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Je te le dis en Off

#1- Caroline Mignaux : Les abonnés : la nouvelle carte de presse ?

#1- Caroline Mignaux : Les abonnés : la nouvelle carte de presse ?

53min |22/12/2024
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#1- Caroline Mignaux : Les abonnés : la nouvelle carte de presse ?

#1- Caroline Mignaux : Les abonnés : la nouvelle carte de presse ?

53min |22/12/2024
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Description

Aujourd’hui, pour mon 1er épisode, je reçois Caroline Mignaux, la queen du personal branding. Top Voice LinkedIn, 1,7 million d’écoutes sur son podcast Marketing Square, dirigeante d’entreprise, créatrice de contenu, et auteure d’un livre à succès, Caroline nous plonge dans les coulisses des médias et partage ses réflexions inspirantes.


Ensemble, on explore :

  • Pourquoi les abonnés sont-ils devenus un symbole de légitimité pour les journalistes et créateurs de contenu ?

  • Fake news, jeux de pouvoir, algorithmes : quels défis pour mieux s’informer aujourd’hui ?

  • Comment les créateurs de contenu redéfinissent-ils les règles du journalisme ?

Caroline partage également des conseils précieux :

  • Pourquoi investir dans un média comme le podcast est essentiel pour construire son image.

  • Comment affronter les jugements (et les haters), surtout en tant que femme visible sur les réseaux.

  • Et ses secrets pour allier authenticité et stratégie dans la création de contenu.


🔍 Pourquoi écouter cet épisode ?

Dans un monde saturé d’information, où la course aux abonnés et les fake news influencent tout, on décrypte les coulisses des médias pour t’aider à mieux t’informer.

Merci à Victoire & à Claire pour leur précieux soutien.

Je te le dis en off, c'est un lundi soir sur 2 à 18h00


🎧 Disponible dès maintenant en audio et vidéo sur Spotify, YouTube, et toutes les plateformes d’écoute.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hey !

  • Speaker #1

    Je te le dis en off. Ma génération a besoin d'avoir des abonnés. Et je trouve que la nouvelle légitimité, le nouveau diplôme en tout cas du journaliste, c'est le nombre d'abonnés.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui j'ai annoncé un peu à ma famille que j'allais lancer mon podcast. Ils m'ont demandé Mais combien d'argent tu vas gagner ? Donc j'ai beaucoup rigolé.

  • Speaker #1

    Ah, c'est une question d'entrepreneur. C'est une question génératrice de souffrance depuis 1900 on sait pas combien. Même après 10 000 vidéos, même quand tu fais 1000 prises de parole en public, t'as toujours l'impression que c'est naze. Ma meilleure vidéo de ce mois-ci... que j'ai fait avec les moyens du bord, qui est filmé à l'iPhone. Elle fait un million de vues juste sur LinkedIn. Quand tu es une femme, tu te donnes déjà du gras à moudre. Moi, c'est la cona Saint-Hélo, parce que je suis brune et très assertive dans ma communication.

  • Speaker #0

    Le gars m'a répondu, c'est très facile de répondre avec une IA.

  • Speaker #1

    Je lui ai dit,

  • Speaker #0

    alors je suis désolée, je suis journaliste, je peux retenir trois chiffres par cœur. Mais est-ce qu'il aurait dit ça si j'étais un mec ? Mesdames et messieurs, bonjour.

  • Speaker #1

    Nous sommes...

  • Speaker #0

    en guerre. You're CNN, you're fake news.

  • Speaker #1

    Si, c'est du journalisme, on a des documents confinés.

  • Speaker #0

    Oh monsieur, vous pouvez pas... C'est devenu un métier, donc en 2017, de regarder des jeux vidéo et de les commenter. Est-ce que manger des pizzas, c'est devenu un métier ?

  • Speaker #2

    Moi c'est Mélanie, alias Mélanie Nouveaux Médias sur Instagram, réalisatrice de reportages pendant 7 ans pour la télé. Aujourd'hui, je suis experte en nouveaux médias et je t'emmène dans les coulisses de l'audiovisuel, qu'il soit tradit ou digital. Fake news, mensonges. Jeux d'influence et de pouvoir.

  • Speaker #1

    Mon objectif,

  • Speaker #2

    t'aider à mieux t'informer en levant le silence sur ce qui se passe derrière la caméra, derrière les micros, dans les rédacs, dans les bureaux des prods.

  • Speaker #0

    Ici,

  • Speaker #2

    on parle sans filtre de tout ce qui façonne le paysage audiovisuel, et surtout, on décrypte tout ça avec les Jimsiders, ceux qui font les médias. Pour mon premier épisode, je reçois Caroline Mignot, la queen du personal branding.

  • Speaker #0

    Allez viens,

  • Speaker #2

    on t'emmène en off, mais tu gardes ça pour toi.

  • Speaker #0

    Caroline, je suis ravie de te recevoir sur le podcast Je te le dis en off C'est mon premier épisode. Bravo. Je suis ravie de t'accueillir. Pour moi, c'est super symbolique que tu sois là. Est-ce que tu sais pourquoi ?

  • Speaker #1

    Parce qu'on a échangé sur le podcast en visio il y a... 4-5 mois il me semble mais il y a peut-être une autre raison non exactement,

  • Speaker #0

    en fait l'été dernier on en a parlé ensemble moi j'étais journaliste pendant 7 ans pour la télé et il y a 2 ans je me suis mis à l'entrepreneuriat c'était un nouveau monde que j'ai découvert et je voulais absolument lancer mon podcast parce que c'est déjà des choses que je fais en fait je fais des podcasts pour des clients, pour des entrepreneurs et je me mettais beaucoup la pression pour lancer mon podcast et en fait tu m'as beaucoup aidée tu m'as beaucoup motivée et tu m'as dit ok faut que tu sors ton podcast c'est important... pour toi, pour ton image, pour ta vision d'entrepreneuse. Et du coup, je me suis dit, ça peut être une bonne idée que tu sois la première invitée de mon père. Oh,

  • Speaker #1

    tu es trop mignonne. Je suis ravie d'être là. Et c'est pareil, en ce moment, j'ai un plan un peu short. On est en plein mois de décembre, c'est la période noire. Mais quand j'ai vu que c'était toi, j'ai dit, OK, d'accord, on va trouver de la place.

  • Speaker #0

    Trop cool. Bon, je t'explique un peu le concept. Oui. Ça vient du constat que moi, en tant que journaliste, je connais bien les médias, je connais bien les coulisses. Mais en fait, je me suis rendue compte en étant entrepreneuse, en travaillant avec des femmes qui voulaient s'exprimer, faire de la vidéo sur les réseaux, faire des podcasts. Et puis même avec ma famille, que parfois on est complètement perdu. En fait, on est saturé d'informations, saturé avec les médias digitaux, la télé, les chaînes d'info en continu. Parfois, on ne sait plus trop à quels médias se fier. C'est un peu compliqué, on parle de fake news, de manipulation, il y a plein de choses. Et je me suis dit, en fait, quoi de mieux que de raconter les coulisses des médias ? Que ce soit les réseaux sociaux ou les journalistes qui font partie des médias plus tradis. pour que les gens comprennent vraiment c'est quoi nos métiers et aussi la complexité de travailler pour un média, de lancer son média. Je me dis qu'ils seront des citoyens un peu plus éclairés et qu'ils sauront un peu mieux choisir les médias. Voilà.

  • Speaker #1

    Vaste programme. Exact. Et du coup, tu nous as sorti des instruments de propagande. Off, je te le dis en off, le podcast. Je te le dis en off,

  • Speaker #0

    avec mon petit nom dessus que tu pourrais remporter à la maison.

  • Speaker #1

    Épisode... épisode 0, le pilote, c'est un peu les coulisses du coup du média, nouveau versus ancien.

  • Speaker #0

    Exactement, j'espère qu'elle deviendra collector.

  • Speaker #1

    C'est sûr, elle est déjà dans mon cœur.

  • Speaker #0

    On se connaît un peu déjà toutes les deux, mais il y a des gens qui ne te connaissent pas, ça existe encore, des gens qui connaissent pas. Tu es entrepreneuse, tu as plusieurs boîtes, tu as fait un livre, tu as écrit un livre, tu as un podcast, tu fais des conférences. Comment tu te décrirais en fait ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, ce qui me plaît le plus, c'est les stratégies de croissance. Comment est-ce qu'on peut apprendre aux professionnels à faire grossir leur activité plus rapidement ? Donc j'adresse les entreprises, j'adresse les particuliers, j'adresse beaucoup les indépendants, évidemment. Et j'ai plein d'outils pour eux, qui sont des leviers de croissance à différents stades d'activité. Pour des budgets de 20 euros... il y a le livre, c'est pour ça que je l'ai fait. Pour des budgets zéro, il y a le podcast et tous les contenus gratuits que je produis sur ma chaîne YouTube, tout ça. Et puis après, selon les budgets, tu vas avoir des formations sur des verticales précises qui vont toujours être sur le marketing. Et puis après, tu vas avoir l'agence. Et en fait, c'est un peu du done with you. Et parfois, on fait avec les gens de l'accompagnement ou du done for you. Et là, on est dans le service. Donc comment je me qualifie aujourd'hui ? Je suis un leader d'opinion dans le marketing et la vente. Première influenceuse en France sur marketing et vente. Et moi, mon job, c'est de faire en sorte que les professionnels, ils aient les meilleurs outils pour performer. Et derrière, il y a plein de choses à explorer. Et peut-être que je sortirai encore des nouvelles boîtes.

  • Speaker #0

    On s'est rencontré autour du podcast. Vraiment, on connaît le pouvoir du podcast. Est-ce que tu peux me dire deux, trois mots sur ce média ?

  • Speaker #1

    Sur ce média ? Alors, la première chose, c'est qu'il a beaucoup évolué en très peu de temps. Et je te le racontais en off. Je déjeunais avec Mathieu Stéphanie ce midi. Et lui, il est arrivé sur le podcast. avant tout le monde, c'est un peu notre parrain à tous, et c'est assez hallucinant à quel point il y avait un peu, déjà, l'ancien milieu du podcast et le nouveau milieu du podcast. Je pense que le Covid, déjà, a précipité et a démocratisé ce levier. De base, le podcast, c'est un format qui est très intéressant à travailler pour ta marque personnelle comme pour ton entreprise. C'est un format d'autorité, donc ça te positionne comme expert. Un petit peu par magie, parce qu'au final, on sait toutes les deux à quel point ce n'est pas technique de sortir un podcast. Mais comme ça fait peur, il y a une barrière à l'entrée qui est élevée. Et du coup, ceux qui réussissent à la franchir ont tout de suite un biais d'autorité qui va être supérieur. La deuxième chose avec le podcast, c'est qu'aujourd'hui, il y a un deuxième effet pivot. Il y a eu le premier pivot avec le Covid. Énormément de gens se lancent dans le podcast. On ouvre le marché. Et puis, après un effet d'opportunité, il y a souvent un effet de saturation. Ah oui, mais en fait, ras le bol des podcasts. il y en a trop, on sait plus lequel choisir et là en fait il y a une nouvelle carte à jouer pour nous les podcasteurs c'est le passage à la vidéo aujourd'hui c'est indispensable d'avoir l'outil vidéo pour avoir un podcast qui se distribue bien pourquoi ? parce que les podcasts sont très tributaires des réseaux sociaux que aujourd'hui si tu attends que l'algorithme Apple Podcast ou l'algorithme Spotify te mette en avant, t'es mort donc en fait idéalement il faut avoir des canaux sociaux sur lesquels tu fais de la vidéo courte, format vertical, ça veut dire que ça se lit bien sur mobile. Et ces vidéos-là assurent ta découvrabilité et font en sorte que tu as de l'acquisition en continu sur ton podcast. Donc voilà, si je devais faire une frise chronologique et raconter un peu le podcast avec ces nouvelles opportunités, ce serait ça.

  • Speaker #0

    Trop bien. Donc il y a un débat un peu sur les réseaux sociaux sur le podcast Audio vs Battle vs Vidéo. Je crois qu'on sait déjà.

  • Speaker #1

    Pour moi, la messe édite, après, ça peut être un parti pris de dire, et il y a aujourd'hui beaucoup de podcasteurs qui me disent, en fait, je ne veux pas Moi, je veux garder le format audio. Ils peuvent tout à fait. C'est juste pour moi la fin de leur découvrabilité parce qu'aujourd'hui, c'est un format, le format audio seul, qui est très difficile à distribuer.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, on en parlait aussi en off. C'est le concept du podcast.

  • Speaker #1

    On a tout dit avant que vous arriviez, en fait. Désolée.

  • Speaker #0

    On vous partage un peu ce qu'on s'est dit avant. Donc moi, je te racontais un peu mon histoire. J'étais journaliste pendant sept ans et j'ai été un peu déçue par les médias. Pour te dire, en fait, je vais être journaliste depuis que j'ai 7 ans, je crois. Et j'ai créé mon journal en glace de CP. Je me suis autoprogrammée rédactrice en chef.

  • Speaker #1

    De ton propre journal. C'est ça.

  • Speaker #0

    J'étais déjà un peu un tyran. Mais en fait, j'ai voulu me lancer dans le digital pour avoir plus de liberté. Et créer aussi mon podcast. Je crois que toi... T'es créatrice de contenu, enfin je pense qu'on peut dire que t'es créatrice de contenu, je sais pas si tu définis comme ça.

  • Speaker #1

    Je suis habituée à me faire toujours renommer influenceuse, créatrice de contenu, entrepreneuse, infopreneuse, on sait plus.

  • Speaker #0

    On dirait du coup créatrice de contenu, mais je crois qu'en fait, petit fit, t'as aussi voulu être journaliste. Oui. Et en fait c'est un peu un débat en ce moment entre créateur de contenu vs journaliste qui prennent un peu mal. Les créateurs de contenu et ce qu'on appelle les influenceurs remplacent un peu. En tout cas, c'est un peu ce qu'on me dit. Remplace les journalistes. T'en penses quoi ?

  • Speaker #1

    J'ai fait un poste où je me suis fait savater par ce milieu, justement. Et je comprends. C'était un poste un peu clivant où je disais les abonnés sont la nouvelle carte de presse. Parce qu'en fait, j'ai l'impression que ma génération n'a pas du tout besoin d'avoir une carte de presse pour que les portes s'ouvrent. Mais ma génération a besoin d'avoir des abonnés. Et je trouve que la nouvelle légitimité, le nouveau diplôme du journaliste, c'est le nombre d'abonnés. ces sept preuves sociales qui agissent maintenant versus la preuve académique qu'on regardait avant. Je pense, pour te répondre très sincèrement, je ne pense pas que ce soit une opposition ou une scission entre journaliste ou créateur de contenu. Je pense que le journaliste est obligé d'évoluer vers la création de contenu, vers du coup un journalisme qui est plus indépendant qu'avant. Je pense que c'est aussi pour ça qu'aujourd'hui la presse a autant de problèmes. C'est que la presse et le pouvoir se suivent d'un peu trop près. Et plus personne n'a confiance, ne fait confiance aux médias traditionnels. En tout cas, c'est mon point de vue à moi. Et quand je regarde un petit peu autour de moi, à gauche comme à droite, dans mes amis ou dans ma famille, je vois qu'il y a cette même défiance de Ah bah oui, forcément, le Figaro. Ah bah oui, c'est l'Ibé. Ah bah oui, forcément, tu regardes TF1. Ah bah, c'est M6, tu les connais. Et en fait, malheureusement, aujourd'hui, on a plus tendance à vouloir suivre Hugo Décrypte, par exemple. qu'une chaîne d'information grand public, et je trouve ça dommage, et en même temps, la faute à ces institutions, à ces grosses machines, qui mettent beaucoup de temps à se transformer, et qui sont bien souvent affiliées à des régimes politiques, à des lobbies qui sont très puissants et identifiés.

  • Speaker #0

    Oui, moi ce que j'ai reproché pas mal, en tout cas, moi je travaille dans la télé, ce que je leur reprochais pas mal, c'est qu'en fait c'était tellement une machine difficile à lancer, pour parler d'actu, de tendance, qu'en fait quand on voulait sortir un sujet sur quelque chose qui se passait, moi je travaillais sur le reportage, pas en news. En fait, on mettait mille ans à parler d'un sujet, ce qui fait qu'on n'était jamais en phase avec la société. Alors qu'en fait, un créateur de contenu, tu parles de ce que tu as envie, quand tu as envie, c'est super réactif et tu es toujours dans ce qui se passe, dans le mouvement et tu corresponds vraiment aux gens qui t'écoutent.

  • Speaker #1

    Ça pose d'autres problèmes, notamment la vérification des sources. On est du coup sur des profils qui ne sont pas éduqués au métier de journaliste, qui sont pour beaucoup autoproclamés et il y a plein de bonnes choses au fait de s'autoproclamer. déjà ça démocratise un métier, ça fait en sorte que les gens aient accès. Aujourd'hui, tu as besoin pour créer, au final, pour diffuser de l'information, tu as juste besoin d'un téléphone. On s'en rend bien compte. Le problème, du coup, il est du côté de... Comment est-ce qu'on pourrait appeler ça ? Ce n'est pas la légitimité. Le problème, pour moi, il est du côté de l'éthique, peut-être. C'est qu'en fait, il n'y a personne qui t'apprend ce métier, qui t'apprend l'impact de ce que tu fais. Et je pense que la fake news va être... un énorme problème dans les années à venir et pas seulement induit par l'IA, aussi induit par ces nouveaux journalistes qui ne maîtrisent pas les codes de la profession. Et je vois ça beaucoup dans le podcast, pour revenir au sujet qui nous intéresse toutes les deux. Tu as énormément de podcasters aujourd'hui dans mon métier, le marketing, qui font des épisodes à partir de données non vérifiées. Et du coup, on voit des épisodes sortir avec des chiffres qui sont hallucinants, des entrepreneurs qui gonflent leurs chiffres, qui racontent un petit peu n'importe quoi. Et nous, on se dit... On connaît la puissance des chiffres et on sait à quel point on peut les faire parler et les manipuler à notre avantage. Et ça me pose déjà des questions d'éthique dans mon tout petit milieu. Donc je n'imagine pas à grande échelle.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce qu'on appelle la déontologie. C'est ça,

  • Speaker #1

    je cherchais le terme.

  • Speaker #0

    C'est la déontologie quand on est bon journaliste. Parce qu'il y a des journalistes qui ne sont pas déontologistes, ça existe aussi. Mais en tout cas, quand on est bon journaliste, on a un devoir. C'est ce qu'on apprend en école de journalisme et dans notre métier. de vérifier plusieurs fois ses sources, de protéger ses sources aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. Voilà,

  • Speaker #0

    ça c'est quelque chose de très important. Nous, c'est quelque chose auquel on fait très attention. On ne va pas aller juste pour le buzz, révéler qui nous a donné l'info si on doit le protéger. Il y a plein de choses comme ça. Et c'est vrai qu'on a aussi une carte de légitimité. Quand j'arrivais sur un reportage et que j'étais journaliste, évidemment, il y a un argument d'autorité directement parce qu'on sait que derrière, j'ai fait des études pour... que j'ai une rédaction derrière moi qui vérifie ce que je dis alors qu'un créateur de contenu en fait pas forcément et je pense que surtout avec Léa maintenant chat GPT on peut lui demander n'importe quoi, il nous sort des infos un peu dans tous les sens et après c'est notre job Quand on est créateur de contenu, je pense de vérifier tout ce qu'on dit. Et aussi, je me demande, avec les réseaux sociaux, mais je pense que ça peut aussi arriver aux journalistes, en fait, quand on poste sur les réseaux, en fait, pour faire des vues, parce que c'est quand même un peu le but, c'est d'être vu, d'être reconnu, et puis aussi même de gagner de l'argent. En fait, est-ce qu'on peut ne pas avoir tendance à gonfler un peu, justement, comme tu disais, les chiffres, ou alors donner des infos un peu ? On sait que les hacks dans les réels, par exemple, c'est super important. Donc dire des choses qui peuvent être un peu putaclic ou pas forcément réelles pour faire exploser l'algorithme, au dépend de la véracité d'une info.

  • Speaker #1

    Je pense qu'en fait, même les médias ont ce problème. On le voit bien dans la presse comme dans la télé. Il y a toujours, et je ne donnerai pas de nom, mais il y a toujours des émissions, des rédactions qui sont ultra putaclics, comme dans tous les secteurs. Et je pense que sur le long cours, c'est aussi ça qui détermine tes audiences. T'as des gens qui aiment le sensationnel, qui vont avoir besoin de la course au sensationnel. Quand je vais dans les bureaux de presse, quand je regarde, il y a des titres, t'as l'impression que c'est que des faits divers. Et je me dis, mais il y a des gens qui sont passionnés par ça peut-être, qui aiment voir que des faits divers, la rubrique des chiens écrasés, t'as des gens qui lisent des journaux people, t'as des... En fait, il en faut pour tous les goûts. Donc moi j'ai envie de te dire, les créateurs de contenu, oui, vont aller chercher la course au clic, mais comme d'autres journalistes dans les médias traditionnels, depuis toujours... vont avoir une écriture sensationnaliste à partir de pas grand-chose. Et il y avait déjà ces codes, en fait. Il y avait déjà cette sémantique un peu tirée par les cheveux, déjà dans la presse traditionnelle et déjà quand tu regardes, souvent c'est singé les émissions de M6, où il y a toujours l'impression que c'est plus belle la vie. Il y a toujours... Ils suivent une cavale et on sait déjà ce qui va arriver. C'est le sensationnalisme. Et c'est vrai que ça a toujours... Tu sais, il y a la pulsion scopique, on appelle ça. ce désir qu'on a tous les humains de voir des choses un peu sensationnelles, toujours des médias qui ont appuyé là-dessus. Je pense que la loi influenceur va beaucoup cadrer ça. Et en fait, ce dont le métier avait besoin, c'est d'être normé et cadré. C'est que finalement, personne n'a vu arriver ce nouveau métier. Tu parlais de monétisation, c'est invraisemblable aujourd'hui la monétisation sur les réseaux sociaux. Là, on parlait d'un Hugo Décrypte, je n'en parle même pas, mais même un petit créateur de contenu, toutes les deux, on est dans le social selling. On sait qu'en fait, avec très peu d'audience, on peut déjà faire un énorme, mais un énorme pactole. Et il y a beaucoup d'infopreneurs que je connais qui sont à 10 ou 20 000 abonnés, qui au final font presque un million par an. Donc pour moi, c'est des sommes déraisonnables. Quand on a grandi, quand on a été à l'école, toutes les deux de journalisme, on ne s'attendait pas à pouvoir gagner autant d'argent en diffusant des informations. On est dans l'économie de l'attention. C'est qui saura la gagner et la garder.

  • Speaker #0

    Et justement, tu parlais un peu d'argent. Aujourd'hui, j'ai annoncé un peu à ma famille que j'allais lancer mon podcast, que c'était content, que c'était important. Et ce qui est très drôle, c'est qu'ils m'ont demandé Mais combien d'argent tu vas gagner ? Donc j'ai beaucoup rigolé.

  • Speaker #1

    C'est une question d'entrepreneur. Ça, c'est question génératrice de souffrance depuis 1900, on ne sait pas combien.

  • Speaker #0

    Et je leur ai expliqué que non, c'est un investissement pour moi, pour mon business, pour mon expertise, et aussi parce que j'adore faire des podcasts. Et en fait, je leur ai dit non, en fait, ça me coûte de l'argent et j'investis sur moi. Et je sais que j'ai cru entendre que quand tu as lancé ton livre, c'est un peu pareil. On t'a un peu dit la même chose et je crois que toi aussi, tu as beaucoup investi dans ton livre. Et en fait, c'est quoi l'importance de lancer un nouveau média, même si on ne voit pas tout de suite forcément l'intérêt financier au premier abord ? C'est quoi l'intérêt de lancer un nouveau média, de multiplier ces canaux de communication ?

  • Speaker #1

    Le média et ce qu'on appelle dans le marketing l'inbound, donc la stratégie de contenu, créer du contenu, c'est toujours un investissement. C'est-à-dire que soit tu fais de la publicité, il y a deux modèles, soit tu fais de la publicité pour te faire connaître et du coup tu payes un petit peu à la commission. C'est-à-dire que dès que tu as un clic, tu vas payer une commission à la régie. Soit tu te dis... J'aime pas les régies. Je veux maîtriser toute ma chaîne de création de valeur. Et je veux en fait que les gens y viennent directement, sans publicité, s'intéresser à mon profil parce que j'écris un contenu vidéo, blog, audio. Et en fait, il y a eu d'abord l'époque du blog, il suffisait de savoir bien écrire. Mais c'était avant ChatGPT, donc c'était déjà une compétence rare à l'époque. Maintenant, on sait tous très bien écrire parce qu'on a tous les outils pour. Mais à l'époque, écrire un blog, c'était pas à la portée de tout le monde. Après, t'as eu l'audio. Donc là, l'audio, c'était encore le niveau d'eau dessus. Ah oui, il va falloir parler, tout ça. Et maintenant, en fait, ça aussi, c'est saturé. Donc, comment est-ce que tu fais en sorte que ton contenu ne soit pas une génération IA ? Comment est-ce que tu prouves que c'est bien toi, c'est bien un humain, c'est qualitatif ? C'est la vidéo. Et je pense qu'en fait, peut-être, les années d'après, ce sera du présentiel. En tout cas, plus l'IA est en train de créer des nouveaux usages et des nouvelles facilités, plus le nouveau luxe... C'est d'aller là où l'IA ne peut pas aller. Et pour l'instant, ce que l'IA fait très mal, et franchement, on me l'a beaucoup challengé, on m'a toujours dit, oui, mais maintenant, c'est hallucinant. J'ai vu un avatar parler à la keynote de Mark Zuckerberg. Non, les gars, moi, j'ai essayé tous les logiciels IA possibles et inimaginables pour essayer de faire une émission podcast.

  • Speaker #0

    J'ai écouté ça, c'est incroyable.

  • Speaker #1

    Vraiment, ça marche bien sur les démos, mais ce n'est pas possible at scale. Donc oui, c'est un investissement, pour être sincère avec toi. Quand j'ai fait cette vidéo, j'ai dit que j'avais investi 15 000 euros. Aujourd'hui, je suis à bien plus. Il faut savoir que déjà, mon agence presse que j'ai prise pour m'aider sur le lancement du livre m'a coûté 11 000 balles. Après, j'ai fait la couverture, la maquette, les pubs, tous les investissements que je fais en contenu, la production. Je pense que je suis à presque 20 000 euros pour mon livre. Mais c'est un cheval de Troie et c'est le rôle que va jouer ton podcast aussi. C'est ton cheval de Troie pour prouver ta légitimité avec ta formation, pour pouvoir peut-être derrière bientôt... Quand ton podcast va avoir pris du galon, tu vas pouvoir inviter des gens qui ont fait ta formation. Et du coup, en fait, ce qui est génial avec le média, c'est aussi que tu partages la lumière que tu reçois. Et ça donne énormément de pouvoir et ça te permet de développer ton réseau. Outre le fait de t'attirer des clients.

  • Speaker #0

    Je pense que... Quand on est entrepreneur, c'est aussi important d'investir sur soi. Moi, je pense que c'est la première chose que j'ai fait quand je me suis lancée en tant qu'entrepreneuse, parce qu'en fait, on essaye d'avoir une vision qui est un peu plus long terme. Et je pense que, souvent on dit que t'es un peu la queen du personal branding, mais je pense que la communication maintenant, c'est pensée très long terme. Et en fait, c'est pensée grand. Et en fait, le podcast, investir dans les canaux de communication comme le podcast ou un livre, c'est aussi ça, je pense. Oui.

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est marrant ce que tu dis parce que sur la partie personal branding, mon grand projet de cette année, ce sera un mastermind. Et la promesse, c'est de dire qu'on a un an pour te rendre médiatisé et médiatisable. Et je pense que les gens aujourd'hui sont leur pire commercial, particulièrement les femmes. On n'aime pas se vendre, on n'aime pas se mettre en avant, on n'aime pas parler de nous. Et pour autant, quand tu es entrepreneur, tu dois être ton meilleur commercial. Tu ne peux pas te reposer sur quelqu'un d'autre. Et surtout les femmes, on a ce rôle à jouer parce qu'on doit être les rôles modèles des générations d'après. Et on a grandi dans ce monde où en fait, moi, il y avait trois leaders d'opinion. Vraiment, il y avait trois nanas qui étaient visibles dans l'entrepreneuriat quand je me suis lancée. Et du coup, le podcast, c'est un très bon investissement. Je vais t'en donner d'autres pour ceux qui nous écoutent parce que vous n'êtes pas obligés de faire du podcast vidéo pour vous lancer et gagner en statut. Le TEDx, par exemple, ça, ça marche super bien.

  • Speaker #0

    Je crois que tu en as fait un il n'y a pas longtemps, non ?

  • Speaker #1

    Je fais le mien en décembre. Tu es maîtresse de cérémonie. Mais ça, typiquement, en termes d'autorité, avoir fait un TEDx, aujourd'hui, c'est encore un truc qui plaît beaucoup, le livre. Et l'autre, c'est la communauté privée. Avoir une communauté privée sur un circle, par exemple, un Discord, un Slack, un WhatsApp, des chaînes Instagram pour certains. Mais les communautés privées permettent aussi d'asseoir ton autorité.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce que tu parlais du fait de s'exprimer quand on est une femme. Oui. Je trouve que, tu vois, quand on s'est rencontrés, c'est ce que je te disais, j'ai très envie de le faire, mais je n'ose pas. Et en fait, je fais aussi du coaching pour aider les femmes à se lancer dans la vidéo, dans le podcast. Et le dénominateur commun à chaque fois, c'est j'ai très envie, mais je n'ose pas. Et il y a beaucoup de journalistes comme Salomé Sake, par exemple, en ce moment, qui dit que quand on est une femme, s'exprimer sur les réseaux sociaux, c'est beaucoup plus difficile parce qu'on est beaucoup jugé sur notre physique, beaucoup plus. Par exemple. Un truc très bête, moi quand j'ai choisi le décor, je me suis dit ok je prends une table parce qu'en fait sinon je vais me demander tout le temps à quoi je ressemble et j'ai envie de me concentrer sur le fond. Et c'est pas parce que je suis quelqu'un de peut-être pas superficiel mais c'est juste je me dis je sais que je vais être jugée comme je suis une femme sur mon apparence et j'ai envie d'essayer de pas y penser au maximum. Donc t'en penses quoi ? Parce que toi tu t'exprimes beaucoup sur les réseaux. Qu'est-ce que tu en penses, quoi, du fait que c'est plus dur de s'exprimer quand on est une femme ?

  • Speaker #1

    En fait, tu parlais de Salomé Sacké, donc j'ai un exemple très concret. Elle parle beaucoup de ce qu'elle appelle la présomption d'incompétence. Et elle remarque énormément que les femmes sont deux fois plus taxées de ne pas savoir de quoi elles parlent, d'être juste des gourdes. Et ça, je le ressens énormément. Je te donne un exemple, pas plus tard que ce matin. J'ai fait un épisode sur Instagram. Et ManyChat, qui est un outil d'automatisation. Et je trouve une bande de mecs dans les commentaires, dont un qui dit Oui, de toute façon, ManyChat appartient à Instagram, elle ne le sait même pas. C'est faux. Du coup, l'autre dit Ah bon ? Ridicule alors ! L'autre répond Elle ne fait que se contredire. Et en fait, j'interviens dans les commentaires en disant Ok, ManyChat n'appartient pas du tout au groupe Meta. renseigne-toi. Et en fait, c'est hallucinant parce que quand t'es une nana, t'as forcément des mecs comme ça, alors que je peux te dire, ça arrive beaucoup plus rarement sur les profils masculins. Et là, ce qui a beaucoup dérangé, c'est que j'ai invité Alice, une de mes copines, qui est blonde, elle l'assume à fond, hyper bimbo, elle arrive avec son chihuahua, elle joue de son image, c'est une nana qui est une comédienne née et que j'adore. Et j'étais sûre qu'en faisant une vidéo avec Alice, j'allais avoir de la présomption d'incompétence parce que... Parce que ce sont les clichés et parce que, en fait, tu donnes, quand tu es une femme, tu donnes déjà du gras à moudre aux personnes qui vont pouvoir dire, alors tu vois, moi, c'est la cona Saint-Hélo, parce que je suis brune et très assertive dans ma communication. Et puis, tu vas avoir celle avec les lunettes, on va dire la mal baisée. Et puis, la bimbo, on va dire, de toute façon, c'est une fille facile. En fait, on est toutes dans des... Mais la bonne façon de faire, c'est de continuer, en fait. Moi, ces mecs-là, j'arrive dans les commentaires et je coupe la tête, direct. J'ai en fait... Tu me dis ça, mais renseigne-toi parce que tu es en train de dire une énorme bêtise. Et derrière, je me dis, les trois mecs, je peux dire qu'il n'y en a pas un seul qui l'a réouvert après mon commentaire. Et je pense qu'il faut s'autoriser à répondre sans agresser. Oui,

  • Speaker #0

    c'est assez difficile parce que parfois, ça peut être énervant. Pas un seul commentaire, mais en fait, c'est la récurrence aussi qui peut être énervant.

  • Speaker #1

    Mais je me dis que si ces mecs-là, ils se font redresser deux, trois fois, tu ne les reverras plus après.

  • Speaker #0

    Tu sais que sur LinkedIn, il n'y a pas longtemps, il y avait quelqu'un qui postait... Je ne suis plus un article sur le podcast et je donne des chiffres sur le podcast, c'est quand même mon travail, je connais quand même les chiffres par cœur des études sur le podcast. Je donne un chiffre et en fait le gars m'a répondu Ah, c'est très très facile de répondre avec une IA Alors je suis désolée, je suis journaliste, je peux retenir trois chiffres par cœur ou même j'aurais pu aller les chercher. Je lui dis Bah non en fait, c'est pas parce que je dis un truc d'intelligent qu'en fait c'est Chad GPT qui me l'a dicté Et en fait je me suis dit Mais est-ce qu'il aurait dit ça si j'étais un mec ? Je ne pense pas Et en fait, ça m'a choquée. Dans ma vie de journaliste, j'ai vu plein de choses. Je me souviens, quand je bossais en rédaction, j'avais proposé un sujet, je ne sais plus exactement, mais en gros, il fallait aller sur un terrain de guerre. Et mon rédacteur en chef m'a dit Mais tu sais qu'il n'y a pas de Sephora dans ce pays-là, en fait, comment tu vas faire ? Et je me suis dit Mais attends... ouais je me doute mon gars que j'en tirerai il n'y a pas de séphorate et je me suis dit waouh mais les clichés en fait quand on est femme je pense qu'à un homme on l'aurait pas dit tu vois tu peux pas t'acheter de mousse à raser et ça m'a choqué et je me suis dit waouh en fait on est dans les années 2000 en 2024 c'est incroyable et qu'est-ce que tu donnerais comme conseil à une femme qui a envie de se lancer mais qui a peur de ça justement qui se dit waouh mais moi quand je me lance est-ce que je suis prête à tout ça euh Qu'est-ce que tu lui dis ?

  • Speaker #1

    En fait, plus tu as du succès, plus tu as des critiques. C'est toujours les deux mêmes versants de la médaille. Et en fait, est-ce que ton envie de faire...

  • Speaker #0

    Elle est au-dessus de ta peur de déplaire. Moi, je sais que je me réveille, parfois j'ai de la haine en me réveillant. Enfin, j'ai de la haine, pardon. Je reçois de la haine. C'est-à-dire que je me réveille, j'ai rien demandé à personne, je suis trop contente de commencer ma journée, je suis à côté de la personne que j'aime, j'ai une vie idéale dans le sens personne n'est malade chez moi, je suis quelqu'un d'assez... je suis un peu une imbécile heureuse. Moi, je ne me pose pas trop de questions, je suis une fonceuse. J'arrive, j'ouvre mon téléphone et là, je vois, surtout moi c'est sur YouTube, Sur YouTube, je me prends pas mal de haine. Et c'est toujours des elle, il connaît rien elle raconte n'importe quoi mais rien derrière. T'es sourcée ça fait plus de dix ans que je fais du marketing maintenant, c'est que des sujets de niche Quand je reçois un elle raconte n'importe quoi je me dis mais bon Il faut être capable d'accepter que le prix de tout ce que tu vas gagner à être visible du réseau. des opportunités de carrière par exemple si tu es salarié on en parle en fait on en parle comme si c'était un enjeu d'entrepreneur la marque personnelle c'est un enjeu pour tout le monde c'est juste le truc qui va faire que quand tu es salarié tu peux enfin exister dans le monde du travail t'es pas remplaçable tu te sens pas comme un numéro et tu es en position de force quand il faut rester dans ton entreprise négocier un nouveau salaire avoir une nouvelle mission la marque personnelle ça permet en fait de te valoriser quoi que tu fasses donc je trouve que Cette deuxième partie, elle est importante, elle est valable pour tout le monde. Et la troisième, elle est un peu plus niche, mais c'est pareil, quand tu es salarié, tu peux en bénéficier aussi, c'est la monétisation. À partir du moment où tu crées une marque personnelle qui est forte, tu peux générer des revenus qui sont associés. Ça veut dire que tu peux avoir un side business, par exemple un podcast, tu peux faire ton podcast le week-end, et puis le truc marche de mieux en mieux, il y a une marque qui est intéressée pour sponsoriser, et puis tout d'un coup, sur un salaire, le salaire moyen, je crois qu'il est autour de 2000 euros, Sur un salaire à 2000 euros, tu te fais 800 euros par mois en plus. Mais t'imagines l'augmentation de lifestyle de malade avec un média ou une audience ou une communauté. Aujourd'hui, il y a des comptes Instagram qui sont vendus comme des boîtes. Les comptes des réseaux sociaux aujourd'hui, c'est l'équivalent de petits business, de petites boîtes. Donc si t'arrives à te mettre dans la logique de c'est pas un compte Instagram ou un profil LinkedIn, c'est un business, tu vas facilement réussir à capitaliser dessus. Donc pour moi, il y a ces trois points qui sont hyper importants, qu'on soit salarié ou entrepreneur. Ça te permet de prendre du galon.

  • Speaker #1

    Je pense aussi qu'il y a quelque chose dans le temps parlé tout à l'heure du rôle modèle. Alors évidemment, il y a de plus en plus de femmes qui s'expriment, mais j'estime qu'il n'y en a pas assez parce qu'il y a toujours ces remarques. C'est pas encore ancré dans la tête de tout le monde que les femmes sont légitimes et qu'elles peuvent prendre la parole. Et je me dis que c'est aussi important, à notre petite échelle, de tout se dire Ok, je ne me laisse pas faire et je m'exprime parce que peut-être que même moi, je vois sur mes réseaux souvent, on m'écrit pour me dire… Ah mais c'est super, tu t'es lancée, tu lances ton podcast, j'ai envie de le faire. Et en fait, je me dis, si nous on montre qu'on n'a pas peur, on n'aime pas ça, mais qu'on n'a pas peur et qu'on s'en fiche, je me dis, ça peut peut-être aider à ouvrir la voie aussi à d'autres femmes qui ont envie de s'exprimer.

  • Speaker #0

    Carrément, et pour revenir à cette idée-là, sur le hater, il y a un truc qui marche super bien. Tu vois, hier, j'étais en dîner avec plein de créateurs, et un truc qui a eu beaucoup d'impact, c'est que j'ai parlé d'un de mes haters. En fait, j'envoie un message pour proposer une collaboration à une boîte. Et je reçois, pas besoin de collaborer avec une fille stupide qui a besoin d'un prompteur pour parler.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que ces gens-là, ils oseraient te le dire en face ?

  • Speaker #0

    Mais sans coup, je fais rien au prompteur. C'est ma vie. C'est que je n'utilise pas du tout de prompteur. C'est que issu de mon expérience. Et ça se voit, en plus, que ce que je partage, c'est personnel. Il y a des anecdotes, tout ça.

  • Speaker #1

    Mais elle n'a pas de prompteur, là.

  • Speaker #0

    Mais je me dis... Rangez le prompteur, s'il vous plaît. Non, mais tu vois, je me dis... En plus, c'est souvent ces gens-là, ils disent des grosses bêtises comme toi, quand ils disent... l'IA, que c'est une IA qui répond. Mais en fait, le fait de le montrer, j'ai fait une vidéo dessus. Et j'ai dit, en fait, comment on réagit quand on reçoit un message comme ça ? Tu proposes à quelqu'un de collaborer. J'ai pas envie de travailler avec une fille stupide qui a besoin d'un prompteur pour... Et en fait, derrière, ils salissent l'image de l'entreprise aussi. Bon alors, tu t'en doutes, c'était une boîte qui était dans le marketing digital, donc c'est toujours un peu tes concurrents qui sont en général hyper mal intentionnés. Et c'est dommage d'ailleurs. Mais montrer la haine qu'on reçoit. C'est une super bonne façon de répondre et c'est une super bonne façon de dire aussi à celle à qui ça arrive, vous voyez, on n'est pas victime. Parce qu'au final, on subit, on reste dans notre lit, on l'a tous fait. Moi, j'ai pleuré à cause de haters. J'ai eu vraiment des cas. J'ai eu un cas de harcèlement qui a duré un an avec trois filles qui étaient sur mes côtes, mais non-stop, qui voulaient, qui me disaient, ta tête va tomber. Donc, tu vois, c'est vraiment genre, c'est des mots qui sont hyper forts et tout. En fait, évidemment, tu te laisses abattre. Par contre. super bonne façon de répondre, c'est de médiatiser tes haters. Ça explique aux autres, ça dédramatise et puis surtout, ce qui est bien, ils font beaucoup aux US, le mec lit en direct ses commentaires. Va te faire foutre, sale enculé. Ok, qu'est-ce que j'ai fait, Ronald, pour mériter ta haine ? Et en fait, ça dédramatise, et ça envoie aussi un signal aux haters que t'en as rien à foutre. Mais rien à foutre. Donc, je pense que c'est une très bonne façon de répondre aux haters. Les haters, tout comme nous, Mélanie, ils ont... peur de la lumière.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Ok, je note. Si jamais il y a des haters pour ce podcast, je note.

  • Speaker #0

    On lira votre nom à voix haute.

  • Speaker #1

    C'est ça. Tout à l'heure, on parlait d'éthique. Comment on fait, justement, Voilà, on est saturé dans les médias. Comment on fait pour reconnaître un créateur de contenu justement qui est éthique ? Il y a tellement, tellement d'infos, tellement de gens qui se disent experts maintenant avec le personal branding. Maintenant, tous les entrepreneurs pratiquement sont sur les réseaux. Mais aussi, il y a des personnes qui parlent sur tellement de sujets. On ne peut pas vérifier, c'est ce qu'on disait tout à l'heure. Comment on fait quand on consomme de l'info ? Comment tu fais toi pour te dire, OK, cette personne... Elle a l'air carrée ou elle a l'air experte, comment tu fais pour t'informer et comment tu essayes d'émêler le vrai du faux sur les réseaux ?

  • Speaker #0

    Déjà, je trouve que l'ancienneté, c'est un bon signal. Tu sais, on dit souvent le mensonge prend l'ascenseur, la vérité prend les escaliers. Je trouve que l'ancienneté, c'est un très bon, j'allais dire insight, je cherchais un mot en français, c'est un très bon signal. Ce sont des comptes qui, en fait, depuis longtemps, ont créé de l'autorité dans leur secteur. Donc souvent, c'est... C'est ceux-là qui font foi parce que tu remarqueras que les contes qui font la croissance très vite en racontant n'importe quoi ne durent pas longtemps. Et c'est vraiment comme ça que tu reconnais, en tout cas dans le milieu du online, c'est comme ça que tu reconnais quelqu'un qui n'est pas sérieux dans ce qu'il fait, c'est qu'il y a un énorme churn. Hier, je regardais une vidéo d'un créateur qui s'appelle Romain Collignon qui parle beaucoup justement des infopreneurs. Et il disait le signal potentiellement d'un arnaqueur. C'est que tu vas voir ce que le mec a fait et tu vois que genre tous les ans, il lance un nouveau truc. Il a changé de boîte, il est dans la crypto, il est dans le dropshipping, il est dans le truc. C'est pareil pour les journalistes. Quand tu vois qu'un créateur de contenu, il parle un coup de ça, un coup de ça, qu'il travaille avec des marques il n'y a pas longtemps, tu vois. C'est marrant parce qu'il y a un salon de l'influence et du coup, je rencontre une marque que j'adore, un très très bel annonceur qui me dit, on est passé par un influenceur, on est super déçu. Ils me disent... le message n'a pas marché, le mec a une grosse communauté, mais en fait, il promeut tellement toutes les marques de la Terre qu'il n'a créé aucune confiance. Donc ça, je pense que la pollution du compte, comme on l'appelle dans le secteur de l'influence, c'est-à-dire est-ce que l'influenceur a créé de la confiance ? Est-ce qu'il promeut des choses hyper quali en expliquant pourquoi ? Ou est-ce que c'est la foire ? C'est un bon indicateur aussi. Donc l'ancienneté, la pollution du compte, C'est des bons indicateurs. Et après, peut-être la troisième chose, c'est la vérification des sources. En fait, tu vois facilement dans les newsletters, dans les podcasters aussi, ceux qui s'appuient sur des sources et ceux où c'est toujours insourçable. Et Dieu sait que ça peut arriver. Moi, la première, ça m'est arrivé d'oublier de mettre la source ou même parfois de m'appuyer sur mon cas personnel. Mais en général, plus c'est sourcé, plus les mecs s'appuient sur... des études, des choses comme ça, plus tu te dis ok, c'est quelqu'un qui est connecté et puis qui s'intéresse, qui n'est pas là juste pour blablater.

  • Speaker #1

    Ok, j'ai une note. Vérifier ses sources. En tant que journaliste, moi, c'est le conseil que je donne tout le temps. C'est vraiment vérifier, croiser les sources. En fait, ça, c'est vraiment super important.

  • Speaker #0

    Et questionner aussi. Tu vois, parfois, on reçoit les chiffres d'un secteur. C'est ce que je te disais sur ces chiffres qui mentent. C'est que parfois, tu vas voir, tiens, le podcast vidéo, il sort de 78%. Et tu vas te dire, bah oui, mais en fait, c'est normal. Ils regardent ça que sur YouTube. Et souvent, tu vois, c'est toujours le biais des chiffres. Ah bah oui, il les sort du podcast vidéo sur YouTube. Bah oui, mais ça ne veut pas dire que le podcast vidéo, il explose de façon générale, tout canot confondu. Donc toujours...

  • Speaker #1

    C'est prendre du recul sur l'info, ce qu'on ne fait pas tout le temps. Parce que les chiffres, ils peuvent être vrais, mais ils sont très facilement manipulables aussi.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Donc c'est vraiment prendre du recul sur, ok, de quel média il parle, à quelle époque, qui est la personne qui a fait l'étude. C'est ça aussi, parce que ça, ça peut être important.

  • Speaker #0

    Les Kellogg's sont les meilleurs céréales en recherche de l'institut Kellogg's.

  • Speaker #1

    Si c'est une institution, c'est sûr que c'est beaucoup plus rationnel. Je te le dis en off, on aime bien raconter les coulisses de la création. Est-ce qu'il y a des choses qu'on ne sait pas sur la création de contenu que tu fais au quotidien ? Tu publies sur LinkedIn, tu as ton agence aussi qui fait de la vidéo. Tu fais beaucoup d'interviews, tu es beaucoup filmée. Est-ce qu'il y a des choses sur ton quotidien ? Quand tu crées du contenu qu'on ne connaît pas, est-ce que tu veux nous révéler un petit secret ou une petite habitude qu'on ne soupçonne pas ?

  • Speaker #0

    Alors un truc qui est important et il n'y a pas longtemps on m'a rappelé que ce n'était pas évident, c'est sur la prise de parole en public. J'avais une nana en consultation qui me disait que juste avant une prise de parole, elle s'était décomposée parce que toutes les personnes qui passaient avant elle étaient meilleures. Et on a tous ce sentiment-là. en fait, il n'y a pas longtemps, là, tu vois, c'était le TED. Je présentais un thème et je vois en premier, il y a Raphaël Antoven qui passe. Ah ok, le mec c'est un swagger né, il est trop fort, son métier c'est la scène. Forcément, tu passes après un mec comme ça, tu te dis... Et du coup, cette nana me disait, Caroline, j'ai pas su comment me positionner, les personnes avant faisaient un truc vraiment mieux que ce que j'avais préparé et du coup, je me suis auto-sabotée. Et on a tous ce sentiment-là, parfois, on va avoir le réflexe de s'auto-saboter et on va arriver en disant tout de suite... Alors moi, je vous préviens, ce n'est pas terrible. Ou alors, oh là là, je me suis perdue. Ou parfois, dans le podcast, ça va nous arriver en disant, attends, je ne sais plus où j'en suis. J'ai perdu le fil de ma question. En fait, c'est un truc que tu dois dire à tes clients. Ne dis pas, j'ai perdu le fil de ma question. Si tu as perdu le fil de ta question, crée un silence. Ou dis genre... Ça m'amène à une nouvelle question. Et du coup, tu joues sur le temps, la temporalité.

  • Speaker #1

    Le silence, ça peut vraiment apporter aussi du plus.

  • Speaker #0

    Un peu de dramaturgie,

  • Speaker #1

    un peu de... Même le silence, c'est aussi une émotion qu'on ressent, que ce n'est pas négatif.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, il y a plein de parades comme ça à trouver pour ne pas s'auto-saboter. Et du coup, cette nana, quand je lui racontais, je lui disais, mais tu sais, moi, je me retrouve sur la scène du théâtre de la Madeleine. Je passe après Raphaël Hontauven. Et du coup... Je m'appuie sur le contexte pour rayonner davantage. C'est-à-dire que je vais toujours acknowledge, je vais toujours témoigner du fait que je ne suis pas moins bonne, je ne me dénigre pas, je suis différente. Et le fait d'arriver avec cette optique-là, ça fait que tu vas dire par exemple, alors moi je vous préviens, c'est beaucoup moins scolaire que Raphaël. Alors moi je vous préviens, je ne l'ai pas bossé autant que Raphaël. Il faut dire que, et en fait... Tu te dénigres pas, tu dis que c'est différent. Et avec cette approche contextuelle-là, tu es jamais en train de te saboter. Et du coup, cette personne m'a dit Ah bon, mais tu stresses, ah bon, mais toi aussi tu penses à ça, mais pourtant tu fais de la scène pratiquement deux fois par semaine J'ai toujours ce truc-là. Je me sens toujours moins bien que ceux qui sont passés avant. Mais maintenant, j'ai appris à me dire, je ne me dénigre pas, mais je m'appuie sur le contexte, je m'appuie sur les forces de cette personne pour créer du lien avec le public. Et je me dis, si lui a fait un truc qui est très préparé, très parfait, eh bien, c'est génial, ça va trancher. Je pense à l'expérience du public qui n'a pas envie d'avoir un truc lisse de A à Z, par exemple. Donc ça, pour moi, c'est un truc un peu caché qu'on ne dit pas. C'est même après 10 000 vidéos, même quand tu fais 1 000 prises de parole en public. t'as toujours l'impression que c'est naze, t'as toujours l'impression que ce que tu dis, personne ne le sait. Un autre mythe aussi que je pourrais casser, c'est celui du studio. Ah, il faut avoir un beau studio, il faut avoir des belles choses pour Richer. Richer, avoir du succès. En fait, aujourd'hui, ma vidéo qui a le mieux marché ce mois-ci, c'est une vidéo où Clément, mon associé sur agence personnelle, qui était mon vidéographe, et on a créé une agence, pareil, sans aucune préméditation. C'était mon vidéographe. il m'a eu des résultats de ma boule tous mes potes ont commencé à me dire on peut avoir le contact et du coup on a créé l'agence ensemble comme ça mais ce qu'on fait au début c'est du quick and dirty, vous avez pas besoin d'avoir un studio, vous avez pas besoin d'avoir du matos de dingue, on est parti avec un iPhone un petit micro cravate un DJI ou un Shure vous avez plein de petits micros bluetooth que vous mettez comme ça à votre col et en fait il m'a posé des questions pendant mon trajet autour de mon expertise Donc, c'est comme si là, on partait, Mélanie, on prenait le métro et je te disais comment tu t'es sentie quand tu as lancé ton premier épisode de podcast ? Comment tu as fait pour contourner ces peurs ? Et en fait, on a pris plein de vidéos. Eh bien, aujourd'hui, ma meilleure vidéo de ce mois-ci, ce n'est même pas une vidéo que j'ai faite en studio, ce n'est même pas une vidéo où j'ai raconté une histoire de ouf, c'est une vidéo différente que j'ai faite avec les moyens du bord, qui est filmée à l'iPhone et qui a fait un million de vues juste sur LinkedIn.

  • Speaker #1

    C'est celle où tu marches dans le métro ?

  • Speaker #0

    c'est celle où je marche dans le métro en disant ce qui vous empêche de poster c'est pas la peur du boss c'est pas la peur de votre boss et en fait je raconte un truc très banal et je pense qu'il faut dédramatiser la création de contenu et dire à ceux qui nous écoutent en fait ce qu'on dit pas assez c'est que vous avez pas besoin de matos vous avez pas besoin de grandes idées vous avez pas besoin de grandes expertises mais faites quelque chose auquel les gens ne s'attendent pas c'est ça je pense qu'il faut être inventif et en fait il faut être pratique c'est ce que je dis tout le temps c'est qu'en fait t'as besoin d'avoir 2-3 petits outils pour t'aider mais en fait il faut être

  • Speaker #1

    ingénieux et il peut faire avec très peu du super contenu. Et ça, c'est ça qui est important, en fait. Et moi, par exemple, j'ai beaucoup de mal à parler face caméra. Je ne suis pas du tout à l'aise.

  • Speaker #0

    C'est sûr, moi aussi.

  • Speaker #1

    C'est trop dur, j'ai l'impression d'être super crispée. Pareil. Et du coup, maintenant, j'ai acheté le petit Osmo Pocket qui est super. Et en fait, je vais marcher dans la forêt qui est à côté de chez moi. Et en fait, je me suis rendue compte, c'est trop bête, que j'étais beaucoup plus à l'aise parce qu'en fait, je ne suis pas comme ça, tu vois, la peint dans les phares, réciter le texte. Et en fait, je sors... le flow qui sort d'une idée de mon cerveau et en fait je suis pas du tout braquée sur la caméra et ça m'aide beaucoup et c'est ce que je dis aussi aux gens que je coache c'est en fait adapte-toi dans le cadre dans lequel t'es plus à l'aise aussi enfin il faut bien se connaître pour pouvoir faire le meilleur contenu et en fait si le facecam t'aime pas, moi je sais que je suis plus à l'aise si on voit, tu vois pas en entière parce que comme ça je vais pas me... focus sur à quoi je ressemble, qu'est-ce qu'on va dire. Moi, c'est un tips pour moi. Peut-être que d'autres gens n'ont pas besoin. Mais je pense qu'il faut aussi s'adapter à bien se connaître et s'adapter dans le milieu dans lequel on est plus d'accès.

  • Speaker #0

    Le format B-roll cartonne pour quelqu'un qui a ta typologie de profil. Le format B-roll, c'est trop sympa parce qu'en fait, tu vas laisser une caméra, tu vas vivre en étant naturelle et derrière, tu vas habiller avec ta voix. En plus, toi, tu as la voix de podcast, donc c'est parfait. L'habit fait le moine chez toi. Tu habilles derrière avec ta voix, mais... Du coup, il y a du visuel et ça te permet d'être beaucoup plus découvrable. Donc, vous pouvez même faire des vidéos à partir de votre podcast, mais sans être dans ce facecam, dans ce jeu d'acteur dans lequel on n'est pas forcément tous à l'aise.

  • Speaker #1

    Et c'est fou parce que moi, par exemple, je fais du coaching et les gens me disent souvent Mais c'est fou parce que toi aussi, tu te fais coacher par d'autres gens. Et en fait, il y a ce côté un peu sur les réseaux sociaux d'expertise qui parfois te rend valeur. Et moi, par exemple, ça me fait rire quand tu me dis que tu as peur de parler en public parce que moi... La première fois que je t'ai découvert, c'était lors d'une conférence.

  • Speaker #0

    Laquelle ?

  • Speaker #1

    C'était l'entrepreneuriat au féminin.

  • Speaker #0

    Ah oui, dans le 92. En plus, on était à l'étage numéro 122 et j'ai le vertige et j'ai failli faire une crise de panique dans l'ascenseur. Je commençais à voir les gens en double. Je me suis dit, oulala,

  • Speaker #1

    j'étais pas bien. Quand je t'ai vue, je me suis dit, moi j'ai toujours eu peur de parler en public. À la base, j'étais réalisatrice parce que j'adorais être cachée dans la caméra. Et quand je me suis lancée dans l'entrepreneuriat, il a fallu que je me mette en avant, le fameux personal branding. Et en fait, quand je t'ai vue, je me suis dit Waouh, mais en fait, elle est super à l'aise. Moi, je n'arriverai jamais à faire ça parce que je ne l'avais jamais fait. Un jour, on m'a proposé de faire une conférence et je me suis dit Waouh, je ne vais pas y arriver. Et j'ai complètement planté ma première conférence.

  • Speaker #0

    Ça arrive. Écoute, c'est la première.

  • Speaker #1

    Mais en fait, la meilleure chose que je me suis dit, c'est qu'en fait, déjà, tu ne peux pas faire pire. Oui. Donc ça c'est fait, tu l'as planté et en fait le lendemain tu étais vivante Donc tout va bien, on t'a pas balancé des tomates Il y a eu un peu de la pitié dans l'oeil de mon père et de Claire

  • Speaker #0

    Oh non c'est horrible, tu t'es plantée devant ton père Ah ça,

  • Speaker #1

    ça fait deux fois plus mal Moi en plus mon père c'est le pire juge de la terre Mais au final je me suis rendue compte que c'est l'expérience qui fait aussi que tu es pitié Et en fait je me suis dit mais c'est ta première conférence Mes premiers pitchs Mélanie,

  • Speaker #0

    mes premiers pitchs Moi j'ai eu l'oeil de pitié de mon co-fondateur C'est très difficile de t'associer avec un développeur. C'est des profils qui sont hyper dragués. Et du coup, tous les profils entrepreneurs, quand ils cherchent un développeur, quelqu'un qui n'a pas d'argent. Moi, je n'avais vraiment pas d'argent. Je crois que je n'ai pas eu un seul chômage quand je suis partie de mon taf parce que je me suis tout de suite mis à mon compte. Et du coup, je dois trouver un associé qui bosse gratos comme moi. Mais en fait, on lance le projet, on n'est pas payé. Et je me dis, j'ai une pression de ouf de... d'être bien devant lui, tu vois. J'ai envie de le régaler, qu'il se dise qu'il avait choisi mon projet sur d'autres projets. Donc j'avais un énorme syndrome de l'imposteur de Ah, j'espère que je vais pas le décevoir, qu'il va pas regretter de pas avoir pris l'autre projet. Et je voulais être digne de lui, tu vois, et l'impressionner. Et je pense que le pire, c'est la pression qu'on se met. Moi, en prise de parole en public, c'était tellement catastrophique que ma première conférence, il y a genre 8 personnes dans le call de préparation. Et le mec qui était ma star à l'époque, un grand mec dans la pub... Il me dit, excuse-moi, tu peux recommencer, on n'a rien compris. Et vraiment, je me suis sentie tellement humiliée, c'était très dur. Donc après, j'ai fait la tournée des incubateurs. Et à chaque fois, je voyais mon associé me regarder et me voir planter tous mes pitches. On était recalés de tous les incubateurs à l'ESCP. On m'a carrément dit après, parce que j'ai croisé un jury à un festival bourré, et il m'a dit, en fait, la meuf, elle ne pouvait pas te blairer. Il me dit, mais en fait, t'es arrivé, t'étais trop vindicatif, t'étais trop ceci, trop cela. Et en fait, tu sais, on n'est pas nous-mêmes quand on présente. Et du coup, parfois, il y a tous nos défauts qui ressortent. Pour les timides, c'est l'excès de timidité. Pour les extravertis, t'es trop intense. Moi, j'étais trop intense. Je faisais la bise aux gens en arrivant. Enfin, tu vois, ça ne plaisait pas du tout. Et du coup, je pense qu'il faut... La période d'apprentissage, elle est hyper longue.

  • Speaker #1

    Elle est importante, surtout.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a rien de tel. Et franchement, quand on me dit maintenant, aujourd'hui, que j'ai l'air à l'aise sur scène... J'ai toujours envie de raconter, enfin là je n'en raconte que deux parce qu'on n'a pas 1000 ans, mais sache que j'ai des épisodes traumatisants à te partager sur la prise de parole en public.

  • Speaker #1

    Mais c'est important je pense de dire qu'en fait on s'est tous plantés et qu'en fait c'est l'échec qui nous a appris en fait. Et moi cette conférence j'avais décidé de commencer par une citation.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Ce qui est horrible parce que moi je suis un peu timide et donc du coup la citation, ben elle est partie, genre je l'ai répétée 5 fois. Et les mots, ils rentraient pas dans le bon ordre.

  • Speaker #0

    Oh, ça devait être trop mignon !

  • Speaker #1

    Il y avait des gros blancs, et du coup, j'étais là, bon... Et au final, ben voilà, c'était pas ouf. La personne avec qui j'ai travaillé, elle me reprendra jamais, ça c'est sûr. Mais après, maintenant...

  • Speaker #0

    Tu t'es peut-être pas bien préparée, hein, Mélanie, c'est pas pour te trouver des excuses...

  • Speaker #1

    Mais maintenant, tu vois, je donne des conférences dans des écoles, et je me suis dit, ok, tu t'es plantée une fois, et j'ai appris de mes erreurs, je commence plus jamais par une citation,

  • Speaker #0

    parce que... C'est dur aussi de commencer par du par cœur.

  • Speaker #1

    Parce que je sais que la première phrase, c'est toujours la plus difficile. Et au final, maintenant, ça se passe super bien. Et donc, je vois l'évolution. Donc, c'est aussi de se dire, on n'est pas tous fait de base pour la parole. Et en fait, on est meilleur au fur et à mesure. Donc, c'est important de se dire que même toi, même moi, on s'est planté en fait. C'est pas grave.

  • Speaker #0

    Et c'est bien ce que tu as dit sur la zone de confort. Parce que le fait de se planter plein de fois, tu vas aussi au fur et à mesure trouver les trucs qui marchent et trouver ton système. Moi, maintenant, j'ai ma matrice quand je fais des conférences. Déjà, dès que j'arrive. Je me mets pas du tout la lourdeur d'une citation, un truc à apprendre par cœur. Je commence par le plus facile, je chauffe la salle. Comme une émission télé. J'arrive en fait, ok, tout le monde est bien installé, ça va, vous avez bien déjeuné, machin, je les pose dans leur contexte. Je crée du lien avec l'audience, déjà c'est une conversation en one-to-one, de eux à moi. Donc tout de suite en fait, je les mets même si c'est une interview. Je suis trop contente d'être là, mais je vois, ah et vous êtes nombreux, ça va, vous avez pas trop froid. Alors ça peut sembler cliché, mais déjà en fait tu les mets. Tu les fais exister. Tu les intègres. Les gens, ils adorent. Et le deuxième truc, souvent, je les fais participer. Alors, juste pour savoir qui est entrepreneur, OK, on fait un truc sur les réseaux sociaux. OK, qui est sur TikTok ? Qui est sur LinkedIn ? Là, je les fais bouger. Et comme ils bougent, ils deviennent acteurs. Donc, ça devient leur scène aussi. Et c'est à partir du moment où tu n'es pas dans cette prise de parole binaire que tu te mets aussi moins de pression. Parce que tu vois, le lien, il est différent. Derrière, moi, je fais un peu mon sommaire. Comme ça, je leur explique un peu mon cadre, mes règles du jeu. Ça, ça évite qu'il y ait des débordements du genre les gens ne savent pas combien de temps ça dure. Parfois, les gens qui font les événements, ils ne font pas tout à fait leur taf. Donc moi, ce que je fais tout de suite, c'est que je vais dire on est ensemble pour 40 minutes. Je prendrai toutes vos questions à la fin. Déjà,

  • Speaker #1

    tu t'évites.

  • Speaker #0

    Je les sers comme ça. Et puis derrière, une fois que j'ai fait mon sommaire, je sais que je mets beaucoup d'anecdotes. Je fais un petit point à mi-étape. Et après, deux slides avant la fin, je leur dis voilà, il ne reste que, ou je leur dis ma dernière. Et du coup, à chaque fois, ils se sentent embarqués. Et ça, je l'ai trouvé à force. Et maintenant, on me dit, mais on dirait un show. Tu l'as fait combien de fois ? Genre même la mission de maîtresse de cérémonie. En fait, une fois que tu as ton template, les gens vont penser que tu es né dedans. Parce que tu as ton cadre.

  • Speaker #1

    C'est comme un poisson dans l'eau. Tu l'as déjà fait,

  • Speaker #0

    oui. Même si c'est un truc nouveau, tu as toujours ton template. Et moi, le fait d'avoir ce cadre-là, dès que j'arrive, je suis devant des gens, je n'ai même plus besoin de préparer. Maintenant, je sais, OK, le thème, c'est ça. Et j'ai ma matrice et je déroule et c'est fluide.

  • Speaker #1

    OK. Dernière petite question à qui tu penses ou qui tu aimerais avoir derrière ce micro pour écouter un nouvel épisode de podcast pour justement décrire un peu les médias, soit tradis, soit digitaux qui aimerais-tu avoir à ta place ? Moi par exemple j'aimerais bien avoir Samuel Etienne parce qu'il s'est lancé, tu vois il vient des médias vraiment tradis, du JT et maintenant il s'est lancé sur Twitch il n'a pas du tout l'âge qu'on s'imagine pour se lancer sur Twitch et moi il me fascine parce qu'il s'est adapté à des nouveaux codes il est maintenant il fait des revues de presse en même temps des jeux vidéo avec des streamers qui ont 20 ans moi je le trouve passionnant donc je me dis que ça serait super

  • Speaker #0

    moi il y a deux personnes que j'adore qui connaissent très très bien les médias Christelle de Foucault très intéressant d'avoir Christelle de Foucault parce que c'est une nana qui a connu le tout début du podcast elle avait un podcast avec Prisma Quand je me suis lancée, j'étais là Waouh, on peut avoir un podcast avec un groupe de presse ! C'était un rêve, tu vois. Donc, elle, elle a côtoyé tous les environnements TF1, les France Télévisions. Elle a été très médiatique sur la partie marque-employeur. Et elle a connu aussi LinkedIn, genre, ces dix dernières années. Alors que nous, on est arrivés il y a quatre ans, tu vois. Et du coup, Christelle, c'est vraiment une figure constituante du réseau LinkedIn. Elle a plus de 200 000 abonnés. Elle a une superbe carrière. Elle fait beaucoup de conférences. Elle connaît les grands groupes. Donc elle, je pense qu'elle a des histoires intéressantes à raconter sur les médias et la façon dont elle les voit évoluer. J'ai un autre profil, donc c'est à toi de choisir. Alexia Borg, tu peux aussi la contacter de ma part, c'est une très bonne amie aussi. Et elle, elle est présentatrice du coup sur BFM. Elle est passée du blog, elle avait son blog, après elle a fait ses propres vidéos et après elle s'est fait repérer, elle est arrivée sur BFM. Et aujourd'hui, elle travaille pour BFM, pour Le Figaro, pour Forbes. Et je trouve qu'elle a une très bonne... connaissance de tous ces nouveaux médias business, RH, qui peut aussi t'intéresser.

  • Speaker #1

    C'est intéressant parce qu'elle, elle est partie de son propre média pour être repérée par les médias.

  • Speaker #0

    Exactement, mais comme Christelle de Foucault aussi. Christelle a commencé à poster sur LinkedIn, s'est fait repérer par Prisma et c'est de plus en plus une histoire commune parce que les médias tradis ont besoin aujourd'hui, regarde Webédia, tu vois comment leur enjeu aujourd'hui, moi je discute avec eux, est-ce que vous cherchez des marques ? Ah non, on ne cherche pas des annonceurs, on a suffisamment d'annonceurs, on veut des talents, il nous faut vite plus de talents. Ils veulent plus d'inventaire, plus de catalogue.

  • Speaker #1

    Mais Elise Lucet s'est lancée sur YouTube. Non,

  • Speaker #0

    je ne l'avais pas vue, mais je l'adore.

  • Speaker #1

    Elise Lucet, elle a lancé sa chaîne YouTube et elle a reçu Squeezie en première invitée. Donc, il y a vraiment une espèce de transition et de changement avec tous les médias, même les tradis. Donc, moi, je trouve ça passionnant.

  • Speaker #0

    Carrément.

  • Speaker #1

    Tu as des actus que tu as envie de partager. Qu'est-ce qui va se passer en 2025 pour toi ?

  • Speaker #0

    On lance le Mastermind, qui est du coup un club business de personnes qu'on met en relation les unes avec les autres. et qu'on insère dans un programme avec pour objectif, en un an, de les faire percer, de faire percer leur marque personnelle. C'est des gens qui ont des boîtes qui roulent bien, mais qui aujourd'hui ne sont pas médiatisables, et n'ont pas compris en fait comment est-ce qu'ils peuvent utiliser les réseaux sociaux comme foyer de monétisation. Même quelqu'un qui a une entreprise qui roule très bien peut gagner 20 000 balles par mois par exemple, peut gagner 20 000 euros par mois supplémentaires par exemple, en ayant des belles collabs sur Instagram. Tu vois là, je discutais avec Mathieu Stéphanie. Mathieu Stéphanie, il a plein de boîtes, il est investisseur, entrepreneur. Mais aujourd'hui, même Mathieu Stéphanie, ça l'intéresse de savoir comment est-ce qu'il peut monétiser des collabs avec des marques. Et aujourd'hui, honnêtement, le plus gros de mes revenus, ce ne sont pas mes boîtes, ce ne sont pas mes conférences, c'est l'influence. Il faut le savoir.

  • Speaker #1

    Qui est trop intéressant. Et si on a envie justement de te suivre sur les réseaux, où est-ce qu'on va ?

  • Speaker #0

    Eh bien, c'est selon vos préférences, puisque je m'adapte à vous. Si vous êtes interview vidéo, évidemment, on peut se retrouver sur YouTube, mais même sur Spotify maintenant. Si vous préférez le podcast audio Spotify, je partage pas mal sur LinkedIn mon expérience, des posts inspirants. Et puis sur Instagram, c'est plutôt les coulisses, des choses marrantes. Et TikTok, par contre, j'y suis pas trop.

  • Speaker #1

    Tu fais des lives aussi, non ?

  • Speaker #0

    Je fais des lives tous les jeudis. L'idée, c'est que toutes les personnes, justement, qui n'ont pas forcément les moyens de prendre un consulting, tous les jeudis, je réponds à toutes les questions de mon audience. Et ouais, on fait ça au pied levé et sans phare et sans préparation. Et du coup, ça donne des conseils très vrais. Et c'est très communautaire parce qu'il y a beaucoup de gens qui viennent en ayant des thématiques, par exemple, Ah bah tiens, je fais tel projet et je cherche. Et en fait, on leur offre une voix. C'est un peu la voix de ceux qui n'en ont pas, tu vois. Et je suis un peu le gros compte qui va aider les personnes à trouver. dans leur réseau les bonnes personnes pour les éclairer. Merci à toi et évidemment, comme c'est le premier podcast, on compte sur vous pour commenter à mort. On veut vous lire sous la vidéo. C'est trop important quand on se lance d'avoir ce soutien-là. Donc, on sera là.

  • Speaker #1

    Merci Caroline.

  • Speaker #0

    Si tu as aimé cet épisode, n'hésite pas à mettre un commentaire,

  • Speaker #1

    à le partager à tes amis et à me donner de la force. Je te le dis en offre, reviens un lundi soir sur deux.

  • Speaker #0

    À très vite pour l'épisode 2.

Description

Aujourd’hui, pour mon 1er épisode, je reçois Caroline Mignaux, la queen du personal branding. Top Voice LinkedIn, 1,7 million d’écoutes sur son podcast Marketing Square, dirigeante d’entreprise, créatrice de contenu, et auteure d’un livre à succès, Caroline nous plonge dans les coulisses des médias et partage ses réflexions inspirantes.


Ensemble, on explore :

  • Pourquoi les abonnés sont-ils devenus un symbole de légitimité pour les journalistes et créateurs de contenu ?

  • Fake news, jeux de pouvoir, algorithmes : quels défis pour mieux s’informer aujourd’hui ?

  • Comment les créateurs de contenu redéfinissent-ils les règles du journalisme ?

Caroline partage également des conseils précieux :

  • Pourquoi investir dans un média comme le podcast est essentiel pour construire son image.

  • Comment affronter les jugements (et les haters), surtout en tant que femme visible sur les réseaux.

  • Et ses secrets pour allier authenticité et stratégie dans la création de contenu.


🔍 Pourquoi écouter cet épisode ?

Dans un monde saturé d’information, où la course aux abonnés et les fake news influencent tout, on décrypte les coulisses des médias pour t’aider à mieux t’informer.

Merci à Victoire & à Claire pour leur précieux soutien.

Je te le dis en off, c'est un lundi soir sur 2 à 18h00


🎧 Disponible dès maintenant en audio et vidéo sur Spotify, YouTube, et toutes les plateformes d’écoute.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hey !

  • Speaker #1

    Je te le dis en off. Ma génération a besoin d'avoir des abonnés. Et je trouve que la nouvelle légitimité, le nouveau diplôme en tout cas du journaliste, c'est le nombre d'abonnés.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui j'ai annoncé un peu à ma famille que j'allais lancer mon podcast. Ils m'ont demandé Mais combien d'argent tu vas gagner ? Donc j'ai beaucoup rigolé.

  • Speaker #1

    Ah, c'est une question d'entrepreneur. C'est une question génératrice de souffrance depuis 1900 on sait pas combien. Même après 10 000 vidéos, même quand tu fais 1000 prises de parole en public, t'as toujours l'impression que c'est naze. Ma meilleure vidéo de ce mois-ci... que j'ai fait avec les moyens du bord, qui est filmé à l'iPhone. Elle fait un million de vues juste sur LinkedIn. Quand tu es une femme, tu te donnes déjà du gras à moudre. Moi, c'est la cona Saint-Hélo, parce que je suis brune et très assertive dans ma communication.

  • Speaker #0

    Le gars m'a répondu, c'est très facile de répondre avec une IA.

  • Speaker #1

    Je lui ai dit,

  • Speaker #0

    alors je suis désolée, je suis journaliste, je peux retenir trois chiffres par cœur. Mais est-ce qu'il aurait dit ça si j'étais un mec ? Mesdames et messieurs, bonjour.

  • Speaker #1

    Nous sommes...

  • Speaker #0

    en guerre. You're CNN, you're fake news.

  • Speaker #1

    Si, c'est du journalisme, on a des documents confinés.

  • Speaker #0

    Oh monsieur, vous pouvez pas... C'est devenu un métier, donc en 2017, de regarder des jeux vidéo et de les commenter. Est-ce que manger des pizzas, c'est devenu un métier ?

  • Speaker #2

    Moi c'est Mélanie, alias Mélanie Nouveaux Médias sur Instagram, réalisatrice de reportages pendant 7 ans pour la télé. Aujourd'hui, je suis experte en nouveaux médias et je t'emmène dans les coulisses de l'audiovisuel, qu'il soit tradit ou digital. Fake news, mensonges. Jeux d'influence et de pouvoir.

  • Speaker #1

    Mon objectif,

  • Speaker #2

    t'aider à mieux t'informer en levant le silence sur ce qui se passe derrière la caméra, derrière les micros, dans les rédacs, dans les bureaux des prods.

  • Speaker #0

    Ici,

  • Speaker #2

    on parle sans filtre de tout ce qui façonne le paysage audiovisuel, et surtout, on décrypte tout ça avec les Jimsiders, ceux qui font les médias. Pour mon premier épisode, je reçois Caroline Mignot, la queen du personal branding.

  • Speaker #0

    Allez viens,

  • Speaker #2

    on t'emmène en off, mais tu gardes ça pour toi.

  • Speaker #0

    Caroline, je suis ravie de te recevoir sur le podcast Je te le dis en off C'est mon premier épisode. Bravo. Je suis ravie de t'accueillir. Pour moi, c'est super symbolique que tu sois là. Est-ce que tu sais pourquoi ?

  • Speaker #1

    Parce qu'on a échangé sur le podcast en visio il y a... 4-5 mois il me semble mais il y a peut-être une autre raison non exactement,

  • Speaker #0

    en fait l'été dernier on en a parlé ensemble moi j'étais journaliste pendant 7 ans pour la télé et il y a 2 ans je me suis mis à l'entrepreneuriat c'était un nouveau monde que j'ai découvert et je voulais absolument lancer mon podcast parce que c'est déjà des choses que je fais en fait je fais des podcasts pour des clients, pour des entrepreneurs et je me mettais beaucoup la pression pour lancer mon podcast et en fait tu m'as beaucoup aidée tu m'as beaucoup motivée et tu m'as dit ok faut que tu sors ton podcast c'est important... pour toi, pour ton image, pour ta vision d'entrepreneuse. Et du coup, je me suis dit, ça peut être une bonne idée que tu sois la première invitée de mon père. Oh,

  • Speaker #1

    tu es trop mignonne. Je suis ravie d'être là. Et c'est pareil, en ce moment, j'ai un plan un peu short. On est en plein mois de décembre, c'est la période noire. Mais quand j'ai vu que c'était toi, j'ai dit, OK, d'accord, on va trouver de la place.

  • Speaker #0

    Trop cool. Bon, je t'explique un peu le concept. Oui. Ça vient du constat que moi, en tant que journaliste, je connais bien les médias, je connais bien les coulisses. Mais en fait, je me suis rendue compte en étant entrepreneuse, en travaillant avec des femmes qui voulaient s'exprimer, faire de la vidéo sur les réseaux, faire des podcasts. Et puis même avec ma famille, que parfois on est complètement perdu. En fait, on est saturé d'informations, saturé avec les médias digitaux, la télé, les chaînes d'info en continu. Parfois, on ne sait plus trop à quels médias se fier. C'est un peu compliqué, on parle de fake news, de manipulation, il y a plein de choses. Et je me suis dit, en fait, quoi de mieux que de raconter les coulisses des médias ? Que ce soit les réseaux sociaux ou les journalistes qui font partie des médias plus tradis. pour que les gens comprennent vraiment c'est quoi nos métiers et aussi la complexité de travailler pour un média, de lancer son média. Je me dis qu'ils seront des citoyens un peu plus éclairés et qu'ils sauront un peu mieux choisir les médias. Voilà.

  • Speaker #1

    Vaste programme. Exact. Et du coup, tu nous as sorti des instruments de propagande. Off, je te le dis en off, le podcast. Je te le dis en off,

  • Speaker #0

    avec mon petit nom dessus que tu pourrais remporter à la maison.

  • Speaker #1

    Épisode... épisode 0, le pilote, c'est un peu les coulisses du coup du média, nouveau versus ancien.

  • Speaker #0

    Exactement, j'espère qu'elle deviendra collector.

  • Speaker #1

    C'est sûr, elle est déjà dans mon cœur.

  • Speaker #0

    On se connaît un peu déjà toutes les deux, mais il y a des gens qui ne te connaissent pas, ça existe encore, des gens qui connaissent pas. Tu es entrepreneuse, tu as plusieurs boîtes, tu as fait un livre, tu as écrit un livre, tu as un podcast, tu fais des conférences. Comment tu te décrirais en fait ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, ce qui me plaît le plus, c'est les stratégies de croissance. Comment est-ce qu'on peut apprendre aux professionnels à faire grossir leur activité plus rapidement ? Donc j'adresse les entreprises, j'adresse les particuliers, j'adresse beaucoup les indépendants, évidemment. Et j'ai plein d'outils pour eux, qui sont des leviers de croissance à différents stades d'activité. Pour des budgets de 20 euros... il y a le livre, c'est pour ça que je l'ai fait. Pour des budgets zéro, il y a le podcast et tous les contenus gratuits que je produis sur ma chaîne YouTube, tout ça. Et puis après, selon les budgets, tu vas avoir des formations sur des verticales précises qui vont toujours être sur le marketing. Et puis après, tu vas avoir l'agence. Et en fait, c'est un peu du done with you. Et parfois, on fait avec les gens de l'accompagnement ou du done for you. Et là, on est dans le service. Donc comment je me qualifie aujourd'hui ? Je suis un leader d'opinion dans le marketing et la vente. Première influenceuse en France sur marketing et vente. Et moi, mon job, c'est de faire en sorte que les professionnels, ils aient les meilleurs outils pour performer. Et derrière, il y a plein de choses à explorer. Et peut-être que je sortirai encore des nouvelles boîtes.

  • Speaker #0

    On s'est rencontré autour du podcast. Vraiment, on connaît le pouvoir du podcast. Est-ce que tu peux me dire deux, trois mots sur ce média ?

  • Speaker #1

    Sur ce média ? Alors, la première chose, c'est qu'il a beaucoup évolué en très peu de temps. Et je te le racontais en off. Je déjeunais avec Mathieu Stéphanie ce midi. Et lui, il est arrivé sur le podcast. avant tout le monde, c'est un peu notre parrain à tous, et c'est assez hallucinant à quel point il y avait un peu, déjà, l'ancien milieu du podcast et le nouveau milieu du podcast. Je pense que le Covid, déjà, a précipité et a démocratisé ce levier. De base, le podcast, c'est un format qui est très intéressant à travailler pour ta marque personnelle comme pour ton entreprise. C'est un format d'autorité, donc ça te positionne comme expert. Un petit peu par magie, parce qu'au final, on sait toutes les deux à quel point ce n'est pas technique de sortir un podcast. Mais comme ça fait peur, il y a une barrière à l'entrée qui est élevée. Et du coup, ceux qui réussissent à la franchir ont tout de suite un biais d'autorité qui va être supérieur. La deuxième chose avec le podcast, c'est qu'aujourd'hui, il y a un deuxième effet pivot. Il y a eu le premier pivot avec le Covid. Énormément de gens se lancent dans le podcast. On ouvre le marché. Et puis, après un effet d'opportunité, il y a souvent un effet de saturation. Ah oui, mais en fait, ras le bol des podcasts. il y en a trop, on sait plus lequel choisir et là en fait il y a une nouvelle carte à jouer pour nous les podcasteurs c'est le passage à la vidéo aujourd'hui c'est indispensable d'avoir l'outil vidéo pour avoir un podcast qui se distribue bien pourquoi ? parce que les podcasts sont très tributaires des réseaux sociaux que aujourd'hui si tu attends que l'algorithme Apple Podcast ou l'algorithme Spotify te mette en avant, t'es mort donc en fait idéalement il faut avoir des canaux sociaux sur lesquels tu fais de la vidéo courte, format vertical, ça veut dire que ça se lit bien sur mobile. Et ces vidéos-là assurent ta découvrabilité et font en sorte que tu as de l'acquisition en continu sur ton podcast. Donc voilà, si je devais faire une frise chronologique et raconter un peu le podcast avec ces nouvelles opportunités, ce serait ça.

  • Speaker #0

    Trop bien. Donc il y a un débat un peu sur les réseaux sociaux sur le podcast Audio vs Battle vs Vidéo. Je crois qu'on sait déjà.

  • Speaker #1

    Pour moi, la messe édite, après, ça peut être un parti pris de dire, et il y a aujourd'hui beaucoup de podcasteurs qui me disent, en fait, je ne veux pas Moi, je veux garder le format audio. Ils peuvent tout à fait. C'est juste pour moi la fin de leur découvrabilité parce qu'aujourd'hui, c'est un format, le format audio seul, qui est très difficile à distribuer.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, on en parlait aussi en off. C'est le concept du podcast.

  • Speaker #1

    On a tout dit avant que vous arriviez, en fait. Désolée.

  • Speaker #0

    On vous partage un peu ce qu'on s'est dit avant. Donc moi, je te racontais un peu mon histoire. J'étais journaliste pendant sept ans et j'ai été un peu déçue par les médias. Pour te dire, en fait, je vais être journaliste depuis que j'ai 7 ans, je crois. Et j'ai créé mon journal en glace de CP. Je me suis autoprogrammée rédactrice en chef.

  • Speaker #1

    De ton propre journal. C'est ça.

  • Speaker #0

    J'étais déjà un peu un tyran. Mais en fait, j'ai voulu me lancer dans le digital pour avoir plus de liberté. Et créer aussi mon podcast. Je crois que toi... T'es créatrice de contenu, enfin je pense qu'on peut dire que t'es créatrice de contenu, je sais pas si tu définis comme ça.

  • Speaker #1

    Je suis habituée à me faire toujours renommer influenceuse, créatrice de contenu, entrepreneuse, infopreneuse, on sait plus.

  • Speaker #0

    On dirait du coup créatrice de contenu, mais je crois qu'en fait, petit fit, t'as aussi voulu être journaliste. Oui. Et en fait c'est un peu un débat en ce moment entre créateur de contenu vs journaliste qui prennent un peu mal. Les créateurs de contenu et ce qu'on appelle les influenceurs remplacent un peu. En tout cas, c'est un peu ce qu'on me dit. Remplace les journalistes. T'en penses quoi ?

  • Speaker #1

    J'ai fait un poste où je me suis fait savater par ce milieu, justement. Et je comprends. C'était un poste un peu clivant où je disais les abonnés sont la nouvelle carte de presse. Parce qu'en fait, j'ai l'impression que ma génération n'a pas du tout besoin d'avoir une carte de presse pour que les portes s'ouvrent. Mais ma génération a besoin d'avoir des abonnés. Et je trouve que la nouvelle légitimité, le nouveau diplôme du journaliste, c'est le nombre d'abonnés. ces sept preuves sociales qui agissent maintenant versus la preuve académique qu'on regardait avant. Je pense, pour te répondre très sincèrement, je ne pense pas que ce soit une opposition ou une scission entre journaliste ou créateur de contenu. Je pense que le journaliste est obligé d'évoluer vers la création de contenu, vers du coup un journalisme qui est plus indépendant qu'avant. Je pense que c'est aussi pour ça qu'aujourd'hui la presse a autant de problèmes. C'est que la presse et le pouvoir se suivent d'un peu trop près. Et plus personne n'a confiance, ne fait confiance aux médias traditionnels. En tout cas, c'est mon point de vue à moi. Et quand je regarde un petit peu autour de moi, à gauche comme à droite, dans mes amis ou dans ma famille, je vois qu'il y a cette même défiance de Ah bah oui, forcément, le Figaro. Ah bah oui, c'est l'Ibé. Ah bah oui, forcément, tu regardes TF1. Ah bah, c'est M6, tu les connais. Et en fait, malheureusement, aujourd'hui, on a plus tendance à vouloir suivre Hugo Décrypte, par exemple. qu'une chaîne d'information grand public, et je trouve ça dommage, et en même temps, la faute à ces institutions, à ces grosses machines, qui mettent beaucoup de temps à se transformer, et qui sont bien souvent affiliées à des régimes politiques, à des lobbies qui sont très puissants et identifiés.

  • Speaker #0

    Oui, moi ce que j'ai reproché pas mal, en tout cas, moi je travaille dans la télé, ce que je leur reprochais pas mal, c'est qu'en fait c'était tellement une machine difficile à lancer, pour parler d'actu, de tendance, qu'en fait quand on voulait sortir un sujet sur quelque chose qui se passait, moi je travaillais sur le reportage, pas en news. En fait, on mettait mille ans à parler d'un sujet, ce qui fait qu'on n'était jamais en phase avec la société. Alors qu'en fait, un créateur de contenu, tu parles de ce que tu as envie, quand tu as envie, c'est super réactif et tu es toujours dans ce qui se passe, dans le mouvement et tu corresponds vraiment aux gens qui t'écoutent.

  • Speaker #1

    Ça pose d'autres problèmes, notamment la vérification des sources. On est du coup sur des profils qui ne sont pas éduqués au métier de journaliste, qui sont pour beaucoup autoproclamés et il y a plein de bonnes choses au fait de s'autoproclamer. déjà ça démocratise un métier, ça fait en sorte que les gens aient accès. Aujourd'hui, tu as besoin pour créer, au final, pour diffuser de l'information, tu as juste besoin d'un téléphone. On s'en rend bien compte. Le problème, du coup, il est du côté de... Comment est-ce qu'on pourrait appeler ça ? Ce n'est pas la légitimité. Le problème, pour moi, il est du côté de l'éthique, peut-être. C'est qu'en fait, il n'y a personne qui t'apprend ce métier, qui t'apprend l'impact de ce que tu fais. Et je pense que la fake news va être... un énorme problème dans les années à venir et pas seulement induit par l'IA, aussi induit par ces nouveaux journalistes qui ne maîtrisent pas les codes de la profession. Et je vois ça beaucoup dans le podcast, pour revenir au sujet qui nous intéresse toutes les deux. Tu as énormément de podcasters aujourd'hui dans mon métier, le marketing, qui font des épisodes à partir de données non vérifiées. Et du coup, on voit des épisodes sortir avec des chiffres qui sont hallucinants, des entrepreneurs qui gonflent leurs chiffres, qui racontent un petit peu n'importe quoi. Et nous, on se dit... On connaît la puissance des chiffres et on sait à quel point on peut les faire parler et les manipuler à notre avantage. Et ça me pose déjà des questions d'éthique dans mon tout petit milieu. Donc je n'imagine pas à grande échelle.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce qu'on appelle la déontologie. C'est ça,

  • Speaker #1

    je cherchais le terme.

  • Speaker #0

    C'est la déontologie quand on est bon journaliste. Parce qu'il y a des journalistes qui ne sont pas déontologistes, ça existe aussi. Mais en tout cas, quand on est bon journaliste, on a un devoir. C'est ce qu'on apprend en école de journalisme et dans notre métier. de vérifier plusieurs fois ses sources, de protéger ses sources aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. Voilà,

  • Speaker #0

    ça c'est quelque chose de très important. Nous, c'est quelque chose auquel on fait très attention. On ne va pas aller juste pour le buzz, révéler qui nous a donné l'info si on doit le protéger. Il y a plein de choses comme ça. Et c'est vrai qu'on a aussi une carte de légitimité. Quand j'arrivais sur un reportage et que j'étais journaliste, évidemment, il y a un argument d'autorité directement parce qu'on sait que derrière, j'ai fait des études pour... que j'ai une rédaction derrière moi qui vérifie ce que je dis alors qu'un créateur de contenu en fait pas forcément et je pense que surtout avec Léa maintenant chat GPT on peut lui demander n'importe quoi, il nous sort des infos un peu dans tous les sens et après c'est notre job Quand on est créateur de contenu, je pense de vérifier tout ce qu'on dit. Et aussi, je me demande, avec les réseaux sociaux, mais je pense que ça peut aussi arriver aux journalistes, en fait, quand on poste sur les réseaux, en fait, pour faire des vues, parce que c'est quand même un peu le but, c'est d'être vu, d'être reconnu, et puis aussi même de gagner de l'argent. En fait, est-ce qu'on peut ne pas avoir tendance à gonfler un peu, justement, comme tu disais, les chiffres, ou alors donner des infos un peu ? On sait que les hacks dans les réels, par exemple, c'est super important. Donc dire des choses qui peuvent être un peu putaclic ou pas forcément réelles pour faire exploser l'algorithme, au dépend de la véracité d'une info.

  • Speaker #1

    Je pense qu'en fait, même les médias ont ce problème. On le voit bien dans la presse comme dans la télé. Il y a toujours, et je ne donnerai pas de nom, mais il y a toujours des émissions, des rédactions qui sont ultra putaclics, comme dans tous les secteurs. Et je pense que sur le long cours, c'est aussi ça qui détermine tes audiences. T'as des gens qui aiment le sensationnel, qui vont avoir besoin de la course au sensationnel. Quand je vais dans les bureaux de presse, quand je regarde, il y a des titres, t'as l'impression que c'est que des faits divers. Et je me dis, mais il y a des gens qui sont passionnés par ça peut-être, qui aiment voir que des faits divers, la rubrique des chiens écrasés, t'as des gens qui lisent des journaux people, t'as des... En fait, il en faut pour tous les goûts. Donc moi j'ai envie de te dire, les créateurs de contenu, oui, vont aller chercher la course au clic, mais comme d'autres journalistes dans les médias traditionnels, depuis toujours... vont avoir une écriture sensationnaliste à partir de pas grand-chose. Et il y avait déjà ces codes, en fait. Il y avait déjà cette sémantique un peu tirée par les cheveux, déjà dans la presse traditionnelle et déjà quand tu regardes, souvent c'est singé les émissions de M6, où il y a toujours l'impression que c'est plus belle la vie. Il y a toujours... Ils suivent une cavale et on sait déjà ce qui va arriver. C'est le sensationnalisme. Et c'est vrai que ça a toujours... Tu sais, il y a la pulsion scopique, on appelle ça. ce désir qu'on a tous les humains de voir des choses un peu sensationnelles, toujours des médias qui ont appuyé là-dessus. Je pense que la loi influenceur va beaucoup cadrer ça. Et en fait, ce dont le métier avait besoin, c'est d'être normé et cadré. C'est que finalement, personne n'a vu arriver ce nouveau métier. Tu parlais de monétisation, c'est invraisemblable aujourd'hui la monétisation sur les réseaux sociaux. Là, on parlait d'un Hugo Décrypte, je n'en parle même pas, mais même un petit créateur de contenu, toutes les deux, on est dans le social selling. On sait qu'en fait, avec très peu d'audience, on peut déjà faire un énorme, mais un énorme pactole. Et il y a beaucoup d'infopreneurs que je connais qui sont à 10 ou 20 000 abonnés, qui au final font presque un million par an. Donc pour moi, c'est des sommes déraisonnables. Quand on a grandi, quand on a été à l'école, toutes les deux de journalisme, on ne s'attendait pas à pouvoir gagner autant d'argent en diffusant des informations. On est dans l'économie de l'attention. C'est qui saura la gagner et la garder.

  • Speaker #0

    Et justement, tu parlais un peu d'argent. Aujourd'hui, j'ai annoncé un peu à ma famille que j'allais lancer mon podcast, que c'était content, que c'était important. Et ce qui est très drôle, c'est qu'ils m'ont demandé Mais combien d'argent tu vas gagner ? Donc j'ai beaucoup rigolé.

  • Speaker #1

    C'est une question d'entrepreneur. Ça, c'est question génératrice de souffrance depuis 1900, on ne sait pas combien.

  • Speaker #0

    Et je leur ai expliqué que non, c'est un investissement pour moi, pour mon business, pour mon expertise, et aussi parce que j'adore faire des podcasts. Et en fait, je leur ai dit non, en fait, ça me coûte de l'argent et j'investis sur moi. Et je sais que j'ai cru entendre que quand tu as lancé ton livre, c'est un peu pareil. On t'a un peu dit la même chose et je crois que toi aussi, tu as beaucoup investi dans ton livre. Et en fait, c'est quoi l'importance de lancer un nouveau média, même si on ne voit pas tout de suite forcément l'intérêt financier au premier abord ? C'est quoi l'intérêt de lancer un nouveau média, de multiplier ces canaux de communication ?

  • Speaker #1

    Le média et ce qu'on appelle dans le marketing l'inbound, donc la stratégie de contenu, créer du contenu, c'est toujours un investissement. C'est-à-dire que soit tu fais de la publicité, il y a deux modèles, soit tu fais de la publicité pour te faire connaître et du coup tu payes un petit peu à la commission. C'est-à-dire que dès que tu as un clic, tu vas payer une commission à la régie. Soit tu te dis... J'aime pas les régies. Je veux maîtriser toute ma chaîne de création de valeur. Et je veux en fait que les gens y viennent directement, sans publicité, s'intéresser à mon profil parce que j'écris un contenu vidéo, blog, audio. Et en fait, il y a eu d'abord l'époque du blog, il suffisait de savoir bien écrire. Mais c'était avant ChatGPT, donc c'était déjà une compétence rare à l'époque. Maintenant, on sait tous très bien écrire parce qu'on a tous les outils pour. Mais à l'époque, écrire un blog, c'était pas à la portée de tout le monde. Après, t'as eu l'audio. Donc là, l'audio, c'était encore le niveau d'eau dessus. Ah oui, il va falloir parler, tout ça. Et maintenant, en fait, ça aussi, c'est saturé. Donc, comment est-ce que tu fais en sorte que ton contenu ne soit pas une génération IA ? Comment est-ce que tu prouves que c'est bien toi, c'est bien un humain, c'est qualitatif ? C'est la vidéo. Et je pense qu'en fait, peut-être, les années d'après, ce sera du présentiel. En tout cas, plus l'IA est en train de créer des nouveaux usages et des nouvelles facilités, plus le nouveau luxe... C'est d'aller là où l'IA ne peut pas aller. Et pour l'instant, ce que l'IA fait très mal, et franchement, on me l'a beaucoup challengé, on m'a toujours dit, oui, mais maintenant, c'est hallucinant. J'ai vu un avatar parler à la keynote de Mark Zuckerberg. Non, les gars, moi, j'ai essayé tous les logiciels IA possibles et inimaginables pour essayer de faire une émission podcast.

  • Speaker #0

    J'ai écouté ça, c'est incroyable.

  • Speaker #1

    Vraiment, ça marche bien sur les démos, mais ce n'est pas possible at scale. Donc oui, c'est un investissement, pour être sincère avec toi. Quand j'ai fait cette vidéo, j'ai dit que j'avais investi 15 000 euros. Aujourd'hui, je suis à bien plus. Il faut savoir que déjà, mon agence presse que j'ai prise pour m'aider sur le lancement du livre m'a coûté 11 000 balles. Après, j'ai fait la couverture, la maquette, les pubs, tous les investissements que je fais en contenu, la production. Je pense que je suis à presque 20 000 euros pour mon livre. Mais c'est un cheval de Troie et c'est le rôle que va jouer ton podcast aussi. C'est ton cheval de Troie pour prouver ta légitimité avec ta formation, pour pouvoir peut-être derrière bientôt... Quand ton podcast va avoir pris du galon, tu vas pouvoir inviter des gens qui ont fait ta formation. Et du coup, en fait, ce qui est génial avec le média, c'est aussi que tu partages la lumière que tu reçois. Et ça donne énormément de pouvoir et ça te permet de développer ton réseau. Outre le fait de t'attirer des clients.

  • Speaker #0

    Je pense que... Quand on est entrepreneur, c'est aussi important d'investir sur soi. Moi, je pense que c'est la première chose que j'ai fait quand je me suis lancée en tant qu'entrepreneuse, parce qu'en fait, on essaye d'avoir une vision qui est un peu plus long terme. Et je pense que, souvent on dit que t'es un peu la queen du personal branding, mais je pense que la communication maintenant, c'est pensée très long terme. Et en fait, c'est pensée grand. Et en fait, le podcast, investir dans les canaux de communication comme le podcast ou un livre, c'est aussi ça, je pense. Oui.

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est marrant ce que tu dis parce que sur la partie personal branding, mon grand projet de cette année, ce sera un mastermind. Et la promesse, c'est de dire qu'on a un an pour te rendre médiatisé et médiatisable. Et je pense que les gens aujourd'hui sont leur pire commercial, particulièrement les femmes. On n'aime pas se vendre, on n'aime pas se mettre en avant, on n'aime pas parler de nous. Et pour autant, quand tu es entrepreneur, tu dois être ton meilleur commercial. Tu ne peux pas te reposer sur quelqu'un d'autre. Et surtout les femmes, on a ce rôle à jouer parce qu'on doit être les rôles modèles des générations d'après. Et on a grandi dans ce monde où en fait, moi, il y avait trois leaders d'opinion. Vraiment, il y avait trois nanas qui étaient visibles dans l'entrepreneuriat quand je me suis lancée. Et du coup, le podcast, c'est un très bon investissement. Je vais t'en donner d'autres pour ceux qui nous écoutent parce que vous n'êtes pas obligés de faire du podcast vidéo pour vous lancer et gagner en statut. Le TEDx, par exemple, ça, ça marche super bien.

  • Speaker #0

    Je crois que tu en as fait un il n'y a pas longtemps, non ?

  • Speaker #1

    Je fais le mien en décembre. Tu es maîtresse de cérémonie. Mais ça, typiquement, en termes d'autorité, avoir fait un TEDx, aujourd'hui, c'est encore un truc qui plaît beaucoup, le livre. Et l'autre, c'est la communauté privée. Avoir une communauté privée sur un circle, par exemple, un Discord, un Slack, un WhatsApp, des chaînes Instagram pour certains. Mais les communautés privées permettent aussi d'asseoir ton autorité.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce que tu parlais du fait de s'exprimer quand on est une femme. Oui. Je trouve que, tu vois, quand on s'est rencontrés, c'est ce que je te disais, j'ai très envie de le faire, mais je n'ose pas. Et en fait, je fais aussi du coaching pour aider les femmes à se lancer dans la vidéo, dans le podcast. Et le dénominateur commun à chaque fois, c'est j'ai très envie, mais je n'ose pas. Et il y a beaucoup de journalistes comme Salomé Sake, par exemple, en ce moment, qui dit que quand on est une femme, s'exprimer sur les réseaux sociaux, c'est beaucoup plus difficile parce qu'on est beaucoup jugé sur notre physique, beaucoup plus. Par exemple. Un truc très bête, moi quand j'ai choisi le décor, je me suis dit ok je prends une table parce qu'en fait sinon je vais me demander tout le temps à quoi je ressemble et j'ai envie de me concentrer sur le fond. Et c'est pas parce que je suis quelqu'un de peut-être pas superficiel mais c'est juste je me dis je sais que je vais être jugée comme je suis une femme sur mon apparence et j'ai envie d'essayer de pas y penser au maximum. Donc t'en penses quoi ? Parce que toi tu t'exprimes beaucoup sur les réseaux. Qu'est-ce que tu en penses, quoi, du fait que c'est plus dur de s'exprimer quand on est une femme ?

  • Speaker #1

    En fait, tu parlais de Salomé Sacké, donc j'ai un exemple très concret. Elle parle beaucoup de ce qu'elle appelle la présomption d'incompétence. Et elle remarque énormément que les femmes sont deux fois plus taxées de ne pas savoir de quoi elles parlent, d'être juste des gourdes. Et ça, je le ressens énormément. Je te donne un exemple, pas plus tard que ce matin. J'ai fait un épisode sur Instagram. Et ManyChat, qui est un outil d'automatisation. Et je trouve une bande de mecs dans les commentaires, dont un qui dit Oui, de toute façon, ManyChat appartient à Instagram, elle ne le sait même pas. C'est faux. Du coup, l'autre dit Ah bon ? Ridicule alors ! L'autre répond Elle ne fait que se contredire. Et en fait, j'interviens dans les commentaires en disant Ok, ManyChat n'appartient pas du tout au groupe Meta. renseigne-toi. Et en fait, c'est hallucinant parce que quand t'es une nana, t'as forcément des mecs comme ça, alors que je peux te dire, ça arrive beaucoup plus rarement sur les profils masculins. Et là, ce qui a beaucoup dérangé, c'est que j'ai invité Alice, une de mes copines, qui est blonde, elle l'assume à fond, hyper bimbo, elle arrive avec son chihuahua, elle joue de son image, c'est une nana qui est une comédienne née et que j'adore. Et j'étais sûre qu'en faisant une vidéo avec Alice, j'allais avoir de la présomption d'incompétence parce que... Parce que ce sont les clichés et parce que, en fait, tu donnes, quand tu es une femme, tu donnes déjà du gras à moudre aux personnes qui vont pouvoir dire, alors tu vois, moi, c'est la cona Saint-Hélo, parce que je suis brune et très assertive dans ma communication. Et puis, tu vas avoir celle avec les lunettes, on va dire la mal baisée. Et puis, la bimbo, on va dire, de toute façon, c'est une fille facile. En fait, on est toutes dans des... Mais la bonne façon de faire, c'est de continuer, en fait. Moi, ces mecs-là, j'arrive dans les commentaires et je coupe la tête, direct. J'ai en fait... Tu me dis ça, mais renseigne-toi parce que tu es en train de dire une énorme bêtise. Et derrière, je me dis, les trois mecs, je peux dire qu'il n'y en a pas un seul qui l'a réouvert après mon commentaire. Et je pense qu'il faut s'autoriser à répondre sans agresser. Oui,

  • Speaker #0

    c'est assez difficile parce que parfois, ça peut être énervant. Pas un seul commentaire, mais en fait, c'est la récurrence aussi qui peut être énervant.

  • Speaker #1

    Mais je me dis que si ces mecs-là, ils se font redresser deux, trois fois, tu ne les reverras plus après.

  • Speaker #0

    Tu sais que sur LinkedIn, il n'y a pas longtemps, il y avait quelqu'un qui postait... Je ne suis plus un article sur le podcast et je donne des chiffres sur le podcast, c'est quand même mon travail, je connais quand même les chiffres par cœur des études sur le podcast. Je donne un chiffre et en fait le gars m'a répondu Ah, c'est très très facile de répondre avec une IA Alors je suis désolée, je suis journaliste, je peux retenir trois chiffres par cœur ou même j'aurais pu aller les chercher. Je lui dis Bah non en fait, c'est pas parce que je dis un truc d'intelligent qu'en fait c'est Chad GPT qui me l'a dicté Et en fait je me suis dit Mais est-ce qu'il aurait dit ça si j'étais un mec ? Je ne pense pas Et en fait, ça m'a choquée. Dans ma vie de journaliste, j'ai vu plein de choses. Je me souviens, quand je bossais en rédaction, j'avais proposé un sujet, je ne sais plus exactement, mais en gros, il fallait aller sur un terrain de guerre. Et mon rédacteur en chef m'a dit Mais tu sais qu'il n'y a pas de Sephora dans ce pays-là, en fait, comment tu vas faire ? Et je me suis dit Mais attends... ouais je me doute mon gars que j'en tirerai il n'y a pas de séphorate et je me suis dit waouh mais les clichés en fait quand on est femme je pense qu'à un homme on l'aurait pas dit tu vois tu peux pas t'acheter de mousse à raser et ça m'a choqué et je me suis dit waouh en fait on est dans les années 2000 en 2024 c'est incroyable et qu'est-ce que tu donnerais comme conseil à une femme qui a envie de se lancer mais qui a peur de ça justement qui se dit waouh mais moi quand je me lance est-ce que je suis prête à tout ça euh Qu'est-ce que tu lui dis ?

  • Speaker #1

    En fait, plus tu as du succès, plus tu as des critiques. C'est toujours les deux mêmes versants de la médaille. Et en fait, est-ce que ton envie de faire...

  • Speaker #0

    Elle est au-dessus de ta peur de déplaire. Moi, je sais que je me réveille, parfois j'ai de la haine en me réveillant. Enfin, j'ai de la haine, pardon. Je reçois de la haine. C'est-à-dire que je me réveille, j'ai rien demandé à personne, je suis trop contente de commencer ma journée, je suis à côté de la personne que j'aime, j'ai une vie idéale dans le sens personne n'est malade chez moi, je suis quelqu'un d'assez... je suis un peu une imbécile heureuse. Moi, je ne me pose pas trop de questions, je suis une fonceuse. J'arrive, j'ouvre mon téléphone et là, je vois, surtout moi c'est sur YouTube, Sur YouTube, je me prends pas mal de haine. Et c'est toujours des elle, il connaît rien elle raconte n'importe quoi mais rien derrière. T'es sourcée ça fait plus de dix ans que je fais du marketing maintenant, c'est que des sujets de niche Quand je reçois un elle raconte n'importe quoi je me dis mais bon Il faut être capable d'accepter que le prix de tout ce que tu vas gagner à être visible du réseau. des opportunités de carrière par exemple si tu es salarié on en parle en fait on en parle comme si c'était un enjeu d'entrepreneur la marque personnelle c'est un enjeu pour tout le monde c'est juste le truc qui va faire que quand tu es salarié tu peux enfin exister dans le monde du travail t'es pas remplaçable tu te sens pas comme un numéro et tu es en position de force quand il faut rester dans ton entreprise négocier un nouveau salaire avoir une nouvelle mission la marque personnelle ça permet en fait de te valoriser quoi que tu fasses donc je trouve que Cette deuxième partie, elle est importante, elle est valable pour tout le monde. Et la troisième, elle est un peu plus niche, mais c'est pareil, quand tu es salarié, tu peux en bénéficier aussi, c'est la monétisation. À partir du moment où tu crées une marque personnelle qui est forte, tu peux générer des revenus qui sont associés. Ça veut dire que tu peux avoir un side business, par exemple un podcast, tu peux faire ton podcast le week-end, et puis le truc marche de mieux en mieux, il y a une marque qui est intéressée pour sponsoriser, et puis tout d'un coup, sur un salaire, le salaire moyen, je crois qu'il est autour de 2000 euros, Sur un salaire à 2000 euros, tu te fais 800 euros par mois en plus. Mais t'imagines l'augmentation de lifestyle de malade avec un média ou une audience ou une communauté. Aujourd'hui, il y a des comptes Instagram qui sont vendus comme des boîtes. Les comptes des réseaux sociaux aujourd'hui, c'est l'équivalent de petits business, de petites boîtes. Donc si t'arrives à te mettre dans la logique de c'est pas un compte Instagram ou un profil LinkedIn, c'est un business, tu vas facilement réussir à capitaliser dessus. Donc pour moi, il y a ces trois points qui sont hyper importants, qu'on soit salarié ou entrepreneur. Ça te permet de prendre du galon.

  • Speaker #1

    Je pense aussi qu'il y a quelque chose dans le temps parlé tout à l'heure du rôle modèle. Alors évidemment, il y a de plus en plus de femmes qui s'expriment, mais j'estime qu'il n'y en a pas assez parce qu'il y a toujours ces remarques. C'est pas encore ancré dans la tête de tout le monde que les femmes sont légitimes et qu'elles peuvent prendre la parole. Et je me dis que c'est aussi important, à notre petite échelle, de tout se dire Ok, je ne me laisse pas faire et je m'exprime parce que peut-être que même moi, je vois sur mes réseaux souvent, on m'écrit pour me dire… Ah mais c'est super, tu t'es lancée, tu lances ton podcast, j'ai envie de le faire. Et en fait, je me dis, si nous on montre qu'on n'a pas peur, on n'aime pas ça, mais qu'on n'a pas peur et qu'on s'en fiche, je me dis, ça peut peut-être aider à ouvrir la voie aussi à d'autres femmes qui ont envie de s'exprimer.

  • Speaker #0

    Carrément, et pour revenir à cette idée-là, sur le hater, il y a un truc qui marche super bien. Tu vois, hier, j'étais en dîner avec plein de créateurs, et un truc qui a eu beaucoup d'impact, c'est que j'ai parlé d'un de mes haters. En fait, j'envoie un message pour proposer une collaboration à une boîte. Et je reçois, pas besoin de collaborer avec une fille stupide qui a besoin d'un prompteur pour parler.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que ces gens-là, ils oseraient te le dire en face ?

  • Speaker #0

    Mais sans coup, je fais rien au prompteur. C'est ma vie. C'est que je n'utilise pas du tout de prompteur. C'est que issu de mon expérience. Et ça se voit, en plus, que ce que je partage, c'est personnel. Il y a des anecdotes, tout ça.

  • Speaker #1

    Mais elle n'a pas de prompteur, là.

  • Speaker #0

    Mais je me dis... Rangez le prompteur, s'il vous plaît. Non, mais tu vois, je me dis... En plus, c'est souvent ces gens-là, ils disent des grosses bêtises comme toi, quand ils disent... l'IA, que c'est une IA qui répond. Mais en fait, le fait de le montrer, j'ai fait une vidéo dessus. Et j'ai dit, en fait, comment on réagit quand on reçoit un message comme ça ? Tu proposes à quelqu'un de collaborer. J'ai pas envie de travailler avec une fille stupide qui a besoin d'un prompteur pour... Et en fait, derrière, ils salissent l'image de l'entreprise aussi. Bon alors, tu t'en doutes, c'était une boîte qui était dans le marketing digital, donc c'est toujours un peu tes concurrents qui sont en général hyper mal intentionnés. Et c'est dommage d'ailleurs. Mais montrer la haine qu'on reçoit. C'est une super bonne façon de répondre et c'est une super bonne façon de dire aussi à celle à qui ça arrive, vous voyez, on n'est pas victime. Parce qu'au final, on subit, on reste dans notre lit, on l'a tous fait. Moi, j'ai pleuré à cause de haters. J'ai eu vraiment des cas. J'ai eu un cas de harcèlement qui a duré un an avec trois filles qui étaient sur mes côtes, mais non-stop, qui voulaient, qui me disaient, ta tête va tomber. Donc, tu vois, c'est vraiment genre, c'est des mots qui sont hyper forts et tout. En fait, évidemment, tu te laisses abattre. Par contre. super bonne façon de répondre, c'est de médiatiser tes haters. Ça explique aux autres, ça dédramatise et puis surtout, ce qui est bien, ils font beaucoup aux US, le mec lit en direct ses commentaires. Va te faire foutre, sale enculé. Ok, qu'est-ce que j'ai fait, Ronald, pour mériter ta haine ? Et en fait, ça dédramatise, et ça envoie aussi un signal aux haters que t'en as rien à foutre. Mais rien à foutre. Donc, je pense que c'est une très bonne façon de répondre aux haters. Les haters, tout comme nous, Mélanie, ils ont... peur de la lumière.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Ok, je note. Si jamais il y a des haters pour ce podcast, je note.

  • Speaker #0

    On lira votre nom à voix haute.

  • Speaker #1

    C'est ça. Tout à l'heure, on parlait d'éthique. Comment on fait, justement, Voilà, on est saturé dans les médias. Comment on fait pour reconnaître un créateur de contenu justement qui est éthique ? Il y a tellement, tellement d'infos, tellement de gens qui se disent experts maintenant avec le personal branding. Maintenant, tous les entrepreneurs pratiquement sont sur les réseaux. Mais aussi, il y a des personnes qui parlent sur tellement de sujets. On ne peut pas vérifier, c'est ce qu'on disait tout à l'heure. Comment on fait quand on consomme de l'info ? Comment tu fais toi pour te dire, OK, cette personne... Elle a l'air carrée ou elle a l'air experte, comment tu fais pour t'informer et comment tu essayes d'émêler le vrai du faux sur les réseaux ?

  • Speaker #0

    Déjà, je trouve que l'ancienneté, c'est un bon signal. Tu sais, on dit souvent le mensonge prend l'ascenseur, la vérité prend les escaliers. Je trouve que l'ancienneté, c'est un très bon, j'allais dire insight, je cherchais un mot en français, c'est un très bon signal. Ce sont des comptes qui, en fait, depuis longtemps, ont créé de l'autorité dans leur secteur. Donc souvent, c'est... C'est ceux-là qui font foi parce que tu remarqueras que les contes qui font la croissance très vite en racontant n'importe quoi ne durent pas longtemps. Et c'est vraiment comme ça que tu reconnais, en tout cas dans le milieu du online, c'est comme ça que tu reconnais quelqu'un qui n'est pas sérieux dans ce qu'il fait, c'est qu'il y a un énorme churn. Hier, je regardais une vidéo d'un créateur qui s'appelle Romain Collignon qui parle beaucoup justement des infopreneurs. Et il disait le signal potentiellement d'un arnaqueur. C'est que tu vas voir ce que le mec a fait et tu vois que genre tous les ans, il lance un nouveau truc. Il a changé de boîte, il est dans la crypto, il est dans le dropshipping, il est dans le truc. C'est pareil pour les journalistes. Quand tu vois qu'un créateur de contenu, il parle un coup de ça, un coup de ça, qu'il travaille avec des marques il n'y a pas longtemps, tu vois. C'est marrant parce qu'il y a un salon de l'influence et du coup, je rencontre une marque que j'adore, un très très bel annonceur qui me dit, on est passé par un influenceur, on est super déçu. Ils me disent... le message n'a pas marché, le mec a une grosse communauté, mais en fait, il promeut tellement toutes les marques de la Terre qu'il n'a créé aucune confiance. Donc ça, je pense que la pollution du compte, comme on l'appelle dans le secteur de l'influence, c'est-à-dire est-ce que l'influenceur a créé de la confiance ? Est-ce qu'il promeut des choses hyper quali en expliquant pourquoi ? Ou est-ce que c'est la foire ? C'est un bon indicateur aussi. Donc l'ancienneté, la pollution du compte, C'est des bons indicateurs. Et après, peut-être la troisième chose, c'est la vérification des sources. En fait, tu vois facilement dans les newsletters, dans les podcasters aussi, ceux qui s'appuient sur des sources et ceux où c'est toujours insourçable. Et Dieu sait que ça peut arriver. Moi, la première, ça m'est arrivé d'oublier de mettre la source ou même parfois de m'appuyer sur mon cas personnel. Mais en général, plus c'est sourcé, plus les mecs s'appuient sur... des études, des choses comme ça, plus tu te dis ok, c'est quelqu'un qui est connecté et puis qui s'intéresse, qui n'est pas là juste pour blablater.

  • Speaker #1

    Ok, j'ai une note. Vérifier ses sources. En tant que journaliste, moi, c'est le conseil que je donne tout le temps. C'est vraiment vérifier, croiser les sources. En fait, ça, c'est vraiment super important.

  • Speaker #0

    Et questionner aussi. Tu vois, parfois, on reçoit les chiffres d'un secteur. C'est ce que je te disais sur ces chiffres qui mentent. C'est que parfois, tu vas voir, tiens, le podcast vidéo, il sort de 78%. Et tu vas te dire, bah oui, mais en fait, c'est normal. Ils regardent ça que sur YouTube. Et souvent, tu vois, c'est toujours le biais des chiffres. Ah bah oui, il les sort du podcast vidéo sur YouTube. Bah oui, mais ça ne veut pas dire que le podcast vidéo, il explose de façon générale, tout canot confondu. Donc toujours...

  • Speaker #1

    C'est prendre du recul sur l'info, ce qu'on ne fait pas tout le temps. Parce que les chiffres, ils peuvent être vrais, mais ils sont très facilement manipulables aussi.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Donc c'est vraiment prendre du recul sur, ok, de quel média il parle, à quelle époque, qui est la personne qui a fait l'étude. C'est ça aussi, parce que ça, ça peut être important.

  • Speaker #0

    Les Kellogg's sont les meilleurs céréales en recherche de l'institut Kellogg's.

  • Speaker #1

    Si c'est une institution, c'est sûr que c'est beaucoup plus rationnel. Je te le dis en off, on aime bien raconter les coulisses de la création. Est-ce qu'il y a des choses qu'on ne sait pas sur la création de contenu que tu fais au quotidien ? Tu publies sur LinkedIn, tu as ton agence aussi qui fait de la vidéo. Tu fais beaucoup d'interviews, tu es beaucoup filmée. Est-ce qu'il y a des choses sur ton quotidien ? Quand tu crées du contenu qu'on ne connaît pas, est-ce que tu veux nous révéler un petit secret ou une petite habitude qu'on ne soupçonne pas ?

  • Speaker #0

    Alors un truc qui est important et il n'y a pas longtemps on m'a rappelé que ce n'était pas évident, c'est sur la prise de parole en public. J'avais une nana en consultation qui me disait que juste avant une prise de parole, elle s'était décomposée parce que toutes les personnes qui passaient avant elle étaient meilleures. Et on a tous ce sentiment-là. en fait, il n'y a pas longtemps, là, tu vois, c'était le TED. Je présentais un thème et je vois en premier, il y a Raphaël Antoven qui passe. Ah ok, le mec c'est un swagger né, il est trop fort, son métier c'est la scène. Forcément, tu passes après un mec comme ça, tu te dis... Et du coup, cette nana me disait, Caroline, j'ai pas su comment me positionner, les personnes avant faisaient un truc vraiment mieux que ce que j'avais préparé et du coup, je me suis auto-sabotée. Et on a tous ce sentiment-là, parfois, on va avoir le réflexe de s'auto-saboter et on va arriver en disant tout de suite... Alors moi, je vous préviens, ce n'est pas terrible. Ou alors, oh là là, je me suis perdue. Ou parfois, dans le podcast, ça va nous arriver en disant, attends, je ne sais plus où j'en suis. J'ai perdu le fil de ma question. En fait, c'est un truc que tu dois dire à tes clients. Ne dis pas, j'ai perdu le fil de ma question. Si tu as perdu le fil de ta question, crée un silence. Ou dis genre... Ça m'amène à une nouvelle question. Et du coup, tu joues sur le temps, la temporalité.

  • Speaker #1

    Le silence, ça peut vraiment apporter aussi du plus.

  • Speaker #0

    Un peu de dramaturgie,

  • Speaker #1

    un peu de... Même le silence, c'est aussi une émotion qu'on ressent, que ce n'est pas négatif.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, il y a plein de parades comme ça à trouver pour ne pas s'auto-saboter. Et du coup, cette nana, quand je lui racontais, je lui disais, mais tu sais, moi, je me retrouve sur la scène du théâtre de la Madeleine. Je passe après Raphaël Hontauven. Et du coup... Je m'appuie sur le contexte pour rayonner davantage. C'est-à-dire que je vais toujours acknowledge, je vais toujours témoigner du fait que je ne suis pas moins bonne, je ne me dénigre pas, je suis différente. Et le fait d'arriver avec cette optique-là, ça fait que tu vas dire par exemple, alors moi je vous préviens, c'est beaucoup moins scolaire que Raphaël. Alors moi je vous préviens, je ne l'ai pas bossé autant que Raphaël. Il faut dire que, et en fait... Tu te dénigres pas, tu dis que c'est différent. Et avec cette approche contextuelle-là, tu es jamais en train de te saboter. Et du coup, cette personne m'a dit Ah bon, mais tu stresses, ah bon, mais toi aussi tu penses à ça, mais pourtant tu fais de la scène pratiquement deux fois par semaine J'ai toujours ce truc-là. Je me sens toujours moins bien que ceux qui sont passés avant. Mais maintenant, j'ai appris à me dire, je ne me dénigre pas, mais je m'appuie sur le contexte, je m'appuie sur les forces de cette personne pour créer du lien avec le public. Et je me dis, si lui a fait un truc qui est très préparé, très parfait, eh bien, c'est génial, ça va trancher. Je pense à l'expérience du public qui n'a pas envie d'avoir un truc lisse de A à Z, par exemple. Donc ça, pour moi, c'est un truc un peu caché qu'on ne dit pas. C'est même après 10 000 vidéos, même quand tu fais 1 000 prises de parole en public. t'as toujours l'impression que c'est naze, t'as toujours l'impression que ce que tu dis, personne ne le sait. Un autre mythe aussi que je pourrais casser, c'est celui du studio. Ah, il faut avoir un beau studio, il faut avoir des belles choses pour Richer. Richer, avoir du succès. En fait, aujourd'hui, ma vidéo qui a le mieux marché ce mois-ci, c'est une vidéo où Clément, mon associé sur agence personnelle, qui était mon vidéographe, et on a créé une agence, pareil, sans aucune préméditation. C'était mon vidéographe. il m'a eu des résultats de ma boule tous mes potes ont commencé à me dire on peut avoir le contact et du coup on a créé l'agence ensemble comme ça mais ce qu'on fait au début c'est du quick and dirty, vous avez pas besoin d'avoir un studio, vous avez pas besoin d'avoir du matos de dingue, on est parti avec un iPhone un petit micro cravate un DJI ou un Shure vous avez plein de petits micros bluetooth que vous mettez comme ça à votre col et en fait il m'a posé des questions pendant mon trajet autour de mon expertise Donc, c'est comme si là, on partait, Mélanie, on prenait le métro et je te disais comment tu t'es sentie quand tu as lancé ton premier épisode de podcast ? Comment tu as fait pour contourner ces peurs ? Et en fait, on a pris plein de vidéos. Eh bien, aujourd'hui, ma meilleure vidéo de ce mois-ci, ce n'est même pas une vidéo que j'ai faite en studio, ce n'est même pas une vidéo où j'ai raconté une histoire de ouf, c'est une vidéo différente que j'ai faite avec les moyens du bord, qui est filmée à l'iPhone et qui a fait un million de vues juste sur LinkedIn.

  • Speaker #1

    C'est celle où tu marches dans le métro ?

  • Speaker #0

    c'est celle où je marche dans le métro en disant ce qui vous empêche de poster c'est pas la peur du boss c'est pas la peur de votre boss et en fait je raconte un truc très banal et je pense qu'il faut dédramatiser la création de contenu et dire à ceux qui nous écoutent en fait ce qu'on dit pas assez c'est que vous avez pas besoin de matos vous avez pas besoin de grandes idées vous avez pas besoin de grandes expertises mais faites quelque chose auquel les gens ne s'attendent pas c'est ça je pense qu'il faut être inventif et en fait il faut être pratique c'est ce que je dis tout le temps c'est qu'en fait t'as besoin d'avoir 2-3 petits outils pour t'aider mais en fait il faut être

  • Speaker #1

    ingénieux et il peut faire avec très peu du super contenu. Et ça, c'est ça qui est important, en fait. Et moi, par exemple, j'ai beaucoup de mal à parler face caméra. Je ne suis pas du tout à l'aise.

  • Speaker #0

    C'est sûr, moi aussi.

  • Speaker #1

    C'est trop dur, j'ai l'impression d'être super crispée. Pareil. Et du coup, maintenant, j'ai acheté le petit Osmo Pocket qui est super. Et en fait, je vais marcher dans la forêt qui est à côté de chez moi. Et en fait, je me suis rendue compte, c'est trop bête, que j'étais beaucoup plus à l'aise parce qu'en fait, je ne suis pas comme ça, tu vois, la peint dans les phares, réciter le texte. Et en fait, je sors... le flow qui sort d'une idée de mon cerveau et en fait je suis pas du tout braquée sur la caméra et ça m'aide beaucoup et c'est ce que je dis aussi aux gens que je coache c'est en fait adapte-toi dans le cadre dans lequel t'es plus à l'aise aussi enfin il faut bien se connaître pour pouvoir faire le meilleur contenu et en fait si le facecam t'aime pas, moi je sais que je suis plus à l'aise si on voit, tu vois pas en entière parce que comme ça je vais pas me... focus sur à quoi je ressemble, qu'est-ce qu'on va dire. Moi, c'est un tips pour moi. Peut-être que d'autres gens n'ont pas besoin. Mais je pense qu'il faut aussi s'adapter à bien se connaître et s'adapter dans le milieu dans lequel on est plus d'accès.

  • Speaker #0

    Le format B-roll cartonne pour quelqu'un qui a ta typologie de profil. Le format B-roll, c'est trop sympa parce qu'en fait, tu vas laisser une caméra, tu vas vivre en étant naturelle et derrière, tu vas habiller avec ta voix. En plus, toi, tu as la voix de podcast, donc c'est parfait. L'habit fait le moine chez toi. Tu habilles derrière avec ta voix, mais... Du coup, il y a du visuel et ça te permet d'être beaucoup plus découvrable. Donc, vous pouvez même faire des vidéos à partir de votre podcast, mais sans être dans ce facecam, dans ce jeu d'acteur dans lequel on n'est pas forcément tous à l'aise.

  • Speaker #1

    Et c'est fou parce que moi, par exemple, je fais du coaching et les gens me disent souvent Mais c'est fou parce que toi aussi, tu te fais coacher par d'autres gens. Et en fait, il y a ce côté un peu sur les réseaux sociaux d'expertise qui parfois te rend valeur. Et moi, par exemple, ça me fait rire quand tu me dis que tu as peur de parler en public parce que moi... La première fois que je t'ai découvert, c'était lors d'une conférence.

  • Speaker #0

    Laquelle ?

  • Speaker #1

    C'était l'entrepreneuriat au féminin.

  • Speaker #0

    Ah oui, dans le 92. En plus, on était à l'étage numéro 122 et j'ai le vertige et j'ai failli faire une crise de panique dans l'ascenseur. Je commençais à voir les gens en double. Je me suis dit, oulala,

  • Speaker #1

    j'étais pas bien. Quand je t'ai vue, je me suis dit, moi j'ai toujours eu peur de parler en public. À la base, j'étais réalisatrice parce que j'adorais être cachée dans la caméra. Et quand je me suis lancée dans l'entrepreneuriat, il a fallu que je me mette en avant, le fameux personal branding. Et en fait, quand je t'ai vue, je me suis dit Waouh, mais en fait, elle est super à l'aise. Moi, je n'arriverai jamais à faire ça parce que je ne l'avais jamais fait. Un jour, on m'a proposé de faire une conférence et je me suis dit Waouh, je ne vais pas y arriver. Et j'ai complètement planté ma première conférence.

  • Speaker #0

    Ça arrive. Écoute, c'est la première.

  • Speaker #1

    Mais en fait, la meilleure chose que je me suis dit, c'est qu'en fait, déjà, tu ne peux pas faire pire. Oui. Donc ça c'est fait, tu l'as planté et en fait le lendemain tu étais vivante Donc tout va bien, on t'a pas balancé des tomates Il y a eu un peu de la pitié dans l'oeil de mon père et de Claire

  • Speaker #0

    Oh non c'est horrible, tu t'es plantée devant ton père Ah ça,

  • Speaker #1

    ça fait deux fois plus mal Moi en plus mon père c'est le pire juge de la terre Mais au final je me suis rendue compte que c'est l'expérience qui fait aussi que tu es pitié Et en fait je me suis dit mais c'est ta première conférence Mes premiers pitchs Mélanie,

  • Speaker #0

    mes premiers pitchs Moi j'ai eu l'oeil de pitié de mon co-fondateur C'est très difficile de t'associer avec un développeur. C'est des profils qui sont hyper dragués. Et du coup, tous les profils entrepreneurs, quand ils cherchent un développeur, quelqu'un qui n'a pas d'argent. Moi, je n'avais vraiment pas d'argent. Je crois que je n'ai pas eu un seul chômage quand je suis partie de mon taf parce que je me suis tout de suite mis à mon compte. Et du coup, je dois trouver un associé qui bosse gratos comme moi. Mais en fait, on lance le projet, on n'est pas payé. Et je me dis, j'ai une pression de ouf de... d'être bien devant lui, tu vois. J'ai envie de le régaler, qu'il se dise qu'il avait choisi mon projet sur d'autres projets. Donc j'avais un énorme syndrome de l'imposteur de Ah, j'espère que je vais pas le décevoir, qu'il va pas regretter de pas avoir pris l'autre projet. Et je voulais être digne de lui, tu vois, et l'impressionner. Et je pense que le pire, c'est la pression qu'on se met. Moi, en prise de parole en public, c'était tellement catastrophique que ma première conférence, il y a genre 8 personnes dans le call de préparation. Et le mec qui était ma star à l'époque, un grand mec dans la pub... Il me dit, excuse-moi, tu peux recommencer, on n'a rien compris. Et vraiment, je me suis sentie tellement humiliée, c'était très dur. Donc après, j'ai fait la tournée des incubateurs. Et à chaque fois, je voyais mon associé me regarder et me voir planter tous mes pitches. On était recalés de tous les incubateurs à l'ESCP. On m'a carrément dit après, parce que j'ai croisé un jury à un festival bourré, et il m'a dit, en fait, la meuf, elle ne pouvait pas te blairer. Il me dit, mais en fait, t'es arrivé, t'étais trop vindicatif, t'étais trop ceci, trop cela. Et en fait, tu sais, on n'est pas nous-mêmes quand on présente. Et du coup, parfois, il y a tous nos défauts qui ressortent. Pour les timides, c'est l'excès de timidité. Pour les extravertis, t'es trop intense. Moi, j'étais trop intense. Je faisais la bise aux gens en arrivant. Enfin, tu vois, ça ne plaisait pas du tout. Et du coup, je pense qu'il faut... La période d'apprentissage, elle est hyper longue.

  • Speaker #1

    Elle est importante, surtout.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a rien de tel. Et franchement, quand on me dit maintenant, aujourd'hui, que j'ai l'air à l'aise sur scène... J'ai toujours envie de raconter, enfin là je n'en raconte que deux parce qu'on n'a pas 1000 ans, mais sache que j'ai des épisodes traumatisants à te partager sur la prise de parole en public.

  • Speaker #1

    Mais c'est important je pense de dire qu'en fait on s'est tous plantés et qu'en fait c'est l'échec qui nous a appris en fait. Et moi cette conférence j'avais décidé de commencer par une citation.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Ce qui est horrible parce que moi je suis un peu timide et donc du coup la citation, ben elle est partie, genre je l'ai répétée 5 fois. Et les mots, ils rentraient pas dans le bon ordre.

  • Speaker #0

    Oh, ça devait être trop mignon !

  • Speaker #1

    Il y avait des gros blancs, et du coup, j'étais là, bon... Et au final, ben voilà, c'était pas ouf. La personne avec qui j'ai travaillé, elle me reprendra jamais, ça c'est sûr. Mais après, maintenant...

  • Speaker #0

    Tu t'es peut-être pas bien préparée, hein, Mélanie, c'est pas pour te trouver des excuses...

  • Speaker #1

    Mais maintenant, tu vois, je donne des conférences dans des écoles, et je me suis dit, ok, tu t'es plantée une fois, et j'ai appris de mes erreurs, je commence plus jamais par une citation,

  • Speaker #0

    parce que... C'est dur aussi de commencer par du par cœur.

  • Speaker #1

    Parce que je sais que la première phrase, c'est toujours la plus difficile. Et au final, maintenant, ça se passe super bien. Et donc, je vois l'évolution. Donc, c'est aussi de se dire, on n'est pas tous fait de base pour la parole. Et en fait, on est meilleur au fur et à mesure. Donc, c'est important de se dire que même toi, même moi, on s'est planté en fait. C'est pas grave.

  • Speaker #0

    Et c'est bien ce que tu as dit sur la zone de confort. Parce que le fait de se planter plein de fois, tu vas aussi au fur et à mesure trouver les trucs qui marchent et trouver ton système. Moi, maintenant, j'ai ma matrice quand je fais des conférences. Déjà, dès que j'arrive. Je me mets pas du tout la lourdeur d'une citation, un truc à apprendre par cœur. Je commence par le plus facile, je chauffe la salle. Comme une émission télé. J'arrive en fait, ok, tout le monde est bien installé, ça va, vous avez bien déjeuné, machin, je les pose dans leur contexte. Je crée du lien avec l'audience, déjà c'est une conversation en one-to-one, de eux à moi. Donc tout de suite en fait, je les mets même si c'est une interview. Je suis trop contente d'être là, mais je vois, ah et vous êtes nombreux, ça va, vous avez pas trop froid. Alors ça peut sembler cliché, mais déjà en fait tu les mets. Tu les fais exister. Tu les intègres. Les gens, ils adorent. Et le deuxième truc, souvent, je les fais participer. Alors, juste pour savoir qui est entrepreneur, OK, on fait un truc sur les réseaux sociaux. OK, qui est sur TikTok ? Qui est sur LinkedIn ? Là, je les fais bouger. Et comme ils bougent, ils deviennent acteurs. Donc, ça devient leur scène aussi. Et c'est à partir du moment où tu n'es pas dans cette prise de parole binaire que tu te mets aussi moins de pression. Parce que tu vois, le lien, il est différent. Derrière, moi, je fais un peu mon sommaire. Comme ça, je leur explique un peu mon cadre, mes règles du jeu. Ça, ça évite qu'il y ait des débordements du genre les gens ne savent pas combien de temps ça dure. Parfois, les gens qui font les événements, ils ne font pas tout à fait leur taf. Donc moi, ce que je fais tout de suite, c'est que je vais dire on est ensemble pour 40 minutes. Je prendrai toutes vos questions à la fin. Déjà,

  • Speaker #1

    tu t'évites.

  • Speaker #0

    Je les sers comme ça. Et puis derrière, une fois que j'ai fait mon sommaire, je sais que je mets beaucoup d'anecdotes. Je fais un petit point à mi-étape. Et après, deux slides avant la fin, je leur dis voilà, il ne reste que, ou je leur dis ma dernière. Et du coup, à chaque fois, ils se sentent embarqués. Et ça, je l'ai trouvé à force. Et maintenant, on me dit, mais on dirait un show. Tu l'as fait combien de fois ? Genre même la mission de maîtresse de cérémonie. En fait, une fois que tu as ton template, les gens vont penser que tu es né dedans. Parce que tu as ton cadre.

  • Speaker #1

    C'est comme un poisson dans l'eau. Tu l'as déjà fait,

  • Speaker #0

    oui. Même si c'est un truc nouveau, tu as toujours ton template. Et moi, le fait d'avoir ce cadre-là, dès que j'arrive, je suis devant des gens, je n'ai même plus besoin de préparer. Maintenant, je sais, OK, le thème, c'est ça. Et j'ai ma matrice et je déroule et c'est fluide.

  • Speaker #1

    OK. Dernière petite question à qui tu penses ou qui tu aimerais avoir derrière ce micro pour écouter un nouvel épisode de podcast pour justement décrire un peu les médias, soit tradis, soit digitaux qui aimerais-tu avoir à ta place ? Moi par exemple j'aimerais bien avoir Samuel Etienne parce qu'il s'est lancé, tu vois il vient des médias vraiment tradis, du JT et maintenant il s'est lancé sur Twitch il n'a pas du tout l'âge qu'on s'imagine pour se lancer sur Twitch et moi il me fascine parce qu'il s'est adapté à des nouveaux codes il est maintenant il fait des revues de presse en même temps des jeux vidéo avec des streamers qui ont 20 ans moi je le trouve passionnant donc je me dis que ça serait super

  • Speaker #0

    moi il y a deux personnes que j'adore qui connaissent très très bien les médias Christelle de Foucault très intéressant d'avoir Christelle de Foucault parce que c'est une nana qui a connu le tout début du podcast elle avait un podcast avec Prisma Quand je me suis lancée, j'étais là Waouh, on peut avoir un podcast avec un groupe de presse ! C'était un rêve, tu vois. Donc, elle, elle a côtoyé tous les environnements TF1, les France Télévisions. Elle a été très médiatique sur la partie marque-employeur. Et elle a connu aussi LinkedIn, genre, ces dix dernières années. Alors que nous, on est arrivés il y a quatre ans, tu vois. Et du coup, Christelle, c'est vraiment une figure constituante du réseau LinkedIn. Elle a plus de 200 000 abonnés. Elle a une superbe carrière. Elle fait beaucoup de conférences. Elle connaît les grands groupes. Donc elle, je pense qu'elle a des histoires intéressantes à raconter sur les médias et la façon dont elle les voit évoluer. J'ai un autre profil, donc c'est à toi de choisir. Alexia Borg, tu peux aussi la contacter de ma part, c'est une très bonne amie aussi. Et elle, elle est présentatrice du coup sur BFM. Elle est passée du blog, elle avait son blog, après elle a fait ses propres vidéos et après elle s'est fait repérer, elle est arrivée sur BFM. Et aujourd'hui, elle travaille pour BFM, pour Le Figaro, pour Forbes. Et je trouve qu'elle a une très bonne... connaissance de tous ces nouveaux médias business, RH, qui peut aussi t'intéresser.

  • Speaker #1

    C'est intéressant parce qu'elle, elle est partie de son propre média pour être repérée par les médias.

  • Speaker #0

    Exactement, mais comme Christelle de Foucault aussi. Christelle a commencé à poster sur LinkedIn, s'est fait repérer par Prisma et c'est de plus en plus une histoire commune parce que les médias tradis ont besoin aujourd'hui, regarde Webédia, tu vois comment leur enjeu aujourd'hui, moi je discute avec eux, est-ce que vous cherchez des marques ? Ah non, on ne cherche pas des annonceurs, on a suffisamment d'annonceurs, on veut des talents, il nous faut vite plus de talents. Ils veulent plus d'inventaire, plus de catalogue.

  • Speaker #1

    Mais Elise Lucet s'est lancée sur YouTube. Non,

  • Speaker #0

    je ne l'avais pas vue, mais je l'adore.

  • Speaker #1

    Elise Lucet, elle a lancé sa chaîne YouTube et elle a reçu Squeezie en première invitée. Donc, il y a vraiment une espèce de transition et de changement avec tous les médias, même les tradis. Donc, moi, je trouve ça passionnant.

  • Speaker #0

    Carrément.

  • Speaker #1

    Tu as des actus que tu as envie de partager. Qu'est-ce qui va se passer en 2025 pour toi ?

  • Speaker #0

    On lance le Mastermind, qui est du coup un club business de personnes qu'on met en relation les unes avec les autres. et qu'on insère dans un programme avec pour objectif, en un an, de les faire percer, de faire percer leur marque personnelle. C'est des gens qui ont des boîtes qui roulent bien, mais qui aujourd'hui ne sont pas médiatisables, et n'ont pas compris en fait comment est-ce qu'ils peuvent utiliser les réseaux sociaux comme foyer de monétisation. Même quelqu'un qui a une entreprise qui roule très bien peut gagner 20 000 balles par mois par exemple, peut gagner 20 000 euros par mois supplémentaires par exemple, en ayant des belles collabs sur Instagram. Tu vois là, je discutais avec Mathieu Stéphanie. Mathieu Stéphanie, il a plein de boîtes, il est investisseur, entrepreneur. Mais aujourd'hui, même Mathieu Stéphanie, ça l'intéresse de savoir comment est-ce qu'il peut monétiser des collabs avec des marques. Et aujourd'hui, honnêtement, le plus gros de mes revenus, ce ne sont pas mes boîtes, ce ne sont pas mes conférences, c'est l'influence. Il faut le savoir.

  • Speaker #1

    Qui est trop intéressant. Et si on a envie justement de te suivre sur les réseaux, où est-ce qu'on va ?

  • Speaker #0

    Eh bien, c'est selon vos préférences, puisque je m'adapte à vous. Si vous êtes interview vidéo, évidemment, on peut se retrouver sur YouTube, mais même sur Spotify maintenant. Si vous préférez le podcast audio Spotify, je partage pas mal sur LinkedIn mon expérience, des posts inspirants. Et puis sur Instagram, c'est plutôt les coulisses, des choses marrantes. Et TikTok, par contre, j'y suis pas trop.

  • Speaker #1

    Tu fais des lives aussi, non ?

  • Speaker #0

    Je fais des lives tous les jeudis. L'idée, c'est que toutes les personnes, justement, qui n'ont pas forcément les moyens de prendre un consulting, tous les jeudis, je réponds à toutes les questions de mon audience. Et ouais, on fait ça au pied levé et sans phare et sans préparation. Et du coup, ça donne des conseils très vrais. Et c'est très communautaire parce qu'il y a beaucoup de gens qui viennent en ayant des thématiques, par exemple, Ah bah tiens, je fais tel projet et je cherche. Et en fait, on leur offre une voix. C'est un peu la voix de ceux qui n'en ont pas, tu vois. Et je suis un peu le gros compte qui va aider les personnes à trouver. dans leur réseau les bonnes personnes pour les éclairer. Merci à toi et évidemment, comme c'est le premier podcast, on compte sur vous pour commenter à mort. On veut vous lire sous la vidéo. C'est trop important quand on se lance d'avoir ce soutien-là. Donc, on sera là.

  • Speaker #1

    Merci Caroline.

  • Speaker #0

    Si tu as aimé cet épisode, n'hésite pas à mettre un commentaire,

  • Speaker #1

    à le partager à tes amis et à me donner de la force. Je te le dis en offre, reviens un lundi soir sur deux.

  • Speaker #0

    À très vite pour l'épisode 2.

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Description

Aujourd’hui, pour mon 1er épisode, je reçois Caroline Mignaux, la queen du personal branding. Top Voice LinkedIn, 1,7 million d’écoutes sur son podcast Marketing Square, dirigeante d’entreprise, créatrice de contenu, et auteure d’un livre à succès, Caroline nous plonge dans les coulisses des médias et partage ses réflexions inspirantes.


Ensemble, on explore :

  • Pourquoi les abonnés sont-ils devenus un symbole de légitimité pour les journalistes et créateurs de contenu ?

  • Fake news, jeux de pouvoir, algorithmes : quels défis pour mieux s’informer aujourd’hui ?

  • Comment les créateurs de contenu redéfinissent-ils les règles du journalisme ?

Caroline partage également des conseils précieux :

  • Pourquoi investir dans un média comme le podcast est essentiel pour construire son image.

  • Comment affronter les jugements (et les haters), surtout en tant que femme visible sur les réseaux.

  • Et ses secrets pour allier authenticité et stratégie dans la création de contenu.


🔍 Pourquoi écouter cet épisode ?

Dans un monde saturé d’information, où la course aux abonnés et les fake news influencent tout, on décrypte les coulisses des médias pour t’aider à mieux t’informer.

Merci à Victoire & à Claire pour leur précieux soutien.

Je te le dis en off, c'est un lundi soir sur 2 à 18h00


🎧 Disponible dès maintenant en audio et vidéo sur Spotify, YouTube, et toutes les plateformes d’écoute.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hey !

  • Speaker #1

    Je te le dis en off. Ma génération a besoin d'avoir des abonnés. Et je trouve que la nouvelle légitimité, le nouveau diplôme en tout cas du journaliste, c'est le nombre d'abonnés.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui j'ai annoncé un peu à ma famille que j'allais lancer mon podcast. Ils m'ont demandé Mais combien d'argent tu vas gagner ? Donc j'ai beaucoup rigolé.

  • Speaker #1

    Ah, c'est une question d'entrepreneur. C'est une question génératrice de souffrance depuis 1900 on sait pas combien. Même après 10 000 vidéos, même quand tu fais 1000 prises de parole en public, t'as toujours l'impression que c'est naze. Ma meilleure vidéo de ce mois-ci... que j'ai fait avec les moyens du bord, qui est filmé à l'iPhone. Elle fait un million de vues juste sur LinkedIn. Quand tu es une femme, tu te donnes déjà du gras à moudre. Moi, c'est la cona Saint-Hélo, parce que je suis brune et très assertive dans ma communication.

  • Speaker #0

    Le gars m'a répondu, c'est très facile de répondre avec une IA.

  • Speaker #1

    Je lui ai dit,

  • Speaker #0

    alors je suis désolée, je suis journaliste, je peux retenir trois chiffres par cœur. Mais est-ce qu'il aurait dit ça si j'étais un mec ? Mesdames et messieurs, bonjour.

  • Speaker #1

    Nous sommes...

  • Speaker #0

    en guerre. You're CNN, you're fake news.

  • Speaker #1

    Si, c'est du journalisme, on a des documents confinés.

  • Speaker #0

    Oh monsieur, vous pouvez pas... C'est devenu un métier, donc en 2017, de regarder des jeux vidéo et de les commenter. Est-ce que manger des pizzas, c'est devenu un métier ?

  • Speaker #2

    Moi c'est Mélanie, alias Mélanie Nouveaux Médias sur Instagram, réalisatrice de reportages pendant 7 ans pour la télé. Aujourd'hui, je suis experte en nouveaux médias et je t'emmène dans les coulisses de l'audiovisuel, qu'il soit tradit ou digital. Fake news, mensonges. Jeux d'influence et de pouvoir.

  • Speaker #1

    Mon objectif,

  • Speaker #2

    t'aider à mieux t'informer en levant le silence sur ce qui se passe derrière la caméra, derrière les micros, dans les rédacs, dans les bureaux des prods.

  • Speaker #0

    Ici,

  • Speaker #2

    on parle sans filtre de tout ce qui façonne le paysage audiovisuel, et surtout, on décrypte tout ça avec les Jimsiders, ceux qui font les médias. Pour mon premier épisode, je reçois Caroline Mignot, la queen du personal branding.

  • Speaker #0

    Allez viens,

  • Speaker #2

    on t'emmène en off, mais tu gardes ça pour toi.

  • Speaker #0

    Caroline, je suis ravie de te recevoir sur le podcast Je te le dis en off C'est mon premier épisode. Bravo. Je suis ravie de t'accueillir. Pour moi, c'est super symbolique que tu sois là. Est-ce que tu sais pourquoi ?

  • Speaker #1

    Parce qu'on a échangé sur le podcast en visio il y a... 4-5 mois il me semble mais il y a peut-être une autre raison non exactement,

  • Speaker #0

    en fait l'été dernier on en a parlé ensemble moi j'étais journaliste pendant 7 ans pour la télé et il y a 2 ans je me suis mis à l'entrepreneuriat c'était un nouveau monde que j'ai découvert et je voulais absolument lancer mon podcast parce que c'est déjà des choses que je fais en fait je fais des podcasts pour des clients, pour des entrepreneurs et je me mettais beaucoup la pression pour lancer mon podcast et en fait tu m'as beaucoup aidée tu m'as beaucoup motivée et tu m'as dit ok faut que tu sors ton podcast c'est important... pour toi, pour ton image, pour ta vision d'entrepreneuse. Et du coup, je me suis dit, ça peut être une bonne idée que tu sois la première invitée de mon père. Oh,

  • Speaker #1

    tu es trop mignonne. Je suis ravie d'être là. Et c'est pareil, en ce moment, j'ai un plan un peu short. On est en plein mois de décembre, c'est la période noire. Mais quand j'ai vu que c'était toi, j'ai dit, OK, d'accord, on va trouver de la place.

  • Speaker #0

    Trop cool. Bon, je t'explique un peu le concept. Oui. Ça vient du constat que moi, en tant que journaliste, je connais bien les médias, je connais bien les coulisses. Mais en fait, je me suis rendue compte en étant entrepreneuse, en travaillant avec des femmes qui voulaient s'exprimer, faire de la vidéo sur les réseaux, faire des podcasts. Et puis même avec ma famille, que parfois on est complètement perdu. En fait, on est saturé d'informations, saturé avec les médias digitaux, la télé, les chaînes d'info en continu. Parfois, on ne sait plus trop à quels médias se fier. C'est un peu compliqué, on parle de fake news, de manipulation, il y a plein de choses. Et je me suis dit, en fait, quoi de mieux que de raconter les coulisses des médias ? Que ce soit les réseaux sociaux ou les journalistes qui font partie des médias plus tradis. pour que les gens comprennent vraiment c'est quoi nos métiers et aussi la complexité de travailler pour un média, de lancer son média. Je me dis qu'ils seront des citoyens un peu plus éclairés et qu'ils sauront un peu mieux choisir les médias. Voilà.

  • Speaker #1

    Vaste programme. Exact. Et du coup, tu nous as sorti des instruments de propagande. Off, je te le dis en off, le podcast. Je te le dis en off,

  • Speaker #0

    avec mon petit nom dessus que tu pourrais remporter à la maison.

  • Speaker #1

    Épisode... épisode 0, le pilote, c'est un peu les coulisses du coup du média, nouveau versus ancien.

  • Speaker #0

    Exactement, j'espère qu'elle deviendra collector.

  • Speaker #1

    C'est sûr, elle est déjà dans mon cœur.

  • Speaker #0

    On se connaît un peu déjà toutes les deux, mais il y a des gens qui ne te connaissent pas, ça existe encore, des gens qui connaissent pas. Tu es entrepreneuse, tu as plusieurs boîtes, tu as fait un livre, tu as écrit un livre, tu as un podcast, tu fais des conférences. Comment tu te décrirais en fait ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, ce qui me plaît le plus, c'est les stratégies de croissance. Comment est-ce qu'on peut apprendre aux professionnels à faire grossir leur activité plus rapidement ? Donc j'adresse les entreprises, j'adresse les particuliers, j'adresse beaucoup les indépendants, évidemment. Et j'ai plein d'outils pour eux, qui sont des leviers de croissance à différents stades d'activité. Pour des budgets de 20 euros... il y a le livre, c'est pour ça que je l'ai fait. Pour des budgets zéro, il y a le podcast et tous les contenus gratuits que je produis sur ma chaîne YouTube, tout ça. Et puis après, selon les budgets, tu vas avoir des formations sur des verticales précises qui vont toujours être sur le marketing. Et puis après, tu vas avoir l'agence. Et en fait, c'est un peu du done with you. Et parfois, on fait avec les gens de l'accompagnement ou du done for you. Et là, on est dans le service. Donc comment je me qualifie aujourd'hui ? Je suis un leader d'opinion dans le marketing et la vente. Première influenceuse en France sur marketing et vente. Et moi, mon job, c'est de faire en sorte que les professionnels, ils aient les meilleurs outils pour performer. Et derrière, il y a plein de choses à explorer. Et peut-être que je sortirai encore des nouvelles boîtes.

  • Speaker #0

    On s'est rencontré autour du podcast. Vraiment, on connaît le pouvoir du podcast. Est-ce que tu peux me dire deux, trois mots sur ce média ?

  • Speaker #1

    Sur ce média ? Alors, la première chose, c'est qu'il a beaucoup évolué en très peu de temps. Et je te le racontais en off. Je déjeunais avec Mathieu Stéphanie ce midi. Et lui, il est arrivé sur le podcast. avant tout le monde, c'est un peu notre parrain à tous, et c'est assez hallucinant à quel point il y avait un peu, déjà, l'ancien milieu du podcast et le nouveau milieu du podcast. Je pense que le Covid, déjà, a précipité et a démocratisé ce levier. De base, le podcast, c'est un format qui est très intéressant à travailler pour ta marque personnelle comme pour ton entreprise. C'est un format d'autorité, donc ça te positionne comme expert. Un petit peu par magie, parce qu'au final, on sait toutes les deux à quel point ce n'est pas technique de sortir un podcast. Mais comme ça fait peur, il y a une barrière à l'entrée qui est élevée. Et du coup, ceux qui réussissent à la franchir ont tout de suite un biais d'autorité qui va être supérieur. La deuxième chose avec le podcast, c'est qu'aujourd'hui, il y a un deuxième effet pivot. Il y a eu le premier pivot avec le Covid. Énormément de gens se lancent dans le podcast. On ouvre le marché. Et puis, après un effet d'opportunité, il y a souvent un effet de saturation. Ah oui, mais en fait, ras le bol des podcasts. il y en a trop, on sait plus lequel choisir et là en fait il y a une nouvelle carte à jouer pour nous les podcasteurs c'est le passage à la vidéo aujourd'hui c'est indispensable d'avoir l'outil vidéo pour avoir un podcast qui se distribue bien pourquoi ? parce que les podcasts sont très tributaires des réseaux sociaux que aujourd'hui si tu attends que l'algorithme Apple Podcast ou l'algorithme Spotify te mette en avant, t'es mort donc en fait idéalement il faut avoir des canaux sociaux sur lesquels tu fais de la vidéo courte, format vertical, ça veut dire que ça se lit bien sur mobile. Et ces vidéos-là assurent ta découvrabilité et font en sorte que tu as de l'acquisition en continu sur ton podcast. Donc voilà, si je devais faire une frise chronologique et raconter un peu le podcast avec ces nouvelles opportunités, ce serait ça.

  • Speaker #0

    Trop bien. Donc il y a un débat un peu sur les réseaux sociaux sur le podcast Audio vs Battle vs Vidéo. Je crois qu'on sait déjà.

  • Speaker #1

    Pour moi, la messe édite, après, ça peut être un parti pris de dire, et il y a aujourd'hui beaucoup de podcasteurs qui me disent, en fait, je ne veux pas Moi, je veux garder le format audio. Ils peuvent tout à fait. C'est juste pour moi la fin de leur découvrabilité parce qu'aujourd'hui, c'est un format, le format audio seul, qui est très difficile à distribuer.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, on en parlait aussi en off. C'est le concept du podcast.

  • Speaker #1

    On a tout dit avant que vous arriviez, en fait. Désolée.

  • Speaker #0

    On vous partage un peu ce qu'on s'est dit avant. Donc moi, je te racontais un peu mon histoire. J'étais journaliste pendant sept ans et j'ai été un peu déçue par les médias. Pour te dire, en fait, je vais être journaliste depuis que j'ai 7 ans, je crois. Et j'ai créé mon journal en glace de CP. Je me suis autoprogrammée rédactrice en chef.

  • Speaker #1

    De ton propre journal. C'est ça.

  • Speaker #0

    J'étais déjà un peu un tyran. Mais en fait, j'ai voulu me lancer dans le digital pour avoir plus de liberté. Et créer aussi mon podcast. Je crois que toi... T'es créatrice de contenu, enfin je pense qu'on peut dire que t'es créatrice de contenu, je sais pas si tu définis comme ça.

  • Speaker #1

    Je suis habituée à me faire toujours renommer influenceuse, créatrice de contenu, entrepreneuse, infopreneuse, on sait plus.

  • Speaker #0

    On dirait du coup créatrice de contenu, mais je crois qu'en fait, petit fit, t'as aussi voulu être journaliste. Oui. Et en fait c'est un peu un débat en ce moment entre créateur de contenu vs journaliste qui prennent un peu mal. Les créateurs de contenu et ce qu'on appelle les influenceurs remplacent un peu. En tout cas, c'est un peu ce qu'on me dit. Remplace les journalistes. T'en penses quoi ?

  • Speaker #1

    J'ai fait un poste où je me suis fait savater par ce milieu, justement. Et je comprends. C'était un poste un peu clivant où je disais les abonnés sont la nouvelle carte de presse. Parce qu'en fait, j'ai l'impression que ma génération n'a pas du tout besoin d'avoir une carte de presse pour que les portes s'ouvrent. Mais ma génération a besoin d'avoir des abonnés. Et je trouve que la nouvelle légitimité, le nouveau diplôme du journaliste, c'est le nombre d'abonnés. ces sept preuves sociales qui agissent maintenant versus la preuve académique qu'on regardait avant. Je pense, pour te répondre très sincèrement, je ne pense pas que ce soit une opposition ou une scission entre journaliste ou créateur de contenu. Je pense que le journaliste est obligé d'évoluer vers la création de contenu, vers du coup un journalisme qui est plus indépendant qu'avant. Je pense que c'est aussi pour ça qu'aujourd'hui la presse a autant de problèmes. C'est que la presse et le pouvoir se suivent d'un peu trop près. Et plus personne n'a confiance, ne fait confiance aux médias traditionnels. En tout cas, c'est mon point de vue à moi. Et quand je regarde un petit peu autour de moi, à gauche comme à droite, dans mes amis ou dans ma famille, je vois qu'il y a cette même défiance de Ah bah oui, forcément, le Figaro. Ah bah oui, c'est l'Ibé. Ah bah oui, forcément, tu regardes TF1. Ah bah, c'est M6, tu les connais. Et en fait, malheureusement, aujourd'hui, on a plus tendance à vouloir suivre Hugo Décrypte, par exemple. qu'une chaîne d'information grand public, et je trouve ça dommage, et en même temps, la faute à ces institutions, à ces grosses machines, qui mettent beaucoup de temps à se transformer, et qui sont bien souvent affiliées à des régimes politiques, à des lobbies qui sont très puissants et identifiés.

  • Speaker #0

    Oui, moi ce que j'ai reproché pas mal, en tout cas, moi je travaille dans la télé, ce que je leur reprochais pas mal, c'est qu'en fait c'était tellement une machine difficile à lancer, pour parler d'actu, de tendance, qu'en fait quand on voulait sortir un sujet sur quelque chose qui se passait, moi je travaillais sur le reportage, pas en news. En fait, on mettait mille ans à parler d'un sujet, ce qui fait qu'on n'était jamais en phase avec la société. Alors qu'en fait, un créateur de contenu, tu parles de ce que tu as envie, quand tu as envie, c'est super réactif et tu es toujours dans ce qui se passe, dans le mouvement et tu corresponds vraiment aux gens qui t'écoutent.

  • Speaker #1

    Ça pose d'autres problèmes, notamment la vérification des sources. On est du coup sur des profils qui ne sont pas éduqués au métier de journaliste, qui sont pour beaucoup autoproclamés et il y a plein de bonnes choses au fait de s'autoproclamer. déjà ça démocratise un métier, ça fait en sorte que les gens aient accès. Aujourd'hui, tu as besoin pour créer, au final, pour diffuser de l'information, tu as juste besoin d'un téléphone. On s'en rend bien compte. Le problème, du coup, il est du côté de... Comment est-ce qu'on pourrait appeler ça ? Ce n'est pas la légitimité. Le problème, pour moi, il est du côté de l'éthique, peut-être. C'est qu'en fait, il n'y a personne qui t'apprend ce métier, qui t'apprend l'impact de ce que tu fais. Et je pense que la fake news va être... un énorme problème dans les années à venir et pas seulement induit par l'IA, aussi induit par ces nouveaux journalistes qui ne maîtrisent pas les codes de la profession. Et je vois ça beaucoup dans le podcast, pour revenir au sujet qui nous intéresse toutes les deux. Tu as énormément de podcasters aujourd'hui dans mon métier, le marketing, qui font des épisodes à partir de données non vérifiées. Et du coup, on voit des épisodes sortir avec des chiffres qui sont hallucinants, des entrepreneurs qui gonflent leurs chiffres, qui racontent un petit peu n'importe quoi. Et nous, on se dit... On connaît la puissance des chiffres et on sait à quel point on peut les faire parler et les manipuler à notre avantage. Et ça me pose déjà des questions d'éthique dans mon tout petit milieu. Donc je n'imagine pas à grande échelle.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce qu'on appelle la déontologie. C'est ça,

  • Speaker #1

    je cherchais le terme.

  • Speaker #0

    C'est la déontologie quand on est bon journaliste. Parce qu'il y a des journalistes qui ne sont pas déontologistes, ça existe aussi. Mais en tout cas, quand on est bon journaliste, on a un devoir. C'est ce qu'on apprend en école de journalisme et dans notre métier. de vérifier plusieurs fois ses sources, de protéger ses sources aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. Voilà,

  • Speaker #0

    ça c'est quelque chose de très important. Nous, c'est quelque chose auquel on fait très attention. On ne va pas aller juste pour le buzz, révéler qui nous a donné l'info si on doit le protéger. Il y a plein de choses comme ça. Et c'est vrai qu'on a aussi une carte de légitimité. Quand j'arrivais sur un reportage et que j'étais journaliste, évidemment, il y a un argument d'autorité directement parce qu'on sait que derrière, j'ai fait des études pour... que j'ai une rédaction derrière moi qui vérifie ce que je dis alors qu'un créateur de contenu en fait pas forcément et je pense que surtout avec Léa maintenant chat GPT on peut lui demander n'importe quoi, il nous sort des infos un peu dans tous les sens et après c'est notre job Quand on est créateur de contenu, je pense de vérifier tout ce qu'on dit. Et aussi, je me demande, avec les réseaux sociaux, mais je pense que ça peut aussi arriver aux journalistes, en fait, quand on poste sur les réseaux, en fait, pour faire des vues, parce que c'est quand même un peu le but, c'est d'être vu, d'être reconnu, et puis aussi même de gagner de l'argent. En fait, est-ce qu'on peut ne pas avoir tendance à gonfler un peu, justement, comme tu disais, les chiffres, ou alors donner des infos un peu ? On sait que les hacks dans les réels, par exemple, c'est super important. Donc dire des choses qui peuvent être un peu putaclic ou pas forcément réelles pour faire exploser l'algorithme, au dépend de la véracité d'une info.

  • Speaker #1

    Je pense qu'en fait, même les médias ont ce problème. On le voit bien dans la presse comme dans la télé. Il y a toujours, et je ne donnerai pas de nom, mais il y a toujours des émissions, des rédactions qui sont ultra putaclics, comme dans tous les secteurs. Et je pense que sur le long cours, c'est aussi ça qui détermine tes audiences. T'as des gens qui aiment le sensationnel, qui vont avoir besoin de la course au sensationnel. Quand je vais dans les bureaux de presse, quand je regarde, il y a des titres, t'as l'impression que c'est que des faits divers. Et je me dis, mais il y a des gens qui sont passionnés par ça peut-être, qui aiment voir que des faits divers, la rubrique des chiens écrasés, t'as des gens qui lisent des journaux people, t'as des... En fait, il en faut pour tous les goûts. Donc moi j'ai envie de te dire, les créateurs de contenu, oui, vont aller chercher la course au clic, mais comme d'autres journalistes dans les médias traditionnels, depuis toujours... vont avoir une écriture sensationnaliste à partir de pas grand-chose. Et il y avait déjà ces codes, en fait. Il y avait déjà cette sémantique un peu tirée par les cheveux, déjà dans la presse traditionnelle et déjà quand tu regardes, souvent c'est singé les émissions de M6, où il y a toujours l'impression que c'est plus belle la vie. Il y a toujours... Ils suivent une cavale et on sait déjà ce qui va arriver. C'est le sensationnalisme. Et c'est vrai que ça a toujours... Tu sais, il y a la pulsion scopique, on appelle ça. ce désir qu'on a tous les humains de voir des choses un peu sensationnelles, toujours des médias qui ont appuyé là-dessus. Je pense que la loi influenceur va beaucoup cadrer ça. Et en fait, ce dont le métier avait besoin, c'est d'être normé et cadré. C'est que finalement, personne n'a vu arriver ce nouveau métier. Tu parlais de monétisation, c'est invraisemblable aujourd'hui la monétisation sur les réseaux sociaux. Là, on parlait d'un Hugo Décrypte, je n'en parle même pas, mais même un petit créateur de contenu, toutes les deux, on est dans le social selling. On sait qu'en fait, avec très peu d'audience, on peut déjà faire un énorme, mais un énorme pactole. Et il y a beaucoup d'infopreneurs que je connais qui sont à 10 ou 20 000 abonnés, qui au final font presque un million par an. Donc pour moi, c'est des sommes déraisonnables. Quand on a grandi, quand on a été à l'école, toutes les deux de journalisme, on ne s'attendait pas à pouvoir gagner autant d'argent en diffusant des informations. On est dans l'économie de l'attention. C'est qui saura la gagner et la garder.

  • Speaker #0

    Et justement, tu parlais un peu d'argent. Aujourd'hui, j'ai annoncé un peu à ma famille que j'allais lancer mon podcast, que c'était content, que c'était important. Et ce qui est très drôle, c'est qu'ils m'ont demandé Mais combien d'argent tu vas gagner ? Donc j'ai beaucoup rigolé.

  • Speaker #1

    C'est une question d'entrepreneur. Ça, c'est question génératrice de souffrance depuis 1900, on ne sait pas combien.

  • Speaker #0

    Et je leur ai expliqué que non, c'est un investissement pour moi, pour mon business, pour mon expertise, et aussi parce que j'adore faire des podcasts. Et en fait, je leur ai dit non, en fait, ça me coûte de l'argent et j'investis sur moi. Et je sais que j'ai cru entendre que quand tu as lancé ton livre, c'est un peu pareil. On t'a un peu dit la même chose et je crois que toi aussi, tu as beaucoup investi dans ton livre. Et en fait, c'est quoi l'importance de lancer un nouveau média, même si on ne voit pas tout de suite forcément l'intérêt financier au premier abord ? C'est quoi l'intérêt de lancer un nouveau média, de multiplier ces canaux de communication ?

  • Speaker #1

    Le média et ce qu'on appelle dans le marketing l'inbound, donc la stratégie de contenu, créer du contenu, c'est toujours un investissement. C'est-à-dire que soit tu fais de la publicité, il y a deux modèles, soit tu fais de la publicité pour te faire connaître et du coup tu payes un petit peu à la commission. C'est-à-dire que dès que tu as un clic, tu vas payer une commission à la régie. Soit tu te dis... J'aime pas les régies. Je veux maîtriser toute ma chaîne de création de valeur. Et je veux en fait que les gens y viennent directement, sans publicité, s'intéresser à mon profil parce que j'écris un contenu vidéo, blog, audio. Et en fait, il y a eu d'abord l'époque du blog, il suffisait de savoir bien écrire. Mais c'était avant ChatGPT, donc c'était déjà une compétence rare à l'époque. Maintenant, on sait tous très bien écrire parce qu'on a tous les outils pour. Mais à l'époque, écrire un blog, c'était pas à la portée de tout le monde. Après, t'as eu l'audio. Donc là, l'audio, c'était encore le niveau d'eau dessus. Ah oui, il va falloir parler, tout ça. Et maintenant, en fait, ça aussi, c'est saturé. Donc, comment est-ce que tu fais en sorte que ton contenu ne soit pas une génération IA ? Comment est-ce que tu prouves que c'est bien toi, c'est bien un humain, c'est qualitatif ? C'est la vidéo. Et je pense qu'en fait, peut-être, les années d'après, ce sera du présentiel. En tout cas, plus l'IA est en train de créer des nouveaux usages et des nouvelles facilités, plus le nouveau luxe... C'est d'aller là où l'IA ne peut pas aller. Et pour l'instant, ce que l'IA fait très mal, et franchement, on me l'a beaucoup challengé, on m'a toujours dit, oui, mais maintenant, c'est hallucinant. J'ai vu un avatar parler à la keynote de Mark Zuckerberg. Non, les gars, moi, j'ai essayé tous les logiciels IA possibles et inimaginables pour essayer de faire une émission podcast.

  • Speaker #0

    J'ai écouté ça, c'est incroyable.

  • Speaker #1

    Vraiment, ça marche bien sur les démos, mais ce n'est pas possible at scale. Donc oui, c'est un investissement, pour être sincère avec toi. Quand j'ai fait cette vidéo, j'ai dit que j'avais investi 15 000 euros. Aujourd'hui, je suis à bien plus. Il faut savoir que déjà, mon agence presse que j'ai prise pour m'aider sur le lancement du livre m'a coûté 11 000 balles. Après, j'ai fait la couverture, la maquette, les pubs, tous les investissements que je fais en contenu, la production. Je pense que je suis à presque 20 000 euros pour mon livre. Mais c'est un cheval de Troie et c'est le rôle que va jouer ton podcast aussi. C'est ton cheval de Troie pour prouver ta légitimité avec ta formation, pour pouvoir peut-être derrière bientôt... Quand ton podcast va avoir pris du galon, tu vas pouvoir inviter des gens qui ont fait ta formation. Et du coup, en fait, ce qui est génial avec le média, c'est aussi que tu partages la lumière que tu reçois. Et ça donne énormément de pouvoir et ça te permet de développer ton réseau. Outre le fait de t'attirer des clients.

  • Speaker #0

    Je pense que... Quand on est entrepreneur, c'est aussi important d'investir sur soi. Moi, je pense que c'est la première chose que j'ai fait quand je me suis lancée en tant qu'entrepreneuse, parce qu'en fait, on essaye d'avoir une vision qui est un peu plus long terme. Et je pense que, souvent on dit que t'es un peu la queen du personal branding, mais je pense que la communication maintenant, c'est pensée très long terme. Et en fait, c'est pensée grand. Et en fait, le podcast, investir dans les canaux de communication comme le podcast ou un livre, c'est aussi ça, je pense. Oui.

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est marrant ce que tu dis parce que sur la partie personal branding, mon grand projet de cette année, ce sera un mastermind. Et la promesse, c'est de dire qu'on a un an pour te rendre médiatisé et médiatisable. Et je pense que les gens aujourd'hui sont leur pire commercial, particulièrement les femmes. On n'aime pas se vendre, on n'aime pas se mettre en avant, on n'aime pas parler de nous. Et pour autant, quand tu es entrepreneur, tu dois être ton meilleur commercial. Tu ne peux pas te reposer sur quelqu'un d'autre. Et surtout les femmes, on a ce rôle à jouer parce qu'on doit être les rôles modèles des générations d'après. Et on a grandi dans ce monde où en fait, moi, il y avait trois leaders d'opinion. Vraiment, il y avait trois nanas qui étaient visibles dans l'entrepreneuriat quand je me suis lancée. Et du coup, le podcast, c'est un très bon investissement. Je vais t'en donner d'autres pour ceux qui nous écoutent parce que vous n'êtes pas obligés de faire du podcast vidéo pour vous lancer et gagner en statut. Le TEDx, par exemple, ça, ça marche super bien.

  • Speaker #0

    Je crois que tu en as fait un il n'y a pas longtemps, non ?

  • Speaker #1

    Je fais le mien en décembre. Tu es maîtresse de cérémonie. Mais ça, typiquement, en termes d'autorité, avoir fait un TEDx, aujourd'hui, c'est encore un truc qui plaît beaucoup, le livre. Et l'autre, c'est la communauté privée. Avoir une communauté privée sur un circle, par exemple, un Discord, un Slack, un WhatsApp, des chaînes Instagram pour certains. Mais les communautés privées permettent aussi d'asseoir ton autorité.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce que tu parlais du fait de s'exprimer quand on est une femme. Oui. Je trouve que, tu vois, quand on s'est rencontrés, c'est ce que je te disais, j'ai très envie de le faire, mais je n'ose pas. Et en fait, je fais aussi du coaching pour aider les femmes à se lancer dans la vidéo, dans le podcast. Et le dénominateur commun à chaque fois, c'est j'ai très envie, mais je n'ose pas. Et il y a beaucoup de journalistes comme Salomé Sake, par exemple, en ce moment, qui dit que quand on est une femme, s'exprimer sur les réseaux sociaux, c'est beaucoup plus difficile parce qu'on est beaucoup jugé sur notre physique, beaucoup plus. Par exemple. Un truc très bête, moi quand j'ai choisi le décor, je me suis dit ok je prends une table parce qu'en fait sinon je vais me demander tout le temps à quoi je ressemble et j'ai envie de me concentrer sur le fond. Et c'est pas parce que je suis quelqu'un de peut-être pas superficiel mais c'est juste je me dis je sais que je vais être jugée comme je suis une femme sur mon apparence et j'ai envie d'essayer de pas y penser au maximum. Donc t'en penses quoi ? Parce que toi tu t'exprimes beaucoup sur les réseaux. Qu'est-ce que tu en penses, quoi, du fait que c'est plus dur de s'exprimer quand on est une femme ?

  • Speaker #1

    En fait, tu parlais de Salomé Sacké, donc j'ai un exemple très concret. Elle parle beaucoup de ce qu'elle appelle la présomption d'incompétence. Et elle remarque énormément que les femmes sont deux fois plus taxées de ne pas savoir de quoi elles parlent, d'être juste des gourdes. Et ça, je le ressens énormément. Je te donne un exemple, pas plus tard que ce matin. J'ai fait un épisode sur Instagram. Et ManyChat, qui est un outil d'automatisation. Et je trouve une bande de mecs dans les commentaires, dont un qui dit Oui, de toute façon, ManyChat appartient à Instagram, elle ne le sait même pas. C'est faux. Du coup, l'autre dit Ah bon ? Ridicule alors ! L'autre répond Elle ne fait que se contredire. Et en fait, j'interviens dans les commentaires en disant Ok, ManyChat n'appartient pas du tout au groupe Meta. renseigne-toi. Et en fait, c'est hallucinant parce que quand t'es une nana, t'as forcément des mecs comme ça, alors que je peux te dire, ça arrive beaucoup plus rarement sur les profils masculins. Et là, ce qui a beaucoup dérangé, c'est que j'ai invité Alice, une de mes copines, qui est blonde, elle l'assume à fond, hyper bimbo, elle arrive avec son chihuahua, elle joue de son image, c'est une nana qui est une comédienne née et que j'adore. Et j'étais sûre qu'en faisant une vidéo avec Alice, j'allais avoir de la présomption d'incompétence parce que... Parce que ce sont les clichés et parce que, en fait, tu donnes, quand tu es une femme, tu donnes déjà du gras à moudre aux personnes qui vont pouvoir dire, alors tu vois, moi, c'est la cona Saint-Hélo, parce que je suis brune et très assertive dans ma communication. Et puis, tu vas avoir celle avec les lunettes, on va dire la mal baisée. Et puis, la bimbo, on va dire, de toute façon, c'est une fille facile. En fait, on est toutes dans des... Mais la bonne façon de faire, c'est de continuer, en fait. Moi, ces mecs-là, j'arrive dans les commentaires et je coupe la tête, direct. J'ai en fait... Tu me dis ça, mais renseigne-toi parce que tu es en train de dire une énorme bêtise. Et derrière, je me dis, les trois mecs, je peux dire qu'il n'y en a pas un seul qui l'a réouvert après mon commentaire. Et je pense qu'il faut s'autoriser à répondre sans agresser. Oui,

  • Speaker #0

    c'est assez difficile parce que parfois, ça peut être énervant. Pas un seul commentaire, mais en fait, c'est la récurrence aussi qui peut être énervant.

  • Speaker #1

    Mais je me dis que si ces mecs-là, ils se font redresser deux, trois fois, tu ne les reverras plus après.

  • Speaker #0

    Tu sais que sur LinkedIn, il n'y a pas longtemps, il y avait quelqu'un qui postait... Je ne suis plus un article sur le podcast et je donne des chiffres sur le podcast, c'est quand même mon travail, je connais quand même les chiffres par cœur des études sur le podcast. Je donne un chiffre et en fait le gars m'a répondu Ah, c'est très très facile de répondre avec une IA Alors je suis désolée, je suis journaliste, je peux retenir trois chiffres par cœur ou même j'aurais pu aller les chercher. Je lui dis Bah non en fait, c'est pas parce que je dis un truc d'intelligent qu'en fait c'est Chad GPT qui me l'a dicté Et en fait je me suis dit Mais est-ce qu'il aurait dit ça si j'étais un mec ? Je ne pense pas Et en fait, ça m'a choquée. Dans ma vie de journaliste, j'ai vu plein de choses. Je me souviens, quand je bossais en rédaction, j'avais proposé un sujet, je ne sais plus exactement, mais en gros, il fallait aller sur un terrain de guerre. Et mon rédacteur en chef m'a dit Mais tu sais qu'il n'y a pas de Sephora dans ce pays-là, en fait, comment tu vas faire ? Et je me suis dit Mais attends... ouais je me doute mon gars que j'en tirerai il n'y a pas de séphorate et je me suis dit waouh mais les clichés en fait quand on est femme je pense qu'à un homme on l'aurait pas dit tu vois tu peux pas t'acheter de mousse à raser et ça m'a choqué et je me suis dit waouh en fait on est dans les années 2000 en 2024 c'est incroyable et qu'est-ce que tu donnerais comme conseil à une femme qui a envie de se lancer mais qui a peur de ça justement qui se dit waouh mais moi quand je me lance est-ce que je suis prête à tout ça euh Qu'est-ce que tu lui dis ?

  • Speaker #1

    En fait, plus tu as du succès, plus tu as des critiques. C'est toujours les deux mêmes versants de la médaille. Et en fait, est-ce que ton envie de faire...

  • Speaker #0

    Elle est au-dessus de ta peur de déplaire. Moi, je sais que je me réveille, parfois j'ai de la haine en me réveillant. Enfin, j'ai de la haine, pardon. Je reçois de la haine. C'est-à-dire que je me réveille, j'ai rien demandé à personne, je suis trop contente de commencer ma journée, je suis à côté de la personne que j'aime, j'ai une vie idéale dans le sens personne n'est malade chez moi, je suis quelqu'un d'assez... je suis un peu une imbécile heureuse. Moi, je ne me pose pas trop de questions, je suis une fonceuse. J'arrive, j'ouvre mon téléphone et là, je vois, surtout moi c'est sur YouTube, Sur YouTube, je me prends pas mal de haine. Et c'est toujours des elle, il connaît rien elle raconte n'importe quoi mais rien derrière. T'es sourcée ça fait plus de dix ans que je fais du marketing maintenant, c'est que des sujets de niche Quand je reçois un elle raconte n'importe quoi je me dis mais bon Il faut être capable d'accepter que le prix de tout ce que tu vas gagner à être visible du réseau. des opportunités de carrière par exemple si tu es salarié on en parle en fait on en parle comme si c'était un enjeu d'entrepreneur la marque personnelle c'est un enjeu pour tout le monde c'est juste le truc qui va faire que quand tu es salarié tu peux enfin exister dans le monde du travail t'es pas remplaçable tu te sens pas comme un numéro et tu es en position de force quand il faut rester dans ton entreprise négocier un nouveau salaire avoir une nouvelle mission la marque personnelle ça permet en fait de te valoriser quoi que tu fasses donc je trouve que Cette deuxième partie, elle est importante, elle est valable pour tout le monde. Et la troisième, elle est un peu plus niche, mais c'est pareil, quand tu es salarié, tu peux en bénéficier aussi, c'est la monétisation. À partir du moment où tu crées une marque personnelle qui est forte, tu peux générer des revenus qui sont associés. Ça veut dire que tu peux avoir un side business, par exemple un podcast, tu peux faire ton podcast le week-end, et puis le truc marche de mieux en mieux, il y a une marque qui est intéressée pour sponsoriser, et puis tout d'un coup, sur un salaire, le salaire moyen, je crois qu'il est autour de 2000 euros, Sur un salaire à 2000 euros, tu te fais 800 euros par mois en plus. Mais t'imagines l'augmentation de lifestyle de malade avec un média ou une audience ou une communauté. Aujourd'hui, il y a des comptes Instagram qui sont vendus comme des boîtes. Les comptes des réseaux sociaux aujourd'hui, c'est l'équivalent de petits business, de petites boîtes. Donc si t'arrives à te mettre dans la logique de c'est pas un compte Instagram ou un profil LinkedIn, c'est un business, tu vas facilement réussir à capitaliser dessus. Donc pour moi, il y a ces trois points qui sont hyper importants, qu'on soit salarié ou entrepreneur. Ça te permet de prendre du galon.

  • Speaker #1

    Je pense aussi qu'il y a quelque chose dans le temps parlé tout à l'heure du rôle modèle. Alors évidemment, il y a de plus en plus de femmes qui s'expriment, mais j'estime qu'il n'y en a pas assez parce qu'il y a toujours ces remarques. C'est pas encore ancré dans la tête de tout le monde que les femmes sont légitimes et qu'elles peuvent prendre la parole. Et je me dis que c'est aussi important, à notre petite échelle, de tout se dire Ok, je ne me laisse pas faire et je m'exprime parce que peut-être que même moi, je vois sur mes réseaux souvent, on m'écrit pour me dire… Ah mais c'est super, tu t'es lancée, tu lances ton podcast, j'ai envie de le faire. Et en fait, je me dis, si nous on montre qu'on n'a pas peur, on n'aime pas ça, mais qu'on n'a pas peur et qu'on s'en fiche, je me dis, ça peut peut-être aider à ouvrir la voie aussi à d'autres femmes qui ont envie de s'exprimer.

  • Speaker #0

    Carrément, et pour revenir à cette idée-là, sur le hater, il y a un truc qui marche super bien. Tu vois, hier, j'étais en dîner avec plein de créateurs, et un truc qui a eu beaucoup d'impact, c'est que j'ai parlé d'un de mes haters. En fait, j'envoie un message pour proposer une collaboration à une boîte. Et je reçois, pas besoin de collaborer avec une fille stupide qui a besoin d'un prompteur pour parler.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que ces gens-là, ils oseraient te le dire en face ?

  • Speaker #0

    Mais sans coup, je fais rien au prompteur. C'est ma vie. C'est que je n'utilise pas du tout de prompteur. C'est que issu de mon expérience. Et ça se voit, en plus, que ce que je partage, c'est personnel. Il y a des anecdotes, tout ça.

  • Speaker #1

    Mais elle n'a pas de prompteur, là.

  • Speaker #0

    Mais je me dis... Rangez le prompteur, s'il vous plaît. Non, mais tu vois, je me dis... En plus, c'est souvent ces gens-là, ils disent des grosses bêtises comme toi, quand ils disent... l'IA, que c'est une IA qui répond. Mais en fait, le fait de le montrer, j'ai fait une vidéo dessus. Et j'ai dit, en fait, comment on réagit quand on reçoit un message comme ça ? Tu proposes à quelqu'un de collaborer. J'ai pas envie de travailler avec une fille stupide qui a besoin d'un prompteur pour... Et en fait, derrière, ils salissent l'image de l'entreprise aussi. Bon alors, tu t'en doutes, c'était une boîte qui était dans le marketing digital, donc c'est toujours un peu tes concurrents qui sont en général hyper mal intentionnés. Et c'est dommage d'ailleurs. Mais montrer la haine qu'on reçoit. C'est une super bonne façon de répondre et c'est une super bonne façon de dire aussi à celle à qui ça arrive, vous voyez, on n'est pas victime. Parce qu'au final, on subit, on reste dans notre lit, on l'a tous fait. Moi, j'ai pleuré à cause de haters. J'ai eu vraiment des cas. J'ai eu un cas de harcèlement qui a duré un an avec trois filles qui étaient sur mes côtes, mais non-stop, qui voulaient, qui me disaient, ta tête va tomber. Donc, tu vois, c'est vraiment genre, c'est des mots qui sont hyper forts et tout. En fait, évidemment, tu te laisses abattre. Par contre. super bonne façon de répondre, c'est de médiatiser tes haters. Ça explique aux autres, ça dédramatise et puis surtout, ce qui est bien, ils font beaucoup aux US, le mec lit en direct ses commentaires. Va te faire foutre, sale enculé. Ok, qu'est-ce que j'ai fait, Ronald, pour mériter ta haine ? Et en fait, ça dédramatise, et ça envoie aussi un signal aux haters que t'en as rien à foutre. Mais rien à foutre. Donc, je pense que c'est une très bonne façon de répondre aux haters. Les haters, tout comme nous, Mélanie, ils ont... peur de la lumière.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Ok, je note. Si jamais il y a des haters pour ce podcast, je note.

  • Speaker #0

    On lira votre nom à voix haute.

  • Speaker #1

    C'est ça. Tout à l'heure, on parlait d'éthique. Comment on fait, justement, Voilà, on est saturé dans les médias. Comment on fait pour reconnaître un créateur de contenu justement qui est éthique ? Il y a tellement, tellement d'infos, tellement de gens qui se disent experts maintenant avec le personal branding. Maintenant, tous les entrepreneurs pratiquement sont sur les réseaux. Mais aussi, il y a des personnes qui parlent sur tellement de sujets. On ne peut pas vérifier, c'est ce qu'on disait tout à l'heure. Comment on fait quand on consomme de l'info ? Comment tu fais toi pour te dire, OK, cette personne... Elle a l'air carrée ou elle a l'air experte, comment tu fais pour t'informer et comment tu essayes d'émêler le vrai du faux sur les réseaux ?

  • Speaker #0

    Déjà, je trouve que l'ancienneté, c'est un bon signal. Tu sais, on dit souvent le mensonge prend l'ascenseur, la vérité prend les escaliers. Je trouve que l'ancienneté, c'est un très bon, j'allais dire insight, je cherchais un mot en français, c'est un très bon signal. Ce sont des comptes qui, en fait, depuis longtemps, ont créé de l'autorité dans leur secteur. Donc souvent, c'est... C'est ceux-là qui font foi parce que tu remarqueras que les contes qui font la croissance très vite en racontant n'importe quoi ne durent pas longtemps. Et c'est vraiment comme ça que tu reconnais, en tout cas dans le milieu du online, c'est comme ça que tu reconnais quelqu'un qui n'est pas sérieux dans ce qu'il fait, c'est qu'il y a un énorme churn. Hier, je regardais une vidéo d'un créateur qui s'appelle Romain Collignon qui parle beaucoup justement des infopreneurs. Et il disait le signal potentiellement d'un arnaqueur. C'est que tu vas voir ce que le mec a fait et tu vois que genre tous les ans, il lance un nouveau truc. Il a changé de boîte, il est dans la crypto, il est dans le dropshipping, il est dans le truc. C'est pareil pour les journalistes. Quand tu vois qu'un créateur de contenu, il parle un coup de ça, un coup de ça, qu'il travaille avec des marques il n'y a pas longtemps, tu vois. C'est marrant parce qu'il y a un salon de l'influence et du coup, je rencontre une marque que j'adore, un très très bel annonceur qui me dit, on est passé par un influenceur, on est super déçu. Ils me disent... le message n'a pas marché, le mec a une grosse communauté, mais en fait, il promeut tellement toutes les marques de la Terre qu'il n'a créé aucune confiance. Donc ça, je pense que la pollution du compte, comme on l'appelle dans le secteur de l'influence, c'est-à-dire est-ce que l'influenceur a créé de la confiance ? Est-ce qu'il promeut des choses hyper quali en expliquant pourquoi ? Ou est-ce que c'est la foire ? C'est un bon indicateur aussi. Donc l'ancienneté, la pollution du compte, C'est des bons indicateurs. Et après, peut-être la troisième chose, c'est la vérification des sources. En fait, tu vois facilement dans les newsletters, dans les podcasters aussi, ceux qui s'appuient sur des sources et ceux où c'est toujours insourçable. Et Dieu sait que ça peut arriver. Moi, la première, ça m'est arrivé d'oublier de mettre la source ou même parfois de m'appuyer sur mon cas personnel. Mais en général, plus c'est sourcé, plus les mecs s'appuient sur... des études, des choses comme ça, plus tu te dis ok, c'est quelqu'un qui est connecté et puis qui s'intéresse, qui n'est pas là juste pour blablater.

  • Speaker #1

    Ok, j'ai une note. Vérifier ses sources. En tant que journaliste, moi, c'est le conseil que je donne tout le temps. C'est vraiment vérifier, croiser les sources. En fait, ça, c'est vraiment super important.

  • Speaker #0

    Et questionner aussi. Tu vois, parfois, on reçoit les chiffres d'un secteur. C'est ce que je te disais sur ces chiffres qui mentent. C'est que parfois, tu vas voir, tiens, le podcast vidéo, il sort de 78%. Et tu vas te dire, bah oui, mais en fait, c'est normal. Ils regardent ça que sur YouTube. Et souvent, tu vois, c'est toujours le biais des chiffres. Ah bah oui, il les sort du podcast vidéo sur YouTube. Bah oui, mais ça ne veut pas dire que le podcast vidéo, il explose de façon générale, tout canot confondu. Donc toujours...

  • Speaker #1

    C'est prendre du recul sur l'info, ce qu'on ne fait pas tout le temps. Parce que les chiffres, ils peuvent être vrais, mais ils sont très facilement manipulables aussi.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Donc c'est vraiment prendre du recul sur, ok, de quel média il parle, à quelle époque, qui est la personne qui a fait l'étude. C'est ça aussi, parce que ça, ça peut être important.

  • Speaker #0

    Les Kellogg's sont les meilleurs céréales en recherche de l'institut Kellogg's.

  • Speaker #1

    Si c'est une institution, c'est sûr que c'est beaucoup plus rationnel. Je te le dis en off, on aime bien raconter les coulisses de la création. Est-ce qu'il y a des choses qu'on ne sait pas sur la création de contenu que tu fais au quotidien ? Tu publies sur LinkedIn, tu as ton agence aussi qui fait de la vidéo. Tu fais beaucoup d'interviews, tu es beaucoup filmée. Est-ce qu'il y a des choses sur ton quotidien ? Quand tu crées du contenu qu'on ne connaît pas, est-ce que tu veux nous révéler un petit secret ou une petite habitude qu'on ne soupçonne pas ?

  • Speaker #0

    Alors un truc qui est important et il n'y a pas longtemps on m'a rappelé que ce n'était pas évident, c'est sur la prise de parole en public. J'avais une nana en consultation qui me disait que juste avant une prise de parole, elle s'était décomposée parce que toutes les personnes qui passaient avant elle étaient meilleures. Et on a tous ce sentiment-là. en fait, il n'y a pas longtemps, là, tu vois, c'était le TED. Je présentais un thème et je vois en premier, il y a Raphaël Antoven qui passe. Ah ok, le mec c'est un swagger né, il est trop fort, son métier c'est la scène. Forcément, tu passes après un mec comme ça, tu te dis... Et du coup, cette nana me disait, Caroline, j'ai pas su comment me positionner, les personnes avant faisaient un truc vraiment mieux que ce que j'avais préparé et du coup, je me suis auto-sabotée. Et on a tous ce sentiment-là, parfois, on va avoir le réflexe de s'auto-saboter et on va arriver en disant tout de suite... Alors moi, je vous préviens, ce n'est pas terrible. Ou alors, oh là là, je me suis perdue. Ou parfois, dans le podcast, ça va nous arriver en disant, attends, je ne sais plus où j'en suis. J'ai perdu le fil de ma question. En fait, c'est un truc que tu dois dire à tes clients. Ne dis pas, j'ai perdu le fil de ma question. Si tu as perdu le fil de ta question, crée un silence. Ou dis genre... Ça m'amène à une nouvelle question. Et du coup, tu joues sur le temps, la temporalité.

  • Speaker #1

    Le silence, ça peut vraiment apporter aussi du plus.

  • Speaker #0

    Un peu de dramaturgie,

  • Speaker #1

    un peu de... Même le silence, c'est aussi une émotion qu'on ressent, que ce n'est pas négatif.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, il y a plein de parades comme ça à trouver pour ne pas s'auto-saboter. Et du coup, cette nana, quand je lui racontais, je lui disais, mais tu sais, moi, je me retrouve sur la scène du théâtre de la Madeleine. Je passe après Raphaël Hontauven. Et du coup... Je m'appuie sur le contexte pour rayonner davantage. C'est-à-dire que je vais toujours acknowledge, je vais toujours témoigner du fait que je ne suis pas moins bonne, je ne me dénigre pas, je suis différente. Et le fait d'arriver avec cette optique-là, ça fait que tu vas dire par exemple, alors moi je vous préviens, c'est beaucoup moins scolaire que Raphaël. Alors moi je vous préviens, je ne l'ai pas bossé autant que Raphaël. Il faut dire que, et en fait... Tu te dénigres pas, tu dis que c'est différent. Et avec cette approche contextuelle-là, tu es jamais en train de te saboter. Et du coup, cette personne m'a dit Ah bon, mais tu stresses, ah bon, mais toi aussi tu penses à ça, mais pourtant tu fais de la scène pratiquement deux fois par semaine J'ai toujours ce truc-là. Je me sens toujours moins bien que ceux qui sont passés avant. Mais maintenant, j'ai appris à me dire, je ne me dénigre pas, mais je m'appuie sur le contexte, je m'appuie sur les forces de cette personne pour créer du lien avec le public. Et je me dis, si lui a fait un truc qui est très préparé, très parfait, eh bien, c'est génial, ça va trancher. Je pense à l'expérience du public qui n'a pas envie d'avoir un truc lisse de A à Z, par exemple. Donc ça, pour moi, c'est un truc un peu caché qu'on ne dit pas. C'est même après 10 000 vidéos, même quand tu fais 1 000 prises de parole en public. t'as toujours l'impression que c'est naze, t'as toujours l'impression que ce que tu dis, personne ne le sait. Un autre mythe aussi que je pourrais casser, c'est celui du studio. Ah, il faut avoir un beau studio, il faut avoir des belles choses pour Richer. Richer, avoir du succès. En fait, aujourd'hui, ma vidéo qui a le mieux marché ce mois-ci, c'est une vidéo où Clément, mon associé sur agence personnelle, qui était mon vidéographe, et on a créé une agence, pareil, sans aucune préméditation. C'était mon vidéographe. il m'a eu des résultats de ma boule tous mes potes ont commencé à me dire on peut avoir le contact et du coup on a créé l'agence ensemble comme ça mais ce qu'on fait au début c'est du quick and dirty, vous avez pas besoin d'avoir un studio, vous avez pas besoin d'avoir du matos de dingue, on est parti avec un iPhone un petit micro cravate un DJI ou un Shure vous avez plein de petits micros bluetooth que vous mettez comme ça à votre col et en fait il m'a posé des questions pendant mon trajet autour de mon expertise Donc, c'est comme si là, on partait, Mélanie, on prenait le métro et je te disais comment tu t'es sentie quand tu as lancé ton premier épisode de podcast ? Comment tu as fait pour contourner ces peurs ? Et en fait, on a pris plein de vidéos. Eh bien, aujourd'hui, ma meilleure vidéo de ce mois-ci, ce n'est même pas une vidéo que j'ai faite en studio, ce n'est même pas une vidéo où j'ai raconté une histoire de ouf, c'est une vidéo différente que j'ai faite avec les moyens du bord, qui est filmée à l'iPhone et qui a fait un million de vues juste sur LinkedIn.

  • Speaker #1

    C'est celle où tu marches dans le métro ?

  • Speaker #0

    c'est celle où je marche dans le métro en disant ce qui vous empêche de poster c'est pas la peur du boss c'est pas la peur de votre boss et en fait je raconte un truc très banal et je pense qu'il faut dédramatiser la création de contenu et dire à ceux qui nous écoutent en fait ce qu'on dit pas assez c'est que vous avez pas besoin de matos vous avez pas besoin de grandes idées vous avez pas besoin de grandes expertises mais faites quelque chose auquel les gens ne s'attendent pas c'est ça je pense qu'il faut être inventif et en fait il faut être pratique c'est ce que je dis tout le temps c'est qu'en fait t'as besoin d'avoir 2-3 petits outils pour t'aider mais en fait il faut être

  • Speaker #1

    ingénieux et il peut faire avec très peu du super contenu. Et ça, c'est ça qui est important, en fait. Et moi, par exemple, j'ai beaucoup de mal à parler face caméra. Je ne suis pas du tout à l'aise.

  • Speaker #0

    C'est sûr, moi aussi.

  • Speaker #1

    C'est trop dur, j'ai l'impression d'être super crispée. Pareil. Et du coup, maintenant, j'ai acheté le petit Osmo Pocket qui est super. Et en fait, je vais marcher dans la forêt qui est à côté de chez moi. Et en fait, je me suis rendue compte, c'est trop bête, que j'étais beaucoup plus à l'aise parce qu'en fait, je ne suis pas comme ça, tu vois, la peint dans les phares, réciter le texte. Et en fait, je sors... le flow qui sort d'une idée de mon cerveau et en fait je suis pas du tout braquée sur la caméra et ça m'aide beaucoup et c'est ce que je dis aussi aux gens que je coache c'est en fait adapte-toi dans le cadre dans lequel t'es plus à l'aise aussi enfin il faut bien se connaître pour pouvoir faire le meilleur contenu et en fait si le facecam t'aime pas, moi je sais que je suis plus à l'aise si on voit, tu vois pas en entière parce que comme ça je vais pas me... focus sur à quoi je ressemble, qu'est-ce qu'on va dire. Moi, c'est un tips pour moi. Peut-être que d'autres gens n'ont pas besoin. Mais je pense qu'il faut aussi s'adapter à bien se connaître et s'adapter dans le milieu dans lequel on est plus d'accès.

  • Speaker #0

    Le format B-roll cartonne pour quelqu'un qui a ta typologie de profil. Le format B-roll, c'est trop sympa parce qu'en fait, tu vas laisser une caméra, tu vas vivre en étant naturelle et derrière, tu vas habiller avec ta voix. En plus, toi, tu as la voix de podcast, donc c'est parfait. L'habit fait le moine chez toi. Tu habilles derrière avec ta voix, mais... Du coup, il y a du visuel et ça te permet d'être beaucoup plus découvrable. Donc, vous pouvez même faire des vidéos à partir de votre podcast, mais sans être dans ce facecam, dans ce jeu d'acteur dans lequel on n'est pas forcément tous à l'aise.

  • Speaker #1

    Et c'est fou parce que moi, par exemple, je fais du coaching et les gens me disent souvent Mais c'est fou parce que toi aussi, tu te fais coacher par d'autres gens. Et en fait, il y a ce côté un peu sur les réseaux sociaux d'expertise qui parfois te rend valeur. Et moi, par exemple, ça me fait rire quand tu me dis que tu as peur de parler en public parce que moi... La première fois que je t'ai découvert, c'était lors d'une conférence.

  • Speaker #0

    Laquelle ?

  • Speaker #1

    C'était l'entrepreneuriat au féminin.

  • Speaker #0

    Ah oui, dans le 92. En plus, on était à l'étage numéro 122 et j'ai le vertige et j'ai failli faire une crise de panique dans l'ascenseur. Je commençais à voir les gens en double. Je me suis dit, oulala,

  • Speaker #1

    j'étais pas bien. Quand je t'ai vue, je me suis dit, moi j'ai toujours eu peur de parler en public. À la base, j'étais réalisatrice parce que j'adorais être cachée dans la caméra. Et quand je me suis lancée dans l'entrepreneuriat, il a fallu que je me mette en avant, le fameux personal branding. Et en fait, quand je t'ai vue, je me suis dit Waouh, mais en fait, elle est super à l'aise. Moi, je n'arriverai jamais à faire ça parce que je ne l'avais jamais fait. Un jour, on m'a proposé de faire une conférence et je me suis dit Waouh, je ne vais pas y arriver. Et j'ai complètement planté ma première conférence.

  • Speaker #0

    Ça arrive. Écoute, c'est la première.

  • Speaker #1

    Mais en fait, la meilleure chose que je me suis dit, c'est qu'en fait, déjà, tu ne peux pas faire pire. Oui. Donc ça c'est fait, tu l'as planté et en fait le lendemain tu étais vivante Donc tout va bien, on t'a pas balancé des tomates Il y a eu un peu de la pitié dans l'oeil de mon père et de Claire

  • Speaker #0

    Oh non c'est horrible, tu t'es plantée devant ton père Ah ça,

  • Speaker #1

    ça fait deux fois plus mal Moi en plus mon père c'est le pire juge de la terre Mais au final je me suis rendue compte que c'est l'expérience qui fait aussi que tu es pitié Et en fait je me suis dit mais c'est ta première conférence Mes premiers pitchs Mélanie,

  • Speaker #0

    mes premiers pitchs Moi j'ai eu l'oeil de pitié de mon co-fondateur C'est très difficile de t'associer avec un développeur. C'est des profils qui sont hyper dragués. Et du coup, tous les profils entrepreneurs, quand ils cherchent un développeur, quelqu'un qui n'a pas d'argent. Moi, je n'avais vraiment pas d'argent. Je crois que je n'ai pas eu un seul chômage quand je suis partie de mon taf parce que je me suis tout de suite mis à mon compte. Et du coup, je dois trouver un associé qui bosse gratos comme moi. Mais en fait, on lance le projet, on n'est pas payé. Et je me dis, j'ai une pression de ouf de... d'être bien devant lui, tu vois. J'ai envie de le régaler, qu'il se dise qu'il avait choisi mon projet sur d'autres projets. Donc j'avais un énorme syndrome de l'imposteur de Ah, j'espère que je vais pas le décevoir, qu'il va pas regretter de pas avoir pris l'autre projet. Et je voulais être digne de lui, tu vois, et l'impressionner. Et je pense que le pire, c'est la pression qu'on se met. Moi, en prise de parole en public, c'était tellement catastrophique que ma première conférence, il y a genre 8 personnes dans le call de préparation. Et le mec qui était ma star à l'époque, un grand mec dans la pub... Il me dit, excuse-moi, tu peux recommencer, on n'a rien compris. Et vraiment, je me suis sentie tellement humiliée, c'était très dur. Donc après, j'ai fait la tournée des incubateurs. Et à chaque fois, je voyais mon associé me regarder et me voir planter tous mes pitches. On était recalés de tous les incubateurs à l'ESCP. On m'a carrément dit après, parce que j'ai croisé un jury à un festival bourré, et il m'a dit, en fait, la meuf, elle ne pouvait pas te blairer. Il me dit, mais en fait, t'es arrivé, t'étais trop vindicatif, t'étais trop ceci, trop cela. Et en fait, tu sais, on n'est pas nous-mêmes quand on présente. Et du coup, parfois, il y a tous nos défauts qui ressortent. Pour les timides, c'est l'excès de timidité. Pour les extravertis, t'es trop intense. Moi, j'étais trop intense. Je faisais la bise aux gens en arrivant. Enfin, tu vois, ça ne plaisait pas du tout. Et du coup, je pense qu'il faut... La période d'apprentissage, elle est hyper longue.

  • Speaker #1

    Elle est importante, surtout.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a rien de tel. Et franchement, quand on me dit maintenant, aujourd'hui, que j'ai l'air à l'aise sur scène... J'ai toujours envie de raconter, enfin là je n'en raconte que deux parce qu'on n'a pas 1000 ans, mais sache que j'ai des épisodes traumatisants à te partager sur la prise de parole en public.

  • Speaker #1

    Mais c'est important je pense de dire qu'en fait on s'est tous plantés et qu'en fait c'est l'échec qui nous a appris en fait. Et moi cette conférence j'avais décidé de commencer par une citation.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Ce qui est horrible parce que moi je suis un peu timide et donc du coup la citation, ben elle est partie, genre je l'ai répétée 5 fois. Et les mots, ils rentraient pas dans le bon ordre.

  • Speaker #0

    Oh, ça devait être trop mignon !

  • Speaker #1

    Il y avait des gros blancs, et du coup, j'étais là, bon... Et au final, ben voilà, c'était pas ouf. La personne avec qui j'ai travaillé, elle me reprendra jamais, ça c'est sûr. Mais après, maintenant...

  • Speaker #0

    Tu t'es peut-être pas bien préparée, hein, Mélanie, c'est pas pour te trouver des excuses...

  • Speaker #1

    Mais maintenant, tu vois, je donne des conférences dans des écoles, et je me suis dit, ok, tu t'es plantée une fois, et j'ai appris de mes erreurs, je commence plus jamais par une citation,

  • Speaker #0

    parce que... C'est dur aussi de commencer par du par cœur.

  • Speaker #1

    Parce que je sais que la première phrase, c'est toujours la plus difficile. Et au final, maintenant, ça se passe super bien. Et donc, je vois l'évolution. Donc, c'est aussi de se dire, on n'est pas tous fait de base pour la parole. Et en fait, on est meilleur au fur et à mesure. Donc, c'est important de se dire que même toi, même moi, on s'est planté en fait. C'est pas grave.

  • Speaker #0

    Et c'est bien ce que tu as dit sur la zone de confort. Parce que le fait de se planter plein de fois, tu vas aussi au fur et à mesure trouver les trucs qui marchent et trouver ton système. Moi, maintenant, j'ai ma matrice quand je fais des conférences. Déjà, dès que j'arrive. Je me mets pas du tout la lourdeur d'une citation, un truc à apprendre par cœur. Je commence par le plus facile, je chauffe la salle. Comme une émission télé. J'arrive en fait, ok, tout le monde est bien installé, ça va, vous avez bien déjeuné, machin, je les pose dans leur contexte. Je crée du lien avec l'audience, déjà c'est une conversation en one-to-one, de eux à moi. Donc tout de suite en fait, je les mets même si c'est une interview. Je suis trop contente d'être là, mais je vois, ah et vous êtes nombreux, ça va, vous avez pas trop froid. Alors ça peut sembler cliché, mais déjà en fait tu les mets. Tu les fais exister. Tu les intègres. Les gens, ils adorent. Et le deuxième truc, souvent, je les fais participer. Alors, juste pour savoir qui est entrepreneur, OK, on fait un truc sur les réseaux sociaux. OK, qui est sur TikTok ? Qui est sur LinkedIn ? Là, je les fais bouger. Et comme ils bougent, ils deviennent acteurs. Donc, ça devient leur scène aussi. Et c'est à partir du moment où tu n'es pas dans cette prise de parole binaire que tu te mets aussi moins de pression. Parce que tu vois, le lien, il est différent. Derrière, moi, je fais un peu mon sommaire. Comme ça, je leur explique un peu mon cadre, mes règles du jeu. Ça, ça évite qu'il y ait des débordements du genre les gens ne savent pas combien de temps ça dure. Parfois, les gens qui font les événements, ils ne font pas tout à fait leur taf. Donc moi, ce que je fais tout de suite, c'est que je vais dire on est ensemble pour 40 minutes. Je prendrai toutes vos questions à la fin. Déjà,

  • Speaker #1

    tu t'évites.

  • Speaker #0

    Je les sers comme ça. Et puis derrière, une fois que j'ai fait mon sommaire, je sais que je mets beaucoup d'anecdotes. Je fais un petit point à mi-étape. Et après, deux slides avant la fin, je leur dis voilà, il ne reste que, ou je leur dis ma dernière. Et du coup, à chaque fois, ils se sentent embarqués. Et ça, je l'ai trouvé à force. Et maintenant, on me dit, mais on dirait un show. Tu l'as fait combien de fois ? Genre même la mission de maîtresse de cérémonie. En fait, une fois que tu as ton template, les gens vont penser que tu es né dedans. Parce que tu as ton cadre.

  • Speaker #1

    C'est comme un poisson dans l'eau. Tu l'as déjà fait,

  • Speaker #0

    oui. Même si c'est un truc nouveau, tu as toujours ton template. Et moi, le fait d'avoir ce cadre-là, dès que j'arrive, je suis devant des gens, je n'ai même plus besoin de préparer. Maintenant, je sais, OK, le thème, c'est ça. Et j'ai ma matrice et je déroule et c'est fluide.

  • Speaker #1

    OK. Dernière petite question à qui tu penses ou qui tu aimerais avoir derrière ce micro pour écouter un nouvel épisode de podcast pour justement décrire un peu les médias, soit tradis, soit digitaux qui aimerais-tu avoir à ta place ? Moi par exemple j'aimerais bien avoir Samuel Etienne parce qu'il s'est lancé, tu vois il vient des médias vraiment tradis, du JT et maintenant il s'est lancé sur Twitch il n'a pas du tout l'âge qu'on s'imagine pour se lancer sur Twitch et moi il me fascine parce qu'il s'est adapté à des nouveaux codes il est maintenant il fait des revues de presse en même temps des jeux vidéo avec des streamers qui ont 20 ans moi je le trouve passionnant donc je me dis que ça serait super

  • Speaker #0

    moi il y a deux personnes que j'adore qui connaissent très très bien les médias Christelle de Foucault très intéressant d'avoir Christelle de Foucault parce que c'est une nana qui a connu le tout début du podcast elle avait un podcast avec Prisma Quand je me suis lancée, j'étais là Waouh, on peut avoir un podcast avec un groupe de presse ! C'était un rêve, tu vois. Donc, elle, elle a côtoyé tous les environnements TF1, les France Télévisions. Elle a été très médiatique sur la partie marque-employeur. Et elle a connu aussi LinkedIn, genre, ces dix dernières années. Alors que nous, on est arrivés il y a quatre ans, tu vois. Et du coup, Christelle, c'est vraiment une figure constituante du réseau LinkedIn. Elle a plus de 200 000 abonnés. Elle a une superbe carrière. Elle fait beaucoup de conférences. Elle connaît les grands groupes. Donc elle, je pense qu'elle a des histoires intéressantes à raconter sur les médias et la façon dont elle les voit évoluer. J'ai un autre profil, donc c'est à toi de choisir. Alexia Borg, tu peux aussi la contacter de ma part, c'est une très bonne amie aussi. Et elle, elle est présentatrice du coup sur BFM. Elle est passée du blog, elle avait son blog, après elle a fait ses propres vidéos et après elle s'est fait repérer, elle est arrivée sur BFM. Et aujourd'hui, elle travaille pour BFM, pour Le Figaro, pour Forbes. Et je trouve qu'elle a une très bonne... connaissance de tous ces nouveaux médias business, RH, qui peut aussi t'intéresser.

  • Speaker #1

    C'est intéressant parce qu'elle, elle est partie de son propre média pour être repérée par les médias.

  • Speaker #0

    Exactement, mais comme Christelle de Foucault aussi. Christelle a commencé à poster sur LinkedIn, s'est fait repérer par Prisma et c'est de plus en plus une histoire commune parce que les médias tradis ont besoin aujourd'hui, regarde Webédia, tu vois comment leur enjeu aujourd'hui, moi je discute avec eux, est-ce que vous cherchez des marques ? Ah non, on ne cherche pas des annonceurs, on a suffisamment d'annonceurs, on veut des talents, il nous faut vite plus de talents. Ils veulent plus d'inventaire, plus de catalogue.

  • Speaker #1

    Mais Elise Lucet s'est lancée sur YouTube. Non,

  • Speaker #0

    je ne l'avais pas vue, mais je l'adore.

  • Speaker #1

    Elise Lucet, elle a lancé sa chaîne YouTube et elle a reçu Squeezie en première invitée. Donc, il y a vraiment une espèce de transition et de changement avec tous les médias, même les tradis. Donc, moi, je trouve ça passionnant.

  • Speaker #0

    Carrément.

  • Speaker #1

    Tu as des actus que tu as envie de partager. Qu'est-ce qui va se passer en 2025 pour toi ?

  • Speaker #0

    On lance le Mastermind, qui est du coup un club business de personnes qu'on met en relation les unes avec les autres. et qu'on insère dans un programme avec pour objectif, en un an, de les faire percer, de faire percer leur marque personnelle. C'est des gens qui ont des boîtes qui roulent bien, mais qui aujourd'hui ne sont pas médiatisables, et n'ont pas compris en fait comment est-ce qu'ils peuvent utiliser les réseaux sociaux comme foyer de monétisation. Même quelqu'un qui a une entreprise qui roule très bien peut gagner 20 000 balles par mois par exemple, peut gagner 20 000 euros par mois supplémentaires par exemple, en ayant des belles collabs sur Instagram. Tu vois là, je discutais avec Mathieu Stéphanie. Mathieu Stéphanie, il a plein de boîtes, il est investisseur, entrepreneur. Mais aujourd'hui, même Mathieu Stéphanie, ça l'intéresse de savoir comment est-ce qu'il peut monétiser des collabs avec des marques. Et aujourd'hui, honnêtement, le plus gros de mes revenus, ce ne sont pas mes boîtes, ce ne sont pas mes conférences, c'est l'influence. Il faut le savoir.

  • Speaker #1

    Qui est trop intéressant. Et si on a envie justement de te suivre sur les réseaux, où est-ce qu'on va ?

  • Speaker #0

    Eh bien, c'est selon vos préférences, puisque je m'adapte à vous. Si vous êtes interview vidéo, évidemment, on peut se retrouver sur YouTube, mais même sur Spotify maintenant. Si vous préférez le podcast audio Spotify, je partage pas mal sur LinkedIn mon expérience, des posts inspirants. Et puis sur Instagram, c'est plutôt les coulisses, des choses marrantes. Et TikTok, par contre, j'y suis pas trop.

  • Speaker #1

    Tu fais des lives aussi, non ?

  • Speaker #0

    Je fais des lives tous les jeudis. L'idée, c'est que toutes les personnes, justement, qui n'ont pas forcément les moyens de prendre un consulting, tous les jeudis, je réponds à toutes les questions de mon audience. Et ouais, on fait ça au pied levé et sans phare et sans préparation. Et du coup, ça donne des conseils très vrais. Et c'est très communautaire parce qu'il y a beaucoup de gens qui viennent en ayant des thématiques, par exemple, Ah bah tiens, je fais tel projet et je cherche. Et en fait, on leur offre une voix. C'est un peu la voix de ceux qui n'en ont pas, tu vois. Et je suis un peu le gros compte qui va aider les personnes à trouver. dans leur réseau les bonnes personnes pour les éclairer. Merci à toi et évidemment, comme c'est le premier podcast, on compte sur vous pour commenter à mort. On veut vous lire sous la vidéo. C'est trop important quand on se lance d'avoir ce soutien-là. Donc, on sera là.

  • Speaker #1

    Merci Caroline.

  • Speaker #0

    Si tu as aimé cet épisode, n'hésite pas à mettre un commentaire,

  • Speaker #1

    à le partager à tes amis et à me donner de la force. Je te le dis en offre, reviens un lundi soir sur deux.

  • Speaker #0

    À très vite pour l'épisode 2.

Description

Aujourd’hui, pour mon 1er épisode, je reçois Caroline Mignaux, la queen du personal branding. Top Voice LinkedIn, 1,7 million d’écoutes sur son podcast Marketing Square, dirigeante d’entreprise, créatrice de contenu, et auteure d’un livre à succès, Caroline nous plonge dans les coulisses des médias et partage ses réflexions inspirantes.


Ensemble, on explore :

  • Pourquoi les abonnés sont-ils devenus un symbole de légitimité pour les journalistes et créateurs de contenu ?

  • Fake news, jeux de pouvoir, algorithmes : quels défis pour mieux s’informer aujourd’hui ?

  • Comment les créateurs de contenu redéfinissent-ils les règles du journalisme ?

Caroline partage également des conseils précieux :

  • Pourquoi investir dans un média comme le podcast est essentiel pour construire son image.

  • Comment affronter les jugements (et les haters), surtout en tant que femme visible sur les réseaux.

  • Et ses secrets pour allier authenticité et stratégie dans la création de contenu.


🔍 Pourquoi écouter cet épisode ?

Dans un monde saturé d’information, où la course aux abonnés et les fake news influencent tout, on décrypte les coulisses des médias pour t’aider à mieux t’informer.

Merci à Victoire & à Claire pour leur précieux soutien.

Je te le dis en off, c'est un lundi soir sur 2 à 18h00


🎧 Disponible dès maintenant en audio et vidéo sur Spotify, YouTube, et toutes les plateformes d’écoute.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Hey !

  • Speaker #1

    Je te le dis en off. Ma génération a besoin d'avoir des abonnés. Et je trouve que la nouvelle légitimité, le nouveau diplôme en tout cas du journaliste, c'est le nombre d'abonnés.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui j'ai annoncé un peu à ma famille que j'allais lancer mon podcast. Ils m'ont demandé Mais combien d'argent tu vas gagner ? Donc j'ai beaucoup rigolé.

  • Speaker #1

    Ah, c'est une question d'entrepreneur. C'est une question génératrice de souffrance depuis 1900 on sait pas combien. Même après 10 000 vidéos, même quand tu fais 1000 prises de parole en public, t'as toujours l'impression que c'est naze. Ma meilleure vidéo de ce mois-ci... que j'ai fait avec les moyens du bord, qui est filmé à l'iPhone. Elle fait un million de vues juste sur LinkedIn. Quand tu es une femme, tu te donnes déjà du gras à moudre. Moi, c'est la cona Saint-Hélo, parce que je suis brune et très assertive dans ma communication.

  • Speaker #0

    Le gars m'a répondu, c'est très facile de répondre avec une IA.

  • Speaker #1

    Je lui ai dit,

  • Speaker #0

    alors je suis désolée, je suis journaliste, je peux retenir trois chiffres par cœur. Mais est-ce qu'il aurait dit ça si j'étais un mec ? Mesdames et messieurs, bonjour.

  • Speaker #1

    Nous sommes...

  • Speaker #0

    en guerre. You're CNN, you're fake news.

  • Speaker #1

    Si, c'est du journalisme, on a des documents confinés.

  • Speaker #0

    Oh monsieur, vous pouvez pas... C'est devenu un métier, donc en 2017, de regarder des jeux vidéo et de les commenter. Est-ce que manger des pizzas, c'est devenu un métier ?

  • Speaker #2

    Moi c'est Mélanie, alias Mélanie Nouveaux Médias sur Instagram, réalisatrice de reportages pendant 7 ans pour la télé. Aujourd'hui, je suis experte en nouveaux médias et je t'emmène dans les coulisses de l'audiovisuel, qu'il soit tradit ou digital. Fake news, mensonges. Jeux d'influence et de pouvoir.

  • Speaker #1

    Mon objectif,

  • Speaker #2

    t'aider à mieux t'informer en levant le silence sur ce qui se passe derrière la caméra, derrière les micros, dans les rédacs, dans les bureaux des prods.

  • Speaker #0

    Ici,

  • Speaker #2

    on parle sans filtre de tout ce qui façonne le paysage audiovisuel, et surtout, on décrypte tout ça avec les Jimsiders, ceux qui font les médias. Pour mon premier épisode, je reçois Caroline Mignot, la queen du personal branding.

  • Speaker #0

    Allez viens,

  • Speaker #2

    on t'emmène en off, mais tu gardes ça pour toi.

  • Speaker #0

    Caroline, je suis ravie de te recevoir sur le podcast Je te le dis en off C'est mon premier épisode. Bravo. Je suis ravie de t'accueillir. Pour moi, c'est super symbolique que tu sois là. Est-ce que tu sais pourquoi ?

  • Speaker #1

    Parce qu'on a échangé sur le podcast en visio il y a... 4-5 mois il me semble mais il y a peut-être une autre raison non exactement,

  • Speaker #0

    en fait l'été dernier on en a parlé ensemble moi j'étais journaliste pendant 7 ans pour la télé et il y a 2 ans je me suis mis à l'entrepreneuriat c'était un nouveau monde que j'ai découvert et je voulais absolument lancer mon podcast parce que c'est déjà des choses que je fais en fait je fais des podcasts pour des clients, pour des entrepreneurs et je me mettais beaucoup la pression pour lancer mon podcast et en fait tu m'as beaucoup aidée tu m'as beaucoup motivée et tu m'as dit ok faut que tu sors ton podcast c'est important... pour toi, pour ton image, pour ta vision d'entrepreneuse. Et du coup, je me suis dit, ça peut être une bonne idée que tu sois la première invitée de mon père. Oh,

  • Speaker #1

    tu es trop mignonne. Je suis ravie d'être là. Et c'est pareil, en ce moment, j'ai un plan un peu short. On est en plein mois de décembre, c'est la période noire. Mais quand j'ai vu que c'était toi, j'ai dit, OK, d'accord, on va trouver de la place.

  • Speaker #0

    Trop cool. Bon, je t'explique un peu le concept. Oui. Ça vient du constat que moi, en tant que journaliste, je connais bien les médias, je connais bien les coulisses. Mais en fait, je me suis rendue compte en étant entrepreneuse, en travaillant avec des femmes qui voulaient s'exprimer, faire de la vidéo sur les réseaux, faire des podcasts. Et puis même avec ma famille, que parfois on est complètement perdu. En fait, on est saturé d'informations, saturé avec les médias digitaux, la télé, les chaînes d'info en continu. Parfois, on ne sait plus trop à quels médias se fier. C'est un peu compliqué, on parle de fake news, de manipulation, il y a plein de choses. Et je me suis dit, en fait, quoi de mieux que de raconter les coulisses des médias ? Que ce soit les réseaux sociaux ou les journalistes qui font partie des médias plus tradis. pour que les gens comprennent vraiment c'est quoi nos métiers et aussi la complexité de travailler pour un média, de lancer son média. Je me dis qu'ils seront des citoyens un peu plus éclairés et qu'ils sauront un peu mieux choisir les médias. Voilà.

  • Speaker #1

    Vaste programme. Exact. Et du coup, tu nous as sorti des instruments de propagande. Off, je te le dis en off, le podcast. Je te le dis en off,

  • Speaker #0

    avec mon petit nom dessus que tu pourrais remporter à la maison.

  • Speaker #1

    Épisode... épisode 0, le pilote, c'est un peu les coulisses du coup du média, nouveau versus ancien.

  • Speaker #0

    Exactement, j'espère qu'elle deviendra collector.

  • Speaker #1

    C'est sûr, elle est déjà dans mon cœur.

  • Speaker #0

    On se connaît un peu déjà toutes les deux, mais il y a des gens qui ne te connaissent pas, ça existe encore, des gens qui connaissent pas. Tu es entrepreneuse, tu as plusieurs boîtes, tu as fait un livre, tu as écrit un livre, tu as un podcast, tu fais des conférences. Comment tu te décrirais en fait ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, ce qui me plaît le plus, c'est les stratégies de croissance. Comment est-ce qu'on peut apprendre aux professionnels à faire grossir leur activité plus rapidement ? Donc j'adresse les entreprises, j'adresse les particuliers, j'adresse beaucoup les indépendants, évidemment. Et j'ai plein d'outils pour eux, qui sont des leviers de croissance à différents stades d'activité. Pour des budgets de 20 euros... il y a le livre, c'est pour ça que je l'ai fait. Pour des budgets zéro, il y a le podcast et tous les contenus gratuits que je produis sur ma chaîne YouTube, tout ça. Et puis après, selon les budgets, tu vas avoir des formations sur des verticales précises qui vont toujours être sur le marketing. Et puis après, tu vas avoir l'agence. Et en fait, c'est un peu du done with you. Et parfois, on fait avec les gens de l'accompagnement ou du done for you. Et là, on est dans le service. Donc comment je me qualifie aujourd'hui ? Je suis un leader d'opinion dans le marketing et la vente. Première influenceuse en France sur marketing et vente. Et moi, mon job, c'est de faire en sorte que les professionnels, ils aient les meilleurs outils pour performer. Et derrière, il y a plein de choses à explorer. Et peut-être que je sortirai encore des nouvelles boîtes.

  • Speaker #0

    On s'est rencontré autour du podcast. Vraiment, on connaît le pouvoir du podcast. Est-ce que tu peux me dire deux, trois mots sur ce média ?

  • Speaker #1

    Sur ce média ? Alors, la première chose, c'est qu'il a beaucoup évolué en très peu de temps. Et je te le racontais en off. Je déjeunais avec Mathieu Stéphanie ce midi. Et lui, il est arrivé sur le podcast. avant tout le monde, c'est un peu notre parrain à tous, et c'est assez hallucinant à quel point il y avait un peu, déjà, l'ancien milieu du podcast et le nouveau milieu du podcast. Je pense que le Covid, déjà, a précipité et a démocratisé ce levier. De base, le podcast, c'est un format qui est très intéressant à travailler pour ta marque personnelle comme pour ton entreprise. C'est un format d'autorité, donc ça te positionne comme expert. Un petit peu par magie, parce qu'au final, on sait toutes les deux à quel point ce n'est pas technique de sortir un podcast. Mais comme ça fait peur, il y a une barrière à l'entrée qui est élevée. Et du coup, ceux qui réussissent à la franchir ont tout de suite un biais d'autorité qui va être supérieur. La deuxième chose avec le podcast, c'est qu'aujourd'hui, il y a un deuxième effet pivot. Il y a eu le premier pivot avec le Covid. Énormément de gens se lancent dans le podcast. On ouvre le marché. Et puis, après un effet d'opportunité, il y a souvent un effet de saturation. Ah oui, mais en fait, ras le bol des podcasts. il y en a trop, on sait plus lequel choisir et là en fait il y a une nouvelle carte à jouer pour nous les podcasteurs c'est le passage à la vidéo aujourd'hui c'est indispensable d'avoir l'outil vidéo pour avoir un podcast qui se distribue bien pourquoi ? parce que les podcasts sont très tributaires des réseaux sociaux que aujourd'hui si tu attends que l'algorithme Apple Podcast ou l'algorithme Spotify te mette en avant, t'es mort donc en fait idéalement il faut avoir des canaux sociaux sur lesquels tu fais de la vidéo courte, format vertical, ça veut dire que ça se lit bien sur mobile. Et ces vidéos-là assurent ta découvrabilité et font en sorte que tu as de l'acquisition en continu sur ton podcast. Donc voilà, si je devais faire une frise chronologique et raconter un peu le podcast avec ces nouvelles opportunités, ce serait ça.

  • Speaker #0

    Trop bien. Donc il y a un débat un peu sur les réseaux sociaux sur le podcast Audio vs Battle vs Vidéo. Je crois qu'on sait déjà.

  • Speaker #1

    Pour moi, la messe édite, après, ça peut être un parti pris de dire, et il y a aujourd'hui beaucoup de podcasteurs qui me disent, en fait, je ne veux pas Moi, je veux garder le format audio. Ils peuvent tout à fait. C'est juste pour moi la fin de leur découvrabilité parce qu'aujourd'hui, c'est un format, le format audio seul, qui est très difficile à distribuer.

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, on en parlait aussi en off. C'est le concept du podcast.

  • Speaker #1

    On a tout dit avant que vous arriviez, en fait. Désolée.

  • Speaker #0

    On vous partage un peu ce qu'on s'est dit avant. Donc moi, je te racontais un peu mon histoire. J'étais journaliste pendant sept ans et j'ai été un peu déçue par les médias. Pour te dire, en fait, je vais être journaliste depuis que j'ai 7 ans, je crois. Et j'ai créé mon journal en glace de CP. Je me suis autoprogrammée rédactrice en chef.

  • Speaker #1

    De ton propre journal. C'est ça.

  • Speaker #0

    J'étais déjà un peu un tyran. Mais en fait, j'ai voulu me lancer dans le digital pour avoir plus de liberté. Et créer aussi mon podcast. Je crois que toi... T'es créatrice de contenu, enfin je pense qu'on peut dire que t'es créatrice de contenu, je sais pas si tu définis comme ça.

  • Speaker #1

    Je suis habituée à me faire toujours renommer influenceuse, créatrice de contenu, entrepreneuse, infopreneuse, on sait plus.

  • Speaker #0

    On dirait du coup créatrice de contenu, mais je crois qu'en fait, petit fit, t'as aussi voulu être journaliste. Oui. Et en fait c'est un peu un débat en ce moment entre créateur de contenu vs journaliste qui prennent un peu mal. Les créateurs de contenu et ce qu'on appelle les influenceurs remplacent un peu. En tout cas, c'est un peu ce qu'on me dit. Remplace les journalistes. T'en penses quoi ?

  • Speaker #1

    J'ai fait un poste où je me suis fait savater par ce milieu, justement. Et je comprends. C'était un poste un peu clivant où je disais les abonnés sont la nouvelle carte de presse. Parce qu'en fait, j'ai l'impression que ma génération n'a pas du tout besoin d'avoir une carte de presse pour que les portes s'ouvrent. Mais ma génération a besoin d'avoir des abonnés. Et je trouve que la nouvelle légitimité, le nouveau diplôme du journaliste, c'est le nombre d'abonnés. ces sept preuves sociales qui agissent maintenant versus la preuve académique qu'on regardait avant. Je pense, pour te répondre très sincèrement, je ne pense pas que ce soit une opposition ou une scission entre journaliste ou créateur de contenu. Je pense que le journaliste est obligé d'évoluer vers la création de contenu, vers du coup un journalisme qui est plus indépendant qu'avant. Je pense que c'est aussi pour ça qu'aujourd'hui la presse a autant de problèmes. C'est que la presse et le pouvoir se suivent d'un peu trop près. Et plus personne n'a confiance, ne fait confiance aux médias traditionnels. En tout cas, c'est mon point de vue à moi. Et quand je regarde un petit peu autour de moi, à gauche comme à droite, dans mes amis ou dans ma famille, je vois qu'il y a cette même défiance de Ah bah oui, forcément, le Figaro. Ah bah oui, c'est l'Ibé. Ah bah oui, forcément, tu regardes TF1. Ah bah, c'est M6, tu les connais. Et en fait, malheureusement, aujourd'hui, on a plus tendance à vouloir suivre Hugo Décrypte, par exemple. qu'une chaîne d'information grand public, et je trouve ça dommage, et en même temps, la faute à ces institutions, à ces grosses machines, qui mettent beaucoup de temps à se transformer, et qui sont bien souvent affiliées à des régimes politiques, à des lobbies qui sont très puissants et identifiés.

  • Speaker #0

    Oui, moi ce que j'ai reproché pas mal, en tout cas, moi je travaille dans la télé, ce que je leur reprochais pas mal, c'est qu'en fait c'était tellement une machine difficile à lancer, pour parler d'actu, de tendance, qu'en fait quand on voulait sortir un sujet sur quelque chose qui se passait, moi je travaillais sur le reportage, pas en news. En fait, on mettait mille ans à parler d'un sujet, ce qui fait qu'on n'était jamais en phase avec la société. Alors qu'en fait, un créateur de contenu, tu parles de ce que tu as envie, quand tu as envie, c'est super réactif et tu es toujours dans ce qui se passe, dans le mouvement et tu corresponds vraiment aux gens qui t'écoutent.

  • Speaker #1

    Ça pose d'autres problèmes, notamment la vérification des sources. On est du coup sur des profils qui ne sont pas éduqués au métier de journaliste, qui sont pour beaucoup autoproclamés et il y a plein de bonnes choses au fait de s'autoproclamer. déjà ça démocratise un métier, ça fait en sorte que les gens aient accès. Aujourd'hui, tu as besoin pour créer, au final, pour diffuser de l'information, tu as juste besoin d'un téléphone. On s'en rend bien compte. Le problème, du coup, il est du côté de... Comment est-ce qu'on pourrait appeler ça ? Ce n'est pas la légitimité. Le problème, pour moi, il est du côté de l'éthique, peut-être. C'est qu'en fait, il n'y a personne qui t'apprend ce métier, qui t'apprend l'impact de ce que tu fais. Et je pense que la fake news va être... un énorme problème dans les années à venir et pas seulement induit par l'IA, aussi induit par ces nouveaux journalistes qui ne maîtrisent pas les codes de la profession. Et je vois ça beaucoup dans le podcast, pour revenir au sujet qui nous intéresse toutes les deux. Tu as énormément de podcasters aujourd'hui dans mon métier, le marketing, qui font des épisodes à partir de données non vérifiées. Et du coup, on voit des épisodes sortir avec des chiffres qui sont hallucinants, des entrepreneurs qui gonflent leurs chiffres, qui racontent un petit peu n'importe quoi. Et nous, on se dit... On connaît la puissance des chiffres et on sait à quel point on peut les faire parler et les manipuler à notre avantage. Et ça me pose déjà des questions d'éthique dans mon tout petit milieu. Donc je n'imagine pas à grande échelle.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce qu'on appelle la déontologie. C'est ça,

  • Speaker #1

    je cherchais le terme.

  • Speaker #0

    C'est la déontologie quand on est bon journaliste. Parce qu'il y a des journalistes qui ne sont pas déontologistes, ça existe aussi. Mais en tout cas, quand on est bon journaliste, on a un devoir. C'est ce qu'on apprend en école de journalisme et dans notre métier. de vérifier plusieurs fois ses sources, de protéger ses sources aussi.

  • Speaker #1

    Exactement. Voilà,

  • Speaker #0

    ça c'est quelque chose de très important. Nous, c'est quelque chose auquel on fait très attention. On ne va pas aller juste pour le buzz, révéler qui nous a donné l'info si on doit le protéger. Il y a plein de choses comme ça. Et c'est vrai qu'on a aussi une carte de légitimité. Quand j'arrivais sur un reportage et que j'étais journaliste, évidemment, il y a un argument d'autorité directement parce qu'on sait que derrière, j'ai fait des études pour... que j'ai une rédaction derrière moi qui vérifie ce que je dis alors qu'un créateur de contenu en fait pas forcément et je pense que surtout avec Léa maintenant chat GPT on peut lui demander n'importe quoi, il nous sort des infos un peu dans tous les sens et après c'est notre job Quand on est créateur de contenu, je pense de vérifier tout ce qu'on dit. Et aussi, je me demande, avec les réseaux sociaux, mais je pense que ça peut aussi arriver aux journalistes, en fait, quand on poste sur les réseaux, en fait, pour faire des vues, parce que c'est quand même un peu le but, c'est d'être vu, d'être reconnu, et puis aussi même de gagner de l'argent. En fait, est-ce qu'on peut ne pas avoir tendance à gonfler un peu, justement, comme tu disais, les chiffres, ou alors donner des infos un peu ? On sait que les hacks dans les réels, par exemple, c'est super important. Donc dire des choses qui peuvent être un peu putaclic ou pas forcément réelles pour faire exploser l'algorithme, au dépend de la véracité d'une info.

  • Speaker #1

    Je pense qu'en fait, même les médias ont ce problème. On le voit bien dans la presse comme dans la télé. Il y a toujours, et je ne donnerai pas de nom, mais il y a toujours des émissions, des rédactions qui sont ultra putaclics, comme dans tous les secteurs. Et je pense que sur le long cours, c'est aussi ça qui détermine tes audiences. T'as des gens qui aiment le sensationnel, qui vont avoir besoin de la course au sensationnel. Quand je vais dans les bureaux de presse, quand je regarde, il y a des titres, t'as l'impression que c'est que des faits divers. Et je me dis, mais il y a des gens qui sont passionnés par ça peut-être, qui aiment voir que des faits divers, la rubrique des chiens écrasés, t'as des gens qui lisent des journaux people, t'as des... En fait, il en faut pour tous les goûts. Donc moi j'ai envie de te dire, les créateurs de contenu, oui, vont aller chercher la course au clic, mais comme d'autres journalistes dans les médias traditionnels, depuis toujours... vont avoir une écriture sensationnaliste à partir de pas grand-chose. Et il y avait déjà ces codes, en fait. Il y avait déjà cette sémantique un peu tirée par les cheveux, déjà dans la presse traditionnelle et déjà quand tu regardes, souvent c'est singé les émissions de M6, où il y a toujours l'impression que c'est plus belle la vie. Il y a toujours... Ils suivent une cavale et on sait déjà ce qui va arriver. C'est le sensationnalisme. Et c'est vrai que ça a toujours... Tu sais, il y a la pulsion scopique, on appelle ça. ce désir qu'on a tous les humains de voir des choses un peu sensationnelles, toujours des médias qui ont appuyé là-dessus. Je pense que la loi influenceur va beaucoup cadrer ça. Et en fait, ce dont le métier avait besoin, c'est d'être normé et cadré. C'est que finalement, personne n'a vu arriver ce nouveau métier. Tu parlais de monétisation, c'est invraisemblable aujourd'hui la monétisation sur les réseaux sociaux. Là, on parlait d'un Hugo Décrypte, je n'en parle même pas, mais même un petit créateur de contenu, toutes les deux, on est dans le social selling. On sait qu'en fait, avec très peu d'audience, on peut déjà faire un énorme, mais un énorme pactole. Et il y a beaucoup d'infopreneurs que je connais qui sont à 10 ou 20 000 abonnés, qui au final font presque un million par an. Donc pour moi, c'est des sommes déraisonnables. Quand on a grandi, quand on a été à l'école, toutes les deux de journalisme, on ne s'attendait pas à pouvoir gagner autant d'argent en diffusant des informations. On est dans l'économie de l'attention. C'est qui saura la gagner et la garder.

  • Speaker #0

    Et justement, tu parlais un peu d'argent. Aujourd'hui, j'ai annoncé un peu à ma famille que j'allais lancer mon podcast, que c'était content, que c'était important. Et ce qui est très drôle, c'est qu'ils m'ont demandé Mais combien d'argent tu vas gagner ? Donc j'ai beaucoup rigolé.

  • Speaker #1

    C'est une question d'entrepreneur. Ça, c'est question génératrice de souffrance depuis 1900, on ne sait pas combien.

  • Speaker #0

    Et je leur ai expliqué que non, c'est un investissement pour moi, pour mon business, pour mon expertise, et aussi parce que j'adore faire des podcasts. Et en fait, je leur ai dit non, en fait, ça me coûte de l'argent et j'investis sur moi. Et je sais que j'ai cru entendre que quand tu as lancé ton livre, c'est un peu pareil. On t'a un peu dit la même chose et je crois que toi aussi, tu as beaucoup investi dans ton livre. Et en fait, c'est quoi l'importance de lancer un nouveau média, même si on ne voit pas tout de suite forcément l'intérêt financier au premier abord ? C'est quoi l'intérêt de lancer un nouveau média, de multiplier ces canaux de communication ?

  • Speaker #1

    Le média et ce qu'on appelle dans le marketing l'inbound, donc la stratégie de contenu, créer du contenu, c'est toujours un investissement. C'est-à-dire que soit tu fais de la publicité, il y a deux modèles, soit tu fais de la publicité pour te faire connaître et du coup tu payes un petit peu à la commission. C'est-à-dire que dès que tu as un clic, tu vas payer une commission à la régie. Soit tu te dis... J'aime pas les régies. Je veux maîtriser toute ma chaîne de création de valeur. Et je veux en fait que les gens y viennent directement, sans publicité, s'intéresser à mon profil parce que j'écris un contenu vidéo, blog, audio. Et en fait, il y a eu d'abord l'époque du blog, il suffisait de savoir bien écrire. Mais c'était avant ChatGPT, donc c'était déjà une compétence rare à l'époque. Maintenant, on sait tous très bien écrire parce qu'on a tous les outils pour. Mais à l'époque, écrire un blog, c'était pas à la portée de tout le monde. Après, t'as eu l'audio. Donc là, l'audio, c'était encore le niveau d'eau dessus. Ah oui, il va falloir parler, tout ça. Et maintenant, en fait, ça aussi, c'est saturé. Donc, comment est-ce que tu fais en sorte que ton contenu ne soit pas une génération IA ? Comment est-ce que tu prouves que c'est bien toi, c'est bien un humain, c'est qualitatif ? C'est la vidéo. Et je pense qu'en fait, peut-être, les années d'après, ce sera du présentiel. En tout cas, plus l'IA est en train de créer des nouveaux usages et des nouvelles facilités, plus le nouveau luxe... C'est d'aller là où l'IA ne peut pas aller. Et pour l'instant, ce que l'IA fait très mal, et franchement, on me l'a beaucoup challengé, on m'a toujours dit, oui, mais maintenant, c'est hallucinant. J'ai vu un avatar parler à la keynote de Mark Zuckerberg. Non, les gars, moi, j'ai essayé tous les logiciels IA possibles et inimaginables pour essayer de faire une émission podcast.

  • Speaker #0

    J'ai écouté ça, c'est incroyable.

  • Speaker #1

    Vraiment, ça marche bien sur les démos, mais ce n'est pas possible at scale. Donc oui, c'est un investissement, pour être sincère avec toi. Quand j'ai fait cette vidéo, j'ai dit que j'avais investi 15 000 euros. Aujourd'hui, je suis à bien plus. Il faut savoir que déjà, mon agence presse que j'ai prise pour m'aider sur le lancement du livre m'a coûté 11 000 balles. Après, j'ai fait la couverture, la maquette, les pubs, tous les investissements que je fais en contenu, la production. Je pense que je suis à presque 20 000 euros pour mon livre. Mais c'est un cheval de Troie et c'est le rôle que va jouer ton podcast aussi. C'est ton cheval de Troie pour prouver ta légitimité avec ta formation, pour pouvoir peut-être derrière bientôt... Quand ton podcast va avoir pris du galon, tu vas pouvoir inviter des gens qui ont fait ta formation. Et du coup, en fait, ce qui est génial avec le média, c'est aussi que tu partages la lumière que tu reçois. Et ça donne énormément de pouvoir et ça te permet de développer ton réseau. Outre le fait de t'attirer des clients.

  • Speaker #0

    Je pense que... Quand on est entrepreneur, c'est aussi important d'investir sur soi. Moi, je pense que c'est la première chose que j'ai fait quand je me suis lancée en tant qu'entrepreneuse, parce qu'en fait, on essaye d'avoir une vision qui est un peu plus long terme. Et je pense que, souvent on dit que t'es un peu la queen du personal branding, mais je pense que la communication maintenant, c'est pensée très long terme. Et en fait, c'est pensée grand. Et en fait, le podcast, investir dans les canaux de communication comme le podcast ou un livre, c'est aussi ça, je pense. Oui.

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est marrant ce que tu dis parce que sur la partie personal branding, mon grand projet de cette année, ce sera un mastermind. Et la promesse, c'est de dire qu'on a un an pour te rendre médiatisé et médiatisable. Et je pense que les gens aujourd'hui sont leur pire commercial, particulièrement les femmes. On n'aime pas se vendre, on n'aime pas se mettre en avant, on n'aime pas parler de nous. Et pour autant, quand tu es entrepreneur, tu dois être ton meilleur commercial. Tu ne peux pas te reposer sur quelqu'un d'autre. Et surtout les femmes, on a ce rôle à jouer parce qu'on doit être les rôles modèles des générations d'après. Et on a grandi dans ce monde où en fait, moi, il y avait trois leaders d'opinion. Vraiment, il y avait trois nanas qui étaient visibles dans l'entrepreneuriat quand je me suis lancée. Et du coup, le podcast, c'est un très bon investissement. Je vais t'en donner d'autres pour ceux qui nous écoutent parce que vous n'êtes pas obligés de faire du podcast vidéo pour vous lancer et gagner en statut. Le TEDx, par exemple, ça, ça marche super bien.

  • Speaker #0

    Je crois que tu en as fait un il n'y a pas longtemps, non ?

  • Speaker #1

    Je fais le mien en décembre. Tu es maîtresse de cérémonie. Mais ça, typiquement, en termes d'autorité, avoir fait un TEDx, aujourd'hui, c'est encore un truc qui plaît beaucoup, le livre. Et l'autre, c'est la communauté privée. Avoir une communauté privée sur un circle, par exemple, un Discord, un Slack, un WhatsApp, des chaînes Instagram pour certains. Mais les communautés privées permettent aussi d'asseoir ton autorité.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce que tu parlais du fait de s'exprimer quand on est une femme. Oui. Je trouve que, tu vois, quand on s'est rencontrés, c'est ce que je te disais, j'ai très envie de le faire, mais je n'ose pas. Et en fait, je fais aussi du coaching pour aider les femmes à se lancer dans la vidéo, dans le podcast. Et le dénominateur commun à chaque fois, c'est j'ai très envie, mais je n'ose pas. Et il y a beaucoup de journalistes comme Salomé Sake, par exemple, en ce moment, qui dit que quand on est une femme, s'exprimer sur les réseaux sociaux, c'est beaucoup plus difficile parce qu'on est beaucoup jugé sur notre physique, beaucoup plus. Par exemple. Un truc très bête, moi quand j'ai choisi le décor, je me suis dit ok je prends une table parce qu'en fait sinon je vais me demander tout le temps à quoi je ressemble et j'ai envie de me concentrer sur le fond. Et c'est pas parce que je suis quelqu'un de peut-être pas superficiel mais c'est juste je me dis je sais que je vais être jugée comme je suis une femme sur mon apparence et j'ai envie d'essayer de pas y penser au maximum. Donc t'en penses quoi ? Parce que toi tu t'exprimes beaucoup sur les réseaux. Qu'est-ce que tu en penses, quoi, du fait que c'est plus dur de s'exprimer quand on est une femme ?

  • Speaker #1

    En fait, tu parlais de Salomé Sacké, donc j'ai un exemple très concret. Elle parle beaucoup de ce qu'elle appelle la présomption d'incompétence. Et elle remarque énormément que les femmes sont deux fois plus taxées de ne pas savoir de quoi elles parlent, d'être juste des gourdes. Et ça, je le ressens énormément. Je te donne un exemple, pas plus tard que ce matin. J'ai fait un épisode sur Instagram. Et ManyChat, qui est un outil d'automatisation. Et je trouve une bande de mecs dans les commentaires, dont un qui dit Oui, de toute façon, ManyChat appartient à Instagram, elle ne le sait même pas. C'est faux. Du coup, l'autre dit Ah bon ? Ridicule alors ! L'autre répond Elle ne fait que se contredire. Et en fait, j'interviens dans les commentaires en disant Ok, ManyChat n'appartient pas du tout au groupe Meta. renseigne-toi. Et en fait, c'est hallucinant parce que quand t'es une nana, t'as forcément des mecs comme ça, alors que je peux te dire, ça arrive beaucoup plus rarement sur les profils masculins. Et là, ce qui a beaucoup dérangé, c'est que j'ai invité Alice, une de mes copines, qui est blonde, elle l'assume à fond, hyper bimbo, elle arrive avec son chihuahua, elle joue de son image, c'est une nana qui est une comédienne née et que j'adore. Et j'étais sûre qu'en faisant une vidéo avec Alice, j'allais avoir de la présomption d'incompétence parce que... Parce que ce sont les clichés et parce que, en fait, tu donnes, quand tu es une femme, tu donnes déjà du gras à moudre aux personnes qui vont pouvoir dire, alors tu vois, moi, c'est la cona Saint-Hélo, parce que je suis brune et très assertive dans ma communication. Et puis, tu vas avoir celle avec les lunettes, on va dire la mal baisée. Et puis, la bimbo, on va dire, de toute façon, c'est une fille facile. En fait, on est toutes dans des... Mais la bonne façon de faire, c'est de continuer, en fait. Moi, ces mecs-là, j'arrive dans les commentaires et je coupe la tête, direct. J'ai en fait... Tu me dis ça, mais renseigne-toi parce que tu es en train de dire une énorme bêtise. Et derrière, je me dis, les trois mecs, je peux dire qu'il n'y en a pas un seul qui l'a réouvert après mon commentaire. Et je pense qu'il faut s'autoriser à répondre sans agresser. Oui,

  • Speaker #0

    c'est assez difficile parce que parfois, ça peut être énervant. Pas un seul commentaire, mais en fait, c'est la récurrence aussi qui peut être énervant.

  • Speaker #1

    Mais je me dis que si ces mecs-là, ils se font redresser deux, trois fois, tu ne les reverras plus après.

  • Speaker #0

    Tu sais que sur LinkedIn, il n'y a pas longtemps, il y avait quelqu'un qui postait... Je ne suis plus un article sur le podcast et je donne des chiffres sur le podcast, c'est quand même mon travail, je connais quand même les chiffres par cœur des études sur le podcast. Je donne un chiffre et en fait le gars m'a répondu Ah, c'est très très facile de répondre avec une IA Alors je suis désolée, je suis journaliste, je peux retenir trois chiffres par cœur ou même j'aurais pu aller les chercher. Je lui dis Bah non en fait, c'est pas parce que je dis un truc d'intelligent qu'en fait c'est Chad GPT qui me l'a dicté Et en fait je me suis dit Mais est-ce qu'il aurait dit ça si j'étais un mec ? Je ne pense pas Et en fait, ça m'a choquée. Dans ma vie de journaliste, j'ai vu plein de choses. Je me souviens, quand je bossais en rédaction, j'avais proposé un sujet, je ne sais plus exactement, mais en gros, il fallait aller sur un terrain de guerre. Et mon rédacteur en chef m'a dit Mais tu sais qu'il n'y a pas de Sephora dans ce pays-là, en fait, comment tu vas faire ? Et je me suis dit Mais attends... ouais je me doute mon gars que j'en tirerai il n'y a pas de séphorate et je me suis dit waouh mais les clichés en fait quand on est femme je pense qu'à un homme on l'aurait pas dit tu vois tu peux pas t'acheter de mousse à raser et ça m'a choqué et je me suis dit waouh en fait on est dans les années 2000 en 2024 c'est incroyable et qu'est-ce que tu donnerais comme conseil à une femme qui a envie de se lancer mais qui a peur de ça justement qui se dit waouh mais moi quand je me lance est-ce que je suis prête à tout ça euh Qu'est-ce que tu lui dis ?

  • Speaker #1

    En fait, plus tu as du succès, plus tu as des critiques. C'est toujours les deux mêmes versants de la médaille. Et en fait, est-ce que ton envie de faire...

  • Speaker #0

    Elle est au-dessus de ta peur de déplaire. Moi, je sais que je me réveille, parfois j'ai de la haine en me réveillant. Enfin, j'ai de la haine, pardon. Je reçois de la haine. C'est-à-dire que je me réveille, j'ai rien demandé à personne, je suis trop contente de commencer ma journée, je suis à côté de la personne que j'aime, j'ai une vie idéale dans le sens personne n'est malade chez moi, je suis quelqu'un d'assez... je suis un peu une imbécile heureuse. Moi, je ne me pose pas trop de questions, je suis une fonceuse. J'arrive, j'ouvre mon téléphone et là, je vois, surtout moi c'est sur YouTube, Sur YouTube, je me prends pas mal de haine. Et c'est toujours des elle, il connaît rien elle raconte n'importe quoi mais rien derrière. T'es sourcée ça fait plus de dix ans que je fais du marketing maintenant, c'est que des sujets de niche Quand je reçois un elle raconte n'importe quoi je me dis mais bon Il faut être capable d'accepter que le prix de tout ce que tu vas gagner à être visible du réseau. des opportunités de carrière par exemple si tu es salarié on en parle en fait on en parle comme si c'était un enjeu d'entrepreneur la marque personnelle c'est un enjeu pour tout le monde c'est juste le truc qui va faire que quand tu es salarié tu peux enfin exister dans le monde du travail t'es pas remplaçable tu te sens pas comme un numéro et tu es en position de force quand il faut rester dans ton entreprise négocier un nouveau salaire avoir une nouvelle mission la marque personnelle ça permet en fait de te valoriser quoi que tu fasses donc je trouve que Cette deuxième partie, elle est importante, elle est valable pour tout le monde. Et la troisième, elle est un peu plus niche, mais c'est pareil, quand tu es salarié, tu peux en bénéficier aussi, c'est la monétisation. À partir du moment où tu crées une marque personnelle qui est forte, tu peux générer des revenus qui sont associés. Ça veut dire que tu peux avoir un side business, par exemple un podcast, tu peux faire ton podcast le week-end, et puis le truc marche de mieux en mieux, il y a une marque qui est intéressée pour sponsoriser, et puis tout d'un coup, sur un salaire, le salaire moyen, je crois qu'il est autour de 2000 euros, Sur un salaire à 2000 euros, tu te fais 800 euros par mois en plus. Mais t'imagines l'augmentation de lifestyle de malade avec un média ou une audience ou une communauté. Aujourd'hui, il y a des comptes Instagram qui sont vendus comme des boîtes. Les comptes des réseaux sociaux aujourd'hui, c'est l'équivalent de petits business, de petites boîtes. Donc si t'arrives à te mettre dans la logique de c'est pas un compte Instagram ou un profil LinkedIn, c'est un business, tu vas facilement réussir à capitaliser dessus. Donc pour moi, il y a ces trois points qui sont hyper importants, qu'on soit salarié ou entrepreneur. Ça te permet de prendre du galon.

  • Speaker #1

    Je pense aussi qu'il y a quelque chose dans le temps parlé tout à l'heure du rôle modèle. Alors évidemment, il y a de plus en plus de femmes qui s'expriment, mais j'estime qu'il n'y en a pas assez parce qu'il y a toujours ces remarques. C'est pas encore ancré dans la tête de tout le monde que les femmes sont légitimes et qu'elles peuvent prendre la parole. Et je me dis que c'est aussi important, à notre petite échelle, de tout se dire Ok, je ne me laisse pas faire et je m'exprime parce que peut-être que même moi, je vois sur mes réseaux souvent, on m'écrit pour me dire… Ah mais c'est super, tu t'es lancée, tu lances ton podcast, j'ai envie de le faire. Et en fait, je me dis, si nous on montre qu'on n'a pas peur, on n'aime pas ça, mais qu'on n'a pas peur et qu'on s'en fiche, je me dis, ça peut peut-être aider à ouvrir la voie aussi à d'autres femmes qui ont envie de s'exprimer.

  • Speaker #0

    Carrément, et pour revenir à cette idée-là, sur le hater, il y a un truc qui marche super bien. Tu vois, hier, j'étais en dîner avec plein de créateurs, et un truc qui a eu beaucoup d'impact, c'est que j'ai parlé d'un de mes haters. En fait, j'envoie un message pour proposer une collaboration à une boîte. Et je reçois, pas besoin de collaborer avec une fille stupide qui a besoin d'un prompteur pour parler.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que ces gens-là, ils oseraient te le dire en face ?

  • Speaker #0

    Mais sans coup, je fais rien au prompteur. C'est ma vie. C'est que je n'utilise pas du tout de prompteur. C'est que issu de mon expérience. Et ça se voit, en plus, que ce que je partage, c'est personnel. Il y a des anecdotes, tout ça.

  • Speaker #1

    Mais elle n'a pas de prompteur, là.

  • Speaker #0

    Mais je me dis... Rangez le prompteur, s'il vous plaît. Non, mais tu vois, je me dis... En plus, c'est souvent ces gens-là, ils disent des grosses bêtises comme toi, quand ils disent... l'IA, que c'est une IA qui répond. Mais en fait, le fait de le montrer, j'ai fait une vidéo dessus. Et j'ai dit, en fait, comment on réagit quand on reçoit un message comme ça ? Tu proposes à quelqu'un de collaborer. J'ai pas envie de travailler avec une fille stupide qui a besoin d'un prompteur pour... Et en fait, derrière, ils salissent l'image de l'entreprise aussi. Bon alors, tu t'en doutes, c'était une boîte qui était dans le marketing digital, donc c'est toujours un peu tes concurrents qui sont en général hyper mal intentionnés. Et c'est dommage d'ailleurs. Mais montrer la haine qu'on reçoit. C'est une super bonne façon de répondre et c'est une super bonne façon de dire aussi à celle à qui ça arrive, vous voyez, on n'est pas victime. Parce qu'au final, on subit, on reste dans notre lit, on l'a tous fait. Moi, j'ai pleuré à cause de haters. J'ai eu vraiment des cas. J'ai eu un cas de harcèlement qui a duré un an avec trois filles qui étaient sur mes côtes, mais non-stop, qui voulaient, qui me disaient, ta tête va tomber. Donc, tu vois, c'est vraiment genre, c'est des mots qui sont hyper forts et tout. En fait, évidemment, tu te laisses abattre. Par contre. super bonne façon de répondre, c'est de médiatiser tes haters. Ça explique aux autres, ça dédramatise et puis surtout, ce qui est bien, ils font beaucoup aux US, le mec lit en direct ses commentaires. Va te faire foutre, sale enculé. Ok, qu'est-ce que j'ai fait, Ronald, pour mériter ta haine ? Et en fait, ça dédramatise, et ça envoie aussi un signal aux haters que t'en as rien à foutre. Mais rien à foutre. Donc, je pense que c'est une très bonne façon de répondre aux haters. Les haters, tout comme nous, Mélanie, ils ont... peur de la lumière.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai. Ok, je note. Si jamais il y a des haters pour ce podcast, je note.

  • Speaker #0

    On lira votre nom à voix haute.

  • Speaker #1

    C'est ça. Tout à l'heure, on parlait d'éthique. Comment on fait, justement, Voilà, on est saturé dans les médias. Comment on fait pour reconnaître un créateur de contenu justement qui est éthique ? Il y a tellement, tellement d'infos, tellement de gens qui se disent experts maintenant avec le personal branding. Maintenant, tous les entrepreneurs pratiquement sont sur les réseaux. Mais aussi, il y a des personnes qui parlent sur tellement de sujets. On ne peut pas vérifier, c'est ce qu'on disait tout à l'heure. Comment on fait quand on consomme de l'info ? Comment tu fais toi pour te dire, OK, cette personne... Elle a l'air carrée ou elle a l'air experte, comment tu fais pour t'informer et comment tu essayes d'émêler le vrai du faux sur les réseaux ?

  • Speaker #0

    Déjà, je trouve que l'ancienneté, c'est un bon signal. Tu sais, on dit souvent le mensonge prend l'ascenseur, la vérité prend les escaliers. Je trouve que l'ancienneté, c'est un très bon, j'allais dire insight, je cherchais un mot en français, c'est un très bon signal. Ce sont des comptes qui, en fait, depuis longtemps, ont créé de l'autorité dans leur secteur. Donc souvent, c'est... C'est ceux-là qui font foi parce que tu remarqueras que les contes qui font la croissance très vite en racontant n'importe quoi ne durent pas longtemps. Et c'est vraiment comme ça que tu reconnais, en tout cas dans le milieu du online, c'est comme ça que tu reconnais quelqu'un qui n'est pas sérieux dans ce qu'il fait, c'est qu'il y a un énorme churn. Hier, je regardais une vidéo d'un créateur qui s'appelle Romain Collignon qui parle beaucoup justement des infopreneurs. Et il disait le signal potentiellement d'un arnaqueur. C'est que tu vas voir ce que le mec a fait et tu vois que genre tous les ans, il lance un nouveau truc. Il a changé de boîte, il est dans la crypto, il est dans le dropshipping, il est dans le truc. C'est pareil pour les journalistes. Quand tu vois qu'un créateur de contenu, il parle un coup de ça, un coup de ça, qu'il travaille avec des marques il n'y a pas longtemps, tu vois. C'est marrant parce qu'il y a un salon de l'influence et du coup, je rencontre une marque que j'adore, un très très bel annonceur qui me dit, on est passé par un influenceur, on est super déçu. Ils me disent... le message n'a pas marché, le mec a une grosse communauté, mais en fait, il promeut tellement toutes les marques de la Terre qu'il n'a créé aucune confiance. Donc ça, je pense que la pollution du compte, comme on l'appelle dans le secteur de l'influence, c'est-à-dire est-ce que l'influenceur a créé de la confiance ? Est-ce qu'il promeut des choses hyper quali en expliquant pourquoi ? Ou est-ce que c'est la foire ? C'est un bon indicateur aussi. Donc l'ancienneté, la pollution du compte, C'est des bons indicateurs. Et après, peut-être la troisième chose, c'est la vérification des sources. En fait, tu vois facilement dans les newsletters, dans les podcasters aussi, ceux qui s'appuient sur des sources et ceux où c'est toujours insourçable. Et Dieu sait que ça peut arriver. Moi, la première, ça m'est arrivé d'oublier de mettre la source ou même parfois de m'appuyer sur mon cas personnel. Mais en général, plus c'est sourcé, plus les mecs s'appuient sur... des études, des choses comme ça, plus tu te dis ok, c'est quelqu'un qui est connecté et puis qui s'intéresse, qui n'est pas là juste pour blablater.

  • Speaker #1

    Ok, j'ai une note. Vérifier ses sources. En tant que journaliste, moi, c'est le conseil que je donne tout le temps. C'est vraiment vérifier, croiser les sources. En fait, ça, c'est vraiment super important.

  • Speaker #0

    Et questionner aussi. Tu vois, parfois, on reçoit les chiffres d'un secteur. C'est ce que je te disais sur ces chiffres qui mentent. C'est que parfois, tu vas voir, tiens, le podcast vidéo, il sort de 78%. Et tu vas te dire, bah oui, mais en fait, c'est normal. Ils regardent ça que sur YouTube. Et souvent, tu vois, c'est toujours le biais des chiffres. Ah bah oui, il les sort du podcast vidéo sur YouTube. Bah oui, mais ça ne veut pas dire que le podcast vidéo, il explose de façon générale, tout canot confondu. Donc toujours...

  • Speaker #1

    C'est prendre du recul sur l'info, ce qu'on ne fait pas tout le temps. Parce que les chiffres, ils peuvent être vrais, mais ils sont très facilement manipulables aussi.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Donc c'est vraiment prendre du recul sur, ok, de quel média il parle, à quelle époque, qui est la personne qui a fait l'étude. C'est ça aussi, parce que ça, ça peut être important.

  • Speaker #0

    Les Kellogg's sont les meilleurs céréales en recherche de l'institut Kellogg's.

  • Speaker #1

    Si c'est une institution, c'est sûr que c'est beaucoup plus rationnel. Je te le dis en off, on aime bien raconter les coulisses de la création. Est-ce qu'il y a des choses qu'on ne sait pas sur la création de contenu que tu fais au quotidien ? Tu publies sur LinkedIn, tu as ton agence aussi qui fait de la vidéo. Tu fais beaucoup d'interviews, tu es beaucoup filmée. Est-ce qu'il y a des choses sur ton quotidien ? Quand tu crées du contenu qu'on ne connaît pas, est-ce que tu veux nous révéler un petit secret ou une petite habitude qu'on ne soupçonne pas ?

  • Speaker #0

    Alors un truc qui est important et il n'y a pas longtemps on m'a rappelé que ce n'était pas évident, c'est sur la prise de parole en public. J'avais une nana en consultation qui me disait que juste avant une prise de parole, elle s'était décomposée parce que toutes les personnes qui passaient avant elle étaient meilleures. Et on a tous ce sentiment-là. en fait, il n'y a pas longtemps, là, tu vois, c'était le TED. Je présentais un thème et je vois en premier, il y a Raphaël Antoven qui passe. Ah ok, le mec c'est un swagger né, il est trop fort, son métier c'est la scène. Forcément, tu passes après un mec comme ça, tu te dis... Et du coup, cette nana me disait, Caroline, j'ai pas su comment me positionner, les personnes avant faisaient un truc vraiment mieux que ce que j'avais préparé et du coup, je me suis auto-sabotée. Et on a tous ce sentiment-là, parfois, on va avoir le réflexe de s'auto-saboter et on va arriver en disant tout de suite... Alors moi, je vous préviens, ce n'est pas terrible. Ou alors, oh là là, je me suis perdue. Ou parfois, dans le podcast, ça va nous arriver en disant, attends, je ne sais plus où j'en suis. J'ai perdu le fil de ma question. En fait, c'est un truc que tu dois dire à tes clients. Ne dis pas, j'ai perdu le fil de ma question. Si tu as perdu le fil de ta question, crée un silence. Ou dis genre... Ça m'amène à une nouvelle question. Et du coup, tu joues sur le temps, la temporalité.

  • Speaker #1

    Le silence, ça peut vraiment apporter aussi du plus.

  • Speaker #0

    Un peu de dramaturgie,

  • Speaker #1

    un peu de... Même le silence, c'est aussi une émotion qu'on ressent, que ce n'est pas négatif.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, il y a plein de parades comme ça à trouver pour ne pas s'auto-saboter. Et du coup, cette nana, quand je lui racontais, je lui disais, mais tu sais, moi, je me retrouve sur la scène du théâtre de la Madeleine. Je passe après Raphaël Hontauven. Et du coup... Je m'appuie sur le contexte pour rayonner davantage. C'est-à-dire que je vais toujours acknowledge, je vais toujours témoigner du fait que je ne suis pas moins bonne, je ne me dénigre pas, je suis différente. Et le fait d'arriver avec cette optique-là, ça fait que tu vas dire par exemple, alors moi je vous préviens, c'est beaucoup moins scolaire que Raphaël. Alors moi je vous préviens, je ne l'ai pas bossé autant que Raphaël. Il faut dire que, et en fait... Tu te dénigres pas, tu dis que c'est différent. Et avec cette approche contextuelle-là, tu es jamais en train de te saboter. Et du coup, cette personne m'a dit Ah bon, mais tu stresses, ah bon, mais toi aussi tu penses à ça, mais pourtant tu fais de la scène pratiquement deux fois par semaine J'ai toujours ce truc-là. Je me sens toujours moins bien que ceux qui sont passés avant. Mais maintenant, j'ai appris à me dire, je ne me dénigre pas, mais je m'appuie sur le contexte, je m'appuie sur les forces de cette personne pour créer du lien avec le public. Et je me dis, si lui a fait un truc qui est très préparé, très parfait, eh bien, c'est génial, ça va trancher. Je pense à l'expérience du public qui n'a pas envie d'avoir un truc lisse de A à Z, par exemple. Donc ça, pour moi, c'est un truc un peu caché qu'on ne dit pas. C'est même après 10 000 vidéos, même quand tu fais 1 000 prises de parole en public. t'as toujours l'impression que c'est naze, t'as toujours l'impression que ce que tu dis, personne ne le sait. Un autre mythe aussi que je pourrais casser, c'est celui du studio. Ah, il faut avoir un beau studio, il faut avoir des belles choses pour Richer. Richer, avoir du succès. En fait, aujourd'hui, ma vidéo qui a le mieux marché ce mois-ci, c'est une vidéo où Clément, mon associé sur agence personnelle, qui était mon vidéographe, et on a créé une agence, pareil, sans aucune préméditation. C'était mon vidéographe. il m'a eu des résultats de ma boule tous mes potes ont commencé à me dire on peut avoir le contact et du coup on a créé l'agence ensemble comme ça mais ce qu'on fait au début c'est du quick and dirty, vous avez pas besoin d'avoir un studio, vous avez pas besoin d'avoir du matos de dingue, on est parti avec un iPhone un petit micro cravate un DJI ou un Shure vous avez plein de petits micros bluetooth que vous mettez comme ça à votre col et en fait il m'a posé des questions pendant mon trajet autour de mon expertise Donc, c'est comme si là, on partait, Mélanie, on prenait le métro et je te disais comment tu t'es sentie quand tu as lancé ton premier épisode de podcast ? Comment tu as fait pour contourner ces peurs ? Et en fait, on a pris plein de vidéos. Eh bien, aujourd'hui, ma meilleure vidéo de ce mois-ci, ce n'est même pas une vidéo que j'ai faite en studio, ce n'est même pas une vidéo où j'ai raconté une histoire de ouf, c'est une vidéo différente que j'ai faite avec les moyens du bord, qui est filmée à l'iPhone et qui a fait un million de vues juste sur LinkedIn.

  • Speaker #1

    C'est celle où tu marches dans le métro ?

  • Speaker #0

    c'est celle où je marche dans le métro en disant ce qui vous empêche de poster c'est pas la peur du boss c'est pas la peur de votre boss et en fait je raconte un truc très banal et je pense qu'il faut dédramatiser la création de contenu et dire à ceux qui nous écoutent en fait ce qu'on dit pas assez c'est que vous avez pas besoin de matos vous avez pas besoin de grandes idées vous avez pas besoin de grandes expertises mais faites quelque chose auquel les gens ne s'attendent pas c'est ça je pense qu'il faut être inventif et en fait il faut être pratique c'est ce que je dis tout le temps c'est qu'en fait t'as besoin d'avoir 2-3 petits outils pour t'aider mais en fait il faut être

  • Speaker #1

    ingénieux et il peut faire avec très peu du super contenu. Et ça, c'est ça qui est important, en fait. Et moi, par exemple, j'ai beaucoup de mal à parler face caméra. Je ne suis pas du tout à l'aise.

  • Speaker #0

    C'est sûr, moi aussi.

  • Speaker #1

    C'est trop dur, j'ai l'impression d'être super crispée. Pareil. Et du coup, maintenant, j'ai acheté le petit Osmo Pocket qui est super. Et en fait, je vais marcher dans la forêt qui est à côté de chez moi. Et en fait, je me suis rendue compte, c'est trop bête, que j'étais beaucoup plus à l'aise parce qu'en fait, je ne suis pas comme ça, tu vois, la peint dans les phares, réciter le texte. Et en fait, je sors... le flow qui sort d'une idée de mon cerveau et en fait je suis pas du tout braquée sur la caméra et ça m'aide beaucoup et c'est ce que je dis aussi aux gens que je coache c'est en fait adapte-toi dans le cadre dans lequel t'es plus à l'aise aussi enfin il faut bien se connaître pour pouvoir faire le meilleur contenu et en fait si le facecam t'aime pas, moi je sais que je suis plus à l'aise si on voit, tu vois pas en entière parce que comme ça je vais pas me... focus sur à quoi je ressemble, qu'est-ce qu'on va dire. Moi, c'est un tips pour moi. Peut-être que d'autres gens n'ont pas besoin. Mais je pense qu'il faut aussi s'adapter à bien se connaître et s'adapter dans le milieu dans lequel on est plus d'accès.

  • Speaker #0

    Le format B-roll cartonne pour quelqu'un qui a ta typologie de profil. Le format B-roll, c'est trop sympa parce qu'en fait, tu vas laisser une caméra, tu vas vivre en étant naturelle et derrière, tu vas habiller avec ta voix. En plus, toi, tu as la voix de podcast, donc c'est parfait. L'habit fait le moine chez toi. Tu habilles derrière avec ta voix, mais... Du coup, il y a du visuel et ça te permet d'être beaucoup plus découvrable. Donc, vous pouvez même faire des vidéos à partir de votre podcast, mais sans être dans ce facecam, dans ce jeu d'acteur dans lequel on n'est pas forcément tous à l'aise.

  • Speaker #1

    Et c'est fou parce que moi, par exemple, je fais du coaching et les gens me disent souvent Mais c'est fou parce que toi aussi, tu te fais coacher par d'autres gens. Et en fait, il y a ce côté un peu sur les réseaux sociaux d'expertise qui parfois te rend valeur. Et moi, par exemple, ça me fait rire quand tu me dis que tu as peur de parler en public parce que moi... La première fois que je t'ai découvert, c'était lors d'une conférence.

  • Speaker #0

    Laquelle ?

  • Speaker #1

    C'était l'entrepreneuriat au féminin.

  • Speaker #0

    Ah oui, dans le 92. En plus, on était à l'étage numéro 122 et j'ai le vertige et j'ai failli faire une crise de panique dans l'ascenseur. Je commençais à voir les gens en double. Je me suis dit, oulala,

  • Speaker #1

    j'étais pas bien. Quand je t'ai vue, je me suis dit, moi j'ai toujours eu peur de parler en public. À la base, j'étais réalisatrice parce que j'adorais être cachée dans la caméra. Et quand je me suis lancée dans l'entrepreneuriat, il a fallu que je me mette en avant, le fameux personal branding. Et en fait, quand je t'ai vue, je me suis dit Waouh, mais en fait, elle est super à l'aise. Moi, je n'arriverai jamais à faire ça parce que je ne l'avais jamais fait. Un jour, on m'a proposé de faire une conférence et je me suis dit Waouh, je ne vais pas y arriver. Et j'ai complètement planté ma première conférence.

  • Speaker #0

    Ça arrive. Écoute, c'est la première.

  • Speaker #1

    Mais en fait, la meilleure chose que je me suis dit, c'est qu'en fait, déjà, tu ne peux pas faire pire. Oui. Donc ça c'est fait, tu l'as planté et en fait le lendemain tu étais vivante Donc tout va bien, on t'a pas balancé des tomates Il y a eu un peu de la pitié dans l'oeil de mon père et de Claire

  • Speaker #0

    Oh non c'est horrible, tu t'es plantée devant ton père Ah ça,

  • Speaker #1

    ça fait deux fois plus mal Moi en plus mon père c'est le pire juge de la terre Mais au final je me suis rendue compte que c'est l'expérience qui fait aussi que tu es pitié Et en fait je me suis dit mais c'est ta première conférence Mes premiers pitchs Mélanie,

  • Speaker #0

    mes premiers pitchs Moi j'ai eu l'oeil de pitié de mon co-fondateur C'est très difficile de t'associer avec un développeur. C'est des profils qui sont hyper dragués. Et du coup, tous les profils entrepreneurs, quand ils cherchent un développeur, quelqu'un qui n'a pas d'argent. Moi, je n'avais vraiment pas d'argent. Je crois que je n'ai pas eu un seul chômage quand je suis partie de mon taf parce que je me suis tout de suite mis à mon compte. Et du coup, je dois trouver un associé qui bosse gratos comme moi. Mais en fait, on lance le projet, on n'est pas payé. Et je me dis, j'ai une pression de ouf de... d'être bien devant lui, tu vois. J'ai envie de le régaler, qu'il se dise qu'il avait choisi mon projet sur d'autres projets. Donc j'avais un énorme syndrome de l'imposteur de Ah, j'espère que je vais pas le décevoir, qu'il va pas regretter de pas avoir pris l'autre projet. Et je voulais être digne de lui, tu vois, et l'impressionner. Et je pense que le pire, c'est la pression qu'on se met. Moi, en prise de parole en public, c'était tellement catastrophique que ma première conférence, il y a genre 8 personnes dans le call de préparation. Et le mec qui était ma star à l'époque, un grand mec dans la pub... Il me dit, excuse-moi, tu peux recommencer, on n'a rien compris. Et vraiment, je me suis sentie tellement humiliée, c'était très dur. Donc après, j'ai fait la tournée des incubateurs. Et à chaque fois, je voyais mon associé me regarder et me voir planter tous mes pitches. On était recalés de tous les incubateurs à l'ESCP. On m'a carrément dit après, parce que j'ai croisé un jury à un festival bourré, et il m'a dit, en fait, la meuf, elle ne pouvait pas te blairer. Il me dit, mais en fait, t'es arrivé, t'étais trop vindicatif, t'étais trop ceci, trop cela. Et en fait, tu sais, on n'est pas nous-mêmes quand on présente. Et du coup, parfois, il y a tous nos défauts qui ressortent. Pour les timides, c'est l'excès de timidité. Pour les extravertis, t'es trop intense. Moi, j'étais trop intense. Je faisais la bise aux gens en arrivant. Enfin, tu vois, ça ne plaisait pas du tout. Et du coup, je pense qu'il faut... La période d'apprentissage, elle est hyper longue.

  • Speaker #1

    Elle est importante, surtout.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a rien de tel. Et franchement, quand on me dit maintenant, aujourd'hui, que j'ai l'air à l'aise sur scène... J'ai toujours envie de raconter, enfin là je n'en raconte que deux parce qu'on n'a pas 1000 ans, mais sache que j'ai des épisodes traumatisants à te partager sur la prise de parole en public.

  • Speaker #1

    Mais c'est important je pense de dire qu'en fait on s'est tous plantés et qu'en fait c'est l'échec qui nous a appris en fait. Et moi cette conférence j'avais décidé de commencer par une citation.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Ce qui est horrible parce que moi je suis un peu timide et donc du coup la citation, ben elle est partie, genre je l'ai répétée 5 fois. Et les mots, ils rentraient pas dans le bon ordre.

  • Speaker #0

    Oh, ça devait être trop mignon !

  • Speaker #1

    Il y avait des gros blancs, et du coup, j'étais là, bon... Et au final, ben voilà, c'était pas ouf. La personne avec qui j'ai travaillé, elle me reprendra jamais, ça c'est sûr. Mais après, maintenant...

  • Speaker #0

    Tu t'es peut-être pas bien préparée, hein, Mélanie, c'est pas pour te trouver des excuses...

  • Speaker #1

    Mais maintenant, tu vois, je donne des conférences dans des écoles, et je me suis dit, ok, tu t'es plantée une fois, et j'ai appris de mes erreurs, je commence plus jamais par une citation,

  • Speaker #0

    parce que... C'est dur aussi de commencer par du par cœur.

  • Speaker #1

    Parce que je sais que la première phrase, c'est toujours la plus difficile. Et au final, maintenant, ça se passe super bien. Et donc, je vois l'évolution. Donc, c'est aussi de se dire, on n'est pas tous fait de base pour la parole. Et en fait, on est meilleur au fur et à mesure. Donc, c'est important de se dire que même toi, même moi, on s'est planté en fait. C'est pas grave.

  • Speaker #0

    Et c'est bien ce que tu as dit sur la zone de confort. Parce que le fait de se planter plein de fois, tu vas aussi au fur et à mesure trouver les trucs qui marchent et trouver ton système. Moi, maintenant, j'ai ma matrice quand je fais des conférences. Déjà, dès que j'arrive. Je me mets pas du tout la lourdeur d'une citation, un truc à apprendre par cœur. Je commence par le plus facile, je chauffe la salle. Comme une émission télé. J'arrive en fait, ok, tout le monde est bien installé, ça va, vous avez bien déjeuné, machin, je les pose dans leur contexte. Je crée du lien avec l'audience, déjà c'est une conversation en one-to-one, de eux à moi. Donc tout de suite en fait, je les mets même si c'est une interview. Je suis trop contente d'être là, mais je vois, ah et vous êtes nombreux, ça va, vous avez pas trop froid. Alors ça peut sembler cliché, mais déjà en fait tu les mets. Tu les fais exister. Tu les intègres. Les gens, ils adorent. Et le deuxième truc, souvent, je les fais participer. Alors, juste pour savoir qui est entrepreneur, OK, on fait un truc sur les réseaux sociaux. OK, qui est sur TikTok ? Qui est sur LinkedIn ? Là, je les fais bouger. Et comme ils bougent, ils deviennent acteurs. Donc, ça devient leur scène aussi. Et c'est à partir du moment où tu n'es pas dans cette prise de parole binaire que tu te mets aussi moins de pression. Parce que tu vois, le lien, il est différent. Derrière, moi, je fais un peu mon sommaire. Comme ça, je leur explique un peu mon cadre, mes règles du jeu. Ça, ça évite qu'il y ait des débordements du genre les gens ne savent pas combien de temps ça dure. Parfois, les gens qui font les événements, ils ne font pas tout à fait leur taf. Donc moi, ce que je fais tout de suite, c'est que je vais dire on est ensemble pour 40 minutes. Je prendrai toutes vos questions à la fin. Déjà,

  • Speaker #1

    tu t'évites.

  • Speaker #0

    Je les sers comme ça. Et puis derrière, une fois que j'ai fait mon sommaire, je sais que je mets beaucoup d'anecdotes. Je fais un petit point à mi-étape. Et après, deux slides avant la fin, je leur dis voilà, il ne reste que, ou je leur dis ma dernière. Et du coup, à chaque fois, ils se sentent embarqués. Et ça, je l'ai trouvé à force. Et maintenant, on me dit, mais on dirait un show. Tu l'as fait combien de fois ? Genre même la mission de maîtresse de cérémonie. En fait, une fois que tu as ton template, les gens vont penser que tu es né dedans. Parce que tu as ton cadre.

  • Speaker #1

    C'est comme un poisson dans l'eau. Tu l'as déjà fait,

  • Speaker #0

    oui. Même si c'est un truc nouveau, tu as toujours ton template. Et moi, le fait d'avoir ce cadre-là, dès que j'arrive, je suis devant des gens, je n'ai même plus besoin de préparer. Maintenant, je sais, OK, le thème, c'est ça. Et j'ai ma matrice et je déroule et c'est fluide.

  • Speaker #1

    OK. Dernière petite question à qui tu penses ou qui tu aimerais avoir derrière ce micro pour écouter un nouvel épisode de podcast pour justement décrire un peu les médias, soit tradis, soit digitaux qui aimerais-tu avoir à ta place ? Moi par exemple j'aimerais bien avoir Samuel Etienne parce qu'il s'est lancé, tu vois il vient des médias vraiment tradis, du JT et maintenant il s'est lancé sur Twitch il n'a pas du tout l'âge qu'on s'imagine pour se lancer sur Twitch et moi il me fascine parce qu'il s'est adapté à des nouveaux codes il est maintenant il fait des revues de presse en même temps des jeux vidéo avec des streamers qui ont 20 ans moi je le trouve passionnant donc je me dis que ça serait super

  • Speaker #0

    moi il y a deux personnes que j'adore qui connaissent très très bien les médias Christelle de Foucault très intéressant d'avoir Christelle de Foucault parce que c'est une nana qui a connu le tout début du podcast elle avait un podcast avec Prisma Quand je me suis lancée, j'étais là Waouh, on peut avoir un podcast avec un groupe de presse ! C'était un rêve, tu vois. Donc, elle, elle a côtoyé tous les environnements TF1, les France Télévisions. Elle a été très médiatique sur la partie marque-employeur. Et elle a connu aussi LinkedIn, genre, ces dix dernières années. Alors que nous, on est arrivés il y a quatre ans, tu vois. Et du coup, Christelle, c'est vraiment une figure constituante du réseau LinkedIn. Elle a plus de 200 000 abonnés. Elle a une superbe carrière. Elle fait beaucoup de conférences. Elle connaît les grands groupes. Donc elle, je pense qu'elle a des histoires intéressantes à raconter sur les médias et la façon dont elle les voit évoluer. J'ai un autre profil, donc c'est à toi de choisir. Alexia Borg, tu peux aussi la contacter de ma part, c'est une très bonne amie aussi. Et elle, elle est présentatrice du coup sur BFM. Elle est passée du blog, elle avait son blog, après elle a fait ses propres vidéos et après elle s'est fait repérer, elle est arrivée sur BFM. Et aujourd'hui, elle travaille pour BFM, pour Le Figaro, pour Forbes. Et je trouve qu'elle a une très bonne... connaissance de tous ces nouveaux médias business, RH, qui peut aussi t'intéresser.

  • Speaker #1

    C'est intéressant parce qu'elle, elle est partie de son propre média pour être repérée par les médias.

  • Speaker #0

    Exactement, mais comme Christelle de Foucault aussi. Christelle a commencé à poster sur LinkedIn, s'est fait repérer par Prisma et c'est de plus en plus une histoire commune parce que les médias tradis ont besoin aujourd'hui, regarde Webédia, tu vois comment leur enjeu aujourd'hui, moi je discute avec eux, est-ce que vous cherchez des marques ? Ah non, on ne cherche pas des annonceurs, on a suffisamment d'annonceurs, on veut des talents, il nous faut vite plus de talents. Ils veulent plus d'inventaire, plus de catalogue.

  • Speaker #1

    Mais Elise Lucet s'est lancée sur YouTube. Non,

  • Speaker #0

    je ne l'avais pas vue, mais je l'adore.

  • Speaker #1

    Elise Lucet, elle a lancé sa chaîne YouTube et elle a reçu Squeezie en première invitée. Donc, il y a vraiment une espèce de transition et de changement avec tous les médias, même les tradis. Donc, moi, je trouve ça passionnant.

  • Speaker #0

    Carrément.

  • Speaker #1

    Tu as des actus que tu as envie de partager. Qu'est-ce qui va se passer en 2025 pour toi ?

  • Speaker #0

    On lance le Mastermind, qui est du coup un club business de personnes qu'on met en relation les unes avec les autres. et qu'on insère dans un programme avec pour objectif, en un an, de les faire percer, de faire percer leur marque personnelle. C'est des gens qui ont des boîtes qui roulent bien, mais qui aujourd'hui ne sont pas médiatisables, et n'ont pas compris en fait comment est-ce qu'ils peuvent utiliser les réseaux sociaux comme foyer de monétisation. Même quelqu'un qui a une entreprise qui roule très bien peut gagner 20 000 balles par mois par exemple, peut gagner 20 000 euros par mois supplémentaires par exemple, en ayant des belles collabs sur Instagram. Tu vois là, je discutais avec Mathieu Stéphanie. Mathieu Stéphanie, il a plein de boîtes, il est investisseur, entrepreneur. Mais aujourd'hui, même Mathieu Stéphanie, ça l'intéresse de savoir comment est-ce qu'il peut monétiser des collabs avec des marques. Et aujourd'hui, honnêtement, le plus gros de mes revenus, ce ne sont pas mes boîtes, ce ne sont pas mes conférences, c'est l'influence. Il faut le savoir.

  • Speaker #1

    Qui est trop intéressant. Et si on a envie justement de te suivre sur les réseaux, où est-ce qu'on va ?

  • Speaker #0

    Eh bien, c'est selon vos préférences, puisque je m'adapte à vous. Si vous êtes interview vidéo, évidemment, on peut se retrouver sur YouTube, mais même sur Spotify maintenant. Si vous préférez le podcast audio Spotify, je partage pas mal sur LinkedIn mon expérience, des posts inspirants. Et puis sur Instagram, c'est plutôt les coulisses, des choses marrantes. Et TikTok, par contre, j'y suis pas trop.

  • Speaker #1

    Tu fais des lives aussi, non ?

  • Speaker #0

    Je fais des lives tous les jeudis. L'idée, c'est que toutes les personnes, justement, qui n'ont pas forcément les moyens de prendre un consulting, tous les jeudis, je réponds à toutes les questions de mon audience. Et ouais, on fait ça au pied levé et sans phare et sans préparation. Et du coup, ça donne des conseils très vrais. Et c'est très communautaire parce qu'il y a beaucoup de gens qui viennent en ayant des thématiques, par exemple, Ah bah tiens, je fais tel projet et je cherche. Et en fait, on leur offre une voix. C'est un peu la voix de ceux qui n'en ont pas, tu vois. Et je suis un peu le gros compte qui va aider les personnes à trouver. dans leur réseau les bonnes personnes pour les éclairer. Merci à toi et évidemment, comme c'est le premier podcast, on compte sur vous pour commenter à mort. On veut vous lire sous la vidéo. C'est trop important quand on se lance d'avoir ce soutien-là. Donc, on sera là.

  • Speaker #1

    Merci Caroline.

  • Speaker #0

    Si tu as aimé cet épisode, n'hésite pas à mettre un commentaire,

  • Speaker #1

    à le partager à tes amis et à me donner de la force. Je te le dis en offre, reviens un lundi soir sur deux.

  • Speaker #0

    À très vite pour l'épisode 2.

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