- Speaker #0
Entreprendre en solo, en toute liberté, sans employés, et développer un business rentable, scalable et durable, c'est possible. Je suis Flavie Prévost, ex-dirigeante devenue solopreneur et créatrice du premier incubateur de solopreneurs en France. Avec ce podcast, j'ai voulu créer le board que j'aurais aimé avoir à mes côtés quand je me suis lancée en solo. Un board composé des meilleurs experts, disponible chaque semaine gratuitement à mon micro pour te donner des super conseils et te mettre au défi. L'épisode va commencer, je te préviens, ça va vite. Alors n'oublie pas de t'abonner à la newsletter. pour recevoir les bonnes nouvelles.
- Speaker #1
Alors Sarah, tu as parlé du temps partiel, tu as aussi fait ton activité à temps complet. Quels sont tes conseils pour bien gérer le temps ? Parce que c'est vrai qu'on a tendance à le minimiser, mais quand je réfléchissais au temps que j'ai passé au début, surtout à lancer mon premier podcast, à le monter, etc., c'est quand même des heures de boulot. Moi, j'avais trouvé ça compatible, je le faisais le soir ou le midi et le week-end. J'avais un bébé de 8 mois. Mais bon, c'est vrai que je ne sais pas, j'ai dû sacrifier des trucs que j'ai oubliés. Je pense que j'ai un peu sacrifié ma vie sociale un peu au début parce que c'était un peu mon petit projet entrepreneurial. Raconte-moi un peu la vérité des prix sur cet aspect temps, gestion du temps et comment on peut faire pour ne pas se cramer.
- Speaker #2
Alors, tu as tout à fait raison Flavie, on ne va pas commencer à raconter des trucs aux gens. Ce n'est pas comme si on va vous expliquer que vous… vous pouvez rajouter une activité et qu'il n'y a rien qui va bouger dans votre vie. Parce que là, c'est vraiment des explications de genre téléachat. Moi, j'ai commencé en faisant assez mal, pour être honnête. C'est-à-dire, je me suis retrouvée avec toutes les galères du début, c'est-à-dire, mon temps est entièrement mélangé. Je ne sais plus quand je suis dans Power et quand je travaille sur ma boîte et quand c'est du temps perso. Tout ce gloubiboulga ensemble. je passais un temps pas calculé sur PowerTech carrière. Ce qui est intéressant parce qu'en plus, j'ai fait les conneries que je dis exactement aux salariés de ne pas faire. C'est-à-dire, même en salariat, calculez votre temps. Parce que tu disais tout à l'heure, dans les épisodes précédents, que les salariés, les cadres, on a une flexibilité du temps. Ça veut aussi dire qu'il y a des gens qui font 50 heures par semaine, ça s'en compte. Vous payez 40.
- Speaker #1
Complètement, parce que les gens... Dans mon livre et tout ça, je dis par exemple qu'avec certaines IA, ou même en étant un peu plus précautionneux de son temps, tu peux vite gratter une heure de travail de temps par jour. Et les gens sont là, mais non, c'est impossible. Je bosse 12 heures par jour, je ne peux rien gratter. Et je dis aux gens, ce n'est pas possible. Qu'est-ce que tu fais pendant 12 heures par jour ? Tout le monde peut gratter, même moi, je peux gratter, même aujourd'hui dans le board. Tu vois, j'ai conscience de ça et j'ai conscience de mes faiblesses.
- Speaker #2
Et alors, avant même d'arriver à l'étape grattage, je suis complètement d'accord avec toi, Flavie, large, une heure par jour, mais avant même d'arriver à la… Surtout quand on n'est pas à 8, surtout quand tu n'es pas à 6, 8 et que tu es à beaucoup plus. Mais avant d'arriver au grattage, il y a déjà de l'élimination. Il y a des tâches qui ne servent à rien qui doivent dégager. Il y a, pour certaines personnes, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup trop de travail sur la même personne. Donc, il faut savoir dire non. Mais franchement, même si vous n'êtes pas diversifié, si vous êtes salarié, que vous faites 10 heures de bénévolat pour votre patron, c'est scandale. Faites-le pour le reste du cœur. Donc, c'est clair, tu vois, on travaille tous dans des grands groupes, tu ne fais pas du bénévolat pour un grand groupe. Donc, prier, dire non, de toutes les façons, quand tu es salarié, c'est indispensable. Et ensuite, évidemment, ça t'ouvre la possibilité de pouvoir avoir du temps à côté. Donc, il peut être du temps libre pur pour un certain nombre de gens, mais ce n'est pas les gens qui nous écoutent ici sur le board. Ceux qui nous écoutent, c'est du temps pour développer votre entreprise et votre projet entrepreneurial. Et c'est là où, en fait, du coup, tu arrives à créer à la fois de la place et de la séparation pour créer ton travail. Une autre chose aussi, c'est qu'en fait, quand tu es salarié diversifié, tu ne peux pas te permettre de te disperser. Donc, tu as le droit évidemment de faire des essais, de te tromper, de changer, comme tu disais, de pivoter ton sujet d'entreprise, etc. Mais tu ne peux pas te dire je vais lancer trois trucs en même temps. Trois produits, trois canaux d'acquisition, trois stratégies de conversion. C'est un, un, un, un, un pour tout. Il faut tout faire une fois pour... commencer à générer de l'argent. Ce qui fait que quand tu vas générer suffisamment, tu vas aussi pouvoir déléguer. Et du coup, là, tu vas pouvoir à nouveau reprendre du temps, soit pour réinvestir ce temps-là en te disant « En fait, maintenant, j'ai envie de faire le deuxième truc en parallèle ou l'état plus poussé du premier truc que j'ai créé. » Soit pour retrouver du temps pour jouer aux jeux vidéo et boire des coups en terrasse avec tes potes.
- Speaker #1
Parce que toi, tu avais délégué à quel moment ? parce que si ça c'est un truc qu'on pourrait se dire bah tiens je délègue tout de suite en prenant un peu sur mon épargne ou j'attends de faire du chiffre d'affaires en étant un peu dans le dur niveau temps et après je rachète mon temps en délégant tu te rappelles à peu près est-ce que c'était un gap, un seuil de chiffre d'affaires qui t'avait fait déléguer ? Ou c'était…
- Speaker #2
C'est facile. Moi, j'ai délégué une fois que j'ai eu mon premier test concluant. Donc, je m'explique. Au début, je faisais du coaching. Donc, ça dépendait de mon temps. Il n'y avait vraiment aucune possibilité de faire autrement. J'aurais pu déléguer Instagram, tu vois. Mais en fait, j'aime bien aussi déléguer ce que je comprends et ce que j'ai appris, sauf la compta. Ça, j'ai délégué minute 1. Mais par exemple, tu vois, Insta, je voulais comprendre et apprendre. Et donc, c'est ce que j'ai fait. En fait, j'ai monté le compte à 100 000 followers toute seule. Et ensuite, j'ai délégué. Au début, j'ai commencé toute seule. Et en fait, l'an dernier, j'ai fait mon premier test de formation en ligne, donc d'un produit qui ne dépendrait plus de mon temps, mais qui serait Skylabel. Et donc du coup, là, quand j'ai fait mon premier test et que mon premier lancement s'est bien passé, j'ai pris ma bras droit opérationnel. Parce qu'à partir de ce moment-là, je me suis dit, il y a du mailing à envoyer, ce sera plus simple si c'est elle qui le fait. Il y a des procédures à automatiser. Ça fait deux ans, trois ans que je fais des essais dans tous les sens avec PowerTech Carrière. Donc, j'ai plein de données, mais je n'ai rien automatisé parce que je suis nulle à ça. Donc, elle, elle va en fait streamliner les choses, rendre les choses plus propres, plus automatisées. Là, tu re-re-gagne du temps parce que tu as quelqu'un qui t'enlève plein de trucs chiants et qui s'assure que ce soit tout automatisé et très propre. Donc, tu re-re-gagne du temps. Donc, tu vois, tu as un minimum viable product qui commence à générer de l'argent. Ça vaut le coup de commencer à voir ce que tu peux prendre. C'est aussi que moi, je n'aime pas beaucoup être seule. Je trouve ça plus drôle d'être en équipe. Donc, ça a été aussi cool de ne pas rester dans ma solitude.
- Speaker #1
C'est ça, chacun fait un peu son bise comme il veut. Mais donc, je retiens l'idée qu'un produit, un début de produit scalable, et puis un produit qui a déjà trouvé son marché. Tu te rappelles combien ça avait rapporté ton premier lancement ? Parce que ça, c'est une question souvent qu'on me pose. Est-ce que c'est 1 000 euros, 50 000 euros ? C'est quoi un bon chiffre ?
- Speaker #2
Alors, je ne sais pas ce que c'est un bon chiffre. Moi, je peux vous dire ce que j'ai fait. C'est que mon premier lancement, il a fait 10 000 euros. J'en voulais 5 000. Ça a fait 10 000. Et je me suis dit, OK, là, c'est cool. Si je veux en lancer un, ça a été pas mal de travail. Si je veux en lancer un autre, je vais devoir à nouveau fournir ce travail. Peut-être que je peux trouver quelqu'un pour m'aider. L'idée aussi, c'était de me dire, avec ces 10 000 euros, sans le reste du fonds de roulement, le fait qu'il y avait quand même de la thune dans Pavement à Carrière, vu que je ne la retire pas, mais je me dis, avec ces 10 000 euros, j'ai un peu plus de trois mois de ce qu'elle va m'occuper. Donc, il faut que dans les trois mois, elle justifie son salaire, en quelque sorte.
- Speaker #1
C'est hyper intéressant. Et tu vois, moi, pour la petite histoire, ça m'avait rapporté 4 000 euros, je crois. Ma vente de l'ancêtre de l'incubateur sur le preneur, C'était un guide Notion. Alors, ça ne m'avait pas payé mon temps, mais je m'étais dit, c'est déjà pas mal. Et du coup, je l'ai lancé. Aujourd'hui, l'année dernière, ça m'avait rapporté presque 200 000 euros. Et là, cette année, ça m'a rapporté presque 400 000. Si je mets bout à bout le bootcamp et l'incubateur. Donc, ce n'est pas forcément un montant, c'est plus une idée de traction. C'est qu'on voit que tout de suite, les gens vont acheter sans trop… Enfin, en disant, c'est cool, ça m'intéresse et tout ça. Donc, je te rejoins avec l'idée là, 10 000 euros. Je trouve que c'était déjà un bon signe de marché. Donc, très, très bonne idée.
- Speaker #2
c'était beau, tu te dis attends j'ai d'autres produits que j'ai en tête de même style si ça refait une somme là et puis aussi au regard de ce que je faisais c'est à dire l'année d'avant j'avais fait 35 milles tu vois là tu fais dix milles en une fois tu dis je suis pas sur les mêmes bases donc maintenant ça vaut le coup d'avoir quelqu'un quoi hyper cool bon mais ça c'est pour la délégation et je trouve ça chouette parce que c'est rare d'avoir aussi des salariés diversifiés qui délègue donc ça montre que c'est possible et
- Speaker #1
est ce que je peux me permettre une petite question un peu perso Est-ce que tu as une vie quand même ? Parce que quand on gère un solo business à six chiffres, une équipe plus un job comme le tien, on pourrait se dire, « Waouh, Sarah, elle doit quand même pas mal bosser, quoi, le soir et le week-end. »
- Speaker #2
Oui, alors en fait, surtout cette année, je n'ai jamais aussi peu bossé le soir. Je rappelle, je suis passée à 80 %, donc ça joue aussi. J'ai mes vendredis pour travailler sur Power maintenant. Mais j'ai réinstallé Steam et GOG, pour ceux qui connaissent les jeux vidéo. Donc, je joue à Kaiser 3. un bonbon de mon enfance. Je fais de la pâtisserie au moins une fois par semaine avec mon pote qui est un grand fan de pâtisserie. Je vais au tennis une à deux fois par semaine. Trop bien. Donc oui, à côté, clairement, j'ai du temps. Et justement, je l'ai aussi appris via le truc de l'époque où... Et je pense que c'était déjà vrai à cette époque-là. À cette époque-là, j'avais déjà du temps. J'avais juste l'impression de ne pas faire assez, de ne pas faire assez bien. Tu vois, tu as aussi ce raisonnement de dire si je ne suis pas tout le temps en train de faire un truc, puis ce n'est pas bien. Mais la sérénité, c'est aussi de comprendre qu'en fait, il faut faire ce qui est utile, ce qui fait avancer les choses, que tu n'as pas besoin d'être là en train de brasser pour le principe de brasser. Et donc, c'est pour ça que j'ai compris que ça a vraiment changé ma notion de temps et que j'ai pu prendre des vacances par exemple. Alors que oui, il y a eu une époque où depuis la maison de vacances de mes beaux-parents, je faisais des réels.
- Speaker #1
Écoute, j'adore ce que tu dis et je pense que c'est aussi un truc que je décris pas mal dans le livre c'est qu'il faut vraiment penser minimaliste en fait, ça sert à rien de faire un business pour vous occuper parce que vous avez déjà un job donc vous n'avez pas besoin de vous recréer un job et peut-être que là le salariat nous a mal éduqués parce que dans le salariat on nous éduque à nous occuper parce qu'on est là au bureau la journée donc on ne va pas rien foutre on ne va pas jouer aux jeux vidéo tout le monde n'en est pas à ce stade de... je suis ok avec ma mensonge Exactement ! Du coup, on s'occupe, on s'occupe. Et je vois trop d'entrepreneurs qui font pareil. Genre, ils vont faire des études de marché pendant mille ans. Même s'ils n'ont pas l'énergie, pas motivés, ils sont fatigués, au lieu de faire une sieste ou au lieu d'aller voir leurs potes, ils vont quand même bourriner dans leur entreprise. Donc, moi, j'ai envie de vous dire, solopreneur minimaliste, ça marche bien aussi pour se lancer en parallèle et pas trop se cramer. Est-ce que tu as un petit défi peut-être pour nous, pour nous éviter justement d'être des no-life et de finir en burn-out ? Ce serait quand même dommage parce que… salariés diversifiés, ça redonne de la vitalité parce qu'on est content de faire un truc qu'on adore à côté donc il ne faudrait pas se cramer non plus.
- Speaker #2
Non, c'est clair. Il n'y a que ceux qui durent en fait, qui arrivent quelque part, même si ça prend plus longtemps. Et du coup, c'est un peu ça. J'aimerais que vous vous questionniez sur votre gestion de la frustration en général. Parce qu'un des trucs qui est aussi un peu à l'origine du fait qu'on brasse, c'est un peu le côté « je suis frustrée parce que je sais que je vais moins vite que des gens qui sont à temps plein » . D'abord, ce n'est pas forcément vrai. Vous n'allez peut-être pas moins vite que des gens à l'étranger. On en a vu. plus d'un qui était à temps plein sur leur business et qui n'arrivait nulle part malheureusement parce qu'il y avait quelque chose d'autre qui ne fonctionnait pas. Et surtout, questionnez-vous sur à quoi ça ressemble la frustration pour vous, il a quelle tête ce monstre, et comment vous pouvez faire copain avec pour que ce soit plus facile à vivre plutôt que de juste céder à votre frustration n'importe quel moment.
- Speaker #1
Hyper, hyper pertinent. Et puis rappelez-vous que où vous vous lancez, ça ressemble un peu à rien, mais quand vous regarderez là, je suis en train de regarder 5 ans en arrière quand j'ai commencé mon podcast. Et là, je me dis « Waouh ! Je suis trop contente d'avoir passé 7h ou 7h30 tous les jours à faire de la merde et à me dire « Mais c'est nul ! Mon poids de cash est nul ! Il n'y a rien qui va ! » Et aujourd'hui, on en est là et j'ai Sarah à mon micro ! Mais quel plaisir et quel kiff ! Et donc, du coup, je te propose, Sarah, que tu nous parles d'un autre sujet un peu épineux, c'est comment entreprendre sans s'appauvrir en étant salariée ? Donc, quelle statut on choisit ? Comment on gère l'argent ? Est-ce qu'on le garde sur sa boîte ? Est-ce qu'on se le verse ? Il y a tout ce sujet un peu de complément de salaire ou non. Et si tu veux bien nous donner tes conseils là-dessus.