- Speaker #0
Une prise de parole réussie, c'est le fruit d'une multitude de facteurs bien maîtrisés. C'est aussi la garantie d'un bond en avant vers l'atteinte de vos objectifs. Pour vous aider à obtenir ces résultats, j'ai rassemblé les meilleurs experts. Les Avengers de la parole. Chaque semaine, ils nous partagent leurs méthodes, leurs techniques et leurs conseils dans leur zone d'excellence. Cette zone, c'est la bulle des pros. Vous êtes à un événement, il y a du monde, des badges, un buffet, et vous, vous hésitez. Vers qui aller ? Pour dire quoi ? Et surtout, comment le faire sans avoir l'air bizarre ? Cette semaine, je reçois Eric Drevet. Il est comédien, coach en prise de parole, et surtout, il a un talent rare, il sait briser la glace. Mieux, il sait l'enseigner. Dans cet épisode, il vous partage ses techniques pour oser aller vers les autres, lancer la conversation, éviter les malaises et transformer une rencontre en véritable opportunité. Si vous redoutez les moments de flou, si vous cherchez quoi faire quand vous êtes seul dans une salle pleine de monde, cet épisode va vous changer la vie. Allez, c'est le moment d'arrêter de faire tapisserie près du buffet et d'écouter Eric. Salut Eric, comment vas-tu ?
- Speaker #1
Salut Jean-Claude, ça va très très bien et toi ?
- Speaker #0
Ça va très bien, je te remercie. Un grand merci surtout d'avoir accepté mon invitation, je suis vraiment ravi de t'accueillir. Et surtout je suis ravi du sujet que tu nous as proposé parce que j'y avais pas pensé, j'ai demandé si tu avais des idées pour notre épisode, ce que je voulais te recevoir. Tu m'as proposé ce sujet que je trouve passionnant et surtout ultra concret. Et donc c'est cette idée d'aller à la rencontre des gens, comment aborder les gens dans des événements. Alors première question là-dessus, déjà ce que tu vas nous proposer comme méthode, ça s'adresse à quel... type de contexte ?
- Speaker #1
Alors, ça s'adresse à des contextes d'événements type network. Je prends l'exemple de ce soir, par exemple, je vais à la French Tech Night. Donc là, c'est un événement où il y a 800 personnes, tout l'écosystème entrepreneurial bordelais, avec des startups, des décideurs, des grosses entreprises, même des gens des collectivités de la région, du département. Donc, ça peut être sur des gros événements comme ça, mais aussi dans des salons, tu vois, sur la journée. au-delà des conférences, des gens que tu veux rencontrer, comment je vais les aborder, ces gens-là. Donc, c'est une sorte de manuel pour accoster les gens en network.
- Speaker #0
Ok, trop bien. Effectivement, quelque chose de super important. D'ailleurs, c'est comme ça qu'on s'est rencontrés. Je viens d'arriver à Bordeaux. Et c'est vrai que je me rends compte de l'importance du réseau. C'est quelque chose que je travaillais beaucoup avant et que j'ai un peu mis de côté pendant quelques temps. Et là, j'y reviens beaucoup à ce sujet du réseau. Donc, j'ai hâte de voir ce que tu vas nous présenter.
- Speaker #1
Avec plaisir, d'ailleurs à ce titre je voudrais te souhaiter la bienvenue officiellement de la part de tous les formateurs en prise de parole bordelais, on est ravis que tu sois là. Et on a même concocté aujourd'hui un orage de grêle je crois, donc voilà c'est un peu ça l'ambiance à Bordeaux. C'est pas mal de pluie, même quand on vient de Paris, je sais de quoi je parle. On est quand même surpris par la quantité de pluie qui nous tombe sur la tête, mais y'a pas que ça, t'inquiète pas, donc bienvenue.
- Speaker #0
Un grand merci Eric, et je précise au cas où effectivement je suis parti donc à Bordeaux. Je continue à former, à coacher à Paris et un peu partout en France. Donc, ne vous inquiétez pas, je ne suis pas le juste. À Bordeaux, je n'ai pas abandonné le reste de la France. Mais revenons à notre sujet du jour. Déjà, c'est quoi le premier conseil que tu nous donnerais sur ce sujet ? Peut-être comment choisir les personnes qu'on va aborder ? Comment y aller la première fois ? Je ne sais pas. Qu'est-ce que tu veux commencer à nous dire là-dessus ?
- Speaker #1
Alors, la première étape du manuel, c'est d'abord que ça se prépare avant un salon. C'est-à-dire que... Généralement, dans des événements comme ça, vous avez une liste des gens, des participants. Et donc, avant d'aller à votre événement, regardez qui va à l'événement. Et comme ça, vous allez pouvoir cibler. Tiens, je voudrais parler à cette personne. Tiens, cette startup-là, elle a peut-être besoin de mon aide. Ou alors, j'ai besoin d'être mis en relation avec cette personne. Cette personne-là, peut-être, la connaît. Donc d'abord, c'est en amont, on regarde qui va à l'événement. Ensuite, avec ces gens-là, on va sur leur LinkedIn. On regarde, tiens, j'ai des connaissances en commun. On connaît tous les deux Michel. Super. bon ben voilà ça donne potentiellement une accroche et puis après vous pouvez même aller creuser encore plus loin sur le linkedin de la personne vous pouvez regarder ses postes parce que c'est des sujets qui vont peut-être vous parler vous allez vous dire si je la croise je vais dire j'ai beaucoup aimé votre poste sur l'IA la semaine dernière là ça m'a complètement parlé et je voulais avoir votre avis je voulais un peu développer la conversation avec vous qu'est ce que vous en pensez et hop tu vois ça donne un moyen une première perche pour vraiment rencontrer la personne et lui parler. Donc ça, c'est le 1, ça se prépare avant.
- Speaker #0
Donc là-dessus, tu vas aller chercher un icebreaker, en fait, sur les réseaux. Et je me permets de compléter là-dessus, il y a un truc que j'aime bien faire, et je trouve qu'on n'y pense pas assez, c'est taper le nom de la personne. Bon, sur Google, ça, ça vient assez vite aussi, souvent même avant de penser à LinkedIn, on pense à Google. Mais c'est aussi de le faire sur YouTube, parce qu'on ne se rend pas compte, mais il y a de plus en plus de personnes qui ont fait des interviews. qui ont créé des vidéos, qui ont mis en ligne, qui ont fait ce genre de choses, ou tout simplement qui ont répondu, qui sont passés dans des médias, ou voilà. Et donc d'aller chercher ça sur YouTube, je trouve ça super intéressant parce qu'on voit un peu plus à quoi ressemble la personne, comment elle s'exprime, et je trouve que ça envoie beaucoup d'informations sur le fonctionnement d'une personne que de l'entendre parler.
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #0
Donc je me permets de compléter là-dessus. Disons qu'on aura, je pense, sur LinkedIn, comme tu le dis très bien, son actualité professionnelle. les choses sur lesquelles elle s'exprime en ce moment, etc. Et plus trouver la personnalité et le mode d'expression sur YouTube. Je trouve que ça se complète vachement bien. Mais je te laisse passer et nous donner la deuxième étape.
- Speaker #1
Ensuite, vous arrivez sur l'événement. Donc là, on arrive. Déjà, il y a un mindset, tu vas avoir, il y a un état d'esprit. C'est qu'on est là pour rencontrer du monde. Donc comment on fait pour rencontrer du monde ? Déjà, si on a le sourire, si on est quelqu'un de positif, ça donne plus envie que si on a quelqu'un qui fait la gueule et qui regarde son téléphone. donc déjà y'a pas de pression à se mettre de je suis là pour rencontrer du monde et où sont les gens non c'est je suis là je le sourire je suis disponible je discute avec les gens ensuite généralement quand on arrive dans un événement il y a la queue c'est à dire qu'on a son qr code qu'on va bientôt faire valider il y a le vestiaire donc déjà commencer à discuter avec les gens qui sont comme vous en train d'attendre c'est une sorte de déchauffement en plus le sujet est facile vous connaissez le lieu vous êtes déjà venu ici comment vous avez entendu parler tu vois c'est facile ça permet de nouer des premières relations j'ai rencontré fin j'ai rencontré des clients que j'ai rencontré dans des queues des files d'attentes tu vois pour des événements et ensuite une fois que vous avez validé votre petit qr code vous avez laissé votre manteau maintenant vous êtes dispo vous balader vous allez vers les têtes connues parce que moi j'ai eu à plein de gens que je connais peut-être plus que toi pour l'instant sur bordeaux Mais quand j'arrive, tu vois, sur un événement, je connais déjà pas mal de personnes, donc je vais aller les voir parce que ça permet de discuter avec eux. Et puis parfois, ces personnes discutent avec quelqu'un d'autre et te présentent la personne. Donc c'est tout à fait une introduction pour arriver à parler avec des gens que tu ne connais pas. Et puis à un moment, parfois on est seul. Et alors qu'est-ce qui se passe ? Est-ce qu'on se dit bon, je suis seul et ça se voit ? Un peu tu vois ce côté... vilain petit canard, personne ne veut parler avec moi ou est-ce qu'on se dit, ah non je ne suis pas seul je suis disponible c'est à dire que là maintenant, si il y a quelqu'un qui veut me voir je suis disponible et il y a peut-être des gens qui sont qui vous ont repéré, donc on inverse un peu la dynamique, qui vous ont repéré qui se disent, moi j'aimerais bien parler avec cette personne donc vous êtes disponible, on garde la confiance en soi, ça arrive de ce moment d'être seul et tout ça et bien on regarde, on se dit, tiens, qui c'est qui a à qui j'ai envie de parler tout de suite dans mon entourage ? Est-ce qu'il y a des gens que je connais ? Est-ce qu'il y a des gens que j'ai repérés avant ? On peut se faire une liste sur le téléphone et se dire, j'aimerais bien parler à cette personne, cette personne-là. Là, je regarde un peu, est-ce qu'elles sont disponibles ?
- Speaker #0
J'ajoute juste un point là-dessus, parce que je sais que moi, c'était souvent un de mes réflexes, j'essaye de lutter contre ça. Et je sais que c'est des moments de creux où on est un peu tout seul, on n'a personne avec qui parler à ce moment-là, on ne connaît pas grand monde. je sais que j'ai tendance à me réfugier sur mon téléphone parce que je veux pas avoir l'air d'être le gars qui fait tapisserie qui connait personne etc et donc finalement je viens moi même m'enfermer sur mon portable et je m'empêche de rencontrer les personnes parce que je les vois pas donc je peux pas aller vers eux et moi je suis sur mon portable donc les gens vont pas venir non plus et
- Speaker #1
tu n'es pas le seul tu n'es pas le seul à faire ça alors Jean-Courantin range ton téléphone et va vers le buffet vraiment va vers le buffet c'est une bouée de sauvetage
- Speaker #0
C'est mon autre réflexe mais celui-là il est pas bon pour mon bide.
- Speaker #1
Bienvenue chez nous, on adore la gastronomie en plus tu vas voir. Donc va vers la petite panna cotta au poivron qui t'attend, va vers ces amuse-bouches et tout ça. Pourquoi ? Bon d'abord pour les goûter mais pas trop, point trop d'info, mais surtout pour discuter avec Sylvie qui est juste là et qui dit vous avez goûté cette panna cotta au poivron là ? C'est surprenant, je connaissais le dessert mais je connaissais pas le mot de montrer, comme ça vous connaissiez vous ? Ah bah ouais, non non non, moi non plus, je suis quand même... Tu vois, n'importe quel sujet en fait, tu discutes, vous avez goûté le vin blanc, j'aime beaucoup ce buffet, ou alors il n'y a rien à manger sur le buffet, tu vois, c'est pas forcément tout positif, ça peut être drôle aussi de dire on s'ennuie un peu, non ? Il y a plein de manières potentielles d'aller vers les gens. Le but, c'est juste de dire quelque chose. Parce qu'en fait, vous n'êtes pas seul à venir sur cet événement pour rencontrer du monde. Tous les autres, ils sont aussi là pour ça. Il y a peut-être une petite partie qui fait de la représentation pour la boîte. Et donc, ils sont obligés d'être là. Mais la grande partie, c'est des gens qui ont envie de rencontrer d'autres gens. Et donc, de vous rencontrer. Donc voilà, n'ayez pas peur de commencer, de démarrer. Parfois, on est juste...
- Speaker #0
juste soulager que l'autre ait fait le premier pas mais tout de suite on va embrayer en fait juste de dire bonjour bah en fait ça suffit parfois et je me permets une remarque là dessus juste sur ce que tu disais sur le fait que parfois tout n'est pas positif c'est que effectivement on peut se permettre des remarques négatives entre guillemets mais attention à pas être trop rabat joie, à pas aller trop casser du grain sur ce qui est en train de se passer parfois ça passe très bien on peut le faire avec un peu d'ironie de façon amicale et sympathique et surtout faire gaffe à qui on dit ça Si on tombe sur l'organisateur et qu'on ne sait pas que c'est l'organisateur, ça peut être très, très gênant.
- Speaker #1
En effet. Mais oui, globalement, il faut rester positif. C'est clair que c'est la clé pour donner envie d'aller vers vous. Donc oui, c'est plutôt de la dérusion que j'utilisais. Après, il y a une dernière technique aussi que je trouve, moi, que j'utilise et qui est assez savoureuse, c'est d'aller vers une personne et de lui dire, ah, on se connaît, mais je ne sais pas d'où. Alors que moi, je fais ça, mais je ne connais pas du tout la personne et je le sais. Donc c'est assez savoureux parce que Finalement, c'est un jeu. C'est-à-dire, oui, oui, on s'est déjà rencontrés, mais où ? Et là, on peut énumérer, vous êtes au club d'entreprise, ou vous faites du théâtre, ou alors je vous ai rencontrés dans un atelier pitch. En fait, on cherche. Bon alors, qui êtes-vous ? Et hop, c'est parti, t'as brisé la glace.
- Speaker #0
J'ai juste une question là-dessus. Quand tu dis d'aller vers quelqu'un alors qu'on ne se connaît pas, en fait, toi, tu sais quand même qui c'est, ou c'est quelqu'un au pif, et juste, tu vas essayer d'en savoir plus sur la personne. En donnant des informations sur toi. Ou peut-être dans les deux cas, d'ailleurs, on peut le faire.
- Speaker #1
C'est quelqu'un que je n'ai jamais vu.
- Speaker #0
Ok, donc ce n'est pas du tout qui c'est, ni ce que fait cette personne, etc.
- Speaker #1
Pas du tout, pas du tout. Ok. Alors, ça peut être quelqu'un, je connais cette personne et j'ai envie de lui parler, et c'est une manière d'accrocher. Ou alors, parfois, c'est quelqu'un, je ne sais pas du tout qui c'est, mais là, je suis disponible, donc je vais aller vers l'autre.
- Speaker #0
Ouais, ok, je comprends mieux, très bien.
- Speaker #1
Et parfois vous avez repéré une personne mais cette personne est occupée, elle parle Elle parle et visiblement, il y a plein de gens qui veulent lui parler. Alors, qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on reste à 3 mètres juste à côté ? Ça fait un petit peu personne encombrante qui va mettre une gêne sur les deux personnes qui parlent. Elles vont se dire, je crois qu'elle veut te parler, mais c'est un peu gênant là. Tu vois ? Donc, il faut trouver la bonne distance pour rester pas trop loin, mais pas gêner la personne. Voilà, à plus de 5 mètres quoi. Tu vois ? Mais bouger, faire autre chose. mais vous voulez vraiment parler à cette personne.
- Speaker #0
Et puis le pire là-dessus, c'est quand la personne se déplace et qu'on la suit, mais sans être... Là, il y a un effet un peu court du roi qui se déplace autour. Souvent, ces personnes-là, on n'est pas les seuls. Voilà, c'est ça, exactement. Souvent, on n'est pas les seuls à voir les approcher. Il y a une espèce de cours qui les suit. C'est un peu l'image que j'ai toujours peur de renvoyer. C'est d'être... Je parlais tout à l'heure de faire tapisserie, mais là, c'est même encore pire. c'est de faire le courtisan celui qui essaye d'être... proche, de glaner un bonjour, un salut ou quelque chose comme ça. Donc ouais, effectivement, t'as tout à fait raison, c'est vrai que j'avais... Je l'aurais pas forcément comme ça, mais de rester un peu à distance, c'est très bien. Mais d'ailleurs, quand tu dis rester à distance, est-ce que tu te lances dans une conversation, quitte à la couper quand tu vois que la personne que tu veux approcher est disponible, ou est-ce que on était tout à l'heure sur le buffet, tu restes tranquille à côté, pour le coup, éventuellement sur le portable, justement, pour rester disponible pour la personne vers qui tu veux aller ? Comment tu gères ce moment-là en fait ?
- Speaker #1
Alors déjà, si tu discutes avec quelqu'un d'autre, couper pour partir vers la personne que tu veux, je trouve que ce n'est pas respectueux envers la personne à qui tu parles, donc je ne ferai pas ça.
- Speaker #0
Ouais, c'est ça.
- Speaker #1
Je resterai disponible à côté du buffet, peut-être sur le téléphone, c'est vraiment le moment où tu peux, parce qu'en fait tu es en veille, mais moi j'aime bien ne jamais sortir mon téléphone de la soirée, sauf pour prendre le LinkedIn de quelqu'un et après la mise en contact, tu vois, pour rester en contact. Mais vraiment ne pas le sortir. Donc, rester disponible, bouger un peu. Et à partir du moment où la personne se libère, il faut y aller. Et donc, je vais te raconter l'année dernière au salon Be A Boss. J'avais repéré une personne qui est la directrice d'un incubateur. Et je t'ai dit, j'aimerais bien lui parler. Donc, j'avais fait mon étude avant et je savais qu'on avait des contacts en commun. Donc, je vais la voir. Et je lui dis, bonjour, je suis Eric, coach en prise de parole. connaît je crois que vous connaissez thomas Et donc là, elle me dit, Thomas, non, je ne connais pas Thomas.
- Speaker #0
Pas de bol.
- Speaker #1
À l'intérieur de moi, ça fait, tu vois, il y a un côté, oups. Mais Poker Face, tu vois, on reste à l'extérieur. Ah, vous ne connaissez pas Thomas, alors vous devez connaître Christophe. Et là, ah oui, oui, Christophe, bah oui, oui, on va, oui, oui, bien sûr, Christophe, je bosse avec lui, on va au Black Sheep ensemble. Au Black Sheep ? Donc c'est moi qui parle. Au Black Sheep, je connais très bien, j'animais des quiz musicaux là-bas. Ah bon ? Mais bon, c'est marrant ça, c'est quand le jeudi, tu disais quoi, coach en prise de parole ? Oui, oui, coach en prise de parole. C'est intéressant parce que j'en ai besoin pour les startups qui sont dans mon incubateur. Ah bah super, on peut en parler. Et boum, tu vois. Et je ne la connaissais pas du tout, cette personne. Et le premier contact que j'ai donné n'a pas marché. Donc qu'est-ce que je fais ? Je m'en vais tout peinot. Non, non, je rebondis, j'ai un deuxième contact et finalement ça a marché, tu vois. Donc il faut oser y aller, globalement c'est aussi ça. C'est oser, des fois, ça va prendre un vent, ça ne va pas matcher, mais honnêtement, c'est beaucoup moins nombreux que les réussites et les fiertés d'y être allé, d'avoir essayé.
- Speaker #0
Et justement, là-dessus, cette question de l'audace, d'oser y aller, c'est souvent ça qui bloque. Alors déjà, je pense que comme ce que tu nous as transmis là, d'avoir de la méthode, de savoir comment se préparer, d'avoir deux, trois façons d'ouvrir la discussion, ça peut beaucoup aider. Mais malgré ça, je pense qu'il y a des gens qui ont toujours peur d'aller vers l'autre, de se dire qu'ils vont déranger, de se dire que ce n'est pas le bon moment ou s'ils disent non, etc. Est-ce que là-dessus, tu as un truc qui permet de dépasser ça, soit en s'entraînant, soit le jour J ?
- Speaker #1
C'est une bonne question. Moi, je fais du théâtre d'improvisation. Je fais du théâtre depuis 15 ans. Donc, c'est sûr que moi, cette partie, le ridicule, tu vois, je suis à l'aise avec ça, en fait. j'arrive à à faire la part et me dire en fait, est-ce que c'est pénible ou est-ce que c'est grave ? Souvent, cette question qui est assez importante, je trouve, dans la vie, on peut analyser pas mal de choses avec ça. Alors oui, parfois, c'est pénible de prendre un vent ou c'est pénible que la personne ne te calcule pas, mais est-ce que c'est grave ? Non, c'est pas grave. Et qu'est-ce qui peut être retiré de ça ? C'est du positif. Et moi, je me dis, je ne peux pas échouer parce que je n'ai pas osé. Ce n'est pas envisageable, tu vois. Je peux pas me dire ah j'aurais pu y arriver mais en fait j'ai pas osé Donc je vais rater. Ça, ce n'est pas possible. Après, je pense que c'est un chemin de vie aussi. On rate des trucs. On se dit, je n'ai pas osé, tout ça. On recommence. On gagne un peu de confiance. Et à un moment, on y arrive. Et puis en fait, c'est en bâtissant qu'on se dit, j'y arrive, j'y arrive, j'y arrive. Et tu gagnes de la confiance en soi. Donc moi, l'idée que je donne là, c'est qu'osez un petit peu chaque jour. Ne vous... Ne vous mettez pas une montagne à escalader tout de suite. Dites-vous, là, le prochain événement, je vais aller voir deux personnes. OK. Et le prochain, ça sera quatre, cinq. Et le prochain, ça sera dix. Sans forcément... Après, vous ne compterez même plus. Vous serez à l'aise. Mais donc, vous ne mettez pas des missions trop dures à réaliser. Il faut que je vois le PDG d'Apple demain. Ça ne va pas marcher. Par contre, si vous allez voir d'abord le PDG de Back Market, ensuite, vous allez monter, monter, monter. Et puis, vous allez y arriver. Pas trop.
- Speaker #0
D'ailleurs, si tu as l'événement où le PDG d'Apple est présent, moi, je veux bien l'événement. Je veux bien y aller. Je veux bien que tu m'envoies les détails.
- Speaker #1
On va se retrouver à côté du buffet tous les deux.
- Speaker #0
Non, mais en tout cas, j'aime beaucoup cette phrase. Est-ce que c'est pénible ou est-ce que c'est grave ? C'est vrai que je ne l'avais jamais entendue. Et je la trouve vachement intéressante parce que c'est... Oui, ça apporte beaucoup, je trouve, pour relativiser. Et comme tu dis d'y aller petit à petit, est-ce que c'est pénible, est-ce que c'est grave ? Oui, je ne vais pas passer un bon moment, mais finalement, qu'est-ce qui va en rester ? Au pire, rien. Donc oui, j'aime beaucoup ça. Et d'ailleurs, tu parlais du nombre de personnes qu'on va voir dans un événement. Comment est-ce que tu fais toi là-dessus ? Est-ce que tu te dis, je vais voir à chaque fois un nombre précis de personnes ? Est-ce que ça vaut le coup de se mettre comme ça des objectifs chiffrés ou pas du tout ?
- Speaker #1
Pas du tout, mais je pense que quand on démarre... C'est-à-dire qu'on se dit, bon, allez, pour mon activité, je viens de la lancer, je sais qu'il faut que j'en parle, j'ai mon pitch qui est prêt, j'ai ma carte de visite, maintenant, allez, il faut oser. Au début, ce n'est pas simple. J'ai bien conscience que d'oser sortir de sa zone de confort, ce n'est pas facile. Mais donc là, mettez-vous des objectifs. Allez, je vais aller voir deux personnes demain. On y va. Après, bien sûr qu'au bout d'un certain temps, moi, je ne suis jamais en train de compter le nombre de personnes qu'il faut que j'aille voir parce que... ça fait quelques années que je fais ça et donc je suis assez à l'aise avec l'exercice donc au début on peut se mettre un nombre après pour moi ça n'a plus trop d'intérêt ok je comprends après il y a une chose que je voulais ajouter qui je pense est vraiment intéressante à dire Quand vous allez dans un événement où il y a une conférence et à la fin il y a une phase de questions réponses Forcez-vous, enfin forcez-vous, osez poser une question Parce que poser une question c'est se lever, c'est avoir le micro, c'est avoir les regards des gens sur vous C'est poser une question qui peut être intéressante et qui est une question que plusieurs personnes dans la salle aimeraient poser mais ils osent pas Vous, vous allez la poser Donc vous allez... vous lever, prendre le micro, le caler bien sur le menton, dire bonjour. Alors moi, je suis Eric, coach en prise de parole. J'ai une question pour toi, Catherine, Catherine Barba. Comment tu fais pour l'équilibre vie pro, vie perso ? Retour d'expérience que j'ai, parce que j'ai vraiment posé cette question à Catherine il y a 4 ans. Et c'était difficile pour elle de répondre, et ça l'est pour beaucoup d'entrepreneurs, parce que j'ai posé la même question à... à monsieur Marty, le président de l'UBB, le club de rugby, que j'ai interviewé en conférence. Et pareil pour lui, il m'a dit Joker, Eric. Tu vois, donc il y a des questions qu'il ne faut pas vraiment poser. Donc peut-être pas cette question-là, mais posez une question parce qu'ensuite, quand l'événement se termine, les gens vont venir vous voir en vous disant « Ah, elle était intéressante ta question. Ah, merci de l'avoir posée. Tu as dit que tu faisais quoi déjà, coach en prise de parole ? Ça, ça m'intéresse. C'est quoi que tu utilises comme technique ? Parce que j'ai ma cousine qui a besoin de… » ça donne un moyen de se connecter à vous. C'est-à-dire que c'est comme si vous tendez une perche pour les gens, ensuite, ils viennent vous faire leur accroche pour vous parler. Et voilà, donc quand il y a des événements comme ça, dès qu'il y a une possibilité d'être entendu, allez-y.
- Speaker #0
Mais d'ailleurs, je rebondis là-dessus parce que ça me rappelle quelque chose que je trouve assez intéressant et que là aussi, que je faisais beaucoup avant, un peu moins maintenant, c'est d'avoir quelque chose d'identifiable visuellement. C'est-à-dire un truc qui est notre marque de fabrique. Je crois que c'est Christophe Barbier, qui a tout le temps son écharpe rouge. BHL avec son col levé, je ne sais plus comment ça s'appelle. Mais d'avoir quelque chose comme ça, ça permet aussi d'un événement à l'autre d'être facilement identifiable, d'avoir un signe distinctif qui fait que, ah tiens, je me souviens, ce gars-là avec l'écharpe, je ne l'avais pas eu la dernière fois. Ah, ce gars-là avec... Je dis ça parce que moi, à l'époque, je travaillais en politique, j'avais une barbe... beaucoup plus longue que celle que j'ai aujourd'hui et je me faisais des moustaches en guidon. Donc j'étais identifiable comme le mec qui a la moustache d'un russe du 19ème. Et effectivement, les gens me reconnaissaient à ça. Ça faisait partie de mes signaux distinctifs. Mais ça permettait aux gens de se souvenir de... Ah oui, je me souviens de lui, je l'ai vu à tel endroit. On peut se souvenir de cette gueule avec ses moustaches. On s'en souvient. Et en fait, ça participe à ça. Et je trouve que c'est pas mal pour le... travailler ce réseautage sur le long terme aussi.
- Speaker #1
Complètement. Moi, ma marque de fabrique, c'est le chapeau. Ah ben voilà. Donc je porte beaucoup de chapeaux. Et d'ailleurs, je rentre chez le chapelier là puisque je vais me marier cet été. Donc je vais faire un chapeau sur mesure. Très bien. Donc voilà. Je ne compte pas lâcher cette image d'homme chapeauté. Voilà. Et je suis tout à fait d'accord avec toi, cette marque de fabrique. Il faut être à l'aise avec. C'est-à-dire qu'il faut que ça soit vous-même quand même. Ça se voit quand ça ne marche pas. Mais moi, j'ai l'exemple de quelqu'un qui bosse dans une startup et qui a un polo orange tout le temps. Voilà, Pascal, il a toujours le polo orange et en fait, tu le vois tout le temps, tu vois, il est là. Donc voilà, ça peut être, il faut trouver le signe vraiment particulier, il faut être à l'aise avec, il faut que ça dénote pas trop dans l'ambiance générale, je pense, quoique, j'ai envie de dire quoique. Ouais,
- Speaker #0
quoique, ouais.
- Speaker #1
Ouais, quoique, quoique. Tant que tu es à l'aise avec, les gens vont avoir tout de suite quelque chose à te dire. Tu vois, ah sympa ta tenue. À chaque fois, on pense à toi. On te voit sur les réseaux. Parce que ça peut être prolongé après sur les réseaux avec les photos, avec plein de choses comme ça, des signes distinctifs.
- Speaker #0
Et d'ailleurs, quand je parle d'un signe distinctif, parfois c'est quelque chose de très classique. Mais simplement, c'est d'avoir quelque chose d'ultra récurrent. Alors pour te dire... Il se trouve que j'ai vu un jour le dressing d'un ministre de l'Intérieur, avec tous ses costumes, toutes ses chemises alignées, etc. Et ça m'a fait marrer, parce que tous les costumes étaient de la même couleur, toutes les chemises étaient de la même couleur, tout était de la même couleur. Alors, de raison à ça, c'est qu'il n'a pas envie de perdre du temps à réfléchir à comment il va s'habiller le matin. Et l'autre raison, c'est que, tout simplement, ça permet aussi parfois d'être identifié. On sait qu'on identifie aussi les personnes à ce qu'elles... porte, avec la façon dont elle s'habille, lui, voilà, cette tenue, c'est la sienne, c'est lui, et voilà, et on sait que c'est lui. Mais ça m'avait vraiment interloqué parce qu'il y avait vraiment une série avec que des costumes qui étaient de la même couleur et des chemises de la même couleur. Chemise blanche, un classique. Et costumes bleu marine, classiques aussi, et tous de la même couleur. Donc c'est assez marrant d'avoir ces signes qui reviennent et qui ne sont pas forcément des trucs ultra hors normes. Ce n'est pas obligé d'être hors normes, simplement il faut qu'on puisse vous identifier avec ça. On a bien avancé, donc je vous propose de prendre 30 secondes pour vous parler de l'accélérateur à pitch. L'accélérateur à pitch, c'est une formation que je viens de sortir et qui va vous accompagner tout au long de la préparation de vos pitchs. dedans vous aurez plus de 6 heures de vidéos des fiches de suivi, mes méthodes, mes astuces mes outils et une heure de coaching individuel avec moi pour que vous repartiez avec un pitch percutant et surtout un pitch qui convertit mais je vous en dis pas plus,
- Speaker #1
toutes les infos sont dans le lien en description de l'épisode allez on se retrouve de l'autre côté et nous on reprend d'ailleurs ça me provoque une question et ça m'intéresse d'avoir ton avis là dessus est-ce que toi tu t'habilles toujours comme tu as envie ou est-ce que tu fais quand même en fonction de tes clients Parce que moi j'ai des clients très larges, ça peut être des directeurs d'industrie, comme des start-up, comme des hommes politiques. Et donc moi j'ai un style plutôt chic décontracté, sur chemise, t-shirt, des chaussures de couleur, parfois un chapeau. Et alors ça peut, tu vois, dans certains milieux, je me pose des fois la question est-ce que je mets la veste ou est-ce que je mets forcément un col la chemise ? Et toi, comme toi, t'en penses quoi de ça ?
- Speaker #0
Alors là, t'anticipes sur un épisode que je voudrais faire justement sur le sujet des tenues. Mais je vais te répondre là-dessus, parce que justement, je trouve que c'est un sujet super intéressant. Et moi, pour te dire, j'essaye plutôt de m'adapter. J'ai deux, trois styles différents. On va dire que j'ai un style plus contracté. On va dire que j'utilise beaucoup dans le milieu startup, donc le t-shirt sur chemise, jean, basket, tranquille. Une tenue que je vais mettre sur des événements en entreprise assez classique, donc Vest Vest chemise sans cravate, pantalon dépareillé, des chaussures en cuir, et puis le costume plus classique que je vais plus utiliser dans les cadres politiques, où là pour le coup je vais avoir plutôt chemise et veste assortie, la cravate, etc. Ce que je fais de moins en moins, parce que je travaille de moins en moins avec les politiques, et j'essaye de plus en plus de travailler avec l'entreprise, mais voilà j'aime bien m'adapter, parce que j'estime que c'est toujours à l'orateur de s'adapter au public, et donc c'est pareil finalement pour le formateur. quand on va réseauter.
- Speaker #1
Ok. Bon, je suis assez proche de toi. J'ai deux vraiment tenues. Une décontractée et une pour certains clients où je sens qu'ils s'attendent à la chemise et à la veste. Donc, j'écoute ça. Mais je trouve que, globalement, restez qui vous êtes. Oui,
- Speaker #0
complètement. C'est effectivement votre point. C'est parce que je suis à l'aise dans toutes ces tenues. Mais l'essentiel, c'est d'être à l'aise.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
En tout cas, je te remercie. Eric, tu nous as vraiment donné... beaucoup de choses dans cet épisode. Je pense que c'est très clair, on a du très concret, on sait comment se préparer, on sait comment aller à la rencontre des gens, comment développer tout ça. Et donc pour terminer, une dernière question, est-ce que tu aurais une ressource à nous recommander ? Un livre, une vidéo, un film, ou n'importe quoi, quelque chose qui nous permettrait d'aller plus loin, soit sur ce sujet du réseautage, soit sur la prise de parole de façon générale ?
- Speaker #1
Oui. J'ai un livre qui est ma bible de chevet, tu vois, je mixe deux expressions. Mon livre de chevet ou ma bible, c'est comme on veut et que je recommande à beaucoup de mes clients. C'est un livre de Stéphane De Freitas, c'est une bande dessinée qui s'appelle Rhetorix, où il donne des conseils en prise de parole de manière vraiment très drôle, ludique, mais aussi très instructive. C'est-à-dire qu'il y a vraiment plein de choses. Mais c'est léger, c'est vraiment très accessible, facile à comprendre. Pour des gens qui débutent et qui veulent avoir des conseils, ça coûte 15 euros, c'est facile à lire, il y a plein de choses. Donc Stéphane Defretas, Rhetorix, foncez.
- Speaker #0
Pour te dire, je ne l'ai pas encore lu, mais ça fait longtemps que je me dis qu'il faut que je la lise, donc je vais m'empresser de la lire.
- Speaker #1
Je l'apprêterai.
- Speaker #0
Je pense qu'il faut que je la garde chez moi. Oui, il faut la garder. Et pour précision, Stéphane Defretas qui est président d'Elocantia. une association qui travaille dans le domaine de l'art oratoire et qu'on a pu voir notamment dans le documentaire A Voix Haute avec Bertrand Perrier.
- Speaker #1
Tout à fait, qui est le réalisateur du documentaire et ce film, moi, a un impact dans le fait que je fais ce métier aujourd'hui. Donc voilà, Stéphane De Freitas, on t'aime.
- Speaker #0
Excellent, le message est passé. Un grand merci Eric, je ne sais pas si tu as un dernier mot à nous partager. Déjà, où est-ce qu'on peut te retrouver ?
- Speaker #1
Alors, on peut me retrouver sur LinkedIn essentiellement. Je suis moins sur Insta, je préfère me concentrer sur LinkedIn. Et donc moi je suis comédien, je joue au théâtre, on peut me retrouver dans le théâtre bordelais. Mais c'est ma passion, c'est pas mon métier. Mon métier c'est coach en prise de parole. Je coach des dirigeants, des entrepreneurs, des startups à Bordeaux. Donc en séance de coaching individuel, j'anime aussi des ateliers collectifs et des team building.
- Speaker #0
Excellent. De toute façon, je vais mettre tous les liens dans la description de l'épisode. Un grand merci, Eric. Encore un grand merci pour tout ce que tu nous as partagé. Et à très bientôt.
- Speaker #1
À bientôt. Au plaisir.
- Speaker #0
Merci d'avoir suivi cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et surtout qu'il vous sera utile. Si c'est le cas, pensez à lâcher la plus belle note sur votre plateforme d'écoute et à partager ce podcast autour de vous. Je compte sur vous, c'est super important pour moi. Et dans tous les cas, on se retrouve la semaine prochaine. pour développer une nouvelle compétence oratoire. Allez, ciao !
