undefined cover
undefined cover
[EP.7] Quand sortir des cases devient une force : le témoignage de Marie Winand [changement de vie, Inspiration] cover
[EP.7] Quand sortir des cases devient une force : le témoignage de Marie Winand [changement de vie, Inspiration] cover
Kroissant

[EP.7] Quand sortir des cases devient une force : le témoignage de Marie Winand [changement de vie, Inspiration]

[EP.7] Quand sortir des cases devient une force : le témoignage de Marie Winand [changement de vie, Inspiration]

1h02 |11/03/2025|

309

Play
undefined cover
undefined cover
[EP.7] Quand sortir des cases devient une force : le témoignage de Marie Winand [changement de vie, Inspiration] cover
[EP.7] Quand sortir des cases devient une force : le témoignage de Marie Winand [changement de vie, Inspiration] cover
Kroissant

[EP.7] Quand sortir des cases devient une force : le témoignage de Marie Winand [changement de vie, Inspiration]

[EP.7] Quand sortir des cases devient une force : le témoignage de Marie Winand [changement de vie, Inspiration]

1h02 |11/03/2025|

309

Play

Description

Quand sortir des cases devient une force : le témoignage de Marie


👉 Vous avez déjà ressenti ce décalage avec le monde qui vous entoure ? Cette impression de ne pas rentrer dans le moule, de rêver d’une autre vie… sans trop savoir comment y arriver ?


Aujourd’hui, je reçois Marie Winand, qui a osé briser ses croyances limitantes pour créer une vie alignée avec ses valeurs. De commerciale à révélatrice de talents, en passant par le home organizing et un vignoble en biodynamie, elle nous partage son incroyable changement de vie et son parcours vers l’épanouissement professionnel et personnel.


Dans cet épisode, on parle de :


🔹 Travail sur soi : comment Marie a transformé ses "défauts" en véritables atouts.
🔹 Transition de carrière : ce qui l’a poussée à quitter un emploi stable pour une aventure incertaine.
🔹 Mindset positif : pourquoi la vie nous envoie toujours des signes (et comment apprendre à les écouter).
🔹 Épanouissement des femmes : oser se réinventer malgré les peurs et le regard des autres.
🔹 Bien-être au travail : créer un quotidien qui a du sens, sans se conformer aux attentes de la société.
🔹 Croissance personnelle : les clés pour avancer pas à pas vers une vie plus libre et sereine.


💡 Une conversation inspirante sur le changement de vie, l’audace et la liberté de choisir son propre chemin.


🎧 À écouter sur votre plateforme préférée !


📩 Pour suivre Marie et découvrir ses activités : sur Instagram, sur Linkedin, sur son site web.


Venez me parler de l'épisode sur mon compte Instagram : @stephanie.bovy


💛 Vous aimez Kroissant ? Laissez 5 étoiles et un avis, ça aide énormément à faire découvrir le podcast !


Kroissant, c’est le podcast qui explose vos croyances limitantes et vous inspire à transformer votre vie grâce à un mindset positif et des outils concrets. 🎙 À travers des histoires inspirantes et des échanges authentiques, on vous motive à passer à l’action pour atteindre votre plein potentiel et vivre une vie épanouissante. Que vous soyez en quête de croissance personnelle, d’un nouvel épanouissement professionnel, ou simplement d’une bonne dose de motivation, chaque épisode vous pousse à travailler sur vous et à avancer un pas après l’autre. Ici, on partage des galères, des victoires et des conseils réels pour créer une vie extraordinaire, loin des clichés et des conseils à 2 balles. 🌟


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On est aujourd'hui avec Marie. Alors Marie, on s'est rencontrées il y a 6 ans. J'étais enceinte jusqu'aux yeux, j'étais sur le bord d'exploser, j'avais 30 kilos. Pas que dans le ventre. Et en fait, tu m'avais... C'était lors d'une formation d'Elodie Weary, où tu étais venue faire une intervention. Et en fait, tu m'avais inspirée, elle et toi, évidemment, de par ta capacité à sortir des cases. Et en fait, en... pensant à ce podcast, évidemment, j'ai repensé à toi et je me suis dit, je vais peut-être recontacter Marie parce que je sais que tu as plein de choses intéressantes à raconter et que justement, la sortie des cases, ce n'est pas trop un problème. C'est ta vie. Et donc, tu rentres complètement dans le concept du podcast.

  • Speaker #1

    Cool.

  • Speaker #0

    Est-ce que je peux te demander, la question classique, si tu devais te présenter là maintenant en deux, trois phrases, qu'est-ce que tu dirais ?

  • Speaker #1

    Point de vue pro ou en général ? En général, alors, Moi, je suis quelqu'un qui aime bien mettre de la lumière là où tout semble éteint, en fait. Ça, j'adore, quoi. Merveilleux.

  • Speaker #0

    Ce sera le titre du podcast, mettre de la lumière là où c'est éteint. OK. Et donc, est-ce que tu peux me dire qui était la petite Marie ? D'où tu viens ? Quel type d'éducation, de milieu et de personne tu étais ?

  • Speaker #1

    J'étais hyper introvertie. Alors, ça n'a pas toujours l'air comme ça. Les gens disent « toi, introvertie ? » Si, si, si, ma nature. profonde et hyper introvertie pour même te dire quand j'étais petite je n'osais même pas répondre au téléphone quand il sonnait ok donc j'étais vraiment assez en recul et une enfance classique une bonne éducation une maman très présente mais j'ai toujours toujours eu en moi le sentiment de me sentir complètement au décalage dans ma façon de penser et donc du coup je m'exprimais pas toujours beaucoup parce que je pensais pas toujours comme tout le monde Et du coup, je me suis dit, mais en fait, c'est moi qui ne suis pas normale. Parce que si tout le monde disait un truc, moi, je pensais autrement. Pour éviter de ne pas me sentir rejetée, je me taisais. En tout cas, à l'époque, j'étais cette petite fille-là, qui a toujours dû travailler beaucoup pour arriver à des résultats aussi, au niveau scolaire. Je devais travailler plus que quelqu'un d'autre pour peut-être avoir des résultats en dessous. Mais voilà, et quand on m'avait dit, je me rappellerai toujours en humanité. Oui ! Pour arriver à faire des études, il faut avoir un minimum de temps. Alors si on va me piquer, je vais démarrer au quart de tour. Donc du coup, j'ai fait des études universitaires. Je ne pense pas non pas par choix. Je pense que j'oriente les jeunes aussi à trouver leur voie parce qu'en fait, à 18 ans, on ne sait pas trop ce qu'on veut faire. Et donc, j'ai suivi un peu le cadre familial. Ou si tu ne fais pas l'université, tu ne trouveras pas de boulot. C'était un peu ça l'idée. Et finalement, je n'ai absolument jamais exercé dans les études que j'ai faites. C'était quoi les études ? J'ai fait des études bateau de communication, relations publiques, parce que je ne savais pas trop quoi faire. Et donc, du coup, j'ai fait un peu quelque chose de général, mais je n'ai absolument jamais, jamais travaillé dans ce secteur-là. Et on va dire oui, mais c'est ça qui a fait qu'aujourd'hui, tu as pu prendre ton envol, etc. Et j'ai juste envie de dire non, moi, j'ai plutôt le sentiment que mes études m'ont plutôt détruite, reconstruite, parce que c'est quelque chose qui n'a pas été évident pour moi d'arriver jusqu'au bout. Et d'une certaine façon, enfermant aussi.

  • Speaker #0

    Enfermant, pourquoi ?

  • Speaker #1

    Dans qui j'étais, je pense que c'était... Moi, j'ai fait l'université, donc c'était de la théorie. Il n'y a pas de pratique. Retenir... Et puis moi, j'avais une façon de penser qui était différente des autres. Donc des fois, j'arrivais à la même conclusion. Mais en fait, la façon d'y arriver était différente. À l'époque, ce n'était pas reconnu. Il fallait suivre des codes, des règles, un processus, un cursus. Et moi, en fait, je me rends compte aujourd'hui. qui suis complètement moi-même, je ne suis absolument pas du tout faite pour ça.

  • Speaker #0

    Et donc, qu'est-ce qui se passe après ces études-là ? Tu as ton diplôme, ok.

  • Speaker #1

    J'ai même été engagée avant même. En fait, la vie m'a tout bousculée. C'est-à-dire que je n'avais même pas fini mes études, que j'avais été engagée dans une boîte. Donc, en fait, j'ai commencé à travailler, je n'avais même pas fini mon mémoire, etc. Et donc, j'ai tout de suite été dans la vie active. J'étais commerciale, pour te dire. Donc, rien à voir avec mes études principales. Mais tout de suite, j'ai senti que je n'étais pas totalement à ma place. J'ai démissionné de la première mode dans laquelle j'étais parce que je me suis rendue compte que la phrase « choc » que mes boss m'avaient dit, c'était, tu sais, ce job-là, ça ne laisse pas beaucoup de place à la vie privée. À l'époque, j'avais 25-26 ans. Moi, j'avais envie d'être maman, d'avoir une famille. Dans les 15 jours, je pense que j'ai démissionné. Je suis partie et comme je dis toujours, j'ai été enfermée dans un laboratoire pharmaceutique pendant 10 ans. Je pense que je devais passer par là aussi parce qu'il faut savoir qu'on a toujours auto-construit, rénové nos lieux de vie. donc on a toujours fait tout tout seul, donc ça nous demandait beaucoup de temps et d'énergie. Donc à cette époque-là, d'avoir un boulot commercial, tu es quand même assez libre, libre de ton temps, de ton énergie, de faire les choses en fonction de ton rythme. Donc ça, c'est quelque chose qui me convenait. Et de finalement bien gagner ma vie m'a permis en tout cas d'arriver à faire déjà la base de ce qu'on a aujourd'hui avec la maison, etc. Et puis, je suis restée plus ou moins quand même 13 ans comme commerciale. Et j'ai eu un gros, gros, gros déclic en 2012, justement, avec Elodie Weiris. Il faut savoir que j'ai quand même eu l'étiquette de Monica dans Friends pendant des années. On est en train de regarder les Friends avec mes enfants. Ils sont tout petits, j'adore.

  • Speaker #0

    Physiquement aussi, un peu.

  • Speaker #1

    Et donc, c'était un peu comme bien rangé, organisé, tapé sur les cousteaux. J'avoue, j'assume, c'est tout à fait moi. Sauf que pendant longtemps, c'était considéré comme quelque chose de négatif. En tout cas, quand on parlait de moi sur ce point de vue-là, c'était « Ouais, Marie, elle est maniaque. Ou elle est psychorigide du rangement. » Non, en fait. j'adore ça, je ne suis pas psychorigide, ce n'est pas maladif, c'est juste que j'aime vraiment ranger, organiser, que j'en oublierai tout ce qui est autour parce que je quitte de faire ça. Et en 2012, j'entends parler du métier d'homme-organiseur et là, il y a eu un... Là, ça a été de tout à rien, je ne savais pas trop ce que je faisais dans la vie et là, je me dis « waouh ! » Ce métier, c'est-à-dire que je peux être Monica, cette étiquette négative qu'on m'a collée pendant plusieurs années, ce fameux dit défaut qu'on m'a donné, c'est un métier, je peux être Monica, je peux gagner ma vie en étant Monica. Et là, ça a été tout de suite, je me suis formée au métier, je crois, dans les deux mois qu'on suivit, à l'époque à Paris, au campus Médici, parce qu'Élodie ne formait pas. Et puis je suis tombée enceinte. Il n'y a pas de hasard, ça faisait des années qu'on essayait d'avoir un enfant, et cet enfant ne venait pas. Et quand j'ai commencé à avoir une espèce d'ouverture, là, je suis enceinte de ma fille tout de suite. Et donc j'ai d'abord vécu ma grossesse, et une fois que j'ai accouché, j'ai contacté Elodie, et j'ai travaillé en collaboration avec elle pendant pas mal d'années. Et ça, ça a été mon gros déclic de me dire, et c'est ce qui fait qu'aujourd'hui je suis aussi révélatrice de talent, c'est ce qu'on a en l'intérieur de nous, notre don, notre potentiel qu'on a depuis toujours, et depuis qu'on est petite, parce que l'étiquette de Monica, je l'ai eue, mais il faut quand même savoir qu'avant, je jouais au Barbie, mais je ne jouais pas vraiment au Barbie. J'adorais... Quand j'ai organisé la maison Barbie, j'adorais mettre de la tapisserie, la customiser. Je passais plus de temps à, limite, organiser ma chambre et la maison Barbie que jouer aux poupées ou jouer aux Barbie, déjà petite. Et donc, je me suis rendue compte que ce qu'on a à l'intérieur de nous depuis toujours, c'est juste le kiff d'en faire un métier. Et donc, ça, ça a été ma grosse révolution. Donc, vraiment, en 2012, j'ai eu cet éclairage qui a fait que je me suis lancée en activité complémentaire tout de suite. Et là, j'ai cumulé, à l'époque quand même, un temps plein, une activité complémentaire. Et un petit poutchou, un petit nouveau-né à la maison. Et ce que j'aime dire aux gens aussi, c'est que j'étais complètement en train de m'éteindre dans mon job. Donc, je n'avais plus d'énergie. J'avais vraiment, oui, complètement éteinte. Et j'avais un bébé. Donc, un bébé, ça t'épuise aussi. Et quand j'ai dit que j'allais lancer une activité complémentaire, on m'a regardée, on m'a dit, mais toi, tu es complètement folle. Accessoirement, on avait déjà des vignes, en partie. Accessoirement, on était en train d'autoconstruire une annexe de 50 m² tout seul. Et François avait…

  • Speaker #0

    Si, alors ?

  • Speaker #1

    À la maison, oui. On a plein de trucs qu'on a faits. Et François avait aussi deux métiers. Et moi, j'arrive en mode, moi aussi, en fait, je veux lancer mon activité. Et je me suis sauvée, en fait. Parce que vu que j'ai fait quelque chose que j'aimais, même si je travaillais 7 sur 7 à G24, il y a certains moments dans la semaine où j'allais recharger mes batteries en jouant ma monica chez les gens. Et j'ai toujours, ça a été ma bouée de sauvetage à l'époque, vraiment. Et donc, depuis 2012, là, j'ai commencé un autre processus et un autre chemin. D'accord,

  • Speaker #0

    c'est génial. J'ai les questions qui se bousculent dans ma tête parce que tu as tellement de facettes que, bon, voilà. Donc, je vais essayer de les mettre dans l'ordre les unes après les autres. Parce qu'on vient d'ouvrir plusieurs portes. On vient d'ouvrir la porte des vignes, des différents métiers, des enfants, de comment est-ce que tu as quitté ton job à ce moment-là. On va peut-être commencer par là. Tu commences à être home organizer chez des gens.

  • Speaker #1

    Oui, en plus de mon métier.

  • Speaker #0

    En plus de ton métier. Et puis, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Il se passe que j'ai tenu plus ou moins deux ans comme ça. j'ai quand même un moment pris le 4-5ème je ne l'ai pas vraiment profité parce qu'au moment où je décide de poser un 4-5ème pour me dire maintenant je vais libérer une journée je tombe enceinte de mon fils mais il faut savoir que j'ai toujours eu des grossesses un peu à risque hospitalisées des fois, il y a l'idée donc j'ai été écartée assez rapidement et donc au moment où je prends ce 4-5ème je suis enceinte donc je n'en profite pas vraiment pour mon activité complémentaire et là en fait il faut quand même savoir et ça aussi c'est quelque chose que j'ai toujours dit dans mes formations l'être humain a toujours tendance à attendre d'avoir quelque chose pouvoir faire et être heureux. Et à l'époque, on était dans ce travers-là avec François, on attendait d'avoir notre licenciement, parce qu'on rêvait de vivre chacun de nos activités complémentaires, mais notre boulot principal, qui était notre boulot alimentaire, comme on l'appelle, si on l'enlevait, on ne vivait pas. Et donc, on n'avait pas les moyens de démissionner d'une certaine façon. Donc, soit on rêvait d'être licencié, soit on rêvait d'avoir de l'argent sur notre compte, donc jouer au Win for Life, tu vois, en me disant, tu vois, je m'en fous du mal.

  • Speaker #0

    Tu jouais vraiment pour de vrai ?

  • Speaker #1

    Oui, je jouais pour de vrai. Et c'est aussi pour te montrer que je jouais Win4Live pour avoir 1 000 euros par mois. Donc, je ne jouais pas à l'euro million. Je m'en foutais d'avoir plein d'argent, mais si je pouvais avoir juste un petit 1 000 tous les mois pour dégager mon boulot principal et avoir du temps pour mes activités, je serais heureuse. Donc, on jouait de temps en temps. Alors, je ne jouais pas toutes les semaines, mais de temps en temps Win4Live. Et à côté de ça, on s'est rendu compte qu'en tant que commercial, on était apprécié, on avait des bons résultats. Moi, j'avais un très bon contact avec mes clients. C'est juste avec la structure que ça n'allait pas, avec les valeurs. Et donc, c'était compliqué pour moi de mal faire mon job. Je ne pouvais pas aller chez mes clients et mal faire mon job. Donc, on avait des valeurs tellement ancrées et professionnelles que se faire licencier, dire je fais mal mon job pour être licenciée, c'était impossible. Et on n'a pas de maîtrise là-dessus. On n'a pas de maîtrise sur ça. Et j'en ai appris toute ma vie. Un jour, on était en train de boire une bonne bouteille de vin. Parce que oui, si on a des vignobles, un vignoble, c'est qu'on aime le vin. On était en train de refaire le monde. On est quand même deux rêveurs. Et ce jour-là, j'ai dit en fait, on va arrêter d'attendre d'avoir de l'argent sur notre compte, d'avoir un licenciement parce que ça, on n'a aucune maîtrise là-dessus. On va décider d'être heureux et on est revenu à qu'est-ce qu'on a en fait. Qu'est-ce qu'on a ici maintenant, tout de suite, entre nos mains, pour pouvoir aller vers cette vie qu'on a envie d'avoir. On n'a pas d'argent sur notre compte, on n'est pas licenciés, mais qu'est-ce qu'on a ? Et là, il y a eu un frisson aussi qui a traversé notre corps, on n'était pas pétés. On s'est dit, en fait, on a une maison, à l'époque, on l'a rénovée depuis 10 ans. Donc on a rénové notre maison et on s'est dit, en fait, tout notre temps... Alors ici, on est dans l'espace professionnel, la maison devant. Donc on a toujours tout fait tout seul. Donc on a acheté ça pour une bouchée de pain. 10 ans de vie à se priver entre guillemets de temps et d'argent pour le mettre dans la maison. On se dit, en fait, l'argent il est là. Et on s'est regardé et on s'est dit, c'est ça qu'on doit faire. On doit revendre notre maison. En revendant notre maison, moi je faisais déjà du homesteading dans ma tête. Comment faire pour l'aménager pour le coup de cœur ? En revendant notre maison, on aurait une plus-value. On rembourse la banque. Et avec cette plus-value, on fait ce qu'on sait faire, construire. On sait tout faire tout seul. Donc on construit un habitat beaucoup plus... minimaliste qui rentrait dans ma vie de home organizer. Et on se libère de ce frein numéro un, les charges, le prêt à payer, etc. Et là, il y a eu une espèce d'évidence qui a traversé notre corps. Il était minuit, j'avais déjà envie de sonner un agent immobilier, un expert qui vienne expertiser la maison. Le lendemain matin, je sonnais un expert immobilier pour prendre rendez-vous. Et le hasard a fait que, quatre jours après cet événement, c'est-à-dire cette prise de conscience, de reprendre, en fait, je dis toujours, on a repris pouvoir sur notre vie. C'est qu'on avait une force à l'intérieur de nous qui disait, en fait, on a les moyens de le faire, on ne doit pas attendre que quelque chose arrive. Quatre jours après, véridique, François travaillait dans une autre boîte que moi, il est licencié. Dix jours après François, il faut savoir que là, j'avais accouché de mon fils, donc mon gamin, il avait deux mois et demi. Je retourne congé de maternité dix jours après François, et je me rappellerai toujours la petite anecdote, François me dit, vu qu'on avait deux bébés à la maison, « Oui, si tu essaies de négocier une autre voiture, j'avais une… » Il nous dit simple. Et il me dit, il y avait des Ausha dans la flotte de voitures. Il me dit, quand même, avec deux bébés, les deux poussettes, etc. Ce serait quand même plus pratique. Et moi, j'arrive là-bas, je me fais licencier. Au moment où j'arrive. Et puis, je suis en Afrique française. J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. Je commence par laquelle ? J'ai la bonne nouvelle, je vais pouvoir changer de voiture. Je lui fais. La mauvaise, c'est que je vais devoir me la payer. Je lui fais. Il était à la boucherie. Il me dit, non, il est sorti. Ce n'est pas vrai. Je dis, si. Fais péter la bouteille de champagne. Et donc, en dix jours, coup sur coup. La vie nous a offert ce qu'on souhaitait avoir, c'est-à-dire ce fameux licenciement pour avoir notre liberté. Mais moi, c'est mes croyances à moi, je reste intimement convaincue qu'on l'a actionné. On a mis les choses en place, on a repris le pouvoir sur notre vie. Et finalement, notre maison n'a pas vendu, parce que toute notre vie privée et pro, elle se passe ici. On a le vignoble, on est en train de construire tout notre épanouissement personnel et privé dans ce lieu qui nous a choisis à l'époque, parce qu'on a acheté notre maison, ça faisait six mois qu'on était ensemble. Donc, c'est arrivé à nous, en fait, on ne cherchait pas. Et donc là, il y a vraiment eu, en 2017, donc en avril 2017, mon fils avait trois mois, donc c'est facile, mon fils a huit ans, donc il y a huit ans, on a repris les rênes de notre vie. Comme je dis toujours, c'était un chemin qui a été difficile, on croit toujours, ouais, en fait, c'est un chemin qui a été excessivement difficile, mais hyper épanouissant, quoi.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux...

  • Speaker #1

    Ouais, parce que ça vaxonne toujours.

  • Speaker #0

    Tu dis que ça a été difficile, est-ce que tu peux donner des exemples de difficultés ?

  • Speaker #1

    Vu qu'on a la difficulté déjà financière, soyons clairs, on s'est quand même retrouvés tous les deux au chômage avec deux bébés à la maison. Et lancer deux activités d'entrepreneurs en sachant qu'il y a une activité agricole qui demande cinq ans de travail acharné avant de récolter du vin, c'était compliqué. On avait un chômage, donc on vivait avec très peu d'argent. Physiquement, moi j'ai vécu des moments où je pleurais en fait parce qu'on a toujours ce bâtiment ici professionnel, on l'a auto-construit aussi. Donc on a dû gérer deux bébés en bas âge, on a dû gérer la construction et l'agrandissement du vignoble parce qu'on a toujours... planter tout nous-mêmes. L'autoconstruction de ce lieu, parce que ce lieu professionnel, c'est notre base professionnelle. Donc, on savait qu'on allait pouvoir gagner nos vies grâce à ce lieu, mais il fallait le construire. Et donc, on avait déjà une vie en parallèle, c'est qu'on ne se voyait plus. Donc, lui était à fond dans le bâtiment, moi j'étais à fond dans la vie de famille, dans mes activités et tout ça. Donc, c'était difficile psychologiquement, parce qu'il n'y en avait aucun des deux qui savait vraiment soutenir l'autre. Parce qu'un jour, on dit « Ouais, vous avez fait les choses ensemble » . Les gens voient toujours le côté positif. Je dis « Oui, mais on était tous les deux en fait » . Le nez dans le guidon, et donc ça a laissé des cicatrices, psychologiquement, financièrement et physiquement. Parce que physiquement, il a fallu qu'on construise tout. Des fois, on faisait les enfants avec les babyphones, véridique, on faisait la chape ici, les caves, les babyphones accrochés à notre pantalon de travail. Des fois, on travaillait jusqu'à les 3h du matin, au moment où les enfants étaient au lit. Et donc, on a eu une vie, il nous a fallu 3 ans, plus ou moins, 3 ans de processus pour arriver à que chacun arrive à se dégager. un salaire de nos activités. Et ces trois ans-là, il a fallu les tenir. Donc après, ça renforce, après coup. Mais sur le moment, ce n'était pas évident.

  • Speaker #0

    Après, c'est précieux comme témoignage, parce que parfois on dit, et donc, j'ai lancé mon activité et j'en vis. Oui, mais non, mais entre les deux, il y a quand même un gap.

  • Speaker #1

    On s'invente et qu'on s'invente un métier, parce qu'on est des vrais entrepreneurs. On n'est pas un indépendant comme un kiné qui va avoir sa patientèle. On est vraiment en train de créer des choses complètement différentes. Oui, on dit toujours qu'il faut en moyenne trois ans, et c'est la vérité.

  • Speaker #0

    Moi j'ai commencé à me payer après deux ans et demi. Je crois que ça fait un an que vraiment je me prends un salaire. Parfois on me dit « Ah waouh, et t'as créé ça ! » Oui, en effet, et waouh, c'est super. Mais en attendant, pendant deux ans, je n'avais pas de salaire.

  • Speaker #1

    Et souvent, la balance du début, c'est là où on doit donner le plus d'énergie et où on n'a pas de résultat, parce qu'on sème des graines, on construit, on est en mode… Et après, à un moment, on arrive dans nos activités à se dire qu'on va mettre de moins en moins de temps et d'énergie et puis la balance va aller comme ça. Mais pour en arriver là, il faut passer par plein de difficultés, façon de dire, après ce chemin. Jamais, jamais, à aucun moment, on s'est dit qu'on allait faire marche arrière.

  • Speaker #0

    En fait, moi, je reste intimement convaincue que pour moi, être sur le bon chemin, c'est se sentir vivant. Quand on est vivant... Je vous fais l'analogie avec ce qu'on voit sur un écran quand on va à l'hôpital. Voilà, le cœur bat, ça monte, ça descend, ça monte, ça descend. C'est-à-dire qu'on vit des moments difficiles, des hauts et des bas. Quand on est en mode anesthésie, pilotage automatique, on n'est pas dans une vie alignée. Souvent, on est même anesthésié. Donc, notre vie, on est mort, en fait. Exactement. On ne ressent vraiment plus rien. Et donc, c'est déjà positif de vivre des hauts et des bas. Ça veut dire qu'on est sur vraiment ce bon chemin. Et quand on est sur ce bon chemin, qui est un chemin qui est pour moi le plus difficile, mais pour moi le plus épanouissant, la vie sera là pour nous soutenir. C'est-à-dire que je peux donner, je pourrais donner 10 000 exemples, je peux donner un ou deux. C'est quand vraiment on avait des difficultés financières parce qu'il y a vraiment des moments où on s'était dit qu'est-ce qu'on va manger demain ? Est-ce qu'on arrivera à payer le cadastre ? Est-ce qu'on arrivera à payer tout ça ? Eh bien, la vie faisait qu'à un moment, il y a quelque chose qui arrivait. Genre, vous avez retouché 500 euros d'allocation familiale, on s'est trompé dans votre dossier. Et donc, ça arrive au moment où, je dis toujours que c'est un moment où on vivait une difficulté et un trou, on s'était dit, ouh, là, on creuse un trou. La vie n'allait pas nous offrir des monts et merveilles, mais elle te le bouchait. Elle te mettait quelque chose sur ton chemin, une rencontre, ça peut être des financiers, ou une rencontre qui fait que ça te reboostait et ça te permettait de ne pas tomber dans le trou et de continuer à avancer. Et ça, on l'a vécu tout le temps. Et donc, à force d'avoir vécu des moments difficiles et voir que la vie nous soutenait, c'est comme si la vie disait « Attends les gars, c'est difficile, mais ne faites pas marche arrière, vous êtes sur le bon chemin, on va vous lisser le petit trou, comme ça vous pouvez passer. » Plein, plein de choses. À chaque moment, c'était comme ça. Et après autant d'années maintenant d'entrepreneuriat, En fait, ça amène une espèce de sagesse et de paix à l'intérieur, où maintenant, dans chaque moment difficile, on ne stresse plus. On a confiance en nous, en notre potentiel, on a confiance en la vie. Je ne dis pas que de temps en temps, quand on sort de la terre, on tourne dans l'eau, des fois on se dit « Oh ! » Mais on se dit « Ça va aller ! » Ça va aller parce qu'on sait qu'on est sur le bon chemin. Et donc, à aucun moment, on ne s'est dit « On va aller rechercher un boulot alimentaire dans les difficultés. » Parce que finalement, ce chemin, on le kiffe quand même. Même si c'est difficile, on le kiffe et on l'apprivoise d'une certaine façon. Et plus les années passent, plus c'est facile. Je crois très fort en ce concept-là de la vie, si tu es dans le bon chemin, te mettra ce qu'il est. Des cadeaux. J'aime beaucoup le concept de cadeau caché.

  • Speaker #1

    C'est ça. Dans chaque difficulté, il y a un cadeau caché.

  • Speaker #0

    Il y a un cadeau caché. Et donc, à nous de décider de le voir ou d'attendre de croire.

  • Speaker #1

    Inversement, si tu n'es pas sur le bon chemin, la vie va te faire des signes. Des petites maladies, ou tu vas te péter le bras, ou tu vas avoir un accident de voiture. Et inversement, la vie, elle te fait des signes dans un sens ou dans un autre pour te dire, ah là ! Et nous-mêmes, on défend des rapports. Moi je dis toujours, on est sur un chemin qui est juste, mais ce n'est pas pour autant que de temps en temps, on ne dérape pas et on ne se trompe pas, mais on va le ressentir et on va trouver des solutions pour y retourner. Donc ce n'est pas de se dire, on a trouvé notre chemin, c'est bon, la lumière elle est là tout le temps. Oui tout ça, jusqu'à la fin de notre vie,

  • Speaker #0

    tout est bon, il n'y a plus de difficultés, non,

  • Speaker #1

    ça n'existe pas. Et donc ça fait partie du processus aussi, de passer de l'ombre à la lumière et dans l'entrepreneuriat, d'avoir des belles années, des années plus basses, ça fait partie du mouvement de la vie et on doit tout simplement... L'accepter.

  • Speaker #0

    Merveilleux, merci. À ce moment-là, tu crées tes activités. Quelles sont-elles ? Tu as la partie home organizing.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Tu ne t'arrêtes pas là, évidemment.

  • Speaker #1

    Non. Je lance d'abord le home organizing où je vais ranger chez les gens.

  • Speaker #0

    On peut peut-être donner une petite définition du home organizing parce que je ne suis pas sûre que tu...

  • Speaker #1

    Le home organizing, c'est d'aller organiser les maisons. Le type de client que j'avais, c'est « Oh, Marie, je ne m'en sors pas dans mon quotidien, dans mes lessives. » Ma maison est sans cesse en bazar. La technique du home organizing, c'est d'aider les gens à reprendre en main leur lieu de vie en désencombrant d'abord, en allant plus vers le minimalisme et puis en réorganisant les espaces, les armoires, etc. pour amener plus de simplification dans la gestion des fois du quotidien qui peut être lourde pour certaines personnes et qui est kiffante pour moi d'une certaine façon. Donc voilà. Et donc ça, ça a été ma première reconversion, c'est-à-dire que j'ai joué à Monica dans les maisons et j'ai adoré ça. Et puis, ce qui s'était passé, en fait, c'est... Euh... Je ne sais pas l'expliquer comment. Moi, je ne suis pas du tout quelqu'un qui va lire beaucoup de livres, qui va écouter des podcasts, qui va chercher plein d'informations à l'extérieur de moi. En règle générale, les choses viennent de l'intérieur. Il y a quelque chose qui se passe qui fait que je vais me lever un matin et il y a quelque chose qui va arriver et c'est une évidence. Et je ne sais pas te dire d'où ça vient. Un matin, je me réveille et je sais que je veux être révélatrice de talent. Sauf que je suis, moi, Marie Winand, pour me lancer alors que je vais ranger les maisons. Pourquoi ? Parce qu'à nouveau, j'ai toujours... J'ai toujours fait ça pour moi, c'est naturellement, c'est quelque chose que j'ai en fait toujours fait. Quand j'étais dans mon boulot comme commercial et que moi j'avais lancé mon activité et que j'ai compris qu'en faisant un truc qui est naturel, qui fait partie de toi depuis toujours et que limite tu es critiqué, tu peux être hyper épanouie et gagner ta vie, j'avais juste envie que tout le monde trouve la même chose et j'ai reconverti, on va dire, 50% de mes collègues dans le labo dans lequel j'étais parce que...

  • Speaker #0

    Mais ils devaient être super contents tes anciens employés.

  • Speaker #1

    comme activité complémentaire dans un premier temps. Mais il y en a qui se sont lancées après, complets par la suite. Parce que c'est quelque chose que j'avais facile à voir chez les gens. Enfin, ça c'est toi, tu fais ça naturellement. Mais leur réponse était, oui, mais Marie, ça c'est facile. Si c'est naturel, pour moi, ça veut dire que dans sa tête, tout le monde sait le faire. Oui, ça n'a pas de valeur,

  • Speaker #0

    on ne va pas me payer pour ça.

  • Speaker #1

    Et donc, je le faisais. Je l'ai fait naturellement. Et donc, je me suis formée un peu. Parce que j'ai passé plein de formations, d'abord au coaching mental. Puis à un moment, je suis tombée sur une formation qui s'appelle le 6M. qui est une formation avec un outil de connaissance de soi. Et je me suis formée à ça, donc j'ai découvert en fait aussi mes moteurs, qu'on appelait mes moteurs, mes motivations. Et là c'était une évidence parce que mes moteurs, mon talent, c'était révéler. Éveiller, révéler, c'était aller chercher le potentiel. Et là en fait, il faut savoir que quand j'ai fait cette formation-là, en fait je me suis rendue compte que dans les maisons, je ne faisais pas que ranger les maisons, je foutais le bazar, c'est-à-dire que je rentrais dans la maison puis je disais « oui mais en fait on m'appelait pour refaire un bureau par exemple » . Et je disais, non, je ne vais pas te refaire ton bureau parce qu'en fait, je vais le ranger et c'est super, mais le bordel va revenir. Pourquoi tu ne vas pas dans ton bureau ? Parce que tu ne travailles jamais, parce que tu vas être sur la table de ta salle à manger. Donc, j'ai commencé à mettre des choses en place et j'ai inventé une méthode qui s'appelle la révélation d'intérieur pour révéler le potentiel des habitations. Donc, j'avais lancé un petit atelier de quatre heures pour révéler le potentiel des habitations, travail sur plan pour revenir à votre maison a du potentiel, pourquoi toujours vouloir l'agrandir, faire des espaces supplémentaires. Et puis, je découvre que mon talent s'est éveillé et que je veux aussi aller chercher le potentiel. Et donc, j'avais mon fil rouge. C'est que ce que j'aime, c'est aller chercher le potentiel, mettre de la lumière là où les gens ne voient pas. Que ce soit à l'intérieur du potentiel que tu as à l'intérieur de toi en tant qu'humain, mais dans les maisons aussi. Les gens sont toujours dans la surconsommation et je vais agrandir et on va faire un espace supplémentaire. Or que dans 90% des cas, il ne faut pas. Si on voit le potentiel que la maison a de façon brute et qu'on sort des cases conventionnelles de comment on aménage les maisons, qu'on vire par exemple une salle à manger, on arrive à révéler le potentiel des habitations. Et là, j'ai eu mon fil rouge et j'adore faire ça dans les deux univers que j'adore, c'est l'être humain et l'univers de la maison. Et donc, du coup, j'ai créé ma méthode, parce que j'adore ça, concevoir des concepts. Suite à mes cinq années d'expérimentation dans l'organising, j'ai créé la révélation de l'intérieur. Et parallèlement à ça, je me suis lancée en tant que révélatrice de talent avec cet outil, la formation que j'ai faite. J'ai lancé des journées qui s'appelaient à l'époque « À la découverte de votre talent » . C'est un truc de fou, tu vois, comme quoi, quand tu es aligné... J'étais connue de personne, en tout cas dans cet univers-là. J'ai lancé trois premières dates. Après, je suis très rapide. J'ai été certifiée au modèle en janvier. Et le 25 février, je lançais déjà des dates. J'avais déjà construit la formation. Donc, quand il y a un truc qui arrive, ça sort vite. Et ça s'est rempli à une vitesse. Je crois qu'en 24 heures, mes trois jours étaient remplis.

  • Speaker #0

    Alors que tu n'avais pas d'audience, de rien ?

  • Speaker #1

    Alors, j'avais quand même mon... J'avais fait mon petit chemin dans les maisons. Donc, j'avais déjà fait avec ma cuillère qui rayonne. dans la maison. Et donc, les gens qui me connaissaient, je dis toujours, les gens ne doivent pas venir pour ce que tu fais, mais pour qui tu es. Donc, s'ils aiment ton énergie, ils vont revenir sur les autres. Et donc, évidemment, d'abord, tout ce réseau-là est déjà revenu à mes formations. Et ça a eu un succès de feu de Dieu. Ou en même pas cinq mois, j'ai commencé à très bien gagner ma vie. C'est venu d'un coup, or que je n'avais aucune expérience, rien. J'ai sorti ce truc un peu de ma tête et de nulle part. Et ça a eu son succès. Et ça, je l'ai fait, ces journées-là, pendant plus ou moins 4 ans.

  • Speaker #0

    Donc pas en individuel, c'était des journées en collectif.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ma formule que moi je préfère.

  • Speaker #0

    Donc tu l'as fait pendant 4 ans. Et puis qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Et puis en fait, mon mode opératoire, c'est d'abord que je teste et j'expérimente sur le terrain. Donc j'ai testé le home organizing, du coup j'ai inventé mon modèle de révélation de l'intérieur. Et pareil, j'ai expérimenté plus ou moins pendant 4-5 ans. J'ai accompagné beaucoup de personnes sur le chemin de leur talent et de leur potentiel. Et donc après, je me suis mis dans ma bulle pour créer mon modèle qui s'appelle le modèle naissance, qui est un outil de connaissance de soi, qui est tiré de toutes mes expérimentations. Parce que j'ai fait des formations aussi sur les familles d'âmes. Et tout ça a fait qu'à un moment, je vais me mettre dans ma bulle et je vais inventer et créer un concept. Et donc aujourd'hui, j'ai trois modèles que j'ai inventés. Un dans l'univers de la maison. Un dans l'univers des talents et un qui refait le lien des deux, qui s'appelle N'essence Home. Ça aussi, c'est tout nouveau, c'est mon dernier petit bébé. C'est un outil de connaissance de soi qui part de toi et qui va te dire quel type d'habitation te correspond en fonction de qui tu es. Parce qu'on vit dans un monde un peu normé, où tout le monde a plus ou moins le même type d'habitat, or qu'on n'est pas tous les mêmes et qu'on ne doit pas tous rentrer dans le processus de je me marie, j'achète une maison, avec des animaux, etc. Il y en a qui ont d'autres profils, où l'habitation conventionnelle classique ne va pas du tout lui convenir. Et donc, on va dire, je varie entre. Et là, j'ai envie de retourner sur le terrain. Parce que ça fait deux ans que je suis dans ma bulle de créativité. Et là, j'ai envie de repartir sur des nouvelles aventures. Et en fait, ma vie, c'est ça. J'ai besoin de nouveautés en permanence. Et puis, quand je sens que je suis arrivée au bout de mes créations, j'ai besoin de retourner sur le terrain, revivre des expériences. Et après, je ne sais pas ce qui ressortira de ça. Donc là, je suis dans mon moment où je sors de mon intériorisation de ces deux dernières années pour retourner sur le terrain. Et ce qui vient à moi, c'est les jeunes. pour le moment, d'aider les jeunes à s'orienter pour trouver un choix d'études, pour trouver en tout cas sa voie professionnelle.

  • Speaker #0

    Qu'on doit faire à 18 ans et qui est super tôt. Et en même temps, à un moment donné, il faut avancer. Voilà,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Super. Tu peux nous parler un peu du vignoble aussi ? Oui. Tu es active dedans ?

  • Speaker #1

    Alors je suis active, c'est l'activité de mon compagnon, mais en tout cas je suis là pour le soutenir. Donc je ne suis pas là dans l'entretien du quotidien, mais en tout cas je suis là dans les moments de rush ou dans les besoins. Ça c'est parti dans un moment où on était avec ses cousins, je crois en 2011. On avait aussi bu un petit verre et là on avait un hectare. Quand on a acheté le lieu, on a été attiré par l'environnement. Et c'était parti d'une boutade, en ayant bu un verre avec les cousins, on aime bien le vin. Et donc ils ont commencé l'aventure à trois, dans notre jardin, ils ont commencé par 200 pieds de vigne. Et je raconte toujours l'anecdote où François a trouvé sa voie à ce moment-là, parce qu'il a d'abord pensé 200 pieds de vigne quand on n'avait pas encore d'enfant. Je me rappelerai toujours Elsa quand elle a eu cinq semaines, elle a arrêté de respirer.

  • Speaker #0

    Ta fille s'appelle Elsa ?

  • Speaker #1

    Elle s'appelle Elsa. Ma fille aussi. Ah ben voilà. Et elle va avoir 11 ans maintenant. et elle a arrêté de respirer dans mes bras. J'étais en train de l"allaiter, elle avait 5 semaines. Et François était en train de pulvériser. Donc, on fait du vin biodynamique, c'est super important. Rapport tertiel, 100% nature. Et donc, on pulvérise, c'est des tisanes et tout ça. Et à un moment, je prends le dessus pour dire « Papa ! » Et donc, il vient. Et donc, on va à l'hôpital, on arrive à la réanimer, on a les urgences. Bref, on va à l'hôpital, donc hospitalisé. Et François, en fait, il fait la pulvérisation en fonction des cycles lunaires. En fonction, il regarde vraiment son calendrier. Donc, il fallait absolument pulvériser ce jour-là. Il est rentré de l'hôpital à 2h du matin pour te dire que c'était ses premiers bébés, c'était ses vignes. Et puis, il vient à l'hôpital le lendemain matin, genre à 7h. Et je dis, j'espère que toi, tu as bien dormi parce que moi, je n'ai pas dormi de la nuit. Il me fait comme ça, il me fait... Je suis rentrée et j'ai été continuer. Ma pulvérisation. Pour te dire, l'investissement de cœur qu'il a sur son vignoble, c'est que c'est vignes, c'est ses bébés. Il a une connaissance du vivant. On est très complémentaires dans d'autres univers, mais il a la même philosophie, c'est de se dire, tout est là dans la nature, donc on ne va pas utiliser des éléments extérieurs dans la nature. Donc en fait, lui, il a une connaissance du sol, du vivant, de la plante, dans le respect de qui elle est, sans intervention, un minimum d'intervention extérieure. Et lui a été piqué par le virus, par ce challenge qu'il a eu avec ses cousins. Donc ses cousins, à un moment, se sont retirés parce que c'était trop pour eux. Et François, il baigne. C'est vraiment son environnement, comme il dit, c'est mon environnement méditatif. Et c'est son champ d'exploration, parce qu'il adore explorer plein de choses. Et donc évidemment, ça a été une évidence pour nous. Quand on a perdu notre job coup sur coup, là on se pose et on rêve. C'est comme ça qu'on a toujours fonctionné. Et je pense que c'est une clé de nos réussites aussi, c'est avoir la capacité de faire comme si. C'était là, donc on passait des soirées à imaginer le lieu de vie, à imaginer la tiny. On l'a rêvé il y a 7 ans par exemple.

  • Speaker #0

    Vous venez de construire une tiny aussi en autoconstruction.

  • Speaker #1

    En autoconstruction. Et donc tout l'environnement ici, donc le vignoble qu'on a agrandi à partir de 2017, on a décidé de l'agrandir avec la place qu'on avait. Ça faisait partie un peu de nos projets. On avait dessiné l'agrandissement du vignoble. Dans notre tête, on avait dessiné aussi l'espace professionnel dans lequel on est. Et il y a autant d'années, la tiny. Mais il y a 8 ans en fait. et c'est seulement aujourd'hui qu'elle est réalisée parce qu'on aime rêver, mais on sait qu'on ne peut pas faire les choses tout de suite parce qu'on n'a pas toujours ni le temps ni les moyens parce qu'on fait tout tout seul. Et donc voilà, on crée un espèce de microcosme dans lequel on se sent bien. D'ailleurs, on ne part jamais en vacances parce qu'on est heureux dans l'environnement dans lequel on vit, mais on est de nature tous les deux très sédentaires. Donc ça, on aime passer du temps ici. Donc on vit et on travaille dans ce lieu qu'on a acheté maintenant en 2008. Donc ça fait déjà un bon paquet d'années. Et j'ai envie de dire, François, c'est l'architecte de notre vie. Il construit tout ça. Et moi, je suis là en soutien. Donc, j'ai appris plein de choses. Je sais faire plein de choses manuellement aussi. Mais voilà, c'est lui, on va dire, qui va porter la technique. Et puis, on est complémentaires. La tiny, moi, j'adore dans l'aménagement. Et lui, il va porter technique. Et moi, l'aménagement. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    Merveilleux. C'est beau. En fait, vous le voyez. parce que forcément, on va dehors.

  • Speaker #1

    Et en plus,

  • Speaker #0

    ce n'est pas la meilleure période.

  • Speaker #1

    Elles sont de dos, là, les vignes.

  • Speaker #0

    C'est magnifique quand même. Vers où est-ce que tu vas ?

  • Speaker #1

    C'est une question, ça. Oui. On ne sait pas.

  • Speaker #0

    Désolée.

  • Speaker #1

    Vers où on va ? Alors, si. Vers où on va, on va dire qu'on a la chance qu'on a avec François, c'est qu'on est hyper différents. Donc, on ne se comprend pas toujours. Du coup, on est très complémentaires. On a une même vision de la vie. Nous on va vers une déconsommation. En fait notre valeur à nous c'est pas l'argent, c'est le temps. Et donc moi depuis que j'ai lancé mes activités professionnelles, je dis toujours je suis riche de temps. Donc je ne veux absolument pas du tout de l'argent sur mon compte, parce que pour moi ça ne sert strictement à rien d'avoir de l'argent sur mon compte. C'est si à un moment je gagne bien ma vie sur un projet, je vais m'offrir du temps. Du temps pour moi, du temps pour ma famille, parce que j'ai besoin de temps. Dans ma bulle, c'est une nécessité de temps. Pour être dans ma bulle, j'ai un besoin fondamental d'être présente pour mes enfants. Moi, je pars du principe que les enfants, je veux être là avec eux, les accompagner et avoir ce temps vraiment avec eux. Donc, je prends tous les congés scolaires, je prends tous mes week-ends. Je suis vraiment très disponible pour mes enfants. Ça fait partie de mon envie. Et donc, du coup, on veut aller vers, en tout cas, un maximum de souveraineté. et d'autonomie, mais ça passera par l'alimentaire, ça va passer par, regarde, on aime le vin, on fait le vin nous-mêmes, on fait notre jus de pomme nous-mêmes, j'ai envie de faire de la bière maintenant, on a pas mal de potagers et de serres, l'objectif c'est d'essayer d'être le plus souverain de notre vie. Ce que l'être humain souvent a perdu, c'est qu'on est dépendant d'un système, dans tous les points de vue. Nous on veut se défaire un maximum, on ne le sera jamais. Défaire le système, on est comme encore hier soir, on voit, bref, les factures, les coûts d'électricité, on dit on est autonome en électricité, mais on doit quand même payer 800 euros par an. pour une taxe, bref. Et donc on ne sera jamais totalement en dehors. Mais nous, on veut en tout cas ne pas compter sur lui et être le plus autonome et libre possible, libre de notre temps et libre dans les besoins de base, tu vois, se chauffer, manger, etc. Et donc notre but, c'est toujours d'essayer de récupérer du temps. C'est pour ça aussi qu'on a fait la tiny. La tiny va être une source de revenus pour arriver à combler ces moments aussi qui sont des fois difficiles. Quand tu vis avec un agriculteur, on a perdu quand même 60% de production cette année. L'année dernière, avec le gel, le gel nocturne, on ne peut pas vivre dans cette instabilité-là. C'est quand même son métier de cœur, donc on doit avoir des ressources. Donc en fait, la tiny était une évidence parce qu'on adore déjà faire le projet. Mais la tiny va nous permettre de récupérer encore du temps parce que si on a un revenu supplémentaire avec une autre corde à notre arc, on va récupérer du temps, donc on va pouvoir encore plus être autonome en termes alimentaires, on aimerait bien avoir des bêtes. Et c'est vers ça qu'on va en tout cas se sentir complètement libre. et pas être dans une production d'argent, mais une production de temps. Ça, c'est notre souhait. On est déjà loin, mais pas assez à notre goût.

  • Speaker #0

    C'est merveilleux. C'est un beau projet. En combien d'années ? Quand est-ce que tu lâches tout ?

  • Speaker #1

    Le double licenciement en

  • Speaker #0

    2017. En 2017. Il y a huit ans. Oui. Ce n'est pas énorme quand tu dis... Il y a huit ans, vous viviez une vie un peu classique, voilà, et là vous êtes hors d'une vie classique, mais tout en restant, vous ne vivez pas dans une caravane, je veux dire, sans confort, etc.

  • Speaker #1

    Et ça aussi, c'est casser les a priori d'être autonome, c'est tout de suite vivre dans ces conditions-là, absolument pas, parce que moi j'ai besoin de beau et tout, mais on peut faire les choses, après on fait tout nous-mêmes, donc évidemment, quand tu fais tout toi-même... On gagne évidemment beaucoup d'argent. Soit tu dis que tu vas travailler beaucoup, pour gagner bien ta vie, pour faire un bel environnement. Nous, on n'aurait jamais pu se payer cet environnement-là. On l'a construit nous-mêmes. Et ça aussi, on gagne déjà beaucoup de temps.

  • Speaker #0

    Tu prends du plaisir dans ce temps de construction. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait.

  • Speaker #0

    S'il y avait une leçon que tu voulais partager là ?

  • Speaker #1

    Que tout est possible. En fait, pour pouvoir y arriver, il faut faire des choix alignés à soi. Pour aller chercher l'énergie du jour, si on est connecté à notre âme, à notre mission, à qui on est, à nos talents, on se connecte à une source d'énergie inépuisable. Donc on va chercher cette énergie, cette motivation et ce moteur qui nous fait avancer. Pour moi, le premier truc, c'est ça, c'est s'aligner à qui on est. pour aller chercher cette énergie qui nous amène à passer des caps et à avancer. Parce que vouloir avancer sans se connecter à ça, on n'arrive jamais au bout. Mais tout est absolument possible parce qu'on a la preuve vivante. On est deux qui dame. On n'a jamais eu d'argent qui est tombé du ciel. On n'a jamais eu les métiers où on gagnait moi ou bien notre vie. Et on a réussi à faire tout ça parce qu'à un moment, on s'est recentré sur… On a en fait osé. Ça, c'est aussi oser être soi, quitte à déplaire aussi. Les gens ont toujours peur des fois d'être eux-mêmes, peur de décevoir. Mais en fait, j'ai toujours le tri, il se fait. Je sais que les gens aujourd'hui ne viennent pas pour ce que je fais, mais ils viennent pour qui on est. Ils viennent chercher une espèce d'énergie. Et ça, c'est ce qui me dit que j'ai réussi mes activités. C'est que les gens viennent chercher qui je suis, au-delà. Même le vin, ils viennent chercher l'identité du vin au lieu d'aller chercher un vin.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que je me suis dit, oh, juste après. je vais lui demander si je peux lui acheter du vin alors que je ne l'ai pas goûté. Je sais que c'est bon de toute façon. Il est bon, il est naturel, il a l'énergie qu'il faut.

  • Speaker #1

    C'est pas un château migraine, comme je dis.

  • Speaker #0

    C'est ça. J'aime beaucoup le vin aussi. C'est vrai qu'en effet, dans le vin que je vais te demander après, si jamais tu en as, je vais acheter l'énergie du vin. C'est incroyable. Normalement, tu achètes du vin. Et souvent,

  • Speaker #1

    les gens achètent l'étiquette parce qu'elle est jolie. Oui. Ça fait partie du vieux trajet.

  • Speaker #0

    Parce que de toute façon, on ne peut pas toujours le goûter. Alors évidemment, quand tu vas chez un viticulteur, tu peux encore goûter parfois, mais la plupart du temps, ce n'est pas le cas. Et en effet, il faut vendre autre chose que le produit en lui-même. Oui. Oui, oui. C'est génial. Oui, c'est vrai. En fait, c'est génial. Tu viens chercher l'énergie.

  • Speaker #1

    On vient chercher l'énergie de la personne et l'identité de la personne au-delà de ce qu'elle fait. Oui. Et cette énergie, nous on l'a parce qu'on fait ce qu'on aime. Mais ça ne veut pas dire que je ne me perds pas. C'est super important à dire aussi que ce n'est pas parce qu'on se connaît qu'on ne se perd pas. J'ai une nature qui me perd très souvent. Je suis en remise en question chaque année et demie dans mes activités. Je suis en train encore de revivre un bouleversement parce que ma nature est très changeante. J'ai une nature qui pourrait paraître instable, irréaliste, rêveuse, un peu perchée. Et non, en fait, je suis quelqu'un de hyper innovante, je suis quelqu'un d'original, je suis quelqu'un... Je suis une fonceuse, je suis une rêveuse, mais je déteste me reposer. Dès que je rentre dans une routine, en fait, je m'éteins. Et des fois, je me dis, mais je me rappellerai toujours quand j'avais un succès fou avec mes journées talents. Et à un moment, du jour au lendemain, je dis à François, j'arrête. Il m'a dit, non Marie, ça se fait pas, tu peux pas faire ça. J'ai dit si, parce que je commence à être épuisée, les gens commencent à m'énerver. Et je suis revenue, donc j'étais en train de redévier, mais je sais pourquoi, j'ai besoin de changement. Je supporte pas la routine et la répétition, j'étais en train de me répéter. Et je supporte pas ça, j'ai besoin de nouveautés, j'ai besoin de changement. Et donc en fait aujourd'hui, je sais pas me reposer sur une création que j'ai faite en me disant « Oh, je l'ai fait je me repose ! » La vie m'amène à toujours devoir recommencer quelque chose parce que ça fait partie de moi. Mais des fois c'est fatigant, t'aurais juste envie de te dire « Oh, si je pouvais juste me reposer un peu sur ce que j'ai fait ! » Et quand j'essaye, ça marche pas ! Ça ne marche pas et ça fait partie de qui je suis. Je ne suis pas instable, j'ai besoin de changement. Ça fait partie de ma vie professionnelle et des fois, c'est fatigant en fait. Et donc, des fois, je vais aussi, moi, me retrouver dans des cul-de-sac. Mais je le sens tout de suite, puis je me repose. Et puis, je me dis, ok, non Marie, ça fait partie de toi. Qu'est-ce que tu dois faire aujourd'hui ? Bah, accepter que tu as besoin de nouveautés, tu as besoin d'un nouveau. Et en règle générale, quand j'accepte ça et que je l'enclenche, boum, hop, un nouvel... hop, ça revient. Mais ça ne veut pas dire qu'on ne se perd plus. parce qu'on a une nature des fois qui se perd même elle-même. Mais c'est toujours, en fait, c'est accepter qui on est. Et je pense que la société dans laquelle on vit, les êtres qui sont un peu comme moi ou peut-être comme toi aussi, on se sent différent, différent d'un modèle conventionnel. Moi, je ne rentre absolument dans aucune case conventionnelle, même dans ma façon de travailler. Je suis incapable de produire tous les jours avec la même énergie. On se perd, on se perd. Et c'est pour ça qu'on est en burnout, etc. C'est accepter qu'on peut en fait être différent. On peut comme toi et moi avoir plein de activités. On peut se dire qu'on n'est pas obligé d'avoir une voix ou choisir. On peut ne pas choisir. On peut faire plusieurs choses dans la partie qu'on a évidemment. Mais se dire que tout est possible et tant qu'on le fait avec qui on est. C'est là qu'on va attirer les belles et les bonnes personnes, mais il faut oser sortir du canevas d'une certaine façon.

  • Speaker #0

    Et mettre plusieurs casquettes, et les gens ne comprennent pas toujours les plusieurs casquettes.

  • Speaker #1

    Ça veut dire que tu es dispersée, tu doutes, tu ne sais pas ce que tu veux. Non, en fait, on est comme ça, et c'est ce qui fait la richesse de qui on est, et toute activité peut fonctionner, peu importe qui on est. Mais accepter cette différence, c'est la base. Mais c'est pas simple, nous quand on a décidé de changer de vie avec le bébé, tout le monde limite pleura à notre place et c'est nous qui devions rassurer les gens. Mais on est contents, on a fait péter la bouteille de champagne, en fait on est heureux. Mais ne vous tracassez pas pour nous, on est bien et c'est bon, on les vit. Et on les vit et c'est ok, on ne se plaint pas, mais il a fallu voir les peurs des autres, etc. Et qu'à un moment, soyons clairs, on a eu beaucoup moins d'amis proches en fait, parce qu'on était moins... Oui, déjà, on aime être dans notre bulle, notre bulle familiale, mais parce qu'à un moment, ça ne résonnait plus. On sortait. Ils sont fous. François est considéré comme un Dumbledore ou un sorcier parce que François, il fait des choses qui ne sont pas faites en Belgique. Il fait de la syrah en Belgique. Ça n'existe pas, en fait, de faire de la syrah en Belgique. Là, cette année, il s'est dit, tant qu'à avoir perdu 80 % de la production, avec les 20 % qui restent, je vais faire sans sulfite. Tout le monde a dit que c'était impossible. Tu dis ça à François. Il est obligé à le faire dans sa façon de fonctionner. Et force est de constater que tout ce qu'il a mis en place, qu'on lui a dit que ça ne marcherait pas, je peux te garantir que ce qu'on nous avait conseillé sur les 200 premiers pieds de vigne, c'est elle qui nous fait misère. Et tout ce qu'on a innové, genre ça ne marchera pas, c'est la meilleure réussite. Mais c'est oser suivre. Il y a quelque chose à l'intérieur qui te dit ce que tu dois faire. C'est oser le faire. Mais pour ça, il faut s'entourer des bonnes personnes. Si tu restes... dans un environnement familial, professionnel, où tu es entouré de personnes qui ne fonctionnent pas comme ça, en fait, comment veux-tu, toi, accepter ça ? Donc la première chose, et nous c'est un peu ce qu'on a fait, c'est que c'est vrai qu'on s'est peut-être un petit peu isolés, pour éviter en fait d'être tout le temps avec les... écouter les gens qui nous mettent leur peur, mais si on est tout le temps, tout le temps, tout le temps entouré de mauvaises personnes, ou dans un mauvais environnement, c'est compliqué en fait de faire ce pas-là. Donc le conseil que j'ai toujours, allez chercher des personnes qui sont comme vous, qui vous disent vous êtes des extraterrestres, mais...

  • Speaker #0

    Mais c'est trop bien !

  • Speaker #1

    C'est bien et c'est possible en fait de le faire. C'est ça qu'on attire aussi des personnes qui disent « Waouh, ce que vous faites c'est génial, c'est possible ! » Qui viennent chercher cette énergie, où non, on a envie de dire « Vas-y, vas-y, fonce ! » Parce que tout est possible. Mais si tous les jours tu es avec quelqu'un qui te dit l'inverse, c'est compliqué. Donc il faut choisir les personnes qu'on côtoie, un maximum fuir les environnements qui sont néfastes, parce que sinon c'est impossible de sortir de cette case. Et être dans une case, c'est très bien aussi. Il y en a qui sont faits. pour être dans la norme et d'autres qui ne sont pas faits pour être dans la norme. Et tant mieux, il faut de tout en fait pour coexister. Il n'y a pas un qui est bien et un qui est mal. C'est juste d'accepter cette différence. Mais aujourd'hui, je pense que ça devient de plus en plus facile de pouvoir prendre ce chemin-là qu'à une époque, c'était compliqué.

  • Speaker #0

    Oui, et de pouvoir lancer une activité qui sort un peu des cases. Parce qu'avant, tu faisais comment pour te faire connaître ? Mais aujourd'hui, il y a quand même vraiment des outils qui sont à la disposition de tous. Je crée un podcast. Alors que, est-ce que j'ai une formation de podcasteuse ? Absolument pas. Est-ce que j'ai du matériel de dingue ? Non.

  • Speaker #1

    On peut avoir, comme je dis toujours aujourd'hui, c'est la chance qu'on a dans la société dans laquelle on vit, il y a quand même des avantages, c'est qu'on peut avoir accès à des métiers qu'on appelle des métiers qui sont pignons sur rue, où tu ne dois pas rentrer dans des certifications, etc. Alors oui, ça ouvre la porte, et encore, il y a un débat là-dessus, oui, mais alors on peut avoir n'importe qui, mais... On peut avoir quelqu'un qui a fait des études et qui aura aussi affaire à quelqu'un néfaste. Ce ne sont pas des études qui vont prouver que tu es meilleure. Mais en tout cas, aujourd'hui, on peut se réinventer. À l'époque de ma maman, si elle voulait se réinventer, elle devait refaire trois ans de cours du soir. Comment tu veux faire trois ans de cours du soir avec des bébés à la maison ? Ici, moi, j'ai suivi une formation de deux jours à 1 500 euros de Home Organizing. Et ça, ça a été mon démarrage. Et je n'avais même pas l'argent, je l'ai demandé à prêter. Je l'ai demandé à prêter, j'ai suivi cette formation. Ça m'a motivée à me lancer mes activités pour rembourser la personne, je ne suis pas freinée à dire je ne l'ai pas. Je vais trouver la ressource et je vais de toute façon gagner ma vie. Je vais rembourser cette personne. Et deux jours de formation, j'ai été chercher ma certification parce que naturellement, c'est quelque chose que je savais déjà faire, mais ça rassure au début d'aller chercher son petit cachet. Et en fait, on peut se réinventer par des petites formations privées ou des trucs beaucoup plus courts. Mais si on fait quelque chose qui part de nous, qui est naturel et qui est en nous, on sait déjà le faire. Mais aller chercher un savoir à l'extérieur pour appuyer ce qu'on sait faire, tant mieux, ça nous permet d'avancer beaucoup plus vite. Mais pour moi, c'est ça la base. On part de nous, de ce qu'on a. Pourquoi toujours toujours aller chercher à l'extérieur et du savoir. Il y en a qui vont chercher du savoir à l'extérieur parce qu'ils aiment ça et ça fait partie d'eux. Mais on ne peut pas tout le temps... On a tout en nous depuis qu'on est petit. Et si on revient à ça... C'est plus facile, ça donne de l'énergie et on enlève ce poids de plus t'as fait d'études, mieux c'est. Et si tu fais des études comme ça, t'auras plus de portes qui vont s'ouvrir. Il y a tellement d'a priori de tout aujourd'hui et c'est pas facile de trouver sa place toujours dans ce genre d'atmosphère.

  • Speaker #0

    Puisque tu parles de formation, est-ce que tu peux me dire quels ont été tes meilleurs investissements sur toi, que ce soit en termes de temps, que ce soit en termes de formation, d'accompagnement, de coaching, de je ne sais pas. Qu'est-ce que toi tu as mis en place pour avancer ? Ou peut-être juste prendre du temps pour toi et réfléchir, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Le premier bon investissement que j'ai fait, c'est ça, c'est d'aller juste me former deux jours, parce qu'en fait, ça a été mon déclencheur, de me dire, en deux jours, je peux être active. et je m'autorise à essayer un autre métier. Ça, ça a été, je veux dire, ça a été le « wow » quoi. Et j'ai kiffé faire ça, malgré que je passais des mauvaises nuits avec mon bébé. Donc, mon premier investissement, ça a été de passer ce cap à dire « et puis, je n'avais rien à perdre en fin de compte. Suivre une formation au pire, je perds les 1500 euros, je n'en fais rien. »

  • Speaker #0

    Oui, enfin,

  • Speaker #1

    c'est le truc d'une vie. Voilà. Et puis, le meilleur investissement, c'est de mettre au fer du temps, du temps de la réflexion. De ne surtout pas retomber dans mes peurs, de me dire qu'il faut que j'aille chercher un boulot alimentaire et de prendre ce temps de création, de prendre ce temps pour développer ces activités. Parce que développer une activité, ça demande évidemment beaucoup de temps. Mais pour avoir du temps, il faut qu'il soit dégagé. Donc il ne faut plus avoir ce fameux boulot alimentaire sur le côté. Et ça, ça a été notre premier constat quand même, parce qu'on dit « ouais, mais vous avez quand même un peu de revenus » . Moi, ça a été mon gros déclencheur. Quand les courses, j'ai fait mes courses, pourtant on était déjà dans le minimalisme, j'étais déjà dans le home organizing depuis 2013 et donc 2017, donc ça faisait déjà 5 ans que j'avais une activité complémentaire quand j'ai été licenciée. Et en fait on s'est dit ok, j'ai aucune maîtrise sur l'argent qui rentre en tant qu'entrepreneur, même si on peut dire ouais, non, on n'a aucune maîtrise en tout cas, parce qu'on peut passer par des hauts et des bas, on n'est pas dans un salaire fixe quoi. Par contre j'ai la maîtrise de ce qui sort, de l'argent qui va sortir. Et donc c'est là que j'ai laissé traîner mes courses. J'ai dit comment je peux ne plus dépenser de l'argent. Donc j'ai supprimé tout ce qui était futile, inutile. J'ai remplacé tout ce qui était jetable par du durable. Ça, il y a déjà pas mal d'années. Pour éviter de tous les jours acheter des choses. Parce que quand on achète quelque chose, on l'achète avec du temps de vie. Donc tu dois travailler, c'est du temps pour fournir cet argent, pour aller acheter des choses que tu vas les foutre à la poubelle. C'est ouf quand même quand tu réfléchis. Et donc on a supprimé les choses, on a remplacé par du durable. Moi mes gosses, ils boivent de l'eau. L'eau, en plus, nous, on n'achète pas de bouteilles d'eau. On a un robinet qui filtre au charbon actif. Bref, on a fait pas mal, pas mal de... Mais on a gagné. Je peux te garantir, juste en revenant dans nos consommations, à consommer différemment, on a fait des économies de feu de Dieu. Alors évidemment, quand tu commences à faire tes premières économies, ça veut dire que tu peux commencer à récupérer du temps. Quelqu'un qui commence à dire, « Ah, mais j'arrive à gagner 350 euros par mois en faisant... » Une réflexion sur mes consommations, je peux peut-être déjà prendre un 4-5ème. Ce que je vais perdre, je peux le prendre en 4-5ème. Donc tu as du temps que tu récupères. Et avec ce temps que tu repères, tu peux faire des choses toi-même, un potager. Moi je fais ma lessive moi-même parce qu'on a un bain nordique au feu de bois et j'ai mon feu. Je fais ma lessive avec de l'eau, de l'eau et des cendres. Et je fais ma lessive, je ne paye plus de lessive. Mais d'abord j'ai fait des économies, donc j'ai récupéré du temps. Et avec ce temps j'ai pu faire des choses moi-même où j'ai pu encore récupérer de l'argent. Et donc, tu vois, on est dans une... spirale. Et puis ce que je mets en place, moi sérieusement depuis pas mal d'années, c'est qu'on fait des échanges et des trocs de talents.

  • Speaker #0

    C'est bien parce que c'était ma prochaine question.

  • Speaker #1

    Voilà, on va avec ça. Ce qui fait qu'en fait aujourd'hui, on arrive à vivre dans tout ça aussi, c'est parce qu'on peut passer les caps difficiles financièrement, parce qu'en fait on peut aujourd'hui, nos besoins de base ne sont pas élevés. Ils ne sont pas élevés parce qu'on a toujours tout auto-construit tout seul, parce qu'on est dans la déconsommation pure, parce qu'on est dans la production par nous-mêmes, que ce soit même de l'électricité, nos citernes de pluie ont fait tout nous-mêmes. Donc, on n'a pas besoin de beaucoup d'argent par mois pour arriver à vivre confortablement. Et en plus, en surplus, on troque nos talents. Mais l'énergie du troc, évidemment, c'est quelque chose qui n'est pas fait pour tout le monde. Oui, il faut comprendre l'énergie. Moi, j'ai vraiment une charte que j'ai créée de troc de talent. Parce que quand on troque quelque chose, il faut qu'on troque un talent. Parce qu'un talent, même si à un moment, imagine, je te dis un truc que toi, tu aimes faire, je ne vais pas te le demander, mais parce que tu aimes le faire, tu ne vas pas t'empêcher de le faire. Donc, tu vas me l'offrir. Et ça, je l'ai vu. Moi, j'étais entourée de personnes magiques avec plein de talents. C'était mon pot d'activité. Et des fois, je ne demandais rien. J'avais un problème technique ou j'avais des trucs ou des fautes d'orthographe. Mais le soir même, la nana m'envoyait faire les corrections. Elle me disait, tiens, j'ai regardé pendant deux heures, tu dois faire comme ça. Donc, la nana, je ne lui demande rien. Mais vu qu'elle ne peut pas s'empêcher de le faire, elle me l'offre. Et donc, ça doit être dans ces dynamiques. Un talent, tu ne peux pas t'empêcher de le faire. Tu as l'énergie qui remonte, tu prends du plaisir. Donc, ce que tu dois offrir, c'est un talent, c'est inévitable. Sinon, ça va être un poids. Oui, je sais. je sais bien le faire mais c'est pas pour autant que je prends du plaisir donc ce soir c'est du paiement en nature mais c'est On est dans un échange d'énergie et on enlève la valeur de l'argent. C'est-à-dire que la personne, elle aime le faire. Donc, elle va le faire et toi, en contrepartie, tu dois noter tout ce que toi, tu aimes faire. Qu'est-ce que je peux offrir au monde ? Donc, on est soit dans de l'être, on peut offrir du babysitting, comme on peut offrir juste avec son cœur, comme on peut offrir quelque chose qu'on va faire de nos mains, offrir des jus de pommes qu'on va faire soi-même. Ou un savoir. Moi, je peux offrir un savoir intellectuel de formation. Donc, on peut être dans plusieurs dimensions. Ou ce que tu as. Ça, je l'ai, je ne l'utilise plus. Donc, je peux te le donner en contrepartie. Donc, on est dans le faire, dans l'être, dans l'avoir ou dans le savoir. Donc, on peut troquer vraiment plein de choses. Il faut qu'on liste tout ce que nous, on peut offrir au monde qui font partie de ce qu'on aime faire. Ça, c'est la première chose. On liste. Mais ça veut dire que, imagine, tu as quelqu'un qui me dit « Je rêve de faire la formation de Marie, je n'ai pas les moyens. » Donc, qu'est-ce qu'elle va faire ? C'est que moi, à côté de ça, je fais ma liste de cadeaux, comme tout ce que moi j'aimerais recevoir. Soit parce que je n'ai pas le talent, soit parce que je ne me l'offre pas. Ça peut être une coupe de cheveux chez le coiffeur, un massage énergétique. Ça peut être une formation que j'ai envie de faire. Et donc, moi, je vais noter comme une liste de Saint-Nicolas de tout ce que j'aimerais recevoir. Par exemple, un van VVW à prêter pour partir en vacances avec mes enfants. Et on l'a fait, ça. Et donc, je vais noter tout ce que moi, j'ai envie de recevoir. Donc, c'est génial, tu fais tout comme des cadeaux. Et la personne, elle se dit, j'ai envie de faire la formation de Marie. Mais ce n'est pas, j'ai envie de faire ta formation, moi, je peux t'offrir ça. Si ce qu'elle a à m'offrir, moi, ça ne rentre pas dans ce que j'ai envie, ça ne marchera pas. Il faut qu'elle aille voir dans ma liste de, moi, qu'est-ce que j'aime recevoir. Et si elle sait dans sa liste, dans ma liste de ce que moi, j'aime recevoir, elle trouve ça, ça, moi, j'aime faire, j'adore faire. Est-ce que du coup... C'est OK pour toi que je suis cette formation-là et toi, tu fais ça. Et là, du coup, tu as un match. Tu as une circulation d'énergie où la personne, c'est son super pouvoir. Toi, tu as envie de le recevoir et inversement. Et là, du coup, on enlève même la valeur de l'argent. On ne doit même pas dire ça, ça vaut autant. Donc, on est dans moi, j'ai envie de le recevoir. De toute façon, moi, je peux t'offrir ça. Et on fait circuler l'énergie. Moi, j'ai troqué un Van WW pour une semaine de fréquence.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as des exemples ? Parce que j'avais envie de savoir.

  • Speaker #1

    Alors, par exemple, à mes cours de yoga, je les avise. d'une certaine façon. Parce qu'en fait, la nana, elle a suivi toutes mes formations et donc moi, je peux aller, quand j'ai envie, à ses cours de yoga. J'avais troqué aussi des activités de mes enfants pendant un an gratuitement. Ça peut être des stages, des stages pour les enfants. À une époque, j'ai recevu des colis alimentaires. Mais attention, moi, je mets fait maison, avec des produits sains. Moi, je n'avais pas envie qu'on aille me chercher des trucs pré-emballés. On est dans mes valeurs. Eh bien, j'ai reçu des confitures, des pâtes. des associations de faits maison, mais ça rentre dans mes critères. Un van VW, donc on est parti en van California, vu que, bref, on n'avait pas notre voiture pour mettre la tente de toit, on était en attente, et donc j'ai troqué un van VW contre une de mes formations professionnelles. Moi, je troque beaucoup de mon savoir, parce que ça fait partie de mes super pouvoirs. Et voilà, c'est sans fin. J'ai déjà eu accès à avoir une coupe de cheveux aussi gratuite, des massages. Et inversement, moi, je le fais aussi souvent. J'appelle en disant quand j'ai besoin professionnellement, je ne me bloque plus. Imagine, j'ai un creux financier, mais j'ai un nouveau projet qui me demande peut-être. J'ai envie de faire ça, mais je n'ai pas les moyens. Et donc, je fais appel à ma communauté. Je dis, ben voilà, je cherche soit quelqu'un pour me réaliser une vidéo ou quelqu'un pour faire mes syllabus et en contrepartie. Si toi, tu penses que ça, tu aimes faire et que tu es attiré par une de mes formations, on peut troquer quelque chose. Et donc, même professionnellement, moi, je peux aller beaucoup plus vite dans mes projets ou mettre... Des projets, par exemple, Aurélie Buvet, elle m'aide énormément dans les supports. Il y a des moments où on troque, des moments où on ne troque pas. Mais je n'aurais jamais pu, des fois, pondre et faire tout ça si elle n'avait pas été là. Mais je n'avais pas toujours les fonds financiers non plus. Et donc, pour moi, le troc, ça ne doit pas être une fin en soi. Parce que les gens ne comprennent pas toujours. J'ai envie de ça, je te donne ça. Non, non, ça doit être dans une énergie de talent qui circule d'un besoin et d'un talent. Ça, c'est vraiment la base du troc. Il faut que la personne soit ouverte à troquer. On sort de la valeur. On est vraiment dans une énergie, un échange.

  • Speaker #0

    Et ça, tu l'as publié parce que je l'ai lu, ta charte. En fait, c'est une des raisons aussi pour... J'avais déjà repensé à toi, j'étais allée revoir tout ton site. Je suis tombée sur la charte et j'étais là, mais c'est trop bien. Je ne sais plus si tu la mets sur... Oui,

  • Speaker #1

    sur mes sites internet et tout ça. Je l'ai trouvée sur Instagram.

  • Speaker #0

    En tout cas, on pouvait la télécharger.

  • Speaker #1

    En fait, je veux... En fait, moi qui aime nager à contre-courant et qui ne supporte pas le système de ce qui devient encore aujourd'hui, c'est-à-dire qu'on est en train de tuer les gens financièrement, soyons clairs. Les moyens diminuent, c'est une catastrophe financière. Je fais quoi, moi, en fait ? Parce que c'est marrant parce qu'on en parlait avec une pote qui me disait « Ah, mais j'ai vu qu'ils ne travaillent plus seulement depuis deux ans. » Et elle dit « Ah, ils m'ont versé un salaire, ils se sont trompés et tout. » Donc elle dit « Je vois ce que je pourrais gagner deux ans après. » Donc c'est genre 600 euros en plus par mois. Donc en tant qu'employée, il y a eu apparemment pas mal d'augmentation. Toi, tu es indépendant. Donc tu fais quoi, en fait ? Tu augmentes tes prix sans cesse ? Ça ne rentre pas du tout dans mes valeurs. Et je me dis « Comment je peux faire pour nager à contre-courant et pour inspirer les gens qu'il faut arrêter d'être étranglée ? » Oui, c'est ça que je voulais dire. C'est que... C'est que ça ouvre une porte, c'est pas une fin en soi, on a besoin d'argent. L'argent il doit être là, il doit circuler. Sans argent, on ne sait rien faire. Donc l'argent il doit être là. C'est pas parce que les gens croient toujours en troquant, ben si je troque, du coup on va tout troquer, j'ai plus d'argent. Non, non, non. Le troc ça doit être une porte d'entrée ou quand tu te sens bloqué. Pour une raison ou une autre, tu te sens bloqué. D'un côté où tu dis j'aimerais bien m'offrir ça, j'ai pas les moyens. Ou, voilà, et tu te dis, ben comment je peux faire pour avoir accès à cette chose là si je n'ai pas les moyens aujourd'hui. Donc ça doit pas être une fin en soi, on doit pas... Tout troquer, il faut évidemment toujours faire circuler l'argent et l'énergie, mais c'est pour moi une porte supplémentaire. Ou quand à un moment tu te dis, je serais vraie, j'en sais rien, moi, elle me fait remasser tous les mois, mais je n'ai pas les moyens, pourquoi je ne pourrais pas faire l'identité visuelle ? C'est ça. Et de le troquer et l'échanger. Et donc d'offrir de son temps, d'une certaine façon, et recevoir. Mais ça ne doit pas être la base, c'est en plus. Comment je fais pour pouvoir m'offrir ça si je n'ai pas les moyens de me l'offrir ? Et là, ça a... Ça force les gens à lister aussi. Qu'est-ce que j'aime faire ? Qu'est-ce que je pourrais offrir ? Et...

  • Speaker #0

    Là, j'ai trouvé ça génial en lisant ta liste. Je me suis dit, mais waouh ! J'avais presque envie de la faire pour moi et de me dire, mais en fait, si, on peut faire ça aussi. En effet, pas comme échange principal, mais comme à côté.

  • Speaker #1

    Je trouve ça génial. C'est pour ça que je n'essaie de pas tout troquer parce que je veux inspirer les gens que l'argent, il est là. C'est une énergie qui doit circuler et elle est là. C'est pour ça que je laisse la possibilité d'avoir... la possibilité de réduire mes formations de 50% ou 40% ça dépend si c'est en ligne ou pas en ligne. Donc si à un moment la personne se dit « je rêve de faire cette formation de Marie mais franchement j'ai pas les moyens parce que j'ai des formations qui sont professionnelles qui ont un prix d'un peu plus de 1000 euros donc c'est quand même un budget » et se dire « ok mais comment je fais pour quand même accéder à ça parce que je sais que ça pourrait m'aider d'avoir accès à cette formation-là » ben y'a pas de problème, on peut diminuer de la moitié mais tu m'offres un truc qui fait partie de ma liste et on échange. Et donc, ça veut dire qu'on garde l'argent là aussi qui est ici, mais en plus, je veux faire l'inverse. Je veux justement dire aux gens, il y a tout qui est en train d'augmenter, tu es en train de perdre ton pouvoir d'achat, et bien moi, je veux faire l'inverse. Je veux que tu puisses encore plus facilement venir suivre la formation pour me dire, non, à un moment, il y a d'autres possibilités qui existent, ou sinon, on se fait complètement étouffer, et on est dans nos besoins de base, et on n'est plus du tout épanoui. Et là, moi, je veux juste inspirer les gens. Ce n'est pas toujours évident, quoi. voilà c'est pas toujours évident moi ça marche très bien mais je vois que c'est pas toujours bien compris par tout le monde et voilà moi je veux inspirer les gens qu'on peut ouvrir une autre porte et pourquoi est-ce que c'est pas toujours évident ? c'est pas toujours évident parce que je pense qu'il y a vraiment des personnes qui si elles ne font pas le travail sur elles-mêmes elles savent pas trop ce qu'elles pourraient t'offrir donc elles vont plutôt venir en mode j'ai déjà eu ça en gros elle rêve de faire ma formation voilà ce que je peux t'offrir mais ça fait pas partie de ma liste Donc il faut vraiment que la personne comprenne, il faut que ça circule. Si moi ça ne m'intéresse pas, je n'aurai pas l'énergie à lui offrir quelque chose. Donc il faut que les gens comprennent que ça doit circuler déjà dans les deux sens. Et des fois les gens se disent, oui mais bon, le troc, si eux veulent troquer, ils ont l'impression de perdre l'argent. Non, en fait il faut le voir comme une porte supplémentaire. Tu n'as pas accès, comment tu peux y accéder ? Et pas en mode, si je troque tout, je n'ai plus de rentrée d'argent. C'est évident, c'est qu'il ne faut pas troquer. Mais donc, il y a des personnes qui croient, alors non, si on troque, je perds mon pouvoir. Non, c'est une porte en plus.

  • Speaker #0

    Si tu troques contre des choses pour lesquelles tu serais prêt à dépenser si tu avais les moyens,

  • Speaker #1

    tu ne perds pas ton pouvoir. Voilà. Et si tu as du temps à offrir à ce moment-là, si tu n'en as pas, évidemment, à chacun, chacun. Mais il faut que les gens comprennent bien l'énergie et ça les ramène. Moi, ce que j'aime faire avec les gens, c'est va à ce que tu aimes faire. Viens à ce que tu aimes faire. J'ai déjà troqué du babysitting. Voilà. Tant mieux, du babysitting. On vient garder mes enfants. Et moi, je dois faire quelque chose. J'ai des nanas qui m'ont dit, j'ai déjà troqué un logo et j'ai eu des pizzas pendant six mois gratuits tous les vendredis. Tu vois ? C'est de faire un truc... Voilà, mais ça ne doit pas être la base. Ça doit être une porte en plus quand on se sent limité, quand on se sent bloqué, de se dire, oui, je peux ouvrir cette porte-là. Et souvent, quand on n'a plus d'argent, c'est quand on ne travaille pas, qu'on a des fois la mutuelle et qu'on a des difficultés. Si on a en plus du temps, mettons-le à profit. Moi, je vais faire plein de serviettes. Des bêtises, plein de serviettes, moi je ne sais pas coudre, donc plein de serviettes lavables, des cotons lavables, parce que j'utilise ça depuis 10 ans, donc ça s'abîme vite. J'ai fait faire plein de stocks. Et la nana, qui a le tissu chez elle, elle fait ça le soir devant sa télé, elle kiffe le faire. Et en contrepartie, elle peut suivre de nouvelles formations. Il y a un mec qui dit « Ouais, mais bon, la valeur, on s'en fout de la valeur. Moi, j'en ai besoin. Et moi, une place en plus ici ou débloquer une formation en ligne, c'est un savoir pour un savoir-faire et tout le monde est content. »

  • Speaker #0

    Tu m'inspires beaucoup. Je suis en train d'ouvrir des onglets dans mon cerveau, c'est super inspirant. Est-ce qu'il y a une question que je ne t'ai pas posée, mais que tu aurais voulu aborder ?

  • Speaker #1

    Non. Non, vu que je n'ai pas de canevas dans ma tête.

  • Speaker #0

    J'aime bien te poser cette question à la fin, parce que je pourrais passer à côté de quelque chose d'important, parce que je ne suis pas au courant.

  • Speaker #1

    Non, je pense qu'on a mis les moments clés. C'est de se dire, osez être soi. Le petit truc que j'aurais peut-être envie de dire, c'est quand les gens se sentent complètement chamboulés. Beaucoup de personnes vivent des moments de chamboulement. C'est super positif. C'est quand on est chamboulé qu'on est éveillé.

  • Speaker #0

    Cadeau caché, cadeau caché, cadeau caché.

  • Speaker #1

    C'est quand on est chamboulé, qu'on ressent les choses et que c'est compliqué, c'est-à-dire qu'on les ressent. Si on est en pilotage automatique et anesthésié par la vie, on ne le ressent plus. Si on ressent que c'est difficile, c'est que vous êtes au début. Alors là, c'est le plus difficile, c'est ce passage-là. Mais tenez bon, en fait. C'est que vous faites partie des gens qui ressentent quelque chose et c'est quand on ressent qu'on est vivant. Et donc, tous ces gens qui sont dans un moment de détresse et ce flou artistique, c'est de dire qu'il n'y a pas de secret, on passe tous par là. Nous, on est passé par des moments de creux et on le refait, c'est cyclique, mais ça fait partie de notre transformation, ça fait partie de notre évolution et ça veut dire justement qu'on est sur le bon chemin. Inversement à dire non, je ne suis pas fou ou complètement perdu, c'est qu'il y a quelque chose qui s'est passé en vous qui fait que vous n'êtes plus OK et que vous ressentez à nouveau les choses. Et pour ressentir les choses positives, il faut pouvoir ressentir le négatif. C'est quand on est anesthésié par la vie que là, on ne ressent pas, malgré tout, on ne se pose pas de questions. Et donc, c'est positif, en fait, d'être perdue. C'est positif d'un moment tomber. C'est positif de se remettre en question. Ça fait partie, en fait, du chemin d'évolution. Et dites-vous des fois merci. Merci. On ne sait pas toujours le dire tout de suite quand on vit ces difficultés, mais chaque difficulté est un cadeau pour évoluer. Et c'est OK.

  • Speaker #0

    Ça va parler à beaucoup de monde. On va clôturer là-dessus. Alors, c'est une parfaite clôture. Merci beaucoup, Marie.

  • Speaker #1

    Merci à toi,

  • Speaker #0

    en tout cas. Et on va parler de vin maintenant.

  • Speaker #1

    Oui.

Description

Quand sortir des cases devient une force : le témoignage de Marie


👉 Vous avez déjà ressenti ce décalage avec le monde qui vous entoure ? Cette impression de ne pas rentrer dans le moule, de rêver d’une autre vie… sans trop savoir comment y arriver ?


Aujourd’hui, je reçois Marie Winand, qui a osé briser ses croyances limitantes pour créer une vie alignée avec ses valeurs. De commerciale à révélatrice de talents, en passant par le home organizing et un vignoble en biodynamie, elle nous partage son incroyable changement de vie et son parcours vers l’épanouissement professionnel et personnel.


Dans cet épisode, on parle de :


🔹 Travail sur soi : comment Marie a transformé ses "défauts" en véritables atouts.
🔹 Transition de carrière : ce qui l’a poussée à quitter un emploi stable pour une aventure incertaine.
🔹 Mindset positif : pourquoi la vie nous envoie toujours des signes (et comment apprendre à les écouter).
🔹 Épanouissement des femmes : oser se réinventer malgré les peurs et le regard des autres.
🔹 Bien-être au travail : créer un quotidien qui a du sens, sans se conformer aux attentes de la société.
🔹 Croissance personnelle : les clés pour avancer pas à pas vers une vie plus libre et sereine.


💡 Une conversation inspirante sur le changement de vie, l’audace et la liberté de choisir son propre chemin.


🎧 À écouter sur votre plateforme préférée !


📩 Pour suivre Marie et découvrir ses activités : sur Instagram, sur Linkedin, sur son site web.


Venez me parler de l'épisode sur mon compte Instagram : @stephanie.bovy


💛 Vous aimez Kroissant ? Laissez 5 étoiles et un avis, ça aide énormément à faire découvrir le podcast !


Kroissant, c’est le podcast qui explose vos croyances limitantes et vous inspire à transformer votre vie grâce à un mindset positif et des outils concrets. 🎙 À travers des histoires inspirantes et des échanges authentiques, on vous motive à passer à l’action pour atteindre votre plein potentiel et vivre une vie épanouissante. Que vous soyez en quête de croissance personnelle, d’un nouvel épanouissement professionnel, ou simplement d’une bonne dose de motivation, chaque épisode vous pousse à travailler sur vous et à avancer un pas après l’autre. Ici, on partage des galères, des victoires et des conseils réels pour créer une vie extraordinaire, loin des clichés et des conseils à 2 balles. 🌟


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On est aujourd'hui avec Marie. Alors Marie, on s'est rencontrées il y a 6 ans. J'étais enceinte jusqu'aux yeux, j'étais sur le bord d'exploser, j'avais 30 kilos. Pas que dans le ventre. Et en fait, tu m'avais... C'était lors d'une formation d'Elodie Weary, où tu étais venue faire une intervention. Et en fait, tu m'avais inspirée, elle et toi, évidemment, de par ta capacité à sortir des cases. Et en fait, en... pensant à ce podcast, évidemment, j'ai repensé à toi et je me suis dit, je vais peut-être recontacter Marie parce que je sais que tu as plein de choses intéressantes à raconter et que justement, la sortie des cases, ce n'est pas trop un problème. C'est ta vie. Et donc, tu rentres complètement dans le concept du podcast.

  • Speaker #1

    Cool.

  • Speaker #0

    Est-ce que je peux te demander, la question classique, si tu devais te présenter là maintenant en deux, trois phrases, qu'est-ce que tu dirais ?

  • Speaker #1

    Point de vue pro ou en général ? En général, alors, Moi, je suis quelqu'un qui aime bien mettre de la lumière là où tout semble éteint, en fait. Ça, j'adore, quoi. Merveilleux.

  • Speaker #0

    Ce sera le titre du podcast, mettre de la lumière là où c'est éteint. OK. Et donc, est-ce que tu peux me dire qui était la petite Marie ? D'où tu viens ? Quel type d'éducation, de milieu et de personne tu étais ?

  • Speaker #1

    J'étais hyper introvertie. Alors, ça n'a pas toujours l'air comme ça. Les gens disent « toi, introvertie ? » Si, si, si, ma nature. profonde et hyper introvertie pour même te dire quand j'étais petite je n'osais même pas répondre au téléphone quand il sonnait ok donc j'étais vraiment assez en recul et une enfance classique une bonne éducation une maman très présente mais j'ai toujours toujours eu en moi le sentiment de me sentir complètement au décalage dans ma façon de penser et donc du coup je m'exprimais pas toujours beaucoup parce que je pensais pas toujours comme tout le monde Et du coup, je me suis dit, mais en fait, c'est moi qui ne suis pas normale. Parce que si tout le monde disait un truc, moi, je pensais autrement. Pour éviter de ne pas me sentir rejetée, je me taisais. En tout cas, à l'époque, j'étais cette petite fille-là, qui a toujours dû travailler beaucoup pour arriver à des résultats aussi, au niveau scolaire. Je devais travailler plus que quelqu'un d'autre pour peut-être avoir des résultats en dessous. Mais voilà, et quand on m'avait dit, je me rappellerai toujours en humanité. Oui ! Pour arriver à faire des études, il faut avoir un minimum de temps. Alors si on va me piquer, je vais démarrer au quart de tour. Donc du coup, j'ai fait des études universitaires. Je ne pense pas non pas par choix. Je pense que j'oriente les jeunes aussi à trouver leur voie parce qu'en fait, à 18 ans, on ne sait pas trop ce qu'on veut faire. Et donc, j'ai suivi un peu le cadre familial. Ou si tu ne fais pas l'université, tu ne trouveras pas de boulot. C'était un peu ça l'idée. Et finalement, je n'ai absolument jamais exercé dans les études que j'ai faites. C'était quoi les études ? J'ai fait des études bateau de communication, relations publiques, parce que je ne savais pas trop quoi faire. Et donc, du coup, j'ai fait un peu quelque chose de général, mais je n'ai absolument jamais, jamais travaillé dans ce secteur-là. Et on va dire oui, mais c'est ça qui a fait qu'aujourd'hui, tu as pu prendre ton envol, etc. Et j'ai juste envie de dire non, moi, j'ai plutôt le sentiment que mes études m'ont plutôt détruite, reconstruite, parce que c'est quelque chose qui n'a pas été évident pour moi d'arriver jusqu'au bout. Et d'une certaine façon, enfermant aussi.

  • Speaker #0

    Enfermant, pourquoi ?

  • Speaker #1

    Dans qui j'étais, je pense que c'était... Moi, j'ai fait l'université, donc c'était de la théorie. Il n'y a pas de pratique. Retenir... Et puis moi, j'avais une façon de penser qui était différente des autres. Donc des fois, j'arrivais à la même conclusion. Mais en fait, la façon d'y arriver était différente. À l'époque, ce n'était pas reconnu. Il fallait suivre des codes, des règles, un processus, un cursus. Et moi, en fait, je me rends compte aujourd'hui. qui suis complètement moi-même, je ne suis absolument pas du tout faite pour ça.

  • Speaker #0

    Et donc, qu'est-ce qui se passe après ces études-là ? Tu as ton diplôme, ok.

  • Speaker #1

    J'ai même été engagée avant même. En fait, la vie m'a tout bousculée. C'est-à-dire que je n'avais même pas fini mes études, que j'avais été engagée dans une boîte. Donc, en fait, j'ai commencé à travailler, je n'avais même pas fini mon mémoire, etc. Et donc, j'ai tout de suite été dans la vie active. J'étais commerciale, pour te dire. Donc, rien à voir avec mes études principales. Mais tout de suite, j'ai senti que je n'étais pas totalement à ma place. J'ai démissionné de la première mode dans laquelle j'étais parce que je me suis rendue compte que la phrase « choc » que mes boss m'avaient dit, c'était, tu sais, ce job-là, ça ne laisse pas beaucoup de place à la vie privée. À l'époque, j'avais 25-26 ans. Moi, j'avais envie d'être maman, d'avoir une famille. Dans les 15 jours, je pense que j'ai démissionné. Je suis partie et comme je dis toujours, j'ai été enfermée dans un laboratoire pharmaceutique pendant 10 ans. Je pense que je devais passer par là aussi parce qu'il faut savoir qu'on a toujours auto-construit, rénové nos lieux de vie. donc on a toujours fait tout tout seul, donc ça nous demandait beaucoup de temps et d'énergie. Donc à cette époque-là, d'avoir un boulot commercial, tu es quand même assez libre, libre de ton temps, de ton énergie, de faire les choses en fonction de ton rythme. Donc ça, c'est quelque chose qui me convenait. Et de finalement bien gagner ma vie m'a permis en tout cas d'arriver à faire déjà la base de ce qu'on a aujourd'hui avec la maison, etc. Et puis, je suis restée plus ou moins quand même 13 ans comme commerciale. Et j'ai eu un gros, gros, gros déclic en 2012, justement, avec Elodie Weiris. Il faut savoir que j'ai quand même eu l'étiquette de Monica dans Friends pendant des années. On est en train de regarder les Friends avec mes enfants. Ils sont tout petits, j'adore.

  • Speaker #0

    Physiquement aussi, un peu.

  • Speaker #1

    Et donc, c'était un peu comme bien rangé, organisé, tapé sur les cousteaux. J'avoue, j'assume, c'est tout à fait moi. Sauf que pendant longtemps, c'était considéré comme quelque chose de négatif. En tout cas, quand on parlait de moi sur ce point de vue-là, c'était « Ouais, Marie, elle est maniaque. Ou elle est psychorigide du rangement. » Non, en fait. j'adore ça, je ne suis pas psychorigide, ce n'est pas maladif, c'est juste que j'aime vraiment ranger, organiser, que j'en oublierai tout ce qui est autour parce que je quitte de faire ça. Et en 2012, j'entends parler du métier d'homme-organiseur et là, il y a eu un... Là, ça a été de tout à rien, je ne savais pas trop ce que je faisais dans la vie et là, je me dis « waouh ! » Ce métier, c'est-à-dire que je peux être Monica, cette étiquette négative qu'on m'a collée pendant plusieurs années, ce fameux dit défaut qu'on m'a donné, c'est un métier, je peux être Monica, je peux gagner ma vie en étant Monica. Et là, ça a été tout de suite, je me suis formée au métier, je crois, dans les deux mois qu'on suivit, à l'époque à Paris, au campus Médici, parce qu'Élodie ne formait pas. Et puis je suis tombée enceinte. Il n'y a pas de hasard, ça faisait des années qu'on essayait d'avoir un enfant, et cet enfant ne venait pas. Et quand j'ai commencé à avoir une espèce d'ouverture, là, je suis enceinte de ma fille tout de suite. Et donc j'ai d'abord vécu ma grossesse, et une fois que j'ai accouché, j'ai contacté Elodie, et j'ai travaillé en collaboration avec elle pendant pas mal d'années. Et ça, ça a été mon gros déclic de me dire, et c'est ce qui fait qu'aujourd'hui je suis aussi révélatrice de talent, c'est ce qu'on a en l'intérieur de nous, notre don, notre potentiel qu'on a depuis toujours, et depuis qu'on est petite, parce que l'étiquette de Monica, je l'ai eue, mais il faut quand même savoir qu'avant, je jouais au Barbie, mais je ne jouais pas vraiment au Barbie. J'adorais... Quand j'ai organisé la maison Barbie, j'adorais mettre de la tapisserie, la customiser. Je passais plus de temps à, limite, organiser ma chambre et la maison Barbie que jouer aux poupées ou jouer aux Barbie, déjà petite. Et donc, je me suis rendue compte que ce qu'on a à l'intérieur de nous depuis toujours, c'est juste le kiff d'en faire un métier. Et donc, ça, ça a été ma grosse révolution. Donc, vraiment, en 2012, j'ai eu cet éclairage qui a fait que je me suis lancée en activité complémentaire tout de suite. Et là, j'ai cumulé, à l'époque quand même, un temps plein, une activité complémentaire. Et un petit poutchou, un petit nouveau-né à la maison. Et ce que j'aime dire aux gens aussi, c'est que j'étais complètement en train de m'éteindre dans mon job. Donc, je n'avais plus d'énergie. J'avais vraiment, oui, complètement éteinte. Et j'avais un bébé. Donc, un bébé, ça t'épuise aussi. Et quand j'ai dit que j'allais lancer une activité complémentaire, on m'a regardée, on m'a dit, mais toi, tu es complètement folle. Accessoirement, on avait déjà des vignes, en partie. Accessoirement, on était en train d'autoconstruire une annexe de 50 m² tout seul. Et François avait…

  • Speaker #0

    Si, alors ?

  • Speaker #1

    À la maison, oui. On a plein de trucs qu'on a faits. Et François avait aussi deux métiers. Et moi, j'arrive en mode, moi aussi, en fait, je veux lancer mon activité. Et je me suis sauvée, en fait. Parce que vu que j'ai fait quelque chose que j'aimais, même si je travaillais 7 sur 7 à G24, il y a certains moments dans la semaine où j'allais recharger mes batteries en jouant ma monica chez les gens. Et j'ai toujours, ça a été ma bouée de sauvetage à l'époque, vraiment. Et donc, depuis 2012, là, j'ai commencé un autre processus et un autre chemin. D'accord,

  • Speaker #0

    c'est génial. J'ai les questions qui se bousculent dans ma tête parce que tu as tellement de facettes que, bon, voilà. Donc, je vais essayer de les mettre dans l'ordre les unes après les autres. Parce qu'on vient d'ouvrir plusieurs portes. On vient d'ouvrir la porte des vignes, des différents métiers, des enfants, de comment est-ce que tu as quitté ton job à ce moment-là. On va peut-être commencer par là. Tu commences à être home organizer chez des gens.

  • Speaker #1

    Oui, en plus de mon métier.

  • Speaker #0

    En plus de ton métier. Et puis, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Il se passe que j'ai tenu plus ou moins deux ans comme ça. j'ai quand même un moment pris le 4-5ème je ne l'ai pas vraiment profité parce qu'au moment où je décide de poser un 4-5ème pour me dire maintenant je vais libérer une journée je tombe enceinte de mon fils mais il faut savoir que j'ai toujours eu des grossesses un peu à risque hospitalisées des fois, il y a l'idée donc j'ai été écartée assez rapidement et donc au moment où je prends ce 4-5ème je suis enceinte donc je n'en profite pas vraiment pour mon activité complémentaire et là en fait il faut quand même savoir et ça aussi c'est quelque chose que j'ai toujours dit dans mes formations l'être humain a toujours tendance à attendre d'avoir quelque chose pouvoir faire et être heureux. Et à l'époque, on était dans ce travers-là avec François, on attendait d'avoir notre licenciement, parce qu'on rêvait de vivre chacun de nos activités complémentaires, mais notre boulot principal, qui était notre boulot alimentaire, comme on l'appelle, si on l'enlevait, on ne vivait pas. Et donc, on n'avait pas les moyens de démissionner d'une certaine façon. Donc, soit on rêvait d'être licencié, soit on rêvait d'avoir de l'argent sur notre compte, donc jouer au Win for Life, tu vois, en me disant, tu vois, je m'en fous du mal.

  • Speaker #0

    Tu jouais vraiment pour de vrai ?

  • Speaker #1

    Oui, je jouais pour de vrai. Et c'est aussi pour te montrer que je jouais Win4Live pour avoir 1 000 euros par mois. Donc, je ne jouais pas à l'euro million. Je m'en foutais d'avoir plein d'argent, mais si je pouvais avoir juste un petit 1 000 tous les mois pour dégager mon boulot principal et avoir du temps pour mes activités, je serais heureuse. Donc, on jouait de temps en temps. Alors, je ne jouais pas toutes les semaines, mais de temps en temps Win4Live. Et à côté de ça, on s'est rendu compte qu'en tant que commercial, on était apprécié, on avait des bons résultats. Moi, j'avais un très bon contact avec mes clients. C'est juste avec la structure que ça n'allait pas, avec les valeurs. Et donc, c'était compliqué pour moi de mal faire mon job. Je ne pouvais pas aller chez mes clients et mal faire mon job. Donc, on avait des valeurs tellement ancrées et professionnelles que se faire licencier, dire je fais mal mon job pour être licenciée, c'était impossible. Et on n'a pas de maîtrise là-dessus. On n'a pas de maîtrise sur ça. Et j'en ai appris toute ma vie. Un jour, on était en train de boire une bonne bouteille de vin. Parce que oui, si on a des vignobles, un vignoble, c'est qu'on aime le vin. On était en train de refaire le monde. On est quand même deux rêveurs. Et ce jour-là, j'ai dit en fait, on va arrêter d'attendre d'avoir de l'argent sur notre compte, d'avoir un licenciement parce que ça, on n'a aucune maîtrise là-dessus. On va décider d'être heureux et on est revenu à qu'est-ce qu'on a en fait. Qu'est-ce qu'on a ici maintenant, tout de suite, entre nos mains, pour pouvoir aller vers cette vie qu'on a envie d'avoir. On n'a pas d'argent sur notre compte, on n'est pas licenciés, mais qu'est-ce qu'on a ? Et là, il y a eu un frisson aussi qui a traversé notre corps, on n'était pas pétés. On s'est dit, en fait, on a une maison, à l'époque, on l'a rénovée depuis 10 ans. Donc on a rénové notre maison et on s'est dit, en fait, tout notre temps... Alors ici, on est dans l'espace professionnel, la maison devant. Donc on a toujours tout fait tout seul. Donc on a acheté ça pour une bouchée de pain. 10 ans de vie à se priver entre guillemets de temps et d'argent pour le mettre dans la maison. On se dit, en fait, l'argent il est là. Et on s'est regardé et on s'est dit, c'est ça qu'on doit faire. On doit revendre notre maison. En revendant notre maison, moi je faisais déjà du homesteading dans ma tête. Comment faire pour l'aménager pour le coup de cœur ? En revendant notre maison, on aurait une plus-value. On rembourse la banque. Et avec cette plus-value, on fait ce qu'on sait faire, construire. On sait tout faire tout seul. Donc on construit un habitat beaucoup plus... minimaliste qui rentrait dans ma vie de home organizer. Et on se libère de ce frein numéro un, les charges, le prêt à payer, etc. Et là, il y a eu une espèce d'évidence qui a traversé notre corps. Il était minuit, j'avais déjà envie de sonner un agent immobilier, un expert qui vienne expertiser la maison. Le lendemain matin, je sonnais un expert immobilier pour prendre rendez-vous. Et le hasard a fait que, quatre jours après cet événement, c'est-à-dire cette prise de conscience, de reprendre, en fait, je dis toujours, on a repris pouvoir sur notre vie. C'est qu'on avait une force à l'intérieur de nous qui disait, en fait, on a les moyens de le faire, on ne doit pas attendre que quelque chose arrive. Quatre jours après, véridique, François travaillait dans une autre boîte que moi, il est licencié. Dix jours après François, il faut savoir que là, j'avais accouché de mon fils, donc mon gamin, il avait deux mois et demi. Je retourne congé de maternité dix jours après François, et je me rappellerai toujours la petite anecdote, François me dit, vu qu'on avait deux bébés à la maison, « Oui, si tu essaies de négocier une autre voiture, j'avais une… » Il nous dit simple. Et il me dit, il y avait des Ausha dans la flotte de voitures. Il me dit, quand même, avec deux bébés, les deux poussettes, etc. Ce serait quand même plus pratique. Et moi, j'arrive là-bas, je me fais licencier. Au moment où j'arrive. Et puis, je suis en Afrique française. J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. Je commence par laquelle ? J'ai la bonne nouvelle, je vais pouvoir changer de voiture. Je lui fais. La mauvaise, c'est que je vais devoir me la payer. Je lui fais. Il était à la boucherie. Il me dit, non, il est sorti. Ce n'est pas vrai. Je dis, si. Fais péter la bouteille de champagne. Et donc, en dix jours, coup sur coup. La vie nous a offert ce qu'on souhaitait avoir, c'est-à-dire ce fameux licenciement pour avoir notre liberté. Mais moi, c'est mes croyances à moi, je reste intimement convaincue qu'on l'a actionné. On a mis les choses en place, on a repris le pouvoir sur notre vie. Et finalement, notre maison n'a pas vendu, parce que toute notre vie privée et pro, elle se passe ici. On a le vignoble, on est en train de construire tout notre épanouissement personnel et privé dans ce lieu qui nous a choisis à l'époque, parce qu'on a acheté notre maison, ça faisait six mois qu'on était ensemble. Donc, c'est arrivé à nous, en fait, on ne cherchait pas. Et donc là, il y a vraiment eu, en 2017, donc en avril 2017, mon fils avait trois mois, donc c'est facile, mon fils a huit ans, donc il y a huit ans, on a repris les rênes de notre vie. Comme je dis toujours, c'était un chemin qui a été difficile, on croit toujours, ouais, en fait, c'est un chemin qui a été excessivement difficile, mais hyper épanouissant, quoi.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux...

  • Speaker #1

    Ouais, parce que ça vaxonne toujours.

  • Speaker #0

    Tu dis que ça a été difficile, est-ce que tu peux donner des exemples de difficultés ?

  • Speaker #1

    Vu qu'on a la difficulté déjà financière, soyons clairs, on s'est quand même retrouvés tous les deux au chômage avec deux bébés à la maison. Et lancer deux activités d'entrepreneurs en sachant qu'il y a une activité agricole qui demande cinq ans de travail acharné avant de récolter du vin, c'était compliqué. On avait un chômage, donc on vivait avec très peu d'argent. Physiquement, moi j'ai vécu des moments où je pleurais en fait parce qu'on a toujours ce bâtiment ici professionnel, on l'a auto-construit aussi. Donc on a dû gérer deux bébés en bas âge, on a dû gérer la construction et l'agrandissement du vignoble parce qu'on a toujours... planter tout nous-mêmes. L'autoconstruction de ce lieu, parce que ce lieu professionnel, c'est notre base professionnelle. Donc, on savait qu'on allait pouvoir gagner nos vies grâce à ce lieu, mais il fallait le construire. Et donc, on avait déjà une vie en parallèle, c'est qu'on ne se voyait plus. Donc, lui était à fond dans le bâtiment, moi j'étais à fond dans la vie de famille, dans mes activités et tout ça. Donc, c'était difficile psychologiquement, parce qu'il n'y en avait aucun des deux qui savait vraiment soutenir l'autre. Parce qu'un jour, on dit « Ouais, vous avez fait les choses ensemble » . Les gens voient toujours le côté positif. Je dis « Oui, mais on était tous les deux en fait » . Le nez dans le guidon, et donc ça a laissé des cicatrices, psychologiquement, financièrement et physiquement. Parce que physiquement, il a fallu qu'on construise tout. Des fois, on faisait les enfants avec les babyphones, véridique, on faisait la chape ici, les caves, les babyphones accrochés à notre pantalon de travail. Des fois, on travaillait jusqu'à les 3h du matin, au moment où les enfants étaient au lit. Et donc, on a eu une vie, il nous a fallu 3 ans, plus ou moins, 3 ans de processus pour arriver à que chacun arrive à se dégager. un salaire de nos activités. Et ces trois ans-là, il a fallu les tenir. Donc après, ça renforce, après coup. Mais sur le moment, ce n'était pas évident.

  • Speaker #0

    Après, c'est précieux comme témoignage, parce que parfois on dit, et donc, j'ai lancé mon activité et j'en vis. Oui, mais non, mais entre les deux, il y a quand même un gap.

  • Speaker #1

    On s'invente et qu'on s'invente un métier, parce qu'on est des vrais entrepreneurs. On n'est pas un indépendant comme un kiné qui va avoir sa patientèle. On est vraiment en train de créer des choses complètement différentes. Oui, on dit toujours qu'il faut en moyenne trois ans, et c'est la vérité.

  • Speaker #0

    Moi j'ai commencé à me payer après deux ans et demi. Je crois que ça fait un an que vraiment je me prends un salaire. Parfois on me dit « Ah waouh, et t'as créé ça ! » Oui, en effet, et waouh, c'est super. Mais en attendant, pendant deux ans, je n'avais pas de salaire.

  • Speaker #1

    Et souvent, la balance du début, c'est là où on doit donner le plus d'énergie et où on n'a pas de résultat, parce qu'on sème des graines, on construit, on est en mode… Et après, à un moment, on arrive dans nos activités à se dire qu'on va mettre de moins en moins de temps et d'énergie et puis la balance va aller comme ça. Mais pour en arriver là, il faut passer par plein de difficultés, façon de dire, après ce chemin. Jamais, jamais, à aucun moment, on s'est dit qu'on allait faire marche arrière.

  • Speaker #0

    En fait, moi, je reste intimement convaincue que pour moi, être sur le bon chemin, c'est se sentir vivant. Quand on est vivant... Je vous fais l'analogie avec ce qu'on voit sur un écran quand on va à l'hôpital. Voilà, le cœur bat, ça monte, ça descend, ça monte, ça descend. C'est-à-dire qu'on vit des moments difficiles, des hauts et des bas. Quand on est en mode anesthésie, pilotage automatique, on n'est pas dans une vie alignée. Souvent, on est même anesthésié. Donc, notre vie, on est mort, en fait. Exactement. On ne ressent vraiment plus rien. Et donc, c'est déjà positif de vivre des hauts et des bas. Ça veut dire qu'on est sur vraiment ce bon chemin. Et quand on est sur ce bon chemin, qui est un chemin qui est pour moi le plus difficile, mais pour moi le plus épanouissant, la vie sera là pour nous soutenir. C'est-à-dire que je peux donner, je pourrais donner 10 000 exemples, je peux donner un ou deux. C'est quand vraiment on avait des difficultés financières parce qu'il y a vraiment des moments où on s'était dit qu'est-ce qu'on va manger demain ? Est-ce qu'on arrivera à payer le cadastre ? Est-ce qu'on arrivera à payer tout ça ? Eh bien, la vie faisait qu'à un moment, il y a quelque chose qui arrivait. Genre, vous avez retouché 500 euros d'allocation familiale, on s'est trompé dans votre dossier. Et donc, ça arrive au moment où, je dis toujours que c'est un moment où on vivait une difficulté et un trou, on s'était dit, ouh, là, on creuse un trou. La vie n'allait pas nous offrir des monts et merveilles, mais elle te le bouchait. Elle te mettait quelque chose sur ton chemin, une rencontre, ça peut être des financiers, ou une rencontre qui fait que ça te reboostait et ça te permettait de ne pas tomber dans le trou et de continuer à avancer. Et ça, on l'a vécu tout le temps. Et donc, à force d'avoir vécu des moments difficiles et voir que la vie nous soutenait, c'est comme si la vie disait « Attends les gars, c'est difficile, mais ne faites pas marche arrière, vous êtes sur le bon chemin, on va vous lisser le petit trou, comme ça vous pouvez passer. » Plein, plein de choses. À chaque moment, c'était comme ça. Et après autant d'années maintenant d'entrepreneuriat, En fait, ça amène une espèce de sagesse et de paix à l'intérieur, où maintenant, dans chaque moment difficile, on ne stresse plus. On a confiance en nous, en notre potentiel, on a confiance en la vie. Je ne dis pas que de temps en temps, quand on sort de la terre, on tourne dans l'eau, des fois on se dit « Oh ! » Mais on se dit « Ça va aller ! » Ça va aller parce qu'on sait qu'on est sur le bon chemin. Et donc, à aucun moment, on ne s'est dit « On va aller rechercher un boulot alimentaire dans les difficultés. » Parce que finalement, ce chemin, on le kiffe quand même. Même si c'est difficile, on le kiffe et on l'apprivoise d'une certaine façon. Et plus les années passent, plus c'est facile. Je crois très fort en ce concept-là de la vie, si tu es dans le bon chemin, te mettra ce qu'il est. Des cadeaux. J'aime beaucoup le concept de cadeau caché.

  • Speaker #1

    C'est ça. Dans chaque difficulté, il y a un cadeau caché.

  • Speaker #0

    Il y a un cadeau caché. Et donc, à nous de décider de le voir ou d'attendre de croire.

  • Speaker #1

    Inversement, si tu n'es pas sur le bon chemin, la vie va te faire des signes. Des petites maladies, ou tu vas te péter le bras, ou tu vas avoir un accident de voiture. Et inversement, la vie, elle te fait des signes dans un sens ou dans un autre pour te dire, ah là ! Et nous-mêmes, on défend des rapports. Moi je dis toujours, on est sur un chemin qui est juste, mais ce n'est pas pour autant que de temps en temps, on ne dérape pas et on ne se trompe pas, mais on va le ressentir et on va trouver des solutions pour y retourner. Donc ce n'est pas de se dire, on a trouvé notre chemin, c'est bon, la lumière elle est là tout le temps. Oui tout ça, jusqu'à la fin de notre vie,

  • Speaker #0

    tout est bon, il n'y a plus de difficultés, non,

  • Speaker #1

    ça n'existe pas. Et donc ça fait partie du processus aussi, de passer de l'ombre à la lumière et dans l'entrepreneuriat, d'avoir des belles années, des années plus basses, ça fait partie du mouvement de la vie et on doit tout simplement... L'accepter.

  • Speaker #0

    Merveilleux, merci. À ce moment-là, tu crées tes activités. Quelles sont-elles ? Tu as la partie home organizing.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Tu ne t'arrêtes pas là, évidemment.

  • Speaker #1

    Non. Je lance d'abord le home organizing où je vais ranger chez les gens.

  • Speaker #0

    On peut peut-être donner une petite définition du home organizing parce que je ne suis pas sûre que tu...

  • Speaker #1

    Le home organizing, c'est d'aller organiser les maisons. Le type de client que j'avais, c'est « Oh, Marie, je ne m'en sors pas dans mon quotidien, dans mes lessives. » Ma maison est sans cesse en bazar. La technique du home organizing, c'est d'aider les gens à reprendre en main leur lieu de vie en désencombrant d'abord, en allant plus vers le minimalisme et puis en réorganisant les espaces, les armoires, etc. pour amener plus de simplification dans la gestion des fois du quotidien qui peut être lourde pour certaines personnes et qui est kiffante pour moi d'une certaine façon. Donc voilà. Et donc ça, ça a été ma première reconversion, c'est-à-dire que j'ai joué à Monica dans les maisons et j'ai adoré ça. Et puis, ce qui s'était passé, en fait, c'est... Euh... Je ne sais pas l'expliquer comment. Moi, je ne suis pas du tout quelqu'un qui va lire beaucoup de livres, qui va écouter des podcasts, qui va chercher plein d'informations à l'extérieur de moi. En règle générale, les choses viennent de l'intérieur. Il y a quelque chose qui se passe qui fait que je vais me lever un matin et il y a quelque chose qui va arriver et c'est une évidence. Et je ne sais pas te dire d'où ça vient. Un matin, je me réveille et je sais que je veux être révélatrice de talent. Sauf que je suis, moi, Marie Winand, pour me lancer alors que je vais ranger les maisons. Pourquoi ? Parce qu'à nouveau, j'ai toujours... J'ai toujours fait ça pour moi, c'est naturellement, c'est quelque chose que j'ai en fait toujours fait. Quand j'étais dans mon boulot comme commercial et que moi j'avais lancé mon activité et que j'ai compris qu'en faisant un truc qui est naturel, qui fait partie de toi depuis toujours et que limite tu es critiqué, tu peux être hyper épanouie et gagner ta vie, j'avais juste envie que tout le monde trouve la même chose et j'ai reconverti, on va dire, 50% de mes collègues dans le labo dans lequel j'étais parce que...

  • Speaker #0

    Mais ils devaient être super contents tes anciens employés.

  • Speaker #1

    comme activité complémentaire dans un premier temps. Mais il y en a qui se sont lancées après, complets par la suite. Parce que c'est quelque chose que j'avais facile à voir chez les gens. Enfin, ça c'est toi, tu fais ça naturellement. Mais leur réponse était, oui, mais Marie, ça c'est facile. Si c'est naturel, pour moi, ça veut dire que dans sa tête, tout le monde sait le faire. Oui, ça n'a pas de valeur,

  • Speaker #0

    on ne va pas me payer pour ça.

  • Speaker #1

    Et donc, je le faisais. Je l'ai fait naturellement. Et donc, je me suis formée un peu. Parce que j'ai passé plein de formations, d'abord au coaching mental. Puis à un moment, je suis tombée sur une formation qui s'appelle le 6M. qui est une formation avec un outil de connaissance de soi. Et je me suis formée à ça, donc j'ai découvert en fait aussi mes moteurs, qu'on appelait mes moteurs, mes motivations. Et là c'était une évidence parce que mes moteurs, mon talent, c'était révéler. Éveiller, révéler, c'était aller chercher le potentiel. Et là en fait, il faut savoir que quand j'ai fait cette formation-là, en fait je me suis rendue compte que dans les maisons, je ne faisais pas que ranger les maisons, je foutais le bazar, c'est-à-dire que je rentrais dans la maison puis je disais « oui mais en fait on m'appelait pour refaire un bureau par exemple » . Et je disais, non, je ne vais pas te refaire ton bureau parce qu'en fait, je vais le ranger et c'est super, mais le bordel va revenir. Pourquoi tu ne vas pas dans ton bureau ? Parce que tu ne travailles jamais, parce que tu vas être sur la table de ta salle à manger. Donc, j'ai commencé à mettre des choses en place et j'ai inventé une méthode qui s'appelle la révélation d'intérieur pour révéler le potentiel des habitations. Donc, j'avais lancé un petit atelier de quatre heures pour révéler le potentiel des habitations, travail sur plan pour revenir à votre maison a du potentiel, pourquoi toujours vouloir l'agrandir, faire des espaces supplémentaires. Et puis, je découvre que mon talent s'est éveillé et que je veux aussi aller chercher le potentiel. Et donc, j'avais mon fil rouge. C'est que ce que j'aime, c'est aller chercher le potentiel, mettre de la lumière là où les gens ne voient pas. Que ce soit à l'intérieur du potentiel que tu as à l'intérieur de toi en tant qu'humain, mais dans les maisons aussi. Les gens sont toujours dans la surconsommation et je vais agrandir et on va faire un espace supplémentaire. Or que dans 90% des cas, il ne faut pas. Si on voit le potentiel que la maison a de façon brute et qu'on sort des cases conventionnelles de comment on aménage les maisons, qu'on vire par exemple une salle à manger, on arrive à révéler le potentiel des habitations. Et là, j'ai eu mon fil rouge et j'adore faire ça dans les deux univers que j'adore, c'est l'être humain et l'univers de la maison. Et donc, du coup, j'ai créé ma méthode, parce que j'adore ça, concevoir des concepts. Suite à mes cinq années d'expérimentation dans l'organising, j'ai créé la révélation de l'intérieur. Et parallèlement à ça, je me suis lancée en tant que révélatrice de talent avec cet outil, la formation que j'ai faite. J'ai lancé des journées qui s'appelaient à l'époque « À la découverte de votre talent » . C'est un truc de fou, tu vois, comme quoi, quand tu es aligné... J'étais connue de personne, en tout cas dans cet univers-là. J'ai lancé trois premières dates. Après, je suis très rapide. J'ai été certifiée au modèle en janvier. Et le 25 février, je lançais déjà des dates. J'avais déjà construit la formation. Donc, quand il y a un truc qui arrive, ça sort vite. Et ça s'est rempli à une vitesse. Je crois qu'en 24 heures, mes trois jours étaient remplis.

  • Speaker #0

    Alors que tu n'avais pas d'audience, de rien ?

  • Speaker #1

    Alors, j'avais quand même mon... J'avais fait mon petit chemin dans les maisons. Donc, j'avais déjà fait avec ma cuillère qui rayonne. dans la maison. Et donc, les gens qui me connaissaient, je dis toujours, les gens ne doivent pas venir pour ce que tu fais, mais pour qui tu es. Donc, s'ils aiment ton énergie, ils vont revenir sur les autres. Et donc, évidemment, d'abord, tout ce réseau-là est déjà revenu à mes formations. Et ça a eu un succès de feu de Dieu. Ou en même pas cinq mois, j'ai commencé à très bien gagner ma vie. C'est venu d'un coup, or que je n'avais aucune expérience, rien. J'ai sorti ce truc un peu de ma tête et de nulle part. Et ça a eu son succès. Et ça, je l'ai fait, ces journées-là, pendant plus ou moins 4 ans.

  • Speaker #0

    Donc pas en individuel, c'était des journées en collectif.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ma formule que moi je préfère.

  • Speaker #0

    Donc tu l'as fait pendant 4 ans. Et puis qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Et puis en fait, mon mode opératoire, c'est d'abord que je teste et j'expérimente sur le terrain. Donc j'ai testé le home organizing, du coup j'ai inventé mon modèle de révélation de l'intérieur. Et pareil, j'ai expérimenté plus ou moins pendant 4-5 ans. J'ai accompagné beaucoup de personnes sur le chemin de leur talent et de leur potentiel. Et donc après, je me suis mis dans ma bulle pour créer mon modèle qui s'appelle le modèle naissance, qui est un outil de connaissance de soi, qui est tiré de toutes mes expérimentations. Parce que j'ai fait des formations aussi sur les familles d'âmes. Et tout ça a fait qu'à un moment, je vais me mettre dans ma bulle et je vais inventer et créer un concept. Et donc aujourd'hui, j'ai trois modèles que j'ai inventés. Un dans l'univers de la maison. Un dans l'univers des talents et un qui refait le lien des deux, qui s'appelle N'essence Home. Ça aussi, c'est tout nouveau, c'est mon dernier petit bébé. C'est un outil de connaissance de soi qui part de toi et qui va te dire quel type d'habitation te correspond en fonction de qui tu es. Parce qu'on vit dans un monde un peu normé, où tout le monde a plus ou moins le même type d'habitat, or qu'on n'est pas tous les mêmes et qu'on ne doit pas tous rentrer dans le processus de je me marie, j'achète une maison, avec des animaux, etc. Il y en a qui ont d'autres profils, où l'habitation conventionnelle classique ne va pas du tout lui convenir. Et donc, on va dire, je varie entre. Et là, j'ai envie de retourner sur le terrain. Parce que ça fait deux ans que je suis dans ma bulle de créativité. Et là, j'ai envie de repartir sur des nouvelles aventures. Et en fait, ma vie, c'est ça. J'ai besoin de nouveautés en permanence. Et puis, quand je sens que je suis arrivée au bout de mes créations, j'ai besoin de retourner sur le terrain, revivre des expériences. Et après, je ne sais pas ce qui ressortira de ça. Donc là, je suis dans mon moment où je sors de mon intériorisation de ces deux dernières années pour retourner sur le terrain. Et ce qui vient à moi, c'est les jeunes. pour le moment, d'aider les jeunes à s'orienter pour trouver un choix d'études, pour trouver en tout cas sa voie professionnelle.

  • Speaker #0

    Qu'on doit faire à 18 ans et qui est super tôt. Et en même temps, à un moment donné, il faut avancer. Voilà,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Super. Tu peux nous parler un peu du vignoble aussi ? Oui. Tu es active dedans ?

  • Speaker #1

    Alors je suis active, c'est l'activité de mon compagnon, mais en tout cas je suis là pour le soutenir. Donc je ne suis pas là dans l'entretien du quotidien, mais en tout cas je suis là dans les moments de rush ou dans les besoins. Ça c'est parti dans un moment où on était avec ses cousins, je crois en 2011. On avait aussi bu un petit verre et là on avait un hectare. Quand on a acheté le lieu, on a été attiré par l'environnement. Et c'était parti d'une boutade, en ayant bu un verre avec les cousins, on aime bien le vin. Et donc ils ont commencé l'aventure à trois, dans notre jardin, ils ont commencé par 200 pieds de vigne. Et je raconte toujours l'anecdote où François a trouvé sa voie à ce moment-là, parce qu'il a d'abord pensé 200 pieds de vigne quand on n'avait pas encore d'enfant. Je me rappelerai toujours Elsa quand elle a eu cinq semaines, elle a arrêté de respirer.

  • Speaker #0

    Ta fille s'appelle Elsa ?

  • Speaker #1

    Elle s'appelle Elsa. Ma fille aussi. Ah ben voilà. Et elle va avoir 11 ans maintenant. et elle a arrêté de respirer dans mes bras. J'étais en train de l"allaiter, elle avait 5 semaines. Et François était en train de pulvériser. Donc, on fait du vin biodynamique, c'est super important. Rapport tertiel, 100% nature. Et donc, on pulvérise, c'est des tisanes et tout ça. Et à un moment, je prends le dessus pour dire « Papa ! » Et donc, il vient. Et donc, on va à l'hôpital, on arrive à la réanimer, on a les urgences. Bref, on va à l'hôpital, donc hospitalisé. Et François, en fait, il fait la pulvérisation en fonction des cycles lunaires. En fonction, il regarde vraiment son calendrier. Donc, il fallait absolument pulvériser ce jour-là. Il est rentré de l'hôpital à 2h du matin pour te dire que c'était ses premiers bébés, c'était ses vignes. Et puis, il vient à l'hôpital le lendemain matin, genre à 7h. Et je dis, j'espère que toi, tu as bien dormi parce que moi, je n'ai pas dormi de la nuit. Il me fait comme ça, il me fait... Je suis rentrée et j'ai été continuer. Ma pulvérisation. Pour te dire, l'investissement de cœur qu'il a sur son vignoble, c'est que c'est vignes, c'est ses bébés. Il a une connaissance du vivant. On est très complémentaires dans d'autres univers, mais il a la même philosophie, c'est de se dire, tout est là dans la nature, donc on ne va pas utiliser des éléments extérieurs dans la nature. Donc en fait, lui, il a une connaissance du sol, du vivant, de la plante, dans le respect de qui elle est, sans intervention, un minimum d'intervention extérieure. Et lui a été piqué par le virus, par ce challenge qu'il a eu avec ses cousins. Donc ses cousins, à un moment, se sont retirés parce que c'était trop pour eux. Et François, il baigne. C'est vraiment son environnement, comme il dit, c'est mon environnement méditatif. Et c'est son champ d'exploration, parce qu'il adore explorer plein de choses. Et donc évidemment, ça a été une évidence pour nous. Quand on a perdu notre job coup sur coup, là on se pose et on rêve. C'est comme ça qu'on a toujours fonctionné. Et je pense que c'est une clé de nos réussites aussi, c'est avoir la capacité de faire comme si. C'était là, donc on passait des soirées à imaginer le lieu de vie, à imaginer la tiny. On l'a rêvé il y a 7 ans par exemple.

  • Speaker #0

    Vous venez de construire une tiny aussi en autoconstruction.

  • Speaker #1

    En autoconstruction. Et donc tout l'environnement ici, donc le vignoble qu'on a agrandi à partir de 2017, on a décidé de l'agrandir avec la place qu'on avait. Ça faisait partie un peu de nos projets. On avait dessiné l'agrandissement du vignoble. Dans notre tête, on avait dessiné aussi l'espace professionnel dans lequel on est. Et il y a autant d'années, la tiny. Mais il y a 8 ans en fait. et c'est seulement aujourd'hui qu'elle est réalisée parce qu'on aime rêver, mais on sait qu'on ne peut pas faire les choses tout de suite parce qu'on n'a pas toujours ni le temps ni les moyens parce qu'on fait tout tout seul. Et donc voilà, on crée un espèce de microcosme dans lequel on se sent bien. D'ailleurs, on ne part jamais en vacances parce qu'on est heureux dans l'environnement dans lequel on vit, mais on est de nature tous les deux très sédentaires. Donc ça, on aime passer du temps ici. Donc on vit et on travaille dans ce lieu qu'on a acheté maintenant en 2008. Donc ça fait déjà un bon paquet d'années. Et j'ai envie de dire, François, c'est l'architecte de notre vie. Il construit tout ça. Et moi, je suis là en soutien. Donc, j'ai appris plein de choses. Je sais faire plein de choses manuellement aussi. Mais voilà, c'est lui, on va dire, qui va porter la technique. Et puis, on est complémentaires. La tiny, moi, j'adore dans l'aménagement. Et lui, il va porter technique. Et moi, l'aménagement. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    Merveilleux. C'est beau. En fait, vous le voyez. parce que forcément, on va dehors.

  • Speaker #1

    Et en plus,

  • Speaker #0

    ce n'est pas la meilleure période.

  • Speaker #1

    Elles sont de dos, là, les vignes.

  • Speaker #0

    C'est magnifique quand même. Vers où est-ce que tu vas ?

  • Speaker #1

    C'est une question, ça. Oui. On ne sait pas.

  • Speaker #0

    Désolée.

  • Speaker #1

    Vers où on va ? Alors, si. Vers où on va, on va dire qu'on a la chance qu'on a avec François, c'est qu'on est hyper différents. Donc, on ne se comprend pas toujours. Du coup, on est très complémentaires. On a une même vision de la vie. Nous on va vers une déconsommation. En fait notre valeur à nous c'est pas l'argent, c'est le temps. Et donc moi depuis que j'ai lancé mes activités professionnelles, je dis toujours je suis riche de temps. Donc je ne veux absolument pas du tout de l'argent sur mon compte, parce que pour moi ça ne sert strictement à rien d'avoir de l'argent sur mon compte. C'est si à un moment je gagne bien ma vie sur un projet, je vais m'offrir du temps. Du temps pour moi, du temps pour ma famille, parce que j'ai besoin de temps. Dans ma bulle, c'est une nécessité de temps. Pour être dans ma bulle, j'ai un besoin fondamental d'être présente pour mes enfants. Moi, je pars du principe que les enfants, je veux être là avec eux, les accompagner et avoir ce temps vraiment avec eux. Donc, je prends tous les congés scolaires, je prends tous mes week-ends. Je suis vraiment très disponible pour mes enfants. Ça fait partie de mon envie. Et donc, du coup, on veut aller vers, en tout cas, un maximum de souveraineté. et d'autonomie, mais ça passera par l'alimentaire, ça va passer par, regarde, on aime le vin, on fait le vin nous-mêmes, on fait notre jus de pomme nous-mêmes, j'ai envie de faire de la bière maintenant, on a pas mal de potagers et de serres, l'objectif c'est d'essayer d'être le plus souverain de notre vie. Ce que l'être humain souvent a perdu, c'est qu'on est dépendant d'un système, dans tous les points de vue. Nous on veut se défaire un maximum, on ne le sera jamais. Défaire le système, on est comme encore hier soir, on voit, bref, les factures, les coûts d'électricité, on dit on est autonome en électricité, mais on doit quand même payer 800 euros par an. pour une taxe, bref. Et donc on ne sera jamais totalement en dehors. Mais nous, on veut en tout cas ne pas compter sur lui et être le plus autonome et libre possible, libre de notre temps et libre dans les besoins de base, tu vois, se chauffer, manger, etc. Et donc notre but, c'est toujours d'essayer de récupérer du temps. C'est pour ça aussi qu'on a fait la tiny. La tiny va être une source de revenus pour arriver à combler ces moments aussi qui sont des fois difficiles. Quand tu vis avec un agriculteur, on a perdu quand même 60% de production cette année. L'année dernière, avec le gel, le gel nocturne, on ne peut pas vivre dans cette instabilité-là. C'est quand même son métier de cœur, donc on doit avoir des ressources. Donc en fait, la tiny était une évidence parce qu'on adore déjà faire le projet. Mais la tiny va nous permettre de récupérer encore du temps parce que si on a un revenu supplémentaire avec une autre corde à notre arc, on va récupérer du temps, donc on va pouvoir encore plus être autonome en termes alimentaires, on aimerait bien avoir des bêtes. Et c'est vers ça qu'on va en tout cas se sentir complètement libre. et pas être dans une production d'argent, mais une production de temps. Ça, c'est notre souhait. On est déjà loin, mais pas assez à notre goût.

  • Speaker #0

    C'est merveilleux. C'est un beau projet. En combien d'années ? Quand est-ce que tu lâches tout ?

  • Speaker #1

    Le double licenciement en

  • Speaker #0

    2017. En 2017. Il y a huit ans. Oui. Ce n'est pas énorme quand tu dis... Il y a huit ans, vous viviez une vie un peu classique, voilà, et là vous êtes hors d'une vie classique, mais tout en restant, vous ne vivez pas dans une caravane, je veux dire, sans confort, etc.

  • Speaker #1

    Et ça aussi, c'est casser les a priori d'être autonome, c'est tout de suite vivre dans ces conditions-là, absolument pas, parce que moi j'ai besoin de beau et tout, mais on peut faire les choses, après on fait tout nous-mêmes, donc évidemment, quand tu fais tout toi-même... On gagne évidemment beaucoup d'argent. Soit tu dis que tu vas travailler beaucoup, pour gagner bien ta vie, pour faire un bel environnement. Nous, on n'aurait jamais pu se payer cet environnement-là. On l'a construit nous-mêmes. Et ça aussi, on gagne déjà beaucoup de temps.

  • Speaker #0

    Tu prends du plaisir dans ce temps de construction. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait.

  • Speaker #0

    S'il y avait une leçon que tu voulais partager là ?

  • Speaker #1

    Que tout est possible. En fait, pour pouvoir y arriver, il faut faire des choix alignés à soi. Pour aller chercher l'énergie du jour, si on est connecté à notre âme, à notre mission, à qui on est, à nos talents, on se connecte à une source d'énergie inépuisable. Donc on va chercher cette énergie, cette motivation et ce moteur qui nous fait avancer. Pour moi, le premier truc, c'est ça, c'est s'aligner à qui on est. pour aller chercher cette énergie qui nous amène à passer des caps et à avancer. Parce que vouloir avancer sans se connecter à ça, on n'arrive jamais au bout. Mais tout est absolument possible parce qu'on a la preuve vivante. On est deux qui dame. On n'a jamais eu d'argent qui est tombé du ciel. On n'a jamais eu les métiers où on gagnait moi ou bien notre vie. Et on a réussi à faire tout ça parce qu'à un moment, on s'est recentré sur… On a en fait osé. Ça, c'est aussi oser être soi, quitte à déplaire aussi. Les gens ont toujours peur des fois d'être eux-mêmes, peur de décevoir. Mais en fait, j'ai toujours le tri, il se fait. Je sais que les gens aujourd'hui ne viennent pas pour ce que je fais, mais ils viennent pour qui on est. Ils viennent chercher une espèce d'énergie. Et ça, c'est ce qui me dit que j'ai réussi mes activités. C'est que les gens viennent chercher qui je suis, au-delà. Même le vin, ils viennent chercher l'identité du vin au lieu d'aller chercher un vin.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que je me suis dit, oh, juste après. je vais lui demander si je peux lui acheter du vin alors que je ne l'ai pas goûté. Je sais que c'est bon de toute façon. Il est bon, il est naturel, il a l'énergie qu'il faut.

  • Speaker #1

    C'est pas un château migraine, comme je dis.

  • Speaker #0

    C'est ça. J'aime beaucoup le vin aussi. C'est vrai qu'en effet, dans le vin que je vais te demander après, si jamais tu en as, je vais acheter l'énergie du vin. C'est incroyable. Normalement, tu achètes du vin. Et souvent,

  • Speaker #1

    les gens achètent l'étiquette parce qu'elle est jolie. Oui. Ça fait partie du vieux trajet.

  • Speaker #0

    Parce que de toute façon, on ne peut pas toujours le goûter. Alors évidemment, quand tu vas chez un viticulteur, tu peux encore goûter parfois, mais la plupart du temps, ce n'est pas le cas. Et en effet, il faut vendre autre chose que le produit en lui-même. Oui. Oui, oui. C'est génial. Oui, c'est vrai. En fait, c'est génial. Tu viens chercher l'énergie.

  • Speaker #1

    On vient chercher l'énergie de la personne et l'identité de la personne au-delà de ce qu'elle fait. Oui. Et cette énergie, nous on l'a parce qu'on fait ce qu'on aime. Mais ça ne veut pas dire que je ne me perds pas. C'est super important à dire aussi que ce n'est pas parce qu'on se connaît qu'on ne se perd pas. J'ai une nature qui me perd très souvent. Je suis en remise en question chaque année et demie dans mes activités. Je suis en train encore de revivre un bouleversement parce que ma nature est très changeante. J'ai une nature qui pourrait paraître instable, irréaliste, rêveuse, un peu perchée. Et non, en fait, je suis quelqu'un de hyper innovante, je suis quelqu'un d'original, je suis quelqu'un... Je suis une fonceuse, je suis une rêveuse, mais je déteste me reposer. Dès que je rentre dans une routine, en fait, je m'éteins. Et des fois, je me dis, mais je me rappellerai toujours quand j'avais un succès fou avec mes journées talents. Et à un moment, du jour au lendemain, je dis à François, j'arrête. Il m'a dit, non Marie, ça se fait pas, tu peux pas faire ça. J'ai dit si, parce que je commence à être épuisée, les gens commencent à m'énerver. Et je suis revenue, donc j'étais en train de redévier, mais je sais pourquoi, j'ai besoin de changement. Je supporte pas la routine et la répétition, j'étais en train de me répéter. Et je supporte pas ça, j'ai besoin de nouveautés, j'ai besoin de changement. Et donc en fait aujourd'hui, je sais pas me reposer sur une création que j'ai faite en me disant « Oh, je l'ai fait je me repose ! » La vie m'amène à toujours devoir recommencer quelque chose parce que ça fait partie de moi. Mais des fois c'est fatigant, t'aurais juste envie de te dire « Oh, si je pouvais juste me reposer un peu sur ce que j'ai fait ! » Et quand j'essaye, ça marche pas ! Ça ne marche pas et ça fait partie de qui je suis. Je ne suis pas instable, j'ai besoin de changement. Ça fait partie de ma vie professionnelle et des fois, c'est fatigant en fait. Et donc, des fois, je vais aussi, moi, me retrouver dans des cul-de-sac. Mais je le sens tout de suite, puis je me repose. Et puis, je me dis, ok, non Marie, ça fait partie de toi. Qu'est-ce que tu dois faire aujourd'hui ? Bah, accepter que tu as besoin de nouveautés, tu as besoin d'un nouveau. Et en règle générale, quand j'accepte ça et que je l'enclenche, boum, hop, un nouvel... hop, ça revient. Mais ça ne veut pas dire qu'on ne se perd plus. parce qu'on a une nature des fois qui se perd même elle-même. Mais c'est toujours, en fait, c'est accepter qui on est. Et je pense que la société dans laquelle on vit, les êtres qui sont un peu comme moi ou peut-être comme toi aussi, on se sent différent, différent d'un modèle conventionnel. Moi, je ne rentre absolument dans aucune case conventionnelle, même dans ma façon de travailler. Je suis incapable de produire tous les jours avec la même énergie. On se perd, on se perd. Et c'est pour ça qu'on est en burnout, etc. C'est accepter qu'on peut en fait être différent. On peut comme toi et moi avoir plein de activités. On peut se dire qu'on n'est pas obligé d'avoir une voix ou choisir. On peut ne pas choisir. On peut faire plusieurs choses dans la partie qu'on a évidemment. Mais se dire que tout est possible et tant qu'on le fait avec qui on est. C'est là qu'on va attirer les belles et les bonnes personnes, mais il faut oser sortir du canevas d'une certaine façon.

  • Speaker #0

    Et mettre plusieurs casquettes, et les gens ne comprennent pas toujours les plusieurs casquettes.

  • Speaker #1

    Ça veut dire que tu es dispersée, tu doutes, tu ne sais pas ce que tu veux. Non, en fait, on est comme ça, et c'est ce qui fait la richesse de qui on est, et toute activité peut fonctionner, peu importe qui on est. Mais accepter cette différence, c'est la base. Mais c'est pas simple, nous quand on a décidé de changer de vie avec le bébé, tout le monde limite pleura à notre place et c'est nous qui devions rassurer les gens. Mais on est contents, on a fait péter la bouteille de champagne, en fait on est heureux. Mais ne vous tracassez pas pour nous, on est bien et c'est bon, on les vit. Et on les vit et c'est ok, on ne se plaint pas, mais il a fallu voir les peurs des autres, etc. Et qu'à un moment, soyons clairs, on a eu beaucoup moins d'amis proches en fait, parce qu'on était moins... Oui, déjà, on aime être dans notre bulle, notre bulle familiale, mais parce qu'à un moment, ça ne résonnait plus. On sortait. Ils sont fous. François est considéré comme un Dumbledore ou un sorcier parce que François, il fait des choses qui ne sont pas faites en Belgique. Il fait de la syrah en Belgique. Ça n'existe pas, en fait, de faire de la syrah en Belgique. Là, cette année, il s'est dit, tant qu'à avoir perdu 80 % de la production, avec les 20 % qui restent, je vais faire sans sulfite. Tout le monde a dit que c'était impossible. Tu dis ça à François. Il est obligé à le faire dans sa façon de fonctionner. Et force est de constater que tout ce qu'il a mis en place, qu'on lui a dit que ça ne marcherait pas, je peux te garantir que ce qu'on nous avait conseillé sur les 200 premiers pieds de vigne, c'est elle qui nous fait misère. Et tout ce qu'on a innové, genre ça ne marchera pas, c'est la meilleure réussite. Mais c'est oser suivre. Il y a quelque chose à l'intérieur qui te dit ce que tu dois faire. C'est oser le faire. Mais pour ça, il faut s'entourer des bonnes personnes. Si tu restes... dans un environnement familial, professionnel, où tu es entouré de personnes qui ne fonctionnent pas comme ça, en fait, comment veux-tu, toi, accepter ça ? Donc la première chose, et nous c'est un peu ce qu'on a fait, c'est que c'est vrai qu'on s'est peut-être un petit peu isolés, pour éviter en fait d'être tout le temps avec les... écouter les gens qui nous mettent leur peur, mais si on est tout le temps, tout le temps, tout le temps entouré de mauvaises personnes, ou dans un mauvais environnement, c'est compliqué en fait de faire ce pas-là. Donc le conseil que j'ai toujours, allez chercher des personnes qui sont comme vous, qui vous disent vous êtes des extraterrestres, mais...

  • Speaker #0

    Mais c'est trop bien !

  • Speaker #1

    C'est bien et c'est possible en fait de le faire. C'est ça qu'on attire aussi des personnes qui disent « Waouh, ce que vous faites c'est génial, c'est possible ! » Qui viennent chercher cette énergie, où non, on a envie de dire « Vas-y, vas-y, fonce ! » Parce que tout est possible. Mais si tous les jours tu es avec quelqu'un qui te dit l'inverse, c'est compliqué. Donc il faut choisir les personnes qu'on côtoie, un maximum fuir les environnements qui sont néfastes, parce que sinon c'est impossible de sortir de cette case. Et être dans une case, c'est très bien aussi. Il y en a qui sont faits. pour être dans la norme et d'autres qui ne sont pas faits pour être dans la norme. Et tant mieux, il faut de tout en fait pour coexister. Il n'y a pas un qui est bien et un qui est mal. C'est juste d'accepter cette différence. Mais aujourd'hui, je pense que ça devient de plus en plus facile de pouvoir prendre ce chemin-là qu'à une époque, c'était compliqué.

  • Speaker #0

    Oui, et de pouvoir lancer une activité qui sort un peu des cases. Parce qu'avant, tu faisais comment pour te faire connaître ? Mais aujourd'hui, il y a quand même vraiment des outils qui sont à la disposition de tous. Je crée un podcast. Alors que, est-ce que j'ai une formation de podcasteuse ? Absolument pas. Est-ce que j'ai du matériel de dingue ? Non.

  • Speaker #1

    On peut avoir, comme je dis toujours aujourd'hui, c'est la chance qu'on a dans la société dans laquelle on vit, il y a quand même des avantages, c'est qu'on peut avoir accès à des métiers qu'on appelle des métiers qui sont pignons sur rue, où tu ne dois pas rentrer dans des certifications, etc. Alors oui, ça ouvre la porte, et encore, il y a un débat là-dessus, oui, mais alors on peut avoir n'importe qui, mais... On peut avoir quelqu'un qui a fait des études et qui aura aussi affaire à quelqu'un néfaste. Ce ne sont pas des études qui vont prouver que tu es meilleure. Mais en tout cas, aujourd'hui, on peut se réinventer. À l'époque de ma maman, si elle voulait se réinventer, elle devait refaire trois ans de cours du soir. Comment tu veux faire trois ans de cours du soir avec des bébés à la maison ? Ici, moi, j'ai suivi une formation de deux jours à 1 500 euros de Home Organizing. Et ça, ça a été mon démarrage. Et je n'avais même pas l'argent, je l'ai demandé à prêter. Je l'ai demandé à prêter, j'ai suivi cette formation. Ça m'a motivée à me lancer mes activités pour rembourser la personne, je ne suis pas freinée à dire je ne l'ai pas. Je vais trouver la ressource et je vais de toute façon gagner ma vie. Je vais rembourser cette personne. Et deux jours de formation, j'ai été chercher ma certification parce que naturellement, c'est quelque chose que je savais déjà faire, mais ça rassure au début d'aller chercher son petit cachet. Et en fait, on peut se réinventer par des petites formations privées ou des trucs beaucoup plus courts. Mais si on fait quelque chose qui part de nous, qui est naturel et qui est en nous, on sait déjà le faire. Mais aller chercher un savoir à l'extérieur pour appuyer ce qu'on sait faire, tant mieux, ça nous permet d'avancer beaucoup plus vite. Mais pour moi, c'est ça la base. On part de nous, de ce qu'on a. Pourquoi toujours toujours aller chercher à l'extérieur et du savoir. Il y en a qui vont chercher du savoir à l'extérieur parce qu'ils aiment ça et ça fait partie d'eux. Mais on ne peut pas tout le temps... On a tout en nous depuis qu'on est petit. Et si on revient à ça... C'est plus facile, ça donne de l'énergie et on enlève ce poids de plus t'as fait d'études, mieux c'est. Et si tu fais des études comme ça, t'auras plus de portes qui vont s'ouvrir. Il y a tellement d'a priori de tout aujourd'hui et c'est pas facile de trouver sa place toujours dans ce genre d'atmosphère.

  • Speaker #0

    Puisque tu parles de formation, est-ce que tu peux me dire quels ont été tes meilleurs investissements sur toi, que ce soit en termes de temps, que ce soit en termes de formation, d'accompagnement, de coaching, de je ne sais pas. Qu'est-ce que toi tu as mis en place pour avancer ? Ou peut-être juste prendre du temps pour toi et réfléchir, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Le premier bon investissement que j'ai fait, c'est ça, c'est d'aller juste me former deux jours, parce qu'en fait, ça a été mon déclencheur, de me dire, en deux jours, je peux être active. et je m'autorise à essayer un autre métier. Ça, ça a été, je veux dire, ça a été le « wow » quoi. Et j'ai kiffé faire ça, malgré que je passais des mauvaises nuits avec mon bébé. Donc, mon premier investissement, ça a été de passer ce cap à dire « et puis, je n'avais rien à perdre en fin de compte. Suivre une formation au pire, je perds les 1500 euros, je n'en fais rien. »

  • Speaker #0

    Oui, enfin,

  • Speaker #1

    c'est le truc d'une vie. Voilà. Et puis, le meilleur investissement, c'est de mettre au fer du temps, du temps de la réflexion. De ne surtout pas retomber dans mes peurs, de me dire qu'il faut que j'aille chercher un boulot alimentaire et de prendre ce temps de création, de prendre ce temps pour développer ces activités. Parce que développer une activité, ça demande évidemment beaucoup de temps. Mais pour avoir du temps, il faut qu'il soit dégagé. Donc il ne faut plus avoir ce fameux boulot alimentaire sur le côté. Et ça, ça a été notre premier constat quand même, parce qu'on dit « ouais, mais vous avez quand même un peu de revenus » . Moi, ça a été mon gros déclencheur. Quand les courses, j'ai fait mes courses, pourtant on était déjà dans le minimalisme, j'étais déjà dans le home organizing depuis 2013 et donc 2017, donc ça faisait déjà 5 ans que j'avais une activité complémentaire quand j'ai été licenciée. Et en fait on s'est dit ok, j'ai aucune maîtrise sur l'argent qui rentre en tant qu'entrepreneur, même si on peut dire ouais, non, on n'a aucune maîtrise en tout cas, parce qu'on peut passer par des hauts et des bas, on n'est pas dans un salaire fixe quoi. Par contre j'ai la maîtrise de ce qui sort, de l'argent qui va sortir. Et donc c'est là que j'ai laissé traîner mes courses. J'ai dit comment je peux ne plus dépenser de l'argent. Donc j'ai supprimé tout ce qui était futile, inutile. J'ai remplacé tout ce qui était jetable par du durable. Ça, il y a déjà pas mal d'années. Pour éviter de tous les jours acheter des choses. Parce que quand on achète quelque chose, on l'achète avec du temps de vie. Donc tu dois travailler, c'est du temps pour fournir cet argent, pour aller acheter des choses que tu vas les foutre à la poubelle. C'est ouf quand même quand tu réfléchis. Et donc on a supprimé les choses, on a remplacé par du durable. Moi mes gosses, ils boivent de l'eau. L'eau, en plus, nous, on n'achète pas de bouteilles d'eau. On a un robinet qui filtre au charbon actif. Bref, on a fait pas mal, pas mal de... Mais on a gagné. Je peux te garantir, juste en revenant dans nos consommations, à consommer différemment, on a fait des économies de feu de Dieu. Alors évidemment, quand tu commences à faire tes premières économies, ça veut dire que tu peux commencer à récupérer du temps. Quelqu'un qui commence à dire, « Ah, mais j'arrive à gagner 350 euros par mois en faisant... » Une réflexion sur mes consommations, je peux peut-être déjà prendre un 4-5ème. Ce que je vais perdre, je peux le prendre en 4-5ème. Donc tu as du temps que tu récupères. Et avec ce temps que tu repères, tu peux faire des choses toi-même, un potager. Moi je fais ma lessive moi-même parce qu'on a un bain nordique au feu de bois et j'ai mon feu. Je fais ma lessive avec de l'eau, de l'eau et des cendres. Et je fais ma lessive, je ne paye plus de lessive. Mais d'abord j'ai fait des économies, donc j'ai récupéré du temps. Et avec ce temps j'ai pu faire des choses moi-même où j'ai pu encore récupérer de l'argent. Et donc, tu vois, on est dans une... spirale. Et puis ce que je mets en place, moi sérieusement depuis pas mal d'années, c'est qu'on fait des échanges et des trocs de talents.

  • Speaker #0

    C'est bien parce que c'était ma prochaine question.

  • Speaker #1

    Voilà, on va avec ça. Ce qui fait qu'en fait aujourd'hui, on arrive à vivre dans tout ça aussi, c'est parce qu'on peut passer les caps difficiles financièrement, parce qu'en fait on peut aujourd'hui, nos besoins de base ne sont pas élevés. Ils ne sont pas élevés parce qu'on a toujours tout auto-construit tout seul, parce qu'on est dans la déconsommation pure, parce qu'on est dans la production par nous-mêmes, que ce soit même de l'électricité, nos citernes de pluie ont fait tout nous-mêmes. Donc, on n'a pas besoin de beaucoup d'argent par mois pour arriver à vivre confortablement. Et en plus, en surplus, on troque nos talents. Mais l'énergie du troc, évidemment, c'est quelque chose qui n'est pas fait pour tout le monde. Oui, il faut comprendre l'énergie. Moi, j'ai vraiment une charte que j'ai créée de troc de talent. Parce que quand on troque quelque chose, il faut qu'on troque un talent. Parce qu'un talent, même si à un moment, imagine, je te dis un truc que toi, tu aimes faire, je ne vais pas te le demander, mais parce que tu aimes le faire, tu ne vas pas t'empêcher de le faire. Donc, tu vas me l'offrir. Et ça, je l'ai vu. Moi, j'étais entourée de personnes magiques avec plein de talents. C'était mon pot d'activité. Et des fois, je ne demandais rien. J'avais un problème technique ou j'avais des trucs ou des fautes d'orthographe. Mais le soir même, la nana m'envoyait faire les corrections. Elle me disait, tiens, j'ai regardé pendant deux heures, tu dois faire comme ça. Donc, la nana, je ne lui demande rien. Mais vu qu'elle ne peut pas s'empêcher de le faire, elle me l'offre. Et donc, ça doit être dans ces dynamiques. Un talent, tu ne peux pas t'empêcher de le faire. Tu as l'énergie qui remonte, tu prends du plaisir. Donc, ce que tu dois offrir, c'est un talent, c'est inévitable. Sinon, ça va être un poids. Oui, je sais. je sais bien le faire mais c'est pas pour autant que je prends du plaisir donc ce soir c'est du paiement en nature mais c'est On est dans un échange d'énergie et on enlève la valeur de l'argent. C'est-à-dire que la personne, elle aime le faire. Donc, elle va le faire et toi, en contrepartie, tu dois noter tout ce que toi, tu aimes faire. Qu'est-ce que je peux offrir au monde ? Donc, on est soit dans de l'être, on peut offrir du babysitting, comme on peut offrir juste avec son cœur, comme on peut offrir quelque chose qu'on va faire de nos mains, offrir des jus de pommes qu'on va faire soi-même. Ou un savoir. Moi, je peux offrir un savoir intellectuel de formation. Donc, on peut être dans plusieurs dimensions. Ou ce que tu as. Ça, je l'ai, je ne l'utilise plus. Donc, je peux te le donner en contrepartie. Donc, on est dans le faire, dans l'être, dans l'avoir ou dans le savoir. Donc, on peut troquer vraiment plein de choses. Il faut qu'on liste tout ce que nous, on peut offrir au monde qui font partie de ce qu'on aime faire. Ça, c'est la première chose. On liste. Mais ça veut dire que, imagine, tu as quelqu'un qui me dit « Je rêve de faire la formation de Marie, je n'ai pas les moyens. » Donc, qu'est-ce qu'elle va faire ? C'est que moi, à côté de ça, je fais ma liste de cadeaux, comme tout ce que moi j'aimerais recevoir. Soit parce que je n'ai pas le talent, soit parce que je ne me l'offre pas. Ça peut être une coupe de cheveux chez le coiffeur, un massage énergétique. Ça peut être une formation que j'ai envie de faire. Et donc, moi, je vais noter comme une liste de Saint-Nicolas de tout ce que j'aimerais recevoir. Par exemple, un van VVW à prêter pour partir en vacances avec mes enfants. Et on l'a fait, ça. Et donc, je vais noter tout ce que moi, j'ai envie de recevoir. Donc, c'est génial, tu fais tout comme des cadeaux. Et la personne, elle se dit, j'ai envie de faire la formation de Marie. Mais ce n'est pas, j'ai envie de faire ta formation, moi, je peux t'offrir ça. Si ce qu'elle a à m'offrir, moi, ça ne rentre pas dans ce que j'ai envie, ça ne marchera pas. Il faut qu'elle aille voir dans ma liste de, moi, qu'est-ce que j'aime recevoir. Et si elle sait dans sa liste, dans ma liste de ce que moi, j'aime recevoir, elle trouve ça, ça, moi, j'aime faire, j'adore faire. Est-ce que du coup... C'est OK pour toi que je suis cette formation-là et toi, tu fais ça. Et là, du coup, tu as un match. Tu as une circulation d'énergie où la personne, c'est son super pouvoir. Toi, tu as envie de le recevoir et inversement. Et là, du coup, on enlève même la valeur de l'argent. On ne doit même pas dire ça, ça vaut autant. Donc, on est dans moi, j'ai envie de le recevoir. De toute façon, moi, je peux t'offrir ça. Et on fait circuler l'énergie. Moi, j'ai troqué un Van WW pour une semaine de fréquence.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as des exemples ? Parce que j'avais envie de savoir.

  • Speaker #1

    Alors, par exemple, à mes cours de yoga, je les avise. d'une certaine façon. Parce qu'en fait, la nana, elle a suivi toutes mes formations et donc moi, je peux aller, quand j'ai envie, à ses cours de yoga. J'avais troqué aussi des activités de mes enfants pendant un an gratuitement. Ça peut être des stages, des stages pour les enfants. À une époque, j'ai recevu des colis alimentaires. Mais attention, moi, je mets fait maison, avec des produits sains. Moi, je n'avais pas envie qu'on aille me chercher des trucs pré-emballés. On est dans mes valeurs. Eh bien, j'ai reçu des confitures, des pâtes. des associations de faits maison, mais ça rentre dans mes critères. Un van VW, donc on est parti en van California, vu que, bref, on n'avait pas notre voiture pour mettre la tente de toit, on était en attente, et donc j'ai troqué un van VW contre une de mes formations professionnelles. Moi, je troque beaucoup de mon savoir, parce que ça fait partie de mes super pouvoirs. Et voilà, c'est sans fin. J'ai déjà eu accès à avoir une coupe de cheveux aussi gratuite, des massages. Et inversement, moi, je le fais aussi souvent. J'appelle en disant quand j'ai besoin professionnellement, je ne me bloque plus. Imagine, j'ai un creux financier, mais j'ai un nouveau projet qui me demande peut-être. J'ai envie de faire ça, mais je n'ai pas les moyens. Et donc, je fais appel à ma communauté. Je dis, ben voilà, je cherche soit quelqu'un pour me réaliser une vidéo ou quelqu'un pour faire mes syllabus et en contrepartie. Si toi, tu penses que ça, tu aimes faire et que tu es attiré par une de mes formations, on peut troquer quelque chose. Et donc, même professionnellement, moi, je peux aller beaucoup plus vite dans mes projets ou mettre... Des projets, par exemple, Aurélie Buvet, elle m'aide énormément dans les supports. Il y a des moments où on troque, des moments où on ne troque pas. Mais je n'aurais jamais pu, des fois, pondre et faire tout ça si elle n'avait pas été là. Mais je n'avais pas toujours les fonds financiers non plus. Et donc, pour moi, le troc, ça ne doit pas être une fin en soi. Parce que les gens ne comprennent pas toujours. J'ai envie de ça, je te donne ça. Non, non, ça doit être dans une énergie de talent qui circule d'un besoin et d'un talent. Ça, c'est vraiment la base du troc. Il faut que la personne soit ouverte à troquer. On sort de la valeur. On est vraiment dans une énergie, un échange.

  • Speaker #0

    Et ça, tu l'as publié parce que je l'ai lu, ta charte. En fait, c'est une des raisons aussi pour... J'avais déjà repensé à toi, j'étais allée revoir tout ton site. Je suis tombée sur la charte et j'étais là, mais c'est trop bien. Je ne sais plus si tu la mets sur... Oui,

  • Speaker #1

    sur mes sites internet et tout ça. Je l'ai trouvée sur Instagram.

  • Speaker #0

    En tout cas, on pouvait la télécharger.

  • Speaker #1

    En fait, je veux... En fait, moi qui aime nager à contre-courant et qui ne supporte pas le système de ce qui devient encore aujourd'hui, c'est-à-dire qu'on est en train de tuer les gens financièrement, soyons clairs. Les moyens diminuent, c'est une catastrophe financière. Je fais quoi, moi, en fait ? Parce que c'est marrant parce qu'on en parlait avec une pote qui me disait « Ah, mais j'ai vu qu'ils ne travaillent plus seulement depuis deux ans. » Et elle dit « Ah, ils m'ont versé un salaire, ils se sont trompés et tout. » Donc elle dit « Je vois ce que je pourrais gagner deux ans après. » Donc c'est genre 600 euros en plus par mois. Donc en tant qu'employée, il y a eu apparemment pas mal d'augmentation. Toi, tu es indépendant. Donc tu fais quoi, en fait ? Tu augmentes tes prix sans cesse ? Ça ne rentre pas du tout dans mes valeurs. Et je me dis « Comment je peux faire pour nager à contre-courant et pour inspirer les gens qu'il faut arrêter d'être étranglée ? » Oui, c'est ça que je voulais dire. C'est que... C'est que ça ouvre une porte, c'est pas une fin en soi, on a besoin d'argent. L'argent il doit être là, il doit circuler. Sans argent, on ne sait rien faire. Donc l'argent il doit être là. C'est pas parce que les gens croient toujours en troquant, ben si je troque, du coup on va tout troquer, j'ai plus d'argent. Non, non, non. Le troc ça doit être une porte d'entrée ou quand tu te sens bloqué. Pour une raison ou une autre, tu te sens bloqué. D'un côté où tu dis j'aimerais bien m'offrir ça, j'ai pas les moyens. Ou, voilà, et tu te dis, ben comment je peux faire pour avoir accès à cette chose là si je n'ai pas les moyens aujourd'hui. Donc ça doit pas être une fin en soi, on doit pas... Tout troquer, il faut évidemment toujours faire circuler l'argent et l'énergie, mais c'est pour moi une porte supplémentaire. Ou quand à un moment tu te dis, je serais vraie, j'en sais rien, moi, elle me fait remasser tous les mois, mais je n'ai pas les moyens, pourquoi je ne pourrais pas faire l'identité visuelle ? C'est ça. Et de le troquer et l'échanger. Et donc d'offrir de son temps, d'une certaine façon, et recevoir. Mais ça ne doit pas être la base, c'est en plus. Comment je fais pour pouvoir m'offrir ça si je n'ai pas les moyens de me l'offrir ? Et là, ça a... Ça force les gens à lister aussi. Qu'est-ce que j'aime faire ? Qu'est-ce que je pourrais offrir ? Et...

  • Speaker #0

    Là, j'ai trouvé ça génial en lisant ta liste. Je me suis dit, mais waouh ! J'avais presque envie de la faire pour moi et de me dire, mais en fait, si, on peut faire ça aussi. En effet, pas comme échange principal, mais comme à côté.

  • Speaker #1

    Je trouve ça génial. C'est pour ça que je n'essaie de pas tout troquer parce que je veux inspirer les gens que l'argent, il est là. C'est une énergie qui doit circuler et elle est là. C'est pour ça que je laisse la possibilité d'avoir... la possibilité de réduire mes formations de 50% ou 40% ça dépend si c'est en ligne ou pas en ligne. Donc si à un moment la personne se dit « je rêve de faire cette formation de Marie mais franchement j'ai pas les moyens parce que j'ai des formations qui sont professionnelles qui ont un prix d'un peu plus de 1000 euros donc c'est quand même un budget » et se dire « ok mais comment je fais pour quand même accéder à ça parce que je sais que ça pourrait m'aider d'avoir accès à cette formation-là » ben y'a pas de problème, on peut diminuer de la moitié mais tu m'offres un truc qui fait partie de ma liste et on échange. Et donc, ça veut dire qu'on garde l'argent là aussi qui est ici, mais en plus, je veux faire l'inverse. Je veux justement dire aux gens, il y a tout qui est en train d'augmenter, tu es en train de perdre ton pouvoir d'achat, et bien moi, je veux faire l'inverse. Je veux que tu puisses encore plus facilement venir suivre la formation pour me dire, non, à un moment, il y a d'autres possibilités qui existent, ou sinon, on se fait complètement étouffer, et on est dans nos besoins de base, et on n'est plus du tout épanoui. Et là, moi, je veux juste inspirer les gens. Ce n'est pas toujours évident, quoi. voilà c'est pas toujours évident moi ça marche très bien mais je vois que c'est pas toujours bien compris par tout le monde et voilà moi je veux inspirer les gens qu'on peut ouvrir une autre porte et pourquoi est-ce que c'est pas toujours évident ? c'est pas toujours évident parce que je pense qu'il y a vraiment des personnes qui si elles ne font pas le travail sur elles-mêmes elles savent pas trop ce qu'elles pourraient t'offrir donc elles vont plutôt venir en mode j'ai déjà eu ça en gros elle rêve de faire ma formation voilà ce que je peux t'offrir mais ça fait pas partie de ma liste Donc il faut vraiment que la personne comprenne, il faut que ça circule. Si moi ça ne m'intéresse pas, je n'aurai pas l'énergie à lui offrir quelque chose. Donc il faut que les gens comprennent que ça doit circuler déjà dans les deux sens. Et des fois les gens se disent, oui mais bon, le troc, si eux veulent troquer, ils ont l'impression de perdre l'argent. Non, en fait il faut le voir comme une porte supplémentaire. Tu n'as pas accès, comment tu peux y accéder ? Et pas en mode, si je troque tout, je n'ai plus de rentrée d'argent. C'est évident, c'est qu'il ne faut pas troquer. Mais donc, il y a des personnes qui croient, alors non, si on troque, je perds mon pouvoir. Non, c'est une porte en plus.

  • Speaker #0

    Si tu troques contre des choses pour lesquelles tu serais prêt à dépenser si tu avais les moyens,

  • Speaker #1

    tu ne perds pas ton pouvoir. Voilà. Et si tu as du temps à offrir à ce moment-là, si tu n'en as pas, évidemment, à chacun, chacun. Mais il faut que les gens comprennent bien l'énergie et ça les ramène. Moi, ce que j'aime faire avec les gens, c'est va à ce que tu aimes faire. Viens à ce que tu aimes faire. J'ai déjà troqué du babysitting. Voilà. Tant mieux, du babysitting. On vient garder mes enfants. Et moi, je dois faire quelque chose. J'ai des nanas qui m'ont dit, j'ai déjà troqué un logo et j'ai eu des pizzas pendant six mois gratuits tous les vendredis. Tu vois ? C'est de faire un truc... Voilà, mais ça ne doit pas être la base. Ça doit être une porte en plus quand on se sent limité, quand on se sent bloqué, de se dire, oui, je peux ouvrir cette porte-là. Et souvent, quand on n'a plus d'argent, c'est quand on ne travaille pas, qu'on a des fois la mutuelle et qu'on a des difficultés. Si on a en plus du temps, mettons-le à profit. Moi, je vais faire plein de serviettes. Des bêtises, plein de serviettes, moi je ne sais pas coudre, donc plein de serviettes lavables, des cotons lavables, parce que j'utilise ça depuis 10 ans, donc ça s'abîme vite. J'ai fait faire plein de stocks. Et la nana, qui a le tissu chez elle, elle fait ça le soir devant sa télé, elle kiffe le faire. Et en contrepartie, elle peut suivre de nouvelles formations. Il y a un mec qui dit « Ouais, mais bon, la valeur, on s'en fout de la valeur. Moi, j'en ai besoin. Et moi, une place en plus ici ou débloquer une formation en ligne, c'est un savoir pour un savoir-faire et tout le monde est content. »

  • Speaker #0

    Tu m'inspires beaucoup. Je suis en train d'ouvrir des onglets dans mon cerveau, c'est super inspirant. Est-ce qu'il y a une question que je ne t'ai pas posée, mais que tu aurais voulu aborder ?

  • Speaker #1

    Non. Non, vu que je n'ai pas de canevas dans ma tête.

  • Speaker #0

    J'aime bien te poser cette question à la fin, parce que je pourrais passer à côté de quelque chose d'important, parce que je ne suis pas au courant.

  • Speaker #1

    Non, je pense qu'on a mis les moments clés. C'est de se dire, osez être soi. Le petit truc que j'aurais peut-être envie de dire, c'est quand les gens se sentent complètement chamboulés. Beaucoup de personnes vivent des moments de chamboulement. C'est super positif. C'est quand on est chamboulé qu'on est éveillé.

  • Speaker #0

    Cadeau caché, cadeau caché, cadeau caché.

  • Speaker #1

    C'est quand on est chamboulé, qu'on ressent les choses et que c'est compliqué, c'est-à-dire qu'on les ressent. Si on est en pilotage automatique et anesthésié par la vie, on ne le ressent plus. Si on ressent que c'est difficile, c'est que vous êtes au début. Alors là, c'est le plus difficile, c'est ce passage-là. Mais tenez bon, en fait. C'est que vous faites partie des gens qui ressentent quelque chose et c'est quand on ressent qu'on est vivant. Et donc, tous ces gens qui sont dans un moment de détresse et ce flou artistique, c'est de dire qu'il n'y a pas de secret, on passe tous par là. Nous, on est passé par des moments de creux et on le refait, c'est cyclique, mais ça fait partie de notre transformation, ça fait partie de notre évolution et ça veut dire justement qu'on est sur le bon chemin. Inversement à dire non, je ne suis pas fou ou complètement perdu, c'est qu'il y a quelque chose qui s'est passé en vous qui fait que vous n'êtes plus OK et que vous ressentez à nouveau les choses. Et pour ressentir les choses positives, il faut pouvoir ressentir le négatif. C'est quand on est anesthésié par la vie que là, on ne ressent pas, malgré tout, on ne se pose pas de questions. Et donc, c'est positif, en fait, d'être perdue. C'est positif d'un moment tomber. C'est positif de se remettre en question. Ça fait partie, en fait, du chemin d'évolution. Et dites-vous des fois merci. Merci. On ne sait pas toujours le dire tout de suite quand on vit ces difficultés, mais chaque difficulté est un cadeau pour évoluer. Et c'est OK.

  • Speaker #0

    Ça va parler à beaucoup de monde. On va clôturer là-dessus. Alors, c'est une parfaite clôture. Merci beaucoup, Marie.

  • Speaker #1

    Merci à toi,

  • Speaker #0

    en tout cas. Et on va parler de vin maintenant.

  • Speaker #1

    Oui.

Share

Embed

You may also like

Description

Quand sortir des cases devient une force : le témoignage de Marie


👉 Vous avez déjà ressenti ce décalage avec le monde qui vous entoure ? Cette impression de ne pas rentrer dans le moule, de rêver d’une autre vie… sans trop savoir comment y arriver ?


Aujourd’hui, je reçois Marie Winand, qui a osé briser ses croyances limitantes pour créer une vie alignée avec ses valeurs. De commerciale à révélatrice de talents, en passant par le home organizing et un vignoble en biodynamie, elle nous partage son incroyable changement de vie et son parcours vers l’épanouissement professionnel et personnel.


Dans cet épisode, on parle de :


🔹 Travail sur soi : comment Marie a transformé ses "défauts" en véritables atouts.
🔹 Transition de carrière : ce qui l’a poussée à quitter un emploi stable pour une aventure incertaine.
🔹 Mindset positif : pourquoi la vie nous envoie toujours des signes (et comment apprendre à les écouter).
🔹 Épanouissement des femmes : oser se réinventer malgré les peurs et le regard des autres.
🔹 Bien-être au travail : créer un quotidien qui a du sens, sans se conformer aux attentes de la société.
🔹 Croissance personnelle : les clés pour avancer pas à pas vers une vie plus libre et sereine.


💡 Une conversation inspirante sur le changement de vie, l’audace et la liberté de choisir son propre chemin.


🎧 À écouter sur votre plateforme préférée !


📩 Pour suivre Marie et découvrir ses activités : sur Instagram, sur Linkedin, sur son site web.


Venez me parler de l'épisode sur mon compte Instagram : @stephanie.bovy


💛 Vous aimez Kroissant ? Laissez 5 étoiles et un avis, ça aide énormément à faire découvrir le podcast !


Kroissant, c’est le podcast qui explose vos croyances limitantes et vous inspire à transformer votre vie grâce à un mindset positif et des outils concrets. 🎙 À travers des histoires inspirantes et des échanges authentiques, on vous motive à passer à l’action pour atteindre votre plein potentiel et vivre une vie épanouissante. Que vous soyez en quête de croissance personnelle, d’un nouvel épanouissement professionnel, ou simplement d’une bonne dose de motivation, chaque épisode vous pousse à travailler sur vous et à avancer un pas après l’autre. Ici, on partage des galères, des victoires et des conseils réels pour créer une vie extraordinaire, loin des clichés et des conseils à 2 balles. 🌟


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On est aujourd'hui avec Marie. Alors Marie, on s'est rencontrées il y a 6 ans. J'étais enceinte jusqu'aux yeux, j'étais sur le bord d'exploser, j'avais 30 kilos. Pas que dans le ventre. Et en fait, tu m'avais... C'était lors d'une formation d'Elodie Weary, où tu étais venue faire une intervention. Et en fait, tu m'avais inspirée, elle et toi, évidemment, de par ta capacité à sortir des cases. Et en fait, en... pensant à ce podcast, évidemment, j'ai repensé à toi et je me suis dit, je vais peut-être recontacter Marie parce que je sais que tu as plein de choses intéressantes à raconter et que justement, la sortie des cases, ce n'est pas trop un problème. C'est ta vie. Et donc, tu rentres complètement dans le concept du podcast.

  • Speaker #1

    Cool.

  • Speaker #0

    Est-ce que je peux te demander, la question classique, si tu devais te présenter là maintenant en deux, trois phrases, qu'est-ce que tu dirais ?

  • Speaker #1

    Point de vue pro ou en général ? En général, alors, Moi, je suis quelqu'un qui aime bien mettre de la lumière là où tout semble éteint, en fait. Ça, j'adore, quoi. Merveilleux.

  • Speaker #0

    Ce sera le titre du podcast, mettre de la lumière là où c'est éteint. OK. Et donc, est-ce que tu peux me dire qui était la petite Marie ? D'où tu viens ? Quel type d'éducation, de milieu et de personne tu étais ?

  • Speaker #1

    J'étais hyper introvertie. Alors, ça n'a pas toujours l'air comme ça. Les gens disent « toi, introvertie ? » Si, si, si, ma nature. profonde et hyper introvertie pour même te dire quand j'étais petite je n'osais même pas répondre au téléphone quand il sonnait ok donc j'étais vraiment assez en recul et une enfance classique une bonne éducation une maman très présente mais j'ai toujours toujours eu en moi le sentiment de me sentir complètement au décalage dans ma façon de penser et donc du coup je m'exprimais pas toujours beaucoup parce que je pensais pas toujours comme tout le monde Et du coup, je me suis dit, mais en fait, c'est moi qui ne suis pas normale. Parce que si tout le monde disait un truc, moi, je pensais autrement. Pour éviter de ne pas me sentir rejetée, je me taisais. En tout cas, à l'époque, j'étais cette petite fille-là, qui a toujours dû travailler beaucoup pour arriver à des résultats aussi, au niveau scolaire. Je devais travailler plus que quelqu'un d'autre pour peut-être avoir des résultats en dessous. Mais voilà, et quand on m'avait dit, je me rappellerai toujours en humanité. Oui ! Pour arriver à faire des études, il faut avoir un minimum de temps. Alors si on va me piquer, je vais démarrer au quart de tour. Donc du coup, j'ai fait des études universitaires. Je ne pense pas non pas par choix. Je pense que j'oriente les jeunes aussi à trouver leur voie parce qu'en fait, à 18 ans, on ne sait pas trop ce qu'on veut faire. Et donc, j'ai suivi un peu le cadre familial. Ou si tu ne fais pas l'université, tu ne trouveras pas de boulot. C'était un peu ça l'idée. Et finalement, je n'ai absolument jamais exercé dans les études que j'ai faites. C'était quoi les études ? J'ai fait des études bateau de communication, relations publiques, parce que je ne savais pas trop quoi faire. Et donc, du coup, j'ai fait un peu quelque chose de général, mais je n'ai absolument jamais, jamais travaillé dans ce secteur-là. Et on va dire oui, mais c'est ça qui a fait qu'aujourd'hui, tu as pu prendre ton envol, etc. Et j'ai juste envie de dire non, moi, j'ai plutôt le sentiment que mes études m'ont plutôt détruite, reconstruite, parce que c'est quelque chose qui n'a pas été évident pour moi d'arriver jusqu'au bout. Et d'une certaine façon, enfermant aussi.

  • Speaker #0

    Enfermant, pourquoi ?

  • Speaker #1

    Dans qui j'étais, je pense que c'était... Moi, j'ai fait l'université, donc c'était de la théorie. Il n'y a pas de pratique. Retenir... Et puis moi, j'avais une façon de penser qui était différente des autres. Donc des fois, j'arrivais à la même conclusion. Mais en fait, la façon d'y arriver était différente. À l'époque, ce n'était pas reconnu. Il fallait suivre des codes, des règles, un processus, un cursus. Et moi, en fait, je me rends compte aujourd'hui. qui suis complètement moi-même, je ne suis absolument pas du tout faite pour ça.

  • Speaker #0

    Et donc, qu'est-ce qui se passe après ces études-là ? Tu as ton diplôme, ok.

  • Speaker #1

    J'ai même été engagée avant même. En fait, la vie m'a tout bousculée. C'est-à-dire que je n'avais même pas fini mes études, que j'avais été engagée dans une boîte. Donc, en fait, j'ai commencé à travailler, je n'avais même pas fini mon mémoire, etc. Et donc, j'ai tout de suite été dans la vie active. J'étais commerciale, pour te dire. Donc, rien à voir avec mes études principales. Mais tout de suite, j'ai senti que je n'étais pas totalement à ma place. J'ai démissionné de la première mode dans laquelle j'étais parce que je me suis rendue compte que la phrase « choc » que mes boss m'avaient dit, c'était, tu sais, ce job-là, ça ne laisse pas beaucoup de place à la vie privée. À l'époque, j'avais 25-26 ans. Moi, j'avais envie d'être maman, d'avoir une famille. Dans les 15 jours, je pense que j'ai démissionné. Je suis partie et comme je dis toujours, j'ai été enfermée dans un laboratoire pharmaceutique pendant 10 ans. Je pense que je devais passer par là aussi parce qu'il faut savoir qu'on a toujours auto-construit, rénové nos lieux de vie. donc on a toujours fait tout tout seul, donc ça nous demandait beaucoup de temps et d'énergie. Donc à cette époque-là, d'avoir un boulot commercial, tu es quand même assez libre, libre de ton temps, de ton énergie, de faire les choses en fonction de ton rythme. Donc ça, c'est quelque chose qui me convenait. Et de finalement bien gagner ma vie m'a permis en tout cas d'arriver à faire déjà la base de ce qu'on a aujourd'hui avec la maison, etc. Et puis, je suis restée plus ou moins quand même 13 ans comme commerciale. Et j'ai eu un gros, gros, gros déclic en 2012, justement, avec Elodie Weiris. Il faut savoir que j'ai quand même eu l'étiquette de Monica dans Friends pendant des années. On est en train de regarder les Friends avec mes enfants. Ils sont tout petits, j'adore.

  • Speaker #0

    Physiquement aussi, un peu.

  • Speaker #1

    Et donc, c'était un peu comme bien rangé, organisé, tapé sur les cousteaux. J'avoue, j'assume, c'est tout à fait moi. Sauf que pendant longtemps, c'était considéré comme quelque chose de négatif. En tout cas, quand on parlait de moi sur ce point de vue-là, c'était « Ouais, Marie, elle est maniaque. Ou elle est psychorigide du rangement. » Non, en fait. j'adore ça, je ne suis pas psychorigide, ce n'est pas maladif, c'est juste que j'aime vraiment ranger, organiser, que j'en oublierai tout ce qui est autour parce que je quitte de faire ça. Et en 2012, j'entends parler du métier d'homme-organiseur et là, il y a eu un... Là, ça a été de tout à rien, je ne savais pas trop ce que je faisais dans la vie et là, je me dis « waouh ! » Ce métier, c'est-à-dire que je peux être Monica, cette étiquette négative qu'on m'a collée pendant plusieurs années, ce fameux dit défaut qu'on m'a donné, c'est un métier, je peux être Monica, je peux gagner ma vie en étant Monica. Et là, ça a été tout de suite, je me suis formée au métier, je crois, dans les deux mois qu'on suivit, à l'époque à Paris, au campus Médici, parce qu'Élodie ne formait pas. Et puis je suis tombée enceinte. Il n'y a pas de hasard, ça faisait des années qu'on essayait d'avoir un enfant, et cet enfant ne venait pas. Et quand j'ai commencé à avoir une espèce d'ouverture, là, je suis enceinte de ma fille tout de suite. Et donc j'ai d'abord vécu ma grossesse, et une fois que j'ai accouché, j'ai contacté Elodie, et j'ai travaillé en collaboration avec elle pendant pas mal d'années. Et ça, ça a été mon gros déclic de me dire, et c'est ce qui fait qu'aujourd'hui je suis aussi révélatrice de talent, c'est ce qu'on a en l'intérieur de nous, notre don, notre potentiel qu'on a depuis toujours, et depuis qu'on est petite, parce que l'étiquette de Monica, je l'ai eue, mais il faut quand même savoir qu'avant, je jouais au Barbie, mais je ne jouais pas vraiment au Barbie. J'adorais... Quand j'ai organisé la maison Barbie, j'adorais mettre de la tapisserie, la customiser. Je passais plus de temps à, limite, organiser ma chambre et la maison Barbie que jouer aux poupées ou jouer aux Barbie, déjà petite. Et donc, je me suis rendue compte que ce qu'on a à l'intérieur de nous depuis toujours, c'est juste le kiff d'en faire un métier. Et donc, ça, ça a été ma grosse révolution. Donc, vraiment, en 2012, j'ai eu cet éclairage qui a fait que je me suis lancée en activité complémentaire tout de suite. Et là, j'ai cumulé, à l'époque quand même, un temps plein, une activité complémentaire. Et un petit poutchou, un petit nouveau-né à la maison. Et ce que j'aime dire aux gens aussi, c'est que j'étais complètement en train de m'éteindre dans mon job. Donc, je n'avais plus d'énergie. J'avais vraiment, oui, complètement éteinte. Et j'avais un bébé. Donc, un bébé, ça t'épuise aussi. Et quand j'ai dit que j'allais lancer une activité complémentaire, on m'a regardée, on m'a dit, mais toi, tu es complètement folle. Accessoirement, on avait déjà des vignes, en partie. Accessoirement, on était en train d'autoconstruire une annexe de 50 m² tout seul. Et François avait…

  • Speaker #0

    Si, alors ?

  • Speaker #1

    À la maison, oui. On a plein de trucs qu'on a faits. Et François avait aussi deux métiers. Et moi, j'arrive en mode, moi aussi, en fait, je veux lancer mon activité. Et je me suis sauvée, en fait. Parce que vu que j'ai fait quelque chose que j'aimais, même si je travaillais 7 sur 7 à G24, il y a certains moments dans la semaine où j'allais recharger mes batteries en jouant ma monica chez les gens. Et j'ai toujours, ça a été ma bouée de sauvetage à l'époque, vraiment. Et donc, depuis 2012, là, j'ai commencé un autre processus et un autre chemin. D'accord,

  • Speaker #0

    c'est génial. J'ai les questions qui se bousculent dans ma tête parce que tu as tellement de facettes que, bon, voilà. Donc, je vais essayer de les mettre dans l'ordre les unes après les autres. Parce qu'on vient d'ouvrir plusieurs portes. On vient d'ouvrir la porte des vignes, des différents métiers, des enfants, de comment est-ce que tu as quitté ton job à ce moment-là. On va peut-être commencer par là. Tu commences à être home organizer chez des gens.

  • Speaker #1

    Oui, en plus de mon métier.

  • Speaker #0

    En plus de ton métier. Et puis, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Il se passe que j'ai tenu plus ou moins deux ans comme ça. j'ai quand même un moment pris le 4-5ème je ne l'ai pas vraiment profité parce qu'au moment où je décide de poser un 4-5ème pour me dire maintenant je vais libérer une journée je tombe enceinte de mon fils mais il faut savoir que j'ai toujours eu des grossesses un peu à risque hospitalisées des fois, il y a l'idée donc j'ai été écartée assez rapidement et donc au moment où je prends ce 4-5ème je suis enceinte donc je n'en profite pas vraiment pour mon activité complémentaire et là en fait il faut quand même savoir et ça aussi c'est quelque chose que j'ai toujours dit dans mes formations l'être humain a toujours tendance à attendre d'avoir quelque chose pouvoir faire et être heureux. Et à l'époque, on était dans ce travers-là avec François, on attendait d'avoir notre licenciement, parce qu'on rêvait de vivre chacun de nos activités complémentaires, mais notre boulot principal, qui était notre boulot alimentaire, comme on l'appelle, si on l'enlevait, on ne vivait pas. Et donc, on n'avait pas les moyens de démissionner d'une certaine façon. Donc, soit on rêvait d'être licencié, soit on rêvait d'avoir de l'argent sur notre compte, donc jouer au Win for Life, tu vois, en me disant, tu vois, je m'en fous du mal.

  • Speaker #0

    Tu jouais vraiment pour de vrai ?

  • Speaker #1

    Oui, je jouais pour de vrai. Et c'est aussi pour te montrer que je jouais Win4Live pour avoir 1 000 euros par mois. Donc, je ne jouais pas à l'euro million. Je m'en foutais d'avoir plein d'argent, mais si je pouvais avoir juste un petit 1 000 tous les mois pour dégager mon boulot principal et avoir du temps pour mes activités, je serais heureuse. Donc, on jouait de temps en temps. Alors, je ne jouais pas toutes les semaines, mais de temps en temps Win4Live. Et à côté de ça, on s'est rendu compte qu'en tant que commercial, on était apprécié, on avait des bons résultats. Moi, j'avais un très bon contact avec mes clients. C'est juste avec la structure que ça n'allait pas, avec les valeurs. Et donc, c'était compliqué pour moi de mal faire mon job. Je ne pouvais pas aller chez mes clients et mal faire mon job. Donc, on avait des valeurs tellement ancrées et professionnelles que se faire licencier, dire je fais mal mon job pour être licenciée, c'était impossible. Et on n'a pas de maîtrise là-dessus. On n'a pas de maîtrise sur ça. Et j'en ai appris toute ma vie. Un jour, on était en train de boire une bonne bouteille de vin. Parce que oui, si on a des vignobles, un vignoble, c'est qu'on aime le vin. On était en train de refaire le monde. On est quand même deux rêveurs. Et ce jour-là, j'ai dit en fait, on va arrêter d'attendre d'avoir de l'argent sur notre compte, d'avoir un licenciement parce que ça, on n'a aucune maîtrise là-dessus. On va décider d'être heureux et on est revenu à qu'est-ce qu'on a en fait. Qu'est-ce qu'on a ici maintenant, tout de suite, entre nos mains, pour pouvoir aller vers cette vie qu'on a envie d'avoir. On n'a pas d'argent sur notre compte, on n'est pas licenciés, mais qu'est-ce qu'on a ? Et là, il y a eu un frisson aussi qui a traversé notre corps, on n'était pas pétés. On s'est dit, en fait, on a une maison, à l'époque, on l'a rénovée depuis 10 ans. Donc on a rénové notre maison et on s'est dit, en fait, tout notre temps... Alors ici, on est dans l'espace professionnel, la maison devant. Donc on a toujours tout fait tout seul. Donc on a acheté ça pour une bouchée de pain. 10 ans de vie à se priver entre guillemets de temps et d'argent pour le mettre dans la maison. On se dit, en fait, l'argent il est là. Et on s'est regardé et on s'est dit, c'est ça qu'on doit faire. On doit revendre notre maison. En revendant notre maison, moi je faisais déjà du homesteading dans ma tête. Comment faire pour l'aménager pour le coup de cœur ? En revendant notre maison, on aurait une plus-value. On rembourse la banque. Et avec cette plus-value, on fait ce qu'on sait faire, construire. On sait tout faire tout seul. Donc on construit un habitat beaucoup plus... minimaliste qui rentrait dans ma vie de home organizer. Et on se libère de ce frein numéro un, les charges, le prêt à payer, etc. Et là, il y a eu une espèce d'évidence qui a traversé notre corps. Il était minuit, j'avais déjà envie de sonner un agent immobilier, un expert qui vienne expertiser la maison. Le lendemain matin, je sonnais un expert immobilier pour prendre rendez-vous. Et le hasard a fait que, quatre jours après cet événement, c'est-à-dire cette prise de conscience, de reprendre, en fait, je dis toujours, on a repris pouvoir sur notre vie. C'est qu'on avait une force à l'intérieur de nous qui disait, en fait, on a les moyens de le faire, on ne doit pas attendre que quelque chose arrive. Quatre jours après, véridique, François travaillait dans une autre boîte que moi, il est licencié. Dix jours après François, il faut savoir que là, j'avais accouché de mon fils, donc mon gamin, il avait deux mois et demi. Je retourne congé de maternité dix jours après François, et je me rappellerai toujours la petite anecdote, François me dit, vu qu'on avait deux bébés à la maison, « Oui, si tu essaies de négocier une autre voiture, j'avais une… » Il nous dit simple. Et il me dit, il y avait des Ausha dans la flotte de voitures. Il me dit, quand même, avec deux bébés, les deux poussettes, etc. Ce serait quand même plus pratique. Et moi, j'arrive là-bas, je me fais licencier. Au moment où j'arrive. Et puis, je suis en Afrique française. J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. Je commence par laquelle ? J'ai la bonne nouvelle, je vais pouvoir changer de voiture. Je lui fais. La mauvaise, c'est que je vais devoir me la payer. Je lui fais. Il était à la boucherie. Il me dit, non, il est sorti. Ce n'est pas vrai. Je dis, si. Fais péter la bouteille de champagne. Et donc, en dix jours, coup sur coup. La vie nous a offert ce qu'on souhaitait avoir, c'est-à-dire ce fameux licenciement pour avoir notre liberté. Mais moi, c'est mes croyances à moi, je reste intimement convaincue qu'on l'a actionné. On a mis les choses en place, on a repris le pouvoir sur notre vie. Et finalement, notre maison n'a pas vendu, parce que toute notre vie privée et pro, elle se passe ici. On a le vignoble, on est en train de construire tout notre épanouissement personnel et privé dans ce lieu qui nous a choisis à l'époque, parce qu'on a acheté notre maison, ça faisait six mois qu'on était ensemble. Donc, c'est arrivé à nous, en fait, on ne cherchait pas. Et donc là, il y a vraiment eu, en 2017, donc en avril 2017, mon fils avait trois mois, donc c'est facile, mon fils a huit ans, donc il y a huit ans, on a repris les rênes de notre vie. Comme je dis toujours, c'était un chemin qui a été difficile, on croit toujours, ouais, en fait, c'est un chemin qui a été excessivement difficile, mais hyper épanouissant, quoi.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux...

  • Speaker #1

    Ouais, parce que ça vaxonne toujours.

  • Speaker #0

    Tu dis que ça a été difficile, est-ce que tu peux donner des exemples de difficultés ?

  • Speaker #1

    Vu qu'on a la difficulté déjà financière, soyons clairs, on s'est quand même retrouvés tous les deux au chômage avec deux bébés à la maison. Et lancer deux activités d'entrepreneurs en sachant qu'il y a une activité agricole qui demande cinq ans de travail acharné avant de récolter du vin, c'était compliqué. On avait un chômage, donc on vivait avec très peu d'argent. Physiquement, moi j'ai vécu des moments où je pleurais en fait parce qu'on a toujours ce bâtiment ici professionnel, on l'a auto-construit aussi. Donc on a dû gérer deux bébés en bas âge, on a dû gérer la construction et l'agrandissement du vignoble parce qu'on a toujours... planter tout nous-mêmes. L'autoconstruction de ce lieu, parce que ce lieu professionnel, c'est notre base professionnelle. Donc, on savait qu'on allait pouvoir gagner nos vies grâce à ce lieu, mais il fallait le construire. Et donc, on avait déjà une vie en parallèle, c'est qu'on ne se voyait plus. Donc, lui était à fond dans le bâtiment, moi j'étais à fond dans la vie de famille, dans mes activités et tout ça. Donc, c'était difficile psychologiquement, parce qu'il n'y en avait aucun des deux qui savait vraiment soutenir l'autre. Parce qu'un jour, on dit « Ouais, vous avez fait les choses ensemble » . Les gens voient toujours le côté positif. Je dis « Oui, mais on était tous les deux en fait » . Le nez dans le guidon, et donc ça a laissé des cicatrices, psychologiquement, financièrement et physiquement. Parce que physiquement, il a fallu qu'on construise tout. Des fois, on faisait les enfants avec les babyphones, véridique, on faisait la chape ici, les caves, les babyphones accrochés à notre pantalon de travail. Des fois, on travaillait jusqu'à les 3h du matin, au moment où les enfants étaient au lit. Et donc, on a eu une vie, il nous a fallu 3 ans, plus ou moins, 3 ans de processus pour arriver à que chacun arrive à se dégager. un salaire de nos activités. Et ces trois ans-là, il a fallu les tenir. Donc après, ça renforce, après coup. Mais sur le moment, ce n'était pas évident.

  • Speaker #0

    Après, c'est précieux comme témoignage, parce que parfois on dit, et donc, j'ai lancé mon activité et j'en vis. Oui, mais non, mais entre les deux, il y a quand même un gap.

  • Speaker #1

    On s'invente et qu'on s'invente un métier, parce qu'on est des vrais entrepreneurs. On n'est pas un indépendant comme un kiné qui va avoir sa patientèle. On est vraiment en train de créer des choses complètement différentes. Oui, on dit toujours qu'il faut en moyenne trois ans, et c'est la vérité.

  • Speaker #0

    Moi j'ai commencé à me payer après deux ans et demi. Je crois que ça fait un an que vraiment je me prends un salaire. Parfois on me dit « Ah waouh, et t'as créé ça ! » Oui, en effet, et waouh, c'est super. Mais en attendant, pendant deux ans, je n'avais pas de salaire.

  • Speaker #1

    Et souvent, la balance du début, c'est là où on doit donner le plus d'énergie et où on n'a pas de résultat, parce qu'on sème des graines, on construit, on est en mode… Et après, à un moment, on arrive dans nos activités à se dire qu'on va mettre de moins en moins de temps et d'énergie et puis la balance va aller comme ça. Mais pour en arriver là, il faut passer par plein de difficultés, façon de dire, après ce chemin. Jamais, jamais, à aucun moment, on s'est dit qu'on allait faire marche arrière.

  • Speaker #0

    En fait, moi, je reste intimement convaincue que pour moi, être sur le bon chemin, c'est se sentir vivant. Quand on est vivant... Je vous fais l'analogie avec ce qu'on voit sur un écran quand on va à l'hôpital. Voilà, le cœur bat, ça monte, ça descend, ça monte, ça descend. C'est-à-dire qu'on vit des moments difficiles, des hauts et des bas. Quand on est en mode anesthésie, pilotage automatique, on n'est pas dans une vie alignée. Souvent, on est même anesthésié. Donc, notre vie, on est mort, en fait. Exactement. On ne ressent vraiment plus rien. Et donc, c'est déjà positif de vivre des hauts et des bas. Ça veut dire qu'on est sur vraiment ce bon chemin. Et quand on est sur ce bon chemin, qui est un chemin qui est pour moi le plus difficile, mais pour moi le plus épanouissant, la vie sera là pour nous soutenir. C'est-à-dire que je peux donner, je pourrais donner 10 000 exemples, je peux donner un ou deux. C'est quand vraiment on avait des difficultés financières parce qu'il y a vraiment des moments où on s'était dit qu'est-ce qu'on va manger demain ? Est-ce qu'on arrivera à payer le cadastre ? Est-ce qu'on arrivera à payer tout ça ? Eh bien, la vie faisait qu'à un moment, il y a quelque chose qui arrivait. Genre, vous avez retouché 500 euros d'allocation familiale, on s'est trompé dans votre dossier. Et donc, ça arrive au moment où, je dis toujours que c'est un moment où on vivait une difficulté et un trou, on s'était dit, ouh, là, on creuse un trou. La vie n'allait pas nous offrir des monts et merveilles, mais elle te le bouchait. Elle te mettait quelque chose sur ton chemin, une rencontre, ça peut être des financiers, ou une rencontre qui fait que ça te reboostait et ça te permettait de ne pas tomber dans le trou et de continuer à avancer. Et ça, on l'a vécu tout le temps. Et donc, à force d'avoir vécu des moments difficiles et voir que la vie nous soutenait, c'est comme si la vie disait « Attends les gars, c'est difficile, mais ne faites pas marche arrière, vous êtes sur le bon chemin, on va vous lisser le petit trou, comme ça vous pouvez passer. » Plein, plein de choses. À chaque moment, c'était comme ça. Et après autant d'années maintenant d'entrepreneuriat, En fait, ça amène une espèce de sagesse et de paix à l'intérieur, où maintenant, dans chaque moment difficile, on ne stresse plus. On a confiance en nous, en notre potentiel, on a confiance en la vie. Je ne dis pas que de temps en temps, quand on sort de la terre, on tourne dans l'eau, des fois on se dit « Oh ! » Mais on se dit « Ça va aller ! » Ça va aller parce qu'on sait qu'on est sur le bon chemin. Et donc, à aucun moment, on ne s'est dit « On va aller rechercher un boulot alimentaire dans les difficultés. » Parce que finalement, ce chemin, on le kiffe quand même. Même si c'est difficile, on le kiffe et on l'apprivoise d'une certaine façon. Et plus les années passent, plus c'est facile. Je crois très fort en ce concept-là de la vie, si tu es dans le bon chemin, te mettra ce qu'il est. Des cadeaux. J'aime beaucoup le concept de cadeau caché.

  • Speaker #1

    C'est ça. Dans chaque difficulté, il y a un cadeau caché.

  • Speaker #0

    Il y a un cadeau caché. Et donc, à nous de décider de le voir ou d'attendre de croire.

  • Speaker #1

    Inversement, si tu n'es pas sur le bon chemin, la vie va te faire des signes. Des petites maladies, ou tu vas te péter le bras, ou tu vas avoir un accident de voiture. Et inversement, la vie, elle te fait des signes dans un sens ou dans un autre pour te dire, ah là ! Et nous-mêmes, on défend des rapports. Moi je dis toujours, on est sur un chemin qui est juste, mais ce n'est pas pour autant que de temps en temps, on ne dérape pas et on ne se trompe pas, mais on va le ressentir et on va trouver des solutions pour y retourner. Donc ce n'est pas de se dire, on a trouvé notre chemin, c'est bon, la lumière elle est là tout le temps. Oui tout ça, jusqu'à la fin de notre vie,

  • Speaker #0

    tout est bon, il n'y a plus de difficultés, non,

  • Speaker #1

    ça n'existe pas. Et donc ça fait partie du processus aussi, de passer de l'ombre à la lumière et dans l'entrepreneuriat, d'avoir des belles années, des années plus basses, ça fait partie du mouvement de la vie et on doit tout simplement... L'accepter.

  • Speaker #0

    Merveilleux, merci. À ce moment-là, tu crées tes activités. Quelles sont-elles ? Tu as la partie home organizing.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Tu ne t'arrêtes pas là, évidemment.

  • Speaker #1

    Non. Je lance d'abord le home organizing où je vais ranger chez les gens.

  • Speaker #0

    On peut peut-être donner une petite définition du home organizing parce que je ne suis pas sûre que tu...

  • Speaker #1

    Le home organizing, c'est d'aller organiser les maisons. Le type de client que j'avais, c'est « Oh, Marie, je ne m'en sors pas dans mon quotidien, dans mes lessives. » Ma maison est sans cesse en bazar. La technique du home organizing, c'est d'aider les gens à reprendre en main leur lieu de vie en désencombrant d'abord, en allant plus vers le minimalisme et puis en réorganisant les espaces, les armoires, etc. pour amener plus de simplification dans la gestion des fois du quotidien qui peut être lourde pour certaines personnes et qui est kiffante pour moi d'une certaine façon. Donc voilà. Et donc ça, ça a été ma première reconversion, c'est-à-dire que j'ai joué à Monica dans les maisons et j'ai adoré ça. Et puis, ce qui s'était passé, en fait, c'est... Euh... Je ne sais pas l'expliquer comment. Moi, je ne suis pas du tout quelqu'un qui va lire beaucoup de livres, qui va écouter des podcasts, qui va chercher plein d'informations à l'extérieur de moi. En règle générale, les choses viennent de l'intérieur. Il y a quelque chose qui se passe qui fait que je vais me lever un matin et il y a quelque chose qui va arriver et c'est une évidence. Et je ne sais pas te dire d'où ça vient. Un matin, je me réveille et je sais que je veux être révélatrice de talent. Sauf que je suis, moi, Marie Winand, pour me lancer alors que je vais ranger les maisons. Pourquoi ? Parce qu'à nouveau, j'ai toujours... J'ai toujours fait ça pour moi, c'est naturellement, c'est quelque chose que j'ai en fait toujours fait. Quand j'étais dans mon boulot comme commercial et que moi j'avais lancé mon activité et que j'ai compris qu'en faisant un truc qui est naturel, qui fait partie de toi depuis toujours et que limite tu es critiqué, tu peux être hyper épanouie et gagner ta vie, j'avais juste envie que tout le monde trouve la même chose et j'ai reconverti, on va dire, 50% de mes collègues dans le labo dans lequel j'étais parce que...

  • Speaker #0

    Mais ils devaient être super contents tes anciens employés.

  • Speaker #1

    comme activité complémentaire dans un premier temps. Mais il y en a qui se sont lancées après, complets par la suite. Parce que c'est quelque chose que j'avais facile à voir chez les gens. Enfin, ça c'est toi, tu fais ça naturellement. Mais leur réponse était, oui, mais Marie, ça c'est facile. Si c'est naturel, pour moi, ça veut dire que dans sa tête, tout le monde sait le faire. Oui, ça n'a pas de valeur,

  • Speaker #0

    on ne va pas me payer pour ça.

  • Speaker #1

    Et donc, je le faisais. Je l'ai fait naturellement. Et donc, je me suis formée un peu. Parce que j'ai passé plein de formations, d'abord au coaching mental. Puis à un moment, je suis tombée sur une formation qui s'appelle le 6M. qui est une formation avec un outil de connaissance de soi. Et je me suis formée à ça, donc j'ai découvert en fait aussi mes moteurs, qu'on appelait mes moteurs, mes motivations. Et là c'était une évidence parce que mes moteurs, mon talent, c'était révéler. Éveiller, révéler, c'était aller chercher le potentiel. Et là en fait, il faut savoir que quand j'ai fait cette formation-là, en fait je me suis rendue compte que dans les maisons, je ne faisais pas que ranger les maisons, je foutais le bazar, c'est-à-dire que je rentrais dans la maison puis je disais « oui mais en fait on m'appelait pour refaire un bureau par exemple » . Et je disais, non, je ne vais pas te refaire ton bureau parce qu'en fait, je vais le ranger et c'est super, mais le bordel va revenir. Pourquoi tu ne vas pas dans ton bureau ? Parce que tu ne travailles jamais, parce que tu vas être sur la table de ta salle à manger. Donc, j'ai commencé à mettre des choses en place et j'ai inventé une méthode qui s'appelle la révélation d'intérieur pour révéler le potentiel des habitations. Donc, j'avais lancé un petit atelier de quatre heures pour révéler le potentiel des habitations, travail sur plan pour revenir à votre maison a du potentiel, pourquoi toujours vouloir l'agrandir, faire des espaces supplémentaires. Et puis, je découvre que mon talent s'est éveillé et que je veux aussi aller chercher le potentiel. Et donc, j'avais mon fil rouge. C'est que ce que j'aime, c'est aller chercher le potentiel, mettre de la lumière là où les gens ne voient pas. Que ce soit à l'intérieur du potentiel que tu as à l'intérieur de toi en tant qu'humain, mais dans les maisons aussi. Les gens sont toujours dans la surconsommation et je vais agrandir et on va faire un espace supplémentaire. Or que dans 90% des cas, il ne faut pas. Si on voit le potentiel que la maison a de façon brute et qu'on sort des cases conventionnelles de comment on aménage les maisons, qu'on vire par exemple une salle à manger, on arrive à révéler le potentiel des habitations. Et là, j'ai eu mon fil rouge et j'adore faire ça dans les deux univers que j'adore, c'est l'être humain et l'univers de la maison. Et donc, du coup, j'ai créé ma méthode, parce que j'adore ça, concevoir des concepts. Suite à mes cinq années d'expérimentation dans l'organising, j'ai créé la révélation de l'intérieur. Et parallèlement à ça, je me suis lancée en tant que révélatrice de talent avec cet outil, la formation que j'ai faite. J'ai lancé des journées qui s'appelaient à l'époque « À la découverte de votre talent » . C'est un truc de fou, tu vois, comme quoi, quand tu es aligné... J'étais connue de personne, en tout cas dans cet univers-là. J'ai lancé trois premières dates. Après, je suis très rapide. J'ai été certifiée au modèle en janvier. Et le 25 février, je lançais déjà des dates. J'avais déjà construit la formation. Donc, quand il y a un truc qui arrive, ça sort vite. Et ça s'est rempli à une vitesse. Je crois qu'en 24 heures, mes trois jours étaient remplis.

  • Speaker #0

    Alors que tu n'avais pas d'audience, de rien ?

  • Speaker #1

    Alors, j'avais quand même mon... J'avais fait mon petit chemin dans les maisons. Donc, j'avais déjà fait avec ma cuillère qui rayonne. dans la maison. Et donc, les gens qui me connaissaient, je dis toujours, les gens ne doivent pas venir pour ce que tu fais, mais pour qui tu es. Donc, s'ils aiment ton énergie, ils vont revenir sur les autres. Et donc, évidemment, d'abord, tout ce réseau-là est déjà revenu à mes formations. Et ça a eu un succès de feu de Dieu. Ou en même pas cinq mois, j'ai commencé à très bien gagner ma vie. C'est venu d'un coup, or que je n'avais aucune expérience, rien. J'ai sorti ce truc un peu de ma tête et de nulle part. Et ça a eu son succès. Et ça, je l'ai fait, ces journées-là, pendant plus ou moins 4 ans.

  • Speaker #0

    Donc pas en individuel, c'était des journées en collectif.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ma formule que moi je préfère.

  • Speaker #0

    Donc tu l'as fait pendant 4 ans. Et puis qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Et puis en fait, mon mode opératoire, c'est d'abord que je teste et j'expérimente sur le terrain. Donc j'ai testé le home organizing, du coup j'ai inventé mon modèle de révélation de l'intérieur. Et pareil, j'ai expérimenté plus ou moins pendant 4-5 ans. J'ai accompagné beaucoup de personnes sur le chemin de leur talent et de leur potentiel. Et donc après, je me suis mis dans ma bulle pour créer mon modèle qui s'appelle le modèle naissance, qui est un outil de connaissance de soi, qui est tiré de toutes mes expérimentations. Parce que j'ai fait des formations aussi sur les familles d'âmes. Et tout ça a fait qu'à un moment, je vais me mettre dans ma bulle et je vais inventer et créer un concept. Et donc aujourd'hui, j'ai trois modèles que j'ai inventés. Un dans l'univers de la maison. Un dans l'univers des talents et un qui refait le lien des deux, qui s'appelle N'essence Home. Ça aussi, c'est tout nouveau, c'est mon dernier petit bébé. C'est un outil de connaissance de soi qui part de toi et qui va te dire quel type d'habitation te correspond en fonction de qui tu es. Parce qu'on vit dans un monde un peu normé, où tout le monde a plus ou moins le même type d'habitat, or qu'on n'est pas tous les mêmes et qu'on ne doit pas tous rentrer dans le processus de je me marie, j'achète une maison, avec des animaux, etc. Il y en a qui ont d'autres profils, où l'habitation conventionnelle classique ne va pas du tout lui convenir. Et donc, on va dire, je varie entre. Et là, j'ai envie de retourner sur le terrain. Parce que ça fait deux ans que je suis dans ma bulle de créativité. Et là, j'ai envie de repartir sur des nouvelles aventures. Et en fait, ma vie, c'est ça. J'ai besoin de nouveautés en permanence. Et puis, quand je sens que je suis arrivée au bout de mes créations, j'ai besoin de retourner sur le terrain, revivre des expériences. Et après, je ne sais pas ce qui ressortira de ça. Donc là, je suis dans mon moment où je sors de mon intériorisation de ces deux dernières années pour retourner sur le terrain. Et ce qui vient à moi, c'est les jeunes. pour le moment, d'aider les jeunes à s'orienter pour trouver un choix d'études, pour trouver en tout cas sa voie professionnelle.

  • Speaker #0

    Qu'on doit faire à 18 ans et qui est super tôt. Et en même temps, à un moment donné, il faut avancer. Voilà,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Super. Tu peux nous parler un peu du vignoble aussi ? Oui. Tu es active dedans ?

  • Speaker #1

    Alors je suis active, c'est l'activité de mon compagnon, mais en tout cas je suis là pour le soutenir. Donc je ne suis pas là dans l'entretien du quotidien, mais en tout cas je suis là dans les moments de rush ou dans les besoins. Ça c'est parti dans un moment où on était avec ses cousins, je crois en 2011. On avait aussi bu un petit verre et là on avait un hectare. Quand on a acheté le lieu, on a été attiré par l'environnement. Et c'était parti d'une boutade, en ayant bu un verre avec les cousins, on aime bien le vin. Et donc ils ont commencé l'aventure à trois, dans notre jardin, ils ont commencé par 200 pieds de vigne. Et je raconte toujours l'anecdote où François a trouvé sa voie à ce moment-là, parce qu'il a d'abord pensé 200 pieds de vigne quand on n'avait pas encore d'enfant. Je me rappelerai toujours Elsa quand elle a eu cinq semaines, elle a arrêté de respirer.

  • Speaker #0

    Ta fille s'appelle Elsa ?

  • Speaker #1

    Elle s'appelle Elsa. Ma fille aussi. Ah ben voilà. Et elle va avoir 11 ans maintenant. et elle a arrêté de respirer dans mes bras. J'étais en train de l"allaiter, elle avait 5 semaines. Et François était en train de pulvériser. Donc, on fait du vin biodynamique, c'est super important. Rapport tertiel, 100% nature. Et donc, on pulvérise, c'est des tisanes et tout ça. Et à un moment, je prends le dessus pour dire « Papa ! » Et donc, il vient. Et donc, on va à l'hôpital, on arrive à la réanimer, on a les urgences. Bref, on va à l'hôpital, donc hospitalisé. Et François, en fait, il fait la pulvérisation en fonction des cycles lunaires. En fonction, il regarde vraiment son calendrier. Donc, il fallait absolument pulvériser ce jour-là. Il est rentré de l'hôpital à 2h du matin pour te dire que c'était ses premiers bébés, c'était ses vignes. Et puis, il vient à l'hôpital le lendemain matin, genre à 7h. Et je dis, j'espère que toi, tu as bien dormi parce que moi, je n'ai pas dormi de la nuit. Il me fait comme ça, il me fait... Je suis rentrée et j'ai été continuer. Ma pulvérisation. Pour te dire, l'investissement de cœur qu'il a sur son vignoble, c'est que c'est vignes, c'est ses bébés. Il a une connaissance du vivant. On est très complémentaires dans d'autres univers, mais il a la même philosophie, c'est de se dire, tout est là dans la nature, donc on ne va pas utiliser des éléments extérieurs dans la nature. Donc en fait, lui, il a une connaissance du sol, du vivant, de la plante, dans le respect de qui elle est, sans intervention, un minimum d'intervention extérieure. Et lui a été piqué par le virus, par ce challenge qu'il a eu avec ses cousins. Donc ses cousins, à un moment, se sont retirés parce que c'était trop pour eux. Et François, il baigne. C'est vraiment son environnement, comme il dit, c'est mon environnement méditatif. Et c'est son champ d'exploration, parce qu'il adore explorer plein de choses. Et donc évidemment, ça a été une évidence pour nous. Quand on a perdu notre job coup sur coup, là on se pose et on rêve. C'est comme ça qu'on a toujours fonctionné. Et je pense que c'est une clé de nos réussites aussi, c'est avoir la capacité de faire comme si. C'était là, donc on passait des soirées à imaginer le lieu de vie, à imaginer la tiny. On l'a rêvé il y a 7 ans par exemple.

  • Speaker #0

    Vous venez de construire une tiny aussi en autoconstruction.

  • Speaker #1

    En autoconstruction. Et donc tout l'environnement ici, donc le vignoble qu'on a agrandi à partir de 2017, on a décidé de l'agrandir avec la place qu'on avait. Ça faisait partie un peu de nos projets. On avait dessiné l'agrandissement du vignoble. Dans notre tête, on avait dessiné aussi l'espace professionnel dans lequel on est. Et il y a autant d'années, la tiny. Mais il y a 8 ans en fait. et c'est seulement aujourd'hui qu'elle est réalisée parce qu'on aime rêver, mais on sait qu'on ne peut pas faire les choses tout de suite parce qu'on n'a pas toujours ni le temps ni les moyens parce qu'on fait tout tout seul. Et donc voilà, on crée un espèce de microcosme dans lequel on se sent bien. D'ailleurs, on ne part jamais en vacances parce qu'on est heureux dans l'environnement dans lequel on vit, mais on est de nature tous les deux très sédentaires. Donc ça, on aime passer du temps ici. Donc on vit et on travaille dans ce lieu qu'on a acheté maintenant en 2008. Donc ça fait déjà un bon paquet d'années. Et j'ai envie de dire, François, c'est l'architecte de notre vie. Il construit tout ça. Et moi, je suis là en soutien. Donc, j'ai appris plein de choses. Je sais faire plein de choses manuellement aussi. Mais voilà, c'est lui, on va dire, qui va porter la technique. Et puis, on est complémentaires. La tiny, moi, j'adore dans l'aménagement. Et lui, il va porter technique. Et moi, l'aménagement. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    Merveilleux. C'est beau. En fait, vous le voyez. parce que forcément, on va dehors.

  • Speaker #1

    Et en plus,

  • Speaker #0

    ce n'est pas la meilleure période.

  • Speaker #1

    Elles sont de dos, là, les vignes.

  • Speaker #0

    C'est magnifique quand même. Vers où est-ce que tu vas ?

  • Speaker #1

    C'est une question, ça. Oui. On ne sait pas.

  • Speaker #0

    Désolée.

  • Speaker #1

    Vers où on va ? Alors, si. Vers où on va, on va dire qu'on a la chance qu'on a avec François, c'est qu'on est hyper différents. Donc, on ne se comprend pas toujours. Du coup, on est très complémentaires. On a une même vision de la vie. Nous on va vers une déconsommation. En fait notre valeur à nous c'est pas l'argent, c'est le temps. Et donc moi depuis que j'ai lancé mes activités professionnelles, je dis toujours je suis riche de temps. Donc je ne veux absolument pas du tout de l'argent sur mon compte, parce que pour moi ça ne sert strictement à rien d'avoir de l'argent sur mon compte. C'est si à un moment je gagne bien ma vie sur un projet, je vais m'offrir du temps. Du temps pour moi, du temps pour ma famille, parce que j'ai besoin de temps. Dans ma bulle, c'est une nécessité de temps. Pour être dans ma bulle, j'ai un besoin fondamental d'être présente pour mes enfants. Moi, je pars du principe que les enfants, je veux être là avec eux, les accompagner et avoir ce temps vraiment avec eux. Donc, je prends tous les congés scolaires, je prends tous mes week-ends. Je suis vraiment très disponible pour mes enfants. Ça fait partie de mon envie. Et donc, du coup, on veut aller vers, en tout cas, un maximum de souveraineté. et d'autonomie, mais ça passera par l'alimentaire, ça va passer par, regarde, on aime le vin, on fait le vin nous-mêmes, on fait notre jus de pomme nous-mêmes, j'ai envie de faire de la bière maintenant, on a pas mal de potagers et de serres, l'objectif c'est d'essayer d'être le plus souverain de notre vie. Ce que l'être humain souvent a perdu, c'est qu'on est dépendant d'un système, dans tous les points de vue. Nous on veut se défaire un maximum, on ne le sera jamais. Défaire le système, on est comme encore hier soir, on voit, bref, les factures, les coûts d'électricité, on dit on est autonome en électricité, mais on doit quand même payer 800 euros par an. pour une taxe, bref. Et donc on ne sera jamais totalement en dehors. Mais nous, on veut en tout cas ne pas compter sur lui et être le plus autonome et libre possible, libre de notre temps et libre dans les besoins de base, tu vois, se chauffer, manger, etc. Et donc notre but, c'est toujours d'essayer de récupérer du temps. C'est pour ça aussi qu'on a fait la tiny. La tiny va être une source de revenus pour arriver à combler ces moments aussi qui sont des fois difficiles. Quand tu vis avec un agriculteur, on a perdu quand même 60% de production cette année. L'année dernière, avec le gel, le gel nocturne, on ne peut pas vivre dans cette instabilité-là. C'est quand même son métier de cœur, donc on doit avoir des ressources. Donc en fait, la tiny était une évidence parce qu'on adore déjà faire le projet. Mais la tiny va nous permettre de récupérer encore du temps parce que si on a un revenu supplémentaire avec une autre corde à notre arc, on va récupérer du temps, donc on va pouvoir encore plus être autonome en termes alimentaires, on aimerait bien avoir des bêtes. Et c'est vers ça qu'on va en tout cas se sentir complètement libre. et pas être dans une production d'argent, mais une production de temps. Ça, c'est notre souhait. On est déjà loin, mais pas assez à notre goût.

  • Speaker #0

    C'est merveilleux. C'est un beau projet. En combien d'années ? Quand est-ce que tu lâches tout ?

  • Speaker #1

    Le double licenciement en

  • Speaker #0

    2017. En 2017. Il y a huit ans. Oui. Ce n'est pas énorme quand tu dis... Il y a huit ans, vous viviez une vie un peu classique, voilà, et là vous êtes hors d'une vie classique, mais tout en restant, vous ne vivez pas dans une caravane, je veux dire, sans confort, etc.

  • Speaker #1

    Et ça aussi, c'est casser les a priori d'être autonome, c'est tout de suite vivre dans ces conditions-là, absolument pas, parce que moi j'ai besoin de beau et tout, mais on peut faire les choses, après on fait tout nous-mêmes, donc évidemment, quand tu fais tout toi-même... On gagne évidemment beaucoup d'argent. Soit tu dis que tu vas travailler beaucoup, pour gagner bien ta vie, pour faire un bel environnement. Nous, on n'aurait jamais pu se payer cet environnement-là. On l'a construit nous-mêmes. Et ça aussi, on gagne déjà beaucoup de temps.

  • Speaker #0

    Tu prends du plaisir dans ce temps de construction. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait.

  • Speaker #0

    S'il y avait une leçon que tu voulais partager là ?

  • Speaker #1

    Que tout est possible. En fait, pour pouvoir y arriver, il faut faire des choix alignés à soi. Pour aller chercher l'énergie du jour, si on est connecté à notre âme, à notre mission, à qui on est, à nos talents, on se connecte à une source d'énergie inépuisable. Donc on va chercher cette énergie, cette motivation et ce moteur qui nous fait avancer. Pour moi, le premier truc, c'est ça, c'est s'aligner à qui on est. pour aller chercher cette énergie qui nous amène à passer des caps et à avancer. Parce que vouloir avancer sans se connecter à ça, on n'arrive jamais au bout. Mais tout est absolument possible parce qu'on a la preuve vivante. On est deux qui dame. On n'a jamais eu d'argent qui est tombé du ciel. On n'a jamais eu les métiers où on gagnait moi ou bien notre vie. Et on a réussi à faire tout ça parce qu'à un moment, on s'est recentré sur… On a en fait osé. Ça, c'est aussi oser être soi, quitte à déplaire aussi. Les gens ont toujours peur des fois d'être eux-mêmes, peur de décevoir. Mais en fait, j'ai toujours le tri, il se fait. Je sais que les gens aujourd'hui ne viennent pas pour ce que je fais, mais ils viennent pour qui on est. Ils viennent chercher une espèce d'énergie. Et ça, c'est ce qui me dit que j'ai réussi mes activités. C'est que les gens viennent chercher qui je suis, au-delà. Même le vin, ils viennent chercher l'identité du vin au lieu d'aller chercher un vin.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que je me suis dit, oh, juste après. je vais lui demander si je peux lui acheter du vin alors que je ne l'ai pas goûté. Je sais que c'est bon de toute façon. Il est bon, il est naturel, il a l'énergie qu'il faut.

  • Speaker #1

    C'est pas un château migraine, comme je dis.

  • Speaker #0

    C'est ça. J'aime beaucoup le vin aussi. C'est vrai qu'en effet, dans le vin que je vais te demander après, si jamais tu en as, je vais acheter l'énergie du vin. C'est incroyable. Normalement, tu achètes du vin. Et souvent,

  • Speaker #1

    les gens achètent l'étiquette parce qu'elle est jolie. Oui. Ça fait partie du vieux trajet.

  • Speaker #0

    Parce que de toute façon, on ne peut pas toujours le goûter. Alors évidemment, quand tu vas chez un viticulteur, tu peux encore goûter parfois, mais la plupart du temps, ce n'est pas le cas. Et en effet, il faut vendre autre chose que le produit en lui-même. Oui. Oui, oui. C'est génial. Oui, c'est vrai. En fait, c'est génial. Tu viens chercher l'énergie.

  • Speaker #1

    On vient chercher l'énergie de la personne et l'identité de la personne au-delà de ce qu'elle fait. Oui. Et cette énergie, nous on l'a parce qu'on fait ce qu'on aime. Mais ça ne veut pas dire que je ne me perds pas. C'est super important à dire aussi que ce n'est pas parce qu'on se connaît qu'on ne se perd pas. J'ai une nature qui me perd très souvent. Je suis en remise en question chaque année et demie dans mes activités. Je suis en train encore de revivre un bouleversement parce que ma nature est très changeante. J'ai une nature qui pourrait paraître instable, irréaliste, rêveuse, un peu perchée. Et non, en fait, je suis quelqu'un de hyper innovante, je suis quelqu'un d'original, je suis quelqu'un... Je suis une fonceuse, je suis une rêveuse, mais je déteste me reposer. Dès que je rentre dans une routine, en fait, je m'éteins. Et des fois, je me dis, mais je me rappellerai toujours quand j'avais un succès fou avec mes journées talents. Et à un moment, du jour au lendemain, je dis à François, j'arrête. Il m'a dit, non Marie, ça se fait pas, tu peux pas faire ça. J'ai dit si, parce que je commence à être épuisée, les gens commencent à m'énerver. Et je suis revenue, donc j'étais en train de redévier, mais je sais pourquoi, j'ai besoin de changement. Je supporte pas la routine et la répétition, j'étais en train de me répéter. Et je supporte pas ça, j'ai besoin de nouveautés, j'ai besoin de changement. Et donc en fait aujourd'hui, je sais pas me reposer sur une création que j'ai faite en me disant « Oh, je l'ai fait je me repose ! » La vie m'amène à toujours devoir recommencer quelque chose parce que ça fait partie de moi. Mais des fois c'est fatigant, t'aurais juste envie de te dire « Oh, si je pouvais juste me reposer un peu sur ce que j'ai fait ! » Et quand j'essaye, ça marche pas ! Ça ne marche pas et ça fait partie de qui je suis. Je ne suis pas instable, j'ai besoin de changement. Ça fait partie de ma vie professionnelle et des fois, c'est fatigant en fait. Et donc, des fois, je vais aussi, moi, me retrouver dans des cul-de-sac. Mais je le sens tout de suite, puis je me repose. Et puis, je me dis, ok, non Marie, ça fait partie de toi. Qu'est-ce que tu dois faire aujourd'hui ? Bah, accepter que tu as besoin de nouveautés, tu as besoin d'un nouveau. Et en règle générale, quand j'accepte ça et que je l'enclenche, boum, hop, un nouvel... hop, ça revient. Mais ça ne veut pas dire qu'on ne se perd plus. parce qu'on a une nature des fois qui se perd même elle-même. Mais c'est toujours, en fait, c'est accepter qui on est. Et je pense que la société dans laquelle on vit, les êtres qui sont un peu comme moi ou peut-être comme toi aussi, on se sent différent, différent d'un modèle conventionnel. Moi, je ne rentre absolument dans aucune case conventionnelle, même dans ma façon de travailler. Je suis incapable de produire tous les jours avec la même énergie. On se perd, on se perd. Et c'est pour ça qu'on est en burnout, etc. C'est accepter qu'on peut en fait être différent. On peut comme toi et moi avoir plein de activités. On peut se dire qu'on n'est pas obligé d'avoir une voix ou choisir. On peut ne pas choisir. On peut faire plusieurs choses dans la partie qu'on a évidemment. Mais se dire que tout est possible et tant qu'on le fait avec qui on est. C'est là qu'on va attirer les belles et les bonnes personnes, mais il faut oser sortir du canevas d'une certaine façon.

  • Speaker #0

    Et mettre plusieurs casquettes, et les gens ne comprennent pas toujours les plusieurs casquettes.

  • Speaker #1

    Ça veut dire que tu es dispersée, tu doutes, tu ne sais pas ce que tu veux. Non, en fait, on est comme ça, et c'est ce qui fait la richesse de qui on est, et toute activité peut fonctionner, peu importe qui on est. Mais accepter cette différence, c'est la base. Mais c'est pas simple, nous quand on a décidé de changer de vie avec le bébé, tout le monde limite pleura à notre place et c'est nous qui devions rassurer les gens. Mais on est contents, on a fait péter la bouteille de champagne, en fait on est heureux. Mais ne vous tracassez pas pour nous, on est bien et c'est bon, on les vit. Et on les vit et c'est ok, on ne se plaint pas, mais il a fallu voir les peurs des autres, etc. Et qu'à un moment, soyons clairs, on a eu beaucoup moins d'amis proches en fait, parce qu'on était moins... Oui, déjà, on aime être dans notre bulle, notre bulle familiale, mais parce qu'à un moment, ça ne résonnait plus. On sortait. Ils sont fous. François est considéré comme un Dumbledore ou un sorcier parce que François, il fait des choses qui ne sont pas faites en Belgique. Il fait de la syrah en Belgique. Ça n'existe pas, en fait, de faire de la syrah en Belgique. Là, cette année, il s'est dit, tant qu'à avoir perdu 80 % de la production, avec les 20 % qui restent, je vais faire sans sulfite. Tout le monde a dit que c'était impossible. Tu dis ça à François. Il est obligé à le faire dans sa façon de fonctionner. Et force est de constater que tout ce qu'il a mis en place, qu'on lui a dit que ça ne marcherait pas, je peux te garantir que ce qu'on nous avait conseillé sur les 200 premiers pieds de vigne, c'est elle qui nous fait misère. Et tout ce qu'on a innové, genre ça ne marchera pas, c'est la meilleure réussite. Mais c'est oser suivre. Il y a quelque chose à l'intérieur qui te dit ce que tu dois faire. C'est oser le faire. Mais pour ça, il faut s'entourer des bonnes personnes. Si tu restes... dans un environnement familial, professionnel, où tu es entouré de personnes qui ne fonctionnent pas comme ça, en fait, comment veux-tu, toi, accepter ça ? Donc la première chose, et nous c'est un peu ce qu'on a fait, c'est que c'est vrai qu'on s'est peut-être un petit peu isolés, pour éviter en fait d'être tout le temps avec les... écouter les gens qui nous mettent leur peur, mais si on est tout le temps, tout le temps, tout le temps entouré de mauvaises personnes, ou dans un mauvais environnement, c'est compliqué en fait de faire ce pas-là. Donc le conseil que j'ai toujours, allez chercher des personnes qui sont comme vous, qui vous disent vous êtes des extraterrestres, mais...

  • Speaker #0

    Mais c'est trop bien !

  • Speaker #1

    C'est bien et c'est possible en fait de le faire. C'est ça qu'on attire aussi des personnes qui disent « Waouh, ce que vous faites c'est génial, c'est possible ! » Qui viennent chercher cette énergie, où non, on a envie de dire « Vas-y, vas-y, fonce ! » Parce que tout est possible. Mais si tous les jours tu es avec quelqu'un qui te dit l'inverse, c'est compliqué. Donc il faut choisir les personnes qu'on côtoie, un maximum fuir les environnements qui sont néfastes, parce que sinon c'est impossible de sortir de cette case. Et être dans une case, c'est très bien aussi. Il y en a qui sont faits. pour être dans la norme et d'autres qui ne sont pas faits pour être dans la norme. Et tant mieux, il faut de tout en fait pour coexister. Il n'y a pas un qui est bien et un qui est mal. C'est juste d'accepter cette différence. Mais aujourd'hui, je pense que ça devient de plus en plus facile de pouvoir prendre ce chemin-là qu'à une époque, c'était compliqué.

  • Speaker #0

    Oui, et de pouvoir lancer une activité qui sort un peu des cases. Parce qu'avant, tu faisais comment pour te faire connaître ? Mais aujourd'hui, il y a quand même vraiment des outils qui sont à la disposition de tous. Je crée un podcast. Alors que, est-ce que j'ai une formation de podcasteuse ? Absolument pas. Est-ce que j'ai du matériel de dingue ? Non.

  • Speaker #1

    On peut avoir, comme je dis toujours aujourd'hui, c'est la chance qu'on a dans la société dans laquelle on vit, il y a quand même des avantages, c'est qu'on peut avoir accès à des métiers qu'on appelle des métiers qui sont pignons sur rue, où tu ne dois pas rentrer dans des certifications, etc. Alors oui, ça ouvre la porte, et encore, il y a un débat là-dessus, oui, mais alors on peut avoir n'importe qui, mais... On peut avoir quelqu'un qui a fait des études et qui aura aussi affaire à quelqu'un néfaste. Ce ne sont pas des études qui vont prouver que tu es meilleure. Mais en tout cas, aujourd'hui, on peut se réinventer. À l'époque de ma maman, si elle voulait se réinventer, elle devait refaire trois ans de cours du soir. Comment tu veux faire trois ans de cours du soir avec des bébés à la maison ? Ici, moi, j'ai suivi une formation de deux jours à 1 500 euros de Home Organizing. Et ça, ça a été mon démarrage. Et je n'avais même pas l'argent, je l'ai demandé à prêter. Je l'ai demandé à prêter, j'ai suivi cette formation. Ça m'a motivée à me lancer mes activités pour rembourser la personne, je ne suis pas freinée à dire je ne l'ai pas. Je vais trouver la ressource et je vais de toute façon gagner ma vie. Je vais rembourser cette personne. Et deux jours de formation, j'ai été chercher ma certification parce que naturellement, c'est quelque chose que je savais déjà faire, mais ça rassure au début d'aller chercher son petit cachet. Et en fait, on peut se réinventer par des petites formations privées ou des trucs beaucoup plus courts. Mais si on fait quelque chose qui part de nous, qui est naturel et qui est en nous, on sait déjà le faire. Mais aller chercher un savoir à l'extérieur pour appuyer ce qu'on sait faire, tant mieux, ça nous permet d'avancer beaucoup plus vite. Mais pour moi, c'est ça la base. On part de nous, de ce qu'on a. Pourquoi toujours toujours aller chercher à l'extérieur et du savoir. Il y en a qui vont chercher du savoir à l'extérieur parce qu'ils aiment ça et ça fait partie d'eux. Mais on ne peut pas tout le temps... On a tout en nous depuis qu'on est petit. Et si on revient à ça... C'est plus facile, ça donne de l'énergie et on enlève ce poids de plus t'as fait d'études, mieux c'est. Et si tu fais des études comme ça, t'auras plus de portes qui vont s'ouvrir. Il y a tellement d'a priori de tout aujourd'hui et c'est pas facile de trouver sa place toujours dans ce genre d'atmosphère.

  • Speaker #0

    Puisque tu parles de formation, est-ce que tu peux me dire quels ont été tes meilleurs investissements sur toi, que ce soit en termes de temps, que ce soit en termes de formation, d'accompagnement, de coaching, de je ne sais pas. Qu'est-ce que toi tu as mis en place pour avancer ? Ou peut-être juste prendre du temps pour toi et réfléchir, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Le premier bon investissement que j'ai fait, c'est ça, c'est d'aller juste me former deux jours, parce qu'en fait, ça a été mon déclencheur, de me dire, en deux jours, je peux être active. et je m'autorise à essayer un autre métier. Ça, ça a été, je veux dire, ça a été le « wow » quoi. Et j'ai kiffé faire ça, malgré que je passais des mauvaises nuits avec mon bébé. Donc, mon premier investissement, ça a été de passer ce cap à dire « et puis, je n'avais rien à perdre en fin de compte. Suivre une formation au pire, je perds les 1500 euros, je n'en fais rien. »

  • Speaker #0

    Oui, enfin,

  • Speaker #1

    c'est le truc d'une vie. Voilà. Et puis, le meilleur investissement, c'est de mettre au fer du temps, du temps de la réflexion. De ne surtout pas retomber dans mes peurs, de me dire qu'il faut que j'aille chercher un boulot alimentaire et de prendre ce temps de création, de prendre ce temps pour développer ces activités. Parce que développer une activité, ça demande évidemment beaucoup de temps. Mais pour avoir du temps, il faut qu'il soit dégagé. Donc il ne faut plus avoir ce fameux boulot alimentaire sur le côté. Et ça, ça a été notre premier constat quand même, parce qu'on dit « ouais, mais vous avez quand même un peu de revenus » . Moi, ça a été mon gros déclencheur. Quand les courses, j'ai fait mes courses, pourtant on était déjà dans le minimalisme, j'étais déjà dans le home organizing depuis 2013 et donc 2017, donc ça faisait déjà 5 ans que j'avais une activité complémentaire quand j'ai été licenciée. Et en fait on s'est dit ok, j'ai aucune maîtrise sur l'argent qui rentre en tant qu'entrepreneur, même si on peut dire ouais, non, on n'a aucune maîtrise en tout cas, parce qu'on peut passer par des hauts et des bas, on n'est pas dans un salaire fixe quoi. Par contre j'ai la maîtrise de ce qui sort, de l'argent qui va sortir. Et donc c'est là que j'ai laissé traîner mes courses. J'ai dit comment je peux ne plus dépenser de l'argent. Donc j'ai supprimé tout ce qui était futile, inutile. J'ai remplacé tout ce qui était jetable par du durable. Ça, il y a déjà pas mal d'années. Pour éviter de tous les jours acheter des choses. Parce que quand on achète quelque chose, on l'achète avec du temps de vie. Donc tu dois travailler, c'est du temps pour fournir cet argent, pour aller acheter des choses que tu vas les foutre à la poubelle. C'est ouf quand même quand tu réfléchis. Et donc on a supprimé les choses, on a remplacé par du durable. Moi mes gosses, ils boivent de l'eau. L'eau, en plus, nous, on n'achète pas de bouteilles d'eau. On a un robinet qui filtre au charbon actif. Bref, on a fait pas mal, pas mal de... Mais on a gagné. Je peux te garantir, juste en revenant dans nos consommations, à consommer différemment, on a fait des économies de feu de Dieu. Alors évidemment, quand tu commences à faire tes premières économies, ça veut dire que tu peux commencer à récupérer du temps. Quelqu'un qui commence à dire, « Ah, mais j'arrive à gagner 350 euros par mois en faisant... » Une réflexion sur mes consommations, je peux peut-être déjà prendre un 4-5ème. Ce que je vais perdre, je peux le prendre en 4-5ème. Donc tu as du temps que tu récupères. Et avec ce temps que tu repères, tu peux faire des choses toi-même, un potager. Moi je fais ma lessive moi-même parce qu'on a un bain nordique au feu de bois et j'ai mon feu. Je fais ma lessive avec de l'eau, de l'eau et des cendres. Et je fais ma lessive, je ne paye plus de lessive. Mais d'abord j'ai fait des économies, donc j'ai récupéré du temps. Et avec ce temps j'ai pu faire des choses moi-même où j'ai pu encore récupérer de l'argent. Et donc, tu vois, on est dans une... spirale. Et puis ce que je mets en place, moi sérieusement depuis pas mal d'années, c'est qu'on fait des échanges et des trocs de talents.

  • Speaker #0

    C'est bien parce que c'était ma prochaine question.

  • Speaker #1

    Voilà, on va avec ça. Ce qui fait qu'en fait aujourd'hui, on arrive à vivre dans tout ça aussi, c'est parce qu'on peut passer les caps difficiles financièrement, parce qu'en fait on peut aujourd'hui, nos besoins de base ne sont pas élevés. Ils ne sont pas élevés parce qu'on a toujours tout auto-construit tout seul, parce qu'on est dans la déconsommation pure, parce qu'on est dans la production par nous-mêmes, que ce soit même de l'électricité, nos citernes de pluie ont fait tout nous-mêmes. Donc, on n'a pas besoin de beaucoup d'argent par mois pour arriver à vivre confortablement. Et en plus, en surplus, on troque nos talents. Mais l'énergie du troc, évidemment, c'est quelque chose qui n'est pas fait pour tout le monde. Oui, il faut comprendre l'énergie. Moi, j'ai vraiment une charte que j'ai créée de troc de talent. Parce que quand on troque quelque chose, il faut qu'on troque un talent. Parce qu'un talent, même si à un moment, imagine, je te dis un truc que toi, tu aimes faire, je ne vais pas te le demander, mais parce que tu aimes le faire, tu ne vas pas t'empêcher de le faire. Donc, tu vas me l'offrir. Et ça, je l'ai vu. Moi, j'étais entourée de personnes magiques avec plein de talents. C'était mon pot d'activité. Et des fois, je ne demandais rien. J'avais un problème technique ou j'avais des trucs ou des fautes d'orthographe. Mais le soir même, la nana m'envoyait faire les corrections. Elle me disait, tiens, j'ai regardé pendant deux heures, tu dois faire comme ça. Donc, la nana, je ne lui demande rien. Mais vu qu'elle ne peut pas s'empêcher de le faire, elle me l'offre. Et donc, ça doit être dans ces dynamiques. Un talent, tu ne peux pas t'empêcher de le faire. Tu as l'énergie qui remonte, tu prends du plaisir. Donc, ce que tu dois offrir, c'est un talent, c'est inévitable. Sinon, ça va être un poids. Oui, je sais. je sais bien le faire mais c'est pas pour autant que je prends du plaisir donc ce soir c'est du paiement en nature mais c'est On est dans un échange d'énergie et on enlève la valeur de l'argent. C'est-à-dire que la personne, elle aime le faire. Donc, elle va le faire et toi, en contrepartie, tu dois noter tout ce que toi, tu aimes faire. Qu'est-ce que je peux offrir au monde ? Donc, on est soit dans de l'être, on peut offrir du babysitting, comme on peut offrir juste avec son cœur, comme on peut offrir quelque chose qu'on va faire de nos mains, offrir des jus de pommes qu'on va faire soi-même. Ou un savoir. Moi, je peux offrir un savoir intellectuel de formation. Donc, on peut être dans plusieurs dimensions. Ou ce que tu as. Ça, je l'ai, je ne l'utilise plus. Donc, je peux te le donner en contrepartie. Donc, on est dans le faire, dans l'être, dans l'avoir ou dans le savoir. Donc, on peut troquer vraiment plein de choses. Il faut qu'on liste tout ce que nous, on peut offrir au monde qui font partie de ce qu'on aime faire. Ça, c'est la première chose. On liste. Mais ça veut dire que, imagine, tu as quelqu'un qui me dit « Je rêve de faire la formation de Marie, je n'ai pas les moyens. » Donc, qu'est-ce qu'elle va faire ? C'est que moi, à côté de ça, je fais ma liste de cadeaux, comme tout ce que moi j'aimerais recevoir. Soit parce que je n'ai pas le talent, soit parce que je ne me l'offre pas. Ça peut être une coupe de cheveux chez le coiffeur, un massage énergétique. Ça peut être une formation que j'ai envie de faire. Et donc, moi, je vais noter comme une liste de Saint-Nicolas de tout ce que j'aimerais recevoir. Par exemple, un van VVW à prêter pour partir en vacances avec mes enfants. Et on l'a fait, ça. Et donc, je vais noter tout ce que moi, j'ai envie de recevoir. Donc, c'est génial, tu fais tout comme des cadeaux. Et la personne, elle se dit, j'ai envie de faire la formation de Marie. Mais ce n'est pas, j'ai envie de faire ta formation, moi, je peux t'offrir ça. Si ce qu'elle a à m'offrir, moi, ça ne rentre pas dans ce que j'ai envie, ça ne marchera pas. Il faut qu'elle aille voir dans ma liste de, moi, qu'est-ce que j'aime recevoir. Et si elle sait dans sa liste, dans ma liste de ce que moi, j'aime recevoir, elle trouve ça, ça, moi, j'aime faire, j'adore faire. Est-ce que du coup... C'est OK pour toi que je suis cette formation-là et toi, tu fais ça. Et là, du coup, tu as un match. Tu as une circulation d'énergie où la personne, c'est son super pouvoir. Toi, tu as envie de le recevoir et inversement. Et là, du coup, on enlève même la valeur de l'argent. On ne doit même pas dire ça, ça vaut autant. Donc, on est dans moi, j'ai envie de le recevoir. De toute façon, moi, je peux t'offrir ça. Et on fait circuler l'énergie. Moi, j'ai troqué un Van WW pour une semaine de fréquence.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as des exemples ? Parce que j'avais envie de savoir.

  • Speaker #1

    Alors, par exemple, à mes cours de yoga, je les avise. d'une certaine façon. Parce qu'en fait, la nana, elle a suivi toutes mes formations et donc moi, je peux aller, quand j'ai envie, à ses cours de yoga. J'avais troqué aussi des activités de mes enfants pendant un an gratuitement. Ça peut être des stages, des stages pour les enfants. À une époque, j'ai recevu des colis alimentaires. Mais attention, moi, je mets fait maison, avec des produits sains. Moi, je n'avais pas envie qu'on aille me chercher des trucs pré-emballés. On est dans mes valeurs. Eh bien, j'ai reçu des confitures, des pâtes. des associations de faits maison, mais ça rentre dans mes critères. Un van VW, donc on est parti en van California, vu que, bref, on n'avait pas notre voiture pour mettre la tente de toit, on était en attente, et donc j'ai troqué un van VW contre une de mes formations professionnelles. Moi, je troque beaucoup de mon savoir, parce que ça fait partie de mes super pouvoirs. Et voilà, c'est sans fin. J'ai déjà eu accès à avoir une coupe de cheveux aussi gratuite, des massages. Et inversement, moi, je le fais aussi souvent. J'appelle en disant quand j'ai besoin professionnellement, je ne me bloque plus. Imagine, j'ai un creux financier, mais j'ai un nouveau projet qui me demande peut-être. J'ai envie de faire ça, mais je n'ai pas les moyens. Et donc, je fais appel à ma communauté. Je dis, ben voilà, je cherche soit quelqu'un pour me réaliser une vidéo ou quelqu'un pour faire mes syllabus et en contrepartie. Si toi, tu penses que ça, tu aimes faire et que tu es attiré par une de mes formations, on peut troquer quelque chose. Et donc, même professionnellement, moi, je peux aller beaucoup plus vite dans mes projets ou mettre... Des projets, par exemple, Aurélie Buvet, elle m'aide énormément dans les supports. Il y a des moments où on troque, des moments où on ne troque pas. Mais je n'aurais jamais pu, des fois, pondre et faire tout ça si elle n'avait pas été là. Mais je n'avais pas toujours les fonds financiers non plus. Et donc, pour moi, le troc, ça ne doit pas être une fin en soi. Parce que les gens ne comprennent pas toujours. J'ai envie de ça, je te donne ça. Non, non, ça doit être dans une énergie de talent qui circule d'un besoin et d'un talent. Ça, c'est vraiment la base du troc. Il faut que la personne soit ouverte à troquer. On sort de la valeur. On est vraiment dans une énergie, un échange.

  • Speaker #0

    Et ça, tu l'as publié parce que je l'ai lu, ta charte. En fait, c'est une des raisons aussi pour... J'avais déjà repensé à toi, j'étais allée revoir tout ton site. Je suis tombée sur la charte et j'étais là, mais c'est trop bien. Je ne sais plus si tu la mets sur... Oui,

  • Speaker #1

    sur mes sites internet et tout ça. Je l'ai trouvée sur Instagram.

  • Speaker #0

    En tout cas, on pouvait la télécharger.

  • Speaker #1

    En fait, je veux... En fait, moi qui aime nager à contre-courant et qui ne supporte pas le système de ce qui devient encore aujourd'hui, c'est-à-dire qu'on est en train de tuer les gens financièrement, soyons clairs. Les moyens diminuent, c'est une catastrophe financière. Je fais quoi, moi, en fait ? Parce que c'est marrant parce qu'on en parlait avec une pote qui me disait « Ah, mais j'ai vu qu'ils ne travaillent plus seulement depuis deux ans. » Et elle dit « Ah, ils m'ont versé un salaire, ils se sont trompés et tout. » Donc elle dit « Je vois ce que je pourrais gagner deux ans après. » Donc c'est genre 600 euros en plus par mois. Donc en tant qu'employée, il y a eu apparemment pas mal d'augmentation. Toi, tu es indépendant. Donc tu fais quoi, en fait ? Tu augmentes tes prix sans cesse ? Ça ne rentre pas du tout dans mes valeurs. Et je me dis « Comment je peux faire pour nager à contre-courant et pour inspirer les gens qu'il faut arrêter d'être étranglée ? » Oui, c'est ça que je voulais dire. C'est que... C'est que ça ouvre une porte, c'est pas une fin en soi, on a besoin d'argent. L'argent il doit être là, il doit circuler. Sans argent, on ne sait rien faire. Donc l'argent il doit être là. C'est pas parce que les gens croient toujours en troquant, ben si je troque, du coup on va tout troquer, j'ai plus d'argent. Non, non, non. Le troc ça doit être une porte d'entrée ou quand tu te sens bloqué. Pour une raison ou une autre, tu te sens bloqué. D'un côté où tu dis j'aimerais bien m'offrir ça, j'ai pas les moyens. Ou, voilà, et tu te dis, ben comment je peux faire pour avoir accès à cette chose là si je n'ai pas les moyens aujourd'hui. Donc ça doit pas être une fin en soi, on doit pas... Tout troquer, il faut évidemment toujours faire circuler l'argent et l'énergie, mais c'est pour moi une porte supplémentaire. Ou quand à un moment tu te dis, je serais vraie, j'en sais rien, moi, elle me fait remasser tous les mois, mais je n'ai pas les moyens, pourquoi je ne pourrais pas faire l'identité visuelle ? C'est ça. Et de le troquer et l'échanger. Et donc d'offrir de son temps, d'une certaine façon, et recevoir. Mais ça ne doit pas être la base, c'est en plus. Comment je fais pour pouvoir m'offrir ça si je n'ai pas les moyens de me l'offrir ? Et là, ça a... Ça force les gens à lister aussi. Qu'est-ce que j'aime faire ? Qu'est-ce que je pourrais offrir ? Et...

  • Speaker #0

    Là, j'ai trouvé ça génial en lisant ta liste. Je me suis dit, mais waouh ! J'avais presque envie de la faire pour moi et de me dire, mais en fait, si, on peut faire ça aussi. En effet, pas comme échange principal, mais comme à côté.

  • Speaker #1

    Je trouve ça génial. C'est pour ça que je n'essaie de pas tout troquer parce que je veux inspirer les gens que l'argent, il est là. C'est une énergie qui doit circuler et elle est là. C'est pour ça que je laisse la possibilité d'avoir... la possibilité de réduire mes formations de 50% ou 40% ça dépend si c'est en ligne ou pas en ligne. Donc si à un moment la personne se dit « je rêve de faire cette formation de Marie mais franchement j'ai pas les moyens parce que j'ai des formations qui sont professionnelles qui ont un prix d'un peu plus de 1000 euros donc c'est quand même un budget » et se dire « ok mais comment je fais pour quand même accéder à ça parce que je sais que ça pourrait m'aider d'avoir accès à cette formation-là » ben y'a pas de problème, on peut diminuer de la moitié mais tu m'offres un truc qui fait partie de ma liste et on échange. Et donc, ça veut dire qu'on garde l'argent là aussi qui est ici, mais en plus, je veux faire l'inverse. Je veux justement dire aux gens, il y a tout qui est en train d'augmenter, tu es en train de perdre ton pouvoir d'achat, et bien moi, je veux faire l'inverse. Je veux que tu puisses encore plus facilement venir suivre la formation pour me dire, non, à un moment, il y a d'autres possibilités qui existent, ou sinon, on se fait complètement étouffer, et on est dans nos besoins de base, et on n'est plus du tout épanoui. Et là, moi, je veux juste inspirer les gens. Ce n'est pas toujours évident, quoi. voilà c'est pas toujours évident moi ça marche très bien mais je vois que c'est pas toujours bien compris par tout le monde et voilà moi je veux inspirer les gens qu'on peut ouvrir une autre porte et pourquoi est-ce que c'est pas toujours évident ? c'est pas toujours évident parce que je pense qu'il y a vraiment des personnes qui si elles ne font pas le travail sur elles-mêmes elles savent pas trop ce qu'elles pourraient t'offrir donc elles vont plutôt venir en mode j'ai déjà eu ça en gros elle rêve de faire ma formation voilà ce que je peux t'offrir mais ça fait pas partie de ma liste Donc il faut vraiment que la personne comprenne, il faut que ça circule. Si moi ça ne m'intéresse pas, je n'aurai pas l'énergie à lui offrir quelque chose. Donc il faut que les gens comprennent que ça doit circuler déjà dans les deux sens. Et des fois les gens se disent, oui mais bon, le troc, si eux veulent troquer, ils ont l'impression de perdre l'argent. Non, en fait il faut le voir comme une porte supplémentaire. Tu n'as pas accès, comment tu peux y accéder ? Et pas en mode, si je troque tout, je n'ai plus de rentrée d'argent. C'est évident, c'est qu'il ne faut pas troquer. Mais donc, il y a des personnes qui croient, alors non, si on troque, je perds mon pouvoir. Non, c'est une porte en plus.

  • Speaker #0

    Si tu troques contre des choses pour lesquelles tu serais prêt à dépenser si tu avais les moyens,

  • Speaker #1

    tu ne perds pas ton pouvoir. Voilà. Et si tu as du temps à offrir à ce moment-là, si tu n'en as pas, évidemment, à chacun, chacun. Mais il faut que les gens comprennent bien l'énergie et ça les ramène. Moi, ce que j'aime faire avec les gens, c'est va à ce que tu aimes faire. Viens à ce que tu aimes faire. J'ai déjà troqué du babysitting. Voilà. Tant mieux, du babysitting. On vient garder mes enfants. Et moi, je dois faire quelque chose. J'ai des nanas qui m'ont dit, j'ai déjà troqué un logo et j'ai eu des pizzas pendant six mois gratuits tous les vendredis. Tu vois ? C'est de faire un truc... Voilà, mais ça ne doit pas être la base. Ça doit être une porte en plus quand on se sent limité, quand on se sent bloqué, de se dire, oui, je peux ouvrir cette porte-là. Et souvent, quand on n'a plus d'argent, c'est quand on ne travaille pas, qu'on a des fois la mutuelle et qu'on a des difficultés. Si on a en plus du temps, mettons-le à profit. Moi, je vais faire plein de serviettes. Des bêtises, plein de serviettes, moi je ne sais pas coudre, donc plein de serviettes lavables, des cotons lavables, parce que j'utilise ça depuis 10 ans, donc ça s'abîme vite. J'ai fait faire plein de stocks. Et la nana, qui a le tissu chez elle, elle fait ça le soir devant sa télé, elle kiffe le faire. Et en contrepartie, elle peut suivre de nouvelles formations. Il y a un mec qui dit « Ouais, mais bon, la valeur, on s'en fout de la valeur. Moi, j'en ai besoin. Et moi, une place en plus ici ou débloquer une formation en ligne, c'est un savoir pour un savoir-faire et tout le monde est content. »

  • Speaker #0

    Tu m'inspires beaucoup. Je suis en train d'ouvrir des onglets dans mon cerveau, c'est super inspirant. Est-ce qu'il y a une question que je ne t'ai pas posée, mais que tu aurais voulu aborder ?

  • Speaker #1

    Non. Non, vu que je n'ai pas de canevas dans ma tête.

  • Speaker #0

    J'aime bien te poser cette question à la fin, parce que je pourrais passer à côté de quelque chose d'important, parce que je ne suis pas au courant.

  • Speaker #1

    Non, je pense qu'on a mis les moments clés. C'est de se dire, osez être soi. Le petit truc que j'aurais peut-être envie de dire, c'est quand les gens se sentent complètement chamboulés. Beaucoup de personnes vivent des moments de chamboulement. C'est super positif. C'est quand on est chamboulé qu'on est éveillé.

  • Speaker #0

    Cadeau caché, cadeau caché, cadeau caché.

  • Speaker #1

    C'est quand on est chamboulé, qu'on ressent les choses et que c'est compliqué, c'est-à-dire qu'on les ressent. Si on est en pilotage automatique et anesthésié par la vie, on ne le ressent plus. Si on ressent que c'est difficile, c'est que vous êtes au début. Alors là, c'est le plus difficile, c'est ce passage-là. Mais tenez bon, en fait. C'est que vous faites partie des gens qui ressentent quelque chose et c'est quand on ressent qu'on est vivant. Et donc, tous ces gens qui sont dans un moment de détresse et ce flou artistique, c'est de dire qu'il n'y a pas de secret, on passe tous par là. Nous, on est passé par des moments de creux et on le refait, c'est cyclique, mais ça fait partie de notre transformation, ça fait partie de notre évolution et ça veut dire justement qu'on est sur le bon chemin. Inversement à dire non, je ne suis pas fou ou complètement perdu, c'est qu'il y a quelque chose qui s'est passé en vous qui fait que vous n'êtes plus OK et que vous ressentez à nouveau les choses. Et pour ressentir les choses positives, il faut pouvoir ressentir le négatif. C'est quand on est anesthésié par la vie que là, on ne ressent pas, malgré tout, on ne se pose pas de questions. Et donc, c'est positif, en fait, d'être perdue. C'est positif d'un moment tomber. C'est positif de se remettre en question. Ça fait partie, en fait, du chemin d'évolution. Et dites-vous des fois merci. Merci. On ne sait pas toujours le dire tout de suite quand on vit ces difficultés, mais chaque difficulté est un cadeau pour évoluer. Et c'est OK.

  • Speaker #0

    Ça va parler à beaucoup de monde. On va clôturer là-dessus. Alors, c'est une parfaite clôture. Merci beaucoup, Marie.

  • Speaker #1

    Merci à toi,

  • Speaker #0

    en tout cas. Et on va parler de vin maintenant.

  • Speaker #1

    Oui.

Description

Quand sortir des cases devient une force : le témoignage de Marie


👉 Vous avez déjà ressenti ce décalage avec le monde qui vous entoure ? Cette impression de ne pas rentrer dans le moule, de rêver d’une autre vie… sans trop savoir comment y arriver ?


Aujourd’hui, je reçois Marie Winand, qui a osé briser ses croyances limitantes pour créer une vie alignée avec ses valeurs. De commerciale à révélatrice de talents, en passant par le home organizing et un vignoble en biodynamie, elle nous partage son incroyable changement de vie et son parcours vers l’épanouissement professionnel et personnel.


Dans cet épisode, on parle de :


🔹 Travail sur soi : comment Marie a transformé ses "défauts" en véritables atouts.
🔹 Transition de carrière : ce qui l’a poussée à quitter un emploi stable pour une aventure incertaine.
🔹 Mindset positif : pourquoi la vie nous envoie toujours des signes (et comment apprendre à les écouter).
🔹 Épanouissement des femmes : oser se réinventer malgré les peurs et le regard des autres.
🔹 Bien-être au travail : créer un quotidien qui a du sens, sans se conformer aux attentes de la société.
🔹 Croissance personnelle : les clés pour avancer pas à pas vers une vie plus libre et sereine.


💡 Une conversation inspirante sur le changement de vie, l’audace et la liberté de choisir son propre chemin.


🎧 À écouter sur votre plateforme préférée !


📩 Pour suivre Marie et découvrir ses activités : sur Instagram, sur Linkedin, sur son site web.


Venez me parler de l'épisode sur mon compte Instagram : @stephanie.bovy


💛 Vous aimez Kroissant ? Laissez 5 étoiles et un avis, ça aide énormément à faire découvrir le podcast !


Kroissant, c’est le podcast qui explose vos croyances limitantes et vous inspire à transformer votre vie grâce à un mindset positif et des outils concrets. 🎙 À travers des histoires inspirantes et des échanges authentiques, on vous motive à passer à l’action pour atteindre votre plein potentiel et vivre une vie épanouissante. Que vous soyez en quête de croissance personnelle, d’un nouvel épanouissement professionnel, ou simplement d’une bonne dose de motivation, chaque épisode vous pousse à travailler sur vous et à avancer un pas après l’autre. Ici, on partage des galères, des victoires et des conseils réels pour créer une vie extraordinaire, loin des clichés et des conseils à 2 balles. 🌟


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On est aujourd'hui avec Marie. Alors Marie, on s'est rencontrées il y a 6 ans. J'étais enceinte jusqu'aux yeux, j'étais sur le bord d'exploser, j'avais 30 kilos. Pas que dans le ventre. Et en fait, tu m'avais... C'était lors d'une formation d'Elodie Weary, où tu étais venue faire une intervention. Et en fait, tu m'avais inspirée, elle et toi, évidemment, de par ta capacité à sortir des cases. Et en fait, en... pensant à ce podcast, évidemment, j'ai repensé à toi et je me suis dit, je vais peut-être recontacter Marie parce que je sais que tu as plein de choses intéressantes à raconter et que justement, la sortie des cases, ce n'est pas trop un problème. C'est ta vie. Et donc, tu rentres complètement dans le concept du podcast.

  • Speaker #1

    Cool.

  • Speaker #0

    Est-ce que je peux te demander, la question classique, si tu devais te présenter là maintenant en deux, trois phrases, qu'est-ce que tu dirais ?

  • Speaker #1

    Point de vue pro ou en général ? En général, alors, Moi, je suis quelqu'un qui aime bien mettre de la lumière là où tout semble éteint, en fait. Ça, j'adore, quoi. Merveilleux.

  • Speaker #0

    Ce sera le titre du podcast, mettre de la lumière là où c'est éteint. OK. Et donc, est-ce que tu peux me dire qui était la petite Marie ? D'où tu viens ? Quel type d'éducation, de milieu et de personne tu étais ?

  • Speaker #1

    J'étais hyper introvertie. Alors, ça n'a pas toujours l'air comme ça. Les gens disent « toi, introvertie ? » Si, si, si, ma nature. profonde et hyper introvertie pour même te dire quand j'étais petite je n'osais même pas répondre au téléphone quand il sonnait ok donc j'étais vraiment assez en recul et une enfance classique une bonne éducation une maman très présente mais j'ai toujours toujours eu en moi le sentiment de me sentir complètement au décalage dans ma façon de penser et donc du coup je m'exprimais pas toujours beaucoup parce que je pensais pas toujours comme tout le monde Et du coup, je me suis dit, mais en fait, c'est moi qui ne suis pas normale. Parce que si tout le monde disait un truc, moi, je pensais autrement. Pour éviter de ne pas me sentir rejetée, je me taisais. En tout cas, à l'époque, j'étais cette petite fille-là, qui a toujours dû travailler beaucoup pour arriver à des résultats aussi, au niveau scolaire. Je devais travailler plus que quelqu'un d'autre pour peut-être avoir des résultats en dessous. Mais voilà, et quand on m'avait dit, je me rappellerai toujours en humanité. Oui ! Pour arriver à faire des études, il faut avoir un minimum de temps. Alors si on va me piquer, je vais démarrer au quart de tour. Donc du coup, j'ai fait des études universitaires. Je ne pense pas non pas par choix. Je pense que j'oriente les jeunes aussi à trouver leur voie parce qu'en fait, à 18 ans, on ne sait pas trop ce qu'on veut faire. Et donc, j'ai suivi un peu le cadre familial. Ou si tu ne fais pas l'université, tu ne trouveras pas de boulot. C'était un peu ça l'idée. Et finalement, je n'ai absolument jamais exercé dans les études que j'ai faites. C'était quoi les études ? J'ai fait des études bateau de communication, relations publiques, parce que je ne savais pas trop quoi faire. Et donc, du coup, j'ai fait un peu quelque chose de général, mais je n'ai absolument jamais, jamais travaillé dans ce secteur-là. Et on va dire oui, mais c'est ça qui a fait qu'aujourd'hui, tu as pu prendre ton envol, etc. Et j'ai juste envie de dire non, moi, j'ai plutôt le sentiment que mes études m'ont plutôt détruite, reconstruite, parce que c'est quelque chose qui n'a pas été évident pour moi d'arriver jusqu'au bout. Et d'une certaine façon, enfermant aussi.

  • Speaker #0

    Enfermant, pourquoi ?

  • Speaker #1

    Dans qui j'étais, je pense que c'était... Moi, j'ai fait l'université, donc c'était de la théorie. Il n'y a pas de pratique. Retenir... Et puis moi, j'avais une façon de penser qui était différente des autres. Donc des fois, j'arrivais à la même conclusion. Mais en fait, la façon d'y arriver était différente. À l'époque, ce n'était pas reconnu. Il fallait suivre des codes, des règles, un processus, un cursus. Et moi, en fait, je me rends compte aujourd'hui. qui suis complètement moi-même, je ne suis absolument pas du tout faite pour ça.

  • Speaker #0

    Et donc, qu'est-ce qui se passe après ces études-là ? Tu as ton diplôme, ok.

  • Speaker #1

    J'ai même été engagée avant même. En fait, la vie m'a tout bousculée. C'est-à-dire que je n'avais même pas fini mes études, que j'avais été engagée dans une boîte. Donc, en fait, j'ai commencé à travailler, je n'avais même pas fini mon mémoire, etc. Et donc, j'ai tout de suite été dans la vie active. J'étais commerciale, pour te dire. Donc, rien à voir avec mes études principales. Mais tout de suite, j'ai senti que je n'étais pas totalement à ma place. J'ai démissionné de la première mode dans laquelle j'étais parce que je me suis rendue compte que la phrase « choc » que mes boss m'avaient dit, c'était, tu sais, ce job-là, ça ne laisse pas beaucoup de place à la vie privée. À l'époque, j'avais 25-26 ans. Moi, j'avais envie d'être maman, d'avoir une famille. Dans les 15 jours, je pense que j'ai démissionné. Je suis partie et comme je dis toujours, j'ai été enfermée dans un laboratoire pharmaceutique pendant 10 ans. Je pense que je devais passer par là aussi parce qu'il faut savoir qu'on a toujours auto-construit, rénové nos lieux de vie. donc on a toujours fait tout tout seul, donc ça nous demandait beaucoup de temps et d'énergie. Donc à cette époque-là, d'avoir un boulot commercial, tu es quand même assez libre, libre de ton temps, de ton énergie, de faire les choses en fonction de ton rythme. Donc ça, c'est quelque chose qui me convenait. Et de finalement bien gagner ma vie m'a permis en tout cas d'arriver à faire déjà la base de ce qu'on a aujourd'hui avec la maison, etc. Et puis, je suis restée plus ou moins quand même 13 ans comme commerciale. Et j'ai eu un gros, gros, gros déclic en 2012, justement, avec Elodie Weiris. Il faut savoir que j'ai quand même eu l'étiquette de Monica dans Friends pendant des années. On est en train de regarder les Friends avec mes enfants. Ils sont tout petits, j'adore.

  • Speaker #0

    Physiquement aussi, un peu.

  • Speaker #1

    Et donc, c'était un peu comme bien rangé, organisé, tapé sur les cousteaux. J'avoue, j'assume, c'est tout à fait moi. Sauf que pendant longtemps, c'était considéré comme quelque chose de négatif. En tout cas, quand on parlait de moi sur ce point de vue-là, c'était « Ouais, Marie, elle est maniaque. Ou elle est psychorigide du rangement. » Non, en fait. j'adore ça, je ne suis pas psychorigide, ce n'est pas maladif, c'est juste que j'aime vraiment ranger, organiser, que j'en oublierai tout ce qui est autour parce que je quitte de faire ça. Et en 2012, j'entends parler du métier d'homme-organiseur et là, il y a eu un... Là, ça a été de tout à rien, je ne savais pas trop ce que je faisais dans la vie et là, je me dis « waouh ! » Ce métier, c'est-à-dire que je peux être Monica, cette étiquette négative qu'on m'a collée pendant plusieurs années, ce fameux dit défaut qu'on m'a donné, c'est un métier, je peux être Monica, je peux gagner ma vie en étant Monica. Et là, ça a été tout de suite, je me suis formée au métier, je crois, dans les deux mois qu'on suivit, à l'époque à Paris, au campus Médici, parce qu'Élodie ne formait pas. Et puis je suis tombée enceinte. Il n'y a pas de hasard, ça faisait des années qu'on essayait d'avoir un enfant, et cet enfant ne venait pas. Et quand j'ai commencé à avoir une espèce d'ouverture, là, je suis enceinte de ma fille tout de suite. Et donc j'ai d'abord vécu ma grossesse, et une fois que j'ai accouché, j'ai contacté Elodie, et j'ai travaillé en collaboration avec elle pendant pas mal d'années. Et ça, ça a été mon gros déclic de me dire, et c'est ce qui fait qu'aujourd'hui je suis aussi révélatrice de talent, c'est ce qu'on a en l'intérieur de nous, notre don, notre potentiel qu'on a depuis toujours, et depuis qu'on est petite, parce que l'étiquette de Monica, je l'ai eue, mais il faut quand même savoir qu'avant, je jouais au Barbie, mais je ne jouais pas vraiment au Barbie. J'adorais... Quand j'ai organisé la maison Barbie, j'adorais mettre de la tapisserie, la customiser. Je passais plus de temps à, limite, organiser ma chambre et la maison Barbie que jouer aux poupées ou jouer aux Barbie, déjà petite. Et donc, je me suis rendue compte que ce qu'on a à l'intérieur de nous depuis toujours, c'est juste le kiff d'en faire un métier. Et donc, ça, ça a été ma grosse révolution. Donc, vraiment, en 2012, j'ai eu cet éclairage qui a fait que je me suis lancée en activité complémentaire tout de suite. Et là, j'ai cumulé, à l'époque quand même, un temps plein, une activité complémentaire. Et un petit poutchou, un petit nouveau-né à la maison. Et ce que j'aime dire aux gens aussi, c'est que j'étais complètement en train de m'éteindre dans mon job. Donc, je n'avais plus d'énergie. J'avais vraiment, oui, complètement éteinte. Et j'avais un bébé. Donc, un bébé, ça t'épuise aussi. Et quand j'ai dit que j'allais lancer une activité complémentaire, on m'a regardée, on m'a dit, mais toi, tu es complètement folle. Accessoirement, on avait déjà des vignes, en partie. Accessoirement, on était en train d'autoconstruire une annexe de 50 m² tout seul. Et François avait…

  • Speaker #0

    Si, alors ?

  • Speaker #1

    À la maison, oui. On a plein de trucs qu'on a faits. Et François avait aussi deux métiers. Et moi, j'arrive en mode, moi aussi, en fait, je veux lancer mon activité. Et je me suis sauvée, en fait. Parce que vu que j'ai fait quelque chose que j'aimais, même si je travaillais 7 sur 7 à G24, il y a certains moments dans la semaine où j'allais recharger mes batteries en jouant ma monica chez les gens. Et j'ai toujours, ça a été ma bouée de sauvetage à l'époque, vraiment. Et donc, depuis 2012, là, j'ai commencé un autre processus et un autre chemin. D'accord,

  • Speaker #0

    c'est génial. J'ai les questions qui se bousculent dans ma tête parce que tu as tellement de facettes que, bon, voilà. Donc, je vais essayer de les mettre dans l'ordre les unes après les autres. Parce qu'on vient d'ouvrir plusieurs portes. On vient d'ouvrir la porte des vignes, des différents métiers, des enfants, de comment est-ce que tu as quitté ton job à ce moment-là. On va peut-être commencer par là. Tu commences à être home organizer chez des gens.

  • Speaker #1

    Oui, en plus de mon métier.

  • Speaker #0

    En plus de ton métier. Et puis, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Il se passe que j'ai tenu plus ou moins deux ans comme ça. j'ai quand même un moment pris le 4-5ème je ne l'ai pas vraiment profité parce qu'au moment où je décide de poser un 4-5ème pour me dire maintenant je vais libérer une journée je tombe enceinte de mon fils mais il faut savoir que j'ai toujours eu des grossesses un peu à risque hospitalisées des fois, il y a l'idée donc j'ai été écartée assez rapidement et donc au moment où je prends ce 4-5ème je suis enceinte donc je n'en profite pas vraiment pour mon activité complémentaire et là en fait il faut quand même savoir et ça aussi c'est quelque chose que j'ai toujours dit dans mes formations l'être humain a toujours tendance à attendre d'avoir quelque chose pouvoir faire et être heureux. Et à l'époque, on était dans ce travers-là avec François, on attendait d'avoir notre licenciement, parce qu'on rêvait de vivre chacun de nos activités complémentaires, mais notre boulot principal, qui était notre boulot alimentaire, comme on l'appelle, si on l'enlevait, on ne vivait pas. Et donc, on n'avait pas les moyens de démissionner d'une certaine façon. Donc, soit on rêvait d'être licencié, soit on rêvait d'avoir de l'argent sur notre compte, donc jouer au Win for Life, tu vois, en me disant, tu vois, je m'en fous du mal.

  • Speaker #0

    Tu jouais vraiment pour de vrai ?

  • Speaker #1

    Oui, je jouais pour de vrai. Et c'est aussi pour te montrer que je jouais Win4Live pour avoir 1 000 euros par mois. Donc, je ne jouais pas à l'euro million. Je m'en foutais d'avoir plein d'argent, mais si je pouvais avoir juste un petit 1 000 tous les mois pour dégager mon boulot principal et avoir du temps pour mes activités, je serais heureuse. Donc, on jouait de temps en temps. Alors, je ne jouais pas toutes les semaines, mais de temps en temps Win4Live. Et à côté de ça, on s'est rendu compte qu'en tant que commercial, on était apprécié, on avait des bons résultats. Moi, j'avais un très bon contact avec mes clients. C'est juste avec la structure que ça n'allait pas, avec les valeurs. Et donc, c'était compliqué pour moi de mal faire mon job. Je ne pouvais pas aller chez mes clients et mal faire mon job. Donc, on avait des valeurs tellement ancrées et professionnelles que se faire licencier, dire je fais mal mon job pour être licenciée, c'était impossible. Et on n'a pas de maîtrise là-dessus. On n'a pas de maîtrise sur ça. Et j'en ai appris toute ma vie. Un jour, on était en train de boire une bonne bouteille de vin. Parce que oui, si on a des vignobles, un vignoble, c'est qu'on aime le vin. On était en train de refaire le monde. On est quand même deux rêveurs. Et ce jour-là, j'ai dit en fait, on va arrêter d'attendre d'avoir de l'argent sur notre compte, d'avoir un licenciement parce que ça, on n'a aucune maîtrise là-dessus. On va décider d'être heureux et on est revenu à qu'est-ce qu'on a en fait. Qu'est-ce qu'on a ici maintenant, tout de suite, entre nos mains, pour pouvoir aller vers cette vie qu'on a envie d'avoir. On n'a pas d'argent sur notre compte, on n'est pas licenciés, mais qu'est-ce qu'on a ? Et là, il y a eu un frisson aussi qui a traversé notre corps, on n'était pas pétés. On s'est dit, en fait, on a une maison, à l'époque, on l'a rénovée depuis 10 ans. Donc on a rénové notre maison et on s'est dit, en fait, tout notre temps... Alors ici, on est dans l'espace professionnel, la maison devant. Donc on a toujours tout fait tout seul. Donc on a acheté ça pour une bouchée de pain. 10 ans de vie à se priver entre guillemets de temps et d'argent pour le mettre dans la maison. On se dit, en fait, l'argent il est là. Et on s'est regardé et on s'est dit, c'est ça qu'on doit faire. On doit revendre notre maison. En revendant notre maison, moi je faisais déjà du homesteading dans ma tête. Comment faire pour l'aménager pour le coup de cœur ? En revendant notre maison, on aurait une plus-value. On rembourse la banque. Et avec cette plus-value, on fait ce qu'on sait faire, construire. On sait tout faire tout seul. Donc on construit un habitat beaucoup plus... minimaliste qui rentrait dans ma vie de home organizer. Et on se libère de ce frein numéro un, les charges, le prêt à payer, etc. Et là, il y a eu une espèce d'évidence qui a traversé notre corps. Il était minuit, j'avais déjà envie de sonner un agent immobilier, un expert qui vienne expertiser la maison. Le lendemain matin, je sonnais un expert immobilier pour prendre rendez-vous. Et le hasard a fait que, quatre jours après cet événement, c'est-à-dire cette prise de conscience, de reprendre, en fait, je dis toujours, on a repris pouvoir sur notre vie. C'est qu'on avait une force à l'intérieur de nous qui disait, en fait, on a les moyens de le faire, on ne doit pas attendre que quelque chose arrive. Quatre jours après, véridique, François travaillait dans une autre boîte que moi, il est licencié. Dix jours après François, il faut savoir que là, j'avais accouché de mon fils, donc mon gamin, il avait deux mois et demi. Je retourne congé de maternité dix jours après François, et je me rappellerai toujours la petite anecdote, François me dit, vu qu'on avait deux bébés à la maison, « Oui, si tu essaies de négocier une autre voiture, j'avais une… » Il nous dit simple. Et il me dit, il y avait des Ausha dans la flotte de voitures. Il me dit, quand même, avec deux bébés, les deux poussettes, etc. Ce serait quand même plus pratique. Et moi, j'arrive là-bas, je me fais licencier. Au moment où j'arrive. Et puis, je suis en Afrique française. J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. Je commence par laquelle ? J'ai la bonne nouvelle, je vais pouvoir changer de voiture. Je lui fais. La mauvaise, c'est que je vais devoir me la payer. Je lui fais. Il était à la boucherie. Il me dit, non, il est sorti. Ce n'est pas vrai. Je dis, si. Fais péter la bouteille de champagne. Et donc, en dix jours, coup sur coup. La vie nous a offert ce qu'on souhaitait avoir, c'est-à-dire ce fameux licenciement pour avoir notre liberté. Mais moi, c'est mes croyances à moi, je reste intimement convaincue qu'on l'a actionné. On a mis les choses en place, on a repris le pouvoir sur notre vie. Et finalement, notre maison n'a pas vendu, parce que toute notre vie privée et pro, elle se passe ici. On a le vignoble, on est en train de construire tout notre épanouissement personnel et privé dans ce lieu qui nous a choisis à l'époque, parce qu'on a acheté notre maison, ça faisait six mois qu'on était ensemble. Donc, c'est arrivé à nous, en fait, on ne cherchait pas. Et donc là, il y a vraiment eu, en 2017, donc en avril 2017, mon fils avait trois mois, donc c'est facile, mon fils a huit ans, donc il y a huit ans, on a repris les rênes de notre vie. Comme je dis toujours, c'était un chemin qui a été difficile, on croit toujours, ouais, en fait, c'est un chemin qui a été excessivement difficile, mais hyper épanouissant, quoi.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux...

  • Speaker #1

    Ouais, parce que ça vaxonne toujours.

  • Speaker #0

    Tu dis que ça a été difficile, est-ce que tu peux donner des exemples de difficultés ?

  • Speaker #1

    Vu qu'on a la difficulté déjà financière, soyons clairs, on s'est quand même retrouvés tous les deux au chômage avec deux bébés à la maison. Et lancer deux activités d'entrepreneurs en sachant qu'il y a une activité agricole qui demande cinq ans de travail acharné avant de récolter du vin, c'était compliqué. On avait un chômage, donc on vivait avec très peu d'argent. Physiquement, moi j'ai vécu des moments où je pleurais en fait parce qu'on a toujours ce bâtiment ici professionnel, on l'a auto-construit aussi. Donc on a dû gérer deux bébés en bas âge, on a dû gérer la construction et l'agrandissement du vignoble parce qu'on a toujours... planter tout nous-mêmes. L'autoconstruction de ce lieu, parce que ce lieu professionnel, c'est notre base professionnelle. Donc, on savait qu'on allait pouvoir gagner nos vies grâce à ce lieu, mais il fallait le construire. Et donc, on avait déjà une vie en parallèle, c'est qu'on ne se voyait plus. Donc, lui était à fond dans le bâtiment, moi j'étais à fond dans la vie de famille, dans mes activités et tout ça. Donc, c'était difficile psychologiquement, parce qu'il n'y en avait aucun des deux qui savait vraiment soutenir l'autre. Parce qu'un jour, on dit « Ouais, vous avez fait les choses ensemble » . Les gens voient toujours le côté positif. Je dis « Oui, mais on était tous les deux en fait » . Le nez dans le guidon, et donc ça a laissé des cicatrices, psychologiquement, financièrement et physiquement. Parce que physiquement, il a fallu qu'on construise tout. Des fois, on faisait les enfants avec les babyphones, véridique, on faisait la chape ici, les caves, les babyphones accrochés à notre pantalon de travail. Des fois, on travaillait jusqu'à les 3h du matin, au moment où les enfants étaient au lit. Et donc, on a eu une vie, il nous a fallu 3 ans, plus ou moins, 3 ans de processus pour arriver à que chacun arrive à se dégager. un salaire de nos activités. Et ces trois ans-là, il a fallu les tenir. Donc après, ça renforce, après coup. Mais sur le moment, ce n'était pas évident.

  • Speaker #0

    Après, c'est précieux comme témoignage, parce que parfois on dit, et donc, j'ai lancé mon activité et j'en vis. Oui, mais non, mais entre les deux, il y a quand même un gap.

  • Speaker #1

    On s'invente et qu'on s'invente un métier, parce qu'on est des vrais entrepreneurs. On n'est pas un indépendant comme un kiné qui va avoir sa patientèle. On est vraiment en train de créer des choses complètement différentes. Oui, on dit toujours qu'il faut en moyenne trois ans, et c'est la vérité.

  • Speaker #0

    Moi j'ai commencé à me payer après deux ans et demi. Je crois que ça fait un an que vraiment je me prends un salaire. Parfois on me dit « Ah waouh, et t'as créé ça ! » Oui, en effet, et waouh, c'est super. Mais en attendant, pendant deux ans, je n'avais pas de salaire.

  • Speaker #1

    Et souvent, la balance du début, c'est là où on doit donner le plus d'énergie et où on n'a pas de résultat, parce qu'on sème des graines, on construit, on est en mode… Et après, à un moment, on arrive dans nos activités à se dire qu'on va mettre de moins en moins de temps et d'énergie et puis la balance va aller comme ça. Mais pour en arriver là, il faut passer par plein de difficultés, façon de dire, après ce chemin. Jamais, jamais, à aucun moment, on s'est dit qu'on allait faire marche arrière.

  • Speaker #0

    En fait, moi, je reste intimement convaincue que pour moi, être sur le bon chemin, c'est se sentir vivant. Quand on est vivant... Je vous fais l'analogie avec ce qu'on voit sur un écran quand on va à l'hôpital. Voilà, le cœur bat, ça monte, ça descend, ça monte, ça descend. C'est-à-dire qu'on vit des moments difficiles, des hauts et des bas. Quand on est en mode anesthésie, pilotage automatique, on n'est pas dans une vie alignée. Souvent, on est même anesthésié. Donc, notre vie, on est mort, en fait. Exactement. On ne ressent vraiment plus rien. Et donc, c'est déjà positif de vivre des hauts et des bas. Ça veut dire qu'on est sur vraiment ce bon chemin. Et quand on est sur ce bon chemin, qui est un chemin qui est pour moi le plus difficile, mais pour moi le plus épanouissant, la vie sera là pour nous soutenir. C'est-à-dire que je peux donner, je pourrais donner 10 000 exemples, je peux donner un ou deux. C'est quand vraiment on avait des difficultés financières parce qu'il y a vraiment des moments où on s'était dit qu'est-ce qu'on va manger demain ? Est-ce qu'on arrivera à payer le cadastre ? Est-ce qu'on arrivera à payer tout ça ? Eh bien, la vie faisait qu'à un moment, il y a quelque chose qui arrivait. Genre, vous avez retouché 500 euros d'allocation familiale, on s'est trompé dans votre dossier. Et donc, ça arrive au moment où, je dis toujours que c'est un moment où on vivait une difficulté et un trou, on s'était dit, ouh, là, on creuse un trou. La vie n'allait pas nous offrir des monts et merveilles, mais elle te le bouchait. Elle te mettait quelque chose sur ton chemin, une rencontre, ça peut être des financiers, ou une rencontre qui fait que ça te reboostait et ça te permettait de ne pas tomber dans le trou et de continuer à avancer. Et ça, on l'a vécu tout le temps. Et donc, à force d'avoir vécu des moments difficiles et voir que la vie nous soutenait, c'est comme si la vie disait « Attends les gars, c'est difficile, mais ne faites pas marche arrière, vous êtes sur le bon chemin, on va vous lisser le petit trou, comme ça vous pouvez passer. » Plein, plein de choses. À chaque moment, c'était comme ça. Et après autant d'années maintenant d'entrepreneuriat, En fait, ça amène une espèce de sagesse et de paix à l'intérieur, où maintenant, dans chaque moment difficile, on ne stresse plus. On a confiance en nous, en notre potentiel, on a confiance en la vie. Je ne dis pas que de temps en temps, quand on sort de la terre, on tourne dans l'eau, des fois on se dit « Oh ! » Mais on se dit « Ça va aller ! » Ça va aller parce qu'on sait qu'on est sur le bon chemin. Et donc, à aucun moment, on ne s'est dit « On va aller rechercher un boulot alimentaire dans les difficultés. » Parce que finalement, ce chemin, on le kiffe quand même. Même si c'est difficile, on le kiffe et on l'apprivoise d'une certaine façon. Et plus les années passent, plus c'est facile. Je crois très fort en ce concept-là de la vie, si tu es dans le bon chemin, te mettra ce qu'il est. Des cadeaux. J'aime beaucoup le concept de cadeau caché.

  • Speaker #1

    C'est ça. Dans chaque difficulté, il y a un cadeau caché.

  • Speaker #0

    Il y a un cadeau caché. Et donc, à nous de décider de le voir ou d'attendre de croire.

  • Speaker #1

    Inversement, si tu n'es pas sur le bon chemin, la vie va te faire des signes. Des petites maladies, ou tu vas te péter le bras, ou tu vas avoir un accident de voiture. Et inversement, la vie, elle te fait des signes dans un sens ou dans un autre pour te dire, ah là ! Et nous-mêmes, on défend des rapports. Moi je dis toujours, on est sur un chemin qui est juste, mais ce n'est pas pour autant que de temps en temps, on ne dérape pas et on ne se trompe pas, mais on va le ressentir et on va trouver des solutions pour y retourner. Donc ce n'est pas de se dire, on a trouvé notre chemin, c'est bon, la lumière elle est là tout le temps. Oui tout ça, jusqu'à la fin de notre vie,

  • Speaker #0

    tout est bon, il n'y a plus de difficultés, non,

  • Speaker #1

    ça n'existe pas. Et donc ça fait partie du processus aussi, de passer de l'ombre à la lumière et dans l'entrepreneuriat, d'avoir des belles années, des années plus basses, ça fait partie du mouvement de la vie et on doit tout simplement... L'accepter.

  • Speaker #0

    Merveilleux, merci. À ce moment-là, tu crées tes activités. Quelles sont-elles ? Tu as la partie home organizing.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    Tu ne t'arrêtes pas là, évidemment.

  • Speaker #1

    Non. Je lance d'abord le home organizing où je vais ranger chez les gens.

  • Speaker #0

    On peut peut-être donner une petite définition du home organizing parce que je ne suis pas sûre que tu...

  • Speaker #1

    Le home organizing, c'est d'aller organiser les maisons. Le type de client que j'avais, c'est « Oh, Marie, je ne m'en sors pas dans mon quotidien, dans mes lessives. » Ma maison est sans cesse en bazar. La technique du home organizing, c'est d'aider les gens à reprendre en main leur lieu de vie en désencombrant d'abord, en allant plus vers le minimalisme et puis en réorganisant les espaces, les armoires, etc. pour amener plus de simplification dans la gestion des fois du quotidien qui peut être lourde pour certaines personnes et qui est kiffante pour moi d'une certaine façon. Donc voilà. Et donc ça, ça a été ma première reconversion, c'est-à-dire que j'ai joué à Monica dans les maisons et j'ai adoré ça. Et puis, ce qui s'était passé, en fait, c'est... Euh... Je ne sais pas l'expliquer comment. Moi, je ne suis pas du tout quelqu'un qui va lire beaucoup de livres, qui va écouter des podcasts, qui va chercher plein d'informations à l'extérieur de moi. En règle générale, les choses viennent de l'intérieur. Il y a quelque chose qui se passe qui fait que je vais me lever un matin et il y a quelque chose qui va arriver et c'est une évidence. Et je ne sais pas te dire d'où ça vient. Un matin, je me réveille et je sais que je veux être révélatrice de talent. Sauf que je suis, moi, Marie Winand, pour me lancer alors que je vais ranger les maisons. Pourquoi ? Parce qu'à nouveau, j'ai toujours... J'ai toujours fait ça pour moi, c'est naturellement, c'est quelque chose que j'ai en fait toujours fait. Quand j'étais dans mon boulot comme commercial et que moi j'avais lancé mon activité et que j'ai compris qu'en faisant un truc qui est naturel, qui fait partie de toi depuis toujours et que limite tu es critiqué, tu peux être hyper épanouie et gagner ta vie, j'avais juste envie que tout le monde trouve la même chose et j'ai reconverti, on va dire, 50% de mes collègues dans le labo dans lequel j'étais parce que...

  • Speaker #0

    Mais ils devaient être super contents tes anciens employés.

  • Speaker #1

    comme activité complémentaire dans un premier temps. Mais il y en a qui se sont lancées après, complets par la suite. Parce que c'est quelque chose que j'avais facile à voir chez les gens. Enfin, ça c'est toi, tu fais ça naturellement. Mais leur réponse était, oui, mais Marie, ça c'est facile. Si c'est naturel, pour moi, ça veut dire que dans sa tête, tout le monde sait le faire. Oui, ça n'a pas de valeur,

  • Speaker #0

    on ne va pas me payer pour ça.

  • Speaker #1

    Et donc, je le faisais. Je l'ai fait naturellement. Et donc, je me suis formée un peu. Parce que j'ai passé plein de formations, d'abord au coaching mental. Puis à un moment, je suis tombée sur une formation qui s'appelle le 6M. qui est une formation avec un outil de connaissance de soi. Et je me suis formée à ça, donc j'ai découvert en fait aussi mes moteurs, qu'on appelait mes moteurs, mes motivations. Et là c'était une évidence parce que mes moteurs, mon talent, c'était révéler. Éveiller, révéler, c'était aller chercher le potentiel. Et là en fait, il faut savoir que quand j'ai fait cette formation-là, en fait je me suis rendue compte que dans les maisons, je ne faisais pas que ranger les maisons, je foutais le bazar, c'est-à-dire que je rentrais dans la maison puis je disais « oui mais en fait on m'appelait pour refaire un bureau par exemple » . Et je disais, non, je ne vais pas te refaire ton bureau parce qu'en fait, je vais le ranger et c'est super, mais le bordel va revenir. Pourquoi tu ne vas pas dans ton bureau ? Parce que tu ne travailles jamais, parce que tu vas être sur la table de ta salle à manger. Donc, j'ai commencé à mettre des choses en place et j'ai inventé une méthode qui s'appelle la révélation d'intérieur pour révéler le potentiel des habitations. Donc, j'avais lancé un petit atelier de quatre heures pour révéler le potentiel des habitations, travail sur plan pour revenir à votre maison a du potentiel, pourquoi toujours vouloir l'agrandir, faire des espaces supplémentaires. Et puis, je découvre que mon talent s'est éveillé et que je veux aussi aller chercher le potentiel. Et donc, j'avais mon fil rouge. C'est que ce que j'aime, c'est aller chercher le potentiel, mettre de la lumière là où les gens ne voient pas. Que ce soit à l'intérieur du potentiel que tu as à l'intérieur de toi en tant qu'humain, mais dans les maisons aussi. Les gens sont toujours dans la surconsommation et je vais agrandir et on va faire un espace supplémentaire. Or que dans 90% des cas, il ne faut pas. Si on voit le potentiel que la maison a de façon brute et qu'on sort des cases conventionnelles de comment on aménage les maisons, qu'on vire par exemple une salle à manger, on arrive à révéler le potentiel des habitations. Et là, j'ai eu mon fil rouge et j'adore faire ça dans les deux univers que j'adore, c'est l'être humain et l'univers de la maison. Et donc, du coup, j'ai créé ma méthode, parce que j'adore ça, concevoir des concepts. Suite à mes cinq années d'expérimentation dans l'organising, j'ai créé la révélation de l'intérieur. Et parallèlement à ça, je me suis lancée en tant que révélatrice de talent avec cet outil, la formation que j'ai faite. J'ai lancé des journées qui s'appelaient à l'époque « À la découverte de votre talent » . C'est un truc de fou, tu vois, comme quoi, quand tu es aligné... J'étais connue de personne, en tout cas dans cet univers-là. J'ai lancé trois premières dates. Après, je suis très rapide. J'ai été certifiée au modèle en janvier. Et le 25 février, je lançais déjà des dates. J'avais déjà construit la formation. Donc, quand il y a un truc qui arrive, ça sort vite. Et ça s'est rempli à une vitesse. Je crois qu'en 24 heures, mes trois jours étaient remplis.

  • Speaker #0

    Alors que tu n'avais pas d'audience, de rien ?

  • Speaker #1

    Alors, j'avais quand même mon... J'avais fait mon petit chemin dans les maisons. Donc, j'avais déjà fait avec ma cuillère qui rayonne. dans la maison. Et donc, les gens qui me connaissaient, je dis toujours, les gens ne doivent pas venir pour ce que tu fais, mais pour qui tu es. Donc, s'ils aiment ton énergie, ils vont revenir sur les autres. Et donc, évidemment, d'abord, tout ce réseau-là est déjà revenu à mes formations. Et ça a eu un succès de feu de Dieu. Ou en même pas cinq mois, j'ai commencé à très bien gagner ma vie. C'est venu d'un coup, or que je n'avais aucune expérience, rien. J'ai sorti ce truc un peu de ma tête et de nulle part. Et ça a eu son succès. Et ça, je l'ai fait, ces journées-là, pendant plus ou moins 4 ans.

  • Speaker #0

    Donc pas en individuel, c'était des journées en collectif.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ma formule que moi je préfère.

  • Speaker #0

    Donc tu l'as fait pendant 4 ans. Et puis qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Et puis en fait, mon mode opératoire, c'est d'abord que je teste et j'expérimente sur le terrain. Donc j'ai testé le home organizing, du coup j'ai inventé mon modèle de révélation de l'intérieur. Et pareil, j'ai expérimenté plus ou moins pendant 4-5 ans. J'ai accompagné beaucoup de personnes sur le chemin de leur talent et de leur potentiel. Et donc après, je me suis mis dans ma bulle pour créer mon modèle qui s'appelle le modèle naissance, qui est un outil de connaissance de soi, qui est tiré de toutes mes expérimentations. Parce que j'ai fait des formations aussi sur les familles d'âmes. Et tout ça a fait qu'à un moment, je vais me mettre dans ma bulle et je vais inventer et créer un concept. Et donc aujourd'hui, j'ai trois modèles que j'ai inventés. Un dans l'univers de la maison. Un dans l'univers des talents et un qui refait le lien des deux, qui s'appelle N'essence Home. Ça aussi, c'est tout nouveau, c'est mon dernier petit bébé. C'est un outil de connaissance de soi qui part de toi et qui va te dire quel type d'habitation te correspond en fonction de qui tu es. Parce qu'on vit dans un monde un peu normé, où tout le monde a plus ou moins le même type d'habitat, or qu'on n'est pas tous les mêmes et qu'on ne doit pas tous rentrer dans le processus de je me marie, j'achète une maison, avec des animaux, etc. Il y en a qui ont d'autres profils, où l'habitation conventionnelle classique ne va pas du tout lui convenir. Et donc, on va dire, je varie entre. Et là, j'ai envie de retourner sur le terrain. Parce que ça fait deux ans que je suis dans ma bulle de créativité. Et là, j'ai envie de repartir sur des nouvelles aventures. Et en fait, ma vie, c'est ça. J'ai besoin de nouveautés en permanence. Et puis, quand je sens que je suis arrivée au bout de mes créations, j'ai besoin de retourner sur le terrain, revivre des expériences. Et après, je ne sais pas ce qui ressortira de ça. Donc là, je suis dans mon moment où je sors de mon intériorisation de ces deux dernières années pour retourner sur le terrain. Et ce qui vient à moi, c'est les jeunes. pour le moment, d'aider les jeunes à s'orienter pour trouver un choix d'études, pour trouver en tout cas sa voie professionnelle.

  • Speaker #0

    Qu'on doit faire à 18 ans et qui est super tôt. Et en même temps, à un moment donné, il faut avancer. Voilà,

  • Speaker #1

    c'est ça.

  • Speaker #0

    Super. Tu peux nous parler un peu du vignoble aussi ? Oui. Tu es active dedans ?

  • Speaker #1

    Alors je suis active, c'est l'activité de mon compagnon, mais en tout cas je suis là pour le soutenir. Donc je ne suis pas là dans l'entretien du quotidien, mais en tout cas je suis là dans les moments de rush ou dans les besoins. Ça c'est parti dans un moment où on était avec ses cousins, je crois en 2011. On avait aussi bu un petit verre et là on avait un hectare. Quand on a acheté le lieu, on a été attiré par l'environnement. Et c'était parti d'une boutade, en ayant bu un verre avec les cousins, on aime bien le vin. Et donc ils ont commencé l'aventure à trois, dans notre jardin, ils ont commencé par 200 pieds de vigne. Et je raconte toujours l'anecdote où François a trouvé sa voie à ce moment-là, parce qu'il a d'abord pensé 200 pieds de vigne quand on n'avait pas encore d'enfant. Je me rappelerai toujours Elsa quand elle a eu cinq semaines, elle a arrêté de respirer.

  • Speaker #0

    Ta fille s'appelle Elsa ?

  • Speaker #1

    Elle s'appelle Elsa. Ma fille aussi. Ah ben voilà. Et elle va avoir 11 ans maintenant. et elle a arrêté de respirer dans mes bras. J'étais en train de l"allaiter, elle avait 5 semaines. Et François était en train de pulvériser. Donc, on fait du vin biodynamique, c'est super important. Rapport tertiel, 100% nature. Et donc, on pulvérise, c'est des tisanes et tout ça. Et à un moment, je prends le dessus pour dire « Papa ! » Et donc, il vient. Et donc, on va à l'hôpital, on arrive à la réanimer, on a les urgences. Bref, on va à l'hôpital, donc hospitalisé. Et François, en fait, il fait la pulvérisation en fonction des cycles lunaires. En fonction, il regarde vraiment son calendrier. Donc, il fallait absolument pulvériser ce jour-là. Il est rentré de l'hôpital à 2h du matin pour te dire que c'était ses premiers bébés, c'était ses vignes. Et puis, il vient à l'hôpital le lendemain matin, genre à 7h. Et je dis, j'espère que toi, tu as bien dormi parce que moi, je n'ai pas dormi de la nuit. Il me fait comme ça, il me fait... Je suis rentrée et j'ai été continuer. Ma pulvérisation. Pour te dire, l'investissement de cœur qu'il a sur son vignoble, c'est que c'est vignes, c'est ses bébés. Il a une connaissance du vivant. On est très complémentaires dans d'autres univers, mais il a la même philosophie, c'est de se dire, tout est là dans la nature, donc on ne va pas utiliser des éléments extérieurs dans la nature. Donc en fait, lui, il a une connaissance du sol, du vivant, de la plante, dans le respect de qui elle est, sans intervention, un minimum d'intervention extérieure. Et lui a été piqué par le virus, par ce challenge qu'il a eu avec ses cousins. Donc ses cousins, à un moment, se sont retirés parce que c'était trop pour eux. Et François, il baigne. C'est vraiment son environnement, comme il dit, c'est mon environnement méditatif. Et c'est son champ d'exploration, parce qu'il adore explorer plein de choses. Et donc évidemment, ça a été une évidence pour nous. Quand on a perdu notre job coup sur coup, là on se pose et on rêve. C'est comme ça qu'on a toujours fonctionné. Et je pense que c'est une clé de nos réussites aussi, c'est avoir la capacité de faire comme si. C'était là, donc on passait des soirées à imaginer le lieu de vie, à imaginer la tiny. On l'a rêvé il y a 7 ans par exemple.

  • Speaker #0

    Vous venez de construire une tiny aussi en autoconstruction.

  • Speaker #1

    En autoconstruction. Et donc tout l'environnement ici, donc le vignoble qu'on a agrandi à partir de 2017, on a décidé de l'agrandir avec la place qu'on avait. Ça faisait partie un peu de nos projets. On avait dessiné l'agrandissement du vignoble. Dans notre tête, on avait dessiné aussi l'espace professionnel dans lequel on est. Et il y a autant d'années, la tiny. Mais il y a 8 ans en fait. et c'est seulement aujourd'hui qu'elle est réalisée parce qu'on aime rêver, mais on sait qu'on ne peut pas faire les choses tout de suite parce qu'on n'a pas toujours ni le temps ni les moyens parce qu'on fait tout tout seul. Et donc voilà, on crée un espèce de microcosme dans lequel on se sent bien. D'ailleurs, on ne part jamais en vacances parce qu'on est heureux dans l'environnement dans lequel on vit, mais on est de nature tous les deux très sédentaires. Donc ça, on aime passer du temps ici. Donc on vit et on travaille dans ce lieu qu'on a acheté maintenant en 2008. Donc ça fait déjà un bon paquet d'années. Et j'ai envie de dire, François, c'est l'architecte de notre vie. Il construit tout ça. Et moi, je suis là en soutien. Donc, j'ai appris plein de choses. Je sais faire plein de choses manuellement aussi. Mais voilà, c'est lui, on va dire, qui va porter la technique. Et puis, on est complémentaires. La tiny, moi, j'adore dans l'aménagement. Et lui, il va porter technique. Et moi, l'aménagement. Donc, voilà.

  • Speaker #0

    Merveilleux. C'est beau. En fait, vous le voyez. parce que forcément, on va dehors.

  • Speaker #1

    Et en plus,

  • Speaker #0

    ce n'est pas la meilleure période.

  • Speaker #1

    Elles sont de dos, là, les vignes.

  • Speaker #0

    C'est magnifique quand même. Vers où est-ce que tu vas ?

  • Speaker #1

    C'est une question, ça. Oui. On ne sait pas.

  • Speaker #0

    Désolée.

  • Speaker #1

    Vers où on va ? Alors, si. Vers où on va, on va dire qu'on a la chance qu'on a avec François, c'est qu'on est hyper différents. Donc, on ne se comprend pas toujours. Du coup, on est très complémentaires. On a une même vision de la vie. Nous on va vers une déconsommation. En fait notre valeur à nous c'est pas l'argent, c'est le temps. Et donc moi depuis que j'ai lancé mes activités professionnelles, je dis toujours je suis riche de temps. Donc je ne veux absolument pas du tout de l'argent sur mon compte, parce que pour moi ça ne sert strictement à rien d'avoir de l'argent sur mon compte. C'est si à un moment je gagne bien ma vie sur un projet, je vais m'offrir du temps. Du temps pour moi, du temps pour ma famille, parce que j'ai besoin de temps. Dans ma bulle, c'est une nécessité de temps. Pour être dans ma bulle, j'ai un besoin fondamental d'être présente pour mes enfants. Moi, je pars du principe que les enfants, je veux être là avec eux, les accompagner et avoir ce temps vraiment avec eux. Donc, je prends tous les congés scolaires, je prends tous mes week-ends. Je suis vraiment très disponible pour mes enfants. Ça fait partie de mon envie. Et donc, du coup, on veut aller vers, en tout cas, un maximum de souveraineté. et d'autonomie, mais ça passera par l'alimentaire, ça va passer par, regarde, on aime le vin, on fait le vin nous-mêmes, on fait notre jus de pomme nous-mêmes, j'ai envie de faire de la bière maintenant, on a pas mal de potagers et de serres, l'objectif c'est d'essayer d'être le plus souverain de notre vie. Ce que l'être humain souvent a perdu, c'est qu'on est dépendant d'un système, dans tous les points de vue. Nous on veut se défaire un maximum, on ne le sera jamais. Défaire le système, on est comme encore hier soir, on voit, bref, les factures, les coûts d'électricité, on dit on est autonome en électricité, mais on doit quand même payer 800 euros par an. pour une taxe, bref. Et donc on ne sera jamais totalement en dehors. Mais nous, on veut en tout cas ne pas compter sur lui et être le plus autonome et libre possible, libre de notre temps et libre dans les besoins de base, tu vois, se chauffer, manger, etc. Et donc notre but, c'est toujours d'essayer de récupérer du temps. C'est pour ça aussi qu'on a fait la tiny. La tiny va être une source de revenus pour arriver à combler ces moments aussi qui sont des fois difficiles. Quand tu vis avec un agriculteur, on a perdu quand même 60% de production cette année. L'année dernière, avec le gel, le gel nocturne, on ne peut pas vivre dans cette instabilité-là. C'est quand même son métier de cœur, donc on doit avoir des ressources. Donc en fait, la tiny était une évidence parce qu'on adore déjà faire le projet. Mais la tiny va nous permettre de récupérer encore du temps parce que si on a un revenu supplémentaire avec une autre corde à notre arc, on va récupérer du temps, donc on va pouvoir encore plus être autonome en termes alimentaires, on aimerait bien avoir des bêtes. Et c'est vers ça qu'on va en tout cas se sentir complètement libre. et pas être dans une production d'argent, mais une production de temps. Ça, c'est notre souhait. On est déjà loin, mais pas assez à notre goût.

  • Speaker #0

    C'est merveilleux. C'est un beau projet. En combien d'années ? Quand est-ce que tu lâches tout ?

  • Speaker #1

    Le double licenciement en

  • Speaker #0

    2017. En 2017. Il y a huit ans. Oui. Ce n'est pas énorme quand tu dis... Il y a huit ans, vous viviez une vie un peu classique, voilà, et là vous êtes hors d'une vie classique, mais tout en restant, vous ne vivez pas dans une caravane, je veux dire, sans confort, etc.

  • Speaker #1

    Et ça aussi, c'est casser les a priori d'être autonome, c'est tout de suite vivre dans ces conditions-là, absolument pas, parce que moi j'ai besoin de beau et tout, mais on peut faire les choses, après on fait tout nous-mêmes, donc évidemment, quand tu fais tout toi-même... On gagne évidemment beaucoup d'argent. Soit tu dis que tu vas travailler beaucoup, pour gagner bien ta vie, pour faire un bel environnement. Nous, on n'aurait jamais pu se payer cet environnement-là. On l'a construit nous-mêmes. Et ça aussi, on gagne déjà beaucoup de temps.

  • Speaker #0

    Tu prends du plaisir dans ce temps de construction. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait.

  • Speaker #0

    S'il y avait une leçon que tu voulais partager là ?

  • Speaker #1

    Que tout est possible. En fait, pour pouvoir y arriver, il faut faire des choix alignés à soi. Pour aller chercher l'énergie du jour, si on est connecté à notre âme, à notre mission, à qui on est, à nos talents, on se connecte à une source d'énergie inépuisable. Donc on va chercher cette énergie, cette motivation et ce moteur qui nous fait avancer. Pour moi, le premier truc, c'est ça, c'est s'aligner à qui on est. pour aller chercher cette énergie qui nous amène à passer des caps et à avancer. Parce que vouloir avancer sans se connecter à ça, on n'arrive jamais au bout. Mais tout est absolument possible parce qu'on a la preuve vivante. On est deux qui dame. On n'a jamais eu d'argent qui est tombé du ciel. On n'a jamais eu les métiers où on gagnait moi ou bien notre vie. Et on a réussi à faire tout ça parce qu'à un moment, on s'est recentré sur… On a en fait osé. Ça, c'est aussi oser être soi, quitte à déplaire aussi. Les gens ont toujours peur des fois d'être eux-mêmes, peur de décevoir. Mais en fait, j'ai toujours le tri, il se fait. Je sais que les gens aujourd'hui ne viennent pas pour ce que je fais, mais ils viennent pour qui on est. Ils viennent chercher une espèce d'énergie. Et ça, c'est ce qui me dit que j'ai réussi mes activités. C'est que les gens viennent chercher qui je suis, au-delà. Même le vin, ils viennent chercher l'identité du vin au lieu d'aller chercher un vin.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que je me suis dit, oh, juste après. je vais lui demander si je peux lui acheter du vin alors que je ne l'ai pas goûté. Je sais que c'est bon de toute façon. Il est bon, il est naturel, il a l'énergie qu'il faut.

  • Speaker #1

    C'est pas un château migraine, comme je dis.

  • Speaker #0

    C'est ça. J'aime beaucoup le vin aussi. C'est vrai qu'en effet, dans le vin que je vais te demander après, si jamais tu en as, je vais acheter l'énergie du vin. C'est incroyable. Normalement, tu achètes du vin. Et souvent,

  • Speaker #1

    les gens achètent l'étiquette parce qu'elle est jolie. Oui. Ça fait partie du vieux trajet.

  • Speaker #0

    Parce que de toute façon, on ne peut pas toujours le goûter. Alors évidemment, quand tu vas chez un viticulteur, tu peux encore goûter parfois, mais la plupart du temps, ce n'est pas le cas. Et en effet, il faut vendre autre chose que le produit en lui-même. Oui. Oui, oui. C'est génial. Oui, c'est vrai. En fait, c'est génial. Tu viens chercher l'énergie.

  • Speaker #1

    On vient chercher l'énergie de la personne et l'identité de la personne au-delà de ce qu'elle fait. Oui. Et cette énergie, nous on l'a parce qu'on fait ce qu'on aime. Mais ça ne veut pas dire que je ne me perds pas. C'est super important à dire aussi que ce n'est pas parce qu'on se connaît qu'on ne se perd pas. J'ai une nature qui me perd très souvent. Je suis en remise en question chaque année et demie dans mes activités. Je suis en train encore de revivre un bouleversement parce que ma nature est très changeante. J'ai une nature qui pourrait paraître instable, irréaliste, rêveuse, un peu perchée. Et non, en fait, je suis quelqu'un de hyper innovante, je suis quelqu'un d'original, je suis quelqu'un... Je suis une fonceuse, je suis une rêveuse, mais je déteste me reposer. Dès que je rentre dans une routine, en fait, je m'éteins. Et des fois, je me dis, mais je me rappellerai toujours quand j'avais un succès fou avec mes journées talents. Et à un moment, du jour au lendemain, je dis à François, j'arrête. Il m'a dit, non Marie, ça se fait pas, tu peux pas faire ça. J'ai dit si, parce que je commence à être épuisée, les gens commencent à m'énerver. Et je suis revenue, donc j'étais en train de redévier, mais je sais pourquoi, j'ai besoin de changement. Je supporte pas la routine et la répétition, j'étais en train de me répéter. Et je supporte pas ça, j'ai besoin de nouveautés, j'ai besoin de changement. Et donc en fait aujourd'hui, je sais pas me reposer sur une création que j'ai faite en me disant « Oh, je l'ai fait je me repose ! » La vie m'amène à toujours devoir recommencer quelque chose parce que ça fait partie de moi. Mais des fois c'est fatigant, t'aurais juste envie de te dire « Oh, si je pouvais juste me reposer un peu sur ce que j'ai fait ! » Et quand j'essaye, ça marche pas ! Ça ne marche pas et ça fait partie de qui je suis. Je ne suis pas instable, j'ai besoin de changement. Ça fait partie de ma vie professionnelle et des fois, c'est fatigant en fait. Et donc, des fois, je vais aussi, moi, me retrouver dans des cul-de-sac. Mais je le sens tout de suite, puis je me repose. Et puis, je me dis, ok, non Marie, ça fait partie de toi. Qu'est-ce que tu dois faire aujourd'hui ? Bah, accepter que tu as besoin de nouveautés, tu as besoin d'un nouveau. Et en règle générale, quand j'accepte ça et que je l'enclenche, boum, hop, un nouvel... hop, ça revient. Mais ça ne veut pas dire qu'on ne se perd plus. parce qu'on a une nature des fois qui se perd même elle-même. Mais c'est toujours, en fait, c'est accepter qui on est. Et je pense que la société dans laquelle on vit, les êtres qui sont un peu comme moi ou peut-être comme toi aussi, on se sent différent, différent d'un modèle conventionnel. Moi, je ne rentre absolument dans aucune case conventionnelle, même dans ma façon de travailler. Je suis incapable de produire tous les jours avec la même énergie. On se perd, on se perd. Et c'est pour ça qu'on est en burnout, etc. C'est accepter qu'on peut en fait être différent. On peut comme toi et moi avoir plein de activités. On peut se dire qu'on n'est pas obligé d'avoir une voix ou choisir. On peut ne pas choisir. On peut faire plusieurs choses dans la partie qu'on a évidemment. Mais se dire que tout est possible et tant qu'on le fait avec qui on est. C'est là qu'on va attirer les belles et les bonnes personnes, mais il faut oser sortir du canevas d'une certaine façon.

  • Speaker #0

    Et mettre plusieurs casquettes, et les gens ne comprennent pas toujours les plusieurs casquettes.

  • Speaker #1

    Ça veut dire que tu es dispersée, tu doutes, tu ne sais pas ce que tu veux. Non, en fait, on est comme ça, et c'est ce qui fait la richesse de qui on est, et toute activité peut fonctionner, peu importe qui on est. Mais accepter cette différence, c'est la base. Mais c'est pas simple, nous quand on a décidé de changer de vie avec le bébé, tout le monde limite pleura à notre place et c'est nous qui devions rassurer les gens. Mais on est contents, on a fait péter la bouteille de champagne, en fait on est heureux. Mais ne vous tracassez pas pour nous, on est bien et c'est bon, on les vit. Et on les vit et c'est ok, on ne se plaint pas, mais il a fallu voir les peurs des autres, etc. Et qu'à un moment, soyons clairs, on a eu beaucoup moins d'amis proches en fait, parce qu'on était moins... Oui, déjà, on aime être dans notre bulle, notre bulle familiale, mais parce qu'à un moment, ça ne résonnait plus. On sortait. Ils sont fous. François est considéré comme un Dumbledore ou un sorcier parce que François, il fait des choses qui ne sont pas faites en Belgique. Il fait de la syrah en Belgique. Ça n'existe pas, en fait, de faire de la syrah en Belgique. Là, cette année, il s'est dit, tant qu'à avoir perdu 80 % de la production, avec les 20 % qui restent, je vais faire sans sulfite. Tout le monde a dit que c'était impossible. Tu dis ça à François. Il est obligé à le faire dans sa façon de fonctionner. Et force est de constater que tout ce qu'il a mis en place, qu'on lui a dit que ça ne marcherait pas, je peux te garantir que ce qu'on nous avait conseillé sur les 200 premiers pieds de vigne, c'est elle qui nous fait misère. Et tout ce qu'on a innové, genre ça ne marchera pas, c'est la meilleure réussite. Mais c'est oser suivre. Il y a quelque chose à l'intérieur qui te dit ce que tu dois faire. C'est oser le faire. Mais pour ça, il faut s'entourer des bonnes personnes. Si tu restes... dans un environnement familial, professionnel, où tu es entouré de personnes qui ne fonctionnent pas comme ça, en fait, comment veux-tu, toi, accepter ça ? Donc la première chose, et nous c'est un peu ce qu'on a fait, c'est que c'est vrai qu'on s'est peut-être un petit peu isolés, pour éviter en fait d'être tout le temps avec les... écouter les gens qui nous mettent leur peur, mais si on est tout le temps, tout le temps, tout le temps entouré de mauvaises personnes, ou dans un mauvais environnement, c'est compliqué en fait de faire ce pas-là. Donc le conseil que j'ai toujours, allez chercher des personnes qui sont comme vous, qui vous disent vous êtes des extraterrestres, mais...

  • Speaker #0

    Mais c'est trop bien !

  • Speaker #1

    C'est bien et c'est possible en fait de le faire. C'est ça qu'on attire aussi des personnes qui disent « Waouh, ce que vous faites c'est génial, c'est possible ! » Qui viennent chercher cette énergie, où non, on a envie de dire « Vas-y, vas-y, fonce ! » Parce que tout est possible. Mais si tous les jours tu es avec quelqu'un qui te dit l'inverse, c'est compliqué. Donc il faut choisir les personnes qu'on côtoie, un maximum fuir les environnements qui sont néfastes, parce que sinon c'est impossible de sortir de cette case. Et être dans une case, c'est très bien aussi. Il y en a qui sont faits. pour être dans la norme et d'autres qui ne sont pas faits pour être dans la norme. Et tant mieux, il faut de tout en fait pour coexister. Il n'y a pas un qui est bien et un qui est mal. C'est juste d'accepter cette différence. Mais aujourd'hui, je pense que ça devient de plus en plus facile de pouvoir prendre ce chemin-là qu'à une époque, c'était compliqué.

  • Speaker #0

    Oui, et de pouvoir lancer une activité qui sort un peu des cases. Parce qu'avant, tu faisais comment pour te faire connaître ? Mais aujourd'hui, il y a quand même vraiment des outils qui sont à la disposition de tous. Je crée un podcast. Alors que, est-ce que j'ai une formation de podcasteuse ? Absolument pas. Est-ce que j'ai du matériel de dingue ? Non.

  • Speaker #1

    On peut avoir, comme je dis toujours aujourd'hui, c'est la chance qu'on a dans la société dans laquelle on vit, il y a quand même des avantages, c'est qu'on peut avoir accès à des métiers qu'on appelle des métiers qui sont pignons sur rue, où tu ne dois pas rentrer dans des certifications, etc. Alors oui, ça ouvre la porte, et encore, il y a un débat là-dessus, oui, mais alors on peut avoir n'importe qui, mais... On peut avoir quelqu'un qui a fait des études et qui aura aussi affaire à quelqu'un néfaste. Ce ne sont pas des études qui vont prouver que tu es meilleure. Mais en tout cas, aujourd'hui, on peut se réinventer. À l'époque de ma maman, si elle voulait se réinventer, elle devait refaire trois ans de cours du soir. Comment tu veux faire trois ans de cours du soir avec des bébés à la maison ? Ici, moi, j'ai suivi une formation de deux jours à 1 500 euros de Home Organizing. Et ça, ça a été mon démarrage. Et je n'avais même pas l'argent, je l'ai demandé à prêter. Je l'ai demandé à prêter, j'ai suivi cette formation. Ça m'a motivée à me lancer mes activités pour rembourser la personne, je ne suis pas freinée à dire je ne l'ai pas. Je vais trouver la ressource et je vais de toute façon gagner ma vie. Je vais rembourser cette personne. Et deux jours de formation, j'ai été chercher ma certification parce que naturellement, c'est quelque chose que je savais déjà faire, mais ça rassure au début d'aller chercher son petit cachet. Et en fait, on peut se réinventer par des petites formations privées ou des trucs beaucoup plus courts. Mais si on fait quelque chose qui part de nous, qui est naturel et qui est en nous, on sait déjà le faire. Mais aller chercher un savoir à l'extérieur pour appuyer ce qu'on sait faire, tant mieux, ça nous permet d'avancer beaucoup plus vite. Mais pour moi, c'est ça la base. On part de nous, de ce qu'on a. Pourquoi toujours toujours aller chercher à l'extérieur et du savoir. Il y en a qui vont chercher du savoir à l'extérieur parce qu'ils aiment ça et ça fait partie d'eux. Mais on ne peut pas tout le temps... On a tout en nous depuis qu'on est petit. Et si on revient à ça... C'est plus facile, ça donne de l'énergie et on enlève ce poids de plus t'as fait d'études, mieux c'est. Et si tu fais des études comme ça, t'auras plus de portes qui vont s'ouvrir. Il y a tellement d'a priori de tout aujourd'hui et c'est pas facile de trouver sa place toujours dans ce genre d'atmosphère.

  • Speaker #0

    Puisque tu parles de formation, est-ce que tu peux me dire quels ont été tes meilleurs investissements sur toi, que ce soit en termes de temps, que ce soit en termes de formation, d'accompagnement, de coaching, de je ne sais pas. Qu'est-ce que toi tu as mis en place pour avancer ? Ou peut-être juste prendre du temps pour toi et réfléchir, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Le premier bon investissement que j'ai fait, c'est ça, c'est d'aller juste me former deux jours, parce qu'en fait, ça a été mon déclencheur, de me dire, en deux jours, je peux être active. et je m'autorise à essayer un autre métier. Ça, ça a été, je veux dire, ça a été le « wow » quoi. Et j'ai kiffé faire ça, malgré que je passais des mauvaises nuits avec mon bébé. Donc, mon premier investissement, ça a été de passer ce cap à dire « et puis, je n'avais rien à perdre en fin de compte. Suivre une formation au pire, je perds les 1500 euros, je n'en fais rien. »

  • Speaker #0

    Oui, enfin,

  • Speaker #1

    c'est le truc d'une vie. Voilà. Et puis, le meilleur investissement, c'est de mettre au fer du temps, du temps de la réflexion. De ne surtout pas retomber dans mes peurs, de me dire qu'il faut que j'aille chercher un boulot alimentaire et de prendre ce temps de création, de prendre ce temps pour développer ces activités. Parce que développer une activité, ça demande évidemment beaucoup de temps. Mais pour avoir du temps, il faut qu'il soit dégagé. Donc il ne faut plus avoir ce fameux boulot alimentaire sur le côté. Et ça, ça a été notre premier constat quand même, parce qu'on dit « ouais, mais vous avez quand même un peu de revenus » . Moi, ça a été mon gros déclencheur. Quand les courses, j'ai fait mes courses, pourtant on était déjà dans le minimalisme, j'étais déjà dans le home organizing depuis 2013 et donc 2017, donc ça faisait déjà 5 ans que j'avais une activité complémentaire quand j'ai été licenciée. Et en fait on s'est dit ok, j'ai aucune maîtrise sur l'argent qui rentre en tant qu'entrepreneur, même si on peut dire ouais, non, on n'a aucune maîtrise en tout cas, parce qu'on peut passer par des hauts et des bas, on n'est pas dans un salaire fixe quoi. Par contre j'ai la maîtrise de ce qui sort, de l'argent qui va sortir. Et donc c'est là que j'ai laissé traîner mes courses. J'ai dit comment je peux ne plus dépenser de l'argent. Donc j'ai supprimé tout ce qui était futile, inutile. J'ai remplacé tout ce qui était jetable par du durable. Ça, il y a déjà pas mal d'années. Pour éviter de tous les jours acheter des choses. Parce que quand on achète quelque chose, on l'achète avec du temps de vie. Donc tu dois travailler, c'est du temps pour fournir cet argent, pour aller acheter des choses que tu vas les foutre à la poubelle. C'est ouf quand même quand tu réfléchis. Et donc on a supprimé les choses, on a remplacé par du durable. Moi mes gosses, ils boivent de l'eau. L'eau, en plus, nous, on n'achète pas de bouteilles d'eau. On a un robinet qui filtre au charbon actif. Bref, on a fait pas mal, pas mal de... Mais on a gagné. Je peux te garantir, juste en revenant dans nos consommations, à consommer différemment, on a fait des économies de feu de Dieu. Alors évidemment, quand tu commences à faire tes premières économies, ça veut dire que tu peux commencer à récupérer du temps. Quelqu'un qui commence à dire, « Ah, mais j'arrive à gagner 350 euros par mois en faisant... » Une réflexion sur mes consommations, je peux peut-être déjà prendre un 4-5ème. Ce que je vais perdre, je peux le prendre en 4-5ème. Donc tu as du temps que tu récupères. Et avec ce temps que tu repères, tu peux faire des choses toi-même, un potager. Moi je fais ma lessive moi-même parce qu'on a un bain nordique au feu de bois et j'ai mon feu. Je fais ma lessive avec de l'eau, de l'eau et des cendres. Et je fais ma lessive, je ne paye plus de lessive. Mais d'abord j'ai fait des économies, donc j'ai récupéré du temps. Et avec ce temps j'ai pu faire des choses moi-même où j'ai pu encore récupérer de l'argent. Et donc, tu vois, on est dans une... spirale. Et puis ce que je mets en place, moi sérieusement depuis pas mal d'années, c'est qu'on fait des échanges et des trocs de talents.

  • Speaker #0

    C'est bien parce que c'était ma prochaine question.

  • Speaker #1

    Voilà, on va avec ça. Ce qui fait qu'en fait aujourd'hui, on arrive à vivre dans tout ça aussi, c'est parce qu'on peut passer les caps difficiles financièrement, parce qu'en fait on peut aujourd'hui, nos besoins de base ne sont pas élevés. Ils ne sont pas élevés parce qu'on a toujours tout auto-construit tout seul, parce qu'on est dans la déconsommation pure, parce qu'on est dans la production par nous-mêmes, que ce soit même de l'électricité, nos citernes de pluie ont fait tout nous-mêmes. Donc, on n'a pas besoin de beaucoup d'argent par mois pour arriver à vivre confortablement. Et en plus, en surplus, on troque nos talents. Mais l'énergie du troc, évidemment, c'est quelque chose qui n'est pas fait pour tout le monde. Oui, il faut comprendre l'énergie. Moi, j'ai vraiment une charte que j'ai créée de troc de talent. Parce que quand on troque quelque chose, il faut qu'on troque un talent. Parce qu'un talent, même si à un moment, imagine, je te dis un truc que toi, tu aimes faire, je ne vais pas te le demander, mais parce que tu aimes le faire, tu ne vas pas t'empêcher de le faire. Donc, tu vas me l'offrir. Et ça, je l'ai vu. Moi, j'étais entourée de personnes magiques avec plein de talents. C'était mon pot d'activité. Et des fois, je ne demandais rien. J'avais un problème technique ou j'avais des trucs ou des fautes d'orthographe. Mais le soir même, la nana m'envoyait faire les corrections. Elle me disait, tiens, j'ai regardé pendant deux heures, tu dois faire comme ça. Donc, la nana, je ne lui demande rien. Mais vu qu'elle ne peut pas s'empêcher de le faire, elle me l'offre. Et donc, ça doit être dans ces dynamiques. Un talent, tu ne peux pas t'empêcher de le faire. Tu as l'énergie qui remonte, tu prends du plaisir. Donc, ce que tu dois offrir, c'est un talent, c'est inévitable. Sinon, ça va être un poids. Oui, je sais. je sais bien le faire mais c'est pas pour autant que je prends du plaisir donc ce soir c'est du paiement en nature mais c'est On est dans un échange d'énergie et on enlève la valeur de l'argent. C'est-à-dire que la personne, elle aime le faire. Donc, elle va le faire et toi, en contrepartie, tu dois noter tout ce que toi, tu aimes faire. Qu'est-ce que je peux offrir au monde ? Donc, on est soit dans de l'être, on peut offrir du babysitting, comme on peut offrir juste avec son cœur, comme on peut offrir quelque chose qu'on va faire de nos mains, offrir des jus de pommes qu'on va faire soi-même. Ou un savoir. Moi, je peux offrir un savoir intellectuel de formation. Donc, on peut être dans plusieurs dimensions. Ou ce que tu as. Ça, je l'ai, je ne l'utilise plus. Donc, je peux te le donner en contrepartie. Donc, on est dans le faire, dans l'être, dans l'avoir ou dans le savoir. Donc, on peut troquer vraiment plein de choses. Il faut qu'on liste tout ce que nous, on peut offrir au monde qui font partie de ce qu'on aime faire. Ça, c'est la première chose. On liste. Mais ça veut dire que, imagine, tu as quelqu'un qui me dit « Je rêve de faire la formation de Marie, je n'ai pas les moyens. » Donc, qu'est-ce qu'elle va faire ? C'est que moi, à côté de ça, je fais ma liste de cadeaux, comme tout ce que moi j'aimerais recevoir. Soit parce que je n'ai pas le talent, soit parce que je ne me l'offre pas. Ça peut être une coupe de cheveux chez le coiffeur, un massage énergétique. Ça peut être une formation que j'ai envie de faire. Et donc, moi, je vais noter comme une liste de Saint-Nicolas de tout ce que j'aimerais recevoir. Par exemple, un van VVW à prêter pour partir en vacances avec mes enfants. Et on l'a fait, ça. Et donc, je vais noter tout ce que moi, j'ai envie de recevoir. Donc, c'est génial, tu fais tout comme des cadeaux. Et la personne, elle se dit, j'ai envie de faire la formation de Marie. Mais ce n'est pas, j'ai envie de faire ta formation, moi, je peux t'offrir ça. Si ce qu'elle a à m'offrir, moi, ça ne rentre pas dans ce que j'ai envie, ça ne marchera pas. Il faut qu'elle aille voir dans ma liste de, moi, qu'est-ce que j'aime recevoir. Et si elle sait dans sa liste, dans ma liste de ce que moi, j'aime recevoir, elle trouve ça, ça, moi, j'aime faire, j'adore faire. Est-ce que du coup... C'est OK pour toi que je suis cette formation-là et toi, tu fais ça. Et là, du coup, tu as un match. Tu as une circulation d'énergie où la personne, c'est son super pouvoir. Toi, tu as envie de le recevoir et inversement. Et là, du coup, on enlève même la valeur de l'argent. On ne doit même pas dire ça, ça vaut autant. Donc, on est dans moi, j'ai envie de le recevoir. De toute façon, moi, je peux t'offrir ça. Et on fait circuler l'énergie. Moi, j'ai troqué un Van WW pour une semaine de fréquence.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as des exemples ? Parce que j'avais envie de savoir.

  • Speaker #1

    Alors, par exemple, à mes cours de yoga, je les avise. d'une certaine façon. Parce qu'en fait, la nana, elle a suivi toutes mes formations et donc moi, je peux aller, quand j'ai envie, à ses cours de yoga. J'avais troqué aussi des activités de mes enfants pendant un an gratuitement. Ça peut être des stages, des stages pour les enfants. À une époque, j'ai recevu des colis alimentaires. Mais attention, moi, je mets fait maison, avec des produits sains. Moi, je n'avais pas envie qu'on aille me chercher des trucs pré-emballés. On est dans mes valeurs. Eh bien, j'ai reçu des confitures, des pâtes. des associations de faits maison, mais ça rentre dans mes critères. Un van VW, donc on est parti en van California, vu que, bref, on n'avait pas notre voiture pour mettre la tente de toit, on était en attente, et donc j'ai troqué un van VW contre une de mes formations professionnelles. Moi, je troque beaucoup de mon savoir, parce que ça fait partie de mes super pouvoirs. Et voilà, c'est sans fin. J'ai déjà eu accès à avoir une coupe de cheveux aussi gratuite, des massages. Et inversement, moi, je le fais aussi souvent. J'appelle en disant quand j'ai besoin professionnellement, je ne me bloque plus. Imagine, j'ai un creux financier, mais j'ai un nouveau projet qui me demande peut-être. J'ai envie de faire ça, mais je n'ai pas les moyens. Et donc, je fais appel à ma communauté. Je dis, ben voilà, je cherche soit quelqu'un pour me réaliser une vidéo ou quelqu'un pour faire mes syllabus et en contrepartie. Si toi, tu penses que ça, tu aimes faire et que tu es attiré par une de mes formations, on peut troquer quelque chose. Et donc, même professionnellement, moi, je peux aller beaucoup plus vite dans mes projets ou mettre... Des projets, par exemple, Aurélie Buvet, elle m'aide énormément dans les supports. Il y a des moments où on troque, des moments où on ne troque pas. Mais je n'aurais jamais pu, des fois, pondre et faire tout ça si elle n'avait pas été là. Mais je n'avais pas toujours les fonds financiers non plus. Et donc, pour moi, le troc, ça ne doit pas être une fin en soi. Parce que les gens ne comprennent pas toujours. J'ai envie de ça, je te donne ça. Non, non, ça doit être dans une énergie de talent qui circule d'un besoin et d'un talent. Ça, c'est vraiment la base du troc. Il faut que la personne soit ouverte à troquer. On sort de la valeur. On est vraiment dans une énergie, un échange.

  • Speaker #0

    Et ça, tu l'as publié parce que je l'ai lu, ta charte. En fait, c'est une des raisons aussi pour... J'avais déjà repensé à toi, j'étais allée revoir tout ton site. Je suis tombée sur la charte et j'étais là, mais c'est trop bien. Je ne sais plus si tu la mets sur... Oui,

  • Speaker #1

    sur mes sites internet et tout ça. Je l'ai trouvée sur Instagram.

  • Speaker #0

    En tout cas, on pouvait la télécharger.

  • Speaker #1

    En fait, je veux... En fait, moi qui aime nager à contre-courant et qui ne supporte pas le système de ce qui devient encore aujourd'hui, c'est-à-dire qu'on est en train de tuer les gens financièrement, soyons clairs. Les moyens diminuent, c'est une catastrophe financière. Je fais quoi, moi, en fait ? Parce que c'est marrant parce qu'on en parlait avec une pote qui me disait « Ah, mais j'ai vu qu'ils ne travaillent plus seulement depuis deux ans. » Et elle dit « Ah, ils m'ont versé un salaire, ils se sont trompés et tout. » Donc elle dit « Je vois ce que je pourrais gagner deux ans après. » Donc c'est genre 600 euros en plus par mois. Donc en tant qu'employée, il y a eu apparemment pas mal d'augmentation. Toi, tu es indépendant. Donc tu fais quoi, en fait ? Tu augmentes tes prix sans cesse ? Ça ne rentre pas du tout dans mes valeurs. Et je me dis « Comment je peux faire pour nager à contre-courant et pour inspirer les gens qu'il faut arrêter d'être étranglée ? » Oui, c'est ça que je voulais dire. C'est que... C'est que ça ouvre une porte, c'est pas une fin en soi, on a besoin d'argent. L'argent il doit être là, il doit circuler. Sans argent, on ne sait rien faire. Donc l'argent il doit être là. C'est pas parce que les gens croient toujours en troquant, ben si je troque, du coup on va tout troquer, j'ai plus d'argent. Non, non, non. Le troc ça doit être une porte d'entrée ou quand tu te sens bloqué. Pour une raison ou une autre, tu te sens bloqué. D'un côté où tu dis j'aimerais bien m'offrir ça, j'ai pas les moyens. Ou, voilà, et tu te dis, ben comment je peux faire pour avoir accès à cette chose là si je n'ai pas les moyens aujourd'hui. Donc ça doit pas être une fin en soi, on doit pas... Tout troquer, il faut évidemment toujours faire circuler l'argent et l'énergie, mais c'est pour moi une porte supplémentaire. Ou quand à un moment tu te dis, je serais vraie, j'en sais rien, moi, elle me fait remasser tous les mois, mais je n'ai pas les moyens, pourquoi je ne pourrais pas faire l'identité visuelle ? C'est ça. Et de le troquer et l'échanger. Et donc d'offrir de son temps, d'une certaine façon, et recevoir. Mais ça ne doit pas être la base, c'est en plus. Comment je fais pour pouvoir m'offrir ça si je n'ai pas les moyens de me l'offrir ? Et là, ça a... Ça force les gens à lister aussi. Qu'est-ce que j'aime faire ? Qu'est-ce que je pourrais offrir ? Et...

  • Speaker #0

    Là, j'ai trouvé ça génial en lisant ta liste. Je me suis dit, mais waouh ! J'avais presque envie de la faire pour moi et de me dire, mais en fait, si, on peut faire ça aussi. En effet, pas comme échange principal, mais comme à côté.

  • Speaker #1

    Je trouve ça génial. C'est pour ça que je n'essaie de pas tout troquer parce que je veux inspirer les gens que l'argent, il est là. C'est une énergie qui doit circuler et elle est là. C'est pour ça que je laisse la possibilité d'avoir... la possibilité de réduire mes formations de 50% ou 40% ça dépend si c'est en ligne ou pas en ligne. Donc si à un moment la personne se dit « je rêve de faire cette formation de Marie mais franchement j'ai pas les moyens parce que j'ai des formations qui sont professionnelles qui ont un prix d'un peu plus de 1000 euros donc c'est quand même un budget » et se dire « ok mais comment je fais pour quand même accéder à ça parce que je sais que ça pourrait m'aider d'avoir accès à cette formation-là » ben y'a pas de problème, on peut diminuer de la moitié mais tu m'offres un truc qui fait partie de ma liste et on échange. Et donc, ça veut dire qu'on garde l'argent là aussi qui est ici, mais en plus, je veux faire l'inverse. Je veux justement dire aux gens, il y a tout qui est en train d'augmenter, tu es en train de perdre ton pouvoir d'achat, et bien moi, je veux faire l'inverse. Je veux que tu puisses encore plus facilement venir suivre la formation pour me dire, non, à un moment, il y a d'autres possibilités qui existent, ou sinon, on se fait complètement étouffer, et on est dans nos besoins de base, et on n'est plus du tout épanoui. Et là, moi, je veux juste inspirer les gens. Ce n'est pas toujours évident, quoi. voilà c'est pas toujours évident moi ça marche très bien mais je vois que c'est pas toujours bien compris par tout le monde et voilà moi je veux inspirer les gens qu'on peut ouvrir une autre porte et pourquoi est-ce que c'est pas toujours évident ? c'est pas toujours évident parce que je pense qu'il y a vraiment des personnes qui si elles ne font pas le travail sur elles-mêmes elles savent pas trop ce qu'elles pourraient t'offrir donc elles vont plutôt venir en mode j'ai déjà eu ça en gros elle rêve de faire ma formation voilà ce que je peux t'offrir mais ça fait pas partie de ma liste Donc il faut vraiment que la personne comprenne, il faut que ça circule. Si moi ça ne m'intéresse pas, je n'aurai pas l'énergie à lui offrir quelque chose. Donc il faut que les gens comprennent que ça doit circuler déjà dans les deux sens. Et des fois les gens se disent, oui mais bon, le troc, si eux veulent troquer, ils ont l'impression de perdre l'argent. Non, en fait il faut le voir comme une porte supplémentaire. Tu n'as pas accès, comment tu peux y accéder ? Et pas en mode, si je troque tout, je n'ai plus de rentrée d'argent. C'est évident, c'est qu'il ne faut pas troquer. Mais donc, il y a des personnes qui croient, alors non, si on troque, je perds mon pouvoir. Non, c'est une porte en plus.

  • Speaker #0

    Si tu troques contre des choses pour lesquelles tu serais prêt à dépenser si tu avais les moyens,

  • Speaker #1

    tu ne perds pas ton pouvoir. Voilà. Et si tu as du temps à offrir à ce moment-là, si tu n'en as pas, évidemment, à chacun, chacun. Mais il faut que les gens comprennent bien l'énergie et ça les ramène. Moi, ce que j'aime faire avec les gens, c'est va à ce que tu aimes faire. Viens à ce que tu aimes faire. J'ai déjà troqué du babysitting. Voilà. Tant mieux, du babysitting. On vient garder mes enfants. Et moi, je dois faire quelque chose. J'ai des nanas qui m'ont dit, j'ai déjà troqué un logo et j'ai eu des pizzas pendant six mois gratuits tous les vendredis. Tu vois ? C'est de faire un truc... Voilà, mais ça ne doit pas être la base. Ça doit être une porte en plus quand on se sent limité, quand on se sent bloqué, de se dire, oui, je peux ouvrir cette porte-là. Et souvent, quand on n'a plus d'argent, c'est quand on ne travaille pas, qu'on a des fois la mutuelle et qu'on a des difficultés. Si on a en plus du temps, mettons-le à profit. Moi, je vais faire plein de serviettes. Des bêtises, plein de serviettes, moi je ne sais pas coudre, donc plein de serviettes lavables, des cotons lavables, parce que j'utilise ça depuis 10 ans, donc ça s'abîme vite. J'ai fait faire plein de stocks. Et la nana, qui a le tissu chez elle, elle fait ça le soir devant sa télé, elle kiffe le faire. Et en contrepartie, elle peut suivre de nouvelles formations. Il y a un mec qui dit « Ouais, mais bon, la valeur, on s'en fout de la valeur. Moi, j'en ai besoin. Et moi, une place en plus ici ou débloquer une formation en ligne, c'est un savoir pour un savoir-faire et tout le monde est content. »

  • Speaker #0

    Tu m'inspires beaucoup. Je suis en train d'ouvrir des onglets dans mon cerveau, c'est super inspirant. Est-ce qu'il y a une question que je ne t'ai pas posée, mais que tu aurais voulu aborder ?

  • Speaker #1

    Non. Non, vu que je n'ai pas de canevas dans ma tête.

  • Speaker #0

    J'aime bien te poser cette question à la fin, parce que je pourrais passer à côté de quelque chose d'important, parce que je ne suis pas au courant.

  • Speaker #1

    Non, je pense qu'on a mis les moments clés. C'est de se dire, osez être soi. Le petit truc que j'aurais peut-être envie de dire, c'est quand les gens se sentent complètement chamboulés. Beaucoup de personnes vivent des moments de chamboulement. C'est super positif. C'est quand on est chamboulé qu'on est éveillé.

  • Speaker #0

    Cadeau caché, cadeau caché, cadeau caché.

  • Speaker #1

    C'est quand on est chamboulé, qu'on ressent les choses et que c'est compliqué, c'est-à-dire qu'on les ressent. Si on est en pilotage automatique et anesthésié par la vie, on ne le ressent plus. Si on ressent que c'est difficile, c'est que vous êtes au début. Alors là, c'est le plus difficile, c'est ce passage-là. Mais tenez bon, en fait. C'est que vous faites partie des gens qui ressentent quelque chose et c'est quand on ressent qu'on est vivant. Et donc, tous ces gens qui sont dans un moment de détresse et ce flou artistique, c'est de dire qu'il n'y a pas de secret, on passe tous par là. Nous, on est passé par des moments de creux et on le refait, c'est cyclique, mais ça fait partie de notre transformation, ça fait partie de notre évolution et ça veut dire justement qu'on est sur le bon chemin. Inversement à dire non, je ne suis pas fou ou complètement perdu, c'est qu'il y a quelque chose qui s'est passé en vous qui fait que vous n'êtes plus OK et que vous ressentez à nouveau les choses. Et pour ressentir les choses positives, il faut pouvoir ressentir le négatif. C'est quand on est anesthésié par la vie que là, on ne ressent pas, malgré tout, on ne se pose pas de questions. Et donc, c'est positif, en fait, d'être perdue. C'est positif d'un moment tomber. C'est positif de se remettre en question. Ça fait partie, en fait, du chemin d'évolution. Et dites-vous des fois merci. Merci. On ne sait pas toujours le dire tout de suite quand on vit ces difficultés, mais chaque difficulté est un cadeau pour évoluer. Et c'est OK.

  • Speaker #0

    Ça va parler à beaucoup de monde. On va clôturer là-dessus. Alors, c'est une parfaite clôture. Merci beaucoup, Marie.

  • Speaker #1

    Merci à toi,

  • Speaker #0

    en tout cas. Et on va parler de vin maintenant.

  • Speaker #1

    Oui.

Share

Embed

You may also like