- Speaker #0
Hello les passionnés d'industrie et de RH, bon ce podcast je l'ai vraiment pensé pour vous. Et son objectif, c'est de vous partager des stratégies, des astuces et de l'actionnable pour redevenir l'industrie qui fait envie. Et moi, je suis Claire Tenaillot, je suis hôte du podcast et fondatrice de Be Wanted. Mon objectif, c'est de faire rayonner l'industrie, enfin surtout la vôtre. Je vous aide à élaborer des stratégies d'attractivité et de fidélisation des talents qui accompagnent la croissance de votre entreprise. Mais je ne suis pas seule à ce micro, puisque chaque mois, je reçois deux invités qui vous présentent chacun quatre thématiques et donc quatre épisodes. Alors, c'est un shot de bonne pratique et de benchmark que vous trouverez dans vos oreilles chaque lundi et jeudi. Allez, j'ai terminé, c'est parti pour l'épisode et bonne écoute. Salut François, ça va ?
- Speaker #1
Salut Claire, ça va très bien, merci.
- Speaker #0
Bon, je suis vraiment contente de t'avoir aujourd'hui. On partage pas mal de sujets en commun sous l'angle de traiter en tout cas l'emploi, l'attractivité des métiers dans l'environnement industriel. Donc, on va avoir vraiment plein, plein de choses à se dire. Ici, on commence toujours par trois questions. Donc, j'espère que tu as joué le jeu, que ce sera spontané.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
C'est bon, tu es prêt ? Alors. François,
- Speaker #1
qu'est-ce qui t'anime qu'est-ce qui te révolte et qu'est-ce qui te fait peur qu'est-ce qui m'anime moi ce que j'aime bien c'est résoudre des problèmes j'aime bien construire des choses qui vont solutionner des problèmes qu'ont les gens ça va de choses ma femme m'appelle le problème solver donc dès qu'il y a un truc qui ne va pas à la maison j'aime bien aller voir comprendre comment ça marche qui qu'est un sujet et puis aller au fond des choses et bon c'est vrai pour le quotidien à la maison mais c'est vrai aussi dans ma vie d'entreprise de dire bah finalement on est tous confrontés tous les jours à plein de problèmes qu'ont les gens autour de nous et j'aime bien aller comprendre ces problèmes là, les décortiquer et faire en sorte que on trouve une solution avec les gens, j'aime bien construire des choses construire des projets
- Speaker #0
Ok. Et alors, qu'est-ce qui te révolte ?
- Speaker #1
Ce qui me révolte, alors je pense que c'est encore plus vrai en ce moment avec tout ce qu'on voit dans l'actualité, c'est un peu le prêt-à-penser. L'idée, une sorte de paresse intellectuelle, de raccourci tout fait, en disant, tiens, je trouve qu'on a... Une petite tendance à... C'est un peu générique, mais on a une petite tendance à aller très vite sur des réponses toutes faites à des problèmes qui sont compliqués, et qu'on ne prend pas le temps d'aller creuser des sujets, d'aller essayer de comprendre le fond des choses, et ça amène à des choses... Des jugements un peu rapides et fixés. Tout se pourrit, on ne peut rien faire, on n'y arrivera jamais, c'est la faute des autres. et pour moi c'est quelque chose qui est très important cette idée de dire que il faut que chacun en soit engagé à essayer d'aller au fond des choses, de traiter les sujets une sorte de notion de vérité de dire tiens c'est pas les sujets sont complexes, essayons de les traiter comme tels et c'est comme ça qu'on fera une belle société et qu'on arrivera à résoudre tous les problèmes qu'on a on a des problèmes de commerce majeurs maintenant avec Donald Trump on avait le problème de réchauffement climatique, on a le problème d'attractivité de l'industrie. Ce ne sont pas des phrases toutes faites qui vont permettre de résoudre ça. Ce sont des sujets compliqués qu'il faut aller péter les uns après les autres. Donc le prêt-à-penser, ça m'agace un peu.
- Speaker #0
Et du coup, qu'est-ce qui te fait peur ?
- Speaker #1
Peut-être en lien avec cette idée de prêt-à-penser, c'est qu'on baisse les bras. C'est-à-dire finalement... Les sujets sont tellement compliqués, on est dans une époque qui est un peu stressante, je pense, pour beaucoup de gens. Et parfois, ça peut être tentant de dire, de toute façon, tout ça nous dépasse, on n'y arrivera pas. Moi, en tant qu'individu, je ne peux rien faire. Tout est, c'est la faute de l'État, c'est la faute du gouvernement, c'est la faute de je ne sais pas qui. Et moi, je pense que le changement, il vient des individus. En fait, c'est si chacun se mobilise. qu'on peut avoir, qu'on peut transformer une société. C'est toujours des groupes d'individus qui disent « ce problème-là, j'ai envie de le résoudre et je vais me mobiliser pour le résoudre » . Et j'ai un peu peur qu'à l'inverse, on baisse les bras, qu'on dise « de toute façon, foutu pour foutu, on va dans le mur, donc autant y aller en prenant du plaisir » . et qu'on accélère les problèmes j'ai un petit garçon qui a un an et demi j'ai envie qu'il sache une société qui est bien quand on lit la presse en ce moment c'est un petit peu anxieux mais j'ai envie d'y croire aussi et justement de pas me laisser abattre par cette peur ambiante de on n'y arrivera jamais, au contraire retroussons-nous les manches et avançons et essayons de résoudre les problèmes
- Speaker #0
Donc, tu as un peu peur du fatalisme qui peut poindre chez certains.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Petite musique. Je ne sais pas si c'est ma perception, mais j'ai l'impression qu'il y a une petite musique. Les problèmes sont tellement compliqués à résoudre.
- Speaker #0
On y arrivera jamais. Il n'y a plus rien.
- Speaker #1
On n'y arrivera jamais. Si on commence avec cette mentalité-là, on n'y arrivera jamais, c'est sûr. Je suis plutôt d'avis d'essayer de dire, OK, la famille des gros, on va y arriver, on va faire des choses extraordinaires, donc continuons et ça va bien se passer.
- Speaker #0
OK. Tu sais qu'ici, on est sur l'industrie qui fait envie, donc je te pose la question. Pour toi, c'est quoi l'industrie qui fait envie ?
- Speaker #1
Pour moi, l'industrie fait envie. C'est peut-être la première partie que j'ai. Et l'industrie qui fait envie, je pense qu'on la voit tous les jours autour de nous. Quand on pense, si on parle d'Airbus, de Thalès, de satellites, d'avions, de bateaux, il y a plein de choses qui fascinent des millions de gens partout dans le monde. On pense à une voiture BMW, ça intéresse plein de gens de dire tiens, c'est un bel objet. On parle de... L'industrie, en tout cas le résultat final de l'industrie, le nucléaire, l'éolien, le solaire, c'est des choses qui, dans l'imaginaire de beaucoup de gens, c'est très positif. Donc je pense que le résultat, la production de l'industrie, c'est quelque chose qui fait envie. Je pense que beaucoup de grandes entreprises font envie. Les grands groupes industriels français, allemands, américains, je ne sais pas. et je pense qu'en plus ça véhicule des valeurs qui sont très fortes, très positives et très cohérentes je pense avec ce que veulent beaucoup de gens c'est souvent des valeurs de produire des choses concrètes c'est pas du vent, on fait des choses qui sont visibles qui sont utiles aux gens quel que soit l'objet qu'on fabrique en général il y a une vraie utilité pour la... La société derrière, ce n'est pas du vent. Et souvent, c'est aussi associé à une forme de culture industrielle plutôt humble, plutôt travailleuse. C'est peut-être un peu des clichés, mais en tout cas, c'est ce que je perçois moi. Et je pense aussi que c'est ça qui donne envie. Ce n'est pas forcément bling-bling, mais en même temps, ça résonne, je pense, chez beaucoup de gens, cet esprit parfois familial. Moi, je travaille avec beaucoup de... de PME familial. Ça, ça plaît à plein de gens. Pour moi, c'est un peu ça. C'est la combinaison des productions, on va dire, d'objets qui sont souvent de haute technicité et sur lesquels la France, d'ailleurs, est très en pointe, et aussi tout un tissu de PME local, familial, qui fabrique toutes les pièces qui vont derrière dans les centrales nucléaires, par exemple.
- Speaker #0
Eh bien, quelle belle réponse ! François, je t'invite à te présenter. Tu peux lever le suspense aussi sur ton nom de famille que je n'ai pas donné jusque-là. Donc voilà, tu te présentes à la manière dont tu le souhaites.
- Speaker #1
Oui, merci Claire. Donc mon nom de famille, pour lever le suspense tout de suite, ça ne va pas...
- Speaker #0
Rôlement de tambour.
- Speaker #1
Rôlement de tambour, c'est donc François Gali. Voilà, un nom des Pyrénées, pour ceux qui s'intéressent à la géographie des noms de famille. des ancêtres des Pyrénées, paysans des Pyrénées. Ce qui commence du coup à dire un petit peu d'où je viens. Moi, je suis né, pas tout à fait dans les Pyrénées, mais un petit peu au-dessus, dans le Lot-et-Garonne, à Villeneuve-sur-Lot, donc entre Bordeaux et Toulouse, pays de la tomate et du pruneau, pour ceux qui aiment la gastronomie.
- Speaker #0
La question par contre, il est presque midi, moi si tu commences à me parler de bouffe, je ne vais jamais tenir jusqu'à la fin de notre épisode.
- Speaker #1
Tu sais quand on vient du sud-ouest, c'est un sujet important. C'est sacré,
- Speaker #0
c'est sacré.
- Speaker #1
Je ne vais pas te faire tout que ça lise des ventes là du sud-ouest, ce serait un peu créel, mais il n'y a pas de bonnes choses.
- Speaker #0
Ok, donc on est sur le chauvinisme encore, on y est.
- Speaker #1
Voilà, c'est important. On a des belles régions en France, on peut le dire.
- Speaker #0
C'est vrai.
- Speaker #1
Voilà, et donc j'ai 38 ans, je suis marié, j'ai un petit garçon qui a un peu plus d'un an et demi. Et moi, j'ai une carrière qui est assez simple à résumer. J'ai travaillé 10 ans chez Orange. Moi, initialement, j'ai un profil d'ingénieur et de... marketeur, entre guillemets, on va dire. Je suis en école de commerce après. Et j'ai travaillé dix ans en marketing et marketing digital chez Orange. J'étais directeur du commerce de Soche et puis je me suis occupé des investissements de marketing digital d'Orange. Et je viens d'une famille qui est un peu à mi-chemin entre... du côté de ma mère, on va dire, plutôt des fonctionnaires service public et puis du côté de mon père, des entrepreneurs. Donc je suis un peu schizophrène. entre, tiens, est-ce qu'il faut servir les gens, servir le public ou est-ce qu'il faut monter des entreprises et gagner de l'argent.
- Speaker #0
Et le risque.
- Speaker #1
Voilà, exactement. Donc, étonnamment, j'y réfléchissais pas très longtemps. Bon, in fine, j'ai choisi Orange qui est quand même une entreprise super privée, mais du service public, enfin, anciennement service public. Et, mais j'avais toujours cette petite fibre entrepreneuriale en moi et donc j'ai créé Il y a un peu plus de trois ans, une entreprise, pour accompagner d'abord des PME industrielles individuellement sur leur problématique de visibilité digitale, en disant notamment comment est-ce que je trouve du business grâce à mon site internet, comment est-ce que je suis référencé sur Google, ce genre de choses. Parce que les gens se renseignent toujours plus en ligne pour trouver un partenaire industriel. Et de fil en aiguille, je... J'ai lancé un site qui s'appelle Fabricon.fr qui est dédié au recrutement dans l'industrie. On en reparlera sans doute, mais qui est un des énormes sujets quand on parle avec des industriels assez vite. Le sujet de l'industrie, du recrutement, il tombe sur la table. Pour moi, qui aime bien résoudre des problèmes, je pouvais difficilement passer à côté.
- Speaker #0
Oui, forcément. Donc oui, bien sûr, on va reparler de Fabricompo.fr plus en détail. Alors déjà, je me permets à tous de vous remercier parce que vraiment, vous êtes de plus en plus nombreux à nous écouter sur l'industrie qui fait envie. Donc j'en suis très heureuse. Ça fait quand même plus de 40% d'écoute depuis le mois de janvier. Donc ce n'est pas rien. Merci. prenez 5 petites secondes si vous voulez bien vous mettez 5 étoiles sur n'importe quelle plateforme ça m'aide beaucoup en termes de visibilité de référencement parce que comme vient de le dire François d'abord on consulte sur internet les avis des étoiles etc. donc voilà ça compte c'est pas grand chose vraiment ces 5 secondes mais c'est un petit coup de main pour aider l'industrie à rayonner François, si je te reçois aujourd'hui, c'est que forcément on partage un constat et on travaille autour du même problème qui est de résoudre l'attractivité du secteur industriel. On ne le fait pas par le même chemin, donc c'est ça qui est intéressant. On n'adresse pas la même méthode pour résoudre ce problème. Alors tu nous disais en introduction, tu es le fondateur de Fabricon.fr qui est une plateforme qui donne à voir l'industrie autrement à travers l'image, le récit, les visages. tu mets en lumière ... Ceux qui font, qui fabriquent, qui transmettent. Donc, ce qu'on a en commun, c'est forcément cette conviction que l'industrie mérite mieux. Mieux que les clichés, mieux que le silence. Qu'il faut retravailler sa visibilité, ses représentations, sa manière de parler d'elle-même. Toi, tu vas sur le terrain, tu racontes les métiers, tu valorises les offres d'emploi. Mon côté, je suis plutôt sur la phase amont, j'accompagne les industriels à redevenir attractifs de l'intérieur, à travailler leur process RH, leur culture, leur marque employeur. Donc, ce qui m'intéresse, l'intention de cet échange, de cet épisode, c'est justement ce croisement de regards parce qu'il n'y a pas une seule bonne manière de redonner envie d'industrie. Par contre, ce qu'on sait, c'est qu'il y a quand même urgence à le faire. Donc, est-ce que tu partages mon point, mon intro, l'intention de l'épisode ?
- Speaker #1
Oui, complètement. De toute façon, c'est mon quotidien et finalement, j'ai créé mon entreprise pour aller traiter ce sujet d'attractivité. de l'industrie, donc je partage à 100%. Je pense qu'il y a un sujet, j'en parlais peut-être juste avant, il y a un sujet d'humilité dans la culture industrielle, je pense, qui fait que... C'est pas toujours très naturel de parler d'industrie quand on est un industriel. Moi j'ai un profil technique, c'est pas des choses qu'on... Il y a beaucoup de profils techniques dans l'industrie, c'est pas des choses qu'on fait très naturellement. Et pour autant il y a des enjeux majeurs. On sait le nombre de personnes qu'il y a besoin de recruter dans l'industrie, ça se compte en dizaines ou centaines de milliers. C'est un enjeu pour le pays, pour l'Europe de manière générale qui est énorme. Donc, oui, clairement, l'attractivité industrielle, il n'y a pas une... Enfin, moi, je rencontre... Ce sujet, pour moi, ne fait même pas débat. Tout le monde est d'accord. Il faut rendre l'industrie plus attractive. Il y a un problème de recrutement. Il y a des gros problèmes de recrutement. Après, la question, c'est comment on s'y prend ? Qu'est-ce qu'on fait pour faire différemment ? Et aller faire en sorte que dans un an, deux ans, cinq ans, dix ans, on dise que l'industrie, c'est génial. Et ça fait envie, pour reprendre le nom du podcast. Et il y a déjà plein de secteurs, plein d'industries, mais il y a des secteurs qui ont fait cette transformation-là et qui l'ont réussi. Donc, ce n'est pas une fatalité. On peut y arriver. Et il y a plein, pardon pour terminer là-dessus, il y a plein d'industries qui font déjà envie. Je le disais au début, en service, moi, je viens de... J'ai fait mes études... d'ingénieurs en région toulousaine, à Toulouse. Quand je sortais du bâtiment, je voyais les essais de la 380. En fait, on était tous passionnés de ça. C'est fantastique, on a un avion énorme en train de voler, de faire des essais, c'était fascinant. Donc je pense qu'il y a un vrai potentiel. Il y a déjà tout un pan de l'industrie qui fait envie. Il y a peut-être certains pans de l'industrie qu'il faut arriver à... à faire davantage ressortir pour convaincre ceux qui ne sont pas encore convaincus.
- Speaker #0
Donc, toi, tu parles d'humilité. Moi, j'ajouterais la pudeur. Mais bon, c'est forcément lié. Mais la pudeur aussi héritait un peu de cette peur du secret industriel, de non, mais il ne faut pas que nos concurrents sachent ce qu'on fait. Il ne faut pas que nos clients nous voient vraiment comme on est. tu vois j'ajouterais cette dimension que non pas non plus tous les secteurs pour le coup bon après c'est vrai que ça reste c'est des risques moi qu'on m'évoque souvent tu vois moi souvent j'entends, tu dois l'entendre aussi alors peut-être un peu moins sur ta partie mais moi j'entends souvent des industriels qui vont me dire bah voilà Claire on veut travailler notre marque employeur mais on veut rester discret voilà donc alors après il y a des solutions de rester discret plus ancré sur son territoire etc mais pour te dire j'ai déjà rencontré des entreprises sur mon bassin nantais, pourtant des entreprises enfin celles que j'ai en tête on est quand même sur une boîte de 250 salariés donc c'est pas tout petit qui m'a dit exactement ça et en fait je ne la connaissais pas, je ne connaissais pas cette société pourtant, je connais bien mon bassin. Je suis passée à côté de celle-là. Tu vois, c'est fou. Et donc, parce que pourquoi je ne les connais pas ? Parce qu'en fait, ils ne sont jamais présents dans l'écosystème, parce qu'ils ne sont pas présents au salon, parce que, enfin, tu vois, plein de raisons. Mais je suis confrontée. Alors, je ne sais pas quelle est, tu vas me dire après, quel est ton regard à toi, mais ce côté un peu dithyrambique, pas dithyrambique, non, mais ambivalente. Voilà, on veut bosser notre marque employeur, mais il faut à tout prix qu'on reste discret.
- Speaker #1
Oui, alors je partage. Moi, je vois ce discours-là, je pense que tous ceux qui travaillent avec des entreprises industrielles l'ont eu. Et je pense que c'est lié à... Enfin, je pense qu'il y a plusieurs choses derrière ça. Je pense que déjà, je reviens sur mon point sur l'humilité, il y a un sujet culturel. On est souvent dans l'industrie, dans des entreprises techniques, avec des profils. technique. Je m'inclus dedans, j'ai fait une école d'ingénieur. En fait, on est là pour faire le produit qui marche le mieux possible et on considère que sinon, on a fait le meilleur produit du monde, il va se vendre tout seul.
- Speaker #0
Ça va rouler.
- Speaker #1
C'est un peu, si je fais un parallèle avec le monde digital, si je fais le meilleur moteur de recherche, je m'appelle Google et en fait, naturellement, ça va exploser. Ils ont jamais fait de pub, ça va exploser. Sauf qu'en fait, ça, ça n'arrive jamais. Il n'y a pas quelques rares exceptions, il n'y a pas d'entreprise qui décolle en nous. Donc, parlons jamais de leurs produits. Voilà. En tant que profil technique, on espère que ça va se faire comme ça. On considère, on raisonne beaucoup comme ça, mais malheureusement, ça ne marche pas comme ça. donc ça je pense qu'il y a un sujet de prise de conscience de dire ok en fait on le voit, il y a des problèmes à traiter d'attractivité donc si on ne fait rien ça ne bougera pas ensuite il y a ce que tu dis qui est peut-être aussi plus spécifique à certains secteurs, je ne sais pas dans quel secteur intervenait ton client où effectivement je pense que c'est un sujet des grands donneurs d'ordre aussi de laisser peut-être un peu plus euh... de liberté au PME pour communiquer sur ce qu'ils font. À chaque fois que je discute avec une PME, dès qu'on dit « tiens, ça serait bien qu'il y ait des photos de vos pièces » , quasiment à chaque fois, on me dit « ah oui, mais on n'est pas sûr d'avoir le droit de faire une photo des pièces » . Ce que je peux entendre, je comprends que un grand industriel n'ait pas forcément envie d'avoir toutes ces pièces qui sont mises en valeur. Mais bon, déjà, il y a plein de façons de faire, de faire des pièces témoins, de faire de quelques façons. de montrer son savoir-faire sans forcément révéler des secrets industriels. Mais je pense qu'il y a aussi souvent une sorte de comment dire, on se protège beaucoup a priori en disant préfère ne rien dire plutôt que de se faire taper sur les doigts. Moi, je pense que c'est une erreur. Je pense qu'il faut communiquer. Je pense que... Peut-être de temps en temps, on fera une petite erreur et on mettra une photo d'une pièce qui n'est pas tout à fait la bonne ou d'une personne qui n'est pas tout à fait la bonne. On peut faire des erreurs, mais bien souvent, ne serait-ce que de demander la permission. Est-ce que vous êtes OK pour que je fasse dans la photo tel élément ? Oui, bien sûr, pas de problème, allez-y. En fait, souvent, juste, on n'ose pas demander. C'est une forme de confort aussi de dire, finalement, je reste dans ma zone. de la zone de confort. D'un côté, j'aimerais bien être plus connu, mais de l'autre, si je suis connu, je risque de me faire embêter, on va me poser des questions. Donc il y a cette ambivalence, en partie pour de bonnes raisons, parce qu'on produit des pièces, quand on fait une pièce de centrale nucléaire, on peut imaginer que ce n'est pas forcément souhaitable que tout le monde voit exactement toutes les pièces d'une centrale ou un Rafale, il y a quand même des industries de défense en France qui sont importantes. Pour autant, tu as l'aise communique. Pour autant, on montre des satellites, on montre des avions de chasse, on montre plein de choses. Il y a plein de façons de communiquer, y compris sur des sujets un peu sensibles.
- Speaker #0
L'armée communique aussi.
- Speaker #1
L'armée communique. J'ai accompagné un client là-dessus. Lui-même ne communiquait pas. Je lui ai montré. Je lui ai dit « En fait, regardez. Vous ne parlez pas de votre projet, mais il y a un post LinkedIn de la base militaire en question. Il montre la photo de votre projet. » En fait, c'était complètement schizophrène. On se retrouve... ne pas communiquer sur quelque chose alors que le client lui-même communique dessus de façon très naturelle. On ne va pas se mettre parfois trop de freins, a priori.
- Speaker #0
Il peut y avoir sur l'écosystème de la sous-traitance, qui est très important, forcément. Toujours, je pense aussi par habitude d'évoluer dans le côté de la cherche, la quête de maîtrise du donneur d'ordre sur toute sa chaîne de valeur. Ils ont tellement de contraintes, d'enjeux que de facto, pour eux, on ne peut pas communiquer sur ça. De toute façon, on ne va pas leur demander parce que ça va être super long d'avoir l'accord. On voit bien ce côté un peu fataliste du départ, mais c'est une vie de lecture qui est intéressante. Et malgré ça, est-ce que tu observes de plus en plus une prise de conscience ? des industriels à vouloir se raconter, à vouloir communiquer un peu plus.
- Speaker #1
Oui, alors pour le coup, moi, après, j'ai peut-être un biais parce qu'évidemment, les gens qui me contactent, avec qui on discute, c'est des gens qui sont déjà un peu dans cette idée de communiquer. Mais moi, je trouve que globalement, autant il y a une sorte de pudeur, de frilosité, la plupart des patrons que je croise ne sont pas forcément très à l'aise. avec la communication, à force de communication digitale. Mais en même temps, c'est normal, chacun son métier. Mais quasiment tous ont envie de communiquer. En fait, moi, je n'ai pas croisé, on était à Global Industries tous les deux il n'y a pas très longtemps, toutes les personnes que j'ai croisées, quand on parle d'attractivité de l'industrie, tout le monde dit, il faut communiquer, il faut qu'on parle. Là aussi, je pense qu'il ne faudrait pas se dire, tiens, les industriels, ils veulent rester dans leur coin, ils n'ont pas envie. Non, je pense que tout le monde a envie. Après, il y a des contraintes. On en a évoqué quelques-unes juste avant. Et je pense qu'il y a aussi un sujet d'accompagnement. C'est-à-dire que quand vous êtes une PME industrielle... parfois dans des régions assez isolées. Mais en fait, comment vous faites pour communiquer ? Vous utilisez quels outils ? Qui c'est qui va vous guider là-dedans ? Pour moi, une des spécificités peut-être de l'industrie, c'est que d'un côté, on a des très grands groupes qui ont largement les moyens de communiquer, donc ils le font très bien. Et de l'autre, on a un type qui est en jusqu'à...
- Speaker #0
Versus Saint-Gobain, il n'y a pas longtemps. Vous pouvez écouter l'épisode, ils le font très, très bien. C'est un mastodonte, ils font plein de choses, mais vous pouvez aller piquer des pistes, des idées. auprès d'eux. Voilà, n'essaie pas de coquiller-coller, mais inspirez-vous. Excuse-moi, je t'ai coupé.
- Speaker #1
Oui, oui, mais tu as raison. Saint-Gobain, c'est un bel exemple. Michelin, super exemple. Il y a énormément de grandes industries qui font ça très bien. Alors évidemment, ils ont des moyens. De l'autre côté, on a tout un tissu de PME industriel dont la priorité, c'est faire rentrer des commandes, produire ces commandes et faire en sorte que les clients soient contents. déjà communiqués pour la partie business, ce n'est pas toujours évident et naturel, mais ils ont envie de le faire. Et ils ont bien sûr envie de le faire pour le recrutement, mais ils ne savent pas comment s'y prendre. Alors qu'aujourd'hui, il y a plein de leviers qui existent qui ne sont pas très compliqués. Et de la même façon, je le vois quasiment tous les jours, il y a aussi plein d'industriels qui s'y mettent, Euh, qui ? publient régulièrement sur LinkedIn, qui font venir un photographe pour faire des jolies photos de leur entreprise. C'est forcément des choses très compliquées. Ils viennent faire venir un photographe, il vient une journée, ils savent faire, on en connaît quelques-uns en commun, ils font des super shows, ils viennent, ils disent tiens, on passe une journée, on prend les photos des équipes, des gens, on vérifie qu'il n'y a pas de choses qui vont poser problème avec... Et puis à la fin, on a un joli reportage, ça prend une journée, c'est rapide, et ensuite on peut... faire des posts LinkedIn ou Facebook toute la mai pour montrer des réalisations, des têtes de personnes. Et ceux qui le font, moi, ce qui me frappe, c'est qu'en fait, dès qu'un industriel le fait, tout d'un coup, tout le monde dit « Ah, c'est génial ce qu'il fait » . On va dire tellement peu de gens, tellement peu de PME qui communiquent vraiment sur le sujet, que dès qu'il y en a quelques-uns qui appliquent des méthodes qui sont les mêmes, qu'on voit dans... Voilà, moi, je viens du monde digital... Rien n'a inventé. Tout a déjà été fait. Qu'est-ce qu'il faut faire pour communiquer ? Il faut prendre quelques photos, quelques jolies vidéos, les mettre sur les réseaux sociaux, et puis aller faire un pendant local. Dans les salons, mais ça, souvent, ils le font. Et c'est ça qui fait qu'on entend parler de... Il y a un boulevard.
- Speaker #0
Il y a un boulevard, effectivement. Il y a des méthodes et des solutions qui en font leur preuve, qui fonctionnent. Je pense, tu vois, ici à Manon Cuirat, dirigeante de Saint-Tramétho. Absolument. Si vous avez envie de prendre des idées, vous êtes une petite boîte. Alors, ce n'est plus si petit, Saint-Tramétho, mais en tout cas, on n'est pas sur un mastodonte comme Saint-Gobain, Airbus ou Thalès. Allez voir la communication. Il y a un branding qui est sympa. Il y a une communication assez simple, une proximité et voilà, et ça fonctionne. Après, ce que je voulais rajouter, moi, ce que je vois aussi, moi, je vais parfois voir des industriels qui reviennent vers moi parce que des actions de com' n'ont pas fonctionné. Et souvent, quand je creuse comme toi, orientation, résolution de problème, tu vois, analyse des causes, etc., quand je creuse, eh bien, je m'aperçois que c'est parce qu'il y avait un écart entre... ce sur quoi il a été décidé de communiquer et la réalité. En tout cas, quand je viens mesurer l'action de com' a fonctionné, mais au final, vous avez intégré 10 personnes en 3 mois, mais sur les 10, il y en a 7 qui sont parties, ce n'est pas normal. Je vais faire des questionnaires. Pourquoi tu as décidé de partir ? Qu'est-ce qui s'est passé ? La... la... au fait ? Souvent, ce que j'avais compris, ce n'est pas ce que j'ai vécu. Ce n'est pas forcément volontaire. C'est souvent inconscient. C'est souvent qu'on veut se montrer sous son meilleur jour. C'est souvent ce qui est retenu. Parce qu'on passe de, comme tu le dis, cette humilité à, du coup, on décide à communiquer. Mais il faut qu'on soit parfait. Il faut que ce soit parfait. Il faut qu'on soit parfait. Il faut que tout soit maîtrisé. Alors qu'en fait, non, et c'est OK, on a l'ambition du mieux, on n'est pas bon sur ce sujet-là, mais on va apprendre. Et donc, ce sujet-là, si, par exemple, on ne va pas dire qu'on fait du... ou parler de télétravail, sinon on ne fait pas de télétravail chez nous. C'est une anecdote réelle.
- Speaker #1
D'accord, OK.
- Speaker #0
Donc, il ne faut pas tricher, en fait, tu vois. je pense qu'à rester dans l'authenticité se mettre en avant sans tricher et sans que ce soit de la poudre aux yeux c'est possible en fait je
- Speaker #1
rebondis quand même mais vas-y avec plaisir je partage à 100% pour moi c'est un et je pense aussi que c'est un des freins et par raison je pense qu'il y a une idée quand on communique qu'il faudrait que ce soit la communication parfaite maîtrisée, qu'on voit à la télé et je pense que c'est faire une erreur sur ce qu'attendent les gens un candidat qui va, je sais pas qu'il est un tourneur fraiseur ou qu'il est un chaudronnier ou un soudeur, qu'il veut rejoindre une entreprise il s'attend pas à rentrer chez Dior il a pas besoin d'avoir une publicité qui montre des choses il a besoin d'avoir quelque chose qui lui parle, qui lui ressemble. Et ces gens-là, ils ont fait toute leur carrière dans l'industrie. Donc, ils n'attendent pas d'une entreprise industrielle que ce soit une entreprise de luxe. Donc, moi, je suis absolument convaincu que le point de départ pour bien communiquer, c'est juste de se dire c'est quoi nos forces. telles qu'elles sont de façon honnête, transparente. Si on est une petite PME familiale de 20 personnes et que notre force, c'est qu'il y ait une bonne ambiance dans l'équipe, on est soudé, montrons ça et montrons l'entreprise telle qu'elle est. Ce n'est pas la peine de faire des images extraordinaires de l'entreprise parce que sous un certain angle, avec le beau temps, on a l'impression que c'est un mastodonte. alors qu'en fait, derrière la personne, dès qu'elle va passer la porte de l'entreprise pour son entretien, elle va dire voir qu'elle va voir l'entreprise comme elle est. Elle va faire sa période d'essai, elle va voir l'entreprise comme elle est. Donc autant la montrer telle qu'elle est, mais sous un jour positif, en mettant en avant les atouts de l'entreprise, et ça suppose de les connaître. Moi, je veux... On peut faire l'exercice avec plein d'entreprises, alors c'est vrai pour l'industrie, mais c'est vrai ailleurs. demander à un patron d'entreprise ou à un DRH d'entreprise les trois points forts de ton entreprise, en fait, moi, j'ai rarement la réponse.
- Speaker #0
Ah ben oui, merde !
- Speaker #1
Les trois points forts de l'entreprise. Qu'est-ce qui intéresse les gens ? Que ce soit commercialement ou que ce soit d'un point de vue recrutement. Et ça, pour moi, c'est vraiment le point de départ. Ok, qu'est-ce qui intéresse ? Qu'est-ce qui a fait que les 10, 20, 50, 200 personnes qui sont venues travailler chez nous ont dit « j'ai envie de travailler » . Et souvent, ils nous disent, ah oui, mais nous, on est comme les autres, on n'est pas différents. Oui, mais quand même, si vous avez 100 personnes ou 50 personnes, il y a 100 personnes qui ont choisi de venir travailler chez vous, et pas ailleurs.
- Speaker #0
Mais tu vois, je suis carrément d'accord. Mais sur ce sujet-là, tu as plein de trucs à faire. Déjà, avoir une vision complète de qui nous sommes et qui nous sommes, c'est quoi ce qui nous porte ? Quelle est la culture de notre boîte ? Quels sont nos process ? Qu'est-ce qui nous unit ? Quelles sont nos valeurs, nos ambitions ? Et ce n'est pas forcément un travail super complexe, mais si on vous dit, c'est quoi ta culture d'entreprise ? Souvent, on va dire tes valeurs, mais qui sont juste des mots comme ça, sans vraiment trop savoir ce qu'il y a derrière. Donc ça, déjà, ça peut être des beaux leviers pour communiquer. Et derrière, pareil, Virginie Gourcq, dans l'épisode sur Sagoba, en parle extrêmement bien. c'est d'aller chercher de la mesure, d'interroger ces candidats, de faire des NPS, de savoir aussi sur les salariés qu'est-ce qui a fait que vous avez décidé d'intégrer notre boîte, pourquoi, qu'est-ce qui vous plaît, sur quoi est-ce que vous aimeriez qu'on progresse ? En fait, il y a plein de moyens d'aller chercher de la mesure. Et ça, c'est des insights qui sont hyper pertinents pour derrière. construire vos messages clés et pour communiquer dessus.
- Speaker #1
Je partage et je pense quand même une précision là-dessus parce que je pense que ça peut effrayer aussi de se dire, oh là là, on va faire du marketing RH, il va falloir que je comprenne. J'allais interviewer tout un tas de gens, ça va me prendre des plombes. Bon, leur truc, c'est sympa, mais moi, je n'ai pas le temps. Mais en fait, je pense que c'est des choses très simples. En tout cas, si on se pose une heure ou deux heures avec un patron d'entreprise ou avec un DRH, en discutant simplement comme on le fait là. On peut trouver assez facilement les points forts d'une entreprise. Il n'y a pas besoin d'y passer des heures et des heures et des heures. Alors, je te rejoins après, on peut aller plus loin et dire, on va faire des interviews, des choses comme ça. Et ça a beaucoup de valeur ajoutée. On apprend plein de choses et j'encourage tout le monde à le faire. Mais je pense qu'un des plus gros freins, c'est une perception que c'est compliqué à faire. Moi, je pense que déjà, le premier niveau, si on est sincère et juste qu'on dit, ben voilà, pourquoi est-ce qu'on a créé notre entreprise ? C'est quoi le sens de notre entreprise ? Pourquoi est-ce que les gens viennent chez nous aujourd'hui ? Il n'y a pas besoin de trouver 40 000 arguments. Et puis surtout, le plus gros frein derrière, c'est qu'il faut le dire. En fait, le problème des industries aujourd'hui, je pense, c'est qu'on ne passe jamais la porte de l'industrie. On passe tous en voiture à côté. On voit, ah tiens, là, il y a l'entreprise qui fait ceci ou ça. Et encore.
- Speaker #0
Elles sont de l'autre côté de la vie. On ne les voit pas planquées au bout de la zone artisanale et industrielle.
- Speaker #1
C'est ça. Dans ma tête, je suis en loter garonné, une voiture à Toulouse. Et en fait, je vois, je passe et paf, il y a nous. Il y a l'entreprise industrielle le long de la route. On se dit, tiens, il y a l'entreprise industrielle, mais on n'en sait pas plus. Et en fait, quand on voit l'intérieur et quand on voit ce qu'ils fabriquent, on se dit « Ah, c'est génial ! » Mais on le voit assez peu. Et je pense que moi, juste, assez simplement, si j'avais peut-être un conseil à donner, et en tout cas, c'est ce que je constate sur ce qu'on fait sur fabriquons.fr, et ce que je constate sur, tu parlais de Saint-Traméto, il y a plein d'exemples, juste, simplement, ils prennent la parole. En fait, le combat qu'il y a à mener sur l'industrie et sur son attractivité... Et il faut être plus visible que les autres. C'est-à-dire qu'en fait, si on ne communique pas, juste on ne saura pas que l'entreprise, elle existe. Parce que tu disais tout à l'heure, les entreprises où les gens ne savent pas qu'elles existent. En fait, il n'y a aucune chance de pouvoir recruter si on ne sait pas. Et maintenant, on a plein d'outils. Les réseaux sociaux, on utilise beaucoup les réseaux sociaux pour communiquer de façon massive. Vous faites une publicité sur les réseaux sociaux pour une offre d'emploi, vous touchez entre 30 et 50 000 personnes en un mois. dans la région, même pas dans la région, dans le département à 30 km au temps de l'entreprise. Donc en fait, c'est colossal. Et donc, c'est des choses qui ne coûtent pas très cher, qui sont faciles à mettre en place et qui donnent une visibilité à l'entreprise qui est colossale. Si chacun se met à faire ça, le problème de la tractabilité de l'industrie, il est réglé. Moi, je fais un parallèle que je répète souvent, c'est l'informatique. Vous parlez, il y a... 20 ans de l'informatique, les informaticiens, même maintenant si j'utilise le mot informaticien, on se dit, oh là là, le mec dans sa cave. Je suis dedans parce que je suis un peu geek.
- Speaker #0
Aujourd'hui, on peut l'imaginer avec une collection de... Je ne sais pas, je ne suis pas inspirée, mais... Déjà, il est coup de joueur du grenier. Derrière lui, il a toute une collection avec des pop dans tous les sens, des Star Wars. Tiens, la collection des Dragon Ball, tu vois qu'elle est derrière. Et tout est chiant et il a des lunettes.
- Speaker #1
Il est chiant et il a des lunettes. Et en fait, ce qui s'est passé dans le milieu de l'informatique, c'est que maintenant, on ne parle plus d'informatique et de l'informaticien dans sa cave. On parle de start-up avec des baby-foot, avec des espèces de jeux dans leur bureau. Et en fait, on a réussi à faire une transformation complète de l'image du développeur informatique qui est passé de le mec un peu en milieu dans sa cave à maintenant Mark Zuckerberg, le patron de Google, le patron d'OpenAI, tous ces gens-là, c'est des geeks. Les mecs, ils ont commencé dans leur cave et maintenant... Et le pire, c'est que dans le digital, il n'y a rien à montrer. Les gens, ils sont sur leur ordinateur toute la journée. Et ils arrivent à communiquer de façon massive en faisant des photos de baby-foot. C'est quand même incroyable. L'industrie a tous les moyens pour communiquer. Pour le coup,
- Speaker #0
l'industrie a des choses à montrer.
- Speaker #1
Et cette transformation de dire comment on passe du statut de, si je parle de l'informaticien, geek dans sa cave. au statut de superstar mondial, Mark Zuckerberg et Simon
- Speaker #0
H. Il descend un peu,
- Speaker #1
mais son compte en banque est toujours assez bien rempli. Je suis d'accord que c'est...
- Speaker #0
Mark Zuckerberg, en ce moment, c'est peut-être pas la bonne réf, mais on comprend l'idée.
- Speaker #1
C'est pas la bonne réf, mais vous voyez l'idée. Tout le monde sait qui c'est. Oui, on est d'accord. Un propriétaire industriel, si on se citait un patron d'un propriétaire industriel, c'est pas évident. Je pense quand même que ça... dictent la conversation, ces gens-là, maintenant. Mais, voilà, donc tout ça pour dire qu'il y a des secteurs qui ont réussi cette transformation de métier pas très sexy à métier hyper sexy et hyper attractif, et que l'industrie peut complètement faire la même chose avec des superbes choses à montrer si elle prend la parole, si elle communique, si elle le fait régulièrement, et simplement, moi je pense que c'est des choses assez simples à mettre en place. Il ne faut pas chercher...
- Speaker #0
Après, tu vois, moi, j'ai mon petit cœur de RH qui saigne un peu sur certains aspects. C'est le moment où je vais te contredire. Alors, en partie, parce que je pense que pour moi, il y a deux temps. Il y a le temps court, effectivement, ce qui est tout à fait ce que tu dis. Effectivement, ce n'est pas si difficile de produire des contenus. C'est accessible. Il n'y a pas besoin de beaucoup de moyens. Et ça permet d'avoir des résultats assez rapides. Après, il y a le sujet qui, pour moi, est plus profond et plus sur du temps long, d'améliorer sa proposition de valeur, de qu'est-ce qu'on offre véritablement. Et que finalement, si on ne fait que du temps court, cet aspect-là, on ne va pas l'améliorer. Tu vois ? Donc, on va améliorer la visibilité, les résultats court terme. Par contre, si on ne bosse pas, le temps long sur qui est la boîte véritablement, qu'est-ce qu'elle a proposé, qu'est-ce qui plaît, qu'est-ce qui déplaît, finalement, on ne traitera pas le temps long. Et on n'aura pas des résultats pérennes sur du long terme. Je ne dis pas que je ne suis pas d'accord avec ce que tu dis. Je pense qu'il faut bien considérer que le temps court va répondre à l'urgence d'une situation parce que ça fonctionne. je pense, bon après tu vas nous parler un peu plus de Fabricon.fr ça fonctionne, ça apporte des bénéfices de la visibilité il y en a besoin, comme tu dis on a plein d'exemples dans notre entourage professionnel de réussite, de succès sur ces prises de parole maintenant vous êtes patron de boîte, vous êtes DRH le besoin c'est toujours d'améliorer sa proposition valeur, qu'est-ce qu'on fait au profit de nos salariés Merci. qui nous sommes, d'où nous partons. Et ça, là, on ne peut pas être sur du court. Ce n'est pas possible. On ne peut pas aller chercher de la valeur sur du court. Mais c'est là où c'est intéressant. C'est ce que j'ai cherché sur nos regards croisés. Dans le fond, je pense qu'on sera d'accord. Mais je trouve que c'est intéressant.
- Speaker #1
Je partage complètement ce que tu dis. Mon propos, c'était surtout de dire qu'il y a des freins pour se lancer. et que souvent on ne se lance pas parce qu'on veut faire des choses compliquées moi je pense que souvent mais y compris pour la transformation interne il faut commencer par des choses simples et il faut se lancer et que quand on est lancé et qu'on commence à faire bon ben c'est pas parfait mais au moins on est en train d'impulser le changement et les gens voient qu'on essaie de le faire et après il n'y a rien de pire Et c'est vrai pour la communication extérieure comme pour la transformation interne. Moi, j'ai travaillé dix ans chez le rang. La transformation est en pleine transformation. On a un groupe énorme. Donc, j'ai vécu ça de l'intérieur. Voilà, ce n'est pas des choses qui se font du jour au lendemain. C'est des choses, déjà, se changer soi, essayer de dire, tiens, je voudrais être un peu moins comme ci, un peu plus comme ça. Bon, en fait, bon courage pour arriver à le faire dans quelques jours. Ce sont des choses qui se font sur des années. et alors afin de changer une entreprise avec des dizaines de personnes ça prend beaucoup beaucoup de temps mais c'est je pense une somme de petites actions menées sur la durée simples individuellement simples ça permet de mettre le pied à l'étrier et d'arriver à faire cette transformation qui à la fin est je pense un sujet de s'insérer, être à l'écoute Voilà, attentif à ce que les salariés disent, les exigences de l'entreprise aussi, parce qu'il faut concilier les deux, et les besoins de ceux qui ne sont pas encore salariés et qui peuvent vouloir rejoindre l'entreprise. Et tout ça se nourrit, c'est un cercle vertueux. Je ne connais pas d'entreprise qui est devenue... une entreprise appréciée, attractive, en ayant une ambiance interne nulle et une communication fantastique.
- Speaker #0
C'est pour ça que dans ces conditions-là, ça fait pchit, on est bien d'accord. Mais écoute, trop intéressant. Je suis désolée, je vois que le temps, parce qu'on va être deux passionnés, en plus on est tous les deux enrhumés, donc j'espère que vous ne l'entendez pas trop dans vos oreilles. Mais on est déjà à 45 minutes. Est-ce que maintenant, tu nous parlerais pas de Fabricon.fr ?
- Speaker #1
Oui. Alors, Fabricon.fr, ça part de l'idée que... Moi, j'ai accompagné des entreprises industrielles individuellement au départ. Et assez vite, ils m'ont dit que mon savoir-faire, à la base, c'est du marketing digital. C'est comment est-ce qu'on met en avant un produit, un service. en ligne et qu'on fait venir des gens sur un site internet et qu'on dit tiens c'est un beau produit et essayer de les convaincre que c'est effectivement un beau produit et que ça peut être intéressant pour eux et mes premiers clients m'ont dit en fait est ce que ça tu pourrais pas le faire pour recruter parce que notre gros problème à nous c'est trouver un soudeur. Mon premier client il a dit ça fait des mois et des mois que je cherche un soudeur je sais pas comment faire on est passé sur un tous les sites d'emploi, on est passé par des cadres d'hydro-traitement, on est passé, on n'y arrive pas. Et du coup, ce qu'on a fait pour ce client-là qui fait de l'usinage de grande dimension au territoire de Belfort, on a dit, bon ben en fait, on va essayer de faire des pubs à réseaux sociaux, sur Facebook, Instagram, pour donner de la visibilité, on en parlait, donner de la visibilité à cette offre d'emploi et faire en sorte qu'il y ait beaucoup de gens qui la voient. Et on va renvoyer ces publicités vers une page sympa, moderne, dynamique, avec quelques photos, quelques... Ils avaient déjà plein de choses sur la site internet, donc on n'a rien réinventé, on a appris ce qui existait, mais juste mis en forme de façon un peu sympa. Et ça, c'est quelque chose... Ça faisait des mois et des mois qu'ils cherchaient, qu'ils ne trouvaient pas. On a lancé la campagne publicitaire le jeudi. Le lundi matin, je crois qu'ils avaient une dizaine de candidatures. J'ai appelé RH pour dire, tiens, mais c'est des vrais candidats. C'est pas du... Sur les 10, il y en a 6 qui sont qualifiés. Ils ont recruté, le temps de faire passer les entretiens, dans le mois qui a suivi, ils avaient recruté les deux soudeurs qui cherchaient depuis des mois. Et donc, il y a eu un peu un déclic. Je me suis dit, en fait, il y a deux mondes qui ne se sont pas rencontrés, le monde du recrutement industriel et le monde du marketing digital. Et que quand on fait ce mélange entre les deux, il y a quelque chose d'assez puissant. se base en fait sur D'une part, sur le côté, travailler sur la visibilité, l'image, je pense qu'il y a aussi un élément fondamental qui est de dire on va chercher les gens. En fait, les gens, ils passent leur journée sur leur téléphone, sur leur écran, à être sur Facebook, Instagram, LinkedIn, etc. Et donc, en fait, on peut attendre qu'ils viennent sur un site de recrutement, on peut attendre qu'ils viennent à un forum d'emploi. Mais une grande partie des gens, ils ne sont pas sur les sites de recrutement, ils ne sont pas sur les forums d'emploi. Donc il faut aller les chercher et on a des outils maintenant avec le marketing digital qui permettent d'aller pousser les publicités auprès des gens qui vont les voir. Je disais tout à l'heure, on peut toucher en un mois 50 000 personnes pour quelques centaines d'euros sur Facebook, Instagram. C'est assez impressionnant la visibilité qu'on peut donner. Ces 50 000 personnes vont voir l'information qu'il y a une offre à proximité de chez eux. Et moi, souvent, j'ai des clients qui me disent, en fait, on a recruté quelqu'un qui habite à 500 mètres de notre usine. Mais il n'avait pas l'information qu'il y avait cet homme d'emploi. Donc, il n'aurait jamais postulé. Et là, il a vu la publicité et il est venu toquer chez nous. Il a dit, ah bah, j'ai vu la publicité, ça m'intéresse. Et donc là, tout d'un coup, on change de dimension. On a plein de gens qui voient l'offre. On fait en sorte qu'elle soit un peu sexy, moderne, dynamique, à mettre en avant avec les atouts dont disent peu d'entreprises, puisqu'on a loupé le début. On ne fait pas de... L'idée, c'est de mettre en valeur l'entreprise comme elle est. Et bien souvent, ça marche. Ce n'est pas une solution miracle non plus. On ne va pas créer des profits qui n'existent pas. Mais bien souvent, si le profil existe, on peut le toucher.
- Speaker #0
Juste, attends, je t'arrête deux petites secondes pour que ce soit clair. Parce que Fabricon.fr, ce n'est pas juste un site d'annonce. Donc, ce que tu... explique, c'est qu'effectivement, tu héberges les annonces, tu mets en valeur, tu parles de l'entreprise, tu mets en valeur, tu réutilises. Alors, comment ça se passe pour les visuels ? Parce que la particularité de Fabricon.fr, c'est que tu as beaucoup de visuels, tu as beaucoup de contenus visuels. Donc, soit ce sont enfin, je suis ton client entreprise, je te donne mes contenus, tu travailles en partant de mes contenus, que ce soit photos et vidéos, ou alors est-ce que j'ai une équipe qui vient ?
- Speaker #1
Ça peut être les deux. Ça peut être les deux. Nous, le plus souvent, et notamment quand on démarre, en fait, la plupart des entreprises ont un site Internet pour lequel ils ont eu un photographe qui est déjà intervenu et qui a fait des choses souvent qui sont très bien. Parfois, ils communiquent aussi régulièrement sur LinkedIn et donc il y a des photos, il y a des vidéos sur LinkedIn. Donc, on fait le stress d'aller collecter tout ce qu'ils ont déjà diffusé sur leur réseau et sur leur site. Et ça, en général, on va dire dans 80% des cas, il y a déjà largement ce qu'il faut pour faire une première vitrine très sympa pour leur entreprise et recruter. Donc, on fait ce travail, on récupère. S'il n'y a pas, ou si c'est trop ancien, on a des partenaires photographes, vidéastes, qui peuvent intervenir et qui ont des relations. On en connaît certains en commun qui sont des gens qui font du métier. Je vais prendre Poulainier pour ne pas le citer.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
qui fait ça extrêmement bien. Ils sont spécialistes de l'industrie, ils savent mettre à l'aise les équipes. C'est souvent un frein. Ah oui, mais est-ce que les équipes vont être à l'aise ? En fait, c'est leur job. Ils le font très bien. Et certains sont fils d'industriel ou eux-mêmes ont eux-mêmes travaillé dans des industries avant. Donc, ils connaissent ça parfaitement bien. Il n'y a pas d'inquiétude. Donc, dans les deux cas, on a ce contenu-là. On le met en ligne. Et ça ne suffit pas de le mettre en ligne, ce que je disais. Il faut ensuite compléter et on fait des publicités réseaux sociaux à 30-40 kilomètres autour de l'entreprise pour le rendre visible d'un maximum de gens et les faire venir sur l'offre, plus la mise en visibilité plus traditionnelle sur d'autres sites d'emploi. L'idée, c'est de communiquer assez largement. Et puis, ça sert de support aussi. Quand l'entreprise fait un post LinkedIn en disant « Tiens, on recrute, paf, il est rendu vers la page. »
- Speaker #0
Donc, cette prestation-là, plus que tu expliquais, en tout cas sur les ads, enfin les pubs Facebook, pas que Facebook, qui viennent améliorer encore la portée du message et où là, tu peux cibler. Souvent, l'un des freins, c'est aussi, une, est communiquée sur le digital. Moi, j'ai besoin de recruter sur mon secteur. Et on le sait, les candidats sont assez peu mobiles. vont rarement faire 30, 45 minutes ou une heure de route pour venir bosser chez nous. Donc oui, j'ai besoin de communiquer en local. Et ce que je trouve intéressant, effectivement, avec la pub, le Hadz, c'est que tu peux venir cibler précisément, te disant, ben voilà, ma zone de chalandise candidat, c'est celle-ci. Et ça, c'est un vrai levier, quoi. Est-ce que, alors, avant que l'on ne termine, est-ce que, François, tu vois quelque chose à ajouter ? Parce que je crois que toi et moi, on pourrait parler des heures. Mais je suis navrée de te dire que nous arrivons à la fin de cet épisode.
- Speaker #1
Je vois que tu as une fin. C'est ça. Oui, peut-être une forme de synthèse aussi de ce qu'on se dit. Les convictions que j'ai et que j'essaie de faire passer, c'est que je pense que globalement, il y a une envie forte de beaucoup d'industriels de communiquer. Il y a des vrais problèmes de recrutement et des vrais problèmes de mise en visibilité des emplois de l'industrie. Et qu'il y a des solutions. Fabricons.fr est en étude, mais il y en a plein. Assez simple à mettre en place, en tout cas dans un premier temps, pour... Mettre en valeur l'industrie, j'ai envie d'inciter chacun à ouvrir un petit peu la porte de chez soi, à montrer ce qui se passe dans l'entreprise et à capitaliser sur tous les outils qu'on a qui sont aussi relativement faciles d'accès pour communiquer. Ce n'est pas très compliqué de faire des messages sur LinkedIn, sur Facebook, etc. Et tout ça contribue à la visibilité. moi finalement mon Mon rêve, un petit peu, c'est de dire demain qu'on ait tous les industriels, toutes les PME, qui puissent très facilement mettre en visibilité leur entreprise de façon sympa, moderne, dynamique, que ce soit visible assez largement des candidats et qu'on arrive à transformer cette image de l'industrie, que ce ne soit plus un sujet, cette question de l'image de l'industrie, qu'elle fasse envie de façon parfaitement naturelle. il faudra peut-être... trouver un autre nom de Postcats si ça devient tellement évident que l'industrie fait envie, mais c'est au Slimebag Novel ça voudrait dire qu'on aura bien travaillé et que... et qu'on aura fait des belles réussites. Je pense que c'est à portée de main qu'on peut largement y arriver, qu'il faut mettre les bons outils à disposition des entreprises industrielles. C'est ce que j'essaie de faire avec Fabricon. D'autres le font aussi. Et qu'on va réussir à faire cette transformation petit à petit, monter les marques les unes après les autres et rendre l'industrie sexy, re-rendre l'industrie sexy.
- Speaker #0
Bah écoute, que rajouter ? C'est bien, en ce moment, j'ai mes invités qui font les propres conclusions des épisodes. Donc moi, je trouve ça génial. Ce que je propose à mes prochains invités, c'est que du coup, je vous laisse les clés du camion et je ne prépare rien. Voilà, c'est génial, c'est extrêmement confortable. Merci pour cette conclusion. Je pense aussi très fort à nos amis les industriels avec tout ce qu'on s'est dit, évidemment. Tous les deux, on est membres actifs de ce collectif. Donc, allez aussi vous renseigner, voir ce que l'on y fait. Nos engagements, c'est à peu près tout ce qu'on a dit aujourd'hui. Finalement, au profit de l'attractivité du secteur et d'utiliser le digital justement comme levier de communication. voilà et pensez à mettre 5 petites étoiles là en haut si vous êtes sur une plateforme d'écoute ça m'aide beaucoup, y compris sur Youtube, donc merci à tous, François, un immense merci pour cet échange qui aurait pu durer des heures on se retrouve forcément très bientôt merci et puis je mettrai le lien de Fabricon.fr en description de l'épisode voilà,
- Speaker #1
merci
- Speaker #0
A bientôt sur l'industrie qui fait envie !