Speaker #0Hello, bienvenue dans Imprévu, le podcast qui te fait découvrir les dessous de l'entrepreneuriat. On raconte ici des parcours d'entrepreneurs, le mien, celui des autres, ces chemins qui peuvent parfois te sembler tout tracés mais qui en réalité sont semés d'embûches. Parce que l'imprévu fait partie de notre quotidien, il est temps de valoriser notre capacité à transformer les obstacles en opportunités. Je m'appelle Alexandre Roux, je suis entrepreneur depuis plus de 10 ans et fondatrice de l'Académie 100K. L'accélérateur dédié aux femmes entrepreneurs. On se retrouve un lundi sur deux pour entrer dans l'intimité de ceux qui inspirent, qui marquent l'histoire à leur façon et qui face à l'imprévu n'abandonnent jamais. Je vous retrouve pour un nouvel épisode solo et ça fait vraiment, vraiment longtemps que je n'ai pas enregistré un épisode solo. Je crois que ces derniers temps, je me suis assez cachée derrière les interviews. Ça m'arrangeait bien, j'avais du mal. à partager. J'avais du mal à vous expliquer tout ce qui était en train de se passer dans ma vie, même si je l'ai un petit peu fait sur les réseaux sociaux. Et je crois que ce titre d'épisode de podcast vous intrigue. J'ai beaucoup hésité avant d'enregistrer cet épisode. De toute façon, ce qui est sûr, c'est que je voulais attendre d'être sortie de cette mauvaise période avant de pouvoir partager avec vous. Mais j'ai toujours fait preuve d'authenticité. Et je me suis dit qu'il fallait aussi, pour moi et pour vous, que je vous explique aussi tout ce qui s'était passé. Parce que nécessairement, j'ai encore beaucoup de conseils, beaucoup en tout cas de choses à vous partager par le biais de cet épisode qui, j'espère vraiment profondément, vous serviront. C'est tout l'intérêt. Vous le savez, je n'ai pas du tout envie de raconter mon histoire pour raconter mon histoire, mais j'ai envie que mon histoire serve. Et du coup, c'est encore une fois l'objet de cet épisode de podcast. Alors, pour revenir du coup à l'année 2024 rapidement, qui a été une année juste incroyable quand même pour moi, j'ai lancé l'Académie 100K en janvier 2024, la toute première promotion de l'Académie 100K, avec un lancement qui s'est passé au-delà de mes espérances. avec des entrepreneuses hyper investies, hyper motivées, qui ont rejoint l'Académie pour faire grandir leur entreprise. Et rapidement, elles ont été rejointes par d'autres entrepreneuses. Bref, le développement de l'Académie 100K a juste été incroyable. Et par-dessus ça est venue une visibilité grandissante, avec une visibilité sur les réseaux sociaux, mais dans des médias, des interviews télé, des interviews radio. des interviews podcast aussi, dans d'autres podcasts. Et puis, tout ça m'a demandé, comme vous pouvez l'imaginer, beaucoup de temps, beaucoup d'énergie, de devoir aussi transmettre massivement, de devoir raconter mon histoire massivement aussi. Et en fait, c'est venu remuer quand même des choses. Ça, plus le fait que par le biais de l'Académie 100K, je doive accompagner, c'est ma mission. d'accompagner des femmes à accélérer le développement de leur entreprise. Il y a aussi beaucoup de persos qui rentrent en ligne de compte, donc beaucoup de partages, des partages parfois puissants, des partages douloureux. Et si je suis tout à fait honnête, c'est quelque chose, je crois, à laquelle on ne nous forme pas. En tout cas, je n'ai jamais été formée à ça. Et ça a été une découverte vraiment de... de ma capacité d'écoute, mais aussi de ma capacité de transfert. Je crois que je ne sais pas exactement où va aller cet épisode de podcast, mais j'ai envie de partager avec vous ce que j'ai envie de partager sans réfléchir. Vous savez, le podcast est vraiment un format où je veux montrer aussi toute mon authenticité, toute ma vulnérabilité. Je n'ai pas préparé cet épisode, donc j'espère que ce ne sera pas trop décousu. L'objectif est quand même de vous expliquer aussi pourquoi j'en suis venue à des moments difficiles sur le début d'année. Donc, je reprends. Je disais que... Même dans ma certification de coach, on ne nous a jamais appris véritablement ce que c'était de gérer les émotions des autres, de gérer les difficultés des autres. Et ça m'a demandé un énorme travail sur moi. Mais avant de demander ce travail sur moi, je n'ai pas tout de suite pris conscience de l'impact que ça avait sur moi. Et petit à petit, ça a plus mes propres problèmes du quotidien, parce qu'on en a tous. Une famille, des enfants. Une maison, j'en ai jamais trop parlé sur le podcast, mais j'ai une maison sinistrée, on va dire. J'ai un triple affaissement sur ma maison qui m'a demandé aussi beaucoup de temps, beaucoup d'énergie. Ça fait deux ans et demi qu'on est en procédure pour cette maison et là, ça y est, on arrive au bout. Mais ça a été un problème de plus à gérer, je dirais, dans le quotidien. Tout ça est venu alourdir ma charge mentale. Et je crois que je ne l'ai pas vu venir. Je crois que j'ai balayé un peu ça d'un revers. Je me disais que ça allait bien. Je suis une femme d'action, donc j'étais tout le temps, tout le temps, tout le temps dans l'action, à ne pas trop me poser, ne pas trop réfléchir. Et pour autant, je sentais que mon corps m'envoyait des signaux. Et puis, vous le savez probablement, si vous me suivez depuis un certain temps, si vous écoutez le podcast, j'ai déjà vécu une situation comme celle-ci, une situation difficile où je me suis retrouvée dans un cas d'hémorragie interne. suite à une grossesse extra-utérine que je n'avais pas détectée parce que j'étais trop focus sur mon business, que je ne m'écoutais pas assez. Et je m'étais promis que ça n'arriverait plus. Et puis, en fait, je crois qu'on retombe dans nos travers parfois peut-être trop facilement, trop aisément, comme une sorte d'habitude. Et du coup, il y avait des signaux de mon corps qui me disaient « Oh, attention là, ralentis, pense à toi, écoute-toi » . Mais je n'y arrivais pas. J'étais vraiment tournée vers les autres. J'avais vraiment envie d'apporter de la valeur. J'avais vraiment envie de sauver le monde entier. Et ça, ça a été une très grosse prise de conscience des dernières semaines, des derniers mois, qui a été douloureuse aussi d'ailleurs, parce qu'on ne peut pas sauver tout le monde. Et je ne rentrerai pas plus dans ce sujet. Mais c'est vrai que j'avais cette envie vraiment de pouvoir porter tout le monde, d'aider toutes ces femmes à mieux vivre de leur entreprise. Et c'est ce que je continue à faire. Mais je ne pourrais pas aider 100% des femmes de cette terre, 100% des femmes entrepreneuses de cette terre à prendre leur place. Et ça a été quelque chose de finalement assez douloureux pour moi. Et donc, mon corps m'envoyait des signaux que je ne voulais pas voir. Ça a commencé par des douleurs pelviennes qui sont devenues de plus en plus... intense, difficile à vivre, au point que un jour sur deux, j'étais HS avec des douleurs juste atroces. Mais comme d'habitude, femme d'action, je continuais coûte que coûte. J'essayais de ne pas trop m'écouter pour ne pas lâcher et pour pouvoir suivre cette mission que je me suis donnée. Et puis, je crois que quand on n'écoute pas, le corps finit par parler encore plus. plus, frappé encore plus fort. Et puis, même avant ça, dans mon esprit, je crois qu'il commençait à y avoir aussi une sorte de prise de conscience, puisque quand j'ai donné ma conférence TEDx au mois de novembre, il faut savoir qu'avant de donner la conférence TEDx au mois de novembre, il y a eu deux mois de préparation en amont, et puis je devais intervenir sur un sujet qui était s'oublier pour mieux se trouver. Et ce sujet résonnait évidemment énormément avec moi. Ça venait en rapport avec cette grossesse extra-utérine, au fait que je m'étais complètement oubliée à ce moment-là et puis que finalement, ça m'avait fait découvrir in fine des choses sur moi, sur mon fonctionnement et que je ne voulais pas reproduire. Et plus j'avançais dans la préparation de ma conférence, plus il y a quelque chose qui venait me chercher à l'intérieur de moi. J'ai souvent dit à Charlie, mon mari, je lui disais Je suis en train de faire une conférence sur la thématique « S'oublier pour mieux se trouver » . J'ai l'impression que je suis de nouveau en train de m'oublier. Donc j'avais commencé à prendre conscience de ça, mais prendre conscience et puis agir et trouver des solutions, c'est encore pas la même chose, c'est pas évident. Et je me suis dit « Ok, j'étais déjà en fait dans cette introspection, à me dire qu'il faut que je comprenne des choses. J'avais l'impression que je perdais ma lumière, j'avais l'impression que je perdais mon envie, mon engagement, mon engouement. » pas mon authenticité, mais ma joie de vivre un peu. Je ne comprenais pas ce qui se passait alors que tout allait bien, que j'avais une entreprise en pleine croissance, que sur la première année de l'Académie 100K, je suis allée chercher mes premiers 100 000 euros de chiffre d'affaires. Et puis d'ailleurs, j'étais contente parce que je prouvais une fois de plus que ma méthode, cette méthode que j'avais mis en place, fonctionnait. Et je défends largement le fait qu'il ne faut plus... avoir, il faut pouvoir attendre ses résultats sans renoncer à son équilibre de vie, sans arrêter de s'écouter, sans arrêter de passer du temps avec sa famille. Et alors sur le volet famille, je pense que j'ai été plutôt au rendez-vous, mais sur le volet écoute de soi et prendre du temps pour soi véritablement. J'ai mis ça de côté et du coup, c'est comme si je me sentais plus crédible. C'est comme si je me disais, mais en fait, j'enseigne quelque chose que je n'arrive même plus à m'appliquer. Pourquoi je n'arrive plus à me l'appliquer ? Enfin bref, des questionnements assez profonds, mais qui du coup, m'ont quand même un peu terrassée, je dirais. Et je n'ai pas voulu voir que j'étais en train de faire un burn-out. Et c'est encore difficile pour moi aujourd'hui de mettre à nouveau ces mots. sur tout ce qui s'est passé. Mais force est de constater que c'était clairement ça, qu'il y a des choses que je ne voulais pas voir, que je m'étais oubliée et que ce n'est absolument pas ce que je prône. Et donc, je n'avais pas le droit de continuer comme ça. Et il y a eu les vacances, du coup. Alors déjà, il y a eu un team building avec toutes les entrepreneuses de l'Académie 100K début décembre, qui m'a fait le plus grand bien. Ça m'a permis de... de renforcer encore toute cette cohésion qu'il y avait entre toutes les entrepreneuses de l'Académie 100K. Et je me suis dit, mais voilà pourquoi aussi je fais tout ça, pour leur donner accès à une communauté de femmes entrepreneuses, qu'ils les écoutent, qu'ils les comprennent, qu'ils les soutiennent, au-delà de l'accompagnement que je peux donner. Et du coup, ça m'a fait énormément de bien. Puis rapidement, après, il y a eu les vacances de Noël, Nouvel An. Et puis là, 15 jours off, 15 vrais jours off, où je me suis dit, OK. Ça va mieux, je me sens bien, je sens que tout n'est pas réglé, mais d'une certaine façon, je savais que j'étais sur la voie de la guérison, en tout cas que ça allait aller mieux et qu'il fallait que je continue mes efforts et qu'il y avait déjà des prises de conscience, des réorganisations qui étaient en train de se mettre en place, qui étaient respectueuses cette fois de moi et de mon temps. Et du coup, je me sentais pleine d'énergie. Je démarre la reprise, je ne sais plus, ça devait être aux alentours du 6-7 janvier. Et puis, quelques jours plus tard, aux alentours du 13 janvier, je sens une petite boule dans ma poitrine. Je sens que ce n'est pas normal, je sens qu'il se passe quelque chose quand même. Elle est très présente, cette petite boule, et je ne comprends clairement pas pourquoi c'est arrivé comme ça, soudainement, d'un coup. Je n'ai presque pas compris. Et du coup, je suis allée voir ma médecin qui m'a ensuite envoyée faire une échographie. Et puis en fait, sur les premières images, on s'est rendu compte que ce n'était pas forcément tout à fait normal. Après, on m'a beaucoup dit qu'on ne s'inquiétait pas vraiment, que j'étais jeune, qu'il n'y avait aucune raison, que je n'avais pas d'antécédents, qu'il n'y avait pas de cas de cancer du sein dans ma famille, pour poser les mots. Mais quand même, ce n'était pas normal et il fallait pousser les examens. Et de fil en aiguille, examen, etc., je vais faire une biopsie qui m'a terrorisée, pour être tout à fait honnête. J'ai fait cette biopsie et je crois qu'elle m'a terrorisée. Alors, il y a toujours la peur de l'examen, c'est comme une piqûre dans la poitrine, etc. Bref, un truc pas habituel, autant de prise de sang, c'est OK, mais là, du coup, ce n'était pas OK. Puis ça venait toucher, en plus, ma féminité d'une certaine façon. Et puis, j'avais extrêmement peur du résultat, en fait. Et puis, on a beau se dire qu'il n'y a pas de raison que je savais que ça serait dur d'enregistrer cet épisode, mais j'ai vraiment envie de vous partager tout ça parce que peut-être que vous le vivez, peut-être que vous l'avez vécu, peut-être que vous le vivrez. Donc, dans ce cas-là, c'est important de savoir aussi qu'on n'est pas seul dans ces moments-là. On se dit forcément que ça n'arrive pas toujours qu'aux autres. Et puis, c'est vrai que sur le plan médical, ça a été plutôt chargé pour moi. Et je me disais, mais voilà, encore une tuile de plus. Comment je vais faire ? Comment je vais me relever s'il se passe quelque chose comme ça ? Et il faut savoir qu'entre le moment où on découvre cette petite boule et l'annonce des résultats définitifs qui m'annoncent que je n'ai rien, et je le dis dès maintenant, je ne laisse pas le suspense, il se passe un peu plus d'un mois et ça a été extrêmement long. Pendant un mois, je me suis posé tellement de questions, j'ai eu tellement peur. ça m'a mis KO dans le sens où j'arrivais même plus à travailler, j'arrivais plus à être disponible pour les autres parce que j'arrivais même pas à être disponible pour moi, j'arrivais même pas à comprendre ce qui se passait. Et on était comme suspendus et je dis « on » parce que clairement, c'est toute la famille. Alors mon mari, mes enfants, on a vraiment essayé de les préserver mais nos deux filles sentaient vraiment qu'il se passait quelque chose. Et je me disais... Comment je fais pour intégrer des nouvelles entrepreneuses à l'Académie 100K ? Comment je fais pour continuer à transmettre cette lumière que je suis clairement en train de perdre ? Comment je fais pour intégrer des entrepreneuses à l'Académie 100K ? Si au bout du compte, on m'annonce que j'ai un cancer du sein, que je ne suis pas capable de les accompagner ? Il y avait tellement, tellement, tellement de questions, d'interrogations, de peurs, de doutes, de tout ce que vous voulez. Et là où du coup, ça avait été déjà compliqué sur les derniers mois, c'est venu, on va dire, m'achever. Et je suis même partie quelques jours chez une amie en Corse qui m'a accueillie. Et j'en profite pour faire un énorme bisou à Maëlle, si elle m'écoute dans ce podcast, qui a vraiment pris soin de moi, qui m'a offert cette opportunité de changer d'environnement dans cette période qui était difficile. Donc je suis partie pour la première fois sans... Sans mari, sans enfant, moi toute seule, j'ai pris l'avion. Et je ne l'avais pris que deux fois dans ma vie. Et donc là, j'ai pris l'avion et toute seule en plus. Et voilà, c'était quand même un rêve pour moi d'ailleurs d'aller en Corse. Je n'y étais encore pas allée. Et puis aussi un bel accomplissement pour moi d'avoir le courage de partir toute seule et de prendre du temps pour moi. Sauf que sur cette période-là, j'étais quand même toujours dans mes questionnements et dans mes... peur de ce qu'on allait pouvoir m'annoncer. Je me réveillais tous les matins en pleurant, je me réveillais tous les matins en me disant mais qu'est-ce qui va se passer si on m'annonce ce cancer ? Et puis, il y a une part au fond de moi qui du coup se sentait tellement épuisée que j'ai fini par me dire euh... De toute façon, si c'est ça, je suis assez forte, je suis résiliente, j'arriverai à me battre. Et une part de moi, et j'ai encore honte de le dire, mais je pense que c'est important de le dire parce que c'est aussi des signes du burn-out, je me suis dit, j'espère presque qu'il y ait quelque chose, quelque chose de pas grave, mais quelque chose de suffisamment important pour que tout ça, ça s'arrête, pour que je n'ai plus cette charge mentale, pour que je n'ai plus autant de questions, pour que j'arrive à... prendre le temps d'aller mieux, vraiment. Et bon, inutile de vous dire que l'annonce m'a quand même énormément soulagée, parce qu'on a beau se convaincre qu'on est résiliente, qu'on tournera ça en positif, qu'on transmettra des messages forts, que tout ce qu'on veut, ça reste pas bénin et j'apporte tout mon amour et tout mon soutien à toutes les femmes qui vivent un cancer du sein, parce que en plus, pour avoir fait un... Des recherches, chose à ne pas faire évidemment, mais je fais des recherches quand même sur le sujet. C'est une femme sur huit qui est détectée, à laquelle on détecte un cancer du sein. C'est juste énorme, avec effectivement des cancers qui sont plus ou moins agressifs, des types de cancers qui se soignent plus ou moins bien. Je ne suis pas suffisamment qualifiée sur le sujet, mais en tout cas, c'est suffisamment. énorme pour prendre conscience qu'on peut tout être concerné et que et là c'est le message de prévention qu'il faut se palper, qu'il faut se toucher la poitrine, moi je le faisais jamais je l'ai fait là mais je sais même pas pourquoi je l'ai fait vraiment pensez à ça pensez à ça, pensez à en parler autour de vous, pensez à aller voir votre médecin quand vous avez le moindre doute parce que je me suis toujours dit si dans mon malheur il se passe quelque chose On leur a probablement détecté suffisamment tôt. Et ça, c'est important aussi parce que ça suit beaucoup dans le parcours de soins. Plus c'est détecté tôt, mieux ça se soigne, évidemment. Donc, tout ça pour dire que tout ça est juste venu mettre un coup supplémentaire sur les... Les difficultés que je ressentais, ce burn-out dans lequel j'étais en train de plonger à 2000%. Et après l'annonce de ces résultats, je me suis dit, bon, c'est bon, on m'annonce des résultats positifs, on va pouvoir passer à autre chose. Et non, clairement pas, on ne peut pas passer à autre chose. En tout cas, moi, je n'arrivais pas à passer à autre chose. J'ai l'impression que... C'était finalement une épreuve supplémentaire parce que cette fois-ci, je me retrouvais face à moi-même. Cette fois-ci, non, je ne serais pas arrêtée. Non, je devais continuer et surtout, je devais trouver les ressources et l'énergie pour continuer ce que j'étais en train de faire. Parce que, grosso modo, pendant un mois, j'étais KO. Pas investie dans mon business, mais en tout cas, je n'avais plus l'énergie de développer mon business comme je le faisais. Et puis, je rappelle que je suis associée à mon mari et qu'au-delà de l'Académie 100K, je gère notre agence. Je sors en ville d'un point de vue relations clients, gestion de projet. Je suis toujours la dirigeante de cette société aussi. Il faut continuer à assurer parce qu'il faut continuer à faire rentrer du chiffre d'affaires parce que du chiffre d'affaires dépend de nous. nos rémunérations et que de nos rémunérations dépend notre vie de famille, notre équilibre financier, etc. Et donc là, pendant plus d'un mois, ça a été... Ça a été compliqué sur ce chiffre d'affaires et donc les finances. Et puis, là où je pense que tout va être terminé et qu'on va pouvoir rebondir, en tout cas, trouver des solutions, trouver l'énergie, j'y arrive pas. J'arrive pas à aller au fond de moi. En tout cas, je n'arrive pas à relever la pente. J'ai l'impression que je suis juste en train de continuer à creuser le trou dans lequel je suis et que je n'en sortirai jamais, que je n'arriverai pas à retrouver l'énergie. Et puis, ma médecin m'entend dire tout ça, m'entend dire que j'aurais presque espéré qu'il y ait quelque chose pour que tout ça, ça s'arrête. Et elle me dit, mais là, il faut s'arrêter. Il faut vous laisser un peu de temps pour retrouver de l'énergie. Donc, elle me donne 15 jours d'arrêt. Quinze jours d'arrêt où je me dis mais je ne peux pas prendre ces quinze jours. De toute façon, en tant qu'entrepreneur, on n'a quand même pas le droit à grand chose. Je ne sais absolument pas les indemnités que je vais pouvoir percevoir. Et du coup, c'est une amie et mon mari qui arrivent à me convaincre qu'il faut quand même que je prenne cet arrêt puisque de toute façon, je ne peux pas continuer comme ça. Et donc, je finis par prendre cet arrêt de quinze jours. Et franchement, je ne fais rien pendant 15 jours. Alors j'angoisse, je dois le dire. J'angoisse beaucoup pour le côté financier parce que quand même, les jours passent et je me rends compte qu'il faudrait que j'arrive à rebondir, à remonter la pente rapidement. Mais je crois que plus on se met la pression, plus c'est difficile. Il faut lâcher prise et je n'arrive pas du tout à lâcher prise à ce moment-là. Par contre, je fais du Netflix à fond, chose que je ne fais jamais. Je n'ai pas le temps de le faire entre le développement de mes deux entreprises, les deux enfants. La vie de famille, autant vous dire que le chien, le chat, enfin bon bref, autant vous dire que j'ai clairement pas le temps de regarder Netflix et de prendre le temps de regarder des séries. Alors là, je me lâche un peu, j'enchaîne des séries, ça me fait penser à autre chose et je crois que j'ai besoin de ça aussi. Et je ne fais quasiment rien d'autre, si ce n'est réfléchir quand même à des réorganisations plus respectueuses de mon temps, de mon énergie, etc. Et je finis par trouver des réponses. Il y a une partie de moi aussi qui a beaucoup de difficultés à prendre cet arrêt vis-à-vis des entrepreneuses de l'Académie 100K parce que je me dis mais je ne peux pas les laisser pendant 15 jours, mon côté sauveur qui ressort. Et puis je finis par leur faire une petite vidéo sur notre groupe WhatsApp en toute vulnérabilité pour leur expliquer ce qui est en train de se passer. Et que là clairement je dois prendre cet arrêt, je les mets dans la confidence de tout ce qui se passe. Je reçois tellement d'amour, tellement de bienveillance et je me remercie à ce moment-là d'avoir réussi à créer ce climat parce qu'elles sont à l'écoute, parce qu'elles me disent qu'en fait finalement je suis en train de m'appliquer ce que je transmets et que c'est une belle preuve d'exemple et franchement ça me fait du bien et je crois que c'est ce qui me permet de prendre cet arrêt aussi en toute légèreté, en tout cas vis-à-vis d'elles. Et puis voilà, les 15 jours passent et puis même au bout des 15 jours en fait c'est encore... C'est encore compliqué, alors je me remets dans cette énergie. Je refais mon appel de groupe avec les entrepreneuses de l'académie et puis en fait, l'énergie quand même revient à leur contact. Et ça aussi, ça me fait beaucoup de bien. Mais tout n'est pas comme avant. Il faut retrouver l'énergie. Je communique très peu sur les réseaux. J'ai du mal à le faire. Je ne sais pas comment le faire, alors que ça fait deux ans que je publie, que je suis pas régulière, etc. Là, du coup, j'ai l'impression... encore une fois sur Splenda, d'avoir perdu ma lumière et donc du coup de ne pas réussir à la transmettre. Et puis, plus je me mets la pression, plus je rentre dans cet engrenage finalement hyper négatif. Et je finis par lâcher prise. Je finis par me dire que de toute façon, plus je vais être dans la résistance, moins je vais réussir à rebondir. Plus je vais être dans la lutte, plus je vais être dans l'inquiétude, plus je vais être dans le stress, moins j'arriverai à rebondir. Et puis, je finis par remettre un niveau. de stress plus cohérent et logique on va dire, je me dis c'est pas la santé. Là tout de suite à l'instant T c'est que le côté financier parce que tu n'arrives pas à être active et que forcément tu ne génères pas de chiffre d'affaires. J'ai un business qui est lié à mon image, une autre entreprise du coup, notre agence qui est du coup liée d'une certaine façon à moi aussi dans le sens où je gère la relation client et autres donc bon bref de toute façon. À un moment, il faut prendre conscience aussi que si moi je vais pas bien, le business va pas bien. Et là, autre petit message de prévention, pensez à mettre en place des prévoyances. Alors pour le coup, moi, elle s'est pas activée parce que dans le cas d'un arrêt maladie, c'est 30 jours de carence. Mais je me dis, dans cette histoire-là, si ça avait été un cancer du sein... Il aurait clairement fallu cette prévoyance et je ne me serais jamais autant remerciée d'avoir mis en place cette prévoyance. Ça coûte 30 euros par mois et ça peut vraiment nous permettre de nous couvrir en cas de difficulté. Puisque pour vous donner du coup les chiffres, j'ai touché 388 euros d'indemnité pour les 15 jours d'arrêt. Donc autant vous dire que même si on remet au mois, si je devais être arrêtée demain, ce serait quand même vraiment très compliqué sur le plan financier. Donc voilà, message de prévention terminé. Je finis par lâcher prise et à me dire... « Ok, là maintenant, il faut que tu prennes du temps pour toi. » Je commence une thérapie avec une hypnothérapeute et sophrologue qui me fait le plus grand bien, qui me permet d'aller chercher des choses à l'intérieur de moi, des mécanismes, des choses que j'avais toujours balayées mais qui datent de ma toute petite enfance, du moment où je suis née, des choses qui se sont passées, qui du coup m'ont marquée. Et là, je garderai mon jardin secret, mais elle va là où jamais personne... Jamais personne n'a réussi à entrer, je dirais. Et puis, en fait, ça s'est fait de commencer à me libérer, à me permettre de retrouver cette lumière, à me permettre de comprendre tout ce qui s'était passé pour moi sur ces derniers mois, finalement. Surtout ces dernières semaines, mais aussi ces derniers mois. Et puis même ces dernières années, des mécanismes, des choses qui reviennent, on rentre vite dans des cercles, dans des habitudes. Moi, je crois que je me suis... d'une certaine façon conditionnée au fait que ça devait être difficile et que pour réussir, il fallait être dans la difficulté, dans la lutte. Et prendre conscience de ces schémas m'a permis de m'en libérer et de me dire « Ok, maintenant, je ne veux plus que ce soit difficile. Et si ça doit être difficile, je ne veux plus que ce soit ma vie. » Alors, je ne dis pas qu'être entrepreneur, c'est facile et qu'il n'y a pas des moments difficiles, mais il y a des niveaux aussi dans la difficulté qu'on décide de vivre, de subir. Et... Et là, clairement, je me suis dit qu'il fallait que je lâche prise par rapport à ça. Et puis, le temps continue à filer. Et je me disais que j'avais toujours cette petite chose à l'intérieur de moi qui me disait quand même la situation financière, ça commence à être pas fou. Il faut quand même réagir, etc. Je me disais ne rentre pas dans ce truc-là. Plus tu rentres dans ce truc-là, plus tu vas paniquer, plus tu vas être de nouveau dans la lutte, plus tu vas t'empêcher de lâcher prise et finalement d'aller mieux. Tu vas continuer à creuser ce trou. Et du coup, j'ai fait deux, trois séances avec l'hypnothérapeute. Et je n'ai pas fini mon suivi et je vais continuer à le faire parce que quand je vois le bien que ça me fait, j'ai envie d'aller encore au bout des choses. Mais tout ça pour vous dire que ça y est, je retrouve ma lumière. Ça y est, je prends conscience aussi des choses qui m'animent, des choses qui m'animent moins. De pourquoi je n'ai pas réussi à gérer certaines situations sur cette dernière année. Pourquoi j'en suis arrivée à ne pas m'écouter et à tomber. Peu à peu, en fait, dans ce burn-out, parce que ça ne s'est pas fait du jour au lendemain, c'était des signaux, mais que je n'ai pas vus, que j'ai balayé, etc. Pourquoi est-ce que je suis rentrée dans ces schémas, dans ces mécanismes ? Et ça demande beaucoup de vulnérabilité, ça demande vraiment de mettre son égo de côté aussi, ça demande de prendre conscience, je parlais tout à l'heure du schéma un peu de sauveur, ça demande vraiment aussi, là, une fois encore, de mettre son égo de côté, de se dire, ok, je ne faisais pas forcément les choses pour la bonne raison, alors... Je pense que de toute façon, quand on veut aider, accompagner, finalement, on a quand même toujours un peu ce syndrome-là. Mais encore une fois, dans quelle mesure on rentre dans ce fameux triangle bourreau-victime-sauveur ? Là, clairement, moi, j'ai réussi à en sortir. Mais en prendre conscience et mettre mon égo de côté m'a aidé à en sortir. Et puis, j'ai finalement décidé de continuer mes engagements parce qu'à un moment, je m'étais dit, en fait, je vais arrêter tout ça. Ça me... convient plus, ça ne me va pas. Je me suis vraiment posé des questions profondes et j'étais presque prête à mettre tout de côté parce que je ne voyais pas en fait l'issue et je vais continuer plus que jamais mon engagement auprès des femmes entrepreneuses par le biais de l'Académie 100K. Quand je vois les résultats de mes clientes, je ne peux pas mettre ça de côté. C'est une mission qui est beaucoup trop forte pour moi. Maintenant, je vais le faire d'une façon qui du coup... et plus respectueuse pour moi. Je vais accompagner moins de femmes entrepreneurs parce que j'ai encore plus envie de privilégier. La qualité à la quantité, ça a toujours été le cas, mais là encore plus. Donc, je limiterai maintenant le nombre de femmes entrepreneuses que j'accompagne. Micro instant promo pour celles qui sont déjà dans le challenge 30 jours actuellement. J'organise un challenge de 30 jours qui est clairement une période de lancement pour moi. Et je vais annoncer d'ici quelques jours l'ouverture de places dans l'académie. Je vais limiter à 10 places dans l'académie. Donc, ça va être assez rapide. Si toutefois, l'Académie 100K a quelque chose qui vous intéresse, que vous êtes une femme entrepreneuse, que vous avez envie de reprendre le lead, que vous avez envie d'avoir ce soutien, cet environnement de femmes entrepreneuses à vos côtés, et puis bénéficier également de mon accompagnement, vous pouvez prendre un appel avec moi. Tout est disponible sur mon site internet. Et puis, on échangera. Ça n'est effectivement... Enfin, il n'y a aucune obligation à rentrer dans l'Académie 100K. Mais prendre cet appel peut peut-être déjà vous aider à y voir un peu plus clair si d'une certaine façon, ça vous titille, que ce soit pour maintenant ou pas. Bref, instant promo terminé. Je ferme la parenthèse parce que ce n'est pas l'objectif de cet épisode de podcast. Mais voilà, j'ai décidé d'accompagner moins mais mieux. Et puis, en parallèle de ça, il y a toujours mon agence. Et du coup, on a réorganisé les choses aussi. Charlie prend beaucoup plus le lead sur l'agence. Et ça nous a permis de rééquilibrer des choses dans notre vie professionnelle, notre vie de couple entrepreneur, parce qu'on est un couple dans la vie, un couple d'entrepreneurs. Et donc, parfois, il y a besoin de réajuster des choses aussi. Et puis peut-être de moins créer cette dépendance dans le côté pro. Et puis, moi, j'ai décidé aussi d'être plus dans l'opérationnel parce que je le disais, je reste une femme d'action. Et je propose maintenant à des entreprises des missions de consulting où j'interviens sur des durées qui sont définies avec les entreprises pour auditer leur stratégie d'acquisition de clients. C'est vraiment quelque chose sur lequel j'interviens massivement. Ça a toujours été mon cœur de métier en 12 ans d'entrepreneuriat. L'acquisition client, je suis toujours allée chercher 100% des clients pour nos différentes entreprises par différentes stratégies d'acquisition. Et c'est ce que j'ai envie de transmettre massivement aujourd'hui. Donc évidemment, dans l'Académie 100K, ça fait sens, mais aussi à des entreprises qui ont besoin de revoir leur stratégie d'acquisition. Donc j'audite, je propose des stratégies à mettre en place et j'accompagne jusqu'au soutien opérationnel. Donc évidemment, c'est pour des... des plus grosses structures qui m'intègrent provisoirement dans leurs effectifs pour que je vienne intervenir sur ces sujets-là. Mais tout ça me donne l'énergie, me donne vraiment l'envie de découvrir encore plus cette nouvelle facette de moi, cette nouvelle entrepreneuse qui est plus dans l'écoute d'elle-même, qui fait des choses qu'elle a envie de faire. Et qui ne se conforme pas à un cadre, qui ne se conforme pas aussi à qu'est-ce qu'attendent les autres de moi, mais qu'est-ce que moi j'ai envie de faire profondément. Et je dis toujours que derrière des moments difficiles, il y a toujours des grandes choses, il y a des moments de renaissance je crois, et je suis vraiment en train de le vivre. Et mais qu'est-ce que ça fait du bien de retrouver sa lumière, qu'est-ce que ça fait du bien d'avoir... À nouveau, l'énergie et l'envie. Alors, je ne peux pas dire que c'est tout beau, tout rose tous les jours. Il y a encore des mouvements de va-et-vient. Et clairement, je paye aujourd'hui les deux mois précédents d'un point de vue financier. Maintenant, c'est aussi notre choix en tant qu'entrepreneur. On a conscience que parfois, on peut être dans ces moments difficiles. dans votre entreprise et toutes les personnes qui vous entourent autour de votre entreprise, personne n'est contre vous. Si vous osez aller parler des choses, si vous osez aller demander de l'aide, tout le monde est grosso modo, dans l'ensemble, tout le monde est bienveillant, tout le monde est à l'écoute, tout le monde vous aide à trouver des solutions. Et que ce soit... Que ce soit votre banquier, si vous avez vraiment construit une relation de confiance. Et ça, vraiment, je vous encourage à le faire, à être toujours transparent, honnête, quoi qu'il se passe. Parce que du coup, ça vous soutiendra toujours le jour où vous avez besoin d'eux. Pour le coup, ils apprécieront vraiment ça. Que ce soit tous les organismes qui vous entourent dans votre société. Donc, ayez conscience de ça. N'ayez pas peur de dire les choses. Encore une fois, demandez de l'aide. Et puis, demander de l'aide, ça peut être aussi à plein de personnes. Moi, je n'ai pas hésité à aller voir plein de monde en disant, « Voilà, en fait, je suis perdue, je n'ai pas les réponses, mais j'avais besoin d'échanger, de nourrir ma réflexion de plein d'échanges différents. » Et c'est vraiment ce qui m'a permis de sortir de ça. Voilà, c'était un épisode hyper transparent, hyper authentique. Mais bon, voilà, vous commencez à me connaître. Je crois que ça fait partie de moi et je n'avais pas envie de vous cacher ces choses-là. Et je pense qu'elles peuvent vous aider, nourrir aussi vos propres parcours d'entrepreneurs, parce qu'on passe tous par des moments comme ça. Et puis, je crois que c'est en parlant aussi que... Que ça m'aide, moi déjà, ça m'aide à prendre conscience aussi du chemin parcouru et que ça y est, je suis à nouveau là, je suis en train de remonter et ça, ça fait du bien. Donc voilà, et puis ça peut vous aider vous aussi parce que peu importe la situation que vous êtes en train de vivre aujourd'hui, peut-être que ces mots vous feront du bien et que vous aurez aussi décelé quelques conseils, quelques choses à mettre en place pour vous, pour vous aider à sortir au plus vite de cette situation. Merci encore d'être aussi présent. Merci à vous tous parce que ce podcast, c'est vraiment un projet de cœur. Ça fera bientôt deux ans maintenant. Et il suit mes hauts et mes bas d'entrepreneurs. Et je continuerai du coup à partager avec autant de sincérité et de vulnérabilité. Alors, merci à vous.