undefined cover
undefined cover
4. Pourquoi je mange en cachette ? cover
4. Pourquoi je mange en cachette ? cover
Kilos émotionnels - alimentation émotionnelle, compulsions et perte de poids

4. Pourquoi je mange en cachette ?

4. Pourquoi je mange en cachette ?

17min |25/03/2023
Play
undefined cover
undefined cover
4. Pourquoi je mange en cachette ? cover
4. Pourquoi je mange en cachette ? cover
Kilos émotionnels - alimentation émotionnelle, compulsions et perte de poids

4. Pourquoi je mange en cachette ?

4. Pourquoi je mange en cachette ?

17min |25/03/2023
Play

Description

Est-ce que tu es du genre à "bien manger" quand tu es avec entourée d'autres personnes, mais à te jeter sur la nourriture en cachette, dès que tu es seule ? Tu sais, on se planque pour descendre une demi-baguette, un paquet de chips XXL, une tablette de chocolat ou un paquet de gâteaux quand on rentre le soir après le boulot, sur le chemin, dans la voiture ou à la maison, quand on est enfin seule, que tout le monde est parti, que tout le monde est couché… et que personne ne peut nous voir...
Si tu te reconnais, l’épisode d’aujourd’hui est pour toi !
Parce que cet acte en apparence anodin est lourd de conséquences dont tu n’as pas forcement conscience.

Dans cet épisode, je t'explique :
- comment ce réflexe s’invite dans ta vie, même à des moments où tu n’y prêtes pas attention

- ce que ce besoin de manger en cachette dit de toi et de ton histoire

- les conséquences sur ton estime et sur tes compulsions alimentaires

- un outil simple qui va te permettre de sortir progressivement de ce refléxe toxique.


❤️Si tu as apprécié cet épisode, n'oublie pas de laisser des étoiles et un commentaire sur ta plateforme d'écoute pour soutenir le podcast.

---
Les autres ressources à ta disposition pour aller plus loin : 

🎁 GUIDE DE DÉMARRAGE GRATUIT
un guide complet de 12 pages pour faire le diagnostic de ta relation à la nourriture et suivre la méthode en 5 étapes pour ne plus manger tes émotions  → johanneaverdy.com/guide

📚 LE LIVRE
Mon Cahier Kilos émotionnels (éd. Solar - 8,90€) → https://amzn.to/3s4UR0K

🔐 L'ATELIER KILOS PROTECTION
L' atelier complet de 2 heures pour comprendre cette partie de toi qui a peur de maigrir. Accès immédiat à prix doux → johanneaverdy.com/kilosprotection


 🍽 LE PROGRAMME DE COACHING DÉJEUNER EN PAIX
Le programme de coaching intensif sur 3 mois encadré personnellement par Johanne Averdy pour te libérer définitivement de l'alimentation émotionnelle compulsive. Démarrage en janvier, avril et septembre. Infos et liste d'attente → johanneaverdy.com/dejeunerenpaix 


📱LE COMPTE INSTAGRAM
pour des partages et des conseils au quotidien → @johanneaverdy 


🌐 LE SITE OFFICIEL
pour plus d'informations sur les programmes et les accompagnements → johanneaverdy.com

📩 email professionnel → contact@johanneaverdy.com


🙋🏻‍♀️️ Qui suis-je? 
Je m’appelle Johanne. Je suis coach de vie et auteur experte en alimentation émotionnelle depuis 2018, et moi-même ancienne mangeuse compulsive.
Ma mission est de t'aider à décoder les VRAIES raisons qui te poussent à trop manger pour que tu puissent enfin te libérer des compulsions alimentaires et consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. 


🎵Music by Kevin Mc Leod - Montauk Point


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Kilo émotionnel, le podcast qui t'aide à décoder les vraies raisons qui te poussent à trop manger. Je suis Johanna Verdi, coach de vie, auteure du guide Mon Cahier Kilo émotionnel, créatrice du programme Déjeuner en Paix et moi-même ancienne mangeuse compulsive. Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode ! Alors pour commencer, j'ai une question pour toi. Est-ce que tu es du genre à faire attention à ce que tu manges quand tu es avec du monde, mais tu te jettes sur la nourriture dès que tu es seule ? Tu sais, quand tu rentres du boulot... Le soir, sur le chemin, du retour, dans la voiture ou aussi à la maison quand tu es toute seule et que tout le monde est couché et que surtout personne ne peut te voir. Parce qu'on fait un mauvais raccourci en pensant que manger sain c'est choisir le midi le poke bowl au saumon, la salade au poulet ou la fameuse assiette poisson-ri-brocoli à la cantine. Mais on va pas se mentir. Si tu dévores une demi-baguette, un paquet de chips XXL ou une tablette de chocolat le soir en rentrant, Il y a vraiment quelque chose qui ne va pas, quelque chose de plus profond dont on doit parler. Alors si tu te reconnais et que tu manges en cachette, l'épisode d'aujourd'hui est pour toi. Parce que cet acte en apparence anodin est lourd de conséquences dont tu n'as pas forcément conscience. Dans l'épisode du jour, je vais t'expliquer comment ce réflexe s'invite dans ta vie, même à des moments où tu n'y prêtes pas forcément attention. On va décrypter ce que ce besoin de manger en cachette dit de toi et de ton histoire, et on va aussi identifier les conséquences sur ton estime et sur tes compulsions alimentaires. Et je t'invite vraiment à rester jusqu'à la fin de l'épisode, car je partagerai un outil puissant qui va t'aider à faire évoluer ce comportement toxique. Pour commencer, manger en cachette, ça veut dire quoi exactement ? Ça se manifeste comment ? Alors, sauf erreur de ma part, à mon avis, tu ne manges pas en cachette tes brocolis. Soyons clairs, manger en cachette c'est associé aux aliments réconforts On se cache pour manger les aliments interdits, les aliments réconforts, les aliments doudous Et d'ailleurs je t'invite à aller écouter l'épisode 3 du podcast sur le sujet des aliments doudous si tu ne l'as pas déjà fait En général, ce qui se passe, c'est que tu manges bien en journée et généralement bien le midi en semaine Et quand je dis bien, ça veut dire quoi ? Ça veut dire en respectant un certain nombre de règles... que tu as entendues ou que tu t'es toi-même imposée. Ça peut être que tu suis le programme White Watchers et tu comptes les points, tu suis un programme alimentaire, tu dois faire certains choix. Je ne sais pas, des aliments à index glycémique bas, des aliments faibles en calories. Ou alors tu suis simplement les recommandations des autorités de santé. Évitez les aliments gras, salés, sucrés. Résultat, tu manges avec ton cerveau et les règles établies par ton cerveau. Par exemple, quand tu cherches à manger pas trop gras, tu vas éviter les fritures. Pas trop riche, tu vas éviter les glucides. Pas trop sucré, tu vas t'interdire les desserts sucrés. Bon, la salade de fruits et le fromage blanc avec son coulis, c'est toujours toléré. Mais le soir, quand tu rentres du travail, ou alors quand tout le monde est couché, c'est une toute autre histoire. C'est comme si ton cerveau avait besoin de se mettre sur off. Ou alors d'une certaine façon, tu as besoin de mettre ton cerveau sur off. Et c'est une toute autre facette de toi qui prend le dessus. Et c'est un vrai conflit intérieur qui se met en place dans ces moments-là. Parce qu'une partie de toi veut à tout prix dévorer les aliments interdits. Mais qu'une autre partie de toi voudrait être capable de suivre les règles. D'ailleurs tu es peut-être perfectionniste, soucieuse du moindre détail. Dans la vie, tu as besoin de contrôler les choses et tout doit se passer exactement comme tu l'as prévu. Alors quand tu as une envie de chips, de chocolat, de fromage qui n'est pas dans le programme et que tu ne contrôles pas, c'est totalement inacceptable. Hors de question que les autres te voient craquer, tu as trop peur de leur regard et surtout de ton propre jugement sur toi-même. Alors tu te caches, honteuse de ne pas avoir été capable de mater la bête qui sommeille en toi. Résultat, tu finis par manger, mais comme tu as tout fait pour te déconnecter de tes envies, de ces pulsus en toi, et bien tu te juges. Tu es une mauvaise fille, tu craques encore une fois. Et cette honte et cette culpabilité se traduisent par le fait de manger en cachette. D'une certaine façon, tu n'assumes pas tes actes, tu te fais trop honte. Comme si tu te disais non, ce n'est pas moi, je ne connais pas cette personne Mais cette autre toi, tu la vis, tu la sens. Cette autre partie de toi, tu n'arrives pas à la contrôler. Cette autre partie de toi, tu aimerais la contrôler. Cette autre partie de toi, elle te fait honte. Hors de question que les autres, que ce soit ton conjoint, tes collègues, tes enfants, tes parents, tes proches. Vois cette autre partie de toi. Tu préfères la cacher. Et au fond de toi, tu penses que c'est un mécanisme d'auto-sabotage. En réalité, c'est un mécanisme de protection. Parce que manger en cachette, ça dit beaucoup sur nous et sur notre histoire. Ce problème, il remonte souvent à loin. Généralement à l'enfance ou à l'adolescence. Peut-être qu'on t'a mise au régime jeune, trop jeune. parfois à 5, 6, 8 ou 10 ans. C'est peut-être partie d'une recommandation du médecin de famille, de l'infirmière scolaire, ou alors simplement de l'obsession de ta mère pour la minceur. Certains adultes t'ont peut-être mis la pression, dès le plus jeune âge, sur ton poids, ton apparence et la nécessité de contrôler le contenu de ton assiette. C'était peut-être aussi ton propre souhait, suite à des moqueries ou du harcèlement de la part des camarades de classe au sujet de ton poids. Du coup, Tu as encapsulé le message que pour être aimé, tu ne pouvais pas être grosse. Tu devais changer. Tu devais maigrir. S'en suivent généralement les premières expériences douloureuses des régimes et de la restriction. Tu te retrouves à table avec le reste de ta famille et tes frères et sœurs ne mangent pas la même chose que toi. Eux, ils ont des pâtes et toi, t'as des haricots verts. Tes parents surveillent ton assiette. Ta mère te dit T'es sûre que tu vas en reprendre ? Fais attention, on grossit vite dans la famille. Oh, tu as bien assez mangé. Et peut-être que c'est ta mère elle-même qui t'emmène aux réunions Weight Watchers. Le truc, c'est que dans cette dynamique, tu ne te sens pas juste privé de nourriture. Tu te sens privé d'amour. Il y a séparation, il y a division avec les autres, mais aussi et surtout à l'intérieur de toi-même. Parce que toi, de ton côté, tu as pris l'habitude très tôt de te rebeller en mangeant en cachette. Des bonbons sur le chemin de l'école. Des gâteaux et des chips que tu achètes ou que tu piques en secret dans les placards pour les dévorer dans le cocon protecteur et discret de ta chambre. Et évidemment, à chaque fois, tu fais attention à soigneusement faire disparaître les emballages. Personne ne doit savoir. Tu donnerais tout pour satisfaire les souhaits de tes proches. Être aimée, validée, être la bonne petite fille qu'on attend de toi. Tu ne veux pas décevoir. Ton poids cristallise tellement d'attention. Et du coup... Même si tu as le ventre bien plein de toute cette nourriture que tu viens de manger en cachette, tu vas descendre, rejoindre la table familiale et manger le repas sain préparé par ta famille. Tu fais comme si de rien n'était et tu continues de sourire malgré l'immense tourment intérieur que tu vis. Les conséquences elles sont énormes parce que c'est vraiment un schéma que tu as intégré et que tu continues de reproduire aujourd'hui. Ta famille part faire une course sans toi, enfin tu es libre. de pouvoir te jeter sur la nourriture et faire une compulsion. C'est comme un élastique sur lequel on a tellement, tellement tiré. On peut enfin le laisser craquer. Mais avant que ta famille revienne, tu vas encore une fois soigneusement effacer les traces, faire disparaître tous les emballages. Et c'est pareil dans le boulot, surtout si tu affiches un certain surpoids. Tu ne veux pas que ta gourmandise soit assimilée à de la glutenerie et tu préfères ne pas toucher aux viennoiseries, aux chips ou aux gâteaux pendant les célébrations ou les pots de départ. Mais dès que la fête est finie, enfin tu peux errer dans les kitchenettes et te remplir avec les restes, même si souvent ce qu'il reste n'est pas forcément ce que tu aurais choisi initialement sur le buffet. Et ça devient encore plus compliqué quand tu partages avec tes proches ton insatisfaction par rapport à ton corps et ton envie de maigrir. Moi, à titre personnel, je l'ai vécu avec mon conjoint à l'époque. J'en parle d'ailleurs dans l'épisode numéro 1 où je raconte mon histoire. Quand tes proches savent que tu veux maigrir, quand tes proches savent que tu détestes ton corps et que tu veux changer, que parfois même tu leur as demandé de l'aide, ben en fait, ils sont sur ton dos. Ils te disent t'es sûre ? Je croyais que tu faisais attention. Tu vas encore le regretter. Ne viens pas te plaindre. Ils ne comprennent pas la violence de nos conflits intérieurs. Il ne voit que la phase visible de l'iceberg. On est insatisfait de notre corps, alors pour maigrir, il suffit de manger moins. Un peu de volonté, contrôle-toi, pense à autre chose. Évidemment, ça part comme d'habitude d'une bonne intention, mais en faisant ça, il nous invalide et nous infantilise encore plus. Notre nouvelle priorité devient... Si je veux manger, je dois mieux me cacher. Et tu ne t'en rends pas forcément compte. Mais paradoxalement, quand tu manges en cachette, tu aggraves tes crises. Parce que tu internalises l'interdit et la honte et la culpabilité d'écouter et de satisfaire tes envies. Ce que tu fais, c'est mal. Tu es une mauvaise personne, une mauvaise fille. C'est comme si tu ne pouvais pas te faire confiance. Comme si une partie de toi ne pouvait pas être aimée et acceptée telle qu'elle est. Du coup, les remarques sur toi, sur ta vie, sur ton poids et tout ce qui renvoie au fait que tu n'es pas assez bien, ça peut être un dossier paniquel au boulot ou que tu n'es pas digne d'être aimé, ça peut être un date par exemple qui te ghoste et ne te rappelle pas, et bien toutes ces petites choses de la vie ravivent la blessure. Et toi, tu as appris à manger pour consoler cette partie de toi blessée, mais à le faire en cachette pour que personne ne sache, car tu penses que tu dois. enfouir qui tu es vraiment. Cette facette de toi qui manges, tu en as tellement honte. Et la conséquence aussi, c'est que manger en cachette ça te rend encore plus insatiable. Parce qu'il y a ce sentiment d'urgence, de danger. Il faut faire vite, vite, vite, de peur d'être vu et jugé. Et tant qu'à faire, on mange le plus possible car on ne sait pas quand la prochaine occasion se présentera. D'une certaine façon, on crée soi-même les conditions d'un repas du condamné. On active Aussi le mécanisme du foutu pour foutu Bon la journée est foutue alors foutu pour foutu J'y vais à fond, je reprendrai le régime demain Dans ces moments là c'est un peu comme si tu faisais exploser une canalisation d'évacuation Désolée d'être familière mais d'un coup t'as tout le bouchon de merde qui explose C'est un vrai tsunami Et avec tout le narratif intérieur toxique qui l'accompagne T'as pas le droit de manger, t'as pas le droit de parler, t'as pas le droit de dire ce que tu penses, tu peux pas dire non, tu peux pas être celle que tu es. T'es vraiment moche, grosse, nulle et sans volonté, ma pauvre fille. Et dans ces moments-là, tu ne t'écoutes pas, tu t'anesthésies, tu t'abandonnes, tu manges vite, tu manges beaucoup. Paradoxalement, quand tu manges en cachette, c'est comme si, ben, tout ça, ça n'existait pas. Ben ouais, au moment de craquer, t'es tellement envahie par la... honte et la culpabilité que tu te caches, parce que vraiment d'une certaine façon, ces chips avalés derrière la porte du placard ou ce fromage englouti devant la porte du frigo ouverte, ça ne compte pas. D'ailleurs, on serait bien incapable de dire exactement ce qu'on a mangé. 2, 3, 4, 8 pains au lait ? Combien de tranches de brioche ? Combien de Kinder Bueno ? Impossible de compter les points, impossible de compter les calories, et au fond ça nous arrange. Ben ouais, cette nourriture avalée à la va-vite devant la porte du placard ou du frigo ouverte, ça n'existe pas pour notre cerveau. Et c'est un mécanisme d'ailleurs qu'on retrouve souvent aussi quand on est en voyage. Moi, j'avais vraiment ce truc avec les gares, les aéroports et les stations-service, comme si, quand j'étais loin de la maison, ça ne comptait pas. Je prétextais une pause pipi pour aller acheter des bars au chocolat, au lait, aux noisettes, mes préférées, et les engloutir avant de reprendre la route. Ça n'avait pas existé. Et puis en plus, On passe queen dans l'art d'effacer les traces. Il n'y a pas un emballage qui traîne, il n'y a pas une miette quand nos proches reviennent. Et ce qui est quand même fou, je m'en souviens très bien moi, c'est que parfois il m'arrivait même de me forcer à finir un paquet de gâteaux ou une tablette de chocolat jusqu'à l'écœurement, juste pour ne pas laisser un paquet presque vide, pour ne pas laisser de traces. Parce que finalement, c'est plus facile de faire disparaître un paquet vraiment vide. Et après ça, tu vas te brosser les dents, prendre une douche, te recoiffer, tu repasses à table pour le dîner comme si de rien n'était. Vraiment c'est comme si rien ne s'était passé. Et en faisant cela, tu contribues à cultiver la honte et l'interdit. Et évidemment, le fait de te forcer à remanger au repas suivant pour que personne ne se doute de rien, ça te fait consommer beaucoup plus de nourriture que ce dont ton corps a besoin. Et au final, tu t'enfermes un peu plus dans cette spirale infernale. Mais au fur et à mesure des mois et des années, évidemment, ta balance, elle te rappelle à la réalité. Et toi, tu commences à te demander quoi faire pour perdre ce poids. Et tu penses à tort que la solution, c'est de te réinscrire à Weight Watchers, parce que cette fois-ci, ce sera différent. Moi, ma philosophie, elle est vraiment à contre-pied. Ma philosophie, c'est de commencer par te demander, non pas comment perdre du poids, mais qu'est-ce qui t'a fait prendre du poids. Et une chose est sûre. Si tu manges en cachette, c'est un facteur aggravant de tes crises et de ta prise de poids. Alors aujourd'hui, pour t'aider à avancer et à te décoller de ce comportement toxique, je voudrais te partager un outil qui est simple mais qui est très puissant, c'est un mantra. Un mantra, c'est quoi, comment ça marche ? En fait, quand tu manges en cachette, ton cerveau crée une connexion négative qui est liée à la honte et à la culpabilité et qui plombe vraiment ton estime. On va donc utiliser un mantra qui est une phrase positive et encourageante. pour aller changer progressivement ce discours intérieur et appeler une énergie positive à la place. En résumé, le mantra va aider ton cerveau à changer de fréquence. Cette phrase, tu peux l'écrire sur un post-it que tu vas accrocher sur la porte de ta cuisine ou que tu vas glisser dans un endroit secret. Moi, j'aime bien recommander le tiroir à culottes. Voilà, si t'as pas envie que tout le monde le voit. Tu peux aussi te répéter cette phrase mentalement, chaque jour, au réveil, au coucher. T'as pas besoin de l'écrire. Ça peut juste être une note mentale. Et cette phrase, c'est j'ai le droit de manger Oui. j'ai le droit de manger même si c'est pas l'heure, même si j'ai des kilos en trop. Il n'y a aucune honte à manger. La honte, c'est une croyance inutile qui crée de la tension supplémentaire. Et tu l'as compris, quand il n'y a plus de tension, il n'y a plus de craquage. Et quand il n'y a plus de craquage, le corps retrouve son équilibre par lui-même. Si un jour tu décides de travailler avec moi, tu verras que cette phrase j'ai le droit de manger, c'est aussi et surtout un miroir. D'autres phrases que tu as aussi besoin d'ancrer, comme J'ai le droit de vivre J'ai le droit de m'exprimer J'ai le droit de dire non J'ai le droit de suivre mon intuition J'ai le droit de vivre des expériences J'ai le droit de créer J'ai le droit d'entreprendre Bref, j'ai le droit d'exister. N'attends pas qu'on te donne ce droit. Ce droit, tu es né avec. Et si tu écoutes ce podcast, c'est peut-être simplement un signe que ce droit, il est temps de le réclamer. Voilà, j'espère que tu as aimé cet épisode et que j'ai réussi à planter ces pistes de réflexion dans ton esprit comme de futures graines d'une relation apaisée avec la nourriture. Tu as aimé cet épisode ? Tu trouves ce podcast utile ? Alors viens me laisser des étoiles et des commentaires pour soutenir mon travail. Parce qu'on ne s'en rend pas forcément compte, mais derrière ces 15-20 minutes d'épisode, il y a une journée entière d'écriture, d'enregistrement et de montage. J'ai hâte de te retrouver dans le prochain épisode. On ira explorer quel type de mangeuse compulsive tu es. Je t'expliquerai comment faire le diagnostic de ta relation à la nourriture. On ira explorer les différents profils de mangeuses émotionnelles compulsives et je t'aiderai à identifier le tien. Et enfin... Tu découvriras les trois grandes phases dont on ne t'a jamais parlé, par lesquelles tu vas devoir passer pour trouver la sérénité alimentaire. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.

Description

Est-ce que tu es du genre à "bien manger" quand tu es avec entourée d'autres personnes, mais à te jeter sur la nourriture en cachette, dès que tu es seule ? Tu sais, on se planque pour descendre une demi-baguette, un paquet de chips XXL, une tablette de chocolat ou un paquet de gâteaux quand on rentre le soir après le boulot, sur le chemin, dans la voiture ou à la maison, quand on est enfin seule, que tout le monde est parti, que tout le monde est couché… et que personne ne peut nous voir...
Si tu te reconnais, l’épisode d’aujourd’hui est pour toi !
Parce que cet acte en apparence anodin est lourd de conséquences dont tu n’as pas forcement conscience.

Dans cet épisode, je t'explique :
- comment ce réflexe s’invite dans ta vie, même à des moments où tu n’y prêtes pas attention

- ce que ce besoin de manger en cachette dit de toi et de ton histoire

- les conséquences sur ton estime et sur tes compulsions alimentaires

- un outil simple qui va te permettre de sortir progressivement de ce refléxe toxique.


❤️Si tu as apprécié cet épisode, n'oublie pas de laisser des étoiles et un commentaire sur ta plateforme d'écoute pour soutenir le podcast.

---
Les autres ressources à ta disposition pour aller plus loin : 

🎁 GUIDE DE DÉMARRAGE GRATUIT
un guide complet de 12 pages pour faire le diagnostic de ta relation à la nourriture et suivre la méthode en 5 étapes pour ne plus manger tes émotions  → johanneaverdy.com/guide

📚 LE LIVRE
Mon Cahier Kilos émotionnels (éd. Solar - 8,90€) → https://amzn.to/3s4UR0K

🔐 L'ATELIER KILOS PROTECTION
L' atelier complet de 2 heures pour comprendre cette partie de toi qui a peur de maigrir. Accès immédiat à prix doux → johanneaverdy.com/kilosprotection


 🍽 LE PROGRAMME DE COACHING DÉJEUNER EN PAIX
Le programme de coaching intensif sur 3 mois encadré personnellement par Johanne Averdy pour te libérer définitivement de l'alimentation émotionnelle compulsive. Démarrage en janvier, avril et septembre. Infos et liste d'attente → johanneaverdy.com/dejeunerenpaix 


📱LE COMPTE INSTAGRAM
pour des partages et des conseils au quotidien → @johanneaverdy 


🌐 LE SITE OFFICIEL
pour plus d'informations sur les programmes et les accompagnements → johanneaverdy.com

📩 email professionnel → contact@johanneaverdy.com


🙋🏻‍♀️️ Qui suis-je? 
Je m’appelle Johanne. Je suis coach de vie et auteur experte en alimentation émotionnelle depuis 2018, et moi-même ancienne mangeuse compulsive.
Ma mission est de t'aider à décoder les VRAIES raisons qui te poussent à trop manger pour que tu puissent enfin te libérer des compulsions alimentaires et consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. 


🎵Music by Kevin Mc Leod - Montauk Point


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Kilo émotionnel, le podcast qui t'aide à décoder les vraies raisons qui te poussent à trop manger. Je suis Johanna Verdi, coach de vie, auteure du guide Mon Cahier Kilo émotionnel, créatrice du programme Déjeuner en Paix et moi-même ancienne mangeuse compulsive. Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode ! Alors pour commencer, j'ai une question pour toi. Est-ce que tu es du genre à faire attention à ce que tu manges quand tu es avec du monde, mais tu te jettes sur la nourriture dès que tu es seule ? Tu sais, quand tu rentres du boulot... Le soir, sur le chemin, du retour, dans la voiture ou aussi à la maison quand tu es toute seule et que tout le monde est couché et que surtout personne ne peut te voir. Parce qu'on fait un mauvais raccourci en pensant que manger sain c'est choisir le midi le poke bowl au saumon, la salade au poulet ou la fameuse assiette poisson-ri-brocoli à la cantine. Mais on va pas se mentir. Si tu dévores une demi-baguette, un paquet de chips XXL ou une tablette de chocolat le soir en rentrant, Il y a vraiment quelque chose qui ne va pas, quelque chose de plus profond dont on doit parler. Alors si tu te reconnais et que tu manges en cachette, l'épisode d'aujourd'hui est pour toi. Parce que cet acte en apparence anodin est lourd de conséquences dont tu n'as pas forcément conscience. Dans l'épisode du jour, je vais t'expliquer comment ce réflexe s'invite dans ta vie, même à des moments où tu n'y prêtes pas forcément attention. On va décrypter ce que ce besoin de manger en cachette dit de toi et de ton histoire, et on va aussi identifier les conséquences sur ton estime et sur tes compulsions alimentaires. Et je t'invite vraiment à rester jusqu'à la fin de l'épisode, car je partagerai un outil puissant qui va t'aider à faire évoluer ce comportement toxique. Pour commencer, manger en cachette, ça veut dire quoi exactement ? Ça se manifeste comment ? Alors, sauf erreur de ma part, à mon avis, tu ne manges pas en cachette tes brocolis. Soyons clairs, manger en cachette c'est associé aux aliments réconforts On se cache pour manger les aliments interdits, les aliments réconforts, les aliments doudous Et d'ailleurs je t'invite à aller écouter l'épisode 3 du podcast sur le sujet des aliments doudous si tu ne l'as pas déjà fait En général, ce qui se passe, c'est que tu manges bien en journée et généralement bien le midi en semaine Et quand je dis bien, ça veut dire quoi ? Ça veut dire en respectant un certain nombre de règles... que tu as entendues ou que tu t'es toi-même imposée. Ça peut être que tu suis le programme White Watchers et tu comptes les points, tu suis un programme alimentaire, tu dois faire certains choix. Je ne sais pas, des aliments à index glycémique bas, des aliments faibles en calories. Ou alors tu suis simplement les recommandations des autorités de santé. Évitez les aliments gras, salés, sucrés. Résultat, tu manges avec ton cerveau et les règles établies par ton cerveau. Par exemple, quand tu cherches à manger pas trop gras, tu vas éviter les fritures. Pas trop riche, tu vas éviter les glucides. Pas trop sucré, tu vas t'interdire les desserts sucrés. Bon, la salade de fruits et le fromage blanc avec son coulis, c'est toujours toléré. Mais le soir, quand tu rentres du travail, ou alors quand tout le monde est couché, c'est une toute autre histoire. C'est comme si ton cerveau avait besoin de se mettre sur off. Ou alors d'une certaine façon, tu as besoin de mettre ton cerveau sur off. Et c'est une toute autre facette de toi qui prend le dessus. Et c'est un vrai conflit intérieur qui se met en place dans ces moments-là. Parce qu'une partie de toi veut à tout prix dévorer les aliments interdits. Mais qu'une autre partie de toi voudrait être capable de suivre les règles. D'ailleurs tu es peut-être perfectionniste, soucieuse du moindre détail. Dans la vie, tu as besoin de contrôler les choses et tout doit se passer exactement comme tu l'as prévu. Alors quand tu as une envie de chips, de chocolat, de fromage qui n'est pas dans le programme et que tu ne contrôles pas, c'est totalement inacceptable. Hors de question que les autres te voient craquer, tu as trop peur de leur regard et surtout de ton propre jugement sur toi-même. Alors tu te caches, honteuse de ne pas avoir été capable de mater la bête qui sommeille en toi. Résultat, tu finis par manger, mais comme tu as tout fait pour te déconnecter de tes envies, de ces pulsus en toi, et bien tu te juges. Tu es une mauvaise fille, tu craques encore une fois. Et cette honte et cette culpabilité se traduisent par le fait de manger en cachette. D'une certaine façon, tu n'assumes pas tes actes, tu te fais trop honte. Comme si tu te disais non, ce n'est pas moi, je ne connais pas cette personne Mais cette autre toi, tu la vis, tu la sens. Cette autre partie de toi, tu n'arrives pas à la contrôler. Cette autre partie de toi, tu aimerais la contrôler. Cette autre partie de toi, elle te fait honte. Hors de question que les autres, que ce soit ton conjoint, tes collègues, tes enfants, tes parents, tes proches. Vois cette autre partie de toi. Tu préfères la cacher. Et au fond de toi, tu penses que c'est un mécanisme d'auto-sabotage. En réalité, c'est un mécanisme de protection. Parce que manger en cachette, ça dit beaucoup sur nous et sur notre histoire. Ce problème, il remonte souvent à loin. Généralement à l'enfance ou à l'adolescence. Peut-être qu'on t'a mise au régime jeune, trop jeune. parfois à 5, 6, 8 ou 10 ans. C'est peut-être partie d'une recommandation du médecin de famille, de l'infirmière scolaire, ou alors simplement de l'obsession de ta mère pour la minceur. Certains adultes t'ont peut-être mis la pression, dès le plus jeune âge, sur ton poids, ton apparence et la nécessité de contrôler le contenu de ton assiette. C'était peut-être aussi ton propre souhait, suite à des moqueries ou du harcèlement de la part des camarades de classe au sujet de ton poids. Du coup, Tu as encapsulé le message que pour être aimé, tu ne pouvais pas être grosse. Tu devais changer. Tu devais maigrir. S'en suivent généralement les premières expériences douloureuses des régimes et de la restriction. Tu te retrouves à table avec le reste de ta famille et tes frères et sœurs ne mangent pas la même chose que toi. Eux, ils ont des pâtes et toi, t'as des haricots verts. Tes parents surveillent ton assiette. Ta mère te dit T'es sûre que tu vas en reprendre ? Fais attention, on grossit vite dans la famille. Oh, tu as bien assez mangé. Et peut-être que c'est ta mère elle-même qui t'emmène aux réunions Weight Watchers. Le truc, c'est que dans cette dynamique, tu ne te sens pas juste privé de nourriture. Tu te sens privé d'amour. Il y a séparation, il y a division avec les autres, mais aussi et surtout à l'intérieur de toi-même. Parce que toi, de ton côté, tu as pris l'habitude très tôt de te rebeller en mangeant en cachette. Des bonbons sur le chemin de l'école. Des gâteaux et des chips que tu achètes ou que tu piques en secret dans les placards pour les dévorer dans le cocon protecteur et discret de ta chambre. Et évidemment, à chaque fois, tu fais attention à soigneusement faire disparaître les emballages. Personne ne doit savoir. Tu donnerais tout pour satisfaire les souhaits de tes proches. Être aimée, validée, être la bonne petite fille qu'on attend de toi. Tu ne veux pas décevoir. Ton poids cristallise tellement d'attention. Et du coup... Même si tu as le ventre bien plein de toute cette nourriture que tu viens de manger en cachette, tu vas descendre, rejoindre la table familiale et manger le repas sain préparé par ta famille. Tu fais comme si de rien n'était et tu continues de sourire malgré l'immense tourment intérieur que tu vis. Les conséquences elles sont énormes parce que c'est vraiment un schéma que tu as intégré et que tu continues de reproduire aujourd'hui. Ta famille part faire une course sans toi, enfin tu es libre. de pouvoir te jeter sur la nourriture et faire une compulsion. C'est comme un élastique sur lequel on a tellement, tellement tiré. On peut enfin le laisser craquer. Mais avant que ta famille revienne, tu vas encore une fois soigneusement effacer les traces, faire disparaître tous les emballages. Et c'est pareil dans le boulot, surtout si tu affiches un certain surpoids. Tu ne veux pas que ta gourmandise soit assimilée à de la glutenerie et tu préfères ne pas toucher aux viennoiseries, aux chips ou aux gâteaux pendant les célébrations ou les pots de départ. Mais dès que la fête est finie, enfin tu peux errer dans les kitchenettes et te remplir avec les restes, même si souvent ce qu'il reste n'est pas forcément ce que tu aurais choisi initialement sur le buffet. Et ça devient encore plus compliqué quand tu partages avec tes proches ton insatisfaction par rapport à ton corps et ton envie de maigrir. Moi, à titre personnel, je l'ai vécu avec mon conjoint à l'époque. J'en parle d'ailleurs dans l'épisode numéro 1 où je raconte mon histoire. Quand tes proches savent que tu veux maigrir, quand tes proches savent que tu détestes ton corps et que tu veux changer, que parfois même tu leur as demandé de l'aide, ben en fait, ils sont sur ton dos. Ils te disent t'es sûre ? Je croyais que tu faisais attention. Tu vas encore le regretter. Ne viens pas te plaindre. Ils ne comprennent pas la violence de nos conflits intérieurs. Il ne voit que la phase visible de l'iceberg. On est insatisfait de notre corps, alors pour maigrir, il suffit de manger moins. Un peu de volonté, contrôle-toi, pense à autre chose. Évidemment, ça part comme d'habitude d'une bonne intention, mais en faisant ça, il nous invalide et nous infantilise encore plus. Notre nouvelle priorité devient... Si je veux manger, je dois mieux me cacher. Et tu ne t'en rends pas forcément compte. Mais paradoxalement, quand tu manges en cachette, tu aggraves tes crises. Parce que tu internalises l'interdit et la honte et la culpabilité d'écouter et de satisfaire tes envies. Ce que tu fais, c'est mal. Tu es une mauvaise personne, une mauvaise fille. C'est comme si tu ne pouvais pas te faire confiance. Comme si une partie de toi ne pouvait pas être aimée et acceptée telle qu'elle est. Du coup, les remarques sur toi, sur ta vie, sur ton poids et tout ce qui renvoie au fait que tu n'es pas assez bien, ça peut être un dossier paniquel au boulot ou que tu n'es pas digne d'être aimé, ça peut être un date par exemple qui te ghoste et ne te rappelle pas, et bien toutes ces petites choses de la vie ravivent la blessure. Et toi, tu as appris à manger pour consoler cette partie de toi blessée, mais à le faire en cachette pour que personne ne sache, car tu penses que tu dois. enfouir qui tu es vraiment. Cette facette de toi qui manges, tu en as tellement honte. Et la conséquence aussi, c'est que manger en cachette ça te rend encore plus insatiable. Parce qu'il y a ce sentiment d'urgence, de danger. Il faut faire vite, vite, vite, de peur d'être vu et jugé. Et tant qu'à faire, on mange le plus possible car on ne sait pas quand la prochaine occasion se présentera. D'une certaine façon, on crée soi-même les conditions d'un repas du condamné. On active Aussi le mécanisme du foutu pour foutu Bon la journée est foutue alors foutu pour foutu J'y vais à fond, je reprendrai le régime demain Dans ces moments là c'est un peu comme si tu faisais exploser une canalisation d'évacuation Désolée d'être familière mais d'un coup t'as tout le bouchon de merde qui explose C'est un vrai tsunami Et avec tout le narratif intérieur toxique qui l'accompagne T'as pas le droit de manger, t'as pas le droit de parler, t'as pas le droit de dire ce que tu penses, tu peux pas dire non, tu peux pas être celle que tu es. T'es vraiment moche, grosse, nulle et sans volonté, ma pauvre fille. Et dans ces moments-là, tu ne t'écoutes pas, tu t'anesthésies, tu t'abandonnes, tu manges vite, tu manges beaucoup. Paradoxalement, quand tu manges en cachette, c'est comme si, ben, tout ça, ça n'existait pas. Ben ouais, au moment de craquer, t'es tellement envahie par la... honte et la culpabilité que tu te caches, parce que vraiment d'une certaine façon, ces chips avalés derrière la porte du placard ou ce fromage englouti devant la porte du frigo ouverte, ça ne compte pas. D'ailleurs, on serait bien incapable de dire exactement ce qu'on a mangé. 2, 3, 4, 8 pains au lait ? Combien de tranches de brioche ? Combien de Kinder Bueno ? Impossible de compter les points, impossible de compter les calories, et au fond ça nous arrange. Ben ouais, cette nourriture avalée à la va-vite devant la porte du placard ou du frigo ouverte, ça n'existe pas pour notre cerveau. Et c'est un mécanisme d'ailleurs qu'on retrouve souvent aussi quand on est en voyage. Moi, j'avais vraiment ce truc avec les gares, les aéroports et les stations-service, comme si, quand j'étais loin de la maison, ça ne comptait pas. Je prétextais une pause pipi pour aller acheter des bars au chocolat, au lait, aux noisettes, mes préférées, et les engloutir avant de reprendre la route. Ça n'avait pas existé. Et puis en plus, On passe queen dans l'art d'effacer les traces. Il n'y a pas un emballage qui traîne, il n'y a pas une miette quand nos proches reviennent. Et ce qui est quand même fou, je m'en souviens très bien moi, c'est que parfois il m'arrivait même de me forcer à finir un paquet de gâteaux ou une tablette de chocolat jusqu'à l'écœurement, juste pour ne pas laisser un paquet presque vide, pour ne pas laisser de traces. Parce que finalement, c'est plus facile de faire disparaître un paquet vraiment vide. Et après ça, tu vas te brosser les dents, prendre une douche, te recoiffer, tu repasses à table pour le dîner comme si de rien n'était. Vraiment c'est comme si rien ne s'était passé. Et en faisant cela, tu contribues à cultiver la honte et l'interdit. Et évidemment, le fait de te forcer à remanger au repas suivant pour que personne ne se doute de rien, ça te fait consommer beaucoup plus de nourriture que ce dont ton corps a besoin. Et au final, tu t'enfermes un peu plus dans cette spirale infernale. Mais au fur et à mesure des mois et des années, évidemment, ta balance, elle te rappelle à la réalité. Et toi, tu commences à te demander quoi faire pour perdre ce poids. Et tu penses à tort que la solution, c'est de te réinscrire à Weight Watchers, parce que cette fois-ci, ce sera différent. Moi, ma philosophie, elle est vraiment à contre-pied. Ma philosophie, c'est de commencer par te demander, non pas comment perdre du poids, mais qu'est-ce qui t'a fait prendre du poids. Et une chose est sûre. Si tu manges en cachette, c'est un facteur aggravant de tes crises et de ta prise de poids. Alors aujourd'hui, pour t'aider à avancer et à te décoller de ce comportement toxique, je voudrais te partager un outil qui est simple mais qui est très puissant, c'est un mantra. Un mantra, c'est quoi, comment ça marche ? En fait, quand tu manges en cachette, ton cerveau crée une connexion négative qui est liée à la honte et à la culpabilité et qui plombe vraiment ton estime. On va donc utiliser un mantra qui est une phrase positive et encourageante. pour aller changer progressivement ce discours intérieur et appeler une énergie positive à la place. En résumé, le mantra va aider ton cerveau à changer de fréquence. Cette phrase, tu peux l'écrire sur un post-it que tu vas accrocher sur la porte de ta cuisine ou que tu vas glisser dans un endroit secret. Moi, j'aime bien recommander le tiroir à culottes. Voilà, si t'as pas envie que tout le monde le voit. Tu peux aussi te répéter cette phrase mentalement, chaque jour, au réveil, au coucher. T'as pas besoin de l'écrire. Ça peut juste être une note mentale. Et cette phrase, c'est j'ai le droit de manger Oui. j'ai le droit de manger même si c'est pas l'heure, même si j'ai des kilos en trop. Il n'y a aucune honte à manger. La honte, c'est une croyance inutile qui crée de la tension supplémentaire. Et tu l'as compris, quand il n'y a plus de tension, il n'y a plus de craquage. Et quand il n'y a plus de craquage, le corps retrouve son équilibre par lui-même. Si un jour tu décides de travailler avec moi, tu verras que cette phrase j'ai le droit de manger, c'est aussi et surtout un miroir. D'autres phrases que tu as aussi besoin d'ancrer, comme J'ai le droit de vivre J'ai le droit de m'exprimer J'ai le droit de dire non J'ai le droit de suivre mon intuition J'ai le droit de vivre des expériences J'ai le droit de créer J'ai le droit d'entreprendre Bref, j'ai le droit d'exister. N'attends pas qu'on te donne ce droit. Ce droit, tu es né avec. Et si tu écoutes ce podcast, c'est peut-être simplement un signe que ce droit, il est temps de le réclamer. Voilà, j'espère que tu as aimé cet épisode et que j'ai réussi à planter ces pistes de réflexion dans ton esprit comme de futures graines d'une relation apaisée avec la nourriture. Tu as aimé cet épisode ? Tu trouves ce podcast utile ? Alors viens me laisser des étoiles et des commentaires pour soutenir mon travail. Parce qu'on ne s'en rend pas forcément compte, mais derrière ces 15-20 minutes d'épisode, il y a une journée entière d'écriture, d'enregistrement et de montage. J'ai hâte de te retrouver dans le prochain épisode. On ira explorer quel type de mangeuse compulsive tu es. Je t'expliquerai comment faire le diagnostic de ta relation à la nourriture. On ira explorer les différents profils de mangeuses émotionnelles compulsives et je t'aiderai à identifier le tien. Et enfin... Tu découvriras les trois grandes phases dont on ne t'a jamais parlé, par lesquelles tu vas devoir passer pour trouver la sérénité alimentaire. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.

Share

Embed

You may also like

Description

Est-ce que tu es du genre à "bien manger" quand tu es avec entourée d'autres personnes, mais à te jeter sur la nourriture en cachette, dès que tu es seule ? Tu sais, on se planque pour descendre une demi-baguette, un paquet de chips XXL, une tablette de chocolat ou un paquet de gâteaux quand on rentre le soir après le boulot, sur le chemin, dans la voiture ou à la maison, quand on est enfin seule, que tout le monde est parti, que tout le monde est couché… et que personne ne peut nous voir...
Si tu te reconnais, l’épisode d’aujourd’hui est pour toi !
Parce que cet acte en apparence anodin est lourd de conséquences dont tu n’as pas forcement conscience.

Dans cet épisode, je t'explique :
- comment ce réflexe s’invite dans ta vie, même à des moments où tu n’y prêtes pas attention

- ce que ce besoin de manger en cachette dit de toi et de ton histoire

- les conséquences sur ton estime et sur tes compulsions alimentaires

- un outil simple qui va te permettre de sortir progressivement de ce refléxe toxique.


❤️Si tu as apprécié cet épisode, n'oublie pas de laisser des étoiles et un commentaire sur ta plateforme d'écoute pour soutenir le podcast.

---
Les autres ressources à ta disposition pour aller plus loin : 

🎁 GUIDE DE DÉMARRAGE GRATUIT
un guide complet de 12 pages pour faire le diagnostic de ta relation à la nourriture et suivre la méthode en 5 étapes pour ne plus manger tes émotions  → johanneaverdy.com/guide

📚 LE LIVRE
Mon Cahier Kilos émotionnels (éd. Solar - 8,90€) → https://amzn.to/3s4UR0K

🔐 L'ATELIER KILOS PROTECTION
L' atelier complet de 2 heures pour comprendre cette partie de toi qui a peur de maigrir. Accès immédiat à prix doux → johanneaverdy.com/kilosprotection


 🍽 LE PROGRAMME DE COACHING DÉJEUNER EN PAIX
Le programme de coaching intensif sur 3 mois encadré personnellement par Johanne Averdy pour te libérer définitivement de l'alimentation émotionnelle compulsive. Démarrage en janvier, avril et septembre. Infos et liste d'attente → johanneaverdy.com/dejeunerenpaix 


📱LE COMPTE INSTAGRAM
pour des partages et des conseils au quotidien → @johanneaverdy 


🌐 LE SITE OFFICIEL
pour plus d'informations sur les programmes et les accompagnements → johanneaverdy.com

📩 email professionnel → contact@johanneaverdy.com


🙋🏻‍♀️️ Qui suis-je? 
Je m’appelle Johanne. Je suis coach de vie et auteur experte en alimentation émotionnelle depuis 2018, et moi-même ancienne mangeuse compulsive.
Ma mission est de t'aider à décoder les VRAIES raisons qui te poussent à trop manger pour que tu puissent enfin te libérer des compulsions alimentaires et consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. 


🎵Music by Kevin Mc Leod - Montauk Point


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Kilo émotionnel, le podcast qui t'aide à décoder les vraies raisons qui te poussent à trop manger. Je suis Johanna Verdi, coach de vie, auteure du guide Mon Cahier Kilo émotionnel, créatrice du programme Déjeuner en Paix et moi-même ancienne mangeuse compulsive. Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode ! Alors pour commencer, j'ai une question pour toi. Est-ce que tu es du genre à faire attention à ce que tu manges quand tu es avec du monde, mais tu te jettes sur la nourriture dès que tu es seule ? Tu sais, quand tu rentres du boulot... Le soir, sur le chemin, du retour, dans la voiture ou aussi à la maison quand tu es toute seule et que tout le monde est couché et que surtout personne ne peut te voir. Parce qu'on fait un mauvais raccourci en pensant que manger sain c'est choisir le midi le poke bowl au saumon, la salade au poulet ou la fameuse assiette poisson-ri-brocoli à la cantine. Mais on va pas se mentir. Si tu dévores une demi-baguette, un paquet de chips XXL ou une tablette de chocolat le soir en rentrant, Il y a vraiment quelque chose qui ne va pas, quelque chose de plus profond dont on doit parler. Alors si tu te reconnais et que tu manges en cachette, l'épisode d'aujourd'hui est pour toi. Parce que cet acte en apparence anodin est lourd de conséquences dont tu n'as pas forcément conscience. Dans l'épisode du jour, je vais t'expliquer comment ce réflexe s'invite dans ta vie, même à des moments où tu n'y prêtes pas forcément attention. On va décrypter ce que ce besoin de manger en cachette dit de toi et de ton histoire, et on va aussi identifier les conséquences sur ton estime et sur tes compulsions alimentaires. Et je t'invite vraiment à rester jusqu'à la fin de l'épisode, car je partagerai un outil puissant qui va t'aider à faire évoluer ce comportement toxique. Pour commencer, manger en cachette, ça veut dire quoi exactement ? Ça se manifeste comment ? Alors, sauf erreur de ma part, à mon avis, tu ne manges pas en cachette tes brocolis. Soyons clairs, manger en cachette c'est associé aux aliments réconforts On se cache pour manger les aliments interdits, les aliments réconforts, les aliments doudous Et d'ailleurs je t'invite à aller écouter l'épisode 3 du podcast sur le sujet des aliments doudous si tu ne l'as pas déjà fait En général, ce qui se passe, c'est que tu manges bien en journée et généralement bien le midi en semaine Et quand je dis bien, ça veut dire quoi ? Ça veut dire en respectant un certain nombre de règles... que tu as entendues ou que tu t'es toi-même imposée. Ça peut être que tu suis le programme White Watchers et tu comptes les points, tu suis un programme alimentaire, tu dois faire certains choix. Je ne sais pas, des aliments à index glycémique bas, des aliments faibles en calories. Ou alors tu suis simplement les recommandations des autorités de santé. Évitez les aliments gras, salés, sucrés. Résultat, tu manges avec ton cerveau et les règles établies par ton cerveau. Par exemple, quand tu cherches à manger pas trop gras, tu vas éviter les fritures. Pas trop riche, tu vas éviter les glucides. Pas trop sucré, tu vas t'interdire les desserts sucrés. Bon, la salade de fruits et le fromage blanc avec son coulis, c'est toujours toléré. Mais le soir, quand tu rentres du travail, ou alors quand tout le monde est couché, c'est une toute autre histoire. C'est comme si ton cerveau avait besoin de se mettre sur off. Ou alors d'une certaine façon, tu as besoin de mettre ton cerveau sur off. Et c'est une toute autre facette de toi qui prend le dessus. Et c'est un vrai conflit intérieur qui se met en place dans ces moments-là. Parce qu'une partie de toi veut à tout prix dévorer les aliments interdits. Mais qu'une autre partie de toi voudrait être capable de suivre les règles. D'ailleurs tu es peut-être perfectionniste, soucieuse du moindre détail. Dans la vie, tu as besoin de contrôler les choses et tout doit se passer exactement comme tu l'as prévu. Alors quand tu as une envie de chips, de chocolat, de fromage qui n'est pas dans le programme et que tu ne contrôles pas, c'est totalement inacceptable. Hors de question que les autres te voient craquer, tu as trop peur de leur regard et surtout de ton propre jugement sur toi-même. Alors tu te caches, honteuse de ne pas avoir été capable de mater la bête qui sommeille en toi. Résultat, tu finis par manger, mais comme tu as tout fait pour te déconnecter de tes envies, de ces pulsus en toi, et bien tu te juges. Tu es une mauvaise fille, tu craques encore une fois. Et cette honte et cette culpabilité se traduisent par le fait de manger en cachette. D'une certaine façon, tu n'assumes pas tes actes, tu te fais trop honte. Comme si tu te disais non, ce n'est pas moi, je ne connais pas cette personne Mais cette autre toi, tu la vis, tu la sens. Cette autre partie de toi, tu n'arrives pas à la contrôler. Cette autre partie de toi, tu aimerais la contrôler. Cette autre partie de toi, elle te fait honte. Hors de question que les autres, que ce soit ton conjoint, tes collègues, tes enfants, tes parents, tes proches. Vois cette autre partie de toi. Tu préfères la cacher. Et au fond de toi, tu penses que c'est un mécanisme d'auto-sabotage. En réalité, c'est un mécanisme de protection. Parce que manger en cachette, ça dit beaucoup sur nous et sur notre histoire. Ce problème, il remonte souvent à loin. Généralement à l'enfance ou à l'adolescence. Peut-être qu'on t'a mise au régime jeune, trop jeune. parfois à 5, 6, 8 ou 10 ans. C'est peut-être partie d'une recommandation du médecin de famille, de l'infirmière scolaire, ou alors simplement de l'obsession de ta mère pour la minceur. Certains adultes t'ont peut-être mis la pression, dès le plus jeune âge, sur ton poids, ton apparence et la nécessité de contrôler le contenu de ton assiette. C'était peut-être aussi ton propre souhait, suite à des moqueries ou du harcèlement de la part des camarades de classe au sujet de ton poids. Du coup, Tu as encapsulé le message que pour être aimé, tu ne pouvais pas être grosse. Tu devais changer. Tu devais maigrir. S'en suivent généralement les premières expériences douloureuses des régimes et de la restriction. Tu te retrouves à table avec le reste de ta famille et tes frères et sœurs ne mangent pas la même chose que toi. Eux, ils ont des pâtes et toi, t'as des haricots verts. Tes parents surveillent ton assiette. Ta mère te dit T'es sûre que tu vas en reprendre ? Fais attention, on grossit vite dans la famille. Oh, tu as bien assez mangé. Et peut-être que c'est ta mère elle-même qui t'emmène aux réunions Weight Watchers. Le truc, c'est que dans cette dynamique, tu ne te sens pas juste privé de nourriture. Tu te sens privé d'amour. Il y a séparation, il y a division avec les autres, mais aussi et surtout à l'intérieur de toi-même. Parce que toi, de ton côté, tu as pris l'habitude très tôt de te rebeller en mangeant en cachette. Des bonbons sur le chemin de l'école. Des gâteaux et des chips que tu achètes ou que tu piques en secret dans les placards pour les dévorer dans le cocon protecteur et discret de ta chambre. Et évidemment, à chaque fois, tu fais attention à soigneusement faire disparaître les emballages. Personne ne doit savoir. Tu donnerais tout pour satisfaire les souhaits de tes proches. Être aimée, validée, être la bonne petite fille qu'on attend de toi. Tu ne veux pas décevoir. Ton poids cristallise tellement d'attention. Et du coup... Même si tu as le ventre bien plein de toute cette nourriture que tu viens de manger en cachette, tu vas descendre, rejoindre la table familiale et manger le repas sain préparé par ta famille. Tu fais comme si de rien n'était et tu continues de sourire malgré l'immense tourment intérieur que tu vis. Les conséquences elles sont énormes parce que c'est vraiment un schéma que tu as intégré et que tu continues de reproduire aujourd'hui. Ta famille part faire une course sans toi, enfin tu es libre. de pouvoir te jeter sur la nourriture et faire une compulsion. C'est comme un élastique sur lequel on a tellement, tellement tiré. On peut enfin le laisser craquer. Mais avant que ta famille revienne, tu vas encore une fois soigneusement effacer les traces, faire disparaître tous les emballages. Et c'est pareil dans le boulot, surtout si tu affiches un certain surpoids. Tu ne veux pas que ta gourmandise soit assimilée à de la glutenerie et tu préfères ne pas toucher aux viennoiseries, aux chips ou aux gâteaux pendant les célébrations ou les pots de départ. Mais dès que la fête est finie, enfin tu peux errer dans les kitchenettes et te remplir avec les restes, même si souvent ce qu'il reste n'est pas forcément ce que tu aurais choisi initialement sur le buffet. Et ça devient encore plus compliqué quand tu partages avec tes proches ton insatisfaction par rapport à ton corps et ton envie de maigrir. Moi, à titre personnel, je l'ai vécu avec mon conjoint à l'époque. J'en parle d'ailleurs dans l'épisode numéro 1 où je raconte mon histoire. Quand tes proches savent que tu veux maigrir, quand tes proches savent que tu détestes ton corps et que tu veux changer, que parfois même tu leur as demandé de l'aide, ben en fait, ils sont sur ton dos. Ils te disent t'es sûre ? Je croyais que tu faisais attention. Tu vas encore le regretter. Ne viens pas te plaindre. Ils ne comprennent pas la violence de nos conflits intérieurs. Il ne voit que la phase visible de l'iceberg. On est insatisfait de notre corps, alors pour maigrir, il suffit de manger moins. Un peu de volonté, contrôle-toi, pense à autre chose. Évidemment, ça part comme d'habitude d'une bonne intention, mais en faisant ça, il nous invalide et nous infantilise encore plus. Notre nouvelle priorité devient... Si je veux manger, je dois mieux me cacher. Et tu ne t'en rends pas forcément compte. Mais paradoxalement, quand tu manges en cachette, tu aggraves tes crises. Parce que tu internalises l'interdit et la honte et la culpabilité d'écouter et de satisfaire tes envies. Ce que tu fais, c'est mal. Tu es une mauvaise personne, une mauvaise fille. C'est comme si tu ne pouvais pas te faire confiance. Comme si une partie de toi ne pouvait pas être aimée et acceptée telle qu'elle est. Du coup, les remarques sur toi, sur ta vie, sur ton poids et tout ce qui renvoie au fait que tu n'es pas assez bien, ça peut être un dossier paniquel au boulot ou que tu n'es pas digne d'être aimé, ça peut être un date par exemple qui te ghoste et ne te rappelle pas, et bien toutes ces petites choses de la vie ravivent la blessure. Et toi, tu as appris à manger pour consoler cette partie de toi blessée, mais à le faire en cachette pour que personne ne sache, car tu penses que tu dois. enfouir qui tu es vraiment. Cette facette de toi qui manges, tu en as tellement honte. Et la conséquence aussi, c'est que manger en cachette ça te rend encore plus insatiable. Parce qu'il y a ce sentiment d'urgence, de danger. Il faut faire vite, vite, vite, de peur d'être vu et jugé. Et tant qu'à faire, on mange le plus possible car on ne sait pas quand la prochaine occasion se présentera. D'une certaine façon, on crée soi-même les conditions d'un repas du condamné. On active Aussi le mécanisme du foutu pour foutu Bon la journée est foutue alors foutu pour foutu J'y vais à fond, je reprendrai le régime demain Dans ces moments là c'est un peu comme si tu faisais exploser une canalisation d'évacuation Désolée d'être familière mais d'un coup t'as tout le bouchon de merde qui explose C'est un vrai tsunami Et avec tout le narratif intérieur toxique qui l'accompagne T'as pas le droit de manger, t'as pas le droit de parler, t'as pas le droit de dire ce que tu penses, tu peux pas dire non, tu peux pas être celle que tu es. T'es vraiment moche, grosse, nulle et sans volonté, ma pauvre fille. Et dans ces moments-là, tu ne t'écoutes pas, tu t'anesthésies, tu t'abandonnes, tu manges vite, tu manges beaucoup. Paradoxalement, quand tu manges en cachette, c'est comme si, ben, tout ça, ça n'existait pas. Ben ouais, au moment de craquer, t'es tellement envahie par la... honte et la culpabilité que tu te caches, parce que vraiment d'une certaine façon, ces chips avalés derrière la porte du placard ou ce fromage englouti devant la porte du frigo ouverte, ça ne compte pas. D'ailleurs, on serait bien incapable de dire exactement ce qu'on a mangé. 2, 3, 4, 8 pains au lait ? Combien de tranches de brioche ? Combien de Kinder Bueno ? Impossible de compter les points, impossible de compter les calories, et au fond ça nous arrange. Ben ouais, cette nourriture avalée à la va-vite devant la porte du placard ou du frigo ouverte, ça n'existe pas pour notre cerveau. Et c'est un mécanisme d'ailleurs qu'on retrouve souvent aussi quand on est en voyage. Moi, j'avais vraiment ce truc avec les gares, les aéroports et les stations-service, comme si, quand j'étais loin de la maison, ça ne comptait pas. Je prétextais une pause pipi pour aller acheter des bars au chocolat, au lait, aux noisettes, mes préférées, et les engloutir avant de reprendre la route. Ça n'avait pas existé. Et puis en plus, On passe queen dans l'art d'effacer les traces. Il n'y a pas un emballage qui traîne, il n'y a pas une miette quand nos proches reviennent. Et ce qui est quand même fou, je m'en souviens très bien moi, c'est que parfois il m'arrivait même de me forcer à finir un paquet de gâteaux ou une tablette de chocolat jusqu'à l'écœurement, juste pour ne pas laisser un paquet presque vide, pour ne pas laisser de traces. Parce que finalement, c'est plus facile de faire disparaître un paquet vraiment vide. Et après ça, tu vas te brosser les dents, prendre une douche, te recoiffer, tu repasses à table pour le dîner comme si de rien n'était. Vraiment c'est comme si rien ne s'était passé. Et en faisant cela, tu contribues à cultiver la honte et l'interdit. Et évidemment, le fait de te forcer à remanger au repas suivant pour que personne ne se doute de rien, ça te fait consommer beaucoup plus de nourriture que ce dont ton corps a besoin. Et au final, tu t'enfermes un peu plus dans cette spirale infernale. Mais au fur et à mesure des mois et des années, évidemment, ta balance, elle te rappelle à la réalité. Et toi, tu commences à te demander quoi faire pour perdre ce poids. Et tu penses à tort que la solution, c'est de te réinscrire à Weight Watchers, parce que cette fois-ci, ce sera différent. Moi, ma philosophie, elle est vraiment à contre-pied. Ma philosophie, c'est de commencer par te demander, non pas comment perdre du poids, mais qu'est-ce qui t'a fait prendre du poids. Et une chose est sûre. Si tu manges en cachette, c'est un facteur aggravant de tes crises et de ta prise de poids. Alors aujourd'hui, pour t'aider à avancer et à te décoller de ce comportement toxique, je voudrais te partager un outil qui est simple mais qui est très puissant, c'est un mantra. Un mantra, c'est quoi, comment ça marche ? En fait, quand tu manges en cachette, ton cerveau crée une connexion négative qui est liée à la honte et à la culpabilité et qui plombe vraiment ton estime. On va donc utiliser un mantra qui est une phrase positive et encourageante. pour aller changer progressivement ce discours intérieur et appeler une énergie positive à la place. En résumé, le mantra va aider ton cerveau à changer de fréquence. Cette phrase, tu peux l'écrire sur un post-it que tu vas accrocher sur la porte de ta cuisine ou que tu vas glisser dans un endroit secret. Moi, j'aime bien recommander le tiroir à culottes. Voilà, si t'as pas envie que tout le monde le voit. Tu peux aussi te répéter cette phrase mentalement, chaque jour, au réveil, au coucher. T'as pas besoin de l'écrire. Ça peut juste être une note mentale. Et cette phrase, c'est j'ai le droit de manger Oui. j'ai le droit de manger même si c'est pas l'heure, même si j'ai des kilos en trop. Il n'y a aucune honte à manger. La honte, c'est une croyance inutile qui crée de la tension supplémentaire. Et tu l'as compris, quand il n'y a plus de tension, il n'y a plus de craquage. Et quand il n'y a plus de craquage, le corps retrouve son équilibre par lui-même. Si un jour tu décides de travailler avec moi, tu verras que cette phrase j'ai le droit de manger, c'est aussi et surtout un miroir. D'autres phrases que tu as aussi besoin d'ancrer, comme J'ai le droit de vivre J'ai le droit de m'exprimer J'ai le droit de dire non J'ai le droit de suivre mon intuition J'ai le droit de vivre des expériences J'ai le droit de créer J'ai le droit d'entreprendre Bref, j'ai le droit d'exister. N'attends pas qu'on te donne ce droit. Ce droit, tu es né avec. Et si tu écoutes ce podcast, c'est peut-être simplement un signe que ce droit, il est temps de le réclamer. Voilà, j'espère que tu as aimé cet épisode et que j'ai réussi à planter ces pistes de réflexion dans ton esprit comme de futures graines d'une relation apaisée avec la nourriture. Tu as aimé cet épisode ? Tu trouves ce podcast utile ? Alors viens me laisser des étoiles et des commentaires pour soutenir mon travail. Parce qu'on ne s'en rend pas forcément compte, mais derrière ces 15-20 minutes d'épisode, il y a une journée entière d'écriture, d'enregistrement et de montage. J'ai hâte de te retrouver dans le prochain épisode. On ira explorer quel type de mangeuse compulsive tu es. Je t'expliquerai comment faire le diagnostic de ta relation à la nourriture. On ira explorer les différents profils de mangeuses émotionnelles compulsives et je t'aiderai à identifier le tien. Et enfin... Tu découvriras les trois grandes phases dont on ne t'a jamais parlé, par lesquelles tu vas devoir passer pour trouver la sérénité alimentaire. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.

Description

Est-ce que tu es du genre à "bien manger" quand tu es avec entourée d'autres personnes, mais à te jeter sur la nourriture en cachette, dès que tu es seule ? Tu sais, on se planque pour descendre une demi-baguette, un paquet de chips XXL, une tablette de chocolat ou un paquet de gâteaux quand on rentre le soir après le boulot, sur le chemin, dans la voiture ou à la maison, quand on est enfin seule, que tout le monde est parti, que tout le monde est couché… et que personne ne peut nous voir...
Si tu te reconnais, l’épisode d’aujourd’hui est pour toi !
Parce que cet acte en apparence anodin est lourd de conséquences dont tu n’as pas forcement conscience.

Dans cet épisode, je t'explique :
- comment ce réflexe s’invite dans ta vie, même à des moments où tu n’y prêtes pas attention

- ce que ce besoin de manger en cachette dit de toi et de ton histoire

- les conséquences sur ton estime et sur tes compulsions alimentaires

- un outil simple qui va te permettre de sortir progressivement de ce refléxe toxique.


❤️Si tu as apprécié cet épisode, n'oublie pas de laisser des étoiles et un commentaire sur ta plateforme d'écoute pour soutenir le podcast.

---
Les autres ressources à ta disposition pour aller plus loin : 

🎁 GUIDE DE DÉMARRAGE GRATUIT
un guide complet de 12 pages pour faire le diagnostic de ta relation à la nourriture et suivre la méthode en 5 étapes pour ne plus manger tes émotions  → johanneaverdy.com/guide

📚 LE LIVRE
Mon Cahier Kilos émotionnels (éd. Solar - 8,90€) → https://amzn.to/3s4UR0K

🔐 L'ATELIER KILOS PROTECTION
L' atelier complet de 2 heures pour comprendre cette partie de toi qui a peur de maigrir. Accès immédiat à prix doux → johanneaverdy.com/kilosprotection


 🍽 LE PROGRAMME DE COACHING DÉJEUNER EN PAIX
Le programme de coaching intensif sur 3 mois encadré personnellement par Johanne Averdy pour te libérer définitivement de l'alimentation émotionnelle compulsive. Démarrage en janvier, avril et septembre. Infos et liste d'attente → johanneaverdy.com/dejeunerenpaix 


📱LE COMPTE INSTAGRAM
pour des partages et des conseils au quotidien → @johanneaverdy 


🌐 LE SITE OFFICIEL
pour plus d'informations sur les programmes et les accompagnements → johanneaverdy.com

📩 email professionnel → contact@johanneaverdy.com


🙋🏻‍♀️️ Qui suis-je? 
Je m’appelle Johanne. Je suis coach de vie et auteur experte en alimentation émotionnelle depuis 2018, et moi-même ancienne mangeuse compulsive.
Ma mission est de t'aider à décoder les VRAIES raisons qui te poussent à trop manger pour que tu puissent enfin te libérer des compulsions alimentaires et consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. 


🎵Music by Kevin Mc Leod - Montauk Point


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Kilo émotionnel, le podcast qui t'aide à décoder les vraies raisons qui te poussent à trop manger. Je suis Johanna Verdi, coach de vie, auteure du guide Mon Cahier Kilo émotionnel, créatrice du programme Déjeuner en Paix et moi-même ancienne mangeuse compulsive. Si la nourriture te rend dingue, si tu te jettes sur la bouffe à la moindre contrariété, si tu rêves de perdre du poids mais que tu es incapable de tenir un régime plus de deux jours ou deux heures consécutives, tu es au bon endroit. Avec ce podcast, je vais te montrer comment sortir de l'obsession alimentaire et faire la paix avec ton assiette et ta balance, pour que tu puisses enfin consacrer ton énergie à ce qui compte vraiment. Hello et bienvenue dans ce nouvel épisode ! Alors pour commencer, j'ai une question pour toi. Est-ce que tu es du genre à faire attention à ce que tu manges quand tu es avec du monde, mais tu te jettes sur la nourriture dès que tu es seule ? Tu sais, quand tu rentres du boulot... Le soir, sur le chemin, du retour, dans la voiture ou aussi à la maison quand tu es toute seule et que tout le monde est couché et que surtout personne ne peut te voir. Parce qu'on fait un mauvais raccourci en pensant que manger sain c'est choisir le midi le poke bowl au saumon, la salade au poulet ou la fameuse assiette poisson-ri-brocoli à la cantine. Mais on va pas se mentir. Si tu dévores une demi-baguette, un paquet de chips XXL ou une tablette de chocolat le soir en rentrant, Il y a vraiment quelque chose qui ne va pas, quelque chose de plus profond dont on doit parler. Alors si tu te reconnais et que tu manges en cachette, l'épisode d'aujourd'hui est pour toi. Parce que cet acte en apparence anodin est lourd de conséquences dont tu n'as pas forcément conscience. Dans l'épisode du jour, je vais t'expliquer comment ce réflexe s'invite dans ta vie, même à des moments où tu n'y prêtes pas forcément attention. On va décrypter ce que ce besoin de manger en cachette dit de toi et de ton histoire, et on va aussi identifier les conséquences sur ton estime et sur tes compulsions alimentaires. Et je t'invite vraiment à rester jusqu'à la fin de l'épisode, car je partagerai un outil puissant qui va t'aider à faire évoluer ce comportement toxique. Pour commencer, manger en cachette, ça veut dire quoi exactement ? Ça se manifeste comment ? Alors, sauf erreur de ma part, à mon avis, tu ne manges pas en cachette tes brocolis. Soyons clairs, manger en cachette c'est associé aux aliments réconforts On se cache pour manger les aliments interdits, les aliments réconforts, les aliments doudous Et d'ailleurs je t'invite à aller écouter l'épisode 3 du podcast sur le sujet des aliments doudous si tu ne l'as pas déjà fait En général, ce qui se passe, c'est que tu manges bien en journée et généralement bien le midi en semaine Et quand je dis bien, ça veut dire quoi ? Ça veut dire en respectant un certain nombre de règles... que tu as entendues ou que tu t'es toi-même imposée. Ça peut être que tu suis le programme White Watchers et tu comptes les points, tu suis un programme alimentaire, tu dois faire certains choix. Je ne sais pas, des aliments à index glycémique bas, des aliments faibles en calories. Ou alors tu suis simplement les recommandations des autorités de santé. Évitez les aliments gras, salés, sucrés. Résultat, tu manges avec ton cerveau et les règles établies par ton cerveau. Par exemple, quand tu cherches à manger pas trop gras, tu vas éviter les fritures. Pas trop riche, tu vas éviter les glucides. Pas trop sucré, tu vas t'interdire les desserts sucrés. Bon, la salade de fruits et le fromage blanc avec son coulis, c'est toujours toléré. Mais le soir, quand tu rentres du travail, ou alors quand tout le monde est couché, c'est une toute autre histoire. C'est comme si ton cerveau avait besoin de se mettre sur off. Ou alors d'une certaine façon, tu as besoin de mettre ton cerveau sur off. Et c'est une toute autre facette de toi qui prend le dessus. Et c'est un vrai conflit intérieur qui se met en place dans ces moments-là. Parce qu'une partie de toi veut à tout prix dévorer les aliments interdits. Mais qu'une autre partie de toi voudrait être capable de suivre les règles. D'ailleurs tu es peut-être perfectionniste, soucieuse du moindre détail. Dans la vie, tu as besoin de contrôler les choses et tout doit se passer exactement comme tu l'as prévu. Alors quand tu as une envie de chips, de chocolat, de fromage qui n'est pas dans le programme et que tu ne contrôles pas, c'est totalement inacceptable. Hors de question que les autres te voient craquer, tu as trop peur de leur regard et surtout de ton propre jugement sur toi-même. Alors tu te caches, honteuse de ne pas avoir été capable de mater la bête qui sommeille en toi. Résultat, tu finis par manger, mais comme tu as tout fait pour te déconnecter de tes envies, de ces pulsus en toi, et bien tu te juges. Tu es une mauvaise fille, tu craques encore une fois. Et cette honte et cette culpabilité se traduisent par le fait de manger en cachette. D'une certaine façon, tu n'assumes pas tes actes, tu te fais trop honte. Comme si tu te disais non, ce n'est pas moi, je ne connais pas cette personne Mais cette autre toi, tu la vis, tu la sens. Cette autre partie de toi, tu n'arrives pas à la contrôler. Cette autre partie de toi, tu aimerais la contrôler. Cette autre partie de toi, elle te fait honte. Hors de question que les autres, que ce soit ton conjoint, tes collègues, tes enfants, tes parents, tes proches. Vois cette autre partie de toi. Tu préfères la cacher. Et au fond de toi, tu penses que c'est un mécanisme d'auto-sabotage. En réalité, c'est un mécanisme de protection. Parce que manger en cachette, ça dit beaucoup sur nous et sur notre histoire. Ce problème, il remonte souvent à loin. Généralement à l'enfance ou à l'adolescence. Peut-être qu'on t'a mise au régime jeune, trop jeune. parfois à 5, 6, 8 ou 10 ans. C'est peut-être partie d'une recommandation du médecin de famille, de l'infirmière scolaire, ou alors simplement de l'obsession de ta mère pour la minceur. Certains adultes t'ont peut-être mis la pression, dès le plus jeune âge, sur ton poids, ton apparence et la nécessité de contrôler le contenu de ton assiette. C'était peut-être aussi ton propre souhait, suite à des moqueries ou du harcèlement de la part des camarades de classe au sujet de ton poids. Du coup, Tu as encapsulé le message que pour être aimé, tu ne pouvais pas être grosse. Tu devais changer. Tu devais maigrir. S'en suivent généralement les premières expériences douloureuses des régimes et de la restriction. Tu te retrouves à table avec le reste de ta famille et tes frères et sœurs ne mangent pas la même chose que toi. Eux, ils ont des pâtes et toi, t'as des haricots verts. Tes parents surveillent ton assiette. Ta mère te dit T'es sûre que tu vas en reprendre ? Fais attention, on grossit vite dans la famille. Oh, tu as bien assez mangé. Et peut-être que c'est ta mère elle-même qui t'emmène aux réunions Weight Watchers. Le truc, c'est que dans cette dynamique, tu ne te sens pas juste privé de nourriture. Tu te sens privé d'amour. Il y a séparation, il y a division avec les autres, mais aussi et surtout à l'intérieur de toi-même. Parce que toi, de ton côté, tu as pris l'habitude très tôt de te rebeller en mangeant en cachette. Des bonbons sur le chemin de l'école. Des gâteaux et des chips que tu achètes ou que tu piques en secret dans les placards pour les dévorer dans le cocon protecteur et discret de ta chambre. Et évidemment, à chaque fois, tu fais attention à soigneusement faire disparaître les emballages. Personne ne doit savoir. Tu donnerais tout pour satisfaire les souhaits de tes proches. Être aimée, validée, être la bonne petite fille qu'on attend de toi. Tu ne veux pas décevoir. Ton poids cristallise tellement d'attention. Et du coup... Même si tu as le ventre bien plein de toute cette nourriture que tu viens de manger en cachette, tu vas descendre, rejoindre la table familiale et manger le repas sain préparé par ta famille. Tu fais comme si de rien n'était et tu continues de sourire malgré l'immense tourment intérieur que tu vis. Les conséquences elles sont énormes parce que c'est vraiment un schéma que tu as intégré et que tu continues de reproduire aujourd'hui. Ta famille part faire une course sans toi, enfin tu es libre. de pouvoir te jeter sur la nourriture et faire une compulsion. C'est comme un élastique sur lequel on a tellement, tellement tiré. On peut enfin le laisser craquer. Mais avant que ta famille revienne, tu vas encore une fois soigneusement effacer les traces, faire disparaître tous les emballages. Et c'est pareil dans le boulot, surtout si tu affiches un certain surpoids. Tu ne veux pas que ta gourmandise soit assimilée à de la glutenerie et tu préfères ne pas toucher aux viennoiseries, aux chips ou aux gâteaux pendant les célébrations ou les pots de départ. Mais dès que la fête est finie, enfin tu peux errer dans les kitchenettes et te remplir avec les restes, même si souvent ce qu'il reste n'est pas forcément ce que tu aurais choisi initialement sur le buffet. Et ça devient encore plus compliqué quand tu partages avec tes proches ton insatisfaction par rapport à ton corps et ton envie de maigrir. Moi, à titre personnel, je l'ai vécu avec mon conjoint à l'époque. J'en parle d'ailleurs dans l'épisode numéro 1 où je raconte mon histoire. Quand tes proches savent que tu veux maigrir, quand tes proches savent que tu détestes ton corps et que tu veux changer, que parfois même tu leur as demandé de l'aide, ben en fait, ils sont sur ton dos. Ils te disent t'es sûre ? Je croyais que tu faisais attention. Tu vas encore le regretter. Ne viens pas te plaindre. Ils ne comprennent pas la violence de nos conflits intérieurs. Il ne voit que la phase visible de l'iceberg. On est insatisfait de notre corps, alors pour maigrir, il suffit de manger moins. Un peu de volonté, contrôle-toi, pense à autre chose. Évidemment, ça part comme d'habitude d'une bonne intention, mais en faisant ça, il nous invalide et nous infantilise encore plus. Notre nouvelle priorité devient... Si je veux manger, je dois mieux me cacher. Et tu ne t'en rends pas forcément compte. Mais paradoxalement, quand tu manges en cachette, tu aggraves tes crises. Parce que tu internalises l'interdit et la honte et la culpabilité d'écouter et de satisfaire tes envies. Ce que tu fais, c'est mal. Tu es une mauvaise personne, une mauvaise fille. C'est comme si tu ne pouvais pas te faire confiance. Comme si une partie de toi ne pouvait pas être aimée et acceptée telle qu'elle est. Du coup, les remarques sur toi, sur ta vie, sur ton poids et tout ce qui renvoie au fait que tu n'es pas assez bien, ça peut être un dossier paniquel au boulot ou que tu n'es pas digne d'être aimé, ça peut être un date par exemple qui te ghoste et ne te rappelle pas, et bien toutes ces petites choses de la vie ravivent la blessure. Et toi, tu as appris à manger pour consoler cette partie de toi blessée, mais à le faire en cachette pour que personne ne sache, car tu penses que tu dois. enfouir qui tu es vraiment. Cette facette de toi qui manges, tu en as tellement honte. Et la conséquence aussi, c'est que manger en cachette ça te rend encore plus insatiable. Parce qu'il y a ce sentiment d'urgence, de danger. Il faut faire vite, vite, vite, de peur d'être vu et jugé. Et tant qu'à faire, on mange le plus possible car on ne sait pas quand la prochaine occasion se présentera. D'une certaine façon, on crée soi-même les conditions d'un repas du condamné. On active Aussi le mécanisme du foutu pour foutu Bon la journée est foutue alors foutu pour foutu J'y vais à fond, je reprendrai le régime demain Dans ces moments là c'est un peu comme si tu faisais exploser une canalisation d'évacuation Désolée d'être familière mais d'un coup t'as tout le bouchon de merde qui explose C'est un vrai tsunami Et avec tout le narratif intérieur toxique qui l'accompagne T'as pas le droit de manger, t'as pas le droit de parler, t'as pas le droit de dire ce que tu penses, tu peux pas dire non, tu peux pas être celle que tu es. T'es vraiment moche, grosse, nulle et sans volonté, ma pauvre fille. Et dans ces moments-là, tu ne t'écoutes pas, tu t'anesthésies, tu t'abandonnes, tu manges vite, tu manges beaucoup. Paradoxalement, quand tu manges en cachette, c'est comme si, ben, tout ça, ça n'existait pas. Ben ouais, au moment de craquer, t'es tellement envahie par la... honte et la culpabilité que tu te caches, parce que vraiment d'une certaine façon, ces chips avalés derrière la porte du placard ou ce fromage englouti devant la porte du frigo ouverte, ça ne compte pas. D'ailleurs, on serait bien incapable de dire exactement ce qu'on a mangé. 2, 3, 4, 8 pains au lait ? Combien de tranches de brioche ? Combien de Kinder Bueno ? Impossible de compter les points, impossible de compter les calories, et au fond ça nous arrange. Ben ouais, cette nourriture avalée à la va-vite devant la porte du placard ou du frigo ouverte, ça n'existe pas pour notre cerveau. Et c'est un mécanisme d'ailleurs qu'on retrouve souvent aussi quand on est en voyage. Moi, j'avais vraiment ce truc avec les gares, les aéroports et les stations-service, comme si, quand j'étais loin de la maison, ça ne comptait pas. Je prétextais une pause pipi pour aller acheter des bars au chocolat, au lait, aux noisettes, mes préférées, et les engloutir avant de reprendre la route. Ça n'avait pas existé. Et puis en plus, On passe queen dans l'art d'effacer les traces. Il n'y a pas un emballage qui traîne, il n'y a pas une miette quand nos proches reviennent. Et ce qui est quand même fou, je m'en souviens très bien moi, c'est que parfois il m'arrivait même de me forcer à finir un paquet de gâteaux ou une tablette de chocolat jusqu'à l'écœurement, juste pour ne pas laisser un paquet presque vide, pour ne pas laisser de traces. Parce que finalement, c'est plus facile de faire disparaître un paquet vraiment vide. Et après ça, tu vas te brosser les dents, prendre une douche, te recoiffer, tu repasses à table pour le dîner comme si de rien n'était. Vraiment c'est comme si rien ne s'était passé. Et en faisant cela, tu contribues à cultiver la honte et l'interdit. Et évidemment, le fait de te forcer à remanger au repas suivant pour que personne ne se doute de rien, ça te fait consommer beaucoup plus de nourriture que ce dont ton corps a besoin. Et au final, tu t'enfermes un peu plus dans cette spirale infernale. Mais au fur et à mesure des mois et des années, évidemment, ta balance, elle te rappelle à la réalité. Et toi, tu commences à te demander quoi faire pour perdre ce poids. Et tu penses à tort que la solution, c'est de te réinscrire à Weight Watchers, parce que cette fois-ci, ce sera différent. Moi, ma philosophie, elle est vraiment à contre-pied. Ma philosophie, c'est de commencer par te demander, non pas comment perdre du poids, mais qu'est-ce qui t'a fait prendre du poids. Et une chose est sûre. Si tu manges en cachette, c'est un facteur aggravant de tes crises et de ta prise de poids. Alors aujourd'hui, pour t'aider à avancer et à te décoller de ce comportement toxique, je voudrais te partager un outil qui est simple mais qui est très puissant, c'est un mantra. Un mantra, c'est quoi, comment ça marche ? En fait, quand tu manges en cachette, ton cerveau crée une connexion négative qui est liée à la honte et à la culpabilité et qui plombe vraiment ton estime. On va donc utiliser un mantra qui est une phrase positive et encourageante. pour aller changer progressivement ce discours intérieur et appeler une énergie positive à la place. En résumé, le mantra va aider ton cerveau à changer de fréquence. Cette phrase, tu peux l'écrire sur un post-it que tu vas accrocher sur la porte de ta cuisine ou que tu vas glisser dans un endroit secret. Moi, j'aime bien recommander le tiroir à culottes. Voilà, si t'as pas envie que tout le monde le voit. Tu peux aussi te répéter cette phrase mentalement, chaque jour, au réveil, au coucher. T'as pas besoin de l'écrire. Ça peut juste être une note mentale. Et cette phrase, c'est j'ai le droit de manger Oui. j'ai le droit de manger même si c'est pas l'heure, même si j'ai des kilos en trop. Il n'y a aucune honte à manger. La honte, c'est une croyance inutile qui crée de la tension supplémentaire. Et tu l'as compris, quand il n'y a plus de tension, il n'y a plus de craquage. Et quand il n'y a plus de craquage, le corps retrouve son équilibre par lui-même. Si un jour tu décides de travailler avec moi, tu verras que cette phrase j'ai le droit de manger, c'est aussi et surtout un miroir. D'autres phrases que tu as aussi besoin d'ancrer, comme J'ai le droit de vivre J'ai le droit de m'exprimer J'ai le droit de dire non J'ai le droit de suivre mon intuition J'ai le droit de vivre des expériences J'ai le droit de créer J'ai le droit d'entreprendre Bref, j'ai le droit d'exister. N'attends pas qu'on te donne ce droit. Ce droit, tu es né avec. Et si tu écoutes ce podcast, c'est peut-être simplement un signe que ce droit, il est temps de le réclamer. Voilà, j'espère que tu as aimé cet épisode et que j'ai réussi à planter ces pistes de réflexion dans ton esprit comme de futures graines d'une relation apaisée avec la nourriture. Tu as aimé cet épisode ? Tu trouves ce podcast utile ? Alors viens me laisser des étoiles et des commentaires pour soutenir mon travail. Parce qu'on ne s'en rend pas forcément compte, mais derrière ces 15-20 minutes d'épisode, il y a une journée entière d'écriture, d'enregistrement et de montage. J'ai hâte de te retrouver dans le prochain épisode. On ira explorer quel type de mangeuse compulsive tu es. Je t'expliquerai comment faire le diagnostic de ta relation à la nourriture. On ira explorer les différents profils de mangeuses émotionnelles compulsives et je t'aiderai à identifier le tien. Et enfin... Tu découvriras les trois grandes phases dont on ne t'a jamais parlé, par lesquelles tu vas devoir passer pour trouver la sérénité alimentaire. Je te remercie pour ta présence et je te donne rendez-vous au prochain épisode.

Share

Embed

You may also like