Speaker #0Bienvenue dans le podcast Instant Thérapie. Ici, je vulgarise la psychologie, la santé mentale et plus particulièrement le psychotraumatisme. Je suis Martha, la psy en ligne, psychopraticienne en relations bêtes et psychotraumatologue, sève et située. Nous allons parler au cœur du trauma, mais de manière accessible à tous. Alors rejoignez-moi pour des discussions éclairantes et inclusives. qui vise à démystifier ces sujets qui sont parfois trop complexes et à promouvoir le bien-être mental pour tous. Bienvenue à tous dans l'épisode 10 du podcast Instant Thérapie. Alors aujourd'hui, nous allons aborder un sujet qui me donne le cœur bien sûr et puis que j'ai abordé en newsletter il n'y a pas si longtemps. Mais je trouvais qu'un podcast, c'était important parce qu'on peut dire beaucoup plus de choses et on peut vous aider à prendre conscience de certains sujets ou que des publications ou de la newsletter ne suffisent pas. En tout cas, je trouve adonné. Donc, du coup, on va aborder le sujet de la honte et la culpabilité, et notamment dans le cadre du psychotraumatisme. D'accord ? C'est prendre conscience en fait que ces émotions, elles sont... très très très fréquente chez les personnes traumatisées, mais qu'elle reste très souvent pas prise en compte, incomprise, et voire du coup dans le déni, et du coup ça peut freiner l'accompagnement thérapeutique vers le rétablissement ou vers les objectifs que nous pouvons avoir. Même si ce schéma n'est pas toujours lié à un psychotraumatisme, je tiens à le préciser. Donc déjà, qu'est-ce que la honte ? Alors, la honte, c'est vraiment une émotion intense, complexe, qui touche à l'estime de soi, les fondations. J'aime toujours donner cette métaphore comme les fondations d'une maison, d'accord ? Où l'estime de soi, ça va être la fondation. Et puis si en fait on ne l'a pas, eh bien, on sait que la maison à peine y aurait une catastrophe dans sa vie. elle va s'effondrer, que ce soit catastrophe naturelle ou le feu, enfin bref, elle ne tiendra pas, parce que les fondations ne sont pas acquises. Eh bien, la honte, elle touche à tout ça, parce que c'est vraiment un sentiment d'humiliation, un sentiment de rabaissement de soi, de dévalorisation profonde finalement, et elle peut naître d'un regard aussi extérieur, qu'il soit réel ou imaginé d'ailleurs, mais... qui affecte finalement l'identité de la personne. C'est-à-dire, je me sens honteux, tonteux, parce que j'ai été rejetée, que je suis tout le temps incomprise, et puis de toute façon, en fait, j'ai honte de qui je suis. Et si on se base aussi sur le psychologue Jeffrey Leung, qui, avec la thérapie des schémas, a développé, lui, le schéma d'imperfection et de honte. Alors, il y en a qui vont dire, les schémas, gna gna gna gna gna gna, donc là, ce n'est pas le débat. Moi, pour moi, je pense que peu importe le terme qu'on emploie, le but, c'est d'aider les personnes à aller mieux, à avancer, à comprendre. Et donc, des fois, ça passe par des... Voilà, peu importe comment on va l'appeler, mais c'est quelque chose qui est là, en tout cas. D'accord ? Et derrière la honte, derrière cette émotion, il y a très souvent la croyance que l'on a peu de valeur, que l'on est imparfait, que l'on est défaillant, que l'on est incapable d'être aimé. D'accord ? Et très souvent, en fait, ce schéma, il va se mettre en place dès l'enfance parce que très souvent, il va être mis en place dans les familles dysfonctionnelles. Donc dysfonctionnelle dit toxicité et dit potentiellement psychotraumatisme parce que si on n'a pas développé un style d'attachement sécure, il y a une chance qu'on développe un psychotraumatisme dû à cette enfance. D'accord ? Et... Je fais une petite aparté, mais très récemment, j'avais aussi eu un MP, une personne qui me disait, mais oui, quand vous parlez de familles dysfonctionnelles, en fait, toutes les familles sont dysfonctionnelles dans ce que vous décrivez, etc. Enfin, moi, que ce soit mon alentour, chez moi, mes amis, mes copines, mes frères, enfin, mes cousins, voilà, que c'est souvent des environnements qui reviennent. Peut-être. C'est vrai que j'ai cherché et je n'ai pas trouvé d'études à ce sujet. Mais quoi qu'il en soit, si aujourd'hui on ne remet pas en question des choses qui sont pourtant une évidence pour tout le monde et que c'est 80% de la population qui fonctionne... par dysfonctionnement, dans ce cas-là, il y a plein de choses qui n'auraient jamais changé. La terre serait encore plate, on n'aurait pas le droit de vote, etc. Donc, c'est bien parce qu'il y a eu une personne qui a essayé de penser différemment, qui a eu cet esprit critique sur son histoire familiale, sur sa famille, sur le fait que c'était peut-être à cause de ça qu'il y avait des choses qui n'allaient pas dans sa vie. les choses avancent en fait. C'est parce qu'on se remet en question et qu'on remet en question les choses et qu'on n'est pas tout le monde marche comme ça, allez je suis le troupeau. Non. Donc pour moi c'est aussi une excuse mais très souvent c'est parce qu'il y a un temps inconscient, la loyauté toxique de ne pas remettre en question sa famille parce que dans notre système, dans notre société patriarcale, c'est quelque chose de mal vu de remettre en cause les personnes qui ont donné à boire et à manger. Voilà, donc ça c'était la petite aparté pour ça. Et donc du coup, si je reviens sur le sentiment de honte, on a cette croyance aussi qu'on ne mérite pas l'attention d'autrui, qu'on ne mérite pas l'amour, je ne mérite pas d'être aimé. On peut avoir ces croyances-là qui vont être développées et on va être très très très sensible à la critique, on va être susceptible, on va être toujours dans la réprimande, dans la comparaison, dans la critique excessive. on va porter des défauts qui sont honteux, qu'il faut cacher, alors qu'en fait ça ne se trouve pas du tout, par rapport au regard des autres, par rapport à l'injonction de la société. Parce qu'il faut aussi prendre le contexte dans lequel on vit, et nos sociétés n'est pas à même de nous aider à exprimer nos émotions, même si ça tend à changer, mais ce n'est pas le cas tant que pas. Donc voilà, ça va être des personnes qui vont tout le temps se comparer, douter de soi et donc envier les autres. Et du coup, ça devient toxique en fait. Et si je prends la définition de la culpabilité, elle va plutôt être liée à une action ou une inaction qui va être perçue comme mauvaise. C'est-à-dire, j'aurais pas dû faire ça. Et si j'avais fait autrement, j'aurais peut-être fait autrement, je ne me serais pas blessée. ou je n'aurais pas blessé l'autre personne. En fait, c'est culpabiliser et accepter qu'on a le droit d'être puni pour ce qu'on a fait parce qu'en fait, ce n'était pas normal. On n'aurait pas dû se passer comme ça. Mais en fait, si on englobe ces deux émotions, elle va toucher l'être entier et peut finir par nous paralyser, nous bloquer. Alors très souvent... tout le temps, j'ai rarement des personnes qui viennent avec cet objectif de travailler sur ces émotions-là, parce qu'on n'en a pas forcément conscience. C'est vraiment un cas à nous, et c'est un sentiment qui va être à la charge du thérapeute de pouvoir les mettre en lumière, etc. De pouvoir les aider à conscientiser et à voir comment on peut... s'adapter. Et bien sûr qu'en fait ce genre d'émotions elles permettent aussi la cohésion sociale, elles permettent de réguler plein de choses parce qu'elles évitent, quand on les accepte, qu'on les exprime, qu'on les ressent, elles évitent d'être mal gérées parce que quand elles sont mal gérées, elles deviennent pathologiques et bloquantes. Parce que derrière il y a plein d'autres choses qui rentrent, qui font compte et qui... qui entraînent des symptômes. Donc déjà, si je vous donne, avant de vous donner les symptômes, je vais vous donner des exemples. C'est « je ne suis qu'une ratée » , « je ne suis qu'un nul » , « je n'ai pas assez travaillé, donc c'est de ma faute » . Donc ça a aussi un lien avec la méritocratie. « J'ai fait une bêtise » , « je ne suis qu'un bête » , « je suis nul » , « je ne suis qu'une mauvaise personne » , etc. Et en fait, de tout le temps penser ça, ça peut devenir carrément envahissant, vraiment douloureux en fait, ça peut devenir vraiment une souffrance. Et en fait, le lien avec le psychotrauma, c'est que souvent, donc même si je le disais, quand on développe déjà ça de par notre enfance, et le fait que ce schéma… et s'est mis en place durant l'enfance parce qu'on était dans une famille dysfonctionnelle et donc nos besoins émotionnels n'ont pas été respectés, dû à une société patriarcale, ce n'est pas la faute que des parents. On n'est plus dans ces sociétés, c'est en train de changer, mais c'était le cas avant. Et donc, ça fait partie du processus qui peut déclencher un psychotraumatisme, une blessure liée à toutes ces émotions-là, une blessure émotionnelle, une honte liée à ces stratégies d'adaptation qu'on a mises en place finalement. Mais quand dans la vie, il arrive en plus d'autres événements qui vont nous traumatiser, par exemple d'une agression sexuelle par exemple. eh bien on va se reprocher, on va se sentir inférieure, on va se sentir souillée, anormale, honteuse, parce qu'en fait la société aussi elle stigmatise les victimes. Donc on sait que dans la société les personnes qui sont victimes d'agressions sexuelles, on va leur dire que c'est de leur faute, qu'elles n'avaient qu'à nous habiller, que si, que ça, que ça, que ça. Et même si je prends l'exemple des enfants, on entend très souvent des enfants qui sont placés dans des familles d'accueil par exemple. qui vont aller dire à leur éducatrice qu'ils vivent une agression sexuelle par leur famille d'accueil, l'éducatrice ne va jamais les croire, très souvent. Donc ça retarde des prises en charge, alors que très souvent il n'y a pas de raison de mentir. Justement, parce que très souvent, si on libère la parole alors qu'on a honte, vous vous rendez compte du courage qu'il faut. Donc c'est vrai que prendre en compte que la société n'est pas encore prête à accompagner les personnes sur ce... sur ces émotions-là, sur la libération de ces émotions-là, parce qu'on ne les écoute pas. Et donc, quand on se sent stigmatisé, on se dit, on va se taire. C'est mieux parce que de toute façon, dans la société, je ne pourrais qu'avoir honte si je le dis, en fait, si je l'assume. Et puis, voilà, dans le psychotraumatisme, il va y avoir la culpabilité qui va engendrer, c'est de ma faute, j'aurais dû faire attention, j'aurais dû crier, j'aurais dû… voilà. pas mal de choses qu'on peut se reprocher et puis du coup, si je prends des exemples, ça va être des violences conjugales par exemple, où là, on va se sentir responsable de la situation et surtout, en fonction si ces émotions de honte et d'actuabilité sont là depuis l'enfance, et bien finalement, se rendre compte que En fait, mon père, ma mère me punissaient dès que je faisais quelque chose de pas bien, dès que je n'étais pas parfaite, dès que ça n'allait pas comme ils voulaient. À l'école, parce que oui, l'éducation autoritaire est punitive, très française, très européenne. On voit les pays nordiques, ce n'est pas du tout comme ça et on se rend compte que leurs prisons sont vides. Oui, il faudrait peut-être qu'on se pose des questions, même si pas mal de lois sont passées en faveur d'une éducation beaucoup plus positive, ce n'est pas encore le cas. Et je le vois même à l'école, par exemple. Donc, il y a encore beaucoup de choses à changer dans notre société. Mais voilà, se dire que les violences conjugales sont normales, parce qu'en fait, pourquoi la personne ne répéterait pas un schéma ? Elle, c'est sa zone de confort d'être punie, rabaissée, humiliée, dès qu'elle ne fait pas quelque chose de bien. C'est comme ça qu'elle a été éduquée. C'est comme ça que la société éduque les enfants. dans notre monde aujourd'hui, principalement en Europe. Et en fait, je vais choisir un mari qui sera comme ça. Et comme la femme, elle est... Même si dans les couples, femme-femme, ça existe aussi, homme-homme, ça existe aussi, d'accord ? C'est vraiment pas une spécificité de l'hétérosexualité, même si on sait que la plupart des violences sont dues aux hommes. Donc on aura plus le cas dans les couples hétérosexuels ou homosexuels hommes que chez les couples homosexuels femmes. Parce que la société infantilise les femmes, et donc du coup l'homme va se comporter un peu comme le parent de sa femme. et donc va la punir dès qu'elle aura pas fait comme ci, qu'elle aura pas fait comme ça, etc. Mais du coup, la femme, elle intériorise qu'en fait, elle a été élevée comme ça. Donc, c'est que ça doit être normal. Et donc, souvent, quand on lui dit « Pourquoi tu pars pas ? Tu sais que c'est pas normal. » « Oui, mais quand toute ta vie, t'as été traité comme ça et qu'en fait, on t'a éduqué comme ça, que la société est éduquée comme ça et que tout autour de toi, tu vois que tout le monde fonctionne dysfonctionnellement comme ça parce que la majorité des hommes ne vont pas bien dans la société. » et bien on accepte et on va créer des mécanismes, donc tourner sur des troubles anxieux, de la rumination, on va tourner en boucle les pensées négatives, l'isolement. On se coupe des autres parce qu'il ne faut pas leur montrer qu'on a honte. Et on se blâme constamment, on est pessimiste. Si je prends un autre exemple, par exemple un soldat qui va revenir de la guerre et qui va culpabiliser parce qu'il est le seul des survivants de l'équipe avec qui il était. Donc du coup, ses camarades sont décédés, mais pas lui. Donc il va avoir le syndrome du survivant. Et il va se repasser en boucle, etc. Mais c'est aussi lié à la honte et la culpabilité. En gros, moi, je n'avais pas le droit de survivre si eux, ils ne sont pas survivus. Et peut-être se dire la culpabilité de se dire, et si ce jour-là, si j'étais passée sur une autre route, etc. Très souvent, on a tous ces mécanismes qui vont se mettre en place. et puis on va aussi… être dans je reproduis bêtement parce que je continue à se dévaloriser constamment ce qu'on m'a appris et puis je vais critiquer tout ce qui ne sera pas comme moi je le voudrais voilà il y a plusieurs mais ça peut être aussi la stratégie de l'évitement carrément j'évite le schéma et donc du coup je ne vais pas créer de lien fort avec les gens parce que je sais qu'à partir du moment où je crée des liens forts On peut avoir des erreurs qui arrivent et on peut se rendre compte que je n'étais pas légitime à faire telle ou telle chose, etc. En fait, comme si l'erreur n'était pas humaine. Quand on a ces croyances-là, on pense vraiment qu'on doit être parfaite. C'est ce qui évite… En fait, sinon on n'évolue pas, sinon on n'est pas aimé, sinon… Sinon, voilà. on se fait maltraiter, etc. Et d'ailleurs, c'est une croyance aussi européenne d'avoir peur de l'échec, et de se sentir honteux dès qu'on fait une erreur, etc. et de culpabiliser parce que, je ne sais pas pourquoi c'est culturel sur ça, mais je sais par exemple qu'aux États-Unis, ce n'est pas du tout ça. C'est-à-dire qu'aux États-Unis, ça va être valorisé de se tromper et de réessayer. Et donc, très souvent, les étudiants, dès la fac, ils vont monter l'entreprise, ils auront plein d'idées, ils vont tenter, ils vont déposer des choses. Enfin, voilà, ils vont essayer, en fait. Parce que là-bas, en fait, plus tu échoues, plus tu as de chances de réussir et c'est comme ça que c'est bien vu. Donc, ils n'auront pas cette honte. Et en France et en Europe, il y a cette honte de si tu fais, tu échoues. Derrière, voilà. de monde par rapport à l'échec, même si je trouve que c'est encore en train de changer aussi. Les gens se forment, arrivent à comprendre certaines choses, etc. Donc, ça bouge de ce côté-là. Mais c'est très, très, très européen d'avoir un sentiment de haute éducabilité en cas d'échec. Et donc, ça ne pousse pas les gens à le faire. D'accord ? Donc, voilà. Il y a des gens qui vont carrément aussi être dans l'inverse de la critique constante chez les autres, etc. Mais finalement, ça produira aussi de l'isolement parce que la perfection n'existe pas. Ça ne va pas plaire aux autres de totalement être critiqués, excessifs, à l'excès. Et puis, voilà, en haute symptôme, donc, tu auras des troubles anxieux, ce que je peux vous dire. Donc, c'est une élimination que je vous ai dit tout à l'heure, mais vraiment, une anxiété nocturne aussi, du mal à dormir, à s'endormir, on va se réveiller la nuit. Ça peut même aller jusqu'à des idées suicidaires, et une dépression. De toute façon, les idées suicidaires, ça va prendre souvent plus de dépression. Donc, ça va alimenter tout ça, parce qu'on perd confiance en soi, on n'a plus de valeur, on perd l'estime. On ne croit plus en la vie. On ne croit plus en la vie. On est vraiment déconnecté de ça. Et après, pourquoi finalement la honte et la culpabilité vont bloquer la thérapie ? Eh bien, tout simplement parce qu'en thérapie, il est essentiel de parler, de communiquer. Or, la honte pousse à cacher, à dissimuler, à taire, à éviter d'être entendu. et donc Ça peut pousser les personnes au silence, au mutisme thérapeutique, ça existe. Ah, tout simplement aussi, ça va être inconscient, mais des annulations répétées, des paiements retardés. c'est une preuve de réticence active au changement et donc à la thérapie. Et puis il va y avoir des mensonges, c'est-à-dire quand on va essayer d'aborder ces émotions-là, soit un déni, soit une négation, à se sentir concerné. Parce qu'il y a la peur du jugement aussi derrière, et c'est vraiment inconscient, mais la peur d'être rejeté, d'être jugé. Il y a très souvent aussi dans ces personnes-là qui portent cette honte et culpabilité. je dirais pathologique, eh bien, elles vont aller en thérapie, mais elles vont avoir des objectifs vraiment, presque, elles sont persuadées d'atteindre, simples, que tout le monde peut demander, et qu'il n'y aura pas de jugement, pas de honte, etc. Alors, très souvent, c'est inconscient. C'est le premier pas. C'est « j'y suis allée » , tout ça. Et puis, il y a aussi, ben oui, la méfiance du thérapeute. Des fois, il... L'alliance n'est peut-être pas assez créée, pas du tout. Déjà, des fois, il y a des personnes qui sont très disciplinées en se disant « si je fais tout ce qu'elle me dit, même si je ne l'aime pas, ça va marcher » . Pas du tout. Ça aussi, c'est une fausse croyance parce que les gens, des fois, choisissent leur thérapeute ou leur psy en fonction des outils qu'ils utilisent. « Moi, je veux de l'hypnose, je veux de l'EMDR, je veux des TCC, moi, je veux ci, je veux ça » . Et ils disent « allez, maintenant, je colle, je fais tout bien ce qu'elle me dit, etc. Même si je ne dis pas tout, ça va marcher » . Bah non, c'est prouvé scientifiquement que la meilleure façon pour avoir des résultats en thérapie, c'est l'alliance thérapeutique, pas du tout les outils. Donc en fait, peu importe ce que votre thérapeute utilise, choisissez le thérapeute, le feeling qui soit dans un espace qui vous correspond, qui vous ressemble, vous pourrez justement... Oser parler ou en tout cas pas besoin de réitérer des choses sur une histoire ou des choses comme ça parce que c'est une terrebeuse qui est très portée sur le contexte social, la sociologie, l'histoire de la personne, les cultures, etc. Donc plus choisir ça que choisir des outils. Parce que c'est ça qui fera la différence pour votre rétablissement, vraiment. Voilà un petit peu pourquoi la honte va bloquer la thérapie. Et derrière, en fait, il peut y avoir des conséquences graves de tous ces mécanismes parce qu'au bout d'un moment, la personne, elle peut carrément arrêter, abandonner la thérapie. Parce que très souvent, quand on arrive dans ce processus-là, on peut avoir tellement de honte à arriver à en parler, on préfère arrêter, abandonner. plutôt que arriver à libérer la parole. Du coup, ça prolonge la souffrance. Mais ça peut être un patient qui annule les rendez-vous parce qu'en fait, il sent qu'il peut déranger la thérapeute, alors que pas du tout. Mais dans ses pensées, il pense ça. Et comme il pense que ses pensées ont raison, voilà. Donc ça, c'est une forme d'anxiété, mais ça prolonge ou... Voilà, mais en fait, finalement, peu importe les exemples que je peux vous donner, ce qui compte, c'est que la thérapeute, elle, va identifier ces blocages-là. Donc après, à elle de pouvoir adapter son approche, de voir comment elle peut amener les choses pour dépasser ces freins-là, ou en tout cas, pouvoir les conscientiser et voir comment on fait ensemble. Parce que oui, la hanté-acculpabilité sont des obstacles majeurs, mais pas insurmontables. pas insurmontable, mais pareil, il faut du courage et l'envie de sortir de sa façon de fonctionner auparavant. Donc, comment on va dépasser tout ça ? Comment on va dépasser ces émotions moins agréables, parce qu'elles sont essentielles à notre survie d'être humain ? Comme je disais, créer le cadre sécurisant de, par exemple, « safe and situated » , vous pourrez trouver la définition sur mon blog ou sur YouTube. Voilà, ça, c'est des premières pistes. Mais ça va être aussi, par exemple, travailler sur la culpabilité, parce que très souvent, il y a une distinction entre je suis une personne qui a fait une erreur et je suis une mauvaise personne. Ce n'est pas la même chose. Je suis une mauvaise personne. Je suis culpabilité. Je me rabaisse. Je suis une personne qui a fait une erreur parce que je suis normale. Parce que tous les êtres humains font des erreurs et c'est ce qui permet d'avancer. Mais faut-il encore être capable de reconnaître ses erreurs ? Parce que sans ça, on ne se remet pas en question, on reste dans un esprit fixe. et certains métiers poussent à ne pas se remettre en question mais c'est ce qui pousse à des erreurs et de la maltraitance je dirais parce que ne pas se remettre en question en fait personne n'est parfait donc si la personne a la ressentie qu'elle vous en partage des choses qu'elle vous dit je suis une mauvaise personne et vous la laissez croire que vous êtes une mauvaise personne, parce que vous, vous n'arrivez pas aussi à vous remettre en question, c'est un serviceux, là, je pars dans des exemples, mais c'est la réalité, c'est-à-dire qu'il faut que vous ayez ce travail-là sur vous, parce qu'en face, très souvent, ils ne l'auront pas fait, et même des psys, ils ne l'auront pas fait, et ils vont engendrer chez vous beaucoup de culpabilité, alors qu'en fait, vous avez juste une erreur. Et c'est ce qui va réduire la honte et permettre d'avancer. Et puis, tout simplement, travailler l'estime de soi, des exercices pour cultiver l'amour de soi, comment je travaille, comment apprendre à répondre à des critiques, à ne pas surréagir. Donc, comment on travaille ses émotions, en fait ? Comment on les accueille, comment on les comprend, surtout pas les contrôler ou les gérer comme on l'entend souvent. C'est faux. comment s'identifier ses pensées dysfonctionnelles de passer de je suis nul à j'ai fait non mieux voilà pour finalement trouver des pensées alternatives qui ont plus de sens parce que tant que les gens se disent par exemple je sais pas moi je je ne serais pas heureuse tant que j'aurais pas perdu ses 5 kg mais je peux vous dire que même quand vous les aurez perdu vous ne serez toujours pas heureuse Parce que vous ne faites pas cet objectif dans le bon sens. Parce que vous déterminez votre valeur en fonction d'un poids. Là, c'est un exemple parmi tant d'autres. Mais pour vous dire qu'en fait, rien, ni le poids, ni ce que disent les gens, ni vos erreurs, ne déterminent et ne remettent en question qui vous êtes. Donc, c'est vraiment aussi un travail d'estime de soi, de fondation, de base solide à remettre en avant. Pratiquer l'autocompassion, se dire j'ai fait de mon mieux, j'avance mais ça ne peut pas être parfait. Mais c'est vraiment avoir ce réflexe-là aussi parce que quand on s'autocritique constamment, on souffre aussi. Après, libérer les blessures émotionnelles petit à petit quand on rentre dans sa fenêtre de tolérance. Quand on est dans un sentiment de honte et des culpabilités constantes, que ça devient pathologique, on n'est pas dans sa fenêtre de tolérance. On est très, très, très souvent au-dessus, dans l'anxiété, l'hypervigilance constante. Qu'est-ce que je n'ai pas fait bien ? On cherche la perfection, voilà. On cherche la perfection. Donc, vraiment, c'est important de travailler sur ça. Et puis, c'est très important de se faire accompagner. Ça, je ne le répéterai jamais assez. même les psys ont besoin d'avoir leur propre psy parce que c'est pas parce qu'on est formé que on va avoir on va pouvoir s'auto analyser en fait très souvent on est dans le déni de certaines choses et c'est humain on est des êtres humains tout simplement donc se faire accompagner et puis voilà après il y a beaucoup d'approches la thérapie des schémas les TCC l'hypnose l'FT l'EMDR mais je le rappelle ce qui est intéressant c'est l'alliance que vous avez créée avec le thérapeute et lui il saura quoi faire et s'il n'est pas assez formé, il vous redirigera mais en tout cas, cherchez un feeling, une alliance et ne restez pas dans une thérapie où vous faites mais en fait la personne vous ne l'aimez pas et vous n'osez pas lui dire certaines choses parce que du coup il n'y aura pas de résultat et puis aussi on peut reprogrammer l'inconscient, l'aide d'hypnose par exemple, mais vraiment d'aller dans une thérapie un peu plus narrative où on va modifier ou reconstruire en tout cas son histoire personnelle pour essayer de l'avoir sur un angle un peu plus beau parce qu'en fait, il y a toujours des avantages dans notre vie, des positifs dans notre vie et très souvent, on se blâme mais on ne voit que le négatif et c'est important aussi de voir le positif. Voilà. Même si, je le rappelle, il est important de voir le négatif dans le sens où on ne peut pas guérir et avancer si on n'est pas capable de remettre en question les gens qui nous ont fait du mal, même si c'est, par exemple, nos parents. Mais toujours est-il qu'ils ont aussi fait du bien et c'est important aussi de reconnaître pour pouvoir équilibrer et avancer et guérir, en fait, l'enfant intérieur qu'on a, qui est blessé. Parce que souvent, c'est ça. Voilà. je réfléchis si j'ai bien tout dit si c'est assez clair pour vous et si ces émotions ont plus de secret pour vous n'hésitez pas à me laisser des commentaires à revenir vers moi pour me dire bah non ça j'ai rien compris ou non tu as dit n'importe quoi je suis ouverte à la discussion et c'est comme ça qu'on s'améliore de toute façon mais j'espère vous avoir aidé, vous avoir aidé à prendre conscience peut-être que vous aviez ses émotions ont fouillé en vous et vous en avez jamais parlé. Parce que je trouve que ça peut être un premier pas de se dire, bah oui, mais c'est... Waouh, elle a tout dit et maintenant, il faut que je trouve quelqu'un. C'est déjà un premier pas, mais je trouve qu'on n'en parle pas assez, alors que très souvent, ça peut être un événement bloquant, même pour les personnes qui prennent rendez-vous parce qu'ils n'en ont pas conscience. Voilà, merci de m'avoir écoutée. Je vous dis rendez-vous dans 15 jours pour... un nouvel épisode. Et en attendant, prenez soin de vous.