- Pascale Lafitte
Bonjour et bienvenue, je suis Pascale Laffitte. Je vous propose d'écouter un nouvel épisode d'Internes en médecine, le podcast à suivre sans ordonnance ni modération. Une série de rencontres et de conversations avec des internes en médecine. Une émission réalisée en partenariat avec l'ISNI. L'intersyndicale nationale des internes. Aujourd'hui, je vous présente Gaël Gomez, interne en médecine d'urgence à Montpellier. Nous nous sommes retrouvés à l'hôpital La Perronie, où il exerce en ce moment. Gaëlle est en fin d'internat, il lui reste une année, l'année avec thèse, avant d'effectuer son année de docteur junior. Donc, en gros, il lui reste deux ans. La thèse, c'est dans quelques mois. Pensez bien qu'elle est en cours de rédaction.
- Gaël Gomez
Ma thèse, le but, c'est de montrer que le fait d'avoir une passion à côté de son travail améliore le bien-être au travail chez les urgentistes. Cette idée-là, elle est venue du fait qu'on a quand même une espérance de vie qui est très limitée chez les urgentistes. Les études s'accordent sur 58 ans, à peu près, avec un taux de burn-out qui est quand même de 40%. 40% des urgentistes finissent en burn-out. Donc je pense qu'il est quand même nécessaire de trouver des solutions pour essayer de pallier à tout ça. Et forcément, avec mon parcours, je me suis dit, est-ce que justement le fait d'avoir une passion, j'ai l'impression que moi, de mon côté, ça me permet d'avoir cet équilibre-là et d'avoir cet équilibre psychologique qui me permet d'être bien dans mon travail et équilibré dans mon travail. Donc est-ce que ça ne me protégerait pas justement de ces conséquences qui ont déjà été montrées ?
- Speaker #0
Gueule d'ange, sourire accroché aux lèvres, Gaël assène des chiffres. effrayant mais qui ne l'empêche pas de poursuivre sa formation de médecin urgentiste. Et heureusement pour nous, car malgré le piteux état des urgences, la France compte pour 2025 toute promotion confondue, à peine un peu moins de 2000 internes en médecine d'urgence réparties à peu près sur tout le territoire. Gaël a choisi cette spécialité et a bossé pour y arriver. Mais il a aussi choisi de chanter. C'est ce dont il nous parle aujourd'hui. de sa vie de médecin chanteur ayant participé au grand show télévisé de la Une, The Voice. C'était la saison dernière, saison 2025. Et si vous vous demandez s'il a de la voix, je vous laisse juger avec quelques notes a cappella d'un morceau qu'il vient d'enregistrer.
- Gaël Gomez
Je peux vous faire un morceau d'Hippocrate à Yêtre si vous voulez.
- Pascale Lafitte
Ah bah oui, parce que sinon j'allais aller le pomper sur les réseaux sociaux. Donc allez-y.
- Gaël Gomez
On va le faire un peu à cappella alors que ça marche. Je vais soigner les hommes guérir les cœurs, montrer au monde ce que c'est le bonheur. C'est au-delà d'une passion, c'est juste une vocation, car Hippocrate a tracé mon destin. Raviver l'espoir, dissoudre les peurs, ramener la lumière, effacer les douleurs. Je garde à l'intérieur tout ce qui est dans mon cœur, car Hippocrate a scellé mon destin.
- Pascale Lafitte
Ça sort comme ça.
- Gaël Gomez
Oui, exactement.
- Pascale Lafitte
Vous avez choisi de faire médecine pour quelle raison ? C'est l'hélico qu'on entend ? Qui arrive aux urgences parce qu'aujourd'hui on est aux urgences de Montpellier
- Gaël Gomez
Exactement, c'est l'hélico qui atterrit. Mais non, j'ai toujours voulu faire médecine depuis que j'ai 8 ans à peu près. J'avais envie, je me suis toujours senti un peu scientifique dans l'âme.
Et vous voulez qu'on attende que l'hélico passe ?
- Pascale Lafitte
On va laisser l'hélico et continuer à parler. C'est votre vie en fait l'hélico ? Il fait partie de votre vie.
- Gaël Gomez
Maintenant c'est vrai, il fait partie de ma vie exactement.
Mais du coup j'ai toujours voulu faire ça. Je savais que j'avais une part un peu scientifique, que j'aimais le contact avec les gens. Et je me suis dit que ça rassemblait pas mal de ce que je voulais faire. Au début, je voulais être pédiatre. Après, au final, je suis tellement rattaché à l'expérience des gens, raconter les histoires, les personnes âgées. Je trouve qu'ils ont quand même des choses à dire et c'est quelque chose qui m'aurait manqué. Donc c'est pour ça que je me suis dirigé plutôt vers les urgences pour garder ce côté pluriel où je vois beaucoup de gens, en très peu de temps, mais beaucoup de gens quand même. Et du coup, beaucoup d'expériences différentes. Et la médecine, ça c'est quand même... Assez vite imposé et puis voilà, ça reste un métier de passion et dès que j'ai commencé, je savais que je voulais terminer. Médecine, c'était évident et puis c'est chouette, c'est trop bien comme métier la médecine.
- Pascale Lafitte
Parlez-moi de votre première journée, donc c'est pas très loin deux ans, votre première journée à l'internat et à l'internat donc d'urgentiste.
- Gaël Gomez
Alors ma première journée, elle est un peu biaisée parce que j'avais voulu travailler sur mon été, donc j'ai fait FFI entre temps aux urgences. C'est faisant fonction d'interne. Donc ouais, j'avais fait FFI, je m'étais dit que je gagnerais un peu en expérience. Et c'est vrai que cette première journée, moi j'ai l'avantage, j'étais externe ici à Montpellier. Donc quand j'ai commencé à Montpellier, c'était des logiciels que je connaissais. Donc ça a été. Mais ça fait quand même bizarre, parce qu'on a l'impression que prescrire du paracétamol, on va changer la vie des gens. Alors que ça reste un Doliprane et qu'on pourrait le donner à n'importe qui. Mais ce jour-là, la première prescription, même si cette Doliprane a toujours un goût particulier, on se faisait stresser un peu de tout Au final, il faut le temps de réfléchir à tout ça et de se poser, mais ce n'est pas le premier jour qu'on y réfléchit. J'avoue que le premier jour, on est très stressé et on demande beaucoup l'avis des seigneurs avant de prescrire et faire quoi que ce soit.
- Pascale Lafitte
La réflexion, elle est venue par la suite sur la responsabilité que vous aviez désormais ?
- Gaël Gomez
Oui, elle est venue par la suite parce que forcément, il y a un moment donné où il faut aussi qu'on avance et qu'on apprenne. et donc... Le problème en médecine, c'est qu'on parle de personne et qu'il faut quand même que l'erreur reste rattrapable. Après, on réfléchit, on se pose, on comprend aussi qu'on est étudiant, qu'on ne peut pas tout savoir. Aujourd'hui encore, je ne sais pas tout et je pense qu'un senior ne sait pas tout, puisqu'on est quand même dans un métier qui évolue tout le temps, avec une formation continue. Et ça, c'est quand même une part importante, puisque la médecine d'aujourd'hui n'était pas celle d'il y a même cinq ans. J'aurai 20 ans, même 5 ans finalement, et elle ne sera pas la même que dans 5 ans.
- Pascale Lafitte
Un interne en médecine d'urgence se confronte à des patients qui, même s'ils ne sont pas en urgence absolue, sont forcément souffrants. Et puisqu'ils ont fait la démarche de se rendre dans un service d'urgence, sont blessés parfois, angoissés souvent et généralement mal en point. J'ai demandé à Gaël quels avaient été les événements, rencontres, interventions qui l'avaient marqué.
- Gaël Gomez
Je pense que le premier décès, quand on est interne, c'est toujours des choses qui touchent, peu importe la spécialité. C'est toujours quelque chose où je pense qu'on a besoin d'en parler, même si on ne veut pas se l'avouer. J'avoue que moi, le premier décès, ça a été un peu compliqué, parce qu'on se sent coupable, alors qu'on a quand même fait les choses comme elles devaient être faites dans ce cas-là. et après voilà moi c'est surtout des regrets de ne pas avoir été assez alarmant sur certaines situations ou des choses comme ça où je me dis peut-être que j'aurais pu faire en sorte de presser un peu plus la famille mais en fait ça n'aurait finalement rien apporté même si la famille n'est pas arrivée à temps, ça n'aurait rien apporté au pire il se serait planté sur l'autoroute mais j'avoue que le premier décès c'est quelque chose dont j'avais besoin de parler quand les premiers contacts aussi Quand on a des gros accidents de la route, surtout aux urgences, on voit quand même des morts assez jeunes, des morts assez inattendues, souvent, et des choses qui sont assez... Les gens ne s'attendent pas. Souvent, les gens viennent aux urgences et sont convaincus que ce qu'ils ont est grave, et c'est totalement justifié. Effectivement, je pense que personne... C'est le gros débat qu'on a. Je pense que... Tout le monde dit qu'il y a beaucoup de gens qui viennent pour rien aux urgences, mais je pense que personne de normalement et humainement constitué se dirait « je vais attendre des heures et des heures aux urgences pour un truc nul alors que je pense que je n'ai rien » . Les gens sont tous convaincus d'avoir quelque chose de grave et nous on est là justement pour les rassurer. Et ça pareil, c'est des choses qu'il faut comprendre. Mais c'est des moments forts puisqu'on est toujours, quand on est confronté à la détresse humaine, il faut aussi se... Se remettre dans ce contexte-là et ne pas tout garder pour soi, garder ce côté plus sympathique, puisque dans l'empathie, il y a aussi cette dimension où on ne vit pas les émotions des gens, on les comprend. Et ça, c'est un travail aussi d'apprentissage et qu'on apprend au fur et à mesure. Et c'est vrai que les premières années d'internat, c'est toujours très compliqué, puisqu'on a l'humain qui parle d'abord. pas encore le médecin et on n'a pas ce recul nécessaire encore pour, dans les situations difficiles, pour penser à tout ça.
- Pascale Lafitte
Comment vous faites pour laisser le médecin prendre le pas sur l'humain ?
- Gaël Gomez
Alors du coup, j'ai essayé de... On va dire que je suis complètement allumé, mais j'ai essayé de scinder ma vie en deux. C'est qu'il y a ma vie personnelle et ma vie professionnelle. Ma vie personnelle me regarde et je n'ai pas envie que ce que je vis au travail empathise sur ma vie perso. Donc du coup, j'ai créé des rituels qui font que chaque fois que j'ai un truc un peu compliqué, j'ai 30 minutes de route pour rentrer chez moi. Donc en général, j'appelle mon conjoint sur la route du retour, je lui parle des trucs qui m'ont touché, mais quand on arrive à la maison, on n'en parle plus.
- Pascale Lafitte
Vous posez votre petite sacoche devant la porte et c'est fini ?
- Gaël Gomez
Exactement, tout reste dans la voiture, j'ai besoin d'en parler donc j'en parle. En revanche, quand j'arrive à la maison, on n'en parle plus et c'est terminé.
- Pascale Lafitte
Et ça, ça fonctionne ?
- Gaël Gomez
Et ça, ça fait deux ans, ça fonctionne. Parce qu'au début, en fait, je me suis rendu compte que je n'arrivais pas à rentrer le soir. J'étais... toujours pas bien, je pensais un petit peu à ce qui s'était passé, à ce que j'aurais pu changer et je me disais, bon, c'est pas vivable pour mes proches et du coup, j'ai développé ça et au final, ça m'a bien, ça m'a permis de bien me recentrer sur ma vie perso en fait, finalement. Et puis même, l'avantage d'avoir un conjoint qui est pas du tout dans la médecine, j'ai un regard un peu plus humain. à ses côtés donc j'ai des conseils plus humains que vraiment professionnels et scientifiques donc ça me permet de passer un cap un peu plus facile et c'est ça qui me permet je pense d'avoir cette casquette médecin c'est que j'ai ces deux vies ces deux vies qui finalement sont assez distinctes
- Pascale Lafitte
Et là, on en arrive quasiment à ce qui va faire votre thèse prochainement, qui est d'avoir une passion en plus de son métier. Donc vous, vous avez une passion, vous chantez.
- Gaël Gomez
Je chante depuis que j'ai 12 ans. J'avais arrêté pour ma première année parce que quand même, il faut savoir donner la place à chacune des étapes de sa vie, à quelque chose. Et là, c'est vrai que la priorité, c'était mes études. Je voulais assurer ce bagage-là. Avant de pouvoir m'amuser avec ma passion plus que ce que je ne pouvais faire, j'avais un peu arrêté. J'avais repris un peu dans l'associatif, essayé de chanter pour les enfants malades dans des associations de médecins qu'on avait eues en troisième année, une association qui s'appelle Medley, qui existe toujours aujourd'hui, qui maintenant... Qui est à Montpellier. Qui est à Montpellier, exactement. Donc au départ, initialement, elle était composée de médecins, uniquement. Aujourd'hui, elle est ouverte à tous les étudiants de santé, donc on a vraiment ce collectif d'étudiants en santé qui font pas mal d'événements autour de la médecine, de la musique et de la médecine en même temps. Toujours dans un côté très caritatif aussi, il y a un concert caritatif au Jardin des Plantes pour des associations d'enfants malades telles que RIR, qui est une association de clowns à l'hôpital à Montpellier. Donc ça, j'avoue que c'est à ma... beaucoup apporté en termes de... Moi qui faisais beaucoup de concours de chant à la base, de rentrer dans cette association, j'ai appris un côté un peu plus humain dans la musique. J'avais chanté en décembre pour des enfants dans un service d'hospitalisation en neuropédiatrie. Et on avait chanté dans le couloir parce qu'on avait voulu que le maximum d'enfants en profitent pour ceux qui étaient dans les chambres en isolement ou des choses comme ça. Et un enfant, il avait six mois à l'époque, qui... Il avait une malformation cérébrale et il ne réagissait pas trop à ses parents et tout ça, donc c'était un peu compliqué. Et en fait, au moment où on a commencé à chanter, il a tourné la tête de la chambre vers la musique. Et en fait, depuis, ils se sont rendus compte que ça le stimulait et depuis, les parents ont mis un poste de musique dans sa chambre. Donc en fait, je trouve que c'est exactement ce que je voulais montrer, c'est que les deux ne sont pas incompatibles. on peut faire un peu de médecine en faisant de la musique. Et inversement. Et dès que j'ai passé mes OCN, que j'ai refait cette année de pause pour travailler au maximum et me reconsacrer à la médecine, dès que j'ai passé les OCN, je me suis dit, il est temps maintenant de reprendre la passion en main. Et c'est là que toute la suite est arrivée.
- Pascale Lafitte
Ça a été musique à fond.
- Gaël Gomez
Du coup, je me suis dit, j'ai envie de faire un grand retour musical. Maintenant que le médical est à peu près assuré. J'ai envie de faire un retour musical et j'ai refait un concours de chant, ça faisait 6 ou 7 ans que j'en avais pas refait. C'était un concours de chant, ce qu'on appelait la Coupe de France d'interprétation. Et au final, ce concours-là, il se trouve qu'il y avait le directeur de casting de The Voice qui était président du jury. Et à partir de... C'était en 2023 et j'ai commencé à être un peu approchée par les équipes TF1 et les équipes de The Voice. L'année suivante, j'ai rempli le dossier, ça m'a pris 5 minutes. Et ils m'ont rappelé 3 semaines après pour me dire est-ce que tu serais d'accord de monter sur Paris pour les premières auditions. Donc j'avoue que c'était assez inattendu. Et c'est là où je me suis dit un grand retour musical sur la scène de The Voice, sur TF1, devant des millions de gens, on va quand même faire les choses en grand.
- Pascale Lafitte
En fait, ça a été plus facile que de passer les ECN.
- Gaël Gomez
Ça a été beaucoup plus facile que de passer le CN et la PACES même. Je dirais franchement, je ne m'attendais pas à ce que ce soit si facile entre guillemets parce qu'après il y avait quand même beaucoup d'étapes de sélection, on était beaucoup, on était quand même 60 000 initialement.
- Pascale Lafitte
Donc là le concours est encore plus rigoureux que la PACES.
- Gaël Gomez
Ah ben exactement, quand on regarde la PACES à Montpellier, ils en prenaient à peu près 300 en médecine sur 9 000 participants. Là, on en prenait 120 pour les auditions à l'aveugle et on était 60 000 initialement. Ça donne un peu le vertige, mais c'est vrai qu'à chaque fois que j'avançais, en fait j'avançais chaque fois dans les étapes sur les trois auditions d'avant, et je me disais bon, c'est déjà bien, t'as quand même une sélection qui est énorme, c'est déjà bien, t'as été appelé parmi les 60 000, et puis en fait au final on avance, on avance, on grappille un peu son chemin, on monte un petit peu, et puis quand on arrive devant les caméras, je crois que c'est le moment où j'ai le plus stressé. Pourtant, la sélection est moindre, en théorie, sur les auditions à l'aveugle, puisqu'ils en prennent quand même 50%. Mais j'étais quand même beaucoup plus stressée, parce qu'après tout ce que j'avais vécu avant, on a cette envie d'aller au bout, en tout cas, et qu'un coach appuie sur ce buzzer.
- Pascale Lafitte
C'est ce qui s'est passé, plus qu'un d'ailleurs. Voilà, et vous avez craqué.
- Gaël Gomez
Exactement, au final, j'ai eu trois coachs. Et en fait, c'est aujourd'hui, quand je re-regarde mon audition à l'aveugle, c'est vrai que je vois... J'étais moi-même et je le ressens. J'ai toujours l'image sur l'audition à l'aveugle de ma sœur et mon chéri qui se prennent dans les bras, qui sautent de joie au moment où Florent Pagny, qui est le premier, appuie sur le buzzer. Et ça, c'est des moments où chaque fois que je les regarde, j'ai des frissons parce que c'est un moment qu'on a partagé tous ensemble. Et c'était exactement les émotions que je voulais vivre en faisant de la musique. Et c'était dingue. C'est un peu le grad ultime de The Voice quand on y arrive en tant que chanteur. C'est ouf.
- Pascale Lafitte
J'aurais bien aimé vous faire entendre un extrait de la prestation de Gaël lors de l'émission. Mais avec TF1, il faut des droits de diffusion qui coûtent une blinde. Donc, si vous voulez, je vous invite à aller sur YouTube. Vous trouverez l'extrait sans difficulté. Mais pour l'heure, on reste ensemble.
- Speaker #4
Internant médecine, le podcast, à suivre sans ordonnance ni modération.
- Pascale Lafitte
Et Gaël nous raconte son aventure médico-musicale. Vous allez voir que ça n'a pas été un long fleuve tranquille.
- Gaël Gomez
J'avais chanté une chanson qui s'appelle « Maintenant » de Vianney et Renaud. C'est une chanson qui parle de l'importance de la vie, surtout. Cette chanson, elle dit que c'est maintenant mais pas après, dans le sens où il faut profiter de la vie qu'on a, des proches qui sont encore présents, et ne pas avoir de regrets, surtout. Et cette chanson, elle a été hyper forte pour moi parce que c'est des choses auxquelles je suis confrontée. Comme je disais tout à l'heure, l'événement le plus fort, c'est forcément des décès. Et aux urgences, souvent des décès prématurés, inattendus. Donc ouais, c'était une chanson qui me parlait très fortement. Et ce discours-là, je l'ai eu, il est sorti très spontanément quand Florent Pagny m'a posé la question de pourquoi j'avais choisi cette chanson. Et c'est là où je leur disais qu'effectivement, cette chanson, elle résonne. Elle parle de mon quotidien. Elle parle de l'importance de profiter de chaque instant. Parce que c'est sorti très spontanément. Mais comme je disais, une vie, on met neuf mois à la donner, une seconde à la perdre. Et c'est jamais cette seconde qui compte, c'est toute celle d'avant. Il faut vraiment profiter de chacune des secondes avec les gens avec qui on est, être entouré. Parce que tout peut s'arrêter à n'importe quel moment. Il suffit d'une fraction de seconde et ça va très vite. Et c'est ce message très humain que je voulais montrer. Parce que je pense qu'on est dans une société aujourd'hui où le médecin a tendance à être très déshumanisé. Parce que pour se protéger peut-être de tout ça dans sa vie personnelle, on garde un côté très distant qui paraît inhumain aux yeux des gens. Et c'était important pour moi de donner une image de ce médecin différent. quelque chose de... de beaucoup plus dans l'émotion et pas les médecins qu'on peut voir dans les compléments d'enquête ou 66 minutes ou tout autre documentaire où là on est dans le feu de l'action, où c'est un peu plus compliqué. Et non, c'était une image que je voulais montrer et cette image en fait elle m'a... Elle a beaucoup plu, elle a été très bien reçue par le public. En fait, pour être tout à fait honnête, je ne me rappelais même pas de ce discours. Je ne me rappelais pas de ce qui s'est passé.
- Pascale Lafitte
Il y avait du stress et de la pression.
- Gaël Gomez
Bien sûr, on a tellement d'adrénaline qu'à partir du moment où le mur s'ouvre, quand je commence mon audition à l'aveugle, je ne me rappelle de rien. Et en fait, quand j'ai vu ce discours-là, ce que la production de TF1 ne m'avait pas dit, c'est qu'ils allaient le sortir en avant-première pour faire la promotion de la saison. Parce que je suis passé sur le premier épisode. j'ai travaillé ce jour-là, j'étais à Béziers aux urgences à l'époque Et en fait, d'un coup, mon téléphone se met à vibrer. Je vois que je gagne beaucoup de followers en quelques secondes. Et je ne comprends pas ce qui se passe. Vraiment, pour le coup, ça ne s'arrêtait pas de vibrer. Je me suis dit, mais il se passe quelque chose. C'est bizarre, je dois être diffusé que samedi. On est mercredi, donc c'est très bizarre ce qu'il est en train de se passer. Et en fait, ils avaient diffusé mon discours en avant-première. Et le discours a fait...
- Pascale Lafitte
Sur les réseaux sociaux, donc ?
- Gaël Gomez
Exactement, sur les réseaux sociaux. Et mon discours a fait un million de vues sur chacun des réseaux sociaux. Ça allait très très vite et sans jamais diffuser la prestation, juste ce discours-là. Tout ce qu'on voit sur cette audition à l'aveugle, c'était moi.
- Pascale Lafitte
Revenons à l'internat. Si après ces prestations dans l'émission The Voice, les patients qui le reconnaissent sont sympathiques, chaleureux, voire admiratifs, du côté de l'hôpital, de quelques-uns de ces seniors, et je dis bien quelques-uns et pas tous, tout ne s'est pas réellement bien passé. Et je précise en plus à la demande de Gaël, que tout ce qu'il nous raconte, tout ce qu'il partage de cette période de sa vie d'interne ne concerne qu'une minorité des seniors avec qui il travaillait alors.
- Gaël Gomez
Le problème d'avoir une passion, on va dire que quand on a une passion à l'extérieur, quand on en reste discret, je pense que ça passe. En revanche, quand elle est médiatisée, tout de suite, ça prend une ampleur différente. Et quand on se fait dire par des collègues médecins qu'on est la honte du service, que que du coup le fait de faire cette émission-là me donne une image de médecin moins compétent, tout de suite on se dit, j'espère que la production a vraiment fait un montage qui me trahit pas. Je demande pas qu'ils me mettent en valeur, mais en tout cas qu'ils me trahit pas parce que je pense que cette histoire va finir par me porter préjudice dans ma carrière. Et ça, ça a été hyper difficile parce que sur ces... On m'a convoqué pour me dire ça 3-4 jours avant la diffusion. Et donc j'étais dans un état de stress monumental au point de vouloir appeler la production et leur dire ne me diffusez pas, ça va détruire ma carrière.
- Pascale Lafitte
Je rembobine un tout petit peu. Donc vous avez cette diffusion de teasing le mercredi et dès la diffusion du teasing, et là on revient à votre internat et à l'hôpital, c'est dès la diffusion du teasing que votre hiérarchie vous est tombée dessus ou vous les aviez prévenus ?
- Gaël Gomez
Je les avais prévenus avant parce que je me devais, pour la continuité des soins, parce que c'est comme ça, il faut assurer, je me devais de les prévenir. Donc j'avais prévenu les responsables des internes, surtout. Donc ils l'ont su en novembre, que j'étais sur les tournages et tout ça, donc ça c'était connu. Ensuite j'ai su du coup fin janvier que j'allais être diffusé le 1er février exactement. En fait on le sait une semaine avant. On nous appelle le lundi pour nous dire vous serez diffusé ce samedi. Et quand j'ai su le lundi, je l'ai dit à mes chefs en disant écoutez je serai diffusé ce samedi, et mes chefs ont décidé de me convoquer le mardi. Voilà, donc ça a été vraiment hyper rapide. Et pour vous dire ? Pour me dire que du coup, ce que je faisais entre le tournage et la diffusion, je me suis dit, je vais avoir une image médiatisée. Et aujourd'hui, on est dans une ère réseau sociaux, donc je vais me servir un peu de cette notoriété qui va naître pour mettre en exergue des sujets qui sont importants. le temps de travail de l'interne, le salaire de l'interne, sur les passages aux urgences, essayer d'ouvrir les yeux des gens, donner un côté un peu plus attractif et un peu plus compréhensible des urgences aux gens. Et en fait, ça, je l'ai fait sur trois mois. Ils étaient au courant. Ils m'ont suivi sur les réseaux pendant trois mois. La direction m'a suivi pendant trois mois. Mais m'ont convoqué à cinq jours de la diffusion pour me dire que ce que je faisais, que ça me... que le fait déjà de faire cette émission, en plus le fait d'être présent sur les réseaux sociaux, ça me donnait une image de médecin incompétent. Mes seniors m'ont convoqué dans le dos de ma direction, puisque c'est exactement ça, parce que j'ai pris parti d'appeler la direction suite à ça. Je leur ai demandé si ça leur posait problème, et ils m'ont simplement répondu par téléphone qu'ils adoraient ce que je faisais, que du coup, certaines vidéos qu'ils trouvaient un peu touchy sur certaines, ils m'ont dit « si vous pouvez les supprimer, il n'y a pas de souci » .
- Pascale Lafitte
C'était quel sujet, par exemple ? On a le droit de le dire. Ceux que vous deviez supprimer.
- Gaël Gomez
Oui, on a le droit de le dire. C'était des sujets sur les escarres.
- Pascale Lafitte
Parce que ce n'est pas joli ?
- Gaël Gomez
Parce que je jouais sur le fait qu'un escarre, c'est une odeur qui est... très forte. Le but de la vidéo était simplement d'expliquer comment prévenir les escarpes, puisque la description était de mobiliser les gens au maximum quand ils sont alités. Ça reste dans le bien-être médical. Donc c'était la première, où on m'a dit que c'était un peu compliqué, ce que je peux entendre totalement et que j'entends totalement. Et la deuxième, c'était sur les bienfaits de la pause café chez les urgentistes, parce qu'on m'a dit qu'il ne faut pas non plus montrer que le médecin fait des pauses. Heureusement que le médecin fait des pauses, malheureusement ou pas, du coup je ne fume pas, donc je n'ai pas l'excuse de la pause clope. Donc ouais, je fais des pauses café.
- Pascale Lafitte
Donc la vidéo où vous parlez de la pause café des internes, on vous demande de la supprimer ?
- Gaël Gomez
Ouais, on m'a demandé de la supprimer, ouais. Après bon, c'est comme ça, c'est...
- Pascale Lafitte
Vous l'avez fait, vous avez suivi votre direction.
- Gaël Gomez
Je l'ai fait, je l'ai fait Et à partir de là J'ai eu un gros moment où je me suis dit De toute façon, je vais changer de stage. Et il est hors de question que je sois affilié à quelconque établissement et que je puisse faire ce que j'ai envie de faire. Parce que quand j'ai fait mes choses sur les réseaux sociaux, il y a une charte du syndicat des internes qui est sortie sur les influenceurs en médecine avec les différentes règles à respecter. J'ai suivi cette charte à la lettre. Et quand j'ai justifié à mes seniors, en fait, je ne sais pas pourquoi. pourquoi vont me reprocher de faire ce genre de vidéos, étant donné que je suis la charte. On m'a simplement répondu qu'un interne et un médecin qui fait de l'influence, ça ne devrait pas exister. Je pense qu'aujourd'hui, on est dans le génère de réseaux sociaux et que la communication passe par les réseaux sociaux. Je peux entendre que des anciens médecins ou des gens qui ont des idées un peu plus anciennes ne fonctionnent pas avec les réseaux sociaux et ont peur des réseaux sociaux puisque c'est des choses qu'ils ne connaissent pas et comme l'inconnu fait peur je pense que les réseaux sociaux leur fait peur aussi et effectivement quand on met quelque chose sur les réseaux sociaux l'image ne nous appartient plus donc il faut la contrôler au maximum et ça j'étais assez d'accord avec eux donc il y a eu ces côtés là très dégradants de l'influenceur en médecine ou du médecin qui fait autre chose et à côté j'ai quand même eu un côté aussi protecteur où on me disait fais attention à ce que tu fais Pour vous alors ? Pour moi, vous protégez-vous ? Pour me protéger moi, ce qui est vrai, j'avais peut-être besoin de l'entendre, mais après par contre, je pense que ce n'est pas protéger quelqu'un de lui dire qu'il est la honte d'un service. Je savais qu'il y avait ce moment, je savais que j'allais à un moment donné être catégorisé comme le médecin de The Voice, puisque ce n'était jamais le cas en 14 saisons, et je voulais jouer sur cette image au maximum, sur cette double image, et avoir des réseaux sociaux qui n'avaient jamais trop été vus. d'un truc à double facette, avec des reprises musicales et en même temps, des petites vidéos humoristiques sur les urgences et la médecine en général. Voilà, les gens, quand on panique parce qu'on a une hémoglobine à 16,2, alors que la norme c'est 16, voilà, c'est des choses qui sont drôles et je voulais jouer dessus. J'ai pas l'impression que ça ternisse mon image, mais la manière dont ça a été reçu, c'est qu'on m'a dit que c'était quelque chose qui plaisait aux gens lambda, en médecine, mais que les médecins dépréciaient tout le temps en commentaire. Or, je n'ai jamais eu un seul commentaire négatif de n'importe quelle médecin sur mes réseaux sociaux.
- Pascale Lafitte
Et est-ce que vous avez, à ce moment-là, vous vous êtes dit, bon, je veux pas qu'on me diffuse, j'appelle TF1, on arrête tout ?
- Gaël Gomez
Alors je suis rentré en pleurant à la maison, heureusement que j'avais mon chéri ce soir-là. Là, on pourrait parler de santé mentale chez les internes. Je pense que ça n'aide pas. En tout cas, heureusement que j'ai été fort à ce moment-là. Mais j'avais l'impression qu'on m'avait volé mon moment. Parce que quand on prépare pendant des mois et des mois un tournage et qu'on n'attend que la diffusion avec impatience, cette semaine-là, c'est une semaine qui est intense puisqu'on se retrouve à faire des interviews radio, des choses qu'on est censé ne jamais faire dans sa vie. Moi, faire des interviews a été le loisir. J'étais embarrassé. c'est le truc que je lisais sur lequel je regardais mon programme TV c'est quand même ouf et c'est des moments qui sont hyper forts et en fait en me convoquant en début de cette semaine là ça m'a créé une anxiété de ce qu'il allait se passer qui a été énorme et ça c'était vraiment le mardi soir où j'étais vraiment pas bien je voulais appeler la production pour arrêter sauf que je savais que je continuais sur les étapes suivantes donc comment ils allaient pas pouvoir me censurer En fait, c'était beaucoup de questions. Et là où tout a changé, c'est justement le mercredi où ils ont sorti ce fameux discours qui a eu des énormes retombées et qui, derrière, a fait que ça a beaucoup ému les gens. Et là, je me suis rendu en voyant ce discours-là. J'ai compris que l'image que la télé avait décidé de me donner était une bonne image et que du coup, ça allait peut-être leur donner tort. Et au contraire, justement, du coup, redorer un peu mon image qui avait été tant salie. Et en fait, au final, à partir de ce moment-là, je me suis dit, OK, il faut que ça soit diffusé. Il faut que ça soit diffusé parce que je vais avoir des choses à dire.
- Pascale Lafitte
Et après la diffusion, alors je ne sais pas vos seniors, mais la hiérarchie, la direction qui vous suivait, vous nous l'avez dit, comment est-ce qu'elle a réagi ?
- Gaël Gomez
Pour le coup, la direction a été vraiment d'un grand soutien, on m'a même dit que si jamais je voulais un poste là-bas, c'était possible. Après, du coup, le fait d'avoir la direction de son côté et des seniors dans le service qui l'étaient moi-même, forcément... Ben ouai, ça crée des problèmes. Je pense qu'il y a une... Quand on me dit « tu n'es qu'interne, reste à ta place, tu peux pas parler de choses, t'aurais été senior et chef de service, ça aurait été différent, mais tu n'es qu'interne. Donc t'as des choses dont tu ne peux pas parler. » Alors, je vois pas en quoi je peux pas parler d'urgence, parce que je pense que j'y suis plus que certains seniors. Que j'ai une rémunération qui ne suit pas. Et en fait, je pense qu'au-delà de ça, le fait qu'un interne soit médiatisé et qu'on parle de l'interne, je pense que pour des questions d'égo hiérarchique, Ça peut poser problème et je pense que le fond de la question tourne autour de ces sujets-là. Je pense qu'associé à ça, il y a cette peur de l'inconnu dont je parlais tout à l'heure. Je pense qu'il y a aussi une expérience télévisuelle qui a été compliquée pour ces services-là puisque Béziers est quand même un gros service d'urgence avec beaucoup de problèmes de violence et de choses comme ça, beaucoup d'agressions, donc qui a été sujet de multiples documents d'enquête. Et malheureusement, des documents d'enquête qui ont été au détriment de ces seigneurs-là. Donc je pense qu'il y a eu ce côté-là qui leur a fait très peur. C'est pour ça que je ne leur en veux pas, parce que finalement, ils ont eu peur, au vu de ce qui leur est arrivé à eux, que ça puisse se reproduire avec moi. Et en fait, la nuance qu'ils n'ont pas saisie, c'est que ce qu'on cherche à montrer dans un complément d'enquête n'est pas ce qu'on cherche à montrer dans une émission, un télé-crochet comme The Voice. The Voice, ils ont tout intérêt à ce que les gens apprécient leurs candidats, qu'ils aient un attachement plus ou moins fort et qu'il y ait des histoires qui parlent. Et c'est aussi pour ça que je pense qu'ils m'ont choisi. Je n'aurais pas été interne en médecine, je ne suis pas sûr que j'aurais autant attiré l'attention. Et même, j'en suis convaincu. Ça leur a permis aussi à TF1 de passer des messages différents. Voilà, premier médecin en 14-16 ans, ce n'est pas rien. Et ça, ils n'ont pas saisi cette différence-là.
- Pascale Lafitte
Là, vous êtes en poste, vous êtes interne, on est à Montpellier là ensemble, je vous récupère en sortie de garde, vous avez passé 24 heures sans dormir du tout, et donc vous bossez comme urgentiste.
- Gaël Gomez
Mais je bosse toujours et en fait, j'ai fait autant de gardes que les autres, répartis différemment. Puisque j'ai eu deux semaines de tournage, mais comme quelqu'un poserait deux semaines de congé pour partir en vacances, j'ai pris deux semaines pour partir à Paris tourner The Voice.
- Pascale Lafitte
On a parlé en tout début de cet entretien de votre thèse. Est-ce que cette expérience vous permet de vivre mieux votre expérience aux urgences aujourd'hui ?
- Gaël Gomez
Depuis, je ne suis plus à Béziers, je suis revenu à Montpellier. Montpellier où j'étais passé, où j'avais fait mon externat, j'avais fait mon premier semestre là-bas. Donc j'étais déjà connu de Montpellier. Et en fait, je pense que du coup, j'ai eu ce... J'étais moins soumis au biais de jugement, disons, puisque les gens me connaissaient en tant qu'interne avant, et du coup, savaient ce que je valais en tant qu'interne, et c'est rajouté le fait que j'avais fait l'émission. Contrairement à Béziers, où vraiment, en fait, je suis commencé en novembre en Béziers, et en novembre, j'étais en plein tournage. Donc en fait, malgré que je voulais me cacher au moins le premier mois, pour que les gens se fassent une idée de moi... autre que c'est la star de la télé puisqu'en fait c'était ça le problème on m'associe à la star un peu à la vie de sa personne alors que de base je ne suis pas du tout comme ça mais parce que je faisais de la télé j'étais théoriquement comme ça et donc en fait quand je suis revenu à Montpellier tout s'est très bien passé, j'ai été hyper bien accueilli et ça se passe hyper bien même aujourd'hui c'est une expérience qui est très bien vue et une expérience qui du coup m'a permis de soulever Des soucis là, et j'ai peut-être avec cette thèse l'envie de montrer, même si ça n'améliore pas le bien-être au travail, montrer que ça ne le détériore pas, que ça regarde la personne en tant que telle et pas les autres, de savoir si c'est bien ou pas de faire ce genre d'expérience ou d'avoir ce genre de passion à l'extérieur. Je pense qu'on est beaucoup d'urgentistes et beaucoup de médecins en général à avoir une passion à côté. Le problème que j'ai eu moi, c'est qu'elle a été médiatisée.
- Pascale Lafitte
Vous êtes lumineux. Et je vous remercie de m'avoir accueilli ici à Montpellier, voix musicale et médicale. Gaël Gomez, vous le retrouvez sur Instagram, sur YouTube aussi, avec son titre "Hippocrate" et son parcours dans The Voice 2025, saison 14. Et également aux urgences pédiatriques de l'hôpital La Péronie à Montpellier. Merci de me suivre. Je vous invite à vous abonner. et à activer les notifications, car sans ça, vous risqueriez de passer à côté de votre prochain épisode d'Internant Médecine, le podcast à suivre sans ordonnance ni modération. Merci encore et à bientôt.