Speaker #0Bonjour à tous et bienvenue dans la Bulle Express, le seul podcast qui débloque une compétence ou un savoir sur la prise de parole en moins de 10 minutes. Moi c'est Jean-Corentin, coach et formateur en pitch et prise de parole. Depuis 2020, j'ai aidé plus de 1300 personnes à faire de la parole une alliée dans leur croissance personnelle et professionnelle, et je vous partage tout dans ces épisodes. Alors que ce soit pour affiner votre leadership, optimiser votre gestion d'équipe ou maîtriser l'art de la persuasion, la Bulle Express, c'est votre accélérateur de succès. Bonne écoute à tous ! Depuis que j'accompagne des dirigeants, une question revient sans cesse. Comment je fais pour continuer à progresser quand je suis seul ? Parce que oui, une fois la formation terminée, une fois le coach parti, une fois la salle vide, il ne reste que vous. Et vous, vous devez continuer à avancer. Mais comment on fait pour progresser sans miroir, sans retour, sans public ? La réponse tient en un mot, l'auto-coaching. Et bonne nouvelle, l'auto-coaching, ça s'apprend. Dans cet épisode, je vais vous donner la méthode concrète que j'ai moi-même utilisée pour m'améliorer quand je débutais. A la fin de ces 10 minutes, vous saurez comment préparer efficacement vos interventions en autonomie, comment vous observer avec un regard critique mais toujours bienveillant, et surtout comment transformer chaque prise de parole en un levier d'apprentissage. C'est une méthode simple. Pas facile, c'est pas ce que j'ai dit, mais simple. Et si vous l'appliquez, vous ne verrez plus jamais une prise de parole comme avant. Alors installez-vous, ouvrez vos oreilles et on démarre. Le meilleur moment pour se coacher, c'est avant de prendre la parole. Et pourtant, beaucoup attendent le dernier moment. Ils improvisent, ils survolent, ils verront bien sur le moment, comme je l'entends toujours. Erreur classique. Parce que plus vous vous préparez tôt, plus vous pouvez revenir à froid sur votre discours et affiner ce qui compte vraiment. Mais attention, je parle pas juste d'écrire un texte au kilomètre. Je parle de poser une structure claire, d'écrire vos idées, vos arguments, vos transitions, et surtout de les relire avec un regard extérieur. Et c'est là que le vrai auto-coaching commence. Quand vous relisez votre discours, faites-le comme si vous étiez le public. Demandez-vous si ça capte l'attention dès le début. Est-ce que c'est clair, fluide, logique ? Est-ce que j'ai envie de continuer à écouter ? Et pour ça, vous devez bien connaître votre auditoire. Leurs attentes, leur niveau de connaissance, leur état d'esprit. Et ça, on y reviendra très bientôt dans un épisode dédié à l'analyse du public. Mais... dès maintenant, prenez ce réflexe. Préparez, structurez, relire, en vous mettant dans la peau de celui qui écoute. C'est la première brique de votre auto-coaching. Écrire c'est bien, mais parler c'est autre chose. Et ce qui fonctionne à l'écrit ne fonctionnera pas toujours à l'oral. La prise de parole, c'est d'abord un exercice vivant, qui repose sur les trois V. verbal, vocal et visuel. Alors une fois que votre structure est prête, prenez votre téléphone et filmez-vous. Pas besoin d'un grand discours, deux minutes suffisent. Regardez ensuite ce que ça donne. Vous allez tout de suite repérer les phrases trop longues ou bancales, les passages qui ne sonnent pas bien à l'oreille, les tics de langage, les gestes qui parasitent votre message ou au contraire, des moments de clarté, des bonnes respirations, des regards justes. Parce que ce que vous entendez, vous, au moment où vous parlez, c'est pas toujours ce que les autres perçoivent de l'extérieur. Et je vous rassure, au début, c'est normal de ne pas aimer s'écouter ou se regarder. Plus vous le ferez, plus vous progresserez. Et puis, dites-vous bien une chose, vous êtes votre propre terrain d'entraînement. Et chaque vidéo devient un miroir de votre succès. La troisième étape, c'est le niveau supérieur. Se filmer pendant la préparation, c'est déjà un bon entraînement. Mais se filmer pendant une prise de parole, c'est là que tout devient concret. C'est aussi l'exercice le plus exigeant, parce qu'il vous met face à deux choses en même temps. La réalité de votre prestation et votre propre regard critique. Et ça souvent, ça pique un peu l'ego. Mais justement, c'est ça qui ont fait le graal de l'autocoaching. D'ailleurs, c'est comme ça que moi, j'ai appris. À chaque fois que je prenais la parole... cours, en réunion, en concours d'éloquence, je demandais à un ami de me filmer. Et ensuite, je regardais. Même quand c'était dur. Et d'ailleurs, surtout quand c'était dur. Donc voici ce que je vous recommande. D'abord, faites-vous filmer. Un téléphone posé sur une chaise, un collègue complice, peu importe. Et ensuite, regardez la vidéo en deux temps. D'abord, vous laissez passer un jour ou deux pour prendre un peu de recul. Et ensuite, vous allez analyser avec méthode. Comme si vous étiez le coach de quelqu'un d'autre. Posez deux colonnes, ce qui fonctionne et que vous voulez garder, et ce qui doit être amélioré. Et pour chacun de ces points, vous repassez par les 3 V. Le verbal, donc les mots, le vocal, la voix, et le visuel, la posture, le regard, les gestes, etc. Et vous verrez, certains détails vous sauteront aux yeux. D'ailleurs, parfois bien plus que ce que votre auditoire initial avait capté. Mais une fois que vous en avez conscience, vous ne... vous ne pouvez plus les ignorer. Et donc, vous progressez. Ce que vous venez d'entendre, c'est une méthode. Mais comme toutes les méthodes, elle ne sert à rien si vous ne suivez pas vos progrès. Alors voici l'outil le plus simple, et même peut-être le plus puissant que je peux vous recommander, le carnet de suivi. D'ailleurs, quand je dis un carnet, ça peut être un carnet, un document numérique, une note dans votre téléphone. Peu importe. L'essentiel, c'est d'y noter, après chaque prise de parole filmée, deux choses. Premièrement, ce que vous avez travaillé dans cette prise de parole. Et deuxièmement, l'objectif que vous vous fixez pour la prochaine prise de parole. Et attention là-dessus, j'insiste, un seul objectif à la fois. Sinon, vous allez vous éparpiller et donc vous frustrer. Ça peut être très simple. Évitez de faire des « e » en marquant des silences. Mieux ancrer mes pieds au sol. Gardez le contact visuel pendant toute mon intro. Peu importe, mais vous gardez cet objectif jusqu'à ce qu'il soit atteint. Et ensuite, vous passez au suivant. C'est ce petit effort de traçabilité qui transforme une pratique occasionnelle en progression durable. Et à la fin de l'année, vous aurez noir sur blanc la preuve de tout ce que vous aurez gagné. En confiance, en clarté et en impact. Vous l'avez compris, pas besoin d'un coach derrière chaque mot. Avec les bons réflexes, vous pouvez devenir votre propre entraîneur. Alors reprenons la méthode. D'abord, vous vous préparez à l'avance en pensant comme votre public. Ensuite, vous vous filmez pendant vos répétitions pour entendre, voir et corriger. Et puis, vous vous filmez en conditions réelles pour analyser sans filtre. Et enfin, vous suivez votre évolution avec un carnet d'objectifs Simple et ciblé. Alors oui, c'est exigeant. Mais c'est aussi ce qui fera toute la différence entre une personne qui parle et une personne qui progresse. Alors j'espère que ça vous a plu. Et surtout, si vous voulez m'aider à continuer ce podcast et à le faire connaître, j'ai une demande très simple et pour le coup, elle est aussi très facile. Laissez une note 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute. Ça prend 20 secondes, mais ça change tout pour moi. Merci à vous d'avoir écouté jusqu'au bout et on se retrouve la semaine prochaine dans un prochain épisode de La Bulle. Allez ciao !