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IMMO INSIDE

La vérité sur les syndics feat. Gilles Frémont

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48min |13/05/2025|

95

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48min |13/05/2025|

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Description

Bonjour chers auditeurs et bienvenue sur IMMO INSIDE, le podcast dédié aux acteurs et aux actrices de l'immobilier !


Pour ce nouvel épisode, j'ai le plaisir de vous partager une rencontre de 50min avec Gilles Frémont, acteur incontournable des syndics de copropriétés !


Connu pour son franc-parler et sa passion contagieuse, Gilles est bien plus qu’un professionnel du secteur.

Il est un véritable porte-parole de la profession 📢


Auteur, formateur et fondateur de l'ANGC (Association Nationale des Gestionnaires de Copropriété), il œuvre sans relâche pour fédérer, soutenir et valoriser les acteurs de ce métier si exigeant.


🧐 Au programme de l'épisode d'IMMO INSIDE🎙️:

> Des rappels essentiels sur le métier : qu'est-ce qu’un syndic ? Un conseil syndical ? Une assemblée générale ?

> Quelles sont les qualités humaines et professionnelles qui font d'un gestionnaire un super gestionnaire ?

> Qu'est-ce qui anime Gilles et lui donne cette énergie unique, transformant son engagement personnel en une dynamique collective ?!


👉 Un épisode à ne pas manquer si vous souhaitez en savoir plus sur le métier de syndic et découvrir un passionné engagé pour le changement dans notre secteur.


➕ En exclu, quelques mots sur le reportage consacré à la vie de trois copropriétés bientôt diffusé sur le Groupe TF1 (Allumez votre TV le 17 mai prochain !)


Son LinkedIn : linkedin.com/in/gilles-frémont-773361111


Je vous laisse écouter ce nouvel épisode et en parler largement autour de vous !


Et comme d'habitude, likez le podcast si vous l'appréciez, commentez si vous voulez le soutenir et abonnez-vous à IMMO INSIDE pour rester connectés !


Bonne écoute !


Suivez-moi également sur LinkedIn 😉 www.linkedin.com/in/cecile-alliel


Et retrouvez notre sponsor BIMproperty sur le site www.bimproperty.fr



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Lorsqu'on est fier de quelque chose, autant le partager. Alors voilà, le site de BIMproperty a fait peau neuve et je suis ravie de vous le présenter. Pour info, il a été réalisé par l'agence Pure Illusion et je les recommande absolument. Pour rappel, BIMproperty, c'est l'agence de gestion locative que j'ai fondée avec la même exigence et la même passion que j'apporte au podcast IMMO INSIDE. Je vous donne rendez-vous sur le nouveau site www.bimproperty.fr pour y découvrir tous nos services sur mesure. Que vous soyez en Ile-de-France ou dans la région marseillaise, on s'occupe absolument de tout pour que vous gardiez l'esprit bien libre. Alors bienvenue chez BIMproperty et je vous glisse le lien dans la description de l'épisode. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'IMMO INSIDE où je vais mettre à l'honneur une figure incontournable de la gestion de copropriétés et des syndics. Il s'agit de Gilles Frémont. Pour ceux qui le connaissent, Gilles est connu pour son franc-parler, sa passion contagieuse et son engagement constant en faveur des professionnels du secteur. Et il est surtout un porte-parole de la profession, un auteur, un formateur et aussi le fondateur de l'ANGC, l'Association Nationale des Gestionnaires de Copropriété, qu'il a créée pour fédérer, soutenir et valoriser tous ceux et celles qui exercent ce métier si exigeant. Alors dans cet épisode, vous allez entendre parler de quelques rappels de définitions utiles. Qu'est-ce qu'un syndic ? Qu'est-ce qu'un conseil syndical, une assemblée générale ? Mais aussi, quelles sont les qualités humaines et professionnelles qui font d'un gestionnaire un super gestionnaire ? Vous allez aussi découvrir ce qui anime Gilles, d'où lui vient cette énergie singulière et comment il a su transformer son engagement personnel en une dynamique collective. Enfin viendra l'annonce du reportage événement qui sera diffusé sur TF1 ce samedi 17 mai dans le magazine Grands Reportages qui sera consacré à la vie des copropriétaires et au rôle du syndic. avec un regard visiblement bienveillant. En tout cas, on le souhaite. Vous l'aurez compris, je vais vous laisser écouter cet épisode plein d'authenticité, de pédagogie et aussi d'inspiration. Alors je vous souhaite à tous et à toutes une bonne écoute sur IMMO INSIDE. Bonjour Gilles.

  • Speaker #1

    Bonjour Cécile.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Écoute, ça va très bien. Je suis ravie d'être avec toi aujourd'hui et de visiter d'ailleurs pour la première fois tes locaux.

  • Speaker #1

    Écoute, c'est avec plaisir. Tu es la bienvenue.

  • Speaker #0

    Merci, c'est hyper sympa. Tes bureaux sont magnifiques. Je suis très contente d'avoir revu quelques personnes que je connais chez Coraz. Mais aujourd'hui, je suis là exclusivement pour toi et pour permettre aux auditeurs et aux auditrices d'Emo Inside d'en savoir un peu plus sur toi, sur ton parcours. évidemment au programme aujourd'hui. quelques notions de copropriété. Je t'en parlais juste avant, je pense qu'il est essentiel qu'on revienne sur certains termes qui sont propres au monde de la copropriété, qui ne sont pas forcément toujours clairs pour tout le monde. Nous allons évidemment parler de ton actualité, celle de l'ANGC, et je m'empresse de te laisser la parole à mon micro, et la tradition l'oblige, je vais commencer par la question que je pose à tous mes invités, je vais te demander de nous dire qui est Gilles Frémont.

  • Speaker #1

    Écoute, pour une petite bio rapidement, je suis gestionnaire de copropriété. C'est le premier mot qui me vient, c'est mon métier. En même temps, c'est aussi une passion. Je pense que tu l'auras deviné. Je suis directeur copropriété également au sein du cabinet Coras. C'est un cabinet dans lequel je travaille depuis 21 ans. C'est ma première boîte. Il y a une grosse fidélité. Il y a aussi une part d'attachement et d'affect puisque la créatrice du cabinet, Françoise Zécry, et était la mère d'un ami d'enfance à moi. Et après, je suis marié, j'ai 45 ans, j'ai trois enfants, 18 ans, 16 ans, 9 ans. Je suis parisien, pure souche, j'adore ma ville, j'ai grandi dans le 14e arrondissement. Et aujourd'hui, je vis en Seine-et-Marne, dans une maison de campagne. On a deux Ausha et je suis également président et fondateur. de l'ANGC, l'Association Nationale des Gestionnaires de Copropriétés. Après, je suis fan de foot, de l'équipe qui joue à Paris, bien sûr. FPFG, on peut les citer. Il y a le PFC qui va monter, on va avoir un deuxième club en Ligue 1 l'année prochaine, normalement. J'étais moi-même un footeux, j'ai joué au foot pendant longtemps quand j'étais jeune. Un niveau plutôt élevé, pas en pro bien sûr, mais plutôt élevé. J'étais ramasseur de balles au Parc des Princes quand j'avais 12-13 ans. Voilà. Je vais au Parc des Princes encore de temps en temps et je regarde les matchs avec mes enfants. Voilà, et puis alors le petit il joue au foot. Je suis de l'autre côté de la main courante maintenant, je vais le voir tous les samedis. J'adore ça, comme le bon papa qui est là, qui encourage son fils. Et voilà, je pense avoir une vie familiale et professionnelle très très chargée.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous redonner globalement le rôle, les missions d'un syndic, des gestionnaires de copropriétés, des syndicats, des copropriétaires ? On a tellement un lexique chargé, parfois on s'y perd un peu.

  • Speaker #1

    Les définitions, le vocabulaire, c'est important et on voit souvent des confusions, notamment dans la bouche des journalistes, le président du syndic. On voit passer ça souvent, ça n'existe pas. Alors, rapidement, un syndicat de copropriétaires, c'est la personne morale, la communauté des copropriétaires qui a pour mission la conservation et l'administration de l'immeuble. Donc c'est comme une société, une société commerciale ou une association. C'est une personne morale dont les membres, les associés, pour reprendre l'image de la société, sont les copropriétaires eux-mêmes. Le copropriétaire, c'est la personne physique ou morale qui est propriétaire d'un lot dans l'immeuble et qui est donc membre du syndicat des copropriétaires. Ensuite, on a le conseil syndical. Le conseil syndical, c'est un petit groupe de quelques copropriétaires qui a pour mission d'assister et de contrôler la gestion du syndic. Donc, ils sont bénévoles. Quand on fait des présentations de notre métier dans les salles de classe auprès des étudiants, je leur donne pour l'image. Le conseil syndical, c'est un peu comme si c'était les délégués de classe. Donc ils sont bénévoles et ils font le relais entre ce qui se passe à l'immeuble et le syndic. Et il est complémentaire du syndic, il est partenaire du syndic. C'est pas un contre-pouvoir, comme on peut le entendre des fois de la part de certaines personnes qui voudraient nous monter les uns contre les autres. On y reviendra, je pense. Et ensuite, on a le syndic de copropriété. Le syndic de copropriété, c'est... celui qui exécute les décisions de l'Assemblée générale, qui gère le quotidien de l'immeuble, les petits dépannages, qui passe les ordres de service. Alors il peut être professionnel, ce qui est le cas dans la plupart du temps. 90% des immeubles sont gérés par des syndicats professionnels. Il peut être non professionnel, rémunéré ou pas rémunéré, s'il n'est pas rémunéré il est bénévole. Mais ça c'est assez rare et généralement c'est un copropriétaire. qui s'y collent. C'est assez rare. Et pour revenir au conseil syndical, le conseil syndical élit au sein de ses membres un président du conseil syndical qui a pour rôle un peu d'animer, d'être un peu le moteur de ce conseil syndical et qui souvent est l'interlocuteur privilégié du syndic. Donc le syndic, pour en revenir au syndic, c'est le titulaire de la carte. Le syndic délivré par un champ de commerce, il est le représentant légal, le mandataire du syndicat des copropriétaires et également son administrateur de biens, il gère ses affaires. Et le syndic, titulaire de la carte, au titre de son métier est gestionnaire de copropriétés puisqu'il gère des copropriétés. Mais le terme gestionnaire de copropriétés est communément employé. pour les collaborateurs du syndic, c'est-à-dire ses salariés à qui il a délégué ses pouvoirs et qui gère des immeubles à sa place, à la place du syndic. Donc le syndic est aussi gestionnaire de copropriété et le gestionnaire de copropriété travaille dans un syndic, pour un syndic. Mais c'est vrai que le mot syndic et le mot gestionnaire de copropriété sont utilisés dans le langage courant. De façon un peu indifférente. Quand on me demande, des amis me demandent « qu'est-ce que tu fais dans la vie ? » Je leur dis « je suis syndic, je suis gestionnaire de copropriété » , l'un ou l'autre. On utilise les deux termes.

  • Speaker #0

    Et au niveau de l'élection ou la désignation, je ne sais pas quel est le terme exact, tout ça, ça se passe en assemblée générale du coup ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. L'assemblée générale qui a lieu une fois par an obligatoirement. Après, il peut y avoir les assemblées supplémentaires pour des questions un peu diverses. Mais il y a obligatoirement une assemblée générale par an qui prend des décisions. En termes de travaux, ravalement, vote du budget de fonctionnement de l'immeuble, approbation des comptes et élection. C'est une élection. Il y a un vote avec des règles de majorité. C'est une élection. Il peut y avoir plusieurs candidats. Donc une forme de concours du syndic et des membres du conseil syndical. Les deux sont élus. On dit généralement que l'assemblée générale est l'organe de décision. Que le conseil syndical est l'organe... d'assistance et de contrôle et de consultation, et que le syndic est l'organe d'exécution et de gestion.

  • Speaker #0

    Ok, c'est clair. J'avais une question qui me venait en t'écoutant. Est-ce que tu constates qu'on est toujours sur des personnes plutôt d'un certain âge qui se présentent pour être président ? Ou est-ce que tu te rends compte que finalement, de plus en plus de jeunes ont envie de s'investir aussi dans cette mission ?

  • Speaker #1

    Je ne dirais pas qu'il y a de plus en plus de jeunes qui s'investissent. Déjà, de base... Ça c'est statistique, la majorité des propriétaires, en tout cas surtout à Paris, là où je travaille, ont plus de 65 ans. Donc déjà parmi la population des propriétaires, c'est plutôt des personnes âgées. Après, les missions dévolues au conseil syndical exigent quand même d'avoir un petit peu de temps devant soi. Parce qu'assister et contrôler la gestion du syndic, surtout si on est dans un immeuble d'une taille un peu importante, il faut quand même avoir un peu de temps. et d'énergie. Donc c'est vrai que c'est plutôt des personnes, des propriétaires retraités, ou jeunes retraités, si tu veux, qui se proposent pour s'investir dans la vie de la collectivité, parce que ça reste du bénévolat comme si on était membre d'une association et que à but non lucratif. C'est pareil, c'est vraiment du temps que ces copropriétaires donnent dans l'intérêt général. Quand ils sont animés de bonnes intentions, bien sûr, ce qui est le cas de la plupart des membres du conseil syndical. Après, on a aussi des jeunes, en tout cas des personnes actives, qui se présentent au conseil syndical. Il n'y a pas de règles. Je ne crois pas qu'on ait de statistiques officielles sur l'âge moyen des membres du conseil syndical. Mais c'est vrai que quand on les observe, quand on est là, nous, on est praticien, donc on voit. Effectivement, c'est plutôt des personnes âgées. Mais déjà parce que... Les propriétaires eux-mêmes sont plutôt des personnes âgées. Et après, parce que, comme je te le dis, il faut quand même un peu de temps. Donc c'est vrai que quand on travaille, qu'on est actif, et souvent on a aussi des enfants à cet âge-là, c'est compliqué. Toute la journée, on travaille. Le soir, on rentre à la maison, on est crevé, on s'occupe des enfants. S'occuper en plus de l'immeuble, techniquement, on manque un peu de temps.

  • Speaker #0

    Alors, passons à ton parcours. Je voudrais savoir ce qui t'a motivé à devenir syndic de copropriété. Et concernant la NGC ? Je voudrais également savoir comment tout ça a démarré. Comment un jour peut-on penser à créer une association qui regrouperait justement le plus possible de gestionnaires de copropriétés et leur permettre de s'exprimer, d'échanger et de valoriser leur métier, ce qui est finalement une grande première dans le monde de la copropriété. Si je ne dis pas de bêtises, vous êtes les seuls à la NGC à promouvoir le métier de gestionnaire de copropriétés.

  • Speaker #1

    Alors le parcours d'abord. parce que ça fait 21 ans que je suis dans le métier. Moi, j'ai fait un DESS, je suis juriste. J'ai fait tout mon cursus en droit à ASSAS jusqu'au DESS, donc l'équivalent du Master 2 aujourd'hui, donc un bac plus 5 de droit immobilier et de la construction. Donc, j'étais avec le professeur Périmé Marquet, le professeur Balin Vaud, qui est parti aujourd'hui. Donc, c'était spécialité immobilier. La fac de droit, là-bas, je l'avais faite parce que je voulais faire commissaire de police. Quand j'étais petit, j'étais fan des Colombo et j'aimais bien les enquêtes. Alors Colombo, c'est vrai que c'est sympa, ça se passe à Hollywood. Mais j'aimais bien le côté terrain, action et confrontation avec les gens. Enfin, le rapport, relation avec les gens. Et puis le petit côté peut-être aussi un peu figure de l'autorité. On retrouve quand même des liens entre policiers et syndicats. C'est le fameux syndrome des trois P, j'y reviendrai tout à l'heure. La percepteur policier politicien. Donc voilà, à la base je suis rentré en droit parce que je voulais faire commissaire de police et puis après j'ai vu que le cursus se passait bien, que j'arrivais à passer d'année en année sans redoubler, plutôt avec des mentions. Bon, je me suis dit ça a l'air de plutôt bien se passer. L'immobilier, le DESS d'immobilier je l'ai pris parce que j'ai toujours aimé le côté tangible de la chose de l'immobilier, c'est-à-dire qu'on voit l'immeuble, on touche, c'est palpable, on fait des travaux, c'est concret, à la différence du droit social ou du droit fiscal ou du droit des affaires qu'on faisait, le droit pénal, on fait tous les types de droits quand on est à la fac de droit. Je trouvais que l'immobilier c'était très concret et moi j'aime bien les choses concrètes qu'on peut toucher. Et ayant grandi à Paris et adorant cette ville, je voyais déjà ces immeubles qui sont quand même magnifiques à Paris. Des immeubles haussmanniens. J'aurais grandi dans une autre ville, peut-être que j'aurais eu moins de vocation, je ne sais pas. Mais en tout cas, Paris, c'est une ville qui est magnifique. Et j'ai moi-même vécu dans un immeuble type haussmannien. Dans le 14e, au dernier étage, dans les toits mansardés. gérée par un syndic, donc c'est mon milieu naturel. Alors que dans ma famille, personne ne travaillait dans l'immobilier, absolument pas. Ma mère, elle était agent du Trésor Public, la Pairie Générale du Trésor. Et mon père, il était petit commerçant dans tout ce qui était vente d'outillages et de composants électroniques, semi-grossiste. Donc rien à voir avec l'immobilier ni avec le droit. Donc c'est comme ça que je suis arrivé dans le métier. D'abord la fac de droit, après le DESS d'immobilier. Et en DESS d'immobilier, droit de la construction, il y avait une matière de droit de la copropriété avec le maître Patrice Lebatteux, qui est réputé dans le milieu. Et à la sortie du DESS, au départ, c'était un DESS plutôt pour bosser chez les promoteurs ou les constructeurs, puisque c'est droit immobilier et la construction. Mais en 2003, il y avait une crise déjà de la promotion, donc il y avait très peu d'embauches. Et donc, je me suis tourné vers les métiers de la gestion. Et là, c'est un peu par entonnoir. Il y a gestion locative, gestion copro. J'ai tout de suite plutôt opté pour la gestion copropriété parce que je trouvais ça beaucoup plus large en termes de matière, de connaissances et de disciplines. Alors j'avais postulé à l'époque chez les gros, les foncières, il n'y avait que d'ailleurs encore à l'époque en 2003. Ils m'avaient fait une proposition d'ailleurs. Mais parallèlement, j'avais aussi tapé à la porte du cabinet Coraz, puisque la patronne était la mère d'un copain à moi que je connaissais déjà. Et donc elle m'a dit, attends, moi j'ai un cabinet de syndic, je ne savais pas que c'était dans tes cordes, des SS de droit immobilier, construction, bon, ça ne va pas forcément faire syndic. Bah si, il peut faire aussi ça, et c'est ce que j'ai fait. Et donc, elle avait un gestionnaire à l'époque qui était sur le départ. Effectivement, il est parti, je l'ai remplacé, j'ai récupéré son portefeuille. Et depuis, je suis resté. Et alors, c'est clair que la première année, enfin les premiers temps, on se dit qu'est-ce que je fous là ? C'est quoi ces barjots ? La copro, c'est spécial. Les copropriétaires, entre eux, il y a beaucoup de tensions, beaucoup de conflits, mais aussi beaucoup de... de belles choses quand même. Et puis, je suis resté. Au bout de quelques années, ma patronne m'a passé directeur copropriété. Je suis toujours directeur copropriété. Et j'ai fait mon chemin. Bien que j'ai un bon diplôme, je suis quand même resté un pour apprendre un métier parce que c'est beaucoup de pratiques. de choses qu'on n'apprend pas à l'école ou dans les livres. Donc pendant bien dix ans, je suis resté à fond dans la gestion de mes immeubles pour apprendre, apprendre avec des copropriétés qui étaient difficiles. Vraiment apprendre le métier. Et au bout de 12-13 ans, puisque c'est en 2016, j'ai commencé un peu à lever la tête, regarder un peu ce qui se passait autour. Et c'est en fin 2016 que j'ai créé la NGC.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce que l'ANGC pour les auditeurs et les auditrices d'Imo Insight qui ne connaissent pas ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une association. ANGC, ça veut dire Association Nationale des Gestionnaires de Copropriétés. C'est une association à but non lucratif, loi 1901, classique, qui a pour mission, c'est marqué dans les statuts, noir sur blanc, de promouvoir le métier de gestionnaire de copropriétés, le métier de syndic. Là aussi, on utilise le terme indifféremment. On ne parle pas d'un statut, salarié ou non salarié, patron ou quoi. On parle d'un métier, on parle de praticien. les membres de notre association sont des praticiens. Donc ils sont salariés ou chefs d'entreprise. C'est mélangé chez nous. On n'est pas du tout sur ce clivage-là. On est vraiment sur le métier. Et à l'époque, j'avais observé un certain nombre de choses qui m'interpellaient quand même. Le métier, dont l'image était plutôt dégradée, plutôt critiquée, que ce soit dans les médias, il y avait déjà du syndic bashing. Il y avait déjà des associations de consommateurs style Lark qui tapaient sur les syndics. Je voyais aussi que les politiques s'y mettaient, puisqu'on sortait de la loi Allure, la loi Allure en 2014, qui a imposé notamment la mise en concurrence du syndic obligatoire, même si les copropriétaires n'ont pas envie de changer leur syndic. Le législateur leur demande quand même de faire une mise en concurrence. Je trouve ça ubuesque et assez humiliant pour le syndic, parce qu'on s'inscrit dans une relation de confiance très intuitue-personnée au niveau de nos mandats avec les copropriétaires. Donc c'était vraiment... hors de propos. Le plafonnement des honoraires d'État datés. Après, il y a une histoire qui explique qu'il y a eu des dérives par le passé, bien sûr. Des abus, même des scandales de certains syndics. Mais sans vouloir minimiser, il faut recontextualiser les syndics dans les années 60-70. La société en général était différente. À l'époque, on fumait sur les plateaux télé, il n'y avait pas la ceinture de sécurité, on faisait de la moto sans casque. C'était vraiment une autre époque. Mais il n'empêche qu'il y a quand même des choses qui se sont faites qui n'étaient pas légales. Et aujourd'hui, je ne peux pas dire que les syndics soient encore tous blancs comme neige. Même si ce n'est pas du tout dans les mêmes proportions qu'à cette époque-là. Mais quand même, on ne peut pas faire des lois qui ne font que punir. ou que rabaisser une profession. Et là, on en était un peu là. Et je voyais également qu'il y avait déjà une pénurie de gestionnaires de copropriété, que les jeunes ne voulaient pas faire ce métier. Ce n'est pas qu'ils ne voulaient pas, c'est qu'ils ne le connaissaient même pas. On ne l'avait pas appris à l'école. Moi, en DESS, je l'ai fait, c'était une petite option, mais sinon, pendant tout mon cursus de droit, on n'a jamais parlé de copropriété.

  • Speaker #0

    Malheureusement, c'est encore un peu le cas aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et c'est encore un peu le cas. Donc le but de l'association, c'est aussi de faire... promouvoir le métier, c'est-à-dire le faire connaître. Donc, je me suis dit, il y a quelque chose à faire pour l'image du métier, pour sa reconnaissance, pour le faire connaître auprès des jeunes, pour changer un peu son image auprès de l'opinion publique, auprès des politiques, auprès des médias même. Et en même temps, être aussi un peu porte-voix des gestionnaires de copropriété. À cette époque-là, on venait de m'inscrire sur un groupe Facebook. que de gestionnaire de copropriété. Un collègue à moi m'avait inscrit sur ce groupe Facebook. Je lui ai dit, qu'est-ce que tu m'as mis sur un groupe Facebook ? Il m'a dit, c'est quoi ces conneries ? Puis j'ai regardé. Et là, j'ai été tout de suite captivé par tous ces échanges nombreux. Déjà, je me suis dit, waouh, il y a plein d'autres gestionnaires copro partout en France comme moi, en fait.

  • Speaker #0

    Tu parles de Mon Quotidien de Syndic ?

  • Speaker #1

    Ouais, alors à l'époque, c'était un autre groupe Facebook. mais c'était le même fonctionnement que des gestionnaires co-pro dessus qui échangeaient, qui débattaient, qui se posaient des questions il y avait surtout beaucoup d'entre elles qui faisaient part aussi de leurs difficultés leurs problématiques, les âgés le soir les copropriétaires agressifs les portefeuilles trop lourds et en fait je me suis dit on a tous les mêmes problèmes, les mêmes difficultés les mêmes attentes, les mêmes aspirations mais aussi la même passion pour le métier et besoin de bienveillance aussi et j'ai vu qu'il y avait une forme de communauté professionnelle propre, vraiment spéciale gestionnaire de copropriété qui n'existait pas officiellement, mais par contre, elle existait virtuellement sur ce groupe Facebook. Et je me suis dit, il faut transposer cette communauté professionnelle virtuelle dans la vraie vie. Et dans la vraie vie, ça veut dire créer une association. Alors, on n'a pas créé un syndicat, parce que c'est autre chose, un syndicat professionnel, syndicat salarié, puis ce n'était pas le but. C'était vraiment une association pour promouvoir le métier. Et derrière le mot promouvoir, après, on peut décliner plein de choses. faire plein de choses. Des actions dans les écoles, des actions politiques, des actions médiatiques.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'était en 2016 ?

  • Speaker #1

    Fin 2016, et on a déposé les statuts en préfecture début 2017.

  • Speaker #0

    Et à cette époque-là, quand tu as créé la NGC, est-ce que tu as senti qu'on l'attendait presque, cette association ? T'as senti qu'on t'a suivi ?

  • Speaker #1

    Ah ben, je l'ai plus que senti, je l'ai constaté. Quand j'ai fait le post, parce que c'est comme ça que ça a démarré sur ce groupe Facebook, je participais beaucoup, j'étais un... gros contributeurs, j'adore parler copropriété, donc 24h sur 24, je participais beaucoup, c'est une sorte de forum de discussion, un groupe Facebook. J'ai lancé un matin, je m'en souviens très bien, le 17 décembre 2016, on va dire l'acte fondateur, c'était un post que j'ai fait sur ce groupe qui était un peu un cri du cœur en disant les copropriétaires ont leur association, les architectes ont leur association. Les syndicats en tant que société ont des syndicats professionnels, les gardiens ont un syndicat, et nous, on est là, gestionnaire de la compréhensibilité, on n'a personne pour être notre porte-voix. Alors qu'on a des choses à partager. On n'était pas dans un principe de revendiquer quoi que ce soit. On n'a jamais rien revendiqué. Puis c'est du vocabulaire de syndicaliste, ça c'est pas du tout mon truc. On est vraiment là pour exprimer des choses, partager des choses, faire connaître. Promouvoir. Le mot se veut positif, constructif. On demande rien à personne. On dit, et après on nous entend ou on nous entend pas. Mais nous on avance. On n'attend rien de personne. Et quand j'ai fait ce post, j'ai vu le nombre de réactions positives. et de commentaires positifs, en disant « Ah bah oui, ça faisait 20 ans qu'on attendait, nous aussi on avait voulu monter un truc à l'époque, mais on n'est pas allé jusqu'au bout de la démarche, faute de temps. » Et en fait, il y avait déjà une attente. C'est comme dans le commerce, le besoin était là avant le produit, j'ai envie de dire. Donc quand on en est là, on n'a aucun doute, on y va. Et puis comme c'est moi qui avais fait le poste, il y en a un qui a dit dans un des commentaires « Gilles Frémont, président » . Bon, j'ai dit, allez, OK, je m'en occupe. Je m'en occupe parce que ça me plaisait aussi. J'étais une période de ma carrière où ça faisait 12-13 ans. Donc, j'avais aussi envie de relever peut-être de nouveaux challenges. J'avais vraiment cette foi en moi de vouloir faire quelque chose pour la profession parce que quand je vois que le métier est critiqué ou malmené, je le prends pour moi. Ça me touche personnellement. Je suis pas mal dans l'affect. Et quand on critique les syndics, c'est comme si on critiquait Gilles Frémont. Alors que moi, je me défonce pour mes immeubles, pour mes copropriétaires. Je suis hyper carré, hyper rigoureux. Je ne compte pas mes heures pour que tout se passe bien dans les immeubles. Donc, je ne supporte pas qu'on vienne me critiquer. J'accepte la critique constructive, mais critiquer pour casser du syndic, ça, c'est quelque chose que je n'accepte pas. Pour moi, c'est de l'injustice. Et je n'avais pas le sentiment qu'à l'époque, les syndicats existants se défonçaient. Pour les syndicats, pour les défendants. Ils le savent, je ne veux pas les critiquer dans l'absolu, mais ils savent qu'il y avait ce manque. D'ailleurs, il n'y aurait pas eu ce manque, la NGC n'aurait jamais existé et n'aurait pas prospéré et ne serait pas là encore aujourd'hui. Donc oui, il y avait de l'attente.

  • Speaker #0

    J'ai envie qu'on parle un petit peu de ton implication aussi sur les réseaux sociaux. On parle de ton implication à travers ta carrière chez Coraz et de la NGC, mais c'est vrai que tu es très visible. J'ai lu, c'était hier, le post que tu as écrit sur le reportage qui va sortir le 17 mai sur TF1. Tu peux nous donner une petite explication ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, la présence sur les réseaux sociaux, elle s'est faite concomitamment avec la création de l'NGC. Je me suis dit, pour faire connaître l'association, il faut que j'en parle. Et j'en parle personnellement, je vais m'investir personnellement. C'est vraiment un engagement perso. Alors ça me coûte aussi, parce que comme je prends des positions au nom de l'association, je n'ai pas que des amis. Et puis ça me plaît de parler du métier. On est vraiment dans le « vie ma vie » . En fait, je veux casser un petit peu cette image stéréotypée du syndic en tant qu'institution syndique. Le syndic qui travaille dans l'ombre, notable, qu'on voit une fois par an âgé, qui tient les comptes. Cette image un peu, on va dire, ancienne, je voulais un peu la casser. tout en conservant quand même les traditions et les valeurs du métier tels qu'on veut qu'ils soient faits aujourd'hui. Syndic de quartier, de proximité, on prend quelques immeubles, on fait attention, on ne prend pas toutes les affaires. Je me suis dit qu'en m'engageant personnellement sur les réseaux sociaux, en racontant ma vie de gestionnaire, j'allais adoucir l'image du syndic en montrant un visage pour permettre aux... Aux lecteurs, aux copropriétaires, aux médias, parce qu'il y a des journalistes qui nous regardent, enfin qui nous regardent, qui nous... Maintenant, dans le réseau, des politiques aussi, qui se disent, ben, derrière le syndic, il y a des gestionnaires, des assistants, des comptables, des personnes. C'est des jeunes, des moins jeunes, des pères de famille, des mères de famille, des alternants, des étudiants, des gens qui sont là depuis 40 ans, c'est tous ces gens-là qui travaillent chez les syndics, qui ne demandent rien à personne, qui font juste leur boulot. Donc c'est ça que je voulais montrer. Et en même temps, amuser aussi un peu, c'est-à-dire plaire dans le sens de raconter des histoires, que ça fasse sourire, parce qu'on reste dans la com. ce sont des vraies histoires bien sûr elles sont un peu

  • Speaker #0

    romancer pour que ça plaise, mais ça reste des vraies histoires. On sait très bien qu'il se passe toujours plein d'histoires encore mollestes, encore propriétaires. Je voulais raconter ça. Et derrière ça, le rôle du syndic. Je l'ai raconté au travers du livre et des chroniques, on va en reparler, pour donner une image plus sympathique des syndics. Et effectivement, c'est grâce à LinkedIn et à ses histoires racontées que chemin faisant d'année en année, parce que c'est un ou deux voire trois postes par semaine que je fais depuis sept ans à peu près. Ce n'est pas du tout une contrainte, c'est un plaisir, c'est un loisir. Parce que si c'est une contrainte, ça ne tient pas de toute façon six mois. On en voit des fois qui perdent sur LinkedIn et puis ils disparaissent. Il faut vraiment que ce soit un plaisir, un passe-temps, un loisir. Et c'est exactement mon cas. Et bien effectivement, au bout de plusieurs années, on est repéré, on commence à... à avoir de la notoriété. Et je suis très content d'en avoir parce que ça donne aussi de la notoriété à la NGC. C'est ça le but initial et toujours d'actualité. Et effectivement, il y a une réalisatrice qui travaille pour TF1 qui m'a repéré, qui voulait faire un sujet sur la vie en copropriété avec cet acteur parmi les autres qu'est le syndic. Cet acteur un peu clé, pivot, professionnel qui en a fait son métier. Et elle m'a contacté et elle m'a suivi pendant un an. Elle a suivi d'autres copropriétés aussi, une à Rouen et une à Saint-Tropez, pour faire trois histoires en parallèle qui montrent la vie des copropriétés, des copropriétaires, avec ce syndic qui est là, présent, sur le terrain. Parce qu'on vit avec eux, on vit avec les copropriétaires. J'ai envie de dire 24h sur 24, peut-être pas, mais presque. Donc, on est aussi cet acteur. D'ailleurs, dans les chroniques que je raconte, je caricature un peu, gentiment, les copropriétaires, mais aussi les entreprises et aussi le syndic. Je fais aussi de l'auto-dérision. Parce qu'on fait partie aussi de ce théâtre. On fait partie aussi de cette grande pièce, de cette grande comédie humaine, de façon professionnelle. Parvu par quelqu'un de l'extérieur, le syndic... il fait partie, il est là, il est avec les copropriétaires. En AG, on est avec eux, sauf qu'on est assis en face, mais on est dans le même décor. Et effectivement, ce reportage sortira le 17 mai, donc j'espère qu'il donnera une image bienveillante, enfin bienveillante, neutre en tout cas, des syndics au grand public. Parce que le grand reportage, c'est quand même une émission qui a une institution, ça existe depuis 30 ou 40 ans. et qui s'adresse vraiment au grand public. C'est après le JT de 13h, le samedi et le dimanche.

  • Speaker #1

    Après, Yeri, tu vas voir un petit peu de monde qui va te regarder.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Et c'est vrai qu'on était habitués à voir des reportages télé sur les copropriétés, sur les syndics, plutôt anti-syndic. Et c'est vrai que le syndic est un bon client pour faire du sensationnel. Parce qu'il représente... Parce que par le passé, j'en ai parlé tout à l'heure, il y a eu des scandales, il y a toujours des petits abus, des syndicats qui grattent au niveau des facturations. Mais bon, comme dans tous les métiers, dans tous les métiers, il y a des brebis galeuses et des gens qui malhonnêtent. Donc pourquoi faire un focus sur les syndicats ? C'est ce syndicat bashing contre lequel vraiment on veut se battre. Et après, le syndic... Il faut bien comprendre qu'il représente quelque part l'autorité dans l'immeuble. Je parlais du syndrome des 3P, j'en reparle maintenant. Il souffre du syndrome des 3P. Percepteur, puisque c'est lui qui appelle les charges et qui fait le recouvrement. Si un copropriétaire ne paye pas, il le syndique la signe au tribunal. Donc c'est clair qu'il n'a pas le rôle sympa. Je ne suis pas le mec sympa, je ne suis pas agent immobilier, je suis le syndic. Je dis non souvent au copropriétaire, parce que je défends l'intérêt général. Donc le copropriétaire, ce n'est pas un... client dans le sens je vous fais plaisir le copropriétaire c'est un copropriété donc percepteur policier parce que je fais respecter le règlement de copropriété et la loi Donc pareil, je vais mettre en demeure un copropriétaire qui va installer une parabole sur son balcon. Alors ça se fait plus trop les paraboles, mais c'est... Qui va modifier la couleur de ses fenêtres. Bon, il n'a pas le droit de le faire sans l'accord de l'Assemblée Générale. Je vais lui envoyer une mise en demeure. S'il n'est pas content, c'est pareil. Et s'il ne remplace pas ses fenêtres, je l'assigne au tribunal. Donc oui, je ne suis pas le gentil. Mais les autres copropriétaires attendent de leur syndic. Qu'ils remplissent ce rôle du méchant policier qui fait respecter le règlement de copropriété. Et puis le troisième P, politicien, parce qu'on a un mandat électif. Comme un politicien, comme un maire. D'ailleurs, historiquement, les syndicats, c'était les maires sous l'Ancien Régime. On gère les intérêts d'une collectivité. Et dans cette collectivité, c'est les individus qui forment cette collectivité qui votent pour nous. Donc on est quand même obligé d'avoir un discours de politicien vis-à-vis d'eux, pour quand même qu'ils votent pour nous. Mais j'ai envie de dire, on ne fait pas de clientélisme. Si on gère correctement l'immeuble, dans l'intérêt de la copropriété, c'est-à-dire qu'il est bien entretenu, qu'il est propre, que les travaux sont bien faits. que la comptabilité est tenue carré, que l'Assemblée Générale a lieu et qu'elle se passe bien, il n'y a aucune raison de perdre l'immeuble. Donc on peut être impopulaire, ça ne veut pas dire que les copropriétaires ne seront pas satisfaits et qu'ils ne voteront pas pour nous. Moi, en Assemblée Générale, on renouvelle mon mandat chaque année à l'unanimité. Pourtant, je ne fais pas toujours plaisir aux copropriétaires, pris individuellement. Donc on l'assume, cette image, et je pense qu'il faut l'assumer. Et c'est en l'assumant, sachant qui on est réellement, ce rôle un peu d'autorité, dans le bon sens du terme, et qu'on sortira un peu de cette crise d'identité, de savoir qui on est, qui sont les syndicats. Voilà, je viens de le dire, qui on était. Et à partir de là, on n'aura pas de problème. Après, il faut quand même mener des actions positives dans les médias, notamment, pour quand même parler de nous. On ne peut pas se contenter de dire je suis le méchant et passer votre chemin. Non, il faut quand même communiquer sur ce qu'on fait, sur notre rôle. sur ce qui est dans nos prérogatives, ce qui ne l'est pas, ce qu'on ne peut pas faire. On ne peut pas gérer le privatif, on ne peut pas gérer un conflit entre deux voisins. On n'est pas le concierge de l'immeuble, on n'est pas l'architecte non plus de l'immeuble. Pour ça, il faut qu'il paye d'autres prestataires. On est un peu chef d'orchestre, même beaucoup chef d'orchestre, mais on ne peut pas tout faire et pas pour un certain prix non plus. On n'est pas une machine à répondre aux mails. On est aussi des humains, donc on a forcément aussi des réactions quand on se fait un peu crier dessus. Voilà, donc tout ça, il faut le dire, il faut l'expliquer. Et je pense qu'à partir de là, ça ira mieux.

  • Speaker #1

    Selon toi, quelles sont les qualités que doivent avoir un gestionnaire de copropriété ?

  • Speaker #0

    C'est une question qu'on pose souvent sur le groupe Facebook, justement, Bon Quotidien de Syndic, où on est 7000 gestionnaires aujourd'hui dessus. Donc, c'est un groupe qui est hyper actif. et très bienveillant avec beaucoup d'entraide. Et de temps en temps, je fais des petits sondages, je leur demande selon vous, je vais adresser à vous les gestionnaires, quelles sont les qualités humaines et les compétences pour être un bon gestionnaire. Alors il y en a pas mal. Déjà, il faut être très rigoureux, très organisé. C'est le propre du mot gestionnaire d'ailleurs. Un gestionnaire, il est carré, organisé, il note tous ses dossiers pour ne rien laisser au hasard, pour ne pas se faire cueillir à l'Assemblée Générale. On a toujours ça en ligne de mire. Il doit avoir beaucoup de patience, parce qu'on est dans l'humain, la gestion de l'humain, les conflits, les copropriétaires pas contents, les copropriétaires qui râlent. Et puis ils râlent sur qui ? Ils râlent forcément sur celui qui a les clés, sur lui qui représente un peu cette autorité, ce mur des lamentations que le syndic. Il doit avoir aussi beaucoup d'énergie, parce qu'on est... souvent au four et au moulin entre les visites d'immeubles les expertises cynistes et gars des eaux les réunions de chantier faut revenir au bureau on a une assemblée générale le temps qu'on est sorti on a déjà 50 mails dans la boîte mail alors on fait pas tout tout seul on est peut-être des super héros mais pas à ce point là on a nos assistants on a nos comptables généralement on gère en trinôme un portefeuille d'immeubles donc on n'est pas seul mais il n'empêche qu'on est quand même constamment en train de courir. Donc, il vaut mieux avoir de l'énergie et avoir envie de travailler. Il faut aimer les gens parce que comme on a affaire à eux, et puis on a affaire à des particuliers. C'est du B2C ce qu'on fait. Ce n'est pas du B2B. C'est des copropriétaires particuliers. Quand on fait une visite d'immeuble, qu'on frappe à une porte pour voir si tout se passe bien, c'est potentiellement ma meilleure robe de chambre qui nous ouvre la porte.

  • Speaker #1

    C'était déjà arrivé.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Donc, des fois, les copropriétaires tiennent des discours qui ne sont pas très rationnels. Il y a beaucoup d'émotions, beaucoup de passion, de la colère. Donc, il faut aimer les gens. Parce que si on subit, clairement, on ne tient pas 15 jours dans ce métier. Donc, il faut aller vers eux, aller au-devant des problèmes, les anticiper, les soulever soi-même, être force de proposition, de solution. Ça pourrait être le quatrième P, prescripteur, prescripteur de solution, de remède. On est un peu le médecin de l'immeuble, le médecin de famille, on préconise, on fait des ordonnances, on écoute aussi, beaucoup d'écoute. Donc ça ce sont les qualités humaines et puis après il y a les compétences. Quelqu'un qui a toutes ces qualités ne fera pas nécessairement un bon gestionnaire en aidé professionnel. Donc il faut aussi bien connaître la loi, la loi du 10 juillet 65 dont on fête les 60 ans cette année, qui régit les copropriétés. Son décret d'application du 17 mars 67, savoir lire bien sûr les règlements de copropriété qui ne sont pas toujours très clairs, savoir lire et négocier des contrats, des marchés de travaux. Donc il faut quand même être un bon juriste. D'ailleurs un tiers des gestionnaires de copropriété sortent de la fac de droit au niveau des diplômes dans les enquêtes à NGC qu'on mène auprès des gestionnaires. Il faut avoir une impétence pour tout ce qui est travaux, bâtiments. Vocabulaire du bâtiment, architecture, pour savoir lire des devis, les expliquer, les restituer en assemblée générale, discuter avec les architectes, les ouvriers sur les chantiers, quand on monte sur un échafaudage, quand on fait des travaux, tout simplement. C'est une grosse partie du travail du syndic, le représentant du maître d'ouvrage. Savoir lire des documents comptables et les expliquer également en assemblée, les annexes comptables, les bilans financiers de l'immeuble. savoir jongler entre tout ce qui est provisions, travaux, avance de fonds, avance de trésorerie permanente, fonds travaux, cotisations, contributions. Il y a quand même pas mal de notions comptables à maîtriser. Après, on a nos comptables qui sont vraiment à la manœuvre sur les logiciels. Et puis après, des relations, des compétences humaines, relationnelles, de diplomatie. On en revient aux politiciens. Mais la base du métier, ça reste quand même, et même historiquement, beaucoup de droits. Ce n'est pas un hasard si un tiers des gestionnaires sortent de la fac de droit, ce sont des juristes. Donc ça, c'est vraiment la base. D'ailleurs, le diplôme qu'on a créé à Toulouse, tu as interrogé à Laure Tomarino, c'est un diplôme dédié à la formation du métier de gestionnaire, essentiellement syndic, et c'est la fac de droit.

  • Speaker #1

    Et ça porte bien son nom d'ailleurs,

  • Speaker #0

    juriste de propriété. Exactement. C'est un métier qui est polyvalent, qui est pluridisciplinaire. C'est ce qui fait sa richesse. C'est ce qui fait aussi un petit peu son défaut dans le sens où on ne sait pas trop dans quelle case le ranger. Et c'est peut-être aussi pour ça qu'il n'existe aucun cursus. Est-ce qu'on le met dans une école de commerce ? Est-ce qu'on le met dans une école de compta ? Est-ce qu'on le met dans la fac de droit ? On ne s'était jamais vraiment préoccupé de cette question. Donc au final, on ne le met nulle part. Donc c'est aussi pour ça qu'il y a une crise de vocation et une pénurie de gestionnaire. Bon bah nous on a décidé de le mettre là où était, on pense, sa place la plus, on va dire, naturelle. La fac de droit, parce que c'est un métier qui est polyvalent, mais à dominante juridique. Et aujourd'hui, on est très content de ce qu'on a fait à Toulouse. Et on aimerait pouvoir le dupliquer, le déployer dans toutes les universités de France.

  • Speaker #1

    J'aimerais savoir qui tu aimerais entendre au micro d'Imo Inside.

  • Speaker #0

    Alors, j'ai réfléchi un peu quand même, parce qu'il y a beaucoup de monde que j'aimerais évidemment que tu puisses interviewer. Il me vient le nom de Lionel Kos, le député, que j'apprécie. Et que j'aimerais bien que tu interviews parce qu'il a beaucoup de choses à dire sur les syndics et la copropriété parce que je crois que c'est le seul député, en tout cas le premier, ou en tout cas à ce point-là qu'on a trouvé, qui s'intéresse vraiment aux syndics. Et ce qu'ils font, leurs attentes, leurs difficultés, leurs chiffres, le métier en tant que métier. Et d'ailleurs, il est venu à une assemblée générale chez moi. pour voir comment se passait une assemblée générale où on parle de rénovation énergétique. Parce que ça l'intéresse, il veut vraiment venir et voir sur le terrain des deux côtés. Et il était président du CNH, Conseil National de l'Habitat, et c'est à ce titre qu'il avait mis en place un groupe de travail sur l'avenir du métier de syndic, et dont le rapport va sortir bientôt. C'est Henri Busicaso qui était président de ce groupe de travail. C'est Lionel Kos qui l'a mis en place. L'objectif de Lionel, c'était éventuellement une proposition de loi pour faire évoluer le métier de syndic, mais dans le bon sens, c'est-à-dire dans le sens reconnaissance. des syndics, et pas, comme on l'a toujours connu, et notamment avec la loi Allure, punir le syndic, contrôler le syndic, encadrer le syndic, mettre en concurrence le syndic, parce que c'est ce à quoi on a le droit, pour l'instant, de la part de nos politiques. Aujourd'hui, et j'aime à croire que la NGC y est pour quelque chose, dans ce changement de vision des syndics, de leur image, que demain, les lois... en immobilier général, logement en général, ou copropriétaires en particulier, seront plus objectives et plus neutres et plus rationnelles sur les syndics. Et des députés comme Lionel Kos, il en faudrait clairement beaucoup plus. Et lui, l'exemple à suivre pour les autres, comme je crois moi l'avoir été sur les réseaux sociaux, où je vois aujourd'hui pas mal de jeunes gestionnaires qui... qui font un peu comme je fais, parler de leur métier, parler d'eux, faire du vie ma vie de syndic. J'espère qu'ils sortiront aussi peut-être un jour un livre. Peut-être,

  • Speaker #1

    tu vas les inspirer.

  • Speaker #0

    Mais voilà, qu'on nous imite, c'est très bien, c'est ce qu'on veut, que le discours, que les gens soient fiers d'être syndic, qu'il n'y ait plus, comme on a pu un peu le voir par le passé, cette espèce de complexe, on n'ose même pas dire qu'on est syndic. Aujourd'hui, c'est clairement en train de changer. Aujourd'hui, on est fier d'être syndic. On a envie de le dire, de le partager et on dit ce qu'on fait, on raconte ce qu'on fait. Et je le vois avec les nouvelles générations. Les jeunes gestionnaires qui, en plus, sont très impliqués dans les réseaux sociaux, parlent de eux en tant que gestionnaire copro, en tant que syndic. Et ça, c'est génial. Et je me dis, au bout de... Là, ça fait 8 ans que l'association est créée. qu'on martèle la com, la com, la com, qu'on fait des actions concrètes au salon de la copro, dans les écoles, qu'on prend notre bâton de pèlerin pour aller parler du métier dans les écoles, qu'on tape aussi des coups de gueule sur quand on continue de voir des articles qui font du syndic bashing. Moi, je ne me gêne pas pour taper directement et viser le journaliste qui a fait l'article. S'il est vraiment injuste, je me permets de... de rentrer dedans, dans le bon sens du terme. Et puis après, on discute. De toute façon, il n'y a que comme ça qu'on se fait entendre. D'abord, il faut gueuler et puis après, on discute. Malheureusement, c'est souvent comme ça que ça se passe.

  • Speaker #1

    Si ça fonctionne, c'est le principal.

  • Speaker #0

    Ça fonctionne. Et puis, les procédures qu'on a menées, on n'en a pas parlé contre des acteurs qui sont arrivés, qui se sont sentis le droit de se moquer des syndicats. On les a attaqués en dénigrement et on a gagné. Il y a eu des jugements qui les ont condamnés. Donc, beaucoup de syndic nous disent, grâce à vous, grâce à la NGC, on a relevé la tête. Et on se sent vraiment défendu. Et on se sent fier. On se sent même valorisé. On se sent fort. On se sent tout simplement respecté.

  • Speaker #1

    C'est top. Je te remercie beaucoup pour le témoignage que tu as livré sur Imo Inside. Et j'espère que tu vas pouvoir, indirectement, répondre à certaines questions que les auditeurs ont pu se poser sur le syndic ou sur ton propre parcours. On mettra évidemment les liens vers ton profil LinkedIn et on rappellera la date à laquelle sortira le reportage sur TF1 dans lequel tu as donc tourné récemment.

  • Speaker #0

    Merci pour cette interview, Cécile.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est la fin de cet épisode passionnant aux côtés de Gilles Frémont. J'espère sincèrement qu'il vous aura permis de mieux comprendre les rouages du métier de gestionnaire de copropriété ou syndic, les valeurs qui animent Gilles et son engagement sans faille à travers l'ANGC. pour défendre et valoriser cette profession souvent mal comprise. Comme d'habitude, si cet échange vous a plu et si vous pensez qu'il peut aider à faire évoluer le regard porté sur ce secteur, alors vous pouvez soutenir le podcast. Likez, commentez, partagez Imoinside autour de vous, sur vos réseaux, dans vos équipes et auprès de vos proches. Vous le savez, chaque écoute contribue à donner plus de visibilité à Imoinside et je compte vraiment sur vous. Merci à tous. toute ma communauté pour votre fidélité. Et je vous dis à très vite pour un prochain épisode sur Emo Inside. Lorsqu'on est fier de quelque chose, autant le partager. Alors voilà, le site de BIM Property a fait peau neuve et je suis ravie de vous le présenter. Pour info, il a été réalisé par l'agence Pure Illusion et je les recommande absolument. Pour rappel, BIM Property, c'est l'agence de gestion locative que j'ai fondée avec la même exigence et la même passion que j'apporte au podcast IMO Inside. Je vous donne rendez-vous sur le nouveau site www.bimproperty.fr pour y découvrir tous nos services sur mesure. Que vous soyez en Ile-de-France ou dans la région marseillaise, on s'occupe absolument de tout pour que vous gardiez l'esprit bien libre. Alors bienvenue chez BIM Property et je vous glisse le lien dans la description de l'épisode.

Description

Bonjour chers auditeurs et bienvenue sur IMMO INSIDE, le podcast dédié aux acteurs et aux actrices de l'immobilier !


Pour ce nouvel épisode, j'ai le plaisir de vous partager une rencontre de 50min avec Gilles Frémont, acteur incontournable des syndics de copropriétés !


Connu pour son franc-parler et sa passion contagieuse, Gilles est bien plus qu’un professionnel du secteur.

Il est un véritable porte-parole de la profession 📢


Auteur, formateur et fondateur de l'ANGC (Association Nationale des Gestionnaires de Copropriété), il œuvre sans relâche pour fédérer, soutenir et valoriser les acteurs de ce métier si exigeant.


🧐 Au programme de l'épisode d'IMMO INSIDE🎙️:

> Des rappels essentiels sur le métier : qu'est-ce qu’un syndic ? Un conseil syndical ? Une assemblée générale ?

> Quelles sont les qualités humaines et professionnelles qui font d'un gestionnaire un super gestionnaire ?

> Qu'est-ce qui anime Gilles et lui donne cette énergie unique, transformant son engagement personnel en une dynamique collective ?!


👉 Un épisode à ne pas manquer si vous souhaitez en savoir plus sur le métier de syndic et découvrir un passionné engagé pour le changement dans notre secteur.


➕ En exclu, quelques mots sur le reportage consacré à la vie de trois copropriétés bientôt diffusé sur le Groupe TF1 (Allumez votre TV le 17 mai prochain !)


Son LinkedIn : linkedin.com/in/gilles-frémont-773361111


Je vous laisse écouter ce nouvel épisode et en parler largement autour de vous !


Et comme d'habitude, likez le podcast si vous l'appréciez, commentez si vous voulez le soutenir et abonnez-vous à IMMO INSIDE pour rester connectés !


Bonne écoute !


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Transcription

  • Speaker #0

    Lorsqu'on est fier de quelque chose, autant le partager. Alors voilà, le site de BIMproperty a fait peau neuve et je suis ravie de vous le présenter. Pour info, il a été réalisé par l'agence Pure Illusion et je les recommande absolument. Pour rappel, BIMproperty, c'est l'agence de gestion locative que j'ai fondée avec la même exigence et la même passion que j'apporte au podcast IMMO INSIDE. Je vous donne rendez-vous sur le nouveau site www.bimproperty.fr pour y découvrir tous nos services sur mesure. Que vous soyez en Ile-de-France ou dans la région marseillaise, on s'occupe absolument de tout pour que vous gardiez l'esprit bien libre. Alors bienvenue chez BIMproperty et je vous glisse le lien dans la description de l'épisode. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'IMMO INSIDE où je vais mettre à l'honneur une figure incontournable de la gestion de copropriétés et des syndics. Il s'agit de Gilles Frémont. Pour ceux qui le connaissent, Gilles est connu pour son franc-parler, sa passion contagieuse et son engagement constant en faveur des professionnels du secteur. Et il est surtout un porte-parole de la profession, un auteur, un formateur et aussi le fondateur de l'ANGC, l'Association Nationale des Gestionnaires de Copropriété, qu'il a créée pour fédérer, soutenir et valoriser tous ceux et celles qui exercent ce métier si exigeant. Alors dans cet épisode, vous allez entendre parler de quelques rappels de définitions utiles. Qu'est-ce qu'un syndic ? Qu'est-ce qu'un conseil syndical, une assemblée générale ? Mais aussi, quelles sont les qualités humaines et professionnelles qui font d'un gestionnaire un super gestionnaire ? Vous allez aussi découvrir ce qui anime Gilles, d'où lui vient cette énergie singulière et comment il a su transformer son engagement personnel en une dynamique collective. Enfin viendra l'annonce du reportage événement qui sera diffusé sur TF1 ce samedi 17 mai dans le magazine Grands Reportages qui sera consacré à la vie des copropriétaires et au rôle du syndic. avec un regard visiblement bienveillant. En tout cas, on le souhaite. Vous l'aurez compris, je vais vous laisser écouter cet épisode plein d'authenticité, de pédagogie et aussi d'inspiration. Alors je vous souhaite à tous et à toutes une bonne écoute sur IMMO INSIDE. Bonjour Gilles.

  • Speaker #1

    Bonjour Cécile.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Écoute, ça va très bien. Je suis ravie d'être avec toi aujourd'hui et de visiter d'ailleurs pour la première fois tes locaux.

  • Speaker #1

    Écoute, c'est avec plaisir. Tu es la bienvenue.

  • Speaker #0

    Merci, c'est hyper sympa. Tes bureaux sont magnifiques. Je suis très contente d'avoir revu quelques personnes que je connais chez Coraz. Mais aujourd'hui, je suis là exclusivement pour toi et pour permettre aux auditeurs et aux auditrices d'Emo Inside d'en savoir un peu plus sur toi, sur ton parcours. évidemment au programme aujourd'hui. quelques notions de copropriété. Je t'en parlais juste avant, je pense qu'il est essentiel qu'on revienne sur certains termes qui sont propres au monde de la copropriété, qui ne sont pas forcément toujours clairs pour tout le monde. Nous allons évidemment parler de ton actualité, celle de l'ANGC, et je m'empresse de te laisser la parole à mon micro, et la tradition l'oblige, je vais commencer par la question que je pose à tous mes invités, je vais te demander de nous dire qui est Gilles Frémont.

  • Speaker #1

    Écoute, pour une petite bio rapidement, je suis gestionnaire de copropriété. C'est le premier mot qui me vient, c'est mon métier. En même temps, c'est aussi une passion. Je pense que tu l'auras deviné. Je suis directeur copropriété également au sein du cabinet Coras. C'est un cabinet dans lequel je travaille depuis 21 ans. C'est ma première boîte. Il y a une grosse fidélité. Il y a aussi une part d'attachement et d'affect puisque la créatrice du cabinet, Françoise Zécry, et était la mère d'un ami d'enfance à moi. Et après, je suis marié, j'ai 45 ans, j'ai trois enfants, 18 ans, 16 ans, 9 ans. Je suis parisien, pure souche, j'adore ma ville, j'ai grandi dans le 14e arrondissement. Et aujourd'hui, je vis en Seine-et-Marne, dans une maison de campagne. On a deux Ausha et je suis également président et fondateur. de l'ANGC, l'Association Nationale des Gestionnaires de Copropriétés. Après, je suis fan de foot, de l'équipe qui joue à Paris, bien sûr. FPFG, on peut les citer. Il y a le PFC qui va monter, on va avoir un deuxième club en Ligue 1 l'année prochaine, normalement. J'étais moi-même un footeux, j'ai joué au foot pendant longtemps quand j'étais jeune. Un niveau plutôt élevé, pas en pro bien sûr, mais plutôt élevé. J'étais ramasseur de balles au Parc des Princes quand j'avais 12-13 ans. Voilà. Je vais au Parc des Princes encore de temps en temps et je regarde les matchs avec mes enfants. Voilà, et puis alors le petit il joue au foot. Je suis de l'autre côté de la main courante maintenant, je vais le voir tous les samedis. J'adore ça, comme le bon papa qui est là, qui encourage son fils. Et voilà, je pense avoir une vie familiale et professionnelle très très chargée.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous redonner globalement le rôle, les missions d'un syndic, des gestionnaires de copropriétés, des syndicats, des copropriétaires ? On a tellement un lexique chargé, parfois on s'y perd un peu.

  • Speaker #1

    Les définitions, le vocabulaire, c'est important et on voit souvent des confusions, notamment dans la bouche des journalistes, le président du syndic. On voit passer ça souvent, ça n'existe pas. Alors, rapidement, un syndicat de copropriétaires, c'est la personne morale, la communauté des copropriétaires qui a pour mission la conservation et l'administration de l'immeuble. Donc c'est comme une société, une société commerciale ou une association. C'est une personne morale dont les membres, les associés, pour reprendre l'image de la société, sont les copropriétaires eux-mêmes. Le copropriétaire, c'est la personne physique ou morale qui est propriétaire d'un lot dans l'immeuble et qui est donc membre du syndicat des copropriétaires. Ensuite, on a le conseil syndical. Le conseil syndical, c'est un petit groupe de quelques copropriétaires qui a pour mission d'assister et de contrôler la gestion du syndic. Donc, ils sont bénévoles. Quand on fait des présentations de notre métier dans les salles de classe auprès des étudiants, je leur donne pour l'image. Le conseil syndical, c'est un peu comme si c'était les délégués de classe. Donc ils sont bénévoles et ils font le relais entre ce qui se passe à l'immeuble et le syndic. Et il est complémentaire du syndic, il est partenaire du syndic. C'est pas un contre-pouvoir, comme on peut le entendre des fois de la part de certaines personnes qui voudraient nous monter les uns contre les autres. On y reviendra, je pense. Et ensuite, on a le syndic de copropriété. Le syndic de copropriété, c'est... celui qui exécute les décisions de l'Assemblée générale, qui gère le quotidien de l'immeuble, les petits dépannages, qui passe les ordres de service. Alors il peut être professionnel, ce qui est le cas dans la plupart du temps. 90% des immeubles sont gérés par des syndicats professionnels. Il peut être non professionnel, rémunéré ou pas rémunéré, s'il n'est pas rémunéré il est bénévole. Mais ça c'est assez rare et généralement c'est un copropriétaire. qui s'y collent. C'est assez rare. Et pour revenir au conseil syndical, le conseil syndical élit au sein de ses membres un président du conseil syndical qui a pour rôle un peu d'animer, d'être un peu le moteur de ce conseil syndical et qui souvent est l'interlocuteur privilégié du syndic. Donc le syndic, pour en revenir au syndic, c'est le titulaire de la carte. Le syndic délivré par un champ de commerce, il est le représentant légal, le mandataire du syndicat des copropriétaires et également son administrateur de biens, il gère ses affaires. Et le syndic, titulaire de la carte, au titre de son métier est gestionnaire de copropriétés puisqu'il gère des copropriétés. Mais le terme gestionnaire de copropriétés est communément employé. pour les collaborateurs du syndic, c'est-à-dire ses salariés à qui il a délégué ses pouvoirs et qui gère des immeubles à sa place, à la place du syndic. Donc le syndic est aussi gestionnaire de copropriété et le gestionnaire de copropriété travaille dans un syndic, pour un syndic. Mais c'est vrai que le mot syndic et le mot gestionnaire de copropriété sont utilisés dans le langage courant. De façon un peu indifférente. Quand on me demande, des amis me demandent « qu'est-ce que tu fais dans la vie ? » Je leur dis « je suis syndic, je suis gestionnaire de copropriété » , l'un ou l'autre. On utilise les deux termes.

  • Speaker #0

    Et au niveau de l'élection ou la désignation, je ne sais pas quel est le terme exact, tout ça, ça se passe en assemblée générale du coup ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. L'assemblée générale qui a lieu une fois par an obligatoirement. Après, il peut y avoir les assemblées supplémentaires pour des questions un peu diverses. Mais il y a obligatoirement une assemblée générale par an qui prend des décisions. En termes de travaux, ravalement, vote du budget de fonctionnement de l'immeuble, approbation des comptes et élection. C'est une élection. Il y a un vote avec des règles de majorité. C'est une élection. Il peut y avoir plusieurs candidats. Donc une forme de concours du syndic et des membres du conseil syndical. Les deux sont élus. On dit généralement que l'assemblée générale est l'organe de décision. Que le conseil syndical est l'organe... d'assistance et de contrôle et de consultation, et que le syndic est l'organe d'exécution et de gestion.

  • Speaker #0

    Ok, c'est clair. J'avais une question qui me venait en t'écoutant. Est-ce que tu constates qu'on est toujours sur des personnes plutôt d'un certain âge qui se présentent pour être président ? Ou est-ce que tu te rends compte que finalement, de plus en plus de jeunes ont envie de s'investir aussi dans cette mission ?

  • Speaker #1

    Je ne dirais pas qu'il y a de plus en plus de jeunes qui s'investissent. Déjà, de base... Ça c'est statistique, la majorité des propriétaires, en tout cas surtout à Paris, là où je travaille, ont plus de 65 ans. Donc déjà parmi la population des propriétaires, c'est plutôt des personnes âgées. Après, les missions dévolues au conseil syndical exigent quand même d'avoir un petit peu de temps devant soi. Parce qu'assister et contrôler la gestion du syndic, surtout si on est dans un immeuble d'une taille un peu importante, il faut quand même avoir un peu de temps. et d'énergie. Donc c'est vrai que c'est plutôt des personnes, des propriétaires retraités, ou jeunes retraités, si tu veux, qui se proposent pour s'investir dans la vie de la collectivité, parce que ça reste du bénévolat comme si on était membre d'une association et que à but non lucratif. C'est pareil, c'est vraiment du temps que ces copropriétaires donnent dans l'intérêt général. Quand ils sont animés de bonnes intentions, bien sûr, ce qui est le cas de la plupart des membres du conseil syndical. Après, on a aussi des jeunes, en tout cas des personnes actives, qui se présentent au conseil syndical. Il n'y a pas de règles. Je ne crois pas qu'on ait de statistiques officielles sur l'âge moyen des membres du conseil syndical. Mais c'est vrai que quand on les observe, quand on est là, nous, on est praticien, donc on voit. Effectivement, c'est plutôt des personnes âgées. Mais déjà parce que... Les propriétaires eux-mêmes sont plutôt des personnes âgées. Et après, parce que, comme je te le dis, il faut quand même un peu de temps. Donc c'est vrai que quand on travaille, qu'on est actif, et souvent on a aussi des enfants à cet âge-là, c'est compliqué. Toute la journée, on travaille. Le soir, on rentre à la maison, on est crevé, on s'occupe des enfants. S'occuper en plus de l'immeuble, techniquement, on manque un peu de temps.

  • Speaker #0

    Alors, passons à ton parcours. Je voudrais savoir ce qui t'a motivé à devenir syndic de copropriété. Et concernant la NGC ? Je voudrais également savoir comment tout ça a démarré. Comment un jour peut-on penser à créer une association qui regrouperait justement le plus possible de gestionnaires de copropriétés et leur permettre de s'exprimer, d'échanger et de valoriser leur métier, ce qui est finalement une grande première dans le monde de la copropriété. Si je ne dis pas de bêtises, vous êtes les seuls à la NGC à promouvoir le métier de gestionnaire de copropriétés.

  • Speaker #1

    Alors le parcours d'abord. parce que ça fait 21 ans que je suis dans le métier. Moi, j'ai fait un DESS, je suis juriste. J'ai fait tout mon cursus en droit à ASSAS jusqu'au DESS, donc l'équivalent du Master 2 aujourd'hui, donc un bac plus 5 de droit immobilier et de la construction. Donc, j'étais avec le professeur Périmé Marquet, le professeur Balin Vaud, qui est parti aujourd'hui. Donc, c'était spécialité immobilier. La fac de droit, là-bas, je l'avais faite parce que je voulais faire commissaire de police. Quand j'étais petit, j'étais fan des Colombo et j'aimais bien les enquêtes. Alors Colombo, c'est vrai que c'est sympa, ça se passe à Hollywood. Mais j'aimais bien le côté terrain, action et confrontation avec les gens. Enfin, le rapport, relation avec les gens. Et puis le petit côté peut-être aussi un peu figure de l'autorité. On retrouve quand même des liens entre policiers et syndicats. C'est le fameux syndrome des trois P, j'y reviendrai tout à l'heure. La percepteur policier politicien. Donc voilà, à la base je suis rentré en droit parce que je voulais faire commissaire de police et puis après j'ai vu que le cursus se passait bien, que j'arrivais à passer d'année en année sans redoubler, plutôt avec des mentions. Bon, je me suis dit ça a l'air de plutôt bien se passer. L'immobilier, le DESS d'immobilier je l'ai pris parce que j'ai toujours aimé le côté tangible de la chose de l'immobilier, c'est-à-dire qu'on voit l'immeuble, on touche, c'est palpable, on fait des travaux, c'est concret, à la différence du droit social ou du droit fiscal ou du droit des affaires qu'on faisait, le droit pénal, on fait tous les types de droits quand on est à la fac de droit. Je trouvais que l'immobilier c'était très concret et moi j'aime bien les choses concrètes qu'on peut toucher. Et ayant grandi à Paris et adorant cette ville, je voyais déjà ces immeubles qui sont quand même magnifiques à Paris. Des immeubles haussmanniens. J'aurais grandi dans une autre ville, peut-être que j'aurais eu moins de vocation, je ne sais pas. Mais en tout cas, Paris, c'est une ville qui est magnifique. Et j'ai moi-même vécu dans un immeuble type haussmannien. Dans le 14e, au dernier étage, dans les toits mansardés. gérée par un syndic, donc c'est mon milieu naturel. Alors que dans ma famille, personne ne travaillait dans l'immobilier, absolument pas. Ma mère, elle était agent du Trésor Public, la Pairie Générale du Trésor. Et mon père, il était petit commerçant dans tout ce qui était vente d'outillages et de composants électroniques, semi-grossiste. Donc rien à voir avec l'immobilier ni avec le droit. Donc c'est comme ça que je suis arrivé dans le métier. D'abord la fac de droit, après le DESS d'immobilier. Et en DESS d'immobilier, droit de la construction, il y avait une matière de droit de la copropriété avec le maître Patrice Lebatteux, qui est réputé dans le milieu. Et à la sortie du DESS, au départ, c'était un DESS plutôt pour bosser chez les promoteurs ou les constructeurs, puisque c'est droit immobilier et la construction. Mais en 2003, il y avait une crise déjà de la promotion, donc il y avait très peu d'embauches. Et donc, je me suis tourné vers les métiers de la gestion. Et là, c'est un peu par entonnoir. Il y a gestion locative, gestion copro. J'ai tout de suite plutôt opté pour la gestion copropriété parce que je trouvais ça beaucoup plus large en termes de matière, de connaissances et de disciplines. Alors j'avais postulé à l'époque chez les gros, les foncières, il n'y avait que d'ailleurs encore à l'époque en 2003. Ils m'avaient fait une proposition d'ailleurs. Mais parallèlement, j'avais aussi tapé à la porte du cabinet Coraz, puisque la patronne était la mère d'un copain à moi que je connaissais déjà. Et donc elle m'a dit, attends, moi j'ai un cabinet de syndic, je ne savais pas que c'était dans tes cordes, des SS de droit immobilier, construction, bon, ça ne va pas forcément faire syndic. Bah si, il peut faire aussi ça, et c'est ce que j'ai fait. Et donc, elle avait un gestionnaire à l'époque qui était sur le départ. Effectivement, il est parti, je l'ai remplacé, j'ai récupéré son portefeuille. Et depuis, je suis resté. Et alors, c'est clair que la première année, enfin les premiers temps, on se dit qu'est-ce que je fous là ? C'est quoi ces barjots ? La copro, c'est spécial. Les copropriétaires, entre eux, il y a beaucoup de tensions, beaucoup de conflits, mais aussi beaucoup de... de belles choses quand même. Et puis, je suis resté. Au bout de quelques années, ma patronne m'a passé directeur copropriété. Je suis toujours directeur copropriété. Et j'ai fait mon chemin. Bien que j'ai un bon diplôme, je suis quand même resté un pour apprendre un métier parce que c'est beaucoup de pratiques. de choses qu'on n'apprend pas à l'école ou dans les livres. Donc pendant bien dix ans, je suis resté à fond dans la gestion de mes immeubles pour apprendre, apprendre avec des copropriétés qui étaient difficiles. Vraiment apprendre le métier. Et au bout de 12-13 ans, puisque c'est en 2016, j'ai commencé un peu à lever la tête, regarder un peu ce qui se passait autour. Et c'est en fin 2016 que j'ai créé la NGC.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce que l'ANGC pour les auditeurs et les auditrices d'Imo Insight qui ne connaissent pas ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une association. ANGC, ça veut dire Association Nationale des Gestionnaires de Copropriétés. C'est une association à but non lucratif, loi 1901, classique, qui a pour mission, c'est marqué dans les statuts, noir sur blanc, de promouvoir le métier de gestionnaire de copropriétés, le métier de syndic. Là aussi, on utilise le terme indifféremment. On ne parle pas d'un statut, salarié ou non salarié, patron ou quoi. On parle d'un métier, on parle de praticien. les membres de notre association sont des praticiens. Donc ils sont salariés ou chefs d'entreprise. C'est mélangé chez nous. On n'est pas du tout sur ce clivage-là. On est vraiment sur le métier. Et à l'époque, j'avais observé un certain nombre de choses qui m'interpellaient quand même. Le métier, dont l'image était plutôt dégradée, plutôt critiquée, que ce soit dans les médias, il y avait déjà du syndic bashing. Il y avait déjà des associations de consommateurs style Lark qui tapaient sur les syndics. Je voyais aussi que les politiques s'y mettaient, puisqu'on sortait de la loi Allure, la loi Allure en 2014, qui a imposé notamment la mise en concurrence du syndic obligatoire, même si les copropriétaires n'ont pas envie de changer leur syndic. Le législateur leur demande quand même de faire une mise en concurrence. Je trouve ça ubuesque et assez humiliant pour le syndic, parce qu'on s'inscrit dans une relation de confiance très intuitue-personnée au niveau de nos mandats avec les copropriétaires. Donc c'était vraiment... hors de propos. Le plafonnement des honoraires d'État datés. Après, il y a une histoire qui explique qu'il y a eu des dérives par le passé, bien sûr. Des abus, même des scandales de certains syndics. Mais sans vouloir minimiser, il faut recontextualiser les syndics dans les années 60-70. La société en général était différente. À l'époque, on fumait sur les plateaux télé, il n'y avait pas la ceinture de sécurité, on faisait de la moto sans casque. C'était vraiment une autre époque. Mais il n'empêche qu'il y a quand même des choses qui se sont faites qui n'étaient pas légales. Et aujourd'hui, je ne peux pas dire que les syndics soient encore tous blancs comme neige. Même si ce n'est pas du tout dans les mêmes proportions qu'à cette époque-là. Mais quand même, on ne peut pas faire des lois qui ne font que punir. ou que rabaisser une profession. Et là, on en était un peu là. Et je voyais également qu'il y avait déjà une pénurie de gestionnaires de copropriété, que les jeunes ne voulaient pas faire ce métier. Ce n'est pas qu'ils ne voulaient pas, c'est qu'ils ne le connaissaient même pas. On ne l'avait pas appris à l'école. Moi, en DESS, je l'ai fait, c'était une petite option, mais sinon, pendant tout mon cursus de droit, on n'a jamais parlé de copropriété.

  • Speaker #0

    Malheureusement, c'est encore un peu le cas aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et c'est encore un peu le cas. Donc le but de l'association, c'est aussi de faire... promouvoir le métier, c'est-à-dire le faire connaître. Donc, je me suis dit, il y a quelque chose à faire pour l'image du métier, pour sa reconnaissance, pour le faire connaître auprès des jeunes, pour changer un peu son image auprès de l'opinion publique, auprès des politiques, auprès des médias même. Et en même temps, être aussi un peu porte-voix des gestionnaires de copropriété. À cette époque-là, on venait de m'inscrire sur un groupe Facebook. que de gestionnaire de copropriété. Un collègue à moi m'avait inscrit sur ce groupe Facebook. Je lui ai dit, qu'est-ce que tu m'as mis sur un groupe Facebook ? Il m'a dit, c'est quoi ces conneries ? Puis j'ai regardé. Et là, j'ai été tout de suite captivé par tous ces échanges nombreux. Déjà, je me suis dit, waouh, il y a plein d'autres gestionnaires copro partout en France comme moi, en fait.

  • Speaker #0

    Tu parles de Mon Quotidien de Syndic ?

  • Speaker #1

    Ouais, alors à l'époque, c'était un autre groupe Facebook. mais c'était le même fonctionnement que des gestionnaires co-pro dessus qui échangeaient, qui débattaient, qui se posaient des questions il y avait surtout beaucoup d'entre elles qui faisaient part aussi de leurs difficultés leurs problématiques, les âgés le soir les copropriétaires agressifs les portefeuilles trop lourds et en fait je me suis dit on a tous les mêmes problèmes, les mêmes difficultés les mêmes attentes, les mêmes aspirations mais aussi la même passion pour le métier et besoin de bienveillance aussi et j'ai vu qu'il y avait une forme de communauté professionnelle propre, vraiment spéciale gestionnaire de copropriété qui n'existait pas officiellement, mais par contre, elle existait virtuellement sur ce groupe Facebook. Et je me suis dit, il faut transposer cette communauté professionnelle virtuelle dans la vraie vie. Et dans la vraie vie, ça veut dire créer une association. Alors, on n'a pas créé un syndicat, parce que c'est autre chose, un syndicat professionnel, syndicat salarié, puis ce n'était pas le but. C'était vraiment une association pour promouvoir le métier. Et derrière le mot promouvoir, après, on peut décliner plein de choses. faire plein de choses. Des actions dans les écoles, des actions politiques, des actions médiatiques.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'était en 2016 ?

  • Speaker #1

    Fin 2016, et on a déposé les statuts en préfecture début 2017.

  • Speaker #0

    Et à cette époque-là, quand tu as créé la NGC, est-ce que tu as senti qu'on l'attendait presque, cette association ? T'as senti qu'on t'a suivi ?

  • Speaker #1

    Ah ben, je l'ai plus que senti, je l'ai constaté. Quand j'ai fait le post, parce que c'est comme ça que ça a démarré sur ce groupe Facebook, je participais beaucoup, j'étais un... gros contributeurs, j'adore parler copropriété, donc 24h sur 24, je participais beaucoup, c'est une sorte de forum de discussion, un groupe Facebook. J'ai lancé un matin, je m'en souviens très bien, le 17 décembre 2016, on va dire l'acte fondateur, c'était un post que j'ai fait sur ce groupe qui était un peu un cri du cœur en disant les copropriétaires ont leur association, les architectes ont leur association. Les syndicats en tant que société ont des syndicats professionnels, les gardiens ont un syndicat, et nous, on est là, gestionnaire de la compréhensibilité, on n'a personne pour être notre porte-voix. Alors qu'on a des choses à partager. On n'était pas dans un principe de revendiquer quoi que ce soit. On n'a jamais rien revendiqué. Puis c'est du vocabulaire de syndicaliste, ça c'est pas du tout mon truc. On est vraiment là pour exprimer des choses, partager des choses, faire connaître. Promouvoir. Le mot se veut positif, constructif. On demande rien à personne. On dit, et après on nous entend ou on nous entend pas. Mais nous on avance. On n'attend rien de personne. Et quand j'ai fait ce post, j'ai vu le nombre de réactions positives. et de commentaires positifs, en disant « Ah bah oui, ça faisait 20 ans qu'on attendait, nous aussi on avait voulu monter un truc à l'époque, mais on n'est pas allé jusqu'au bout de la démarche, faute de temps. » Et en fait, il y avait déjà une attente. C'est comme dans le commerce, le besoin était là avant le produit, j'ai envie de dire. Donc quand on en est là, on n'a aucun doute, on y va. Et puis comme c'est moi qui avais fait le poste, il y en a un qui a dit dans un des commentaires « Gilles Frémont, président » . Bon, j'ai dit, allez, OK, je m'en occupe. Je m'en occupe parce que ça me plaisait aussi. J'étais une période de ma carrière où ça faisait 12-13 ans. Donc, j'avais aussi envie de relever peut-être de nouveaux challenges. J'avais vraiment cette foi en moi de vouloir faire quelque chose pour la profession parce que quand je vois que le métier est critiqué ou malmené, je le prends pour moi. Ça me touche personnellement. Je suis pas mal dans l'affect. Et quand on critique les syndics, c'est comme si on critiquait Gilles Frémont. Alors que moi, je me défonce pour mes immeubles, pour mes copropriétaires. Je suis hyper carré, hyper rigoureux. Je ne compte pas mes heures pour que tout se passe bien dans les immeubles. Donc, je ne supporte pas qu'on vienne me critiquer. J'accepte la critique constructive, mais critiquer pour casser du syndic, ça, c'est quelque chose que je n'accepte pas. Pour moi, c'est de l'injustice. Et je n'avais pas le sentiment qu'à l'époque, les syndicats existants se défonçaient. Pour les syndicats, pour les défendants. Ils le savent, je ne veux pas les critiquer dans l'absolu, mais ils savent qu'il y avait ce manque. D'ailleurs, il n'y aurait pas eu ce manque, la NGC n'aurait jamais existé et n'aurait pas prospéré et ne serait pas là encore aujourd'hui. Donc oui, il y avait de l'attente.

  • Speaker #0

    J'ai envie qu'on parle un petit peu de ton implication aussi sur les réseaux sociaux. On parle de ton implication à travers ta carrière chez Coraz et de la NGC, mais c'est vrai que tu es très visible. J'ai lu, c'était hier, le post que tu as écrit sur le reportage qui va sortir le 17 mai sur TF1. Tu peux nous donner une petite explication ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, la présence sur les réseaux sociaux, elle s'est faite concomitamment avec la création de l'NGC. Je me suis dit, pour faire connaître l'association, il faut que j'en parle. Et j'en parle personnellement, je vais m'investir personnellement. C'est vraiment un engagement perso. Alors ça me coûte aussi, parce que comme je prends des positions au nom de l'association, je n'ai pas que des amis. Et puis ça me plaît de parler du métier. On est vraiment dans le « vie ma vie » . En fait, je veux casser un petit peu cette image stéréotypée du syndic en tant qu'institution syndique. Le syndic qui travaille dans l'ombre, notable, qu'on voit une fois par an âgé, qui tient les comptes. Cette image un peu, on va dire, ancienne, je voulais un peu la casser. tout en conservant quand même les traditions et les valeurs du métier tels qu'on veut qu'ils soient faits aujourd'hui. Syndic de quartier, de proximité, on prend quelques immeubles, on fait attention, on ne prend pas toutes les affaires. Je me suis dit qu'en m'engageant personnellement sur les réseaux sociaux, en racontant ma vie de gestionnaire, j'allais adoucir l'image du syndic en montrant un visage pour permettre aux... Aux lecteurs, aux copropriétaires, aux médias, parce qu'il y a des journalistes qui nous regardent, enfin qui nous regardent, qui nous... Maintenant, dans le réseau, des politiques aussi, qui se disent, ben, derrière le syndic, il y a des gestionnaires, des assistants, des comptables, des personnes. C'est des jeunes, des moins jeunes, des pères de famille, des mères de famille, des alternants, des étudiants, des gens qui sont là depuis 40 ans, c'est tous ces gens-là qui travaillent chez les syndics, qui ne demandent rien à personne, qui font juste leur boulot. Donc c'est ça que je voulais montrer. Et en même temps, amuser aussi un peu, c'est-à-dire plaire dans le sens de raconter des histoires, que ça fasse sourire, parce qu'on reste dans la com. ce sont des vraies histoires bien sûr elles sont un peu

  • Speaker #0

    romancer pour que ça plaise, mais ça reste des vraies histoires. On sait très bien qu'il se passe toujours plein d'histoires encore mollestes, encore propriétaires. Je voulais raconter ça. Et derrière ça, le rôle du syndic. Je l'ai raconté au travers du livre et des chroniques, on va en reparler, pour donner une image plus sympathique des syndics. Et effectivement, c'est grâce à LinkedIn et à ses histoires racontées que chemin faisant d'année en année, parce que c'est un ou deux voire trois postes par semaine que je fais depuis sept ans à peu près. Ce n'est pas du tout une contrainte, c'est un plaisir, c'est un loisir. Parce que si c'est une contrainte, ça ne tient pas de toute façon six mois. On en voit des fois qui perdent sur LinkedIn et puis ils disparaissent. Il faut vraiment que ce soit un plaisir, un passe-temps, un loisir. Et c'est exactement mon cas. Et bien effectivement, au bout de plusieurs années, on est repéré, on commence à... à avoir de la notoriété. Et je suis très content d'en avoir parce que ça donne aussi de la notoriété à la NGC. C'est ça le but initial et toujours d'actualité. Et effectivement, il y a une réalisatrice qui travaille pour TF1 qui m'a repéré, qui voulait faire un sujet sur la vie en copropriété avec cet acteur parmi les autres qu'est le syndic. Cet acteur un peu clé, pivot, professionnel qui en a fait son métier. Et elle m'a contacté et elle m'a suivi pendant un an. Elle a suivi d'autres copropriétés aussi, une à Rouen et une à Saint-Tropez, pour faire trois histoires en parallèle qui montrent la vie des copropriétés, des copropriétaires, avec ce syndic qui est là, présent, sur le terrain. Parce qu'on vit avec eux, on vit avec les copropriétaires. J'ai envie de dire 24h sur 24, peut-être pas, mais presque. Donc, on est aussi cet acteur. D'ailleurs, dans les chroniques que je raconte, je caricature un peu, gentiment, les copropriétaires, mais aussi les entreprises et aussi le syndic. Je fais aussi de l'auto-dérision. Parce qu'on fait partie aussi de ce théâtre. On fait partie aussi de cette grande pièce, de cette grande comédie humaine, de façon professionnelle. Parvu par quelqu'un de l'extérieur, le syndic... il fait partie, il est là, il est avec les copropriétaires. En AG, on est avec eux, sauf qu'on est assis en face, mais on est dans le même décor. Et effectivement, ce reportage sortira le 17 mai, donc j'espère qu'il donnera une image bienveillante, enfin bienveillante, neutre en tout cas, des syndics au grand public. Parce que le grand reportage, c'est quand même une émission qui a une institution, ça existe depuis 30 ou 40 ans. et qui s'adresse vraiment au grand public. C'est après le JT de 13h, le samedi et le dimanche.

  • Speaker #1

    Après, Yeri, tu vas voir un petit peu de monde qui va te regarder.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Et c'est vrai qu'on était habitués à voir des reportages télé sur les copropriétés, sur les syndics, plutôt anti-syndic. Et c'est vrai que le syndic est un bon client pour faire du sensationnel. Parce qu'il représente... Parce que par le passé, j'en ai parlé tout à l'heure, il y a eu des scandales, il y a toujours des petits abus, des syndicats qui grattent au niveau des facturations. Mais bon, comme dans tous les métiers, dans tous les métiers, il y a des brebis galeuses et des gens qui malhonnêtent. Donc pourquoi faire un focus sur les syndicats ? C'est ce syndicat bashing contre lequel vraiment on veut se battre. Et après, le syndic... Il faut bien comprendre qu'il représente quelque part l'autorité dans l'immeuble. Je parlais du syndrome des 3P, j'en reparle maintenant. Il souffre du syndrome des 3P. Percepteur, puisque c'est lui qui appelle les charges et qui fait le recouvrement. Si un copropriétaire ne paye pas, il le syndique la signe au tribunal. Donc c'est clair qu'il n'a pas le rôle sympa. Je ne suis pas le mec sympa, je ne suis pas agent immobilier, je suis le syndic. Je dis non souvent au copropriétaire, parce que je défends l'intérêt général. Donc le copropriétaire, ce n'est pas un... client dans le sens je vous fais plaisir le copropriétaire c'est un copropriété donc percepteur policier parce que je fais respecter le règlement de copropriété et la loi Donc pareil, je vais mettre en demeure un copropriétaire qui va installer une parabole sur son balcon. Alors ça se fait plus trop les paraboles, mais c'est... Qui va modifier la couleur de ses fenêtres. Bon, il n'a pas le droit de le faire sans l'accord de l'Assemblée Générale. Je vais lui envoyer une mise en demeure. S'il n'est pas content, c'est pareil. Et s'il ne remplace pas ses fenêtres, je l'assigne au tribunal. Donc oui, je ne suis pas le gentil. Mais les autres copropriétaires attendent de leur syndic. Qu'ils remplissent ce rôle du méchant policier qui fait respecter le règlement de copropriété. Et puis le troisième P, politicien, parce qu'on a un mandat électif. Comme un politicien, comme un maire. D'ailleurs, historiquement, les syndicats, c'était les maires sous l'Ancien Régime. On gère les intérêts d'une collectivité. Et dans cette collectivité, c'est les individus qui forment cette collectivité qui votent pour nous. Donc on est quand même obligé d'avoir un discours de politicien vis-à-vis d'eux, pour quand même qu'ils votent pour nous. Mais j'ai envie de dire, on ne fait pas de clientélisme. Si on gère correctement l'immeuble, dans l'intérêt de la copropriété, c'est-à-dire qu'il est bien entretenu, qu'il est propre, que les travaux sont bien faits. que la comptabilité est tenue carré, que l'Assemblée Générale a lieu et qu'elle se passe bien, il n'y a aucune raison de perdre l'immeuble. Donc on peut être impopulaire, ça ne veut pas dire que les copropriétaires ne seront pas satisfaits et qu'ils ne voteront pas pour nous. Moi, en Assemblée Générale, on renouvelle mon mandat chaque année à l'unanimité. Pourtant, je ne fais pas toujours plaisir aux copropriétaires, pris individuellement. Donc on l'assume, cette image, et je pense qu'il faut l'assumer. Et c'est en l'assumant, sachant qui on est réellement, ce rôle un peu d'autorité, dans le bon sens du terme, et qu'on sortira un peu de cette crise d'identité, de savoir qui on est, qui sont les syndicats. Voilà, je viens de le dire, qui on était. Et à partir de là, on n'aura pas de problème. Après, il faut quand même mener des actions positives dans les médias, notamment, pour quand même parler de nous. On ne peut pas se contenter de dire je suis le méchant et passer votre chemin. Non, il faut quand même communiquer sur ce qu'on fait, sur notre rôle. sur ce qui est dans nos prérogatives, ce qui ne l'est pas, ce qu'on ne peut pas faire. On ne peut pas gérer le privatif, on ne peut pas gérer un conflit entre deux voisins. On n'est pas le concierge de l'immeuble, on n'est pas l'architecte non plus de l'immeuble. Pour ça, il faut qu'il paye d'autres prestataires. On est un peu chef d'orchestre, même beaucoup chef d'orchestre, mais on ne peut pas tout faire et pas pour un certain prix non plus. On n'est pas une machine à répondre aux mails. On est aussi des humains, donc on a forcément aussi des réactions quand on se fait un peu crier dessus. Voilà, donc tout ça, il faut le dire, il faut l'expliquer. Et je pense qu'à partir de là, ça ira mieux.

  • Speaker #1

    Selon toi, quelles sont les qualités que doivent avoir un gestionnaire de copropriété ?

  • Speaker #0

    C'est une question qu'on pose souvent sur le groupe Facebook, justement, Bon Quotidien de Syndic, où on est 7000 gestionnaires aujourd'hui dessus. Donc, c'est un groupe qui est hyper actif. et très bienveillant avec beaucoup d'entraide. Et de temps en temps, je fais des petits sondages, je leur demande selon vous, je vais adresser à vous les gestionnaires, quelles sont les qualités humaines et les compétences pour être un bon gestionnaire. Alors il y en a pas mal. Déjà, il faut être très rigoureux, très organisé. C'est le propre du mot gestionnaire d'ailleurs. Un gestionnaire, il est carré, organisé, il note tous ses dossiers pour ne rien laisser au hasard, pour ne pas se faire cueillir à l'Assemblée Générale. On a toujours ça en ligne de mire. Il doit avoir beaucoup de patience, parce qu'on est dans l'humain, la gestion de l'humain, les conflits, les copropriétaires pas contents, les copropriétaires qui râlent. Et puis ils râlent sur qui ? Ils râlent forcément sur celui qui a les clés, sur lui qui représente un peu cette autorité, ce mur des lamentations que le syndic. Il doit avoir aussi beaucoup d'énergie, parce qu'on est... souvent au four et au moulin entre les visites d'immeubles les expertises cynistes et gars des eaux les réunions de chantier faut revenir au bureau on a une assemblée générale le temps qu'on est sorti on a déjà 50 mails dans la boîte mail alors on fait pas tout tout seul on est peut-être des super héros mais pas à ce point là on a nos assistants on a nos comptables généralement on gère en trinôme un portefeuille d'immeubles donc on n'est pas seul mais il n'empêche qu'on est quand même constamment en train de courir. Donc, il vaut mieux avoir de l'énergie et avoir envie de travailler. Il faut aimer les gens parce que comme on a affaire à eux, et puis on a affaire à des particuliers. C'est du B2C ce qu'on fait. Ce n'est pas du B2B. C'est des copropriétaires particuliers. Quand on fait une visite d'immeuble, qu'on frappe à une porte pour voir si tout se passe bien, c'est potentiellement ma meilleure robe de chambre qui nous ouvre la porte.

  • Speaker #1

    C'était déjà arrivé.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Donc, des fois, les copropriétaires tiennent des discours qui ne sont pas très rationnels. Il y a beaucoup d'émotions, beaucoup de passion, de la colère. Donc, il faut aimer les gens. Parce que si on subit, clairement, on ne tient pas 15 jours dans ce métier. Donc, il faut aller vers eux, aller au-devant des problèmes, les anticiper, les soulever soi-même, être force de proposition, de solution. Ça pourrait être le quatrième P, prescripteur, prescripteur de solution, de remède. On est un peu le médecin de l'immeuble, le médecin de famille, on préconise, on fait des ordonnances, on écoute aussi, beaucoup d'écoute. Donc ça ce sont les qualités humaines et puis après il y a les compétences. Quelqu'un qui a toutes ces qualités ne fera pas nécessairement un bon gestionnaire en aidé professionnel. Donc il faut aussi bien connaître la loi, la loi du 10 juillet 65 dont on fête les 60 ans cette année, qui régit les copropriétés. Son décret d'application du 17 mars 67, savoir lire bien sûr les règlements de copropriété qui ne sont pas toujours très clairs, savoir lire et négocier des contrats, des marchés de travaux. Donc il faut quand même être un bon juriste. D'ailleurs un tiers des gestionnaires de copropriété sortent de la fac de droit au niveau des diplômes dans les enquêtes à NGC qu'on mène auprès des gestionnaires. Il faut avoir une impétence pour tout ce qui est travaux, bâtiments. Vocabulaire du bâtiment, architecture, pour savoir lire des devis, les expliquer, les restituer en assemblée générale, discuter avec les architectes, les ouvriers sur les chantiers, quand on monte sur un échafaudage, quand on fait des travaux, tout simplement. C'est une grosse partie du travail du syndic, le représentant du maître d'ouvrage. Savoir lire des documents comptables et les expliquer également en assemblée, les annexes comptables, les bilans financiers de l'immeuble. savoir jongler entre tout ce qui est provisions, travaux, avance de fonds, avance de trésorerie permanente, fonds travaux, cotisations, contributions. Il y a quand même pas mal de notions comptables à maîtriser. Après, on a nos comptables qui sont vraiment à la manœuvre sur les logiciels. Et puis après, des relations, des compétences humaines, relationnelles, de diplomatie. On en revient aux politiciens. Mais la base du métier, ça reste quand même, et même historiquement, beaucoup de droits. Ce n'est pas un hasard si un tiers des gestionnaires sortent de la fac de droit, ce sont des juristes. Donc ça, c'est vraiment la base. D'ailleurs, le diplôme qu'on a créé à Toulouse, tu as interrogé à Laure Tomarino, c'est un diplôme dédié à la formation du métier de gestionnaire, essentiellement syndic, et c'est la fac de droit.

  • Speaker #1

    Et ça porte bien son nom d'ailleurs,

  • Speaker #0

    juriste de propriété. Exactement. C'est un métier qui est polyvalent, qui est pluridisciplinaire. C'est ce qui fait sa richesse. C'est ce qui fait aussi un petit peu son défaut dans le sens où on ne sait pas trop dans quelle case le ranger. Et c'est peut-être aussi pour ça qu'il n'existe aucun cursus. Est-ce qu'on le met dans une école de commerce ? Est-ce qu'on le met dans une école de compta ? Est-ce qu'on le met dans la fac de droit ? On ne s'était jamais vraiment préoccupé de cette question. Donc au final, on ne le met nulle part. Donc c'est aussi pour ça qu'il y a une crise de vocation et une pénurie de gestionnaire. Bon bah nous on a décidé de le mettre là où était, on pense, sa place la plus, on va dire, naturelle. La fac de droit, parce que c'est un métier qui est polyvalent, mais à dominante juridique. Et aujourd'hui, on est très content de ce qu'on a fait à Toulouse. Et on aimerait pouvoir le dupliquer, le déployer dans toutes les universités de France.

  • Speaker #1

    J'aimerais savoir qui tu aimerais entendre au micro d'Imo Inside.

  • Speaker #0

    Alors, j'ai réfléchi un peu quand même, parce qu'il y a beaucoup de monde que j'aimerais évidemment que tu puisses interviewer. Il me vient le nom de Lionel Kos, le député, que j'apprécie. Et que j'aimerais bien que tu interviews parce qu'il a beaucoup de choses à dire sur les syndics et la copropriété parce que je crois que c'est le seul député, en tout cas le premier, ou en tout cas à ce point-là qu'on a trouvé, qui s'intéresse vraiment aux syndics. Et ce qu'ils font, leurs attentes, leurs difficultés, leurs chiffres, le métier en tant que métier. Et d'ailleurs, il est venu à une assemblée générale chez moi. pour voir comment se passait une assemblée générale où on parle de rénovation énergétique. Parce que ça l'intéresse, il veut vraiment venir et voir sur le terrain des deux côtés. Et il était président du CNH, Conseil National de l'Habitat, et c'est à ce titre qu'il avait mis en place un groupe de travail sur l'avenir du métier de syndic, et dont le rapport va sortir bientôt. C'est Henri Busicaso qui était président de ce groupe de travail. C'est Lionel Kos qui l'a mis en place. L'objectif de Lionel, c'était éventuellement une proposition de loi pour faire évoluer le métier de syndic, mais dans le bon sens, c'est-à-dire dans le sens reconnaissance. des syndics, et pas, comme on l'a toujours connu, et notamment avec la loi Allure, punir le syndic, contrôler le syndic, encadrer le syndic, mettre en concurrence le syndic, parce que c'est ce à quoi on a le droit, pour l'instant, de la part de nos politiques. Aujourd'hui, et j'aime à croire que la NGC y est pour quelque chose, dans ce changement de vision des syndics, de leur image, que demain, les lois... en immobilier général, logement en général, ou copropriétaires en particulier, seront plus objectives et plus neutres et plus rationnelles sur les syndics. Et des députés comme Lionel Kos, il en faudrait clairement beaucoup plus. Et lui, l'exemple à suivre pour les autres, comme je crois moi l'avoir été sur les réseaux sociaux, où je vois aujourd'hui pas mal de jeunes gestionnaires qui... qui font un peu comme je fais, parler de leur métier, parler d'eux, faire du vie ma vie de syndic. J'espère qu'ils sortiront aussi peut-être un jour un livre. Peut-être,

  • Speaker #1

    tu vas les inspirer.

  • Speaker #0

    Mais voilà, qu'on nous imite, c'est très bien, c'est ce qu'on veut, que le discours, que les gens soient fiers d'être syndic, qu'il n'y ait plus, comme on a pu un peu le voir par le passé, cette espèce de complexe, on n'ose même pas dire qu'on est syndic. Aujourd'hui, c'est clairement en train de changer. Aujourd'hui, on est fier d'être syndic. On a envie de le dire, de le partager et on dit ce qu'on fait, on raconte ce qu'on fait. Et je le vois avec les nouvelles générations. Les jeunes gestionnaires qui, en plus, sont très impliqués dans les réseaux sociaux, parlent de eux en tant que gestionnaire copro, en tant que syndic. Et ça, c'est génial. Et je me dis, au bout de... Là, ça fait 8 ans que l'association est créée. qu'on martèle la com, la com, la com, qu'on fait des actions concrètes au salon de la copro, dans les écoles, qu'on prend notre bâton de pèlerin pour aller parler du métier dans les écoles, qu'on tape aussi des coups de gueule sur quand on continue de voir des articles qui font du syndic bashing. Moi, je ne me gêne pas pour taper directement et viser le journaliste qui a fait l'article. S'il est vraiment injuste, je me permets de... de rentrer dedans, dans le bon sens du terme. Et puis après, on discute. De toute façon, il n'y a que comme ça qu'on se fait entendre. D'abord, il faut gueuler et puis après, on discute. Malheureusement, c'est souvent comme ça que ça se passe.

  • Speaker #1

    Si ça fonctionne, c'est le principal.

  • Speaker #0

    Ça fonctionne. Et puis, les procédures qu'on a menées, on n'en a pas parlé contre des acteurs qui sont arrivés, qui se sont sentis le droit de se moquer des syndicats. On les a attaqués en dénigrement et on a gagné. Il y a eu des jugements qui les ont condamnés. Donc, beaucoup de syndic nous disent, grâce à vous, grâce à la NGC, on a relevé la tête. Et on se sent vraiment défendu. Et on se sent fier. On se sent même valorisé. On se sent fort. On se sent tout simplement respecté.

  • Speaker #1

    C'est top. Je te remercie beaucoup pour le témoignage que tu as livré sur Imo Inside. Et j'espère que tu vas pouvoir, indirectement, répondre à certaines questions que les auditeurs ont pu se poser sur le syndic ou sur ton propre parcours. On mettra évidemment les liens vers ton profil LinkedIn et on rappellera la date à laquelle sortira le reportage sur TF1 dans lequel tu as donc tourné récemment.

  • Speaker #0

    Merci pour cette interview, Cécile.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est la fin de cet épisode passionnant aux côtés de Gilles Frémont. J'espère sincèrement qu'il vous aura permis de mieux comprendre les rouages du métier de gestionnaire de copropriété ou syndic, les valeurs qui animent Gilles et son engagement sans faille à travers l'ANGC. pour défendre et valoriser cette profession souvent mal comprise. Comme d'habitude, si cet échange vous a plu et si vous pensez qu'il peut aider à faire évoluer le regard porté sur ce secteur, alors vous pouvez soutenir le podcast. Likez, commentez, partagez Imoinside autour de vous, sur vos réseaux, dans vos équipes et auprès de vos proches. Vous le savez, chaque écoute contribue à donner plus de visibilité à Imoinside et je compte vraiment sur vous. Merci à tous. toute ma communauté pour votre fidélité. Et je vous dis à très vite pour un prochain épisode sur Emo Inside. Lorsqu'on est fier de quelque chose, autant le partager. Alors voilà, le site de BIM Property a fait peau neuve et je suis ravie de vous le présenter. Pour info, il a été réalisé par l'agence Pure Illusion et je les recommande absolument. Pour rappel, BIM Property, c'est l'agence de gestion locative que j'ai fondée avec la même exigence et la même passion que j'apporte au podcast IMO Inside. Je vous donne rendez-vous sur le nouveau site www.bimproperty.fr pour y découvrir tous nos services sur mesure. Que vous soyez en Ile-de-France ou dans la région marseillaise, on s'occupe absolument de tout pour que vous gardiez l'esprit bien libre. Alors bienvenue chez BIM Property et je vous glisse le lien dans la description de l'épisode.

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Description

Bonjour chers auditeurs et bienvenue sur IMMO INSIDE, le podcast dédié aux acteurs et aux actrices de l'immobilier !


Pour ce nouvel épisode, j'ai le plaisir de vous partager une rencontre de 50min avec Gilles Frémont, acteur incontournable des syndics de copropriétés !


Connu pour son franc-parler et sa passion contagieuse, Gilles est bien plus qu’un professionnel du secteur.

Il est un véritable porte-parole de la profession 📢


Auteur, formateur et fondateur de l'ANGC (Association Nationale des Gestionnaires de Copropriété), il œuvre sans relâche pour fédérer, soutenir et valoriser les acteurs de ce métier si exigeant.


🧐 Au programme de l'épisode d'IMMO INSIDE🎙️:

> Des rappels essentiels sur le métier : qu'est-ce qu’un syndic ? Un conseil syndical ? Une assemblée générale ?

> Quelles sont les qualités humaines et professionnelles qui font d'un gestionnaire un super gestionnaire ?

> Qu'est-ce qui anime Gilles et lui donne cette énergie unique, transformant son engagement personnel en une dynamique collective ?!


👉 Un épisode à ne pas manquer si vous souhaitez en savoir plus sur le métier de syndic et découvrir un passionné engagé pour le changement dans notre secteur.


➕ En exclu, quelques mots sur le reportage consacré à la vie de trois copropriétés bientôt diffusé sur le Groupe TF1 (Allumez votre TV le 17 mai prochain !)


Son LinkedIn : linkedin.com/in/gilles-frémont-773361111


Je vous laisse écouter ce nouvel épisode et en parler largement autour de vous !


Et comme d'habitude, likez le podcast si vous l'appréciez, commentez si vous voulez le soutenir et abonnez-vous à IMMO INSIDE pour rester connectés !


Bonne écoute !


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Transcription

  • Speaker #0

    Lorsqu'on est fier de quelque chose, autant le partager. Alors voilà, le site de BIMproperty a fait peau neuve et je suis ravie de vous le présenter. Pour info, il a été réalisé par l'agence Pure Illusion et je les recommande absolument. Pour rappel, BIMproperty, c'est l'agence de gestion locative que j'ai fondée avec la même exigence et la même passion que j'apporte au podcast IMMO INSIDE. Je vous donne rendez-vous sur le nouveau site www.bimproperty.fr pour y découvrir tous nos services sur mesure. Que vous soyez en Ile-de-France ou dans la région marseillaise, on s'occupe absolument de tout pour que vous gardiez l'esprit bien libre. Alors bienvenue chez BIMproperty et je vous glisse le lien dans la description de l'épisode. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'IMMO INSIDE où je vais mettre à l'honneur une figure incontournable de la gestion de copropriétés et des syndics. Il s'agit de Gilles Frémont. Pour ceux qui le connaissent, Gilles est connu pour son franc-parler, sa passion contagieuse et son engagement constant en faveur des professionnels du secteur. Et il est surtout un porte-parole de la profession, un auteur, un formateur et aussi le fondateur de l'ANGC, l'Association Nationale des Gestionnaires de Copropriété, qu'il a créée pour fédérer, soutenir et valoriser tous ceux et celles qui exercent ce métier si exigeant. Alors dans cet épisode, vous allez entendre parler de quelques rappels de définitions utiles. Qu'est-ce qu'un syndic ? Qu'est-ce qu'un conseil syndical, une assemblée générale ? Mais aussi, quelles sont les qualités humaines et professionnelles qui font d'un gestionnaire un super gestionnaire ? Vous allez aussi découvrir ce qui anime Gilles, d'où lui vient cette énergie singulière et comment il a su transformer son engagement personnel en une dynamique collective. Enfin viendra l'annonce du reportage événement qui sera diffusé sur TF1 ce samedi 17 mai dans le magazine Grands Reportages qui sera consacré à la vie des copropriétaires et au rôle du syndic. avec un regard visiblement bienveillant. En tout cas, on le souhaite. Vous l'aurez compris, je vais vous laisser écouter cet épisode plein d'authenticité, de pédagogie et aussi d'inspiration. Alors je vous souhaite à tous et à toutes une bonne écoute sur IMMO INSIDE. Bonjour Gilles.

  • Speaker #1

    Bonjour Cécile.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Écoute, ça va très bien. Je suis ravie d'être avec toi aujourd'hui et de visiter d'ailleurs pour la première fois tes locaux.

  • Speaker #1

    Écoute, c'est avec plaisir. Tu es la bienvenue.

  • Speaker #0

    Merci, c'est hyper sympa. Tes bureaux sont magnifiques. Je suis très contente d'avoir revu quelques personnes que je connais chez Coraz. Mais aujourd'hui, je suis là exclusivement pour toi et pour permettre aux auditeurs et aux auditrices d'Emo Inside d'en savoir un peu plus sur toi, sur ton parcours. évidemment au programme aujourd'hui. quelques notions de copropriété. Je t'en parlais juste avant, je pense qu'il est essentiel qu'on revienne sur certains termes qui sont propres au monde de la copropriété, qui ne sont pas forcément toujours clairs pour tout le monde. Nous allons évidemment parler de ton actualité, celle de l'ANGC, et je m'empresse de te laisser la parole à mon micro, et la tradition l'oblige, je vais commencer par la question que je pose à tous mes invités, je vais te demander de nous dire qui est Gilles Frémont.

  • Speaker #1

    Écoute, pour une petite bio rapidement, je suis gestionnaire de copropriété. C'est le premier mot qui me vient, c'est mon métier. En même temps, c'est aussi une passion. Je pense que tu l'auras deviné. Je suis directeur copropriété également au sein du cabinet Coras. C'est un cabinet dans lequel je travaille depuis 21 ans. C'est ma première boîte. Il y a une grosse fidélité. Il y a aussi une part d'attachement et d'affect puisque la créatrice du cabinet, Françoise Zécry, et était la mère d'un ami d'enfance à moi. Et après, je suis marié, j'ai 45 ans, j'ai trois enfants, 18 ans, 16 ans, 9 ans. Je suis parisien, pure souche, j'adore ma ville, j'ai grandi dans le 14e arrondissement. Et aujourd'hui, je vis en Seine-et-Marne, dans une maison de campagne. On a deux Ausha et je suis également président et fondateur. de l'ANGC, l'Association Nationale des Gestionnaires de Copropriétés. Après, je suis fan de foot, de l'équipe qui joue à Paris, bien sûr. FPFG, on peut les citer. Il y a le PFC qui va monter, on va avoir un deuxième club en Ligue 1 l'année prochaine, normalement. J'étais moi-même un footeux, j'ai joué au foot pendant longtemps quand j'étais jeune. Un niveau plutôt élevé, pas en pro bien sûr, mais plutôt élevé. J'étais ramasseur de balles au Parc des Princes quand j'avais 12-13 ans. Voilà. Je vais au Parc des Princes encore de temps en temps et je regarde les matchs avec mes enfants. Voilà, et puis alors le petit il joue au foot. Je suis de l'autre côté de la main courante maintenant, je vais le voir tous les samedis. J'adore ça, comme le bon papa qui est là, qui encourage son fils. Et voilà, je pense avoir une vie familiale et professionnelle très très chargée.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous redonner globalement le rôle, les missions d'un syndic, des gestionnaires de copropriétés, des syndicats, des copropriétaires ? On a tellement un lexique chargé, parfois on s'y perd un peu.

  • Speaker #1

    Les définitions, le vocabulaire, c'est important et on voit souvent des confusions, notamment dans la bouche des journalistes, le président du syndic. On voit passer ça souvent, ça n'existe pas. Alors, rapidement, un syndicat de copropriétaires, c'est la personne morale, la communauté des copropriétaires qui a pour mission la conservation et l'administration de l'immeuble. Donc c'est comme une société, une société commerciale ou une association. C'est une personne morale dont les membres, les associés, pour reprendre l'image de la société, sont les copropriétaires eux-mêmes. Le copropriétaire, c'est la personne physique ou morale qui est propriétaire d'un lot dans l'immeuble et qui est donc membre du syndicat des copropriétaires. Ensuite, on a le conseil syndical. Le conseil syndical, c'est un petit groupe de quelques copropriétaires qui a pour mission d'assister et de contrôler la gestion du syndic. Donc, ils sont bénévoles. Quand on fait des présentations de notre métier dans les salles de classe auprès des étudiants, je leur donne pour l'image. Le conseil syndical, c'est un peu comme si c'était les délégués de classe. Donc ils sont bénévoles et ils font le relais entre ce qui se passe à l'immeuble et le syndic. Et il est complémentaire du syndic, il est partenaire du syndic. C'est pas un contre-pouvoir, comme on peut le entendre des fois de la part de certaines personnes qui voudraient nous monter les uns contre les autres. On y reviendra, je pense. Et ensuite, on a le syndic de copropriété. Le syndic de copropriété, c'est... celui qui exécute les décisions de l'Assemblée générale, qui gère le quotidien de l'immeuble, les petits dépannages, qui passe les ordres de service. Alors il peut être professionnel, ce qui est le cas dans la plupart du temps. 90% des immeubles sont gérés par des syndicats professionnels. Il peut être non professionnel, rémunéré ou pas rémunéré, s'il n'est pas rémunéré il est bénévole. Mais ça c'est assez rare et généralement c'est un copropriétaire. qui s'y collent. C'est assez rare. Et pour revenir au conseil syndical, le conseil syndical élit au sein de ses membres un président du conseil syndical qui a pour rôle un peu d'animer, d'être un peu le moteur de ce conseil syndical et qui souvent est l'interlocuteur privilégié du syndic. Donc le syndic, pour en revenir au syndic, c'est le titulaire de la carte. Le syndic délivré par un champ de commerce, il est le représentant légal, le mandataire du syndicat des copropriétaires et également son administrateur de biens, il gère ses affaires. Et le syndic, titulaire de la carte, au titre de son métier est gestionnaire de copropriétés puisqu'il gère des copropriétés. Mais le terme gestionnaire de copropriétés est communément employé. pour les collaborateurs du syndic, c'est-à-dire ses salariés à qui il a délégué ses pouvoirs et qui gère des immeubles à sa place, à la place du syndic. Donc le syndic est aussi gestionnaire de copropriété et le gestionnaire de copropriété travaille dans un syndic, pour un syndic. Mais c'est vrai que le mot syndic et le mot gestionnaire de copropriété sont utilisés dans le langage courant. De façon un peu indifférente. Quand on me demande, des amis me demandent « qu'est-ce que tu fais dans la vie ? » Je leur dis « je suis syndic, je suis gestionnaire de copropriété » , l'un ou l'autre. On utilise les deux termes.

  • Speaker #0

    Et au niveau de l'élection ou la désignation, je ne sais pas quel est le terme exact, tout ça, ça se passe en assemblée générale du coup ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. L'assemblée générale qui a lieu une fois par an obligatoirement. Après, il peut y avoir les assemblées supplémentaires pour des questions un peu diverses. Mais il y a obligatoirement une assemblée générale par an qui prend des décisions. En termes de travaux, ravalement, vote du budget de fonctionnement de l'immeuble, approbation des comptes et élection. C'est une élection. Il y a un vote avec des règles de majorité. C'est une élection. Il peut y avoir plusieurs candidats. Donc une forme de concours du syndic et des membres du conseil syndical. Les deux sont élus. On dit généralement que l'assemblée générale est l'organe de décision. Que le conseil syndical est l'organe... d'assistance et de contrôle et de consultation, et que le syndic est l'organe d'exécution et de gestion.

  • Speaker #0

    Ok, c'est clair. J'avais une question qui me venait en t'écoutant. Est-ce que tu constates qu'on est toujours sur des personnes plutôt d'un certain âge qui se présentent pour être président ? Ou est-ce que tu te rends compte que finalement, de plus en plus de jeunes ont envie de s'investir aussi dans cette mission ?

  • Speaker #1

    Je ne dirais pas qu'il y a de plus en plus de jeunes qui s'investissent. Déjà, de base... Ça c'est statistique, la majorité des propriétaires, en tout cas surtout à Paris, là où je travaille, ont plus de 65 ans. Donc déjà parmi la population des propriétaires, c'est plutôt des personnes âgées. Après, les missions dévolues au conseil syndical exigent quand même d'avoir un petit peu de temps devant soi. Parce qu'assister et contrôler la gestion du syndic, surtout si on est dans un immeuble d'une taille un peu importante, il faut quand même avoir un peu de temps. et d'énergie. Donc c'est vrai que c'est plutôt des personnes, des propriétaires retraités, ou jeunes retraités, si tu veux, qui se proposent pour s'investir dans la vie de la collectivité, parce que ça reste du bénévolat comme si on était membre d'une association et que à but non lucratif. C'est pareil, c'est vraiment du temps que ces copropriétaires donnent dans l'intérêt général. Quand ils sont animés de bonnes intentions, bien sûr, ce qui est le cas de la plupart des membres du conseil syndical. Après, on a aussi des jeunes, en tout cas des personnes actives, qui se présentent au conseil syndical. Il n'y a pas de règles. Je ne crois pas qu'on ait de statistiques officielles sur l'âge moyen des membres du conseil syndical. Mais c'est vrai que quand on les observe, quand on est là, nous, on est praticien, donc on voit. Effectivement, c'est plutôt des personnes âgées. Mais déjà parce que... Les propriétaires eux-mêmes sont plutôt des personnes âgées. Et après, parce que, comme je te le dis, il faut quand même un peu de temps. Donc c'est vrai que quand on travaille, qu'on est actif, et souvent on a aussi des enfants à cet âge-là, c'est compliqué. Toute la journée, on travaille. Le soir, on rentre à la maison, on est crevé, on s'occupe des enfants. S'occuper en plus de l'immeuble, techniquement, on manque un peu de temps.

  • Speaker #0

    Alors, passons à ton parcours. Je voudrais savoir ce qui t'a motivé à devenir syndic de copropriété. Et concernant la NGC ? Je voudrais également savoir comment tout ça a démarré. Comment un jour peut-on penser à créer une association qui regrouperait justement le plus possible de gestionnaires de copropriétés et leur permettre de s'exprimer, d'échanger et de valoriser leur métier, ce qui est finalement une grande première dans le monde de la copropriété. Si je ne dis pas de bêtises, vous êtes les seuls à la NGC à promouvoir le métier de gestionnaire de copropriétés.

  • Speaker #1

    Alors le parcours d'abord. parce que ça fait 21 ans que je suis dans le métier. Moi, j'ai fait un DESS, je suis juriste. J'ai fait tout mon cursus en droit à ASSAS jusqu'au DESS, donc l'équivalent du Master 2 aujourd'hui, donc un bac plus 5 de droit immobilier et de la construction. Donc, j'étais avec le professeur Périmé Marquet, le professeur Balin Vaud, qui est parti aujourd'hui. Donc, c'était spécialité immobilier. La fac de droit, là-bas, je l'avais faite parce que je voulais faire commissaire de police. Quand j'étais petit, j'étais fan des Colombo et j'aimais bien les enquêtes. Alors Colombo, c'est vrai que c'est sympa, ça se passe à Hollywood. Mais j'aimais bien le côté terrain, action et confrontation avec les gens. Enfin, le rapport, relation avec les gens. Et puis le petit côté peut-être aussi un peu figure de l'autorité. On retrouve quand même des liens entre policiers et syndicats. C'est le fameux syndrome des trois P, j'y reviendrai tout à l'heure. La percepteur policier politicien. Donc voilà, à la base je suis rentré en droit parce que je voulais faire commissaire de police et puis après j'ai vu que le cursus se passait bien, que j'arrivais à passer d'année en année sans redoubler, plutôt avec des mentions. Bon, je me suis dit ça a l'air de plutôt bien se passer. L'immobilier, le DESS d'immobilier je l'ai pris parce que j'ai toujours aimé le côté tangible de la chose de l'immobilier, c'est-à-dire qu'on voit l'immeuble, on touche, c'est palpable, on fait des travaux, c'est concret, à la différence du droit social ou du droit fiscal ou du droit des affaires qu'on faisait, le droit pénal, on fait tous les types de droits quand on est à la fac de droit. Je trouvais que l'immobilier c'était très concret et moi j'aime bien les choses concrètes qu'on peut toucher. Et ayant grandi à Paris et adorant cette ville, je voyais déjà ces immeubles qui sont quand même magnifiques à Paris. Des immeubles haussmanniens. J'aurais grandi dans une autre ville, peut-être que j'aurais eu moins de vocation, je ne sais pas. Mais en tout cas, Paris, c'est une ville qui est magnifique. Et j'ai moi-même vécu dans un immeuble type haussmannien. Dans le 14e, au dernier étage, dans les toits mansardés. gérée par un syndic, donc c'est mon milieu naturel. Alors que dans ma famille, personne ne travaillait dans l'immobilier, absolument pas. Ma mère, elle était agent du Trésor Public, la Pairie Générale du Trésor. Et mon père, il était petit commerçant dans tout ce qui était vente d'outillages et de composants électroniques, semi-grossiste. Donc rien à voir avec l'immobilier ni avec le droit. Donc c'est comme ça que je suis arrivé dans le métier. D'abord la fac de droit, après le DESS d'immobilier. Et en DESS d'immobilier, droit de la construction, il y avait une matière de droit de la copropriété avec le maître Patrice Lebatteux, qui est réputé dans le milieu. Et à la sortie du DESS, au départ, c'était un DESS plutôt pour bosser chez les promoteurs ou les constructeurs, puisque c'est droit immobilier et la construction. Mais en 2003, il y avait une crise déjà de la promotion, donc il y avait très peu d'embauches. Et donc, je me suis tourné vers les métiers de la gestion. Et là, c'est un peu par entonnoir. Il y a gestion locative, gestion copro. J'ai tout de suite plutôt opté pour la gestion copropriété parce que je trouvais ça beaucoup plus large en termes de matière, de connaissances et de disciplines. Alors j'avais postulé à l'époque chez les gros, les foncières, il n'y avait que d'ailleurs encore à l'époque en 2003. Ils m'avaient fait une proposition d'ailleurs. Mais parallèlement, j'avais aussi tapé à la porte du cabinet Coraz, puisque la patronne était la mère d'un copain à moi que je connaissais déjà. Et donc elle m'a dit, attends, moi j'ai un cabinet de syndic, je ne savais pas que c'était dans tes cordes, des SS de droit immobilier, construction, bon, ça ne va pas forcément faire syndic. Bah si, il peut faire aussi ça, et c'est ce que j'ai fait. Et donc, elle avait un gestionnaire à l'époque qui était sur le départ. Effectivement, il est parti, je l'ai remplacé, j'ai récupéré son portefeuille. Et depuis, je suis resté. Et alors, c'est clair que la première année, enfin les premiers temps, on se dit qu'est-ce que je fous là ? C'est quoi ces barjots ? La copro, c'est spécial. Les copropriétaires, entre eux, il y a beaucoup de tensions, beaucoup de conflits, mais aussi beaucoup de... de belles choses quand même. Et puis, je suis resté. Au bout de quelques années, ma patronne m'a passé directeur copropriété. Je suis toujours directeur copropriété. Et j'ai fait mon chemin. Bien que j'ai un bon diplôme, je suis quand même resté un pour apprendre un métier parce que c'est beaucoup de pratiques. de choses qu'on n'apprend pas à l'école ou dans les livres. Donc pendant bien dix ans, je suis resté à fond dans la gestion de mes immeubles pour apprendre, apprendre avec des copropriétés qui étaient difficiles. Vraiment apprendre le métier. Et au bout de 12-13 ans, puisque c'est en 2016, j'ai commencé un peu à lever la tête, regarder un peu ce qui se passait autour. Et c'est en fin 2016 que j'ai créé la NGC.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce que l'ANGC pour les auditeurs et les auditrices d'Imo Insight qui ne connaissent pas ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une association. ANGC, ça veut dire Association Nationale des Gestionnaires de Copropriétés. C'est une association à but non lucratif, loi 1901, classique, qui a pour mission, c'est marqué dans les statuts, noir sur blanc, de promouvoir le métier de gestionnaire de copropriétés, le métier de syndic. Là aussi, on utilise le terme indifféremment. On ne parle pas d'un statut, salarié ou non salarié, patron ou quoi. On parle d'un métier, on parle de praticien. les membres de notre association sont des praticiens. Donc ils sont salariés ou chefs d'entreprise. C'est mélangé chez nous. On n'est pas du tout sur ce clivage-là. On est vraiment sur le métier. Et à l'époque, j'avais observé un certain nombre de choses qui m'interpellaient quand même. Le métier, dont l'image était plutôt dégradée, plutôt critiquée, que ce soit dans les médias, il y avait déjà du syndic bashing. Il y avait déjà des associations de consommateurs style Lark qui tapaient sur les syndics. Je voyais aussi que les politiques s'y mettaient, puisqu'on sortait de la loi Allure, la loi Allure en 2014, qui a imposé notamment la mise en concurrence du syndic obligatoire, même si les copropriétaires n'ont pas envie de changer leur syndic. Le législateur leur demande quand même de faire une mise en concurrence. Je trouve ça ubuesque et assez humiliant pour le syndic, parce qu'on s'inscrit dans une relation de confiance très intuitue-personnée au niveau de nos mandats avec les copropriétaires. Donc c'était vraiment... hors de propos. Le plafonnement des honoraires d'État datés. Après, il y a une histoire qui explique qu'il y a eu des dérives par le passé, bien sûr. Des abus, même des scandales de certains syndics. Mais sans vouloir minimiser, il faut recontextualiser les syndics dans les années 60-70. La société en général était différente. À l'époque, on fumait sur les plateaux télé, il n'y avait pas la ceinture de sécurité, on faisait de la moto sans casque. C'était vraiment une autre époque. Mais il n'empêche qu'il y a quand même des choses qui se sont faites qui n'étaient pas légales. Et aujourd'hui, je ne peux pas dire que les syndics soient encore tous blancs comme neige. Même si ce n'est pas du tout dans les mêmes proportions qu'à cette époque-là. Mais quand même, on ne peut pas faire des lois qui ne font que punir. ou que rabaisser une profession. Et là, on en était un peu là. Et je voyais également qu'il y avait déjà une pénurie de gestionnaires de copropriété, que les jeunes ne voulaient pas faire ce métier. Ce n'est pas qu'ils ne voulaient pas, c'est qu'ils ne le connaissaient même pas. On ne l'avait pas appris à l'école. Moi, en DESS, je l'ai fait, c'était une petite option, mais sinon, pendant tout mon cursus de droit, on n'a jamais parlé de copropriété.

  • Speaker #0

    Malheureusement, c'est encore un peu le cas aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et c'est encore un peu le cas. Donc le but de l'association, c'est aussi de faire... promouvoir le métier, c'est-à-dire le faire connaître. Donc, je me suis dit, il y a quelque chose à faire pour l'image du métier, pour sa reconnaissance, pour le faire connaître auprès des jeunes, pour changer un peu son image auprès de l'opinion publique, auprès des politiques, auprès des médias même. Et en même temps, être aussi un peu porte-voix des gestionnaires de copropriété. À cette époque-là, on venait de m'inscrire sur un groupe Facebook. que de gestionnaire de copropriété. Un collègue à moi m'avait inscrit sur ce groupe Facebook. Je lui ai dit, qu'est-ce que tu m'as mis sur un groupe Facebook ? Il m'a dit, c'est quoi ces conneries ? Puis j'ai regardé. Et là, j'ai été tout de suite captivé par tous ces échanges nombreux. Déjà, je me suis dit, waouh, il y a plein d'autres gestionnaires copro partout en France comme moi, en fait.

  • Speaker #0

    Tu parles de Mon Quotidien de Syndic ?

  • Speaker #1

    Ouais, alors à l'époque, c'était un autre groupe Facebook. mais c'était le même fonctionnement que des gestionnaires co-pro dessus qui échangeaient, qui débattaient, qui se posaient des questions il y avait surtout beaucoup d'entre elles qui faisaient part aussi de leurs difficultés leurs problématiques, les âgés le soir les copropriétaires agressifs les portefeuilles trop lourds et en fait je me suis dit on a tous les mêmes problèmes, les mêmes difficultés les mêmes attentes, les mêmes aspirations mais aussi la même passion pour le métier et besoin de bienveillance aussi et j'ai vu qu'il y avait une forme de communauté professionnelle propre, vraiment spéciale gestionnaire de copropriété qui n'existait pas officiellement, mais par contre, elle existait virtuellement sur ce groupe Facebook. Et je me suis dit, il faut transposer cette communauté professionnelle virtuelle dans la vraie vie. Et dans la vraie vie, ça veut dire créer une association. Alors, on n'a pas créé un syndicat, parce que c'est autre chose, un syndicat professionnel, syndicat salarié, puis ce n'était pas le but. C'était vraiment une association pour promouvoir le métier. Et derrière le mot promouvoir, après, on peut décliner plein de choses. faire plein de choses. Des actions dans les écoles, des actions politiques, des actions médiatiques.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'était en 2016 ?

  • Speaker #1

    Fin 2016, et on a déposé les statuts en préfecture début 2017.

  • Speaker #0

    Et à cette époque-là, quand tu as créé la NGC, est-ce que tu as senti qu'on l'attendait presque, cette association ? T'as senti qu'on t'a suivi ?

  • Speaker #1

    Ah ben, je l'ai plus que senti, je l'ai constaté. Quand j'ai fait le post, parce que c'est comme ça que ça a démarré sur ce groupe Facebook, je participais beaucoup, j'étais un... gros contributeurs, j'adore parler copropriété, donc 24h sur 24, je participais beaucoup, c'est une sorte de forum de discussion, un groupe Facebook. J'ai lancé un matin, je m'en souviens très bien, le 17 décembre 2016, on va dire l'acte fondateur, c'était un post que j'ai fait sur ce groupe qui était un peu un cri du cœur en disant les copropriétaires ont leur association, les architectes ont leur association. Les syndicats en tant que société ont des syndicats professionnels, les gardiens ont un syndicat, et nous, on est là, gestionnaire de la compréhensibilité, on n'a personne pour être notre porte-voix. Alors qu'on a des choses à partager. On n'était pas dans un principe de revendiquer quoi que ce soit. On n'a jamais rien revendiqué. Puis c'est du vocabulaire de syndicaliste, ça c'est pas du tout mon truc. On est vraiment là pour exprimer des choses, partager des choses, faire connaître. Promouvoir. Le mot se veut positif, constructif. On demande rien à personne. On dit, et après on nous entend ou on nous entend pas. Mais nous on avance. On n'attend rien de personne. Et quand j'ai fait ce post, j'ai vu le nombre de réactions positives. et de commentaires positifs, en disant « Ah bah oui, ça faisait 20 ans qu'on attendait, nous aussi on avait voulu monter un truc à l'époque, mais on n'est pas allé jusqu'au bout de la démarche, faute de temps. » Et en fait, il y avait déjà une attente. C'est comme dans le commerce, le besoin était là avant le produit, j'ai envie de dire. Donc quand on en est là, on n'a aucun doute, on y va. Et puis comme c'est moi qui avais fait le poste, il y en a un qui a dit dans un des commentaires « Gilles Frémont, président » . Bon, j'ai dit, allez, OK, je m'en occupe. Je m'en occupe parce que ça me plaisait aussi. J'étais une période de ma carrière où ça faisait 12-13 ans. Donc, j'avais aussi envie de relever peut-être de nouveaux challenges. J'avais vraiment cette foi en moi de vouloir faire quelque chose pour la profession parce que quand je vois que le métier est critiqué ou malmené, je le prends pour moi. Ça me touche personnellement. Je suis pas mal dans l'affect. Et quand on critique les syndics, c'est comme si on critiquait Gilles Frémont. Alors que moi, je me défonce pour mes immeubles, pour mes copropriétaires. Je suis hyper carré, hyper rigoureux. Je ne compte pas mes heures pour que tout se passe bien dans les immeubles. Donc, je ne supporte pas qu'on vienne me critiquer. J'accepte la critique constructive, mais critiquer pour casser du syndic, ça, c'est quelque chose que je n'accepte pas. Pour moi, c'est de l'injustice. Et je n'avais pas le sentiment qu'à l'époque, les syndicats existants se défonçaient. Pour les syndicats, pour les défendants. Ils le savent, je ne veux pas les critiquer dans l'absolu, mais ils savent qu'il y avait ce manque. D'ailleurs, il n'y aurait pas eu ce manque, la NGC n'aurait jamais existé et n'aurait pas prospéré et ne serait pas là encore aujourd'hui. Donc oui, il y avait de l'attente.

  • Speaker #0

    J'ai envie qu'on parle un petit peu de ton implication aussi sur les réseaux sociaux. On parle de ton implication à travers ta carrière chez Coraz et de la NGC, mais c'est vrai que tu es très visible. J'ai lu, c'était hier, le post que tu as écrit sur le reportage qui va sortir le 17 mai sur TF1. Tu peux nous donner une petite explication ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, la présence sur les réseaux sociaux, elle s'est faite concomitamment avec la création de l'NGC. Je me suis dit, pour faire connaître l'association, il faut que j'en parle. Et j'en parle personnellement, je vais m'investir personnellement. C'est vraiment un engagement perso. Alors ça me coûte aussi, parce que comme je prends des positions au nom de l'association, je n'ai pas que des amis. Et puis ça me plaît de parler du métier. On est vraiment dans le « vie ma vie » . En fait, je veux casser un petit peu cette image stéréotypée du syndic en tant qu'institution syndique. Le syndic qui travaille dans l'ombre, notable, qu'on voit une fois par an âgé, qui tient les comptes. Cette image un peu, on va dire, ancienne, je voulais un peu la casser. tout en conservant quand même les traditions et les valeurs du métier tels qu'on veut qu'ils soient faits aujourd'hui. Syndic de quartier, de proximité, on prend quelques immeubles, on fait attention, on ne prend pas toutes les affaires. Je me suis dit qu'en m'engageant personnellement sur les réseaux sociaux, en racontant ma vie de gestionnaire, j'allais adoucir l'image du syndic en montrant un visage pour permettre aux... Aux lecteurs, aux copropriétaires, aux médias, parce qu'il y a des journalistes qui nous regardent, enfin qui nous regardent, qui nous... Maintenant, dans le réseau, des politiques aussi, qui se disent, ben, derrière le syndic, il y a des gestionnaires, des assistants, des comptables, des personnes. C'est des jeunes, des moins jeunes, des pères de famille, des mères de famille, des alternants, des étudiants, des gens qui sont là depuis 40 ans, c'est tous ces gens-là qui travaillent chez les syndics, qui ne demandent rien à personne, qui font juste leur boulot. Donc c'est ça que je voulais montrer. Et en même temps, amuser aussi un peu, c'est-à-dire plaire dans le sens de raconter des histoires, que ça fasse sourire, parce qu'on reste dans la com. ce sont des vraies histoires bien sûr elles sont un peu

  • Speaker #0

    romancer pour que ça plaise, mais ça reste des vraies histoires. On sait très bien qu'il se passe toujours plein d'histoires encore mollestes, encore propriétaires. Je voulais raconter ça. Et derrière ça, le rôle du syndic. Je l'ai raconté au travers du livre et des chroniques, on va en reparler, pour donner une image plus sympathique des syndics. Et effectivement, c'est grâce à LinkedIn et à ses histoires racontées que chemin faisant d'année en année, parce que c'est un ou deux voire trois postes par semaine que je fais depuis sept ans à peu près. Ce n'est pas du tout une contrainte, c'est un plaisir, c'est un loisir. Parce que si c'est une contrainte, ça ne tient pas de toute façon six mois. On en voit des fois qui perdent sur LinkedIn et puis ils disparaissent. Il faut vraiment que ce soit un plaisir, un passe-temps, un loisir. Et c'est exactement mon cas. Et bien effectivement, au bout de plusieurs années, on est repéré, on commence à... à avoir de la notoriété. Et je suis très content d'en avoir parce que ça donne aussi de la notoriété à la NGC. C'est ça le but initial et toujours d'actualité. Et effectivement, il y a une réalisatrice qui travaille pour TF1 qui m'a repéré, qui voulait faire un sujet sur la vie en copropriété avec cet acteur parmi les autres qu'est le syndic. Cet acteur un peu clé, pivot, professionnel qui en a fait son métier. Et elle m'a contacté et elle m'a suivi pendant un an. Elle a suivi d'autres copropriétés aussi, une à Rouen et une à Saint-Tropez, pour faire trois histoires en parallèle qui montrent la vie des copropriétés, des copropriétaires, avec ce syndic qui est là, présent, sur le terrain. Parce qu'on vit avec eux, on vit avec les copropriétaires. J'ai envie de dire 24h sur 24, peut-être pas, mais presque. Donc, on est aussi cet acteur. D'ailleurs, dans les chroniques que je raconte, je caricature un peu, gentiment, les copropriétaires, mais aussi les entreprises et aussi le syndic. Je fais aussi de l'auto-dérision. Parce qu'on fait partie aussi de ce théâtre. On fait partie aussi de cette grande pièce, de cette grande comédie humaine, de façon professionnelle. Parvu par quelqu'un de l'extérieur, le syndic... il fait partie, il est là, il est avec les copropriétaires. En AG, on est avec eux, sauf qu'on est assis en face, mais on est dans le même décor. Et effectivement, ce reportage sortira le 17 mai, donc j'espère qu'il donnera une image bienveillante, enfin bienveillante, neutre en tout cas, des syndics au grand public. Parce que le grand reportage, c'est quand même une émission qui a une institution, ça existe depuis 30 ou 40 ans. et qui s'adresse vraiment au grand public. C'est après le JT de 13h, le samedi et le dimanche.

  • Speaker #1

    Après, Yeri, tu vas voir un petit peu de monde qui va te regarder.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Et c'est vrai qu'on était habitués à voir des reportages télé sur les copropriétés, sur les syndics, plutôt anti-syndic. Et c'est vrai que le syndic est un bon client pour faire du sensationnel. Parce qu'il représente... Parce que par le passé, j'en ai parlé tout à l'heure, il y a eu des scandales, il y a toujours des petits abus, des syndicats qui grattent au niveau des facturations. Mais bon, comme dans tous les métiers, dans tous les métiers, il y a des brebis galeuses et des gens qui malhonnêtent. Donc pourquoi faire un focus sur les syndicats ? C'est ce syndicat bashing contre lequel vraiment on veut se battre. Et après, le syndic... Il faut bien comprendre qu'il représente quelque part l'autorité dans l'immeuble. Je parlais du syndrome des 3P, j'en reparle maintenant. Il souffre du syndrome des 3P. Percepteur, puisque c'est lui qui appelle les charges et qui fait le recouvrement. Si un copropriétaire ne paye pas, il le syndique la signe au tribunal. Donc c'est clair qu'il n'a pas le rôle sympa. Je ne suis pas le mec sympa, je ne suis pas agent immobilier, je suis le syndic. Je dis non souvent au copropriétaire, parce que je défends l'intérêt général. Donc le copropriétaire, ce n'est pas un... client dans le sens je vous fais plaisir le copropriétaire c'est un copropriété donc percepteur policier parce que je fais respecter le règlement de copropriété et la loi Donc pareil, je vais mettre en demeure un copropriétaire qui va installer une parabole sur son balcon. Alors ça se fait plus trop les paraboles, mais c'est... Qui va modifier la couleur de ses fenêtres. Bon, il n'a pas le droit de le faire sans l'accord de l'Assemblée Générale. Je vais lui envoyer une mise en demeure. S'il n'est pas content, c'est pareil. Et s'il ne remplace pas ses fenêtres, je l'assigne au tribunal. Donc oui, je ne suis pas le gentil. Mais les autres copropriétaires attendent de leur syndic. Qu'ils remplissent ce rôle du méchant policier qui fait respecter le règlement de copropriété. Et puis le troisième P, politicien, parce qu'on a un mandat électif. Comme un politicien, comme un maire. D'ailleurs, historiquement, les syndicats, c'était les maires sous l'Ancien Régime. On gère les intérêts d'une collectivité. Et dans cette collectivité, c'est les individus qui forment cette collectivité qui votent pour nous. Donc on est quand même obligé d'avoir un discours de politicien vis-à-vis d'eux, pour quand même qu'ils votent pour nous. Mais j'ai envie de dire, on ne fait pas de clientélisme. Si on gère correctement l'immeuble, dans l'intérêt de la copropriété, c'est-à-dire qu'il est bien entretenu, qu'il est propre, que les travaux sont bien faits. que la comptabilité est tenue carré, que l'Assemblée Générale a lieu et qu'elle se passe bien, il n'y a aucune raison de perdre l'immeuble. Donc on peut être impopulaire, ça ne veut pas dire que les copropriétaires ne seront pas satisfaits et qu'ils ne voteront pas pour nous. Moi, en Assemblée Générale, on renouvelle mon mandat chaque année à l'unanimité. Pourtant, je ne fais pas toujours plaisir aux copropriétaires, pris individuellement. Donc on l'assume, cette image, et je pense qu'il faut l'assumer. Et c'est en l'assumant, sachant qui on est réellement, ce rôle un peu d'autorité, dans le bon sens du terme, et qu'on sortira un peu de cette crise d'identité, de savoir qui on est, qui sont les syndicats. Voilà, je viens de le dire, qui on était. Et à partir de là, on n'aura pas de problème. Après, il faut quand même mener des actions positives dans les médias, notamment, pour quand même parler de nous. On ne peut pas se contenter de dire je suis le méchant et passer votre chemin. Non, il faut quand même communiquer sur ce qu'on fait, sur notre rôle. sur ce qui est dans nos prérogatives, ce qui ne l'est pas, ce qu'on ne peut pas faire. On ne peut pas gérer le privatif, on ne peut pas gérer un conflit entre deux voisins. On n'est pas le concierge de l'immeuble, on n'est pas l'architecte non plus de l'immeuble. Pour ça, il faut qu'il paye d'autres prestataires. On est un peu chef d'orchestre, même beaucoup chef d'orchestre, mais on ne peut pas tout faire et pas pour un certain prix non plus. On n'est pas une machine à répondre aux mails. On est aussi des humains, donc on a forcément aussi des réactions quand on se fait un peu crier dessus. Voilà, donc tout ça, il faut le dire, il faut l'expliquer. Et je pense qu'à partir de là, ça ira mieux.

  • Speaker #1

    Selon toi, quelles sont les qualités que doivent avoir un gestionnaire de copropriété ?

  • Speaker #0

    C'est une question qu'on pose souvent sur le groupe Facebook, justement, Bon Quotidien de Syndic, où on est 7000 gestionnaires aujourd'hui dessus. Donc, c'est un groupe qui est hyper actif. et très bienveillant avec beaucoup d'entraide. Et de temps en temps, je fais des petits sondages, je leur demande selon vous, je vais adresser à vous les gestionnaires, quelles sont les qualités humaines et les compétences pour être un bon gestionnaire. Alors il y en a pas mal. Déjà, il faut être très rigoureux, très organisé. C'est le propre du mot gestionnaire d'ailleurs. Un gestionnaire, il est carré, organisé, il note tous ses dossiers pour ne rien laisser au hasard, pour ne pas se faire cueillir à l'Assemblée Générale. On a toujours ça en ligne de mire. Il doit avoir beaucoup de patience, parce qu'on est dans l'humain, la gestion de l'humain, les conflits, les copropriétaires pas contents, les copropriétaires qui râlent. Et puis ils râlent sur qui ? Ils râlent forcément sur celui qui a les clés, sur lui qui représente un peu cette autorité, ce mur des lamentations que le syndic. Il doit avoir aussi beaucoup d'énergie, parce qu'on est... souvent au four et au moulin entre les visites d'immeubles les expertises cynistes et gars des eaux les réunions de chantier faut revenir au bureau on a une assemblée générale le temps qu'on est sorti on a déjà 50 mails dans la boîte mail alors on fait pas tout tout seul on est peut-être des super héros mais pas à ce point là on a nos assistants on a nos comptables généralement on gère en trinôme un portefeuille d'immeubles donc on n'est pas seul mais il n'empêche qu'on est quand même constamment en train de courir. Donc, il vaut mieux avoir de l'énergie et avoir envie de travailler. Il faut aimer les gens parce que comme on a affaire à eux, et puis on a affaire à des particuliers. C'est du B2C ce qu'on fait. Ce n'est pas du B2B. C'est des copropriétaires particuliers. Quand on fait une visite d'immeuble, qu'on frappe à une porte pour voir si tout se passe bien, c'est potentiellement ma meilleure robe de chambre qui nous ouvre la porte.

  • Speaker #1

    C'était déjà arrivé.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Donc, des fois, les copropriétaires tiennent des discours qui ne sont pas très rationnels. Il y a beaucoup d'émotions, beaucoup de passion, de la colère. Donc, il faut aimer les gens. Parce que si on subit, clairement, on ne tient pas 15 jours dans ce métier. Donc, il faut aller vers eux, aller au-devant des problèmes, les anticiper, les soulever soi-même, être force de proposition, de solution. Ça pourrait être le quatrième P, prescripteur, prescripteur de solution, de remède. On est un peu le médecin de l'immeuble, le médecin de famille, on préconise, on fait des ordonnances, on écoute aussi, beaucoup d'écoute. Donc ça ce sont les qualités humaines et puis après il y a les compétences. Quelqu'un qui a toutes ces qualités ne fera pas nécessairement un bon gestionnaire en aidé professionnel. Donc il faut aussi bien connaître la loi, la loi du 10 juillet 65 dont on fête les 60 ans cette année, qui régit les copropriétés. Son décret d'application du 17 mars 67, savoir lire bien sûr les règlements de copropriété qui ne sont pas toujours très clairs, savoir lire et négocier des contrats, des marchés de travaux. Donc il faut quand même être un bon juriste. D'ailleurs un tiers des gestionnaires de copropriété sortent de la fac de droit au niveau des diplômes dans les enquêtes à NGC qu'on mène auprès des gestionnaires. Il faut avoir une impétence pour tout ce qui est travaux, bâtiments. Vocabulaire du bâtiment, architecture, pour savoir lire des devis, les expliquer, les restituer en assemblée générale, discuter avec les architectes, les ouvriers sur les chantiers, quand on monte sur un échafaudage, quand on fait des travaux, tout simplement. C'est une grosse partie du travail du syndic, le représentant du maître d'ouvrage. Savoir lire des documents comptables et les expliquer également en assemblée, les annexes comptables, les bilans financiers de l'immeuble. savoir jongler entre tout ce qui est provisions, travaux, avance de fonds, avance de trésorerie permanente, fonds travaux, cotisations, contributions. Il y a quand même pas mal de notions comptables à maîtriser. Après, on a nos comptables qui sont vraiment à la manœuvre sur les logiciels. Et puis après, des relations, des compétences humaines, relationnelles, de diplomatie. On en revient aux politiciens. Mais la base du métier, ça reste quand même, et même historiquement, beaucoup de droits. Ce n'est pas un hasard si un tiers des gestionnaires sortent de la fac de droit, ce sont des juristes. Donc ça, c'est vraiment la base. D'ailleurs, le diplôme qu'on a créé à Toulouse, tu as interrogé à Laure Tomarino, c'est un diplôme dédié à la formation du métier de gestionnaire, essentiellement syndic, et c'est la fac de droit.

  • Speaker #1

    Et ça porte bien son nom d'ailleurs,

  • Speaker #0

    juriste de propriété. Exactement. C'est un métier qui est polyvalent, qui est pluridisciplinaire. C'est ce qui fait sa richesse. C'est ce qui fait aussi un petit peu son défaut dans le sens où on ne sait pas trop dans quelle case le ranger. Et c'est peut-être aussi pour ça qu'il n'existe aucun cursus. Est-ce qu'on le met dans une école de commerce ? Est-ce qu'on le met dans une école de compta ? Est-ce qu'on le met dans la fac de droit ? On ne s'était jamais vraiment préoccupé de cette question. Donc au final, on ne le met nulle part. Donc c'est aussi pour ça qu'il y a une crise de vocation et une pénurie de gestionnaire. Bon bah nous on a décidé de le mettre là où était, on pense, sa place la plus, on va dire, naturelle. La fac de droit, parce que c'est un métier qui est polyvalent, mais à dominante juridique. Et aujourd'hui, on est très content de ce qu'on a fait à Toulouse. Et on aimerait pouvoir le dupliquer, le déployer dans toutes les universités de France.

  • Speaker #1

    J'aimerais savoir qui tu aimerais entendre au micro d'Imo Inside.

  • Speaker #0

    Alors, j'ai réfléchi un peu quand même, parce qu'il y a beaucoup de monde que j'aimerais évidemment que tu puisses interviewer. Il me vient le nom de Lionel Kos, le député, que j'apprécie. Et que j'aimerais bien que tu interviews parce qu'il a beaucoup de choses à dire sur les syndics et la copropriété parce que je crois que c'est le seul député, en tout cas le premier, ou en tout cas à ce point-là qu'on a trouvé, qui s'intéresse vraiment aux syndics. Et ce qu'ils font, leurs attentes, leurs difficultés, leurs chiffres, le métier en tant que métier. Et d'ailleurs, il est venu à une assemblée générale chez moi. pour voir comment se passait une assemblée générale où on parle de rénovation énergétique. Parce que ça l'intéresse, il veut vraiment venir et voir sur le terrain des deux côtés. Et il était président du CNH, Conseil National de l'Habitat, et c'est à ce titre qu'il avait mis en place un groupe de travail sur l'avenir du métier de syndic, et dont le rapport va sortir bientôt. C'est Henri Busicaso qui était président de ce groupe de travail. C'est Lionel Kos qui l'a mis en place. L'objectif de Lionel, c'était éventuellement une proposition de loi pour faire évoluer le métier de syndic, mais dans le bon sens, c'est-à-dire dans le sens reconnaissance. des syndics, et pas, comme on l'a toujours connu, et notamment avec la loi Allure, punir le syndic, contrôler le syndic, encadrer le syndic, mettre en concurrence le syndic, parce que c'est ce à quoi on a le droit, pour l'instant, de la part de nos politiques. Aujourd'hui, et j'aime à croire que la NGC y est pour quelque chose, dans ce changement de vision des syndics, de leur image, que demain, les lois... en immobilier général, logement en général, ou copropriétaires en particulier, seront plus objectives et plus neutres et plus rationnelles sur les syndics. Et des députés comme Lionel Kos, il en faudrait clairement beaucoup plus. Et lui, l'exemple à suivre pour les autres, comme je crois moi l'avoir été sur les réseaux sociaux, où je vois aujourd'hui pas mal de jeunes gestionnaires qui... qui font un peu comme je fais, parler de leur métier, parler d'eux, faire du vie ma vie de syndic. J'espère qu'ils sortiront aussi peut-être un jour un livre. Peut-être,

  • Speaker #1

    tu vas les inspirer.

  • Speaker #0

    Mais voilà, qu'on nous imite, c'est très bien, c'est ce qu'on veut, que le discours, que les gens soient fiers d'être syndic, qu'il n'y ait plus, comme on a pu un peu le voir par le passé, cette espèce de complexe, on n'ose même pas dire qu'on est syndic. Aujourd'hui, c'est clairement en train de changer. Aujourd'hui, on est fier d'être syndic. On a envie de le dire, de le partager et on dit ce qu'on fait, on raconte ce qu'on fait. Et je le vois avec les nouvelles générations. Les jeunes gestionnaires qui, en plus, sont très impliqués dans les réseaux sociaux, parlent de eux en tant que gestionnaire copro, en tant que syndic. Et ça, c'est génial. Et je me dis, au bout de... Là, ça fait 8 ans que l'association est créée. qu'on martèle la com, la com, la com, qu'on fait des actions concrètes au salon de la copro, dans les écoles, qu'on prend notre bâton de pèlerin pour aller parler du métier dans les écoles, qu'on tape aussi des coups de gueule sur quand on continue de voir des articles qui font du syndic bashing. Moi, je ne me gêne pas pour taper directement et viser le journaliste qui a fait l'article. S'il est vraiment injuste, je me permets de... de rentrer dedans, dans le bon sens du terme. Et puis après, on discute. De toute façon, il n'y a que comme ça qu'on se fait entendre. D'abord, il faut gueuler et puis après, on discute. Malheureusement, c'est souvent comme ça que ça se passe.

  • Speaker #1

    Si ça fonctionne, c'est le principal.

  • Speaker #0

    Ça fonctionne. Et puis, les procédures qu'on a menées, on n'en a pas parlé contre des acteurs qui sont arrivés, qui se sont sentis le droit de se moquer des syndicats. On les a attaqués en dénigrement et on a gagné. Il y a eu des jugements qui les ont condamnés. Donc, beaucoup de syndic nous disent, grâce à vous, grâce à la NGC, on a relevé la tête. Et on se sent vraiment défendu. Et on se sent fier. On se sent même valorisé. On se sent fort. On se sent tout simplement respecté.

  • Speaker #1

    C'est top. Je te remercie beaucoup pour le témoignage que tu as livré sur Imo Inside. Et j'espère que tu vas pouvoir, indirectement, répondre à certaines questions que les auditeurs ont pu se poser sur le syndic ou sur ton propre parcours. On mettra évidemment les liens vers ton profil LinkedIn et on rappellera la date à laquelle sortira le reportage sur TF1 dans lequel tu as donc tourné récemment.

  • Speaker #0

    Merci pour cette interview, Cécile.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est la fin de cet épisode passionnant aux côtés de Gilles Frémont. J'espère sincèrement qu'il vous aura permis de mieux comprendre les rouages du métier de gestionnaire de copropriété ou syndic, les valeurs qui animent Gilles et son engagement sans faille à travers l'ANGC. pour défendre et valoriser cette profession souvent mal comprise. Comme d'habitude, si cet échange vous a plu et si vous pensez qu'il peut aider à faire évoluer le regard porté sur ce secteur, alors vous pouvez soutenir le podcast. Likez, commentez, partagez Imoinside autour de vous, sur vos réseaux, dans vos équipes et auprès de vos proches. Vous le savez, chaque écoute contribue à donner plus de visibilité à Imoinside et je compte vraiment sur vous. Merci à tous. toute ma communauté pour votre fidélité. Et je vous dis à très vite pour un prochain épisode sur Emo Inside. Lorsqu'on est fier de quelque chose, autant le partager. Alors voilà, le site de BIM Property a fait peau neuve et je suis ravie de vous le présenter. Pour info, il a été réalisé par l'agence Pure Illusion et je les recommande absolument. Pour rappel, BIM Property, c'est l'agence de gestion locative que j'ai fondée avec la même exigence et la même passion que j'apporte au podcast IMO Inside. Je vous donne rendez-vous sur le nouveau site www.bimproperty.fr pour y découvrir tous nos services sur mesure. Que vous soyez en Ile-de-France ou dans la région marseillaise, on s'occupe absolument de tout pour que vous gardiez l'esprit bien libre. Alors bienvenue chez BIM Property et je vous glisse le lien dans la description de l'épisode.

Description

Bonjour chers auditeurs et bienvenue sur IMMO INSIDE, le podcast dédié aux acteurs et aux actrices de l'immobilier !


Pour ce nouvel épisode, j'ai le plaisir de vous partager une rencontre de 50min avec Gilles Frémont, acteur incontournable des syndics de copropriétés !


Connu pour son franc-parler et sa passion contagieuse, Gilles est bien plus qu’un professionnel du secteur.

Il est un véritable porte-parole de la profession 📢


Auteur, formateur et fondateur de l'ANGC (Association Nationale des Gestionnaires de Copropriété), il œuvre sans relâche pour fédérer, soutenir et valoriser les acteurs de ce métier si exigeant.


🧐 Au programme de l'épisode d'IMMO INSIDE🎙️:

> Des rappels essentiels sur le métier : qu'est-ce qu’un syndic ? Un conseil syndical ? Une assemblée générale ?

> Quelles sont les qualités humaines et professionnelles qui font d'un gestionnaire un super gestionnaire ?

> Qu'est-ce qui anime Gilles et lui donne cette énergie unique, transformant son engagement personnel en une dynamique collective ?!


👉 Un épisode à ne pas manquer si vous souhaitez en savoir plus sur le métier de syndic et découvrir un passionné engagé pour le changement dans notre secteur.


➕ En exclu, quelques mots sur le reportage consacré à la vie de trois copropriétés bientôt diffusé sur le Groupe TF1 (Allumez votre TV le 17 mai prochain !)


Son LinkedIn : linkedin.com/in/gilles-frémont-773361111


Je vous laisse écouter ce nouvel épisode et en parler largement autour de vous !


Et comme d'habitude, likez le podcast si vous l'appréciez, commentez si vous voulez le soutenir et abonnez-vous à IMMO INSIDE pour rester connectés !


Bonne écoute !


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Et retrouvez notre sponsor BIMproperty sur le site www.bimproperty.fr



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Lorsqu'on est fier de quelque chose, autant le partager. Alors voilà, le site de BIMproperty a fait peau neuve et je suis ravie de vous le présenter. Pour info, il a été réalisé par l'agence Pure Illusion et je les recommande absolument. Pour rappel, BIMproperty, c'est l'agence de gestion locative que j'ai fondée avec la même exigence et la même passion que j'apporte au podcast IMMO INSIDE. Je vous donne rendez-vous sur le nouveau site www.bimproperty.fr pour y découvrir tous nos services sur mesure. Que vous soyez en Ile-de-France ou dans la région marseillaise, on s'occupe absolument de tout pour que vous gardiez l'esprit bien libre. Alors bienvenue chez BIMproperty et je vous glisse le lien dans la description de l'épisode. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'IMMO INSIDE où je vais mettre à l'honneur une figure incontournable de la gestion de copropriétés et des syndics. Il s'agit de Gilles Frémont. Pour ceux qui le connaissent, Gilles est connu pour son franc-parler, sa passion contagieuse et son engagement constant en faveur des professionnels du secteur. Et il est surtout un porte-parole de la profession, un auteur, un formateur et aussi le fondateur de l'ANGC, l'Association Nationale des Gestionnaires de Copropriété, qu'il a créée pour fédérer, soutenir et valoriser tous ceux et celles qui exercent ce métier si exigeant. Alors dans cet épisode, vous allez entendre parler de quelques rappels de définitions utiles. Qu'est-ce qu'un syndic ? Qu'est-ce qu'un conseil syndical, une assemblée générale ? Mais aussi, quelles sont les qualités humaines et professionnelles qui font d'un gestionnaire un super gestionnaire ? Vous allez aussi découvrir ce qui anime Gilles, d'où lui vient cette énergie singulière et comment il a su transformer son engagement personnel en une dynamique collective. Enfin viendra l'annonce du reportage événement qui sera diffusé sur TF1 ce samedi 17 mai dans le magazine Grands Reportages qui sera consacré à la vie des copropriétaires et au rôle du syndic. avec un regard visiblement bienveillant. En tout cas, on le souhaite. Vous l'aurez compris, je vais vous laisser écouter cet épisode plein d'authenticité, de pédagogie et aussi d'inspiration. Alors je vous souhaite à tous et à toutes une bonne écoute sur IMMO INSIDE. Bonjour Gilles.

  • Speaker #1

    Bonjour Cécile.

  • Speaker #0

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Écoute, ça va très bien. Je suis ravie d'être avec toi aujourd'hui et de visiter d'ailleurs pour la première fois tes locaux.

  • Speaker #1

    Écoute, c'est avec plaisir. Tu es la bienvenue.

  • Speaker #0

    Merci, c'est hyper sympa. Tes bureaux sont magnifiques. Je suis très contente d'avoir revu quelques personnes que je connais chez Coraz. Mais aujourd'hui, je suis là exclusivement pour toi et pour permettre aux auditeurs et aux auditrices d'Emo Inside d'en savoir un peu plus sur toi, sur ton parcours. évidemment au programme aujourd'hui. quelques notions de copropriété. Je t'en parlais juste avant, je pense qu'il est essentiel qu'on revienne sur certains termes qui sont propres au monde de la copropriété, qui ne sont pas forcément toujours clairs pour tout le monde. Nous allons évidemment parler de ton actualité, celle de l'ANGC, et je m'empresse de te laisser la parole à mon micro, et la tradition l'oblige, je vais commencer par la question que je pose à tous mes invités, je vais te demander de nous dire qui est Gilles Frémont.

  • Speaker #1

    Écoute, pour une petite bio rapidement, je suis gestionnaire de copropriété. C'est le premier mot qui me vient, c'est mon métier. En même temps, c'est aussi une passion. Je pense que tu l'auras deviné. Je suis directeur copropriété également au sein du cabinet Coras. C'est un cabinet dans lequel je travaille depuis 21 ans. C'est ma première boîte. Il y a une grosse fidélité. Il y a aussi une part d'attachement et d'affect puisque la créatrice du cabinet, Françoise Zécry, et était la mère d'un ami d'enfance à moi. Et après, je suis marié, j'ai 45 ans, j'ai trois enfants, 18 ans, 16 ans, 9 ans. Je suis parisien, pure souche, j'adore ma ville, j'ai grandi dans le 14e arrondissement. Et aujourd'hui, je vis en Seine-et-Marne, dans une maison de campagne. On a deux Ausha et je suis également président et fondateur. de l'ANGC, l'Association Nationale des Gestionnaires de Copropriétés. Après, je suis fan de foot, de l'équipe qui joue à Paris, bien sûr. FPFG, on peut les citer. Il y a le PFC qui va monter, on va avoir un deuxième club en Ligue 1 l'année prochaine, normalement. J'étais moi-même un footeux, j'ai joué au foot pendant longtemps quand j'étais jeune. Un niveau plutôt élevé, pas en pro bien sûr, mais plutôt élevé. J'étais ramasseur de balles au Parc des Princes quand j'avais 12-13 ans. Voilà. Je vais au Parc des Princes encore de temps en temps et je regarde les matchs avec mes enfants. Voilà, et puis alors le petit il joue au foot. Je suis de l'autre côté de la main courante maintenant, je vais le voir tous les samedis. J'adore ça, comme le bon papa qui est là, qui encourage son fils. Et voilà, je pense avoir une vie familiale et professionnelle très très chargée.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu pourrais nous redonner globalement le rôle, les missions d'un syndic, des gestionnaires de copropriétés, des syndicats, des copropriétaires ? On a tellement un lexique chargé, parfois on s'y perd un peu.

  • Speaker #1

    Les définitions, le vocabulaire, c'est important et on voit souvent des confusions, notamment dans la bouche des journalistes, le président du syndic. On voit passer ça souvent, ça n'existe pas. Alors, rapidement, un syndicat de copropriétaires, c'est la personne morale, la communauté des copropriétaires qui a pour mission la conservation et l'administration de l'immeuble. Donc c'est comme une société, une société commerciale ou une association. C'est une personne morale dont les membres, les associés, pour reprendre l'image de la société, sont les copropriétaires eux-mêmes. Le copropriétaire, c'est la personne physique ou morale qui est propriétaire d'un lot dans l'immeuble et qui est donc membre du syndicat des copropriétaires. Ensuite, on a le conseil syndical. Le conseil syndical, c'est un petit groupe de quelques copropriétaires qui a pour mission d'assister et de contrôler la gestion du syndic. Donc, ils sont bénévoles. Quand on fait des présentations de notre métier dans les salles de classe auprès des étudiants, je leur donne pour l'image. Le conseil syndical, c'est un peu comme si c'était les délégués de classe. Donc ils sont bénévoles et ils font le relais entre ce qui se passe à l'immeuble et le syndic. Et il est complémentaire du syndic, il est partenaire du syndic. C'est pas un contre-pouvoir, comme on peut le entendre des fois de la part de certaines personnes qui voudraient nous monter les uns contre les autres. On y reviendra, je pense. Et ensuite, on a le syndic de copropriété. Le syndic de copropriété, c'est... celui qui exécute les décisions de l'Assemblée générale, qui gère le quotidien de l'immeuble, les petits dépannages, qui passe les ordres de service. Alors il peut être professionnel, ce qui est le cas dans la plupart du temps. 90% des immeubles sont gérés par des syndicats professionnels. Il peut être non professionnel, rémunéré ou pas rémunéré, s'il n'est pas rémunéré il est bénévole. Mais ça c'est assez rare et généralement c'est un copropriétaire. qui s'y collent. C'est assez rare. Et pour revenir au conseil syndical, le conseil syndical élit au sein de ses membres un président du conseil syndical qui a pour rôle un peu d'animer, d'être un peu le moteur de ce conseil syndical et qui souvent est l'interlocuteur privilégié du syndic. Donc le syndic, pour en revenir au syndic, c'est le titulaire de la carte. Le syndic délivré par un champ de commerce, il est le représentant légal, le mandataire du syndicat des copropriétaires et également son administrateur de biens, il gère ses affaires. Et le syndic, titulaire de la carte, au titre de son métier est gestionnaire de copropriétés puisqu'il gère des copropriétés. Mais le terme gestionnaire de copropriétés est communément employé. pour les collaborateurs du syndic, c'est-à-dire ses salariés à qui il a délégué ses pouvoirs et qui gère des immeubles à sa place, à la place du syndic. Donc le syndic est aussi gestionnaire de copropriété et le gestionnaire de copropriété travaille dans un syndic, pour un syndic. Mais c'est vrai que le mot syndic et le mot gestionnaire de copropriété sont utilisés dans le langage courant. De façon un peu indifférente. Quand on me demande, des amis me demandent « qu'est-ce que tu fais dans la vie ? » Je leur dis « je suis syndic, je suis gestionnaire de copropriété » , l'un ou l'autre. On utilise les deux termes.

  • Speaker #0

    Et au niveau de l'élection ou la désignation, je ne sais pas quel est le terme exact, tout ça, ça se passe en assemblée générale du coup ?

  • Speaker #1

    Tout à fait. L'assemblée générale qui a lieu une fois par an obligatoirement. Après, il peut y avoir les assemblées supplémentaires pour des questions un peu diverses. Mais il y a obligatoirement une assemblée générale par an qui prend des décisions. En termes de travaux, ravalement, vote du budget de fonctionnement de l'immeuble, approbation des comptes et élection. C'est une élection. Il y a un vote avec des règles de majorité. C'est une élection. Il peut y avoir plusieurs candidats. Donc une forme de concours du syndic et des membres du conseil syndical. Les deux sont élus. On dit généralement que l'assemblée générale est l'organe de décision. Que le conseil syndical est l'organe... d'assistance et de contrôle et de consultation, et que le syndic est l'organe d'exécution et de gestion.

  • Speaker #0

    Ok, c'est clair. J'avais une question qui me venait en t'écoutant. Est-ce que tu constates qu'on est toujours sur des personnes plutôt d'un certain âge qui se présentent pour être président ? Ou est-ce que tu te rends compte que finalement, de plus en plus de jeunes ont envie de s'investir aussi dans cette mission ?

  • Speaker #1

    Je ne dirais pas qu'il y a de plus en plus de jeunes qui s'investissent. Déjà, de base... Ça c'est statistique, la majorité des propriétaires, en tout cas surtout à Paris, là où je travaille, ont plus de 65 ans. Donc déjà parmi la population des propriétaires, c'est plutôt des personnes âgées. Après, les missions dévolues au conseil syndical exigent quand même d'avoir un petit peu de temps devant soi. Parce qu'assister et contrôler la gestion du syndic, surtout si on est dans un immeuble d'une taille un peu importante, il faut quand même avoir un peu de temps. et d'énergie. Donc c'est vrai que c'est plutôt des personnes, des propriétaires retraités, ou jeunes retraités, si tu veux, qui se proposent pour s'investir dans la vie de la collectivité, parce que ça reste du bénévolat comme si on était membre d'une association et que à but non lucratif. C'est pareil, c'est vraiment du temps que ces copropriétaires donnent dans l'intérêt général. Quand ils sont animés de bonnes intentions, bien sûr, ce qui est le cas de la plupart des membres du conseil syndical. Après, on a aussi des jeunes, en tout cas des personnes actives, qui se présentent au conseil syndical. Il n'y a pas de règles. Je ne crois pas qu'on ait de statistiques officielles sur l'âge moyen des membres du conseil syndical. Mais c'est vrai que quand on les observe, quand on est là, nous, on est praticien, donc on voit. Effectivement, c'est plutôt des personnes âgées. Mais déjà parce que... Les propriétaires eux-mêmes sont plutôt des personnes âgées. Et après, parce que, comme je te le dis, il faut quand même un peu de temps. Donc c'est vrai que quand on travaille, qu'on est actif, et souvent on a aussi des enfants à cet âge-là, c'est compliqué. Toute la journée, on travaille. Le soir, on rentre à la maison, on est crevé, on s'occupe des enfants. S'occuper en plus de l'immeuble, techniquement, on manque un peu de temps.

  • Speaker #0

    Alors, passons à ton parcours. Je voudrais savoir ce qui t'a motivé à devenir syndic de copropriété. Et concernant la NGC ? Je voudrais également savoir comment tout ça a démarré. Comment un jour peut-on penser à créer une association qui regrouperait justement le plus possible de gestionnaires de copropriétés et leur permettre de s'exprimer, d'échanger et de valoriser leur métier, ce qui est finalement une grande première dans le monde de la copropriété. Si je ne dis pas de bêtises, vous êtes les seuls à la NGC à promouvoir le métier de gestionnaire de copropriétés.

  • Speaker #1

    Alors le parcours d'abord. parce que ça fait 21 ans que je suis dans le métier. Moi, j'ai fait un DESS, je suis juriste. J'ai fait tout mon cursus en droit à ASSAS jusqu'au DESS, donc l'équivalent du Master 2 aujourd'hui, donc un bac plus 5 de droit immobilier et de la construction. Donc, j'étais avec le professeur Périmé Marquet, le professeur Balin Vaud, qui est parti aujourd'hui. Donc, c'était spécialité immobilier. La fac de droit, là-bas, je l'avais faite parce que je voulais faire commissaire de police. Quand j'étais petit, j'étais fan des Colombo et j'aimais bien les enquêtes. Alors Colombo, c'est vrai que c'est sympa, ça se passe à Hollywood. Mais j'aimais bien le côté terrain, action et confrontation avec les gens. Enfin, le rapport, relation avec les gens. Et puis le petit côté peut-être aussi un peu figure de l'autorité. On retrouve quand même des liens entre policiers et syndicats. C'est le fameux syndrome des trois P, j'y reviendrai tout à l'heure. La percepteur policier politicien. Donc voilà, à la base je suis rentré en droit parce que je voulais faire commissaire de police et puis après j'ai vu que le cursus se passait bien, que j'arrivais à passer d'année en année sans redoubler, plutôt avec des mentions. Bon, je me suis dit ça a l'air de plutôt bien se passer. L'immobilier, le DESS d'immobilier je l'ai pris parce que j'ai toujours aimé le côté tangible de la chose de l'immobilier, c'est-à-dire qu'on voit l'immeuble, on touche, c'est palpable, on fait des travaux, c'est concret, à la différence du droit social ou du droit fiscal ou du droit des affaires qu'on faisait, le droit pénal, on fait tous les types de droits quand on est à la fac de droit. Je trouvais que l'immobilier c'était très concret et moi j'aime bien les choses concrètes qu'on peut toucher. Et ayant grandi à Paris et adorant cette ville, je voyais déjà ces immeubles qui sont quand même magnifiques à Paris. Des immeubles haussmanniens. J'aurais grandi dans une autre ville, peut-être que j'aurais eu moins de vocation, je ne sais pas. Mais en tout cas, Paris, c'est une ville qui est magnifique. Et j'ai moi-même vécu dans un immeuble type haussmannien. Dans le 14e, au dernier étage, dans les toits mansardés. gérée par un syndic, donc c'est mon milieu naturel. Alors que dans ma famille, personne ne travaillait dans l'immobilier, absolument pas. Ma mère, elle était agent du Trésor Public, la Pairie Générale du Trésor. Et mon père, il était petit commerçant dans tout ce qui était vente d'outillages et de composants électroniques, semi-grossiste. Donc rien à voir avec l'immobilier ni avec le droit. Donc c'est comme ça que je suis arrivé dans le métier. D'abord la fac de droit, après le DESS d'immobilier. Et en DESS d'immobilier, droit de la construction, il y avait une matière de droit de la copropriété avec le maître Patrice Lebatteux, qui est réputé dans le milieu. Et à la sortie du DESS, au départ, c'était un DESS plutôt pour bosser chez les promoteurs ou les constructeurs, puisque c'est droit immobilier et la construction. Mais en 2003, il y avait une crise déjà de la promotion, donc il y avait très peu d'embauches. Et donc, je me suis tourné vers les métiers de la gestion. Et là, c'est un peu par entonnoir. Il y a gestion locative, gestion copro. J'ai tout de suite plutôt opté pour la gestion copropriété parce que je trouvais ça beaucoup plus large en termes de matière, de connaissances et de disciplines. Alors j'avais postulé à l'époque chez les gros, les foncières, il n'y avait que d'ailleurs encore à l'époque en 2003. Ils m'avaient fait une proposition d'ailleurs. Mais parallèlement, j'avais aussi tapé à la porte du cabinet Coraz, puisque la patronne était la mère d'un copain à moi que je connaissais déjà. Et donc elle m'a dit, attends, moi j'ai un cabinet de syndic, je ne savais pas que c'était dans tes cordes, des SS de droit immobilier, construction, bon, ça ne va pas forcément faire syndic. Bah si, il peut faire aussi ça, et c'est ce que j'ai fait. Et donc, elle avait un gestionnaire à l'époque qui était sur le départ. Effectivement, il est parti, je l'ai remplacé, j'ai récupéré son portefeuille. Et depuis, je suis resté. Et alors, c'est clair que la première année, enfin les premiers temps, on se dit qu'est-ce que je fous là ? C'est quoi ces barjots ? La copro, c'est spécial. Les copropriétaires, entre eux, il y a beaucoup de tensions, beaucoup de conflits, mais aussi beaucoup de... de belles choses quand même. Et puis, je suis resté. Au bout de quelques années, ma patronne m'a passé directeur copropriété. Je suis toujours directeur copropriété. Et j'ai fait mon chemin. Bien que j'ai un bon diplôme, je suis quand même resté un pour apprendre un métier parce que c'est beaucoup de pratiques. de choses qu'on n'apprend pas à l'école ou dans les livres. Donc pendant bien dix ans, je suis resté à fond dans la gestion de mes immeubles pour apprendre, apprendre avec des copropriétés qui étaient difficiles. Vraiment apprendre le métier. Et au bout de 12-13 ans, puisque c'est en 2016, j'ai commencé un peu à lever la tête, regarder un peu ce qui se passait autour. Et c'est en fin 2016 que j'ai créé la NGC.

  • Speaker #0

    Alors, qu'est-ce que l'ANGC pour les auditeurs et les auditrices d'Imo Insight qui ne connaissent pas ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est une association. ANGC, ça veut dire Association Nationale des Gestionnaires de Copropriétés. C'est une association à but non lucratif, loi 1901, classique, qui a pour mission, c'est marqué dans les statuts, noir sur blanc, de promouvoir le métier de gestionnaire de copropriétés, le métier de syndic. Là aussi, on utilise le terme indifféremment. On ne parle pas d'un statut, salarié ou non salarié, patron ou quoi. On parle d'un métier, on parle de praticien. les membres de notre association sont des praticiens. Donc ils sont salariés ou chefs d'entreprise. C'est mélangé chez nous. On n'est pas du tout sur ce clivage-là. On est vraiment sur le métier. Et à l'époque, j'avais observé un certain nombre de choses qui m'interpellaient quand même. Le métier, dont l'image était plutôt dégradée, plutôt critiquée, que ce soit dans les médias, il y avait déjà du syndic bashing. Il y avait déjà des associations de consommateurs style Lark qui tapaient sur les syndics. Je voyais aussi que les politiques s'y mettaient, puisqu'on sortait de la loi Allure, la loi Allure en 2014, qui a imposé notamment la mise en concurrence du syndic obligatoire, même si les copropriétaires n'ont pas envie de changer leur syndic. Le législateur leur demande quand même de faire une mise en concurrence. Je trouve ça ubuesque et assez humiliant pour le syndic, parce qu'on s'inscrit dans une relation de confiance très intuitue-personnée au niveau de nos mandats avec les copropriétaires. Donc c'était vraiment... hors de propos. Le plafonnement des honoraires d'État datés. Après, il y a une histoire qui explique qu'il y a eu des dérives par le passé, bien sûr. Des abus, même des scandales de certains syndics. Mais sans vouloir minimiser, il faut recontextualiser les syndics dans les années 60-70. La société en général était différente. À l'époque, on fumait sur les plateaux télé, il n'y avait pas la ceinture de sécurité, on faisait de la moto sans casque. C'était vraiment une autre époque. Mais il n'empêche qu'il y a quand même des choses qui se sont faites qui n'étaient pas légales. Et aujourd'hui, je ne peux pas dire que les syndics soient encore tous blancs comme neige. Même si ce n'est pas du tout dans les mêmes proportions qu'à cette époque-là. Mais quand même, on ne peut pas faire des lois qui ne font que punir. ou que rabaisser une profession. Et là, on en était un peu là. Et je voyais également qu'il y avait déjà une pénurie de gestionnaires de copropriété, que les jeunes ne voulaient pas faire ce métier. Ce n'est pas qu'ils ne voulaient pas, c'est qu'ils ne le connaissaient même pas. On ne l'avait pas appris à l'école. Moi, en DESS, je l'ai fait, c'était une petite option, mais sinon, pendant tout mon cursus de droit, on n'a jamais parlé de copropriété.

  • Speaker #0

    Malheureusement, c'est encore un peu le cas aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Et c'est encore un peu le cas. Donc le but de l'association, c'est aussi de faire... promouvoir le métier, c'est-à-dire le faire connaître. Donc, je me suis dit, il y a quelque chose à faire pour l'image du métier, pour sa reconnaissance, pour le faire connaître auprès des jeunes, pour changer un peu son image auprès de l'opinion publique, auprès des politiques, auprès des médias même. Et en même temps, être aussi un peu porte-voix des gestionnaires de copropriété. À cette époque-là, on venait de m'inscrire sur un groupe Facebook. que de gestionnaire de copropriété. Un collègue à moi m'avait inscrit sur ce groupe Facebook. Je lui ai dit, qu'est-ce que tu m'as mis sur un groupe Facebook ? Il m'a dit, c'est quoi ces conneries ? Puis j'ai regardé. Et là, j'ai été tout de suite captivé par tous ces échanges nombreux. Déjà, je me suis dit, waouh, il y a plein d'autres gestionnaires copro partout en France comme moi, en fait.

  • Speaker #0

    Tu parles de Mon Quotidien de Syndic ?

  • Speaker #1

    Ouais, alors à l'époque, c'était un autre groupe Facebook. mais c'était le même fonctionnement que des gestionnaires co-pro dessus qui échangeaient, qui débattaient, qui se posaient des questions il y avait surtout beaucoup d'entre elles qui faisaient part aussi de leurs difficultés leurs problématiques, les âgés le soir les copropriétaires agressifs les portefeuilles trop lourds et en fait je me suis dit on a tous les mêmes problèmes, les mêmes difficultés les mêmes attentes, les mêmes aspirations mais aussi la même passion pour le métier et besoin de bienveillance aussi et j'ai vu qu'il y avait une forme de communauté professionnelle propre, vraiment spéciale gestionnaire de copropriété qui n'existait pas officiellement, mais par contre, elle existait virtuellement sur ce groupe Facebook. Et je me suis dit, il faut transposer cette communauté professionnelle virtuelle dans la vraie vie. Et dans la vraie vie, ça veut dire créer une association. Alors, on n'a pas créé un syndicat, parce que c'est autre chose, un syndicat professionnel, syndicat salarié, puis ce n'était pas le but. C'était vraiment une association pour promouvoir le métier. Et derrière le mot promouvoir, après, on peut décliner plein de choses. faire plein de choses. Des actions dans les écoles, des actions politiques, des actions médiatiques.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'était en 2016 ?

  • Speaker #1

    Fin 2016, et on a déposé les statuts en préfecture début 2017.

  • Speaker #0

    Et à cette époque-là, quand tu as créé la NGC, est-ce que tu as senti qu'on l'attendait presque, cette association ? T'as senti qu'on t'a suivi ?

  • Speaker #1

    Ah ben, je l'ai plus que senti, je l'ai constaté. Quand j'ai fait le post, parce que c'est comme ça que ça a démarré sur ce groupe Facebook, je participais beaucoup, j'étais un... gros contributeurs, j'adore parler copropriété, donc 24h sur 24, je participais beaucoup, c'est une sorte de forum de discussion, un groupe Facebook. J'ai lancé un matin, je m'en souviens très bien, le 17 décembre 2016, on va dire l'acte fondateur, c'était un post que j'ai fait sur ce groupe qui était un peu un cri du cœur en disant les copropriétaires ont leur association, les architectes ont leur association. Les syndicats en tant que société ont des syndicats professionnels, les gardiens ont un syndicat, et nous, on est là, gestionnaire de la compréhensibilité, on n'a personne pour être notre porte-voix. Alors qu'on a des choses à partager. On n'était pas dans un principe de revendiquer quoi que ce soit. On n'a jamais rien revendiqué. Puis c'est du vocabulaire de syndicaliste, ça c'est pas du tout mon truc. On est vraiment là pour exprimer des choses, partager des choses, faire connaître. Promouvoir. Le mot se veut positif, constructif. On demande rien à personne. On dit, et après on nous entend ou on nous entend pas. Mais nous on avance. On n'attend rien de personne. Et quand j'ai fait ce post, j'ai vu le nombre de réactions positives. et de commentaires positifs, en disant « Ah bah oui, ça faisait 20 ans qu'on attendait, nous aussi on avait voulu monter un truc à l'époque, mais on n'est pas allé jusqu'au bout de la démarche, faute de temps. » Et en fait, il y avait déjà une attente. C'est comme dans le commerce, le besoin était là avant le produit, j'ai envie de dire. Donc quand on en est là, on n'a aucun doute, on y va. Et puis comme c'est moi qui avais fait le poste, il y en a un qui a dit dans un des commentaires « Gilles Frémont, président » . Bon, j'ai dit, allez, OK, je m'en occupe. Je m'en occupe parce que ça me plaisait aussi. J'étais une période de ma carrière où ça faisait 12-13 ans. Donc, j'avais aussi envie de relever peut-être de nouveaux challenges. J'avais vraiment cette foi en moi de vouloir faire quelque chose pour la profession parce que quand je vois que le métier est critiqué ou malmené, je le prends pour moi. Ça me touche personnellement. Je suis pas mal dans l'affect. Et quand on critique les syndics, c'est comme si on critiquait Gilles Frémont. Alors que moi, je me défonce pour mes immeubles, pour mes copropriétaires. Je suis hyper carré, hyper rigoureux. Je ne compte pas mes heures pour que tout se passe bien dans les immeubles. Donc, je ne supporte pas qu'on vienne me critiquer. J'accepte la critique constructive, mais critiquer pour casser du syndic, ça, c'est quelque chose que je n'accepte pas. Pour moi, c'est de l'injustice. Et je n'avais pas le sentiment qu'à l'époque, les syndicats existants se défonçaient. Pour les syndicats, pour les défendants. Ils le savent, je ne veux pas les critiquer dans l'absolu, mais ils savent qu'il y avait ce manque. D'ailleurs, il n'y aurait pas eu ce manque, la NGC n'aurait jamais existé et n'aurait pas prospéré et ne serait pas là encore aujourd'hui. Donc oui, il y avait de l'attente.

  • Speaker #0

    J'ai envie qu'on parle un petit peu de ton implication aussi sur les réseaux sociaux. On parle de ton implication à travers ta carrière chez Coraz et de la NGC, mais c'est vrai que tu es très visible. J'ai lu, c'était hier, le post que tu as écrit sur le reportage qui va sortir le 17 mai sur TF1. Tu peux nous donner une petite explication ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, la présence sur les réseaux sociaux, elle s'est faite concomitamment avec la création de l'NGC. Je me suis dit, pour faire connaître l'association, il faut que j'en parle. Et j'en parle personnellement, je vais m'investir personnellement. C'est vraiment un engagement perso. Alors ça me coûte aussi, parce que comme je prends des positions au nom de l'association, je n'ai pas que des amis. Et puis ça me plaît de parler du métier. On est vraiment dans le « vie ma vie » . En fait, je veux casser un petit peu cette image stéréotypée du syndic en tant qu'institution syndique. Le syndic qui travaille dans l'ombre, notable, qu'on voit une fois par an âgé, qui tient les comptes. Cette image un peu, on va dire, ancienne, je voulais un peu la casser. tout en conservant quand même les traditions et les valeurs du métier tels qu'on veut qu'ils soient faits aujourd'hui. Syndic de quartier, de proximité, on prend quelques immeubles, on fait attention, on ne prend pas toutes les affaires. Je me suis dit qu'en m'engageant personnellement sur les réseaux sociaux, en racontant ma vie de gestionnaire, j'allais adoucir l'image du syndic en montrant un visage pour permettre aux... Aux lecteurs, aux copropriétaires, aux médias, parce qu'il y a des journalistes qui nous regardent, enfin qui nous regardent, qui nous... Maintenant, dans le réseau, des politiques aussi, qui se disent, ben, derrière le syndic, il y a des gestionnaires, des assistants, des comptables, des personnes. C'est des jeunes, des moins jeunes, des pères de famille, des mères de famille, des alternants, des étudiants, des gens qui sont là depuis 40 ans, c'est tous ces gens-là qui travaillent chez les syndics, qui ne demandent rien à personne, qui font juste leur boulot. Donc c'est ça que je voulais montrer. Et en même temps, amuser aussi un peu, c'est-à-dire plaire dans le sens de raconter des histoires, que ça fasse sourire, parce qu'on reste dans la com. ce sont des vraies histoires bien sûr elles sont un peu

  • Speaker #0

    romancer pour que ça plaise, mais ça reste des vraies histoires. On sait très bien qu'il se passe toujours plein d'histoires encore mollestes, encore propriétaires. Je voulais raconter ça. Et derrière ça, le rôle du syndic. Je l'ai raconté au travers du livre et des chroniques, on va en reparler, pour donner une image plus sympathique des syndics. Et effectivement, c'est grâce à LinkedIn et à ses histoires racontées que chemin faisant d'année en année, parce que c'est un ou deux voire trois postes par semaine que je fais depuis sept ans à peu près. Ce n'est pas du tout une contrainte, c'est un plaisir, c'est un loisir. Parce que si c'est une contrainte, ça ne tient pas de toute façon six mois. On en voit des fois qui perdent sur LinkedIn et puis ils disparaissent. Il faut vraiment que ce soit un plaisir, un passe-temps, un loisir. Et c'est exactement mon cas. Et bien effectivement, au bout de plusieurs années, on est repéré, on commence à... à avoir de la notoriété. Et je suis très content d'en avoir parce que ça donne aussi de la notoriété à la NGC. C'est ça le but initial et toujours d'actualité. Et effectivement, il y a une réalisatrice qui travaille pour TF1 qui m'a repéré, qui voulait faire un sujet sur la vie en copropriété avec cet acteur parmi les autres qu'est le syndic. Cet acteur un peu clé, pivot, professionnel qui en a fait son métier. Et elle m'a contacté et elle m'a suivi pendant un an. Elle a suivi d'autres copropriétés aussi, une à Rouen et une à Saint-Tropez, pour faire trois histoires en parallèle qui montrent la vie des copropriétés, des copropriétaires, avec ce syndic qui est là, présent, sur le terrain. Parce qu'on vit avec eux, on vit avec les copropriétaires. J'ai envie de dire 24h sur 24, peut-être pas, mais presque. Donc, on est aussi cet acteur. D'ailleurs, dans les chroniques que je raconte, je caricature un peu, gentiment, les copropriétaires, mais aussi les entreprises et aussi le syndic. Je fais aussi de l'auto-dérision. Parce qu'on fait partie aussi de ce théâtre. On fait partie aussi de cette grande pièce, de cette grande comédie humaine, de façon professionnelle. Parvu par quelqu'un de l'extérieur, le syndic... il fait partie, il est là, il est avec les copropriétaires. En AG, on est avec eux, sauf qu'on est assis en face, mais on est dans le même décor. Et effectivement, ce reportage sortira le 17 mai, donc j'espère qu'il donnera une image bienveillante, enfin bienveillante, neutre en tout cas, des syndics au grand public. Parce que le grand reportage, c'est quand même une émission qui a une institution, ça existe depuis 30 ou 40 ans. et qui s'adresse vraiment au grand public. C'est après le JT de 13h, le samedi et le dimanche.

  • Speaker #1

    Après, Yeri, tu vas voir un petit peu de monde qui va te regarder.

  • Speaker #0

    Oui, oui, oui. Et c'est vrai qu'on était habitués à voir des reportages télé sur les copropriétés, sur les syndics, plutôt anti-syndic. Et c'est vrai que le syndic est un bon client pour faire du sensationnel. Parce qu'il représente... Parce que par le passé, j'en ai parlé tout à l'heure, il y a eu des scandales, il y a toujours des petits abus, des syndicats qui grattent au niveau des facturations. Mais bon, comme dans tous les métiers, dans tous les métiers, il y a des brebis galeuses et des gens qui malhonnêtent. Donc pourquoi faire un focus sur les syndicats ? C'est ce syndicat bashing contre lequel vraiment on veut se battre. Et après, le syndic... Il faut bien comprendre qu'il représente quelque part l'autorité dans l'immeuble. Je parlais du syndrome des 3P, j'en reparle maintenant. Il souffre du syndrome des 3P. Percepteur, puisque c'est lui qui appelle les charges et qui fait le recouvrement. Si un copropriétaire ne paye pas, il le syndique la signe au tribunal. Donc c'est clair qu'il n'a pas le rôle sympa. Je ne suis pas le mec sympa, je ne suis pas agent immobilier, je suis le syndic. Je dis non souvent au copropriétaire, parce que je défends l'intérêt général. Donc le copropriétaire, ce n'est pas un... client dans le sens je vous fais plaisir le copropriétaire c'est un copropriété donc percepteur policier parce que je fais respecter le règlement de copropriété et la loi Donc pareil, je vais mettre en demeure un copropriétaire qui va installer une parabole sur son balcon. Alors ça se fait plus trop les paraboles, mais c'est... Qui va modifier la couleur de ses fenêtres. Bon, il n'a pas le droit de le faire sans l'accord de l'Assemblée Générale. Je vais lui envoyer une mise en demeure. S'il n'est pas content, c'est pareil. Et s'il ne remplace pas ses fenêtres, je l'assigne au tribunal. Donc oui, je ne suis pas le gentil. Mais les autres copropriétaires attendent de leur syndic. Qu'ils remplissent ce rôle du méchant policier qui fait respecter le règlement de copropriété. Et puis le troisième P, politicien, parce qu'on a un mandat électif. Comme un politicien, comme un maire. D'ailleurs, historiquement, les syndicats, c'était les maires sous l'Ancien Régime. On gère les intérêts d'une collectivité. Et dans cette collectivité, c'est les individus qui forment cette collectivité qui votent pour nous. Donc on est quand même obligé d'avoir un discours de politicien vis-à-vis d'eux, pour quand même qu'ils votent pour nous. Mais j'ai envie de dire, on ne fait pas de clientélisme. Si on gère correctement l'immeuble, dans l'intérêt de la copropriété, c'est-à-dire qu'il est bien entretenu, qu'il est propre, que les travaux sont bien faits. que la comptabilité est tenue carré, que l'Assemblée Générale a lieu et qu'elle se passe bien, il n'y a aucune raison de perdre l'immeuble. Donc on peut être impopulaire, ça ne veut pas dire que les copropriétaires ne seront pas satisfaits et qu'ils ne voteront pas pour nous. Moi, en Assemblée Générale, on renouvelle mon mandat chaque année à l'unanimité. Pourtant, je ne fais pas toujours plaisir aux copropriétaires, pris individuellement. Donc on l'assume, cette image, et je pense qu'il faut l'assumer. Et c'est en l'assumant, sachant qui on est réellement, ce rôle un peu d'autorité, dans le bon sens du terme, et qu'on sortira un peu de cette crise d'identité, de savoir qui on est, qui sont les syndicats. Voilà, je viens de le dire, qui on était. Et à partir de là, on n'aura pas de problème. Après, il faut quand même mener des actions positives dans les médias, notamment, pour quand même parler de nous. On ne peut pas se contenter de dire je suis le méchant et passer votre chemin. Non, il faut quand même communiquer sur ce qu'on fait, sur notre rôle. sur ce qui est dans nos prérogatives, ce qui ne l'est pas, ce qu'on ne peut pas faire. On ne peut pas gérer le privatif, on ne peut pas gérer un conflit entre deux voisins. On n'est pas le concierge de l'immeuble, on n'est pas l'architecte non plus de l'immeuble. Pour ça, il faut qu'il paye d'autres prestataires. On est un peu chef d'orchestre, même beaucoup chef d'orchestre, mais on ne peut pas tout faire et pas pour un certain prix non plus. On n'est pas une machine à répondre aux mails. On est aussi des humains, donc on a forcément aussi des réactions quand on se fait un peu crier dessus. Voilà, donc tout ça, il faut le dire, il faut l'expliquer. Et je pense qu'à partir de là, ça ira mieux.

  • Speaker #1

    Selon toi, quelles sont les qualités que doivent avoir un gestionnaire de copropriété ?

  • Speaker #0

    C'est une question qu'on pose souvent sur le groupe Facebook, justement, Bon Quotidien de Syndic, où on est 7000 gestionnaires aujourd'hui dessus. Donc, c'est un groupe qui est hyper actif. et très bienveillant avec beaucoup d'entraide. Et de temps en temps, je fais des petits sondages, je leur demande selon vous, je vais adresser à vous les gestionnaires, quelles sont les qualités humaines et les compétences pour être un bon gestionnaire. Alors il y en a pas mal. Déjà, il faut être très rigoureux, très organisé. C'est le propre du mot gestionnaire d'ailleurs. Un gestionnaire, il est carré, organisé, il note tous ses dossiers pour ne rien laisser au hasard, pour ne pas se faire cueillir à l'Assemblée Générale. On a toujours ça en ligne de mire. Il doit avoir beaucoup de patience, parce qu'on est dans l'humain, la gestion de l'humain, les conflits, les copropriétaires pas contents, les copropriétaires qui râlent. Et puis ils râlent sur qui ? Ils râlent forcément sur celui qui a les clés, sur lui qui représente un peu cette autorité, ce mur des lamentations que le syndic. Il doit avoir aussi beaucoup d'énergie, parce qu'on est... souvent au four et au moulin entre les visites d'immeubles les expertises cynistes et gars des eaux les réunions de chantier faut revenir au bureau on a une assemblée générale le temps qu'on est sorti on a déjà 50 mails dans la boîte mail alors on fait pas tout tout seul on est peut-être des super héros mais pas à ce point là on a nos assistants on a nos comptables généralement on gère en trinôme un portefeuille d'immeubles donc on n'est pas seul mais il n'empêche qu'on est quand même constamment en train de courir. Donc, il vaut mieux avoir de l'énergie et avoir envie de travailler. Il faut aimer les gens parce que comme on a affaire à eux, et puis on a affaire à des particuliers. C'est du B2C ce qu'on fait. Ce n'est pas du B2B. C'est des copropriétaires particuliers. Quand on fait une visite d'immeuble, qu'on frappe à une porte pour voir si tout se passe bien, c'est potentiellement ma meilleure robe de chambre qui nous ouvre la porte.

  • Speaker #1

    C'était déjà arrivé.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Donc, des fois, les copropriétaires tiennent des discours qui ne sont pas très rationnels. Il y a beaucoup d'émotions, beaucoup de passion, de la colère. Donc, il faut aimer les gens. Parce que si on subit, clairement, on ne tient pas 15 jours dans ce métier. Donc, il faut aller vers eux, aller au-devant des problèmes, les anticiper, les soulever soi-même, être force de proposition, de solution. Ça pourrait être le quatrième P, prescripteur, prescripteur de solution, de remède. On est un peu le médecin de l'immeuble, le médecin de famille, on préconise, on fait des ordonnances, on écoute aussi, beaucoup d'écoute. Donc ça ce sont les qualités humaines et puis après il y a les compétences. Quelqu'un qui a toutes ces qualités ne fera pas nécessairement un bon gestionnaire en aidé professionnel. Donc il faut aussi bien connaître la loi, la loi du 10 juillet 65 dont on fête les 60 ans cette année, qui régit les copropriétés. Son décret d'application du 17 mars 67, savoir lire bien sûr les règlements de copropriété qui ne sont pas toujours très clairs, savoir lire et négocier des contrats, des marchés de travaux. Donc il faut quand même être un bon juriste. D'ailleurs un tiers des gestionnaires de copropriété sortent de la fac de droit au niveau des diplômes dans les enquêtes à NGC qu'on mène auprès des gestionnaires. Il faut avoir une impétence pour tout ce qui est travaux, bâtiments. Vocabulaire du bâtiment, architecture, pour savoir lire des devis, les expliquer, les restituer en assemblée générale, discuter avec les architectes, les ouvriers sur les chantiers, quand on monte sur un échafaudage, quand on fait des travaux, tout simplement. C'est une grosse partie du travail du syndic, le représentant du maître d'ouvrage. Savoir lire des documents comptables et les expliquer également en assemblée, les annexes comptables, les bilans financiers de l'immeuble. savoir jongler entre tout ce qui est provisions, travaux, avance de fonds, avance de trésorerie permanente, fonds travaux, cotisations, contributions. Il y a quand même pas mal de notions comptables à maîtriser. Après, on a nos comptables qui sont vraiment à la manœuvre sur les logiciels. Et puis après, des relations, des compétences humaines, relationnelles, de diplomatie. On en revient aux politiciens. Mais la base du métier, ça reste quand même, et même historiquement, beaucoup de droits. Ce n'est pas un hasard si un tiers des gestionnaires sortent de la fac de droit, ce sont des juristes. Donc ça, c'est vraiment la base. D'ailleurs, le diplôme qu'on a créé à Toulouse, tu as interrogé à Laure Tomarino, c'est un diplôme dédié à la formation du métier de gestionnaire, essentiellement syndic, et c'est la fac de droit.

  • Speaker #1

    Et ça porte bien son nom d'ailleurs,

  • Speaker #0

    juriste de propriété. Exactement. C'est un métier qui est polyvalent, qui est pluridisciplinaire. C'est ce qui fait sa richesse. C'est ce qui fait aussi un petit peu son défaut dans le sens où on ne sait pas trop dans quelle case le ranger. Et c'est peut-être aussi pour ça qu'il n'existe aucun cursus. Est-ce qu'on le met dans une école de commerce ? Est-ce qu'on le met dans une école de compta ? Est-ce qu'on le met dans la fac de droit ? On ne s'était jamais vraiment préoccupé de cette question. Donc au final, on ne le met nulle part. Donc c'est aussi pour ça qu'il y a une crise de vocation et une pénurie de gestionnaire. Bon bah nous on a décidé de le mettre là où était, on pense, sa place la plus, on va dire, naturelle. La fac de droit, parce que c'est un métier qui est polyvalent, mais à dominante juridique. Et aujourd'hui, on est très content de ce qu'on a fait à Toulouse. Et on aimerait pouvoir le dupliquer, le déployer dans toutes les universités de France.

  • Speaker #1

    J'aimerais savoir qui tu aimerais entendre au micro d'Imo Inside.

  • Speaker #0

    Alors, j'ai réfléchi un peu quand même, parce qu'il y a beaucoup de monde que j'aimerais évidemment que tu puisses interviewer. Il me vient le nom de Lionel Kos, le député, que j'apprécie. Et que j'aimerais bien que tu interviews parce qu'il a beaucoup de choses à dire sur les syndics et la copropriété parce que je crois que c'est le seul député, en tout cas le premier, ou en tout cas à ce point-là qu'on a trouvé, qui s'intéresse vraiment aux syndics. Et ce qu'ils font, leurs attentes, leurs difficultés, leurs chiffres, le métier en tant que métier. Et d'ailleurs, il est venu à une assemblée générale chez moi. pour voir comment se passait une assemblée générale où on parle de rénovation énergétique. Parce que ça l'intéresse, il veut vraiment venir et voir sur le terrain des deux côtés. Et il était président du CNH, Conseil National de l'Habitat, et c'est à ce titre qu'il avait mis en place un groupe de travail sur l'avenir du métier de syndic, et dont le rapport va sortir bientôt. C'est Henri Busicaso qui était président de ce groupe de travail. C'est Lionel Kos qui l'a mis en place. L'objectif de Lionel, c'était éventuellement une proposition de loi pour faire évoluer le métier de syndic, mais dans le bon sens, c'est-à-dire dans le sens reconnaissance. des syndics, et pas, comme on l'a toujours connu, et notamment avec la loi Allure, punir le syndic, contrôler le syndic, encadrer le syndic, mettre en concurrence le syndic, parce que c'est ce à quoi on a le droit, pour l'instant, de la part de nos politiques. Aujourd'hui, et j'aime à croire que la NGC y est pour quelque chose, dans ce changement de vision des syndics, de leur image, que demain, les lois... en immobilier général, logement en général, ou copropriétaires en particulier, seront plus objectives et plus neutres et plus rationnelles sur les syndics. Et des députés comme Lionel Kos, il en faudrait clairement beaucoup plus. Et lui, l'exemple à suivre pour les autres, comme je crois moi l'avoir été sur les réseaux sociaux, où je vois aujourd'hui pas mal de jeunes gestionnaires qui... qui font un peu comme je fais, parler de leur métier, parler d'eux, faire du vie ma vie de syndic. J'espère qu'ils sortiront aussi peut-être un jour un livre. Peut-être,

  • Speaker #1

    tu vas les inspirer.

  • Speaker #0

    Mais voilà, qu'on nous imite, c'est très bien, c'est ce qu'on veut, que le discours, que les gens soient fiers d'être syndic, qu'il n'y ait plus, comme on a pu un peu le voir par le passé, cette espèce de complexe, on n'ose même pas dire qu'on est syndic. Aujourd'hui, c'est clairement en train de changer. Aujourd'hui, on est fier d'être syndic. On a envie de le dire, de le partager et on dit ce qu'on fait, on raconte ce qu'on fait. Et je le vois avec les nouvelles générations. Les jeunes gestionnaires qui, en plus, sont très impliqués dans les réseaux sociaux, parlent de eux en tant que gestionnaire copro, en tant que syndic. Et ça, c'est génial. Et je me dis, au bout de... Là, ça fait 8 ans que l'association est créée. qu'on martèle la com, la com, la com, qu'on fait des actions concrètes au salon de la copro, dans les écoles, qu'on prend notre bâton de pèlerin pour aller parler du métier dans les écoles, qu'on tape aussi des coups de gueule sur quand on continue de voir des articles qui font du syndic bashing. Moi, je ne me gêne pas pour taper directement et viser le journaliste qui a fait l'article. S'il est vraiment injuste, je me permets de... de rentrer dedans, dans le bon sens du terme. Et puis après, on discute. De toute façon, il n'y a que comme ça qu'on se fait entendre. D'abord, il faut gueuler et puis après, on discute. Malheureusement, c'est souvent comme ça que ça se passe.

  • Speaker #1

    Si ça fonctionne, c'est le principal.

  • Speaker #0

    Ça fonctionne. Et puis, les procédures qu'on a menées, on n'en a pas parlé contre des acteurs qui sont arrivés, qui se sont sentis le droit de se moquer des syndicats. On les a attaqués en dénigrement et on a gagné. Il y a eu des jugements qui les ont condamnés. Donc, beaucoup de syndic nous disent, grâce à vous, grâce à la NGC, on a relevé la tête. Et on se sent vraiment défendu. Et on se sent fier. On se sent même valorisé. On se sent fort. On se sent tout simplement respecté.

  • Speaker #1

    C'est top. Je te remercie beaucoup pour le témoignage que tu as livré sur Imo Inside. Et j'espère que tu vas pouvoir, indirectement, répondre à certaines questions que les auditeurs ont pu se poser sur le syndic ou sur ton propre parcours. On mettra évidemment les liens vers ton profil LinkedIn et on rappellera la date à laquelle sortira le reportage sur TF1 dans lequel tu as donc tourné récemment.

  • Speaker #0

    Merci pour cette interview, Cécile.

  • Speaker #1

    Et voilà, c'est la fin de cet épisode passionnant aux côtés de Gilles Frémont. J'espère sincèrement qu'il vous aura permis de mieux comprendre les rouages du métier de gestionnaire de copropriété ou syndic, les valeurs qui animent Gilles et son engagement sans faille à travers l'ANGC. pour défendre et valoriser cette profession souvent mal comprise. Comme d'habitude, si cet échange vous a plu et si vous pensez qu'il peut aider à faire évoluer le regard porté sur ce secteur, alors vous pouvez soutenir le podcast. Likez, commentez, partagez Imoinside autour de vous, sur vos réseaux, dans vos équipes et auprès de vos proches. Vous le savez, chaque écoute contribue à donner plus de visibilité à Imoinside et je compte vraiment sur vous. Merci à tous. toute ma communauté pour votre fidélité. Et je vous dis à très vite pour un prochain épisode sur Emo Inside. Lorsqu'on est fier de quelque chose, autant le partager. Alors voilà, le site de BIM Property a fait peau neuve et je suis ravie de vous le présenter. Pour info, il a été réalisé par l'agence Pure Illusion et je les recommande absolument. Pour rappel, BIM Property, c'est l'agence de gestion locative que j'ai fondée avec la même exigence et la même passion que j'apporte au podcast IMO Inside. Je vous donne rendez-vous sur le nouveau site www.bimproperty.fr pour y découvrir tous nos services sur mesure. Que vous soyez en Ile-de-France ou dans la région marseillaise, on s'occupe absolument de tout pour que vous gardiez l'esprit bien libre. Alors bienvenue chez BIM Property et je vous glisse le lien dans la description de l'épisode.

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