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[EP.3] De mère au foyer à multi-entrepreneuse : comment Sylvie Michel a réinventé sa carrière avec Loopipak cover
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Kroissant

[EP.3] De mère au foyer à multi-entrepreneuse : comment Sylvie Michel a réinventé sa carrière avec Loopipak

[EP.3] De mère au foyer à multi-entrepreneuse : comment Sylvie Michel a réinventé sa carrière avec Loopipak

57min |18/02/2025|

416

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57min |18/02/2025|

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Description

De mère au foyer à multi-entrepreneuse : comment Sylvie Michel a réinventé sa carrière avec Loopipak.


Comment transformer chaque étape de votre vie en tremplin vers une activité qui vous ressemble vraiment ?


Sylvie Michel en est l’exemple parfait. Après une carrière en entreprise, elle met sa vie professionnelle entre parenthèses pour se consacrer à sa famille. Mais loin de s’arrêter là, elle se réinvente plusieurs fois : directrice de crèche, co-fondatrice d’un e-commerce durable, puis créatrice de Loopipak, une solution innovante d’emballages réutilisables pour le e-commerce et l’industrie.


Dans cet épisode, nous abordons :


  • Comment Sylvie est-elle passée du salariat à l’entrepreneuriat ?

  • Quelles étapes ont marqué sa prise de conscience écologique et son engagement pour le zéro déchet ?

  • Pourquoi a-t-elle revendu son premier business pour en créer un autre plus aligné avec ses valeurs ?

  • Comment trouver l’équilibre entre ambition entrepreneuriale et vie de famille ?

  • Quels sont les défis et opportunités d’un projet à impact ?

  • Son conseil pour celles et ceux qui veulent entreprendre différemment.


Un parcours inspirant pour tous ceux qui rêvent d’oser le changement et de créer un projet qui a du sens.


🎧 Écoutez l’épisode maintenant et partagez-le avec une personne en pleine reconversion.


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📲 Continuez la conversation sur Instagram @stephaniebovy


Retrouvez Sylvie sur Instagram, sur Linkedin ou sur son site: https://www.loopipak.be/

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Kroissant, c’est le podcast qui explose vos croyances limitantes et vous inspire à transformer votre vie grâce à un mindset positif et des outils concrets. 🎙 À travers des histoires inspirantes et des échanges authentiques, on vous motive à passer à l’action pour atteindre votre plein potentiel et vivre une vie épanouissante. Que vous soyez en quête de croissance personnelle, d’un nouvel épanouissement professionnel, ou simplement d’une bonne dose de motivation, chaque épisode vous pousse à travailler sur vous et à avancer un pas après l’autre. Ici, on partage des galères, des victoires et des conseils réels pour créer une vie extraordinaire, loin des clichés et des conseils à 2 balles. 🌟


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est de l'entrepreneuriat, donc c'est de l'ascenseur émotionnel. Donc si on n'a pas le cœur bien accroché, je ne suis pas sûre de l'avoir bien accroché, mais je le raccroche à chaque fois. Mais chaque fois, c'est des joies, des peines, des déceptions.

  • Speaker #1

    Et si vous étiez capable de bien plus ? Et si cette personne que vous admirez vous ressemblait beaucoup plus que vous ne le pensez ? Et si vous vous entouriez de personnes ordinaires qui se sont créées une vie extraordinaire ? Je suis Steph, multi-entrepreneur passionné par l'épanouissement de soi sous toutes ses formes et ce depuis plus de 15 ans. J'interroge des personnes inspirantes qui sont sorties du rang pour se créer la vie qui leur plaisait à elles. Sont-elles spéciales ? Pas du tout. Mon objectif c'est vraiment de vous montrer que si elles, elles ont réussi, si moi je réussis, eh bien vous pouvez tout à fait réussir aussi. Ici, pas de blabla, pas de monde des bisounours, mes invités vous racontent leur succès, mais aussi les leçons qu'ils ont tirées de leurs échecs, pour que vous puissiez aller encore plus vite vers la vie qui vous inspire. Je n'en dis pas plus, passons à cet épisode. J'espère que vous prendrez autant de plaisir à l'écouter que j'en ai eu à l'enregistrer. Bonjour Sylvie, merci d'avoir accepté d'être avec moi aujourd'hui pour un de mes tout premiers enregistrements du podcast Croissant. Je vous présente Sylvie en quelques mots, même si elle le fera beaucoup mieux que moi après. Donc Sylvie, elle est vraiment ultra multicasquette. Elle est passée de salariée à, et alors tu me coupes si je me trompe, à maman au foyer pendant dix ans, à directrice de crèche, fondatrice et directrice de crèche, à ensuite entrepreneur dans tout ce qui est biologique, tout ce qui est éthique et tout ce qui est durable. Et donc je me réjouis qu'elle puisse vous parler de son entreprise actuelle qui s'appelle Loopipak, mais aussi des étapes qui ont mené jusque-là. Est-ce que Sylvie, première question très classique, est-ce que tu pourrais te présenter ? Quelques mots, ton enfance, le milieu d'où tout vient, tes études et puis ton début de carrière.

  • Speaker #0

    Bonjour Stéphanie, merci pour ton invitation, je suis très touchée. Alors, Sylvie Michel, je suis née à Mons, j'ai maintenant 56 ans, des études classiques aux Ursulines, une enfance très heureuse dans une famille aimante, des études d'assistance de direction après avoir essayé le droit et découvert que ce n'était pas du tout ma filière préférée. Et ensuite, j'ai travaillé pendant dix ans dans une entreprise d'assurance, une entreprise américaine d'assurance. Et ensuite, j'ai décidé de m'occuper de ma famille et de mes enfants, et donc de devenir mère à temps plein. Et j'ai d'abord quatre enfants, et ensuite une cinquième qui est arrivée plus tard, et qui est en fait une adoption, donc Savannah, qui est originaire d'Afrique du Sud. Et pourquoi est-ce que je la mets à part ? Parce que c'est un projet de famille. On a vraiment décidé ensemble, cette adoption, d'essayer de faire de cet accueil quelque chose de réussi.

  • Speaker #1

    C'était un plan initial ou c'est venu sur le tard ?

  • Speaker #0

    Je savais depuis toute jeune qu'un jour j'adopterais deux enfants. C'était très important pour moi. C'est vrai que j'ai perdu mon papa et ma maman assez tôt. J'avais 19 ans quand ma maman est décédée. Mon papa est décédé, j'en avais 24. Est-ce que, quelque part, voilà, je ne sais pas, analyse psychologique, peut-être que j'avais besoin de refonder, recréer un milieu familial après ces petits déboires, ces gros déboires. Voilà, mais en tout cas, j'ai toujours voulu avoir beaucoup d'enfants, ça c'est certain. L'adoption était un projet d'origine et je pense que c'était important de le faire en famille pour assurer la réussite. Voilà, ensuite, mère au foyer pendant dix ans, ce n'était pas forcément un objectif en soi, c'était une nécessité. Je voulais aussi réussir ma famille. Et puis ensuite, je me dis, voilà, je veux retravailler, j'ai besoin de retravailler. Mes enfants sont grands, sont à l'école.

  • Speaker #1

    Et être mère au foyer, ça aussi, c'était prévu ? Ou bien ça s'est mis parce que,

  • Speaker #0

    avec plusieurs enfants ? Franchement, non, ça s'est mis comme ça. Après la naissance du second, j'ai d'abord fait un temps partiel. Et puis après la naissance de la quatrième, là j'ai dit « oh, je n'y arriverai pas, si je veux vraiment tout réussir, il faut que je fasse des choix » . Et je fonctionne quand même beaucoup comme ça, je fais des choix, je les fais, je les pose et puis j'oublie ce que j'ai laissé de côté qui est peut-être le travail en me disant « plus tard, je m'y remettrai » . Et donc très heureuse d'avoir fait ça, évidemment, ça permet… alors ça reste un travail, simplement. Il est possible de travailler et d'élever ses enfants évidemment et de le faire très bien. J'ai un peu quand même un aspect perfectionniste. Donc il fallait que tout soit toujours nickel, que mes enfants ne manquent de rien. Donc c'est peut-être plutôt cet aspect-là. qui était important et en jeu pour moi. Et puis, vouloir retravailler. Forcément, quand on a des enfants, on a le focus un peu sur eux, leurs activités et ce qui existe pour leur développement. Et donc, dans un premier temps, je me suis posé la question « Tiens, qu'est-ce que je peux faire pour que mes enfants soient plus heureux lorsqu'ils vont en stage, lorsqu'ils vont ailleurs pour leur développement ? » Je voulais d'abord créer des activités pour enfants de 3 ans à 12 ans. Et puis finalement, de fil en aiguille, j'ai suivi une formation d'électrice de maison d'enfants. Et j'ai décidé d'aborder ça dès le début, finalement, de la naissance jusqu'à leur 3 ans. Et c'est comme ça que j'ai créé une maison d'enfants qui accueillait 24 à 25 équivalents de temps plein. Donc j'ai environ 35 enfants inscrits. C'est là que j'ai fait mes premières expériences d'engagement de personnel, puisque j'avais jusqu'à sept personnes engagées dans la structure.

  • Speaker #1

    Depuis le début ?

  • Speaker #0

    Non, pas dès le début. Donc ça a été vraiment progressif, mais assez vite on y est arrivé, puisque forcément assez vite la crèche s'est remplie et il fallait tout ce personnel. Ça allait de l'assistante aux ménagères, aux puricultrices.

  • Speaker #1

    Et l'espace était prévu pour ce nombre d'enfants depuis le début ? Oui,

  • Speaker #0

    depuis le début, il y avait deux sections très interconnectées. Mon bureau était au milieu de la section des grands d'ailleurs. J'avais absolument besoin de faire partie de cette équipe, donc j'étais intégrée dans l'équipe. Après un an de préparation pour cette crèche et puis quatre ans de fonctionnement, c'est vrai que je me suis interrogée. Ça faisait déjà un petit temps qu'on travaillait avec la famille sur... Tous les aspects durabilité, écologie, on avait créé régulièrement, on faisait des petits moments tous ensemble le dimanche. On discutait, que pourrait-on faire nous en famille pour faire mieux ? On s'est rendu compte qu'on était des gros gaspilleurs. Ok.

  • Speaker #1

    Et comment ça démarre cette graine-là ?

  • Speaker #0

    Alors, vraiment et honnêtement, le déclencheur, c'était mon aîné, Charlène. qui est devenue végétarienne et qui avait sans doute reçu les informations qui lui ont permis immédiatement de se remettre en question. Et elle vivait dans une famille qui ne bougeait pas beaucoup, en tout cas pas assez à son sens, et donc elle est carrément devenue végane. Et peut-être qu'à un moment, est-ce qu'il faudra qu'elle s'arrête de manger avant qu'on réagisse ? Et donc, là, elle m'a emmenée en début 2017. à une conférence de Béa Johnson ici à Nouvelle-Neuve. Et là, ça a été le déclic sur deux aspects.

  • Speaker #1

    Donc, Béa Johnson, peut-être que c'est celle qui a écrit le livre « Zéro déchet » . C'est un peu la pionnière, en tout cas,

  • Speaker #0

    la plus connue. C'est clairement la pionnière. Et son livre est vraiment comme une espèce de Bible qu'on n'est pas obligé de prendre du début à la fin. C'est un peu un dictionnaire. On peut aller dans la pièce de vie qui nous intéresse. Et là, c'était un déclic. Un, parce qu'elle allait me faciliter la vie, une piste. Puisque je dirigeais une crèche. Alors, une crèche, ça veut dire 70 heures semaine. On n'est pas sur du 38 heures, ça c'est clair. Tous les stress qui vont avec, de l'entrepreneuriat. Et toujours, quand même, ma famille qui est là et mon côté perfectionniste. Ils souhaitent que tout soit très bien. Et j'étais quand même très, très fatiguée. On ne s'en rend pas forcément compte de cette fatigue qui s'accumule.

  • Speaker #1

    Et les enfants venaient à la crèche parce que... 70 heures semaine ou 70 heures semaine en fonction de qui écoute.

  • Speaker #0

    La dernière, en tout cas, revenait de l'école à la crèche. Le mercredi, j'allais la chercher. J'allais la conduire à ses activités. C'était un peu une mère de famille. C'est aussi un taxi, une petite casquette. Les aînés étaient quand même déjà plus grands. Ils se débrouillaient quand même pas mal tout seuls pour leurs déplacements. Ils ont eu assez vite leur permis de conduire. Ça, c'est une astuce. On est très utiles, dès qu'ils ont leur permis de conduire, on est quand même libérés de pas mal de tâches. Mais voilà, ça c'était la vie du moment. Et voilà, cette crèche après, donc B.A. Johnson, je reviens sur ce sujet, simplification de vie et puis le zéro déchet. J'avais déjà commencé à travailler là-dessus, la crèche était déjà une crèche où on préparait les repas, c'était du bio. organiser la crèche pour être la plus écologique possible et on continuait à mettre en place des tas de projets autour de cette de ce sujet en tout cas qui était important pour nous. Donc 2017 alors comme je suis plutôt dès que j'ai une idée il faut que je la mette en place donc la semaine d'après j'attaquais ma cuisine pour la libérer de tout ce qui était en doublons absolument pas nécessaire Et puis après, pièce par pièce. Avec des avos.

  • Speaker #1

    Je l'ai lu, je l'ai fait, mais quelle libération ! Et maintenant, quand on rentre dans une maison où il y a huit paires de ciseaux, quatre moules à tarte,

  • Speaker #0

    c'est donc pourquoi ? Mais on était comme ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, exactement. Par habitude.

  • Speaker #0

    Et on aimerait expliquer que ça ne sert à rien d'avoir deux louches pour la soupe. On achète un tas de choses qui ne servent qu'une fois, et on les garde parce qu'on ne sait jamais. Et le « on ne sait jamais » , c'est la pire des choses. Donc j'appliquais le principe assez simple, tout ce qui n'avait pas été utilisé pendant un an, exit et en double aussi. Et donc la difficulté de cette transformation, en tout cas dans la famille, c'était que j'avais des grands ados dans ma maison, et donc il fallait que petit à petit je les y amène. Alors soit on les pousse dans le dos, mais alors on risque de faire des malades rapides. Donc certains, tu ne touches pas ma chambre. Pas la salle de bain ? Oui, bien sûr, j'arrive. Et dans ce cas-là ? Dans ce cas-là, on le fait quand même. Et on supporte les... On est une maman, on a l'habitude de ne pas être forcément ni la meilleure amie, ni la personne hyper laxiste. Le plus difficile, c'est de dire non. Et c'est comme ça. Mais j'avais l'habitude J'ai des ados, donc j'avais l'habitude de ne pas forcément toujours en milieu conquis. Il y a toujours un peu d'opposition et c'est comme ça, et parfois normal. De toute façon, il y a toujours un sujet pour mal dormir. Je me dis que ce n'était pas tellement normal qu'ils soient contrariés parce qu'on leur avait pris quelques petites choses dont ils ne se servaient plus. Ce n'était pas très grave. Donc, ça a mis quelques mois, mais vraiment des petits mois. Je dirais trois, quatre mois pour que toute la maison… soit passée aux peignes fins.

  • Speaker #1

    Mais la grande, elle, ça lui allait très bien.

  • Speaker #0

    Elle allait très bien. Elle avait fait un an de véganisme, elle est revenue au végétarisme. Et nous, on s'y est mis aussi. En parallèle, évidemment, il y avait toute la... Alors ça, par contre, pour l'alimentation, j'ai fait ça progressivement parce que j'ai des ados et qu'il faut qu'ils continuent à s'alimenter correctement et que j'avais besoin de moins de m'informer petit à petit. sur la nécessité d'avoir autant de protéines, etc. Et donc, on y va.

  • Speaker #1

    On ne peut pas juste enlever la viande et devenir des mangeurs de pâtes.

  • Speaker #0

    Donc, on était plutôt des flexitariens au début. Donc, on continuait à manger du poisson et de la viande, mais la viande deux fois par semaine et une fois du poisson. Et puis, petit à petit, on a enlevé encore une fois la viande. Et puis, progressivement, on a tout enlevé, même le poisson. Donc, voilà, ça s'est finalement très bien passé. Et je pense qu'on est aussi là, nous, les parents, pour montrer l'exemple. aussi faire des allées et des retours, montrer qu'on peut se tromper et qu'on s'interroge et qu'on se rende en question. Ça fait partie de l'expérience qu'on doit partager. Donc voilà comment ça s'est passé, la crèche après 4 ans.

  • Speaker #1

    Je veux juste une question que tout le monde va se poser. Et les enfants sont-ils restés végétariens ?

  • Speaker #0

    Alors, l'aînée est évidemment restée végétarienne. Le second est maintenant flexitarien, mais il a fortement limité sa… Consommation de viande, il aimait vraiment, il en consommait quand même beaucoup. Le troisième est aussi vilexitarien. Il vit maintenant en Italie, il revient souvent, mais je sais qu'il fait très attention. Et franchement, il a une vie très sobre de toute façon, de façon générale. Donc la viande, même si c'est la viande le plus grand levier pour diminuer sa consommation de CO2, il a de toute façon une vie tellement saine autour. que je pense qu'il peut continuer à manger encore un petit peu de viande. Je sais qu'il y travaille aussi. La quatrième, elle vit encore chez nous pour l'instant. Donc, elle est forcément végétarienne puisqu'on l'est. Et la dernière, elle est en internat. Donc, à l'école, c'est plus compliqué. Même si maintenant, il y a un repas végétarien par semaine. Donc, tout ça avance petit à petit. Mais quand elle est à la maison, elle est végétarienne. Et elle comprend bien les principes. Elle mange très peu de viande parce que de toute façon, elle n'aime pas trop ça. Donc, ce n'est pas… Voilà. Mais voilà, je leur donne un exemple. Il n'est pas parfait, mais il a le mérite d'exister et de montrer que c'est possible. Exactement. De montrer qu'on peut faire progressif. On ne se flagelle pas. Moi, je ne me flagelle pas quand je suis à un endroit que j'ai oublié ma gourde et que j'achète une bouteille d'eau. Ça me fait un petit quick. C'est difficile pour moi, mais c'est ça au mourir de soif. Mais par contre, c'est sûr que je vais la remplir plein de fois pour essayer. Voilà, on n'est pas non plus extrême. On ne juge pas les autres non plus, parce qu'on sait qu'on a été nous-mêmes. Voilà, ça a été progressif, ça a une marche à la fois.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, et ça reste dans l'imperfection, et c'est très bien comme ça,

  • Speaker #0

    je crois.

  • Speaker #1

    J'étais végétarienne longtemps aussi. Et puis, retour en arrière, parce que problème de santé, où j'avais dû enlever le gluten et le lactose. Et à un moment donné, psychologiquement, ce n'était pas faisable. Et donc là, je me considère comme flexitarienne. Ça va vraiment être une fois par semaine pour le moment. Par contre, j'ai eu des périodes où j'en mangeais beaucoup. C'est un combat d'y revenir. L'objectif, c'est d'y revenir, mais sans que ce soit pas fait.

  • Speaker #0

    On s'est pris dans le plaisir, on s'est mangé. Ça, c'est probablement un problème à la base. Manger ne devrait être qu'une nécessité. Mais moi, j'ai été éduquée. Manger, c'est un plaisir. Aller au restaurant, c'est un plaisir. J'ai un bout de chocolat, c'est un plaisir. Ça fait beaucoup de choses contre lesquelles on doit se battre. On peut y arriver. Mais moi, je dis toujours qu'il faut rester dans la zone. Est-ce que je me sens mal finalement ou pas ?

  • Speaker #1

    Et dans quelque chose de... tenable à long terme. C'est comme les régimes. On peut tenir une semaine en régime drastique, mais en fait, tandis que si on y va progressivement, peut-être que dans un an, deux ans, on est arrivé à ce niveau-là, mais de manière beaucoup plus durable.

  • Speaker #0

    Mais toujours de façon fluide. Et finalement, ça demande quand même une grande organisation derrière. Et ça, devenir végétarien seul, devenir zéro déchet seul, c'est forcément plus simple que quand on rentre à la maison et qu'il faut organiser toutes les courses autour de ça. Il ne faut pas oublier tous ces pots. Quand on va faire les courses, on ne peut pas faire les courses comme ça en se disant « Ah oui, il ne faut pas chercher ça » . Non, parce qu'on n'a pas forcément les emballages réutilisables adéquats. Donc, il faut s'organiser. Mais ça, c'est vraiment… J'adore ça. L'organisation, c'est ce qui me rend heureuse. Donc, si je fais des menus et on va se tenir à ces menus, et puis si une journée, on peut improviser, ce n'est pas grave. Ce jour-là, on va être reporté la semaine après. Et je suis beaucoup plus heureuse comme ça. Je peux comprendre que si... Voilà. C'est certain que si j'avais été autrement et complètement... Peut-être pas avoir voulu, mais en tout cas aimer la désorganisation, aimer l'improvisation, probablement que j'aurais eu quelques soucis. C'est difficile. Mais voilà. On est la preuve que ça a un peu marché.

  • Speaker #1

    C'est pas obligé d'être parfait.

  • Speaker #0

    Et que ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Et que si on a envie que ce soit parfait, c'est OK aussi.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Parce qu'il y en a qui vont justement être bien dans le véganisme que je considère comme étant ultra logique, mais ultra difficile à tenir. Mais il y a une logique derrière qui est presque implacable, je trouve. Et puis, il y a des personnes qui sont bien là-dedans.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. En fait, c'est ça. C'est se retrouver en équilibre avec ce qu'on sent, ce qu'on veut et ce qu'on parvient à faire, le milieu dans lequel on évolue. Moi, j'avais un peu les rênes de la famille, donc je pouvais forcément diriger un petit peu.

  • Speaker #1

    Donc, on vient de parler du début de la conscience écologique, de par Charlène, ta première fille. Ensuite, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #0

    On devient végétarien petit à petit, et puis ce passage au zéro déchet. Le milieu dans lequel je travaille aussi, je dirige une crèche, donc petit à petit j'essaie d'éliminer au maximum les déchets. Le tri était déjà en place, mais on pouvait aller beaucoup plus loin.

  • Speaker #1

    Les couches aussi déjà à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Alors les couches, on était toujours en jetable, mais à l'époque, les langes pouvaient être mises dans les sacs compostables. Oui, voilà. Donc ça partait comme ça, et c'est vrai que ça c'est un regret que j'avais, c'est de ne pas avoir... Il suffit de ne pas m'être informée sur le réutilisable au niveau des couches pour directement fonder la crèche. Ça demande quand même une certaine organisation dans le coin change. Les coins change, on en avait deux et ils n'étaient pas du tout organisés pour transformer ça comme ça. Mais je pense que si j'avais continué à gérer la crèche, je l'aurais certainement. Et donc, après quatre ans de gestion de la crèche, j'ai décidé de mettre un terme et de revendre l'activité pour qu'elle puisse continuer. C'était important, il y avait quand même pas mal de petits bouts qui comptaient sur nous et des parents.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est le pire,

  • Speaker #0

    perdre sa crèche. C'est difficile. Et de continuer, c'est à chaque fois des changements, mais finalement on se rend compte qu'ils ont été déjà amorcés quelques mois plus tôt puisqu'on discutait avec les enfants. d'activités durables qu'on pourrait faire ensemble. C'était carrément des brainstormings. Et puis finalement, on s'est retrouvés à deux.

  • Speaker #1

    Quand tu dis activité ici, c'est professionnel ?

  • Speaker #0

    C'est professionnel.

  • Speaker #1

    Ok, et les enfants ?

  • Speaker #0

    On dit activité professionnelle à mettre en place avec eux. Avec eux, d'accord. Certains étaient déjà majeurs, d'autres pas, mais certains étaient… Ils étaient en tout cas… Il n'y en a encore aucun qui avait une profession. Ils étaient encore dans la fin de leurs études, début. Et finalement, c'est juste le cas. Enfin voilà, en discutant avec mon mari, je me suis dit, est-ce qu'on ne lancerait pas tout simplement la vente de produits durables, écologiques ? Moi, mes difficultés, c'est de trouver ces choses-là.

  • Speaker #1

    Et là, on est en quelle année ?

  • Speaker #0

    Et là, on est en 2017. Donc, je viens de revendre l'activité de la crèche et on réfléchit pendant un an à ce qu'on pourrait mettre en place. Mon mari quitte aussi son emploi parce que vraiment, je pense que c'était un... Une scission à faire, pendant plusieurs années, on avait... Les enfants, ça sépare, quoi qu'il arrive. Et on sait qu'on va se retrouver plus tard, évidemment, c'était ce moment-là. Chez nous, c'était ce moment-là. Et on a eu notre activité professionnelle complètement différente, même si on s'entraide l'un l'autre, évidemment, mais clairement, on n'avait pas besoin de se retrouver, de faire enfin quelque chose ensemble. Pour le faire, il faut forcément que tous les deux arrêtent l'activité, sinon c'est plus compliqué. Oui,

  • Speaker #1

    sinon c'est en plus. Mais alors, avec des enfants, de nouveau, on se retrouve dans le même jeu.

  • Speaker #0

    Oui, il nous fallait être plus.

  • Speaker #1

    Mais donc là,

  • Speaker #0

    vous lâchez tout d'un coup. Oui. En 2017, tous les deux, on a plus d'emploi.

  • Speaker #1

    Ok. Et psychologiquement, à ce moment-là,

  • Speaker #0

    comment ça se passe ? Je suppose qu'on se met en mode rêve.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Persuadé d'aller... J'ai changé le monde. On était sur la bonne voie. Oui, tout simplement, comme ça, pas très tracassé. On sait aussi qu'on peut revenir en arrière à un moment donné. On a quand même quelques capacités.

  • Speaker #1

    Il était dans quel secteur ?

  • Speaker #0

    La banque. Donc,

  • Speaker #1

    à tout moment, il pouvait se redire ?

  • Speaker #0

    Il pouvait reforcer un autre emploi, parce que là, il le quitte complètement. Il n'a pas une pause carrière ou quoi. C'est vraiment quitté, parce qu'on est convaincu qu'on doit faire autre chose. On n'est pas efficace, en tout cas, dans ce qu'on fait. Et donc, on réfléchit, on se donne un an de réflexion. Et finalement, voilà la naissance de Kiss Planet, des produits durables, écologiques. D'abord uniquement des produits du quotidien. Et puis, moins d'un an après, on décide de vendre de l'alimentation. Et en fait, moins d'un an après, c'est-à-dire que le site de Kiss Planet démarre en mars 2019. Le Covid s'invite chez nous.

  • Speaker #1

    En e-commerce uniquement.

  • Speaker #0

    E-commerce uniquement. Et ça, c'était un souhait. D'abord, on ne souhaitait pas faire de concurrence à d'autres magasins bio, etc. On est dans le bio, on est dans un domaine où je pense qu'il ne devrait jamais y avoir de concurrence. Il y a un marché tellement grand à... à conquérir, que je pense qu'on doit tous évoluer dans d'autres voies. Moi, j'aimais acheter en ligne à l'époque, pas parce que j'adore aller sur mon ordinateur et commander en ligne, juste que je n'avais pas le temps d'aller faire les courses. Ensuite, je déteste faire du shopping. Et donc, je me suis dit, réponds à tes besoins. Tiens, qu'est-ce que tu aimerais pouvoir acheter en ligne ? Et comment faciliter ta vie de maman et de femme. Et donc d'abord des produits du quotidien, des cups, des utilisables, on avait tout ce qui est sac à vrac. On avait quand même déjà pas mal de produits, je pense qu'on avait plus, les 500 ou 2000 références, à la fin on en avait quand même 4000.

  • Speaker #1

    Et là concrètement, comment est-ce que vous allez les chercher ces références ? Comment est-ce que vous les achetez ? Comment est-ce que vous les stockez ? Comment est-ce que vous les envoyez ?

  • Speaker #0

    Donc, fin 2017, on quitte nos emplois, on se prépare et pendant cette année-là, forcément, on décide de faire ça et donc il faut s'informer. Il faut chercher des producteurs, il faut chercher des distributeurs aussi, de préférence le plus proche possible. Donc, on s'était donné quand même un cahier des charges assez contraignant, donc une charte de conduite vraiment contraignante, le plus local possible, le plus écologique possible évidemment. répondre aux plus de besoins, mais on se rendait bien compte qu'avec juste nos produits, on ne remplissait pas le panier de la ménagère puisque l'alimentation n'y était pas. Et donc alors on décide de lancer l'alimentation bio. et là pas le frais je suppose on a fait le frais aussi en ligne ? une partie du frais oui ça j'ai le frais un peu fou mais très content de savoir comment ça fonctionne je ne me souviens pas de ce que c'est et donc on décide qu'en février on vend l'alimentation en parallèle le Covid arrive chance aussi pour nous mais c'est vrai qu'on se retrouve avec des employés qui ne sont plus chez nous puisque le Covid interdit quand même pas mal de choses parce qu'on avait un très grand problème un très grand grenier. Voilà, donc tout est stocké chez nous. On travaille plutôt en flux tendu, donc on n'a pas besoin de très grands espaces de stockage. Et puis, on monte des étagères. Voilà, on se fait livrer des étagères. On était en période de Covid, il fallait improviser beaucoup de choses parce qu'on se rend compte qu'à ce moment-là, on vend quand même beaucoup puisque l'alimentation en ligne est intéressante pour beaucoup. Ça ne dure que deux mois. À plus tard du,

  • Speaker #1

    à ce moment-là, c'est parce que les fournisseurs livrent très rapidement.

  • Speaker #0

    Alors, au départ, avant que le Covid n'arrive, les fournisseurs livraient très rapidement. On pouvait vendre sans avoir même le stock, parce qu'on savait qu'un ou deux jours plus tard, les marchandises étaient là. Et donc, le client savait exactement quand il allait recevoir ses produits. Bon, avec le Covid, on a dû couper ça, évidemment. Je veux dire, dire, ben voilà, ça, il n'y a plus. Ça, il y a. Donc, on travaillait uniquement sur le stock. Ça fonctionne quand même très bien. Pendant les deux mois, la maison était remplie de colis tous les week-ends parce qu'il y avait énormément de commandes. Tant mieux, attendons, on va voir si on peut déménager dans un entrepôt. Évidemment, deux mois après, les gens sont retournés dans leur commerce habituel. On a vu les ventes de nouveau baisser, donc c'était un peu décevant. Mais comme on est des téméraires, on continue les projets. On décide, on se dit, oui, mais c'est bien cette alimentation, mais elle est toujours emballée dans du plastique, etc. Est-ce qu'il n'y a pas moyen de vendre en vrac ? Et c'est là que naît, en parallèle, l'entreprise Graines de Malice. C'est-à-dire qu'on décide de fonder notre propre marque de produits. Alors, c'était aussi des couvre-plats, les essuie-tout, les sacs à vrac, etc. Pour ne plus devoir aller chercher ces produits en Chine, etc. Mais aussi des sacs à vrac pour l'alimentation en vrac qu'on a besoin. Donc, le client commande en ligne 500 grammes de coquillettes, 200 grammes de sucre, du poivre. On avait vraiment 150 références en alimentation sèche. Et on emballe ça vraiment comme dans un magasin bio classique, dans des sacs de graines de malice, puisque c'est des graines de malice qui sont concevues dans ces sacs.

  • Speaker #1

    Qui sont en lin ?

  • Speaker #0

    Alors, on avait des sacs en coton bio, et puis une partie des sacs en coton bio et PU, polyuréthane à l'intérieur, qui permettait de conditionner du café du thé, qui sent assez fort, ou bien des fruits secs, des fruits séchés plutôt, qui collent, des biscuits avec le beurre qui passent de tous les côtés, etc. Donc ça, c'était assez pratique. On avait des sacs de toutes les tailles, et voilà, on conditionne tout ça. ça part chez le client. Le client, quand il reçoit son sac, le vide dans son contenant, le remet dans une enveloppe, nous le reposte et nous, c'était lavé, séché, repassé et reparti dans la filière.

  • Speaker #1

    Et à ce moment-là, cette enveloppe, parce que ça va nous envoyer vers Loopipak ?

  • Speaker #0

    Pas tout de suite, parce qu'on a d'abord lancé l'hygiène en ligne aussi. Et alors, tu demandais tout à l'heure pour le frais, c'est vrai qu'à un moment, on a fait la rencontre d'un maraîcher local et on s'est demandé, on s'est posé la question, tiens, qu'est-ce qu'on pourrait envoyer aussi ? en ligne. Alors, il y a des choses qui ne s'envoient pas, une salade, non. Mais tout ce qui est potiron, potimarron, des courgettes, on a même envoyé des tomates. Et donc, ça, on a fait...

  • Speaker #1

    Via des transporteurs spécifiques ou classiques ?

  • Speaker #0

    Toujours sur les classiques. C'est Bipost, c'est Mondial Relais, etc. Mondial Relais, à l'époque, je faisais quand même ça en trois jours en Belgique.

  • Speaker #1

    Dans des boîtes rigides, parce qu'une tomate,

  • Speaker #0

    c'est pour ne pas récupérer de la pâte. Voilà.

  • Speaker #1

    Quand je vois les tanoues... de nos colis quand ils arrivent chez les clientes.

  • Speaker #0

    Il fallait que ça soit bien conditionné, séparé, etc. Donc, on était dans un conditionnement carton. Oui, c'est ça. Et puis, on avait des clients, des testeurs, qui nous disaient, non, pas ça, oui, ça, et voilà. On a fait ça pendant 3-4 mois parce que la saison, voilà. Et puis, le maraîcher n'avait plus de produits à expédier. Donc là, on s'arrête. On dit simplement, bien, de là, maintenant, il n'y aura plus. Malheureusement, lui n'a pas survécu, il n'a pas pu continuer par la suite, donc on n'a pas pu recommencer. Mais sinon, ça fonctionnait assez bien. Et c'est vrai qu'en parallèle, on envoie de l'alimentation dans des sacs d'hygiène, dans des sacs à vrac, et on met tout ça dans une caisse en carton. Donc, il faut absolument qu'on trouve une solution. Donc, on a réfléchi longtemps.

  • Speaker #1

    Je peux peut-être juste revenir sur graines de malice avant, parce qu'en parallèle,

  • Speaker #0

    il n'y a pas que ça. Oui, oui, les graines de malice. Dans un premier temps, c'est vrai que pourquoi faire une marque distincte du Kiss Planet ? J'aurais pu faire tout simplement une marque Kiss Planet, mais je me suis dit que c'est un peu dommage de limiter ça. Il n'y a que Kiss Planet, alors qu'ils vendraient Kiss Planet. Il y a des chances. Tandis qu'en faisant une autre marque, finalement, personne ne lie forcément à Kiss Planet. Ça peut être vendu partout. C'est vrai que la marque est plus vendue en France qu'en Belgique parce que je n'ai pas pris mon bâton de pèlerin. Il est dans tous les magasins privés. Regardez, il y a une marque belge qui fait ce genre de produit. Je n'avais pas le temps de le faire. Donc, j'ai plutôt mis des produits sur des plateformes de vente, de distribution notamment française. Et c'est comme ça que j'ai trouvé mes clients, même en payant une commission. Mais au moins, les produits étaient dispatchés un peu partout. Et en plus,

  • Speaker #1

    ils prennent parfois en charge les frais. de port, travailler un petit peu avec eux pour certaines marques.

  • Speaker #0

    Il y a toujours des critiques à formuler, mais ils offrent un avantage de visibilité qui est quand même difficile à atteindre. Et en même temps, ils se planèrent dans le thé, forcément. Donc, Graines de Malice devenait une marque de packaging réutilisable. Oui. Et donc on s'est dit, graines de malice, si on décide de créer une boîte réutilisable, une boîte d'expédition réutilisable, graines de malice est un bon endroit placée. Au début, ça s'appelait Flexbox. Donc on l'a créée, on l'a vraiment créée. De nouveau, une petite charte établie, il fallait que ça soit réutilisable, qu'elle puisse se replier pour son retour à vide.

  • Speaker #1

    On parle ici bien d'emballages qui vont emballer les envois des e-commerçants. C'est remplacer la caisse en carton et le sac en plastique et en papier.

  • Speaker #0

    Oui, ça peut aussi remplacer tous ces sacs-là. Au départ, c'est juste une caisse. La première a un format moyen, 30-35 cm de haut. Après, c'était très facile de la faire dans toutes les tailles possibles. Et là,

  • Speaker #1

    elles sont créées dans quel matériau ?

  • Speaker #0

    Et voilà. Et autre, on voulait absolument que ça soit dans un matériau qui ne fait pas de pression sur l'environnement, un nouveau matériau. Et donc, il fallait que ce soit un matériau de réemploi. Et donc, on a réfléchi, on s'est dit, mais au fond, il y a des bâches publicitaires dans différentes matières qui sont extrêmement solides et qui, aujourd'hui, ne sont pas recyclées. D'accord. C'est-à-dire que, oui, on… Le PVC, c'est 100% recyclable, mais ce n'est pas recyclé. Mais ce n'est pas 100% recyclé,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Les bâches publicitaires, c'est du bimatière. Il y a une trame à l'intérieur, donc c'est impossible à recycler, mais c'est très solide. Et donc, d'abord, on l'a fait en carton pour la maquette, puis en tissu, tout simplement, des draps. J'avais des draps chez moi, j'ai fait ça là-dedans, avec même des parois en carton. Et puis, on se demande quel matériau a cette bâche publicitaire. conviendrait bien. On prend d'abord des bâches en PVC et puis il y avait une structure rigide à l'intérieur. Qu'est-ce qu'on prend comme matériaux ? Et donc on a pensé d'abord au polypropylène. Donc ce sont les panneaux des agences immobilières à vendre, à louer. Qui servent de structure, de la récupération. Oui,

  • Speaker #1

    c'est super résistant.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    forcément ça doit rester dehors.

  • Speaker #0

    Ça c'est plutôt bien recyclé. Dans l'absolu normalement c'est bien recyclé puisqu'on les réduit en petits copeaux et puis ils entrent de nouveau dans la composition de nouveaux panneaux. Par contre, les bâches publicitaires qu'on utilise, on les enlève de l'enfouissement et de l'incinération.

  • Speaker #1

    Et vous allez les chercher où, comment, si on peut le dire ?

  • Speaker #0

    Oui, on les récupère soit chez des placeurs de bâches publicitaires. Rien qu'à Bruxelles, par exemple, il y a 40 à 45 bâches qui sont dépendues tous les 15 jours. Et ce sont des bâches qui font 40 ans.

  • Speaker #1

    Il y a parfois des très grandes, oui.

  • Speaker #0

    Donc, à Bruxelles, si vous êtes un peu attentif, vous verrez des pubs. En général, ce sont des voitures.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Des voitures de luxe. Ce sont des grands panneaux un peu rétro-éclairés. On a l'impression que c'est un panneau origine. En fait, non, c'est une barrage qui est placée en poste en vue. D'accord. C'est extrêmement résistant. Et elle ne reste que 15 jours. Donc, c'est vraiment très efficace. Sinon, on récupère ça aussi chez des imprimeurs. Ils ont des chutes, des ratés, parfois des rouleaux sur lesquels ils ne parviennent pas à imprimer. Donc là c'est mieux pour nous parce qu'on les récupère propres. Donc il y a un peu moins de travail derrière. Et alors on récupère aussi sur le site, il suffit de cliquer sur le bouton dont la matière première.

  • Speaker #1

    Il y en a qui viennent comme ça ? Oui,

  • Speaker #0

    des roll-up aussi, mais là on demande de garder la cancaillerie, de nous donner uniquement la bâche. On ne peut pas récupérer toutes les bâches de roll-up, certaines sont trop rigides et sont cassantes, mais la plupart du temps quand elles sont en PVC... Et comme ça, on incite aussi les gens à d'abord imprimer sur des relèves des données qui sont durables, pas des féro-téléphones ou des dates, c'est compliqué. Et puis on leur demande aussi, en gardant la quincaillerie, quelque part ils ne doivent plus recommander toutes ces quincailleries. C'est ça. C'est aussi prendre, on peut faire autrement. Et dernière dimension importante pour nous, ça devait être fabriqué localement et dans des entreprises. de travail adapté, c'était vraiment l'aspect social important. Donc l'aspect environnemental et social pour nous sont indissociables.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si en France on dit « entreprise de travail adapté » ?

  • Speaker #0

    Non, ce sont des ESAT. ESAT, voilà. Voilà, ce sont des entreprises sociales qui engagent des personnes qui peuvent venir de différents milieux, mais principalement en situation de handicap. Mais ça peut aussi être des personnes qui ont des bonnes notes. Dans la vie, on connaît parfois des moments difficiles et on a besoin de s'appuyer sur des entreprises comme ça pour revenir à la surface. Et voilà, donc nous on est très contentes parce que c'est vraiment là que la création d'emplois a lieu, pas du tout chez Loopipak. Et que font ces entreprises ? Elles lavent les bâches, elles les découpent et puis c'est de la confection, c'est uniquement de la couture. Il n'y a pas de collage. Les boîtes sont conçues de façon modulaire pour pouvoir être décousues facilement et qu'on puisse remplacer ou réparer des parties, et pas toute la boîte.

  • Speaker #1

    Et elles se ferment comment ?

  • Speaker #0

    Alors, les boîtes, on a maintenant deux systèmes de boîtes, mais celle d'origine, c'est un système, il faut imaginer deux demi-caisses qu'on emboîte comme les caisses à bananes. Elles ont un petit lien entre elles pour ne pas qu'elles se perdent. C'est une sorte de détrompeur aussi, comme ça on sait exactement dans le... quel sens les emboîter. Une fois qu'elles sont emboîtées, forcément, il faut qu'elles ne puissent pas s'ouvrir toutes seules. Et donc, en dessous, il y a une sorte de jupe qui vient se refermer sur la partie du dessus. Et c'est aussi cette petite jupe qui est fixée avec un velcro sur le côté qui, quand on replie les deux boîtes l'une sur l'autre, permet de les englober et de les maintenir en dessous. Donc ça, c'est le premier modèle et c'est le modèle qu'on continue à garder. On peut charger jusqu'à 30 kilos et plus, mais je dis 30 kilos parce que... je pense qu'il faut penser à la personne qui va devoir porter cette caisse.

  • Speaker #1

    Je crois qu'en tout cas, via les transporteurs classiques, on ne peut jamais augmenter. Parce qu'il faut le porter, quoi.

  • Speaker #0

    L'hypothèse, c'est 30 kilos. C'est un peu plus, mais... Et alors, on y a mis des poignées aussi, du coup, en se pensant un peu à celui qui porte. Elles sont imperméables, puisqu'elles sont fabriquées en publicitaire, donc elles ont un plus par rapport au carton. Et très légères, puisque les matériaux qu'elles composent sont légers.

  • Speaker #1

    Parce que c'est le stress, parfois, le carton. On va le déposer chez nous, sur la terrasse, si on n'est pas là, mais en fait, il peut prendre l'eau.

  • Speaker #0

    Oui, et puis le transport en mobilité douce, si vous allez chercher votre colis dans un poirelet ou avec un vélo, il faut...

  • Speaker #1

    Il est trempé, oui.

  • Speaker #0

    Il drache parfois. Parfois,

  • Speaker #1

    mais pas aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Non, aujourd'hui, on a un beau sol.

  • Speaker #1

    J'adore des tels avec de la lumière. On a la lumière, c'est parfait. Et le petit nuage qu'il faut pour ne pas qu'il y ait de lumière.

  • Speaker #0

    C'est parfait. Et puis là, c'était assez facile de concevoir, puisque maintenant on a les matériaux, de concevoir l'enveloppe, les créditions. Et puis petit à petit, le projet a évolué, parce que c'est vrai qu'on croyait que ces caisses allaient surtout intéresser le e-commerce, mais on se rend compte qu'il y a quand même des obstacles. Le premier obstacle, c'est qui paye pour le retour. Aujourd'hui, on est habitué de payer pour l'envoi d'un colis, donc on commande quelque chose en ligne. on paye pour qu'il soit livré chez nous, on paye un transporteur, et parfois même c'est gratuit, parce qu'en Belgique, malheureusement, on a cette grande habitude d'avoir les frais de port gratuits, mais il faut forcément renvoyer cet emballage. Pour qu'il puisse être réutilisé, il faut qu'il puisse revenir. Et donc, on a quelques commerces qui acceptent de jouer le jeu, ou qui font payer à leurs clients, ou qui décident de couper la poire en deux, forcément il faut payer pour leur taux. Donc ça c'est une chose. Donc, c'était un peu difficile de convaincre les commerçants. Et sans qu'on le veuille, en fait, on a plutôt été appelé par le milieu industriel. Et quelque part, c'est tant mieux pour nous parce qu'on a encore plus d'impact. Oui. Et eux,

  • Speaker #1

    c'est parce qu'ils ont leur propre transporteur ?

  • Speaker #0

    Voilà. Certains ont leur propre transporteur. Ça circule en interne. C'est parfois juste pour le stockage. Alors, il y a une quantité de déchets vraiment très importante. Il y a le carton, mais il y a aussi le film plastique. Oui. Et donc, on nous a... qui,

  • Speaker #1

    j'ai appris hier, n'était pas recyclable.

  • Speaker #0

    Non, il n'est pas. Il est recyclable. Un film plastique, finalement, ils sont toujours vendus comme recyclables.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    mais ce n'est pas recyclé. Non,

  • Speaker #1

    ils ne veulent pas les retenir,

  • Speaker #0

    en fait. Voilà, c'est ça. Et donc, c'est un peu compliqué. Si on suit vraiment les chaînes de recyclage, on se rend compte qu'on est… C'est bien, on fonctionne très bien en Belgique. Tout ça est repris dans les entreprises, dans des grands sacs en plastique. On bourre toutes les boulettes de films plastiques. Et puis, ça part chez un transporteur. On croit toujours que c'est… recyclés. D'abord, il faut savoir qu'il y a énormément de choses qui sont envoyées à l'étranger. C'est comme, par exemple, c'est le cas des bâches publicitaires ou du PVC. C'est 100% recyclable, mais en fait, tout ça part dans des camions et ça part à l'étranger et c'est enfoui hors de chez nous. Donc, on vous dira que chez nous, on n'enfouit pas. C'est vrai, on enfouit. Je t'ai dit ça autrement. Je sais qu'on fait énormément d'efforts. Le recyclage est nécessaire, mais je pense qu'il a atteint ses limites aujourd'hui. Il faut absolument penser à la réutilisation. Et chaque achat qu'on fait, on doit y penser et se demander comment est-ce que ça va terminer sa vie ? Et donc ça aussi, c'était comment est-ce que nos caisses ont terminé leur vie ? Alors on pourrait se dire qu'on s'en fiche, puisque de toute façon, les matériaux, ce n'est pas nous qui les avons créés, on les réutilise. Mais non, on va un peu plus loin. Nos caisses peuvent être complètement démantelées et ensuite partent vers les filières de recyclage prévues. je n'ai pas réinventé malheureusement ça mais chacun sa mise on essaie d'aller jusqu'au bout en tout cas le plus loin possible et donc pour revenir au secteur industriel eux m'invitent dans leurs entrepôts me montrent voilà tout ce qu'on a comme emballage à usage unique donc c'est le film plastique autour des palettes le carton le film plastique ça c'est en très grande quantité c'est minimum 10 tours autour d'une palette une palette c'est 4 mètres

  • Speaker #1

    40 mètres

  • Speaker #0

    40 mètres c'est tout simple et ça c'est un minimum parce que j'ai vu du 50 fois alors quand on utilise une machine pour filmer en plus il y a un truc comme ça assez addictif c'est comme regarder des poissons dans un aquarium ok donc ça c'est un vrai problème et les entreprises sont amenées maintenant à changer leur processus, à réduire leurs déchets c'est une bonne chose les réglementations nous aident dans notre mission ... Et on travaille maintenant sur mesure. D'accord. On fait des housses de palettes, on fait des bandes de serrage. Donc, les bandes de serrage, c'est ce film plastique que normalement on mettait autour de chariots pour maintenir des matières en place sur un chariot ou sur une palette. Il suffit de mettre en fait une bande réglable qui permet de maintenir les marchandises en place. Encore une fois, ça doit revenir. Oui. Et ça doit être économique. Oui.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est comme le nerf de la guerre. Donc, on accompagne vraiment les entreprises, on réfléchit avec elles, et chez nous, c'est plus économique à la réutilisation. C'est sûr qu'une caisse Loopipak ou une bande de serrage ou une housse de palette Loopipak, elle est plus chère que le rouleau de film plastique ou que la caisse en carton, mais c'est à la réutilisation, entre 20 et 50 fois, que ça y est, après ça, vous avez rentabilisé votre matériel, et puis surtout, vous l'utilisez gratuitement. C'est ça. Et en plus, on le répare. Oui. Donc, on peut aller sur... grand nombre de réutilisations avant que ce soit complètement abîmé. Et c'est pour ça que la conception à la base, et le travail sur mesure à la base est très important. Nous, on a tout intérêt à fabriquer pour l'entreprise, pour l'entrepreneur, un emballage le plus résistant possible pour qu'il puisse être réutilisé le plus de fois possible, pour qu'il puisse être plus économique et avoir un impact environnemental important. Donc voilà, c'est un peu notre mission aujourd'hui. On travaille pour des grandes entreprises, c'est vraiment très chouette. Certaines qu'on peut citer, d'autres qu'on ne peut pas citer.

  • Speaker #1

    On peut citer quelques-unes ?

  • Speaker #0

    Oui, voilà, notre premier gros client c'était John Cochrill. Ok, oui. Des caisses et des enveloppes. Alors on peut se dire, John Cochrill, bizarre, alors quoi est-ce qu'ils ont besoin ? Ben oui, ils déménagent des bureaux. Ah, pour ça, ok. Ils ont du transfert de documents, de dossiers, de plans, qui se faisaient avant dans du papier, dans des enveloppes en papier. D'accord. Et maintenant, qui sont dans des packs. Donc pour ça, on était très contents de ça. Et voilà, on est appelé. Là, je suis sur un projet avec Composite, qui se situe à Wavre, et qui est vraiment aussi dans la circularité, dans l'économie circulaire, puisqu'ils récupèrent des dalles de tapis dans les bureaux, les rasent, enfin, c'est un système un peu technique, ils en parleraient mieux que moi, et refont des nouvelles dalles de tapis, les nettoient aussi, nettoient les dalles de tapis, et puis viennent les reposer. Mais ces dalles de tapis sont transportées dans des caisses en carton.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et donc, on...

  • Speaker #1

    Alors que leur activité, à la base, est déjà écologique, parce qu'on pourrait très bien repartir sur des nouvelles.

  • Speaker #0

    Tout à fait, oui. Et donc, là, on a conçu un wrap, on est en train de discuter, le prototype est réalisé, je vais présenter ça d'ailleurs cet après-midi, et on va jusqu'à réfléchir ensemble à la récupération des dalles. C'est ça. Donc ça, c'est vraiment intéressant. On a travaillé pour plus haut, à Wavre aussi. Là, ce sont des bandes de serrage pour maintenir leur structure métallique, qui partent sur des salons, puisqu'ils travaillent dans la conception. De stand. Ok. Ah oui,

  • Speaker #1

    et là c'est facile de récupérer.

  • Speaker #0

    Ah oui, parce que forcément ils déposent, ils peuvent reprendre. Voilà, c'est un peu, on est en train de concevoir aussi une housse pour une grande armoire électrique. On réfléchit ensemble et c'est ça qui est très intéressant, c'est de l'éco-conception. On essaie toujours de faire de l'emballage standard parce que, écologiquement, c'est toujours mieux. Mais voilà, on a des clients qui ont des processus très différents, qui transportent des matières différentes, et au plus l'emballage va correspondre et sera sécurisé autour de leur matériel, au plus il sera durable. C'est ça.

  • Speaker #1

    Au plus ils vont l'utiliser, au plus ils vont en parler, hop, c'est reparti.

  • Speaker #0

    Donc voilà, Loopipak, ça démarre lentement, tranquillement, progressivement. On évolue, on suit un peu la demande, on espère que ça va parler à beaucoup. On sait tout mesurer, c'est l'avantage de notre activité, c'est qu'on réalise toujours des analyses de cycle de vie de chacun de nos emballages, et aussi de l'emballage du client, puisque une analyse de cycle de vie, c'est toujours quelque chose par rapport à autre chose. Et donc le client nous dit, « Voilà, votre emballage va remplacer telle casse en carton, de tel poids, » et on sait lui dire exactement combien d'émissions de CO2 il va éviter. D'accord. Donc il y a l'aspect économique et il y a l'aspect environnemental. Ça veut dire qu'il va pouvoir rapporter aussi. C'est donner dans... Les entreprises doivent maintenant rapporter. Donc, faire des rapports et remplir et chaque année faire mieux. Donc, ça, ça permet d'avoir des données concrètes. Je ne passe pas en paix, en fait. C'est ça.

  • Speaker #1

    À refaire, tu le refais ?

  • Speaker #0

    Je le refais mille fois. Alors, c'est de l'entrepreneuriat, donc c'est un... C'est de l'ascenseur émotionnel. Donc, si on n'a pas le cœur bien accroché, je ne suis pas sûre de l'avoir bien accroché, mais je le raccroche à chaque fois. Mais chaque fois, c'est des joies, des peines, des déceptions. Puis, on prend de nouveau un truc chouette. Donc, ce qui est vraiment super important, je ne sais pas si tu allais me poser la question de ce qui était super important dans l'entrepreneuriat ou un conseil. Je la pose. Voilà. Il faut fêter les moments de succès.

  • Speaker #1

    C'est pas facile.

  • Speaker #0

    Non, parce qu'il faut s'arrêter.

  • Speaker #1

    Tu y arrives et tu es déjà au suivant.

  • Speaker #0

    Ah, on est déjà au suivant, c'est chaque fois. Mais alors, il faut le fêter avec son mari, avec ses enfants, avec son collègue, avec le client, tout seul dans la voiture. On peut chanter, le succès. Je veux dire, on peut faire n'importe quoi. Moi, mon premier réflexe, c'est le « yeah » . C'est comme ça, il vient tout seul et je me dis, tant mieux ce « yeah » si je le prolongeais par… Et donc, simplement prendre le temps, parce que finalement, notre cerveau est tout à fait capable de bien prendre le temps d'être déçu.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    De nous faire mal dormir.

  • Speaker #1

    Oui, de stresser pour des choses qui ne vont pas forcément arriver.

  • Speaker #0

    De dire qu'est-ce que j'ai mal fait, j'aurais dû, etc. Donc, on peut peut-être le conditionner à prendre le temps d'être très joyeux, de le partager, d'envoyer un WhatsApp à son groupe de famille et dire, j'ai réussi ça. En principe... Les familles sont toujours très contentes pour vous. Jamais ni de jalousie, ni quoi que ce soit. Donc, c'est une valeur sûre.

  • Speaker #1

    Super. Tu me lances justement sur mes questions de fin, que je n'ai pas encore retenues complètement. Donc, je vais aller prendre mon petit copion pour ne pas faire de bêtises. Il y en a une, donc c'est fait. Est-ce que tu peux me donner la croyance limitante que tu as déconstruite pour en arriver là ?

  • Speaker #0

    Croyance limitante, j'en avais quand même pas mal. Il y a le perfectionnisme, ça, j'ai dû quand même faire une grosse croix dessus, mais ça fait déjà longtemps.

  • Speaker #1

    Avec la maternité aussi,

  • Speaker #0

    à mon avis, oui,

  • Speaker #1

    ça aide, ça.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose, l'ordre dans la maison. Mais professionnellement, alors moi, j'ai un gros défaut. Je ne suis jamais contente de moi et j'ai ce syndrome de l'imposteur. J'ai toujours l'impression que je ne suis pas la bonne personne pour faire les choses. Alors après, à voir. pendant quelques années et lu plein de choses pour essayer de lutter contre ça, j'ai décidé juste de l'accepter. Et je me suis dit, mais en fait, j'ai ce syndrome de l'imposteur. Toujours, je vais penser que d'autres pourraient faire beaucoup mieux que moi, que je ne suis pas la bonne personne au bon endroit pour faire ça. Donc, j'essaie toujours de m'entourer de bonnes personnes qui feraient mieux que moi. Ça, c'est assez facile. Et puis, je l'accepte, je suis comme ça. OK. C'est bon. beaucoup moins fatigant. D'accord. Voilà, ok. Et alors, ça se lie très fort au fait de ne jamais être content de ce qu'on a fait. Je ne sais pas si toi, parfois en couture, tu as ça, mais moi je faisais de la couture aussi. Je faisais parce que j'ai eu beaucoup de temps, mais je le fais pour mes prototypes évidemment, mais chaque fois que je faisais un pantalon, un pull, une chemise ou n'importe quoi, je connais tous les petits défauts de mon produit et donc chaque fois, on me dit « ah c'est joli ce que tu portes » . ah oui mais j'ai raté ça et pas complètement contente mais ça j'ai quand même travaillé c'est ça c'est comme repeindre une pièce forcément il y a un petit endroit où on a fait un petit swatch et on sait qu'il y a cet endroit et on se dit pourvu que personne le voit mais en fait tant mieux s'il le voit pour en parler à l'ensemble de cette peinture de pièce qui m'a rendu folle pendant un week-end donc c'est plus ça non voilà et c'est plutôt ça mais voilà je vis avec les choses qui me font

  • Speaker #1

    Je suis moi. J'ai une bonne astuce. Sinon, pour la couture, j'ai une super fille en interne qui travaille et qui coud tous les trucs maintenant. Je ne peux plus les couper. Non, elle fait tout. Elle fait tous les patrons, etc. Donc, en fait, j'ai cousu une robe cette année. C'est vrai qu'on me met la casquette couture, mais en fait, ça fait plus d'un an que je n'ai pas touché. Je me suis cassé le bras.

  • Speaker #0

    Ça limite beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, mais maintenant, il n'y a plus de raison. Je pourrais très bien recommencer. Mais en fait, le fait que je me casse le bras, je crois que ça a fait du bien. Il y a d'autres personnes qui se sont mises à cette place-là plus que moi parce que je ne lâchais pas. Et en fait, finalement, ça a été délégué. Elle fait ça beaucoup mieux que moi. Elle est styliste à la base. Donc, oui.

  • Speaker #0

    C'est une marche aussi.

  • Speaker #1

    Donc, voilà. Ça a été délégué. Je fais les choses que je fais mieux et elle fait ça qu'elle fait mieux. Ta meilleure erreur ? Je mets « meilleure » exprès devant.

  • Speaker #0

    Ma meilleure erreur, c'est Kiss Planet. Puisqu'aujourd'hui, c'est fini, Kiss Planet. Pourquoi ? Ça a duré… J'ai un truc avec les quatre, à mon avis, quatre ans. Mais la dernière année était malgré tout rentable, mais on avait fait ça à deux. C'était un projet de famille avec mon mari. Donc, c'est un échec. Dans ma tête, c'est quand même un échec. Je lis beaucoup de choses sur l'échec. Les échecs permettent de rebondir, de faire plein de choses, etc. Ça reste quand même d'abord, dans un premier temps, un échec qu'on doit traiter. Et moi, c'est important de savoir pourquoi j'ai échoué pour pouvoir ne plus... commettre les mêmes erreurs. Il y a des choses sur lesquelles je n'avais pas de pouvoir, c'est certain.

  • Speaker #1

    Le marché, etc.

  • Speaker #0

    On a eu le Covid, la crise énergétique, la guerre en Ukraine. Ça faisait vraiment beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    C'est généralement pas dans le business comme ça.

  • Speaker #0

    Le bio qui n'a clairement plus le vent en coupe d'avant le Covid. Donc ça, c'était un peu difficile. On avait des clients fantastiques. Donc je... Si je dois mettre dans une colonne les choses extraordinaires que j'ai vécues avec cette activité et les déceptions, clairement l'extraordinaire gagne, mais il y a quelques petites choses que je changerais. Je me formerais beaucoup mieux à la communication, et alors surtout, je dépenserais moins d'argent pour la communication. Mais je ferais appel, alors j'étais peut-être un peu trop individualiste, plus appel à des aides. Pas seulement des aides financières, mais des aides de formation, de conseil, de mentor. Ce que je fais pour Loopipak. Donc, clairement, ça m'a aidée à rebondir.

  • Speaker #1

    Loopipak serait-il né si Kissplanet n'était pas né ?

  • Speaker #0

    Non. Je n'aurais jamais pensé à l'emballage extérieur. Je ne pense pas, non. Et j'ai… On parlait de mentors. J'ai vraiment des mentors extraordinaires dans le réseau Entreprendre. J'ai eu des mentors… à différents endroits, parce qu'on a aussi été accompagnés par le CBC Accélérator pendant un an. Et là, on était mis en contact avec plein de gens, mais au sein de ces structures-là, il y a à chaque fois des mentors qui nous ont, pas fouettés, mais quelque part, oui, un peu redonnés de motivation quand ça allait moins bien, donné des directions à suivre. Donc ça, c'est très important, oui, s'entourer.

  • Speaker #1

    On a une connaissance en commun. Ton mentor est dans mon groupe d'entrepreneurs, et donc dans le même réseau, etc. Et donc, on s'est rencontrés plus ou moins par hasard, et plus ou moins comme ça. En tout cas, le lien s'est fait plus facilement. Et puis moi, je l'ai contacté, mais sans savoir que toi, tu connaissais Evan. Et puis, il t'avait parlé de moi. En fait, le lien s'est fait beaucoup plus facilement. Si demain, tout s'arrête, de quoi est-ce que tu es la plus fière ?

  • Speaker #0

    De l'objectif que je me suis fixé, c'est de ne pas rester... À ne rien faire, je suis fière de tenter de résoudre un petit peu les choses, de les faire changer, d'influencer, de faire bouger les comportements. Oui, je suis fière de faire ça. Aujourd'hui, j'ai trois petits-enfants, j'ai cinq enfants. Je serais quand même rudement gênée si je n'avais pas changé ma façon de vivre. Et si je ne faisais pas quelque chose pour changer les choses, je crois que je ne pourrais pas les regarder de la même façon. Moi, je regrette toute cette vie d'avant. Ça a mis du temps à changer. J'ai encore plein de chemins à parcourir là-dessus. Mais oui, je crois que c'est de ça. d'être active dans le domaine de l'écologie. De toute façon, je ne pourrais pas faire autrement. Probablement que j'ai de l'éco-anxiété. Je suppose que... Avec de l'éco-anxiété.

  • Speaker #1

    Et ne rien faire, exactement. Dernière question. Est-ce qu'il y a une question que tu aurais aimée que je te pose aujourd'hui et que je n'ai pas abordée ?

  • Speaker #0

    Peut-être ce qui est le plus important pour moi. Peut-être dans l'ordre, clairement, c'est ma famille. Et ensuite, l'activité professionnelle. Mais je lâcherai l'activité professionnelle pour ma famille. D'accord. Certains, ils sont au cœur vraiment de mes objectifs. C'est là que je me sens bien. Donc,

  • Speaker #1

    s'il faudrait devenir grand-mère et mère à temps plein, on recommence.

  • Speaker #0

    On recommence, oui. Et alors, l'activité professionnelle. Mais donc, dans l'ordre.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup Sylvie.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Et merci d'avoir écouté jusqu'ici.

  • Speaker #0

    C'était un échange superbe. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Et on va y parler un peu plus en détail de Loopipak. Merci et à très bientôt pour le prochain épisode. J'espère que vous avez trouvé cet épisode aussi inspirant que moi. Si c'est le cas, n'oubliez pas de vous abonner, de laisser un avis 5 étoiles et de partager le podcast avec au moins 3 personnes qui pourraient en bénéficier. ça me fait plaisir et surtout ça me permet de vous proposer toujours plus de contenu de qualité vous voulez me partager en quoi l'épisode vous a fait bouger venez m'en parler sur Instagram ou sur Facebook ou sur LinkedIn pour retrouver les articles les idées de lecture le coaching et bien plus encore rendez-vous sur le site internet croissant avec un k évidemment .club on se retrouve dans le prochain épisode à très vite pour une nouvelle dose d'inspiration et d'ici là continuez de passer à l'action

Description

De mère au foyer à multi-entrepreneuse : comment Sylvie Michel a réinventé sa carrière avec Loopipak.


Comment transformer chaque étape de votre vie en tremplin vers une activité qui vous ressemble vraiment ?


Sylvie Michel en est l’exemple parfait. Après une carrière en entreprise, elle met sa vie professionnelle entre parenthèses pour se consacrer à sa famille. Mais loin de s’arrêter là, elle se réinvente plusieurs fois : directrice de crèche, co-fondatrice d’un e-commerce durable, puis créatrice de Loopipak, une solution innovante d’emballages réutilisables pour le e-commerce et l’industrie.


Dans cet épisode, nous abordons :


  • Comment Sylvie est-elle passée du salariat à l’entrepreneuriat ?

  • Quelles étapes ont marqué sa prise de conscience écologique et son engagement pour le zéro déchet ?

  • Pourquoi a-t-elle revendu son premier business pour en créer un autre plus aligné avec ses valeurs ?

  • Comment trouver l’équilibre entre ambition entrepreneuriale et vie de famille ?

  • Quels sont les défis et opportunités d’un projet à impact ?

  • Son conseil pour celles et ceux qui veulent entreprendre différemment.


Un parcours inspirant pour tous ceux qui rêvent d’oser le changement et de créer un projet qui a du sens.


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Kroissant, c’est le podcast qui explose vos croyances limitantes et vous inspire à transformer votre vie grâce à un mindset positif et des outils concrets. 🎙 À travers des histoires inspirantes et des échanges authentiques, on vous motive à passer à l’action pour atteindre votre plein potentiel et vivre une vie épanouissante. Que vous soyez en quête de croissance personnelle, d’un nouvel épanouissement professionnel, ou simplement d’une bonne dose de motivation, chaque épisode vous pousse à travailler sur vous et à avancer un pas après l’autre. Ici, on partage des galères, des victoires et des conseils réels pour créer une vie extraordinaire, loin des clichés et des conseils à 2 balles. 🌟


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est de l'entrepreneuriat, donc c'est de l'ascenseur émotionnel. Donc si on n'a pas le cœur bien accroché, je ne suis pas sûre de l'avoir bien accroché, mais je le raccroche à chaque fois. Mais chaque fois, c'est des joies, des peines, des déceptions.

  • Speaker #1

    Et si vous étiez capable de bien plus ? Et si cette personne que vous admirez vous ressemblait beaucoup plus que vous ne le pensez ? Et si vous vous entouriez de personnes ordinaires qui se sont créées une vie extraordinaire ? Je suis Steph, multi-entrepreneur passionné par l'épanouissement de soi sous toutes ses formes et ce depuis plus de 15 ans. J'interroge des personnes inspirantes qui sont sorties du rang pour se créer la vie qui leur plaisait à elles. Sont-elles spéciales ? Pas du tout. Mon objectif c'est vraiment de vous montrer que si elles, elles ont réussi, si moi je réussis, eh bien vous pouvez tout à fait réussir aussi. Ici, pas de blabla, pas de monde des bisounours, mes invités vous racontent leur succès, mais aussi les leçons qu'ils ont tirées de leurs échecs, pour que vous puissiez aller encore plus vite vers la vie qui vous inspire. Je n'en dis pas plus, passons à cet épisode. J'espère que vous prendrez autant de plaisir à l'écouter que j'en ai eu à l'enregistrer. Bonjour Sylvie, merci d'avoir accepté d'être avec moi aujourd'hui pour un de mes tout premiers enregistrements du podcast Croissant. Je vous présente Sylvie en quelques mots, même si elle le fera beaucoup mieux que moi après. Donc Sylvie, elle est vraiment ultra multicasquette. Elle est passée de salariée à, et alors tu me coupes si je me trompe, à maman au foyer pendant dix ans, à directrice de crèche, fondatrice et directrice de crèche, à ensuite entrepreneur dans tout ce qui est biologique, tout ce qui est éthique et tout ce qui est durable. Et donc je me réjouis qu'elle puisse vous parler de son entreprise actuelle qui s'appelle Loopipak, mais aussi des étapes qui ont mené jusque-là. Est-ce que Sylvie, première question très classique, est-ce que tu pourrais te présenter ? Quelques mots, ton enfance, le milieu d'où tout vient, tes études et puis ton début de carrière.

  • Speaker #0

    Bonjour Stéphanie, merci pour ton invitation, je suis très touchée. Alors, Sylvie Michel, je suis née à Mons, j'ai maintenant 56 ans, des études classiques aux Ursulines, une enfance très heureuse dans une famille aimante, des études d'assistance de direction après avoir essayé le droit et découvert que ce n'était pas du tout ma filière préférée. Et ensuite, j'ai travaillé pendant dix ans dans une entreprise d'assurance, une entreprise américaine d'assurance. Et ensuite, j'ai décidé de m'occuper de ma famille et de mes enfants, et donc de devenir mère à temps plein. Et j'ai d'abord quatre enfants, et ensuite une cinquième qui est arrivée plus tard, et qui est en fait une adoption, donc Savannah, qui est originaire d'Afrique du Sud. Et pourquoi est-ce que je la mets à part ? Parce que c'est un projet de famille. On a vraiment décidé ensemble, cette adoption, d'essayer de faire de cet accueil quelque chose de réussi.

  • Speaker #1

    C'était un plan initial ou c'est venu sur le tard ?

  • Speaker #0

    Je savais depuis toute jeune qu'un jour j'adopterais deux enfants. C'était très important pour moi. C'est vrai que j'ai perdu mon papa et ma maman assez tôt. J'avais 19 ans quand ma maman est décédée. Mon papa est décédé, j'en avais 24. Est-ce que, quelque part, voilà, je ne sais pas, analyse psychologique, peut-être que j'avais besoin de refonder, recréer un milieu familial après ces petits déboires, ces gros déboires. Voilà, mais en tout cas, j'ai toujours voulu avoir beaucoup d'enfants, ça c'est certain. L'adoption était un projet d'origine et je pense que c'était important de le faire en famille pour assurer la réussite. Voilà, ensuite, mère au foyer pendant dix ans, ce n'était pas forcément un objectif en soi, c'était une nécessité. Je voulais aussi réussir ma famille. Et puis ensuite, je me dis, voilà, je veux retravailler, j'ai besoin de retravailler. Mes enfants sont grands, sont à l'école.

  • Speaker #1

    Et être mère au foyer, ça aussi, c'était prévu ? Ou bien ça s'est mis parce que,

  • Speaker #0

    avec plusieurs enfants ? Franchement, non, ça s'est mis comme ça. Après la naissance du second, j'ai d'abord fait un temps partiel. Et puis après la naissance de la quatrième, là j'ai dit « oh, je n'y arriverai pas, si je veux vraiment tout réussir, il faut que je fasse des choix » . Et je fonctionne quand même beaucoup comme ça, je fais des choix, je les fais, je les pose et puis j'oublie ce que j'ai laissé de côté qui est peut-être le travail en me disant « plus tard, je m'y remettrai » . Et donc très heureuse d'avoir fait ça, évidemment, ça permet… alors ça reste un travail, simplement. Il est possible de travailler et d'élever ses enfants évidemment et de le faire très bien. J'ai un peu quand même un aspect perfectionniste. Donc il fallait que tout soit toujours nickel, que mes enfants ne manquent de rien. Donc c'est peut-être plutôt cet aspect-là. qui était important et en jeu pour moi. Et puis, vouloir retravailler. Forcément, quand on a des enfants, on a le focus un peu sur eux, leurs activités et ce qui existe pour leur développement. Et donc, dans un premier temps, je me suis posé la question « Tiens, qu'est-ce que je peux faire pour que mes enfants soient plus heureux lorsqu'ils vont en stage, lorsqu'ils vont ailleurs pour leur développement ? » Je voulais d'abord créer des activités pour enfants de 3 ans à 12 ans. Et puis finalement, de fil en aiguille, j'ai suivi une formation d'électrice de maison d'enfants. Et j'ai décidé d'aborder ça dès le début, finalement, de la naissance jusqu'à leur 3 ans. Et c'est comme ça que j'ai créé une maison d'enfants qui accueillait 24 à 25 équivalents de temps plein. Donc j'ai environ 35 enfants inscrits. C'est là que j'ai fait mes premières expériences d'engagement de personnel, puisque j'avais jusqu'à sept personnes engagées dans la structure.

  • Speaker #1

    Depuis le début ?

  • Speaker #0

    Non, pas dès le début. Donc ça a été vraiment progressif, mais assez vite on y est arrivé, puisque forcément assez vite la crèche s'est remplie et il fallait tout ce personnel. Ça allait de l'assistante aux ménagères, aux puricultrices.

  • Speaker #1

    Et l'espace était prévu pour ce nombre d'enfants depuis le début ? Oui,

  • Speaker #0

    depuis le début, il y avait deux sections très interconnectées. Mon bureau était au milieu de la section des grands d'ailleurs. J'avais absolument besoin de faire partie de cette équipe, donc j'étais intégrée dans l'équipe. Après un an de préparation pour cette crèche et puis quatre ans de fonctionnement, c'est vrai que je me suis interrogée. Ça faisait déjà un petit temps qu'on travaillait avec la famille sur... Tous les aspects durabilité, écologie, on avait créé régulièrement, on faisait des petits moments tous ensemble le dimanche. On discutait, que pourrait-on faire nous en famille pour faire mieux ? On s'est rendu compte qu'on était des gros gaspilleurs. Ok.

  • Speaker #1

    Et comment ça démarre cette graine-là ?

  • Speaker #0

    Alors, vraiment et honnêtement, le déclencheur, c'était mon aîné, Charlène. qui est devenue végétarienne et qui avait sans doute reçu les informations qui lui ont permis immédiatement de se remettre en question. Et elle vivait dans une famille qui ne bougeait pas beaucoup, en tout cas pas assez à son sens, et donc elle est carrément devenue végane. Et peut-être qu'à un moment, est-ce qu'il faudra qu'elle s'arrête de manger avant qu'on réagisse ? Et donc, là, elle m'a emmenée en début 2017. à une conférence de Béa Johnson ici à Nouvelle-Neuve. Et là, ça a été le déclic sur deux aspects.

  • Speaker #1

    Donc, Béa Johnson, peut-être que c'est celle qui a écrit le livre « Zéro déchet » . C'est un peu la pionnière, en tout cas,

  • Speaker #0

    la plus connue. C'est clairement la pionnière. Et son livre est vraiment comme une espèce de Bible qu'on n'est pas obligé de prendre du début à la fin. C'est un peu un dictionnaire. On peut aller dans la pièce de vie qui nous intéresse. Et là, c'était un déclic. Un, parce qu'elle allait me faciliter la vie, une piste. Puisque je dirigeais une crèche. Alors, une crèche, ça veut dire 70 heures semaine. On n'est pas sur du 38 heures, ça c'est clair. Tous les stress qui vont avec, de l'entrepreneuriat. Et toujours, quand même, ma famille qui est là et mon côté perfectionniste. Ils souhaitent que tout soit très bien. Et j'étais quand même très, très fatiguée. On ne s'en rend pas forcément compte de cette fatigue qui s'accumule.

  • Speaker #1

    Et les enfants venaient à la crèche parce que... 70 heures semaine ou 70 heures semaine en fonction de qui écoute.

  • Speaker #0

    La dernière, en tout cas, revenait de l'école à la crèche. Le mercredi, j'allais la chercher. J'allais la conduire à ses activités. C'était un peu une mère de famille. C'est aussi un taxi, une petite casquette. Les aînés étaient quand même déjà plus grands. Ils se débrouillaient quand même pas mal tout seuls pour leurs déplacements. Ils ont eu assez vite leur permis de conduire. Ça, c'est une astuce. On est très utiles, dès qu'ils ont leur permis de conduire, on est quand même libérés de pas mal de tâches. Mais voilà, ça c'était la vie du moment. Et voilà, cette crèche après, donc B.A. Johnson, je reviens sur ce sujet, simplification de vie et puis le zéro déchet. J'avais déjà commencé à travailler là-dessus, la crèche était déjà une crèche où on préparait les repas, c'était du bio. organiser la crèche pour être la plus écologique possible et on continuait à mettre en place des tas de projets autour de cette de ce sujet en tout cas qui était important pour nous. Donc 2017 alors comme je suis plutôt dès que j'ai une idée il faut que je la mette en place donc la semaine d'après j'attaquais ma cuisine pour la libérer de tout ce qui était en doublons absolument pas nécessaire Et puis après, pièce par pièce. Avec des avos.

  • Speaker #1

    Je l'ai lu, je l'ai fait, mais quelle libération ! Et maintenant, quand on rentre dans une maison où il y a huit paires de ciseaux, quatre moules à tarte,

  • Speaker #0

    c'est donc pourquoi ? Mais on était comme ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, exactement. Par habitude.

  • Speaker #0

    Et on aimerait expliquer que ça ne sert à rien d'avoir deux louches pour la soupe. On achète un tas de choses qui ne servent qu'une fois, et on les garde parce qu'on ne sait jamais. Et le « on ne sait jamais » , c'est la pire des choses. Donc j'appliquais le principe assez simple, tout ce qui n'avait pas été utilisé pendant un an, exit et en double aussi. Et donc la difficulté de cette transformation, en tout cas dans la famille, c'était que j'avais des grands ados dans ma maison, et donc il fallait que petit à petit je les y amène. Alors soit on les pousse dans le dos, mais alors on risque de faire des malades rapides. Donc certains, tu ne touches pas ma chambre. Pas la salle de bain ? Oui, bien sûr, j'arrive. Et dans ce cas-là ? Dans ce cas-là, on le fait quand même. Et on supporte les... On est une maman, on a l'habitude de ne pas être forcément ni la meilleure amie, ni la personne hyper laxiste. Le plus difficile, c'est de dire non. Et c'est comme ça. Mais j'avais l'habitude J'ai des ados, donc j'avais l'habitude de ne pas forcément toujours en milieu conquis. Il y a toujours un peu d'opposition et c'est comme ça, et parfois normal. De toute façon, il y a toujours un sujet pour mal dormir. Je me dis que ce n'était pas tellement normal qu'ils soient contrariés parce qu'on leur avait pris quelques petites choses dont ils ne se servaient plus. Ce n'était pas très grave. Donc, ça a mis quelques mois, mais vraiment des petits mois. Je dirais trois, quatre mois pour que toute la maison… soit passée aux peignes fins.

  • Speaker #1

    Mais la grande, elle, ça lui allait très bien.

  • Speaker #0

    Elle allait très bien. Elle avait fait un an de véganisme, elle est revenue au végétarisme. Et nous, on s'y est mis aussi. En parallèle, évidemment, il y avait toute la... Alors ça, par contre, pour l'alimentation, j'ai fait ça progressivement parce que j'ai des ados et qu'il faut qu'ils continuent à s'alimenter correctement et que j'avais besoin de moins de m'informer petit à petit. sur la nécessité d'avoir autant de protéines, etc. Et donc, on y va.

  • Speaker #1

    On ne peut pas juste enlever la viande et devenir des mangeurs de pâtes.

  • Speaker #0

    Donc, on était plutôt des flexitariens au début. Donc, on continuait à manger du poisson et de la viande, mais la viande deux fois par semaine et une fois du poisson. Et puis, petit à petit, on a enlevé encore une fois la viande. Et puis, progressivement, on a tout enlevé, même le poisson. Donc, voilà, ça s'est finalement très bien passé. Et je pense qu'on est aussi là, nous, les parents, pour montrer l'exemple. aussi faire des allées et des retours, montrer qu'on peut se tromper et qu'on s'interroge et qu'on se rende en question. Ça fait partie de l'expérience qu'on doit partager. Donc voilà comment ça s'est passé, la crèche après 4 ans.

  • Speaker #1

    Je veux juste une question que tout le monde va se poser. Et les enfants sont-ils restés végétariens ?

  • Speaker #0

    Alors, l'aînée est évidemment restée végétarienne. Le second est maintenant flexitarien, mais il a fortement limité sa… Consommation de viande, il aimait vraiment, il en consommait quand même beaucoup. Le troisième est aussi vilexitarien. Il vit maintenant en Italie, il revient souvent, mais je sais qu'il fait très attention. Et franchement, il a une vie très sobre de toute façon, de façon générale. Donc la viande, même si c'est la viande le plus grand levier pour diminuer sa consommation de CO2, il a de toute façon une vie tellement saine autour. que je pense qu'il peut continuer à manger encore un petit peu de viande. Je sais qu'il y travaille aussi. La quatrième, elle vit encore chez nous pour l'instant. Donc, elle est forcément végétarienne puisqu'on l'est. Et la dernière, elle est en internat. Donc, à l'école, c'est plus compliqué. Même si maintenant, il y a un repas végétarien par semaine. Donc, tout ça avance petit à petit. Mais quand elle est à la maison, elle est végétarienne. Et elle comprend bien les principes. Elle mange très peu de viande parce que de toute façon, elle n'aime pas trop ça. Donc, ce n'est pas… Voilà. Mais voilà, je leur donne un exemple. Il n'est pas parfait, mais il a le mérite d'exister et de montrer que c'est possible. Exactement. De montrer qu'on peut faire progressif. On ne se flagelle pas. Moi, je ne me flagelle pas quand je suis à un endroit que j'ai oublié ma gourde et que j'achète une bouteille d'eau. Ça me fait un petit quick. C'est difficile pour moi, mais c'est ça au mourir de soif. Mais par contre, c'est sûr que je vais la remplir plein de fois pour essayer. Voilà, on n'est pas non plus extrême. On ne juge pas les autres non plus, parce qu'on sait qu'on a été nous-mêmes. Voilà, ça a été progressif, ça a une marche à la fois.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, et ça reste dans l'imperfection, et c'est très bien comme ça,

  • Speaker #0

    je crois.

  • Speaker #1

    J'étais végétarienne longtemps aussi. Et puis, retour en arrière, parce que problème de santé, où j'avais dû enlever le gluten et le lactose. Et à un moment donné, psychologiquement, ce n'était pas faisable. Et donc là, je me considère comme flexitarienne. Ça va vraiment être une fois par semaine pour le moment. Par contre, j'ai eu des périodes où j'en mangeais beaucoup. C'est un combat d'y revenir. L'objectif, c'est d'y revenir, mais sans que ce soit pas fait.

  • Speaker #0

    On s'est pris dans le plaisir, on s'est mangé. Ça, c'est probablement un problème à la base. Manger ne devrait être qu'une nécessité. Mais moi, j'ai été éduquée. Manger, c'est un plaisir. Aller au restaurant, c'est un plaisir. J'ai un bout de chocolat, c'est un plaisir. Ça fait beaucoup de choses contre lesquelles on doit se battre. On peut y arriver. Mais moi, je dis toujours qu'il faut rester dans la zone. Est-ce que je me sens mal finalement ou pas ?

  • Speaker #1

    Et dans quelque chose de... tenable à long terme. C'est comme les régimes. On peut tenir une semaine en régime drastique, mais en fait, tandis que si on y va progressivement, peut-être que dans un an, deux ans, on est arrivé à ce niveau-là, mais de manière beaucoup plus durable.

  • Speaker #0

    Mais toujours de façon fluide. Et finalement, ça demande quand même une grande organisation derrière. Et ça, devenir végétarien seul, devenir zéro déchet seul, c'est forcément plus simple que quand on rentre à la maison et qu'il faut organiser toutes les courses autour de ça. Il ne faut pas oublier tous ces pots. Quand on va faire les courses, on ne peut pas faire les courses comme ça en se disant « Ah oui, il ne faut pas chercher ça » . Non, parce qu'on n'a pas forcément les emballages réutilisables adéquats. Donc, il faut s'organiser. Mais ça, c'est vraiment… J'adore ça. L'organisation, c'est ce qui me rend heureuse. Donc, si je fais des menus et on va se tenir à ces menus, et puis si une journée, on peut improviser, ce n'est pas grave. Ce jour-là, on va être reporté la semaine après. Et je suis beaucoup plus heureuse comme ça. Je peux comprendre que si... Voilà. C'est certain que si j'avais été autrement et complètement... Peut-être pas avoir voulu, mais en tout cas aimer la désorganisation, aimer l'improvisation, probablement que j'aurais eu quelques soucis. C'est difficile. Mais voilà. On est la preuve que ça a un peu marché.

  • Speaker #1

    C'est pas obligé d'être parfait.

  • Speaker #0

    Et que ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Et que si on a envie que ce soit parfait, c'est OK aussi.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Parce qu'il y en a qui vont justement être bien dans le véganisme que je considère comme étant ultra logique, mais ultra difficile à tenir. Mais il y a une logique derrière qui est presque implacable, je trouve. Et puis, il y a des personnes qui sont bien là-dedans.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. En fait, c'est ça. C'est se retrouver en équilibre avec ce qu'on sent, ce qu'on veut et ce qu'on parvient à faire, le milieu dans lequel on évolue. Moi, j'avais un peu les rênes de la famille, donc je pouvais forcément diriger un petit peu.

  • Speaker #1

    Donc, on vient de parler du début de la conscience écologique, de par Charlène, ta première fille. Ensuite, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #0

    On devient végétarien petit à petit, et puis ce passage au zéro déchet. Le milieu dans lequel je travaille aussi, je dirige une crèche, donc petit à petit j'essaie d'éliminer au maximum les déchets. Le tri était déjà en place, mais on pouvait aller beaucoup plus loin.

  • Speaker #1

    Les couches aussi déjà à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Alors les couches, on était toujours en jetable, mais à l'époque, les langes pouvaient être mises dans les sacs compostables. Oui, voilà. Donc ça partait comme ça, et c'est vrai que ça c'est un regret que j'avais, c'est de ne pas avoir... Il suffit de ne pas m'être informée sur le réutilisable au niveau des couches pour directement fonder la crèche. Ça demande quand même une certaine organisation dans le coin change. Les coins change, on en avait deux et ils n'étaient pas du tout organisés pour transformer ça comme ça. Mais je pense que si j'avais continué à gérer la crèche, je l'aurais certainement. Et donc, après quatre ans de gestion de la crèche, j'ai décidé de mettre un terme et de revendre l'activité pour qu'elle puisse continuer. C'était important, il y avait quand même pas mal de petits bouts qui comptaient sur nous et des parents.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est le pire,

  • Speaker #0

    perdre sa crèche. C'est difficile. Et de continuer, c'est à chaque fois des changements, mais finalement on se rend compte qu'ils ont été déjà amorcés quelques mois plus tôt puisqu'on discutait avec les enfants. d'activités durables qu'on pourrait faire ensemble. C'était carrément des brainstormings. Et puis finalement, on s'est retrouvés à deux.

  • Speaker #1

    Quand tu dis activité ici, c'est professionnel ?

  • Speaker #0

    C'est professionnel.

  • Speaker #1

    Ok, et les enfants ?

  • Speaker #0

    On dit activité professionnelle à mettre en place avec eux. Avec eux, d'accord. Certains étaient déjà majeurs, d'autres pas, mais certains étaient… Ils étaient en tout cas… Il n'y en a encore aucun qui avait une profession. Ils étaient encore dans la fin de leurs études, début. Et finalement, c'est juste le cas. Enfin voilà, en discutant avec mon mari, je me suis dit, est-ce qu'on ne lancerait pas tout simplement la vente de produits durables, écologiques ? Moi, mes difficultés, c'est de trouver ces choses-là.

  • Speaker #1

    Et là, on est en quelle année ?

  • Speaker #0

    Et là, on est en 2017. Donc, je viens de revendre l'activité de la crèche et on réfléchit pendant un an à ce qu'on pourrait mettre en place. Mon mari quitte aussi son emploi parce que vraiment, je pense que c'était un... Une scission à faire, pendant plusieurs années, on avait... Les enfants, ça sépare, quoi qu'il arrive. Et on sait qu'on va se retrouver plus tard, évidemment, c'était ce moment-là. Chez nous, c'était ce moment-là. Et on a eu notre activité professionnelle complètement différente, même si on s'entraide l'un l'autre, évidemment, mais clairement, on n'avait pas besoin de se retrouver, de faire enfin quelque chose ensemble. Pour le faire, il faut forcément que tous les deux arrêtent l'activité, sinon c'est plus compliqué. Oui,

  • Speaker #1

    sinon c'est en plus. Mais alors, avec des enfants, de nouveau, on se retrouve dans le même jeu.

  • Speaker #0

    Oui, il nous fallait être plus.

  • Speaker #1

    Mais donc là,

  • Speaker #0

    vous lâchez tout d'un coup. Oui. En 2017, tous les deux, on a plus d'emploi.

  • Speaker #1

    Ok. Et psychologiquement, à ce moment-là,

  • Speaker #0

    comment ça se passe ? Je suppose qu'on se met en mode rêve.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Persuadé d'aller... J'ai changé le monde. On était sur la bonne voie. Oui, tout simplement, comme ça, pas très tracassé. On sait aussi qu'on peut revenir en arrière à un moment donné. On a quand même quelques capacités.

  • Speaker #1

    Il était dans quel secteur ?

  • Speaker #0

    La banque. Donc,

  • Speaker #1

    à tout moment, il pouvait se redire ?

  • Speaker #0

    Il pouvait reforcer un autre emploi, parce que là, il le quitte complètement. Il n'a pas une pause carrière ou quoi. C'est vraiment quitté, parce qu'on est convaincu qu'on doit faire autre chose. On n'est pas efficace, en tout cas, dans ce qu'on fait. Et donc, on réfléchit, on se donne un an de réflexion. Et finalement, voilà la naissance de Kiss Planet, des produits durables, écologiques. D'abord uniquement des produits du quotidien. Et puis, moins d'un an après, on décide de vendre de l'alimentation. Et en fait, moins d'un an après, c'est-à-dire que le site de Kiss Planet démarre en mars 2019. Le Covid s'invite chez nous.

  • Speaker #1

    En e-commerce uniquement.

  • Speaker #0

    E-commerce uniquement. Et ça, c'était un souhait. D'abord, on ne souhaitait pas faire de concurrence à d'autres magasins bio, etc. On est dans le bio, on est dans un domaine où je pense qu'il ne devrait jamais y avoir de concurrence. Il y a un marché tellement grand à... à conquérir, que je pense qu'on doit tous évoluer dans d'autres voies. Moi, j'aimais acheter en ligne à l'époque, pas parce que j'adore aller sur mon ordinateur et commander en ligne, juste que je n'avais pas le temps d'aller faire les courses. Ensuite, je déteste faire du shopping. Et donc, je me suis dit, réponds à tes besoins. Tiens, qu'est-ce que tu aimerais pouvoir acheter en ligne ? Et comment faciliter ta vie de maman et de femme. Et donc d'abord des produits du quotidien, des cups, des utilisables, on avait tout ce qui est sac à vrac. On avait quand même déjà pas mal de produits, je pense qu'on avait plus, les 500 ou 2000 références, à la fin on en avait quand même 4000.

  • Speaker #1

    Et là concrètement, comment est-ce que vous allez les chercher ces références ? Comment est-ce que vous les achetez ? Comment est-ce que vous les stockez ? Comment est-ce que vous les envoyez ?

  • Speaker #0

    Donc, fin 2017, on quitte nos emplois, on se prépare et pendant cette année-là, forcément, on décide de faire ça et donc il faut s'informer. Il faut chercher des producteurs, il faut chercher des distributeurs aussi, de préférence le plus proche possible. Donc, on s'était donné quand même un cahier des charges assez contraignant, donc une charte de conduite vraiment contraignante, le plus local possible, le plus écologique possible évidemment. répondre aux plus de besoins, mais on se rendait bien compte qu'avec juste nos produits, on ne remplissait pas le panier de la ménagère puisque l'alimentation n'y était pas. Et donc alors on décide de lancer l'alimentation bio. et là pas le frais je suppose on a fait le frais aussi en ligne ? une partie du frais oui ça j'ai le frais un peu fou mais très content de savoir comment ça fonctionne je ne me souviens pas de ce que c'est et donc on décide qu'en février on vend l'alimentation en parallèle le Covid arrive chance aussi pour nous mais c'est vrai qu'on se retrouve avec des employés qui ne sont plus chez nous puisque le Covid interdit quand même pas mal de choses parce qu'on avait un très grand problème un très grand grenier. Voilà, donc tout est stocké chez nous. On travaille plutôt en flux tendu, donc on n'a pas besoin de très grands espaces de stockage. Et puis, on monte des étagères. Voilà, on se fait livrer des étagères. On était en période de Covid, il fallait improviser beaucoup de choses parce qu'on se rend compte qu'à ce moment-là, on vend quand même beaucoup puisque l'alimentation en ligne est intéressante pour beaucoup. Ça ne dure que deux mois. À plus tard du,

  • Speaker #1

    à ce moment-là, c'est parce que les fournisseurs livrent très rapidement.

  • Speaker #0

    Alors, au départ, avant que le Covid n'arrive, les fournisseurs livraient très rapidement. On pouvait vendre sans avoir même le stock, parce qu'on savait qu'un ou deux jours plus tard, les marchandises étaient là. Et donc, le client savait exactement quand il allait recevoir ses produits. Bon, avec le Covid, on a dû couper ça, évidemment. Je veux dire, dire, ben voilà, ça, il n'y a plus. Ça, il y a. Donc, on travaillait uniquement sur le stock. Ça fonctionne quand même très bien. Pendant les deux mois, la maison était remplie de colis tous les week-ends parce qu'il y avait énormément de commandes. Tant mieux, attendons, on va voir si on peut déménager dans un entrepôt. Évidemment, deux mois après, les gens sont retournés dans leur commerce habituel. On a vu les ventes de nouveau baisser, donc c'était un peu décevant. Mais comme on est des téméraires, on continue les projets. On décide, on se dit, oui, mais c'est bien cette alimentation, mais elle est toujours emballée dans du plastique, etc. Est-ce qu'il n'y a pas moyen de vendre en vrac ? Et c'est là que naît, en parallèle, l'entreprise Graines de Malice. C'est-à-dire qu'on décide de fonder notre propre marque de produits. Alors, c'était aussi des couvre-plats, les essuie-tout, les sacs à vrac, etc. Pour ne plus devoir aller chercher ces produits en Chine, etc. Mais aussi des sacs à vrac pour l'alimentation en vrac qu'on a besoin. Donc, le client commande en ligne 500 grammes de coquillettes, 200 grammes de sucre, du poivre. On avait vraiment 150 références en alimentation sèche. Et on emballe ça vraiment comme dans un magasin bio classique, dans des sacs de graines de malice, puisque c'est des graines de malice qui sont concevues dans ces sacs.

  • Speaker #1

    Qui sont en lin ?

  • Speaker #0

    Alors, on avait des sacs en coton bio, et puis une partie des sacs en coton bio et PU, polyuréthane à l'intérieur, qui permettait de conditionner du café du thé, qui sent assez fort, ou bien des fruits secs, des fruits séchés plutôt, qui collent, des biscuits avec le beurre qui passent de tous les côtés, etc. Donc ça, c'était assez pratique. On avait des sacs de toutes les tailles, et voilà, on conditionne tout ça. ça part chez le client. Le client, quand il reçoit son sac, le vide dans son contenant, le remet dans une enveloppe, nous le reposte et nous, c'était lavé, séché, repassé et reparti dans la filière.

  • Speaker #1

    Et à ce moment-là, cette enveloppe, parce que ça va nous envoyer vers Loopipak ?

  • Speaker #0

    Pas tout de suite, parce qu'on a d'abord lancé l'hygiène en ligne aussi. Et alors, tu demandais tout à l'heure pour le frais, c'est vrai qu'à un moment, on a fait la rencontre d'un maraîcher local et on s'est demandé, on s'est posé la question, tiens, qu'est-ce qu'on pourrait envoyer aussi ? en ligne. Alors, il y a des choses qui ne s'envoient pas, une salade, non. Mais tout ce qui est potiron, potimarron, des courgettes, on a même envoyé des tomates. Et donc, ça, on a fait...

  • Speaker #1

    Via des transporteurs spécifiques ou classiques ?

  • Speaker #0

    Toujours sur les classiques. C'est Bipost, c'est Mondial Relais, etc. Mondial Relais, à l'époque, je faisais quand même ça en trois jours en Belgique.

  • Speaker #1

    Dans des boîtes rigides, parce qu'une tomate,

  • Speaker #0

    c'est pour ne pas récupérer de la pâte. Voilà.

  • Speaker #1

    Quand je vois les tanoues... de nos colis quand ils arrivent chez les clientes.

  • Speaker #0

    Il fallait que ça soit bien conditionné, séparé, etc. Donc, on était dans un conditionnement carton. Oui, c'est ça. Et puis, on avait des clients, des testeurs, qui nous disaient, non, pas ça, oui, ça, et voilà. On a fait ça pendant 3-4 mois parce que la saison, voilà. Et puis, le maraîcher n'avait plus de produits à expédier. Donc là, on s'arrête. On dit simplement, bien, de là, maintenant, il n'y aura plus. Malheureusement, lui n'a pas survécu, il n'a pas pu continuer par la suite, donc on n'a pas pu recommencer. Mais sinon, ça fonctionnait assez bien. Et c'est vrai qu'en parallèle, on envoie de l'alimentation dans des sacs d'hygiène, dans des sacs à vrac, et on met tout ça dans une caisse en carton. Donc, il faut absolument qu'on trouve une solution. Donc, on a réfléchi longtemps.

  • Speaker #1

    Je peux peut-être juste revenir sur graines de malice avant, parce qu'en parallèle,

  • Speaker #0

    il n'y a pas que ça. Oui, oui, les graines de malice. Dans un premier temps, c'est vrai que pourquoi faire une marque distincte du Kiss Planet ? J'aurais pu faire tout simplement une marque Kiss Planet, mais je me suis dit que c'est un peu dommage de limiter ça. Il n'y a que Kiss Planet, alors qu'ils vendraient Kiss Planet. Il y a des chances. Tandis qu'en faisant une autre marque, finalement, personne ne lie forcément à Kiss Planet. Ça peut être vendu partout. C'est vrai que la marque est plus vendue en France qu'en Belgique parce que je n'ai pas pris mon bâton de pèlerin. Il est dans tous les magasins privés. Regardez, il y a une marque belge qui fait ce genre de produit. Je n'avais pas le temps de le faire. Donc, j'ai plutôt mis des produits sur des plateformes de vente, de distribution notamment française. Et c'est comme ça que j'ai trouvé mes clients, même en payant une commission. Mais au moins, les produits étaient dispatchés un peu partout. Et en plus,

  • Speaker #1

    ils prennent parfois en charge les frais. de port, travailler un petit peu avec eux pour certaines marques.

  • Speaker #0

    Il y a toujours des critiques à formuler, mais ils offrent un avantage de visibilité qui est quand même difficile à atteindre. Et en même temps, ils se planèrent dans le thé, forcément. Donc, Graines de Malice devenait une marque de packaging réutilisable. Oui. Et donc on s'est dit, graines de malice, si on décide de créer une boîte réutilisable, une boîte d'expédition réutilisable, graines de malice est un bon endroit placée. Au début, ça s'appelait Flexbox. Donc on l'a créée, on l'a vraiment créée. De nouveau, une petite charte établie, il fallait que ça soit réutilisable, qu'elle puisse se replier pour son retour à vide.

  • Speaker #1

    On parle ici bien d'emballages qui vont emballer les envois des e-commerçants. C'est remplacer la caisse en carton et le sac en plastique et en papier.

  • Speaker #0

    Oui, ça peut aussi remplacer tous ces sacs-là. Au départ, c'est juste une caisse. La première a un format moyen, 30-35 cm de haut. Après, c'était très facile de la faire dans toutes les tailles possibles. Et là,

  • Speaker #1

    elles sont créées dans quel matériau ?

  • Speaker #0

    Et voilà. Et autre, on voulait absolument que ça soit dans un matériau qui ne fait pas de pression sur l'environnement, un nouveau matériau. Et donc, il fallait que ce soit un matériau de réemploi. Et donc, on a réfléchi, on s'est dit, mais au fond, il y a des bâches publicitaires dans différentes matières qui sont extrêmement solides et qui, aujourd'hui, ne sont pas recyclées. D'accord. C'est-à-dire que, oui, on… Le PVC, c'est 100% recyclable, mais ce n'est pas recyclé. Mais ce n'est pas 100% recyclé,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Les bâches publicitaires, c'est du bimatière. Il y a une trame à l'intérieur, donc c'est impossible à recycler, mais c'est très solide. Et donc, d'abord, on l'a fait en carton pour la maquette, puis en tissu, tout simplement, des draps. J'avais des draps chez moi, j'ai fait ça là-dedans, avec même des parois en carton. Et puis, on se demande quel matériau a cette bâche publicitaire. conviendrait bien. On prend d'abord des bâches en PVC et puis il y avait une structure rigide à l'intérieur. Qu'est-ce qu'on prend comme matériaux ? Et donc on a pensé d'abord au polypropylène. Donc ce sont les panneaux des agences immobilières à vendre, à louer. Qui servent de structure, de la récupération. Oui,

  • Speaker #1

    c'est super résistant.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    forcément ça doit rester dehors.

  • Speaker #0

    Ça c'est plutôt bien recyclé. Dans l'absolu normalement c'est bien recyclé puisqu'on les réduit en petits copeaux et puis ils entrent de nouveau dans la composition de nouveaux panneaux. Par contre, les bâches publicitaires qu'on utilise, on les enlève de l'enfouissement et de l'incinération.

  • Speaker #1

    Et vous allez les chercher où, comment, si on peut le dire ?

  • Speaker #0

    Oui, on les récupère soit chez des placeurs de bâches publicitaires. Rien qu'à Bruxelles, par exemple, il y a 40 à 45 bâches qui sont dépendues tous les 15 jours. Et ce sont des bâches qui font 40 ans.

  • Speaker #1

    Il y a parfois des très grandes, oui.

  • Speaker #0

    Donc, à Bruxelles, si vous êtes un peu attentif, vous verrez des pubs. En général, ce sont des voitures.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Des voitures de luxe. Ce sont des grands panneaux un peu rétro-éclairés. On a l'impression que c'est un panneau origine. En fait, non, c'est une barrage qui est placée en poste en vue. D'accord. C'est extrêmement résistant. Et elle ne reste que 15 jours. Donc, c'est vraiment très efficace. Sinon, on récupère ça aussi chez des imprimeurs. Ils ont des chutes, des ratés, parfois des rouleaux sur lesquels ils ne parviennent pas à imprimer. Donc là c'est mieux pour nous parce qu'on les récupère propres. Donc il y a un peu moins de travail derrière. Et alors on récupère aussi sur le site, il suffit de cliquer sur le bouton dont la matière première.

  • Speaker #1

    Il y en a qui viennent comme ça ? Oui,

  • Speaker #0

    des roll-up aussi, mais là on demande de garder la cancaillerie, de nous donner uniquement la bâche. On ne peut pas récupérer toutes les bâches de roll-up, certaines sont trop rigides et sont cassantes, mais la plupart du temps quand elles sont en PVC... Et comme ça, on incite aussi les gens à d'abord imprimer sur des relèves des données qui sont durables, pas des féro-téléphones ou des dates, c'est compliqué. Et puis on leur demande aussi, en gardant la quincaillerie, quelque part ils ne doivent plus recommander toutes ces quincailleries. C'est ça. C'est aussi prendre, on peut faire autrement. Et dernière dimension importante pour nous, ça devait être fabriqué localement et dans des entreprises. de travail adapté, c'était vraiment l'aspect social important. Donc l'aspect environnemental et social pour nous sont indissociables.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si en France on dit « entreprise de travail adapté » ?

  • Speaker #0

    Non, ce sont des ESAT. ESAT, voilà. Voilà, ce sont des entreprises sociales qui engagent des personnes qui peuvent venir de différents milieux, mais principalement en situation de handicap. Mais ça peut aussi être des personnes qui ont des bonnes notes. Dans la vie, on connaît parfois des moments difficiles et on a besoin de s'appuyer sur des entreprises comme ça pour revenir à la surface. Et voilà, donc nous on est très contentes parce que c'est vraiment là que la création d'emplois a lieu, pas du tout chez Loopipak. Et que font ces entreprises ? Elles lavent les bâches, elles les découpent et puis c'est de la confection, c'est uniquement de la couture. Il n'y a pas de collage. Les boîtes sont conçues de façon modulaire pour pouvoir être décousues facilement et qu'on puisse remplacer ou réparer des parties, et pas toute la boîte.

  • Speaker #1

    Et elles se ferment comment ?

  • Speaker #0

    Alors, les boîtes, on a maintenant deux systèmes de boîtes, mais celle d'origine, c'est un système, il faut imaginer deux demi-caisses qu'on emboîte comme les caisses à bananes. Elles ont un petit lien entre elles pour ne pas qu'elles se perdent. C'est une sorte de détrompeur aussi, comme ça on sait exactement dans le... quel sens les emboîter. Une fois qu'elles sont emboîtées, forcément, il faut qu'elles ne puissent pas s'ouvrir toutes seules. Et donc, en dessous, il y a une sorte de jupe qui vient se refermer sur la partie du dessus. Et c'est aussi cette petite jupe qui est fixée avec un velcro sur le côté qui, quand on replie les deux boîtes l'une sur l'autre, permet de les englober et de les maintenir en dessous. Donc ça, c'est le premier modèle et c'est le modèle qu'on continue à garder. On peut charger jusqu'à 30 kilos et plus, mais je dis 30 kilos parce que... je pense qu'il faut penser à la personne qui va devoir porter cette caisse.

  • Speaker #1

    Je crois qu'en tout cas, via les transporteurs classiques, on ne peut jamais augmenter. Parce qu'il faut le porter, quoi.

  • Speaker #0

    L'hypothèse, c'est 30 kilos. C'est un peu plus, mais... Et alors, on y a mis des poignées aussi, du coup, en se pensant un peu à celui qui porte. Elles sont imperméables, puisqu'elles sont fabriquées en publicitaire, donc elles ont un plus par rapport au carton. Et très légères, puisque les matériaux qu'elles composent sont légers.

  • Speaker #1

    Parce que c'est le stress, parfois, le carton. On va le déposer chez nous, sur la terrasse, si on n'est pas là, mais en fait, il peut prendre l'eau.

  • Speaker #0

    Oui, et puis le transport en mobilité douce, si vous allez chercher votre colis dans un poirelet ou avec un vélo, il faut...

  • Speaker #1

    Il est trempé, oui.

  • Speaker #0

    Il drache parfois. Parfois,

  • Speaker #1

    mais pas aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Non, aujourd'hui, on a un beau sol.

  • Speaker #1

    J'adore des tels avec de la lumière. On a la lumière, c'est parfait. Et le petit nuage qu'il faut pour ne pas qu'il y ait de lumière.

  • Speaker #0

    C'est parfait. Et puis là, c'était assez facile de concevoir, puisque maintenant on a les matériaux, de concevoir l'enveloppe, les créditions. Et puis petit à petit, le projet a évolué, parce que c'est vrai qu'on croyait que ces caisses allaient surtout intéresser le e-commerce, mais on se rend compte qu'il y a quand même des obstacles. Le premier obstacle, c'est qui paye pour le retour. Aujourd'hui, on est habitué de payer pour l'envoi d'un colis, donc on commande quelque chose en ligne. on paye pour qu'il soit livré chez nous, on paye un transporteur, et parfois même c'est gratuit, parce qu'en Belgique, malheureusement, on a cette grande habitude d'avoir les frais de port gratuits, mais il faut forcément renvoyer cet emballage. Pour qu'il puisse être réutilisé, il faut qu'il puisse revenir. Et donc, on a quelques commerces qui acceptent de jouer le jeu, ou qui font payer à leurs clients, ou qui décident de couper la poire en deux, forcément il faut payer pour leur taux. Donc ça c'est une chose. Donc, c'était un peu difficile de convaincre les commerçants. Et sans qu'on le veuille, en fait, on a plutôt été appelé par le milieu industriel. Et quelque part, c'est tant mieux pour nous parce qu'on a encore plus d'impact. Oui. Et eux,

  • Speaker #1

    c'est parce qu'ils ont leur propre transporteur ?

  • Speaker #0

    Voilà. Certains ont leur propre transporteur. Ça circule en interne. C'est parfois juste pour le stockage. Alors, il y a une quantité de déchets vraiment très importante. Il y a le carton, mais il y a aussi le film plastique. Oui. Et donc, on nous a... qui,

  • Speaker #1

    j'ai appris hier, n'était pas recyclable.

  • Speaker #0

    Non, il n'est pas. Il est recyclable. Un film plastique, finalement, ils sont toujours vendus comme recyclables.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    mais ce n'est pas recyclé. Non,

  • Speaker #1

    ils ne veulent pas les retenir,

  • Speaker #0

    en fait. Voilà, c'est ça. Et donc, c'est un peu compliqué. Si on suit vraiment les chaînes de recyclage, on se rend compte qu'on est… C'est bien, on fonctionne très bien en Belgique. Tout ça est repris dans les entreprises, dans des grands sacs en plastique. On bourre toutes les boulettes de films plastiques. Et puis, ça part chez un transporteur. On croit toujours que c'est… recyclés. D'abord, il faut savoir qu'il y a énormément de choses qui sont envoyées à l'étranger. C'est comme, par exemple, c'est le cas des bâches publicitaires ou du PVC. C'est 100% recyclable, mais en fait, tout ça part dans des camions et ça part à l'étranger et c'est enfoui hors de chez nous. Donc, on vous dira que chez nous, on n'enfouit pas. C'est vrai, on enfouit. Je t'ai dit ça autrement. Je sais qu'on fait énormément d'efforts. Le recyclage est nécessaire, mais je pense qu'il a atteint ses limites aujourd'hui. Il faut absolument penser à la réutilisation. Et chaque achat qu'on fait, on doit y penser et se demander comment est-ce que ça va terminer sa vie ? Et donc ça aussi, c'était comment est-ce que nos caisses ont terminé leur vie ? Alors on pourrait se dire qu'on s'en fiche, puisque de toute façon, les matériaux, ce n'est pas nous qui les avons créés, on les réutilise. Mais non, on va un peu plus loin. Nos caisses peuvent être complètement démantelées et ensuite partent vers les filières de recyclage prévues. je n'ai pas réinventé malheureusement ça mais chacun sa mise on essaie d'aller jusqu'au bout en tout cas le plus loin possible et donc pour revenir au secteur industriel eux m'invitent dans leurs entrepôts me montrent voilà tout ce qu'on a comme emballage à usage unique donc c'est le film plastique autour des palettes le carton le film plastique ça c'est en très grande quantité c'est minimum 10 tours autour d'une palette une palette c'est 4 mètres

  • Speaker #1

    40 mètres

  • Speaker #0

    40 mètres c'est tout simple et ça c'est un minimum parce que j'ai vu du 50 fois alors quand on utilise une machine pour filmer en plus il y a un truc comme ça assez addictif c'est comme regarder des poissons dans un aquarium ok donc ça c'est un vrai problème et les entreprises sont amenées maintenant à changer leur processus, à réduire leurs déchets c'est une bonne chose les réglementations nous aident dans notre mission ... Et on travaille maintenant sur mesure. D'accord. On fait des housses de palettes, on fait des bandes de serrage. Donc, les bandes de serrage, c'est ce film plastique que normalement on mettait autour de chariots pour maintenir des matières en place sur un chariot ou sur une palette. Il suffit de mettre en fait une bande réglable qui permet de maintenir les marchandises en place. Encore une fois, ça doit revenir. Oui. Et ça doit être économique. Oui.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est comme le nerf de la guerre. Donc, on accompagne vraiment les entreprises, on réfléchit avec elles, et chez nous, c'est plus économique à la réutilisation. C'est sûr qu'une caisse Loopipak ou une bande de serrage ou une housse de palette Loopipak, elle est plus chère que le rouleau de film plastique ou que la caisse en carton, mais c'est à la réutilisation, entre 20 et 50 fois, que ça y est, après ça, vous avez rentabilisé votre matériel, et puis surtout, vous l'utilisez gratuitement. C'est ça. Et en plus, on le répare. Oui. Donc, on peut aller sur... grand nombre de réutilisations avant que ce soit complètement abîmé. Et c'est pour ça que la conception à la base, et le travail sur mesure à la base est très important. Nous, on a tout intérêt à fabriquer pour l'entreprise, pour l'entrepreneur, un emballage le plus résistant possible pour qu'il puisse être réutilisé le plus de fois possible, pour qu'il puisse être plus économique et avoir un impact environnemental important. Donc voilà, c'est un peu notre mission aujourd'hui. On travaille pour des grandes entreprises, c'est vraiment très chouette. Certaines qu'on peut citer, d'autres qu'on ne peut pas citer.

  • Speaker #1

    On peut citer quelques-unes ?

  • Speaker #0

    Oui, voilà, notre premier gros client c'était John Cochrill. Ok, oui. Des caisses et des enveloppes. Alors on peut se dire, John Cochrill, bizarre, alors quoi est-ce qu'ils ont besoin ? Ben oui, ils déménagent des bureaux. Ah, pour ça, ok. Ils ont du transfert de documents, de dossiers, de plans, qui se faisaient avant dans du papier, dans des enveloppes en papier. D'accord. Et maintenant, qui sont dans des packs. Donc pour ça, on était très contents de ça. Et voilà, on est appelé. Là, je suis sur un projet avec Composite, qui se situe à Wavre, et qui est vraiment aussi dans la circularité, dans l'économie circulaire, puisqu'ils récupèrent des dalles de tapis dans les bureaux, les rasent, enfin, c'est un système un peu technique, ils en parleraient mieux que moi, et refont des nouvelles dalles de tapis, les nettoient aussi, nettoient les dalles de tapis, et puis viennent les reposer. Mais ces dalles de tapis sont transportées dans des caisses en carton.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et donc, on...

  • Speaker #1

    Alors que leur activité, à la base, est déjà écologique, parce qu'on pourrait très bien repartir sur des nouvelles.

  • Speaker #0

    Tout à fait, oui. Et donc, là, on a conçu un wrap, on est en train de discuter, le prototype est réalisé, je vais présenter ça d'ailleurs cet après-midi, et on va jusqu'à réfléchir ensemble à la récupération des dalles. C'est ça. Donc ça, c'est vraiment intéressant. On a travaillé pour plus haut, à Wavre aussi. Là, ce sont des bandes de serrage pour maintenir leur structure métallique, qui partent sur des salons, puisqu'ils travaillent dans la conception. De stand. Ok. Ah oui,

  • Speaker #1

    et là c'est facile de récupérer.

  • Speaker #0

    Ah oui, parce que forcément ils déposent, ils peuvent reprendre. Voilà, c'est un peu, on est en train de concevoir aussi une housse pour une grande armoire électrique. On réfléchit ensemble et c'est ça qui est très intéressant, c'est de l'éco-conception. On essaie toujours de faire de l'emballage standard parce que, écologiquement, c'est toujours mieux. Mais voilà, on a des clients qui ont des processus très différents, qui transportent des matières différentes, et au plus l'emballage va correspondre et sera sécurisé autour de leur matériel, au plus il sera durable. C'est ça.

  • Speaker #1

    Au plus ils vont l'utiliser, au plus ils vont en parler, hop, c'est reparti.

  • Speaker #0

    Donc voilà, Loopipak, ça démarre lentement, tranquillement, progressivement. On évolue, on suit un peu la demande, on espère que ça va parler à beaucoup. On sait tout mesurer, c'est l'avantage de notre activité, c'est qu'on réalise toujours des analyses de cycle de vie de chacun de nos emballages, et aussi de l'emballage du client, puisque une analyse de cycle de vie, c'est toujours quelque chose par rapport à autre chose. Et donc le client nous dit, « Voilà, votre emballage va remplacer telle casse en carton, de tel poids, » et on sait lui dire exactement combien d'émissions de CO2 il va éviter. D'accord. Donc il y a l'aspect économique et il y a l'aspect environnemental. Ça veut dire qu'il va pouvoir rapporter aussi. C'est donner dans... Les entreprises doivent maintenant rapporter. Donc, faire des rapports et remplir et chaque année faire mieux. Donc, ça, ça permet d'avoir des données concrètes. Je ne passe pas en paix, en fait. C'est ça.

  • Speaker #1

    À refaire, tu le refais ?

  • Speaker #0

    Je le refais mille fois. Alors, c'est de l'entrepreneuriat, donc c'est un... C'est de l'ascenseur émotionnel. Donc, si on n'a pas le cœur bien accroché, je ne suis pas sûre de l'avoir bien accroché, mais je le raccroche à chaque fois. Mais chaque fois, c'est des joies, des peines, des déceptions. Puis, on prend de nouveau un truc chouette. Donc, ce qui est vraiment super important, je ne sais pas si tu allais me poser la question de ce qui était super important dans l'entrepreneuriat ou un conseil. Je la pose. Voilà. Il faut fêter les moments de succès.

  • Speaker #1

    C'est pas facile.

  • Speaker #0

    Non, parce qu'il faut s'arrêter.

  • Speaker #1

    Tu y arrives et tu es déjà au suivant.

  • Speaker #0

    Ah, on est déjà au suivant, c'est chaque fois. Mais alors, il faut le fêter avec son mari, avec ses enfants, avec son collègue, avec le client, tout seul dans la voiture. On peut chanter, le succès. Je veux dire, on peut faire n'importe quoi. Moi, mon premier réflexe, c'est le « yeah » . C'est comme ça, il vient tout seul et je me dis, tant mieux ce « yeah » si je le prolongeais par… Et donc, simplement prendre le temps, parce que finalement, notre cerveau est tout à fait capable de bien prendre le temps d'être déçu.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    De nous faire mal dormir.

  • Speaker #1

    Oui, de stresser pour des choses qui ne vont pas forcément arriver.

  • Speaker #0

    De dire qu'est-ce que j'ai mal fait, j'aurais dû, etc. Donc, on peut peut-être le conditionner à prendre le temps d'être très joyeux, de le partager, d'envoyer un WhatsApp à son groupe de famille et dire, j'ai réussi ça. En principe... Les familles sont toujours très contentes pour vous. Jamais ni de jalousie, ni quoi que ce soit. Donc, c'est une valeur sûre.

  • Speaker #1

    Super. Tu me lances justement sur mes questions de fin, que je n'ai pas encore retenues complètement. Donc, je vais aller prendre mon petit copion pour ne pas faire de bêtises. Il y en a une, donc c'est fait. Est-ce que tu peux me donner la croyance limitante que tu as déconstruite pour en arriver là ?

  • Speaker #0

    Croyance limitante, j'en avais quand même pas mal. Il y a le perfectionnisme, ça, j'ai dû quand même faire une grosse croix dessus, mais ça fait déjà longtemps.

  • Speaker #1

    Avec la maternité aussi,

  • Speaker #0

    à mon avis, oui,

  • Speaker #1

    ça aide, ça.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose, l'ordre dans la maison. Mais professionnellement, alors moi, j'ai un gros défaut. Je ne suis jamais contente de moi et j'ai ce syndrome de l'imposteur. J'ai toujours l'impression que je ne suis pas la bonne personne pour faire les choses. Alors après, à voir. pendant quelques années et lu plein de choses pour essayer de lutter contre ça, j'ai décidé juste de l'accepter. Et je me suis dit, mais en fait, j'ai ce syndrome de l'imposteur. Toujours, je vais penser que d'autres pourraient faire beaucoup mieux que moi, que je ne suis pas la bonne personne au bon endroit pour faire ça. Donc, j'essaie toujours de m'entourer de bonnes personnes qui feraient mieux que moi. Ça, c'est assez facile. Et puis, je l'accepte, je suis comme ça. OK. C'est bon. beaucoup moins fatigant. D'accord. Voilà, ok. Et alors, ça se lie très fort au fait de ne jamais être content de ce qu'on a fait. Je ne sais pas si toi, parfois en couture, tu as ça, mais moi je faisais de la couture aussi. Je faisais parce que j'ai eu beaucoup de temps, mais je le fais pour mes prototypes évidemment, mais chaque fois que je faisais un pantalon, un pull, une chemise ou n'importe quoi, je connais tous les petits défauts de mon produit et donc chaque fois, on me dit « ah c'est joli ce que tu portes » . ah oui mais j'ai raté ça et pas complètement contente mais ça j'ai quand même travaillé c'est ça c'est comme repeindre une pièce forcément il y a un petit endroit où on a fait un petit swatch et on sait qu'il y a cet endroit et on se dit pourvu que personne le voit mais en fait tant mieux s'il le voit pour en parler à l'ensemble de cette peinture de pièce qui m'a rendu folle pendant un week-end donc c'est plus ça non voilà et c'est plutôt ça mais voilà je vis avec les choses qui me font

  • Speaker #1

    Je suis moi. J'ai une bonne astuce. Sinon, pour la couture, j'ai une super fille en interne qui travaille et qui coud tous les trucs maintenant. Je ne peux plus les couper. Non, elle fait tout. Elle fait tous les patrons, etc. Donc, en fait, j'ai cousu une robe cette année. C'est vrai qu'on me met la casquette couture, mais en fait, ça fait plus d'un an que je n'ai pas touché. Je me suis cassé le bras.

  • Speaker #0

    Ça limite beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, mais maintenant, il n'y a plus de raison. Je pourrais très bien recommencer. Mais en fait, le fait que je me casse le bras, je crois que ça a fait du bien. Il y a d'autres personnes qui se sont mises à cette place-là plus que moi parce que je ne lâchais pas. Et en fait, finalement, ça a été délégué. Elle fait ça beaucoup mieux que moi. Elle est styliste à la base. Donc, oui.

  • Speaker #0

    C'est une marche aussi.

  • Speaker #1

    Donc, voilà. Ça a été délégué. Je fais les choses que je fais mieux et elle fait ça qu'elle fait mieux. Ta meilleure erreur ? Je mets « meilleure » exprès devant.

  • Speaker #0

    Ma meilleure erreur, c'est Kiss Planet. Puisqu'aujourd'hui, c'est fini, Kiss Planet. Pourquoi ? Ça a duré… J'ai un truc avec les quatre, à mon avis, quatre ans. Mais la dernière année était malgré tout rentable, mais on avait fait ça à deux. C'était un projet de famille avec mon mari. Donc, c'est un échec. Dans ma tête, c'est quand même un échec. Je lis beaucoup de choses sur l'échec. Les échecs permettent de rebondir, de faire plein de choses, etc. Ça reste quand même d'abord, dans un premier temps, un échec qu'on doit traiter. Et moi, c'est important de savoir pourquoi j'ai échoué pour pouvoir ne plus... commettre les mêmes erreurs. Il y a des choses sur lesquelles je n'avais pas de pouvoir, c'est certain.

  • Speaker #1

    Le marché, etc.

  • Speaker #0

    On a eu le Covid, la crise énergétique, la guerre en Ukraine. Ça faisait vraiment beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    C'est généralement pas dans le business comme ça.

  • Speaker #0

    Le bio qui n'a clairement plus le vent en coupe d'avant le Covid. Donc ça, c'était un peu difficile. On avait des clients fantastiques. Donc je... Si je dois mettre dans une colonne les choses extraordinaires que j'ai vécues avec cette activité et les déceptions, clairement l'extraordinaire gagne, mais il y a quelques petites choses que je changerais. Je me formerais beaucoup mieux à la communication, et alors surtout, je dépenserais moins d'argent pour la communication. Mais je ferais appel, alors j'étais peut-être un peu trop individualiste, plus appel à des aides. Pas seulement des aides financières, mais des aides de formation, de conseil, de mentor. Ce que je fais pour Loopipak. Donc, clairement, ça m'a aidée à rebondir.

  • Speaker #1

    Loopipak serait-il né si Kissplanet n'était pas né ?

  • Speaker #0

    Non. Je n'aurais jamais pensé à l'emballage extérieur. Je ne pense pas, non. Et j'ai… On parlait de mentors. J'ai vraiment des mentors extraordinaires dans le réseau Entreprendre. J'ai eu des mentors… à différents endroits, parce qu'on a aussi été accompagnés par le CBC Accélérator pendant un an. Et là, on était mis en contact avec plein de gens, mais au sein de ces structures-là, il y a à chaque fois des mentors qui nous ont, pas fouettés, mais quelque part, oui, un peu redonnés de motivation quand ça allait moins bien, donné des directions à suivre. Donc ça, c'est très important, oui, s'entourer.

  • Speaker #1

    On a une connaissance en commun. Ton mentor est dans mon groupe d'entrepreneurs, et donc dans le même réseau, etc. Et donc, on s'est rencontrés plus ou moins par hasard, et plus ou moins comme ça. En tout cas, le lien s'est fait plus facilement. Et puis moi, je l'ai contacté, mais sans savoir que toi, tu connaissais Evan. Et puis, il t'avait parlé de moi. En fait, le lien s'est fait beaucoup plus facilement. Si demain, tout s'arrête, de quoi est-ce que tu es la plus fière ?

  • Speaker #0

    De l'objectif que je me suis fixé, c'est de ne pas rester... À ne rien faire, je suis fière de tenter de résoudre un petit peu les choses, de les faire changer, d'influencer, de faire bouger les comportements. Oui, je suis fière de faire ça. Aujourd'hui, j'ai trois petits-enfants, j'ai cinq enfants. Je serais quand même rudement gênée si je n'avais pas changé ma façon de vivre. Et si je ne faisais pas quelque chose pour changer les choses, je crois que je ne pourrais pas les regarder de la même façon. Moi, je regrette toute cette vie d'avant. Ça a mis du temps à changer. J'ai encore plein de chemins à parcourir là-dessus. Mais oui, je crois que c'est de ça. d'être active dans le domaine de l'écologie. De toute façon, je ne pourrais pas faire autrement. Probablement que j'ai de l'éco-anxiété. Je suppose que... Avec de l'éco-anxiété.

  • Speaker #1

    Et ne rien faire, exactement. Dernière question. Est-ce qu'il y a une question que tu aurais aimée que je te pose aujourd'hui et que je n'ai pas abordée ?

  • Speaker #0

    Peut-être ce qui est le plus important pour moi. Peut-être dans l'ordre, clairement, c'est ma famille. Et ensuite, l'activité professionnelle. Mais je lâcherai l'activité professionnelle pour ma famille. D'accord. Certains, ils sont au cœur vraiment de mes objectifs. C'est là que je me sens bien. Donc,

  • Speaker #1

    s'il faudrait devenir grand-mère et mère à temps plein, on recommence.

  • Speaker #0

    On recommence, oui. Et alors, l'activité professionnelle. Mais donc, dans l'ordre.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup Sylvie.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Et merci d'avoir écouté jusqu'ici.

  • Speaker #0

    C'était un échange superbe. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Et on va y parler un peu plus en détail de Loopipak. Merci et à très bientôt pour le prochain épisode. J'espère que vous avez trouvé cet épisode aussi inspirant que moi. Si c'est le cas, n'oubliez pas de vous abonner, de laisser un avis 5 étoiles et de partager le podcast avec au moins 3 personnes qui pourraient en bénéficier. ça me fait plaisir et surtout ça me permet de vous proposer toujours plus de contenu de qualité vous voulez me partager en quoi l'épisode vous a fait bouger venez m'en parler sur Instagram ou sur Facebook ou sur LinkedIn pour retrouver les articles les idées de lecture le coaching et bien plus encore rendez-vous sur le site internet croissant avec un k évidemment .club on se retrouve dans le prochain épisode à très vite pour une nouvelle dose d'inspiration et d'ici là continuez de passer à l'action

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Description

De mère au foyer à multi-entrepreneuse : comment Sylvie Michel a réinventé sa carrière avec Loopipak.


Comment transformer chaque étape de votre vie en tremplin vers une activité qui vous ressemble vraiment ?


Sylvie Michel en est l’exemple parfait. Après une carrière en entreprise, elle met sa vie professionnelle entre parenthèses pour se consacrer à sa famille. Mais loin de s’arrêter là, elle se réinvente plusieurs fois : directrice de crèche, co-fondatrice d’un e-commerce durable, puis créatrice de Loopipak, une solution innovante d’emballages réutilisables pour le e-commerce et l’industrie.


Dans cet épisode, nous abordons :


  • Comment Sylvie est-elle passée du salariat à l’entrepreneuriat ?

  • Quelles étapes ont marqué sa prise de conscience écologique et son engagement pour le zéro déchet ?

  • Pourquoi a-t-elle revendu son premier business pour en créer un autre plus aligné avec ses valeurs ?

  • Comment trouver l’équilibre entre ambition entrepreneuriale et vie de famille ?

  • Quels sont les défis et opportunités d’un projet à impact ?

  • Son conseil pour celles et ceux qui veulent entreprendre différemment.


Un parcours inspirant pour tous ceux qui rêvent d’oser le changement et de créer un projet qui a du sens.


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Retrouvez Sylvie sur Instagram, sur Linkedin ou sur son site: https://www.loopipak.be/

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Kroissant, c’est le podcast qui explose vos croyances limitantes et vous inspire à transformer votre vie grâce à un mindset positif et des outils concrets. 🎙 À travers des histoires inspirantes et des échanges authentiques, on vous motive à passer à l’action pour atteindre votre plein potentiel et vivre une vie épanouissante. Que vous soyez en quête de croissance personnelle, d’un nouvel épanouissement professionnel, ou simplement d’une bonne dose de motivation, chaque épisode vous pousse à travailler sur vous et à avancer un pas après l’autre. Ici, on partage des galères, des victoires et des conseils réels pour créer une vie extraordinaire, loin des clichés et des conseils à 2 balles. 🌟


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est de l'entrepreneuriat, donc c'est de l'ascenseur émotionnel. Donc si on n'a pas le cœur bien accroché, je ne suis pas sûre de l'avoir bien accroché, mais je le raccroche à chaque fois. Mais chaque fois, c'est des joies, des peines, des déceptions.

  • Speaker #1

    Et si vous étiez capable de bien plus ? Et si cette personne que vous admirez vous ressemblait beaucoup plus que vous ne le pensez ? Et si vous vous entouriez de personnes ordinaires qui se sont créées une vie extraordinaire ? Je suis Steph, multi-entrepreneur passionné par l'épanouissement de soi sous toutes ses formes et ce depuis plus de 15 ans. J'interroge des personnes inspirantes qui sont sorties du rang pour se créer la vie qui leur plaisait à elles. Sont-elles spéciales ? Pas du tout. Mon objectif c'est vraiment de vous montrer que si elles, elles ont réussi, si moi je réussis, eh bien vous pouvez tout à fait réussir aussi. Ici, pas de blabla, pas de monde des bisounours, mes invités vous racontent leur succès, mais aussi les leçons qu'ils ont tirées de leurs échecs, pour que vous puissiez aller encore plus vite vers la vie qui vous inspire. Je n'en dis pas plus, passons à cet épisode. J'espère que vous prendrez autant de plaisir à l'écouter que j'en ai eu à l'enregistrer. Bonjour Sylvie, merci d'avoir accepté d'être avec moi aujourd'hui pour un de mes tout premiers enregistrements du podcast Croissant. Je vous présente Sylvie en quelques mots, même si elle le fera beaucoup mieux que moi après. Donc Sylvie, elle est vraiment ultra multicasquette. Elle est passée de salariée à, et alors tu me coupes si je me trompe, à maman au foyer pendant dix ans, à directrice de crèche, fondatrice et directrice de crèche, à ensuite entrepreneur dans tout ce qui est biologique, tout ce qui est éthique et tout ce qui est durable. Et donc je me réjouis qu'elle puisse vous parler de son entreprise actuelle qui s'appelle Loopipak, mais aussi des étapes qui ont mené jusque-là. Est-ce que Sylvie, première question très classique, est-ce que tu pourrais te présenter ? Quelques mots, ton enfance, le milieu d'où tout vient, tes études et puis ton début de carrière.

  • Speaker #0

    Bonjour Stéphanie, merci pour ton invitation, je suis très touchée. Alors, Sylvie Michel, je suis née à Mons, j'ai maintenant 56 ans, des études classiques aux Ursulines, une enfance très heureuse dans une famille aimante, des études d'assistance de direction après avoir essayé le droit et découvert que ce n'était pas du tout ma filière préférée. Et ensuite, j'ai travaillé pendant dix ans dans une entreprise d'assurance, une entreprise américaine d'assurance. Et ensuite, j'ai décidé de m'occuper de ma famille et de mes enfants, et donc de devenir mère à temps plein. Et j'ai d'abord quatre enfants, et ensuite une cinquième qui est arrivée plus tard, et qui est en fait une adoption, donc Savannah, qui est originaire d'Afrique du Sud. Et pourquoi est-ce que je la mets à part ? Parce que c'est un projet de famille. On a vraiment décidé ensemble, cette adoption, d'essayer de faire de cet accueil quelque chose de réussi.

  • Speaker #1

    C'était un plan initial ou c'est venu sur le tard ?

  • Speaker #0

    Je savais depuis toute jeune qu'un jour j'adopterais deux enfants. C'était très important pour moi. C'est vrai que j'ai perdu mon papa et ma maman assez tôt. J'avais 19 ans quand ma maman est décédée. Mon papa est décédé, j'en avais 24. Est-ce que, quelque part, voilà, je ne sais pas, analyse psychologique, peut-être que j'avais besoin de refonder, recréer un milieu familial après ces petits déboires, ces gros déboires. Voilà, mais en tout cas, j'ai toujours voulu avoir beaucoup d'enfants, ça c'est certain. L'adoption était un projet d'origine et je pense que c'était important de le faire en famille pour assurer la réussite. Voilà, ensuite, mère au foyer pendant dix ans, ce n'était pas forcément un objectif en soi, c'était une nécessité. Je voulais aussi réussir ma famille. Et puis ensuite, je me dis, voilà, je veux retravailler, j'ai besoin de retravailler. Mes enfants sont grands, sont à l'école.

  • Speaker #1

    Et être mère au foyer, ça aussi, c'était prévu ? Ou bien ça s'est mis parce que,

  • Speaker #0

    avec plusieurs enfants ? Franchement, non, ça s'est mis comme ça. Après la naissance du second, j'ai d'abord fait un temps partiel. Et puis après la naissance de la quatrième, là j'ai dit « oh, je n'y arriverai pas, si je veux vraiment tout réussir, il faut que je fasse des choix » . Et je fonctionne quand même beaucoup comme ça, je fais des choix, je les fais, je les pose et puis j'oublie ce que j'ai laissé de côté qui est peut-être le travail en me disant « plus tard, je m'y remettrai » . Et donc très heureuse d'avoir fait ça, évidemment, ça permet… alors ça reste un travail, simplement. Il est possible de travailler et d'élever ses enfants évidemment et de le faire très bien. J'ai un peu quand même un aspect perfectionniste. Donc il fallait que tout soit toujours nickel, que mes enfants ne manquent de rien. Donc c'est peut-être plutôt cet aspect-là. qui était important et en jeu pour moi. Et puis, vouloir retravailler. Forcément, quand on a des enfants, on a le focus un peu sur eux, leurs activités et ce qui existe pour leur développement. Et donc, dans un premier temps, je me suis posé la question « Tiens, qu'est-ce que je peux faire pour que mes enfants soient plus heureux lorsqu'ils vont en stage, lorsqu'ils vont ailleurs pour leur développement ? » Je voulais d'abord créer des activités pour enfants de 3 ans à 12 ans. Et puis finalement, de fil en aiguille, j'ai suivi une formation d'électrice de maison d'enfants. Et j'ai décidé d'aborder ça dès le début, finalement, de la naissance jusqu'à leur 3 ans. Et c'est comme ça que j'ai créé une maison d'enfants qui accueillait 24 à 25 équivalents de temps plein. Donc j'ai environ 35 enfants inscrits. C'est là que j'ai fait mes premières expériences d'engagement de personnel, puisque j'avais jusqu'à sept personnes engagées dans la structure.

  • Speaker #1

    Depuis le début ?

  • Speaker #0

    Non, pas dès le début. Donc ça a été vraiment progressif, mais assez vite on y est arrivé, puisque forcément assez vite la crèche s'est remplie et il fallait tout ce personnel. Ça allait de l'assistante aux ménagères, aux puricultrices.

  • Speaker #1

    Et l'espace était prévu pour ce nombre d'enfants depuis le début ? Oui,

  • Speaker #0

    depuis le début, il y avait deux sections très interconnectées. Mon bureau était au milieu de la section des grands d'ailleurs. J'avais absolument besoin de faire partie de cette équipe, donc j'étais intégrée dans l'équipe. Après un an de préparation pour cette crèche et puis quatre ans de fonctionnement, c'est vrai que je me suis interrogée. Ça faisait déjà un petit temps qu'on travaillait avec la famille sur... Tous les aspects durabilité, écologie, on avait créé régulièrement, on faisait des petits moments tous ensemble le dimanche. On discutait, que pourrait-on faire nous en famille pour faire mieux ? On s'est rendu compte qu'on était des gros gaspilleurs. Ok.

  • Speaker #1

    Et comment ça démarre cette graine-là ?

  • Speaker #0

    Alors, vraiment et honnêtement, le déclencheur, c'était mon aîné, Charlène. qui est devenue végétarienne et qui avait sans doute reçu les informations qui lui ont permis immédiatement de se remettre en question. Et elle vivait dans une famille qui ne bougeait pas beaucoup, en tout cas pas assez à son sens, et donc elle est carrément devenue végane. Et peut-être qu'à un moment, est-ce qu'il faudra qu'elle s'arrête de manger avant qu'on réagisse ? Et donc, là, elle m'a emmenée en début 2017. à une conférence de Béa Johnson ici à Nouvelle-Neuve. Et là, ça a été le déclic sur deux aspects.

  • Speaker #1

    Donc, Béa Johnson, peut-être que c'est celle qui a écrit le livre « Zéro déchet » . C'est un peu la pionnière, en tout cas,

  • Speaker #0

    la plus connue. C'est clairement la pionnière. Et son livre est vraiment comme une espèce de Bible qu'on n'est pas obligé de prendre du début à la fin. C'est un peu un dictionnaire. On peut aller dans la pièce de vie qui nous intéresse. Et là, c'était un déclic. Un, parce qu'elle allait me faciliter la vie, une piste. Puisque je dirigeais une crèche. Alors, une crèche, ça veut dire 70 heures semaine. On n'est pas sur du 38 heures, ça c'est clair. Tous les stress qui vont avec, de l'entrepreneuriat. Et toujours, quand même, ma famille qui est là et mon côté perfectionniste. Ils souhaitent que tout soit très bien. Et j'étais quand même très, très fatiguée. On ne s'en rend pas forcément compte de cette fatigue qui s'accumule.

  • Speaker #1

    Et les enfants venaient à la crèche parce que... 70 heures semaine ou 70 heures semaine en fonction de qui écoute.

  • Speaker #0

    La dernière, en tout cas, revenait de l'école à la crèche. Le mercredi, j'allais la chercher. J'allais la conduire à ses activités. C'était un peu une mère de famille. C'est aussi un taxi, une petite casquette. Les aînés étaient quand même déjà plus grands. Ils se débrouillaient quand même pas mal tout seuls pour leurs déplacements. Ils ont eu assez vite leur permis de conduire. Ça, c'est une astuce. On est très utiles, dès qu'ils ont leur permis de conduire, on est quand même libérés de pas mal de tâches. Mais voilà, ça c'était la vie du moment. Et voilà, cette crèche après, donc B.A. Johnson, je reviens sur ce sujet, simplification de vie et puis le zéro déchet. J'avais déjà commencé à travailler là-dessus, la crèche était déjà une crèche où on préparait les repas, c'était du bio. organiser la crèche pour être la plus écologique possible et on continuait à mettre en place des tas de projets autour de cette de ce sujet en tout cas qui était important pour nous. Donc 2017 alors comme je suis plutôt dès que j'ai une idée il faut que je la mette en place donc la semaine d'après j'attaquais ma cuisine pour la libérer de tout ce qui était en doublons absolument pas nécessaire Et puis après, pièce par pièce. Avec des avos.

  • Speaker #1

    Je l'ai lu, je l'ai fait, mais quelle libération ! Et maintenant, quand on rentre dans une maison où il y a huit paires de ciseaux, quatre moules à tarte,

  • Speaker #0

    c'est donc pourquoi ? Mais on était comme ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, exactement. Par habitude.

  • Speaker #0

    Et on aimerait expliquer que ça ne sert à rien d'avoir deux louches pour la soupe. On achète un tas de choses qui ne servent qu'une fois, et on les garde parce qu'on ne sait jamais. Et le « on ne sait jamais » , c'est la pire des choses. Donc j'appliquais le principe assez simple, tout ce qui n'avait pas été utilisé pendant un an, exit et en double aussi. Et donc la difficulté de cette transformation, en tout cas dans la famille, c'était que j'avais des grands ados dans ma maison, et donc il fallait que petit à petit je les y amène. Alors soit on les pousse dans le dos, mais alors on risque de faire des malades rapides. Donc certains, tu ne touches pas ma chambre. Pas la salle de bain ? Oui, bien sûr, j'arrive. Et dans ce cas-là ? Dans ce cas-là, on le fait quand même. Et on supporte les... On est une maman, on a l'habitude de ne pas être forcément ni la meilleure amie, ni la personne hyper laxiste. Le plus difficile, c'est de dire non. Et c'est comme ça. Mais j'avais l'habitude J'ai des ados, donc j'avais l'habitude de ne pas forcément toujours en milieu conquis. Il y a toujours un peu d'opposition et c'est comme ça, et parfois normal. De toute façon, il y a toujours un sujet pour mal dormir. Je me dis que ce n'était pas tellement normal qu'ils soient contrariés parce qu'on leur avait pris quelques petites choses dont ils ne se servaient plus. Ce n'était pas très grave. Donc, ça a mis quelques mois, mais vraiment des petits mois. Je dirais trois, quatre mois pour que toute la maison… soit passée aux peignes fins.

  • Speaker #1

    Mais la grande, elle, ça lui allait très bien.

  • Speaker #0

    Elle allait très bien. Elle avait fait un an de véganisme, elle est revenue au végétarisme. Et nous, on s'y est mis aussi. En parallèle, évidemment, il y avait toute la... Alors ça, par contre, pour l'alimentation, j'ai fait ça progressivement parce que j'ai des ados et qu'il faut qu'ils continuent à s'alimenter correctement et que j'avais besoin de moins de m'informer petit à petit. sur la nécessité d'avoir autant de protéines, etc. Et donc, on y va.

  • Speaker #1

    On ne peut pas juste enlever la viande et devenir des mangeurs de pâtes.

  • Speaker #0

    Donc, on était plutôt des flexitariens au début. Donc, on continuait à manger du poisson et de la viande, mais la viande deux fois par semaine et une fois du poisson. Et puis, petit à petit, on a enlevé encore une fois la viande. Et puis, progressivement, on a tout enlevé, même le poisson. Donc, voilà, ça s'est finalement très bien passé. Et je pense qu'on est aussi là, nous, les parents, pour montrer l'exemple. aussi faire des allées et des retours, montrer qu'on peut se tromper et qu'on s'interroge et qu'on se rende en question. Ça fait partie de l'expérience qu'on doit partager. Donc voilà comment ça s'est passé, la crèche après 4 ans.

  • Speaker #1

    Je veux juste une question que tout le monde va se poser. Et les enfants sont-ils restés végétariens ?

  • Speaker #0

    Alors, l'aînée est évidemment restée végétarienne. Le second est maintenant flexitarien, mais il a fortement limité sa… Consommation de viande, il aimait vraiment, il en consommait quand même beaucoup. Le troisième est aussi vilexitarien. Il vit maintenant en Italie, il revient souvent, mais je sais qu'il fait très attention. Et franchement, il a une vie très sobre de toute façon, de façon générale. Donc la viande, même si c'est la viande le plus grand levier pour diminuer sa consommation de CO2, il a de toute façon une vie tellement saine autour. que je pense qu'il peut continuer à manger encore un petit peu de viande. Je sais qu'il y travaille aussi. La quatrième, elle vit encore chez nous pour l'instant. Donc, elle est forcément végétarienne puisqu'on l'est. Et la dernière, elle est en internat. Donc, à l'école, c'est plus compliqué. Même si maintenant, il y a un repas végétarien par semaine. Donc, tout ça avance petit à petit. Mais quand elle est à la maison, elle est végétarienne. Et elle comprend bien les principes. Elle mange très peu de viande parce que de toute façon, elle n'aime pas trop ça. Donc, ce n'est pas… Voilà. Mais voilà, je leur donne un exemple. Il n'est pas parfait, mais il a le mérite d'exister et de montrer que c'est possible. Exactement. De montrer qu'on peut faire progressif. On ne se flagelle pas. Moi, je ne me flagelle pas quand je suis à un endroit que j'ai oublié ma gourde et que j'achète une bouteille d'eau. Ça me fait un petit quick. C'est difficile pour moi, mais c'est ça au mourir de soif. Mais par contre, c'est sûr que je vais la remplir plein de fois pour essayer. Voilà, on n'est pas non plus extrême. On ne juge pas les autres non plus, parce qu'on sait qu'on a été nous-mêmes. Voilà, ça a été progressif, ça a une marche à la fois.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, et ça reste dans l'imperfection, et c'est très bien comme ça,

  • Speaker #0

    je crois.

  • Speaker #1

    J'étais végétarienne longtemps aussi. Et puis, retour en arrière, parce que problème de santé, où j'avais dû enlever le gluten et le lactose. Et à un moment donné, psychologiquement, ce n'était pas faisable. Et donc là, je me considère comme flexitarienne. Ça va vraiment être une fois par semaine pour le moment. Par contre, j'ai eu des périodes où j'en mangeais beaucoup. C'est un combat d'y revenir. L'objectif, c'est d'y revenir, mais sans que ce soit pas fait.

  • Speaker #0

    On s'est pris dans le plaisir, on s'est mangé. Ça, c'est probablement un problème à la base. Manger ne devrait être qu'une nécessité. Mais moi, j'ai été éduquée. Manger, c'est un plaisir. Aller au restaurant, c'est un plaisir. J'ai un bout de chocolat, c'est un plaisir. Ça fait beaucoup de choses contre lesquelles on doit se battre. On peut y arriver. Mais moi, je dis toujours qu'il faut rester dans la zone. Est-ce que je me sens mal finalement ou pas ?

  • Speaker #1

    Et dans quelque chose de... tenable à long terme. C'est comme les régimes. On peut tenir une semaine en régime drastique, mais en fait, tandis que si on y va progressivement, peut-être que dans un an, deux ans, on est arrivé à ce niveau-là, mais de manière beaucoup plus durable.

  • Speaker #0

    Mais toujours de façon fluide. Et finalement, ça demande quand même une grande organisation derrière. Et ça, devenir végétarien seul, devenir zéro déchet seul, c'est forcément plus simple que quand on rentre à la maison et qu'il faut organiser toutes les courses autour de ça. Il ne faut pas oublier tous ces pots. Quand on va faire les courses, on ne peut pas faire les courses comme ça en se disant « Ah oui, il ne faut pas chercher ça » . Non, parce qu'on n'a pas forcément les emballages réutilisables adéquats. Donc, il faut s'organiser. Mais ça, c'est vraiment… J'adore ça. L'organisation, c'est ce qui me rend heureuse. Donc, si je fais des menus et on va se tenir à ces menus, et puis si une journée, on peut improviser, ce n'est pas grave. Ce jour-là, on va être reporté la semaine après. Et je suis beaucoup plus heureuse comme ça. Je peux comprendre que si... Voilà. C'est certain que si j'avais été autrement et complètement... Peut-être pas avoir voulu, mais en tout cas aimer la désorganisation, aimer l'improvisation, probablement que j'aurais eu quelques soucis. C'est difficile. Mais voilà. On est la preuve que ça a un peu marché.

  • Speaker #1

    C'est pas obligé d'être parfait.

  • Speaker #0

    Et que ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Et que si on a envie que ce soit parfait, c'est OK aussi.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Parce qu'il y en a qui vont justement être bien dans le véganisme que je considère comme étant ultra logique, mais ultra difficile à tenir. Mais il y a une logique derrière qui est presque implacable, je trouve. Et puis, il y a des personnes qui sont bien là-dedans.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. En fait, c'est ça. C'est se retrouver en équilibre avec ce qu'on sent, ce qu'on veut et ce qu'on parvient à faire, le milieu dans lequel on évolue. Moi, j'avais un peu les rênes de la famille, donc je pouvais forcément diriger un petit peu.

  • Speaker #1

    Donc, on vient de parler du début de la conscience écologique, de par Charlène, ta première fille. Ensuite, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #0

    On devient végétarien petit à petit, et puis ce passage au zéro déchet. Le milieu dans lequel je travaille aussi, je dirige une crèche, donc petit à petit j'essaie d'éliminer au maximum les déchets. Le tri était déjà en place, mais on pouvait aller beaucoup plus loin.

  • Speaker #1

    Les couches aussi déjà à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Alors les couches, on était toujours en jetable, mais à l'époque, les langes pouvaient être mises dans les sacs compostables. Oui, voilà. Donc ça partait comme ça, et c'est vrai que ça c'est un regret que j'avais, c'est de ne pas avoir... Il suffit de ne pas m'être informée sur le réutilisable au niveau des couches pour directement fonder la crèche. Ça demande quand même une certaine organisation dans le coin change. Les coins change, on en avait deux et ils n'étaient pas du tout organisés pour transformer ça comme ça. Mais je pense que si j'avais continué à gérer la crèche, je l'aurais certainement. Et donc, après quatre ans de gestion de la crèche, j'ai décidé de mettre un terme et de revendre l'activité pour qu'elle puisse continuer. C'était important, il y avait quand même pas mal de petits bouts qui comptaient sur nous et des parents.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est le pire,

  • Speaker #0

    perdre sa crèche. C'est difficile. Et de continuer, c'est à chaque fois des changements, mais finalement on se rend compte qu'ils ont été déjà amorcés quelques mois plus tôt puisqu'on discutait avec les enfants. d'activités durables qu'on pourrait faire ensemble. C'était carrément des brainstormings. Et puis finalement, on s'est retrouvés à deux.

  • Speaker #1

    Quand tu dis activité ici, c'est professionnel ?

  • Speaker #0

    C'est professionnel.

  • Speaker #1

    Ok, et les enfants ?

  • Speaker #0

    On dit activité professionnelle à mettre en place avec eux. Avec eux, d'accord. Certains étaient déjà majeurs, d'autres pas, mais certains étaient… Ils étaient en tout cas… Il n'y en a encore aucun qui avait une profession. Ils étaient encore dans la fin de leurs études, début. Et finalement, c'est juste le cas. Enfin voilà, en discutant avec mon mari, je me suis dit, est-ce qu'on ne lancerait pas tout simplement la vente de produits durables, écologiques ? Moi, mes difficultés, c'est de trouver ces choses-là.

  • Speaker #1

    Et là, on est en quelle année ?

  • Speaker #0

    Et là, on est en 2017. Donc, je viens de revendre l'activité de la crèche et on réfléchit pendant un an à ce qu'on pourrait mettre en place. Mon mari quitte aussi son emploi parce que vraiment, je pense que c'était un... Une scission à faire, pendant plusieurs années, on avait... Les enfants, ça sépare, quoi qu'il arrive. Et on sait qu'on va se retrouver plus tard, évidemment, c'était ce moment-là. Chez nous, c'était ce moment-là. Et on a eu notre activité professionnelle complètement différente, même si on s'entraide l'un l'autre, évidemment, mais clairement, on n'avait pas besoin de se retrouver, de faire enfin quelque chose ensemble. Pour le faire, il faut forcément que tous les deux arrêtent l'activité, sinon c'est plus compliqué. Oui,

  • Speaker #1

    sinon c'est en plus. Mais alors, avec des enfants, de nouveau, on se retrouve dans le même jeu.

  • Speaker #0

    Oui, il nous fallait être plus.

  • Speaker #1

    Mais donc là,

  • Speaker #0

    vous lâchez tout d'un coup. Oui. En 2017, tous les deux, on a plus d'emploi.

  • Speaker #1

    Ok. Et psychologiquement, à ce moment-là,

  • Speaker #0

    comment ça se passe ? Je suppose qu'on se met en mode rêve.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Persuadé d'aller... J'ai changé le monde. On était sur la bonne voie. Oui, tout simplement, comme ça, pas très tracassé. On sait aussi qu'on peut revenir en arrière à un moment donné. On a quand même quelques capacités.

  • Speaker #1

    Il était dans quel secteur ?

  • Speaker #0

    La banque. Donc,

  • Speaker #1

    à tout moment, il pouvait se redire ?

  • Speaker #0

    Il pouvait reforcer un autre emploi, parce que là, il le quitte complètement. Il n'a pas une pause carrière ou quoi. C'est vraiment quitté, parce qu'on est convaincu qu'on doit faire autre chose. On n'est pas efficace, en tout cas, dans ce qu'on fait. Et donc, on réfléchit, on se donne un an de réflexion. Et finalement, voilà la naissance de Kiss Planet, des produits durables, écologiques. D'abord uniquement des produits du quotidien. Et puis, moins d'un an après, on décide de vendre de l'alimentation. Et en fait, moins d'un an après, c'est-à-dire que le site de Kiss Planet démarre en mars 2019. Le Covid s'invite chez nous.

  • Speaker #1

    En e-commerce uniquement.

  • Speaker #0

    E-commerce uniquement. Et ça, c'était un souhait. D'abord, on ne souhaitait pas faire de concurrence à d'autres magasins bio, etc. On est dans le bio, on est dans un domaine où je pense qu'il ne devrait jamais y avoir de concurrence. Il y a un marché tellement grand à... à conquérir, que je pense qu'on doit tous évoluer dans d'autres voies. Moi, j'aimais acheter en ligne à l'époque, pas parce que j'adore aller sur mon ordinateur et commander en ligne, juste que je n'avais pas le temps d'aller faire les courses. Ensuite, je déteste faire du shopping. Et donc, je me suis dit, réponds à tes besoins. Tiens, qu'est-ce que tu aimerais pouvoir acheter en ligne ? Et comment faciliter ta vie de maman et de femme. Et donc d'abord des produits du quotidien, des cups, des utilisables, on avait tout ce qui est sac à vrac. On avait quand même déjà pas mal de produits, je pense qu'on avait plus, les 500 ou 2000 références, à la fin on en avait quand même 4000.

  • Speaker #1

    Et là concrètement, comment est-ce que vous allez les chercher ces références ? Comment est-ce que vous les achetez ? Comment est-ce que vous les stockez ? Comment est-ce que vous les envoyez ?

  • Speaker #0

    Donc, fin 2017, on quitte nos emplois, on se prépare et pendant cette année-là, forcément, on décide de faire ça et donc il faut s'informer. Il faut chercher des producteurs, il faut chercher des distributeurs aussi, de préférence le plus proche possible. Donc, on s'était donné quand même un cahier des charges assez contraignant, donc une charte de conduite vraiment contraignante, le plus local possible, le plus écologique possible évidemment. répondre aux plus de besoins, mais on se rendait bien compte qu'avec juste nos produits, on ne remplissait pas le panier de la ménagère puisque l'alimentation n'y était pas. Et donc alors on décide de lancer l'alimentation bio. et là pas le frais je suppose on a fait le frais aussi en ligne ? une partie du frais oui ça j'ai le frais un peu fou mais très content de savoir comment ça fonctionne je ne me souviens pas de ce que c'est et donc on décide qu'en février on vend l'alimentation en parallèle le Covid arrive chance aussi pour nous mais c'est vrai qu'on se retrouve avec des employés qui ne sont plus chez nous puisque le Covid interdit quand même pas mal de choses parce qu'on avait un très grand problème un très grand grenier. Voilà, donc tout est stocké chez nous. On travaille plutôt en flux tendu, donc on n'a pas besoin de très grands espaces de stockage. Et puis, on monte des étagères. Voilà, on se fait livrer des étagères. On était en période de Covid, il fallait improviser beaucoup de choses parce qu'on se rend compte qu'à ce moment-là, on vend quand même beaucoup puisque l'alimentation en ligne est intéressante pour beaucoup. Ça ne dure que deux mois. À plus tard du,

  • Speaker #1

    à ce moment-là, c'est parce que les fournisseurs livrent très rapidement.

  • Speaker #0

    Alors, au départ, avant que le Covid n'arrive, les fournisseurs livraient très rapidement. On pouvait vendre sans avoir même le stock, parce qu'on savait qu'un ou deux jours plus tard, les marchandises étaient là. Et donc, le client savait exactement quand il allait recevoir ses produits. Bon, avec le Covid, on a dû couper ça, évidemment. Je veux dire, dire, ben voilà, ça, il n'y a plus. Ça, il y a. Donc, on travaillait uniquement sur le stock. Ça fonctionne quand même très bien. Pendant les deux mois, la maison était remplie de colis tous les week-ends parce qu'il y avait énormément de commandes. Tant mieux, attendons, on va voir si on peut déménager dans un entrepôt. Évidemment, deux mois après, les gens sont retournés dans leur commerce habituel. On a vu les ventes de nouveau baisser, donc c'était un peu décevant. Mais comme on est des téméraires, on continue les projets. On décide, on se dit, oui, mais c'est bien cette alimentation, mais elle est toujours emballée dans du plastique, etc. Est-ce qu'il n'y a pas moyen de vendre en vrac ? Et c'est là que naît, en parallèle, l'entreprise Graines de Malice. C'est-à-dire qu'on décide de fonder notre propre marque de produits. Alors, c'était aussi des couvre-plats, les essuie-tout, les sacs à vrac, etc. Pour ne plus devoir aller chercher ces produits en Chine, etc. Mais aussi des sacs à vrac pour l'alimentation en vrac qu'on a besoin. Donc, le client commande en ligne 500 grammes de coquillettes, 200 grammes de sucre, du poivre. On avait vraiment 150 références en alimentation sèche. Et on emballe ça vraiment comme dans un magasin bio classique, dans des sacs de graines de malice, puisque c'est des graines de malice qui sont concevues dans ces sacs.

  • Speaker #1

    Qui sont en lin ?

  • Speaker #0

    Alors, on avait des sacs en coton bio, et puis une partie des sacs en coton bio et PU, polyuréthane à l'intérieur, qui permettait de conditionner du café du thé, qui sent assez fort, ou bien des fruits secs, des fruits séchés plutôt, qui collent, des biscuits avec le beurre qui passent de tous les côtés, etc. Donc ça, c'était assez pratique. On avait des sacs de toutes les tailles, et voilà, on conditionne tout ça. ça part chez le client. Le client, quand il reçoit son sac, le vide dans son contenant, le remet dans une enveloppe, nous le reposte et nous, c'était lavé, séché, repassé et reparti dans la filière.

  • Speaker #1

    Et à ce moment-là, cette enveloppe, parce que ça va nous envoyer vers Loopipak ?

  • Speaker #0

    Pas tout de suite, parce qu'on a d'abord lancé l'hygiène en ligne aussi. Et alors, tu demandais tout à l'heure pour le frais, c'est vrai qu'à un moment, on a fait la rencontre d'un maraîcher local et on s'est demandé, on s'est posé la question, tiens, qu'est-ce qu'on pourrait envoyer aussi ? en ligne. Alors, il y a des choses qui ne s'envoient pas, une salade, non. Mais tout ce qui est potiron, potimarron, des courgettes, on a même envoyé des tomates. Et donc, ça, on a fait...

  • Speaker #1

    Via des transporteurs spécifiques ou classiques ?

  • Speaker #0

    Toujours sur les classiques. C'est Bipost, c'est Mondial Relais, etc. Mondial Relais, à l'époque, je faisais quand même ça en trois jours en Belgique.

  • Speaker #1

    Dans des boîtes rigides, parce qu'une tomate,

  • Speaker #0

    c'est pour ne pas récupérer de la pâte. Voilà.

  • Speaker #1

    Quand je vois les tanoues... de nos colis quand ils arrivent chez les clientes.

  • Speaker #0

    Il fallait que ça soit bien conditionné, séparé, etc. Donc, on était dans un conditionnement carton. Oui, c'est ça. Et puis, on avait des clients, des testeurs, qui nous disaient, non, pas ça, oui, ça, et voilà. On a fait ça pendant 3-4 mois parce que la saison, voilà. Et puis, le maraîcher n'avait plus de produits à expédier. Donc là, on s'arrête. On dit simplement, bien, de là, maintenant, il n'y aura plus. Malheureusement, lui n'a pas survécu, il n'a pas pu continuer par la suite, donc on n'a pas pu recommencer. Mais sinon, ça fonctionnait assez bien. Et c'est vrai qu'en parallèle, on envoie de l'alimentation dans des sacs d'hygiène, dans des sacs à vrac, et on met tout ça dans une caisse en carton. Donc, il faut absolument qu'on trouve une solution. Donc, on a réfléchi longtemps.

  • Speaker #1

    Je peux peut-être juste revenir sur graines de malice avant, parce qu'en parallèle,

  • Speaker #0

    il n'y a pas que ça. Oui, oui, les graines de malice. Dans un premier temps, c'est vrai que pourquoi faire une marque distincte du Kiss Planet ? J'aurais pu faire tout simplement une marque Kiss Planet, mais je me suis dit que c'est un peu dommage de limiter ça. Il n'y a que Kiss Planet, alors qu'ils vendraient Kiss Planet. Il y a des chances. Tandis qu'en faisant une autre marque, finalement, personne ne lie forcément à Kiss Planet. Ça peut être vendu partout. C'est vrai que la marque est plus vendue en France qu'en Belgique parce que je n'ai pas pris mon bâton de pèlerin. Il est dans tous les magasins privés. Regardez, il y a une marque belge qui fait ce genre de produit. Je n'avais pas le temps de le faire. Donc, j'ai plutôt mis des produits sur des plateformes de vente, de distribution notamment française. Et c'est comme ça que j'ai trouvé mes clients, même en payant une commission. Mais au moins, les produits étaient dispatchés un peu partout. Et en plus,

  • Speaker #1

    ils prennent parfois en charge les frais. de port, travailler un petit peu avec eux pour certaines marques.

  • Speaker #0

    Il y a toujours des critiques à formuler, mais ils offrent un avantage de visibilité qui est quand même difficile à atteindre. Et en même temps, ils se planèrent dans le thé, forcément. Donc, Graines de Malice devenait une marque de packaging réutilisable. Oui. Et donc on s'est dit, graines de malice, si on décide de créer une boîte réutilisable, une boîte d'expédition réutilisable, graines de malice est un bon endroit placée. Au début, ça s'appelait Flexbox. Donc on l'a créée, on l'a vraiment créée. De nouveau, une petite charte établie, il fallait que ça soit réutilisable, qu'elle puisse se replier pour son retour à vide.

  • Speaker #1

    On parle ici bien d'emballages qui vont emballer les envois des e-commerçants. C'est remplacer la caisse en carton et le sac en plastique et en papier.

  • Speaker #0

    Oui, ça peut aussi remplacer tous ces sacs-là. Au départ, c'est juste une caisse. La première a un format moyen, 30-35 cm de haut. Après, c'était très facile de la faire dans toutes les tailles possibles. Et là,

  • Speaker #1

    elles sont créées dans quel matériau ?

  • Speaker #0

    Et voilà. Et autre, on voulait absolument que ça soit dans un matériau qui ne fait pas de pression sur l'environnement, un nouveau matériau. Et donc, il fallait que ce soit un matériau de réemploi. Et donc, on a réfléchi, on s'est dit, mais au fond, il y a des bâches publicitaires dans différentes matières qui sont extrêmement solides et qui, aujourd'hui, ne sont pas recyclées. D'accord. C'est-à-dire que, oui, on… Le PVC, c'est 100% recyclable, mais ce n'est pas recyclé. Mais ce n'est pas 100% recyclé,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Les bâches publicitaires, c'est du bimatière. Il y a une trame à l'intérieur, donc c'est impossible à recycler, mais c'est très solide. Et donc, d'abord, on l'a fait en carton pour la maquette, puis en tissu, tout simplement, des draps. J'avais des draps chez moi, j'ai fait ça là-dedans, avec même des parois en carton. Et puis, on se demande quel matériau a cette bâche publicitaire. conviendrait bien. On prend d'abord des bâches en PVC et puis il y avait une structure rigide à l'intérieur. Qu'est-ce qu'on prend comme matériaux ? Et donc on a pensé d'abord au polypropylène. Donc ce sont les panneaux des agences immobilières à vendre, à louer. Qui servent de structure, de la récupération. Oui,

  • Speaker #1

    c'est super résistant.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    forcément ça doit rester dehors.

  • Speaker #0

    Ça c'est plutôt bien recyclé. Dans l'absolu normalement c'est bien recyclé puisqu'on les réduit en petits copeaux et puis ils entrent de nouveau dans la composition de nouveaux panneaux. Par contre, les bâches publicitaires qu'on utilise, on les enlève de l'enfouissement et de l'incinération.

  • Speaker #1

    Et vous allez les chercher où, comment, si on peut le dire ?

  • Speaker #0

    Oui, on les récupère soit chez des placeurs de bâches publicitaires. Rien qu'à Bruxelles, par exemple, il y a 40 à 45 bâches qui sont dépendues tous les 15 jours. Et ce sont des bâches qui font 40 ans.

  • Speaker #1

    Il y a parfois des très grandes, oui.

  • Speaker #0

    Donc, à Bruxelles, si vous êtes un peu attentif, vous verrez des pubs. En général, ce sont des voitures.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Des voitures de luxe. Ce sont des grands panneaux un peu rétro-éclairés. On a l'impression que c'est un panneau origine. En fait, non, c'est une barrage qui est placée en poste en vue. D'accord. C'est extrêmement résistant. Et elle ne reste que 15 jours. Donc, c'est vraiment très efficace. Sinon, on récupère ça aussi chez des imprimeurs. Ils ont des chutes, des ratés, parfois des rouleaux sur lesquels ils ne parviennent pas à imprimer. Donc là c'est mieux pour nous parce qu'on les récupère propres. Donc il y a un peu moins de travail derrière. Et alors on récupère aussi sur le site, il suffit de cliquer sur le bouton dont la matière première.

  • Speaker #1

    Il y en a qui viennent comme ça ? Oui,

  • Speaker #0

    des roll-up aussi, mais là on demande de garder la cancaillerie, de nous donner uniquement la bâche. On ne peut pas récupérer toutes les bâches de roll-up, certaines sont trop rigides et sont cassantes, mais la plupart du temps quand elles sont en PVC... Et comme ça, on incite aussi les gens à d'abord imprimer sur des relèves des données qui sont durables, pas des féro-téléphones ou des dates, c'est compliqué. Et puis on leur demande aussi, en gardant la quincaillerie, quelque part ils ne doivent plus recommander toutes ces quincailleries. C'est ça. C'est aussi prendre, on peut faire autrement. Et dernière dimension importante pour nous, ça devait être fabriqué localement et dans des entreprises. de travail adapté, c'était vraiment l'aspect social important. Donc l'aspect environnemental et social pour nous sont indissociables.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si en France on dit « entreprise de travail adapté » ?

  • Speaker #0

    Non, ce sont des ESAT. ESAT, voilà. Voilà, ce sont des entreprises sociales qui engagent des personnes qui peuvent venir de différents milieux, mais principalement en situation de handicap. Mais ça peut aussi être des personnes qui ont des bonnes notes. Dans la vie, on connaît parfois des moments difficiles et on a besoin de s'appuyer sur des entreprises comme ça pour revenir à la surface. Et voilà, donc nous on est très contentes parce que c'est vraiment là que la création d'emplois a lieu, pas du tout chez Loopipak. Et que font ces entreprises ? Elles lavent les bâches, elles les découpent et puis c'est de la confection, c'est uniquement de la couture. Il n'y a pas de collage. Les boîtes sont conçues de façon modulaire pour pouvoir être décousues facilement et qu'on puisse remplacer ou réparer des parties, et pas toute la boîte.

  • Speaker #1

    Et elles se ferment comment ?

  • Speaker #0

    Alors, les boîtes, on a maintenant deux systèmes de boîtes, mais celle d'origine, c'est un système, il faut imaginer deux demi-caisses qu'on emboîte comme les caisses à bananes. Elles ont un petit lien entre elles pour ne pas qu'elles se perdent. C'est une sorte de détrompeur aussi, comme ça on sait exactement dans le... quel sens les emboîter. Une fois qu'elles sont emboîtées, forcément, il faut qu'elles ne puissent pas s'ouvrir toutes seules. Et donc, en dessous, il y a une sorte de jupe qui vient se refermer sur la partie du dessus. Et c'est aussi cette petite jupe qui est fixée avec un velcro sur le côté qui, quand on replie les deux boîtes l'une sur l'autre, permet de les englober et de les maintenir en dessous. Donc ça, c'est le premier modèle et c'est le modèle qu'on continue à garder. On peut charger jusqu'à 30 kilos et plus, mais je dis 30 kilos parce que... je pense qu'il faut penser à la personne qui va devoir porter cette caisse.

  • Speaker #1

    Je crois qu'en tout cas, via les transporteurs classiques, on ne peut jamais augmenter. Parce qu'il faut le porter, quoi.

  • Speaker #0

    L'hypothèse, c'est 30 kilos. C'est un peu plus, mais... Et alors, on y a mis des poignées aussi, du coup, en se pensant un peu à celui qui porte. Elles sont imperméables, puisqu'elles sont fabriquées en publicitaire, donc elles ont un plus par rapport au carton. Et très légères, puisque les matériaux qu'elles composent sont légers.

  • Speaker #1

    Parce que c'est le stress, parfois, le carton. On va le déposer chez nous, sur la terrasse, si on n'est pas là, mais en fait, il peut prendre l'eau.

  • Speaker #0

    Oui, et puis le transport en mobilité douce, si vous allez chercher votre colis dans un poirelet ou avec un vélo, il faut...

  • Speaker #1

    Il est trempé, oui.

  • Speaker #0

    Il drache parfois. Parfois,

  • Speaker #1

    mais pas aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Non, aujourd'hui, on a un beau sol.

  • Speaker #1

    J'adore des tels avec de la lumière. On a la lumière, c'est parfait. Et le petit nuage qu'il faut pour ne pas qu'il y ait de lumière.

  • Speaker #0

    C'est parfait. Et puis là, c'était assez facile de concevoir, puisque maintenant on a les matériaux, de concevoir l'enveloppe, les créditions. Et puis petit à petit, le projet a évolué, parce que c'est vrai qu'on croyait que ces caisses allaient surtout intéresser le e-commerce, mais on se rend compte qu'il y a quand même des obstacles. Le premier obstacle, c'est qui paye pour le retour. Aujourd'hui, on est habitué de payer pour l'envoi d'un colis, donc on commande quelque chose en ligne. on paye pour qu'il soit livré chez nous, on paye un transporteur, et parfois même c'est gratuit, parce qu'en Belgique, malheureusement, on a cette grande habitude d'avoir les frais de port gratuits, mais il faut forcément renvoyer cet emballage. Pour qu'il puisse être réutilisé, il faut qu'il puisse revenir. Et donc, on a quelques commerces qui acceptent de jouer le jeu, ou qui font payer à leurs clients, ou qui décident de couper la poire en deux, forcément il faut payer pour leur taux. Donc ça c'est une chose. Donc, c'était un peu difficile de convaincre les commerçants. Et sans qu'on le veuille, en fait, on a plutôt été appelé par le milieu industriel. Et quelque part, c'est tant mieux pour nous parce qu'on a encore plus d'impact. Oui. Et eux,

  • Speaker #1

    c'est parce qu'ils ont leur propre transporteur ?

  • Speaker #0

    Voilà. Certains ont leur propre transporteur. Ça circule en interne. C'est parfois juste pour le stockage. Alors, il y a une quantité de déchets vraiment très importante. Il y a le carton, mais il y a aussi le film plastique. Oui. Et donc, on nous a... qui,

  • Speaker #1

    j'ai appris hier, n'était pas recyclable.

  • Speaker #0

    Non, il n'est pas. Il est recyclable. Un film plastique, finalement, ils sont toujours vendus comme recyclables.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    mais ce n'est pas recyclé. Non,

  • Speaker #1

    ils ne veulent pas les retenir,

  • Speaker #0

    en fait. Voilà, c'est ça. Et donc, c'est un peu compliqué. Si on suit vraiment les chaînes de recyclage, on se rend compte qu'on est… C'est bien, on fonctionne très bien en Belgique. Tout ça est repris dans les entreprises, dans des grands sacs en plastique. On bourre toutes les boulettes de films plastiques. Et puis, ça part chez un transporteur. On croit toujours que c'est… recyclés. D'abord, il faut savoir qu'il y a énormément de choses qui sont envoyées à l'étranger. C'est comme, par exemple, c'est le cas des bâches publicitaires ou du PVC. C'est 100% recyclable, mais en fait, tout ça part dans des camions et ça part à l'étranger et c'est enfoui hors de chez nous. Donc, on vous dira que chez nous, on n'enfouit pas. C'est vrai, on enfouit. Je t'ai dit ça autrement. Je sais qu'on fait énormément d'efforts. Le recyclage est nécessaire, mais je pense qu'il a atteint ses limites aujourd'hui. Il faut absolument penser à la réutilisation. Et chaque achat qu'on fait, on doit y penser et se demander comment est-ce que ça va terminer sa vie ? Et donc ça aussi, c'était comment est-ce que nos caisses ont terminé leur vie ? Alors on pourrait se dire qu'on s'en fiche, puisque de toute façon, les matériaux, ce n'est pas nous qui les avons créés, on les réutilise. Mais non, on va un peu plus loin. Nos caisses peuvent être complètement démantelées et ensuite partent vers les filières de recyclage prévues. je n'ai pas réinventé malheureusement ça mais chacun sa mise on essaie d'aller jusqu'au bout en tout cas le plus loin possible et donc pour revenir au secteur industriel eux m'invitent dans leurs entrepôts me montrent voilà tout ce qu'on a comme emballage à usage unique donc c'est le film plastique autour des palettes le carton le film plastique ça c'est en très grande quantité c'est minimum 10 tours autour d'une palette une palette c'est 4 mètres

  • Speaker #1

    40 mètres

  • Speaker #0

    40 mètres c'est tout simple et ça c'est un minimum parce que j'ai vu du 50 fois alors quand on utilise une machine pour filmer en plus il y a un truc comme ça assez addictif c'est comme regarder des poissons dans un aquarium ok donc ça c'est un vrai problème et les entreprises sont amenées maintenant à changer leur processus, à réduire leurs déchets c'est une bonne chose les réglementations nous aident dans notre mission ... Et on travaille maintenant sur mesure. D'accord. On fait des housses de palettes, on fait des bandes de serrage. Donc, les bandes de serrage, c'est ce film plastique que normalement on mettait autour de chariots pour maintenir des matières en place sur un chariot ou sur une palette. Il suffit de mettre en fait une bande réglable qui permet de maintenir les marchandises en place. Encore une fois, ça doit revenir. Oui. Et ça doit être économique. Oui.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est comme le nerf de la guerre. Donc, on accompagne vraiment les entreprises, on réfléchit avec elles, et chez nous, c'est plus économique à la réutilisation. C'est sûr qu'une caisse Loopipak ou une bande de serrage ou une housse de palette Loopipak, elle est plus chère que le rouleau de film plastique ou que la caisse en carton, mais c'est à la réutilisation, entre 20 et 50 fois, que ça y est, après ça, vous avez rentabilisé votre matériel, et puis surtout, vous l'utilisez gratuitement. C'est ça. Et en plus, on le répare. Oui. Donc, on peut aller sur... grand nombre de réutilisations avant que ce soit complètement abîmé. Et c'est pour ça que la conception à la base, et le travail sur mesure à la base est très important. Nous, on a tout intérêt à fabriquer pour l'entreprise, pour l'entrepreneur, un emballage le plus résistant possible pour qu'il puisse être réutilisé le plus de fois possible, pour qu'il puisse être plus économique et avoir un impact environnemental important. Donc voilà, c'est un peu notre mission aujourd'hui. On travaille pour des grandes entreprises, c'est vraiment très chouette. Certaines qu'on peut citer, d'autres qu'on ne peut pas citer.

  • Speaker #1

    On peut citer quelques-unes ?

  • Speaker #0

    Oui, voilà, notre premier gros client c'était John Cochrill. Ok, oui. Des caisses et des enveloppes. Alors on peut se dire, John Cochrill, bizarre, alors quoi est-ce qu'ils ont besoin ? Ben oui, ils déménagent des bureaux. Ah, pour ça, ok. Ils ont du transfert de documents, de dossiers, de plans, qui se faisaient avant dans du papier, dans des enveloppes en papier. D'accord. Et maintenant, qui sont dans des packs. Donc pour ça, on était très contents de ça. Et voilà, on est appelé. Là, je suis sur un projet avec Composite, qui se situe à Wavre, et qui est vraiment aussi dans la circularité, dans l'économie circulaire, puisqu'ils récupèrent des dalles de tapis dans les bureaux, les rasent, enfin, c'est un système un peu technique, ils en parleraient mieux que moi, et refont des nouvelles dalles de tapis, les nettoient aussi, nettoient les dalles de tapis, et puis viennent les reposer. Mais ces dalles de tapis sont transportées dans des caisses en carton.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et donc, on...

  • Speaker #1

    Alors que leur activité, à la base, est déjà écologique, parce qu'on pourrait très bien repartir sur des nouvelles.

  • Speaker #0

    Tout à fait, oui. Et donc, là, on a conçu un wrap, on est en train de discuter, le prototype est réalisé, je vais présenter ça d'ailleurs cet après-midi, et on va jusqu'à réfléchir ensemble à la récupération des dalles. C'est ça. Donc ça, c'est vraiment intéressant. On a travaillé pour plus haut, à Wavre aussi. Là, ce sont des bandes de serrage pour maintenir leur structure métallique, qui partent sur des salons, puisqu'ils travaillent dans la conception. De stand. Ok. Ah oui,

  • Speaker #1

    et là c'est facile de récupérer.

  • Speaker #0

    Ah oui, parce que forcément ils déposent, ils peuvent reprendre. Voilà, c'est un peu, on est en train de concevoir aussi une housse pour une grande armoire électrique. On réfléchit ensemble et c'est ça qui est très intéressant, c'est de l'éco-conception. On essaie toujours de faire de l'emballage standard parce que, écologiquement, c'est toujours mieux. Mais voilà, on a des clients qui ont des processus très différents, qui transportent des matières différentes, et au plus l'emballage va correspondre et sera sécurisé autour de leur matériel, au plus il sera durable. C'est ça.

  • Speaker #1

    Au plus ils vont l'utiliser, au plus ils vont en parler, hop, c'est reparti.

  • Speaker #0

    Donc voilà, Loopipak, ça démarre lentement, tranquillement, progressivement. On évolue, on suit un peu la demande, on espère que ça va parler à beaucoup. On sait tout mesurer, c'est l'avantage de notre activité, c'est qu'on réalise toujours des analyses de cycle de vie de chacun de nos emballages, et aussi de l'emballage du client, puisque une analyse de cycle de vie, c'est toujours quelque chose par rapport à autre chose. Et donc le client nous dit, « Voilà, votre emballage va remplacer telle casse en carton, de tel poids, » et on sait lui dire exactement combien d'émissions de CO2 il va éviter. D'accord. Donc il y a l'aspect économique et il y a l'aspect environnemental. Ça veut dire qu'il va pouvoir rapporter aussi. C'est donner dans... Les entreprises doivent maintenant rapporter. Donc, faire des rapports et remplir et chaque année faire mieux. Donc, ça, ça permet d'avoir des données concrètes. Je ne passe pas en paix, en fait. C'est ça.

  • Speaker #1

    À refaire, tu le refais ?

  • Speaker #0

    Je le refais mille fois. Alors, c'est de l'entrepreneuriat, donc c'est un... C'est de l'ascenseur émotionnel. Donc, si on n'a pas le cœur bien accroché, je ne suis pas sûre de l'avoir bien accroché, mais je le raccroche à chaque fois. Mais chaque fois, c'est des joies, des peines, des déceptions. Puis, on prend de nouveau un truc chouette. Donc, ce qui est vraiment super important, je ne sais pas si tu allais me poser la question de ce qui était super important dans l'entrepreneuriat ou un conseil. Je la pose. Voilà. Il faut fêter les moments de succès.

  • Speaker #1

    C'est pas facile.

  • Speaker #0

    Non, parce qu'il faut s'arrêter.

  • Speaker #1

    Tu y arrives et tu es déjà au suivant.

  • Speaker #0

    Ah, on est déjà au suivant, c'est chaque fois. Mais alors, il faut le fêter avec son mari, avec ses enfants, avec son collègue, avec le client, tout seul dans la voiture. On peut chanter, le succès. Je veux dire, on peut faire n'importe quoi. Moi, mon premier réflexe, c'est le « yeah » . C'est comme ça, il vient tout seul et je me dis, tant mieux ce « yeah » si je le prolongeais par… Et donc, simplement prendre le temps, parce que finalement, notre cerveau est tout à fait capable de bien prendre le temps d'être déçu.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    De nous faire mal dormir.

  • Speaker #1

    Oui, de stresser pour des choses qui ne vont pas forcément arriver.

  • Speaker #0

    De dire qu'est-ce que j'ai mal fait, j'aurais dû, etc. Donc, on peut peut-être le conditionner à prendre le temps d'être très joyeux, de le partager, d'envoyer un WhatsApp à son groupe de famille et dire, j'ai réussi ça. En principe... Les familles sont toujours très contentes pour vous. Jamais ni de jalousie, ni quoi que ce soit. Donc, c'est une valeur sûre.

  • Speaker #1

    Super. Tu me lances justement sur mes questions de fin, que je n'ai pas encore retenues complètement. Donc, je vais aller prendre mon petit copion pour ne pas faire de bêtises. Il y en a une, donc c'est fait. Est-ce que tu peux me donner la croyance limitante que tu as déconstruite pour en arriver là ?

  • Speaker #0

    Croyance limitante, j'en avais quand même pas mal. Il y a le perfectionnisme, ça, j'ai dû quand même faire une grosse croix dessus, mais ça fait déjà longtemps.

  • Speaker #1

    Avec la maternité aussi,

  • Speaker #0

    à mon avis, oui,

  • Speaker #1

    ça aide, ça.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose, l'ordre dans la maison. Mais professionnellement, alors moi, j'ai un gros défaut. Je ne suis jamais contente de moi et j'ai ce syndrome de l'imposteur. J'ai toujours l'impression que je ne suis pas la bonne personne pour faire les choses. Alors après, à voir. pendant quelques années et lu plein de choses pour essayer de lutter contre ça, j'ai décidé juste de l'accepter. Et je me suis dit, mais en fait, j'ai ce syndrome de l'imposteur. Toujours, je vais penser que d'autres pourraient faire beaucoup mieux que moi, que je ne suis pas la bonne personne au bon endroit pour faire ça. Donc, j'essaie toujours de m'entourer de bonnes personnes qui feraient mieux que moi. Ça, c'est assez facile. Et puis, je l'accepte, je suis comme ça. OK. C'est bon. beaucoup moins fatigant. D'accord. Voilà, ok. Et alors, ça se lie très fort au fait de ne jamais être content de ce qu'on a fait. Je ne sais pas si toi, parfois en couture, tu as ça, mais moi je faisais de la couture aussi. Je faisais parce que j'ai eu beaucoup de temps, mais je le fais pour mes prototypes évidemment, mais chaque fois que je faisais un pantalon, un pull, une chemise ou n'importe quoi, je connais tous les petits défauts de mon produit et donc chaque fois, on me dit « ah c'est joli ce que tu portes » . ah oui mais j'ai raté ça et pas complètement contente mais ça j'ai quand même travaillé c'est ça c'est comme repeindre une pièce forcément il y a un petit endroit où on a fait un petit swatch et on sait qu'il y a cet endroit et on se dit pourvu que personne le voit mais en fait tant mieux s'il le voit pour en parler à l'ensemble de cette peinture de pièce qui m'a rendu folle pendant un week-end donc c'est plus ça non voilà et c'est plutôt ça mais voilà je vis avec les choses qui me font

  • Speaker #1

    Je suis moi. J'ai une bonne astuce. Sinon, pour la couture, j'ai une super fille en interne qui travaille et qui coud tous les trucs maintenant. Je ne peux plus les couper. Non, elle fait tout. Elle fait tous les patrons, etc. Donc, en fait, j'ai cousu une robe cette année. C'est vrai qu'on me met la casquette couture, mais en fait, ça fait plus d'un an que je n'ai pas touché. Je me suis cassé le bras.

  • Speaker #0

    Ça limite beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, mais maintenant, il n'y a plus de raison. Je pourrais très bien recommencer. Mais en fait, le fait que je me casse le bras, je crois que ça a fait du bien. Il y a d'autres personnes qui se sont mises à cette place-là plus que moi parce que je ne lâchais pas. Et en fait, finalement, ça a été délégué. Elle fait ça beaucoup mieux que moi. Elle est styliste à la base. Donc, oui.

  • Speaker #0

    C'est une marche aussi.

  • Speaker #1

    Donc, voilà. Ça a été délégué. Je fais les choses que je fais mieux et elle fait ça qu'elle fait mieux. Ta meilleure erreur ? Je mets « meilleure » exprès devant.

  • Speaker #0

    Ma meilleure erreur, c'est Kiss Planet. Puisqu'aujourd'hui, c'est fini, Kiss Planet. Pourquoi ? Ça a duré… J'ai un truc avec les quatre, à mon avis, quatre ans. Mais la dernière année était malgré tout rentable, mais on avait fait ça à deux. C'était un projet de famille avec mon mari. Donc, c'est un échec. Dans ma tête, c'est quand même un échec. Je lis beaucoup de choses sur l'échec. Les échecs permettent de rebondir, de faire plein de choses, etc. Ça reste quand même d'abord, dans un premier temps, un échec qu'on doit traiter. Et moi, c'est important de savoir pourquoi j'ai échoué pour pouvoir ne plus... commettre les mêmes erreurs. Il y a des choses sur lesquelles je n'avais pas de pouvoir, c'est certain.

  • Speaker #1

    Le marché, etc.

  • Speaker #0

    On a eu le Covid, la crise énergétique, la guerre en Ukraine. Ça faisait vraiment beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    C'est généralement pas dans le business comme ça.

  • Speaker #0

    Le bio qui n'a clairement plus le vent en coupe d'avant le Covid. Donc ça, c'était un peu difficile. On avait des clients fantastiques. Donc je... Si je dois mettre dans une colonne les choses extraordinaires que j'ai vécues avec cette activité et les déceptions, clairement l'extraordinaire gagne, mais il y a quelques petites choses que je changerais. Je me formerais beaucoup mieux à la communication, et alors surtout, je dépenserais moins d'argent pour la communication. Mais je ferais appel, alors j'étais peut-être un peu trop individualiste, plus appel à des aides. Pas seulement des aides financières, mais des aides de formation, de conseil, de mentor. Ce que je fais pour Loopipak. Donc, clairement, ça m'a aidée à rebondir.

  • Speaker #1

    Loopipak serait-il né si Kissplanet n'était pas né ?

  • Speaker #0

    Non. Je n'aurais jamais pensé à l'emballage extérieur. Je ne pense pas, non. Et j'ai… On parlait de mentors. J'ai vraiment des mentors extraordinaires dans le réseau Entreprendre. J'ai eu des mentors… à différents endroits, parce qu'on a aussi été accompagnés par le CBC Accélérator pendant un an. Et là, on était mis en contact avec plein de gens, mais au sein de ces structures-là, il y a à chaque fois des mentors qui nous ont, pas fouettés, mais quelque part, oui, un peu redonnés de motivation quand ça allait moins bien, donné des directions à suivre. Donc ça, c'est très important, oui, s'entourer.

  • Speaker #1

    On a une connaissance en commun. Ton mentor est dans mon groupe d'entrepreneurs, et donc dans le même réseau, etc. Et donc, on s'est rencontrés plus ou moins par hasard, et plus ou moins comme ça. En tout cas, le lien s'est fait plus facilement. Et puis moi, je l'ai contacté, mais sans savoir que toi, tu connaissais Evan. Et puis, il t'avait parlé de moi. En fait, le lien s'est fait beaucoup plus facilement. Si demain, tout s'arrête, de quoi est-ce que tu es la plus fière ?

  • Speaker #0

    De l'objectif que je me suis fixé, c'est de ne pas rester... À ne rien faire, je suis fière de tenter de résoudre un petit peu les choses, de les faire changer, d'influencer, de faire bouger les comportements. Oui, je suis fière de faire ça. Aujourd'hui, j'ai trois petits-enfants, j'ai cinq enfants. Je serais quand même rudement gênée si je n'avais pas changé ma façon de vivre. Et si je ne faisais pas quelque chose pour changer les choses, je crois que je ne pourrais pas les regarder de la même façon. Moi, je regrette toute cette vie d'avant. Ça a mis du temps à changer. J'ai encore plein de chemins à parcourir là-dessus. Mais oui, je crois que c'est de ça. d'être active dans le domaine de l'écologie. De toute façon, je ne pourrais pas faire autrement. Probablement que j'ai de l'éco-anxiété. Je suppose que... Avec de l'éco-anxiété.

  • Speaker #1

    Et ne rien faire, exactement. Dernière question. Est-ce qu'il y a une question que tu aurais aimée que je te pose aujourd'hui et que je n'ai pas abordée ?

  • Speaker #0

    Peut-être ce qui est le plus important pour moi. Peut-être dans l'ordre, clairement, c'est ma famille. Et ensuite, l'activité professionnelle. Mais je lâcherai l'activité professionnelle pour ma famille. D'accord. Certains, ils sont au cœur vraiment de mes objectifs. C'est là que je me sens bien. Donc,

  • Speaker #1

    s'il faudrait devenir grand-mère et mère à temps plein, on recommence.

  • Speaker #0

    On recommence, oui. Et alors, l'activité professionnelle. Mais donc, dans l'ordre.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup Sylvie.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Et merci d'avoir écouté jusqu'ici.

  • Speaker #0

    C'était un échange superbe. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Et on va y parler un peu plus en détail de Loopipak. Merci et à très bientôt pour le prochain épisode. J'espère que vous avez trouvé cet épisode aussi inspirant que moi. Si c'est le cas, n'oubliez pas de vous abonner, de laisser un avis 5 étoiles et de partager le podcast avec au moins 3 personnes qui pourraient en bénéficier. ça me fait plaisir et surtout ça me permet de vous proposer toujours plus de contenu de qualité vous voulez me partager en quoi l'épisode vous a fait bouger venez m'en parler sur Instagram ou sur Facebook ou sur LinkedIn pour retrouver les articles les idées de lecture le coaching et bien plus encore rendez-vous sur le site internet croissant avec un k évidemment .club on se retrouve dans le prochain épisode à très vite pour une nouvelle dose d'inspiration et d'ici là continuez de passer à l'action

Description

De mère au foyer à multi-entrepreneuse : comment Sylvie Michel a réinventé sa carrière avec Loopipak.


Comment transformer chaque étape de votre vie en tremplin vers une activité qui vous ressemble vraiment ?


Sylvie Michel en est l’exemple parfait. Après une carrière en entreprise, elle met sa vie professionnelle entre parenthèses pour se consacrer à sa famille. Mais loin de s’arrêter là, elle se réinvente plusieurs fois : directrice de crèche, co-fondatrice d’un e-commerce durable, puis créatrice de Loopipak, une solution innovante d’emballages réutilisables pour le e-commerce et l’industrie.


Dans cet épisode, nous abordons :


  • Comment Sylvie est-elle passée du salariat à l’entrepreneuriat ?

  • Quelles étapes ont marqué sa prise de conscience écologique et son engagement pour le zéro déchet ?

  • Pourquoi a-t-elle revendu son premier business pour en créer un autre plus aligné avec ses valeurs ?

  • Comment trouver l’équilibre entre ambition entrepreneuriale et vie de famille ?

  • Quels sont les défis et opportunités d’un projet à impact ?

  • Son conseil pour celles et ceux qui veulent entreprendre différemment.


Un parcours inspirant pour tous ceux qui rêvent d’oser le changement et de créer un projet qui a du sens.


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Kroissant, c’est le podcast qui explose vos croyances limitantes et vous inspire à transformer votre vie grâce à un mindset positif et des outils concrets. 🎙 À travers des histoires inspirantes et des échanges authentiques, on vous motive à passer à l’action pour atteindre votre plein potentiel et vivre une vie épanouissante. Que vous soyez en quête de croissance personnelle, d’un nouvel épanouissement professionnel, ou simplement d’une bonne dose de motivation, chaque épisode vous pousse à travailler sur vous et à avancer un pas après l’autre. Ici, on partage des galères, des victoires et des conseils réels pour créer une vie extraordinaire, loin des clichés et des conseils à 2 balles. 🌟


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est de l'entrepreneuriat, donc c'est de l'ascenseur émotionnel. Donc si on n'a pas le cœur bien accroché, je ne suis pas sûre de l'avoir bien accroché, mais je le raccroche à chaque fois. Mais chaque fois, c'est des joies, des peines, des déceptions.

  • Speaker #1

    Et si vous étiez capable de bien plus ? Et si cette personne que vous admirez vous ressemblait beaucoup plus que vous ne le pensez ? Et si vous vous entouriez de personnes ordinaires qui se sont créées une vie extraordinaire ? Je suis Steph, multi-entrepreneur passionné par l'épanouissement de soi sous toutes ses formes et ce depuis plus de 15 ans. J'interroge des personnes inspirantes qui sont sorties du rang pour se créer la vie qui leur plaisait à elles. Sont-elles spéciales ? Pas du tout. Mon objectif c'est vraiment de vous montrer que si elles, elles ont réussi, si moi je réussis, eh bien vous pouvez tout à fait réussir aussi. Ici, pas de blabla, pas de monde des bisounours, mes invités vous racontent leur succès, mais aussi les leçons qu'ils ont tirées de leurs échecs, pour que vous puissiez aller encore plus vite vers la vie qui vous inspire. Je n'en dis pas plus, passons à cet épisode. J'espère que vous prendrez autant de plaisir à l'écouter que j'en ai eu à l'enregistrer. Bonjour Sylvie, merci d'avoir accepté d'être avec moi aujourd'hui pour un de mes tout premiers enregistrements du podcast Croissant. Je vous présente Sylvie en quelques mots, même si elle le fera beaucoup mieux que moi après. Donc Sylvie, elle est vraiment ultra multicasquette. Elle est passée de salariée à, et alors tu me coupes si je me trompe, à maman au foyer pendant dix ans, à directrice de crèche, fondatrice et directrice de crèche, à ensuite entrepreneur dans tout ce qui est biologique, tout ce qui est éthique et tout ce qui est durable. Et donc je me réjouis qu'elle puisse vous parler de son entreprise actuelle qui s'appelle Loopipak, mais aussi des étapes qui ont mené jusque-là. Est-ce que Sylvie, première question très classique, est-ce que tu pourrais te présenter ? Quelques mots, ton enfance, le milieu d'où tout vient, tes études et puis ton début de carrière.

  • Speaker #0

    Bonjour Stéphanie, merci pour ton invitation, je suis très touchée. Alors, Sylvie Michel, je suis née à Mons, j'ai maintenant 56 ans, des études classiques aux Ursulines, une enfance très heureuse dans une famille aimante, des études d'assistance de direction après avoir essayé le droit et découvert que ce n'était pas du tout ma filière préférée. Et ensuite, j'ai travaillé pendant dix ans dans une entreprise d'assurance, une entreprise américaine d'assurance. Et ensuite, j'ai décidé de m'occuper de ma famille et de mes enfants, et donc de devenir mère à temps plein. Et j'ai d'abord quatre enfants, et ensuite une cinquième qui est arrivée plus tard, et qui est en fait une adoption, donc Savannah, qui est originaire d'Afrique du Sud. Et pourquoi est-ce que je la mets à part ? Parce que c'est un projet de famille. On a vraiment décidé ensemble, cette adoption, d'essayer de faire de cet accueil quelque chose de réussi.

  • Speaker #1

    C'était un plan initial ou c'est venu sur le tard ?

  • Speaker #0

    Je savais depuis toute jeune qu'un jour j'adopterais deux enfants. C'était très important pour moi. C'est vrai que j'ai perdu mon papa et ma maman assez tôt. J'avais 19 ans quand ma maman est décédée. Mon papa est décédé, j'en avais 24. Est-ce que, quelque part, voilà, je ne sais pas, analyse psychologique, peut-être que j'avais besoin de refonder, recréer un milieu familial après ces petits déboires, ces gros déboires. Voilà, mais en tout cas, j'ai toujours voulu avoir beaucoup d'enfants, ça c'est certain. L'adoption était un projet d'origine et je pense que c'était important de le faire en famille pour assurer la réussite. Voilà, ensuite, mère au foyer pendant dix ans, ce n'était pas forcément un objectif en soi, c'était une nécessité. Je voulais aussi réussir ma famille. Et puis ensuite, je me dis, voilà, je veux retravailler, j'ai besoin de retravailler. Mes enfants sont grands, sont à l'école.

  • Speaker #1

    Et être mère au foyer, ça aussi, c'était prévu ? Ou bien ça s'est mis parce que,

  • Speaker #0

    avec plusieurs enfants ? Franchement, non, ça s'est mis comme ça. Après la naissance du second, j'ai d'abord fait un temps partiel. Et puis après la naissance de la quatrième, là j'ai dit « oh, je n'y arriverai pas, si je veux vraiment tout réussir, il faut que je fasse des choix » . Et je fonctionne quand même beaucoup comme ça, je fais des choix, je les fais, je les pose et puis j'oublie ce que j'ai laissé de côté qui est peut-être le travail en me disant « plus tard, je m'y remettrai » . Et donc très heureuse d'avoir fait ça, évidemment, ça permet… alors ça reste un travail, simplement. Il est possible de travailler et d'élever ses enfants évidemment et de le faire très bien. J'ai un peu quand même un aspect perfectionniste. Donc il fallait que tout soit toujours nickel, que mes enfants ne manquent de rien. Donc c'est peut-être plutôt cet aspect-là. qui était important et en jeu pour moi. Et puis, vouloir retravailler. Forcément, quand on a des enfants, on a le focus un peu sur eux, leurs activités et ce qui existe pour leur développement. Et donc, dans un premier temps, je me suis posé la question « Tiens, qu'est-ce que je peux faire pour que mes enfants soient plus heureux lorsqu'ils vont en stage, lorsqu'ils vont ailleurs pour leur développement ? » Je voulais d'abord créer des activités pour enfants de 3 ans à 12 ans. Et puis finalement, de fil en aiguille, j'ai suivi une formation d'électrice de maison d'enfants. Et j'ai décidé d'aborder ça dès le début, finalement, de la naissance jusqu'à leur 3 ans. Et c'est comme ça que j'ai créé une maison d'enfants qui accueillait 24 à 25 équivalents de temps plein. Donc j'ai environ 35 enfants inscrits. C'est là que j'ai fait mes premières expériences d'engagement de personnel, puisque j'avais jusqu'à sept personnes engagées dans la structure.

  • Speaker #1

    Depuis le début ?

  • Speaker #0

    Non, pas dès le début. Donc ça a été vraiment progressif, mais assez vite on y est arrivé, puisque forcément assez vite la crèche s'est remplie et il fallait tout ce personnel. Ça allait de l'assistante aux ménagères, aux puricultrices.

  • Speaker #1

    Et l'espace était prévu pour ce nombre d'enfants depuis le début ? Oui,

  • Speaker #0

    depuis le début, il y avait deux sections très interconnectées. Mon bureau était au milieu de la section des grands d'ailleurs. J'avais absolument besoin de faire partie de cette équipe, donc j'étais intégrée dans l'équipe. Après un an de préparation pour cette crèche et puis quatre ans de fonctionnement, c'est vrai que je me suis interrogée. Ça faisait déjà un petit temps qu'on travaillait avec la famille sur... Tous les aspects durabilité, écologie, on avait créé régulièrement, on faisait des petits moments tous ensemble le dimanche. On discutait, que pourrait-on faire nous en famille pour faire mieux ? On s'est rendu compte qu'on était des gros gaspilleurs. Ok.

  • Speaker #1

    Et comment ça démarre cette graine-là ?

  • Speaker #0

    Alors, vraiment et honnêtement, le déclencheur, c'était mon aîné, Charlène. qui est devenue végétarienne et qui avait sans doute reçu les informations qui lui ont permis immédiatement de se remettre en question. Et elle vivait dans une famille qui ne bougeait pas beaucoup, en tout cas pas assez à son sens, et donc elle est carrément devenue végane. Et peut-être qu'à un moment, est-ce qu'il faudra qu'elle s'arrête de manger avant qu'on réagisse ? Et donc, là, elle m'a emmenée en début 2017. à une conférence de Béa Johnson ici à Nouvelle-Neuve. Et là, ça a été le déclic sur deux aspects.

  • Speaker #1

    Donc, Béa Johnson, peut-être que c'est celle qui a écrit le livre « Zéro déchet » . C'est un peu la pionnière, en tout cas,

  • Speaker #0

    la plus connue. C'est clairement la pionnière. Et son livre est vraiment comme une espèce de Bible qu'on n'est pas obligé de prendre du début à la fin. C'est un peu un dictionnaire. On peut aller dans la pièce de vie qui nous intéresse. Et là, c'était un déclic. Un, parce qu'elle allait me faciliter la vie, une piste. Puisque je dirigeais une crèche. Alors, une crèche, ça veut dire 70 heures semaine. On n'est pas sur du 38 heures, ça c'est clair. Tous les stress qui vont avec, de l'entrepreneuriat. Et toujours, quand même, ma famille qui est là et mon côté perfectionniste. Ils souhaitent que tout soit très bien. Et j'étais quand même très, très fatiguée. On ne s'en rend pas forcément compte de cette fatigue qui s'accumule.

  • Speaker #1

    Et les enfants venaient à la crèche parce que... 70 heures semaine ou 70 heures semaine en fonction de qui écoute.

  • Speaker #0

    La dernière, en tout cas, revenait de l'école à la crèche. Le mercredi, j'allais la chercher. J'allais la conduire à ses activités. C'était un peu une mère de famille. C'est aussi un taxi, une petite casquette. Les aînés étaient quand même déjà plus grands. Ils se débrouillaient quand même pas mal tout seuls pour leurs déplacements. Ils ont eu assez vite leur permis de conduire. Ça, c'est une astuce. On est très utiles, dès qu'ils ont leur permis de conduire, on est quand même libérés de pas mal de tâches. Mais voilà, ça c'était la vie du moment. Et voilà, cette crèche après, donc B.A. Johnson, je reviens sur ce sujet, simplification de vie et puis le zéro déchet. J'avais déjà commencé à travailler là-dessus, la crèche était déjà une crèche où on préparait les repas, c'était du bio. organiser la crèche pour être la plus écologique possible et on continuait à mettre en place des tas de projets autour de cette de ce sujet en tout cas qui était important pour nous. Donc 2017 alors comme je suis plutôt dès que j'ai une idée il faut que je la mette en place donc la semaine d'après j'attaquais ma cuisine pour la libérer de tout ce qui était en doublons absolument pas nécessaire Et puis après, pièce par pièce. Avec des avos.

  • Speaker #1

    Je l'ai lu, je l'ai fait, mais quelle libération ! Et maintenant, quand on rentre dans une maison où il y a huit paires de ciseaux, quatre moules à tarte,

  • Speaker #0

    c'est donc pourquoi ? Mais on était comme ça.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, exactement. Par habitude.

  • Speaker #0

    Et on aimerait expliquer que ça ne sert à rien d'avoir deux louches pour la soupe. On achète un tas de choses qui ne servent qu'une fois, et on les garde parce qu'on ne sait jamais. Et le « on ne sait jamais » , c'est la pire des choses. Donc j'appliquais le principe assez simple, tout ce qui n'avait pas été utilisé pendant un an, exit et en double aussi. Et donc la difficulté de cette transformation, en tout cas dans la famille, c'était que j'avais des grands ados dans ma maison, et donc il fallait que petit à petit je les y amène. Alors soit on les pousse dans le dos, mais alors on risque de faire des malades rapides. Donc certains, tu ne touches pas ma chambre. Pas la salle de bain ? Oui, bien sûr, j'arrive. Et dans ce cas-là ? Dans ce cas-là, on le fait quand même. Et on supporte les... On est une maman, on a l'habitude de ne pas être forcément ni la meilleure amie, ni la personne hyper laxiste. Le plus difficile, c'est de dire non. Et c'est comme ça. Mais j'avais l'habitude J'ai des ados, donc j'avais l'habitude de ne pas forcément toujours en milieu conquis. Il y a toujours un peu d'opposition et c'est comme ça, et parfois normal. De toute façon, il y a toujours un sujet pour mal dormir. Je me dis que ce n'était pas tellement normal qu'ils soient contrariés parce qu'on leur avait pris quelques petites choses dont ils ne se servaient plus. Ce n'était pas très grave. Donc, ça a mis quelques mois, mais vraiment des petits mois. Je dirais trois, quatre mois pour que toute la maison… soit passée aux peignes fins.

  • Speaker #1

    Mais la grande, elle, ça lui allait très bien.

  • Speaker #0

    Elle allait très bien. Elle avait fait un an de véganisme, elle est revenue au végétarisme. Et nous, on s'y est mis aussi. En parallèle, évidemment, il y avait toute la... Alors ça, par contre, pour l'alimentation, j'ai fait ça progressivement parce que j'ai des ados et qu'il faut qu'ils continuent à s'alimenter correctement et que j'avais besoin de moins de m'informer petit à petit. sur la nécessité d'avoir autant de protéines, etc. Et donc, on y va.

  • Speaker #1

    On ne peut pas juste enlever la viande et devenir des mangeurs de pâtes.

  • Speaker #0

    Donc, on était plutôt des flexitariens au début. Donc, on continuait à manger du poisson et de la viande, mais la viande deux fois par semaine et une fois du poisson. Et puis, petit à petit, on a enlevé encore une fois la viande. Et puis, progressivement, on a tout enlevé, même le poisson. Donc, voilà, ça s'est finalement très bien passé. Et je pense qu'on est aussi là, nous, les parents, pour montrer l'exemple. aussi faire des allées et des retours, montrer qu'on peut se tromper et qu'on s'interroge et qu'on se rende en question. Ça fait partie de l'expérience qu'on doit partager. Donc voilà comment ça s'est passé, la crèche après 4 ans.

  • Speaker #1

    Je veux juste une question que tout le monde va se poser. Et les enfants sont-ils restés végétariens ?

  • Speaker #0

    Alors, l'aînée est évidemment restée végétarienne. Le second est maintenant flexitarien, mais il a fortement limité sa… Consommation de viande, il aimait vraiment, il en consommait quand même beaucoup. Le troisième est aussi vilexitarien. Il vit maintenant en Italie, il revient souvent, mais je sais qu'il fait très attention. Et franchement, il a une vie très sobre de toute façon, de façon générale. Donc la viande, même si c'est la viande le plus grand levier pour diminuer sa consommation de CO2, il a de toute façon une vie tellement saine autour. que je pense qu'il peut continuer à manger encore un petit peu de viande. Je sais qu'il y travaille aussi. La quatrième, elle vit encore chez nous pour l'instant. Donc, elle est forcément végétarienne puisqu'on l'est. Et la dernière, elle est en internat. Donc, à l'école, c'est plus compliqué. Même si maintenant, il y a un repas végétarien par semaine. Donc, tout ça avance petit à petit. Mais quand elle est à la maison, elle est végétarienne. Et elle comprend bien les principes. Elle mange très peu de viande parce que de toute façon, elle n'aime pas trop ça. Donc, ce n'est pas… Voilà. Mais voilà, je leur donne un exemple. Il n'est pas parfait, mais il a le mérite d'exister et de montrer que c'est possible. Exactement. De montrer qu'on peut faire progressif. On ne se flagelle pas. Moi, je ne me flagelle pas quand je suis à un endroit que j'ai oublié ma gourde et que j'achète une bouteille d'eau. Ça me fait un petit quick. C'est difficile pour moi, mais c'est ça au mourir de soif. Mais par contre, c'est sûr que je vais la remplir plein de fois pour essayer. Voilà, on n'est pas non plus extrême. On ne juge pas les autres non plus, parce qu'on sait qu'on a été nous-mêmes. Voilà, ça a été progressif, ça a une marche à la fois.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, et ça reste dans l'imperfection, et c'est très bien comme ça,

  • Speaker #0

    je crois.

  • Speaker #1

    J'étais végétarienne longtemps aussi. Et puis, retour en arrière, parce que problème de santé, où j'avais dû enlever le gluten et le lactose. Et à un moment donné, psychologiquement, ce n'était pas faisable. Et donc là, je me considère comme flexitarienne. Ça va vraiment être une fois par semaine pour le moment. Par contre, j'ai eu des périodes où j'en mangeais beaucoup. C'est un combat d'y revenir. L'objectif, c'est d'y revenir, mais sans que ce soit pas fait.

  • Speaker #0

    On s'est pris dans le plaisir, on s'est mangé. Ça, c'est probablement un problème à la base. Manger ne devrait être qu'une nécessité. Mais moi, j'ai été éduquée. Manger, c'est un plaisir. Aller au restaurant, c'est un plaisir. J'ai un bout de chocolat, c'est un plaisir. Ça fait beaucoup de choses contre lesquelles on doit se battre. On peut y arriver. Mais moi, je dis toujours qu'il faut rester dans la zone. Est-ce que je me sens mal finalement ou pas ?

  • Speaker #1

    Et dans quelque chose de... tenable à long terme. C'est comme les régimes. On peut tenir une semaine en régime drastique, mais en fait, tandis que si on y va progressivement, peut-être que dans un an, deux ans, on est arrivé à ce niveau-là, mais de manière beaucoup plus durable.

  • Speaker #0

    Mais toujours de façon fluide. Et finalement, ça demande quand même une grande organisation derrière. Et ça, devenir végétarien seul, devenir zéro déchet seul, c'est forcément plus simple que quand on rentre à la maison et qu'il faut organiser toutes les courses autour de ça. Il ne faut pas oublier tous ces pots. Quand on va faire les courses, on ne peut pas faire les courses comme ça en se disant « Ah oui, il ne faut pas chercher ça » . Non, parce qu'on n'a pas forcément les emballages réutilisables adéquats. Donc, il faut s'organiser. Mais ça, c'est vraiment… J'adore ça. L'organisation, c'est ce qui me rend heureuse. Donc, si je fais des menus et on va se tenir à ces menus, et puis si une journée, on peut improviser, ce n'est pas grave. Ce jour-là, on va être reporté la semaine après. Et je suis beaucoup plus heureuse comme ça. Je peux comprendre que si... Voilà. C'est certain que si j'avais été autrement et complètement... Peut-être pas avoir voulu, mais en tout cas aimer la désorganisation, aimer l'improvisation, probablement que j'aurais eu quelques soucis. C'est difficile. Mais voilà. On est la preuve que ça a un peu marché.

  • Speaker #1

    C'est pas obligé d'être parfait.

  • Speaker #0

    Et que ça fait du bien.

  • Speaker #1

    Et que si on a envie que ce soit parfait, c'est OK aussi.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    Parce qu'il y en a qui vont justement être bien dans le véganisme que je considère comme étant ultra logique, mais ultra difficile à tenir. Mais il y a une logique derrière qui est presque implacable, je trouve. Et puis, il y a des personnes qui sont bien là-dedans.

  • Speaker #0

    Oui, bien sûr. En fait, c'est ça. C'est se retrouver en équilibre avec ce qu'on sent, ce qu'on veut et ce qu'on parvient à faire, le milieu dans lequel on évolue. Moi, j'avais un peu les rênes de la famille, donc je pouvais forcément diriger un petit peu.

  • Speaker #1

    Donc, on vient de parler du début de la conscience écologique, de par Charlène, ta première fille. Ensuite, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #0

    On devient végétarien petit à petit, et puis ce passage au zéro déchet. Le milieu dans lequel je travaille aussi, je dirige une crèche, donc petit à petit j'essaie d'éliminer au maximum les déchets. Le tri était déjà en place, mais on pouvait aller beaucoup plus loin.

  • Speaker #1

    Les couches aussi déjà à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Alors les couches, on était toujours en jetable, mais à l'époque, les langes pouvaient être mises dans les sacs compostables. Oui, voilà. Donc ça partait comme ça, et c'est vrai que ça c'est un regret que j'avais, c'est de ne pas avoir... Il suffit de ne pas m'être informée sur le réutilisable au niveau des couches pour directement fonder la crèche. Ça demande quand même une certaine organisation dans le coin change. Les coins change, on en avait deux et ils n'étaient pas du tout organisés pour transformer ça comme ça. Mais je pense que si j'avais continué à gérer la crèche, je l'aurais certainement. Et donc, après quatre ans de gestion de la crèche, j'ai décidé de mettre un terme et de revendre l'activité pour qu'elle puisse continuer. C'était important, il y avait quand même pas mal de petits bouts qui comptaient sur nous et des parents.

  • Speaker #1

    Oui, ça c'est le pire,

  • Speaker #0

    perdre sa crèche. C'est difficile. Et de continuer, c'est à chaque fois des changements, mais finalement on se rend compte qu'ils ont été déjà amorcés quelques mois plus tôt puisqu'on discutait avec les enfants. d'activités durables qu'on pourrait faire ensemble. C'était carrément des brainstormings. Et puis finalement, on s'est retrouvés à deux.

  • Speaker #1

    Quand tu dis activité ici, c'est professionnel ?

  • Speaker #0

    C'est professionnel.

  • Speaker #1

    Ok, et les enfants ?

  • Speaker #0

    On dit activité professionnelle à mettre en place avec eux. Avec eux, d'accord. Certains étaient déjà majeurs, d'autres pas, mais certains étaient… Ils étaient en tout cas… Il n'y en a encore aucun qui avait une profession. Ils étaient encore dans la fin de leurs études, début. Et finalement, c'est juste le cas. Enfin voilà, en discutant avec mon mari, je me suis dit, est-ce qu'on ne lancerait pas tout simplement la vente de produits durables, écologiques ? Moi, mes difficultés, c'est de trouver ces choses-là.

  • Speaker #1

    Et là, on est en quelle année ?

  • Speaker #0

    Et là, on est en 2017. Donc, je viens de revendre l'activité de la crèche et on réfléchit pendant un an à ce qu'on pourrait mettre en place. Mon mari quitte aussi son emploi parce que vraiment, je pense que c'était un... Une scission à faire, pendant plusieurs années, on avait... Les enfants, ça sépare, quoi qu'il arrive. Et on sait qu'on va se retrouver plus tard, évidemment, c'était ce moment-là. Chez nous, c'était ce moment-là. Et on a eu notre activité professionnelle complètement différente, même si on s'entraide l'un l'autre, évidemment, mais clairement, on n'avait pas besoin de se retrouver, de faire enfin quelque chose ensemble. Pour le faire, il faut forcément que tous les deux arrêtent l'activité, sinon c'est plus compliqué. Oui,

  • Speaker #1

    sinon c'est en plus. Mais alors, avec des enfants, de nouveau, on se retrouve dans le même jeu.

  • Speaker #0

    Oui, il nous fallait être plus.

  • Speaker #1

    Mais donc là,

  • Speaker #0

    vous lâchez tout d'un coup. Oui. En 2017, tous les deux, on a plus d'emploi.

  • Speaker #1

    Ok. Et psychologiquement, à ce moment-là,

  • Speaker #0

    comment ça se passe ? Je suppose qu'on se met en mode rêve.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Persuadé d'aller... J'ai changé le monde. On était sur la bonne voie. Oui, tout simplement, comme ça, pas très tracassé. On sait aussi qu'on peut revenir en arrière à un moment donné. On a quand même quelques capacités.

  • Speaker #1

    Il était dans quel secteur ?

  • Speaker #0

    La banque. Donc,

  • Speaker #1

    à tout moment, il pouvait se redire ?

  • Speaker #0

    Il pouvait reforcer un autre emploi, parce que là, il le quitte complètement. Il n'a pas une pause carrière ou quoi. C'est vraiment quitté, parce qu'on est convaincu qu'on doit faire autre chose. On n'est pas efficace, en tout cas, dans ce qu'on fait. Et donc, on réfléchit, on se donne un an de réflexion. Et finalement, voilà la naissance de Kiss Planet, des produits durables, écologiques. D'abord uniquement des produits du quotidien. Et puis, moins d'un an après, on décide de vendre de l'alimentation. Et en fait, moins d'un an après, c'est-à-dire que le site de Kiss Planet démarre en mars 2019. Le Covid s'invite chez nous.

  • Speaker #1

    En e-commerce uniquement.

  • Speaker #0

    E-commerce uniquement. Et ça, c'était un souhait. D'abord, on ne souhaitait pas faire de concurrence à d'autres magasins bio, etc. On est dans le bio, on est dans un domaine où je pense qu'il ne devrait jamais y avoir de concurrence. Il y a un marché tellement grand à... à conquérir, que je pense qu'on doit tous évoluer dans d'autres voies. Moi, j'aimais acheter en ligne à l'époque, pas parce que j'adore aller sur mon ordinateur et commander en ligne, juste que je n'avais pas le temps d'aller faire les courses. Ensuite, je déteste faire du shopping. Et donc, je me suis dit, réponds à tes besoins. Tiens, qu'est-ce que tu aimerais pouvoir acheter en ligne ? Et comment faciliter ta vie de maman et de femme. Et donc d'abord des produits du quotidien, des cups, des utilisables, on avait tout ce qui est sac à vrac. On avait quand même déjà pas mal de produits, je pense qu'on avait plus, les 500 ou 2000 références, à la fin on en avait quand même 4000.

  • Speaker #1

    Et là concrètement, comment est-ce que vous allez les chercher ces références ? Comment est-ce que vous les achetez ? Comment est-ce que vous les stockez ? Comment est-ce que vous les envoyez ?

  • Speaker #0

    Donc, fin 2017, on quitte nos emplois, on se prépare et pendant cette année-là, forcément, on décide de faire ça et donc il faut s'informer. Il faut chercher des producteurs, il faut chercher des distributeurs aussi, de préférence le plus proche possible. Donc, on s'était donné quand même un cahier des charges assez contraignant, donc une charte de conduite vraiment contraignante, le plus local possible, le plus écologique possible évidemment. répondre aux plus de besoins, mais on se rendait bien compte qu'avec juste nos produits, on ne remplissait pas le panier de la ménagère puisque l'alimentation n'y était pas. Et donc alors on décide de lancer l'alimentation bio. et là pas le frais je suppose on a fait le frais aussi en ligne ? une partie du frais oui ça j'ai le frais un peu fou mais très content de savoir comment ça fonctionne je ne me souviens pas de ce que c'est et donc on décide qu'en février on vend l'alimentation en parallèle le Covid arrive chance aussi pour nous mais c'est vrai qu'on se retrouve avec des employés qui ne sont plus chez nous puisque le Covid interdit quand même pas mal de choses parce qu'on avait un très grand problème un très grand grenier. Voilà, donc tout est stocké chez nous. On travaille plutôt en flux tendu, donc on n'a pas besoin de très grands espaces de stockage. Et puis, on monte des étagères. Voilà, on se fait livrer des étagères. On était en période de Covid, il fallait improviser beaucoup de choses parce qu'on se rend compte qu'à ce moment-là, on vend quand même beaucoup puisque l'alimentation en ligne est intéressante pour beaucoup. Ça ne dure que deux mois. À plus tard du,

  • Speaker #1

    à ce moment-là, c'est parce que les fournisseurs livrent très rapidement.

  • Speaker #0

    Alors, au départ, avant que le Covid n'arrive, les fournisseurs livraient très rapidement. On pouvait vendre sans avoir même le stock, parce qu'on savait qu'un ou deux jours plus tard, les marchandises étaient là. Et donc, le client savait exactement quand il allait recevoir ses produits. Bon, avec le Covid, on a dû couper ça, évidemment. Je veux dire, dire, ben voilà, ça, il n'y a plus. Ça, il y a. Donc, on travaillait uniquement sur le stock. Ça fonctionne quand même très bien. Pendant les deux mois, la maison était remplie de colis tous les week-ends parce qu'il y avait énormément de commandes. Tant mieux, attendons, on va voir si on peut déménager dans un entrepôt. Évidemment, deux mois après, les gens sont retournés dans leur commerce habituel. On a vu les ventes de nouveau baisser, donc c'était un peu décevant. Mais comme on est des téméraires, on continue les projets. On décide, on se dit, oui, mais c'est bien cette alimentation, mais elle est toujours emballée dans du plastique, etc. Est-ce qu'il n'y a pas moyen de vendre en vrac ? Et c'est là que naît, en parallèle, l'entreprise Graines de Malice. C'est-à-dire qu'on décide de fonder notre propre marque de produits. Alors, c'était aussi des couvre-plats, les essuie-tout, les sacs à vrac, etc. Pour ne plus devoir aller chercher ces produits en Chine, etc. Mais aussi des sacs à vrac pour l'alimentation en vrac qu'on a besoin. Donc, le client commande en ligne 500 grammes de coquillettes, 200 grammes de sucre, du poivre. On avait vraiment 150 références en alimentation sèche. Et on emballe ça vraiment comme dans un magasin bio classique, dans des sacs de graines de malice, puisque c'est des graines de malice qui sont concevues dans ces sacs.

  • Speaker #1

    Qui sont en lin ?

  • Speaker #0

    Alors, on avait des sacs en coton bio, et puis une partie des sacs en coton bio et PU, polyuréthane à l'intérieur, qui permettait de conditionner du café du thé, qui sent assez fort, ou bien des fruits secs, des fruits séchés plutôt, qui collent, des biscuits avec le beurre qui passent de tous les côtés, etc. Donc ça, c'était assez pratique. On avait des sacs de toutes les tailles, et voilà, on conditionne tout ça. ça part chez le client. Le client, quand il reçoit son sac, le vide dans son contenant, le remet dans une enveloppe, nous le reposte et nous, c'était lavé, séché, repassé et reparti dans la filière.

  • Speaker #1

    Et à ce moment-là, cette enveloppe, parce que ça va nous envoyer vers Loopipak ?

  • Speaker #0

    Pas tout de suite, parce qu'on a d'abord lancé l'hygiène en ligne aussi. Et alors, tu demandais tout à l'heure pour le frais, c'est vrai qu'à un moment, on a fait la rencontre d'un maraîcher local et on s'est demandé, on s'est posé la question, tiens, qu'est-ce qu'on pourrait envoyer aussi ? en ligne. Alors, il y a des choses qui ne s'envoient pas, une salade, non. Mais tout ce qui est potiron, potimarron, des courgettes, on a même envoyé des tomates. Et donc, ça, on a fait...

  • Speaker #1

    Via des transporteurs spécifiques ou classiques ?

  • Speaker #0

    Toujours sur les classiques. C'est Bipost, c'est Mondial Relais, etc. Mondial Relais, à l'époque, je faisais quand même ça en trois jours en Belgique.

  • Speaker #1

    Dans des boîtes rigides, parce qu'une tomate,

  • Speaker #0

    c'est pour ne pas récupérer de la pâte. Voilà.

  • Speaker #1

    Quand je vois les tanoues... de nos colis quand ils arrivent chez les clientes.

  • Speaker #0

    Il fallait que ça soit bien conditionné, séparé, etc. Donc, on était dans un conditionnement carton. Oui, c'est ça. Et puis, on avait des clients, des testeurs, qui nous disaient, non, pas ça, oui, ça, et voilà. On a fait ça pendant 3-4 mois parce que la saison, voilà. Et puis, le maraîcher n'avait plus de produits à expédier. Donc là, on s'arrête. On dit simplement, bien, de là, maintenant, il n'y aura plus. Malheureusement, lui n'a pas survécu, il n'a pas pu continuer par la suite, donc on n'a pas pu recommencer. Mais sinon, ça fonctionnait assez bien. Et c'est vrai qu'en parallèle, on envoie de l'alimentation dans des sacs d'hygiène, dans des sacs à vrac, et on met tout ça dans une caisse en carton. Donc, il faut absolument qu'on trouve une solution. Donc, on a réfléchi longtemps.

  • Speaker #1

    Je peux peut-être juste revenir sur graines de malice avant, parce qu'en parallèle,

  • Speaker #0

    il n'y a pas que ça. Oui, oui, les graines de malice. Dans un premier temps, c'est vrai que pourquoi faire une marque distincte du Kiss Planet ? J'aurais pu faire tout simplement une marque Kiss Planet, mais je me suis dit que c'est un peu dommage de limiter ça. Il n'y a que Kiss Planet, alors qu'ils vendraient Kiss Planet. Il y a des chances. Tandis qu'en faisant une autre marque, finalement, personne ne lie forcément à Kiss Planet. Ça peut être vendu partout. C'est vrai que la marque est plus vendue en France qu'en Belgique parce que je n'ai pas pris mon bâton de pèlerin. Il est dans tous les magasins privés. Regardez, il y a une marque belge qui fait ce genre de produit. Je n'avais pas le temps de le faire. Donc, j'ai plutôt mis des produits sur des plateformes de vente, de distribution notamment française. Et c'est comme ça que j'ai trouvé mes clients, même en payant une commission. Mais au moins, les produits étaient dispatchés un peu partout. Et en plus,

  • Speaker #1

    ils prennent parfois en charge les frais. de port, travailler un petit peu avec eux pour certaines marques.

  • Speaker #0

    Il y a toujours des critiques à formuler, mais ils offrent un avantage de visibilité qui est quand même difficile à atteindre. Et en même temps, ils se planèrent dans le thé, forcément. Donc, Graines de Malice devenait une marque de packaging réutilisable. Oui. Et donc on s'est dit, graines de malice, si on décide de créer une boîte réutilisable, une boîte d'expédition réutilisable, graines de malice est un bon endroit placée. Au début, ça s'appelait Flexbox. Donc on l'a créée, on l'a vraiment créée. De nouveau, une petite charte établie, il fallait que ça soit réutilisable, qu'elle puisse se replier pour son retour à vide.

  • Speaker #1

    On parle ici bien d'emballages qui vont emballer les envois des e-commerçants. C'est remplacer la caisse en carton et le sac en plastique et en papier.

  • Speaker #0

    Oui, ça peut aussi remplacer tous ces sacs-là. Au départ, c'est juste une caisse. La première a un format moyen, 30-35 cm de haut. Après, c'était très facile de la faire dans toutes les tailles possibles. Et là,

  • Speaker #1

    elles sont créées dans quel matériau ?

  • Speaker #0

    Et voilà. Et autre, on voulait absolument que ça soit dans un matériau qui ne fait pas de pression sur l'environnement, un nouveau matériau. Et donc, il fallait que ce soit un matériau de réemploi. Et donc, on a réfléchi, on s'est dit, mais au fond, il y a des bâches publicitaires dans différentes matières qui sont extrêmement solides et qui, aujourd'hui, ne sont pas recyclées. D'accord. C'est-à-dire que, oui, on… Le PVC, c'est 100% recyclable, mais ce n'est pas recyclé. Mais ce n'est pas 100% recyclé,

  • Speaker #1

    oui.

  • Speaker #0

    Les bâches publicitaires, c'est du bimatière. Il y a une trame à l'intérieur, donc c'est impossible à recycler, mais c'est très solide. Et donc, d'abord, on l'a fait en carton pour la maquette, puis en tissu, tout simplement, des draps. J'avais des draps chez moi, j'ai fait ça là-dedans, avec même des parois en carton. Et puis, on se demande quel matériau a cette bâche publicitaire. conviendrait bien. On prend d'abord des bâches en PVC et puis il y avait une structure rigide à l'intérieur. Qu'est-ce qu'on prend comme matériaux ? Et donc on a pensé d'abord au polypropylène. Donc ce sont les panneaux des agences immobilières à vendre, à louer. Qui servent de structure, de la récupération. Oui,

  • Speaker #1

    c'est super résistant.

  • Speaker #0

    Oui,

  • Speaker #1

    forcément ça doit rester dehors.

  • Speaker #0

    Ça c'est plutôt bien recyclé. Dans l'absolu normalement c'est bien recyclé puisqu'on les réduit en petits copeaux et puis ils entrent de nouveau dans la composition de nouveaux panneaux. Par contre, les bâches publicitaires qu'on utilise, on les enlève de l'enfouissement et de l'incinération.

  • Speaker #1

    Et vous allez les chercher où, comment, si on peut le dire ?

  • Speaker #0

    Oui, on les récupère soit chez des placeurs de bâches publicitaires. Rien qu'à Bruxelles, par exemple, il y a 40 à 45 bâches qui sont dépendues tous les 15 jours. Et ce sont des bâches qui font 40 ans.

  • Speaker #1

    Il y a parfois des très grandes, oui.

  • Speaker #0

    Donc, à Bruxelles, si vous êtes un peu attentif, vous verrez des pubs. En général, ce sont des voitures.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Des voitures de luxe. Ce sont des grands panneaux un peu rétro-éclairés. On a l'impression que c'est un panneau origine. En fait, non, c'est une barrage qui est placée en poste en vue. D'accord. C'est extrêmement résistant. Et elle ne reste que 15 jours. Donc, c'est vraiment très efficace. Sinon, on récupère ça aussi chez des imprimeurs. Ils ont des chutes, des ratés, parfois des rouleaux sur lesquels ils ne parviennent pas à imprimer. Donc là c'est mieux pour nous parce qu'on les récupère propres. Donc il y a un peu moins de travail derrière. Et alors on récupère aussi sur le site, il suffit de cliquer sur le bouton dont la matière première.

  • Speaker #1

    Il y en a qui viennent comme ça ? Oui,

  • Speaker #0

    des roll-up aussi, mais là on demande de garder la cancaillerie, de nous donner uniquement la bâche. On ne peut pas récupérer toutes les bâches de roll-up, certaines sont trop rigides et sont cassantes, mais la plupart du temps quand elles sont en PVC... Et comme ça, on incite aussi les gens à d'abord imprimer sur des relèves des données qui sont durables, pas des féro-téléphones ou des dates, c'est compliqué. Et puis on leur demande aussi, en gardant la quincaillerie, quelque part ils ne doivent plus recommander toutes ces quincailleries. C'est ça. C'est aussi prendre, on peut faire autrement. Et dernière dimension importante pour nous, ça devait être fabriqué localement et dans des entreprises. de travail adapté, c'était vraiment l'aspect social important. Donc l'aspect environnemental et social pour nous sont indissociables.

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si en France on dit « entreprise de travail adapté » ?

  • Speaker #0

    Non, ce sont des ESAT. ESAT, voilà. Voilà, ce sont des entreprises sociales qui engagent des personnes qui peuvent venir de différents milieux, mais principalement en situation de handicap. Mais ça peut aussi être des personnes qui ont des bonnes notes. Dans la vie, on connaît parfois des moments difficiles et on a besoin de s'appuyer sur des entreprises comme ça pour revenir à la surface. Et voilà, donc nous on est très contentes parce que c'est vraiment là que la création d'emplois a lieu, pas du tout chez Loopipak. Et que font ces entreprises ? Elles lavent les bâches, elles les découpent et puis c'est de la confection, c'est uniquement de la couture. Il n'y a pas de collage. Les boîtes sont conçues de façon modulaire pour pouvoir être décousues facilement et qu'on puisse remplacer ou réparer des parties, et pas toute la boîte.

  • Speaker #1

    Et elles se ferment comment ?

  • Speaker #0

    Alors, les boîtes, on a maintenant deux systèmes de boîtes, mais celle d'origine, c'est un système, il faut imaginer deux demi-caisses qu'on emboîte comme les caisses à bananes. Elles ont un petit lien entre elles pour ne pas qu'elles se perdent. C'est une sorte de détrompeur aussi, comme ça on sait exactement dans le... quel sens les emboîter. Une fois qu'elles sont emboîtées, forcément, il faut qu'elles ne puissent pas s'ouvrir toutes seules. Et donc, en dessous, il y a une sorte de jupe qui vient se refermer sur la partie du dessus. Et c'est aussi cette petite jupe qui est fixée avec un velcro sur le côté qui, quand on replie les deux boîtes l'une sur l'autre, permet de les englober et de les maintenir en dessous. Donc ça, c'est le premier modèle et c'est le modèle qu'on continue à garder. On peut charger jusqu'à 30 kilos et plus, mais je dis 30 kilos parce que... je pense qu'il faut penser à la personne qui va devoir porter cette caisse.

  • Speaker #1

    Je crois qu'en tout cas, via les transporteurs classiques, on ne peut jamais augmenter. Parce qu'il faut le porter, quoi.

  • Speaker #0

    L'hypothèse, c'est 30 kilos. C'est un peu plus, mais... Et alors, on y a mis des poignées aussi, du coup, en se pensant un peu à celui qui porte. Elles sont imperméables, puisqu'elles sont fabriquées en publicitaire, donc elles ont un plus par rapport au carton. Et très légères, puisque les matériaux qu'elles composent sont légers.

  • Speaker #1

    Parce que c'est le stress, parfois, le carton. On va le déposer chez nous, sur la terrasse, si on n'est pas là, mais en fait, il peut prendre l'eau.

  • Speaker #0

    Oui, et puis le transport en mobilité douce, si vous allez chercher votre colis dans un poirelet ou avec un vélo, il faut...

  • Speaker #1

    Il est trempé, oui.

  • Speaker #0

    Il drache parfois. Parfois,

  • Speaker #1

    mais pas aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Non, aujourd'hui, on a un beau sol.

  • Speaker #1

    J'adore des tels avec de la lumière. On a la lumière, c'est parfait. Et le petit nuage qu'il faut pour ne pas qu'il y ait de lumière.

  • Speaker #0

    C'est parfait. Et puis là, c'était assez facile de concevoir, puisque maintenant on a les matériaux, de concevoir l'enveloppe, les créditions. Et puis petit à petit, le projet a évolué, parce que c'est vrai qu'on croyait que ces caisses allaient surtout intéresser le e-commerce, mais on se rend compte qu'il y a quand même des obstacles. Le premier obstacle, c'est qui paye pour le retour. Aujourd'hui, on est habitué de payer pour l'envoi d'un colis, donc on commande quelque chose en ligne. on paye pour qu'il soit livré chez nous, on paye un transporteur, et parfois même c'est gratuit, parce qu'en Belgique, malheureusement, on a cette grande habitude d'avoir les frais de port gratuits, mais il faut forcément renvoyer cet emballage. Pour qu'il puisse être réutilisé, il faut qu'il puisse revenir. Et donc, on a quelques commerces qui acceptent de jouer le jeu, ou qui font payer à leurs clients, ou qui décident de couper la poire en deux, forcément il faut payer pour leur taux. Donc ça c'est une chose. Donc, c'était un peu difficile de convaincre les commerçants. Et sans qu'on le veuille, en fait, on a plutôt été appelé par le milieu industriel. Et quelque part, c'est tant mieux pour nous parce qu'on a encore plus d'impact. Oui. Et eux,

  • Speaker #1

    c'est parce qu'ils ont leur propre transporteur ?

  • Speaker #0

    Voilà. Certains ont leur propre transporteur. Ça circule en interne. C'est parfois juste pour le stockage. Alors, il y a une quantité de déchets vraiment très importante. Il y a le carton, mais il y a aussi le film plastique. Oui. Et donc, on nous a... qui,

  • Speaker #1

    j'ai appris hier, n'était pas recyclable.

  • Speaker #0

    Non, il n'est pas. Il est recyclable. Un film plastique, finalement, ils sont toujours vendus comme recyclables.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    mais ce n'est pas recyclé. Non,

  • Speaker #1

    ils ne veulent pas les retenir,

  • Speaker #0

    en fait. Voilà, c'est ça. Et donc, c'est un peu compliqué. Si on suit vraiment les chaînes de recyclage, on se rend compte qu'on est… C'est bien, on fonctionne très bien en Belgique. Tout ça est repris dans les entreprises, dans des grands sacs en plastique. On bourre toutes les boulettes de films plastiques. Et puis, ça part chez un transporteur. On croit toujours que c'est… recyclés. D'abord, il faut savoir qu'il y a énormément de choses qui sont envoyées à l'étranger. C'est comme, par exemple, c'est le cas des bâches publicitaires ou du PVC. C'est 100% recyclable, mais en fait, tout ça part dans des camions et ça part à l'étranger et c'est enfoui hors de chez nous. Donc, on vous dira que chez nous, on n'enfouit pas. C'est vrai, on enfouit. Je t'ai dit ça autrement. Je sais qu'on fait énormément d'efforts. Le recyclage est nécessaire, mais je pense qu'il a atteint ses limites aujourd'hui. Il faut absolument penser à la réutilisation. Et chaque achat qu'on fait, on doit y penser et se demander comment est-ce que ça va terminer sa vie ? Et donc ça aussi, c'était comment est-ce que nos caisses ont terminé leur vie ? Alors on pourrait se dire qu'on s'en fiche, puisque de toute façon, les matériaux, ce n'est pas nous qui les avons créés, on les réutilise. Mais non, on va un peu plus loin. Nos caisses peuvent être complètement démantelées et ensuite partent vers les filières de recyclage prévues. je n'ai pas réinventé malheureusement ça mais chacun sa mise on essaie d'aller jusqu'au bout en tout cas le plus loin possible et donc pour revenir au secteur industriel eux m'invitent dans leurs entrepôts me montrent voilà tout ce qu'on a comme emballage à usage unique donc c'est le film plastique autour des palettes le carton le film plastique ça c'est en très grande quantité c'est minimum 10 tours autour d'une palette une palette c'est 4 mètres

  • Speaker #1

    40 mètres

  • Speaker #0

    40 mètres c'est tout simple et ça c'est un minimum parce que j'ai vu du 50 fois alors quand on utilise une machine pour filmer en plus il y a un truc comme ça assez addictif c'est comme regarder des poissons dans un aquarium ok donc ça c'est un vrai problème et les entreprises sont amenées maintenant à changer leur processus, à réduire leurs déchets c'est une bonne chose les réglementations nous aident dans notre mission ... Et on travaille maintenant sur mesure. D'accord. On fait des housses de palettes, on fait des bandes de serrage. Donc, les bandes de serrage, c'est ce film plastique que normalement on mettait autour de chariots pour maintenir des matières en place sur un chariot ou sur une palette. Il suffit de mettre en fait une bande réglable qui permet de maintenir les marchandises en place. Encore une fois, ça doit revenir. Oui. Et ça doit être économique. Oui.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    c'est comme le nerf de la guerre. Donc, on accompagne vraiment les entreprises, on réfléchit avec elles, et chez nous, c'est plus économique à la réutilisation. C'est sûr qu'une caisse Loopipak ou une bande de serrage ou une housse de palette Loopipak, elle est plus chère que le rouleau de film plastique ou que la caisse en carton, mais c'est à la réutilisation, entre 20 et 50 fois, que ça y est, après ça, vous avez rentabilisé votre matériel, et puis surtout, vous l'utilisez gratuitement. C'est ça. Et en plus, on le répare. Oui. Donc, on peut aller sur... grand nombre de réutilisations avant que ce soit complètement abîmé. Et c'est pour ça que la conception à la base, et le travail sur mesure à la base est très important. Nous, on a tout intérêt à fabriquer pour l'entreprise, pour l'entrepreneur, un emballage le plus résistant possible pour qu'il puisse être réutilisé le plus de fois possible, pour qu'il puisse être plus économique et avoir un impact environnemental important. Donc voilà, c'est un peu notre mission aujourd'hui. On travaille pour des grandes entreprises, c'est vraiment très chouette. Certaines qu'on peut citer, d'autres qu'on ne peut pas citer.

  • Speaker #1

    On peut citer quelques-unes ?

  • Speaker #0

    Oui, voilà, notre premier gros client c'était John Cochrill. Ok, oui. Des caisses et des enveloppes. Alors on peut se dire, John Cochrill, bizarre, alors quoi est-ce qu'ils ont besoin ? Ben oui, ils déménagent des bureaux. Ah, pour ça, ok. Ils ont du transfert de documents, de dossiers, de plans, qui se faisaient avant dans du papier, dans des enveloppes en papier. D'accord. Et maintenant, qui sont dans des packs. Donc pour ça, on était très contents de ça. Et voilà, on est appelé. Là, je suis sur un projet avec Composite, qui se situe à Wavre, et qui est vraiment aussi dans la circularité, dans l'économie circulaire, puisqu'ils récupèrent des dalles de tapis dans les bureaux, les rasent, enfin, c'est un système un peu technique, ils en parleraient mieux que moi, et refont des nouvelles dalles de tapis, les nettoient aussi, nettoient les dalles de tapis, et puis viennent les reposer. Mais ces dalles de tapis sont transportées dans des caisses en carton.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Et donc, on...

  • Speaker #1

    Alors que leur activité, à la base, est déjà écologique, parce qu'on pourrait très bien repartir sur des nouvelles.

  • Speaker #0

    Tout à fait, oui. Et donc, là, on a conçu un wrap, on est en train de discuter, le prototype est réalisé, je vais présenter ça d'ailleurs cet après-midi, et on va jusqu'à réfléchir ensemble à la récupération des dalles. C'est ça. Donc ça, c'est vraiment intéressant. On a travaillé pour plus haut, à Wavre aussi. Là, ce sont des bandes de serrage pour maintenir leur structure métallique, qui partent sur des salons, puisqu'ils travaillent dans la conception. De stand. Ok. Ah oui,

  • Speaker #1

    et là c'est facile de récupérer.

  • Speaker #0

    Ah oui, parce que forcément ils déposent, ils peuvent reprendre. Voilà, c'est un peu, on est en train de concevoir aussi une housse pour une grande armoire électrique. On réfléchit ensemble et c'est ça qui est très intéressant, c'est de l'éco-conception. On essaie toujours de faire de l'emballage standard parce que, écologiquement, c'est toujours mieux. Mais voilà, on a des clients qui ont des processus très différents, qui transportent des matières différentes, et au plus l'emballage va correspondre et sera sécurisé autour de leur matériel, au plus il sera durable. C'est ça.

  • Speaker #1

    Au plus ils vont l'utiliser, au plus ils vont en parler, hop, c'est reparti.

  • Speaker #0

    Donc voilà, Loopipak, ça démarre lentement, tranquillement, progressivement. On évolue, on suit un peu la demande, on espère que ça va parler à beaucoup. On sait tout mesurer, c'est l'avantage de notre activité, c'est qu'on réalise toujours des analyses de cycle de vie de chacun de nos emballages, et aussi de l'emballage du client, puisque une analyse de cycle de vie, c'est toujours quelque chose par rapport à autre chose. Et donc le client nous dit, « Voilà, votre emballage va remplacer telle casse en carton, de tel poids, » et on sait lui dire exactement combien d'émissions de CO2 il va éviter. D'accord. Donc il y a l'aspect économique et il y a l'aspect environnemental. Ça veut dire qu'il va pouvoir rapporter aussi. C'est donner dans... Les entreprises doivent maintenant rapporter. Donc, faire des rapports et remplir et chaque année faire mieux. Donc, ça, ça permet d'avoir des données concrètes. Je ne passe pas en paix, en fait. C'est ça.

  • Speaker #1

    À refaire, tu le refais ?

  • Speaker #0

    Je le refais mille fois. Alors, c'est de l'entrepreneuriat, donc c'est un... C'est de l'ascenseur émotionnel. Donc, si on n'a pas le cœur bien accroché, je ne suis pas sûre de l'avoir bien accroché, mais je le raccroche à chaque fois. Mais chaque fois, c'est des joies, des peines, des déceptions. Puis, on prend de nouveau un truc chouette. Donc, ce qui est vraiment super important, je ne sais pas si tu allais me poser la question de ce qui était super important dans l'entrepreneuriat ou un conseil. Je la pose. Voilà. Il faut fêter les moments de succès.

  • Speaker #1

    C'est pas facile.

  • Speaker #0

    Non, parce qu'il faut s'arrêter.

  • Speaker #1

    Tu y arrives et tu es déjà au suivant.

  • Speaker #0

    Ah, on est déjà au suivant, c'est chaque fois. Mais alors, il faut le fêter avec son mari, avec ses enfants, avec son collègue, avec le client, tout seul dans la voiture. On peut chanter, le succès. Je veux dire, on peut faire n'importe quoi. Moi, mon premier réflexe, c'est le « yeah » . C'est comme ça, il vient tout seul et je me dis, tant mieux ce « yeah » si je le prolongeais par… Et donc, simplement prendre le temps, parce que finalement, notre cerveau est tout à fait capable de bien prendre le temps d'être déçu.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    De nous faire mal dormir.

  • Speaker #1

    Oui, de stresser pour des choses qui ne vont pas forcément arriver.

  • Speaker #0

    De dire qu'est-ce que j'ai mal fait, j'aurais dû, etc. Donc, on peut peut-être le conditionner à prendre le temps d'être très joyeux, de le partager, d'envoyer un WhatsApp à son groupe de famille et dire, j'ai réussi ça. En principe... Les familles sont toujours très contentes pour vous. Jamais ni de jalousie, ni quoi que ce soit. Donc, c'est une valeur sûre.

  • Speaker #1

    Super. Tu me lances justement sur mes questions de fin, que je n'ai pas encore retenues complètement. Donc, je vais aller prendre mon petit copion pour ne pas faire de bêtises. Il y en a une, donc c'est fait. Est-ce que tu peux me donner la croyance limitante que tu as déconstruite pour en arriver là ?

  • Speaker #0

    Croyance limitante, j'en avais quand même pas mal. Il y a le perfectionnisme, ça, j'ai dû quand même faire une grosse croix dessus, mais ça fait déjà longtemps.

  • Speaker #1

    Avec la maternité aussi,

  • Speaker #0

    à mon avis, oui,

  • Speaker #1

    ça aide, ça.

  • Speaker #0

    C'est quelque chose, l'ordre dans la maison. Mais professionnellement, alors moi, j'ai un gros défaut. Je ne suis jamais contente de moi et j'ai ce syndrome de l'imposteur. J'ai toujours l'impression que je ne suis pas la bonne personne pour faire les choses. Alors après, à voir. pendant quelques années et lu plein de choses pour essayer de lutter contre ça, j'ai décidé juste de l'accepter. Et je me suis dit, mais en fait, j'ai ce syndrome de l'imposteur. Toujours, je vais penser que d'autres pourraient faire beaucoup mieux que moi, que je ne suis pas la bonne personne au bon endroit pour faire ça. Donc, j'essaie toujours de m'entourer de bonnes personnes qui feraient mieux que moi. Ça, c'est assez facile. Et puis, je l'accepte, je suis comme ça. OK. C'est bon. beaucoup moins fatigant. D'accord. Voilà, ok. Et alors, ça se lie très fort au fait de ne jamais être content de ce qu'on a fait. Je ne sais pas si toi, parfois en couture, tu as ça, mais moi je faisais de la couture aussi. Je faisais parce que j'ai eu beaucoup de temps, mais je le fais pour mes prototypes évidemment, mais chaque fois que je faisais un pantalon, un pull, une chemise ou n'importe quoi, je connais tous les petits défauts de mon produit et donc chaque fois, on me dit « ah c'est joli ce que tu portes » . ah oui mais j'ai raté ça et pas complètement contente mais ça j'ai quand même travaillé c'est ça c'est comme repeindre une pièce forcément il y a un petit endroit où on a fait un petit swatch et on sait qu'il y a cet endroit et on se dit pourvu que personne le voit mais en fait tant mieux s'il le voit pour en parler à l'ensemble de cette peinture de pièce qui m'a rendu folle pendant un week-end donc c'est plus ça non voilà et c'est plutôt ça mais voilà je vis avec les choses qui me font

  • Speaker #1

    Je suis moi. J'ai une bonne astuce. Sinon, pour la couture, j'ai une super fille en interne qui travaille et qui coud tous les trucs maintenant. Je ne peux plus les couper. Non, elle fait tout. Elle fait tous les patrons, etc. Donc, en fait, j'ai cousu une robe cette année. C'est vrai qu'on me met la casquette couture, mais en fait, ça fait plus d'un an que je n'ai pas touché. Je me suis cassé le bras.

  • Speaker #0

    Ça limite beaucoup.

  • Speaker #1

    Oui, mais maintenant, il n'y a plus de raison. Je pourrais très bien recommencer. Mais en fait, le fait que je me casse le bras, je crois que ça a fait du bien. Il y a d'autres personnes qui se sont mises à cette place-là plus que moi parce que je ne lâchais pas. Et en fait, finalement, ça a été délégué. Elle fait ça beaucoup mieux que moi. Elle est styliste à la base. Donc, oui.

  • Speaker #0

    C'est une marche aussi.

  • Speaker #1

    Donc, voilà. Ça a été délégué. Je fais les choses que je fais mieux et elle fait ça qu'elle fait mieux. Ta meilleure erreur ? Je mets « meilleure » exprès devant.

  • Speaker #0

    Ma meilleure erreur, c'est Kiss Planet. Puisqu'aujourd'hui, c'est fini, Kiss Planet. Pourquoi ? Ça a duré… J'ai un truc avec les quatre, à mon avis, quatre ans. Mais la dernière année était malgré tout rentable, mais on avait fait ça à deux. C'était un projet de famille avec mon mari. Donc, c'est un échec. Dans ma tête, c'est quand même un échec. Je lis beaucoup de choses sur l'échec. Les échecs permettent de rebondir, de faire plein de choses, etc. Ça reste quand même d'abord, dans un premier temps, un échec qu'on doit traiter. Et moi, c'est important de savoir pourquoi j'ai échoué pour pouvoir ne plus... commettre les mêmes erreurs. Il y a des choses sur lesquelles je n'avais pas de pouvoir, c'est certain.

  • Speaker #1

    Le marché, etc.

  • Speaker #0

    On a eu le Covid, la crise énergétique, la guerre en Ukraine. Ça faisait vraiment beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    C'est généralement pas dans le business comme ça.

  • Speaker #0

    Le bio qui n'a clairement plus le vent en coupe d'avant le Covid. Donc ça, c'était un peu difficile. On avait des clients fantastiques. Donc je... Si je dois mettre dans une colonne les choses extraordinaires que j'ai vécues avec cette activité et les déceptions, clairement l'extraordinaire gagne, mais il y a quelques petites choses que je changerais. Je me formerais beaucoup mieux à la communication, et alors surtout, je dépenserais moins d'argent pour la communication. Mais je ferais appel, alors j'étais peut-être un peu trop individualiste, plus appel à des aides. Pas seulement des aides financières, mais des aides de formation, de conseil, de mentor. Ce que je fais pour Loopipak. Donc, clairement, ça m'a aidée à rebondir.

  • Speaker #1

    Loopipak serait-il né si Kissplanet n'était pas né ?

  • Speaker #0

    Non. Je n'aurais jamais pensé à l'emballage extérieur. Je ne pense pas, non. Et j'ai… On parlait de mentors. J'ai vraiment des mentors extraordinaires dans le réseau Entreprendre. J'ai eu des mentors… à différents endroits, parce qu'on a aussi été accompagnés par le CBC Accélérator pendant un an. Et là, on était mis en contact avec plein de gens, mais au sein de ces structures-là, il y a à chaque fois des mentors qui nous ont, pas fouettés, mais quelque part, oui, un peu redonnés de motivation quand ça allait moins bien, donné des directions à suivre. Donc ça, c'est très important, oui, s'entourer.

  • Speaker #1

    On a une connaissance en commun. Ton mentor est dans mon groupe d'entrepreneurs, et donc dans le même réseau, etc. Et donc, on s'est rencontrés plus ou moins par hasard, et plus ou moins comme ça. En tout cas, le lien s'est fait plus facilement. Et puis moi, je l'ai contacté, mais sans savoir que toi, tu connaissais Evan. Et puis, il t'avait parlé de moi. En fait, le lien s'est fait beaucoup plus facilement. Si demain, tout s'arrête, de quoi est-ce que tu es la plus fière ?

  • Speaker #0

    De l'objectif que je me suis fixé, c'est de ne pas rester... À ne rien faire, je suis fière de tenter de résoudre un petit peu les choses, de les faire changer, d'influencer, de faire bouger les comportements. Oui, je suis fière de faire ça. Aujourd'hui, j'ai trois petits-enfants, j'ai cinq enfants. Je serais quand même rudement gênée si je n'avais pas changé ma façon de vivre. Et si je ne faisais pas quelque chose pour changer les choses, je crois que je ne pourrais pas les regarder de la même façon. Moi, je regrette toute cette vie d'avant. Ça a mis du temps à changer. J'ai encore plein de chemins à parcourir là-dessus. Mais oui, je crois que c'est de ça. d'être active dans le domaine de l'écologie. De toute façon, je ne pourrais pas faire autrement. Probablement que j'ai de l'éco-anxiété. Je suppose que... Avec de l'éco-anxiété.

  • Speaker #1

    Et ne rien faire, exactement. Dernière question. Est-ce qu'il y a une question que tu aurais aimée que je te pose aujourd'hui et que je n'ai pas abordée ?

  • Speaker #0

    Peut-être ce qui est le plus important pour moi. Peut-être dans l'ordre, clairement, c'est ma famille. Et ensuite, l'activité professionnelle. Mais je lâcherai l'activité professionnelle pour ma famille. D'accord. Certains, ils sont au cœur vraiment de mes objectifs. C'est là que je me sens bien. Donc,

  • Speaker #1

    s'il faudrait devenir grand-mère et mère à temps plein, on recommence.

  • Speaker #0

    On recommence, oui. Et alors, l'activité professionnelle. Mais donc, dans l'ordre.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup Sylvie.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Et merci d'avoir écouté jusqu'ici.

  • Speaker #0

    C'était un échange superbe. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Et on va y parler un peu plus en détail de Loopipak. Merci et à très bientôt pour le prochain épisode. J'espère que vous avez trouvé cet épisode aussi inspirant que moi. Si c'est le cas, n'oubliez pas de vous abonner, de laisser un avis 5 étoiles et de partager le podcast avec au moins 3 personnes qui pourraient en bénéficier. ça me fait plaisir et surtout ça me permet de vous proposer toujours plus de contenu de qualité vous voulez me partager en quoi l'épisode vous a fait bouger venez m'en parler sur Instagram ou sur Facebook ou sur LinkedIn pour retrouver les articles les idées de lecture le coaching et bien plus encore rendez-vous sur le site internet croissant avec un k évidemment .club on se retrouve dans le prochain épisode à très vite pour une nouvelle dose d'inspiration et d'ici là continuez de passer à l'action

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