- Speaker #0
Bienvenue dans Retour à Soi, l'espace où la spiritualité rencontre le quotidien. Mon nom est Émilie Dedecker et ici on explore comment revenir à soi. Pas en fiant le monde, mais en l'habitant pleinement. À travers des interviews, des histoires inspirantes, on va découvrir comment des êtres utilisent leur vie, leurs relations, leurs expériences pour toucher quelque chose de plus vaste. Comment développer certaines qualités, accéder à une spiritualité incarnée et devenir qui tu es vraiment. Pas en répondant aux demandes du monde, mais en honorant ton propre design. Alors installe-toi confortablement et profite du voyage. Hello et bienvenue sur ce nouvel épisode de podcast et aujourd'hui j'ai le grand plaisir. de recevoir Camille, donc je vous avais dit que j'allais recevoir des personnes qui allaient nous partager un peu leur chemin et honnêtement Camille, je te connais pas plus que ça, je vais juste t'expliquer parce que pour moi ça montre vraiment la façon aussi dont je prends mes décisions qui sont... il y a une certitude, celle-là c'est comme ça, donc il y a dix jours je donnais ma retraite au Aïssa Ouira et j'avais deux jours après avant de retourner au Canada et je suis dans la chambre Et je participais au Magic Business Summit de Cécilia. Et t'es apparu dans mon feed, ou je sais pas en tout cas comment, j'ai découvert ton profil Instagram. Et j'ai eu cette certitude qu'il fallait que je t'invite sur le podcast. Je sais pas pourquoi, je sais pas comment. J'imagine que t'es moins dû raisonner, ta vibe, il y a dû y avoir quelque chose. Et donc, je pense que ça a pas duré longtemps. Une semaine après, ou quelques jours après, je t'ai envoyé un message, Camille, pour te demander si t'étais partante de venir ici. Donc merci déjà d'être là. Et on va juste commencer déjà peut-être que tu me dises un peu qui t'es, quel est ton parcours, parce que ta page Instagram pour celle qui voudrait aller le découvrir s'appelle Accoucheuse d'étoiles. Et voilà, ça suscite ma curiosité, comment est-ce que ce nom Accoucheuse d'étoiles est venu et c'est quoi un peu ton histoire ?
- Speaker #1
Merci beaucoup de l'invitation, je suis ravie d'être là. Très curieuse aussi, j'adore ces synchronicités de suivre l'élan, c'est aussi complètement... ce que j'aime faire. Et c'était le cas pour Accoucheuse d'étoiles, puisque vraiment, c'est un parcours très intuitif qui est venu me chercher. Ce n'est pas du tout parti de ma tête, vraiment, ça a émergé des profondeurs. J'ai grandi dans le milieu de l'art, avec une famille qui est proche du théâtre, de la peinture, de l'art contemporain. Après, j'ai eu une première carrière professionnelle dans le monde du cinéma. où j'accompagnais les auteurs de films à accoucher de leurs films, donc vraiment sur le scénario, sur le texte. Et à un moment donné, je m'apercevais que les blocages à la création, souvent ils sont de l'ordre émotionnel et même corporel et en lien avec plein de mémoires beaucoup plus anciennes que ce qui se passe au présent. Mais je n'avais pas le mandat, moi j'étais payée à ce moment-là pour travailler plus sur un plan. intellectuelle, rationnelle, au niveau de la parole. Et par ailleurs, j'ai découvert tout l'univers de ma déconstellation familiale, du chamanisme, du tantra, de la thérapie. Donc pendant, je pense que ça fait bientôt 20 ans que j'ai plongé dans tout ce monde-là. Et à un moment donné, les deux mondes se sont rencontrés. Pendant longtemps, c'était deux voies parallèles. Il y avait un peu ma vie officielle et ma vie officieuse cachée. Et ces deux plans se sont rassemblés dans La coucheuse d'étoiles. Ce que mon âme m'a dit, c'était que je suis là pour aider à la naissance, donc la naissance d'œuvres, les personnes qui portent des œuvres, que ce soit artistiques ou entrepreneuriales, qui sont venues vraiment déposer leur essence dans des œuvres. Ça peut être des livres, des films, mais aussi des entreprises. Je travaille avec les entrepreneurs spirituels. Et aussi beaucoup sur la naissance à soi-même en tant que porteuse du projet. Et c'est là que ça demande souvent énormément de changements identitaires, de vraiment un travail alchimique profond pour assumer d'être cette mère porteuse, cette étoile et pourquoi pas cette star, dans le sens de la dimension qui porte la zone de génie. J'aime beaucoup cette notion de zone de génie, que pour moi tout le monde a une zone de génie et du génie, et donc mon travail c'est d'accompagner à l'accouchement dans la matière, dans le concret, de cette étoile, ce soleil intérieur.
- Speaker #0
J'ai plein de questions qui me viennent. J'ai peur de les oublier parce que, comme d'hab, je sors du parcours que j'avais prévu. Je pense que si on remonte vraiment un peu plus dans le passé, ma première question, ce serait, comment est-ce que t'es tombée là-dedans il y a une vingtaine d'années ? Qu'est-ce qui a fait que t'as commencé à explorer, justement, le monde un peu plus spirituel ?
- Speaker #1
Alors, j'étais très en dépression très tôt. Je dirais que j'ai fait mon premier burn-out à 11 ans, qu'à l'époque, on n'appelait pas ça comme ça, mais vraiment... Voilà, je me suis vraiment éteinte et je suis arrivée péniblement à travers l'adolescence. Et à la vingtaine, j'avais l'impression d'être au bout de ma vie, d'être super vieille, que je n'allais jamais réussir à passer les années d'après. Alors que, évidemment, mes camarades de promo, eux, ils étaient au début de leur vie. Et donc là, je me suis dit, OK, il y a deux chemins. Soit je coule et donc ça veut dire, je ne sais pas, je deviens alcoolique ou addict. Enfin, voilà, un truc de... d'autodestruction. Soit j'essaye de guérir, de m'en sortir, de comprendre aussi ce qui pèse sur moi. Parce qu'à ce moment-là, je ne voyais pas dans ma réalité extérieure de traumatisme évident. Ce n'était pas du tout évident de pourquoi je suis dans cet état-là. Et donc, j'ai commencé par la thérapie plutôt classique, psychanalyse. Et à un moment, j'ai rencontré d'ailleurs une prof de yoga. qui m'a dit « Ah, vous êtes bien intellectuelle, je vous trouve beaucoup dans votre tête, ça vous ferait du bien une approche plus psychocorporelle. » Et là, elle me parle des constellations familiales, que je ne connaissais pas du tout à l'époque. Et elle me donne un nom, c'était un duo de personnes qui proposaient un groupe. Et là, je suis allée, j'ai plongé, et ça a été une grande, grande révélation, parce que j'ai vu que non seulement il y avait des raisons d'être aussi plombée, déprimée, Merci. et qu'il y avait aussi des solutions pour sortir de là.
- Speaker #0
C'est super intéressant parce que je pense qu'il y en a beaucoup qui vivent ça, une sorte de mal-être. Et tu te dis, mais toute ma vie va bien, en fait. Je ne vois pas d'où ça vient. Après, il y a toujours la limite. C'est un reflet parfois que je peux avoir de personnes qui sont peut-être moins sur ce chemin et qui disent, OK, mais où est la limite ? Est-ce qu'il y a un besoin d'aller creuser ? C'est sûr que toi, dans ta réalité, il y avait... Il y avait vraiment une problématique de burn-out à 11 ans, c'est super. C'est vraiment super jeune pour vivre ce genre de choses. Et donc, à travers ça, tu as réussi à découvrir qu'il y avait peut-être des histoires familiales ou des choses que tu portais, c'est ça ?
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Ouais, exactement. Est-ce que tu as vécu ce sentiment, justement, de... Ok, mais c'est quand la fin, en fait ? Quand est-ce que j'arrête de creuser ? Ou est-ce que pour toi, c'est indispensable, en fait ?
- Speaker #1
C'était plus tôt, en fait, quand j'ai commencé à creuser. C'était un tel soulagement. de pouvoir accéder aux émotions qui étaient en dessous. Parce qu'en fait, j'avais la dépression. Ce qui était terrible, c'est que c'est un état un peu de plat et de zombie et de « je n'ai pas d'énergie » et donc je ne suis pas vraiment triste ni en colère. C'est une espèce de neutralité très pesante et de non-envie et de non-moteur. Et quand je suis entrée dans le champ, on va dire, du psychocorporel et de la guérison, là, j'ai commencé à accéder corporellement. à des vraies sensations, des vraies émotions. Et en fait, ça, non seulement ça m'a soulagée, mais ça a aussi déclenché une passion. Je me suis dit, non, mais c'est génial, quoi. Tout cet univers s'est devenu un peu comme un grand parc d'attractions de toutes les méthodes possibles. Et donc, j'ai exploré avec beaucoup de passion, beaucoup d'envie, de curiosité et aussi d'ouverture à un monde qui n'était pas du tout présent. dans mon milieu familial d'origine, où en fait, tout ce qui est le sacré, eux, ils sont athées, pour faire simple. Il y avait le milieu de l'art, mais il n'y avait pas du tout tout le champ du sacré, de la spiritualité, ni de la thérapie. Et donc en fait, moi, quand j'ai ouvert la porte de le sacré, la thérapie, j'étais là, mais waouh ! En fait, je suis dans cette équipe. Et maintenant, flash forward, j'ai eu des ouvertures de... l'accès à mon âme et tout ça. Et donc je vois bien que oui, en fait, c'est mon champ naturel. Mais j'ai grandi dans une famille complètement coupée de ça. Et donc, c'était plutôt un... vraiment une joie, un plaisir de découvrir soi, même si évidemment, tout n'est pas confortable et voilà, c'est un... Un chemin éprouvant, mais n'empêche que ça m'a donné de l'énergie pour creuser.
- Speaker #0
Évidemment, de toute façon, je pense qu'une fois qu'on commence là-dedans, on ne peut plus retourner en arrière et on ne peut plus ne pas savoir ce qu'on sait. Et c'est drôle parce que j'allais justement, une de mes questions, c'était justement ça, c'était comment est-ce que ces explorations-là, comment est-ce que ces deux mondes ont été, j'imagine, pendant plusieurs années en parallèle ? Comment est-ce que tu as amené cette spiritualité et thérapie dans ta famille ? Est-ce qu'il y a eu de la résistance ? Comment ça s'est passé pour toi ? Est-ce que tu l'as partagé avec eux déjà ?
- Speaker #1
Alors assez peu parce qu'il y a vraiment un non-intérêt. C'est pas leur champ, c'est pas leur monde. Donc j'ai pas tellement cherché à en parler. Mais par contre c'était plutôt comment je réconcilie dans ma vie, et professionnelle et personnelle. Et en fait le cœur c'était sur la création. où j'étais aussi moi-même, on pourrait dire, artiste bloquée. C'est-à-dire que j'avais des élans créatifs, mais j'étais très frustrée de ça rester dans ma tête, je n'arrivais pas à concrétiser. Et c'était aussi mon métier d'accompagner les artistes. Et donc, j'ai cherché à à la fois me débloquer moi et pouvoir proposer des, je ne sais pas si le mot c'est solution, mais en tout cas des contenants, des espaces pour que les artistes puissent aussi venir se libérer et s'inspirer les uns des autres. Moi, j'adore les groupes pour ça, parce qu'il y a vraiment des résonances et c'est un chaudron alchimique collectif. Et je me rappelle que ça a fait tilt dans un stage de danse chamanique en Suisse. Et c'était justement sur les polarités, sur comment explorer des dimensions qui sont tendues, en fait, dans la vie de chaque participant. Quand il y a des tensions entre il y a ça qui me parle, puis il y a ça aussi, puis comment je les réconcilie. Et moi, ça a vraiment dit, j'étais traversée par, tu vas faire des constellations pour les créateurs, tout simplement. Parce qu'avant, c'était, il y avait les créateurs et puis il y avait les constellations, la magie, la transformation d'un côté, mais ça ne se réunissait pas. Et voilà, c'est comme ça que ça a fusionné.
- Speaker #0
C'est génial, c'est génial. Puis avant, je faisais de l'accompagnement business, c'est quelque chose dont je me suis plus éloignée. C'est souvent ça qui revient dans les entrepreneurs généralement, un peu du nouveau monde. C'est qu'ils ont différents mondes à l'intérieur d'eux. Et c'est comment est-ce que j'arrive à fusionner tout ça, plutôt que de vivre dans des cases séparées à chaque fois. Comment essayer de créer une alchimie et amener tout ça ensemble. Et c'est là où tu commences à trouver vraiment ta niche. Moi, je trouve ça génial, les constellations pour le milieu artistique. C'est top. Puis si tu es niché là-dedans. Et j'ai l'impression que sur Instagram aussi, je pense que c'est ce qui m'a parlé aussi. Tu parles pas mal aussi de sexualité. Comment est-ce que ça s'est imbriqué là-dedans ?
- Speaker #1
Le point de départ, c'est que j'étais super bloquée, et créativement, et sexuellement. Ma recherche personnelle était toujours en parallèle de ces deux domaines qui m'étaient essentiels et en même temps inaccessibles. Et plus j'ai enquêté, creusé, plus je suis arrivée au point central que c'est la même énergie de création et d'élan vital. Et je me suis passionnée pour le tantra aussi. Et j'ai eu, pour en parler plus en détail si tu veux, j'ai eu toute une aventure avec la Kundalini aussi. J'ai eu comme un éveil de Kundalini spontané et qui a commencé à me mettre en contact avec ma créativité. En fait, comme si l'âme et l'éros venaient se réconcilier. Et donc oui, ça a eu des effets bénéfiques dans ma sexualité. Mais c'était complètement au-delà. Parce que de façon basique, pendant longtemps, j'avais des douleurs, j'avais de l'anesthésie, j'avais très peu de plaisir et je n'avais pas d'orgasme. Et donc à un moment, oui, ça s'est ouvert, mais c'était tellement, je n'ai pas envie de dire peanuts, mais c'était quand même une très petite partie par rapport à tout le champ de la connexion à l'âme et à la création. Et là, j'ai eu comme une révélation de... Mais en fait, cet héros, ce courant vital, il est tellement plus vaste que la question de la génitalité, du couple, de la relation amoureuse. Et donc ça, ça me passionne totalement parce que j'ai l'impression que très très peu de personnes en parlent. Et encore moins dans le champ, on va dire, grand public, un peu mainstream. Genre il n'y a pas d'œuvres, il n'y a pas... Alors moi, pour le coup, j'ai vu... En ce moment, c'était mon métier, donc j'ai vu tous les films, j'ai lu énormément de livres, il n'y avait rien. sur l'éveil de Kundalini, le lien entre l'héros et la création. Et donc, je suis un peu en mode non, mais il faut en parler, quoi.
- Speaker #0
Hum hum. C'est sûr, c'est tellement... Tout est interrelié. Tu vois, j'avais fait une formation, elle est assez intense. J'avais fait une formation avec Kim Adami, justement parce que pour moi, c'est une grande thématique aussi, la sexualité. Et elle disait, à partir du moment où tu as... Elle est très spirituelle aussi. Mais elle disait, c'est indissociable de ta créativité. Je veux dire, à partir du moment... Tu ne peux pas être un entrepreneur créatif si tu es misérable au niveau sexuel, parce qu'automatiquement, ça va avoir un impact. Et ça ne veut pas dire la sexualité automatiquement avec l'autre, c'est toi aussi. Et ce qu'on voyait dans ma dernière formation, c'était justement cette éros non différenciée. C'est-à-dire, ce n'est pas l'éros envers quelqu'un, mais c'est par rapport à la vie en général. Et d'être vraiment excité, même en méditation, tu peux le faire, j'imagine, en tant que femme, tu l'as fait aussi, de sentir ça. C'est... ... Oui, c'est tout vertueux, cette Kundalini, cette énergie qui est là, en fait. Et je pense qu'on est malheureux parce qu'on pense que c'est toujours quelqu'un d'autre qui doit nous l'apporter, alors qu'en fait, c'est toujours là et c'est toujours accessible. Et je serais curieuse que tu me parles un peu de ton exploration tantrique, parce que je sais qu'il y a eu énormément de déviations aussi dans ces formations-là. Je serais curieuse de savoir quelle a été ton expérience à toi.
- Speaker #1
Oui, alors moi, j'ai été très guidée par mon intuition. En fait, c'est vraiment, j'adore la phrase « quand le disciple est prêt, le maître apparaît » parce que j'ai vraiment été guidée, j'ai rencontré les bonnes personnes, rien n'a été too much ou trop challengeant. C'était vraiment comme retrouver une famille d'âmes. Et d'ailleurs, « retrouver » , c'est vraiment le mot parce que dans le tantra, j'ai eu beaucoup la sensation de me rappeler comme des mémoires de mon âme et en fait d'un naturel, mais qui est aussi le naturel de toutes les femmes, mais dont moi, j'étais très coupée. de justement ce courant, cette vitalité, cette circulation d'énergie. Et donc, je suis allée dans des espaces qu'on appelle tantra, mais qui sont en fait pour pouvoir... Et souvent, c'est par la danse, par le mouvement, par le souffle, par le massage aussi. Le massage a été très précieux dans mon chemin. Du massage qui est non intentionnel, donc qui n'a rien à voir avec la dimension érotique qu'on peut parfois projeter sur le mot tantra. C'est vraiment la présence et la non-intention qui permet au corps de justement se détendre et de s'ouvrir à la circulation d'énergie. Et plus je pratiquais, plus ça me rappelait en fait à qui j'étais. Et il se trouve que la Kundalini, elle a aussi ouvert, on va dire, le multidimensionnel. Et donc j'ai commencé à aussi... voir des vies passées, accéder à des sagesses de mon âme, mais tout ça de façon assez spontanée, naturelle et pas du tout effrayante. Et je tiens aussi à témoigner que dans mon expérience, ça a toujours été doux et assez progressif. Souvent avec beaucoup de larmes, mais pas des larmes inquiétantes. Et le tantra, c'est comme la maison. J'aime beaucoup cette idée qu'en fait, le tantra, donc c'est c'est une philosophie qui vient d'Orient et qu'en fait ça correspond à la tradition alchimique en Europe. Et pour moi je le vis comme ça en fait, comme une alchimie intérieure de réconciliation entre les polarités le yin et le yang en soi l'ombre et la lumière le plomb et l'or et donc c'est quelque chose de très naturel qui finalement m'a pas paru d'ailleurs je suis pas allée en Inde, je suis pas allée voir les... Les traditions, on va dire, à la source, ça a plutôt été par le biais d'enseignants qui font déjà une forme de pont et de traduction et qui ont réveillé ce qui m'apparaît comme des connaissances qui étaient déjà là et qui, je pense, sont présentes chez les femmes en particulier et qui ont cette sagesse du corps.
- Speaker #0
Oui, c'est ce que tu vois. Plus chez les femmes. Enfin oui, j'en ai la conviction aussi. Mais est-ce que tu travailles avec des hommes aussi ou c'est vraiment purement des femmes ?
- Speaker #1
Dans les constellations, oui. Surtout au début, parce que je travaillais beaucoup avec des scénaristes, et là, il y a plus d'hommes. Et petit à petit, je me suis spécialisée dans héros et créations, et aussi tout le lien avec le transgénérationnel qui pèse sur le féminin. Et c'est là que j'ai un peu mixé tantra et constellations, sans mettre le mot tantra. Mais concrètement, c'est beaucoup des constellations sur le lien entre le cœur et le bassin. avec le lien, l'héritage des lignées et de comment justement récupérer cette circulation d'énergie, donc de soi à soi. Et en groupe de femmes, je trouve que c'est super beau de faire ça. La constellation permet que le cadre est assez rassurant parce que tout le monde reste habillé, il n'y a pas du tout ce qu'on peut projeter sur le tantra, ce qu'il va y avoir de la nudité, de la sensualité. Là, c'est un côté très moins impliquant. On est plus sur le plan symbolique, émotionnel, énergétique et avec beaucoup de progressivité. Moi, je fais très attention au consentement pour que chacune se sente à l'aise d'aller à son rythme et de pouvoir aussi sortir de l'expérience à tout moment pour pas que ce soit trop confrontant. Et avec ce dispositif-là, je trouve que ça permet de toucher à la fois ce que j'appelle le plomb, donc les densités, les mémoires lourdes qui ont besoin d'être libérées, et aussi toute la partie or, c'est-à-dire la circulation d'énergie, courant extatique, voilà, et inspiration de quelle est l'œuvre à mettre.
- Speaker #0
Génial. Et ça amène vraiment cette notion de paradoxe qui est pour moi très très présent chez les femmes. Le plomb et l'or et cette conviction, c'est quelque chose dont je parle souvent. On pense devoir être l'un ou l'autre. Et comment est-ce que l'or peut émerger même dans le plomb ? Et pouvoir, j'imagine que tu dois le vivre beaucoup toi dans tes accompagnements aussi, c'est ce tout en fait, de plonger dans le désespoir et en même temps qu'il y ait de la joie et de ne pas faire ce qu'on nous dit aujourd'hui, de vraiment choisir, ok, t'es ça ou t'es ça ou t'es ça. et ça me fait penser d'ailleurs quand tu partages sur les réseaux sociaux c'est quand même des partages assez intimes que tu fais et dans cette idée où on est ça, on est ça, on est ça. Moi, je sais qu'il y a un frein que j'ai toujours eu, c'est de dire, OK, et pourtant, je l'ai toujours fait, mais je sens qu'il y a quand même un petit frein de vraiment dire, OK, là, ça ne va pas, en fait. Ça ne va pas parce qu'il y a cette projection et les autres vont dire, elle est dans une période où ça ne va pas du tout, Émilie. Alors que pas du tout. Je vais bien et je ne vais pas bien en même temps. Il y a cette alchimie totale. Et comment est-ce que toi, tu vis, en fait, ce partage de choses très intimes ? Justement par rapport à ta famille, est-ce qu'il y a des craintes de ta part au niveau de projections que tu pourrais avoir ?
- Speaker #1
C'est tout un chemin. J'ai traversé beaucoup de peur, beaucoup de honte, avec un côté un peu sorti du bois, coming out. Plus sur la dimension sorcière, magie, spiritualité, sexualité. C'est ça qui était difficile à assumer. Pas tant par rapport à la famille, mais en fait à tout l'environnement. Encore une fois, c'est comme si j'ai un côté archétype du vilain petit canard qui en fait est un signe. C'est-à-dire que là où j'ai grandi, ça n'existe pas. Et donc, ça a été compliqué pour moi de dire non seulement chez moi ça existe, mais dans mon ressenti, c'est qui je suis et c'est naturel. Et il se trouve que mon artiste intérieur a vraiment des plans d'aller faire ça sur scène. Donc j'ai un projet de... J'ai envie d'écrire d'autres livres, notamment le deuxième qui est en cours d'écriture sur la sexualité. Et donc je sens que c'est vraiment un élan qui pousse fort à transmettre en public tout ce que moi je n'ai pas appris dans les livres, et que j'ai cherché longtemps, et que je trouve vraiment merveilleux et que j'ai envie de partager à toutes les femmes. Donc il y a vraiment cette part de moi qui en fait limite est assez... assez punk, qui peut aller loin, qui a vraiment un truc un peu extravagant. Et tu parlais de paradoxe qui est très, très en inversion avec d'autres parts de moi qui sont construites en défense, qui sont super discrètes, timides. Tout mon mécanisme de défense, c'était je suis invisible, on ne me voit pas, je ne parle pas, je me fonds dans le décor. Voilà, donc ça, il y a eu... énormément et il y en a encore régulièrement, il y a des paliers de tension entre « ah, c'est quand même... » Pour moi, la sécurité était de ne pas parler et d'être cachée. Et mon désir, quand on parlait des roses et des roses connectées à l'âme, mon âme et mon désir sont là, on y va à fond, avec un côté un peu même chaud, un peu striptease, moi j'adore le mot « soul stripper » . Il y a un côté qui va se dénuder, mais évidemment pas que. corporellement, même si ça peut aussi faire partie de mon plaisir, mais de pouvoir aller exposer et que cette exposition, c'est une transmission. Mais ça demande d'aller accueillir et d'aller... C'est pour ça que je travaille aussi beaucoup avec l'enfant intérieur, où c'est une zone hypersensible, qui est celle aussi qui a été blessée, qui n'a pas été reconnue, donc c'est délicat.
- Speaker #0
Ça doit être ça en fait que j'ai été attirée, ça a accroché directement parce que je me reconnais très très fort. Puis je sens qu'il y a un côté explosif qui pourrait exploser bien plus et que c'était Rose justement qui a été tellement, je pense, restreint ou mis de côté en fait. C'est comme un feu énorme et donc c'est de réussir toujours à naviguer à travers ça. Donc je comprends tellement tellement ce que tu dis. Est-ce que tu as eu des moments vraiment difficiles, tu dirais ?
- Speaker #1
Ah bah plein !
- Speaker #0
Ouais, rassure. Je crois que le pire,
- Speaker #1
le pire, c'est... Enfin, le pire, en même temps, c'est beau, mais... Donc, il y a eu deux... J'ai fait un film sur les constellations et j'ai écrit un livre sur mon travail. Et les deux, et surtout le livre, ça a vraiment coincé très, très fort sur être une femme publique. genre prendre la parole publiquement et dans Femmes publiques on entend aussi potentiellement les mémoires de prostitution tout ça, c'était assez fort aussi dans mon champ et en rapport avec la tantrica, la prostituée sacrée qui justement transmet, qui est complètement dans le champ du divin mais sauf que sur Terre, historiquement, il y a tellement de distorsions là-dessus, donc il y avait ça plus un peu le tabou sur Les mémoires ancestrales, où moi j'ai beaucoup de... Il y a beaucoup de violences sexuelles dans les deux lignées d'où je viens, et en particulier aussi sur les enfants, donc de l'inceste. L'inceste, c'est super chargé sur « il ne faut pas parler » , le secret, tout ça. Et donc faire un livre, même si le livre, il parle de mon travail, et je raconte un peu mon parcours, mais ce n'était pas tant le contenu qui allait être too much. Je validais tout à fait avec ma tête le contenu. Mais par contre, émotionnellement, corporellement, waouh, il y a eu vraiment plusieurs mois de navigation, du figement, d'aller faire du vraiment deep healing, de gros process pour pouvoir sortir l'objet livre et prendre cette place de, bah oui, j'ai des choses à dire, je l'ai dit, et prennent cette forme-là.
- Speaker #0
Et une fois que c'est sorti, ça a été ?
- Speaker #1
Mieux, mais quand même pas évident. Par exemple, quand il s'est agi de présenter le livre et de peut-être organiser un événement pour célébrer la naissance. Il y a aussi toute l'analogie avec être la mère du projet et aller jusqu'au bout et le soutenir. Pas du tout facile non plus. Vraiment, toutes les étapes ont été assez tendues. Et en même temps, comme moi, je n'ai pas encore d'enfant, mais ce côté, il paraît que... Parfois, la première grossesse est plus difficile. J'ai vraiment senti cette... Je fais ce geste. Il va falloir se dilater. Il va falloir faire de la place. Et créativement, c'est ce qui m'est arrivé. Genre, je n'avais pas le passage. Il a fallu respirer dedans et suivre les contractions.
- Speaker #0
C'est une super belle image. C'est fou parce qu'il va falloir se dilater. C'est vraiment ça. On parle toujours de sortir de sa zone de confort et tout, mais je trouve que c'est une super belle métaphore. Tu parlais des choses difficiles qui sont dans tes lignées. J'imagine que tu as découvert ça à travers les constellations familiales. Est-ce que c'est des choses que tu as amenées concrètement dans ta famille ou tu es vraiment restée avec ça de ton côté ? Est-ce que c'est des choses que tu as été validées par exemple ou tu en as discuté avec tes parents ?
- Speaker #1
Assez peu, parce que je suis aussi à l'endroit du respect de là où ils sont. et comme je ne sens pas d'élan, ils ne sont pas en demande, ils ont lu mon livre, ils savent que je travaille là-dessus, donc il n'y a pas de secret. Et en même temps, je fais attention, je ne suis pas la thérapeute de mes parents. Et a priori, ce qui s'est passé dans la généalogie, c'est les générations du dessus. Et donc, eux-mêmes n'ont pas toutes les infos. J'ai l'impression qu'il y a aussi beaucoup de mémoires traumatiques. Ouais, c'est délicat. Moi, en tout, ça fait 12 ans que je pratique les constellations familiales, dans le sens sur moi, puis après, de les faciliter. Et je suis loin d'avoir toutes les réponses. C'est un champ qui est délicat. Et pour moi, l'essentiel, c'est de récupérer l'énergie vitale au présent et que je puisse m'exprimer, tout en laissant l'histoire de chacun à chacun. Et je n'ai pas essayé de... Moi, je suis très peu en contact avec... En gros, j'ai deux parents et il n'y a pas d'autres membres de la famille. Donc, c'est un chemin plutôt assez solitaire et qui n'implique pas un groupe. C'est marrant parce que moi, en fait, le groupe, il est mort. C'est beaucoup les ancêtres, ils sont morts, ils ne sont plus là, il y a eu des suicides. Donc, c'était vraiment tout un champ de... C'est fermé, je ne sais pas l'image du cercueil, c'est bien fermé. Et c'était comme en moi. peut être en vie et c'est pas tellement un chemin qui implique d'autres membres de la famille. Si ça répond à ta question. Oui,
- Speaker #0
oui. Et je pense que juste le fait de comprendre, moi j'ai l'impression qu'un des points clés dans ma vie de comprendre la raison pour laquelle je suis née parce que j'avais une souffrance à l'intérieur de moi, il y avait quelque chose qui fonctionnait pas dans ce besoin de plaire à tout prix dans quelque chose que je portais qui au final ne m'appartenait pas. Ça a été vraiment une première séance de kinésiologie et même sans comprendre vraiment... Tout, ou du moins non, sans valider tout auprès de la famille, il y a une sorte de « ok, je peux souffler » . Tu vois, je comprends pourquoi. Et ma fille, il a vécu dernièrement, elle est assez anxieuse, elle a vu une kinésiologue. Et elle me dit « mais maman, juste de le savoir déjà, je me sens déjà plus apaisée en fait, que je ne suis pas anormale. Et donc, je pense, je comprends tout à fait ce que tu dis aussi. » Parfois, on a cette envie de creuser à tout prix. Je me souviens que ma mère me disait « t'es vraiment celle qui a besoin de creuser, de savoir tout dans la famille » . Et peut-être que parfois, c'est bien aussi de prendre un peu de... Voilà, de ne pas chambouler tout, parce que, comme tu disais à un moment donné, c'est ton chemin aussi. Puis eux ne sont pas spécialement là-dedans. Et je pense que c'est important de ne pas forcer les gens non plus à suivre notre propre décision, en fait, notre propre parcours. Donc, c'est quand même important.
- Speaker #1
Ouais, puis mon enjeu n'était pas tellement de comprendre, mais plutôt de vivre et de créer. et donc c'est vraiment le cap de Comment je peux récupérer l'élan vital et le moteur ?
- Speaker #0
Exactement. Et au final, c'est la seule chose qui est vraiment importante. Et tu parlais au tout début de notre discussion que tout le monde a vraiment cette mission. Je pense que c'est comme ça que tu le disais. Chaque personne a vraiment un peu sa mission d'âme ou a vraiment...
- Speaker #1
Sa zone de génie.
- Speaker #0
Sa zone de génie. OK. Sa zone de génie. J'imagine qu'il y a des femmes qui arrivent dans tes contenants et qui disent, OK, ma zone de génie... Je ne l'ai pas là. J'ai l'impression d'être comme tout le monde. Est-ce que ça t'arrive qu'il y en ait qui ne soient pas du tout connectés avec leur zone de génie ?
- Speaker #1
Un peu moins maintenant, parce que je me spécialise de plus en plus avec les entrepreneuses, les artistes, qui ont déjà fait tout un chemin. Et souvent, quand les gens viennent à moi, ils ont fait 15, 20 ans de travail sur elles. Et donc, on est plus sur l'accouchement de comment, avec tout ce qui a été déjà transmuté, ils en font une œuvre concrète, donc un livre, un film. Une entreprise, elle passe des paliers aussi de visibilité, de se sentir légitime d'en partager leur chemin. Mais ça fait écho, j'ai eu bien sûr plusieurs personnes comme ça au cours du chemin, parce que ça fait aussi beaucoup écho à mon chemin, de tant que j'étais tellement figée et tellement comme croulante, j'ai l'image d'être vraiment sous un tas de plomb, et puis aussi d'avoir fait l'entonnoir de tranche générationnelle, parce que moi je suis enfant unique, donc il y a vraiment les deux lignées. où il y avait tellement de plomb qu'en fait je n'avais pas accès à qui je suis, à quelles sont mes envies, donc encore moins quel est mon génie. C'était complètement... Enfin, on m'aurait dit ça il y a 15 ans, je me dis non, mais ce n'est pas de moi qu'on parle. Alors que, pour moi, le cœur est porteur du génie dans le sens de l'essence unique qui est divine, qui est magique, qui est vivante. Et après, c'est aussi un choix. Tout le monde n'a pas ni ce choix, ni cette envie, ni peut-être ce destin de partager au monde depuis ce qu'il a traversé, donc depuis le plomb, et de choisir de transmettre depuis là. Donc, c'est un chemin particulier.
- Speaker #0
OK, donc le plomb qui peut être un peu similaire à ce qu'on pourrait appeler le karma, en fait, ton karma, et puis ce avec quoi tu arrives sur Terre, puis ton histoire, puis ta réalité, en fait, et ton plomb, et comment tu peux transmuter ça. en or. Et si jamais il y en a qui écoutent cet épisode et qui se disent, moi, je ne sais pas trop, en fait, quelle est ma zone de génie. Comment est-ce que tu t'amènerais quelqu'un à découvrir sa zone de génie ?
- Speaker #1
Pour moi, la base, c'est le dialogue avec l'enfant intérieur, qui est le porteur de lumière, le porteur de l'essence et qui est très au contact avec l'être profond, avec qui est la personne. Et donc, je travaille beaucoup avec le reparentage. Le fait d'incarner l'adulte conscient et de prendre soin de l'enfant en soi. Donc à la fois la partie enfant blessé qui a vécu toute l'enfance et qui porte des blessures, et aussi l'enfant libre et l'enfant créatif. Et que plus la personne adulte va pouvoir prendre soin de cet enfant et en fait répondre à ses besoins affectifs, émotionnels et de tout ce qui n'a pas été nourri dans l'enfance. Plus spontanément, et ça je le vois, j'adore, je fais souvent des groupes continus parce que du coup je vois les gens évoluer, et en fait plus ils se reconnectent avec cet enfant intérieur et avec cette spontanéité en eux, plus l'élan revient, la vitalité et les idées créatives de qui ils sont, là où ils sont le plus doués, parce que fondamentalement l'enfant il est doué. Je trouve que c'est cet endroit qui a pu être très blessé et quelqu'un qui me dirait « je vois vraiment pas où est mon génie » . Moi, je dirais première piste, aller prendre soin de l'enfant.
- Speaker #0
Ouais, définitivement. Et puis retrouver le jeu dont on s'éloigne tellement et la joie, tout devient tellement sérieux. Même la spiritualité peut devenir incroyablement sérieuse au lieu de continuer à s'amuser. Et pour moi, c'est clair, c'est une piste tellement, tellement importante. Et donc, quand les gens rentrent dans tes contenants, comment est-ce que tu accompagnes concrètement ? Donc, il y a les entrepreneurs, il y a les artistes accouchés d'un projet. C'est quoi les accompagnements concrets que tu offres ?
- Speaker #1
Il y a les groupes en présentiel. Donc là, ça ressemble à des constellations en groupe. Donc les personnes vont incarner les différentes parts de soi ou des membres de la famille. Donc il y a un côté un peu théâtral, un peu jeu de rôle, même s'il n'y a pas du tout d'impro. C'est vraiment se laisser traverser par des informations et passer par le corps. Moi, j'adore que le corps soit, j'ai dit le cœur, le corps, les deux, soit au centre, puisque le corps ne ment pas. donc c'est vraiment une fois qu'il y a suffisamment de de sécurité et de confiance dans le groupe pour se laisser traverser, émotionnellement ou par des sensations, plus c'est vraiment les corps qui vont nous montrer le chemin et qui vont libérer ce qui a besoin de l'être. Donc ça, c'est les groupes en présentiel. Et puis, je fais aussi du mentorat en individuel. Donc là, spécifiquement quand il y a un projet et un objectif, qui peut être encore une fois une œuvre ou aussi un palier. dans l'entrepreneuriat pour assumer davantage, toujours en lien avec la créativité, puisque c'est assumer d'être justement une voix unique et pas juste une reproduction de ce qui existe déjà, mais de pouvoir assumer sa voix, sa couleur, son unicité. Et donc là, c'est sur plusieurs mois, sur quatre mois, pour avoir le temps de creuser et de dialoguer avec toutes les parts, puisque donc il y a l'enfant, mais il y a aussi beaucoup le masculin et le féminin intérieur. dans mon travail, parce que pour moi, c'est l'étincelle de base de création et qu'en fait, d'aller voir ces forces de création à l'intérieur. Et donc, l'état du masculin et du féminin, souvent, en fait, est imprégné de la généalogie, de ce que la personne a reçu et de aussi les hommes, les femmes de sa famille. Et d'aller libérer ces empreintes-là, ça permet de retrouver ces forces de création et que le couple intérieur spontanément crée. Ce qui a aussi des répercussions très sympas sur la vie amoureuse, parce qu'évidemment, les deux sont très liés, de pouvoir accéder à l'amour de soi à soi. Et du coup, c'est fertilisant. C'est vraiment l'endroit de la fertilité, à la fois créative et amoureuse.
- Speaker #0
Oui, et je pense qu'il y a beaucoup d'entrepreneurs aussi. Si je regarde mon démarrage en entreprise, c'était l'énergie masculine qui primait, jusqu'à me brûler complètement. le faire, faire, faire. Et donc, c'est vrai que quand tu retrouves cette harmonie, au final, même aujourd'hui, j'ai besoin d'énormément de temps libre, j'ai besoin d'être dans mon féminin, j'ai besoin d'apprendre, de faire des pratiques parce que c'est de là que vient la création et après, être en mode ok, let's go, on y va, et vraiment dans le masculin. Mais les deux sont importants et j'ai l'impression qu'au début, on stresse tellement, il faut que ça fonctionne, il faut que ça fonctionne, qu'on rentre complètement en déséquilibre aussi par rapport au féminin, masculin. Donc c'est un... C'est un aspect super important. Et où est-ce que tu te vois dans les années à venir ? C'est quoi la direction que tu as envie de prendre ? Est-ce que c'est ce que tu as maintenant ? Ou est-ce que tu as une grande vision ? Tu as parlé de livres.
- Speaker #1
Oui, j'aimerais bien être sur scène. D'ailleurs, merci du coup de m'inviter. C'est vraiment, j'ai envie de... Tu vois, c'est comme c'est la zone où j'ai le plus peur aussi. Et souvent, c'est quand même dans la caverne où... vous avez le plus peur de pénétrer que se trouve le trésor. C'est Joseph Campbell qui disait ça. J'adore cette phrase. Et donc moi, c'est ma zone vraiment plombée. Et du coup, j'ai envie de dépasser ça et d'aller porter aussi cette voie d'être hypersensible, d'avoir été très timide, d'avoir été complètement coupée sexuellement, d'avoir été complètement coupée créativement, d'avoir été aussi assez coupée de quelque part de... de ne pas avoir eu de famille sur le plan affectif en tout cas, donc vraiment très isolée, très fermée, à entrer en contact avec le monde. Et je trouve que la scène, et aussi la scène des réseaux sociaux, d'Instagram, de vraiment pouvoir porter cette voix, et de faire équipe avec toutes les personnes, les artistes, les entrepreneuses, qui ont aussi ce type d'élan, de mission. Et j'adore que ce soit une communauté, comme une conscience qui descend. de cette puissance féminine qui revient et dans le sens de la création. Donc féminine, et aussi chez les hommes, mais dans le sens d'être connectée à cet héros et à cette... Ouais, ce feu créateur.
- Speaker #0
Génial. Scène, événements, co-création. J'ai comme plein d'images qui me viennent. Parce que pour moi, c'est quelque chose de tellement... C'est une direction que j'ai envie de prendre. Pas spécialement la scène, mais de vraiment co-créer et de vraiment avoir des... On travaille tous de façon très isolée, souvent. Et je pense qu'il y a tellement de magie. C'est juste là, déjà, dans la discussion. Je trouve ça absolument génial. Donc, merci beaucoup, Camille. Je ne sais pas s'il y a d'autres choses que... Tu voulais partager et qu'on n'a peut-être pas eu l'occasion d'aborder.
- Speaker #1
On a moins parlé de toutes les mémoires de l'âme, mais c'est tout un chapitre. Pour moi, c'est un peu comme une croix. C'est-à-dire que j'aime bien voir à l'horizontale, c'est les ancêtres. Donc voilà, le lien, la famille, les ancêtres, toutes ces mémoires-là. Et à la verticale, les mémoires de l'âme dans le sens, les vies passées, aussi le galactique, donc les plans qui sont unifiés. Et pour moi, il y a énormément de sagesse à récupérer dans, j'aime bien les appeler les vieilles âmes, donc les personnes à qui ça parle et qui ont en fait une forme d'affinité spontanée, avec souvent les archétypes qui ont une bonne porte. Donc par exemple la sorcière, la magicienne, la prêtresse, et qui en fait bien souvent sont comme des acquis quelque part de l'âme, qui a déjà beaucoup œuvré à ce niveau-là et qui... porte une sagesse. Et ça, j'ai aussi très à cœur de passer le message qu'aujourd'hui, c'est possible qu'on est suffisamment en sécurité, en tout cas dans nos pays où c'est légal de faire ce type de métier, et pour vraiment encourager les personnes qui portent ces codes-là, qui portent cette magie, à aller les mettre en public, au service du collectif, pour... pour participer à cet éveil, à ce réveil collectif.
- Speaker #0
Toi, tu travailles avec tout ça, justement. Parce que parfois, la notion... Je me souviens que j'avais posé la question à une de mes professeures. Quand est-ce que tu sais que c'est une ancienne vie ? Quand est-ce que tu sais que c'est intergalactique ? Ou alors, si c'est ancestral ? Et elle me disait qu'ancestral, généralement, tu sens que ce n'est pas toi. Parce que c'est vraiment une autre personne dans ton... dans ta lignée qui apportait quelque chose. Et donc, tu sens que dans l'énergie, c'est très différent. Alors qu'une ancienne vie, c'est la même âme qui est incarnée. Et donc, il y a vraiment quelque chose. Je ne sais pas si toi, tu as une autre réponse, mais c'est ce qu'elle m'avait apporté à cette époque-là. Et c'est vrai qu'on peut sentir au niveau de l'énergie que ça s'est peut-être plus connu. Ça fait partie de moi et de mon âme. Et je sens que c'est peut-être plus une ancienne vie. Parce qu'autrement, comment est-ce qu'on fait la différence entre les deux ?
- Speaker #1
Moi, je n'ai pas tellement eu ce questionnement. J'ai plutôt l'enjeu de comment assumer et de mettre au service ce qui préexiste au service du présent. Parce qu'en fait, moi, et notamment sur le féminin, il y a quand même un grand écart entre ma personnalité Camille, mon vécu de Camille depuis que j'ai 39 ans, et les mémoires de mon âme, les prêtresses, le tantra. En fait, tout ça, c'est du connu. Et donc, j'ai une capacité à... à accueillir, à reconnecter, à faire des soins, à tout un champ qu'en fait, je n'ai pas appris dans cette vie, mais qui s'est reconnecté. Et donc souvent, je accompagne les personnes qui ont, comme toute cette bibliothèque qui est disponible, et dans la période de traduction, en fait, pour qu'elles osent, et souvent, elles sont déjà un peu thérapeutes, elles ont déjà été au contact avec... Avec ces dimensions-là, mais elles osent pas, c'est un peu la blessure de la sortie du bois, la sorcière qui n'ose pas se montrer. Et elles osent pas venir sur le devant de la scène. Donc je suis pas tendance à aller faire le tri d'où ça vient, plutôt que celle pour qui c'est présent, de dire go, on y va.
- Speaker #0
C'est génial parce que ça montre, je pense que ce qui se passe souvent dans la spiritualité, c'est ce besoin du mental de comprendre. Alors qu'en fait, ce que tu dis, c'est au final, c'est juste d'aller voir, c'est quoi, qu'est-ce que ça m'apporte aujourd'hui en fait ? C'est quoi les cadeaux que ça m'apporte aujourd'hui plutôt que d'essayer vraiment de comprendre la source ?
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Et il y a ce côté mental qui a toujours besoin de comprendre, scientifique, et c'est vrai que ça met du temps. Avant de vraiment commencer à se faire confiance, comme les gens qui canalisent des choses, par exemple, tiens, est-ce que c'est mon mental ? Est-ce que ça vient d'ailleurs ? Est-ce que, comme le light language, il peut y avoir plein de choses différentes ? Et ça ramène à vraiment la créativité, en fait, et d'ouvrir ce canal de plus en plus et s'autoriser totalement, imparfaitement, d'aller explorer ça sans essayer de se dire, tiens, est-ce que c'est bien ? Est-ce que c'est mal ? Est-ce que c'est vrai ? Est-ce que c'est pas vrai ? Et la seule chose qui est importante, c'est que c'est présent maintenant.
- Speaker #1
Oui, pour le mental. ce qui me paraît important et une clé qui est assez rassurante, c'est le cadre, en fait, à la fois pour soi et pour les autres, pour les personnes qui sont accompagnantes. C'est d'être en clarté sur comment je prends soin de moi. Et donc là, au premier degré, de mon humaine, ma sensibilité, de est-ce que je ne me fais pas violence ? Est-ce que je ne vais pas trop loin ? Est-ce que je suis bien dans mon propre consentement ? Et si je suis suffisamment en sécurité sur mes besoins de base, là, c'est au cas de s'ouvrir à d'autres dimensions. Et pareil, si c'est avec un groupe, de bien s'assurer qu'il y a le cadre de base et qu'il prend soin des besoins de l'humain et du sensible, avant d'ouvrir un champ qui serait potentiellement trop... C'est un peu le risque du bypassing. d'aller directement dans « Ok, je vais m'ouvrir à la multidimensionnalité. » Mais s'il n'y a pas la base de sécurité, ça ne marche pas, voire même c'est dangereux.
- Speaker #0
Exact. Et ce qui est arrivé souvent, ça revient à ce que je partageais. Et pour le tantra, en fait, ce que je partageais par rapport au tantra, c'est plus par rapport au néo-tantra, en fait, qui est vraiment l'axe un peu plus autour de la sexualité.
- Speaker #1
Alors ça, moi, j'ai expérimenté aussi des formats qui impliquent de la sexualité et j'ai vraiment senti que je ne pouvais pas y aller avant un certain stade d'intégration. Par exemple, même le Tantral Chamanis, ça fait très longtemps que ça m'attire et j'ai fait plusieurs années de thérapie sur l'enfant intérieur et j'ai fait aussi 15 ans de psychothérapie et ça, c'était vraiment la base et que je ne pouvais pas aller dans certains espaces plus confrontants ou plus impliquants sur la sexualité. Parce que tout simplement, je n'étais pas en capacité d'entendre mon propre oui, mon non, et après de le verbaliser et de pouvoir vraiment tenir ma propre sécurité dans un groupe. Et c'est là qu'il y a un grand risque. Parce qu'évidemment, ça attire des personnes qui ont des traumas en lien avec la sexualité pour guérir. Sauf que c'est guérisseur que si la personne ne peut pas se re-traumatiser. Donc c'est vraiment cette écoute subtile et sensible de soi. Et encore une fois, moi j'ai envie de dire... mettre l'enfant intérieur en priorité. Si l'enfant ne se sent pas sécurisé, s'il y a des parcs en peur, ça, c'est un signal d'alerte pour ne pas se mettre dans des environnements qui soient trop confrontants. Et qu'une fois qu'il y a... Et puis, c'est progressif, puisqu'il y a plein de stages différents et d'avoir de la clarté, y compris peut-être de demander au facilitateur qu'est-ce qu'il y a le cadre, jusqu'où ça va, comment est-ce que je peux bien prendre soin de mes limites. et de sentir si vous êtes confortable avec ça. Et après, de pouvoir aller petit à petit. Je trouve que j'ai expérimenté des espaces qui étaient comme ça potentiellement super confrontants, mais c'était le bon moment et j'ai pu naviguer et c'était très, très beau et guérisseur.
- Speaker #0
Je pense que c'est important de le faire vraiment avec les bonnes personnes. Et pour moi, c'est vraiment le rôle aussi du facilitateur ou de la facilitatrice de verbaliser tout au niveau du consentement. Donc est-ce que vous êtes d'accord d'être touché par exemple ? Ou est-ce que vous êtes d'accord de si ou si jamais à un moment donné vous n'êtes pas d'accord avec quelque chose, vous pouvez vraiment donner cet espace-là, ce qui souvent n'était peut-être pas le cas. Si je prends l'exemple du yoga kundalini, si tu prends vraiment le yoga kundalini traditionnel, ça peut être très très intense et ne pas respecter les corps du tout, du tout, du tout, et d'avoir poussé des gens vraiment dans des extrêmes. Et au final, c'est beaucoup plus néfaste qu'autre chose. Et donc, je pense que la notion du consentement est importante. Et comme tu le dis aussi, de s'écouter vraiment et de trouver cette ligne fine entre j'ai peur, mais il faut que j'y aille, ou j'ai peur, c'est vraiment pas safe du tout comme endroit.
- Speaker #1
Exactement. Et puis du pouvoir personnel, de faire attention à ne pas remettre son pouvoir, son autorité personnelle. dans les mains de la personne extérieure et d'avoir des biais de pouvoir de parce que c'est un enseignant, c'est un facilitateur ou facilitatrice, elle sait mieux que moi. Ça, c'est vraiment un point de vigilance de bien rester maître à bord et de s'écouter.
- Speaker #0
Exactement. Super important. Pour ne pas en sortir, comme tu disais, plus blessée qu'autre chose. Merci beaucoup, Camille, pour tout. C'était vraiment super de t'avoir ici. si jamais ça vous parle, si jamais vous avez des questions pour Camille, posez-les dans les questions sous l'épisode. Toutes les informations sur ton livre, ton site, ta page Instagram vont se retrouver dans les notes de l'épisode. Donc allez découvrir Camille, sincèrement, on en a besoin. Des roses de créativité et de faire accoucher tous ces projets qui restent. tellement souvent de l'ordre du mental, de l'idée, et qui sont avortés, qu'on ne voit jamais en fait. Donc merci beaucoup pour ton temps, et vivement nos collaborations à venir.
- Speaker #1
Avec joie, merci beaucoup à toi.
- Speaker #0
Salut Camille !