undefined cover
undefined cover
Le Kiné, moteur de l'APA : pour une santé active ! cover
Le Kiné, moteur de l'APA : pour une santé active ! cover
KINECAST, Podcast Kiné

Le Kiné, moteur de l'APA : pour une santé active !

Le Kiné, moteur de l'APA : pour une santé active !

48min |08/05/2025
Play
undefined cover
undefined cover
Le Kiné, moteur de l'APA : pour une santé active ! cover
Le Kiné, moteur de l'APA : pour une santé active ! cover
KINECAST, Podcast Kiné

Le Kiné, moteur de l'APA : pour une santé active !

Le Kiné, moteur de l'APA : pour une santé active !

48min |08/05/2025
Play

Description

Et si l’activité physique devenait un vrai outil de santé durable ?


Dans cet épisode passionné et passionnant, je reçois Nicolas Odabachian, kinésithérapeute en Moselle, engagé en Activité Physique Adaptée (APA).

🎯 Nicolas définit avec clarté les notions d’APA, de Sport Santé et d’activité physique, en levant toute confusion.

Il nous explique dans quel cadre réglementaire les kinés peuvent proposer de l’APA, et comment cela s’articule avec les autres professionnels de santé ou du sport.


💡 On parle aussi des bénéfices concrets pour les patients (prévention, réduction du risque de récidive en oncologie, plaisir retrouvé dans le mouvement…) mais aussi pour les kinés eux-mêmes, en développant leur champ de compétences et en redonnant du sens à leur pratique.


📝 Nicolas détaille :

  • Le bilan médicosportif et les éléments qu’il contient,

  • Le contenu d’une séance d’APA,

  • Les modalités de financement actuelles,

  • Et bien sûr, les perspectives d’avenir : une dynamique forte est en marche !


🎙️ Il partage son expérience de terrain, sa vision humaine et motivante, et surtout, son engagement total pour faire avancer l’APA dans nos cabinets comme sur le terrain.


➡️ À écouter sur Spotify, Apple Podcasts, Deezer, YouTube… et à partager à tous les kinés qui veulent faire bouger les choses 💥


N'oubliez pas de suivre Kinécast pour ne rien manquer des prochains épisodes !


KINÉCAST disponible sur :
Instagram : https://www.instagram.com/kinecast.podcastkine/profilecard/?igsh=ZWRjM3czYTZ2dnY2
Facebook : https://www.facebook.com/share/19zgrFG3RH/?mibextid=wwXIfr
Threads : https://www.threads.net/@kinecast.podcastkine?igshid=NTc4MTIwNjQ2YQ==
Linkedin : http://linkedin.com/in/celine-deram-a600301a7


Likez, commentez et partagez cet épisode pour soutenir la communauté des kinésithérapeutes et faire entendre notre voix. Ensemble, nous pouvons faire la différence !


 Lien de l’étude citée par Nicolas Odabachian

 (21)00963-9?_returnURL=https%3A%2F%2Flinkinghub.elsevier.com%2Fretrieve%2Fpii%2FS2589004221009639%3Fshowall%3Dtrue">https://www.cell.com/iscience/fulltext/S2589-0042(21)00963-9?_returnURL=https%3A%2F%2Flinkinghub.elsevier.com%2Fretrieve%2Fpii%2FS2589004221009639%3Fshowall%3Dtrue

 

Les opinions exprimées dans ce podcast sont celles de l'intervenant et ne reflètent pas nécessairement celles de la FFMKR.


https://www.ffmkr.org/

http://www.youtube.com/@FFMKRcCLAIR



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de KinéCasque de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique, et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! Kiné Actualité est partenaire de Kinécast. Actualité, interview, reportage, mais aussi formation continue et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kiné Actualité, le magazine de référence pour la profession.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue dans le nouvel épisode de Kinécast. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Nicolas Audabachian, kinésithérapeute pour parler d'activités physiques adaptées. Bonjour Nicolas.

  • Speaker #2

    Bonjour Céline.

  • Speaker #1

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #2

    Très bien, je suis super content d'être là, je suis même honoré d'être là parce que je passe après des rockstars quand même. Je suis très content.

  • Speaker #1

    D'accord, moi ça me fait plaisir énormément de te recevoir. C'est vrai que voilà, en plus ça a été une démarche de ta part. Voilà, c'est toi qui a vraiment souhaité, parce que c'est un sujet qui te tient à cœur, l'activité physique adaptée. Donc voilà, t'es venu faire Kinecast, et puis c'est avec plaisir. que Kinecast te reçoit.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Tout d'abord, je te propose de te présenter.

  • Speaker #2

    Tu as déjà bien fait. Tu as expliqué qui j'étais. Juste une petite précision sur mon nom de famille, c'est Oda Bakian. Excuse-moi. C'est l'histoire de ma vie, donc je ne tiendrai pas rigueur du tout. Comme tu l'as expliqué, je suis kinésithérapeute. Je suis aussi enseignant en activité physique adaptée. de par une formation STAPS universitaire qui date d'une vie antérieure. Et donc j'ai un peu ces deux casquettes-là. Et c'est pour ça, comme tu l'as bien introduit juste avant, effectivement, ça me tenait à cœur d'en parler parce que c'est une thématique, une notion qui a tendance à être méconnue par nos confrères et nos consoeurs kinés. Donc j'avais vraiment envie d'apporter des clarifications là-dessus. Et sinon, j'exerce en libéral. Voilà, ça c'est en partie kiné. Et puis j'enseigne en école de kiné et je forme. Et puis je suis aussi défenseur de la profession par le biais d'une institution syndicale.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc quels sont tes engagements au niveau syndical ?

  • Speaker #2

    Je suis élu départemental, donc dans le 57 en Moselle, et aussi élu à l'URPS des... ma soeur kiné Grand Est.

  • Speaker #1

    Alors comment tu es passé de kiné à formateur en activité physique adaptée ? Pourquoi tu as souhaité justement proposer à tes patients, à ces usagers, d'activités physiques adaptées ?

  • Speaker #2

    C'est un constat qu'on a eu nous dans notre département, on va être plusieurs confrères et puis d'autres professionnels, que ce soit du sport ou même des médecins. On a constaté quand même qu'il y avait de plus en plus de personnes sédentaires dans nos cabinets et c'était totalement généralisable à la population. En tout cas dans notre département ou même dans notre région, il y a une réelle installation de la sédentarité chez les gens. C'est bien dommage et ça se traduit par une augmentation assez importante des infections longue durée, des pathologies chroniques et... de cette obésité dont on entend de plus en plus parler. Donc ce constat-là, on l'a fait. On s'est dit que c'était indispensable d'être, nous, kinésithérapeutes, acteurs de ça, d'être dans ce train-là de la prise en charge de ces publics et aussi proposer à certains patients qu'on aurait pu avoir dans nos cabinets, à affections en longue durée, pathologies chroniques, qui tourneront son... si je peux dire ça, dans une certaine errance thérapeutique, leur proposer une solution, une ouverture, une possibilité supplémentaire dans leur parcours. Et les activités physiques adaptées avaient ce sens-là. Donc on a créé, on a construit un dispositif sport santé, activités physiques adaptées, on reviendra sur les termes, les notions si tu veux après, on a constitué ça sur le département de la Moselle pour permettre... à des bénéficiaires, pour ne pas les appeler les patients, des bénéficiaires leur permettent de pratiquer. une activité physique adaptée en fonction de leur situation.

  • Speaker #1

    Alors, comme tu le disais, je pense que c'est vrai qu'avant de débuter, de rentrer dans le vif du sujet, il est peut-être important qu'on définisse les termes entre l'activité physique adaptée, le sport santé, l'activité sportive aussi.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous éclairer sur ce sujet ?

  • Speaker #2

    Oui, il faut absolument qu'on fasse une clarification là-dessus, parce que ça peut décontenancer nos... nos confrères et nos consœurs sur les termes qu'est-ce que le sport santé, qu'est-ce que l'activité physique adaptée, qu'est-ce que l'activité physique tout court. En fait, il faut différencier certaines choses. L'activité physique, en soi, c'est toute situation qui va entraîner du mouvement, de la dépense énergétique. Ça peut être marcher, ça peut être travailler, ça peut être faire du jardinage, ça peut être faire un match de foot. Toutes ces choses-là sont de l'activité physique, puisque le mouvement, par définition, il est activé. Le sport santé, on va déjà rentrer dans une notion davantage réglementée, codifiée par le simple mot sport. Le sport en lui-même, on l'a tous vu avec les Jeux Olympiques, c'est fédéral. Il y a de la compétition, parfois. Il y a des réglementations, il y a des catégories. que ce soit de poids, d'âge, c'est codifié. Le sport santé, c'est toute pratique sportive réalisée dans le but d'améliorer sa santé, qu'elle soit métabolique, qu'elle soit physique, qu'elle soit mentale, c'est cet objectif-là. L'activité physique adaptée maintenant, c'est une possibilité que l'on va donner à des personnes qui sont dans une sorte d'errance, de distanciation par rapport au mouvement. Des gens donc qui n'ont pas forcément une motivation gigantesque de bouger. Des gens peut-être que leur dernière expérience d'activité physique date des cours d'EPS au collège. Ça date d'il y a très très longtemps.

  • Speaker #1

    Et parfois une mauvaise expérience d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Tout à fait, ça peut aussi être traumatisant cette période-là. des gens qui en ont énormément souffert. Et par ce fait, se sont complètement détournés de ça. Pour eux, le sport, l'activité physique, le mouvement, c'est négatif. Les activités physiques adaptées, elles permettent à ces gens-là de renouer, de se réconcilier avec ça, parce que ces activités physiques dont je parlais tout à l'heure, au lieu de les proposer de manière globale, générale à tout le monde, ce qui va entraîner... à éventuellement des situations d'échec, de par leur capacité réduite, de par leur pathologie, de par leur kinésiophobie peut-être même, ne vont pas réussir à parvenir à accomplir ce qu'on va leur demander de faire. Et ça, ça va de nouveau les crisper, les braquer, et on aura gagné une seule chose, c'est que ces gens qu'on a réussi à amener en activité physique depuis tant de temps, Et bien là, on va de nouveau leur dire En fait, vous n'êtes pas capable, vous êtes mauvais, rendez-vous compte, vous n'arrivez même pas à réaliser cet exercice. La personne rentre chez elle, elle ne revient plus jamais. Là, on a perdu. Là, on a fait de l'activité physique pour une personne qui n'était pas en mesure de la réaliser. Donc, l'activité physique adaptée, c'est cette capacité qu'aura le professionnel de jouer sur ce curseur avec des variables de complexification ou de facilitation de la consigne pour que la personne ne soit pas mise en situation d'échec, qu'elle arrive à pratiquer sa séance et qu'elle ait surtout... du plaisir, énormément de plaisir à revenir. Le sport santé, lui, par définition, c'est déjà une personne qui intrinsèquement a envie de pratiquer, de faire son sport. On n'a pas, ce n'est pas toujours le cas et on verra ça avec les bilans. Et le... Et après, je finis sur cette définition interminable. Mais c'est super important de bien expliquer les choses au départ, sinon on se perd. En fait, le cheval de bataille et l'esprit même, l'essence même de l'APA, c'est de réimpulser ou d'impulser l'envie à une personne sédentaire détournée du sport ou de l'activité physique, bâtir maître. Là, l'objectif vraiment final d'une personne qui dispense des activités physiques adaptées à un bénéficiaire, c'est de lui donner envie d'aller frapper à un club sportif, à une salle de sport ou à une activité autonome. au bout de quelques séances. C'est ce que je leur dis, s'ils arrivent à faire ça... Si le kiné arrive à impulser cette envie aux bénéficiaires, il l'a sauvé. Il a sauvé la France, il a rendu un service énorme à ce gros problème de santé publique que l'on aura aujourd'hui et encore demain, je pense.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que tu peux nous expliquer dans quel contexte, justement, s'est développé, s'est initié l'activité physique adaptée et depuis quand ?

  • Speaker #2

    Les activités physiques adaptées, ça existe depuis bien avant les années 80. c'était des... Des choses qui étaient bien développées, c'était une notion bien développée, que ce soit en Allemagne, dans les pays scandinaves, on pouvait retrouver ça aussi au Canada, ils étaient précurseurs là-dedans. Davantage dans la réadaptation des personnes invalides, donc plus, on en retrouvait davantage en centre de rééducation et de réadaptation par exemple. Et puis, en université, en France, c'était en place depuis plus de 20 ans, avec la filière STAPS, licence, master, dans laquelle je me suis trouvé autrefois. Et je pense qu'il y a une date clé dans la passe, c'est 2016, avec la loi de modernisation de la santé, avec cette loi qui va permettre aux médecins généralistes, dans un premier temps, et un peu plus tard, les spécialistes, de prescrire de l'activité physique adaptée à leurs patients souffrant d'infections longue durée. Un peu plus tard, en 2022, ce sera élargi aux personnes souffrant de pathologies chroniques et d'obésité. On voit qu'il y a un intérêt de santé publique là-dedans, c'est d'impulser cette envie aux patients. Les médecins peuvent prescrire et ce sont donc certains opérateurs qui pourront ensuite dispenser ces séances d'activité physique adaptée.

  • Speaker #1

    Tu as déjà initié un peu le cadre réglementaire. Est-ce qu'il y a d'autres articles ?

  • Speaker #2

    En soi, pour qu'un kinésithérapeute pratique les activités physiques adaptées, il a besoin de son diplôme d'être master kinésithérapeute. Il lui est bien sûr recommandé de demander sa carte d'éducateur sportif. Ça, c'est auprès de la DRAGES, c'est ce qu'on appelait autrefois jeunesse et sport. La drageste, vous l'éditez, a une durée de 5 ans et elle est renouvelable. C'est déjà une vraie reconnaissance. Le kinéthérapeute est éligible à la carte d'éducateur sportif. Il faut s'en emparer.

  • Speaker #1

    Ça se fait sur leur site web ?

  • Speaker #2

    C'est très simple. C'est une demande. Il y a quelques documents à transmettre, mais c'est une formalité. Au-delà de ça, il sera quand même recommandé d'être... à jour de sa formation au moins de premier secours, parce que là, il va y avoir une place en charge davantage en groupe, et on y reviendra, et avec des publics fragiles. Mais au-delà de ça, sur le plan des articles, des lois, le reste de cette loi de modernisation de la santé en France va davantage expliquer quels professionnels peuvent entreprendre des appâts. Et un peu plus loin, il y a cette possibilité aussi pour les kinés depuis 2023 d'être capable d'adapter ou de renouveler les prescriptions des médecins concernant l'activité physique adaptée.

  • Speaker #1

    Alors, qui peut bénéficier justement de ces séances d'activité physique adaptée ?

  • Speaker #2

    J'aime bien que tu dises, Céline, bénéficier, parce qu'effectivement, dans cette notion, on parlera davantage de bénéficiaire plutôt que de patient. Parce que l'activité physique adaptée, elle s'habille de quelque chose qui est moins blouse blanche, même si ça reste une thérapie non médicamenteuse, qu'on se le dise. Mais dans le ressenti et dans le perçu du patient, je dis patient mais je parle du bénéficiaire, être autre chose qu'un patient au moins une fois dans sa semaine ou dans son parcours. c'est valorisant aussi.

  • Speaker #1

    Qu'il ne soit pas identifié par sa pathologie.

  • Speaker #2

    Ce ne sont pas du tout les valeurs qui sont véhiculées par l'APA. Au contraire, on met en évidence les capacités de la personne plutôt que le marqueur pathologique ou l'IMC de la personne. Et tu disais quoi d'autre avant ? Excuse-moi, je suis un peu petit.

  • Speaker #1

    Donc qui peut en bénéficier ? C'était ma question au départ.

  • Speaker #2

    Qui peut en bénéficier ? Par définition, les activités physiques adaptées s'adaptent à tout le monde en soi. Mais c'est vrai qu'il y a une vraie impulsion en France depuis 2016 d'orienter ces activités physiques adaptées vers des publics souffrant d'infections longue durée, de pathologies chroniques. ou d'obésité. Ça, c'est les publics sur lesquels il y a énormément de choses à faire et ce sont des publics que nous retrouvons dans nos cabinets. Donc, il faut les impulser vers cette thématique.

  • Speaker #1

    Alors, quels en sont les bénéfices, justement, pour ces passés ? Quels en sont les bénéfices pour les visagés ?

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'est hashtag bénéfice sur ce podcast. C'est ça. En fait... Les bénéfices de l'activité physique, les bénéfices du mouvement, si nos auditeurs sont kinésithérapeutes, je pense que je vais parler à des convaincus, mais ils sont énormissimes et ils sont scientifiquement prouvés depuis des années et des années. Tous les jours, des nouveaux articles sortent sur les bienfaits de l'activité physique, que ce soit sur une filière aérobique, une filière anaérobie, ça peut être des exercices d'endurance ou des exercices de plus renforcement, c'est égal, ça a du sens pour la pratique et ça a du sens pour la santé. des pratiquants, des bénéficiaires. Et ça peut être aussi sur, si on se place plutôt par catégorie de prévention, autant en prévention primaire, secondaire ou tertiaire. En soi, si je peux pratiquer de l'activité physique pour prévenir d'éventuelles pathologies, je suis dans un état de sédentarité, eh bien, je pratique de l'activité physique qui sera adaptée afin de... prévenir une apparition d'obésité par exemple. Ça peut être quand la maladie, la pathologie est déjà en place pour éviter les comorbidités, une évolution, une dégradation de la pathologie qui maintenant va être chronique et installée. On peut penser au diabète type 1 ou type 2 qui peuvent voir des comorbidités importantes par la suite. Et puis, par précaution par la suite, distance, c'est aussi indispensable pour éviter tout ce qui est survenu ou retour de pathologie, comme on pourrait trouver, le cas le plus parlant reste dans le monde de la cancérologie, avec les femmes porteuses d'un cancer du sein. Alors ça dépend des études, ça peut aller de 19% à 33% de risque de récidive atténuée, si c'est français. En tout cas, il y a un consensus, je veux dire, sur le fait que les... Les femmes porteuses d'un cancer du sein vont avoir un moindre risque de récidive en pratiquant régulièrement une activité physique. En soi, le mouvement, l'activité physique, quand elle est faite régulièrement, est bénéfique sur tous les plans. Et il y avait même l'étude qui est sortie en 2021, je suis désolé, je n'ai plus le nom, mais je vous le reciterai après si vous voulez, qui expliquait qu'une personne qui souffre d'obésité... D'obésité, on ne parle pas juste de surpoids, qui pratiquent régulièrement de l'activité physique, a deux fois moins de risques d'avoir une mort subite qu'une personne qui a un IMC normal, si je peux me permettre ce terme, mais qui est sédentaire. Donc malgré l'indice de masse corporelle, le mouvement, l'activité, régulièrement, c'est bénéfique.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'effet néfaste.

  • Speaker #2

    Il peut y avoir des effets néfastes si c'est fait avec légèreté, inconscience, mais sinon il n'y en a pas. C'est pour ça qu'il y a des professionnels qui sont là pour être les arbitres.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, quel type de groupe professionnel peut encadrer ces appâts ?

  • Speaker #2

    Merveilleuse question, merci beaucoup Céline. Effectivement, là-dessus, nous ne sommes pas les seuls à pouvoir encadrer des activités physiques adaptées. C'est une... thématique qui est partagée. Alors qui est partagée entre des professionnels de santé mais aussi avec des professionnels du sport. Je vais appeler les professionnels du sport. Dans cette loi de modernisation de 2016, sont autorisés comme professionnels de santé à pratiquer, à dispenser des activités physiques adaptées contre rémunération les kinésithérapeutes, les psychomotriciens et les ergothérapeutes. Voilà, ça ce sont les trois professionnels qui sont autorisés à le faire. C'est la loi. Et nous avons dans le monde des professionnels du sport les titulaires d'un diplôme STAPS, d'un diplôme universitaire, qui peut être une licence ou un master, voire même un doctorat pour ceux qui sont allés encore plus loin dans leur démarche. Eux sont autorisés également à pratiquer puisqu'ils sont diplômés d'une formation d'activité physique adaptée. Encore après, on a d'autres professionnels du sport qui sont les coachs sportifs, les éducateurs sportifs, eux qui sont issus de formations plus courtes comme un BPGEPS ou un certificat de qualification professionnelle. sont autorisés aussi à encadrer des activités physiques adaptées. Alors, une fois qu'on a dit ça, on se dit, oui, mais c'est un drôle de partage quand on sait que ce sont des personnes fragiles avec des infections longue durée et en plus de ça, déconditionnées avec des facteurs de risque. Alors, il existe des garde-fous. Des garde-fous, c'est cadré légalement, dans lesquels, en fonction de la limitation fonctionnelle de la personne prise en charge, elle sera fléchée davantage vers tel professionnel ou un autre. Si les limitations fonctionnelles de la personne sont dites sévères, ce sera forcément fléché vers des professionnels de santé. Ce que j'ai mentionné juste avant, kinésithérapeute, ergothérapeute ou psychomotricien. Maintenant, si les limitations fonctionnelles sont modérées, légères, voire nulles, Là, par contre, la thématique, la prestation pourrait être partagée. Ça ne veut pas dire que les kinés ne peuvent pas aller sur ce territoire-là, ils le peuvent, mais d'autres professionnels aussi. Alors, c'est vrai que par le passé, il y a pu avoir des cas isolés où des conflits de juridiction, des empiétements de territoires professionnels ont pu créer des crispations, des déconvenues entre... différents acteurs professionnels. C'est dommage, c'est vraiment regrettable. C'est des choses qui arrivent et qui peuvent se comprendre d'une certaine manière. Quand on approche trop près des juridictions, des autorisations de pratique, du métier, d'une profession, forcément certains peuvent se crisper. lever des boucliers, voire même ça peut faire des étincelles. Voilà, il ne faut jamais oublier une chose, c'est que qu'on soit professionnel de santé, qu'on soit professionnel du sport, on travaille pour une seule personne en fait, c'est le bénéficiaire. Le but du jeu, c'est que cette personne-là, elle se réconcilie avec l'activité physique, avec le mouvement, et si elle sent qu'il y a un malaise, qu'il y a des... des chasse-gardées ou des personnes belliqueuses comme ça qui viendraient, que ce soit des kinés envers des appâts ou des appâts envers des kinés, ce sera donner un mauvais signal à cette super possibilité qu'on avait pour le bénéficiaire. Il faut juste savoir rester dans son cadre réglementaire. Ça veut dire, les enseignants en activité physique adaptée, moi je suis fait de ce bois-là aussi, je tiens à le mentionner, Pour moi, c'est peut-être plus facile parce que j'ai cette bicéphalie qui me permet de savoir exactement ce que peuvent faire, ce que savent faire les uns et les autres. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que les enseignants en activité physique adaptée ont des compétences. S'ils sont reconnus pour le faire, c'est qu'ils ont des compétences. Ils ont des compétences, déjà dans les connaissances d'activité physique, de discipline sportive, on ne peut pas le nier. Ils ont de véritables compétences. Ils ont aussi de très bonnes compétences dans la capacité à animer, à encadrer des groupes. Ça non plus, on ne peut pas leur enlever. Alors ça, ils détestent qu'on dise qu'ils sont des animateurs. Pour moi, savoir animer un groupe, c'est une véritable richesse. C'est génial de savoir faire ça. Donc, il n'y a pas à rougir de ça. Et puis, ils ont des compétences aussi dans les évaluations et puis dans la communication. communication interprofessionnelle. Faut pas leur retirer. Maintenant, d'un autre côté, les kinésithérapeutes ont toutes leurs places également. On a une connaissance des pathologies chroniques, on a une connaissance des affections longue durée. Pour moi, on est vraiment experts de ces pathologies-là. On maîtrise ça sur le bout de nos doigts puisque tous les jours au cabinet, on a... des personnes, et c'est malheureux, c'est grave, mais on en a énormément dans le cabinet qui viennent et on les prend en charge. Donc on les connaît, on connaît les facteurs de risque, on connaît les signes d'alerte. Ça, on ne peut pas nous l'enlever. Aussi, nous, les kinésithérapeutes, il ne faut pas oublier que nous sommes des professionnels de santé. On a ce prisme médical ou paramédical, on peut jouer sur les mots, mais on est aussi en capacité d'avoir accès à des dossiers médicaux. On est aussi en capacité à échanger facilement avec d'autres thérapeutes professionnels de santé. Je pense aux médecins traitants, je pense aux spécialistes, aux hôpitaux. Voilà, ça se fait dans notre culture, c'est en nous. Si on résume en soi, on est juste complémentaires. Tenez à désamorcer ces idées-là.

  • Speaker #1

    Tu parlais tout à l'heure justement qu'en fonction des limitations fonctionnelles, sévères, moyennes, légères, voire nulles, on peut très bien être pris en charge par tel ou tel professionnel. Alors, est-ce que tu peux donner des exemples ? Voilà, de limitations fonctionnelles sévères, par exemple, que seul le kiné va pouvoir prendre en charge.

  • Speaker #2

    Eh bien, les limitations fonctionnelles, elles vont être définies, à ce jour en tout cas, par les médecins. Ce sera souvent par le médecin généraliste qui estimera le niveau de limitation de la personne. Et ça, ça pourrait être écrit noir sur blanc sur l'ordonnance, la prescription d'activité physique adaptée. Une infection sévère, elle va être codifiée, enfin une limitation fonctionnelle sévère, pardon, elle va être codifiée en fait dans un tableau. qui a déjà été rédigé, qu'on peut retrouver sur le Code de la santé publique, que je peux mettre à disposition de qui le veut, qui le souhaite, ça reste une certaine usine à gaz. J'en conviens et ça aurait peut-être besoin d'être dégrossi, approfondi et revisité. Je suis d'accord. Mais par définition, simplement, trivialement, je pourrais te dire qu'une personne qui a... vraiment beaucoup d'incapacité à se mouvoir et qui en plus a une affection cognitive ou une affection visuelle qui va entraver davantage la prise en charge, devra être réfléchie vers des thérapeutes, des professionnels de santé. Maintenant, c'est aussi à la responsabilité de l'enseignant à part ou du coach sportif de réfléchir certains bénéficiaires vers les professionnels de santé. Et inversement, encore une fois, dans un esprit de partage et de travail d'équipe, si vous prenez en charge quelqu'un qui a une limitation fonctionnelle totalement nulle, inexistante, il y a peut-être du sens de directement l'orienter vers un éducateur sportif, un coach sportif, en association ou en club. Ça a du sens, travailler ensemble.

  • Speaker #1

    Alors on va être un petit peu plus concret maintenant, on va parler du bilan APA. Alors toi, par exemple, comment tu le réalises ?

  • Speaker #2

    Alors, le bilan APA ou bilan médico-sportif, on peut l'appeler de différentes manières. En soi, c'est super important de l'appeler comme ça parce qu'il garde le prisme thérapeutique qui est quand même important et qui valorise les professionnels de santé. Certains veulent changer son nom en évaluation des capacités physiques, il me semble. C'est réducteur parce que dans le bilan APA... On va aussi s'intéresser à la motivation, à l'estime de soi, et tout ça, ce n'est pas dans les capacités physiques. À mon sens, en tout cas. Je milite vraiment contre ces modifications de termes. Le bilan APA, il est régi par l'ONAPS. L'ONAPS, c'est l'Observatoire national des activités physiques et de la sédentarité, qui recommande beaucoup de choses en prenant information sur... les textes de littérature sur la science, et qui suggèrent des bilans spécifiques, des évaluations et des tests spécifiques dans le bilan APA. Donc il y aura toute une partie narrative du bilan APA qui, comme je viens de te l'expliquer, c'est sur lequel on va recueillir de l'information sur des questionnaires d'estime de soi, des questionnaires de sédentarité, des évaluations de l'activité physique quotidienne de la personne. C'est la partie narrative. Ça, c'est ultra important. Et on passera aussi par de l'entretien motivationnel, parce qu'encore une fois, c'est juste nécessaire, avec des personnes qui sont à la marge du mouvement, et du monde du mouvement, de partir de leurs objectifs et de leurs envies. On ne va pas leur proposer des choses, on va dire, de manière verticale. Surtout s'ils ne sont pas en phase avec ça. Il va falloir recueillir leur volonté, leur connaissance, leur peur, leur frein.

  • Speaker #0

    Tout ça va nous permettre de les mettre sur une bonne dynamique et les mettre en confiance. Et puis, on a toute cette partie pratique du bilan sur laquelle on va évaluer simplement déjà l'état global de la personne sur le plan clinique au repos. Ça peut être la saturation, fréquence respi, fréquence cardiaque. On peut aller jusqu'à l'IMC. On va aussi s'intéresser à tout ce qui est test d'équilibre, test d'endurance. test de force musculaire des membres supérieurs, des membres inférieurs, pour avoir un scan des capacités de la personne. Et je dis bien des capacités de la personne et pas de ses déficiences, de sa pathologie, de ses troubles, tout ce qui est super négatif et qui ne motive pas. Et tout ça pour savoir quoi lui proposer par la suite. Ça, c'est le bilan APA, il est super simple à réaliser, il peut durer environ 30 minutes. Et c'est vrai que certains... Certaines fois, on me dit qu'il est vraiment simpliste, ça me frustre. Je suis d'accord. Il ne faut pas oublier que c'est un bilan qui est réalisable pas que par les professionnels de santé. On est toujours dans ce partage. Et c'est aussi un bilan que l'on peut agrémenter. Vous êtes kinésithérapeute, appropriez-vous ce bilan. S'il y a des tests en plus à ajouter, faites-le. Vous êtes compétent là-dedans. Vous savez, dans votre habitude de travail, il y a peut-être des thèses, des bilans qui vous conviennent et qui sont reproductibles. Ça, c'est quand même important. Faites-le. Ça encore, ça ne peut que nous valoriser. Donc ça, c'est le bilan.

  • Speaker #1

    D'accord. Et ensuite alors, comment tu proposes justement le contenu de tes séances d'activité physique adaptées ?

  • Speaker #0

    Alors, les... Tu pourrais me demander un contenu standard type d'activité physique adaptée ? Je pourrais te répondre, c'est impossible. Oui. Parce que, et c'est ce qui est magnifique, l'activité physique adaptée, tu vas préparer ta séance la veille en te disant, tout ça est bien merveilleux, ils vont adorer. Et le jour J, tu vas te retrouver face à ton groupe. Et puis, un tel aura mal dormi, à côté ne sera peut-être avec. un risque d'hypoglycémie, peut-être que l'autre personne qui devait venir, elle n'est pas venue, mais au final, c'est quelqu'un d'autre qui la remplace. Ça, c'est ce qu'on appelle les aléas du direct. Et au final, tu vas adapter, c'est le principe d'adapter, cette séance, et c'est ça qui est magnifique. Tu vas être chef d'orchestre, et s'il y a un violon qui sonne moins bien, tu vas essayer de travailler un peu plus les corps à droite, à gauche, pour que la séance se fasse avec une belle harmonie. Par contre, il y a une chose qui est... Et essentiel, c'est que l'activité physique adaptée doit se faire en groupe pour avoir cette émulation, pour que les gens puissent se retrouver. C'est souvent des personnes qui sont à la marge sociale aussi, isolées et qui n'ont plus ce goût, cette fibre d'aller vers. On va leur redonner ça aussi avec le groupe, avec les exercices, avec les jeux, avec tout cet aspect ludique des activités physiques adaptées. et surtout pas à dire ben voilà, là il y a l'équipe des... des limitations fonctionnelles sévères, on va les mettre dans un coin, et l'équipe des limitations fonctionnelles modérées, vous allez aller de l'autre côté, vous ne vous regardez pas, vous ne vous parlez pas, vous êtes stigmatisés. Ça, surtout pas. Ça, c'est pas les valeurs de l'APA. C'est cloîtrer les gens dans des cases, et c'est tout ce qu'il faut éviter. Au contraire, on va les faire travailler tous ensemble, tout ce qui compte, comme je le disais dans la définition, ça va être d'adapter les curseurs de chacun pour qu'on puisse travailler ensemble. Ça peut être en compétition, ça peut être en coopération. Le tout, c'est que ce soit fait ensemble avec plaisir. Et c'est vrai que moi j'aime beaucoup intégrer des logiques internes sportives dans le but et l'idée derrière, c'est que si j'utilise des référentiels sportifs comme un ballon de basket, une raquette de tennis, un environnement qui peut être des tatamis, qui peut être des gants de boxe, des choses comme ça, les bénéficiaires vont davantage en fait se représenter. La discipline. Et peut-être que déjà à ce moment-là, on aura planté la petite graine qui va fleurir et leur donner l'envie d'aller toquer à un club ou une asso de ce sport. Et là, on a gagné. Là, c'est victoire.

  • Speaker #1

    Alors, tu disais que tu ne formes pas tes groupes en fonction de la limitation. Donc, tu les formes comment ?

  • Speaker #0

    En fonction de leurs possibilités, en fonction de leur disponibilité. C'est vraiment ça, en fait. Surtout le dispositif. Il n'y a pas de... de création de groupe spécifique, alors ça peut se faire si on a une spécificité dans tel ou tel domaine et que l'on reçoit quasi exclusivement. que des personnes en surcharge pondérale, des personnes porteuses de tel ou tel cancer, je vais vous dire, oui, vous pouvez travailler ensemble. Mais je veux même envie de te dire, telle personne en surcharge pondérale n'aura pas les mêmes capacités que telle autre personne en surcharge pondérale. En soi, il n'y a plus de cases, il n'y a plus de groupes, de niveaux. C'est tous ensemble vers le même objectif, c'est bouger, aller mieux et prendre du plaisir.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On en revient toujours aux capacités du patient. C'est l'imitation.

  • Speaker #0

    Oui, le verre à moitié plein.

  • Speaker #1

    Alors, comment sont financées ces séances ?

  • Speaker #0

    Voilà, on rentre dans le sujet sensible de ce podcast, mesdames et messieurs. Alors, l'activité physique adaptée n'est pas remboursée par l'assurance maladie. Voilà, au revoir. Il faut comprendre que c'est une... thématique, une notion qui, à ce jour, est remboursée par d'autres véhicules, d'autres biais, mais pas par l'assurance maladie à proprement parler. Il y a énormément de possibilités. Maintenant, on est en 2025, on a quand même un maillage territorial intéressant sur l'Hexagone et les Outre-mer concernant les dispositifs d'activité physique adaptée ou de sport santé. Ça explose, ça s'installe, c'est souvent impulsé par des projets régionaux ou départementaux. Dans certaines communes, ça peut être aussi une métropole ou une grande ville. Mais voilà, ce sont des fonds publics dans l'ensemble qui vont être le guichet de ces prises en charge-là pour qu'il y ait un reste à charge minime ou nul pour le bénéficiaire.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux donner des exemples d'initiatives, par exemple, dans ton département ?

  • Speaker #0

    Dans mon département, la Moselle, si vous arrivez à l'identifier, c'est un merveilleux département qui a impulsé un dispositif pour santé et activités physiques adaptées avant Covid, justement à destination des personnes souffrant d'infections longue durée et de surcharge pondérale. On a créé ça de manière co-construite avec des médecins, avec des professionnels du sport. et avec les kinésithérapeutes parce qu'on était convaincus que les kinésithérapeutes étaient la pierre angulaire de cette équipe, ce sport d'équipe qui est la création de dispositifs pour santé. Donc il y en a de plus en plus, ça fait tâche d'huile en fait, sur Paris, aussi en Ile-de-France, ça existe. Moi je ne peux qu'inciter les consoeurs et les confrères qui écoutent à juste utiliser un... Un moteur de recherche bien connu est de taper dispositif sport santé et vous tapez votre département ou votre région et vous allez avoir déjà des pistes. Et en soi, en fonction de la politique interne du dispositif, parce que d'un département, d'une région à l'autre, ça varie, les prises en charge seront de tant de séances par an. Pour tel public, pour tel groupe professionnel, là tout est assez modelable. est modelée à ce jour. Mais si les kinés se manifestent toujours plus, notre place sera installée et bétonnée.

  • Speaker #1

    Alors on l'entend, le financement, il peut être un frein, même s'il y a des solutions, il y a des initiatives.

  • Speaker #0

    Et il y en a d'autres. Il y en a d'autres.

  • Speaker #1

    Mais il y en a...

  • Speaker #0

    Relancées.

  • Speaker #1

    Voilà, il y en a sûrement d'autres.

  • Speaker #0

    Il y en a d'autres, en fait. Il y a d'autres impulsions qui vont être davantage tournées sur des projets de santé qui peuvent être impulsées par nos CPTS. qui peuvent être impulsées par des MSP, qui peuvent être impulsées par les ARS, ça dépendra vraiment des régions encore une fois. Les projets de santé publique qui vont vers la lutte contre la sédentarité, il y en a tout le temps. Il y a des appels à candidature, des appels à projets. On peut s'en emparer, on doit s'en emparer. En tout cas, moi je milite vers ça et c'est vrai que quand on est... Là je parlais, j'étais avec l'URPS Grand Est. On véhicule vraiment toutes ces informations-là. Dès qu'il y a des appels à projets, on les transmet aux consoeurs, aux confrères. D'autres possibilités de financement encore sont possibles. On va avoir les mutuelles. En fait, les mutuelles des patients, parce que c'est comme ça qu'ils les appellent. Les mutuelles, maintenant, dans leur quasi-totalité... prennent en charge un certain nombre d'activités physiques adaptées, de séances d'activités physiques adaptées, de bilans d'activités physiques adaptées pour leurs patients, en tout cas pour leurs adhérents. Et c'est quasiment du même acabit que si votre patient vous dit « j'ai pris mes séances d'ostéo ou je suis allé faire du bien-être et c'est pris en charge par ma mutuelle » . C'est la même chose avec l'activité physique adaptée. Il y a cette possibilité-là aussi. Et puis, la dernière possibilité, ça reste les fonds propres de la personne qui, si son dispositif est épuisé pour l'année, il a déjà bénéficié de tant de séances. Si sa mutuelle est épuisée aussi, mais que la personne a envie de continuer, je vais vous dire, c'est super. Déjà, vous avez aussi à la convaincre de continuer l'activité physique. Et vous pouvez être aussi, cette solution à dernière étape, c'est de proposer des séances. Là, on sera peut-être plus sur du sport santé pour le coup maintenant. Des séances d'activité handicapée ou de sport santé que vous facturez de manière, à titre privé, sur facture, sur devis. Comme quand nous faisons du ornomenclature. Et l'ornomenclature, peut-être qu'il y a dix ans, était effrayante. Ce n'était pas du tout dans le sens de l'histoire pour les consoeurs, pour les confrères. Maintenant, il y a de plus en plus, je m'en compte en formation, de consoeurs, de confrères qui s'emparent du ornomenclature pour diversifier, proposer des choses nouvelles et des services nouveaux à leurs usagers.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a d'autres freins, justement, à l'exercice de l'activité physique adaptée pour les cliniques ?

  • Speaker #0

    Outre le frein financier, qui n'en est pas un, puisque il y a des solutions, et à chaque frein, il y a des solutions, peut-être déjà, c'est la connaissance de ce qu'est l'activité physique adaptée. Et encore une fois, merci, merci, merci de me recevoir sur ce podcast, parce que je peux en parler. et peut-être... dégrossir ou faciliter la compréhension, je l'espère, de ce qu'est l'activité physique adaptée. Dans un premier temps, quand on ne sait pas, on ne connaît pas, on ne va pas vers. On n'ose pas. De toute façon, ce n'est peut-être même pas fait pour nous. C'est possible. Donc, les solutions, c'est de faire des soirées d'infos, c'est de faire des podcasts, c'est de faire des campagnes de com, c'est de se former aussi à l'activité physique adaptée quand on est kinésithérapeute. C'est possible. Je dis former, je vais le dire tout de suite, j'ai un énorme conflit d'intérêts. c'est que je suis formateur en formation continue pour les kinés avec l'INK, justement sur le thème de l'activité physique adaptée. Là-dessus, on travaille tant en e-learning qu'en présentiel. On bosse déjà sur comprendre le contexte, comment réaliser les bilans qui sont orientés au NAPS, comment constituer des séances, comment travailler en pluridisciplinarité pour aussi déconstruire des éventuels... Comment dire ? Ouais, querelles, voilà, c'est pas le but. Le but, c'est pas de faire du conflit. C'est juste que les confrères et consoeurs s'emparent d'une thématique qui leur est possible. C'est dans la loi. Se l'approprient et prennent du plaisir pour leurs bénéficiaires.

  • Speaker #1

    Alors, comment tu vois justement l'évolution possible, les perspectives de l'APA ? Il y a des choses sur lesquelles vous souhaiteriez défendre, se battre pour que certaines choses évoluent ?

  • Speaker #0

    Vraiment, moi je vais te dire, je vois le verre à moitié plein toujours. Et pour la place du kiné dans ce monde méconnu de l'activité physique adaptée, ça ne fait que commencer. Je pense parce qu'on a vraiment là aujourd'hui des campagnes de santé publique qui vont dans ce sens. On a eu les Jeux Olympiques. qui ont aussi valorisé le mouvement, le sport, le plaisir, la santé mentale, on entend énormément parler, tout ça véhiculé par l'activité physique, par le sport. Ça, c'est une première chose, donc c'est vraiment là, on surfe sur une actualité. Et puis, on en parlait au tout départ avec les articles de loi. On a en 2023, c'est le 28 décembre 2023, un décret qui nous autorise, nous kinésithérapeutes, Merci. à être adapteur ou renouveleur de prescriptions d'APA, c'est un bon départ. Il ne faut pas oublier que là, la FMKR est en train de militer pour une PPL sur la modernisation de notre métier.

  • Speaker #1

    La proposition de projet de loi.

  • Speaker #0

    Proposition de projet de loi, excuse-moi, c'est bien de le dire. Eh bien, l'article 2 de cette proposition de projet de loi, c'est quoi ? C'est que le kinésithérapeute soit prescripteur d'APA. C'est l'article 2. L'article 2, quoi. C'est-à-dire que c'est pas n'importe quoi. Donc là, c'est aussi hyper motivant. Et si je reviens sur, dans un premier temps, on est juste renouveleur ou adaptateur d'ordonnances, on est les seuls à pouvoir le faire. On est les seuls professionnels de santé à pouvoir le faire. Je rappelle qu'on n'est pas les seuls à pouvoir faire de l'APA. Les ergots, les psychomotes le peuvent aussi. Mais par contre, en tant que professionnels de santé, les seuls qui peuvent... à ce jour renouvelés et adaptés, c'est nous, c'est les kinés. Donc le signal, il est peut-être déconvenant, un peu faible, mais pour moi, c'est déjà un super départ et je suis hyper confiant vis-à-vis de la proposition de loi pour la modernisation de notre métier.

  • Speaker #1

    Marche après marche.

  • Speaker #0

    Ben oui, on va y arriver.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais un dernier message, Nicolas ?

  • Speaker #0

    Dernier message, je pense que nous, en tant que kinésithérapeute, on a un merveilleux métier, à mon sens le plus beau du monde, et c'est un métier qui nous offre des possibilités d'exercer tellement variées, tellement immenses, et la part en est une, et toutes ces possibilités qu'on a, elles sont là pour améliorer. l'état de santé de notre population. Elles sont là pour améliorer aussi les finances de nos budgets que l'on connaît aujourd'hui. Et elles sont là, je pense, juste pour prendre un max de plaisir. Et je ne peux que vous dire que faire de l'activité physique adaptée, ça va vous rendre super heureux, ça va vous donner vraiment la patate au quotidien, ça va vous permettre de faire quelque chose de différent. de ce que vous pouvez faire au cabinet. Voilà, emparez-vous de ça, prenez du plaisir et faites aussi profiter tous ces bénéficiaires qui en ont besoin.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Nicolas.

  • Speaker #0

    Je t'en prie, je te remercie encore une fois de m'avoir invité.

  • Speaker #1

    Je t'en prie, et puis voilà, au cas où, mais je pense que tu as répondu à énormément de questions déjà, que les auditeurs doivent se poser, je transmettrai les différentes questions.

  • Speaker #0

    Ouais, n'hésite pas. Je pense qu'il y a des choses que je n'ai pas pu dire. Je ne vais pas endormir de la nuit, mais on remédiera à ça.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Je t'en prie, merci à toi. Au revoir. Au revoir.

  • Speaker #1

    Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quels sujets vous aimeriez que l'on aborde dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour faire avancer notre profession. Dans le prochain épisode de Kinecast, j'ai le plaisir d'échanger avec Vincent Dael, délégué général de la FFMKR. On parlera d'un sujet qui fait énormément réagir depuis plusieurs semaines. L'abaissement du seuil d'assujettissement à la TVA, une mesure qui pourrait impacter bon nombre d'entre nous. Avec lui, nous allons revenir sur les toutes dernières actualités. A la semaine prochaine sur Kinecast. Kine Actualités et partenaires de Kinecast. Actualités, interviews, reportages, mais aussi formation continue et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kine Actualités, le magazine de référence pour la profession.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Présentation de Nicolas Odabachian

    01:38

  • Pourquoi proposer de l'APA aux usagers ?

    03:16

  • Définir l'Activité physique, le Sport santé et l'Activité physique adaptée

    05:19

  • Cadre d'exercice de l'APA

    11:57

  • Bénéfices de l'APA

    14:45

  • Professionnels autorisés à encadrer l'APA

    18:45

  • Bilan médico-sportif ou APA

    27:45

  • Contenu des séances d'APA

    31:38

  • Financement de l'APA

    35:21

  • Freins à la mise en place de l'APA

    41:14

  • Perspectives de l'APA

    43:11

Description

Et si l’activité physique devenait un vrai outil de santé durable ?


Dans cet épisode passionné et passionnant, je reçois Nicolas Odabachian, kinésithérapeute en Moselle, engagé en Activité Physique Adaptée (APA).

🎯 Nicolas définit avec clarté les notions d’APA, de Sport Santé et d’activité physique, en levant toute confusion.

Il nous explique dans quel cadre réglementaire les kinés peuvent proposer de l’APA, et comment cela s’articule avec les autres professionnels de santé ou du sport.


💡 On parle aussi des bénéfices concrets pour les patients (prévention, réduction du risque de récidive en oncologie, plaisir retrouvé dans le mouvement…) mais aussi pour les kinés eux-mêmes, en développant leur champ de compétences et en redonnant du sens à leur pratique.


📝 Nicolas détaille :

  • Le bilan médicosportif et les éléments qu’il contient,

  • Le contenu d’une séance d’APA,

  • Les modalités de financement actuelles,

  • Et bien sûr, les perspectives d’avenir : une dynamique forte est en marche !


🎙️ Il partage son expérience de terrain, sa vision humaine et motivante, et surtout, son engagement total pour faire avancer l’APA dans nos cabinets comme sur le terrain.


➡️ À écouter sur Spotify, Apple Podcasts, Deezer, YouTube… et à partager à tous les kinés qui veulent faire bouger les choses 💥


N'oubliez pas de suivre Kinécast pour ne rien manquer des prochains épisodes !


KINÉCAST disponible sur :
Instagram : https://www.instagram.com/kinecast.podcastkine/profilecard/?igsh=ZWRjM3czYTZ2dnY2
Facebook : https://www.facebook.com/share/19zgrFG3RH/?mibextid=wwXIfr
Threads : https://www.threads.net/@kinecast.podcastkine?igshid=NTc4MTIwNjQ2YQ==
Linkedin : http://linkedin.com/in/celine-deram-a600301a7


Likez, commentez et partagez cet épisode pour soutenir la communauté des kinésithérapeutes et faire entendre notre voix. Ensemble, nous pouvons faire la différence !


 Lien de l’étude citée par Nicolas Odabachian

 (21)00963-9?_returnURL=https%3A%2F%2Flinkinghub.elsevier.com%2Fretrieve%2Fpii%2FS2589004221009639%3Fshowall%3Dtrue">https://www.cell.com/iscience/fulltext/S2589-0042(21)00963-9?_returnURL=https%3A%2F%2Flinkinghub.elsevier.com%2Fretrieve%2Fpii%2FS2589004221009639%3Fshowall%3Dtrue

 

Les opinions exprimées dans ce podcast sont celles de l'intervenant et ne reflètent pas nécessairement celles de la FFMKR.


https://www.ffmkr.org/

http://www.youtube.com/@FFMKRcCLAIR



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de KinéCasque de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique, et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! Kiné Actualité est partenaire de Kinécast. Actualité, interview, reportage, mais aussi formation continue et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kiné Actualité, le magazine de référence pour la profession.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue dans le nouvel épisode de Kinécast. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Nicolas Audabachian, kinésithérapeute pour parler d'activités physiques adaptées. Bonjour Nicolas.

  • Speaker #2

    Bonjour Céline.

  • Speaker #1

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #2

    Très bien, je suis super content d'être là, je suis même honoré d'être là parce que je passe après des rockstars quand même. Je suis très content.

  • Speaker #1

    D'accord, moi ça me fait plaisir énormément de te recevoir. C'est vrai que voilà, en plus ça a été une démarche de ta part. Voilà, c'est toi qui a vraiment souhaité, parce que c'est un sujet qui te tient à cœur, l'activité physique adaptée. Donc voilà, t'es venu faire Kinecast, et puis c'est avec plaisir. que Kinecast te reçoit.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Tout d'abord, je te propose de te présenter.

  • Speaker #2

    Tu as déjà bien fait. Tu as expliqué qui j'étais. Juste une petite précision sur mon nom de famille, c'est Oda Bakian. Excuse-moi. C'est l'histoire de ma vie, donc je ne tiendrai pas rigueur du tout. Comme tu l'as expliqué, je suis kinésithérapeute. Je suis aussi enseignant en activité physique adaptée. de par une formation STAPS universitaire qui date d'une vie antérieure. Et donc j'ai un peu ces deux casquettes-là. Et c'est pour ça, comme tu l'as bien introduit juste avant, effectivement, ça me tenait à cœur d'en parler parce que c'est une thématique, une notion qui a tendance à être méconnue par nos confrères et nos consoeurs kinés. Donc j'avais vraiment envie d'apporter des clarifications là-dessus. Et sinon, j'exerce en libéral. Voilà, ça c'est en partie kiné. Et puis j'enseigne en école de kiné et je forme. Et puis je suis aussi défenseur de la profession par le biais d'une institution syndicale.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc quels sont tes engagements au niveau syndical ?

  • Speaker #2

    Je suis élu départemental, donc dans le 57 en Moselle, et aussi élu à l'URPS des... ma soeur kiné Grand Est.

  • Speaker #1

    Alors comment tu es passé de kiné à formateur en activité physique adaptée ? Pourquoi tu as souhaité justement proposer à tes patients, à ces usagers, d'activités physiques adaptées ?

  • Speaker #2

    C'est un constat qu'on a eu nous dans notre département, on va être plusieurs confrères et puis d'autres professionnels, que ce soit du sport ou même des médecins. On a constaté quand même qu'il y avait de plus en plus de personnes sédentaires dans nos cabinets et c'était totalement généralisable à la population. En tout cas dans notre département ou même dans notre région, il y a une réelle installation de la sédentarité chez les gens. C'est bien dommage et ça se traduit par une augmentation assez importante des infections longue durée, des pathologies chroniques et... de cette obésité dont on entend de plus en plus parler. Donc ce constat-là, on l'a fait. On s'est dit que c'était indispensable d'être, nous, kinésithérapeutes, acteurs de ça, d'être dans ce train-là de la prise en charge de ces publics et aussi proposer à certains patients qu'on aurait pu avoir dans nos cabinets, à affections en longue durée, pathologies chroniques, qui tourneront son... si je peux dire ça, dans une certaine errance thérapeutique, leur proposer une solution, une ouverture, une possibilité supplémentaire dans leur parcours. Et les activités physiques adaptées avaient ce sens-là. Donc on a créé, on a construit un dispositif sport santé, activités physiques adaptées, on reviendra sur les termes, les notions si tu veux après, on a constitué ça sur le département de la Moselle pour permettre... à des bénéficiaires, pour ne pas les appeler les patients, des bénéficiaires leur permettent de pratiquer. une activité physique adaptée en fonction de leur situation.

  • Speaker #1

    Alors, comme tu le disais, je pense que c'est vrai qu'avant de débuter, de rentrer dans le vif du sujet, il est peut-être important qu'on définisse les termes entre l'activité physique adaptée, le sport santé, l'activité sportive aussi.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous éclairer sur ce sujet ?

  • Speaker #2

    Oui, il faut absolument qu'on fasse une clarification là-dessus, parce que ça peut décontenancer nos... nos confrères et nos consœurs sur les termes qu'est-ce que le sport santé, qu'est-ce que l'activité physique adaptée, qu'est-ce que l'activité physique tout court. En fait, il faut différencier certaines choses. L'activité physique, en soi, c'est toute situation qui va entraîner du mouvement, de la dépense énergétique. Ça peut être marcher, ça peut être travailler, ça peut être faire du jardinage, ça peut être faire un match de foot. Toutes ces choses-là sont de l'activité physique, puisque le mouvement, par définition, il est activé. Le sport santé, on va déjà rentrer dans une notion davantage réglementée, codifiée par le simple mot sport. Le sport en lui-même, on l'a tous vu avec les Jeux Olympiques, c'est fédéral. Il y a de la compétition, parfois. Il y a des réglementations, il y a des catégories. que ce soit de poids, d'âge, c'est codifié. Le sport santé, c'est toute pratique sportive réalisée dans le but d'améliorer sa santé, qu'elle soit métabolique, qu'elle soit physique, qu'elle soit mentale, c'est cet objectif-là. L'activité physique adaptée maintenant, c'est une possibilité que l'on va donner à des personnes qui sont dans une sorte d'errance, de distanciation par rapport au mouvement. Des gens donc qui n'ont pas forcément une motivation gigantesque de bouger. Des gens peut-être que leur dernière expérience d'activité physique date des cours d'EPS au collège. Ça date d'il y a très très longtemps.

  • Speaker #1

    Et parfois une mauvaise expérience d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Tout à fait, ça peut aussi être traumatisant cette période-là. des gens qui en ont énormément souffert. Et par ce fait, se sont complètement détournés de ça. Pour eux, le sport, l'activité physique, le mouvement, c'est négatif. Les activités physiques adaptées, elles permettent à ces gens-là de renouer, de se réconcilier avec ça, parce que ces activités physiques dont je parlais tout à l'heure, au lieu de les proposer de manière globale, générale à tout le monde, ce qui va entraîner... à éventuellement des situations d'échec, de par leur capacité réduite, de par leur pathologie, de par leur kinésiophobie peut-être même, ne vont pas réussir à parvenir à accomplir ce qu'on va leur demander de faire. Et ça, ça va de nouveau les crisper, les braquer, et on aura gagné une seule chose, c'est que ces gens qu'on a réussi à amener en activité physique depuis tant de temps, Et bien là, on va de nouveau leur dire En fait, vous n'êtes pas capable, vous êtes mauvais, rendez-vous compte, vous n'arrivez même pas à réaliser cet exercice. La personne rentre chez elle, elle ne revient plus jamais. Là, on a perdu. Là, on a fait de l'activité physique pour une personne qui n'était pas en mesure de la réaliser. Donc, l'activité physique adaptée, c'est cette capacité qu'aura le professionnel de jouer sur ce curseur avec des variables de complexification ou de facilitation de la consigne pour que la personne ne soit pas mise en situation d'échec, qu'elle arrive à pratiquer sa séance et qu'elle ait surtout... du plaisir, énormément de plaisir à revenir. Le sport santé, lui, par définition, c'est déjà une personne qui intrinsèquement a envie de pratiquer, de faire son sport. On n'a pas, ce n'est pas toujours le cas et on verra ça avec les bilans. Et le... Et après, je finis sur cette définition interminable. Mais c'est super important de bien expliquer les choses au départ, sinon on se perd. En fait, le cheval de bataille et l'esprit même, l'essence même de l'APA, c'est de réimpulser ou d'impulser l'envie à une personne sédentaire détournée du sport ou de l'activité physique, bâtir maître. Là, l'objectif vraiment final d'une personne qui dispense des activités physiques adaptées à un bénéficiaire, c'est de lui donner envie d'aller frapper à un club sportif, à une salle de sport ou à une activité autonome. au bout de quelques séances. C'est ce que je leur dis, s'ils arrivent à faire ça... Si le kiné arrive à impulser cette envie aux bénéficiaires, il l'a sauvé. Il a sauvé la France, il a rendu un service énorme à ce gros problème de santé publique que l'on aura aujourd'hui et encore demain, je pense.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que tu peux nous expliquer dans quel contexte, justement, s'est développé, s'est initié l'activité physique adaptée et depuis quand ?

  • Speaker #2

    Les activités physiques adaptées, ça existe depuis bien avant les années 80. c'était des... Des choses qui étaient bien développées, c'était une notion bien développée, que ce soit en Allemagne, dans les pays scandinaves, on pouvait retrouver ça aussi au Canada, ils étaient précurseurs là-dedans. Davantage dans la réadaptation des personnes invalides, donc plus, on en retrouvait davantage en centre de rééducation et de réadaptation par exemple. Et puis, en université, en France, c'était en place depuis plus de 20 ans, avec la filière STAPS, licence, master, dans laquelle je me suis trouvé autrefois. Et je pense qu'il y a une date clé dans la passe, c'est 2016, avec la loi de modernisation de la santé, avec cette loi qui va permettre aux médecins généralistes, dans un premier temps, et un peu plus tard, les spécialistes, de prescrire de l'activité physique adaptée à leurs patients souffrant d'infections longue durée. Un peu plus tard, en 2022, ce sera élargi aux personnes souffrant de pathologies chroniques et d'obésité. On voit qu'il y a un intérêt de santé publique là-dedans, c'est d'impulser cette envie aux patients. Les médecins peuvent prescrire et ce sont donc certains opérateurs qui pourront ensuite dispenser ces séances d'activité physique adaptée.

  • Speaker #1

    Tu as déjà initié un peu le cadre réglementaire. Est-ce qu'il y a d'autres articles ?

  • Speaker #2

    En soi, pour qu'un kinésithérapeute pratique les activités physiques adaptées, il a besoin de son diplôme d'être master kinésithérapeute. Il lui est bien sûr recommandé de demander sa carte d'éducateur sportif. Ça, c'est auprès de la DRAGES, c'est ce qu'on appelait autrefois jeunesse et sport. La drageste, vous l'éditez, a une durée de 5 ans et elle est renouvelable. C'est déjà une vraie reconnaissance. Le kinéthérapeute est éligible à la carte d'éducateur sportif. Il faut s'en emparer.

  • Speaker #1

    Ça se fait sur leur site web ?

  • Speaker #2

    C'est très simple. C'est une demande. Il y a quelques documents à transmettre, mais c'est une formalité. Au-delà de ça, il sera quand même recommandé d'être... à jour de sa formation au moins de premier secours, parce que là, il va y avoir une place en charge davantage en groupe, et on y reviendra, et avec des publics fragiles. Mais au-delà de ça, sur le plan des articles, des lois, le reste de cette loi de modernisation de la santé en France va davantage expliquer quels professionnels peuvent entreprendre des appâts. Et un peu plus loin, il y a cette possibilité aussi pour les kinés depuis 2023 d'être capable d'adapter ou de renouveler les prescriptions des médecins concernant l'activité physique adaptée.

  • Speaker #1

    Alors, qui peut bénéficier justement de ces séances d'activité physique adaptée ?

  • Speaker #2

    J'aime bien que tu dises, Céline, bénéficier, parce qu'effectivement, dans cette notion, on parlera davantage de bénéficiaire plutôt que de patient. Parce que l'activité physique adaptée, elle s'habille de quelque chose qui est moins blouse blanche, même si ça reste une thérapie non médicamenteuse, qu'on se le dise. Mais dans le ressenti et dans le perçu du patient, je dis patient mais je parle du bénéficiaire, être autre chose qu'un patient au moins une fois dans sa semaine ou dans son parcours. c'est valorisant aussi.

  • Speaker #1

    Qu'il ne soit pas identifié par sa pathologie.

  • Speaker #2

    Ce ne sont pas du tout les valeurs qui sont véhiculées par l'APA. Au contraire, on met en évidence les capacités de la personne plutôt que le marqueur pathologique ou l'IMC de la personne. Et tu disais quoi d'autre avant ? Excuse-moi, je suis un peu petit.

  • Speaker #1

    Donc qui peut en bénéficier ? C'était ma question au départ.

  • Speaker #2

    Qui peut en bénéficier ? Par définition, les activités physiques adaptées s'adaptent à tout le monde en soi. Mais c'est vrai qu'il y a une vraie impulsion en France depuis 2016 d'orienter ces activités physiques adaptées vers des publics souffrant d'infections longue durée, de pathologies chroniques. ou d'obésité. Ça, c'est les publics sur lesquels il y a énormément de choses à faire et ce sont des publics que nous retrouvons dans nos cabinets. Donc, il faut les impulser vers cette thématique.

  • Speaker #1

    Alors, quels en sont les bénéfices, justement, pour ces passés ? Quels en sont les bénéfices pour les visagés ?

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'est hashtag bénéfice sur ce podcast. C'est ça. En fait... Les bénéfices de l'activité physique, les bénéfices du mouvement, si nos auditeurs sont kinésithérapeutes, je pense que je vais parler à des convaincus, mais ils sont énormissimes et ils sont scientifiquement prouvés depuis des années et des années. Tous les jours, des nouveaux articles sortent sur les bienfaits de l'activité physique, que ce soit sur une filière aérobique, une filière anaérobie, ça peut être des exercices d'endurance ou des exercices de plus renforcement, c'est égal, ça a du sens pour la pratique et ça a du sens pour la santé. des pratiquants, des bénéficiaires. Et ça peut être aussi sur, si on se place plutôt par catégorie de prévention, autant en prévention primaire, secondaire ou tertiaire. En soi, si je peux pratiquer de l'activité physique pour prévenir d'éventuelles pathologies, je suis dans un état de sédentarité, eh bien, je pratique de l'activité physique qui sera adaptée afin de... prévenir une apparition d'obésité par exemple. Ça peut être quand la maladie, la pathologie est déjà en place pour éviter les comorbidités, une évolution, une dégradation de la pathologie qui maintenant va être chronique et installée. On peut penser au diabète type 1 ou type 2 qui peuvent voir des comorbidités importantes par la suite. Et puis, par précaution par la suite, distance, c'est aussi indispensable pour éviter tout ce qui est survenu ou retour de pathologie, comme on pourrait trouver, le cas le plus parlant reste dans le monde de la cancérologie, avec les femmes porteuses d'un cancer du sein. Alors ça dépend des études, ça peut aller de 19% à 33% de risque de récidive atténuée, si c'est français. En tout cas, il y a un consensus, je veux dire, sur le fait que les... Les femmes porteuses d'un cancer du sein vont avoir un moindre risque de récidive en pratiquant régulièrement une activité physique. En soi, le mouvement, l'activité physique, quand elle est faite régulièrement, est bénéfique sur tous les plans. Et il y avait même l'étude qui est sortie en 2021, je suis désolé, je n'ai plus le nom, mais je vous le reciterai après si vous voulez, qui expliquait qu'une personne qui souffre d'obésité... D'obésité, on ne parle pas juste de surpoids, qui pratiquent régulièrement de l'activité physique, a deux fois moins de risques d'avoir une mort subite qu'une personne qui a un IMC normal, si je peux me permettre ce terme, mais qui est sédentaire. Donc malgré l'indice de masse corporelle, le mouvement, l'activité, régulièrement, c'est bénéfique.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'effet néfaste.

  • Speaker #2

    Il peut y avoir des effets néfastes si c'est fait avec légèreté, inconscience, mais sinon il n'y en a pas. C'est pour ça qu'il y a des professionnels qui sont là pour être les arbitres.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, quel type de groupe professionnel peut encadrer ces appâts ?

  • Speaker #2

    Merveilleuse question, merci beaucoup Céline. Effectivement, là-dessus, nous ne sommes pas les seuls à pouvoir encadrer des activités physiques adaptées. C'est une... thématique qui est partagée. Alors qui est partagée entre des professionnels de santé mais aussi avec des professionnels du sport. Je vais appeler les professionnels du sport. Dans cette loi de modernisation de 2016, sont autorisés comme professionnels de santé à pratiquer, à dispenser des activités physiques adaptées contre rémunération les kinésithérapeutes, les psychomotriciens et les ergothérapeutes. Voilà, ça ce sont les trois professionnels qui sont autorisés à le faire. C'est la loi. Et nous avons dans le monde des professionnels du sport les titulaires d'un diplôme STAPS, d'un diplôme universitaire, qui peut être une licence ou un master, voire même un doctorat pour ceux qui sont allés encore plus loin dans leur démarche. Eux sont autorisés également à pratiquer puisqu'ils sont diplômés d'une formation d'activité physique adaptée. Encore après, on a d'autres professionnels du sport qui sont les coachs sportifs, les éducateurs sportifs, eux qui sont issus de formations plus courtes comme un BPGEPS ou un certificat de qualification professionnelle. sont autorisés aussi à encadrer des activités physiques adaptées. Alors, une fois qu'on a dit ça, on se dit, oui, mais c'est un drôle de partage quand on sait que ce sont des personnes fragiles avec des infections longue durée et en plus de ça, déconditionnées avec des facteurs de risque. Alors, il existe des garde-fous. Des garde-fous, c'est cadré légalement, dans lesquels, en fonction de la limitation fonctionnelle de la personne prise en charge, elle sera fléchée davantage vers tel professionnel ou un autre. Si les limitations fonctionnelles de la personne sont dites sévères, ce sera forcément fléché vers des professionnels de santé. Ce que j'ai mentionné juste avant, kinésithérapeute, ergothérapeute ou psychomotricien. Maintenant, si les limitations fonctionnelles sont modérées, légères, voire nulles, Là, par contre, la thématique, la prestation pourrait être partagée. Ça ne veut pas dire que les kinés ne peuvent pas aller sur ce territoire-là, ils le peuvent, mais d'autres professionnels aussi. Alors, c'est vrai que par le passé, il y a pu avoir des cas isolés où des conflits de juridiction, des empiétements de territoires professionnels ont pu créer des crispations, des déconvenues entre... différents acteurs professionnels. C'est dommage, c'est vraiment regrettable. C'est des choses qui arrivent et qui peuvent se comprendre d'une certaine manière. Quand on approche trop près des juridictions, des autorisations de pratique, du métier, d'une profession, forcément certains peuvent se crisper. lever des boucliers, voire même ça peut faire des étincelles. Voilà, il ne faut jamais oublier une chose, c'est que qu'on soit professionnel de santé, qu'on soit professionnel du sport, on travaille pour une seule personne en fait, c'est le bénéficiaire. Le but du jeu, c'est que cette personne-là, elle se réconcilie avec l'activité physique, avec le mouvement, et si elle sent qu'il y a un malaise, qu'il y a des... des chasse-gardées ou des personnes belliqueuses comme ça qui viendraient, que ce soit des kinés envers des appâts ou des appâts envers des kinés, ce sera donner un mauvais signal à cette super possibilité qu'on avait pour le bénéficiaire. Il faut juste savoir rester dans son cadre réglementaire. Ça veut dire, les enseignants en activité physique adaptée, moi je suis fait de ce bois-là aussi, je tiens à le mentionner, Pour moi, c'est peut-être plus facile parce que j'ai cette bicéphalie qui me permet de savoir exactement ce que peuvent faire, ce que savent faire les uns et les autres. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que les enseignants en activité physique adaptée ont des compétences. S'ils sont reconnus pour le faire, c'est qu'ils ont des compétences. Ils ont des compétences, déjà dans les connaissances d'activité physique, de discipline sportive, on ne peut pas le nier. Ils ont de véritables compétences. Ils ont aussi de très bonnes compétences dans la capacité à animer, à encadrer des groupes. Ça non plus, on ne peut pas leur enlever. Alors ça, ils détestent qu'on dise qu'ils sont des animateurs. Pour moi, savoir animer un groupe, c'est une véritable richesse. C'est génial de savoir faire ça. Donc, il n'y a pas à rougir de ça. Et puis, ils ont des compétences aussi dans les évaluations et puis dans la communication. communication interprofessionnelle. Faut pas leur retirer. Maintenant, d'un autre côté, les kinésithérapeutes ont toutes leurs places également. On a une connaissance des pathologies chroniques, on a une connaissance des affections longue durée. Pour moi, on est vraiment experts de ces pathologies-là. On maîtrise ça sur le bout de nos doigts puisque tous les jours au cabinet, on a... des personnes, et c'est malheureux, c'est grave, mais on en a énormément dans le cabinet qui viennent et on les prend en charge. Donc on les connaît, on connaît les facteurs de risque, on connaît les signes d'alerte. Ça, on ne peut pas nous l'enlever. Aussi, nous, les kinésithérapeutes, il ne faut pas oublier que nous sommes des professionnels de santé. On a ce prisme médical ou paramédical, on peut jouer sur les mots, mais on est aussi en capacité d'avoir accès à des dossiers médicaux. On est aussi en capacité à échanger facilement avec d'autres thérapeutes professionnels de santé. Je pense aux médecins traitants, je pense aux spécialistes, aux hôpitaux. Voilà, ça se fait dans notre culture, c'est en nous. Si on résume en soi, on est juste complémentaires. Tenez à désamorcer ces idées-là.

  • Speaker #1

    Tu parlais tout à l'heure justement qu'en fonction des limitations fonctionnelles, sévères, moyennes, légères, voire nulles, on peut très bien être pris en charge par tel ou tel professionnel. Alors, est-ce que tu peux donner des exemples ? Voilà, de limitations fonctionnelles sévères, par exemple, que seul le kiné va pouvoir prendre en charge.

  • Speaker #2

    Eh bien, les limitations fonctionnelles, elles vont être définies, à ce jour en tout cas, par les médecins. Ce sera souvent par le médecin généraliste qui estimera le niveau de limitation de la personne. Et ça, ça pourrait être écrit noir sur blanc sur l'ordonnance, la prescription d'activité physique adaptée. Une infection sévère, elle va être codifiée, enfin une limitation fonctionnelle sévère, pardon, elle va être codifiée en fait dans un tableau. qui a déjà été rédigé, qu'on peut retrouver sur le Code de la santé publique, que je peux mettre à disposition de qui le veut, qui le souhaite, ça reste une certaine usine à gaz. J'en conviens et ça aurait peut-être besoin d'être dégrossi, approfondi et revisité. Je suis d'accord. Mais par définition, simplement, trivialement, je pourrais te dire qu'une personne qui a... vraiment beaucoup d'incapacité à se mouvoir et qui en plus a une affection cognitive ou une affection visuelle qui va entraver davantage la prise en charge, devra être réfléchie vers des thérapeutes, des professionnels de santé. Maintenant, c'est aussi à la responsabilité de l'enseignant à part ou du coach sportif de réfléchir certains bénéficiaires vers les professionnels de santé. Et inversement, encore une fois, dans un esprit de partage et de travail d'équipe, si vous prenez en charge quelqu'un qui a une limitation fonctionnelle totalement nulle, inexistante, il y a peut-être du sens de directement l'orienter vers un éducateur sportif, un coach sportif, en association ou en club. Ça a du sens, travailler ensemble.

  • Speaker #1

    Alors on va être un petit peu plus concret maintenant, on va parler du bilan APA. Alors toi, par exemple, comment tu le réalises ?

  • Speaker #2

    Alors, le bilan APA ou bilan médico-sportif, on peut l'appeler de différentes manières. En soi, c'est super important de l'appeler comme ça parce qu'il garde le prisme thérapeutique qui est quand même important et qui valorise les professionnels de santé. Certains veulent changer son nom en évaluation des capacités physiques, il me semble. C'est réducteur parce que dans le bilan APA... On va aussi s'intéresser à la motivation, à l'estime de soi, et tout ça, ce n'est pas dans les capacités physiques. À mon sens, en tout cas. Je milite vraiment contre ces modifications de termes. Le bilan APA, il est régi par l'ONAPS. L'ONAPS, c'est l'Observatoire national des activités physiques et de la sédentarité, qui recommande beaucoup de choses en prenant information sur... les textes de littérature sur la science, et qui suggèrent des bilans spécifiques, des évaluations et des tests spécifiques dans le bilan APA. Donc il y aura toute une partie narrative du bilan APA qui, comme je viens de te l'expliquer, c'est sur lequel on va recueillir de l'information sur des questionnaires d'estime de soi, des questionnaires de sédentarité, des évaluations de l'activité physique quotidienne de la personne. C'est la partie narrative. Ça, c'est ultra important. Et on passera aussi par de l'entretien motivationnel, parce qu'encore une fois, c'est juste nécessaire, avec des personnes qui sont à la marge du mouvement, et du monde du mouvement, de partir de leurs objectifs et de leurs envies. On ne va pas leur proposer des choses, on va dire, de manière verticale. Surtout s'ils ne sont pas en phase avec ça. Il va falloir recueillir leur volonté, leur connaissance, leur peur, leur frein.

  • Speaker #0

    Tout ça va nous permettre de les mettre sur une bonne dynamique et les mettre en confiance. Et puis, on a toute cette partie pratique du bilan sur laquelle on va évaluer simplement déjà l'état global de la personne sur le plan clinique au repos. Ça peut être la saturation, fréquence respi, fréquence cardiaque. On peut aller jusqu'à l'IMC. On va aussi s'intéresser à tout ce qui est test d'équilibre, test d'endurance. test de force musculaire des membres supérieurs, des membres inférieurs, pour avoir un scan des capacités de la personne. Et je dis bien des capacités de la personne et pas de ses déficiences, de sa pathologie, de ses troubles, tout ce qui est super négatif et qui ne motive pas. Et tout ça pour savoir quoi lui proposer par la suite. Ça, c'est le bilan APA, il est super simple à réaliser, il peut durer environ 30 minutes. Et c'est vrai que certains... Certaines fois, on me dit qu'il est vraiment simpliste, ça me frustre. Je suis d'accord. Il ne faut pas oublier que c'est un bilan qui est réalisable pas que par les professionnels de santé. On est toujours dans ce partage. Et c'est aussi un bilan que l'on peut agrémenter. Vous êtes kinésithérapeute, appropriez-vous ce bilan. S'il y a des tests en plus à ajouter, faites-le. Vous êtes compétent là-dedans. Vous savez, dans votre habitude de travail, il y a peut-être des thèses, des bilans qui vous conviennent et qui sont reproductibles. Ça, c'est quand même important. Faites-le. Ça encore, ça ne peut que nous valoriser. Donc ça, c'est le bilan.

  • Speaker #1

    D'accord. Et ensuite alors, comment tu proposes justement le contenu de tes séances d'activité physique adaptées ?

  • Speaker #0

    Alors, les... Tu pourrais me demander un contenu standard type d'activité physique adaptée ? Je pourrais te répondre, c'est impossible. Oui. Parce que, et c'est ce qui est magnifique, l'activité physique adaptée, tu vas préparer ta séance la veille en te disant, tout ça est bien merveilleux, ils vont adorer. Et le jour J, tu vas te retrouver face à ton groupe. Et puis, un tel aura mal dormi, à côté ne sera peut-être avec. un risque d'hypoglycémie, peut-être que l'autre personne qui devait venir, elle n'est pas venue, mais au final, c'est quelqu'un d'autre qui la remplace. Ça, c'est ce qu'on appelle les aléas du direct. Et au final, tu vas adapter, c'est le principe d'adapter, cette séance, et c'est ça qui est magnifique. Tu vas être chef d'orchestre, et s'il y a un violon qui sonne moins bien, tu vas essayer de travailler un peu plus les corps à droite, à gauche, pour que la séance se fasse avec une belle harmonie. Par contre, il y a une chose qui est... Et essentiel, c'est que l'activité physique adaptée doit se faire en groupe pour avoir cette émulation, pour que les gens puissent se retrouver. C'est souvent des personnes qui sont à la marge sociale aussi, isolées et qui n'ont plus ce goût, cette fibre d'aller vers. On va leur redonner ça aussi avec le groupe, avec les exercices, avec les jeux, avec tout cet aspect ludique des activités physiques adaptées. et surtout pas à dire ben voilà, là il y a l'équipe des... des limitations fonctionnelles sévères, on va les mettre dans un coin, et l'équipe des limitations fonctionnelles modérées, vous allez aller de l'autre côté, vous ne vous regardez pas, vous ne vous parlez pas, vous êtes stigmatisés. Ça, surtout pas. Ça, c'est pas les valeurs de l'APA. C'est cloîtrer les gens dans des cases, et c'est tout ce qu'il faut éviter. Au contraire, on va les faire travailler tous ensemble, tout ce qui compte, comme je le disais dans la définition, ça va être d'adapter les curseurs de chacun pour qu'on puisse travailler ensemble. Ça peut être en compétition, ça peut être en coopération. Le tout, c'est que ce soit fait ensemble avec plaisir. Et c'est vrai que moi j'aime beaucoup intégrer des logiques internes sportives dans le but et l'idée derrière, c'est que si j'utilise des référentiels sportifs comme un ballon de basket, une raquette de tennis, un environnement qui peut être des tatamis, qui peut être des gants de boxe, des choses comme ça, les bénéficiaires vont davantage en fait se représenter. La discipline. Et peut-être que déjà à ce moment-là, on aura planté la petite graine qui va fleurir et leur donner l'envie d'aller toquer à un club ou une asso de ce sport. Et là, on a gagné. Là, c'est victoire.

  • Speaker #1

    Alors, tu disais que tu ne formes pas tes groupes en fonction de la limitation. Donc, tu les formes comment ?

  • Speaker #0

    En fonction de leurs possibilités, en fonction de leur disponibilité. C'est vraiment ça, en fait. Surtout le dispositif. Il n'y a pas de... de création de groupe spécifique, alors ça peut se faire si on a une spécificité dans tel ou tel domaine et que l'on reçoit quasi exclusivement. que des personnes en surcharge pondérale, des personnes porteuses de tel ou tel cancer, je vais vous dire, oui, vous pouvez travailler ensemble. Mais je veux même envie de te dire, telle personne en surcharge pondérale n'aura pas les mêmes capacités que telle autre personne en surcharge pondérale. En soi, il n'y a plus de cases, il n'y a plus de groupes, de niveaux. C'est tous ensemble vers le même objectif, c'est bouger, aller mieux et prendre du plaisir.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On en revient toujours aux capacités du patient. C'est l'imitation.

  • Speaker #0

    Oui, le verre à moitié plein.

  • Speaker #1

    Alors, comment sont financées ces séances ?

  • Speaker #0

    Voilà, on rentre dans le sujet sensible de ce podcast, mesdames et messieurs. Alors, l'activité physique adaptée n'est pas remboursée par l'assurance maladie. Voilà, au revoir. Il faut comprendre que c'est une... thématique, une notion qui, à ce jour, est remboursée par d'autres véhicules, d'autres biais, mais pas par l'assurance maladie à proprement parler. Il y a énormément de possibilités. Maintenant, on est en 2025, on a quand même un maillage territorial intéressant sur l'Hexagone et les Outre-mer concernant les dispositifs d'activité physique adaptée ou de sport santé. Ça explose, ça s'installe, c'est souvent impulsé par des projets régionaux ou départementaux. Dans certaines communes, ça peut être aussi une métropole ou une grande ville. Mais voilà, ce sont des fonds publics dans l'ensemble qui vont être le guichet de ces prises en charge-là pour qu'il y ait un reste à charge minime ou nul pour le bénéficiaire.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux donner des exemples d'initiatives, par exemple, dans ton département ?

  • Speaker #0

    Dans mon département, la Moselle, si vous arrivez à l'identifier, c'est un merveilleux département qui a impulsé un dispositif pour santé et activités physiques adaptées avant Covid, justement à destination des personnes souffrant d'infections longue durée et de surcharge pondérale. On a créé ça de manière co-construite avec des médecins, avec des professionnels du sport. et avec les kinésithérapeutes parce qu'on était convaincus que les kinésithérapeutes étaient la pierre angulaire de cette équipe, ce sport d'équipe qui est la création de dispositifs pour santé. Donc il y en a de plus en plus, ça fait tâche d'huile en fait, sur Paris, aussi en Ile-de-France, ça existe. Moi je ne peux qu'inciter les consoeurs et les confrères qui écoutent à juste utiliser un... Un moteur de recherche bien connu est de taper dispositif sport santé et vous tapez votre département ou votre région et vous allez avoir déjà des pistes. Et en soi, en fonction de la politique interne du dispositif, parce que d'un département, d'une région à l'autre, ça varie, les prises en charge seront de tant de séances par an. Pour tel public, pour tel groupe professionnel, là tout est assez modelable. est modelée à ce jour. Mais si les kinés se manifestent toujours plus, notre place sera installée et bétonnée.

  • Speaker #1

    Alors on l'entend, le financement, il peut être un frein, même s'il y a des solutions, il y a des initiatives.

  • Speaker #0

    Et il y en a d'autres. Il y en a d'autres.

  • Speaker #1

    Mais il y en a...

  • Speaker #0

    Relancées.

  • Speaker #1

    Voilà, il y en a sûrement d'autres.

  • Speaker #0

    Il y en a d'autres, en fait. Il y a d'autres impulsions qui vont être davantage tournées sur des projets de santé qui peuvent être impulsées par nos CPTS. qui peuvent être impulsées par des MSP, qui peuvent être impulsées par les ARS, ça dépendra vraiment des régions encore une fois. Les projets de santé publique qui vont vers la lutte contre la sédentarité, il y en a tout le temps. Il y a des appels à candidature, des appels à projets. On peut s'en emparer, on doit s'en emparer. En tout cas, moi je milite vers ça et c'est vrai que quand on est... Là je parlais, j'étais avec l'URPS Grand Est. On véhicule vraiment toutes ces informations-là. Dès qu'il y a des appels à projets, on les transmet aux consoeurs, aux confrères. D'autres possibilités de financement encore sont possibles. On va avoir les mutuelles. En fait, les mutuelles des patients, parce que c'est comme ça qu'ils les appellent. Les mutuelles, maintenant, dans leur quasi-totalité... prennent en charge un certain nombre d'activités physiques adaptées, de séances d'activités physiques adaptées, de bilans d'activités physiques adaptées pour leurs patients, en tout cas pour leurs adhérents. Et c'est quasiment du même acabit que si votre patient vous dit « j'ai pris mes séances d'ostéo ou je suis allé faire du bien-être et c'est pris en charge par ma mutuelle » . C'est la même chose avec l'activité physique adaptée. Il y a cette possibilité-là aussi. Et puis, la dernière possibilité, ça reste les fonds propres de la personne qui, si son dispositif est épuisé pour l'année, il a déjà bénéficié de tant de séances. Si sa mutuelle est épuisée aussi, mais que la personne a envie de continuer, je vais vous dire, c'est super. Déjà, vous avez aussi à la convaincre de continuer l'activité physique. Et vous pouvez être aussi, cette solution à dernière étape, c'est de proposer des séances. Là, on sera peut-être plus sur du sport santé pour le coup maintenant. Des séances d'activité handicapée ou de sport santé que vous facturez de manière, à titre privé, sur facture, sur devis. Comme quand nous faisons du ornomenclature. Et l'ornomenclature, peut-être qu'il y a dix ans, était effrayante. Ce n'était pas du tout dans le sens de l'histoire pour les consoeurs, pour les confrères. Maintenant, il y a de plus en plus, je m'en compte en formation, de consoeurs, de confrères qui s'emparent du ornomenclature pour diversifier, proposer des choses nouvelles et des services nouveaux à leurs usagers.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a d'autres freins, justement, à l'exercice de l'activité physique adaptée pour les cliniques ?

  • Speaker #0

    Outre le frein financier, qui n'en est pas un, puisque il y a des solutions, et à chaque frein, il y a des solutions, peut-être déjà, c'est la connaissance de ce qu'est l'activité physique adaptée. Et encore une fois, merci, merci, merci de me recevoir sur ce podcast, parce que je peux en parler. et peut-être... dégrossir ou faciliter la compréhension, je l'espère, de ce qu'est l'activité physique adaptée. Dans un premier temps, quand on ne sait pas, on ne connaît pas, on ne va pas vers. On n'ose pas. De toute façon, ce n'est peut-être même pas fait pour nous. C'est possible. Donc, les solutions, c'est de faire des soirées d'infos, c'est de faire des podcasts, c'est de faire des campagnes de com, c'est de se former aussi à l'activité physique adaptée quand on est kinésithérapeute. C'est possible. Je dis former, je vais le dire tout de suite, j'ai un énorme conflit d'intérêts. c'est que je suis formateur en formation continue pour les kinés avec l'INK, justement sur le thème de l'activité physique adaptée. Là-dessus, on travaille tant en e-learning qu'en présentiel. On bosse déjà sur comprendre le contexte, comment réaliser les bilans qui sont orientés au NAPS, comment constituer des séances, comment travailler en pluridisciplinarité pour aussi déconstruire des éventuels... Comment dire ? Ouais, querelles, voilà, c'est pas le but. Le but, c'est pas de faire du conflit. C'est juste que les confrères et consoeurs s'emparent d'une thématique qui leur est possible. C'est dans la loi. Se l'approprient et prennent du plaisir pour leurs bénéficiaires.

  • Speaker #1

    Alors, comment tu vois justement l'évolution possible, les perspectives de l'APA ? Il y a des choses sur lesquelles vous souhaiteriez défendre, se battre pour que certaines choses évoluent ?

  • Speaker #0

    Vraiment, moi je vais te dire, je vois le verre à moitié plein toujours. Et pour la place du kiné dans ce monde méconnu de l'activité physique adaptée, ça ne fait que commencer. Je pense parce qu'on a vraiment là aujourd'hui des campagnes de santé publique qui vont dans ce sens. On a eu les Jeux Olympiques. qui ont aussi valorisé le mouvement, le sport, le plaisir, la santé mentale, on entend énormément parler, tout ça véhiculé par l'activité physique, par le sport. Ça, c'est une première chose, donc c'est vraiment là, on surfe sur une actualité. Et puis, on en parlait au tout départ avec les articles de loi. On a en 2023, c'est le 28 décembre 2023, un décret qui nous autorise, nous kinésithérapeutes, Merci. à être adapteur ou renouveleur de prescriptions d'APA, c'est un bon départ. Il ne faut pas oublier que là, la FMKR est en train de militer pour une PPL sur la modernisation de notre métier.

  • Speaker #1

    La proposition de projet de loi.

  • Speaker #0

    Proposition de projet de loi, excuse-moi, c'est bien de le dire. Eh bien, l'article 2 de cette proposition de projet de loi, c'est quoi ? C'est que le kinésithérapeute soit prescripteur d'APA. C'est l'article 2. L'article 2, quoi. C'est-à-dire que c'est pas n'importe quoi. Donc là, c'est aussi hyper motivant. Et si je reviens sur, dans un premier temps, on est juste renouveleur ou adaptateur d'ordonnances, on est les seuls à pouvoir le faire. On est les seuls professionnels de santé à pouvoir le faire. Je rappelle qu'on n'est pas les seuls à pouvoir faire de l'APA. Les ergots, les psychomotes le peuvent aussi. Mais par contre, en tant que professionnels de santé, les seuls qui peuvent... à ce jour renouvelés et adaptés, c'est nous, c'est les kinés. Donc le signal, il est peut-être déconvenant, un peu faible, mais pour moi, c'est déjà un super départ et je suis hyper confiant vis-à-vis de la proposition de loi pour la modernisation de notre métier.

  • Speaker #1

    Marche après marche.

  • Speaker #0

    Ben oui, on va y arriver.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais un dernier message, Nicolas ?

  • Speaker #0

    Dernier message, je pense que nous, en tant que kinésithérapeute, on a un merveilleux métier, à mon sens le plus beau du monde, et c'est un métier qui nous offre des possibilités d'exercer tellement variées, tellement immenses, et la part en est une, et toutes ces possibilités qu'on a, elles sont là pour améliorer. l'état de santé de notre population. Elles sont là pour améliorer aussi les finances de nos budgets que l'on connaît aujourd'hui. Et elles sont là, je pense, juste pour prendre un max de plaisir. Et je ne peux que vous dire que faire de l'activité physique adaptée, ça va vous rendre super heureux, ça va vous donner vraiment la patate au quotidien, ça va vous permettre de faire quelque chose de différent. de ce que vous pouvez faire au cabinet. Voilà, emparez-vous de ça, prenez du plaisir et faites aussi profiter tous ces bénéficiaires qui en ont besoin.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Nicolas.

  • Speaker #0

    Je t'en prie, je te remercie encore une fois de m'avoir invité.

  • Speaker #1

    Je t'en prie, et puis voilà, au cas où, mais je pense que tu as répondu à énormément de questions déjà, que les auditeurs doivent se poser, je transmettrai les différentes questions.

  • Speaker #0

    Ouais, n'hésite pas. Je pense qu'il y a des choses que je n'ai pas pu dire. Je ne vais pas endormir de la nuit, mais on remédiera à ça.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Je t'en prie, merci à toi. Au revoir. Au revoir.

  • Speaker #1

    Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quels sujets vous aimeriez que l'on aborde dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour faire avancer notre profession. Dans le prochain épisode de Kinecast, j'ai le plaisir d'échanger avec Vincent Dael, délégué général de la FFMKR. On parlera d'un sujet qui fait énormément réagir depuis plusieurs semaines. L'abaissement du seuil d'assujettissement à la TVA, une mesure qui pourrait impacter bon nombre d'entre nous. Avec lui, nous allons revenir sur les toutes dernières actualités. A la semaine prochaine sur Kinecast. Kine Actualités et partenaires de Kinecast. Actualités, interviews, reportages, mais aussi formation continue et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kine Actualités, le magazine de référence pour la profession.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Présentation de Nicolas Odabachian

    01:38

  • Pourquoi proposer de l'APA aux usagers ?

    03:16

  • Définir l'Activité physique, le Sport santé et l'Activité physique adaptée

    05:19

  • Cadre d'exercice de l'APA

    11:57

  • Bénéfices de l'APA

    14:45

  • Professionnels autorisés à encadrer l'APA

    18:45

  • Bilan médico-sportif ou APA

    27:45

  • Contenu des séances d'APA

    31:38

  • Financement de l'APA

    35:21

  • Freins à la mise en place de l'APA

    41:14

  • Perspectives de l'APA

    43:11

Share

Embed

You may also like

Description

Et si l’activité physique devenait un vrai outil de santé durable ?


Dans cet épisode passionné et passionnant, je reçois Nicolas Odabachian, kinésithérapeute en Moselle, engagé en Activité Physique Adaptée (APA).

🎯 Nicolas définit avec clarté les notions d’APA, de Sport Santé et d’activité physique, en levant toute confusion.

Il nous explique dans quel cadre réglementaire les kinés peuvent proposer de l’APA, et comment cela s’articule avec les autres professionnels de santé ou du sport.


💡 On parle aussi des bénéfices concrets pour les patients (prévention, réduction du risque de récidive en oncologie, plaisir retrouvé dans le mouvement…) mais aussi pour les kinés eux-mêmes, en développant leur champ de compétences et en redonnant du sens à leur pratique.


📝 Nicolas détaille :

  • Le bilan médicosportif et les éléments qu’il contient,

  • Le contenu d’une séance d’APA,

  • Les modalités de financement actuelles,

  • Et bien sûr, les perspectives d’avenir : une dynamique forte est en marche !


🎙️ Il partage son expérience de terrain, sa vision humaine et motivante, et surtout, son engagement total pour faire avancer l’APA dans nos cabinets comme sur le terrain.


➡️ À écouter sur Spotify, Apple Podcasts, Deezer, YouTube… et à partager à tous les kinés qui veulent faire bouger les choses 💥


N'oubliez pas de suivre Kinécast pour ne rien manquer des prochains épisodes !


KINÉCAST disponible sur :
Instagram : https://www.instagram.com/kinecast.podcastkine/profilecard/?igsh=ZWRjM3czYTZ2dnY2
Facebook : https://www.facebook.com/share/19zgrFG3RH/?mibextid=wwXIfr
Threads : https://www.threads.net/@kinecast.podcastkine?igshid=NTc4MTIwNjQ2YQ==
Linkedin : http://linkedin.com/in/celine-deram-a600301a7


Likez, commentez et partagez cet épisode pour soutenir la communauté des kinésithérapeutes et faire entendre notre voix. Ensemble, nous pouvons faire la différence !


 Lien de l’étude citée par Nicolas Odabachian

 (21)00963-9?_returnURL=https%3A%2F%2Flinkinghub.elsevier.com%2Fretrieve%2Fpii%2FS2589004221009639%3Fshowall%3Dtrue">https://www.cell.com/iscience/fulltext/S2589-0042(21)00963-9?_returnURL=https%3A%2F%2Flinkinghub.elsevier.com%2Fretrieve%2Fpii%2FS2589004221009639%3Fshowall%3Dtrue

 

Les opinions exprimées dans ce podcast sont celles de l'intervenant et ne reflètent pas nécessairement celles de la FFMKR.


https://www.ffmkr.org/

http://www.youtube.com/@FFMKRcCLAIR



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de KinéCasque de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique, et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! Kiné Actualité est partenaire de Kinécast. Actualité, interview, reportage, mais aussi formation continue et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kiné Actualité, le magazine de référence pour la profession.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue dans le nouvel épisode de Kinécast. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Nicolas Audabachian, kinésithérapeute pour parler d'activités physiques adaptées. Bonjour Nicolas.

  • Speaker #2

    Bonjour Céline.

  • Speaker #1

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #2

    Très bien, je suis super content d'être là, je suis même honoré d'être là parce que je passe après des rockstars quand même. Je suis très content.

  • Speaker #1

    D'accord, moi ça me fait plaisir énormément de te recevoir. C'est vrai que voilà, en plus ça a été une démarche de ta part. Voilà, c'est toi qui a vraiment souhaité, parce que c'est un sujet qui te tient à cœur, l'activité physique adaptée. Donc voilà, t'es venu faire Kinecast, et puis c'est avec plaisir. que Kinecast te reçoit.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Tout d'abord, je te propose de te présenter.

  • Speaker #2

    Tu as déjà bien fait. Tu as expliqué qui j'étais. Juste une petite précision sur mon nom de famille, c'est Oda Bakian. Excuse-moi. C'est l'histoire de ma vie, donc je ne tiendrai pas rigueur du tout. Comme tu l'as expliqué, je suis kinésithérapeute. Je suis aussi enseignant en activité physique adaptée. de par une formation STAPS universitaire qui date d'une vie antérieure. Et donc j'ai un peu ces deux casquettes-là. Et c'est pour ça, comme tu l'as bien introduit juste avant, effectivement, ça me tenait à cœur d'en parler parce que c'est une thématique, une notion qui a tendance à être méconnue par nos confrères et nos consoeurs kinés. Donc j'avais vraiment envie d'apporter des clarifications là-dessus. Et sinon, j'exerce en libéral. Voilà, ça c'est en partie kiné. Et puis j'enseigne en école de kiné et je forme. Et puis je suis aussi défenseur de la profession par le biais d'une institution syndicale.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc quels sont tes engagements au niveau syndical ?

  • Speaker #2

    Je suis élu départemental, donc dans le 57 en Moselle, et aussi élu à l'URPS des... ma soeur kiné Grand Est.

  • Speaker #1

    Alors comment tu es passé de kiné à formateur en activité physique adaptée ? Pourquoi tu as souhaité justement proposer à tes patients, à ces usagers, d'activités physiques adaptées ?

  • Speaker #2

    C'est un constat qu'on a eu nous dans notre département, on va être plusieurs confrères et puis d'autres professionnels, que ce soit du sport ou même des médecins. On a constaté quand même qu'il y avait de plus en plus de personnes sédentaires dans nos cabinets et c'était totalement généralisable à la population. En tout cas dans notre département ou même dans notre région, il y a une réelle installation de la sédentarité chez les gens. C'est bien dommage et ça se traduit par une augmentation assez importante des infections longue durée, des pathologies chroniques et... de cette obésité dont on entend de plus en plus parler. Donc ce constat-là, on l'a fait. On s'est dit que c'était indispensable d'être, nous, kinésithérapeutes, acteurs de ça, d'être dans ce train-là de la prise en charge de ces publics et aussi proposer à certains patients qu'on aurait pu avoir dans nos cabinets, à affections en longue durée, pathologies chroniques, qui tourneront son... si je peux dire ça, dans une certaine errance thérapeutique, leur proposer une solution, une ouverture, une possibilité supplémentaire dans leur parcours. Et les activités physiques adaptées avaient ce sens-là. Donc on a créé, on a construit un dispositif sport santé, activités physiques adaptées, on reviendra sur les termes, les notions si tu veux après, on a constitué ça sur le département de la Moselle pour permettre... à des bénéficiaires, pour ne pas les appeler les patients, des bénéficiaires leur permettent de pratiquer. une activité physique adaptée en fonction de leur situation.

  • Speaker #1

    Alors, comme tu le disais, je pense que c'est vrai qu'avant de débuter, de rentrer dans le vif du sujet, il est peut-être important qu'on définisse les termes entre l'activité physique adaptée, le sport santé, l'activité sportive aussi.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous éclairer sur ce sujet ?

  • Speaker #2

    Oui, il faut absolument qu'on fasse une clarification là-dessus, parce que ça peut décontenancer nos... nos confrères et nos consœurs sur les termes qu'est-ce que le sport santé, qu'est-ce que l'activité physique adaptée, qu'est-ce que l'activité physique tout court. En fait, il faut différencier certaines choses. L'activité physique, en soi, c'est toute situation qui va entraîner du mouvement, de la dépense énergétique. Ça peut être marcher, ça peut être travailler, ça peut être faire du jardinage, ça peut être faire un match de foot. Toutes ces choses-là sont de l'activité physique, puisque le mouvement, par définition, il est activé. Le sport santé, on va déjà rentrer dans une notion davantage réglementée, codifiée par le simple mot sport. Le sport en lui-même, on l'a tous vu avec les Jeux Olympiques, c'est fédéral. Il y a de la compétition, parfois. Il y a des réglementations, il y a des catégories. que ce soit de poids, d'âge, c'est codifié. Le sport santé, c'est toute pratique sportive réalisée dans le but d'améliorer sa santé, qu'elle soit métabolique, qu'elle soit physique, qu'elle soit mentale, c'est cet objectif-là. L'activité physique adaptée maintenant, c'est une possibilité que l'on va donner à des personnes qui sont dans une sorte d'errance, de distanciation par rapport au mouvement. Des gens donc qui n'ont pas forcément une motivation gigantesque de bouger. Des gens peut-être que leur dernière expérience d'activité physique date des cours d'EPS au collège. Ça date d'il y a très très longtemps.

  • Speaker #1

    Et parfois une mauvaise expérience d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Tout à fait, ça peut aussi être traumatisant cette période-là. des gens qui en ont énormément souffert. Et par ce fait, se sont complètement détournés de ça. Pour eux, le sport, l'activité physique, le mouvement, c'est négatif. Les activités physiques adaptées, elles permettent à ces gens-là de renouer, de se réconcilier avec ça, parce que ces activités physiques dont je parlais tout à l'heure, au lieu de les proposer de manière globale, générale à tout le monde, ce qui va entraîner... à éventuellement des situations d'échec, de par leur capacité réduite, de par leur pathologie, de par leur kinésiophobie peut-être même, ne vont pas réussir à parvenir à accomplir ce qu'on va leur demander de faire. Et ça, ça va de nouveau les crisper, les braquer, et on aura gagné une seule chose, c'est que ces gens qu'on a réussi à amener en activité physique depuis tant de temps, Et bien là, on va de nouveau leur dire En fait, vous n'êtes pas capable, vous êtes mauvais, rendez-vous compte, vous n'arrivez même pas à réaliser cet exercice. La personne rentre chez elle, elle ne revient plus jamais. Là, on a perdu. Là, on a fait de l'activité physique pour une personne qui n'était pas en mesure de la réaliser. Donc, l'activité physique adaptée, c'est cette capacité qu'aura le professionnel de jouer sur ce curseur avec des variables de complexification ou de facilitation de la consigne pour que la personne ne soit pas mise en situation d'échec, qu'elle arrive à pratiquer sa séance et qu'elle ait surtout... du plaisir, énormément de plaisir à revenir. Le sport santé, lui, par définition, c'est déjà une personne qui intrinsèquement a envie de pratiquer, de faire son sport. On n'a pas, ce n'est pas toujours le cas et on verra ça avec les bilans. Et le... Et après, je finis sur cette définition interminable. Mais c'est super important de bien expliquer les choses au départ, sinon on se perd. En fait, le cheval de bataille et l'esprit même, l'essence même de l'APA, c'est de réimpulser ou d'impulser l'envie à une personne sédentaire détournée du sport ou de l'activité physique, bâtir maître. Là, l'objectif vraiment final d'une personne qui dispense des activités physiques adaptées à un bénéficiaire, c'est de lui donner envie d'aller frapper à un club sportif, à une salle de sport ou à une activité autonome. au bout de quelques séances. C'est ce que je leur dis, s'ils arrivent à faire ça... Si le kiné arrive à impulser cette envie aux bénéficiaires, il l'a sauvé. Il a sauvé la France, il a rendu un service énorme à ce gros problème de santé publique que l'on aura aujourd'hui et encore demain, je pense.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que tu peux nous expliquer dans quel contexte, justement, s'est développé, s'est initié l'activité physique adaptée et depuis quand ?

  • Speaker #2

    Les activités physiques adaptées, ça existe depuis bien avant les années 80. c'était des... Des choses qui étaient bien développées, c'était une notion bien développée, que ce soit en Allemagne, dans les pays scandinaves, on pouvait retrouver ça aussi au Canada, ils étaient précurseurs là-dedans. Davantage dans la réadaptation des personnes invalides, donc plus, on en retrouvait davantage en centre de rééducation et de réadaptation par exemple. Et puis, en université, en France, c'était en place depuis plus de 20 ans, avec la filière STAPS, licence, master, dans laquelle je me suis trouvé autrefois. Et je pense qu'il y a une date clé dans la passe, c'est 2016, avec la loi de modernisation de la santé, avec cette loi qui va permettre aux médecins généralistes, dans un premier temps, et un peu plus tard, les spécialistes, de prescrire de l'activité physique adaptée à leurs patients souffrant d'infections longue durée. Un peu plus tard, en 2022, ce sera élargi aux personnes souffrant de pathologies chroniques et d'obésité. On voit qu'il y a un intérêt de santé publique là-dedans, c'est d'impulser cette envie aux patients. Les médecins peuvent prescrire et ce sont donc certains opérateurs qui pourront ensuite dispenser ces séances d'activité physique adaptée.

  • Speaker #1

    Tu as déjà initié un peu le cadre réglementaire. Est-ce qu'il y a d'autres articles ?

  • Speaker #2

    En soi, pour qu'un kinésithérapeute pratique les activités physiques adaptées, il a besoin de son diplôme d'être master kinésithérapeute. Il lui est bien sûr recommandé de demander sa carte d'éducateur sportif. Ça, c'est auprès de la DRAGES, c'est ce qu'on appelait autrefois jeunesse et sport. La drageste, vous l'éditez, a une durée de 5 ans et elle est renouvelable. C'est déjà une vraie reconnaissance. Le kinéthérapeute est éligible à la carte d'éducateur sportif. Il faut s'en emparer.

  • Speaker #1

    Ça se fait sur leur site web ?

  • Speaker #2

    C'est très simple. C'est une demande. Il y a quelques documents à transmettre, mais c'est une formalité. Au-delà de ça, il sera quand même recommandé d'être... à jour de sa formation au moins de premier secours, parce que là, il va y avoir une place en charge davantage en groupe, et on y reviendra, et avec des publics fragiles. Mais au-delà de ça, sur le plan des articles, des lois, le reste de cette loi de modernisation de la santé en France va davantage expliquer quels professionnels peuvent entreprendre des appâts. Et un peu plus loin, il y a cette possibilité aussi pour les kinés depuis 2023 d'être capable d'adapter ou de renouveler les prescriptions des médecins concernant l'activité physique adaptée.

  • Speaker #1

    Alors, qui peut bénéficier justement de ces séances d'activité physique adaptée ?

  • Speaker #2

    J'aime bien que tu dises, Céline, bénéficier, parce qu'effectivement, dans cette notion, on parlera davantage de bénéficiaire plutôt que de patient. Parce que l'activité physique adaptée, elle s'habille de quelque chose qui est moins blouse blanche, même si ça reste une thérapie non médicamenteuse, qu'on se le dise. Mais dans le ressenti et dans le perçu du patient, je dis patient mais je parle du bénéficiaire, être autre chose qu'un patient au moins une fois dans sa semaine ou dans son parcours. c'est valorisant aussi.

  • Speaker #1

    Qu'il ne soit pas identifié par sa pathologie.

  • Speaker #2

    Ce ne sont pas du tout les valeurs qui sont véhiculées par l'APA. Au contraire, on met en évidence les capacités de la personne plutôt que le marqueur pathologique ou l'IMC de la personne. Et tu disais quoi d'autre avant ? Excuse-moi, je suis un peu petit.

  • Speaker #1

    Donc qui peut en bénéficier ? C'était ma question au départ.

  • Speaker #2

    Qui peut en bénéficier ? Par définition, les activités physiques adaptées s'adaptent à tout le monde en soi. Mais c'est vrai qu'il y a une vraie impulsion en France depuis 2016 d'orienter ces activités physiques adaptées vers des publics souffrant d'infections longue durée, de pathologies chroniques. ou d'obésité. Ça, c'est les publics sur lesquels il y a énormément de choses à faire et ce sont des publics que nous retrouvons dans nos cabinets. Donc, il faut les impulser vers cette thématique.

  • Speaker #1

    Alors, quels en sont les bénéfices, justement, pour ces passés ? Quels en sont les bénéfices pour les visagés ?

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'est hashtag bénéfice sur ce podcast. C'est ça. En fait... Les bénéfices de l'activité physique, les bénéfices du mouvement, si nos auditeurs sont kinésithérapeutes, je pense que je vais parler à des convaincus, mais ils sont énormissimes et ils sont scientifiquement prouvés depuis des années et des années. Tous les jours, des nouveaux articles sortent sur les bienfaits de l'activité physique, que ce soit sur une filière aérobique, une filière anaérobie, ça peut être des exercices d'endurance ou des exercices de plus renforcement, c'est égal, ça a du sens pour la pratique et ça a du sens pour la santé. des pratiquants, des bénéficiaires. Et ça peut être aussi sur, si on se place plutôt par catégorie de prévention, autant en prévention primaire, secondaire ou tertiaire. En soi, si je peux pratiquer de l'activité physique pour prévenir d'éventuelles pathologies, je suis dans un état de sédentarité, eh bien, je pratique de l'activité physique qui sera adaptée afin de... prévenir une apparition d'obésité par exemple. Ça peut être quand la maladie, la pathologie est déjà en place pour éviter les comorbidités, une évolution, une dégradation de la pathologie qui maintenant va être chronique et installée. On peut penser au diabète type 1 ou type 2 qui peuvent voir des comorbidités importantes par la suite. Et puis, par précaution par la suite, distance, c'est aussi indispensable pour éviter tout ce qui est survenu ou retour de pathologie, comme on pourrait trouver, le cas le plus parlant reste dans le monde de la cancérologie, avec les femmes porteuses d'un cancer du sein. Alors ça dépend des études, ça peut aller de 19% à 33% de risque de récidive atténuée, si c'est français. En tout cas, il y a un consensus, je veux dire, sur le fait que les... Les femmes porteuses d'un cancer du sein vont avoir un moindre risque de récidive en pratiquant régulièrement une activité physique. En soi, le mouvement, l'activité physique, quand elle est faite régulièrement, est bénéfique sur tous les plans. Et il y avait même l'étude qui est sortie en 2021, je suis désolé, je n'ai plus le nom, mais je vous le reciterai après si vous voulez, qui expliquait qu'une personne qui souffre d'obésité... D'obésité, on ne parle pas juste de surpoids, qui pratiquent régulièrement de l'activité physique, a deux fois moins de risques d'avoir une mort subite qu'une personne qui a un IMC normal, si je peux me permettre ce terme, mais qui est sédentaire. Donc malgré l'indice de masse corporelle, le mouvement, l'activité, régulièrement, c'est bénéfique.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'effet néfaste.

  • Speaker #2

    Il peut y avoir des effets néfastes si c'est fait avec légèreté, inconscience, mais sinon il n'y en a pas. C'est pour ça qu'il y a des professionnels qui sont là pour être les arbitres.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, quel type de groupe professionnel peut encadrer ces appâts ?

  • Speaker #2

    Merveilleuse question, merci beaucoup Céline. Effectivement, là-dessus, nous ne sommes pas les seuls à pouvoir encadrer des activités physiques adaptées. C'est une... thématique qui est partagée. Alors qui est partagée entre des professionnels de santé mais aussi avec des professionnels du sport. Je vais appeler les professionnels du sport. Dans cette loi de modernisation de 2016, sont autorisés comme professionnels de santé à pratiquer, à dispenser des activités physiques adaptées contre rémunération les kinésithérapeutes, les psychomotriciens et les ergothérapeutes. Voilà, ça ce sont les trois professionnels qui sont autorisés à le faire. C'est la loi. Et nous avons dans le monde des professionnels du sport les titulaires d'un diplôme STAPS, d'un diplôme universitaire, qui peut être une licence ou un master, voire même un doctorat pour ceux qui sont allés encore plus loin dans leur démarche. Eux sont autorisés également à pratiquer puisqu'ils sont diplômés d'une formation d'activité physique adaptée. Encore après, on a d'autres professionnels du sport qui sont les coachs sportifs, les éducateurs sportifs, eux qui sont issus de formations plus courtes comme un BPGEPS ou un certificat de qualification professionnelle. sont autorisés aussi à encadrer des activités physiques adaptées. Alors, une fois qu'on a dit ça, on se dit, oui, mais c'est un drôle de partage quand on sait que ce sont des personnes fragiles avec des infections longue durée et en plus de ça, déconditionnées avec des facteurs de risque. Alors, il existe des garde-fous. Des garde-fous, c'est cadré légalement, dans lesquels, en fonction de la limitation fonctionnelle de la personne prise en charge, elle sera fléchée davantage vers tel professionnel ou un autre. Si les limitations fonctionnelles de la personne sont dites sévères, ce sera forcément fléché vers des professionnels de santé. Ce que j'ai mentionné juste avant, kinésithérapeute, ergothérapeute ou psychomotricien. Maintenant, si les limitations fonctionnelles sont modérées, légères, voire nulles, Là, par contre, la thématique, la prestation pourrait être partagée. Ça ne veut pas dire que les kinés ne peuvent pas aller sur ce territoire-là, ils le peuvent, mais d'autres professionnels aussi. Alors, c'est vrai que par le passé, il y a pu avoir des cas isolés où des conflits de juridiction, des empiétements de territoires professionnels ont pu créer des crispations, des déconvenues entre... différents acteurs professionnels. C'est dommage, c'est vraiment regrettable. C'est des choses qui arrivent et qui peuvent se comprendre d'une certaine manière. Quand on approche trop près des juridictions, des autorisations de pratique, du métier, d'une profession, forcément certains peuvent se crisper. lever des boucliers, voire même ça peut faire des étincelles. Voilà, il ne faut jamais oublier une chose, c'est que qu'on soit professionnel de santé, qu'on soit professionnel du sport, on travaille pour une seule personne en fait, c'est le bénéficiaire. Le but du jeu, c'est que cette personne-là, elle se réconcilie avec l'activité physique, avec le mouvement, et si elle sent qu'il y a un malaise, qu'il y a des... des chasse-gardées ou des personnes belliqueuses comme ça qui viendraient, que ce soit des kinés envers des appâts ou des appâts envers des kinés, ce sera donner un mauvais signal à cette super possibilité qu'on avait pour le bénéficiaire. Il faut juste savoir rester dans son cadre réglementaire. Ça veut dire, les enseignants en activité physique adaptée, moi je suis fait de ce bois-là aussi, je tiens à le mentionner, Pour moi, c'est peut-être plus facile parce que j'ai cette bicéphalie qui me permet de savoir exactement ce que peuvent faire, ce que savent faire les uns et les autres. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que les enseignants en activité physique adaptée ont des compétences. S'ils sont reconnus pour le faire, c'est qu'ils ont des compétences. Ils ont des compétences, déjà dans les connaissances d'activité physique, de discipline sportive, on ne peut pas le nier. Ils ont de véritables compétences. Ils ont aussi de très bonnes compétences dans la capacité à animer, à encadrer des groupes. Ça non plus, on ne peut pas leur enlever. Alors ça, ils détestent qu'on dise qu'ils sont des animateurs. Pour moi, savoir animer un groupe, c'est une véritable richesse. C'est génial de savoir faire ça. Donc, il n'y a pas à rougir de ça. Et puis, ils ont des compétences aussi dans les évaluations et puis dans la communication. communication interprofessionnelle. Faut pas leur retirer. Maintenant, d'un autre côté, les kinésithérapeutes ont toutes leurs places également. On a une connaissance des pathologies chroniques, on a une connaissance des affections longue durée. Pour moi, on est vraiment experts de ces pathologies-là. On maîtrise ça sur le bout de nos doigts puisque tous les jours au cabinet, on a... des personnes, et c'est malheureux, c'est grave, mais on en a énormément dans le cabinet qui viennent et on les prend en charge. Donc on les connaît, on connaît les facteurs de risque, on connaît les signes d'alerte. Ça, on ne peut pas nous l'enlever. Aussi, nous, les kinésithérapeutes, il ne faut pas oublier que nous sommes des professionnels de santé. On a ce prisme médical ou paramédical, on peut jouer sur les mots, mais on est aussi en capacité d'avoir accès à des dossiers médicaux. On est aussi en capacité à échanger facilement avec d'autres thérapeutes professionnels de santé. Je pense aux médecins traitants, je pense aux spécialistes, aux hôpitaux. Voilà, ça se fait dans notre culture, c'est en nous. Si on résume en soi, on est juste complémentaires. Tenez à désamorcer ces idées-là.

  • Speaker #1

    Tu parlais tout à l'heure justement qu'en fonction des limitations fonctionnelles, sévères, moyennes, légères, voire nulles, on peut très bien être pris en charge par tel ou tel professionnel. Alors, est-ce que tu peux donner des exemples ? Voilà, de limitations fonctionnelles sévères, par exemple, que seul le kiné va pouvoir prendre en charge.

  • Speaker #2

    Eh bien, les limitations fonctionnelles, elles vont être définies, à ce jour en tout cas, par les médecins. Ce sera souvent par le médecin généraliste qui estimera le niveau de limitation de la personne. Et ça, ça pourrait être écrit noir sur blanc sur l'ordonnance, la prescription d'activité physique adaptée. Une infection sévère, elle va être codifiée, enfin une limitation fonctionnelle sévère, pardon, elle va être codifiée en fait dans un tableau. qui a déjà été rédigé, qu'on peut retrouver sur le Code de la santé publique, que je peux mettre à disposition de qui le veut, qui le souhaite, ça reste une certaine usine à gaz. J'en conviens et ça aurait peut-être besoin d'être dégrossi, approfondi et revisité. Je suis d'accord. Mais par définition, simplement, trivialement, je pourrais te dire qu'une personne qui a... vraiment beaucoup d'incapacité à se mouvoir et qui en plus a une affection cognitive ou une affection visuelle qui va entraver davantage la prise en charge, devra être réfléchie vers des thérapeutes, des professionnels de santé. Maintenant, c'est aussi à la responsabilité de l'enseignant à part ou du coach sportif de réfléchir certains bénéficiaires vers les professionnels de santé. Et inversement, encore une fois, dans un esprit de partage et de travail d'équipe, si vous prenez en charge quelqu'un qui a une limitation fonctionnelle totalement nulle, inexistante, il y a peut-être du sens de directement l'orienter vers un éducateur sportif, un coach sportif, en association ou en club. Ça a du sens, travailler ensemble.

  • Speaker #1

    Alors on va être un petit peu plus concret maintenant, on va parler du bilan APA. Alors toi, par exemple, comment tu le réalises ?

  • Speaker #2

    Alors, le bilan APA ou bilan médico-sportif, on peut l'appeler de différentes manières. En soi, c'est super important de l'appeler comme ça parce qu'il garde le prisme thérapeutique qui est quand même important et qui valorise les professionnels de santé. Certains veulent changer son nom en évaluation des capacités physiques, il me semble. C'est réducteur parce que dans le bilan APA... On va aussi s'intéresser à la motivation, à l'estime de soi, et tout ça, ce n'est pas dans les capacités physiques. À mon sens, en tout cas. Je milite vraiment contre ces modifications de termes. Le bilan APA, il est régi par l'ONAPS. L'ONAPS, c'est l'Observatoire national des activités physiques et de la sédentarité, qui recommande beaucoup de choses en prenant information sur... les textes de littérature sur la science, et qui suggèrent des bilans spécifiques, des évaluations et des tests spécifiques dans le bilan APA. Donc il y aura toute une partie narrative du bilan APA qui, comme je viens de te l'expliquer, c'est sur lequel on va recueillir de l'information sur des questionnaires d'estime de soi, des questionnaires de sédentarité, des évaluations de l'activité physique quotidienne de la personne. C'est la partie narrative. Ça, c'est ultra important. Et on passera aussi par de l'entretien motivationnel, parce qu'encore une fois, c'est juste nécessaire, avec des personnes qui sont à la marge du mouvement, et du monde du mouvement, de partir de leurs objectifs et de leurs envies. On ne va pas leur proposer des choses, on va dire, de manière verticale. Surtout s'ils ne sont pas en phase avec ça. Il va falloir recueillir leur volonté, leur connaissance, leur peur, leur frein.

  • Speaker #0

    Tout ça va nous permettre de les mettre sur une bonne dynamique et les mettre en confiance. Et puis, on a toute cette partie pratique du bilan sur laquelle on va évaluer simplement déjà l'état global de la personne sur le plan clinique au repos. Ça peut être la saturation, fréquence respi, fréquence cardiaque. On peut aller jusqu'à l'IMC. On va aussi s'intéresser à tout ce qui est test d'équilibre, test d'endurance. test de force musculaire des membres supérieurs, des membres inférieurs, pour avoir un scan des capacités de la personne. Et je dis bien des capacités de la personne et pas de ses déficiences, de sa pathologie, de ses troubles, tout ce qui est super négatif et qui ne motive pas. Et tout ça pour savoir quoi lui proposer par la suite. Ça, c'est le bilan APA, il est super simple à réaliser, il peut durer environ 30 minutes. Et c'est vrai que certains... Certaines fois, on me dit qu'il est vraiment simpliste, ça me frustre. Je suis d'accord. Il ne faut pas oublier que c'est un bilan qui est réalisable pas que par les professionnels de santé. On est toujours dans ce partage. Et c'est aussi un bilan que l'on peut agrémenter. Vous êtes kinésithérapeute, appropriez-vous ce bilan. S'il y a des tests en plus à ajouter, faites-le. Vous êtes compétent là-dedans. Vous savez, dans votre habitude de travail, il y a peut-être des thèses, des bilans qui vous conviennent et qui sont reproductibles. Ça, c'est quand même important. Faites-le. Ça encore, ça ne peut que nous valoriser. Donc ça, c'est le bilan.

  • Speaker #1

    D'accord. Et ensuite alors, comment tu proposes justement le contenu de tes séances d'activité physique adaptées ?

  • Speaker #0

    Alors, les... Tu pourrais me demander un contenu standard type d'activité physique adaptée ? Je pourrais te répondre, c'est impossible. Oui. Parce que, et c'est ce qui est magnifique, l'activité physique adaptée, tu vas préparer ta séance la veille en te disant, tout ça est bien merveilleux, ils vont adorer. Et le jour J, tu vas te retrouver face à ton groupe. Et puis, un tel aura mal dormi, à côté ne sera peut-être avec. un risque d'hypoglycémie, peut-être que l'autre personne qui devait venir, elle n'est pas venue, mais au final, c'est quelqu'un d'autre qui la remplace. Ça, c'est ce qu'on appelle les aléas du direct. Et au final, tu vas adapter, c'est le principe d'adapter, cette séance, et c'est ça qui est magnifique. Tu vas être chef d'orchestre, et s'il y a un violon qui sonne moins bien, tu vas essayer de travailler un peu plus les corps à droite, à gauche, pour que la séance se fasse avec une belle harmonie. Par contre, il y a une chose qui est... Et essentiel, c'est que l'activité physique adaptée doit se faire en groupe pour avoir cette émulation, pour que les gens puissent se retrouver. C'est souvent des personnes qui sont à la marge sociale aussi, isolées et qui n'ont plus ce goût, cette fibre d'aller vers. On va leur redonner ça aussi avec le groupe, avec les exercices, avec les jeux, avec tout cet aspect ludique des activités physiques adaptées. et surtout pas à dire ben voilà, là il y a l'équipe des... des limitations fonctionnelles sévères, on va les mettre dans un coin, et l'équipe des limitations fonctionnelles modérées, vous allez aller de l'autre côté, vous ne vous regardez pas, vous ne vous parlez pas, vous êtes stigmatisés. Ça, surtout pas. Ça, c'est pas les valeurs de l'APA. C'est cloîtrer les gens dans des cases, et c'est tout ce qu'il faut éviter. Au contraire, on va les faire travailler tous ensemble, tout ce qui compte, comme je le disais dans la définition, ça va être d'adapter les curseurs de chacun pour qu'on puisse travailler ensemble. Ça peut être en compétition, ça peut être en coopération. Le tout, c'est que ce soit fait ensemble avec plaisir. Et c'est vrai que moi j'aime beaucoup intégrer des logiques internes sportives dans le but et l'idée derrière, c'est que si j'utilise des référentiels sportifs comme un ballon de basket, une raquette de tennis, un environnement qui peut être des tatamis, qui peut être des gants de boxe, des choses comme ça, les bénéficiaires vont davantage en fait se représenter. La discipline. Et peut-être que déjà à ce moment-là, on aura planté la petite graine qui va fleurir et leur donner l'envie d'aller toquer à un club ou une asso de ce sport. Et là, on a gagné. Là, c'est victoire.

  • Speaker #1

    Alors, tu disais que tu ne formes pas tes groupes en fonction de la limitation. Donc, tu les formes comment ?

  • Speaker #0

    En fonction de leurs possibilités, en fonction de leur disponibilité. C'est vraiment ça, en fait. Surtout le dispositif. Il n'y a pas de... de création de groupe spécifique, alors ça peut se faire si on a une spécificité dans tel ou tel domaine et que l'on reçoit quasi exclusivement. que des personnes en surcharge pondérale, des personnes porteuses de tel ou tel cancer, je vais vous dire, oui, vous pouvez travailler ensemble. Mais je veux même envie de te dire, telle personne en surcharge pondérale n'aura pas les mêmes capacités que telle autre personne en surcharge pondérale. En soi, il n'y a plus de cases, il n'y a plus de groupes, de niveaux. C'est tous ensemble vers le même objectif, c'est bouger, aller mieux et prendre du plaisir.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On en revient toujours aux capacités du patient. C'est l'imitation.

  • Speaker #0

    Oui, le verre à moitié plein.

  • Speaker #1

    Alors, comment sont financées ces séances ?

  • Speaker #0

    Voilà, on rentre dans le sujet sensible de ce podcast, mesdames et messieurs. Alors, l'activité physique adaptée n'est pas remboursée par l'assurance maladie. Voilà, au revoir. Il faut comprendre que c'est une... thématique, une notion qui, à ce jour, est remboursée par d'autres véhicules, d'autres biais, mais pas par l'assurance maladie à proprement parler. Il y a énormément de possibilités. Maintenant, on est en 2025, on a quand même un maillage territorial intéressant sur l'Hexagone et les Outre-mer concernant les dispositifs d'activité physique adaptée ou de sport santé. Ça explose, ça s'installe, c'est souvent impulsé par des projets régionaux ou départementaux. Dans certaines communes, ça peut être aussi une métropole ou une grande ville. Mais voilà, ce sont des fonds publics dans l'ensemble qui vont être le guichet de ces prises en charge-là pour qu'il y ait un reste à charge minime ou nul pour le bénéficiaire.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux donner des exemples d'initiatives, par exemple, dans ton département ?

  • Speaker #0

    Dans mon département, la Moselle, si vous arrivez à l'identifier, c'est un merveilleux département qui a impulsé un dispositif pour santé et activités physiques adaptées avant Covid, justement à destination des personnes souffrant d'infections longue durée et de surcharge pondérale. On a créé ça de manière co-construite avec des médecins, avec des professionnels du sport. et avec les kinésithérapeutes parce qu'on était convaincus que les kinésithérapeutes étaient la pierre angulaire de cette équipe, ce sport d'équipe qui est la création de dispositifs pour santé. Donc il y en a de plus en plus, ça fait tâche d'huile en fait, sur Paris, aussi en Ile-de-France, ça existe. Moi je ne peux qu'inciter les consoeurs et les confrères qui écoutent à juste utiliser un... Un moteur de recherche bien connu est de taper dispositif sport santé et vous tapez votre département ou votre région et vous allez avoir déjà des pistes. Et en soi, en fonction de la politique interne du dispositif, parce que d'un département, d'une région à l'autre, ça varie, les prises en charge seront de tant de séances par an. Pour tel public, pour tel groupe professionnel, là tout est assez modelable. est modelée à ce jour. Mais si les kinés se manifestent toujours plus, notre place sera installée et bétonnée.

  • Speaker #1

    Alors on l'entend, le financement, il peut être un frein, même s'il y a des solutions, il y a des initiatives.

  • Speaker #0

    Et il y en a d'autres. Il y en a d'autres.

  • Speaker #1

    Mais il y en a...

  • Speaker #0

    Relancées.

  • Speaker #1

    Voilà, il y en a sûrement d'autres.

  • Speaker #0

    Il y en a d'autres, en fait. Il y a d'autres impulsions qui vont être davantage tournées sur des projets de santé qui peuvent être impulsées par nos CPTS. qui peuvent être impulsées par des MSP, qui peuvent être impulsées par les ARS, ça dépendra vraiment des régions encore une fois. Les projets de santé publique qui vont vers la lutte contre la sédentarité, il y en a tout le temps. Il y a des appels à candidature, des appels à projets. On peut s'en emparer, on doit s'en emparer. En tout cas, moi je milite vers ça et c'est vrai que quand on est... Là je parlais, j'étais avec l'URPS Grand Est. On véhicule vraiment toutes ces informations-là. Dès qu'il y a des appels à projets, on les transmet aux consoeurs, aux confrères. D'autres possibilités de financement encore sont possibles. On va avoir les mutuelles. En fait, les mutuelles des patients, parce que c'est comme ça qu'ils les appellent. Les mutuelles, maintenant, dans leur quasi-totalité... prennent en charge un certain nombre d'activités physiques adaptées, de séances d'activités physiques adaptées, de bilans d'activités physiques adaptées pour leurs patients, en tout cas pour leurs adhérents. Et c'est quasiment du même acabit que si votre patient vous dit « j'ai pris mes séances d'ostéo ou je suis allé faire du bien-être et c'est pris en charge par ma mutuelle » . C'est la même chose avec l'activité physique adaptée. Il y a cette possibilité-là aussi. Et puis, la dernière possibilité, ça reste les fonds propres de la personne qui, si son dispositif est épuisé pour l'année, il a déjà bénéficié de tant de séances. Si sa mutuelle est épuisée aussi, mais que la personne a envie de continuer, je vais vous dire, c'est super. Déjà, vous avez aussi à la convaincre de continuer l'activité physique. Et vous pouvez être aussi, cette solution à dernière étape, c'est de proposer des séances. Là, on sera peut-être plus sur du sport santé pour le coup maintenant. Des séances d'activité handicapée ou de sport santé que vous facturez de manière, à titre privé, sur facture, sur devis. Comme quand nous faisons du ornomenclature. Et l'ornomenclature, peut-être qu'il y a dix ans, était effrayante. Ce n'était pas du tout dans le sens de l'histoire pour les consoeurs, pour les confrères. Maintenant, il y a de plus en plus, je m'en compte en formation, de consoeurs, de confrères qui s'emparent du ornomenclature pour diversifier, proposer des choses nouvelles et des services nouveaux à leurs usagers.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a d'autres freins, justement, à l'exercice de l'activité physique adaptée pour les cliniques ?

  • Speaker #0

    Outre le frein financier, qui n'en est pas un, puisque il y a des solutions, et à chaque frein, il y a des solutions, peut-être déjà, c'est la connaissance de ce qu'est l'activité physique adaptée. Et encore une fois, merci, merci, merci de me recevoir sur ce podcast, parce que je peux en parler. et peut-être... dégrossir ou faciliter la compréhension, je l'espère, de ce qu'est l'activité physique adaptée. Dans un premier temps, quand on ne sait pas, on ne connaît pas, on ne va pas vers. On n'ose pas. De toute façon, ce n'est peut-être même pas fait pour nous. C'est possible. Donc, les solutions, c'est de faire des soirées d'infos, c'est de faire des podcasts, c'est de faire des campagnes de com, c'est de se former aussi à l'activité physique adaptée quand on est kinésithérapeute. C'est possible. Je dis former, je vais le dire tout de suite, j'ai un énorme conflit d'intérêts. c'est que je suis formateur en formation continue pour les kinés avec l'INK, justement sur le thème de l'activité physique adaptée. Là-dessus, on travaille tant en e-learning qu'en présentiel. On bosse déjà sur comprendre le contexte, comment réaliser les bilans qui sont orientés au NAPS, comment constituer des séances, comment travailler en pluridisciplinarité pour aussi déconstruire des éventuels... Comment dire ? Ouais, querelles, voilà, c'est pas le but. Le but, c'est pas de faire du conflit. C'est juste que les confrères et consoeurs s'emparent d'une thématique qui leur est possible. C'est dans la loi. Se l'approprient et prennent du plaisir pour leurs bénéficiaires.

  • Speaker #1

    Alors, comment tu vois justement l'évolution possible, les perspectives de l'APA ? Il y a des choses sur lesquelles vous souhaiteriez défendre, se battre pour que certaines choses évoluent ?

  • Speaker #0

    Vraiment, moi je vais te dire, je vois le verre à moitié plein toujours. Et pour la place du kiné dans ce monde méconnu de l'activité physique adaptée, ça ne fait que commencer. Je pense parce qu'on a vraiment là aujourd'hui des campagnes de santé publique qui vont dans ce sens. On a eu les Jeux Olympiques. qui ont aussi valorisé le mouvement, le sport, le plaisir, la santé mentale, on entend énormément parler, tout ça véhiculé par l'activité physique, par le sport. Ça, c'est une première chose, donc c'est vraiment là, on surfe sur une actualité. Et puis, on en parlait au tout départ avec les articles de loi. On a en 2023, c'est le 28 décembre 2023, un décret qui nous autorise, nous kinésithérapeutes, Merci. à être adapteur ou renouveleur de prescriptions d'APA, c'est un bon départ. Il ne faut pas oublier que là, la FMKR est en train de militer pour une PPL sur la modernisation de notre métier.

  • Speaker #1

    La proposition de projet de loi.

  • Speaker #0

    Proposition de projet de loi, excuse-moi, c'est bien de le dire. Eh bien, l'article 2 de cette proposition de projet de loi, c'est quoi ? C'est que le kinésithérapeute soit prescripteur d'APA. C'est l'article 2. L'article 2, quoi. C'est-à-dire que c'est pas n'importe quoi. Donc là, c'est aussi hyper motivant. Et si je reviens sur, dans un premier temps, on est juste renouveleur ou adaptateur d'ordonnances, on est les seuls à pouvoir le faire. On est les seuls professionnels de santé à pouvoir le faire. Je rappelle qu'on n'est pas les seuls à pouvoir faire de l'APA. Les ergots, les psychomotes le peuvent aussi. Mais par contre, en tant que professionnels de santé, les seuls qui peuvent... à ce jour renouvelés et adaptés, c'est nous, c'est les kinés. Donc le signal, il est peut-être déconvenant, un peu faible, mais pour moi, c'est déjà un super départ et je suis hyper confiant vis-à-vis de la proposition de loi pour la modernisation de notre métier.

  • Speaker #1

    Marche après marche.

  • Speaker #0

    Ben oui, on va y arriver.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais un dernier message, Nicolas ?

  • Speaker #0

    Dernier message, je pense que nous, en tant que kinésithérapeute, on a un merveilleux métier, à mon sens le plus beau du monde, et c'est un métier qui nous offre des possibilités d'exercer tellement variées, tellement immenses, et la part en est une, et toutes ces possibilités qu'on a, elles sont là pour améliorer. l'état de santé de notre population. Elles sont là pour améliorer aussi les finances de nos budgets que l'on connaît aujourd'hui. Et elles sont là, je pense, juste pour prendre un max de plaisir. Et je ne peux que vous dire que faire de l'activité physique adaptée, ça va vous rendre super heureux, ça va vous donner vraiment la patate au quotidien, ça va vous permettre de faire quelque chose de différent. de ce que vous pouvez faire au cabinet. Voilà, emparez-vous de ça, prenez du plaisir et faites aussi profiter tous ces bénéficiaires qui en ont besoin.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Nicolas.

  • Speaker #0

    Je t'en prie, je te remercie encore une fois de m'avoir invité.

  • Speaker #1

    Je t'en prie, et puis voilà, au cas où, mais je pense que tu as répondu à énormément de questions déjà, que les auditeurs doivent se poser, je transmettrai les différentes questions.

  • Speaker #0

    Ouais, n'hésite pas. Je pense qu'il y a des choses que je n'ai pas pu dire. Je ne vais pas endormir de la nuit, mais on remédiera à ça.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Je t'en prie, merci à toi. Au revoir. Au revoir.

  • Speaker #1

    Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quels sujets vous aimeriez que l'on aborde dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour faire avancer notre profession. Dans le prochain épisode de Kinecast, j'ai le plaisir d'échanger avec Vincent Dael, délégué général de la FFMKR. On parlera d'un sujet qui fait énormément réagir depuis plusieurs semaines. L'abaissement du seuil d'assujettissement à la TVA, une mesure qui pourrait impacter bon nombre d'entre nous. Avec lui, nous allons revenir sur les toutes dernières actualités. A la semaine prochaine sur Kinecast. Kine Actualités et partenaires de Kinecast. Actualités, interviews, reportages, mais aussi formation continue et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kine Actualités, le magazine de référence pour la profession.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Présentation de Nicolas Odabachian

    01:38

  • Pourquoi proposer de l'APA aux usagers ?

    03:16

  • Définir l'Activité physique, le Sport santé et l'Activité physique adaptée

    05:19

  • Cadre d'exercice de l'APA

    11:57

  • Bénéfices de l'APA

    14:45

  • Professionnels autorisés à encadrer l'APA

    18:45

  • Bilan médico-sportif ou APA

    27:45

  • Contenu des séances d'APA

    31:38

  • Financement de l'APA

    35:21

  • Freins à la mise en place de l'APA

    41:14

  • Perspectives de l'APA

    43:11

Description

Et si l’activité physique devenait un vrai outil de santé durable ?


Dans cet épisode passionné et passionnant, je reçois Nicolas Odabachian, kinésithérapeute en Moselle, engagé en Activité Physique Adaptée (APA).

🎯 Nicolas définit avec clarté les notions d’APA, de Sport Santé et d’activité physique, en levant toute confusion.

Il nous explique dans quel cadre réglementaire les kinés peuvent proposer de l’APA, et comment cela s’articule avec les autres professionnels de santé ou du sport.


💡 On parle aussi des bénéfices concrets pour les patients (prévention, réduction du risque de récidive en oncologie, plaisir retrouvé dans le mouvement…) mais aussi pour les kinés eux-mêmes, en développant leur champ de compétences et en redonnant du sens à leur pratique.


📝 Nicolas détaille :

  • Le bilan médicosportif et les éléments qu’il contient,

  • Le contenu d’une séance d’APA,

  • Les modalités de financement actuelles,

  • Et bien sûr, les perspectives d’avenir : une dynamique forte est en marche !


🎙️ Il partage son expérience de terrain, sa vision humaine et motivante, et surtout, son engagement total pour faire avancer l’APA dans nos cabinets comme sur le terrain.


➡️ À écouter sur Spotify, Apple Podcasts, Deezer, YouTube… et à partager à tous les kinés qui veulent faire bouger les choses 💥


N'oubliez pas de suivre Kinécast pour ne rien manquer des prochains épisodes !


KINÉCAST disponible sur :
Instagram : https://www.instagram.com/kinecast.podcastkine/profilecard/?igsh=ZWRjM3czYTZ2dnY2
Facebook : https://www.facebook.com/share/19zgrFG3RH/?mibextid=wwXIfr
Threads : https://www.threads.net/@kinecast.podcastkine?igshid=NTc4MTIwNjQ2YQ==
Linkedin : http://linkedin.com/in/celine-deram-a600301a7


Likez, commentez et partagez cet épisode pour soutenir la communauté des kinésithérapeutes et faire entendre notre voix. Ensemble, nous pouvons faire la différence !


 Lien de l’étude citée par Nicolas Odabachian

 (21)00963-9?_returnURL=https%3A%2F%2Flinkinghub.elsevier.com%2Fretrieve%2Fpii%2FS2589004221009639%3Fshowall%3Dtrue">https://www.cell.com/iscience/fulltext/S2589-0042(21)00963-9?_returnURL=https%3A%2F%2Flinkinghub.elsevier.com%2Fretrieve%2Fpii%2FS2589004221009639%3Fshowall%3Dtrue

 

Les opinions exprimées dans ce podcast sont celles de l'intervenant et ne reflètent pas nécessairement celles de la FFMKR.


https://www.ffmkr.org/

http://www.youtube.com/@FFMKRcCLAIR



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de KinéCasque de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique, et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! Kiné Actualité est partenaire de Kinécast. Actualité, interview, reportage, mais aussi formation continue et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kiné Actualité, le magazine de référence pour la profession.

  • Speaker #1

    Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue dans le nouvel épisode de Kinécast. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Nicolas Audabachian, kinésithérapeute pour parler d'activités physiques adaptées. Bonjour Nicolas.

  • Speaker #2

    Bonjour Céline.

  • Speaker #1

    Comment vas-tu ?

  • Speaker #2

    Très bien, je suis super content d'être là, je suis même honoré d'être là parce que je passe après des rockstars quand même. Je suis très content.

  • Speaker #1

    D'accord, moi ça me fait plaisir énormément de te recevoir. C'est vrai que voilà, en plus ça a été une démarche de ta part. Voilà, c'est toi qui a vraiment souhaité, parce que c'est un sujet qui te tient à cœur, l'activité physique adaptée. Donc voilà, t'es venu faire Kinecast, et puis c'est avec plaisir. que Kinecast te reçoit.

  • Speaker #2

    Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Tout d'abord, je te propose de te présenter.

  • Speaker #2

    Tu as déjà bien fait. Tu as expliqué qui j'étais. Juste une petite précision sur mon nom de famille, c'est Oda Bakian. Excuse-moi. C'est l'histoire de ma vie, donc je ne tiendrai pas rigueur du tout. Comme tu l'as expliqué, je suis kinésithérapeute. Je suis aussi enseignant en activité physique adaptée. de par une formation STAPS universitaire qui date d'une vie antérieure. Et donc j'ai un peu ces deux casquettes-là. Et c'est pour ça, comme tu l'as bien introduit juste avant, effectivement, ça me tenait à cœur d'en parler parce que c'est une thématique, une notion qui a tendance à être méconnue par nos confrères et nos consoeurs kinés. Donc j'avais vraiment envie d'apporter des clarifications là-dessus. Et sinon, j'exerce en libéral. Voilà, ça c'est en partie kiné. Et puis j'enseigne en école de kiné et je forme. Et puis je suis aussi défenseur de la profession par le biais d'une institution syndicale.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc quels sont tes engagements au niveau syndical ?

  • Speaker #2

    Je suis élu départemental, donc dans le 57 en Moselle, et aussi élu à l'URPS des... ma soeur kiné Grand Est.

  • Speaker #1

    Alors comment tu es passé de kiné à formateur en activité physique adaptée ? Pourquoi tu as souhaité justement proposer à tes patients, à ces usagers, d'activités physiques adaptées ?

  • Speaker #2

    C'est un constat qu'on a eu nous dans notre département, on va être plusieurs confrères et puis d'autres professionnels, que ce soit du sport ou même des médecins. On a constaté quand même qu'il y avait de plus en plus de personnes sédentaires dans nos cabinets et c'était totalement généralisable à la population. En tout cas dans notre département ou même dans notre région, il y a une réelle installation de la sédentarité chez les gens. C'est bien dommage et ça se traduit par une augmentation assez importante des infections longue durée, des pathologies chroniques et... de cette obésité dont on entend de plus en plus parler. Donc ce constat-là, on l'a fait. On s'est dit que c'était indispensable d'être, nous, kinésithérapeutes, acteurs de ça, d'être dans ce train-là de la prise en charge de ces publics et aussi proposer à certains patients qu'on aurait pu avoir dans nos cabinets, à affections en longue durée, pathologies chroniques, qui tourneront son... si je peux dire ça, dans une certaine errance thérapeutique, leur proposer une solution, une ouverture, une possibilité supplémentaire dans leur parcours. Et les activités physiques adaptées avaient ce sens-là. Donc on a créé, on a construit un dispositif sport santé, activités physiques adaptées, on reviendra sur les termes, les notions si tu veux après, on a constitué ça sur le département de la Moselle pour permettre... à des bénéficiaires, pour ne pas les appeler les patients, des bénéficiaires leur permettent de pratiquer. une activité physique adaptée en fonction de leur situation.

  • Speaker #1

    Alors, comme tu le disais, je pense que c'est vrai qu'avant de débuter, de rentrer dans le vif du sujet, il est peut-être important qu'on définisse les termes entre l'activité physique adaptée, le sport santé, l'activité sportive aussi.

  • Speaker #2

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux nous éclairer sur ce sujet ?

  • Speaker #2

    Oui, il faut absolument qu'on fasse une clarification là-dessus, parce que ça peut décontenancer nos... nos confrères et nos consœurs sur les termes qu'est-ce que le sport santé, qu'est-ce que l'activité physique adaptée, qu'est-ce que l'activité physique tout court. En fait, il faut différencier certaines choses. L'activité physique, en soi, c'est toute situation qui va entraîner du mouvement, de la dépense énergétique. Ça peut être marcher, ça peut être travailler, ça peut être faire du jardinage, ça peut être faire un match de foot. Toutes ces choses-là sont de l'activité physique, puisque le mouvement, par définition, il est activé. Le sport santé, on va déjà rentrer dans une notion davantage réglementée, codifiée par le simple mot sport. Le sport en lui-même, on l'a tous vu avec les Jeux Olympiques, c'est fédéral. Il y a de la compétition, parfois. Il y a des réglementations, il y a des catégories. que ce soit de poids, d'âge, c'est codifié. Le sport santé, c'est toute pratique sportive réalisée dans le but d'améliorer sa santé, qu'elle soit métabolique, qu'elle soit physique, qu'elle soit mentale, c'est cet objectif-là. L'activité physique adaptée maintenant, c'est une possibilité que l'on va donner à des personnes qui sont dans une sorte d'errance, de distanciation par rapport au mouvement. Des gens donc qui n'ont pas forcément une motivation gigantesque de bouger. Des gens peut-être que leur dernière expérience d'activité physique date des cours d'EPS au collège. Ça date d'il y a très très longtemps.

  • Speaker #1

    Et parfois une mauvaise expérience d'ailleurs.

  • Speaker #2

    Tout à fait, ça peut aussi être traumatisant cette période-là. des gens qui en ont énormément souffert. Et par ce fait, se sont complètement détournés de ça. Pour eux, le sport, l'activité physique, le mouvement, c'est négatif. Les activités physiques adaptées, elles permettent à ces gens-là de renouer, de se réconcilier avec ça, parce que ces activités physiques dont je parlais tout à l'heure, au lieu de les proposer de manière globale, générale à tout le monde, ce qui va entraîner... à éventuellement des situations d'échec, de par leur capacité réduite, de par leur pathologie, de par leur kinésiophobie peut-être même, ne vont pas réussir à parvenir à accomplir ce qu'on va leur demander de faire. Et ça, ça va de nouveau les crisper, les braquer, et on aura gagné une seule chose, c'est que ces gens qu'on a réussi à amener en activité physique depuis tant de temps, Et bien là, on va de nouveau leur dire En fait, vous n'êtes pas capable, vous êtes mauvais, rendez-vous compte, vous n'arrivez même pas à réaliser cet exercice. La personne rentre chez elle, elle ne revient plus jamais. Là, on a perdu. Là, on a fait de l'activité physique pour une personne qui n'était pas en mesure de la réaliser. Donc, l'activité physique adaptée, c'est cette capacité qu'aura le professionnel de jouer sur ce curseur avec des variables de complexification ou de facilitation de la consigne pour que la personne ne soit pas mise en situation d'échec, qu'elle arrive à pratiquer sa séance et qu'elle ait surtout... du plaisir, énormément de plaisir à revenir. Le sport santé, lui, par définition, c'est déjà une personne qui intrinsèquement a envie de pratiquer, de faire son sport. On n'a pas, ce n'est pas toujours le cas et on verra ça avec les bilans. Et le... Et après, je finis sur cette définition interminable. Mais c'est super important de bien expliquer les choses au départ, sinon on se perd. En fait, le cheval de bataille et l'esprit même, l'essence même de l'APA, c'est de réimpulser ou d'impulser l'envie à une personne sédentaire détournée du sport ou de l'activité physique, bâtir maître. Là, l'objectif vraiment final d'une personne qui dispense des activités physiques adaptées à un bénéficiaire, c'est de lui donner envie d'aller frapper à un club sportif, à une salle de sport ou à une activité autonome. au bout de quelques séances. C'est ce que je leur dis, s'ils arrivent à faire ça... Si le kiné arrive à impulser cette envie aux bénéficiaires, il l'a sauvé. Il a sauvé la France, il a rendu un service énorme à ce gros problème de santé publique que l'on aura aujourd'hui et encore demain, je pense.

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que tu peux nous expliquer dans quel contexte, justement, s'est développé, s'est initié l'activité physique adaptée et depuis quand ?

  • Speaker #2

    Les activités physiques adaptées, ça existe depuis bien avant les années 80. c'était des... Des choses qui étaient bien développées, c'était une notion bien développée, que ce soit en Allemagne, dans les pays scandinaves, on pouvait retrouver ça aussi au Canada, ils étaient précurseurs là-dedans. Davantage dans la réadaptation des personnes invalides, donc plus, on en retrouvait davantage en centre de rééducation et de réadaptation par exemple. Et puis, en université, en France, c'était en place depuis plus de 20 ans, avec la filière STAPS, licence, master, dans laquelle je me suis trouvé autrefois. Et je pense qu'il y a une date clé dans la passe, c'est 2016, avec la loi de modernisation de la santé, avec cette loi qui va permettre aux médecins généralistes, dans un premier temps, et un peu plus tard, les spécialistes, de prescrire de l'activité physique adaptée à leurs patients souffrant d'infections longue durée. Un peu plus tard, en 2022, ce sera élargi aux personnes souffrant de pathologies chroniques et d'obésité. On voit qu'il y a un intérêt de santé publique là-dedans, c'est d'impulser cette envie aux patients. Les médecins peuvent prescrire et ce sont donc certains opérateurs qui pourront ensuite dispenser ces séances d'activité physique adaptée.

  • Speaker #1

    Tu as déjà initié un peu le cadre réglementaire. Est-ce qu'il y a d'autres articles ?

  • Speaker #2

    En soi, pour qu'un kinésithérapeute pratique les activités physiques adaptées, il a besoin de son diplôme d'être master kinésithérapeute. Il lui est bien sûr recommandé de demander sa carte d'éducateur sportif. Ça, c'est auprès de la DRAGES, c'est ce qu'on appelait autrefois jeunesse et sport. La drageste, vous l'éditez, a une durée de 5 ans et elle est renouvelable. C'est déjà une vraie reconnaissance. Le kinéthérapeute est éligible à la carte d'éducateur sportif. Il faut s'en emparer.

  • Speaker #1

    Ça se fait sur leur site web ?

  • Speaker #2

    C'est très simple. C'est une demande. Il y a quelques documents à transmettre, mais c'est une formalité. Au-delà de ça, il sera quand même recommandé d'être... à jour de sa formation au moins de premier secours, parce que là, il va y avoir une place en charge davantage en groupe, et on y reviendra, et avec des publics fragiles. Mais au-delà de ça, sur le plan des articles, des lois, le reste de cette loi de modernisation de la santé en France va davantage expliquer quels professionnels peuvent entreprendre des appâts. Et un peu plus loin, il y a cette possibilité aussi pour les kinés depuis 2023 d'être capable d'adapter ou de renouveler les prescriptions des médecins concernant l'activité physique adaptée.

  • Speaker #1

    Alors, qui peut bénéficier justement de ces séances d'activité physique adaptée ?

  • Speaker #2

    J'aime bien que tu dises, Céline, bénéficier, parce qu'effectivement, dans cette notion, on parlera davantage de bénéficiaire plutôt que de patient. Parce que l'activité physique adaptée, elle s'habille de quelque chose qui est moins blouse blanche, même si ça reste une thérapie non médicamenteuse, qu'on se le dise. Mais dans le ressenti et dans le perçu du patient, je dis patient mais je parle du bénéficiaire, être autre chose qu'un patient au moins une fois dans sa semaine ou dans son parcours. c'est valorisant aussi.

  • Speaker #1

    Qu'il ne soit pas identifié par sa pathologie.

  • Speaker #2

    Ce ne sont pas du tout les valeurs qui sont véhiculées par l'APA. Au contraire, on met en évidence les capacités de la personne plutôt que le marqueur pathologique ou l'IMC de la personne. Et tu disais quoi d'autre avant ? Excuse-moi, je suis un peu petit.

  • Speaker #1

    Donc qui peut en bénéficier ? C'était ma question au départ.

  • Speaker #2

    Qui peut en bénéficier ? Par définition, les activités physiques adaptées s'adaptent à tout le monde en soi. Mais c'est vrai qu'il y a une vraie impulsion en France depuis 2016 d'orienter ces activités physiques adaptées vers des publics souffrant d'infections longue durée, de pathologies chroniques. ou d'obésité. Ça, c'est les publics sur lesquels il y a énormément de choses à faire et ce sont des publics que nous retrouvons dans nos cabinets. Donc, il faut les impulser vers cette thématique.

  • Speaker #1

    Alors, quels en sont les bénéfices, justement, pour ces passés ? Quels en sont les bénéfices pour les visagés ?

  • Speaker #2

    C'est vrai que c'est hashtag bénéfice sur ce podcast. C'est ça. En fait... Les bénéfices de l'activité physique, les bénéfices du mouvement, si nos auditeurs sont kinésithérapeutes, je pense que je vais parler à des convaincus, mais ils sont énormissimes et ils sont scientifiquement prouvés depuis des années et des années. Tous les jours, des nouveaux articles sortent sur les bienfaits de l'activité physique, que ce soit sur une filière aérobique, une filière anaérobie, ça peut être des exercices d'endurance ou des exercices de plus renforcement, c'est égal, ça a du sens pour la pratique et ça a du sens pour la santé. des pratiquants, des bénéficiaires. Et ça peut être aussi sur, si on se place plutôt par catégorie de prévention, autant en prévention primaire, secondaire ou tertiaire. En soi, si je peux pratiquer de l'activité physique pour prévenir d'éventuelles pathologies, je suis dans un état de sédentarité, eh bien, je pratique de l'activité physique qui sera adaptée afin de... prévenir une apparition d'obésité par exemple. Ça peut être quand la maladie, la pathologie est déjà en place pour éviter les comorbidités, une évolution, une dégradation de la pathologie qui maintenant va être chronique et installée. On peut penser au diabète type 1 ou type 2 qui peuvent voir des comorbidités importantes par la suite. Et puis, par précaution par la suite, distance, c'est aussi indispensable pour éviter tout ce qui est survenu ou retour de pathologie, comme on pourrait trouver, le cas le plus parlant reste dans le monde de la cancérologie, avec les femmes porteuses d'un cancer du sein. Alors ça dépend des études, ça peut aller de 19% à 33% de risque de récidive atténuée, si c'est français. En tout cas, il y a un consensus, je veux dire, sur le fait que les... Les femmes porteuses d'un cancer du sein vont avoir un moindre risque de récidive en pratiquant régulièrement une activité physique. En soi, le mouvement, l'activité physique, quand elle est faite régulièrement, est bénéfique sur tous les plans. Et il y avait même l'étude qui est sortie en 2021, je suis désolé, je n'ai plus le nom, mais je vous le reciterai après si vous voulez, qui expliquait qu'une personne qui souffre d'obésité... D'obésité, on ne parle pas juste de surpoids, qui pratiquent régulièrement de l'activité physique, a deux fois moins de risques d'avoir une mort subite qu'une personne qui a un IMC normal, si je peux me permettre ce terme, mais qui est sédentaire. Donc malgré l'indice de masse corporelle, le mouvement, l'activité, régulièrement, c'est bénéfique.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas d'effet néfaste.

  • Speaker #2

    Il peut y avoir des effets néfastes si c'est fait avec légèreté, inconscience, mais sinon il n'y en a pas. C'est pour ça qu'il y a des professionnels qui sont là pour être les arbitres.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, quel type de groupe professionnel peut encadrer ces appâts ?

  • Speaker #2

    Merveilleuse question, merci beaucoup Céline. Effectivement, là-dessus, nous ne sommes pas les seuls à pouvoir encadrer des activités physiques adaptées. C'est une... thématique qui est partagée. Alors qui est partagée entre des professionnels de santé mais aussi avec des professionnels du sport. Je vais appeler les professionnels du sport. Dans cette loi de modernisation de 2016, sont autorisés comme professionnels de santé à pratiquer, à dispenser des activités physiques adaptées contre rémunération les kinésithérapeutes, les psychomotriciens et les ergothérapeutes. Voilà, ça ce sont les trois professionnels qui sont autorisés à le faire. C'est la loi. Et nous avons dans le monde des professionnels du sport les titulaires d'un diplôme STAPS, d'un diplôme universitaire, qui peut être une licence ou un master, voire même un doctorat pour ceux qui sont allés encore plus loin dans leur démarche. Eux sont autorisés également à pratiquer puisqu'ils sont diplômés d'une formation d'activité physique adaptée. Encore après, on a d'autres professionnels du sport qui sont les coachs sportifs, les éducateurs sportifs, eux qui sont issus de formations plus courtes comme un BPGEPS ou un certificat de qualification professionnelle. sont autorisés aussi à encadrer des activités physiques adaptées. Alors, une fois qu'on a dit ça, on se dit, oui, mais c'est un drôle de partage quand on sait que ce sont des personnes fragiles avec des infections longue durée et en plus de ça, déconditionnées avec des facteurs de risque. Alors, il existe des garde-fous. Des garde-fous, c'est cadré légalement, dans lesquels, en fonction de la limitation fonctionnelle de la personne prise en charge, elle sera fléchée davantage vers tel professionnel ou un autre. Si les limitations fonctionnelles de la personne sont dites sévères, ce sera forcément fléché vers des professionnels de santé. Ce que j'ai mentionné juste avant, kinésithérapeute, ergothérapeute ou psychomotricien. Maintenant, si les limitations fonctionnelles sont modérées, légères, voire nulles, Là, par contre, la thématique, la prestation pourrait être partagée. Ça ne veut pas dire que les kinés ne peuvent pas aller sur ce territoire-là, ils le peuvent, mais d'autres professionnels aussi. Alors, c'est vrai que par le passé, il y a pu avoir des cas isolés où des conflits de juridiction, des empiétements de territoires professionnels ont pu créer des crispations, des déconvenues entre... différents acteurs professionnels. C'est dommage, c'est vraiment regrettable. C'est des choses qui arrivent et qui peuvent se comprendre d'une certaine manière. Quand on approche trop près des juridictions, des autorisations de pratique, du métier, d'une profession, forcément certains peuvent se crisper. lever des boucliers, voire même ça peut faire des étincelles. Voilà, il ne faut jamais oublier une chose, c'est que qu'on soit professionnel de santé, qu'on soit professionnel du sport, on travaille pour une seule personne en fait, c'est le bénéficiaire. Le but du jeu, c'est que cette personne-là, elle se réconcilie avec l'activité physique, avec le mouvement, et si elle sent qu'il y a un malaise, qu'il y a des... des chasse-gardées ou des personnes belliqueuses comme ça qui viendraient, que ce soit des kinés envers des appâts ou des appâts envers des kinés, ce sera donner un mauvais signal à cette super possibilité qu'on avait pour le bénéficiaire. Il faut juste savoir rester dans son cadre réglementaire. Ça veut dire, les enseignants en activité physique adaptée, moi je suis fait de ce bois-là aussi, je tiens à le mentionner, Pour moi, c'est peut-être plus facile parce que j'ai cette bicéphalie qui me permet de savoir exactement ce que peuvent faire, ce que savent faire les uns et les autres. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que les enseignants en activité physique adaptée ont des compétences. S'ils sont reconnus pour le faire, c'est qu'ils ont des compétences. Ils ont des compétences, déjà dans les connaissances d'activité physique, de discipline sportive, on ne peut pas le nier. Ils ont de véritables compétences. Ils ont aussi de très bonnes compétences dans la capacité à animer, à encadrer des groupes. Ça non plus, on ne peut pas leur enlever. Alors ça, ils détestent qu'on dise qu'ils sont des animateurs. Pour moi, savoir animer un groupe, c'est une véritable richesse. C'est génial de savoir faire ça. Donc, il n'y a pas à rougir de ça. Et puis, ils ont des compétences aussi dans les évaluations et puis dans la communication. communication interprofessionnelle. Faut pas leur retirer. Maintenant, d'un autre côté, les kinésithérapeutes ont toutes leurs places également. On a une connaissance des pathologies chroniques, on a une connaissance des affections longue durée. Pour moi, on est vraiment experts de ces pathologies-là. On maîtrise ça sur le bout de nos doigts puisque tous les jours au cabinet, on a... des personnes, et c'est malheureux, c'est grave, mais on en a énormément dans le cabinet qui viennent et on les prend en charge. Donc on les connaît, on connaît les facteurs de risque, on connaît les signes d'alerte. Ça, on ne peut pas nous l'enlever. Aussi, nous, les kinésithérapeutes, il ne faut pas oublier que nous sommes des professionnels de santé. On a ce prisme médical ou paramédical, on peut jouer sur les mots, mais on est aussi en capacité d'avoir accès à des dossiers médicaux. On est aussi en capacité à échanger facilement avec d'autres thérapeutes professionnels de santé. Je pense aux médecins traitants, je pense aux spécialistes, aux hôpitaux. Voilà, ça se fait dans notre culture, c'est en nous. Si on résume en soi, on est juste complémentaires. Tenez à désamorcer ces idées-là.

  • Speaker #1

    Tu parlais tout à l'heure justement qu'en fonction des limitations fonctionnelles, sévères, moyennes, légères, voire nulles, on peut très bien être pris en charge par tel ou tel professionnel. Alors, est-ce que tu peux donner des exemples ? Voilà, de limitations fonctionnelles sévères, par exemple, que seul le kiné va pouvoir prendre en charge.

  • Speaker #2

    Eh bien, les limitations fonctionnelles, elles vont être définies, à ce jour en tout cas, par les médecins. Ce sera souvent par le médecin généraliste qui estimera le niveau de limitation de la personne. Et ça, ça pourrait être écrit noir sur blanc sur l'ordonnance, la prescription d'activité physique adaptée. Une infection sévère, elle va être codifiée, enfin une limitation fonctionnelle sévère, pardon, elle va être codifiée en fait dans un tableau. qui a déjà été rédigé, qu'on peut retrouver sur le Code de la santé publique, que je peux mettre à disposition de qui le veut, qui le souhaite, ça reste une certaine usine à gaz. J'en conviens et ça aurait peut-être besoin d'être dégrossi, approfondi et revisité. Je suis d'accord. Mais par définition, simplement, trivialement, je pourrais te dire qu'une personne qui a... vraiment beaucoup d'incapacité à se mouvoir et qui en plus a une affection cognitive ou une affection visuelle qui va entraver davantage la prise en charge, devra être réfléchie vers des thérapeutes, des professionnels de santé. Maintenant, c'est aussi à la responsabilité de l'enseignant à part ou du coach sportif de réfléchir certains bénéficiaires vers les professionnels de santé. Et inversement, encore une fois, dans un esprit de partage et de travail d'équipe, si vous prenez en charge quelqu'un qui a une limitation fonctionnelle totalement nulle, inexistante, il y a peut-être du sens de directement l'orienter vers un éducateur sportif, un coach sportif, en association ou en club. Ça a du sens, travailler ensemble.

  • Speaker #1

    Alors on va être un petit peu plus concret maintenant, on va parler du bilan APA. Alors toi, par exemple, comment tu le réalises ?

  • Speaker #2

    Alors, le bilan APA ou bilan médico-sportif, on peut l'appeler de différentes manières. En soi, c'est super important de l'appeler comme ça parce qu'il garde le prisme thérapeutique qui est quand même important et qui valorise les professionnels de santé. Certains veulent changer son nom en évaluation des capacités physiques, il me semble. C'est réducteur parce que dans le bilan APA... On va aussi s'intéresser à la motivation, à l'estime de soi, et tout ça, ce n'est pas dans les capacités physiques. À mon sens, en tout cas. Je milite vraiment contre ces modifications de termes. Le bilan APA, il est régi par l'ONAPS. L'ONAPS, c'est l'Observatoire national des activités physiques et de la sédentarité, qui recommande beaucoup de choses en prenant information sur... les textes de littérature sur la science, et qui suggèrent des bilans spécifiques, des évaluations et des tests spécifiques dans le bilan APA. Donc il y aura toute une partie narrative du bilan APA qui, comme je viens de te l'expliquer, c'est sur lequel on va recueillir de l'information sur des questionnaires d'estime de soi, des questionnaires de sédentarité, des évaluations de l'activité physique quotidienne de la personne. C'est la partie narrative. Ça, c'est ultra important. Et on passera aussi par de l'entretien motivationnel, parce qu'encore une fois, c'est juste nécessaire, avec des personnes qui sont à la marge du mouvement, et du monde du mouvement, de partir de leurs objectifs et de leurs envies. On ne va pas leur proposer des choses, on va dire, de manière verticale. Surtout s'ils ne sont pas en phase avec ça. Il va falloir recueillir leur volonté, leur connaissance, leur peur, leur frein.

  • Speaker #0

    Tout ça va nous permettre de les mettre sur une bonne dynamique et les mettre en confiance. Et puis, on a toute cette partie pratique du bilan sur laquelle on va évaluer simplement déjà l'état global de la personne sur le plan clinique au repos. Ça peut être la saturation, fréquence respi, fréquence cardiaque. On peut aller jusqu'à l'IMC. On va aussi s'intéresser à tout ce qui est test d'équilibre, test d'endurance. test de force musculaire des membres supérieurs, des membres inférieurs, pour avoir un scan des capacités de la personne. Et je dis bien des capacités de la personne et pas de ses déficiences, de sa pathologie, de ses troubles, tout ce qui est super négatif et qui ne motive pas. Et tout ça pour savoir quoi lui proposer par la suite. Ça, c'est le bilan APA, il est super simple à réaliser, il peut durer environ 30 minutes. Et c'est vrai que certains... Certaines fois, on me dit qu'il est vraiment simpliste, ça me frustre. Je suis d'accord. Il ne faut pas oublier que c'est un bilan qui est réalisable pas que par les professionnels de santé. On est toujours dans ce partage. Et c'est aussi un bilan que l'on peut agrémenter. Vous êtes kinésithérapeute, appropriez-vous ce bilan. S'il y a des tests en plus à ajouter, faites-le. Vous êtes compétent là-dedans. Vous savez, dans votre habitude de travail, il y a peut-être des thèses, des bilans qui vous conviennent et qui sont reproductibles. Ça, c'est quand même important. Faites-le. Ça encore, ça ne peut que nous valoriser. Donc ça, c'est le bilan.

  • Speaker #1

    D'accord. Et ensuite alors, comment tu proposes justement le contenu de tes séances d'activité physique adaptées ?

  • Speaker #0

    Alors, les... Tu pourrais me demander un contenu standard type d'activité physique adaptée ? Je pourrais te répondre, c'est impossible. Oui. Parce que, et c'est ce qui est magnifique, l'activité physique adaptée, tu vas préparer ta séance la veille en te disant, tout ça est bien merveilleux, ils vont adorer. Et le jour J, tu vas te retrouver face à ton groupe. Et puis, un tel aura mal dormi, à côté ne sera peut-être avec. un risque d'hypoglycémie, peut-être que l'autre personne qui devait venir, elle n'est pas venue, mais au final, c'est quelqu'un d'autre qui la remplace. Ça, c'est ce qu'on appelle les aléas du direct. Et au final, tu vas adapter, c'est le principe d'adapter, cette séance, et c'est ça qui est magnifique. Tu vas être chef d'orchestre, et s'il y a un violon qui sonne moins bien, tu vas essayer de travailler un peu plus les corps à droite, à gauche, pour que la séance se fasse avec une belle harmonie. Par contre, il y a une chose qui est... Et essentiel, c'est que l'activité physique adaptée doit se faire en groupe pour avoir cette émulation, pour que les gens puissent se retrouver. C'est souvent des personnes qui sont à la marge sociale aussi, isolées et qui n'ont plus ce goût, cette fibre d'aller vers. On va leur redonner ça aussi avec le groupe, avec les exercices, avec les jeux, avec tout cet aspect ludique des activités physiques adaptées. et surtout pas à dire ben voilà, là il y a l'équipe des... des limitations fonctionnelles sévères, on va les mettre dans un coin, et l'équipe des limitations fonctionnelles modérées, vous allez aller de l'autre côté, vous ne vous regardez pas, vous ne vous parlez pas, vous êtes stigmatisés. Ça, surtout pas. Ça, c'est pas les valeurs de l'APA. C'est cloîtrer les gens dans des cases, et c'est tout ce qu'il faut éviter. Au contraire, on va les faire travailler tous ensemble, tout ce qui compte, comme je le disais dans la définition, ça va être d'adapter les curseurs de chacun pour qu'on puisse travailler ensemble. Ça peut être en compétition, ça peut être en coopération. Le tout, c'est que ce soit fait ensemble avec plaisir. Et c'est vrai que moi j'aime beaucoup intégrer des logiques internes sportives dans le but et l'idée derrière, c'est que si j'utilise des référentiels sportifs comme un ballon de basket, une raquette de tennis, un environnement qui peut être des tatamis, qui peut être des gants de boxe, des choses comme ça, les bénéficiaires vont davantage en fait se représenter. La discipline. Et peut-être que déjà à ce moment-là, on aura planté la petite graine qui va fleurir et leur donner l'envie d'aller toquer à un club ou une asso de ce sport. Et là, on a gagné. Là, c'est victoire.

  • Speaker #1

    Alors, tu disais que tu ne formes pas tes groupes en fonction de la limitation. Donc, tu les formes comment ?

  • Speaker #0

    En fonction de leurs possibilités, en fonction de leur disponibilité. C'est vraiment ça, en fait. Surtout le dispositif. Il n'y a pas de... de création de groupe spécifique, alors ça peut se faire si on a une spécificité dans tel ou tel domaine et que l'on reçoit quasi exclusivement. que des personnes en surcharge pondérale, des personnes porteuses de tel ou tel cancer, je vais vous dire, oui, vous pouvez travailler ensemble. Mais je veux même envie de te dire, telle personne en surcharge pondérale n'aura pas les mêmes capacités que telle autre personne en surcharge pondérale. En soi, il n'y a plus de cases, il n'y a plus de groupes, de niveaux. C'est tous ensemble vers le même objectif, c'est bouger, aller mieux et prendre du plaisir.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. On en revient toujours aux capacités du patient. C'est l'imitation.

  • Speaker #0

    Oui, le verre à moitié plein.

  • Speaker #1

    Alors, comment sont financées ces séances ?

  • Speaker #0

    Voilà, on rentre dans le sujet sensible de ce podcast, mesdames et messieurs. Alors, l'activité physique adaptée n'est pas remboursée par l'assurance maladie. Voilà, au revoir. Il faut comprendre que c'est une... thématique, une notion qui, à ce jour, est remboursée par d'autres véhicules, d'autres biais, mais pas par l'assurance maladie à proprement parler. Il y a énormément de possibilités. Maintenant, on est en 2025, on a quand même un maillage territorial intéressant sur l'Hexagone et les Outre-mer concernant les dispositifs d'activité physique adaptée ou de sport santé. Ça explose, ça s'installe, c'est souvent impulsé par des projets régionaux ou départementaux. Dans certaines communes, ça peut être aussi une métropole ou une grande ville. Mais voilà, ce sont des fonds publics dans l'ensemble qui vont être le guichet de ces prises en charge-là pour qu'il y ait un reste à charge minime ou nul pour le bénéficiaire.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux donner des exemples d'initiatives, par exemple, dans ton département ?

  • Speaker #0

    Dans mon département, la Moselle, si vous arrivez à l'identifier, c'est un merveilleux département qui a impulsé un dispositif pour santé et activités physiques adaptées avant Covid, justement à destination des personnes souffrant d'infections longue durée et de surcharge pondérale. On a créé ça de manière co-construite avec des médecins, avec des professionnels du sport. et avec les kinésithérapeutes parce qu'on était convaincus que les kinésithérapeutes étaient la pierre angulaire de cette équipe, ce sport d'équipe qui est la création de dispositifs pour santé. Donc il y en a de plus en plus, ça fait tâche d'huile en fait, sur Paris, aussi en Ile-de-France, ça existe. Moi je ne peux qu'inciter les consoeurs et les confrères qui écoutent à juste utiliser un... Un moteur de recherche bien connu est de taper dispositif sport santé et vous tapez votre département ou votre région et vous allez avoir déjà des pistes. Et en soi, en fonction de la politique interne du dispositif, parce que d'un département, d'une région à l'autre, ça varie, les prises en charge seront de tant de séances par an. Pour tel public, pour tel groupe professionnel, là tout est assez modelable. est modelée à ce jour. Mais si les kinés se manifestent toujours plus, notre place sera installée et bétonnée.

  • Speaker #1

    Alors on l'entend, le financement, il peut être un frein, même s'il y a des solutions, il y a des initiatives.

  • Speaker #0

    Et il y en a d'autres. Il y en a d'autres.

  • Speaker #1

    Mais il y en a...

  • Speaker #0

    Relancées.

  • Speaker #1

    Voilà, il y en a sûrement d'autres.

  • Speaker #0

    Il y en a d'autres, en fait. Il y a d'autres impulsions qui vont être davantage tournées sur des projets de santé qui peuvent être impulsées par nos CPTS. qui peuvent être impulsées par des MSP, qui peuvent être impulsées par les ARS, ça dépendra vraiment des régions encore une fois. Les projets de santé publique qui vont vers la lutte contre la sédentarité, il y en a tout le temps. Il y a des appels à candidature, des appels à projets. On peut s'en emparer, on doit s'en emparer. En tout cas, moi je milite vers ça et c'est vrai que quand on est... Là je parlais, j'étais avec l'URPS Grand Est. On véhicule vraiment toutes ces informations-là. Dès qu'il y a des appels à projets, on les transmet aux consoeurs, aux confrères. D'autres possibilités de financement encore sont possibles. On va avoir les mutuelles. En fait, les mutuelles des patients, parce que c'est comme ça qu'ils les appellent. Les mutuelles, maintenant, dans leur quasi-totalité... prennent en charge un certain nombre d'activités physiques adaptées, de séances d'activités physiques adaptées, de bilans d'activités physiques adaptées pour leurs patients, en tout cas pour leurs adhérents. Et c'est quasiment du même acabit que si votre patient vous dit « j'ai pris mes séances d'ostéo ou je suis allé faire du bien-être et c'est pris en charge par ma mutuelle » . C'est la même chose avec l'activité physique adaptée. Il y a cette possibilité-là aussi. Et puis, la dernière possibilité, ça reste les fonds propres de la personne qui, si son dispositif est épuisé pour l'année, il a déjà bénéficié de tant de séances. Si sa mutuelle est épuisée aussi, mais que la personne a envie de continuer, je vais vous dire, c'est super. Déjà, vous avez aussi à la convaincre de continuer l'activité physique. Et vous pouvez être aussi, cette solution à dernière étape, c'est de proposer des séances. Là, on sera peut-être plus sur du sport santé pour le coup maintenant. Des séances d'activité handicapée ou de sport santé que vous facturez de manière, à titre privé, sur facture, sur devis. Comme quand nous faisons du ornomenclature. Et l'ornomenclature, peut-être qu'il y a dix ans, était effrayante. Ce n'était pas du tout dans le sens de l'histoire pour les consoeurs, pour les confrères. Maintenant, il y a de plus en plus, je m'en compte en formation, de consoeurs, de confrères qui s'emparent du ornomenclature pour diversifier, proposer des choses nouvelles et des services nouveaux à leurs usagers.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a d'autres freins, justement, à l'exercice de l'activité physique adaptée pour les cliniques ?

  • Speaker #0

    Outre le frein financier, qui n'en est pas un, puisque il y a des solutions, et à chaque frein, il y a des solutions, peut-être déjà, c'est la connaissance de ce qu'est l'activité physique adaptée. Et encore une fois, merci, merci, merci de me recevoir sur ce podcast, parce que je peux en parler. et peut-être... dégrossir ou faciliter la compréhension, je l'espère, de ce qu'est l'activité physique adaptée. Dans un premier temps, quand on ne sait pas, on ne connaît pas, on ne va pas vers. On n'ose pas. De toute façon, ce n'est peut-être même pas fait pour nous. C'est possible. Donc, les solutions, c'est de faire des soirées d'infos, c'est de faire des podcasts, c'est de faire des campagnes de com, c'est de se former aussi à l'activité physique adaptée quand on est kinésithérapeute. C'est possible. Je dis former, je vais le dire tout de suite, j'ai un énorme conflit d'intérêts. c'est que je suis formateur en formation continue pour les kinés avec l'INK, justement sur le thème de l'activité physique adaptée. Là-dessus, on travaille tant en e-learning qu'en présentiel. On bosse déjà sur comprendre le contexte, comment réaliser les bilans qui sont orientés au NAPS, comment constituer des séances, comment travailler en pluridisciplinarité pour aussi déconstruire des éventuels... Comment dire ? Ouais, querelles, voilà, c'est pas le but. Le but, c'est pas de faire du conflit. C'est juste que les confrères et consoeurs s'emparent d'une thématique qui leur est possible. C'est dans la loi. Se l'approprient et prennent du plaisir pour leurs bénéficiaires.

  • Speaker #1

    Alors, comment tu vois justement l'évolution possible, les perspectives de l'APA ? Il y a des choses sur lesquelles vous souhaiteriez défendre, se battre pour que certaines choses évoluent ?

  • Speaker #0

    Vraiment, moi je vais te dire, je vois le verre à moitié plein toujours. Et pour la place du kiné dans ce monde méconnu de l'activité physique adaptée, ça ne fait que commencer. Je pense parce qu'on a vraiment là aujourd'hui des campagnes de santé publique qui vont dans ce sens. On a eu les Jeux Olympiques. qui ont aussi valorisé le mouvement, le sport, le plaisir, la santé mentale, on entend énormément parler, tout ça véhiculé par l'activité physique, par le sport. Ça, c'est une première chose, donc c'est vraiment là, on surfe sur une actualité. Et puis, on en parlait au tout départ avec les articles de loi. On a en 2023, c'est le 28 décembre 2023, un décret qui nous autorise, nous kinésithérapeutes, Merci. à être adapteur ou renouveleur de prescriptions d'APA, c'est un bon départ. Il ne faut pas oublier que là, la FMKR est en train de militer pour une PPL sur la modernisation de notre métier.

  • Speaker #1

    La proposition de projet de loi.

  • Speaker #0

    Proposition de projet de loi, excuse-moi, c'est bien de le dire. Eh bien, l'article 2 de cette proposition de projet de loi, c'est quoi ? C'est que le kinésithérapeute soit prescripteur d'APA. C'est l'article 2. L'article 2, quoi. C'est-à-dire que c'est pas n'importe quoi. Donc là, c'est aussi hyper motivant. Et si je reviens sur, dans un premier temps, on est juste renouveleur ou adaptateur d'ordonnances, on est les seuls à pouvoir le faire. On est les seuls professionnels de santé à pouvoir le faire. Je rappelle qu'on n'est pas les seuls à pouvoir faire de l'APA. Les ergots, les psychomotes le peuvent aussi. Mais par contre, en tant que professionnels de santé, les seuls qui peuvent... à ce jour renouvelés et adaptés, c'est nous, c'est les kinés. Donc le signal, il est peut-être déconvenant, un peu faible, mais pour moi, c'est déjà un super départ et je suis hyper confiant vis-à-vis de la proposition de loi pour la modernisation de notre métier.

  • Speaker #1

    Marche après marche.

  • Speaker #0

    Ben oui, on va y arriver.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu aurais un dernier message, Nicolas ?

  • Speaker #0

    Dernier message, je pense que nous, en tant que kinésithérapeute, on a un merveilleux métier, à mon sens le plus beau du monde, et c'est un métier qui nous offre des possibilités d'exercer tellement variées, tellement immenses, et la part en est une, et toutes ces possibilités qu'on a, elles sont là pour améliorer. l'état de santé de notre population. Elles sont là pour améliorer aussi les finances de nos budgets que l'on connaît aujourd'hui. Et elles sont là, je pense, juste pour prendre un max de plaisir. Et je ne peux que vous dire que faire de l'activité physique adaptée, ça va vous rendre super heureux, ça va vous donner vraiment la patate au quotidien, ça va vous permettre de faire quelque chose de différent. de ce que vous pouvez faire au cabinet. Voilà, emparez-vous de ça, prenez du plaisir et faites aussi profiter tous ces bénéficiaires qui en ont besoin.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup, Nicolas.

  • Speaker #0

    Je t'en prie, je te remercie encore une fois de m'avoir invité.

  • Speaker #1

    Je t'en prie, et puis voilà, au cas où, mais je pense que tu as répondu à énormément de questions déjà, que les auditeurs doivent se poser, je transmettrai les différentes questions.

  • Speaker #0

    Ouais, n'hésite pas. Je pense qu'il y a des choses que je n'ai pas pu dire. Je ne vais pas endormir de la nuit, mais on remédiera à ça.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Je t'en prie, merci à toi. Au revoir. Au revoir.

  • Speaker #1

    Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quels sujets vous aimeriez que l'on aborde dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités et des événements à venir. Votre soutien et votre engagement sont essentiels pour faire avancer notre profession. Dans le prochain épisode de Kinecast, j'ai le plaisir d'échanger avec Vincent Dael, délégué général de la FFMKR. On parlera d'un sujet qui fait énormément réagir depuis plusieurs semaines. L'abaissement du seuil d'assujettissement à la TVA, une mesure qui pourrait impacter bon nombre d'entre nous. Avec lui, nous allons revenir sur les toutes dernières actualités. A la semaine prochaine sur Kinecast. Kine Actualités et partenaires de Kinecast. Actualités, interviews, reportages, mais aussi formation continue et gestion du cabinet, tout ce dont vous avez besoin est dans Kine Actualités, le magazine de référence pour la profession.

Chapters

  • Introduction

    00:00

  • Présentation de Nicolas Odabachian

    01:38

  • Pourquoi proposer de l'APA aux usagers ?

    03:16

  • Définir l'Activité physique, le Sport santé et l'Activité physique adaptée

    05:19

  • Cadre d'exercice de l'APA

    11:57

  • Bénéfices de l'APA

    14:45

  • Professionnels autorisés à encadrer l'APA

    18:45

  • Bilan médico-sportif ou APA

    27:45

  • Contenu des séances d'APA

    31:38

  • Financement de l'APA

    35:21

  • Freins à la mise en place de l'APA

    41:14

  • Perspectives de l'APA

    43:11

Share

Embed

You may also like