Speaker #1Du coup, oui, parce que ça existe dans certains lieux qui proposent aujourd'hui une approche intégrative, mais c'est encore pas répandu. Quelque part, c'est... Une consultation qui questionne la personne sur l'ensemble de son problème de santé. On va parler de soins, de santé et de vie en fait. C'est quelque chose de très global qui peut probablement faire écho à des consultations globales qui existent dans certaines thérapies. Je ne sais pas, par exemple, si on pense au questionnaire en homéopathie par exemple. L'homéopathe fait vraiment le tour. Mais il s'agit vraiment de faire le tour et y compris, donc de questionner bien sûr sur les traitements aussi qui sont pris, conventionnels, sur ce qui est fait de manière plus large avec différents types de pratiques. C'est vraiment le fait d'aller questionner sur à la fois ce qui est fait dans le champ du conventionnel et ce qui est fait dans le champ autre en fait, et d'être à l'écoute aussi de ce que le patient fait à l'extérieur pour que le patient se sente libre aussi de dire, je suis allé consulter telle ou telle personne. Et j'allais dire quelque part vice versa, s'il est avec un thérapeute, d'où aussi la nécessité, je ne sais pas si vous étiez dans certaines tableaux, mais de créer un langage commun aussi pour que... Alors pour la plupart, oui, on savait. parce que du coup vraiment dès le départ, parce que des documentaires ou des reportages ou des vidéos sur des parties de ce qu'on a montré là, en fait il en existe déjà plein et nous ce à quoi on tenait c'était l'approche transversale pour montrer vraiment différents domaines et différents pathologies. Donc oui on savait où on allait tourner, à un lieu près où en fait on devait tourner en soins palliatifs à Tours et en fait on a, comment dire, l'établissement a rétro-pédalé deux jours avant. Donc nous n'avons pas tourné en soins palliatifs à Tours et donc du coup on s'est mis en quête. Pour nous c'était inconcevable de ne pas avoir les soins palliatifs puisque toute l'histoire qu'on raconte c'est de dire qu'on va de la maternité aux soins palliatifs. Donc là pour le coup on a fait marcher le réseau et on a été mis en lien avec les soins palliatifs à Lyon Sud. Où finalement c'était super parce qu'on est arrivé, en plus je connaissais la biographie hospitalière déjà, ça fait une quinzaine d'années en fait que j'en avais entendu parler, mais j'y avais pas du tout parlé. pensé de me dire, tiens, dans le film, on va proposer ça. Et puis, le hasard a fait qu'on a été à Lyon Sud et qu'il y avait une biographe et qu'on a dit, oui, forcément, on va filmer ça. En fait, on a essayé de répartir, parce que vous l'avez vu, il y a plein de pratiques dans tous les endroits qu'on a visités, mais on a ciblé certaines pratiques à certains endroits pour qu'à l'échelle de l'ensemble du documentaire, on ait quand même un panel assez large. Alors en fait les lieux qui sont filmés, finalement c'est des lieux que j'ai identifiés au fil du temps. Donc on n'a pas mené une enquête spécifique pour le film, puisque j'avais fait tout un travail, comme je l'ai dit un peu en introduction, en 2017-2018, une observation de terrain pour aller voir dans quelle pratique, dans quel établissement, quelle formation, quels bénéfices, etc. Et en faisant ce travail-là, j'ai rencontré beaucoup de professionnels, j'en ai interviewé beaucoup. Et du coup, j'ai recensé, je ne sais pas, peut-être 150 initiatives partout. Et je me suis dit à l'issue de ça, mais comment se fait-il qu'on ne le sache pas ? C'est-à-dire que moi, en grattant, en fouillant, en questionnant, j'ai trouvé plein de choses. Et encore, c'est un pouillème de ce qui existe. Mais je me dis, comment se fait-il que les citoyens, les patients dans les établissements ne soient pas au courant ? Et puis même les professionnels d'un service à l'autre, en fait, l'info ne circule pas forcément. D'où l'idée de dire on va faire un film pour communiquer sur un peu le verre à moitié plein aussi en fait et pas toujours le verre à moitié vide parce que c'est sûr que dans le champ de la santé, il se passe des choses compliquées mais de temps en temps ça fait aussi du bien de regarder ce qui se passe de positif. Peut-être que vous connaissez le film Demain de Mélanie Laurent et de Cyril Dion qui est sorti en 2015 je crois, qui arrêtait de montrer tout ce qui ne va pas sur la planète. mais qui essayait justement de montrer et de mettre en lumière comment certains sont en train de construire demain. Et on est un peu dans le même état d'esprit en fait avec le docu. Oui, elle est dans mon ordinateur. Non, alors, le problème d'une cartographie, pardon, déjà, donc je vous dis 2017-2018, on est en 2025, donc ça veut dire que déjà, il faut tout refaire pour valider que ça existe toujours, parce qu'on est sur des problématiques, enfin, c'est très évolutif, comme souvent, c'est assez, finalement, pas forcément très pérenne. Et ça c'est un boulot important, ça demande des moyens humains pour le faire. Et l'organisation pour laquelle j'ai fait ça en 2017-2018 a un peu mis en sommeil le travail sur ce dossier-là. Aujourd'hui, Allier Santé, par le biais des réseaux, de ce qui est en train petit à petit de se tramer, puisque pour organiser les projections des bas du film, la campagne dans... 38 villes au total, entre le 20 septembre et fin janvier, ça fait 38 villes. Tout ça s'est organisé avec un peu plus de 70 bénévoles qui nous ont aidés à repérer les cinémas, etc. Et pour chaque projection, il y avait un débat derrière où on a invité des locaux de l'étape à venir témoigner, puisqu'on s'est dit, on dit dans le film que de l'intégratif, il y en a partout, on va le montrer, en fait. Et en effet, dans tous les lieux où on est passés, on a trouvé des initiatives intégratives locales. y compris au fin fond du Limousin, moi je suis originaire de Limoges et au sud de Limoges il y a une petite ville de 7500 habitants. En grattant et en discutant, il y a un centre de l'obésité qui a reçu un prix de la fondation Guette-Fossé pour l'utilisation d'huile essentielle et il y a une médecin acupunctrice qui a créé un lieu intégratif auquel surtout elle n'a donné aucun nom, pas de site internet et pas de communication. Ceci dit, c'est blindé, il y a des consultations tout le temps, donc le bouche à oreille fait que ça se sait, mais elle ne veut pas communiquer dessus. Donc en fait, la cartographie, quelque part, on a les infos dans Allier Santé, certaines, parce que ce n'est pas du tout exhaustif, il existe tellement de choses partout. Mais en fait, on ne fera pas d'annuaire et probablement pas de cartographie, pour plusieurs raisons. Mais notamment parce qu'il y a quand même un certain nombre d'initiatives qui sont peut-être en germe ou en train de... pas forcément très matures. Et que l'Académie de médecine en 2012 ou 2013, je crois, a sorti un rapport en disant qu'ils n'étaient pas du tout contre l'intégration de pratiques dans le système. Mais qu'en fait, pour eux, c'était important que ce soit supervisé médicalement. Enfin, non, pas supervisé, encadré médicalement. Que les formations suivies par les uns et par les autres soient des formations solides, point d'interrogation sur ce que ça veut dire solide, et puis c'est 5 ou c'est 0 ? Ok, je finis ma phrase du coup. Et puis que ce soit évalué. Et donc en fait, si on fait un annuaire et qu'on met en lumière des choses qui ne sont pas forcément dans ce cadre-là, c'est un peu tendre le bâton pour se faire battre. Donc en fait, on garde ces infos, nous on les a. Moi, je reçois des mails régulièrement de gens qui disent « Ah bah tiens, je suis dans telle région » . ce que vous connaissez. Donc on va faire remonter petit à petit comme ça de l'info, et puis on sera à la disposition pour diffuser. Mais on fera pas de cartographie. Voilà, donc maintenant on est à zéro. Donc on peut continuer à discuter à l'extérieur, parce que moi je suis encore là, et il y a encore le... et il y a encore le pot.