- Speaker #0
Bonjour à toutes et tous, c'est Céline, kinésithérapeute près de Lille. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinécast de la FEDE, la communauté dynamique et innovante des kinésithérapeutes. Chaque semaine, vous découvrirez les témoignages, les conseils et les astuces de kinés passionnés et engagés sur des sujets qui vous interpellent dans votre pratique, et aussi sur l'actualité. Ensemble et avec la FEDE, bougeons les lignes de la kinésithérapie. Bonne écoute ! La médicale Un réseau expert d'agents généraux pour accompagner les masseurs kinésithérapeutes dans leurs besoins professionnels et privés. La médicale accompagne près d'un masseur kinésithérapeute sur trois en France. Rassurant non, des assurances adaptées aux besoins des masseurs kinésithérapeutes, tant professionnels que privés. Bonjour à toutes, bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode de Kinecast. Toi aussi, tu es kiné, la tête dans le guidon, entre tes patients, tes papiers, les formations. Et tu te demandes comment peser vraiment dans les décisions nationales ? Et bien Vanessa Sivignon a décidé de passer à l'action. Kinésithérapeute à Val-Orban et élue au Conseil fédéral de la FFMKR, elle met toute son énergie au service de la profession et elle prouve qu'on peut, à notre échelle, faire bouger les lignes. Prêt à découvrir son parcours et à t'en inspirer ? Alors bonne écoute ! Bonjour Vanessa !
- Speaker #1
Bonjour Céline !
- Speaker #0
Comment vas-tu ?
- Speaker #1
Très bien, merci ! Et toi ?
- Speaker #0
Très bien, je suis très heureuse ! de discuter avec toi aujourd'hui. Merci d'avoir répondu à l'invitation.
- Speaker #1
Merci de m'avoir invitée.
- Speaker #0
Et puis bien, est-ce que tu peux te présenter tout d'abord ?
- Speaker #1
Oui, donc je m'appelle Vanessa Sivignon, je suis kinésithérapeute depuis 2007. J'ai été diplômée à l'école de Saint-Etienne et depuis je travaille en libéral. J'exerce actuellement à Villeurbanne, donc c'est à côté de Lyon, et je travaille dans un pôle de santé pluridisciplinaire. J'ai une activité orientée plutôt scénologie, on va dire que c'est à peu près 50% de mon activité. Et puis sur le reste, je fais un petit peu de tout, rhumato, quelques domiciles, etc.
- Speaker #0
Alors, comme je le disais dans l'introduction, tu es engagée pour la profession. À quel moment, qu'est-ce qui t'a donné envie, justement ? Quel est ce déclic qui t'a donné envie de t'engager ?
- Speaker #1
Déjà, même quand j'étais étudiante, j'étais déjà plutôt engagée. Je faisais partie du BDE, j'étais à la Fédération des étudiants stéphanois. Après, avec des copains de promo, on a monté une association humanitaire. qui s'appelait Adikine, avec laquelle on est parti au Cameroun. Et donc, du coup, adhérer à un syndicat, on va dire que c'était un peu la suite logique. C'est juste qu'au début, j'ai juste simplement adhéré sans m'engager plus. Déjà, avec l'Association humanitaire, on avait beaucoup de boulot. Et le déclic, ça a été vraiment l'avenant 5. Quand l'avenant 5 est passé, je le trouvais très mauvais, cet avenant, avec beaucoup d'impact pour notre activité. Et là, je me suis dit, je vais contacter mon syndicat. Ce n'était pas la FFMKR à l'époque. Donc j'ai contacté ce syndicat pour dire je veux m'engager un peu plus.
- Speaker #0
Et donc quand on a préparé l'épisode, tu disais que tu t'es engagée au sein de la Sarkar Pimko, c'est ça ?
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Alors en fait, en mars 2019, je suis rentrée directement au bureau national de ce syndicat. Je suis allée à ma première assemblée générale qui était dans ma ville. Il y avait un poste disponible au conseil d'administration, je suis rentrée. Et donc ça, c'était fin mars 2019. Et dans la foulée, il y avait la campagne pour la Carpimco, les élections en juillet 2019. Et du coup, on m'a demandé d'être sur la liste aussi. Et donc, ça s'est fait comme ça. Ça s'est fait du coup très vite, peut-être même trop vite. Et après, du coup, je suis partie pour six ans de mandat à la Carpimco. J'avoue que je suis partie un peu dans l'inconnu au début. Je ne connaissais pas grand-chose. Je suis partie vraiment avec quasiment aucune connaissance. Et après, j'ai découvert vraiment de l'intérieur la Carpimco. J'ai bossé tous les dossiers. J'ai découvert le travail en interpro. Surtout, c'est ça qui m'a plu. Et après, ce que j'ai beaucoup aimé aussi, c'est accompagner les confrères. On a souvent des confrères à la Carpimco qui nous appellent parce qu'ils ont des difficultés sur leurs dossiers. Alors, qu'est-ce qui t'a amenée ensuite à rejoindre la IFFMKR ? Alors, en fait, pour tout dire, j'ai été un peu déçue par le fonctionnement de mon ancien syndicat. C'est un fonctionnement qui ne me correspondait pas et qui ne correspondait pas à l'image qu'il voulait donner à l'extérieur. Du coup, j'ai démissionné du syndicat en septembre 2020. À ce moment-là, j'étais vraiment dégoûtée du syndicalisme, je dois le dire. Je voulais complètement arrêter. J'ai pris le temps de réfléchir. Je suis restée à peu près un an sans syndicat. Et puis, c'est Corinne Friche, qui est élue FFMKR, qui est siégée à la Carpimco avec moi. qui m'a dit, mais il ne faut pas lâcher, va voir ton syndicat local, donc l'FFMKR du Rhône, va voir ce que ça donne et puis tu verras ce que tu veux faire. Et du coup, j'ai poussé la porte de mon syndicat local. Donc là, j'ai pris mon temps, contrairement à mon premier syndicat où tout s'est fait hyper vite. J'ai pris le temps, j'ai poussé la porte du syndicat, j'ai adhéré. Je suis allée une première AG et là, directement à l'AG, je suis rentrée au conseil d'administration.
- Speaker #0
Et qu'est-ce qui t'a marqué le plus alors justement au sein de la FEDE ? Pourquoi tu y es restée ?
- Speaker #1
Il y a deux choses vraiment qui m'ont marquée et qui font effectivement que je pense que j'ai trouvé ma place. C'est déjà l'échelon local, l'échelon départemental et le fonctionnement démocratique. En fait, c'est ce qui manquait dans mon ancien syndicat, je pense, et c'est pour ça que ça ne me correspondait pas. Là, à la FEDE, il y a vraiment 95 syndicats départementaux. Donc dans chaque département, quasiment, il y a un syndicat. On peut rencontrer directement les élus. Il y a une équipe. On a un contact humain. Ce n'est pas que les réseaux sociaux et puis des réunions en visio à distance. Ça, pour moi, c'est hyper important. Et la deuxième chose, c'est le fonctionnement démocratique. En fait, quand je suis rentrée en 2022 au conseil d'administration de la FFMKR du Rhône, deux semaines après, je suis partie au congrès. Alors le congrès, pour expliquer à ceux qui ne savent pas, comme je disais, on est une fédération de syndicats départementaux. Chaque syndicat départemental a son propre fonctionnement, a son bureau, président, etc. Et après, ils se réunissent une fois par an en congrès national. Et là, ils vont voter les décisions nationales. eux qui font la politique, finalement, qui décident de la ligne politique du syndicat.
- Speaker #0
Et qui naît de terrain, localement, voilà.
- Speaker #1
C'est ça. Donc en fait, chaque syndicat départemental doit faire une assemblée générale dans son département, recueillir l'avis de ses adhérents, et après porter ces avis-là au niveau national, lors du congrès, avec le nombre de voix équivalent à leur nombre d'adhérents. Par exemple, dans notre département, on a 280 adhérents, donc on a 280 voix. Et donc, j'ai débarqué là assez rapidement. Ça faisait deux semaines que j'étais au CA. Et on m'a dit, tiens, est-ce que tu veux aller au congrès ? C'était à Arles. Deux semaines après, je me suis dit, bon, allez, on y va. Et là, je dis souvent que j'ai eu un choc de démocratie. Parce qu'effectivement, je n'avais jamais connu ça. Et de voir chaque syndicat départemental qui peut monter à la tribune, donner son avis. Il y a des débats. C'est dans un cadre. Chacun a une fois un temps de parole. C'est très cadré. Et après, chacun vote. C'est vraiment... hyper démocratiques. Donc ça, c'est les deux choses qui m'ont marquée.
- Speaker #0
Alors, quelles sont tes missions au niveau de la FFMKR69 ?
- Speaker #1
Alors, moi, je suis secrétaire générale. Donc, mon dada, c'est surtout la communication. J'ai deux secrétaires généraux adjoints avec moi, parce qu'on a quand même pas mal de boulot. La communication, ça se fait à plusieurs niveaux. On va avoir la communication déjà à nos adhérents, leur donner toutes les dernières informations relatives à leur exercice. On communique par mail. On a créé aussi un groupe WhatsApp, pour communiquer un peu plus directement. Après, il y a la communication auprès de tous les kinés, même les non-adhérents. Parce que c'est quand même le devoir d'information des syndicats. Donc là, on a un site Internet. Je gère le site Internet. On a tous les réseaux sociaux. Il faut créer du contenu aussi pour les réseaux sociaux. Et puis, il y a aussi la communication interne au sein du conseil d'administration. En fait, on a régulièrement des informations qui nous viennent, beaucoup par le national. L'FMKR national nous fait des circulaires pour faire redescendre dans les départements toutes les informations. Et moi, mon rôle de secrétaire, c'est de retransmettre ces informations-là à mon CA et à nos adhérents. Et après, secrétaire, il y a aussi tout le côté administratif un peu moins sympa. Faire les comptes rendus, organiser les réunions, organiser les assemblées générales, etc.
- Speaker #0
Alors... Est-ce que tu peux donner des exemples, par exemple, de soirées que vous organisez au sein de l'AFFMKR69 ?
- Speaker #1
Oui, alors on fait des soirées d'information, on va dire assez classiques, sur un thème spécifique. Par exemple, la dernière, au mois de septembre, c'était sur l'accès direct, parce que le Rhône est département expérimental pour l'accès direct en CPTS. Donc on a fait une réunion pour vraiment expliquer la marche à suivre à nos confrères. Donc l'expérimentation se passe bien. La prochaine réunion d'information de ce genre, elle sera sur les DE et les HN. Gros sujet d'actualité. Donc voilà, ça c'est vraiment les réunions d'information. On présente un thème, on a un PowerPoint, puis après il y a un petit buffet. Et on a aussi lancé depuis l'an dernier des after-work. Et ça c'est un peu différent justement, c'est un peu moins guindé. C'est pas le truc avec un PowerPoint et un sujet. C'est un peu moins formel. On se retrouve dans un bar. Et le syndicat paye la première tournée et des planches à partager. Et voilà, il n'y a pas de thème particulier. On discute librement entre nous. Et ça, c'est plutôt sympa. C'est très convivial. Les gens viennent des fois avec des questions très spécifiques. Puis juste, on discute entre collègues, en fait. Et c'est ouvert aussi aux non-adhérents. Donc là, ça, c'est les soirées. Après, on organise aussi des actions concrètes. Là, sur la suspension de nos revalos, par exemple, il y a eu la manifestation le 1er juillet à Paris. Nous, on a organisé la logistique. On voulait organiser un quart pour aller à Paris, mais bon, trop compliqué.
- Speaker #0
On a eu peu de temps aussi.
- Speaker #1
Oui, et surtout, nous, c'était très, très long. Et du coup, on a plutôt pris l'option d'indemniser nos kinés, de prendre en charge leur billet de train pour aller. pour aller à la manif, donc tous nos adhérents qui souhaitent aller à la manif. Donc ça, c'est des actions concrètes localement. Et puis, dans la foulée, le 10 juillet, on a fait la manif devant la CPM du Rhône, le Festival des Cannes. Donc c'est là où c'est vraiment important d'avoir une structure locale, parce qu'il faut aussi demander des autorisations, par exemple, à la préfecture, etc. Et ça, c'est quand même plus facile de le faire en tant que président d'un syndicat, en tant que secrétaire d'un syndicat, voilà. Voilà un petit peu ce qu'on fait sur le terrain.
- Speaker #0
Alors tu as été élue en juillet pour un second mandat à la Carpinko. Quels souvenirs tu gardes de cette campagne ?
- Speaker #1
Alors je dirais en premier le travail collectif. Là c'était vraiment une équipe, donc on était trois titulaires, trois suppléants, candidats. Et on a vraiment tous travaillé ensemble. Tout le monde était aussi impliqué. Une équipe vraiment très très soudée, donc ça c'était chouette. Du coup, là, j'ai été réélu pour six ans. Cette fois, je ne voulais pas être titulaire, donc je suis suppléante de Stéphane Morales, qui est mon titulaire. Mais voilà, la campagne, ça a été vraiment un énorme travail collectif. On a énormément bossé et surtout, on a co-construit le projet. On a vraiment travaillé ensemble sur le programme. Ce n'est pas le président ou le bureau qui nous ont pondu un programme. Et ça, ça a changé vraiment de notre première expérience. Première expérience, comme je l'expliquais tout à l'heure. Je débarquais juste dans le syndicat et deux mois après, j'étais élue à la Carpimco. On n'avait pas vraiment de programme, on n'avait pas vraiment de connaissances. C'était un peu violent quand même. Là, on avait vraiment toute une préparation. Et vu que dans l'équipe, il y avait des collègues qui n'avaient jamais siégé à la Carpimco et des collègues comme moi et Corinne, par exemple, qui avaient déjà de l'expérience, on a vraiment eu un transfert, un passage de relais, on va dire, une transmission d'informations. Et comme ça, les nouveaux élus sont vraiment formés. Ils ne débarquent pas comme ça dans l'inconnu. Ils connaissent le programme sur les bouts des doigts. Ils connaissent tous les acronymes hyper complexes de la Carpimco. Donc vraiment, ce travail d'équipe, c'est ce que j'ai beaucoup aimé.
- Speaker #0
Alors, on voit que ton engagement syndical prend une grande place. Comment tu arrives justement à trouver un équilibre entre ton activité professionnelle de kiné et puis justement tes engagements, que ce soit au niveau local, mais aussi de la Carpimco ?
- Speaker #1
Déjà, je suis kiné avant tout. Comme beaucoup de confrères et consoeurs, je travaille à peu près 45 heures par semaine dans mon cabinet. Et puis, on va dire que le syndicat se rajoute à ça et ou s'incruste dans ça, dans les journées. Donc, c'est vrai que la visio nous aide beaucoup quand même. Grâce à la visio, ça nous permet de faire des réunions en journée sans trop amputer sur notre temps de travail au cabinet. Et puis, des fois, il y a des réunions en présentiel à la Carpimco. Pendant six ans, j'ai dû aller régulièrement à Paris. Donc là, on sait, on a les dates en avance, on ferme son cabinet, telle journée. Donc c'est une organisation, mais quand c'est hyper intéressant, ça le fait.
- Speaker #0
Et donc cette année aussi, tu as été élue au Conseil fédéral de l'AFFM-Caire à Valence en juin 2025. Pourquoi tu as souhaité justement t'engager au sein du Conseil fédéral ?
- Speaker #1
Alors là aussi, c'est un cheminement qui s'est fait très progressivement. J'ai quand même été échaudée par ma première expérience syndicale. Et puis de toute façon, à la FFMKR, on ne peut pas rentrer au conseil fédéral comme ça d'un coup. Le processus est forcément un petit peu long, parce qu'il faut avoir déjà passé deux ans dans un conseil d'administration local, donc départemental, avant de pouvoir postuler au conseil fédéral. Je trouve ça plutôt bien, ça laisse le temps aussi de se former, et puis aussi de mûrir sa réflexion. Du coup, moi ça s'est fait vraiment progressivement. Mon premier pas au niveau national, c'était la Carpimco. où je côtoyais des conseillers fédéraux qui étaient élus avec moi. Après, la deuxième étape, c'est que j'ai participé à un groupe de travail l'année dernière qui s'appelle Kiné 2.0, un groupe de travail qui a été créé par le Conseil fédéral et qui était ouvert à d'autres kinés partout en France, où on essayait de faire avancer, un peu moderniser le syndicalisme, on va dire. Et dans ce cadre-là, j'ai co-animé une masterclass pour les syndicats départementaux sur la communication. Donc justement, apprendre à gérer les réseaux sociaux, etc. En fait, les masterclass, c'est des formations qui sont données en interne pour former les cadres syndicaux départementaux, les faire monter en compétence sur divers sujets. Et j'ai kiffé faire ça, en fait. Voilà. Donc là, ça a commencé à germer dans ma tête. En plus, à ce moment-là, j'ai appris qu'il y avait un poste qui allait se libérer bientôt au Conseil fédéral. Et puis, la touche finale, ça a été cette campagne Carpimco, où là, j'étais vraiment au cœur de la campagne. entourée de conseillers fédéraux. Et j'ai adoré travailler avec eux. Donc là, c'est ça qui a fini de me décider.
- Speaker #0
Et donc, comment ça s'est déroulé ? Alors, tu proposes ta candidature. Comment ça se passe ? Explique-nous.
- Speaker #1
Alors, moi, j'ai déjà dit à mon conseiller d'administration départemental que je voulais me présenter. Parce qu'il faut avoir le soutien de son conseiller d'administration. Il faut déjà respecter les critères. Il faut être depuis deux ans élu dans un conseiller d'administration. Donc ça, c'était bon. Après, on a fait un conseil d'administration départemental où mes collègues ont soutenu ma candidature. Et après, il faut présenter un dossier avec beaucoup d'informations administratives et surtout une profession de foi. On dit pourquoi on se présente, qu'est-ce qu'on veut faire. Et il faut aussi la signature de notre conseil d'administration départementale. On a une deadline, on doit déposer ce dossier. Après, il est examiné par les sages de la FFMKR pour voir si effectivement... C'est conforme. Et après, l'élection se fait au fameux congrès. J'ai expliqué tout à l'heure. Du coup, c'est un peu impressionnant. On doit faire un discours devant tous nos collègues. Et après, justement, chaque département vote pour un conseiller fédéral.
- Speaker #0
Alors, justement, pour ceux qui ne connaissent pas ce conseil fédéral, qui est vraiment une pierre angulaire au sein de la FEDE, est-ce que tu peux nous expliquer un peu comment ça fonctionne ? Qui compose ce conseil ?
- Speaker #1
Alors en fait, le Conseil fédéral, c'est un peu le conseil d'administration national de la FFMKR. Comme j'expliquais, c'est une fédération de syndicats départementaux. Donc chaque syndicat départemental a son propre bureau, son propre conseil d'administration. Et du coup, le Conseil fédéral, c'est la même chose, on va dire, au niveau national. Et son rôle, ça va être d'appliquer la politique, la ligne politique qui a été donnée justement par les syndicats départementaux. Au Conseil fédéral, on administre le syndicat, on fait de la prospective, on fait de la politique. Et on siège aussi dans toutes les instances nationales, donc la Commission paritaire nationale, le FIFPL, l'UNAPL, etc. Au niveau de la composition, on est 22 membres. Il y en a 20 qui sont issus de départements. Donc là, c'est pareil, pour être représentatif, il y a des règles. Au niveau du Conseil fédéral, on doit être deux maximum du même département. et 5 maximum de la même région, pour être vraiment représentatifs des confrères et consœurs de la France entière. Donc du coup, on est 20 représentants dans les départements, dont 2 de moins de 30 ans. Et il y a aussi 2 conseillers fédéraux des régions, qui représentent les régions et qui sont élus par les fédérations de régions.
- Speaker #0
Alors tu as participé justement à ton premier conseil fédéral à Rouen. Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu l'envers du décor, comment ça s'est déroulé ?
- Speaker #1
Alors, effectivement, début octobre, on avait un séminaire de trois jours, le Conseil fédéral, et qui était délocalisé, donc qui se passait à Rouen. Alors déjà, je vais raconter toutes les coulisses. On arrive le jeudi soir. Le jeudi soir, il y a déjà une soirée d'information pour les kinés du département. Et après, vendredi, samedi, dimanche, on est en séminaire de travail. Donc vendredi, samedi, toute la journée de 9h à 18h. Et le dimanche, de 8h à midi, parce qu'après, il faut qu'on rentre chez nous. Le lundi, on bosse dans nos cabinets. Donc c'est assez intense. Concrètement, on parle au début des actualités, même si on est en contact tous les jours entre nous par WhatsApp, par mail. Il y a toujours des dernières actualités qui viennent de sortir. Du coup, c'est le bureau qui nous fait remonter ça, les derniers rendez-vous qu'ils ont eus, les derniers contacts avec les ministères. Et puis après, chaque groupe de travail expose ses travaux. On travaille chacun de notre côté dans des groupes de travail, dans des commissions. Et après, on présente ça au Conseil fédéral, on en discute, il y a des avis, des fois, divergents, on débat, et puis s'il y a des choses à trancher, on vote. Mais pour tout ce qui est décision qui impacte vraiment l'avenir du syndicat ou l'avenir de la profession, là, ça passe par le Congrès. Ce n'est pas le Conseil fédéral qui décide tout seul. Nous, on est là pour appliquer la ligne politique qui a été donnée par le Congrès.
- Speaker #0
Oui, c'est ça, de par ces motions qui ont été votées au Congrès.
- Speaker #1
Et puis, dans ce séminaire de trois jours, l'intérêt, c'est qu'on est tous là en présentiel. Ça, c'est vraiment hyper important. On peut échanger et du coup, on peut faire un peu plus de prospective. Là, on a passé, par exemple, une journée entière à faire des petits groupes de travail sur des sujets définis. Comme ça, on confronte nos idées, on débat, on discute entre nous. Après, chaque groupe présente ses idées. On confronte nos idées, on en débat et puis éventuellement on tranche. Et puis, on repart avec des devoirs à la maison aussi pour encore continuer le travail. Voilà un peu comment ça se passe à l'intérieur.
- Speaker #0
Alors justement, qu'est-ce que tu apprécies le plus de ces journées à Rouen ?
- Speaker #1
Je dirais la même chose qu'à la campagne Carpimco, le travail collectif. De se dire que les décisions, elles ne sont pas prises de manière verticale par un président qui décide pour tout le monde. Non, c'est encore une fois le congrès qui donne la ligne politique. Et nous, après, on essaie de mettre ça en œuvre et on discute entre nous de comment mettre ça en œuvre. C'est ça, en fait, le fonctionnement. Et du coup, il y a beaucoup, beaucoup d'échanges. C'est vraiment des décisions collectives. Et puis, ce que j'ai beaucoup aimé en tant que nouvelle, arrivante, du coup... C'est le compagnonnage, la transmission d'informations et d'expériences par des collègues qui sont plus expérimentés. Et puis chacun est expérimenté aussi un peu plus dans un domaine en particulier. Du coup, on apprend vraiment plein de choses.
- Speaker #0
Et qui accompagne le Conseil fédéral lors de ses journées au niveau logistique ? Je pense que vous êtes quand même une bonne vingtaine à vous déplacer. Est-ce qu'il y a d'autres personnes qui vous accompagnent ?
- Speaker #1
Alors, c'est super que tu poses cette question, parce que je trouve qu'on n'en parle pas beaucoup. Effectivement, à la FFMKR, on a une équipe de salariés qui sont là pour nous faciliter la vie. On en a deux en particulier avec qui on travaille tout le temps. C'est Patricia, la secrétaire fédérale, qui est vraiment la plaque tournante, je dirais, du syndicat. Tout passe par elle.
- Speaker #0
On a d'ailleurs fait un podcast ensemble.
- Speaker #1
Voilà. C'est à la fois elle qui gère les adhérents, donc tout le listing adhérent. Quand il y a 7000 adhérents à gérer au niveau administratif, c'est quand même pas simple. Elle sait faire ça. Et puis après, au niveau du Conseil fédéral, elle nous aide pour faire tout ce qui est compte rendu, diffuser les circulaires, envoyer les convocations, etc. Envoyer les mails importants. Bref, tout passe par Patricia. Heureusement qu'elle est là. Et la deuxième personne, c'est Vincent, notre délégué général.
- Speaker #0
Vincent Daël.
- Speaker #1
Vincent Daël. Qui a aussi fait un podcast, même plusieurs. Oui, plusieurs,
- Speaker #0
voilà. Le dernier sur PLFSS.
- Speaker #1
Qui est donc aussi salarié de la FFMKR, qui a une formation de juriste. Et lui, son rôle, c'est de nous décrypter un petit peu tous les textes juridiques. Par exemple, là, le dernier en date, c'est le PLFSS. Nous, on n'a pas le temps et on n'a pas forcément les compétences pour lire tout ce PLFSS. Il nous fait des synthèses régulièrement, il fait des dossiers parlementaires, il fait du lobbying auprès des parlementaires. Donc plutôt un travail politique et juridique. Et puis il y a quand même encore une autre équipe derrière, qui gère toute la logistique, réserver les hôtels, organiser les réunions, etc. Une équipe informatique, une équipe de compta. Et c'est vraiment grâce à eux qu'on peut se focaliser sur les sujets de fond. Heureusement qu'on a les salariés pour gérer toute la logistique et tout l'administratif. Et comme ça, nous, on est déchargé de tout ça et on peut vraiment se focaliser sur la prospective, les sujets politiques.
- Speaker #0
Au sein du CF, tu participes à plusieurs groupes de travail. Dans lesquels tu es le plus investi aujourd'hui ?
- Speaker #1
Déjà, pour expliquer un peu le fonctionnement dans le CF, il y a quatre pôles de travail. Moi, je travaille plutôt dans le pôle animation de la vie syndicale. Et après, dans ça, il y a différents groupes de travail. un peu en fonction de nos affinités, on va dire. Donc j'ai commencé par le groupe de travail sur la syndicalisation. Donc là, notre sujet, c'est d'essayer d'améliorer les services aux adhérents et aussi de les faire connaître. Par exemple, on a des services pour les adhérents sur l'aide à la cotation. Si vous avez une difficulté pour... Vous ne savez pas quelle cotation mettre sur une ordonnance, vous pouvez envoyer un mail au service « Ma cotation qui n'est plus » de la FFMKR, qui va vous donner la cotation. et qui va après garantir la cotation si jamais il y a une procédure avec la sécu. C'est la FFMKR qui s'engage vraiment sur la validité de la cotation. On a aussi d'autres services comme SOS Contentieux, si on a des induits ou si on a un problème avec la dotation globale en EHPAD. Et puis il y a aussi le comité d'entreprise, le club. Donc ça, l'idée, c'est d'améliorer ces services-là et aussi de les faire connaître. Donc ça passe aussi par la communication. Du coup, derrière, je suis rentrée dans le groupe de travail communication, avec toi d'ailleurs. Là, on essaie d'améliorer la communication pour, encore une fois, expliquer les dernières informations sur la profession et en même temps expliquer ce qu'on fait aussi en interne. Je pense que les kinés ne comprennent pas trop des fois à quoi servent les syndicats. Donc notre rôle de communication, c'est aussi ça. Et là, le dernier groupe de travail dans lequel je suis entrée, c'est la cellule accès direct. Vous savez, il y a une expérimentation sur l'accès direct en CPTS. Et c'est une expérimentation qui va durer cinq ans. Donc ce n'est pas sûr qu'après, ce soit garanti, que ce soit appliqué partout. Donc le but de la FFMKR, c'est que ça se passe le mieux possible pour que derrière, ce soit élargi sur tout le territoire et à tous les kinés. Du coup, on a créé une cellule avec huit membres du Conseil fédéral pour accompagner les départements, nos syndicats départementaux, des départements expérimentaux sur l'accès direct en CPTS. Donc, on a pas mal de boulot là-dessus. On fait des petites vidéos sur les réseaux sociaux. Vous avez peut-être vu ça passer. Voilà mes sujets d'actu.
- Speaker #0
Alors, au-delà de ça, qu'est-ce que ça t'apporte justement de participer à toutes ces missions, que ce soit sur le plan personnel, mais aussi professionnel ?
- Speaker #1
Au niveau pro, je dirais que ça a élargi ma vision. Et puis j'ai appris beaucoup de choses. Tous les jours, on a des nouvelles connaissances. Donc vraiment au niveau pro, hyper enrichissant. Et après au niveau perso, c'est vraiment une aventure humaine. Comme je l'ai expliqué, je suis très attachée aux relations humaines et au travail collectif. Donc là, faire partie d'une équipe, ça au niveau personnel, c'est génial. Et puis, on repousse un peu nos limites aussi. On se retrouve à faire des podcasts, enregistrer des vidéos, alors que ça, ce n'était pas du tout mon truc avant. Donc voilà, ça fait bouger plein de choses.
- Speaker #0
Et ensuite, on va aller un petit peu plus loin. Quelles sont tes envies, tes priorités pour la suite de ton mandat ?
- Speaker #1
J'ai deux sujets, on va dire, un peu plus de présélection. C'est la communication, tu l'as compris, et la protection sociale, vu que j'ai siégé pendant six ans à la Carpinco. Et du coup, j'aimerais bien continuer d'allier un peu ces deux sujets, communiquer et communiquer en particulier sur la protection sociale. On l'a vu pendant la campagne Carpimco, souvent on nous reproche qu'on ne parle pas assez justement de la protection sociale et que du coup, quand il faut voter, on ne comprend rien. Mais c'est vrai. Du coup, cette année, on a anticipé un petit peu. Avant la campagne, on a lancé une campagne de newsletters où on a envoyé des newsletters régulièrement pour expliquer le fonctionnement de la Carpimco. En gros... donner des billes au kiné pour qu'ils comprennent quoi ils vont voter.
- Speaker #0
Et l'idée, ce serait, moi, mon idée, ce serait de faire ça en fait, en continu, et pas parler de protection sociale que quand il y a les élections. Voilà. Alors Vanessa, avant de se quitter, je te propose quelques petites dernières questions. Tout d'abord, quelle est la qualité pour toi qu'il faut avoir, justement, pour s'engager syndicalement ?
- Speaker #1
Je dirais le sens du collectif. Ça paraît assez évident.
- Speaker #0
Il m'en revient toujours.
- Speaker #1
On sait bien qu'au syndicat, on travaille pour l'ensemble de la profession et pas pour nos propres intérêts personnels. Donc, si on n'a pas le sens du collectif, il ne faut pas aller dans un syndicat.
- Speaker #0
Et quelle est celle qu'on développe justement au cours de cet engagement que toi, par exemple, tu as développé ?
- Speaker #1
La patience. Quand on arrive, on est tout feu, tout flamme. On se dit, il suffit de faire ça, c'est simple. Et puis après, il y a les collègues qui nous disent... Non, mais en fait, ça fait 20 ans qu'on travaille sur ces sujets-là. Ça met 20 ans pour émerger. Donc oui, la patience.
- Speaker #0
Est-ce que tu as une formation, la rencontre d'une personne qui t'a marquée depuis le début de ta carrière de kiné ?
- Speaker #1
Alors, au niveau formation, je dirais la formation de Jean-Claude Ferrandez en scénologie. C'est vraiment là où je me suis lancée dans cette orientation. Donc, je dirais ça. Et au niveau kiné... Je parlais de Corinne Friche, je dis souvent que c'est ma marraine à la FFMKR. Comme je l'ai dit, à ce moment-là, je voulais quitter le syndicalisme, je voulais tout arrêter. Et c'est vraiment Corinne qui m'a motivée à aller pousser la porte de mon syndicat local. Et elle a bien fait, parce que maintenant, je pense que j'ai trouvé ma place.
- Speaker #0
Est-ce que tu aurais un cliché que tu souhaites déconstruire de la FFMKR ?
- Speaker #1
Oui, alors souvent, on entend que la FED, c'est un syndicat de vieux mecs déconnectés du terrain. Bon, du coup, ça fait un peu trois qu'une, je suis en Inde. Et déjà, il n'y a pas que des mecs. La preuve dans ce style.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
On n'est pas déconnectés du terrain.
- Speaker #0
Tu es jeune.
- Speaker #1
Je suis entre deux, on va dire. On n'est pas déconnectés du terrain parce qu'on est tous kinés. Alors, effectivement, les membres du bureau, ils passent beaucoup de temps pour le syndicat, mais ils ont quand même toujours quelques journées par semaine dans leur cabinet. Voilà, on est tous kinés à la base. Et puis aussi, on est tous élus locaux. dans nos syndicats. Donc on est aussi au contact de nos confrères et des remontées de nos confrères sur le terrain. Ça, c'est vraiment hyper important qu'on soit issu d'un syndicat départemental avant d'aller au national. C'est ce qui fait justement qu'on n'est pas déconnectés. Et puis le truc, il n'y a que des vieux. Non. On a même des conseillers fédéraux de moins de 30 ans. Moi, je dirais plutôt qu'on a un syndicat intergénérationnel. C'est un syndicat qui a plus de 60 ans d'existence, donc il y a aussi des gens qui ont presque 60 ans d'expérience, et ça c'est génial à prendre. Petit exemple, moi quand je suis arrivée dans le syndicat, c'était en 2022.
- Speaker #0
Et c'était le moment des discussions sur l'avenant 7. Moi, je suis arrivée, pareil, un peu idéaliste. J'étais contre l'avenant 7, ce n'est pas possible, on ne peut pas accepter ça. Et puis, en discutant dans mon département avec des gens plus expérimentés, qui ont vécu plusieurs séquences de négociations, qui ont vécu aussi des baisses de tarifs. Il y a eu des années où il y a eu des baisses de tarifs conventionnelles. Ils disaient, non, mais là, vous ne pouvez pas laisser passer ça, en fait. Il faut accepter ce qu'on vous donne parce qu'après, c'est fini, on ne vous le donnera plus. Et les contraintes, on va vous les passer quand même par la loi si vous n'acceptez pas. Donc, acceptez le truc. Et effectivement, c'est en discutant comme ça, en discutant aussi en interpro, en discutant à la Carfimco avec des collègues orthophonistes, etc., qu'ils disaient, mais vous ne pouvez pas refuser cet avenant, il faut y aller. Donc, je pense que ce côté intergénérationnel avec des gens qui ont de l'expérience, c'est hyper important. C'est une des forces de la FFMKR, à mon avis. Et on a bien vu pour les syndicats qui n'ont pas assez d'historique. Je pense qu'ils se sont plantés sur la danse.
- Speaker #1
Vanessa, est-ce que tu aurais envie de nous délivrer un dernier mot ?
- Speaker #0
Oui, un petit message pour les confrères qui voudraient faire avancer la profession. J'ai envie de leur dire, n'hésitez pas à aller voir votre syndicat local, aller à des soirées d'information dans votre syndicat, pousser la porte du syndicat et puis après, pourquoi pas, adhérer, participer au débat. C'est comme ça qu'on fait avancer la profession et ce n'est pas en râlant sur les réseaux sociaux. Voilà.
- Speaker #1
Je pense que oui. Ça permet d'obtenir aussi des informations vérifiées, pas toutes celles qui circulent parfois erronées sur les réseaux sociaux.
- Speaker #0
Tout à fait, la vie, ce n'est pas les réseaux sociaux.
- Speaker #1
Merci beaucoup Vanessa.
- Speaker #0
Merci à toi.
- Speaker #1
Merci pour ton regard sur la FED et puis plus largement sur le syndicalisme et l'engagement. Et puis on se retrouvera, je pense, très bientôt.
- Speaker #0
Merci, bonne journée.
- Speaker #1
Merci à toi. Merci de nous avoir écoutés. On espère que cet épisode vous a plu. Si c'est le cas, je vous invite à laisser un avis. sur votre plateforme d'écoute préférée et à partager l'épisode autour de vous. N'hésitez pas également à nous dire quels sujets vous aimeriez que l'on aborde dans les prochains épisodes et quels invités vous souhaiteriez écouter. Pour ça, dites-le nous en commentaire. N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux et de visiter le site web de la FFMKR pour rester informé des dernières actualités et des événements à venir.
- Speaker #0
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- Speaker #1
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