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La Bulle Rhétorique 🎙️ Par Jean-Corentin Poisson

Captiver son public : les secrets d'Ariane Fokem pour capter l'attention | LBP

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33min |09/10/2025
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La Bulle Rhétorique 🎙️ Par Jean-Corentin Poisson

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33min |09/10/2025
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Description

Comment capter l'attention de votre public dès les premières secondes ? 🎤


Dans cet épisode de La Bulle Rhétorique, je reçois Ariane Fockem, coach en prise de parole, pour un échange captivant sur l'art oratoire.


Ariane nous dévoile sa méthode C-E-V-A, un véritable trésor pour tous ceux qui souhaitent améliorer leur prise de parole :


  • Choc : une accroche percutante qui attire l'attention.

  • Engagement : crĂ©er un lien Ă©motionnel avec l’auditoire.

  • Variation : jouer avec le rythme pour maintenir l’intĂ©rĂŞt.

  • Applaudissement : finir sur une note forte pour marquer les esprits.


Nous abordons également :


  • La prĂ©paration essentielle pour une prise de parole rĂ©ussie.

  • L'importance de l’adaptation pendant l’oral.

  • Des techniques pratiques comme le storytelling et les interactions.

  • L'impact des mĂ©taphores dans la communication.


Enfin, je souligne l'importance de la conclusion et de l'appel Ă  l'action.

Comment terminer votre présentation pour qu'elle reste gravée dans la mémoire de l'auditoire ?


Ne manquez pas cet épisode riche en conseils pour une prise de parole efficace.

Que vous soyez dirigeant, entrepreneur ou simplement passionné par l'éloquence, vous y trouverez l'inspiration nécessaire pour convaincre et influencer.


Écoutez dès maintenant et transformez vos prises de parole en instants mémorables !


⚒️ RESSOURCES CITEES DANS L'EPISODE

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Transcription

  • Speaker #0

    Une prise de parole réussie, c'est le fruit d'une multitude de facteurs bien maîtrisés. C'est aussi la garantie d'un bond en avant vers l'atteinte de vos objectifs. Pour vous aider à obtenir ces résultats, j'ai rassemblé les meilleurs experts. Les Avengers de la parole. Chaque semaine, ils nous partagent leurs méthodes, leurs techniques et leurs conseils dans leur zone d'excellence. Cette zone, c'est la bulle des pros. L'attention, c'est le nerf de la guerre. Et pourtant, c'est ce qu'on perd le plus vite en prise de parole. Alors aujourd'hui, j'ai invité Ariane Fockem, coach en prise de parole et collègue au sein du bureau de l'AFPAO, une association que j'ai fondée il y a 4 ans et qui rassemble de nombreux formateurs en prise de parole. Ensemble, on va répondre à une seule question, comment capter l'attention et la garder jusqu'à la dernière seconde. Et pour ça... Ariane, elle se contente pas de quelques astuces balancées comme ça au hasard. Elle nous partage une vraie méthode, claire, structurée, qui va vous accompagner du premier mot jusqu'aux applaudissements finaux. Et le mieux là-dedans, c'est qu'on va pas rester dans la théorie pour autant. On parle d'émotions, de ruptures, de métaphores, mais aussi d'accroches qui claquent, de variations de rythme, d'appels à l'action, des astuces d'orateurs et des techniques que vous pouvez tester dès demain. Bref, un épisode dense, précis, pratico-pratique, comme on les aime. Alors, accrochez-vous et bonne écoute ! Bonjour Ariane, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Je vais très bien Jean-Corentin, et toi ?

  • Speaker #0

    Ça va très très bien, je te remercie. Merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation. En plus, aujourd'hui on va parler d'un sujet que j'aime beaucoup, celui de l'attention. Pour moi, l'attention, c'est forcément ce qu'il y a au cœur d'une prise de parole. Un orateur dont le public n'est pas attentif, a priori, il ne touchera pas grand monde. Donc, très très beau sujet que tu m'as proposé. Et donc déjà, je voulais voir un peu avec toi ce dont tu vas nous parler aujourd'hui. Qu'est-ce que c'est exactement ? Est-ce que c'est une méthode ? Est-ce que c'est des exercices ? Est-ce que c'est une manière de penser sa prise de parole ?

  • Speaker #1

    Je vais principalement parler d'une méthode, parce qu'il y a énormément de techniques pour capter, garder l'attention. qu'un orateur peut utiliser. Et je pense que si on revient à la méthode, il pourra piocher dans les différentes techniques qu'on va également aborder, en tout cas mes préférées, des techniques qui sont au service de la méthode. Mais on va d'abord brosser la méthode que j'ai créée, que je choisis de mettre en avant aujourd'hui pour pouvoir capter et garder l'attention jusqu'à la dernière seconde. C'est important ce point.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est vrai que le... L'attention doit se maintenir tout au long d'une prise de parole. Parce que d'ailleurs, souvent, je trouve que la partie la plus importante, c'est la fin. Donc ça serait dommage que le public la loupe.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et justement, cette méthode, elle s'applique comment ? C'est quelque chose que tu travailles avant ou c'est quelque chose à penser pendant la prise de parole ?

  • Speaker #1

    C'est plutôt quelque chose à travailler avant. La méthode, elle va servir avant, mais la façon dont on va l'incarner, bien évidemment... ce sera le pendant. Je pense qu'on ne peut pas tout écrire avant, mais il faut la penser comme une stratégie. Et puis, des techniques qui vont venir au service de cette méthode-là seront celles qui vont justement permettre de faire en sorte que le pendant soit captivant. Donc, justement, on puisse incarner le message et avoir de l'impact quand on est dans la présentation, dans notre présentation.

  • Speaker #0

    Oui, donc finalement, c'est un peu les deux. Il y a une partie qu'on travaille avant et une partie qui va se jouer pendant, c'est-à-dire où on va s'adapter à ce qui se passe pendant la prise de parole. Ce qui est quelque chose que j'aime bien, parce que c'est vraiment comme ça que je conçois une prise de parole, c'est qu'il y a effectivement, ce que tu dis, il y a toute une partie préparation qui, moi, me plaît énormément. On pense, comme tu le dis, tu parles de stratégie, c'est exactement ça. Je sais où je vais, j'esquisse un chemin, mais la partie pendant qui est justement parce que ce chemin qu'on a tracé, ce n'est pas un chemin immuable. Il faut savoir s'en détourner, il faut savoir prendre d'autres sentiers que ceux qu'on avait prévus, parce qu'il peut se passer plein de choses au sein de nous-mêmes, c'est-à-dire de ce qu'on ressent, de ce qu'on voit, mais aussi dans ce qui se passe dans le public, de ce qui se passe autour du public, pour pouvoir interagir en direct et s'assurer de tout ça.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça.

  • Speaker #0

    Alors ce que je te propose, c'est qu'on attaque directement avec cette partie préparation. Par quoi est-ce que tu commences pour préparer l'attention de ton auditoire ?

  • Speaker #1

    Ma méthode, c'est C. C'est pour choc. Donc commencez avec une accroche percutante. E pour engagement. Donc là, c'est créer un lien émotionnel avec le public, justement pour qu'il reste captif, pour qu'on continue cet effet de curiosité après avoir créé un choc, justement, après avoir commencé de manière percutante. Et puis, le maître mot, si on veut maintenir l'attention, c'est de varier. Donc, le V, variation. C'est de varier, de créer des ruptures. Qu'elles soient des ruptures de voix ou qu'elles soient visuelles ou dans l'interaction avec le public, le maître mot ici, c'est « variation » . Et puis, le « a » , le dernier « a » de « sévère » , c'est « applaudissement » . Moi, je dis toujours l'effet « applause » . En français, j'ai mis « applaudissement » pas parce que l'orateur cherche forcément des applaudissements, mais c'est ici, c'est une manière de plutôt dire qu'on doit finir sur une note tellement forte. que, justement, ça déclenche cette envie d'applaudir.

  • Speaker #0

    C-E-V-A, très très clair. On adore les acronymes, ça plaît toujours. Et en plus, j'aime bien parce qu'effectivement, c'est vrai que là, tu nous ramènes du début à la fin d'une prise de parole. Et donc, on va pouvoir avancer comme ça. C'est vrai que l'accroche, les tout premiers mots qu'on va prononcer, ils sont extrêmement importants. J'en parle souvent sur LinkedIn, dans le podcast. D'ailleurs, on a fait un épisode dédié sur le sujet.

  • Speaker #1

    Avec

  • Speaker #0

    Solène, non ? Non, c'était avec Juliette. Solène, on a parlé justement de la fin, du final du discours.

  • Speaker #1

    Ah, plutĂ´t.

  • Speaker #0

    Ok. Mais c'est vrai que ces deux parties-là, qui sont pour moi les parties fondamentales, c'est pour ça que je suis content qu'on en reparle dans le podcast, parce que ça ne suffit pas d'en avoir parlé une fois, il faut en reparler. Et justement, toi, cette partie choc, cette partie accroche, comment est-ce que tu la travailles ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je la travaille principalement... en me disant qu'est-ce que je veux déclencher comme émotion au début. Déjà, il faut toujours se dire qu'une prise de parole, c'est une expérience qu'on fait vivre. Donc, dès le début, on va vouloir soit déclencher de la curiosité, soit ce sera plutôt quelque chose de justement choc, de surprenant, comme une déclaration un peu bold. Je te prends un exemple. Si je dis 90% d'entre vous a un QI en dessous de 100, quelque chose comme ça. Là, tout de suite, je vais un peu…

  • Speaker #0

    Je ne te permets pas d'insulter mon auditoire.

  • Speaker #1

    Tu vois, tout de suite, je déclenche quelque chose en eux. Ils vont se dire bien sûr que non. Cette personne dit que la majorité d'entre nous a un QI en dessous de 100. Donc voilà, là, tu commences tout de suite sur quelque chose. une émotion plutôt forte ou ça peut être tout simplement une statistique. Donc là, j'ai parlé de la déclaration choc. Là, ce que j'aime bien aussi, c'est après parler de la statistique surprenante, quelque chose dont on sait que le public n'est pas au courant. Donc là, on est sur vraiment le fait d'instruire et de piquer la curiosité pour après. Et ce que j'aime bien aussi comme troisième technique, mais on va en parler. Plus dans la partie engagement, c'est bien évidemment de commencer avec une petite histoire, une anecdote. Mais ça, je réserve le storytelling pour la suite, justement.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends tout à fait. Non, mais c'est vrai que c'est important, cette partie-là. Je le vois sur le pitch, c'est vrai que c'est souvent une partie qui est bâclée parce que les gens ont envie d'aller très vite sur leurs chiffres, expliquer leurs produits, expliquer ce qu'ils font, expliquer tout le travail qu'ils ont fait. Et c'est important, bien entendu, on comprend que vous avez envie d'en parler. mais En parler, c'est bien. Si on l'entend, c'est mieux. Si on vous écoute quand vous le dites, c'est beaucoup mieux. Et c'est là où cette accroche, elle est importante. Parce que si vous ne captez pas l'attention dès les premiers mots, ça va être beaucoup plus compliqué de récupérer cette attention. Il vaut mieux maintenir une attention, c'est plus simple que d'aller la récupérer. Donc soignez bien vraiment cette partie-là.

  • Speaker #1

    Tout Ă  fait d'accord.

  • Speaker #0

    Justement, pour continuer sur ce que tu disais par rapport à l'engagement, du loup. Tu commençais déjà à nous parler de l'histoire. Moi, j'aime bien commencer par une histoire parce que ça nous embarque directement dans quelque chose et ça peut créer de l'engagement. Mais je vais te laisser parler là-dessus puisque c'est toi qui mène le bal.

  • Speaker #1

    Donc, j'ai choisi de mettre le storytelling qui est une de mes techniques préférées en prise de parole. Pas dans la partie choc, accroche, introduction, mais plus la partie engagement. Ça peut s'utiliser, bien évidemment, ... dans les deux moments. Mais ici, on va plus loin. Donc, on va créer un lien émotionnel avec le public. Parce que tu le sais, c'est bien évidemment les émotions qui mènent. aux décisions, si notre objectif, après notre présentation, c'est de faire passer à l'action. C'est important de créer d'abord ce lien émotionnel qui va justement susciter des émotions chez notre auditoire. Et le storytelling est parfait pour ça. Donc là, je vais rappeler, peut-être que tu l'as entendu, cette fameuse étude qui dit qu'on retient 22 fois plus avec une histoire qu'une succession de faits. Donc ça, c'est énorme.

  • Speaker #0

    Généralement, c'est le moment dans mes vidéos, quand je parle storytelling, où je passe un petit remix de Père Castor, du générique du Père Castor. Parce que c'est exactement ça. On est tous fans des histoires. Depuis qu'on est jeunes, on nous raconte des histoires, mais on ne nous les raconte pas pour rien. Depuis le début de l'humanité, l'histoire, elle sert à transmettre quelque chose à les premiers récits qui nous sont parvenus, que ça soit de l'Ancien Testament, que ça soit l'Iliade et l'Odyssée ou tous les récits grecs. Tous ces récits, toutes ces histoires, Elles ont pour vertu de transmettre des connaissances, de transmettre de la morale, de transmettre quelque chose, en tout cas aux personnes à qui on les raconte. Et pourquoi on le fait comme ça ? Parce que nos ancêtres, les Grecs, avaient déjà compris ça bien mieux que nous. Il faut raconter des histoires, c'est comme ça que ça pénètre le mieux l'esprit de notre auditoire.

  • Speaker #1

    Exactement. Et comme ils s'identifient à nous pendant qu'on raconte notre histoire, là on a un vrai lien, un vrai... engagement émotionnel. Et donc, pour aller plus loin sur la notion d'engagement, c'est directement de solliciter le public. Donc tu vois, là je vais sur la deuxième technique, sur l'engagement pour ne pas perdre l'attention de l'auditoire, c'est vraiment d'avoir une interaction avec lui. Là, je ne vais pas rentrer dans les différentes techniques parce qu'il y en a énormément. On peut piocher dans le sondage à main levée, certains conférenciers font faire des exercices. Ça, c'est quelque chose qu'on peut faire pour que, justement, l'auditoire soit plutôt acteur de la prise de parole plutôt que spectateur.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et d'ailleurs, je me permets toute petite astuce là-dessus. Quand vous faites un sondage à main levée, montrez au public s'il doit faire. Je m'en suis rendu compte par l'expérience. C'est quelque chose que j'observe beaucoup, les orateurs et moi-même, j'expérimente pas mal de choses. Quand vous voulez que le public lève la main, commencez vous-même à lever la main pour lui montrer comment on fait. En principe, il sait le faire déjà, mais le simple fait de voir quelqu'un lever la main va simplifier le passage à l'action, même s'il est minime, de votre public. Et n'hésitez pas non plus à répéter. Si on veut que le public fasse quelque chose, il faut toujours lui redire deux fois. C'est-à-dire que si vous voulez qu'il ferme les yeux, dites-lui « fermez les yeux » . Une ou deux secondes. Vraiment, fermez les yeux. Si vous ne le faites pas... vous le verrez, les gens garderont tous les yeux ouverts donc pareil, si vous voulez qu'ils lèvent la main, vous levez la main demandez-leur, levez la main, vraiment allez-y, levez la main ceux qui ont fait ça. Le simple fait de redemander, vous allez voir que d'un coup, vous allez avoir beaucoup plus de mains levées. Et ça c'est de la toute petite astuce et on va retourner vers le fond de notre sujet parce que c'est ça qui nous intéresse le plus.

  • Speaker #1

    C'est génial que tu donnes des astuces ça nourrit le propos donc merci pour ça. Et justement je te parlais de l'interaction qui sert aussi à l'engagement. Donc, on a vu le storytelling, l'interaction directe avec le public. Et parfois, ça peut aussi tout simplement être de la question rhétorique, tu vois, celle qui ne nécessite pas forcément d'avoir une réponse, surtout quand on a un large auditoire. Mais ça montre quand même que on a la volonté, en tout cas, de s'identifier au public quand on est l'orateur, que qu'ils s'identifient à nous et en tout cas qu'ils réfléchissent à quelque chose pendant que voilà pour faire mieux passer notre propos c'est vrai qu'on pourrait faire même un épisode entier dédié à ce sujet là moi il y en a une que j'aime bien c'est de faire travailler l'imagination de l'auditoire c'est à dire de justement toi je parlais de fermer les yeux et

  • Speaker #0

    de lui décrire quelque chose mais c'est lui qui fait l'effort de représentation mentale de ce qu'on lui décrit Donc on va décrire, j'en sais rien, une plage paradisiaque avec du sable blanc et puis juste à droite, il y a un petit haut côtier et puis au loin, on voit un bateau rouge qui arrive. Vous savez, un grand paquebot avec juste le bas de la coque rouge comme le Titanic, noir au-dessus. En fait, on lui donne plein de détails comme ça, mais on lui laisse l'effort de l'imagination de se représenter visuellement ce qu'on lui décrit. Et ça aussi, je trouve que ça permet, tu vois, c'est un peu entre les deux, entre le faire passer à l'action et le storytelling, parce qu'on lui demande un effort pour renforcer le storytelling. Je trouve que c'est une méthode que je ne fais pas si souvent que ça, mais que j'aime beaucoup quand on la fait avec moi ou quand d'autres la font en tout cas. donc qui permet de le rendre acteur et que chaque personne soit actrice et pas seulement une personne qui monte sur scène ou quelque chose comme ça.

  • Speaker #1

    C'est génial que tu parles de ça, c'est une méthode super et ça va être complètement l'inverse de ce que je vais aborder après. C'était pas dans mes trois techniques mais tu m'as fait penser à ça. C'est justement plutôt que de laisser l'image mentale arriver, là je vais te parler du fait de faire des démos. de mise en scène, de vraiment donner du visuel à l'auditoire. Et je n'aime pas beaucoup les slides. Donc, je ne vais pas te parler de support visuel PowerPoint. Je n'aime pas beaucoup ça.

  • Speaker #0

    On est d'accord.

  • Speaker #1

    Merci. Donc, je trouve que plutôt la partie démo. Donc, forcément, si tu es dans un pitch, venir avec la démo produite, ça marche plutôt bien. Ou ça peut être tout simplement d'utiliser ton corps, les différents sens, la partie sensorielle comme support visuel ou en objet. Donc ça peut être toi qui fais des mises en scène ou tu peux prendre un objet qui représente une métaphore. Mais là, l'objet est vraiment avec toi. Donc si tu fais une métaphore sur le temps, tu peux carrément venir avec un sablier. Donc c'est quelque chose finalement que tout le monde peut utiliser. Pas forcément dans le pitch, même dans ta présentation en entreprise. Pour avoir vraiment de l'impact, pour continuer à garder l'attention, tu peux avoir vraiment un objet qui symbolise une métaphore du message que tu veux transmettre.

  • Speaker #0

    Parlant là-dessus, je me permets de donner deux exemples, deux excellents conférenciers qui utilisent les deux techniques que tu évoques. C'est les premiers qui m'ont popé à l'esprit quand tu as décrit ça. Le premier sur le fait d'utiliser son corps, sa voix et ce qu'on fait sur scène, Pascal Aumont. Pascal Aumont qui est à la base... Un format de sien à la base, mais qui ensuite est passé un peu par l'imitation, qui maintenant est conférencié sur la prise de parole et le disque. Quand il passe sur scène, il n'y a pas ou très peu d'images, je ne sais même plus s'il y en a. Mais en tout cas, lui-même va incarner quand il parle du type de profil rouge, il va le jouer sur scène, il va l'incarner. Et donc, il passe par différents types de profils, ça crée du rythme qui va nous activer. Et le deuxième, plutôt sur l'objet. C'est Michel Poulard qui est lui aussi un excellent conférencier et qui a notamment une conférence où il arrive avec juste sa main coincée dans un pot. Et le but, c'est de créer de l'intrigue et de faire participer l'imagination de son auditoire sur le pourquoi de cette main coincée dans un pot. Je vous mettrai les liens vers leur compte LinkedIn aussi dans la description de l'épisode parce que ça vaut vraiment le coup d'aller voir ce qu'ils font. D'ailleurs, je reçus Pascal aussi dans le podcast en version vidéo et je vous mettrai aussi le lien.

  • Speaker #1

    Et maintenant, je vais te parler du V. Variation. Note. Là, c'est vraiment super important de créer des ruptures. Des ruptures de rythme dans déjà la voix, donc modulation vocale, les silences, les pauses, alterner volume faible, volume fort, débit lent, rapide, intonation grave, aiguë. Donc, tu vois, ça, c'est super important sur la voix, mais aussi finalement sur toutes les autres techniques qu'on a utilisées. Donc, on peut faire de l'alternance. visuel par exemple. Donc si ceux qui ont un support PowerPoint, ils peuvent avoir des slides et plus mais après ils passent une vidéo. On peut avoir effectivement de la mise en scène mais après on a un temps beaucoup plus storytelling etc. Donc c'est vraiment de penser la prise de parole avec des ruptures. D'ailleurs il y a un chiffre intéressant, c'est une étude d'Harvard en 2018, si on n'a vraiment rien changé. Au bout de trois minutes, on perd l'attention de près de 75% du public. Donc il faut une relance de l'attention et ça, ça ne passe qu'avec des ruptures.

  • Speaker #0

    J'aime bien dire que, que ce soit en rhétorique, en prise de parole, ou dans l'histoire, dans l'économie, etc., que toute dynamique ne peut venir que d'une rupture. Il ne peut y avoir d'évolution que s'il y a à un moment donné quelque chose qui vient se rompre, qui vient changer radicalement. On le voit en France, on est pendant des siècles sur la monarchie, il y a des petites évolutions. Mais à un moment donné, on veut une révolution. Cette révolution, justement, c'est la révolution, c'est une rupture franche, violente, avec l'ancien système, qui permet de changer... et de créer donc cette dynamique vers un autre système politique. Et en fait, c'est le cas partout. On ne peut avoir de dynamique sans rupture. C'est pareil pour l'histoire, c'est pareil pour la voix, c'est pareil pour les prises de parole de façon générale, sur le fond comme sur la forme. Et alors, justement, sur ces variations, là, tu nous as parlé de la voix et du corps. Est-ce qu'il y a d'autres points ? Par exemple, sur le fond, est-ce que... Tu as des façons aussi de créer de la rupture ?

  • Speaker #1

    Je crée de la rupture sur le fond quand je change de registre émotionnel. Encore une fois, je reviens à penser la prise de parole comme une expérience que je fais vivre à mon auditoire. Et donc, parfois, je vais être dans une volonté d'avoir un registre émotionnel qui va peut-être être plus grave dans la façon dont je vais... Concevoir la prise de parole à ce moment-là, ce sera peut-être plus sur le logos, donc les faits, être vraiment dans l'explication des choses. Et là, il y aura peut-être un ton plus instructif, pédagogique, grave. Et je vais justement aussi penser après dans la volonté de faire des ruptures, peut-être rebondir sur quelque chose justement qui viendrait appuyer. ces propos, mais qui seraient de l'ordre du pathos de l'émotionnel, avec un témoignage qui va être sur le registre un peu émouvant, inspirant. Et je peux enchaîner comme ça après, vu que j'ai un peu plombé l'ambiance avec quelque chose de plus énergique, et donc je mets de l'humour. Donc c'est vraiment de dire, même dans le fond, la façon dont je prépare ma prise de parole, je réfléchis vraiment à l'expérience globale de l'auditoire, et je me dis... qu'est-ce qui ferait sens pour créer des ruptures après ?

  • Speaker #0

    En plus, il y a une image pour accompagner ça que j'aime beaucoup et que j'utilise souvent, c'est celle des montagnes russes. Les montagnes russes, c'est drôle parce que ça monte et ça descend. C'est ça qui fait qu'on est énergisé quand on va faire ce genre d'attraction. Si ça ne faisait que monter, ça s'appelle un téléphérique, ce ne sont pas les montagnes russes. Si ça ne faisait que descendre, c'est pareil, c'est le téléphérique, mais quand on descend. Ce qui fonctionne dans les montagnes russes, c'est que ça monte et ça descend sans cesse. On ne sait jamais comment ça va évoluer, on ne sait jamais à quel moment ça va redescendre, à quel moment ça va monter. Il y a des points hauts et des points bas. Et bien c'est pareil sur une prise de parole. Si on veut maintenir la dynamique, là encore, moi j'aime bien cette image-là justement, de devoir à certains moments des points hauts, c'est-à-dire comme tu le dis, des points émotionnellement forts, où on va raconter une histoire, on va toucher notre auditoire, et d'autres où on va apporter du rationnel, qui sont des points qui en soi sont un peu plus bas, effectivement, c'est parce qu'ils déclenchent une énergie folle, mais c'est essentiel pour ensuite repartir et recréer de l'émotion. Si on est non-stop en émotionnel, finalement l'émotion finit par s'étioler et par perdre de sa valeur et de son effet. Donc petite image, dites-vous, on essaie d'alterner du chaud, du froid, du haut, du bas.

  • Speaker #1

    Exactement, très bien dit.

  • Speaker #0

    Et donc une fois qu'on a chopé notre auditoire au début, qu'on a. engagé, qu'on a créé cette dynamique, ces variations pour le maintenir, on arrive, j'imagine, aux applaudissements. C'est bien ça ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est bien, tu suis le fil. Alors, les applaudissements, ça, c'est super important. Là, tu connais peut-être la pick and rule, donc la règle pick et fin de Daniel Kahneman qui dit qu'on ne retient d'une expérience que le pick de cette expérience-là. Par exemple, en prise de parole, ça peut être le moment où on a déployé l'argument le plus fort et surtout la fin. Donc la fin aussi, c'est super important. Donc ici, on ne veut pas finir sur une note basse, sur une énergie basse, sur une température tiède. On ne peut pas avoir fait tout ça pendant la prise de parole pour finalement retomber comme un soufflé. Je vais te poser une question, Jean-Cohortin, justement, qui me vient à l'esprit. Je ne sais pas si toi, ça te le fait, mais moi, j'ai déjà vu des séries que j'adore et la saison finale ou l'épisode final n'est finalement pas à la hauteur de ce que j'attendais. Et donc, il y a vraiment ce sentiment global de déception. Donc, je ne sais pas si toi, ça te le fait.

  • Speaker #0

    Ça s'appelle l'effet Lost. C'est vrai en plus. C'est un vrai nom, c'est un effet qui a été étudié et qui est l'effet loss dans lequel effectivement on s'est engagé. Ça fait parfois deux ans, trois ans, cinq ans, six ans, parfois plus qu'on suit une série pour terminer sur un truc nul où toutes les questions ne sont pas résolues, ou bien le mec se réveille, ou bien finalement ils étaient morts depuis le début. Oh là là, la réponse facile. Et ça déçoit tout, ce qui fait que... que vous avez apprécié. Tout le monde est déçu par la totalité de cette série, juste parce que le final était mauvais.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc ça montre, vous qui nous écoutez, l'importance de la fin. Vraiment. C'est ce qu'on retient. C'est la fin qui forge la mémorisation. Donc ça, c'est vraiment... Et ça, c'est des études carrément qui l'ont montré. Donc on le sait, c'est super important. Et il y a une technique que j'aime bien, c'est le fait de boucler la boucle. Tu vois ? quand tu commences par quelque chose de fort, justement une accroche, et de finir finalement en bouclant la boucle. Donc d'avoir cet effet de complétude qui donne de la cohérence narrative à tout le propos. Et si je peux donner un exemple, imaginons que là on est sur le sujet de l'attention. Je vais carrément prendre un exemple sur l'attention. Si je dis au début... Si je vous privais de votre smartphone pendant 10 secondes, que feriez-vous ? Là, c'était un exemple bateau. Et je finis. Je finis en bouclant la boucle, en disant, après cette présentation, combien d'entre vous peuvent tenir 10 secondes sans prendre leur téléphone ? Quelque chose comme ça. Donc, on suppose que là, j'aurais déroulé des choses sur la perte de l'attention à cause de... du téléphone, des réseaux sociaux, de la sur-sollicitation. On suppose que c'était ça le sujet de ma prise de parole. Mais là, c'était un exemple juste pour montrer que c'est quelque chose qui marche très bien pour finir.

  • Speaker #0

    Et puis, j'ai quand même une question là-dessus, mais peut-être que tu vas nous donner une autre technique avant. C'est que l'appel à l'action, tu le mets où par rapport à ça ? Est-ce que tu refermes le tiroir et tu appelles à l'action ou tu le mets juste avant ?

  • Speaker #1

    Nickel. Justement, mon point suivant, c'était l'appel à l'action. C'est que là, en général, quand on prend la parole, on veut déclencher quelque chose chez le public, on veut qu'il fasse quelque chose. Donc, on peut par exemple dire « dès demain, je vous mets au défi 2 » et là, on déroule un sujet ou quelque chose qu'on a argumenté pendant la prise de parole. ou même ça peut être même limite plus immédiat que ça, mais ici c'est de faire en sorte que... l'auditoire passe à l'action. Ça peut être même limite plus pragmatique encore. On peut demander à quelqu'un, après une présentation, de télécharger un PDF. Ça, c'est une action. C'est pour dire qu'on pense souvent aux appels à l'action un peu plus inspirants, ce qui est bien, ce qui a plus d'impact. Mais parfois, dans les présentations du quotidien, c'est beaucoup plus pragmatique.

  • Speaker #0

    Là-dessus, c'est vrai qu'on en a parlé avec Solène. C'était... Je crois même que c'était l'intitulé exact de l'épisode, c'était vraiment l'appel à l'action, même presque plus que le final. Et ce qu'on disait là-dessus, c'est qu'il faut que l'appel à l'action soit simple, clair, rapide et effectué. Le meilleur appel à l'action, presque, c'est un QR code à scanner. Si c'est ça, vous êtes sûr que les gens le font, ça les engage et ensuite, peut-être qu'ils iront plus loin après. Mais déjà, s'ils font ça, c'est le pied dans la porte.

  • Speaker #1

    Oui, complètement, complètement, complètement. Tu vois... Je parlais de PDF à télécharger, mais le QR code à scanner est encore plus facile, plus accessible et plus immédiat à mettre en place. Donc, ça marche très bien.

  • Speaker #0

    On a bien avancé, donc je vous propose de prendre 30 secondes pour vous parler de l'accélérateur à pitch. L'accélérateur à pitch, c'est une formation que je viens de sortir et qui va vous accompagner tout au long de la préparation de vos pitchs. Dedans, vous aurez plus de 6 heures de vidéos, des fiches de suivi, mes méthodes, mes astuces, mes outils et une heure de coaching individuel avec moi. pour que vous repartiez avec un pitch percutant et surtout un pitch qui convertit. Mais je ne vous en dis pas plus, toutes les infos sont dans le lien en description de l'épisode. Allez, on se retrouve de l'autre côté et nous, on reprend. En tout cas, ça nous fait quatre étapes ultra claires pour cette question de l'attention qui est vraiment essentielle, on l'a dit un peu au début. Et est-ce que tu aurais éventuellement une dernière astuce, une dernière chose à nous dire sur cette méthode pour la mettre en place ?

  • Speaker #1

    Oui ! Si tu remarques bien, je n'ai pas parlé de la structure quand on parlait du fond.

  • Speaker #0

    Je n'ai vraiment pas abordé la structure. Quand on prépare une prise de parole, c'est important d'avoir un fil rouge. Donc, on parlait de ce sentiment de complétude. Quand on donne un fil à suivre, la personne a vraiment besoin d'arriver à la fin. Donc, si on dit par exemple qu'on va parler de trois angles différents d'un sujet, bien évidemment, on a envie d'arriver jusqu'au troisième. Donc, Avoir vraiment l'idée de fil rouge, c'est important. Maintenant, ma dernière astuce par rapport à la structure, par rapport au fil rouge, parce qu'on peut très bien être complètement ennuyeux avec une structure très claire, c'est de faire, pourquoi pas, une métaphore filée. J'adore les métaphores filées. En fait, c'est une technique qui permet vraiment de garder, de capter l'attention jusqu'au bout. Si je parle d'un sujet, par exemple, Je parle de négociation, je parle par exemple de débat, je parle par exemple de l'art de la guerre. Les points communs déjà entre ces trois sujets, c'est le fait qu'il y ait deux parties rivales. Là, je peux prendre par exemple le meilleur jeu de stratégie possible, que sont les échecs. Donc là, ça peut être une métaphore filée où je déroule comme ça par rapport à la stratégie effectuée quand on joue aux échecs. En parlant justement des deux parties rivales, comment est-ce que... elles vont s'affronter. Tu vois, ça, ça peut être une métaphore sur ce type de sujet. Mais vraiment, je déroule du début jusqu'à la fin. Ça, c'est quelque chose que j'aime bien parce qu'encore une fois, ça crée de l'image mentale, de la mémorisation et ça renforce le message et ce sentiment de fil rouge et de complétude et de besoin d'arriver jusqu'à la fin.

  • Speaker #1

    J'adore cette méthode. La métaphore filée, c'est une technique que j'utilise beaucoup aussi. Je crois que c'est ma... C'est ma figure de style préférée, la métaphore, je la trouve géniale, on comprend plein de choses avec ça. J'adore la métaphore. Superbe technique, et en plus, aujourd'hui, franchement, on n'a plus d'excuses pour ne pas s'en servir, parce qu'en 5 minutes sur ChatGPT, on crée une métaphore efficace. Le mieux, c'est bien sûr de la créer avec son esprit, de faire travailler un peu la machine, mais si on ne trouve pas, franchement, ChatGPT est là, et il peut vraiment aider là-dessus. Lui déléguer pas tout, encore une fois, un discours écrit par Chadjipiti, on les a remarqués, il y en a qui ont essayé, on le voit tout de suite. Mais s'en servir pour trouver quelques idées, quelques petits trucs, c'est pas mal. Et notamment là-dessus, il aide vachement. Un grand merci Ariane pour tout ce que tu nous as donné dans cet épisode. On a vraiment une méthode ultra complète avec quelque chose de très concret, de très suivi étape par étape. C'est super riche. Un très très grand merci pour tout ça. Et une dernière question, est-ce que tu aurais une ressource, que ce soit une vidéo, un livre, un film, ou peu importe, quelque chose à nous conseiller pour aller plus loin, soit sur ce sujet qu'on a vu aujourd'hui, soit sur le sujet de la prise de parole en général ?

  • Speaker #0

    Je vais parler d'une ressource sur le thème qu'on a abordé aujourd'hui, qui est « La parole est un sport de combat » de Bertrand Perrier. Ce n'est pas très original parce que c'est un best-seller, mais Je trouve qu'il aborde énormément de techniques pour capter et garder l'attention tirée de son expérience dans les plaidoiries du monde politique, du monde de l'entreprise. Il y en a énormément et donc ça irait bien dans la continuité de ce qu'on s'est dit aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Excellent auteur, évidemment, Bertrand, qui écrit plusieurs ouvrages. Celui-ci est son principal, effectivement, mais je crois qu'on ne l'avait pas encore conseillé dans le podcast, donc c'est parfait. et d'ailleurs j'en profite, son dernier livre est excellent aussi et il fait partie des ouvrages qui sont listés parmi les... les lauréats du prix de l'AFPAO qui récompense les meilleurs prix en prise de parole en 2024. On ne sait pas encore si c'est lui qui a gagné au moment où on enregistre ce podcast puisque tu participes à l'organisation du concours et je suis moi-même dans le jury de ce concours-là. On n'a pas encore le résultat. Donc peut-être que je le mettrai si c'est annoncé au moment de la sortie de l'épisode. Mais effectivement, un très très grand auteur qui partage beaucoup de choses et qui est toujours super intéressant. Eh bien écoute Ariane, je te remercie à nouveau. pour tout ce que tu nous as partagé. Excellente ressource. Et franchement, on a beaucoup appris et j'ai beaucoup aimé cet épisode. C'est très, très riche et c'est tout ce qu'on aime en plus. Comme je disais, il y a un acronyme. Donc pas d'excuses pour ne pas prendre de notes et pour ne pas appliquer tout ça.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Jean-Corentin, pour ta invitation. Ça fait toujours plaisir de passer dans un podcast où il n'y a vraiment que des pros. Donc je te remercie pour ça.

  • Speaker #1

    Un très grand plaisir et à très bientôt.

  • Speaker #0

    À très bientôt.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et surtout qu'il vous sera utile. Si c'est le cas, pensez à lâcher la plus belle note sur votre plateforme d'écoute et à partager ce podcast autour de vous. Je compte sur vous, c'est super important pour moi. Et dans tous les cas, on se retrouve la semaine prochaine pour développer une nouvelle compétence oratoire. Allez ciao !

Chapters

  • Introduction Ă  la prise de parole et Ă  l'attention

    00:02

  • PrĂ©sentation de la mĂ©thode C-E-V-A pour capter l'attention

    00:36

  • PrĂ©paration et importance de l'accroche

    02:14

  • Engagement Ă©motionnel et storytelling

    04:49

  • Variation et ruptures de rythme dans la prĂ©sentation

    17:43

  • ClĂ´ture et importance de la fin d'une prĂ©sentation

    22:55

Description

Comment capter l'attention de votre public dès les premières secondes ? 🎤


Dans cet épisode de La Bulle Rhétorique, je reçois Ariane Fockem, coach en prise de parole, pour un échange captivant sur l'art oratoire.


Ariane nous dévoile sa méthode C-E-V-A, un véritable trésor pour tous ceux qui souhaitent améliorer leur prise de parole :


  • Choc : une accroche percutante qui attire l'attention.

  • Engagement : crĂ©er un lien Ă©motionnel avec l’auditoire.

  • Variation : jouer avec le rythme pour maintenir l’intĂ©rĂŞt.

  • Applaudissement : finir sur une note forte pour marquer les esprits.


Nous abordons également :


  • La prĂ©paration essentielle pour une prise de parole rĂ©ussie.

  • L'importance de l’adaptation pendant l’oral.

  • Des techniques pratiques comme le storytelling et les interactions.

  • L'impact des mĂ©taphores dans la communication.


Enfin, je souligne l'importance de la conclusion et de l'appel Ă  l'action.

Comment terminer votre présentation pour qu'elle reste gravée dans la mémoire de l'auditoire ?


Ne manquez pas cet épisode riche en conseils pour une prise de parole efficace.

Que vous soyez dirigeant, entrepreneur ou simplement passionné par l'éloquence, vous y trouverez l'inspiration nécessaire pour convaincre et influencer.


Écoutez dès maintenant et transformez vos prises de parole en instants mémorables !


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Transcription

  • Speaker #0

    Une prise de parole réussie, c'est le fruit d'une multitude de facteurs bien maîtrisés. C'est aussi la garantie d'un bond en avant vers l'atteinte de vos objectifs. Pour vous aider à obtenir ces résultats, j'ai rassemblé les meilleurs experts. Les Avengers de la parole. Chaque semaine, ils nous partagent leurs méthodes, leurs techniques et leurs conseils dans leur zone d'excellence. Cette zone, c'est la bulle des pros. L'attention, c'est le nerf de la guerre. Et pourtant, c'est ce qu'on perd le plus vite en prise de parole. Alors aujourd'hui, j'ai invité Ariane Fockem, coach en prise de parole et collègue au sein du bureau de l'AFPAO, une association que j'ai fondée il y a 4 ans et qui rassemble de nombreux formateurs en prise de parole. Ensemble, on va répondre à une seule question, comment capter l'attention et la garder jusqu'à la dernière seconde. Et pour ça... Ariane, elle se contente pas de quelques astuces balancées comme ça au hasard. Elle nous partage une vraie méthode, claire, structurée, qui va vous accompagner du premier mot jusqu'aux applaudissements finaux. Et le mieux là-dedans, c'est qu'on va pas rester dans la théorie pour autant. On parle d'émotions, de ruptures, de métaphores, mais aussi d'accroches qui claquent, de variations de rythme, d'appels à l'action, des astuces d'orateurs et des techniques que vous pouvez tester dès demain. Bref, un épisode dense, précis, pratico-pratique, comme on les aime. Alors, accrochez-vous et bonne écoute ! Bonjour Ariane, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Je vais très bien Jean-Corentin, et toi ?

  • Speaker #0

    Ça va très très bien, je te remercie. Merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation. En plus, aujourd'hui on va parler d'un sujet que j'aime beaucoup, celui de l'attention. Pour moi, l'attention, c'est forcément ce qu'il y a au cœur d'une prise de parole. Un orateur dont le public n'est pas attentif, a priori, il ne touchera pas grand monde. Donc, très très beau sujet que tu m'as proposé. Et donc déjà, je voulais voir un peu avec toi ce dont tu vas nous parler aujourd'hui. Qu'est-ce que c'est exactement ? Est-ce que c'est une méthode ? Est-ce que c'est des exercices ? Est-ce que c'est une manière de penser sa prise de parole ?

  • Speaker #1

    Je vais principalement parler d'une méthode, parce qu'il y a énormément de techniques pour capter, garder l'attention. qu'un orateur peut utiliser. Et je pense que si on revient à la méthode, il pourra piocher dans les différentes techniques qu'on va également aborder, en tout cas mes préférées, des techniques qui sont au service de la méthode. Mais on va d'abord brosser la méthode que j'ai créée, que je choisis de mettre en avant aujourd'hui pour pouvoir capter et garder l'attention jusqu'à la dernière seconde. C'est important ce point.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est vrai que le... L'attention doit se maintenir tout au long d'une prise de parole. Parce que d'ailleurs, souvent, je trouve que la partie la plus importante, c'est la fin. Donc ça serait dommage que le public la loupe.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et justement, cette méthode, elle s'applique comment ? C'est quelque chose que tu travailles avant ou c'est quelque chose à penser pendant la prise de parole ?

  • Speaker #1

    C'est plutôt quelque chose à travailler avant. La méthode, elle va servir avant, mais la façon dont on va l'incarner, bien évidemment... ce sera le pendant. Je pense qu'on ne peut pas tout écrire avant, mais il faut la penser comme une stratégie. Et puis, des techniques qui vont venir au service de cette méthode-là seront celles qui vont justement permettre de faire en sorte que le pendant soit captivant. Donc, justement, on puisse incarner le message et avoir de l'impact quand on est dans la présentation, dans notre présentation.

  • Speaker #0

    Oui, donc finalement, c'est un peu les deux. Il y a une partie qu'on travaille avant et une partie qui va se jouer pendant, c'est-à-dire où on va s'adapter à ce qui se passe pendant la prise de parole. Ce qui est quelque chose que j'aime bien, parce que c'est vraiment comme ça que je conçois une prise de parole, c'est qu'il y a effectivement, ce que tu dis, il y a toute une partie préparation qui, moi, me plaît énormément. On pense, comme tu le dis, tu parles de stratégie, c'est exactement ça. Je sais où je vais, j'esquisse un chemin, mais la partie pendant qui est justement parce que ce chemin qu'on a tracé, ce n'est pas un chemin immuable. Il faut savoir s'en détourner, il faut savoir prendre d'autres sentiers que ceux qu'on avait prévus, parce qu'il peut se passer plein de choses au sein de nous-mêmes, c'est-à-dire de ce qu'on ressent, de ce qu'on voit, mais aussi dans ce qui se passe dans le public, de ce qui se passe autour du public, pour pouvoir interagir en direct et s'assurer de tout ça.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça.

  • Speaker #0

    Alors ce que je te propose, c'est qu'on attaque directement avec cette partie préparation. Par quoi est-ce que tu commences pour préparer l'attention de ton auditoire ?

  • Speaker #1

    Ma méthode, c'est C. C'est pour choc. Donc commencez avec une accroche percutante. E pour engagement. Donc là, c'est créer un lien émotionnel avec le public, justement pour qu'il reste captif, pour qu'on continue cet effet de curiosité après avoir créé un choc, justement, après avoir commencé de manière percutante. Et puis, le maître mot, si on veut maintenir l'attention, c'est de varier. Donc, le V, variation. C'est de varier, de créer des ruptures. Qu'elles soient des ruptures de voix ou qu'elles soient visuelles ou dans l'interaction avec le public, le maître mot ici, c'est « variation » . Et puis, le « a » , le dernier « a » de « sévère » , c'est « applaudissement » . Moi, je dis toujours l'effet « applause » . En français, j'ai mis « applaudissement » pas parce que l'orateur cherche forcément des applaudissements, mais c'est ici, c'est une manière de plutôt dire qu'on doit finir sur une note tellement forte. que, justement, ça déclenche cette envie d'applaudir.

  • Speaker #0

    C-E-V-A, très très clair. On adore les acronymes, ça plaît toujours. Et en plus, j'aime bien parce qu'effectivement, c'est vrai que là, tu nous ramènes du début à la fin d'une prise de parole. Et donc, on va pouvoir avancer comme ça. C'est vrai que l'accroche, les tout premiers mots qu'on va prononcer, ils sont extrêmement importants. J'en parle souvent sur LinkedIn, dans le podcast. D'ailleurs, on a fait un épisode dédié sur le sujet.

  • Speaker #1

    Avec

  • Speaker #0

    Solène, non ? Non, c'était avec Juliette. Solène, on a parlé justement de la fin, du final du discours.

  • Speaker #1

    Ah, plutĂ´t.

  • Speaker #0

    Ok. Mais c'est vrai que ces deux parties-là, qui sont pour moi les parties fondamentales, c'est pour ça que je suis content qu'on en reparle dans le podcast, parce que ça ne suffit pas d'en avoir parlé une fois, il faut en reparler. Et justement, toi, cette partie choc, cette partie accroche, comment est-ce que tu la travailles ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je la travaille principalement... en me disant qu'est-ce que je veux déclencher comme émotion au début. Déjà, il faut toujours se dire qu'une prise de parole, c'est une expérience qu'on fait vivre. Donc, dès le début, on va vouloir soit déclencher de la curiosité, soit ce sera plutôt quelque chose de justement choc, de surprenant, comme une déclaration un peu bold. Je te prends un exemple. Si je dis 90% d'entre vous a un QI en dessous de 100, quelque chose comme ça. Là, tout de suite, je vais un peu…

  • Speaker #0

    Je ne te permets pas d'insulter mon auditoire.

  • Speaker #1

    Tu vois, tout de suite, je déclenche quelque chose en eux. Ils vont se dire bien sûr que non. Cette personne dit que la majorité d'entre nous a un QI en dessous de 100. Donc voilà, là, tu commences tout de suite sur quelque chose. une émotion plutôt forte ou ça peut être tout simplement une statistique. Donc là, j'ai parlé de la déclaration choc. Là, ce que j'aime bien aussi, c'est après parler de la statistique surprenante, quelque chose dont on sait que le public n'est pas au courant. Donc là, on est sur vraiment le fait d'instruire et de piquer la curiosité pour après. Et ce que j'aime bien aussi comme troisième technique, mais on va en parler. Plus dans la partie engagement, c'est bien évidemment de commencer avec une petite histoire, une anecdote. Mais ça, je réserve le storytelling pour la suite, justement.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends tout à fait. Non, mais c'est vrai que c'est important, cette partie-là. Je le vois sur le pitch, c'est vrai que c'est souvent une partie qui est bâclée parce que les gens ont envie d'aller très vite sur leurs chiffres, expliquer leurs produits, expliquer ce qu'ils font, expliquer tout le travail qu'ils ont fait. Et c'est important, bien entendu, on comprend que vous avez envie d'en parler. mais En parler, c'est bien. Si on l'entend, c'est mieux. Si on vous écoute quand vous le dites, c'est beaucoup mieux. Et c'est là où cette accroche, elle est importante. Parce que si vous ne captez pas l'attention dès les premiers mots, ça va être beaucoup plus compliqué de récupérer cette attention. Il vaut mieux maintenir une attention, c'est plus simple que d'aller la récupérer. Donc soignez bien vraiment cette partie-là.

  • Speaker #1

    Tout Ă  fait d'accord.

  • Speaker #0

    Justement, pour continuer sur ce que tu disais par rapport à l'engagement, du loup. Tu commençais déjà à nous parler de l'histoire. Moi, j'aime bien commencer par une histoire parce que ça nous embarque directement dans quelque chose et ça peut créer de l'engagement. Mais je vais te laisser parler là-dessus puisque c'est toi qui mène le bal.

  • Speaker #1

    Donc, j'ai choisi de mettre le storytelling qui est une de mes techniques préférées en prise de parole. Pas dans la partie choc, accroche, introduction, mais plus la partie engagement. Ça peut s'utiliser, bien évidemment, ... dans les deux moments. Mais ici, on va plus loin. Donc, on va créer un lien émotionnel avec le public. Parce que tu le sais, c'est bien évidemment les émotions qui mènent. aux décisions, si notre objectif, après notre présentation, c'est de faire passer à l'action. C'est important de créer d'abord ce lien émotionnel qui va justement susciter des émotions chez notre auditoire. Et le storytelling est parfait pour ça. Donc là, je vais rappeler, peut-être que tu l'as entendu, cette fameuse étude qui dit qu'on retient 22 fois plus avec une histoire qu'une succession de faits. Donc ça, c'est énorme.

  • Speaker #0

    Généralement, c'est le moment dans mes vidéos, quand je parle storytelling, où je passe un petit remix de Père Castor, du générique du Père Castor. Parce que c'est exactement ça. On est tous fans des histoires. Depuis qu'on est jeunes, on nous raconte des histoires, mais on ne nous les raconte pas pour rien. Depuis le début de l'humanité, l'histoire, elle sert à transmettre quelque chose à les premiers récits qui nous sont parvenus, que ça soit de l'Ancien Testament, que ça soit l'Iliade et l'Odyssée ou tous les récits grecs. Tous ces récits, toutes ces histoires, Elles ont pour vertu de transmettre des connaissances, de transmettre de la morale, de transmettre quelque chose, en tout cas aux personnes à qui on les raconte. Et pourquoi on le fait comme ça ? Parce que nos ancêtres, les Grecs, avaient déjà compris ça bien mieux que nous. Il faut raconter des histoires, c'est comme ça que ça pénètre le mieux l'esprit de notre auditoire.

  • Speaker #1

    Exactement. Et comme ils s'identifient à nous pendant qu'on raconte notre histoire, là on a un vrai lien, un vrai... engagement émotionnel. Et donc, pour aller plus loin sur la notion d'engagement, c'est directement de solliciter le public. Donc tu vois, là je vais sur la deuxième technique, sur l'engagement pour ne pas perdre l'attention de l'auditoire, c'est vraiment d'avoir une interaction avec lui. Là, je ne vais pas rentrer dans les différentes techniques parce qu'il y en a énormément. On peut piocher dans le sondage à main levée, certains conférenciers font faire des exercices. Ça, c'est quelque chose qu'on peut faire pour que, justement, l'auditoire soit plutôt acteur de la prise de parole plutôt que spectateur.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et d'ailleurs, je me permets toute petite astuce là-dessus. Quand vous faites un sondage à main levée, montrez au public s'il doit faire. Je m'en suis rendu compte par l'expérience. C'est quelque chose que j'observe beaucoup, les orateurs et moi-même, j'expérimente pas mal de choses. Quand vous voulez que le public lève la main, commencez vous-même à lever la main pour lui montrer comment on fait. En principe, il sait le faire déjà, mais le simple fait de voir quelqu'un lever la main va simplifier le passage à l'action, même s'il est minime, de votre public. Et n'hésitez pas non plus à répéter. Si on veut que le public fasse quelque chose, il faut toujours lui redire deux fois. C'est-à-dire que si vous voulez qu'il ferme les yeux, dites-lui « fermez les yeux » . Une ou deux secondes. Vraiment, fermez les yeux. Si vous ne le faites pas... vous le verrez, les gens garderont tous les yeux ouverts donc pareil, si vous voulez qu'ils lèvent la main, vous levez la main demandez-leur, levez la main, vraiment allez-y, levez la main ceux qui ont fait ça. Le simple fait de redemander, vous allez voir que d'un coup, vous allez avoir beaucoup plus de mains levées. Et ça c'est de la toute petite astuce et on va retourner vers le fond de notre sujet parce que c'est ça qui nous intéresse le plus.

  • Speaker #1

    C'est génial que tu donnes des astuces ça nourrit le propos donc merci pour ça. Et justement je te parlais de l'interaction qui sert aussi à l'engagement. Donc, on a vu le storytelling, l'interaction directe avec le public. Et parfois, ça peut aussi tout simplement être de la question rhétorique, tu vois, celle qui ne nécessite pas forcément d'avoir une réponse, surtout quand on a un large auditoire. Mais ça montre quand même que on a la volonté, en tout cas, de s'identifier au public quand on est l'orateur, que qu'ils s'identifient à nous et en tout cas qu'ils réfléchissent à quelque chose pendant que voilà pour faire mieux passer notre propos c'est vrai qu'on pourrait faire même un épisode entier dédié à ce sujet là moi il y en a une que j'aime bien c'est de faire travailler l'imagination de l'auditoire c'est à dire de justement toi je parlais de fermer les yeux et

  • Speaker #0

    de lui décrire quelque chose mais c'est lui qui fait l'effort de représentation mentale de ce qu'on lui décrit Donc on va décrire, j'en sais rien, une plage paradisiaque avec du sable blanc et puis juste à droite, il y a un petit haut côtier et puis au loin, on voit un bateau rouge qui arrive. Vous savez, un grand paquebot avec juste le bas de la coque rouge comme le Titanic, noir au-dessus. En fait, on lui donne plein de détails comme ça, mais on lui laisse l'effort de l'imagination de se représenter visuellement ce qu'on lui décrit. Et ça aussi, je trouve que ça permet, tu vois, c'est un peu entre les deux, entre le faire passer à l'action et le storytelling, parce qu'on lui demande un effort pour renforcer le storytelling. Je trouve que c'est une méthode que je ne fais pas si souvent que ça, mais que j'aime beaucoup quand on la fait avec moi ou quand d'autres la font en tout cas. donc qui permet de le rendre acteur et que chaque personne soit actrice et pas seulement une personne qui monte sur scène ou quelque chose comme ça.

  • Speaker #1

    C'est génial que tu parles de ça, c'est une méthode super et ça va être complètement l'inverse de ce que je vais aborder après. C'était pas dans mes trois techniques mais tu m'as fait penser à ça. C'est justement plutôt que de laisser l'image mentale arriver, là je vais te parler du fait de faire des démos. de mise en scène, de vraiment donner du visuel à l'auditoire. Et je n'aime pas beaucoup les slides. Donc, je ne vais pas te parler de support visuel PowerPoint. Je n'aime pas beaucoup ça.

  • Speaker #0

    On est d'accord.

  • Speaker #1

    Merci. Donc, je trouve que plutôt la partie démo. Donc, forcément, si tu es dans un pitch, venir avec la démo produite, ça marche plutôt bien. Ou ça peut être tout simplement d'utiliser ton corps, les différents sens, la partie sensorielle comme support visuel ou en objet. Donc ça peut être toi qui fais des mises en scène ou tu peux prendre un objet qui représente une métaphore. Mais là, l'objet est vraiment avec toi. Donc si tu fais une métaphore sur le temps, tu peux carrément venir avec un sablier. Donc c'est quelque chose finalement que tout le monde peut utiliser. Pas forcément dans le pitch, même dans ta présentation en entreprise. Pour avoir vraiment de l'impact, pour continuer à garder l'attention, tu peux avoir vraiment un objet qui symbolise une métaphore du message que tu veux transmettre.

  • Speaker #0

    Parlant là-dessus, je me permets de donner deux exemples, deux excellents conférenciers qui utilisent les deux techniques que tu évoques. C'est les premiers qui m'ont popé à l'esprit quand tu as décrit ça. Le premier sur le fait d'utiliser son corps, sa voix et ce qu'on fait sur scène, Pascal Aumont. Pascal Aumont qui est à la base... Un format de sien à la base, mais qui ensuite est passé un peu par l'imitation, qui maintenant est conférencié sur la prise de parole et le disque. Quand il passe sur scène, il n'y a pas ou très peu d'images, je ne sais même plus s'il y en a. Mais en tout cas, lui-même va incarner quand il parle du type de profil rouge, il va le jouer sur scène, il va l'incarner. Et donc, il passe par différents types de profils, ça crée du rythme qui va nous activer. Et le deuxième, plutôt sur l'objet. C'est Michel Poulard qui est lui aussi un excellent conférencier et qui a notamment une conférence où il arrive avec juste sa main coincée dans un pot. Et le but, c'est de créer de l'intrigue et de faire participer l'imagination de son auditoire sur le pourquoi de cette main coincée dans un pot. Je vous mettrai les liens vers leur compte LinkedIn aussi dans la description de l'épisode parce que ça vaut vraiment le coup d'aller voir ce qu'ils font. D'ailleurs, je reçus Pascal aussi dans le podcast en version vidéo et je vous mettrai aussi le lien.

  • Speaker #1

    Et maintenant, je vais te parler du V. Variation. Note. Là, c'est vraiment super important de créer des ruptures. Des ruptures de rythme dans déjà la voix, donc modulation vocale, les silences, les pauses, alterner volume faible, volume fort, débit lent, rapide, intonation grave, aiguë. Donc, tu vois, ça, c'est super important sur la voix, mais aussi finalement sur toutes les autres techniques qu'on a utilisées. Donc, on peut faire de l'alternance. visuel par exemple. Donc si ceux qui ont un support PowerPoint, ils peuvent avoir des slides et plus mais après ils passent une vidéo. On peut avoir effectivement de la mise en scène mais après on a un temps beaucoup plus storytelling etc. Donc c'est vraiment de penser la prise de parole avec des ruptures. D'ailleurs il y a un chiffre intéressant, c'est une étude d'Harvard en 2018, si on n'a vraiment rien changé. Au bout de trois minutes, on perd l'attention de près de 75% du public. Donc il faut une relance de l'attention et ça, ça ne passe qu'avec des ruptures.

  • Speaker #0

    J'aime bien dire que, que ce soit en rhétorique, en prise de parole, ou dans l'histoire, dans l'économie, etc., que toute dynamique ne peut venir que d'une rupture. Il ne peut y avoir d'évolution que s'il y a à un moment donné quelque chose qui vient se rompre, qui vient changer radicalement. On le voit en France, on est pendant des siècles sur la monarchie, il y a des petites évolutions. Mais à un moment donné, on veut une révolution. Cette révolution, justement, c'est la révolution, c'est une rupture franche, violente, avec l'ancien système, qui permet de changer... et de créer donc cette dynamique vers un autre système politique. Et en fait, c'est le cas partout. On ne peut avoir de dynamique sans rupture. C'est pareil pour l'histoire, c'est pareil pour la voix, c'est pareil pour les prises de parole de façon générale, sur le fond comme sur la forme. Et alors, justement, sur ces variations, là, tu nous as parlé de la voix et du corps. Est-ce qu'il y a d'autres points ? Par exemple, sur le fond, est-ce que... Tu as des façons aussi de créer de la rupture ?

  • Speaker #1

    Je crée de la rupture sur le fond quand je change de registre émotionnel. Encore une fois, je reviens à penser la prise de parole comme une expérience que je fais vivre à mon auditoire. Et donc, parfois, je vais être dans une volonté d'avoir un registre émotionnel qui va peut-être être plus grave dans la façon dont je vais... Concevoir la prise de parole à ce moment-là, ce sera peut-être plus sur le logos, donc les faits, être vraiment dans l'explication des choses. Et là, il y aura peut-être un ton plus instructif, pédagogique, grave. Et je vais justement aussi penser après dans la volonté de faire des ruptures, peut-être rebondir sur quelque chose justement qui viendrait appuyer. ces propos, mais qui seraient de l'ordre du pathos de l'émotionnel, avec un témoignage qui va être sur le registre un peu émouvant, inspirant. Et je peux enchaîner comme ça après, vu que j'ai un peu plombé l'ambiance avec quelque chose de plus énergique, et donc je mets de l'humour. Donc c'est vraiment de dire, même dans le fond, la façon dont je prépare ma prise de parole, je réfléchis vraiment à l'expérience globale de l'auditoire, et je me dis... qu'est-ce qui ferait sens pour créer des ruptures après ?

  • Speaker #0

    En plus, il y a une image pour accompagner ça que j'aime beaucoup et que j'utilise souvent, c'est celle des montagnes russes. Les montagnes russes, c'est drôle parce que ça monte et ça descend. C'est ça qui fait qu'on est énergisé quand on va faire ce genre d'attraction. Si ça ne faisait que monter, ça s'appelle un téléphérique, ce ne sont pas les montagnes russes. Si ça ne faisait que descendre, c'est pareil, c'est le téléphérique, mais quand on descend. Ce qui fonctionne dans les montagnes russes, c'est que ça monte et ça descend sans cesse. On ne sait jamais comment ça va évoluer, on ne sait jamais à quel moment ça va redescendre, à quel moment ça va monter. Il y a des points hauts et des points bas. Et bien c'est pareil sur une prise de parole. Si on veut maintenir la dynamique, là encore, moi j'aime bien cette image-là justement, de devoir à certains moments des points hauts, c'est-à-dire comme tu le dis, des points émotionnellement forts, où on va raconter une histoire, on va toucher notre auditoire, et d'autres où on va apporter du rationnel, qui sont des points qui en soi sont un peu plus bas, effectivement, c'est parce qu'ils déclenchent une énergie folle, mais c'est essentiel pour ensuite repartir et recréer de l'émotion. Si on est non-stop en émotionnel, finalement l'émotion finit par s'étioler et par perdre de sa valeur et de son effet. Donc petite image, dites-vous, on essaie d'alterner du chaud, du froid, du haut, du bas.

  • Speaker #1

    Exactement, très bien dit.

  • Speaker #0

    Et donc une fois qu'on a chopé notre auditoire au début, qu'on a. engagé, qu'on a créé cette dynamique, ces variations pour le maintenir, on arrive, j'imagine, aux applaudissements. C'est bien ça ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est bien, tu suis le fil. Alors, les applaudissements, ça, c'est super important. Là, tu connais peut-être la pick and rule, donc la règle pick et fin de Daniel Kahneman qui dit qu'on ne retient d'une expérience que le pick de cette expérience-là. Par exemple, en prise de parole, ça peut être le moment où on a déployé l'argument le plus fort et surtout la fin. Donc la fin aussi, c'est super important. Donc ici, on ne veut pas finir sur une note basse, sur une énergie basse, sur une température tiède. On ne peut pas avoir fait tout ça pendant la prise de parole pour finalement retomber comme un soufflé. Je vais te poser une question, Jean-Cohortin, justement, qui me vient à l'esprit. Je ne sais pas si toi, ça te le fait, mais moi, j'ai déjà vu des séries que j'adore et la saison finale ou l'épisode final n'est finalement pas à la hauteur de ce que j'attendais. Et donc, il y a vraiment ce sentiment global de déception. Donc, je ne sais pas si toi, ça te le fait.

  • Speaker #0

    Ça s'appelle l'effet Lost. C'est vrai en plus. C'est un vrai nom, c'est un effet qui a été étudié et qui est l'effet loss dans lequel effectivement on s'est engagé. Ça fait parfois deux ans, trois ans, cinq ans, six ans, parfois plus qu'on suit une série pour terminer sur un truc nul où toutes les questions ne sont pas résolues, ou bien le mec se réveille, ou bien finalement ils étaient morts depuis le début. Oh là là, la réponse facile. Et ça déçoit tout, ce qui fait que... que vous avez apprécié. Tout le monde est déçu par la totalité de cette série, juste parce que le final était mauvais.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc ça montre, vous qui nous écoutez, l'importance de la fin. Vraiment. C'est ce qu'on retient. C'est la fin qui forge la mémorisation. Donc ça, c'est vraiment... Et ça, c'est des études carrément qui l'ont montré. Donc on le sait, c'est super important. Et il y a une technique que j'aime bien, c'est le fait de boucler la boucle. Tu vois ? quand tu commences par quelque chose de fort, justement une accroche, et de finir finalement en bouclant la boucle. Donc d'avoir cet effet de complétude qui donne de la cohérence narrative à tout le propos. Et si je peux donner un exemple, imaginons que là on est sur le sujet de l'attention. Je vais carrément prendre un exemple sur l'attention. Si je dis au début... Si je vous privais de votre smartphone pendant 10 secondes, que feriez-vous ? Là, c'était un exemple bateau. Et je finis. Je finis en bouclant la boucle, en disant, après cette présentation, combien d'entre vous peuvent tenir 10 secondes sans prendre leur téléphone ? Quelque chose comme ça. Donc, on suppose que là, j'aurais déroulé des choses sur la perte de l'attention à cause de... du téléphone, des réseaux sociaux, de la sur-sollicitation. On suppose que c'était ça le sujet de ma prise de parole. Mais là, c'était un exemple juste pour montrer que c'est quelque chose qui marche très bien pour finir.

  • Speaker #0

    Et puis, j'ai quand même une question là-dessus, mais peut-être que tu vas nous donner une autre technique avant. C'est que l'appel à l'action, tu le mets où par rapport à ça ? Est-ce que tu refermes le tiroir et tu appelles à l'action ou tu le mets juste avant ?

  • Speaker #1

    Nickel. Justement, mon point suivant, c'était l'appel à l'action. C'est que là, en général, quand on prend la parole, on veut déclencher quelque chose chez le public, on veut qu'il fasse quelque chose. Donc, on peut par exemple dire « dès demain, je vous mets au défi 2 » et là, on déroule un sujet ou quelque chose qu'on a argumenté pendant la prise de parole. ou même ça peut être même limite plus immédiat que ça, mais ici c'est de faire en sorte que... l'auditoire passe à l'action. Ça peut être même limite plus pragmatique encore. On peut demander à quelqu'un, après une présentation, de télécharger un PDF. Ça, c'est une action. C'est pour dire qu'on pense souvent aux appels à l'action un peu plus inspirants, ce qui est bien, ce qui a plus d'impact. Mais parfois, dans les présentations du quotidien, c'est beaucoup plus pragmatique.

  • Speaker #0

    Là-dessus, c'est vrai qu'on en a parlé avec Solène. C'était... Je crois même que c'était l'intitulé exact de l'épisode, c'était vraiment l'appel à l'action, même presque plus que le final. Et ce qu'on disait là-dessus, c'est qu'il faut que l'appel à l'action soit simple, clair, rapide et effectué. Le meilleur appel à l'action, presque, c'est un QR code à scanner. Si c'est ça, vous êtes sûr que les gens le font, ça les engage et ensuite, peut-être qu'ils iront plus loin après. Mais déjà, s'ils font ça, c'est le pied dans la porte.

  • Speaker #1

    Oui, complètement, complètement, complètement. Tu vois... Je parlais de PDF à télécharger, mais le QR code à scanner est encore plus facile, plus accessible et plus immédiat à mettre en place. Donc, ça marche très bien.

  • Speaker #0

    On a bien avancé, donc je vous propose de prendre 30 secondes pour vous parler de l'accélérateur à pitch. L'accélérateur à pitch, c'est une formation que je viens de sortir et qui va vous accompagner tout au long de la préparation de vos pitchs. Dedans, vous aurez plus de 6 heures de vidéos, des fiches de suivi, mes méthodes, mes astuces, mes outils et une heure de coaching individuel avec moi. pour que vous repartiez avec un pitch percutant et surtout un pitch qui convertit. Mais je ne vous en dis pas plus, toutes les infos sont dans le lien en description de l'épisode. Allez, on se retrouve de l'autre côté et nous, on reprend. En tout cas, ça nous fait quatre étapes ultra claires pour cette question de l'attention qui est vraiment essentielle, on l'a dit un peu au début. Et est-ce que tu aurais éventuellement une dernière astuce, une dernière chose à nous dire sur cette méthode pour la mettre en place ?

  • Speaker #1

    Oui ! Si tu remarques bien, je n'ai pas parlé de la structure quand on parlait du fond.

  • Speaker #0

    Je n'ai vraiment pas abordé la structure. Quand on prépare une prise de parole, c'est important d'avoir un fil rouge. Donc, on parlait de ce sentiment de complétude. Quand on donne un fil à suivre, la personne a vraiment besoin d'arriver à la fin. Donc, si on dit par exemple qu'on va parler de trois angles différents d'un sujet, bien évidemment, on a envie d'arriver jusqu'au troisième. Donc, Avoir vraiment l'idée de fil rouge, c'est important. Maintenant, ma dernière astuce par rapport à la structure, par rapport au fil rouge, parce qu'on peut très bien être complètement ennuyeux avec une structure très claire, c'est de faire, pourquoi pas, une métaphore filée. J'adore les métaphores filées. En fait, c'est une technique qui permet vraiment de garder, de capter l'attention jusqu'au bout. Si je parle d'un sujet, par exemple, Je parle de négociation, je parle par exemple de débat, je parle par exemple de l'art de la guerre. Les points communs déjà entre ces trois sujets, c'est le fait qu'il y ait deux parties rivales. Là, je peux prendre par exemple le meilleur jeu de stratégie possible, que sont les échecs. Donc là, ça peut être une métaphore filée où je déroule comme ça par rapport à la stratégie effectuée quand on joue aux échecs. En parlant justement des deux parties rivales, comment est-ce que... elles vont s'affronter. Tu vois, ça, ça peut être une métaphore sur ce type de sujet. Mais vraiment, je déroule du début jusqu'à la fin. Ça, c'est quelque chose que j'aime bien parce qu'encore une fois, ça crée de l'image mentale, de la mémorisation et ça renforce le message et ce sentiment de fil rouge et de complétude et de besoin d'arriver jusqu'à la fin.

  • Speaker #1

    J'adore cette méthode. La métaphore filée, c'est une technique que j'utilise beaucoup aussi. Je crois que c'est ma... C'est ma figure de style préférée, la métaphore, je la trouve géniale, on comprend plein de choses avec ça. J'adore la métaphore. Superbe technique, et en plus, aujourd'hui, franchement, on n'a plus d'excuses pour ne pas s'en servir, parce qu'en 5 minutes sur ChatGPT, on crée une métaphore efficace. Le mieux, c'est bien sûr de la créer avec son esprit, de faire travailler un peu la machine, mais si on ne trouve pas, franchement, ChatGPT est là, et il peut vraiment aider là-dessus. Lui déléguer pas tout, encore une fois, un discours écrit par Chadjipiti, on les a remarqués, il y en a qui ont essayé, on le voit tout de suite. Mais s'en servir pour trouver quelques idées, quelques petits trucs, c'est pas mal. Et notamment là-dessus, il aide vachement. Un grand merci Ariane pour tout ce que tu nous as donné dans cet épisode. On a vraiment une méthode ultra complète avec quelque chose de très concret, de très suivi étape par étape. C'est super riche. Un très très grand merci pour tout ça. Et une dernière question, est-ce que tu aurais une ressource, que ce soit une vidéo, un livre, un film, ou peu importe, quelque chose à nous conseiller pour aller plus loin, soit sur ce sujet qu'on a vu aujourd'hui, soit sur le sujet de la prise de parole en général ?

  • Speaker #0

    Je vais parler d'une ressource sur le thème qu'on a abordé aujourd'hui, qui est « La parole est un sport de combat » de Bertrand Perrier. Ce n'est pas très original parce que c'est un best-seller, mais Je trouve qu'il aborde énormément de techniques pour capter et garder l'attention tirée de son expérience dans les plaidoiries du monde politique, du monde de l'entreprise. Il y en a énormément et donc ça irait bien dans la continuité de ce qu'on s'est dit aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Excellent auteur, évidemment, Bertrand, qui écrit plusieurs ouvrages. Celui-ci est son principal, effectivement, mais je crois qu'on ne l'avait pas encore conseillé dans le podcast, donc c'est parfait. et d'ailleurs j'en profite, son dernier livre est excellent aussi et il fait partie des ouvrages qui sont listés parmi les... les lauréats du prix de l'AFPAO qui récompense les meilleurs prix en prise de parole en 2024. On ne sait pas encore si c'est lui qui a gagné au moment où on enregistre ce podcast puisque tu participes à l'organisation du concours et je suis moi-même dans le jury de ce concours-là. On n'a pas encore le résultat. Donc peut-être que je le mettrai si c'est annoncé au moment de la sortie de l'épisode. Mais effectivement, un très très grand auteur qui partage beaucoup de choses et qui est toujours super intéressant. Eh bien écoute Ariane, je te remercie à nouveau. pour tout ce que tu nous as partagé. Excellente ressource. Et franchement, on a beaucoup appris et j'ai beaucoup aimé cet épisode. C'est très, très riche et c'est tout ce qu'on aime en plus. Comme je disais, il y a un acronyme. Donc pas d'excuses pour ne pas prendre de notes et pour ne pas appliquer tout ça.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Jean-Corentin, pour ta invitation. Ça fait toujours plaisir de passer dans un podcast où il n'y a vraiment que des pros. Donc je te remercie pour ça.

  • Speaker #1

    Un très grand plaisir et à très bientôt.

  • Speaker #0

    À très bientôt.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et surtout qu'il vous sera utile. Si c'est le cas, pensez à lâcher la plus belle note sur votre plateforme d'écoute et à partager ce podcast autour de vous. Je compte sur vous, c'est super important pour moi. Et dans tous les cas, on se retrouve la semaine prochaine pour développer une nouvelle compétence oratoire. Allez ciao !

Chapters

  • Introduction Ă  la prise de parole et Ă  l'attention

    00:02

  • PrĂ©sentation de la mĂ©thode C-E-V-A pour capter l'attention

    00:36

  • PrĂ©paration et importance de l'accroche

    02:14

  • Engagement Ă©motionnel et storytelling

    04:49

  • Variation et ruptures de rythme dans la prĂ©sentation

    17:43

  • ClĂ´ture et importance de la fin d'une prĂ©sentation

    22:55

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Description

Comment capter l'attention de votre public dès les premières secondes ? 🎤


Dans cet épisode de La Bulle Rhétorique, je reçois Ariane Fockem, coach en prise de parole, pour un échange captivant sur l'art oratoire.


Ariane nous dévoile sa méthode C-E-V-A, un véritable trésor pour tous ceux qui souhaitent améliorer leur prise de parole :


  • Choc : une accroche percutante qui attire l'attention.

  • Engagement : crĂ©er un lien Ă©motionnel avec l’auditoire.

  • Variation : jouer avec le rythme pour maintenir l’intĂ©rĂŞt.

  • Applaudissement : finir sur une note forte pour marquer les esprits.


Nous abordons également :


  • La prĂ©paration essentielle pour une prise de parole rĂ©ussie.

  • L'importance de l’adaptation pendant l’oral.

  • Des techniques pratiques comme le storytelling et les interactions.

  • L'impact des mĂ©taphores dans la communication.


Enfin, je souligne l'importance de la conclusion et de l'appel Ă  l'action.

Comment terminer votre présentation pour qu'elle reste gravée dans la mémoire de l'auditoire ?


Ne manquez pas cet épisode riche en conseils pour une prise de parole efficace.

Que vous soyez dirigeant, entrepreneur ou simplement passionné par l'éloquence, vous y trouverez l'inspiration nécessaire pour convaincre et influencer.


Écoutez dès maintenant et transformez vos prises de parole en instants mémorables !


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Transcription

  • Speaker #0

    Une prise de parole réussie, c'est le fruit d'une multitude de facteurs bien maîtrisés. C'est aussi la garantie d'un bond en avant vers l'atteinte de vos objectifs. Pour vous aider à obtenir ces résultats, j'ai rassemblé les meilleurs experts. Les Avengers de la parole. Chaque semaine, ils nous partagent leurs méthodes, leurs techniques et leurs conseils dans leur zone d'excellence. Cette zone, c'est la bulle des pros. L'attention, c'est le nerf de la guerre. Et pourtant, c'est ce qu'on perd le plus vite en prise de parole. Alors aujourd'hui, j'ai invité Ariane Fockem, coach en prise de parole et collègue au sein du bureau de l'AFPAO, une association que j'ai fondée il y a 4 ans et qui rassemble de nombreux formateurs en prise de parole. Ensemble, on va répondre à une seule question, comment capter l'attention et la garder jusqu'à la dernière seconde. Et pour ça... Ariane, elle se contente pas de quelques astuces balancées comme ça au hasard. Elle nous partage une vraie méthode, claire, structurée, qui va vous accompagner du premier mot jusqu'aux applaudissements finaux. Et le mieux là-dedans, c'est qu'on va pas rester dans la théorie pour autant. On parle d'émotions, de ruptures, de métaphores, mais aussi d'accroches qui claquent, de variations de rythme, d'appels à l'action, des astuces d'orateurs et des techniques que vous pouvez tester dès demain. Bref, un épisode dense, précis, pratico-pratique, comme on les aime. Alors, accrochez-vous et bonne écoute ! Bonjour Ariane, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Je vais très bien Jean-Corentin, et toi ?

  • Speaker #0

    Ça va très très bien, je te remercie. Merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation. En plus, aujourd'hui on va parler d'un sujet que j'aime beaucoup, celui de l'attention. Pour moi, l'attention, c'est forcément ce qu'il y a au cœur d'une prise de parole. Un orateur dont le public n'est pas attentif, a priori, il ne touchera pas grand monde. Donc, très très beau sujet que tu m'as proposé. Et donc déjà, je voulais voir un peu avec toi ce dont tu vas nous parler aujourd'hui. Qu'est-ce que c'est exactement ? Est-ce que c'est une méthode ? Est-ce que c'est des exercices ? Est-ce que c'est une manière de penser sa prise de parole ?

  • Speaker #1

    Je vais principalement parler d'une méthode, parce qu'il y a énormément de techniques pour capter, garder l'attention. qu'un orateur peut utiliser. Et je pense que si on revient à la méthode, il pourra piocher dans les différentes techniques qu'on va également aborder, en tout cas mes préférées, des techniques qui sont au service de la méthode. Mais on va d'abord brosser la méthode que j'ai créée, que je choisis de mettre en avant aujourd'hui pour pouvoir capter et garder l'attention jusqu'à la dernière seconde. C'est important ce point.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est vrai que le... L'attention doit se maintenir tout au long d'une prise de parole. Parce que d'ailleurs, souvent, je trouve que la partie la plus importante, c'est la fin. Donc ça serait dommage que le public la loupe.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et justement, cette méthode, elle s'applique comment ? C'est quelque chose que tu travailles avant ou c'est quelque chose à penser pendant la prise de parole ?

  • Speaker #1

    C'est plutôt quelque chose à travailler avant. La méthode, elle va servir avant, mais la façon dont on va l'incarner, bien évidemment... ce sera le pendant. Je pense qu'on ne peut pas tout écrire avant, mais il faut la penser comme une stratégie. Et puis, des techniques qui vont venir au service de cette méthode-là seront celles qui vont justement permettre de faire en sorte que le pendant soit captivant. Donc, justement, on puisse incarner le message et avoir de l'impact quand on est dans la présentation, dans notre présentation.

  • Speaker #0

    Oui, donc finalement, c'est un peu les deux. Il y a une partie qu'on travaille avant et une partie qui va se jouer pendant, c'est-à-dire où on va s'adapter à ce qui se passe pendant la prise de parole. Ce qui est quelque chose que j'aime bien, parce que c'est vraiment comme ça que je conçois une prise de parole, c'est qu'il y a effectivement, ce que tu dis, il y a toute une partie préparation qui, moi, me plaît énormément. On pense, comme tu le dis, tu parles de stratégie, c'est exactement ça. Je sais où je vais, j'esquisse un chemin, mais la partie pendant qui est justement parce que ce chemin qu'on a tracé, ce n'est pas un chemin immuable. Il faut savoir s'en détourner, il faut savoir prendre d'autres sentiers que ceux qu'on avait prévus, parce qu'il peut se passer plein de choses au sein de nous-mêmes, c'est-à-dire de ce qu'on ressent, de ce qu'on voit, mais aussi dans ce qui se passe dans le public, de ce qui se passe autour du public, pour pouvoir interagir en direct et s'assurer de tout ça.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça.

  • Speaker #0

    Alors ce que je te propose, c'est qu'on attaque directement avec cette partie préparation. Par quoi est-ce que tu commences pour préparer l'attention de ton auditoire ?

  • Speaker #1

    Ma méthode, c'est C. C'est pour choc. Donc commencez avec une accroche percutante. E pour engagement. Donc là, c'est créer un lien émotionnel avec le public, justement pour qu'il reste captif, pour qu'on continue cet effet de curiosité après avoir créé un choc, justement, après avoir commencé de manière percutante. Et puis, le maître mot, si on veut maintenir l'attention, c'est de varier. Donc, le V, variation. C'est de varier, de créer des ruptures. Qu'elles soient des ruptures de voix ou qu'elles soient visuelles ou dans l'interaction avec le public, le maître mot ici, c'est « variation » . Et puis, le « a » , le dernier « a » de « sévère » , c'est « applaudissement » . Moi, je dis toujours l'effet « applause » . En français, j'ai mis « applaudissement » pas parce que l'orateur cherche forcément des applaudissements, mais c'est ici, c'est une manière de plutôt dire qu'on doit finir sur une note tellement forte. que, justement, ça déclenche cette envie d'applaudir.

  • Speaker #0

    C-E-V-A, très très clair. On adore les acronymes, ça plaît toujours. Et en plus, j'aime bien parce qu'effectivement, c'est vrai que là, tu nous ramènes du début à la fin d'une prise de parole. Et donc, on va pouvoir avancer comme ça. C'est vrai que l'accroche, les tout premiers mots qu'on va prononcer, ils sont extrêmement importants. J'en parle souvent sur LinkedIn, dans le podcast. D'ailleurs, on a fait un épisode dédié sur le sujet.

  • Speaker #1

    Avec

  • Speaker #0

    Solène, non ? Non, c'était avec Juliette. Solène, on a parlé justement de la fin, du final du discours.

  • Speaker #1

    Ah, plutĂ´t.

  • Speaker #0

    Ok. Mais c'est vrai que ces deux parties-là, qui sont pour moi les parties fondamentales, c'est pour ça que je suis content qu'on en reparle dans le podcast, parce que ça ne suffit pas d'en avoir parlé une fois, il faut en reparler. Et justement, toi, cette partie choc, cette partie accroche, comment est-ce que tu la travailles ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je la travaille principalement... en me disant qu'est-ce que je veux déclencher comme émotion au début. Déjà, il faut toujours se dire qu'une prise de parole, c'est une expérience qu'on fait vivre. Donc, dès le début, on va vouloir soit déclencher de la curiosité, soit ce sera plutôt quelque chose de justement choc, de surprenant, comme une déclaration un peu bold. Je te prends un exemple. Si je dis 90% d'entre vous a un QI en dessous de 100, quelque chose comme ça. Là, tout de suite, je vais un peu…

  • Speaker #0

    Je ne te permets pas d'insulter mon auditoire.

  • Speaker #1

    Tu vois, tout de suite, je déclenche quelque chose en eux. Ils vont se dire bien sûr que non. Cette personne dit que la majorité d'entre nous a un QI en dessous de 100. Donc voilà, là, tu commences tout de suite sur quelque chose. une émotion plutôt forte ou ça peut être tout simplement une statistique. Donc là, j'ai parlé de la déclaration choc. Là, ce que j'aime bien aussi, c'est après parler de la statistique surprenante, quelque chose dont on sait que le public n'est pas au courant. Donc là, on est sur vraiment le fait d'instruire et de piquer la curiosité pour après. Et ce que j'aime bien aussi comme troisième technique, mais on va en parler. Plus dans la partie engagement, c'est bien évidemment de commencer avec une petite histoire, une anecdote. Mais ça, je réserve le storytelling pour la suite, justement.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends tout à fait. Non, mais c'est vrai que c'est important, cette partie-là. Je le vois sur le pitch, c'est vrai que c'est souvent une partie qui est bâclée parce que les gens ont envie d'aller très vite sur leurs chiffres, expliquer leurs produits, expliquer ce qu'ils font, expliquer tout le travail qu'ils ont fait. Et c'est important, bien entendu, on comprend que vous avez envie d'en parler. mais En parler, c'est bien. Si on l'entend, c'est mieux. Si on vous écoute quand vous le dites, c'est beaucoup mieux. Et c'est là où cette accroche, elle est importante. Parce que si vous ne captez pas l'attention dès les premiers mots, ça va être beaucoup plus compliqué de récupérer cette attention. Il vaut mieux maintenir une attention, c'est plus simple que d'aller la récupérer. Donc soignez bien vraiment cette partie-là.

  • Speaker #1

    Tout Ă  fait d'accord.

  • Speaker #0

    Justement, pour continuer sur ce que tu disais par rapport à l'engagement, du loup. Tu commençais déjà à nous parler de l'histoire. Moi, j'aime bien commencer par une histoire parce que ça nous embarque directement dans quelque chose et ça peut créer de l'engagement. Mais je vais te laisser parler là-dessus puisque c'est toi qui mène le bal.

  • Speaker #1

    Donc, j'ai choisi de mettre le storytelling qui est une de mes techniques préférées en prise de parole. Pas dans la partie choc, accroche, introduction, mais plus la partie engagement. Ça peut s'utiliser, bien évidemment, ... dans les deux moments. Mais ici, on va plus loin. Donc, on va créer un lien émotionnel avec le public. Parce que tu le sais, c'est bien évidemment les émotions qui mènent. aux décisions, si notre objectif, après notre présentation, c'est de faire passer à l'action. C'est important de créer d'abord ce lien émotionnel qui va justement susciter des émotions chez notre auditoire. Et le storytelling est parfait pour ça. Donc là, je vais rappeler, peut-être que tu l'as entendu, cette fameuse étude qui dit qu'on retient 22 fois plus avec une histoire qu'une succession de faits. Donc ça, c'est énorme.

  • Speaker #0

    Généralement, c'est le moment dans mes vidéos, quand je parle storytelling, où je passe un petit remix de Père Castor, du générique du Père Castor. Parce que c'est exactement ça. On est tous fans des histoires. Depuis qu'on est jeunes, on nous raconte des histoires, mais on ne nous les raconte pas pour rien. Depuis le début de l'humanité, l'histoire, elle sert à transmettre quelque chose à les premiers récits qui nous sont parvenus, que ça soit de l'Ancien Testament, que ça soit l'Iliade et l'Odyssée ou tous les récits grecs. Tous ces récits, toutes ces histoires, Elles ont pour vertu de transmettre des connaissances, de transmettre de la morale, de transmettre quelque chose, en tout cas aux personnes à qui on les raconte. Et pourquoi on le fait comme ça ? Parce que nos ancêtres, les Grecs, avaient déjà compris ça bien mieux que nous. Il faut raconter des histoires, c'est comme ça que ça pénètre le mieux l'esprit de notre auditoire.

  • Speaker #1

    Exactement. Et comme ils s'identifient à nous pendant qu'on raconte notre histoire, là on a un vrai lien, un vrai... engagement émotionnel. Et donc, pour aller plus loin sur la notion d'engagement, c'est directement de solliciter le public. Donc tu vois, là je vais sur la deuxième technique, sur l'engagement pour ne pas perdre l'attention de l'auditoire, c'est vraiment d'avoir une interaction avec lui. Là, je ne vais pas rentrer dans les différentes techniques parce qu'il y en a énormément. On peut piocher dans le sondage à main levée, certains conférenciers font faire des exercices. Ça, c'est quelque chose qu'on peut faire pour que, justement, l'auditoire soit plutôt acteur de la prise de parole plutôt que spectateur.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et d'ailleurs, je me permets toute petite astuce là-dessus. Quand vous faites un sondage à main levée, montrez au public s'il doit faire. Je m'en suis rendu compte par l'expérience. C'est quelque chose que j'observe beaucoup, les orateurs et moi-même, j'expérimente pas mal de choses. Quand vous voulez que le public lève la main, commencez vous-même à lever la main pour lui montrer comment on fait. En principe, il sait le faire déjà, mais le simple fait de voir quelqu'un lever la main va simplifier le passage à l'action, même s'il est minime, de votre public. Et n'hésitez pas non plus à répéter. Si on veut que le public fasse quelque chose, il faut toujours lui redire deux fois. C'est-à-dire que si vous voulez qu'il ferme les yeux, dites-lui « fermez les yeux » . Une ou deux secondes. Vraiment, fermez les yeux. Si vous ne le faites pas... vous le verrez, les gens garderont tous les yeux ouverts donc pareil, si vous voulez qu'ils lèvent la main, vous levez la main demandez-leur, levez la main, vraiment allez-y, levez la main ceux qui ont fait ça. Le simple fait de redemander, vous allez voir que d'un coup, vous allez avoir beaucoup plus de mains levées. Et ça c'est de la toute petite astuce et on va retourner vers le fond de notre sujet parce que c'est ça qui nous intéresse le plus.

  • Speaker #1

    C'est génial que tu donnes des astuces ça nourrit le propos donc merci pour ça. Et justement je te parlais de l'interaction qui sert aussi à l'engagement. Donc, on a vu le storytelling, l'interaction directe avec le public. Et parfois, ça peut aussi tout simplement être de la question rhétorique, tu vois, celle qui ne nécessite pas forcément d'avoir une réponse, surtout quand on a un large auditoire. Mais ça montre quand même que on a la volonté, en tout cas, de s'identifier au public quand on est l'orateur, que qu'ils s'identifient à nous et en tout cas qu'ils réfléchissent à quelque chose pendant que voilà pour faire mieux passer notre propos c'est vrai qu'on pourrait faire même un épisode entier dédié à ce sujet là moi il y en a une que j'aime bien c'est de faire travailler l'imagination de l'auditoire c'est à dire de justement toi je parlais de fermer les yeux et

  • Speaker #0

    de lui décrire quelque chose mais c'est lui qui fait l'effort de représentation mentale de ce qu'on lui décrit Donc on va décrire, j'en sais rien, une plage paradisiaque avec du sable blanc et puis juste à droite, il y a un petit haut côtier et puis au loin, on voit un bateau rouge qui arrive. Vous savez, un grand paquebot avec juste le bas de la coque rouge comme le Titanic, noir au-dessus. En fait, on lui donne plein de détails comme ça, mais on lui laisse l'effort de l'imagination de se représenter visuellement ce qu'on lui décrit. Et ça aussi, je trouve que ça permet, tu vois, c'est un peu entre les deux, entre le faire passer à l'action et le storytelling, parce qu'on lui demande un effort pour renforcer le storytelling. Je trouve que c'est une méthode que je ne fais pas si souvent que ça, mais que j'aime beaucoup quand on la fait avec moi ou quand d'autres la font en tout cas. donc qui permet de le rendre acteur et que chaque personne soit actrice et pas seulement une personne qui monte sur scène ou quelque chose comme ça.

  • Speaker #1

    C'est génial que tu parles de ça, c'est une méthode super et ça va être complètement l'inverse de ce que je vais aborder après. C'était pas dans mes trois techniques mais tu m'as fait penser à ça. C'est justement plutôt que de laisser l'image mentale arriver, là je vais te parler du fait de faire des démos. de mise en scène, de vraiment donner du visuel à l'auditoire. Et je n'aime pas beaucoup les slides. Donc, je ne vais pas te parler de support visuel PowerPoint. Je n'aime pas beaucoup ça.

  • Speaker #0

    On est d'accord.

  • Speaker #1

    Merci. Donc, je trouve que plutôt la partie démo. Donc, forcément, si tu es dans un pitch, venir avec la démo produite, ça marche plutôt bien. Ou ça peut être tout simplement d'utiliser ton corps, les différents sens, la partie sensorielle comme support visuel ou en objet. Donc ça peut être toi qui fais des mises en scène ou tu peux prendre un objet qui représente une métaphore. Mais là, l'objet est vraiment avec toi. Donc si tu fais une métaphore sur le temps, tu peux carrément venir avec un sablier. Donc c'est quelque chose finalement que tout le monde peut utiliser. Pas forcément dans le pitch, même dans ta présentation en entreprise. Pour avoir vraiment de l'impact, pour continuer à garder l'attention, tu peux avoir vraiment un objet qui symbolise une métaphore du message que tu veux transmettre.

  • Speaker #0

    Parlant là-dessus, je me permets de donner deux exemples, deux excellents conférenciers qui utilisent les deux techniques que tu évoques. C'est les premiers qui m'ont popé à l'esprit quand tu as décrit ça. Le premier sur le fait d'utiliser son corps, sa voix et ce qu'on fait sur scène, Pascal Aumont. Pascal Aumont qui est à la base... Un format de sien à la base, mais qui ensuite est passé un peu par l'imitation, qui maintenant est conférencié sur la prise de parole et le disque. Quand il passe sur scène, il n'y a pas ou très peu d'images, je ne sais même plus s'il y en a. Mais en tout cas, lui-même va incarner quand il parle du type de profil rouge, il va le jouer sur scène, il va l'incarner. Et donc, il passe par différents types de profils, ça crée du rythme qui va nous activer. Et le deuxième, plutôt sur l'objet. C'est Michel Poulard qui est lui aussi un excellent conférencier et qui a notamment une conférence où il arrive avec juste sa main coincée dans un pot. Et le but, c'est de créer de l'intrigue et de faire participer l'imagination de son auditoire sur le pourquoi de cette main coincée dans un pot. Je vous mettrai les liens vers leur compte LinkedIn aussi dans la description de l'épisode parce que ça vaut vraiment le coup d'aller voir ce qu'ils font. D'ailleurs, je reçus Pascal aussi dans le podcast en version vidéo et je vous mettrai aussi le lien.

  • Speaker #1

    Et maintenant, je vais te parler du V. Variation. Note. Là, c'est vraiment super important de créer des ruptures. Des ruptures de rythme dans déjà la voix, donc modulation vocale, les silences, les pauses, alterner volume faible, volume fort, débit lent, rapide, intonation grave, aiguë. Donc, tu vois, ça, c'est super important sur la voix, mais aussi finalement sur toutes les autres techniques qu'on a utilisées. Donc, on peut faire de l'alternance. visuel par exemple. Donc si ceux qui ont un support PowerPoint, ils peuvent avoir des slides et plus mais après ils passent une vidéo. On peut avoir effectivement de la mise en scène mais après on a un temps beaucoup plus storytelling etc. Donc c'est vraiment de penser la prise de parole avec des ruptures. D'ailleurs il y a un chiffre intéressant, c'est une étude d'Harvard en 2018, si on n'a vraiment rien changé. Au bout de trois minutes, on perd l'attention de près de 75% du public. Donc il faut une relance de l'attention et ça, ça ne passe qu'avec des ruptures.

  • Speaker #0

    J'aime bien dire que, que ce soit en rhétorique, en prise de parole, ou dans l'histoire, dans l'économie, etc., que toute dynamique ne peut venir que d'une rupture. Il ne peut y avoir d'évolution que s'il y a à un moment donné quelque chose qui vient se rompre, qui vient changer radicalement. On le voit en France, on est pendant des siècles sur la monarchie, il y a des petites évolutions. Mais à un moment donné, on veut une révolution. Cette révolution, justement, c'est la révolution, c'est une rupture franche, violente, avec l'ancien système, qui permet de changer... et de créer donc cette dynamique vers un autre système politique. Et en fait, c'est le cas partout. On ne peut avoir de dynamique sans rupture. C'est pareil pour l'histoire, c'est pareil pour la voix, c'est pareil pour les prises de parole de façon générale, sur le fond comme sur la forme. Et alors, justement, sur ces variations, là, tu nous as parlé de la voix et du corps. Est-ce qu'il y a d'autres points ? Par exemple, sur le fond, est-ce que... Tu as des façons aussi de créer de la rupture ?

  • Speaker #1

    Je crée de la rupture sur le fond quand je change de registre émotionnel. Encore une fois, je reviens à penser la prise de parole comme une expérience que je fais vivre à mon auditoire. Et donc, parfois, je vais être dans une volonté d'avoir un registre émotionnel qui va peut-être être plus grave dans la façon dont je vais... Concevoir la prise de parole à ce moment-là, ce sera peut-être plus sur le logos, donc les faits, être vraiment dans l'explication des choses. Et là, il y aura peut-être un ton plus instructif, pédagogique, grave. Et je vais justement aussi penser après dans la volonté de faire des ruptures, peut-être rebondir sur quelque chose justement qui viendrait appuyer. ces propos, mais qui seraient de l'ordre du pathos de l'émotionnel, avec un témoignage qui va être sur le registre un peu émouvant, inspirant. Et je peux enchaîner comme ça après, vu que j'ai un peu plombé l'ambiance avec quelque chose de plus énergique, et donc je mets de l'humour. Donc c'est vraiment de dire, même dans le fond, la façon dont je prépare ma prise de parole, je réfléchis vraiment à l'expérience globale de l'auditoire, et je me dis... qu'est-ce qui ferait sens pour créer des ruptures après ?

  • Speaker #0

    En plus, il y a une image pour accompagner ça que j'aime beaucoup et que j'utilise souvent, c'est celle des montagnes russes. Les montagnes russes, c'est drôle parce que ça monte et ça descend. C'est ça qui fait qu'on est énergisé quand on va faire ce genre d'attraction. Si ça ne faisait que monter, ça s'appelle un téléphérique, ce ne sont pas les montagnes russes. Si ça ne faisait que descendre, c'est pareil, c'est le téléphérique, mais quand on descend. Ce qui fonctionne dans les montagnes russes, c'est que ça monte et ça descend sans cesse. On ne sait jamais comment ça va évoluer, on ne sait jamais à quel moment ça va redescendre, à quel moment ça va monter. Il y a des points hauts et des points bas. Et bien c'est pareil sur une prise de parole. Si on veut maintenir la dynamique, là encore, moi j'aime bien cette image-là justement, de devoir à certains moments des points hauts, c'est-à-dire comme tu le dis, des points émotionnellement forts, où on va raconter une histoire, on va toucher notre auditoire, et d'autres où on va apporter du rationnel, qui sont des points qui en soi sont un peu plus bas, effectivement, c'est parce qu'ils déclenchent une énergie folle, mais c'est essentiel pour ensuite repartir et recréer de l'émotion. Si on est non-stop en émotionnel, finalement l'émotion finit par s'étioler et par perdre de sa valeur et de son effet. Donc petite image, dites-vous, on essaie d'alterner du chaud, du froid, du haut, du bas.

  • Speaker #1

    Exactement, très bien dit.

  • Speaker #0

    Et donc une fois qu'on a chopé notre auditoire au début, qu'on a. engagé, qu'on a créé cette dynamique, ces variations pour le maintenir, on arrive, j'imagine, aux applaudissements. C'est bien ça ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est bien, tu suis le fil. Alors, les applaudissements, ça, c'est super important. Là, tu connais peut-être la pick and rule, donc la règle pick et fin de Daniel Kahneman qui dit qu'on ne retient d'une expérience que le pick de cette expérience-là. Par exemple, en prise de parole, ça peut être le moment où on a déployé l'argument le plus fort et surtout la fin. Donc la fin aussi, c'est super important. Donc ici, on ne veut pas finir sur une note basse, sur une énergie basse, sur une température tiède. On ne peut pas avoir fait tout ça pendant la prise de parole pour finalement retomber comme un soufflé. Je vais te poser une question, Jean-Cohortin, justement, qui me vient à l'esprit. Je ne sais pas si toi, ça te le fait, mais moi, j'ai déjà vu des séries que j'adore et la saison finale ou l'épisode final n'est finalement pas à la hauteur de ce que j'attendais. Et donc, il y a vraiment ce sentiment global de déception. Donc, je ne sais pas si toi, ça te le fait.

  • Speaker #0

    Ça s'appelle l'effet Lost. C'est vrai en plus. C'est un vrai nom, c'est un effet qui a été étudié et qui est l'effet loss dans lequel effectivement on s'est engagé. Ça fait parfois deux ans, trois ans, cinq ans, six ans, parfois plus qu'on suit une série pour terminer sur un truc nul où toutes les questions ne sont pas résolues, ou bien le mec se réveille, ou bien finalement ils étaient morts depuis le début. Oh là là, la réponse facile. Et ça déçoit tout, ce qui fait que... que vous avez apprécié. Tout le monde est déçu par la totalité de cette série, juste parce que le final était mauvais.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc ça montre, vous qui nous écoutez, l'importance de la fin. Vraiment. C'est ce qu'on retient. C'est la fin qui forge la mémorisation. Donc ça, c'est vraiment... Et ça, c'est des études carrément qui l'ont montré. Donc on le sait, c'est super important. Et il y a une technique que j'aime bien, c'est le fait de boucler la boucle. Tu vois ? quand tu commences par quelque chose de fort, justement une accroche, et de finir finalement en bouclant la boucle. Donc d'avoir cet effet de complétude qui donne de la cohérence narrative à tout le propos. Et si je peux donner un exemple, imaginons que là on est sur le sujet de l'attention. Je vais carrément prendre un exemple sur l'attention. Si je dis au début... Si je vous privais de votre smartphone pendant 10 secondes, que feriez-vous ? Là, c'était un exemple bateau. Et je finis. Je finis en bouclant la boucle, en disant, après cette présentation, combien d'entre vous peuvent tenir 10 secondes sans prendre leur téléphone ? Quelque chose comme ça. Donc, on suppose que là, j'aurais déroulé des choses sur la perte de l'attention à cause de... du téléphone, des réseaux sociaux, de la sur-sollicitation. On suppose que c'était ça le sujet de ma prise de parole. Mais là, c'était un exemple juste pour montrer que c'est quelque chose qui marche très bien pour finir.

  • Speaker #0

    Et puis, j'ai quand même une question là-dessus, mais peut-être que tu vas nous donner une autre technique avant. C'est que l'appel à l'action, tu le mets où par rapport à ça ? Est-ce que tu refermes le tiroir et tu appelles à l'action ou tu le mets juste avant ?

  • Speaker #1

    Nickel. Justement, mon point suivant, c'était l'appel à l'action. C'est que là, en général, quand on prend la parole, on veut déclencher quelque chose chez le public, on veut qu'il fasse quelque chose. Donc, on peut par exemple dire « dès demain, je vous mets au défi 2 » et là, on déroule un sujet ou quelque chose qu'on a argumenté pendant la prise de parole. ou même ça peut être même limite plus immédiat que ça, mais ici c'est de faire en sorte que... l'auditoire passe à l'action. Ça peut être même limite plus pragmatique encore. On peut demander à quelqu'un, après une présentation, de télécharger un PDF. Ça, c'est une action. C'est pour dire qu'on pense souvent aux appels à l'action un peu plus inspirants, ce qui est bien, ce qui a plus d'impact. Mais parfois, dans les présentations du quotidien, c'est beaucoup plus pragmatique.

  • Speaker #0

    Là-dessus, c'est vrai qu'on en a parlé avec Solène. C'était... Je crois même que c'était l'intitulé exact de l'épisode, c'était vraiment l'appel à l'action, même presque plus que le final. Et ce qu'on disait là-dessus, c'est qu'il faut que l'appel à l'action soit simple, clair, rapide et effectué. Le meilleur appel à l'action, presque, c'est un QR code à scanner. Si c'est ça, vous êtes sûr que les gens le font, ça les engage et ensuite, peut-être qu'ils iront plus loin après. Mais déjà, s'ils font ça, c'est le pied dans la porte.

  • Speaker #1

    Oui, complètement, complètement, complètement. Tu vois... Je parlais de PDF à télécharger, mais le QR code à scanner est encore plus facile, plus accessible et plus immédiat à mettre en place. Donc, ça marche très bien.

  • Speaker #0

    On a bien avancé, donc je vous propose de prendre 30 secondes pour vous parler de l'accélérateur à pitch. L'accélérateur à pitch, c'est une formation que je viens de sortir et qui va vous accompagner tout au long de la préparation de vos pitchs. Dedans, vous aurez plus de 6 heures de vidéos, des fiches de suivi, mes méthodes, mes astuces, mes outils et une heure de coaching individuel avec moi. pour que vous repartiez avec un pitch percutant et surtout un pitch qui convertit. Mais je ne vous en dis pas plus, toutes les infos sont dans le lien en description de l'épisode. Allez, on se retrouve de l'autre côté et nous, on reprend. En tout cas, ça nous fait quatre étapes ultra claires pour cette question de l'attention qui est vraiment essentielle, on l'a dit un peu au début. Et est-ce que tu aurais éventuellement une dernière astuce, une dernière chose à nous dire sur cette méthode pour la mettre en place ?

  • Speaker #1

    Oui ! Si tu remarques bien, je n'ai pas parlé de la structure quand on parlait du fond.

  • Speaker #0

    Je n'ai vraiment pas abordé la structure. Quand on prépare une prise de parole, c'est important d'avoir un fil rouge. Donc, on parlait de ce sentiment de complétude. Quand on donne un fil à suivre, la personne a vraiment besoin d'arriver à la fin. Donc, si on dit par exemple qu'on va parler de trois angles différents d'un sujet, bien évidemment, on a envie d'arriver jusqu'au troisième. Donc, Avoir vraiment l'idée de fil rouge, c'est important. Maintenant, ma dernière astuce par rapport à la structure, par rapport au fil rouge, parce qu'on peut très bien être complètement ennuyeux avec une structure très claire, c'est de faire, pourquoi pas, une métaphore filée. J'adore les métaphores filées. En fait, c'est une technique qui permet vraiment de garder, de capter l'attention jusqu'au bout. Si je parle d'un sujet, par exemple, Je parle de négociation, je parle par exemple de débat, je parle par exemple de l'art de la guerre. Les points communs déjà entre ces trois sujets, c'est le fait qu'il y ait deux parties rivales. Là, je peux prendre par exemple le meilleur jeu de stratégie possible, que sont les échecs. Donc là, ça peut être une métaphore filée où je déroule comme ça par rapport à la stratégie effectuée quand on joue aux échecs. En parlant justement des deux parties rivales, comment est-ce que... elles vont s'affronter. Tu vois, ça, ça peut être une métaphore sur ce type de sujet. Mais vraiment, je déroule du début jusqu'à la fin. Ça, c'est quelque chose que j'aime bien parce qu'encore une fois, ça crée de l'image mentale, de la mémorisation et ça renforce le message et ce sentiment de fil rouge et de complétude et de besoin d'arriver jusqu'à la fin.

  • Speaker #1

    J'adore cette méthode. La métaphore filée, c'est une technique que j'utilise beaucoup aussi. Je crois que c'est ma... C'est ma figure de style préférée, la métaphore, je la trouve géniale, on comprend plein de choses avec ça. J'adore la métaphore. Superbe technique, et en plus, aujourd'hui, franchement, on n'a plus d'excuses pour ne pas s'en servir, parce qu'en 5 minutes sur ChatGPT, on crée une métaphore efficace. Le mieux, c'est bien sûr de la créer avec son esprit, de faire travailler un peu la machine, mais si on ne trouve pas, franchement, ChatGPT est là, et il peut vraiment aider là-dessus. Lui déléguer pas tout, encore une fois, un discours écrit par Chadjipiti, on les a remarqués, il y en a qui ont essayé, on le voit tout de suite. Mais s'en servir pour trouver quelques idées, quelques petits trucs, c'est pas mal. Et notamment là-dessus, il aide vachement. Un grand merci Ariane pour tout ce que tu nous as donné dans cet épisode. On a vraiment une méthode ultra complète avec quelque chose de très concret, de très suivi étape par étape. C'est super riche. Un très très grand merci pour tout ça. Et une dernière question, est-ce que tu aurais une ressource, que ce soit une vidéo, un livre, un film, ou peu importe, quelque chose à nous conseiller pour aller plus loin, soit sur ce sujet qu'on a vu aujourd'hui, soit sur le sujet de la prise de parole en général ?

  • Speaker #0

    Je vais parler d'une ressource sur le thème qu'on a abordé aujourd'hui, qui est « La parole est un sport de combat » de Bertrand Perrier. Ce n'est pas très original parce que c'est un best-seller, mais Je trouve qu'il aborde énormément de techniques pour capter et garder l'attention tirée de son expérience dans les plaidoiries du monde politique, du monde de l'entreprise. Il y en a énormément et donc ça irait bien dans la continuité de ce qu'on s'est dit aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Excellent auteur, évidemment, Bertrand, qui écrit plusieurs ouvrages. Celui-ci est son principal, effectivement, mais je crois qu'on ne l'avait pas encore conseillé dans le podcast, donc c'est parfait. et d'ailleurs j'en profite, son dernier livre est excellent aussi et il fait partie des ouvrages qui sont listés parmi les... les lauréats du prix de l'AFPAO qui récompense les meilleurs prix en prise de parole en 2024. On ne sait pas encore si c'est lui qui a gagné au moment où on enregistre ce podcast puisque tu participes à l'organisation du concours et je suis moi-même dans le jury de ce concours-là. On n'a pas encore le résultat. Donc peut-être que je le mettrai si c'est annoncé au moment de la sortie de l'épisode. Mais effectivement, un très très grand auteur qui partage beaucoup de choses et qui est toujours super intéressant. Eh bien écoute Ariane, je te remercie à nouveau. pour tout ce que tu nous as partagé. Excellente ressource. Et franchement, on a beaucoup appris et j'ai beaucoup aimé cet épisode. C'est très, très riche et c'est tout ce qu'on aime en plus. Comme je disais, il y a un acronyme. Donc pas d'excuses pour ne pas prendre de notes et pour ne pas appliquer tout ça.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Jean-Corentin, pour ta invitation. Ça fait toujours plaisir de passer dans un podcast où il n'y a vraiment que des pros. Donc je te remercie pour ça.

  • Speaker #1

    Un très grand plaisir et à très bientôt.

  • Speaker #0

    À très bientôt.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et surtout qu'il vous sera utile. Si c'est le cas, pensez à lâcher la plus belle note sur votre plateforme d'écoute et à partager ce podcast autour de vous. Je compte sur vous, c'est super important pour moi. Et dans tous les cas, on se retrouve la semaine prochaine pour développer une nouvelle compétence oratoire. Allez ciao !

Chapters

  • Introduction Ă  la prise de parole et Ă  l'attention

    00:02

  • PrĂ©sentation de la mĂ©thode C-E-V-A pour capter l'attention

    00:36

  • PrĂ©paration et importance de l'accroche

    02:14

  • Engagement Ă©motionnel et storytelling

    04:49

  • Variation et ruptures de rythme dans la prĂ©sentation

    17:43

  • ClĂ´ture et importance de la fin d'une prĂ©sentation

    22:55

Description

Comment capter l'attention de votre public dès les premières secondes ? 🎤


Dans cet épisode de La Bulle Rhétorique, je reçois Ariane Fockem, coach en prise de parole, pour un échange captivant sur l'art oratoire.


Ariane nous dévoile sa méthode C-E-V-A, un véritable trésor pour tous ceux qui souhaitent améliorer leur prise de parole :


  • Choc : une accroche percutante qui attire l'attention.

  • Engagement : crĂ©er un lien Ă©motionnel avec l’auditoire.

  • Variation : jouer avec le rythme pour maintenir l’intĂ©rĂŞt.

  • Applaudissement : finir sur une note forte pour marquer les esprits.


Nous abordons également :


  • La prĂ©paration essentielle pour une prise de parole rĂ©ussie.

  • L'importance de l’adaptation pendant l’oral.

  • Des techniques pratiques comme le storytelling et les interactions.

  • L'impact des mĂ©taphores dans la communication.


Enfin, je souligne l'importance de la conclusion et de l'appel Ă  l'action.

Comment terminer votre présentation pour qu'elle reste gravée dans la mémoire de l'auditoire ?


Ne manquez pas cet épisode riche en conseils pour une prise de parole efficace.

Que vous soyez dirigeant, entrepreneur ou simplement passionné par l'éloquence, vous y trouverez l'inspiration nécessaire pour convaincre et influencer.


Écoutez dès maintenant et transformez vos prises de parole en instants mémorables !


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Transcription

  • Speaker #0

    Une prise de parole réussie, c'est le fruit d'une multitude de facteurs bien maîtrisés. C'est aussi la garantie d'un bond en avant vers l'atteinte de vos objectifs. Pour vous aider à obtenir ces résultats, j'ai rassemblé les meilleurs experts. Les Avengers de la parole. Chaque semaine, ils nous partagent leurs méthodes, leurs techniques et leurs conseils dans leur zone d'excellence. Cette zone, c'est la bulle des pros. L'attention, c'est le nerf de la guerre. Et pourtant, c'est ce qu'on perd le plus vite en prise de parole. Alors aujourd'hui, j'ai invité Ariane Fockem, coach en prise de parole et collègue au sein du bureau de l'AFPAO, une association que j'ai fondée il y a 4 ans et qui rassemble de nombreux formateurs en prise de parole. Ensemble, on va répondre à une seule question, comment capter l'attention et la garder jusqu'à la dernière seconde. Et pour ça... Ariane, elle se contente pas de quelques astuces balancées comme ça au hasard. Elle nous partage une vraie méthode, claire, structurée, qui va vous accompagner du premier mot jusqu'aux applaudissements finaux. Et le mieux là-dedans, c'est qu'on va pas rester dans la théorie pour autant. On parle d'émotions, de ruptures, de métaphores, mais aussi d'accroches qui claquent, de variations de rythme, d'appels à l'action, des astuces d'orateurs et des techniques que vous pouvez tester dès demain. Bref, un épisode dense, précis, pratico-pratique, comme on les aime. Alors, accrochez-vous et bonne écoute ! Bonjour Ariane, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Je vais très bien Jean-Corentin, et toi ?

  • Speaker #0

    Ça va très très bien, je te remercie. Merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation. En plus, aujourd'hui on va parler d'un sujet que j'aime beaucoup, celui de l'attention. Pour moi, l'attention, c'est forcément ce qu'il y a au cœur d'une prise de parole. Un orateur dont le public n'est pas attentif, a priori, il ne touchera pas grand monde. Donc, très très beau sujet que tu m'as proposé. Et donc déjà, je voulais voir un peu avec toi ce dont tu vas nous parler aujourd'hui. Qu'est-ce que c'est exactement ? Est-ce que c'est une méthode ? Est-ce que c'est des exercices ? Est-ce que c'est une manière de penser sa prise de parole ?

  • Speaker #1

    Je vais principalement parler d'une méthode, parce qu'il y a énormément de techniques pour capter, garder l'attention. qu'un orateur peut utiliser. Et je pense que si on revient à la méthode, il pourra piocher dans les différentes techniques qu'on va également aborder, en tout cas mes préférées, des techniques qui sont au service de la méthode. Mais on va d'abord brosser la méthode que j'ai créée, que je choisis de mettre en avant aujourd'hui pour pouvoir capter et garder l'attention jusqu'à la dernière seconde. C'est important ce point.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. C'est vrai que le... L'attention doit se maintenir tout au long d'une prise de parole. Parce que d'ailleurs, souvent, je trouve que la partie la plus importante, c'est la fin. Donc ça serait dommage que le public la loupe.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et justement, cette méthode, elle s'applique comment ? C'est quelque chose que tu travailles avant ou c'est quelque chose à penser pendant la prise de parole ?

  • Speaker #1

    C'est plutôt quelque chose à travailler avant. La méthode, elle va servir avant, mais la façon dont on va l'incarner, bien évidemment... ce sera le pendant. Je pense qu'on ne peut pas tout écrire avant, mais il faut la penser comme une stratégie. Et puis, des techniques qui vont venir au service de cette méthode-là seront celles qui vont justement permettre de faire en sorte que le pendant soit captivant. Donc, justement, on puisse incarner le message et avoir de l'impact quand on est dans la présentation, dans notre présentation.

  • Speaker #0

    Oui, donc finalement, c'est un peu les deux. Il y a une partie qu'on travaille avant et une partie qui va se jouer pendant, c'est-à-dire où on va s'adapter à ce qui se passe pendant la prise de parole. Ce qui est quelque chose que j'aime bien, parce que c'est vraiment comme ça que je conçois une prise de parole, c'est qu'il y a effectivement, ce que tu dis, il y a toute une partie préparation qui, moi, me plaît énormément. On pense, comme tu le dis, tu parles de stratégie, c'est exactement ça. Je sais où je vais, j'esquisse un chemin, mais la partie pendant qui est justement parce que ce chemin qu'on a tracé, ce n'est pas un chemin immuable. Il faut savoir s'en détourner, il faut savoir prendre d'autres sentiers que ceux qu'on avait prévus, parce qu'il peut se passer plein de choses au sein de nous-mêmes, c'est-à-dire de ce qu'on ressent, de ce qu'on voit, mais aussi dans ce qui se passe dans le public, de ce qui se passe autour du public, pour pouvoir interagir en direct et s'assurer de tout ça.

  • Speaker #1

    C'est tout à fait ça.

  • Speaker #0

    Alors ce que je te propose, c'est qu'on attaque directement avec cette partie préparation. Par quoi est-ce que tu commences pour préparer l'attention de ton auditoire ?

  • Speaker #1

    Ma méthode, c'est C. C'est pour choc. Donc commencez avec une accroche percutante. E pour engagement. Donc là, c'est créer un lien émotionnel avec le public, justement pour qu'il reste captif, pour qu'on continue cet effet de curiosité après avoir créé un choc, justement, après avoir commencé de manière percutante. Et puis, le maître mot, si on veut maintenir l'attention, c'est de varier. Donc, le V, variation. C'est de varier, de créer des ruptures. Qu'elles soient des ruptures de voix ou qu'elles soient visuelles ou dans l'interaction avec le public, le maître mot ici, c'est « variation » . Et puis, le « a » , le dernier « a » de « sévère » , c'est « applaudissement » . Moi, je dis toujours l'effet « applause » . En français, j'ai mis « applaudissement » pas parce que l'orateur cherche forcément des applaudissements, mais c'est ici, c'est une manière de plutôt dire qu'on doit finir sur une note tellement forte. que, justement, ça déclenche cette envie d'applaudir.

  • Speaker #0

    C-E-V-A, très très clair. On adore les acronymes, ça plaît toujours. Et en plus, j'aime bien parce qu'effectivement, c'est vrai que là, tu nous ramènes du début à la fin d'une prise de parole. Et donc, on va pouvoir avancer comme ça. C'est vrai que l'accroche, les tout premiers mots qu'on va prononcer, ils sont extrêmement importants. J'en parle souvent sur LinkedIn, dans le podcast. D'ailleurs, on a fait un épisode dédié sur le sujet.

  • Speaker #1

    Avec

  • Speaker #0

    Solène, non ? Non, c'était avec Juliette. Solène, on a parlé justement de la fin, du final du discours.

  • Speaker #1

    Ah, plutĂ´t.

  • Speaker #0

    Ok. Mais c'est vrai que ces deux parties-là, qui sont pour moi les parties fondamentales, c'est pour ça que je suis content qu'on en reparle dans le podcast, parce que ça ne suffit pas d'en avoir parlé une fois, il faut en reparler. Et justement, toi, cette partie choc, cette partie accroche, comment est-ce que tu la travailles ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je la travaille principalement... en me disant qu'est-ce que je veux déclencher comme émotion au début. Déjà, il faut toujours se dire qu'une prise de parole, c'est une expérience qu'on fait vivre. Donc, dès le début, on va vouloir soit déclencher de la curiosité, soit ce sera plutôt quelque chose de justement choc, de surprenant, comme une déclaration un peu bold. Je te prends un exemple. Si je dis 90% d'entre vous a un QI en dessous de 100, quelque chose comme ça. Là, tout de suite, je vais un peu…

  • Speaker #0

    Je ne te permets pas d'insulter mon auditoire.

  • Speaker #1

    Tu vois, tout de suite, je déclenche quelque chose en eux. Ils vont se dire bien sûr que non. Cette personne dit que la majorité d'entre nous a un QI en dessous de 100. Donc voilà, là, tu commences tout de suite sur quelque chose. une émotion plutôt forte ou ça peut être tout simplement une statistique. Donc là, j'ai parlé de la déclaration choc. Là, ce que j'aime bien aussi, c'est après parler de la statistique surprenante, quelque chose dont on sait que le public n'est pas au courant. Donc là, on est sur vraiment le fait d'instruire et de piquer la curiosité pour après. Et ce que j'aime bien aussi comme troisième technique, mais on va en parler. Plus dans la partie engagement, c'est bien évidemment de commencer avec une petite histoire, une anecdote. Mais ça, je réserve le storytelling pour la suite, justement.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends tout à fait. Non, mais c'est vrai que c'est important, cette partie-là. Je le vois sur le pitch, c'est vrai que c'est souvent une partie qui est bâclée parce que les gens ont envie d'aller très vite sur leurs chiffres, expliquer leurs produits, expliquer ce qu'ils font, expliquer tout le travail qu'ils ont fait. Et c'est important, bien entendu, on comprend que vous avez envie d'en parler. mais En parler, c'est bien. Si on l'entend, c'est mieux. Si on vous écoute quand vous le dites, c'est beaucoup mieux. Et c'est là où cette accroche, elle est importante. Parce que si vous ne captez pas l'attention dès les premiers mots, ça va être beaucoup plus compliqué de récupérer cette attention. Il vaut mieux maintenir une attention, c'est plus simple que d'aller la récupérer. Donc soignez bien vraiment cette partie-là.

  • Speaker #1

    Tout Ă  fait d'accord.

  • Speaker #0

    Justement, pour continuer sur ce que tu disais par rapport à l'engagement, du loup. Tu commençais déjà à nous parler de l'histoire. Moi, j'aime bien commencer par une histoire parce que ça nous embarque directement dans quelque chose et ça peut créer de l'engagement. Mais je vais te laisser parler là-dessus puisque c'est toi qui mène le bal.

  • Speaker #1

    Donc, j'ai choisi de mettre le storytelling qui est une de mes techniques préférées en prise de parole. Pas dans la partie choc, accroche, introduction, mais plus la partie engagement. Ça peut s'utiliser, bien évidemment, ... dans les deux moments. Mais ici, on va plus loin. Donc, on va créer un lien émotionnel avec le public. Parce que tu le sais, c'est bien évidemment les émotions qui mènent. aux décisions, si notre objectif, après notre présentation, c'est de faire passer à l'action. C'est important de créer d'abord ce lien émotionnel qui va justement susciter des émotions chez notre auditoire. Et le storytelling est parfait pour ça. Donc là, je vais rappeler, peut-être que tu l'as entendu, cette fameuse étude qui dit qu'on retient 22 fois plus avec une histoire qu'une succession de faits. Donc ça, c'est énorme.

  • Speaker #0

    Généralement, c'est le moment dans mes vidéos, quand je parle storytelling, où je passe un petit remix de Père Castor, du générique du Père Castor. Parce que c'est exactement ça. On est tous fans des histoires. Depuis qu'on est jeunes, on nous raconte des histoires, mais on ne nous les raconte pas pour rien. Depuis le début de l'humanité, l'histoire, elle sert à transmettre quelque chose à les premiers récits qui nous sont parvenus, que ça soit de l'Ancien Testament, que ça soit l'Iliade et l'Odyssée ou tous les récits grecs. Tous ces récits, toutes ces histoires, Elles ont pour vertu de transmettre des connaissances, de transmettre de la morale, de transmettre quelque chose, en tout cas aux personnes à qui on les raconte. Et pourquoi on le fait comme ça ? Parce que nos ancêtres, les Grecs, avaient déjà compris ça bien mieux que nous. Il faut raconter des histoires, c'est comme ça que ça pénètre le mieux l'esprit de notre auditoire.

  • Speaker #1

    Exactement. Et comme ils s'identifient à nous pendant qu'on raconte notre histoire, là on a un vrai lien, un vrai... engagement émotionnel. Et donc, pour aller plus loin sur la notion d'engagement, c'est directement de solliciter le public. Donc tu vois, là je vais sur la deuxième technique, sur l'engagement pour ne pas perdre l'attention de l'auditoire, c'est vraiment d'avoir une interaction avec lui. Là, je ne vais pas rentrer dans les différentes techniques parce qu'il y en a énormément. On peut piocher dans le sondage à main levée, certains conférenciers font faire des exercices. Ça, c'est quelque chose qu'on peut faire pour que, justement, l'auditoire soit plutôt acteur de la prise de parole plutôt que spectateur.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Et d'ailleurs, je me permets toute petite astuce là-dessus. Quand vous faites un sondage à main levée, montrez au public s'il doit faire. Je m'en suis rendu compte par l'expérience. C'est quelque chose que j'observe beaucoup, les orateurs et moi-même, j'expérimente pas mal de choses. Quand vous voulez que le public lève la main, commencez vous-même à lever la main pour lui montrer comment on fait. En principe, il sait le faire déjà, mais le simple fait de voir quelqu'un lever la main va simplifier le passage à l'action, même s'il est minime, de votre public. Et n'hésitez pas non plus à répéter. Si on veut que le public fasse quelque chose, il faut toujours lui redire deux fois. C'est-à-dire que si vous voulez qu'il ferme les yeux, dites-lui « fermez les yeux » . Une ou deux secondes. Vraiment, fermez les yeux. Si vous ne le faites pas... vous le verrez, les gens garderont tous les yeux ouverts donc pareil, si vous voulez qu'ils lèvent la main, vous levez la main demandez-leur, levez la main, vraiment allez-y, levez la main ceux qui ont fait ça. Le simple fait de redemander, vous allez voir que d'un coup, vous allez avoir beaucoup plus de mains levées. Et ça c'est de la toute petite astuce et on va retourner vers le fond de notre sujet parce que c'est ça qui nous intéresse le plus.

  • Speaker #1

    C'est génial que tu donnes des astuces ça nourrit le propos donc merci pour ça. Et justement je te parlais de l'interaction qui sert aussi à l'engagement. Donc, on a vu le storytelling, l'interaction directe avec le public. Et parfois, ça peut aussi tout simplement être de la question rhétorique, tu vois, celle qui ne nécessite pas forcément d'avoir une réponse, surtout quand on a un large auditoire. Mais ça montre quand même que on a la volonté, en tout cas, de s'identifier au public quand on est l'orateur, que qu'ils s'identifient à nous et en tout cas qu'ils réfléchissent à quelque chose pendant que voilà pour faire mieux passer notre propos c'est vrai qu'on pourrait faire même un épisode entier dédié à ce sujet là moi il y en a une que j'aime bien c'est de faire travailler l'imagination de l'auditoire c'est à dire de justement toi je parlais de fermer les yeux et

  • Speaker #0

    de lui décrire quelque chose mais c'est lui qui fait l'effort de représentation mentale de ce qu'on lui décrit Donc on va décrire, j'en sais rien, une plage paradisiaque avec du sable blanc et puis juste à droite, il y a un petit haut côtier et puis au loin, on voit un bateau rouge qui arrive. Vous savez, un grand paquebot avec juste le bas de la coque rouge comme le Titanic, noir au-dessus. En fait, on lui donne plein de détails comme ça, mais on lui laisse l'effort de l'imagination de se représenter visuellement ce qu'on lui décrit. Et ça aussi, je trouve que ça permet, tu vois, c'est un peu entre les deux, entre le faire passer à l'action et le storytelling, parce qu'on lui demande un effort pour renforcer le storytelling. Je trouve que c'est une méthode que je ne fais pas si souvent que ça, mais que j'aime beaucoup quand on la fait avec moi ou quand d'autres la font en tout cas. donc qui permet de le rendre acteur et que chaque personne soit actrice et pas seulement une personne qui monte sur scène ou quelque chose comme ça.

  • Speaker #1

    C'est génial que tu parles de ça, c'est une méthode super et ça va être complètement l'inverse de ce que je vais aborder après. C'était pas dans mes trois techniques mais tu m'as fait penser à ça. C'est justement plutôt que de laisser l'image mentale arriver, là je vais te parler du fait de faire des démos. de mise en scène, de vraiment donner du visuel à l'auditoire. Et je n'aime pas beaucoup les slides. Donc, je ne vais pas te parler de support visuel PowerPoint. Je n'aime pas beaucoup ça.

  • Speaker #0

    On est d'accord.

  • Speaker #1

    Merci. Donc, je trouve que plutôt la partie démo. Donc, forcément, si tu es dans un pitch, venir avec la démo produite, ça marche plutôt bien. Ou ça peut être tout simplement d'utiliser ton corps, les différents sens, la partie sensorielle comme support visuel ou en objet. Donc ça peut être toi qui fais des mises en scène ou tu peux prendre un objet qui représente une métaphore. Mais là, l'objet est vraiment avec toi. Donc si tu fais une métaphore sur le temps, tu peux carrément venir avec un sablier. Donc c'est quelque chose finalement que tout le monde peut utiliser. Pas forcément dans le pitch, même dans ta présentation en entreprise. Pour avoir vraiment de l'impact, pour continuer à garder l'attention, tu peux avoir vraiment un objet qui symbolise une métaphore du message que tu veux transmettre.

  • Speaker #0

    Parlant là-dessus, je me permets de donner deux exemples, deux excellents conférenciers qui utilisent les deux techniques que tu évoques. C'est les premiers qui m'ont popé à l'esprit quand tu as décrit ça. Le premier sur le fait d'utiliser son corps, sa voix et ce qu'on fait sur scène, Pascal Aumont. Pascal Aumont qui est à la base... Un format de sien à la base, mais qui ensuite est passé un peu par l'imitation, qui maintenant est conférencié sur la prise de parole et le disque. Quand il passe sur scène, il n'y a pas ou très peu d'images, je ne sais même plus s'il y en a. Mais en tout cas, lui-même va incarner quand il parle du type de profil rouge, il va le jouer sur scène, il va l'incarner. Et donc, il passe par différents types de profils, ça crée du rythme qui va nous activer. Et le deuxième, plutôt sur l'objet. C'est Michel Poulard qui est lui aussi un excellent conférencier et qui a notamment une conférence où il arrive avec juste sa main coincée dans un pot. Et le but, c'est de créer de l'intrigue et de faire participer l'imagination de son auditoire sur le pourquoi de cette main coincée dans un pot. Je vous mettrai les liens vers leur compte LinkedIn aussi dans la description de l'épisode parce que ça vaut vraiment le coup d'aller voir ce qu'ils font. D'ailleurs, je reçus Pascal aussi dans le podcast en version vidéo et je vous mettrai aussi le lien.

  • Speaker #1

    Et maintenant, je vais te parler du V. Variation. Note. Là, c'est vraiment super important de créer des ruptures. Des ruptures de rythme dans déjà la voix, donc modulation vocale, les silences, les pauses, alterner volume faible, volume fort, débit lent, rapide, intonation grave, aiguë. Donc, tu vois, ça, c'est super important sur la voix, mais aussi finalement sur toutes les autres techniques qu'on a utilisées. Donc, on peut faire de l'alternance. visuel par exemple. Donc si ceux qui ont un support PowerPoint, ils peuvent avoir des slides et plus mais après ils passent une vidéo. On peut avoir effectivement de la mise en scène mais après on a un temps beaucoup plus storytelling etc. Donc c'est vraiment de penser la prise de parole avec des ruptures. D'ailleurs il y a un chiffre intéressant, c'est une étude d'Harvard en 2018, si on n'a vraiment rien changé. Au bout de trois minutes, on perd l'attention de près de 75% du public. Donc il faut une relance de l'attention et ça, ça ne passe qu'avec des ruptures.

  • Speaker #0

    J'aime bien dire que, que ce soit en rhétorique, en prise de parole, ou dans l'histoire, dans l'économie, etc., que toute dynamique ne peut venir que d'une rupture. Il ne peut y avoir d'évolution que s'il y a à un moment donné quelque chose qui vient se rompre, qui vient changer radicalement. On le voit en France, on est pendant des siècles sur la monarchie, il y a des petites évolutions. Mais à un moment donné, on veut une révolution. Cette révolution, justement, c'est la révolution, c'est une rupture franche, violente, avec l'ancien système, qui permet de changer... et de créer donc cette dynamique vers un autre système politique. Et en fait, c'est le cas partout. On ne peut avoir de dynamique sans rupture. C'est pareil pour l'histoire, c'est pareil pour la voix, c'est pareil pour les prises de parole de façon générale, sur le fond comme sur la forme. Et alors, justement, sur ces variations, là, tu nous as parlé de la voix et du corps. Est-ce qu'il y a d'autres points ? Par exemple, sur le fond, est-ce que... Tu as des façons aussi de créer de la rupture ?

  • Speaker #1

    Je crée de la rupture sur le fond quand je change de registre émotionnel. Encore une fois, je reviens à penser la prise de parole comme une expérience que je fais vivre à mon auditoire. Et donc, parfois, je vais être dans une volonté d'avoir un registre émotionnel qui va peut-être être plus grave dans la façon dont je vais... Concevoir la prise de parole à ce moment-là, ce sera peut-être plus sur le logos, donc les faits, être vraiment dans l'explication des choses. Et là, il y aura peut-être un ton plus instructif, pédagogique, grave. Et je vais justement aussi penser après dans la volonté de faire des ruptures, peut-être rebondir sur quelque chose justement qui viendrait appuyer. ces propos, mais qui seraient de l'ordre du pathos de l'émotionnel, avec un témoignage qui va être sur le registre un peu émouvant, inspirant. Et je peux enchaîner comme ça après, vu que j'ai un peu plombé l'ambiance avec quelque chose de plus énergique, et donc je mets de l'humour. Donc c'est vraiment de dire, même dans le fond, la façon dont je prépare ma prise de parole, je réfléchis vraiment à l'expérience globale de l'auditoire, et je me dis... qu'est-ce qui ferait sens pour créer des ruptures après ?

  • Speaker #0

    En plus, il y a une image pour accompagner ça que j'aime beaucoup et que j'utilise souvent, c'est celle des montagnes russes. Les montagnes russes, c'est drôle parce que ça monte et ça descend. C'est ça qui fait qu'on est énergisé quand on va faire ce genre d'attraction. Si ça ne faisait que monter, ça s'appelle un téléphérique, ce ne sont pas les montagnes russes. Si ça ne faisait que descendre, c'est pareil, c'est le téléphérique, mais quand on descend. Ce qui fonctionne dans les montagnes russes, c'est que ça monte et ça descend sans cesse. On ne sait jamais comment ça va évoluer, on ne sait jamais à quel moment ça va redescendre, à quel moment ça va monter. Il y a des points hauts et des points bas. Et bien c'est pareil sur une prise de parole. Si on veut maintenir la dynamique, là encore, moi j'aime bien cette image-là justement, de devoir à certains moments des points hauts, c'est-à-dire comme tu le dis, des points émotionnellement forts, où on va raconter une histoire, on va toucher notre auditoire, et d'autres où on va apporter du rationnel, qui sont des points qui en soi sont un peu plus bas, effectivement, c'est parce qu'ils déclenchent une énergie folle, mais c'est essentiel pour ensuite repartir et recréer de l'émotion. Si on est non-stop en émotionnel, finalement l'émotion finit par s'étioler et par perdre de sa valeur et de son effet. Donc petite image, dites-vous, on essaie d'alterner du chaud, du froid, du haut, du bas.

  • Speaker #1

    Exactement, très bien dit.

  • Speaker #0

    Et donc une fois qu'on a chopé notre auditoire au début, qu'on a. engagé, qu'on a créé cette dynamique, ces variations pour le maintenir, on arrive, j'imagine, aux applaudissements. C'est bien ça ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est bien, tu suis le fil. Alors, les applaudissements, ça, c'est super important. Là, tu connais peut-être la pick and rule, donc la règle pick et fin de Daniel Kahneman qui dit qu'on ne retient d'une expérience que le pick de cette expérience-là. Par exemple, en prise de parole, ça peut être le moment où on a déployé l'argument le plus fort et surtout la fin. Donc la fin aussi, c'est super important. Donc ici, on ne veut pas finir sur une note basse, sur une énergie basse, sur une température tiède. On ne peut pas avoir fait tout ça pendant la prise de parole pour finalement retomber comme un soufflé. Je vais te poser une question, Jean-Cohortin, justement, qui me vient à l'esprit. Je ne sais pas si toi, ça te le fait, mais moi, j'ai déjà vu des séries que j'adore et la saison finale ou l'épisode final n'est finalement pas à la hauteur de ce que j'attendais. Et donc, il y a vraiment ce sentiment global de déception. Donc, je ne sais pas si toi, ça te le fait.

  • Speaker #0

    Ça s'appelle l'effet Lost. C'est vrai en plus. C'est un vrai nom, c'est un effet qui a été étudié et qui est l'effet loss dans lequel effectivement on s'est engagé. Ça fait parfois deux ans, trois ans, cinq ans, six ans, parfois plus qu'on suit une série pour terminer sur un truc nul où toutes les questions ne sont pas résolues, ou bien le mec se réveille, ou bien finalement ils étaient morts depuis le début. Oh là là, la réponse facile. Et ça déçoit tout, ce qui fait que... que vous avez apprécié. Tout le monde est déçu par la totalité de cette série, juste parce que le final était mauvais.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc ça montre, vous qui nous écoutez, l'importance de la fin. Vraiment. C'est ce qu'on retient. C'est la fin qui forge la mémorisation. Donc ça, c'est vraiment... Et ça, c'est des études carrément qui l'ont montré. Donc on le sait, c'est super important. Et il y a une technique que j'aime bien, c'est le fait de boucler la boucle. Tu vois ? quand tu commences par quelque chose de fort, justement une accroche, et de finir finalement en bouclant la boucle. Donc d'avoir cet effet de complétude qui donne de la cohérence narrative à tout le propos. Et si je peux donner un exemple, imaginons que là on est sur le sujet de l'attention. Je vais carrément prendre un exemple sur l'attention. Si je dis au début... Si je vous privais de votre smartphone pendant 10 secondes, que feriez-vous ? Là, c'était un exemple bateau. Et je finis. Je finis en bouclant la boucle, en disant, après cette présentation, combien d'entre vous peuvent tenir 10 secondes sans prendre leur téléphone ? Quelque chose comme ça. Donc, on suppose que là, j'aurais déroulé des choses sur la perte de l'attention à cause de... du téléphone, des réseaux sociaux, de la sur-sollicitation. On suppose que c'était ça le sujet de ma prise de parole. Mais là, c'était un exemple juste pour montrer que c'est quelque chose qui marche très bien pour finir.

  • Speaker #0

    Et puis, j'ai quand même une question là-dessus, mais peut-être que tu vas nous donner une autre technique avant. C'est que l'appel à l'action, tu le mets où par rapport à ça ? Est-ce que tu refermes le tiroir et tu appelles à l'action ou tu le mets juste avant ?

  • Speaker #1

    Nickel. Justement, mon point suivant, c'était l'appel à l'action. C'est que là, en général, quand on prend la parole, on veut déclencher quelque chose chez le public, on veut qu'il fasse quelque chose. Donc, on peut par exemple dire « dès demain, je vous mets au défi 2 » et là, on déroule un sujet ou quelque chose qu'on a argumenté pendant la prise de parole. ou même ça peut être même limite plus immédiat que ça, mais ici c'est de faire en sorte que... l'auditoire passe à l'action. Ça peut être même limite plus pragmatique encore. On peut demander à quelqu'un, après une présentation, de télécharger un PDF. Ça, c'est une action. C'est pour dire qu'on pense souvent aux appels à l'action un peu plus inspirants, ce qui est bien, ce qui a plus d'impact. Mais parfois, dans les présentations du quotidien, c'est beaucoup plus pragmatique.

  • Speaker #0

    Là-dessus, c'est vrai qu'on en a parlé avec Solène. C'était... Je crois même que c'était l'intitulé exact de l'épisode, c'était vraiment l'appel à l'action, même presque plus que le final. Et ce qu'on disait là-dessus, c'est qu'il faut que l'appel à l'action soit simple, clair, rapide et effectué. Le meilleur appel à l'action, presque, c'est un QR code à scanner. Si c'est ça, vous êtes sûr que les gens le font, ça les engage et ensuite, peut-être qu'ils iront plus loin après. Mais déjà, s'ils font ça, c'est le pied dans la porte.

  • Speaker #1

    Oui, complètement, complètement, complètement. Tu vois... Je parlais de PDF à télécharger, mais le QR code à scanner est encore plus facile, plus accessible et plus immédiat à mettre en place. Donc, ça marche très bien.

  • Speaker #0

    On a bien avancé, donc je vous propose de prendre 30 secondes pour vous parler de l'accélérateur à pitch. L'accélérateur à pitch, c'est une formation que je viens de sortir et qui va vous accompagner tout au long de la préparation de vos pitchs. Dedans, vous aurez plus de 6 heures de vidéos, des fiches de suivi, mes méthodes, mes astuces, mes outils et une heure de coaching individuel avec moi. pour que vous repartiez avec un pitch percutant et surtout un pitch qui convertit. Mais je ne vous en dis pas plus, toutes les infos sont dans le lien en description de l'épisode. Allez, on se retrouve de l'autre côté et nous, on reprend. En tout cas, ça nous fait quatre étapes ultra claires pour cette question de l'attention qui est vraiment essentielle, on l'a dit un peu au début. Et est-ce que tu aurais éventuellement une dernière astuce, une dernière chose à nous dire sur cette méthode pour la mettre en place ?

  • Speaker #1

    Oui ! Si tu remarques bien, je n'ai pas parlé de la structure quand on parlait du fond.

  • Speaker #0

    Je n'ai vraiment pas abordé la structure. Quand on prépare une prise de parole, c'est important d'avoir un fil rouge. Donc, on parlait de ce sentiment de complétude. Quand on donne un fil à suivre, la personne a vraiment besoin d'arriver à la fin. Donc, si on dit par exemple qu'on va parler de trois angles différents d'un sujet, bien évidemment, on a envie d'arriver jusqu'au troisième. Donc, Avoir vraiment l'idée de fil rouge, c'est important. Maintenant, ma dernière astuce par rapport à la structure, par rapport au fil rouge, parce qu'on peut très bien être complètement ennuyeux avec une structure très claire, c'est de faire, pourquoi pas, une métaphore filée. J'adore les métaphores filées. En fait, c'est une technique qui permet vraiment de garder, de capter l'attention jusqu'au bout. Si je parle d'un sujet, par exemple, Je parle de négociation, je parle par exemple de débat, je parle par exemple de l'art de la guerre. Les points communs déjà entre ces trois sujets, c'est le fait qu'il y ait deux parties rivales. Là, je peux prendre par exemple le meilleur jeu de stratégie possible, que sont les échecs. Donc là, ça peut être une métaphore filée où je déroule comme ça par rapport à la stratégie effectuée quand on joue aux échecs. En parlant justement des deux parties rivales, comment est-ce que... elles vont s'affronter. Tu vois, ça, ça peut être une métaphore sur ce type de sujet. Mais vraiment, je déroule du début jusqu'à la fin. Ça, c'est quelque chose que j'aime bien parce qu'encore une fois, ça crée de l'image mentale, de la mémorisation et ça renforce le message et ce sentiment de fil rouge et de complétude et de besoin d'arriver jusqu'à la fin.

  • Speaker #1

    J'adore cette méthode. La métaphore filée, c'est une technique que j'utilise beaucoup aussi. Je crois que c'est ma... C'est ma figure de style préférée, la métaphore, je la trouve géniale, on comprend plein de choses avec ça. J'adore la métaphore. Superbe technique, et en plus, aujourd'hui, franchement, on n'a plus d'excuses pour ne pas s'en servir, parce qu'en 5 minutes sur ChatGPT, on crée une métaphore efficace. Le mieux, c'est bien sûr de la créer avec son esprit, de faire travailler un peu la machine, mais si on ne trouve pas, franchement, ChatGPT est là, et il peut vraiment aider là-dessus. Lui déléguer pas tout, encore une fois, un discours écrit par Chadjipiti, on les a remarqués, il y en a qui ont essayé, on le voit tout de suite. Mais s'en servir pour trouver quelques idées, quelques petits trucs, c'est pas mal. Et notamment là-dessus, il aide vachement. Un grand merci Ariane pour tout ce que tu nous as donné dans cet épisode. On a vraiment une méthode ultra complète avec quelque chose de très concret, de très suivi étape par étape. C'est super riche. Un très très grand merci pour tout ça. Et une dernière question, est-ce que tu aurais une ressource, que ce soit une vidéo, un livre, un film, ou peu importe, quelque chose à nous conseiller pour aller plus loin, soit sur ce sujet qu'on a vu aujourd'hui, soit sur le sujet de la prise de parole en général ?

  • Speaker #0

    Je vais parler d'une ressource sur le thème qu'on a abordé aujourd'hui, qui est « La parole est un sport de combat » de Bertrand Perrier. Ce n'est pas très original parce que c'est un best-seller, mais Je trouve qu'il aborde énormément de techniques pour capter et garder l'attention tirée de son expérience dans les plaidoiries du monde politique, du monde de l'entreprise. Il y en a énormément et donc ça irait bien dans la continuité de ce qu'on s'est dit aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Excellent auteur, évidemment, Bertrand, qui écrit plusieurs ouvrages. Celui-ci est son principal, effectivement, mais je crois qu'on ne l'avait pas encore conseillé dans le podcast, donc c'est parfait. et d'ailleurs j'en profite, son dernier livre est excellent aussi et il fait partie des ouvrages qui sont listés parmi les... les lauréats du prix de l'AFPAO qui récompense les meilleurs prix en prise de parole en 2024. On ne sait pas encore si c'est lui qui a gagné au moment où on enregistre ce podcast puisque tu participes à l'organisation du concours et je suis moi-même dans le jury de ce concours-là. On n'a pas encore le résultat. Donc peut-être que je le mettrai si c'est annoncé au moment de la sortie de l'épisode. Mais effectivement, un très très grand auteur qui partage beaucoup de choses et qui est toujours super intéressant. Eh bien écoute Ariane, je te remercie à nouveau. pour tout ce que tu nous as partagé. Excellente ressource. Et franchement, on a beaucoup appris et j'ai beaucoup aimé cet épisode. C'est très, très riche et c'est tout ce qu'on aime en plus. Comme je disais, il y a un acronyme. Donc pas d'excuses pour ne pas prendre de notes et pour ne pas appliquer tout ça.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Jean-Corentin, pour ta invitation. Ça fait toujours plaisir de passer dans un podcast où il n'y a vraiment que des pros. Donc je te remercie pour ça.

  • Speaker #1

    Un très grand plaisir et à très bientôt.

  • Speaker #0

    À très bientôt.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et surtout qu'il vous sera utile. Si c'est le cas, pensez à lâcher la plus belle note sur votre plateforme d'écoute et à partager ce podcast autour de vous. Je compte sur vous, c'est super important pour moi. Et dans tous les cas, on se retrouve la semaine prochaine pour développer une nouvelle compétence oratoire. Allez ciao !

Chapters

  • Introduction Ă  la prise de parole et Ă  l'attention

    00:02

  • PrĂ©sentation de la mĂ©thode C-E-V-A pour capter l'attention

    00:36

  • PrĂ©paration et importance de l'accroche

    02:14

  • Engagement Ă©motionnel et storytelling

    04:49

  • Variation et ruptures de rythme dans la prĂ©sentation

    17:43

  • ClĂ´ture et importance de la fin d'une prĂ©sentation

    22:55

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