- Speaker #0
J'étais contacté par Ferrari, ils m'ont mis à dispo une Ferrari pour descendre chez Ferrari. Donc là on parle niveau rêve de gosse, on parle d'un truc qui est quand même solide.
- Speaker #1
Le podcast ça réalise des rêves vraiment ?
- Speaker #0
Ah oui, je ne fais que ça, c'est une machine à réaliser des rêves. Du coup il faut qu'on ait un podcast purement du podcast, c'est compliqué. En revanche, tu peux toujours imaginer que ton podcast c'est dans ta stratégie pour t'amener vers quelque chose. Exactement. Donc quand je dis que ça a changé ma vie, c'est une réalité. C'est que j'étais extérieur, je suis devenu intérieur à ce milieu. C'est assez extraordinaire. Et il m'a dit, je crois que c'était la meilleure interview de ma vie. Je crois que c'est vraiment le moment où je me suis dit, ma vie elle est là. Je ne sais pas comment je vais faire, ça fait trois mois que je fais ça. Mais ça devait être mon métier. Et peu importe ce qu'il me dira, dans un an j'en vis. Mesdames et messieurs, bonjour. Nous sommes en guerre. CNN is fake news,
- Speaker #1
don't talk to me.
- Speaker #0
Alors c'est devenu un métier, donc en 2017, de regarder des jeux vidéo et de les commenter. Est-ce que manger des pizzas, c'est devenu un métier ?
- Speaker #1
Moi c'est Mélanie, alias Mélanie Nouveaux Médias sur Instagram. Réalisatrice de reportages pendant 7 ans pour la télé, aujourd'hui je suis experte en nouveaux médias et je t'emmène dans les coulisses de l'audiovisuel, qu'il soit traduit ou digital. Fake news. mensonges, jeux d'influence et de pouvoir, mon objectif c'est d'aider à mieux t'informer en levant le silence sur ce qui se passe derrière la caméra, les micros, dans les rédacs, dans les bureaux des prods. Et surtout, on décrypte tout ça avec les insiders, ceux qui font les médias. Dans cet épisode 3, je reçois Yann Delblanc. Il nous raconte comment la création de son podcast il y a 4 ans a totalement transformé sa vie. Son podcast vidéo dans la boîte à gants est le tout premier podcast automoto en France. et cumule aujourd'hui plus de 150 millions de vues, toutes plateformes confondues. Ça tourne ! Hello Yann, ravi de te recevoir sur mon podcast, je te lis en off. T'es podcaster, tu as ta chaîne qui s'appelle Dans la boîte à gants. Déjà, comment tu te sens ? Là, on a un peu inversé les rôles, c'est pas toi qui fait l'interview, ça va, t'es à l'aise ?
- Speaker #0
Bah, merci Mélanie de m'avoir invité déjà, et ouais, ouais, je suis très à l'aise. En fait, c'est une première pour plein de sujets, parce que comme je te dis, tu le sais, je tourne jamais en studio. Donc là, tu m'as fait venir en studio. Non mais c'est cool, c'est cool, c'est notre expérience Et effectivement normalement je suis plutôt à ta place Ok,
- Speaker #1
t'as un podcast que t'as fondé il y a 4 ans Qui parle d'auto, de moto mais qui parle aussi d'histoire de gens Ton but c'est vraiment de mettre en avant un storytelling et de raconter des histoires humaines Est-ce que tu peux nous parler un peu de ton podcast ?
- Speaker #0
Ouais c'est exactement ça, en gros si tu veux Je suis passionné d'auto et de moto depuis que je suis tout petit Je l'ai longtemps enfouie cette passion Parce que pas forcément une très belle image, peut-être un peu beauf, etc. Donc je l'ai vécu un peu comme une tare entre guillemets pendant longtemps, pas de copains là-dedans, etc. J'ai fait des études qui n'ont rien à voir parce que j'ai fait des études en droit des affaires. Je me suis un peu perdu dans ce milieu, tu sais, des grandes tours avec des mecs en costume.
- Speaker #1
Et funky.
- Speaker #0
Non, pas ouf. Et puis à un moment, j'ai un peu pété un plomb et je me suis dit, suite à une promotion, en fait non, je ne vais pas continuer dans cette voie parce que ça va être un piège. Et je vais écouter enfin ma passion. Et ce podcast, si tu veux, après quelques expériences, a été un moyen de me dire, avec ces deux micros comme on a aujourd'hui tu peux connecter avec des gens et te créer un peu ton réseau c'était ça vraiment l'idée de base ça a pris une ampleur qui m'a totalement dépassé mais oui ce qui m'intéresse pour moi c'est vraiment les histoires humaines c'est à dire que quand t'as une passion c'est une excuse à mon sens pour connecter avec des gens des gens très différents de toi mais qui se retrouvent autour de en l'occurrence la passion de l'auto ou de la moto mais finalement ça pourrait être totalement autre chose en fait
- Speaker #1
Une des raisons pour lesquelles je t'ai invitée, il y a quelque chose que je trouve assez cool chez toi, c'est que tu dis qu'en fait, le podcast, ça a changé ta vie. Je trouve ça assez fabuleux. Est-ce que tu peux me raconter pourquoi ?
- Speaker #0
Oui, ça a changé ma vie parce que si je te fais un petit peu la genèse du podcast, je quitte ce milieu dont je te parlais qui était un milieu plutôt... signe de sécurité parce que j'allais très bien gagner ma vie tu sais t'as à peine 25 ans tu te balades partout en France en costume en première classe etc t'as l'impression d'être quelqu'un puis à un moment tu te rends compte que c'est un piège en tout cas pour moi je parle vraiment que pour moi c'était
- Speaker #1
une recherche de sens aussi
- Speaker #0
Clairement, et puis t'as eu le Covid, t'as eu le premier confinement, tout ça c'est beaucoup de temps. Moi c'est une période où j'ai beaucoup travaillé en parallèle pour le boulot que j'avais en camion d'avocat, plus pour des projets persos. J'ai monté des premiers projets de soirée à Lyon, parce que j'habite à Lyon à ce moment-là. Mais j'ai toujours aimé ce côté projet, création de quelque chose. Et puis, j'ai essayé de faire un peu une introspection sur moi-même, comprendre ce qui était... Ce qui a toujours été là chez moi, c'est l'automobile et après la moto, mais l'automobile. Sans raison aucune, ma famille, c'est un peu cliché ce que je vais dire, mais plutôt à gauche, c'est-à-dire même plutôt très à gauche. L'auto, c'est un moyen de déplacement, pas plus.
- Speaker #1
Je crois que tu allais dans les manifs même enfant, c'est ça ?
- Speaker #0
Ah oui, j'ai cassé de la cuillère en bois sur les casseroles, j'ai grandi avec FO, CGT, la dédicace à ma mère si tu m'écoutes. Mais oui, ça fait partie aussi de... Moi, je considère toutes ces expériences, même si là, on parle de choses qui n'ont rien à voir, mais ça reste une richesse, et c'est ce qui fait que tu es ce que tu es après. Donc, pour revenir à ce que je te disais, je quitte ce milieu, et je me dis qu'il faut que je fasse quelque chose dans l'automobile. Mais à ce moment-là, j'ai vraiment pas de réseau du tout. Mais quand je te dis pas du tout, j'ai une phrase, une punchline que je sors souvent, c'est que je connais pas le garagiste de ma mère. Vraiment, je connais personne. Je connais personne. Donc si tu veux, c'est un peu fou. Tous mes proches me disent, mais t'es un peu con, en fait, concrètement, soyons honnêtes. Et je finis par un peu le croire, honnêtement. Et il y a ce projet de podcast qui arrive, on va dire, six mois après que j'ai tout lâché, parce que j'ai démissionné. Et je me dis en fait ça y est c'est l'opportunité de faire quelque chose, j'adore rencontrer les gens, j'adore discuter avec les gens, j'ai toujours eu un relationnel facile, on m'a toujours dit quand j'étais plus jeune que j'avais une voix qui passait bien, je me suis dit mais attends mais too much, ça y est let's go quoi.
- Speaker #1
Et c'était pas très connu le podcast à l'époque, il y a 4 ans ?
- Speaker #0
Moi j'ai l'impression que si, maintenant avec le recul et vu le boom que ça a pris je te dirais que non, mais tu vois t'avais quand même... Déjà des gros dans le podcast audio, type Mathieu Stéphanie, etc. Donc si, si, quand même. En fait, moi, j'en écoutais déjà beaucoup. Donc si tu veux, ça me paraissait, c'était déjà mon quotidien. Donc ça me paraissait évident.
- Speaker #1
Et comment tu as fait le lien en te disant, OK, moi, je... je vais bosser dans ce milieu-là où je connais personne et c'est le podcast qui va m'aider.
- Speaker #0
En fait, l'histoire, il y a une histoire assez simple derrière, c'est que, comme je te disais, j'ai travaillé dans le milieu juridique avant et j'avais fait ma thèse de fin d'étude sur le développement des business models des avocats d'affaires en France. Très chiant. Sauf que j'avais bossé dessus et a priori, j'avais fait un bon boulot parce que je m'étais pas mal basé sur des écrits américains et anglais. Et en fait je me dis comment je peux valoriser ce travail alors que je ne veux plus bosser dans ce milieu. Mais bon j'y ai passé du temps tu vois. Et du coup j'avais fait un post sur LinkedIn pour dire voilà en gros si ça vous intéresse mettez un commentaire. Et je vous l'envoie en DM, c'est écrit en fait, c'est de faire 80 pages, c'est chiant à mourir, l'enfer. Et en fait suite à ça j'ai eu une discussion... avec des jeunes qui avaient monté une boîte qui faisait du conseil en développement commercial pour les avocats d'affaires. Métier que je faisais un petit peu avant, et je savais à quel point, quand tu es jeune, on va dire, soyons cash, t'as 25 ans, t'as un peu une tête de petit puceau, quoi, et t'es pas forcément avocat. Donc parler à des avocats, c'est compliqué, parce que c'est des personnes... Ouais exactement et puis c'est des personnages qui sont assez particuliers surtout dans le monde des affaires beaucoup d'arrogance assez hautain enfin bref c'est cliché mais c'est assez vérifié et en gros je leur dis mais les gars comment vous avez réussi à créer votre business et ils me disent bah viens on se rencontre à Paris moi ce moment j'habite pas à Paris on fait un déjeuner et au cours de la discussion je comprends en fait que ils me disent mais c'est simple on a créé un podcast et ce podcast nous a amené une personne qui nous en a amené une deuxième puis une troisième et on a compris toutes les coulisses toutes les problématiques qu'avaient ces ces personnages qui étaient finalement notre cible et moi dans ma tête ça a explosé parce que je me suis dit mais c'est exactement ça que je vais faire sur Automobile donc je n'ai pas eu un feat plus que ça avec ces gars là, je suis parti je suis rentré dans le train et dans le train je regardais déjà tout ce qui existait sur Automobile et rien ne me plaisait, c'était que du le seul podcast qui existait, je crois qu'il n'existe plus d'ailleurs... J'ai dû lui faire mal, je pense, désolé. Bravo. Il s'appelait, je crois, Histoire d'Auto. C'était un journaliste qui parlait à d'autres journalistes. Et tu vois, moi, n'étant pas journaliste, n'étant pas du Serra et ne connaissant personne, je me suis dit, c'est exactement, je vais faire exactement l'inverse. C'est-à-dire...
- Speaker #1
Beaucoup de trousseau,
- Speaker #0
en fait. Exactement. Je vais faire la personne qui ne connaît personne, qui va rencontrer, avec son regard naïf, juste de passionné... Des personnages, mais j'ai pas d'idée à ce moment-là de qui je vais aller voir. Juste, je me lance là-dedans. Je suis assez obsessionnel comme gars, donc à partir du moment où je me lance dans un truc, je suis un peu un taré.
- Speaker #1
Ok, et donc là, tu fais quoi, en fait, concrètement ?
- Speaker #0
J'ai créé une page Instagram. pour avoir quelques followers, tu vois. Du coup, j'ai mis plein de photos de voitures pour ramener du monde rapidement. J'ai dû ramener, je pense, 1500 personnes en une semaine et demie. Et ensuite, j'ai tout supprimé. Et là, j'ai créé un vieux nom tout pourri. À ce moment-là, c'était même pas dans la boîte à gants. Bah du coup ça s'appelle l'histoire de toi donc tu vois comme quoi je suis quand même pas malin j'avais fait un violon, enfin je suis nul comme graphiste donc c'était un carnage et j'avais fait un petit descriptif PDF tu sais pour expliquer c'était quoi mon projet comme je t'ai envoyé ouais mais beaucoup moins bien fait toi c'était carré, moi c'était pas carré du tout c'était un carnage, je suis retombé dessus il y a pas longtemps Et voilà, en fait, j'ai envoyé full DM.
- Speaker #1
Oui, c'est ce que je me demandais parce que tu sais, quand moi j'aide les gens à faire des podcasts, moi je suis journaliste et j'ai eu l'habitude d'apprendre à contacter les gens, mais souvent les gens, ils n'osent pas. Comment tu fais quand tu n'es personne, sans vouloir, mais quand tu ne connais personne en tout cas, et comment tu fais pour avoir des invités, des gens qui ont un peu plus d'influence ? Comment tu fais ?
- Speaker #0
Moi, la différence, c'est que je suis un bourrin et que pour le coup, contacter des gens, c'est un truc que j'ai... Enfin si je reviens un peu en arrière, j'ai toujours monté des petits business à droite à gauche, plus ou moins un peu sombre, depuis que j'ai 13-14 ans, j'ai toujours eu ce truc là. T'es le best ? Ouais je sais pas, je t'avoue que j'ai une mère qui est pas du tout comme moi, totalement l'inverse, un petit frère qui a rien à voir non plus. J'ai toujours été comme ça, j'ai toujours été le gars un peu commerce, ils savent pas trop pourquoi, je suis un peu le... Enfin maintenant c'est largement accepté de ma famille mais à un moment il y avait une vraie incompréhension. Mais ça doit être le fils du facteur si ce n'est pas possible. C'est trop bizarre. Mais ouais, non, aucun souci. Donc, en plus, via Instagram, c'est quand même facile. C'est juste des DM. Pour te dire, en fait, je me suis fait bloquer d'Instagram presque tous les jours. Parce que j'envoyais full DM. Et en fait, j'avais compris que quand un DM n'était pas lu, tu pouvais le supprimer et le renvoyer pour te laisser une chance supplémentaire d'être vu. J'étais un malade. Il y a un moment, il y a des gars qui m'ont envoyé. Ils m'ont dit, mais ça fait dix fois que je te vois supprimer le message. Arrête. Et bon, je me rends rien à foutre. Je continue. Enfin, à partir du moment où j'ai pris un nom, j'arrête, évidemment. Mais tant que je n'ai pas eu de réponse... let's go et j'ai toujours cette mentalité là toujours toujours toujours et je je pense que j'arrêterai jamais je préfère Combien de messages ? C'est compliqué de te dire mais je pense peut-être entre 500 et 1000
- Speaker #1
Ok c'est beaucoup et t'as combien de réponses ?
- Speaker #0
Après il faut voir aussi le taux de personnes qui ont vu le message maintenant que je suis un peu dans l'autre position je le vois il y a plein de messages que je vois pas Je sais pas j'ai dû avoir une dizaine de réponses pas toutes positives et puis je m'étais dit si tu veux je vais commencer par avoir des youtubers parce que comme ça je pourrais avoir une communauté et puis l'automobile c'est assez présent sur youtube quand même c'est quand même un objet qui est visuel de base donc moi arriver avec un format 100% duo à l'époque on me prenait un peu pour un fou mais bon ça c'est encore un autre débat et Et moi écoute, je sais pas comment mais les premiers m'ont fait confiance, d'ailleurs je les salue, Julien Rose-Burger et Nicolas Roland qui est encore très bon ami. Avec leur culte, enfin moi j'aurais jamais dit oui à leur place. Pourquoi ? Je sais pas, parce que c'était claqué au sol ce que je proposais. Mais je pense qu'ils ont vu que j'avais trop la dalle, j'étais trop passionné, il n'y avait rien qui pouvait m'arrêter à ce moment-là et encore plus après.
- Speaker #1
Mais ça, c'est super difficile. Moi, quand j'ai commencé le journalisme, je voulais trop être réelle, je voulais trop aller sur le terrain et j'ai galéré pour avoir mon premier poste de journaliste. Et en fait, j'arrivais à me faire embaucher au bout d'un million de stages. J'avais même lâché la fin. À un moment, je suis partie en Australie. C'était trop dur de trouver du boulot. Je trouve du boulot et dans ma rédac, ils me disent mais en fait, tu ne vas pas aller sur le terrain pendant un laps de temps très obscur. Tu vas écrire les reportages des autres. Tu vas contacter les invités. convaincre les gens en fait de venir faire des reportages pour les autres et j'étais dégoûtée parce que évidemment enfin moi je voulais rencontrer des gens je voulais aller sur le terrain en fait j'ai fait ça pendant un an c'était vraiment horrible mais en fait ça m'a formé de ouf seule technique que j'ai appris c'est qu'il faut insister quand on dit non en fait tu passes par quand ça marche pas par la porte tu passes par la fenêtre enfin il ya vraiment quelque chose d'audace et au final évidemment on harcèle pas les gens on est toujours à la limite mais il ya vraiment quelque chose d'audace et d'oser et je trouve que souvent les gens ils osent pas c'est vraiment une chose que j'ai appris c'est quand tu as un projet ou quand t'as un rêve, je pense qu'il faut se lancer et il faut pas hésiter à y aller à fond.
- Speaker #0
Tu sais, c'est marrant parce que ça me fait penser à quelque chose, je crois que j'en ai jamais parlé d'ailleurs, mais j'ai fait beaucoup de petits boulots, tu vois, plus jeunes, au-delà des petits trucs que je pouvais monter à droite à gauche. J'ai jamais vendu de drogue, je préfère le dire quand même, parce que ça peut paraître bizarre ce que je raconte. Je te dis,
- Speaker #1
on le saurait pas.
- Speaker #0
De toute façon, il y a la prescription, mais c'est pas le cas. Mais il y a un job, tu vois, qui m'a marqué, où j'ai bossé chez Ikea, des choses comme ça, tu vois, vendeur. classique quand t'es jeune mais il y en a un qui s'appelait Solocal, je sais pas si ça existe encore et en fait c'est une succursale de pages jaunes je crois si je dis pas de bêtises et on vendait des sites internet ou en tout cas des solutions digitales mais tout ça que en funding et pourquoi j'avais accepté ça à la base c'est parce que la formation pendant un mois elle était payée donc j'étais impeccable, je suis formé, je suis payé Job étudiant, c'était un CDI donc moi j'avais fait croire que j'allais rester le planer alors que pas du tout, ça c'est pas très bien mais bon c'est un débat. Et en fait j'ai eu que un mois du coup pour performer suite à cette formation et la moyenne, je me souviens, la moyenne d'appels que prenaient, en tout cas que les gens faisaient dans les équipes où j'étais, c'était entre 60 et 70 appels par jour. je pensais 150. Parce qu'en fait, à un moment, tu te prends que des bâches toute la journée. Et il y a un moment, en fait, il y avait des gens qui ralentissaient. Et j'avoue que moi, j'ai jamais ralenti parce que je me mettais dans un rôle, si tu veux. Je le prenais pas du tout personnellement. Je... J'étais jeune, j'avais 20 ans. Mais j'étais là juste pour me prouver quelque chose peut-être. Et avec le recul, je me dis peut-être que ça, ça a débloqué des choses. Parce que maintenant, ma vie, c'est de passer ma vie au téléphone et d'appeler des gens qui sont très high level et qui ne me connaissent pas forcément. Et pourtant, il faut que je connecte avec eux très, très rapidement. Donc ouais, peut-être. D'ailleurs, je te dis ça parce que j'ai reçu une prime il n'y a pas longtemps de cette boîte. Donc ça fait plus de 10 ans. Je reçois encore des primes parce qu'en fait, il y a des renouvellements de contrats. Et qui font office.
- Speaker #1
c'est extraordinaire ce job donc en fait oui les expériences passées ça peut nous aider est-ce que tu penses qu'un invité parce que tu dis que tu as eu ton premier invité est-ce que tu penses que sur un podcast du coup un invité ça peut débloquer ou ça peut un peu changer le
- Speaker #0
parcours de ton podcast ah bah de ouf oui bien sûr moi j'en ai eu plein des déclics c'est toujours pareil à partir du moment où je repense un invité après j'en ai dix d'autres qui arrivent en tête mais oui j'y vais plein de moments assez forts je pense un épisode ça devait être peut-être le 20, 30ème je sais plus exactement j'étais en 100% audio encore à ce moment là, j'avais pas fait le virage avec la vidéo, j'étais un des premiers à faire le virage d'ailleurs et tout se passe mal au début c'est à dire que je descends dans le sud pour aller chez lui et tourner donc à ce moment là j'habite encore à Rennes je passe ma vie dans le TGV TGV Max merci SNCF premier sponsor Je crois qu'ils ont arrêté TGV Max peut-être à cause de moi parce que je vais ruiner le truc.
- Speaker #1
Le TGV pour préparer ces interviews c'est pas mal.
- Speaker #0
Moi je l'ai préparé jamais dans le TGV je crois pas. C'était vraiment juste... Oh je sais plus tu vois. C'est fou je sais plus. Tu te souviens plus ? Non je me vois même plus dans le... Enfin bref. Pourtant la première année j'en ai pris 350.
- Speaker #1
Pour ça en fait il y a trop de récurrence.
- Speaker #0
Ouais c'était devenu mon RER tu vois. Et en gros, je descends là-bas, et à ce moment-là, je suis avec quelqu'un de ma famille qui est fan de rallye, parce que quelqu'un a s'éloigné, c'est pour ça que je n'ai pas grandi avec lui. Et le pilote en question que je vais voir, c'est un pilote de rallye, qui était un pilote légendaire dans les années 80. 80, 90, 2000. Donc il m'accompagne parce qu'il veut rencontrer cette agent. Donc ça me rajoute un stress, tu vois. Moi j'arrive chez lui, barraque de malade, à côté de Saint-Tropez. Mais vraiment de malade. Et le gars m'a oublié en fait. Le gars m'a oublié. est complet, il est avec tous ses potes, ils sont 20 ils reviennent d'une session VTT ils sont cyclistes ils sont en train de manger des sandwiches tu peux pas faire pire comme c'est dingue toi t'arrives, tu connais personne t'avais l'adresse déjà ?
- Speaker #1
j'avais l'adresse et j'ai galéré à trouver parce que moi ça m'est déjà arrivé d'arriver à une interview et qu'en fait la personne ne soit pas là et m'annule le tournage une fois que j'avais pris le train sur place et là c'est...
- Speaker #0
moi j'ai jamais, je touche du bois j'ai jamais eu une seule annulation j'ai jamais pris un faux plan de quoi que ce soit mais je... back tellement que je te dis ça, l'exemple que je suis en train de donner t'as l'impression que c'est l'enclassement mais je back tellement que normalement parce que je prépare en amont avec l'invité je l'ai eu au téléphone en amont donc ça m'est jamais arrivé bah écoute peut-être que maintenant que je dis ça ça m'est arrivé, je sais pas et donc si tu veux je suis avec ce gars qui s'appelle François Delecour et ses potes, et qui sont là, mais qu'est-ce que tu vas faire ? Je dis, c'est un podcast, ils me font un podcast et tout. Enfin, les mecs, ils ont pas le même âge, même génération. Comme tu disais, le podcast n'est peut-être pas aussi répandu. C'était dans la première année, donc on était en 2021 encore. C'était tout début 2021. Et du coup, il y a un moment où je dois m'imposer, je n'ai pas le choix, si tu veux. Et c'est bizarre, parce que tu es chez quelqu'un, et avec ses potes, tu ne les connais pas.
- Speaker #1
Tu as envie de partir en courant,
- Speaker #0
là ? Non, mais je suis venu pour une mission, et j'ai une mission, enfin, moi, je ne me suis pas déplacé pour rien, je repars avec ce que j'avais prévu, hors de question. Et le gars me dit, bon, ok, on va tourner ça dans ma salle de cinéma, parce qu'il y a une salle de cinéma, qui n'a pas de salle de cinéma, de toute façon. Et il y a tous ses potes qui débarquent en fait. Et ça je ne l'ai pas prévu du tout. Et je ne suis pas confiant à ce moment-là, je n'ai pas du tout l'expérience que j'ai. Maintenant je pense que ça ne me ferait vraiment ni chaud ni froid. Mais à l'époque, waouh, tu as le cœur qui tape un peu quand même. Et puis en plus, ses potes super agités, etc. Bref, à un moment on commence l'épisode, là si tu veux, il n'y a plus rien autour, il y a juste lui, un discours, il balance des dingueries, mais des dingueries, des dingueries, et à la fin en fait, tous ses potes se lèvent, et il commence à applaudir. Et là, moi, en fait, je comprends pas trop ce qui se passe parce que je les avais laissés complètement dissiper au tout début. Et là, je les vois complètement subjugués en me disant Mais François, on te connaît depuis 20 ans, tu nous as jamais dit ça, c'est quoi ce délire ? Et François, donc François Delucon, me regarde, l'invité, et il me dit Mais... Je crois que c'était la meilleure interview de ma vie. Et tu vois, rien que d'en parler encore, ça me fait bizarre. Et en fait, il regarde ses potes et il y a un peu un moment de flottement, tu vois. Et je crois que c'est vraiment le moment, en tout cas, après quand je suis reparti, que j'étais dans ma voiture pour reprendre le train, où je me suis dit, en fait, c'est ça, je suis au bon endroit au bon moment, ma vie, elle est là. Je ne sais pas comment je vais faire, ça fait trois mois que je fais ça, mais ça devient mon métier. Et peu importe ce qu'on me dira, dans un an, j'en vis.
- Speaker #1
Ok, c'est un déclic, en fait.
- Speaker #0
Ouais, et c'est aussi parce que je sais qu'à ce moment-là, financièrement, j'ai un an pour vivre devant moi, j'ai un an de chômage, je peux m'en sortir pendant un an, mais après, je serai à sec, sec, sec, sec. Le PEA, il a disparu, le livret, il a disparu, il n'y a plus rien.
- Speaker #1
Est-ce qu'après, au bout d'un an, tu as réussi à en vivre du podcast ?
- Speaker #0
Ouais. Ouais, après, c'est pas tout rose. C'est pas comme la stabilité que j'ai maintenant. C'est plus du tout la même chose, mais... Je me suis installé à Paris, donc j'ai pris un risque. On sait tous, les loyers à Paris picotent. Rien que de trouver un appart. C'est compliqué quand t'as une... qui est très précaire donc j'ai enchaîné les sous-locs tu vois j'ai dû avoir six appartements les six premiers mois donc je fais avec ma valise et en même temps je voyage partout donc c'est une vie très bizarre t'es un peu coupé de tout mes potes je les vois plus trop je travaille vraiment beaucoup beaucoup beaucoup parce que je fais tout tout seul il y a personne qui m'accompagne mais moi je viens de rêve parce que je me nourris de toutes ces rencontres je rencontre plein de gens que qui sont normalement inaccessibles et je suis étonné à quel point ces deux micros me donne accès à ces gens là en fait donc Je viens rêver, je gagne pas d'argent mais je me nourris déjà d'extrêmement... C'est juste fou, c'est l'expérience la plus folle de ma vie déjà à ce moment-là. Donc le fait que j'en vive pas, ça me stresse évidemment de temps en temps, mais je me dis aussi j'ai juste pas le choix. Et si au bout d'un an j'ai pas réussi à faire ce que je veux faire, je trouverai des solutions pour avancer. Ça peut peut-être arriver deux, trois fois de me dire Bon moi pire, de toute façon je peux reprendre un job qui sera bien payé et tout mais... Et puis l'entrepreneuriat aussi, c'est un truc que moi, c'était pas le premier projet que je montais, je sais depuis assez jeune que c'est fait pour moi déjà. C'est marrant comme j'ai oublié un peu toute cette période des galères. Pourtant, il y en a eu vraiment beaucoup.
- Speaker #1
C'est ça aussi, parce que je pense que maintenant, les gens, quand ils voient des créateurs de contenu, des podcasts, tu vois, c'est un peu la fame, ça fait rêver. En fait, moi, je dis souvent aux gens que je coache en podcast, c'est-à-dire, OK, mais cette personne, tu l'as découvert maintenant, mais tu sais quand il a lancé son podcast, non, c'est il y a 4, 5 ans. En fait, c'est pas en claquant des doigts que tu vas exploser.
- Speaker #0
Ouais, ouais, clairement. Tu vois, il y a plein de gens qui disent 4 ans, c'est rapide. Moi, je trouve ça très lent, mais... Il se passait tellement de choses en quatre ans. Mais oui, bien sûr je me souviens des nuits que j'ai passé la gare réveillé par le vigile parce que je me suis endormi sur mon handi, parce qu'en fait mon montage il a disparu et je dois sortir l'épisode le lendemain. Ou alors des moments où, parce que je suis nul en technique, mon son il était catastrophique et du coup je me suis amusé, enfin c'est vraiment pas drôle, le fait de ne pas être chez vous, à redoubler entièrement ma voix pour la recaler par rapport à la bande son originale pour refaire une bande son propre. que des galères comme ça. J'ai l'impression que les galères techniques, c'est un truc quand même assez... Enfin vraiment, je suis trop naze là-dedans. J'ai une 14 épisodes à comprendre comment ça marchait, donc...
- Speaker #1
Vous êtes podcasteur et êtes nul en technique.
- Speaker #0
Ah mais fort, fort. Je pense que le podcast, c'est justement ce qui est le... Il n'y a pas beaucoup de barrières à l'entrée. Le vrai problème, c'est de rester et de réussir, de durer. Rentrer, c'est facile. C'est pour ça que je suis toujours étonné. Moi aussi, je coach quelques créateurs, je n'en fais pas beaucoup. mais je suis toujours étonné des personnes qui réfléchissent à leur projet pendant des mois moi il m'a fallu une semaine tu vois pour qu'à partir du moment où j'avais envoyé les premiers DM et le premier épisode sort une semaine, c'était nul évidemment, mais en fait il n'y a que en faisant que tu progresses
- Speaker #1
tu peux te retourner le cerveau pendant des mois ton truc il sera toujours naze d'ailleurs c'est vraiment le terrain je pense qui te fait progresser et en fait quand t'as tellement la hang t'as tellement envie de réussir que t'as toujours envie de t'améliorer,
- Speaker #0
de t'optimiser je pense que c'est ça aussi qui fait que tu deviens meilleur au fur et à mesure ouais mais vraiment quand je te dis que j'ai mis 14 épisodes à comprendre le réglage de mon zoom c'est pas une vanne c'est que j'étais dans le mauvais mode Pour ceux qui voient un peu le truc, le Zoom c'est un enregistreur, je sais pas si tu ferais l'intégration à ce moment là, mais c'est un enregistreur audio, et t'as les micros internes, et sinon tu peux brancher en XLR, donc XLR c'est des prises comme ça, pour mettre des micros externes comme ceux qu'on a, meilleure qualité. Et moi je branchais mes micros externes en XLR, et pour autant j'étais sur le mode micro interne, donc pendant 14 épisodes, je donnais un micro à quelqu'un qui ne servait à rien.
- Speaker #1
Ah, parfait. Mais du coup, t'as sorti tes épisodes quand même.
- Speaker #0
Voilà, mais je comprenais pas pourquoi j'avais un son de merde alors que tous les autres avaient le même matos que moi et ils avaient pas un son. Et c'est un auditeur qui m'a dit, mec, je pense qu'il y a un truc que t'as pas compris. Essaye d'appuyer sur ce bouton-là.
- Speaker #1
C'est mignon en même temps.
- Speaker #0
Ah, c'est super mignon. Je le salue d'ailleurs. Il a un podcast aussi. Et quand j'ai appuyé sur le bouton, effectivement, ça marchait mieux.
- Speaker #1
Et maintenant, t'as plus de presque 200 épisodes, c'est ça ?
- Speaker #0
Ouais, en fait, en numéroté, il y en a moins que ça, mais j'ai fait pas mal d'hors-série. Donc je pense qu'on doit être aux alentours de 200. Je t'avoue que je compte pas. Mais oui, je pense que c'est ça.
- Speaker #1
J'ai cru entendre, parce qu'on parlait d'argent, de modélisation tout à l'heure, j'ai cru entendre que ton rêve quand t'étais petit, c'était d'être millionnaire. Ça m'a fait beaucoup rire. Mais du coup, est-ce qu'on peut être millionnaire avec le podcast ?
- Speaker #0
C'est tout à fait vrai, tes informations sont bonnes. Encore une fois, imagine ça dans une famille de gauche, ça doit être bizarre. J'avais 4 ans et à l'école, on me demande tout ça, quel est le métier. Moi, j'étais millionnaire. Donc ma mère, elle disait, putain, j'ai raté un truc dans son éducation quand même.
- Speaker #1
T'es un peu dans la provoque en fait, déjà.
- Speaker #0
Ouais, je peux pas t'expliquer, j'ai toujours été là-dedans, c'est vrai. Il y a un mot que j'adore, moi, c'est l'insolence. Tu vois, je l'ai tatoué sur le tort, c'est-à-dire à quel point j'adore ce mot. Ouais, peut-être, peut-être, provoque, c'est peut-être le terme. Jamais au détriment des autres, mais oui, toujours ce petit brin de... De défi. Ouais, de défi, ouais, peut-être. C'est vrai, c'est vrai, ça a du sens. donc millionnaire oui petit mais jusqu'à encore pas si longtemps que ça je pense que tu vois quand je suis parti en droit c'était pas pour la beauté de la matière parce que j'en avais rien à faire j'étais plutôt bon élève mais je foutais rien mais je voulais trouver les moyens de m'enrichir foncièrement si je suis un peu honnête avec moi-même millionnaire ça me déplait toujours pas mais c'est plus un but en soi si tu veux et la différence c'est aussi peut-être que maintenant j'ai la certitude que je le serai j'ai plus cette c'est une conséquence c'est une conséquence et c'est plus quelque chose qui m'anime au quotidien ou quoi et de toute façon au final avec le recul ça a jamais été l'argent pour l'argent c'est plus pour ce que ça te crée merci mais je reviens sur ta question est-ce qu'on peut devenir millionnaire avec le podcast ? stricto sensu avec le podcast pur je pense qu'il faut qu'on arrête de dire ça ça m'énerve un peu tout ce que je peux voir sur LinkedIn par rapport à ça c'est mentir il y a une réalité qui est unique, c'est qu'il y a très peu de podcasteurs qui gagnent très bien leur vie, peu importe le domaine. J'en fais partie, j'ai de la chance, enfin de la chance non, j'ai travaillé pour, mais déjà parce que je suis sur une verticale où il y a de l'argent. Ouais exactement, même si l'industrie prend un peu un coup mais je pense que si tu fais un podcast sur une verticale qui est toute autre et où il y a absolument pas de budget bah à un moment je vois pas trop comment tu peux faire en revanche, je reviens sur mon point initial, le podcast pour moi c'est surtout créer un réseau et avec ce réseau derrière tu peux décliner plein d'activités.
- Speaker #1
Oui c'est ça je crois quand tu disais que ça a changé ta vie c'est parce qu'en fait ça t'a ouvert les portes d'un milieu mais à la base tu souhaitais pas... forcément être podcasteur mais tu voulais travailler dans le monde de l'automobile.
- Speaker #0
Bah en fait c'est exactement ça mais je vais te le résumer simplement c'est que avant j'étais quelqu'un d'extérieur à l'automobile, à la moto, je connaissais personne, j'avais pas de potes là dedans, maintenant je suis un acteur de ce milieu, je suis un acteur reconnu dans ce milieu, la gloire et tout je m'en fous complètement. En revanche avoir une crédibilité et je sais que j'y ferai toute ma vie par différents biais si tu veux. Peut-être que le podcast dans cinq ans il n'existera plus, c'est possible. Peut-être avant. mais non mais c'est des réflexions que j'ai assez souvent moi je l'ai déjà dit mais je suis pas c'est pas parce qu'on a quelque chose qui marche qu'on doit y être attaché comme un boulet et le jour où je suis plus aligné avec ça Je ferais plus un drop de mic en haut qu'attendre que ça périclite. C'est tellement d'investissement personnel. Je parle même pas de financier personnel. C'est du 7-7. J'ai pas pris de vacances depuis 4 ans. Je vis des moments de fou. Je suis trop trop heureux. Mais au final, je travaille tout le temps un peu. Donc, si à un moment, je suis pas 100% aligné avec ce que je fais, je l'arrêterai. Ok. Et dans ton podcast, t'as choisi, t'as un peu une ligne édito un peu spéciale, c'est-à-dire que tu vas chez les gens pour faire les interviews. Et tu parles beaucoup de storytelling, c'est quelque chose qui est important. En fait, tu retraces un peu le parcours des gens au gré des interviews. C'est quoi la signification du storytelling pour toi ? Pourquoi tu t'es dit autant attaché ?
- Speaker #1
C'est une bonne question. Écoute, c'est un peu ta réflexion à toi aussi. C'est de me dire que... Je trouve que c'est très français. Je ne vais pas m'attirer que des copains en disant ça, mais souvent, on voit le résultat et on ne cherche pas à comprendre tout le parcours de la personne. Donc, c'est exactement ce que tu fais aussi. Et moi, d'un point de vue extérieur, j'ai grandi dans une famille, j'ai grandi dans un HLM, milieu très populaire, et je trouve qu'on ne m'a pas appris à rêver. Et c'est peut-être la différence, justement, que j'ai avec cet homme de ma famille, c'est que, tout petit, j'étais un rêveur. Tu vois, quand je disais millionnaire, etc., ça peut paraître ridicule, mais j'ai toujours vu plus grand que ce que j'aurais dû voir devant moi, tu vois. Moi, je...
- Speaker #0
Depuis que je sais parler, je pense... parents étaient là, mais... Pauvre quand on est journaliste ! Moi, c'était l'inverse. Mais pareil, je pense que quand tu es petit et que t'as un rêve, c'est magique parce que moi, j'ai plein de gens de mon entourage qui ont grandi et qui étaient là, mais toi, tu vas être journaliste et j'ai toujours tracé ma route. Et je me suis dit, ok, même j'arrête le journalisme, maintenant, je me lance mon podcast. Enfin, tu sais, je me pose pas trop de questions. Il y a plein de gens de mon entourage qui sont un peu... Tu vois, qui vont au taf, mais qui sont pas passionnés et je trouve que c'est...
- Speaker #1
C'est une chance de ouf. Enfin, se trouver, tu vois, moi, je me suis trouvé, j'avais 25, ça peut paraître tard mais ça peut paraître aussi super tôt il y a des gens qui malheureusement se trouveront jamais moi j'ai grandi avec, enfin grandi pas avec lui mais j'ai un père qui s'est jamais trouvé de sa vie et j'ai vu ce que ça donnait et c'est une vie de merde, faut être honnête donc avec ce contre exemple je me suis toujours dit ouais fais des choses, tu te plantes on s'en fout Pour l'instant, j'ai une bonne étoile. Écoute, ça va.
- Speaker #0
Ça t'a une envie, du coup, aussi, de raconter le parcours des autres.
- Speaker #1
C'est ça, c'est ça. Et en fait, je trouve que t'as tellement à y apprendre. C'est surtout ça. Moi, si tu veux, la chance que j'ai, et c'est ce que je partage, du coup, à mes auditeurs, mais moi, je me prends une claque à chaque fois. fois c'est très perso un podcast enfin en vrai c'est un peu égoïste que je fais puisque je me fais plaisir j'apprends des choses et en même temps c'est mon métier enfin pour moi c'est un hack ultime et surtout je te dis je me suis fait un réseau de dingue quand la chance que j'ai c'est que maintenant la plupart de mes invités sont devenus des auditeurs voir des amis donc je me suis créé une famille dans l'auto dans la moto Je pense, il faudrait me prouver le contraire, mais en 4 ans, je me suis sûrement fait le plus gros réseau inimaginable dans ce milieu. Et sans le podcast, impossible. Impossible. C'est un hack ultime. C'est fou de se dire, tes micros sont un peu plus chers que les miens, mais moi, la base d'investissement, c'est quoi ? C'est 500 balles. Tout de cas, et j'ai encore le même matos. Bon, j'ai racheté d'autres trucs entre-temps, évidemment. Parce que je vois que les vidéos,
- Speaker #0
elles sont quand même galiennes.
- Speaker #1
Oui, le setup, il est un peu plus cher maintenant, évidemment. Mais si j'avais continué en 100% audio, ce que je conseille à personne de faire maintenant, je serais resté sur cet investissement initial.
- Speaker #0
Tu peux créer du contenu, c'est pas l'outil qui fait la qualité de ton contenu,
- Speaker #1
je pense. Ouais, ouais, bien sûr. Alors après, je pense que le son c'est quand même un... sujet super important. Excusez-moi, je repense au moment où justement je m'étais trompé de mode donc les micros internes je vois comment ils marchent mais c'est toujours dans des circonstances particulières je t'entends dans une salle de montage parce que j'étais dans le studio de TF1 pour interviewer le présentateur d'une émission automobile sur TF1 et il y avait du coup tous les ordi c'est là où je me suis rendu compte que j'avais fait cette erreur justement de mode sur l'appareil parce que t'imagines t'avais full moulin qui tournait pour refroidir les ordi de montage et moi avec mon petit truc posé ça captait tout le monde c'est un carnage
- Speaker #0
alors qu'avec ce genre de micro en fait tu t'en fous et du coup alors t'as pas répondu à ma question c'est quoi le storytelling pour toi ? c'est vrai moi je suis un peu un politique quand je sais pas trop quoi répondre je tourne autour t'as déjà un peu répondu mais c'est vrai que tu parles beaucoup de ce mot là et dans tes interviews il y a quelque chose qu'on ressent où t'as envie d'aller dans la profondeur où t'as une histoire parce qu'en fait alors
- Speaker #1
il y a deux choses la première c'est que je voulais pas un podcast technique... sur l'auto ou la moto parce que je veux que ça soit ouvert à tout le monde. Alors oui évidemment la plupart des gens qui m'écoutent c'est des passionnés mais je suis toujours trop content quand j'entends par exemple, imaginons tu as un couple dans une voiture, l'un est passionné l'autre ne l'est pas quand l'autre devient passionné du podcast je trouve ça génial ça veut dire qu'on a réussi à l'amener exactement souvent c'est un public plutôt, enfin moi j'ai un public plutôt très masculin tu t'imagines bien c'est dommage mais c'est comme ça donc quand plus il y a de femmes qui écoutent plus je me dis c'est chouette En dehors des femmes passionnées, vraiment. Et donc il y a ce premier point, et parce que justement, en comparaison avec le podcast dont je t'avais parlé, qui existait déjà, qui était très technique, très entre-soi, je voulais surtout pas ça. Et moi je voulais vraiment présenter cette personne. naïf, passionné, qui ne connaît rien entre guillemets mais qui a très bien préparé son sujet parce que vraiment je passe des heures en préparation ça peut être même des jours et l'autre l'autre aspect de ça c'est que je suis un peu un chasseur d'histoire c'est à dire que un épisode est raté pour moi si la personne, parce que ce sont des personnes qui sont très médiatisées dit la même chose qu'elle a dit ailleurs je veux des exclus Et ça, en fait, il n'y a que, justement, en créant un lien avec la personne, en travaillant en amont, en discutant, qu'il y a presque un travail de psy, si tu veux. C'est une psychanalyse automobile ou moto. Et encore une fois, l'auto, la moto, n'est qu'une excuse. C'est un objet dont on va parler, mais autour. C'est les souvenirs de vie qui m'importent. Donc c'est dans ce sens-là, peut-être que j'ai mieux répondu à ta question, que j'entends le storytelling.
- Speaker #0
Et ça m'amène à l'autre question, c'est comment tu prépares les interviews ? J'ai cru comprendre que tu prends beaucoup de soins, que tu peux écouter pendant... des jours, ou aller appeler des gens dans tous les sens, au final je sais pas si tu vas aimer ce mot là mais au final, podcasteur t'as un peu un rôle de journaliste en fait oui oui,
- Speaker #1
on me le dit beaucoup tu sais mon point de vue là dessus, c'est que je veux pas être assidu à un journaliste que j'ai pas de carte de presse et que j'ai pas fait d'études là-dedans mais c'est vrai qu'on dit souvent et j'imagine que c'est un compliment que je suis des fois plus journaliste que certains journalistes c'est juste que je suis un perfectionniste c'est tout et que tu vois là comme je te disais je vais commencer à faire des épisodes en anglais donc t'imagines bien que je vais mettre un niveau de préparation encore supérieur je sais pas comment je vais faire parce que je suis déjà à un gros niveau mais oui je peux passer comme je te dis beaucoup beaucoup de temps en fait ça dépend soit Je peux, et c'est 98% des cas, j'ai la personne au téléphone en amont, et donc je vais échanger un peu à bâton rompu, j'en j'y souvent l'appelle, je prends des notes, et ça va me permettre d'avoir une structure pour l'épisode. Je prépare jamais aucune question, en revanche je peux avoir... 40-50 pages de notes mais si tu veux je les ai un peu relues souvent je les relis même pas faut être honnête mais je les connais déjà parce qu'en fait il y a une telle connexion ça m'intéresse tellement que j'ai une bonne mémoire j'ai de la chance donc ça me donne une faculté où en gros le jour j'y vais, peu importe comment la personne va raconter son récit, même si elle le raconte d'une autre manière, je vais pouvoir laisser dérouler même aller sur des choses dont elle ne m'a pas parlé parce que souvent ça déclenche d'autres choses et revenir facilement à un sujet qu'elle n'a pas abordé et que je trouve intéressant, tout en restant naturel et pas, tu sais, le stress d'avoir une question puis une autre et dire oh là là, il faut que je repasse à l'autre question et du coup tu casses naturel et tu repars sur un format très interview, classique.
- Speaker #0
Mais toi t'es plus un format de discussion en fait.
- Speaker #1
Exactement, mais du coup ça fait des formats où effectivement on peut tenir plus de 3h J'ai vu que tu l'avais dit de 3h c'est incroyable C'est vrai que 3h ça devient la norme, celui que je sors dimanche c'est encore 3h et celui d'après c'est... On avait dit que ça serait court et on a fait
- Speaker #0
2h45 Moi j'adore les formats longs, je trouve ça génial parce qu'en final tu peux couper, tu reprends après mais moi je trouve ça cool parce que le podcast c'est vraiment anti réseaux sociaux moi j'aime pas trop les formats courts je trouve que c'est difficile de simplifier une idée une histoire dans les formats courts et je trouve ça trop bien, en plus en télé tu vois Moi, j'avais pareil. C'était les formats 52 minutes, 90 minutes. C'est très normé. Peu importe, en fait, l'histoire que tu racontes. Et je trouve ça trop bien, le podcast, de s'adapter à la matière que tu as, en fait.
- Speaker #1
C'est marrant que tu dises ça, parce que j'ai eu au téléphone, il n'y a pas longtemps, Christophe de Chavagne, par rapport à la télé. Donc, il était un animateur, je dis ça pour les plus jeunes, qui était un animateur assez connu. Même star, on peut dire. Dans les années 2010, 2000. Même avant, oui. Même avant, oui. Et quand je lui parlais du projet et tout il m'a dit ah ouais c'est cool j'ai entendu parler etc Parce qu'il est passionné d'auto Et il m'a dit mais en fait ce que tu fais c'est un format télé Et je me suis dit que c'était un compliment venant de ce gars là qui est quand même je crois un producteur aussi Ouais bon après je le connais pas vraiment je sais pas Je ne sais pas si on fera vraiment un truc ensemble. Mais oui, il y a peut-être un truc un peu à l'ancienne, mais dans le bon sens du terme.
- Speaker #0
Plus libre quand même.
- Speaker #1
Oui, clairement. Par contre, pour revenir sur les formats courts, tu vois, nous, les formats courts, ça cartonne du fond. Oui,
- Speaker #0
on est obligé de ce côté de découvrabilité aussi de nos contenus.
- Speaker #1
Il y a ça et il y a aussi le fait, je m'en suis rendu compte, que pour certaines personnes, dans la boîte à gants, c'est que du format court. Il faut accepter le fait qu'il y aura une consommation finale aussi sur le format court. Ça, ça m'a fait mal au début et maintenant, je m'en fous. D'où... D'où le fait que sur nos bonnettes de micro, il y ait soit le gothé dans la boîte à gants. C'est qu'en fait, je me faisais piquer beaucoup de contenu. Et du coup, maintenant, les gens me piquent, je m'en fous. Sur TikTok ? Ouais, TikTok, on galère un peu plus. Mais il y a une époque où TikTok, ça cartonnait de fou. Mais même sur Instagram, ouais. J'avoue que je ne gère plus ces sujets du tout. Et si on me pique du contenu, tant mieux, tu me fais de la vue. Donc, continue.
- Speaker #0
Dans ces interviews, moi celle que j'ai écoutée, que j'ai le plus aimée, c'est celle avec Frédéric Vasseur.
- Speaker #1
Ouais, bien sûr.
- Speaker #0
Pour les gens qui ne connaissent pas, c'est le team principal, c'est ça, de chez
- Speaker #1
Ferrari ? Exactement, c'est un monstre sacré de l'automobile qui est dans l'actualité, puisque maintenant Lewis Hamilton rejoint Charles Leclerc chez Ferrari, donc c'est une équipe qui n'a aucun sens. Puis les Français. Puis les Français, et effectivement c'est... Je pense qu'on peut le dire, je serais le seul à avoir fait un format aussi long avec un team principal de Ferrari. Fortiori, Fred Vasseur, c'est une histoire de dingue derrière pour comment ça s'est fait.
- Speaker #0
Déjà, il paraît que tu as un petit tips de comment tu as eu son numéro.
- Speaker #1
Ouais, en fait, c'est assez marrant parce qu'en ce moment, je suis en train d'écrire un bouquin sur les coulisses dans la Batagan, donc ça fait partie des histoires qu'il y aura dans le bouquin. Ouais, j'ai volé son numéro en fait. C'est pas bien. Voler, c'est un grand mot. Ce qu'il faut comprendre par là, c'est que... J'ai pris son numéro dans un répertoire et je ne me suis pas annoncé quand je l'ai appelé. Pour ne pas que la personne ait des problèmes. Et ouais, le contact s'est fait assez rapidement. En cinq minutes, je lui ai présenté le projet. C'est le genre de personne qui n'a vraiment pas le... attendre, il faut être très expéditif, vous imaginez que Ferrari F1 c'est 1500 personnes qui dirigent il venait d'arriver chez Ferrari F1 à l'époque ça se passait pas du tout comme ça se passe maintenant il y avait les héros victoires c'était une situation très très stressante pour lui, monsieur le père le touché ce qu'il explique d'ailleurs dans l'épisode et et en fait on a convenu de se retrouver aux 24 heures du Mans deux mois plus tard et moi j'ai dit ouais avec plaisir pas de problème, parce que moi j'ai pas de place pour les 24 heures du Mans mais je fais comme si tout va bien évidemment et au dit rendez-vous Fred n'est pas là donc là je suis un peu emmerdé mais bon il a autre chose à faire c'était pendant le centenaire des vainqueurs du monde c'était une édition assez spéciale dans 2000 2023 si je dis pas de bêtises, peut-être 2022, tu vois je sais plus, non c'est 2023 je crois. Bref, et je le recroise en fait par hasard dans les paddocks, et à ce moment là je suis avec des personnes qui le connaissent personnellement. Et je me suis permis quelque chose, je sais pas pourquoi. je me suis permis ça c'est que je suis allé lui taper sur l'épaule je lui ai dit bah alors Fred tu m'as oublié alors qu'on se connait pas et on parle quand même d'un monsieur très grand monsieur de l'automobile et le mec enfin Fred a été un peu estomaqué en disant mais c'est un fou lui à juste titre et vu que j'étais avec des gens qui connaissaient ça a créé le lien de confiance et du coup ça a calmé, la situation était pas tendue mais juste on va dire que la surprise a laissé place à un contact beaucoup plus facile et du coup je lui dis voilà on avait rendez-vous, je t'avais le téléphone, souviens-toi ah oui je suis désolé Voilà, on passe à autre chose. Et je dis, j'aimerais vraiment faire cet épisode, ce serait super, comment on peut faire ? Il me dit, écoute, t'es ok pour venir en Italie, à Maranello, chez Ferrari ? Je dis, mais bien sûr. On parle d'un passionné, aller chez Ferrari, c'est un truc, oui. Je ne pouvais pas en rêver gamin. Et il me dit ok bah tu m'envoies un mail dans une semaine et on organise tout ça. Le truc c'est qu'en général quand on me dit envoie un mail, je connais l'histoire, on envoie un mail il se passe rien.
- Speaker #0
Personne te répond jamais.
- Speaker #1
Exactement et du coup je lui fais la vanne, je dis oui bah attends Fred je la connais l'histoire. Il me dit non t'inquiète tu verras, dans les 10 minutes je t'ai répondu. Si on voit le mail, 10 minutes après, même avant 10 minutes, il y avait la pendule. Le problème, c'est qu'après, c'est les emmerdes qui commencent.
- Speaker #0
C'est un réflexe de journaliste. Quand j'ai vu que tu avais fait cette interview, je me suis dit, mais comment il a fait ? Ça a dû être tellement cadré, en fait, des grosses boîtes comme ça. En plus, la F1, c'est très fermé. Je t'avais dit, quand on s'était croisés, moi, j'ai tourné pour Arianespace, pour les fusées. C'est des grosses entreprises où, en fait, tu as la com derrière, tout est checké et tout. Je suppose que tu n'étais pas tout seul avec Frédéric Vasseur quand tu as tourné l'interview.
- Speaker #1
Absolument pas. tu as tout à fait raison en fait pourquoi je dis c'est le début des emmerdes parce que bah en copie j'ai 15 personnes et ça commence à parler en italien en espagnol en anglais et là je comprends pas trop ce qui m'arrive et lui m'a envoyé un message il me dit bonne chance et je lui avais expliqué que c'était un format long mais je savais que je pourrais jamais faire à ce bloc là format 3h j'en avais pas trop fait mais c'était plutôt 2h on va dire je savais que 2h je le ferais pas mais tu vois dans ma tête je m'étais dit 1h ça serait top c'est du jamais vu avant ça 2 minutes c'était le maximum ça aurait été déjà historique et Et j'avais déjà fait un épisode sur la F1 avec l'ingénieur en chef de chez Red Bull. Même pas l'ingénieur en chef, c'est le directeur technique de Red Bull. C'est le gars qui s'occupe de la voiture, une place très importante. Et j'avais eu un setup, j'avais fait ça à Londres, à côté de Londres, chez Red Bull, où j'avais les 16 Formule 1 derrière moi. Et un peu pour chambrer Ferrari, parce que je suis joueur, je leur mets, voilà ce que j'ai fait avec Red Bull. Vous êtes Ferrari, on va faire mieux, non ? Et en fait, ça prend pas du tout. Ça prend pas du tout. Ils me disent, mon petit gars, c'est pas comme ça que ça va se passer. Déjà, on n'a jamais fait un format aussi long. Ah non mais ils ont toujours pas validé, même si Fred a dit c'est ok, eux ils ont toujours pas validé, donc c'est plein d'échanges, heureusement je me suis fait un peu un allié qui est le directeur du digital on va dire chez Farid, qui est un ancien de chez Alpha, ça s'appelait Alpha Romeo avant, un team en F1, où était Fred Vasseur avant, il avait emmené ce gars avec lui, et il a tout de suite compris le projet, il était fan de podcast, donc il m'a beaucoup plu. Il m'a beaucoup aidé pour faire face à la partie un peu plus traditionnaliste de Ferrari qui est vraiment réputée pour être les plus dures, même dans la F1. C'est paradoxal parce que depuis, je n'ai pas refait d'épisode avec d'autres écuries de F1. avec AlphaTory, mais bon, c'est un autre débat. Et du coup, il y a des échanges pendant quelques semaines, où je me bats sur deux sujets, la durée de l'épisode et le lieu. Finalement, j'ai au téléphone cette fameuse personne qui est un peu mon allié, et qui me dit, écoute, en anglais, c'est en espagnol. Lâche le débat sur le lieu Tora Jamais parce que si t'as le lieu Tora Fred met que 5 minutes. J'ai dit moi je préfère la durée y'a pas de problème. Donc je lâche ce sujet là et après faut préparer les questions et les envoyer pour les faire valider. Comme je t'ai dit en amont moi je prépare pas de questions. Donc je sais déjà que les questions que je vais envoyer je vais pas les respecter. Mais je les envoie. finalement ils ne me les ont jamais validés parce qu'ils ne m'ont jamais répondu donc je suis parti chez Ferrari bon là la petite histoire qui est quand même folle c'est que j'ai été contacté par Ferrari ils m'ont mis à dispo une Ferrari pour descendre chez Ferrari donc là on parle niveau rêve de gosse on parle d'un truc qui est quand même solide descendre en Ferrari chez Ferrari et après la voir quelques jours pour profiter faire faire des tours à des gamins en Ferrari c'est ouf j'aurais adoré qu'on me fasse ça quand j'étais petit Et le podcast,
- Speaker #0
ça réalise des rêves,
- Speaker #1
vraiment ? Ah oui, oui, oui. Je ne fais que ça. C'est une machine à réaliser des rêves. Et donc, on arrive chez Marinello. Et là, on découvre le lieu de tournage qui est... Tu ne peux pas faire pire. C'est une salle avec du carreau blanc. Elle est toute petite. Elle est nulle. Et on est chez Farah. C'est la classe, normalement, tu vois. Je me dis...
- Speaker #0
possible. Même pour eux, c'est pas ouf d'avoir un lieu...
- Speaker #1
Oui mais en fait pourquoi ? Parce que cette salle était juste à côté de son bureau et ça lui permettait de sortir de meeting, faire le truc, repartir en meeting. Tout était timé. J'avais 45 minutes, 45 minutes avec le chrono devant moi à respecter. C'est assez bizarre mais ça va pas stresser plus que ça. Donc on... On aménage un peu la salle comme on peut, on y passe une heure et demie, on déplace des trucs, on les affiches pour essayer de faire un truc à peu près correct. Si tu regardes la version YouTube, tu verras qu'il n'y a même pas de plan large parce qu'en fait on n'a pas suffisamment de recul pour faire un plan large, on s'est débrouillé quoi. L'expérience qu'on avait justement du terrain et de s'être adapté à plein de situations, là elle a payé parce qu'on fait un truc correct par rapport à... Par rapport à l'esprit de Fred. Ouais, de fou. De fou. Et le plan de Fred est vraiment propre donc on est content. C'est ça. Je le regarde encore, il est ok. Et donc effectivement, le moment du tournage, Fred arrive. Vraiment très cool, c'est un gars très cool. Et par contre, je ne sais plus combien il y a de personnes autour de moi. Petite dizaine, je pense. Et c'est vraiment une petite salle, donc si tu veux, tout le monde est collé. Tout le monde regarde, te scrute et tout. L'expérience je pense à payer c'est que moi je suis dans mon truc, je suis avec Fred, je suis suffisamment déjà stressé parce que j'ai quand même un monstre sacré qui a un charisme de fou en face, qui est pas du tout loquace donc il faut aller le chercher. Et toute la prépa que j'ai fait en amont si tu veux. juste une visio avec lui d'une demi-heure mais sinon j'ai recontacté son ancienne secrétaire qui a été secrétaire pendant 20 ans et j'ai sympathisé de fou avec elle elle a été géniale, elle m'a raconté plein d'histoires avec l'accord de Fred évidemment ça m'a permis d'avoir plein de billes pour justement Être efficace. Et ce qui est assez drôle, tu vois, c'est que ils avaient cette liste de questions. J'en ai pas respecté une seule, mais quand je te dis pas une seule, c'est pas une seule. Donc, à tout moment, ils pouvaient me dire, on arrête là, stop.
- Speaker #0
Moi, ça m'est déjà arrivé.
- Speaker #1
Je me suis dit, je prends le risque, j'ai rien à perdre. Soit je fais ce que j'ai en tête, soit je mors au combat, tu vois. Mais je veux pas un truc... Et à la fin, donc j'ai jamais été interrompu, Fred, tu sens quand une personne est à l'aise, elle met le truc, il y a vraiment des moments d'émotion. Et je me retourne vers cette équipe italienne et notamment la patronne de la com chez Ferrari, qui est italienne, qui est là depuis très longtemps. Et je lui dis alors, c'est bon pour les questions ? Elle me dit, hop, parfait. Juste parce que lui était content en fait. Oui, en fait, c'était le cas. Exactement, mais elle sait très bien que j'ai fait Freestyle complet, elle le sait, parce qu'elle l'avait imprimé devant elle. Mais voilà, je le souhaite à quelqu'un que ça arrive à nouveau avec un patron de Formule 1, à fortiori Ferrari, comme lui. Mais tu vois, même Canal, je crois que là, Canal, ils viennent de sortir un truc par rapport à Lewis Hamilton, ça fait 10 minutes. Donc avec leur cul, je ne comprends toujours pas comment j'ai réussi à le convaincre.
- Speaker #0
Au final, tu dirais que tout ce que tu as réussi à faire grâce à ton podcast, c'est grâce à quoi ? C'est grâce à l'audace ? Grâce à ta détermination ?
- Speaker #1
Non. Oui, mais c'est la passion surtout. Parce que je le réalise maintenant que je suis dans une situation où il y a beaucoup de confort, etc. Et c'est pour ça que je te dis que je vais me remettre en difficulté en partant à l'international. Parce que c'est des budgets énormes, parce que... Parce que... Parce qu'il y a l'anglais, parce qu'il y a plein de choses, même si je parle bien anglais. La passion, c'est ce qui m'a permis de surmonter tous les moments de galère. Avec le recul, moi, j'en rigole, mais il y a des moments... Enfin, c'était un kamikaze. Enfin, il y avait... Il n'y avait aucune raison de continuer, tu vois. Que ça soit financièrement, que ça soit de prendre des... Là, je te raconte un peu tous les trucs qui sont cools, qui ont marché, mais la vérité, c'est que mon quotidien, c'est que j'ai des surlages sur mon téléphone, j'ai des alertes dans tous les sens parce que je suis sans cesse sur... En gros, je prépare environ entre 30 et 40 épisodes, voire 50 en parallèle pour avoir un flux tendu, si tu veux, sur... Un peu, un peu et il n'y a jamais vraiment, je te dis, de off. C'est-à-dire que même quand je suis off, finalement, je suis tout le temps en train de... Mais ça, je pense que c'est lié à l'entrepreneuriat de manière générale. C'est ton bébé, tu... Tu ne décroches jamais. Ouais, je ne décroche jamais. Je suis trop passionné par ce que je fais, c'est pour ça que je te dis que vraiment... J'ai eu un moment où je me suis un peu perdu, où j'avais fait une pause, parce que j'avais besoin de retrouver pourquoi je faisais ça. Je courais trop après... Enfin, j'avais besoin de retrouver la naïveté que j'avais quand je ne gagnais pas un euro, tu vois.
- Speaker #0
Ok. Tu t'es blasé un peu ?
- Speaker #1
Peut-être pas, mais peut-être que si. Effectivement, tu te fais inviter partout dans les meilleures conditions. C'est ça aussi qu'il faut voir. C'est le nombre de cadeaux qui sont, entre guillemets, pas achetables. J'ai eu des moments qui ne sont pas achetables. Inviter sur toutes les plus grandes courses, dans les meilleures conditions. Tu as reçu une tasse ? J'ai reçu une tasse aujourd'hui, c'est vrai. C'est vrai que j'ai reçu une tasse aujourd'hui. Et maintenant, je suis trop content, en vrai. Je te l'ai dit, en plus. Je suis trop content. Petite question.
- Speaker #0
Toi qui es podcasteur depuis 4 ans, tu vois un peu l'évolution du monde du podcast, qu'est-ce que t'en penses aujourd'hui ?
- Speaker #1
Je pense qu'il y a deux choses, et ça revient un peu sur ce que tu disais, c'est que beaucoup pensent que c'est un eldorado, mais comme la création de contenu de manière générale, je donne des cours aussi dans des écoles de commerce, et j'essaie de vachement sensibiliser les élèves à ça, et de leur dire que... maintenant je gagne très bien ma vie mais les coulisses c'est pas forcément ce que t'imagines et la réalité c'est un peu comme un footballeur on voit tous ceux qui sont sous les feux des projecteurs qui ont une vie soi-disant de rêve il y a aussi la réalité c'est qu'il y en a beaucoup qui sont sur le carreau et je pense que dans le podcast il y a quand même beaucoup de gens qui galèrent de flou et puis c'est pas une vie qui est faite pour tout le monde aussi ça je pense que j'étais peut-être un peu naïf là-dessus je pensais que c'était même l'entrepreneuriat je pense vraiment que c'est pas fait pour tout le monde et c'est tant mieux je pense qu'il va y avoir une très grande force de résilience ouais mais au-delà de ça moi je voyage énormément je suis pas sûr que ça conviendrait à tout le monde de rester tu vois j'habite à Paris mais je regarde je reste rarement plus de deux jours à Paris. C'est pour ça que je suis un peu une anguille. Mais moi, ça me va très bien pour l'instant. Peut-être qu'à un moment, ça ne m'ira plus. En tout cas, pour revenir sur le podcast purement, il est en train de changer la vidéo. vraiment pour moi c'est le vrai sujet je le dis depuis trois quatre ans quand je me suis lancé là dessus on se foutait de ma gueule clairement maintenant je suis plutôt un exemple là dessus et même des gros tu vois qui veulent craquer un peu les codes et qui n'arrivent pas qui sont très gros en audio. Donc je pense que cette opposition, tu sais, audio-vidéo, elle n'existe plus du tout. Elle n'a jamais existé dans ma tête de toute façon. Peut-être parce que je ne suis pas créateur de contenu de base, je ne viens pas de ce milieu, donc j'ai eu un regard qui était très extérieur. Je ne pense pas avoir tout compris, mais je pense que je... J'ai fait tellement de conneries, j'ai fait tellement de tests que... Je pense que c'est la bonne logique, quoi qu'il en soit. Test and learn. Jamais se reposer sur ses acquis, toujours remettre tout en cause. Ça peut être dur, mentalement, mais le jour où tu penses que t'es arrivé, t'es mort. Donc... Je pense que c'est quand même plus facile quand t'as une passion. Au-delà de la passion pour le podcast en tant que telle.
- Speaker #0
Parce que moi, ma passion, c'est le podcast. Donc du coup, je suis un peu...
- Speaker #1
Ouais, mais c'est différent parce que toi, t'as une passion pour... Tu l'as dit tout à l'heure. Tu veux être journaliste depuis que t'es toute petite. Donc c'est une manière pour toi de continuer à faire ce métier. donc pour moi elle est là t'es pas passionnée par les micros en tant que telle ? pas trop peut-être que je respecte tellement qu'ils sont passionnés par les micros enfin y'a aucun problème mais je pense que vivre d'un podcast purement du podcast c'est compliqué il y a plein de critères que tu ne maîtriseras pas en revanche tu peux toujours imaginer que ton podcast est dans ta stratégie pour t'amener vers quelque chose un point final exactement moi quand je dis que ça a changé ma vie c'est une réalité c'est que j'étais extérieur je suis devenu intérieur à ce milieu ça va s'extraire et t'arrêteras et tu continueras sûrement dans l'automobile même sans le podcast ? ah oui bien sûr non j'ai un réseau le réseau c'est fait pour ça pour moi j'insiste toujours là dessus aussi le réseau c'est la plus grande valeur que tu peux avoir avoir d'un point de vue professionnel, même personnel j'ai envie de te dire.
- Speaker #0
Tu peux écouter les coulisses d'un média, que ce soit un journaliste, quelqu'un de la télé, un podcaster, un créateur de contenu. À ce micro, tu voudrais entendre qui ?
- Speaker #1
Ah, c'est une bonne question ça. Quelqu'un qui m'intrigue.
- Speaker #0
Qui te raconte un peu comment il crée, comment il fait ses interviews, ses reportages, ses podcasts.
- Speaker #1
Donc c'est forcément du format interview, podcast ?
- Speaker #0
Non, pas forcément, dans les médias. Quelqu'un qui te raconte un peu comment il travaille.
- Speaker #1
Alors je ne suis pas sûr que ça sera ta niche, mais il faut que tu ailles un peu plus loin que le personnage que tu verras quand je vais donner le nom. C'est un youtubeur, qui est celui qui m'a lancé, parce qu'en gros, c'est l'épisode 2. 14 peut-être. Donc à l'époque je suis en 100% audio et c'est le premier épisode que je mets sur YouTube avec une petite animation tu sais. Et à ce jour il a plus de 300 000 vues alors qu'il n'y a pas d'image. C'est un peu lunaire quand même. C'est un gars qui a une communauté extraordinaire et qui a fait de toute sa vie du contenu. c'est à dire que maintenant il a une trentaine de personnes autour de lui des cadreurs, tout en interne et toute sa vie est contenue c'est une énorme star maintenant il s'appelle Thierry Vigneault-Boiserie et il a un process de création je le connais un peu mais mais pas dans tous les détails, qui est juste extraordinaire. Il en a fait, d'un point de vue financier, une machine à cash. Son business est juste monstrueux. On parle d'une idée de million.
- Speaker #0
Donc lui, il est devenu un millionnaire.
- Speaker #1
Lui, il est multimillionnaire. Il a mon âge et il a commencé dans une caravane. C'est assez...
- Speaker #0
Puisqu'on l'a, le storytelling, il est super.
- Speaker #1
L'histoire, elle est folle. L'histoire, elle est folle. Et moi, ça a été un énorme carton pour moi de faire une visite avec lui parce qu'à ce moment-là, il a un personnage, si tu veux, où il joue un peu le gitan, etc. Et il ne montrait pas encore, à ce moment-là, le côté entrepreneur. maintenant il montre les deux donc t'as toujours ce personnage pour faire rigoler et l'entrepreneur il s'appelle Lucien c'est un gars que on se voit pas beaucoup ou quoi mais en termes de de storytelling et surtout de Son histoire, elle est folle. L'évolution qu'il a, je sais que c'est 100% réel, c'est dinguissime. Ça paraît juste tellement incroyable que beaucoup de gens lui prêtent des héritages alors que c'est totalement faux. C'est un mec qui vient de nulle part. C'est hallucinant.
- Speaker #0
Merci pour le conseil. Si les gens ont envie de te retrouver ou de t'écouter, où est-ce qu'ils vont ?
- Speaker #1
Sur Youtube, dans la boîte à gants. Après en audio si les personnes veulent plus une version pour la route ou pour faire le ménage. ou pour que sais-je, faire du jardinage. Donc là, c'est sur Apple Podcast, Spotify, Deezer, donc dans la boîte à gants aussi. Sur Instagram, c'est dans la boîte à gants. Sur TikTok, c'est dans la boîte à gants.
- Speaker #0
Ok, simple.
- Speaker #1
C'est ça. Et moi, mon perso, c'est Yann Delplanque.
- Speaker #0
Ok, super. Bah écoute, merci pour ces coulisses. C'était super. Et puis, bah, à très vite.
- Speaker #1
À très vite, Mélanie. Merci beaucoup. Merci.
- Speaker #0
Si tu as aimé cet épisode, n'hésite pas à liker, commenter, partager et à t'abonner à ma chaîne YouTube. Ça m'aide énormément et ça me donne de la force pour... continue. Je te le dis en off, reviens un lundi soir sur deux à 18h. A très vite pour l'épisode 4.
- Speaker #1
Hey !
- Speaker #0
Je te le dis en off.