- Speaker #0
HRD Radio, la web radio 100% dédiée aux directeurs des ressources humaines, co-aminée par Alain Marti et Richard Prender, en partenariat avec Judith Sterwen, Barthélémy Avouca, le groupe NR, l'école IGSRH, l'institut Unicollecom Business School et Lully for Life.
- Speaker #1
Bonjour à tous, bienvenue à bord d'HRD Radio. Vous êtes 12 000 directeurs des ressources humaines et dirigeants d'entreprises. Abonnez-vous à ce podcast. Merci à toutes et tous d'être toujours plus nombreux chaque... semaines à nous écouter et à réagir sur nos réseaux sociaux. A mes côtés pour co-animer cette émission aujourd'hui, Marc Sabatier, fondateur et CEO de Juliette Sterwen, Patrice Guézou, directeur de l'offre Conseil développement du capital humain de Sémaphore et Estelle Assaf, directrice du développement d'Institut MinTelecom Business School. Bonjour à tous les trois. Bonjour. Bonjour Richard. Aujourd'hui, nous recevons Catherine Issachidis, directrice des ressources humaines de l'agence de l'Aucène Normandie. Bonjour Catherine. Bonjour. Alors, vous êtes francilienne à la base, vous avez un master économie, communication sociale, et votre parcours a toujours été tourné vers la GRH, c'est ça ?
- Speaker #2
Absolument.
- Speaker #1
C'est-à-dire ?
- Speaker #2
Je suis tombée dedans étant petite.
- Speaker #1
Comment c'est venu ? Comment c'est venu ?
- Speaker #2
C'est venu par une rencontre, en fait. Je faisais des études d'économie, je me doutais que les chiffres ne me suffiraient pas et qu'il fallait quand même des statistiques, donc quelque chose d'un peu de... scientifique, mais qu'à côté, la relation était très importante. Et j'ai trouvé que le métier des ressources humaines pouvait allier l'étude de chiffres, on en a besoin pour se décider, mais surtout, effectivement, la relation avec des gens, des métiers, toutes sortes de rencontres absolument extraordinaires. Et du coup, je n'ai jamais quitté ce métier.
- Speaker #1
Vous n'avez pas fait que du public. C'est quoi la différence entre public et privé, selon vous, en RH ? Est-ce qu'il y a une différence déjà ?
- Speaker #2
Oui, la différence, c'est la manière dont on envisage sa carrière. C'est-à-dire que dans le service public, ce qui motive les gens, c'est principalement le service public en tant que tel. C'est-à-dire qu'on n'y est pas par hasard. Quand on souhaite intégrer le service public, c'est qu'on a le goût de ce qu'on appelle l'intérêt général. pas forcément le cas, et c'est normal dans le secteur privé, où a priori, on est plutôt là pour développer un chiffre d'affaires. Les ambitions ne sont pas tout à fait les mêmes. Et en ressources humaines, bien mon Dieu, on se retrouve avec les mêmes caractéristiques pour motiver les gens. Les leviers ne sont pas du tout les mêmes.
- Speaker #1
On va savoir justement. C'est quoi l'agence de l'eau Seine-Normandie ? Dites-nous un peu.
- Speaker #2
C'est un établissement public administratif sous tutelle du ministère de la transition écologique, qui vient de changer de nom, mais je suis désolée, je ne m'en rappelle plus. Les ministères changent souvent.
- Speaker #1
Ils sont tout le temps nous.
- Speaker #2
Et donc cet établissement public a pour vocation de préserver les masses d'eau sur son bassin. Alors ça veut dire quoi ? Une masse d'eau c'est l'eau qu'il y a effectivement en souterrain et l'eau qu'il y a effectivement en extérieur, donc des rivières jusqu'aux nappes souterraines. Notre métier c'est de faire en sorte que ces masses d'eau soient effectivement de bonne qualité pour qu'elles puissent arriver aux trois consommateurs que nous. taxons par ailleurs, que sont les collectivités territoriales, les industries et les agriculteurs. Le principe étant que l'eau va à l'eau, donc toutes les taxes que nous prélevons, parce que nous sommes le seul établissement qui en dehors de Bercy peut effectivement prélever l'impôt, tout l'impôt que nous prélevons est redistribué à travers un programme que nous signons avec le ministère pour faire en sorte que ces masses d'eau qui sont consommées par les collectivités, les agriculteurs et les industriels retombe dans l'environnement de qualité.
- Speaker #1
Quel est le budget de l'agence ?
- Speaker #2
Alors, nous sommes la plus grosse agence, je dirais qu'on a dépassé entre 800 et 900 millions d'euros.
- Speaker #1
Pour combien d'agents ?
- Speaker #2
Alors, ce n'est pas comme ça qu'on raisonne chez nous, puisque chez nous, du coup, la masse salariale est un tout petit pourcentage, puisque quand je vous parle de budget, je parle du budget de ce que nous récoltons comme taxes sur l'eau. La masse salariale, elle est relativement faible, mais... Quand je vous dis si c'est 36 millions pour 400 personnes, je ne sais pas si ça vous parle, mais bon, voilà ce qu'ils vendent.
- Speaker #1
Allez, Marc.
- Speaker #3
Alors Catherine, la fonction publique, c'est souvent un endroit où on voit beaucoup d'innovation sociale, paradoxalement, parfois plus que dans le secteur privé, notamment sur l'organisation du travail, les conditions de travail, je pense par exemple, mais sans forcément m'arrêter à ça, la semaine de quatre jours, qu'on voit fleurir parfois dans certaines organisations. Est-ce que l'agence de l'eau dont vous êtes DRH est aussi un environnement dans lequel vous testez ou vous mettez en œuvre des innovations sociales ?
- Speaker #2
Alors, moi, je préfère parler de qualité de vie au travail. La semaine de quatre jours n'est pas une ambition aujourd'hui.
- Speaker #3
Je ne m'arrêtais pas là-dessus, c'était un exemple.
- Speaker #2
Mais en général, on va dire que là, je pense que nous sommes encore dans la gestion, la digestion, la réflexion autour des incidences du télétravail. Ça a pris une grosse ampleur dans la fonction publique et ça a été plus rapide que dans le secteur privé où les choses balbutiaient depuis des années. Nous, avec le Covid, ça a été une entrée. rapide et massive effectivement là-dedans, et nous sommes plutôt actuellement en train de digérer ça. L'innovation par ailleurs sociale dans la fonction publique, ça veut dire quoi ? Ça veut dire donc principalement chez nous, ce qui est plutôt assez récent, c'est de développer aussi notre marque employeur, c'est-à-dire de parler de nous autrement que par l'aspect service public, mais aussi par tout ce qu'on peut offrir aux salariés que nous accueillons. et de manière parfois très pragmatique, en cantine, en association du personnel pour faire du sport, tout ce qu'on peut effectivement offrir en plus du travail qui, assez naturellement, les gens qui viennent effectivement à l'Agence de l'eau savent pourquoi ils viennent. C'est-à-dire que quand on vient travailler pour nous, chez nous c'est principalement des ingénieurs, ils ne viennent pas par hasard, ils n'ont pas vu la lumière, ils sont venus parce que ce que nous faisons leur parle et ils ont envie de participer. à ce travail commun autour de la gestion de l'eau. Donc du coup, quand on parle d'action sociale, elle est plus sur la manière, finalement tout à l'heure, une collègue disait qu'il fallait retenir les gens, c'est plutôt comme ça, on les attire facilement, parce que notre objet est attirant pour les ingénieurs qui sont du domaine, et qui sont la principale composante de notre effectif. Après, pour les retenir, il faut rentrer dans cette... façon de faire plutôt du privé, qui est de dire, nous aussi, on propose des choses, certaines primes, quand il s'agit de vies tenantes et trébuchantes, mais aussi, effectivement, des à-côtés. Comment est-ce qu'on peut travailler, notamment des dotations assez importantes en matériel informatique, des dotations en général en équipement individuel, pour se différencier peut-être d'autres types d'entreprises où on met sans doute plus de pression sur les salariés.
- Speaker #1
Estelle. Oui,
- Speaker #4
merci, Ausha. Alors Catherine, l'Agence de l'eau, cette Normandie, est au cœur bien évidemment d'une transformation fondamentale de notre temps, la transition écologique, et c'est d'ailleurs votre ministère de tutelle. Comment le numérique, pas uniquement l'IA, vient transformer vos activités et vos métiers sur votre secteur ? Est-ce qu'il y a des nouveaux métiers qui émergent, j'ai envie de dire, de cette source d'hybridation numérique et transition écologique ?
- Speaker #2
Alors... Je dirais que le numérique, le mot qui est le plus important pour nous, même si encore une fois ce n'est pas forcément toujours visible pour le citoyen, c'est la simplification. On nous reproche très souvent d'avoir des process extrêmement compliqués qui font que le citoyen moyen, nous on n'a pas affaire à monsieur tout le monde, on a affaire à des gens qui effectivement recherchent des aides en matière d'eau, donc qui sont plutôt assez connaisseurs des aides. public mais n'empêche que nos process sont compliqués donc le numérique nous nous aide beaucoup à simplifier à mettre en ligne énormément de documentation à faire de l'interactif et même si vous dites effectivement que l'IA n'est pas votre propos aujourd'hui nous c'est vraiment notre propos en se disant aujourd'hui en quoi effectivement ça va pouvoir nous rendre encore plus efficace et notamment dans le cadre de ces démarches simplifiées puisque l'idée est vraiment ça c'est de qu'on puisse avoir accès aux services publics sans avoir à avoir une licence d'informatique ou je ne sais quel autre bagage. Parce que quand on lit parfois nos différents prospectus, les choses ne sont pas évidentes. Et l'enjeu, il est plutôt là, c'est-à-dire de rendre les choses évidentes et de passer par le numérique pour les rendre évidentes.
- Speaker #1
Patrice.
- Speaker #5
J'aimerais vous entendre sur la question de la diversité, l'égalité, de l'inclusion. Vous avez à plusieurs reprises évoqué la population des ingénieurs et manifestement un certain nombre d'arguments que vous mettez en place pour les recruter et les fidéliser. Est-ce que vous rencontrez des difficultés pour recruter des agents contractuels ? Est-ce que vous arrivez à mixer vos populations, y compris à peut-être féminiser un peu vos effectifs ? Et puis, est-ce que vous avez une politique ? en particulier à destination des seniors ?
- Speaker #2
Alors, en matière de diversité, de parité, etc., je pense qu'en général, les opérateurs de l'État sont relativement exemplaires. Alors évidemment, je vais revenir à mon exemple. Nous avons, le ministère nous envoie chaque année un index à remplir pour savoir où nous en sommes, puisque nous avons des objectifs à remplir dans ce domaine. Dans l'agence où je travaille, l'index, il est principalement tourné autour des rémunérations. Mais par ailleurs, je fais le travail dans le cadre de l'ensemble des documents que nous avons à produire, qui s'appelle le rapport social unique. On étudie effectivement nos populations, la manière dont elles se répartissent. On est plutôt bon, c'est-à-dire qu'on n'a pas de soucis pour arriver largement à 50% d'hommes. légèrement moins, mais on est quasiment à parité, et en termes de rémunération, les choses sont quasiment aussi équivalentes. C'est aussi dû au fait que dans la fonction publique, on ne négocie pas son salaire, et que du coup, lorsqu'on est recruté sur une grille, le sexe n'y fait rien. Ce qui compte, c'est effectivement votre expérience, vos diplômes, puisque nous, on recrute encore sur les diplômes. Et que, donc voilà, a priori, ça n'est pas notre objet, au sens où nous devons préserver la qualité de ces index, mais ça n'est pas pour nous. une priorité à développer puisqu'on est déjà dedans.
- Speaker #1
Catherine, la Grèce, je sais que c'est un pays qui vous est cher. Si je vous disais, allez, comme ça, brûle pour point, un lieu où il n'y a pas trop de touristes ou un couple voudrait passer ses vacances, une semaine, hors grande date, ce serait où pour vous ?
- Speaker #2
Moi, je suis une femme du Péloponnèse qui est peut-être effectivement un des endroits peut-être les moins connus de la Grèce, ou en tout cas, pas forcément pour son tourisme, mais je recommande à tout le monde une petite presqu'île au nord-est d'Athènes qui s'appelle Hermione.
- Speaker #1
Riche en histoire.
- Speaker #2
Avec en plus à côté le grand site d'Epidore.
- Speaker #1
Mon marché perso, vous avez compris. Pour terminer, je sais que vous aimez faire la cuisine en famille, vous auriez une spécialité ?
- Speaker #2
Mon Dieu, tout ce qui est grec, oui, je suis assez fan de cuisine grecque, de quoi puis-je vous ? parler que j'ai fait récemment j'ai fait des vols ont dit les boulettes des boulettes ça peut vous paraître très simple mais en fait elles sont relativement compliquées on met toutes sortes d'ingrédients à base d'un mélange de terres bas j'imagine d'abord de viande et bien sûr c'est principalement ça et ensuite on y agit toutes sortes de choses et puis après il ya le très
- Speaker #1
bien merci beaucoup catherine des formidables merci également à vous marc Patrice, Estelle, fin de ce numéro d'HRD Radio. Retrouvez toute notre actualité sur notre compte LinkedIn. On se donne rendez-vous jeudi prochain 14h précis pour accueillir un nouvel invité.
- Speaker #0
L'invité de la semaine de HRD Radio, une production B2B Radio en partenariat avec Juliette Sterwenn, Barthélémy Avouca, le groupe EMA, l'école IGSRH, l'institut MinTelecom Business School et Lully4Life.