Speaker #0Bonjour et bienvenue dans l'Appel du calme, le podcast dédié aux personnes en quête de calme intérieur et d'harmonie dans leur vie. Ensemble, nous allons explorer les solutions pour vivre votre quotidien plus librement, vos émotions plus sereinement et vous épanouir avec confiance. Je suis Anne-Gaëlle Monteil, coach professionnel pour les leaders atypiques et votre guide dans ce voyage vers plus de bien-être. issues de ma pratique professionnelle, à des partages inspirants tirés de mon laboratoire de vie personnelle, à des méditations guidées et à la pleine conscience, accédez à plus de sérénité, d'énergie positive et d'équilibre dans votre vie. Alors, pour rejoindre cette douce aventure, embarquez dès maintenant dans ce nouvel épisode. À tout de suite ! Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast L'Appel du Calme. Alors j'espère que vous allez bien, que vous êtes en pleine forme et que tout se passe bien pour vous. Aujourd'hui on va ensemble réfléchir à comment avancer sereinement dans sa vie quand on doit composer avec une maladie et la douleur, douleur chronique ou douleur passagère. Si j'ai eu envie de parler de ce sujet aujourd'hui, c'est en fait d'une certaine façon pour rendre hommage à plus d'un tiers des personnes que j'accompagne en coaching. Je parle souvent ici dans le podcast de vos défis émotionnels, de ces choses qui peuvent créer pour vous de l'agitation, un manque de confiance, du stress, de l'anxiété. Et j'essaye d'amener des clés pour vous aider. à cheminer plus sereinement au quotidien, à composer avec vos émotions et finalement à essayer de trouver ce calme intérieur auquel beaucoup d'entre nous aspirent. En réalité, il y a d'autres facteurs qui peuvent créer des défis émotionnels et effectivement plus d'un entrepreneur, une entrepreneur sur trois que j'accompagne, alors je parle d'entrepreneurs mais même pas, il n'y a pas que des entrepreneurs dans cette... dans cette catégorie-là, mais plus d'une personne sur trois que j'accompagne rencontrent bien sûr des défis émotionnels qui les empêchent d'avancer comme elles le voudraient dans leur vie et de se sentir mieux dans leur vie finalement, parce qu'il y a une contrainte, un facteur qui est bel et bien existant et qui n'est pas négligeable, à savoir le fait de devoir composer avec une maladie, maladie auto-immune, maladie chronique, maladies graves parfois, et avec les douleurs aussi qui sont associées avec cette maladie et toutes les contraintes que ça peut amener au quotidien. Et ça, c'est pas rien en fait. Et il y a une caractéristique assez commune entre toutes ces personnes, c'est le fait, et je suis toujours très touchée d'ailleurs par ces tempéraments-là qui viennent en coaching, ce sont des personnes qui ont cette caractéristique d'être réellement débattantes. Et en fait, il y a une image, souvent on pourrait croire que la personne qui est une battante, qui est très déterminée à avancer dans sa vie, c'est une personne qui peut apparaître comme étant très dure, très, je ne sais pas, quelqu'un de très punchy. Et en fait, ce qui est très paradoxal là-dedans, c'est que... La majorité des personnes que j'ai accompagnées avec ce type de tempérament, au fond d'elles, cette force de se battre et de vouloir avancer, cette force intérieure, ce sont des personnes très douces, parfois très réservées, très discrètes, très humbles, et en réalité très sensibles aussi. C'est là tout le paradoxe. Elles ne réalisent pas finalement cette force qui est à l'intérieur d'elles. Elles ne réalisent pas le... courage qu'elles portent déjà en elles. Et déjà, la première preuve de courage, souvent c'est je leur fais toucher du doigt parce que c'est pas quelque chose qui est évident. La première preuve de courage dont elles font preuve, c'est le fait justement de demander de l'aide, le fait de justement se tourner vers quelqu'un, une ou plusieurs personnes pour être accompagnées dans ce qu'elles sont en train de vivre pour les aider à dépasser ça pour les aider à mieux vivre ça. Donc très souvent, il y a le corps médical qui les accompagne déjà, mais dans ce corps médical, il y a une forme de solitude par rapport après à ce qu'elles peuvent traverser sur le plan émotionnel et sur les défis qui sont propres à elles, c'est-à-dire comment en fait... Je continue d'avancer, de réaliser mes ambitions quand j'ai cette maladie, quand j'ai ces douleurs au quotidien à gérer. Et là, souvent, elles sont assez limitées en termes de solutions par les solutions traditionnelles, la médecine traditionnelle en tout cas. En général, c'est là qu'elles vont chercher du soutien extérieur, des ressources extérieures pour les aider à mieux vivre déjà tous les symptômes et pour les aider à continuer à avancer. Et le coaching, là-dedans, il intervient vraiment comme une forme de support pour les aider finalement à continuer d'avancer et à trouver un moyen d'avancer dans leur vie. Ce que je remarque, c'est qu'au départ, il y a une forme de négation de la maladie, des blessures qui sont là et de la douleur que ça engendre. Et c'est là, en fait, qu'il y a deux pièges finalement quand on est en proie à une maladie, en proie à des douleurs chroniques. C'est que d'un côté, on peut tomber dans la complaisance et la victimisation, se dire c'est pas juste, je vis ça et je laisse tomber, je baisse les bras, je veux pas me battre en fait, je supporte la vie, je subis ma vie comme elle est, et c'est-à-dire que la personne, elle va être un petit peu défaitiste et se laisser porter par les événements et subir la douleur, subir sa maladie, subir tout ça. Ces personnes-là, moi je ne les ai pas en coaching parce que généralement, justement, elles ne font pas la démarche après de se faire accompagner, aider pour avancer autrement. Celles qui viennent plutôt pousser la porte du cabinet, ce sont celles qui, et c'est là l'autre piège, qui veulent continuer d'avancer parce qu'elles refusent la réalité en fait. Elles refusent que la maladie dirige leur vie, elles refusent que les douleurs qu'elles ressentent au quotidien dirigent leur vie. Elles veulent continuer d'avancer, elles veulent réaliser leurs ambitions, elles ne veulent pas renoncer à ceux qui les animent, à leurs aspirations. Mais elles sont mal parce qu'elles voient en fait qu'il y a cette contrainte qui est là et qui par moment les rappelle tout simplement à elles, à leur réalité du moment. Et la première étape souvent... dans l'accompagnement, c'est d'accepter cette première phase, c'est d'accepter la réalité de la situation. Ça, c'est un gros travail, en fait, d'accepter que... Ce n'est pas parce que je suis malade ou que je ressens des douleurs au quotidien que je ne vais pas pouvoir avancer. Mais ça signifie que je vais devoir certainement avancer autrement. Et avancer autrement, c'est réellement là en fait qu'il y a un peu un nœud, un conflit à l'intérieur du cœur de ces personnes. C'est qu'il y a ce conflit entre eux. Je sais que... Mon corps a besoin de repos, a besoin de soins, que tout ceci nécessite du temps parce qu'il y a des rendez-vous médicaux, parce qu'il y a des jours où tout simplement physiquement ce n'est pas possible de faire autrement que de se reposer. ou de ralentir. Mais d'un autre côté, il y a l'esprit qui ne veut pas, qui n'accepte pas ça en fait. L'esprit, lui, il veut avancer à tout prix. Alors moi, j'accompagne beaucoup d'entrepreneurs et je vais plutôt parler de leur défi. Donc ça va, je le reconnais, peut-être pas parler à tout le monde, mais peut-être que ça va vous interpeller, peut-être que vous connaissez quelqu'un qui est dans cette situation, peut-être que vous, vous êtes dans cette situation et que ça va vous parler quand même. Aujourd'hui, si j'en parle, c'est parce que ça représente quand même plus d'un tiers. des personnes que j'accompagne, et je ne peux pas négliger, je ne peux pas en fait ne pas en parler, parce que les défis ils sont réels par rapport à la maladie, aux blessures, à la douleur, mais il y a aussi finalement les émotions, tout l'invisible quelque part, qu'il y a derrière ça. Et l'invisible c'est tout ce que l'esprit ne veut pas, tout ce dont l'esprit a peur. Il y a principalement donc des peurs et des frustrations. Déjà, il y a la peur de l'insécurité financière. Quand on est entrepreneur et qu'on s'arrête, il y a une perte de chiffre d'affaires qui est directe. L'argent ne rentre plus. En revanche, les charges, les factures, les fournisseurs à payer, ça, ça continue d'arriver. Il n'y a pas de pause pour les charges. Forcément, c'est très mathématique, très basique. Mais si je n'ai pas de chiffre d'affaires qui rentre, je n'ai pas la trésorerie ensuite pour payer mes charges. Il faut savoir que les indemnités journalières des entrepreneurs déjà en général, à moins d'avoir de bonnes couvertures complémentaires, sont plutôt pourries. Et ça ne couvre même pas un salaire, donc ça permet de subsister quelque part au quotidien, mais ça ne vient pas... absolument pas combler le manque de chiffre d'affaires. Donc si on a une trésorerie qui est très faible, si on fonctionne un peu en flux tendu, la situation peut devenir extrêmement insécurisante sur le plan financier. Donc déjà il y a cette peur-là de l'insécurité financière qui est réelle. La deuxième chose c'est qu'il y a quelque part aussi cet état d'esprit d'avoir de la difficulté à accepter ses limites. Les personnes qui ont envie d'avancer, qui sont dans ce tempérament de battante, qui ont de l'ambition, ce sont des personnes qui ont de la difficulté quand même à accepter leurs limites, à ne serait-ce que les percevoir au-delà même de les accepter. Il y a le fait aussi, et ça c'est plutôt ancré par rapport aux injonctions et aux conditionnements qu'elles ont reçus, la difficulté à ralentir ou à dire que ça ne va pas, ou à avancer sur un rythme. qui n'est pas celui auquel elle voudrait avancer, parce qu'il y a la peur d'être perçue comme étant faible et vulnérable. Et très souvent, ce sont elles-mêmes qui se perçoivent comme ça, comme étant des personnes faibles et vulnérables, selon leur perception, selon leur croyance. Ça, c'est un héritage très souvent qu'on reçoit dans notre passé, dans l'éducation qu'on a reçue, dans notre construction, dans toutes les expériences de vie qu'on a eues. Il y a ce sentiment parfois de honte de ne pas être à la hauteur de ses propres attentes, de ses ambitions. On se dit mais en fait j'y arrive pas, j'ai beau essayer et j'en fais pas assez et je pourrais en faire plus. Et en général on se compare à des personnes qui n'ont pas les mêmes problématiques. où on se compare à des personnes qui ont ces problématiques mais qui ont appliqué des stratégies différentes et du coup on se culpabilise beaucoup et finalement on prend des critères de comparaison qui ne sont pas les bons, du coup effectivement on peut avoir ce sentiment de honte, d'incapacité quelque part, d'être incapable de faire comme les autres. Il y a aussi ce besoin de contrôler à tout prix ce qui ne peut pas l'être. Et un paramètre important là-dedans, c'est la guérison, ou le fait de gérer la douleur, la douleur en elle-même. Parfois, on ne peut pas, tout simplement pas, gérer le rythme de la guérison, ni l'intensité de la douleur. Ça, c'est complètement quelque chose qui ne dépend pas de nous, qu'on ne maîtrise pas. En revanche, c'est plus le fait justement de comment je réagis, comment j'accepte ça et comment je réagis autrement encore une fois par rapport à ça. Et puis, il y a aussi cette frustration en fait, cette peur de ne pas y arriver, de devoir renoncer finalement à ses projets, à ses rêves. Cette frustration d'avoir l'impression de prendre du retard sur la vie ou sur sa vie. De ne pas en être là où on voudrait en être. Quelque part, il y a un sentiment d'injustice aussi. Pourquoi ça m'arrive ? Pourquoi ça m'arrive maintenant ? Et tout ça, ça crée des émotions, des tempêtes émotionnelles. Il va y avoir des jours où ça va aller, puis des jours où ça ira moins bien. Et quand ça ira moins bien, on aura l'impression en fait que tout s'écroule. Et c'est un peu ce qu'elle traverse. Et il y a ce refus du rythme qui est imposé par la maladie aussi. La fatigue physique, les rendez-vous à faire, les rendez-vous médicaux, tout ceci, ça crée une forme de lutte intérieure. Et cette lutte intérieure, cette lutte contre soi-même, elle vient créer beaucoup de fatigue et d'épuisement. Au-delà de la fatigue physique, ça vient créer de la fatigue. de la fatigue émotionnelle, de l'épuisement émotionnel. On a l'impression qu'on ne va jamais y arriver. Et c'est ça qui est très touchant, c'est que tout part d'une bonne intention. Sauf qu'en luttant contre soi-même... C'est complètement contre-productif. C'est là qu'on ralentit finalement sa guérison ou ses possibilités de se sentir mieux. C'est là qu'on a tendance, en luttant contre soi-même, à accentuer finalement la douleur physique qu'on peut ressentir. C'est là que du coup on se met davantage de bâton dans les roues. Dans le fait de ne pas accepter, Les contraintes imposées par une maladie, par la douleur, et notamment le fait de devoir changer de rythme, adapter son rythme, adapter son organisation, adapter la façon dont on entreprend les choses, ça, ça crée des complications. Mais ce que j'ai envie de dire déjà, c'est de dire que c'est normal de ressentir tout ça, cette frustration, ces peurs. Que le fait d'avoir une maladie à gérer, d'avoir des douleurs aussi au quotidien à gérer, ça ne définit pas votre valeur personnelle, votre valeur professionnelle, et ça ne définit pas non plus votre capacité à réussir. Et ce qu'il faut comprendre aussi, c'est qu'il y a tout un contexte sociétal autour de l'entreprenariat, même du salariat, mais c'est vrai que c'est encore plus fort, plus marqué dans l'entreprenariat. Il y a cette espèce d'injonction à la performance. L'idée qu'il faut réussir quand on entreprend quelque chose déjà. En gros, on n'a pas le droit à l'échec. Il faut se dépasser. Que ça implique des sacrifices, qu'il faut travailler dur, qu'il faut travailler beaucoup. Le fameux on n'a rien sans rien Et en fait, dans le on n'a rien sans rien qui n'est pas tout à fait faux, puisque effectivement, si je reste assise sur mon canapé devant la télé, il ne va rien se passer. Donc effectivement, derrière, je n'ai rien à espérer. Sinon, je suis dans un doux rêve, en fait, dans une utopie, qu'il va me tomber des opportunités, comme ça, comme par magie. Donc effectivement, on n'a rien sans rien, on n'a rien si on ne se bouge pas un minimum. Mais le problème, c'est de prendre trop à cœur aussi cette expression et de se dire on n'a rien sans rien, il faut que ce soit dur Il faut que... J'allais dire, j'allais y entrer pour une expression pas terrible. Donc je me reprends. Il faut vraiment que je me sorte les doigts, voyez ? C'est un peu ça l'idée. Quitte à aller au-delà de mes limites, quitte à aller au-delà du raisonnable, quitte à aller au-delà de ce que mon corps peut supporter. Mais quand le corps, il est déjà en train de crier qu'il va... pas bien, à travers une maladie, à travers des douleurs. À quel moment vous vous dites que vous n'avez pas à l'écouter alors que c'est ce qu'il vous demande ? Et ça paraît logique dit comme ça, mais quand on a la tête dans le guidon, quand on a vraiment cette envie d'y arriver, de vouloir avancer, on ne le voit pas. On est aveugle à ça en fait. Et ça revient souvent par autour de bâton. C'est comme un élastique sur lequel on tire, on tire, on tire, on tire, et puis ça lâche tout d'un coup à un moment donné. Et là, la personne, elle est dans je suis obligée de m'arrêter, j'ai plus le choix en fait. Je ne peux pas sortir de mon lit, j'ai des douleurs insupportables, j'attrape virus sur virus parce que mon système immunitaire s'est effondré. Je suis complètement à plat et c'est là que toutes les peurs surgissent, les doutes surgissent, mais en fait je ne vais pas y arriver. Et ça, ça peut changer, ça peut vraiment changer. Déjà en changeant sa perception de la situation, en changeant sa perception de l'entrepreneuriat, de ce qu'il devrait être. On est tellement conditionné à ça, à la productivité, au fait qu'il faut... faire des horaires de dingue, faire beaucoup beaucoup de tâches pour être productif, c'est faux. En fait quand on a des contraintes, et là je parle de maladies, de blessures, de douleurs etc. Mais ces contraintes ça peut être autre chose, ça peut être des contraintes familiales, on peut être un aidant familial avec quelqu'un dont on doit s'occuper au quotidien, on peut être parent et ça c'est aussi une réelle contrainte au quotidien. Alors attention, quand je dis contrainte, je ne veux pas l'enfermer dans quelque chose de négatif, c'est que c'est une réalité logistique. Je parle vraiment purement de pratico-pratique et de logistique, des contraintes que ça crée sur ce plan-là en termes de temps, en termes de gestion au quotidien et de temps et d'énergie que ça implique. Et je me suis perdue dans ce que je disais, mais l'idée c'est vraiment ça, c'est de changer sa perception. C'est de changer sa perception de sa situation et d'accepter déjà les contraintes qui sont là pour trouver des solutions créatives. Ça va impliquer quoi ? Peut-être de travailler mieux, parce qu'on va travailler moins. Peut-être d'être plus focus sur des priorités, c'est-à-dire tout ce qui va créer plutôt de la valeur, que sur plein de petites actions dispersées qui vont avoir un impact finalement assez faible. Ça va impliquer donc de faire des modifications. Mais surtout, ça va impliquer de réellement prendre en considération, d'accepter la situation et de se dire Mais j'ai besoin d'accorder du soin et de l'attention à mon corps. C'est ce qu'il me demande et c'est la moindre des choses. Si je veux guérir et me sentir mieux ou alléger mes douleurs. Donc il existe plein de ressources pour amener du confort, pour amener du bien-être. Vraiment c'est cette idée de comment finalement je peux m'aider davantage dans la situation. Comment je peux m'aider ? Et ce n'est pas en forçant, en voulant avancer comme si les contraintes n'existaient pas. D'avancer à un rythme différent, d'entreprendre autrement, de composer différemment quand on est sujet à une maladie ou à des douleurs, c'est parce que j'ai pu l'expérimenter. J'ai pu expérimenter ces peurs, cette frustration qui est là, ces émotions extrêmement inconfortables qui sont là, quand on est face à la réalité de devoir s'arrêter. J'ai vraiment expérimenté ça, le fait de, à la fois ne plus avoir le choix, devoir mettre un arrêt à mon activité pendant quelques jours, alors c'était pas très très long, donc il s'agissait d'une époque où j'ai eu un accident et la douleur était tellement forte que de toute façon je ne pouvais pas me concentrer sur être autre. autre chose. Et là, vous ne pouvez pas donner de vous, parce que quand on entreprend, on donne beaucoup de soi pour proposer ses services, ses produits, accompagner ses clients, pour communiquer, pour faire toutes ces choses qu'il y a à faire quand on est entrepreneur. Quand la douleur est là et qu'elle est tellement forte que vous ne pouvez pas penser à autre chose, vous n'avez pas d'autre choix. L'activité s'arrête. Et ça, déjà, c'est une première peur. C'est cette peur de... perdre le contrôle en fait, de plus maîtriser la situation. On perd le contrôle sur son corps et on perd le contrôle finalement de sa situation professionnelle. Parfois même, on perd le contrôle sur le plan personnel, c'est-à-dire qu'on est limité physiquement dans ses gestes. On est limité dans ses gestes quotidiens, les gestes banals. On doit solliciter de l'aide, on doit dépendre parfois de quelqu'un d'autre. Ensuite... À cette époque-là, j'ai eu cet accident, j'avais un arrêt de travail. Et ce temps-là, il était censé être complètement dédié au fait de me reposer, de récupérer, de me concentrer sur la récupération, la guérison. Mais encore une fois, on se dit, mais attends, là, si j'arrête, potentiellement, je vais perdre les bénéfices de tous les efforts que j'ai faits pendant. temps et temps d'année, de tous les sacrifices que j'ai fait en termes de temps, de tous les investissements que j'ai fait en termes d'argent, de tous les investissements que j'ai fait en termes d'énergie que j'ai fourni. On a peur que tout s'écroule, on a peur que finalement on soit obligé après d'abandonner, qu'on échoue et que tous nos efforts n'aient servi à rien. Et donc j'étais dans ce truc-là de me dire ok comment je peux faire le minimum ? Donc j'essayais de continuer à poster sur les réseaux sociaux, j'essayais de continuer d'ailleurs à faire des épisodes de podcast. Puis il y a eu un moment où... où je me suis dit mais attends, en fait je ne fais que repousser et que lutter contre quelque chose qui est censé être prioritaire. C'est le fait d'apporter du soin à mon corps. Et en n'apportant pas le soin que je suis censée apporter à mon corps, je me maltraite. Et ça crée en plus des émotions extrêmement négatives, parce qu'au final, on se rassure, on essaye de contrôler la situation pour combler ces peurs, cette anxiété, ces frustrations, toutes ces émotions qui sont générées par les douleurs, la maladie à gérer, etc. Mais au final, comme ça nous met en difficulté encore plus, comme au final le corps nous rappelle à lui de toute façon, on ressent une forme de culpabilité, on ressent qu'il y a un truc qui n'est pas très aligné. qui n'est pas très juste. Et à un moment donné, il y a ce rappel à l'ordre. Mais en fait, je suis en train de me maltraiter quand je fais ça, quand je veux avancer coûte que coûte, coûte que coûte. Donc l'idée, c'est vraiment d'aller chercher comment je peux avancer. Autrement. Et parfois avancer autrement, ça implique de s'arrêter vraiment. Ça implique de lâcher toutes ces peurs, de lâcher complètement prise. C'est très difficile. Je l'admets, c'est extrêmement difficile. C'est comme un saut dans le vide. On se dit waouh, mais quelle incidence ça va avoir. Et en fait, l'incidence, très souvent, elle nous surprend. C'est que finalement, c'est comme si des choses derrière allaient rapidement se débloquer. Comme si derrière, je ne veux pas en faire une vérité absolue, attention, mais tout d'un coup, quand on relâche cette tension, cette pression qu'on se met à avancer, quoi qu'il en coûte, cette réflexion me fait penser à quelque chose de très politique, je n'aime pas ça, mais finalement, c'est ce qu'on s'impose. Et quand on accepte de relâcher... Ouah, tout d'un coup, qu'est-ce qu'on voit ? Des possibilités qu'on n'avait pas vues avant. On voit une énergie se ressourcer, redevenir plus positive. C'est pas immédiat, ça prend un petit peu de temps. Mais tout d'un coup, il y a une... nouvelle énergie qui se crée. Et finalement, quand on repense l'idée de contrôle, on se met à distinguer un petit peu mieux les éléments qu'on peut réellement maîtriser, à savoir notre façon justement de prendre soin de nous, notre façon de nous organiser, d'avancer, notre façon de réagir à ce qu'on vit. Et on distingue ce qu'on ne peut pas maîtriser. La maladie, elle est là, la douleur, elle est là, c'est un fait et ça, je ne peux pas le maîtriser réellement. Je n'ai pas de pouvoir direct là-dessus. Évidemment, je vais pouvoir actionner des leviers pour m'aider à supporter des symptômes, pour m'aider à résoudre la cause de ces maux, pour amener du confort, du bien-être. Mais je ne peux pas directement empêcher la maladie, je ne peux pas directement empêcher la douleur. Donc il y a ce temps de réparation, de guérison sur lequel je n'ai pas d'impact direct. Mon impact c'est la perception que j'ai de cette situation. C'est est-ce que je l'accepte, est-ce que je ne l'accepte pas et comment je réagis là-dedans. Et accepter la situation c'est pas, et ça souvent il y a une confusion qui est faite, accepter la situation c'est pas renoncer, c'est pas baisser les bras, c'est pas se résigner. Accepter la situation, c'est faire autrement. C'est faire autrement en jouant avec ses contraintes. C'est trouver quelles sont les nouvelles règles du jeu. C'est trouver ce rythme différent sur lequel on va avancer. C'est trouver cette organisation différente. C'est trouver ce mode de fonctionnement qu'on avait jusque-là et qui n'est plus possible, et donc ça implique de changer sa perception de soi. Ça implique de sortir de ces conditionnements qu'on a toujours eus. Ça implique de sortir des injonctions sociales, parentales, familiales. Ces injonctions personnelles aussi, parce qu'on est très fort, très très fort pour être notre pire ennemi et se mettre nos propres injonctions à devoir à tout prix réussir, à devoir faire ceci, à devoir faire cela, sinon ça veut dire qu'on est ceci ou qu'on n'est pas cela. Donc voyez, l'idée de cet épisode c'est d'ouvrir votre conscience déjà dans un premier temps avant d'amener des clés concrètes, ce que je ferai dans un autre épisode, dans le prochain épisode d'ailleurs, je vous partagerai les clés qui m'ont permis. Quand j'ai traversé cette situation de petit à petit mieux vivre déjà la douleur au quotidien, d'amener du confort, de retrouver un équilibre, de favoriser aussi la guérison. Et donc ça, j'en parlerai dans les prochains épisodes et notamment le prochain épisode. Parce que oui, après, je crois que quand même, quand on est foutu comme ça, qu'on a... Qu'on est accroché à ses rêves, à ses ambitions, ben oui, on a envie d'avancer, d'entreprendre de toute façon. Mais voilà, l'idée c'est comment je fais dans cette période-là pour entreprendre autrement, pour avancer autrement, et pour composer avec ce qu'il y a, sans que ce soit une fatalité. Comment trouver des moyens d'avancer, même avec des contraintes. Et encore une fois, je vous le dis pour que vous puissiez vous saisir finalement de ces épisodes pour vous... questionnez, vous introspectez vous-même, quelle que soit la situation que vous vivez, parce que peut-être encore une fois vous n'êtes pas en train de vivre quelque chose qui est de l'ordre de la maladie, de la douleur, d'une blessure qui est là. Peut-être que ça c'est pas un frein aujourd'hui, c'est pas quelque chose qui vous freine, mais peut-être que vous rencontrez d'autres freins dans votre vie, d'autres contraintes. Peut-être qu'il y a des choses où vous vous sentez limité et que ça vous frustre. Posez-vous la question, posez-vous la question, quelle petite action je peux faire dès aujourd'hui ? Pour alléger un petit peu la pression que je me mets, la charge que je me mets. Quelle solution je peux trouver pour faire autrement, pour agir autrement ? Posez-vous la question dans votre vie, comment ça résonne cet épisode par rapport à ce que vous vivez ? D'ailleurs vous pouvez bien sûr me le dire en commentaire de cet épisode ou m'écrire, je vous répondrai personnellement. Mais voilà, allez chercher ce qui vous parle. Pour vous auto-coacher quelque part, vous poser des questions qui vont vous permettre de trouver des solutions. Pour résumer, ralentir, parfois, c'est faire preuve de courage. Le courage, ce n'est pas d'avancer à tout prix et coûte que coûte en fonçant tête baissée. Parfois, c'est le fait de ralentir ou de s'arrêter pour prendre un petit peu de recul, de distance, pour prendre du repos, pour se ressourcer, se régénérer. Ralentir, ça permet de voir ce qu'on ne voyait pas jusqu'ici. Un seul chemin, là, c'est comme si ça permettait. de découvrir d'autres possibilités, de nouvelles portes qui s'ouvrent à nous. Ralentir, ça permet de choisir une autre manière d'avancer, plus en accord avec ses besoins, ses besoins physiques, physiologiques, le fait de répondre à son besoin de bien-être, de prendre en compte sa santé. Parce que si je prends en compte ma santé, j'ai plus de chances d'avancer dans la durée. Et puis aussi, j'ai envie d'insister sur le fait qu'on n'a pas besoin de supporter tout tout seul pour montrer qu'on est fort, pour prouver qu'on a du mérite, pour se prouver à soi-même qu'on est capable de faire des choses. Voilà, on n'a pas à devoir tout supporter seul pour prouver qu'on est fort. Alors je ne sais pas, peut-être que ces derniers mots vont résonner. En tout cas, si c'est le cas, si cet épisode vous a plu, faites-moi le savoir en commentaire ou en mettant une note sur iTunes, Spotify par exemple. J'espère que cet épisode vous a plu. On se retrouve la semaine prochaine avec la suite de cet épisode où je vous partagerai des clés qui vous permettent de vivre et de composer avec la douleur, d'avancer vers vos ambitions sereinement. malgré ces contraintes-là. Je vous souhaite une très très belle semaine. A bientôt !