- Speaker #0
Bonjour Eric, merci de me recevoir chez toi. Partons directement dans le vif du sujet, si c'est ok pour toi. Est-ce que tu peux te présenter en quelques éléments marquants ?
- Speaker #1
Ok, je m'appelle Eric Dussieux. Alors, les éléments marquants. Je suis marié, j'ai cinq enfants, nous formons une famille recomposée, donc nous avons cinq enfants à nous deux, quatre garçons, dont l'aîné a 32 ans, et une petite puce qui a 7 ans, donc il y a un grand delta entre mes enfants, mais ils sont tous, voilà, c'est tous un pur bonheur. Et puis ma petite puce, une petite demoiselle, après quatre garçons, voilà. On imagine bien que pour un papa, c'est quelque chose d'assez extraordinaire. Avec Marie, nous avons une entreprise qui s'appelle Energitaire, que nous avons créée en 2012, qui fait la promotion de phytothérapie active, conçue toute intégralement par Marie, qui est la seule en France à travailler sur l'autoréparation du corps grâce au développement de cellules souches. Elle a fait ces produits-là pour moi parce que j'avais un problème de santé à la base et qui m'a permis de... de progresser dans ce souci.
- Speaker #0
Tu as vraiment été loin au niveau santé. Si tu peux juste donner un, deux, trois mots, et comme ça, on voit un peu l'impact que ça a eu sur toi.
- Speaker #1
J'ai une maladie congénitale qui m'a amené à être paraplégique pendant quelques mois à 30 ans. Et puis, comme c'est évolutif, à 40 ans, j'ai perdu l'intégralité de mes membres supérieurs, inférieurs, mes fonctions naturelles, je suis devenu tétraplégique. J'ai pu bénéficier d'une opération chirurgicale qui m'a sorti de ma tétraplégie, mais je suis resté paraplégique en fauteuil roulant, sans aucune sensibilité dans les jambes pendant deux ans.
- Speaker #0
C'est ça que l'histoire est assez incroyable après. Est-ce que tu peux commencer par me dire d'où tu viens ? Le milieu dans lequel tu as grandi, qui était le petit Eric ?
- Speaker #1
Alors, je suis normand, mes deux grand-mères étaient normandes, ma grand-mère paternelle et ma grand-mère maternelle. Bien que mes grands-mères étaient normandes, mes parents sont nés à Paris, ils sont du milieu ouvrier. Et tout naturellement, dès que je suis né, juste après ma naissance, ils ont rejoint la Normandie familiale. Et donc, j'ai grandi en Normandie. Mon père est quelqu'un d'assez dur parce qu'aussi, il est né en 1940. Donc, les suites de la guerre, on sait qu'il a été élevé dans un cadre assez difficile. Et il a perdu son père lui-même très jeune. Donc, voilà, c'est quelqu'un qui était très dur. Et comme moi, j'ai toujours eu un caractère très indépendant, on s'est beaucoup confrontés. D'accord. Comme mon père était quelqu'un d'assez costaud, avec des mains plus grandes que les miennes, j'ai pu bénéficier un peu de ses largesses gestuelles. D'accord.
- Speaker #0
Est-ce que ça a des impacts sur toi aujourd'hui ? Et si oui, lesquels ? Et si tu ne veux pas répondre à cette question, j'ai aucun problème avec ça.
- Speaker #1
Oui, complètement. Non, non, ça a des impacts. Tout d'abord, que je considérais négatives, que je considère positives aujourd'hui, après le travail que j'ai accompli. Je considérais négative parce que je n'ai pas apprécié d'avoir été élevé comme ça, dans la contrainte et à la force. Mon père était quelqu'un qui ne s'exprimait pas, donc je ne savais jamais pourquoi il me donnait un ordre. Et donc, je n'appliquais pas des ordres que je ne comprenais pas, parce qu'il le mettait hors de lui. Donc, ça ne se passait jamais bien. Juste pour la petite histoire, le dernier coup que j'ai reçu mon père, point serré, j'avais 34 ans quand même. Voilà. Donc... Donc c'était quand même un petit peu conflictuel entre mon père et moi, même s'il y avait beaucoup d'amour, parce que j'étais le seul garçon, et ça je l'ai compris plus tard, je pense qu'il aimait tellement son fils qu'il voulait en faire quelque chose de bien, et moi mon caractère indépendant ne matchait pas vraiment avec ce qu'il voulait faire de moi, donc on était en conflit. Mais c'était par amour, je l'ai compris plus tard, et je le remercie parce qu'aujourd'hui, si j'ai réussi à me sortir de ma problématique de santé, c'est grâce à une... Très forte volonté personnelle qui me vient aussi grâce à ce qu'il m'a appris.
- Speaker #0
D'accord. Loin de nous, le fait de faire la promotion de la violence, on se comprend.
- Speaker #1
Pas du tout, on est bien d'accord.
- Speaker #0
Tu as réussi à avoir le positif dans le négatif.
- Speaker #1
Pour autant, à aucun moment, j'ai cinq enfants et à aucun moment je n'ai levé la main sur mes enfants parce que ce n'est vraiment pas quelque chose que j'ai voulu reproduire. Et de toute façon, ce n'est pas une bonne méthode, elle ne m'a pas convenu. J'en ai tiré des choses positives, mais j'aurais pu tirer ces choses positives-là autrement que par cette méthode-là.
- Speaker #0
Je voulais passer dans un autre sujet, mais je vais rebondir là-dessus. Quand tu dis « après le travail que j'ai fait sur moi, j'ai réussi à en ressortir aussi le positif » , est-ce que tu peux donner plus d'informations sur ce travail ?
- Speaker #1
En fait, c'est beaucoup d'introspection personnelle, beaucoup de travail énergétique aussi, où je me suis beaucoup connecté aux âmes de l'univers. Je vais donner mon point de vue, je ne cherche pas à convaincre qui que ce soit, c'est juste mon… mon point de vue. Pour moi, nous sommes donc un composé de trois éléments essentiels qui est notre âme, notre corps physique et notre mental. Toute la différence avec les animaux qui n'ont pas ce mental. et qui peuvent accomplir beaucoup plus de choses que nous. Donc ne pas minimiser les animaux bien loin de là. Ils font des choses bien plus intéressantes que nous sur certains points. Et nous, on a notre mental qui peut venir maintenant nous aider. Moi, le mien m'a aidé considérablement, mon mental et mon ami. Mais aussi, dans certains cas, il m'a aussi contraint. Et donc, il a fallu qu'on s'apprivoise l'un à l'autre pour que maintenant, il accepte de me laisser contacter mon âme. et de me laisser aider par les âmes de l'univers qui ne sont pas incarnées aujourd'hui.
- Speaker #0
Et comment est-ce que tu as fait ce chemin-là ?
- Speaker #1
À force de rencontres. Alors tout d'abord, comme j'expliquais tout à l'heure, Marie travaille sur le corps physique par le développement de cellules souches, en favorisant cela en tout cas par des plantes. Et on sait, au bout de 10-12 années, on s'est rendu compte, enfin on savait déjà, mais c'est devenu vraiment de plus en plus présent. que nous ne sommes pas qu'un corps physique, nous avons aussi différents corps émotionnels, éthériques, etc. Et que n'agir que sur le corps physique, c'est n'agir que sur une partie du problème. Donc on a commencé un petit peu à s'ouvrir à ça, à faire des rencontres, à faire des formations, des stages, et en ayant un petit déclic à chaque fois, en prenant une petite chose à chaque fois, dans chaque chose, puisque évidemment personne ne détient une vérité absolue, il faut juste prendre les petites choses qui nous correspondent et qui nous parlent. eh bien, on a commencé à se connecter avec des âmes de l'univers, à recevoir des informations qui n'allaient pas toujours dans notre sens, dans ce qu'on croyait au départ. Donc voilà, ça nous a façonnés un petit peu. Et on est toujours en apprentissage aujourd'hui, parce que de toute façon, je pense qu'on sera en apprentissage toute notre vie. Ça ne s'arrête jamais. Voilà, ça ne s'arrête jamais.
- Speaker #0
C'est passionnant. Je ne savais pas qu'on partirait sur ces sujets-là. J'adore. Je trouve ça bien aussi qu'on puisse commencer à parler de ces sujets-là de manière beaucoup plus ouverte. Avant, on nous aurait enfermés, je crois.
- Speaker #1
Possible, oui.
- Speaker #0
Quelques siècles ou même pas forcément des siècles, donc merveilleux. Et là, tu continues ce trajet de nouveau en continuant des formations ?
- Speaker #1
Oui, en faisant des formations, oui, on en continue. On en a fait une à Nantes il n'y a pas très longtemps. Mais on ne les recherche pas. C'est juste que par moment, on est mis au courant que telle pratique ou telle chose existe et que potentiellement existe une formation. Donc, ça nous interpelle. Parce que ça nous appelle, ça pourrait très bien ne pas appeler quelqu'un d'autre, encore une fois, il n'y a pas de science exacte, mais ça nous appelle, donc on va voir. Et là aussi, sur celle qu'on a fait à Nantes, il y a deux mois déjà, le temps passe vite, on a retiré aussi des choses très intéressantes. Et puis aussi beaucoup les rencontres. Et en fait, nous sommes chez nous ici, on est propriétaire de notre maison, mais on se rend compte avec le temps que... que ce point d'attache nous empêche de nous ouvrir vraiment et de connaître vraiment ce qu'est le monde. Et nous sommes en train de recentraliser toutes nos activités professionnelles pour qu'elles deviennent toutes nomades. Et notre objectif, on a commencé une fois, on est allé en Grèce il n'y a pas très longtemps, rencontrer des gens. Et notre objectif, c'est vraiment ça, d'aller à la rencontre, alors faire du, comment dire, visiter des pays et autres, c'est très intéressant et on peut faire ça en même temps. Mais notre objectif, c'est vraiment d'aller rencontrer des personnes, d'aller rencontrer des peuplades, d'aller rencontrer des chamanes, d'aller rencontrer des personnes qui vont nous apporter des choses.
- Speaker #0
J'adore. Je suis ici en vacances, enfin, on n'est pas du tout en vacances, on est en, bref, une semaine avec ma coach, qui travaille aussi pas mal sur l'inconscient, les constellations familiales, etc. Et donc, on a testé hier, j'ai des problèmes de peau, et... Elle cherchait à partir de quand, parce que pareil, il y a le côté physique, mais il n'y a pas que le côté physique, évidemment. Et en fait, c'est depuis que j'ai notre maison. J'ai un problème avec cette maison qui est... Je ne vais pas raconter ma vie ici, je ne suis pas là pour ça. Mais oui, cette maison qui est magnifique, comme la vôtre, mais qui en fait est un poids et n'est pas forcément alignée avec ça. Et je suis dans la même démarche que toi, d'aller travailler un peu plus, de bouger un peu plus, de prendre des... Enfin, la petite, on n'est donc pas là pour parler de moi, on revient. Est-ce que tu peux me raconter, croissant, le but c'est de parler des switches de vie, donc du moment où on sort de sa voie toute tracée et hop, pour une raison ou pour une autre, on change. Toi, clairement, le switch a été fait suite à ta maladie, si je ne me trompe pas. Est-ce que tu peux nous raconter ce qui s'est passé, avec les détails que tu veux, évidemment. Tu nous as dit que tu étais paraplégique, tétraplégique, de nouveau paraplégique. Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Speaker #1
En fait… Le problème de santé dont je suis atteint s'appelle spina bifida occulta. C'est un problème de santé qui n'est pas très courant, mais ce n'est pas une maladie orpheline non plus, et qui touche principalement les garçons, et c'est congénital. Donc quand il y en a un dans une famille, possiblement il y en a aussi d'autres.
- Speaker #0
C'est parce qu'on voit avec le coup dans les échographies ?
- Speaker #1
Oui, alors... C'est une autre forme ? Si, si, tu as raison. Tu as raison, ça peut être là. Et c'est mon cas, d'ailleurs. Il y a deux formes de spina. Il y a le spina bifida aperta et le spina bifida occulta. Le spina bifida aperta, en fait, l'enfant, le nourrisson, quand il vient à naître, il a sa colonne vertébrale et son bassin qui ne sont pas reliés. Et donc, il est opéré parfois même, à notre époque maintenant, parfois même avant la naissance. Et après, il est opéré plusieurs fois durant sa croissance pour favoriser cela. C'est un problème de santé un peu important, ce qui fait que dans sa vie d'adulte, après, en règle générale, si les opérations ont réussi, il ne reste quand même pas trop loin de son fauteuil roulant, il peut se déplacer, mais il a quand même besoin d'un fauteuil de temps en temps. Et si l'opération n'a pas réussi, il est en fauteuil. J'ai des cousins qui ont cette version-là, notamment un cousin au second degré qui, lui, l'opération n'a pas réussi, et il est en fauteuil, et un cousin au premier degré, un cousin germain, le fils du frère de ma mère, qui, lui, l'opération a réussi. Donc, il est sur ses jambes, mais de temps en temps, il a besoin de s'entraîner. En ce qui me concerne, c'est la deuxième version, c'est le spina bifida occulta. Quand je suis né, mon bassin et ma colonne vertébrale étaient bien reliés. Cette version-là se manifeste à peu près à la trentaine, et ça a été le cas pour moi. Ça se manifeste par un rétrécissement du canal rachidien. Ça peut être à n'importe quel niveau de colonne vertébrale. Moi, c'est sur les six vertèbres les plus hautes. Normalement, les vertèbres, tu as l'os. Tu as de l'air, du liquide et la moelle épinière. Moi, je n'ai plus d'air et je n'ai que la moitié du liquide sur les six vertèbres, donc c'est vraiment rétréci. Jusque-là, pas de problème, sauf que le côté évolutif de ce problème de santé, c'est qu'il y a des poussées osseuses à l'intérieur du canal rachidien. D'accord. L'os ne pousse pas de manière rectiligne, il ne pousse pas avec des pics. Ces pics viennent griffer, pénétrer la moelle épinière, qui est une succession de canaux qui permet au cerveau de donner les ordres auditeurs aux membres. Et quand ces canaux sont coupés, le cerveau ne peut plus donner les ordres aux membres des... canaux qui sont coupés, en fait. Donc, à 30 ans...
- Speaker #0
Et c'est là que se trouvent les cellules souches. Non, les cellules souches, c'est ce qu'il y a entre le cordon...
- Speaker #1
Ombilical, c'est... Oui, c'est pas les mêmes cellules. Oui, elles sont souches aussi. Mais ton corps fabrique des cellules souches tous les jours. Dans la moelle osseuse, principalement la moelle des gros os, les grosses côtes, les hanches, etc. C'est là où on va chercher principalement les cellules quand on veut les prélever. pour les élever en boîte de pétri, pour en faire des tissus, pour te remplacer des tissus, etc. Là, le travail de Marie, c'est de faire en sorte que ton corps développe davantage de cellules souches, parce que tu perds X millions de cellules par jour, et fort heureusement, ton corps en fabrique X millions par jour aussi, sauf qu'à un moment donné, à partir de 25 ans à peu près, notre corps se met à en fabriquer moins qu'il n'en perd, d'où le processus du vieillissement. Et après, si on a des problèmes de santé, le fait que notre corps se remet de moins en moins vite parce qu'il produit de moins en moins de cellules souches. Donc le fait d'augmenter ces cellules souches est intéressant et important pour la bonne santé. Là, en ce qui me concerne mon problème de santé, le problème de santé dont on parle, à 30 ans, j'ai commencé à avoir des picotements dans les pieds, dans les jambes, à ne plus trop sentir le sol sous mes pieds et j'ai dû... Ça ne m'est pas venu à l'esprit du tout que c'était ça, parce que pour moi, je n'avais pas de spina. Je ne connaissais que le spina bifida aperta, je ne connaissais pas la version occulta. Et voilà, donc j'étais voir des médecins, et puis une batterie d'examens, tout ça a mis beaucoup de temps. Ça a mis deux ans avant de mettre un nom vraiment sur ce problème de santé. En deux ans, évidemment, là j'avais perdu l'intégralité de l'usage de mes deux jambes et de mon bras droit aussi. Cette fois-ci, j'ai pu bénéficier d'une opération chirurgicale sur Paris. Et en fait, ils ouvrent devant, ils enlèvent la trachée, ils ont accès directement aux vertèbres. Ils enlèvent les disques, ils mettent des greffons osseux synthétiques, certains fixes, certains mobiles, pour éviter de perdre trop de mobilité. Et ils décalent un peu les vertèbres, ils grattent un peu les piques à l'intérieur et ça élargit un petit peu le canal rachidien et ça libère la moelle épinière. Après, il faut que la moelle épinière se refasse un peu, ou trouve des chemins différents. Et ça, c'est un travail qui se fait après. Mais dans mon cas, ça s'est fait assez vite. En trois mois de temps, j'ai pu commencer, après l'opération, à remarcher. Je ne pouvais plus faire de sport, mais quand on me voyait marcher, on ne pouvait pas du tout imaginer que je n'étais pas séparé. Ça, c'était à 30 ans. Et le médecin qui m'a opéré m'a dit, « Méfie-toi parce que... » Ton problème est évolutif, donc ça peut très bien revenir. Sauf que moi, avec ma certitude de l'époque, trop fort, ce genre de problème-là, quand ça t'arrive une fois, ça ne va pas t'arriver une seconde. Donc, j'ai continué à vivre comme je faisais. J'ai une certaine carrure, je ne suis pas muscler, loin de là. Mais quand on a besoin de copains pour déménager ou pour porter des choses lourdes, on n'appelle pas le copain qui est tout flué, on appelle le copain qui est… voilà. Donc, j'ai continué à faire des choses avec mes potes, à les aider à déménager, à porter des choses. Jeune, j'avais passé un CAP de mécanicien auto, je n'en ai jamais fait mon métier, mais j'ai quand même ces connaissances-là, donc j'avais beaucoup dépanné des coopérants mécaniques, des choses des fois un peu lourdes, et évidemment, n'ayant pas tenu compte des conseils du neurochirurgien sur la prudence que je devais avoir, eh bien à 40 ans, j'ai commencé, 10 ans plus tard, à ressentir des picotements dans mes jambes, dans mes pieds, à ne plus sentir le sol, à ne plus pouvoir... Et là, cette fois-ci, je savais vraiment ce qui se passait. Mais quand j'ai commencé à refaire les examens médicaux pour voir où ça en était, ce qui se passe, c'est que j'ai un trissement canarachidien sur six vertèbres. Le premier neurochirurgien m'a opéré sur la vertèbre la plus basse. Une seule vertèbre, ça a suffi. Sauf que là, c'était vraiment abîmé sur les vertèbres du haut. Donc, il fallait opérer sur trois vertèbres. Et les conséquences post-opératoires étaient assez lourdes. Je risquais la tétraplégie si ça ne fonctionnait pas. Donc... Tant que mes membres bougeaient encore un peu, les neurochirurgiens bordelais, cette fois-ci, que j'ai vus, ont préféré me faire patienter. Ce que je n'ai pas bien compris au départ, mais que j'ai compris par la suite. Donc, progressivement, là, j'ai vécu une déchéance qui n'était pas top. Parce que j'ai commencé à perdre l'usage de mes jambes, l'usage de mes mains, mes bras, mes fonctions naturelles. Donc, je ne sais pas jusqu'où je peux aller dans cette histoire. J'ai écrit un livre qui vraiment retrace bien chaque étape. Et c'est vrai que dans la perte d'autonomie, quand on ne l'a pas vécu, on s'imagine que c'est difficile de ne plus marcher, que c'est difficile de ne plus pouvoir manger, que c'est difficile. Mais il y a des choses encore plus difficiles aussi, c'est toute la dignité en fait. Et ne plus pouvoir aller aux toilettes tout seul, mais vouloir y aller quand même, par moments. J'essayais d'y aller tout seul et puis je m'effondrais, je n'y arrivais pas, il fallait que Marie… Moi je fais… je suis un petit peu plus lourd aujourd'hui, mais à l'époque je faisais 1m78, je ne suis pas très grand, mais je faisais presque 90 kilos. Marie fait moins de 50 kilos, donc… et pourtant elle a une force extraordinaire parce qu'elle a toujours réussi à me relever. Et c'est difficile de voir sa femme être là pour… baisser nos vêtements pour t'aider à aller aux toilettes. Et pire encore, ce qui était encore plus dur, c'était quand c'était mes fils qui l'ont fait.
- Speaker #0
Ça, c'est ce que tu as raconté dans ton livre. Tu racontes le lien du livre en dessous. Il s'appelle comment le livre ?
- Speaker #1
J'avance. Ça, c'est sur la partie perte d'autonomie. Et puis, il y a toute la vie d'une personne qui vit le handicap, qui vit ou qui subit. Ça dépend à quelle étape on en est. Parce que dans le handicap, il y a trois phases. Il y a le déni, on refuse toujours cette situation. Alors encore que dans la situation des personnes qui, comme moi, ont un handicap à cause d'une maladie, ça vient progressivement et malgré tout, on est dans le déni. Mais le déni, il est encore plus présent quand le handicap survient après un accident. Là, il est soudain, et là, le déni, il est presque tout le temps et très fort. La deuxième phase, c'est la phase de dépression, parce qu'on se rend compte de son état et qu'on ne peut rien y faire. Et la troisième phase, pour ceux qui l'atteignent, parce que tout le monde ne l'atteint pas, c'est la phase d'acceptation. Et là, on accepte son état et on décide de faire des choses. Mais tout le monde n'atteint pas cette phase-là.
- Speaker #0
C'est un petit peu aussi les phases du deuil ?
- Speaker #1
Oui, ça ressemble beaucoup. C'est à peu près les mêmes phases.
- Speaker #0
Donc là, on est dans la période où tu es au plus bas physiquement. Qu'est-ce qui se passe ensuite ? Parce que là, tu marches.
- Speaker #1
Là, aujourd'hui, je marche.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui se passe entre « je ne marche plus, je ne bouge plus, je ne vais pas aux toilettes tout seul » à « aujourd'hui, en fait, je marche » .
- Speaker #1
Ce qui se passe, c'est que déjà, j'ai eu la chance de bénéficier d'une opération chirurgicale une deuxième fois. Comme je disais, le neurosurgeon a attendu que je sois tétraplégique. Et lorsque ça a été le cas, une date a été posée pour mon opération. Parce que le risque opératoire étant la tétraplégie, j'étais déjà dans cette situation-là. L'objectif de cette opération chirurgicale, c'était de passer de la tétraplégie à la paraplégie. Que je puisse me mouvoir en fauteuil roulant. Parce que, dans les IRM qu'ils m'ont fait de la moelle épinière, les cicatrices que j'avais étaient vraiment importantes. Et selon le neurochirurgien, il était impossible que je récupère l'usage de mes jambes. L'usage de mes mains, c'était fortement possible. Les fonctions naturelles, ce n'était pas sûr, mais il y avait quand même des possibilités. Mais l'usage des jambes, c'était sûr, ce n'était pas envisagé. Et voilà, la date de l'opération est arrivée. Et donc, rebelote, ils ont réouvert devant, etc. La même opération que j'ai eue à l'époque. La première fois, je suis allé à Paris parce qu'à Bordeaux, donc ça remonte à pas mal d'années, et à Bordeaux, ils ne me proposaient pas cette histoire de greffons sous-synthétiques. Ils voulaient me mettre des plaques et des vis. Et moi, je n'en voulais pas parce que, par expérience, avec d'autres personnes, je sais que des fois, ça bouge. Et je ne voulais pas qu'on opère plusieurs fois. Je voulais quelque chose de plus définitif. C'est la raison pour laquelle j'avais été à Paris. Mais la seconde fois, dix ans plus tard... Cette fois-ci, ça se produisait à Bordeaux, cette méthode-là, cette technique-là. Donc, c'est la raison pour laquelle je me suis fait opérer à Bordeaux. C'était mieux pour moi d'être dans mon entourage familial que d'être à Paris, où j'étais certes pas tout seul parce que j'ai de la famille là-bas, mais quand même, c'est quand même mieux. C'est pas pareil.
- Speaker #0
Est-ce qu'on parle d'une hospitalisation de combien de temps ?
- Speaker #1
Alors, là, je ne savais pas, mais au moment où je suis rentré, en fait... Je suis dû rester une quinzaine de jours à l'hôpital, mais je ne suis pas rentré chez moi après. Je suis parti un an dans un centre de rééducation fonctionnelle. Mais ça, je ne le savais pas au départ.
- Speaker #0
Après Paris ou après Bordeaux ?
- Speaker #1
Après Bordeaux. Après Bordeaux, d'accord.
- Speaker #0
Tu ne le savais pas,
- Speaker #1
mais eux le savaient ? Je ne sais pas. Je ne me suis pas posé la question, je t'avoue. D'accord. Probablement, parce qu'ils ont l'habitude de ce genre de choses-là. Mais ils n'en ont pas parlé, et ils n'en ont pas parlé à Marie non plus. Parce qu'il y a des choses que je ne comprenais pas, mais que Marie comprenait. Et notamment sur le fait qu'il, comme j'exprimais tout à l'heure, qu'il voulait attendre la trétraplégie. Quand il m'a expliqué ça, le neurosurgeon, c'est un garçon qui a beaucoup d'humour et autres, et j'ai beaucoup aimé le côtoyer. Et quand il me l'a expliqué, je ne l'ai pas saisi, en fait. Et c'est Marie, après coup, dans la voiture, qui me dit « tu as compris ce qu'il a dit ? » Donc, je n'avais pas bien saisi. Donc, je suis rentré à l'hôpital de Bordeaux, CHU de Bordeaux, je me suis fait opérer là. Et puis, l'opération a eu lieu, elle s'est bien passée, mais les conséquences, enfin les effets juste après n'ont pas été à la hauteur de ce qu'ils espéraient. Et au lieu de... Normalement, mes membres supérieurs devaient réagir avec leurs instruments. Ok, je ne bougeais pas, mais je devais réagir et ça ne réagissait pas du tout. Toute la nuit qui a suivi, ça n'a pas réagi. Et au point que le neurosururgien est revenu dans la nuit, je ne sais même pas s'il a dormi de la nuit. Marie n'a pas dormi, elle. Moi, j'étais le mieux placé puisque moi, j'ai dormi. Je ne me suis rendu compte de rien. Donc, j'ai su cette difficulté, cette détresse de mon entourage. Je ne l'ai connu qu'après. Cependant, le lendemain, il prenait, comment dire, il avait une cuillère. une grosse cuillère, et il prenait le manche de la cuillère et voilà, donc quand il me le faisait moi je voyais rien bouger, mais lui, il a vu quelque chose qui réagissait donc il a eu le sourire et voilà, et les choses commençaient à avancer donc ça c'était top, alors dès lors que pour lui c'était ok, moi déjà je me voyais sur mes jambes bon, la suite a pas tout à fait été comme ça et puis les jours ont passé et je bougeais pas vraiment, mais je commençais un petit peu à ressentir, à avoir des picotements. Et les jours ont continué à avancer, et là, j'ai commencé à pouvoir bouger un peu. Donc, il y a beaucoup d'espoir. Et à un moment donné, le chirurgien vient me voir, ça devait faire une quinzaine de jours, je pense, que j'étais là. Et il me dit qu'il allait falloir prévoir ma sortie. Et je lui dis, mais attendez, je ne marche pas encore. Moi, je veux bien rentrer chez moi, mais en marchant. Et c'est là qu'il a compris que je n'avais pas compris, en fait. Donc il m'a dit que si je voulais aller dans ce sens-là, il existait un centre de rééducation fonctionnelle qui s'appelle la Tour de Gacy à Bordeaux, qui est très connu, je la connaissais de nom parce que c'est là où vont tous les grands accidentés de la route, les grands brûlés, etc. Et il me dit, je peux vous mettre en contact avec le responsable du service neurologie là-bas et il va vous expliquer un petit peu quel progrès vous pourriez faire et quel intérêt ce serait pour vous d'aller là-bas. Bon. Moi, je voulais rentrer chez moi quand même. Donc, je me suis dit, pourquoi pas, ok, on va le recevoir. Donc, il est venu dans la chambre d'hôpital, ce monsieur, ce médecin, ce docteur, neurologue, responsable du service neurologique. Et puis, il m'explique comment ça fonctionne à la Tour de Gacy, qu'il me parle de plein de personnes qui ont des handicaps divers et variés, et que, en fait, c'est intéressant parce qu'on réapprend à faire des mouvements, on réapprend, s'il y a des mouvements qu'on n'arrive pas à faire, on apprend à compenser autrement. On apprend à se servir de son fauteuil en roulant, on apprend à vivre en fait. Et là, effectivement, dans l'état dans lequel j'étais, je ne pouvais pas vivre comme je l'entendais. Donc, sur le coup, je l'ai écouté, c'était sympa. Mais après, une fois qu'il est parti, j'ai dit à Marie, moi, ce que je veux, c'est rentrer sur mes jambes. Et Marie, qui est fin psychologue et toujours dans la douceur, m'a fait comprendre que mon souci de santé m'impactait moi, mais impactait aussi beaucoup son entourage, ce à quoi je n'avais même pas réfléchi à ce moment-là. Et qu'elle s'en fichait de retrouver son mari sur ses jambes ou pas, mais ce qu'elle voulait, c'était retrouver son mari. et que là, dans l'état actuel, c'était trop compliqué et que valait mieux que je passe par cette phase-là. Cependant, elle me laissait entièrement le choix de ma décision. Mais Marie, ce que je ne vous ai pas dit, c'est qu'on se connaît depuis très, très longtemps. J'ai connu Marie, elle avait 9 ans, moi j'en avais 15 et on s'est toujours beaucoup appréciés, sauf que comme on a 6 ans d'écart quand j'ai eu 18 ans… Je ne me suis pas trop intéressé aux petites filles de 12 ans. J'espère. Voilà. On espère. Donc, j'ai rencontré une autre jeune femme avec qui j'ai fait ma vie. Et puis, Marie a rencontré un garçon avec qui elle a commencé sa vie aussi. Et puis, la vie a fait que j'ai divorcé. Et quand on divorce, on n'a plus trop de sous. Donc, quand on va en vacances avec ses enfants, on va chez papa et maman. Bien sûr. Voilà. Et Marie était en…
- Speaker #0
Une peau de baby-sitter aussi.
- Speaker #1
Voilà. Et Marie était en interrogation de… de séparation aussi. Donc, ce même été 2007, elle est allée en vacances chez ses parents. Mes parents et ses parents étaient amis et proches. Quand on était enfants, on se voyait plusieurs fois par semaine, on passait toutes nos vacances ensemble parce que mes parents et ses parents louaient des gîtes en commun, etc. Donc, on se connaissait très bien. Et ce même été, elle va aussi chez ses parents, seule avec son fils. Et on s'est retrouvés cet été-là et on ne s'est plus quittés. C'était juillet 2007. Et en novembre 2007, on vivait ensemble. Donc, on se connaît très bien. Et quand elle m'exprime cela, Je voyais bien que pour elle, c'était vraiment important, qu'il y avait un caractère important, parce qu'on est vraiment dans la liberté. Jamais Marie ne prend le pas sur moi, jamais je ne prends le pas sur Marie. On est vraiment deux individus qui avons choisi de passer notre vie ensemble, avec notre personnalité propre. Et là, voyant qu'elle me guidait dans ce sens-là, j'ai senti qu'il y avait quand même une grosse importance. Alors j'ai accepté d'aller à la Tour de Gacy, pensant que j'allais y être pour aller à moi. Déjà, ça me paraissait énorme. Bon, la réalité a fait que j'y suis resté presque un an. Et puis, je raconte dans mon livre, ça serait trop long à expliquer ici, chacune des petites étapes, parce que je voulais tellement être dans l'indépendance que je n'acceptais pas l'aide, tout au moins au démarrage. Et manger sans réussir à tenir sa fourchette ou se mettre dans le fauteuil roulant sans réussir à avoir de la force pour cela. Tout ça, c'était compliqué et j'ai eu quelques déboires à ce sujet. Mais progressivement, j'ai compris qu'il fallait que j'accepte certaines choses. Je n'étais pas encore vraiment dans la phase d'acceptation. D'ailleurs, je pense que je n'ai jamais été dans la phase d'acceptation de ce handicap, puisque fort heureusement pour moi, comme on le voit aujourd'hui, j'en suis sorti. Si je n'avais pas réussi à en sortir, je serais peut-être arrivé dans cette phase-là. Mais comme je n'ai plus allé dans ce sens-là, je n'ai pas eu besoin d'y aller.
- Speaker #0
Un an plus tard, tu sors dans quel état ?
- Speaker #1
Un an plus tard, après tout un travail vraiment compliqué que je décris aussi dans le livre. Physique et psychologique,
- Speaker #0
je suppose ?
- Speaker #1
Oui, vraiment. Les deux associés. Je ressors sur mes jambes avec un rollator, un déambulateur à roulettes. Et quelquefois, dans les meilleurs cas, avec deux cannes. Mais sur mes jambes. Je suis très fier de sortir sur mes jambes. et je peux rentrer chez moi. Une fois rentré chez moi, je me suis rendu compte que la vie de monsieur et madame Tout-le-Monde n'est pas tout à fait adaptée à la vie d'une personne qui a un handicap.
- Speaker #0
Il y a une question que j'ai oublié de te poser avant. Ta profession avant tout ça, c'était quoi ?
- Speaker #1
Je conduisais les bus à Bordeaux. D'accord. J'étais conducteur de bus à Bordeaux, j'ai conduit les bus pendant 16 ans. Donc évidemment, quand j'ai perdu l'usage de mes jambes, je ne pouvais plus... Je conduisais les bus. J'habitais à l'époque une petite maison à Mérignac, une petite maison mitoyenne avec un étage, ce qui n'est pas tout à fait compatible avec le handicap.
- Speaker #0
Et la vie était compliquée. Durant mon temps de tétraplégie, j'étais dans la salle à manger en bas parce qu'évidemment, je ne pouvais plus monter à l'étage et être alité constamment sans aucune possibilité de mouvement ni même de pouvoir mettre la télé puisque je ne pouvais pas gérer une télécommande ou dans une maison seul parce que, comme tu ne peux plus travailler, tes revenus sont en chute. Et donc, ton conjoint, il est obligé de marier et travailler de 7h à 19h pour se devenir au besoin. de la famille, on avait quatre garçons à l'époque. Et du coup, j'étais seul très longtemps. Et le temps qu'en France, on a la chance d'avoir beaucoup de choses qui sont mises en place pour les personnes qui ont des problèmes de santé ou des handicaps, mais le temps que tout ça se mette en place, en fait, ça s'est mis en place que quelques semaines avant mon opération, donc je n'en ai pas grandement bénéficié. J'étais souvent seul et ce n'était pas facile de rester allongé, à regarder un plafond toute la journée. Donc, c'est assez amusant d'ailleurs parce que mon plafond, il était crépi. Et dans ce plafond, j'y voyais des visages, j'y voyais des constellations. Je me faisais tout un monde avec ce plafond que je revois encore aujourd'hui dans mes souvenirs. Quand je suis rentré de la tour de Gacy, certes, j'étais sur mes jambes, mais monter l'étage pour aller me coucher était quand même compliqué. Donc, j'ai continué un petit peu à dormir en bas. dans cette toute petite salle à manger de 30 mètres carrés, on avait quand même quatre garçons, donc c'était compliqué d'avoir un lit en plus dans la salle à manger. Et puis, progressivement, j'ai pu commencer à remonter l'étage. Mes fils m'y ont vraiment beaucoup aidé. Il y en a un qui se mettait devant pour me tenir les bras, un qui se mettait le plus costaud, l'aîné qui se mettait derrière pour me tenir les fesses, pour ne pas que je retombe dans l'autre sens. Il ne fallait surtout pas que mes jambes plient. Voilà, donc c'était... Un travail familial intense.
- Speaker #1
Est-ce que ça a soudé la famille ?
- Speaker #0
On a toujours eu une famille très soudée. Donc ça ne l'a pas dessoudée, en fait. Est-ce que ça nous a rapprochés ? Je ne pense pas, parce qu'il n'y avait pas spécialement besoin de l'être. En tout cas, peut-être que s'il n'y avait pas eu ça, j'aurais pu avoir, par moments, de faiblesses ou des doutes. Est-ce que mes fils en ont quelque chose à faire de moi ou pas ? Enfin, ce genre de questions. Or là, effectivement, ce genre d'événement a fait que... Je sais que mes fils me sont proches, m'aiment, m'aident, et à tout moment, si j'ai besoin d'eux, ils sont là.
- Speaker #1
Donc Mérignac.
- Speaker #0
Et donc, voilà.
- Speaker #1
Déménagement, je suppose, alors.
- Speaker #0
Pas tout de suite, figure-toi. Pas tout de suite. J'ai continué à grandir mon développement pour réapprendre à marcher à Mérignac.
- Speaker #1
Et à ce moment-là, la phytothérapie, on n'en parle pas encore.
- Speaker #0
Ah si, si, même avant cela, même d'ailleurs. C'est important aussi,
- Speaker #1
oui.
- Speaker #0
Oui, oui. J'ai juste omis d'en parler. Et en fait, si je peux refaire un tout petit retour en arrière, en fait, lorsque j'étais à l'hôpital, j'avais mon problème de santé que je viens d'expliquer, mais en parallèle, dans la famille, on avait une autre grosse douleur familiale. Il y avait Flavien, mon neveu, le fils de ma petite sœur, qui a développé un neuroblastome, une grosse tumeur cancéreuse en bas de la colonne vertébrale. Il n'avait que deux ans et demi. Et ma sœur habite à Chaland, en Vendée. Donc, il allait faire des séances de chimio au CHU de Nantes. Mais la chimio n'a pas réellement fonctionné. La tumeur a commencé à réduire au départ. Et puis après, elle n'a plus réduit, elle ne bougeait plus. Donc, au départ, elle faisait 12 centimètres. Pour un petit bonhomme de deux ans et demi, c'est énorme. Deux ans et demi. Et après, elle était descendue jusqu'à 7, mais elle ne bougeait plus. Et donc, on avait ces deux problèmes familiaux. Flavien a été même jusqu'à faire un arrêt cardiaque. Donc, ils ont réussi à le réanimer, mais ça n'a pas été facile. Beaucoup de stress pour ma sœur, évidemment. Et voilà, donc, c'est ces deux problèmes. Et puis, ce qui s'était passé, donc, je te disais tout à l'heure que j'étais conducteur de bus, mais le métier de conducteur de bus me convenait bien. J'aimais bien, j'aimais bien conduire ces gros engins. J'aimais bien la promiscuité avec les personnes qui discutaient. Jusqu'à un certain point, parce que de temps en temps, il y a des incivilités, et ça, j'aimais un peu moins. Ce que je n'ai pas trop raconté sur mon enfance, qui est dans le livre, c'est que vu que j'avais un petit peu ce côté conflictuel avec mon père, j'avais tendance à être conflictuel aussi avec les autres. J'étais très bagarreur, et je n'avais jamais trop l'intention de me faire marcher sur les pieds, et j'aimais vraiment beaucoup ça. Et donc là, je me retrouvais quelquefois dans le but, dans des situations où ça avait envie de ressortir un petit peu tout ça. Donc je me suis... Ça m'est arrivé de sortir des gens à la main, mais jamais sans frapper. Et je me suis quand même contenu, mais je sentais qu'il fallait que je commence à faire autre chose, que ce n'était plus le moment. Donc, j'ai commencé à m'intéresser un peu à tout ce qui existait comme métier complémentaire. Et là, j'ai connu une méthode de marketing qui s'appelle le marketing de réseau, que je ne connaissais pas du tout à l'époque. J'ai appris à connaître ça, et puis j'ai commencé à travailler en marketing de réseau. C'est une société qui faisait des produits de perte de poids, mais aussi des compléments alimentaires, etc. Moi, les compléments alimentaires, c'est vraiment quelque chose que je ne connaissais pas du tout, contrairement à Marie, qui, elle, a été élevée dans une famille qui lui en a pris cela. Quand elle était enfant, avec sa mère, sa grand-mère, ils allaient cueillir des plantes dans le jardin pour se soigner, et puis après, elle a travaillé en magasin de phytothérapie, etc. C'était vraiment dans son ADN. Moi, pas du tout. Mais là, j'ai appris. l'existence des compléments alimentaires et l'intérêt, surtout l'importance. Et j'ai commencé à faire des salons, à rencontrer des gens, à proposer des compléments alimentaires, leur montrer l'intérêt, etc. Et c'est à ce moment-là, à peu près, qu'on s'est retrouvés en 2007 avec Marie. Et bien, fin 2007, quand Marie est venue vivre avec moi, comme elle descendait de Bretagne, parce qu'en fait, avec son couple, ça les avait amenés en Bretagne, donc là, ça faisait une grosse différence de kilomètre. Elle n'avait plus de travail. Donc, elle s'est tout naturellement mise avec moi. En plus, comme ça, je lui parlais des compléments alimentaires. Et on a commencé à développer un réseau de revendeurs, etc. Ça fonctionnait bien. Et puis là, j'ai commencé à perdre l'usage de mes jambes. Et à ce moment-là, je reviens au moment où je parle de Flavien. Moi,
- Speaker #1
je pensais que les compléments étaient arrivés parce que maladie. Mais c'est arrivé juste avant.
- Speaker #0
Et puis,
- Speaker #1
ça a évolué.
- Speaker #0
L'idée du complément alimentaire. Et au moment où, comment dire, j'ai mes soucis de santé, et puis en même temps, le problème de Flavien. J'ai un coup de fil d'un copain qu'on avait rencontré sur des salons, parce qu'on faisait des salons, et il me dit écoute, renseigne-toi parce qu'il y a un gars qui revient des Etats-Unis avec un produit qui aurait la particularité de développer les cellules souches. Il dit j'en sais pas plus, mais peut-être que dans ton cas ça peut t'intéresser. Bon, pourquoi pas. Donc on se renseigne, on appelle ce monsieur, et puis il m'explique. Il m'explique comment fonctionne le relâchement de cellules souches, et puis comment sont... Ce qu'il disait être son produit, il disait être à l'origine, c'est un petit peu dommage, il aurait pu juste dire qu'il était acheteur-revendeur, c'était un petit peu le côté mensonge de la chose, mais bon, c'est pas grave. Et il expliquait que son produit, de la manière dont il était fait, allait développer mes cellules souches et permettre à mon corps de s'auto-réparer. Et là-dessus, je pense à Flavien aussi, pour moi, ça a marché pour Flavien aussi. Alors, on a confiance, et puis on achète ses produits. Certes, un peu cher, il fallait faire venir des Etats-Unis, c'était pas... Quand on a un gros problème de santé, il rime toujours avec un gros problème financier. Donc, ce n'était pas évident. Mais on a fait ce sacrifice, surtout Marie-Hulme, parce que c'est elle qui bossait beaucoup. Et voilà, on a fait venir ces produits-là. Et puis, en quelques mois, en trois mois à peu près, j'ai commencé à avoir des picotements dans les jambes. J'ai commencé à avoir des picotements dans les jambes. Et donc, là, je me suis dit… Alors que le neurochirurgien m'avait dit que c'était fini, j'avais aucun ressenti dans les os.
- Speaker #1
C'est après la deuxième opération ?
- Speaker #0
C'est après la deuxième opération, oui. Tout ça, c'est au moment de la deuxième opération. La première était loin, c'était dix ans auparavant. Et donc, alors que j'étais à la tour de Gacy, qu'on m'apprenait à me servir d'un fauteuil roulant, qu'on m'apprenait à me remuscler, j'avais perdu une ordre de musculature, donc je ne pouvais pas... Même me redresser, je n'avais pas assez d'abdominaux, je n'y arrivais pas, etc. Donc, j'ai eu toute cette phase d'apprentissage qui était nécessaire. Eh bien, pendant ce temps-là, il y a des picotements qui se mettent. Alors, depuis le début, j'avais dit à mon kiné, moi, je remarcherais. Le kiné, il envoie tellement.
- Speaker #1
Tout le monde lui dit ça.
- Speaker #0
Voilà. Que c'était vraiment un très gentil kiné, il s'appelait Eric aussi. Et il me regardait en souriant. Je voyais bien qu'il ne me croyait pas une seconde, mais il restait gentil. Et voilà. Et là, quand je commence à avoir des picotements. Alors là, je lui dis, ça y est, ça y est, ça y est, je peux me lever. Alors, il rigole, il me dit, bah, vas-y. Et à la force des bras, je me lève de mon fauteuil tout tremblant, tout tremblant. Et j'arrive à ne pas mettre mes jambes droites, mais j'arrive à me lever. Évidemment, juste à la force des bras. En aucun cas, les jambes n'étaient en capacité de me porter. Et je suis retombé aussitôt. Mais pour moi, c'était le signe que c'était une évidence que j'allais pouvoir remarcher. Mon kiné n'y croyait pas une seconde encore à ce moment-là, parce qu'il a bien vu que c'était juste ma musculature qui me permettait de forcer. mais pas mes jambes, en fait. Mais il a été hyper professionnel, compréhensif, gentil, agréable. Je ne tarie pas d'éloge à son sujet, parce qu'il ne s'est pas contenté de faire ce qu'on lui demande de faire. Il a... Hyper psychologue, surtout. Il a compris que pour moi, c'était important. Il a dit, écoute, OK, tu veux ? Eh bien, on va faire ce qu'il faut pour. On va t'en donner les moyens. Et peut-être qu'à ce moment-là, il s'est dit, il va vite se rendre compte que ce n'est pas possible. Peut-être qu'il a eu cette pensée-là. En tout cas, dans mon esprit à moi, c'était extraordinaire, les choses changeaient. J'allais pouvoir enfin commencer. Donc, je vais passer sur toutes les étapes, je les décris dans mon livre. Elles sont très longues, évidemment, parce que chaque petit mouvement demande un travail important. Et le mouvement de la marche requiert beaucoup de mouvements différents, en fait. Le fait de mettre un pas devant, c'est un gros travail que je décris un peu dans le livre. Pendant ce temps-là, Flavien, lui, la chimio ne faisant plus effet, ses jours étant comptés parce qu'il a fait un arrêt cardiaque, les chirurgiens ont dit à ma sœur « maintenant, il faut l'opérer » . Le problème, c'est que sa tumeur, elle renfermait les nerfs des jambes, l'urètre de la vessie, elle comprimait les reins, l'anus. Donc, il fallait ouvrir d'une hanche à l'autre, saisir la tumeur, couper les nerfs de la vessie, l'urètre, les nerfs des jambes, l'urètre de la vessie, etc. Et les conséquences post-opératoires étaient potentiellement lourdes. Ils expliquaient que dans le meilleur des cas, ils boiteraient. Dans le pire des cas, ils ne marcheraient plus. Et qu'ils risquaient d'être incontinents, autant en matière que urine. Mais le pronostic vital étant engagé, c'est son enfant. Entre le moment où il y a eu ce constat et le moment où l'opération était programmée, il s'est passé un peu plus de deux mois. Et pendant ces deux mois-là, ma petite sœur lui a donné aussi ce produit pour développer ses lussouches. Évidemment, quand on est petit, on en développe beaucoup plus, ça va encore beaucoup plus vite. L'opération arrive, il est rentré pour 12 à 15 jours d'hospitalisation prévue, il va au bloc opératoire, il ouvre d'une hanche à l'autre, il voit la tumeur qui n'avait pas bougé, il commence à la saisir, et la tumeur, elle se disloque. Elle était ce qu'ils ont appelé crevard. Il n'était pas censé arriver ? Ah non, non, du tout. Donc là, c'était la grosse surprise du jour. Ils n'ont eu plus qu'à enlever les morceaux, sans rien couper, pas besoin de couper les nerfs, pas besoin de couper l'urètre, pas besoin de… Sauf des boucles qui étaient trop près de la moelle épinière qu'ils ont eues après avec de la radiothérapie. Et du coup, les conséquences post-opératoires étaient presque nulles par rapport à ce qui était… Au lieu de rester 12 jours, il est resté 5 jours. Au bout de 5 jours, il était sur ses jambes, il allait jouer avec les potes dans le service oncologie, au ballon et autres. Enfin, extraordinaire. Et aujourd'hui, c'est un petit bonhomme qui a 17 ans et qui pète le feu. Et voilà. Donc, fort de son résultat, alors il a continué de développer ses ressources des années et des années après, tout comme moi d'ailleurs.
- Speaker #1
Donc, à prendre les compléments. Oui,
- Speaker #0
à les prendre. Et fort de ce résultat et de moi, de mes picotements qui arrivaient, j'étais sûr que pour moi, ça allait être OK. Et puis voilà, la vie a fait qu'on s'est un petit peu brouillé avec la personne qui ramenait ça des États-Unis parce qu'il fonctionnait aussi en marketing de réseau. Et moi ça me plaisait bien. Je venais d'apprendre quelques années avant comment fonctionnait le marketing réseau. Je regarde un petit peu son système, je vois comment il s'est fait. Donc un jour on fait un salon sur Bordeaux, puis je lui explique, tu sais, si on faisait comme ça, comme ça, peut-être que ce serait mieux. Et ça lui plaît bien. Et il me propose de devenir directeur France de sa société. Comme retour en emploi, c'est pas mal quand même. Donc j'ai accepté. Mais une fois que j'ai intégré l'entreprise, c'est là où je me suis rendu compte que... Il y avait beaucoup de mensonges autour de lui. Et ça, c'était quelque chose qui était totalement rédhibitoire pour moi. Ce n'était pas possible. Et c'est vraiment dommage parce que son produit était bon. Insuffisant aujourd'hui parce qu'il est conçu aux États-Unis. Alors peut-être qu'aux États-Unis, ils font mieux. Mais lui, le produit qu'il a ramené là, il n'a pas pu le faire améliorer. Ce n'est pas son produit. Mais à l'époque, c'était vraiment le top. Mais le fait de savoir que ce n'était pas lui qui l'avait conçu et que je devais dire à tous les distributeurs et clients que c'était ce monsieur qui était biologiste qui avait conçu ce produit, pour moi, ce n'était pas possible. Donc, je suis resté quelques mois et j'ai démissionné. Mais avec ce monsieur, on ne démissionne pas. Donc, il a refusé ma démission et il m'a licencié 15 heures après. Ce n'est pas grave. C'était mon objectif. Tant mieux, non ? Oui, tant mieux. Ça ne m'a fait des indemnités. Il ne m'a jamais payé. Mais ce n'est pas grave. Ce n'est pas grave. Parce que je n'avais pas pris de congé. Peu importe. Ce n'est pas grave. Et là, je dis à Marie, par contre, je suis embêtée parce que j'ai cruellement besoin de ça. Et là, je n'ai plus accès au produit. Si, si ce n'est par des biais, mais ça ne me convenait pas. Et ensuite, Marie, elle avait bien examiné le produit et elle avait vu. C'est de là dont est parti le problème, en fait. C'est qu'elle avait vu qu'il y avait moyen de l'améliorer, ce produit-là. Et quand je lui ai touché un mot là-dessus, il m'a dit que non, ce n'était pas… Donc j'ai commencé à creuser et c'est là où je suis que je me suis dit, oui, ce n'était pas possible pour lui de l'améliorer puisqu'il n'en est pas propriétaire. Et donc je dis à Marie, écoute, puisque tu as vu que c'est possible de l'améliorer, fais-le. Et Marie me dit, mais tu es fou, créer un produit comme ça qui développe les cellules sous, ce n'est pas n'importe qui qui peut faire ça, je ne me sens pas du tout capable. Alors je dis, ok, dans ce cas, on va créer une équipe. Donc on a créé une équipe avec pharmacienne, microbiologiste et voilà. Et ensemble, elles ont commencé à créer notre premier produit qui s'appelle NaturaStem. et elles l'ont créé ensemble. Et puis très vite, on s'est rendu compte que, en fait, bien évidemment, c'est Marie qui donnait les consignes, mais plus encore, c'était même elle qui apportait les éléments. Et puis, en fait, notre biologiste et pharmacienne, qui sont d'excellentes praticiennes. avait envie aussi d'autres horizons. Donc on a séparé un petit peu ce groupe, et Marie a continué seule. Elle s'est rapprochée d'un biologiste qui est en Bretagne, et qui lui a apporté beaucoup d'éléments. Elle a beaucoup étudié, parce que Marie c'est une bûcheuse extraordinaire, et quand on fait les choses par passion, on obtient des résultats nettement supérieurs à quand on fait les choses juste par formation. Et donc notre nature à sème, elle a pu le faire évoluer deux fois, c'est la troisième version aujourd'hui, et c'est un produit qui développe les cellules souches. à une hauteur non encore comparée. Et plus encore, elle a fait des recherches sur une algue particulière qui s'appelle l'algue du lac Clamate, qui pousse de manière sauvage en Clamate, en Oregon. Et elle a déshabillé cette algue, elle a trouvé des molécules sur lesquelles elle a travaillé. Donc, je ne peux pas plus parler de cela parce que les brevets ne sont pas encore déposés, ils sont en cours. Mais elle a trouvé des choses extraordinaires qui vont être dévoilées bientôt. Donc, c'est vraiment une travailleuse hors normes et elle n'arrête jamais. Et elle arrive à des résultats fabuleux. Et alors qu'avec le produit américain, j'avais commencé à remarcher, j'ai squeezé volontairement toute la partie rééducation parce que c'est un peu trop long, mais j'ai commencé à remarcher. avec des cannes, certes, mais à remarcher, je pouvais faire jusqu'à 400-500 mètres max. Alors évidemment, quand j'allais voir mon neurochirurgien, je me suis dit, je peux faire 400 mètres, j'aimerais bien faire plus en ce moment, je progresse plus, parce que j'étais en progression constante, et puis j'ai eu un palier. Le palier, ça existe, on est d'accord, mais là, ça commence à traîner quand même, et puis ça ne me convient pas. Moi, comme le titre de mon livre, j'avance. J'avance, allez, go. Donc, il faut avancer. Et le neurochirurgien me dit, écoutez... Vous ne deviez jamais remarcher. Déjà,
- Speaker #1
vous marchez.
- Speaker #0
Vous ne plaignez pas. Là, c'est top. Tu vois, mais 500 mètres, c'est 250 mètres allés, 250 autour. On ne va quand même pas bien loin. Et OK, ça me permet de me lever chez moi, d'aller attraper les assiettes dans le placard, ce que je ne pouvais plus faire, etc. Mais quand même…
- Speaker #1
C'est 500 mètres avec les cannes ? Oui,
- Speaker #0
avec les cannes. Et voilà. Et j'en étais à ce palier-là. Et ça a duré près de huit mois sans aucune progression. Et là, c'était huit mois de travail où Marie a… a conçu ce produit, et là sort la première version de notre naturestème. Et je sais qu'il y a un effet psychologique, placebo d'ailleurs, l'effet de placebo c'est quelque chose d'extraordinaire, dont il faut se servir, parce que c'est quelque chose de pas du tout négatif, contrairement à ce qu'on pourrait dire sur cette pépite.
- Speaker #1
Ça doit commencer à être utilisé.
- Speaker #0
Oui, voilà. Et possiblement qu'il y a eu cet effet-là, en tout cas psychologiquement je sais qu'il y a eu un effet qui a fait que dès ce premier jour où j'ai pris le naturestème, mon périmètre de marche s'est remis à augmenter. j'ai pu aller un peu plus loin. Sauf que depuis ce premier jour à aujourd'hui, je n'ai plus jamais connu de palier. J'ai toujours été en progression tout le temps. Et aussi parce que Marie a revu le natura stem et qu'il était plus puissant. Et donc j'ai toujours connu cette progression constante.
- Speaker #1
Et donc aujourd'hui, là, vous travaillez tous les deux dans Énergitaire, avec une troisième personne qui nous a justement mis en contact, qui suit Clafoutis, d'ailleurs merci. Quel est l'objectif maintenant et comment est-ce que vous fonctionnez maintenant ?
- Speaker #0
Alors, tout naturellement, quand on a commencé, on a commencé en marketing de réseau. C'était le système marketing que je connaissais et que j'appréciais.
- Speaker #1
Peut-être expliquer, je ne sais pas si tout le monde connaît ce qu'est le marketing de réseau. C'est du Tuperware. C'est un peu le modèle du Tuperware.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Voilà, et évidemment, il y en a plein d'autres.
- Speaker #0
C'est ça, exactement. Donc, on fait des réunions, des salons, et puis on rencontre des personnes. Et puis, on peut créer des... Évidemment, en rencontrant des personnes comme cela, il y a des personnes qui vont lâcher les produits, puis il y a des personnes qui disent, toi, tu te fais un complément de revenu comme ça, c'est pas mal, j'aimerais bien faire la même chose. Donc, du coup, on peut aussi créer une équipe de distributeurs comme Superware. Exactement. C'est un système de marketing qui, lorsqu'il est bien conçu et bien mené, est extrêmement éthique. Extrêmement éthique. Et c'est pour ça aussi que je voulais faire avec ce modèle marketing parce qu'évidemment, quand on va chercher des plantes un peu rares ou que l'on veut une qualité un peu supérieure, enfin complètement supérieure, qu'on a des exigences, parce que Marie a beaucoup d'exigences, il n'y a aucun intrus dans ses gélules, c'est que du produit actif. Évidemment, le produit coûte cher. Et nous, on voulait vraiment que le produit soit accessible pour tout le monde. Et ce système de marketing de réseau permet cela. Parce que les personnes qui l'utilisent, il suffit d'en parler à 2-3 personnes, ça autofinance sa consommation et ça permettait vraiment à tout le monde de pouvoir consommer le produit.
- Speaker #1
Il y en a combien aujourd'hui ? De personnes ?
- Speaker #0
En fait, on a créé ce système de marketing de réseau et puis ça a bien progressé. ça n'a jamais été un réseau énorme, on avait 1800 distributeurs, environ 10 000 clients, et est arrivée la fameuse période de Covid, où là on ne peut plus faire de salon, on ne peut plus faire de présentation chez les gens, etc. Donc là on a beaucoup chuté.
- Speaker #1
Et vous vendiez en ligne à ce moment-là ?
- Speaker #0
Oui, on vendait en ligne.
- Speaker #1
Donc le récurrent ? a continué, je pense que les gens qui commencent en général continuent, mais vous avez perdu la possibilité d'aller chercher de nouveaux clients,
- Speaker #0
c'est ça ? Le récurrent a continué, mais il a quand même baissé parce que ce récurrent a été créé par nous, mais aussi par les distributeurs qui nous avaient rejoints. Et comme ça avait beaucoup chuté, cette période de Covid a permis aux personnes de réfléchir autrement et il y en a beaucoup qui ont décidé de changer de méthode de travail, de vie pendant cette période-là. Et on a beaucoup, beaucoup de distributeurs qui ont arrêté, qui ont choisi de faire autre chose. Et les clients qui étaient en lien avec eux, certains ont décidé de contacter l'entreprise, mais d'autres non. Parce que souvent, on achète un produit par confiance, parce qu'on connaît la personne. Et voilà, donc même la récurrence, elle a quand même bien baissé. Sur la période Covid, on a perdu un peu plus de 30% de chiffre d'affaires. Mais nous aussi, on a réfléchi un petit peu au bien fondé de ce qu'on avait créé. à la méthode de distribution, et on s'est rendu compte que c'était bien, le marketing du réseau, c'est effectivement une bonne idée, mais ça n'était pas vraiment approprié à ce type de produit, qui est du produit, je n'aime pas trop le terme premium, mais vraiment du produit qui doit être conseillé, on ne peut pas vendre ce produit-là n'importe comment, parce qu'on touche des problèmes de santé parfois importants.
- Speaker #1
parfois pas parce que même pour un simple rhume c'est intéressant mais peu importe de toute façon notre petit problème ça peut être vendu avec beaucoup d'éthique aussi c'est quelque chose qui rentre dans le corps de la personne donc exactement si avec 1800 personnes on peut s'assurer qu'il y ait 1800 personnes qui vendent de manière éthique c'est justement ce dont nous nous sommes rendus compte que c'était pas le cas voilà et
- Speaker #0
donc du coup alors qu'on était déjà en perte de plus de 30% on a décidé d'arrêter le marketing des réseaux et là on savait qu'on allait descendre très bas mais c'était notre choix On n'a jamais eu la peur de perdre avec Marie et on était OK avec ça. Et là, on est descendu jusqu'à 90% de pertes sur notre chiffre d'affaires, qui est énorme. On a eu beaucoup de mal, on a failli perdre notre maison, on n'arrivait plus à la payer, à payer les traites. On a eu des nuits difficiles sur ceux, l'Ursaf, qui sont démêlés, qui s'est mis à réclamer beaucoup d'argent. Heureusement, c'était un dû. Donc, quelques mois après, ils sont revenus sur leur... Mais bon, quand déjà on a 90% de pertes et que l'Ursaf nous réclame 244 000 euros, ça a été un petit peu difficile. On a eu des nuits très difficiles. Mais on a décidé de changer notre système marketing et maintenant de proposer nos produits uniquement via des thérapeutes. OK. Donc maintenant, c'est principalement que des thérapeutes qui proposent nos produits directement à leurs patients, leurs clients. Et ainsi, nos produits sont vraiment proposés dans le bon cadre. avec la bonne utilisation.
- Speaker #1
C'est des produits qui s'adressent à des personnes qui ont un problème de santé ?
- Speaker #0
Ou pas. Parce qu'évidemment, si on fait de la prévention, on évite ces problèmes de santé. Mais c'est vrai que dans l'esprit humain, on a un petit peu de mal avec ce côté prévention.
- Speaker #1
Occidental en tout cas.
- Speaker #0
Occidental, pardon, oui. Et on a tendance à commencer à faire les choses quand on a un problème. Alors que si on le prend en amont, il vient…
- Speaker #1
À refaire ? T'arrêtes le réseau de distribution comme ça d'un coup ?
- Speaker #0
Si je devais le refaire ? C'est une bonne question. En fait, probablement, avec la connaissance que j'ai aujourd'hui, je ferais les choses un petit peu différemment, parce que peut-être que j'ai arrêté le réseau un peu violemment, et que même si je me suis assuré avant que cette décision n'allait pas trop impacter... Il n'y avait réellement que deux personnes qui vivaient vraiment de cette activité. Tout le monde avait commencé. Donc, malgré tout, probablement, je l'aurais fait plus doucement. Mais je l'aurais fait quand même. Et je ne regarde pas cette décision-là du tout. C'est vrai que ça nous a fait une grosse chute financière. Les ondis disent que… Je ne sais pas, c'est peut-être du misogynisme ce que je vais dire. Ce n'est peut-être pas bien. Ils disent que les femmes ont plus de problèmes avec l'argent. Elles aiment bien… avoir de l'argent. Et en fait, dans notre couple, ce n'était pas du tout ça. Marie s'est très bien accommodée d'avoir moins d'argent et j'ai eu beaucoup de mal. Et donc, ça a été difficile pour moi. Mais aujourd'hui, maintenant, les choses remontent. On est loin des chiffres qu'on faisait avant, mais les choses remontent tranquillement. Et puis, à côté, on a mis en place aussi des soins énergétiques. Donc, j'ai commencé à parler à côté, qui nous alimentent à plusieurs titres. certes un peu financièrement aussi parce qu'on en avait besoin, mais aussi qui nous alimentent énergétiquement, parce qu'à chaque fois qu'on fait ces soins, ça nous apporte à nous aussi autant qu'aux personnes qui viennent nous voir. Ici, sur ce lieu qu'on a appelé la maison des faits, D'Apostrophe E2FETS, comme les effets, la maison des faits, et qu'on fait ici. Mais on ralentit, comme je disais tout à l'heure, progressivement les soins qui obligent d'être en présentiel, et on accentue principalement tous les soins que l'on peut faire aussi à distance.
- Speaker #1
Parce que vous voulez aussi...
- Speaker #0
Parce qu'on veut bouger. Voilà. Tout à fait.
- Speaker #1
Parfaite transition vers ma question suivante qui est, qu'est-ce qui se passe après ensuite ? Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter ? Vers où est-ce que vous allez plutôt ?
- Speaker #0
Alors en fait, là aujourd'hui, comme je disais, on se réorganise. L'argent commence à revenir un petit peu, donc on va finir un petit peu les travaux de la maison qu'on n'a pas eu le temps de finir. Et puis après, on décidera, comme nos deux fils aînés sont en couple depuis longtemps, Mais les deux derniers ont 23 ans, 20 ans, sont encore à la maison, mais sont en train de penser à quitter un peu le foyer familial. Il va nous rester notre petite demoiselle de 7 ans. On a quand même une grande maison, ça ne nécessite pas… Probablement qu'après, on va soit la mettre en location, soit la revendre et puis s'acheter quelque chose de plus petit pour avoir un point de chute. Mais notre vie, elle va être nomade. C'est ça. Notre vie va être nomade. On veut pouvoir… aller dans différents pays. Je parlais de la Grèce tout à l'heure parce que je ne m'y attendais pas, en fait. Bien évidemment, je ne connaissais pas du tout le peuple grec, je ne prétends pas du tout le connaître aujourd'hui, mais je ne m'attendais pas du tout à ça. J'ai rencontré des gens extraordinaires, déjà extrêmement volontaires, c'est des gens qui ont facilement deux à trois emplois pour subvenir à leurs besoins. Mais à côté de ça, ils passent tout leur temps avec leur famille, leurs enfants, c'est la prunelle de leurs yeux. Et leur leitmotiv, là-bas... Alors, j'étais dans le Péloponnèse, à Kalamata. Leur raison d'être, là-bas, c'est de... Ils sont responsables de leur vie et ils prennent soin des autres. Donc, tant que leur vie n'impacte pas sur les autres, négativement, eh bien, il n'y a aucun souci. Et puis... Alors, on a des situations un peu étonnantes. Là-bas, il y a des ronds-points, comme ici. Ça s'appelle ronds-points parce que ça a la même forme. Mais là-bas... il y a des gens qui rentrent sur les ronds-points et puis ils décident de te laisser passer parce qu'ils estiment que... Et ça gêne personne. Et puis il y a des personnes qui vont avoir envie de doubler. Mais la route est largement assez large. On peut passer en trois voitures qui vont décider de doubler. Bon ben, tu te pousses un peu et puis tu laisses passer. Et c'est OK. Et tu peux...
- Speaker #1
C'est pas émerver des gens parfois dans nos systèmes où c'est très codifié.
- Speaker #0
C'est ça. Les gens qui habitent dans les hyper-centres français... qui vont là-bas, à mon avis, ça doit être difficile. Et après, ils ont un tel respect de l'humanité, de l'humain et de l'enfant que là-bas, tu peux laisser ton enfant. Nous, ici, si tu n'as pas le regard sur ton enfant dans un parc ou autre, tu t'inquiètes. Là-bas, il n'y a pas de problème. Tout le monde prend soin de tout le monde. Et c'est juste, entre guillemets, la Grèce. Mais il y a tellement d'autres pays à découvrir. Et là, on veut vraiment découvrir ça. J'ai 55 ans aujourd'hui. je ne suis pas vieux, mais j'arrive quand même dans une période où progressivement je vais vieillir. Donc, c'est le moment de le faire. Et puis, j'ai la chance d'être sur mes jambes, de pouvoir le faire.
- Speaker #1
Et de connaître la valeur d'être sur ses jambes.
- Speaker #0
C'est ça. Puisque l'univers m'a permis de retrouver cette facilité-là et que j'ai su y mettre vraiment toute la volonté qu'il fallait, autant que j'en profite maintenant. Et puis, comme on a cet objectif-là avec Marie, on est tous les deux OK.
- Speaker #1
Deux, trois petites questions pour terminer. Ma première, c'est est-ce qu'il y a une question que je ne t'ai pas posée et que tu aurais voulu que je te pose ?
- Speaker #0
Je crois qu'on a vraiment abordé le sujet dans ce moment.
- Speaker #1
Parfait, comme ça, je suis sûre qu'on n'a perdu aucun sujet en chemin. S'il y avait une leçon que tu voulais partager aujourd'hui aux personnes qui écoutent ?
- Speaker #0
C'est qu'en fait, quelles que soient nos difficultés, on en tire toujours des leçons. Certes, au moment où on rencontre la difficulté, c'est difficile. Mais après coup, et ça on peut tous l'observer, et on l'a probablement tous observé, parce que tous rencontrent des situations difficiles. Là j'ai raconté mon histoire, mais tout le monde a des histoires plus ou moins difficiles. Et on a tous observé ça, que quand on se retourne sur une situation difficile, on dit « oui, mais ok, j'ai vécu ça, mais ça m'a permis d'arriver là, ou de vivre ça, ou de comprendre ça » . Et des fois, c'est des petites choses, et les petites choses, c'est extraordinaire, parce que quand elles sont mises les unes bout à bout, ça fait des grosses choses. Et en fait, c'est vraiment ça. Aujourd'hui, je sais que j'ai rencontré d'autres situations difficiles, puisqu'on en rencontre tous. J'aimerais bien dire que maintenant, ça y est, c'est fini, j'en rencontrerai plus, mais ce n'est pas ça, la vie. La vie, on est venu expérimenter des choses, donc autant qu'on expérimente. Et je sais que je vais rencontrer des choses difficiles, mais aujourd'hui, je me dis que je n'attends pas avec impatience la prochaine chose difficile. Oui, oui,
- Speaker #1
non, non, bien sûr, bien sûr.
- Speaker #0
Mais je dis que la prochaine chose que je vais rencontrer, qu'est-ce que je vais apprendre ? Ça va être super intéressant. C'est vraiment ça qui a retiré de nos expériences de vie et de ce que j'ai envie de transmettre dans mon expérience de vie, qu'en fait, quelles que soient nos difficultés, elles nous apportent toujours quelque chose, elles façonnent l'humain que nous devenons.
- Speaker #1
C'est merveilleux. Et je vais terminer par une question. Tu as investi beaucoup sur toi. Dans quoi est-ce que maintenant, je parle d'investissement, pas forcément uniquement financier, dans quoi est-ce que tu vas investir ces prochaines années ? Ton énergie, ton temps, ton argent, peu importe.
- Speaker #0
Alors, je te dirais bien que je ne sais pas, parce que je ne sais pas ce que je ne sais pas, et je ne sais pas ce que je vais rencontrer. D'accord. Et probablement que ce que je vais rencontrer va me diriger dans un... sur une voie que je ne connais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, je me suis passionné pour les animaux. Je me suis rendu compte que, en fait, enfin, je me suis rendu compte, j'ai appris, que, en fait, quand on est bébé, enfant, quand on place un nourrisson dans une crèche, il n'a pas la parole, et pourtant, il va passer des jouets à ses copains, il va en prendre d'autres, il communique entre eux. Et cette communication... elle existe, on l'a en nous, c'est juste qu'en grandissant on l'oublie. Et cette communication, on peut l'avoir aussi avec nos animaux. Et donc j'ai fait une formation, pour le coup, de communication animale, et c'est passionnant, et j'ai deux chiens, j'ai deux Ausha, j'ai des poules, mais aussi j'ai pu communiquer avec des animaux domestiques de plein plein de personnes. Même à distance ? À distance. Et je dirais même... C'est presque mieux à distance. Alors là, je ne parle peut-être que de moi. D'autres communicateurs, peut-être, aiment bien en direct. Moi, ça a tendance à me perturber un petit peu, de voir qu'un chien se retourne et se gratte les fesses alors qu'on est en train de lui parler. Alors que lui, il nous écoute tout pareil. Pour lui, il n'y a aucun problème. Et c'est juste moi, en tant qu'humain, qui me dis « je suis en train de te parler, tu m'écoutes » . Pas très poli, c'est pas les mêmes codes. Alors que la distance, il n'y a pas ce problème-là, et donc on ne sort pas. de notre fréquence de communication. Donc, je préfère à distance. Et ça m'arrange, dans mon projet, d'être plus nomade. Donc, c'est un secteur vers lequel j'ai commencé à aller depuis un an et demi et qui commence à prendre pas mal de place dans mon activité professionnelle. Et je pense que je vais expérimenter, aller plus loin encore dans ce domaine-là. Perfectionner, voilà. Perfectionner.
- Speaker #1
Je crois qu'il y a encore beaucoup d'éducation à faire sur ce sujet-là. J'avais fait appel à un communicateur animal pour mon cheval et ça avait vraiment résolu les choses, donc j'y crois vraiment fort. Je crois que le monde ne connaît pas encore bien et puis on a toujours un petit peu peur de ce qui est intangible comme ça. Et donc, ça doit être passionnant de pouvoir justement montrer que ça marche, que ça existe, que ça fait du bien.
- Speaker #0
Et les personnes qui nous contactent sont toutes des personnes qui… Alors, globalement, tout le monde aime ses animaux, ce n'est pas la question. mais sur des personnes qui sont vraiment très très proches des animaux. Et c'est passionnant, c'est tellement intéressant de voir l'amour qu'un humain porte à son animal et l'amour qu'un animal porte à son gardien humain.