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Nothing compares 2 U - Sinead et les blanchisseries de la Madeleine cover
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JUKEBOX

Nothing compares 2 U - Sinead et les blanchisseries de la Madeleine

Nothing compares 2 U - Sinead et les blanchisseries de la Madeleine

10min |09/05/2025
Play
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10min |09/05/2025
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Description

Dans son 25ème épisode, JUKEBOX, vous propose de découvrir d’où Sinead O’Connor tient cette capacité à émouvoir les foules et ce désespoir qui suinte dans l’interprétation qu’elle fait de « Nothing compares 2 U ». A sa sortie, en 1990, ce morceau devient un tube planétaire qui propulsera Sinead en tête des charts.
Pour soutenir activement JUKEBOX, likez, partagez cet épisode, abonnez-vous à ma chaîne et activez les notifications pour être informé de la parution des nouveaux épisodes.
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JUKEBOX est sur toutes les plateformes d’écoute (Spotify, Apple Podcast, Deezer….)


chansons engagées; influence musicale; chansons et luttes; jukebox; chansons et émotions; chansons emblématiques; évolution musicale; vie d'un homme; anecdotes de chansons; mémoire collective; histoire collective; parole engagée; histoire des chansons; chansons et histoire; histoires fascinantes, histoire de la musique; musique et société; voyage musical; secrets de chansons; histoire des artistes; transmission musicale; transmission musicale; artistes célèbres; héritage musical; chansons et générations; transmission musicale; chansons iconiques; secret d'auteur; mémoire collective; influences des chansons; transmission d'héritage; parole de chansons; transmission de la mémoire; musique et mémoire; anecdotes musique; histoires en héritage; écrivain; écrivains; une chanson en histoire;

chansons et histoire; histoires fascinantes, histoire de la musique; musique et société; histoire des artistes; musique et mémoire; ; histoires en héritage; écrivain; écrivains; une chanson en histoire;


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Jukebox, l'émission qui fait bavarder la musique.

  • Speaker #1

    m

  • Speaker #0

    La chanson Nothing Compares To You est une chanson écrite, composée et produite par Prince pour son groupe The Family. Elle sort en 1985 sur l'album éponyme du groupe, le seul album qu'il n'ait jamais sorti. Et en 1985, cette chanson passe totalement inaperçue. Nothing Comes Past You devient un tube planétaire, cinq ans plus tard lors de sa reprise en 1990 par Sinead O'Connor, dont l'interprétation imprégnée de désespoir et de douleur marque le public. Le clip où elle apparaît la tête rasée choque le monde entier et sa voix qui s'élève, comme une plainte pour exprimer la solitude et la nostalgie d'un amour perdu, touche. Mais d'où peut-elle bien tirer ce désespoir alors qu'elle n'a pas encore 30 ans lorsque sort cette chanson et son deuxième album ? Sinead a eu un parcours musical et personnel très chaotique et elle a fait de nombreuses tentatives de suicide. Mais ce que l'on sait moins... C'est qu'à l'âge de 13 ans, elle a été placée dans l'une des dix blanchisseries de la Madeleine que comptait l'Irlande. Les parents de Shinette divorcent alors qu'elle n'a que 8 ans. Elle est confiée à la garde de sa mère, abusive, violente et maltraitante. Cinq ans plus tard, elle quitte sa mère pour aller vivre chez son père qui s'est remarié. Shinette est une adolescente rebelle, elle vole et fait trop souvent l'école buissonnière. Son père décide de la placer dans un couvent de la Madeleine. Ces institutions catholiques, apparues dès 1758 en Angleterre et un peu plus tard en Irlande, visent à l'origine la rééducation des femmes perdues, c'est-à-dire celles qui ont eu des relations sexuelles hors mariage, quelle qu'en soit la cause, prostitution, viol, agression sexuelle ou encore une sexualité consentie mais jugée trop précoce. Uniquement des femmes. Là où il y a des femmes perdues, il n'y a jamais d'hommes perdus.

  • Speaker #2

    C'est une question de honte et de la nécessité de cacher cette honte. C'était une société cruelle envers les femmes, dont on disait qu'elles avaient fauté.

  • Speaker #0

    Ce n'est donc pas par hasard si ces institutions se prénomment Madeleine. Marie-Madeleine, dans la religion catholique, est assimilée à une prostituée ... qui s'étant repentie de ses péchés, devient la disciple la plus fidèle à Jésus. Les blanchisseries de la Madeleine vont peu à peu s'écarter de leurs objectifs premiers pour accueillir des enfants que leurs parents vont leur confier pour d'autres motifs. Ces familles pensent confier leurs enfants à une institution qui se chargera de leur éducation. Et les enfants croient qu'ils iront à l'école. En réalité, ils sont accueillis pour travailler. 13 heures par jour, dans le silence le plus strict et sans être payé. Ce sont des filles réduites en esclavage par l'Église avec le soutien de l'État. Les blanchisseuses nettoient le linge du président irlandais, de ses ministres, de l'armée, des hôtels, des hôpitaux, des prisons, des abattoirs et rapportent de quoi entretenir l'institution religieuse qui abuse d'elle avec la complicité de l'État.

  • Speaker #2

    J'ai vécu dans une salle de blanchisserie. Je travaillais sur les calandres pour plier les draps. Mes doigts brûlaient du matin au soir. Je suis restée de 13 à 16 ans. Je n'ai jamais été payée.

  • Speaker #0

    Une dérive de la non-séparation entre l'Église et l'État. L'Irlande, jusque dans les années 70-80, est un pays pauvre qui se décharge de l'éducation sur le clergé, lequel s'accommode du peu de moyens que l'État irlandais lui octroie. À l'arrivée d'une nouvelle pensionnaire, les nonnes la privent de son identité. On lui rase la tête et on lui confisque tous ses effets personnels. On la prive de son prénom pour lui en attribuer un autre, plus respectable. On lui attribue un numéro de matricule qui commence par les lettres PEN, pour pénitente. Les pensionnaires sont appelés filles et doivent s'adresser à toutes les nonnes en les appelant mère. Ceci afin de les maintenir dans un état d'infériorité constant. Les châtiments corporels sont monnaie courante. Les nonnes ne postent jamais les lettres que les filles écrivent à leur famille et ne leur transmettent pas les lettres que leur famille leur envoie. Elles sont ainsi privées de tout contact avec le monde extérieur. Au fil du temps, ces blanchisseries deviennent de plus en plus carcérales, des filles qui n'ont commis aucun crime et qui pourtant sont traitées comme des prisonnières. Celles qui n'ont personne à l'extérieur susceptible de venir les réclamer un jour vont y passer le reste de leur vie et finir par entrer dans les ordres qui les ont privés de leur vie et de leur liberté pour devenir à leur tour des geôlières.

  • Speaker #2

    Ça paraît terrible à dire, mais je croyais vraiment que Dieu m'avait choisi pour être bonne sœur. J'étais bien décidée à tout donner à la religion et à m'y épanouir puisque Dieu m'avait élue.

  • Speaker #3

    Pendant tout le 19e siècle et jusqu'au 20e siècle, pour une jeune femme talentueuse, dynamique et ambitieuse, l'Église était sans doute la seule carrière possible. Elle pouvait soit se marier et peser sur la vie de son mari, soit entrer aux couventes. Et là, elles pouvaient exercer une forme de pouvoir ou d'autorité et assouvir certaines ambitions. En Irlande, aucun autre domaine ne permettait ça.

  • Speaker #0

    La dernière blanchisserie irlandaise ferme ses portes en septembre 1996. L'invention de la machine à laver et la création de laveries automatiques publiques leur sont fatales. En 200 ans d'activité, plus de 30 000 femmes sont passées par ces blanchisseries. En mai 2009, la Commission d'enquête sur la maltraitance des enfants en Irlande publie un rapport de 2000 pages détaillant des dizaines de milliers de cas de sévices, notamment dans ces couvents de la Madeleine. Depuis, l'Irlande fait face à la cruauté de son passé religieux et à ses conséquences. Au cours du XXe siècle, 1% de sa population a été enfermée dans des établissements religieux, des asiles psychiatriques, des foyers pour mères célibataires, des blanchisseries de la Madeleine, au point qu'il n'y a pas une famille en Irlande qui ne soit pas affectée par l'un ou l'autre de ces dispositifs. En février 2013, l'État irlandais a reconnu sa responsabilité dans l'asservissement de plus de 10 000 femmes enfermées entre 1922 et 1996. dans les blanchisseries de la Madeleine, ouvrant la voie à une indemnisation. Mais ces femmes ont eu toutes les peines du monde à prouver le temps qu'elles ont passé enfermées dans ces blanchisseries. Après la publication des conclusions de la commission d'enquête qui s'est penchée sur ces faits, le premier ministre irlandais, Enda Kenny, a reconnu la responsabilité de l'État dans le scandale des blanchisseries de la Madeleine.

  • Speaker #3

    Je suis désolé que les souffrances liées à ces foyers de la Madeleine n'aient pu disparaître avec les années, alors que des actions auraient pu être entreprises.

  • Speaker #0

    Sinead O'Connor dira à propos de son séjour dans les blanchisseries de la Madeleine, « Je n'ai jamais vécu et ne vivrai sans doute jamais dans un tel état de panique, de terreur et de souffrance. » On comprend mieux sa tête rasée et sa capacité au désespoir. Elle est décédée en juillet 2023 à 56 ans de problèmes pulmonaires. Vous n'écouterez plus jamais cette chanson de la même manière à présent. Jukebox est sur Music Art Up Magazine, sur Califto Radio, sur Youtube et sur toutes les plateformes d'écoute. Partagez-le, abonnez-vous, likez, personne d'autre que vous ne peut le faire. Je vous embrasse fort et je vous dis... à bientôt sur Jukebox.

  • Speaker #1

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Dans son 25ème épisode, JUKEBOX, vous propose de découvrir d’où Sinead O’Connor tient cette capacité à émouvoir les foules et ce désespoir qui suinte dans l’interprétation qu’elle fait de « Nothing compares 2 U ». A sa sortie, en 1990, ce morceau devient un tube planétaire qui propulsera Sinead en tête des charts.
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chansons et histoire; histoires fascinantes, histoire de la musique; musique et société; histoire des artistes; musique et mémoire; ; histoires en héritage; écrivain; écrivains; une chanson en histoire;


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  • Speaker #0

    Jukebox, l'émission qui fait bavarder la musique.

  • Speaker #1

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  • Speaker #0

    La chanson Nothing Compares To You est une chanson écrite, composée et produite par Prince pour son groupe The Family. Elle sort en 1985 sur l'album éponyme du groupe, le seul album qu'il n'ait jamais sorti. Et en 1985, cette chanson passe totalement inaperçue. Nothing Comes Past You devient un tube planétaire, cinq ans plus tard lors de sa reprise en 1990 par Sinead O'Connor, dont l'interprétation imprégnée de désespoir et de douleur marque le public. Le clip où elle apparaît la tête rasée choque le monde entier et sa voix qui s'élève, comme une plainte pour exprimer la solitude et la nostalgie d'un amour perdu, touche. Mais d'où peut-elle bien tirer ce désespoir alors qu'elle n'a pas encore 30 ans lorsque sort cette chanson et son deuxième album ? Sinead a eu un parcours musical et personnel très chaotique et elle a fait de nombreuses tentatives de suicide. Mais ce que l'on sait moins... C'est qu'à l'âge de 13 ans, elle a été placée dans l'une des dix blanchisseries de la Madeleine que comptait l'Irlande. Les parents de Shinette divorcent alors qu'elle n'a que 8 ans. Elle est confiée à la garde de sa mère, abusive, violente et maltraitante. Cinq ans plus tard, elle quitte sa mère pour aller vivre chez son père qui s'est remarié. Shinette est une adolescente rebelle, elle vole et fait trop souvent l'école buissonnière. Son père décide de la placer dans un couvent de la Madeleine. Ces institutions catholiques, apparues dès 1758 en Angleterre et un peu plus tard en Irlande, visent à l'origine la rééducation des femmes perdues, c'est-à-dire celles qui ont eu des relations sexuelles hors mariage, quelle qu'en soit la cause, prostitution, viol, agression sexuelle ou encore une sexualité consentie mais jugée trop précoce. Uniquement des femmes. Là où il y a des femmes perdues, il n'y a jamais d'hommes perdus.

  • Speaker #2

    C'est une question de honte et de la nécessité de cacher cette honte. C'était une société cruelle envers les femmes, dont on disait qu'elles avaient fauté.

  • Speaker #0

    Ce n'est donc pas par hasard si ces institutions se prénomment Madeleine. Marie-Madeleine, dans la religion catholique, est assimilée à une prostituée ... qui s'étant repentie de ses péchés, devient la disciple la plus fidèle à Jésus. Les blanchisseries de la Madeleine vont peu à peu s'écarter de leurs objectifs premiers pour accueillir des enfants que leurs parents vont leur confier pour d'autres motifs. Ces familles pensent confier leurs enfants à une institution qui se chargera de leur éducation. Et les enfants croient qu'ils iront à l'école. En réalité, ils sont accueillis pour travailler. 13 heures par jour, dans le silence le plus strict et sans être payé. Ce sont des filles réduites en esclavage par l'Église avec le soutien de l'État. Les blanchisseuses nettoient le linge du président irlandais, de ses ministres, de l'armée, des hôtels, des hôpitaux, des prisons, des abattoirs et rapportent de quoi entretenir l'institution religieuse qui abuse d'elle avec la complicité de l'État.

  • Speaker #2

    J'ai vécu dans une salle de blanchisserie. Je travaillais sur les calandres pour plier les draps. Mes doigts brûlaient du matin au soir. Je suis restée de 13 à 16 ans. Je n'ai jamais été payée.

  • Speaker #0

    Une dérive de la non-séparation entre l'Église et l'État. L'Irlande, jusque dans les années 70-80, est un pays pauvre qui se décharge de l'éducation sur le clergé, lequel s'accommode du peu de moyens que l'État irlandais lui octroie. À l'arrivée d'une nouvelle pensionnaire, les nonnes la privent de son identité. On lui rase la tête et on lui confisque tous ses effets personnels. On la prive de son prénom pour lui en attribuer un autre, plus respectable. On lui attribue un numéro de matricule qui commence par les lettres PEN, pour pénitente. Les pensionnaires sont appelés filles et doivent s'adresser à toutes les nonnes en les appelant mère. Ceci afin de les maintenir dans un état d'infériorité constant. Les châtiments corporels sont monnaie courante. Les nonnes ne postent jamais les lettres que les filles écrivent à leur famille et ne leur transmettent pas les lettres que leur famille leur envoie. Elles sont ainsi privées de tout contact avec le monde extérieur. Au fil du temps, ces blanchisseries deviennent de plus en plus carcérales, des filles qui n'ont commis aucun crime et qui pourtant sont traitées comme des prisonnières. Celles qui n'ont personne à l'extérieur susceptible de venir les réclamer un jour vont y passer le reste de leur vie et finir par entrer dans les ordres qui les ont privés de leur vie et de leur liberté pour devenir à leur tour des geôlières.

  • Speaker #2

    Ça paraît terrible à dire, mais je croyais vraiment que Dieu m'avait choisi pour être bonne sœur. J'étais bien décidée à tout donner à la religion et à m'y épanouir puisque Dieu m'avait élue.

  • Speaker #3

    Pendant tout le 19e siècle et jusqu'au 20e siècle, pour une jeune femme talentueuse, dynamique et ambitieuse, l'Église était sans doute la seule carrière possible. Elle pouvait soit se marier et peser sur la vie de son mari, soit entrer aux couventes. Et là, elles pouvaient exercer une forme de pouvoir ou d'autorité et assouvir certaines ambitions. En Irlande, aucun autre domaine ne permettait ça.

  • Speaker #0

    La dernière blanchisserie irlandaise ferme ses portes en septembre 1996. L'invention de la machine à laver et la création de laveries automatiques publiques leur sont fatales. En 200 ans d'activité, plus de 30 000 femmes sont passées par ces blanchisseries. En mai 2009, la Commission d'enquête sur la maltraitance des enfants en Irlande publie un rapport de 2000 pages détaillant des dizaines de milliers de cas de sévices, notamment dans ces couvents de la Madeleine. Depuis, l'Irlande fait face à la cruauté de son passé religieux et à ses conséquences. Au cours du XXe siècle, 1% de sa population a été enfermée dans des établissements religieux, des asiles psychiatriques, des foyers pour mères célibataires, des blanchisseries de la Madeleine, au point qu'il n'y a pas une famille en Irlande qui ne soit pas affectée par l'un ou l'autre de ces dispositifs. En février 2013, l'État irlandais a reconnu sa responsabilité dans l'asservissement de plus de 10 000 femmes enfermées entre 1922 et 1996. dans les blanchisseries de la Madeleine, ouvrant la voie à une indemnisation. Mais ces femmes ont eu toutes les peines du monde à prouver le temps qu'elles ont passé enfermées dans ces blanchisseries. Après la publication des conclusions de la commission d'enquête qui s'est penchée sur ces faits, le premier ministre irlandais, Enda Kenny, a reconnu la responsabilité de l'État dans le scandale des blanchisseries de la Madeleine.

  • Speaker #3

    Je suis désolé que les souffrances liées à ces foyers de la Madeleine n'aient pu disparaître avec les années, alors que des actions auraient pu être entreprises.

  • Speaker #0

    Sinead O'Connor dira à propos de son séjour dans les blanchisseries de la Madeleine, « Je n'ai jamais vécu et ne vivrai sans doute jamais dans un tel état de panique, de terreur et de souffrance. » On comprend mieux sa tête rasée et sa capacité au désespoir. Elle est décédée en juillet 2023 à 56 ans de problèmes pulmonaires. Vous n'écouterez plus jamais cette chanson de la même manière à présent. Jukebox est sur Music Art Up Magazine, sur Califto Radio, sur Youtube et sur toutes les plateformes d'écoute. Partagez-le, abonnez-vous, likez, personne d'autre que vous ne peut le faire. Je vous embrasse fort et je vous dis... à bientôt sur Jukebox.

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    La chanson Nothing Compares To You est une chanson écrite, composée et produite par Prince pour son groupe The Family. Elle sort en 1985 sur l'album éponyme du groupe, le seul album qu'il n'ait jamais sorti. Et en 1985, cette chanson passe totalement inaperçue. Nothing Comes Past You devient un tube planétaire, cinq ans plus tard lors de sa reprise en 1990 par Sinead O'Connor, dont l'interprétation imprégnée de désespoir et de douleur marque le public. Le clip où elle apparaît la tête rasée choque le monde entier et sa voix qui s'élève, comme une plainte pour exprimer la solitude et la nostalgie d'un amour perdu, touche. Mais d'où peut-elle bien tirer ce désespoir alors qu'elle n'a pas encore 30 ans lorsque sort cette chanson et son deuxième album ? Sinead a eu un parcours musical et personnel très chaotique et elle a fait de nombreuses tentatives de suicide. Mais ce que l'on sait moins... C'est qu'à l'âge de 13 ans, elle a été placée dans l'une des dix blanchisseries de la Madeleine que comptait l'Irlande. Les parents de Shinette divorcent alors qu'elle n'a que 8 ans. Elle est confiée à la garde de sa mère, abusive, violente et maltraitante. Cinq ans plus tard, elle quitte sa mère pour aller vivre chez son père qui s'est remarié. Shinette est une adolescente rebelle, elle vole et fait trop souvent l'école buissonnière. Son père décide de la placer dans un couvent de la Madeleine. Ces institutions catholiques, apparues dès 1758 en Angleterre et un peu plus tard en Irlande, visent à l'origine la rééducation des femmes perdues, c'est-à-dire celles qui ont eu des relations sexuelles hors mariage, quelle qu'en soit la cause, prostitution, viol, agression sexuelle ou encore une sexualité consentie mais jugée trop précoce. Uniquement des femmes. Là où il y a des femmes perdues, il n'y a jamais d'hommes perdus.

  • Speaker #2

    C'est une question de honte et de la nécessité de cacher cette honte. C'était une société cruelle envers les femmes, dont on disait qu'elles avaient fauté.

  • Speaker #0

    Ce n'est donc pas par hasard si ces institutions se prénomment Madeleine. Marie-Madeleine, dans la religion catholique, est assimilée à une prostituée ... qui s'étant repentie de ses péchés, devient la disciple la plus fidèle à Jésus. Les blanchisseries de la Madeleine vont peu à peu s'écarter de leurs objectifs premiers pour accueillir des enfants que leurs parents vont leur confier pour d'autres motifs. Ces familles pensent confier leurs enfants à une institution qui se chargera de leur éducation. Et les enfants croient qu'ils iront à l'école. En réalité, ils sont accueillis pour travailler. 13 heures par jour, dans le silence le plus strict et sans être payé. Ce sont des filles réduites en esclavage par l'Église avec le soutien de l'État. Les blanchisseuses nettoient le linge du président irlandais, de ses ministres, de l'armée, des hôtels, des hôpitaux, des prisons, des abattoirs et rapportent de quoi entretenir l'institution religieuse qui abuse d'elle avec la complicité de l'État.

  • Speaker #2

    J'ai vécu dans une salle de blanchisserie. Je travaillais sur les calandres pour plier les draps. Mes doigts brûlaient du matin au soir. Je suis restée de 13 à 16 ans. Je n'ai jamais été payée.

  • Speaker #0

    Une dérive de la non-séparation entre l'Église et l'État. L'Irlande, jusque dans les années 70-80, est un pays pauvre qui se décharge de l'éducation sur le clergé, lequel s'accommode du peu de moyens que l'État irlandais lui octroie. À l'arrivée d'une nouvelle pensionnaire, les nonnes la privent de son identité. On lui rase la tête et on lui confisque tous ses effets personnels. On la prive de son prénom pour lui en attribuer un autre, plus respectable. On lui attribue un numéro de matricule qui commence par les lettres PEN, pour pénitente. Les pensionnaires sont appelés filles et doivent s'adresser à toutes les nonnes en les appelant mère. Ceci afin de les maintenir dans un état d'infériorité constant. Les châtiments corporels sont monnaie courante. Les nonnes ne postent jamais les lettres que les filles écrivent à leur famille et ne leur transmettent pas les lettres que leur famille leur envoie. Elles sont ainsi privées de tout contact avec le monde extérieur. Au fil du temps, ces blanchisseries deviennent de plus en plus carcérales, des filles qui n'ont commis aucun crime et qui pourtant sont traitées comme des prisonnières. Celles qui n'ont personne à l'extérieur susceptible de venir les réclamer un jour vont y passer le reste de leur vie et finir par entrer dans les ordres qui les ont privés de leur vie et de leur liberté pour devenir à leur tour des geôlières.

  • Speaker #2

    Ça paraît terrible à dire, mais je croyais vraiment que Dieu m'avait choisi pour être bonne sœur. J'étais bien décidée à tout donner à la religion et à m'y épanouir puisque Dieu m'avait élue.

  • Speaker #3

    Pendant tout le 19e siècle et jusqu'au 20e siècle, pour une jeune femme talentueuse, dynamique et ambitieuse, l'Église était sans doute la seule carrière possible. Elle pouvait soit se marier et peser sur la vie de son mari, soit entrer aux couventes. Et là, elles pouvaient exercer une forme de pouvoir ou d'autorité et assouvir certaines ambitions. En Irlande, aucun autre domaine ne permettait ça.

  • Speaker #0

    La dernière blanchisserie irlandaise ferme ses portes en septembre 1996. L'invention de la machine à laver et la création de laveries automatiques publiques leur sont fatales. En 200 ans d'activité, plus de 30 000 femmes sont passées par ces blanchisseries. En mai 2009, la Commission d'enquête sur la maltraitance des enfants en Irlande publie un rapport de 2000 pages détaillant des dizaines de milliers de cas de sévices, notamment dans ces couvents de la Madeleine. Depuis, l'Irlande fait face à la cruauté de son passé religieux et à ses conséquences. Au cours du XXe siècle, 1% de sa population a été enfermée dans des établissements religieux, des asiles psychiatriques, des foyers pour mères célibataires, des blanchisseries de la Madeleine, au point qu'il n'y a pas une famille en Irlande qui ne soit pas affectée par l'un ou l'autre de ces dispositifs. En février 2013, l'État irlandais a reconnu sa responsabilité dans l'asservissement de plus de 10 000 femmes enfermées entre 1922 et 1996. dans les blanchisseries de la Madeleine, ouvrant la voie à une indemnisation. Mais ces femmes ont eu toutes les peines du monde à prouver le temps qu'elles ont passé enfermées dans ces blanchisseries. Après la publication des conclusions de la commission d'enquête qui s'est penchée sur ces faits, le premier ministre irlandais, Enda Kenny, a reconnu la responsabilité de l'État dans le scandale des blanchisseries de la Madeleine.

  • Speaker #3

    Je suis désolé que les souffrances liées à ces foyers de la Madeleine n'aient pu disparaître avec les années, alors que des actions auraient pu être entreprises.

  • Speaker #0

    Sinead O'Connor dira à propos de son séjour dans les blanchisseries de la Madeleine, « Je n'ai jamais vécu et ne vivrai sans doute jamais dans un tel état de panique, de terreur et de souffrance. » On comprend mieux sa tête rasée et sa capacité au désespoir. Elle est décédée en juillet 2023 à 56 ans de problèmes pulmonaires. Vous n'écouterez plus jamais cette chanson de la même manière à présent. Jukebox est sur Music Art Up Magazine, sur Califto Radio, sur Youtube et sur toutes les plateformes d'écoute. Partagez-le, abonnez-vous, likez, personne d'autre que vous ne peut le faire. Je vous embrasse fort et je vous dis... à bientôt sur Jukebox.

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Dans son 25ème épisode, JUKEBOX, vous propose de découvrir d’où Sinead O’Connor tient cette capacité à émouvoir les foules et ce désespoir qui suinte dans l’interprétation qu’elle fait de « Nothing compares 2 U ». A sa sortie, en 1990, ce morceau devient un tube planétaire qui propulsera Sinead en tête des charts.
Pour soutenir activement JUKEBOX, likez, partagez cet épisode, abonnez-vous à ma chaîne et activez les notifications pour être informé de la parution des nouveaux épisodes.
Personne d’autre que vous ne peut le faire !
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chansons et histoire; histoires fascinantes, histoire de la musique; musique et société; histoire des artistes; musique et mémoire; ; histoires en héritage; écrivain; écrivains; une chanson en histoire;


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  • Speaker #0

    La chanson Nothing Compares To You est une chanson écrite, composée et produite par Prince pour son groupe The Family. Elle sort en 1985 sur l'album éponyme du groupe, le seul album qu'il n'ait jamais sorti. Et en 1985, cette chanson passe totalement inaperçue. Nothing Comes Past You devient un tube planétaire, cinq ans plus tard lors de sa reprise en 1990 par Sinead O'Connor, dont l'interprétation imprégnée de désespoir et de douleur marque le public. Le clip où elle apparaît la tête rasée choque le monde entier et sa voix qui s'élève, comme une plainte pour exprimer la solitude et la nostalgie d'un amour perdu, touche. Mais d'où peut-elle bien tirer ce désespoir alors qu'elle n'a pas encore 30 ans lorsque sort cette chanson et son deuxième album ? Sinead a eu un parcours musical et personnel très chaotique et elle a fait de nombreuses tentatives de suicide. Mais ce que l'on sait moins... C'est qu'à l'âge de 13 ans, elle a été placée dans l'une des dix blanchisseries de la Madeleine que comptait l'Irlande. Les parents de Shinette divorcent alors qu'elle n'a que 8 ans. Elle est confiée à la garde de sa mère, abusive, violente et maltraitante. Cinq ans plus tard, elle quitte sa mère pour aller vivre chez son père qui s'est remarié. Shinette est une adolescente rebelle, elle vole et fait trop souvent l'école buissonnière. Son père décide de la placer dans un couvent de la Madeleine. Ces institutions catholiques, apparues dès 1758 en Angleterre et un peu plus tard en Irlande, visent à l'origine la rééducation des femmes perdues, c'est-à-dire celles qui ont eu des relations sexuelles hors mariage, quelle qu'en soit la cause, prostitution, viol, agression sexuelle ou encore une sexualité consentie mais jugée trop précoce. Uniquement des femmes. Là où il y a des femmes perdues, il n'y a jamais d'hommes perdus.

  • Speaker #2

    C'est une question de honte et de la nécessité de cacher cette honte. C'était une société cruelle envers les femmes, dont on disait qu'elles avaient fauté.

  • Speaker #0

    Ce n'est donc pas par hasard si ces institutions se prénomment Madeleine. Marie-Madeleine, dans la religion catholique, est assimilée à une prostituée ... qui s'étant repentie de ses péchés, devient la disciple la plus fidèle à Jésus. Les blanchisseries de la Madeleine vont peu à peu s'écarter de leurs objectifs premiers pour accueillir des enfants que leurs parents vont leur confier pour d'autres motifs. Ces familles pensent confier leurs enfants à une institution qui se chargera de leur éducation. Et les enfants croient qu'ils iront à l'école. En réalité, ils sont accueillis pour travailler. 13 heures par jour, dans le silence le plus strict et sans être payé. Ce sont des filles réduites en esclavage par l'Église avec le soutien de l'État. Les blanchisseuses nettoient le linge du président irlandais, de ses ministres, de l'armée, des hôtels, des hôpitaux, des prisons, des abattoirs et rapportent de quoi entretenir l'institution religieuse qui abuse d'elle avec la complicité de l'État.

  • Speaker #2

    J'ai vécu dans une salle de blanchisserie. Je travaillais sur les calandres pour plier les draps. Mes doigts brûlaient du matin au soir. Je suis restée de 13 à 16 ans. Je n'ai jamais été payée.

  • Speaker #0

    Une dérive de la non-séparation entre l'Église et l'État. L'Irlande, jusque dans les années 70-80, est un pays pauvre qui se décharge de l'éducation sur le clergé, lequel s'accommode du peu de moyens que l'État irlandais lui octroie. À l'arrivée d'une nouvelle pensionnaire, les nonnes la privent de son identité. On lui rase la tête et on lui confisque tous ses effets personnels. On la prive de son prénom pour lui en attribuer un autre, plus respectable. On lui attribue un numéro de matricule qui commence par les lettres PEN, pour pénitente. Les pensionnaires sont appelés filles et doivent s'adresser à toutes les nonnes en les appelant mère. Ceci afin de les maintenir dans un état d'infériorité constant. Les châtiments corporels sont monnaie courante. Les nonnes ne postent jamais les lettres que les filles écrivent à leur famille et ne leur transmettent pas les lettres que leur famille leur envoie. Elles sont ainsi privées de tout contact avec le monde extérieur. Au fil du temps, ces blanchisseries deviennent de plus en plus carcérales, des filles qui n'ont commis aucun crime et qui pourtant sont traitées comme des prisonnières. Celles qui n'ont personne à l'extérieur susceptible de venir les réclamer un jour vont y passer le reste de leur vie et finir par entrer dans les ordres qui les ont privés de leur vie et de leur liberté pour devenir à leur tour des geôlières.

  • Speaker #2

    Ça paraît terrible à dire, mais je croyais vraiment que Dieu m'avait choisi pour être bonne sœur. J'étais bien décidée à tout donner à la religion et à m'y épanouir puisque Dieu m'avait élue.

  • Speaker #3

    Pendant tout le 19e siècle et jusqu'au 20e siècle, pour une jeune femme talentueuse, dynamique et ambitieuse, l'Église était sans doute la seule carrière possible. Elle pouvait soit se marier et peser sur la vie de son mari, soit entrer aux couventes. Et là, elles pouvaient exercer une forme de pouvoir ou d'autorité et assouvir certaines ambitions. En Irlande, aucun autre domaine ne permettait ça.

  • Speaker #0

    La dernière blanchisserie irlandaise ferme ses portes en septembre 1996. L'invention de la machine à laver et la création de laveries automatiques publiques leur sont fatales. En 200 ans d'activité, plus de 30 000 femmes sont passées par ces blanchisseries. En mai 2009, la Commission d'enquête sur la maltraitance des enfants en Irlande publie un rapport de 2000 pages détaillant des dizaines de milliers de cas de sévices, notamment dans ces couvents de la Madeleine. Depuis, l'Irlande fait face à la cruauté de son passé religieux et à ses conséquences. Au cours du XXe siècle, 1% de sa population a été enfermée dans des établissements religieux, des asiles psychiatriques, des foyers pour mères célibataires, des blanchisseries de la Madeleine, au point qu'il n'y a pas une famille en Irlande qui ne soit pas affectée par l'un ou l'autre de ces dispositifs. En février 2013, l'État irlandais a reconnu sa responsabilité dans l'asservissement de plus de 10 000 femmes enfermées entre 1922 et 1996. dans les blanchisseries de la Madeleine, ouvrant la voie à une indemnisation. Mais ces femmes ont eu toutes les peines du monde à prouver le temps qu'elles ont passé enfermées dans ces blanchisseries. Après la publication des conclusions de la commission d'enquête qui s'est penchée sur ces faits, le premier ministre irlandais, Enda Kenny, a reconnu la responsabilité de l'État dans le scandale des blanchisseries de la Madeleine.

  • Speaker #3

    Je suis désolé que les souffrances liées à ces foyers de la Madeleine n'aient pu disparaître avec les années, alors que des actions auraient pu être entreprises.

  • Speaker #0

    Sinead O'Connor dira à propos de son séjour dans les blanchisseries de la Madeleine, « Je n'ai jamais vécu et ne vivrai sans doute jamais dans un tel état de panique, de terreur et de souffrance. » On comprend mieux sa tête rasée et sa capacité au désespoir. Elle est décédée en juillet 2023 à 56 ans de problèmes pulmonaires. Vous n'écouterez plus jamais cette chanson de la même manière à présent. Jukebox est sur Music Art Up Magazine, sur Califto Radio, sur Youtube et sur toutes les plateformes d'écoute. Partagez-le, abonnez-vous, likez, personne d'autre que vous ne peut le faire. Je vous embrasse fort et je vous dis... à bientôt sur Jukebox.

  • Speaker #1

    Mimimimimimimimimimimimimim

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