- Speaker #0
Bonjour tout le monde et bonjour Delphine, je suis super contente que tu sois là. Alors que tu sois là, oui et non, parce qu'on n'est pour une fois pas en face-à-face. Je ne sais pas si je l'ai déjà dit publiquement, mais mon objectif c'est de faire des interviews en face-à-face à chaque fois. Mais ici tu vas nous expliquer, et je ne vais pas spoiler, je ne vais pas donner l'information tout de suite, mais tu vas expliquer pourquoi c'est tout à fait... alors, c'est pas impossible, mais on rentrerait dans une autre dynamique si je devais venir te voir. Bonjour Delphine.
- Speaker #1
Bonjour Stéphanie, merci beaucoup de... me recevoir aujourd'hui. Avec grand plaisir.
- Speaker #0
Alors, on est là pour parcourir ton histoire du début au temps présent. Et vous allez voir qu'elle est super intéressante et surtout super inspirante. Est-ce que déjà, tu peux me raconter qui était la petite Delphine ? Où est-ce qu'elle a grandi ? Comment est-ce qu'elle était ? Comment est-ce qu'elle se comportait ?
- Speaker #1
Écoute, moi, je viens d'un petit village dans la province du Luxembourg, en Belgique. Donc, je suis la troisième d'une famille de cinq enfants, cinq filles. Je le précise parce que c'est assez atypique quand même. Et donc la petite Delphine, finalement, elle était celle qui ne faisait jamais de bruit et jamais d'histoire. Je ne suis pas sûre que mes sœurs seraient d'accord, mais en tout cas, c'est le rôle que moi, j'ai eu l'impression de jouer très longtemps, de la conciliatrice et celle qui faisait en sorte que je ne rajoutais pas à la charge de mes parents qui étaient déjà bien chargés. Donc ça, c'est qui j'étais. Et donc ça, c'est un driver longtemps pour moi de me dire, OK, je dois être indépendante, autonome, réussir le plus vite possible. le mieux possible pour ne pas causer plus de tracas, de soucis à mes parents. Et ça a été vraiment un driver hyper important, que ce soit dans le choix de mes études ou dans le choix de ma carrière initiale. Donc voilà.
- Speaker #0
Et donc quand on parle de tes études, après les primaires, secondaires, où est-ce que tu te diriges ?
- Speaker #1
Écoute, à l'époque, je n'ai pas tellement de vision sur ce que je veux faire. Je sais que je peux à peu près tout faire puisque j'ai des bons résultats. Donc, je me dis, OK, moi, je veux trouver un job après qui va me permettre d'être financièrement indépendante le plus tôt possible, le mieux possible. Et donc, ma sœur avait commencé HEC à l'époque. Je me suis dit, je vais faire HEC. Je lui avais regardé le programme d'études. Ça me parlait. Je me dis, OK, je peux gérer ça. Je vais faire ça. J'aurai plein de débouchés. C'est parfait. Donc, je me suis un peu lancée dans les études en étant sans attente à nouveau, mais juste l'attente qu'après, ma vie serait super et que j'allais réussir. C'était ça, mon idée à l'époque. Et toi,
- Speaker #0
à ce moment-là, réussir,
- Speaker #1
c'est quoi ? Pour moi, réussir, ça voulait vraiment être... Je pense que cette notion d'indépendance, ça a été vraiment quelque chose qui a toujours été super important pour moi. J'ai toujours eu envie de vivre aussi à l'étranger, de partir, de pouvoir faire en tout cas ce qui me plaisait. Et donc, je me disais, si j'ai un bon travail, un bon job, je pourrais faire ce que je veux. On était cinq enfants aussi. C'était seulement mon papa qui travaillait à l'époque. Donc, c'est vrai qu'il fallait quand même faire attention. On avait moins de... Voilà, on devait faire des concessions beaucoup. Et je pense que c'est aussi ça qui me driveait de me dire, OK, je ne serai pas à charge, je pourrai faire ce que moi j'ai envie. Et donc, c'est ça. Je suis partie à Liège. Donc, j'ai fait mes études à Liège. Et là, j'ai découvert la vie étudiantine aussi, que j'ai beaucoup aimée, qui m'a apporté aussi beaucoup de liberté. Donc, ça, c'était très sympa. Et puis, voilà. C'est là aussi où j'ai rencontré mon mari. C'est une petite parenthèse, mais c'est très important parce que finalement, on a un parcours assez similaire et ça a commencé déjà à ce moment-là.
- Speaker #0
Et là, tu vis à côté de l'école alors, tu es en côte près de l'école, tu ne rentres pas ?
- Speaker #1
Oui, c'est ça, je suis en côte. Non, non, puisque moi, je vis vraiment au milieu de la province du Luxembourg, donc je suis en côte, j'adore ça. J'adore me retrouver seule, autonome, indépendante. J'adore aussi rentrer chez mes parents le week-end, mais voilà. Et puis, c'est ça, je découvre vraiment qui je suis un petit peu, puis qu'est-ce que j'ai vraiment envie, qu'est-ce qui me plaît. C'est ça.
- Speaker #0
Et tu vis avec ta sœur à ce moment-là ?
- Speaker #1
Oui et non, parce qu'elle a dévié un petit peu. Donc finalement, j'ai pas mal changé. Mais ce n'était pas très important pour moi parce que j'avais vraiment une vie estudiantine bien riche. Donc c'était parfait. Beaucoup de sorties. Je ne suis pas quelqu'un de très académique dans le sens où quand je me mets sur un banc et que j'écoute quelqu'un parler, en général, je m'endors. Donc j'ai beaucoup appris par moi-même. J'ai peu assisté aux cours, je dois quand même le dire. Et j'ai toujours été assez autodidacte. Je pense que ça, c'est quand même assez important aussi. Je pense que pour la suite, ça m'a quand même beaucoup aidée.
- Speaker #0
Et donc, tu finis HEC, tu en profites. Qu'est-ce qui se passe ensuite ?
- Speaker #1
Écoute, là, avant même de finir HEC, mon objectif est d'avoir un job. Donc, je passe des entretiens. Et puis là, j'ai la chance de signer un contrat avec une grosse boîte d'audit et de consultance à Luxembourg. Je viens de la province du Luxembourg. Pour moi, plutôt que d'aller à Bruxelles, c'est un choix qui est tout à fait pertinent à l'époque. Et donc là, je vais m'installer à Luxembourg-Ville et je commence à travailler dans une grosse boîte d'audit où il y a beaucoup de pression dans le secteur financier, beaucoup de turnover. Et là, je découvre le monde du travail, je m'y jette. plus ou moins à corps perdu parce que quand on est dans une boîte comme ça, soit on fait ça, soit on s'en va. Et j'ai toujours été du genre à choisir les chemins les plus difficiles. Je me suis toujours dit que c'est là que j'apprendrais le plus. Ça m'a toujours challengée. J'imagine qu'il y a un peu un côté d'ego aussi, de me dire est-ce que je peux le faire ? J'aime les challenges, j'aime me donner. Et donc, je me suis dit OK, je vais faire ça. Et après, ce sera un tremplin pour vraiment aller ailleurs. Et donc finalement, ce ailleurs n'est pas... intervenu tout de suite puisque je suis restée plus de 8 ans dans cette entreprise. Ah oui.
- Speaker #0
Et quand même, ultra long pour ce type d'entreprise.
- Speaker #1
Donc peut-être que tout à fait.
- Speaker #0
Et l'audit, parce que je ne suis pas sûre que tout le monde soit bien au courant.
- Speaker #1
Alors l'audit, donc moi c'était audit et consultance, donc c'est des boîtes où on va aller contrôler les sociétés, les rapports financiers, les états des comptes, etc. Donc, c'est des boîtes où on a énormément de travail. Les semaines, en général, on fait des horaires de 60-80 heures semaine. Ce n'est pas anodin. Le profil, c'est beaucoup de jeunes qui n'ont pas d'enfants, qui travaillent dans ce genre de boîtes et qui se donnent vraiment corps et âme à leur travail. On travaille semaine, week-end. Voilà, entre-temps, j'ai eu mes deux enfants quand j'étais là. Donc, j'ai eu mes enfants assez jeunes pour la norme, puisque j'ai eu mon premier à 24 ans et la deuxième est arrivée un an plus tard. et donc là, premier choix de me dire comment je vais gérer mon travail avec les enfants et puis finalement je suis restée dans la même boîte j'ai changé un petit peu, j'allais moins en clientèle mais je suis restée là avec les deux enfants et toujours avec un temps plein, 40 heures semaine voire plus c'était la théorie mais exactement et à ce moment là,
- Speaker #0
comment est-ce que tu t'organises ? ça va, ça fonctionne ?
- Speaker #1
écoute, c'est vraiment une bonne question parce que tu m'aurais dit ça à l'époque, je te redis, mais ça fonctionne super bien. Je le dirais nickel. Cédric, à l'époque, donc Cédric, c'est mon mari, lui travaille aussi, il est manager dans une grosse boîte, donc on a exactement le même genre de profil et de job qui est assez prenant. Nos deux enfants, on gère tout bien, c'est-à-dire qu'en apparence, tout va bien, mais quand même, moi, le stress, quand même, est vraiment bien présent, même si on arrive à gérer. Je me suis rendue compte des années plus tard. que c'est vraiment là où a commencé ce stress chronique qui s'installe et qui laisse un petit peu des dégâts. On pourra en parler un petit peu après. Mais à l'époque, on gère vraiment bien. Et puis voilà, en 2013, je me dis, OK, il est temps pour moi de changer, de lever un peu le pied. J'étais quand même fatiguée. On faisait les trajets aussi. Je passais quand même une heure et demie, deux heures dans la voiture chaque jour, en plus de tout le reste. Et là, j'ai eu l'occasion de postuler dans une institution européenne. Et donc, processus de recrutement très long, plus de six mois, ce qui fait que quand on m'annonce que je suis choisie, je découvre aussi que je suis enceinte de ma troisième. Donc, c'était le même jour. Donc, voilà. Donc là, par correction, je les ai informés que j'étais enceinte. S'ils voulaient changer d'avis, ils m'ont dit non, non, c'est très bien, c'est OK. Et donc, j'ai démissionné de mon job. Et puis, j'ai fait mon préavis, j'étais enceinte. Et je suis arrivée enceinte de cinq ou six mois dans mon nouveau travail. Voilà.
- Speaker #0
Et là, ça se passe comment ?
- Speaker #1
Alors là, mon attente, c'est que ça va être plus cool, mais pas du tout. Donc, un monde complètement différent, puisqu'on sort du corporate, mais on rentre dans une institution qui a finalement beaucoup de compétition entre les employés. C'est un milieu très exigeant, c'est un milieu où on fait aussi beaucoup d'heures, on a beaucoup de pression au niveau politique aussi. Donc en fait, c'est complètement différent, mais pas plus reposant. Les codes sont différents, c'est beaucoup plus formel, mais voilà. Donc là, les premières années, c'est juste de l'intensité de travail. C'est OK, j'ai ma troisième, on avance avec les trois enfants. On est plus ou moins content, mais en fait, en réalité, on a la tête dans le guidon, on ne se pose pas trop de questions. Donc voilà, on était vraiment, on bossait, on prenait nos vacances, on respirait et on replongeait pour l'année jusqu'aux prochaines vacances. C'était vraiment le modèle qu'on avait adopté à l'époque. On n'avait pas trop le temps de se poser des questions, en vrai, à ce moment-là. Donc c'est ça. Je capte,
- Speaker #0
mais tu as donc trois filles aussi.
- Speaker #1
Ah non, j'ai un fils d'abord et puis j'ai deux filles. C'est ça.
- Speaker #0
À quel moment est-ce que tu en sors ?
- Speaker #1
Alors, écoute, qu'est-ce qui se passe ? Premier événement, j'ai envie de dire, quelques années avant le confinement. Un climat qui devient très pesant au bureau et je me rends compte que je ne suis plus du tout alignée avec les valeurs environnantes. Pour moi, ça a été très compliqué parce que j'avais toujours été un peu en recherche de sens aussi dans ce que je faisais. C'était toujours assez intangible, assez indirect, même dans le dit. Là, je travaille pour une bande de développement, donc je me dis, OK, je contribue à quelque chose de meilleur, mais c'est quand même très, très intangible. Les efforts qu'on fait tous les jours et le résultat. Et du coup, là, c'est vrai qu'une paire de sens, un climat, un petit peu de bullying aussi, il faut le dire. Et là, je me dis, mais... Je me sentais vraiment piégée parce que c'était un bon salaire, une belle position, une grande sécurité. La sécurité financière a toujours été hyper importante pour moi. Ça a été mon autre driver, étant donné aussi que je voulais cette indépendance. Donc, c'était quelque chose de très, très fort. Donc, j'avais choisi le job le plus sécure, le mieux payé que je pouvais trouver. Ça, c'était vraiment hyper important. Et là, je me retrouvais un peu piégée finalement là-dedans en me disant, mais je n'ai pas le choix, je dois rester, je dois continuer. Mais tout en moi était en dissonance parce que je me disais, waouh, ce n'est pas mes valeurs, ça n'a pas de sens. J'ai eu la chance de pouvoir changer de département et là, c'était déjà mieux.
- Speaker #0
À ce moment-là, est-ce que cette indépendance financière, tu en as besoin pour de vrai, parce que ton mode de vie fait en sorte que tu as besoin de ce salaire-là, ou est-ce que c'est plutôt psychologique où tu dis, si je descends de salaire, en fait, je me mets plus en insécurité, mais est-ce que c'est une vraie insécurité ?
- Speaker #1
Non, ce n'était pas une vraie insécurité, pas du tout, mais quand même... plus tu gagnes de l'argent, plus tu en dépenses. En tout cas, c'était dans ce modèle-là qu'on était. Donc, ça s'installe comme ça. Je veux dire, c'est aussi la question sociale où les choses se font et puis finalement, plus tu gagnes, plus tu dépenses. Voilà, c'est comme ça. Et donc finalement, tu te dis, mais où est-ce que ça va s'arrêter ? Parce que si moi, je veux changer de vie, c'est comment ? À un moment donné. Mais voilà, mais en réalité, non, on était très bien. J'aurais pu... C'était un faux. un faux sentiment de « je suis piégée » . C'est moi qui me mettais cette barrière en me disant « je ne peux pas » . Et puis aussi, c'était déjà un achievement pour beaucoup de gens et je me rends très bien compte. Je veux dire, la position que j'ai, c'est quelque chose qui est un achievement pour énormément de personnes, qui est vraiment quelque chose que tout le monde souhaite, et moi aussi. Donc, j'étais très contente. Et en même temps, je me disais « mais si je suis si contente, pourquoi je me sens aussi partagée ? Pourquoi c'est si difficile ? » Est-ce que c'est vraiment ça que je veux ? On commençait les premiers doutes et les premières questions.
- Speaker #0
Je te laisse continuer alors, à partir de ces premiers doutes et premières questions.
- Speaker #1
Écoute, c'est ça. Et puis, il y a eu différents éléments. Moi, au niveau santé, quand même, les premiers impacts de ce rythme de vie effréné, du stress vraiment chronique, des insomnies, des problèmes de digestion, vraiment des problèmes d'énergie. C'est vraiment difficile pour moi. Mon mari, en parallèle, a aussi beaucoup de... de petits soucis qui commencent à s'installer à nouveau pour les mêmes raisons. Le confinement arrive et en parallèle aussi, mes parents leur détectent des problèmes de santé, tous les deux en cancer, la même année. Donc 2020, c'est un peu l'année où on se dit « Waouh, qu'est-ce qui se passe ? » Notre monde est complètement ébranlé pour plein de raisons différentes. Moi, c'est un énorme miroir aussi, tout ce qui s'est passé, de me dire « Ok, mais si je continue comme ça, je vais travailler jusqu'à mes 65 ans, puis voilà, ça y est, je serai à la retraite, puis là, je serai malade et puis je vais mourir. » Dans ma tête, je me suis dit que ce sera ça. Ce sera le contre-coup de tout ce que j'ai fait subir à mon corps, à mon esprit, à mon âme pendant toutes ces années. C'est ça qui me passe par la tête. Le confinement nous permet de libérer beaucoup de temps. Je te dis que je passais plus de deux heures par jour dans les trajets et ces deux heures ont disparu. J'ai gagné deux heures de vie. Je suis très en gratitude par rapport à ça parce que là, on s'est dit OK. On a vraiment entamé un chemin de développement personnel. Et je dis « on » parce que je pense que c'est important. Avec mon mari, on a vraiment suivi un cheminement en parallèle. Donc, on a toujours été à deux dans ce cheminement. Et je pense que c'est très important parce que dans un couple, ça aide énormément. Donc, c'était lui qui était le plus instigateur d'ailleurs. Et je ne l'en remercierai jamais assez. Parce que c'est lui qui nous a permis finalement de rêver plus grand. Puis d'oser se dire « ok, est-ce qu'on ne peut pas vivre autrement ? » « Est-ce qu'il n'y a pas autre chose ? » C'est génial.
- Speaker #0
Tu viens de vendre du rêve. Toutes les femmes qui nous écoutent.
- Speaker #1
C'est ça. Mais écoute, ici, c'était vraiment un cheminement qu'on a fait pas à pas. On a vraiment commencé par suivre une petite formation de développement personnel qu'on a fait ensemble. Je dis petite, mais c'était sur neuf mois, donc ce n'était pas si petit que ça. On a vraiment appris à se reconnecter à notre pourquoi, qu'est-ce qu'on voulait, qu'est-ce qu'on avait vraiment envie, qu'est-ce qui nous faisait vibrer, rêver. Notre tableau des rêves, on l'a fait. Donc, en fait, ça, ça a vraiment allumé une étincelle de... Et au fond, t'es toujours persuadée que ta vie, elle peut être différente. Moi, j'ai toujours été persuadée que j'aurais une vie extraordinaire, en vrai. Quand tu me dis la petite delphine, elle pensait quoi ? Elle pensait qu'elle aurait une vie extraordinaire, tu vois. C'était... Il n'y avait même pas de question. Elle ne savait pas encore quoi, mais ce rêve s'était un peu éteint au fur et à mesure des années, de la réalité, du système qui se met en place. Et là, ça a rallumé cette étincelle et on s'est dit, OK, on commence par quoi ? Et donc là, on a commencé vraiment à réfléchir. On a notre pourquoi, on est fort. OK, qu'est-ce qu'on veut faire de tout ça ? Et donc là, on continue à travailler dans nos jobs respectifs en parallèle. Mais évidemment, tu sais ce que c'est quand on commence un cheminement, on commence aussi des rencontres. Voilà, des petites personnes qui vont être sur notre chemin. Et donc voilà, Cédric a participé à un séminaire de Tony Robbins dans notre salon, puisque à nouveau, je répète, c'était le confinement, ce qui lui a permis de rencontrer une personne. Et là, cette personne, elle était à l'époque dans du marketing relationnel. Et donc en fait, ben voilà. Ça a été notre première incursion dans le monde de l'entrepreneuriat. On s'est dit, on pourrait faire ça.
- Speaker #0
Quand tu dis marketing relationnel, tu peux expliquer ?
- Speaker #1
Donc en fait, c'est vraiment un petit peu du style Tupperware. Les gens, ils connaissent bien Tupperware. Donc voilà, on fait des démonstrations, on vend des produits, on fait une équipe. Les mêmes personnes font ça aussi. Nous, ce qui nous intéressait évidemment, c'était le bien-être, c'était prendre soin de soi. Parce qu'en parallèle de ça, je ne le dis pas, mais on a aussi commencé des formations, évidemment. Donc moi, j'ai commencé à me former en naturopathie. Donc j'ai vraiment entamé à ce moment-là cette certification. Et également professeur de yoga, Cédric, lui, s'est formé en coaching. Et donc, on a vraiment commencé nos formations à ce moment-là. Et en parallèle, on s'est tout de suite lancé dans une vie d'indépendant complémentaire, on va dire. qu'on faisait en plus de nos 40-50 heures semaine, toujours avec les trois enfants.
- Speaker #0
Et sans beaucoup d'aide extérieure parce qu'en 2020, on ne peut pas avoir les grands-parents qui viennent l'aider. On est quand même dans un autre système.
- Speaker #1
Oui, mais après ça, ça n'a jamais été vraiment différent parce qu'on a toujours essayé que nos enfants soient autonomes. On ne s'est jamais mis comme frein. Les enfants, ils ont toujours suivi nos projets et ça a toujours très bien fonctionné. Donc là, finalement, on a embrassé cette possibilité de changer les choses, d'apprendre. Notre objectif, en vrai, au départ, c'était vraiment d'apprendre énormément. On ne s'est pas dit, on va en faire une carrière. On s'est dit, c'est une belle opportunité de voir succès, d'apprendre à avoir des clients, à les emmener dans une autre vie, à améliorer leur vie, avoir des compétences marketing aussi, avoir des compétences de coaching, puisque c'est tout ce qu'on a fait déjà dès le départ. Donc, nous, on a vu, il n'y avait pas de risque, en fait. On s'est juste dit, on va grandir. Aussi, un autre principe pour moi qui est très important, c'est la croissance. J'ai toujours besoin d'être en croissance, de grandir, d'apprendre des nouvelles choses. Et donc, c'était génial. Parce que je me dis, OK, au boulot, je fais bien mon taf, les gens sont contents, j'ai une promotion, ça marche bien. Mais ce n'est pas suffisant pour moi, j'ai besoin d'être plus challengée. Donc, c'était génial parce que ça nous a vraiment donné les deux dimensions. Donc, c'est plutôt cool comme période.
- Speaker #0
Et là, vous vous lancez tous les deux déjà.
- Speaker #1
Oui, alors c'était surtout Cédric. Moi, c'était gentiment, mais lui a été beaucoup le moteur de tout ça. Moi, j'avais vraiment des grosses peurs de tout. Je veux dire, ça veut dire créer du lien, ça veut dire connecter avec les gens, ça veut dire se faire connaître. Et moi, j'avais même jamais été sur les réseaux sociaux avant Stéphanie. Avant tout ça, j'avais un profil Facebook avec une photo où les enfants avaient, je crois, 4 et 5 ans. Valentine n'était même pas née. Donc, moi, c'était vraiment très, très difficile pour moi de me mettre en avant. Et 2020, c'était l'année du confinement. Donc, tout se faisait par Internet. Donc, finalement, c'était une énorme mise hors de ma zone de confort. Et Cédric m'a énormément aidée parce que lui, il croyait vraiment en moi. Et donc, il m'a vraiment soutenue, poussée et puis aidée à dépasser mes peurs, en fait.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux juste expliquer quels produits vous vendiez et comment ça fonctionnait, en fait ?
- Speaker #1
Écoute, c'était des huiles essentielles à l'époque. C'est une super entreprise qui s'appelle Doterra. On a beaucoup de, toujours de connexion avec les valeurs d'entreprise. Il y a beaucoup de côté éthique, de développement, de choses qui sont vraiment belles, de bons produits, hyper bio, hyper respectueux. Voilà, c'est quelque chose qui nous a vraiment permis d'avoir déjà un premier monde finalement dans le bien-être, dans l'aide, le service aux gens. Et ça nous a permis de vraiment connecter avec énormément de gens. Ça nous a permis aussi, comme je te disais, de développer des connaissances en marketing. On a dû créer notre équipe, donc aussi coacher les gens. L'aspect business coach aussi est du coup intervenu. Donc, c'était super, super enrichissant. Et ça a été une première étape où on s'est dit, en fait, ça fonctionne bien. Et si, et si, on allait plus loin ? C'était ça. Vers où est-ce que vous allez ? Alors au départ, on s'est dit juin 2024, on change de vie. Tu sais, on s'est dit ce sera ça. On a commencé en 2020, on s'est dit juin 2024, dans quatre ans, on change de vie, ce sera bon. Et puis, voilà, 2020 passe, 2021 passe. Nous, en parallèle, tu sais, on a beaucoup travaillé sur nous. On a vraiment rétabli notre santé aussi. Ça a été aussi un chemin super important. Donc, on a changé toute notre alimentation. Tout ce qu'on fait, on s'est les appliqué d'abord à nous. Donc, pour moi, ça, c'est super important en termes d'authenticité aussi. travailler aussi beaucoup sur le stress, tous ces aspects-là. Et puis finalement, 2021, l'année passe, on termine l'année, et puis là, on se dit, mais... Là, ça fait déjà deux ans qu'on travaille vraiment, finalement, jour et nuit, parce que c'était semaine, week-end, voilà. Et on s'est dit, mais qu'est-ce qu'on attend vraiment ? Enfin, 2024, il va se passer quoi en 2024, tu vois ? Je ne sais pas. Est-ce que c'est un chiffre sur notre compte en banque ? Qu'est-ce que ça changera, tu vois ? Et on s'est dit, on ne passe pas tellement de temps avec les enfants aussi, finalement. Même si on a des moments de qualité, ça prend du temps quand même, tout ce qu'on fait. Donc, les enfants commencent à grandir. À l'époque, ils ont 13, 12 et 7. On se dit, ouais, les enfants vont être ados, qu'est-ce qu'on veut vraiment ? Donc fin 2021, on termine l'année un petit peu dépité, un petit peu déprimé. Et puis début 2022, tous les deux, on a cette impulsion, on se dit, et si on voulait vraiment changer de vie maintenant, qu'est-ce qu'on devrait faire ? Et là, la réponse était claire, c'était notre maison en fait, notre emprunt hypothécaire, comme beaucoup de gens. Du coup, on s'est dit... Et si on vendait la maison ? Si des gens voyaient, est-ce qu'on peut vendre la maison ? Qu'est-ce que ça nous donnerait ?
- Speaker #0
Donc c'est ton emprunt hypothécaire qui bloquait le changement de vie, c'est ça ?
- Speaker #1
En tout cas, dans notre tête, oui, parce qu'on s'est dit… On voulait changer tous les deux aussi. Il y a des cas de figure où c'est une personne qui va se lancer comme indépendante, l'autre garde et ça aurait pu fonctionner. Sauf que nous, on n'est pas comme ça, nous, on aime faire des choses à deux. Puis si il y en a un qui part pour sa vie de rêve, l'autre va avec. Je veux dire, ce n'est pas OK. Donc on ne voulait pas choisir, on s'est dit qu'on ne voulait pas se mettre trop de pression financière. Donc, ce serait ça, un vrai changement de vie. On adorait notre maison, les enfants adoraient la maison, le village. Donc, c'était très émotionnel quand même. Mais en fait, on s'est dit pourquoi pas. Donc, résultat des courses, deux semaines après, ça a été très vite, la maison était vendue en réalité. Tu as pu te la contacter à un agent ? Non, le premier jour, la maison était vendue, deux propositions. Donc, on s'est retrouvés deux semaines après cette petite idée folle en se disant et si on s'est dit ? Ok, mais qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Donc, tu vois, ça n'a pas été... Ah, tu as fait quoi ?
- Speaker #0
Pour déménager, on est d'accord.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. On avait demandé jusqu'à la fin de l'année scolaire, tu vois, voilà, gentiment. Donc là, on est en janvier, fin janvier, début février. On se dit, ok, on va démissionner, puis on va partir. Donc, c'était ça. Puis on s'est dit, ok, où est-ce qu'on a envie de partir ? On s'est dit, ok, on a envie de partir au soleil, on a envie de partir loin, on a envie de vivre à la mer. Voilà, tu sais. Quand c'est comme ça, finalement, c'est ton tableau des rêves qui arrive et tu dis, tu as un tableau blanc devant toi, tout est possible, qu'est-ce que tu as envie de faire ? C'est hyper intéressant parce que là, tout est vraiment en toi et tu te dis, il n'y a pas beaucoup de risques en fait. Tu peux partir, tu peux partir un an, tu l'auras bien. Et donc voilà, on s'est dit, écoute, on était déjà allé en vacances au Mexique. Au début, on avait pensé au sud de l'Europe, mais ce n'était pas encore tout à fait assez loin pour nous. On s'est dit, non, ça va être plus extrême que ça, on va partir. plus loin. Et donc, on a décidé de partir au Mexique. Voilà, c'était ça. On y était allés dix ans auparavant. On n'y était pas retournés depuis. Mais on s'est dit, on s'est booké un Airbnb et puis on verra bien une fois qu'on sera là-bas.
- Speaker #0
Donc, vous videz la maison.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
complètement. Vous revendez tout ?
- Speaker #1
Complètement. Oui, on vend, on jette, on donne. On a beaucoup, beaucoup donné aussi parce que ça demande énormément d'énergie aussi de vendre. Donc, voilà. En plus du reste, c'est Cédric qui a beaucoup, beaucoup géré ça. Donc, voilà. On s'est allégé de tout. En réalité, fin juin, la maison était vendue. On a donné les clés. On avait une valise chacun, plus une valise avec nos affaires de plongée. Donc, on avait six valises pour partir sur le quai de la gare.
- Speaker #0
Et les enfants, ils le vivent comment à ce moment-là ?
- Speaker #1
Alors, au début, déjà un peu, ils nous ont un peu pris pour des fous au début. Puis, l'idée, c'était de partir au moins un an. On leur avait dit, on va partir en tout cas un an. Et donc, après, la question, c'était, OK, mais on revient dans la maison. Et là, on a dit, ben... Non, ce n'est pas possible. Donc là, ça a été difficile. On leur a donné quelques jours, on leur a dit réfléchissez, votre vie, ce serait ça. Et puis, ils sont revenus tous les deux. La petite, elle était vraiment petite. Mais 13 et 12 ans, ça pose plus de questions. Il y a les amis, etc. Et donc là, ils sont revenus et on dit, ok, c'est une bonne idée. Et donc, c'est devenu vraiment un projet de famille. Et ça, pour nous, c'est comme toute famille d'expatriés, c'est indispensable. Ça doit être un projet de famille, ça doit fonctionner pour tout le monde. Et donc là, ils ont été très contents, en fait. Ils ont embrassé le changement comme nous. Puis c'est un processus qui était vraiment très intéressant parce qu'évidemment, il y avait beaucoup d'émotions avec nos familles, etc., qu'on ne s'y attendait pas, pas plus que nous, j'ai envie de dire, mais parce que l'allègement, en fait, du côté matériel, pas qu'on avait beaucoup de choses, finalement, on n'était pas tellement accumulateurs, mais plus tu t'allèves et moins tu as de choses matérielles et plus on se sentait libre, en fait. Et donc, ça a été vraiment une période très exaltante, en réalité, pour nous. Et c'est ça, donc fin juin, le grand départ.
- Speaker #0
Donc fin juin 2022.
- Speaker #1
Un juin 2022, entre-temps, moi, j'ai fait ma certification finale de naturopathie. On avait posé nos démissions. Voilà, on a voulu vraiment faire le brosseau. Pas de congé à long terme, non. La démission et on y va. C'était ça.
- Speaker #0
À ce moment-là, donc, OK, votre job s'est terminé. Est-ce que vous êtes toujours dans la société de marketing de réseau ?
- Speaker #1
Oui, ça, c'était notre plan A. C'était le plan initial. On s'est dit, ça fonctionne bien. Quand on sera à temps plein, ça va pertonner. On fait un peu de brosse. avoir vraiment c'est nickel quoi donc pour nous c'était très serein en fait ce processus sauf que tu le sais très bien quand tu es dans les premiers les débuts de ton entreprise de toute façon c'est toi qui met l'énergie et comme notre énergie elle est un peu ailleurs un peu notre focus ailleurs tout finalement c'est ralenti l'équipe qui était bien en place c'est d'éliter et en fait on est arrivé en juillet ou là en fait on était ici et on est arrivé ici Et donc, premier reality check, on s'est dit, ok, mais est-ce qu'on a le courage de tout recommencer à zéro là ? Et est-ce que c'est vraiment ça qu'on veut faire ? Même si ça nous a appris énormément de choses, il y en a beaucoup de gratitude. Et là, on s'est dit, en fait, ce n'est pas tout à fait ça qu'on veut. Donc, on s'est reposé les questions, ok, mais c'est quoi notre vision ? Qu'est-ce qu'on a vraiment envie ? Et donc, c'était vraiment une période très intéressante, puisque c'était le saut dans l'inconnu total, que ce soit au niveau personnel, professionnel, familial. On doit quand même réinstaller les enfants. leur trouver une école, trouver un lieu de vie qui va leur plaire. Ils ne parlaient que français. Ici, dans les écoles, c'est espagnol, anglais. Donc, ils ont dû aussi arriver dans une école où ils ne parlaient absolument pas la langue, s'intégrer. C'était quand même une année, je ne vais pas mentir, la première année d'expatriés, très, très intense émotionnellement, énergiquement. C'était vraiment chaud.
- Speaker #0
Et donc, qu'est-ce que vous faites comme switch alors à ce moment-là au niveau professionnel ?
- Speaker #1
Donc là, on s'est dit, ce qu'on a toujours aimé, c'est vraiment accompagner les gens. Donc, tu sais, c'est le coaching qui nous plaisait. Et puis, ce côté, tu sais, moi, je suis naturopathe, moi, c'est vraiment ce côté prendre soin de soi, mais vraiment rétablir la santé globale. Tu vois, c'est vraiment comment prendre soin de soi, comment vraiment retrouver une belle énergie, un corps qui est vraiment en santé, où finalement, tu peux à ce moment-là te permettre de rêver, de vivre ta vie et réaliser ton plein potentiel. Quand on dit ces mots-là, ça, parfois, ça sonne un petit peu creux quand on n'a pas pris conscience. Mais quand on commence ce cheminement et qu'on commence à travailler sur son corps et qu'on commence à dire... Quand on est fatigué, quand on est stressé à 24, quand on n'a pas d'énergie, quand on ne se sent pas bien, quand tout est difficile, quand on a mal partout, je veux dire, tu ne peux pas rêver. Tu es dans ton train-train quotidien et c'est normal et c'est déjà difficile et c'est déjà super, tu vas arriver à tout gérer comme ça. Mais du coup, ça ne te laisse pas l'énergie suffisante qui te permet de te dire... Est-ce que je fais vraiment ce que je veux ? Est-ce que je vis vraiment ce que je veux vivre dans cette vie aujourd'hui ? Et ça, c'est vraiment mon grand kiff. C'est vraiment d'accompagner les gens là-dedans et de pouvoir les accompagner à retrouver ce qu'on a. Donc, en fait, on a commencé comme ça. Voilà, fin 2022, 2023, c'était tout un cheminement d'apprendre l'accompagnement, les formations en ligne, travailler vraiment dans ce secteur et accompagner les gens à retrouver vraiment l'avenir. qu'ils ont envie et besoin. Par quoi tu commences ?
- Speaker #0
Tu vois, à ce moment-là, on replonge les premières étapes. Les premières étapes, ça a été vraiment en allant. Alors, c'est comme tout entrepreneur qui commence, ou peut-être pas, mais nous, on a tout fait tout seul. Donc ça, c'est vraiment, on était deux, donc on avait besoin de personnes, donc on réfléchissait, on testait. Cédric est génial, il est quelqu'un qui est vraiment, il passe à l'action, lui. Il a de la vision, il passe à l'action, il laisse pas les peurs, tu vois, nous enfermer. Moi, je suis beaucoup plus, OK, t'es sûr, on y va, mais mes peurs ont une plus grande place. Donc, pour moi, c'était vraiment indispensable d'avoir... quelqu'un qui était là pour me pousser. On a commencé par faire des accompagnements en individuel. Donc ça, c'est ce qu'on avait déjà mis en place dès le départ, donc déjà dès 2022. Et puis on a lancé une formation de yoga en ligne.
- Speaker #1
Tu vendais via les réseaux sociaux,
- Speaker #0
ça ? Oui, oui, c'est ça. C'est ça, tout à fait. On a toujours travaillé à distance. Voilà, c'est ça, parce que pour moi, c'est le plus simple aussi. Moi, je travaille avec des cadres, des entrepreneurs. C'est des gens qui n'ont pas beaucoup de temps. Donc, c'est génial, en fait. On peut se connecter, on peut travailler, on peut avancer. Voilà, c'est un gain de temps pour tout le monde. Donc, moi, je trouve ça super. Et puis, voilà, on a lancé des formations en ligne, donc de yoga aussi. On a beaucoup travaillé sur tout ce qui était gestion du stress, prévention du burn-out. C'est quelque chose que j'ai bien connu. Donc, 2023, on a fait beaucoup de... On a fait plusieurs challenges aussi, des événements où on avait plus de 1 000 inscrits. Après, on partait sur des programmes. de groupe, des accompagnements vraiment plutôt de groupe, même si je continuais en individuel. Donc ça, ça a été notre année 2023 où on a vraiment testé au niveau marketing à la fois, ce qui fonctionnait pour nous, et en même temps, qu'est-ce qui nous plaidait vraiment dans les accompagnements, comment on a vraiment envie d'aider les gens, et là où on est vraiment bon, où ce qu'on aime le plus, c'est ce qui nous fait vraiment triper. Pour moi, c'est super important d'avoir quelque chose où je reste en énergie haute. Le but, ce n'est pas de reproduire un modèle ou... où je vais m'épuiser et je veux dire le burn-out de l'entrepreneur c'est quelque chose qui est tout à fait réel aussi et on en était très conscients donc c'était absolument pas l'idée de recommencer donc voilà c'est ça puis 2024 là on a switché un petit peu où là on travaille vraiment en individuel donc on a laissé un petit peu les accompagnements de groupe de côté où on s'est vraiment focalisé en individuel moi j'adore ça j'adore la connexion j'adore les coachings vraiment one-to-one C'est quelque chose que j'adore.
- Speaker #1
Souvent, on entend le contraire. J'ai commencé en individuel et à un moment donné, j'avais trop et ça me prenait trop d'énergie. Donc, je suis passée en groupe. Ou tu peux scaler aussi. Pour les personnes qui ne savent pas ce que ça veut dire, scaler, c'est faire grandir une entreprise sans forcément faire grandir la charge de travail, en tout cas pas proportionnellement. Donc, ça veut dire, par exemple, scaler du coaching en face à face, ce n'est pas possible. Sauf si on engage d'autres coachs, etc. Par contre, scaler une formation en ligne, Une fois que tu l'as créé, une fois que tu l'as vendu 30 fois ou si tu l'as vendu 30 fois ou 300 fois, en gros, le travail est plus ou moins identique à part un peu de service client. Donc, c'est ça ce qu'il est. J'aime bien donner la définition. Mais c'est vrai que souvent, on entend ça. On parle de l'individuel et on va vers le collectif. Et donc, pourquoi est-ce que toi, tu reviens à l'individuel ?
- Speaker #0
Oui, pour plusieurs raisons. Parce que déjà, l'effort qu'on doit faire au niveau marketing pour faire les programmes de groupe et de l'accompagnement, c'est... C'est dans ce qu'on appelle des lancements. Tu sais, tu testes aussi plusieurs choses. Et là, un lancement par trimestre, c'est énergivore, vraiment. Moi, j'ai trouvé ça très, très, très fatigant. Tu ne t'arrêtes jamais, en fait. Et je n'ai pas aimé, en fait, cette idée de cycle, tu vois. Après, au niveau des accompagnements, je pense que c'est tout à fait aussi… Ça dépend tout à fait aussi du type de personne que tu aides. et du type d'accompagnement que tu proposes. Moi, aujourd'hui, je dis moi, mais c'est nous, parce que Cédric, on est deux coachs en réalité dans notre entreprise. Et donc, ce que nous, on propose, c'est vraiment, on aide les cadres et les entrepreneurs qui veulent perdre 10 kilos ou plus à retrouver un corps qu'ils aiment, une énergie qu'ils aiment et vraiment pouvoir aligner leur énergie, leur corps à leur réussite personnelle et professionnelle. Ça, c'est notre kiff. Et c'est ce qu'on fait vraiment aujourd'hui. Donc, le type de personne qu'on aide n'est pas tellement à la recherche d'avoir une connexion de groupe. Elle n'est pas tellement flexible aussi non plus pour s'adapter à un horaire de groupe. Donc, nous, si tu veux, on est vraiment dans du hyper personnalisé. Et ça, c'est l'autre chose qui est hyper importante que je fais. Moi, c'est hyper personnalisé puisqu'on va venir travailler non seulement au niveau des équilibres physiologiques, tout ce qui peut t'empêcher d'être... d'avoir le corps que tu aimes et l'énergie que tu aimes. Donc là, on a vraiment l'approche in naturaux où on va aller rétablir tous ces déséquilibres au niveau des carences, du fonctionnement de ton microbiote, de ton foie, de ton équilibre hormonal, bref, la totale. Et puis le deuxième aspect qui est vraiment ton mindset, tes croyances limitantes, tes comportements, c'est quoi en fait ? Et ça, c'est vraiment l'aspect coaching. Et ça, si tu veux, on a vraiment des bons résultats parce que justement, on peut combiner, c'est assez unique dans ce qu'on fait. Et comme c'est hyper personnalisé, du coup, en groupe, non seulement, ce n'est pas tellement ce que mes clients recherchent, parce qu'il y a aussi une partie peut-être aussi de pudeur parfois aussi. Tu sais, c'est des profils qui sont en général aussi assez performants. Donc, on n'a pas toujours envie de dire qu'on se fait accompagner là-dedans, tu vois. Et ça, je respecte tout à fait. toujours la confidentialité, l'anonymat pour moi c'est super important. Les gens qui ont tellement besoin d'aller chercher du soutien, de la motivation dans un groupe c'est plutôt des gens qui ont besoin de savoir ok c'est quoi que je dois faire, ça doit être efficace ça doit être pragmatique et ça doit fonctionner parce que moi j'ai pas beaucoup de temps, il faut que ça marche donc c'est ça. Et moi j'aime ça la connexion en individuel vraiment c'est quelque chose que j'adore.
- Speaker #1
Et donc tu les suis de manière régulière sur des périodes de temps qui sont prédéterminées à l'avance ou pas forcément ?
- Speaker #0
Oui, en général, ces quatre mois, j'ai parfois des objectifs un petit peu différents et donc on peut faire une période un peu plus courte. Mais en général, ces quatre mois intensifs, on avance main dans la main, on travaille ensemble. Voilà, vraiment, on part et on va vraiment rétablir finalement tous les déséquilibres qu'il peut y avoir au niveau de tes habitudes de nuit, soit alimentation, émotions, sommeil, mouvement. Et on va vraiment venir travailler quatre mois parce que ça permet d'avoir... Une réparation au niveau physiologique aussi, puisqu'on va travailler quand même sur les déséquilibres qui existent. Donc, il faut laisser le temps à notre corps de se réparer pour avoir vraiment des résultats. Et puis, parce qu'au niveau du mindset, simplement, ce n'est pas en un mois, deux mois qu'on arrive à aller gratter, puis trouver vraiment... Tu sais, c'est comme un oignon. Tu vas avoir une couche, puis une autre. Et en fait, plus tu avances, et plus ton corps se transforme, et plus on va vraiment approcher de ce qui, finalement, est le vrai blocage. la vraie raison de tes comportements, du fait que tu n'arrives pas à prendre soin de toi, du fait que tu te fais toujours passer en dernier. Moi, j'ai une majorité de femmes, et c'est quand même ce qu'on voit, j'aide les femmes qui ont en général plus de 40 ans, et c'est ça que je vois tous les jours. On s'occupe, on a une vie professionnelle, une vie familiale, il reste peu de temps pour soi, pour prendre soin de soi, on culpabilise, on est fatigué, on accumule du stress, on a les premiers dérèglements hormonaux. Et puis tout ça fait une espèce de mayonnaise pas très bonne qui fait qu'à un moment donné, on n'a plus un corps dans lequel on aime être, on ne se reconnaît plus dans le miroir. On a une énergie qui n'est vraiment pas terrible. Et finalement, tout devient compliqué. Donc, c'est ça.
- Speaker #1
Quels sont les plans maintenant ? Est-ce que vous en avez ?
- Speaker #0
C'est une excellente question. Donc, tu sais, c'est vrai que c'est intéressant de faire un peu le bilan. Là, on est dans notre troisième année. de changements professionnels, personnels. Donc oui, des changements qui sont prévus. Au niveau professionnel, notre objectif, effectivement, c'est de continuer à grandir, continuer à faire grandir l'équipe de coach aussi. Tu disais, tu peux scaler soit avec des programmes de groupe, soit avec une équipe plus grande. Donc nous, c'est certainement ça qu'on veut faire. Même si moi me titille quand même aussi l'envie d'organiser des événements plutôt ponctuels sur des week-ends, des choses comme ça, pour aller vraiment aussi provoquer des déclics, vraiment aller chercher pourquoi des gens, des groupes de femmes auxquels on va.
- Speaker #1
En physique alors, des événements ?
- Speaker #0
Oui, c'est ça, tout à fait. Mon envie, c'est vraiment aussi de retourner vers un plus grand contact en présentiel avec les gens, d'avoir cette connexion d'énergie. mais pour aller travailler d'autres choses aussi. Donc ça, c'est dans mes envies. Ce n'est pas encore tout à fait planifié, mais c'est vraiment ça qu'on a envie de lancer maintenant aussi. Et puis faire grandir, oui, l'équipe de coaching, très certainement. Au niveau personnel, voilà, là, on a passé presque trois ans ici. De l'autre côté de l'Atlantique, l'idée, c'est de se rapprocher un petit peu quand même. Donc, on a décidé de revenir là, en Europe, fin de l'année scolaire. D'être un peu plus proche de la famille aussi, ça va être aussi intéressant. Et puis de préparer aussi, finalement, l'après pour les enfants, puisque mine de rien, ils avancent. Louis va avoir 17 ans cette année, donc il lui reste deux ans avant l'université. Donc là, on a envie de préparer pour qu'il puisse avoir un après où il aura tous les choix possibles.
- Speaker #1
Et là, vous allez revenir alors en Belgique ou en Europe ?
- Speaker #0
Oui, non, on adore la Belgique, on aime y revenir, c'est nos racines de cœur, mais pas pour y vivre. Nous, on a vraiment besoin de soleil, il y a besoin de vivre vraiment dehors. Donc ça, c'est quelque chose qui reste sur notre tableau des rêves. Donc voilà, l'idée, c'est plutôt d'aller dans le sud de l'Europe pour le moment. On se dirige vers l'Espagne. C'est notre idée, on va voir comment tout ça se goupille. Il y a encore beaucoup d'inconnus. Et puis capitaliser aussi, les enfants maintenant sont trilingues, donc ils parlent français, anglais, espagnol, donc on aimerait quand même qu'ils puissent continuer à développer ça. La petite, elle n'a que 10 ans. Donc voilà, à 10 ans, si on part là, qu'on revient dans un autre pays, ça va être un peu compliqué pour elle de garder l'espagnol. Oui,
- Speaker #1
super. Est-ce qu'il y a un sujet qu'on n'a pas abordé et que tu aurais voulu aborder ?
- Speaker #0
Pas vraiment un sujet. Moi, je pense que, tu sais, ce qui est vraiment important, je crois, et la leçon vraiment que je retirais de toute cette expérience, c'est que tout est possible. Tu sais, moi, je me suis longtemps dit en fait que... Je n'avais pas vraiment le choix. J'avais suivi un chemin et que j'étais dans une situation et que je devais déjà être contente parce que j'avais tout pour être heureuse, j'avais tout pour être bien. Et donc ça finalement, si quelque chose, si tout notre parcours m'a appris énormément de choses évidemment, mais c'est en tout cas quelque chose que je retiens, c'est qu'on a toujours le choix. Ça prend du temps, on ne sait pas toujours ce qu'on veut. Ça, c'est vraiment la première difficulté parfois, parce qu'on ne sait même plus ce qu'on aime, ce qu'on a envie, ce qui nous fait vibrer. Et on n'a pas besoin de tout savoir avant de commencer en réalité. On n'a pas besoin de savoir ce qu'on va faire, comment on va le faire, où on va arriver exactement dans un an, dans deux ans, dans trois ans. Ça ne marche pas comme ça. La seule chose qu'on a besoin de croire au départ, c'est qu'en fait, on peut le faire. Si on veut, on peut. Et moi, je suis vraiment contente de ça parce que... peu importe ce qui s'est passé, peu importe comment on l'a vécu, peu importe ce qu'on aura créé, je suis très très fière d'avoir osé croire en moi et croire en nos rêves finalement.
- Speaker #1
Merveilleux, écoute, j'allais te... Ma question suivante c'était, est-ce que tu as une leçon que tu retires de tout ça, mais je crois que tu viens de nous la donner, je te laisse la porte ouverte, si tu veux nous en partager une deuxième comme ça, tu auras eu un bonus ?
- Speaker #0
Un bonus pour une leçon, je ne sais pas, écoute... Sans obligation. Je pense que c'est vraiment ça pour moi le plus important. Moi, j'ai longtemps eu cette pensée limitante que je n'étais pas assez. Et c'est pour ça que c'était difficile aussi pour moi d'oser me lancer comme ça dans quelque chose qui était complètement hors de ma zone de confort. Et j'aurais pu trouver des alternatives beaucoup plus sèches, en fait. J'aurais pu me dire, je fais un peu de télétravail ou je trouve un petit job à côté. en réalité, je me suis dit, mais est-ce que c'est vraiment ça que je veux ? Est-ce que je vais jamais regretter de ne pas avoir osé, d'avoir fait le tout pour le tout ? Tu sais, si ça rate, c'est comme ça, mais tu auras osé au moins, tu auras tenté, et sur le chemin, tu auras appris, tu auras grandi, tu auras rencontré des personnes merveilleuses. Donc, c'est ça. Moi, le je ne suis pas assez, je pense que c'est quelque chose qui peut être vraiment limitant et c'est quelque chose sur lequel je travaille encore tous les jours aujourd'hui, mais en tout cas, ça ne doit pas nous empêcher de... de faire les choses et de découvrir en tout cas ce qui nous fait vibrer.
- Speaker #1
Merveilleux. S'il y avait une ressource que tu avais envie de partager aux personnes qui nous écoutent, que ce soit un livre, un film, une personne à suivre, je ne sais pas. Si tu veux en donner plus, tu peux. Mais à quoi est-ce que tu penses, instinctivement ?
- Speaker #0
Instinctivement, à quoi je pense ? C'est une excellente question. Vraiment, il faut que je réfléchisse. Parce que je suis énormément de gens. Écoute-nous très honnêtement. Donc, voilà, la personne qui nous a vraiment permis de croire que tout était possible, c'est un coach français qui s'appelle Max Piccinini. Donc, j'aurai toujours beaucoup de reconnaissance et de gratitude pour lui, finalement. Il a un discours qui est très simple. Il a un parcours qui est aussi très inspirant, puisque finalement, il s'est fait tout seul. Et je trouve que ça vaut la peine d'aller, en tout cas, écouter ce qu'il a à dire. et juste de tendre l'oreille et peut-être garder quelques petits principes qu'il peut nous partager. Donc voilà, moi je vous inviterais à aller découvrir son univers, ça a changé notre vie, puis ça pourrait bien changer aussi la vôtre. Merveilleux,
- Speaker #1
ça lui fera plaisir, on va le taguer sur Instagram.
- Speaker #0
Oui, certainement.
- Speaker #1
Delphine, est-ce qu'il y a quelque chose que tu veux ajouter avant qu'on clôture cet entretien, cette interview, cette chouette conversation plutôt ?
- Speaker #0
Oui, écoute, moi j'ai envie vraiment de vous dire d'oser, tu sais. On n'a pas de limite, on n'a pas de barrière. Moi, j'en suis vraiment la preuve. Tu sais, je ne suis pas quelqu'un qui est très extraverti, qui a énormément de confiance en elle au départ. Je me bats avec mes peurs encore tous les jours. Et je ne parle pas juste professionnellement. Je parle de venir s'installer dans un pays où tu ne connais pas la langue et où tu ne connais personne. Mais voilà, si on sent que ça vibre à l'intérieur, s'il y a une petite voix qui nous dit « Mais est-ce que tu vois, est-ce que c'est vraiment ça que tu veux vivre dans cette vie ? Est-ce qu'il n'y a pas autre chose ? » Tu vois juste ça. Est-ce qu'il n'y a pas autre chose de disponible pour moi ? Écoute, c'est là parce que vraiment, je veux dire, c'est à la portée de tout le monde. Et c'est ce que j'adore dans ton podcast aussi. C'est vraiment, moi, ce que j'aurais adoré pouvoir entendre. Alors évidemment, ça ne m'aurait pas aidée à diminuer mes peurs, mais ça aurait fait grandir cette petite étincelle où je me serais dit, ouais, c'est possible en fait, c'est possible, il y en a plein qui l'ont fait. Tu vois, cette nana-là, elle vit, elle est wallonne, elle vit dans mon pays, dans mon truc et c'est possible. Et elle n'a rien vraiment de... de si extraordinaire quand on la voit. Tu sais,
- Speaker #1
on a l'habitude d'aller au boulot et de faire un oui monsieur et madame tout le monde qui font des trucs géniaux. Oui,
- Speaker #0
oui, c'est ça. Et pourtant, oui, ce qu'on vit est extraordinaire. Et je m'en rends compte maintenant, je m'en rends compte quand je parle avec des gens. Parfois, j'ai toujours tendance à diminuer aussi, me dire oui, mais enfin. Mais non, non, c'est extraordinaire. Finalement, regarde, si on m'avait raconté mon histoire il y a cinq ans, je me dirais là, waouh, mais non, ce n'est pas possible. Mais si, c'est possible. En vrai, c'est possible. Donc, c'est ça. Quand on a cette petite voix qui est là en soi, ça vaut tellement la peine de l'écouter. Et on n'est pas obligé non plus de tout vendre, tout quitter, aller s'installer au bout du monde. Du tout, du tout, du tout. Mais déjà, rien que prendre soin de soi, tiens, c'est déjà… Parfois, ça demande déjà beaucoup de courage d'aller commencer à prendre soin de soi correctement. Donc, c'est ça. Écouter, oser, avoir un peu d'audace et croire en soi.
- Speaker #1
Merci beaucoup. J'ai adoré papoter avec toi. On va peut-être encore continuer après avoir coupé l'enregistrement. Un tout, tout grand merci.