- Speaker #0
Bonjour à toutes et tous et bienvenue dans le podcast d'IG Conseil. Aujourd'hui, nous abordons un sujet crucial, la certification des logiciels de caisse NF-525. Pourquoi elle est impérative ? Quel risque pour votre entreprise ? Et comment transformer cette contrainte en opportunité stratégique ? Alors on se souvient, depuis 2018, il y a cette loi antifraude à la TVA, qui nous oblige déjà à utiliser des logiciels de caisse conformes. Mais là, attention, une date clé approche vraiment. Le 1er septembre 2025. Pourquoi cette date est si importante ? Pourquoi faut-il absolument l'avoir en tête ?
- Speaker #1
Parce que cette date marque un vrai durcissement, si on veut. Jusqu'au 31 août 2025, une simple attestation sur l'honneur de l'éditeur, ça pouvait encore passer dans certains cas. Mais dès le 1er septembre, c'est terminé. Fini. Il faudra impérativement soit une certification, une vraie, délivrée par un organisme indépendant accrédité.
- Speaker #0
Comme un INF cert pour la marque NF-125. ou le LNE, c'est ça ?
- Speaker #1
Exactement. Soit ça, soit un engagement formel de conformité de l'éditeur. Et ça, c'est bien plus engageant que l'attestation actuelle. Et puis, il faut dire aussi que les contrôles fiscaux, ils ont tendance à s'intensifier.
- Speaker #0
Compris. Donc, le niveau d'exigence monte clairement d'un cran. Mais alors, qu'est-ce que ça veut dire concrètement être conforme NF525 ? Qu'est-ce que le logiciel doit garantir en pratique ?
- Speaker #1
Alors, la conformité, elle repose sur quatre grands principes. on peut les résumer par l'acronyme ISCA. I-S-C-A.
- Speaker #0
I-S-C-A, d'accord.
- Speaker #1
Oui, le I, c'est pour inaltérabilité. C'est vraiment fondamental. Ça veut dire qu'il est impossible de modifier ou de supprimer une transaction après coup sans laisser une trace informatique claire. Toute correction, toute annulation doit être enregistrée visible. C'est un peu comme un livre de compte numérique qui serait scellé, quoi. On peut ajouter des notes, mais on ne peut pas effacer l'histoire.
- Speaker #0
D'accord. Logique. Le S ensuite ?
- Speaker #1
S pour sécurisation. Les données d'encaissement doivent être blindées contre la fraude. Souvent, ça passe par des signatures électroniques pour chaque transaction, des accès bien sécurisés.
- Speaker #0
Logique aussi. Et le C ?
- Speaker #1
C pour conservation. C'est l'obligation de garder toutes les données, généralement pendant 6 ans. Et le logiciel doit gérer des clôtures régulières, jours, mois, années, pour bien figer l'information.
- Speaker #0
6 ans ? Ok. Et le dernier A ?
- Speaker #1
Alors. A pour archivage. Le système doit pouvoir générer des archives fiscales spécifiques dans un format normalisé, infalsifiable, bien daté et surtout facilement exploitable par l'administration si elle vient contrôler.
- Speaker #0
Très clair. ISCAVA, inaltérabilité, sécurisation, conservation, archivage. Donc, pour prouver qu'on respecte tout ça, après septembre 2025, on a deux voies principales. La certification par un organisme tiers ou cet engagement formel de l'éditeur. C'est quoi la vraie différence entre les deux ?
- Speaker #1
Alors la certification par InfoCert ou le LNE, c'est un peu le label vérifié et approuvé par un expert externe. Elle vient après un audit, un contrôle assez poussé d'une version précise du logiciel. Et cet audit est fait par un organisme accrédité par le COFRAC, le Comité français d'accréditation. C'est vraiment la preuve la plus... plus solide. D'accord. L'engagement formel de l'éditeur, c'est une déclaration de l'éditeur lui-même. C'est plus structuré, plus engageant que l'ancienne attestation simple. Ça met une responsabilité directe et forte sur l'éditeur si jamais il y a un problème.
- Speaker #0
Je vois. Donc, moins d'indépendance mais quand même un engagement fort. Et si jamais une entreprise se fait contrôler après le 1er septembre 2025 et que son système n'est pas conforme, quels sont les vrais risques ? On parle juste d'une petite table sur les doigts ou… ?
- Speaker #1
Ah non, là, ça ne rigole plus. L'amende immédiate, elle est déjà assez dissuasive, 7500 euros. Et attention, c'est par logiciel ou système non conforme.
- Speaker #0
Ah oui, 7500 euros d'un coup ?
- Speaker #1
Exactement. Mais ça ne s'arrête pas là. L'entreprise a ensuite un délai, souvent très court, 30, parfois 60 jours, pour se mettre en conformité.
- Speaker #0
Et si elle ne le fait pas ?
- Speaker #1
Une nouvelle amende peut tomber. Et surtout, si lors de ce contrôle, l'administration découvre une fraude avérée, là, on passe à un autre niveau. On peut aller jusqu'à des sanctions pénales pour le dirigeant. Donc, clairement, ce n'est pas à prendre à la légère.
- Speaker #0
Ça pose le décor, effectivement. C'est une contrainte forte, c'est indéniable. Mais est-ce qu'on peut essayer de voir le verre à moitié plein ? Est-ce qu'on peut retourner la situation, y voir une opportunité malgré tout ?
- Speaker #1
Ah mais oui, tout à fait ! C'est exactement la bonne question à se poser. C'est une obligation, certes, mais c'est aussi une excellente occasion de moderniser un outil qui est vraiment au cœur de l'activité commerciale. Les logiciels certifiés aujourd'hui sont souvent bien plus puissants que les anciennes versions.
- Speaker #0
Oui, j'imagine bien. On peut sûrement aller au-delà de la simple conformité fiscale. Je pense à connecter sa caisse à son site e-commerce, par exemple. Ou avoir une gestion des stocks qui évite les ruptures en temps réel. obtenir des rapports de vente. beaucoup plus fin pour mieux piloter son activité.
- Speaker #1
Tout à fait, c'est exactement ça. On voit des commerçants qui profitent de ce changement pour enfin avoir une vision unifiée de leur stock entre le magasin physique et la boutique en ligne. Ou des restaurateurs qui fluidifient le service, améliorent l'expérience client avec des tablettes certifiées pour prendre la commande et même encaisser directement à table.
- Speaker #0
Et justement, avec ces données qui deviennent plus fiables, plus structurées grâce à cette norme NF125, Est-ce qu'on peut même imaginer que l'intelligence artificielle entre en jeu ? Pour faire des analyses plus poussées peut-être ?
- Speaker #1
C'est une perspective très intéressante, oui. Des données d'encaissement qui sont garanties inaltérables, bien archivées. C'est une base de données en or pour des outils d'analyse avancée et pourquoi pas d'IA. On peut tout à fait envisager des prévisions de vente beaucoup plus précises, une détection automatique d'anomalies, une optimisation des prix ou des promotions en fonction de l'affluence. La conformité, finalement, ça devient un tremplin vers une gestion plus intelligente, plus proactive.
- Speaker #0
Passionnant. Alors, pour revenir au concret, pour qu'une entreprise s'assure qu'elle sera bien dans les clous le 1er septembre 2025, c'est quoi la checklist rapide, les étapes clés ?
- Speaker #1
Alors, c'est assez simple, en fait. Primo, il faut identifier la version exacte du logiciel qu'on utilise. C'est important, la version précise. D'accord. Secondo, contasquer son éditeur ou son revendeur. et exiger la preuve officielle de conformité pour cette version-là. Donc soit le certificat NF525 ou LENE, avec le numéro de version, soit l'attestation d'engagement formel si elle est disponible, et bien vérifier la date de validité du document.
- Speaker #0
Ok, vérifier la date, important.
- Speaker #1
Tertio, conservez ce justificatif précieusement, comme un trésor. Il sera demandé en cas de contrôle. Et enfin, restez vigilants. Une mise à jour majeure du logiciel, par exemple, ça peut parfois impacter la certification. Donc garder un dialogue régulier avec son fournisseur, c'est vraiment la clé.
- Speaker #0
Parfait, c'est très opérationnel comme conseil. Une dernière réflexion peut-être pour conclure ?
- Speaker #1
Oui, ce 1er septembre 2025, il faut vraiment essayer de ne pas le voir juste comme une contrainte administrative de plus, une case à cocher. C'est une étape importante qui touche à la fiabilité de l'entreprise, à sa transparence et même à son image. La vraie question à se poser, c'est comment est-ce que je peux utiliser cette obligation ? pour faire un pas en avant, pour aller vers une gestion plus efficace, plus moderne et finalement plus performante. C'est peut-être plus bien qu'une simple mise en conformité.
- Speaker #0
N'oubliez pas, le 1er septembre 2025, c'est bien plus qu'une date administrative. C'est un tournant en matière de fiabilité, de modernisation et d'image pour votre entreprise. Logiciel de caisse certifiée NF525. Cet épisode vous a été proposé par IG Conseil. Notre mission, vous former aux meilleures pratiques en gestion d'entreprise, comptabilité, digitalisation et intelligence artificielle.