Speaker #0Bonjour à tous et bienvenue dans la Bulle Express, le seul podcast qui débloque une compétence ou un savoir sur la prise de parole en moins de 10 minutes. Moi c'est Jean-Corentin, coach et formateur en pitch et prise de parole. Depuis 2020, j'ai aidé plus de 1300 personnes à faire de la parole une alliée dans leur croissance personnelle et professionnelle et je vous partage tout dans ces épisodes. Alors que ce soit pour affiner votre leadership, optimiser votre gestion d'équipe ou maîtriser l'art de la persuasion, la Bulle Express, c'est votre accélérateur de succès. Bonne écoute à tous. Aujourd'hui, on va s'attaquer à un problème que je vois tout le temps dans tous les incubateurs, dans tous les démodays, les erreurs dans les pitches. Depuis 5 ans, j'accompagne des startups sur leur prise de parole. Et peu importe le niveau, le secteur ou le montant levé, ce sont toujours les mêmes erreurs qui reviennent. La bonne nouvelle, c'est qu'elles sont faciles à corriger. Et dès qu'on les corrige, on passe immédiatement dans le top 10% des orateurs qui font mouche. Alors aujourd'hui, on va prendre le temps de travailler sur tout ça. Donc voici 7 erreurs à éradiquer dans vos pitches, avec à chaque fois une solution claire et facilement activable. Erreur numéro 1, confondre pitch et deck. C'est l'erreur la plus répandue. Beaucoup d'entrepreneurs pensent avoir préparé leur pitch alors qu'ils ont simplement construit un PowerPoint. Mais un pitch, ce n'est pas un document, ce n'est pas un fichier, ce n'est pas non plus un diaporama même s'il est très joli et fait sur Canva. Un pitch, c'est une parole vivante, un discours incarné, une prise de position claire. Le deck, lui, c'est un support visuel. et rien de plus. Quand on commence par construire les slides, on va finir en fait par plaquer des commentaires sans aucune logique narrative. Et donc résultat, le public lit, mais il n'écoute plus. Ou pire, il ne comprend rien. Alors mon conseil, c'est de toujours commencer par l'oral. Parlez à voix haute, structurez votre propos comme si vous deviez convaincre sans rien montrer, sans aucune slide. Ensuite, Et seulement ensuite, construisez un deck qui va accompagner votre discours avec des visuels clairs, utiles et jamais redondants. Et si vous voulez être vraiment pro, préparez même deux versions de ce deck. Un deck autonome qui est fait pour être envoyé par mail dans lequel on va retrouver beaucoup d'informations. Et un deck épuré qui lui est destiné à accompagner une prise de parole et dans lequel on va avoir que des éléments complémentaires. Autre grand classique, l'orateur qui tourne la tête vers l'écran, lit ses slides, les commente et oublie totalement la salle. Sauf que dans un pitch, le lien humain est essentiel. Et ce lien, il passe d'abord par le regard. A partir du moment où vous cessez de regarder votre auditoire, vous perdez la connexion. Votre message ne passe plus. Donc ce qu'il vous faut, c'est une maîtrise parfaite de votre déroulé. Vous devez connaître la structure de votre pitch sur le bout des doigts pour ne jamais avoir besoin de lire. Et puis si vous tenez vraiment à avoir des notes ou à voir les slides sur lesquels vous êtes positionné, installez plutôt un écran retour ou un prompteur qui va glisser les mots nécessaires pendant que vous parlez face à l'auditoire. Mais gardez toujours le regard tourné vers votre public, pas vers le mur ou pas vers l'écran. Erreur numéro 3, pitcher à plusieurs et diluer le message. C'est très fréquent dans les équipes. Chacun veut parler, montrer qu'il est impliqué, valoriser l'esprit collectif. Et en soi, l'attention est très bonne. Mais à l'oral, changer d'orateur toutes les 30 secondes, ça va casser le rythme, ça brouille le message et ça fragilise l'incarnation. Parce qu'un pitch, c'est pas une réunion de service, c'est une démonstration de votre Impact, c'est une entreprise de conviction. Et pour créer de l'impact, il faut de la fluidité. Donc l'idéal pour ça, c'est de vous limiter à maximum deux personnes pour pitcher. Mais si vraiment vous tenez à le faire à plus que deux, alors il va falloir que vous créez une véritable chorégraphie. Que chacun sache exactement quand il parle, ce qu'il dit, à qui il s'adresse et pourquoi lui plutôt qu'un autre. Et surtout, surtout... Répétez, répétez et répétez encore. Un bon pitch collectif, ça ne s'improvise pas. Sinon, désignez un seul orateur pour toute la durée du pitch et laissez les autres briller pendant les questions. Erreur numéro 4, trop de chiffres ou pas assez. Ça, c'est le grand écart permanent. Certains pitchs balancent des tableaux entiers en police 10, quand d'autres se lancent dans un storytelling larmoyant sans aucun chiffre. Dans les deux cas, c'est pas complet. Trop de chiffres, on décroche. Et pas assez... On a trop de doutes. Un pitch, ça n'est ni une brochure technique, ni une tragédie grecque. Ce qu'il faut, c'est un équilibre. Vous devez jongler entre le pathos, l'émotion, le logos, c'est-à -dire l'épreuve, et l'ethos, la crédibilité personnelle. Un bon pitch se ressent, se comprend et inspire confiance. Ou pour le dire d'une troisième façon, il touche, il démontre et il rassure. Erreur numéro 5, bâcler l'accroche. L'accroche, c'est la porte d'entrée de votre pitch. Et souvent, c'est une partie qu'on néglige trop. On commence par un classique, « Bonjour, je m'appelle un tel, je vais vous parler de mon entreprise, etc. » Mais là , c'est déjà trop tard. En 30 secondes, votre public décide si oui ou non, il va vous écouter. Si vous ratez cette première impression, tout le reste va en pâtir. Alors prenez le temps de bien la construire. Posez une question, faites une promesse, il y a plein de façons de faire. Et d'ailleurs, j'en ai parlé dans un épisode de ce podcast. Et puis, j'ai aussi compilé 131 modèles d'accroche dans un post LinkedIn. Si ça vous intéresse, je vous mets le lien dans la description. Et l'essentiel, c'est que vous travaillez, que vous préparez bien cette accroche. Erreur numéro 6, oubliez le call to action. Je vous ai parlé du début, mais il faut aussi parler de la fin. Quand on pitch, c'est pas pour faire joli. On pitch pour faire bouger, faire investir, faire acheter, faire adhérer, faire recruter. Peu importe, mais si vous ne demandez rien, vous n'obtenez rien. Et pourtant, beaucoup d'orateurs concluent leur pitch sans jamais dire ce qu'ils attendent. Résultat, le public peut être intéressé, il n'a aucune direction. Donc mon conseil, c'est de définir votre appel à l'action avant même d'écrire le reste de votre pitch. C'est lui qui doit guider toute la narration. Donc autant savoir où on va avant de tracer le trajet. Et à la fin, formulez-le de façon claire et précise. Pas de « on espère vous avoir convaincu » , mais un vrai call to action. Prenez rendez-vous avec nous cette semaine. Testez la démo. Rejoignez notre communauté. Peu importe, vous devez leur dire quoi faire. Septième et dernière erreur, travailler seul. C'est l'erreur la plus sournoise. Quand on a le nez dans son projet depuis des mois, on a l'impression d'être clair, logique et convaincant. Mais en réalité, quand on a le nez dans le guidon, on va finir par utiliser du jargon. Donc on va oublier les transitions, on néglige les évidences. Il y a des choses qui nous paraissent très simples et qui en réalité ne le sont pas. Et c'est normal parce que quand on est dans notre projet, on n'a plus de recul. Pour ça... Ce qu'il vous faut, c'est un regard extérieur. Quelqu'un qui vous écoute et qui peut vous dire « là , je ne comprends pas, je ne vois pas où tu vas » ou « je n'ai pas saisi ce que tu voulais me vendre » ou « comment ça allait m'aider » . Quelqu'un qui vous pousse à simplifier, à clarifier et à structurer. Alors vous vous en doutez, l'idéal, c'est de faire appel à un spécialiste, un coach ou quelqu'un qui travaille dans ce domaine. Pas juste pour faire joli, mais pour challenger votre parole et pour vous amener au niveau supérieur. Ça, c'est le travail que je fais avec de nombreux entrepreneurs. Donc, contactez-moi si vous voulez qu'on fasse ce travail ensemble. J'ai plusieurs façons d'accompagner les start-upers, d'accompagner les dirigeants de façon générale. Donc, je suis à votre disposition pour en discuter. Ces 7 erreurs, je les ai vues des centaines de fois. Mais à chaque fois qu'on les corrige, c'est un déclic. Le message devient clair, le discours devient fluide, le pitch devient impactant. Alors notez-les bien, travaillez-les et surtout, n'oubliez pas, le pitch, c'est pas un powerpoint, c'est une prise de parole qui engage vos interlocuteurs. Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et surtout qu'il vous sera utile. Si c'est le cas, n'oubliez pas de laisser une note sur votre plateforme d'écoute et de partager ce podcast autour de vous. C'est super important pour moi, c'est ça qui fait vivre mon podcast. Et nous, on se retrouve la semaine prochaine pour débloquer une nouvelle compétence oratoire. Allez ciao !