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Amalgam : Inclusion, diversité et transformation humaine

Entrepreneuriat humaniste et communication lente : Le parcours inspirant de Mathilde

Entrepreneuriat humaniste et communication lente : Le parcours inspirant de Mathilde

30min |10/09/2024
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30min |10/09/2024
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Description

Dans cet épisode, Mathilde, entrepreneure depuis 2018, partage son parcours singulier en tant que spécialiste de la stratégie de marque et de la "slow" communication pour les entrepreneurs humanistes. Elle nous parle de son choix entrepreneurial motivé par un appel intérieur et de sa vision actuelle de l'entrepreneuriat en 2024, qu'elle décrit comme un cheminement 'slow', audacieux et aligné avec son ADN personnel. Mathilde revient également sur les défis rencontrés, notamment le manque d'accompagnement, sur la posture d'entrepreneur et la gestion de sa propre valeur. Ses décisions sont guidées par une mission claire : autonomiser les entrepreneurs humanistes, tout en respectant ses valeurs de connexion, de clarté, d'audace et de 'douceur confrontante'.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Mathilde, je suis ravie de t'interviewer aujourd'hui. Dans un premier temps, je vais te présenter et après on abordera ta vision sur l'entreprenariat.

  • Speaker #1

    Carrément, avec plaisir. Déjà, bonjour à toi Amélie et merci pour l'invitation dans cette interview. Alors pour me présenter, moi c'est Mathilde, je suis entrepreneur depuis 2018 et du coup je me suis lancée, la particularité c'est que je me suis lancée directement après mes études. Aujourd'hui, j'ai fait évoluer en six ans mon activité. Aujourd'hui, je suis guide en stratégie de marque et de slow communication pour les entrepreneurs humanistes, pour les aider à se développer eux-mêmes et leur entreprise sans se dénaturer ni s'épuiser. C'est pour ça que j'ai choisi la philosophie slow pour vraiment faire en sorte de pouvoir vivre de sa mission et de pouvoir se sentir épanouie au quotidien. Voilà, si je la fais courte pour cette présentation.

  • Speaker #0

    D'accord, parfait. Alors, dis-nous, quelle est ta vision de l'entrepreneuriat en 2024 pour toi ?

  • Speaker #1

    Cette vision de l'entrepreneuriat, encore une fois, comme mon activité a pas mal bougé, on va dire que les lignes de cette vision ont aussi pas mal été questionnées et challengées. Et je pense aujourd'hui, la vision que j'ai de l'entrepreneuriat, déjà, c'est de... de s'ancrer dans une dynamique slow. Et ce que j'entends aussi par slow, parce qu'on entend beaucoup ce terme-là, en fait, pour moi, vraiment, si je devais le résumer, ce serait d'avancer et de cheminer à sa façon et à son rythme. De se dire qu'il n'y a pas une recette toute faite de l'entrepreneuriat et que l'idée, c'est de pouvoir partir de soi, partir de son ADN d'entrepreneur pour vraiment reposer ses fondations, ses forces, tout ce qui est lié à notre cheminement, notre histoire et notre personne. et aussi pouvoir vraiment être à l'écoute de notre rythme pour garder cette longévité. Et je suis assez partisane de l'audace et du coup de pouvoir aussi aller explorer des sentiers battus, hors des sentiers battus justement, et de faire en sorte de pouvoir, pourquoi pas, emprunter des chemins alternatifs. Donc je dirais que c'est ma vision, en tout cas de l'entrepreneuriat en 2024, qui potentiellement peut-être bougera encore en 2025. Mais là, Ada, tu me l'as... pause et voilà ce que j'ai envie de te partager.

  • Speaker #0

    Parfait. Alors, tu nous as dit que tu t'étais lancée dans l'entrepreneuriat tout de suite après tes études. Alors justement, qu'est-ce que tu aurais aimé savoir avant de te lancer dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est juste que tu me poses cette question-là parce que c'est vrai que je me suis lancée par envie. J'étais en fait en alternance pendant deux ans dans une entreprise. J'ai eu la possibilité de rester sur place et je sentais qu'il y avait déjà quelque chose qui m'appelait. d'autres, du coup, de me lancer à mon compte. Et alors, j'aime parce qu'en plus, Patricia a créé un épisode de podcast sur la naïveté. Et du coup, en fait, peut-être qu'à l'époque, vous étiez dans cette naïveté, mais je pense que c'était une naïveté positive sur le fait de me dire, bon, je ne vois pas les obstacles, qu'il reste des freins, ou je n'ose pas aller vers cette direction-là. Donc, il y a eu cet engouement assez... on va dire optimiste dès le départ, mais effectivement, pour répondre à ta question, je pense que ce que j'aurais peut-être aimé savoir avant, ça aurait été un accompagnement plus approfondi sur la posture d'entrepreneur, dans sa gestion aussi au quotidien et notamment sur son rapport à l'argent, les croyances qu'on peut aussi avoir sur l'argent. Et qui plus est, moi, je me suis lancée, du coup, j'avais 23 ans. Et c'était difficile pour moi de savoir quelle était ma valeur et aussi bien ma valeur monétaire, la valeur que je pouvais du coup valoriser et mettre en avant pour mes clients. Donc, je pense que c'est… Et là, c'est d'une manière plus générale, ce serait de pouvoir être aussi éduquée à ce rapport à l'argent, à cette philosophie liée à ça, pour aussi bien oser asseoir des prix justes pour moi, des prix justes pour mes clients, et vraiment de sentir à l'aise avec ce que j'incarne et ce que je comprends. propose donc ouais je pense que c'est j'aurais aimé avoir plus de bagages sur ce volet là avant de me lancer d'autant plus en étant jeune d'accord et aujourd'hui qu'est ce qui guide de tes choix en tant qu'entrepreneur pardon je pense que ce qui guide mes choix ça va être sous plusieurs aspects c'est aussi bien ma mission et ma mission aujourd'hui c'est vraiment le fait d'aider des entrepreneurs humanistes de les guider Donc vraiment de les autonomiser dans ce qu'ils font pour justement se développer eux, leur entreprise, sans se dénaturer ni s'épuiser. Donc en fait, ce qui va guider mes choix, c'est est-ce que je réponds à ma mission en allant vers tel type de projet, en allant dans tel type de direction ? Oui, non. Et ensuite, bien sûr que je vais avoir des filtres, on va dire, intérieurs. Et ça, ces filtres-là, ça va être lié à mes besoins propres et mes valeurs. Et ces besoins, c'est des besoins de connexion. Moi, j'ai besoin d'être en connexion avec les personnes avec qui je vais pouvoir avancer. Je vais avoir un besoin de clarté aussi dès le départ. Si c'est trop brouillon, etc., je vais vraiment avoir besoin d'aller en profondeur pour vraiment comprendre. Si je sens que c'est trop flou, Là, ça va être mon point de warning et mon point de vigilance, c'est-à-dire attention, est-ce que j'y vais ou je n'y vais pas ? Et mes valeurs, ça va être du coup cette audace, je reviens à ça, mais vraiment le fait de pouvoir oser quelque chose d'un peu plus différenciant. Et je vais reprendre une expression qu'on m'a dit il n'y a pas longtemps. Alors, on me caractérise beaucoup dans la douceur. Ça, depuis six ans, ça reste cette douceur. Et il n'y a pas longtemps, on m'a caractérisé, mais on a... ajouté un mot supplémentaire à la douceur et j'ai trouvé ça très juste, le fait que je sois dans la douceur confrontante. Et je me suis dit, ouais, je pense que c'est vers ça que j'ai envie d'aller, c'est aussi bien d'amener l'autre dans une douceur, pour ne pas le brusquer, mais aussi bien d'être dans ce côté confrontant pour le challenger et aller, qu'il aille encore plus loin, qu'on prenne de la hauteur ensemble et qu'il avance dans le bien pour lui. Donc voilà, je pense que ce serait aussi bien du coup, ses besoins, ses valeurs et cette mission. qui vont guider toutes mes décisions à prendre à l'avenir.

  • Speaker #0

    C'est bien tourné, c'est vrai. J'ai entendu parler de ce que tu faisais avec Marianne et de ce que tu faisais avec Patricia. Et je trouve que tu as très bien résumé. C'est ce que moi, j'ai ressenti quand ils m'ont parlé. Je trouve ça très,

  • Speaker #1

    très juste. Ravie de l'entendre, du coup.

  • Speaker #0

    Alors, alors, Est-ce que tu peux nous dire les principaux défis que tu as rencontrés en tant qu'entrepreneur et comment tu les as surmontés ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, les principaux défis que j'ai pu rencontrer, ça a été un challenge autour de la confiance en soi. Comme je disais, je me suis lancée jeune, dans cet élan, etc. Et forcément, à un moment donné, moi, il y avait le côté où j'étais junior au début. J'avais du coup des personnes plus expérimentées en face de moi. avec cette question des prix, de sa valeur, etc. Donc vraiment, la confiance en moi, ça a été un sacré challenge. Et je me rends compte, six ans après, le chemin que j'ai fait et la confiance que j'ai gagnée grâce à cette aventure entrepreneuriale. Donc, comment j'y ai répondu ? Je me suis faite accompagner. J'ai suivi plusieurs coachings vraiment sur cette posture d'être. Au-delà de formation dans mon expertise, à venir asseoir et approfondir, ça a vraiment été... cet accompagnement au niveau très personnel qui, pour moi, venait nourrir mon aventure professionnelle. Ensuite, il y a eu aussi, à un moment donné, comme au démarrage, je ne l'ai pas précisé, mais en fait, quand j'ai démarré, j'étais sur la partie opérationnelle de la communication. Donc, j'accompagnais, on me déléguait de la création de contenu, etc. Et à un moment donné, en fait, j'ai fait face à une envie de faire pivoter mon activité et de passer plutôt sur la partie stratégique, vraiment la prise de hauteur avec mes clients. Et donc, ça n'a pas été évident pour moi de me dire, tu vas passer de l'opérationnel à la stratégie. Qui plus est, ça fait trois ans que les personnes tombent en ligne de mire et dans leur esprit, tu es rédactrice web. Donc, je me suis faite accompagner aussi pour vraiment faire changer de posture entrepreneuriale. Et qui plus est, j'avais aussi des questionnements de rentabilité sur le temps que je passais. Du coup, je ne faisais que des devises sur mesure. Et en fait... petit à petit en passant à la stratégie, j'ai construit des offres, des packages et donc là forcément j'avais calculé ma rentabilité en amont et ça m'a fait gagner du temps plutôt qu'à chaque fois répondre de manière 100% sur mesure donc il y a eu ces deux challenges et donc je me suis faite accompagner au moment du pivot de mon activité pendant un an pour vraiment revoir l'entièreté de mon activité et peut-être le troisième défi que j'ai pu rencontrer c'est l'adéquation avec ma cible et je m'entends par là... c'est qu'en fait au démarrage moi j'accompagnais des entrepreneurs du bien-être comme je l'ai avant de parler d'entrepreneurs humanistes j'étais plutôt niché dans le secteur bien-être et en fait je me suis rendu compte qu'il y a certaines personnes qui étaient tellement dans le don de soi en étant thérapeute que du coup ils n'avaient pas la posture entrepreneuriale du chef d'entreprise à se dire que c'est important d'investir sur soi sur son activité en termes de d'argent de temps et d'énergie et donc J'arrivais à mes limites de ce que je pouvais leur apporter parce qu'ils étaient tellement dans ce don de soi qu'en fait, il n'y avait pas cette posture de prise de recul pour vraiment faire en sorte de garder cette longévité et cette pérennité de l'activité. Et comment j'y ai répondu ? En fait, j'ai progressivement fait évoluer ma cible. Je suis allée vers ces entrepreneurs humanistes ou peu importe le secteur dans lequel ils sont. C'est vraiment cette valeur d'humanité qui nous réunit et c'est par contre une vraie posture d'entrepreneur au-delà. d'être un thérapeute, un coach, peu importe. Mais pour moi, c'était important. Cette nuance, finalement, n'était pas tant une nuance que ça. Elle était importante pour que je puisse apporter pleinement ma valeur.

  • Speaker #0

    D'accord. Et quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui souhaite se lancer dans l'entrepreneuriat aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors, comme je parle d'audace depuis le début, je pense que je dirais d'oser. Ça, pour le coup, parce que qui plus est des personnes qui ont peut-être été pendant de nombreuses années, du coup, en salariat, de se dire Allez, on ose Rien que d'oser penser l'idée de se projeter, je pense que c'est hyper important. Ensuite, je dirais de se poser, vraiment de prendre le temps, de la réflexion, de savoir pourquoi on veut le faire, la raison d'être. Il y a vraiment la mission qu'on a envie d'incarner tous les jours. Donc ça, ça serait important pour moi. Troisième conseil, de s'entourer. Vraiment de ne pas rester seule dans son coin, de s'entourer de personnes. Du coup, que ce soit même si on n'a pas encore sauté le pas, peut-être des personnes qui sont déjà dans une posture d'entreprenariat au sein de l'entreprise dans laquelle on est peut-être encore actuellement. Et forcément, de par les défis que j'ai rencontrés, les erreurs que j'ai pu faire, etc., de développer sa posture. Et vraiment, sa posture, et Patricia en parle beaucoup aussi, dans l'école du coaching inclusif, c'est cette posture d'être, c'est l'être avant le faire, et pour le fait d'accueillir l'avoir aussi. Donc, savoir investir sur soi et son état d'esprit pour vraiment faire en sorte d'avoir toutes les pièces du puzzle avant de passer le cap, en gros.

  • Speaker #0

    Oui. Et comment restes-tu motivée et inspirée dans ton parcours entrepreneurial ? Euh...

  • Speaker #1

    En fait, comme je conseille de s'épauler et de s'entourer, moi, je m'entoure clairement. Je suis entourée, je fais partie de plusieurs collectifs. Et en fait, ça a toujours été une démarche dans laquelle je me suis inscrite. J'ai besoin d'avoir des temps pour moi. Tu vois, je travaille de chez moi. Du coup, c'est un peu ma bulle, mon cocon où je me sens bien pour être vraiment sur des sujets un peu plus cérébraux en profondeur. Et j'ai aussi l'aspect où j'ai un espace de cohortement proche de chez moi. où j'y vais, où je rencontre du monde, où j'ai besoin aussi d'être en mouvement. Donc, pour rester motivée, c'est rencontrer du monde, garder des temps d'exploration, d'inspiration de mon côté, dans mon coin, un peu dans ma bulle, et franchir des capes. J'ai franchi des capes de pivot d'activité, j'ai franchi des capes de confiance en moi, j'ai franchi des capes de rentabilité. C'est toujours d'être dans cette vision de là où j'ai envie d'aller. et pour autant de le faire à ma façon, à mon rythme, pour ne pas tomber dans cette case d'épuisement et le fait de me dénaturer, d'être trop loin de mes valeurs. Je pense que c'est ça qui m'aide à garder l'inspiration au quotidien.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu pourrais nous partager une erreur que tu as commise en tant qu'entrepreneur et ce que tu en as appris ?

  • Speaker #1

    Oui, alors cette erreur, je pense que je l'ai identifiée il n'y a pas très longtemps. Et c'est une erreur un peu plus personnelle, on va dire, dans le contexte de vie. En fait, en six ans d'entrepreneuriat, du coup, j'ai été très sédentaire parce que justement, je travaille de chez moi, que je n'ai pas du coup comme un salarié le fait de partir, de prendre la voiture ou de prendre les transports en commun pour aller au travail. Et donc aujourd'hui, j'ai quelques problèmes de santé liés à ça. Et donc du coup, en fait, je pense que j'aurais aimé être sensibilisée plus tôt. Au fait, mine de rien, de travailler tous les jours derrière un bureau, etc. De prendre plus l'habitude d'aller marcher, de juste faire des micro-pauses, mais rien que le fait de mettre le corps en mouvement. Et aujourd'hui, ce que j'en ai appris, c'est que comme j'ai eu ces quelques soucis de santé qui se sont révélés là, il n'y a pas si longtemps, aujourd'hui, j'ai mis en place une vraie hygiène de vie. Et que l'entrepreneuriat, ce n'est pas que le cerveau qui travaille, etc. Mais il y a aussi le corps. et on est notre machine donc si à un moment donné la machine déraille forcément qu'il peut avoir des répercussions dans notre activité donc c'est du coup cette hygiène de vie au niveau sport à mettre en place au niveau de marche etc et je sais qu'en plus ça vient faire respirer mon cerveau et tu vois pour donner peut-être une petite anecdote quand je fais mes balades en extérieur le temps de faire ma pause mon cerveau est à peu près déconnecté parce que je ne suis plus face à mon écran... et donc j'aime toujours prendre mon dictaphone de mon téléphone et de m'enregistrer parler et en fait bien souvent c'est là que j'ai les meilleures idées qui me viennent de futures communications, de tournures de phrases de phrases un peu clés, donc comme quoi ces balades, ces temps de respiration dans la journée, elles sont aussi bien précieuses pour sa santé mais aussi pour le cerveau qui permet de réfléchir autrement.

  • Speaker #0

    Oui et c'est pas parce qu'on s'accorde une pause que... On ne pense pas au travail, au contraire, ça peut être bénéfique pour le travail également. C'est vrai qu'il y a beaucoup de recherches qui ont démontré ça. Maintenant, on met en place de plus en plus, on entend parler de la méthode Pomodoro, justement pour juste m'en s'aérer l'esprit et faire en sorte qu'on soit un peu plus productif. Donc oui, je te rejoins là-dessus, je suis d'accord avec toi. Quels sont les critères les plus importants pour toi lorsque tu choisis de nouveaux projets ou des collaborations ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a cette notion d'être stimulée intellectuellement. J'ai besoin d'avoir un peu un jeu avec mon cerveau, de pouvoir réfléchir, rebondir, que ce soit avec une personne, un client, un partenaire, etc. Donc ça, je sais que ça va être un élément et un critère important pour moi. Ensuite, ça va revenir au sens. Est-ce que le projet, la collaboration fait sens pour moi ? La connexion. Je reviens à cette valeur qui est importante, mais est-ce que je suis connectée avec l'idée, le concept, le projet, la personne ? Est-ce que je me sens inspirée ? Et donc, du coup, encore une fois, ça va m'amener aussi à cette simulation intellectuelle et être considérée. Ça, peut-être que c'est lié à des expériences que j'ai pu avoir par le passé, mais pour moi, ça va être hyper précieux d'être dans la considération dans les deux sens. Aussi bien moi, je suis dans cette considération et j'accueille ce que me partage l'autre pour... dans son projet et aussi bien je suis considérée dans mon être, dans qui je suis et dans ce que j'apporte pour vraiment être dans ce duo et ce partenariat gagnant-gagnant. Je pense que ce seraient à peu près les critères qui en tout cas seraient précieux pour moi avant de prendre une décision.

  • Speaker #0

    Comment vois-tu l'évolution de ton secteur d'activité dans les prochaines années ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, si je récapitule mon secteur d'activité, ce serait l'entrepreneuriat humaniste. Je suis très attachée du coup à cette expression et à la slow communication qui va même du coup s'agrandir au slowpreneuriat. Donc, comment je le vois évoluer ? Déjà, je vois que ça prend de l'ampleur aujourd'hui parce que les personnes ne souhaitent plus tomber dans cette case de l'épuisement. Il y a des entrepreneurs qui sont passés par là, je pense que c'est aussi une réponse pour stopper la course au trop, à toujours vouloir faire plus dans cette surconsommation de contenu, mais donc aussi en amont cette surcréation de contenu. Et ce que j'aimerais vraiment pour l'évolution de ce secteur, c'est que ça devienne une norme, le fait d'en faire moins pour en faire mieux, le fait de se dire que c'est juste, ça fait sens, c'est efficient, et la personne en tout cas ne se fait pas cramer. et ne crame pas la planète non plus pour se dire qu'il faut réussir. Et je pense qu'il y a un besoin d'être accompagné dès le début pour justement pouvoir impliquer ça dès la création de son activité, vraiment cette philosophie. Et en fait, pour faire un petit aparté, j'accompagne des solopreneurs, donc des personnes seules comme toi et moi à notre compte. Je vais accompagner aussi des startups à impact positif. Et souvent, la startup, on la voit dans cette dynamique toujours plus, toujours plus. plus loin, toujours plus gros. Et donc moi, je les sensibilise dès le début de leur projet à cette philosophie slow. Et en tout cas, c'est ce que je me souhaite, c'est ce que je nous souhaite pour ce futur de l'entrepreneuriat. C'est qu'à différents domaines en tout cas, et stades de développement, qu'on soit petit ou plus grand, qu'on puisse vraiment s'ancrer dans cette dynamique slow pour aller plus loin et faire mieux pour notre environnement.

  • Speaker #0

    Alors justement, Quel rôle jouent les réseaux de soutien et les mentors dans ton parcours entrepreneurial ?

  • Speaker #1

    Alors, ce rôle-là, le fait de m'être entourée de collectifs, dès le début, ça a joué un rôle majeur, je pense, aujourd'hui. Et j'en suis même convaincue, ça a été un élément clé de ma longévité. Le fait que, six ans après, je sois toujours entrepreneur, c'est le fait, du coup, d'avoir rejoint plusieurs collectifs. Et au niveau des mentors, comme du coup... J'ai su demander de l'aide au bon moment. J'ai su m'entourer de personnes qui m'ont épaulée à des instantés, d'autres personnes qui m'ont suivie au long de mon parcours entrepreneurial. Donc, le rôle qu'ils jouent, pour moi, c'est une pierre angulaire de mon activité. Clairement, aujourd'hui, si je restais seule dans mon coin, même si, comme je l'ai dit tout à l'heure, j'ai besoin d'un juste équilibre entre les deux, je n'en serais pas là aujourd'hui. Et je sais l'importance de se faire accompagner, et en moi-même... était passé par là. Et en même temps, je sais la valeur que j'apporte aussi en accompagnant de mon côté. Donc, pour moi, c'est vraiment au moment où on sent que... Je pose souvent la question de dire où en serais-je dans trois mois en continuant mon bonhomme de chemin seul. Si la réponse à ça est je pataugerai dans la semoule, j'y arriverai pas, etc., c'est qu'à un moment donné, il y a besoin du coup d'avoir une main tendue et de se faire accompagner. Et au contraire, Du coup, si justement les éléments de où en serais-je dans trois mois avec un accompagnement, ça fluctue et vraiment ça fait grandir la vision de l'entrepreneur, sa posture, du coup son déploiement d'activités, c'est que c'est le bon moment d'être accompagné de réseaux ou de mentors.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord avec toi. C'est vrai que ça permet aussi de se sentir moins seule et de ne pas rester bloquée sur une problématique et d'évoluer tout simplement. Même si on n'est pas entrepreneur, en tant que personne, en tant qu'être humain, on a besoin justement de ce contact pour pouvoir évoluer soi-même parce que sinon, je trouve que ce n'est pas intéressant. Et là-dessus, je te rejoins, on a besoin de se côtoyer les uns les autres pour apprendre et puis évoluer ensemble. Après, la question que tout le monde se pose en tant qu'entrepreneur, comment tu arrives à concilier ta vie professionnelle et ta vie personnelle ?

  • Speaker #1

    Oui. Eh bien, ça, je pense que c'est vrai que j'aurais pu l'ajouter dans un de mes challenges et défis que j'ai rencontrés parce qu'en fait, au début de mon activité entrepreneuriale et qui plus est avec le Covid qui s'est présenté où on était d'autant plus enfermés, en fait, j'ai frôlé le burn-out, je le sais. Et en fait, j'ai vraiment été accompagnée pile au moment pour ne pas passer de l'autre côté et d'être à 100 dedans. Et du coup, ce qui m'a aidée à ça, parce que ça a clairement été un électrochoc, où je me suis dit, ok, là, stop, je n'ai pas fait ce métier-là et je n'ai pas pris cette voie-là pour, au final, ne vivre que pour ça. Alors oui, je suis passionnée. Oui, j'aime mon métier, je me donne corps et âme. Mais par contre, sans m'épuiser à la tâche. Et ça, ça a été mon vrai apprentissage. Donc aujourd'hui, comment je concilie ça ? En gros, ça a été, on va dire, un décortiquage de ma semaine. où je sais que du mardi au jeudi, c'est complètement dédié à mes clients. Le lundi, c'est une journée où ça va être plutôt de la gestion pour mon activité, de la communication, etc. pour bien démarrer la semaine dans l'énergie qui m'est propre pour vraiment investir sur mon entreprise. Et le vendredi, c'est un peu ma journée plus chill, j'ai envie de dire, où je me laisse aussi la liberté en fonction de l'énergie de fin de semaine de me mettre sur des formations. cours ou alors finir ma journée plus tôt pour vraiment prendre du temps pour moi. Donc au quotidien, ça a vraiment été du coup ce type d'équilibre que j'ai mis en place. Et ensuite, je me donne comme règle de ne pas travailler le week-end et le soir hormis exceptions. Et ces exceptions-là, je viens questionner du coup ma valeur plaisir-envie. bien sûr après on a comme tout le monde des contraintes timing etc donc s'il y a des choses à faire de dernière minute voilà il y a des petites exceptions de fait et c'est complètement ok c'est aussi dans la fluidité que c'est important de pouvoir être agile et après concernant les vacances tu vois là je suis en vacances dans deux jours pour cet été ça je sais aujourd'hui déconnecter 100% ce qui à l'époque n'était pas forcément le cas où je prenais toujours mon ordi à me dire que je pourrais toujours en faire plus aujourd'hui j'ai appris à savourer ces moments où je suis autre qu'une entrepreneur. Je suis aussi le matériel d'être humaine à part entière. Et je pense que c'est ça qui m'a aidée. C'est aussi bien de mettre en place des ajustements au quotidien, mais aussi dans des temps de pause spécifiques comme un salarié pourrait avoir, et de me les octroyer à 100% et sans culpabilité. Et ça, c'est un apprentissage. Mais depuis que je l'ai, j'arrive à trouver cet équilibre entre les deux.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est top. Et... Quelles compétences penses-tu qu'il est essentiel de développer pour réussir en tant qu'entrepreneur ? C'est dur,

  • Speaker #1

    elle est… En fait, je pense que ces compétences, elles vont peut-être faire un beau résumé de tout ce qu'on s'est dit jusqu'ici. Savoir demander de l'aide, plutôt que de rester braqué à ne pas oser justement se dire que là, on a peut-être besoin d'avoir ce regard extérieur. Pour moi, ce serait une compétence plus dans le savoir-être. une capacité à plus voir une dépense comme un investissement. Pour moi, c'est important aussi de se dire que toute dépense pour faire en sorte de cultiver et de déployer son activité, c'est un investissement où on va récolter quelque chose derrière. Je trouve ça hyper important de le développer vraiment quand on projette de se lancer en tant qu'entrepreneur. l'audace encore une fois, ça revient, mais vraiment pour moi, d'oser, parce que c'est comme ça qu'on va pouvoir aussi rester soi et se découvrir aussi au travers de l'entrepreneuriat. Je suis convaincue que c'est une... C'est vraiment une thérapie à part entière. On arrive à se découvrir des facettes de soi. Je peux donner un exemple. Moi, en étant salariée, salariée, on va dire, alternante, j'étais la personne timide, qu'on n'entendait pas, qui ne faisait pas de vagues, etc. Et puis, l'entrepreneuriat m'a fait me découvrir où aujourd'hui, j'anime des webinaires en ligne à 300 personnes en live. Il y a encore 6 ans, on m'aurait dit ça. Je n'y aurais pas cru. Pareil pour… Du coup, le sommet de l'ECI en juin dernier, où j'ai animé des ateliers et des conférences en présentiel avec un public en face, tout ça, c'est nouveau. Et c'est de se dire, de se faire confiance et que vraiment, ça va nous ouvrir des portes et même des clés intérieures qu'on n'avait pas en soi avant. Ça, je trouve ça hyper précieux. Et la compétence peut-être la dernière, la plus récente que j'ai découvert, c'est l'assertivité. Et alors... C'est un mot au début où on peut dire mais qu'est-ce que ça veut dire ? Et l'assertivité, c'est le fait de croire en ce qu'on fait, en ce qu'on est, de pouvoir le transmettre à l'autre, donc avoir une certaine forme de leadership, mais sans être dans la posture de l'imposer et de se dire voilà, c'est comme ça C'est vraiment de trouver ce juste équilibre entre nous, on y croit fermement, et pour autant, on arrive à le transmettre avec inspiration à l'autre sans que lui le prenne comme une contrainte. Donc ça, je sais que moi, je suis encore en cheminement là-dessus. Je le dis en toute transparence, je travaille encore là-dessus. Mais je pense que c'est une compétence clé à développer sur la durée.

  • Speaker #0

    Et en parlant d'inspiration, est-ce que tu as des livres, des podcasts, des ressources qui t'ont inspirée et que tu recommanderais aux futurs entrepreneurs ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, le livre qui, moi, m'a été utile, puisque j'ai été accompagnée par sa créatrice, c'est Solène Pigné. anciennement la fondatrice de Creators for Good et qui a créé le livre Le Guide de l'entrepreneur durable. En fait, elle se base à partir des principes de la permaculture et du coup, elle est retranscrite dans l'aventure entrepreneuriale pour vraiment être à l'écoute des saisons et de se dire que chaque saison entrepreneuriale a des actions clés. Donc, quand on est par exemple dans l'été, on rayonne et donc du coup, là, on va plutôt mettre en place des actions de communication. Quand on est en hiver, c'est plutôt l'hibernation. Donc là, on est plutôt dans cette phase de réflexion introspective pour se dire qu'est-ce qu'on va pouvoir semer comme graines au printemps. En fait, vraiment, toute saison a une importance. Donc vraiment, ce livre, moi, m'a été très utile. En termes de podcast, du coup, moi, j'ai mon propre podcast. Donc pour ceux et celles qui le souhaitent, c'est le podcast Graines d'osmose, où l'idée, en fait, c'est que je viens interroger d'autres entrepreneurs humanistes. sur leur philosophie de l'entrepreneuriat, qu'est-ce qu'ils ont mis en place pour rester lié à leurs valeurs et sans se dénaturer et s'épuiser. Donc, c'est hyper... Moi, je l'ai vraiment fait pour que ça puisse aider d'autres et à découvrir plein de facettes et plein de personnes au travers de ces interviews et peut-être en ressources. Ce qui m'a aidée, c'est le test des chronotypes. Donc, quel chronotype êtes-vous ? Je pourrais du coup le partager en lien. En fait, du coup, c'est vraiment les chronotypes, c'est lié à notre horloge biologique. Et donc, du coup, de se dire, si on est plutôt du matin, voilà un petit peu quelle journée type serait idéale pour nous par rapport à notre énergie, alors qu'à l'inverse, si on est plutôt du soir, ce serait plutôt ça. L'idée, encore une fois, ce n'est pas de rentrer dans une case, c'est plus de comprendre son fonctionnement et de pouvoir mettre en place des choses et des ajustements au quotidien pour se dire qu'on va aller mettre notre énergie au bon endroit, au bon moment. pour vraiment faire en sorte de se déployer à sa juste hauteur dans tous les projets qu'on pourra mener.

  • Speaker #0

    Parfait. Mais écoute Mathilde, je te remercie beaucoup pour cette interview qui, je suis sûre, sera utile à beaucoup d'entrepreneurs et de futurs entrepreneurs. On se retrouve du coup le 14 novembre pour la formation que tu animeras qui est Devenir autonome pour entreprendre donc avec le CI. En tout cas, moi je te remercie parce que moi, en tout cas, ça m'a beaucoup aidée. et moi aussi je suis nouvelle entrepreneur et oui ça me ta vision me parle et il y a certaines choses que je vais moi mettre en pratique et revoir pour être en adéquation avec moi-même avec plaisir si j'ai déjà pu t'aider dans ce premier niveau de lecture et puis au plaisir pour toutes les personnes qui nous écoutent,

  • Speaker #1

    merci à toi en tout cas Amélie merci beaucoup

Description

Dans cet épisode, Mathilde, entrepreneure depuis 2018, partage son parcours singulier en tant que spécialiste de la stratégie de marque et de la "slow" communication pour les entrepreneurs humanistes. Elle nous parle de son choix entrepreneurial motivé par un appel intérieur et de sa vision actuelle de l'entrepreneuriat en 2024, qu'elle décrit comme un cheminement 'slow', audacieux et aligné avec son ADN personnel. Mathilde revient également sur les défis rencontrés, notamment le manque d'accompagnement, sur la posture d'entrepreneur et la gestion de sa propre valeur. Ses décisions sont guidées par une mission claire : autonomiser les entrepreneurs humanistes, tout en respectant ses valeurs de connexion, de clarté, d'audace et de 'douceur confrontante'.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Mathilde, je suis ravie de t'interviewer aujourd'hui. Dans un premier temps, je vais te présenter et après on abordera ta vision sur l'entreprenariat.

  • Speaker #1

    Carrément, avec plaisir. Déjà, bonjour à toi Amélie et merci pour l'invitation dans cette interview. Alors pour me présenter, moi c'est Mathilde, je suis entrepreneur depuis 2018 et du coup je me suis lancée, la particularité c'est que je me suis lancée directement après mes études. Aujourd'hui, j'ai fait évoluer en six ans mon activité. Aujourd'hui, je suis guide en stratégie de marque et de slow communication pour les entrepreneurs humanistes, pour les aider à se développer eux-mêmes et leur entreprise sans se dénaturer ni s'épuiser. C'est pour ça que j'ai choisi la philosophie slow pour vraiment faire en sorte de pouvoir vivre de sa mission et de pouvoir se sentir épanouie au quotidien. Voilà, si je la fais courte pour cette présentation.

  • Speaker #0

    D'accord, parfait. Alors, dis-nous, quelle est ta vision de l'entrepreneuriat en 2024 pour toi ?

  • Speaker #1

    Cette vision de l'entrepreneuriat, encore une fois, comme mon activité a pas mal bougé, on va dire que les lignes de cette vision ont aussi pas mal été questionnées et challengées. Et je pense aujourd'hui, la vision que j'ai de l'entrepreneuriat, déjà, c'est de... de s'ancrer dans une dynamique slow. Et ce que j'entends aussi par slow, parce qu'on entend beaucoup ce terme-là, en fait, pour moi, vraiment, si je devais le résumer, ce serait d'avancer et de cheminer à sa façon et à son rythme. De se dire qu'il n'y a pas une recette toute faite de l'entrepreneuriat et que l'idée, c'est de pouvoir partir de soi, partir de son ADN d'entrepreneur pour vraiment reposer ses fondations, ses forces, tout ce qui est lié à notre cheminement, notre histoire et notre personne. et aussi pouvoir vraiment être à l'écoute de notre rythme pour garder cette longévité. Et je suis assez partisane de l'audace et du coup de pouvoir aussi aller explorer des sentiers battus, hors des sentiers battus justement, et de faire en sorte de pouvoir, pourquoi pas, emprunter des chemins alternatifs. Donc je dirais que c'est ma vision, en tout cas de l'entrepreneuriat en 2024, qui potentiellement peut-être bougera encore en 2025. Mais là, Ada, tu me l'as... pause et voilà ce que j'ai envie de te partager.

  • Speaker #0

    Parfait. Alors, tu nous as dit que tu t'étais lancée dans l'entrepreneuriat tout de suite après tes études. Alors justement, qu'est-ce que tu aurais aimé savoir avant de te lancer dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est juste que tu me poses cette question-là parce que c'est vrai que je me suis lancée par envie. J'étais en fait en alternance pendant deux ans dans une entreprise. J'ai eu la possibilité de rester sur place et je sentais qu'il y avait déjà quelque chose qui m'appelait. d'autres, du coup, de me lancer à mon compte. Et alors, j'aime parce qu'en plus, Patricia a créé un épisode de podcast sur la naïveté. Et du coup, en fait, peut-être qu'à l'époque, vous étiez dans cette naïveté, mais je pense que c'était une naïveté positive sur le fait de me dire, bon, je ne vois pas les obstacles, qu'il reste des freins, ou je n'ose pas aller vers cette direction-là. Donc, il y a eu cet engouement assez... on va dire optimiste dès le départ, mais effectivement, pour répondre à ta question, je pense que ce que j'aurais peut-être aimé savoir avant, ça aurait été un accompagnement plus approfondi sur la posture d'entrepreneur, dans sa gestion aussi au quotidien et notamment sur son rapport à l'argent, les croyances qu'on peut aussi avoir sur l'argent. Et qui plus est, moi, je me suis lancée, du coup, j'avais 23 ans. Et c'était difficile pour moi de savoir quelle était ma valeur et aussi bien ma valeur monétaire, la valeur que je pouvais du coup valoriser et mettre en avant pour mes clients. Donc, je pense que c'est… Et là, c'est d'une manière plus générale, ce serait de pouvoir être aussi éduquée à ce rapport à l'argent, à cette philosophie liée à ça, pour aussi bien oser asseoir des prix justes pour moi, des prix justes pour mes clients, et vraiment de sentir à l'aise avec ce que j'incarne et ce que je comprends. propose donc ouais je pense que c'est j'aurais aimé avoir plus de bagages sur ce volet là avant de me lancer d'autant plus en étant jeune d'accord et aujourd'hui qu'est ce qui guide de tes choix en tant qu'entrepreneur pardon je pense que ce qui guide mes choix ça va être sous plusieurs aspects c'est aussi bien ma mission et ma mission aujourd'hui c'est vraiment le fait d'aider des entrepreneurs humanistes de les guider Donc vraiment de les autonomiser dans ce qu'ils font pour justement se développer eux, leur entreprise, sans se dénaturer ni s'épuiser. Donc en fait, ce qui va guider mes choix, c'est est-ce que je réponds à ma mission en allant vers tel type de projet, en allant dans tel type de direction ? Oui, non. Et ensuite, bien sûr que je vais avoir des filtres, on va dire, intérieurs. Et ça, ces filtres-là, ça va être lié à mes besoins propres et mes valeurs. Et ces besoins, c'est des besoins de connexion. Moi, j'ai besoin d'être en connexion avec les personnes avec qui je vais pouvoir avancer. Je vais avoir un besoin de clarté aussi dès le départ. Si c'est trop brouillon, etc., je vais vraiment avoir besoin d'aller en profondeur pour vraiment comprendre. Si je sens que c'est trop flou, Là, ça va être mon point de warning et mon point de vigilance, c'est-à-dire attention, est-ce que j'y vais ou je n'y vais pas ? Et mes valeurs, ça va être du coup cette audace, je reviens à ça, mais vraiment le fait de pouvoir oser quelque chose d'un peu plus différenciant. Et je vais reprendre une expression qu'on m'a dit il n'y a pas longtemps. Alors, on me caractérise beaucoup dans la douceur. Ça, depuis six ans, ça reste cette douceur. Et il n'y a pas longtemps, on m'a caractérisé, mais on a... ajouté un mot supplémentaire à la douceur et j'ai trouvé ça très juste, le fait que je sois dans la douceur confrontante. Et je me suis dit, ouais, je pense que c'est vers ça que j'ai envie d'aller, c'est aussi bien d'amener l'autre dans une douceur, pour ne pas le brusquer, mais aussi bien d'être dans ce côté confrontant pour le challenger et aller, qu'il aille encore plus loin, qu'on prenne de la hauteur ensemble et qu'il avance dans le bien pour lui. Donc voilà, je pense que ce serait aussi bien du coup, ses besoins, ses valeurs et cette mission. qui vont guider toutes mes décisions à prendre à l'avenir.

  • Speaker #0

    C'est bien tourné, c'est vrai. J'ai entendu parler de ce que tu faisais avec Marianne et de ce que tu faisais avec Patricia. Et je trouve que tu as très bien résumé. C'est ce que moi, j'ai ressenti quand ils m'ont parlé. Je trouve ça très,

  • Speaker #1

    très juste. Ravie de l'entendre, du coup.

  • Speaker #0

    Alors, alors, Est-ce que tu peux nous dire les principaux défis que tu as rencontrés en tant qu'entrepreneur et comment tu les as surmontés ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, les principaux défis que j'ai pu rencontrer, ça a été un challenge autour de la confiance en soi. Comme je disais, je me suis lancée jeune, dans cet élan, etc. Et forcément, à un moment donné, moi, il y avait le côté où j'étais junior au début. J'avais du coup des personnes plus expérimentées en face de moi. avec cette question des prix, de sa valeur, etc. Donc vraiment, la confiance en moi, ça a été un sacré challenge. Et je me rends compte, six ans après, le chemin que j'ai fait et la confiance que j'ai gagnée grâce à cette aventure entrepreneuriale. Donc, comment j'y ai répondu ? Je me suis faite accompagner. J'ai suivi plusieurs coachings vraiment sur cette posture d'être. Au-delà de formation dans mon expertise, à venir asseoir et approfondir, ça a vraiment été... cet accompagnement au niveau très personnel qui, pour moi, venait nourrir mon aventure professionnelle. Ensuite, il y a eu aussi, à un moment donné, comme au démarrage, je ne l'ai pas précisé, mais en fait, quand j'ai démarré, j'étais sur la partie opérationnelle de la communication. Donc, j'accompagnais, on me déléguait de la création de contenu, etc. Et à un moment donné, en fait, j'ai fait face à une envie de faire pivoter mon activité et de passer plutôt sur la partie stratégique, vraiment la prise de hauteur avec mes clients. Et donc, ça n'a pas été évident pour moi de me dire, tu vas passer de l'opérationnel à la stratégie. Qui plus est, ça fait trois ans que les personnes tombent en ligne de mire et dans leur esprit, tu es rédactrice web. Donc, je me suis faite accompagner aussi pour vraiment faire changer de posture entrepreneuriale. Et qui plus est, j'avais aussi des questionnements de rentabilité sur le temps que je passais. Du coup, je ne faisais que des devises sur mesure. Et en fait... petit à petit en passant à la stratégie, j'ai construit des offres, des packages et donc là forcément j'avais calculé ma rentabilité en amont et ça m'a fait gagner du temps plutôt qu'à chaque fois répondre de manière 100% sur mesure donc il y a eu ces deux challenges et donc je me suis faite accompagner au moment du pivot de mon activité pendant un an pour vraiment revoir l'entièreté de mon activité et peut-être le troisième défi que j'ai pu rencontrer c'est l'adéquation avec ma cible et je m'entends par là... c'est qu'en fait au démarrage moi j'accompagnais des entrepreneurs du bien-être comme je l'ai avant de parler d'entrepreneurs humanistes j'étais plutôt niché dans le secteur bien-être et en fait je me suis rendu compte qu'il y a certaines personnes qui étaient tellement dans le don de soi en étant thérapeute que du coup ils n'avaient pas la posture entrepreneuriale du chef d'entreprise à se dire que c'est important d'investir sur soi sur son activité en termes de d'argent de temps et d'énergie et donc J'arrivais à mes limites de ce que je pouvais leur apporter parce qu'ils étaient tellement dans ce don de soi qu'en fait, il n'y avait pas cette posture de prise de recul pour vraiment faire en sorte de garder cette longévité et cette pérennité de l'activité. Et comment j'y ai répondu ? En fait, j'ai progressivement fait évoluer ma cible. Je suis allée vers ces entrepreneurs humanistes ou peu importe le secteur dans lequel ils sont. C'est vraiment cette valeur d'humanité qui nous réunit et c'est par contre une vraie posture d'entrepreneur au-delà. d'être un thérapeute, un coach, peu importe. Mais pour moi, c'était important. Cette nuance, finalement, n'était pas tant une nuance que ça. Elle était importante pour que je puisse apporter pleinement ma valeur.

  • Speaker #0

    D'accord. Et quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui souhaite se lancer dans l'entrepreneuriat aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors, comme je parle d'audace depuis le début, je pense que je dirais d'oser. Ça, pour le coup, parce que qui plus est des personnes qui ont peut-être été pendant de nombreuses années, du coup, en salariat, de se dire Allez, on ose Rien que d'oser penser l'idée de se projeter, je pense que c'est hyper important. Ensuite, je dirais de se poser, vraiment de prendre le temps, de la réflexion, de savoir pourquoi on veut le faire, la raison d'être. Il y a vraiment la mission qu'on a envie d'incarner tous les jours. Donc ça, ça serait important pour moi. Troisième conseil, de s'entourer. Vraiment de ne pas rester seule dans son coin, de s'entourer de personnes. Du coup, que ce soit même si on n'a pas encore sauté le pas, peut-être des personnes qui sont déjà dans une posture d'entreprenariat au sein de l'entreprise dans laquelle on est peut-être encore actuellement. Et forcément, de par les défis que j'ai rencontrés, les erreurs que j'ai pu faire, etc., de développer sa posture. Et vraiment, sa posture, et Patricia en parle beaucoup aussi, dans l'école du coaching inclusif, c'est cette posture d'être, c'est l'être avant le faire, et pour le fait d'accueillir l'avoir aussi. Donc, savoir investir sur soi et son état d'esprit pour vraiment faire en sorte d'avoir toutes les pièces du puzzle avant de passer le cap, en gros.

  • Speaker #0

    Oui. Et comment restes-tu motivée et inspirée dans ton parcours entrepreneurial ? Euh...

  • Speaker #1

    En fait, comme je conseille de s'épauler et de s'entourer, moi, je m'entoure clairement. Je suis entourée, je fais partie de plusieurs collectifs. Et en fait, ça a toujours été une démarche dans laquelle je me suis inscrite. J'ai besoin d'avoir des temps pour moi. Tu vois, je travaille de chez moi. Du coup, c'est un peu ma bulle, mon cocon où je me sens bien pour être vraiment sur des sujets un peu plus cérébraux en profondeur. Et j'ai aussi l'aspect où j'ai un espace de cohortement proche de chez moi. où j'y vais, où je rencontre du monde, où j'ai besoin aussi d'être en mouvement. Donc, pour rester motivée, c'est rencontrer du monde, garder des temps d'exploration, d'inspiration de mon côté, dans mon coin, un peu dans ma bulle, et franchir des capes. J'ai franchi des capes de pivot d'activité, j'ai franchi des capes de confiance en moi, j'ai franchi des capes de rentabilité. C'est toujours d'être dans cette vision de là où j'ai envie d'aller. et pour autant de le faire à ma façon, à mon rythme, pour ne pas tomber dans cette case d'épuisement et le fait de me dénaturer, d'être trop loin de mes valeurs. Je pense que c'est ça qui m'aide à garder l'inspiration au quotidien.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu pourrais nous partager une erreur que tu as commise en tant qu'entrepreneur et ce que tu en as appris ?

  • Speaker #1

    Oui, alors cette erreur, je pense que je l'ai identifiée il n'y a pas très longtemps. Et c'est une erreur un peu plus personnelle, on va dire, dans le contexte de vie. En fait, en six ans d'entrepreneuriat, du coup, j'ai été très sédentaire parce que justement, je travaille de chez moi, que je n'ai pas du coup comme un salarié le fait de partir, de prendre la voiture ou de prendre les transports en commun pour aller au travail. Et donc aujourd'hui, j'ai quelques problèmes de santé liés à ça. Et donc du coup, en fait, je pense que j'aurais aimé être sensibilisée plus tôt. Au fait, mine de rien, de travailler tous les jours derrière un bureau, etc. De prendre plus l'habitude d'aller marcher, de juste faire des micro-pauses, mais rien que le fait de mettre le corps en mouvement. Et aujourd'hui, ce que j'en ai appris, c'est que comme j'ai eu ces quelques soucis de santé qui se sont révélés là, il n'y a pas si longtemps, aujourd'hui, j'ai mis en place une vraie hygiène de vie. Et que l'entrepreneuriat, ce n'est pas que le cerveau qui travaille, etc. Mais il y a aussi le corps. et on est notre machine donc si à un moment donné la machine déraille forcément qu'il peut avoir des répercussions dans notre activité donc c'est du coup cette hygiène de vie au niveau sport à mettre en place au niveau de marche etc et je sais qu'en plus ça vient faire respirer mon cerveau et tu vois pour donner peut-être une petite anecdote quand je fais mes balades en extérieur le temps de faire ma pause mon cerveau est à peu près déconnecté parce que je ne suis plus face à mon écran... et donc j'aime toujours prendre mon dictaphone de mon téléphone et de m'enregistrer parler et en fait bien souvent c'est là que j'ai les meilleures idées qui me viennent de futures communications, de tournures de phrases de phrases un peu clés, donc comme quoi ces balades, ces temps de respiration dans la journée, elles sont aussi bien précieuses pour sa santé mais aussi pour le cerveau qui permet de réfléchir autrement.

  • Speaker #0

    Oui et c'est pas parce qu'on s'accorde une pause que... On ne pense pas au travail, au contraire, ça peut être bénéfique pour le travail également. C'est vrai qu'il y a beaucoup de recherches qui ont démontré ça. Maintenant, on met en place de plus en plus, on entend parler de la méthode Pomodoro, justement pour juste m'en s'aérer l'esprit et faire en sorte qu'on soit un peu plus productif. Donc oui, je te rejoins là-dessus, je suis d'accord avec toi. Quels sont les critères les plus importants pour toi lorsque tu choisis de nouveaux projets ou des collaborations ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a cette notion d'être stimulée intellectuellement. J'ai besoin d'avoir un peu un jeu avec mon cerveau, de pouvoir réfléchir, rebondir, que ce soit avec une personne, un client, un partenaire, etc. Donc ça, je sais que ça va être un élément et un critère important pour moi. Ensuite, ça va revenir au sens. Est-ce que le projet, la collaboration fait sens pour moi ? La connexion. Je reviens à cette valeur qui est importante, mais est-ce que je suis connectée avec l'idée, le concept, le projet, la personne ? Est-ce que je me sens inspirée ? Et donc, du coup, encore une fois, ça va m'amener aussi à cette simulation intellectuelle et être considérée. Ça, peut-être que c'est lié à des expériences que j'ai pu avoir par le passé, mais pour moi, ça va être hyper précieux d'être dans la considération dans les deux sens. Aussi bien moi, je suis dans cette considération et j'accueille ce que me partage l'autre pour... dans son projet et aussi bien je suis considérée dans mon être, dans qui je suis et dans ce que j'apporte pour vraiment être dans ce duo et ce partenariat gagnant-gagnant. Je pense que ce seraient à peu près les critères qui en tout cas seraient précieux pour moi avant de prendre une décision.

  • Speaker #0

    Comment vois-tu l'évolution de ton secteur d'activité dans les prochaines années ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, si je récapitule mon secteur d'activité, ce serait l'entrepreneuriat humaniste. Je suis très attachée du coup à cette expression et à la slow communication qui va même du coup s'agrandir au slowpreneuriat. Donc, comment je le vois évoluer ? Déjà, je vois que ça prend de l'ampleur aujourd'hui parce que les personnes ne souhaitent plus tomber dans cette case de l'épuisement. Il y a des entrepreneurs qui sont passés par là, je pense que c'est aussi une réponse pour stopper la course au trop, à toujours vouloir faire plus dans cette surconsommation de contenu, mais donc aussi en amont cette surcréation de contenu. Et ce que j'aimerais vraiment pour l'évolution de ce secteur, c'est que ça devienne une norme, le fait d'en faire moins pour en faire mieux, le fait de se dire que c'est juste, ça fait sens, c'est efficient, et la personne en tout cas ne se fait pas cramer. et ne crame pas la planète non plus pour se dire qu'il faut réussir. Et je pense qu'il y a un besoin d'être accompagné dès le début pour justement pouvoir impliquer ça dès la création de son activité, vraiment cette philosophie. Et en fait, pour faire un petit aparté, j'accompagne des solopreneurs, donc des personnes seules comme toi et moi à notre compte. Je vais accompagner aussi des startups à impact positif. Et souvent, la startup, on la voit dans cette dynamique toujours plus, toujours plus. plus loin, toujours plus gros. Et donc moi, je les sensibilise dès le début de leur projet à cette philosophie slow. Et en tout cas, c'est ce que je me souhaite, c'est ce que je nous souhaite pour ce futur de l'entrepreneuriat. C'est qu'à différents domaines en tout cas, et stades de développement, qu'on soit petit ou plus grand, qu'on puisse vraiment s'ancrer dans cette dynamique slow pour aller plus loin et faire mieux pour notre environnement.

  • Speaker #0

    Alors justement, Quel rôle jouent les réseaux de soutien et les mentors dans ton parcours entrepreneurial ?

  • Speaker #1

    Alors, ce rôle-là, le fait de m'être entourée de collectifs, dès le début, ça a joué un rôle majeur, je pense, aujourd'hui. Et j'en suis même convaincue, ça a été un élément clé de ma longévité. Le fait que, six ans après, je sois toujours entrepreneur, c'est le fait, du coup, d'avoir rejoint plusieurs collectifs. Et au niveau des mentors, comme du coup... J'ai su demander de l'aide au bon moment. J'ai su m'entourer de personnes qui m'ont épaulée à des instantés, d'autres personnes qui m'ont suivie au long de mon parcours entrepreneurial. Donc, le rôle qu'ils jouent, pour moi, c'est une pierre angulaire de mon activité. Clairement, aujourd'hui, si je restais seule dans mon coin, même si, comme je l'ai dit tout à l'heure, j'ai besoin d'un juste équilibre entre les deux, je n'en serais pas là aujourd'hui. Et je sais l'importance de se faire accompagner, et en moi-même... était passé par là. Et en même temps, je sais la valeur que j'apporte aussi en accompagnant de mon côté. Donc, pour moi, c'est vraiment au moment où on sent que... Je pose souvent la question de dire où en serais-je dans trois mois en continuant mon bonhomme de chemin seul. Si la réponse à ça est je pataugerai dans la semoule, j'y arriverai pas, etc., c'est qu'à un moment donné, il y a besoin du coup d'avoir une main tendue et de se faire accompagner. Et au contraire, Du coup, si justement les éléments de où en serais-je dans trois mois avec un accompagnement, ça fluctue et vraiment ça fait grandir la vision de l'entrepreneur, sa posture, du coup son déploiement d'activités, c'est que c'est le bon moment d'être accompagné de réseaux ou de mentors.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord avec toi. C'est vrai que ça permet aussi de se sentir moins seule et de ne pas rester bloquée sur une problématique et d'évoluer tout simplement. Même si on n'est pas entrepreneur, en tant que personne, en tant qu'être humain, on a besoin justement de ce contact pour pouvoir évoluer soi-même parce que sinon, je trouve que ce n'est pas intéressant. Et là-dessus, je te rejoins, on a besoin de se côtoyer les uns les autres pour apprendre et puis évoluer ensemble. Après, la question que tout le monde se pose en tant qu'entrepreneur, comment tu arrives à concilier ta vie professionnelle et ta vie personnelle ?

  • Speaker #1

    Oui. Eh bien, ça, je pense que c'est vrai que j'aurais pu l'ajouter dans un de mes challenges et défis que j'ai rencontrés parce qu'en fait, au début de mon activité entrepreneuriale et qui plus est avec le Covid qui s'est présenté où on était d'autant plus enfermés, en fait, j'ai frôlé le burn-out, je le sais. Et en fait, j'ai vraiment été accompagnée pile au moment pour ne pas passer de l'autre côté et d'être à 100 dedans. Et du coup, ce qui m'a aidée à ça, parce que ça a clairement été un électrochoc, où je me suis dit, ok, là, stop, je n'ai pas fait ce métier-là et je n'ai pas pris cette voie-là pour, au final, ne vivre que pour ça. Alors oui, je suis passionnée. Oui, j'aime mon métier, je me donne corps et âme. Mais par contre, sans m'épuiser à la tâche. Et ça, ça a été mon vrai apprentissage. Donc aujourd'hui, comment je concilie ça ? En gros, ça a été, on va dire, un décortiquage de ma semaine. où je sais que du mardi au jeudi, c'est complètement dédié à mes clients. Le lundi, c'est une journée où ça va être plutôt de la gestion pour mon activité, de la communication, etc. pour bien démarrer la semaine dans l'énergie qui m'est propre pour vraiment investir sur mon entreprise. Et le vendredi, c'est un peu ma journée plus chill, j'ai envie de dire, où je me laisse aussi la liberté en fonction de l'énergie de fin de semaine de me mettre sur des formations. cours ou alors finir ma journée plus tôt pour vraiment prendre du temps pour moi. Donc au quotidien, ça a vraiment été du coup ce type d'équilibre que j'ai mis en place. Et ensuite, je me donne comme règle de ne pas travailler le week-end et le soir hormis exceptions. Et ces exceptions-là, je viens questionner du coup ma valeur plaisir-envie. bien sûr après on a comme tout le monde des contraintes timing etc donc s'il y a des choses à faire de dernière minute voilà il y a des petites exceptions de fait et c'est complètement ok c'est aussi dans la fluidité que c'est important de pouvoir être agile et après concernant les vacances tu vois là je suis en vacances dans deux jours pour cet été ça je sais aujourd'hui déconnecter 100% ce qui à l'époque n'était pas forcément le cas où je prenais toujours mon ordi à me dire que je pourrais toujours en faire plus aujourd'hui j'ai appris à savourer ces moments où je suis autre qu'une entrepreneur. Je suis aussi le matériel d'être humaine à part entière. Et je pense que c'est ça qui m'a aidée. C'est aussi bien de mettre en place des ajustements au quotidien, mais aussi dans des temps de pause spécifiques comme un salarié pourrait avoir, et de me les octroyer à 100% et sans culpabilité. Et ça, c'est un apprentissage. Mais depuis que je l'ai, j'arrive à trouver cet équilibre entre les deux.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est top. Et... Quelles compétences penses-tu qu'il est essentiel de développer pour réussir en tant qu'entrepreneur ? C'est dur,

  • Speaker #1

    elle est… En fait, je pense que ces compétences, elles vont peut-être faire un beau résumé de tout ce qu'on s'est dit jusqu'ici. Savoir demander de l'aide, plutôt que de rester braqué à ne pas oser justement se dire que là, on a peut-être besoin d'avoir ce regard extérieur. Pour moi, ce serait une compétence plus dans le savoir-être. une capacité à plus voir une dépense comme un investissement. Pour moi, c'est important aussi de se dire que toute dépense pour faire en sorte de cultiver et de déployer son activité, c'est un investissement où on va récolter quelque chose derrière. Je trouve ça hyper important de le développer vraiment quand on projette de se lancer en tant qu'entrepreneur. l'audace encore une fois, ça revient, mais vraiment pour moi, d'oser, parce que c'est comme ça qu'on va pouvoir aussi rester soi et se découvrir aussi au travers de l'entrepreneuriat. Je suis convaincue que c'est une... C'est vraiment une thérapie à part entière. On arrive à se découvrir des facettes de soi. Je peux donner un exemple. Moi, en étant salariée, salariée, on va dire, alternante, j'étais la personne timide, qu'on n'entendait pas, qui ne faisait pas de vagues, etc. Et puis, l'entrepreneuriat m'a fait me découvrir où aujourd'hui, j'anime des webinaires en ligne à 300 personnes en live. Il y a encore 6 ans, on m'aurait dit ça. Je n'y aurais pas cru. Pareil pour… Du coup, le sommet de l'ECI en juin dernier, où j'ai animé des ateliers et des conférences en présentiel avec un public en face, tout ça, c'est nouveau. Et c'est de se dire, de se faire confiance et que vraiment, ça va nous ouvrir des portes et même des clés intérieures qu'on n'avait pas en soi avant. Ça, je trouve ça hyper précieux. Et la compétence peut-être la dernière, la plus récente que j'ai découvert, c'est l'assertivité. Et alors... C'est un mot au début où on peut dire mais qu'est-ce que ça veut dire ? Et l'assertivité, c'est le fait de croire en ce qu'on fait, en ce qu'on est, de pouvoir le transmettre à l'autre, donc avoir une certaine forme de leadership, mais sans être dans la posture de l'imposer et de se dire voilà, c'est comme ça C'est vraiment de trouver ce juste équilibre entre nous, on y croit fermement, et pour autant, on arrive à le transmettre avec inspiration à l'autre sans que lui le prenne comme une contrainte. Donc ça, je sais que moi, je suis encore en cheminement là-dessus. Je le dis en toute transparence, je travaille encore là-dessus. Mais je pense que c'est une compétence clé à développer sur la durée.

  • Speaker #0

    Et en parlant d'inspiration, est-ce que tu as des livres, des podcasts, des ressources qui t'ont inspirée et que tu recommanderais aux futurs entrepreneurs ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, le livre qui, moi, m'a été utile, puisque j'ai été accompagnée par sa créatrice, c'est Solène Pigné. anciennement la fondatrice de Creators for Good et qui a créé le livre Le Guide de l'entrepreneur durable. En fait, elle se base à partir des principes de la permaculture et du coup, elle est retranscrite dans l'aventure entrepreneuriale pour vraiment être à l'écoute des saisons et de se dire que chaque saison entrepreneuriale a des actions clés. Donc, quand on est par exemple dans l'été, on rayonne et donc du coup, là, on va plutôt mettre en place des actions de communication. Quand on est en hiver, c'est plutôt l'hibernation. Donc là, on est plutôt dans cette phase de réflexion introspective pour se dire qu'est-ce qu'on va pouvoir semer comme graines au printemps. En fait, vraiment, toute saison a une importance. Donc vraiment, ce livre, moi, m'a été très utile. En termes de podcast, du coup, moi, j'ai mon propre podcast. Donc pour ceux et celles qui le souhaitent, c'est le podcast Graines d'osmose, où l'idée, en fait, c'est que je viens interroger d'autres entrepreneurs humanistes. sur leur philosophie de l'entrepreneuriat, qu'est-ce qu'ils ont mis en place pour rester lié à leurs valeurs et sans se dénaturer et s'épuiser. Donc, c'est hyper... Moi, je l'ai vraiment fait pour que ça puisse aider d'autres et à découvrir plein de facettes et plein de personnes au travers de ces interviews et peut-être en ressources. Ce qui m'a aidée, c'est le test des chronotypes. Donc, quel chronotype êtes-vous ? Je pourrais du coup le partager en lien. En fait, du coup, c'est vraiment les chronotypes, c'est lié à notre horloge biologique. Et donc, du coup, de se dire, si on est plutôt du matin, voilà un petit peu quelle journée type serait idéale pour nous par rapport à notre énergie, alors qu'à l'inverse, si on est plutôt du soir, ce serait plutôt ça. L'idée, encore une fois, ce n'est pas de rentrer dans une case, c'est plus de comprendre son fonctionnement et de pouvoir mettre en place des choses et des ajustements au quotidien pour se dire qu'on va aller mettre notre énergie au bon endroit, au bon moment. pour vraiment faire en sorte de se déployer à sa juste hauteur dans tous les projets qu'on pourra mener.

  • Speaker #0

    Parfait. Mais écoute Mathilde, je te remercie beaucoup pour cette interview qui, je suis sûre, sera utile à beaucoup d'entrepreneurs et de futurs entrepreneurs. On se retrouve du coup le 14 novembre pour la formation que tu animeras qui est Devenir autonome pour entreprendre donc avec le CI. En tout cas, moi je te remercie parce que moi, en tout cas, ça m'a beaucoup aidée. et moi aussi je suis nouvelle entrepreneur et oui ça me ta vision me parle et il y a certaines choses que je vais moi mettre en pratique et revoir pour être en adéquation avec moi-même avec plaisir si j'ai déjà pu t'aider dans ce premier niveau de lecture et puis au plaisir pour toutes les personnes qui nous écoutent,

  • Speaker #1

    merci à toi en tout cas Amélie merci beaucoup

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Description

Dans cet épisode, Mathilde, entrepreneure depuis 2018, partage son parcours singulier en tant que spécialiste de la stratégie de marque et de la "slow" communication pour les entrepreneurs humanistes. Elle nous parle de son choix entrepreneurial motivé par un appel intérieur et de sa vision actuelle de l'entrepreneuriat en 2024, qu'elle décrit comme un cheminement 'slow', audacieux et aligné avec son ADN personnel. Mathilde revient également sur les défis rencontrés, notamment le manque d'accompagnement, sur la posture d'entrepreneur et la gestion de sa propre valeur. Ses décisions sont guidées par une mission claire : autonomiser les entrepreneurs humanistes, tout en respectant ses valeurs de connexion, de clarté, d'audace et de 'douceur confrontante'.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Mathilde, je suis ravie de t'interviewer aujourd'hui. Dans un premier temps, je vais te présenter et après on abordera ta vision sur l'entreprenariat.

  • Speaker #1

    Carrément, avec plaisir. Déjà, bonjour à toi Amélie et merci pour l'invitation dans cette interview. Alors pour me présenter, moi c'est Mathilde, je suis entrepreneur depuis 2018 et du coup je me suis lancée, la particularité c'est que je me suis lancée directement après mes études. Aujourd'hui, j'ai fait évoluer en six ans mon activité. Aujourd'hui, je suis guide en stratégie de marque et de slow communication pour les entrepreneurs humanistes, pour les aider à se développer eux-mêmes et leur entreprise sans se dénaturer ni s'épuiser. C'est pour ça que j'ai choisi la philosophie slow pour vraiment faire en sorte de pouvoir vivre de sa mission et de pouvoir se sentir épanouie au quotidien. Voilà, si je la fais courte pour cette présentation.

  • Speaker #0

    D'accord, parfait. Alors, dis-nous, quelle est ta vision de l'entrepreneuriat en 2024 pour toi ?

  • Speaker #1

    Cette vision de l'entrepreneuriat, encore une fois, comme mon activité a pas mal bougé, on va dire que les lignes de cette vision ont aussi pas mal été questionnées et challengées. Et je pense aujourd'hui, la vision que j'ai de l'entrepreneuriat, déjà, c'est de... de s'ancrer dans une dynamique slow. Et ce que j'entends aussi par slow, parce qu'on entend beaucoup ce terme-là, en fait, pour moi, vraiment, si je devais le résumer, ce serait d'avancer et de cheminer à sa façon et à son rythme. De se dire qu'il n'y a pas une recette toute faite de l'entrepreneuriat et que l'idée, c'est de pouvoir partir de soi, partir de son ADN d'entrepreneur pour vraiment reposer ses fondations, ses forces, tout ce qui est lié à notre cheminement, notre histoire et notre personne. et aussi pouvoir vraiment être à l'écoute de notre rythme pour garder cette longévité. Et je suis assez partisane de l'audace et du coup de pouvoir aussi aller explorer des sentiers battus, hors des sentiers battus justement, et de faire en sorte de pouvoir, pourquoi pas, emprunter des chemins alternatifs. Donc je dirais que c'est ma vision, en tout cas de l'entrepreneuriat en 2024, qui potentiellement peut-être bougera encore en 2025. Mais là, Ada, tu me l'as... pause et voilà ce que j'ai envie de te partager.

  • Speaker #0

    Parfait. Alors, tu nous as dit que tu t'étais lancée dans l'entrepreneuriat tout de suite après tes études. Alors justement, qu'est-ce que tu aurais aimé savoir avant de te lancer dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est juste que tu me poses cette question-là parce que c'est vrai que je me suis lancée par envie. J'étais en fait en alternance pendant deux ans dans une entreprise. J'ai eu la possibilité de rester sur place et je sentais qu'il y avait déjà quelque chose qui m'appelait. d'autres, du coup, de me lancer à mon compte. Et alors, j'aime parce qu'en plus, Patricia a créé un épisode de podcast sur la naïveté. Et du coup, en fait, peut-être qu'à l'époque, vous étiez dans cette naïveté, mais je pense que c'était une naïveté positive sur le fait de me dire, bon, je ne vois pas les obstacles, qu'il reste des freins, ou je n'ose pas aller vers cette direction-là. Donc, il y a eu cet engouement assez... on va dire optimiste dès le départ, mais effectivement, pour répondre à ta question, je pense que ce que j'aurais peut-être aimé savoir avant, ça aurait été un accompagnement plus approfondi sur la posture d'entrepreneur, dans sa gestion aussi au quotidien et notamment sur son rapport à l'argent, les croyances qu'on peut aussi avoir sur l'argent. Et qui plus est, moi, je me suis lancée, du coup, j'avais 23 ans. Et c'était difficile pour moi de savoir quelle était ma valeur et aussi bien ma valeur monétaire, la valeur que je pouvais du coup valoriser et mettre en avant pour mes clients. Donc, je pense que c'est… Et là, c'est d'une manière plus générale, ce serait de pouvoir être aussi éduquée à ce rapport à l'argent, à cette philosophie liée à ça, pour aussi bien oser asseoir des prix justes pour moi, des prix justes pour mes clients, et vraiment de sentir à l'aise avec ce que j'incarne et ce que je comprends. propose donc ouais je pense que c'est j'aurais aimé avoir plus de bagages sur ce volet là avant de me lancer d'autant plus en étant jeune d'accord et aujourd'hui qu'est ce qui guide de tes choix en tant qu'entrepreneur pardon je pense que ce qui guide mes choix ça va être sous plusieurs aspects c'est aussi bien ma mission et ma mission aujourd'hui c'est vraiment le fait d'aider des entrepreneurs humanistes de les guider Donc vraiment de les autonomiser dans ce qu'ils font pour justement se développer eux, leur entreprise, sans se dénaturer ni s'épuiser. Donc en fait, ce qui va guider mes choix, c'est est-ce que je réponds à ma mission en allant vers tel type de projet, en allant dans tel type de direction ? Oui, non. Et ensuite, bien sûr que je vais avoir des filtres, on va dire, intérieurs. Et ça, ces filtres-là, ça va être lié à mes besoins propres et mes valeurs. Et ces besoins, c'est des besoins de connexion. Moi, j'ai besoin d'être en connexion avec les personnes avec qui je vais pouvoir avancer. Je vais avoir un besoin de clarté aussi dès le départ. Si c'est trop brouillon, etc., je vais vraiment avoir besoin d'aller en profondeur pour vraiment comprendre. Si je sens que c'est trop flou, Là, ça va être mon point de warning et mon point de vigilance, c'est-à-dire attention, est-ce que j'y vais ou je n'y vais pas ? Et mes valeurs, ça va être du coup cette audace, je reviens à ça, mais vraiment le fait de pouvoir oser quelque chose d'un peu plus différenciant. Et je vais reprendre une expression qu'on m'a dit il n'y a pas longtemps. Alors, on me caractérise beaucoup dans la douceur. Ça, depuis six ans, ça reste cette douceur. Et il n'y a pas longtemps, on m'a caractérisé, mais on a... ajouté un mot supplémentaire à la douceur et j'ai trouvé ça très juste, le fait que je sois dans la douceur confrontante. Et je me suis dit, ouais, je pense que c'est vers ça que j'ai envie d'aller, c'est aussi bien d'amener l'autre dans une douceur, pour ne pas le brusquer, mais aussi bien d'être dans ce côté confrontant pour le challenger et aller, qu'il aille encore plus loin, qu'on prenne de la hauteur ensemble et qu'il avance dans le bien pour lui. Donc voilà, je pense que ce serait aussi bien du coup, ses besoins, ses valeurs et cette mission. qui vont guider toutes mes décisions à prendre à l'avenir.

  • Speaker #0

    C'est bien tourné, c'est vrai. J'ai entendu parler de ce que tu faisais avec Marianne et de ce que tu faisais avec Patricia. Et je trouve que tu as très bien résumé. C'est ce que moi, j'ai ressenti quand ils m'ont parlé. Je trouve ça très,

  • Speaker #1

    très juste. Ravie de l'entendre, du coup.

  • Speaker #0

    Alors, alors, Est-ce que tu peux nous dire les principaux défis que tu as rencontrés en tant qu'entrepreneur et comment tu les as surmontés ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, les principaux défis que j'ai pu rencontrer, ça a été un challenge autour de la confiance en soi. Comme je disais, je me suis lancée jeune, dans cet élan, etc. Et forcément, à un moment donné, moi, il y avait le côté où j'étais junior au début. J'avais du coup des personnes plus expérimentées en face de moi. avec cette question des prix, de sa valeur, etc. Donc vraiment, la confiance en moi, ça a été un sacré challenge. Et je me rends compte, six ans après, le chemin que j'ai fait et la confiance que j'ai gagnée grâce à cette aventure entrepreneuriale. Donc, comment j'y ai répondu ? Je me suis faite accompagner. J'ai suivi plusieurs coachings vraiment sur cette posture d'être. Au-delà de formation dans mon expertise, à venir asseoir et approfondir, ça a vraiment été... cet accompagnement au niveau très personnel qui, pour moi, venait nourrir mon aventure professionnelle. Ensuite, il y a eu aussi, à un moment donné, comme au démarrage, je ne l'ai pas précisé, mais en fait, quand j'ai démarré, j'étais sur la partie opérationnelle de la communication. Donc, j'accompagnais, on me déléguait de la création de contenu, etc. Et à un moment donné, en fait, j'ai fait face à une envie de faire pivoter mon activité et de passer plutôt sur la partie stratégique, vraiment la prise de hauteur avec mes clients. Et donc, ça n'a pas été évident pour moi de me dire, tu vas passer de l'opérationnel à la stratégie. Qui plus est, ça fait trois ans que les personnes tombent en ligne de mire et dans leur esprit, tu es rédactrice web. Donc, je me suis faite accompagner aussi pour vraiment faire changer de posture entrepreneuriale. Et qui plus est, j'avais aussi des questionnements de rentabilité sur le temps que je passais. Du coup, je ne faisais que des devises sur mesure. Et en fait... petit à petit en passant à la stratégie, j'ai construit des offres, des packages et donc là forcément j'avais calculé ma rentabilité en amont et ça m'a fait gagner du temps plutôt qu'à chaque fois répondre de manière 100% sur mesure donc il y a eu ces deux challenges et donc je me suis faite accompagner au moment du pivot de mon activité pendant un an pour vraiment revoir l'entièreté de mon activité et peut-être le troisième défi que j'ai pu rencontrer c'est l'adéquation avec ma cible et je m'entends par là... c'est qu'en fait au démarrage moi j'accompagnais des entrepreneurs du bien-être comme je l'ai avant de parler d'entrepreneurs humanistes j'étais plutôt niché dans le secteur bien-être et en fait je me suis rendu compte qu'il y a certaines personnes qui étaient tellement dans le don de soi en étant thérapeute que du coup ils n'avaient pas la posture entrepreneuriale du chef d'entreprise à se dire que c'est important d'investir sur soi sur son activité en termes de d'argent de temps et d'énergie et donc J'arrivais à mes limites de ce que je pouvais leur apporter parce qu'ils étaient tellement dans ce don de soi qu'en fait, il n'y avait pas cette posture de prise de recul pour vraiment faire en sorte de garder cette longévité et cette pérennité de l'activité. Et comment j'y ai répondu ? En fait, j'ai progressivement fait évoluer ma cible. Je suis allée vers ces entrepreneurs humanistes ou peu importe le secteur dans lequel ils sont. C'est vraiment cette valeur d'humanité qui nous réunit et c'est par contre une vraie posture d'entrepreneur au-delà. d'être un thérapeute, un coach, peu importe. Mais pour moi, c'était important. Cette nuance, finalement, n'était pas tant une nuance que ça. Elle était importante pour que je puisse apporter pleinement ma valeur.

  • Speaker #0

    D'accord. Et quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui souhaite se lancer dans l'entrepreneuriat aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors, comme je parle d'audace depuis le début, je pense que je dirais d'oser. Ça, pour le coup, parce que qui plus est des personnes qui ont peut-être été pendant de nombreuses années, du coup, en salariat, de se dire Allez, on ose Rien que d'oser penser l'idée de se projeter, je pense que c'est hyper important. Ensuite, je dirais de se poser, vraiment de prendre le temps, de la réflexion, de savoir pourquoi on veut le faire, la raison d'être. Il y a vraiment la mission qu'on a envie d'incarner tous les jours. Donc ça, ça serait important pour moi. Troisième conseil, de s'entourer. Vraiment de ne pas rester seule dans son coin, de s'entourer de personnes. Du coup, que ce soit même si on n'a pas encore sauté le pas, peut-être des personnes qui sont déjà dans une posture d'entreprenariat au sein de l'entreprise dans laquelle on est peut-être encore actuellement. Et forcément, de par les défis que j'ai rencontrés, les erreurs que j'ai pu faire, etc., de développer sa posture. Et vraiment, sa posture, et Patricia en parle beaucoup aussi, dans l'école du coaching inclusif, c'est cette posture d'être, c'est l'être avant le faire, et pour le fait d'accueillir l'avoir aussi. Donc, savoir investir sur soi et son état d'esprit pour vraiment faire en sorte d'avoir toutes les pièces du puzzle avant de passer le cap, en gros.

  • Speaker #0

    Oui. Et comment restes-tu motivée et inspirée dans ton parcours entrepreneurial ? Euh...

  • Speaker #1

    En fait, comme je conseille de s'épauler et de s'entourer, moi, je m'entoure clairement. Je suis entourée, je fais partie de plusieurs collectifs. Et en fait, ça a toujours été une démarche dans laquelle je me suis inscrite. J'ai besoin d'avoir des temps pour moi. Tu vois, je travaille de chez moi. Du coup, c'est un peu ma bulle, mon cocon où je me sens bien pour être vraiment sur des sujets un peu plus cérébraux en profondeur. Et j'ai aussi l'aspect où j'ai un espace de cohortement proche de chez moi. où j'y vais, où je rencontre du monde, où j'ai besoin aussi d'être en mouvement. Donc, pour rester motivée, c'est rencontrer du monde, garder des temps d'exploration, d'inspiration de mon côté, dans mon coin, un peu dans ma bulle, et franchir des capes. J'ai franchi des capes de pivot d'activité, j'ai franchi des capes de confiance en moi, j'ai franchi des capes de rentabilité. C'est toujours d'être dans cette vision de là où j'ai envie d'aller. et pour autant de le faire à ma façon, à mon rythme, pour ne pas tomber dans cette case d'épuisement et le fait de me dénaturer, d'être trop loin de mes valeurs. Je pense que c'est ça qui m'aide à garder l'inspiration au quotidien.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu pourrais nous partager une erreur que tu as commise en tant qu'entrepreneur et ce que tu en as appris ?

  • Speaker #1

    Oui, alors cette erreur, je pense que je l'ai identifiée il n'y a pas très longtemps. Et c'est une erreur un peu plus personnelle, on va dire, dans le contexte de vie. En fait, en six ans d'entrepreneuriat, du coup, j'ai été très sédentaire parce que justement, je travaille de chez moi, que je n'ai pas du coup comme un salarié le fait de partir, de prendre la voiture ou de prendre les transports en commun pour aller au travail. Et donc aujourd'hui, j'ai quelques problèmes de santé liés à ça. Et donc du coup, en fait, je pense que j'aurais aimé être sensibilisée plus tôt. Au fait, mine de rien, de travailler tous les jours derrière un bureau, etc. De prendre plus l'habitude d'aller marcher, de juste faire des micro-pauses, mais rien que le fait de mettre le corps en mouvement. Et aujourd'hui, ce que j'en ai appris, c'est que comme j'ai eu ces quelques soucis de santé qui se sont révélés là, il n'y a pas si longtemps, aujourd'hui, j'ai mis en place une vraie hygiène de vie. Et que l'entrepreneuriat, ce n'est pas que le cerveau qui travaille, etc. Mais il y a aussi le corps. et on est notre machine donc si à un moment donné la machine déraille forcément qu'il peut avoir des répercussions dans notre activité donc c'est du coup cette hygiène de vie au niveau sport à mettre en place au niveau de marche etc et je sais qu'en plus ça vient faire respirer mon cerveau et tu vois pour donner peut-être une petite anecdote quand je fais mes balades en extérieur le temps de faire ma pause mon cerveau est à peu près déconnecté parce que je ne suis plus face à mon écran... et donc j'aime toujours prendre mon dictaphone de mon téléphone et de m'enregistrer parler et en fait bien souvent c'est là que j'ai les meilleures idées qui me viennent de futures communications, de tournures de phrases de phrases un peu clés, donc comme quoi ces balades, ces temps de respiration dans la journée, elles sont aussi bien précieuses pour sa santé mais aussi pour le cerveau qui permet de réfléchir autrement.

  • Speaker #0

    Oui et c'est pas parce qu'on s'accorde une pause que... On ne pense pas au travail, au contraire, ça peut être bénéfique pour le travail également. C'est vrai qu'il y a beaucoup de recherches qui ont démontré ça. Maintenant, on met en place de plus en plus, on entend parler de la méthode Pomodoro, justement pour juste m'en s'aérer l'esprit et faire en sorte qu'on soit un peu plus productif. Donc oui, je te rejoins là-dessus, je suis d'accord avec toi. Quels sont les critères les plus importants pour toi lorsque tu choisis de nouveaux projets ou des collaborations ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a cette notion d'être stimulée intellectuellement. J'ai besoin d'avoir un peu un jeu avec mon cerveau, de pouvoir réfléchir, rebondir, que ce soit avec une personne, un client, un partenaire, etc. Donc ça, je sais que ça va être un élément et un critère important pour moi. Ensuite, ça va revenir au sens. Est-ce que le projet, la collaboration fait sens pour moi ? La connexion. Je reviens à cette valeur qui est importante, mais est-ce que je suis connectée avec l'idée, le concept, le projet, la personne ? Est-ce que je me sens inspirée ? Et donc, du coup, encore une fois, ça va m'amener aussi à cette simulation intellectuelle et être considérée. Ça, peut-être que c'est lié à des expériences que j'ai pu avoir par le passé, mais pour moi, ça va être hyper précieux d'être dans la considération dans les deux sens. Aussi bien moi, je suis dans cette considération et j'accueille ce que me partage l'autre pour... dans son projet et aussi bien je suis considérée dans mon être, dans qui je suis et dans ce que j'apporte pour vraiment être dans ce duo et ce partenariat gagnant-gagnant. Je pense que ce seraient à peu près les critères qui en tout cas seraient précieux pour moi avant de prendre une décision.

  • Speaker #0

    Comment vois-tu l'évolution de ton secteur d'activité dans les prochaines années ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, si je récapitule mon secteur d'activité, ce serait l'entrepreneuriat humaniste. Je suis très attachée du coup à cette expression et à la slow communication qui va même du coup s'agrandir au slowpreneuriat. Donc, comment je le vois évoluer ? Déjà, je vois que ça prend de l'ampleur aujourd'hui parce que les personnes ne souhaitent plus tomber dans cette case de l'épuisement. Il y a des entrepreneurs qui sont passés par là, je pense que c'est aussi une réponse pour stopper la course au trop, à toujours vouloir faire plus dans cette surconsommation de contenu, mais donc aussi en amont cette surcréation de contenu. Et ce que j'aimerais vraiment pour l'évolution de ce secteur, c'est que ça devienne une norme, le fait d'en faire moins pour en faire mieux, le fait de se dire que c'est juste, ça fait sens, c'est efficient, et la personne en tout cas ne se fait pas cramer. et ne crame pas la planète non plus pour se dire qu'il faut réussir. Et je pense qu'il y a un besoin d'être accompagné dès le début pour justement pouvoir impliquer ça dès la création de son activité, vraiment cette philosophie. Et en fait, pour faire un petit aparté, j'accompagne des solopreneurs, donc des personnes seules comme toi et moi à notre compte. Je vais accompagner aussi des startups à impact positif. Et souvent, la startup, on la voit dans cette dynamique toujours plus, toujours plus. plus loin, toujours plus gros. Et donc moi, je les sensibilise dès le début de leur projet à cette philosophie slow. Et en tout cas, c'est ce que je me souhaite, c'est ce que je nous souhaite pour ce futur de l'entrepreneuriat. C'est qu'à différents domaines en tout cas, et stades de développement, qu'on soit petit ou plus grand, qu'on puisse vraiment s'ancrer dans cette dynamique slow pour aller plus loin et faire mieux pour notre environnement.

  • Speaker #0

    Alors justement, Quel rôle jouent les réseaux de soutien et les mentors dans ton parcours entrepreneurial ?

  • Speaker #1

    Alors, ce rôle-là, le fait de m'être entourée de collectifs, dès le début, ça a joué un rôle majeur, je pense, aujourd'hui. Et j'en suis même convaincue, ça a été un élément clé de ma longévité. Le fait que, six ans après, je sois toujours entrepreneur, c'est le fait, du coup, d'avoir rejoint plusieurs collectifs. Et au niveau des mentors, comme du coup... J'ai su demander de l'aide au bon moment. J'ai su m'entourer de personnes qui m'ont épaulée à des instantés, d'autres personnes qui m'ont suivie au long de mon parcours entrepreneurial. Donc, le rôle qu'ils jouent, pour moi, c'est une pierre angulaire de mon activité. Clairement, aujourd'hui, si je restais seule dans mon coin, même si, comme je l'ai dit tout à l'heure, j'ai besoin d'un juste équilibre entre les deux, je n'en serais pas là aujourd'hui. Et je sais l'importance de se faire accompagner, et en moi-même... était passé par là. Et en même temps, je sais la valeur que j'apporte aussi en accompagnant de mon côté. Donc, pour moi, c'est vraiment au moment où on sent que... Je pose souvent la question de dire où en serais-je dans trois mois en continuant mon bonhomme de chemin seul. Si la réponse à ça est je pataugerai dans la semoule, j'y arriverai pas, etc., c'est qu'à un moment donné, il y a besoin du coup d'avoir une main tendue et de se faire accompagner. Et au contraire, Du coup, si justement les éléments de où en serais-je dans trois mois avec un accompagnement, ça fluctue et vraiment ça fait grandir la vision de l'entrepreneur, sa posture, du coup son déploiement d'activités, c'est que c'est le bon moment d'être accompagné de réseaux ou de mentors.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord avec toi. C'est vrai que ça permet aussi de se sentir moins seule et de ne pas rester bloquée sur une problématique et d'évoluer tout simplement. Même si on n'est pas entrepreneur, en tant que personne, en tant qu'être humain, on a besoin justement de ce contact pour pouvoir évoluer soi-même parce que sinon, je trouve que ce n'est pas intéressant. Et là-dessus, je te rejoins, on a besoin de se côtoyer les uns les autres pour apprendre et puis évoluer ensemble. Après, la question que tout le monde se pose en tant qu'entrepreneur, comment tu arrives à concilier ta vie professionnelle et ta vie personnelle ?

  • Speaker #1

    Oui. Eh bien, ça, je pense que c'est vrai que j'aurais pu l'ajouter dans un de mes challenges et défis que j'ai rencontrés parce qu'en fait, au début de mon activité entrepreneuriale et qui plus est avec le Covid qui s'est présenté où on était d'autant plus enfermés, en fait, j'ai frôlé le burn-out, je le sais. Et en fait, j'ai vraiment été accompagnée pile au moment pour ne pas passer de l'autre côté et d'être à 100 dedans. Et du coup, ce qui m'a aidée à ça, parce que ça a clairement été un électrochoc, où je me suis dit, ok, là, stop, je n'ai pas fait ce métier-là et je n'ai pas pris cette voie-là pour, au final, ne vivre que pour ça. Alors oui, je suis passionnée. Oui, j'aime mon métier, je me donne corps et âme. Mais par contre, sans m'épuiser à la tâche. Et ça, ça a été mon vrai apprentissage. Donc aujourd'hui, comment je concilie ça ? En gros, ça a été, on va dire, un décortiquage de ma semaine. où je sais que du mardi au jeudi, c'est complètement dédié à mes clients. Le lundi, c'est une journée où ça va être plutôt de la gestion pour mon activité, de la communication, etc. pour bien démarrer la semaine dans l'énergie qui m'est propre pour vraiment investir sur mon entreprise. Et le vendredi, c'est un peu ma journée plus chill, j'ai envie de dire, où je me laisse aussi la liberté en fonction de l'énergie de fin de semaine de me mettre sur des formations. cours ou alors finir ma journée plus tôt pour vraiment prendre du temps pour moi. Donc au quotidien, ça a vraiment été du coup ce type d'équilibre que j'ai mis en place. Et ensuite, je me donne comme règle de ne pas travailler le week-end et le soir hormis exceptions. Et ces exceptions-là, je viens questionner du coup ma valeur plaisir-envie. bien sûr après on a comme tout le monde des contraintes timing etc donc s'il y a des choses à faire de dernière minute voilà il y a des petites exceptions de fait et c'est complètement ok c'est aussi dans la fluidité que c'est important de pouvoir être agile et après concernant les vacances tu vois là je suis en vacances dans deux jours pour cet été ça je sais aujourd'hui déconnecter 100% ce qui à l'époque n'était pas forcément le cas où je prenais toujours mon ordi à me dire que je pourrais toujours en faire plus aujourd'hui j'ai appris à savourer ces moments où je suis autre qu'une entrepreneur. Je suis aussi le matériel d'être humaine à part entière. Et je pense que c'est ça qui m'a aidée. C'est aussi bien de mettre en place des ajustements au quotidien, mais aussi dans des temps de pause spécifiques comme un salarié pourrait avoir, et de me les octroyer à 100% et sans culpabilité. Et ça, c'est un apprentissage. Mais depuis que je l'ai, j'arrive à trouver cet équilibre entre les deux.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est top. Et... Quelles compétences penses-tu qu'il est essentiel de développer pour réussir en tant qu'entrepreneur ? C'est dur,

  • Speaker #1

    elle est… En fait, je pense que ces compétences, elles vont peut-être faire un beau résumé de tout ce qu'on s'est dit jusqu'ici. Savoir demander de l'aide, plutôt que de rester braqué à ne pas oser justement se dire que là, on a peut-être besoin d'avoir ce regard extérieur. Pour moi, ce serait une compétence plus dans le savoir-être. une capacité à plus voir une dépense comme un investissement. Pour moi, c'est important aussi de se dire que toute dépense pour faire en sorte de cultiver et de déployer son activité, c'est un investissement où on va récolter quelque chose derrière. Je trouve ça hyper important de le développer vraiment quand on projette de se lancer en tant qu'entrepreneur. l'audace encore une fois, ça revient, mais vraiment pour moi, d'oser, parce que c'est comme ça qu'on va pouvoir aussi rester soi et se découvrir aussi au travers de l'entrepreneuriat. Je suis convaincue que c'est une... C'est vraiment une thérapie à part entière. On arrive à se découvrir des facettes de soi. Je peux donner un exemple. Moi, en étant salariée, salariée, on va dire, alternante, j'étais la personne timide, qu'on n'entendait pas, qui ne faisait pas de vagues, etc. Et puis, l'entrepreneuriat m'a fait me découvrir où aujourd'hui, j'anime des webinaires en ligne à 300 personnes en live. Il y a encore 6 ans, on m'aurait dit ça. Je n'y aurais pas cru. Pareil pour… Du coup, le sommet de l'ECI en juin dernier, où j'ai animé des ateliers et des conférences en présentiel avec un public en face, tout ça, c'est nouveau. Et c'est de se dire, de se faire confiance et que vraiment, ça va nous ouvrir des portes et même des clés intérieures qu'on n'avait pas en soi avant. Ça, je trouve ça hyper précieux. Et la compétence peut-être la dernière, la plus récente que j'ai découvert, c'est l'assertivité. Et alors... C'est un mot au début où on peut dire mais qu'est-ce que ça veut dire ? Et l'assertivité, c'est le fait de croire en ce qu'on fait, en ce qu'on est, de pouvoir le transmettre à l'autre, donc avoir une certaine forme de leadership, mais sans être dans la posture de l'imposer et de se dire voilà, c'est comme ça C'est vraiment de trouver ce juste équilibre entre nous, on y croit fermement, et pour autant, on arrive à le transmettre avec inspiration à l'autre sans que lui le prenne comme une contrainte. Donc ça, je sais que moi, je suis encore en cheminement là-dessus. Je le dis en toute transparence, je travaille encore là-dessus. Mais je pense que c'est une compétence clé à développer sur la durée.

  • Speaker #0

    Et en parlant d'inspiration, est-ce que tu as des livres, des podcasts, des ressources qui t'ont inspirée et que tu recommanderais aux futurs entrepreneurs ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, le livre qui, moi, m'a été utile, puisque j'ai été accompagnée par sa créatrice, c'est Solène Pigné. anciennement la fondatrice de Creators for Good et qui a créé le livre Le Guide de l'entrepreneur durable. En fait, elle se base à partir des principes de la permaculture et du coup, elle est retranscrite dans l'aventure entrepreneuriale pour vraiment être à l'écoute des saisons et de se dire que chaque saison entrepreneuriale a des actions clés. Donc, quand on est par exemple dans l'été, on rayonne et donc du coup, là, on va plutôt mettre en place des actions de communication. Quand on est en hiver, c'est plutôt l'hibernation. Donc là, on est plutôt dans cette phase de réflexion introspective pour se dire qu'est-ce qu'on va pouvoir semer comme graines au printemps. En fait, vraiment, toute saison a une importance. Donc vraiment, ce livre, moi, m'a été très utile. En termes de podcast, du coup, moi, j'ai mon propre podcast. Donc pour ceux et celles qui le souhaitent, c'est le podcast Graines d'osmose, où l'idée, en fait, c'est que je viens interroger d'autres entrepreneurs humanistes. sur leur philosophie de l'entrepreneuriat, qu'est-ce qu'ils ont mis en place pour rester lié à leurs valeurs et sans se dénaturer et s'épuiser. Donc, c'est hyper... Moi, je l'ai vraiment fait pour que ça puisse aider d'autres et à découvrir plein de facettes et plein de personnes au travers de ces interviews et peut-être en ressources. Ce qui m'a aidée, c'est le test des chronotypes. Donc, quel chronotype êtes-vous ? Je pourrais du coup le partager en lien. En fait, du coup, c'est vraiment les chronotypes, c'est lié à notre horloge biologique. Et donc, du coup, de se dire, si on est plutôt du matin, voilà un petit peu quelle journée type serait idéale pour nous par rapport à notre énergie, alors qu'à l'inverse, si on est plutôt du soir, ce serait plutôt ça. L'idée, encore une fois, ce n'est pas de rentrer dans une case, c'est plus de comprendre son fonctionnement et de pouvoir mettre en place des choses et des ajustements au quotidien pour se dire qu'on va aller mettre notre énergie au bon endroit, au bon moment. pour vraiment faire en sorte de se déployer à sa juste hauteur dans tous les projets qu'on pourra mener.

  • Speaker #0

    Parfait. Mais écoute Mathilde, je te remercie beaucoup pour cette interview qui, je suis sûre, sera utile à beaucoup d'entrepreneurs et de futurs entrepreneurs. On se retrouve du coup le 14 novembre pour la formation que tu animeras qui est Devenir autonome pour entreprendre donc avec le CI. En tout cas, moi je te remercie parce que moi, en tout cas, ça m'a beaucoup aidée. et moi aussi je suis nouvelle entrepreneur et oui ça me ta vision me parle et il y a certaines choses que je vais moi mettre en pratique et revoir pour être en adéquation avec moi-même avec plaisir si j'ai déjà pu t'aider dans ce premier niveau de lecture et puis au plaisir pour toutes les personnes qui nous écoutent,

  • Speaker #1

    merci à toi en tout cas Amélie merci beaucoup

Description

Dans cet épisode, Mathilde, entrepreneure depuis 2018, partage son parcours singulier en tant que spécialiste de la stratégie de marque et de la "slow" communication pour les entrepreneurs humanistes. Elle nous parle de son choix entrepreneurial motivé par un appel intérieur et de sa vision actuelle de l'entrepreneuriat en 2024, qu'elle décrit comme un cheminement 'slow', audacieux et aligné avec son ADN personnel. Mathilde revient également sur les défis rencontrés, notamment le manque d'accompagnement, sur la posture d'entrepreneur et la gestion de sa propre valeur. Ses décisions sont guidées par une mission claire : autonomiser les entrepreneurs humanistes, tout en respectant ses valeurs de connexion, de clarté, d'audace et de 'douceur confrontante'.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour Mathilde, je suis ravie de t'interviewer aujourd'hui. Dans un premier temps, je vais te présenter et après on abordera ta vision sur l'entreprenariat.

  • Speaker #1

    Carrément, avec plaisir. Déjà, bonjour à toi Amélie et merci pour l'invitation dans cette interview. Alors pour me présenter, moi c'est Mathilde, je suis entrepreneur depuis 2018 et du coup je me suis lancée, la particularité c'est que je me suis lancée directement après mes études. Aujourd'hui, j'ai fait évoluer en six ans mon activité. Aujourd'hui, je suis guide en stratégie de marque et de slow communication pour les entrepreneurs humanistes, pour les aider à se développer eux-mêmes et leur entreprise sans se dénaturer ni s'épuiser. C'est pour ça que j'ai choisi la philosophie slow pour vraiment faire en sorte de pouvoir vivre de sa mission et de pouvoir se sentir épanouie au quotidien. Voilà, si je la fais courte pour cette présentation.

  • Speaker #0

    D'accord, parfait. Alors, dis-nous, quelle est ta vision de l'entrepreneuriat en 2024 pour toi ?

  • Speaker #1

    Cette vision de l'entrepreneuriat, encore une fois, comme mon activité a pas mal bougé, on va dire que les lignes de cette vision ont aussi pas mal été questionnées et challengées. Et je pense aujourd'hui, la vision que j'ai de l'entrepreneuriat, déjà, c'est de... de s'ancrer dans une dynamique slow. Et ce que j'entends aussi par slow, parce qu'on entend beaucoup ce terme-là, en fait, pour moi, vraiment, si je devais le résumer, ce serait d'avancer et de cheminer à sa façon et à son rythme. De se dire qu'il n'y a pas une recette toute faite de l'entrepreneuriat et que l'idée, c'est de pouvoir partir de soi, partir de son ADN d'entrepreneur pour vraiment reposer ses fondations, ses forces, tout ce qui est lié à notre cheminement, notre histoire et notre personne. et aussi pouvoir vraiment être à l'écoute de notre rythme pour garder cette longévité. Et je suis assez partisane de l'audace et du coup de pouvoir aussi aller explorer des sentiers battus, hors des sentiers battus justement, et de faire en sorte de pouvoir, pourquoi pas, emprunter des chemins alternatifs. Donc je dirais que c'est ma vision, en tout cas de l'entrepreneuriat en 2024, qui potentiellement peut-être bougera encore en 2025. Mais là, Ada, tu me l'as... pause et voilà ce que j'ai envie de te partager.

  • Speaker #0

    Parfait. Alors, tu nous as dit que tu t'étais lancée dans l'entrepreneuriat tout de suite après tes études. Alors justement, qu'est-ce que tu aurais aimé savoir avant de te lancer dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est juste que tu me poses cette question-là parce que c'est vrai que je me suis lancée par envie. J'étais en fait en alternance pendant deux ans dans une entreprise. J'ai eu la possibilité de rester sur place et je sentais qu'il y avait déjà quelque chose qui m'appelait. d'autres, du coup, de me lancer à mon compte. Et alors, j'aime parce qu'en plus, Patricia a créé un épisode de podcast sur la naïveté. Et du coup, en fait, peut-être qu'à l'époque, vous étiez dans cette naïveté, mais je pense que c'était une naïveté positive sur le fait de me dire, bon, je ne vois pas les obstacles, qu'il reste des freins, ou je n'ose pas aller vers cette direction-là. Donc, il y a eu cet engouement assez... on va dire optimiste dès le départ, mais effectivement, pour répondre à ta question, je pense que ce que j'aurais peut-être aimé savoir avant, ça aurait été un accompagnement plus approfondi sur la posture d'entrepreneur, dans sa gestion aussi au quotidien et notamment sur son rapport à l'argent, les croyances qu'on peut aussi avoir sur l'argent. Et qui plus est, moi, je me suis lancée, du coup, j'avais 23 ans. Et c'était difficile pour moi de savoir quelle était ma valeur et aussi bien ma valeur monétaire, la valeur que je pouvais du coup valoriser et mettre en avant pour mes clients. Donc, je pense que c'est… Et là, c'est d'une manière plus générale, ce serait de pouvoir être aussi éduquée à ce rapport à l'argent, à cette philosophie liée à ça, pour aussi bien oser asseoir des prix justes pour moi, des prix justes pour mes clients, et vraiment de sentir à l'aise avec ce que j'incarne et ce que je comprends. propose donc ouais je pense que c'est j'aurais aimé avoir plus de bagages sur ce volet là avant de me lancer d'autant plus en étant jeune d'accord et aujourd'hui qu'est ce qui guide de tes choix en tant qu'entrepreneur pardon je pense que ce qui guide mes choix ça va être sous plusieurs aspects c'est aussi bien ma mission et ma mission aujourd'hui c'est vraiment le fait d'aider des entrepreneurs humanistes de les guider Donc vraiment de les autonomiser dans ce qu'ils font pour justement se développer eux, leur entreprise, sans se dénaturer ni s'épuiser. Donc en fait, ce qui va guider mes choix, c'est est-ce que je réponds à ma mission en allant vers tel type de projet, en allant dans tel type de direction ? Oui, non. Et ensuite, bien sûr que je vais avoir des filtres, on va dire, intérieurs. Et ça, ces filtres-là, ça va être lié à mes besoins propres et mes valeurs. Et ces besoins, c'est des besoins de connexion. Moi, j'ai besoin d'être en connexion avec les personnes avec qui je vais pouvoir avancer. Je vais avoir un besoin de clarté aussi dès le départ. Si c'est trop brouillon, etc., je vais vraiment avoir besoin d'aller en profondeur pour vraiment comprendre. Si je sens que c'est trop flou, Là, ça va être mon point de warning et mon point de vigilance, c'est-à-dire attention, est-ce que j'y vais ou je n'y vais pas ? Et mes valeurs, ça va être du coup cette audace, je reviens à ça, mais vraiment le fait de pouvoir oser quelque chose d'un peu plus différenciant. Et je vais reprendre une expression qu'on m'a dit il n'y a pas longtemps. Alors, on me caractérise beaucoup dans la douceur. Ça, depuis six ans, ça reste cette douceur. Et il n'y a pas longtemps, on m'a caractérisé, mais on a... ajouté un mot supplémentaire à la douceur et j'ai trouvé ça très juste, le fait que je sois dans la douceur confrontante. Et je me suis dit, ouais, je pense que c'est vers ça que j'ai envie d'aller, c'est aussi bien d'amener l'autre dans une douceur, pour ne pas le brusquer, mais aussi bien d'être dans ce côté confrontant pour le challenger et aller, qu'il aille encore plus loin, qu'on prenne de la hauteur ensemble et qu'il avance dans le bien pour lui. Donc voilà, je pense que ce serait aussi bien du coup, ses besoins, ses valeurs et cette mission. qui vont guider toutes mes décisions à prendre à l'avenir.

  • Speaker #0

    C'est bien tourné, c'est vrai. J'ai entendu parler de ce que tu faisais avec Marianne et de ce que tu faisais avec Patricia. Et je trouve que tu as très bien résumé. C'est ce que moi, j'ai ressenti quand ils m'ont parlé. Je trouve ça très,

  • Speaker #1

    très juste. Ravie de l'entendre, du coup.

  • Speaker #0

    Alors, alors, Est-ce que tu peux nous dire les principaux défis que tu as rencontrés en tant qu'entrepreneur et comment tu les as surmontés ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, les principaux défis que j'ai pu rencontrer, ça a été un challenge autour de la confiance en soi. Comme je disais, je me suis lancée jeune, dans cet élan, etc. Et forcément, à un moment donné, moi, il y avait le côté où j'étais junior au début. J'avais du coup des personnes plus expérimentées en face de moi. avec cette question des prix, de sa valeur, etc. Donc vraiment, la confiance en moi, ça a été un sacré challenge. Et je me rends compte, six ans après, le chemin que j'ai fait et la confiance que j'ai gagnée grâce à cette aventure entrepreneuriale. Donc, comment j'y ai répondu ? Je me suis faite accompagner. J'ai suivi plusieurs coachings vraiment sur cette posture d'être. Au-delà de formation dans mon expertise, à venir asseoir et approfondir, ça a vraiment été... cet accompagnement au niveau très personnel qui, pour moi, venait nourrir mon aventure professionnelle. Ensuite, il y a eu aussi, à un moment donné, comme au démarrage, je ne l'ai pas précisé, mais en fait, quand j'ai démarré, j'étais sur la partie opérationnelle de la communication. Donc, j'accompagnais, on me déléguait de la création de contenu, etc. Et à un moment donné, en fait, j'ai fait face à une envie de faire pivoter mon activité et de passer plutôt sur la partie stratégique, vraiment la prise de hauteur avec mes clients. Et donc, ça n'a pas été évident pour moi de me dire, tu vas passer de l'opérationnel à la stratégie. Qui plus est, ça fait trois ans que les personnes tombent en ligne de mire et dans leur esprit, tu es rédactrice web. Donc, je me suis faite accompagner aussi pour vraiment faire changer de posture entrepreneuriale. Et qui plus est, j'avais aussi des questionnements de rentabilité sur le temps que je passais. Du coup, je ne faisais que des devises sur mesure. Et en fait... petit à petit en passant à la stratégie, j'ai construit des offres, des packages et donc là forcément j'avais calculé ma rentabilité en amont et ça m'a fait gagner du temps plutôt qu'à chaque fois répondre de manière 100% sur mesure donc il y a eu ces deux challenges et donc je me suis faite accompagner au moment du pivot de mon activité pendant un an pour vraiment revoir l'entièreté de mon activité et peut-être le troisième défi que j'ai pu rencontrer c'est l'adéquation avec ma cible et je m'entends par là... c'est qu'en fait au démarrage moi j'accompagnais des entrepreneurs du bien-être comme je l'ai avant de parler d'entrepreneurs humanistes j'étais plutôt niché dans le secteur bien-être et en fait je me suis rendu compte qu'il y a certaines personnes qui étaient tellement dans le don de soi en étant thérapeute que du coup ils n'avaient pas la posture entrepreneuriale du chef d'entreprise à se dire que c'est important d'investir sur soi sur son activité en termes de d'argent de temps et d'énergie et donc J'arrivais à mes limites de ce que je pouvais leur apporter parce qu'ils étaient tellement dans ce don de soi qu'en fait, il n'y avait pas cette posture de prise de recul pour vraiment faire en sorte de garder cette longévité et cette pérennité de l'activité. Et comment j'y ai répondu ? En fait, j'ai progressivement fait évoluer ma cible. Je suis allée vers ces entrepreneurs humanistes ou peu importe le secteur dans lequel ils sont. C'est vraiment cette valeur d'humanité qui nous réunit et c'est par contre une vraie posture d'entrepreneur au-delà. d'être un thérapeute, un coach, peu importe. Mais pour moi, c'était important. Cette nuance, finalement, n'était pas tant une nuance que ça. Elle était importante pour que je puisse apporter pleinement ma valeur.

  • Speaker #0

    D'accord. Et quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui souhaite se lancer dans l'entrepreneuriat aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Alors, comme je parle d'audace depuis le début, je pense que je dirais d'oser. Ça, pour le coup, parce que qui plus est des personnes qui ont peut-être été pendant de nombreuses années, du coup, en salariat, de se dire Allez, on ose Rien que d'oser penser l'idée de se projeter, je pense que c'est hyper important. Ensuite, je dirais de se poser, vraiment de prendre le temps, de la réflexion, de savoir pourquoi on veut le faire, la raison d'être. Il y a vraiment la mission qu'on a envie d'incarner tous les jours. Donc ça, ça serait important pour moi. Troisième conseil, de s'entourer. Vraiment de ne pas rester seule dans son coin, de s'entourer de personnes. Du coup, que ce soit même si on n'a pas encore sauté le pas, peut-être des personnes qui sont déjà dans une posture d'entreprenariat au sein de l'entreprise dans laquelle on est peut-être encore actuellement. Et forcément, de par les défis que j'ai rencontrés, les erreurs que j'ai pu faire, etc., de développer sa posture. Et vraiment, sa posture, et Patricia en parle beaucoup aussi, dans l'école du coaching inclusif, c'est cette posture d'être, c'est l'être avant le faire, et pour le fait d'accueillir l'avoir aussi. Donc, savoir investir sur soi et son état d'esprit pour vraiment faire en sorte d'avoir toutes les pièces du puzzle avant de passer le cap, en gros.

  • Speaker #0

    Oui. Et comment restes-tu motivée et inspirée dans ton parcours entrepreneurial ? Euh...

  • Speaker #1

    En fait, comme je conseille de s'épauler et de s'entourer, moi, je m'entoure clairement. Je suis entourée, je fais partie de plusieurs collectifs. Et en fait, ça a toujours été une démarche dans laquelle je me suis inscrite. J'ai besoin d'avoir des temps pour moi. Tu vois, je travaille de chez moi. Du coup, c'est un peu ma bulle, mon cocon où je me sens bien pour être vraiment sur des sujets un peu plus cérébraux en profondeur. Et j'ai aussi l'aspect où j'ai un espace de cohortement proche de chez moi. où j'y vais, où je rencontre du monde, où j'ai besoin aussi d'être en mouvement. Donc, pour rester motivée, c'est rencontrer du monde, garder des temps d'exploration, d'inspiration de mon côté, dans mon coin, un peu dans ma bulle, et franchir des capes. J'ai franchi des capes de pivot d'activité, j'ai franchi des capes de confiance en moi, j'ai franchi des capes de rentabilité. C'est toujours d'être dans cette vision de là où j'ai envie d'aller. et pour autant de le faire à ma façon, à mon rythme, pour ne pas tomber dans cette case d'épuisement et le fait de me dénaturer, d'être trop loin de mes valeurs. Je pense que c'est ça qui m'aide à garder l'inspiration au quotidien.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu pourrais nous partager une erreur que tu as commise en tant qu'entrepreneur et ce que tu en as appris ?

  • Speaker #1

    Oui, alors cette erreur, je pense que je l'ai identifiée il n'y a pas très longtemps. Et c'est une erreur un peu plus personnelle, on va dire, dans le contexte de vie. En fait, en six ans d'entrepreneuriat, du coup, j'ai été très sédentaire parce que justement, je travaille de chez moi, que je n'ai pas du coup comme un salarié le fait de partir, de prendre la voiture ou de prendre les transports en commun pour aller au travail. Et donc aujourd'hui, j'ai quelques problèmes de santé liés à ça. Et donc du coup, en fait, je pense que j'aurais aimé être sensibilisée plus tôt. Au fait, mine de rien, de travailler tous les jours derrière un bureau, etc. De prendre plus l'habitude d'aller marcher, de juste faire des micro-pauses, mais rien que le fait de mettre le corps en mouvement. Et aujourd'hui, ce que j'en ai appris, c'est que comme j'ai eu ces quelques soucis de santé qui se sont révélés là, il n'y a pas si longtemps, aujourd'hui, j'ai mis en place une vraie hygiène de vie. Et que l'entrepreneuriat, ce n'est pas que le cerveau qui travaille, etc. Mais il y a aussi le corps. et on est notre machine donc si à un moment donné la machine déraille forcément qu'il peut avoir des répercussions dans notre activité donc c'est du coup cette hygiène de vie au niveau sport à mettre en place au niveau de marche etc et je sais qu'en plus ça vient faire respirer mon cerveau et tu vois pour donner peut-être une petite anecdote quand je fais mes balades en extérieur le temps de faire ma pause mon cerveau est à peu près déconnecté parce que je ne suis plus face à mon écran... et donc j'aime toujours prendre mon dictaphone de mon téléphone et de m'enregistrer parler et en fait bien souvent c'est là que j'ai les meilleures idées qui me viennent de futures communications, de tournures de phrases de phrases un peu clés, donc comme quoi ces balades, ces temps de respiration dans la journée, elles sont aussi bien précieuses pour sa santé mais aussi pour le cerveau qui permet de réfléchir autrement.

  • Speaker #0

    Oui et c'est pas parce qu'on s'accorde une pause que... On ne pense pas au travail, au contraire, ça peut être bénéfique pour le travail également. C'est vrai qu'il y a beaucoup de recherches qui ont démontré ça. Maintenant, on met en place de plus en plus, on entend parler de la méthode Pomodoro, justement pour juste m'en s'aérer l'esprit et faire en sorte qu'on soit un peu plus productif. Donc oui, je te rejoins là-dessus, je suis d'accord avec toi. Quels sont les critères les plus importants pour toi lorsque tu choisis de nouveaux projets ou des collaborations ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'il y a cette notion d'être stimulée intellectuellement. J'ai besoin d'avoir un peu un jeu avec mon cerveau, de pouvoir réfléchir, rebondir, que ce soit avec une personne, un client, un partenaire, etc. Donc ça, je sais que ça va être un élément et un critère important pour moi. Ensuite, ça va revenir au sens. Est-ce que le projet, la collaboration fait sens pour moi ? La connexion. Je reviens à cette valeur qui est importante, mais est-ce que je suis connectée avec l'idée, le concept, le projet, la personne ? Est-ce que je me sens inspirée ? Et donc, du coup, encore une fois, ça va m'amener aussi à cette simulation intellectuelle et être considérée. Ça, peut-être que c'est lié à des expériences que j'ai pu avoir par le passé, mais pour moi, ça va être hyper précieux d'être dans la considération dans les deux sens. Aussi bien moi, je suis dans cette considération et j'accueille ce que me partage l'autre pour... dans son projet et aussi bien je suis considérée dans mon être, dans qui je suis et dans ce que j'apporte pour vraiment être dans ce duo et ce partenariat gagnant-gagnant. Je pense que ce seraient à peu près les critères qui en tout cas seraient précieux pour moi avant de prendre une décision.

  • Speaker #0

    Comment vois-tu l'évolution de ton secteur d'activité dans les prochaines années ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, si je récapitule mon secteur d'activité, ce serait l'entrepreneuriat humaniste. Je suis très attachée du coup à cette expression et à la slow communication qui va même du coup s'agrandir au slowpreneuriat. Donc, comment je le vois évoluer ? Déjà, je vois que ça prend de l'ampleur aujourd'hui parce que les personnes ne souhaitent plus tomber dans cette case de l'épuisement. Il y a des entrepreneurs qui sont passés par là, je pense que c'est aussi une réponse pour stopper la course au trop, à toujours vouloir faire plus dans cette surconsommation de contenu, mais donc aussi en amont cette surcréation de contenu. Et ce que j'aimerais vraiment pour l'évolution de ce secteur, c'est que ça devienne une norme, le fait d'en faire moins pour en faire mieux, le fait de se dire que c'est juste, ça fait sens, c'est efficient, et la personne en tout cas ne se fait pas cramer. et ne crame pas la planète non plus pour se dire qu'il faut réussir. Et je pense qu'il y a un besoin d'être accompagné dès le début pour justement pouvoir impliquer ça dès la création de son activité, vraiment cette philosophie. Et en fait, pour faire un petit aparté, j'accompagne des solopreneurs, donc des personnes seules comme toi et moi à notre compte. Je vais accompagner aussi des startups à impact positif. Et souvent, la startup, on la voit dans cette dynamique toujours plus, toujours plus. plus loin, toujours plus gros. Et donc moi, je les sensibilise dès le début de leur projet à cette philosophie slow. Et en tout cas, c'est ce que je me souhaite, c'est ce que je nous souhaite pour ce futur de l'entrepreneuriat. C'est qu'à différents domaines en tout cas, et stades de développement, qu'on soit petit ou plus grand, qu'on puisse vraiment s'ancrer dans cette dynamique slow pour aller plus loin et faire mieux pour notre environnement.

  • Speaker #0

    Alors justement, Quel rôle jouent les réseaux de soutien et les mentors dans ton parcours entrepreneurial ?

  • Speaker #1

    Alors, ce rôle-là, le fait de m'être entourée de collectifs, dès le début, ça a joué un rôle majeur, je pense, aujourd'hui. Et j'en suis même convaincue, ça a été un élément clé de ma longévité. Le fait que, six ans après, je sois toujours entrepreneur, c'est le fait, du coup, d'avoir rejoint plusieurs collectifs. Et au niveau des mentors, comme du coup... J'ai su demander de l'aide au bon moment. J'ai su m'entourer de personnes qui m'ont épaulée à des instantés, d'autres personnes qui m'ont suivie au long de mon parcours entrepreneurial. Donc, le rôle qu'ils jouent, pour moi, c'est une pierre angulaire de mon activité. Clairement, aujourd'hui, si je restais seule dans mon coin, même si, comme je l'ai dit tout à l'heure, j'ai besoin d'un juste équilibre entre les deux, je n'en serais pas là aujourd'hui. Et je sais l'importance de se faire accompagner, et en moi-même... était passé par là. Et en même temps, je sais la valeur que j'apporte aussi en accompagnant de mon côté. Donc, pour moi, c'est vraiment au moment où on sent que... Je pose souvent la question de dire où en serais-je dans trois mois en continuant mon bonhomme de chemin seul. Si la réponse à ça est je pataugerai dans la semoule, j'y arriverai pas, etc., c'est qu'à un moment donné, il y a besoin du coup d'avoir une main tendue et de se faire accompagner. Et au contraire, Du coup, si justement les éléments de où en serais-je dans trois mois avec un accompagnement, ça fluctue et vraiment ça fait grandir la vision de l'entrepreneur, sa posture, du coup son déploiement d'activités, c'est que c'est le bon moment d'être accompagné de réseaux ou de mentors.

  • Speaker #0

    Je suis d'accord avec toi. C'est vrai que ça permet aussi de se sentir moins seule et de ne pas rester bloquée sur une problématique et d'évoluer tout simplement. Même si on n'est pas entrepreneur, en tant que personne, en tant qu'être humain, on a besoin justement de ce contact pour pouvoir évoluer soi-même parce que sinon, je trouve que ce n'est pas intéressant. Et là-dessus, je te rejoins, on a besoin de se côtoyer les uns les autres pour apprendre et puis évoluer ensemble. Après, la question que tout le monde se pose en tant qu'entrepreneur, comment tu arrives à concilier ta vie professionnelle et ta vie personnelle ?

  • Speaker #1

    Oui. Eh bien, ça, je pense que c'est vrai que j'aurais pu l'ajouter dans un de mes challenges et défis que j'ai rencontrés parce qu'en fait, au début de mon activité entrepreneuriale et qui plus est avec le Covid qui s'est présenté où on était d'autant plus enfermés, en fait, j'ai frôlé le burn-out, je le sais. Et en fait, j'ai vraiment été accompagnée pile au moment pour ne pas passer de l'autre côté et d'être à 100 dedans. Et du coup, ce qui m'a aidée à ça, parce que ça a clairement été un électrochoc, où je me suis dit, ok, là, stop, je n'ai pas fait ce métier-là et je n'ai pas pris cette voie-là pour, au final, ne vivre que pour ça. Alors oui, je suis passionnée. Oui, j'aime mon métier, je me donne corps et âme. Mais par contre, sans m'épuiser à la tâche. Et ça, ça a été mon vrai apprentissage. Donc aujourd'hui, comment je concilie ça ? En gros, ça a été, on va dire, un décortiquage de ma semaine. où je sais que du mardi au jeudi, c'est complètement dédié à mes clients. Le lundi, c'est une journée où ça va être plutôt de la gestion pour mon activité, de la communication, etc. pour bien démarrer la semaine dans l'énergie qui m'est propre pour vraiment investir sur mon entreprise. Et le vendredi, c'est un peu ma journée plus chill, j'ai envie de dire, où je me laisse aussi la liberté en fonction de l'énergie de fin de semaine de me mettre sur des formations. cours ou alors finir ma journée plus tôt pour vraiment prendre du temps pour moi. Donc au quotidien, ça a vraiment été du coup ce type d'équilibre que j'ai mis en place. Et ensuite, je me donne comme règle de ne pas travailler le week-end et le soir hormis exceptions. Et ces exceptions-là, je viens questionner du coup ma valeur plaisir-envie. bien sûr après on a comme tout le monde des contraintes timing etc donc s'il y a des choses à faire de dernière minute voilà il y a des petites exceptions de fait et c'est complètement ok c'est aussi dans la fluidité que c'est important de pouvoir être agile et après concernant les vacances tu vois là je suis en vacances dans deux jours pour cet été ça je sais aujourd'hui déconnecter 100% ce qui à l'époque n'était pas forcément le cas où je prenais toujours mon ordi à me dire que je pourrais toujours en faire plus aujourd'hui j'ai appris à savourer ces moments où je suis autre qu'une entrepreneur. Je suis aussi le matériel d'être humaine à part entière. Et je pense que c'est ça qui m'a aidée. C'est aussi bien de mettre en place des ajustements au quotidien, mais aussi dans des temps de pause spécifiques comme un salarié pourrait avoir, et de me les octroyer à 100% et sans culpabilité. Et ça, c'est un apprentissage. Mais depuis que je l'ai, j'arrive à trouver cet équilibre entre les deux.

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est top. Et... Quelles compétences penses-tu qu'il est essentiel de développer pour réussir en tant qu'entrepreneur ? C'est dur,

  • Speaker #1

    elle est… En fait, je pense que ces compétences, elles vont peut-être faire un beau résumé de tout ce qu'on s'est dit jusqu'ici. Savoir demander de l'aide, plutôt que de rester braqué à ne pas oser justement se dire que là, on a peut-être besoin d'avoir ce regard extérieur. Pour moi, ce serait une compétence plus dans le savoir-être. une capacité à plus voir une dépense comme un investissement. Pour moi, c'est important aussi de se dire que toute dépense pour faire en sorte de cultiver et de déployer son activité, c'est un investissement où on va récolter quelque chose derrière. Je trouve ça hyper important de le développer vraiment quand on projette de se lancer en tant qu'entrepreneur. l'audace encore une fois, ça revient, mais vraiment pour moi, d'oser, parce que c'est comme ça qu'on va pouvoir aussi rester soi et se découvrir aussi au travers de l'entrepreneuriat. Je suis convaincue que c'est une... C'est vraiment une thérapie à part entière. On arrive à se découvrir des facettes de soi. Je peux donner un exemple. Moi, en étant salariée, salariée, on va dire, alternante, j'étais la personne timide, qu'on n'entendait pas, qui ne faisait pas de vagues, etc. Et puis, l'entrepreneuriat m'a fait me découvrir où aujourd'hui, j'anime des webinaires en ligne à 300 personnes en live. Il y a encore 6 ans, on m'aurait dit ça. Je n'y aurais pas cru. Pareil pour… Du coup, le sommet de l'ECI en juin dernier, où j'ai animé des ateliers et des conférences en présentiel avec un public en face, tout ça, c'est nouveau. Et c'est de se dire, de se faire confiance et que vraiment, ça va nous ouvrir des portes et même des clés intérieures qu'on n'avait pas en soi avant. Ça, je trouve ça hyper précieux. Et la compétence peut-être la dernière, la plus récente que j'ai découvert, c'est l'assertivité. Et alors... C'est un mot au début où on peut dire mais qu'est-ce que ça veut dire ? Et l'assertivité, c'est le fait de croire en ce qu'on fait, en ce qu'on est, de pouvoir le transmettre à l'autre, donc avoir une certaine forme de leadership, mais sans être dans la posture de l'imposer et de se dire voilà, c'est comme ça C'est vraiment de trouver ce juste équilibre entre nous, on y croit fermement, et pour autant, on arrive à le transmettre avec inspiration à l'autre sans que lui le prenne comme une contrainte. Donc ça, je sais que moi, je suis encore en cheminement là-dessus. Je le dis en toute transparence, je travaille encore là-dessus. Mais je pense que c'est une compétence clé à développer sur la durée.

  • Speaker #0

    Et en parlant d'inspiration, est-ce que tu as des livres, des podcasts, des ressources qui t'ont inspirée et que tu recommanderais aux futurs entrepreneurs ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, le livre qui, moi, m'a été utile, puisque j'ai été accompagnée par sa créatrice, c'est Solène Pigné. anciennement la fondatrice de Creators for Good et qui a créé le livre Le Guide de l'entrepreneur durable. En fait, elle se base à partir des principes de la permaculture et du coup, elle est retranscrite dans l'aventure entrepreneuriale pour vraiment être à l'écoute des saisons et de se dire que chaque saison entrepreneuriale a des actions clés. Donc, quand on est par exemple dans l'été, on rayonne et donc du coup, là, on va plutôt mettre en place des actions de communication. Quand on est en hiver, c'est plutôt l'hibernation. Donc là, on est plutôt dans cette phase de réflexion introspective pour se dire qu'est-ce qu'on va pouvoir semer comme graines au printemps. En fait, vraiment, toute saison a une importance. Donc vraiment, ce livre, moi, m'a été très utile. En termes de podcast, du coup, moi, j'ai mon propre podcast. Donc pour ceux et celles qui le souhaitent, c'est le podcast Graines d'osmose, où l'idée, en fait, c'est que je viens interroger d'autres entrepreneurs humanistes. sur leur philosophie de l'entrepreneuriat, qu'est-ce qu'ils ont mis en place pour rester lié à leurs valeurs et sans se dénaturer et s'épuiser. Donc, c'est hyper... Moi, je l'ai vraiment fait pour que ça puisse aider d'autres et à découvrir plein de facettes et plein de personnes au travers de ces interviews et peut-être en ressources. Ce qui m'a aidée, c'est le test des chronotypes. Donc, quel chronotype êtes-vous ? Je pourrais du coup le partager en lien. En fait, du coup, c'est vraiment les chronotypes, c'est lié à notre horloge biologique. Et donc, du coup, de se dire, si on est plutôt du matin, voilà un petit peu quelle journée type serait idéale pour nous par rapport à notre énergie, alors qu'à l'inverse, si on est plutôt du soir, ce serait plutôt ça. L'idée, encore une fois, ce n'est pas de rentrer dans une case, c'est plus de comprendre son fonctionnement et de pouvoir mettre en place des choses et des ajustements au quotidien pour se dire qu'on va aller mettre notre énergie au bon endroit, au bon moment. pour vraiment faire en sorte de se déployer à sa juste hauteur dans tous les projets qu'on pourra mener.

  • Speaker #0

    Parfait. Mais écoute Mathilde, je te remercie beaucoup pour cette interview qui, je suis sûre, sera utile à beaucoup d'entrepreneurs et de futurs entrepreneurs. On se retrouve du coup le 14 novembre pour la formation que tu animeras qui est Devenir autonome pour entreprendre donc avec le CI. En tout cas, moi je te remercie parce que moi, en tout cas, ça m'a beaucoup aidée. et moi aussi je suis nouvelle entrepreneur et oui ça me ta vision me parle et il y a certaines choses que je vais moi mettre en pratique et revoir pour être en adéquation avec moi-même avec plaisir si j'ai déjà pu t'aider dans ce premier niveau de lecture et puis au plaisir pour toutes les personnes qui nous écoutent,

  • Speaker #1

    merci à toi en tout cas Amélie merci beaucoup

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