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IMMO INSIDE

Le droit de la copropriété au féminin feat. Anne-Laure Thomat Raynaud

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36min |13/04/2025|

80

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Description

Bonjour chers auditeurs et bienvenue sur IMMO INSIDE, le podcast dédié aux acteurs et aux actrices de l'immobilier !


Pour ce nouvel épisode, j'ai le plaisir de vous partager une belle conversation inspirante avec une spécialiste du droit immobilier, enseignant-chercheur à l'Université Toulouse-Capitole, responsable du parcours juriste de copropriété et Maître de conférence.


Retrouvez-la sur LinkedIn : linkedin.com/in/anne-laure-thomat-raynaud-3b5855135


Je vous laisse écouter ce nouvel épisode et en parler largement autour de vous !


Et comme d'habitude, likez le podcast si vous l'appréciez, commentez si vous voulez le soutenir et abonnez-vous à IMMO INSIDE pour rester connectés !


Bonne écoute !


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Transcription

  • Speaker #0

    Vous ne le savez peut-être pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Vous qui m'écoutez, vous venez peut-être de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer. C'est le moment de vous simplifier la vie et de confier la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à une super agence. Rendez-vous sur bimproperty.fr. Notre équipe vous garantira une location sur mesure et maîtrisée sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, L'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Fini les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Pour info, nous sommes implantés en Ile-de-France et en région marseillaise. Je vous mets le lien vers le site de BIMproperty en commentaire. Hello, hello, chère communauté d'IMMO INSIDE ! J'ai la joie d'enregistrer cet épisode en direct de Toulouse, la belle ville rose dans laquelle j'ai passé quelques jours, pour le salon de la copropriété organisé par Solucop, mais également pour donner cours aux étudiants du master juriste droit de la copropriété sur la thématique des IGH et des ERP. J'en ai évidemment profité pour passer du temps avec les personnes que j'apprécie, retrouvées à chaque fois que je me rends à Toulouse. Et pour cet épisode, je suis ravie d'avoir enregistré une très belle conversation avec Anne-Laure Thomat Raynaud. maître de conférences et spécialiste en droit. Anne-Laure est extrêmement impliquée auprès des formations pour les étudiants sur la spécialité juriste droit de la copropriété. Et vous allez voir que cette femme est un vrai petit bijou à travers toutes les facettes de sa personnalité. Je ne vous en dis pas plus et je vous laisse profiter de ma conversation avec Anne-Laure Thomat Raynaud. Ma chère Anne-Laure, je suis ravie d'être avec toi aujourd'hui pour cet enregistrement. Alors pour les personnes qui nous écoutent et qui ne visualisent évidemment pas l'épisode d'IMMO INSIDE que nous sommes en train d'enregistrer, on va quand même leur donner un peu le décor. Nous nous trouvons, grâce à toi, grâce à l'école, en tout cas à l'Université Capitole de Toulouse, sur un plateau télé. Incroyable. Sincèrement, c'est la première fois que je fais ça, mais tout simplement merci. Ma chère Anne-Laure, tu connais le concept d'Emo Inside, on est là pour parler de toi, de ton parcours, ton actualité, et je vais directement te demander quelque chose. La question que je pose à tous mes invités, je vais te demander de dire aux auditeurs et aux auditrices d'IMMO INSIDE qui est Anne-Laure Thomat-Raynaud ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui pour moi n'est pas facile, mais je dirais que je me définis d'abord en tant qu'enseignant-chercheur, enseignant-chercheur à l'université. Ancien enchercheur en droit, au service de l'université et des étudiants. Et je suis aussi, bien entendu, une épouse et une mère de famille, d'adolescents que j'ai eus tardivement, comme beaucoup de femmes dans le métier que j'exerce, en raison de la longueur du doctorat pour arriver à ces fonctions d'ancien enchercheur.

  • Speaker #0

    Tu as trouvé ta voie assez facilement ?

  • Speaker #1

    Oui. J'hésitais entre le droit et l'histoire de l'art. Je voulais faire les deux, en fait. Et finalement, je n'ai fait que le droit, même si, par ailleurs, je me cultive, bien entendu. Et j'ai eu le privilège de pouvoir, dans ma ville, étudier le droit, pouvoir réussir licence, maîtrise, DEA, puis thèse de doctorat. et surtout d'être recrutée directement dans mon université. Ce qui n'est pas forcément le cas puisque souvent, le jeune docteur qui est qualifié par le Conseil national des universités doit faire son tour de France et tenter d'avoir une place, de réussir un concours. Déjà, il faut que les places soient ouvertes, il faut que l'État ouvre des postes. Et ce n'est pas fréquent qu'il ouvre beaucoup de postes, il y en a toujours très peu, trop peu. Et il faut ensuite réussir ce concours. J'ai eu de la chance, il y avait deux postes à mon université. J'ai fini première. Et donc, j'ai pu tout de suite... J'ai enseigné dans mon université devant des étudiants de niveaux variés. Première année, bien sûr, et puis ensuite, plutôt des licences et des masters.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce que tu as démarré directement par l'université ?

  • Speaker #1

    Alors, je n'ai pas démarré directement par l'université pour la simple et bonne raison qu'après mon DEA de droit privé, j'ai hésité. J'ai hésité à ma trientesse. Et il s'est trouvé que le ministère de la Justice avait lancé une expérimentation pour créer des postes d'assistants de justice. Et j'avais fait un mémoire en droit de la construction. Mon directeur de mémoire, Daniel Thomasin, me dit « Il y a un poste d'assistants de justice dans la chambre de l'immobilier à la cour d'appel de Toulouse qui s'ouvre. Allez-y, je vous conseille d'y aller. » Ils recherchent des étudiants spécialisés en immobilier et aussi généralistes. J'y suis allée, j'ai été recrutée et j'y suis restée trois ans. Du coup, j'ai découvert la copropriété sous l'angle de ses pathologies, de son contentieux. Et puis généralement sous l'angle de... du contentieux de l'immobilier, du contentieux de la construction en particulier, et contentieux aussi du droit des biens, c'est-à-dire les problématiques de servitude, de passage, les chemins ruraux, des histoires de voisinage. Et donc ça m'a fortement marquée, quand ensuite j'ai demandé à pouvoir assurer des travaux dirigés dans mon université. Il est évident que le fait d'avoir été au contact de magistrats, d'avoir... pu travailler avec eux, d'avoir pu commencer à écouter aux audiences avec eux, avoir pu comprendre comment ils prenaient leurs décisions, avoir fait beaucoup de synthèse des dossiers. En fait, dans mon enseignement, cela m'a énormément apporté et je sais qu'en commentant des décisions de justice pour mes étudiants de seconde année, à l'époque je faisais du droit des obligations, il est clair que mes commentaires étaient forcément... différent de ceux que mes collègues pouvaient faire, puisque j'avais cette expérience au plus près de la jurisprudence et de la fabrique de cette jurisprudence. Donc ça, ça a été ma première expérience. D'abord assistante de justice, ensuite chargée de travaux dirigés à l'Université de Toulouse Capitole pour différents professeurs, et ensuite maître de conférence en droit privé, recrutée dans cette même université.

  • Speaker #0

    Ton lien directement avec le master juriste copropriété, quel est-il ?

  • Speaker #1

    Alors, le lien avec le master juriste de copropriété et même le parcours complet, puisqu'il y a aussi une licence, je dirais que je le fais par mes recherches et par mes enseignements, puisque cela fait 13 ans à peu près que j'enseigne dans la copropriété, en master de IMO. immobilier notarial au début. Et puis aujourd'hui, dans le cadre du parcours complet de juriste de copropriété, ce lien, j'ai eu la chance d'avoir un étudiant dans une autre formation que j'avais créée et que je dirigeais à l'époque, la licence rédacteur d'actes. Cet étudiant, c'était Geoffrey WION FLORENS, qui avait un parcours très original, puisqu'il y avait à la fois de... ses expériences dans le notariat et dans la gestion de copropriétés. Et c'est par lui que le lien s'est fait, parce que c'est lui qui est venu porter la parole de la NGC auprès d'une université dans laquelle il avait des attaches, et auxquelles il avait des références et des connaissances universitaires. Et donc c'est comme ça que ce lien s'est fait, en fait.

  • Speaker #0

    Pour les auditeurs et les auditrices d'IMMO INSIDE, on va juste expliquer ce qu'est l'ANGC. Donc je te laisse la parole là-dessus.

  • Speaker #1

    La'ANGC, oui, je crois que le monde de l'immobilier commence à connaître l'Association nationale des gestionnaires de copropriétés présidée par Gilles Frémont. Et cette association qui publie beaucoup d'enquêtes, de synthèses, de comptes rendus de lois, ce qui est fort utile et fort intéressant. C'est une association qui promeut les métiers de la copropriété et qui a mis en lumière les besoins de formation spécifiques dans ce secteur de la copropriété. C'est cette association qui nous a sollicité pour créer au départ ce qui devait être une simple L3. Alors au début, il y a eu des hésitations entre une licence professionnelle ou... Finalement, une L3 de droit avec un parcours spécialisé et avec un contenu vraiment réfléchi pour répondre aux besoins des futurs gestionnaires de copropriété. Un contenu élaboré et co-construit avec les syndics. Et ensuite, devant l'engouement qu'il y a eu pour cette nouvelle spécialisation qui finalement peut... peu développé en France. Certes, le droit à la copropriété est enseigné dans les masters immobiliers, mais de manière très théorique. C'est aussi enseigné dans la licence professionnelle, métier de l'immobilier. Mais là, il manquait une formation spécifique, voire un parcours spécifique, qui prenne en compte la copropriété, tous ces liens avec... d'autres matières, puisque c'est une matière qui suppose beaucoup de transversalité et qui envisage le droit à la copropriété et les autres matières connexes sous l'angle de différents acteurs, bien sûr les syndics, mais aussi les géomètres qui interviennent sur les opérations de division d'immeubles, les avocats spécialisés en immobilier qui conseillent et qui gèrent aussi le contentieux. Bien sûr aussi les notaires qui reçoivent les actes que sont le règlement de copropriété, le taux d'admission notamment et leurs modificatifs, mais aussi les assureurs bien sûr. Et j'oublie bien sûr sans doute d'autres professionnels, mais il y a tous ces regards différents qui sont portés sur la mise en œuvre pratique de ce droit. Et sur les difficultés, sur les perspectives d'évolution, il y a beaucoup de choses intéressantes qui apparaissent.

  • Speaker #0

    C'est vrai que sur le parcours, je parle du master parce que c'est le master sur lequel j'interviens. De façon plus globale, tu as raison, c'est un parcours universitaire de la première année de licence jusqu'au master 2. Est-ce qu'aujourd'hui, vous êtes les seuls à permettre... à des jeunes de se former concrètement avec un diplôme, licence et master sur la partie copropriété. Parce que j'ai clairement l'impression que depuis toujours, la copropriété n'est pas forcément un domaine d'activité qui est mis en avant auprès des étudiants. Et je sais que vous vous êtes battus pour mettre en avant justement cette formation, revaloriser, redorer l'image même de la copropriété, des métiers qui sont liés à tout ça. Comment l'université défend aussi cet aspect-là ? Et est-ce que vous êtes les seuls, du coup aujourd'hui, je reviens à ma première question, est-ce que vous êtes les seuls à permettre aux étudiants de se former ?

  • Speaker #1

    Alors, nous sommes la seule université à proposer ce cursus dédié. Ça, c'est une certitude. L'idée serait bien évidemment que ce cursus puisse s'aimer ailleurs. Il y a des besoins de formation immenses. Il y a besoin de formations universitaires, en plus des autres formations qui existent dans le privé, mais qui sont forcément différentes. Nous n'avons pas les mêmes méthodes à l'université que dans les méthodes privées. Et voilà, nous participons à une grande famille de formateurs, en fait. Mais les particularités de l'université publique, c'est quand même... Nous sommes attachés à la transmission de connaissances académiques, bien sûr, de connaissances très poussées. Nous sommes attachés à l'apprentissage de l'esprit critique et du raisonnement, bien sûr à la mise à jour des connaissances. Mais nous avons des méthodes universitaires traditionnelles qui vont au fond des choses et qui conduisent les étudiants à se poser des questions, nous les formons à se poser des questions. pour ne pas passer à côté de problèmes et pour trouver des solutions au bon endroit, et surtout élaborer un raisonnement. Nous ne sommes pas une école pratique, nous sommes une université, mais bien sûr nous sommes une université ouverte sur la pratique. Néanmoins, de nombreux professionnels nous ont suivis et tu en fais partie, nous t'en remercions. Et c'est heureux parce que c'est un enrichissement mutuel pour... pour tout le monde, pour nous enseignants-chercheurs, le fait de pouvoir discuter avec vous, de voir comment vous voyez les choses, est très enrichissant pour notre propre enseignement et pour notre propre recherche. Parce qu'à mon sens, une recherche doit être aussi ancrée sur le réel. On ne peut pas rester dans nos bibliothèques, même si aujourd'hui elles n'ont plus de limites. presque plus de limites puisqu'on a des biotech virtuelles et on a accès bien sûr à internet et à toutes les ressources mondiales que l'on peut y trouver pour faire du droit comparé par exemple. Mais on s'enriche mutuellement à votre contact et pour les étudiants c'est fondamental. Ils ont bien sûr un exposé théorique, académique des règles dans leur technicité et puis ils ont la mise en pratique fondamentale. Et parfois, on leur explique comment on est obligé d'interpréter les règles, comment on est obligé de les adapter pour arriver à traiter. Et ça, c'est vous les professionnels qui, par votre expertise, arrivez à leur apporter ça. Parce que nous, finalement, la connaissance de terrain, on ne l'a que par vous. Que par vous, parce que nous ne sommes qu'enseignants-chercheurs. Mais c'est pour ça qu'il faut écouter. Il faut vous écouter et je crois que c'est bénéfique pour tout le monde. Et bien sûr, c'est évident que pour les étudiants, c'est extrêmement formateur et bénéfique. À Toulouse, il y a quand même eu une tradition d'enseignement de la copropriété très forte et enseignement de l'immobilier plus généralement, puisque à Toulouse, nous avions le professeur Thomas Zenne, Alain Thomas Zenne, mon directeur de thèse, qui avait très tôt, il a créé un master. droit immobilier, humanisme, construction. Il était lui-même auteur et enseignant en recherche en droit de la copropriété, consultant. Et donc, il avait déjà inséré dans la maquette de son Master 2, et c'est obligatoire de le suivre, cette matière copropriété. Il l'enseignait aussi aux futurs notaires. Mais j'irais comprendre que dans d'autres universités, la matière de copropriété n'était qu'optionnelle. Ce que me disait Gilles Frémont hier, apparemment... son université, il l'avait choisie cette matière, mais elle n'était qu'optionnelle. Chez nous, ça a toujours été obligatoire, mais il est vrai que c'est un particularisme sans doute local, qui tient donc aux thématiques de recherche des enseignants-chercheurs, et aussi au fait qu'il y ait eu un institut, un institut d'études juridiques spécialisé dans l'immobilier, l'IEJUC. Et là, c'était un domaine... un domaine de thématique plus large, évidemment. Mais à Toulouse, on a toujours accordé, disons, des lettres de noblesse au droit à la copropriété, en fait. Parce qu'il y a eu Daniel Domasin, et qu'aujourd'hui, nous sommes plusieurs à faire vivre le droit à la copropriété. Je pense au doyen Poumarède, qui est professeur et qui est le... président du Gréco, à la suite qui a repris le flambeau transmis par le professeur Périné Marquet. Nous avons d'autres collègues, Florence Jamme, qui enseigne à TBS, mais qui est professeure, qui enseigne pour la copropriété aussi, Julien Laurent, Jean Moussatio, et j'en oublie certainement. Voilà, nous sommes une équipe en fait.

  • Speaker #0

    Hier, nous étions au salon de la copropriété de Toulouse. C'est vrai que c'est toujours ce genre d'événements qui permettent de se réunir, échanger autour des nouvelles thématiques, des nouveaux outils, tu vois, par rapport à l'IA, par rapport au numérique. Moi, hier, je sais qu'en circulant un peu dans le salon, j'ai vu de nouveaux supports. Est-ce que, pour toi, toutes ces transformations numériques représentent vraiment une opportunité de faire évoluer le métier ? Ou est-ce que tu trouves que ça peut être un frein aussi ? Je pense notamment aux étudiants qui utilisent de plus en plus. Lya, on parlait hier justement, tu te rappelles de ChatGPT. Comment tu te situes sur tout ça ?

  • Speaker #1

    Alors, sur le numérique, je suis assez, disons, circonspecte, pas opposée du tout, dans le sens où il faut s'aider du numérique pour nous faciliter. C'est un otage. Ça, c'est indéniable. Et ça fera gagner du temps à plein d'égards pour édiger des courriels, bien sûr, même s'il faut bien sûr les corriger, ces courriels. Parce que l'IA ne sait quand même pas écrire spontanément aussi bien que... que nous le ferions. Donc, on peut s'aider sur ces outils, mais du point de vue de la formation des esprits, je suis quand même un peu gênée par la perte du sens de l'effort que cela entraîne chez nos étudiants. Moi, je le vois chez mes enfants collégiens, je les surprends en train de poser des questions à ChatGPT pour trouver des formules, trouver des réponses. Bon, heureusement, je passe derrière et je montre en quoi l'esprit humain est encore supérieur à Charlie Petit version basique. Pour les étudiants, là aussi, c'est la même problématique et c'est encore plus gênant. C'est encore plus gênant, je trouve, parce qu'ils utilisent trop les outils pour rédiger à leur place. Ils risquent de ne plus savoir rédiger. ils ne vont jamais s'améliorer dans leur écriture, donc c'est un peu dommage. Bien sûr, il y a des tâches qui peuvent être intéressantes, surtout pour faire, par exemple, j'ai vu de la veille juridique, j'ai vu qu'on pouvait commander à une IA de faire des sélections à sa place, c'est sûr que ça fait des gains de temps dans la veille juridique qui est quotidienne, mais pour les étudiants, il ne faut pas qu'ils perdent le sens de l'effort. de l'effort dans l'apprentissage, dans le questionnement. Sinon, leur cerveau va s'atrophier. Et je crois que c'est ce qui est mis en avant dans les études qui peuvent paraître en ce moment. Voilà, j'ai quelques craintes là-dessus.

  • Speaker #0

    Tu trouves que c'est devenu facile qu'ils en abusent ?

  • Speaker #1

    Disons que je sais que... Alors, on est obligé, quand on leur fait faire des travaux de groupe, des devoirs maison ou des devoirs... des études de cas qu'ils doivent faire à l'université, on leur précise que Tchadjipiti ou d'autres intelligences artificielles ne sont pas autorisées. Alors, par méfiance, on s'est amusé en master de cette année, les notaires et les géomètres ont donné des sujets, des cas à traiter, des montages en fait, des cas de division d'immeubles, soit en copropriété, soit en volume. des cas de montage pour un promoteur, et donc il y avait des sujets. Les étudiants étaient censés les faire en groupe, en petit groupe, et ensuite il y avait un rendu écrit, et avec la justification des solutions, du montage, des raisons pour lesquelles ils avaient choisi ce montage et pas un autre. Et je sais qu'une des notaires qui avait donné un des sujets a donné à l'intelligence artificielle le cas pour vérifier si ce qu'elle avait entre les mains n'était pas issu. de l'intimidation spécifique. Et ce n'était pas le cas. Donc, elle a dit, j'ai vérifié, parce que je pense que l'outil n'était pas, évidemment, encore assez formé pour traiter ce genre de choses. Peut-être qu'un jour, si cet outil est nourri... Mais en tout cas, on a vérifié. On a vérifié. Alors, nous, dans nos pratiques pédagogiques, je sais qu'en ce moment, il y a des collègues qui nous proposent de participer à la séance moment. Ce mois-ci, il y a des séances de formation pour nous indiquer... en quoi l'IA pouvait nous apporter dans notre pratique d'enseignement. Donc je n'ai pas encore le temps de m'y rendre, mais je vais m'y rendre quand même un jour pour pouvoir profiter néanmoins d'éléments. Sans doute, il y a des choses à améliorer. Et donc, je ne vais absolument pas fermer. Je pense qu'on peut faire évoluer nos pratiques aussi en s'aidant de cette intelligence artificielle, mais sans perdre. Le sens de l'effort, voilà.

  • Speaker #0

    On va passer aux questions un peu plus personnelles. Oui. J'aimerais connaître ta projection sur, allez, les dix prochaines années. Est-ce que tu penses que tu seras toujours ici ou est-ce que tu as peut-être des projets, des rêves ?

  • Speaker #1

    Alors, vu mon âge déjà avancé, dans dix ans, je ne serai pas loin de la retraite. Alors, vu le recul de l'âge de la retraite, je serai quand même encore en activité. Mais où je me situe, où je me vois, en réalité, je serai sans doute toujours enseignant-chercheur, parce que c'est une passion qui ne disparaît pas. Surtout quand on a l'occasion et le privilège, encore une fois, de pouvoir s'ouvrir au monde extérieur et de profiter par les dialogues et les échanges avec les professionnels du monde extérieur. Donc ça, c'est une ouverture qui, je trouve, revivifie le métier et qui permet aussi de se dire qu'on a encore des choses à apprendre. On ne tombe pas dans la routine, il y a toujours du nouveau. Et ça c'est important, c'est important d'avoir toujours des perspectives de nouveauté. Alors là j'ai eu des perspectives de création de formation en 15 ans, j'ai dû en bâtir 3. Donc c'est vrai que c'est très stimulant, c'est très agréable de travailler avec des professionnels comme toi, comme Gilles, comme Geoffrey. et toute l'équipe du parcours Jeux de copropriété. Et du coup, ces rencontres sont l'occasion de stimulation. Et je trouve que le milieu de l'immobilier est un milieu très dynamique, où il y a beaucoup d'énergie et où il y a beaucoup de souhaits de s'adapter constamment. Vous êtes obligés de vous adapter aux nouveaux besoins, aux demandes de vos clients. Pour nous, c'est vrai que ça nous donne des idées pour adapter nos formations. Donc ça, c'est très positif. Dans dix ans, je serai sans doute très certainement encore enseignant-chercheur ici, sûrement. Peut-être, sinon, pourquoi pas revenir un jour dans une juridiction. Pourquoi pas ? Mais voilà, c'est une autre question.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que tu es extrêmement impliquée quand même sur le développement des formations, sur la proximité que tu peux avoir avec les étudiants. Et ça ne m'étonne pas que tu te vois toujours ici finalement dans dix ans. Qu'est-ce que tu pourrais nous dire de toi qui t'amène en fait justement à garder toujours cette énergie ?

  • Speaker #1

    Oui, je n'ai pas l'énergie du monde de l'immobilier, mais je pense que j'en ai aussi beaucoup. J'en ai aussi beaucoup, c'est vrai qu'il faut quand même beaucoup travailler. Il faut quand même beaucoup travailler, surtout en tant que femme. On est dans une université, mais c'est un petit peu la même problématique que dans les entreprises, je pense. La place de la femme est quand même complexe. Et il y a des évolutions qui se sont produites, mais il est clair qu'il faut quand même beaucoup travailler. Donc, j'ai beaucoup d'énergie, beaucoup d'investissement. Je pense qu'il faut aussi beaucoup écouter. écouter, beaucoup écouter les étudiants particuliers de l'extérieur il faut être modeste il faut être modeste toujours se remettre en question et être aussi persévérante, il faut être persévérant il ne faut pas se heurter à des difficultés particulièrement administratives les fonctionnements qui peuvent un peu surprendre, bon, il ne faut pas s'arrêter là il faut dépasser ça Donc voilà, écoute, travail, effort, générosité aussi, et ne pas, comment dire, ne pas se prendre non plus trop au sérieux, même si l'enseignant a une position bien sûr, mais on peut être agréable à l'égard des étudiants sans... sans avoir une hauteur excessive, enfin une distance excessive. Je pense qu'il faut un bon dosage entre le respect attendu de part et d'autre, d'ailleurs. Et il faut gagner leur confiance. Il faut surtout leur donner envie d'apprendre et envie de s'améliorer. Donc je pense que notre rôle, c'est aussi celui-là. Leur transmettre, leur donner... envie d'aller plus loin, leur donner, allumer des feux quelque part dans leur tête. Et puis, voilà, quand on est enceinte, en chercheur, fonctionnaire, on est fonctionnaire d'État, on est au service de l'État, on est au service de l'intérêt général. C'est ça aussi qu'il faut retenir et que je mettrai en avant.

  • Speaker #0

    Tu parlais de la place de la femme.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je suis obligée de rebondir là-dessus.

  • Speaker #1

    Je pense aussi, je suis tendue de perche.

  • Speaker #0

    C'est un sujet qui me touche particulièrement, et encore plus quand j'invite des femmes sur mon podcast. J'ai besoin de comprendre la place, justement, de la femme, soit d'un point de vue strictement immobilier, sur la copropriété, en tout cas si tu as un avis par rapport à ça, et par rapport à ton parcours, est-ce que tu as ressenti parfois des difficultés en tant que femme ? Alors, je dirais qu'en tant que femme, dans mon parcours, oui, j'ai rencontré des difficultés, c'est évident. Il faut toujours... On a parfois des moqueries, moqueries sur la voix, la voix des femmes. Évidemment, on n'a pas forcément le même coffre, la même prestance que des mâles triomphants, très sur deux. Je vais faire pasticher des mots que... que des enragés féministes pourraient utiliser, mais je ne suis pas féministe enragée. Mais disons que oui, nous en rencontrons des difficultés, alors que pourtant nous sommes, dans l'Institut supérieur, en université, il y a une majorité de femmes. Une majorité de femmes dans les masters. Les hommes parfois sont très rares, enfin trop, sont très peu, oui, ils sont peu nombreux. Et quand on regarde dans les universités, Il y a beaucoup de femmes chez les maîtres de conférences, il y a beaucoup moins de femmes professeurs. Alors ce que je remarque aussi, c'est que dans l'immobilier, ce que j'ai pu commencer à observer, c'est qu'il y a quand même de plus en plus d'entreprises qui accordent des fonctions de dirigeants à des femmes. Donc ça c'est très très positif je trouve. Et il y a beaucoup de créatrices d'entreprises femmes aussi. Donc ça, c'est aussi quelque chose de très intéressant et de nouveau. C'est vrai que l'immobilier, il y a peut-être 25 ans, on voyait plutôt des hommes, en fait. Il y a de plus en plus de femmes, y compris à des postes de dirigeants, de groupes du GAL 40. Donc c'est quand même très positif.

  • Speaker #1

    Je suis assez d'accord avec ça, dans le sens où j'en fais partie. J'ai créé ma société dans un monde d'hommes. Je te rejoins parfaitement. Et quand je pose la question... dans les classes pour lesquelles j'enseigne, de savoir vers quoi ils se dirigent. J'ai de plus en plus d'étudiantes qui me disent, en fait, moi aussi, j'adorerais créer ma boîte. Et je trouve ça merveilleux, le fait d'entendre ces jeunes filles qui ont compris qu'elles avaient leur place et qu'on n'a plus la crainte justement de s'affirmer en tant que femmes. On a encore beaucoup de chemin à faire. Malgré tout, c'est vrai qu'on constate un peu plus d'assurance.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai qu'il y a quelques conservatismes, notamment à l'université, mais ça change. heureusement,

  • Speaker #1

    ça change on va passer aux questions signatures oui j'aimerais que tu nous dises quelle personne tu aimerais entendre à ce micro dans le même exercice que le tien alors,

  • Speaker #0

    je pense à beaucoup de personnes, à ce micro je pense que tu gagnerais à interroger alors j'ai le droit qu'à un nom, c'est ça je pense à au moins deux voire trois

  • Speaker #1

    Allez, tu peux m'en donner deux si tu veux.

  • Speaker #0

    Je peux t'en donner deux ? Le choix est trop compliqué. Je peux t'en donner deux ? Bien sûr, je pense à Gilles Frémont, qui a beaucoup apporté au monde de la copropriété et qui sait très bien faire passer des messages. C'est un passionné qui transmet. et qui met des étoiles dans les yeux aux étudiants qui l'écoutent. Donc, je pense que ça pourrait être une bonne personne. Je pense qu'il y aurait aussi Geoffrey, bien Florence, et peut-être que je pencherais vers lui, dans le sens où il est un petit peu... Il a été formé ici en partie et il a eu cette idée de création de formation et qu'il a ce regard global sur certes la copropriété mais aussi le notariat, le numérique appliqué à l'immobilier, tout ce qui touche aux copropriétés en difficulté. Donc il a aussi par ses expériences professionnelles... un large panel de connaissances et une réflexion sur tous les métiers qu'il a pu exercer. Et donc, ça pourrait être très intéressant de l'interroger. Mais Gilles Frémont aussi, et puis il y en a d'autres.

  • Speaker #1

    Alors, la bonne nouvelle, c'est que dans les deux cas, les deux sont prévus.

  • Speaker #0

    Parfait, parfait. Bon, alors, je vais t'en suggérer d'autres parce qu'il y en a plein d'autres. C'est très difficile de faire un choix.

  • Speaker #1

    La dernière question que j'ai envie de te poser, Anne-Laure, avant de conclure. cet enregistrement, je sais que tu es passionnée de ce que tu fais, mais si tu devais changer d'activité, qu'est-ce que tu ferais ?

  • Speaker #0

    Alors, si je devais changer, en réalité, j'ai plein de passions. Donc, si je devais changer, je n'aurais que la marade du choix. Mais je crois que... Je me tournerais vers les fleurs, le paysage. Donc, je ne sais pas, soit fleuriste, soit paysagiste, ou quelque chose autour de la maison, la décoration intérieure.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est de l'immobilier finalement aussi. Et les fleurs, ça vient du sol, donc c'est aussi l'immobilier.

  • Speaker #1

    C'est chouette. J'aime beaucoup l'idée. En plus, je te vois parfaitement dans ce Ausha. Je te remercie beaucoup, Anne-La. Merci à toi. J'ai passé un très bon moment avec toi. Moi de même. J'ai appris plein de choses sur ton parcours et sur toi, tu vois. Ça nous a permis de faire encore plus connaissance. Je me permets en même temps de te remercier pour la confiance que tu m'accordes depuis quelques mois pour la formation dont tu es chargée. Et merci de m'avoir accueillie, surtout dans ce merveilleux studio.

  • Speaker #0

    Merci à toi. Merci à toi. C'est un grand plaisir de t'accueillir. et de permettre aux étudiants de pouvoir bénéficier de tes compétences et de tes nouvelles pédagogies, parce qu'il y a eu beaucoup de nouvelles pédagogies, et ils sont ravis. Donc, merci.

  • Speaker #2

    Et voilà, ma conversation s'arrête ici. J'espère que vous l'aurez trouvée intéressante et très inspirante, mais je n'en doute absolument pas. Comme vous le savez, vous pouvez me retrouver toutes les deux semaines sur IMMO INSIDE et suivre l'actualité de l'émission en vous abonnant à la newsletter. Et si vous voulez soutenir le podcast, comme d'habitude, je vous demanderai de liker et déposer le meilleur commentaire que vous puissiez écrire sur l'émission. Si vous souhaitez réécouter les premiers épisodes, rendez-vous directement sur votre plateforme d'écoute favorite. Et je vous dis à bientôt sur IMMO INSIDE.

  • Speaker #1

    Vous ne le savez peut-être pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Vous qui m'écoutez, vous venez peut-être de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer. C'est le moment de vous simplifier la vie et de confier la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à une super agence. Rendez-vous sur bimproperty.fr. Notre équipe vous garantira une location sur mesure et maîtrisée sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, L'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Fini les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Pour info, nous sommes implantés en Ile-de-France et en région marseillaise. Je vous mets le lien vers le site de BIMproperty en commentaire.

Description

Bonjour chers auditeurs et bienvenue sur IMMO INSIDE, le podcast dédié aux acteurs et aux actrices de l'immobilier !


Pour ce nouvel épisode, j'ai le plaisir de vous partager une belle conversation inspirante avec une spécialiste du droit immobilier, enseignant-chercheur à l'Université Toulouse-Capitole, responsable du parcours juriste de copropriété et Maître de conférence.


Retrouvez-la sur LinkedIn : linkedin.com/in/anne-laure-thomat-raynaud-3b5855135


Je vous laisse écouter ce nouvel épisode et en parler largement autour de vous !


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Transcription

  • Speaker #0

    Vous ne le savez peut-être pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Vous qui m'écoutez, vous venez peut-être de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer. C'est le moment de vous simplifier la vie et de confier la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à une super agence. Rendez-vous sur bimproperty.fr. Notre équipe vous garantira une location sur mesure et maîtrisée sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, L'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Fini les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Pour info, nous sommes implantés en Ile-de-France et en région marseillaise. Je vous mets le lien vers le site de BIMproperty en commentaire. Hello, hello, chère communauté d'IMMO INSIDE ! J'ai la joie d'enregistrer cet épisode en direct de Toulouse, la belle ville rose dans laquelle j'ai passé quelques jours, pour le salon de la copropriété organisé par Solucop, mais également pour donner cours aux étudiants du master juriste droit de la copropriété sur la thématique des IGH et des ERP. J'en ai évidemment profité pour passer du temps avec les personnes que j'apprécie, retrouvées à chaque fois que je me rends à Toulouse. Et pour cet épisode, je suis ravie d'avoir enregistré une très belle conversation avec Anne-Laure Thomat Raynaud. maître de conférences et spécialiste en droit. Anne-Laure est extrêmement impliquée auprès des formations pour les étudiants sur la spécialité juriste droit de la copropriété. Et vous allez voir que cette femme est un vrai petit bijou à travers toutes les facettes de sa personnalité. Je ne vous en dis pas plus et je vous laisse profiter de ma conversation avec Anne-Laure Thomat Raynaud. Ma chère Anne-Laure, je suis ravie d'être avec toi aujourd'hui pour cet enregistrement. Alors pour les personnes qui nous écoutent et qui ne visualisent évidemment pas l'épisode d'IMMO INSIDE que nous sommes en train d'enregistrer, on va quand même leur donner un peu le décor. Nous nous trouvons, grâce à toi, grâce à l'école, en tout cas à l'Université Capitole de Toulouse, sur un plateau télé. Incroyable. Sincèrement, c'est la première fois que je fais ça, mais tout simplement merci. Ma chère Anne-Laure, tu connais le concept d'Emo Inside, on est là pour parler de toi, de ton parcours, ton actualité, et je vais directement te demander quelque chose. La question que je pose à tous mes invités, je vais te demander de dire aux auditeurs et aux auditrices d'IMMO INSIDE qui est Anne-Laure Thomat-Raynaud ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui pour moi n'est pas facile, mais je dirais que je me définis d'abord en tant qu'enseignant-chercheur, enseignant-chercheur à l'université. Ancien enchercheur en droit, au service de l'université et des étudiants. Et je suis aussi, bien entendu, une épouse et une mère de famille, d'adolescents que j'ai eus tardivement, comme beaucoup de femmes dans le métier que j'exerce, en raison de la longueur du doctorat pour arriver à ces fonctions d'ancien enchercheur.

  • Speaker #0

    Tu as trouvé ta voie assez facilement ?

  • Speaker #1

    Oui. J'hésitais entre le droit et l'histoire de l'art. Je voulais faire les deux, en fait. Et finalement, je n'ai fait que le droit, même si, par ailleurs, je me cultive, bien entendu. Et j'ai eu le privilège de pouvoir, dans ma ville, étudier le droit, pouvoir réussir licence, maîtrise, DEA, puis thèse de doctorat. et surtout d'être recrutée directement dans mon université. Ce qui n'est pas forcément le cas puisque souvent, le jeune docteur qui est qualifié par le Conseil national des universités doit faire son tour de France et tenter d'avoir une place, de réussir un concours. Déjà, il faut que les places soient ouvertes, il faut que l'État ouvre des postes. Et ce n'est pas fréquent qu'il ouvre beaucoup de postes, il y en a toujours très peu, trop peu. Et il faut ensuite réussir ce concours. J'ai eu de la chance, il y avait deux postes à mon université. J'ai fini première. Et donc, j'ai pu tout de suite... J'ai enseigné dans mon université devant des étudiants de niveaux variés. Première année, bien sûr, et puis ensuite, plutôt des licences et des masters.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce que tu as démarré directement par l'université ?

  • Speaker #1

    Alors, je n'ai pas démarré directement par l'université pour la simple et bonne raison qu'après mon DEA de droit privé, j'ai hésité. J'ai hésité à ma trientesse. Et il s'est trouvé que le ministère de la Justice avait lancé une expérimentation pour créer des postes d'assistants de justice. Et j'avais fait un mémoire en droit de la construction. Mon directeur de mémoire, Daniel Thomasin, me dit « Il y a un poste d'assistants de justice dans la chambre de l'immobilier à la cour d'appel de Toulouse qui s'ouvre. Allez-y, je vous conseille d'y aller. » Ils recherchent des étudiants spécialisés en immobilier et aussi généralistes. J'y suis allée, j'ai été recrutée et j'y suis restée trois ans. Du coup, j'ai découvert la copropriété sous l'angle de ses pathologies, de son contentieux. Et puis généralement sous l'angle de... du contentieux de l'immobilier, du contentieux de la construction en particulier, et contentieux aussi du droit des biens, c'est-à-dire les problématiques de servitude, de passage, les chemins ruraux, des histoires de voisinage. Et donc ça m'a fortement marquée, quand ensuite j'ai demandé à pouvoir assurer des travaux dirigés dans mon université. Il est évident que le fait d'avoir été au contact de magistrats, d'avoir... pu travailler avec eux, d'avoir pu commencer à écouter aux audiences avec eux, avoir pu comprendre comment ils prenaient leurs décisions, avoir fait beaucoup de synthèse des dossiers. En fait, dans mon enseignement, cela m'a énormément apporté et je sais qu'en commentant des décisions de justice pour mes étudiants de seconde année, à l'époque je faisais du droit des obligations, il est clair que mes commentaires étaient forcément... différent de ceux que mes collègues pouvaient faire, puisque j'avais cette expérience au plus près de la jurisprudence et de la fabrique de cette jurisprudence. Donc ça, ça a été ma première expérience. D'abord assistante de justice, ensuite chargée de travaux dirigés à l'Université de Toulouse Capitole pour différents professeurs, et ensuite maître de conférence en droit privé, recrutée dans cette même université.

  • Speaker #0

    Ton lien directement avec le master juriste copropriété, quel est-il ?

  • Speaker #1

    Alors, le lien avec le master juriste de copropriété et même le parcours complet, puisqu'il y a aussi une licence, je dirais que je le fais par mes recherches et par mes enseignements, puisque cela fait 13 ans à peu près que j'enseigne dans la copropriété, en master de IMO. immobilier notarial au début. Et puis aujourd'hui, dans le cadre du parcours complet de juriste de copropriété, ce lien, j'ai eu la chance d'avoir un étudiant dans une autre formation que j'avais créée et que je dirigeais à l'époque, la licence rédacteur d'actes. Cet étudiant, c'était Geoffrey WION FLORENS, qui avait un parcours très original, puisqu'il y avait à la fois de... ses expériences dans le notariat et dans la gestion de copropriétés. Et c'est par lui que le lien s'est fait, parce que c'est lui qui est venu porter la parole de la NGC auprès d'une université dans laquelle il avait des attaches, et auxquelles il avait des références et des connaissances universitaires. Et donc c'est comme ça que ce lien s'est fait, en fait.

  • Speaker #0

    Pour les auditeurs et les auditrices d'IMMO INSIDE, on va juste expliquer ce qu'est l'ANGC. Donc je te laisse la parole là-dessus.

  • Speaker #1

    La'ANGC, oui, je crois que le monde de l'immobilier commence à connaître l'Association nationale des gestionnaires de copropriétés présidée par Gilles Frémont. Et cette association qui publie beaucoup d'enquêtes, de synthèses, de comptes rendus de lois, ce qui est fort utile et fort intéressant. C'est une association qui promeut les métiers de la copropriété et qui a mis en lumière les besoins de formation spécifiques dans ce secteur de la copropriété. C'est cette association qui nous a sollicité pour créer au départ ce qui devait être une simple L3. Alors au début, il y a eu des hésitations entre une licence professionnelle ou... Finalement, une L3 de droit avec un parcours spécialisé et avec un contenu vraiment réfléchi pour répondre aux besoins des futurs gestionnaires de copropriété. Un contenu élaboré et co-construit avec les syndics. Et ensuite, devant l'engouement qu'il y a eu pour cette nouvelle spécialisation qui finalement peut... peu développé en France. Certes, le droit à la copropriété est enseigné dans les masters immobiliers, mais de manière très théorique. C'est aussi enseigné dans la licence professionnelle, métier de l'immobilier. Mais là, il manquait une formation spécifique, voire un parcours spécifique, qui prenne en compte la copropriété, tous ces liens avec... d'autres matières, puisque c'est une matière qui suppose beaucoup de transversalité et qui envisage le droit à la copropriété et les autres matières connexes sous l'angle de différents acteurs, bien sûr les syndics, mais aussi les géomètres qui interviennent sur les opérations de division d'immeubles, les avocats spécialisés en immobilier qui conseillent et qui gèrent aussi le contentieux. Bien sûr aussi les notaires qui reçoivent les actes que sont le règlement de copropriété, le taux d'admission notamment et leurs modificatifs, mais aussi les assureurs bien sûr. Et j'oublie bien sûr sans doute d'autres professionnels, mais il y a tous ces regards différents qui sont portés sur la mise en œuvre pratique de ce droit. Et sur les difficultés, sur les perspectives d'évolution, il y a beaucoup de choses intéressantes qui apparaissent.

  • Speaker #0

    C'est vrai que sur le parcours, je parle du master parce que c'est le master sur lequel j'interviens. De façon plus globale, tu as raison, c'est un parcours universitaire de la première année de licence jusqu'au master 2. Est-ce qu'aujourd'hui, vous êtes les seuls à permettre... à des jeunes de se former concrètement avec un diplôme, licence et master sur la partie copropriété. Parce que j'ai clairement l'impression que depuis toujours, la copropriété n'est pas forcément un domaine d'activité qui est mis en avant auprès des étudiants. Et je sais que vous vous êtes battus pour mettre en avant justement cette formation, revaloriser, redorer l'image même de la copropriété, des métiers qui sont liés à tout ça. Comment l'université défend aussi cet aspect-là ? Et est-ce que vous êtes les seuls, du coup aujourd'hui, je reviens à ma première question, est-ce que vous êtes les seuls à permettre aux étudiants de se former ?

  • Speaker #1

    Alors, nous sommes la seule université à proposer ce cursus dédié. Ça, c'est une certitude. L'idée serait bien évidemment que ce cursus puisse s'aimer ailleurs. Il y a des besoins de formation immenses. Il y a besoin de formations universitaires, en plus des autres formations qui existent dans le privé, mais qui sont forcément différentes. Nous n'avons pas les mêmes méthodes à l'université que dans les méthodes privées. Et voilà, nous participons à une grande famille de formateurs, en fait. Mais les particularités de l'université publique, c'est quand même... Nous sommes attachés à la transmission de connaissances académiques, bien sûr, de connaissances très poussées. Nous sommes attachés à l'apprentissage de l'esprit critique et du raisonnement, bien sûr à la mise à jour des connaissances. Mais nous avons des méthodes universitaires traditionnelles qui vont au fond des choses et qui conduisent les étudiants à se poser des questions, nous les formons à se poser des questions. pour ne pas passer à côté de problèmes et pour trouver des solutions au bon endroit, et surtout élaborer un raisonnement. Nous ne sommes pas une école pratique, nous sommes une université, mais bien sûr nous sommes une université ouverte sur la pratique. Néanmoins, de nombreux professionnels nous ont suivis et tu en fais partie, nous t'en remercions. Et c'est heureux parce que c'est un enrichissement mutuel pour... pour tout le monde, pour nous enseignants-chercheurs, le fait de pouvoir discuter avec vous, de voir comment vous voyez les choses, est très enrichissant pour notre propre enseignement et pour notre propre recherche. Parce qu'à mon sens, une recherche doit être aussi ancrée sur le réel. On ne peut pas rester dans nos bibliothèques, même si aujourd'hui elles n'ont plus de limites. presque plus de limites puisqu'on a des biotech virtuelles et on a accès bien sûr à internet et à toutes les ressources mondiales que l'on peut y trouver pour faire du droit comparé par exemple. Mais on s'enriche mutuellement à votre contact et pour les étudiants c'est fondamental. Ils ont bien sûr un exposé théorique, académique des règles dans leur technicité et puis ils ont la mise en pratique fondamentale. Et parfois, on leur explique comment on est obligé d'interpréter les règles, comment on est obligé de les adapter pour arriver à traiter. Et ça, c'est vous les professionnels qui, par votre expertise, arrivez à leur apporter ça. Parce que nous, finalement, la connaissance de terrain, on ne l'a que par vous. Que par vous, parce que nous ne sommes qu'enseignants-chercheurs. Mais c'est pour ça qu'il faut écouter. Il faut vous écouter et je crois que c'est bénéfique pour tout le monde. Et bien sûr, c'est évident que pour les étudiants, c'est extrêmement formateur et bénéfique. À Toulouse, il y a quand même eu une tradition d'enseignement de la copropriété très forte et enseignement de l'immobilier plus généralement, puisque à Toulouse, nous avions le professeur Thomas Zenne, Alain Thomas Zenne, mon directeur de thèse, qui avait très tôt, il a créé un master. droit immobilier, humanisme, construction. Il était lui-même auteur et enseignant en recherche en droit de la copropriété, consultant. Et donc, il avait déjà inséré dans la maquette de son Master 2, et c'est obligatoire de le suivre, cette matière copropriété. Il l'enseignait aussi aux futurs notaires. Mais j'irais comprendre que dans d'autres universités, la matière de copropriété n'était qu'optionnelle. Ce que me disait Gilles Frémont hier, apparemment... son université, il l'avait choisie cette matière, mais elle n'était qu'optionnelle. Chez nous, ça a toujours été obligatoire, mais il est vrai que c'est un particularisme sans doute local, qui tient donc aux thématiques de recherche des enseignants-chercheurs, et aussi au fait qu'il y ait eu un institut, un institut d'études juridiques spécialisé dans l'immobilier, l'IEJUC. Et là, c'était un domaine... un domaine de thématique plus large, évidemment. Mais à Toulouse, on a toujours accordé, disons, des lettres de noblesse au droit à la copropriété, en fait. Parce qu'il y a eu Daniel Domasin, et qu'aujourd'hui, nous sommes plusieurs à faire vivre le droit à la copropriété. Je pense au doyen Poumarède, qui est professeur et qui est le... président du Gréco, à la suite qui a repris le flambeau transmis par le professeur Périné Marquet. Nous avons d'autres collègues, Florence Jamme, qui enseigne à TBS, mais qui est professeure, qui enseigne pour la copropriété aussi, Julien Laurent, Jean Moussatio, et j'en oublie certainement. Voilà, nous sommes une équipe en fait.

  • Speaker #0

    Hier, nous étions au salon de la copropriété de Toulouse. C'est vrai que c'est toujours ce genre d'événements qui permettent de se réunir, échanger autour des nouvelles thématiques, des nouveaux outils, tu vois, par rapport à l'IA, par rapport au numérique. Moi, hier, je sais qu'en circulant un peu dans le salon, j'ai vu de nouveaux supports. Est-ce que, pour toi, toutes ces transformations numériques représentent vraiment une opportunité de faire évoluer le métier ? Ou est-ce que tu trouves que ça peut être un frein aussi ? Je pense notamment aux étudiants qui utilisent de plus en plus. Lya, on parlait hier justement, tu te rappelles de ChatGPT. Comment tu te situes sur tout ça ?

  • Speaker #1

    Alors, sur le numérique, je suis assez, disons, circonspecte, pas opposée du tout, dans le sens où il faut s'aider du numérique pour nous faciliter. C'est un otage. Ça, c'est indéniable. Et ça fera gagner du temps à plein d'égards pour édiger des courriels, bien sûr, même s'il faut bien sûr les corriger, ces courriels. Parce que l'IA ne sait quand même pas écrire spontanément aussi bien que... que nous le ferions. Donc, on peut s'aider sur ces outils, mais du point de vue de la formation des esprits, je suis quand même un peu gênée par la perte du sens de l'effort que cela entraîne chez nos étudiants. Moi, je le vois chez mes enfants collégiens, je les surprends en train de poser des questions à ChatGPT pour trouver des formules, trouver des réponses. Bon, heureusement, je passe derrière et je montre en quoi l'esprit humain est encore supérieur à Charlie Petit version basique. Pour les étudiants, là aussi, c'est la même problématique et c'est encore plus gênant. C'est encore plus gênant, je trouve, parce qu'ils utilisent trop les outils pour rédiger à leur place. Ils risquent de ne plus savoir rédiger. ils ne vont jamais s'améliorer dans leur écriture, donc c'est un peu dommage. Bien sûr, il y a des tâches qui peuvent être intéressantes, surtout pour faire, par exemple, j'ai vu de la veille juridique, j'ai vu qu'on pouvait commander à une IA de faire des sélections à sa place, c'est sûr que ça fait des gains de temps dans la veille juridique qui est quotidienne, mais pour les étudiants, il ne faut pas qu'ils perdent le sens de l'effort. de l'effort dans l'apprentissage, dans le questionnement. Sinon, leur cerveau va s'atrophier. Et je crois que c'est ce qui est mis en avant dans les études qui peuvent paraître en ce moment. Voilà, j'ai quelques craintes là-dessus.

  • Speaker #0

    Tu trouves que c'est devenu facile qu'ils en abusent ?

  • Speaker #1

    Disons que je sais que... Alors, on est obligé, quand on leur fait faire des travaux de groupe, des devoirs maison ou des devoirs... des études de cas qu'ils doivent faire à l'université, on leur précise que Tchadjipiti ou d'autres intelligences artificielles ne sont pas autorisées. Alors, par méfiance, on s'est amusé en master de cette année, les notaires et les géomètres ont donné des sujets, des cas à traiter, des montages en fait, des cas de division d'immeubles, soit en copropriété, soit en volume. des cas de montage pour un promoteur, et donc il y avait des sujets. Les étudiants étaient censés les faire en groupe, en petit groupe, et ensuite il y avait un rendu écrit, et avec la justification des solutions, du montage, des raisons pour lesquelles ils avaient choisi ce montage et pas un autre. Et je sais qu'une des notaires qui avait donné un des sujets a donné à l'intelligence artificielle le cas pour vérifier si ce qu'elle avait entre les mains n'était pas issu. de l'intimidation spécifique. Et ce n'était pas le cas. Donc, elle a dit, j'ai vérifié, parce que je pense que l'outil n'était pas, évidemment, encore assez formé pour traiter ce genre de choses. Peut-être qu'un jour, si cet outil est nourri... Mais en tout cas, on a vérifié. On a vérifié. Alors, nous, dans nos pratiques pédagogiques, je sais qu'en ce moment, il y a des collègues qui nous proposent de participer à la séance moment. Ce mois-ci, il y a des séances de formation pour nous indiquer... en quoi l'IA pouvait nous apporter dans notre pratique d'enseignement. Donc je n'ai pas encore le temps de m'y rendre, mais je vais m'y rendre quand même un jour pour pouvoir profiter néanmoins d'éléments. Sans doute, il y a des choses à améliorer. Et donc, je ne vais absolument pas fermer. Je pense qu'on peut faire évoluer nos pratiques aussi en s'aidant de cette intelligence artificielle, mais sans perdre. Le sens de l'effort, voilà.

  • Speaker #0

    On va passer aux questions un peu plus personnelles. Oui. J'aimerais connaître ta projection sur, allez, les dix prochaines années. Est-ce que tu penses que tu seras toujours ici ou est-ce que tu as peut-être des projets, des rêves ?

  • Speaker #1

    Alors, vu mon âge déjà avancé, dans dix ans, je ne serai pas loin de la retraite. Alors, vu le recul de l'âge de la retraite, je serai quand même encore en activité. Mais où je me situe, où je me vois, en réalité, je serai sans doute toujours enseignant-chercheur, parce que c'est une passion qui ne disparaît pas. Surtout quand on a l'occasion et le privilège, encore une fois, de pouvoir s'ouvrir au monde extérieur et de profiter par les dialogues et les échanges avec les professionnels du monde extérieur. Donc ça, c'est une ouverture qui, je trouve, revivifie le métier et qui permet aussi de se dire qu'on a encore des choses à apprendre. On ne tombe pas dans la routine, il y a toujours du nouveau. Et ça c'est important, c'est important d'avoir toujours des perspectives de nouveauté. Alors là j'ai eu des perspectives de création de formation en 15 ans, j'ai dû en bâtir 3. Donc c'est vrai que c'est très stimulant, c'est très agréable de travailler avec des professionnels comme toi, comme Gilles, comme Geoffrey. et toute l'équipe du parcours Jeux de copropriété. Et du coup, ces rencontres sont l'occasion de stimulation. Et je trouve que le milieu de l'immobilier est un milieu très dynamique, où il y a beaucoup d'énergie et où il y a beaucoup de souhaits de s'adapter constamment. Vous êtes obligés de vous adapter aux nouveaux besoins, aux demandes de vos clients. Pour nous, c'est vrai que ça nous donne des idées pour adapter nos formations. Donc ça, c'est très positif. Dans dix ans, je serai sans doute très certainement encore enseignant-chercheur ici, sûrement. Peut-être, sinon, pourquoi pas revenir un jour dans une juridiction. Pourquoi pas ? Mais voilà, c'est une autre question.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que tu es extrêmement impliquée quand même sur le développement des formations, sur la proximité que tu peux avoir avec les étudiants. Et ça ne m'étonne pas que tu te vois toujours ici finalement dans dix ans. Qu'est-ce que tu pourrais nous dire de toi qui t'amène en fait justement à garder toujours cette énergie ?

  • Speaker #1

    Oui, je n'ai pas l'énergie du monde de l'immobilier, mais je pense que j'en ai aussi beaucoup. J'en ai aussi beaucoup, c'est vrai qu'il faut quand même beaucoup travailler. Il faut quand même beaucoup travailler, surtout en tant que femme. On est dans une université, mais c'est un petit peu la même problématique que dans les entreprises, je pense. La place de la femme est quand même complexe. Et il y a des évolutions qui se sont produites, mais il est clair qu'il faut quand même beaucoup travailler. Donc, j'ai beaucoup d'énergie, beaucoup d'investissement. Je pense qu'il faut aussi beaucoup écouter. écouter, beaucoup écouter les étudiants particuliers de l'extérieur il faut être modeste il faut être modeste toujours se remettre en question et être aussi persévérante, il faut être persévérant il ne faut pas se heurter à des difficultés particulièrement administratives les fonctionnements qui peuvent un peu surprendre, bon, il ne faut pas s'arrêter là il faut dépasser ça Donc voilà, écoute, travail, effort, générosité aussi, et ne pas, comment dire, ne pas se prendre non plus trop au sérieux, même si l'enseignant a une position bien sûr, mais on peut être agréable à l'égard des étudiants sans... sans avoir une hauteur excessive, enfin une distance excessive. Je pense qu'il faut un bon dosage entre le respect attendu de part et d'autre, d'ailleurs. Et il faut gagner leur confiance. Il faut surtout leur donner envie d'apprendre et envie de s'améliorer. Donc je pense que notre rôle, c'est aussi celui-là. Leur transmettre, leur donner... envie d'aller plus loin, leur donner, allumer des feux quelque part dans leur tête. Et puis, voilà, quand on est enceinte, en chercheur, fonctionnaire, on est fonctionnaire d'État, on est au service de l'État, on est au service de l'intérêt général. C'est ça aussi qu'il faut retenir et que je mettrai en avant.

  • Speaker #0

    Tu parlais de la place de la femme.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je suis obligée de rebondir là-dessus.

  • Speaker #1

    Je pense aussi, je suis tendue de perche.

  • Speaker #0

    C'est un sujet qui me touche particulièrement, et encore plus quand j'invite des femmes sur mon podcast. J'ai besoin de comprendre la place, justement, de la femme, soit d'un point de vue strictement immobilier, sur la copropriété, en tout cas si tu as un avis par rapport à ça, et par rapport à ton parcours, est-ce que tu as ressenti parfois des difficultés en tant que femme ? Alors, je dirais qu'en tant que femme, dans mon parcours, oui, j'ai rencontré des difficultés, c'est évident. Il faut toujours... On a parfois des moqueries, moqueries sur la voix, la voix des femmes. Évidemment, on n'a pas forcément le même coffre, la même prestance que des mâles triomphants, très sur deux. Je vais faire pasticher des mots que... que des enragés féministes pourraient utiliser, mais je ne suis pas féministe enragée. Mais disons que oui, nous en rencontrons des difficultés, alors que pourtant nous sommes, dans l'Institut supérieur, en université, il y a une majorité de femmes. Une majorité de femmes dans les masters. Les hommes parfois sont très rares, enfin trop, sont très peu, oui, ils sont peu nombreux. Et quand on regarde dans les universités, Il y a beaucoup de femmes chez les maîtres de conférences, il y a beaucoup moins de femmes professeurs. Alors ce que je remarque aussi, c'est que dans l'immobilier, ce que j'ai pu commencer à observer, c'est qu'il y a quand même de plus en plus d'entreprises qui accordent des fonctions de dirigeants à des femmes. Donc ça c'est très très positif je trouve. Et il y a beaucoup de créatrices d'entreprises femmes aussi. Donc ça, c'est aussi quelque chose de très intéressant et de nouveau. C'est vrai que l'immobilier, il y a peut-être 25 ans, on voyait plutôt des hommes, en fait. Il y a de plus en plus de femmes, y compris à des postes de dirigeants, de groupes du GAL 40. Donc c'est quand même très positif.

  • Speaker #1

    Je suis assez d'accord avec ça, dans le sens où j'en fais partie. J'ai créé ma société dans un monde d'hommes. Je te rejoins parfaitement. Et quand je pose la question... dans les classes pour lesquelles j'enseigne, de savoir vers quoi ils se dirigent. J'ai de plus en plus d'étudiantes qui me disent, en fait, moi aussi, j'adorerais créer ma boîte. Et je trouve ça merveilleux, le fait d'entendre ces jeunes filles qui ont compris qu'elles avaient leur place et qu'on n'a plus la crainte justement de s'affirmer en tant que femmes. On a encore beaucoup de chemin à faire. Malgré tout, c'est vrai qu'on constate un peu plus d'assurance.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai qu'il y a quelques conservatismes, notamment à l'université, mais ça change. heureusement,

  • Speaker #1

    ça change on va passer aux questions signatures oui j'aimerais que tu nous dises quelle personne tu aimerais entendre à ce micro dans le même exercice que le tien alors,

  • Speaker #0

    je pense à beaucoup de personnes, à ce micro je pense que tu gagnerais à interroger alors j'ai le droit qu'à un nom, c'est ça je pense à au moins deux voire trois

  • Speaker #1

    Allez, tu peux m'en donner deux si tu veux.

  • Speaker #0

    Je peux t'en donner deux ? Le choix est trop compliqué. Je peux t'en donner deux ? Bien sûr, je pense à Gilles Frémont, qui a beaucoup apporté au monde de la copropriété et qui sait très bien faire passer des messages. C'est un passionné qui transmet. et qui met des étoiles dans les yeux aux étudiants qui l'écoutent. Donc, je pense que ça pourrait être une bonne personne. Je pense qu'il y aurait aussi Geoffrey, bien Florence, et peut-être que je pencherais vers lui, dans le sens où il est un petit peu... Il a été formé ici en partie et il a eu cette idée de création de formation et qu'il a ce regard global sur certes la copropriété mais aussi le notariat, le numérique appliqué à l'immobilier, tout ce qui touche aux copropriétés en difficulté. Donc il a aussi par ses expériences professionnelles... un large panel de connaissances et une réflexion sur tous les métiers qu'il a pu exercer. Et donc, ça pourrait être très intéressant de l'interroger. Mais Gilles Frémont aussi, et puis il y en a d'autres.

  • Speaker #1

    Alors, la bonne nouvelle, c'est que dans les deux cas, les deux sont prévus.

  • Speaker #0

    Parfait, parfait. Bon, alors, je vais t'en suggérer d'autres parce qu'il y en a plein d'autres. C'est très difficile de faire un choix.

  • Speaker #1

    La dernière question que j'ai envie de te poser, Anne-Laure, avant de conclure. cet enregistrement, je sais que tu es passionnée de ce que tu fais, mais si tu devais changer d'activité, qu'est-ce que tu ferais ?

  • Speaker #0

    Alors, si je devais changer, en réalité, j'ai plein de passions. Donc, si je devais changer, je n'aurais que la marade du choix. Mais je crois que... Je me tournerais vers les fleurs, le paysage. Donc, je ne sais pas, soit fleuriste, soit paysagiste, ou quelque chose autour de la maison, la décoration intérieure.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est de l'immobilier finalement aussi. Et les fleurs, ça vient du sol, donc c'est aussi l'immobilier.

  • Speaker #1

    C'est chouette. J'aime beaucoup l'idée. En plus, je te vois parfaitement dans ce Ausha. Je te remercie beaucoup, Anne-La. Merci à toi. J'ai passé un très bon moment avec toi. Moi de même. J'ai appris plein de choses sur ton parcours et sur toi, tu vois. Ça nous a permis de faire encore plus connaissance. Je me permets en même temps de te remercier pour la confiance que tu m'accordes depuis quelques mois pour la formation dont tu es chargée. Et merci de m'avoir accueillie, surtout dans ce merveilleux studio.

  • Speaker #0

    Merci à toi. Merci à toi. C'est un grand plaisir de t'accueillir. et de permettre aux étudiants de pouvoir bénéficier de tes compétences et de tes nouvelles pédagogies, parce qu'il y a eu beaucoup de nouvelles pédagogies, et ils sont ravis. Donc, merci.

  • Speaker #2

    Et voilà, ma conversation s'arrête ici. J'espère que vous l'aurez trouvée intéressante et très inspirante, mais je n'en doute absolument pas. Comme vous le savez, vous pouvez me retrouver toutes les deux semaines sur IMMO INSIDE et suivre l'actualité de l'émission en vous abonnant à la newsletter. Et si vous voulez soutenir le podcast, comme d'habitude, je vous demanderai de liker et déposer le meilleur commentaire que vous puissiez écrire sur l'émission. Si vous souhaitez réécouter les premiers épisodes, rendez-vous directement sur votre plateforme d'écoute favorite. Et je vous dis à bientôt sur IMMO INSIDE.

  • Speaker #1

    Vous ne le savez peut-être pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Vous qui m'écoutez, vous venez peut-être de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer. C'est le moment de vous simplifier la vie et de confier la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à une super agence. Rendez-vous sur bimproperty.fr. Notre équipe vous garantira une location sur mesure et maîtrisée sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, L'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Fini les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Pour info, nous sommes implantés en Ile-de-France et en région marseillaise. Je vous mets le lien vers le site de BIMproperty en commentaire.

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Description

Bonjour chers auditeurs et bienvenue sur IMMO INSIDE, le podcast dédié aux acteurs et aux actrices de l'immobilier !


Pour ce nouvel épisode, j'ai le plaisir de vous partager une belle conversation inspirante avec une spécialiste du droit immobilier, enseignant-chercheur à l'Université Toulouse-Capitole, responsable du parcours juriste de copropriété et Maître de conférence.


Retrouvez-la sur LinkedIn : linkedin.com/in/anne-laure-thomat-raynaud-3b5855135


Je vous laisse écouter ce nouvel épisode et en parler largement autour de vous !


Et comme d'habitude, likez le podcast si vous l'appréciez, commentez si vous voulez le soutenir et abonnez-vous à IMMO INSIDE pour rester connectés !


Bonne écoute !


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Et retrouvez notre sponsor BIMproperty sur le site www.bimproperty.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Vous ne le savez peut-être pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Vous qui m'écoutez, vous venez peut-être de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer. C'est le moment de vous simplifier la vie et de confier la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à une super agence. Rendez-vous sur bimproperty.fr. Notre équipe vous garantira une location sur mesure et maîtrisée sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, L'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Fini les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Pour info, nous sommes implantés en Ile-de-France et en région marseillaise. Je vous mets le lien vers le site de BIMproperty en commentaire. Hello, hello, chère communauté d'IMMO INSIDE ! J'ai la joie d'enregistrer cet épisode en direct de Toulouse, la belle ville rose dans laquelle j'ai passé quelques jours, pour le salon de la copropriété organisé par Solucop, mais également pour donner cours aux étudiants du master juriste droit de la copropriété sur la thématique des IGH et des ERP. J'en ai évidemment profité pour passer du temps avec les personnes que j'apprécie, retrouvées à chaque fois que je me rends à Toulouse. Et pour cet épisode, je suis ravie d'avoir enregistré une très belle conversation avec Anne-Laure Thomat Raynaud. maître de conférences et spécialiste en droit. Anne-Laure est extrêmement impliquée auprès des formations pour les étudiants sur la spécialité juriste droit de la copropriété. Et vous allez voir que cette femme est un vrai petit bijou à travers toutes les facettes de sa personnalité. Je ne vous en dis pas plus et je vous laisse profiter de ma conversation avec Anne-Laure Thomat Raynaud. Ma chère Anne-Laure, je suis ravie d'être avec toi aujourd'hui pour cet enregistrement. Alors pour les personnes qui nous écoutent et qui ne visualisent évidemment pas l'épisode d'IMMO INSIDE que nous sommes en train d'enregistrer, on va quand même leur donner un peu le décor. Nous nous trouvons, grâce à toi, grâce à l'école, en tout cas à l'Université Capitole de Toulouse, sur un plateau télé. Incroyable. Sincèrement, c'est la première fois que je fais ça, mais tout simplement merci. Ma chère Anne-Laure, tu connais le concept d'Emo Inside, on est là pour parler de toi, de ton parcours, ton actualité, et je vais directement te demander quelque chose. La question que je pose à tous mes invités, je vais te demander de dire aux auditeurs et aux auditrices d'IMMO INSIDE qui est Anne-Laure Thomat-Raynaud ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui pour moi n'est pas facile, mais je dirais que je me définis d'abord en tant qu'enseignant-chercheur, enseignant-chercheur à l'université. Ancien enchercheur en droit, au service de l'université et des étudiants. Et je suis aussi, bien entendu, une épouse et une mère de famille, d'adolescents que j'ai eus tardivement, comme beaucoup de femmes dans le métier que j'exerce, en raison de la longueur du doctorat pour arriver à ces fonctions d'ancien enchercheur.

  • Speaker #0

    Tu as trouvé ta voie assez facilement ?

  • Speaker #1

    Oui. J'hésitais entre le droit et l'histoire de l'art. Je voulais faire les deux, en fait. Et finalement, je n'ai fait que le droit, même si, par ailleurs, je me cultive, bien entendu. Et j'ai eu le privilège de pouvoir, dans ma ville, étudier le droit, pouvoir réussir licence, maîtrise, DEA, puis thèse de doctorat. et surtout d'être recrutée directement dans mon université. Ce qui n'est pas forcément le cas puisque souvent, le jeune docteur qui est qualifié par le Conseil national des universités doit faire son tour de France et tenter d'avoir une place, de réussir un concours. Déjà, il faut que les places soient ouvertes, il faut que l'État ouvre des postes. Et ce n'est pas fréquent qu'il ouvre beaucoup de postes, il y en a toujours très peu, trop peu. Et il faut ensuite réussir ce concours. J'ai eu de la chance, il y avait deux postes à mon université. J'ai fini première. Et donc, j'ai pu tout de suite... J'ai enseigné dans mon université devant des étudiants de niveaux variés. Première année, bien sûr, et puis ensuite, plutôt des licences et des masters.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce que tu as démarré directement par l'université ?

  • Speaker #1

    Alors, je n'ai pas démarré directement par l'université pour la simple et bonne raison qu'après mon DEA de droit privé, j'ai hésité. J'ai hésité à ma trientesse. Et il s'est trouvé que le ministère de la Justice avait lancé une expérimentation pour créer des postes d'assistants de justice. Et j'avais fait un mémoire en droit de la construction. Mon directeur de mémoire, Daniel Thomasin, me dit « Il y a un poste d'assistants de justice dans la chambre de l'immobilier à la cour d'appel de Toulouse qui s'ouvre. Allez-y, je vous conseille d'y aller. » Ils recherchent des étudiants spécialisés en immobilier et aussi généralistes. J'y suis allée, j'ai été recrutée et j'y suis restée trois ans. Du coup, j'ai découvert la copropriété sous l'angle de ses pathologies, de son contentieux. Et puis généralement sous l'angle de... du contentieux de l'immobilier, du contentieux de la construction en particulier, et contentieux aussi du droit des biens, c'est-à-dire les problématiques de servitude, de passage, les chemins ruraux, des histoires de voisinage. Et donc ça m'a fortement marquée, quand ensuite j'ai demandé à pouvoir assurer des travaux dirigés dans mon université. Il est évident que le fait d'avoir été au contact de magistrats, d'avoir... pu travailler avec eux, d'avoir pu commencer à écouter aux audiences avec eux, avoir pu comprendre comment ils prenaient leurs décisions, avoir fait beaucoup de synthèse des dossiers. En fait, dans mon enseignement, cela m'a énormément apporté et je sais qu'en commentant des décisions de justice pour mes étudiants de seconde année, à l'époque je faisais du droit des obligations, il est clair que mes commentaires étaient forcément... différent de ceux que mes collègues pouvaient faire, puisque j'avais cette expérience au plus près de la jurisprudence et de la fabrique de cette jurisprudence. Donc ça, ça a été ma première expérience. D'abord assistante de justice, ensuite chargée de travaux dirigés à l'Université de Toulouse Capitole pour différents professeurs, et ensuite maître de conférence en droit privé, recrutée dans cette même université.

  • Speaker #0

    Ton lien directement avec le master juriste copropriété, quel est-il ?

  • Speaker #1

    Alors, le lien avec le master juriste de copropriété et même le parcours complet, puisqu'il y a aussi une licence, je dirais que je le fais par mes recherches et par mes enseignements, puisque cela fait 13 ans à peu près que j'enseigne dans la copropriété, en master de IMO. immobilier notarial au début. Et puis aujourd'hui, dans le cadre du parcours complet de juriste de copropriété, ce lien, j'ai eu la chance d'avoir un étudiant dans une autre formation que j'avais créée et que je dirigeais à l'époque, la licence rédacteur d'actes. Cet étudiant, c'était Geoffrey WION FLORENS, qui avait un parcours très original, puisqu'il y avait à la fois de... ses expériences dans le notariat et dans la gestion de copropriétés. Et c'est par lui que le lien s'est fait, parce que c'est lui qui est venu porter la parole de la NGC auprès d'une université dans laquelle il avait des attaches, et auxquelles il avait des références et des connaissances universitaires. Et donc c'est comme ça que ce lien s'est fait, en fait.

  • Speaker #0

    Pour les auditeurs et les auditrices d'IMMO INSIDE, on va juste expliquer ce qu'est l'ANGC. Donc je te laisse la parole là-dessus.

  • Speaker #1

    La'ANGC, oui, je crois que le monde de l'immobilier commence à connaître l'Association nationale des gestionnaires de copropriétés présidée par Gilles Frémont. Et cette association qui publie beaucoup d'enquêtes, de synthèses, de comptes rendus de lois, ce qui est fort utile et fort intéressant. C'est une association qui promeut les métiers de la copropriété et qui a mis en lumière les besoins de formation spécifiques dans ce secteur de la copropriété. C'est cette association qui nous a sollicité pour créer au départ ce qui devait être une simple L3. Alors au début, il y a eu des hésitations entre une licence professionnelle ou... Finalement, une L3 de droit avec un parcours spécialisé et avec un contenu vraiment réfléchi pour répondre aux besoins des futurs gestionnaires de copropriété. Un contenu élaboré et co-construit avec les syndics. Et ensuite, devant l'engouement qu'il y a eu pour cette nouvelle spécialisation qui finalement peut... peu développé en France. Certes, le droit à la copropriété est enseigné dans les masters immobiliers, mais de manière très théorique. C'est aussi enseigné dans la licence professionnelle, métier de l'immobilier. Mais là, il manquait une formation spécifique, voire un parcours spécifique, qui prenne en compte la copropriété, tous ces liens avec... d'autres matières, puisque c'est une matière qui suppose beaucoup de transversalité et qui envisage le droit à la copropriété et les autres matières connexes sous l'angle de différents acteurs, bien sûr les syndics, mais aussi les géomètres qui interviennent sur les opérations de division d'immeubles, les avocats spécialisés en immobilier qui conseillent et qui gèrent aussi le contentieux. Bien sûr aussi les notaires qui reçoivent les actes que sont le règlement de copropriété, le taux d'admission notamment et leurs modificatifs, mais aussi les assureurs bien sûr. Et j'oublie bien sûr sans doute d'autres professionnels, mais il y a tous ces regards différents qui sont portés sur la mise en œuvre pratique de ce droit. Et sur les difficultés, sur les perspectives d'évolution, il y a beaucoup de choses intéressantes qui apparaissent.

  • Speaker #0

    C'est vrai que sur le parcours, je parle du master parce que c'est le master sur lequel j'interviens. De façon plus globale, tu as raison, c'est un parcours universitaire de la première année de licence jusqu'au master 2. Est-ce qu'aujourd'hui, vous êtes les seuls à permettre... à des jeunes de se former concrètement avec un diplôme, licence et master sur la partie copropriété. Parce que j'ai clairement l'impression que depuis toujours, la copropriété n'est pas forcément un domaine d'activité qui est mis en avant auprès des étudiants. Et je sais que vous vous êtes battus pour mettre en avant justement cette formation, revaloriser, redorer l'image même de la copropriété, des métiers qui sont liés à tout ça. Comment l'université défend aussi cet aspect-là ? Et est-ce que vous êtes les seuls, du coup aujourd'hui, je reviens à ma première question, est-ce que vous êtes les seuls à permettre aux étudiants de se former ?

  • Speaker #1

    Alors, nous sommes la seule université à proposer ce cursus dédié. Ça, c'est une certitude. L'idée serait bien évidemment que ce cursus puisse s'aimer ailleurs. Il y a des besoins de formation immenses. Il y a besoin de formations universitaires, en plus des autres formations qui existent dans le privé, mais qui sont forcément différentes. Nous n'avons pas les mêmes méthodes à l'université que dans les méthodes privées. Et voilà, nous participons à une grande famille de formateurs, en fait. Mais les particularités de l'université publique, c'est quand même... Nous sommes attachés à la transmission de connaissances académiques, bien sûr, de connaissances très poussées. Nous sommes attachés à l'apprentissage de l'esprit critique et du raisonnement, bien sûr à la mise à jour des connaissances. Mais nous avons des méthodes universitaires traditionnelles qui vont au fond des choses et qui conduisent les étudiants à se poser des questions, nous les formons à se poser des questions. pour ne pas passer à côté de problèmes et pour trouver des solutions au bon endroit, et surtout élaborer un raisonnement. Nous ne sommes pas une école pratique, nous sommes une université, mais bien sûr nous sommes une université ouverte sur la pratique. Néanmoins, de nombreux professionnels nous ont suivis et tu en fais partie, nous t'en remercions. Et c'est heureux parce que c'est un enrichissement mutuel pour... pour tout le monde, pour nous enseignants-chercheurs, le fait de pouvoir discuter avec vous, de voir comment vous voyez les choses, est très enrichissant pour notre propre enseignement et pour notre propre recherche. Parce qu'à mon sens, une recherche doit être aussi ancrée sur le réel. On ne peut pas rester dans nos bibliothèques, même si aujourd'hui elles n'ont plus de limites. presque plus de limites puisqu'on a des biotech virtuelles et on a accès bien sûr à internet et à toutes les ressources mondiales que l'on peut y trouver pour faire du droit comparé par exemple. Mais on s'enriche mutuellement à votre contact et pour les étudiants c'est fondamental. Ils ont bien sûr un exposé théorique, académique des règles dans leur technicité et puis ils ont la mise en pratique fondamentale. Et parfois, on leur explique comment on est obligé d'interpréter les règles, comment on est obligé de les adapter pour arriver à traiter. Et ça, c'est vous les professionnels qui, par votre expertise, arrivez à leur apporter ça. Parce que nous, finalement, la connaissance de terrain, on ne l'a que par vous. Que par vous, parce que nous ne sommes qu'enseignants-chercheurs. Mais c'est pour ça qu'il faut écouter. Il faut vous écouter et je crois que c'est bénéfique pour tout le monde. Et bien sûr, c'est évident que pour les étudiants, c'est extrêmement formateur et bénéfique. À Toulouse, il y a quand même eu une tradition d'enseignement de la copropriété très forte et enseignement de l'immobilier plus généralement, puisque à Toulouse, nous avions le professeur Thomas Zenne, Alain Thomas Zenne, mon directeur de thèse, qui avait très tôt, il a créé un master. droit immobilier, humanisme, construction. Il était lui-même auteur et enseignant en recherche en droit de la copropriété, consultant. Et donc, il avait déjà inséré dans la maquette de son Master 2, et c'est obligatoire de le suivre, cette matière copropriété. Il l'enseignait aussi aux futurs notaires. Mais j'irais comprendre que dans d'autres universités, la matière de copropriété n'était qu'optionnelle. Ce que me disait Gilles Frémont hier, apparemment... son université, il l'avait choisie cette matière, mais elle n'était qu'optionnelle. Chez nous, ça a toujours été obligatoire, mais il est vrai que c'est un particularisme sans doute local, qui tient donc aux thématiques de recherche des enseignants-chercheurs, et aussi au fait qu'il y ait eu un institut, un institut d'études juridiques spécialisé dans l'immobilier, l'IEJUC. Et là, c'était un domaine... un domaine de thématique plus large, évidemment. Mais à Toulouse, on a toujours accordé, disons, des lettres de noblesse au droit à la copropriété, en fait. Parce qu'il y a eu Daniel Domasin, et qu'aujourd'hui, nous sommes plusieurs à faire vivre le droit à la copropriété. Je pense au doyen Poumarède, qui est professeur et qui est le... président du Gréco, à la suite qui a repris le flambeau transmis par le professeur Périné Marquet. Nous avons d'autres collègues, Florence Jamme, qui enseigne à TBS, mais qui est professeure, qui enseigne pour la copropriété aussi, Julien Laurent, Jean Moussatio, et j'en oublie certainement. Voilà, nous sommes une équipe en fait.

  • Speaker #0

    Hier, nous étions au salon de la copropriété de Toulouse. C'est vrai que c'est toujours ce genre d'événements qui permettent de se réunir, échanger autour des nouvelles thématiques, des nouveaux outils, tu vois, par rapport à l'IA, par rapport au numérique. Moi, hier, je sais qu'en circulant un peu dans le salon, j'ai vu de nouveaux supports. Est-ce que, pour toi, toutes ces transformations numériques représentent vraiment une opportunité de faire évoluer le métier ? Ou est-ce que tu trouves que ça peut être un frein aussi ? Je pense notamment aux étudiants qui utilisent de plus en plus. Lya, on parlait hier justement, tu te rappelles de ChatGPT. Comment tu te situes sur tout ça ?

  • Speaker #1

    Alors, sur le numérique, je suis assez, disons, circonspecte, pas opposée du tout, dans le sens où il faut s'aider du numérique pour nous faciliter. C'est un otage. Ça, c'est indéniable. Et ça fera gagner du temps à plein d'égards pour édiger des courriels, bien sûr, même s'il faut bien sûr les corriger, ces courriels. Parce que l'IA ne sait quand même pas écrire spontanément aussi bien que... que nous le ferions. Donc, on peut s'aider sur ces outils, mais du point de vue de la formation des esprits, je suis quand même un peu gênée par la perte du sens de l'effort que cela entraîne chez nos étudiants. Moi, je le vois chez mes enfants collégiens, je les surprends en train de poser des questions à ChatGPT pour trouver des formules, trouver des réponses. Bon, heureusement, je passe derrière et je montre en quoi l'esprit humain est encore supérieur à Charlie Petit version basique. Pour les étudiants, là aussi, c'est la même problématique et c'est encore plus gênant. C'est encore plus gênant, je trouve, parce qu'ils utilisent trop les outils pour rédiger à leur place. Ils risquent de ne plus savoir rédiger. ils ne vont jamais s'améliorer dans leur écriture, donc c'est un peu dommage. Bien sûr, il y a des tâches qui peuvent être intéressantes, surtout pour faire, par exemple, j'ai vu de la veille juridique, j'ai vu qu'on pouvait commander à une IA de faire des sélections à sa place, c'est sûr que ça fait des gains de temps dans la veille juridique qui est quotidienne, mais pour les étudiants, il ne faut pas qu'ils perdent le sens de l'effort. de l'effort dans l'apprentissage, dans le questionnement. Sinon, leur cerveau va s'atrophier. Et je crois que c'est ce qui est mis en avant dans les études qui peuvent paraître en ce moment. Voilà, j'ai quelques craintes là-dessus.

  • Speaker #0

    Tu trouves que c'est devenu facile qu'ils en abusent ?

  • Speaker #1

    Disons que je sais que... Alors, on est obligé, quand on leur fait faire des travaux de groupe, des devoirs maison ou des devoirs... des études de cas qu'ils doivent faire à l'université, on leur précise que Tchadjipiti ou d'autres intelligences artificielles ne sont pas autorisées. Alors, par méfiance, on s'est amusé en master de cette année, les notaires et les géomètres ont donné des sujets, des cas à traiter, des montages en fait, des cas de division d'immeubles, soit en copropriété, soit en volume. des cas de montage pour un promoteur, et donc il y avait des sujets. Les étudiants étaient censés les faire en groupe, en petit groupe, et ensuite il y avait un rendu écrit, et avec la justification des solutions, du montage, des raisons pour lesquelles ils avaient choisi ce montage et pas un autre. Et je sais qu'une des notaires qui avait donné un des sujets a donné à l'intelligence artificielle le cas pour vérifier si ce qu'elle avait entre les mains n'était pas issu. de l'intimidation spécifique. Et ce n'était pas le cas. Donc, elle a dit, j'ai vérifié, parce que je pense que l'outil n'était pas, évidemment, encore assez formé pour traiter ce genre de choses. Peut-être qu'un jour, si cet outil est nourri... Mais en tout cas, on a vérifié. On a vérifié. Alors, nous, dans nos pratiques pédagogiques, je sais qu'en ce moment, il y a des collègues qui nous proposent de participer à la séance moment. Ce mois-ci, il y a des séances de formation pour nous indiquer... en quoi l'IA pouvait nous apporter dans notre pratique d'enseignement. Donc je n'ai pas encore le temps de m'y rendre, mais je vais m'y rendre quand même un jour pour pouvoir profiter néanmoins d'éléments. Sans doute, il y a des choses à améliorer. Et donc, je ne vais absolument pas fermer. Je pense qu'on peut faire évoluer nos pratiques aussi en s'aidant de cette intelligence artificielle, mais sans perdre. Le sens de l'effort, voilà.

  • Speaker #0

    On va passer aux questions un peu plus personnelles. Oui. J'aimerais connaître ta projection sur, allez, les dix prochaines années. Est-ce que tu penses que tu seras toujours ici ou est-ce que tu as peut-être des projets, des rêves ?

  • Speaker #1

    Alors, vu mon âge déjà avancé, dans dix ans, je ne serai pas loin de la retraite. Alors, vu le recul de l'âge de la retraite, je serai quand même encore en activité. Mais où je me situe, où je me vois, en réalité, je serai sans doute toujours enseignant-chercheur, parce que c'est une passion qui ne disparaît pas. Surtout quand on a l'occasion et le privilège, encore une fois, de pouvoir s'ouvrir au monde extérieur et de profiter par les dialogues et les échanges avec les professionnels du monde extérieur. Donc ça, c'est une ouverture qui, je trouve, revivifie le métier et qui permet aussi de se dire qu'on a encore des choses à apprendre. On ne tombe pas dans la routine, il y a toujours du nouveau. Et ça c'est important, c'est important d'avoir toujours des perspectives de nouveauté. Alors là j'ai eu des perspectives de création de formation en 15 ans, j'ai dû en bâtir 3. Donc c'est vrai que c'est très stimulant, c'est très agréable de travailler avec des professionnels comme toi, comme Gilles, comme Geoffrey. et toute l'équipe du parcours Jeux de copropriété. Et du coup, ces rencontres sont l'occasion de stimulation. Et je trouve que le milieu de l'immobilier est un milieu très dynamique, où il y a beaucoup d'énergie et où il y a beaucoup de souhaits de s'adapter constamment. Vous êtes obligés de vous adapter aux nouveaux besoins, aux demandes de vos clients. Pour nous, c'est vrai que ça nous donne des idées pour adapter nos formations. Donc ça, c'est très positif. Dans dix ans, je serai sans doute très certainement encore enseignant-chercheur ici, sûrement. Peut-être, sinon, pourquoi pas revenir un jour dans une juridiction. Pourquoi pas ? Mais voilà, c'est une autre question.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que tu es extrêmement impliquée quand même sur le développement des formations, sur la proximité que tu peux avoir avec les étudiants. Et ça ne m'étonne pas que tu te vois toujours ici finalement dans dix ans. Qu'est-ce que tu pourrais nous dire de toi qui t'amène en fait justement à garder toujours cette énergie ?

  • Speaker #1

    Oui, je n'ai pas l'énergie du monde de l'immobilier, mais je pense que j'en ai aussi beaucoup. J'en ai aussi beaucoup, c'est vrai qu'il faut quand même beaucoup travailler. Il faut quand même beaucoup travailler, surtout en tant que femme. On est dans une université, mais c'est un petit peu la même problématique que dans les entreprises, je pense. La place de la femme est quand même complexe. Et il y a des évolutions qui se sont produites, mais il est clair qu'il faut quand même beaucoup travailler. Donc, j'ai beaucoup d'énergie, beaucoup d'investissement. Je pense qu'il faut aussi beaucoup écouter. écouter, beaucoup écouter les étudiants particuliers de l'extérieur il faut être modeste il faut être modeste toujours se remettre en question et être aussi persévérante, il faut être persévérant il ne faut pas se heurter à des difficultés particulièrement administratives les fonctionnements qui peuvent un peu surprendre, bon, il ne faut pas s'arrêter là il faut dépasser ça Donc voilà, écoute, travail, effort, générosité aussi, et ne pas, comment dire, ne pas se prendre non plus trop au sérieux, même si l'enseignant a une position bien sûr, mais on peut être agréable à l'égard des étudiants sans... sans avoir une hauteur excessive, enfin une distance excessive. Je pense qu'il faut un bon dosage entre le respect attendu de part et d'autre, d'ailleurs. Et il faut gagner leur confiance. Il faut surtout leur donner envie d'apprendre et envie de s'améliorer. Donc je pense que notre rôle, c'est aussi celui-là. Leur transmettre, leur donner... envie d'aller plus loin, leur donner, allumer des feux quelque part dans leur tête. Et puis, voilà, quand on est enceinte, en chercheur, fonctionnaire, on est fonctionnaire d'État, on est au service de l'État, on est au service de l'intérêt général. C'est ça aussi qu'il faut retenir et que je mettrai en avant.

  • Speaker #0

    Tu parlais de la place de la femme.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je suis obligée de rebondir là-dessus.

  • Speaker #1

    Je pense aussi, je suis tendue de perche.

  • Speaker #0

    C'est un sujet qui me touche particulièrement, et encore plus quand j'invite des femmes sur mon podcast. J'ai besoin de comprendre la place, justement, de la femme, soit d'un point de vue strictement immobilier, sur la copropriété, en tout cas si tu as un avis par rapport à ça, et par rapport à ton parcours, est-ce que tu as ressenti parfois des difficultés en tant que femme ? Alors, je dirais qu'en tant que femme, dans mon parcours, oui, j'ai rencontré des difficultés, c'est évident. Il faut toujours... On a parfois des moqueries, moqueries sur la voix, la voix des femmes. Évidemment, on n'a pas forcément le même coffre, la même prestance que des mâles triomphants, très sur deux. Je vais faire pasticher des mots que... que des enragés féministes pourraient utiliser, mais je ne suis pas féministe enragée. Mais disons que oui, nous en rencontrons des difficultés, alors que pourtant nous sommes, dans l'Institut supérieur, en université, il y a une majorité de femmes. Une majorité de femmes dans les masters. Les hommes parfois sont très rares, enfin trop, sont très peu, oui, ils sont peu nombreux. Et quand on regarde dans les universités, Il y a beaucoup de femmes chez les maîtres de conférences, il y a beaucoup moins de femmes professeurs. Alors ce que je remarque aussi, c'est que dans l'immobilier, ce que j'ai pu commencer à observer, c'est qu'il y a quand même de plus en plus d'entreprises qui accordent des fonctions de dirigeants à des femmes. Donc ça c'est très très positif je trouve. Et il y a beaucoup de créatrices d'entreprises femmes aussi. Donc ça, c'est aussi quelque chose de très intéressant et de nouveau. C'est vrai que l'immobilier, il y a peut-être 25 ans, on voyait plutôt des hommes, en fait. Il y a de plus en plus de femmes, y compris à des postes de dirigeants, de groupes du GAL 40. Donc c'est quand même très positif.

  • Speaker #1

    Je suis assez d'accord avec ça, dans le sens où j'en fais partie. J'ai créé ma société dans un monde d'hommes. Je te rejoins parfaitement. Et quand je pose la question... dans les classes pour lesquelles j'enseigne, de savoir vers quoi ils se dirigent. J'ai de plus en plus d'étudiantes qui me disent, en fait, moi aussi, j'adorerais créer ma boîte. Et je trouve ça merveilleux, le fait d'entendre ces jeunes filles qui ont compris qu'elles avaient leur place et qu'on n'a plus la crainte justement de s'affirmer en tant que femmes. On a encore beaucoup de chemin à faire. Malgré tout, c'est vrai qu'on constate un peu plus d'assurance.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai qu'il y a quelques conservatismes, notamment à l'université, mais ça change. heureusement,

  • Speaker #1

    ça change on va passer aux questions signatures oui j'aimerais que tu nous dises quelle personne tu aimerais entendre à ce micro dans le même exercice que le tien alors,

  • Speaker #0

    je pense à beaucoup de personnes, à ce micro je pense que tu gagnerais à interroger alors j'ai le droit qu'à un nom, c'est ça je pense à au moins deux voire trois

  • Speaker #1

    Allez, tu peux m'en donner deux si tu veux.

  • Speaker #0

    Je peux t'en donner deux ? Le choix est trop compliqué. Je peux t'en donner deux ? Bien sûr, je pense à Gilles Frémont, qui a beaucoup apporté au monde de la copropriété et qui sait très bien faire passer des messages. C'est un passionné qui transmet. et qui met des étoiles dans les yeux aux étudiants qui l'écoutent. Donc, je pense que ça pourrait être une bonne personne. Je pense qu'il y aurait aussi Geoffrey, bien Florence, et peut-être que je pencherais vers lui, dans le sens où il est un petit peu... Il a été formé ici en partie et il a eu cette idée de création de formation et qu'il a ce regard global sur certes la copropriété mais aussi le notariat, le numérique appliqué à l'immobilier, tout ce qui touche aux copropriétés en difficulté. Donc il a aussi par ses expériences professionnelles... un large panel de connaissances et une réflexion sur tous les métiers qu'il a pu exercer. Et donc, ça pourrait être très intéressant de l'interroger. Mais Gilles Frémont aussi, et puis il y en a d'autres.

  • Speaker #1

    Alors, la bonne nouvelle, c'est que dans les deux cas, les deux sont prévus.

  • Speaker #0

    Parfait, parfait. Bon, alors, je vais t'en suggérer d'autres parce qu'il y en a plein d'autres. C'est très difficile de faire un choix.

  • Speaker #1

    La dernière question que j'ai envie de te poser, Anne-Laure, avant de conclure. cet enregistrement, je sais que tu es passionnée de ce que tu fais, mais si tu devais changer d'activité, qu'est-ce que tu ferais ?

  • Speaker #0

    Alors, si je devais changer, en réalité, j'ai plein de passions. Donc, si je devais changer, je n'aurais que la marade du choix. Mais je crois que... Je me tournerais vers les fleurs, le paysage. Donc, je ne sais pas, soit fleuriste, soit paysagiste, ou quelque chose autour de la maison, la décoration intérieure.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est de l'immobilier finalement aussi. Et les fleurs, ça vient du sol, donc c'est aussi l'immobilier.

  • Speaker #1

    C'est chouette. J'aime beaucoup l'idée. En plus, je te vois parfaitement dans ce Ausha. Je te remercie beaucoup, Anne-La. Merci à toi. J'ai passé un très bon moment avec toi. Moi de même. J'ai appris plein de choses sur ton parcours et sur toi, tu vois. Ça nous a permis de faire encore plus connaissance. Je me permets en même temps de te remercier pour la confiance que tu m'accordes depuis quelques mois pour la formation dont tu es chargée. Et merci de m'avoir accueillie, surtout dans ce merveilleux studio.

  • Speaker #0

    Merci à toi. Merci à toi. C'est un grand plaisir de t'accueillir. et de permettre aux étudiants de pouvoir bénéficier de tes compétences et de tes nouvelles pédagogies, parce qu'il y a eu beaucoup de nouvelles pédagogies, et ils sont ravis. Donc, merci.

  • Speaker #2

    Et voilà, ma conversation s'arrête ici. J'espère que vous l'aurez trouvée intéressante et très inspirante, mais je n'en doute absolument pas. Comme vous le savez, vous pouvez me retrouver toutes les deux semaines sur IMMO INSIDE et suivre l'actualité de l'émission en vous abonnant à la newsletter. Et si vous voulez soutenir le podcast, comme d'habitude, je vous demanderai de liker et déposer le meilleur commentaire que vous puissiez écrire sur l'émission. Si vous souhaitez réécouter les premiers épisodes, rendez-vous directement sur votre plateforme d'écoute favorite. Et je vous dis à bientôt sur IMMO INSIDE.

  • Speaker #1

    Vous ne le savez peut-être pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Vous qui m'écoutez, vous venez peut-être de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer. C'est le moment de vous simplifier la vie et de confier la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à une super agence. Rendez-vous sur bimproperty.fr. Notre équipe vous garantira une location sur mesure et maîtrisée sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, L'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Fini les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Pour info, nous sommes implantés en Ile-de-France et en région marseillaise. Je vous mets le lien vers le site de BIMproperty en commentaire.

Description

Bonjour chers auditeurs et bienvenue sur IMMO INSIDE, le podcast dédié aux acteurs et aux actrices de l'immobilier !


Pour ce nouvel épisode, j'ai le plaisir de vous partager une belle conversation inspirante avec une spécialiste du droit immobilier, enseignant-chercheur à l'Université Toulouse-Capitole, responsable du parcours juriste de copropriété et Maître de conférence.


Retrouvez-la sur LinkedIn : linkedin.com/in/anne-laure-thomat-raynaud-3b5855135


Je vous laisse écouter ce nouvel épisode et en parler largement autour de vous !


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Bonne écoute !


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Transcription

  • Speaker #0

    Vous ne le savez peut-être pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Vous qui m'écoutez, vous venez peut-être de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer. C'est le moment de vous simplifier la vie et de confier la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à une super agence. Rendez-vous sur bimproperty.fr. Notre équipe vous garantira une location sur mesure et maîtrisée sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, L'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Fini les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Pour info, nous sommes implantés en Ile-de-France et en région marseillaise. Je vous mets le lien vers le site de BIMproperty en commentaire. Hello, hello, chère communauté d'IMMO INSIDE ! J'ai la joie d'enregistrer cet épisode en direct de Toulouse, la belle ville rose dans laquelle j'ai passé quelques jours, pour le salon de la copropriété organisé par Solucop, mais également pour donner cours aux étudiants du master juriste droit de la copropriété sur la thématique des IGH et des ERP. J'en ai évidemment profité pour passer du temps avec les personnes que j'apprécie, retrouvées à chaque fois que je me rends à Toulouse. Et pour cet épisode, je suis ravie d'avoir enregistré une très belle conversation avec Anne-Laure Thomat Raynaud. maître de conférences et spécialiste en droit. Anne-Laure est extrêmement impliquée auprès des formations pour les étudiants sur la spécialité juriste droit de la copropriété. Et vous allez voir que cette femme est un vrai petit bijou à travers toutes les facettes de sa personnalité. Je ne vous en dis pas plus et je vous laisse profiter de ma conversation avec Anne-Laure Thomat Raynaud. Ma chère Anne-Laure, je suis ravie d'être avec toi aujourd'hui pour cet enregistrement. Alors pour les personnes qui nous écoutent et qui ne visualisent évidemment pas l'épisode d'IMMO INSIDE que nous sommes en train d'enregistrer, on va quand même leur donner un peu le décor. Nous nous trouvons, grâce à toi, grâce à l'école, en tout cas à l'Université Capitole de Toulouse, sur un plateau télé. Incroyable. Sincèrement, c'est la première fois que je fais ça, mais tout simplement merci. Ma chère Anne-Laure, tu connais le concept d'Emo Inside, on est là pour parler de toi, de ton parcours, ton actualité, et je vais directement te demander quelque chose. La question que je pose à tous mes invités, je vais te demander de dire aux auditeurs et aux auditrices d'IMMO INSIDE qui est Anne-Laure Thomat-Raynaud ?

  • Speaker #1

    C'est une question qui pour moi n'est pas facile, mais je dirais que je me définis d'abord en tant qu'enseignant-chercheur, enseignant-chercheur à l'université. Ancien enchercheur en droit, au service de l'université et des étudiants. Et je suis aussi, bien entendu, une épouse et une mère de famille, d'adolescents que j'ai eus tardivement, comme beaucoup de femmes dans le métier que j'exerce, en raison de la longueur du doctorat pour arriver à ces fonctions d'ancien enchercheur.

  • Speaker #0

    Tu as trouvé ta voie assez facilement ?

  • Speaker #1

    Oui. J'hésitais entre le droit et l'histoire de l'art. Je voulais faire les deux, en fait. Et finalement, je n'ai fait que le droit, même si, par ailleurs, je me cultive, bien entendu. Et j'ai eu le privilège de pouvoir, dans ma ville, étudier le droit, pouvoir réussir licence, maîtrise, DEA, puis thèse de doctorat. et surtout d'être recrutée directement dans mon université. Ce qui n'est pas forcément le cas puisque souvent, le jeune docteur qui est qualifié par le Conseil national des universités doit faire son tour de France et tenter d'avoir une place, de réussir un concours. Déjà, il faut que les places soient ouvertes, il faut que l'État ouvre des postes. Et ce n'est pas fréquent qu'il ouvre beaucoup de postes, il y en a toujours très peu, trop peu. Et il faut ensuite réussir ce concours. J'ai eu de la chance, il y avait deux postes à mon université. J'ai fini première. Et donc, j'ai pu tout de suite... J'ai enseigné dans mon université devant des étudiants de niveaux variés. Première année, bien sûr, et puis ensuite, plutôt des licences et des masters.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce que tu as démarré directement par l'université ?

  • Speaker #1

    Alors, je n'ai pas démarré directement par l'université pour la simple et bonne raison qu'après mon DEA de droit privé, j'ai hésité. J'ai hésité à ma trientesse. Et il s'est trouvé que le ministère de la Justice avait lancé une expérimentation pour créer des postes d'assistants de justice. Et j'avais fait un mémoire en droit de la construction. Mon directeur de mémoire, Daniel Thomasin, me dit « Il y a un poste d'assistants de justice dans la chambre de l'immobilier à la cour d'appel de Toulouse qui s'ouvre. Allez-y, je vous conseille d'y aller. » Ils recherchent des étudiants spécialisés en immobilier et aussi généralistes. J'y suis allée, j'ai été recrutée et j'y suis restée trois ans. Du coup, j'ai découvert la copropriété sous l'angle de ses pathologies, de son contentieux. Et puis généralement sous l'angle de... du contentieux de l'immobilier, du contentieux de la construction en particulier, et contentieux aussi du droit des biens, c'est-à-dire les problématiques de servitude, de passage, les chemins ruraux, des histoires de voisinage. Et donc ça m'a fortement marquée, quand ensuite j'ai demandé à pouvoir assurer des travaux dirigés dans mon université. Il est évident que le fait d'avoir été au contact de magistrats, d'avoir... pu travailler avec eux, d'avoir pu commencer à écouter aux audiences avec eux, avoir pu comprendre comment ils prenaient leurs décisions, avoir fait beaucoup de synthèse des dossiers. En fait, dans mon enseignement, cela m'a énormément apporté et je sais qu'en commentant des décisions de justice pour mes étudiants de seconde année, à l'époque je faisais du droit des obligations, il est clair que mes commentaires étaient forcément... différent de ceux que mes collègues pouvaient faire, puisque j'avais cette expérience au plus près de la jurisprudence et de la fabrique de cette jurisprudence. Donc ça, ça a été ma première expérience. D'abord assistante de justice, ensuite chargée de travaux dirigés à l'Université de Toulouse Capitole pour différents professeurs, et ensuite maître de conférence en droit privé, recrutée dans cette même université.

  • Speaker #0

    Ton lien directement avec le master juriste copropriété, quel est-il ?

  • Speaker #1

    Alors, le lien avec le master juriste de copropriété et même le parcours complet, puisqu'il y a aussi une licence, je dirais que je le fais par mes recherches et par mes enseignements, puisque cela fait 13 ans à peu près que j'enseigne dans la copropriété, en master de IMO. immobilier notarial au début. Et puis aujourd'hui, dans le cadre du parcours complet de juriste de copropriété, ce lien, j'ai eu la chance d'avoir un étudiant dans une autre formation que j'avais créée et que je dirigeais à l'époque, la licence rédacteur d'actes. Cet étudiant, c'était Geoffrey WION FLORENS, qui avait un parcours très original, puisqu'il y avait à la fois de... ses expériences dans le notariat et dans la gestion de copropriétés. Et c'est par lui que le lien s'est fait, parce que c'est lui qui est venu porter la parole de la NGC auprès d'une université dans laquelle il avait des attaches, et auxquelles il avait des références et des connaissances universitaires. Et donc c'est comme ça que ce lien s'est fait, en fait.

  • Speaker #0

    Pour les auditeurs et les auditrices d'IMMO INSIDE, on va juste expliquer ce qu'est l'ANGC. Donc je te laisse la parole là-dessus.

  • Speaker #1

    La'ANGC, oui, je crois que le monde de l'immobilier commence à connaître l'Association nationale des gestionnaires de copropriétés présidée par Gilles Frémont. Et cette association qui publie beaucoup d'enquêtes, de synthèses, de comptes rendus de lois, ce qui est fort utile et fort intéressant. C'est une association qui promeut les métiers de la copropriété et qui a mis en lumière les besoins de formation spécifiques dans ce secteur de la copropriété. C'est cette association qui nous a sollicité pour créer au départ ce qui devait être une simple L3. Alors au début, il y a eu des hésitations entre une licence professionnelle ou... Finalement, une L3 de droit avec un parcours spécialisé et avec un contenu vraiment réfléchi pour répondre aux besoins des futurs gestionnaires de copropriété. Un contenu élaboré et co-construit avec les syndics. Et ensuite, devant l'engouement qu'il y a eu pour cette nouvelle spécialisation qui finalement peut... peu développé en France. Certes, le droit à la copropriété est enseigné dans les masters immobiliers, mais de manière très théorique. C'est aussi enseigné dans la licence professionnelle, métier de l'immobilier. Mais là, il manquait une formation spécifique, voire un parcours spécifique, qui prenne en compte la copropriété, tous ces liens avec... d'autres matières, puisque c'est une matière qui suppose beaucoup de transversalité et qui envisage le droit à la copropriété et les autres matières connexes sous l'angle de différents acteurs, bien sûr les syndics, mais aussi les géomètres qui interviennent sur les opérations de division d'immeubles, les avocats spécialisés en immobilier qui conseillent et qui gèrent aussi le contentieux. Bien sûr aussi les notaires qui reçoivent les actes que sont le règlement de copropriété, le taux d'admission notamment et leurs modificatifs, mais aussi les assureurs bien sûr. Et j'oublie bien sûr sans doute d'autres professionnels, mais il y a tous ces regards différents qui sont portés sur la mise en œuvre pratique de ce droit. Et sur les difficultés, sur les perspectives d'évolution, il y a beaucoup de choses intéressantes qui apparaissent.

  • Speaker #0

    C'est vrai que sur le parcours, je parle du master parce que c'est le master sur lequel j'interviens. De façon plus globale, tu as raison, c'est un parcours universitaire de la première année de licence jusqu'au master 2. Est-ce qu'aujourd'hui, vous êtes les seuls à permettre... à des jeunes de se former concrètement avec un diplôme, licence et master sur la partie copropriété. Parce que j'ai clairement l'impression que depuis toujours, la copropriété n'est pas forcément un domaine d'activité qui est mis en avant auprès des étudiants. Et je sais que vous vous êtes battus pour mettre en avant justement cette formation, revaloriser, redorer l'image même de la copropriété, des métiers qui sont liés à tout ça. Comment l'université défend aussi cet aspect-là ? Et est-ce que vous êtes les seuls, du coup aujourd'hui, je reviens à ma première question, est-ce que vous êtes les seuls à permettre aux étudiants de se former ?

  • Speaker #1

    Alors, nous sommes la seule université à proposer ce cursus dédié. Ça, c'est une certitude. L'idée serait bien évidemment que ce cursus puisse s'aimer ailleurs. Il y a des besoins de formation immenses. Il y a besoin de formations universitaires, en plus des autres formations qui existent dans le privé, mais qui sont forcément différentes. Nous n'avons pas les mêmes méthodes à l'université que dans les méthodes privées. Et voilà, nous participons à une grande famille de formateurs, en fait. Mais les particularités de l'université publique, c'est quand même... Nous sommes attachés à la transmission de connaissances académiques, bien sûr, de connaissances très poussées. Nous sommes attachés à l'apprentissage de l'esprit critique et du raisonnement, bien sûr à la mise à jour des connaissances. Mais nous avons des méthodes universitaires traditionnelles qui vont au fond des choses et qui conduisent les étudiants à se poser des questions, nous les formons à se poser des questions. pour ne pas passer à côté de problèmes et pour trouver des solutions au bon endroit, et surtout élaborer un raisonnement. Nous ne sommes pas une école pratique, nous sommes une université, mais bien sûr nous sommes une université ouverte sur la pratique. Néanmoins, de nombreux professionnels nous ont suivis et tu en fais partie, nous t'en remercions. Et c'est heureux parce que c'est un enrichissement mutuel pour... pour tout le monde, pour nous enseignants-chercheurs, le fait de pouvoir discuter avec vous, de voir comment vous voyez les choses, est très enrichissant pour notre propre enseignement et pour notre propre recherche. Parce qu'à mon sens, une recherche doit être aussi ancrée sur le réel. On ne peut pas rester dans nos bibliothèques, même si aujourd'hui elles n'ont plus de limites. presque plus de limites puisqu'on a des biotech virtuelles et on a accès bien sûr à internet et à toutes les ressources mondiales que l'on peut y trouver pour faire du droit comparé par exemple. Mais on s'enriche mutuellement à votre contact et pour les étudiants c'est fondamental. Ils ont bien sûr un exposé théorique, académique des règles dans leur technicité et puis ils ont la mise en pratique fondamentale. Et parfois, on leur explique comment on est obligé d'interpréter les règles, comment on est obligé de les adapter pour arriver à traiter. Et ça, c'est vous les professionnels qui, par votre expertise, arrivez à leur apporter ça. Parce que nous, finalement, la connaissance de terrain, on ne l'a que par vous. Que par vous, parce que nous ne sommes qu'enseignants-chercheurs. Mais c'est pour ça qu'il faut écouter. Il faut vous écouter et je crois que c'est bénéfique pour tout le monde. Et bien sûr, c'est évident que pour les étudiants, c'est extrêmement formateur et bénéfique. À Toulouse, il y a quand même eu une tradition d'enseignement de la copropriété très forte et enseignement de l'immobilier plus généralement, puisque à Toulouse, nous avions le professeur Thomas Zenne, Alain Thomas Zenne, mon directeur de thèse, qui avait très tôt, il a créé un master. droit immobilier, humanisme, construction. Il était lui-même auteur et enseignant en recherche en droit de la copropriété, consultant. Et donc, il avait déjà inséré dans la maquette de son Master 2, et c'est obligatoire de le suivre, cette matière copropriété. Il l'enseignait aussi aux futurs notaires. Mais j'irais comprendre que dans d'autres universités, la matière de copropriété n'était qu'optionnelle. Ce que me disait Gilles Frémont hier, apparemment... son université, il l'avait choisie cette matière, mais elle n'était qu'optionnelle. Chez nous, ça a toujours été obligatoire, mais il est vrai que c'est un particularisme sans doute local, qui tient donc aux thématiques de recherche des enseignants-chercheurs, et aussi au fait qu'il y ait eu un institut, un institut d'études juridiques spécialisé dans l'immobilier, l'IEJUC. Et là, c'était un domaine... un domaine de thématique plus large, évidemment. Mais à Toulouse, on a toujours accordé, disons, des lettres de noblesse au droit à la copropriété, en fait. Parce qu'il y a eu Daniel Domasin, et qu'aujourd'hui, nous sommes plusieurs à faire vivre le droit à la copropriété. Je pense au doyen Poumarède, qui est professeur et qui est le... président du Gréco, à la suite qui a repris le flambeau transmis par le professeur Périné Marquet. Nous avons d'autres collègues, Florence Jamme, qui enseigne à TBS, mais qui est professeure, qui enseigne pour la copropriété aussi, Julien Laurent, Jean Moussatio, et j'en oublie certainement. Voilà, nous sommes une équipe en fait.

  • Speaker #0

    Hier, nous étions au salon de la copropriété de Toulouse. C'est vrai que c'est toujours ce genre d'événements qui permettent de se réunir, échanger autour des nouvelles thématiques, des nouveaux outils, tu vois, par rapport à l'IA, par rapport au numérique. Moi, hier, je sais qu'en circulant un peu dans le salon, j'ai vu de nouveaux supports. Est-ce que, pour toi, toutes ces transformations numériques représentent vraiment une opportunité de faire évoluer le métier ? Ou est-ce que tu trouves que ça peut être un frein aussi ? Je pense notamment aux étudiants qui utilisent de plus en plus. Lya, on parlait hier justement, tu te rappelles de ChatGPT. Comment tu te situes sur tout ça ?

  • Speaker #1

    Alors, sur le numérique, je suis assez, disons, circonspecte, pas opposée du tout, dans le sens où il faut s'aider du numérique pour nous faciliter. C'est un otage. Ça, c'est indéniable. Et ça fera gagner du temps à plein d'égards pour édiger des courriels, bien sûr, même s'il faut bien sûr les corriger, ces courriels. Parce que l'IA ne sait quand même pas écrire spontanément aussi bien que... que nous le ferions. Donc, on peut s'aider sur ces outils, mais du point de vue de la formation des esprits, je suis quand même un peu gênée par la perte du sens de l'effort que cela entraîne chez nos étudiants. Moi, je le vois chez mes enfants collégiens, je les surprends en train de poser des questions à ChatGPT pour trouver des formules, trouver des réponses. Bon, heureusement, je passe derrière et je montre en quoi l'esprit humain est encore supérieur à Charlie Petit version basique. Pour les étudiants, là aussi, c'est la même problématique et c'est encore plus gênant. C'est encore plus gênant, je trouve, parce qu'ils utilisent trop les outils pour rédiger à leur place. Ils risquent de ne plus savoir rédiger. ils ne vont jamais s'améliorer dans leur écriture, donc c'est un peu dommage. Bien sûr, il y a des tâches qui peuvent être intéressantes, surtout pour faire, par exemple, j'ai vu de la veille juridique, j'ai vu qu'on pouvait commander à une IA de faire des sélections à sa place, c'est sûr que ça fait des gains de temps dans la veille juridique qui est quotidienne, mais pour les étudiants, il ne faut pas qu'ils perdent le sens de l'effort. de l'effort dans l'apprentissage, dans le questionnement. Sinon, leur cerveau va s'atrophier. Et je crois que c'est ce qui est mis en avant dans les études qui peuvent paraître en ce moment. Voilà, j'ai quelques craintes là-dessus.

  • Speaker #0

    Tu trouves que c'est devenu facile qu'ils en abusent ?

  • Speaker #1

    Disons que je sais que... Alors, on est obligé, quand on leur fait faire des travaux de groupe, des devoirs maison ou des devoirs... des études de cas qu'ils doivent faire à l'université, on leur précise que Tchadjipiti ou d'autres intelligences artificielles ne sont pas autorisées. Alors, par méfiance, on s'est amusé en master de cette année, les notaires et les géomètres ont donné des sujets, des cas à traiter, des montages en fait, des cas de division d'immeubles, soit en copropriété, soit en volume. des cas de montage pour un promoteur, et donc il y avait des sujets. Les étudiants étaient censés les faire en groupe, en petit groupe, et ensuite il y avait un rendu écrit, et avec la justification des solutions, du montage, des raisons pour lesquelles ils avaient choisi ce montage et pas un autre. Et je sais qu'une des notaires qui avait donné un des sujets a donné à l'intelligence artificielle le cas pour vérifier si ce qu'elle avait entre les mains n'était pas issu. de l'intimidation spécifique. Et ce n'était pas le cas. Donc, elle a dit, j'ai vérifié, parce que je pense que l'outil n'était pas, évidemment, encore assez formé pour traiter ce genre de choses. Peut-être qu'un jour, si cet outil est nourri... Mais en tout cas, on a vérifié. On a vérifié. Alors, nous, dans nos pratiques pédagogiques, je sais qu'en ce moment, il y a des collègues qui nous proposent de participer à la séance moment. Ce mois-ci, il y a des séances de formation pour nous indiquer... en quoi l'IA pouvait nous apporter dans notre pratique d'enseignement. Donc je n'ai pas encore le temps de m'y rendre, mais je vais m'y rendre quand même un jour pour pouvoir profiter néanmoins d'éléments. Sans doute, il y a des choses à améliorer. Et donc, je ne vais absolument pas fermer. Je pense qu'on peut faire évoluer nos pratiques aussi en s'aidant de cette intelligence artificielle, mais sans perdre. Le sens de l'effort, voilà.

  • Speaker #0

    On va passer aux questions un peu plus personnelles. Oui. J'aimerais connaître ta projection sur, allez, les dix prochaines années. Est-ce que tu penses que tu seras toujours ici ou est-ce que tu as peut-être des projets, des rêves ?

  • Speaker #1

    Alors, vu mon âge déjà avancé, dans dix ans, je ne serai pas loin de la retraite. Alors, vu le recul de l'âge de la retraite, je serai quand même encore en activité. Mais où je me situe, où je me vois, en réalité, je serai sans doute toujours enseignant-chercheur, parce que c'est une passion qui ne disparaît pas. Surtout quand on a l'occasion et le privilège, encore une fois, de pouvoir s'ouvrir au monde extérieur et de profiter par les dialogues et les échanges avec les professionnels du monde extérieur. Donc ça, c'est une ouverture qui, je trouve, revivifie le métier et qui permet aussi de se dire qu'on a encore des choses à apprendre. On ne tombe pas dans la routine, il y a toujours du nouveau. Et ça c'est important, c'est important d'avoir toujours des perspectives de nouveauté. Alors là j'ai eu des perspectives de création de formation en 15 ans, j'ai dû en bâtir 3. Donc c'est vrai que c'est très stimulant, c'est très agréable de travailler avec des professionnels comme toi, comme Gilles, comme Geoffrey. et toute l'équipe du parcours Jeux de copropriété. Et du coup, ces rencontres sont l'occasion de stimulation. Et je trouve que le milieu de l'immobilier est un milieu très dynamique, où il y a beaucoup d'énergie et où il y a beaucoup de souhaits de s'adapter constamment. Vous êtes obligés de vous adapter aux nouveaux besoins, aux demandes de vos clients. Pour nous, c'est vrai que ça nous donne des idées pour adapter nos formations. Donc ça, c'est très positif. Dans dix ans, je serai sans doute très certainement encore enseignant-chercheur ici, sûrement. Peut-être, sinon, pourquoi pas revenir un jour dans une juridiction. Pourquoi pas ? Mais voilà, c'est une autre question.

  • Speaker #0

    Mais c'est vrai que tu es extrêmement impliquée quand même sur le développement des formations, sur la proximité que tu peux avoir avec les étudiants. Et ça ne m'étonne pas que tu te vois toujours ici finalement dans dix ans. Qu'est-ce que tu pourrais nous dire de toi qui t'amène en fait justement à garder toujours cette énergie ?

  • Speaker #1

    Oui, je n'ai pas l'énergie du monde de l'immobilier, mais je pense que j'en ai aussi beaucoup. J'en ai aussi beaucoup, c'est vrai qu'il faut quand même beaucoup travailler. Il faut quand même beaucoup travailler, surtout en tant que femme. On est dans une université, mais c'est un petit peu la même problématique que dans les entreprises, je pense. La place de la femme est quand même complexe. Et il y a des évolutions qui se sont produites, mais il est clair qu'il faut quand même beaucoup travailler. Donc, j'ai beaucoup d'énergie, beaucoup d'investissement. Je pense qu'il faut aussi beaucoup écouter. écouter, beaucoup écouter les étudiants particuliers de l'extérieur il faut être modeste il faut être modeste toujours se remettre en question et être aussi persévérante, il faut être persévérant il ne faut pas se heurter à des difficultés particulièrement administratives les fonctionnements qui peuvent un peu surprendre, bon, il ne faut pas s'arrêter là il faut dépasser ça Donc voilà, écoute, travail, effort, générosité aussi, et ne pas, comment dire, ne pas se prendre non plus trop au sérieux, même si l'enseignant a une position bien sûr, mais on peut être agréable à l'égard des étudiants sans... sans avoir une hauteur excessive, enfin une distance excessive. Je pense qu'il faut un bon dosage entre le respect attendu de part et d'autre, d'ailleurs. Et il faut gagner leur confiance. Il faut surtout leur donner envie d'apprendre et envie de s'améliorer. Donc je pense que notre rôle, c'est aussi celui-là. Leur transmettre, leur donner... envie d'aller plus loin, leur donner, allumer des feux quelque part dans leur tête. Et puis, voilà, quand on est enceinte, en chercheur, fonctionnaire, on est fonctionnaire d'État, on est au service de l'État, on est au service de l'intérêt général. C'est ça aussi qu'il faut retenir et que je mettrai en avant.

  • Speaker #0

    Tu parlais de la place de la femme.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Je suis obligée de rebondir là-dessus.

  • Speaker #1

    Je pense aussi, je suis tendue de perche.

  • Speaker #0

    C'est un sujet qui me touche particulièrement, et encore plus quand j'invite des femmes sur mon podcast. J'ai besoin de comprendre la place, justement, de la femme, soit d'un point de vue strictement immobilier, sur la copropriété, en tout cas si tu as un avis par rapport à ça, et par rapport à ton parcours, est-ce que tu as ressenti parfois des difficultés en tant que femme ? Alors, je dirais qu'en tant que femme, dans mon parcours, oui, j'ai rencontré des difficultés, c'est évident. Il faut toujours... On a parfois des moqueries, moqueries sur la voix, la voix des femmes. Évidemment, on n'a pas forcément le même coffre, la même prestance que des mâles triomphants, très sur deux. Je vais faire pasticher des mots que... que des enragés féministes pourraient utiliser, mais je ne suis pas féministe enragée. Mais disons que oui, nous en rencontrons des difficultés, alors que pourtant nous sommes, dans l'Institut supérieur, en université, il y a une majorité de femmes. Une majorité de femmes dans les masters. Les hommes parfois sont très rares, enfin trop, sont très peu, oui, ils sont peu nombreux. Et quand on regarde dans les universités, Il y a beaucoup de femmes chez les maîtres de conférences, il y a beaucoup moins de femmes professeurs. Alors ce que je remarque aussi, c'est que dans l'immobilier, ce que j'ai pu commencer à observer, c'est qu'il y a quand même de plus en plus d'entreprises qui accordent des fonctions de dirigeants à des femmes. Donc ça c'est très très positif je trouve. Et il y a beaucoup de créatrices d'entreprises femmes aussi. Donc ça, c'est aussi quelque chose de très intéressant et de nouveau. C'est vrai que l'immobilier, il y a peut-être 25 ans, on voyait plutôt des hommes, en fait. Il y a de plus en plus de femmes, y compris à des postes de dirigeants, de groupes du GAL 40. Donc c'est quand même très positif.

  • Speaker #1

    Je suis assez d'accord avec ça, dans le sens où j'en fais partie. J'ai créé ma société dans un monde d'hommes. Je te rejoins parfaitement. Et quand je pose la question... dans les classes pour lesquelles j'enseigne, de savoir vers quoi ils se dirigent. J'ai de plus en plus d'étudiantes qui me disent, en fait, moi aussi, j'adorerais créer ma boîte. Et je trouve ça merveilleux, le fait d'entendre ces jeunes filles qui ont compris qu'elles avaient leur place et qu'on n'a plus la crainte justement de s'affirmer en tant que femmes. On a encore beaucoup de chemin à faire. Malgré tout, c'est vrai qu'on constate un peu plus d'assurance.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai qu'il y a quelques conservatismes, notamment à l'université, mais ça change. heureusement,

  • Speaker #1

    ça change on va passer aux questions signatures oui j'aimerais que tu nous dises quelle personne tu aimerais entendre à ce micro dans le même exercice que le tien alors,

  • Speaker #0

    je pense à beaucoup de personnes, à ce micro je pense que tu gagnerais à interroger alors j'ai le droit qu'à un nom, c'est ça je pense à au moins deux voire trois

  • Speaker #1

    Allez, tu peux m'en donner deux si tu veux.

  • Speaker #0

    Je peux t'en donner deux ? Le choix est trop compliqué. Je peux t'en donner deux ? Bien sûr, je pense à Gilles Frémont, qui a beaucoup apporté au monde de la copropriété et qui sait très bien faire passer des messages. C'est un passionné qui transmet. et qui met des étoiles dans les yeux aux étudiants qui l'écoutent. Donc, je pense que ça pourrait être une bonne personne. Je pense qu'il y aurait aussi Geoffrey, bien Florence, et peut-être que je pencherais vers lui, dans le sens où il est un petit peu... Il a été formé ici en partie et il a eu cette idée de création de formation et qu'il a ce regard global sur certes la copropriété mais aussi le notariat, le numérique appliqué à l'immobilier, tout ce qui touche aux copropriétés en difficulté. Donc il a aussi par ses expériences professionnelles... un large panel de connaissances et une réflexion sur tous les métiers qu'il a pu exercer. Et donc, ça pourrait être très intéressant de l'interroger. Mais Gilles Frémont aussi, et puis il y en a d'autres.

  • Speaker #1

    Alors, la bonne nouvelle, c'est que dans les deux cas, les deux sont prévus.

  • Speaker #0

    Parfait, parfait. Bon, alors, je vais t'en suggérer d'autres parce qu'il y en a plein d'autres. C'est très difficile de faire un choix.

  • Speaker #1

    La dernière question que j'ai envie de te poser, Anne-Laure, avant de conclure. cet enregistrement, je sais que tu es passionnée de ce que tu fais, mais si tu devais changer d'activité, qu'est-ce que tu ferais ?

  • Speaker #0

    Alors, si je devais changer, en réalité, j'ai plein de passions. Donc, si je devais changer, je n'aurais que la marade du choix. Mais je crois que... Je me tournerais vers les fleurs, le paysage. Donc, je ne sais pas, soit fleuriste, soit paysagiste, ou quelque chose autour de la maison, la décoration intérieure.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    C'est de l'immobilier finalement aussi. Et les fleurs, ça vient du sol, donc c'est aussi l'immobilier.

  • Speaker #1

    C'est chouette. J'aime beaucoup l'idée. En plus, je te vois parfaitement dans ce Ausha. Je te remercie beaucoup, Anne-La. Merci à toi. J'ai passé un très bon moment avec toi. Moi de même. J'ai appris plein de choses sur ton parcours et sur toi, tu vois. Ça nous a permis de faire encore plus connaissance. Je me permets en même temps de te remercier pour la confiance que tu m'accordes depuis quelques mois pour la formation dont tu es chargée. Et merci de m'avoir accueillie, surtout dans ce merveilleux studio.

  • Speaker #0

    Merci à toi. Merci à toi. C'est un grand plaisir de t'accueillir. et de permettre aux étudiants de pouvoir bénéficier de tes compétences et de tes nouvelles pédagogies, parce qu'il y a eu beaucoup de nouvelles pédagogies, et ils sont ravis. Donc, merci.

  • Speaker #2

    Et voilà, ma conversation s'arrête ici. J'espère que vous l'aurez trouvée intéressante et très inspirante, mais je n'en doute absolument pas. Comme vous le savez, vous pouvez me retrouver toutes les deux semaines sur IMMO INSIDE et suivre l'actualité de l'émission en vous abonnant à la newsletter. Et si vous voulez soutenir le podcast, comme d'habitude, je vous demanderai de liker et déposer le meilleur commentaire que vous puissiez écrire sur l'émission. Si vous souhaitez réécouter les premiers épisodes, rendez-vous directement sur votre plateforme d'écoute favorite. Et je vous dis à bientôt sur IMMO INSIDE.

  • Speaker #1

    Vous ne le savez peut-être pas, mais en plus d'animer IMMO INSIDE, j'ai créé mon agence de gestion locative qui s'appelle BIMproperty. Vous qui m'écoutez, vous venez peut-être de signer pour acheter un appartement que vous voulez louer. C'est le moment de vous simplifier la vie et de confier la gestion de votre appartement ou de vos bureaux à une super agence. Rendez-vous sur bimproperty.fr. Notre équipe vous garantira une location sur mesure et maîtrisée sur les aspects administratifs, comptables et techniques. BIMproperty, c'est un interlocuteur dédié, une astreinte 7 jours sur 7, L'assurance de trouver un bon locataire et de suivre pas à pas la vie quotidienne de votre bien. Fini les mauvaises surprises, les pertes de temps et les loyers impayés. Pour info, nous sommes implantés en Ile-de-France et en région marseillaise. Je vous mets le lien vers le site de BIMproperty en commentaire.

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