Speaker #0Bienvenue dans l'éveil du masculin, je suis Chris, coach et facilitateur d'espaces de transformation au service des hommes. Je suis spécialisé dans le bewaking, le dépassement de soi et la masculinité. L'intention de mon podcast est d'apporter des partages d'expérience, des conseils et des pistes de réflexion au sujet des problématiques et des défis qui concernent les hommes et leur épanouissement personnel. Mon souhait est d'aider chaque homme à marcher vers un masculin plus conscient et plus épanoui. Alors j'espère que vous allez bien, aujourd'hui j'ai envie d'aborder un sujet... Un gros dossier chez moi qui est la susceptibilité et notamment comment j'ai pu dépasser ma susceptibilité. C'est vraiment ma relation de couple qui est venue mettre en lumière le fait que j'étais un homme très susceptible, que j'avais tendance à prendre les choses très personnellement et que j'avais tendance à me braquer ou à prendre la mouche. Et finalement, ça crée une forme de tension. Là où au final, on pouvait discuter, ce n'était pas possible dès que je recevais un reproche, une vérité ou une parole un petit peu trop sincère à mon goût, qui venait bien sûr mettre en lumière un côté désagréable chez moi, ou en tout cas un tort que je pouvais avoir. Aujourd'hui je vais amener cet épisode un peu comme une réflexion par rapport à moi, donc ça reste quand même quelque chose, c'est quelque chose de très subjectif, après à voir comment vous pouvez vous l'approprier, si vous êtes une personne susceptible, que vous soyez un homme ou une femme, ou si vous avez des personnes autour de vous qui sont susceptibles, et pour le coup vous sentez que ça pourrit un petit peu vos rapports, et que vous êtes tout le temps en train de marcher sur des oeufs avec eux, car vous ne pouvez... tout simplement pas exprimer ce que vous ressentez ou reprocher certaines choses et au final vous restez dans des situations qui sont un petit peu figées, qui stagnent et vous en souffrez. Alors pour ma part, moi c'est vraiment le couple qui est venu mettre ça en lumière une fois de plus on a eu beaucoup de disputes avec ma partenaire là je suis avec elle depuis 9 ans et pendant 6-7 ans j'ai été très susceptible et au moindre reproche, à la moindre remarque ou à la moindre chose qui n'allait pas forcément dans mon sens, ça venait bien sûr braquer mon égo et Et j'avais tendance à me verrouiller, à prendre la fuite, à vouloir blesser, à prendre la mouche. Et à chaque fois, j'avais l'impression que ça venait tout simplement me dire que j'étais pas une bonne personne, que ce que je faisais au quotidien n'était pas assez, je me sentais pas forcément valorisé. Et je pense que ça vient de ma construction. J'ai fait un travail quand même à ce niveau-là, avant d'en parler avec vous. En tant qu'enfant, j'ai grandi un petit peu, bah j'ai pas grandi un petit peu, j'ai grandi comme le fils aîné. J'ai un frère et une sœur. J'ai rapidement pris la place de l'enfant modèle, de l'enfant exemplaire, aussi du gentil garçon, du garçon qui a envie de plaire à ses parents et donc qui fait en sorte d'être vraiment cet enfant exemplaire. J'ai aussi eu le rôle un peu de l'enfant médiateur, mais c'est vraiment le côté gentil garçon qui est venu jouer sur cette susceptibilité, car en fait dans mon quotidien, alors conscient ou inconscient, je faisais à chaque fois tout mon possible pour pliser les gens, pour leur plaire, pour être gentil, pour être acceptable, pour être... aimé et donc alors pour le coup j'avais tendance des fois à me dire non et à dire oui aux personnes qui étaient en face de moi mais dès qu'on venait me reprocher quelque chose ça passait de travers car je partais du principe que moi chris qui était tout le temps gentil qui plisaient les gens si en plus on me reprocher quelque chose je me braquais je le prenais très mal et ça venait tout de suite jouer sur ma valeur où j'avais l'impression en fait de ne plus être une personne de valeur et d'être une mauvaise personne alors que dans mon quotidien je m'efforçais à être une bonne personne. Et c'est de là où, en tout cas pour moi, est venue ma susceptibilité. Après, je ne maîtrise pas tout à fait le dossier de la susceptibilité. Je pense qu'il y a beaucoup de variables, beaucoup de métriques que ça prend en compte. Je sais que la susceptibilité est aussi liée à l'hypersensibilité, à un certain niveau. Ça serait intéressant de regarder à ce niveau-là. Mais en tout cas, j'étais vraiment dans cet archétype du gentil garçon. Je l'ai gardé pendant longtemps dans ma vie d'homme, dans mes relations. Et c'est vrai que même quand j'étais avec certains amis à moi qui pouvaient parfois venir me déclencher. En me montrant que je n'étais pas forcément une si bonne personne ou en me reprochant des choses, tout de suite je me braquais, je le prenais très personnellement, et j'avais tendance à passer dans un archétype de garçon pas bad boy, mais qui pouvait devenir très rigide, très contrôlant, très dur, et qui en voulait à l'autre car je me sentais en fait attaqué. Comme si un peu l'enfant que j'étais, l'enfant blessé que j'ai pu être, se sentait blessé, car pas reconnu, ou pas estimé par rapport au fait qu'il soit gentil. Et pour le coup ça créait une contre-énergie. qui faisait que j'avais envie de m'en prendre aux personnes et je passais en fait en mode rouge et même je me rappelle par le passé avec certains amis notamment meilleurs amis j'ai pu devenir brutal hyper confrontant car ça venait me confronter par rapport à mon archétype de gentil garçon et ça mettait directement dans mon nombre de mec rigide brutale et très dur et Je vais revenir sur la relation de couple, parce que pendant 6-7 ans de ma relation, j'ai été très susceptible et j'ai eu une partenaire qui a cette capacité à être très franche, à dire les choses telles qu'elles sont, à appeler un chat un chat, un chien un chien. Et ça n'a pas été évident parce que je me sentais parfois malmené, et comme si en fait ma sensibilité n'était pas forcément respectée, mais surtout en fait mon archétype de gentil garçon, de mec gentil. n'était pas toujours respectée et dès qu'il y avait une fois de plus un reproche ou une confrontation, je le prenais super mal, je me braquais, j'en voulais à l'autre personne, je voulais m'en prendre à l'autre personne et je sortais complètement de mon archétype de gentil garçon une fois de plus. Et il y a eu ce moment où j'ai commencé à comprendre que ma susceptibilité devenait vraiment une limitation dans mon quotidien d'homme, que j'étais en incapacité de recevoir les vérités, les versions, les visions des personnes qui étaient autour de moi, notamment de ma partenaire de couple. Et qu'à partir de ce moment-là, j'étais dans une fermeture d'esprit et que je n'étais pas capable de m'ouvrir à partir du moment où j'étais confronté pour pouvoir échanger sur le sujet de cette confrontation ou de ce désaccord et trouver une solution, avoir une fois de plus une énergie d'homme mature qui est capable de se remettre en question sans s'invalider et qui est capable de reconnaître aussi ses torts ou quand tout simplement il a blessé ou il a été désagréable ou il a été hyper contrôlant, hyper dur, hyper rigide et donc faire émerger en fait quelque chose de positif pour pouvoir en parler. et évoluer à deux. Et je pense qu'au final, si je me suis retrouvé avec ma partenaire, c'était aussi pour travailler ce dossier-là. En fait, la relation de couple, c'est hyper bien fait, c'est une fois de plus initiatique, car ça nous amène à être avec des personnes qui vont venir taper dans nos insécurités pour qu'on puisse les transmuter, en tout cas, les dépasser. Et tant qu'on ne les dépasse pas, ça revient en fait à chaque fois, ça revient, ça revient, ça revient, plein de situations de la vie, de couple en tout cas. font en sorte qu'on réaborde les mêmes sujets, et on a beau les mettre sous le tapis, on a beau ne pas les regarder, ou se dire, bah moi ça me concerne pas, ça finit toujours par nous rattraper. Et donc ce qui m'a fait évoluer dans ma relation de couple, c'est le fait de prendre un petit peu de recul sur moi, et de me dire, en fait, si je continue à être cet homme hyper susceptible, on va pas arriver à avancer, parce qu'en fait je suis pas capable de recevoir ce qu'elle a à me dire, surtout en tout cas quand ça me blesse, mais je sais que sur le moment en fait, elle souhaite pas me blesser. c'est qu'elle parle de quelque chose qui me blesse, mais en soi, elle n'est pas dans cette intention de me faire mal. Elle est dans l'intention de communiquer ce dont elle a besoin, ou de me faire comprendre que ce que je fais n'est pas en accord avec peut-être sa vision des choses, et dans l'intention finalement de faire évoluer la relation de couple, pour qu'on puisse trouver du meilleur pour nous deux. Et je pense que c'est à partir de là, quand j'ai compris déjà que l'intention c'était de pouvoir tout simplement dire ce qu'elle avait, ou de faire évoluer la relation de couple. Ça m'a permis de tirer un peu moins la couette et de me dire, mais en fait, en face de moi, j'ai une personne qui veut se mettre au service de la relation de couple, qui a des besoins, et c'est pas parce que ça vient me déclencher ou me déranger ou me faire sortir de mon archétype du gentil garçon ou invalider tout ce que je fais au quotidien, qui est un peu dans le people pleasing, que cette personne a tort, que je ne dois pas regarder ce dont elle a besoin ou que je dois pas faire attention au fait qu'elle se met au service de la relation de couple. Ça a permis chez moi de transmuter une énergie et de me dire « Moi aussi, je peux me mettre au service de la relation de couple et je peux être dans l'ouverture et accepter que parfois, la partenaire avec qui j'évolue va me dire des choses qui vont me blesser et me confronter, que ce n'est pas forcément l'intentionnalité, mais que c'est en tout cas quelque chose d'important pour pouvoir parler des choses qui sont désagréables, parler des non-dits justement, pour faire évoluer la relation. » Et je pense que ce qui m'a beaucoup aidé dans mon chemin, dans mon cheminement, C'est le fait d'être de plus en plus sincère vis-à-vis de moi, et c'est le fait de regarder de plus en plus cette susceptibilité, d'arrêter de faire comme si elle n'était pas là, d'arrêter de ne pas la voir, et de me dire, quand je suis confronté, ben non, moi je ne suis pas susceptible, en même temps, je ne peux que le prendre personnellement, parce que tu t'attaques à moi, donc blablabla, et de dire qu'en fait, voilà, ben oui, je suis quelqu'un de susceptible, et je pense qu'à partir du moment où on le reconnaît, on est en capacité de l'accepter plus facilement, Et on est en capacité de commencer à le mettre en conscience et de voir comment on agit, comment on interagit dans nos relations, comment on peut être en réaction et comment finalement on peut commencer à modifier nos réactions car on est en train de lâcher prise sur quelque chose, sur une part de nous qui a au final beaucoup de contrôle car en fait c'est très con mais comme c'est beaucoup dans l'inconscient au départ et qu'on ne le voit pas forcément, on est dans la réaction et on n'a pas de contrôle sur ça. Mais à partir du moment où je le vois, où je le ressens, où je commence à le comprendre sans trop l'intellectualiser... je peux commencer à avoir une position différente par rapport à ça, et je peux être un peu plus souverain et me dire, mais est-ce que cette susceptibilité à ce moment-là, elle va servir ma relation, cette relation que j'ai avec ma partenaire ou avec un ami, ou est-ce que ça va me remettre un petit peu dans mon égo qui est touché, qui est piqué, et pour le coup je ne veux pas entendre parler de telle ou telle chose, parce que ça vient me gratter, ça vient heurter une résistance à moi, ça me dérange, donc on passe à autre chose. Et je sais que ça n'arrange pas la situation, car je suis juste en train de repousser le problème. Donc vraiment le fait de me faire un peu striker dans mon couple avec une personne sincère et spontanée, je pense que ça m'a fait du bien, même si au début ça a été inconfortable parce que j'avais l'impression d'être parfois une fois de plus malmené, que j'avais pas la stabilité émotionnelle pour pouvoir recevoir ce qu'elle voulait me transmettre, et en même temps j'avais besoin de ça, j'avais besoin d'être chahuté, et parfois nous les hommes on a besoin d'être chahuté, d'être secoué, on apprend souvent dans la douleur, dans la résistance, ça fait partie du chemin. Et en même temps... Le fait d'être plus sincère avec moi, le fait de voir que la personne aussi en face de moi s'autorise cette sincérité vis-à-vis de moi, mais vis-à-vis d'elle, ça a permis en fait tout simplement de m'intégrer à mon niveau et de commencer à un peu moins me boutchiter la tête et à sortir aussi un peu de mon archétype de gentil garçon et à me dire, en fait, dans mon équilibre d'homme, je suis à la fois un gentil garçon et je peux être à la fois un méchant garçon. Alors quand je dis méchant garçon, pas le méchant garçon dans ses atrocités, mais je peux dire non, je peux poser mes limites, je peux affirmer mes besoins, je peux dire vraiment quand je ne suis pas ok, quand ça me dérange, quand ça me déclenche. Comme c'était quelque chose que je ne faisais pas, pour le coup, quand on me le faisait à moi, ça me mettait en réaction. Et je me disais, comment toi, tu oses faire quelque chose que moi, je n'ose pas, alors que moi, j'essaie d'être gentil avec toi, de te faire plaisir et de m'adapter. Et en parlant d'adaptation, parfois, je crée une forme d'adaptation qui obligeait ma partenaire à se suradapter à mon adaptation. Car je n'étais pas en capacité d'être clair avec mes besoins, avec le fait que ça soit non, avec le fait que ça soit oui. Et je lui reprochais de, tu vois, moi je suis tout le temps en train de m'adapter, toi tu ne t'adaptes pas, et blablabla. Alors qu'en fait, c'était elle qui s'adaptait à mon adaptation, et ça devenait une situation hyper lourde dans le couple, et elle se sentait enfermée par rapport à ça. C'est venu mettre en fait en perspective beaucoup de choses, et il y a quelque chose qui m'a quand même aidé, c'est de comprendre au final que... Qu'on me reproche quelque chose, qu'on me dit c'est pas bien, qu'on me dit là tu fais mal, qu'on me dit là t'as un tort par rapport à cette situation. Ça ne vient pas en fait estimer ma valeur, ça ne vient pas me dire que je suis insuffisant ou pas assez. Comme moi j'ai estimé ma valeur à cet archétype du gentil garçon, à ma capacité à faire plaisir aux gens qui étaient autour de moi, ou être l'exemple, l'enfant modèle, parce que c'est ce que j'ai cherché après un peu dans mes relations, être toujours un peu ce couple un modèle. ce copain qui tire les zottes vers le haut, qui se place souvent en sauveur. À partir du moment où j'ai compris que ça ne venait pas invalider ma valeur, ça m'a permis de lâcher prise par rapport à ça, et de me placer un peu moins comme un sauveur, un peu moins comme un modèle, ou comme un enfant idéal, et ça m'a permis d'être un peu plus moi, et de dire un peu plus non quand j'avais envie de dire non. Et ça a été un chemin progressif, ça ne s'est pas fait du jour au lendemain comme ça, ça a été long, ça m'a demandé une fois de plus d'observer cette susceptibilité que j'avais. de la voir se présenter à moi, de pouvoir lui dire non quand je sentais que c'était pas sa juste place, et en général, c'est rarement sa juste place, en général c'est, voilà, j'ai l'ego qui est piqué, et d'un coup je me verrouille et on n'a plus accès à moi, et je deviens méchant ou je prends la fuite, et c'est pas une posture mature dans une relation de couple, dans une relation tout court. Et pour revenir, voilà, à cette histoire de valeur, comprendre que quelqu'un en fait... disent quelque chose de méchant, ou que ça soit un reproche, ou peu importe ce que c'est par rapport à moi et que ça va pas forcément dans mon sens, ça vient pas remettre en question ma valeur. Je n'ai pas besoin de me braquer comme un enfant de 6 ans à qui on a dit « t'auras pas de glace pour le 4h » , parce que, bah voilà, tout simplement, c'est pas l'énergie, la posture que j'ai envie d'avoir en tant qu'adulte dans mes relations. Et pouvoir accepter ce niveau de sincérité vis-à-vis de moi et vis-à-vis des personnes qui sont autour de moi, c'est pouvoir évoluer, car je pense qu'aujourd'hui, on arrive à évoluer à partir d'espaces qui vont être vraiment sincères. Et ça, j'en parle beaucoup dans mes cercles d'hommes. J'utilise beaucoup les mots sincérité radicale, avoir cette capacité d'être cet ami impitoyable, de pouvoir dire les choses à son ami. ou à sa conjointe, quand elle déconne, même si ça va la confronter, même si ça va déclencher des insécurités chez elle. Bien sûr, si elle a la stabilité émotionnelle pour le recevoir, le but c'est pas de striker la personne gratuitement pour la striker, c'est quand l'intention est là pour faire élever la relation, ou la pacifier, ou apporter du mieux, sans se placer comme un sauveur une fois de plus, mais avoir cette capacité à rentrer dans cet espace de sincérité radicale pour se dire les choses, pour clairement s'exprimer, pour s'affirmer dans le respect de l'autre, dans une communication non violente, dans une communication qui est respectueuse de l'autre, mais dans l'idée de se dire, voilà, être sincère avec soi, être sincère avec les autres, ça fait du bien, on en a besoin. On est dans un monde où il y a un conditionnement global, où on est souvent dans une complaisance de ne pas dire les choses aux gens par peur de les braquer, par peur de les blesser, par peur de sortir des conventions, et ça ne nous aide pas, car en fait, on se fait petit dans ce monde, et finalement, on se retrouve à accepter des conventions qui ne nous conviennent pas, qui partent d'un consensus de... mutuelle qui est instaurée par la société, par les règles et par les lois. Alors je ne dis pas qu'il ne faut pas respecter les règles et les lois, ça me fait penser à Arnold Schwarzenegger, il avait ses commandements, il y avait un de ses commandements qui disait « ne respecte pas les règles » et je pense qu'il y a un fond de vérité dans ça. Mais c'est important parfois d'avoir ce côté un peu rebelle et de dire « non, je ne respecte pas » . Et là je dis non parce que ça ne me convient pas, ça ne sert pas forcément à mes intérêts, et ce n'est pas une question d'égoïsme, mais c'est savoir ce qui est bon pour soi et ce qui ne l'est pas, et c'est savoir se positionner par rapport à ça. et prendre sa place d'homme et sa place de femme, et dire là ça ne me convient pas, donc c'est un non. En gros, je me suis un peu perdu, mais revenir sur cette idée que c'est bon de sortir de cette susceptibilité, de pouvoir l'avoir, de pouvoir se dire que je peux prendre ma place, que je peux dire non, que même si je dis non et que je déplais, ça ne m'invalide pas, que je ne suis pas une personne inférieure ou insuffisante, mais que ça me permet de progresser, et que ça permet de faire progresser l'autre, même quand c'est un cadeau mal emballé pour l'autre personne en face de moi. qui n'a pas forcément envie de recevoir ou qui n'est pas à l'écoute ou qui n'est pas réceptive. Donc voilà, voilà un peu ma réflexion sur la susceptibilité. Je pourrais en parler plus, mais en même temps, je pense que je vais radoter et tourner un petit peu en rond. Donc si aujourd'hui vous êtes quelqu'un de susceptible, prenez déjà le temps de l'observer. Cette susceptibilité, vous viviez avec et elle se présente dans plein de situations de votre vie. Parfois avec votre partenaire, parfois au travail, parfois avec vos parents. Et souvent, vous ressentez le moment où vous vous braquez, et vous prenez les choses très personnellement. Et je ne dis pas que c'est mauvais de prendre les choses très personnellement. Demain, je viens vous voir, et je vous dis que vous êtes un sombre connard, et je vous mets une gifle, j'espère que vous allez prendre les choses personnellement. Par contre, ça ne doit pas jouer sur votre valeur, sur votre estime de vous, car ça ne part que de ma vérité, et de mon prisme à moi. Et des vérités et des prismes, il y en a des milliards sur cette planète. Donc, je ne suis personne pour remettre en question votre valeur. même si vous m'avez créé du tort au pire je remets en question de votre valeur à partir de mon monde à moi et de ce que je ressens dans mon monde mais ça ne veut pas dire que vous êtes dans ce monde voilà c'est important de prendre du recul avec ça et et de commencer à voir quand elle vient se pointer à vous quand elle vient vous vous déclenchez un peu comme une émotion qui se réchauffe au niveau du plexus solaire où vous sentez que là ça commence à se verrouiller et que vous commencez à prendre la fuite ou à devenir confrontant c'est un peu en mode système ortho sympathique en mode fuite ou combat, et sur le moment, est-ce que finalement c'est l'énergie qui va être mature et qui va permettre d'ouvrir la discussion, d'amener quelque chose d'intéressant, de venir dans une énergie mature d'hommes ou de femmes pour trouver des solutions, pour parler de ses besoins et pour faire évoluer la situation. Donc voilà, une fois de plus, c'est pas quelque chose qui part comme ça du jour au lendemain. Comme je vous l'ai dit, je pense que c'est aussi lié à l'hypersensibilité, donc c'est intéressant d'aller chercher à ce niveau-là. On est plus ou moins susceptible en fonction de nos... conditionnement, de notre construction, de nos bagages familial, de ce qu'on a pu vivre dans le passé, de notre personnalité, peut-être même de notre génétique j'imagine. J'en sais que trop rien à ce niveau là, je ne suis pas expert de la susceptibilité mais voilà je pense que j'avais quelque chose à vous partager par rapport à ça un petit peu mon histoire en disant que c'est possible d'être en tout cas moins susceptible voire plus du tout susceptible. Aujourd'hui j'en parle facilement avec ma partenaire, hier soir j'étais dans le lit avec elle, on a eu une belle conversation. et me disait, mais c'est fou comme t'as changé là en deux ans. Aujourd'hui, je peux tout te dire, et c'est incroyable la capacité que t'as à le prendre, on va dire, bien, à en rigoler, même si ça pourrait venir t'affecter ou te toucher personnellement, parce que tu sais que de toute façon, je suis pas là pour te blesser ou te faire du mal, mais que je suis là pour amener un sujet douloureux ou sensible sur la table, mais qui peut faire évoluer notre relation de couple, parce qu'au bout d'un moment, on a besoin d'en parler. Et là, ça a été le cas, en plus, récemment, avec l'actualité, on a abordé beaucoup de sujets, comment en tant qu'hommes et femmes... Dans une relation de couple, avec tout ce qui se passe en ce moment dans le monde, on ne peut pas aborder tous ces sujets qui viennent nous toucher tous personnellement. Donc on a eu des sujets qui étaient parfois déplaisants, qui venaient jouer un petit peu sur nos positions d'hommes et femmes dans notre relation de couple, et sur nos conditionnements, sur ce qu'on pouvait projeter, sur nos ombres. Et ça a été hyper intéressant de voir que c'était possible d'aborder ces sujets, qu'il n'y avait pas de honte par rapport à ces sujets, que je pouvais les assumer, qu'elles pouvaient les assumer. Et que même si on n'était pas toujours d'accord sur certaines choses, qu'on pouvait tout simplement en parler sans prendre les choses hyper personnellement, en se sentant braqué. Comme un enfant de 4 ans qui n'a pas eu sa glace à 4h une fois de plus. Donc voilà, j'espère qu'en tout cas c'est un épisode de podcast qui vous parlera. Si vous êtes une personne susceptible, ça vous permettra de dramatiser. Je pense que le fait de pouvoir tourner les choses aussi à la rigolade, d'être dans l'autodérision, comme on le dit dans le travail de l'ombre, c'est une bonne façon de faire un petit peu ce travail d'ombre, de prendre conscience de ces parts qui sont désagréables, mais qui font partie de notre dualité d'hommes, notre dualité de femmes, qui nous composent et qu'on ne pourra pas éradiquer et supprimer. Que les intellectualisés... Trop trop, ça ne sert pas toujours. Il vaut mieux juste les ressentir, les accepter, et puis se dire, il y a un moment, je me positionne comme un souverain, et je choisis d'agir différemment pour que la vie me propose différentes choses, et que je puisse évoluer de ces nouveaux espaces, tout simplement, de ces propositions. Et si vous n'êtes pas une personne susceptible, mais que vous avez des personnes susceptibles autour de vous, et que ça tend vos rapports, j'espère que ça vous amènera à une certaine compréhension de ces personnes qui sont susceptibles. et que ça créera une forme d'empathie que vous arriverez aussi à vous mettre à leur place, que vous ne serez pas là non plus pour les brosser dans le sens du poil, que vous pourrez quand même vous placer en tant qu'amis impitoyables ou amoureux ou amoureuses impitoyables pour les faire évoluer, mais en respectant quand même leur sensibilité émotionnelle, en ouvrant le sujet à ce niveau-là, en les aidant à prendre conscience de leur susceptibilité ou hyper susceptibilité de ne pas se positionner une fois de plus en tant que sauveur, mais de leur recommander d'entreprendre un travail, peut-être avec un thérapeute. ou un coach qui est spécialisé dans l'hypersensibilité ou en tout cas dans la susceptibilité pour mettre en lumière tout ça et les aider à mieux vivre tout ça au quotidien et se sentir mieux avec eux. Ça fait un petit peu résonance à mon épisode de podcast de la semaine dernière, comment être bien avec soi-même, comment être heureux d'être soi. Je pense que quand on est trop susceptible et qu'on n'apprend pas à travailler sur cette susceptibilité, c'est un petit peu impossible d'être heureux d'être soi. car on a envie de vendre une version de ce qu'on est, en tout cas à l'extérieur, et la vie finit par toujours montrer ce qu'on est à l'intérieur finalement, sauf qu'on n'a pas envie de le montrer parce qu'on s'accroche à ce qu'on essaie de faire passer à l'extérieur de nous, et ça vient créer une forme de friction, de confrontation, et ça crée une forme de mal-être car on sait qu'on est dans une forme de mensonge, car il y a toujours un écart entre ce qu'on a envie de montrer à l'extérieur de nous, et ce qu'on est vraiment au fond, tout simplement. Voilà, et c'est valable pour plein de choses, complaisance, médiocrité, bref, plein d'états différents. Voilà, prenez soin de vous et on se retrouve la semaine prochaine pour un prochain épisode de podcast. Je vous dis à très vite.