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Épisode 2/3 | Rêver grand, réussir autrement : Le parcours d'Éric Greff, l'homme derrière Helmut Fritz. cover
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La légende personnelle : Les secrets du personal branding

Épisode 2/3 | Rêver grand, réussir autrement : Le parcours d'Éric Greff, l'homme derrière Helmut Fritz.

Épisode 2/3 | Rêver grand, réussir autrement : Le parcours d'Éric Greff, l'homme derrière Helmut Fritz.

1h15 |19/07/2024
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La légende personnelle : Les secrets du personal branding

Épisode 2/3 | Rêver grand, réussir autrement : Le parcours d'Éric Greff, l'homme derrière Helmut Fritz.

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1h15 |19/07/2024
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Description

Il a explosé avec Helmut Fritz.

Ça m'énerve est dans les oreilles et la bouche de toute une génération.

Mais son plan, c'est d'utiliser Helmut pour faire connaître Géronimo.


Dans ce nouvel épisode en 3 parties de "La Légende Personnelle", je te propose d'explorer le concept même de création.

Le parcours unique d'un homme qui voulait :

  • vivre une vie extraordinaire,

  • s'exprimer à travers la musique et l'écriture,

  • créer un lien fort avec le public.


Ce que tu vas découvrir dans cet épisode:


  • Pourquoi et comment rester fidèle à soi-même et à son art malgré les pressions de l'industrie ?

  • La valeur des collaborations et des relations dans la création.

  • L'impact des réseaux sociaux sur la carrière et l'image publique.

  • L'importance de l'authenticité et de l'honnêteté dans les interactions avec les fans et les médias.

  • Les leçons tirées des succès et des échecs.


Si tu veux contacter Eric, c'est ici 👉🏼 Instagram


Mentions dans l'épisode :


LIVRES :

  • "La Prophétie du Cinquième Règne" et "L'Éveil des Nouveaux Shamans" - 00:12:41

  • "American Psycho" de Bret Easton Ellis - 00:12:56

  • Livre "Rockstar sinon rien" - 01:03:19

FILMS :

  • "Vanilla Sky" de Cameron Crowe avec Tom Cruise - 00:06:10

  • "Retour vers le Futur" - 00:06:10

  • "Le Règne Animal" - 00:09:00


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Oublie les règles du jeu classique. Ici, on écrit l'histoire autrement. Et la meilleure façon d'y arriver, c'est d'écouter celles et ceux qui l'ont fait avant toi. Je suis Marina Dato, et tu écoutes La Légende Personnelle, le podcast qui t'aide à comprendre une chose essentielle. Dans ce monde hyper connecté, ton plus grand pouvoir, c'est ton identité. Alors, dans le premier épisode, on s'était arrêté à ta conversation avec le boss de Sony. On va revenir dessus et ce qui s'est passé après. Avant de reprendre, je te propose un petit jeu.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Ok ? Je vais te poser 40 questions.

  • Speaker #1

    40 questions.

  • Speaker #0

    40 questions. D'accord. Et à la fin, donc sois attentif, à la fin, tu pourras revenir sur 3 questions.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Que tu souhaites développer. Ok. Ok ?

  • Speaker #1

    Wow. Vas-y. T'es prêt ? Feu. Allez.

  • Speaker #0

    Tu fais part du flop ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Quelle est la chose la plus folle qui te soit arrivée ?

  • Speaker #1

    Dans la musique ?

  • Speaker #0

    Dans ta vie.

  • Speaker #1

    Dans ma vie, la chose la plus folle qui me soit arrivée, c'est de créer un personnage à la base ridicule et qui me propulse au numéro 1 des ventes.

  • Speaker #0

    La personne la plus connue que tu as rencontrée ?

  • Speaker #1

    Alors, je n'ai jamais rencontré Emmanuel Macron. J'ai rencontré Robbie Williams.

  • Speaker #0

    C'est pas mal.

  • Speaker #1

    C'est pas mal.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une morning routine ? On pose toujours la question aux femmes. Moi, j'aime bien poser ça aux hommes.

  • Speaker #1

    Alors, ma morning routine, c'est mon café filtre, carte noire. Ouais, et je ne supporte pas d'être en voyage ou chez des potes qui n'ont que des machines à espresso le matin. Il me faut un café filtre, un Americano, un régulard quoi. Un régulard. C'est obligatoire.

  • Speaker #0

    Ok. Qui est ton idole ?

  • Speaker #1

    Mon idole, c'est ma fille, parce que c'est aujourd'hui elle qui m'apprend plus de choses que ce que je suis en mesure de lui apprendre. Elle me scotche tous les jours, donc c'est elle mon idole.

  • Speaker #0

    Ça t'énerve de faire la queue chez La Durée ?

  • Speaker #1

    Je ne fais plus la queue depuis 2009, je suis exempté de queue chez La Durée. Ils te reconnaissent ? Maintenant, ils ne me reconnaissent plus trop, mais à l'époque, en tout cas, je ne faisais pas la queue, mais j'y vais très rarement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as déjà oublié des paroles en plein concert ?

  • Speaker #1

    Plein de fois. Plein de fois, et à ce moment-là, j'ai eu une chance, c'est que comme je suis en club et que la plupart des gens sont bourrés, je leur dis Je vous entends pas ! » du coup, ça passe.

  • Speaker #0

    TikTok ou Insta ?

  • Speaker #1

    Insta.

  • Speaker #0

    Insta ou Facebook ?

  • Speaker #1

    Insta.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu paies le coste sans réservation ?

  • Speaker #1

    Difficile. Si je leur dis qui je suis à l'entrée, ça peut les faire marrer, mais en général, ils ont une politique, il y a pas mal de rigueur dans leur formation, donc je crois qu'ils rigolent pas trop.

  • Speaker #0

    Quelle est la chanson que tu écoutes en boucle en ce moment ?

  • Speaker #1

    Je réécoute... Pas une chanson, mais je réécoute en boucle tous les albums des Red Hot Chili Peppers parce que je suis dans cette vibe californienne et que j'ai envie que le beau temps arrive. Donc j'écoute les Red Hot à full en ce moment.

  • Speaker #0

    Donc tous les Red Hot.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Quel est le moment le plus gênant de ta vie ?

  • Speaker #1

    Probablement le moment... où je suis avant l'écriture de Sam Enerve dans les petits boulots, et où je suis au Mondial de l'Automobile à 8 euros de l'heure sur une Golfette électrique à transporter les gens des parkings VIP vers les halls des voitures premium. Et à ce moment-là, je vois arriver tous mes anciens collègues cadres de BMW France. qui me disent Waouh, la rockstar qui a démissionné, elle est là sur une golfette électrique, et à ce moment-là, j'ai envie de crever. » pense que c'est le moment le plus gênant de ma vie.

  • Speaker #0

    Pour ou contre les selfies ascenseurs ?

  • Speaker #1

    Pour, et uniquement dans les ascenseurs. Parce qu'on se fait chier dans les ascenseurs, il n'y a rien à faire, et moi, je fais des selfies que dans les ascenseurs. Je sais.

  • Speaker #0

    Qui est Roméo ?

  • Speaker #1

    Roméo, c'est le partenaire de Juliette, mais c'est aussi mon chien. Parce que pour la petite histoire, les chiens de race, quand tu vas les chercher, il faut leur donner la première lettre. Enfin, la première lettre, c'est une lettre par année. Moi, c'est l'année des R. Sauf que son nom de naissance, c'était Roi Soleil. Et c'était juste pas possible. Même si je l'ai acheté pour ma fille, je ne pouvais pas, moi, me balader au parc et dire Roi Soleil. Donc, j'ai switché en Roméo. Ça lui va très bien.

  • Speaker #0

    Quelle est la série que tu binge-watch sans honte ?

  • Speaker #1

    Je n'en sais rien. Peut-être un truc que j'ai regardé encore une fois avec ma fille. C'est... Merde. C'est un truc de collégien avec des sirènes complètement improbables. Mais elle adore ça. Donc, j'ai regardé avec elle. Je n'ai plus le nom. Je te le retrouverai. Et en fait, c'est complètement débile. Mais comme elle est en kiff devant, je regarde avec elle parfois.

  • Speaker #0

    Avec quelle marque tu aimerais faire une collab ?

  • Speaker #1

    J'aimerais bien faire une collab avec KITH de Ronnie Fig. Ouais, ouais, c'est Fig, pardon. C'est une marque de streetwear qui est implantée un peu partout dans le monde. Et il y a un shop à Paris magnifique. Et j'adore cette marque.

  • Speaker #0

    Un bad buzz reste un buzz et c'est intéressant.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Ça dépend jusqu'où c'est bad. C'est ça ? Ouais.

  • Speaker #0

    Avec quel artiste aimerais-tu faire un duo ?

  • Speaker #1

    Soyons fous, avec J.K. Jamiroquai.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton plat préféré ?

  • Speaker #1

    Mon plat préféré, c'est... Alors, éloignez-vous de l'écran, elle est vegan, c'est probablement la côte de bœuf saignant de sauce béarnaise. Voilà, le gras, c'est la vie.

  • Speaker #0

    Le gras, c'est la vie. Est-ce que tu as déjà participé à une battle de rap improvisée ?

  • Speaker #1

    Non, parce que je ne suis pas rappeur et je pense que je serais vraiment ridicule, donc je laisse ça aux gens qui le font très bien.

  • Speaker #0

    Le film que tu connais par cœur ?

  • Speaker #1

    Vanilla Sky, de Cameron Crowe avec Tom Cruise. Tu pensais retour à le futur ? Bien sûr. Aussi ?

  • Speaker #0

    Aussi. Attention, celle-ci elle est difficile. Margot Robbie ou Kate Moss ?

  • Speaker #1

    Kate Moss. C'est la légende absolue, c'est l'icône. Margot parce qu'elle est magnifique, mais Kate Moss pour tout ce qu'elle incarne.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'as déjà été pris pour quelqu'un d'autre ?

  • Speaker #1

    Euh... Ouais. À l'époque où j'avais quelques kilos de plus, on m'avait pris pour Bruno Guillon.

  • Speaker #0

    De la radio ?

  • Speaker #1

    Ouais. Ok. C'était assez drôle. Et j'aime bien ce mec, donc ça m'a pas dérangé.

  • Speaker #0

    Le pire conseil qu'on t'ait jamais donné ?

  • Speaker #1

    Arrête la musique.

  • Speaker #0

    Le pire conseil que t'as donné à quelqu'un ?

  • Speaker #1

    Arrête la musique. Non, je déconne. Je sais pas.

  • Speaker #0

    Pour ou contre la super influence des Kardashians ?

  • Speaker #1

    Ni pour ni contre, mais en tout cas dubitatif. C'est-à-dire que je ne comprends pas comment on peut fabriquer autant de millions avec autant de vides. Pour être tombé sur les épisodes. Il ne se passe rien, ça ne raconte rien. Et le fait qu'autant de gens suivent, ça me fascine en fait. Mais si les gens s'y retrouvent et que ça peut être des inspirations pour certaines personnes, grand bien leur fasse.

  • Speaker #0

    Le moment le plus gênant de ta carrière ? Musical.

  • Speaker #1

    Alors le moment le plus gênant et qui a failli virer à la catastrophe, c'est aux Victoires de la Musique, juste avant de monter sur scène, où je m'aperçois que je n'ai pas de micro dans les mains. Et Drucker est en train de m'annoncer et donc le régisseur court à travers la salle pour aller chercher le micro. Donc je monte sur scène en ratant l'intro que j'avais prévue, que j'avais minutieusement répétée, et je me rattrape, je me cale sur le temps pour pas avoir l'air d'être hors des clous, et ça se passe plutôt bien, mais je sors de là avec le cœur qui bat, et à la rediff, je me dis ça se voit pas.

  • Speaker #0

    Ah oui, j'avais posé la question, est-ce que tu as remarqué le professionnel jusqu'au bout ?

  • Speaker #1

    Ouais, enfin, coup de bol quand même.

  • Speaker #0

    Le métier que tu rêvais de faire, enfant ?

  • Speaker #1

    Ben, alors, c'est drôle parce que mes premiers souvenirs, quand je me projetais, c'était pas du tout un truc artistique au début. Je me voyais, alors là, l'égo du mec est énorme, je me voyais sortir d'une énorme Ferrari rouge flamboyante avec un attaché case devant un immeuble new-yorkais. Et un peu à la Largo Winch, en fait, en disant, tiens, ça c'est chez moi. Ok. Ouais, complètement fou, en fait.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    N'importe quoi.

  • Speaker #0

    Intéressant. La chanson que t'aurais aimé écrire ?

  • Speaker #1

    Mistral Gagnant Pourquoi ? Parce que c'est la plus belle chanson française Ou alors, il y en a deux en fait Il y a Mistral Gagnant et il y a Comme un Lego de Manset Interprété par Bachung qui est complètement incroyable aussi

  • Speaker #0

    Ton super pouvoir préféré si tu pouvais en avoir un ?

  • Speaker #1

    Voler Voler ? Voler

  • Speaker #0

    Ton plaisir coupable ?

  • Speaker #1

    Burger King. T'as vu, le mec pense à la bouffe. C'est dingue, hein ?

  • Speaker #0

    Le dernier film que t'as vu au cinéma ?

  • Speaker #1

    Le règne animal.

  • Speaker #0

    C'était il y a longtemps, ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, je vais très peu au cinéma, en fait. J'attends que ça sorte en VOD, en fait.

  • Speaker #0

    Tu l'as dit tout à l'heure, le premier film que t'as vu au cinéma ?

  • Speaker #1

    E.T.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'as une phobie inavouable ? Ce que tu vas devoir avouer du...

  • Speaker #1

    Non, inavouable non, mais j'ai plein de phobies parce que j'ai beaucoup de TOC depuis toujours, que je soigne le mieux possible. Mais donc, j'ai ce qu'on appelle les phobies d'impulsion, la peur de passer à l'acte, parfois de faire des choses étranges comme de sauter dans le vide. Mais je contrôle à peu près.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est... Ok. Ouais. Est-ce que t'es accro aux réseaux sociaux ?

  • Speaker #1

    Je suis... Alors, je suis pas accro aux réseaux sociaux parce que j'ai que Insta, mais il m'arrive de... perdre du temps bêtement à scroller pendant 20 minutes et à me dire mais qu'est-ce que tu fous quoi ? En tout cas, je le suis beaucoup moins qu'avant parce que je suis sorti de l'obligation de prouver aux gens de Maison de Disque qu'il fallait que je crée absolument du contenu. On en parlait tout à l'heure avec une chouette vidéo qui est sortie aujourd'hui de mon copain Toxic Avenger où il parle de ça. Où il dit salut la mif alors que c'est pas du tout lui. Donc moins qu'avant mais Mais comme à force, Instagram te connaît et te propose des choses qui collent bien. Donc moi, je suis un fan de mode, de streetwear, etc. Donc les dernières baskets, etc. Il y a toujours des nouveautés. Donc je vais toujours quand même jeter un oeil.

  • Speaker #0

    Pour toi, Kanye West, c'est un fou ou un génie ?

  • Speaker #1

    Ça va ensemble, je pense. Ça va ensemble. Il a quand même quelques aspects assez dégueulasses dans ses déclarations. Il faut dire ce qui est. Mais c'est quelqu'un qui a... bien bousculé le game de la musique et qui continuera à le faire. C'est quelqu'un qui a changé aussi l'univers streetwear, la basket notamment. Donc il y a du génie chez lui. Il y a beaucoup de folie parce que la dernière moins, il est beaucoup moins inspirant quand même.

  • Speaker #0

    Donc le grand moment sur scène.

  • Speaker #1

    Mon plus grand moment sur scène, sans aucun doute la fête de la musique en 2009 sur France 2, où on est à l'hippodrome de Longchamp et il y a 150 000 personnes dans le public qui sautent en l'air avec les bras en l'air en hurlant, ça m'énerve. Et personne n'est programmé pour ça.

  • Speaker #0

    Et on ressent quoi à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    On est Obama, on est le maître du monde. Voilà, t'as vu, j'ai dit Obama, pas Trump. Mais ouais, on est tout en haut là. On se dit waouh » on flippe. Et on se dit « montre que tu flippes, ils n'ont pas le droit de voir que tu as peur. » Il faut tu sois irréprochable.

  • Speaker #0

    Et la peur part vite ou elle reste ?

  • Speaker #1

    Non, elle part. Elle est un peu planquée, elle est sournoise, mais on l'écrase en fait. On la baillonne et on lui dit « reste dans ton » et on prend l'énergie maximum et on la restitue.

  • Speaker #0

    Le livre qui a changé ta vie ?

  • Speaker #1

    pas de livre, pourtant j'ai lu des choses, tu vois, La prophétie du cinquième règne, L'éveil des nouveaux chamans, etc., ça n'a pas changé ma vie, ce qui m'a donné plus envie de lire de la littérature contemporaine, c'est American Psycho de Brett Estenellis, parce que je trouvais qu'il y avait une façon d'écrire assez révolutionnaire, d'ailleurs il a enfanté Big BD et d'autres, et c'est peut-être au final aussi ce conduit-là qui a fait que... Au-delà de vouloir raconter mon histoire, j'ai écrit mon propre livre.

  • Speaker #0

    Le conseil qui a changé ta vie ?

  • Speaker #1

    C'est probablement quand je suis, après Helmuth, en train de créer, je suis dans la création de Géronimo, et puis ça ne prend pas, ça ne parle pas aux gens. Il y a déjà eu l'échec de Il est temps, et donc je sais que c'est un projet pop. formaté radio, donc comme on dit dans le métier, radio-dépendant, et à ce moment-là, je n'arrive pas à rentrer sur les grandes ondes. Les attachés de presse me disent que ça ne marche pas, etc. Et je suis en voiture avec mon père, et je lui ai dit que je crois que je vais abandonner. Et mon père, il me regarde et il me dit Donc tu vas les laisser gagner. » cette phrase, ça a été un ubercut. Et deux mois après, j'étais numéro un de la playlist énergie, avec Possédé.

  • Speaker #0

    que tu crois que tu as inspiré Camille Cotin et Marie Saint-Filtre ?

  • Speaker #1

    Ce serait cool. J'en sais rien, je pense pas. Je pense qu'elles ont suffisamment de feu en elles et d'ADN. Elles ont suffisamment de vibe pour caricaturer les choses. Je sais pas. J'en sais rien du tout. Par contre, je suis certain que j'ai inspiré Fucking Fred à Jonathan Cohen. Et on s'est rencontrés et ce coquin, il ne me l'a pas dit. Il ne me l'a pas avoué. Donc Jonathan, il va falloir qu'on se revoie et que tu avoues que fucking Fred, ça vient d'Elwood Fritz. C'est pas grave.

  • Speaker #0

    Est-ce que dans toutes ces questions que tu t'es posées, il y a des sujets sur lesquels tu veux revenir ?

  • Speaker #1

    Il y en avait beaucoup. C'était quoi tes troisième et quatrième questions ?

  • Speaker #0

    Mes troisième et quatrième questions ?

  • Speaker #1

    Je me suis dit arrête toi là dans ta tête mais là ça me vient plus.

  • Speaker #0

    La personne la plus connue que tu as rencontrée, du coup, est Robbie Williams.

  • Speaker #1

    Oui, alors oui. Et comment tu l'as rencontrée ? Justement, j'ai une petite histoire un peu sympa, c'est que Robbie Williams je le rencontre après avoir sorti mon album, mon premier album Delmout. Et je le rencontre au Grand Journal. En fait, je me débrouille pour être invité dans le public parce que je sais qu'il est là. Et donc on se croise dans les coulisses. je lui offre mon album et à ce moment là je suis extrêmement triste de lui offrir l'album d'un personnage caricatural avec des textes burlesques et autres parce que j'ai envie de lui dire mais moi je rêve d'être comme toi en fait je rêve d'être le toi français tu vois je veux faire des chansons qui bouleversent les gens je veux vraiment chanter avec ma vraie voix je veux être dans la pop donc je suis désolé de te montrer ça Et puis évidemment, on n'a pas le temps de se dire tout ça, on ne se comprend pas, enfin il ne comprend pas et on n'a pas trop le temps. Par contre, il est hyper chaleureux et il prend le temps de m'écouter deux minutes et il me serre la main et il me regarde dans les yeux et il me dit good luck to you » . donc je me dis, ce mec est cool, il a pris le temps de s'arrêter, d'écouter et donc c'est une rencontre assez importante pour moi. J'ai rencontré Jack aussi de Jamiroquai après un concert pareil. On a discuté deux minutes et voilà, j'en ai rencontré quelques-uns comme ça.

  • Speaker #0

    Et Kate Moss aussi tu l'as rencontré.

  • Speaker #1

    Et Kate Moss je l'ai rencontré, mais c'était furtif. Je lisais mon livre, le mec fait du teasing, tu vois, mais pas comme j'aurais aimé. J'aurais aimé qu'on se parle un peu plus, mais celui que j'ai rencontré dernièrement, avec qui j'ai vraiment bien discuté, c'est Jad Smith, le batteur des Red Hot, justement.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est une histoire...

  • Speaker #1

    C'est une histoire de dingue. On se rencontre au petit Vendôme. il est tout seul, il est 16h, il mange un sandwich il boit une bière le petit Vendôme qui est à Paris qui est à Paris, à côté de la place Vendôme et qui est le meilleur sandwich jambon-beurre de Paris en encore voilà, quel mangeur et en fait on me dit qu'il est là je raconterai pas comment mais on me dit qu'il est là et donc j'arrive, je rentre dans le bar et il est tout seul et je vais vers lui et je lui dis on peut se parler et euh... Il est un peu surpris. Et puis très vite, il comprend que je ne suis pas un fou furieux et que je viens juste lui dire à quel point je l'admire et à quel point j'admire le groupe dont il fait partie. Et pour moi, c'est une légende, ce mec. Et on parle une demi-heure de la vie, de tout. Et puis il se lève et il me serre la main et il me dit Maybe I enjoyed this moment more than you did » . j'ai trouvé ça fou.

  • Speaker #0

    La simplicité du mot.

  • Speaker #1

    La simplicité du gars. et il était au parc Hayat à côté mais il venait manger son sandwich voilà à ce moment là on était pareil il n'y avait pas la méga star lui et puis le mec qui est encore en train de struggling tu vois donc une conversation pincère d'homme à homme c'était super j'ai une belle photo sur mon Instagram en souvenir de ça chouette,

  • Speaker #0

    on la mettra il y avait d'autres choses ?

  • Speaker #1

    Je ne sais plus, mais après, j'aime bien répondre furtivement comme ça. Et si je développe après, peut-être que tes auditeurs vont se lasser. Bon,

  • Speaker #0

    de toute façon, j'ai plein de questions à te poser.

  • Speaker #1

    J'imagine.

  • Speaker #0

    Alors, reprenons. Ouais. OK, donc, on s'est arrêté à cette conversation avec le réseau Sony.

  • Speaker #1

    Et je fais ce double album.

  • Speaker #0

    Tu fais ce double album. Donc, ton objectif, quand tu dis que tu continues, c'est quoi ? Est-ce que c'est du business ? Est-ce que c'est de la...

  • Speaker #1

    peur ?

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est du besoin de lumière encore ?

  • Speaker #1

    C'est tout ça. Il y a à la fois le choix de la peur, de dire je ne veux pas qu'on me débarque de ma place de chanteur maintenant, populaire, connu, à succès, ou en tout cas installé dans le métier, parce que ce serait trop tôt pour moi d'avoir eu un truc fulgurant comme ça sur deux ans et de ne plus exister. Il y a le fait que Stéphane Le Tavernier, le poste de Sony à l'époque, me raisonne en disant nous on a des contraintes économiques, mais toi quand même tu as fait un switch trop tôt, c'est imbitable pour les gens, ils ne peuvent pas comprendre, vas-y plus en douceur » . il y a, comme je te le disais, cette volonté peut-être d'essayer de faire quelque chose de plus doux dans la transition, que les gens comprennent que je vais aller vers mon travail musical intérieur. et donc j'ai l'impression que c'est des bonnes raisons et au final ça marche pas et qu'est-ce que t'en tires maintenant ?

  • Speaker #0

    aujourd'hui, avec du recul est-ce que t'as attiré des enseignements de ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Ouais, alors je suis quand même content de l'avoir fait parce que mine de rien, dans ces duos, j'ai rencontré des gens incroyables. J'ai rencontré Barbara Schultz, qui est une amie aujourd'hui. J'ai rencontré Philippe Catherine, dont j'ai pu du coup comprendre le génie en studio. J'ai rencontré des personnages improbables. J'ai rencontré Francis Lalanne. Tu peux nous raconter ça. plus ou moins en même temps que ça m'énerve, un très gros succès aussi avec Liberta. Donc humainement, c'était un très très chouette moment. Et puis j'ai passé des semaines entières au studio de la scène avec deux directeurs artistiques à fabriquer ce disque. Donc c'était un super moment. Et c'est vrai qu'en prenant la gifle de l'échec de ce premier titre pop, finalement, je n'avais pas trop d'autres terrains où je pouvais aller. si j'avais voulu continuer proposer d'autres titres ça aurait été très difficile pour moi de trouver un label on m'aurait dit t'as sorti le premier ça marche pas comment veux-tu qu'on travaille la suite et puis le fait de revenir à Helmuth c'était c'est pour ça que je parle un peu du choix de la peur et je l'assume c'était aussi une sécurité financière parce que faire perdurer à ce moment-là encore le personnage c'était la garantie de faire des clubs et de pouvoir payer mes factures, quoi. Et de ne pas revenir à conduire une golfette électrique, tu vois.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as voulu créer, justement, quand tu as fait ces duos, avec ces artistes que tu as choisis ? Pourquoi tu les as choisis, eux ? Qu'est-ce que tu as voulu créer avec eux ? Qu'est-ce que ça t'a apporté aussi ? Tu disais, tu as compris aussi le génie de Philippe Quetman. Mais pourquoi eux, particulièrement ?

  • Speaker #1

    C'était pour me nourrir, en fait. déjà c'était des gens que j'avais très envie de rencontrer parce que Philippe Catherine je trouvais qu'il était c'est une sorte de Helmut Fritz chic et pour le coup pluridisciplinaire parce qu'il peint, il fait énormément de choses il est acteur il est un peu tout château donc j'avais envie de comprendre ce génie là et puis j'avais envie de profiter aussi de la notoriété d'Helmut pour euh... Ouais, pour mettre des gens derrière le micro, donc c'était pas le job. Barbara Schultz, c'est une actrice. Et puis je lui ai proposé ça parce qu'il y a eu aussi une histoire très rigolote avec elle, c'est qu'un jour, je suis en scooter dans Paris, et puis je me fais littéralement prendre en chasse par une Mini Cooper, où je me dis, putain, j'ai dû péter le rétro du mec, il arrive derrière moi au feu, super vénère, en fait pas vénère du tout, c'est Barbara Schultz qui ouvre la fenêtre, qui me reconnaît, qui dit, j'adore Miss France, c'est génial, Miss France, et elle ferme la vitre et elle se barre. Et terminé, quoi. Et au moment où on est dans l'idée de ce disque avec mon DA, il me dit, c'est quoi les gens que tu as envie de faire venir ? Donc je lui dis, il y a Pepsi, tiens, je ferais bien un truc complètement barré avec Chico, les Gypsy, etc. Et il me dit, tu connais Barbara Schultz ? Et là, je lui dis, mais pourquoi tu me parles de ce nom ? Il me dit, parce que je connais son agent, etc. Ça serait bien aussi d'avoir quelqu'un du cinéma. Et donc, je lui raconte l'anecdote. Et je lui dis, mais bien sûr, ce serait génial parce que là, on pourrait vraiment se rencontrer. Et elle était à New York à l'époque, mais elle a accepté de venir exprès. enregistré et donc c'est une magnifique rencontre je pense que j'avais envie de rencontre j'avais envie d'élargir mon spectre mon cercle artistique en fait et de comprendre comment d'autres gens vivaient leur art comment ils bossaient et qu'est-ce que ça pouvait donner de les mettre avec moi en studio, fabriquer quelque chose et proposer quelque chose aux gens et c'était très cool

  • Speaker #0

    Et ça t'a permis derrière de créer différemment ces rencontres et ces échanges que tu as eu avec eux ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que je te parlais d'outils au début de l'interview. À ce moment-là, je deviens aussi un outil pour eux. C'est-à-dire que je me mets à leur service. Je vois comment ils ont envie de faire le duo, quelles parties ils veulent interpréter. Tu te règles sur leur planning à eux, puisque ce sont les invités. Et puis t'essayes de vraiment comprendre qui ils sont, et il y a un exemple ultra parlant, c'est l'exemple de Francis Lalanne quoi.

  • Speaker #0

    Alors pourquoi Francis Lalanne et raconte cette histoire ?

  • Speaker #1

    Francis Lalanne parce que quand je l'ai vu à l'époque dans la série sur Canal avec Joey Star, j'ai compris qu'il était...

  • Speaker #0

    C'était quoi cette série ?

  • Speaker #1

    Il faut que je retrouve le nom. C'est quoi le nom ? En fait, ils mélangent Joey Starr et Francis Lalanne, alors que c'est des personnages complètement opposés, et donc ils cohabitent à l'écran. Et donc ils doivent se comprendre, ils sont en inquisition, tu vois. Et Lalanne, en fait, tu t'aperçois que c'est un mec qui parle aux arbres, qui dort jamais, qui est complètement perché, quoi. et Joey Star c'est Joey Star c'est le Jaguar donc ça déjà c'est improbable et donc tu te dis mais Francis Lalanne qui est-il en fait avec son côté vous rond de cuir qu'il déteste on a beaucoup caricaturé avec ça mais quand même avec ses cuissardes il a ce côté très moyenâgeux je sais pas ce qu'il fait à la cour du roi mais il est à la cour du roi au revoir et donc je veux le rencontrer à ce moment là et donc je lui propose la carioca le titre dans la cité de la peur que chantent Alain Chabat et Gérard Darmon je me dis il faut que je fasse la carioca avec l'Alain et donc l'Alain vient en studio et puis je lui parle et je lui dis on va faire ce truc là et il me regarde et il m'écoute et quand j'ai terminé de lui pitcher le truc il me dit mais pourquoi tu veux chanter cette merde Et donc je lui dis, mais pourquoi t'es venu en fait ? Il me dit, bah je suis venu pour comprendre qui tu es, on n'est pas de la même génération, pourquoi tu fais appel à moi ? Donc je lui dis, ce que je connais de toi, c'est assez chéper, c'est assez bizarre, t'es assez insaisissable, donc c'est intéressant pour moi de te rencontrer, de savoir qui tu es vraiment, si tu veux bien t'ouvrir un peu et m'expliquer. Et là, il devient dingue. et il me dit mais non je vais pas le faire de toute façon je déteste les nuls et puis ils ont failli tuer mon père en hurlant quoi et donc là tout le studio s'arrête et je dis comment ça à l'époque j'étais leur souffre douleur leur émission ils se foutaient de ma gueule tous les samedis ils me caricaturaient, ils se moquaient de moi et mon père était à l'hôpital et il voyait ça et ça l'a fait énormément souffrir et j'avais peur qu'il fasse une crise cardiaque en voyant à quel point il se foutait de la gueule de son fils et ça Donc c'est des connards et je ne le ferai pas. Il se met à hurler, vraiment. Je lui dis, putain, il va se barrer en courant. Et puis, le DA lui parle, l'ingé son lui parle, mon chef de projet lui parle, il se détend, on boit un coup. Et au final, il me dit, bon, je vais le faire, mais je vais le faire comme quelqu'un qui n'a pas envie de le faire. Et donc, il se met à chanter la bouche fermée, tu vois. Et je me dis, mais non. quelle galère je me suis mis et je me dis cette journée de studio elle va me traumatiser, je m'en sortirai jamais et donc là à ce moment là je me dis le mec il faut que je le détende et je rentre à fond dans la peau d'Elmout, je commence à vanner avec l'accent d'Elmout, à faire le con et là il se détend, il s'ouvre et au final il le fait et il le fait bien et on finit par en rigoler et du coup au final il était content du résultat et moi aussi, mais putain c'était pas gagné C'était pas gagné.

  • Speaker #0

    C'est extraordinaire d'avoir fait des moments comme ça. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais,

  • Speaker #0

    ouais.

  • Speaker #1

    Je m'attendais pas à ça, tu vois. Mais c'est pour ça que faire ce disque-là a provoqué toutes ces situations-là, et donc à refaire, même si on n'en a pas vendu un, quoi, je le referai tout de suite.

  • Speaker #0

    Ah oui ?

  • Speaker #1

    Ouais. C'est top. Pour ces rencontres.

  • Speaker #0

    Pour ces rencontres. Ouais. Donc, suite à ça, tu décides de tuer Helmut. Oui,

  • Speaker #1

    à ce moment-là, je pense l'avoir vraiment tué, enterré, incinéré. Je l'annonce, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et pourquoi ? Pourquoi tu prends cette décision ?

  • Speaker #1

    Parce que je me dis, bon, ça suffit. On a fait décalage immédiat, c'était le nom du double album. Je ne pourrais pas proposer mieux que les compos en termes de son. Je bosse avec un DJ producteur de... du sud qui s'appelle Anton Wick qui avait fait beaucoup de chansons pour Laurent Wolf qui est un mec super doué donc j'ai des super prod j'ai des textes que je trouve assez malins dans la lignée de Sam Nerve qui vendent encore bien la vibe du personnage et puis je fais ce deuxième disque de duo et donc je me dis je peux pas aller plus loin avec ce personnage, qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Donc je me dis il est temps de l'éteindre en fait, il est temps de le rendre de le mettre dans un tiroir et de vraiment passer à autre chose. Mais je le fais, sachant qu'il y a eu, en 2011, le single qui n'a pas marché. J'ai repris les rênes du perso suite à ma discussion avec Stéphane, le tavernier. Et là, on arrive au bout du truc, ça n'a pas pris. L'album a coûté très cher. Donc, je me dis, basta, quoi. Arrête, prends du recul et sors de l'emprise de ton double, en fait.

  • Speaker #0

    Et alors, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Là, dépression, quoi. Là, pas top. Qu'est-ce que je vais faire de ma life ? J'ai un contrat éditorial, donc j'écris quand même un peu pour d'autres gens. Je place un titre chez Amir, j'en mets un chez Magic System.

  • Speaker #0

    Tu continues quand même à avoir des connexions.

  • Speaker #1

    Je continue à avoir des connexions, j'écris, je suis derrière. Je me dis si mon avenir maintenant, c'est d'être dans l'ombre, c'est quand même un peu chiant. Parce que j'ai quand même tout fait. pour atteindre mon rêve qui est d'être exposé, d'être sur scène, de transmettre de l'énergie aux gens. Pourquoi est-ce que tout ça, je n'ai plus ? Et dans le même temps, végète en moi l'idée de Géronimo, puisqu'il y a l'épisode avec ma tante dont je t'ai parlé tout à l'heure, il y a l'expo indien des plaines, et je ne sais pas encore exactement quoi faire de tout ça. Et puis un soir, parce qu'à la fin de cette exposition... j'étais passé par la librairie et que j'avais ramené le DVD de Yakari le petit indien, le dessin animé que je regardais quand j'étais môme, j'avais ramené ça à ma fille je lui montre et elle me dit elle me dit pourquoi tu ferais pas l'indien dans ta musique avec des belles chansons et des beaux messages dedans et donc là elle me le met sur un plateau en fait c'est à dire que là, l'appel dans les montagnes l'expo tout ce qui m'est arrivé sans que je le sache et Et tout ce côté amérindien qui circule un peu comme ça en moi, sans que je sache quoi en faire, et sans même m'en rendre compte, la solution, elle est là. Donc, je crée Géronimo, avec une première chanson qui s'appelle Possédé.

  • Speaker #0

    Non, là, tu spoiles, c'était pas vrai. Parce qu'avant, il y avait autre chose. Donc, en fait, tu crées Géronimo, tu crées ton personnage. Il y a aussi un moment spécial.

  • Speaker #1

    Ça vient ensemble, en fait. La chanson arrive ensemble. Je commence à écrire une chanson qui, finalement, ce n'est pas que ça raconte la même chose que ça m'énerve, mais c'est tout aussi en réaction par rapport à la société. Pour certains, même, ce sera moralisateur. Moi, je ne trouve pas. C'est juste qu'à ce moment-là, je me dis... Qu'est-ce que j'ai vraiment envie de raconter, en fait ? Qu'est-ce que je veux dire aux gens ? Je veux dire aux gens qu'on est tous en train de devenir dingue dans cette ère ultra-digitalisée. On est possédé, possédé par notre smartphone, possédé par cette vie, justement, où on est réglé par nos traites à payer. On est assez abruti par le système tel qu'il s'impose à nous et tel qu'on le subit. Et donc, je raconte ça. Et pareil, je me dis, hors de question que ce soit frontal, Eric Greff, on ne va pas comprendre. Non, le message, il est... Ils visent à éveiller un petit peu. Donc, voilà. L'éveil, le chaman, l'indien, la mère indienne, Géronimo. Bim.

  • Speaker #0

    C'est comme ça.

  • Speaker #1

    On t'appelle, on t'explique. Tu ne peux pas bien, tu t'abandes. Les personnages, c'est le but que tu collectionnes. Les restaurants et la frite, tu ne te sens plus peur, mais tu donnes. C'est la crise, il y a plus de frite. C'est un facture, une émission. La frite, c'est le bonheur.

  • Speaker #0

    Donc là, tu...

  • Speaker #1

    J'adore ce clip en passant.

  • Speaker #0

    Il est génial ce clip.

  • Speaker #1

    Parce que je suis pas de pente.

  • Speaker #0

    C'est magnifique. Tu t'imprègnes d'une personnalité hyper puissante, d'un guerrier, et alors... Pas n'importe quel guerrier, un homme qui s'est battu pour les droits des Américains.

  • Speaker #1

    Ouais, là, je vais loin en prenant le verre. Pas loin,

  • Speaker #0

    c'est aussi un homme qui porte en lui une revanche, voire même une vengeance.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Donc, tu vas plus fort que le mec énervé. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, il n'a jamais été chef, mais c'est le plus grand guerrier. Mais on a, si tu lis l'histoire, on a massacré sa famille deux fois. Donc, c'est sûr que tu ne peux pas créer plus de rage dans une personne que comme ça, quoi. Donc, c'est pour ça qu'il a eu le chemin qu'il a eu.

  • Speaker #0

    Exactement. Et toi, en fait, tu rentres dans ce chemin aussi.

  • Speaker #1

    Ça, c'est inconscient. C'est-à-dire que le fait de dire ce métier pour maintenir ta carrière et pour continuer à exister, c'est aussi une forme de guerre personnelle, mais de guerre quand même. C'est très inconscient. Et puis, encore une fois, c'est un, je pense, dans ma tête et dans mon inconscient, un collage de beaucoup de choses. Comme je suis aussi... très fan de Jamiroquai et que l'univers visuel de Jamiroquai ça a toujours été soit les grandes coiffes d'indiens, soit après plus tard des casques avec des plumes en métal, etc je pense qu'il y a de ça aussi mais à aucun moment je me dis volontairement, non, pas du tout pas du tout et alors tu vas loin,

  • Speaker #0

    à nouveau avec tes fringues ta coiffure, tes lectures tu t'imprègnes complètement Avant de sortir la chanson ?

  • Speaker #1

    Oui, je veux le faire sincèrement en fait. Je veux vraiment aller au bout du truc et je veux légitimiser le fait d'arriver avec cette chanson sous le nom de Géronimo. Et je ne veux pas que ce soit pris et analysé comme du marketing ou un truc... Je ne veux plus que ce soit Helmuth. Ce n'est pas un coup. c'est pas un coup, je me dis je pars pour un album je propose un univers complet sonore avec des influences country pop voire même parfois un peu Irish dans les sonorités folklorique tu vois positif mais pop quand même et puis ça ça reste ça le fil conducteur en fait et de m'éloigner le plus possible de mon avatar germanique

  • Speaker #0

    Et alors, pour ça, tu collabores avec Toxic Avenger, c'est ça ? Oui. Il va produire ton premier titre.

  • Speaker #1

    Alors, il va produire la maquette aussi. Parce que pareil, tel que tu l'entends, c'est Anton Wick qui a rendu le titre beaucoup plus mainstream. Mais à la base, la maquette de Toxic, c'était un truc complètement barré, que j'adore, que je préfère même. Mais qui pourrait être diffusé nulle part ailleurs que sur Nova, tu vois, avec un malentendu. Donc, c'est avec des trucs incantatoires. Il a ripé des sons de partout. Il y a une flûte improbable. Il y a une guitare désaccordée. Il l'a fait d'ailleurs. Ils ont travaillé à deux dessus avec Dax, un autre copain, qui est quelqu'un qui est dans la musique depuis très longtemps aussi. Et les deux, ils m'ont bricolé ça à Los Angeles. Je ne sais pas s'ils avaient pris des trucs ou pas, je ne veux pas le savoir. Mais quand ils m'ont envoyé la maquette, j'ai dit, Waouh, mais c'est du génie, c'est improbable. Sauf que ça ne va parler à personne. Il n'y a jamais personne qui va vouloir l'écouter. Et donc, je l'ai envoyé à ce moment-là à Anton, qui l'a remixé et qui m'en a sorti une version un peu, même très, très Zabitchi dans le mood, tu vois, avec ce drop du moment. Puis lui était là-dedans, il était en club tous les week-ends, il écoutait ça, donc il m'a sorti ce truc-là. Et on s'est dit que c'était cool, efficace, que ça allait parler aux gens, et on l'a balancé, et ça a pété quoi.

  • Speaker #0

    Ça a pété ? Ouais. Donc l'accueil du public ?

  • Speaker #1

    Incroyable. Incroyable. Numéro 1 en radio, 30 000 passages, ça ça m'a valu un coup de fil de Mathieu Tessier à l'époque, qui était le gros DA de Warner Chappelle pour me dire mec je te signe en édition pour 5 ans, c'est incroyable Tu as fait ça m'énerve, maintenant tu fais posséder. C'est très rare de faire deux énormes succès comme ça. Donc, à ce moment-là, la machine, elle repart. Et je fais tous les énergie tours. Je suis sur scène. Tu as un tap-up. Oui, et puis j'ai des musiciens sur scène. Tu vois, je n'ai plus qu'une bande derrière. Donc, c'est différent. C'est plus organique. Je me sens bien là. Je me sens super bien. Et donc, j'arrive avec la suite. Et là,

  • Speaker #0

    tout s'arrête.

  • Speaker #1

    Et là, tout s'arrête. Les rideaux se ferment et je ne comprends pas. Pourquoi ça s'arrête ? Ça s'arrête parce qu'en fait, encore une fois, les médias disent, notamment les radios, Non, mais en fait, c'était énorme possédé. Mais c'était un coup. C'est comme ça m'énerve. Donc en fait, toi tu fais des coups, tu fais des hits, mais on ne va pas cautionner ça, on ne va pas porter ça et on ne va pas développer un univers sous Géronimo. Ils n'accordent pas de crédibilité vraiment artistique au projet et ça me rend fou.

  • Speaker #0

    Police de la musique.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. La police de la musique, t'as tout dit. Mais c'est encore aujourd'hui vraiment le cas, et ça c'est un conflit qu'on ne pourra jamais régler, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, mais je le dis avec maintenant du recul et du calme, parce que c'est comme ça, et que ça m'a rendu dingue pendant longtemps, et aujourd'hui j'ai compris qu'on ne pouvait rien y faire, dans la pop, les radios ont la toute puissance. C'est-à-dire qu'on n'est pas dans le rap, on ne peut pas... fédérer autant de gens aussi rapidement sur les réseaux. On ne fait pas une musique qui est communautaire ou qui est segmentée. On fait une musique très large qui plaît à un public très large. Du coup, on a besoin des radios. Les radios font la pluie et le beau temps aujourd'hui peuvent faire et défaire la carrière d'un artiste parce qu'il n'y a aucun lien capitalistique, aucune influence entre les maisons de disques et les radios. Les radios sont... complètement indépendantes. Elles sont énormément sollicitées, sursollicitées tous les jours, avec des dizaines et des dizaines et des dizaines de titres. Et donc, elles décident vraiment de ce qu'elles veulent jouer ou ne pas jouer. Et quand elles reçoivent Possédé et elles se disent c'est un tube, on va y aller, on va le tester. Il s'avère que les tests sont hyper positifs, ça marche plus que de raison et ça devient dingue. Quand j'envoie des titres derrière, on me dit ouais, le follow-up, c'est la suite. C'est bien, mais c'est moins fort. Tout comme on me disait à l'époque, tiens, Miss France, qui a eu une petite vie aussi en radio, c'est bien, mais c'est moins fort. Excusez-moi de faire un titre aussi fort le premier, mais derrière, j'amène la suite de la matière. Il n'y a pas que de la merde non plus. Il y a des bons titres. Sauf qu'on ne m'autorise pas le titre moyen ou le titre bon. On veut de nouveau du très très bon. Mais on compare. On dit, il faut que ce soit aussi dingue que Possédé. Oui, mais ce ne sera pas Possédé. Parce que Possédé avait une couleur, avait... un hook vocal, le ya ya ya, machin, je ne peux pas le faire deux fois, sinon je pompe mon propre titre. Et donc à ce moment-là, je n'ai pas de soutien des radios, et donc je suis assez vite débarqué du label, et à ce moment-là, de nouveau...

  • Speaker #0

    Le label te lâche.

  • Speaker #1

    Le label me lâche, Columbia. Et à ce moment-là, de nouveau, je me dis, mais bordel de merde, quoi. Qu'est-ce qui ne va pas, quoi ? J'arrive en haut de la montagne, je plante le drapeau, Et on ne veut pas me laisser faire mon séjour en haut. Tout de suite, on me pousse et on me fait redescendre. Je ne comprends pas. Mais c'est comme ça.

  • Speaker #0

    C'est comme ça. Le label te dit... Finalement, ils n'ont pas de pouvoir. C'est-à-dire que...

  • Speaker #1

    Aucun pouvoir.

  • Speaker #0

    C'est que les radios...

  • Speaker #1

    C'est que les radios. Le seul pouvoir que peut avoir un label vis-à-vis d'une très grosse radio, c'est de dire, je vous fais une campagne de pub énorme et je mets 200 000 balles sur un an. Mais c'est très rare et ça ne marche pas comme ça. Et s'ils le font, c'est pour des artistes qui sont très installés. Tu vois, ils vont le faire pour un Bruel, pour un Fiori, j'en sais rien, tu vois. Ou aujourd'hui pour un Julien Doré ou un Kenji, mais pas pour des projets qui naissent ou renaissent ou des artistes qui se remettent en question. En tout cas, ce n'est pas leur façon de fonctionner.

  • Speaker #0

    Tu parlais du rap tout à l'heure, tu disais le rap. Tu peux lancer sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est quoi la différence ? Pourquoi eux, ils l'utilisent ? Pourquoi dans la pop,

  • Speaker #1

    on ne peut pas l'utiliser ? Aujourd'hui, c'est la musique la plus écoutée, la plus streamée. C'est le format qui plaît aux jeunes aujourd'hui. Ils aiment consommer la musique. Ils aiment les textes rappés plus que le chant, je pense. Ce sont des artistes qui leur parlent. Je pense que les rappeurs d'aujourd'hui, c'est un peu les nouvelles rockstars. Il y a une identification qui est forte. de la part des gamins. Et je pense que pour beaucoup, beaucoup de mômes, Aurel San fait plus rêver que Vianney, tu vois. Alors que Vianney est bourré de talent, c'est un super chanteur pop, mais que c'est une musique qui est plus large et qui va piocher dans plusieurs audiences, dans une audience aussi plus adulte. Mais je pense que si tu interroges des mômes de 15 piges aujourd'hui, c'est d'abord des artistes de rap qui vont te citer avant de te citer des gens de la pop, quoi. C'est comme ça.

  • Speaker #0

    Ok, mais ce que je veux dire, c'est que tout le monde est sur les réseaux sociaux, quelle que soit la classe d'âge. Et dans le rap, ils ont aussi une stratégie d'acquisition. Tu vois, justement, les streams, on sait que les streams,

  • Speaker #1

    sur YouTube,

  • Speaker #0

    ce n'est pas que du stream. Non,

  • Speaker #1

    mais j'ai l'impression que c'est plus naturel, en fait. C'est-à-dire que j'ai l'impression que les jeunes vont plus naturellement vers le rap et qu'ils préfèrent cette musique-là aujourd'hui. Et donc, que c'est plus facile pour un rappeur de fédérer une communauté qu'un chanteur pop. parce que le format de la musique, le son est différent, et que l'époque, elle est comme ça, quoi. Elle est collée à ce son-là, en fait.

  • Speaker #0

    Donc finalement pour toi c'est les moins de 25, les moins de 35 qui savent faire communauté sur les réseaux sociaux et c'est pas le cas des autres, finalement ça empêche ça aussi le sujet.

  • Speaker #1

    Ouais je pense que c'est moins le cas ou alors il faut vraiment être très singulier ou alors il faut être très très fort dans le contenu que tu proposes parce que je pense que t'as des rappeurs qui proposent pas forcément des contenus tous les jours mais qui ont quand même leur audience qui grossit parce qu'il y a leur disque. et que donc c'est uniquement leur musique qui parle et à côté de ça dans la pop t'as des génies des réseaux sociaux comme Angèle qui a su elle naître, fédérer sa communauté et intéresser les gens d'abord par rapport à la folie qu'elle proposait dans ses capsules dans ses vidéos, à ses covers à qui elle était finalement mais ça demande énormément de travail énormément d'implication, ça demande de faire ça ou que ça et ensuite par sa musique, évidemment, qui est de grande qualité et qui a su aussi parler à plein de gens. Mais je pense que ce n'est pas la même démarche.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Oui, oui, tu as ta musique et ensuite, comment tu la distribues. OK. Donc, à ce moment-là, tu es dégoûté, hein ?

  • Speaker #1

    Oui, encore une fois. Encore une fois. Encore une fois, mais ma vie est une suite de la RFC, tu sais.

  • Speaker #0

    Je disais, je disais, on est vraiment à la quête du héros. C'est-à-dire que là,

  • Speaker #1

    on est dans la quête de quelque chose.

  • Speaker #0

    On est au moment de désespérance. On décide de changer totalement de chemin.

  • Speaker #1

    et tu quittes la scène je quitte la lumière et je vais écrire pour les autres et je vais même faire de la direction artistique pour Sony je vais essayer de trouver d'autres artistes je vais essayer de m'impliquer de m'investir en studio et de fabriquer des disques avec d'autres gens de leur prêter ma plume mes mélodies de leur ouvrir mon réseau aussi de beatmakers et puis de fabriquer avec eux des chansons en fait Et à ce moment-là, je me dis, c'est peut-être la deuxième phase de ma route dans ce métier. Elle est anonyme, confidentielle, plus en lumière. Et là, non, je me voile la face, en fait. Tu voiles la face. Il n'y a pas de fulfillment, comme on dit. Pas du tout.

  • Speaker #0

    Pour autant, tu as fait avec eux pendant ce temps-là. Ça a duré quand même deux ans ?

  • Speaker #1

    Un peu plus,

  • Speaker #0

    oui. T'as fait des séminaires d'écriture. Ouais. T'as fait donc...

  • Speaker #1

    Presque quatre ans.

  • Speaker #0

    Presque quatre ans. Quoi ? Qu'est-ce que ça t'a apporté personnellement ? Bon, tu te rends compte que c'est pas fait pour toi, néanmoins. Au niveau des rencontres, au niveau aussi de l'écriture, de la création. Tu vois, quand t'es en vase clos avec des artistes et que tu crées, j'imagine que ça...

  • Speaker #1

    l'intelligence collective, etc. C'est très... Il y a une satisfaction qui est toujours celle de la création. Effectivement, tu crées avec d'autres gens qui ont une autre vision, qui n'ont pas la même façon d'écrire. C'est très nourrissant, en fait. Ça te fait poser des questions aussi sur ta façon d'écrire, ta façon d'aborder les thèmes des chansons, ta façon de construire un texte. Ça, c'est vachement bien. Ce qui est super aussi, c'est de travailler avec plusieurs mélodistes et de commencer à faire des choses. comme le font très souvent d'ailleurs les ricains quand ils font des séminaires où ils sont très nombreux, de découper même sur un morceau la top line, c'est-à-dire la mélodie de voix. Il va y avoir quelqu'un dans le studio qui va trouver la mélodie de voix sur le couplet, l'autre va trouver le pré-refrain, l'autre va trouver le refrain, parce qu'à chaque fois la partie qui est trouvée par un des mecs est plus forte que la partie trouvée par les autres. Donc tu commences à faire un collage pour avoir la chanson la plus cool et la plus efficace possible. Donc, ce n'est pas mathématique, mais ça reste de la créa. Mais en tout cas, il y a une démarche intéressante où tu essayes d'amener le meilleur de chacun. Et ça, c'est cool. Ça, c'est cool parce que chacun se donne. Et à la fin, tu as un truc collectif qui naît. Et tout le monde se regarde en disant Bien wesh, bien wesh, tu as bien bossé. Putain, là, tel mot, il est bien. Là, telle mélodie est cool, etc. Et puis, tu as l'artiste qui est content. qui dit merci les gars de mettre toute cette énergie merci de vous impliquer, merci de me faire confiance je vais être super heureux d'interpréter ce morceau donc c'est des moments de vie vachement bien c'est vachement bien mais voilà après il y a le fait de au bout de quelques temps, quelques années même je suis un très lent comme garçon de se dire bon c'est cool tout ça mais je je Je donne des choses, je suis content de voir qu'elles sont reçues. Mais moi, je ne brûle plus intérieurement. Je n'ai plus le feu parce que je ne peux plus échanger cette énergie avec le public. En fait, c'est la scène qui me manque le plus à ce moment-là. C'est la scène. Ce n'est pas le fait d'avoir mes musiques qui passent en radio ou le fait de dire, tiens, c'est cool, sur un titre, j'ai 3 millions de streams. Non, c'est la scène, en fait. C'est ma vie d'artiste. C'est Pierre,

  • Speaker #0

    son 8 ans, qui est sur scène. C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Je reviens dans la psychologie.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est vraiment ça. C'est vraiment ça. C'est Pierre. Il y a un truc d'apnée où il faut que je puisse respirer. Et respirer, c'est remonter sur scène.

  • Speaker #0

    Je reviens juste sur ce moment. Est-ce qu'il y a des choses que tu as apprises, que tu exploites aujourd'hui et que tu peux partager ?

  • Speaker #1

    Sur quelle partie ?

  • Speaker #0

    Quand tu étais dans la co-création ou dans tous ces séminaires d'écriture, aujourd'hui, l'audience du podcast, c'est vraiment des personnes qui veulent... se créer une marque personnelle. Et donc, pour se créer une marque personnelle, ça passe par la création de contenu, de lecture, etc. Et donc, à tous mes invités, je leur demande, tu vois, s'ils ont des méthodes, s'ils peuvent les partager. Est-ce que toi, toi, tu as des méthodes, naturellement, mais est-ce qu'avec ça, ça enrichit encore ta méthode ? Aujourd'hui, quelqu'un qui veut...

  • Speaker #1

    Ok, je vois.

  • Speaker #0

    On reviendra à ça, mais quelqu'un qui veut écrire quelque chose d'impactant, Comment il fait ?

  • Speaker #1

    La méthode, je pense que c'est d'être humble dans le studio, d'être à l'écoute des autres, et surtout de savoir qu'à un moment donné, quand il y a quelqu'un qui propose quelque chose de plus fort, de ne pas s'obstiner, de ne pas être obtus, en disant... Parce que quand tu es sûr de toi, sur une phrase ou sur une métaphore ou autre, et que tu te dis que c'est mortel, il faut absolument qu'il chante ça. Si au final, on est cinq, et que tu en as quatre qui te disent non, non, mais il faut faire ça, il faut les écouter en fait. Donc l'ego, ouais, il faut rabaisser l'ego et il faut te dire, l'objectif, comme c'est un travail collectif, l'objectif c'est que chacun ait une place et que chacun soit content de la place qu'il occupera sur l'empreinte définitive de cette journée de studio. Une ou plusieurs chansons en fait. Donc il faut être dans le partage, il faut être dans l'écoute. Et il ne faut pas te dire que parce que toi, tu estimes qu'il fallait absolument qu'il y ait tel mot dans tel couplet, que le refrain devait sonner comme ça. En fait, tu n'as pas la vérité absolue. Tu n'as jamais la vérité absolue. Jamais.

  • Speaker #0

    Donc, accepter de se remettre en question. Tout le temps. Donc, le feu ne bruit plus en toi.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Et là, on est en 2020.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Confinement.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et tu fais un retour surprenant. Oui. Avec ça. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. au personnel médical et à tous les héros du quotidien qui continuent ce travail. C'est là où les gens vont se dire, mais ce mec est complètement fou en fait.

  • Speaker #0

    Il est mort deux fois.

  • Speaker #1

    Complètement fou.

  • Speaker #0

    Elle nous t'a. Une fois, deux fois, je ne sais plus. J'ai perdu le fil.

  • Speaker #1

    Il est mort, en tout cas il est ressuscité.

  • Speaker #0

    Là tu lui ressors du papa.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. Pourquoi ? Parce que je me fais chier pendant le Covid. que ma femme me dit que ce serait drôle de faire revenir Helmut, et sur le coup, je lui dis Mais putain, tu vis avec moi ou pas ? T'as bien vu à quel point j'ai souffert d'avoir réussi à me l'enlever des semelles ? C'est pas possible !

  • Speaker #0

    Il était loin, ce moment-là, Helmut ?

  • Speaker #1

    Il était plus du tout là.

  • Speaker #0

    Plus du tout dans ta tête ?

  • Speaker #1

    Plus du tout, plus du tout. Et elle me dit Mais ne te rends pas compte, le Covid, il y a tellement de choses à raconter, c'est... Il faut essayer de dédramatiser. Regarde, c'est affreux ce qu'on vit. On a des masques, on ne peut plus sortir. On va faire des courses en rente, on les décontamine. Il n'y a pas un moyen juste de dédramatiser et de rire de ça. Et je lui dis peut-être, elle me dit, mais toi, si tu veux en rire, tu peux en rire avec quoi d'autre qu'avec Helmuth ? Et là, je me dis non, ce n'est pas possible. Pas encore. Pas encore une fois. C'est encore ces Chucky 3. Il va revenir et il va encore assassiner des gens. Moi le premier, tu vois. Et je me dis, non, ce n'est pas possible. Et donc vraiment, je l'aurais beaucoup dit dans cette interview, mais vraiment, le double maléfique, c'est-à-dire plus fort que toi finalement. Il est en embuscade et il attend juste le petit signe, tu vois. Et à ce moment-là, le petit signe, il ne vient même pas de moi, il vient de ma partenaire de vie qui du coup m'empêche de dormir la nuit, qui fait que je me réveille et je réécris le texte. adaptée avec des paroles Covid, mais à l'arrache, tu vois, en 10 minutes. Et le lendemain, je lui dis, elle me dit, mais fais-le, fais rire les gens, donne du bonheur aux gens, en fait. Fais marrer les gens.

  • Speaker #0

    Et après, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Non. Non. Elle me dit, si, si, si. Non, non, non. Si. Bref. Et donc, on fait une vidéo maison à l'iPhone où je me sape comme une merde avec une vieille veste, une casquette de marin. On dirait vraiment un mec à un mariage qui a voulu caricaturer Helmut. Je ne sais même plus le faire, en fait. Et donc, je blablate cette chanson, cette caricature de ça m'énerve. la caricature de la caricature. Et puis, je fous ça sur Facebook, où je n'interviens plus depuis des années. Et en une nuit, il y a 2 millions de vues. Et là, il y a tous les labels qui m'appellent pour sortir le morceau. Et là, je me dis, vous êtes vraiment quand même des pourris. C'est-à-dire que vous me... Là, sur la pop, il est en wallou. Sur Géronimo, vous m'en sortez un, vous ne voulez pas me sortir le reste. et là je vous fais une ressucée de mon tube d'y a 10 piges et vous voulez y aller comme des sourds et donc là je dis ok j'y vais, je mets mes royalties d'artiste aux hôpitaux comme ça je soulage ma conscience en disant j'ai une raison noble d'y aller tu vois ce que je veux dire parce que quelque part ça me tord d'y retourner je me dis putain mais et en même temps c'est plus fort que moi je le recrée, je le ressors il y a une sorte C'est un peu une pathologie. Il y a une schizophrénie pas contenue, tu vois, de dire j'y retourne, en fait. Et je fais un clip à l'iPhone qui coûte rien, quoi. Et puis ça part, et ça remonte, et ça fait des millions de vues, et ça fait des millions de streams. Et ça repart, et ça ressigne, et on refait un EP.

  • Speaker #0

    Et là, attends, et juste avant, donc... Le clip à l'iPhone, avec des images folles,

  • Speaker #1

    comme si tu avais privatisé

  • Speaker #0

    Paris Hôpital. Donc PNL a payé pour privatiser la tour Eiffel.

  • Speaker #1

    C'est autre chose quand même,

  • Speaker #0

    le clip de PNL. Mais bon, quand même, je pense que ça donne ça.

  • Speaker #1

    Le poste est en verre, mais tout Paris et Féser sont tous à la maison. Moi aussi, j'ai l'air d'un con. Ça m'énerve. Oui, ça m'énerve. c'est bien fait ah bah écoute si t'avais pas compris que j'étais un bien vivant tu le sais je vais se revenir à l'iPhone c'est certain merci mon copain Jean-Marie Antonini qui a réalisé beaucoup de mes clips et qui a fait celui-là pour rien quoi Avec un téléphone, il n'a rien coûté ce clip. Il a fait plusieurs millions de vues, alors qu'il y a moyen d'investir parfois et de se gaufrer. Donc, c'était drôle.

  • Speaker #0

    Et donc, ce moment, ça te permet de re-signer dans une maison de disques, c'est ça ? Oui,

  • Speaker #1

    ça me permet de me remettre à l'abri pour quelque temps.

  • Speaker #0

    Voilà. En 2021, tu signes chez Roy Musique, c'est ça ? Tu sors un nouvel EP Helmut ? Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'à ce moment-là, c'est pareil. Les gens me disent Ah, génial, ça m'énerve 2020 ! Bon, vas-y mec, t'es remonté dans le wagon, le trajet dure un peu. On ne va pas faire qu'une station, on va faire tout le tour de la ligne 1. Vas-y, on y va ! Ok, allez, c'est parti ! On y va ! Nation, Bastille, Gare de Lyon, tu vois ? Et c'est pareil ! je sors les titres derrière, il se passe rien. Et là, je leur dis, mais vous voyez, je le savais, en fait, puisque, avec le temps, j'ai compris qu'Elmout appartenait à Sam Nerve et vice-versa, et que, quelles que soient les choses que je propose derrière, oui, mais c'est pas grave, tu occupes le terrain, t'es là, t'amuses les gens, etc. Bon, certes, mais je pense vraiment, et je demande pardon à Roy Musique, parce que c'est encore mes partenaires aujourd'hui sur Geronimo, et il se passe des belles choses, mais sur cette EP d'Elmout, au moment où je le fais, j'ai déjà pris du tout le jus, en fait. C'est-à-dire qu'il y a eu la piqûre de rappel ça m'énerve 2020. Ok, c'est cool, merci, au revoir. Mais au moment où je le fais, je repense à Décalage Immédiat et je me dis, encore des titres de trop. La seule chose qui est cool à ce moment-là, c'est que j'ai un terrain de jeu en images. C'est-à-dire que je peux faire des clips.

  • Speaker #0

    très cool je vais faire particules fines avec la Jeep de Jurassic Park encore dans un Paris désert et là je m'amuse comme un fou donc là c'est vraiment un plaisir d'image je vais faire vacances et où je vais faire du skateboard c'est peu après le covid donc c'est encore un peu vide etc donc là les images les réels avec qui je travaille c'est vrai qu'on a vu là l'image du c'était

  • Speaker #1

    dans le figaro culture ouais on a trouvé tu vois cette image ouais ouais ça c'est dingue

  • Speaker #0

    Non mais ça c'est... Là il est 5h30 du match, je suis tout seul. Là il y a le côté comme PNL machin encore plus que quand je suis sur le toit.

  • Speaker #1

    Ça m'énerve 2020.

  • Speaker #0

    Non, non, non. Ce sont deux petits génies les frangins. Non, non mais à ce moment-là j'ai déjà plus le jus pour les titres. Mais je m'amuse, j'ai un terrain de jeu d'image. Je fais en sorte de pas m'emmerder quoi, je m'occupe.

  • Speaker #1

    Tu t'occupes, mais est-ce que t'as un plan ? Non,

  • Speaker #0

    je n'ai pas de plan parce que je suis bien obligé de constater que dans ma, avec des très gros guillemets, carrière, toutes mes tentatives sont souvent infructueuses et elles sont parsemées du retour de ce même succès qui finalement est toujours un peu dans l'ombre et revient remettre le start au Space Mountain, tu vois, pour à chaque fois faire repartir le manège. Et donc je me dis, je me dis putain... j'arriverai pas à m'en débarrasser et donc là phoenix c'est le phoenix mais phoenix t'as pas envie qu'il renaisse avant de tu d'y aller là c'est bon il meurt pour de bon et il va même mourir dans un livre voilà je suis un peu ouais c'est ça tu vas voilà tu vas un peu vite donc juste à ce moment là en parallèle tu travailles dans l'appareil futaire à ton projet renomaux ouais à ce moment là je suis aussi parce que le confinement m'aura aussi permis ça c'est que au delà de cette blague je me mets effectivement à lire de la poésie à commencer à écrire de la poésie et ça va donner un recueil d'une cinquantaine de feuillets donc c'est pas énorme mais en tout cas ça me prend beaucoup de temps parce que je peaufine vraiment chaque mot je suis souvent en octosyllabes parce que c'est un rythme que j'aime bien mais en tout cas j'écris de la poésie je rentre dans un truc assez étonnant Comme on est dans ce confinement très calme, où il n'y a pas de bruit, il n'y a pas de bruit dans les rues, tout est très calme dans mon quotidien finalement, je suis dans une énergie très apaisée, très calme pour écrire des choses très douces. Douceur, sentiment, amour, idéalisation de l'amour. Je commence à parler des sirènes, je pars un peu, tu vois, et donc j'écris là-dessus. Et ça, j'en parle avec Roy, tout de suite après la fin de l'EP d'Elmout, où les gens me disent Attends, t'es qui ? Parce que t'avais fait Géronimo et tout. Et donc, je leur fais lire. Et donc là, ils adorent le recueil. Ils me disent Mais est-ce que tu serais capable de mettre ça en musique ? Et je dis Ouais. Et avec qui ? Je dis Avec Toxic Avenger. Bien sûr. Et donc arrive le projet très confidentiel, Remo, où là, pour le coup... Je sais que je vais le faire et le sortir et je sais que ça parlera à personne.

  • Speaker #1

    Tu le fais pour toi ?

  • Speaker #0

    Je le fais pour moi. Je le fais pour moi. Je fais quatre morceaux. Je fais un petit EP avec quatre textes extraits du recueil. J'en sors deux. Je crois qu'il y a 30 personnes qui les ont écoutés, mais ce n'est pas grave. Je suis juste content. Là, je veux juste que ça existe pour moi, en fait. J'en ai encore deux autres. Peut-être que je vais les sortir, peut-être pas. Le recueil... j'ai pas envie de lâcher comme ça en pdf n'importe où, j'aimerais bien qu'il soit publié, et c'est pas l'éditeur de mon livre dont on parlera tout à l'heure qui va le faire, parce qu'il fait pas de poésie, donc ça c'est un truc sur lequel il faut que je travaille encore, mais j'ai envie que ça existe, mais à ce moment-là je suis là-dedans, et je suis dans cette création très douce, qui vient justement encore plus contrebalancer le côté énergie-folie d'Elmout, Je suis complètement à l'opposé, et ça me fait un bien fou, tu vois ? Et à ce moment-là, je me sens super aligné, quoi. Covid, pas de bruit, hop, poésie, voilà.

  • Speaker #1

    Et un peu ton toi, finalement, tu disais...

  • Speaker #0

    La partie la plus sensible de moi.

  • Speaker #1

    La partie la plus sensible. Jamais exposée. Jamais exposée, puisque tu montrais, en fait, tes avatars. Tu as dit, justement, qu'est-ce que tu as dit sur l'amour ? ton côté un peu chevaleresse de l'amour quoi et tu disais idéaliste de l'amour et c'est marrant parce que tu disais aussi tout à l'heure sur ta pop que tu voulais faire une pop un peu Qui te mettait dans une position aussi, tu vois, idéale avec l'amour et tout ça. Donc, tout se recoupe.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Mais parce que... Il y a un moment donné où il n'y a plus de bruit autour de toi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Plus de bruit.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et alors, en 2022, tu sors le livre Rockstar Sinon Rien. Dans ce livre, tu le signes de ton nom. Oui. Eric Greff.

  • Speaker #0

    Parce que là, on est dans la littérature, on n'est plus dans la musique.

  • Speaker #1

    Exactement. Tu reprends tes droits d'auteur. finalement, premier sens premier sens propre et puis pour le coup c'est l'histoire d'Eric et c'est ton histoire,

  • Speaker #0

    et alors là tu lâches tout et là je lâche tout, c'est l'histoire de cet outil au service de ces personnages et je raconte tout et je raconte ça démarre au moment où je quitte mon boulot cette fameuse soirée j'épargne le lecteur de l'enfance et tout parce qu'on s'en fout et que c'est pas intéressant et je raconte les années de galère je raconte la naissance d'Elmout ce succès incroyable, ce tourbillon, la redescente, et puis tout ce qu'on s'est dit là depuis quelques longues minutes. Voilà, maintenant, c'est génial, je n'ai même pas envie que ça s'arrête, mais voilà, je raconte tout ça, et comme je viens d'écrire le recueil, que je me sens bien dans l'écriture, je me dis, mais en fait, il faut que ce soit publié. Il faut que je l'envoie.

  • Speaker #1

    À ce moment-là, on ne t'a pas demandé. C'est toi, tu t'es mis à essayer. Ton objectif, c'était d'exorciser ce personnage d'Elmou Fritz. Aussi. Et d'y mettre un point final.

  • Speaker #0

    Oui, parce que comme je n'arrivais pas, même en le disant sur les réseaux sociaux, comme je n'arrivais pas à le tuer, comme je me sentais faible par rapport au fait de ne pas réussir à m'en débarrasser, je me dis, putain, si je le fais dans un livre et que je le signe avec mon sang, que c'est publié, que c'est officiel, il va enfin me lâcher. Et d'ailleurs, l'idée du livre vient en vacances en Corse, où je suis à table avec des acteurs, des producteurs, des gens du cinéma, et avec le producteur notamment de Jonathan Cohen, qui me demande de lui raconter mon histoire. Et je lui dis, tu sais, moi, pour les gens, je suis ce qu'on appelle vulgairement un one-shot, ou un one-hit-wonder, comme disent les Ricains. un mec qui a fait un tube, etc. Mais je lui raconte toute mon histoire. Il me dit, mais Benjamin, il me dit, mais t'es fou en fait. Il me dit, t'es beaucoup trop dur avec toi-même. Il me dit, moi, je trouve que l'histoire, elle est incroyable. Et il y a une force mentale de ta part. Une détermination extraordinaire. Une détermination. Il me dit, ça, il faut que t'en fasses profiter les autres. Et je lui dis, comment ? Il me dit, mais raconte ton histoire. Il me dit, moi, raconte ton histoire. tu mets cette histoire dans un livre. Moi, demain, je suis sûr que... Enfin, je me jette dessus. J'ai envie de la connaître, cette histoire. Bon, ben, ni une ni deux, quoi, tu vois. Le truc me lâche pas. Je pense plus qu'à ça pendant les vacances. Et je me dis, et s'il avait raison, en fait ? S'il avait raison, s'il n'était pas temps d'être un peu doux avec moi-même, parce que quand je lui parle de moi, je suis très dur. Je dis, non, j'ai échoué, j'arrive pas à remplir des écrits.

  • Speaker #1

    C'est très dur quand tu l'enlèves.

  • Speaker #0

    Ouais, mais parce que... Voilà. Et... Et... Et donc, je rentre de vacances, et là, je me dis, ok, je prends mon laptop, je vais dans ma brasserie habituelle, Avenue Marceau, je m'installe. Jacques, le patron, vient me voir, il me dit, tu ne viens pas que boire un verre de rosé, tu viens bosser aujourd'hui. Je dis, ouais, et puis tu vas me boire tous les jours pendant longtemps. Et je branche mon ordi, et je me mets à raconter cette histoire, et elle coule toute seule, en fait. C'est hyper facile pour moi de raconter. En plus, il y a une chronologie, il y a des souvenirs très forts, il y a des choses douloureuses, mais j'ai envie de tout raconter sans filtre. Donc je raconte tout sans filtre. Je vais l'écrire pendant trois semaines, et je vais très rapidement trouver un éditeur qui va me dire Ouais, cette histoire, il faut qu'elle soit racontée, il faut qu'elle existe. Et donc le livre va sortir aux éditions Anne Carrière en 2022.

  • Speaker #1

    Bon accueil.

  • Speaker #0

    Super accueil. Super accueil. Ouais, ouais. France Inter, Bec BD qui me le chronique dans le Figaro Mag, donc il y a une petite vie média, quoi. Puis surtout, je fais les salons du livre, pour le défendre. Ça, c'est très dur.

  • Speaker #1

    Pourquoi c'est dur ?

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est une démarche... En fait, comme je le signe Eric Greff, déjà, les gens ne me calculent pas en Helmuth. En plus, tu as une posture, physiquement, que tu es assis au salon du livre. tu as un auteur à ta droite, un autre à ta gauche, c'est une table avec un banc, et tu es installé, et les gens font leur marché. Ils se baladent, et puis tu as un écriteau avec ton nom, ils voient ton bouquin, ils regardent, ça m'intéresse, ça ne m'intéresse pas, ils posent, bonjour, vous êtes qui, etc. En termes de déco, on a vu mieux, tu vois. Tu te mets, voilà. Et puis, et puis... t'es assis, ils sont debout. Donc tu te sens, bonjour, bonjour, c'est quoi ? Rockstar sinon rien, vous êtes qui ? Et quand tu leur dis, ah ouais, non, c'est vous, ah putain, je peux faire un selfie, etc. Ils ne sont plus du tout intéressés par le bouquin. C'est plus, ravis de vous avoir rencontrés, qu'est-ce que j'ai dansé sur Helmuth ? Et le livre,

  • Speaker #1

    tu l'achètes ?

  • Speaker #0

    Pas forcément. S'il y a qu'à un moment donné, je suis rentré dans un truc en disant, vous voulez un selfie ? Vous achetez le livre. Il paraît que sinon, tu n'as plus de selfie, tu vois. Donc je vais faire cet exercice-là. On ne va pas en vendre beaucoup. On en a vendu, je n'ai pas le chiffre exact, mais quelques petits milliers. Quand mon éditeur m'a dit qu'en littérature, quelques milliers, ce n'est pas un four, parce que c'est très difficile la littérature aujourd'hui, et qu'à part les top 1, 2, 3, qui sont des grosses machines de vente, tous les autres bouquins sont dans ces sphères-là, finalement. Tu te dis, ah ouais, ok. j'ai appris du coup qu'en France ce qui se vendait le mieux c'était la bande dessinée qu'on était le deuxième pays au monde consommateur de manga si tu fais de la BD ça risque de marcher pour toi quoi et je suis super heureux d'avoir écrit ce livre d'avoir raconté cette histoire qu'elle soit printée dans un bouquin pour moi c'est ouf ma fille pourrait le lire quand elle aura l'âge de le lire et surtout c'est un J'ai posé des souvenirs, c'est-à-dire que j'ai sorti de ma mémoire des choses qu'avec le temps je risquerais d'oublier. Je sais qu'elles sont là. C'est important pour moi qu'elles soient là. Oui, la transmission. Il y a une transmission de fait. Parce que maintenant que ma fille pourra lire, j'espère que ses enfants le liront en disant Regarde papy, il a fait ça, machin Je trouve ça cool en fait. Et de laisser ça en plus des chansons. Voilà.

  • Speaker #1

    Et donc, tu te rends compte à ce moment-là que tout le monde veut revoir

  • Speaker #0

    Helmut ? Non, mais alors là, c'est dingue parce que du coup, là, c'est mon tour manager qui m'appelle. On va déjeuner, il me dit, tu sais, on parle beaucoup de ton livre et il a l'effet inverse. C'est-à-dire, tu as tué Helmut à la fin et là, on te réclame en club en fait. On veut que tu viennes faire des showcases. Et donc là, je lui dis non, non, c'est... J'ai dit non plusieurs fois, et donc je rentre chez moi, j'en parle à ma femme, toujours très important d'échanger avec sa partenaire de vie, et elle me dit, mais de toute façon, ça sera ton problème toute ta vie, finalement, est-ce qu'on peut vraiment appeler ça un problème ? Elle me dit, ça revient malgré toi, et à chaque fois tu fais un pataquès pour ne pas l'accueillir, et au final tu te rends compte que... quand tu le prends le truc, c'est facile pour toi et ça marche. Et je lui dis, ouais, mais je lui dis, par contre, ce que j'ai compris avec le temps, c'est que ce personnage, c'est un personnage d'une chanson. Et donc, ça y est, c'est acté. Enfin, je ne ferai plus jamais de disques, plus jamais de nouvelles chansons avec Helmut. J'ai vraiment compris, je ne le ferai plus. Donc, si je dois maintenant accepter un quelconque retour du fantôme, c'est cette fois-ci pour m'en servir, en faire un business. et pour payer les factures. Et de manière décomplexée, je vais le penser, je vais le dire, et à côté de ça, je vais développer ma pop, je vais développer Remo, je vais redévelopper Geronimo, parce que j'ai un goût d'inachevé avec Geronimo par rapport à ce qui s'est passé après Possédé, mais du coup, je vais l'utiliser comme ça. Elle me dit, très bien, utilise-le comme ça, et vois si ça te convient, et en fait, c'est fou, parce que du coup, sachant maintenant qu'il n'y a plus que la scène, Mais que c'est la jeune génération maintenant qui réclame les clubs, l'audience des clubs qui a 20 piges, a découvert ce titre à l'âge de 6-7 ans. Donc ils connaissent par cœur, il y a un côté entre très gros guillemets culte pour eux, donc ils sont heureux de redécouvrir cette chanson en club, de la chanter, d'exulter. Et finalement, je me retrouve à faire des clubs pleins, comme à l'époque, avec... les enfants de ceux qui célébraient la chanson à l'époque c'est quasiment ça ça fait 15 ans tu vois c'est 15 ans c'est une génération et et donc c'est devenu aujourd'hui ma marque mon business et ça m'offre la liberté de créer et de développer d'autres choses à côté de manière beaucoup moins voire plus du tout douloureuse puisque pendant très longtemps j'avais un problème de cohabitation et j'avais un problème de vouloir légitimer mon existence d'artiste. que par rapport à ce que j'ai envie de proposer sur le moment. Et je me rends compte que le métier est beaucoup plus complexe que ça, que la création, c'est beaucoup plus vaste que ça, qu'on n'est jamais qu'une seule chose et que finalement, il ne faut pas rougir de son plus gros succès. Au contraire, il faut l'utiliser. Et c'est ce que j'ai fini par faire.

  • Speaker #1

    Donc en fait, ce dont on se rend compte là, c'est qu'au tout début de cette interview, tu as dit je suis un outil au service de Oui. Et maintenant, c'est Helmuth, et ça m'énerve en l'occurrence, qui est l'outil au service d'Éric Greff, pour pouvoir vivre vraiment sa passion, puisque ça te permet, derrière, de développer des projets que tu as envie de développer. Et d'avoir ces moments sur scène aussi que tu adores, de flamboyance, totalement désinhibés. On te remet tant...

  • Speaker #0

    pas vraiment dans la peau du personnage finalement parce qu'il n'y a plus du tout c'est un helmout scénique de 2024 tu vois mais qui n'a plus rien à voir avec le perso de l'époque parce que finalement à la limite ceux qui viennent me voir je sais même pas s'ils connaissent le clip Ils connaissent la chanson. C'est la chanson qu'ils attendent. Ils sont contents de voir qui arrive sur scène. Et donc, j'arrive en me faisant plaisir avec mes bonnets, mes casquettes, mes Vans, en skater 90's. Parce que je suis vraiment dans la vie, en moi, plutôt que accoutré comme j'ai pu l'être à l'époque où là, je ne l'aurais pas fait. Je ne l'aurais plus du tout assumé. Donc finalement, il y a un truc assez cool de pouvoir... C'est très intéressant ce que tu as dit du fait que ce soit maintenant l'outil dont je peux enfin me servir et ne plus être un outil pour. Et donc, je ne sais pas si je suis aligné, mais en tout cas, ça donne une forme d'apaisement.

  • Speaker #1

    Oui, tu as inversé la tendance. Oui. Peut-être malgré toi, mais en tout cas, tu as totalement inversé la tendance. J'espère que tu as été inspiré par cet épisode. Si tu as plu, partage-le autour de toi, laisse-moi un commentaire et abonne-toi. En attendant le prochain, retrouve le contenu vidéo de La Légende Personnelle sur YouTube, Facebook, TikTok et Instagram. Merci de nous avoir écoutés et n'oublie pas, la marque personnelle est ton super pouvoir.

Chapters

  • Livre qui a changé sa vie

    12:41

  • La rencontre avec Robbie Williams

    15:00

  • Rencontre avec Jamie, le batteur des Red Hot Chili Peppers

    16:27

  • Ce moment fou avec Francis Lalanne

    24:00

  • Les radios influencent la carrière des artistes

    39:00

  • L'expérience de co-création

    46:00

  • Le retour d'Helmut

    51:00

Description

Il a explosé avec Helmut Fritz.

Ça m'énerve est dans les oreilles et la bouche de toute une génération.

Mais son plan, c'est d'utiliser Helmut pour faire connaître Géronimo.


Dans ce nouvel épisode en 3 parties de "La Légende Personnelle", je te propose d'explorer le concept même de création.

Le parcours unique d'un homme qui voulait :

  • vivre une vie extraordinaire,

  • s'exprimer à travers la musique et l'écriture,

  • créer un lien fort avec le public.


Ce que tu vas découvrir dans cet épisode:


  • Pourquoi et comment rester fidèle à soi-même et à son art malgré les pressions de l'industrie ?

  • La valeur des collaborations et des relations dans la création.

  • L'impact des réseaux sociaux sur la carrière et l'image publique.

  • L'importance de l'authenticité et de l'honnêteté dans les interactions avec les fans et les médias.

  • Les leçons tirées des succès et des échecs.


Si tu veux contacter Eric, c'est ici 👉🏼 Instagram


Mentions dans l'épisode :


LIVRES :

  • "La Prophétie du Cinquième Règne" et "L'Éveil des Nouveaux Shamans" - 00:12:41

  • "American Psycho" de Bret Easton Ellis - 00:12:56

  • Livre "Rockstar sinon rien" - 01:03:19

FILMS :

  • "Vanilla Sky" de Cameron Crowe avec Tom Cruise - 00:06:10

  • "Retour vers le Futur" - 00:06:10

  • "Le Règne Animal" - 00:09:00


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Transcription

  • Speaker #0

    Oublie les règles du jeu classique. Ici, on écrit l'histoire autrement. Et la meilleure façon d'y arriver, c'est d'écouter celles et ceux qui l'ont fait avant toi. Je suis Marina Dato, et tu écoutes La Légende Personnelle, le podcast qui t'aide à comprendre une chose essentielle. Dans ce monde hyper connecté, ton plus grand pouvoir, c'est ton identité. Alors, dans le premier épisode, on s'était arrêté à ta conversation avec le boss de Sony. On va revenir dessus et ce qui s'est passé après. Avant de reprendre, je te propose un petit jeu.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Ok ? Je vais te poser 40 questions.

  • Speaker #1

    40 questions.

  • Speaker #0

    40 questions. D'accord. Et à la fin, donc sois attentif, à la fin, tu pourras revenir sur 3 questions.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Que tu souhaites développer. Ok. Ok ?

  • Speaker #1

    Wow. Vas-y. T'es prêt ? Feu. Allez.

  • Speaker #0

    Tu fais part du flop ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Quelle est la chose la plus folle qui te soit arrivée ?

  • Speaker #1

    Dans la musique ?

  • Speaker #0

    Dans ta vie.

  • Speaker #1

    Dans ma vie, la chose la plus folle qui me soit arrivée, c'est de créer un personnage à la base ridicule et qui me propulse au numéro 1 des ventes.

  • Speaker #0

    La personne la plus connue que tu as rencontrée ?

  • Speaker #1

    Alors, je n'ai jamais rencontré Emmanuel Macron. J'ai rencontré Robbie Williams.

  • Speaker #0

    C'est pas mal.

  • Speaker #1

    C'est pas mal.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une morning routine ? On pose toujours la question aux femmes. Moi, j'aime bien poser ça aux hommes.

  • Speaker #1

    Alors, ma morning routine, c'est mon café filtre, carte noire. Ouais, et je ne supporte pas d'être en voyage ou chez des potes qui n'ont que des machines à espresso le matin. Il me faut un café filtre, un Americano, un régulard quoi. Un régulard. C'est obligatoire.

  • Speaker #0

    Ok. Qui est ton idole ?

  • Speaker #1

    Mon idole, c'est ma fille, parce que c'est aujourd'hui elle qui m'apprend plus de choses que ce que je suis en mesure de lui apprendre. Elle me scotche tous les jours, donc c'est elle mon idole.

  • Speaker #0

    Ça t'énerve de faire la queue chez La Durée ?

  • Speaker #1

    Je ne fais plus la queue depuis 2009, je suis exempté de queue chez La Durée. Ils te reconnaissent ? Maintenant, ils ne me reconnaissent plus trop, mais à l'époque, en tout cas, je ne faisais pas la queue, mais j'y vais très rarement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as déjà oublié des paroles en plein concert ?

  • Speaker #1

    Plein de fois. Plein de fois, et à ce moment-là, j'ai eu une chance, c'est que comme je suis en club et que la plupart des gens sont bourrés, je leur dis Je vous entends pas ! » du coup, ça passe.

  • Speaker #0

    TikTok ou Insta ?

  • Speaker #1

    Insta.

  • Speaker #0

    Insta ou Facebook ?

  • Speaker #1

    Insta.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu paies le coste sans réservation ?

  • Speaker #1

    Difficile. Si je leur dis qui je suis à l'entrée, ça peut les faire marrer, mais en général, ils ont une politique, il y a pas mal de rigueur dans leur formation, donc je crois qu'ils rigolent pas trop.

  • Speaker #0

    Quelle est la chanson que tu écoutes en boucle en ce moment ?

  • Speaker #1

    Je réécoute... Pas une chanson, mais je réécoute en boucle tous les albums des Red Hot Chili Peppers parce que je suis dans cette vibe californienne et que j'ai envie que le beau temps arrive. Donc j'écoute les Red Hot à full en ce moment.

  • Speaker #0

    Donc tous les Red Hot.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Quel est le moment le plus gênant de ta vie ?

  • Speaker #1

    Probablement le moment... où je suis avant l'écriture de Sam Enerve dans les petits boulots, et où je suis au Mondial de l'Automobile à 8 euros de l'heure sur une Golfette électrique à transporter les gens des parkings VIP vers les halls des voitures premium. Et à ce moment-là, je vois arriver tous mes anciens collègues cadres de BMW France. qui me disent Waouh, la rockstar qui a démissionné, elle est là sur une golfette électrique, et à ce moment-là, j'ai envie de crever. » pense que c'est le moment le plus gênant de ma vie.

  • Speaker #0

    Pour ou contre les selfies ascenseurs ?

  • Speaker #1

    Pour, et uniquement dans les ascenseurs. Parce qu'on se fait chier dans les ascenseurs, il n'y a rien à faire, et moi, je fais des selfies que dans les ascenseurs. Je sais.

  • Speaker #0

    Qui est Roméo ?

  • Speaker #1

    Roméo, c'est le partenaire de Juliette, mais c'est aussi mon chien. Parce que pour la petite histoire, les chiens de race, quand tu vas les chercher, il faut leur donner la première lettre. Enfin, la première lettre, c'est une lettre par année. Moi, c'est l'année des R. Sauf que son nom de naissance, c'était Roi Soleil. Et c'était juste pas possible. Même si je l'ai acheté pour ma fille, je ne pouvais pas, moi, me balader au parc et dire Roi Soleil. Donc, j'ai switché en Roméo. Ça lui va très bien.

  • Speaker #0

    Quelle est la série que tu binge-watch sans honte ?

  • Speaker #1

    Je n'en sais rien. Peut-être un truc que j'ai regardé encore une fois avec ma fille. C'est... Merde. C'est un truc de collégien avec des sirènes complètement improbables. Mais elle adore ça. Donc, j'ai regardé avec elle. Je n'ai plus le nom. Je te le retrouverai. Et en fait, c'est complètement débile. Mais comme elle est en kiff devant, je regarde avec elle parfois.

  • Speaker #0

    Avec quelle marque tu aimerais faire une collab ?

  • Speaker #1

    J'aimerais bien faire une collab avec KITH de Ronnie Fig. Ouais, ouais, c'est Fig, pardon. C'est une marque de streetwear qui est implantée un peu partout dans le monde. Et il y a un shop à Paris magnifique. Et j'adore cette marque.

  • Speaker #0

    Un bad buzz reste un buzz et c'est intéressant.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Ça dépend jusqu'où c'est bad. C'est ça ? Ouais.

  • Speaker #0

    Avec quel artiste aimerais-tu faire un duo ?

  • Speaker #1

    Soyons fous, avec J.K. Jamiroquai.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton plat préféré ?

  • Speaker #1

    Mon plat préféré, c'est... Alors, éloignez-vous de l'écran, elle est vegan, c'est probablement la côte de bœuf saignant de sauce béarnaise. Voilà, le gras, c'est la vie.

  • Speaker #0

    Le gras, c'est la vie. Est-ce que tu as déjà participé à une battle de rap improvisée ?

  • Speaker #1

    Non, parce que je ne suis pas rappeur et je pense que je serais vraiment ridicule, donc je laisse ça aux gens qui le font très bien.

  • Speaker #0

    Le film que tu connais par cœur ?

  • Speaker #1

    Vanilla Sky, de Cameron Crowe avec Tom Cruise. Tu pensais retour à le futur ? Bien sûr. Aussi ?

  • Speaker #0

    Aussi. Attention, celle-ci elle est difficile. Margot Robbie ou Kate Moss ?

  • Speaker #1

    Kate Moss. C'est la légende absolue, c'est l'icône. Margot parce qu'elle est magnifique, mais Kate Moss pour tout ce qu'elle incarne.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'as déjà été pris pour quelqu'un d'autre ?

  • Speaker #1

    Euh... Ouais. À l'époque où j'avais quelques kilos de plus, on m'avait pris pour Bruno Guillon.

  • Speaker #0

    De la radio ?

  • Speaker #1

    Ouais. Ok. C'était assez drôle. Et j'aime bien ce mec, donc ça m'a pas dérangé.

  • Speaker #0

    Le pire conseil qu'on t'ait jamais donné ?

  • Speaker #1

    Arrête la musique.

  • Speaker #0

    Le pire conseil que t'as donné à quelqu'un ?

  • Speaker #1

    Arrête la musique. Non, je déconne. Je sais pas.

  • Speaker #0

    Pour ou contre la super influence des Kardashians ?

  • Speaker #1

    Ni pour ni contre, mais en tout cas dubitatif. C'est-à-dire que je ne comprends pas comment on peut fabriquer autant de millions avec autant de vides. Pour être tombé sur les épisodes. Il ne se passe rien, ça ne raconte rien. Et le fait qu'autant de gens suivent, ça me fascine en fait. Mais si les gens s'y retrouvent et que ça peut être des inspirations pour certaines personnes, grand bien leur fasse.

  • Speaker #0

    Le moment le plus gênant de ta carrière ? Musical.

  • Speaker #1

    Alors le moment le plus gênant et qui a failli virer à la catastrophe, c'est aux Victoires de la Musique, juste avant de monter sur scène, où je m'aperçois que je n'ai pas de micro dans les mains. Et Drucker est en train de m'annoncer et donc le régisseur court à travers la salle pour aller chercher le micro. Donc je monte sur scène en ratant l'intro que j'avais prévue, que j'avais minutieusement répétée, et je me rattrape, je me cale sur le temps pour pas avoir l'air d'être hors des clous, et ça se passe plutôt bien, mais je sors de là avec le cœur qui bat, et à la rediff, je me dis ça se voit pas.

  • Speaker #0

    Ah oui, j'avais posé la question, est-ce que tu as remarqué le professionnel jusqu'au bout ?

  • Speaker #1

    Ouais, enfin, coup de bol quand même.

  • Speaker #0

    Le métier que tu rêvais de faire, enfant ?

  • Speaker #1

    Ben, alors, c'est drôle parce que mes premiers souvenirs, quand je me projetais, c'était pas du tout un truc artistique au début. Je me voyais, alors là, l'égo du mec est énorme, je me voyais sortir d'une énorme Ferrari rouge flamboyante avec un attaché case devant un immeuble new-yorkais. Et un peu à la Largo Winch, en fait, en disant, tiens, ça c'est chez moi. Ok. Ouais, complètement fou, en fait.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    N'importe quoi.

  • Speaker #0

    Intéressant. La chanson que t'aurais aimé écrire ?

  • Speaker #1

    Mistral Gagnant Pourquoi ? Parce que c'est la plus belle chanson française Ou alors, il y en a deux en fait Il y a Mistral Gagnant et il y a Comme un Lego de Manset Interprété par Bachung qui est complètement incroyable aussi

  • Speaker #0

    Ton super pouvoir préféré si tu pouvais en avoir un ?

  • Speaker #1

    Voler Voler ? Voler

  • Speaker #0

    Ton plaisir coupable ?

  • Speaker #1

    Burger King. T'as vu, le mec pense à la bouffe. C'est dingue, hein ?

  • Speaker #0

    Le dernier film que t'as vu au cinéma ?

  • Speaker #1

    Le règne animal.

  • Speaker #0

    C'était il y a longtemps, ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, je vais très peu au cinéma, en fait. J'attends que ça sorte en VOD, en fait.

  • Speaker #0

    Tu l'as dit tout à l'heure, le premier film que t'as vu au cinéma ?

  • Speaker #1

    E.T.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'as une phobie inavouable ? Ce que tu vas devoir avouer du...

  • Speaker #1

    Non, inavouable non, mais j'ai plein de phobies parce que j'ai beaucoup de TOC depuis toujours, que je soigne le mieux possible. Mais donc, j'ai ce qu'on appelle les phobies d'impulsion, la peur de passer à l'acte, parfois de faire des choses étranges comme de sauter dans le vide. Mais je contrôle à peu près.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est... Ok. Ouais. Est-ce que t'es accro aux réseaux sociaux ?

  • Speaker #1

    Je suis... Alors, je suis pas accro aux réseaux sociaux parce que j'ai que Insta, mais il m'arrive de... perdre du temps bêtement à scroller pendant 20 minutes et à me dire mais qu'est-ce que tu fous quoi ? En tout cas, je le suis beaucoup moins qu'avant parce que je suis sorti de l'obligation de prouver aux gens de Maison de Disque qu'il fallait que je crée absolument du contenu. On en parlait tout à l'heure avec une chouette vidéo qui est sortie aujourd'hui de mon copain Toxic Avenger où il parle de ça. Où il dit salut la mif alors que c'est pas du tout lui. Donc moins qu'avant mais Mais comme à force, Instagram te connaît et te propose des choses qui collent bien. Donc moi, je suis un fan de mode, de streetwear, etc. Donc les dernières baskets, etc. Il y a toujours des nouveautés. Donc je vais toujours quand même jeter un oeil.

  • Speaker #0

    Pour toi, Kanye West, c'est un fou ou un génie ?

  • Speaker #1

    Ça va ensemble, je pense. Ça va ensemble. Il a quand même quelques aspects assez dégueulasses dans ses déclarations. Il faut dire ce qui est. Mais c'est quelqu'un qui a... bien bousculé le game de la musique et qui continuera à le faire. C'est quelqu'un qui a changé aussi l'univers streetwear, la basket notamment. Donc il y a du génie chez lui. Il y a beaucoup de folie parce que la dernière moins, il est beaucoup moins inspirant quand même.

  • Speaker #0

    Donc le grand moment sur scène.

  • Speaker #1

    Mon plus grand moment sur scène, sans aucun doute la fête de la musique en 2009 sur France 2, où on est à l'hippodrome de Longchamp et il y a 150 000 personnes dans le public qui sautent en l'air avec les bras en l'air en hurlant, ça m'énerve. Et personne n'est programmé pour ça.

  • Speaker #0

    Et on ressent quoi à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    On est Obama, on est le maître du monde. Voilà, t'as vu, j'ai dit Obama, pas Trump. Mais ouais, on est tout en haut là. On se dit waouh » on flippe. Et on se dit « montre que tu flippes, ils n'ont pas le droit de voir que tu as peur. » Il faut tu sois irréprochable.

  • Speaker #0

    Et la peur part vite ou elle reste ?

  • Speaker #1

    Non, elle part. Elle est un peu planquée, elle est sournoise, mais on l'écrase en fait. On la baillonne et on lui dit « reste dans ton » et on prend l'énergie maximum et on la restitue.

  • Speaker #0

    Le livre qui a changé ta vie ?

  • Speaker #1

    pas de livre, pourtant j'ai lu des choses, tu vois, La prophétie du cinquième règne, L'éveil des nouveaux chamans, etc., ça n'a pas changé ma vie, ce qui m'a donné plus envie de lire de la littérature contemporaine, c'est American Psycho de Brett Estenellis, parce que je trouvais qu'il y avait une façon d'écrire assez révolutionnaire, d'ailleurs il a enfanté Big BD et d'autres, et c'est peut-être au final aussi ce conduit-là qui a fait que... Au-delà de vouloir raconter mon histoire, j'ai écrit mon propre livre.

  • Speaker #0

    Le conseil qui a changé ta vie ?

  • Speaker #1

    C'est probablement quand je suis, après Helmuth, en train de créer, je suis dans la création de Géronimo, et puis ça ne prend pas, ça ne parle pas aux gens. Il y a déjà eu l'échec de Il est temps, et donc je sais que c'est un projet pop. formaté radio, donc comme on dit dans le métier, radio-dépendant, et à ce moment-là, je n'arrive pas à rentrer sur les grandes ondes. Les attachés de presse me disent que ça ne marche pas, etc. Et je suis en voiture avec mon père, et je lui ai dit que je crois que je vais abandonner. Et mon père, il me regarde et il me dit Donc tu vas les laisser gagner. » cette phrase, ça a été un ubercut. Et deux mois après, j'étais numéro un de la playlist énergie, avec Possédé.

  • Speaker #0

    que tu crois que tu as inspiré Camille Cotin et Marie Saint-Filtre ?

  • Speaker #1

    Ce serait cool. J'en sais rien, je pense pas. Je pense qu'elles ont suffisamment de feu en elles et d'ADN. Elles ont suffisamment de vibe pour caricaturer les choses. Je sais pas. J'en sais rien du tout. Par contre, je suis certain que j'ai inspiré Fucking Fred à Jonathan Cohen. Et on s'est rencontrés et ce coquin, il ne me l'a pas dit. Il ne me l'a pas avoué. Donc Jonathan, il va falloir qu'on se revoie et que tu avoues que fucking Fred, ça vient d'Elwood Fritz. C'est pas grave.

  • Speaker #0

    Est-ce que dans toutes ces questions que tu t'es posées, il y a des sujets sur lesquels tu veux revenir ?

  • Speaker #1

    Il y en avait beaucoup. C'était quoi tes troisième et quatrième questions ?

  • Speaker #0

    Mes troisième et quatrième questions ?

  • Speaker #1

    Je me suis dit arrête toi là dans ta tête mais là ça me vient plus.

  • Speaker #0

    La personne la plus connue que tu as rencontrée, du coup, est Robbie Williams.

  • Speaker #1

    Oui, alors oui. Et comment tu l'as rencontrée ? Justement, j'ai une petite histoire un peu sympa, c'est que Robbie Williams je le rencontre après avoir sorti mon album, mon premier album Delmout. Et je le rencontre au Grand Journal. En fait, je me débrouille pour être invité dans le public parce que je sais qu'il est là. Et donc on se croise dans les coulisses. je lui offre mon album et à ce moment là je suis extrêmement triste de lui offrir l'album d'un personnage caricatural avec des textes burlesques et autres parce que j'ai envie de lui dire mais moi je rêve d'être comme toi en fait je rêve d'être le toi français tu vois je veux faire des chansons qui bouleversent les gens je veux vraiment chanter avec ma vraie voix je veux être dans la pop donc je suis désolé de te montrer ça Et puis évidemment, on n'a pas le temps de se dire tout ça, on ne se comprend pas, enfin il ne comprend pas et on n'a pas trop le temps. Par contre, il est hyper chaleureux et il prend le temps de m'écouter deux minutes et il me serre la main et il me regarde dans les yeux et il me dit good luck to you » . donc je me dis, ce mec est cool, il a pris le temps de s'arrêter, d'écouter et donc c'est une rencontre assez importante pour moi. J'ai rencontré Jack aussi de Jamiroquai après un concert pareil. On a discuté deux minutes et voilà, j'en ai rencontré quelques-uns comme ça.

  • Speaker #0

    Et Kate Moss aussi tu l'as rencontré.

  • Speaker #1

    Et Kate Moss je l'ai rencontré, mais c'était furtif. Je lisais mon livre, le mec fait du teasing, tu vois, mais pas comme j'aurais aimé. J'aurais aimé qu'on se parle un peu plus, mais celui que j'ai rencontré dernièrement, avec qui j'ai vraiment bien discuté, c'est Jad Smith, le batteur des Red Hot, justement.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est une histoire...

  • Speaker #1

    C'est une histoire de dingue. On se rencontre au petit Vendôme. il est tout seul, il est 16h, il mange un sandwich il boit une bière le petit Vendôme qui est à Paris qui est à Paris, à côté de la place Vendôme et qui est le meilleur sandwich jambon-beurre de Paris en encore voilà, quel mangeur et en fait on me dit qu'il est là je raconterai pas comment mais on me dit qu'il est là et donc j'arrive, je rentre dans le bar et il est tout seul et je vais vers lui et je lui dis on peut se parler et euh... Il est un peu surpris. Et puis très vite, il comprend que je ne suis pas un fou furieux et que je viens juste lui dire à quel point je l'admire et à quel point j'admire le groupe dont il fait partie. Et pour moi, c'est une légende, ce mec. Et on parle une demi-heure de la vie, de tout. Et puis il se lève et il me serre la main et il me dit Maybe I enjoyed this moment more than you did » . j'ai trouvé ça fou.

  • Speaker #0

    La simplicité du mot.

  • Speaker #1

    La simplicité du gars. et il était au parc Hayat à côté mais il venait manger son sandwich voilà à ce moment là on était pareil il n'y avait pas la méga star lui et puis le mec qui est encore en train de struggling tu vois donc une conversation pincère d'homme à homme c'était super j'ai une belle photo sur mon Instagram en souvenir de ça chouette,

  • Speaker #0

    on la mettra il y avait d'autres choses ?

  • Speaker #1

    Je ne sais plus, mais après, j'aime bien répondre furtivement comme ça. Et si je développe après, peut-être que tes auditeurs vont se lasser. Bon,

  • Speaker #0

    de toute façon, j'ai plein de questions à te poser.

  • Speaker #1

    J'imagine.

  • Speaker #0

    Alors, reprenons. Ouais. OK, donc, on s'est arrêté à cette conversation avec le réseau Sony.

  • Speaker #1

    Et je fais ce double album.

  • Speaker #0

    Tu fais ce double album. Donc, ton objectif, quand tu dis que tu continues, c'est quoi ? Est-ce que c'est du business ? Est-ce que c'est de la...

  • Speaker #1

    peur ?

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est du besoin de lumière encore ?

  • Speaker #1

    C'est tout ça. Il y a à la fois le choix de la peur, de dire je ne veux pas qu'on me débarque de ma place de chanteur maintenant, populaire, connu, à succès, ou en tout cas installé dans le métier, parce que ce serait trop tôt pour moi d'avoir eu un truc fulgurant comme ça sur deux ans et de ne plus exister. Il y a le fait que Stéphane Le Tavernier, le poste de Sony à l'époque, me raisonne en disant nous on a des contraintes économiques, mais toi quand même tu as fait un switch trop tôt, c'est imbitable pour les gens, ils ne peuvent pas comprendre, vas-y plus en douceur » . il y a, comme je te le disais, cette volonté peut-être d'essayer de faire quelque chose de plus doux dans la transition, que les gens comprennent que je vais aller vers mon travail musical intérieur. et donc j'ai l'impression que c'est des bonnes raisons et au final ça marche pas et qu'est-ce que t'en tires maintenant ?

  • Speaker #0

    aujourd'hui, avec du recul est-ce que t'as attiré des enseignements de ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Ouais, alors je suis quand même content de l'avoir fait parce que mine de rien, dans ces duos, j'ai rencontré des gens incroyables. J'ai rencontré Barbara Schultz, qui est une amie aujourd'hui. J'ai rencontré Philippe Catherine, dont j'ai pu du coup comprendre le génie en studio. J'ai rencontré des personnages improbables. J'ai rencontré Francis Lalanne. Tu peux nous raconter ça. plus ou moins en même temps que ça m'énerve, un très gros succès aussi avec Liberta. Donc humainement, c'était un très très chouette moment. Et puis j'ai passé des semaines entières au studio de la scène avec deux directeurs artistiques à fabriquer ce disque. Donc c'était un super moment. Et c'est vrai qu'en prenant la gifle de l'échec de ce premier titre pop, finalement, je n'avais pas trop d'autres terrains où je pouvais aller. si j'avais voulu continuer proposer d'autres titres ça aurait été très difficile pour moi de trouver un label on m'aurait dit t'as sorti le premier ça marche pas comment veux-tu qu'on travaille la suite et puis le fait de revenir à Helmuth c'était c'est pour ça que je parle un peu du choix de la peur et je l'assume c'était aussi une sécurité financière parce que faire perdurer à ce moment-là encore le personnage c'était la garantie de faire des clubs et de pouvoir payer mes factures, quoi. Et de ne pas revenir à conduire une golfette électrique, tu vois.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as voulu créer, justement, quand tu as fait ces duos, avec ces artistes que tu as choisis ? Pourquoi tu les as choisis, eux ? Qu'est-ce que tu as voulu créer avec eux ? Qu'est-ce que ça t'a apporté aussi ? Tu disais, tu as compris aussi le génie de Philippe Quetman. Mais pourquoi eux, particulièrement ?

  • Speaker #1

    C'était pour me nourrir, en fait. déjà c'était des gens que j'avais très envie de rencontrer parce que Philippe Catherine je trouvais qu'il était c'est une sorte de Helmut Fritz chic et pour le coup pluridisciplinaire parce qu'il peint, il fait énormément de choses il est acteur il est un peu tout château donc j'avais envie de comprendre ce génie là et puis j'avais envie de profiter aussi de la notoriété d'Helmut pour euh... Ouais, pour mettre des gens derrière le micro, donc c'était pas le job. Barbara Schultz, c'est une actrice. Et puis je lui ai proposé ça parce qu'il y a eu aussi une histoire très rigolote avec elle, c'est qu'un jour, je suis en scooter dans Paris, et puis je me fais littéralement prendre en chasse par une Mini Cooper, où je me dis, putain, j'ai dû péter le rétro du mec, il arrive derrière moi au feu, super vénère, en fait pas vénère du tout, c'est Barbara Schultz qui ouvre la fenêtre, qui me reconnaît, qui dit, j'adore Miss France, c'est génial, Miss France, et elle ferme la vitre et elle se barre. Et terminé, quoi. Et au moment où on est dans l'idée de ce disque avec mon DA, il me dit, c'est quoi les gens que tu as envie de faire venir ? Donc je lui dis, il y a Pepsi, tiens, je ferais bien un truc complètement barré avec Chico, les Gypsy, etc. Et il me dit, tu connais Barbara Schultz ? Et là, je lui dis, mais pourquoi tu me parles de ce nom ? Il me dit, parce que je connais son agent, etc. Ça serait bien aussi d'avoir quelqu'un du cinéma. Et donc, je lui raconte l'anecdote. Et je lui dis, mais bien sûr, ce serait génial parce que là, on pourrait vraiment se rencontrer. Et elle était à New York à l'époque, mais elle a accepté de venir exprès. enregistré et donc c'est une magnifique rencontre je pense que j'avais envie de rencontre j'avais envie d'élargir mon spectre mon cercle artistique en fait et de comprendre comment d'autres gens vivaient leur art comment ils bossaient et qu'est-ce que ça pouvait donner de les mettre avec moi en studio, fabriquer quelque chose et proposer quelque chose aux gens et c'était très cool

  • Speaker #0

    Et ça t'a permis derrière de créer différemment ces rencontres et ces échanges que tu as eu avec eux ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que je te parlais d'outils au début de l'interview. À ce moment-là, je deviens aussi un outil pour eux. C'est-à-dire que je me mets à leur service. Je vois comment ils ont envie de faire le duo, quelles parties ils veulent interpréter. Tu te règles sur leur planning à eux, puisque ce sont les invités. Et puis t'essayes de vraiment comprendre qui ils sont, et il y a un exemple ultra parlant, c'est l'exemple de Francis Lalanne quoi.

  • Speaker #0

    Alors pourquoi Francis Lalanne et raconte cette histoire ?

  • Speaker #1

    Francis Lalanne parce que quand je l'ai vu à l'époque dans la série sur Canal avec Joey Star, j'ai compris qu'il était...

  • Speaker #0

    C'était quoi cette série ?

  • Speaker #1

    Il faut que je retrouve le nom. C'est quoi le nom ? En fait, ils mélangent Joey Starr et Francis Lalanne, alors que c'est des personnages complètement opposés, et donc ils cohabitent à l'écran. Et donc ils doivent se comprendre, ils sont en inquisition, tu vois. Et Lalanne, en fait, tu t'aperçois que c'est un mec qui parle aux arbres, qui dort jamais, qui est complètement perché, quoi. et Joey Star c'est Joey Star c'est le Jaguar donc ça déjà c'est improbable et donc tu te dis mais Francis Lalanne qui est-il en fait avec son côté vous rond de cuir qu'il déteste on a beaucoup caricaturé avec ça mais quand même avec ses cuissardes il a ce côté très moyenâgeux je sais pas ce qu'il fait à la cour du roi mais il est à la cour du roi au revoir et donc je veux le rencontrer à ce moment là et donc je lui propose la carioca le titre dans la cité de la peur que chantent Alain Chabat et Gérard Darmon je me dis il faut que je fasse la carioca avec l'Alain et donc l'Alain vient en studio et puis je lui parle et je lui dis on va faire ce truc là et il me regarde et il m'écoute et quand j'ai terminé de lui pitcher le truc il me dit mais pourquoi tu veux chanter cette merde Et donc je lui dis, mais pourquoi t'es venu en fait ? Il me dit, bah je suis venu pour comprendre qui tu es, on n'est pas de la même génération, pourquoi tu fais appel à moi ? Donc je lui dis, ce que je connais de toi, c'est assez chéper, c'est assez bizarre, t'es assez insaisissable, donc c'est intéressant pour moi de te rencontrer, de savoir qui tu es vraiment, si tu veux bien t'ouvrir un peu et m'expliquer. Et là, il devient dingue. et il me dit mais non je vais pas le faire de toute façon je déteste les nuls et puis ils ont failli tuer mon père en hurlant quoi et donc là tout le studio s'arrête et je dis comment ça à l'époque j'étais leur souffre douleur leur émission ils se foutaient de ma gueule tous les samedis ils me caricaturaient, ils se moquaient de moi et mon père était à l'hôpital et il voyait ça et ça l'a fait énormément souffrir et j'avais peur qu'il fasse une crise cardiaque en voyant à quel point il se foutait de la gueule de son fils et ça Donc c'est des connards et je ne le ferai pas. Il se met à hurler, vraiment. Je lui dis, putain, il va se barrer en courant. Et puis, le DA lui parle, l'ingé son lui parle, mon chef de projet lui parle, il se détend, on boit un coup. Et au final, il me dit, bon, je vais le faire, mais je vais le faire comme quelqu'un qui n'a pas envie de le faire. Et donc, il se met à chanter la bouche fermée, tu vois. Et je me dis, mais non. quelle galère je me suis mis et je me dis cette journée de studio elle va me traumatiser, je m'en sortirai jamais et donc là à ce moment là je me dis le mec il faut que je le détende et je rentre à fond dans la peau d'Elmout, je commence à vanner avec l'accent d'Elmout, à faire le con et là il se détend, il s'ouvre et au final il le fait et il le fait bien et on finit par en rigoler et du coup au final il était content du résultat et moi aussi, mais putain c'était pas gagné C'était pas gagné.

  • Speaker #0

    C'est extraordinaire d'avoir fait des moments comme ça. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais,

  • Speaker #0

    ouais.

  • Speaker #1

    Je m'attendais pas à ça, tu vois. Mais c'est pour ça que faire ce disque-là a provoqué toutes ces situations-là, et donc à refaire, même si on n'en a pas vendu un, quoi, je le referai tout de suite.

  • Speaker #0

    Ah oui ?

  • Speaker #1

    Ouais. C'est top. Pour ces rencontres.

  • Speaker #0

    Pour ces rencontres. Ouais. Donc, suite à ça, tu décides de tuer Helmut. Oui,

  • Speaker #1

    à ce moment-là, je pense l'avoir vraiment tué, enterré, incinéré. Je l'annonce, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et pourquoi ? Pourquoi tu prends cette décision ?

  • Speaker #1

    Parce que je me dis, bon, ça suffit. On a fait décalage immédiat, c'était le nom du double album. Je ne pourrais pas proposer mieux que les compos en termes de son. Je bosse avec un DJ producteur de... du sud qui s'appelle Anton Wick qui avait fait beaucoup de chansons pour Laurent Wolf qui est un mec super doué donc j'ai des super prod j'ai des textes que je trouve assez malins dans la lignée de Sam Nerve qui vendent encore bien la vibe du personnage et puis je fais ce deuxième disque de duo et donc je me dis je peux pas aller plus loin avec ce personnage, qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Donc je me dis il est temps de l'éteindre en fait, il est temps de le rendre de le mettre dans un tiroir et de vraiment passer à autre chose. Mais je le fais, sachant qu'il y a eu, en 2011, le single qui n'a pas marché. J'ai repris les rênes du perso suite à ma discussion avec Stéphane, le tavernier. Et là, on arrive au bout du truc, ça n'a pas pris. L'album a coûté très cher. Donc, je me dis, basta, quoi. Arrête, prends du recul et sors de l'emprise de ton double, en fait.

  • Speaker #0

    Et alors, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Là, dépression, quoi. Là, pas top. Qu'est-ce que je vais faire de ma life ? J'ai un contrat éditorial, donc j'écris quand même un peu pour d'autres gens. Je place un titre chez Amir, j'en mets un chez Magic System.

  • Speaker #0

    Tu continues quand même à avoir des connexions.

  • Speaker #1

    Je continue à avoir des connexions, j'écris, je suis derrière. Je me dis si mon avenir maintenant, c'est d'être dans l'ombre, c'est quand même un peu chiant. Parce que j'ai quand même tout fait. pour atteindre mon rêve qui est d'être exposé, d'être sur scène, de transmettre de l'énergie aux gens. Pourquoi est-ce que tout ça, je n'ai plus ? Et dans le même temps, végète en moi l'idée de Géronimo, puisqu'il y a l'épisode avec ma tante dont je t'ai parlé tout à l'heure, il y a l'expo indien des plaines, et je ne sais pas encore exactement quoi faire de tout ça. Et puis un soir, parce qu'à la fin de cette exposition... j'étais passé par la librairie et que j'avais ramené le DVD de Yakari le petit indien, le dessin animé que je regardais quand j'étais môme, j'avais ramené ça à ma fille je lui montre et elle me dit elle me dit pourquoi tu ferais pas l'indien dans ta musique avec des belles chansons et des beaux messages dedans et donc là elle me le met sur un plateau en fait c'est à dire que là, l'appel dans les montagnes l'expo tout ce qui m'est arrivé sans que je le sache et Et tout ce côté amérindien qui circule un peu comme ça en moi, sans que je sache quoi en faire, et sans même m'en rendre compte, la solution, elle est là. Donc, je crée Géronimo, avec une première chanson qui s'appelle Possédé.

  • Speaker #0

    Non, là, tu spoiles, c'était pas vrai. Parce qu'avant, il y avait autre chose. Donc, en fait, tu crées Géronimo, tu crées ton personnage. Il y a aussi un moment spécial.

  • Speaker #1

    Ça vient ensemble, en fait. La chanson arrive ensemble. Je commence à écrire une chanson qui, finalement, ce n'est pas que ça raconte la même chose que ça m'énerve, mais c'est tout aussi en réaction par rapport à la société. Pour certains, même, ce sera moralisateur. Moi, je ne trouve pas. C'est juste qu'à ce moment-là, je me dis... Qu'est-ce que j'ai vraiment envie de raconter, en fait ? Qu'est-ce que je veux dire aux gens ? Je veux dire aux gens qu'on est tous en train de devenir dingue dans cette ère ultra-digitalisée. On est possédé, possédé par notre smartphone, possédé par cette vie, justement, où on est réglé par nos traites à payer. On est assez abruti par le système tel qu'il s'impose à nous et tel qu'on le subit. Et donc, je raconte ça. Et pareil, je me dis, hors de question que ce soit frontal, Eric Greff, on ne va pas comprendre. Non, le message, il est... Ils visent à éveiller un petit peu. Donc, voilà. L'éveil, le chaman, l'indien, la mère indienne, Géronimo. Bim.

  • Speaker #0

    C'est comme ça.

  • Speaker #1

    On t'appelle, on t'explique. Tu ne peux pas bien, tu t'abandes. Les personnages, c'est le but que tu collectionnes. Les restaurants et la frite, tu ne te sens plus peur, mais tu donnes. C'est la crise, il y a plus de frite. C'est un facture, une émission. La frite, c'est le bonheur.

  • Speaker #0

    Donc là, tu...

  • Speaker #1

    J'adore ce clip en passant.

  • Speaker #0

    Il est génial ce clip.

  • Speaker #1

    Parce que je suis pas de pente.

  • Speaker #0

    C'est magnifique. Tu t'imprègnes d'une personnalité hyper puissante, d'un guerrier, et alors... Pas n'importe quel guerrier, un homme qui s'est battu pour les droits des Américains.

  • Speaker #1

    Ouais, là, je vais loin en prenant le verre. Pas loin,

  • Speaker #0

    c'est aussi un homme qui porte en lui une revanche, voire même une vengeance.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Donc, tu vas plus fort que le mec énervé. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, il n'a jamais été chef, mais c'est le plus grand guerrier. Mais on a, si tu lis l'histoire, on a massacré sa famille deux fois. Donc, c'est sûr que tu ne peux pas créer plus de rage dans une personne que comme ça, quoi. Donc, c'est pour ça qu'il a eu le chemin qu'il a eu.

  • Speaker #0

    Exactement. Et toi, en fait, tu rentres dans ce chemin aussi.

  • Speaker #1

    Ça, c'est inconscient. C'est-à-dire que le fait de dire ce métier pour maintenir ta carrière et pour continuer à exister, c'est aussi une forme de guerre personnelle, mais de guerre quand même. C'est très inconscient. Et puis, encore une fois, c'est un, je pense, dans ma tête et dans mon inconscient, un collage de beaucoup de choses. Comme je suis aussi... très fan de Jamiroquai et que l'univers visuel de Jamiroquai ça a toujours été soit les grandes coiffes d'indiens, soit après plus tard des casques avec des plumes en métal, etc je pense qu'il y a de ça aussi mais à aucun moment je me dis volontairement, non, pas du tout pas du tout et alors tu vas loin,

  • Speaker #0

    à nouveau avec tes fringues ta coiffure, tes lectures tu t'imprègnes complètement Avant de sortir la chanson ?

  • Speaker #1

    Oui, je veux le faire sincèrement en fait. Je veux vraiment aller au bout du truc et je veux légitimiser le fait d'arriver avec cette chanson sous le nom de Géronimo. Et je ne veux pas que ce soit pris et analysé comme du marketing ou un truc... Je ne veux plus que ce soit Helmuth. Ce n'est pas un coup. c'est pas un coup, je me dis je pars pour un album je propose un univers complet sonore avec des influences country pop voire même parfois un peu Irish dans les sonorités folklorique tu vois positif mais pop quand même et puis ça ça reste ça le fil conducteur en fait et de m'éloigner le plus possible de mon avatar germanique

  • Speaker #0

    Et alors, pour ça, tu collabores avec Toxic Avenger, c'est ça ? Oui. Il va produire ton premier titre.

  • Speaker #1

    Alors, il va produire la maquette aussi. Parce que pareil, tel que tu l'entends, c'est Anton Wick qui a rendu le titre beaucoup plus mainstream. Mais à la base, la maquette de Toxic, c'était un truc complètement barré, que j'adore, que je préfère même. Mais qui pourrait être diffusé nulle part ailleurs que sur Nova, tu vois, avec un malentendu. Donc, c'est avec des trucs incantatoires. Il a ripé des sons de partout. Il y a une flûte improbable. Il y a une guitare désaccordée. Il l'a fait d'ailleurs. Ils ont travaillé à deux dessus avec Dax, un autre copain, qui est quelqu'un qui est dans la musique depuis très longtemps aussi. Et les deux, ils m'ont bricolé ça à Los Angeles. Je ne sais pas s'ils avaient pris des trucs ou pas, je ne veux pas le savoir. Mais quand ils m'ont envoyé la maquette, j'ai dit, Waouh, mais c'est du génie, c'est improbable. Sauf que ça ne va parler à personne. Il n'y a jamais personne qui va vouloir l'écouter. Et donc, je l'ai envoyé à ce moment-là à Anton, qui l'a remixé et qui m'en a sorti une version un peu, même très, très Zabitchi dans le mood, tu vois, avec ce drop du moment. Puis lui était là-dedans, il était en club tous les week-ends, il écoutait ça, donc il m'a sorti ce truc-là. Et on s'est dit que c'était cool, efficace, que ça allait parler aux gens, et on l'a balancé, et ça a pété quoi.

  • Speaker #0

    Ça a pété ? Ouais. Donc l'accueil du public ?

  • Speaker #1

    Incroyable. Incroyable. Numéro 1 en radio, 30 000 passages, ça ça m'a valu un coup de fil de Mathieu Tessier à l'époque, qui était le gros DA de Warner Chappelle pour me dire mec je te signe en édition pour 5 ans, c'est incroyable Tu as fait ça m'énerve, maintenant tu fais posséder. C'est très rare de faire deux énormes succès comme ça. Donc, à ce moment-là, la machine, elle repart. Et je fais tous les énergie tours. Je suis sur scène. Tu as un tap-up. Oui, et puis j'ai des musiciens sur scène. Tu vois, je n'ai plus qu'une bande derrière. Donc, c'est différent. C'est plus organique. Je me sens bien là. Je me sens super bien. Et donc, j'arrive avec la suite. Et là,

  • Speaker #0

    tout s'arrête.

  • Speaker #1

    Et là, tout s'arrête. Les rideaux se ferment et je ne comprends pas. Pourquoi ça s'arrête ? Ça s'arrête parce qu'en fait, encore une fois, les médias disent, notamment les radios, Non, mais en fait, c'était énorme possédé. Mais c'était un coup. C'est comme ça m'énerve. Donc en fait, toi tu fais des coups, tu fais des hits, mais on ne va pas cautionner ça, on ne va pas porter ça et on ne va pas développer un univers sous Géronimo. Ils n'accordent pas de crédibilité vraiment artistique au projet et ça me rend fou.

  • Speaker #0

    Police de la musique.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. La police de la musique, t'as tout dit. Mais c'est encore aujourd'hui vraiment le cas, et ça c'est un conflit qu'on ne pourra jamais régler, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, mais je le dis avec maintenant du recul et du calme, parce que c'est comme ça, et que ça m'a rendu dingue pendant longtemps, et aujourd'hui j'ai compris qu'on ne pouvait rien y faire, dans la pop, les radios ont la toute puissance. C'est-à-dire qu'on n'est pas dans le rap, on ne peut pas... fédérer autant de gens aussi rapidement sur les réseaux. On ne fait pas une musique qui est communautaire ou qui est segmentée. On fait une musique très large qui plaît à un public très large. Du coup, on a besoin des radios. Les radios font la pluie et le beau temps aujourd'hui peuvent faire et défaire la carrière d'un artiste parce qu'il n'y a aucun lien capitalistique, aucune influence entre les maisons de disques et les radios. Les radios sont... complètement indépendantes. Elles sont énormément sollicitées, sursollicitées tous les jours, avec des dizaines et des dizaines et des dizaines de titres. Et donc, elles décident vraiment de ce qu'elles veulent jouer ou ne pas jouer. Et quand elles reçoivent Possédé et elles se disent c'est un tube, on va y aller, on va le tester. Il s'avère que les tests sont hyper positifs, ça marche plus que de raison et ça devient dingue. Quand j'envoie des titres derrière, on me dit ouais, le follow-up, c'est la suite. C'est bien, mais c'est moins fort. Tout comme on me disait à l'époque, tiens, Miss France, qui a eu une petite vie aussi en radio, c'est bien, mais c'est moins fort. Excusez-moi de faire un titre aussi fort le premier, mais derrière, j'amène la suite de la matière. Il n'y a pas que de la merde non plus. Il y a des bons titres. Sauf qu'on ne m'autorise pas le titre moyen ou le titre bon. On veut de nouveau du très très bon. Mais on compare. On dit, il faut que ce soit aussi dingue que Possédé. Oui, mais ce ne sera pas Possédé. Parce que Possédé avait une couleur, avait... un hook vocal, le ya ya ya, machin, je ne peux pas le faire deux fois, sinon je pompe mon propre titre. Et donc à ce moment-là, je n'ai pas de soutien des radios, et donc je suis assez vite débarqué du label, et à ce moment-là, de nouveau...

  • Speaker #0

    Le label te lâche.

  • Speaker #1

    Le label me lâche, Columbia. Et à ce moment-là, de nouveau, je me dis, mais bordel de merde, quoi. Qu'est-ce qui ne va pas, quoi ? J'arrive en haut de la montagne, je plante le drapeau, Et on ne veut pas me laisser faire mon séjour en haut. Tout de suite, on me pousse et on me fait redescendre. Je ne comprends pas. Mais c'est comme ça.

  • Speaker #0

    C'est comme ça. Le label te dit... Finalement, ils n'ont pas de pouvoir. C'est-à-dire que...

  • Speaker #1

    Aucun pouvoir.

  • Speaker #0

    C'est que les radios...

  • Speaker #1

    C'est que les radios. Le seul pouvoir que peut avoir un label vis-à-vis d'une très grosse radio, c'est de dire, je vous fais une campagne de pub énorme et je mets 200 000 balles sur un an. Mais c'est très rare et ça ne marche pas comme ça. Et s'ils le font, c'est pour des artistes qui sont très installés. Tu vois, ils vont le faire pour un Bruel, pour un Fiori, j'en sais rien, tu vois. Ou aujourd'hui pour un Julien Doré ou un Kenji, mais pas pour des projets qui naissent ou renaissent ou des artistes qui se remettent en question. En tout cas, ce n'est pas leur façon de fonctionner.

  • Speaker #0

    Tu parlais du rap tout à l'heure, tu disais le rap. Tu peux lancer sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est quoi la différence ? Pourquoi eux, ils l'utilisent ? Pourquoi dans la pop,

  • Speaker #1

    on ne peut pas l'utiliser ? Aujourd'hui, c'est la musique la plus écoutée, la plus streamée. C'est le format qui plaît aux jeunes aujourd'hui. Ils aiment consommer la musique. Ils aiment les textes rappés plus que le chant, je pense. Ce sont des artistes qui leur parlent. Je pense que les rappeurs d'aujourd'hui, c'est un peu les nouvelles rockstars. Il y a une identification qui est forte. de la part des gamins. Et je pense que pour beaucoup, beaucoup de mômes, Aurel San fait plus rêver que Vianney, tu vois. Alors que Vianney est bourré de talent, c'est un super chanteur pop, mais que c'est une musique qui est plus large et qui va piocher dans plusieurs audiences, dans une audience aussi plus adulte. Mais je pense que si tu interroges des mômes de 15 piges aujourd'hui, c'est d'abord des artistes de rap qui vont te citer avant de te citer des gens de la pop, quoi. C'est comme ça.

  • Speaker #0

    Ok, mais ce que je veux dire, c'est que tout le monde est sur les réseaux sociaux, quelle que soit la classe d'âge. Et dans le rap, ils ont aussi une stratégie d'acquisition. Tu vois, justement, les streams, on sait que les streams,

  • Speaker #1

    sur YouTube,

  • Speaker #0

    ce n'est pas que du stream. Non,

  • Speaker #1

    mais j'ai l'impression que c'est plus naturel, en fait. C'est-à-dire que j'ai l'impression que les jeunes vont plus naturellement vers le rap et qu'ils préfèrent cette musique-là aujourd'hui. Et donc, que c'est plus facile pour un rappeur de fédérer une communauté qu'un chanteur pop. parce que le format de la musique, le son est différent, et que l'époque, elle est comme ça, quoi. Elle est collée à ce son-là, en fait.

  • Speaker #0

    Donc finalement pour toi c'est les moins de 25, les moins de 35 qui savent faire communauté sur les réseaux sociaux et c'est pas le cas des autres, finalement ça empêche ça aussi le sujet.

  • Speaker #1

    Ouais je pense que c'est moins le cas ou alors il faut vraiment être très singulier ou alors il faut être très très fort dans le contenu que tu proposes parce que je pense que t'as des rappeurs qui proposent pas forcément des contenus tous les jours mais qui ont quand même leur audience qui grossit parce qu'il y a leur disque. et que donc c'est uniquement leur musique qui parle et à côté de ça dans la pop t'as des génies des réseaux sociaux comme Angèle qui a su elle naître, fédérer sa communauté et intéresser les gens d'abord par rapport à la folie qu'elle proposait dans ses capsules dans ses vidéos, à ses covers à qui elle était finalement mais ça demande énormément de travail énormément d'implication, ça demande de faire ça ou que ça et ensuite par sa musique, évidemment, qui est de grande qualité et qui a su aussi parler à plein de gens. Mais je pense que ce n'est pas la même démarche.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Oui, oui, tu as ta musique et ensuite, comment tu la distribues. OK. Donc, à ce moment-là, tu es dégoûté, hein ?

  • Speaker #1

    Oui, encore une fois. Encore une fois. Encore une fois, mais ma vie est une suite de la RFC, tu sais.

  • Speaker #0

    Je disais, je disais, on est vraiment à la quête du héros. C'est-à-dire que là,

  • Speaker #1

    on est dans la quête de quelque chose.

  • Speaker #0

    On est au moment de désespérance. On décide de changer totalement de chemin.

  • Speaker #1

    et tu quittes la scène je quitte la lumière et je vais écrire pour les autres et je vais même faire de la direction artistique pour Sony je vais essayer de trouver d'autres artistes je vais essayer de m'impliquer de m'investir en studio et de fabriquer des disques avec d'autres gens de leur prêter ma plume mes mélodies de leur ouvrir mon réseau aussi de beatmakers et puis de fabriquer avec eux des chansons en fait Et à ce moment-là, je me dis, c'est peut-être la deuxième phase de ma route dans ce métier. Elle est anonyme, confidentielle, plus en lumière. Et là, non, je me voile la face, en fait. Tu voiles la face. Il n'y a pas de fulfillment, comme on dit. Pas du tout.

  • Speaker #0

    Pour autant, tu as fait avec eux pendant ce temps-là. Ça a duré quand même deux ans ?

  • Speaker #1

    Un peu plus,

  • Speaker #0

    oui. T'as fait des séminaires d'écriture. Ouais. T'as fait donc...

  • Speaker #1

    Presque quatre ans.

  • Speaker #0

    Presque quatre ans. Quoi ? Qu'est-ce que ça t'a apporté personnellement ? Bon, tu te rends compte que c'est pas fait pour toi, néanmoins. Au niveau des rencontres, au niveau aussi de l'écriture, de la création. Tu vois, quand t'es en vase clos avec des artistes et que tu crées, j'imagine que ça...

  • Speaker #1

    l'intelligence collective, etc. C'est très... Il y a une satisfaction qui est toujours celle de la création. Effectivement, tu crées avec d'autres gens qui ont une autre vision, qui n'ont pas la même façon d'écrire. C'est très nourrissant, en fait. Ça te fait poser des questions aussi sur ta façon d'écrire, ta façon d'aborder les thèmes des chansons, ta façon de construire un texte. Ça, c'est vachement bien. Ce qui est super aussi, c'est de travailler avec plusieurs mélodistes et de commencer à faire des choses. comme le font très souvent d'ailleurs les ricains quand ils font des séminaires où ils sont très nombreux, de découper même sur un morceau la top line, c'est-à-dire la mélodie de voix. Il va y avoir quelqu'un dans le studio qui va trouver la mélodie de voix sur le couplet, l'autre va trouver le pré-refrain, l'autre va trouver le refrain, parce qu'à chaque fois la partie qui est trouvée par un des mecs est plus forte que la partie trouvée par les autres. Donc tu commences à faire un collage pour avoir la chanson la plus cool et la plus efficace possible. Donc, ce n'est pas mathématique, mais ça reste de la créa. Mais en tout cas, il y a une démarche intéressante où tu essayes d'amener le meilleur de chacun. Et ça, c'est cool. Ça, c'est cool parce que chacun se donne. Et à la fin, tu as un truc collectif qui naît. Et tout le monde se regarde en disant Bien wesh, bien wesh, tu as bien bossé. Putain, là, tel mot, il est bien. Là, telle mélodie est cool, etc. Et puis, tu as l'artiste qui est content. qui dit merci les gars de mettre toute cette énergie merci de vous impliquer, merci de me faire confiance je vais être super heureux d'interpréter ce morceau donc c'est des moments de vie vachement bien c'est vachement bien mais voilà après il y a le fait de au bout de quelques temps, quelques années même je suis un très lent comme garçon de se dire bon c'est cool tout ça mais je je Je donne des choses, je suis content de voir qu'elles sont reçues. Mais moi, je ne brûle plus intérieurement. Je n'ai plus le feu parce que je ne peux plus échanger cette énergie avec le public. En fait, c'est la scène qui me manque le plus à ce moment-là. C'est la scène. Ce n'est pas le fait d'avoir mes musiques qui passent en radio ou le fait de dire, tiens, c'est cool, sur un titre, j'ai 3 millions de streams. Non, c'est la scène, en fait. C'est ma vie d'artiste. C'est Pierre,

  • Speaker #0

    son 8 ans, qui est sur scène. C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Je reviens dans la psychologie.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est vraiment ça. C'est vraiment ça. C'est Pierre. Il y a un truc d'apnée où il faut que je puisse respirer. Et respirer, c'est remonter sur scène.

  • Speaker #0

    Je reviens juste sur ce moment. Est-ce qu'il y a des choses que tu as apprises, que tu exploites aujourd'hui et que tu peux partager ?

  • Speaker #1

    Sur quelle partie ?

  • Speaker #0

    Quand tu étais dans la co-création ou dans tous ces séminaires d'écriture, aujourd'hui, l'audience du podcast, c'est vraiment des personnes qui veulent... se créer une marque personnelle. Et donc, pour se créer une marque personnelle, ça passe par la création de contenu, de lecture, etc. Et donc, à tous mes invités, je leur demande, tu vois, s'ils ont des méthodes, s'ils peuvent les partager. Est-ce que toi, toi, tu as des méthodes, naturellement, mais est-ce qu'avec ça, ça enrichit encore ta méthode ? Aujourd'hui, quelqu'un qui veut...

  • Speaker #1

    Ok, je vois.

  • Speaker #0

    On reviendra à ça, mais quelqu'un qui veut écrire quelque chose d'impactant, Comment il fait ?

  • Speaker #1

    La méthode, je pense que c'est d'être humble dans le studio, d'être à l'écoute des autres, et surtout de savoir qu'à un moment donné, quand il y a quelqu'un qui propose quelque chose de plus fort, de ne pas s'obstiner, de ne pas être obtus, en disant... Parce que quand tu es sûr de toi, sur une phrase ou sur une métaphore ou autre, et que tu te dis que c'est mortel, il faut absolument qu'il chante ça. Si au final, on est cinq, et que tu en as quatre qui te disent non, non, mais il faut faire ça, il faut les écouter en fait. Donc l'ego, ouais, il faut rabaisser l'ego et il faut te dire, l'objectif, comme c'est un travail collectif, l'objectif c'est que chacun ait une place et que chacun soit content de la place qu'il occupera sur l'empreinte définitive de cette journée de studio. Une ou plusieurs chansons en fait. Donc il faut être dans le partage, il faut être dans l'écoute. Et il ne faut pas te dire que parce que toi, tu estimes qu'il fallait absolument qu'il y ait tel mot dans tel couplet, que le refrain devait sonner comme ça. En fait, tu n'as pas la vérité absolue. Tu n'as jamais la vérité absolue. Jamais.

  • Speaker #0

    Donc, accepter de se remettre en question. Tout le temps. Donc, le feu ne bruit plus en toi.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Et là, on est en 2020.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Confinement.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et tu fais un retour surprenant. Oui. Avec ça. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. au personnel médical et à tous les héros du quotidien qui continuent ce travail. C'est là où les gens vont se dire, mais ce mec est complètement fou en fait.

  • Speaker #0

    Il est mort deux fois.

  • Speaker #1

    Complètement fou.

  • Speaker #0

    Elle nous t'a. Une fois, deux fois, je ne sais plus. J'ai perdu le fil.

  • Speaker #1

    Il est mort, en tout cas il est ressuscité.

  • Speaker #0

    Là tu lui ressors du papa.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. Pourquoi ? Parce que je me fais chier pendant le Covid. que ma femme me dit que ce serait drôle de faire revenir Helmut, et sur le coup, je lui dis Mais putain, tu vis avec moi ou pas ? T'as bien vu à quel point j'ai souffert d'avoir réussi à me l'enlever des semelles ? C'est pas possible !

  • Speaker #0

    Il était loin, ce moment-là, Helmut ?

  • Speaker #1

    Il était plus du tout là.

  • Speaker #0

    Plus du tout dans ta tête ?

  • Speaker #1

    Plus du tout, plus du tout. Et elle me dit Mais ne te rends pas compte, le Covid, il y a tellement de choses à raconter, c'est... Il faut essayer de dédramatiser. Regarde, c'est affreux ce qu'on vit. On a des masques, on ne peut plus sortir. On va faire des courses en rente, on les décontamine. Il n'y a pas un moyen juste de dédramatiser et de rire de ça. Et je lui dis peut-être, elle me dit, mais toi, si tu veux en rire, tu peux en rire avec quoi d'autre qu'avec Helmuth ? Et là, je me dis non, ce n'est pas possible. Pas encore. Pas encore une fois. C'est encore ces Chucky 3. Il va revenir et il va encore assassiner des gens. Moi le premier, tu vois. Et je me dis, non, ce n'est pas possible. Et donc vraiment, je l'aurais beaucoup dit dans cette interview, mais vraiment, le double maléfique, c'est-à-dire plus fort que toi finalement. Il est en embuscade et il attend juste le petit signe, tu vois. Et à ce moment-là, le petit signe, il ne vient même pas de moi, il vient de ma partenaire de vie qui du coup m'empêche de dormir la nuit, qui fait que je me réveille et je réécris le texte. adaptée avec des paroles Covid, mais à l'arrache, tu vois, en 10 minutes. Et le lendemain, je lui dis, elle me dit, mais fais-le, fais rire les gens, donne du bonheur aux gens, en fait. Fais marrer les gens.

  • Speaker #0

    Et après, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Non. Non. Elle me dit, si, si, si. Non, non, non. Si. Bref. Et donc, on fait une vidéo maison à l'iPhone où je me sape comme une merde avec une vieille veste, une casquette de marin. On dirait vraiment un mec à un mariage qui a voulu caricaturer Helmut. Je ne sais même plus le faire, en fait. Et donc, je blablate cette chanson, cette caricature de ça m'énerve. la caricature de la caricature. Et puis, je fous ça sur Facebook, où je n'interviens plus depuis des années. Et en une nuit, il y a 2 millions de vues. Et là, il y a tous les labels qui m'appellent pour sortir le morceau. Et là, je me dis, vous êtes vraiment quand même des pourris. C'est-à-dire que vous me... Là, sur la pop, il est en wallou. Sur Géronimo, vous m'en sortez un, vous ne voulez pas me sortir le reste. et là je vous fais une ressucée de mon tube d'y a 10 piges et vous voulez y aller comme des sourds et donc là je dis ok j'y vais, je mets mes royalties d'artiste aux hôpitaux comme ça je soulage ma conscience en disant j'ai une raison noble d'y aller tu vois ce que je veux dire parce que quelque part ça me tord d'y retourner je me dis putain mais et en même temps c'est plus fort que moi je le recrée, je le ressors il y a une sorte C'est un peu une pathologie. Il y a une schizophrénie pas contenue, tu vois, de dire j'y retourne, en fait. Et je fais un clip à l'iPhone qui coûte rien, quoi. Et puis ça part, et ça remonte, et ça fait des millions de vues, et ça fait des millions de streams. Et ça repart, et ça ressigne, et on refait un EP.

  • Speaker #0

    Et là, attends, et juste avant, donc... Le clip à l'iPhone, avec des images folles,

  • Speaker #1

    comme si tu avais privatisé

  • Speaker #0

    Paris Hôpital. Donc PNL a payé pour privatiser la tour Eiffel.

  • Speaker #1

    C'est autre chose quand même,

  • Speaker #0

    le clip de PNL. Mais bon, quand même, je pense que ça donne ça.

  • Speaker #1

    Le poste est en verre, mais tout Paris et Féser sont tous à la maison. Moi aussi, j'ai l'air d'un con. Ça m'énerve. Oui, ça m'énerve. c'est bien fait ah bah écoute si t'avais pas compris que j'étais un bien vivant tu le sais je vais se revenir à l'iPhone c'est certain merci mon copain Jean-Marie Antonini qui a réalisé beaucoup de mes clips et qui a fait celui-là pour rien quoi Avec un téléphone, il n'a rien coûté ce clip. Il a fait plusieurs millions de vues, alors qu'il y a moyen d'investir parfois et de se gaufrer. Donc, c'était drôle.

  • Speaker #0

    Et donc, ce moment, ça te permet de re-signer dans une maison de disques, c'est ça ? Oui,

  • Speaker #1

    ça me permet de me remettre à l'abri pour quelque temps.

  • Speaker #0

    Voilà. En 2021, tu signes chez Roy Musique, c'est ça ? Tu sors un nouvel EP Helmut ? Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'à ce moment-là, c'est pareil. Les gens me disent Ah, génial, ça m'énerve 2020 ! Bon, vas-y mec, t'es remonté dans le wagon, le trajet dure un peu. On ne va pas faire qu'une station, on va faire tout le tour de la ligne 1. Vas-y, on y va ! Ok, allez, c'est parti ! On y va ! Nation, Bastille, Gare de Lyon, tu vois ? Et c'est pareil ! je sors les titres derrière, il se passe rien. Et là, je leur dis, mais vous voyez, je le savais, en fait, puisque, avec le temps, j'ai compris qu'Elmout appartenait à Sam Nerve et vice-versa, et que, quelles que soient les choses que je propose derrière, oui, mais c'est pas grave, tu occupes le terrain, t'es là, t'amuses les gens, etc. Bon, certes, mais je pense vraiment, et je demande pardon à Roy Musique, parce que c'est encore mes partenaires aujourd'hui sur Geronimo, et il se passe des belles choses, mais sur cette EP d'Elmout, au moment où je le fais, j'ai déjà pris du tout le jus, en fait. C'est-à-dire qu'il y a eu la piqûre de rappel ça m'énerve 2020. Ok, c'est cool, merci, au revoir. Mais au moment où je le fais, je repense à Décalage Immédiat et je me dis, encore des titres de trop. La seule chose qui est cool à ce moment-là, c'est que j'ai un terrain de jeu en images. C'est-à-dire que je peux faire des clips.

  • Speaker #0

    très cool je vais faire particules fines avec la Jeep de Jurassic Park encore dans un Paris désert et là je m'amuse comme un fou donc là c'est vraiment un plaisir d'image je vais faire vacances et où je vais faire du skateboard c'est peu après le covid donc c'est encore un peu vide etc donc là les images les réels avec qui je travaille c'est vrai qu'on a vu là l'image du c'était

  • Speaker #1

    dans le figaro culture ouais on a trouvé tu vois cette image ouais ouais ça c'est dingue

  • Speaker #0

    Non mais ça c'est... Là il est 5h30 du match, je suis tout seul. Là il y a le côté comme PNL machin encore plus que quand je suis sur le toit.

  • Speaker #1

    Ça m'énerve 2020.

  • Speaker #0

    Non, non, non. Ce sont deux petits génies les frangins. Non, non mais à ce moment-là j'ai déjà plus le jus pour les titres. Mais je m'amuse, j'ai un terrain de jeu d'image. Je fais en sorte de pas m'emmerder quoi, je m'occupe.

  • Speaker #1

    Tu t'occupes, mais est-ce que t'as un plan ? Non,

  • Speaker #0

    je n'ai pas de plan parce que je suis bien obligé de constater que dans ma, avec des très gros guillemets, carrière, toutes mes tentatives sont souvent infructueuses et elles sont parsemées du retour de ce même succès qui finalement est toujours un peu dans l'ombre et revient remettre le start au Space Mountain, tu vois, pour à chaque fois faire repartir le manège. Et donc je me dis, je me dis putain... j'arriverai pas à m'en débarrasser et donc là phoenix c'est le phoenix mais phoenix t'as pas envie qu'il renaisse avant de tu d'y aller là c'est bon il meurt pour de bon et il va même mourir dans un livre voilà je suis un peu ouais c'est ça tu vas voilà tu vas un peu vite donc juste à ce moment là en parallèle tu travailles dans l'appareil futaire à ton projet renomaux ouais à ce moment là je suis aussi parce que le confinement m'aura aussi permis ça c'est que au delà de cette blague je me mets effectivement à lire de la poésie à commencer à écrire de la poésie et ça va donner un recueil d'une cinquantaine de feuillets donc c'est pas énorme mais en tout cas ça me prend beaucoup de temps parce que je peaufine vraiment chaque mot je suis souvent en octosyllabes parce que c'est un rythme que j'aime bien mais en tout cas j'écris de la poésie je rentre dans un truc assez étonnant Comme on est dans ce confinement très calme, où il n'y a pas de bruit, il n'y a pas de bruit dans les rues, tout est très calme dans mon quotidien finalement, je suis dans une énergie très apaisée, très calme pour écrire des choses très douces. Douceur, sentiment, amour, idéalisation de l'amour. Je commence à parler des sirènes, je pars un peu, tu vois, et donc j'écris là-dessus. Et ça, j'en parle avec Roy, tout de suite après la fin de l'EP d'Elmout, où les gens me disent Attends, t'es qui ? Parce que t'avais fait Géronimo et tout. Et donc, je leur fais lire. Et donc là, ils adorent le recueil. Ils me disent Mais est-ce que tu serais capable de mettre ça en musique ? Et je dis Ouais. Et avec qui ? Je dis Avec Toxic Avenger. Bien sûr. Et donc arrive le projet très confidentiel, Remo, où là, pour le coup... Je sais que je vais le faire et le sortir et je sais que ça parlera à personne.

  • Speaker #1

    Tu le fais pour toi ?

  • Speaker #0

    Je le fais pour moi. Je le fais pour moi. Je fais quatre morceaux. Je fais un petit EP avec quatre textes extraits du recueil. J'en sors deux. Je crois qu'il y a 30 personnes qui les ont écoutés, mais ce n'est pas grave. Je suis juste content. Là, je veux juste que ça existe pour moi, en fait. J'en ai encore deux autres. Peut-être que je vais les sortir, peut-être pas. Le recueil... j'ai pas envie de lâcher comme ça en pdf n'importe où, j'aimerais bien qu'il soit publié, et c'est pas l'éditeur de mon livre dont on parlera tout à l'heure qui va le faire, parce qu'il fait pas de poésie, donc ça c'est un truc sur lequel il faut que je travaille encore, mais j'ai envie que ça existe, mais à ce moment-là je suis là-dedans, et je suis dans cette création très douce, qui vient justement encore plus contrebalancer le côté énergie-folie d'Elmout, Je suis complètement à l'opposé, et ça me fait un bien fou, tu vois ? Et à ce moment-là, je me sens super aligné, quoi. Covid, pas de bruit, hop, poésie, voilà.

  • Speaker #1

    Et un peu ton toi, finalement, tu disais...

  • Speaker #0

    La partie la plus sensible de moi.

  • Speaker #1

    La partie la plus sensible. Jamais exposée. Jamais exposée, puisque tu montrais, en fait, tes avatars. Tu as dit, justement, qu'est-ce que tu as dit sur l'amour ? ton côté un peu chevaleresse de l'amour quoi et tu disais idéaliste de l'amour et c'est marrant parce que tu disais aussi tout à l'heure sur ta pop que tu voulais faire une pop un peu Qui te mettait dans une position aussi, tu vois, idéale avec l'amour et tout ça. Donc, tout se recoupe.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Mais parce que... Il y a un moment donné où il n'y a plus de bruit autour de toi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Plus de bruit.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et alors, en 2022, tu sors le livre Rockstar Sinon Rien. Dans ce livre, tu le signes de ton nom. Oui. Eric Greff.

  • Speaker #0

    Parce que là, on est dans la littérature, on n'est plus dans la musique.

  • Speaker #1

    Exactement. Tu reprends tes droits d'auteur. finalement, premier sens premier sens propre et puis pour le coup c'est l'histoire d'Eric et c'est ton histoire,

  • Speaker #0

    et alors là tu lâches tout et là je lâche tout, c'est l'histoire de cet outil au service de ces personnages et je raconte tout et je raconte ça démarre au moment où je quitte mon boulot cette fameuse soirée j'épargne le lecteur de l'enfance et tout parce qu'on s'en fout et que c'est pas intéressant et je raconte les années de galère je raconte la naissance d'Elmout ce succès incroyable, ce tourbillon, la redescente, et puis tout ce qu'on s'est dit là depuis quelques longues minutes. Voilà, maintenant, c'est génial, je n'ai même pas envie que ça s'arrête, mais voilà, je raconte tout ça, et comme je viens d'écrire le recueil, que je me sens bien dans l'écriture, je me dis, mais en fait, il faut que ce soit publié. Il faut que je l'envoie.

  • Speaker #1

    À ce moment-là, on ne t'a pas demandé. C'est toi, tu t'es mis à essayer. Ton objectif, c'était d'exorciser ce personnage d'Elmou Fritz. Aussi. Et d'y mettre un point final.

  • Speaker #0

    Oui, parce que comme je n'arrivais pas, même en le disant sur les réseaux sociaux, comme je n'arrivais pas à le tuer, comme je me sentais faible par rapport au fait de ne pas réussir à m'en débarrasser, je me dis, putain, si je le fais dans un livre et que je le signe avec mon sang, que c'est publié, que c'est officiel, il va enfin me lâcher. Et d'ailleurs, l'idée du livre vient en vacances en Corse, où je suis à table avec des acteurs, des producteurs, des gens du cinéma, et avec le producteur notamment de Jonathan Cohen, qui me demande de lui raconter mon histoire. Et je lui dis, tu sais, moi, pour les gens, je suis ce qu'on appelle vulgairement un one-shot, ou un one-hit-wonder, comme disent les Ricains. un mec qui a fait un tube, etc. Mais je lui raconte toute mon histoire. Il me dit, mais Benjamin, il me dit, mais t'es fou en fait. Il me dit, t'es beaucoup trop dur avec toi-même. Il me dit, moi, je trouve que l'histoire, elle est incroyable. Et il y a une force mentale de ta part. Une détermination extraordinaire. Une détermination. Il me dit, ça, il faut que t'en fasses profiter les autres. Et je lui dis, comment ? Il me dit, mais raconte ton histoire. Il me dit, moi, raconte ton histoire. tu mets cette histoire dans un livre. Moi, demain, je suis sûr que... Enfin, je me jette dessus. J'ai envie de la connaître, cette histoire. Bon, ben, ni une ni deux, quoi, tu vois. Le truc me lâche pas. Je pense plus qu'à ça pendant les vacances. Et je me dis, et s'il avait raison, en fait ? S'il avait raison, s'il n'était pas temps d'être un peu doux avec moi-même, parce que quand je lui parle de moi, je suis très dur. Je dis, non, j'ai échoué, j'arrive pas à remplir des écrits.

  • Speaker #1

    C'est très dur quand tu l'enlèves.

  • Speaker #0

    Ouais, mais parce que... Voilà. Et... Et... Et donc, je rentre de vacances, et là, je me dis, ok, je prends mon laptop, je vais dans ma brasserie habituelle, Avenue Marceau, je m'installe. Jacques, le patron, vient me voir, il me dit, tu ne viens pas que boire un verre de rosé, tu viens bosser aujourd'hui. Je dis, ouais, et puis tu vas me boire tous les jours pendant longtemps. Et je branche mon ordi, et je me mets à raconter cette histoire, et elle coule toute seule, en fait. C'est hyper facile pour moi de raconter. En plus, il y a une chronologie, il y a des souvenirs très forts, il y a des choses douloureuses, mais j'ai envie de tout raconter sans filtre. Donc je raconte tout sans filtre. Je vais l'écrire pendant trois semaines, et je vais très rapidement trouver un éditeur qui va me dire Ouais, cette histoire, il faut qu'elle soit racontée, il faut qu'elle existe. Et donc le livre va sortir aux éditions Anne Carrière en 2022.

  • Speaker #1

    Bon accueil.

  • Speaker #0

    Super accueil. Super accueil. Ouais, ouais. France Inter, Bec BD qui me le chronique dans le Figaro Mag, donc il y a une petite vie média, quoi. Puis surtout, je fais les salons du livre, pour le défendre. Ça, c'est très dur.

  • Speaker #1

    Pourquoi c'est dur ?

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est une démarche... En fait, comme je le signe Eric Greff, déjà, les gens ne me calculent pas en Helmuth. En plus, tu as une posture, physiquement, que tu es assis au salon du livre. tu as un auteur à ta droite, un autre à ta gauche, c'est une table avec un banc, et tu es installé, et les gens font leur marché. Ils se baladent, et puis tu as un écriteau avec ton nom, ils voient ton bouquin, ils regardent, ça m'intéresse, ça ne m'intéresse pas, ils posent, bonjour, vous êtes qui, etc. En termes de déco, on a vu mieux, tu vois. Tu te mets, voilà. Et puis, et puis... t'es assis, ils sont debout. Donc tu te sens, bonjour, bonjour, c'est quoi ? Rockstar sinon rien, vous êtes qui ? Et quand tu leur dis, ah ouais, non, c'est vous, ah putain, je peux faire un selfie, etc. Ils ne sont plus du tout intéressés par le bouquin. C'est plus, ravis de vous avoir rencontrés, qu'est-ce que j'ai dansé sur Helmuth ? Et le livre,

  • Speaker #1

    tu l'achètes ?

  • Speaker #0

    Pas forcément. S'il y a qu'à un moment donné, je suis rentré dans un truc en disant, vous voulez un selfie ? Vous achetez le livre. Il paraît que sinon, tu n'as plus de selfie, tu vois. Donc je vais faire cet exercice-là. On ne va pas en vendre beaucoup. On en a vendu, je n'ai pas le chiffre exact, mais quelques petits milliers. Quand mon éditeur m'a dit qu'en littérature, quelques milliers, ce n'est pas un four, parce que c'est très difficile la littérature aujourd'hui, et qu'à part les top 1, 2, 3, qui sont des grosses machines de vente, tous les autres bouquins sont dans ces sphères-là, finalement. Tu te dis, ah ouais, ok. j'ai appris du coup qu'en France ce qui se vendait le mieux c'était la bande dessinée qu'on était le deuxième pays au monde consommateur de manga si tu fais de la BD ça risque de marcher pour toi quoi et je suis super heureux d'avoir écrit ce livre d'avoir raconté cette histoire qu'elle soit printée dans un bouquin pour moi c'est ouf ma fille pourrait le lire quand elle aura l'âge de le lire et surtout c'est un J'ai posé des souvenirs, c'est-à-dire que j'ai sorti de ma mémoire des choses qu'avec le temps je risquerais d'oublier. Je sais qu'elles sont là. C'est important pour moi qu'elles soient là. Oui, la transmission. Il y a une transmission de fait. Parce que maintenant que ma fille pourra lire, j'espère que ses enfants le liront en disant Regarde papy, il a fait ça, machin Je trouve ça cool en fait. Et de laisser ça en plus des chansons. Voilà.

  • Speaker #1

    Et donc, tu te rends compte à ce moment-là que tout le monde veut revoir

  • Speaker #0

    Helmut ? Non, mais alors là, c'est dingue parce que du coup, là, c'est mon tour manager qui m'appelle. On va déjeuner, il me dit, tu sais, on parle beaucoup de ton livre et il a l'effet inverse. C'est-à-dire, tu as tué Helmut à la fin et là, on te réclame en club en fait. On veut que tu viennes faire des showcases. Et donc là, je lui dis non, non, c'est... J'ai dit non plusieurs fois, et donc je rentre chez moi, j'en parle à ma femme, toujours très important d'échanger avec sa partenaire de vie, et elle me dit, mais de toute façon, ça sera ton problème toute ta vie, finalement, est-ce qu'on peut vraiment appeler ça un problème ? Elle me dit, ça revient malgré toi, et à chaque fois tu fais un pataquès pour ne pas l'accueillir, et au final tu te rends compte que... quand tu le prends le truc, c'est facile pour toi et ça marche. Et je lui dis, ouais, mais je lui dis, par contre, ce que j'ai compris avec le temps, c'est que ce personnage, c'est un personnage d'une chanson. Et donc, ça y est, c'est acté. Enfin, je ne ferai plus jamais de disques, plus jamais de nouvelles chansons avec Helmut. J'ai vraiment compris, je ne le ferai plus. Donc, si je dois maintenant accepter un quelconque retour du fantôme, c'est cette fois-ci pour m'en servir, en faire un business. et pour payer les factures. Et de manière décomplexée, je vais le penser, je vais le dire, et à côté de ça, je vais développer ma pop, je vais développer Remo, je vais redévelopper Geronimo, parce que j'ai un goût d'inachevé avec Geronimo par rapport à ce qui s'est passé après Possédé, mais du coup, je vais l'utiliser comme ça. Elle me dit, très bien, utilise-le comme ça, et vois si ça te convient, et en fait, c'est fou, parce que du coup, sachant maintenant qu'il n'y a plus que la scène, Mais que c'est la jeune génération maintenant qui réclame les clubs, l'audience des clubs qui a 20 piges, a découvert ce titre à l'âge de 6-7 ans. Donc ils connaissent par cœur, il y a un côté entre très gros guillemets culte pour eux, donc ils sont heureux de redécouvrir cette chanson en club, de la chanter, d'exulter. Et finalement, je me retrouve à faire des clubs pleins, comme à l'époque, avec... les enfants de ceux qui célébraient la chanson à l'époque c'est quasiment ça ça fait 15 ans tu vois c'est 15 ans c'est une génération et et donc c'est devenu aujourd'hui ma marque mon business et ça m'offre la liberté de créer et de développer d'autres choses à côté de manière beaucoup moins voire plus du tout douloureuse puisque pendant très longtemps j'avais un problème de cohabitation et j'avais un problème de vouloir légitimer mon existence d'artiste. que par rapport à ce que j'ai envie de proposer sur le moment. Et je me rends compte que le métier est beaucoup plus complexe que ça, que la création, c'est beaucoup plus vaste que ça, qu'on n'est jamais qu'une seule chose et que finalement, il ne faut pas rougir de son plus gros succès. Au contraire, il faut l'utiliser. Et c'est ce que j'ai fini par faire.

  • Speaker #1

    Donc en fait, ce dont on se rend compte là, c'est qu'au tout début de cette interview, tu as dit je suis un outil au service de Oui. Et maintenant, c'est Helmuth, et ça m'énerve en l'occurrence, qui est l'outil au service d'Éric Greff, pour pouvoir vivre vraiment sa passion, puisque ça te permet, derrière, de développer des projets que tu as envie de développer. Et d'avoir ces moments sur scène aussi que tu adores, de flamboyance, totalement désinhibés. On te remet tant...

  • Speaker #0

    pas vraiment dans la peau du personnage finalement parce qu'il n'y a plus du tout c'est un helmout scénique de 2024 tu vois mais qui n'a plus rien à voir avec le perso de l'époque parce que finalement à la limite ceux qui viennent me voir je sais même pas s'ils connaissent le clip Ils connaissent la chanson. C'est la chanson qu'ils attendent. Ils sont contents de voir qui arrive sur scène. Et donc, j'arrive en me faisant plaisir avec mes bonnets, mes casquettes, mes Vans, en skater 90's. Parce que je suis vraiment dans la vie, en moi, plutôt que accoutré comme j'ai pu l'être à l'époque où là, je ne l'aurais pas fait. Je ne l'aurais plus du tout assumé. Donc finalement, il y a un truc assez cool de pouvoir... C'est très intéressant ce que tu as dit du fait que ce soit maintenant l'outil dont je peux enfin me servir et ne plus être un outil pour. Et donc, je ne sais pas si je suis aligné, mais en tout cas, ça donne une forme d'apaisement.

  • Speaker #1

    Oui, tu as inversé la tendance. Oui. Peut-être malgré toi, mais en tout cas, tu as totalement inversé la tendance. J'espère que tu as été inspiré par cet épisode. Si tu as plu, partage-le autour de toi, laisse-moi un commentaire et abonne-toi. En attendant le prochain, retrouve le contenu vidéo de La Légende Personnelle sur YouTube, Facebook, TikTok et Instagram. Merci de nous avoir écoutés et n'oublie pas, la marque personnelle est ton super pouvoir.

Chapters

  • Livre qui a changé sa vie

    12:41

  • La rencontre avec Robbie Williams

    15:00

  • Rencontre avec Jamie, le batteur des Red Hot Chili Peppers

    16:27

  • Ce moment fou avec Francis Lalanne

    24:00

  • Les radios influencent la carrière des artistes

    39:00

  • L'expérience de co-création

    46:00

  • Le retour d'Helmut

    51:00

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Description

Il a explosé avec Helmut Fritz.

Ça m'énerve est dans les oreilles et la bouche de toute une génération.

Mais son plan, c'est d'utiliser Helmut pour faire connaître Géronimo.


Dans ce nouvel épisode en 3 parties de "La Légende Personnelle", je te propose d'explorer le concept même de création.

Le parcours unique d'un homme qui voulait :

  • vivre une vie extraordinaire,

  • s'exprimer à travers la musique et l'écriture,

  • créer un lien fort avec le public.


Ce que tu vas découvrir dans cet épisode:


  • Pourquoi et comment rester fidèle à soi-même et à son art malgré les pressions de l'industrie ?

  • La valeur des collaborations et des relations dans la création.

  • L'impact des réseaux sociaux sur la carrière et l'image publique.

  • L'importance de l'authenticité et de l'honnêteté dans les interactions avec les fans et les médias.

  • Les leçons tirées des succès et des échecs.


Si tu veux contacter Eric, c'est ici 👉🏼 Instagram


Mentions dans l'épisode :


LIVRES :

  • "La Prophétie du Cinquième Règne" et "L'Éveil des Nouveaux Shamans" - 00:12:41

  • "American Psycho" de Bret Easton Ellis - 00:12:56

  • Livre "Rockstar sinon rien" - 01:03:19

FILMS :

  • "Vanilla Sky" de Cameron Crowe avec Tom Cruise - 00:06:10

  • "Retour vers le Futur" - 00:06:10

  • "Le Règne Animal" - 00:09:00


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Transcription

  • Speaker #0

    Oublie les règles du jeu classique. Ici, on écrit l'histoire autrement. Et la meilleure façon d'y arriver, c'est d'écouter celles et ceux qui l'ont fait avant toi. Je suis Marina Dato, et tu écoutes La Légende Personnelle, le podcast qui t'aide à comprendre une chose essentielle. Dans ce monde hyper connecté, ton plus grand pouvoir, c'est ton identité. Alors, dans le premier épisode, on s'était arrêté à ta conversation avec le boss de Sony. On va revenir dessus et ce qui s'est passé après. Avant de reprendre, je te propose un petit jeu.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Ok ? Je vais te poser 40 questions.

  • Speaker #1

    40 questions.

  • Speaker #0

    40 questions. D'accord. Et à la fin, donc sois attentif, à la fin, tu pourras revenir sur 3 questions.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Que tu souhaites développer. Ok. Ok ?

  • Speaker #1

    Wow. Vas-y. T'es prêt ? Feu. Allez.

  • Speaker #0

    Tu fais part du flop ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Quelle est la chose la plus folle qui te soit arrivée ?

  • Speaker #1

    Dans la musique ?

  • Speaker #0

    Dans ta vie.

  • Speaker #1

    Dans ma vie, la chose la plus folle qui me soit arrivée, c'est de créer un personnage à la base ridicule et qui me propulse au numéro 1 des ventes.

  • Speaker #0

    La personne la plus connue que tu as rencontrée ?

  • Speaker #1

    Alors, je n'ai jamais rencontré Emmanuel Macron. J'ai rencontré Robbie Williams.

  • Speaker #0

    C'est pas mal.

  • Speaker #1

    C'est pas mal.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une morning routine ? On pose toujours la question aux femmes. Moi, j'aime bien poser ça aux hommes.

  • Speaker #1

    Alors, ma morning routine, c'est mon café filtre, carte noire. Ouais, et je ne supporte pas d'être en voyage ou chez des potes qui n'ont que des machines à espresso le matin. Il me faut un café filtre, un Americano, un régulard quoi. Un régulard. C'est obligatoire.

  • Speaker #0

    Ok. Qui est ton idole ?

  • Speaker #1

    Mon idole, c'est ma fille, parce que c'est aujourd'hui elle qui m'apprend plus de choses que ce que je suis en mesure de lui apprendre. Elle me scotche tous les jours, donc c'est elle mon idole.

  • Speaker #0

    Ça t'énerve de faire la queue chez La Durée ?

  • Speaker #1

    Je ne fais plus la queue depuis 2009, je suis exempté de queue chez La Durée. Ils te reconnaissent ? Maintenant, ils ne me reconnaissent plus trop, mais à l'époque, en tout cas, je ne faisais pas la queue, mais j'y vais très rarement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as déjà oublié des paroles en plein concert ?

  • Speaker #1

    Plein de fois. Plein de fois, et à ce moment-là, j'ai eu une chance, c'est que comme je suis en club et que la plupart des gens sont bourrés, je leur dis Je vous entends pas ! » du coup, ça passe.

  • Speaker #0

    TikTok ou Insta ?

  • Speaker #1

    Insta.

  • Speaker #0

    Insta ou Facebook ?

  • Speaker #1

    Insta.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu paies le coste sans réservation ?

  • Speaker #1

    Difficile. Si je leur dis qui je suis à l'entrée, ça peut les faire marrer, mais en général, ils ont une politique, il y a pas mal de rigueur dans leur formation, donc je crois qu'ils rigolent pas trop.

  • Speaker #0

    Quelle est la chanson que tu écoutes en boucle en ce moment ?

  • Speaker #1

    Je réécoute... Pas une chanson, mais je réécoute en boucle tous les albums des Red Hot Chili Peppers parce que je suis dans cette vibe californienne et que j'ai envie que le beau temps arrive. Donc j'écoute les Red Hot à full en ce moment.

  • Speaker #0

    Donc tous les Red Hot.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Quel est le moment le plus gênant de ta vie ?

  • Speaker #1

    Probablement le moment... où je suis avant l'écriture de Sam Enerve dans les petits boulots, et où je suis au Mondial de l'Automobile à 8 euros de l'heure sur une Golfette électrique à transporter les gens des parkings VIP vers les halls des voitures premium. Et à ce moment-là, je vois arriver tous mes anciens collègues cadres de BMW France. qui me disent Waouh, la rockstar qui a démissionné, elle est là sur une golfette électrique, et à ce moment-là, j'ai envie de crever. » pense que c'est le moment le plus gênant de ma vie.

  • Speaker #0

    Pour ou contre les selfies ascenseurs ?

  • Speaker #1

    Pour, et uniquement dans les ascenseurs. Parce qu'on se fait chier dans les ascenseurs, il n'y a rien à faire, et moi, je fais des selfies que dans les ascenseurs. Je sais.

  • Speaker #0

    Qui est Roméo ?

  • Speaker #1

    Roméo, c'est le partenaire de Juliette, mais c'est aussi mon chien. Parce que pour la petite histoire, les chiens de race, quand tu vas les chercher, il faut leur donner la première lettre. Enfin, la première lettre, c'est une lettre par année. Moi, c'est l'année des R. Sauf que son nom de naissance, c'était Roi Soleil. Et c'était juste pas possible. Même si je l'ai acheté pour ma fille, je ne pouvais pas, moi, me balader au parc et dire Roi Soleil. Donc, j'ai switché en Roméo. Ça lui va très bien.

  • Speaker #0

    Quelle est la série que tu binge-watch sans honte ?

  • Speaker #1

    Je n'en sais rien. Peut-être un truc que j'ai regardé encore une fois avec ma fille. C'est... Merde. C'est un truc de collégien avec des sirènes complètement improbables. Mais elle adore ça. Donc, j'ai regardé avec elle. Je n'ai plus le nom. Je te le retrouverai. Et en fait, c'est complètement débile. Mais comme elle est en kiff devant, je regarde avec elle parfois.

  • Speaker #0

    Avec quelle marque tu aimerais faire une collab ?

  • Speaker #1

    J'aimerais bien faire une collab avec KITH de Ronnie Fig. Ouais, ouais, c'est Fig, pardon. C'est une marque de streetwear qui est implantée un peu partout dans le monde. Et il y a un shop à Paris magnifique. Et j'adore cette marque.

  • Speaker #0

    Un bad buzz reste un buzz et c'est intéressant.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Ça dépend jusqu'où c'est bad. C'est ça ? Ouais.

  • Speaker #0

    Avec quel artiste aimerais-tu faire un duo ?

  • Speaker #1

    Soyons fous, avec J.K. Jamiroquai.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton plat préféré ?

  • Speaker #1

    Mon plat préféré, c'est... Alors, éloignez-vous de l'écran, elle est vegan, c'est probablement la côte de bœuf saignant de sauce béarnaise. Voilà, le gras, c'est la vie.

  • Speaker #0

    Le gras, c'est la vie. Est-ce que tu as déjà participé à une battle de rap improvisée ?

  • Speaker #1

    Non, parce que je ne suis pas rappeur et je pense que je serais vraiment ridicule, donc je laisse ça aux gens qui le font très bien.

  • Speaker #0

    Le film que tu connais par cœur ?

  • Speaker #1

    Vanilla Sky, de Cameron Crowe avec Tom Cruise. Tu pensais retour à le futur ? Bien sûr. Aussi ?

  • Speaker #0

    Aussi. Attention, celle-ci elle est difficile. Margot Robbie ou Kate Moss ?

  • Speaker #1

    Kate Moss. C'est la légende absolue, c'est l'icône. Margot parce qu'elle est magnifique, mais Kate Moss pour tout ce qu'elle incarne.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'as déjà été pris pour quelqu'un d'autre ?

  • Speaker #1

    Euh... Ouais. À l'époque où j'avais quelques kilos de plus, on m'avait pris pour Bruno Guillon.

  • Speaker #0

    De la radio ?

  • Speaker #1

    Ouais. Ok. C'était assez drôle. Et j'aime bien ce mec, donc ça m'a pas dérangé.

  • Speaker #0

    Le pire conseil qu'on t'ait jamais donné ?

  • Speaker #1

    Arrête la musique.

  • Speaker #0

    Le pire conseil que t'as donné à quelqu'un ?

  • Speaker #1

    Arrête la musique. Non, je déconne. Je sais pas.

  • Speaker #0

    Pour ou contre la super influence des Kardashians ?

  • Speaker #1

    Ni pour ni contre, mais en tout cas dubitatif. C'est-à-dire que je ne comprends pas comment on peut fabriquer autant de millions avec autant de vides. Pour être tombé sur les épisodes. Il ne se passe rien, ça ne raconte rien. Et le fait qu'autant de gens suivent, ça me fascine en fait. Mais si les gens s'y retrouvent et que ça peut être des inspirations pour certaines personnes, grand bien leur fasse.

  • Speaker #0

    Le moment le plus gênant de ta carrière ? Musical.

  • Speaker #1

    Alors le moment le plus gênant et qui a failli virer à la catastrophe, c'est aux Victoires de la Musique, juste avant de monter sur scène, où je m'aperçois que je n'ai pas de micro dans les mains. Et Drucker est en train de m'annoncer et donc le régisseur court à travers la salle pour aller chercher le micro. Donc je monte sur scène en ratant l'intro que j'avais prévue, que j'avais minutieusement répétée, et je me rattrape, je me cale sur le temps pour pas avoir l'air d'être hors des clous, et ça se passe plutôt bien, mais je sors de là avec le cœur qui bat, et à la rediff, je me dis ça se voit pas.

  • Speaker #0

    Ah oui, j'avais posé la question, est-ce que tu as remarqué le professionnel jusqu'au bout ?

  • Speaker #1

    Ouais, enfin, coup de bol quand même.

  • Speaker #0

    Le métier que tu rêvais de faire, enfant ?

  • Speaker #1

    Ben, alors, c'est drôle parce que mes premiers souvenirs, quand je me projetais, c'était pas du tout un truc artistique au début. Je me voyais, alors là, l'égo du mec est énorme, je me voyais sortir d'une énorme Ferrari rouge flamboyante avec un attaché case devant un immeuble new-yorkais. Et un peu à la Largo Winch, en fait, en disant, tiens, ça c'est chez moi. Ok. Ouais, complètement fou, en fait.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    N'importe quoi.

  • Speaker #0

    Intéressant. La chanson que t'aurais aimé écrire ?

  • Speaker #1

    Mistral Gagnant Pourquoi ? Parce que c'est la plus belle chanson française Ou alors, il y en a deux en fait Il y a Mistral Gagnant et il y a Comme un Lego de Manset Interprété par Bachung qui est complètement incroyable aussi

  • Speaker #0

    Ton super pouvoir préféré si tu pouvais en avoir un ?

  • Speaker #1

    Voler Voler ? Voler

  • Speaker #0

    Ton plaisir coupable ?

  • Speaker #1

    Burger King. T'as vu, le mec pense à la bouffe. C'est dingue, hein ?

  • Speaker #0

    Le dernier film que t'as vu au cinéma ?

  • Speaker #1

    Le règne animal.

  • Speaker #0

    C'était il y a longtemps, ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, je vais très peu au cinéma, en fait. J'attends que ça sorte en VOD, en fait.

  • Speaker #0

    Tu l'as dit tout à l'heure, le premier film que t'as vu au cinéma ?

  • Speaker #1

    E.T.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'as une phobie inavouable ? Ce que tu vas devoir avouer du...

  • Speaker #1

    Non, inavouable non, mais j'ai plein de phobies parce que j'ai beaucoup de TOC depuis toujours, que je soigne le mieux possible. Mais donc, j'ai ce qu'on appelle les phobies d'impulsion, la peur de passer à l'acte, parfois de faire des choses étranges comme de sauter dans le vide. Mais je contrôle à peu près.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est... Ok. Ouais. Est-ce que t'es accro aux réseaux sociaux ?

  • Speaker #1

    Je suis... Alors, je suis pas accro aux réseaux sociaux parce que j'ai que Insta, mais il m'arrive de... perdre du temps bêtement à scroller pendant 20 minutes et à me dire mais qu'est-ce que tu fous quoi ? En tout cas, je le suis beaucoup moins qu'avant parce que je suis sorti de l'obligation de prouver aux gens de Maison de Disque qu'il fallait que je crée absolument du contenu. On en parlait tout à l'heure avec une chouette vidéo qui est sortie aujourd'hui de mon copain Toxic Avenger où il parle de ça. Où il dit salut la mif alors que c'est pas du tout lui. Donc moins qu'avant mais Mais comme à force, Instagram te connaît et te propose des choses qui collent bien. Donc moi, je suis un fan de mode, de streetwear, etc. Donc les dernières baskets, etc. Il y a toujours des nouveautés. Donc je vais toujours quand même jeter un oeil.

  • Speaker #0

    Pour toi, Kanye West, c'est un fou ou un génie ?

  • Speaker #1

    Ça va ensemble, je pense. Ça va ensemble. Il a quand même quelques aspects assez dégueulasses dans ses déclarations. Il faut dire ce qui est. Mais c'est quelqu'un qui a... bien bousculé le game de la musique et qui continuera à le faire. C'est quelqu'un qui a changé aussi l'univers streetwear, la basket notamment. Donc il y a du génie chez lui. Il y a beaucoup de folie parce que la dernière moins, il est beaucoup moins inspirant quand même.

  • Speaker #0

    Donc le grand moment sur scène.

  • Speaker #1

    Mon plus grand moment sur scène, sans aucun doute la fête de la musique en 2009 sur France 2, où on est à l'hippodrome de Longchamp et il y a 150 000 personnes dans le public qui sautent en l'air avec les bras en l'air en hurlant, ça m'énerve. Et personne n'est programmé pour ça.

  • Speaker #0

    Et on ressent quoi à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    On est Obama, on est le maître du monde. Voilà, t'as vu, j'ai dit Obama, pas Trump. Mais ouais, on est tout en haut là. On se dit waouh » on flippe. Et on se dit « montre que tu flippes, ils n'ont pas le droit de voir que tu as peur. » Il faut tu sois irréprochable.

  • Speaker #0

    Et la peur part vite ou elle reste ?

  • Speaker #1

    Non, elle part. Elle est un peu planquée, elle est sournoise, mais on l'écrase en fait. On la baillonne et on lui dit « reste dans ton » et on prend l'énergie maximum et on la restitue.

  • Speaker #0

    Le livre qui a changé ta vie ?

  • Speaker #1

    pas de livre, pourtant j'ai lu des choses, tu vois, La prophétie du cinquième règne, L'éveil des nouveaux chamans, etc., ça n'a pas changé ma vie, ce qui m'a donné plus envie de lire de la littérature contemporaine, c'est American Psycho de Brett Estenellis, parce que je trouvais qu'il y avait une façon d'écrire assez révolutionnaire, d'ailleurs il a enfanté Big BD et d'autres, et c'est peut-être au final aussi ce conduit-là qui a fait que... Au-delà de vouloir raconter mon histoire, j'ai écrit mon propre livre.

  • Speaker #0

    Le conseil qui a changé ta vie ?

  • Speaker #1

    C'est probablement quand je suis, après Helmuth, en train de créer, je suis dans la création de Géronimo, et puis ça ne prend pas, ça ne parle pas aux gens. Il y a déjà eu l'échec de Il est temps, et donc je sais que c'est un projet pop. formaté radio, donc comme on dit dans le métier, radio-dépendant, et à ce moment-là, je n'arrive pas à rentrer sur les grandes ondes. Les attachés de presse me disent que ça ne marche pas, etc. Et je suis en voiture avec mon père, et je lui ai dit que je crois que je vais abandonner. Et mon père, il me regarde et il me dit Donc tu vas les laisser gagner. » cette phrase, ça a été un ubercut. Et deux mois après, j'étais numéro un de la playlist énergie, avec Possédé.

  • Speaker #0

    que tu crois que tu as inspiré Camille Cotin et Marie Saint-Filtre ?

  • Speaker #1

    Ce serait cool. J'en sais rien, je pense pas. Je pense qu'elles ont suffisamment de feu en elles et d'ADN. Elles ont suffisamment de vibe pour caricaturer les choses. Je sais pas. J'en sais rien du tout. Par contre, je suis certain que j'ai inspiré Fucking Fred à Jonathan Cohen. Et on s'est rencontrés et ce coquin, il ne me l'a pas dit. Il ne me l'a pas avoué. Donc Jonathan, il va falloir qu'on se revoie et que tu avoues que fucking Fred, ça vient d'Elwood Fritz. C'est pas grave.

  • Speaker #0

    Est-ce que dans toutes ces questions que tu t'es posées, il y a des sujets sur lesquels tu veux revenir ?

  • Speaker #1

    Il y en avait beaucoup. C'était quoi tes troisième et quatrième questions ?

  • Speaker #0

    Mes troisième et quatrième questions ?

  • Speaker #1

    Je me suis dit arrête toi là dans ta tête mais là ça me vient plus.

  • Speaker #0

    La personne la plus connue que tu as rencontrée, du coup, est Robbie Williams.

  • Speaker #1

    Oui, alors oui. Et comment tu l'as rencontrée ? Justement, j'ai une petite histoire un peu sympa, c'est que Robbie Williams je le rencontre après avoir sorti mon album, mon premier album Delmout. Et je le rencontre au Grand Journal. En fait, je me débrouille pour être invité dans le public parce que je sais qu'il est là. Et donc on se croise dans les coulisses. je lui offre mon album et à ce moment là je suis extrêmement triste de lui offrir l'album d'un personnage caricatural avec des textes burlesques et autres parce que j'ai envie de lui dire mais moi je rêve d'être comme toi en fait je rêve d'être le toi français tu vois je veux faire des chansons qui bouleversent les gens je veux vraiment chanter avec ma vraie voix je veux être dans la pop donc je suis désolé de te montrer ça Et puis évidemment, on n'a pas le temps de se dire tout ça, on ne se comprend pas, enfin il ne comprend pas et on n'a pas trop le temps. Par contre, il est hyper chaleureux et il prend le temps de m'écouter deux minutes et il me serre la main et il me regarde dans les yeux et il me dit good luck to you » . donc je me dis, ce mec est cool, il a pris le temps de s'arrêter, d'écouter et donc c'est une rencontre assez importante pour moi. J'ai rencontré Jack aussi de Jamiroquai après un concert pareil. On a discuté deux minutes et voilà, j'en ai rencontré quelques-uns comme ça.

  • Speaker #0

    Et Kate Moss aussi tu l'as rencontré.

  • Speaker #1

    Et Kate Moss je l'ai rencontré, mais c'était furtif. Je lisais mon livre, le mec fait du teasing, tu vois, mais pas comme j'aurais aimé. J'aurais aimé qu'on se parle un peu plus, mais celui que j'ai rencontré dernièrement, avec qui j'ai vraiment bien discuté, c'est Jad Smith, le batteur des Red Hot, justement.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est une histoire...

  • Speaker #1

    C'est une histoire de dingue. On se rencontre au petit Vendôme. il est tout seul, il est 16h, il mange un sandwich il boit une bière le petit Vendôme qui est à Paris qui est à Paris, à côté de la place Vendôme et qui est le meilleur sandwich jambon-beurre de Paris en encore voilà, quel mangeur et en fait on me dit qu'il est là je raconterai pas comment mais on me dit qu'il est là et donc j'arrive, je rentre dans le bar et il est tout seul et je vais vers lui et je lui dis on peut se parler et euh... Il est un peu surpris. Et puis très vite, il comprend que je ne suis pas un fou furieux et que je viens juste lui dire à quel point je l'admire et à quel point j'admire le groupe dont il fait partie. Et pour moi, c'est une légende, ce mec. Et on parle une demi-heure de la vie, de tout. Et puis il se lève et il me serre la main et il me dit Maybe I enjoyed this moment more than you did » . j'ai trouvé ça fou.

  • Speaker #0

    La simplicité du mot.

  • Speaker #1

    La simplicité du gars. et il était au parc Hayat à côté mais il venait manger son sandwich voilà à ce moment là on était pareil il n'y avait pas la méga star lui et puis le mec qui est encore en train de struggling tu vois donc une conversation pincère d'homme à homme c'était super j'ai une belle photo sur mon Instagram en souvenir de ça chouette,

  • Speaker #0

    on la mettra il y avait d'autres choses ?

  • Speaker #1

    Je ne sais plus, mais après, j'aime bien répondre furtivement comme ça. Et si je développe après, peut-être que tes auditeurs vont se lasser. Bon,

  • Speaker #0

    de toute façon, j'ai plein de questions à te poser.

  • Speaker #1

    J'imagine.

  • Speaker #0

    Alors, reprenons. Ouais. OK, donc, on s'est arrêté à cette conversation avec le réseau Sony.

  • Speaker #1

    Et je fais ce double album.

  • Speaker #0

    Tu fais ce double album. Donc, ton objectif, quand tu dis que tu continues, c'est quoi ? Est-ce que c'est du business ? Est-ce que c'est de la...

  • Speaker #1

    peur ?

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est du besoin de lumière encore ?

  • Speaker #1

    C'est tout ça. Il y a à la fois le choix de la peur, de dire je ne veux pas qu'on me débarque de ma place de chanteur maintenant, populaire, connu, à succès, ou en tout cas installé dans le métier, parce que ce serait trop tôt pour moi d'avoir eu un truc fulgurant comme ça sur deux ans et de ne plus exister. Il y a le fait que Stéphane Le Tavernier, le poste de Sony à l'époque, me raisonne en disant nous on a des contraintes économiques, mais toi quand même tu as fait un switch trop tôt, c'est imbitable pour les gens, ils ne peuvent pas comprendre, vas-y plus en douceur » . il y a, comme je te le disais, cette volonté peut-être d'essayer de faire quelque chose de plus doux dans la transition, que les gens comprennent que je vais aller vers mon travail musical intérieur. et donc j'ai l'impression que c'est des bonnes raisons et au final ça marche pas et qu'est-ce que t'en tires maintenant ?

  • Speaker #0

    aujourd'hui, avec du recul est-ce que t'as attiré des enseignements de ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Ouais, alors je suis quand même content de l'avoir fait parce que mine de rien, dans ces duos, j'ai rencontré des gens incroyables. J'ai rencontré Barbara Schultz, qui est une amie aujourd'hui. J'ai rencontré Philippe Catherine, dont j'ai pu du coup comprendre le génie en studio. J'ai rencontré des personnages improbables. J'ai rencontré Francis Lalanne. Tu peux nous raconter ça. plus ou moins en même temps que ça m'énerve, un très gros succès aussi avec Liberta. Donc humainement, c'était un très très chouette moment. Et puis j'ai passé des semaines entières au studio de la scène avec deux directeurs artistiques à fabriquer ce disque. Donc c'était un super moment. Et c'est vrai qu'en prenant la gifle de l'échec de ce premier titre pop, finalement, je n'avais pas trop d'autres terrains où je pouvais aller. si j'avais voulu continuer proposer d'autres titres ça aurait été très difficile pour moi de trouver un label on m'aurait dit t'as sorti le premier ça marche pas comment veux-tu qu'on travaille la suite et puis le fait de revenir à Helmuth c'était c'est pour ça que je parle un peu du choix de la peur et je l'assume c'était aussi une sécurité financière parce que faire perdurer à ce moment-là encore le personnage c'était la garantie de faire des clubs et de pouvoir payer mes factures, quoi. Et de ne pas revenir à conduire une golfette électrique, tu vois.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as voulu créer, justement, quand tu as fait ces duos, avec ces artistes que tu as choisis ? Pourquoi tu les as choisis, eux ? Qu'est-ce que tu as voulu créer avec eux ? Qu'est-ce que ça t'a apporté aussi ? Tu disais, tu as compris aussi le génie de Philippe Quetman. Mais pourquoi eux, particulièrement ?

  • Speaker #1

    C'était pour me nourrir, en fait. déjà c'était des gens que j'avais très envie de rencontrer parce que Philippe Catherine je trouvais qu'il était c'est une sorte de Helmut Fritz chic et pour le coup pluridisciplinaire parce qu'il peint, il fait énormément de choses il est acteur il est un peu tout château donc j'avais envie de comprendre ce génie là et puis j'avais envie de profiter aussi de la notoriété d'Helmut pour euh... Ouais, pour mettre des gens derrière le micro, donc c'était pas le job. Barbara Schultz, c'est une actrice. Et puis je lui ai proposé ça parce qu'il y a eu aussi une histoire très rigolote avec elle, c'est qu'un jour, je suis en scooter dans Paris, et puis je me fais littéralement prendre en chasse par une Mini Cooper, où je me dis, putain, j'ai dû péter le rétro du mec, il arrive derrière moi au feu, super vénère, en fait pas vénère du tout, c'est Barbara Schultz qui ouvre la fenêtre, qui me reconnaît, qui dit, j'adore Miss France, c'est génial, Miss France, et elle ferme la vitre et elle se barre. Et terminé, quoi. Et au moment où on est dans l'idée de ce disque avec mon DA, il me dit, c'est quoi les gens que tu as envie de faire venir ? Donc je lui dis, il y a Pepsi, tiens, je ferais bien un truc complètement barré avec Chico, les Gypsy, etc. Et il me dit, tu connais Barbara Schultz ? Et là, je lui dis, mais pourquoi tu me parles de ce nom ? Il me dit, parce que je connais son agent, etc. Ça serait bien aussi d'avoir quelqu'un du cinéma. Et donc, je lui raconte l'anecdote. Et je lui dis, mais bien sûr, ce serait génial parce que là, on pourrait vraiment se rencontrer. Et elle était à New York à l'époque, mais elle a accepté de venir exprès. enregistré et donc c'est une magnifique rencontre je pense que j'avais envie de rencontre j'avais envie d'élargir mon spectre mon cercle artistique en fait et de comprendre comment d'autres gens vivaient leur art comment ils bossaient et qu'est-ce que ça pouvait donner de les mettre avec moi en studio, fabriquer quelque chose et proposer quelque chose aux gens et c'était très cool

  • Speaker #0

    Et ça t'a permis derrière de créer différemment ces rencontres et ces échanges que tu as eu avec eux ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que je te parlais d'outils au début de l'interview. À ce moment-là, je deviens aussi un outil pour eux. C'est-à-dire que je me mets à leur service. Je vois comment ils ont envie de faire le duo, quelles parties ils veulent interpréter. Tu te règles sur leur planning à eux, puisque ce sont les invités. Et puis t'essayes de vraiment comprendre qui ils sont, et il y a un exemple ultra parlant, c'est l'exemple de Francis Lalanne quoi.

  • Speaker #0

    Alors pourquoi Francis Lalanne et raconte cette histoire ?

  • Speaker #1

    Francis Lalanne parce que quand je l'ai vu à l'époque dans la série sur Canal avec Joey Star, j'ai compris qu'il était...

  • Speaker #0

    C'était quoi cette série ?

  • Speaker #1

    Il faut que je retrouve le nom. C'est quoi le nom ? En fait, ils mélangent Joey Starr et Francis Lalanne, alors que c'est des personnages complètement opposés, et donc ils cohabitent à l'écran. Et donc ils doivent se comprendre, ils sont en inquisition, tu vois. Et Lalanne, en fait, tu t'aperçois que c'est un mec qui parle aux arbres, qui dort jamais, qui est complètement perché, quoi. et Joey Star c'est Joey Star c'est le Jaguar donc ça déjà c'est improbable et donc tu te dis mais Francis Lalanne qui est-il en fait avec son côté vous rond de cuir qu'il déteste on a beaucoup caricaturé avec ça mais quand même avec ses cuissardes il a ce côté très moyenâgeux je sais pas ce qu'il fait à la cour du roi mais il est à la cour du roi au revoir et donc je veux le rencontrer à ce moment là et donc je lui propose la carioca le titre dans la cité de la peur que chantent Alain Chabat et Gérard Darmon je me dis il faut que je fasse la carioca avec l'Alain et donc l'Alain vient en studio et puis je lui parle et je lui dis on va faire ce truc là et il me regarde et il m'écoute et quand j'ai terminé de lui pitcher le truc il me dit mais pourquoi tu veux chanter cette merde Et donc je lui dis, mais pourquoi t'es venu en fait ? Il me dit, bah je suis venu pour comprendre qui tu es, on n'est pas de la même génération, pourquoi tu fais appel à moi ? Donc je lui dis, ce que je connais de toi, c'est assez chéper, c'est assez bizarre, t'es assez insaisissable, donc c'est intéressant pour moi de te rencontrer, de savoir qui tu es vraiment, si tu veux bien t'ouvrir un peu et m'expliquer. Et là, il devient dingue. et il me dit mais non je vais pas le faire de toute façon je déteste les nuls et puis ils ont failli tuer mon père en hurlant quoi et donc là tout le studio s'arrête et je dis comment ça à l'époque j'étais leur souffre douleur leur émission ils se foutaient de ma gueule tous les samedis ils me caricaturaient, ils se moquaient de moi et mon père était à l'hôpital et il voyait ça et ça l'a fait énormément souffrir et j'avais peur qu'il fasse une crise cardiaque en voyant à quel point il se foutait de la gueule de son fils et ça Donc c'est des connards et je ne le ferai pas. Il se met à hurler, vraiment. Je lui dis, putain, il va se barrer en courant. Et puis, le DA lui parle, l'ingé son lui parle, mon chef de projet lui parle, il se détend, on boit un coup. Et au final, il me dit, bon, je vais le faire, mais je vais le faire comme quelqu'un qui n'a pas envie de le faire. Et donc, il se met à chanter la bouche fermée, tu vois. Et je me dis, mais non. quelle galère je me suis mis et je me dis cette journée de studio elle va me traumatiser, je m'en sortirai jamais et donc là à ce moment là je me dis le mec il faut que je le détende et je rentre à fond dans la peau d'Elmout, je commence à vanner avec l'accent d'Elmout, à faire le con et là il se détend, il s'ouvre et au final il le fait et il le fait bien et on finit par en rigoler et du coup au final il était content du résultat et moi aussi, mais putain c'était pas gagné C'était pas gagné.

  • Speaker #0

    C'est extraordinaire d'avoir fait des moments comme ça. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais,

  • Speaker #0

    ouais.

  • Speaker #1

    Je m'attendais pas à ça, tu vois. Mais c'est pour ça que faire ce disque-là a provoqué toutes ces situations-là, et donc à refaire, même si on n'en a pas vendu un, quoi, je le referai tout de suite.

  • Speaker #0

    Ah oui ?

  • Speaker #1

    Ouais. C'est top. Pour ces rencontres.

  • Speaker #0

    Pour ces rencontres. Ouais. Donc, suite à ça, tu décides de tuer Helmut. Oui,

  • Speaker #1

    à ce moment-là, je pense l'avoir vraiment tué, enterré, incinéré. Je l'annonce, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et pourquoi ? Pourquoi tu prends cette décision ?

  • Speaker #1

    Parce que je me dis, bon, ça suffit. On a fait décalage immédiat, c'était le nom du double album. Je ne pourrais pas proposer mieux que les compos en termes de son. Je bosse avec un DJ producteur de... du sud qui s'appelle Anton Wick qui avait fait beaucoup de chansons pour Laurent Wolf qui est un mec super doué donc j'ai des super prod j'ai des textes que je trouve assez malins dans la lignée de Sam Nerve qui vendent encore bien la vibe du personnage et puis je fais ce deuxième disque de duo et donc je me dis je peux pas aller plus loin avec ce personnage, qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Donc je me dis il est temps de l'éteindre en fait, il est temps de le rendre de le mettre dans un tiroir et de vraiment passer à autre chose. Mais je le fais, sachant qu'il y a eu, en 2011, le single qui n'a pas marché. J'ai repris les rênes du perso suite à ma discussion avec Stéphane, le tavernier. Et là, on arrive au bout du truc, ça n'a pas pris. L'album a coûté très cher. Donc, je me dis, basta, quoi. Arrête, prends du recul et sors de l'emprise de ton double, en fait.

  • Speaker #0

    Et alors, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Là, dépression, quoi. Là, pas top. Qu'est-ce que je vais faire de ma life ? J'ai un contrat éditorial, donc j'écris quand même un peu pour d'autres gens. Je place un titre chez Amir, j'en mets un chez Magic System.

  • Speaker #0

    Tu continues quand même à avoir des connexions.

  • Speaker #1

    Je continue à avoir des connexions, j'écris, je suis derrière. Je me dis si mon avenir maintenant, c'est d'être dans l'ombre, c'est quand même un peu chiant. Parce que j'ai quand même tout fait. pour atteindre mon rêve qui est d'être exposé, d'être sur scène, de transmettre de l'énergie aux gens. Pourquoi est-ce que tout ça, je n'ai plus ? Et dans le même temps, végète en moi l'idée de Géronimo, puisqu'il y a l'épisode avec ma tante dont je t'ai parlé tout à l'heure, il y a l'expo indien des plaines, et je ne sais pas encore exactement quoi faire de tout ça. Et puis un soir, parce qu'à la fin de cette exposition... j'étais passé par la librairie et que j'avais ramené le DVD de Yakari le petit indien, le dessin animé que je regardais quand j'étais môme, j'avais ramené ça à ma fille je lui montre et elle me dit elle me dit pourquoi tu ferais pas l'indien dans ta musique avec des belles chansons et des beaux messages dedans et donc là elle me le met sur un plateau en fait c'est à dire que là, l'appel dans les montagnes l'expo tout ce qui m'est arrivé sans que je le sache et Et tout ce côté amérindien qui circule un peu comme ça en moi, sans que je sache quoi en faire, et sans même m'en rendre compte, la solution, elle est là. Donc, je crée Géronimo, avec une première chanson qui s'appelle Possédé.

  • Speaker #0

    Non, là, tu spoiles, c'était pas vrai. Parce qu'avant, il y avait autre chose. Donc, en fait, tu crées Géronimo, tu crées ton personnage. Il y a aussi un moment spécial.

  • Speaker #1

    Ça vient ensemble, en fait. La chanson arrive ensemble. Je commence à écrire une chanson qui, finalement, ce n'est pas que ça raconte la même chose que ça m'énerve, mais c'est tout aussi en réaction par rapport à la société. Pour certains, même, ce sera moralisateur. Moi, je ne trouve pas. C'est juste qu'à ce moment-là, je me dis... Qu'est-ce que j'ai vraiment envie de raconter, en fait ? Qu'est-ce que je veux dire aux gens ? Je veux dire aux gens qu'on est tous en train de devenir dingue dans cette ère ultra-digitalisée. On est possédé, possédé par notre smartphone, possédé par cette vie, justement, où on est réglé par nos traites à payer. On est assez abruti par le système tel qu'il s'impose à nous et tel qu'on le subit. Et donc, je raconte ça. Et pareil, je me dis, hors de question que ce soit frontal, Eric Greff, on ne va pas comprendre. Non, le message, il est... Ils visent à éveiller un petit peu. Donc, voilà. L'éveil, le chaman, l'indien, la mère indienne, Géronimo. Bim.

  • Speaker #0

    C'est comme ça.

  • Speaker #1

    On t'appelle, on t'explique. Tu ne peux pas bien, tu t'abandes. Les personnages, c'est le but que tu collectionnes. Les restaurants et la frite, tu ne te sens plus peur, mais tu donnes. C'est la crise, il y a plus de frite. C'est un facture, une émission. La frite, c'est le bonheur.

  • Speaker #0

    Donc là, tu...

  • Speaker #1

    J'adore ce clip en passant.

  • Speaker #0

    Il est génial ce clip.

  • Speaker #1

    Parce que je suis pas de pente.

  • Speaker #0

    C'est magnifique. Tu t'imprègnes d'une personnalité hyper puissante, d'un guerrier, et alors... Pas n'importe quel guerrier, un homme qui s'est battu pour les droits des Américains.

  • Speaker #1

    Ouais, là, je vais loin en prenant le verre. Pas loin,

  • Speaker #0

    c'est aussi un homme qui porte en lui une revanche, voire même une vengeance.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Donc, tu vas plus fort que le mec énervé. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, il n'a jamais été chef, mais c'est le plus grand guerrier. Mais on a, si tu lis l'histoire, on a massacré sa famille deux fois. Donc, c'est sûr que tu ne peux pas créer plus de rage dans une personne que comme ça, quoi. Donc, c'est pour ça qu'il a eu le chemin qu'il a eu.

  • Speaker #0

    Exactement. Et toi, en fait, tu rentres dans ce chemin aussi.

  • Speaker #1

    Ça, c'est inconscient. C'est-à-dire que le fait de dire ce métier pour maintenir ta carrière et pour continuer à exister, c'est aussi une forme de guerre personnelle, mais de guerre quand même. C'est très inconscient. Et puis, encore une fois, c'est un, je pense, dans ma tête et dans mon inconscient, un collage de beaucoup de choses. Comme je suis aussi... très fan de Jamiroquai et que l'univers visuel de Jamiroquai ça a toujours été soit les grandes coiffes d'indiens, soit après plus tard des casques avec des plumes en métal, etc je pense qu'il y a de ça aussi mais à aucun moment je me dis volontairement, non, pas du tout pas du tout et alors tu vas loin,

  • Speaker #0

    à nouveau avec tes fringues ta coiffure, tes lectures tu t'imprègnes complètement Avant de sortir la chanson ?

  • Speaker #1

    Oui, je veux le faire sincèrement en fait. Je veux vraiment aller au bout du truc et je veux légitimiser le fait d'arriver avec cette chanson sous le nom de Géronimo. Et je ne veux pas que ce soit pris et analysé comme du marketing ou un truc... Je ne veux plus que ce soit Helmuth. Ce n'est pas un coup. c'est pas un coup, je me dis je pars pour un album je propose un univers complet sonore avec des influences country pop voire même parfois un peu Irish dans les sonorités folklorique tu vois positif mais pop quand même et puis ça ça reste ça le fil conducteur en fait et de m'éloigner le plus possible de mon avatar germanique

  • Speaker #0

    Et alors, pour ça, tu collabores avec Toxic Avenger, c'est ça ? Oui. Il va produire ton premier titre.

  • Speaker #1

    Alors, il va produire la maquette aussi. Parce que pareil, tel que tu l'entends, c'est Anton Wick qui a rendu le titre beaucoup plus mainstream. Mais à la base, la maquette de Toxic, c'était un truc complètement barré, que j'adore, que je préfère même. Mais qui pourrait être diffusé nulle part ailleurs que sur Nova, tu vois, avec un malentendu. Donc, c'est avec des trucs incantatoires. Il a ripé des sons de partout. Il y a une flûte improbable. Il y a une guitare désaccordée. Il l'a fait d'ailleurs. Ils ont travaillé à deux dessus avec Dax, un autre copain, qui est quelqu'un qui est dans la musique depuis très longtemps aussi. Et les deux, ils m'ont bricolé ça à Los Angeles. Je ne sais pas s'ils avaient pris des trucs ou pas, je ne veux pas le savoir. Mais quand ils m'ont envoyé la maquette, j'ai dit, Waouh, mais c'est du génie, c'est improbable. Sauf que ça ne va parler à personne. Il n'y a jamais personne qui va vouloir l'écouter. Et donc, je l'ai envoyé à ce moment-là à Anton, qui l'a remixé et qui m'en a sorti une version un peu, même très, très Zabitchi dans le mood, tu vois, avec ce drop du moment. Puis lui était là-dedans, il était en club tous les week-ends, il écoutait ça, donc il m'a sorti ce truc-là. Et on s'est dit que c'était cool, efficace, que ça allait parler aux gens, et on l'a balancé, et ça a pété quoi.

  • Speaker #0

    Ça a pété ? Ouais. Donc l'accueil du public ?

  • Speaker #1

    Incroyable. Incroyable. Numéro 1 en radio, 30 000 passages, ça ça m'a valu un coup de fil de Mathieu Tessier à l'époque, qui était le gros DA de Warner Chappelle pour me dire mec je te signe en édition pour 5 ans, c'est incroyable Tu as fait ça m'énerve, maintenant tu fais posséder. C'est très rare de faire deux énormes succès comme ça. Donc, à ce moment-là, la machine, elle repart. Et je fais tous les énergie tours. Je suis sur scène. Tu as un tap-up. Oui, et puis j'ai des musiciens sur scène. Tu vois, je n'ai plus qu'une bande derrière. Donc, c'est différent. C'est plus organique. Je me sens bien là. Je me sens super bien. Et donc, j'arrive avec la suite. Et là,

  • Speaker #0

    tout s'arrête.

  • Speaker #1

    Et là, tout s'arrête. Les rideaux se ferment et je ne comprends pas. Pourquoi ça s'arrête ? Ça s'arrête parce qu'en fait, encore une fois, les médias disent, notamment les radios, Non, mais en fait, c'était énorme possédé. Mais c'était un coup. C'est comme ça m'énerve. Donc en fait, toi tu fais des coups, tu fais des hits, mais on ne va pas cautionner ça, on ne va pas porter ça et on ne va pas développer un univers sous Géronimo. Ils n'accordent pas de crédibilité vraiment artistique au projet et ça me rend fou.

  • Speaker #0

    Police de la musique.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. La police de la musique, t'as tout dit. Mais c'est encore aujourd'hui vraiment le cas, et ça c'est un conflit qu'on ne pourra jamais régler, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, mais je le dis avec maintenant du recul et du calme, parce que c'est comme ça, et que ça m'a rendu dingue pendant longtemps, et aujourd'hui j'ai compris qu'on ne pouvait rien y faire, dans la pop, les radios ont la toute puissance. C'est-à-dire qu'on n'est pas dans le rap, on ne peut pas... fédérer autant de gens aussi rapidement sur les réseaux. On ne fait pas une musique qui est communautaire ou qui est segmentée. On fait une musique très large qui plaît à un public très large. Du coup, on a besoin des radios. Les radios font la pluie et le beau temps aujourd'hui peuvent faire et défaire la carrière d'un artiste parce qu'il n'y a aucun lien capitalistique, aucune influence entre les maisons de disques et les radios. Les radios sont... complètement indépendantes. Elles sont énormément sollicitées, sursollicitées tous les jours, avec des dizaines et des dizaines et des dizaines de titres. Et donc, elles décident vraiment de ce qu'elles veulent jouer ou ne pas jouer. Et quand elles reçoivent Possédé et elles se disent c'est un tube, on va y aller, on va le tester. Il s'avère que les tests sont hyper positifs, ça marche plus que de raison et ça devient dingue. Quand j'envoie des titres derrière, on me dit ouais, le follow-up, c'est la suite. C'est bien, mais c'est moins fort. Tout comme on me disait à l'époque, tiens, Miss France, qui a eu une petite vie aussi en radio, c'est bien, mais c'est moins fort. Excusez-moi de faire un titre aussi fort le premier, mais derrière, j'amène la suite de la matière. Il n'y a pas que de la merde non plus. Il y a des bons titres. Sauf qu'on ne m'autorise pas le titre moyen ou le titre bon. On veut de nouveau du très très bon. Mais on compare. On dit, il faut que ce soit aussi dingue que Possédé. Oui, mais ce ne sera pas Possédé. Parce que Possédé avait une couleur, avait... un hook vocal, le ya ya ya, machin, je ne peux pas le faire deux fois, sinon je pompe mon propre titre. Et donc à ce moment-là, je n'ai pas de soutien des radios, et donc je suis assez vite débarqué du label, et à ce moment-là, de nouveau...

  • Speaker #0

    Le label te lâche.

  • Speaker #1

    Le label me lâche, Columbia. Et à ce moment-là, de nouveau, je me dis, mais bordel de merde, quoi. Qu'est-ce qui ne va pas, quoi ? J'arrive en haut de la montagne, je plante le drapeau, Et on ne veut pas me laisser faire mon séjour en haut. Tout de suite, on me pousse et on me fait redescendre. Je ne comprends pas. Mais c'est comme ça.

  • Speaker #0

    C'est comme ça. Le label te dit... Finalement, ils n'ont pas de pouvoir. C'est-à-dire que...

  • Speaker #1

    Aucun pouvoir.

  • Speaker #0

    C'est que les radios...

  • Speaker #1

    C'est que les radios. Le seul pouvoir que peut avoir un label vis-à-vis d'une très grosse radio, c'est de dire, je vous fais une campagne de pub énorme et je mets 200 000 balles sur un an. Mais c'est très rare et ça ne marche pas comme ça. Et s'ils le font, c'est pour des artistes qui sont très installés. Tu vois, ils vont le faire pour un Bruel, pour un Fiori, j'en sais rien, tu vois. Ou aujourd'hui pour un Julien Doré ou un Kenji, mais pas pour des projets qui naissent ou renaissent ou des artistes qui se remettent en question. En tout cas, ce n'est pas leur façon de fonctionner.

  • Speaker #0

    Tu parlais du rap tout à l'heure, tu disais le rap. Tu peux lancer sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est quoi la différence ? Pourquoi eux, ils l'utilisent ? Pourquoi dans la pop,

  • Speaker #1

    on ne peut pas l'utiliser ? Aujourd'hui, c'est la musique la plus écoutée, la plus streamée. C'est le format qui plaît aux jeunes aujourd'hui. Ils aiment consommer la musique. Ils aiment les textes rappés plus que le chant, je pense. Ce sont des artistes qui leur parlent. Je pense que les rappeurs d'aujourd'hui, c'est un peu les nouvelles rockstars. Il y a une identification qui est forte. de la part des gamins. Et je pense que pour beaucoup, beaucoup de mômes, Aurel San fait plus rêver que Vianney, tu vois. Alors que Vianney est bourré de talent, c'est un super chanteur pop, mais que c'est une musique qui est plus large et qui va piocher dans plusieurs audiences, dans une audience aussi plus adulte. Mais je pense que si tu interroges des mômes de 15 piges aujourd'hui, c'est d'abord des artistes de rap qui vont te citer avant de te citer des gens de la pop, quoi. C'est comme ça.

  • Speaker #0

    Ok, mais ce que je veux dire, c'est que tout le monde est sur les réseaux sociaux, quelle que soit la classe d'âge. Et dans le rap, ils ont aussi une stratégie d'acquisition. Tu vois, justement, les streams, on sait que les streams,

  • Speaker #1

    sur YouTube,

  • Speaker #0

    ce n'est pas que du stream. Non,

  • Speaker #1

    mais j'ai l'impression que c'est plus naturel, en fait. C'est-à-dire que j'ai l'impression que les jeunes vont plus naturellement vers le rap et qu'ils préfèrent cette musique-là aujourd'hui. Et donc, que c'est plus facile pour un rappeur de fédérer une communauté qu'un chanteur pop. parce que le format de la musique, le son est différent, et que l'époque, elle est comme ça, quoi. Elle est collée à ce son-là, en fait.

  • Speaker #0

    Donc finalement pour toi c'est les moins de 25, les moins de 35 qui savent faire communauté sur les réseaux sociaux et c'est pas le cas des autres, finalement ça empêche ça aussi le sujet.

  • Speaker #1

    Ouais je pense que c'est moins le cas ou alors il faut vraiment être très singulier ou alors il faut être très très fort dans le contenu que tu proposes parce que je pense que t'as des rappeurs qui proposent pas forcément des contenus tous les jours mais qui ont quand même leur audience qui grossit parce qu'il y a leur disque. et que donc c'est uniquement leur musique qui parle et à côté de ça dans la pop t'as des génies des réseaux sociaux comme Angèle qui a su elle naître, fédérer sa communauté et intéresser les gens d'abord par rapport à la folie qu'elle proposait dans ses capsules dans ses vidéos, à ses covers à qui elle était finalement mais ça demande énormément de travail énormément d'implication, ça demande de faire ça ou que ça et ensuite par sa musique, évidemment, qui est de grande qualité et qui a su aussi parler à plein de gens. Mais je pense que ce n'est pas la même démarche.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Oui, oui, tu as ta musique et ensuite, comment tu la distribues. OK. Donc, à ce moment-là, tu es dégoûté, hein ?

  • Speaker #1

    Oui, encore une fois. Encore une fois. Encore une fois, mais ma vie est une suite de la RFC, tu sais.

  • Speaker #0

    Je disais, je disais, on est vraiment à la quête du héros. C'est-à-dire que là,

  • Speaker #1

    on est dans la quête de quelque chose.

  • Speaker #0

    On est au moment de désespérance. On décide de changer totalement de chemin.

  • Speaker #1

    et tu quittes la scène je quitte la lumière et je vais écrire pour les autres et je vais même faire de la direction artistique pour Sony je vais essayer de trouver d'autres artistes je vais essayer de m'impliquer de m'investir en studio et de fabriquer des disques avec d'autres gens de leur prêter ma plume mes mélodies de leur ouvrir mon réseau aussi de beatmakers et puis de fabriquer avec eux des chansons en fait Et à ce moment-là, je me dis, c'est peut-être la deuxième phase de ma route dans ce métier. Elle est anonyme, confidentielle, plus en lumière. Et là, non, je me voile la face, en fait. Tu voiles la face. Il n'y a pas de fulfillment, comme on dit. Pas du tout.

  • Speaker #0

    Pour autant, tu as fait avec eux pendant ce temps-là. Ça a duré quand même deux ans ?

  • Speaker #1

    Un peu plus,

  • Speaker #0

    oui. T'as fait des séminaires d'écriture. Ouais. T'as fait donc...

  • Speaker #1

    Presque quatre ans.

  • Speaker #0

    Presque quatre ans. Quoi ? Qu'est-ce que ça t'a apporté personnellement ? Bon, tu te rends compte que c'est pas fait pour toi, néanmoins. Au niveau des rencontres, au niveau aussi de l'écriture, de la création. Tu vois, quand t'es en vase clos avec des artistes et que tu crées, j'imagine que ça...

  • Speaker #1

    l'intelligence collective, etc. C'est très... Il y a une satisfaction qui est toujours celle de la création. Effectivement, tu crées avec d'autres gens qui ont une autre vision, qui n'ont pas la même façon d'écrire. C'est très nourrissant, en fait. Ça te fait poser des questions aussi sur ta façon d'écrire, ta façon d'aborder les thèmes des chansons, ta façon de construire un texte. Ça, c'est vachement bien. Ce qui est super aussi, c'est de travailler avec plusieurs mélodistes et de commencer à faire des choses. comme le font très souvent d'ailleurs les ricains quand ils font des séminaires où ils sont très nombreux, de découper même sur un morceau la top line, c'est-à-dire la mélodie de voix. Il va y avoir quelqu'un dans le studio qui va trouver la mélodie de voix sur le couplet, l'autre va trouver le pré-refrain, l'autre va trouver le refrain, parce qu'à chaque fois la partie qui est trouvée par un des mecs est plus forte que la partie trouvée par les autres. Donc tu commences à faire un collage pour avoir la chanson la plus cool et la plus efficace possible. Donc, ce n'est pas mathématique, mais ça reste de la créa. Mais en tout cas, il y a une démarche intéressante où tu essayes d'amener le meilleur de chacun. Et ça, c'est cool. Ça, c'est cool parce que chacun se donne. Et à la fin, tu as un truc collectif qui naît. Et tout le monde se regarde en disant Bien wesh, bien wesh, tu as bien bossé. Putain, là, tel mot, il est bien. Là, telle mélodie est cool, etc. Et puis, tu as l'artiste qui est content. qui dit merci les gars de mettre toute cette énergie merci de vous impliquer, merci de me faire confiance je vais être super heureux d'interpréter ce morceau donc c'est des moments de vie vachement bien c'est vachement bien mais voilà après il y a le fait de au bout de quelques temps, quelques années même je suis un très lent comme garçon de se dire bon c'est cool tout ça mais je je Je donne des choses, je suis content de voir qu'elles sont reçues. Mais moi, je ne brûle plus intérieurement. Je n'ai plus le feu parce que je ne peux plus échanger cette énergie avec le public. En fait, c'est la scène qui me manque le plus à ce moment-là. C'est la scène. Ce n'est pas le fait d'avoir mes musiques qui passent en radio ou le fait de dire, tiens, c'est cool, sur un titre, j'ai 3 millions de streams. Non, c'est la scène, en fait. C'est ma vie d'artiste. C'est Pierre,

  • Speaker #0

    son 8 ans, qui est sur scène. C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Je reviens dans la psychologie.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est vraiment ça. C'est vraiment ça. C'est Pierre. Il y a un truc d'apnée où il faut que je puisse respirer. Et respirer, c'est remonter sur scène.

  • Speaker #0

    Je reviens juste sur ce moment. Est-ce qu'il y a des choses que tu as apprises, que tu exploites aujourd'hui et que tu peux partager ?

  • Speaker #1

    Sur quelle partie ?

  • Speaker #0

    Quand tu étais dans la co-création ou dans tous ces séminaires d'écriture, aujourd'hui, l'audience du podcast, c'est vraiment des personnes qui veulent... se créer une marque personnelle. Et donc, pour se créer une marque personnelle, ça passe par la création de contenu, de lecture, etc. Et donc, à tous mes invités, je leur demande, tu vois, s'ils ont des méthodes, s'ils peuvent les partager. Est-ce que toi, toi, tu as des méthodes, naturellement, mais est-ce qu'avec ça, ça enrichit encore ta méthode ? Aujourd'hui, quelqu'un qui veut...

  • Speaker #1

    Ok, je vois.

  • Speaker #0

    On reviendra à ça, mais quelqu'un qui veut écrire quelque chose d'impactant, Comment il fait ?

  • Speaker #1

    La méthode, je pense que c'est d'être humble dans le studio, d'être à l'écoute des autres, et surtout de savoir qu'à un moment donné, quand il y a quelqu'un qui propose quelque chose de plus fort, de ne pas s'obstiner, de ne pas être obtus, en disant... Parce que quand tu es sûr de toi, sur une phrase ou sur une métaphore ou autre, et que tu te dis que c'est mortel, il faut absolument qu'il chante ça. Si au final, on est cinq, et que tu en as quatre qui te disent non, non, mais il faut faire ça, il faut les écouter en fait. Donc l'ego, ouais, il faut rabaisser l'ego et il faut te dire, l'objectif, comme c'est un travail collectif, l'objectif c'est que chacun ait une place et que chacun soit content de la place qu'il occupera sur l'empreinte définitive de cette journée de studio. Une ou plusieurs chansons en fait. Donc il faut être dans le partage, il faut être dans l'écoute. Et il ne faut pas te dire que parce que toi, tu estimes qu'il fallait absolument qu'il y ait tel mot dans tel couplet, que le refrain devait sonner comme ça. En fait, tu n'as pas la vérité absolue. Tu n'as jamais la vérité absolue. Jamais.

  • Speaker #0

    Donc, accepter de se remettre en question. Tout le temps. Donc, le feu ne bruit plus en toi.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Et là, on est en 2020.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Confinement.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et tu fais un retour surprenant. Oui. Avec ça. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. au personnel médical et à tous les héros du quotidien qui continuent ce travail. C'est là où les gens vont se dire, mais ce mec est complètement fou en fait.

  • Speaker #0

    Il est mort deux fois.

  • Speaker #1

    Complètement fou.

  • Speaker #0

    Elle nous t'a. Une fois, deux fois, je ne sais plus. J'ai perdu le fil.

  • Speaker #1

    Il est mort, en tout cas il est ressuscité.

  • Speaker #0

    Là tu lui ressors du papa.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. Pourquoi ? Parce que je me fais chier pendant le Covid. que ma femme me dit que ce serait drôle de faire revenir Helmut, et sur le coup, je lui dis Mais putain, tu vis avec moi ou pas ? T'as bien vu à quel point j'ai souffert d'avoir réussi à me l'enlever des semelles ? C'est pas possible !

  • Speaker #0

    Il était loin, ce moment-là, Helmut ?

  • Speaker #1

    Il était plus du tout là.

  • Speaker #0

    Plus du tout dans ta tête ?

  • Speaker #1

    Plus du tout, plus du tout. Et elle me dit Mais ne te rends pas compte, le Covid, il y a tellement de choses à raconter, c'est... Il faut essayer de dédramatiser. Regarde, c'est affreux ce qu'on vit. On a des masques, on ne peut plus sortir. On va faire des courses en rente, on les décontamine. Il n'y a pas un moyen juste de dédramatiser et de rire de ça. Et je lui dis peut-être, elle me dit, mais toi, si tu veux en rire, tu peux en rire avec quoi d'autre qu'avec Helmuth ? Et là, je me dis non, ce n'est pas possible. Pas encore. Pas encore une fois. C'est encore ces Chucky 3. Il va revenir et il va encore assassiner des gens. Moi le premier, tu vois. Et je me dis, non, ce n'est pas possible. Et donc vraiment, je l'aurais beaucoup dit dans cette interview, mais vraiment, le double maléfique, c'est-à-dire plus fort que toi finalement. Il est en embuscade et il attend juste le petit signe, tu vois. Et à ce moment-là, le petit signe, il ne vient même pas de moi, il vient de ma partenaire de vie qui du coup m'empêche de dormir la nuit, qui fait que je me réveille et je réécris le texte. adaptée avec des paroles Covid, mais à l'arrache, tu vois, en 10 minutes. Et le lendemain, je lui dis, elle me dit, mais fais-le, fais rire les gens, donne du bonheur aux gens, en fait. Fais marrer les gens.

  • Speaker #0

    Et après, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Non. Non. Elle me dit, si, si, si. Non, non, non. Si. Bref. Et donc, on fait une vidéo maison à l'iPhone où je me sape comme une merde avec une vieille veste, une casquette de marin. On dirait vraiment un mec à un mariage qui a voulu caricaturer Helmut. Je ne sais même plus le faire, en fait. Et donc, je blablate cette chanson, cette caricature de ça m'énerve. la caricature de la caricature. Et puis, je fous ça sur Facebook, où je n'interviens plus depuis des années. Et en une nuit, il y a 2 millions de vues. Et là, il y a tous les labels qui m'appellent pour sortir le morceau. Et là, je me dis, vous êtes vraiment quand même des pourris. C'est-à-dire que vous me... Là, sur la pop, il est en wallou. Sur Géronimo, vous m'en sortez un, vous ne voulez pas me sortir le reste. et là je vous fais une ressucée de mon tube d'y a 10 piges et vous voulez y aller comme des sourds et donc là je dis ok j'y vais, je mets mes royalties d'artiste aux hôpitaux comme ça je soulage ma conscience en disant j'ai une raison noble d'y aller tu vois ce que je veux dire parce que quelque part ça me tord d'y retourner je me dis putain mais et en même temps c'est plus fort que moi je le recrée, je le ressors il y a une sorte C'est un peu une pathologie. Il y a une schizophrénie pas contenue, tu vois, de dire j'y retourne, en fait. Et je fais un clip à l'iPhone qui coûte rien, quoi. Et puis ça part, et ça remonte, et ça fait des millions de vues, et ça fait des millions de streams. Et ça repart, et ça ressigne, et on refait un EP.

  • Speaker #0

    Et là, attends, et juste avant, donc... Le clip à l'iPhone, avec des images folles,

  • Speaker #1

    comme si tu avais privatisé

  • Speaker #0

    Paris Hôpital. Donc PNL a payé pour privatiser la tour Eiffel.

  • Speaker #1

    C'est autre chose quand même,

  • Speaker #0

    le clip de PNL. Mais bon, quand même, je pense que ça donne ça.

  • Speaker #1

    Le poste est en verre, mais tout Paris et Féser sont tous à la maison. Moi aussi, j'ai l'air d'un con. Ça m'énerve. Oui, ça m'énerve. c'est bien fait ah bah écoute si t'avais pas compris que j'étais un bien vivant tu le sais je vais se revenir à l'iPhone c'est certain merci mon copain Jean-Marie Antonini qui a réalisé beaucoup de mes clips et qui a fait celui-là pour rien quoi Avec un téléphone, il n'a rien coûté ce clip. Il a fait plusieurs millions de vues, alors qu'il y a moyen d'investir parfois et de se gaufrer. Donc, c'était drôle.

  • Speaker #0

    Et donc, ce moment, ça te permet de re-signer dans une maison de disques, c'est ça ? Oui,

  • Speaker #1

    ça me permet de me remettre à l'abri pour quelque temps.

  • Speaker #0

    Voilà. En 2021, tu signes chez Roy Musique, c'est ça ? Tu sors un nouvel EP Helmut ? Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'à ce moment-là, c'est pareil. Les gens me disent Ah, génial, ça m'énerve 2020 ! Bon, vas-y mec, t'es remonté dans le wagon, le trajet dure un peu. On ne va pas faire qu'une station, on va faire tout le tour de la ligne 1. Vas-y, on y va ! Ok, allez, c'est parti ! On y va ! Nation, Bastille, Gare de Lyon, tu vois ? Et c'est pareil ! je sors les titres derrière, il se passe rien. Et là, je leur dis, mais vous voyez, je le savais, en fait, puisque, avec le temps, j'ai compris qu'Elmout appartenait à Sam Nerve et vice-versa, et que, quelles que soient les choses que je propose derrière, oui, mais c'est pas grave, tu occupes le terrain, t'es là, t'amuses les gens, etc. Bon, certes, mais je pense vraiment, et je demande pardon à Roy Musique, parce que c'est encore mes partenaires aujourd'hui sur Geronimo, et il se passe des belles choses, mais sur cette EP d'Elmout, au moment où je le fais, j'ai déjà pris du tout le jus, en fait. C'est-à-dire qu'il y a eu la piqûre de rappel ça m'énerve 2020. Ok, c'est cool, merci, au revoir. Mais au moment où je le fais, je repense à Décalage Immédiat et je me dis, encore des titres de trop. La seule chose qui est cool à ce moment-là, c'est que j'ai un terrain de jeu en images. C'est-à-dire que je peux faire des clips.

  • Speaker #0

    très cool je vais faire particules fines avec la Jeep de Jurassic Park encore dans un Paris désert et là je m'amuse comme un fou donc là c'est vraiment un plaisir d'image je vais faire vacances et où je vais faire du skateboard c'est peu après le covid donc c'est encore un peu vide etc donc là les images les réels avec qui je travaille c'est vrai qu'on a vu là l'image du c'était

  • Speaker #1

    dans le figaro culture ouais on a trouvé tu vois cette image ouais ouais ça c'est dingue

  • Speaker #0

    Non mais ça c'est... Là il est 5h30 du match, je suis tout seul. Là il y a le côté comme PNL machin encore plus que quand je suis sur le toit.

  • Speaker #1

    Ça m'énerve 2020.

  • Speaker #0

    Non, non, non. Ce sont deux petits génies les frangins. Non, non mais à ce moment-là j'ai déjà plus le jus pour les titres. Mais je m'amuse, j'ai un terrain de jeu d'image. Je fais en sorte de pas m'emmerder quoi, je m'occupe.

  • Speaker #1

    Tu t'occupes, mais est-ce que t'as un plan ? Non,

  • Speaker #0

    je n'ai pas de plan parce que je suis bien obligé de constater que dans ma, avec des très gros guillemets, carrière, toutes mes tentatives sont souvent infructueuses et elles sont parsemées du retour de ce même succès qui finalement est toujours un peu dans l'ombre et revient remettre le start au Space Mountain, tu vois, pour à chaque fois faire repartir le manège. Et donc je me dis, je me dis putain... j'arriverai pas à m'en débarrasser et donc là phoenix c'est le phoenix mais phoenix t'as pas envie qu'il renaisse avant de tu d'y aller là c'est bon il meurt pour de bon et il va même mourir dans un livre voilà je suis un peu ouais c'est ça tu vas voilà tu vas un peu vite donc juste à ce moment là en parallèle tu travailles dans l'appareil futaire à ton projet renomaux ouais à ce moment là je suis aussi parce que le confinement m'aura aussi permis ça c'est que au delà de cette blague je me mets effectivement à lire de la poésie à commencer à écrire de la poésie et ça va donner un recueil d'une cinquantaine de feuillets donc c'est pas énorme mais en tout cas ça me prend beaucoup de temps parce que je peaufine vraiment chaque mot je suis souvent en octosyllabes parce que c'est un rythme que j'aime bien mais en tout cas j'écris de la poésie je rentre dans un truc assez étonnant Comme on est dans ce confinement très calme, où il n'y a pas de bruit, il n'y a pas de bruit dans les rues, tout est très calme dans mon quotidien finalement, je suis dans une énergie très apaisée, très calme pour écrire des choses très douces. Douceur, sentiment, amour, idéalisation de l'amour. Je commence à parler des sirènes, je pars un peu, tu vois, et donc j'écris là-dessus. Et ça, j'en parle avec Roy, tout de suite après la fin de l'EP d'Elmout, où les gens me disent Attends, t'es qui ? Parce que t'avais fait Géronimo et tout. Et donc, je leur fais lire. Et donc là, ils adorent le recueil. Ils me disent Mais est-ce que tu serais capable de mettre ça en musique ? Et je dis Ouais. Et avec qui ? Je dis Avec Toxic Avenger. Bien sûr. Et donc arrive le projet très confidentiel, Remo, où là, pour le coup... Je sais que je vais le faire et le sortir et je sais que ça parlera à personne.

  • Speaker #1

    Tu le fais pour toi ?

  • Speaker #0

    Je le fais pour moi. Je le fais pour moi. Je fais quatre morceaux. Je fais un petit EP avec quatre textes extraits du recueil. J'en sors deux. Je crois qu'il y a 30 personnes qui les ont écoutés, mais ce n'est pas grave. Je suis juste content. Là, je veux juste que ça existe pour moi, en fait. J'en ai encore deux autres. Peut-être que je vais les sortir, peut-être pas. Le recueil... j'ai pas envie de lâcher comme ça en pdf n'importe où, j'aimerais bien qu'il soit publié, et c'est pas l'éditeur de mon livre dont on parlera tout à l'heure qui va le faire, parce qu'il fait pas de poésie, donc ça c'est un truc sur lequel il faut que je travaille encore, mais j'ai envie que ça existe, mais à ce moment-là je suis là-dedans, et je suis dans cette création très douce, qui vient justement encore plus contrebalancer le côté énergie-folie d'Elmout, Je suis complètement à l'opposé, et ça me fait un bien fou, tu vois ? Et à ce moment-là, je me sens super aligné, quoi. Covid, pas de bruit, hop, poésie, voilà.

  • Speaker #1

    Et un peu ton toi, finalement, tu disais...

  • Speaker #0

    La partie la plus sensible de moi.

  • Speaker #1

    La partie la plus sensible. Jamais exposée. Jamais exposée, puisque tu montrais, en fait, tes avatars. Tu as dit, justement, qu'est-ce que tu as dit sur l'amour ? ton côté un peu chevaleresse de l'amour quoi et tu disais idéaliste de l'amour et c'est marrant parce que tu disais aussi tout à l'heure sur ta pop que tu voulais faire une pop un peu Qui te mettait dans une position aussi, tu vois, idéale avec l'amour et tout ça. Donc, tout se recoupe.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Mais parce que... Il y a un moment donné où il n'y a plus de bruit autour de toi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Plus de bruit.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et alors, en 2022, tu sors le livre Rockstar Sinon Rien. Dans ce livre, tu le signes de ton nom. Oui. Eric Greff.

  • Speaker #0

    Parce que là, on est dans la littérature, on n'est plus dans la musique.

  • Speaker #1

    Exactement. Tu reprends tes droits d'auteur. finalement, premier sens premier sens propre et puis pour le coup c'est l'histoire d'Eric et c'est ton histoire,

  • Speaker #0

    et alors là tu lâches tout et là je lâche tout, c'est l'histoire de cet outil au service de ces personnages et je raconte tout et je raconte ça démarre au moment où je quitte mon boulot cette fameuse soirée j'épargne le lecteur de l'enfance et tout parce qu'on s'en fout et que c'est pas intéressant et je raconte les années de galère je raconte la naissance d'Elmout ce succès incroyable, ce tourbillon, la redescente, et puis tout ce qu'on s'est dit là depuis quelques longues minutes. Voilà, maintenant, c'est génial, je n'ai même pas envie que ça s'arrête, mais voilà, je raconte tout ça, et comme je viens d'écrire le recueil, que je me sens bien dans l'écriture, je me dis, mais en fait, il faut que ce soit publié. Il faut que je l'envoie.

  • Speaker #1

    À ce moment-là, on ne t'a pas demandé. C'est toi, tu t'es mis à essayer. Ton objectif, c'était d'exorciser ce personnage d'Elmou Fritz. Aussi. Et d'y mettre un point final.

  • Speaker #0

    Oui, parce que comme je n'arrivais pas, même en le disant sur les réseaux sociaux, comme je n'arrivais pas à le tuer, comme je me sentais faible par rapport au fait de ne pas réussir à m'en débarrasser, je me dis, putain, si je le fais dans un livre et que je le signe avec mon sang, que c'est publié, que c'est officiel, il va enfin me lâcher. Et d'ailleurs, l'idée du livre vient en vacances en Corse, où je suis à table avec des acteurs, des producteurs, des gens du cinéma, et avec le producteur notamment de Jonathan Cohen, qui me demande de lui raconter mon histoire. Et je lui dis, tu sais, moi, pour les gens, je suis ce qu'on appelle vulgairement un one-shot, ou un one-hit-wonder, comme disent les Ricains. un mec qui a fait un tube, etc. Mais je lui raconte toute mon histoire. Il me dit, mais Benjamin, il me dit, mais t'es fou en fait. Il me dit, t'es beaucoup trop dur avec toi-même. Il me dit, moi, je trouve que l'histoire, elle est incroyable. Et il y a une force mentale de ta part. Une détermination extraordinaire. Une détermination. Il me dit, ça, il faut que t'en fasses profiter les autres. Et je lui dis, comment ? Il me dit, mais raconte ton histoire. Il me dit, moi, raconte ton histoire. tu mets cette histoire dans un livre. Moi, demain, je suis sûr que... Enfin, je me jette dessus. J'ai envie de la connaître, cette histoire. Bon, ben, ni une ni deux, quoi, tu vois. Le truc me lâche pas. Je pense plus qu'à ça pendant les vacances. Et je me dis, et s'il avait raison, en fait ? S'il avait raison, s'il n'était pas temps d'être un peu doux avec moi-même, parce que quand je lui parle de moi, je suis très dur. Je dis, non, j'ai échoué, j'arrive pas à remplir des écrits.

  • Speaker #1

    C'est très dur quand tu l'enlèves.

  • Speaker #0

    Ouais, mais parce que... Voilà. Et... Et... Et donc, je rentre de vacances, et là, je me dis, ok, je prends mon laptop, je vais dans ma brasserie habituelle, Avenue Marceau, je m'installe. Jacques, le patron, vient me voir, il me dit, tu ne viens pas que boire un verre de rosé, tu viens bosser aujourd'hui. Je dis, ouais, et puis tu vas me boire tous les jours pendant longtemps. Et je branche mon ordi, et je me mets à raconter cette histoire, et elle coule toute seule, en fait. C'est hyper facile pour moi de raconter. En plus, il y a une chronologie, il y a des souvenirs très forts, il y a des choses douloureuses, mais j'ai envie de tout raconter sans filtre. Donc je raconte tout sans filtre. Je vais l'écrire pendant trois semaines, et je vais très rapidement trouver un éditeur qui va me dire Ouais, cette histoire, il faut qu'elle soit racontée, il faut qu'elle existe. Et donc le livre va sortir aux éditions Anne Carrière en 2022.

  • Speaker #1

    Bon accueil.

  • Speaker #0

    Super accueil. Super accueil. Ouais, ouais. France Inter, Bec BD qui me le chronique dans le Figaro Mag, donc il y a une petite vie média, quoi. Puis surtout, je fais les salons du livre, pour le défendre. Ça, c'est très dur.

  • Speaker #1

    Pourquoi c'est dur ?

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est une démarche... En fait, comme je le signe Eric Greff, déjà, les gens ne me calculent pas en Helmuth. En plus, tu as une posture, physiquement, que tu es assis au salon du livre. tu as un auteur à ta droite, un autre à ta gauche, c'est une table avec un banc, et tu es installé, et les gens font leur marché. Ils se baladent, et puis tu as un écriteau avec ton nom, ils voient ton bouquin, ils regardent, ça m'intéresse, ça ne m'intéresse pas, ils posent, bonjour, vous êtes qui, etc. En termes de déco, on a vu mieux, tu vois. Tu te mets, voilà. Et puis, et puis... t'es assis, ils sont debout. Donc tu te sens, bonjour, bonjour, c'est quoi ? Rockstar sinon rien, vous êtes qui ? Et quand tu leur dis, ah ouais, non, c'est vous, ah putain, je peux faire un selfie, etc. Ils ne sont plus du tout intéressés par le bouquin. C'est plus, ravis de vous avoir rencontrés, qu'est-ce que j'ai dansé sur Helmuth ? Et le livre,

  • Speaker #1

    tu l'achètes ?

  • Speaker #0

    Pas forcément. S'il y a qu'à un moment donné, je suis rentré dans un truc en disant, vous voulez un selfie ? Vous achetez le livre. Il paraît que sinon, tu n'as plus de selfie, tu vois. Donc je vais faire cet exercice-là. On ne va pas en vendre beaucoup. On en a vendu, je n'ai pas le chiffre exact, mais quelques petits milliers. Quand mon éditeur m'a dit qu'en littérature, quelques milliers, ce n'est pas un four, parce que c'est très difficile la littérature aujourd'hui, et qu'à part les top 1, 2, 3, qui sont des grosses machines de vente, tous les autres bouquins sont dans ces sphères-là, finalement. Tu te dis, ah ouais, ok. j'ai appris du coup qu'en France ce qui se vendait le mieux c'était la bande dessinée qu'on était le deuxième pays au monde consommateur de manga si tu fais de la BD ça risque de marcher pour toi quoi et je suis super heureux d'avoir écrit ce livre d'avoir raconté cette histoire qu'elle soit printée dans un bouquin pour moi c'est ouf ma fille pourrait le lire quand elle aura l'âge de le lire et surtout c'est un J'ai posé des souvenirs, c'est-à-dire que j'ai sorti de ma mémoire des choses qu'avec le temps je risquerais d'oublier. Je sais qu'elles sont là. C'est important pour moi qu'elles soient là. Oui, la transmission. Il y a une transmission de fait. Parce que maintenant que ma fille pourra lire, j'espère que ses enfants le liront en disant Regarde papy, il a fait ça, machin Je trouve ça cool en fait. Et de laisser ça en plus des chansons. Voilà.

  • Speaker #1

    Et donc, tu te rends compte à ce moment-là que tout le monde veut revoir

  • Speaker #0

    Helmut ? Non, mais alors là, c'est dingue parce que du coup, là, c'est mon tour manager qui m'appelle. On va déjeuner, il me dit, tu sais, on parle beaucoup de ton livre et il a l'effet inverse. C'est-à-dire, tu as tué Helmut à la fin et là, on te réclame en club en fait. On veut que tu viennes faire des showcases. Et donc là, je lui dis non, non, c'est... J'ai dit non plusieurs fois, et donc je rentre chez moi, j'en parle à ma femme, toujours très important d'échanger avec sa partenaire de vie, et elle me dit, mais de toute façon, ça sera ton problème toute ta vie, finalement, est-ce qu'on peut vraiment appeler ça un problème ? Elle me dit, ça revient malgré toi, et à chaque fois tu fais un pataquès pour ne pas l'accueillir, et au final tu te rends compte que... quand tu le prends le truc, c'est facile pour toi et ça marche. Et je lui dis, ouais, mais je lui dis, par contre, ce que j'ai compris avec le temps, c'est que ce personnage, c'est un personnage d'une chanson. Et donc, ça y est, c'est acté. Enfin, je ne ferai plus jamais de disques, plus jamais de nouvelles chansons avec Helmut. J'ai vraiment compris, je ne le ferai plus. Donc, si je dois maintenant accepter un quelconque retour du fantôme, c'est cette fois-ci pour m'en servir, en faire un business. et pour payer les factures. Et de manière décomplexée, je vais le penser, je vais le dire, et à côté de ça, je vais développer ma pop, je vais développer Remo, je vais redévelopper Geronimo, parce que j'ai un goût d'inachevé avec Geronimo par rapport à ce qui s'est passé après Possédé, mais du coup, je vais l'utiliser comme ça. Elle me dit, très bien, utilise-le comme ça, et vois si ça te convient, et en fait, c'est fou, parce que du coup, sachant maintenant qu'il n'y a plus que la scène, Mais que c'est la jeune génération maintenant qui réclame les clubs, l'audience des clubs qui a 20 piges, a découvert ce titre à l'âge de 6-7 ans. Donc ils connaissent par cœur, il y a un côté entre très gros guillemets culte pour eux, donc ils sont heureux de redécouvrir cette chanson en club, de la chanter, d'exulter. Et finalement, je me retrouve à faire des clubs pleins, comme à l'époque, avec... les enfants de ceux qui célébraient la chanson à l'époque c'est quasiment ça ça fait 15 ans tu vois c'est 15 ans c'est une génération et et donc c'est devenu aujourd'hui ma marque mon business et ça m'offre la liberté de créer et de développer d'autres choses à côté de manière beaucoup moins voire plus du tout douloureuse puisque pendant très longtemps j'avais un problème de cohabitation et j'avais un problème de vouloir légitimer mon existence d'artiste. que par rapport à ce que j'ai envie de proposer sur le moment. Et je me rends compte que le métier est beaucoup plus complexe que ça, que la création, c'est beaucoup plus vaste que ça, qu'on n'est jamais qu'une seule chose et que finalement, il ne faut pas rougir de son plus gros succès. Au contraire, il faut l'utiliser. Et c'est ce que j'ai fini par faire.

  • Speaker #1

    Donc en fait, ce dont on se rend compte là, c'est qu'au tout début de cette interview, tu as dit je suis un outil au service de Oui. Et maintenant, c'est Helmuth, et ça m'énerve en l'occurrence, qui est l'outil au service d'Éric Greff, pour pouvoir vivre vraiment sa passion, puisque ça te permet, derrière, de développer des projets que tu as envie de développer. Et d'avoir ces moments sur scène aussi que tu adores, de flamboyance, totalement désinhibés. On te remet tant...

  • Speaker #0

    pas vraiment dans la peau du personnage finalement parce qu'il n'y a plus du tout c'est un helmout scénique de 2024 tu vois mais qui n'a plus rien à voir avec le perso de l'époque parce que finalement à la limite ceux qui viennent me voir je sais même pas s'ils connaissent le clip Ils connaissent la chanson. C'est la chanson qu'ils attendent. Ils sont contents de voir qui arrive sur scène. Et donc, j'arrive en me faisant plaisir avec mes bonnets, mes casquettes, mes Vans, en skater 90's. Parce que je suis vraiment dans la vie, en moi, plutôt que accoutré comme j'ai pu l'être à l'époque où là, je ne l'aurais pas fait. Je ne l'aurais plus du tout assumé. Donc finalement, il y a un truc assez cool de pouvoir... C'est très intéressant ce que tu as dit du fait que ce soit maintenant l'outil dont je peux enfin me servir et ne plus être un outil pour. Et donc, je ne sais pas si je suis aligné, mais en tout cas, ça donne une forme d'apaisement.

  • Speaker #1

    Oui, tu as inversé la tendance. Oui. Peut-être malgré toi, mais en tout cas, tu as totalement inversé la tendance. J'espère que tu as été inspiré par cet épisode. Si tu as plu, partage-le autour de toi, laisse-moi un commentaire et abonne-toi. En attendant le prochain, retrouve le contenu vidéo de La Légende Personnelle sur YouTube, Facebook, TikTok et Instagram. Merci de nous avoir écoutés et n'oublie pas, la marque personnelle est ton super pouvoir.

Chapters

  • Livre qui a changé sa vie

    12:41

  • La rencontre avec Robbie Williams

    15:00

  • Rencontre avec Jamie, le batteur des Red Hot Chili Peppers

    16:27

  • Ce moment fou avec Francis Lalanne

    24:00

  • Les radios influencent la carrière des artistes

    39:00

  • L'expérience de co-création

    46:00

  • Le retour d'Helmut

    51:00

Description

Il a explosé avec Helmut Fritz.

Ça m'énerve est dans les oreilles et la bouche de toute une génération.

Mais son plan, c'est d'utiliser Helmut pour faire connaître Géronimo.


Dans ce nouvel épisode en 3 parties de "La Légende Personnelle", je te propose d'explorer le concept même de création.

Le parcours unique d'un homme qui voulait :

  • vivre une vie extraordinaire,

  • s'exprimer à travers la musique et l'écriture,

  • créer un lien fort avec le public.


Ce que tu vas découvrir dans cet épisode:


  • Pourquoi et comment rester fidèle à soi-même et à son art malgré les pressions de l'industrie ?

  • La valeur des collaborations et des relations dans la création.

  • L'impact des réseaux sociaux sur la carrière et l'image publique.

  • L'importance de l'authenticité et de l'honnêteté dans les interactions avec les fans et les médias.

  • Les leçons tirées des succès et des échecs.


Si tu veux contacter Eric, c'est ici 👉🏼 Instagram


Mentions dans l'épisode :


LIVRES :

  • "La Prophétie du Cinquième Règne" et "L'Éveil des Nouveaux Shamans" - 00:12:41

  • "American Psycho" de Bret Easton Ellis - 00:12:56

  • Livre "Rockstar sinon rien" - 01:03:19

FILMS :

  • "Vanilla Sky" de Cameron Crowe avec Tom Cruise - 00:06:10

  • "Retour vers le Futur" - 00:06:10

  • "Le Règne Animal" - 00:09:00


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Oublie les règles du jeu classique. Ici, on écrit l'histoire autrement. Et la meilleure façon d'y arriver, c'est d'écouter celles et ceux qui l'ont fait avant toi. Je suis Marina Dato, et tu écoutes La Légende Personnelle, le podcast qui t'aide à comprendre une chose essentielle. Dans ce monde hyper connecté, ton plus grand pouvoir, c'est ton identité. Alors, dans le premier épisode, on s'était arrêté à ta conversation avec le boss de Sony. On va revenir dessus et ce qui s'est passé après. Avant de reprendre, je te propose un petit jeu.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Ok ? Je vais te poser 40 questions.

  • Speaker #1

    40 questions.

  • Speaker #0

    40 questions. D'accord. Et à la fin, donc sois attentif, à la fin, tu pourras revenir sur 3 questions.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Que tu souhaites développer. Ok. Ok ?

  • Speaker #1

    Wow. Vas-y. T'es prêt ? Feu. Allez.

  • Speaker #0

    Tu fais part du flop ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Quelle est la chose la plus folle qui te soit arrivée ?

  • Speaker #1

    Dans la musique ?

  • Speaker #0

    Dans ta vie.

  • Speaker #1

    Dans ma vie, la chose la plus folle qui me soit arrivée, c'est de créer un personnage à la base ridicule et qui me propulse au numéro 1 des ventes.

  • Speaker #0

    La personne la plus connue que tu as rencontrée ?

  • Speaker #1

    Alors, je n'ai jamais rencontré Emmanuel Macron. J'ai rencontré Robbie Williams.

  • Speaker #0

    C'est pas mal.

  • Speaker #1

    C'est pas mal.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une morning routine ? On pose toujours la question aux femmes. Moi, j'aime bien poser ça aux hommes.

  • Speaker #1

    Alors, ma morning routine, c'est mon café filtre, carte noire. Ouais, et je ne supporte pas d'être en voyage ou chez des potes qui n'ont que des machines à espresso le matin. Il me faut un café filtre, un Americano, un régulard quoi. Un régulard. C'est obligatoire.

  • Speaker #0

    Ok. Qui est ton idole ?

  • Speaker #1

    Mon idole, c'est ma fille, parce que c'est aujourd'hui elle qui m'apprend plus de choses que ce que je suis en mesure de lui apprendre. Elle me scotche tous les jours, donc c'est elle mon idole.

  • Speaker #0

    Ça t'énerve de faire la queue chez La Durée ?

  • Speaker #1

    Je ne fais plus la queue depuis 2009, je suis exempté de queue chez La Durée. Ils te reconnaissent ? Maintenant, ils ne me reconnaissent plus trop, mais à l'époque, en tout cas, je ne faisais pas la queue, mais j'y vais très rarement.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as déjà oublié des paroles en plein concert ?

  • Speaker #1

    Plein de fois. Plein de fois, et à ce moment-là, j'ai eu une chance, c'est que comme je suis en club et que la plupart des gens sont bourrés, je leur dis Je vous entends pas ! » du coup, ça passe.

  • Speaker #0

    TikTok ou Insta ?

  • Speaker #1

    Insta.

  • Speaker #0

    Insta ou Facebook ?

  • Speaker #1

    Insta.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu paies le coste sans réservation ?

  • Speaker #1

    Difficile. Si je leur dis qui je suis à l'entrée, ça peut les faire marrer, mais en général, ils ont une politique, il y a pas mal de rigueur dans leur formation, donc je crois qu'ils rigolent pas trop.

  • Speaker #0

    Quelle est la chanson que tu écoutes en boucle en ce moment ?

  • Speaker #1

    Je réécoute... Pas une chanson, mais je réécoute en boucle tous les albums des Red Hot Chili Peppers parce que je suis dans cette vibe californienne et que j'ai envie que le beau temps arrive. Donc j'écoute les Red Hot à full en ce moment.

  • Speaker #0

    Donc tous les Red Hot.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Quel est le moment le plus gênant de ta vie ?

  • Speaker #1

    Probablement le moment... où je suis avant l'écriture de Sam Enerve dans les petits boulots, et où je suis au Mondial de l'Automobile à 8 euros de l'heure sur une Golfette électrique à transporter les gens des parkings VIP vers les halls des voitures premium. Et à ce moment-là, je vois arriver tous mes anciens collègues cadres de BMW France. qui me disent Waouh, la rockstar qui a démissionné, elle est là sur une golfette électrique, et à ce moment-là, j'ai envie de crever. » pense que c'est le moment le plus gênant de ma vie.

  • Speaker #0

    Pour ou contre les selfies ascenseurs ?

  • Speaker #1

    Pour, et uniquement dans les ascenseurs. Parce qu'on se fait chier dans les ascenseurs, il n'y a rien à faire, et moi, je fais des selfies que dans les ascenseurs. Je sais.

  • Speaker #0

    Qui est Roméo ?

  • Speaker #1

    Roméo, c'est le partenaire de Juliette, mais c'est aussi mon chien. Parce que pour la petite histoire, les chiens de race, quand tu vas les chercher, il faut leur donner la première lettre. Enfin, la première lettre, c'est une lettre par année. Moi, c'est l'année des R. Sauf que son nom de naissance, c'était Roi Soleil. Et c'était juste pas possible. Même si je l'ai acheté pour ma fille, je ne pouvais pas, moi, me balader au parc et dire Roi Soleil. Donc, j'ai switché en Roméo. Ça lui va très bien.

  • Speaker #0

    Quelle est la série que tu binge-watch sans honte ?

  • Speaker #1

    Je n'en sais rien. Peut-être un truc que j'ai regardé encore une fois avec ma fille. C'est... Merde. C'est un truc de collégien avec des sirènes complètement improbables. Mais elle adore ça. Donc, j'ai regardé avec elle. Je n'ai plus le nom. Je te le retrouverai. Et en fait, c'est complètement débile. Mais comme elle est en kiff devant, je regarde avec elle parfois.

  • Speaker #0

    Avec quelle marque tu aimerais faire une collab ?

  • Speaker #1

    J'aimerais bien faire une collab avec KITH de Ronnie Fig. Ouais, ouais, c'est Fig, pardon. C'est une marque de streetwear qui est implantée un peu partout dans le monde. Et il y a un shop à Paris magnifique. Et j'adore cette marque.

  • Speaker #0

    Un bad buzz reste un buzz et c'est intéressant.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Ça dépend jusqu'où c'est bad. C'est ça ? Ouais.

  • Speaker #0

    Avec quel artiste aimerais-tu faire un duo ?

  • Speaker #1

    Soyons fous, avec J.K. Jamiroquai.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton plat préféré ?

  • Speaker #1

    Mon plat préféré, c'est... Alors, éloignez-vous de l'écran, elle est vegan, c'est probablement la côte de bœuf saignant de sauce béarnaise. Voilà, le gras, c'est la vie.

  • Speaker #0

    Le gras, c'est la vie. Est-ce que tu as déjà participé à une battle de rap improvisée ?

  • Speaker #1

    Non, parce que je ne suis pas rappeur et je pense que je serais vraiment ridicule, donc je laisse ça aux gens qui le font très bien.

  • Speaker #0

    Le film que tu connais par cœur ?

  • Speaker #1

    Vanilla Sky, de Cameron Crowe avec Tom Cruise. Tu pensais retour à le futur ? Bien sûr. Aussi ?

  • Speaker #0

    Aussi. Attention, celle-ci elle est difficile. Margot Robbie ou Kate Moss ?

  • Speaker #1

    Kate Moss. C'est la légende absolue, c'est l'icône. Margot parce qu'elle est magnifique, mais Kate Moss pour tout ce qu'elle incarne.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'as déjà été pris pour quelqu'un d'autre ?

  • Speaker #1

    Euh... Ouais. À l'époque où j'avais quelques kilos de plus, on m'avait pris pour Bruno Guillon.

  • Speaker #0

    De la radio ?

  • Speaker #1

    Ouais. Ok. C'était assez drôle. Et j'aime bien ce mec, donc ça m'a pas dérangé.

  • Speaker #0

    Le pire conseil qu'on t'ait jamais donné ?

  • Speaker #1

    Arrête la musique.

  • Speaker #0

    Le pire conseil que t'as donné à quelqu'un ?

  • Speaker #1

    Arrête la musique. Non, je déconne. Je sais pas.

  • Speaker #0

    Pour ou contre la super influence des Kardashians ?

  • Speaker #1

    Ni pour ni contre, mais en tout cas dubitatif. C'est-à-dire que je ne comprends pas comment on peut fabriquer autant de millions avec autant de vides. Pour être tombé sur les épisodes. Il ne se passe rien, ça ne raconte rien. Et le fait qu'autant de gens suivent, ça me fascine en fait. Mais si les gens s'y retrouvent et que ça peut être des inspirations pour certaines personnes, grand bien leur fasse.

  • Speaker #0

    Le moment le plus gênant de ta carrière ? Musical.

  • Speaker #1

    Alors le moment le plus gênant et qui a failli virer à la catastrophe, c'est aux Victoires de la Musique, juste avant de monter sur scène, où je m'aperçois que je n'ai pas de micro dans les mains. Et Drucker est en train de m'annoncer et donc le régisseur court à travers la salle pour aller chercher le micro. Donc je monte sur scène en ratant l'intro que j'avais prévue, que j'avais minutieusement répétée, et je me rattrape, je me cale sur le temps pour pas avoir l'air d'être hors des clous, et ça se passe plutôt bien, mais je sors de là avec le cœur qui bat, et à la rediff, je me dis ça se voit pas.

  • Speaker #0

    Ah oui, j'avais posé la question, est-ce que tu as remarqué le professionnel jusqu'au bout ?

  • Speaker #1

    Ouais, enfin, coup de bol quand même.

  • Speaker #0

    Le métier que tu rêvais de faire, enfant ?

  • Speaker #1

    Ben, alors, c'est drôle parce que mes premiers souvenirs, quand je me projetais, c'était pas du tout un truc artistique au début. Je me voyais, alors là, l'égo du mec est énorme, je me voyais sortir d'une énorme Ferrari rouge flamboyante avec un attaché case devant un immeuble new-yorkais. Et un peu à la Largo Winch, en fait, en disant, tiens, ça c'est chez moi. Ok. Ouais, complètement fou, en fait.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    N'importe quoi.

  • Speaker #0

    Intéressant. La chanson que t'aurais aimé écrire ?

  • Speaker #1

    Mistral Gagnant Pourquoi ? Parce que c'est la plus belle chanson française Ou alors, il y en a deux en fait Il y a Mistral Gagnant et il y a Comme un Lego de Manset Interprété par Bachung qui est complètement incroyable aussi

  • Speaker #0

    Ton super pouvoir préféré si tu pouvais en avoir un ?

  • Speaker #1

    Voler Voler ? Voler

  • Speaker #0

    Ton plaisir coupable ?

  • Speaker #1

    Burger King. T'as vu, le mec pense à la bouffe. C'est dingue, hein ?

  • Speaker #0

    Le dernier film que t'as vu au cinéma ?

  • Speaker #1

    Le règne animal.

  • Speaker #0

    C'était il y a longtemps, ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, je vais très peu au cinéma, en fait. J'attends que ça sorte en VOD, en fait.

  • Speaker #0

    Tu l'as dit tout à l'heure, le premier film que t'as vu au cinéma ?

  • Speaker #1

    E.T.

  • Speaker #0

    Est-ce que t'as une phobie inavouable ? Ce que tu vas devoir avouer du...

  • Speaker #1

    Non, inavouable non, mais j'ai plein de phobies parce que j'ai beaucoup de TOC depuis toujours, que je soigne le mieux possible. Mais donc, j'ai ce qu'on appelle les phobies d'impulsion, la peur de passer à l'acte, parfois de faire des choses étranges comme de sauter dans le vide. Mais je contrôle à peu près.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est... Ok. Ouais. Est-ce que t'es accro aux réseaux sociaux ?

  • Speaker #1

    Je suis... Alors, je suis pas accro aux réseaux sociaux parce que j'ai que Insta, mais il m'arrive de... perdre du temps bêtement à scroller pendant 20 minutes et à me dire mais qu'est-ce que tu fous quoi ? En tout cas, je le suis beaucoup moins qu'avant parce que je suis sorti de l'obligation de prouver aux gens de Maison de Disque qu'il fallait que je crée absolument du contenu. On en parlait tout à l'heure avec une chouette vidéo qui est sortie aujourd'hui de mon copain Toxic Avenger où il parle de ça. Où il dit salut la mif alors que c'est pas du tout lui. Donc moins qu'avant mais Mais comme à force, Instagram te connaît et te propose des choses qui collent bien. Donc moi, je suis un fan de mode, de streetwear, etc. Donc les dernières baskets, etc. Il y a toujours des nouveautés. Donc je vais toujours quand même jeter un oeil.

  • Speaker #0

    Pour toi, Kanye West, c'est un fou ou un génie ?

  • Speaker #1

    Ça va ensemble, je pense. Ça va ensemble. Il a quand même quelques aspects assez dégueulasses dans ses déclarations. Il faut dire ce qui est. Mais c'est quelqu'un qui a... bien bousculé le game de la musique et qui continuera à le faire. C'est quelqu'un qui a changé aussi l'univers streetwear, la basket notamment. Donc il y a du génie chez lui. Il y a beaucoup de folie parce que la dernière moins, il est beaucoup moins inspirant quand même.

  • Speaker #0

    Donc le grand moment sur scène.

  • Speaker #1

    Mon plus grand moment sur scène, sans aucun doute la fête de la musique en 2009 sur France 2, où on est à l'hippodrome de Longchamp et il y a 150 000 personnes dans le public qui sautent en l'air avec les bras en l'air en hurlant, ça m'énerve. Et personne n'est programmé pour ça.

  • Speaker #0

    Et on ressent quoi à ce moment-là ?

  • Speaker #1

    On est Obama, on est le maître du monde. Voilà, t'as vu, j'ai dit Obama, pas Trump. Mais ouais, on est tout en haut là. On se dit waouh » on flippe. Et on se dit « montre que tu flippes, ils n'ont pas le droit de voir que tu as peur. » Il faut tu sois irréprochable.

  • Speaker #0

    Et la peur part vite ou elle reste ?

  • Speaker #1

    Non, elle part. Elle est un peu planquée, elle est sournoise, mais on l'écrase en fait. On la baillonne et on lui dit « reste dans ton » et on prend l'énergie maximum et on la restitue.

  • Speaker #0

    Le livre qui a changé ta vie ?

  • Speaker #1

    pas de livre, pourtant j'ai lu des choses, tu vois, La prophétie du cinquième règne, L'éveil des nouveaux chamans, etc., ça n'a pas changé ma vie, ce qui m'a donné plus envie de lire de la littérature contemporaine, c'est American Psycho de Brett Estenellis, parce que je trouvais qu'il y avait une façon d'écrire assez révolutionnaire, d'ailleurs il a enfanté Big BD et d'autres, et c'est peut-être au final aussi ce conduit-là qui a fait que... Au-delà de vouloir raconter mon histoire, j'ai écrit mon propre livre.

  • Speaker #0

    Le conseil qui a changé ta vie ?

  • Speaker #1

    C'est probablement quand je suis, après Helmuth, en train de créer, je suis dans la création de Géronimo, et puis ça ne prend pas, ça ne parle pas aux gens. Il y a déjà eu l'échec de Il est temps, et donc je sais que c'est un projet pop. formaté radio, donc comme on dit dans le métier, radio-dépendant, et à ce moment-là, je n'arrive pas à rentrer sur les grandes ondes. Les attachés de presse me disent que ça ne marche pas, etc. Et je suis en voiture avec mon père, et je lui ai dit que je crois que je vais abandonner. Et mon père, il me regarde et il me dit Donc tu vas les laisser gagner. » cette phrase, ça a été un ubercut. Et deux mois après, j'étais numéro un de la playlist énergie, avec Possédé.

  • Speaker #0

    que tu crois que tu as inspiré Camille Cotin et Marie Saint-Filtre ?

  • Speaker #1

    Ce serait cool. J'en sais rien, je pense pas. Je pense qu'elles ont suffisamment de feu en elles et d'ADN. Elles ont suffisamment de vibe pour caricaturer les choses. Je sais pas. J'en sais rien du tout. Par contre, je suis certain que j'ai inspiré Fucking Fred à Jonathan Cohen. Et on s'est rencontrés et ce coquin, il ne me l'a pas dit. Il ne me l'a pas avoué. Donc Jonathan, il va falloir qu'on se revoie et que tu avoues que fucking Fred, ça vient d'Elwood Fritz. C'est pas grave.

  • Speaker #0

    Est-ce que dans toutes ces questions que tu t'es posées, il y a des sujets sur lesquels tu veux revenir ?

  • Speaker #1

    Il y en avait beaucoup. C'était quoi tes troisième et quatrième questions ?

  • Speaker #0

    Mes troisième et quatrième questions ?

  • Speaker #1

    Je me suis dit arrête toi là dans ta tête mais là ça me vient plus.

  • Speaker #0

    La personne la plus connue que tu as rencontrée, du coup, est Robbie Williams.

  • Speaker #1

    Oui, alors oui. Et comment tu l'as rencontrée ? Justement, j'ai une petite histoire un peu sympa, c'est que Robbie Williams je le rencontre après avoir sorti mon album, mon premier album Delmout. Et je le rencontre au Grand Journal. En fait, je me débrouille pour être invité dans le public parce que je sais qu'il est là. Et donc on se croise dans les coulisses. je lui offre mon album et à ce moment là je suis extrêmement triste de lui offrir l'album d'un personnage caricatural avec des textes burlesques et autres parce que j'ai envie de lui dire mais moi je rêve d'être comme toi en fait je rêve d'être le toi français tu vois je veux faire des chansons qui bouleversent les gens je veux vraiment chanter avec ma vraie voix je veux être dans la pop donc je suis désolé de te montrer ça Et puis évidemment, on n'a pas le temps de se dire tout ça, on ne se comprend pas, enfin il ne comprend pas et on n'a pas trop le temps. Par contre, il est hyper chaleureux et il prend le temps de m'écouter deux minutes et il me serre la main et il me regarde dans les yeux et il me dit good luck to you » . donc je me dis, ce mec est cool, il a pris le temps de s'arrêter, d'écouter et donc c'est une rencontre assez importante pour moi. J'ai rencontré Jack aussi de Jamiroquai après un concert pareil. On a discuté deux minutes et voilà, j'en ai rencontré quelques-uns comme ça.

  • Speaker #0

    Et Kate Moss aussi tu l'as rencontré.

  • Speaker #1

    Et Kate Moss je l'ai rencontré, mais c'était furtif. Je lisais mon livre, le mec fait du teasing, tu vois, mais pas comme j'aurais aimé. J'aurais aimé qu'on se parle un peu plus, mais celui que j'ai rencontré dernièrement, avec qui j'ai vraiment bien discuté, c'est Jad Smith, le batteur des Red Hot, justement.

  • Speaker #0

    Ah oui, c'est une histoire...

  • Speaker #1

    C'est une histoire de dingue. On se rencontre au petit Vendôme. il est tout seul, il est 16h, il mange un sandwich il boit une bière le petit Vendôme qui est à Paris qui est à Paris, à côté de la place Vendôme et qui est le meilleur sandwich jambon-beurre de Paris en encore voilà, quel mangeur et en fait on me dit qu'il est là je raconterai pas comment mais on me dit qu'il est là et donc j'arrive, je rentre dans le bar et il est tout seul et je vais vers lui et je lui dis on peut se parler et euh... Il est un peu surpris. Et puis très vite, il comprend que je ne suis pas un fou furieux et que je viens juste lui dire à quel point je l'admire et à quel point j'admire le groupe dont il fait partie. Et pour moi, c'est une légende, ce mec. Et on parle une demi-heure de la vie, de tout. Et puis il se lève et il me serre la main et il me dit Maybe I enjoyed this moment more than you did » . j'ai trouvé ça fou.

  • Speaker #0

    La simplicité du mot.

  • Speaker #1

    La simplicité du gars. et il était au parc Hayat à côté mais il venait manger son sandwich voilà à ce moment là on était pareil il n'y avait pas la méga star lui et puis le mec qui est encore en train de struggling tu vois donc une conversation pincère d'homme à homme c'était super j'ai une belle photo sur mon Instagram en souvenir de ça chouette,

  • Speaker #0

    on la mettra il y avait d'autres choses ?

  • Speaker #1

    Je ne sais plus, mais après, j'aime bien répondre furtivement comme ça. Et si je développe après, peut-être que tes auditeurs vont se lasser. Bon,

  • Speaker #0

    de toute façon, j'ai plein de questions à te poser.

  • Speaker #1

    J'imagine.

  • Speaker #0

    Alors, reprenons. Ouais. OK, donc, on s'est arrêté à cette conversation avec le réseau Sony.

  • Speaker #1

    Et je fais ce double album.

  • Speaker #0

    Tu fais ce double album. Donc, ton objectif, quand tu dis que tu continues, c'est quoi ? Est-ce que c'est du business ? Est-ce que c'est de la...

  • Speaker #1

    peur ?

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est du besoin de lumière encore ?

  • Speaker #1

    C'est tout ça. Il y a à la fois le choix de la peur, de dire je ne veux pas qu'on me débarque de ma place de chanteur maintenant, populaire, connu, à succès, ou en tout cas installé dans le métier, parce que ce serait trop tôt pour moi d'avoir eu un truc fulgurant comme ça sur deux ans et de ne plus exister. Il y a le fait que Stéphane Le Tavernier, le poste de Sony à l'époque, me raisonne en disant nous on a des contraintes économiques, mais toi quand même tu as fait un switch trop tôt, c'est imbitable pour les gens, ils ne peuvent pas comprendre, vas-y plus en douceur » . il y a, comme je te le disais, cette volonté peut-être d'essayer de faire quelque chose de plus doux dans la transition, que les gens comprennent que je vais aller vers mon travail musical intérieur. et donc j'ai l'impression que c'est des bonnes raisons et au final ça marche pas et qu'est-ce que t'en tires maintenant ?

  • Speaker #0

    aujourd'hui, avec du recul est-ce que t'as attiré des enseignements de ce moment-là ?

  • Speaker #1

    Ouais, alors je suis quand même content de l'avoir fait parce que mine de rien, dans ces duos, j'ai rencontré des gens incroyables. J'ai rencontré Barbara Schultz, qui est une amie aujourd'hui. J'ai rencontré Philippe Catherine, dont j'ai pu du coup comprendre le génie en studio. J'ai rencontré des personnages improbables. J'ai rencontré Francis Lalanne. Tu peux nous raconter ça. plus ou moins en même temps que ça m'énerve, un très gros succès aussi avec Liberta. Donc humainement, c'était un très très chouette moment. Et puis j'ai passé des semaines entières au studio de la scène avec deux directeurs artistiques à fabriquer ce disque. Donc c'était un super moment. Et c'est vrai qu'en prenant la gifle de l'échec de ce premier titre pop, finalement, je n'avais pas trop d'autres terrains où je pouvais aller. si j'avais voulu continuer proposer d'autres titres ça aurait été très difficile pour moi de trouver un label on m'aurait dit t'as sorti le premier ça marche pas comment veux-tu qu'on travaille la suite et puis le fait de revenir à Helmuth c'était c'est pour ça que je parle un peu du choix de la peur et je l'assume c'était aussi une sécurité financière parce que faire perdurer à ce moment-là encore le personnage c'était la garantie de faire des clubs et de pouvoir payer mes factures, quoi. Et de ne pas revenir à conduire une golfette électrique, tu vois.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que tu as voulu créer, justement, quand tu as fait ces duos, avec ces artistes que tu as choisis ? Pourquoi tu les as choisis, eux ? Qu'est-ce que tu as voulu créer avec eux ? Qu'est-ce que ça t'a apporté aussi ? Tu disais, tu as compris aussi le génie de Philippe Quetman. Mais pourquoi eux, particulièrement ?

  • Speaker #1

    C'était pour me nourrir, en fait. déjà c'était des gens que j'avais très envie de rencontrer parce que Philippe Catherine je trouvais qu'il était c'est une sorte de Helmut Fritz chic et pour le coup pluridisciplinaire parce qu'il peint, il fait énormément de choses il est acteur il est un peu tout château donc j'avais envie de comprendre ce génie là et puis j'avais envie de profiter aussi de la notoriété d'Helmut pour euh... Ouais, pour mettre des gens derrière le micro, donc c'était pas le job. Barbara Schultz, c'est une actrice. Et puis je lui ai proposé ça parce qu'il y a eu aussi une histoire très rigolote avec elle, c'est qu'un jour, je suis en scooter dans Paris, et puis je me fais littéralement prendre en chasse par une Mini Cooper, où je me dis, putain, j'ai dû péter le rétro du mec, il arrive derrière moi au feu, super vénère, en fait pas vénère du tout, c'est Barbara Schultz qui ouvre la fenêtre, qui me reconnaît, qui dit, j'adore Miss France, c'est génial, Miss France, et elle ferme la vitre et elle se barre. Et terminé, quoi. Et au moment où on est dans l'idée de ce disque avec mon DA, il me dit, c'est quoi les gens que tu as envie de faire venir ? Donc je lui dis, il y a Pepsi, tiens, je ferais bien un truc complètement barré avec Chico, les Gypsy, etc. Et il me dit, tu connais Barbara Schultz ? Et là, je lui dis, mais pourquoi tu me parles de ce nom ? Il me dit, parce que je connais son agent, etc. Ça serait bien aussi d'avoir quelqu'un du cinéma. Et donc, je lui raconte l'anecdote. Et je lui dis, mais bien sûr, ce serait génial parce que là, on pourrait vraiment se rencontrer. Et elle était à New York à l'époque, mais elle a accepté de venir exprès. enregistré et donc c'est une magnifique rencontre je pense que j'avais envie de rencontre j'avais envie d'élargir mon spectre mon cercle artistique en fait et de comprendre comment d'autres gens vivaient leur art comment ils bossaient et qu'est-ce que ça pouvait donner de les mettre avec moi en studio, fabriquer quelque chose et proposer quelque chose aux gens et c'était très cool

  • Speaker #0

    Et ça t'a permis derrière de créer différemment ces rencontres et ces échanges que tu as eu avec eux ?

  • Speaker #1

    Oui, parce que je te parlais d'outils au début de l'interview. À ce moment-là, je deviens aussi un outil pour eux. C'est-à-dire que je me mets à leur service. Je vois comment ils ont envie de faire le duo, quelles parties ils veulent interpréter. Tu te règles sur leur planning à eux, puisque ce sont les invités. Et puis t'essayes de vraiment comprendre qui ils sont, et il y a un exemple ultra parlant, c'est l'exemple de Francis Lalanne quoi.

  • Speaker #0

    Alors pourquoi Francis Lalanne et raconte cette histoire ?

  • Speaker #1

    Francis Lalanne parce que quand je l'ai vu à l'époque dans la série sur Canal avec Joey Star, j'ai compris qu'il était...

  • Speaker #0

    C'était quoi cette série ?

  • Speaker #1

    Il faut que je retrouve le nom. C'est quoi le nom ? En fait, ils mélangent Joey Starr et Francis Lalanne, alors que c'est des personnages complètement opposés, et donc ils cohabitent à l'écran. Et donc ils doivent se comprendre, ils sont en inquisition, tu vois. Et Lalanne, en fait, tu t'aperçois que c'est un mec qui parle aux arbres, qui dort jamais, qui est complètement perché, quoi. et Joey Star c'est Joey Star c'est le Jaguar donc ça déjà c'est improbable et donc tu te dis mais Francis Lalanne qui est-il en fait avec son côté vous rond de cuir qu'il déteste on a beaucoup caricaturé avec ça mais quand même avec ses cuissardes il a ce côté très moyenâgeux je sais pas ce qu'il fait à la cour du roi mais il est à la cour du roi au revoir et donc je veux le rencontrer à ce moment là et donc je lui propose la carioca le titre dans la cité de la peur que chantent Alain Chabat et Gérard Darmon je me dis il faut que je fasse la carioca avec l'Alain et donc l'Alain vient en studio et puis je lui parle et je lui dis on va faire ce truc là et il me regarde et il m'écoute et quand j'ai terminé de lui pitcher le truc il me dit mais pourquoi tu veux chanter cette merde Et donc je lui dis, mais pourquoi t'es venu en fait ? Il me dit, bah je suis venu pour comprendre qui tu es, on n'est pas de la même génération, pourquoi tu fais appel à moi ? Donc je lui dis, ce que je connais de toi, c'est assez chéper, c'est assez bizarre, t'es assez insaisissable, donc c'est intéressant pour moi de te rencontrer, de savoir qui tu es vraiment, si tu veux bien t'ouvrir un peu et m'expliquer. Et là, il devient dingue. et il me dit mais non je vais pas le faire de toute façon je déteste les nuls et puis ils ont failli tuer mon père en hurlant quoi et donc là tout le studio s'arrête et je dis comment ça à l'époque j'étais leur souffre douleur leur émission ils se foutaient de ma gueule tous les samedis ils me caricaturaient, ils se moquaient de moi et mon père était à l'hôpital et il voyait ça et ça l'a fait énormément souffrir et j'avais peur qu'il fasse une crise cardiaque en voyant à quel point il se foutait de la gueule de son fils et ça Donc c'est des connards et je ne le ferai pas. Il se met à hurler, vraiment. Je lui dis, putain, il va se barrer en courant. Et puis, le DA lui parle, l'ingé son lui parle, mon chef de projet lui parle, il se détend, on boit un coup. Et au final, il me dit, bon, je vais le faire, mais je vais le faire comme quelqu'un qui n'a pas envie de le faire. Et donc, il se met à chanter la bouche fermée, tu vois. Et je me dis, mais non. quelle galère je me suis mis et je me dis cette journée de studio elle va me traumatiser, je m'en sortirai jamais et donc là à ce moment là je me dis le mec il faut que je le détende et je rentre à fond dans la peau d'Elmout, je commence à vanner avec l'accent d'Elmout, à faire le con et là il se détend, il s'ouvre et au final il le fait et il le fait bien et on finit par en rigoler et du coup au final il était content du résultat et moi aussi, mais putain c'était pas gagné C'était pas gagné.

  • Speaker #0

    C'est extraordinaire d'avoir fait des moments comme ça. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais,

  • Speaker #0

    ouais.

  • Speaker #1

    Je m'attendais pas à ça, tu vois. Mais c'est pour ça que faire ce disque-là a provoqué toutes ces situations-là, et donc à refaire, même si on n'en a pas vendu un, quoi, je le referai tout de suite.

  • Speaker #0

    Ah oui ?

  • Speaker #1

    Ouais. C'est top. Pour ces rencontres.

  • Speaker #0

    Pour ces rencontres. Ouais. Donc, suite à ça, tu décides de tuer Helmut. Oui,

  • Speaker #1

    à ce moment-là, je pense l'avoir vraiment tué, enterré, incinéré. Je l'annonce, bien sûr.

  • Speaker #0

    Et pourquoi ? Pourquoi tu prends cette décision ?

  • Speaker #1

    Parce que je me dis, bon, ça suffit. On a fait décalage immédiat, c'était le nom du double album. Je ne pourrais pas proposer mieux que les compos en termes de son. Je bosse avec un DJ producteur de... du sud qui s'appelle Anton Wick qui avait fait beaucoup de chansons pour Laurent Wolf qui est un mec super doué donc j'ai des super prod j'ai des textes que je trouve assez malins dans la lignée de Sam Nerve qui vendent encore bien la vibe du personnage et puis je fais ce deuxième disque de duo et donc je me dis je peux pas aller plus loin avec ce personnage, qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Donc je me dis il est temps de l'éteindre en fait, il est temps de le rendre de le mettre dans un tiroir et de vraiment passer à autre chose. Mais je le fais, sachant qu'il y a eu, en 2011, le single qui n'a pas marché. J'ai repris les rênes du perso suite à ma discussion avec Stéphane, le tavernier. Et là, on arrive au bout du truc, ça n'a pas pris. L'album a coûté très cher. Donc, je me dis, basta, quoi. Arrête, prends du recul et sors de l'emprise de ton double, en fait.

  • Speaker #0

    Et alors, qu'est-ce qui se passe ?

  • Speaker #1

    Là, dépression, quoi. Là, pas top. Qu'est-ce que je vais faire de ma life ? J'ai un contrat éditorial, donc j'écris quand même un peu pour d'autres gens. Je place un titre chez Amir, j'en mets un chez Magic System.

  • Speaker #0

    Tu continues quand même à avoir des connexions.

  • Speaker #1

    Je continue à avoir des connexions, j'écris, je suis derrière. Je me dis si mon avenir maintenant, c'est d'être dans l'ombre, c'est quand même un peu chiant. Parce que j'ai quand même tout fait. pour atteindre mon rêve qui est d'être exposé, d'être sur scène, de transmettre de l'énergie aux gens. Pourquoi est-ce que tout ça, je n'ai plus ? Et dans le même temps, végète en moi l'idée de Géronimo, puisqu'il y a l'épisode avec ma tante dont je t'ai parlé tout à l'heure, il y a l'expo indien des plaines, et je ne sais pas encore exactement quoi faire de tout ça. Et puis un soir, parce qu'à la fin de cette exposition... j'étais passé par la librairie et que j'avais ramené le DVD de Yakari le petit indien, le dessin animé que je regardais quand j'étais môme, j'avais ramené ça à ma fille je lui montre et elle me dit elle me dit pourquoi tu ferais pas l'indien dans ta musique avec des belles chansons et des beaux messages dedans et donc là elle me le met sur un plateau en fait c'est à dire que là, l'appel dans les montagnes l'expo tout ce qui m'est arrivé sans que je le sache et Et tout ce côté amérindien qui circule un peu comme ça en moi, sans que je sache quoi en faire, et sans même m'en rendre compte, la solution, elle est là. Donc, je crée Géronimo, avec une première chanson qui s'appelle Possédé.

  • Speaker #0

    Non, là, tu spoiles, c'était pas vrai. Parce qu'avant, il y avait autre chose. Donc, en fait, tu crées Géronimo, tu crées ton personnage. Il y a aussi un moment spécial.

  • Speaker #1

    Ça vient ensemble, en fait. La chanson arrive ensemble. Je commence à écrire une chanson qui, finalement, ce n'est pas que ça raconte la même chose que ça m'énerve, mais c'est tout aussi en réaction par rapport à la société. Pour certains, même, ce sera moralisateur. Moi, je ne trouve pas. C'est juste qu'à ce moment-là, je me dis... Qu'est-ce que j'ai vraiment envie de raconter, en fait ? Qu'est-ce que je veux dire aux gens ? Je veux dire aux gens qu'on est tous en train de devenir dingue dans cette ère ultra-digitalisée. On est possédé, possédé par notre smartphone, possédé par cette vie, justement, où on est réglé par nos traites à payer. On est assez abruti par le système tel qu'il s'impose à nous et tel qu'on le subit. Et donc, je raconte ça. Et pareil, je me dis, hors de question que ce soit frontal, Eric Greff, on ne va pas comprendre. Non, le message, il est... Ils visent à éveiller un petit peu. Donc, voilà. L'éveil, le chaman, l'indien, la mère indienne, Géronimo. Bim.

  • Speaker #0

    C'est comme ça.

  • Speaker #1

    On t'appelle, on t'explique. Tu ne peux pas bien, tu t'abandes. Les personnages, c'est le but que tu collectionnes. Les restaurants et la frite, tu ne te sens plus peur, mais tu donnes. C'est la crise, il y a plus de frite. C'est un facture, une émission. La frite, c'est le bonheur.

  • Speaker #0

    Donc là, tu...

  • Speaker #1

    J'adore ce clip en passant.

  • Speaker #0

    Il est génial ce clip.

  • Speaker #1

    Parce que je suis pas de pente.

  • Speaker #0

    C'est magnifique. Tu t'imprègnes d'une personnalité hyper puissante, d'un guerrier, et alors... Pas n'importe quel guerrier, un homme qui s'est battu pour les droits des Américains.

  • Speaker #1

    Ouais, là, je vais loin en prenant le verre. Pas loin,

  • Speaker #0

    c'est aussi un homme qui porte en lui une revanche, voire même une vengeance.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais.

  • Speaker #0

    Donc, tu vas plus fort que le mec énervé. Ouais,

  • Speaker #1

    ouais, il n'a jamais été chef, mais c'est le plus grand guerrier. Mais on a, si tu lis l'histoire, on a massacré sa famille deux fois. Donc, c'est sûr que tu ne peux pas créer plus de rage dans une personne que comme ça, quoi. Donc, c'est pour ça qu'il a eu le chemin qu'il a eu.

  • Speaker #0

    Exactement. Et toi, en fait, tu rentres dans ce chemin aussi.

  • Speaker #1

    Ça, c'est inconscient. C'est-à-dire que le fait de dire ce métier pour maintenir ta carrière et pour continuer à exister, c'est aussi une forme de guerre personnelle, mais de guerre quand même. C'est très inconscient. Et puis, encore une fois, c'est un, je pense, dans ma tête et dans mon inconscient, un collage de beaucoup de choses. Comme je suis aussi... très fan de Jamiroquai et que l'univers visuel de Jamiroquai ça a toujours été soit les grandes coiffes d'indiens, soit après plus tard des casques avec des plumes en métal, etc je pense qu'il y a de ça aussi mais à aucun moment je me dis volontairement, non, pas du tout pas du tout et alors tu vas loin,

  • Speaker #0

    à nouveau avec tes fringues ta coiffure, tes lectures tu t'imprègnes complètement Avant de sortir la chanson ?

  • Speaker #1

    Oui, je veux le faire sincèrement en fait. Je veux vraiment aller au bout du truc et je veux légitimiser le fait d'arriver avec cette chanson sous le nom de Géronimo. Et je ne veux pas que ce soit pris et analysé comme du marketing ou un truc... Je ne veux plus que ce soit Helmuth. Ce n'est pas un coup. c'est pas un coup, je me dis je pars pour un album je propose un univers complet sonore avec des influences country pop voire même parfois un peu Irish dans les sonorités folklorique tu vois positif mais pop quand même et puis ça ça reste ça le fil conducteur en fait et de m'éloigner le plus possible de mon avatar germanique

  • Speaker #0

    Et alors, pour ça, tu collabores avec Toxic Avenger, c'est ça ? Oui. Il va produire ton premier titre.

  • Speaker #1

    Alors, il va produire la maquette aussi. Parce que pareil, tel que tu l'entends, c'est Anton Wick qui a rendu le titre beaucoup plus mainstream. Mais à la base, la maquette de Toxic, c'était un truc complètement barré, que j'adore, que je préfère même. Mais qui pourrait être diffusé nulle part ailleurs que sur Nova, tu vois, avec un malentendu. Donc, c'est avec des trucs incantatoires. Il a ripé des sons de partout. Il y a une flûte improbable. Il y a une guitare désaccordée. Il l'a fait d'ailleurs. Ils ont travaillé à deux dessus avec Dax, un autre copain, qui est quelqu'un qui est dans la musique depuis très longtemps aussi. Et les deux, ils m'ont bricolé ça à Los Angeles. Je ne sais pas s'ils avaient pris des trucs ou pas, je ne veux pas le savoir. Mais quand ils m'ont envoyé la maquette, j'ai dit, Waouh, mais c'est du génie, c'est improbable. Sauf que ça ne va parler à personne. Il n'y a jamais personne qui va vouloir l'écouter. Et donc, je l'ai envoyé à ce moment-là à Anton, qui l'a remixé et qui m'en a sorti une version un peu, même très, très Zabitchi dans le mood, tu vois, avec ce drop du moment. Puis lui était là-dedans, il était en club tous les week-ends, il écoutait ça, donc il m'a sorti ce truc-là. Et on s'est dit que c'était cool, efficace, que ça allait parler aux gens, et on l'a balancé, et ça a pété quoi.

  • Speaker #0

    Ça a pété ? Ouais. Donc l'accueil du public ?

  • Speaker #1

    Incroyable. Incroyable. Numéro 1 en radio, 30 000 passages, ça ça m'a valu un coup de fil de Mathieu Tessier à l'époque, qui était le gros DA de Warner Chappelle pour me dire mec je te signe en édition pour 5 ans, c'est incroyable Tu as fait ça m'énerve, maintenant tu fais posséder. C'est très rare de faire deux énormes succès comme ça. Donc, à ce moment-là, la machine, elle repart. Et je fais tous les énergie tours. Je suis sur scène. Tu as un tap-up. Oui, et puis j'ai des musiciens sur scène. Tu vois, je n'ai plus qu'une bande derrière. Donc, c'est différent. C'est plus organique. Je me sens bien là. Je me sens super bien. Et donc, j'arrive avec la suite. Et là,

  • Speaker #0

    tout s'arrête.

  • Speaker #1

    Et là, tout s'arrête. Les rideaux se ferment et je ne comprends pas. Pourquoi ça s'arrête ? Ça s'arrête parce qu'en fait, encore une fois, les médias disent, notamment les radios, Non, mais en fait, c'était énorme possédé. Mais c'était un coup. C'est comme ça m'énerve. Donc en fait, toi tu fais des coups, tu fais des hits, mais on ne va pas cautionner ça, on ne va pas porter ça et on ne va pas développer un univers sous Géronimo. Ils n'accordent pas de crédibilité vraiment artistique au projet et ça me rend fou.

  • Speaker #0

    Police de la musique.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça. La police de la musique, t'as tout dit. Mais c'est encore aujourd'hui vraiment le cas, et ça c'est un conflit qu'on ne pourra jamais régler, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, mais je le dis avec maintenant du recul et du calme, parce que c'est comme ça, et que ça m'a rendu dingue pendant longtemps, et aujourd'hui j'ai compris qu'on ne pouvait rien y faire, dans la pop, les radios ont la toute puissance. C'est-à-dire qu'on n'est pas dans le rap, on ne peut pas... fédérer autant de gens aussi rapidement sur les réseaux. On ne fait pas une musique qui est communautaire ou qui est segmentée. On fait une musique très large qui plaît à un public très large. Du coup, on a besoin des radios. Les radios font la pluie et le beau temps aujourd'hui peuvent faire et défaire la carrière d'un artiste parce qu'il n'y a aucun lien capitalistique, aucune influence entre les maisons de disques et les radios. Les radios sont... complètement indépendantes. Elles sont énormément sollicitées, sursollicitées tous les jours, avec des dizaines et des dizaines et des dizaines de titres. Et donc, elles décident vraiment de ce qu'elles veulent jouer ou ne pas jouer. Et quand elles reçoivent Possédé et elles se disent c'est un tube, on va y aller, on va le tester. Il s'avère que les tests sont hyper positifs, ça marche plus que de raison et ça devient dingue. Quand j'envoie des titres derrière, on me dit ouais, le follow-up, c'est la suite. C'est bien, mais c'est moins fort. Tout comme on me disait à l'époque, tiens, Miss France, qui a eu une petite vie aussi en radio, c'est bien, mais c'est moins fort. Excusez-moi de faire un titre aussi fort le premier, mais derrière, j'amène la suite de la matière. Il n'y a pas que de la merde non plus. Il y a des bons titres. Sauf qu'on ne m'autorise pas le titre moyen ou le titre bon. On veut de nouveau du très très bon. Mais on compare. On dit, il faut que ce soit aussi dingue que Possédé. Oui, mais ce ne sera pas Possédé. Parce que Possédé avait une couleur, avait... un hook vocal, le ya ya ya, machin, je ne peux pas le faire deux fois, sinon je pompe mon propre titre. Et donc à ce moment-là, je n'ai pas de soutien des radios, et donc je suis assez vite débarqué du label, et à ce moment-là, de nouveau...

  • Speaker #0

    Le label te lâche.

  • Speaker #1

    Le label me lâche, Columbia. Et à ce moment-là, de nouveau, je me dis, mais bordel de merde, quoi. Qu'est-ce qui ne va pas, quoi ? J'arrive en haut de la montagne, je plante le drapeau, Et on ne veut pas me laisser faire mon séjour en haut. Tout de suite, on me pousse et on me fait redescendre. Je ne comprends pas. Mais c'est comme ça.

  • Speaker #0

    C'est comme ça. Le label te dit... Finalement, ils n'ont pas de pouvoir. C'est-à-dire que...

  • Speaker #1

    Aucun pouvoir.

  • Speaker #0

    C'est que les radios...

  • Speaker #1

    C'est que les radios. Le seul pouvoir que peut avoir un label vis-à-vis d'une très grosse radio, c'est de dire, je vous fais une campagne de pub énorme et je mets 200 000 balles sur un an. Mais c'est très rare et ça ne marche pas comme ça. Et s'ils le font, c'est pour des artistes qui sont très installés. Tu vois, ils vont le faire pour un Bruel, pour un Fiori, j'en sais rien, tu vois. Ou aujourd'hui pour un Julien Doré ou un Kenji, mais pas pour des projets qui naissent ou renaissent ou des artistes qui se remettent en question. En tout cas, ce n'est pas leur façon de fonctionner.

  • Speaker #0

    Tu parlais du rap tout à l'heure, tu disais le rap. Tu peux lancer sur les réseaux sociaux ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est quoi la différence ? Pourquoi eux, ils l'utilisent ? Pourquoi dans la pop,

  • Speaker #1

    on ne peut pas l'utiliser ? Aujourd'hui, c'est la musique la plus écoutée, la plus streamée. C'est le format qui plaît aux jeunes aujourd'hui. Ils aiment consommer la musique. Ils aiment les textes rappés plus que le chant, je pense. Ce sont des artistes qui leur parlent. Je pense que les rappeurs d'aujourd'hui, c'est un peu les nouvelles rockstars. Il y a une identification qui est forte. de la part des gamins. Et je pense que pour beaucoup, beaucoup de mômes, Aurel San fait plus rêver que Vianney, tu vois. Alors que Vianney est bourré de talent, c'est un super chanteur pop, mais que c'est une musique qui est plus large et qui va piocher dans plusieurs audiences, dans une audience aussi plus adulte. Mais je pense que si tu interroges des mômes de 15 piges aujourd'hui, c'est d'abord des artistes de rap qui vont te citer avant de te citer des gens de la pop, quoi. C'est comme ça.

  • Speaker #0

    Ok, mais ce que je veux dire, c'est que tout le monde est sur les réseaux sociaux, quelle que soit la classe d'âge. Et dans le rap, ils ont aussi une stratégie d'acquisition. Tu vois, justement, les streams, on sait que les streams,

  • Speaker #1

    sur YouTube,

  • Speaker #0

    ce n'est pas que du stream. Non,

  • Speaker #1

    mais j'ai l'impression que c'est plus naturel, en fait. C'est-à-dire que j'ai l'impression que les jeunes vont plus naturellement vers le rap et qu'ils préfèrent cette musique-là aujourd'hui. Et donc, que c'est plus facile pour un rappeur de fédérer une communauté qu'un chanteur pop. parce que le format de la musique, le son est différent, et que l'époque, elle est comme ça, quoi. Elle est collée à ce son-là, en fait.

  • Speaker #0

    Donc finalement pour toi c'est les moins de 25, les moins de 35 qui savent faire communauté sur les réseaux sociaux et c'est pas le cas des autres, finalement ça empêche ça aussi le sujet.

  • Speaker #1

    Ouais je pense que c'est moins le cas ou alors il faut vraiment être très singulier ou alors il faut être très très fort dans le contenu que tu proposes parce que je pense que t'as des rappeurs qui proposent pas forcément des contenus tous les jours mais qui ont quand même leur audience qui grossit parce qu'il y a leur disque. et que donc c'est uniquement leur musique qui parle et à côté de ça dans la pop t'as des génies des réseaux sociaux comme Angèle qui a su elle naître, fédérer sa communauté et intéresser les gens d'abord par rapport à la folie qu'elle proposait dans ses capsules dans ses vidéos, à ses covers à qui elle était finalement mais ça demande énormément de travail énormément d'implication, ça demande de faire ça ou que ça et ensuite par sa musique, évidemment, qui est de grande qualité et qui a su aussi parler à plein de gens. Mais je pense que ce n'est pas la même démarche.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Oui, oui, tu as ta musique et ensuite, comment tu la distribues. OK. Donc, à ce moment-là, tu es dégoûté, hein ?

  • Speaker #1

    Oui, encore une fois. Encore une fois. Encore une fois, mais ma vie est une suite de la RFC, tu sais.

  • Speaker #0

    Je disais, je disais, on est vraiment à la quête du héros. C'est-à-dire que là,

  • Speaker #1

    on est dans la quête de quelque chose.

  • Speaker #0

    On est au moment de désespérance. On décide de changer totalement de chemin.

  • Speaker #1

    et tu quittes la scène je quitte la lumière et je vais écrire pour les autres et je vais même faire de la direction artistique pour Sony je vais essayer de trouver d'autres artistes je vais essayer de m'impliquer de m'investir en studio et de fabriquer des disques avec d'autres gens de leur prêter ma plume mes mélodies de leur ouvrir mon réseau aussi de beatmakers et puis de fabriquer avec eux des chansons en fait Et à ce moment-là, je me dis, c'est peut-être la deuxième phase de ma route dans ce métier. Elle est anonyme, confidentielle, plus en lumière. Et là, non, je me voile la face, en fait. Tu voiles la face. Il n'y a pas de fulfillment, comme on dit. Pas du tout.

  • Speaker #0

    Pour autant, tu as fait avec eux pendant ce temps-là. Ça a duré quand même deux ans ?

  • Speaker #1

    Un peu plus,

  • Speaker #0

    oui. T'as fait des séminaires d'écriture. Ouais. T'as fait donc...

  • Speaker #1

    Presque quatre ans.

  • Speaker #0

    Presque quatre ans. Quoi ? Qu'est-ce que ça t'a apporté personnellement ? Bon, tu te rends compte que c'est pas fait pour toi, néanmoins. Au niveau des rencontres, au niveau aussi de l'écriture, de la création. Tu vois, quand t'es en vase clos avec des artistes et que tu crées, j'imagine que ça...

  • Speaker #1

    l'intelligence collective, etc. C'est très... Il y a une satisfaction qui est toujours celle de la création. Effectivement, tu crées avec d'autres gens qui ont une autre vision, qui n'ont pas la même façon d'écrire. C'est très nourrissant, en fait. Ça te fait poser des questions aussi sur ta façon d'écrire, ta façon d'aborder les thèmes des chansons, ta façon de construire un texte. Ça, c'est vachement bien. Ce qui est super aussi, c'est de travailler avec plusieurs mélodistes et de commencer à faire des choses. comme le font très souvent d'ailleurs les ricains quand ils font des séminaires où ils sont très nombreux, de découper même sur un morceau la top line, c'est-à-dire la mélodie de voix. Il va y avoir quelqu'un dans le studio qui va trouver la mélodie de voix sur le couplet, l'autre va trouver le pré-refrain, l'autre va trouver le refrain, parce qu'à chaque fois la partie qui est trouvée par un des mecs est plus forte que la partie trouvée par les autres. Donc tu commences à faire un collage pour avoir la chanson la plus cool et la plus efficace possible. Donc, ce n'est pas mathématique, mais ça reste de la créa. Mais en tout cas, il y a une démarche intéressante où tu essayes d'amener le meilleur de chacun. Et ça, c'est cool. Ça, c'est cool parce que chacun se donne. Et à la fin, tu as un truc collectif qui naît. Et tout le monde se regarde en disant Bien wesh, bien wesh, tu as bien bossé. Putain, là, tel mot, il est bien. Là, telle mélodie est cool, etc. Et puis, tu as l'artiste qui est content. qui dit merci les gars de mettre toute cette énergie merci de vous impliquer, merci de me faire confiance je vais être super heureux d'interpréter ce morceau donc c'est des moments de vie vachement bien c'est vachement bien mais voilà après il y a le fait de au bout de quelques temps, quelques années même je suis un très lent comme garçon de se dire bon c'est cool tout ça mais je je Je donne des choses, je suis content de voir qu'elles sont reçues. Mais moi, je ne brûle plus intérieurement. Je n'ai plus le feu parce que je ne peux plus échanger cette énergie avec le public. En fait, c'est la scène qui me manque le plus à ce moment-là. C'est la scène. Ce n'est pas le fait d'avoir mes musiques qui passent en radio ou le fait de dire, tiens, c'est cool, sur un titre, j'ai 3 millions de streams. Non, c'est la scène, en fait. C'est ma vie d'artiste. C'est Pierre,

  • Speaker #0

    son 8 ans, qui est sur scène. C'est ça.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Je reviens dans la psychologie.

  • Speaker #1

    Oui, mais c'est vraiment ça. C'est vraiment ça. C'est Pierre. Il y a un truc d'apnée où il faut que je puisse respirer. Et respirer, c'est remonter sur scène.

  • Speaker #0

    Je reviens juste sur ce moment. Est-ce qu'il y a des choses que tu as apprises, que tu exploites aujourd'hui et que tu peux partager ?

  • Speaker #1

    Sur quelle partie ?

  • Speaker #0

    Quand tu étais dans la co-création ou dans tous ces séminaires d'écriture, aujourd'hui, l'audience du podcast, c'est vraiment des personnes qui veulent... se créer une marque personnelle. Et donc, pour se créer une marque personnelle, ça passe par la création de contenu, de lecture, etc. Et donc, à tous mes invités, je leur demande, tu vois, s'ils ont des méthodes, s'ils peuvent les partager. Est-ce que toi, toi, tu as des méthodes, naturellement, mais est-ce qu'avec ça, ça enrichit encore ta méthode ? Aujourd'hui, quelqu'un qui veut...

  • Speaker #1

    Ok, je vois.

  • Speaker #0

    On reviendra à ça, mais quelqu'un qui veut écrire quelque chose d'impactant, Comment il fait ?

  • Speaker #1

    La méthode, je pense que c'est d'être humble dans le studio, d'être à l'écoute des autres, et surtout de savoir qu'à un moment donné, quand il y a quelqu'un qui propose quelque chose de plus fort, de ne pas s'obstiner, de ne pas être obtus, en disant... Parce que quand tu es sûr de toi, sur une phrase ou sur une métaphore ou autre, et que tu te dis que c'est mortel, il faut absolument qu'il chante ça. Si au final, on est cinq, et que tu en as quatre qui te disent non, non, mais il faut faire ça, il faut les écouter en fait. Donc l'ego, ouais, il faut rabaisser l'ego et il faut te dire, l'objectif, comme c'est un travail collectif, l'objectif c'est que chacun ait une place et que chacun soit content de la place qu'il occupera sur l'empreinte définitive de cette journée de studio. Une ou plusieurs chansons en fait. Donc il faut être dans le partage, il faut être dans l'écoute. Et il ne faut pas te dire que parce que toi, tu estimes qu'il fallait absolument qu'il y ait tel mot dans tel couplet, que le refrain devait sonner comme ça. En fait, tu n'as pas la vérité absolue. Tu n'as jamais la vérité absolue. Jamais.

  • Speaker #0

    Donc, accepter de se remettre en question. Tout le temps. Donc, le feu ne bruit plus en toi.

  • Speaker #1

    Non.

  • Speaker #0

    Et là, on est en 2020.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Confinement.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et tu fais un retour surprenant. Oui. Avec ça. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. au personnel médical et à tous les héros du quotidien qui continuent ce travail. C'est là où les gens vont se dire, mais ce mec est complètement fou en fait.

  • Speaker #0

    Il est mort deux fois.

  • Speaker #1

    Complètement fou.

  • Speaker #0

    Elle nous t'a. Une fois, deux fois, je ne sais plus. J'ai perdu le fil.

  • Speaker #1

    Il est mort, en tout cas il est ressuscité.

  • Speaker #0

    Là tu lui ressors du papa.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. Pourquoi ? Parce que je me fais chier pendant le Covid. que ma femme me dit que ce serait drôle de faire revenir Helmut, et sur le coup, je lui dis Mais putain, tu vis avec moi ou pas ? T'as bien vu à quel point j'ai souffert d'avoir réussi à me l'enlever des semelles ? C'est pas possible !

  • Speaker #0

    Il était loin, ce moment-là, Helmut ?

  • Speaker #1

    Il était plus du tout là.

  • Speaker #0

    Plus du tout dans ta tête ?

  • Speaker #1

    Plus du tout, plus du tout. Et elle me dit Mais ne te rends pas compte, le Covid, il y a tellement de choses à raconter, c'est... Il faut essayer de dédramatiser. Regarde, c'est affreux ce qu'on vit. On a des masques, on ne peut plus sortir. On va faire des courses en rente, on les décontamine. Il n'y a pas un moyen juste de dédramatiser et de rire de ça. Et je lui dis peut-être, elle me dit, mais toi, si tu veux en rire, tu peux en rire avec quoi d'autre qu'avec Helmuth ? Et là, je me dis non, ce n'est pas possible. Pas encore. Pas encore une fois. C'est encore ces Chucky 3. Il va revenir et il va encore assassiner des gens. Moi le premier, tu vois. Et je me dis, non, ce n'est pas possible. Et donc vraiment, je l'aurais beaucoup dit dans cette interview, mais vraiment, le double maléfique, c'est-à-dire plus fort que toi finalement. Il est en embuscade et il attend juste le petit signe, tu vois. Et à ce moment-là, le petit signe, il ne vient même pas de moi, il vient de ma partenaire de vie qui du coup m'empêche de dormir la nuit, qui fait que je me réveille et je réécris le texte. adaptée avec des paroles Covid, mais à l'arrache, tu vois, en 10 minutes. Et le lendemain, je lui dis, elle me dit, mais fais-le, fais rire les gens, donne du bonheur aux gens, en fait. Fais marrer les gens.

  • Speaker #0

    Et après, qu'est-ce que tu fais ?

  • Speaker #1

    Non. Non. Elle me dit, si, si, si. Non, non, non. Si. Bref. Et donc, on fait une vidéo maison à l'iPhone où je me sape comme une merde avec une vieille veste, une casquette de marin. On dirait vraiment un mec à un mariage qui a voulu caricaturer Helmut. Je ne sais même plus le faire, en fait. Et donc, je blablate cette chanson, cette caricature de ça m'énerve. la caricature de la caricature. Et puis, je fous ça sur Facebook, où je n'interviens plus depuis des années. Et en une nuit, il y a 2 millions de vues. Et là, il y a tous les labels qui m'appellent pour sortir le morceau. Et là, je me dis, vous êtes vraiment quand même des pourris. C'est-à-dire que vous me... Là, sur la pop, il est en wallou. Sur Géronimo, vous m'en sortez un, vous ne voulez pas me sortir le reste. et là je vous fais une ressucée de mon tube d'y a 10 piges et vous voulez y aller comme des sourds et donc là je dis ok j'y vais, je mets mes royalties d'artiste aux hôpitaux comme ça je soulage ma conscience en disant j'ai une raison noble d'y aller tu vois ce que je veux dire parce que quelque part ça me tord d'y retourner je me dis putain mais et en même temps c'est plus fort que moi je le recrée, je le ressors il y a une sorte C'est un peu une pathologie. Il y a une schizophrénie pas contenue, tu vois, de dire j'y retourne, en fait. Et je fais un clip à l'iPhone qui coûte rien, quoi. Et puis ça part, et ça remonte, et ça fait des millions de vues, et ça fait des millions de streams. Et ça repart, et ça ressigne, et on refait un EP.

  • Speaker #0

    Et là, attends, et juste avant, donc... Le clip à l'iPhone, avec des images folles,

  • Speaker #1

    comme si tu avais privatisé

  • Speaker #0

    Paris Hôpital. Donc PNL a payé pour privatiser la tour Eiffel.

  • Speaker #1

    C'est autre chose quand même,

  • Speaker #0

    le clip de PNL. Mais bon, quand même, je pense que ça donne ça.

  • Speaker #1

    Le poste est en verre, mais tout Paris et Féser sont tous à la maison. Moi aussi, j'ai l'air d'un con. Ça m'énerve. Oui, ça m'énerve. c'est bien fait ah bah écoute si t'avais pas compris que j'étais un bien vivant tu le sais je vais se revenir à l'iPhone c'est certain merci mon copain Jean-Marie Antonini qui a réalisé beaucoup de mes clips et qui a fait celui-là pour rien quoi Avec un téléphone, il n'a rien coûté ce clip. Il a fait plusieurs millions de vues, alors qu'il y a moyen d'investir parfois et de se gaufrer. Donc, c'était drôle.

  • Speaker #0

    Et donc, ce moment, ça te permet de re-signer dans une maison de disques, c'est ça ? Oui,

  • Speaker #1

    ça me permet de me remettre à l'abri pour quelque temps.

  • Speaker #0

    Voilà. En 2021, tu signes chez Roy Musique, c'est ça ? Tu sors un nouvel EP Helmut ? Oui,

  • Speaker #1

    parce qu'à ce moment-là, c'est pareil. Les gens me disent Ah, génial, ça m'énerve 2020 ! Bon, vas-y mec, t'es remonté dans le wagon, le trajet dure un peu. On ne va pas faire qu'une station, on va faire tout le tour de la ligne 1. Vas-y, on y va ! Ok, allez, c'est parti ! On y va ! Nation, Bastille, Gare de Lyon, tu vois ? Et c'est pareil ! je sors les titres derrière, il se passe rien. Et là, je leur dis, mais vous voyez, je le savais, en fait, puisque, avec le temps, j'ai compris qu'Elmout appartenait à Sam Nerve et vice-versa, et que, quelles que soient les choses que je propose derrière, oui, mais c'est pas grave, tu occupes le terrain, t'es là, t'amuses les gens, etc. Bon, certes, mais je pense vraiment, et je demande pardon à Roy Musique, parce que c'est encore mes partenaires aujourd'hui sur Geronimo, et il se passe des belles choses, mais sur cette EP d'Elmout, au moment où je le fais, j'ai déjà pris du tout le jus, en fait. C'est-à-dire qu'il y a eu la piqûre de rappel ça m'énerve 2020. Ok, c'est cool, merci, au revoir. Mais au moment où je le fais, je repense à Décalage Immédiat et je me dis, encore des titres de trop. La seule chose qui est cool à ce moment-là, c'est que j'ai un terrain de jeu en images. C'est-à-dire que je peux faire des clips.

  • Speaker #0

    très cool je vais faire particules fines avec la Jeep de Jurassic Park encore dans un Paris désert et là je m'amuse comme un fou donc là c'est vraiment un plaisir d'image je vais faire vacances et où je vais faire du skateboard c'est peu après le covid donc c'est encore un peu vide etc donc là les images les réels avec qui je travaille c'est vrai qu'on a vu là l'image du c'était

  • Speaker #1

    dans le figaro culture ouais on a trouvé tu vois cette image ouais ouais ça c'est dingue

  • Speaker #0

    Non mais ça c'est... Là il est 5h30 du match, je suis tout seul. Là il y a le côté comme PNL machin encore plus que quand je suis sur le toit.

  • Speaker #1

    Ça m'énerve 2020.

  • Speaker #0

    Non, non, non. Ce sont deux petits génies les frangins. Non, non mais à ce moment-là j'ai déjà plus le jus pour les titres. Mais je m'amuse, j'ai un terrain de jeu d'image. Je fais en sorte de pas m'emmerder quoi, je m'occupe.

  • Speaker #1

    Tu t'occupes, mais est-ce que t'as un plan ? Non,

  • Speaker #0

    je n'ai pas de plan parce que je suis bien obligé de constater que dans ma, avec des très gros guillemets, carrière, toutes mes tentatives sont souvent infructueuses et elles sont parsemées du retour de ce même succès qui finalement est toujours un peu dans l'ombre et revient remettre le start au Space Mountain, tu vois, pour à chaque fois faire repartir le manège. Et donc je me dis, je me dis putain... j'arriverai pas à m'en débarrasser et donc là phoenix c'est le phoenix mais phoenix t'as pas envie qu'il renaisse avant de tu d'y aller là c'est bon il meurt pour de bon et il va même mourir dans un livre voilà je suis un peu ouais c'est ça tu vas voilà tu vas un peu vite donc juste à ce moment là en parallèle tu travailles dans l'appareil futaire à ton projet renomaux ouais à ce moment là je suis aussi parce que le confinement m'aura aussi permis ça c'est que au delà de cette blague je me mets effectivement à lire de la poésie à commencer à écrire de la poésie et ça va donner un recueil d'une cinquantaine de feuillets donc c'est pas énorme mais en tout cas ça me prend beaucoup de temps parce que je peaufine vraiment chaque mot je suis souvent en octosyllabes parce que c'est un rythme que j'aime bien mais en tout cas j'écris de la poésie je rentre dans un truc assez étonnant Comme on est dans ce confinement très calme, où il n'y a pas de bruit, il n'y a pas de bruit dans les rues, tout est très calme dans mon quotidien finalement, je suis dans une énergie très apaisée, très calme pour écrire des choses très douces. Douceur, sentiment, amour, idéalisation de l'amour. Je commence à parler des sirènes, je pars un peu, tu vois, et donc j'écris là-dessus. Et ça, j'en parle avec Roy, tout de suite après la fin de l'EP d'Elmout, où les gens me disent Attends, t'es qui ? Parce que t'avais fait Géronimo et tout. Et donc, je leur fais lire. Et donc là, ils adorent le recueil. Ils me disent Mais est-ce que tu serais capable de mettre ça en musique ? Et je dis Ouais. Et avec qui ? Je dis Avec Toxic Avenger. Bien sûr. Et donc arrive le projet très confidentiel, Remo, où là, pour le coup... Je sais que je vais le faire et le sortir et je sais que ça parlera à personne.

  • Speaker #1

    Tu le fais pour toi ?

  • Speaker #0

    Je le fais pour moi. Je le fais pour moi. Je fais quatre morceaux. Je fais un petit EP avec quatre textes extraits du recueil. J'en sors deux. Je crois qu'il y a 30 personnes qui les ont écoutés, mais ce n'est pas grave. Je suis juste content. Là, je veux juste que ça existe pour moi, en fait. J'en ai encore deux autres. Peut-être que je vais les sortir, peut-être pas. Le recueil... j'ai pas envie de lâcher comme ça en pdf n'importe où, j'aimerais bien qu'il soit publié, et c'est pas l'éditeur de mon livre dont on parlera tout à l'heure qui va le faire, parce qu'il fait pas de poésie, donc ça c'est un truc sur lequel il faut que je travaille encore, mais j'ai envie que ça existe, mais à ce moment-là je suis là-dedans, et je suis dans cette création très douce, qui vient justement encore plus contrebalancer le côté énergie-folie d'Elmout, Je suis complètement à l'opposé, et ça me fait un bien fou, tu vois ? Et à ce moment-là, je me sens super aligné, quoi. Covid, pas de bruit, hop, poésie, voilà.

  • Speaker #1

    Et un peu ton toi, finalement, tu disais...

  • Speaker #0

    La partie la plus sensible de moi.

  • Speaker #1

    La partie la plus sensible. Jamais exposée. Jamais exposée, puisque tu montrais, en fait, tes avatars. Tu as dit, justement, qu'est-ce que tu as dit sur l'amour ? ton côté un peu chevaleresse de l'amour quoi et tu disais idéaliste de l'amour et c'est marrant parce que tu disais aussi tout à l'heure sur ta pop que tu voulais faire une pop un peu Qui te mettait dans une position aussi, tu vois, idéale avec l'amour et tout ça. Donc, tout se recoupe.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Mais parce que... Il y a un moment donné où il n'y a plus de bruit autour de toi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Plus de bruit.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et alors, en 2022, tu sors le livre Rockstar Sinon Rien. Dans ce livre, tu le signes de ton nom. Oui. Eric Greff.

  • Speaker #0

    Parce que là, on est dans la littérature, on n'est plus dans la musique.

  • Speaker #1

    Exactement. Tu reprends tes droits d'auteur. finalement, premier sens premier sens propre et puis pour le coup c'est l'histoire d'Eric et c'est ton histoire,

  • Speaker #0

    et alors là tu lâches tout et là je lâche tout, c'est l'histoire de cet outil au service de ces personnages et je raconte tout et je raconte ça démarre au moment où je quitte mon boulot cette fameuse soirée j'épargne le lecteur de l'enfance et tout parce qu'on s'en fout et que c'est pas intéressant et je raconte les années de galère je raconte la naissance d'Elmout ce succès incroyable, ce tourbillon, la redescente, et puis tout ce qu'on s'est dit là depuis quelques longues minutes. Voilà, maintenant, c'est génial, je n'ai même pas envie que ça s'arrête, mais voilà, je raconte tout ça, et comme je viens d'écrire le recueil, que je me sens bien dans l'écriture, je me dis, mais en fait, il faut que ce soit publié. Il faut que je l'envoie.

  • Speaker #1

    À ce moment-là, on ne t'a pas demandé. C'est toi, tu t'es mis à essayer. Ton objectif, c'était d'exorciser ce personnage d'Elmou Fritz. Aussi. Et d'y mettre un point final.

  • Speaker #0

    Oui, parce que comme je n'arrivais pas, même en le disant sur les réseaux sociaux, comme je n'arrivais pas à le tuer, comme je me sentais faible par rapport au fait de ne pas réussir à m'en débarrasser, je me dis, putain, si je le fais dans un livre et que je le signe avec mon sang, que c'est publié, que c'est officiel, il va enfin me lâcher. Et d'ailleurs, l'idée du livre vient en vacances en Corse, où je suis à table avec des acteurs, des producteurs, des gens du cinéma, et avec le producteur notamment de Jonathan Cohen, qui me demande de lui raconter mon histoire. Et je lui dis, tu sais, moi, pour les gens, je suis ce qu'on appelle vulgairement un one-shot, ou un one-hit-wonder, comme disent les Ricains. un mec qui a fait un tube, etc. Mais je lui raconte toute mon histoire. Il me dit, mais Benjamin, il me dit, mais t'es fou en fait. Il me dit, t'es beaucoup trop dur avec toi-même. Il me dit, moi, je trouve que l'histoire, elle est incroyable. Et il y a une force mentale de ta part. Une détermination extraordinaire. Une détermination. Il me dit, ça, il faut que t'en fasses profiter les autres. Et je lui dis, comment ? Il me dit, mais raconte ton histoire. Il me dit, moi, raconte ton histoire. tu mets cette histoire dans un livre. Moi, demain, je suis sûr que... Enfin, je me jette dessus. J'ai envie de la connaître, cette histoire. Bon, ben, ni une ni deux, quoi, tu vois. Le truc me lâche pas. Je pense plus qu'à ça pendant les vacances. Et je me dis, et s'il avait raison, en fait ? S'il avait raison, s'il n'était pas temps d'être un peu doux avec moi-même, parce que quand je lui parle de moi, je suis très dur. Je dis, non, j'ai échoué, j'arrive pas à remplir des écrits.

  • Speaker #1

    C'est très dur quand tu l'enlèves.

  • Speaker #0

    Ouais, mais parce que... Voilà. Et... Et... Et donc, je rentre de vacances, et là, je me dis, ok, je prends mon laptop, je vais dans ma brasserie habituelle, Avenue Marceau, je m'installe. Jacques, le patron, vient me voir, il me dit, tu ne viens pas que boire un verre de rosé, tu viens bosser aujourd'hui. Je dis, ouais, et puis tu vas me boire tous les jours pendant longtemps. Et je branche mon ordi, et je me mets à raconter cette histoire, et elle coule toute seule, en fait. C'est hyper facile pour moi de raconter. En plus, il y a une chronologie, il y a des souvenirs très forts, il y a des choses douloureuses, mais j'ai envie de tout raconter sans filtre. Donc je raconte tout sans filtre. Je vais l'écrire pendant trois semaines, et je vais très rapidement trouver un éditeur qui va me dire Ouais, cette histoire, il faut qu'elle soit racontée, il faut qu'elle existe. Et donc le livre va sortir aux éditions Anne Carrière en 2022.

  • Speaker #1

    Bon accueil.

  • Speaker #0

    Super accueil. Super accueil. Ouais, ouais. France Inter, Bec BD qui me le chronique dans le Figaro Mag, donc il y a une petite vie média, quoi. Puis surtout, je fais les salons du livre, pour le défendre. Ça, c'est très dur.

  • Speaker #1

    Pourquoi c'est dur ?

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est une démarche... En fait, comme je le signe Eric Greff, déjà, les gens ne me calculent pas en Helmuth. En plus, tu as une posture, physiquement, que tu es assis au salon du livre. tu as un auteur à ta droite, un autre à ta gauche, c'est une table avec un banc, et tu es installé, et les gens font leur marché. Ils se baladent, et puis tu as un écriteau avec ton nom, ils voient ton bouquin, ils regardent, ça m'intéresse, ça ne m'intéresse pas, ils posent, bonjour, vous êtes qui, etc. En termes de déco, on a vu mieux, tu vois. Tu te mets, voilà. Et puis, et puis... t'es assis, ils sont debout. Donc tu te sens, bonjour, bonjour, c'est quoi ? Rockstar sinon rien, vous êtes qui ? Et quand tu leur dis, ah ouais, non, c'est vous, ah putain, je peux faire un selfie, etc. Ils ne sont plus du tout intéressés par le bouquin. C'est plus, ravis de vous avoir rencontrés, qu'est-ce que j'ai dansé sur Helmuth ? Et le livre,

  • Speaker #1

    tu l'achètes ?

  • Speaker #0

    Pas forcément. S'il y a qu'à un moment donné, je suis rentré dans un truc en disant, vous voulez un selfie ? Vous achetez le livre. Il paraît que sinon, tu n'as plus de selfie, tu vois. Donc je vais faire cet exercice-là. On ne va pas en vendre beaucoup. On en a vendu, je n'ai pas le chiffre exact, mais quelques petits milliers. Quand mon éditeur m'a dit qu'en littérature, quelques milliers, ce n'est pas un four, parce que c'est très difficile la littérature aujourd'hui, et qu'à part les top 1, 2, 3, qui sont des grosses machines de vente, tous les autres bouquins sont dans ces sphères-là, finalement. Tu te dis, ah ouais, ok. j'ai appris du coup qu'en France ce qui se vendait le mieux c'était la bande dessinée qu'on était le deuxième pays au monde consommateur de manga si tu fais de la BD ça risque de marcher pour toi quoi et je suis super heureux d'avoir écrit ce livre d'avoir raconté cette histoire qu'elle soit printée dans un bouquin pour moi c'est ouf ma fille pourrait le lire quand elle aura l'âge de le lire et surtout c'est un J'ai posé des souvenirs, c'est-à-dire que j'ai sorti de ma mémoire des choses qu'avec le temps je risquerais d'oublier. Je sais qu'elles sont là. C'est important pour moi qu'elles soient là. Oui, la transmission. Il y a une transmission de fait. Parce que maintenant que ma fille pourra lire, j'espère que ses enfants le liront en disant Regarde papy, il a fait ça, machin Je trouve ça cool en fait. Et de laisser ça en plus des chansons. Voilà.

  • Speaker #1

    Et donc, tu te rends compte à ce moment-là que tout le monde veut revoir

  • Speaker #0

    Helmut ? Non, mais alors là, c'est dingue parce que du coup, là, c'est mon tour manager qui m'appelle. On va déjeuner, il me dit, tu sais, on parle beaucoup de ton livre et il a l'effet inverse. C'est-à-dire, tu as tué Helmut à la fin et là, on te réclame en club en fait. On veut que tu viennes faire des showcases. Et donc là, je lui dis non, non, c'est... J'ai dit non plusieurs fois, et donc je rentre chez moi, j'en parle à ma femme, toujours très important d'échanger avec sa partenaire de vie, et elle me dit, mais de toute façon, ça sera ton problème toute ta vie, finalement, est-ce qu'on peut vraiment appeler ça un problème ? Elle me dit, ça revient malgré toi, et à chaque fois tu fais un pataquès pour ne pas l'accueillir, et au final tu te rends compte que... quand tu le prends le truc, c'est facile pour toi et ça marche. Et je lui dis, ouais, mais je lui dis, par contre, ce que j'ai compris avec le temps, c'est que ce personnage, c'est un personnage d'une chanson. Et donc, ça y est, c'est acté. Enfin, je ne ferai plus jamais de disques, plus jamais de nouvelles chansons avec Helmut. J'ai vraiment compris, je ne le ferai plus. Donc, si je dois maintenant accepter un quelconque retour du fantôme, c'est cette fois-ci pour m'en servir, en faire un business. et pour payer les factures. Et de manière décomplexée, je vais le penser, je vais le dire, et à côté de ça, je vais développer ma pop, je vais développer Remo, je vais redévelopper Geronimo, parce que j'ai un goût d'inachevé avec Geronimo par rapport à ce qui s'est passé après Possédé, mais du coup, je vais l'utiliser comme ça. Elle me dit, très bien, utilise-le comme ça, et vois si ça te convient, et en fait, c'est fou, parce que du coup, sachant maintenant qu'il n'y a plus que la scène, Mais que c'est la jeune génération maintenant qui réclame les clubs, l'audience des clubs qui a 20 piges, a découvert ce titre à l'âge de 6-7 ans. Donc ils connaissent par cœur, il y a un côté entre très gros guillemets culte pour eux, donc ils sont heureux de redécouvrir cette chanson en club, de la chanter, d'exulter. Et finalement, je me retrouve à faire des clubs pleins, comme à l'époque, avec... les enfants de ceux qui célébraient la chanson à l'époque c'est quasiment ça ça fait 15 ans tu vois c'est 15 ans c'est une génération et et donc c'est devenu aujourd'hui ma marque mon business et ça m'offre la liberté de créer et de développer d'autres choses à côté de manière beaucoup moins voire plus du tout douloureuse puisque pendant très longtemps j'avais un problème de cohabitation et j'avais un problème de vouloir légitimer mon existence d'artiste. que par rapport à ce que j'ai envie de proposer sur le moment. Et je me rends compte que le métier est beaucoup plus complexe que ça, que la création, c'est beaucoup plus vaste que ça, qu'on n'est jamais qu'une seule chose et que finalement, il ne faut pas rougir de son plus gros succès. Au contraire, il faut l'utiliser. Et c'est ce que j'ai fini par faire.

  • Speaker #1

    Donc en fait, ce dont on se rend compte là, c'est qu'au tout début de cette interview, tu as dit je suis un outil au service de Oui. Et maintenant, c'est Helmuth, et ça m'énerve en l'occurrence, qui est l'outil au service d'Éric Greff, pour pouvoir vivre vraiment sa passion, puisque ça te permet, derrière, de développer des projets que tu as envie de développer. Et d'avoir ces moments sur scène aussi que tu adores, de flamboyance, totalement désinhibés. On te remet tant...

  • Speaker #0

    pas vraiment dans la peau du personnage finalement parce qu'il n'y a plus du tout c'est un helmout scénique de 2024 tu vois mais qui n'a plus rien à voir avec le perso de l'époque parce que finalement à la limite ceux qui viennent me voir je sais même pas s'ils connaissent le clip Ils connaissent la chanson. C'est la chanson qu'ils attendent. Ils sont contents de voir qui arrive sur scène. Et donc, j'arrive en me faisant plaisir avec mes bonnets, mes casquettes, mes Vans, en skater 90's. Parce que je suis vraiment dans la vie, en moi, plutôt que accoutré comme j'ai pu l'être à l'époque où là, je ne l'aurais pas fait. Je ne l'aurais plus du tout assumé. Donc finalement, il y a un truc assez cool de pouvoir... C'est très intéressant ce que tu as dit du fait que ce soit maintenant l'outil dont je peux enfin me servir et ne plus être un outil pour. Et donc, je ne sais pas si je suis aligné, mais en tout cas, ça donne une forme d'apaisement.

  • Speaker #1

    Oui, tu as inversé la tendance. Oui. Peut-être malgré toi, mais en tout cas, tu as totalement inversé la tendance. J'espère que tu as été inspiré par cet épisode. Si tu as plu, partage-le autour de toi, laisse-moi un commentaire et abonne-toi. En attendant le prochain, retrouve le contenu vidéo de La Légende Personnelle sur YouTube, Facebook, TikTok et Instagram. Merci de nous avoir écoutés et n'oublie pas, la marque personnelle est ton super pouvoir.

Chapters

  • Livre qui a changé sa vie

    12:41

  • La rencontre avec Robbie Williams

    15:00

  • Rencontre avec Jamie, le batteur des Red Hot Chili Peppers

    16:27

  • Ce moment fou avec Francis Lalanne

    24:00

  • Les radios influencent la carrière des artistes

    39:00

  • L'expérience de co-création

    46:00

  • Le retour d'Helmut

    51:00

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