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Le OV Show

De chauffeur de taxi à entrepreneur à succès : Ibrahima Sylla inspire la diaspora avec son histoire captivante

De chauffeur de taxi à entrepreneur à succès : Ibrahima Sylla inspire la diaspora avec son histoire captivante

1h49 |31/08/2025
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Description

Quel est le secret d'un parcours de vie exceptionnel ? Dans cet épisode captivant du OV Show, Olivier Vullierme reçoit Ibrahima Sylla, un entrepreneur inspirant dont l'histoire entre la France et le Sénégal est un véritable modèle de résilience et de détermination. Ibrahima, qui a débuté sa carrière comme chauffeur de taxi, a su transformer les défis en opportunités, créant ainsi Salam Transport, une entreprise de transport qui connaît un succès fulgurant. Son parcours est un témoignage puissant de la manière dont la foi, la tranquillité d'esprit et la responsabilité sociale peuvent guider un entrepreneur vers le succès.



Dans cet épisode, Ibrahima partage des réflexions profondes sur l'importance de bâtir son succès sur des bases solides, sans recourir à des crédits ou des dettes. Il nous rappelle que la vraie richesse réside dans la tranquillité d'esprit et la capacité à surmonter les épreuves de la vie. À travers son expérience, il encourage les jeunes de la diaspora et d'Afrique à faire preuve de patience et à s'inspirer des histoires captivantes d'entrepreneurs passionnés.



Ce podcast est une source inestimable de motivation et d'inspiration pour tous ceux qui aspirent à changer de vie et à réussir dans le monde des affaires. Les secrets de réussite d'Ibrahima, ainsi que ses conseils pratiques sur l'entrepreneuriat, sont essentiels pour quiconque souhaite bâtir un avenir meilleur. Son message fort sur l'éducation et l'importance de transmettre des valeurs aux générations futures résonne particulièrement dans un monde en constante évolution.



Rejoignez-nous dans cet épisode du OV Show et découvrez comment la passion, la détermination et une vision claire peuvent transformer des rêves en réalité. Laissez-vous inspirer par le parcours de vie exceptionnel d'Ibrahima Sylla et apprenez à surmonter vos propres défis avec courage et humilité. Ne manquez pas cette occasion d'écouter des histoires fascinantes qui pourraient bien changer votre perspective sur le succès et l'entrepreneuriat.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La tranquillité d'esprit, c'est la plus grande richesse. Tu traverses ton épreuve quand tu as compris ton épreuve. Donc moi, je me suis dit, Brian, je ne sais pas pourquoi tu arrives à ces galères-là, mais c'est normal. Dieu, tu ne les fais pas, tu les fais. Moi, aujourd'hui, j'ai eu des problèmes, mais j'aurais eu des crises dans mon bus. Olive, je serais par terre aujourd'hui. Olive, mon bus ne l'a pas roulé pendant trois ans. Donc moi, je suis là pour transmettre le message et je lui dis la vérité. Je lui dis ce qu'il en est. J'ai laissé pour Dieu, il m'a élevé. Je l'ai contredit, il m'a abaissé. La réalité, c'est de vous dire que vous n'êtes que de passage. Faites avec ce que vous avez.

  • Speaker #1

    Hello, hello les incroyaux, la team incroyable ! J'espère que vous allez bien. Bienvenue dans un nouvel épisode du Off Show. Comme vous avez vu, on est rentré à la maison, on n'est plus à Paris, on est rentré à Dakar. Un peu fatigué, mais ça va, on est là, toujours content. Merci pour les retours, pour le dernier épisode avec Edgar Rive. D'ailleurs, j'en profite, on vient d'atteindre le million de vues cumulées sur YouTube en moins d'un an et demi. Merci la team incroyable, merci à vous. C'est grâce à vous, que à vous, et surtout par vous. Aujourd'hui... Je reçois quelqu'un que j'avais hâte de recevoir dans le podcast. Ça fait très longtemps qu'on se parle, lui et moi, qu'on essaie d'organiser ce podcast. Mais là, il est là aujourd'hui. C'est quelqu'un qui va vous balancer des punchlines. Aujourd'hui, je reçois un entrepreneur. Je reçois quelqu'un qui fait les choses. Je reçois quelqu'un qui a eu plusieurs vies. Je reçois quelqu'un qui essaie de nous éduquer par ses prises de parole, par ses actes. Je reçois M. Ibrahima Silla dans le off-show.

  • Speaker #0

    Il a fait une entrée. Il n'est pas trop fort. Ils vont prendre pour Highlander. Non,

  • Speaker #1

    tu as vu, je suis obligé de te mettre dans l'ambiance. Je suis obligé de te mettre dans l'ambiance. Je veux que tu sois détendu, que tu sois à l'aise. Non,

  • Speaker #0

    on est bien chez toi. On est bien ici. Tu vas bien, Ibrahima ? Magnifique. Merci pour l'invitation.

  • Speaker #1

    Ça y est, on est là.

  • Speaker #0

    Pour l'ouverture.

  • Speaker #1

    Enfin ! On s'écrit depuis un an.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Depuis un an, on essaye de faire cette conversation. C'est vrai. Mais le temps de Dieu, c'est le meilleur. Aujourd'hui, là, on est assis.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, tu vas venir nous éduquer parce que…

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Non, il faut que je le précise. Parce que je pense qu'il y a beaucoup de gens dans le podcast, peut-être qu'ils te connaissent déjà, parce que tu es quelqu'un qui fait beaucoup de prises de parole, qui essaye de sensibiliser aujourd'hui les gens par rapport à plusieurs sujets. Aujourd'hui, on est assis. Et comme je sais que beaucoup, je pense en tout cas, que beaucoup de mon audience t'a peut-être déjà vu dans des podcasts, On va changer un petit peu du format de d'habitude où tu sais, je prends le temps de comprendre le parcours de mon invité, sa vie et tout, pour qu'on aille vraiment dans les vrais sujets de toute équivalence. Ouais, direct, direct,

  • Speaker #0

    premier round.

  • Speaker #1

    Mais avant toute chose, il y a la première question que je pose à tous mes invités, c'est aujourd'hui Ibrahima, à quelqu'un qui ne te connaît pas, comment tu te présentes aujourd'hui avec tout ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Franchement, je ne sais pas, je ne sais pas quel...

  • Speaker #1

    C'est la question la plus dure du podcast.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas quel adjetif je pourrais qualifier, non, Ibrahima Silla, c'est un enfant de banlieue. de Paris qui a grandi dans les deux cultures sénégalaises aussi, qui a vécu ici pendant cinq ans, qui est retourné encore en France. En fait, c'est le mélange de ma vie. C'est les doubles cultures, l'Europe, l'Afrique. Et voilà, je ne sais pas comment je pourrais me définir particulièrement. C'est vrai qu'il y en a qui, je ne sais pas, je me dis un enfant de la diaspora, un enfant de l'Afrique. En gros, je suis dans les deux cultures. Dans les deux cultures. Voilà. Exact. Je n'ai pas d'adjectif qualitatif pour me qualifier, tu vois. Je laisse les internautes eux-mêmes me qualifier. Mais pour moi, c'est juste un enfant de diaspora qui est venu s'installer en Afrique ici et qui a des messages. Parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui essaient de trouver des solutions pour retourner au pays. Oui. Je pense qu'on va en parler tout à l'heure. Oui. Et c'est pour ça que je fais beaucoup, beaucoup de podcasts. C'est vrai que... Elles se ressemblent souvent, mais là, alhamdoulilah, avec toi, tu m'as dit qu'on allait vraiment entrer dans plusieurs sujets différents et c'est le but, mais comme je l'ai dit, Ibrahima, ce n'est pas le plus important de qui il est, de ce qu'il fait ou quoi que ce soit. C'est vraiment les messages qu'il transmène, parce que je pense que c'est ce qu'il faut retenir. Et voilà, aujourd'hui, je ne suis pas obligé d'être là, comme toi aussi, tu n'es pas obligé de le faire. Mais moi, aujourd'hui, Ibrahima, c'est quelqu'un qui est en mode mission. dans le sens où je ne me prends pas pour un prophète ou un soldat, mais je me dis j'ai beaucoup de choses à donner j'ai beaucoup de choses à partager Et voilà, c'est pour ça que je fais beaucoup de podcasts pour pouvoir aujourd'hui avoir cette tribune. Mais le plus important dans Ibrahima, c'est surtout l'expérience qui... qu'il a eues et les messages qu'il transmet.

  • Speaker #1

    Non, c'est ça et c'est important parce que tu as vécu des choses, tu as appris des choses de par ton vécu et je trouve ça très généreux. Justement, aujourd'hui, tu viens parce que tu as envie de partager et de permettre à d'autres de peut-être pas faire les erreurs que tu as pu commettre et permettre à des personnes d'éviter d'aller dans des chemins qui pourraient leur être nuisibles. Mais on va commencer d'abord par la base, parce que tu dis que tu es un enfant de la diaspora et de l'Afrique. Toi, tu es né où d'abord ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis né en France, à Levallois-Péret, exactement. Ouais. Donc, je suis né là-bas. Après, j'ai grandi à la Garenne-Colombe.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Pendant quasiment toute mon enfance, jusqu'à à peu près mes 12 ans, je crois. Et c'est là que je suis parti à Nanterre. D'accord. Dans le 92. On vivait en fait avec mes parents, on vivait dans un appartement tout petit. On était dans un studio, on était au moins 8 avec mes parents à l'intérieur. Mon frère, il dormait dans la cuisine. Mon frère Raoussou, d'ailleurs. Il dormait dans la cuisine, nous, on dormait dans la chambre. c'était des souvenirs, mais c'est vrai que c'était difficile quand même. Et ensuite, avec l'aide de Dieu, on a réussi à avoir un grand appartement à Nanterre. Et après, c'est là-bas que j'ai fait tout mon cursus, ma jeunesse, mon adolescence et tout. Et après, mon père, c'est vrai que c'est quelqu'un qui est beaucoup très religieux. Donc, il a voulu nous inculquer l'islam, le Coran tout de suite. Donc, c'est là qu'il m'a amené ici au Sénégal pendant quatre ans. D'accord. Pour étudier le Coran et tout, au Parc de la Célie, il était 26. J'ai mon oncle d'ailleurs qui est décédé, père à son âme. Père à son âme. et on a grandi et tout ça et ensuite on est retourné à... en France et j'ai commencé à travailler de fil en aiguille. Et après, moi, tôt, j'ai commencé à travailler un peu dans les petits boulots, pizzeria, la poste et tout. Et après, j'ai reçu un boulot de facteur. Mais le problème, c'est que c'était dur. Je me lève à 4 heures du matin, je faisais les tris et tout. En fait, le problème, c'est que tout de suite, je vais être entrepreneur. Mais moi, malheureusement, je n'ai pas de diplôme. Je n'ai pas de qualification aussi particulière. J'étais un peu là, je me disais, mais regarde, tu n'as pas de diplôme, tu n'as rien, tu vas faire quoi de ta vie ? Tu es obligé de faire ce qu'il y a.

  • Speaker #1

    Tu es obligé de faire les petits boulots que tu trouves.

  • Speaker #0

    Voilà, donc j'étais facteur, je faisais ça pendant deux ans et tout, mais c'était chiant, c'était difficile. Et je voulais avancer, je voulais évoluer et je n'aimais pas tout le temps venir pointer, repartir, je voulais avoir mon autonomie. Mais le problème, c'est quand tu n'as pas de formation, tu ne peux pas. à l'époque il n'y avait pas ce truc d'entrepreneur il n'y avait pas comme aujourd'hui cette vague d'entrepreneur qu'il y a en fait tu n'avais pas ce côté

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, tu as des gens qui te montrent que c'est possible de réussir dans ta vie malgré que tu n'es pas dans le moule, je vais dire, de tout le monde.

  • Speaker #0

    Exactement. Et c'est là, après, j'avais un cousin à moi, Ibrahim, que je saluais au passage. Lui, il était taxi. Donc, lui aussi, il était taxi. Il me dit, cousin, tiens, viens, fais taxi. Il y a de l'argent et tout. T'inquiète. En plus, tu es autonome et tout. Mais moi, le problème, c'est que je ne connaissais pas le métier. Pour moi, en fait, quand tu vis en banlieue, tu ne sais pas que le taxi, en fait, c'est un moyen de transport comme nous c'est le métro le match les horaires ou bien la voiture Et j'ai dit, les clients me disent, mais à Paris, les gens, ils aident les taxis comme ça, ils prennent le taxi et tout, donc va. Donc après, je me suis lancé dans l'aventure et voilà. Donc, j'ai fait ma formation de taxi. J'ai eu mon taxi, j'ai commencé à travailler dans les rues de Paris. Donc, j'ai commencé à goûter un peu aux clients, les rues. J'ai commencé, j'ai une nouvelle expérience. Et ce qui était bien, c'est que j'étais autonome.

  • Speaker #1

    Tu as quel âge quand tu te lances dans le taxi ?

  • Speaker #0

    J'ai 23 ans. OK. J'ai 23 ans. Donc après, j'ai commencé à connaître l'autonomie. Je faisais mes prières à l'heure, je rentrais chez moi quand je voulais, je m'arrêtais quand je voulais. C'était bizarre parce que je n'étais pas habitué à ça. J'ai pris goût direct, j'ai grave kiffé ce métier. Je le kiffe encore aujourd'hui. Et puis voilà, après, depuis l'ennui, j'ai travaillé, travaillé, travaillé. On a essayé de me mettre de côté. J'ai essayé d'avoir un propre licence à moi. Et après, voilà, naturellement, après, tu connais la France. C'est quand même difficile, c'est notre pays et tout. Mais voilà, tu connais les contraintes, les taxes, les impôts. Bref, c'est assez complexe quand même. Et voilà, j'ai voulu... Je suis retourné en Afrique également. Et comme tu le sais, moi, je suis quelqu'un qui habite loin d'ici. Mes parents sont d'Augin de Tambacounda exactement. C'est à 400 kilomètres de là. Et voilà, donc de fil en aiguille, on faisait le voyage. Et on voyait que c'était dur. Et moi, même si on travaillait, je voulais faire un petit projet. Je n'avais pas l'ambition de venir et me poser. Je me suis dit, c'est difficile quand même de prendre à Tamba, les cars et tout. C'est compliqué, c'est dur. Nos mères souffraient, nos pères pareil. Je me suis dit, écoute, avec mes petites économies, j'achèterai un petit bus un jour et je le ferai. Donc c'était juste une pensée comme ça. Et après, le temps est passé, le temps est passé. Après, les choses commencent à changer en France. Les gouvernements changent, les VTC commencent à arriver, le métier commence à se dégrader. C'était très compliqué. Et donc de là, je me suis dit, je faisais un peu au mi-à-coupage, je coupais un peu, je venais en Afrique me ressourcer. D'accord. Et là, je me suis dit, ça, il faut que je fasse quelque chose. C'est pas possible. Je me suis dit, les gens souffrent, ils vont tambattre, il y a un accident, un problème. Je n'en avais pas. Donc de là, après j'ai eu une idée, j'ai travaillé, j'étais avec mon associé, et je lui ai dit voilà écoute j'ai un projet au Sénégal, moi j'y vais souvent. Fais-moi confiance, je pense que ça peut marcher. J'ai regardé, personne ne le fait. Eh bien, suis-moi, c'est de faire des bus et faire des régions avec le confort qu'ils ont. Il m'a dit, OK, je te fais confiance. On est parti, on s'est lancé. l'aventure sur un transport a commencé comme ça ok,

  • Speaker #1

    là tu... Tu as bien résumé toute l'aventure jusqu'à aujourd'hui Salam Transport, mais pour moi, il y a des étapes qui vont permettre à notre audience de comprendre ton mindset. Parce que moi, ce que je trouve qui est inspirant avec toi, c'est quand je regarde les différentes interventions que tu as pu faire, quand je t'écoute parler, j'ai l'impression que très tôt, tu as développé un mindset de conquérant, on va dire. Je ne sais pas si c'est le mot approprié, mais... Tu es quelqu'un qui n'aime pas les injustices. Tu es quelqu'un qui est très droit dans ce que tu fais. Et dans ton aventure de taxi, comme tu l'as dit, tu as toujours été quelqu'un qui a été attiré par l'entrepreneuriat. Mais j'ai l'impression que tu as toujours été aussi attiré par le fait de rassembler, de porter, d'être une voix pour les gens. Parce que pour les gens qui ne savent pas, quand tu étais taxi, tu as été président des taxis de France. Mais tu as quel âge quand tu deviens président des taxis de France ? Parce que c'est un truc qui est quand même fou. Pour que les gens comprennent. Il faut aussi comprendre que les taxis de France, ça reste une force politique. C'est quelque chose quand même qui est puissant en France. Comment tu arrives à devenir président des taxis de France ?

  • Speaker #0

    Franchement, ça s'est fait naturellement et ce n'était même pas ma volonté. En fait, ce qui s'est passé, c'est que moi, à l'époque, on avait un petit réseau de WhatsApp. On s'envoyait des courses et tout. Et comme j'habitais, pour ceux qui ne connaissent pas, j'habite à Nanterre, mais j'habite vers la Défense. D'accord. Donc la Défense, c'est un secteur de travail, d'affaires, où il y a plusieurs bureaux et tout. Et du coup, j'avais pas mal de clients et je dispatchais les courses. Je dispatchais, je dispatchais, je dispatchais. Et du coup, je me suis fait un réseau de chauffeurs. Donc, comme moi, je venais beaucoup de courses, tout le monde venait s'abonner dans mon e-mail. Donc, j'ai commencé à faire un gros réseau, mais je ne me rendais pas compte à ce moment-là. Et moi, je travaillais et tout. Et ce n'est pas une question d'injustice. Je pense que personne n'est d'injustice. Moi, j'ai travaillé pendant des années. C'est une licence qui coûte extrêmement cher. Les gens travaillent des années pour se la payer. et soudainement, je vois le gouvernement, il arrive, ils ouvrent les VTC. qui font le même métier que nous, mais juste avec un macaron à 100 euros. Je me suis dit, mais il y a un problème quelque part. Et ça, c'est carrément de l'injustice. Donc nous, on travaille, on dure la beurre, on se lève tous les matins, on paye les taxes. Parce qu'à Paris, il faut savoir que quand on roule, il faut les voies de bus, etc., on paye les taxes à la mairie. Donc tout ça, je me dis, mais je ne comprends pas. Donc en fait, quelqu'un fait le même métier que nous et on n'a pas les mêmes charges.

  • Speaker #1

    Oui, et déjà, vous n'avez pas payé les mêmes coûts pour être dans le métier. Comme tu dis, la formation pour être taxi a un coût, pour avoir ton permis de taxi et tout. Et les VTC, ils avaient juste appelé un macarons. Et n'importe qui peut se lever.

  • Speaker #0

    Donc à un moment, on a pété un câble. Donc après, on est arrivé et tout. Et moi, par pur hasard, je me suis dit quoi ? Parce qu'à chaque fois, c'est vrai que quand on fait des manifestations à Paris, c'est souvent Roissy-Orly. Donc on descendait en escargot et les gens, ils nous bloquaient. Moi, j'ai eu un déclic. J'ai dit, écoute, non. Moi, je vais faire un coup sous la ceinture. On va commencer. C'est un endroit qui s'appelle Villeneuve-la-Garenne. Le cinéma de Villeneuve. J'ai dit on va commencer là-bas, donc moi. comme j'avais le réseau des courses je me suis dit je vais tenter on va voir si les gens aussi sont réceptifs donc moi j'ai ordonné un autre point de rendez-vous que la police ni la préfecture de Paris ne savaient pas donc je vois d'un coup le matin à 80 j'étais le premier je vois 1 2 3 4 et je vois tout se remplir donc moi-même j'ai eu un stress parce que je ne m'attendais pas au temps de taxer je me suis dit on fait quoi je dis écoute là on est là on va prendre l'autoroute A86 on va aller vers Porte Maillot on est pas loin des champs donc en foutant le bordel là-bas on va se faire entendre Donc moi, à un moment, c'était un coup de folie, mais sans or. Et donc, du coup, ils ont fait porte-maillot Roissy, les chauffeurs ont été bloqués. Mais comme nous, on les a surpris, on tenait en otage. Ils ont dit, écoutez, soit vous libérez nos collègues de Roissy-Orly, soit on bouge tout. Et du coup, le bordel a commencé autour de chacun. C'est comme l'événement, tu bloques là, là-bas, ça se bloque, là-bas, c'est bloqué. Et là, c'était l'hélicoptère, tout le bordel. et donc on est arrivé à Porte Maillot, on a éteint tous les moteurs, tout Paris était paralysé. Donc après moi, naturellement, micro BFM, il vient faire moi. Les gens, ils disent non, allez voir lui, c'est lui qui a organisé ça. Donc moi, ils ont eu le démarrage, je leur ai parlé naturellement. Je dis écoutez, c'est pas normal. On peut pas déshabiller Pierre pour habiller Paul, c'est pas possible. Donc là, maintenant, c'est soit on nous écoute, ou soit on va foutre le bordel, mais on bougera pas d'ici. Donc on sera par reçu, à l'époque, c'était M. Valls, qui était le ministre. Et je dis soit il nous reçoit, ou soit on bougera pas d'ici. Donc voilà, après l'hélicoptère est arrivé, on a resté là-bas, on a dormi un jour, deux jours, trois jours. Et voilà, donc après j'ai fait les plateaux télé, après les gens, ils ont trouvé en moi un leader, parce qu'en fait le problème c'est qu'il y avait beaucoup de syndicats, mais les gens pensaient qu'ils étaient corrompus. Et nous, entre guillemets, on venait de la rue, on venait vraiment de la base des bases, donc les gens nous ont fait confiance, et c'est comme ça que Taxis France a éclos, on va dire. Et voilà, après le fil en aiguille, donc après on a été reçus, après j'ai créé un syndicat aussi pour pouvoir fédérer les gens. On n'a pas tout changé, mais on a quand même créé beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    Tu as freiné beaucoup, je crois. Tu as lancé quelque chose, parce que ce que vous avez créé comme... C'est ça,

  • Speaker #0

    le mouvement. Oui, le mouvement, c'était chaud. Les syndicats, ils ont vu quand même qu'on était là, parce qu'au début, c'était qu'eux qui nous représentaient, mais on ne savait pas ce qui se passait à l'intérieur. Donc, nous, on a dit, non, maintenant, on y va, c'est nous qui allons rentrer avec vous et ça n'a pas se passer comme ça et après pour l'anecdote quand on a bloqué là-bas et tout Et là, M. Valls nous a reçus, il m'a dit « M. Silla, je suis là maintenant, vous voulez me voir ? » En fait, je suis excité un peu, tu vois, tu as le micro dans les mains, tu dis « je veux te voir, Valls » . J'ai dit comme ça, M. Valls, regardez-moi bien. J'ai dit « tant qu'on ne vous voit pas, les yeux dans les yeux, ça fait quatre, on ne bougera pas d'ici » . Et là, après, quand on est parti à l'Élysée, il a rentré, il m'a dit « je suis là, M. Silla, vous voulez me voir ? » Bon, après, c'était juste la bague à pas. Après, on a discuté. Après, bon, les choses ne sont pas passées comme on veut, mais bon, on a essayé. Après, c'est...

  • Speaker #1

    Oui, au moins, tu as lancé quelque chose.

  • Speaker #0

    J'ai essayé. Tu as essayé de créer quelque chose. J'ai essayé, j'ai essayé. J'ai essayé de me battre avec les moyens que j'avais. Après ça, le taxi, c'est un métier assez individualiste. On est beaucoup dans notre voiture tout seul. On fait notre argent tous les mois. C'est assez compliqué. Mais Alhamdoulilah, j'ai essayé de faire ce que j'ai pu. Avec mes amis, Samir, Amandine, on s'est battus quand même. Avec notre organisation, on a créé quand même un vrai truc. Et voilà, ça a bougé les choses. Pas tout, tout, tout, mais on a fait bouger les choses. Pour moi,

  • Speaker #1

    tu as créé un mouvement. Exactement. Tu as créé un élan. Et pour moi, je trouve que cet élément, il est marquant. Parce que pour moi, ça montre déjà ton côté fédérateur.

  • Speaker #0

    Oui, mais ça, c'était naturel. Oui, toi,

  • Speaker #1

    tu ne le fais pas en te disant j'ai l'ambition de faire ça pour atteindre ça. Oui,

  • Speaker #0

    non, non, non. Moi, ça s'est fait naturellement. Chez le micro, il est venu comme ça. Après, les gens, en plus, comme j'ai organisé le truc en opération coup de poing, mais ce n'était pas un truc calculé où je suis venu, j'ai fait le leader. Non, c'était venu naturellement. mais toi par contre tu suis bien parce que c'est la première fois qu'on pose cette question je pense qu'il existe taxi-daxy mais Ça se voit que tu t'es bien renseigné sur moi.

  • Speaker #1

    Le pire, c'est que j'essaye de ne pas faire de recherche sur mes invités parce que j'aime garder, comme nos auditeurs qui nous écoutent, j'aime garder mes réactions naturelles. J'ai juste tapé et c'est un des premiers trucs qui est sorti et ça m'a marqué parce que je me dis, il y a combien de fois dans ma vie je vais rencontrer quelqu'un qui a été président des taxis de France ? Et tu vois, moi, inconsciemment dans ma tête, ce que je me suis dit, et tu vas me dire si je me trompe, c'est que tu prends une... Je vais dire... Tu prends une certaine ampleur, tu prends une certaine position quand tu fais ça. Tu deviens une voix pour des gens. Pourquoi tu quittes tout ça ? Tu vois ? C'est ça ma question. Beaucoup auraient vu l'ambition politique. Beaucoup auraient vu peut-être le côté « Ah ouais, maintenant je suis quelqu'un. Le président Valls m'a reçu. Je peux peut-être monter quelque chose de plus gros. » Tu aurais pu avoir ce côté égo. ce côté, je veux profiter de cette situation pour moi, tu vois. Et finalement, toi, tu as dit, OK, moi, je pars au Sénégal maintenant.

  • Speaker #0

    Oui, déjà, il y a l'éducation. Parce que c'est vrai que j'ai une maman qui est assez protectrice où des fois, elle me dit, arrête de crier. Arrête de... Quand je parlais, elle pensait que je criais, je m'excitais, mais elle ne savait pas quand même qu'il y avait des enjeux qui étaient là. Donc déjà, on a ça. Et moi, comme je t'ai dit...

  • Speaker #1

    Et puis, c'est notre culture aussi. C'est notre culture africaine. Tu ne viens pas... Crier comme ça, en plus à la télé.

  • Speaker #0

    C'est ça, tu vois. Mais après, je lui ai expliqué que non, j'ai des droits, je me bats pour ça. Et presque tu dis, oui, il y en a qui l'ont, mais moi, ce n'est pas ma philosophie. Parce que moi, en fait, depuis longtemps, j'ai cette philosophie qui dit que je ne suis que de passage. Et je suis là pour laisser des traces. Je ne suis pas là pour... Regarde, Nelson Mandela, il est où ? Martin Luther King, il est où ? Malcolm Hicks, il est où ? Ce que je veux dire, c'est que ces gens, ils n'ont laissé que des traces. ils sont pas là en train de dire que moi nanana tu vois après j'ai pas cette prétention là aussi j'avais pas cette ambition de même si c'est vrai qu'on a on aurait pu me la proposer et j'avais un statut qui fait que j'aurais pu mener ça mais ça aurait été égoïste de ma part et ça prouve qu'en fait ce que j'aurais été ça n'a pas été cohérent parce que pour ça que je n'ai pas eu cette ambition-là moi tant qu'il n'y a pas d'injustice dans la vie je m'en fous donc après voilà je me suis dit écoute chaque chose il y a un temps il y a des footballeurs et ils ont leur carrière à bout d'un moment ça s'arrête dans la vie tout s'arrête et voilà après tu prends conscience tu grandis tu mûris, tu fonds une famille tu commences à développer, donc à un moment il faut que tu penses aussi à ça, parce que le taxi j'en ai beaucoup souffert aussi J'en ai beaucoup souffert, ma famille a beaucoup souffert. J'ai mis ma famille de côté pour ce métier-là. Parce que les gens, ils voient une manifestation, mais ce n'est pas évident. Il faut faire une manifestation, il faut l'organiser. Il faut faire après un discours, il faut faire des comptes rendus. Il faut faire les télés. Je ne vivais plus. Je ne vivais plus. Donc, c'est énorme. Moi, ma fille, elle est allée à l'hôpital, j'étais encore porte-maillot pendant les grèves. C'est un truc que je m'en veux quand même un petit peu. Et les gens, ils ne le voyaient pas, ça. Je vois que j'ai quand même ma famille de côté à cause de ce métier. Et je me suis battu, j'ai essayé, mais après, là où j'étais un peu déçu, c'est que je n'ai pas vu cette solidarité après. En fait, on met tout entre tes mains et tu te débrouilles. C'est-à-dire que c'est moi qui dormais à Parc Maillot, j'avais des charges à payer, il n'y avait personne pour me les payer. Donc à un moment, tu fais le travail, mais tu te dis, mais en fait, je suis quoi ? Je suis le teneur de la faveur, je suis la mascotte aux étranges. Eux, ils sont dans leur voiture, ils font leurs 300 euros par jour, ils rentrent, tout va bien, Brima, tu as fait quoi aujourd'hui ? Tu te dis, mais en fait, ils pensent qu'à eux. Donc à un moment, tu regardes, après ta famille aussi à l'enjeu, tu es dans les problèmes aussi parce qu'on a des charges à payer. Donc à un moment, tu ne paies plus tes charges. Tu fais le malin BFM et tout, c'est bien, mais qui va te payer tes charges ? Tu as des contrôles derrière. T'as plein de choses qui rentrent en compte que les gens ils se rendent pas compte forcément. Exactement. Donc à un moment t'es obligé de freiner aussi et voilà. Moi je voulais juste avoir mon... Je voulais juste pas avoir d'injustice. C'est juste que je voulais pas avoir une couronne sur la tête, tout ce que tu veux. Et après voilà donc Dieu merci on a essayé plus ou moins d'avoir... On a, on va dire, freiné l'hémorragie. Ouais. Voilà. Mais voilà, après c'est pour ça que je me suis dit bon... En tout cas le truc du leader c'était pas en moi. D'accord. C'était naturellement. Et après voilà, donc à un moment, je me suis dit, il faut que je pense à moi aussi, parce que tu as quand même une famille. un taxi c'est bien, mais il faut bien les nourrir et les loger, tu vois. À un moment, c'est pas cruel, mais tout être humain, on a tous un peu d'égoïsme en nous. Sinon, on n'avance pas, tu vois. Donc à un moment, j'ai pensé à ma famille, j'ai voulu couper un petit peu, il fallait que je me refasse, et à ce moment-là, j'ai vu qu'il n'y avait personne. La vie, elle est comme ça. Quand tu es dans la merde, il n'y a personne. Donc j'ai compris ça vite fait. Je me suis dit, écoute, c'est pas grave, je l'ai fait avec le cœur, j'ai fait avec la détermination, je le regrette pas parce que c'est mon métier Taxi qui m'a tout donné donc le combat que j'ai mené, je le regrette pas aujourd'hui, même s'il n'y a pas eu cette fédération il y en a même des fois qui... Aujourd'hui, il y a toujours un peu d'ingratitude quand même. Parce que quand on retourne au Sénégal, d'autres pensent que j'ai volé une licence, que Manel Valls m'a donné une enveloppe, ils croient qu'on est au Mexique. Il a tout entendu. Il est rentré au Sénégal, regarde, il nous a vendus. Il est rentré avec une mallette, ils croient qu'on est au Mexique. C'est des malades. J'ai tout entendu.

  • Speaker #1

    Ah oui ? Ah oui,

  • Speaker #0

    il y en a encore dans les réseaux. C'est un ancien taxi, il nous a trahis. Donc pour eux, en fait, ils doivent travailler, faire leur argent. Moi et Brémacilla, tu vas aller au casse-pipe comme ça, mais c'est des... Mais bon, après je peux comprendre aussi, tu vois, c'est le risque aussi de se mettre en avant. Oui,

  • Speaker #1

    c'est le risque ça. Voilà. Quand t'es en avant, tu t'exposes, et donc forcément quand tu t'exposes, tu permets aux gens de donner un avis sur toi, de parler sur toi.

  • Speaker #0

    Ça m'apprendra aussi, c'est pour ça que dans la vie, c'est « kamma tudin tudan » , tu vois. Donc moi aussi, j'ai parlé sur les syndicats, j'ai critiqué des gens, j'ai parlé sur des gens à ce moment-là, ou ça c'était des vendus, que c'était comme ci, c'était comme ça. Donc si ça m'arrive à moi, il faut que je l'accepte aussi. C'est le retour de la médaille, je l'ai accepté. Il faut savoir servir aux autres, il faut savoir goûter ce que tu sers aux autres, tu vois.

  • Speaker #1

    Et on est en quelle année quand ça se passe, ça ?

  • Speaker #0

    C'était en 2016-17.

  • Speaker #1

    2016-17.

  • Speaker #0

    Ouais, 2016-17, c'est 2016-17-18. D'accord. 3 ans et tout, ouais.

  • Speaker #1

    Et toi, tu rentres au Sénégal en quelle année ?

  • Speaker #0

    Moi, en fait, j'avais déjà un peu le pétataire entre les deux, déjà, tu vois. Donc, j'étais là-bas, mais on va dire, ouais, 2017. Déjà, moi, je faisais pas même, parce que ma femme et mes enfants, ils étaient déjà là. D'accord. Donc je faisais déjà la navette entre le Sénégal et la France. Et en vacances et tout, mais après le vrai projet, il a pris après, on va dire fin 2017.

  • Speaker #1

    D'accord. Fin 2017, c'est là où tu te décides.

  • Speaker #0

    Voilà, fin 2017, il faut que je me lance à quelque chose ici et c'est parti quoi,

  • Speaker #1

    tu vois. Ok. Et quand tu arrives fin 2017 ici, c'est quoi ? Quand tu arrives, c'est direct Salam Transport ?

  • Speaker #0

    Ouais, au début, j'étais… Bah écoute, je me suis dit, écoute, il faut que je fasse un truc. Ouais. T'as vu le taxi, je ne sais pas où ça va me mener parce que tu sais, la France, tu fais des combats, mais d'ailleurs, ça ne suit pas. Ça change des lois, tout va. Donc... Je suis obligé d'anticiper quand même. Je me dis, écoute, je ne pourrai pas ouvrir un restaurant en France. Je ne vais pas acheter une maison. Je me suis dit, écoute, là, je vais venir pour apporter quelque chose dans mon pays. Je dis, au moins, je tente. Et si ça passe, ça passe. Si ça ne passe pas, j'aurais testé. En plus, on a une chance aussi d'avoir les doubles cultures. On a la France, on a ici. Il y en a qui n'ont pas cette chance-là. Donc, voilà, j'ai travaillé. J'ai eu un peu de côté avec mon associé. Je lui ai parlé du projet. Il m'a dit, écoute, vas-y, fonce. on y va, je te suis, on a mis l'argent de côté on est parti, on avait les moyens d'acheter un bus on en a acheté un On a commencé au Sénégal. Et puis voilà, quoi. Après, c'était le projet Salam Transport. J'ai mis corps et âme, tu vois. Parce que c'était un peu une mission aussi. Et aussi, Ron Fierre comme mon associé aussi, tu vois. Parce que quelqu'un qui te fait confiance, il t'a tout donné. Quelqu'un qui te fait confiance, il t'a donné un des plus beaux cadeaux, tu vois. Donc, il fallait que je lui rende. Même si j'aurais tout perdu, c'est juste de lui montrer que tu m'as fait confiance. Je l'ai rendu. à la hauteur de ta confiance. Moi, c'était mon objectif. C'est pour ça que j'étais déterminé dans le combat. Et après, Dieu m'a aidé. Le fil en aiguille, on a avancé, avancé. Aujourd'hui, Salam, c'est ce qu'il est.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, Salam Transport, vous avez combien de véhicules ?

  • Speaker #0

    On en a sept.

  • Speaker #1

    Sept ?

  • Speaker #0

    Wow ! On en a sept.

  • Speaker #1

    Quand tu arrives en 2017, c'est un bus.

  • Speaker #0

    Un bus, exactement.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on en a sept.

  • Speaker #0

    MashaAllah. Certains vont dire que ce n'est pas beaucoup. Ah non, c'est... Je pense qu'on en parlera plus tard après. Tout ça, c'est une question de financement. J'ai une théorie, j'ai une stratégie de financement que je pourrais expliquer plus tard. Voilà pourquoi on en est là. Mais bon, on a pour but d'avancer. Mais nous, on va step by step. Et comme je disais tout à l'heure en off, la tranquillité d'esprit, c'est la plus grande richesse.

  • Speaker #1

    Non, de toute façon, je pense qu'on peut rentrer dans le sujet parce que pour expliquer aux gens, parler en off avec Ibrahima, et c'est une des raisons aussi pour laquelle je voulais te recevoir aujourd'hui, parce que tu es quelqu'un qui a construit tout son business. d'abord autour de sa foi et de sa religion. Et aujourd'hui, tu fais beaucoup le tour de podcasts où tu essaies de prendre la parole pour sensibiliser les gens sur justement éviter... les prêts, faire attention aux prêts. Donc aujourd'hui, j'aimerais que tu expliques, toi, comment tu as construit aujourd'hui dans l'alignement par rapport à ta foi, comment tu as construit Salam Transport, quelles ont été les difficultés au début, parce qu'il y a toujours des difficultés, et quelles sont les fiertés que tu as aujourd'hui quand tu regardes, avec le recul depuis 2017, aujourd'hui on est en 2025, quelles sont tes fiertés avec ce projet-là et ce que tu as réussi à mener ?

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, tu avais dit une question. Tu as dit, est-ce que je me sens leader en France par rapport au taxi ? Et arrivé ici, qu'est-ce que je ressens quand je fais les podcasts et tout ? Je veux que les gens sachent que je fais beaucoup de podcasts. Attention, je ne me prends pas pour un prophète ou un gars qui vient un justicier. Mais pour moi, je suis en mission. Je suis en mission pour mes compatriotes musulmans et pour l'être humain en général. Parce que j'ai une expérience, j'ai eu un vécu. Et je veux essayer de le transmettre aux gens. Ce qu'il faut savoir aussi, quand je le transmets aux gens, c'est une thérapie pour moi. On a beaucoup oublié, tu vois. Le fait de parler, je débite beaucoup. Je fais beaucoup de podcasts. Les gens, ils pensent que je parle pour parler. Mais le fait de parler aussi, ça me fait du bien. Ah, bien sûr. Parce que je ressens quelque chose. J'ai vécu quelque chose. Et c'est tellement fort que j'ai envie que les gens qui nous écoutent aujourd'hui ressentent ce que je ressens un jour. Ou vivent ce que je vis aujourd'hui. Parce que des fois, il y a des choses, il faut le vivre pour le comprendre. Ça, c'est un premier point. La deuxième chose, c'est que comme tu l'as expliqué tout à l'heure, je le répète souvent, je le répète tout le temps. Et comme je l'ai dit tout à l'heure, si vous retenez quelque chose d'Ibrahima, ce n'est pas Ibrahima, son parcours, taxi, nanan. C'est le message qu'Ibrahima transmet. Moi, je ne suis pas là pour vous inventer une vie. Je ne suis pas là pour me prendre pour je ne sais qui. Je suis là pour donner. parce que les gens disent entreprendre, tout le monde s'autoproclame entrepreneur. Mais c'est très rare que les gens donnent la solution. soit les mecs qui montent des belles voitures soit les membres qui parlent de chiffre d'affaires chacun ça vende des vies de ce que je vois dans les réseaux, et les réseaux ça a tué beaucoup de monde et moi comme je suis talent off les premières choses c'est la baraka tu as la bénédiction des parents et tu as la baraka la baraka c'est pas la baraka elle est vaste c'est déjà de pas toucher ce qui est interdit parce qu'il y a beaucoup de commerces qui tombent Parce que pour moi, il touche ce qu'on appelle le fruit défendu. Après, il y a plusieurs termes. Tu as l'arriba, tu as plusieurs systèmes dedans. Tu as le vol, tu en as, ils font de l'argent avec la drogue. Tu en as d'autres avec le vol, tu en as d'autres avec les gens. Tu en as d'autres avec l'arriba. Donc, c'est vaste. Mais l'argent, il faut l'avoir pur et proprement.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux expliquer l'arriba ? C'est quoi pour des gens qui ne sont non musulmans, qui nous écouteraient ?

  • Speaker #0

    Voilà, en fait, l'arriba, c'est-à-dire que c'est pas de faire un crédit. c'est-à-dire que c'est d'emprunter de l'argent à quelqu'un à la banque par exemple emprunter de l'argent à la banque et après leur donner des intérêts. En fait, c'est les intérêts qui sont illégals chez nous. Chez les musulmans, je parle. C'est l'intérêt qui n'est pas bon. C'est l'intérêt qu'il faut enlever. C'est pour ça qu'on interdit les prêts à la banque, que ce soit à la banque ou les gens. C'est-à-dire que si je te prête 100 euros, je me rends 100 euros. Si tu fais un prêt comme ça, un crédit comme ça, ça, tu as le droit. Ce que tu n'as pas le droit,

  • Speaker #1

    c'est que je te donne 100 euros et tu me rends 150 euros.

  • Speaker #0

    que ce soit à la banque ou que ce soit avec les gens. Et ça, c'est interdit chez nous. Et malheureusement, on vit dans un monde de consommation. Les gens, ils veulent aller vite. Les réseaux, on voit les voitures, les bateaux. Donc, les gens, ils sont trop speed. Et le problème, c'est qu'après, à 90%, ils se mangent le bec dans le sol. Et donc, moi, en fait, j'ai vécu les deux. J'ai vécu les deux. C'est pour ça que quand j'en parle, je ne sais pas comment t'expliquer, je ressens quelque chose où j'ai envie que les gens ne fassent pas les mêmes erreurs que moi. Parce que, tu sais, les podcasts, c'est facile de parler de toi, de se montrer, de dire moi je, moi je on est rien du tout, on était un spermatozoïde on va finir squelette Donc les mois jus, mois jus, c'est que du vent. Mais c'est ce que tu transmets aux gens. Les gens, ils sont là à t'écouter pour savoir, j'écoute Ibrahima, j'écoute Olivier, mais je veux écouter ce podcast en disant, il avait raison. Heureusement que je l'ai écouté. Combien de personnes j'ai eues m'ont dit, grâce à toi, entre guillemets, grâce à tes podcasts, j'allais faire un crédit, je ne l'ai pas fait. D'autres qui me disent, oui, j'ai fait des crédits, tu as raison, j'ai que des problèmes. je ne connais pas une personne de mon entourage après voilà qui a fait un crédit qui dort sur les deux oreilles Et je sais qu'à chaque fois, je le martèle, je le martèle. Les gens, c'est là, mais toi, nanana, crédit, crédit. Mais le problème, c'est que tu ne peux pas dire aux gens, venez faire l'entrepreneuriat, aidez-les en voulant les aider, mais sans expliquer d'abord les solutions. Et la base des bases, c'est l'argent. Le financement, c'est l'argent. Consommant par nous-mêmes, c'est l'argent. Donc, quand tu viens quelque part, il faut qu'on vienne t'expliquer que viens avec de l'argent propre. Tu sais, tu as 1 000 euros. commence avec tes 1000 euros. Mais toi, tu as 1000 euros, tu vas emprunter 100 000 euros. tout le business, il tombe. Et quand il tombe, tu te dis, c'est les marabouts, c'est l'œil des gens, c'est la bouche. mais ton âge tu l'as eu comment tu l'as fructifié comment tu l'as développé comment Dieu, il est juste. Moi, le premier, tu vois, comme je t'expliquais tout à l'heure, pour juste te raccourcir un petit peu, tout à l'heure, je t'ai expliqué, j'ai eu cette mentalité-là.

  • Speaker #1

    Cette mentalité de venir et de...

  • Speaker #0

    J'ai été jeune.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    J'ai été jeune, j'ai été taxi, j'ai voulu faire vite. Tu as vu, j'avais le regard des gens. Ah, lui, il a acheté une licence, lui, il a fait vite. Moi, j'étais avec mon petit taxi comme ça à la gare, tout le monde rigolait sur moi, t'es encore locataire, ça m'a touché mon orgueil. J'ai honte aujourd'hui parce que Dieu, j'aurais dû le mettre en avant d'abord. Mais j'ai plus jugé le regard des gens que le regard de mon créateur. Mais je me dis, Dieu, il ne fait rien sans rien. Il a fallu que je passe par là pour être ce que je suis là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Exactement. Je suis tout à fait d'accord avec ça.

  • Speaker #0

    Parce que c'est ma philosophie.

  • Speaker #1

    Je suis tout à fait d'accord. Et donc,

  • Speaker #0

    du coup, j'ai acheté ma licence à crédit. Et là, Olivier, problème. J'arrive, accident. Je gagnais beaucoup d'argent. Olivier, je gagnais beaucoup d'argent par jour. C'était une somme approximative. je peux faire des 400 euros par jour. Mais Olivier, à la fin du mois, je n'avais plus rien. Et moi, au début, tu ne comprends pas. Tu arrives, tu te dis, c'est peut-être les galères, mais toi, tu restes dans ton mood au début. Tu n'as pas tout de suite cette leçon de dire, ah, tu as fait ça, tu as touché ça. Parce que je n'avais pas encore connu, je ne savais pas encore cette gravité de la vie.

  • Speaker #1

    Oui, de ce que ça représentait.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, problème, problème. Ta, ta, ta, ta, ta, ta. Et j'ai regardé mon parcours. pendant 4 ans j'avais quasiment tout le temps de côté ok et c'est là après les infos en soi elles arrivent C'est interdit. Voilà pourquoi. Tatati, tatata, tatati, tatata. Et subhanallah, tu vas flipper. Depuis le premier jour où j'ai pris conscience que j'ai merdé.

  • Speaker #1

    De la raison.

  • Speaker #0

    Que j'ai merdé. Je ne sais pas, les gens vont me prendre pour un fou. Mais je te dis, moi, je parle à cœur ouvert. Depuis le premier jour, j'ai dit, écoute, stop. Voilà pourquoi tu es dans la merde. Parce que certains savants disent... Tu traverses ton épreuve quand tu as compris ton épreuve.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Oui. Donc moi, je me suis dit, je ne sais pas pourquoi tu arrives à ces galères-là, mais c'est normal. Dieu, tu ne dis pas, tu fais. Tu sais que c'est interdit. Et même dans mon subconscient, c'était dur, parce que c'est dur quand même.

  • Speaker #1

    Ah non, mais c'est très dur. Mais tu te dis,

  • Speaker #0

    il m'aime. Parce que pour me faire vivre ça à ce moment précis, Dieu, il m'aime parce que ça aurait pu être dans un moment encore plus grave.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc, si tu regardes, dans cette galère que j'ai faite, il m'a quand même préservé. Parce qu'il m'a donné déjà cette conscience de dire que je suis dans la merde.

  • Speaker #1

    C'est ça. Déjà, tu as la conscience de comprendre que tu fais une erreur. Et déjà, ça, c'est un cas.

  • Speaker #0

    Alors qu'il y a des gens qui ne savent même pas.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des gens qui vont continuer ce cycle-là toute leur vie.

  • Speaker #0

    Moi, tout de suite, j'ai eu le ting. J'ai dit, écoute, maintenant, j'ai compris. Stop. Terminé. Je te jure, Olivier, depuis que j'ai eu cette logique-là, tout commence à arriver. Je me suis dit, Dieu, le seul truc que je te demande, sors-moi de cette situation. Olivier, depuis que j'ai eu ce mindset-là, j'ai eu ce « tawakul » -là, comme on dit, tout commence à s'ouvrir avec moi. Je me sens mettre de côté. Je me sens mettre de côté parce que j'avais l'ambition d'arrêter.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc toi, dans ta tête, tu avais l'ambition, tu savais que le taxi, c'était un temps.

  • Speaker #0

    Voilà. Et je me suis dit, avec les trucs que j'ai fait, j'ai merdé, je vais tout liquider pour repartir à zéro.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    et Dieu dans sa miséricorde. C'est comme s'il m'avait donné une deuxième leçon. Écoute bien Olivier, tu vois. j'ai mis la même somme d'argent dans le taxi, dans le bus.

  • Speaker #1

    D'accord. La même somme que tu avais mis pour acheter ta voiture en taxi. Exactement.

  • Speaker #0

    L'apport que j'avais mis, j'avais mis la même chose dans le bus, sauf que le bus, j'avais fait aucun crédit.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est l'argent que tu avais cumulé sur des années. Exactement. Que tu as pu investir.

  • Speaker #0

    J'ai mis, mon associé s'est rajouté avec moi, mais celui-là, j'ai mis zéro euro de libre.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    T'imagines l'histoire, en chute entre un compte de gens. après, tout est bon. Et là, boum, Olivier, déjà... Tout l'argent que je faisais dans le bus, ça me restait dans les mains. Ça ne bougeait pas. Boum, bam, boum, bam. Économiser, économiser. Boum, Olivier, j'ai acheté un deuxième. Boum, j'ai acheté un troisième. Quatrième, cinquième, sixième, septième,

  • Speaker #2

    Olivier.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on est ce qu'on est aujourd'hui avec zéro riba.

  • Speaker #1

    Zéro dette. Je précise pour les gens qui ne le savent pas.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, dette, crédit. Et aujourd'hui, à un moment, je me suis posé. si tu regardes Dieu, subhanallah. J'ai fait la même chose. Une, je t'ai contredite et une, je t'ai oublié. Et là où je t'ai oublié, tu m'as élevé. Et là où je t'ai oublié, tu m'as abîmé. Relevé, ça y est. À part si tu es sourd, mûr, aveugle, quand tu as un peu de cœur et que tu as une foi en Dieu, c'est un sort de miracle,

  • Speaker #2

    c'est un signe.

  • Speaker #0

    Moi, je suis quelqu'un, j'apprends vite des leçons des gens. Et c'est là que j'ai commencé à comprendre. Et regarde, après, deux exemples sont venus. Il y a eu le Covid. Et moi, à ce moment-là, tout est commencé. Je me suis dit, regarde Dieu, mon taxi, tu as des signes, ça te fait plaisir, mais tu es choqué en même temps. Et de là, après, je voyais le COVID, les gens commençaient à vendre, les gens étaient à la gorge, les gens n'aimaient plus dormir, et nous, on était tranquille sur nos deux oreilles. Donc là, j'ai connu ce que c'était de ne rien devoir à personne et j'ai connu ce que c'était de dormir avec une tranquillité d'esprit. Et au livre, quand j'ai connu ça, Je me suis fait une promesse. Je me suis dit, Dieu, je ne sais pas ce que ça va devenir de moi, mais partout où je vais être, d'une, je vais déclarer ta grandeur.

  • Speaker #2

    Parce que vous savez,

  • Speaker #0

    ce n'est pas facile de parler là. Je me mets à nu. Ça, c'est des trucs, normalement, c'est interne. Je n'ai pas à le dire aux gens. Parce que je ne le dirai pas, tu vois. Mais je me suis promis à Dieu que je ne peux pas le remercier. Je ne peux pas lui rendre ce qu'il m'a donné. mais Olivier, venir comme ça devant un public parler comme ça Pour moi, c'est une sorte de thérapie. Et Dieu, il connaît mon intention, il connaît mon cœur. C'est le plus important. Parce que dans la repentance, dans le crédit, c'est d'une, d'arrêter. Repentance sincère, on dit, d'arrêter. La deuxième chose, si tu peux, c'est de conseiller les gens à ne plus faire les erreurs que tu as faites. C'est pour ça que je suis là devant toi, Olivier, aujourd'hui.

  • Speaker #1

    C'est très important et c'est très inspirant. pour moi, ce que tu dis, parce que c'est aussi une philosophie que j'essaie d'avoir avec Devie et que j'essaie d'avoir avec mon épouse, et qui est très contraire à la société dans laquelle on vit.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu vois ? Et moi, ma question, c'est aujourd'hui, comment on pourrait conseiller des jeunes ? Parce que tu vois, le problème, c'est que tu le disais tout à l'heure, on est dans une société de réseaux sociaux. On est dans une société où... Les gens flambent, les gens montrent. La réussite passe par du matériel. Et donc, aujourd'hui, on a peut-être des jeunes entrepreneurs qui nous écoutent. Quel conseil tu leur donnerais par rapport à ça ? Parce que, tu sais, surtout on est dans cet écosystème où on te parle souvent de... Oui, tu peux lever des fonds pour ton entreprise. Mais quand tu vas lever des fonds, il y a un intérêt. Derrière, il y a des choses comme ça. Aujourd'hui, un jeune entrepreneur qui vient de voir Ibrahima, c'est quoi le conseil que tu lui donnes ? Il te dit « Ouais, je vais emprunter parce que je crois à mon idée. Je crois à mon idée, je crois à mon projet. Je sais que ça va marcher. Je vais aller à la banque et je vais demander un crédit de 100 millions et je vais lancer mon entreprise et je vais gérer. »

  • Speaker #0

    Déjà, la première chose, tout à l'heure, on en a parlé un peu en off aussi, c'est que ce n'est pas, peut-être que je me fais encore des gens qui vont me critiquer, mais ce n'est pas dans notre culture, nous, déjà, l'éducation financière. Je veux dire pourquoi. Nous, on n'a pas grandi là-dedans. Mes parents, ils étaient en France. C'était métro, boulot, dodo, Sénégal. Métro, boulot, dodo, Sénégal. On n'a pas été formaté à dire, mets de côté. Donc, en fait, déjà, nous, dès qu'on arrive dans le bain, on n'a pas la valeur de l'argent. Un Français, lui, il sait, lui. Il arrive, il fait deux enfants, il a une petite maison, il divise en deux. Ses enfants, dès qu'ils grandissent à 18 ans, ils ont déjà un patrimoine. Nous, malheureusement, on n'est pas né là-dedans. Donc déjà, on part déjà avec un mini handicap. Le temps de comprendre l'argent. le développement, l'autofinancement, tout ça. Et les gens, ils rentrent dans le créné.

  • Speaker #2

    Ça,

  • Speaker #0

    c'est catastrophique. C'est pour ça qu'en Afrique, il y a beaucoup de fléaux. C'est pour ça que partout où je vais, je le dis, parce qu'on n'a pas cette éducation financière naturelle déjà. Ça, c'est un premier point. Et tu disais quoi, ta question ?

  • Speaker #1

    En fait, ma question, c'est aujourd'hui, tu as un jeune entrepreneur qui vient te voir aujourd'hui, qui te dit que j'ai une idée, je crois à mon idée.

  • Speaker #0

    Après, tu as dit un truc qui est vrai et ce n'est pas forcément un crédit. Il y en a qui font des levées de fonds. Oui. mais les levées de fonds, c'est quoi ? C'est que tu fais un levée de fonds. Et chacun passe à des pourcentages. Mais par contre, dans la religion, il faut que les pourcentages, tu prennes les risques avec la personne. On a le droit de faire ça. C'est-à-dire que moi, demain, je te donne de l'argent, tu me dis « Voilà, Ibrahima, tu auras tant de parts dans ma société. » Ce n'est pas une riba, on a le droit.

  • Speaker #2

    Par contre,

  • Speaker #0

    il faut que tu prennes les risques avec moi. Ce n'est pas « Je te donne 100 euros et Ibrahima, je veux 40% sûr. » Tu me les donnes parce que c'est comme une riba déguisé, on va dire. Parce que, en fait, il faut prendre les risques. avec la personne. Donc, levé de fond, tu as le droit. Un prêt d'argent à quelqu'un, tu as le droit. Avec tes familles, tes associés, c'est de le rendre, mais tu as le droit. Ce qu'on n'a pas le droit, c'est l'intérêt sur l'argent qui est interdit. Il faut bien que les gens se fassent la nœud. C'est vrai que moi, quand je parle de crédit, je débite direct, j'ai crédit, donc les gens, ils ont peur. Tu as le droit. Tu trouves une banque, ce qui n'est jamais vu de ma vie, ce qui peut être car, qui te prête 100 euros, tu rends 100 euros sans rien, vas-y. Mais moi, ce que je dirais à ce jeune qui m'écoute, Qu'est-ce que tu contrôles dans la vie, toi ? Tu dis que tu crois en ton projet. Mais ton projet dépend de qui ?

  • Speaker #1

    Toujours du miséricordieux, très miséricordieux.

  • Speaker #0

    Premièrement. Deuxièmement, tu contrôles quoi dans la vie ? Olivier, on ne contrôle que dalle. Toi qui es entrepreneur, est-ce que tu sais que tu vas y arriver ou tu ne vas pas y arriver ? Est-ce que tu connais à quelle période tu vas mourir ? Toi, Olivier, je te parle aujourd'hui. La montre que tu as là, tu ne l'auras pas dans dix ans. Ce que tu avais il y a cinq ans, est-ce que tu l'as aujourd'hui, Olivier ? Dites-moi juste une chose. et à ce moment-là, je pourrais dire, je crois en toi, un truc où tu sais que... tu peux l'obtenir et le garder à vie. Celui qui arrive à me répondre à cette question-là, là, je pourrais dire, d'accord, fais ce que tu as à faire. Olivier, il n'y a que dalle. Tes parents, ils vont partir. Même tes enfants que tu as éduqués, demain, ils se marient, ils vont te voir une fois dans le mois, une fois le week-end. Tu vois ce que je veux dire ? Les amis. Olivier, on a vu combien de gens partir. Olivier, on a vu combien de proches partir. au livre tu avais un calcul Dieu a décidé autrement Donc au final, tu ne contrôles que dalle. Donc il faut arrêter ce truc de j'ai ça, forcément je vais le faire, je vais emprunter, je vais le faire. Tu ne contrôles que dalle. Moi aujourd'hui, j'ai eu des problèmes, mais j'aurais eu des crises dans mon bus, au livre, je serais par terre aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Par exemple, quel genre de problème aurait pu être compliqué pour toi aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Un exemple tout bête. Après ça, on en parlera tout à l'heure dans le truc off, tu m'as dit expliquer les erreurs à ne pas faire. Moi par exemple, on avait acheté un bus, et le deuxième, On l'a acheté, donc on a croisé Tamba. On a acheté un troisième.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Pour Saint-Louis. On a acheté cash le bus, tu vois. C'est de l'argent. C'est plusieurs millions de CFA qu'on a acheté. Olive, qu'est-ce qui s'est passé ? Bon, moi, je suis dans la fougue un peu. J'ai pris le bus. J'ai mis dans les réseaux sociaux. On va commencer à rouler à Saint-Louis. J'ai fait un peu de cinéma. Cac, cac, cac, cac. Les transporteurs, ils sont venus. Je roule nulle part. Chacun a un garage, il y a toujours un chef de garage. Moi, je ne savais pas à ce moment-là. Donc, moi, je suis venu en mode, la population, ils sont OK. Je suis allé voir le maire, le préfet, ça suffit. Ce n'était pas le cas. Ils ont bloqué mon bus. Mon bus, il ne l'a pas roulé pendant trois ans.

  • Speaker #1

    Trois ans ?

  • Speaker #0

    Trois ans, il était garé au garage et je le louais de temps en temps, mais il était posé garé. Parce qu'il fallait que je fasse les papiers. Il fallait que je me mette en règle. j'allais là-bas me faire tourner en rond on me jetait là-bas me faire tourner en rond Donc tu vois c'était Olivier, imagine-toi Un exemple, j'aurais 200 000 ou 150 000 euros Disposés comme ça, un crédit, comment j'aurais fait Olivier ?

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça, comment tu fais ? Parce que Toi tu fais ton crédit en te disant Ok mon taux de rentabilité sur le bus Il est de tant, moi je peux rembourser tant Exactement,

  • Speaker #0

    mais est-ce que moi cet alléage Je l'avais calculé ? Ouais Est-ce qu'imagine-toi j'aurais acheté un crédit et j'aurais débarqué à Saint-Louis Il me l'aurait bloqué 3 ans, j'aurais fait comment Olivier ? 3 ans, ouais Je contrôlais quoi ?

  • Speaker #2

    Pourtant,

  • Speaker #0

    je... Tamba, Dakar, je roulais normal. Tout se passait bien. Mais Dieu a décidé autrement. Mais imagine-toi une seule seconde, si j'avais un crédit sur ce moment-là, comment j'aurais fait ? Donc, ça prouve que je ne contrôle que dalle. On abote Ibrahima, pas Ibrahima, on ne contrôle que dalle. Dieu a décidé que je ne roulerai pas pendant trois ans. Mais Dieu merci, je ne devais rien à personne. Donc, ça veut dire que ça n'a pas impacté. Oui.

  • Speaker #1

    Concrètement, ça t'impacte parce que toi, tu as des objectifs, tu as une vision.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu as investi tes retombées de tes autres bus dans ça. Exactement. Ça n'empêche pas les autres bus de fonctionner. Exactement. C'est juste que bon, toi, ça te fait perdre du temps sur ton calendrier, mais concrètement…

  • Speaker #0

    Donc, c'est un exemple où les jeunes qui nous regardent aujourd'hui, arrêtez de regarder les réseaux sociaux. C'est que du folklore. C'est des vidéos de 30 secondes, de 2 minutes, 1 minute. Ils ne vous disent pas la réalité. La réalité, c'est de vous dire que vous n'êtes que de passage. Faites avec ce que vous avez. Et pour la plupart aussi, apprenez la définition du mot richesse. Parce que les crocs, c'est que les billets, les dollars, les CFA, les euros. C'est pas ça la richesse. C'est ta liberté. Ça se travaille, ça se construit. Et tu peux pas avoir une liberté en ayant une dette ou bien, tu vois, des menottes aux chevilles. C'est ce que je veux dire. Donc c'est quoi la richesse au final ? Parce que c'est ça la vraie question. Les gens pensent que ça va être une Ferrari, ça va être des villas. C'est pas ça. La richesse, c'est ta tranquillité d'esprit. Et une tranquillité, ça se travaille. Tu vois ? Donc, c'est ça le problème que je dis aux jeunes. Faites avec ce que vous avez. N'ayez pas de honte. Vous avez 1 000 euros, faites avec 1 000 euros. Vous n'avez pas assez travaillé pour combler ça. Mais des fois, ça passe ou ça casse.

  • Speaker #1

    En fait, il faut accepter aussi, dans cette société où tout le monde veut aller vite, il faut accepter de prendre du temps. Moi, je pense que c'est quelque chose qui est important. La notion de temps. Exactement. Comme tu disais tout à l'heure, on est garant de rien. On ne sait pas le temps. temps qu'il nous reste chacun sur Terre. Donc, des fois, tu vas aller trop vite, mais... Il faut prendre le temps de créer des choses. Il faut prendre le temps d'amener un business à maturité parce que finalement, je comprends un peu encore mieux ce que tu veux dire aujourd'hui. Finalement, faire un prêt, je veux dire, c'est comme si tu ne faisais pas confiance au plan de Dieu et tu veux aller plus vite. Donc, tu prends de l'argent pour aller et tu te mets dans une situation compliquée.

  • Speaker #0

    En plus, pour aller encore mieux, je vais donner un exemple parce que des fois, je le dis à certains amis. C'est comme si tu faisais une location. Tu as vu quand tu loues une voiture ? Oui. Quand tu mets ta caution ? Je ne sais pas, pour certains, ils ont loué une Ferrari, une Mercedes. Tu as vu quand tu loues une voiture dans un bois de location ? Tu laisses une caution. Oui. Tu as vu quand la voiture est à la gare en bas de chez toi ? Tu as vu quand tu roules ? Est-ce que tu es tranquille ?

  • Speaker #1

    Non, tu n'es pas tranquille. Parce que si il t'arrive quelque chose, tu sais que tu as laissé la caution derrière et qu'il va se faire la gare. Tranquille.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dors sur tes deux oreilles ? Des fois, tu descends, tu regardes s'il y a des rayures ou pas. Quand tu conduis, est-ce que tu conduis tranquillement comme si c'était la tienne ? c'est exactement pareil. Tu sais cette sensation-là ? C'est une sensation de stress. Donc, tu as vu, il vaut mieux rouler avec une Renault 5 qui est à toi, tu la cartonnes, tu ne dois rien à personne, tu dors tranquille, que de prendre une Mercedes, tu la rayes, tu n'as plus de caution. Pour moi, c'est exactement le même exemple. Donc, c'est ce que... Et pourquoi j'insiste beaucoup sur ça ? Parce que c'est ce qui fait que beaucoup de boîtes coulent.

  • Speaker #1

    Beaucoup de boîtes coulent à cause de ça.

  • Speaker #0

    Parce que dès qu'on...

  • Speaker #1

    Tu rencontres beaucoup d'entrepreneurs.

  • Speaker #0

    Et je leur dis, ils me disent la vérité. Ils me disent, non, tu as raison, j'ai fait des crédits, j'ai merdé, je n'aurais pas dû, je ne dors pas. Et moi, tu as vu, il y a même des gens qui sont venus me voir. Je dis, sans prétention aucune, tu vois. Mais des fois, quand ils me disent crédit, je dis, je ferai le direct. Et je leur dis, calme, je dis, franchement, je ne te porte pas la poisse ni rien, mais tu rentres dans quelque chose de sombre je vais pas te juger mais ça va être difficile pour toi Ils ne le comprennent pas. Je crois qu'ils rentrent dans le mouv'. Et là, ils me disent, vraiment, tu avais raison. Moi, je ne suis pas parce que j'ai connu les deux paramètres. Donc, moi, je suis là pour transmettre le message et je lui dis la vérité. Je dis ce qu'il en est. J'ai laissé pour Dieu, il m'a élevé. Je l'ai contredit, il m'a rabaissé. Donc, moi, j'ai compris vite. Et moi, c'est pour ça que je suis en mode, pas mission, mais j'ai envie de transmettre ça aux gens.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'est quelque chose qui brûle au fond de toi.

  • Speaker #0

    Je ne vais pas dire au mec, venez entreprendre. t'inquiète, viens au Sénégal, il y a de l'argent, c'est le bled. Oui, d'accord, mais tu viens comment ? Parce que moi, mon but, c'est que tout le monde réussisse. Mon but, c'est que tout le monde s'installe au Sénégal. Parce que moi, il y a Brabant-Sidla, je ne peux pas construire le Sénégal tout seul. Il faut tout le monde qui vient, il faut tous les Sénégalais, il faut les Africains, c'est comme ça qu'on développe notre continent. C'est ce que je veux dire. mais si tu commences à venir avec un handicap déjà c'est chaud parce qu'on ne contrôle que dalle je te veux dire partout où il y a un crédit il y a des problèmes Je ne savais même pas. J'ai pris un exemple hier, je regardais la télé, je voyais Air Sénégal. Est-ce qu'ils doivent des milliards ou des millions d'euros ? Parce qu'ils ont loué un avion qu'ils ont acheté à crédit, mais ils n'ont pas remboursé. Tu imagines, regarde dans quoi ils sont aujourd'hui. Et j'en passe, je prends le plus d'exemples, parce que c'est ce qui m'arrive en tête. Mais j'ai beaucoup de personnes qui me disent que vraiment, tu as raison. Énormément. C'est pour ça que les jeunes qui nous écoutent aujourd'hui faites avec ce que vous avez. Maintenant, les convictions, ce n'est pas obligé. Parce qu'il y en a qui vont dire, moi, je suis chrétien, moi, je suis athée, moi, je suis juif. On a tous une croyance en nous. Croyez en ce que vous voulez, mais faites avec ce que vous avez. Parce que c'est ça, la vraie richesse que tu as. Parce que même si tu perds tout aujourd'hui, au livre, tu ne dois rien à personne. Il y a eu ce rien à personne-là, je te jure que quand tu le vis tu comprends qu'en fait c'est ça ta vraie richesse C'est ce que je veux dire. Mais quand tu es là, tu stresses, tu as une boule dans le ventre. Ah, lui, tu te lèves le mat, tout le temps, il se sent à droite, tout le temps, il se sent à gauche, tu sors dehors, tu fais attention. Olivier, est-ce que c'est une vie, ça ? Olivier, la vie, elle est courte. Des gens à 40 ans, ils ne sont plus là. Des gens à 30 ans, Olivier, on a connu des jeunes partir jeunes. Aujourd'hui, tu vois des gens, ils sont là, 20, 30 ans, t'entends, arrêt cardiaque, je ne comprends pas pourquoi, Olivier. Est-ce que la vie avait autant de stress, Olivier ? C'est la question que je me pose. Des fois, je ne comprends pas. C'est moi qui est fou, peut-être que c'est moi qui a un problème. Mais je me dis, est-ce que la vie, elle a vaut autant ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que, comme tu dis, effectivement, dans les conséquences des prêts comme ça, le niveau de stress que ça te met au quotidien… T'imagines ?

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que tu te lèves le matin, tu ne penses qu'à ça. Tu dors, tu ne penses qu'à ça. C'est la réalité, parce que je l'ai vécu, moi. Après, maintenant, je ne suis pas entretenu des gens. moi ce que j'ai vécu moi je pense que si j'ai vécu ça 99% ils ont vécu la même chose tu ne Ton premier euro qui rentre, c'est d'abord là-bas.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que même ton argent de fin de mois n'est pas encore rentré, que tu sais déjà qu'il y a cette partie-là qui part.

  • Speaker #0

    Alors que des mois, il peut y avoir des problèmes, il peut y avoir des maladies. On ne parle même pas encore des divorces, parce qu'il y en a qui n'ont pas le mental. Donc tu imagines, entre le divorce, le problème, les séparations, la maladie. Olivier, on est des humains, on n'est pas des robots. Tout de suite.

  • Speaker #2

    Le bec dans l'eau.

  • Speaker #0

    Le lever quand tu dèves le matin. Même si tu n'as rien. Parce que des fois, les gens pensent que ne rien avoir, ce n'est pas bon. Mais des fois, c'est une richesse.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    En fait, c'est ça. Les gens voient ça comme quelque chose de négatif. Voilà. De ne rien avoir. Exactement. Et quand on dit ne rien avoir, ce n'est pas forcément être à zéro. Il y en a qui ont peut-être, je veux dire une petite, 500 000 sur leur compte. Voilà. Ils estiment que c'est rien. mais pour beaucoup de personnes, c'est énorme avoir 500 000.

  • Speaker #0

    500 000, quand tu n'en as personne, c'est beaucoup. Et avoir 10 millions, avoir des crédits, c'est pour moi, je ne veux pas faire à 500 000, qu'avoir 10 millions avec des crédits. Il faut être logique.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est ce que je veux dire. Et c'est ça qui nous fait couler beaucoup en Afrique. C'est pour ça qu'il y a beaucoup de business qui coulent. Quand vous commencez, commencez avec une vraie fondation. Commencez avec les bonnes racines. Tu as vu, tu as 10 000 euros, attends de travailler encore cotise. Tu peux emprunter. Tu n'as pas d'argent, prends des actionnaires. Tu as le droit religieusement. C'est ce que je veux dire. Ce que tu n'as pas le droit, c'est de prendre, de mettre des libres. C'est juste ça. Et on peut le faire. Et moi, aujourd'hui, si tu vois que je fais les plateaux et que j'en parle, c'est que j'ai réussi à le faire. Si encore je ne l'avais pas fait, tu peux me dire, toi, tu parles, c'est facile pour toi. Moi, j'ai réussi à le faire. Oui,

  • Speaker #1

    et tu le vis jusqu'à présent. Tu es dans une entreprise qui est en croissance. Merci. Qui grandit.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et tu as réussi à monter tout ça sans avoir, ne rien devoir, en tout cas, à une banque ou à quelqu'un. Donc,

  • Speaker #0

    c'est pour montrer que c'est possible. Je ne peux pas vous montrer que je suis meilleur que vous, ou bien moi, j'ai la science infuse, ou bien moi, je calcule, regarde. Non ! Je suis en train de vous montrer que j'ai fait les deux. Et aujourd'hui, je suis en train de faire une société où j'ai mis ma foi, ma religion en avant. Je ne le regrette pas.

  • Speaker #1

    Et surtout, pour les gens qui peut-être ne connaissent pas ton parcours, c'est qu'aujourd'hui, on parle de Salam Transport, les sept bus, mais tu as aussi réussi à construire dans l'immobilier, à investir dans l'immobilier. Et pour moi, aujourd'hui, est-ce que quand toi, tu lances ce premier bus, est-ce que dans ta tête, tu as déjà la... construction de la suite.

  • Speaker #0

    Non. Je t'ai dit que Dieu est grand. Le jour où je t'ai dit que j'ai fait la bêtise de ma licence, tu sais, en France, c'est comme tout européen. Tu te dis quoi, c'est quoi ta réussite ? T'as ta licence, t'as ton pavillon. Tout français, c'est comme ça. Tout européen, c'est ça. T'as ta maison, t'as ta voiture, ta vie, elle est faite. T'as plus de loyer, t'as plus rien. C'est l'objectif de tout le monde. Moi, je me suis dit, même si j'avais juste une maison... Pour moi, je serais le roi du pétrole. Parce que je ne le dirais pas, tu vois. Je n'aurais jamais imaginé, même avoir un bus, pour moi, c'était impossible.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Sans prétention, tu vois. Donc, on a fait un, deux, trois. Et tout ça aussi, comme je te dis, c'est des éducations financières.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    Tu fais des sacrifices, c'est pas tu fais la mala, tu fais la fête ici. Parce que c'est ça le problème des gens, ils voient toujours le haut de l'iceberg. Ils ne voient jamais en dessous.

  • Speaker #1

    Non, et c'est pour ça que c'est important que tu le racontes.

  • Speaker #0

    C'est important, tu vois, donc tout ça aussi c'est des mindsets. C'est, ah, écoute Brahim, boum, ok. Dieu merci j'ai réussi à monter un business qui n'est pas fait de crédit Alhamdoulilah il y a de la baraka du moins je pense je commence à fructifier un petit peu je mets de côté t'as vu je vis pas je voyage pas je suis boum je m'achète un deuxième je renforce les lignes après le troisième après moi aussi c'est une passion j'aime ce que je fais c'est pas que pour l'argent t'as pas oublié ça je le prépare là je monte juste le le business plan pour que les gens comprennent mais voilà boum 2 3 tac tac 4, 5, ok, tu commences à monter, oh, tu as un petit mône financier, oh, j'ai un petit terrain. Il saura d'avoir au moins un petit nid de poule, quelque chose où je peux dormir avec mes enfants. Boum, bam, boum, ça rentre, tout peut arriver. Demain, je cartonne les bus, je meurs, mais au moins, je sais un petit quelque chose. Donc, je me suis dit, écoute, comme j'ai de l'argent ici qui rentre un petit peu, essaie de sécuriser au moins, sans même, vous n'avez même pas l'intention de séparer les business, de diversifier. C'était juste d'avoir un petit toit. Donc, de là, bim, bam, boum, bim, bam, boum, j'ai monté, monté, monté, monté, boum,

  • Speaker #2

    mais j'ai fait mon petit patrimoine.

  • Speaker #0

    tout ça avec Zorroleba. Et le pire, ce qui est beau dans ce... dans ce miracle de Dieu, c'est que tu le fais sans même le sentir.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas comment expliquer,

  • Speaker #0

    c'est bizarre, tu vois. Tu as des gens qui disent « Ah, mais je suis en galère là, je dois reprendre là, j'ai des problèmes là. » C'est comme si Dieu m'avait tout facilité pour me monter un petit peu tout ce business plan et me dire « Bréhima, regarde, je t'ai donné tout ça parce que tu m'as écouté. »

  • Speaker #1

    À ta récompense.

  • Speaker #0

    T'as compris ? Et tous les gens qui disent que ce n'est pas vrai, montre-leur le contraire. C'est-à-dire que les gens qui ne me connaissent pas, ils vont penser. Olivier, on sait les mecs, ils se la pètent. Moi, je n'ai jamais montré de voiture, je ne vends pas de restaurant, je suis habillé, j'en ai rien à foutre, moi. Moi, je suis que de passage. C'est ce que je veux dire. Mais en montrant ça aussi, c'est montrer la grandeur de Dieu à mon échelle à moi. Attention, je parle de ma foi à moi. Parce que là, tu m'as invité, moi, c'est mon expérience à moi, je ne trahis pas. Je ne suis pas en train de convaincre qui que ce soit. de... Non, moi, je parle de mon expérience à moi. Et t'as vu, à un moment, je me suis posé, Olivier, j'ai pleuré sur mon tapis de prière. Je me suis dit, regarde Dieu, t'as vu, je t'en parle, j'ai la chair de poule.

  • Speaker #1

    Je connais ce sentiment-là.

  • Speaker #0

    C'est le sentiment quand tu te dis, je ne pensais même pas avoir ça. Dieu, tu m'as donné plus que ce que je pensais.

  • Speaker #1

    Je vais te partager quelque chose. J'ai partagé quelque chose parce que c'est important que les gens qui nous écoutent comprennent. C'est quelque chose que je n'ai jamais partagé. Tu vois, dans les discours, même, tu vois, je commence à te lire, j'ai déjà la chair de poule. Pour que les gens comprennent aussi la puissance vraiment de Dieu et de comprendre les messages et les signes et tout. Quand moi, je quitte, quand j'arrive ici au Sénégal, comme je t'avais dit, Karel et moi, on travaille chacun dans son domaine. Et Karel... Quand elle se lance à 100% dans le digital, c'est parce qu'on perd deux grossesses dans l'année. Donc, elle est fatiguée émotionnellement, physiquement. Moi, je lui dis, écoute, avec mon salaire aujourd'hui, je peux subvenir à tous nos besoins. Concentre-toi sur ton blog, concentre-toi sur ce que tu aimes et on verra ce qui se passe. Ça lui prend trois, quatre mois, elle égale mon salaire. Elle dépasse mon salaire. Donc moi, quand je vois ça, je me dis, écoute, moi, je vais aussi... quitter mon boulot, me mettre à 100% pour l'aider à développer, à construire. Et je vais me mettre à 100% avec elle. Je quitte mon boulot. On est à 100% tous les deux dans ça. Et pendant le ramadan, je reçois un appel le soir d'un ami qui m'appelle pour me dire quand il était dans un dîner de famille et que dans son dîner de famille, les gens ont commencé à dire « Ah, regarde Olivier, c'est sa femme qui l'entretient. Il a quitté son boulot. » il fait rien, c'est sa femme qui s'occupe de lui et tout et tout, c'est elle qui travaille c'est elle qui fait tout, parce que c'est le visage qui est mis devant c'est le nom qui est mis devant je vais le matin, je me lève pour faire ma première prière je prie mais j'ai dormi avec ça dans ma tête et quand je prie, je commence à pleurer à la fin sur mon tapis de prière je pleure parce que je me dis mais en fait, pourquoi les gens pensent ça de moi moi je suis là, je travaille qui fait tout derrière dans l'ombre. pour ma femme, pour nous. Comment on peut dire que moi, je suis... Ça m'a touché émotionnellement quand on me dit que je suis au crochet de ma femme et que je ne fais rien. Je me lève du tapis, je vais voir ma femme. Je pleure devant ma femme pour lui expliquer ce que je viens de vivre et tout. Elle essaie de me calmer, elle essaie de me consoler. Finalement, on se pose et finalement, on continue la journée. Cinq minutes, Ibrahima, ou dix minutes passent. Mon téléphone, le téléphone de ma femme... On commence à faire « tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, des notifications. » On dit « mais qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui se passe ? » Et là, on voit qu'en fait, ma femme est mentionnée dans Le Parisien, en France. On voit que ma femme est mentionnée dans des articles sur Yahoo.com. On voit que ma femme est diffusée sur des écrans de la Défense, un reportage sur elle. Et en fait, voilà ce que Dieu a fait. Pendant que j'étais dans mon ancien travail, je m'occupais de la communication. J'avais rencontré une dame qui travaillait à l'AFP. J'avais gardé sa carte. J'ai gardé sa carte pendant quatre ans. Je ne l'ai jamais contactée. Quand j'ai jugé que ma femme était assez mûre dans ce qu'elle faisait, j'ai contacté cette dame de l'AFP pour lui dire, écoutez, je vous contacte parce que moi aujourd'hui j'ai ma femme qui fait ci, qui fait ça dans le digital, elle a des bons résultats, je pense que ça peut être un sujet intéressant pour vous et tout. elle m'a dit envoie moi le dossier de presse j'ai envoyé le dossier de presse elle l'a lu elle a dit ok On va venir faire un sujet sur votre femme. Elle est venue. Ils ont filmé Karel pendant une journée, interviewé, tout et tout. Pris tout le contenu. Six mois sont passés. Sept mois sont passés. On a oublié, nous. On a oublié qu'on a fait tout ça. J'ai oublié que j'ai créé ça. Et c'est quand j'ai été dans le doute, quand j'ai été dans la tristesse, quand j'ai dit, mais en fait, où je me suis remis en question à savoir, mais en fait, à quoi je sers ? En fait, est-ce que les gens n'ont pas raison Quand j'ai eu ces moments de pleurs sur mon tapis de prière, Dieu m'a répondu en me disant, regarde, laisse les gens parler. C'est toi qui as créé ça. Ce n'est pas toi qui avais appelé la dame de l'AFP. Il n'y aurait pas toute cette couverture à ce moment-là de ta femme, tout ce qui est en train de se passer. Et donc, c'est pour ça que quand tu me dis que tu as eu des moments sur ton tapis de prière où tu pleurais, je comprends tellement ce sentiment. Tellement ce sentiment où Dieu vient te... Mais c'est impressionnant, on vient te répondre dans la seconde et te montre qu'en fait... Mon petit, calme-toi. C'est moi qui suis au contrôle.

  • Speaker #0

    C'est ça que j'ai compris dans tout, en fait. Tu m'as dit, tu m'attendais à ça, je ne m'attendais à rien du tout. Moi déjà, Salam Transport, ça m'a dépassé. Je ne sais pas, je n'ai pas cette prétention. Moi déjà, rentrer au bled, tranquillement, avoir mon petit travail, ta petite maison, ta petite famille, tu as tout en fait. Mais là, ça a pris une proportion où d'un côté, je me dis aussi, je suis testé aussi. Le problème, c'est que comme j'ai connu les deux, j'ai une crainte aussi que Dieu me relève tout. C'est pour ça que j'essaye, je pense, d'être le plus humble possible. Me détacher des choses. Parce que le résultat ne m'appartient pas. dire, hé Dieu, t'as vu, moi, tu m'as donné, tu peux me reprendre à tout moment. C'est pour ça qu'au livre, je fais très attention comment je parle aux gens, comment je me comporte avec les gens. Par exemple, un truc tout bête, tu peux être dans mon bus, il y a un scandale, monsieur, pardon, je rembourse tout de suite. En fait, moi, je déteste le karma. Parce que je me dis, il t'a élevé, il peut descendre pour un détail. Et t'as vu, des fois, quand tu rentres dans un système, comme t'as dit, les médias, les trucs, les gens des fois ils se gonflent un peu d'orgueil tu penses que et boum Moi, tout le temps, certains vont dire que ce n'est pas une vie, mais pour moi, c'est le fait de maintenir cette foi que j'ai en lui. Parce que l'être humain, il est faible. Il peut flancher à tout moment. C'est pour ça que quand tu as trouvé ton équilibre, reste tranquille. Parce que les Arabes, ils appellent ça le qanar. Le qanar, c'est l'autosuffisance. Et ça, tout le monde ne l'a pas. Tu as vu, il y en a, ils ont un bus, ils en vont 20 tout de suite. Ils ont un immeuble, ils en vont un deuxième, trois. En fait, il ne s'arrête plus. Tu vois ? Moi, je rêvais un stade où j'ai tellement peur que j'y vais tout seul. Oui,

  • Speaker #1

    tu prends ton temps.

  • Speaker #0

    Je peux dire à Dieu, tu as vu, tu m'as donné 7, déjà c'est beaucoup. Si tu m'as donné plus, c'est que je le mérite et je suis en mode mission. Je vais y arriver. Mais je n'irai jamais vite. Parce que tu sais, des fois, en allant vite, tu deviens en sorte d'ingrat. Parce que finalement, tu te dis, ah putain, je te recommande un but, je n'ai pas acheté. Ah vas-y, je n'ai pas encore construit la barre. En fait, à un moment, tu te rends pas compte mais tu rentres dans une boule au moment où Dieu te dit ah donc toi je t'ai donné ça je t'ai donné ça et tu te rends pas compte parce que le trauma il est n'est insatisfait,

  • Speaker #2

    naturellement.

  • Speaker #1

    On veut toujours plus.

  • Speaker #0

    Tu veux une montagne d'or, tu veux une deuxième. Tu veux une deuxième, tu veux une troisième. On est comme ça. Donc c'est pour ça que quand tu commences à trouver ton équilibre et ton canard, tu commences à l'avoir, essaie de le maintenir. Moi, c'est pour ça que j'y vais doucement et c'est pour ça que je fais les podcasts aussi parce que c'est aussi une thérapie pour moi. Les gens comprennent que comme tu as dit tout à l'heure, Regarde, toi, tu as parlé, ça t'a fait du bien aussi. Les gens ne connaissaient pas ça.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    bien sûr. Même ta femme avait écouté ça. Ça va la toucher aussi, tu vois. Et ça, c'est un secret entre toi. Et le problème, c'est que les gens, des fois, ils te prennent pour un fou. Tu as vu ? Alors que toi, sans que je termine, tu as ressenti tout de suite ce que j'ai dit parce que tu as vécu la même chose. Tu as vu, ton orgueil a été touché. Tu as été blessé. Et il n'y a personne, à ce moment-là, à part lui, qui peut te sauver. Tu vas en parler. Il faut que les gens t'écoutent. C'est intérieur parce qu'il y a des blessures, des fois. tu ne peux pas l'extérioriser comme ça. Il n'y a que ton tapis de prière et ton Seigneur. Et quand il réussit, ça te nourrit encore. plus, ça te renforce encore plus ta foi. C'est pour ça que quand tu me dis ma fierté, c'est ça aujourd'hui. Quand tu me dis vraiment c'est quoi ta fierté, c'est d'avoir bâti tout ça en essayant, parce que l'être humain est toujours avec des défauts, toujours avec des erreurs, c'est essayer de bâtir ce qu'on a bâti aujourd'hui, tout en mettant ma religion en avant, tout en essayant de satisfaire mon créateur. Parce qu'Olivier, au final, c'est ça la vraie réussite pour moi Ce n'est pas une réussite personnelle. Pour moi, quelqu'un qui réussit, c'est quelqu'un qui essaie de satisfaire son créateur. Olivier, quand tu entends dans un miroir tous les jours, te dire, mon Seigneur, est-ce que tu es satisfait de moi ? Olivier, tu sais qu'on va se quitter, tu rentres chez toi, tu jettes les chaussures, tu prends ta fille dans tes bras, Olivier, tu te dis, ouais chérie, aujourd'hui, est-ce que ma fille, ma femme, peut être fière de moi ? Est-ce que Dieu est fier de moi ? Olivier, voilà que si cette conscience-là, tu l'as tout le temps. Parce qu'on sait au fond de nous ce qu'on a fait dans la journée. Si t'as insulté, si t'as menti, si t'as trahi. Tu sais ce que t'as fait. Mais quand tu rentres avec de la conviction, tu t'es battu, t'as fait tes prières, t'as fait tes convictions, t'as fait tes icres, et que Dieu est là, tu sens toi-même que t'as essayé de satisfaire à ton créateur. Et c'est ça qui doit être ton moteur. Et quand c'est ton moteur, Olivier, les paparazzi qui t'ont critiqué, je ne sais pas quoi, ça ne va même pas te toucher. c'est comme un gilet pare-balles pour moi ça c'est un gilet pare-balles ma foi en Dieu aujourd'hui Tu connais les médias aujourd'hui, ça te critique, ça te passe. Mais aujourd'hui, t'es obligé d'avoir un bouclier. Moi, j'en ai rien à foutre. Moi, tant que je satisfais à Dieu, c'est le plus important. Je ne pourrais pas se faire l'être humain. C'est impossible.

  • Speaker #1

    Mais moi, la question que j'aurais pour toi humainement, c'est... Parce que tu as dit, tu es rentré au Sénégal, ton père t'a envoyé pour apprendre ta religion. Est-ce que toi, tu dirais que c'est à ce moment-là que tu... construit en tant qu'Ibrahima d'aujourd'hui ? Est-ce que ça a pris... Parce que tu sais, tu peux être jeune, tes parents t'envoient, tu apprends parce qu'on t'a demandé d'apprendre l'automatisme. Tu dirais que c'est quoi, toi, le déclic qui t'a vraiment... Où tu es allé sur ton tapis et t'as dit « Ouais, c'est bon, j'ai compris » . Est-ce que t'es capable, dans ta tête, de voir c'est quoi le déclic qui t'a fait changer ?

  • Speaker #0

    On va dire qu'il y a deux moments. Il y a un moment qui me l'a fait rappeler et il y a le deuxième moment qui me l'a confirmé. D'accord. pour que les gens comprennent, qui m'a sonné, qui m'a dit stop, et la confirmation. Le premier stop, comme je disais tout à l'heure, c'est quand j'ai eu que des problèmes avec le taxi. Ribas, problèmes, galères, opérations, j'ai tout eu. Je ne te raconte même pas les histoires, je me suis dit laisse tomber. Je me suis dit c'est impossible. Tu as vu, l'argent qui dilapide, bref, c'était une galère, pas possible. Et là, j'ai dit stop, là il y a un problème. Je ne fais du mal à personne. J'essaie d'être généreux. Je partage, je donne. Dieu, qu'est-ce que j'ai fait ? Je pense pas être un enfant maudit, donc je comprends pas ce qui se passe. Mais je me suis dit, ah, Ibu, vraiment, t'as touché quelque chose qu'il fallait pas toucher. Donc déjà, tout de suite, j'ai cette prise de conscience de dire que t'as voulu faire le mec volte-face, du vote. Non, fallait pas. Donc tout de suite, j'ai eu ce stop-là. Et le deuxième miracle où ça m'a vraiment, ça y est, où là, ça y est, j'ai décroché du tout. et en fait c'est là qu'il m'a fait apprendre à... à m'attacher à rien. C'est quand même ce que je dis aux gens, ça choque, mais au niveau du jeu, je suis attaché à rien. Parce qu'en fait, j'ai compris que je contrôle que dalle. J'ai été attaché sentimentalement, j'ai été attaché à beaucoup de choses, mais au final, il n'y a rien qui est resté. Et je sais qu'il n'y a rien qui va rester, parce que même mes enfants que j'aime, ils devraient partir. Donc en fait, ce mindset-là, il a fallu que je l'apprenne par rapport à mes épreuves. Et le moment où ça m'a vraiment... ou là où j'ai vu que ça y est, c'était ce moment-là, parce que même quand je suis revenu au Sénégal, J'ai acheté le premier bus. Donc, on a acheté le premier bus. On n'avait que des problèmes. Que des problèmes. Olivier, accident, accident sur accident. Je ne comprenais pas. Je me disais, mais c'est quoi le problème ? Je viens, je viens dans un pays. En plus, moi, je n'étais pas venu pour prendre de l'argent. Moi, j'étais content. Quelqu'un me disait, il y a la Wi-Fi, il y a les bouteilles d'eau. J'étais heureux. quand tu vois la joie dans les yeux des gens ta satisfaction intérieure c'est comme si tu faisais là un podcast « Olivier, il est mortel ton podcast ! » « Tu m'as sauvé ! » Tu sais quand quelqu'un dit ça ?

  • Speaker #1

    « T'es fier de ton travail ! »

  • Speaker #0

    « Qu'est-ce que tu ressens ? » Je dis « Ah putain, pour moi c'est vite fait, mais les gens ils ont cette joie ! » Et t'as vu, moi c'est quand même, c'est égal à l'oriental, c'est dur là-bas, c'est 55 degrés, c'est un Bakunda, tu vois ? Là-bas c'est le Texas ! Donc c'est le feu ! Et du coup, quand tu ramènes un truc comme ça, pour eux c'est comme ça, on est en avion ! Donc je voyais une joie chez les gens. Et quand je voyais ça, boum, problème. Les gens qui rigolaient, les gens qui menaçaient. Toi, tu ne vas pas rouler ici. Ah ouais ? Des gens qui arrivaient qui me disaient toi avec tes bus on dirait des avions tu ne rouleras pas ici.

  • Speaker #1

    Sur le premier bus ?

  • Speaker #0

    Premier bus. Je voyais des accidents je voyais des pannes je voyais des gens creuser du sang dans mon garage mettre du sang de mouton des trucs de fous Olivier. Wow ! Harry Potter je ne te raconte même pas bref tu vois dans ma tête tu arrives tu vas en parler à qui ? C'est ton argent c'est ton investissement t'es attendu au tournant. Tu as ramené un nouveau projet. Que dalle. Ton pote a prêté de l'argent. Tu vois, tu sais de présent dans ma tête, je ne suis qu'un humain, moi. En tout cas, moi, je fais quoi ? Et moi, l'erreur que j'ai faite, c'est ça que je le répète encore, j'étais déjà dans le calcul. Je me dis, ah, je vais ramener un bus, 50 places, 10 euros, 500 euros par jour. Moi, je suis déjà dans un film.

  • Speaker #1

    En fait, tu es déjà dans l'anticipation de vouloir la suite. On ne peut pas t'en vouloir.

  • Speaker #0

    C'est mon premier business. J'étais entrepreneur taxisable, mais c'est la première fois que j'ouvre un coin. Je ne connais pas. Pour moi, mon outil, c'est de rembourser mon ami, récupérer un peu d'argent, de ne pas sortir l'argent pour payer les salariés. C'est tout ce que je souhaitais. Je n'avais jamais calculé. Le bus, je partais un jour sur deux, un bus rempli. Je n'avais jamais calculé. Bien sûr. Mais je n'avais pas calculé.

  • Speaker #1

    Tu n'avais pas calculé tous les aléas qui peuvent se passer à côté.

  • Speaker #0

    Petit dent. Olive, j'arrive, dès que je roulais, j'avais une vogue de killer. Boom, le bus s'arrêtait. Tu connais, après, il faut réparer. Deux semaines, refaire une communication. Je vais commencer. Le gars, il se garde, boum, un camion, il va être par derrière. Je dis, mais Dieu, j'ai tout fait en règle. Je n'ai pas fait de crédit, mais tu as vu, Dieu aussi, dans sa miséricorde, il te teste. Parce que c'est facile de dire, oui, je crois en Dieu. Oui, c'est bon. J'ai le Tawakul, je subis l'épreuve, je passe ma foi. Oui, mais il va te tester. Et moi, je l'ai dit, et Dieu m'est témoin, je n'avais pas dans le cœur. J'avais dans la langue,

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est noté que je vais dire aux gens tout de suite. Donc, je disais, ouais, Dieu, mais je n'avais pas ça. Des fois même, je ratais mes prières tellement j'étais à fond dans le business. Je faisais des voyages, j'étais là, dans le stress. C'est mon premier business. C'est comme toutes les erreurs que j'ai faites. Et de là, bim, bam, accident, problème, accident, problème, accident, problème. À un moment, Olivier, j'arrive, boum. Et il y avait, tu sais, des fois, malheureusement, quand il roule, on met des triangles, il met des branches d'arbres. Oui. Et moi, vu ce qui s'est roulé, il n'a pas vu la branche. Il l'a vue au dernier moment. pivoté un commune à l'avant face à taper la vitre du oh là là le premier premier bus à la vitre du bus les clients qui pèvent à droite heureusement qu'on chauffeur cher gay que je salue aujourd'hui un ancien il a réussi à arroba qui l'a fait un système qui fait mais olivier pendant deux semaines plus de bus plus tout le monde à l'arrêt Et moi je me suis dit, regarde, tu vois Olivier, quand je dis que tu ne contrôles que dalle, tu vois Olivier, quand je dis que tu ne contrôles que dalle, je suis arrivé, j'ai regardé à droite, personne. Je regarde à gauche, personne. D'une, Olivier, tu vas en parler à qui ? Parce que déjà c'est personnel, parce qu'au-delà de ça, ils vont dire quoi à part oui, désolé. Ils ne peuvent rien faire. Je ne suis pas un serbant. Personne ne va tendre la main à tiens une enveloppe. Et c'est là que j'ai regardé partout, la seule chose que je pouvais, la seule personne c'est mon créateur Même ma mère qui est là, qui fait des invocations pour toi,

  • Speaker #1

    elle ne peut rien faire.

  • Speaker #0

    Et c'est comme si Dieu m'a dit, fais le tour. Et pourquoi je vous dis merci aujourd'hui ? Parce que je te jure, après Olivier c'est humain, peut-être que j'aurais changé. Mais si j'avais réussi comme ça Olivier, je pense que Dieu, je ne l'aurais pas mis à la hauteur que je dois mettre mon créateur. J'ai l'honnêteté, la sincérité, parce que je suis tellement à fond dans le move, que l'argent serait rentré comme ça, j'aurais cru que c'était le feu du travail tu veux dire que c'est moi ?

  • Speaker #1

    à tout comprendre c'est moi qui ai fait ça c'est moi qui ai réussi tu as compris ?

  • Speaker #0

    c'est comme s'il m'avait dit eh t'as vu ? ok toi je vois déjà parce que ça c'est un truc c'est comme une grande ampleur tu fais des régions c'est le Sénégal tu fais toutes les régions on a 16 millions de personnes bien sûr ça va faire un impact dans tous les cas bien sûr mais c'est comme si Dieu m'a dit eh t'as vu toi là tu fais le fond faron tu cours calme-toi c'est moi qui contrôle c'est pas toi mais moi j'avais pas ce mindset là au début j'étais à fond d'en rentabiliser normal tu vois BOUM ! Olivier, à un moment j'arrive deux semaines, on me dit il n'y a plus la vitre, il faut la commander, nanana. Allez j'ai essayé, j'ai essayé. Je suis averti, c'est la première fois que j'allais abandonner. Olivier tu craques, t'es humain !

  • Speaker #1

    Mais normal !

  • Speaker #0

    Olivier je vais voir qui moi, je suis tout seul ! Des fois je dormais pas, mes enfants m'invitait qu'est-ce que t'en fais, tu peux pas en parler, t'es un homme, t'oublies de... Ouais. C'est mon business, tu vas dire que j'ai tout perdu ? J'ai pris mon tapis de prière, comme ça Olivier, en pleine nuit. je me suis levé et c'est d'ailleurs ça que je me suis habitué depuis ce jour là je ne dors jamais toute la nuit d'accord Je parle depuis 2017. C'est depuis ce jour-là que je ne dors jamais toute la nuit. J'ai toujours un créneau horaire la nuit où je lève pour le remercier. Et c'est là que je me suis levé et j'ai dit, Dieu, Dieu, déjà, je demande pardon. Tu as vu ? C'est vrai que j'ai honte parce que je ne t'ai jamais sollicité depuis que j'ai commencé mon business. Depuis que c'est arrivé, j'ai acheté. Jamais, j'ai fait Allah, Parce que t'es à fond d'entrepreneuriat, tu vas aller vite, la course au... Tu vois comment on est ? Il le dit dans le Coran, la course aux richesses. Et du coup, je suis arrivé, je me suis posé, je me suis dit, Allah, je ne sais pas ce que j'ai fait. Je n'ai pas volé les gens. Je n'ai pas fait des ribas. C'est l'argent de la sueur de mon front. Mon meilleur ami m'a fait confiance. Je ne sais pas ce que tu me réserves. Dieu, il y a deux options. Soit ce n'est pas mon destin. Retire-moi de là-dedans la tête haute. ou soit c'est mon destin, élève-moi à un niveau où tu vas montrer à ces gens-là que c'est toi le miséricordieux. C'est tout ce que je te demande. Et si j'ai fauté, je demande pardon et surtout, renforce mon cœur à m'habituer à être reconnaissant toujours envers toi. Parce que tu es extrêmement comme elle est.

  • Speaker #1

    C'est puissant.

  • Speaker #0

    Tu vois ce que je veux dire ? On demande. Dès qu'il donne, on oublie.

  • Speaker #1

    On oublie qu'on a demandé.

  • Speaker #0

    Donc je dis, Dieu, s'il te plaît, je ne sais pas ce que tu vas me préparer. Mais Allah renforce mon cœur à toujours être reconnaissant, à t'invoquer tout le temps. Tu peux décider comme décision. Là, je suis dans une situation où je n'ai personne. Il n'y a que toi. J'ai honte parce que je ne t'ai pas demandé avant. Mais Allah t'aime quand on te demande. T'aime quand on t'appelle. Et tu aimes quand on t'invoque. Donc je ne suis qu'un créateur. Et tu as créé le créateur avec ses défauts. Mais tu connais mon cœur comme il est. Tu connais mon intention. Paie-moi juste à la hauteur de ma lia. Et si c'est mon destin, je t'en supplie, fais que tout le Sénégal connaisse Salam Transport. Je te jure, Olivier, Allah et Billah, ces invocations, j'ai fait ça, je me rappelle encore, c'était au point E. C'était à 4h45 du matin. Je faisais ça comme ça. Une nuit, deux nuits, trois nuits, trois nuits. Au début, j'avais personne. Boum. le bus il se répare la machine est partie. Un tatatata, un tatatatata, et boum, deuxième, on achète. Olivier, on achète le deuxième, et la machine est enclenchée. On a fait la vie de tatatata, boum, un transport a explosé. C'est ce que je veux dire au point de vue. Donc Olivier, un truc comme ça. Comment tu veux que ça renverse par ta foi ? Depuis ce jour-là, j'ai eu peur déjà. C'est-à-dire que quand Dieu te montre des miracles, tu te dis en fait, autant tu as réussi, mais le retour de la médaille peut être aussi fulgurant dans les deux sens. Donc j'ai demandé, déjà j'ai vu que, même si c'est vrai, en fait on y croit tous, les invocations ça se réalise, mais quand tu le vis, c'est encore plus miraculeux que quand tu le lis.

  • Speaker #1

    Et tu prends conscience que ce que tu as demandé, on te l'a donné, maintenant... Fais attention, on va...

  • Speaker #0

    Je me suis dit quoi ? Comment j'ai invoqué ? On peut invoquer contre moi de la même manière. Donc déjà, ça m'a appris à respecter l'humain, à être très humble. Moi, tu peux me parier, tu peux me rabaisser, ce n'est pas grave. Tu peux me cracher, tu le sais, ce n'est pas grave. Moi, je sais que je suis de passage. Moi, je sais ce que Dieu m'a donné, donc ça me suffit amplement. Tu me suis relevé ? Donc tout ça, c'est un principe que j'ai travaillé. Et de fil en aiguille, boum, salam, un, deux, trois. Parce que moi, quand on avait ouvert sa lame, on s'est dit, vas-y, une société normale, c'est 10 ans. Aller 15 ans pour être vraiment connu. Mais en 1-2 ans, il est venu et comme bon, même moi, je ne contrôle même plus le défaut de Salam. Donc c'est là que j'ai vu que c'était plus haut que moi-même. Tu vois ce que je veux dire ? C'est des trucs que tu sens que même toi, tu ne contrôles même plus le truc. C'est comme si tu avais mis un fusil dans un canon, le tirerait parti.

  • Speaker #1

    Même toi, tu ne te voyais pas. Au bout de 3 ans, 4 ans, tu ne disais pas que tu aurais autant de notoriété.

  • Speaker #0

    Je me suis dit, vas-y, Salam. ou des 16 millions, il y a des millions de bus. Non ! Regarde, là, aujourd'hui, j'en ai que 7.

  • Speaker #2

    Enfin,

  • Speaker #0

    que, les gens disent. Mais par rapport à des gens qui connaissent des centaines de bus.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des institutions qui ont plus de...

  • Speaker #0

    Mais aujourd'hui, avec la grâce de Dieu, il n'y a pas un serré qui ne connaît pas Salam Transport.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est ce que je veux dire. Donc tout ça, c'est quoi ? C'est lui. Donc, c'est là où j'ai eu le deuxième déclic qui m'a confirmé de tout. C'est pour ça qu'au lundi, moi, je suis détaché de tout, moi. Je suis détaché de tout. C'est-à-dire que c'est bien, certains vont penser que ça me ronge dans la vie. Dans le sens, tu ne profites pas, tu n'aimes pas. Mais tu as vu, moi, c'est ma manière de remercier Dieu. D'une part. C'est ma manière, je ne sais pas comment t'expliquer, d'avoir peur d'être ingrat.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'à partir du moment où tu t'attaches à quelque chose, c'est comme si tu le places devant.

  • Speaker #0

    Par un geste. Parce que l'étouffement, il est facile, tu as vu. Là, j'ai un but. j'ai dit vas-y t'es j'en veux plus faut que je fasse vite Et il manque de l'argent. Pourquoi ? Mais regarde Dieu, tu en avais un, tu en as sept. Et toi, tu n'es pas content ? J'ai une maison. Ah, j'ai un autre terrain, veux-je construire ? Ah, vas-y, le promoteur, il m'énerve, je n'ai pas encore les papiers. Mais vraiment, tu as déjà une maison. ce genre de comportement là j'ai peur parce que Je ne suis pas le meilleur des musulmans, loin de là. Mais le signe que Dieu m'a montré, ça m'a changé, Olivier. Ça m'a transformé. C'est pour ça que les gens disent, lui, il est humble. Lui, on le voit là. Moi, c'est pour ça que je vais partout, je parle de Dieu normal. Parce que moi, je n'ai rien fait par moi-même. Il faut avoir l'humilité de le dire. J'aurais pu dire, « Ouais, moi, Olivier, tu connais. Alhamdoulilah, j'ai travaillé. J'ai eu de l'argent. »

  • Speaker #1

    « J'ai été visionnaire. »

  • Speaker #0

    « Voilà, j'ai été visionnaire. On m'a prêté. Regarde ce que j'ai fait. Bim, bam, boum. J'ai fait ci, ça, Olivier. Regarde, Dieu, aujourd'hui. » Tu sais déjà comme ils font les films, là. « J'ai commencé, j'avais rien. On avait le ventre vide. Ma mère a dormi par terre. » Tu sais, le cinéma, là. Et ça, Olivier, il faut qu'on se l'incule dans le cerveau. C'est ça que je dis. Arrêtez de snapper sur les influenceurs, sur les gens qui montent des vies de 30 secondes. Arrêtez ! Olivier, la vie, elle est courte. Olivier, un an, c'est demain.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    Olivier, toi et moi, on peut sortir demain. J'ai un arrêt cardiaque sur place. Olivier, on contrôle que dalle. Donc, c'est pour ça que... Fais les choses qu'il faut que quand tu pars, tu laisses des bonnes traces derrière toi. Quand j'ai commencé, je t'ai dit, Olivier, moi, ce que je veux qu'on garde de moi, c'est Ibrahima, le message qu'il a traversé. Le parcours, c'est vrai que c'est bien, un taxi, tout, un salam et tout. Oui, il est passé par là. Ça peut me motiver. Mais si, dans tout ce que j'étais là, vous coupez ce wagon-là de cette baraka, de comment ça reste ça, je te jure, ça va buffurquer sur tout le reste. C'est pour ça que je veux que ce noyau-là de... Comment avoir ton argent ? Comment le fructifier proprement ? Comment mettre la baraka ? Comment mettre Dieu ? C'est ça le noyau. Si vous devez retenir une chose, c'est que ça. Dans tout ce qu'on fait, mettez Dieu dans vos calculs, que ce soit dans vos vies familiaux. dans votre travail, dans votre business, dans votre mindset. Ouh là, Olivier, parce que t'as vu le problème ? C'est que ça va te suivre. Parce que c'est facile de dire, ouais, Olivier, je sais quoi, les épreuves, nanana. Oui, Olivier, mais les épreuves, dans tous les cas, on vit dans une vie d'épreuve, un. De deux, Olivier, les épreuves, tu les soulèves comment ? Pourquoi il y en a qui prennent des médicaments ? Pourquoi il y en a qui se suicident, Olivier ? Pourquoi il y en a qui sont en dépression ? Mais tout ça, Olivier, tout ou tard, ça va te mener à Dieu. Tu vois ce que je veux dire ou pas ? Dès la racine, moi, j'ai fait ces erreurs-là. Alhamdoulilah, je ne sais pas comment, pourquoi, mais Dieu m'a récupéré tout de suite,

  • Speaker #2

    tout.

  • Speaker #0

    J'avais qu'un seul but. Imagine Olivier, ça arrive aujourd'hui. J'étais en fonction dans les écoles. J'ai ma famille. J'aurais fait comme Olivier. Aujourd'hui, comme une personne compte sur moi. Imagine-toi, ça m'aurait arrivé à l'heure où je te parle aujourd'hui Olivier. Mais je t'avais dit, je ne me serais pas relevé. C'est pour ça que dans sa miséricorde, il m'a donné une leçon. C'est pour ça qu'aujourd'hui, je suis là à transmettre ce message. On peut parler jusqu'à une heure du matin, deux heures. Retenez ces deux choses de moi. Faites les choses avec ce que vous avez, avec de la baraka. Un euro, ce n'est pas grave. Regarde moi avec 50 euros, regarde ce que j'ai réussi à faire Olivier. J'aurais pu inventer une vie d'influenceur tout de suite Olivier, tu vois ce que je veux dire ? Mais je ne mens pas aux gens. Là,

  • Speaker #1

    il y a la baraka et le travail que tu as mis là.

  • Speaker #0

    Ma vie est exposée. Ce n'est pas comme si j'avais un parcours de Wikipedia. Non, non, ma vie, elle est là. Tu as vu, c'est Ressalam, tout le monde connaît, 2007, moi tout est là. Je refais de la drogue, vous le sauriez. Je refais la banque, vous le sauriez. Donc, je ne suis pas là pour mentir aux gens. Je n'ai pas honte de dire que je n'ai aucune qualification. Je n'ai pas de diplôme, je n'ai rien. Et je ne suis pas en train de vous dire parce que je suis meilleur que vous ou parce que je suis intelligent. Je dois montrer que moi, ma seule force et mon seul médicament, entre guillemets,

  • Speaker #2

    c'est que c'est Dieu.

  • Speaker #0

    C'est tout Olivier, tu vois, je ne mens pas. Donc maintenant, il y en a peut-être qui vont dire, ouais, moi, il n'y a pas de problème. mais si vous parlez avec Ibrahim Asila si vous devez retenir quelque chose de lui C'est la baraka, et la baraka c'est vaste Olivier. Les gens pensent que la baraka c'est oui, mon père et ma mère, non ça c'est des bénédictions. Pas confondre. Dieu a dit ne touche pas, ne touche pas. Aujourd'hui si je me suis mis à nu aujourd'hui, c'est pour vous montrer les deux différences Olivier. Parce que j'aurais pu dire, ah non moi, non Olivier j'ai fait ces erreurs là, et je sais ce que ça m'a coûté. J'ai fait le contraire, je sais ce que ça m'a coûté. Et Olivier, même si toi tu demandes à tous les gens qui te suivent aujourd'hui, qui mettent ça en commentaire, qui regardent leur entourage ou qui ont fait un crédit, demandent-leur est-ce qu'ils ont la conscience tranquille ? Ça, la vraie question. C'est une question où les gens n'ayent pas honte. Moi, je suis là, j'aurais pu ne pas le dire, mais aujourd'hui, en parlant avec vous, c'est une sorte de thérapie. Ça me fait du bien. Je vais sortir d'ici, j'aurais peur de 10 kilos. Parce que c'est en moi.

  • Speaker #1

    Non, mais on le sent de façon que quand tu en parles, tu le vis. C'est pas tel que je le vois,

  • Speaker #0

    bien sûr. C'est vraiment Olivier parce que ce que j'ai vu que là tu m'as refait 10 ans après, on n'a pas du tout oublié, tu vois ? C'est tout ce que j'avais oublié, mais aujourd'hui, c'est ça qui m'a rendu ce que je suis aujourd'hui. Parce que les gens, ils ne comprennent pas. C'est vrai qu'ils regardent beaucoup le haut de l'iceberg. Lui, vas-y, il ne veut pas, riba. Et qu'est-ce qu'il raconte, lui ? Comment tu veux que j'avance ? Je n'ai pas d'argent. arrête tes conneries moi il faut que j'aille à la banque oui faites-le mais après assumez les conséquences moi si vous voyez que je parle librement entrepreneur c'est pas pour entrepreneur j'ai fait combien d'émissions J'ai fait comme un plateau, Olivier. J'ai pris zéro euro. Même des mecs, ils pensent que je me fais payer. D'autres me disent, pourquoi on ne te paye pas pour venir ? Parce que moi, je n'ai pas besoin de ça. Ce que Dieu m'a donné, cette tranquillité-là, c'est plus que cet argent-là. Mais Dieu, je ne sais pas comment le rendre. Je ne sais pas comment le remercier. Au-delà de prier, je me dis, transmets ce message. Et peut-être que dans tout ça, il y en a peut-être un qui va le gober.

  • Speaker #1

    Et s'ils arrivent à toucher une personne, bien sûr. Ah non, bien sûr. à l'échelle de Dieu ce que ça représente le baraka et tout,

  • Speaker #0

    bien sûr. Je vais l'écouter, je vais laisser tranquille, il a raison. Et s'ils ne sont pas hypocrites avec eux-mêmes, ils le savent au fond d'eux. Que ne pas toucher ça, c'est la meilleure des solutions. Mais aujourd'hui, les gens, ils se voilent la face, ils veulent aller vite, c'est pas grave. Ah, vas-y, lui, il raconte n'importe quoi, lui, il fait le frère amuse. Ah, vas-y, c'est Kenriba. En plus, tu connais, il y a un temps, il y a divergence, j'ai le droit, si, que, est, c'est écrit noir sur blanc. Maintenant, Internet, des fois, c'est à double tranchant. Quand ça les arrange, ils vont sur Internet. L'autre imam a dit que j'ai le droit parce que je suis malade. Les trucs divergent. Après, boum, ils coupent direct. Faites très attention. Tu as vu ? Chacun est responsable de ses actes. Olivier, qu'on fasse très attention. Moi, je suis venu ici pour juger personne. Olivier, je suis venu pour donner mon expérience. Olivier, tu m'as appelé. On s'est appelé. Ce n'est pas Ibrahima, pas Ibrahima, Olivier. C'est parce que... On a des valeurs qu'on partage. Bien sûr. Olivier, tu ne m'as pas appelé pour m'appeler. Je sais que tu m'as beaucoup suivi, tu as beaucoup écouté.

  • Speaker #2

    Bien.

  • Speaker #0

    Et je pense que toi-même, Olivier, tu connais du monde. Tu connais des gens, tu as vécu, Olivier. Donc, tu sais ce que je te dis, ce n'est pas du bluff.

  • Speaker #1

    Non, je sais.

  • Speaker #0

    Et je pense que si toi-même, les gens de ton entourage voyaient ça aujourd'hui, ils vont savoir que ce que je dis, c'est vrai. Après, oui, tu auras toujours des petites critiques. Ah, lui, nanana, mais qu'est-ce qu'il raconte ? Moi, je suis bien. Mais des fois, Dieu, quand il te laisse... C'est une malédiction aussi des fois. Parce qu'il y en a plein qui vont dire, moi j'ai fait un crédit, hamdoulilah, il ne m'est rien arrivé. Oui, mais tu ne sais pas ce qui va t'arriver après.

  • Speaker #1

    C'est ça, tu ne connais pas demain.

  • Speaker #0

    C'est ça le piège. Et ce qu'il faut savoir dans la religion, c'est plus Dieu il t'aime et plus il te laisse plus c'est dangereux pour toi mais il y en a plein ils n'ont pas capté ce Ce cheminement, tu vois ce que je veux dire ? Donc c'est pour te dire qu'Olivier, il n'y a pas des millions de conseils. Dans l'entrepreneuriat, il n'y a pas de secret, Olivier. C'est comme dans tout, Olivier. Tu es sérieux, tu rencontres des gens sérieux. Si Dieu te fait des embuts, c'est que des épreuves. Mais Olivier, la plus belle chose, même dans sa miséricorde, Olivier, c'est que même quand tu as des épreuves, à la fin, c'est un cadeau. Tu as vu toutes les galères là ? Je sais ce que c'était, tu vois ? Même si c'est vrai, les trucs de saccellerie, on dit « Non, t'as vu ? » J'avais cette foi déterminée. Mais je me suis dit, Dieu, ça peut t'arriver. Je n'aurais pas eu ça, je n'aurais pas eu peut-être aujourd'hui le même regard. Tu sais, quand on vient de la France, on dit, ah, vas-y, c'est des trucs d'Harry Potter, ils attachent des trucs comme ça, ils racontent des folies, tu vois. Mais Dieu m'a secoué pour me dire que la méchanceté, vraiment, ça existe.

  • Speaker #1

    ne sois pas focus dessus mais fais attention garde toujours la présence d'esprit dans ta tête invoque

  • Speaker #0

    protège-toi dans les invocations j'ai créé des invocations pour ça donc t'as vu tout ça c'est des trucs heureusement que ça m'est arrivé Olivier parce que moi j'avais un mindset où je fais ce commentaire au moins t'as vu vos Harry Potter ça marche pas avec moi ça mais t'as vu tout ça il m'a fait deux en un toute cette secousse là et regarde aujourd'hui grâce à ça j'ai fait des rencontres t'as vu dans mon malheur j'ai pas roulé mais regarde à ce moment là quand le bus était garé, Après, il y avait Econ. Après, il y avait les télés. C'est comme ça que j'ai commencé à grandir. En fait, Dieu avait déjà fait un plan pour moi.

  • Speaker #1

    Non, le plan, il est écrit depuis... T'as compris ?

  • Speaker #0

    Moi, le bus était garé, je pleurais. Je me disais, regarde, je rentrais chez moi, je me dis, putain, regarde. Regarde, j'ai mis combien de millions dans un bus ? Je comprends pas, frère. Il est garé là pendant deux ans, il y avait de la poussière. T'as vu ? Regarde Dieu. et je me plaignais et subhanallah il m'avait préparé un truc que je voyais même pas Vous savez, Olivier, moi, avec tout ce que j'ai vécu, je suis obligé de rester tranquille.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    À part si je suis fou, je suis obligé de rester tranquille. La vie, c'est rien, Olivier. Olivier, on n'est que de passage. Cette phrase-là, tout le monde le dit. Mais ça a un sens. Quand tu es que de passage, Olivier, ça veut dire que tu t'attaches à rien du tout. Ce que tu dois faire, c'est laisser des traces derrière toi. Tu m'as dit une phrase qui m'a touché. Tu m'as dit, regarde, vraiment, je suis là. Je voulais être ma fille ici. Tu as dit, pourquoi ? Parce que demain, je ne sais pas ce qui sera fait. J'ai envie de laisser quelque chose à ma fille. Même demain, que Dieu nous envie, je ne suis plus là. Regarde les podcasts. Regarde mon papa. Ça, c'est mon père. Regarde ce qu'il a invité. Regarde les messages qu'il faisait passer. Tu as cette fierté-là, tu as vu ? Est-ce que tu es là aujourd'hui ? Eh bien, c'est la même chose. qu'on doit avoir dans la vie, Olivier. Tu vois, se dire que demain, je me réveille, je fais plus... Et ouallah, Olivier, quand tu fonctionnes comme ça, tu vas t'embrouiller avec personne, tu vas te détacher de tout, et tu vas vivre une vie paisible. Parce que c'est un monde de loups. Des gens vont te jalouser, d'autres vont te détester, d'autres vont te critiquer, tu vas connaître des divorces, tu vas connaître des séparations, tu vas connaître des trahisons, c'est la vie. Mais après, quand tu commences à travailler sur toi-même, tu te dis « Oh là, en fait, pourquoi je stresse ? » « Pourquoi je me... » Regarde, demain, je pars au montaire, Olivier. Au bout de deux mois, t'as oublié.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et même deux mois, c'est beaucoup.

  • Speaker #0

    T'as compris, Olivier ? Quand une personne se moque là, en une semaine, c'est fini. Ouais. On parle plus d'eux.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    Donc, Olivier, qui mérite que toucher ta tranquillité d'esprit ? Qui ? Personne. Demande sur un symptôme, c'est toi, ton créateur. Il n'y aura pas A plus B, A, j'aime bien Olivier. Même tes enfants, Olivier, dans l'au-delà, ils vont te fuir. T'imagines ? Les enfants que tu as nourris, que tu as bercés. T'imagines ? Tout le monde va fuir tout le monde, Olivier. Donc, quand tu as ce mindset-là, tu sens que tu ne contrôles que dalle. Et ça, c'est un truc, ça se travaille. Et quand tu fais ça après, tu prends tout naturellement. T'as vu ? J'ai de l'argent, j'ai que ça. Je mets ça dedans. Ça marche, ça marche, ça marche pas, j'aurais essayé. Donc, tu passes à autre chose. et t'as vu ta vie tu deviens cool et ça ça te suit tout le temps Mais quand tu as maintenant, vous, vous, moi c'est Oseille, je vais gratter, moi non, non, non, j'ai calculé quoi, j'ai mis 100 000 euros là, j'ai jamais de la vie, une botte de la fessie, les gens sont dans des matrix, ils sont dans des films. Ouh là là, la vie c'est court. Donc s'il vous plaît, si vous suivez un conseil, le conseil, mettez de la baraka dans votre travail. La baraka, c'est faire des choses pures, avec un cœur sincère, avec une intention sincère. avec de l'argent propre et le plus important tout ce que tu fais si tu mets du dans tes calculs tu ne vas jamais perdre et moi c'était mes erreurs du début et je remercie Dieu de m'avoir fait vivre ça au début sinon

  • Speaker #1

    je ne pense pas que je suis le vraiment d'aujourd'hui et moi ma question que j'avais pour toi là tu as des enfants tu disais est-ce que tout à l'heure tu disais que nous nos parents nous ont pas

  • Speaker #0

    éduqués par rapport justement à l'éducation financière et tout. Est-ce que toi, aujourd'hui, tes enfants, tu essayes déjà de leur inculquer ces valeurs ? Est-ce que tu essayes de leur expliquer ? Comment tu les prépares un petit peu à tout ça ? Parce que, tu vois, nous, on vient d'une génération, on n'a pas grandi avec Internet. Même si aujourd'hui, on en parlait, toi et moi, c'est très dangereux, tu vois. Nous, on a quand même, je vais dire, la moitié de notre vie. On n'était pas dans les écrans. Une autre moitié de notre vie, on a été dans les écrans. Nous, on est la génération qui avons grandi avec ça, je veux dire dans l'adolescence et tout. Eux, ils sont nés avec ça. Eux, ils ont ça. Comment toi, aujourd'hui, tu communiques avec tes enfants ? Est-ce que tu leur en parles déjà de tout ça ?

  • Speaker #1

    Pour l'instant, non. C'est vrai que je commence à le faire. Déjà, ils sont très jeunes. Le plus grand, il a 12 ans. Le reste, ils sont petits encore. Mais déjà, moi, le plus important, c'est d'abord de leur inculquer la religion. parce que la religion, c'est la base de tout. Une fois qu'ils ont la religion, tu peux mettre des mots ou des explications par rapport à ce qu'ils apprennent. Parce que la religion, ça éduque déjà une personne. Et après, pour répondre à ta question, des fois, par exemple, je sors souvent en dehors, les gens, ils viennent me voir. « Papa, on te reconnaît ? Papa, photo ? » Ils voient que je parle beaucoup avec eux, que j'explique que je suis humble, je leur explique que ces gens-là, regardez le message que papa... passe. C'est ça qui leur plaît. Et eux, ils voient ce que je dis derrière, parce qu'ils voient que je parle beaucoup de religion. Que je suis pas en mode... Parce qu'ils voient que c'est pas la musique. C'est tout ce que je fais. Ils regardent mes émissions. C'est que je parle de religion. J'essaie d'inculquer des valeurs. Là, peut-être qu'ils comprennent pas les mots, riba, compagnie, mais en grandissant, comme tu l'as dit, c'est les traces que je vais laisser. Ah non, bien sûr. Ça s'efface plus.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Demain, je meurs, ils remettent ça. eux qu'ils auront un peu plus de conscience papa il avait raison ils comprendront plus les messages de papa t'as compris ? là c'est plus en gros Ils me voyaient un peu dans la rue, les gens m'arrêtent, des fois des photos, des messages, des trucs. Je dis à papa, tu vois, mais je leur dis non. Tu vois, j'ai détaillé papa, les gens, ils aiment le message de papa. Les gens, ils appellent parce que papa, ce qu'il dit, ils ressentent quelque chose dans ce qu'il dit. Mais ils sont un peu jeunes. Bien sûr. Mais voilà, c'est des trucs que je leur montrais des valeurs de rester humble. Parce que tu as vu, il s'affoie aussi. Il y a des gens qui ne t'aiment pas dans la vie, ils crachent dessus. Ils n'ont pas conscience de ça des fois, tu vois. mais je leur explique que des fois ils voient et je m'arrête, je parle avec les gens et eux ils... Ils voient une simplicité, mais ça leur apprend qu'il faut être tactile avec les gens. Il ne faut pas venir, ah oui, il faut que toi, les persécutés, on revoit. Parce que vous connaissez, il y a plein de ces gens-là, ils arrivent à certains niveaux, ils ne parlent pas avec toi, tu ne les approches pas. Donc moi, je leur montre que non, il faut parler avec les gens, il faut rester humble. J'essaie de les baigner là-dedans, tu vois. Mais ça, ça va être peut-être cruel aussi, mais même ça, je ne compte même pas sur ça. Moi, c'est leur apprendre la religion, les éduquer comme je peux. mais je me détache parce qu'en fait il est trop fou que ce soit quelque chose, Olivier tu contrôles que dalle On a vu des gens élever leurs enfants, leur donner. Demain, au revoir, plus de papa, plus de maman. Parce qu'en fait, ils avaient un calcul. Ils étaient attachés, ils avaient un programme. Mais tes enfants, c'est une amana que Dieu te donne. Éduque-les, apprends-les et invoque. Mais nous, on est dans une matrix. Non, je vais le former, lui, il va être un footballeur. Quoi ? J'ai inscrit au foot, c'est tatatatata. Lui, ça va être un étudiant, un médecin. Quoi ? Tatatatata. Ingénieur, non. Ingénieur ou rien. Ta-ta-ta-ta-ta. Mais t'es qui, toi ? Les filles se parlent des drogues. En fait, c'est ça le problème. C'est qu'on... Dieu, on le met en second rang. Et c'est pour ça que 90% que moi, je suis quelqu'un... Quand je te dis que je suis détaché de tout, je le fais même pour ma propre famille. Olivier, tu peux te marier quelqu'un pendant 10-15 ans, de moi tu divorces. T'es attaché, t'as tout donné. Au final, tu ne contrôles que dalle. C'est ce que je me dis, tu vois. Les enfants, pareil. On avait combien d'enfants à grandir, Olivier ? Des enfants, ils arrivent, des fois, ils parlent avec leurs parents, ils répondent à leurs parents. Je dis, mais toi, t'es fou. Quelqu'un qui t'a porté neuf mois, tu lèves la voix dessus, Olivier. On en voit plein. Et ça ne s'en finit pas. Des fois, même, rendre visite à ses parents, ça n'existe pas. Ou d'autres, ils se marient, la femme a la blessure du gars ils oublient la maman on l'a vu on avait des millions de cas ouais Tu vois ce que je veux dire ? Tu as dit que tu connais les entourages, que c'est dans le système.

  • Speaker #0

    Ah oui, j'ai des exemples toutes dans ma vie. C'est pour ça que je te dis « Welcome to Sparrow » .

  • Speaker #1

    Tu as compris Olivier ? Donc Olivier, toi tu as fait tout ça pour ça. Mais en fait, si tu es trop affondant, moi le petit, je le bute. Tu vois ce que je veux dire ? Donc toi, je te donne tout. Mon âme est sur toi, tu me fais ça. Tu n'es pas conscient, l'enfant, tu liquides. Mais si tu es détaché, Je lui disais, moi j'ai fait des causes. Je t'ai inculqué la religion, je t'ai éduqué. Je t'ai tout donné, maintenant je me remets à Dieu. Toi et ta chance. Mais faire, ouais, non, moi mon fils il va être comme ça, t'inquiète pas, il va être comme ça, j'ai fait comme ça, c'est que dalle. C'est ce que je veux dire, la vie, il faut arrêter de se faire des calculs, c'est ça qui est très dangereux. C'est pour ça que moi, je leur inculque, mais je ne suis pas à fond dans eux, les trucs de patrimoine, je te laisse comme héritage. Non, moi je laisse que dalle. Moi, je fais les causes. Regardez, j'ai tracé un chemin. Comment mon père l'a fait ? Nos parents n'ont pas d'argent. Nous, on est 27 frères et sœurs. Mon père s'est battu, nous a élevés, nous a éduqués. Il n'y a pas des millions. C'est une trace. Vous suivez. Ceux qui ne suivent pas, c'est à mes consciences. C'est tout. Mais il est détaché de tout. Il s'est commencé à faire des calculs. Non, moi, mon fils, c'est toute ma vie. Je vais tout lui donner. les troubles il est un grand de nature Même Dieu, qui nous a tout donné, on marche, on respire, on mange, on n'est même pas reconnaissant. Cinq prières, on n'arrive même pas à les faire correctement. Cinq prières, on n'arrive même pas à les faire à l'heure. Alors que tu marches, même le fait de clignoter des yeux, tu ne sais même pas combien de neurones ça prend. Bien sûr,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    Tu as compris, Olivier ? Donc Dieu qui est Dieu, on n'est même pas reconnaissant ? Qu'est-ce que ça va être entre nous ? Nous sommes les enfants, je ne suis pas attaché, Olivier. C'est cruel, ça va choquer des gens. Mais moi, c'est ma philosophie. Je suis détaché de tout. Je suis un mari, je fais mon devoir. D'homme. J'assume mon foyer, je fais ce que j'ai à faire. Ce n'est pas les 50-50. Non, dans le mariage, le mariage, ce n'est pas de l'amour, c'est un contrat. L'amour, ça vient par les comportements. Mais c'est de se dire, je suis un bonhomme. Ma famille ne meurt pas de faim. Je prends en charge ma femme. Ce n'est pas 50-50 comme certains, ils font. C'est des fous, tu vois. Bref, on s'est compris. Dans le sens où... Chacun a un devoir à respecter. Tu vois, Olivier ? Donc, c'est là où tu commences à faire ton devoir. Mais tu n'es pas attaché. Tu fais ton devoir. De moins que tu es attaché, c'est toi qui t'as vu t'accrocher. Pareil pour les enfants. Olivier, on ne contrôle que dalle. Je te le répète souvent, mais les gens ne se rendent pas compte. Imaginez juste une seconde quelque chose que vous maintenez à vie. Olivier, ça n'existe pas, Olivier. Même ta barbe, là, ça va tomber. Ton t-shirt, tu ne l'auras pas l'année prochaine. à partir de ce moment là Olivier tu contrôles quoi dans ta vie ? Tu veux t'attacher à quoi ? C'est la vraie question, en fait. Les gens qui nous regardent, vous voulez vous attacher à quoi ? À rien du tout. Donc, faites les causes. Allez-y doucement. Faites ce que vous avez à faire. Faites ton devoir au lever. Tu as une fille, tu l'assumes jusqu'au bout. Demain, elle fait « Ah zé, je t'ai assumé jusqu'au bout. »

  • Speaker #0

    Moi, mon rôle de père, je l'ai fait.

  • Speaker #1

    Tu as compris ? Ta femme est là, nanana, j'ai assumé. On est après, il y a des compromis, comme certaines situations, ok, mais comme t'as dit j'ai fait ce que j'avais à faire Je disais, c'est pas forcément financièrement. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    Un homme, c'est ce que je veux dire ou pas, et un appel, ils ne le sont pas. Vice-versa, une femme. Donc, tu vois, c'est ce truc-là qu'on doit mettre en place. C'est un genre de mindset de dire, moi, c'est mon devoir. Mes parents, je veux être là pour eux parce que c'est mes parents. Ils sont respectés comme mes parents, mes oncles, mes tantes. Tu vois ce que je veux dire ? En fait, la vie, elle est simple. C'est nous, on se l'est compliqué. Mais Dieu nous a montré chaque paramètre. Mais être humain ? Dieu va à droite, nous on va à gauche. Pour la plupart. Donc c'est ça, ce type de mindset-là qu'il faut essayer d'avoir. Et je te jure, Olivier, quand tu fonctionnes comme ça, Olivier, dans ta vie, la vie, en fait, tu vas la savourer d'une autre manière. C'est là où tu vas comprendre ce que c'est que la richesse.

  • Speaker #0

    Non, en tout cas, c'est très, très, très puissant ce que tu dis. Et tu vois, je ne veux pas te prendre trop de temps,

  • Speaker #1

    mais...

  • Speaker #0

    Tu as un peu répondu à ma question avant que je te la pose, mais... Parce que tu sais, je reçois beaucoup de gens qui font des choses inspirantes et motivantes, et je leur demande souvent comment vous réfléchissez à ce que vous faites. Est-ce que tu sais, tu réfléchis sur un an, sur deux ans, sur trois ans, sur cinq ans et sur dix ans, mais tu as un petit peu répondu à la question lors de notre discussion. Mais est-ce qu'aujourd'hui, quand même, tu... tu essaies, même si ce n'est pas à long terme, tu as quand même des projections pour Salam Transport, pour tes projets. Idéalement, tu te vois continuer à étendre...

  • Speaker #1

    Attention, quand je dis que je suis détaché de tout, ce n'est pas que je m'en fous de tout. Il faut bien qu'on mette les choses dans le contexte. Tu as vu, l'être humain, c'est... L'être humain propose, Dieu dispose. Donc, en fait, j'essaye d'aller avec Mourir. C'est juste qu'en fait, moi, j'ai... J'évite d'aller...

  • Speaker #0

    En fait, ce que je veux dire, il y en a qui font des projections dans 10 ans, je veux être là.

  • Speaker #1

    Moi, en fait, je l'ai, mais je mets toujours Dieu. J'ai cette ambition-là, mais tout le temps en allant doucement. Par exemple, aujourd'hui, c'est naturel. J'ai 7 biches. Je fais 4 régions. C'est égal, il y a 14 régions. Il m'en reste 10. Donc, je travaille pour faire les 10. Tout le monde a l'ambition de ça. Après, maintenant, là où ça va, je ne suis pas le savant parce qu'aujourd'hui, je ne pensais même pas être là où je suis aujourd'hui.

  • Speaker #0

    En fait, ma question, c'est par exemple, tu vois, sur l'idée des régions, Est-ce que tu te dis, tu te mets une deadline ou est-ce que tu te dis, je vais travailler quand ça devra venir, ça viendra pour débloquer la prochaine région ?

  • Speaker #1

    Non, en fait, moi, ma deadline, ça reste ce que je te disais tout à l'heure par rapport aux moyens. Par exemple, là, j'ai une écosse financière, moi. J'ai des bus qui tournent, je mets de côté. Donc là, je mets de côté. Dès que je vois que j'ai atteint une somme d'argent qu'il faut acheter un bus, j'achète le bus. Vice-versa. Ouais. Attends, j'ai de l'argent, j'achète, j'achète ! Demain, mon pote, il arrive, il travaille, il a de l'argent, il me donne, on continue. Moi, vice-versa. Donc, en fait, non, j'ai pas de limite. Il y a que Dieu qui va me freiner. Mais moi, le but, c'est de travailler. J'ai pas fait quatre jours pour m'arrêter à quatre jours. Bien sûr. Moi, comme je l'expliquais, je suis là pour apporter. Je suis pas là pour prendre. Moi, j'ai une mission aussi, au-delà de faire des podcasts, conseiller les gens, c'est mon pays, quand même. Moi, je sais que je soulage des gens. ça c'est une fierté chez moi on crée des salariés c'est une fierté chez moi Je ne suis pas là que pour de l'argent. Donc moi aussi, ma motivation, ce n'est pas personnel. Tu vois ? C'est de te dire avec Brahimat, regarde, tu as cette but. Tu vois tes salariés, ils sont là, tu es fier. Ils remettent leurs enfants à l'école, ils s'inscrivent, ils ont un toit, ils payent leurs lois. En fait, il faut le vivre, il faut le comprendre ça. En fait, pour moi, c'est ça la richesse d'entrepreneuriat. Ce n'est pas de gagner de l'argent, mais c'est les emplois que tu crées. C'est ce que tu touches autour de toi.

  • Speaker #0

    Les familles que tu impactes.

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est ça la richesse. mais si t'es là en mode ouais moi je veux que me gaver je veux que me gaver tu t'en sors pas non donc moi quand j'ai goûté ça J'ai écouté cette satisfaction. Regarde, tout à l'heure, ton camarade, qu'est-ce qu'il disait ? « Ma femme apprend que ça, là ! » Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai. « Elle n'a plus rien fait ! » C'est vrai.

  • Speaker #1

    Je ne connais même pas. Mais tu vois, ça me touche. Je me dis « Putain, Bahima, vous avez fait du bon boulot. Vous avez fait du bon boulot. » Donc, tu vois, ça, quand tu vas en train de me dire, tu vois ce que je veux dire ? Mais il a dit « Non, ça, là, oui, nanana, clim, wifi. » Tu vois, le réflexe tout de suite. C'est ça la beauté de l'entreprenariat et c'est ça la fierté aussi de l'entreprenariat. C'est quand tu satisfais l'autre. Tu as vu ça là ? C'est beau. Il faut le vivre pour le ressentir. La satisfaction de l'autre. C'est tellement jouissif si je peux dire ça. Mais voilà, c'est beau. Et ça, je te jure que celui qui le vit, il aura tout compris dans l'entreprenariat.

  • Speaker #0

    En tout cas, Ibrahima, franchement, merci pour tes mots. Merci pour tes... punchlines.

  • Speaker #1

    Non, pas de punchlines.

  • Speaker #0

    Mais surtout, merci pour les...

  • Speaker #1

    J'ai été gentil aujourd'hui. On était plus dans l'intimité. On est rentré un peu dans le passé que t'as surgi en moi. Mais ça m'a fait plaisir, parce que c'était bon aussi. Il fallait l'entendre, tu vois. Et puis voilà, quoi, tu vois. Tu m'as fait vivre des émotions que j'avais un peu oubliées, mais qui me font du bien aussi. Et j'espère que les téléspectateurs aussi vont le ressentir autant que je l'ai ressenti. Et surtout, comme je l'ai dit... écoutez bien les messages qui sont passés. Je ne vous ai pas menti. Je ne suis pas là pour m'inventer une vie. Je ne suis pas là pour jouer un rôle. Tu as vu, tu as beau jouer un rôle, il y en a, ils sont mieux que toi derrière. Tu as beau être riche, il y en a, ils sont plus riches que toi. Ils ne sont plus là aujourd'hui. Donc, en fait, la vie, on ne contrôle que dalle. Soyez humble. Croyez en Dieu. Avancez step by step. Et puis, tout va aller. si ton destin c'est ton destin c'est pas ton destin c'est tout Donc voilà quoi.

  • Speaker #0

    En tout cas, merci énormément.

  • Speaker #1

    Mais ta question tout à l'heure, c'est après ça l'offre ?

  • Speaker #0

    Ouais, on va faire le bonus après. Parce qu'il y a un bonus qui arrive, vous inquiétez pas. Je lui ai proposé une question, vous allez kiffer. Mais en tout cas, non, moi c'était surtout ça. Te remercier parce que c'est des discours qu'on n'entend pas souvent, mais c'est des discours qui sont importants. Comme tu le disais tout à l'heure, on a besoin de... de prendre conscience de ces côtés éducation financière qu'on ne nous transmet pas toujours, qu'en tout cas, nos parents ne nous ont pas toujours transmis.

  • Speaker #1

    Malheureusement, ce n'est pas de leur faute.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas de leur faute, bien sûr, parce qu'eux-mêmes n'ont pas eu.

  • Speaker #1

    Ils ont eu la famille Oblède, ils ont nous là-bas, ils ont double famille, c'est extrêmement difficile. Non,

  • Speaker #0

    c'est extrêmement difficile. Et c'est pour ça que c'est bien d'avoir des gens comme toi qui ont des discours, je veux dire, qui peuvent choquer certaines personnes, tu vois, mais qui vont raisonner avec d'autres. et qui vont ouvrir peut-être les yeux à d'autres personnes. Donc, en tout cas, j'espère que vous, vous serez sentis impactés par les mots d'Ibrahima. D'ailleurs, mettez-le en commentaire. Qu'est-ce que vous avez pensé de ces prises de position, ces prises de parole ? Dites-nous si vous aussi, aujourd'hui, vous vous reconnaissez. Ou si vous ne vous reconnaissez pas, parce que le but de ces discussions, de toute façon, c'est d'avoir des échanges. C'est d'avoir des échanges, c'est de partager. En tout cas, moi, ça a été un réel plaisir de te recevoir. Ça a été un réel plaisir d'échanger avec toi. Je pense qu'on partage beaucoup de choses en commun, donc ça me touche encore plus d'avoir eu cette discussion.

  • Speaker #1

    Moi qui te... Je remercie la famille Kamara qui m'ont offert cette tenue là, c'est des... ils se reconnaîtront. Je voudrais également remercier aussi mon équipe, parce que c'est vrai qu'on a beaucoup parlé d'Ibrahima, Mais Salam Transport ne serait pas sans ses salariés.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Parce que je veux saluer aussi M. Aloumbadra Diop, c'est mon DG, qui fait un travail remarquable. Aujourd'hui, c'est vrai que c'est moi qui est en lumière, mais je vous dis, pour moi, c'est eux l'âme de Salam Transport. Parce que c'est eux qui côtoient les clients.

  • Speaker #0

    C'est eux qui sont petits.

  • Speaker #1

    C'est eux qui sont derrière le volant. Et c'est très dur. Quand tu as plus de 500 clients par jour, avec 500 caractères différents, ce n'est pas évident. Donc franchement, c'est à eux que je voudrais vraiment tirer mon chapeau. C'est eux que je voudrais remercier aujourd'hui. Je parle en leur nom, c'est vrai que je dis beaucoup de jeux, moi, moi, truc, mais sachez que je parle beaucoup en leur nom aussi parce que c'est eux pour moi l'âme de sa France. Nous on est juste comme on nous appelle des fois les bailleurs, c'est vrai qu'on était au début, mais pour moi si tout le mérite leur va à eux parce que c'est vraiment eux qui sont derrière, qui sont vraiment au charbon. Ça c'est un premier point. Deuxième point, je veux te remercier toi aussi Olivier. C'est vrai que tu n'étais pas obligé. Tu as beaucoup de connaissances, tu as beaucoup de gens que tu connais. Tu as eu le privilège de m'inviter, moi. On s'est connus par rapport au réseau, mais j'ai l'impression que je t'ai connu pendant toute une vie. Tu es venu, tu ne m'as pas invité pour m'inviter. Tu as essayé de me comprendre qui j'étais. Et je vois que tu me suis beaucoup dans les réseaux aussi. Donc, ça veut dire que tu t'intéresses. Il n'y en a personne. Ce n'est pas genre je viens parce qu'Ibrahima, en ce moment, il fait le tour. Non, j'ai senti que franchement, ton podcast, c'est quelque chose. J'en ai fait des podcasts, mais c'est vrai que le tien, il…

  • Speaker #0

    Merci beaucoup,

  • Speaker #1

    ça me touche beaucoup. Non, non, je te le dis, c'est pas parce que t'es là, mais je l'ai fait des podcasts, mais le tien, il m'a tenu à cœur. D'ailleurs, je peux te dire, c'est le seul podcast où j'ai insisté à parler avec toi pour venir, parce que j'avais des autres, on m'a dit, tu vois, mais parce que voilà, j'ai senti un truc, on avait ce truc en commun, j'ai beaucoup écouté, j'ai beaucoup suivi, et j'aime aussi comment tu lances le truc, et c'était important. Je pense que t'as aussi une communauté, j'ai aussi une communauté, et en parlant peu avec toi, le peu que tu m'as expliqué de ta vie, je pense qu'on a beaucoup de points en commun. de tout dire. Je pense que les traits que tu as dit tout à l'heure, ça résume tout. Donc franchement, Olivier, je voudrais vraiment te remercier parce que c'est vrai que moi, tout à l'heure, je débite, je parle, je lance des punchlines, mais c'est grâce à des gens comme toi aussi que les choses traversent les frontières parce que c'est toi qui vas me faire le montage, toi qui vas faire le travail et tout, et ce n'est pas évident. Tu n'es pas obligé, c'est du travail. Je sais que c'est beaucoup de sacrifices aussi. Je sais que tu n'as pas beaucoup parlé, mais toi aussi, le fait de quitter là où tu étais quand même à venir ici, je sais ce que c'est. on a échangé un peu en off à rapport à ta situation avec ta femme, et je sais très bien que c'est très dur. Ce n'était pas à la même échelle que chacun, mais ça reste une épreuve. Bien sûr. Et c'est pour ça que je voudrais aussi te féliciter toi, parce que c'est vrai que j'ai dit Braima et Braima, mais toi, moi et ceux qui nous regardent, on a tous le même parcours. Et c'est pour ça qu'on se comprend, c'est pour ça qu'on essaie chacun de développer, de dire ce que l'autre pense. Et franchement, c'est toi, parce que c'est toi qui fais tout le travail. moi je fais que te parler, mais c'est toi qui me montre, regarde, t'as vu, t'es pas venu, t'aurais pu me demander de l'argent. Non, tu l'as fait avec le cœur. C'est une passion. Moi, je parle avec les gens, je comprends vite fait les choses. Tu t'es lancé dans ton propre pays. Et c'est vrai que c'est moi qui est là peut-être en vitrine. Mais Olivier, c'est tout à ton honneur aussi. Je veux vraiment te le souligner parce que les gens ne connaissent pas ta vie. Mais j'aimerais bien un jour, heureusement que je n'ai pas trop parlé. On aurait fait le sens inverse. Et j'aurais aimé que c'est toi qui viennes en place et que c'est toi qui me poses des questions. Sinon, j'irais à ta femme qui va te remplacer. et qu'on a envie de savoir aussi ta vie, parce que je sais que ton parcours, il est... un jour parce que le peu que je parle avec toi c'est très enrichissant et les gens ils doivent le savoir parce que des Ibrahima il y en a plein tu en fais partie t'es même au-dessus et j'ai vraiment envie que tu partagies parce que c'est très inspirant en tout cas merci merci à toi merci à Ovecho franchement c'était un plaisir un honneur une fierté d'être là j'ai pas envie de m'arrêter malheureusement toute chose a une fin en tout cas l'essentiel c'est de tenir l'essentiel des paroles c'est vrai qu'on a beaucoup débité mais voilà retenez ce que je vous ai dit de retenir Et c'est le plus important de partager au maximum. Ce n'est pas partager Braille Bas ou partager Olivier, c'est partager le message.

  • Speaker #0

    C'est partager le message,

  • Speaker #1

    exactement. Je pense que c'est le plus important. On est tous là pour réussir, pour se tirer tous de l'avant. Et comme je dis souvent, celui qui arrive en haut de la montagne, quand il a réussi à grimper, il jette la corde pour que le deuxième monte. Et je pense que c'est comme ça qu'on va avancer, c'est comme ça qu'on va réussir.

  • Speaker #0

    Exactement. Et c'est ce qu'on essaie de véhiculer en tout cas avec ce podcast, de pouvoir avoir des gens inspirants comme toi qui ont réalisé des choses et qui sont capables par des mots de lancer cette corde pour que des gens l'attrapent et qui eux aussi se tirent vers le haut donc c'est ce qu'on essaye de faire en tout cas merci pour tes mots merci à toi Olivier merci la team incroyable n'hésitez pas à mettre des commentaires envoyez de la force à Ibrahima allez le suivre sur ses réseaux allez voir tout ce qu'il fait et vous allez en sortir grandi vous allez en sortir inspiré vous allez en sortir motivé on continue de pousser pour faire grandir la chaîne et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode du Offshore La Famille Peace ! C'est solde !

  • Speaker #1

    Oh, chaud !

Chapters

  • L’homme qui a dit NON aux banques

    00:00

  • Il quitte tout en France pour repartir à zéro

    04:15

  • 50 € et un seul bus… le début d’une révolution

    12:40

  • Sabotages, accidents, menaces… tout semblait perdu

    22:55

  • La prière de 4h45 qui a tout changé

    35:20

  • La foi comme boussole pour chaque décision

    48:10

  • Pourquoi il a refusé l’argent des banques

    01:02:30

  • De 1 à 7 bus : croissance sans se brûler les ailes

    01:16:45

  • Des leçons pour TOUT le monde

    01:28:15

  • Un message qui peut changer votre vision de la réussite

    01:38:50

Description

Quel est le secret d'un parcours de vie exceptionnel ? Dans cet épisode captivant du OV Show, Olivier Vullierme reçoit Ibrahima Sylla, un entrepreneur inspirant dont l'histoire entre la France et le Sénégal est un véritable modèle de résilience et de détermination. Ibrahima, qui a débuté sa carrière comme chauffeur de taxi, a su transformer les défis en opportunités, créant ainsi Salam Transport, une entreprise de transport qui connaît un succès fulgurant. Son parcours est un témoignage puissant de la manière dont la foi, la tranquillité d'esprit et la responsabilité sociale peuvent guider un entrepreneur vers le succès.



Dans cet épisode, Ibrahima partage des réflexions profondes sur l'importance de bâtir son succès sur des bases solides, sans recourir à des crédits ou des dettes. Il nous rappelle que la vraie richesse réside dans la tranquillité d'esprit et la capacité à surmonter les épreuves de la vie. À travers son expérience, il encourage les jeunes de la diaspora et d'Afrique à faire preuve de patience et à s'inspirer des histoires captivantes d'entrepreneurs passionnés.



Ce podcast est une source inestimable de motivation et d'inspiration pour tous ceux qui aspirent à changer de vie et à réussir dans le monde des affaires. Les secrets de réussite d'Ibrahima, ainsi que ses conseils pratiques sur l'entrepreneuriat, sont essentiels pour quiconque souhaite bâtir un avenir meilleur. Son message fort sur l'éducation et l'importance de transmettre des valeurs aux générations futures résonne particulièrement dans un monde en constante évolution.



Rejoignez-nous dans cet épisode du OV Show et découvrez comment la passion, la détermination et une vision claire peuvent transformer des rêves en réalité. Laissez-vous inspirer par le parcours de vie exceptionnel d'Ibrahima Sylla et apprenez à surmonter vos propres défis avec courage et humilité. Ne manquez pas cette occasion d'écouter des histoires fascinantes qui pourraient bien changer votre perspective sur le succès et l'entrepreneuriat.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La tranquillité d'esprit, c'est la plus grande richesse. Tu traverses ton épreuve quand tu as compris ton épreuve. Donc moi, je me suis dit, Brian, je ne sais pas pourquoi tu arrives à ces galères-là, mais c'est normal. Dieu, tu ne les fais pas, tu les fais. Moi, aujourd'hui, j'ai eu des problèmes, mais j'aurais eu des crises dans mon bus. Olive, je serais par terre aujourd'hui. Olive, mon bus ne l'a pas roulé pendant trois ans. Donc moi, je suis là pour transmettre le message et je lui dis la vérité. Je lui dis ce qu'il en est. J'ai laissé pour Dieu, il m'a élevé. Je l'ai contredit, il m'a abaissé. La réalité, c'est de vous dire que vous n'êtes que de passage. Faites avec ce que vous avez.

  • Speaker #1

    Hello, hello les incroyaux, la team incroyable ! J'espère que vous allez bien. Bienvenue dans un nouvel épisode du Off Show. Comme vous avez vu, on est rentré à la maison, on n'est plus à Paris, on est rentré à Dakar. Un peu fatigué, mais ça va, on est là, toujours content. Merci pour les retours, pour le dernier épisode avec Edgar Rive. D'ailleurs, j'en profite, on vient d'atteindre le million de vues cumulées sur YouTube en moins d'un an et demi. Merci la team incroyable, merci à vous. C'est grâce à vous, que à vous, et surtout par vous. Aujourd'hui... Je reçois quelqu'un que j'avais hâte de recevoir dans le podcast. Ça fait très longtemps qu'on se parle, lui et moi, qu'on essaie d'organiser ce podcast. Mais là, il est là aujourd'hui. C'est quelqu'un qui va vous balancer des punchlines. Aujourd'hui, je reçois un entrepreneur. Je reçois quelqu'un qui fait les choses. Je reçois quelqu'un qui a eu plusieurs vies. Je reçois quelqu'un qui essaie de nous éduquer par ses prises de parole, par ses actes. Je reçois M. Ibrahima Silla dans le off-show.

  • Speaker #0

    Il a fait une entrée. Il n'est pas trop fort. Ils vont prendre pour Highlander. Non,

  • Speaker #1

    tu as vu, je suis obligé de te mettre dans l'ambiance. Je suis obligé de te mettre dans l'ambiance. Je veux que tu sois détendu, que tu sois à l'aise. Non,

  • Speaker #0

    on est bien chez toi. On est bien ici. Tu vas bien, Ibrahima ? Magnifique. Merci pour l'invitation.

  • Speaker #1

    Ça y est, on est là.

  • Speaker #0

    Pour l'ouverture.

  • Speaker #1

    Enfin ! On s'écrit depuis un an.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Depuis un an, on essaye de faire cette conversation. C'est vrai. Mais le temps de Dieu, c'est le meilleur. Aujourd'hui, là, on est assis.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, tu vas venir nous éduquer parce que…

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Non, il faut que je le précise. Parce que je pense qu'il y a beaucoup de gens dans le podcast, peut-être qu'ils te connaissent déjà, parce que tu es quelqu'un qui fait beaucoup de prises de parole, qui essaye de sensibiliser aujourd'hui les gens par rapport à plusieurs sujets. Aujourd'hui, on est assis. Et comme je sais que beaucoup, je pense en tout cas, que beaucoup de mon audience t'a peut-être déjà vu dans des podcasts, On va changer un petit peu du format de d'habitude où tu sais, je prends le temps de comprendre le parcours de mon invité, sa vie et tout, pour qu'on aille vraiment dans les vrais sujets de toute équivalence. Ouais, direct, direct,

  • Speaker #0

    premier round.

  • Speaker #1

    Mais avant toute chose, il y a la première question que je pose à tous mes invités, c'est aujourd'hui Ibrahima, à quelqu'un qui ne te connaît pas, comment tu te présentes aujourd'hui avec tout ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Franchement, je ne sais pas, je ne sais pas quel...

  • Speaker #1

    C'est la question la plus dure du podcast.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas quel adjetif je pourrais qualifier, non, Ibrahima Silla, c'est un enfant de banlieue. de Paris qui a grandi dans les deux cultures sénégalaises aussi, qui a vécu ici pendant cinq ans, qui est retourné encore en France. En fait, c'est le mélange de ma vie. C'est les doubles cultures, l'Europe, l'Afrique. Et voilà, je ne sais pas comment je pourrais me définir particulièrement. C'est vrai qu'il y en a qui, je ne sais pas, je me dis un enfant de la diaspora, un enfant de l'Afrique. En gros, je suis dans les deux cultures. Dans les deux cultures. Voilà. Exact. Je n'ai pas d'adjectif qualitatif pour me qualifier, tu vois. Je laisse les internautes eux-mêmes me qualifier. Mais pour moi, c'est juste un enfant de diaspora qui est venu s'installer en Afrique ici et qui a des messages. Parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui essaient de trouver des solutions pour retourner au pays. Oui. Je pense qu'on va en parler tout à l'heure. Oui. Et c'est pour ça que je fais beaucoup, beaucoup de podcasts. C'est vrai que... Elles se ressemblent souvent, mais là, alhamdoulilah, avec toi, tu m'as dit qu'on allait vraiment entrer dans plusieurs sujets différents et c'est le but, mais comme je l'ai dit, Ibrahima, ce n'est pas le plus important de qui il est, de ce qu'il fait ou quoi que ce soit. C'est vraiment les messages qu'il transmène, parce que je pense que c'est ce qu'il faut retenir. Et voilà, aujourd'hui, je ne suis pas obligé d'être là, comme toi aussi, tu n'es pas obligé de le faire. Mais moi, aujourd'hui, Ibrahima, c'est quelqu'un qui est en mode mission. dans le sens où je ne me prends pas pour un prophète ou un soldat, mais je me dis j'ai beaucoup de choses à donner j'ai beaucoup de choses à partager Et voilà, c'est pour ça que je fais beaucoup de podcasts pour pouvoir aujourd'hui avoir cette tribune. Mais le plus important dans Ibrahima, c'est surtout l'expérience qui... qu'il a eues et les messages qu'il transmet.

  • Speaker #1

    Non, c'est ça et c'est important parce que tu as vécu des choses, tu as appris des choses de par ton vécu et je trouve ça très généreux. Justement, aujourd'hui, tu viens parce que tu as envie de partager et de permettre à d'autres de peut-être pas faire les erreurs que tu as pu commettre et permettre à des personnes d'éviter d'aller dans des chemins qui pourraient leur être nuisibles. Mais on va commencer d'abord par la base, parce que tu dis que tu es un enfant de la diaspora et de l'Afrique. Toi, tu es né où d'abord ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis né en France, à Levallois-Péret, exactement. Ouais. Donc, je suis né là-bas. Après, j'ai grandi à la Garenne-Colombe.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Pendant quasiment toute mon enfance, jusqu'à à peu près mes 12 ans, je crois. Et c'est là que je suis parti à Nanterre. D'accord. Dans le 92. On vivait en fait avec mes parents, on vivait dans un appartement tout petit. On était dans un studio, on était au moins 8 avec mes parents à l'intérieur. Mon frère, il dormait dans la cuisine. Mon frère Raoussou, d'ailleurs. Il dormait dans la cuisine, nous, on dormait dans la chambre. c'était des souvenirs, mais c'est vrai que c'était difficile quand même. Et ensuite, avec l'aide de Dieu, on a réussi à avoir un grand appartement à Nanterre. Et après, c'est là-bas que j'ai fait tout mon cursus, ma jeunesse, mon adolescence et tout. Et après, mon père, c'est vrai que c'est quelqu'un qui est beaucoup très religieux. Donc, il a voulu nous inculquer l'islam, le Coran tout de suite. Donc, c'est là qu'il m'a amené ici au Sénégal pendant quatre ans. D'accord. Pour étudier le Coran et tout, au Parc de la Célie, il était 26. J'ai mon oncle d'ailleurs qui est décédé, père à son âme. Père à son âme. et on a grandi et tout ça et ensuite on est retourné à... en France et j'ai commencé à travailler de fil en aiguille. Et après, moi, tôt, j'ai commencé à travailler un peu dans les petits boulots, pizzeria, la poste et tout. Et après, j'ai reçu un boulot de facteur. Mais le problème, c'est que c'était dur. Je me lève à 4 heures du matin, je faisais les tris et tout. En fait, le problème, c'est que tout de suite, je vais être entrepreneur. Mais moi, malheureusement, je n'ai pas de diplôme. Je n'ai pas de qualification aussi particulière. J'étais un peu là, je me disais, mais regarde, tu n'as pas de diplôme, tu n'as rien, tu vas faire quoi de ta vie ? Tu es obligé de faire ce qu'il y a.

  • Speaker #1

    Tu es obligé de faire les petits boulots que tu trouves.

  • Speaker #0

    Voilà, donc j'étais facteur, je faisais ça pendant deux ans et tout, mais c'était chiant, c'était difficile. Et je voulais avancer, je voulais évoluer et je n'aimais pas tout le temps venir pointer, repartir, je voulais avoir mon autonomie. Mais le problème, c'est quand tu n'as pas de formation, tu ne peux pas. à l'époque il n'y avait pas ce truc d'entrepreneur il n'y avait pas comme aujourd'hui cette vague d'entrepreneur qu'il y a en fait tu n'avais pas ce côté

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, tu as des gens qui te montrent que c'est possible de réussir dans ta vie malgré que tu n'es pas dans le moule, je vais dire, de tout le monde.

  • Speaker #0

    Exactement. Et c'est là, après, j'avais un cousin à moi, Ibrahim, que je saluais au passage. Lui, il était taxi. Donc, lui aussi, il était taxi. Il me dit, cousin, tiens, viens, fais taxi. Il y a de l'argent et tout. T'inquiète. En plus, tu es autonome et tout. Mais moi, le problème, c'est que je ne connaissais pas le métier. Pour moi, en fait, quand tu vis en banlieue, tu ne sais pas que le taxi, en fait, c'est un moyen de transport comme nous c'est le métro le match les horaires ou bien la voiture Et j'ai dit, les clients me disent, mais à Paris, les gens, ils aident les taxis comme ça, ils prennent le taxi et tout, donc va. Donc après, je me suis lancé dans l'aventure et voilà. Donc, j'ai fait ma formation de taxi. J'ai eu mon taxi, j'ai commencé à travailler dans les rues de Paris. Donc, j'ai commencé à goûter un peu aux clients, les rues. J'ai commencé, j'ai une nouvelle expérience. Et ce qui était bien, c'est que j'étais autonome.

  • Speaker #1

    Tu as quel âge quand tu te lances dans le taxi ?

  • Speaker #0

    J'ai 23 ans. OK. J'ai 23 ans. Donc après, j'ai commencé à connaître l'autonomie. Je faisais mes prières à l'heure, je rentrais chez moi quand je voulais, je m'arrêtais quand je voulais. C'était bizarre parce que je n'étais pas habitué à ça. J'ai pris goût direct, j'ai grave kiffé ce métier. Je le kiffe encore aujourd'hui. Et puis voilà, après, depuis l'ennui, j'ai travaillé, travaillé, travaillé. On a essayé de me mettre de côté. J'ai essayé d'avoir un propre licence à moi. Et après, voilà, naturellement, après, tu connais la France. C'est quand même difficile, c'est notre pays et tout. Mais voilà, tu connais les contraintes, les taxes, les impôts. Bref, c'est assez complexe quand même. Et voilà, j'ai voulu... Je suis retourné en Afrique également. Et comme tu le sais, moi, je suis quelqu'un qui habite loin d'ici. Mes parents sont d'Augin de Tambacounda exactement. C'est à 400 kilomètres de là. Et voilà, donc de fil en aiguille, on faisait le voyage. Et on voyait que c'était dur. Et moi, même si on travaillait, je voulais faire un petit projet. Je n'avais pas l'ambition de venir et me poser. Je me suis dit, c'est difficile quand même de prendre à Tamba, les cars et tout. C'est compliqué, c'est dur. Nos mères souffraient, nos pères pareil. Je me suis dit, écoute, avec mes petites économies, j'achèterai un petit bus un jour et je le ferai. Donc c'était juste une pensée comme ça. Et après, le temps est passé, le temps est passé. Après, les choses commencent à changer en France. Les gouvernements changent, les VTC commencent à arriver, le métier commence à se dégrader. C'était très compliqué. Et donc de là, je me suis dit, je faisais un peu au mi-à-coupage, je coupais un peu, je venais en Afrique me ressourcer. D'accord. Et là, je me suis dit, ça, il faut que je fasse quelque chose. C'est pas possible. Je me suis dit, les gens souffrent, ils vont tambattre, il y a un accident, un problème. Je n'en avais pas. Donc de là, après j'ai eu une idée, j'ai travaillé, j'étais avec mon associé, et je lui ai dit voilà écoute j'ai un projet au Sénégal, moi j'y vais souvent. Fais-moi confiance, je pense que ça peut marcher. J'ai regardé, personne ne le fait. Eh bien, suis-moi, c'est de faire des bus et faire des régions avec le confort qu'ils ont. Il m'a dit, OK, je te fais confiance. On est parti, on s'est lancé. l'aventure sur un transport a commencé comme ça ok,

  • Speaker #1

    là tu... Tu as bien résumé toute l'aventure jusqu'à aujourd'hui Salam Transport, mais pour moi, il y a des étapes qui vont permettre à notre audience de comprendre ton mindset. Parce que moi, ce que je trouve qui est inspirant avec toi, c'est quand je regarde les différentes interventions que tu as pu faire, quand je t'écoute parler, j'ai l'impression que très tôt, tu as développé un mindset de conquérant, on va dire. Je ne sais pas si c'est le mot approprié, mais... Tu es quelqu'un qui n'aime pas les injustices. Tu es quelqu'un qui est très droit dans ce que tu fais. Et dans ton aventure de taxi, comme tu l'as dit, tu as toujours été quelqu'un qui a été attiré par l'entrepreneuriat. Mais j'ai l'impression que tu as toujours été aussi attiré par le fait de rassembler, de porter, d'être une voix pour les gens. Parce que pour les gens qui ne savent pas, quand tu étais taxi, tu as été président des taxis de France. Mais tu as quel âge quand tu deviens président des taxis de France ? Parce que c'est un truc qui est quand même fou. Pour que les gens comprennent. Il faut aussi comprendre que les taxis de France, ça reste une force politique. C'est quelque chose quand même qui est puissant en France. Comment tu arrives à devenir président des taxis de France ?

  • Speaker #0

    Franchement, ça s'est fait naturellement et ce n'était même pas ma volonté. En fait, ce qui s'est passé, c'est que moi, à l'époque, on avait un petit réseau de WhatsApp. On s'envoyait des courses et tout. Et comme j'habitais, pour ceux qui ne connaissent pas, j'habite à Nanterre, mais j'habite vers la Défense. D'accord. Donc la Défense, c'est un secteur de travail, d'affaires, où il y a plusieurs bureaux et tout. Et du coup, j'avais pas mal de clients et je dispatchais les courses. Je dispatchais, je dispatchais, je dispatchais. Et du coup, je me suis fait un réseau de chauffeurs. Donc, comme moi, je venais beaucoup de courses, tout le monde venait s'abonner dans mon e-mail. Donc, j'ai commencé à faire un gros réseau, mais je ne me rendais pas compte à ce moment-là. Et moi, je travaillais et tout. Et ce n'est pas une question d'injustice. Je pense que personne n'est d'injustice. Moi, j'ai travaillé pendant des années. C'est une licence qui coûte extrêmement cher. Les gens travaillent des années pour se la payer. et soudainement, je vois le gouvernement, il arrive, ils ouvrent les VTC. qui font le même métier que nous, mais juste avec un macaron à 100 euros. Je me suis dit, mais il y a un problème quelque part. Et ça, c'est carrément de l'injustice. Donc nous, on travaille, on dure la beurre, on se lève tous les matins, on paye les taxes. Parce qu'à Paris, il faut savoir que quand on roule, il faut les voies de bus, etc., on paye les taxes à la mairie. Donc tout ça, je me dis, mais je ne comprends pas. Donc en fait, quelqu'un fait le même métier que nous et on n'a pas les mêmes charges.

  • Speaker #1

    Oui, et déjà, vous n'avez pas payé les mêmes coûts pour être dans le métier. Comme tu dis, la formation pour être taxi a un coût, pour avoir ton permis de taxi et tout. Et les VTC, ils avaient juste appelé un macarons. Et n'importe qui peut se lever.

  • Speaker #0

    Donc à un moment, on a pété un câble. Donc après, on est arrivé et tout. Et moi, par pur hasard, je me suis dit quoi ? Parce qu'à chaque fois, c'est vrai que quand on fait des manifestations à Paris, c'est souvent Roissy-Orly. Donc on descendait en escargot et les gens, ils nous bloquaient. Moi, j'ai eu un déclic. J'ai dit, écoute, non. Moi, je vais faire un coup sous la ceinture. On va commencer. C'est un endroit qui s'appelle Villeneuve-la-Garenne. Le cinéma de Villeneuve. J'ai dit on va commencer là-bas, donc moi. comme j'avais le réseau des courses je me suis dit je vais tenter on va voir si les gens aussi sont réceptifs donc moi j'ai ordonné un autre point de rendez-vous que la police ni la préfecture de Paris ne savaient pas donc je vois d'un coup le matin à 80 j'étais le premier je vois 1 2 3 4 et je vois tout se remplir donc moi-même j'ai eu un stress parce que je ne m'attendais pas au temps de taxer je me suis dit on fait quoi je dis écoute là on est là on va prendre l'autoroute A86 on va aller vers Porte Maillot on est pas loin des champs donc en foutant le bordel là-bas on va se faire entendre Donc moi, à un moment, c'était un coup de folie, mais sans or. Et donc, du coup, ils ont fait porte-maillot Roissy, les chauffeurs ont été bloqués. Mais comme nous, on les a surpris, on tenait en otage. Ils ont dit, écoutez, soit vous libérez nos collègues de Roissy-Orly, soit on bouge tout. Et du coup, le bordel a commencé autour de chacun. C'est comme l'événement, tu bloques là, là-bas, ça se bloque, là-bas, c'est bloqué. Et là, c'était l'hélicoptère, tout le bordel. et donc on est arrivé à Porte Maillot, on a éteint tous les moteurs, tout Paris était paralysé. Donc après moi, naturellement, micro BFM, il vient faire moi. Les gens, ils disent non, allez voir lui, c'est lui qui a organisé ça. Donc moi, ils ont eu le démarrage, je leur ai parlé naturellement. Je dis écoutez, c'est pas normal. On peut pas déshabiller Pierre pour habiller Paul, c'est pas possible. Donc là, maintenant, c'est soit on nous écoute, ou soit on va foutre le bordel, mais on bougera pas d'ici. Donc on sera par reçu, à l'époque, c'était M. Valls, qui était le ministre. Et je dis soit il nous reçoit, ou soit on bougera pas d'ici. Donc voilà, après l'hélicoptère est arrivé, on a resté là-bas, on a dormi un jour, deux jours, trois jours. Et voilà, donc après j'ai fait les plateaux télé, après les gens, ils ont trouvé en moi un leader, parce qu'en fait le problème c'est qu'il y avait beaucoup de syndicats, mais les gens pensaient qu'ils étaient corrompus. Et nous, entre guillemets, on venait de la rue, on venait vraiment de la base des bases, donc les gens nous ont fait confiance, et c'est comme ça que Taxis France a éclos, on va dire. Et voilà, après le fil en aiguille, donc après on a été reçus, après j'ai créé un syndicat aussi pour pouvoir fédérer les gens. On n'a pas tout changé, mais on a quand même créé beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    Tu as freiné beaucoup, je crois. Tu as lancé quelque chose, parce que ce que vous avez créé comme... C'est ça,

  • Speaker #0

    le mouvement. Oui, le mouvement, c'était chaud. Les syndicats, ils ont vu quand même qu'on était là, parce qu'au début, c'était qu'eux qui nous représentaient, mais on ne savait pas ce qui se passait à l'intérieur. Donc, nous, on a dit, non, maintenant, on y va, c'est nous qui allons rentrer avec vous et ça n'a pas se passer comme ça et après pour l'anecdote quand on a bloqué là-bas et tout Et là, M. Valls nous a reçus, il m'a dit « M. Silla, je suis là maintenant, vous voulez me voir ? » En fait, je suis excité un peu, tu vois, tu as le micro dans les mains, tu dis « je veux te voir, Valls » . J'ai dit comme ça, M. Valls, regardez-moi bien. J'ai dit « tant qu'on ne vous voit pas, les yeux dans les yeux, ça fait quatre, on ne bougera pas d'ici » . Et là, après, quand on est parti à l'Élysée, il a rentré, il m'a dit « je suis là, M. Silla, vous voulez me voir ? » Bon, après, c'était juste la bague à pas. Après, on a discuté. Après, bon, les choses ne sont pas passées comme on veut, mais bon, on a essayé. Après, c'est...

  • Speaker #1

    Oui, au moins, tu as lancé quelque chose.

  • Speaker #0

    J'ai essayé. Tu as essayé de créer quelque chose. J'ai essayé, j'ai essayé. J'ai essayé de me battre avec les moyens que j'avais. Après ça, le taxi, c'est un métier assez individualiste. On est beaucoup dans notre voiture tout seul. On fait notre argent tous les mois. C'est assez compliqué. Mais Alhamdoulilah, j'ai essayé de faire ce que j'ai pu. Avec mes amis, Samir, Amandine, on s'est battus quand même. Avec notre organisation, on a créé quand même un vrai truc. Et voilà, ça a bougé les choses. Pas tout, tout, tout, mais on a fait bouger les choses. Pour moi,

  • Speaker #1

    tu as créé un mouvement. Exactement. Tu as créé un élan. Et pour moi, je trouve que cet élément, il est marquant. Parce que pour moi, ça montre déjà ton côté fédérateur.

  • Speaker #0

    Oui, mais ça, c'était naturel. Oui, toi,

  • Speaker #1

    tu ne le fais pas en te disant j'ai l'ambition de faire ça pour atteindre ça. Oui,

  • Speaker #0

    non, non, non. Moi, ça s'est fait naturellement. Chez le micro, il est venu comme ça. Après, les gens, en plus, comme j'ai organisé le truc en opération coup de poing, mais ce n'était pas un truc calculé où je suis venu, j'ai fait le leader. Non, c'était venu naturellement. mais toi par contre tu suis bien parce que c'est la première fois qu'on pose cette question je pense qu'il existe taxi-daxy mais Ça se voit que tu t'es bien renseigné sur moi.

  • Speaker #1

    Le pire, c'est que j'essaye de ne pas faire de recherche sur mes invités parce que j'aime garder, comme nos auditeurs qui nous écoutent, j'aime garder mes réactions naturelles. J'ai juste tapé et c'est un des premiers trucs qui est sorti et ça m'a marqué parce que je me dis, il y a combien de fois dans ma vie je vais rencontrer quelqu'un qui a été président des taxis de France ? Et tu vois, moi, inconsciemment dans ma tête, ce que je me suis dit, et tu vas me dire si je me trompe, c'est que tu prends une... Je vais dire... Tu prends une certaine ampleur, tu prends une certaine position quand tu fais ça. Tu deviens une voix pour des gens. Pourquoi tu quittes tout ça ? Tu vois ? C'est ça ma question. Beaucoup auraient vu l'ambition politique. Beaucoup auraient vu peut-être le côté « Ah ouais, maintenant je suis quelqu'un. Le président Valls m'a reçu. Je peux peut-être monter quelque chose de plus gros. » Tu aurais pu avoir ce côté égo. ce côté, je veux profiter de cette situation pour moi, tu vois. Et finalement, toi, tu as dit, OK, moi, je pars au Sénégal maintenant.

  • Speaker #0

    Oui, déjà, il y a l'éducation. Parce que c'est vrai que j'ai une maman qui est assez protectrice où des fois, elle me dit, arrête de crier. Arrête de... Quand je parlais, elle pensait que je criais, je m'excitais, mais elle ne savait pas quand même qu'il y avait des enjeux qui étaient là. Donc déjà, on a ça. Et moi, comme je t'ai dit...

  • Speaker #1

    Et puis, c'est notre culture aussi. C'est notre culture africaine. Tu ne viens pas... Crier comme ça, en plus à la télé.

  • Speaker #0

    C'est ça, tu vois. Mais après, je lui ai expliqué que non, j'ai des droits, je me bats pour ça. Et presque tu dis, oui, il y en a qui l'ont, mais moi, ce n'est pas ma philosophie. Parce que moi, en fait, depuis longtemps, j'ai cette philosophie qui dit que je ne suis que de passage. Et je suis là pour laisser des traces. Je ne suis pas là pour... Regarde, Nelson Mandela, il est où ? Martin Luther King, il est où ? Malcolm Hicks, il est où ? Ce que je veux dire, c'est que ces gens, ils n'ont laissé que des traces. ils sont pas là en train de dire que moi nanana tu vois après j'ai pas cette prétention là aussi j'avais pas cette ambition de même si c'est vrai qu'on a on aurait pu me la proposer et j'avais un statut qui fait que j'aurais pu mener ça mais ça aurait été égoïste de ma part et ça prouve qu'en fait ce que j'aurais été ça n'a pas été cohérent parce que pour ça que je n'ai pas eu cette ambition-là moi tant qu'il n'y a pas d'injustice dans la vie je m'en fous donc après voilà je me suis dit écoute chaque chose il y a un temps il y a des footballeurs et ils ont leur carrière à bout d'un moment ça s'arrête dans la vie tout s'arrête et voilà après tu prends conscience tu grandis tu mûris, tu fonds une famille tu commences à développer, donc à un moment il faut que tu penses aussi à ça, parce que le taxi j'en ai beaucoup souffert aussi J'en ai beaucoup souffert, ma famille a beaucoup souffert. J'ai mis ma famille de côté pour ce métier-là. Parce que les gens, ils voient une manifestation, mais ce n'est pas évident. Il faut faire une manifestation, il faut l'organiser. Il faut faire après un discours, il faut faire des comptes rendus. Il faut faire les télés. Je ne vivais plus. Je ne vivais plus. Donc, c'est énorme. Moi, ma fille, elle est allée à l'hôpital, j'étais encore porte-maillot pendant les grèves. C'est un truc que je m'en veux quand même un petit peu. Et les gens, ils ne le voyaient pas, ça. Je vois que j'ai quand même ma famille de côté à cause de ce métier. Et je me suis battu, j'ai essayé, mais après, là où j'étais un peu déçu, c'est que je n'ai pas vu cette solidarité après. En fait, on met tout entre tes mains et tu te débrouilles. C'est-à-dire que c'est moi qui dormais à Parc Maillot, j'avais des charges à payer, il n'y avait personne pour me les payer. Donc à un moment, tu fais le travail, mais tu te dis, mais en fait, je suis quoi ? Je suis le teneur de la faveur, je suis la mascotte aux étranges. Eux, ils sont dans leur voiture, ils font leurs 300 euros par jour, ils rentrent, tout va bien, Brima, tu as fait quoi aujourd'hui ? Tu te dis, mais en fait, ils pensent qu'à eux. Donc à un moment, tu regardes, après ta famille aussi à l'enjeu, tu es dans les problèmes aussi parce qu'on a des charges à payer. Donc à un moment, tu ne paies plus tes charges. Tu fais le malin BFM et tout, c'est bien, mais qui va te payer tes charges ? Tu as des contrôles derrière. T'as plein de choses qui rentrent en compte que les gens ils se rendent pas compte forcément. Exactement. Donc à un moment t'es obligé de freiner aussi et voilà. Moi je voulais juste avoir mon... Je voulais juste pas avoir d'injustice. C'est juste que je voulais pas avoir une couronne sur la tête, tout ce que tu veux. Et après voilà donc Dieu merci on a essayé plus ou moins d'avoir... On a, on va dire, freiné l'hémorragie. Ouais. Voilà. Mais voilà, après c'est pour ça que je me suis dit bon... En tout cas le truc du leader c'était pas en moi. D'accord. C'était naturellement. Et après voilà, donc à un moment, je me suis dit, il faut que je pense à moi aussi, parce que tu as quand même une famille. un taxi c'est bien, mais il faut bien les nourrir et les loger, tu vois. À un moment, c'est pas cruel, mais tout être humain, on a tous un peu d'égoïsme en nous. Sinon, on n'avance pas, tu vois. Donc à un moment, j'ai pensé à ma famille, j'ai voulu couper un petit peu, il fallait que je me refasse, et à ce moment-là, j'ai vu qu'il n'y avait personne. La vie, elle est comme ça. Quand tu es dans la merde, il n'y a personne. Donc j'ai compris ça vite fait. Je me suis dit, écoute, c'est pas grave, je l'ai fait avec le cœur, j'ai fait avec la détermination, je le regrette pas parce que c'est mon métier Taxi qui m'a tout donné donc le combat que j'ai mené, je le regrette pas aujourd'hui, même s'il n'y a pas eu cette fédération il y en a même des fois qui... Aujourd'hui, il y a toujours un peu d'ingratitude quand même. Parce que quand on retourne au Sénégal, d'autres pensent que j'ai volé une licence, que Manel Valls m'a donné une enveloppe, ils croient qu'on est au Mexique. Il a tout entendu. Il est rentré au Sénégal, regarde, il nous a vendus. Il est rentré avec une mallette, ils croient qu'on est au Mexique. C'est des malades. J'ai tout entendu.

  • Speaker #1

    Ah oui ? Ah oui,

  • Speaker #0

    il y en a encore dans les réseaux. C'est un ancien taxi, il nous a trahis. Donc pour eux, en fait, ils doivent travailler, faire leur argent. Moi et Brémacilla, tu vas aller au casse-pipe comme ça, mais c'est des... Mais bon, après je peux comprendre aussi, tu vois, c'est le risque aussi de se mettre en avant. Oui,

  • Speaker #1

    c'est le risque ça. Voilà. Quand t'es en avant, tu t'exposes, et donc forcément quand tu t'exposes, tu permets aux gens de donner un avis sur toi, de parler sur toi.

  • Speaker #0

    Ça m'apprendra aussi, c'est pour ça que dans la vie, c'est « kamma tudin tudan » , tu vois. Donc moi aussi, j'ai parlé sur les syndicats, j'ai critiqué des gens, j'ai parlé sur des gens à ce moment-là, ou ça c'était des vendus, que c'était comme ci, c'était comme ça. Donc si ça m'arrive à moi, il faut que je l'accepte aussi. C'est le retour de la médaille, je l'ai accepté. Il faut savoir servir aux autres, il faut savoir goûter ce que tu sers aux autres, tu vois.

  • Speaker #1

    Et on est en quelle année quand ça se passe, ça ?

  • Speaker #0

    C'était en 2016-17.

  • Speaker #1

    2016-17.

  • Speaker #0

    Ouais, 2016-17, c'est 2016-17-18. D'accord. 3 ans et tout, ouais.

  • Speaker #1

    Et toi, tu rentres au Sénégal en quelle année ?

  • Speaker #0

    Moi, en fait, j'avais déjà un peu le pétataire entre les deux, déjà, tu vois. Donc, j'étais là-bas, mais on va dire, ouais, 2017. Déjà, moi, je faisais pas même, parce que ma femme et mes enfants, ils étaient déjà là. D'accord. Donc je faisais déjà la navette entre le Sénégal et la France. Et en vacances et tout, mais après le vrai projet, il a pris après, on va dire fin 2017.

  • Speaker #1

    D'accord. Fin 2017, c'est là où tu te décides.

  • Speaker #0

    Voilà, fin 2017, il faut que je me lance à quelque chose ici et c'est parti quoi,

  • Speaker #1

    tu vois. Ok. Et quand tu arrives fin 2017 ici, c'est quoi ? Quand tu arrives, c'est direct Salam Transport ?

  • Speaker #0

    Ouais, au début, j'étais… Bah écoute, je me suis dit, écoute, il faut que je fasse un truc. Ouais. T'as vu le taxi, je ne sais pas où ça va me mener parce que tu sais, la France, tu fais des combats, mais d'ailleurs, ça ne suit pas. Ça change des lois, tout va. Donc... Je suis obligé d'anticiper quand même. Je me dis, écoute, je ne pourrai pas ouvrir un restaurant en France. Je ne vais pas acheter une maison. Je me suis dit, écoute, là, je vais venir pour apporter quelque chose dans mon pays. Je dis, au moins, je tente. Et si ça passe, ça passe. Si ça ne passe pas, j'aurais testé. En plus, on a une chance aussi d'avoir les doubles cultures. On a la France, on a ici. Il y en a qui n'ont pas cette chance-là. Donc, voilà, j'ai travaillé. J'ai eu un peu de côté avec mon associé. Je lui ai parlé du projet. Il m'a dit, écoute, vas-y, fonce. on y va, je te suis, on a mis l'argent de côté on est parti, on avait les moyens d'acheter un bus on en a acheté un On a commencé au Sénégal. Et puis voilà, quoi. Après, c'était le projet Salam Transport. J'ai mis corps et âme, tu vois. Parce que c'était un peu une mission aussi. Et aussi, Ron Fierre comme mon associé aussi, tu vois. Parce que quelqu'un qui te fait confiance, il t'a tout donné. Quelqu'un qui te fait confiance, il t'a donné un des plus beaux cadeaux, tu vois. Donc, il fallait que je lui rende. Même si j'aurais tout perdu, c'est juste de lui montrer que tu m'as fait confiance. Je l'ai rendu. à la hauteur de ta confiance. Moi, c'était mon objectif. C'est pour ça que j'étais déterminé dans le combat. Et après, Dieu m'a aidé. Le fil en aiguille, on a avancé, avancé. Aujourd'hui, Salam, c'est ce qu'il est.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, Salam Transport, vous avez combien de véhicules ?

  • Speaker #0

    On en a sept.

  • Speaker #1

    Sept ?

  • Speaker #0

    Wow ! On en a sept.

  • Speaker #1

    Quand tu arrives en 2017, c'est un bus.

  • Speaker #0

    Un bus, exactement.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on en a sept.

  • Speaker #0

    MashaAllah. Certains vont dire que ce n'est pas beaucoup. Ah non, c'est... Je pense qu'on en parlera plus tard après. Tout ça, c'est une question de financement. J'ai une théorie, j'ai une stratégie de financement que je pourrais expliquer plus tard. Voilà pourquoi on en est là. Mais bon, on a pour but d'avancer. Mais nous, on va step by step. Et comme je disais tout à l'heure en off, la tranquillité d'esprit, c'est la plus grande richesse.

  • Speaker #1

    Non, de toute façon, je pense qu'on peut rentrer dans le sujet parce que pour expliquer aux gens, parler en off avec Ibrahima, et c'est une des raisons aussi pour laquelle je voulais te recevoir aujourd'hui, parce que tu es quelqu'un qui a construit tout son business. d'abord autour de sa foi et de sa religion. Et aujourd'hui, tu fais beaucoup le tour de podcasts où tu essaies de prendre la parole pour sensibiliser les gens sur justement éviter... les prêts, faire attention aux prêts. Donc aujourd'hui, j'aimerais que tu expliques, toi, comment tu as construit aujourd'hui dans l'alignement par rapport à ta foi, comment tu as construit Salam Transport, quelles ont été les difficultés au début, parce qu'il y a toujours des difficultés, et quelles sont les fiertés que tu as aujourd'hui quand tu regardes, avec le recul depuis 2017, aujourd'hui on est en 2025, quelles sont tes fiertés avec ce projet-là et ce que tu as réussi à mener ?

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, tu avais dit une question. Tu as dit, est-ce que je me sens leader en France par rapport au taxi ? Et arrivé ici, qu'est-ce que je ressens quand je fais les podcasts et tout ? Je veux que les gens sachent que je fais beaucoup de podcasts. Attention, je ne me prends pas pour un prophète ou un gars qui vient un justicier. Mais pour moi, je suis en mission. Je suis en mission pour mes compatriotes musulmans et pour l'être humain en général. Parce que j'ai une expérience, j'ai eu un vécu. Et je veux essayer de le transmettre aux gens. Ce qu'il faut savoir aussi, quand je le transmets aux gens, c'est une thérapie pour moi. On a beaucoup oublié, tu vois. Le fait de parler, je débite beaucoup. Je fais beaucoup de podcasts. Les gens, ils pensent que je parle pour parler. Mais le fait de parler aussi, ça me fait du bien. Ah, bien sûr. Parce que je ressens quelque chose. J'ai vécu quelque chose. Et c'est tellement fort que j'ai envie que les gens qui nous écoutent aujourd'hui ressentent ce que je ressens un jour. Ou vivent ce que je vis aujourd'hui. Parce que des fois, il y a des choses, il faut le vivre pour le comprendre. Ça, c'est un premier point. La deuxième chose, c'est que comme tu l'as expliqué tout à l'heure, je le répète souvent, je le répète tout le temps. Et comme je l'ai dit tout à l'heure, si vous retenez quelque chose d'Ibrahima, ce n'est pas Ibrahima, son parcours, taxi, nanan. C'est le message qu'Ibrahima transmet. Moi, je ne suis pas là pour vous inventer une vie. Je ne suis pas là pour me prendre pour je ne sais qui. Je suis là pour donner. parce que les gens disent entreprendre, tout le monde s'autoproclame entrepreneur. Mais c'est très rare que les gens donnent la solution. soit les mecs qui montent des belles voitures soit les membres qui parlent de chiffre d'affaires chacun ça vende des vies de ce que je vois dans les réseaux, et les réseaux ça a tué beaucoup de monde et moi comme je suis talent off les premières choses c'est la baraka tu as la bénédiction des parents et tu as la baraka la baraka c'est pas la baraka elle est vaste c'est déjà de pas toucher ce qui est interdit parce qu'il y a beaucoup de commerces qui tombent Parce que pour moi, il touche ce qu'on appelle le fruit défendu. Après, il y a plusieurs termes. Tu as l'arriba, tu as plusieurs systèmes dedans. Tu as le vol, tu en as, ils font de l'argent avec la drogue. Tu en as d'autres avec le vol, tu en as d'autres avec les gens. Tu en as d'autres avec l'arriba. Donc, c'est vaste. Mais l'argent, il faut l'avoir pur et proprement.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux expliquer l'arriba ? C'est quoi pour des gens qui ne sont non musulmans, qui nous écouteraient ?

  • Speaker #0

    Voilà, en fait, l'arriba, c'est-à-dire que c'est pas de faire un crédit. c'est-à-dire que c'est d'emprunter de l'argent à quelqu'un à la banque par exemple emprunter de l'argent à la banque et après leur donner des intérêts. En fait, c'est les intérêts qui sont illégals chez nous. Chez les musulmans, je parle. C'est l'intérêt qui n'est pas bon. C'est l'intérêt qu'il faut enlever. C'est pour ça qu'on interdit les prêts à la banque, que ce soit à la banque ou les gens. C'est-à-dire que si je te prête 100 euros, je me rends 100 euros. Si tu fais un prêt comme ça, un crédit comme ça, ça, tu as le droit. Ce que tu n'as pas le droit,

  • Speaker #1

    c'est que je te donne 100 euros et tu me rends 150 euros.

  • Speaker #0

    que ce soit à la banque ou que ce soit avec les gens. Et ça, c'est interdit chez nous. Et malheureusement, on vit dans un monde de consommation. Les gens, ils veulent aller vite. Les réseaux, on voit les voitures, les bateaux. Donc, les gens, ils sont trop speed. Et le problème, c'est qu'après, à 90%, ils se mangent le bec dans le sol. Et donc, moi, en fait, j'ai vécu les deux. J'ai vécu les deux. C'est pour ça que quand j'en parle, je ne sais pas comment t'expliquer, je ressens quelque chose où j'ai envie que les gens ne fassent pas les mêmes erreurs que moi. Parce que, tu sais, les podcasts, c'est facile de parler de toi, de se montrer, de dire moi je, moi je on est rien du tout, on était un spermatozoïde on va finir squelette Donc les mois jus, mois jus, c'est que du vent. Mais c'est ce que tu transmets aux gens. Les gens, ils sont là à t'écouter pour savoir, j'écoute Ibrahima, j'écoute Olivier, mais je veux écouter ce podcast en disant, il avait raison. Heureusement que je l'ai écouté. Combien de personnes j'ai eues m'ont dit, grâce à toi, entre guillemets, grâce à tes podcasts, j'allais faire un crédit, je ne l'ai pas fait. D'autres qui me disent, oui, j'ai fait des crédits, tu as raison, j'ai que des problèmes. je ne connais pas une personne de mon entourage après voilà qui a fait un crédit qui dort sur les deux oreilles Et je sais qu'à chaque fois, je le martèle, je le martèle. Les gens, c'est là, mais toi, nanana, crédit, crédit. Mais le problème, c'est que tu ne peux pas dire aux gens, venez faire l'entrepreneuriat, aidez-les en voulant les aider, mais sans expliquer d'abord les solutions. Et la base des bases, c'est l'argent. Le financement, c'est l'argent. Consommant par nous-mêmes, c'est l'argent. Donc, quand tu viens quelque part, il faut qu'on vienne t'expliquer que viens avec de l'argent propre. Tu sais, tu as 1 000 euros. commence avec tes 1000 euros. Mais toi, tu as 1000 euros, tu vas emprunter 100 000 euros. tout le business, il tombe. Et quand il tombe, tu te dis, c'est les marabouts, c'est l'œil des gens, c'est la bouche. mais ton âge tu l'as eu comment tu l'as fructifié comment tu l'as développé comment Dieu, il est juste. Moi, le premier, tu vois, comme je t'expliquais tout à l'heure, pour juste te raccourcir un petit peu, tout à l'heure, je t'ai expliqué, j'ai eu cette mentalité-là.

  • Speaker #1

    Cette mentalité de venir et de...

  • Speaker #0

    J'ai été jeune.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    J'ai été jeune, j'ai été taxi, j'ai voulu faire vite. Tu as vu, j'avais le regard des gens. Ah, lui, il a acheté une licence, lui, il a fait vite. Moi, j'étais avec mon petit taxi comme ça à la gare, tout le monde rigolait sur moi, t'es encore locataire, ça m'a touché mon orgueil. J'ai honte aujourd'hui parce que Dieu, j'aurais dû le mettre en avant d'abord. Mais j'ai plus jugé le regard des gens que le regard de mon créateur. Mais je me dis, Dieu, il ne fait rien sans rien. Il a fallu que je passe par là pour être ce que je suis là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Exactement. Je suis tout à fait d'accord avec ça.

  • Speaker #0

    Parce que c'est ma philosophie.

  • Speaker #1

    Je suis tout à fait d'accord. Et donc,

  • Speaker #0

    du coup, j'ai acheté ma licence à crédit. Et là, Olivier, problème. J'arrive, accident. Je gagnais beaucoup d'argent. Olivier, je gagnais beaucoup d'argent par jour. C'était une somme approximative. je peux faire des 400 euros par jour. Mais Olivier, à la fin du mois, je n'avais plus rien. Et moi, au début, tu ne comprends pas. Tu arrives, tu te dis, c'est peut-être les galères, mais toi, tu restes dans ton mood au début. Tu n'as pas tout de suite cette leçon de dire, ah, tu as fait ça, tu as touché ça. Parce que je n'avais pas encore connu, je ne savais pas encore cette gravité de la vie.

  • Speaker #1

    Oui, de ce que ça représentait.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, problème, problème. Ta, ta, ta, ta, ta, ta. Et j'ai regardé mon parcours. pendant 4 ans j'avais quasiment tout le temps de côté ok et c'est là après les infos en soi elles arrivent C'est interdit. Voilà pourquoi. Tatati, tatata, tatati, tatata. Et subhanallah, tu vas flipper. Depuis le premier jour où j'ai pris conscience que j'ai merdé.

  • Speaker #1

    De la raison.

  • Speaker #0

    Que j'ai merdé. Je ne sais pas, les gens vont me prendre pour un fou. Mais je te dis, moi, je parle à cœur ouvert. Depuis le premier jour, j'ai dit, écoute, stop. Voilà pourquoi tu es dans la merde. Parce que certains savants disent... Tu traverses ton épreuve quand tu as compris ton épreuve.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Oui. Donc moi, je me suis dit, je ne sais pas pourquoi tu arrives à ces galères-là, mais c'est normal. Dieu, tu ne dis pas, tu fais. Tu sais que c'est interdit. Et même dans mon subconscient, c'était dur, parce que c'est dur quand même.

  • Speaker #1

    Ah non, mais c'est très dur. Mais tu te dis,

  • Speaker #0

    il m'aime. Parce que pour me faire vivre ça à ce moment précis, Dieu, il m'aime parce que ça aurait pu être dans un moment encore plus grave.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc, si tu regardes, dans cette galère que j'ai faite, il m'a quand même préservé. Parce qu'il m'a donné déjà cette conscience de dire que je suis dans la merde.

  • Speaker #1

    C'est ça. Déjà, tu as la conscience de comprendre que tu fais une erreur. Et déjà, ça, c'est un cas.

  • Speaker #0

    Alors qu'il y a des gens qui ne savent même pas.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des gens qui vont continuer ce cycle-là toute leur vie.

  • Speaker #0

    Moi, tout de suite, j'ai eu le ting. J'ai dit, écoute, maintenant, j'ai compris. Stop. Terminé. Je te jure, Olivier, depuis que j'ai eu cette logique-là, tout commence à arriver. Je me suis dit, Dieu, le seul truc que je te demande, sors-moi de cette situation. Olivier, depuis que j'ai eu ce mindset-là, j'ai eu ce « tawakul » -là, comme on dit, tout commence à s'ouvrir avec moi. Je me sens mettre de côté. Je me sens mettre de côté parce que j'avais l'ambition d'arrêter.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc toi, dans ta tête, tu avais l'ambition, tu savais que le taxi, c'était un temps.

  • Speaker #0

    Voilà. Et je me suis dit, avec les trucs que j'ai fait, j'ai merdé, je vais tout liquider pour repartir à zéro.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    et Dieu dans sa miséricorde. C'est comme s'il m'avait donné une deuxième leçon. Écoute bien Olivier, tu vois. j'ai mis la même somme d'argent dans le taxi, dans le bus.

  • Speaker #1

    D'accord. La même somme que tu avais mis pour acheter ta voiture en taxi. Exactement.

  • Speaker #0

    L'apport que j'avais mis, j'avais mis la même chose dans le bus, sauf que le bus, j'avais fait aucun crédit.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est l'argent que tu avais cumulé sur des années. Exactement. Que tu as pu investir.

  • Speaker #0

    J'ai mis, mon associé s'est rajouté avec moi, mais celui-là, j'ai mis zéro euro de libre.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    T'imagines l'histoire, en chute entre un compte de gens. après, tout est bon. Et là, boum, Olivier, déjà... Tout l'argent que je faisais dans le bus, ça me restait dans les mains. Ça ne bougeait pas. Boum, bam, boum, bam. Économiser, économiser. Boum, Olivier, j'ai acheté un deuxième. Boum, j'ai acheté un troisième. Quatrième, cinquième, sixième, septième,

  • Speaker #2

    Olivier.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on est ce qu'on est aujourd'hui avec zéro riba.

  • Speaker #1

    Zéro dette. Je précise pour les gens qui ne le savent pas.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, dette, crédit. Et aujourd'hui, à un moment, je me suis posé. si tu regardes Dieu, subhanallah. J'ai fait la même chose. Une, je t'ai contredite et une, je t'ai oublié. Et là où je t'ai oublié, tu m'as élevé. Et là où je t'ai oublié, tu m'as abîmé. Relevé, ça y est. À part si tu es sourd, mûr, aveugle, quand tu as un peu de cœur et que tu as une foi en Dieu, c'est un sort de miracle,

  • Speaker #2

    c'est un signe.

  • Speaker #0

    Moi, je suis quelqu'un, j'apprends vite des leçons des gens. Et c'est là que j'ai commencé à comprendre. Et regarde, après, deux exemples sont venus. Il y a eu le Covid. Et moi, à ce moment-là, tout est commencé. Je me suis dit, regarde Dieu, mon taxi, tu as des signes, ça te fait plaisir, mais tu es choqué en même temps. Et de là, après, je voyais le COVID, les gens commençaient à vendre, les gens étaient à la gorge, les gens n'aimaient plus dormir, et nous, on était tranquille sur nos deux oreilles. Donc là, j'ai connu ce que c'était de ne rien devoir à personne et j'ai connu ce que c'était de dormir avec une tranquillité d'esprit. Et au livre, quand j'ai connu ça, Je me suis fait une promesse. Je me suis dit, Dieu, je ne sais pas ce que ça va devenir de moi, mais partout où je vais être, d'une, je vais déclarer ta grandeur.

  • Speaker #2

    Parce que vous savez,

  • Speaker #0

    ce n'est pas facile de parler là. Je me mets à nu. Ça, c'est des trucs, normalement, c'est interne. Je n'ai pas à le dire aux gens. Parce que je ne le dirai pas, tu vois. Mais je me suis promis à Dieu que je ne peux pas le remercier. Je ne peux pas lui rendre ce qu'il m'a donné. mais Olivier, venir comme ça devant un public parler comme ça Pour moi, c'est une sorte de thérapie. Et Dieu, il connaît mon intention, il connaît mon cœur. C'est le plus important. Parce que dans la repentance, dans le crédit, c'est d'une, d'arrêter. Repentance sincère, on dit, d'arrêter. La deuxième chose, si tu peux, c'est de conseiller les gens à ne plus faire les erreurs que tu as faites. C'est pour ça que je suis là devant toi, Olivier, aujourd'hui.

  • Speaker #1

    C'est très important et c'est très inspirant. pour moi, ce que tu dis, parce que c'est aussi une philosophie que j'essaie d'avoir avec Devie et que j'essaie d'avoir avec mon épouse, et qui est très contraire à la société dans laquelle on vit.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu vois ? Et moi, ma question, c'est aujourd'hui, comment on pourrait conseiller des jeunes ? Parce que tu vois, le problème, c'est que tu le disais tout à l'heure, on est dans une société de réseaux sociaux. On est dans une société où... Les gens flambent, les gens montrent. La réussite passe par du matériel. Et donc, aujourd'hui, on a peut-être des jeunes entrepreneurs qui nous écoutent. Quel conseil tu leur donnerais par rapport à ça ? Parce que, tu sais, surtout on est dans cet écosystème où on te parle souvent de... Oui, tu peux lever des fonds pour ton entreprise. Mais quand tu vas lever des fonds, il y a un intérêt. Derrière, il y a des choses comme ça. Aujourd'hui, un jeune entrepreneur qui vient de voir Ibrahima, c'est quoi le conseil que tu lui donnes ? Il te dit « Ouais, je vais emprunter parce que je crois à mon idée. Je crois à mon idée, je crois à mon projet. Je sais que ça va marcher. Je vais aller à la banque et je vais demander un crédit de 100 millions et je vais lancer mon entreprise et je vais gérer. »

  • Speaker #0

    Déjà, la première chose, tout à l'heure, on en a parlé un peu en off aussi, c'est que ce n'est pas, peut-être que je me fais encore des gens qui vont me critiquer, mais ce n'est pas dans notre culture, nous, déjà, l'éducation financière. Je veux dire pourquoi. Nous, on n'a pas grandi là-dedans. Mes parents, ils étaient en France. C'était métro, boulot, dodo, Sénégal. Métro, boulot, dodo, Sénégal. On n'a pas été formaté à dire, mets de côté. Donc, en fait, déjà, nous, dès qu'on arrive dans le bain, on n'a pas la valeur de l'argent. Un Français, lui, il sait, lui. Il arrive, il fait deux enfants, il a une petite maison, il divise en deux. Ses enfants, dès qu'ils grandissent à 18 ans, ils ont déjà un patrimoine. Nous, malheureusement, on n'est pas né là-dedans. Donc déjà, on part déjà avec un mini handicap. Le temps de comprendre l'argent. le développement, l'autofinancement, tout ça. Et les gens, ils rentrent dans le créné.

  • Speaker #2

    Ça,

  • Speaker #0

    c'est catastrophique. C'est pour ça qu'en Afrique, il y a beaucoup de fléaux. C'est pour ça que partout où je vais, je le dis, parce qu'on n'a pas cette éducation financière naturelle déjà. Ça, c'est un premier point. Et tu disais quoi, ta question ?

  • Speaker #1

    En fait, ma question, c'est aujourd'hui, tu as un jeune entrepreneur qui vient te voir aujourd'hui, qui te dit que j'ai une idée, je crois à mon idée.

  • Speaker #0

    Après, tu as dit un truc qui est vrai et ce n'est pas forcément un crédit. Il y en a qui font des levées de fonds. Oui. mais les levées de fonds, c'est quoi ? C'est que tu fais un levée de fonds. Et chacun passe à des pourcentages. Mais par contre, dans la religion, il faut que les pourcentages, tu prennes les risques avec la personne. On a le droit de faire ça. C'est-à-dire que moi, demain, je te donne de l'argent, tu me dis « Voilà, Ibrahima, tu auras tant de parts dans ma société. » Ce n'est pas une riba, on a le droit.

  • Speaker #2

    Par contre,

  • Speaker #0

    il faut que tu prennes les risques avec moi. Ce n'est pas « Je te donne 100 euros et Ibrahima, je veux 40% sûr. » Tu me les donnes parce que c'est comme une riba déguisé, on va dire. Parce que, en fait, il faut prendre les risques. avec la personne. Donc, levé de fond, tu as le droit. Un prêt d'argent à quelqu'un, tu as le droit. Avec tes familles, tes associés, c'est de le rendre, mais tu as le droit. Ce qu'on n'a pas le droit, c'est l'intérêt sur l'argent qui est interdit. Il faut bien que les gens se fassent la nœud. C'est vrai que moi, quand je parle de crédit, je débite direct, j'ai crédit, donc les gens, ils ont peur. Tu as le droit. Tu trouves une banque, ce qui n'est jamais vu de ma vie, ce qui peut être car, qui te prête 100 euros, tu rends 100 euros sans rien, vas-y. Mais moi, ce que je dirais à ce jeune qui m'écoute, Qu'est-ce que tu contrôles dans la vie, toi ? Tu dis que tu crois en ton projet. Mais ton projet dépend de qui ?

  • Speaker #1

    Toujours du miséricordieux, très miséricordieux.

  • Speaker #0

    Premièrement. Deuxièmement, tu contrôles quoi dans la vie ? Olivier, on ne contrôle que dalle. Toi qui es entrepreneur, est-ce que tu sais que tu vas y arriver ou tu ne vas pas y arriver ? Est-ce que tu connais à quelle période tu vas mourir ? Toi, Olivier, je te parle aujourd'hui. La montre que tu as là, tu ne l'auras pas dans dix ans. Ce que tu avais il y a cinq ans, est-ce que tu l'as aujourd'hui, Olivier ? Dites-moi juste une chose. et à ce moment-là, je pourrais dire, je crois en toi, un truc où tu sais que... tu peux l'obtenir et le garder à vie. Celui qui arrive à me répondre à cette question-là, là, je pourrais dire, d'accord, fais ce que tu as à faire. Olivier, il n'y a que dalle. Tes parents, ils vont partir. Même tes enfants que tu as éduqués, demain, ils se marient, ils vont te voir une fois dans le mois, une fois le week-end. Tu vois ce que je veux dire ? Les amis. Olivier, on a vu combien de gens partir. Olivier, on a vu combien de proches partir. au livre tu avais un calcul Dieu a décidé autrement Donc au final, tu ne contrôles que dalle. Donc il faut arrêter ce truc de j'ai ça, forcément je vais le faire, je vais emprunter, je vais le faire. Tu ne contrôles que dalle. Moi aujourd'hui, j'ai eu des problèmes, mais j'aurais eu des crises dans mon bus, au livre, je serais par terre aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Par exemple, quel genre de problème aurait pu être compliqué pour toi aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Un exemple tout bête. Après ça, on en parlera tout à l'heure dans le truc off, tu m'as dit expliquer les erreurs à ne pas faire. Moi par exemple, on avait acheté un bus, et le deuxième, On l'a acheté, donc on a croisé Tamba. On a acheté un troisième.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Pour Saint-Louis. On a acheté cash le bus, tu vois. C'est de l'argent. C'est plusieurs millions de CFA qu'on a acheté. Olive, qu'est-ce qui s'est passé ? Bon, moi, je suis dans la fougue un peu. J'ai pris le bus. J'ai mis dans les réseaux sociaux. On va commencer à rouler à Saint-Louis. J'ai fait un peu de cinéma. Cac, cac, cac, cac. Les transporteurs, ils sont venus. Je roule nulle part. Chacun a un garage, il y a toujours un chef de garage. Moi, je ne savais pas à ce moment-là. Donc, moi, je suis venu en mode, la population, ils sont OK. Je suis allé voir le maire, le préfet, ça suffit. Ce n'était pas le cas. Ils ont bloqué mon bus. Mon bus, il ne l'a pas roulé pendant trois ans.

  • Speaker #1

    Trois ans ?

  • Speaker #0

    Trois ans, il était garé au garage et je le louais de temps en temps, mais il était posé garé. Parce qu'il fallait que je fasse les papiers. Il fallait que je me mette en règle. j'allais là-bas me faire tourner en rond on me jetait là-bas me faire tourner en rond Donc tu vois c'était Olivier, imagine-toi Un exemple, j'aurais 200 000 ou 150 000 euros Disposés comme ça, un crédit, comment j'aurais fait Olivier ?

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça, comment tu fais ? Parce que Toi tu fais ton crédit en te disant Ok mon taux de rentabilité sur le bus Il est de tant, moi je peux rembourser tant Exactement,

  • Speaker #0

    mais est-ce que moi cet alléage Je l'avais calculé ? Ouais Est-ce qu'imagine-toi j'aurais acheté un crédit et j'aurais débarqué à Saint-Louis Il me l'aurait bloqué 3 ans, j'aurais fait comment Olivier ? 3 ans, ouais Je contrôlais quoi ?

  • Speaker #2

    Pourtant,

  • Speaker #0

    je... Tamba, Dakar, je roulais normal. Tout se passait bien. Mais Dieu a décidé autrement. Mais imagine-toi une seule seconde, si j'avais un crédit sur ce moment-là, comment j'aurais fait ? Donc, ça prouve que je ne contrôle que dalle. On abote Ibrahima, pas Ibrahima, on ne contrôle que dalle. Dieu a décidé que je ne roulerai pas pendant trois ans. Mais Dieu merci, je ne devais rien à personne. Donc, ça veut dire que ça n'a pas impacté. Oui.

  • Speaker #1

    Concrètement, ça t'impacte parce que toi, tu as des objectifs, tu as une vision.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu as investi tes retombées de tes autres bus dans ça. Exactement. Ça n'empêche pas les autres bus de fonctionner. Exactement. C'est juste que bon, toi, ça te fait perdre du temps sur ton calendrier, mais concrètement…

  • Speaker #0

    Donc, c'est un exemple où les jeunes qui nous regardent aujourd'hui, arrêtez de regarder les réseaux sociaux. C'est que du folklore. C'est des vidéos de 30 secondes, de 2 minutes, 1 minute. Ils ne vous disent pas la réalité. La réalité, c'est de vous dire que vous n'êtes que de passage. Faites avec ce que vous avez. Et pour la plupart aussi, apprenez la définition du mot richesse. Parce que les crocs, c'est que les billets, les dollars, les CFA, les euros. C'est pas ça la richesse. C'est ta liberté. Ça se travaille, ça se construit. Et tu peux pas avoir une liberté en ayant une dette ou bien, tu vois, des menottes aux chevilles. C'est ce que je veux dire. Donc c'est quoi la richesse au final ? Parce que c'est ça la vraie question. Les gens pensent que ça va être une Ferrari, ça va être des villas. C'est pas ça. La richesse, c'est ta tranquillité d'esprit. Et une tranquillité, ça se travaille. Tu vois ? Donc, c'est ça le problème que je dis aux jeunes. Faites avec ce que vous avez. N'ayez pas de honte. Vous avez 1 000 euros, faites avec 1 000 euros. Vous n'avez pas assez travaillé pour combler ça. Mais des fois, ça passe ou ça casse.

  • Speaker #1

    En fait, il faut accepter aussi, dans cette société où tout le monde veut aller vite, il faut accepter de prendre du temps. Moi, je pense que c'est quelque chose qui est important. La notion de temps. Exactement. Comme tu disais tout à l'heure, on est garant de rien. On ne sait pas le temps. temps qu'il nous reste chacun sur Terre. Donc, des fois, tu vas aller trop vite, mais... Il faut prendre le temps de créer des choses. Il faut prendre le temps d'amener un business à maturité parce que finalement, je comprends un peu encore mieux ce que tu veux dire aujourd'hui. Finalement, faire un prêt, je veux dire, c'est comme si tu ne faisais pas confiance au plan de Dieu et tu veux aller plus vite. Donc, tu prends de l'argent pour aller et tu te mets dans une situation compliquée.

  • Speaker #0

    En plus, pour aller encore mieux, je vais donner un exemple parce que des fois, je le dis à certains amis. C'est comme si tu faisais une location. Tu as vu quand tu loues une voiture ? Oui. Quand tu mets ta caution ? Je ne sais pas, pour certains, ils ont loué une Ferrari, une Mercedes. Tu as vu quand tu loues une voiture dans un bois de location ? Tu laisses une caution. Oui. Tu as vu quand la voiture est à la gare en bas de chez toi ? Tu as vu quand tu roules ? Est-ce que tu es tranquille ?

  • Speaker #1

    Non, tu n'es pas tranquille. Parce que si il t'arrive quelque chose, tu sais que tu as laissé la caution derrière et qu'il va se faire la gare. Tranquille.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dors sur tes deux oreilles ? Des fois, tu descends, tu regardes s'il y a des rayures ou pas. Quand tu conduis, est-ce que tu conduis tranquillement comme si c'était la tienne ? c'est exactement pareil. Tu sais cette sensation-là ? C'est une sensation de stress. Donc, tu as vu, il vaut mieux rouler avec une Renault 5 qui est à toi, tu la cartonnes, tu ne dois rien à personne, tu dors tranquille, que de prendre une Mercedes, tu la rayes, tu n'as plus de caution. Pour moi, c'est exactement le même exemple. Donc, c'est ce que... Et pourquoi j'insiste beaucoup sur ça ? Parce que c'est ce qui fait que beaucoup de boîtes coulent.

  • Speaker #1

    Beaucoup de boîtes coulent à cause de ça.

  • Speaker #0

    Parce que dès qu'on...

  • Speaker #1

    Tu rencontres beaucoup d'entrepreneurs.

  • Speaker #0

    Et je leur dis, ils me disent la vérité. Ils me disent, non, tu as raison, j'ai fait des crédits, j'ai merdé, je n'aurais pas dû, je ne dors pas. Et moi, tu as vu, il y a même des gens qui sont venus me voir. Je dis, sans prétention aucune, tu vois. Mais des fois, quand ils me disent crédit, je dis, je ferai le direct. Et je leur dis, calme, je dis, franchement, je ne te porte pas la poisse ni rien, mais tu rentres dans quelque chose de sombre je vais pas te juger mais ça va être difficile pour toi Ils ne le comprennent pas. Je crois qu'ils rentrent dans le mouv'. Et là, ils me disent, vraiment, tu avais raison. Moi, je ne suis pas parce que j'ai connu les deux paramètres. Donc, moi, je suis là pour transmettre le message et je lui dis la vérité. Je dis ce qu'il en est. J'ai laissé pour Dieu, il m'a élevé. Je l'ai contredit, il m'a rabaissé. Donc, moi, j'ai compris vite. Et moi, c'est pour ça que je suis en mode, pas mission, mais j'ai envie de transmettre ça aux gens.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'est quelque chose qui brûle au fond de toi.

  • Speaker #0

    Je ne vais pas dire au mec, venez entreprendre. t'inquiète, viens au Sénégal, il y a de l'argent, c'est le bled. Oui, d'accord, mais tu viens comment ? Parce que moi, mon but, c'est que tout le monde réussisse. Mon but, c'est que tout le monde s'installe au Sénégal. Parce que moi, il y a Brabant-Sidla, je ne peux pas construire le Sénégal tout seul. Il faut tout le monde qui vient, il faut tous les Sénégalais, il faut les Africains, c'est comme ça qu'on développe notre continent. C'est ce que je veux dire. mais si tu commences à venir avec un handicap déjà c'est chaud parce qu'on ne contrôle que dalle je te veux dire partout où il y a un crédit il y a des problèmes Je ne savais même pas. J'ai pris un exemple hier, je regardais la télé, je voyais Air Sénégal. Est-ce qu'ils doivent des milliards ou des millions d'euros ? Parce qu'ils ont loué un avion qu'ils ont acheté à crédit, mais ils n'ont pas remboursé. Tu imagines, regarde dans quoi ils sont aujourd'hui. Et j'en passe, je prends le plus d'exemples, parce que c'est ce qui m'arrive en tête. Mais j'ai beaucoup de personnes qui me disent que vraiment, tu as raison. Énormément. C'est pour ça que les jeunes qui nous écoutent aujourd'hui faites avec ce que vous avez. Maintenant, les convictions, ce n'est pas obligé. Parce qu'il y en a qui vont dire, moi, je suis chrétien, moi, je suis athée, moi, je suis juif. On a tous une croyance en nous. Croyez en ce que vous voulez, mais faites avec ce que vous avez. Parce que c'est ça, la vraie richesse que tu as. Parce que même si tu perds tout aujourd'hui, au livre, tu ne dois rien à personne. Il y a eu ce rien à personne-là, je te jure que quand tu le vis tu comprends qu'en fait c'est ça ta vraie richesse C'est ce que je veux dire. Mais quand tu es là, tu stresses, tu as une boule dans le ventre. Ah, lui, tu te lèves le mat, tout le temps, il se sent à droite, tout le temps, il se sent à gauche, tu sors dehors, tu fais attention. Olivier, est-ce que c'est une vie, ça ? Olivier, la vie, elle est courte. Des gens à 40 ans, ils ne sont plus là. Des gens à 30 ans, Olivier, on a connu des jeunes partir jeunes. Aujourd'hui, tu vois des gens, ils sont là, 20, 30 ans, t'entends, arrêt cardiaque, je ne comprends pas pourquoi, Olivier. Est-ce que la vie avait autant de stress, Olivier ? C'est la question que je me pose. Des fois, je ne comprends pas. C'est moi qui est fou, peut-être que c'est moi qui a un problème. Mais je me dis, est-ce que la vie, elle a vaut autant ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que, comme tu dis, effectivement, dans les conséquences des prêts comme ça, le niveau de stress que ça te met au quotidien… T'imagines ?

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que tu te lèves le matin, tu ne penses qu'à ça. Tu dors, tu ne penses qu'à ça. C'est la réalité, parce que je l'ai vécu, moi. Après, maintenant, je ne suis pas entretenu des gens. moi ce que j'ai vécu moi je pense que si j'ai vécu ça 99% ils ont vécu la même chose tu ne Ton premier euro qui rentre, c'est d'abord là-bas.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que même ton argent de fin de mois n'est pas encore rentré, que tu sais déjà qu'il y a cette partie-là qui part.

  • Speaker #0

    Alors que des mois, il peut y avoir des problèmes, il peut y avoir des maladies. On ne parle même pas encore des divorces, parce qu'il y en a qui n'ont pas le mental. Donc tu imagines, entre le divorce, le problème, les séparations, la maladie. Olivier, on est des humains, on n'est pas des robots. Tout de suite.

  • Speaker #2

    Le bec dans l'eau.

  • Speaker #0

    Le lever quand tu dèves le matin. Même si tu n'as rien. Parce que des fois, les gens pensent que ne rien avoir, ce n'est pas bon. Mais des fois, c'est une richesse.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    En fait, c'est ça. Les gens voient ça comme quelque chose de négatif. Voilà. De ne rien avoir. Exactement. Et quand on dit ne rien avoir, ce n'est pas forcément être à zéro. Il y en a qui ont peut-être, je veux dire une petite, 500 000 sur leur compte. Voilà. Ils estiment que c'est rien. mais pour beaucoup de personnes, c'est énorme avoir 500 000.

  • Speaker #0

    500 000, quand tu n'en as personne, c'est beaucoup. Et avoir 10 millions, avoir des crédits, c'est pour moi, je ne veux pas faire à 500 000, qu'avoir 10 millions avec des crédits. Il faut être logique.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est ce que je veux dire. Et c'est ça qui nous fait couler beaucoup en Afrique. C'est pour ça qu'il y a beaucoup de business qui coulent. Quand vous commencez, commencez avec une vraie fondation. Commencez avec les bonnes racines. Tu as vu, tu as 10 000 euros, attends de travailler encore cotise. Tu peux emprunter. Tu n'as pas d'argent, prends des actionnaires. Tu as le droit religieusement. C'est ce que je veux dire. Ce que tu n'as pas le droit, c'est de prendre, de mettre des libres. C'est juste ça. Et on peut le faire. Et moi, aujourd'hui, si tu vois que je fais les plateaux et que j'en parle, c'est que j'ai réussi à le faire. Si encore je ne l'avais pas fait, tu peux me dire, toi, tu parles, c'est facile pour toi. Moi, j'ai réussi à le faire. Oui,

  • Speaker #1

    et tu le vis jusqu'à présent. Tu es dans une entreprise qui est en croissance. Merci. Qui grandit.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et tu as réussi à monter tout ça sans avoir, ne rien devoir, en tout cas, à une banque ou à quelqu'un. Donc,

  • Speaker #0

    c'est pour montrer que c'est possible. Je ne peux pas vous montrer que je suis meilleur que vous, ou bien moi, j'ai la science infuse, ou bien moi, je calcule, regarde. Non ! Je suis en train de vous montrer que j'ai fait les deux. Et aujourd'hui, je suis en train de faire une société où j'ai mis ma foi, ma religion en avant. Je ne le regrette pas.

  • Speaker #1

    Et surtout, pour les gens qui peut-être ne connaissent pas ton parcours, c'est qu'aujourd'hui, on parle de Salam Transport, les sept bus, mais tu as aussi réussi à construire dans l'immobilier, à investir dans l'immobilier. Et pour moi, aujourd'hui, est-ce que quand toi, tu lances ce premier bus, est-ce que dans ta tête, tu as déjà la... construction de la suite.

  • Speaker #0

    Non. Je t'ai dit que Dieu est grand. Le jour où je t'ai dit que j'ai fait la bêtise de ma licence, tu sais, en France, c'est comme tout européen. Tu te dis quoi, c'est quoi ta réussite ? T'as ta licence, t'as ton pavillon. Tout français, c'est comme ça. Tout européen, c'est ça. T'as ta maison, t'as ta voiture, ta vie, elle est faite. T'as plus de loyer, t'as plus rien. C'est l'objectif de tout le monde. Moi, je me suis dit, même si j'avais juste une maison... Pour moi, je serais le roi du pétrole. Parce que je ne le dirais pas, tu vois. Je n'aurais jamais imaginé, même avoir un bus, pour moi, c'était impossible.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Sans prétention, tu vois. Donc, on a fait un, deux, trois. Et tout ça aussi, comme je te dis, c'est des éducations financières.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    Tu fais des sacrifices, c'est pas tu fais la mala, tu fais la fête ici. Parce que c'est ça le problème des gens, ils voient toujours le haut de l'iceberg. Ils ne voient jamais en dessous.

  • Speaker #1

    Non, et c'est pour ça que c'est important que tu le racontes.

  • Speaker #0

    C'est important, tu vois, donc tout ça aussi c'est des mindsets. C'est, ah, écoute Brahim, boum, ok. Dieu merci j'ai réussi à monter un business qui n'est pas fait de crédit Alhamdoulilah il y a de la baraka du moins je pense je commence à fructifier un petit peu je mets de côté t'as vu je vis pas je voyage pas je suis boum je m'achète un deuxième je renforce les lignes après le troisième après moi aussi c'est une passion j'aime ce que je fais c'est pas que pour l'argent t'as pas oublié ça je le prépare là je monte juste le le business plan pour que les gens comprennent mais voilà boum 2 3 tac tac 4, 5, ok, tu commences à monter, oh, tu as un petit mône financier, oh, j'ai un petit terrain. Il saura d'avoir au moins un petit nid de poule, quelque chose où je peux dormir avec mes enfants. Boum, bam, boum, ça rentre, tout peut arriver. Demain, je cartonne les bus, je meurs, mais au moins, je sais un petit quelque chose. Donc, je me suis dit, écoute, comme j'ai de l'argent ici qui rentre un petit peu, essaie de sécuriser au moins, sans même, vous n'avez même pas l'intention de séparer les business, de diversifier. C'était juste d'avoir un petit toit. Donc, de là, bim, bam, boum, bim, bam, boum, j'ai monté, monté, monté, monté, boum,

  • Speaker #2

    mais j'ai fait mon petit patrimoine.

  • Speaker #0

    tout ça avec Zorroleba. Et le pire, ce qui est beau dans ce... dans ce miracle de Dieu, c'est que tu le fais sans même le sentir.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas comment expliquer,

  • Speaker #0

    c'est bizarre, tu vois. Tu as des gens qui disent « Ah, mais je suis en galère là, je dois reprendre là, j'ai des problèmes là. » C'est comme si Dieu m'avait tout facilité pour me monter un petit peu tout ce business plan et me dire « Bréhima, regarde, je t'ai donné tout ça parce que tu m'as écouté. »

  • Speaker #1

    À ta récompense.

  • Speaker #0

    T'as compris ? Et tous les gens qui disent que ce n'est pas vrai, montre-leur le contraire. C'est-à-dire que les gens qui ne me connaissent pas, ils vont penser. Olivier, on sait les mecs, ils se la pètent. Moi, je n'ai jamais montré de voiture, je ne vends pas de restaurant, je suis habillé, j'en ai rien à foutre, moi. Moi, je suis que de passage. C'est ce que je veux dire. Mais en montrant ça aussi, c'est montrer la grandeur de Dieu à mon échelle à moi. Attention, je parle de ma foi à moi. Parce que là, tu m'as invité, moi, c'est mon expérience à moi, je ne trahis pas. Je ne suis pas en train de convaincre qui que ce soit. de... Non, moi, je parle de mon expérience à moi. Et t'as vu, à un moment, je me suis posé, Olivier, j'ai pleuré sur mon tapis de prière. Je me suis dit, regarde Dieu, t'as vu, je t'en parle, j'ai la chair de poule.

  • Speaker #1

    Je connais ce sentiment-là.

  • Speaker #0

    C'est le sentiment quand tu te dis, je ne pensais même pas avoir ça. Dieu, tu m'as donné plus que ce que je pensais.

  • Speaker #1

    Je vais te partager quelque chose. J'ai partagé quelque chose parce que c'est important que les gens qui nous écoutent comprennent. C'est quelque chose que je n'ai jamais partagé. Tu vois, dans les discours, même, tu vois, je commence à te lire, j'ai déjà la chair de poule. Pour que les gens comprennent aussi la puissance vraiment de Dieu et de comprendre les messages et les signes et tout. Quand moi, je quitte, quand j'arrive ici au Sénégal, comme je t'avais dit, Karel et moi, on travaille chacun dans son domaine. Et Karel... Quand elle se lance à 100% dans le digital, c'est parce qu'on perd deux grossesses dans l'année. Donc, elle est fatiguée émotionnellement, physiquement. Moi, je lui dis, écoute, avec mon salaire aujourd'hui, je peux subvenir à tous nos besoins. Concentre-toi sur ton blog, concentre-toi sur ce que tu aimes et on verra ce qui se passe. Ça lui prend trois, quatre mois, elle égale mon salaire. Elle dépasse mon salaire. Donc moi, quand je vois ça, je me dis, écoute, moi, je vais aussi... quitter mon boulot, me mettre à 100% pour l'aider à développer, à construire. Et je vais me mettre à 100% avec elle. Je quitte mon boulot. On est à 100% tous les deux dans ça. Et pendant le ramadan, je reçois un appel le soir d'un ami qui m'appelle pour me dire quand il était dans un dîner de famille et que dans son dîner de famille, les gens ont commencé à dire « Ah, regarde Olivier, c'est sa femme qui l'entretient. Il a quitté son boulot. » il fait rien, c'est sa femme qui s'occupe de lui et tout et tout, c'est elle qui travaille c'est elle qui fait tout, parce que c'est le visage qui est mis devant c'est le nom qui est mis devant je vais le matin, je me lève pour faire ma première prière je prie mais j'ai dormi avec ça dans ma tête et quand je prie, je commence à pleurer à la fin sur mon tapis de prière je pleure parce que je me dis mais en fait, pourquoi les gens pensent ça de moi moi je suis là, je travaille qui fait tout derrière dans l'ombre. pour ma femme, pour nous. Comment on peut dire que moi, je suis... Ça m'a touché émotionnellement quand on me dit que je suis au crochet de ma femme et que je ne fais rien. Je me lève du tapis, je vais voir ma femme. Je pleure devant ma femme pour lui expliquer ce que je viens de vivre et tout. Elle essaie de me calmer, elle essaie de me consoler. Finalement, on se pose et finalement, on continue la journée. Cinq minutes, Ibrahima, ou dix minutes passent. Mon téléphone, le téléphone de ma femme... On commence à faire « tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, des notifications. » On dit « mais qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui se passe ? » Et là, on voit qu'en fait, ma femme est mentionnée dans Le Parisien, en France. On voit que ma femme est mentionnée dans des articles sur Yahoo.com. On voit que ma femme est diffusée sur des écrans de la Défense, un reportage sur elle. Et en fait, voilà ce que Dieu a fait. Pendant que j'étais dans mon ancien travail, je m'occupais de la communication. J'avais rencontré une dame qui travaillait à l'AFP. J'avais gardé sa carte. J'ai gardé sa carte pendant quatre ans. Je ne l'ai jamais contactée. Quand j'ai jugé que ma femme était assez mûre dans ce qu'elle faisait, j'ai contacté cette dame de l'AFP pour lui dire, écoutez, je vous contacte parce que moi aujourd'hui j'ai ma femme qui fait ci, qui fait ça dans le digital, elle a des bons résultats, je pense que ça peut être un sujet intéressant pour vous et tout. elle m'a dit envoie moi le dossier de presse j'ai envoyé le dossier de presse elle l'a lu elle a dit ok On va venir faire un sujet sur votre femme. Elle est venue. Ils ont filmé Karel pendant une journée, interviewé, tout et tout. Pris tout le contenu. Six mois sont passés. Sept mois sont passés. On a oublié, nous. On a oublié qu'on a fait tout ça. J'ai oublié que j'ai créé ça. Et c'est quand j'ai été dans le doute, quand j'ai été dans la tristesse, quand j'ai dit, mais en fait, où je me suis remis en question à savoir, mais en fait, à quoi je sers ? En fait, est-ce que les gens n'ont pas raison Quand j'ai eu ces moments de pleurs sur mon tapis de prière, Dieu m'a répondu en me disant, regarde, laisse les gens parler. C'est toi qui as créé ça. Ce n'est pas toi qui avais appelé la dame de l'AFP. Il n'y aurait pas toute cette couverture à ce moment-là de ta femme, tout ce qui est en train de se passer. Et donc, c'est pour ça que quand tu me dis que tu as eu des moments sur ton tapis de prière où tu pleurais, je comprends tellement ce sentiment. Tellement ce sentiment où Dieu vient te... Mais c'est impressionnant, on vient te répondre dans la seconde et te montre qu'en fait... Mon petit, calme-toi. C'est moi qui suis au contrôle.

  • Speaker #0

    C'est ça que j'ai compris dans tout, en fait. Tu m'as dit, tu m'attendais à ça, je ne m'attendais à rien du tout. Moi déjà, Salam Transport, ça m'a dépassé. Je ne sais pas, je n'ai pas cette prétention. Moi déjà, rentrer au bled, tranquillement, avoir mon petit travail, ta petite maison, ta petite famille, tu as tout en fait. Mais là, ça a pris une proportion où d'un côté, je me dis aussi, je suis testé aussi. Le problème, c'est que comme j'ai connu les deux, j'ai une crainte aussi que Dieu me relève tout. C'est pour ça que j'essaye, je pense, d'être le plus humble possible. Me détacher des choses. Parce que le résultat ne m'appartient pas. dire, hé Dieu, t'as vu, moi, tu m'as donné, tu peux me reprendre à tout moment. C'est pour ça qu'au livre, je fais très attention comment je parle aux gens, comment je me comporte avec les gens. Par exemple, un truc tout bête, tu peux être dans mon bus, il y a un scandale, monsieur, pardon, je rembourse tout de suite. En fait, moi, je déteste le karma. Parce que je me dis, il t'a élevé, il peut descendre pour un détail. Et t'as vu, des fois, quand tu rentres dans un système, comme t'as dit, les médias, les trucs, les gens des fois ils se gonflent un peu d'orgueil tu penses que et boum Moi, tout le temps, certains vont dire que ce n'est pas une vie, mais pour moi, c'est le fait de maintenir cette foi que j'ai en lui. Parce que l'être humain, il est faible. Il peut flancher à tout moment. C'est pour ça que quand tu as trouvé ton équilibre, reste tranquille. Parce que les Arabes, ils appellent ça le qanar. Le qanar, c'est l'autosuffisance. Et ça, tout le monde ne l'a pas. Tu as vu, il y en a, ils ont un bus, ils en vont 20 tout de suite. Ils ont un immeuble, ils en vont un deuxième, trois. En fait, il ne s'arrête plus. Tu vois ? Moi, je rêvais un stade où j'ai tellement peur que j'y vais tout seul. Oui,

  • Speaker #1

    tu prends ton temps.

  • Speaker #0

    Je peux dire à Dieu, tu as vu, tu m'as donné 7, déjà c'est beaucoup. Si tu m'as donné plus, c'est que je le mérite et je suis en mode mission. Je vais y arriver. Mais je n'irai jamais vite. Parce que tu sais, des fois, en allant vite, tu deviens en sorte d'ingrat. Parce que finalement, tu te dis, ah putain, je te recommande un but, je n'ai pas acheté. Ah vas-y, je n'ai pas encore construit la barre. En fait, à un moment, tu te rends pas compte mais tu rentres dans une boule au moment où Dieu te dit ah donc toi je t'ai donné ça je t'ai donné ça et tu te rends pas compte parce que le trauma il est n'est insatisfait,

  • Speaker #2

    naturellement.

  • Speaker #1

    On veut toujours plus.

  • Speaker #0

    Tu veux une montagne d'or, tu veux une deuxième. Tu veux une deuxième, tu veux une troisième. On est comme ça. Donc c'est pour ça que quand tu commences à trouver ton équilibre et ton canard, tu commences à l'avoir, essaie de le maintenir. Moi, c'est pour ça que j'y vais doucement et c'est pour ça que je fais les podcasts aussi parce que c'est aussi une thérapie pour moi. Les gens comprennent que comme tu as dit tout à l'heure, Regarde, toi, tu as parlé, ça t'a fait du bien aussi. Les gens ne connaissaient pas ça.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    bien sûr. Même ta femme avait écouté ça. Ça va la toucher aussi, tu vois. Et ça, c'est un secret entre toi. Et le problème, c'est que les gens, des fois, ils te prennent pour un fou. Tu as vu ? Alors que toi, sans que je termine, tu as ressenti tout de suite ce que j'ai dit parce que tu as vécu la même chose. Tu as vu, ton orgueil a été touché. Tu as été blessé. Et il n'y a personne, à ce moment-là, à part lui, qui peut te sauver. Tu vas en parler. Il faut que les gens t'écoutent. C'est intérieur parce qu'il y a des blessures, des fois. tu ne peux pas l'extérioriser comme ça. Il n'y a que ton tapis de prière et ton Seigneur. Et quand il réussit, ça te nourrit encore. plus, ça te renforce encore plus ta foi. C'est pour ça que quand tu me dis ma fierté, c'est ça aujourd'hui. Quand tu me dis vraiment c'est quoi ta fierté, c'est d'avoir bâti tout ça en essayant, parce que l'être humain est toujours avec des défauts, toujours avec des erreurs, c'est essayer de bâtir ce qu'on a bâti aujourd'hui, tout en mettant ma religion en avant, tout en essayant de satisfaire mon créateur. Parce qu'Olivier, au final, c'est ça la vraie réussite pour moi Ce n'est pas une réussite personnelle. Pour moi, quelqu'un qui réussit, c'est quelqu'un qui essaie de satisfaire son créateur. Olivier, quand tu entends dans un miroir tous les jours, te dire, mon Seigneur, est-ce que tu es satisfait de moi ? Olivier, tu sais qu'on va se quitter, tu rentres chez toi, tu jettes les chaussures, tu prends ta fille dans tes bras, Olivier, tu te dis, ouais chérie, aujourd'hui, est-ce que ma fille, ma femme, peut être fière de moi ? Est-ce que Dieu est fier de moi ? Olivier, voilà que si cette conscience-là, tu l'as tout le temps. Parce qu'on sait au fond de nous ce qu'on a fait dans la journée. Si t'as insulté, si t'as menti, si t'as trahi. Tu sais ce que t'as fait. Mais quand tu rentres avec de la conviction, tu t'es battu, t'as fait tes prières, t'as fait tes convictions, t'as fait tes icres, et que Dieu est là, tu sens toi-même que t'as essayé de satisfaire à ton créateur. Et c'est ça qui doit être ton moteur. Et quand c'est ton moteur, Olivier, les paparazzi qui t'ont critiqué, je ne sais pas quoi, ça ne va même pas te toucher. c'est comme un gilet pare-balles pour moi ça c'est un gilet pare-balles ma foi en Dieu aujourd'hui Tu connais les médias aujourd'hui, ça te critique, ça te passe. Mais aujourd'hui, t'es obligé d'avoir un bouclier. Moi, j'en ai rien à foutre. Moi, tant que je satisfais à Dieu, c'est le plus important. Je ne pourrais pas se faire l'être humain. C'est impossible.

  • Speaker #1

    Mais moi, la question que j'aurais pour toi humainement, c'est... Parce que tu as dit, tu es rentré au Sénégal, ton père t'a envoyé pour apprendre ta religion. Est-ce que toi, tu dirais que c'est à ce moment-là que tu... construit en tant qu'Ibrahima d'aujourd'hui ? Est-ce que ça a pris... Parce que tu sais, tu peux être jeune, tes parents t'envoient, tu apprends parce qu'on t'a demandé d'apprendre l'automatisme. Tu dirais que c'est quoi, toi, le déclic qui t'a vraiment... Où tu es allé sur ton tapis et t'as dit « Ouais, c'est bon, j'ai compris » . Est-ce que t'es capable, dans ta tête, de voir c'est quoi le déclic qui t'a fait changer ?

  • Speaker #0

    On va dire qu'il y a deux moments. Il y a un moment qui me l'a fait rappeler et il y a le deuxième moment qui me l'a confirmé. D'accord. pour que les gens comprennent, qui m'a sonné, qui m'a dit stop, et la confirmation. Le premier stop, comme je disais tout à l'heure, c'est quand j'ai eu que des problèmes avec le taxi. Ribas, problèmes, galères, opérations, j'ai tout eu. Je ne te raconte même pas les histoires, je me suis dit laisse tomber. Je me suis dit c'est impossible. Tu as vu, l'argent qui dilapide, bref, c'était une galère, pas possible. Et là, j'ai dit stop, là il y a un problème. Je ne fais du mal à personne. J'essaie d'être généreux. Je partage, je donne. Dieu, qu'est-ce que j'ai fait ? Je pense pas être un enfant maudit, donc je comprends pas ce qui se passe. Mais je me suis dit, ah, Ibu, vraiment, t'as touché quelque chose qu'il fallait pas toucher. Donc déjà, tout de suite, j'ai cette prise de conscience de dire que t'as voulu faire le mec volte-face, du vote. Non, fallait pas. Donc tout de suite, j'ai eu ce stop-là. Et le deuxième miracle où ça m'a vraiment, ça y est, où là, ça y est, j'ai décroché du tout. et en fait c'est là qu'il m'a fait apprendre à... à m'attacher à rien. C'est quand même ce que je dis aux gens, ça choque, mais au niveau du jeu, je suis attaché à rien. Parce qu'en fait, j'ai compris que je contrôle que dalle. J'ai été attaché sentimentalement, j'ai été attaché à beaucoup de choses, mais au final, il n'y a rien qui est resté. Et je sais qu'il n'y a rien qui va rester, parce que même mes enfants que j'aime, ils devraient partir. Donc en fait, ce mindset-là, il a fallu que je l'apprenne par rapport à mes épreuves. Et le moment où ça m'a vraiment... ou là où j'ai vu que ça y est, c'était ce moment-là, parce que même quand je suis revenu au Sénégal, J'ai acheté le premier bus. Donc, on a acheté le premier bus. On n'avait que des problèmes. Que des problèmes. Olivier, accident, accident sur accident. Je ne comprenais pas. Je me disais, mais c'est quoi le problème ? Je viens, je viens dans un pays. En plus, moi, je n'étais pas venu pour prendre de l'argent. Moi, j'étais content. Quelqu'un me disait, il y a la Wi-Fi, il y a les bouteilles d'eau. J'étais heureux. quand tu vois la joie dans les yeux des gens ta satisfaction intérieure c'est comme si tu faisais là un podcast « Olivier, il est mortel ton podcast ! » « Tu m'as sauvé ! » Tu sais quand quelqu'un dit ça ?

  • Speaker #1

    « T'es fier de ton travail ! »

  • Speaker #0

    « Qu'est-ce que tu ressens ? » Je dis « Ah putain, pour moi c'est vite fait, mais les gens ils ont cette joie ! » Et t'as vu, moi c'est quand même, c'est égal à l'oriental, c'est dur là-bas, c'est 55 degrés, c'est un Bakunda, tu vois ? Là-bas c'est le Texas ! Donc c'est le feu ! Et du coup, quand tu ramènes un truc comme ça, pour eux c'est comme ça, on est en avion ! Donc je voyais une joie chez les gens. Et quand je voyais ça, boum, problème. Les gens qui rigolaient, les gens qui menaçaient. Toi, tu ne vas pas rouler ici. Ah ouais ? Des gens qui arrivaient qui me disaient toi avec tes bus on dirait des avions tu ne rouleras pas ici.

  • Speaker #1

    Sur le premier bus ?

  • Speaker #0

    Premier bus. Je voyais des accidents je voyais des pannes je voyais des gens creuser du sang dans mon garage mettre du sang de mouton des trucs de fous Olivier. Wow ! Harry Potter je ne te raconte même pas bref tu vois dans ma tête tu arrives tu vas en parler à qui ? C'est ton argent c'est ton investissement t'es attendu au tournant. Tu as ramené un nouveau projet. Que dalle. Ton pote a prêté de l'argent. Tu vois, tu sais de présent dans ma tête, je ne suis qu'un humain, moi. En tout cas, moi, je fais quoi ? Et moi, l'erreur que j'ai faite, c'est ça que je le répète encore, j'étais déjà dans le calcul. Je me dis, ah, je vais ramener un bus, 50 places, 10 euros, 500 euros par jour. Moi, je suis déjà dans un film.

  • Speaker #1

    En fait, tu es déjà dans l'anticipation de vouloir la suite. On ne peut pas t'en vouloir.

  • Speaker #0

    C'est mon premier business. J'étais entrepreneur taxisable, mais c'est la première fois que j'ouvre un coin. Je ne connais pas. Pour moi, mon outil, c'est de rembourser mon ami, récupérer un peu d'argent, de ne pas sortir l'argent pour payer les salariés. C'est tout ce que je souhaitais. Je n'avais jamais calculé. Le bus, je partais un jour sur deux, un bus rempli. Je n'avais jamais calculé. Bien sûr. Mais je n'avais pas calculé.

  • Speaker #1

    Tu n'avais pas calculé tous les aléas qui peuvent se passer à côté.

  • Speaker #0

    Petit dent. Olive, j'arrive, dès que je roulais, j'avais une vogue de killer. Boom, le bus s'arrêtait. Tu connais, après, il faut réparer. Deux semaines, refaire une communication. Je vais commencer. Le gars, il se garde, boum, un camion, il va être par derrière. Je dis, mais Dieu, j'ai tout fait en règle. Je n'ai pas fait de crédit, mais tu as vu, Dieu aussi, dans sa miséricorde, il te teste. Parce que c'est facile de dire, oui, je crois en Dieu. Oui, c'est bon. J'ai le Tawakul, je subis l'épreuve, je passe ma foi. Oui, mais il va te tester. Et moi, je l'ai dit, et Dieu m'est témoin, je n'avais pas dans le cœur. J'avais dans la langue,

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est noté que je vais dire aux gens tout de suite. Donc, je disais, ouais, Dieu, mais je n'avais pas ça. Des fois même, je ratais mes prières tellement j'étais à fond dans le business. Je faisais des voyages, j'étais là, dans le stress. C'est mon premier business. C'est comme toutes les erreurs que j'ai faites. Et de là, bim, bam, accident, problème, accident, problème, accident, problème. À un moment, Olivier, j'arrive, boum. Et il y avait, tu sais, des fois, malheureusement, quand il roule, on met des triangles, il met des branches d'arbres. Oui. Et moi, vu ce qui s'est roulé, il n'a pas vu la branche. Il l'a vue au dernier moment. pivoté un commune à l'avant face à taper la vitre du oh là là le premier premier bus à la vitre du bus les clients qui pèvent à droite heureusement qu'on chauffeur cher gay que je salue aujourd'hui un ancien il a réussi à arroba qui l'a fait un système qui fait mais olivier pendant deux semaines plus de bus plus tout le monde à l'arrêt Et moi je me suis dit, regarde, tu vois Olivier, quand je dis que tu ne contrôles que dalle, tu vois Olivier, quand je dis que tu ne contrôles que dalle, je suis arrivé, j'ai regardé à droite, personne. Je regarde à gauche, personne. D'une, Olivier, tu vas en parler à qui ? Parce que déjà c'est personnel, parce qu'au-delà de ça, ils vont dire quoi à part oui, désolé. Ils ne peuvent rien faire. Je ne suis pas un serbant. Personne ne va tendre la main à tiens une enveloppe. Et c'est là que j'ai regardé partout, la seule chose que je pouvais, la seule personne c'est mon créateur Même ma mère qui est là, qui fait des invocations pour toi,

  • Speaker #1

    elle ne peut rien faire.

  • Speaker #0

    Et c'est comme si Dieu m'a dit, fais le tour. Et pourquoi je vous dis merci aujourd'hui ? Parce que je te jure, après Olivier c'est humain, peut-être que j'aurais changé. Mais si j'avais réussi comme ça Olivier, je pense que Dieu, je ne l'aurais pas mis à la hauteur que je dois mettre mon créateur. J'ai l'honnêteté, la sincérité, parce que je suis tellement à fond dans le move, que l'argent serait rentré comme ça, j'aurais cru que c'était le feu du travail tu veux dire que c'est moi ?

  • Speaker #1

    à tout comprendre c'est moi qui ai fait ça c'est moi qui ai réussi tu as compris ?

  • Speaker #0

    c'est comme s'il m'avait dit eh t'as vu ? ok toi je vois déjà parce que ça c'est un truc c'est comme une grande ampleur tu fais des régions c'est le Sénégal tu fais toutes les régions on a 16 millions de personnes bien sûr ça va faire un impact dans tous les cas bien sûr mais c'est comme si Dieu m'a dit eh t'as vu toi là tu fais le fond faron tu cours calme-toi c'est moi qui contrôle c'est pas toi mais moi j'avais pas ce mindset là au début j'étais à fond d'en rentabiliser normal tu vois BOUM ! Olivier, à un moment j'arrive deux semaines, on me dit il n'y a plus la vitre, il faut la commander, nanana. Allez j'ai essayé, j'ai essayé. Je suis averti, c'est la première fois que j'allais abandonner. Olivier tu craques, t'es humain !

  • Speaker #1

    Mais normal !

  • Speaker #0

    Olivier je vais voir qui moi, je suis tout seul ! Des fois je dormais pas, mes enfants m'invitait qu'est-ce que t'en fais, tu peux pas en parler, t'es un homme, t'oublies de... Ouais. C'est mon business, tu vas dire que j'ai tout perdu ? J'ai pris mon tapis de prière, comme ça Olivier, en pleine nuit. je me suis levé et c'est d'ailleurs ça que je me suis habitué depuis ce jour là je ne dors jamais toute la nuit d'accord Je parle depuis 2017. C'est depuis ce jour-là que je ne dors jamais toute la nuit. J'ai toujours un créneau horaire la nuit où je lève pour le remercier. Et c'est là que je me suis levé et j'ai dit, Dieu, Dieu, déjà, je demande pardon. Tu as vu ? C'est vrai que j'ai honte parce que je ne t'ai jamais sollicité depuis que j'ai commencé mon business. Depuis que c'est arrivé, j'ai acheté. Jamais, j'ai fait Allah, Parce que t'es à fond d'entrepreneuriat, tu vas aller vite, la course au... Tu vois comment on est ? Il le dit dans le Coran, la course aux richesses. Et du coup, je suis arrivé, je me suis posé, je me suis dit, Allah, je ne sais pas ce que j'ai fait. Je n'ai pas volé les gens. Je n'ai pas fait des ribas. C'est l'argent de la sueur de mon front. Mon meilleur ami m'a fait confiance. Je ne sais pas ce que tu me réserves. Dieu, il y a deux options. Soit ce n'est pas mon destin. Retire-moi de là-dedans la tête haute. ou soit c'est mon destin, élève-moi à un niveau où tu vas montrer à ces gens-là que c'est toi le miséricordieux. C'est tout ce que je te demande. Et si j'ai fauté, je demande pardon et surtout, renforce mon cœur à m'habituer à être reconnaissant toujours envers toi. Parce que tu es extrêmement comme elle est.

  • Speaker #1

    C'est puissant.

  • Speaker #0

    Tu vois ce que je veux dire ? On demande. Dès qu'il donne, on oublie.

  • Speaker #1

    On oublie qu'on a demandé.

  • Speaker #0

    Donc je dis, Dieu, s'il te plaît, je ne sais pas ce que tu vas me préparer. Mais Allah renforce mon cœur à toujours être reconnaissant, à t'invoquer tout le temps. Tu peux décider comme décision. Là, je suis dans une situation où je n'ai personne. Il n'y a que toi. J'ai honte parce que je ne t'ai pas demandé avant. Mais Allah t'aime quand on te demande. T'aime quand on t'appelle. Et tu aimes quand on t'invoque. Donc je ne suis qu'un créateur. Et tu as créé le créateur avec ses défauts. Mais tu connais mon cœur comme il est. Tu connais mon intention. Paie-moi juste à la hauteur de ma lia. Et si c'est mon destin, je t'en supplie, fais que tout le Sénégal connaisse Salam Transport. Je te jure, Olivier, Allah et Billah, ces invocations, j'ai fait ça, je me rappelle encore, c'était au point E. C'était à 4h45 du matin. Je faisais ça comme ça. Une nuit, deux nuits, trois nuits, trois nuits. Au début, j'avais personne. Boum. le bus il se répare la machine est partie. Un tatatata, un tatatatata, et boum, deuxième, on achète. Olivier, on achète le deuxième, et la machine est enclenchée. On a fait la vie de tatatata, boum, un transport a explosé. C'est ce que je veux dire au point de vue. Donc Olivier, un truc comme ça. Comment tu veux que ça renverse par ta foi ? Depuis ce jour-là, j'ai eu peur déjà. C'est-à-dire que quand Dieu te montre des miracles, tu te dis en fait, autant tu as réussi, mais le retour de la médaille peut être aussi fulgurant dans les deux sens. Donc j'ai demandé, déjà j'ai vu que, même si c'est vrai, en fait on y croit tous, les invocations ça se réalise, mais quand tu le vis, c'est encore plus miraculeux que quand tu le lis.

  • Speaker #1

    Et tu prends conscience que ce que tu as demandé, on te l'a donné, maintenant... Fais attention, on va...

  • Speaker #0

    Je me suis dit quoi ? Comment j'ai invoqué ? On peut invoquer contre moi de la même manière. Donc déjà, ça m'a appris à respecter l'humain, à être très humble. Moi, tu peux me parier, tu peux me rabaisser, ce n'est pas grave. Tu peux me cracher, tu le sais, ce n'est pas grave. Moi, je sais que je suis de passage. Moi, je sais ce que Dieu m'a donné, donc ça me suffit amplement. Tu me suis relevé ? Donc tout ça, c'est un principe que j'ai travaillé. Et de fil en aiguille, boum, salam, un, deux, trois. Parce que moi, quand on avait ouvert sa lame, on s'est dit, vas-y, une société normale, c'est 10 ans. Aller 15 ans pour être vraiment connu. Mais en 1-2 ans, il est venu et comme bon, même moi, je ne contrôle même plus le défaut de Salam. Donc c'est là que j'ai vu que c'était plus haut que moi-même. Tu vois ce que je veux dire ? C'est des trucs que tu sens que même toi, tu ne contrôles même plus le truc. C'est comme si tu avais mis un fusil dans un canon, le tirerait parti.

  • Speaker #1

    Même toi, tu ne te voyais pas. Au bout de 3 ans, 4 ans, tu ne disais pas que tu aurais autant de notoriété.

  • Speaker #0

    Je me suis dit, vas-y, Salam. ou des 16 millions, il y a des millions de bus. Non ! Regarde, là, aujourd'hui, j'en ai que 7.

  • Speaker #2

    Enfin,

  • Speaker #0

    que, les gens disent. Mais par rapport à des gens qui connaissent des centaines de bus.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des institutions qui ont plus de...

  • Speaker #0

    Mais aujourd'hui, avec la grâce de Dieu, il n'y a pas un serré qui ne connaît pas Salam Transport.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est ce que je veux dire. Donc tout ça, c'est quoi ? C'est lui. Donc, c'est là où j'ai eu le deuxième déclic qui m'a confirmé de tout. C'est pour ça qu'au lundi, moi, je suis détaché de tout, moi. Je suis détaché de tout. C'est-à-dire que c'est bien, certains vont penser que ça me ronge dans la vie. Dans le sens, tu ne profites pas, tu n'aimes pas. Mais tu as vu, moi, c'est ma manière de remercier Dieu. D'une part. C'est ma manière, je ne sais pas comment t'expliquer, d'avoir peur d'être ingrat.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'à partir du moment où tu t'attaches à quelque chose, c'est comme si tu le places devant.

  • Speaker #0

    Par un geste. Parce que l'étouffement, il est facile, tu as vu. Là, j'ai un but. j'ai dit vas-y t'es j'en veux plus faut que je fasse vite Et il manque de l'argent. Pourquoi ? Mais regarde Dieu, tu en avais un, tu en as sept. Et toi, tu n'es pas content ? J'ai une maison. Ah, j'ai un autre terrain, veux-je construire ? Ah, vas-y, le promoteur, il m'énerve, je n'ai pas encore les papiers. Mais vraiment, tu as déjà une maison. ce genre de comportement là j'ai peur parce que Je ne suis pas le meilleur des musulmans, loin de là. Mais le signe que Dieu m'a montré, ça m'a changé, Olivier. Ça m'a transformé. C'est pour ça que les gens disent, lui, il est humble. Lui, on le voit là. Moi, c'est pour ça que je vais partout, je parle de Dieu normal. Parce que moi, je n'ai rien fait par moi-même. Il faut avoir l'humilité de le dire. J'aurais pu dire, « Ouais, moi, Olivier, tu connais. Alhamdoulilah, j'ai travaillé. J'ai eu de l'argent. »

  • Speaker #1

    « J'ai été visionnaire. »

  • Speaker #0

    « Voilà, j'ai été visionnaire. On m'a prêté. Regarde ce que j'ai fait. Bim, bam, boum. J'ai fait ci, ça, Olivier. Regarde, Dieu, aujourd'hui. » Tu sais déjà comme ils font les films, là. « J'ai commencé, j'avais rien. On avait le ventre vide. Ma mère a dormi par terre. » Tu sais, le cinéma, là. Et ça, Olivier, il faut qu'on se l'incule dans le cerveau. C'est ça que je dis. Arrêtez de snapper sur les influenceurs, sur les gens qui montent des vies de 30 secondes. Arrêtez ! Olivier, la vie, elle est courte. Olivier, un an, c'est demain.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    Olivier, toi et moi, on peut sortir demain. J'ai un arrêt cardiaque sur place. Olivier, on contrôle que dalle. Donc, c'est pour ça que... Fais les choses qu'il faut que quand tu pars, tu laisses des bonnes traces derrière toi. Quand j'ai commencé, je t'ai dit, Olivier, moi, ce que je veux qu'on garde de moi, c'est Ibrahima, le message qu'il a traversé. Le parcours, c'est vrai que c'est bien, un taxi, tout, un salam et tout. Oui, il est passé par là. Ça peut me motiver. Mais si, dans tout ce que j'étais là, vous coupez ce wagon-là de cette baraka, de comment ça reste ça, je te jure, ça va buffurquer sur tout le reste. C'est pour ça que je veux que ce noyau-là de... Comment avoir ton argent ? Comment le fructifier proprement ? Comment mettre la baraka ? Comment mettre Dieu ? C'est ça le noyau. Si vous devez retenir une chose, c'est que ça. Dans tout ce qu'on fait, mettez Dieu dans vos calculs, que ce soit dans vos vies familiaux. dans votre travail, dans votre business, dans votre mindset. Ouh là, Olivier, parce que t'as vu le problème ? C'est que ça va te suivre. Parce que c'est facile de dire, ouais, Olivier, je sais quoi, les épreuves, nanana. Oui, Olivier, mais les épreuves, dans tous les cas, on vit dans une vie d'épreuve, un. De deux, Olivier, les épreuves, tu les soulèves comment ? Pourquoi il y en a qui prennent des médicaments ? Pourquoi il y en a qui se suicident, Olivier ? Pourquoi il y en a qui sont en dépression ? Mais tout ça, Olivier, tout ou tard, ça va te mener à Dieu. Tu vois ce que je veux dire ou pas ? Dès la racine, moi, j'ai fait ces erreurs-là. Alhamdoulilah, je ne sais pas comment, pourquoi, mais Dieu m'a récupéré tout de suite,

  • Speaker #2

    tout.

  • Speaker #0

    J'avais qu'un seul but. Imagine Olivier, ça arrive aujourd'hui. J'étais en fonction dans les écoles. J'ai ma famille. J'aurais fait comme Olivier. Aujourd'hui, comme une personne compte sur moi. Imagine-toi, ça m'aurait arrivé à l'heure où je te parle aujourd'hui Olivier. Mais je t'avais dit, je ne me serais pas relevé. C'est pour ça que dans sa miséricorde, il m'a donné une leçon. C'est pour ça qu'aujourd'hui, je suis là à transmettre ce message. On peut parler jusqu'à une heure du matin, deux heures. Retenez ces deux choses de moi. Faites les choses avec ce que vous avez, avec de la baraka. Un euro, ce n'est pas grave. Regarde moi avec 50 euros, regarde ce que j'ai réussi à faire Olivier. J'aurais pu inventer une vie d'influenceur tout de suite Olivier, tu vois ce que je veux dire ? Mais je ne mens pas aux gens. Là,

  • Speaker #1

    il y a la baraka et le travail que tu as mis là.

  • Speaker #0

    Ma vie est exposée. Ce n'est pas comme si j'avais un parcours de Wikipedia. Non, non, ma vie, elle est là. Tu as vu, c'est Ressalam, tout le monde connaît, 2007, moi tout est là. Je refais de la drogue, vous le sauriez. Je refais la banque, vous le sauriez. Donc, je ne suis pas là pour mentir aux gens. Je n'ai pas honte de dire que je n'ai aucune qualification. Je n'ai pas de diplôme, je n'ai rien. Et je ne suis pas en train de vous dire parce que je suis meilleur que vous ou parce que je suis intelligent. Je dois montrer que moi, ma seule force et mon seul médicament, entre guillemets,

  • Speaker #2

    c'est que c'est Dieu.

  • Speaker #0

    C'est tout Olivier, tu vois, je ne mens pas. Donc maintenant, il y en a peut-être qui vont dire, ouais, moi, il n'y a pas de problème. mais si vous parlez avec Ibrahim Asila si vous devez retenir quelque chose de lui C'est la baraka, et la baraka c'est vaste Olivier. Les gens pensent que la baraka c'est oui, mon père et ma mère, non ça c'est des bénédictions. Pas confondre. Dieu a dit ne touche pas, ne touche pas. Aujourd'hui si je me suis mis à nu aujourd'hui, c'est pour vous montrer les deux différences Olivier. Parce que j'aurais pu dire, ah non moi, non Olivier j'ai fait ces erreurs là, et je sais ce que ça m'a coûté. J'ai fait le contraire, je sais ce que ça m'a coûté. Et Olivier, même si toi tu demandes à tous les gens qui te suivent aujourd'hui, qui mettent ça en commentaire, qui regardent leur entourage ou qui ont fait un crédit, demandent-leur est-ce qu'ils ont la conscience tranquille ? Ça, la vraie question. C'est une question où les gens n'ayent pas honte. Moi, je suis là, j'aurais pu ne pas le dire, mais aujourd'hui, en parlant avec vous, c'est une sorte de thérapie. Ça me fait du bien. Je vais sortir d'ici, j'aurais peur de 10 kilos. Parce que c'est en moi.

  • Speaker #1

    Non, mais on le sent de façon que quand tu en parles, tu le vis. C'est pas tel que je le vois,

  • Speaker #0

    bien sûr. C'est vraiment Olivier parce que ce que j'ai vu que là tu m'as refait 10 ans après, on n'a pas du tout oublié, tu vois ? C'est tout ce que j'avais oublié, mais aujourd'hui, c'est ça qui m'a rendu ce que je suis aujourd'hui. Parce que les gens, ils ne comprennent pas. C'est vrai qu'ils regardent beaucoup le haut de l'iceberg. Lui, vas-y, il ne veut pas, riba. Et qu'est-ce qu'il raconte, lui ? Comment tu veux que j'avance ? Je n'ai pas d'argent. arrête tes conneries moi il faut que j'aille à la banque oui faites-le mais après assumez les conséquences moi si vous voyez que je parle librement entrepreneur c'est pas pour entrepreneur j'ai fait combien d'émissions J'ai fait comme un plateau, Olivier. J'ai pris zéro euro. Même des mecs, ils pensent que je me fais payer. D'autres me disent, pourquoi on ne te paye pas pour venir ? Parce que moi, je n'ai pas besoin de ça. Ce que Dieu m'a donné, cette tranquillité-là, c'est plus que cet argent-là. Mais Dieu, je ne sais pas comment le rendre. Je ne sais pas comment le remercier. Au-delà de prier, je me dis, transmets ce message. Et peut-être que dans tout ça, il y en a peut-être un qui va le gober.

  • Speaker #1

    Et s'ils arrivent à toucher une personne, bien sûr. Ah non, bien sûr. à l'échelle de Dieu ce que ça représente le baraka et tout,

  • Speaker #0

    bien sûr. Je vais l'écouter, je vais laisser tranquille, il a raison. Et s'ils ne sont pas hypocrites avec eux-mêmes, ils le savent au fond d'eux. Que ne pas toucher ça, c'est la meilleure des solutions. Mais aujourd'hui, les gens, ils se voilent la face, ils veulent aller vite, c'est pas grave. Ah, vas-y, lui, il raconte n'importe quoi, lui, il fait le frère amuse. Ah, vas-y, c'est Kenriba. En plus, tu connais, il y a un temps, il y a divergence, j'ai le droit, si, que, est, c'est écrit noir sur blanc. Maintenant, Internet, des fois, c'est à double tranchant. Quand ça les arrange, ils vont sur Internet. L'autre imam a dit que j'ai le droit parce que je suis malade. Les trucs divergent. Après, boum, ils coupent direct. Faites très attention. Tu as vu ? Chacun est responsable de ses actes. Olivier, qu'on fasse très attention. Moi, je suis venu ici pour juger personne. Olivier, je suis venu pour donner mon expérience. Olivier, tu m'as appelé. On s'est appelé. Ce n'est pas Ibrahima, pas Ibrahima, Olivier. C'est parce que... On a des valeurs qu'on partage. Bien sûr. Olivier, tu ne m'as pas appelé pour m'appeler. Je sais que tu m'as beaucoup suivi, tu as beaucoup écouté.

  • Speaker #2

    Bien.

  • Speaker #0

    Et je pense que toi-même, Olivier, tu connais du monde. Tu connais des gens, tu as vécu, Olivier. Donc, tu sais ce que je te dis, ce n'est pas du bluff.

  • Speaker #1

    Non, je sais.

  • Speaker #0

    Et je pense que si toi-même, les gens de ton entourage voyaient ça aujourd'hui, ils vont savoir que ce que je dis, c'est vrai. Après, oui, tu auras toujours des petites critiques. Ah, lui, nanana, mais qu'est-ce qu'il raconte ? Moi, je suis bien. Mais des fois, Dieu, quand il te laisse... C'est une malédiction aussi des fois. Parce qu'il y en a plein qui vont dire, moi j'ai fait un crédit, hamdoulilah, il ne m'est rien arrivé. Oui, mais tu ne sais pas ce qui va t'arriver après.

  • Speaker #1

    C'est ça, tu ne connais pas demain.

  • Speaker #0

    C'est ça le piège. Et ce qu'il faut savoir dans la religion, c'est plus Dieu il t'aime et plus il te laisse plus c'est dangereux pour toi mais il y en a plein ils n'ont pas capté ce Ce cheminement, tu vois ce que je veux dire ? Donc c'est pour te dire qu'Olivier, il n'y a pas des millions de conseils. Dans l'entrepreneuriat, il n'y a pas de secret, Olivier. C'est comme dans tout, Olivier. Tu es sérieux, tu rencontres des gens sérieux. Si Dieu te fait des embuts, c'est que des épreuves. Mais Olivier, la plus belle chose, même dans sa miséricorde, Olivier, c'est que même quand tu as des épreuves, à la fin, c'est un cadeau. Tu as vu toutes les galères là ? Je sais ce que c'était, tu vois ? Même si c'est vrai, les trucs de saccellerie, on dit « Non, t'as vu ? » J'avais cette foi déterminée. Mais je me suis dit, Dieu, ça peut t'arriver. Je n'aurais pas eu ça, je n'aurais pas eu peut-être aujourd'hui le même regard. Tu sais, quand on vient de la France, on dit, ah, vas-y, c'est des trucs d'Harry Potter, ils attachent des trucs comme ça, ils racontent des folies, tu vois. Mais Dieu m'a secoué pour me dire que la méchanceté, vraiment, ça existe.

  • Speaker #1

    ne sois pas focus dessus mais fais attention garde toujours la présence d'esprit dans ta tête invoque

  • Speaker #0

    protège-toi dans les invocations j'ai créé des invocations pour ça donc t'as vu tout ça c'est des trucs heureusement que ça m'est arrivé Olivier parce que moi j'avais un mindset où je fais ce commentaire au moins t'as vu vos Harry Potter ça marche pas avec moi ça mais t'as vu tout ça il m'a fait deux en un toute cette secousse là et regarde aujourd'hui grâce à ça j'ai fait des rencontres t'as vu dans mon malheur j'ai pas roulé mais regarde à ce moment là quand le bus était garé, Après, il y avait Econ. Après, il y avait les télés. C'est comme ça que j'ai commencé à grandir. En fait, Dieu avait déjà fait un plan pour moi.

  • Speaker #1

    Non, le plan, il est écrit depuis... T'as compris ?

  • Speaker #0

    Moi, le bus était garé, je pleurais. Je me disais, regarde, je rentrais chez moi, je me dis, putain, regarde. Regarde, j'ai mis combien de millions dans un bus ? Je comprends pas, frère. Il est garé là pendant deux ans, il y avait de la poussière. T'as vu ? Regarde Dieu. et je me plaignais et subhanallah il m'avait préparé un truc que je voyais même pas Vous savez, Olivier, moi, avec tout ce que j'ai vécu, je suis obligé de rester tranquille.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    À part si je suis fou, je suis obligé de rester tranquille. La vie, c'est rien, Olivier. Olivier, on n'est que de passage. Cette phrase-là, tout le monde le dit. Mais ça a un sens. Quand tu es que de passage, Olivier, ça veut dire que tu t'attaches à rien du tout. Ce que tu dois faire, c'est laisser des traces derrière toi. Tu m'as dit une phrase qui m'a touché. Tu m'as dit, regarde, vraiment, je suis là. Je voulais être ma fille ici. Tu as dit, pourquoi ? Parce que demain, je ne sais pas ce qui sera fait. J'ai envie de laisser quelque chose à ma fille. Même demain, que Dieu nous envie, je ne suis plus là. Regarde les podcasts. Regarde mon papa. Ça, c'est mon père. Regarde ce qu'il a invité. Regarde les messages qu'il faisait passer. Tu as cette fierté-là, tu as vu ? Est-ce que tu es là aujourd'hui ? Eh bien, c'est la même chose. qu'on doit avoir dans la vie, Olivier. Tu vois, se dire que demain, je me réveille, je fais plus... Et ouallah, Olivier, quand tu fonctionnes comme ça, tu vas t'embrouiller avec personne, tu vas te détacher de tout, et tu vas vivre une vie paisible. Parce que c'est un monde de loups. Des gens vont te jalouser, d'autres vont te détester, d'autres vont te critiquer, tu vas connaître des divorces, tu vas connaître des séparations, tu vas connaître des trahisons, c'est la vie. Mais après, quand tu commences à travailler sur toi-même, tu te dis « Oh là, en fait, pourquoi je stresse ? » « Pourquoi je me... » Regarde, demain, je pars au montaire, Olivier. Au bout de deux mois, t'as oublié.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et même deux mois, c'est beaucoup.

  • Speaker #0

    T'as compris, Olivier ? Quand une personne se moque là, en une semaine, c'est fini. Ouais. On parle plus d'eux.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    Donc, Olivier, qui mérite que toucher ta tranquillité d'esprit ? Qui ? Personne. Demande sur un symptôme, c'est toi, ton créateur. Il n'y aura pas A plus B, A, j'aime bien Olivier. Même tes enfants, Olivier, dans l'au-delà, ils vont te fuir. T'imagines ? Les enfants que tu as nourris, que tu as bercés. T'imagines ? Tout le monde va fuir tout le monde, Olivier. Donc, quand tu as ce mindset-là, tu sens que tu ne contrôles que dalle. Et ça, c'est un truc, ça se travaille. Et quand tu fais ça après, tu prends tout naturellement. T'as vu ? J'ai de l'argent, j'ai que ça. Je mets ça dedans. Ça marche, ça marche, ça marche pas, j'aurais essayé. Donc, tu passes à autre chose. et t'as vu ta vie tu deviens cool et ça ça te suit tout le temps Mais quand tu as maintenant, vous, vous, moi c'est Oseille, je vais gratter, moi non, non, non, j'ai calculé quoi, j'ai mis 100 000 euros là, j'ai jamais de la vie, une botte de la fessie, les gens sont dans des matrix, ils sont dans des films. Ouh là là, la vie c'est court. Donc s'il vous plaît, si vous suivez un conseil, le conseil, mettez de la baraka dans votre travail. La baraka, c'est faire des choses pures, avec un cœur sincère, avec une intention sincère. avec de l'argent propre et le plus important tout ce que tu fais si tu mets du dans tes calculs tu ne vas jamais perdre et moi c'était mes erreurs du début et je remercie Dieu de m'avoir fait vivre ça au début sinon

  • Speaker #1

    je ne pense pas que je suis le vraiment d'aujourd'hui et moi ma question que j'avais pour toi là tu as des enfants tu disais est-ce que tout à l'heure tu disais que nous nos parents nous ont pas

  • Speaker #0

    éduqués par rapport justement à l'éducation financière et tout. Est-ce que toi, aujourd'hui, tes enfants, tu essayes déjà de leur inculquer ces valeurs ? Est-ce que tu essayes de leur expliquer ? Comment tu les prépares un petit peu à tout ça ? Parce que, tu vois, nous, on vient d'une génération, on n'a pas grandi avec Internet. Même si aujourd'hui, on en parlait, toi et moi, c'est très dangereux, tu vois. Nous, on a quand même, je vais dire, la moitié de notre vie. On n'était pas dans les écrans. Une autre moitié de notre vie, on a été dans les écrans. Nous, on est la génération qui avons grandi avec ça, je veux dire dans l'adolescence et tout. Eux, ils sont nés avec ça. Eux, ils ont ça. Comment toi, aujourd'hui, tu communiques avec tes enfants ? Est-ce que tu leur en parles déjà de tout ça ?

  • Speaker #1

    Pour l'instant, non. C'est vrai que je commence à le faire. Déjà, ils sont très jeunes. Le plus grand, il a 12 ans. Le reste, ils sont petits encore. Mais déjà, moi, le plus important, c'est d'abord de leur inculquer la religion. parce que la religion, c'est la base de tout. Une fois qu'ils ont la religion, tu peux mettre des mots ou des explications par rapport à ce qu'ils apprennent. Parce que la religion, ça éduque déjà une personne. Et après, pour répondre à ta question, des fois, par exemple, je sors souvent en dehors, les gens, ils viennent me voir. « Papa, on te reconnaît ? Papa, photo ? » Ils voient que je parle beaucoup avec eux, que j'explique que je suis humble, je leur explique que ces gens-là, regardez le message que papa... passe. C'est ça qui leur plaît. Et eux, ils voient ce que je dis derrière, parce qu'ils voient que je parle beaucoup de religion. Que je suis pas en mode... Parce qu'ils voient que c'est pas la musique. C'est tout ce que je fais. Ils regardent mes émissions. C'est que je parle de religion. J'essaie d'inculquer des valeurs. Là, peut-être qu'ils comprennent pas les mots, riba, compagnie, mais en grandissant, comme tu l'as dit, c'est les traces que je vais laisser. Ah non, bien sûr. Ça s'efface plus.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Demain, je meurs, ils remettent ça. eux qu'ils auront un peu plus de conscience papa il avait raison ils comprendront plus les messages de papa t'as compris ? là c'est plus en gros Ils me voyaient un peu dans la rue, les gens m'arrêtent, des fois des photos, des messages, des trucs. Je dis à papa, tu vois, mais je leur dis non. Tu vois, j'ai détaillé papa, les gens, ils aiment le message de papa. Les gens, ils appellent parce que papa, ce qu'il dit, ils ressentent quelque chose dans ce qu'il dit. Mais ils sont un peu jeunes. Bien sûr. Mais voilà, c'est des trucs que je leur montrais des valeurs de rester humble. Parce que tu as vu, il s'affoie aussi. Il y a des gens qui ne t'aiment pas dans la vie, ils crachent dessus. Ils n'ont pas conscience de ça des fois, tu vois. mais je leur explique que des fois ils voient et je m'arrête, je parle avec les gens et eux ils... Ils voient une simplicité, mais ça leur apprend qu'il faut être tactile avec les gens. Il ne faut pas venir, ah oui, il faut que toi, les persécutés, on revoit. Parce que vous connaissez, il y a plein de ces gens-là, ils arrivent à certains niveaux, ils ne parlent pas avec toi, tu ne les approches pas. Donc moi, je leur montre que non, il faut parler avec les gens, il faut rester humble. J'essaie de les baigner là-dedans, tu vois. Mais ça, ça va être peut-être cruel aussi, mais même ça, je ne compte même pas sur ça. Moi, c'est leur apprendre la religion, les éduquer comme je peux. mais je me détache parce qu'en fait il est trop fou que ce soit quelque chose, Olivier tu contrôles que dalle On a vu des gens élever leurs enfants, leur donner. Demain, au revoir, plus de papa, plus de maman. Parce qu'en fait, ils avaient un calcul. Ils étaient attachés, ils avaient un programme. Mais tes enfants, c'est une amana que Dieu te donne. Éduque-les, apprends-les et invoque. Mais nous, on est dans une matrix. Non, je vais le former, lui, il va être un footballeur. Quoi ? J'ai inscrit au foot, c'est tatatatata. Lui, ça va être un étudiant, un médecin. Quoi ? Tatatatata. Ingénieur, non. Ingénieur ou rien. Ta-ta-ta-ta-ta. Mais t'es qui, toi ? Les filles se parlent des drogues. En fait, c'est ça le problème. C'est qu'on... Dieu, on le met en second rang. Et c'est pour ça que 90% que moi, je suis quelqu'un... Quand je te dis que je suis détaché de tout, je le fais même pour ma propre famille. Olivier, tu peux te marier quelqu'un pendant 10-15 ans, de moi tu divorces. T'es attaché, t'as tout donné. Au final, tu ne contrôles que dalle. C'est ce que je me dis, tu vois. Les enfants, pareil. On avait combien d'enfants à grandir, Olivier ? Des enfants, ils arrivent, des fois, ils parlent avec leurs parents, ils répondent à leurs parents. Je dis, mais toi, t'es fou. Quelqu'un qui t'a porté neuf mois, tu lèves la voix dessus, Olivier. On en voit plein. Et ça ne s'en finit pas. Des fois, même, rendre visite à ses parents, ça n'existe pas. Ou d'autres, ils se marient, la femme a la blessure du gars ils oublient la maman on l'a vu on avait des millions de cas ouais Tu vois ce que je veux dire ? Tu as dit que tu connais les entourages, que c'est dans le système.

  • Speaker #0

    Ah oui, j'ai des exemples toutes dans ma vie. C'est pour ça que je te dis « Welcome to Sparrow » .

  • Speaker #1

    Tu as compris Olivier ? Donc Olivier, toi tu as fait tout ça pour ça. Mais en fait, si tu es trop affondant, moi le petit, je le bute. Tu vois ce que je veux dire ? Donc toi, je te donne tout. Mon âme est sur toi, tu me fais ça. Tu n'es pas conscient, l'enfant, tu liquides. Mais si tu es détaché, Je lui disais, moi j'ai fait des causes. Je t'ai inculqué la religion, je t'ai éduqué. Je t'ai tout donné, maintenant je me remets à Dieu. Toi et ta chance. Mais faire, ouais, non, moi mon fils il va être comme ça, t'inquiète pas, il va être comme ça, j'ai fait comme ça, c'est que dalle. C'est ce que je veux dire, la vie, il faut arrêter de se faire des calculs, c'est ça qui est très dangereux. C'est pour ça que moi, je leur inculque, mais je ne suis pas à fond dans eux, les trucs de patrimoine, je te laisse comme héritage. Non, moi je laisse que dalle. Moi, je fais les causes. Regardez, j'ai tracé un chemin. Comment mon père l'a fait ? Nos parents n'ont pas d'argent. Nous, on est 27 frères et sœurs. Mon père s'est battu, nous a élevés, nous a éduqués. Il n'y a pas des millions. C'est une trace. Vous suivez. Ceux qui ne suivent pas, c'est à mes consciences. C'est tout. Mais il est détaché de tout. Il s'est commencé à faire des calculs. Non, moi, mon fils, c'est toute ma vie. Je vais tout lui donner. les troubles il est un grand de nature Même Dieu, qui nous a tout donné, on marche, on respire, on mange, on n'est même pas reconnaissant. Cinq prières, on n'arrive même pas à les faire correctement. Cinq prières, on n'arrive même pas à les faire à l'heure. Alors que tu marches, même le fait de clignoter des yeux, tu ne sais même pas combien de neurones ça prend. Bien sûr,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    Tu as compris, Olivier ? Donc Dieu qui est Dieu, on n'est même pas reconnaissant ? Qu'est-ce que ça va être entre nous ? Nous sommes les enfants, je ne suis pas attaché, Olivier. C'est cruel, ça va choquer des gens. Mais moi, c'est ma philosophie. Je suis détaché de tout. Je suis un mari, je fais mon devoir. D'homme. J'assume mon foyer, je fais ce que j'ai à faire. Ce n'est pas les 50-50. Non, dans le mariage, le mariage, ce n'est pas de l'amour, c'est un contrat. L'amour, ça vient par les comportements. Mais c'est de se dire, je suis un bonhomme. Ma famille ne meurt pas de faim. Je prends en charge ma femme. Ce n'est pas 50-50 comme certains, ils font. C'est des fous, tu vois. Bref, on s'est compris. Dans le sens où... Chacun a un devoir à respecter. Tu vois, Olivier ? Donc, c'est là où tu commences à faire ton devoir. Mais tu n'es pas attaché. Tu fais ton devoir. De moins que tu es attaché, c'est toi qui t'as vu t'accrocher. Pareil pour les enfants. Olivier, on ne contrôle que dalle. Je te le répète souvent, mais les gens ne se rendent pas compte. Imaginez juste une seconde quelque chose que vous maintenez à vie. Olivier, ça n'existe pas, Olivier. Même ta barbe, là, ça va tomber. Ton t-shirt, tu ne l'auras pas l'année prochaine. à partir de ce moment là Olivier tu contrôles quoi dans ta vie ? Tu veux t'attacher à quoi ? C'est la vraie question, en fait. Les gens qui nous regardent, vous voulez vous attacher à quoi ? À rien du tout. Donc, faites les causes. Allez-y doucement. Faites ce que vous avez à faire. Faites ton devoir au lever. Tu as une fille, tu l'assumes jusqu'au bout. Demain, elle fait « Ah zé, je t'ai assumé jusqu'au bout. »

  • Speaker #0

    Moi, mon rôle de père, je l'ai fait.

  • Speaker #1

    Tu as compris ? Ta femme est là, nanana, j'ai assumé. On est après, il y a des compromis, comme certaines situations, ok, mais comme t'as dit j'ai fait ce que j'avais à faire Je disais, c'est pas forcément financièrement. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    Un homme, c'est ce que je veux dire ou pas, et un appel, ils ne le sont pas. Vice-versa, une femme. Donc, tu vois, c'est ce truc-là qu'on doit mettre en place. C'est un genre de mindset de dire, moi, c'est mon devoir. Mes parents, je veux être là pour eux parce que c'est mes parents. Ils sont respectés comme mes parents, mes oncles, mes tantes. Tu vois ce que je veux dire ? En fait, la vie, elle est simple. C'est nous, on se l'est compliqué. Mais Dieu nous a montré chaque paramètre. Mais être humain ? Dieu va à droite, nous on va à gauche. Pour la plupart. Donc c'est ça, ce type de mindset-là qu'il faut essayer d'avoir. Et je te jure, Olivier, quand tu fonctionnes comme ça, Olivier, dans ta vie, la vie, en fait, tu vas la savourer d'une autre manière. C'est là où tu vas comprendre ce que c'est que la richesse.

  • Speaker #0

    Non, en tout cas, c'est très, très, très puissant ce que tu dis. Et tu vois, je ne veux pas te prendre trop de temps,

  • Speaker #1

    mais...

  • Speaker #0

    Tu as un peu répondu à ma question avant que je te la pose, mais... Parce que tu sais, je reçois beaucoup de gens qui font des choses inspirantes et motivantes, et je leur demande souvent comment vous réfléchissez à ce que vous faites. Est-ce que tu sais, tu réfléchis sur un an, sur deux ans, sur trois ans, sur cinq ans et sur dix ans, mais tu as un petit peu répondu à la question lors de notre discussion. Mais est-ce qu'aujourd'hui, quand même, tu... tu essaies, même si ce n'est pas à long terme, tu as quand même des projections pour Salam Transport, pour tes projets. Idéalement, tu te vois continuer à étendre...

  • Speaker #1

    Attention, quand je dis que je suis détaché de tout, ce n'est pas que je m'en fous de tout. Il faut bien qu'on mette les choses dans le contexte. Tu as vu, l'être humain, c'est... L'être humain propose, Dieu dispose. Donc, en fait, j'essaye d'aller avec Mourir. C'est juste qu'en fait, moi, j'ai... J'évite d'aller...

  • Speaker #0

    En fait, ce que je veux dire, il y en a qui font des projections dans 10 ans, je veux être là.

  • Speaker #1

    Moi, en fait, je l'ai, mais je mets toujours Dieu. J'ai cette ambition-là, mais tout le temps en allant doucement. Par exemple, aujourd'hui, c'est naturel. J'ai 7 biches. Je fais 4 régions. C'est égal, il y a 14 régions. Il m'en reste 10. Donc, je travaille pour faire les 10. Tout le monde a l'ambition de ça. Après, maintenant, là où ça va, je ne suis pas le savant parce qu'aujourd'hui, je ne pensais même pas être là où je suis aujourd'hui.

  • Speaker #0

    En fait, ma question, c'est par exemple, tu vois, sur l'idée des régions, Est-ce que tu te dis, tu te mets une deadline ou est-ce que tu te dis, je vais travailler quand ça devra venir, ça viendra pour débloquer la prochaine région ?

  • Speaker #1

    Non, en fait, moi, ma deadline, ça reste ce que je te disais tout à l'heure par rapport aux moyens. Par exemple, là, j'ai une écosse financière, moi. J'ai des bus qui tournent, je mets de côté. Donc là, je mets de côté. Dès que je vois que j'ai atteint une somme d'argent qu'il faut acheter un bus, j'achète le bus. Vice-versa. Ouais. Attends, j'ai de l'argent, j'achète, j'achète ! Demain, mon pote, il arrive, il travaille, il a de l'argent, il me donne, on continue. Moi, vice-versa. Donc, en fait, non, j'ai pas de limite. Il y a que Dieu qui va me freiner. Mais moi, le but, c'est de travailler. J'ai pas fait quatre jours pour m'arrêter à quatre jours. Bien sûr. Moi, comme je l'expliquais, je suis là pour apporter. Je suis pas là pour prendre. Moi, j'ai une mission aussi, au-delà de faire des podcasts, conseiller les gens, c'est mon pays, quand même. Moi, je sais que je soulage des gens. ça c'est une fierté chez moi on crée des salariés c'est une fierté chez moi Je ne suis pas là que pour de l'argent. Donc moi aussi, ma motivation, ce n'est pas personnel. Tu vois ? C'est de te dire avec Brahimat, regarde, tu as cette but. Tu vois tes salariés, ils sont là, tu es fier. Ils remettent leurs enfants à l'école, ils s'inscrivent, ils ont un toit, ils payent leurs lois. En fait, il faut le vivre, il faut le comprendre ça. En fait, pour moi, c'est ça la richesse d'entrepreneuriat. Ce n'est pas de gagner de l'argent, mais c'est les emplois que tu crées. C'est ce que tu touches autour de toi.

  • Speaker #0

    Les familles que tu impactes.

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est ça la richesse. mais si t'es là en mode ouais moi je veux que me gaver je veux que me gaver tu t'en sors pas non donc moi quand j'ai goûté ça J'ai écouté cette satisfaction. Regarde, tout à l'heure, ton camarade, qu'est-ce qu'il disait ? « Ma femme apprend que ça, là ! » Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai. « Elle n'a plus rien fait ! » C'est vrai.

  • Speaker #1

    Je ne connais même pas. Mais tu vois, ça me touche. Je me dis « Putain, Bahima, vous avez fait du bon boulot. Vous avez fait du bon boulot. » Donc, tu vois, ça, quand tu vas en train de me dire, tu vois ce que je veux dire ? Mais il a dit « Non, ça, là, oui, nanana, clim, wifi. » Tu vois, le réflexe tout de suite. C'est ça la beauté de l'entreprenariat et c'est ça la fierté aussi de l'entreprenariat. C'est quand tu satisfais l'autre. Tu as vu ça là ? C'est beau. Il faut le vivre pour le ressentir. La satisfaction de l'autre. C'est tellement jouissif si je peux dire ça. Mais voilà, c'est beau. Et ça, je te jure que celui qui le vit, il aura tout compris dans l'entreprenariat.

  • Speaker #0

    En tout cas, Ibrahima, franchement, merci pour tes mots. Merci pour tes... punchlines.

  • Speaker #1

    Non, pas de punchlines.

  • Speaker #0

    Mais surtout, merci pour les...

  • Speaker #1

    J'ai été gentil aujourd'hui. On était plus dans l'intimité. On est rentré un peu dans le passé que t'as surgi en moi. Mais ça m'a fait plaisir, parce que c'était bon aussi. Il fallait l'entendre, tu vois. Et puis voilà, quoi, tu vois. Tu m'as fait vivre des émotions que j'avais un peu oubliées, mais qui me font du bien aussi. Et j'espère que les téléspectateurs aussi vont le ressentir autant que je l'ai ressenti. Et surtout, comme je l'ai dit... écoutez bien les messages qui sont passés. Je ne vous ai pas menti. Je ne suis pas là pour m'inventer une vie. Je ne suis pas là pour jouer un rôle. Tu as vu, tu as beau jouer un rôle, il y en a, ils sont mieux que toi derrière. Tu as beau être riche, il y en a, ils sont plus riches que toi. Ils ne sont plus là aujourd'hui. Donc, en fait, la vie, on ne contrôle que dalle. Soyez humble. Croyez en Dieu. Avancez step by step. Et puis, tout va aller. si ton destin c'est ton destin c'est pas ton destin c'est tout Donc voilà quoi.

  • Speaker #0

    En tout cas, merci énormément.

  • Speaker #1

    Mais ta question tout à l'heure, c'est après ça l'offre ?

  • Speaker #0

    Ouais, on va faire le bonus après. Parce qu'il y a un bonus qui arrive, vous inquiétez pas. Je lui ai proposé une question, vous allez kiffer. Mais en tout cas, non, moi c'était surtout ça. Te remercier parce que c'est des discours qu'on n'entend pas souvent, mais c'est des discours qui sont importants. Comme tu le disais tout à l'heure, on a besoin de... de prendre conscience de ces côtés éducation financière qu'on ne nous transmet pas toujours, qu'en tout cas, nos parents ne nous ont pas toujours transmis.

  • Speaker #1

    Malheureusement, ce n'est pas de leur faute.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas de leur faute, bien sûr, parce qu'eux-mêmes n'ont pas eu.

  • Speaker #1

    Ils ont eu la famille Oblède, ils ont nous là-bas, ils ont double famille, c'est extrêmement difficile. Non,

  • Speaker #0

    c'est extrêmement difficile. Et c'est pour ça que c'est bien d'avoir des gens comme toi qui ont des discours, je veux dire, qui peuvent choquer certaines personnes, tu vois, mais qui vont raisonner avec d'autres. et qui vont ouvrir peut-être les yeux à d'autres personnes. Donc, en tout cas, j'espère que vous, vous serez sentis impactés par les mots d'Ibrahima. D'ailleurs, mettez-le en commentaire. Qu'est-ce que vous avez pensé de ces prises de position, ces prises de parole ? Dites-nous si vous aussi, aujourd'hui, vous vous reconnaissez. Ou si vous ne vous reconnaissez pas, parce que le but de ces discussions, de toute façon, c'est d'avoir des échanges. C'est d'avoir des échanges, c'est de partager. En tout cas, moi, ça a été un réel plaisir de te recevoir. Ça a été un réel plaisir d'échanger avec toi. Je pense qu'on partage beaucoup de choses en commun, donc ça me touche encore plus d'avoir eu cette discussion.

  • Speaker #1

    Moi qui te... Je remercie la famille Kamara qui m'ont offert cette tenue là, c'est des... ils se reconnaîtront. Je voudrais également remercier aussi mon équipe, parce que c'est vrai qu'on a beaucoup parlé d'Ibrahima, Mais Salam Transport ne serait pas sans ses salariés.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Parce que je veux saluer aussi M. Aloumbadra Diop, c'est mon DG, qui fait un travail remarquable. Aujourd'hui, c'est vrai que c'est moi qui est en lumière, mais je vous dis, pour moi, c'est eux l'âme de Salam Transport. Parce que c'est eux qui côtoient les clients.

  • Speaker #0

    C'est eux qui sont petits.

  • Speaker #1

    C'est eux qui sont derrière le volant. Et c'est très dur. Quand tu as plus de 500 clients par jour, avec 500 caractères différents, ce n'est pas évident. Donc franchement, c'est à eux que je voudrais vraiment tirer mon chapeau. C'est eux que je voudrais remercier aujourd'hui. Je parle en leur nom, c'est vrai que je dis beaucoup de jeux, moi, moi, truc, mais sachez que je parle beaucoup en leur nom aussi parce que c'est eux pour moi l'âme de sa France. Nous on est juste comme on nous appelle des fois les bailleurs, c'est vrai qu'on était au début, mais pour moi si tout le mérite leur va à eux parce que c'est vraiment eux qui sont derrière, qui sont vraiment au charbon. Ça c'est un premier point. Deuxième point, je veux te remercier toi aussi Olivier. C'est vrai que tu n'étais pas obligé. Tu as beaucoup de connaissances, tu as beaucoup de gens que tu connais. Tu as eu le privilège de m'inviter, moi. On s'est connus par rapport au réseau, mais j'ai l'impression que je t'ai connu pendant toute une vie. Tu es venu, tu ne m'as pas invité pour m'inviter. Tu as essayé de me comprendre qui j'étais. Et je vois que tu me suis beaucoup dans les réseaux aussi. Donc, ça veut dire que tu t'intéresses. Il n'y en a personne. Ce n'est pas genre je viens parce qu'Ibrahima, en ce moment, il fait le tour. Non, j'ai senti que franchement, ton podcast, c'est quelque chose. J'en ai fait des podcasts, mais c'est vrai que le tien, il…

  • Speaker #0

    Merci beaucoup,

  • Speaker #1

    ça me touche beaucoup. Non, non, je te le dis, c'est pas parce que t'es là, mais je l'ai fait des podcasts, mais le tien, il m'a tenu à cœur. D'ailleurs, je peux te dire, c'est le seul podcast où j'ai insisté à parler avec toi pour venir, parce que j'avais des autres, on m'a dit, tu vois, mais parce que voilà, j'ai senti un truc, on avait ce truc en commun, j'ai beaucoup écouté, j'ai beaucoup suivi, et j'aime aussi comment tu lances le truc, et c'était important. Je pense que t'as aussi une communauté, j'ai aussi une communauté, et en parlant peu avec toi, le peu que tu m'as expliqué de ta vie, je pense qu'on a beaucoup de points en commun. de tout dire. Je pense que les traits que tu as dit tout à l'heure, ça résume tout. Donc franchement, Olivier, je voudrais vraiment te remercier parce que c'est vrai que moi, tout à l'heure, je débite, je parle, je lance des punchlines, mais c'est grâce à des gens comme toi aussi que les choses traversent les frontières parce que c'est toi qui vas me faire le montage, toi qui vas faire le travail et tout, et ce n'est pas évident. Tu n'es pas obligé, c'est du travail. Je sais que c'est beaucoup de sacrifices aussi. Je sais que tu n'as pas beaucoup parlé, mais toi aussi, le fait de quitter là où tu étais quand même à venir ici, je sais ce que c'est. on a échangé un peu en off à rapport à ta situation avec ta femme, et je sais très bien que c'est très dur. Ce n'était pas à la même échelle que chacun, mais ça reste une épreuve. Bien sûr. Et c'est pour ça que je voudrais aussi te féliciter toi, parce que c'est vrai que j'ai dit Braima et Braima, mais toi, moi et ceux qui nous regardent, on a tous le même parcours. Et c'est pour ça qu'on se comprend, c'est pour ça qu'on essaie chacun de développer, de dire ce que l'autre pense. Et franchement, c'est toi, parce que c'est toi qui fais tout le travail. moi je fais que te parler, mais c'est toi qui me montre, regarde, t'as vu, t'es pas venu, t'aurais pu me demander de l'argent. Non, tu l'as fait avec le cœur. C'est une passion. Moi, je parle avec les gens, je comprends vite fait les choses. Tu t'es lancé dans ton propre pays. Et c'est vrai que c'est moi qui est là peut-être en vitrine. Mais Olivier, c'est tout à ton honneur aussi. Je veux vraiment te le souligner parce que les gens ne connaissent pas ta vie. Mais j'aimerais bien un jour, heureusement que je n'ai pas trop parlé. On aurait fait le sens inverse. Et j'aurais aimé que c'est toi qui viennes en place et que c'est toi qui me poses des questions. Sinon, j'irais à ta femme qui va te remplacer. et qu'on a envie de savoir aussi ta vie, parce que je sais que ton parcours, il est... un jour parce que le peu que je parle avec toi c'est très enrichissant et les gens ils doivent le savoir parce que des Ibrahima il y en a plein tu en fais partie t'es même au-dessus et j'ai vraiment envie que tu partagies parce que c'est très inspirant en tout cas merci merci à toi merci à Ovecho franchement c'était un plaisir un honneur une fierté d'être là j'ai pas envie de m'arrêter malheureusement toute chose a une fin en tout cas l'essentiel c'est de tenir l'essentiel des paroles c'est vrai qu'on a beaucoup débité mais voilà retenez ce que je vous ai dit de retenir Et c'est le plus important de partager au maximum. Ce n'est pas partager Braille Bas ou partager Olivier, c'est partager le message.

  • Speaker #0

    C'est partager le message,

  • Speaker #1

    exactement. Je pense que c'est le plus important. On est tous là pour réussir, pour se tirer tous de l'avant. Et comme je dis souvent, celui qui arrive en haut de la montagne, quand il a réussi à grimper, il jette la corde pour que le deuxième monte. Et je pense que c'est comme ça qu'on va avancer, c'est comme ça qu'on va réussir.

  • Speaker #0

    Exactement. Et c'est ce qu'on essaie de véhiculer en tout cas avec ce podcast, de pouvoir avoir des gens inspirants comme toi qui ont réalisé des choses et qui sont capables par des mots de lancer cette corde pour que des gens l'attrapent et qui eux aussi se tirent vers le haut donc c'est ce qu'on essaye de faire en tout cas merci pour tes mots merci à toi Olivier merci la team incroyable n'hésitez pas à mettre des commentaires envoyez de la force à Ibrahima allez le suivre sur ses réseaux allez voir tout ce qu'il fait et vous allez en sortir grandi vous allez en sortir inspiré vous allez en sortir motivé on continue de pousser pour faire grandir la chaîne et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode du Offshore La Famille Peace ! C'est solde !

  • Speaker #1

    Oh, chaud !

Chapters

  • L’homme qui a dit NON aux banques

    00:00

  • Il quitte tout en France pour repartir à zéro

    04:15

  • 50 € et un seul bus… le début d’une révolution

    12:40

  • Sabotages, accidents, menaces… tout semblait perdu

    22:55

  • La prière de 4h45 qui a tout changé

    35:20

  • La foi comme boussole pour chaque décision

    48:10

  • Pourquoi il a refusé l’argent des banques

    01:02:30

  • De 1 à 7 bus : croissance sans se brûler les ailes

    01:16:45

  • Des leçons pour TOUT le monde

    01:28:15

  • Un message qui peut changer votre vision de la réussite

    01:38:50

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Description

Quel est le secret d'un parcours de vie exceptionnel ? Dans cet épisode captivant du OV Show, Olivier Vullierme reçoit Ibrahima Sylla, un entrepreneur inspirant dont l'histoire entre la France et le Sénégal est un véritable modèle de résilience et de détermination. Ibrahima, qui a débuté sa carrière comme chauffeur de taxi, a su transformer les défis en opportunités, créant ainsi Salam Transport, une entreprise de transport qui connaît un succès fulgurant. Son parcours est un témoignage puissant de la manière dont la foi, la tranquillité d'esprit et la responsabilité sociale peuvent guider un entrepreneur vers le succès.



Dans cet épisode, Ibrahima partage des réflexions profondes sur l'importance de bâtir son succès sur des bases solides, sans recourir à des crédits ou des dettes. Il nous rappelle que la vraie richesse réside dans la tranquillité d'esprit et la capacité à surmonter les épreuves de la vie. À travers son expérience, il encourage les jeunes de la diaspora et d'Afrique à faire preuve de patience et à s'inspirer des histoires captivantes d'entrepreneurs passionnés.



Ce podcast est une source inestimable de motivation et d'inspiration pour tous ceux qui aspirent à changer de vie et à réussir dans le monde des affaires. Les secrets de réussite d'Ibrahima, ainsi que ses conseils pratiques sur l'entrepreneuriat, sont essentiels pour quiconque souhaite bâtir un avenir meilleur. Son message fort sur l'éducation et l'importance de transmettre des valeurs aux générations futures résonne particulièrement dans un monde en constante évolution.



Rejoignez-nous dans cet épisode du OV Show et découvrez comment la passion, la détermination et une vision claire peuvent transformer des rêves en réalité. Laissez-vous inspirer par le parcours de vie exceptionnel d'Ibrahima Sylla et apprenez à surmonter vos propres défis avec courage et humilité. Ne manquez pas cette occasion d'écouter des histoires fascinantes qui pourraient bien changer votre perspective sur le succès et l'entrepreneuriat.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La tranquillité d'esprit, c'est la plus grande richesse. Tu traverses ton épreuve quand tu as compris ton épreuve. Donc moi, je me suis dit, Brian, je ne sais pas pourquoi tu arrives à ces galères-là, mais c'est normal. Dieu, tu ne les fais pas, tu les fais. Moi, aujourd'hui, j'ai eu des problèmes, mais j'aurais eu des crises dans mon bus. Olive, je serais par terre aujourd'hui. Olive, mon bus ne l'a pas roulé pendant trois ans. Donc moi, je suis là pour transmettre le message et je lui dis la vérité. Je lui dis ce qu'il en est. J'ai laissé pour Dieu, il m'a élevé. Je l'ai contredit, il m'a abaissé. La réalité, c'est de vous dire que vous n'êtes que de passage. Faites avec ce que vous avez.

  • Speaker #1

    Hello, hello les incroyaux, la team incroyable ! J'espère que vous allez bien. Bienvenue dans un nouvel épisode du Off Show. Comme vous avez vu, on est rentré à la maison, on n'est plus à Paris, on est rentré à Dakar. Un peu fatigué, mais ça va, on est là, toujours content. Merci pour les retours, pour le dernier épisode avec Edgar Rive. D'ailleurs, j'en profite, on vient d'atteindre le million de vues cumulées sur YouTube en moins d'un an et demi. Merci la team incroyable, merci à vous. C'est grâce à vous, que à vous, et surtout par vous. Aujourd'hui... Je reçois quelqu'un que j'avais hâte de recevoir dans le podcast. Ça fait très longtemps qu'on se parle, lui et moi, qu'on essaie d'organiser ce podcast. Mais là, il est là aujourd'hui. C'est quelqu'un qui va vous balancer des punchlines. Aujourd'hui, je reçois un entrepreneur. Je reçois quelqu'un qui fait les choses. Je reçois quelqu'un qui a eu plusieurs vies. Je reçois quelqu'un qui essaie de nous éduquer par ses prises de parole, par ses actes. Je reçois M. Ibrahima Silla dans le off-show.

  • Speaker #0

    Il a fait une entrée. Il n'est pas trop fort. Ils vont prendre pour Highlander. Non,

  • Speaker #1

    tu as vu, je suis obligé de te mettre dans l'ambiance. Je suis obligé de te mettre dans l'ambiance. Je veux que tu sois détendu, que tu sois à l'aise. Non,

  • Speaker #0

    on est bien chez toi. On est bien ici. Tu vas bien, Ibrahima ? Magnifique. Merci pour l'invitation.

  • Speaker #1

    Ça y est, on est là.

  • Speaker #0

    Pour l'ouverture.

  • Speaker #1

    Enfin ! On s'écrit depuis un an.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Depuis un an, on essaye de faire cette conversation. C'est vrai. Mais le temps de Dieu, c'est le meilleur. Aujourd'hui, là, on est assis.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, tu vas venir nous éduquer parce que…

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Non, il faut que je le précise. Parce que je pense qu'il y a beaucoup de gens dans le podcast, peut-être qu'ils te connaissent déjà, parce que tu es quelqu'un qui fait beaucoup de prises de parole, qui essaye de sensibiliser aujourd'hui les gens par rapport à plusieurs sujets. Aujourd'hui, on est assis. Et comme je sais que beaucoup, je pense en tout cas, que beaucoup de mon audience t'a peut-être déjà vu dans des podcasts, On va changer un petit peu du format de d'habitude où tu sais, je prends le temps de comprendre le parcours de mon invité, sa vie et tout, pour qu'on aille vraiment dans les vrais sujets de toute équivalence. Ouais, direct, direct,

  • Speaker #0

    premier round.

  • Speaker #1

    Mais avant toute chose, il y a la première question que je pose à tous mes invités, c'est aujourd'hui Ibrahima, à quelqu'un qui ne te connaît pas, comment tu te présentes aujourd'hui avec tout ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Franchement, je ne sais pas, je ne sais pas quel...

  • Speaker #1

    C'est la question la plus dure du podcast.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas quel adjetif je pourrais qualifier, non, Ibrahima Silla, c'est un enfant de banlieue. de Paris qui a grandi dans les deux cultures sénégalaises aussi, qui a vécu ici pendant cinq ans, qui est retourné encore en France. En fait, c'est le mélange de ma vie. C'est les doubles cultures, l'Europe, l'Afrique. Et voilà, je ne sais pas comment je pourrais me définir particulièrement. C'est vrai qu'il y en a qui, je ne sais pas, je me dis un enfant de la diaspora, un enfant de l'Afrique. En gros, je suis dans les deux cultures. Dans les deux cultures. Voilà. Exact. Je n'ai pas d'adjectif qualitatif pour me qualifier, tu vois. Je laisse les internautes eux-mêmes me qualifier. Mais pour moi, c'est juste un enfant de diaspora qui est venu s'installer en Afrique ici et qui a des messages. Parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui essaient de trouver des solutions pour retourner au pays. Oui. Je pense qu'on va en parler tout à l'heure. Oui. Et c'est pour ça que je fais beaucoup, beaucoup de podcasts. C'est vrai que... Elles se ressemblent souvent, mais là, alhamdoulilah, avec toi, tu m'as dit qu'on allait vraiment entrer dans plusieurs sujets différents et c'est le but, mais comme je l'ai dit, Ibrahima, ce n'est pas le plus important de qui il est, de ce qu'il fait ou quoi que ce soit. C'est vraiment les messages qu'il transmène, parce que je pense que c'est ce qu'il faut retenir. Et voilà, aujourd'hui, je ne suis pas obligé d'être là, comme toi aussi, tu n'es pas obligé de le faire. Mais moi, aujourd'hui, Ibrahima, c'est quelqu'un qui est en mode mission. dans le sens où je ne me prends pas pour un prophète ou un soldat, mais je me dis j'ai beaucoup de choses à donner j'ai beaucoup de choses à partager Et voilà, c'est pour ça que je fais beaucoup de podcasts pour pouvoir aujourd'hui avoir cette tribune. Mais le plus important dans Ibrahima, c'est surtout l'expérience qui... qu'il a eues et les messages qu'il transmet.

  • Speaker #1

    Non, c'est ça et c'est important parce que tu as vécu des choses, tu as appris des choses de par ton vécu et je trouve ça très généreux. Justement, aujourd'hui, tu viens parce que tu as envie de partager et de permettre à d'autres de peut-être pas faire les erreurs que tu as pu commettre et permettre à des personnes d'éviter d'aller dans des chemins qui pourraient leur être nuisibles. Mais on va commencer d'abord par la base, parce que tu dis que tu es un enfant de la diaspora et de l'Afrique. Toi, tu es né où d'abord ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis né en France, à Levallois-Péret, exactement. Ouais. Donc, je suis né là-bas. Après, j'ai grandi à la Garenne-Colombe.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Pendant quasiment toute mon enfance, jusqu'à à peu près mes 12 ans, je crois. Et c'est là que je suis parti à Nanterre. D'accord. Dans le 92. On vivait en fait avec mes parents, on vivait dans un appartement tout petit. On était dans un studio, on était au moins 8 avec mes parents à l'intérieur. Mon frère, il dormait dans la cuisine. Mon frère Raoussou, d'ailleurs. Il dormait dans la cuisine, nous, on dormait dans la chambre. c'était des souvenirs, mais c'est vrai que c'était difficile quand même. Et ensuite, avec l'aide de Dieu, on a réussi à avoir un grand appartement à Nanterre. Et après, c'est là-bas que j'ai fait tout mon cursus, ma jeunesse, mon adolescence et tout. Et après, mon père, c'est vrai que c'est quelqu'un qui est beaucoup très religieux. Donc, il a voulu nous inculquer l'islam, le Coran tout de suite. Donc, c'est là qu'il m'a amené ici au Sénégal pendant quatre ans. D'accord. Pour étudier le Coran et tout, au Parc de la Célie, il était 26. J'ai mon oncle d'ailleurs qui est décédé, père à son âme. Père à son âme. et on a grandi et tout ça et ensuite on est retourné à... en France et j'ai commencé à travailler de fil en aiguille. Et après, moi, tôt, j'ai commencé à travailler un peu dans les petits boulots, pizzeria, la poste et tout. Et après, j'ai reçu un boulot de facteur. Mais le problème, c'est que c'était dur. Je me lève à 4 heures du matin, je faisais les tris et tout. En fait, le problème, c'est que tout de suite, je vais être entrepreneur. Mais moi, malheureusement, je n'ai pas de diplôme. Je n'ai pas de qualification aussi particulière. J'étais un peu là, je me disais, mais regarde, tu n'as pas de diplôme, tu n'as rien, tu vas faire quoi de ta vie ? Tu es obligé de faire ce qu'il y a.

  • Speaker #1

    Tu es obligé de faire les petits boulots que tu trouves.

  • Speaker #0

    Voilà, donc j'étais facteur, je faisais ça pendant deux ans et tout, mais c'était chiant, c'était difficile. Et je voulais avancer, je voulais évoluer et je n'aimais pas tout le temps venir pointer, repartir, je voulais avoir mon autonomie. Mais le problème, c'est quand tu n'as pas de formation, tu ne peux pas. à l'époque il n'y avait pas ce truc d'entrepreneur il n'y avait pas comme aujourd'hui cette vague d'entrepreneur qu'il y a en fait tu n'avais pas ce côté

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, tu as des gens qui te montrent que c'est possible de réussir dans ta vie malgré que tu n'es pas dans le moule, je vais dire, de tout le monde.

  • Speaker #0

    Exactement. Et c'est là, après, j'avais un cousin à moi, Ibrahim, que je saluais au passage. Lui, il était taxi. Donc, lui aussi, il était taxi. Il me dit, cousin, tiens, viens, fais taxi. Il y a de l'argent et tout. T'inquiète. En plus, tu es autonome et tout. Mais moi, le problème, c'est que je ne connaissais pas le métier. Pour moi, en fait, quand tu vis en banlieue, tu ne sais pas que le taxi, en fait, c'est un moyen de transport comme nous c'est le métro le match les horaires ou bien la voiture Et j'ai dit, les clients me disent, mais à Paris, les gens, ils aident les taxis comme ça, ils prennent le taxi et tout, donc va. Donc après, je me suis lancé dans l'aventure et voilà. Donc, j'ai fait ma formation de taxi. J'ai eu mon taxi, j'ai commencé à travailler dans les rues de Paris. Donc, j'ai commencé à goûter un peu aux clients, les rues. J'ai commencé, j'ai une nouvelle expérience. Et ce qui était bien, c'est que j'étais autonome.

  • Speaker #1

    Tu as quel âge quand tu te lances dans le taxi ?

  • Speaker #0

    J'ai 23 ans. OK. J'ai 23 ans. Donc après, j'ai commencé à connaître l'autonomie. Je faisais mes prières à l'heure, je rentrais chez moi quand je voulais, je m'arrêtais quand je voulais. C'était bizarre parce que je n'étais pas habitué à ça. J'ai pris goût direct, j'ai grave kiffé ce métier. Je le kiffe encore aujourd'hui. Et puis voilà, après, depuis l'ennui, j'ai travaillé, travaillé, travaillé. On a essayé de me mettre de côté. J'ai essayé d'avoir un propre licence à moi. Et après, voilà, naturellement, après, tu connais la France. C'est quand même difficile, c'est notre pays et tout. Mais voilà, tu connais les contraintes, les taxes, les impôts. Bref, c'est assez complexe quand même. Et voilà, j'ai voulu... Je suis retourné en Afrique également. Et comme tu le sais, moi, je suis quelqu'un qui habite loin d'ici. Mes parents sont d'Augin de Tambacounda exactement. C'est à 400 kilomètres de là. Et voilà, donc de fil en aiguille, on faisait le voyage. Et on voyait que c'était dur. Et moi, même si on travaillait, je voulais faire un petit projet. Je n'avais pas l'ambition de venir et me poser. Je me suis dit, c'est difficile quand même de prendre à Tamba, les cars et tout. C'est compliqué, c'est dur. Nos mères souffraient, nos pères pareil. Je me suis dit, écoute, avec mes petites économies, j'achèterai un petit bus un jour et je le ferai. Donc c'était juste une pensée comme ça. Et après, le temps est passé, le temps est passé. Après, les choses commencent à changer en France. Les gouvernements changent, les VTC commencent à arriver, le métier commence à se dégrader. C'était très compliqué. Et donc de là, je me suis dit, je faisais un peu au mi-à-coupage, je coupais un peu, je venais en Afrique me ressourcer. D'accord. Et là, je me suis dit, ça, il faut que je fasse quelque chose. C'est pas possible. Je me suis dit, les gens souffrent, ils vont tambattre, il y a un accident, un problème. Je n'en avais pas. Donc de là, après j'ai eu une idée, j'ai travaillé, j'étais avec mon associé, et je lui ai dit voilà écoute j'ai un projet au Sénégal, moi j'y vais souvent. Fais-moi confiance, je pense que ça peut marcher. J'ai regardé, personne ne le fait. Eh bien, suis-moi, c'est de faire des bus et faire des régions avec le confort qu'ils ont. Il m'a dit, OK, je te fais confiance. On est parti, on s'est lancé. l'aventure sur un transport a commencé comme ça ok,

  • Speaker #1

    là tu... Tu as bien résumé toute l'aventure jusqu'à aujourd'hui Salam Transport, mais pour moi, il y a des étapes qui vont permettre à notre audience de comprendre ton mindset. Parce que moi, ce que je trouve qui est inspirant avec toi, c'est quand je regarde les différentes interventions que tu as pu faire, quand je t'écoute parler, j'ai l'impression que très tôt, tu as développé un mindset de conquérant, on va dire. Je ne sais pas si c'est le mot approprié, mais... Tu es quelqu'un qui n'aime pas les injustices. Tu es quelqu'un qui est très droit dans ce que tu fais. Et dans ton aventure de taxi, comme tu l'as dit, tu as toujours été quelqu'un qui a été attiré par l'entrepreneuriat. Mais j'ai l'impression que tu as toujours été aussi attiré par le fait de rassembler, de porter, d'être une voix pour les gens. Parce que pour les gens qui ne savent pas, quand tu étais taxi, tu as été président des taxis de France. Mais tu as quel âge quand tu deviens président des taxis de France ? Parce que c'est un truc qui est quand même fou. Pour que les gens comprennent. Il faut aussi comprendre que les taxis de France, ça reste une force politique. C'est quelque chose quand même qui est puissant en France. Comment tu arrives à devenir président des taxis de France ?

  • Speaker #0

    Franchement, ça s'est fait naturellement et ce n'était même pas ma volonté. En fait, ce qui s'est passé, c'est que moi, à l'époque, on avait un petit réseau de WhatsApp. On s'envoyait des courses et tout. Et comme j'habitais, pour ceux qui ne connaissent pas, j'habite à Nanterre, mais j'habite vers la Défense. D'accord. Donc la Défense, c'est un secteur de travail, d'affaires, où il y a plusieurs bureaux et tout. Et du coup, j'avais pas mal de clients et je dispatchais les courses. Je dispatchais, je dispatchais, je dispatchais. Et du coup, je me suis fait un réseau de chauffeurs. Donc, comme moi, je venais beaucoup de courses, tout le monde venait s'abonner dans mon e-mail. Donc, j'ai commencé à faire un gros réseau, mais je ne me rendais pas compte à ce moment-là. Et moi, je travaillais et tout. Et ce n'est pas une question d'injustice. Je pense que personne n'est d'injustice. Moi, j'ai travaillé pendant des années. C'est une licence qui coûte extrêmement cher. Les gens travaillent des années pour se la payer. et soudainement, je vois le gouvernement, il arrive, ils ouvrent les VTC. qui font le même métier que nous, mais juste avec un macaron à 100 euros. Je me suis dit, mais il y a un problème quelque part. Et ça, c'est carrément de l'injustice. Donc nous, on travaille, on dure la beurre, on se lève tous les matins, on paye les taxes. Parce qu'à Paris, il faut savoir que quand on roule, il faut les voies de bus, etc., on paye les taxes à la mairie. Donc tout ça, je me dis, mais je ne comprends pas. Donc en fait, quelqu'un fait le même métier que nous et on n'a pas les mêmes charges.

  • Speaker #1

    Oui, et déjà, vous n'avez pas payé les mêmes coûts pour être dans le métier. Comme tu dis, la formation pour être taxi a un coût, pour avoir ton permis de taxi et tout. Et les VTC, ils avaient juste appelé un macarons. Et n'importe qui peut se lever.

  • Speaker #0

    Donc à un moment, on a pété un câble. Donc après, on est arrivé et tout. Et moi, par pur hasard, je me suis dit quoi ? Parce qu'à chaque fois, c'est vrai que quand on fait des manifestations à Paris, c'est souvent Roissy-Orly. Donc on descendait en escargot et les gens, ils nous bloquaient. Moi, j'ai eu un déclic. J'ai dit, écoute, non. Moi, je vais faire un coup sous la ceinture. On va commencer. C'est un endroit qui s'appelle Villeneuve-la-Garenne. Le cinéma de Villeneuve. J'ai dit on va commencer là-bas, donc moi. comme j'avais le réseau des courses je me suis dit je vais tenter on va voir si les gens aussi sont réceptifs donc moi j'ai ordonné un autre point de rendez-vous que la police ni la préfecture de Paris ne savaient pas donc je vois d'un coup le matin à 80 j'étais le premier je vois 1 2 3 4 et je vois tout se remplir donc moi-même j'ai eu un stress parce que je ne m'attendais pas au temps de taxer je me suis dit on fait quoi je dis écoute là on est là on va prendre l'autoroute A86 on va aller vers Porte Maillot on est pas loin des champs donc en foutant le bordel là-bas on va se faire entendre Donc moi, à un moment, c'était un coup de folie, mais sans or. Et donc, du coup, ils ont fait porte-maillot Roissy, les chauffeurs ont été bloqués. Mais comme nous, on les a surpris, on tenait en otage. Ils ont dit, écoutez, soit vous libérez nos collègues de Roissy-Orly, soit on bouge tout. Et du coup, le bordel a commencé autour de chacun. C'est comme l'événement, tu bloques là, là-bas, ça se bloque, là-bas, c'est bloqué. Et là, c'était l'hélicoptère, tout le bordel. et donc on est arrivé à Porte Maillot, on a éteint tous les moteurs, tout Paris était paralysé. Donc après moi, naturellement, micro BFM, il vient faire moi. Les gens, ils disent non, allez voir lui, c'est lui qui a organisé ça. Donc moi, ils ont eu le démarrage, je leur ai parlé naturellement. Je dis écoutez, c'est pas normal. On peut pas déshabiller Pierre pour habiller Paul, c'est pas possible. Donc là, maintenant, c'est soit on nous écoute, ou soit on va foutre le bordel, mais on bougera pas d'ici. Donc on sera par reçu, à l'époque, c'était M. Valls, qui était le ministre. Et je dis soit il nous reçoit, ou soit on bougera pas d'ici. Donc voilà, après l'hélicoptère est arrivé, on a resté là-bas, on a dormi un jour, deux jours, trois jours. Et voilà, donc après j'ai fait les plateaux télé, après les gens, ils ont trouvé en moi un leader, parce qu'en fait le problème c'est qu'il y avait beaucoup de syndicats, mais les gens pensaient qu'ils étaient corrompus. Et nous, entre guillemets, on venait de la rue, on venait vraiment de la base des bases, donc les gens nous ont fait confiance, et c'est comme ça que Taxis France a éclos, on va dire. Et voilà, après le fil en aiguille, donc après on a été reçus, après j'ai créé un syndicat aussi pour pouvoir fédérer les gens. On n'a pas tout changé, mais on a quand même créé beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    Tu as freiné beaucoup, je crois. Tu as lancé quelque chose, parce que ce que vous avez créé comme... C'est ça,

  • Speaker #0

    le mouvement. Oui, le mouvement, c'était chaud. Les syndicats, ils ont vu quand même qu'on était là, parce qu'au début, c'était qu'eux qui nous représentaient, mais on ne savait pas ce qui se passait à l'intérieur. Donc, nous, on a dit, non, maintenant, on y va, c'est nous qui allons rentrer avec vous et ça n'a pas se passer comme ça et après pour l'anecdote quand on a bloqué là-bas et tout Et là, M. Valls nous a reçus, il m'a dit « M. Silla, je suis là maintenant, vous voulez me voir ? » En fait, je suis excité un peu, tu vois, tu as le micro dans les mains, tu dis « je veux te voir, Valls » . J'ai dit comme ça, M. Valls, regardez-moi bien. J'ai dit « tant qu'on ne vous voit pas, les yeux dans les yeux, ça fait quatre, on ne bougera pas d'ici » . Et là, après, quand on est parti à l'Élysée, il a rentré, il m'a dit « je suis là, M. Silla, vous voulez me voir ? » Bon, après, c'était juste la bague à pas. Après, on a discuté. Après, bon, les choses ne sont pas passées comme on veut, mais bon, on a essayé. Après, c'est...

  • Speaker #1

    Oui, au moins, tu as lancé quelque chose.

  • Speaker #0

    J'ai essayé. Tu as essayé de créer quelque chose. J'ai essayé, j'ai essayé. J'ai essayé de me battre avec les moyens que j'avais. Après ça, le taxi, c'est un métier assez individualiste. On est beaucoup dans notre voiture tout seul. On fait notre argent tous les mois. C'est assez compliqué. Mais Alhamdoulilah, j'ai essayé de faire ce que j'ai pu. Avec mes amis, Samir, Amandine, on s'est battus quand même. Avec notre organisation, on a créé quand même un vrai truc. Et voilà, ça a bougé les choses. Pas tout, tout, tout, mais on a fait bouger les choses. Pour moi,

  • Speaker #1

    tu as créé un mouvement. Exactement. Tu as créé un élan. Et pour moi, je trouve que cet élément, il est marquant. Parce que pour moi, ça montre déjà ton côté fédérateur.

  • Speaker #0

    Oui, mais ça, c'était naturel. Oui, toi,

  • Speaker #1

    tu ne le fais pas en te disant j'ai l'ambition de faire ça pour atteindre ça. Oui,

  • Speaker #0

    non, non, non. Moi, ça s'est fait naturellement. Chez le micro, il est venu comme ça. Après, les gens, en plus, comme j'ai organisé le truc en opération coup de poing, mais ce n'était pas un truc calculé où je suis venu, j'ai fait le leader. Non, c'était venu naturellement. mais toi par contre tu suis bien parce que c'est la première fois qu'on pose cette question je pense qu'il existe taxi-daxy mais Ça se voit que tu t'es bien renseigné sur moi.

  • Speaker #1

    Le pire, c'est que j'essaye de ne pas faire de recherche sur mes invités parce que j'aime garder, comme nos auditeurs qui nous écoutent, j'aime garder mes réactions naturelles. J'ai juste tapé et c'est un des premiers trucs qui est sorti et ça m'a marqué parce que je me dis, il y a combien de fois dans ma vie je vais rencontrer quelqu'un qui a été président des taxis de France ? Et tu vois, moi, inconsciemment dans ma tête, ce que je me suis dit, et tu vas me dire si je me trompe, c'est que tu prends une... Je vais dire... Tu prends une certaine ampleur, tu prends une certaine position quand tu fais ça. Tu deviens une voix pour des gens. Pourquoi tu quittes tout ça ? Tu vois ? C'est ça ma question. Beaucoup auraient vu l'ambition politique. Beaucoup auraient vu peut-être le côté « Ah ouais, maintenant je suis quelqu'un. Le président Valls m'a reçu. Je peux peut-être monter quelque chose de plus gros. » Tu aurais pu avoir ce côté égo. ce côté, je veux profiter de cette situation pour moi, tu vois. Et finalement, toi, tu as dit, OK, moi, je pars au Sénégal maintenant.

  • Speaker #0

    Oui, déjà, il y a l'éducation. Parce que c'est vrai que j'ai une maman qui est assez protectrice où des fois, elle me dit, arrête de crier. Arrête de... Quand je parlais, elle pensait que je criais, je m'excitais, mais elle ne savait pas quand même qu'il y avait des enjeux qui étaient là. Donc déjà, on a ça. Et moi, comme je t'ai dit...

  • Speaker #1

    Et puis, c'est notre culture aussi. C'est notre culture africaine. Tu ne viens pas... Crier comme ça, en plus à la télé.

  • Speaker #0

    C'est ça, tu vois. Mais après, je lui ai expliqué que non, j'ai des droits, je me bats pour ça. Et presque tu dis, oui, il y en a qui l'ont, mais moi, ce n'est pas ma philosophie. Parce que moi, en fait, depuis longtemps, j'ai cette philosophie qui dit que je ne suis que de passage. Et je suis là pour laisser des traces. Je ne suis pas là pour... Regarde, Nelson Mandela, il est où ? Martin Luther King, il est où ? Malcolm Hicks, il est où ? Ce que je veux dire, c'est que ces gens, ils n'ont laissé que des traces. ils sont pas là en train de dire que moi nanana tu vois après j'ai pas cette prétention là aussi j'avais pas cette ambition de même si c'est vrai qu'on a on aurait pu me la proposer et j'avais un statut qui fait que j'aurais pu mener ça mais ça aurait été égoïste de ma part et ça prouve qu'en fait ce que j'aurais été ça n'a pas été cohérent parce que pour ça que je n'ai pas eu cette ambition-là moi tant qu'il n'y a pas d'injustice dans la vie je m'en fous donc après voilà je me suis dit écoute chaque chose il y a un temps il y a des footballeurs et ils ont leur carrière à bout d'un moment ça s'arrête dans la vie tout s'arrête et voilà après tu prends conscience tu grandis tu mûris, tu fonds une famille tu commences à développer, donc à un moment il faut que tu penses aussi à ça, parce que le taxi j'en ai beaucoup souffert aussi J'en ai beaucoup souffert, ma famille a beaucoup souffert. J'ai mis ma famille de côté pour ce métier-là. Parce que les gens, ils voient une manifestation, mais ce n'est pas évident. Il faut faire une manifestation, il faut l'organiser. Il faut faire après un discours, il faut faire des comptes rendus. Il faut faire les télés. Je ne vivais plus. Je ne vivais plus. Donc, c'est énorme. Moi, ma fille, elle est allée à l'hôpital, j'étais encore porte-maillot pendant les grèves. C'est un truc que je m'en veux quand même un petit peu. Et les gens, ils ne le voyaient pas, ça. Je vois que j'ai quand même ma famille de côté à cause de ce métier. Et je me suis battu, j'ai essayé, mais après, là où j'étais un peu déçu, c'est que je n'ai pas vu cette solidarité après. En fait, on met tout entre tes mains et tu te débrouilles. C'est-à-dire que c'est moi qui dormais à Parc Maillot, j'avais des charges à payer, il n'y avait personne pour me les payer. Donc à un moment, tu fais le travail, mais tu te dis, mais en fait, je suis quoi ? Je suis le teneur de la faveur, je suis la mascotte aux étranges. Eux, ils sont dans leur voiture, ils font leurs 300 euros par jour, ils rentrent, tout va bien, Brima, tu as fait quoi aujourd'hui ? Tu te dis, mais en fait, ils pensent qu'à eux. Donc à un moment, tu regardes, après ta famille aussi à l'enjeu, tu es dans les problèmes aussi parce qu'on a des charges à payer. Donc à un moment, tu ne paies plus tes charges. Tu fais le malin BFM et tout, c'est bien, mais qui va te payer tes charges ? Tu as des contrôles derrière. T'as plein de choses qui rentrent en compte que les gens ils se rendent pas compte forcément. Exactement. Donc à un moment t'es obligé de freiner aussi et voilà. Moi je voulais juste avoir mon... Je voulais juste pas avoir d'injustice. C'est juste que je voulais pas avoir une couronne sur la tête, tout ce que tu veux. Et après voilà donc Dieu merci on a essayé plus ou moins d'avoir... On a, on va dire, freiné l'hémorragie. Ouais. Voilà. Mais voilà, après c'est pour ça que je me suis dit bon... En tout cas le truc du leader c'était pas en moi. D'accord. C'était naturellement. Et après voilà, donc à un moment, je me suis dit, il faut que je pense à moi aussi, parce que tu as quand même une famille. un taxi c'est bien, mais il faut bien les nourrir et les loger, tu vois. À un moment, c'est pas cruel, mais tout être humain, on a tous un peu d'égoïsme en nous. Sinon, on n'avance pas, tu vois. Donc à un moment, j'ai pensé à ma famille, j'ai voulu couper un petit peu, il fallait que je me refasse, et à ce moment-là, j'ai vu qu'il n'y avait personne. La vie, elle est comme ça. Quand tu es dans la merde, il n'y a personne. Donc j'ai compris ça vite fait. Je me suis dit, écoute, c'est pas grave, je l'ai fait avec le cœur, j'ai fait avec la détermination, je le regrette pas parce que c'est mon métier Taxi qui m'a tout donné donc le combat que j'ai mené, je le regrette pas aujourd'hui, même s'il n'y a pas eu cette fédération il y en a même des fois qui... Aujourd'hui, il y a toujours un peu d'ingratitude quand même. Parce que quand on retourne au Sénégal, d'autres pensent que j'ai volé une licence, que Manel Valls m'a donné une enveloppe, ils croient qu'on est au Mexique. Il a tout entendu. Il est rentré au Sénégal, regarde, il nous a vendus. Il est rentré avec une mallette, ils croient qu'on est au Mexique. C'est des malades. J'ai tout entendu.

  • Speaker #1

    Ah oui ? Ah oui,

  • Speaker #0

    il y en a encore dans les réseaux. C'est un ancien taxi, il nous a trahis. Donc pour eux, en fait, ils doivent travailler, faire leur argent. Moi et Brémacilla, tu vas aller au casse-pipe comme ça, mais c'est des... Mais bon, après je peux comprendre aussi, tu vois, c'est le risque aussi de se mettre en avant. Oui,

  • Speaker #1

    c'est le risque ça. Voilà. Quand t'es en avant, tu t'exposes, et donc forcément quand tu t'exposes, tu permets aux gens de donner un avis sur toi, de parler sur toi.

  • Speaker #0

    Ça m'apprendra aussi, c'est pour ça que dans la vie, c'est « kamma tudin tudan » , tu vois. Donc moi aussi, j'ai parlé sur les syndicats, j'ai critiqué des gens, j'ai parlé sur des gens à ce moment-là, ou ça c'était des vendus, que c'était comme ci, c'était comme ça. Donc si ça m'arrive à moi, il faut que je l'accepte aussi. C'est le retour de la médaille, je l'ai accepté. Il faut savoir servir aux autres, il faut savoir goûter ce que tu sers aux autres, tu vois.

  • Speaker #1

    Et on est en quelle année quand ça se passe, ça ?

  • Speaker #0

    C'était en 2016-17.

  • Speaker #1

    2016-17.

  • Speaker #0

    Ouais, 2016-17, c'est 2016-17-18. D'accord. 3 ans et tout, ouais.

  • Speaker #1

    Et toi, tu rentres au Sénégal en quelle année ?

  • Speaker #0

    Moi, en fait, j'avais déjà un peu le pétataire entre les deux, déjà, tu vois. Donc, j'étais là-bas, mais on va dire, ouais, 2017. Déjà, moi, je faisais pas même, parce que ma femme et mes enfants, ils étaient déjà là. D'accord. Donc je faisais déjà la navette entre le Sénégal et la France. Et en vacances et tout, mais après le vrai projet, il a pris après, on va dire fin 2017.

  • Speaker #1

    D'accord. Fin 2017, c'est là où tu te décides.

  • Speaker #0

    Voilà, fin 2017, il faut que je me lance à quelque chose ici et c'est parti quoi,

  • Speaker #1

    tu vois. Ok. Et quand tu arrives fin 2017 ici, c'est quoi ? Quand tu arrives, c'est direct Salam Transport ?

  • Speaker #0

    Ouais, au début, j'étais… Bah écoute, je me suis dit, écoute, il faut que je fasse un truc. Ouais. T'as vu le taxi, je ne sais pas où ça va me mener parce que tu sais, la France, tu fais des combats, mais d'ailleurs, ça ne suit pas. Ça change des lois, tout va. Donc... Je suis obligé d'anticiper quand même. Je me dis, écoute, je ne pourrai pas ouvrir un restaurant en France. Je ne vais pas acheter une maison. Je me suis dit, écoute, là, je vais venir pour apporter quelque chose dans mon pays. Je dis, au moins, je tente. Et si ça passe, ça passe. Si ça ne passe pas, j'aurais testé. En plus, on a une chance aussi d'avoir les doubles cultures. On a la France, on a ici. Il y en a qui n'ont pas cette chance-là. Donc, voilà, j'ai travaillé. J'ai eu un peu de côté avec mon associé. Je lui ai parlé du projet. Il m'a dit, écoute, vas-y, fonce. on y va, je te suis, on a mis l'argent de côté on est parti, on avait les moyens d'acheter un bus on en a acheté un On a commencé au Sénégal. Et puis voilà, quoi. Après, c'était le projet Salam Transport. J'ai mis corps et âme, tu vois. Parce que c'était un peu une mission aussi. Et aussi, Ron Fierre comme mon associé aussi, tu vois. Parce que quelqu'un qui te fait confiance, il t'a tout donné. Quelqu'un qui te fait confiance, il t'a donné un des plus beaux cadeaux, tu vois. Donc, il fallait que je lui rende. Même si j'aurais tout perdu, c'est juste de lui montrer que tu m'as fait confiance. Je l'ai rendu. à la hauteur de ta confiance. Moi, c'était mon objectif. C'est pour ça que j'étais déterminé dans le combat. Et après, Dieu m'a aidé. Le fil en aiguille, on a avancé, avancé. Aujourd'hui, Salam, c'est ce qu'il est.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, Salam Transport, vous avez combien de véhicules ?

  • Speaker #0

    On en a sept.

  • Speaker #1

    Sept ?

  • Speaker #0

    Wow ! On en a sept.

  • Speaker #1

    Quand tu arrives en 2017, c'est un bus.

  • Speaker #0

    Un bus, exactement.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on en a sept.

  • Speaker #0

    MashaAllah. Certains vont dire que ce n'est pas beaucoup. Ah non, c'est... Je pense qu'on en parlera plus tard après. Tout ça, c'est une question de financement. J'ai une théorie, j'ai une stratégie de financement que je pourrais expliquer plus tard. Voilà pourquoi on en est là. Mais bon, on a pour but d'avancer. Mais nous, on va step by step. Et comme je disais tout à l'heure en off, la tranquillité d'esprit, c'est la plus grande richesse.

  • Speaker #1

    Non, de toute façon, je pense qu'on peut rentrer dans le sujet parce que pour expliquer aux gens, parler en off avec Ibrahima, et c'est une des raisons aussi pour laquelle je voulais te recevoir aujourd'hui, parce que tu es quelqu'un qui a construit tout son business. d'abord autour de sa foi et de sa religion. Et aujourd'hui, tu fais beaucoup le tour de podcasts où tu essaies de prendre la parole pour sensibiliser les gens sur justement éviter... les prêts, faire attention aux prêts. Donc aujourd'hui, j'aimerais que tu expliques, toi, comment tu as construit aujourd'hui dans l'alignement par rapport à ta foi, comment tu as construit Salam Transport, quelles ont été les difficultés au début, parce qu'il y a toujours des difficultés, et quelles sont les fiertés que tu as aujourd'hui quand tu regardes, avec le recul depuis 2017, aujourd'hui on est en 2025, quelles sont tes fiertés avec ce projet-là et ce que tu as réussi à mener ?

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, tu avais dit une question. Tu as dit, est-ce que je me sens leader en France par rapport au taxi ? Et arrivé ici, qu'est-ce que je ressens quand je fais les podcasts et tout ? Je veux que les gens sachent que je fais beaucoup de podcasts. Attention, je ne me prends pas pour un prophète ou un gars qui vient un justicier. Mais pour moi, je suis en mission. Je suis en mission pour mes compatriotes musulmans et pour l'être humain en général. Parce que j'ai une expérience, j'ai eu un vécu. Et je veux essayer de le transmettre aux gens. Ce qu'il faut savoir aussi, quand je le transmets aux gens, c'est une thérapie pour moi. On a beaucoup oublié, tu vois. Le fait de parler, je débite beaucoup. Je fais beaucoup de podcasts. Les gens, ils pensent que je parle pour parler. Mais le fait de parler aussi, ça me fait du bien. Ah, bien sûr. Parce que je ressens quelque chose. J'ai vécu quelque chose. Et c'est tellement fort que j'ai envie que les gens qui nous écoutent aujourd'hui ressentent ce que je ressens un jour. Ou vivent ce que je vis aujourd'hui. Parce que des fois, il y a des choses, il faut le vivre pour le comprendre. Ça, c'est un premier point. La deuxième chose, c'est que comme tu l'as expliqué tout à l'heure, je le répète souvent, je le répète tout le temps. Et comme je l'ai dit tout à l'heure, si vous retenez quelque chose d'Ibrahima, ce n'est pas Ibrahima, son parcours, taxi, nanan. C'est le message qu'Ibrahima transmet. Moi, je ne suis pas là pour vous inventer une vie. Je ne suis pas là pour me prendre pour je ne sais qui. Je suis là pour donner. parce que les gens disent entreprendre, tout le monde s'autoproclame entrepreneur. Mais c'est très rare que les gens donnent la solution. soit les mecs qui montent des belles voitures soit les membres qui parlent de chiffre d'affaires chacun ça vende des vies de ce que je vois dans les réseaux, et les réseaux ça a tué beaucoup de monde et moi comme je suis talent off les premières choses c'est la baraka tu as la bénédiction des parents et tu as la baraka la baraka c'est pas la baraka elle est vaste c'est déjà de pas toucher ce qui est interdit parce qu'il y a beaucoup de commerces qui tombent Parce que pour moi, il touche ce qu'on appelle le fruit défendu. Après, il y a plusieurs termes. Tu as l'arriba, tu as plusieurs systèmes dedans. Tu as le vol, tu en as, ils font de l'argent avec la drogue. Tu en as d'autres avec le vol, tu en as d'autres avec les gens. Tu en as d'autres avec l'arriba. Donc, c'est vaste. Mais l'argent, il faut l'avoir pur et proprement.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux expliquer l'arriba ? C'est quoi pour des gens qui ne sont non musulmans, qui nous écouteraient ?

  • Speaker #0

    Voilà, en fait, l'arriba, c'est-à-dire que c'est pas de faire un crédit. c'est-à-dire que c'est d'emprunter de l'argent à quelqu'un à la banque par exemple emprunter de l'argent à la banque et après leur donner des intérêts. En fait, c'est les intérêts qui sont illégals chez nous. Chez les musulmans, je parle. C'est l'intérêt qui n'est pas bon. C'est l'intérêt qu'il faut enlever. C'est pour ça qu'on interdit les prêts à la banque, que ce soit à la banque ou les gens. C'est-à-dire que si je te prête 100 euros, je me rends 100 euros. Si tu fais un prêt comme ça, un crédit comme ça, ça, tu as le droit. Ce que tu n'as pas le droit,

  • Speaker #1

    c'est que je te donne 100 euros et tu me rends 150 euros.

  • Speaker #0

    que ce soit à la banque ou que ce soit avec les gens. Et ça, c'est interdit chez nous. Et malheureusement, on vit dans un monde de consommation. Les gens, ils veulent aller vite. Les réseaux, on voit les voitures, les bateaux. Donc, les gens, ils sont trop speed. Et le problème, c'est qu'après, à 90%, ils se mangent le bec dans le sol. Et donc, moi, en fait, j'ai vécu les deux. J'ai vécu les deux. C'est pour ça que quand j'en parle, je ne sais pas comment t'expliquer, je ressens quelque chose où j'ai envie que les gens ne fassent pas les mêmes erreurs que moi. Parce que, tu sais, les podcasts, c'est facile de parler de toi, de se montrer, de dire moi je, moi je on est rien du tout, on était un spermatozoïde on va finir squelette Donc les mois jus, mois jus, c'est que du vent. Mais c'est ce que tu transmets aux gens. Les gens, ils sont là à t'écouter pour savoir, j'écoute Ibrahima, j'écoute Olivier, mais je veux écouter ce podcast en disant, il avait raison. Heureusement que je l'ai écouté. Combien de personnes j'ai eues m'ont dit, grâce à toi, entre guillemets, grâce à tes podcasts, j'allais faire un crédit, je ne l'ai pas fait. D'autres qui me disent, oui, j'ai fait des crédits, tu as raison, j'ai que des problèmes. je ne connais pas une personne de mon entourage après voilà qui a fait un crédit qui dort sur les deux oreilles Et je sais qu'à chaque fois, je le martèle, je le martèle. Les gens, c'est là, mais toi, nanana, crédit, crédit. Mais le problème, c'est que tu ne peux pas dire aux gens, venez faire l'entrepreneuriat, aidez-les en voulant les aider, mais sans expliquer d'abord les solutions. Et la base des bases, c'est l'argent. Le financement, c'est l'argent. Consommant par nous-mêmes, c'est l'argent. Donc, quand tu viens quelque part, il faut qu'on vienne t'expliquer que viens avec de l'argent propre. Tu sais, tu as 1 000 euros. commence avec tes 1000 euros. Mais toi, tu as 1000 euros, tu vas emprunter 100 000 euros. tout le business, il tombe. Et quand il tombe, tu te dis, c'est les marabouts, c'est l'œil des gens, c'est la bouche. mais ton âge tu l'as eu comment tu l'as fructifié comment tu l'as développé comment Dieu, il est juste. Moi, le premier, tu vois, comme je t'expliquais tout à l'heure, pour juste te raccourcir un petit peu, tout à l'heure, je t'ai expliqué, j'ai eu cette mentalité-là.

  • Speaker #1

    Cette mentalité de venir et de...

  • Speaker #0

    J'ai été jeune.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    J'ai été jeune, j'ai été taxi, j'ai voulu faire vite. Tu as vu, j'avais le regard des gens. Ah, lui, il a acheté une licence, lui, il a fait vite. Moi, j'étais avec mon petit taxi comme ça à la gare, tout le monde rigolait sur moi, t'es encore locataire, ça m'a touché mon orgueil. J'ai honte aujourd'hui parce que Dieu, j'aurais dû le mettre en avant d'abord. Mais j'ai plus jugé le regard des gens que le regard de mon créateur. Mais je me dis, Dieu, il ne fait rien sans rien. Il a fallu que je passe par là pour être ce que je suis là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Exactement. Je suis tout à fait d'accord avec ça.

  • Speaker #0

    Parce que c'est ma philosophie.

  • Speaker #1

    Je suis tout à fait d'accord. Et donc,

  • Speaker #0

    du coup, j'ai acheté ma licence à crédit. Et là, Olivier, problème. J'arrive, accident. Je gagnais beaucoup d'argent. Olivier, je gagnais beaucoup d'argent par jour. C'était une somme approximative. je peux faire des 400 euros par jour. Mais Olivier, à la fin du mois, je n'avais plus rien. Et moi, au début, tu ne comprends pas. Tu arrives, tu te dis, c'est peut-être les galères, mais toi, tu restes dans ton mood au début. Tu n'as pas tout de suite cette leçon de dire, ah, tu as fait ça, tu as touché ça. Parce que je n'avais pas encore connu, je ne savais pas encore cette gravité de la vie.

  • Speaker #1

    Oui, de ce que ça représentait.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, problème, problème. Ta, ta, ta, ta, ta, ta. Et j'ai regardé mon parcours. pendant 4 ans j'avais quasiment tout le temps de côté ok et c'est là après les infos en soi elles arrivent C'est interdit. Voilà pourquoi. Tatati, tatata, tatati, tatata. Et subhanallah, tu vas flipper. Depuis le premier jour où j'ai pris conscience que j'ai merdé.

  • Speaker #1

    De la raison.

  • Speaker #0

    Que j'ai merdé. Je ne sais pas, les gens vont me prendre pour un fou. Mais je te dis, moi, je parle à cœur ouvert. Depuis le premier jour, j'ai dit, écoute, stop. Voilà pourquoi tu es dans la merde. Parce que certains savants disent... Tu traverses ton épreuve quand tu as compris ton épreuve.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Oui. Donc moi, je me suis dit, je ne sais pas pourquoi tu arrives à ces galères-là, mais c'est normal. Dieu, tu ne dis pas, tu fais. Tu sais que c'est interdit. Et même dans mon subconscient, c'était dur, parce que c'est dur quand même.

  • Speaker #1

    Ah non, mais c'est très dur. Mais tu te dis,

  • Speaker #0

    il m'aime. Parce que pour me faire vivre ça à ce moment précis, Dieu, il m'aime parce que ça aurait pu être dans un moment encore plus grave.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc, si tu regardes, dans cette galère que j'ai faite, il m'a quand même préservé. Parce qu'il m'a donné déjà cette conscience de dire que je suis dans la merde.

  • Speaker #1

    C'est ça. Déjà, tu as la conscience de comprendre que tu fais une erreur. Et déjà, ça, c'est un cas.

  • Speaker #0

    Alors qu'il y a des gens qui ne savent même pas.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des gens qui vont continuer ce cycle-là toute leur vie.

  • Speaker #0

    Moi, tout de suite, j'ai eu le ting. J'ai dit, écoute, maintenant, j'ai compris. Stop. Terminé. Je te jure, Olivier, depuis que j'ai eu cette logique-là, tout commence à arriver. Je me suis dit, Dieu, le seul truc que je te demande, sors-moi de cette situation. Olivier, depuis que j'ai eu ce mindset-là, j'ai eu ce « tawakul » -là, comme on dit, tout commence à s'ouvrir avec moi. Je me sens mettre de côté. Je me sens mettre de côté parce que j'avais l'ambition d'arrêter.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc toi, dans ta tête, tu avais l'ambition, tu savais que le taxi, c'était un temps.

  • Speaker #0

    Voilà. Et je me suis dit, avec les trucs que j'ai fait, j'ai merdé, je vais tout liquider pour repartir à zéro.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    et Dieu dans sa miséricorde. C'est comme s'il m'avait donné une deuxième leçon. Écoute bien Olivier, tu vois. j'ai mis la même somme d'argent dans le taxi, dans le bus.

  • Speaker #1

    D'accord. La même somme que tu avais mis pour acheter ta voiture en taxi. Exactement.

  • Speaker #0

    L'apport que j'avais mis, j'avais mis la même chose dans le bus, sauf que le bus, j'avais fait aucun crédit.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est l'argent que tu avais cumulé sur des années. Exactement. Que tu as pu investir.

  • Speaker #0

    J'ai mis, mon associé s'est rajouté avec moi, mais celui-là, j'ai mis zéro euro de libre.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    T'imagines l'histoire, en chute entre un compte de gens. après, tout est bon. Et là, boum, Olivier, déjà... Tout l'argent que je faisais dans le bus, ça me restait dans les mains. Ça ne bougeait pas. Boum, bam, boum, bam. Économiser, économiser. Boum, Olivier, j'ai acheté un deuxième. Boum, j'ai acheté un troisième. Quatrième, cinquième, sixième, septième,

  • Speaker #2

    Olivier.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on est ce qu'on est aujourd'hui avec zéro riba.

  • Speaker #1

    Zéro dette. Je précise pour les gens qui ne le savent pas.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, dette, crédit. Et aujourd'hui, à un moment, je me suis posé. si tu regardes Dieu, subhanallah. J'ai fait la même chose. Une, je t'ai contredite et une, je t'ai oublié. Et là où je t'ai oublié, tu m'as élevé. Et là où je t'ai oublié, tu m'as abîmé. Relevé, ça y est. À part si tu es sourd, mûr, aveugle, quand tu as un peu de cœur et que tu as une foi en Dieu, c'est un sort de miracle,

  • Speaker #2

    c'est un signe.

  • Speaker #0

    Moi, je suis quelqu'un, j'apprends vite des leçons des gens. Et c'est là que j'ai commencé à comprendre. Et regarde, après, deux exemples sont venus. Il y a eu le Covid. Et moi, à ce moment-là, tout est commencé. Je me suis dit, regarde Dieu, mon taxi, tu as des signes, ça te fait plaisir, mais tu es choqué en même temps. Et de là, après, je voyais le COVID, les gens commençaient à vendre, les gens étaient à la gorge, les gens n'aimaient plus dormir, et nous, on était tranquille sur nos deux oreilles. Donc là, j'ai connu ce que c'était de ne rien devoir à personne et j'ai connu ce que c'était de dormir avec une tranquillité d'esprit. Et au livre, quand j'ai connu ça, Je me suis fait une promesse. Je me suis dit, Dieu, je ne sais pas ce que ça va devenir de moi, mais partout où je vais être, d'une, je vais déclarer ta grandeur.

  • Speaker #2

    Parce que vous savez,

  • Speaker #0

    ce n'est pas facile de parler là. Je me mets à nu. Ça, c'est des trucs, normalement, c'est interne. Je n'ai pas à le dire aux gens. Parce que je ne le dirai pas, tu vois. Mais je me suis promis à Dieu que je ne peux pas le remercier. Je ne peux pas lui rendre ce qu'il m'a donné. mais Olivier, venir comme ça devant un public parler comme ça Pour moi, c'est une sorte de thérapie. Et Dieu, il connaît mon intention, il connaît mon cœur. C'est le plus important. Parce que dans la repentance, dans le crédit, c'est d'une, d'arrêter. Repentance sincère, on dit, d'arrêter. La deuxième chose, si tu peux, c'est de conseiller les gens à ne plus faire les erreurs que tu as faites. C'est pour ça que je suis là devant toi, Olivier, aujourd'hui.

  • Speaker #1

    C'est très important et c'est très inspirant. pour moi, ce que tu dis, parce que c'est aussi une philosophie que j'essaie d'avoir avec Devie et que j'essaie d'avoir avec mon épouse, et qui est très contraire à la société dans laquelle on vit.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu vois ? Et moi, ma question, c'est aujourd'hui, comment on pourrait conseiller des jeunes ? Parce que tu vois, le problème, c'est que tu le disais tout à l'heure, on est dans une société de réseaux sociaux. On est dans une société où... Les gens flambent, les gens montrent. La réussite passe par du matériel. Et donc, aujourd'hui, on a peut-être des jeunes entrepreneurs qui nous écoutent. Quel conseil tu leur donnerais par rapport à ça ? Parce que, tu sais, surtout on est dans cet écosystème où on te parle souvent de... Oui, tu peux lever des fonds pour ton entreprise. Mais quand tu vas lever des fonds, il y a un intérêt. Derrière, il y a des choses comme ça. Aujourd'hui, un jeune entrepreneur qui vient de voir Ibrahima, c'est quoi le conseil que tu lui donnes ? Il te dit « Ouais, je vais emprunter parce que je crois à mon idée. Je crois à mon idée, je crois à mon projet. Je sais que ça va marcher. Je vais aller à la banque et je vais demander un crédit de 100 millions et je vais lancer mon entreprise et je vais gérer. »

  • Speaker #0

    Déjà, la première chose, tout à l'heure, on en a parlé un peu en off aussi, c'est que ce n'est pas, peut-être que je me fais encore des gens qui vont me critiquer, mais ce n'est pas dans notre culture, nous, déjà, l'éducation financière. Je veux dire pourquoi. Nous, on n'a pas grandi là-dedans. Mes parents, ils étaient en France. C'était métro, boulot, dodo, Sénégal. Métro, boulot, dodo, Sénégal. On n'a pas été formaté à dire, mets de côté. Donc, en fait, déjà, nous, dès qu'on arrive dans le bain, on n'a pas la valeur de l'argent. Un Français, lui, il sait, lui. Il arrive, il fait deux enfants, il a une petite maison, il divise en deux. Ses enfants, dès qu'ils grandissent à 18 ans, ils ont déjà un patrimoine. Nous, malheureusement, on n'est pas né là-dedans. Donc déjà, on part déjà avec un mini handicap. Le temps de comprendre l'argent. le développement, l'autofinancement, tout ça. Et les gens, ils rentrent dans le créné.

  • Speaker #2

    Ça,

  • Speaker #0

    c'est catastrophique. C'est pour ça qu'en Afrique, il y a beaucoup de fléaux. C'est pour ça que partout où je vais, je le dis, parce qu'on n'a pas cette éducation financière naturelle déjà. Ça, c'est un premier point. Et tu disais quoi, ta question ?

  • Speaker #1

    En fait, ma question, c'est aujourd'hui, tu as un jeune entrepreneur qui vient te voir aujourd'hui, qui te dit que j'ai une idée, je crois à mon idée.

  • Speaker #0

    Après, tu as dit un truc qui est vrai et ce n'est pas forcément un crédit. Il y en a qui font des levées de fonds. Oui. mais les levées de fonds, c'est quoi ? C'est que tu fais un levée de fonds. Et chacun passe à des pourcentages. Mais par contre, dans la religion, il faut que les pourcentages, tu prennes les risques avec la personne. On a le droit de faire ça. C'est-à-dire que moi, demain, je te donne de l'argent, tu me dis « Voilà, Ibrahima, tu auras tant de parts dans ma société. » Ce n'est pas une riba, on a le droit.

  • Speaker #2

    Par contre,

  • Speaker #0

    il faut que tu prennes les risques avec moi. Ce n'est pas « Je te donne 100 euros et Ibrahima, je veux 40% sûr. » Tu me les donnes parce que c'est comme une riba déguisé, on va dire. Parce que, en fait, il faut prendre les risques. avec la personne. Donc, levé de fond, tu as le droit. Un prêt d'argent à quelqu'un, tu as le droit. Avec tes familles, tes associés, c'est de le rendre, mais tu as le droit. Ce qu'on n'a pas le droit, c'est l'intérêt sur l'argent qui est interdit. Il faut bien que les gens se fassent la nœud. C'est vrai que moi, quand je parle de crédit, je débite direct, j'ai crédit, donc les gens, ils ont peur. Tu as le droit. Tu trouves une banque, ce qui n'est jamais vu de ma vie, ce qui peut être car, qui te prête 100 euros, tu rends 100 euros sans rien, vas-y. Mais moi, ce que je dirais à ce jeune qui m'écoute, Qu'est-ce que tu contrôles dans la vie, toi ? Tu dis que tu crois en ton projet. Mais ton projet dépend de qui ?

  • Speaker #1

    Toujours du miséricordieux, très miséricordieux.

  • Speaker #0

    Premièrement. Deuxièmement, tu contrôles quoi dans la vie ? Olivier, on ne contrôle que dalle. Toi qui es entrepreneur, est-ce que tu sais que tu vas y arriver ou tu ne vas pas y arriver ? Est-ce que tu connais à quelle période tu vas mourir ? Toi, Olivier, je te parle aujourd'hui. La montre que tu as là, tu ne l'auras pas dans dix ans. Ce que tu avais il y a cinq ans, est-ce que tu l'as aujourd'hui, Olivier ? Dites-moi juste une chose. et à ce moment-là, je pourrais dire, je crois en toi, un truc où tu sais que... tu peux l'obtenir et le garder à vie. Celui qui arrive à me répondre à cette question-là, là, je pourrais dire, d'accord, fais ce que tu as à faire. Olivier, il n'y a que dalle. Tes parents, ils vont partir. Même tes enfants que tu as éduqués, demain, ils se marient, ils vont te voir une fois dans le mois, une fois le week-end. Tu vois ce que je veux dire ? Les amis. Olivier, on a vu combien de gens partir. Olivier, on a vu combien de proches partir. au livre tu avais un calcul Dieu a décidé autrement Donc au final, tu ne contrôles que dalle. Donc il faut arrêter ce truc de j'ai ça, forcément je vais le faire, je vais emprunter, je vais le faire. Tu ne contrôles que dalle. Moi aujourd'hui, j'ai eu des problèmes, mais j'aurais eu des crises dans mon bus, au livre, je serais par terre aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Par exemple, quel genre de problème aurait pu être compliqué pour toi aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Un exemple tout bête. Après ça, on en parlera tout à l'heure dans le truc off, tu m'as dit expliquer les erreurs à ne pas faire. Moi par exemple, on avait acheté un bus, et le deuxième, On l'a acheté, donc on a croisé Tamba. On a acheté un troisième.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Pour Saint-Louis. On a acheté cash le bus, tu vois. C'est de l'argent. C'est plusieurs millions de CFA qu'on a acheté. Olive, qu'est-ce qui s'est passé ? Bon, moi, je suis dans la fougue un peu. J'ai pris le bus. J'ai mis dans les réseaux sociaux. On va commencer à rouler à Saint-Louis. J'ai fait un peu de cinéma. Cac, cac, cac, cac. Les transporteurs, ils sont venus. Je roule nulle part. Chacun a un garage, il y a toujours un chef de garage. Moi, je ne savais pas à ce moment-là. Donc, moi, je suis venu en mode, la population, ils sont OK. Je suis allé voir le maire, le préfet, ça suffit. Ce n'était pas le cas. Ils ont bloqué mon bus. Mon bus, il ne l'a pas roulé pendant trois ans.

  • Speaker #1

    Trois ans ?

  • Speaker #0

    Trois ans, il était garé au garage et je le louais de temps en temps, mais il était posé garé. Parce qu'il fallait que je fasse les papiers. Il fallait que je me mette en règle. j'allais là-bas me faire tourner en rond on me jetait là-bas me faire tourner en rond Donc tu vois c'était Olivier, imagine-toi Un exemple, j'aurais 200 000 ou 150 000 euros Disposés comme ça, un crédit, comment j'aurais fait Olivier ?

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça, comment tu fais ? Parce que Toi tu fais ton crédit en te disant Ok mon taux de rentabilité sur le bus Il est de tant, moi je peux rembourser tant Exactement,

  • Speaker #0

    mais est-ce que moi cet alléage Je l'avais calculé ? Ouais Est-ce qu'imagine-toi j'aurais acheté un crédit et j'aurais débarqué à Saint-Louis Il me l'aurait bloqué 3 ans, j'aurais fait comment Olivier ? 3 ans, ouais Je contrôlais quoi ?

  • Speaker #2

    Pourtant,

  • Speaker #0

    je... Tamba, Dakar, je roulais normal. Tout se passait bien. Mais Dieu a décidé autrement. Mais imagine-toi une seule seconde, si j'avais un crédit sur ce moment-là, comment j'aurais fait ? Donc, ça prouve que je ne contrôle que dalle. On abote Ibrahima, pas Ibrahima, on ne contrôle que dalle. Dieu a décidé que je ne roulerai pas pendant trois ans. Mais Dieu merci, je ne devais rien à personne. Donc, ça veut dire que ça n'a pas impacté. Oui.

  • Speaker #1

    Concrètement, ça t'impacte parce que toi, tu as des objectifs, tu as une vision.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu as investi tes retombées de tes autres bus dans ça. Exactement. Ça n'empêche pas les autres bus de fonctionner. Exactement. C'est juste que bon, toi, ça te fait perdre du temps sur ton calendrier, mais concrètement…

  • Speaker #0

    Donc, c'est un exemple où les jeunes qui nous regardent aujourd'hui, arrêtez de regarder les réseaux sociaux. C'est que du folklore. C'est des vidéos de 30 secondes, de 2 minutes, 1 minute. Ils ne vous disent pas la réalité. La réalité, c'est de vous dire que vous n'êtes que de passage. Faites avec ce que vous avez. Et pour la plupart aussi, apprenez la définition du mot richesse. Parce que les crocs, c'est que les billets, les dollars, les CFA, les euros. C'est pas ça la richesse. C'est ta liberté. Ça se travaille, ça se construit. Et tu peux pas avoir une liberté en ayant une dette ou bien, tu vois, des menottes aux chevilles. C'est ce que je veux dire. Donc c'est quoi la richesse au final ? Parce que c'est ça la vraie question. Les gens pensent que ça va être une Ferrari, ça va être des villas. C'est pas ça. La richesse, c'est ta tranquillité d'esprit. Et une tranquillité, ça se travaille. Tu vois ? Donc, c'est ça le problème que je dis aux jeunes. Faites avec ce que vous avez. N'ayez pas de honte. Vous avez 1 000 euros, faites avec 1 000 euros. Vous n'avez pas assez travaillé pour combler ça. Mais des fois, ça passe ou ça casse.

  • Speaker #1

    En fait, il faut accepter aussi, dans cette société où tout le monde veut aller vite, il faut accepter de prendre du temps. Moi, je pense que c'est quelque chose qui est important. La notion de temps. Exactement. Comme tu disais tout à l'heure, on est garant de rien. On ne sait pas le temps. temps qu'il nous reste chacun sur Terre. Donc, des fois, tu vas aller trop vite, mais... Il faut prendre le temps de créer des choses. Il faut prendre le temps d'amener un business à maturité parce que finalement, je comprends un peu encore mieux ce que tu veux dire aujourd'hui. Finalement, faire un prêt, je veux dire, c'est comme si tu ne faisais pas confiance au plan de Dieu et tu veux aller plus vite. Donc, tu prends de l'argent pour aller et tu te mets dans une situation compliquée.

  • Speaker #0

    En plus, pour aller encore mieux, je vais donner un exemple parce que des fois, je le dis à certains amis. C'est comme si tu faisais une location. Tu as vu quand tu loues une voiture ? Oui. Quand tu mets ta caution ? Je ne sais pas, pour certains, ils ont loué une Ferrari, une Mercedes. Tu as vu quand tu loues une voiture dans un bois de location ? Tu laisses une caution. Oui. Tu as vu quand la voiture est à la gare en bas de chez toi ? Tu as vu quand tu roules ? Est-ce que tu es tranquille ?

  • Speaker #1

    Non, tu n'es pas tranquille. Parce que si il t'arrive quelque chose, tu sais que tu as laissé la caution derrière et qu'il va se faire la gare. Tranquille.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dors sur tes deux oreilles ? Des fois, tu descends, tu regardes s'il y a des rayures ou pas. Quand tu conduis, est-ce que tu conduis tranquillement comme si c'était la tienne ? c'est exactement pareil. Tu sais cette sensation-là ? C'est une sensation de stress. Donc, tu as vu, il vaut mieux rouler avec une Renault 5 qui est à toi, tu la cartonnes, tu ne dois rien à personne, tu dors tranquille, que de prendre une Mercedes, tu la rayes, tu n'as plus de caution. Pour moi, c'est exactement le même exemple. Donc, c'est ce que... Et pourquoi j'insiste beaucoup sur ça ? Parce que c'est ce qui fait que beaucoup de boîtes coulent.

  • Speaker #1

    Beaucoup de boîtes coulent à cause de ça.

  • Speaker #0

    Parce que dès qu'on...

  • Speaker #1

    Tu rencontres beaucoup d'entrepreneurs.

  • Speaker #0

    Et je leur dis, ils me disent la vérité. Ils me disent, non, tu as raison, j'ai fait des crédits, j'ai merdé, je n'aurais pas dû, je ne dors pas. Et moi, tu as vu, il y a même des gens qui sont venus me voir. Je dis, sans prétention aucune, tu vois. Mais des fois, quand ils me disent crédit, je dis, je ferai le direct. Et je leur dis, calme, je dis, franchement, je ne te porte pas la poisse ni rien, mais tu rentres dans quelque chose de sombre je vais pas te juger mais ça va être difficile pour toi Ils ne le comprennent pas. Je crois qu'ils rentrent dans le mouv'. Et là, ils me disent, vraiment, tu avais raison. Moi, je ne suis pas parce que j'ai connu les deux paramètres. Donc, moi, je suis là pour transmettre le message et je lui dis la vérité. Je dis ce qu'il en est. J'ai laissé pour Dieu, il m'a élevé. Je l'ai contredit, il m'a rabaissé. Donc, moi, j'ai compris vite. Et moi, c'est pour ça que je suis en mode, pas mission, mais j'ai envie de transmettre ça aux gens.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'est quelque chose qui brûle au fond de toi.

  • Speaker #0

    Je ne vais pas dire au mec, venez entreprendre. t'inquiète, viens au Sénégal, il y a de l'argent, c'est le bled. Oui, d'accord, mais tu viens comment ? Parce que moi, mon but, c'est que tout le monde réussisse. Mon but, c'est que tout le monde s'installe au Sénégal. Parce que moi, il y a Brabant-Sidla, je ne peux pas construire le Sénégal tout seul. Il faut tout le monde qui vient, il faut tous les Sénégalais, il faut les Africains, c'est comme ça qu'on développe notre continent. C'est ce que je veux dire. mais si tu commences à venir avec un handicap déjà c'est chaud parce qu'on ne contrôle que dalle je te veux dire partout où il y a un crédit il y a des problèmes Je ne savais même pas. J'ai pris un exemple hier, je regardais la télé, je voyais Air Sénégal. Est-ce qu'ils doivent des milliards ou des millions d'euros ? Parce qu'ils ont loué un avion qu'ils ont acheté à crédit, mais ils n'ont pas remboursé. Tu imagines, regarde dans quoi ils sont aujourd'hui. Et j'en passe, je prends le plus d'exemples, parce que c'est ce qui m'arrive en tête. Mais j'ai beaucoup de personnes qui me disent que vraiment, tu as raison. Énormément. C'est pour ça que les jeunes qui nous écoutent aujourd'hui faites avec ce que vous avez. Maintenant, les convictions, ce n'est pas obligé. Parce qu'il y en a qui vont dire, moi, je suis chrétien, moi, je suis athée, moi, je suis juif. On a tous une croyance en nous. Croyez en ce que vous voulez, mais faites avec ce que vous avez. Parce que c'est ça, la vraie richesse que tu as. Parce que même si tu perds tout aujourd'hui, au livre, tu ne dois rien à personne. Il y a eu ce rien à personne-là, je te jure que quand tu le vis tu comprends qu'en fait c'est ça ta vraie richesse C'est ce que je veux dire. Mais quand tu es là, tu stresses, tu as une boule dans le ventre. Ah, lui, tu te lèves le mat, tout le temps, il se sent à droite, tout le temps, il se sent à gauche, tu sors dehors, tu fais attention. Olivier, est-ce que c'est une vie, ça ? Olivier, la vie, elle est courte. Des gens à 40 ans, ils ne sont plus là. Des gens à 30 ans, Olivier, on a connu des jeunes partir jeunes. Aujourd'hui, tu vois des gens, ils sont là, 20, 30 ans, t'entends, arrêt cardiaque, je ne comprends pas pourquoi, Olivier. Est-ce que la vie avait autant de stress, Olivier ? C'est la question que je me pose. Des fois, je ne comprends pas. C'est moi qui est fou, peut-être que c'est moi qui a un problème. Mais je me dis, est-ce que la vie, elle a vaut autant ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que, comme tu dis, effectivement, dans les conséquences des prêts comme ça, le niveau de stress que ça te met au quotidien… T'imagines ?

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que tu te lèves le matin, tu ne penses qu'à ça. Tu dors, tu ne penses qu'à ça. C'est la réalité, parce que je l'ai vécu, moi. Après, maintenant, je ne suis pas entretenu des gens. moi ce que j'ai vécu moi je pense que si j'ai vécu ça 99% ils ont vécu la même chose tu ne Ton premier euro qui rentre, c'est d'abord là-bas.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que même ton argent de fin de mois n'est pas encore rentré, que tu sais déjà qu'il y a cette partie-là qui part.

  • Speaker #0

    Alors que des mois, il peut y avoir des problèmes, il peut y avoir des maladies. On ne parle même pas encore des divorces, parce qu'il y en a qui n'ont pas le mental. Donc tu imagines, entre le divorce, le problème, les séparations, la maladie. Olivier, on est des humains, on n'est pas des robots. Tout de suite.

  • Speaker #2

    Le bec dans l'eau.

  • Speaker #0

    Le lever quand tu dèves le matin. Même si tu n'as rien. Parce que des fois, les gens pensent que ne rien avoir, ce n'est pas bon. Mais des fois, c'est une richesse.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    En fait, c'est ça. Les gens voient ça comme quelque chose de négatif. Voilà. De ne rien avoir. Exactement. Et quand on dit ne rien avoir, ce n'est pas forcément être à zéro. Il y en a qui ont peut-être, je veux dire une petite, 500 000 sur leur compte. Voilà. Ils estiment que c'est rien. mais pour beaucoup de personnes, c'est énorme avoir 500 000.

  • Speaker #0

    500 000, quand tu n'en as personne, c'est beaucoup. Et avoir 10 millions, avoir des crédits, c'est pour moi, je ne veux pas faire à 500 000, qu'avoir 10 millions avec des crédits. Il faut être logique.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est ce que je veux dire. Et c'est ça qui nous fait couler beaucoup en Afrique. C'est pour ça qu'il y a beaucoup de business qui coulent. Quand vous commencez, commencez avec une vraie fondation. Commencez avec les bonnes racines. Tu as vu, tu as 10 000 euros, attends de travailler encore cotise. Tu peux emprunter. Tu n'as pas d'argent, prends des actionnaires. Tu as le droit religieusement. C'est ce que je veux dire. Ce que tu n'as pas le droit, c'est de prendre, de mettre des libres. C'est juste ça. Et on peut le faire. Et moi, aujourd'hui, si tu vois que je fais les plateaux et que j'en parle, c'est que j'ai réussi à le faire. Si encore je ne l'avais pas fait, tu peux me dire, toi, tu parles, c'est facile pour toi. Moi, j'ai réussi à le faire. Oui,

  • Speaker #1

    et tu le vis jusqu'à présent. Tu es dans une entreprise qui est en croissance. Merci. Qui grandit.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et tu as réussi à monter tout ça sans avoir, ne rien devoir, en tout cas, à une banque ou à quelqu'un. Donc,

  • Speaker #0

    c'est pour montrer que c'est possible. Je ne peux pas vous montrer que je suis meilleur que vous, ou bien moi, j'ai la science infuse, ou bien moi, je calcule, regarde. Non ! Je suis en train de vous montrer que j'ai fait les deux. Et aujourd'hui, je suis en train de faire une société où j'ai mis ma foi, ma religion en avant. Je ne le regrette pas.

  • Speaker #1

    Et surtout, pour les gens qui peut-être ne connaissent pas ton parcours, c'est qu'aujourd'hui, on parle de Salam Transport, les sept bus, mais tu as aussi réussi à construire dans l'immobilier, à investir dans l'immobilier. Et pour moi, aujourd'hui, est-ce que quand toi, tu lances ce premier bus, est-ce que dans ta tête, tu as déjà la... construction de la suite.

  • Speaker #0

    Non. Je t'ai dit que Dieu est grand. Le jour où je t'ai dit que j'ai fait la bêtise de ma licence, tu sais, en France, c'est comme tout européen. Tu te dis quoi, c'est quoi ta réussite ? T'as ta licence, t'as ton pavillon. Tout français, c'est comme ça. Tout européen, c'est ça. T'as ta maison, t'as ta voiture, ta vie, elle est faite. T'as plus de loyer, t'as plus rien. C'est l'objectif de tout le monde. Moi, je me suis dit, même si j'avais juste une maison... Pour moi, je serais le roi du pétrole. Parce que je ne le dirais pas, tu vois. Je n'aurais jamais imaginé, même avoir un bus, pour moi, c'était impossible.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Sans prétention, tu vois. Donc, on a fait un, deux, trois. Et tout ça aussi, comme je te dis, c'est des éducations financières.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    Tu fais des sacrifices, c'est pas tu fais la mala, tu fais la fête ici. Parce que c'est ça le problème des gens, ils voient toujours le haut de l'iceberg. Ils ne voient jamais en dessous.

  • Speaker #1

    Non, et c'est pour ça que c'est important que tu le racontes.

  • Speaker #0

    C'est important, tu vois, donc tout ça aussi c'est des mindsets. C'est, ah, écoute Brahim, boum, ok. Dieu merci j'ai réussi à monter un business qui n'est pas fait de crédit Alhamdoulilah il y a de la baraka du moins je pense je commence à fructifier un petit peu je mets de côté t'as vu je vis pas je voyage pas je suis boum je m'achète un deuxième je renforce les lignes après le troisième après moi aussi c'est une passion j'aime ce que je fais c'est pas que pour l'argent t'as pas oublié ça je le prépare là je monte juste le le business plan pour que les gens comprennent mais voilà boum 2 3 tac tac 4, 5, ok, tu commences à monter, oh, tu as un petit mône financier, oh, j'ai un petit terrain. Il saura d'avoir au moins un petit nid de poule, quelque chose où je peux dormir avec mes enfants. Boum, bam, boum, ça rentre, tout peut arriver. Demain, je cartonne les bus, je meurs, mais au moins, je sais un petit quelque chose. Donc, je me suis dit, écoute, comme j'ai de l'argent ici qui rentre un petit peu, essaie de sécuriser au moins, sans même, vous n'avez même pas l'intention de séparer les business, de diversifier. C'était juste d'avoir un petit toit. Donc, de là, bim, bam, boum, bim, bam, boum, j'ai monté, monté, monté, monté, boum,

  • Speaker #2

    mais j'ai fait mon petit patrimoine.

  • Speaker #0

    tout ça avec Zorroleba. Et le pire, ce qui est beau dans ce... dans ce miracle de Dieu, c'est que tu le fais sans même le sentir.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas comment expliquer,

  • Speaker #0

    c'est bizarre, tu vois. Tu as des gens qui disent « Ah, mais je suis en galère là, je dois reprendre là, j'ai des problèmes là. » C'est comme si Dieu m'avait tout facilité pour me monter un petit peu tout ce business plan et me dire « Bréhima, regarde, je t'ai donné tout ça parce que tu m'as écouté. »

  • Speaker #1

    À ta récompense.

  • Speaker #0

    T'as compris ? Et tous les gens qui disent que ce n'est pas vrai, montre-leur le contraire. C'est-à-dire que les gens qui ne me connaissent pas, ils vont penser. Olivier, on sait les mecs, ils se la pètent. Moi, je n'ai jamais montré de voiture, je ne vends pas de restaurant, je suis habillé, j'en ai rien à foutre, moi. Moi, je suis que de passage. C'est ce que je veux dire. Mais en montrant ça aussi, c'est montrer la grandeur de Dieu à mon échelle à moi. Attention, je parle de ma foi à moi. Parce que là, tu m'as invité, moi, c'est mon expérience à moi, je ne trahis pas. Je ne suis pas en train de convaincre qui que ce soit. de... Non, moi, je parle de mon expérience à moi. Et t'as vu, à un moment, je me suis posé, Olivier, j'ai pleuré sur mon tapis de prière. Je me suis dit, regarde Dieu, t'as vu, je t'en parle, j'ai la chair de poule.

  • Speaker #1

    Je connais ce sentiment-là.

  • Speaker #0

    C'est le sentiment quand tu te dis, je ne pensais même pas avoir ça. Dieu, tu m'as donné plus que ce que je pensais.

  • Speaker #1

    Je vais te partager quelque chose. J'ai partagé quelque chose parce que c'est important que les gens qui nous écoutent comprennent. C'est quelque chose que je n'ai jamais partagé. Tu vois, dans les discours, même, tu vois, je commence à te lire, j'ai déjà la chair de poule. Pour que les gens comprennent aussi la puissance vraiment de Dieu et de comprendre les messages et les signes et tout. Quand moi, je quitte, quand j'arrive ici au Sénégal, comme je t'avais dit, Karel et moi, on travaille chacun dans son domaine. Et Karel... Quand elle se lance à 100% dans le digital, c'est parce qu'on perd deux grossesses dans l'année. Donc, elle est fatiguée émotionnellement, physiquement. Moi, je lui dis, écoute, avec mon salaire aujourd'hui, je peux subvenir à tous nos besoins. Concentre-toi sur ton blog, concentre-toi sur ce que tu aimes et on verra ce qui se passe. Ça lui prend trois, quatre mois, elle égale mon salaire. Elle dépasse mon salaire. Donc moi, quand je vois ça, je me dis, écoute, moi, je vais aussi... quitter mon boulot, me mettre à 100% pour l'aider à développer, à construire. Et je vais me mettre à 100% avec elle. Je quitte mon boulot. On est à 100% tous les deux dans ça. Et pendant le ramadan, je reçois un appel le soir d'un ami qui m'appelle pour me dire quand il était dans un dîner de famille et que dans son dîner de famille, les gens ont commencé à dire « Ah, regarde Olivier, c'est sa femme qui l'entretient. Il a quitté son boulot. » il fait rien, c'est sa femme qui s'occupe de lui et tout et tout, c'est elle qui travaille c'est elle qui fait tout, parce que c'est le visage qui est mis devant c'est le nom qui est mis devant je vais le matin, je me lève pour faire ma première prière je prie mais j'ai dormi avec ça dans ma tête et quand je prie, je commence à pleurer à la fin sur mon tapis de prière je pleure parce que je me dis mais en fait, pourquoi les gens pensent ça de moi moi je suis là, je travaille qui fait tout derrière dans l'ombre. pour ma femme, pour nous. Comment on peut dire que moi, je suis... Ça m'a touché émotionnellement quand on me dit que je suis au crochet de ma femme et que je ne fais rien. Je me lève du tapis, je vais voir ma femme. Je pleure devant ma femme pour lui expliquer ce que je viens de vivre et tout. Elle essaie de me calmer, elle essaie de me consoler. Finalement, on se pose et finalement, on continue la journée. Cinq minutes, Ibrahima, ou dix minutes passent. Mon téléphone, le téléphone de ma femme... On commence à faire « tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, des notifications. » On dit « mais qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui se passe ? » Et là, on voit qu'en fait, ma femme est mentionnée dans Le Parisien, en France. On voit que ma femme est mentionnée dans des articles sur Yahoo.com. On voit que ma femme est diffusée sur des écrans de la Défense, un reportage sur elle. Et en fait, voilà ce que Dieu a fait. Pendant que j'étais dans mon ancien travail, je m'occupais de la communication. J'avais rencontré une dame qui travaillait à l'AFP. J'avais gardé sa carte. J'ai gardé sa carte pendant quatre ans. Je ne l'ai jamais contactée. Quand j'ai jugé que ma femme était assez mûre dans ce qu'elle faisait, j'ai contacté cette dame de l'AFP pour lui dire, écoutez, je vous contacte parce que moi aujourd'hui j'ai ma femme qui fait ci, qui fait ça dans le digital, elle a des bons résultats, je pense que ça peut être un sujet intéressant pour vous et tout. elle m'a dit envoie moi le dossier de presse j'ai envoyé le dossier de presse elle l'a lu elle a dit ok On va venir faire un sujet sur votre femme. Elle est venue. Ils ont filmé Karel pendant une journée, interviewé, tout et tout. Pris tout le contenu. Six mois sont passés. Sept mois sont passés. On a oublié, nous. On a oublié qu'on a fait tout ça. J'ai oublié que j'ai créé ça. Et c'est quand j'ai été dans le doute, quand j'ai été dans la tristesse, quand j'ai dit, mais en fait, où je me suis remis en question à savoir, mais en fait, à quoi je sers ? En fait, est-ce que les gens n'ont pas raison Quand j'ai eu ces moments de pleurs sur mon tapis de prière, Dieu m'a répondu en me disant, regarde, laisse les gens parler. C'est toi qui as créé ça. Ce n'est pas toi qui avais appelé la dame de l'AFP. Il n'y aurait pas toute cette couverture à ce moment-là de ta femme, tout ce qui est en train de se passer. Et donc, c'est pour ça que quand tu me dis que tu as eu des moments sur ton tapis de prière où tu pleurais, je comprends tellement ce sentiment. Tellement ce sentiment où Dieu vient te... Mais c'est impressionnant, on vient te répondre dans la seconde et te montre qu'en fait... Mon petit, calme-toi. C'est moi qui suis au contrôle.

  • Speaker #0

    C'est ça que j'ai compris dans tout, en fait. Tu m'as dit, tu m'attendais à ça, je ne m'attendais à rien du tout. Moi déjà, Salam Transport, ça m'a dépassé. Je ne sais pas, je n'ai pas cette prétention. Moi déjà, rentrer au bled, tranquillement, avoir mon petit travail, ta petite maison, ta petite famille, tu as tout en fait. Mais là, ça a pris une proportion où d'un côté, je me dis aussi, je suis testé aussi. Le problème, c'est que comme j'ai connu les deux, j'ai une crainte aussi que Dieu me relève tout. C'est pour ça que j'essaye, je pense, d'être le plus humble possible. Me détacher des choses. Parce que le résultat ne m'appartient pas. dire, hé Dieu, t'as vu, moi, tu m'as donné, tu peux me reprendre à tout moment. C'est pour ça qu'au livre, je fais très attention comment je parle aux gens, comment je me comporte avec les gens. Par exemple, un truc tout bête, tu peux être dans mon bus, il y a un scandale, monsieur, pardon, je rembourse tout de suite. En fait, moi, je déteste le karma. Parce que je me dis, il t'a élevé, il peut descendre pour un détail. Et t'as vu, des fois, quand tu rentres dans un système, comme t'as dit, les médias, les trucs, les gens des fois ils se gonflent un peu d'orgueil tu penses que et boum Moi, tout le temps, certains vont dire que ce n'est pas une vie, mais pour moi, c'est le fait de maintenir cette foi que j'ai en lui. Parce que l'être humain, il est faible. Il peut flancher à tout moment. C'est pour ça que quand tu as trouvé ton équilibre, reste tranquille. Parce que les Arabes, ils appellent ça le qanar. Le qanar, c'est l'autosuffisance. Et ça, tout le monde ne l'a pas. Tu as vu, il y en a, ils ont un bus, ils en vont 20 tout de suite. Ils ont un immeuble, ils en vont un deuxième, trois. En fait, il ne s'arrête plus. Tu vois ? Moi, je rêvais un stade où j'ai tellement peur que j'y vais tout seul. Oui,

  • Speaker #1

    tu prends ton temps.

  • Speaker #0

    Je peux dire à Dieu, tu as vu, tu m'as donné 7, déjà c'est beaucoup. Si tu m'as donné plus, c'est que je le mérite et je suis en mode mission. Je vais y arriver. Mais je n'irai jamais vite. Parce que tu sais, des fois, en allant vite, tu deviens en sorte d'ingrat. Parce que finalement, tu te dis, ah putain, je te recommande un but, je n'ai pas acheté. Ah vas-y, je n'ai pas encore construit la barre. En fait, à un moment, tu te rends pas compte mais tu rentres dans une boule au moment où Dieu te dit ah donc toi je t'ai donné ça je t'ai donné ça et tu te rends pas compte parce que le trauma il est n'est insatisfait,

  • Speaker #2

    naturellement.

  • Speaker #1

    On veut toujours plus.

  • Speaker #0

    Tu veux une montagne d'or, tu veux une deuxième. Tu veux une deuxième, tu veux une troisième. On est comme ça. Donc c'est pour ça que quand tu commences à trouver ton équilibre et ton canard, tu commences à l'avoir, essaie de le maintenir. Moi, c'est pour ça que j'y vais doucement et c'est pour ça que je fais les podcasts aussi parce que c'est aussi une thérapie pour moi. Les gens comprennent que comme tu as dit tout à l'heure, Regarde, toi, tu as parlé, ça t'a fait du bien aussi. Les gens ne connaissaient pas ça.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    bien sûr. Même ta femme avait écouté ça. Ça va la toucher aussi, tu vois. Et ça, c'est un secret entre toi. Et le problème, c'est que les gens, des fois, ils te prennent pour un fou. Tu as vu ? Alors que toi, sans que je termine, tu as ressenti tout de suite ce que j'ai dit parce que tu as vécu la même chose. Tu as vu, ton orgueil a été touché. Tu as été blessé. Et il n'y a personne, à ce moment-là, à part lui, qui peut te sauver. Tu vas en parler. Il faut que les gens t'écoutent. C'est intérieur parce qu'il y a des blessures, des fois. tu ne peux pas l'extérioriser comme ça. Il n'y a que ton tapis de prière et ton Seigneur. Et quand il réussit, ça te nourrit encore. plus, ça te renforce encore plus ta foi. C'est pour ça que quand tu me dis ma fierté, c'est ça aujourd'hui. Quand tu me dis vraiment c'est quoi ta fierté, c'est d'avoir bâti tout ça en essayant, parce que l'être humain est toujours avec des défauts, toujours avec des erreurs, c'est essayer de bâtir ce qu'on a bâti aujourd'hui, tout en mettant ma religion en avant, tout en essayant de satisfaire mon créateur. Parce qu'Olivier, au final, c'est ça la vraie réussite pour moi Ce n'est pas une réussite personnelle. Pour moi, quelqu'un qui réussit, c'est quelqu'un qui essaie de satisfaire son créateur. Olivier, quand tu entends dans un miroir tous les jours, te dire, mon Seigneur, est-ce que tu es satisfait de moi ? Olivier, tu sais qu'on va se quitter, tu rentres chez toi, tu jettes les chaussures, tu prends ta fille dans tes bras, Olivier, tu te dis, ouais chérie, aujourd'hui, est-ce que ma fille, ma femme, peut être fière de moi ? Est-ce que Dieu est fier de moi ? Olivier, voilà que si cette conscience-là, tu l'as tout le temps. Parce qu'on sait au fond de nous ce qu'on a fait dans la journée. Si t'as insulté, si t'as menti, si t'as trahi. Tu sais ce que t'as fait. Mais quand tu rentres avec de la conviction, tu t'es battu, t'as fait tes prières, t'as fait tes convictions, t'as fait tes icres, et que Dieu est là, tu sens toi-même que t'as essayé de satisfaire à ton créateur. Et c'est ça qui doit être ton moteur. Et quand c'est ton moteur, Olivier, les paparazzi qui t'ont critiqué, je ne sais pas quoi, ça ne va même pas te toucher. c'est comme un gilet pare-balles pour moi ça c'est un gilet pare-balles ma foi en Dieu aujourd'hui Tu connais les médias aujourd'hui, ça te critique, ça te passe. Mais aujourd'hui, t'es obligé d'avoir un bouclier. Moi, j'en ai rien à foutre. Moi, tant que je satisfais à Dieu, c'est le plus important. Je ne pourrais pas se faire l'être humain. C'est impossible.

  • Speaker #1

    Mais moi, la question que j'aurais pour toi humainement, c'est... Parce que tu as dit, tu es rentré au Sénégal, ton père t'a envoyé pour apprendre ta religion. Est-ce que toi, tu dirais que c'est à ce moment-là que tu... construit en tant qu'Ibrahima d'aujourd'hui ? Est-ce que ça a pris... Parce que tu sais, tu peux être jeune, tes parents t'envoient, tu apprends parce qu'on t'a demandé d'apprendre l'automatisme. Tu dirais que c'est quoi, toi, le déclic qui t'a vraiment... Où tu es allé sur ton tapis et t'as dit « Ouais, c'est bon, j'ai compris » . Est-ce que t'es capable, dans ta tête, de voir c'est quoi le déclic qui t'a fait changer ?

  • Speaker #0

    On va dire qu'il y a deux moments. Il y a un moment qui me l'a fait rappeler et il y a le deuxième moment qui me l'a confirmé. D'accord. pour que les gens comprennent, qui m'a sonné, qui m'a dit stop, et la confirmation. Le premier stop, comme je disais tout à l'heure, c'est quand j'ai eu que des problèmes avec le taxi. Ribas, problèmes, galères, opérations, j'ai tout eu. Je ne te raconte même pas les histoires, je me suis dit laisse tomber. Je me suis dit c'est impossible. Tu as vu, l'argent qui dilapide, bref, c'était une galère, pas possible. Et là, j'ai dit stop, là il y a un problème. Je ne fais du mal à personne. J'essaie d'être généreux. Je partage, je donne. Dieu, qu'est-ce que j'ai fait ? Je pense pas être un enfant maudit, donc je comprends pas ce qui se passe. Mais je me suis dit, ah, Ibu, vraiment, t'as touché quelque chose qu'il fallait pas toucher. Donc déjà, tout de suite, j'ai cette prise de conscience de dire que t'as voulu faire le mec volte-face, du vote. Non, fallait pas. Donc tout de suite, j'ai eu ce stop-là. Et le deuxième miracle où ça m'a vraiment, ça y est, où là, ça y est, j'ai décroché du tout. et en fait c'est là qu'il m'a fait apprendre à... à m'attacher à rien. C'est quand même ce que je dis aux gens, ça choque, mais au niveau du jeu, je suis attaché à rien. Parce qu'en fait, j'ai compris que je contrôle que dalle. J'ai été attaché sentimentalement, j'ai été attaché à beaucoup de choses, mais au final, il n'y a rien qui est resté. Et je sais qu'il n'y a rien qui va rester, parce que même mes enfants que j'aime, ils devraient partir. Donc en fait, ce mindset-là, il a fallu que je l'apprenne par rapport à mes épreuves. Et le moment où ça m'a vraiment... ou là où j'ai vu que ça y est, c'était ce moment-là, parce que même quand je suis revenu au Sénégal, J'ai acheté le premier bus. Donc, on a acheté le premier bus. On n'avait que des problèmes. Que des problèmes. Olivier, accident, accident sur accident. Je ne comprenais pas. Je me disais, mais c'est quoi le problème ? Je viens, je viens dans un pays. En plus, moi, je n'étais pas venu pour prendre de l'argent. Moi, j'étais content. Quelqu'un me disait, il y a la Wi-Fi, il y a les bouteilles d'eau. J'étais heureux. quand tu vois la joie dans les yeux des gens ta satisfaction intérieure c'est comme si tu faisais là un podcast « Olivier, il est mortel ton podcast ! » « Tu m'as sauvé ! » Tu sais quand quelqu'un dit ça ?

  • Speaker #1

    « T'es fier de ton travail ! »

  • Speaker #0

    « Qu'est-ce que tu ressens ? » Je dis « Ah putain, pour moi c'est vite fait, mais les gens ils ont cette joie ! » Et t'as vu, moi c'est quand même, c'est égal à l'oriental, c'est dur là-bas, c'est 55 degrés, c'est un Bakunda, tu vois ? Là-bas c'est le Texas ! Donc c'est le feu ! Et du coup, quand tu ramènes un truc comme ça, pour eux c'est comme ça, on est en avion ! Donc je voyais une joie chez les gens. Et quand je voyais ça, boum, problème. Les gens qui rigolaient, les gens qui menaçaient. Toi, tu ne vas pas rouler ici. Ah ouais ? Des gens qui arrivaient qui me disaient toi avec tes bus on dirait des avions tu ne rouleras pas ici.

  • Speaker #1

    Sur le premier bus ?

  • Speaker #0

    Premier bus. Je voyais des accidents je voyais des pannes je voyais des gens creuser du sang dans mon garage mettre du sang de mouton des trucs de fous Olivier. Wow ! Harry Potter je ne te raconte même pas bref tu vois dans ma tête tu arrives tu vas en parler à qui ? C'est ton argent c'est ton investissement t'es attendu au tournant. Tu as ramené un nouveau projet. Que dalle. Ton pote a prêté de l'argent. Tu vois, tu sais de présent dans ma tête, je ne suis qu'un humain, moi. En tout cas, moi, je fais quoi ? Et moi, l'erreur que j'ai faite, c'est ça que je le répète encore, j'étais déjà dans le calcul. Je me dis, ah, je vais ramener un bus, 50 places, 10 euros, 500 euros par jour. Moi, je suis déjà dans un film.

  • Speaker #1

    En fait, tu es déjà dans l'anticipation de vouloir la suite. On ne peut pas t'en vouloir.

  • Speaker #0

    C'est mon premier business. J'étais entrepreneur taxisable, mais c'est la première fois que j'ouvre un coin. Je ne connais pas. Pour moi, mon outil, c'est de rembourser mon ami, récupérer un peu d'argent, de ne pas sortir l'argent pour payer les salariés. C'est tout ce que je souhaitais. Je n'avais jamais calculé. Le bus, je partais un jour sur deux, un bus rempli. Je n'avais jamais calculé. Bien sûr. Mais je n'avais pas calculé.

  • Speaker #1

    Tu n'avais pas calculé tous les aléas qui peuvent se passer à côté.

  • Speaker #0

    Petit dent. Olive, j'arrive, dès que je roulais, j'avais une vogue de killer. Boom, le bus s'arrêtait. Tu connais, après, il faut réparer. Deux semaines, refaire une communication. Je vais commencer. Le gars, il se garde, boum, un camion, il va être par derrière. Je dis, mais Dieu, j'ai tout fait en règle. Je n'ai pas fait de crédit, mais tu as vu, Dieu aussi, dans sa miséricorde, il te teste. Parce que c'est facile de dire, oui, je crois en Dieu. Oui, c'est bon. J'ai le Tawakul, je subis l'épreuve, je passe ma foi. Oui, mais il va te tester. Et moi, je l'ai dit, et Dieu m'est témoin, je n'avais pas dans le cœur. J'avais dans la langue,

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est noté que je vais dire aux gens tout de suite. Donc, je disais, ouais, Dieu, mais je n'avais pas ça. Des fois même, je ratais mes prières tellement j'étais à fond dans le business. Je faisais des voyages, j'étais là, dans le stress. C'est mon premier business. C'est comme toutes les erreurs que j'ai faites. Et de là, bim, bam, accident, problème, accident, problème, accident, problème. À un moment, Olivier, j'arrive, boum. Et il y avait, tu sais, des fois, malheureusement, quand il roule, on met des triangles, il met des branches d'arbres. Oui. Et moi, vu ce qui s'est roulé, il n'a pas vu la branche. Il l'a vue au dernier moment. pivoté un commune à l'avant face à taper la vitre du oh là là le premier premier bus à la vitre du bus les clients qui pèvent à droite heureusement qu'on chauffeur cher gay que je salue aujourd'hui un ancien il a réussi à arroba qui l'a fait un système qui fait mais olivier pendant deux semaines plus de bus plus tout le monde à l'arrêt Et moi je me suis dit, regarde, tu vois Olivier, quand je dis que tu ne contrôles que dalle, tu vois Olivier, quand je dis que tu ne contrôles que dalle, je suis arrivé, j'ai regardé à droite, personne. Je regarde à gauche, personne. D'une, Olivier, tu vas en parler à qui ? Parce que déjà c'est personnel, parce qu'au-delà de ça, ils vont dire quoi à part oui, désolé. Ils ne peuvent rien faire. Je ne suis pas un serbant. Personne ne va tendre la main à tiens une enveloppe. Et c'est là que j'ai regardé partout, la seule chose que je pouvais, la seule personne c'est mon créateur Même ma mère qui est là, qui fait des invocations pour toi,

  • Speaker #1

    elle ne peut rien faire.

  • Speaker #0

    Et c'est comme si Dieu m'a dit, fais le tour. Et pourquoi je vous dis merci aujourd'hui ? Parce que je te jure, après Olivier c'est humain, peut-être que j'aurais changé. Mais si j'avais réussi comme ça Olivier, je pense que Dieu, je ne l'aurais pas mis à la hauteur que je dois mettre mon créateur. J'ai l'honnêteté, la sincérité, parce que je suis tellement à fond dans le move, que l'argent serait rentré comme ça, j'aurais cru que c'était le feu du travail tu veux dire que c'est moi ?

  • Speaker #1

    à tout comprendre c'est moi qui ai fait ça c'est moi qui ai réussi tu as compris ?

  • Speaker #0

    c'est comme s'il m'avait dit eh t'as vu ? ok toi je vois déjà parce que ça c'est un truc c'est comme une grande ampleur tu fais des régions c'est le Sénégal tu fais toutes les régions on a 16 millions de personnes bien sûr ça va faire un impact dans tous les cas bien sûr mais c'est comme si Dieu m'a dit eh t'as vu toi là tu fais le fond faron tu cours calme-toi c'est moi qui contrôle c'est pas toi mais moi j'avais pas ce mindset là au début j'étais à fond d'en rentabiliser normal tu vois BOUM ! Olivier, à un moment j'arrive deux semaines, on me dit il n'y a plus la vitre, il faut la commander, nanana. Allez j'ai essayé, j'ai essayé. Je suis averti, c'est la première fois que j'allais abandonner. Olivier tu craques, t'es humain !

  • Speaker #1

    Mais normal !

  • Speaker #0

    Olivier je vais voir qui moi, je suis tout seul ! Des fois je dormais pas, mes enfants m'invitait qu'est-ce que t'en fais, tu peux pas en parler, t'es un homme, t'oublies de... Ouais. C'est mon business, tu vas dire que j'ai tout perdu ? J'ai pris mon tapis de prière, comme ça Olivier, en pleine nuit. je me suis levé et c'est d'ailleurs ça que je me suis habitué depuis ce jour là je ne dors jamais toute la nuit d'accord Je parle depuis 2017. C'est depuis ce jour-là que je ne dors jamais toute la nuit. J'ai toujours un créneau horaire la nuit où je lève pour le remercier. Et c'est là que je me suis levé et j'ai dit, Dieu, Dieu, déjà, je demande pardon. Tu as vu ? C'est vrai que j'ai honte parce que je ne t'ai jamais sollicité depuis que j'ai commencé mon business. Depuis que c'est arrivé, j'ai acheté. Jamais, j'ai fait Allah, Parce que t'es à fond d'entrepreneuriat, tu vas aller vite, la course au... Tu vois comment on est ? Il le dit dans le Coran, la course aux richesses. Et du coup, je suis arrivé, je me suis posé, je me suis dit, Allah, je ne sais pas ce que j'ai fait. Je n'ai pas volé les gens. Je n'ai pas fait des ribas. C'est l'argent de la sueur de mon front. Mon meilleur ami m'a fait confiance. Je ne sais pas ce que tu me réserves. Dieu, il y a deux options. Soit ce n'est pas mon destin. Retire-moi de là-dedans la tête haute. ou soit c'est mon destin, élève-moi à un niveau où tu vas montrer à ces gens-là que c'est toi le miséricordieux. C'est tout ce que je te demande. Et si j'ai fauté, je demande pardon et surtout, renforce mon cœur à m'habituer à être reconnaissant toujours envers toi. Parce que tu es extrêmement comme elle est.

  • Speaker #1

    C'est puissant.

  • Speaker #0

    Tu vois ce que je veux dire ? On demande. Dès qu'il donne, on oublie.

  • Speaker #1

    On oublie qu'on a demandé.

  • Speaker #0

    Donc je dis, Dieu, s'il te plaît, je ne sais pas ce que tu vas me préparer. Mais Allah renforce mon cœur à toujours être reconnaissant, à t'invoquer tout le temps. Tu peux décider comme décision. Là, je suis dans une situation où je n'ai personne. Il n'y a que toi. J'ai honte parce que je ne t'ai pas demandé avant. Mais Allah t'aime quand on te demande. T'aime quand on t'appelle. Et tu aimes quand on t'invoque. Donc je ne suis qu'un créateur. Et tu as créé le créateur avec ses défauts. Mais tu connais mon cœur comme il est. Tu connais mon intention. Paie-moi juste à la hauteur de ma lia. Et si c'est mon destin, je t'en supplie, fais que tout le Sénégal connaisse Salam Transport. Je te jure, Olivier, Allah et Billah, ces invocations, j'ai fait ça, je me rappelle encore, c'était au point E. C'était à 4h45 du matin. Je faisais ça comme ça. Une nuit, deux nuits, trois nuits, trois nuits. Au début, j'avais personne. Boum. le bus il se répare la machine est partie. Un tatatata, un tatatatata, et boum, deuxième, on achète. Olivier, on achète le deuxième, et la machine est enclenchée. On a fait la vie de tatatata, boum, un transport a explosé. C'est ce que je veux dire au point de vue. Donc Olivier, un truc comme ça. Comment tu veux que ça renverse par ta foi ? Depuis ce jour-là, j'ai eu peur déjà. C'est-à-dire que quand Dieu te montre des miracles, tu te dis en fait, autant tu as réussi, mais le retour de la médaille peut être aussi fulgurant dans les deux sens. Donc j'ai demandé, déjà j'ai vu que, même si c'est vrai, en fait on y croit tous, les invocations ça se réalise, mais quand tu le vis, c'est encore plus miraculeux que quand tu le lis.

  • Speaker #1

    Et tu prends conscience que ce que tu as demandé, on te l'a donné, maintenant... Fais attention, on va...

  • Speaker #0

    Je me suis dit quoi ? Comment j'ai invoqué ? On peut invoquer contre moi de la même manière. Donc déjà, ça m'a appris à respecter l'humain, à être très humble. Moi, tu peux me parier, tu peux me rabaisser, ce n'est pas grave. Tu peux me cracher, tu le sais, ce n'est pas grave. Moi, je sais que je suis de passage. Moi, je sais ce que Dieu m'a donné, donc ça me suffit amplement. Tu me suis relevé ? Donc tout ça, c'est un principe que j'ai travaillé. Et de fil en aiguille, boum, salam, un, deux, trois. Parce que moi, quand on avait ouvert sa lame, on s'est dit, vas-y, une société normale, c'est 10 ans. Aller 15 ans pour être vraiment connu. Mais en 1-2 ans, il est venu et comme bon, même moi, je ne contrôle même plus le défaut de Salam. Donc c'est là que j'ai vu que c'était plus haut que moi-même. Tu vois ce que je veux dire ? C'est des trucs que tu sens que même toi, tu ne contrôles même plus le truc. C'est comme si tu avais mis un fusil dans un canon, le tirerait parti.

  • Speaker #1

    Même toi, tu ne te voyais pas. Au bout de 3 ans, 4 ans, tu ne disais pas que tu aurais autant de notoriété.

  • Speaker #0

    Je me suis dit, vas-y, Salam. ou des 16 millions, il y a des millions de bus. Non ! Regarde, là, aujourd'hui, j'en ai que 7.

  • Speaker #2

    Enfin,

  • Speaker #0

    que, les gens disent. Mais par rapport à des gens qui connaissent des centaines de bus.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des institutions qui ont plus de...

  • Speaker #0

    Mais aujourd'hui, avec la grâce de Dieu, il n'y a pas un serré qui ne connaît pas Salam Transport.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est ce que je veux dire. Donc tout ça, c'est quoi ? C'est lui. Donc, c'est là où j'ai eu le deuxième déclic qui m'a confirmé de tout. C'est pour ça qu'au lundi, moi, je suis détaché de tout, moi. Je suis détaché de tout. C'est-à-dire que c'est bien, certains vont penser que ça me ronge dans la vie. Dans le sens, tu ne profites pas, tu n'aimes pas. Mais tu as vu, moi, c'est ma manière de remercier Dieu. D'une part. C'est ma manière, je ne sais pas comment t'expliquer, d'avoir peur d'être ingrat.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'à partir du moment où tu t'attaches à quelque chose, c'est comme si tu le places devant.

  • Speaker #0

    Par un geste. Parce que l'étouffement, il est facile, tu as vu. Là, j'ai un but. j'ai dit vas-y t'es j'en veux plus faut que je fasse vite Et il manque de l'argent. Pourquoi ? Mais regarde Dieu, tu en avais un, tu en as sept. Et toi, tu n'es pas content ? J'ai une maison. Ah, j'ai un autre terrain, veux-je construire ? Ah, vas-y, le promoteur, il m'énerve, je n'ai pas encore les papiers. Mais vraiment, tu as déjà une maison. ce genre de comportement là j'ai peur parce que Je ne suis pas le meilleur des musulmans, loin de là. Mais le signe que Dieu m'a montré, ça m'a changé, Olivier. Ça m'a transformé. C'est pour ça que les gens disent, lui, il est humble. Lui, on le voit là. Moi, c'est pour ça que je vais partout, je parle de Dieu normal. Parce que moi, je n'ai rien fait par moi-même. Il faut avoir l'humilité de le dire. J'aurais pu dire, « Ouais, moi, Olivier, tu connais. Alhamdoulilah, j'ai travaillé. J'ai eu de l'argent. »

  • Speaker #1

    « J'ai été visionnaire. »

  • Speaker #0

    « Voilà, j'ai été visionnaire. On m'a prêté. Regarde ce que j'ai fait. Bim, bam, boum. J'ai fait ci, ça, Olivier. Regarde, Dieu, aujourd'hui. » Tu sais déjà comme ils font les films, là. « J'ai commencé, j'avais rien. On avait le ventre vide. Ma mère a dormi par terre. » Tu sais, le cinéma, là. Et ça, Olivier, il faut qu'on se l'incule dans le cerveau. C'est ça que je dis. Arrêtez de snapper sur les influenceurs, sur les gens qui montent des vies de 30 secondes. Arrêtez ! Olivier, la vie, elle est courte. Olivier, un an, c'est demain.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    Olivier, toi et moi, on peut sortir demain. J'ai un arrêt cardiaque sur place. Olivier, on contrôle que dalle. Donc, c'est pour ça que... Fais les choses qu'il faut que quand tu pars, tu laisses des bonnes traces derrière toi. Quand j'ai commencé, je t'ai dit, Olivier, moi, ce que je veux qu'on garde de moi, c'est Ibrahima, le message qu'il a traversé. Le parcours, c'est vrai que c'est bien, un taxi, tout, un salam et tout. Oui, il est passé par là. Ça peut me motiver. Mais si, dans tout ce que j'étais là, vous coupez ce wagon-là de cette baraka, de comment ça reste ça, je te jure, ça va buffurquer sur tout le reste. C'est pour ça que je veux que ce noyau-là de... Comment avoir ton argent ? Comment le fructifier proprement ? Comment mettre la baraka ? Comment mettre Dieu ? C'est ça le noyau. Si vous devez retenir une chose, c'est que ça. Dans tout ce qu'on fait, mettez Dieu dans vos calculs, que ce soit dans vos vies familiaux. dans votre travail, dans votre business, dans votre mindset. Ouh là, Olivier, parce que t'as vu le problème ? C'est que ça va te suivre. Parce que c'est facile de dire, ouais, Olivier, je sais quoi, les épreuves, nanana. Oui, Olivier, mais les épreuves, dans tous les cas, on vit dans une vie d'épreuve, un. De deux, Olivier, les épreuves, tu les soulèves comment ? Pourquoi il y en a qui prennent des médicaments ? Pourquoi il y en a qui se suicident, Olivier ? Pourquoi il y en a qui sont en dépression ? Mais tout ça, Olivier, tout ou tard, ça va te mener à Dieu. Tu vois ce que je veux dire ou pas ? Dès la racine, moi, j'ai fait ces erreurs-là. Alhamdoulilah, je ne sais pas comment, pourquoi, mais Dieu m'a récupéré tout de suite,

  • Speaker #2

    tout.

  • Speaker #0

    J'avais qu'un seul but. Imagine Olivier, ça arrive aujourd'hui. J'étais en fonction dans les écoles. J'ai ma famille. J'aurais fait comme Olivier. Aujourd'hui, comme une personne compte sur moi. Imagine-toi, ça m'aurait arrivé à l'heure où je te parle aujourd'hui Olivier. Mais je t'avais dit, je ne me serais pas relevé. C'est pour ça que dans sa miséricorde, il m'a donné une leçon. C'est pour ça qu'aujourd'hui, je suis là à transmettre ce message. On peut parler jusqu'à une heure du matin, deux heures. Retenez ces deux choses de moi. Faites les choses avec ce que vous avez, avec de la baraka. Un euro, ce n'est pas grave. Regarde moi avec 50 euros, regarde ce que j'ai réussi à faire Olivier. J'aurais pu inventer une vie d'influenceur tout de suite Olivier, tu vois ce que je veux dire ? Mais je ne mens pas aux gens. Là,

  • Speaker #1

    il y a la baraka et le travail que tu as mis là.

  • Speaker #0

    Ma vie est exposée. Ce n'est pas comme si j'avais un parcours de Wikipedia. Non, non, ma vie, elle est là. Tu as vu, c'est Ressalam, tout le monde connaît, 2007, moi tout est là. Je refais de la drogue, vous le sauriez. Je refais la banque, vous le sauriez. Donc, je ne suis pas là pour mentir aux gens. Je n'ai pas honte de dire que je n'ai aucune qualification. Je n'ai pas de diplôme, je n'ai rien. Et je ne suis pas en train de vous dire parce que je suis meilleur que vous ou parce que je suis intelligent. Je dois montrer que moi, ma seule force et mon seul médicament, entre guillemets,

  • Speaker #2

    c'est que c'est Dieu.

  • Speaker #0

    C'est tout Olivier, tu vois, je ne mens pas. Donc maintenant, il y en a peut-être qui vont dire, ouais, moi, il n'y a pas de problème. mais si vous parlez avec Ibrahim Asila si vous devez retenir quelque chose de lui C'est la baraka, et la baraka c'est vaste Olivier. Les gens pensent que la baraka c'est oui, mon père et ma mère, non ça c'est des bénédictions. Pas confondre. Dieu a dit ne touche pas, ne touche pas. Aujourd'hui si je me suis mis à nu aujourd'hui, c'est pour vous montrer les deux différences Olivier. Parce que j'aurais pu dire, ah non moi, non Olivier j'ai fait ces erreurs là, et je sais ce que ça m'a coûté. J'ai fait le contraire, je sais ce que ça m'a coûté. Et Olivier, même si toi tu demandes à tous les gens qui te suivent aujourd'hui, qui mettent ça en commentaire, qui regardent leur entourage ou qui ont fait un crédit, demandent-leur est-ce qu'ils ont la conscience tranquille ? Ça, la vraie question. C'est une question où les gens n'ayent pas honte. Moi, je suis là, j'aurais pu ne pas le dire, mais aujourd'hui, en parlant avec vous, c'est une sorte de thérapie. Ça me fait du bien. Je vais sortir d'ici, j'aurais peur de 10 kilos. Parce que c'est en moi.

  • Speaker #1

    Non, mais on le sent de façon que quand tu en parles, tu le vis. C'est pas tel que je le vois,

  • Speaker #0

    bien sûr. C'est vraiment Olivier parce que ce que j'ai vu que là tu m'as refait 10 ans après, on n'a pas du tout oublié, tu vois ? C'est tout ce que j'avais oublié, mais aujourd'hui, c'est ça qui m'a rendu ce que je suis aujourd'hui. Parce que les gens, ils ne comprennent pas. C'est vrai qu'ils regardent beaucoup le haut de l'iceberg. Lui, vas-y, il ne veut pas, riba. Et qu'est-ce qu'il raconte, lui ? Comment tu veux que j'avance ? Je n'ai pas d'argent. arrête tes conneries moi il faut que j'aille à la banque oui faites-le mais après assumez les conséquences moi si vous voyez que je parle librement entrepreneur c'est pas pour entrepreneur j'ai fait combien d'émissions J'ai fait comme un plateau, Olivier. J'ai pris zéro euro. Même des mecs, ils pensent que je me fais payer. D'autres me disent, pourquoi on ne te paye pas pour venir ? Parce que moi, je n'ai pas besoin de ça. Ce que Dieu m'a donné, cette tranquillité-là, c'est plus que cet argent-là. Mais Dieu, je ne sais pas comment le rendre. Je ne sais pas comment le remercier. Au-delà de prier, je me dis, transmets ce message. Et peut-être que dans tout ça, il y en a peut-être un qui va le gober.

  • Speaker #1

    Et s'ils arrivent à toucher une personne, bien sûr. Ah non, bien sûr. à l'échelle de Dieu ce que ça représente le baraka et tout,

  • Speaker #0

    bien sûr. Je vais l'écouter, je vais laisser tranquille, il a raison. Et s'ils ne sont pas hypocrites avec eux-mêmes, ils le savent au fond d'eux. Que ne pas toucher ça, c'est la meilleure des solutions. Mais aujourd'hui, les gens, ils se voilent la face, ils veulent aller vite, c'est pas grave. Ah, vas-y, lui, il raconte n'importe quoi, lui, il fait le frère amuse. Ah, vas-y, c'est Kenriba. En plus, tu connais, il y a un temps, il y a divergence, j'ai le droit, si, que, est, c'est écrit noir sur blanc. Maintenant, Internet, des fois, c'est à double tranchant. Quand ça les arrange, ils vont sur Internet. L'autre imam a dit que j'ai le droit parce que je suis malade. Les trucs divergent. Après, boum, ils coupent direct. Faites très attention. Tu as vu ? Chacun est responsable de ses actes. Olivier, qu'on fasse très attention. Moi, je suis venu ici pour juger personne. Olivier, je suis venu pour donner mon expérience. Olivier, tu m'as appelé. On s'est appelé. Ce n'est pas Ibrahima, pas Ibrahima, Olivier. C'est parce que... On a des valeurs qu'on partage. Bien sûr. Olivier, tu ne m'as pas appelé pour m'appeler. Je sais que tu m'as beaucoup suivi, tu as beaucoup écouté.

  • Speaker #2

    Bien.

  • Speaker #0

    Et je pense que toi-même, Olivier, tu connais du monde. Tu connais des gens, tu as vécu, Olivier. Donc, tu sais ce que je te dis, ce n'est pas du bluff.

  • Speaker #1

    Non, je sais.

  • Speaker #0

    Et je pense que si toi-même, les gens de ton entourage voyaient ça aujourd'hui, ils vont savoir que ce que je dis, c'est vrai. Après, oui, tu auras toujours des petites critiques. Ah, lui, nanana, mais qu'est-ce qu'il raconte ? Moi, je suis bien. Mais des fois, Dieu, quand il te laisse... C'est une malédiction aussi des fois. Parce qu'il y en a plein qui vont dire, moi j'ai fait un crédit, hamdoulilah, il ne m'est rien arrivé. Oui, mais tu ne sais pas ce qui va t'arriver après.

  • Speaker #1

    C'est ça, tu ne connais pas demain.

  • Speaker #0

    C'est ça le piège. Et ce qu'il faut savoir dans la religion, c'est plus Dieu il t'aime et plus il te laisse plus c'est dangereux pour toi mais il y en a plein ils n'ont pas capté ce Ce cheminement, tu vois ce que je veux dire ? Donc c'est pour te dire qu'Olivier, il n'y a pas des millions de conseils. Dans l'entrepreneuriat, il n'y a pas de secret, Olivier. C'est comme dans tout, Olivier. Tu es sérieux, tu rencontres des gens sérieux. Si Dieu te fait des embuts, c'est que des épreuves. Mais Olivier, la plus belle chose, même dans sa miséricorde, Olivier, c'est que même quand tu as des épreuves, à la fin, c'est un cadeau. Tu as vu toutes les galères là ? Je sais ce que c'était, tu vois ? Même si c'est vrai, les trucs de saccellerie, on dit « Non, t'as vu ? » J'avais cette foi déterminée. Mais je me suis dit, Dieu, ça peut t'arriver. Je n'aurais pas eu ça, je n'aurais pas eu peut-être aujourd'hui le même regard. Tu sais, quand on vient de la France, on dit, ah, vas-y, c'est des trucs d'Harry Potter, ils attachent des trucs comme ça, ils racontent des folies, tu vois. Mais Dieu m'a secoué pour me dire que la méchanceté, vraiment, ça existe.

  • Speaker #1

    ne sois pas focus dessus mais fais attention garde toujours la présence d'esprit dans ta tête invoque

  • Speaker #0

    protège-toi dans les invocations j'ai créé des invocations pour ça donc t'as vu tout ça c'est des trucs heureusement que ça m'est arrivé Olivier parce que moi j'avais un mindset où je fais ce commentaire au moins t'as vu vos Harry Potter ça marche pas avec moi ça mais t'as vu tout ça il m'a fait deux en un toute cette secousse là et regarde aujourd'hui grâce à ça j'ai fait des rencontres t'as vu dans mon malheur j'ai pas roulé mais regarde à ce moment là quand le bus était garé, Après, il y avait Econ. Après, il y avait les télés. C'est comme ça que j'ai commencé à grandir. En fait, Dieu avait déjà fait un plan pour moi.

  • Speaker #1

    Non, le plan, il est écrit depuis... T'as compris ?

  • Speaker #0

    Moi, le bus était garé, je pleurais. Je me disais, regarde, je rentrais chez moi, je me dis, putain, regarde. Regarde, j'ai mis combien de millions dans un bus ? Je comprends pas, frère. Il est garé là pendant deux ans, il y avait de la poussière. T'as vu ? Regarde Dieu. et je me plaignais et subhanallah il m'avait préparé un truc que je voyais même pas Vous savez, Olivier, moi, avec tout ce que j'ai vécu, je suis obligé de rester tranquille.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    À part si je suis fou, je suis obligé de rester tranquille. La vie, c'est rien, Olivier. Olivier, on n'est que de passage. Cette phrase-là, tout le monde le dit. Mais ça a un sens. Quand tu es que de passage, Olivier, ça veut dire que tu t'attaches à rien du tout. Ce que tu dois faire, c'est laisser des traces derrière toi. Tu m'as dit une phrase qui m'a touché. Tu m'as dit, regarde, vraiment, je suis là. Je voulais être ma fille ici. Tu as dit, pourquoi ? Parce que demain, je ne sais pas ce qui sera fait. J'ai envie de laisser quelque chose à ma fille. Même demain, que Dieu nous envie, je ne suis plus là. Regarde les podcasts. Regarde mon papa. Ça, c'est mon père. Regarde ce qu'il a invité. Regarde les messages qu'il faisait passer. Tu as cette fierté-là, tu as vu ? Est-ce que tu es là aujourd'hui ? Eh bien, c'est la même chose. qu'on doit avoir dans la vie, Olivier. Tu vois, se dire que demain, je me réveille, je fais plus... Et ouallah, Olivier, quand tu fonctionnes comme ça, tu vas t'embrouiller avec personne, tu vas te détacher de tout, et tu vas vivre une vie paisible. Parce que c'est un monde de loups. Des gens vont te jalouser, d'autres vont te détester, d'autres vont te critiquer, tu vas connaître des divorces, tu vas connaître des séparations, tu vas connaître des trahisons, c'est la vie. Mais après, quand tu commences à travailler sur toi-même, tu te dis « Oh là, en fait, pourquoi je stresse ? » « Pourquoi je me... » Regarde, demain, je pars au montaire, Olivier. Au bout de deux mois, t'as oublié.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et même deux mois, c'est beaucoup.

  • Speaker #0

    T'as compris, Olivier ? Quand une personne se moque là, en une semaine, c'est fini. Ouais. On parle plus d'eux.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    Donc, Olivier, qui mérite que toucher ta tranquillité d'esprit ? Qui ? Personne. Demande sur un symptôme, c'est toi, ton créateur. Il n'y aura pas A plus B, A, j'aime bien Olivier. Même tes enfants, Olivier, dans l'au-delà, ils vont te fuir. T'imagines ? Les enfants que tu as nourris, que tu as bercés. T'imagines ? Tout le monde va fuir tout le monde, Olivier. Donc, quand tu as ce mindset-là, tu sens que tu ne contrôles que dalle. Et ça, c'est un truc, ça se travaille. Et quand tu fais ça après, tu prends tout naturellement. T'as vu ? J'ai de l'argent, j'ai que ça. Je mets ça dedans. Ça marche, ça marche, ça marche pas, j'aurais essayé. Donc, tu passes à autre chose. et t'as vu ta vie tu deviens cool et ça ça te suit tout le temps Mais quand tu as maintenant, vous, vous, moi c'est Oseille, je vais gratter, moi non, non, non, j'ai calculé quoi, j'ai mis 100 000 euros là, j'ai jamais de la vie, une botte de la fessie, les gens sont dans des matrix, ils sont dans des films. Ouh là là, la vie c'est court. Donc s'il vous plaît, si vous suivez un conseil, le conseil, mettez de la baraka dans votre travail. La baraka, c'est faire des choses pures, avec un cœur sincère, avec une intention sincère. avec de l'argent propre et le plus important tout ce que tu fais si tu mets du dans tes calculs tu ne vas jamais perdre et moi c'était mes erreurs du début et je remercie Dieu de m'avoir fait vivre ça au début sinon

  • Speaker #1

    je ne pense pas que je suis le vraiment d'aujourd'hui et moi ma question que j'avais pour toi là tu as des enfants tu disais est-ce que tout à l'heure tu disais que nous nos parents nous ont pas

  • Speaker #0

    éduqués par rapport justement à l'éducation financière et tout. Est-ce que toi, aujourd'hui, tes enfants, tu essayes déjà de leur inculquer ces valeurs ? Est-ce que tu essayes de leur expliquer ? Comment tu les prépares un petit peu à tout ça ? Parce que, tu vois, nous, on vient d'une génération, on n'a pas grandi avec Internet. Même si aujourd'hui, on en parlait, toi et moi, c'est très dangereux, tu vois. Nous, on a quand même, je vais dire, la moitié de notre vie. On n'était pas dans les écrans. Une autre moitié de notre vie, on a été dans les écrans. Nous, on est la génération qui avons grandi avec ça, je veux dire dans l'adolescence et tout. Eux, ils sont nés avec ça. Eux, ils ont ça. Comment toi, aujourd'hui, tu communiques avec tes enfants ? Est-ce que tu leur en parles déjà de tout ça ?

  • Speaker #1

    Pour l'instant, non. C'est vrai que je commence à le faire. Déjà, ils sont très jeunes. Le plus grand, il a 12 ans. Le reste, ils sont petits encore. Mais déjà, moi, le plus important, c'est d'abord de leur inculquer la religion. parce que la religion, c'est la base de tout. Une fois qu'ils ont la religion, tu peux mettre des mots ou des explications par rapport à ce qu'ils apprennent. Parce que la religion, ça éduque déjà une personne. Et après, pour répondre à ta question, des fois, par exemple, je sors souvent en dehors, les gens, ils viennent me voir. « Papa, on te reconnaît ? Papa, photo ? » Ils voient que je parle beaucoup avec eux, que j'explique que je suis humble, je leur explique que ces gens-là, regardez le message que papa... passe. C'est ça qui leur plaît. Et eux, ils voient ce que je dis derrière, parce qu'ils voient que je parle beaucoup de religion. Que je suis pas en mode... Parce qu'ils voient que c'est pas la musique. C'est tout ce que je fais. Ils regardent mes émissions. C'est que je parle de religion. J'essaie d'inculquer des valeurs. Là, peut-être qu'ils comprennent pas les mots, riba, compagnie, mais en grandissant, comme tu l'as dit, c'est les traces que je vais laisser. Ah non, bien sûr. Ça s'efface plus.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Demain, je meurs, ils remettent ça. eux qu'ils auront un peu plus de conscience papa il avait raison ils comprendront plus les messages de papa t'as compris ? là c'est plus en gros Ils me voyaient un peu dans la rue, les gens m'arrêtent, des fois des photos, des messages, des trucs. Je dis à papa, tu vois, mais je leur dis non. Tu vois, j'ai détaillé papa, les gens, ils aiment le message de papa. Les gens, ils appellent parce que papa, ce qu'il dit, ils ressentent quelque chose dans ce qu'il dit. Mais ils sont un peu jeunes. Bien sûr. Mais voilà, c'est des trucs que je leur montrais des valeurs de rester humble. Parce que tu as vu, il s'affoie aussi. Il y a des gens qui ne t'aiment pas dans la vie, ils crachent dessus. Ils n'ont pas conscience de ça des fois, tu vois. mais je leur explique que des fois ils voient et je m'arrête, je parle avec les gens et eux ils... Ils voient une simplicité, mais ça leur apprend qu'il faut être tactile avec les gens. Il ne faut pas venir, ah oui, il faut que toi, les persécutés, on revoit. Parce que vous connaissez, il y a plein de ces gens-là, ils arrivent à certains niveaux, ils ne parlent pas avec toi, tu ne les approches pas. Donc moi, je leur montre que non, il faut parler avec les gens, il faut rester humble. J'essaie de les baigner là-dedans, tu vois. Mais ça, ça va être peut-être cruel aussi, mais même ça, je ne compte même pas sur ça. Moi, c'est leur apprendre la religion, les éduquer comme je peux. mais je me détache parce qu'en fait il est trop fou que ce soit quelque chose, Olivier tu contrôles que dalle On a vu des gens élever leurs enfants, leur donner. Demain, au revoir, plus de papa, plus de maman. Parce qu'en fait, ils avaient un calcul. Ils étaient attachés, ils avaient un programme. Mais tes enfants, c'est une amana que Dieu te donne. Éduque-les, apprends-les et invoque. Mais nous, on est dans une matrix. Non, je vais le former, lui, il va être un footballeur. Quoi ? J'ai inscrit au foot, c'est tatatatata. Lui, ça va être un étudiant, un médecin. Quoi ? Tatatatata. Ingénieur, non. Ingénieur ou rien. Ta-ta-ta-ta-ta. Mais t'es qui, toi ? Les filles se parlent des drogues. En fait, c'est ça le problème. C'est qu'on... Dieu, on le met en second rang. Et c'est pour ça que 90% que moi, je suis quelqu'un... Quand je te dis que je suis détaché de tout, je le fais même pour ma propre famille. Olivier, tu peux te marier quelqu'un pendant 10-15 ans, de moi tu divorces. T'es attaché, t'as tout donné. Au final, tu ne contrôles que dalle. C'est ce que je me dis, tu vois. Les enfants, pareil. On avait combien d'enfants à grandir, Olivier ? Des enfants, ils arrivent, des fois, ils parlent avec leurs parents, ils répondent à leurs parents. Je dis, mais toi, t'es fou. Quelqu'un qui t'a porté neuf mois, tu lèves la voix dessus, Olivier. On en voit plein. Et ça ne s'en finit pas. Des fois, même, rendre visite à ses parents, ça n'existe pas. Ou d'autres, ils se marient, la femme a la blessure du gars ils oublient la maman on l'a vu on avait des millions de cas ouais Tu vois ce que je veux dire ? Tu as dit que tu connais les entourages, que c'est dans le système.

  • Speaker #0

    Ah oui, j'ai des exemples toutes dans ma vie. C'est pour ça que je te dis « Welcome to Sparrow » .

  • Speaker #1

    Tu as compris Olivier ? Donc Olivier, toi tu as fait tout ça pour ça. Mais en fait, si tu es trop affondant, moi le petit, je le bute. Tu vois ce que je veux dire ? Donc toi, je te donne tout. Mon âme est sur toi, tu me fais ça. Tu n'es pas conscient, l'enfant, tu liquides. Mais si tu es détaché, Je lui disais, moi j'ai fait des causes. Je t'ai inculqué la religion, je t'ai éduqué. Je t'ai tout donné, maintenant je me remets à Dieu. Toi et ta chance. Mais faire, ouais, non, moi mon fils il va être comme ça, t'inquiète pas, il va être comme ça, j'ai fait comme ça, c'est que dalle. C'est ce que je veux dire, la vie, il faut arrêter de se faire des calculs, c'est ça qui est très dangereux. C'est pour ça que moi, je leur inculque, mais je ne suis pas à fond dans eux, les trucs de patrimoine, je te laisse comme héritage. Non, moi je laisse que dalle. Moi, je fais les causes. Regardez, j'ai tracé un chemin. Comment mon père l'a fait ? Nos parents n'ont pas d'argent. Nous, on est 27 frères et sœurs. Mon père s'est battu, nous a élevés, nous a éduqués. Il n'y a pas des millions. C'est une trace. Vous suivez. Ceux qui ne suivent pas, c'est à mes consciences. C'est tout. Mais il est détaché de tout. Il s'est commencé à faire des calculs. Non, moi, mon fils, c'est toute ma vie. Je vais tout lui donner. les troubles il est un grand de nature Même Dieu, qui nous a tout donné, on marche, on respire, on mange, on n'est même pas reconnaissant. Cinq prières, on n'arrive même pas à les faire correctement. Cinq prières, on n'arrive même pas à les faire à l'heure. Alors que tu marches, même le fait de clignoter des yeux, tu ne sais même pas combien de neurones ça prend. Bien sûr,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    Tu as compris, Olivier ? Donc Dieu qui est Dieu, on n'est même pas reconnaissant ? Qu'est-ce que ça va être entre nous ? Nous sommes les enfants, je ne suis pas attaché, Olivier. C'est cruel, ça va choquer des gens. Mais moi, c'est ma philosophie. Je suis détaché de tout. Je suis un mari, je fais mon devoir. D'homme. J'assume mon foyer, je fais ce que j'ai à faire. Ce n'est pas les 50-50. Non, dans le mariage, le mariage, ce n'est pas de l'amour, c'est un contrat. L'amour, ça vient par les comportements. Mais c'est de se dire, je suis un bonhomme. Ma famille ne meurt pas de faim. Je prends en charge ma femme. Ce n'est pas 50-50 comme certains, ils font. C'est des fous, tu vois. Bref, on s'est compris. Dans le sens où... Chacun a un devoir à respecter. Tu vois, Olivier ? Donc, c'est là où tu commences à faire ton devoir. Mais tu n'es pas attaché. Tu fais ton devoir. De moins que tu es attaché, c'est toi qui t'as vu t'accrocher. Pareil pour les enfants. Olivier, on ne contrôle que dalle. Je te le répète souvent, mais les gens ne se rendent pas compte. Imaginez juste une seconde quelque chose que vous maintenez à vie. Olivier, ça n'existe pas, Olivier. Même ta barbe, là, ça va tomber. Ton t-shirt, tu ne l'auras pas l'année prochaine. à partir de ce moment là Olivier tu contrôles quoi dans ta vie ? Tu veux t'attacher à quoi ? C'est la vraie question, en fait. Les gens qui nous regardent, vous voulez vous attacher à quoi ? À rien du tout. Donc, faites les causes. Allez-y doucement. Faites ce que vous avez à faire. Faites ton devoir au lever. Tu as une fille, tu l'assumes jusqu'au bout. Demain, elle fait « Ah zé, je t'ai assumé jusqu'au bout. »

  • Speaker #0

    Moi, mon rôle de père, je l'ai fait.

  • Speaker #1

    Tu as compris ? Ta femme est là, nanana, j'ai assumé. On est après, il y a des compromis, comme certaines situations, ok, mais comme t'as dit j'ai fait ce que j'avais à faire Je disais, c'est pas forcément financièrement. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    Un homme, c'est ce que je veux dire ou pas, et un appel, ils ne le sont pas. Vice-versa, une femme. Donc, tu vois, c'est ce truc-là qu'on doit mettre en place. C'est un genre de mindset de dire, moi, c'est mon devoir. Mes parents, je veux être là pour eux parce que c'est mes parents. Ils sont respectés comme mes parents, mes oncles, mes tantes. Tu vois ce que je veux dire ? En fait, la vie, elle est simple. C'est nous, on se l'est compliqué. Mais Dieu nous a montré chaque paramètre. Mais être humain ? Dieu va à droite, nous on va à gauche. Pour la plupart. Donc c'est ça, ce type de mindset-là qu'il faut essayer d'avoir. Et je te jure, Olivier, quand tu fonctionnes comme ça, Olivier, dans ta vie, la vie, en fait, tu vas la savourer d'une autre manière. C'est là où tu vas comprendre ce que c'est que la richesse.

  • Speaker #0

    Non, en tout cas, c'est très, très, très puissant ce que tu dis. Et tu vois, je ne veux pas te prendre trop de temps,

  • Speaker #1

    mais...

  • Speaker #0

    Tu as un peu répondu à ma question avant que je te la pose, mais... Parce que tu sais, je reçois beaucoup de gens qui font des choses inspirantes et motivantes, et je leur demande souvent comment vous réfléchissez à ce que vous faites. Est-ce que tu sais, tu réfléchis sur un an, sur deux ans, sur trois ans, sur cinq ans et sur dix ans, mais tu as un petit peu répondu à la question lors de notre discussion. Mais est-ce qu'aujourd'hui, quand même, tu... tu essaies, même si ce n'est pas à long terme, tu as quand même des projections pour Salam Transport, pour tes projets. Idéalement, tu te vois continuer à étendre...

  • Speaker #1

    Attention, quand je dis que je suis détaché de tout, ce n'est pas que je m'en fous de tout. Il faut bien qu'on mette les choses dans le contexte. Tu as vu, l'être humain, c'est... L'être humain propose, Dieu dispose. Donc, en fait, j'essaye d'aller avec Mourir. C'est juste qu'en fait, moi, j'ai... J'évite d'aller...

  • Speaker #0

    En fait, ce que je veux dire, il y en a qui font des projections dans 10 ans, je veux être là.

  • Speaker #1

    Moi, en fait, je l'ai, mais je mets toujours Dieu. J'ai cette ambition-là, mais tout le temps en allant doucement. Par exemple, aujourd'hui, c'est naturel. J'ai 7 biches. Je fais 4 régions. C'est égal, il y a 14 régions. Il m'en reste 10. Donc, je travaille pour faire les 10. Tout le monde a l'ambition de ça. Après, maintenant, là où ça va, je ne suis pas le savant parce qu'aujourd'hui, je ne pensais même pas être là où je suis aujourd'hui.

  • Speaker #0

    En fait, ma question, c'est par exemple, tu vois, sur l'idée des régions, Est-ce que tu te dis, tu te mets une deadline ou est-ce que tu te dis, je vais travailler quand ça devra venir, ça viendra pour débloquer la prochaine région ?

  • Speaker #1

    Non, en fait, moi, ma deadline, ça reste ce que je te disais tout à l'heure par rapport aux moyens. Par exemple, là, j'ai une écosse financière, moi. J'ai des bus qui tournent, je mets de côté. Donc là, je mets de côté. Dès que je vois que j'ai atteint une somme d'argent qu'il faut acheter un bus, j'achète le bus. Vice-versa. Ouais. Attends, j'ai de l'argent, j'achète, j'achète ! Demain, mon pote, il arrive, il travaille, il a de l'argent, il me donne, on continue. Moi, vice-versa. Donc, en fait, non, j'ai pas de limite. Il y a que Dieu qui va me freiner. Mais moi, le but, c'est de travailler. J'ai pas fait quatre jours pour m'arrêter à quatre jours. Bien sûr. Moi, comme je l'expliquais, je suis là pour apporter. Je suis pas là pour prendre. Moi, j'ai une mission aussi, au-delà de faire des podcasts, conseiller les gens, c'est mon pays, quand même. Moi, je sais que je soulage des gens. ça c'est une fierté chez moi on crée des salariés c'est une fierté chez moi Je ne suis pas là que pour de l'argent. Donc moi aussi, ma motivation, ce n'est pas personnel. Tu vois ? C'est de te dire avec Brahimat, regarde, tu as cette but. Tu vois tes salariés, ils sont là, tu es fier. Ils remettent leurs enfants à l'école, ils s'inscrivent, ils ont un toit, ils payent leurs lois. En fait, il faut le vivre, il faut le comprendre ça. En fait, pour moi, c'est ça la richesse d'entrepreneuriat. Ce n'est pas de gagner de l'argent, mais c'est les emplois que tu crées. C'est ce que tu touches autour de toi.

  • Speaker #0

    Les familles que tu impactes.

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est ça la richesse. mais si t'es là en mode ouais moi je veux que me gaver je veux que me gaver tu t'en sors pas non donc moi quand j'ai goûté ça J'ai écouté cette satisfaction. Regarde, tout à l'heure, ton camarade, qu'est-ce qu'il disait ? « Ma femme apprend que ça, là ! » Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai. « Elle n'a plus rien fait ! » C'est vrai.

  • Speaker #1

    Je ne connais même pas. Mais tu vois, ça me touche. Je me dis « Putain, Bahima, vous avez fait du bon boulot. Vous avez fait du bon boulot. » Donc, tu vois, ça, quand tu vas en train de me dire, tu vois ce que je veux dire ? Mais il a dit « Non, ça, là, oui, nanana, clim, wifi. » Tu vois, le réflexe tout de suite. C'est ça la beauté de l'entreprenariat et c'est ça la fierté aussi de l'entreprenariat. C'est quand tu satisfais l'autre. Tu as vu ça là ? C'est beau. Il faut le vivre pour le ressentir. La satisfaction de l'autre. C'est tellement jouissif si je peux dire ça. Mais voilà, c'est beau. Et ça, je te jure que celui qui le vit, il aura tout compris dans l'entreprenariat.

  • Speaker #0

    En tout cas, Ibrahima, franchement, merci pour tes mots. Merci pour tes... punchlines.

  • Speaker #1

    Non, pas de punchlines.

  • Speaker #0

    Mais surtout, merci pour les...

  • Speaker #1

    J'ai été gentil aujourd'hui. On était plus dans l'intimité. On est rentré un peu dans le passé que t'as surgi en moi. Mais ça m'a fait plaisir, parce que c'était bon aussi. Il fallait l'entendre, tu vois. Et puis voilà, quoi, tu vois. Tu m'as fait vivre des émotions que j'avais un peu oubliées, mais qui me font du bien aussi. Et j'espère que les téléspectateurs aussi vont le ressentir autant que je l'ai ressenti. Et surtout, comme je l'ai dit... écoutez bien les messages qui sont passés. Je ne vous ai pas menti. Je ne suis pas là pour m'inventer une vie. Je ne suis pas là pour jouer un rôle. Tu as vu, tu as beau jouer un rôle, il y en a, ils sont mieux que toi derrière. Tu as beau être riche, il y en a, ils sont plus riches que toi. Ils ne sont plus là aujourd'hui. Donc, en fait, la vie, on ne contrôle que dalle. Soyez humble. Croyez en Dieu. Avancez step by step. Et puis, tout va aller. si ton destin c'est ton destin c'est pas ton destin c'est tout Donc voilà quoi.

  • Speaker #0

    En tout cas, merci énormément.

  • Speaker #1

    Mais ta question tout à l'heure, c'est après ça l'offre ?

  • Speaker #0

    Ouais, on va faire le bonus après. Parce qu'il y a un bonus qui arrive, vous inquiétez pas. Je lui ai proposé une question, vous allez kiffer. Mais en tout cas, non, moi c'était surtout ça. Te remercier parce que c'est des discours qu'on n'entend pas souvent, mais c'est des discours qui sont importants. Comme tu le disais tout à l'heure, on a besoin de... de prendre conscience de ces côtés éducation financière qu'on ne nous transmet pas toujours, qu'en tout cas, nos parents ne nous ont pas toujours transmis.

  • Speaker #1

    Malheureusement, ce n'est pas de leur faute.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas de leur faute, bien sûr, parce qu'eux-mêmes n'ont pas eu.

  • Speaker #1

    Ils ont eu la famille Oblède, ils ont nous là-bas, ils ont double famille, c'est extrêmement difficile. Non,

  • Speaker #0

    c'est extrêmement difficile. Et c'est pour ça que c'est bien d'avoir des gens comme toi qui ont des discours, je veux dire, qui peuvent choquer certaines personnes, tu vois, mais qui vont raisonner avec d'autres. et qui vont ouvrir peut-être les yeux à d'autres personnes. Donc, en tout cas, j'espère que vous, vous serez sentis impactés par les mots d'Ibrahima. D'ailleurs, mettez-le en commentaire. Qu'est-ce que vous avez pensé de ces prises de position, ces prises de parole ? Dites-nous si vous aussi, aujourd'hui, vous vous reconnaissez. Ou si vous ne vous reconnaissez pas, parce que le but de ces discussions, de toute façon, c'est d'avoir des échanges. C'est d'avoir des échanges, c'est de partager. En tout cas, moi, ça a été un réel plaisir de te recevoir. Ça a été un réel plaisir d'échanger avec toi. Je pense qu'on partage beaucoup de choses en commun, donc ça me touche encore plus d'avoir eu cette discussion.

  • Speaker #1

    Moi qui te... Je remercie la famille Kamara qui m'ont offert cette tenue là, c'est des... ils se reconnaîtront. Je voudrais également remercier aussi mon équipe, parce que c'est vrai qu'on a beaucoup parlé d'Ibrahima, Mais Salam Transport ne serait pas sans ses salariés.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Parce que je veux saluer aussi M. Aloumbadra Diop, c'est mon DG, qui fait un travail remarquable. Aujourd'hui, c'est vrai que c'est moi qui est en lumière, mais je vous dis, pour moi, c'est eux l'âme de Salam Transport. Parce que c'est eux qui côtoient les clients.

  • Speaker #0

    C'est eux qui sont petits.

  • Speaker #1

    C'est eux qui sont derrière le volant. Et c'est très dur. Quand tu as plus de 500 clients par jour, avec 500 caractères différents, ce n'est pas évident. Donc franchement, c'est à eux que je voudrais vraiment tirer mon chapeau. C'est eux que je voudrais remercier aujourd'hui. Je parle en leur nom, c'est vrai que je dis beaucoup de jeux, moi, moi, truc, mais sachez que je parle beaucoup en leur nom aussi parce que c'est eux pour moi l'âme de sa France. Nous on est juste comme on nous appelle des fois les bailleurs, c'est vrai qu'on était au début, mais pour moi si tout le mérite leur va à eux parce que c'est vraiment eux qui sont derrière, qui sont vraiment au charbon. Ça c'est un premier point. Deuxième point, je veux te remercier toi aussi Olivier. C'est vrai que tu n'étais pas obligé. Tu as beaucoup de connaissances, tu as beaucoup de gens que tu connais. Tu as eu le privilège de m'inviter, moi. On s'est connus par rapport au réseau, mais j'ai l'impression que je t'ai connu pendant toute une vie. Tu es venu, tu ne m'as pas invité pour m'inviter. Tu as essayé de me comprendre qui j'étais. Et je vois que tu me suis beaucoup dans les réseaux aussi. Donc, ça veut dire que tu t'intéresses. Il n'y en a personne. Ce n'est pas genre je viens parce qu'Ibrahima, en ce moment, il fait le tour. Non, j'ai senti que franchement, ton podcast, c'est quelque chose. J'en ai fait des podcasts, mais c'est vrai que le tien, il…

  • Speaker #0

    Merci beaucoup,

  • Speaker #1

    ça me touche beaucoup. Non, non, je te le dis, c'est pas parce que t'es là, mais je l'ai fait des podcasts, mais le tien, il m'a tenu à cœur. D'ailleurs, je peux te dire, c'est le seul podcast où j'ai insisté à parler avec toi pour venir, parce que j'avais des autres, on m'a dit, tu vois, mais parce que voilà, j'ai senti un truc, on avait ce truc en commun, j'ai beaucoup écouté, j'ai beaucoup suivi, et j'aime aussi comment tu lances le truc, et c'était important. Je pense que t'as aussi une communauté, j'ai aussi une communauté, et en parlant peu avec toi, le peu que tu m'as expliqué de ta vie, je pense qu'on a beaucoup de points en commun. de tout dire. Je pense que les traits que tu as dit tout à l'heure, ça résume tout. Donc franchement, Olivier, je voudrais vraiment te remercier parce que c'est vrai que moi, tout à l'heure, je débite, je parle, je lance des punchlines, mais c'est grâce à des gens comme toi aussi que les choses traversent les frontières parce que c'est toi qui vas me faire le montage, toi qui vas faire le travail et tout, et ce n'est pas évident. Tu n'es pas obligé, c'est du travail. Je sais que c'est beaucoup de sacrifices aussi. Je sais que tu n'as pas beaucoup parlé, mais toi aussi, le fait de quitter là où tu étais quand même à venir ici, je sais ce que c'est. on a échangé un peu en off à rapport à ta situation avec ta femme, et je sais très bien que c'est très dur. Ce n'était pas à la même échelle que chacun, mais ça reste une épreuve. Bien sûr. Et c'est pour ça que je voudrais aussi te féliciter toi, parce que c'est vrai que j'ai dit Braima et Braima, mais toi, moi et ceux qui nous regardent, on a tous le même parcours. Et c'est pour ça qu'on se comprend, c'est pour ça qu'on essaie chacun de développer, de dire ce que l'autre pense. Et franchement, c'est toi, parce que c'est toi qui fais tout le travail. moi je fais que te parler, mais c'est toi qui me montre, regarde, t'as vu, t'es pas venu, t'aurais pu me demander de l'argent. Non, tu l'as fait avec le cœur. C'est une passion. Moi, je parle avec les gens, je comprends vite fait les choses. Tu t'es lancé dans ton propre pays. Et c'est vrai que c'est moi qui est là peut-être en vitrine. Mais Olivier, c'est tout à ton honneur aussi. Je veux vraiment te le souligner parce que les gens ne connaissent pas ta vie. Mais j'aimerais bien un jour, heureusement que je n'ai pas trop parlé. On aurait fait le sens inverse. Et j'aurais aimé que c'est toi qui viennes en place et que c'est toi qui me poses des questions. Sinon, j'irais à ta femme qui va te remplacer. et qu'on a envie de savoir aussi ta vie, parce que je sais que ton parcours, il est... un jour parce que le peu que je parle avec toi c'est très enrichissant et les gens ils doivent le savoir parce que des Ibrahima il y en a plein tu en fais partie t'es même au-dessus et j'ai vraiment envie que tu partagies parce que c'est très inspirant en tout cas merci merci à toi merci à Ovecho franchement c'était un plaisir un honneur une fierté d'être là j'ai pas envie de m'arrêter malheureusement toute chose a une fin en tout cas l'essentiel c'est de tenir l'essentiel des paroles c'est vrai qu'on a beaucoup débité mais voilà retenez ce que je vous ai dit de retenir Et c'est le plus important de partager au maximum. Ce n'est pas partager Braille Bas ou partager Olivier, c'est partager le message.

  • Speaker #0

    C'est partager le message,

  • Speaker #1

    exactement. Je pense que c'est le plus important. On est tous là pour réussir, pour se tirer tous de l'avant. Et comme je dis souvent, celui qui arrive en haut de la montagne, quand il a réussi à grimper, il jette la corde pour que le deuxième monte. Et je pense que c'est comme ça qu'on va avancer, c'est comme ça qu'on va réussir.

  • Speaker #0

    Exactement. Et c'est ce qu'on essaie de véhiculer en tout cas avec ce podcast, de pouvoir avoir des gens inspirants comme toi qui ont réalisé des choses et qui sont capables par des mots de lancer cette corde pour que des gens l'attrapent et qui eux aussi se tirent vers le haut donc c'est ce qu'on essaye de faire en tout cas merci pour tes mots merci à toi Olivier merci la team incroyable n'hésitez pas à mettre des commentaires envoyez de la force à Ibrahima allez le suivre sur ses réseaux allez voir tout ce qu'il fait et vous allez en sortir grandi vous allez en sortir inspiré vous allez en sortir motivé on continue de pousser pour faire grandir la chaîne et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode du Offshore La Famille Peace ! C'est solde !

  • Speaker #1

    Oh, chaud !

Chapters

  • L’homme qui a dit NON aux banques

    00:00

  • Il quitte tout en France pour repartir à zéro

    04:15

  • 50 € et un seul bus… le début d’une révolution

    12:40

  • Sabotages, accidents, menaces… tout semblait perdu

    22:55

  • La prière de 4h45 qui a tout changé

    35:20

  • La foi comme boussole pour chaque décision

    48:10

  • Pourquoi il a refusé l’argent des banques

    01:02:30

  • De 1 à 7 bus : croissance sans se brûler les ailes

    01:16:45

  • Des leçons pour TOUT le monde

    01:28:15

  • Un message qui peut changer votre vision de la réussite

    01:38:50

Description

Quel est le secret d'un parcours de vie exceptionnel ? Dans cet épisode captivant du OV Show, Olivier Vullierme reçoit Ibrahima Sylla, un entrepreneur inspirant dont l'histoire entre la France et le Sénégal est un véritable modèle de résilience et de détermination. Ibrahima, qui a débuté sa carrière comme chauffeur de taxi, a su transformer les défis en opportunités, créant ainsi Salam Transport, une entreprise de transport qui connaît un succès fulgurant. Son parcours est un témoignage puissant de la manière dont la foi, la tranquillité d'esprit et la responsabilité sociale peuvent guider un entrepreneur vers le succès.



Dans cet épisode, Ibrahima partage des réflexions profondes sur l'importance de bâtir son succès sur des bases solides, sans recourir à des crédits ou des dettes. Il nous rappelle que la vraie richesse réside dans la tranquillité d'esprit et la capacité à surmonter les épreuves de la vie. À travers son expérience, il encourage les jeunes de la diaspora et d'Afrique à faire preuve de patience et à s'inspirer des histoires captivantes d'entrepreneurs passionnés.



Ce podcast est une source inestimable de motivation et d'inspiration pour tous ceux qui aspirent à changer de vie et à réussir dans le monde des affaires. Les secrets de réussite d'Ibrahima, ainsi que ses conseils pratiques sur l'entrepreneuriat, sont essentiels pour quiconque souhaite bâtir un avenir meilleur. Son message fort sur l'éducation et l'importance de transmettre des valeurs aux générations futures résonne particulièrement dans un monde en constante évolution.



Rejoignez-nous dans cet épisode du OV Show et découvrez comment la passion, la détermination et une vision claire peuvent transformer des rêves en réalité. Laissez-vous inspirer par le parcours de vie exceptionnel d'Ibrahima Sylla et apprenez à surmonter vos propres défis avec courage et humilité. Ne manquez pas cette occasion d'écouter des histoires fascinantes qui pourraient bien changer votre perspective sur le succès et l'entrepreneuriat.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La tranquillité d'esprit, c'est la plus grande richesse. Tu traverses ton épreuve quand tu as compris ton épreuve. Donc moi, je me suis dit, Brian, je ne sais pas pourquoi tu arrives à ces galères-là, mais c'est normal. Dieu, tu ne les fais pas, tu les fais. Moi, aujourd'hui, j'ai eu des problèmes, mais j'aurais eu des crises dans mon bus. Olive, je serais par terre aujourd'hui. Olive, mon bus ne l'a pas roulé pendant trois ans. Donc moi, je suis là pour transmettre le message et je lui dis la vérité. Je lui dis ce qu'il en est. J'ai laissé pour Dieu, il m'a élevé. Je l'ai contredit, il m'a abaissé. La réalité, c'est de vous dire que vous n'êtes que de passage. Faites avec ce que vous avez.

  • Speaker #1

    Hello, hello les incroyaux, la team incroyable ! J'espère que vous allez bien. Bienvenue dans un nouvel épisode du Off Show. Comme vous avez vu, on est rentré à la maison, on n'est plus à Paris, on est rentré à Dakar. Un peu fatigué, mais ça va, on est là, toujours content. Merci pour les retours, pour le dernier épisode avec Edgar Rive. D'ailleurs, j'en profite, on vient d'atteindre le million de vues cumulées sur YouTube en moins d'un an et demi. Merci la team incroyable, merci à vous. C'est grâce à vous, que à vous, et surtout par vous. Aujourd'hui... Je reçois quelqu'un que j'avais hâte de recevoir dans le podcast. Ça fait très longtemps qu'on se parle, lui et moi, qu'on essaie d'organiser ce podcast. Mais là, il est là aujourd'hui. C'est quelqu'un qui va vous balancer des punchlines. Aujourd'hui, je reçois un entrepreneur. Je reçois quelqu'un qui fait les choses. Je reçois quelqu'un qui a eu plusieurs vies. Je reçois quelqu'un qui essaie de nous éduquer par ses prises de parole, par ses actes. Je reçois M. Ibrahima Silla dans le off-show.

  • Speaker #0

    Il a fait une entrée. Il n'est pas trop fort. Ils vont prendre pour Highlander. Non,

  • Speaker #1

    tu as vu, je suis obligé de te mettre dans l'ambiance. Je suis obligé de te mettre dans l'ambiance. Je veux que tu sois détendu, que tu sois à l'aise. Non,

  • Speaker #0

    on est bien chez toi. On est bien ici. Tu vas bien, Ibrahima ? Magnifique. Merci pour l'invitation.

  • Speaker #1

    Ça y est, on est là.

  • Speaker #0

    Pour l'ouverture.

  • Speaker #1

    Enfin ! On s'écrit depuis un an.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Depuis un an, on essaye de faire cette conversation. C'est vrai. Mais le temps de Dieu, c'est le meilleur. Aujourd'hui, là, on est assis.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, tu vas venir nous éduquer parce que…

  • Speaker #0

    Non.

  • Speaker #1

    Non, il faut que je le précise. Parce que je pense qu'il y a beaucoup de gens dans le podcast, peut-être qu'ils te connaissent déjà, parce que tu es quelqu'un qui fait beaucoup de prises de parole, qui essaye de sensibiliser aujourd'hui les gens par rapport à plusieurs sujets. Aujourd'hui, on est assis. Et comme je sais que beaucoup, je pense en tout cas, que beaucoup de mon audience t'a peut-être déjà vu dans des podcasts, On va changer un petit peu du format de d'habitude où tu sais, je prends le temps de comprendre le parcours de mon invité, sa vie et tout, pour qu'on aille vraiment dans les vrais sujets de toute équivalence. Ouais, direct, direct,

  • Speaker #0

    premier round.

  • Speaker #1

    Mais avant toute chose, il y a la première question que je pose à tous mes invités, c'est aujourd'hui Ibrahima, à quelqu'un qui ne te connaît pas, comment tu te présentes aujourd'hui avec tout ce que tu fais ?

  • Speaker #0

    Franchement, je ne sais pas, je ne sais pas quel...

  • Speaker #1

    C'est la question la plus dure du podcast.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas quel adjetif je pourrais qualifier, non, Ibrahima Silla, c'est un enfant de banlieue. de Paris qui a grandi dans les deux cultures sénégalaises aussi, qui a vécu ici pendant cinq ans, qui est retourné encore en France. En fait, c'est le mélange de ma vie. C'est les doubles cultures, l'Europe, l'Afrique. Et voilà, je ne sais pas comment je pourrais me définir particulièrement. C'est vrai qu'il y en a qui, je ne sais pas, je me dis un enfant de la diaspora, un enfant de l'Afrique. En gros, je suis dans les deux cultures. Dans les deux cultures. Voilà. Exact. Je n'ai pas d'adjectif qualitatif pour me qualifier, tu vois. Je laisse les internautes eux-mêmes me qualifier. Mais pour moi, c'est juste un enfant de diaspora qui est venu s'installer en Afrique ici et qui a des messages. Parce que je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui essaient de trouver des solutions pour retourner au pays. Oui. Je pense qu'on va en parler tout à l'heure. Oui. Et c'est pour ça que je fais beaucoup, beaucoup de podcasts. C'est vrai que... Elles se ressemblent souvent, mais là, alhamdoulilah, avec toi, tu m'as dit qu'on allait vraiment entrer dans plusieurs sujets différents et c'est le but, mais comme je l'ai dit, Ibrahima, ce n'est pas le plus important de qui il est, de ce qu'il fait ou quoi que ce soit. C'est vraiment les messages qu'il transmène, parce que je pense que c'est ce qu'il faut retenir. Et voilà, aujourd'hui, je ne suis pas obligé d'être là, comme toi aussi, tu n'es pas obligé de le faire. Mais moi, aujourd'hui, Ibrahima, c'est quelqu'un qui est en mode mission. dans le sens où je ne me prends pas pour un prophète ou un soldat, mais je me dis j'ai beaucoup de choses à donner j'ai beaucoup de choses à partager Et voilà, c'est pour ça que je fais beaucoup de podcasts pour pouvoir aujourd'hui avoir cette tribune. Mais le plus important dans Ibrahima, c'est surtout l'expérience qui... qu'il a eues et les messages qu'il transmet.

  • Speaker #1

    Non, c'est ça et c'est important parce que tu as vécu des choses, tu as appris des choses de par ton vécu et je trouve ça très généreux. Justement, aujourd'hui, tu viens parce que tu as envie de partager et de permettre à d'autres de peut-être pas faire les erreurs que tu as pu commettre et permettre à des personnes d'éviter d'aller dans des chemins qui pourraient leur être nuisibles. Mais on va commencer d'abord par la base, parce que tu dis que tu es un enfant de la diaspora et de l'Afrique. Toi, tu es né où d'abord ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis né en France, à Levallois-Péret, exactement. Ouais. Donc, je suis né là-bas. Après, j'ai grandi à la Garenne-Colombe.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Pendant quasiment toute mon enfance, jusqu'à à peu près mes 12 ans, je crois. Et c'est là que je suis parti à Nanterre. D'accord. Dans le 92. On vivait en fait avec mes parents, on vivait dans un appartement tout petit. On était dans un studio, on était au moins 8 avec mes parents à l'intérieur. Mon frère, il dormait dans la cuisine. Mon frère Raoussou, d'ailleurs. Il dormait dans la cuisine, nous, on dormait dans la chambre. c'était des souvenirs, mais c'est vrai que c'était difficile quand même. Et ensuite, avec l'aide de Dieu, on a réussi à avoir un grand appartement à Nanterre. Et après, c'est là-bas que j'ai fait tout mon cursus, ma jeunesse, mon adolescence et tout. Et après, mon père, c'est vrai que c'est quelqu'un qui est beaucoup très religieux. Donc, il a voulu nous inculquer l'islam, le Coran tout de suite. Donc, c'est là qu'il m'a amené ici au Sénégal pendant quatre ans. D'accord. Pour étudier le Coran et tout, au Parc de la Célie, il était 26. J'ai mon oncle d'ailleurs qui est décédé, père à son âme. Père à son âme. et on a grandi et tout ça et ensuite on est retourné à... en France et j'ai commencé à travailler de fil en aiguille. Et après, moi, tôt, j'ai commencé à travailler un peu dans les petits boulots, pizzeria, la poste et tout. Et après, j'ai reçu un boulot de facteur. Mais le problème, c'est que c'était dur. Je me lève à 4 heures du matin, je faisais les tris et tout. En fait, le problème, c'est que tout de suite, je vais être entrepreneur. Mais moi, malheureusement, je n'ai pas de diplôme. Je n'ai pas de qualification aussi particulière. J'étais un peu là, je me disais, mais regarde, tu n'as pas de diplôme, tu n'as rien, tu vas faire quoi de ta vie ? Tu es obligé de faire ce qu'il y a.

  • Speaker #1

    Tu es obligé de faire les petits boulots que tu trouves.

  • Speaker #0

    Voilà, donc j'étais facteur, je faisais ça pendant deux ans et tout, mais c'était chiant, c'était difficile. Et je voulais avancer, je voulais évoluer et je n'aimais pas tout le temps venir pointer, repartir, je voulais avoir mon autonomie. Mais le problème, c'est quand tu n'as pas de formation, tu ne peux pas. à l'époque il n'y avait pas ce truc d'entrepreneur il n'y avait pas comme aujourd'hui cette vague d'entrepreneur qu'il y a en fait tu n'avais pas ce côté

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, tu as des gens qui te montrent que c'est possible de réussir dans ta vie malgré que tu n'es pas dans le moule, je vais dire, de tout le monde.

  • Speaker #0

    Exactement. Et c'est là, après, j'avais un cousin à moi, Ibrahim, que je saluais au passage. Lui, il était taxi. Donc, lui aussi, il était taxi. Il me dit, cousin, tiens, viens, fais taxi. Il y a de l'argent et tout. T'inquiète. En plus, tu es autonome et tout. Mais moi, le problème, c'est que je ne connaissais pas le métier. Pour moi, en fait, quand tu vis en banlieue, tu ne sais pas que le taxi, en fait, c'est un moyen de transport comme nous c'est le métro le match les horaires ou bien la voiture Et j'ai dit, les clients me disent, mais à Paris, les gens, ils aident les taxis comme ça, ils prennent le taxi et tout, donc va. Donc après, je me suis lancé dans l'aventure et voilà. Donc, j'ai fait ma formation de taxi. J'ai eu mon taxi, j'ai commencé à travailler dans les rues de Paris. Donc, j'ai commencé à goûter un peu aux clients, les rues. J'ai commencé, j'ai une nouvelle expérience. Et ce qui était bien, c'est que j'étais autonome.

  • Speaker #1

    Tu as quel âge quand tu te lances dans le taxi ?

  • Speaker #0

    J'ai 23 ans. OK. J'ai 23 ans. Donc après, j'ai commencé à connaître l'autonomie. Je faisais mes prières à l'heure, je rentrais chez moi quand je voulais, je m'arrêtais quand je voulais. C'était bizarre parce que je n'étais pas habitué à ça. J'ai pris goût direct, j'ai grave kiffé ce métier. Je le kiffe encore aujourd'hui. Et puis voilà, après, depuis l'ennui, j'ai travaillé, travaillé, travaillé. On a essayé de me mettre de côté. J'ai essayé d'avoir un propre licence à moi. Et après, voilà, naturellement, après, tu connais la France. C'est quand même difficile, c'est notre pays et tout. Mais voilà, tu connais les contraintes, les taxes, les impôts. Bref, c'est assez complexe quand même. Et voilà, j'ai voulu... Je suis retourné en Afrique également. Et comme tu le sais, moi, je suis quelqu'un qui habite loin d'ici. Mes parents sont d'Augin de Tambacounda exactement. C'est à 400 kilomètres de là. Et voilà, donc de fil en aiguille, on faisait le voyage. Et on voyait que c'était dur. Et moi, même si on travaillait, je voulais faire un petit projet. Je n'avais pas l'ambition de venir et me poser. Je me suis dit, c'est difficile quand même de prendre à Tamba, les cars et tout. C'est compliqué, c'est dur. Nos mères souffraient, nos pères pareil. Je me suis dit, écoute, avec mes petites économies, j'achèterai un petit bus un jour et je le ferai. Donc c'était juste une pensée comme ça. Et après, le temps est passé, le temps est passé. Après, les choses commencent à changer en France. Les gouvernements changent, les VTC commencent à arriver, le métier commence à se dégrader. C'était très compliqué. Et donc de là, je me suis dit, je faisais un peu au mi-à-coupage, je coupais un peu, je venais en Afrique me ressourcer. D'accord. Et là, je me suis dit, ça, il faut que je fasse quelque chose. C'est pas possible. Je me suis dit, les gens souffrent, ils vont tambattre, il y a un accident, un problème. Je n'en avais pas. Donc de là, après j'ai eu une idée, j'ai travaillé, j'étais avec mon associé, et je lui ai dit voilà écoute j'ai un projet au Sénégal, moi j'y vais souvent. Fais-moi confiance, je pense que ça peut marcher. J'ai regardé, personne ne le fait. Eh bien, suis-moi, c'est de faire des bus et faire des régions avec le confort qu'ils ont. Il m'a dit, OK, je te fais confiance. On est parti, on s'est lancé. l'aventure sur un transport a commencé comme ça ok,

  • Speaker #1

    là tu... Tu as bien résumé toute l'aventure jusqu'à aujourd'hui Salam Transport, mais pour moi, il y a des étapes qui vont permettre à notre audience de comprendre ton mindset. Parce que moi, ce que je trouve qui est inspirant avec toi, c'est quand je regarde les différentes interventions que tu as pu faire, quand je t'écoute parler, j'ai l'impression que très tôt, tu as développé un mindset de conquérant, on va dire. Je ne sais pas si c'est le mot approprié, mais... Tu es quelqu'un qui n'aime pas les injustices. Tu es quelqu'un qui est très droit dans ce que tu fais. Et dans ton aventure de taxi, comme tu l'as dit, tu as toujours été quelqu'un qui a été attiré par l'entrepreneuriat. Mais j'ai l'impression que tu as toujours été aussi attiré par le fait de rassembler, de porter, d'être une voix pour les gens. Parce que pour les gens qui ne savent pas, quand tu étais taxi, tu as été président des taxis de France. Mais tu as quel âge quand tu deviens président des taxis de France ? Parce que c'est un truc qui est quand même fou. Pour que les gens comprennent. Il faut aussi comprendre que les taxis de France, ça reste une force politique. C'est quelque chose quand même qui est puissant en France. Comment tu arrives à devenir président des taxis de France ?

  • Speaker #0

    Franchement, ça s'est fait naturellement et ce n'était même pas ma volonté. En fait, ce qui s'est passé, c'est que moi, à l'époque, on avait un petit réseau de WhatsApp. On s'envoyait des courses et tout. Et comme j'habitais, pour ceux qui ne connaissent pas, j'habite à Nanterre, mais j'habite vers la Défense. D'accord. Donc la Défense, c'est un secteur de travail, d'affaires, où il y a plusieurs bureaux et tout. Et du coup, j'avais pas mal de clients et je dispatchais les courses. Je dispatchais, je dispatchais, je dispatchais. Et du coup, je me suis fait un réseau de chauffeurs. Donc, comme moi, je venais beaucoup de courses, tout le monde venait s'abonner dans mon e-mail. Donc, j'ai commencé à faire un gros réseau, mais je ne me rendais pas compte à ce moment-là. Et moi, je travaillais et tout. Et ce n'est pas une question d'injustice. Je pense que personne n'est d'injustice. Moi, j'ai travaillé pendant des années. C'est une licence qui coûte extrêmement cher. Les gens travaillent des années pour se la payer. et soudainement, je vois le gouvernement, il arrive, ils ouvrent les VTC. qui font le même métier que nous, mais juste avec un macaron à 100 euros. Je me suis dit, mais il y a un problème quelque part. Et ça, c'est carrément de l'injustice. Donc nous, on travaille, on dure la beurre, on se lève tous les matins, on paye les taxes. Parce qu'à Paris, il faut savoir que quand on roule, il faut les voies de bus, etc., on paye les taxes à la mairie. Donc tout ça, je me dis, mais je ne comprends pas. Donc en fait, quelqu'un fait le même métier que nous et on n'a pas les mêmes charges.

  • Speaker #1

    Oui, et déjà, vous n'avez pas payé les mêmes coûts pour être dans le métier. Comme tu dis, la formation pour être taxi a un coût, pour avoir ton permis de taxi et tout. Et les VTC, ils avaient juste appelé un macarons. Et n'importe qui peut se lever.

  • Speaker #0

    Donc à un moment, on a pété un câble. Donc après, on est arrivé et tout. Et moi, par pur hasard, je me suis dit quoi ? Parce qu'à chaque fois, c'est vrai que quand on fait des manifestations à Paris, c'est souvent Roissy-Orly. Donc on descendait en escargot et les gens, ils nous bloquaient. Moi, j'ai eu un déclic. J'ai dit, écoute, non. Moi, je vais faire un coup sous la ceinture. On va commencer. C'est un endroit qui s'appelle Villeneuve-la-Garenne. Le cinéma de Villeneuve. J'ai dit on va commencer là-bas, donc moi. comme j'avais le réseau des courses je me suis dit je vais tenter on va voir si les gens aussi sont réceptifs donc moi j'ai ordonné un autre point de rendez-vous que la police ni la préfecture de Paris ne savaient pas donc je vois d'un coup le matin à 80 j'étais le premier je vois 1 2 3 4 et je vois tout se remplir donc moi-même j'ai eu un stress parce que je ne m'attendais pas au temps de taxer je me suis dit on fait quoi je dis écoute là on est là on va prendre l'autoroute A86 on va aller vers Porte Maillot on est pas loin des champs donc en foutant le bordel là-bas on va se faire entendre Donc moi, à un moment, c'était un coup de folie, mais sans or. Et donc, du coup, ils ont fait porte-maillot Roissy, les chauffeurs ont été bloqués. Mais comme nous, on les a surpris, on tenait en otage. Ils ont dit, écoutez, soit vous libérez nos collègues de Roissy-Orly, soit on bouge tout. Et du coup, le bordel a commencé autour de chacun. C'est comme l'événement, tu bloques là, là-bas, ça se bloque, là-bas, c'est bloqué. Et là, c'était l'hélicoptère, tout le bordel. et donc on est arrivé à Porte Maillot, on a éteint tous les moteurs, tout Paris était paralysé. Donc après moi, naturellement, micro BFM, il vient faire moi. Les gens, ils disent non, allez voir lui, c'est lui qui a organisé ça. Donc moi, ils ont eu le démarrage, je leur ai parlé naturellement. Je dis écoutez, c'est pas normal. On peut pas déshabiller Pierre pour habiller Paul, c'est pas possible. Donc là, maintenant, c'est soit on nous écoute, ou soit on va foutre le bordel, mais on bougera pas d'ici. Donc on sera par reçu, à l'époque, c'était M. Valls, qui était le ministre. Et je dis soit il nous reçoit, ou soit on bougera pas d'ici. Donc voilà, après l'hélicoptère est arrivé, on a resté là-bas, on a dormi un jour, deux jours, trois jours. Et voilà, donc après j'ai fait les plateaux télé, après les gens, ils ont trouvé en moi un leader, parce qu'en fait le problème c'est qu'il y avait beaucoup de syndicats, mais les gens pensaient qu'ils étaient corrompus. Et nous, entre guillemets, on venait de la rue, on venait vraiment de la base des bases, donc les gens nous ont fait confiance, et c'est comme ça que Taxis France a éclos, on va dire. Et voilà, après le fil en aiguille, donc après on a été reçus, après j'ai créé un syndicat aussi pour pouvoir fédérer les gens. On n'a pas tout changé, mais on a quand même créé beaucoup de choses.

  • Speaker #1

    Tu as freiné beaucoup, je crois. Tu as lancé quelque chose, parce que ce que vous avez créé comme... C'est ça,

  • Speaker #0

    le mouvement. Oui, le mouvement, c'était chaud. Les syndicats, ils ont vu quand même qu'on était là, parce qu'au début, c'était qu'eux qui nous représentaient, mais on ne savait pas ce qui se passait à l'intérieur. Donc, nous, on a dit, non, maintenant, on y va, c'est nous qui allons rentrer avec vous et ça n'a pas se passer comme ça et après pour l'anecdote quand on a bloqué là-bas et tout Et là, M. Valls nous a reçus, il m'a dit « M. Silla, je suis là maintenant, vous voulez me voir ? » En fait, je suis excité un peu, tu vois, tu as le micro dans les mains, tu dis « je veux te voir, Valls » . J'ai dit comme ça, M. Valls, regardez-moi bien. J'ai dit « tant qu'on ne vous voit pas, les yeux dans les yeux, ça fait quatre, on ne bougera pas d'ici » . Et là, après, quand on est parti à l'Élysée, il a rentré, il m'a dit « je suis là, M. Silla, vous voulez me voir ? » Bon, après, c'était juste la bague à pas. Après, on a discuté. Après, bon, les choses ne sont pas passées comme on veut, mais bon, on a essayé. Après, c'est...

  • Speaker #1

    Oui, au moins, tu as lancé quelque chose.

  • Speaker #0

    J'ai essayé. Tu as essayé de créer quelque chose. J'ai essayé, j'ai essayé. J'ai essayé de me battre avec les moyens que j'avais. Après ça, le taxi, c'est un métier assez individualiste. On est beaucoup dans notre voiture tout seul. On fait notre argent tous les mois. C'est assez compliqué. Mais Alhamdoulilah, j'ai essayé de faire ce que j'ai pu. Avec mes amis, Samir, Amandine, on s'est battus quand même. Avec notre organisation, on a créé quand même un vrai truc. Et voilà, ça a bougé les choses. Pas tout, tout, tout, mais on a fait bouger les choses. Pour moi,

  • Speaker #1

    tu as créé un mouvement. Exactement. Tu as créé un élan. Et pour moi, je trouve que cet élément, il est marquant. Parce que pour moi, ça montre déjà ton côté fédérateur.

  • Speaker #0

    Oui, mais ça, c'était naturel. Oui, toi,

  • Speaker #1

    tu ne le fais pas en te disant j'ai l'ambition de faire ça pour atteindre ça. Oui,

  • Speaker #0

    non, non, non. Moi, ça s'est fait naturellement. Chez le micro, il est venu comme ça. Après, les gens, en plus, comme j'ai organisé le truc en opération coup de poing, mais ce n'était pas un truc calculé où je suis venu, j'ai fait le leader. Non, c'était venu naturellement. mais toi par contre tu suis bien parce que c'est la première fois qu'on pose cette question je pense qu'il existe taxi-daxy mais Ça se voit que tu t'es bien renseigné sur moi.

  • Speaker #1

    Le pire, c'est que j'essaye de ne pas faire de recherche sur mes invités parce que j'aime garder, comme nos auditeurs qui nous écoutent, j'aime garder mes réactions naturelles. J'ai juste tapé et c'est un des premiers trucs qui est sorti et ça m'a marqué parce que je me dis, il y a combien de fois dans ma vie je vais rencontrer quelqu'un qui a été président des taxis de France ? Et tu vois, moi, inconsciemment dans ma tête, ce que je me suis dit, et tu vas me dire si je me trompe, c'est que tu prends une... Je vais dire... Tu prends une certaine ampleur, tu prends une certaine position quand tu fais ça. Tu deviens une voix pour des gens. Pourquoi tu quittes tout ça ? Tu vois ? C'est ça ma question. Beaucoup auraient vu l'ambition politique. Beaucoup auraient vu peut-être le côté « Ah ouais, maintenant je suis quelqu'un. Le président Valls m'a reçu. Je peux peut-être monter quelque chose de plus gros. » Tu aurais pu avoir ce côté égo. ce côté, je veux profiter de cette situation pour moi, tu vois. Et finalement, toi, tu as dit, OK, moi, je pars au Sénégal maintenant.

  • Speaker #0

    Oui, déjà, il y a l'éducation. Parce que c'est vrai que j'ai une maman qui est assez protectrice où des fois, elle me dit, arrête de crier. Arrête de... Quand je parlais, elle pensait que je criais, je m'excitais, mais elle ne savait pas quand même qu'il y avait des enjeux qui étaient là. Donc déjà, on a ça. Et moi, comme je t'ai dit...

  • Speaker #1

    Et puis, c'est notre culture aussi. C'est notre culture africaine. Tu ne viens pas... Crier comme ça, en plus à la télé.

  • Speaker #0

    C'est ça, tu vois. Mais après, je lui ai expliqué que non, j'ai des droits, je me bats pour ça. Et presque tu dis, oui, il y en a qui l'ont, mais moi, ce n'est pas ma philosophie. Parce que moi, en fait, depuis longtemps, j'ai cette philosophie qui dit que je ne suis que de passage. Et je suis là pour laisser des traces. Je ne suis pas là pour... Regarde, Nelson Mandela, il est où ? Martin Luther King, il est où ? Malcolm Hicks, il est où ? Ce que je veux dire, c'est que ces gens, ils n'ont laissé que des traces. ils sont pas là en train de dire que moi nanana tu vois après j'ai pas cette prétention là aussi j'avais pas cette ambition de même si c'est vrai qu'on a on aurait pu me la proposer et j'avais un statut qui fait que j'aurais pu mener ça mais ça aurait été égoïste de ma part et ça prouve qu'en fait ce que j'aurais été ça n'a pas été cohérent parce que pour ça que je n'ai pas eu cette ambition-là moi tant qu'il n'y a pas d'injustice dans la vie je m'en fous donc après voilà je me suis dit écoute chaque chose il y a un temps il y a des footballeurs et ils ont leur carrière à bout d'un moment ça s'arrête dans la vie tout s'arrête et voilà après tu prends conscience tu grandis tu mûris, tu fonds une famille tu commences à développer, donc à un moment il faut que tu penses aussi à ça, parce que le taxi j'en ai beaucoup souffert aussi J'en ai beaucoup souffert, ma famille a beaucoup souffert. J'ai mis ma famille de côté pour ce métier-là. Parce que les gens, ils voient une manifestation, mais ce n'est pas évident. Il faut faire une manifestation, il faut l'organiser. Il faut faire après un discours, il faut faire des comptes rendus. Il faut faire les télés. Je ne vivais plus. Je ne vivais plus. Donc, c'est énorme. Moi, ma fille, elle est allée à l'hôpital, j'étais encore porte-maillot pendant les grèves. C'est un truc que je m'en veux quand même un petit peu. Et les gens, ils ne le voyaient pas, ça. Je vois que j'ai quand même ma famille de côté à cause de ce métier. Et je me suis battu, j'ai essayé, mais après, là où j'étais un peu déçu, c'est que je n'ai pas vu cette solidarité après. En fait, on met tout entre tes mains et tu te débrouilles. C'est-à-dire que c'est moi qui dormais à Parc Maillot, j'avais des charges à payer, il n'y avait personne pour me les payer. Donc à un moment, tu fais le travail, mais tu te dis, mais en fait, je suis quoi ? Je suis le teneur de la faveur, je suis la mascotte aux étranges. Eux, ils sont dans leur voiture, ils font leurs 300 euros par jour, ils rentrent, tout va bien, Brima, tu as fait quoi aujourd'hui ? Tu te dis, mais en fait, ils pensent qu'à eux. Donc à un moment, tu regardes, après ta famille aussi à l'enjeu, tu es dans les problèmes aussi parce qu'on a des charges à payer. Donc à un moment, tu ne paies plus tes charges. Tu fais le malin BFM et tout, c'est bien, mais qui va te payer tes charges ? Tu as des contrôles derrière. T'as plein de choses qui rentrent en compte que les gens ils se rendent pas compte forcément. Exactement. Donc à un moment t'es obligé de freiner aussi et voilà. Moi je voulais juste avoir mon... Je voulais juste pas avoir d'injustice. C'est juste que je voulais pas avoir une couronne sur la tête, tout ce que tu veux. Et après voilà donc Dieu merci on a essayé plus ou moins d'avoir... On a, on va dire, freiné l'hémorragie. Ouais. Voilà. Mais voilà, après c'est pour ça que je me suis dit bon... En tout cas le truc du leader c'était pas en moi. D'accord. C'était naturellement. Et après voilà, donc à un moment, je me suis dit, il faut que je pense à moi aussi, parce que tu as quand même une famille. un taxi c'est bien, mais il faut bien les nourrir et les loger, tu vois. À un moment, c'est pas cruel, mais tout être humain, on a tous un peu d'égoïsme en nous. Sinon, on n'avance pas, tu vois. Donc à un moment, j'ai pensé à ma famille, j'ai voulu couper un petit peu, il fallait que je me refasse, et à ce moment-là, j'ai vu qu'il n'y avait personne. La vie, elle est comme ça. Quand tu es dans la merde, il n'y a personne. Donc j'ai compris ça vite fait. Je me suis dit, écoute, c'est pas grave, je l'ai fait avec le cœur, j'ai fait avec la détermination, je le regrette pas parce que c'est mon métier Taxi qui m'a tout donné donc le combat que j'ai mené, je le regrette pas aujourd'hui, même s'il n'y a pas eu cette fédération il y en a même des fois qui... Aujourd'hui, il y a toujours un peu d'ingratitude quand même. Parce que quand on retourne au Sénégal, d'autres pensent que j'ai volé une licence, que Manel Valls m'a donné une enveloppe, ils croient qu'on est au Mexique. Il a tout entendu. Il est rentré au Sénégal, regarde, il nous a vendus. Il est rentré avec une mallette, ils croient qu'on est au Mexique. C'est des malades. J'ai tout entendu.

  • Speaker #1

    Ah oui ? Ah oui,

  • Speaker #0

    il y en a encore dans les réseaux. C'est un ancien taxi, il nous a trahis. Donc pour eux, en fait, ils doivent travailler, faire leur argent. Moi et Brémacilla, tu vas aller au casse-pipe comme ça, mais c'est des... Mais bon, après je peux comprendre aussi, tu vois, c'est le risque aussi de se mettre en avant. Oui,

  • Speaker #1

    c'est le risque ça. Voilà. Quand t'es en avant, tu t'exposes, et donc forcément quand tu t'exposes, tu permets aux gens de donner un avis sur toi, de parler sur toi.

  • Speaker #0

    Ça m'apprendra aussi, c'est pour ça que dans la vie, c'est « kamma tudin tudan » , tu vois. Donc moi aussi, j'ai parlé sur les syndicats, j'ai critiqué des gens, j'ai parlé sur des gens à ce moment-là, ou ça c'était des vendus, que c'était comme ci, c'était comme ça. Donc si ça m'arrive à moi, il faut que je l'accepte aussi. C'est le retour de la médaille, je l'ai accepté. Il faut savoir servir aux autres, il faut savoir goûter ce que tu sers aux autres, tu vois.

  • Speaker #1

    Et on est en quelle année quand ça se passe, ça ?

  • Speaker #0

    C'était en 2016-17.

  • Speaker #1

    2016-17.

  • Speaker #0

    Ouais, 2016-17, c'est 2016-17-18. D'accord. 3 ans et tout, ouais.

  • Speaker #1

    Et toi, tu rentres au Sénégal en quelle année ?

  • Speaker #0

    Moi, en fait, j'avais déjà un peu le pétataire entre les deux, déjà, tu vois. Donc, j'étais là-bas, mais on va dire, ouais, 2017. Déjà, moi, je faisais pas même, parce que ma femme et mes enfants, ils étaient déjà là. D'accord. Donc je faisais déjà la navette entre le Sénégal et la France. Et en vacances et tout, mais après le vrai projet, il a pris après, on va dire fin 2017.

  • Speaker #1

    D'accord. Fin 2017, c'est là où tu te décides.

  • Speaker #0

    Voilà, fin 2017, il faut que je me lance à quelque chose ici et c'est parti quoi,

  • Speaker #1

    tu vois. Ok. Et quand tu arrives fin 2017 ici, c'est quoi ? Quand tu arrives, c'est direct Salam Transport ?

  • Speaker #0

    Ouais, au début, j'étais… Bah écoute, je me suis dit, écoute, il faut que je fasse un truc. Ouais. T'as vu le taxi, je ne sais pas où ça va me mener parce que tu sais, la France, tu fais des combats, mais d'ailleurs, ça ne suit pas. Ça change des lois, tout va. Donc... Je suis obligé d'anticiper quand même. Je me dis, écoute, je ne pourrai pas ouvrir un restaurant en France. Je ne vais pas acheter une maison. Je me suis dit, écoute, là, je vais venir pour apporter quelque chose dans mon pays. Je dis, au moins, je tente. Et si ça passe, ça passe. Si ça ne passe pas, j'aurais testé. En plus, on a une chance aussi d'avoir les doubles cultures. On a la France, on a ici. Il y en a qui n'ont pas cette chance-là. Donc, voilà, j'ai travaillé. J'ai eu un peu de côté avec mon associé. Je lui ai parlé du projet. Il m'a dit, écoute, vas-y, fonce. on y va, je te suis, on a mis l'argent de côté on est parti, on avait les moyens d'acheter un bus on en a acheté un On a commencé au Sénégal. Et puis voilà, quoi. Après, c'était le projet Salam Transport. J'ai mis corps et âme, tu vois. Parce que c'était un peu une mission aussi. Et aussi, Ron Fierre comme mon associé aussi, tu vois. Parce que quelqu'un qui te fait confiance, il t'a tout donné. Quelqu'un qui te fait confiance, il t'a donné un des plus beaux cadeaux, tu vois. Donc, il fallait que je lui rende. Même si j'aurais tout perdu, c'est juste de lui montrer que tu m'as fait confiance. Je l'ai rendu. à la hauteur de ta confiance. Moi, c'était mon objectif. C'est pour ça que j'étais déterminé dans le combat. Et après, Dieu m'a aidé. Le fil en aiguille, on a avancé, avancé. Aujourd'hui, Salam, c'est ce qu'il est.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, Salam Transport, vous avez combien de véhicules ?

  • Speaker #0

    On en a sept.

  • Speaker #1

    Sept ?

  • Speaker #0

    Wow ! On en a sept.

  • Speaker #1

    Quand tu arrives en 2017, c'est un bus.

  • Speaker #0

    Un bus, exactement.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, on en a sept.

  • Speaker #0

    MashaAllah. Certains vont dire que ce n'est pas beaucoup. Ah non, c'est... Je pense qu'on en parlera plus tard après. Tout ça, c'est une question de financement. J'ai une théorie, j'ai une stratégie de financement que je pourrais expliquer plus tard. Voilà pourquoi on en est là. Mais bon, on a pour but d'avancer. Mais nous, on va step by step. Et comme je disais tout à l'heure en off, la tranquillité d'esprit, c'est la plus grande richesse.

  • Speaker #1

    Non, de toute façon, je pense qu'on peut rentrer dans le sujet parce que pour expliquer aux gens, parler en off avec Ibrahima, et c'est une des raisons aussi pour laquelle je voulais te recevoir aujourd'hui, parce que tu es quelqu'un qui a construit tout son business. d'abord autour de sa foi et de sa religion. Et aujourd'hui, tu fais beaucoup le tour de podcasts où tu essaies de prendre la parole pour sensibiliser les gens sur justement éviter... les prêts, faire attention aux prêts. Donc aujourd'hui, j'aimerais que tu expliques, toi, comment tu as construit aujourd'hui dans l'alignement par rapport à ta foi, comment tu as construit Salam Transport, quelles ont été les difficultés au début, parce qu'il y a toujours des difficultés, et quelles sont les fiertés que tu as aujourd'hui quand tu regardes, avec le recul depuis 2017, aujourd'hui on est en 2025, quelles sont tes fiertés avec ce projet-là et ce que tu as réussi à mener ?

  • Speaker #0

    Tout à l'heure, tu avais dit une question. Tu as dit, est-ce que je me sens leader en France par rapport au taxi ? Et arrivé ici, qu'est-ce que je ressens quand je fais les podcasts et tout ? Je veux que les gens sachent que je fais beaucoup de podcasts. Attention, je ne me prends pas pour un prophète ou un gars qui vient un justicier. Mais pour moi, je suis en mission. Je suis en mission pour mes compatriotes musulmans et pour l'être humain en général. Parce que j'ai une expérience, j'ai eu un vécu. Et je veux essayer de le transmettre aux gens. Ce qu'il faut savoir aussi, quand je le transmets aux gens, c'est une thérapie pour moi. On a beaucoup oublié, tu vois. Le fait de parler, je débite beaucoup. Je fais beaucoup de podcasts. Les gens, ils pensent que je parle pour parler. Mais le fait de parler aussi, ça me fait du bien. Ah, bien sûr. Parce que je ressens quelque chose. J'ai vécu quelque chose. Et c'est tellement fort que j'ai envie que les gens qui nous écoutent aujourd'hui ressentent ce que je ressens un jour. Ou vivent ce que je vis aujourd'hui. Parce que des fois, il y a des choses, il faut le vivre pour le comprendre. Ça, c'est un premier point. La deuxième chose, c'est que comme tu l'as expliqué tout à l'heure, je le répète souvent, je le répète tout le temps. Et comme je l'ai dit tout à l'heure, si vous retenez quelque chose d'Ibrahima, ce n'est pas Ibrahima, son parcours, taxi, nanan. C'est le message qu'Ibrahima transmet. Moi, je ne suis pas là pour vous inventer une vie. Je ne suis pas là pour me prendre pour je ne sais qui. Je suis là pour donner. parce que les gens disent entreprendre, tout le monde s'autoproclame entrepreneur. Mais c'est très rare que les gens donnent la solution. soit les mecs qui montent des belles voitures soit les membres qui parlent de chiffre d'affaires chacun ça vende des vies de ce que je vois dans les réseaux, et les réseaux ça a tué beaucoup de monde et moi comme je suis talent off les premières choses c'est la baraka tu as la bénédiction des parents et tu as la baraka la baraka c'est pas la baraka elle est vaste c'est déjà de pas toucher ce qui est interdit parce qu'il y a beaucoup de commerces qui tombent Parce que pour moi, il touche ce qu'on appelle le fruit défendu. Après, il y a plusieurs termes. Tu as l'arriba, tu as plusieurs systèmes dedans. Tu as le vol, tu en as, ils font de l'argent avec la drogue. Tu en as d'autres avec le vol, tu en as d'autres avec les gens. Tu en as d'autres avec l'arriba. Donc, c'est vaste. Mais l'argent, il faut l'avoir pur et proprement.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu peux expliquer l'arriba ? C'est quoi pour des gens qui ne sont non musulmans, qui nous écouteraient ?

  • Speaker #0

    Voilà, en fait, l'arriba, c'est-à-dire que c'est pas de faire un crédit. c'est-à-dire que c'est d'emprunter de l'argent à quelqu'un à la banque par exemple emprunter de l'argent à la banque et après leur donner des intérêts. En fait, c'est les intérêts qui sont illégals chez nous. Chez les musulmans, je parle. C'est l'intérêt qui n'est pas bon. C'est l'intérêt qu'il faut enlever. C'est pour ça qu'on interdit les prêts à la banque, que ce soit à la banque ou les gens. C'est-à-dire que si je te prête 100 euros, je me rends 100 euros. Si tu fais un prêt comme ça, un crédit comme ça, ça, tu as le droit. Ce que tu n'as pas le droit,

  • Speaker #1

    c'est que je te donne 100 euros et tu me rends 150 euros.

  • Speaker #0

    que ce soit à la banque ou que ce soit avec les gens. Et ça, c'est interdit chez nous. Et malheureusement, on vit dans un monde de consommation. Les gens, ils veulent aller vite. Les réseaux, on voit les voitures, les bateaux. Donc, les gens, ils sont trop speed. Et le problème, c'est qu'après, à 90%, ils se mangent le bec dans le sol. Et donc, moi, en fait, j'ai vécu les deux. J'ai vécu les deux. C'est pour ça que quand j'en parle, je ne sais pas comment t'expliquer, je ressens quelque chose où j'ai envie que les gens ne fassent pas les mêmes erreurs que moi. Parce que, tu sais, les podcasts, c'est facile de parler de toi, de se montrer, de dire moi je, moi je on est rien du tout, on était un spermatozoïde on va finir squelette Donc les mois jus, mois jus, c'est que du vent. Mais c'est ce que tu transmets aux gens. Les gens, ils sont là à t'écouter pour savoir, j'écoute Ibrahima, j'écoute Olivier, mais je veux écouter ce podcast en disant, il avait raison. Heureusement que je l'ai écouté. Combien de personnes j'ai eues m'ont dit, grâce à toi, entre guillemets, grâce à tes podcasts, j'allais faire un crédit, je ne l'ai pas fait. D'autres qui me disent, oui, j'ai fait des crédits, tu as raison, j'ai que des problèmes. je ne connais pas une personne de mon entourage après voilà qui a fait un crédit qui dort sur les deux oreilles Et je sais qu'à chaque fois, je le martèle, je le martèle. Les gens, c'est là, mais toi, nanana, crédit, crédit. Mais le problème, c'est que tu ne peux pas dire aux gens, venez faire l'entrepreneuriat, aidez-les en voulant les aider, mais sans expliquer d'abord les solutions. Et la base des bases, c'est l'argent. Le financement, c'est l'argent. Consommant par nous-mêmes, c'est l'argent. Donc, quand tu viens quelque part, il faut qu'on vienne t'expliquer que viens avec de l'argent propre. Tu sais, tu as 1 000 euros. commence avec tes 1000 euros. Mais toi, tu as 1000 euros, tu vas emprunter 100 000 euros. tout le business, il tombe. Et quand il tombe, tu te dis, c'est les marabouts, c'est l'œil des gens, c'est la bouche. mais ton âge tu l'as eu comment tu l'as fructifié comment tu l'as développé comment Dieu, il est juste. Moi, le premier, tu vois, comme je t'expliquais tout à l'heure, pour juste te raccourcir un petit peu, tout à l'heure, je t'ai expliqué, j'ai eu cette mentalité-là.

  • Speaker #1

    Cette mentalité de venir et de...

  • Speaker #0

    J'ai été jeune.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    J'ai été jeune, j'ai été taxi, j'ai voulu faire vite. Tu as vu, j'avais le regard des gens. Ah, lui, il a acheté une licence, lui, il a fait vite. Moi, j'étais avec mon petit taxi comme ça à la gare, tout le monde rigolait sur moi, t'es encore locataire, ça m'a touché mon orgueil. J'ai honte aujourd'hui parce que Dieu, j'aurais dû le mettre en avant d'abord. Mais j'ai plus jugé le regard des gens que le regard de mon créateur. Mais je me dis, Dieu, il ne fait rien sans rien. Il a fallu que je passe par là pour être ce que je suis là aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Exactement. Je suis tout à fait d'accord avec ça.

  • Speaker #0

    Parce que c'est ma philosophie.

  • Speaker #1

    Je suis tout à fait d'accord. Et donc,

  • Speaker #0

    du coup, j'ai acheté ma licence à crédit. Et là, Olivier, problème. J'arrive, accident. Je gagnais beaucoup d'argent. Olivier, je gagnais beaucoup d'argent par jour. C'était une somme approximative. je peux faire des 400 euros par jour. Mais Olivier, à la fin du mois, je n'avais plus rien. Et moi, au début, tu ne comprends pas. Tu arrives, tu te dis, c'est peut-être les galères, mais toi, tu restes dans ton mood au début. Tu n'as pas tout de suite cette leçon de dire, ah, tu as fait ça, tu as touché ça. Parce que je n'avais pas encore connu, je ne savais pas encore cette gravité de la vie.

  • Speaker #1

    Oui, de ce que ça représentait.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, problème, problème. Ta, ta, ta, ta, ta, ta. Et j'ai regardé mon parcours. pendant 4 ans j'avais quasiment tout le temps de côté ok et c'est là après les infos en soi elles arrivent C'est interdit. Voilà pourquoi. Tatati, tatata, tatati, tatata. Et subhanallah, tu vas flipper. Depuis le premier jour où j'ai pris conscience que j'ai merdé.

  • Speaker #1

    De la raison.

  • Speaker #0

    Que j'ai merdé. Je ne sais pas, les gens vont me prendre pour un fou. Mais je te dis, moi, je parle à cœur ouvert. Depuis le premier jour, j'ai dit, écoute, stop. Voilà pourquoi tu es dans la merde. Parce que certains savants disent... Tu traverses ton épreuve quand tu as compris ton épreuve.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Tu vois ? Oui. Donc moi, je me suis dit, je ne sais pas pourquoi tu arrives à ces galères-là, mais c'est normal. Dieu, tu ne dis pas, tu fais. Tu sais que c'est interdit. Et même dans mon subconscient, c'était dur, parce que c'est dur quand même.

  • Speaker #1

    Ah non, mais c'est très dur. Mais tu te dis,

  • Speaker #0

    il m'aime. Parce que pour me faire vivre ça à ce moment précis, Dieu, il m'aime parce que ça aurait pu être dans un moment encore plus grave.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc, si tu regardes, dans cette galère que j'ai faite, il m'a quand même préservé. Parce qu'il m'a donné déjà cette conscience de dire que je suis dans la merde.

  • Speaker #1

    C'est ça. Déjà, tu as la conscience de comprendre que tu fais une erreur. Et déjà, ça, c'est un cas.

  • Speaker #0

    Alors qu'il y a des gens qui ne savent même pas.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des gens qui vont continuer ce cycle-là toute leur vie.

  • Speaker #0

    Moi, tout de suite, j'ai eu le ting. J'ai dit, écoute, maintenant, j'ai compris. Stop. Terminé. Je te jure, Olivier, depuis que j'ai eu cette logique-là, tout commence à arriver. Je me suis dit, Dieu, le seul truc que je te demande, sors-moi de cette situation. Olivier, depuis que j'ai eu ce mindset-là, j'ai eu ce « tawakul » -là, comme on dit, tout commence à s'ouvrir avec moi. Je me sens mettre de côté. Je me sens mettre de côté parce que j'avais l'ambition d'arrêter.

  • Speaker #1

    D'accord. Donc toi, dans ta tête, tu avais l'ambition, tu savais que le taxi, c'était un temps.

  • Speaker #0

    Voilà. Et je me suis dit, avec les trucs que j'ai fait, j'ai merdé, je vais tout liquider pour repartir à zéro.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    et Dieu dans sa miséricorde. C'est comme s'il m'avait donné une deuxième leçon. Écoute bien Olivier, tu vois. j'ai mis la même somme d'argent dans le taxi, dans le bus.

  • Speaker #1

    D'accord. La même somme que tu avais mis pour acheter ta voiture en taxi. Exactement.

  • Speaker #0

    L'apport que j'avais mis, j'avais mis la même chose dans le bus, sauf que le bus, j'avais fait aucun crédit.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est l'argent que tu avais cumulé sur des années. Exactement. Que tu as pu investir.

  • Speaker #0

    J'ai mis, mon associé s'est rajouté avec moi, mais celui-là, j'ai mis zéro euro de libre.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    T'imagines l'histoire, en chute entre un compte de gens. après, tout est bon. Et là, boum, Olivier, déjà... Tout l'argent que je faisais dans le bus, ça me restait dans les mains. Ça ne bougeait pas. Boum, bam, boum, bam. Économiser, économiser. Boum, Olivier, j'ai acheté un deuxième. Boum, j'ai acheté un troisième. Quatrième, cinquième, sixième, septième,

  • Speaker #2

    Olivier.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on est ce qu'on est aujourd'hui avec zéro riba.

  • Speaker #1

    Zéro dette. Je précise pour les gens qui ne le savent pas.

  • Speaker #0

    Oui, voilà, dette, crédit. Et aujourd'hui, à un moment, je me suis posé. si tu regardes Dieu, subhanallah. J'ai fait la même chose. Une, je t'ai contredite et une, je t'ai oublié. Et là où je t'ai oublié, tu m'as élevé. Et là où je t'ai oublié, tu m'as abîmé. Relevé, ça y est. À part si tu es sourd, mûr, aveugle, quand tu as un peu de cœur et que tu as une foi en Dieu, c'est un sort de miracle,

  • Speaker #2

    c'est un signe.

  • Speaker #0

    Moi, je suis quelqu'un, j'apprends vite des leçons des gens. Et c'est là que j'ai commencé à comprendre. Et regarde, après, deux exemples sont venus. Il y a eu le Covid. Et moi, à ce moment-là, tout est commencé. Je me suis dit, regarde Dieu, mon taxi, tu as des signes, ça te fait plaisir, mais tu es choqué en même temps. Et de là, après, je voyais le COVID, les gens commençaient à vendre, les gens étaient à la gorge, les gens n'aimaient plus dormir, et nous, on était tranquille sur nos deux oreilles. Donc là, j'ai connu ce que c'était de ne rien devoir à personne et j'ai connu ce que c'était de dormir avec une tranquillité d'esprit. Et au livre, quand j'ai connu ça, Je me suis fait une promesse. Je me suis dit, Dieu, je ne sais pas ce que ça va devenir de moi, mais partout où je vais être, d'une, je vais déclarer ta grandeur.

  • Speaker #2

    Parce que vous savez,

  • Speaker #0

    ce n'est pas facile de parler là. Je me mets à nu. Ça, c'est des trucs, normalement, c'est interne. Je n'ai pas à le dire aux gens. Parce que je ne le dirai pas, tu vois. Mais je me suis promis à Dieu que je ne peux pas le remercier. Je ne peux pas lui rendre ce qu'il m'a donné. mais Olivier, venir comme ça devant un public parler comme ça Pour moi, c'est une sorte de thérapie. Et Dieu, il connaît mon intention, il connaît mon cœur. C'est le plus important. Parce que dans la repentance, dans le crédit, c'est d'une, d'arrêter. Repentance sincère, on dit, d'arrêter. La deuxième chose, si tu peux, c'est de conseiller les gens à ne plus faire les erreurs que tu as faites. C'est pour ça que je suis là devant toi, Olivier, aujourd'hui.

  • Speaker #1

    C'est très important et c'est très inspirant. pour moi, ce que tu dis, parce que c'est aussi une philosophie que j'essaie d'avoir avec Devie et que j'essaie d'avoir avec mon épouse, et qui est très contraire à la société dans laquelle on vit.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu vois ? Et moi, ma question, c'est aujourd'hui, comment on pourrait conseiller des jeunes ? Parce que tu vois, le problème, c'est que tu le disais tout à l'heure, on est dans une société de réseaux sociaux. On est dans une société où... Les gens flambent, les gens montrent. La réussite passe par du matériel. Et donc, aujourd'hui, on a peut-être des jeunes entrepreneurs qui nous écoutent. Quel conseil tu leur donnerais par rapport à ça ? Parce que, tu sais, surtout on est dans cet écosystème où on te parle souvent de... Oui, tu peux lever des fonds pour ton entreprise. Mais quand tu vas lever des fonds, il y a un intérêt. Derrière, il y a des choses comme ça. Aujourd'hui, un jeune entrepreneur qui vient de voir Ibrahima, c'est quoi le conseil que tu lui donnes ? Il te dit « Ouais, je vais emprunter parce que je crois à mon idée. Je crois à mon idée, je crois à mon projet. Je sais que ça va marcher. Je vais aller à la banque et je vais demander un crédit de 100 millions et je vais lancer mon entreprise et je vais gérer. »

  • Speaker #0

    Déjà, la première chose, tout à l'heure, on en a parlé un peu en off aussi, c'est que ce n'est pas, peut-être que je me fais encore des gens qui vont me critiquer, mais ce n'est pas dans notre culture, nous, déjà, l'éducation financière. Je veux dire pourquoi. Nous, on n'a pas grandi là-dedans. Mes parents, ils étaient en France. C'était métro, boulot, dodo, Sénégal. Métro, boulot, dodo, Sénégal. On n'a pas été formaté à dire, mets de côté. Donc, en fait, déjà, nous, dès qu'on arrive dans le bain, on n'a pas la valeur de l'argent. Un Français, lui, il sait, lui. Il arrive, il fait deux enfants, il a une petite maison, il divise en deux. Ses enfants, dès qu'ils grandissent à 18 ans, ils ont déjà un patrimoine. Nous, malheureusement, on n'est pas né là-dedans. Donc déjà, on part déjà avec un mini handicap. Le temps de comprendre l'argent. le développement, l'autofinancement, tout ça. Et les gens, ils rentrent dans le créné.

  • Speaker #2

    Ça,

  • Speaker #0

    c'est catastrophique. C'est pour ça qu'en Afrique, il y a beaucoup de fléaux. C'est pour ça que partout où je vais, je le dis, parce qu'on n'a pas cette éducation financière naturelle déjà. Ça, c'est un premier point. Et tu disais quoi, ta question ?

  • Speaker #1

    En fait, ma question, c'est aujourd'hui, tu as un jeune entrepreneur qui vient te voir aujourd'hui, qui te dit que j'ai une idée, je crois à mon idée.

  • Speaker #0

    Après, tu as dit un truc qui est vrai et ce n'est pas forcément un crédit. Il y en a qui font des levées de fonds. Oui. mais les levées de fonds, c'est quoi ? C'est que tu fais un levée de fonds. Et chacun passe à des pourcentages. Mais par contre, dans la religion, il faut que les pourcentages, tu prennes les risques avec la personne. On a le droit de faire ça. C'est-à-dire que moi, demain, je te donne de l'argent, tu me dis « Voilà, Ibrahima, tu auras tant de parts dans ma société. » Ce n'est pas une riba, on a le droit.

  • Speaker #2

    Par contre,

  • Speaker #0

    il faut que tu prennes les risques avec moi. Ce n'est pas « Je te donne 100 euros et Ibrahima, je veux 40% sûr. » Tu me les donnes parce que c'est comme une riba déguisé, on va dire. Parce que, en fait, il faut prendre les risques. avec la personne. Donc, levé de fond, tu as le droit. Un prêt d'argent à quelqu'un, tu as le droit. Avec tes familles, tes associés, c'est de le rendre, mais tu as le droit. Ce qu'on n'a pas le droit, c'est l'intérêt sur l'argent qui est interdit. Il faut bien que les gens se fassent la nœud. C'est vrai que moi, quand je parle de crédit, je débite direct, j'ai crédit, donc les gens, ils ont peur. Tu as le droit. Tu trouves une banque, ce qui n'est jamais vu de ma vie, ce qui peut être car, qui te prête 100 euros, tu rends 100 euros sans rien, vas-y. Mais moi, ce que je dirais à ce jeune qui m'écoute, Qu'est-ce que tu contrôles dans la vie, toi ? Tu dis que tu crois en ton projet. Mais ton projet dépend de qui ?

  • Speaker #1

    Toujours du miséricordieux, très miséricordieux.

  • Speaker #0

    Premièrement. Deuxièmement, tu contrôles quoi dans la vie ? Olivier, on ne contrôle que dalle. Toi qui es entrepreneur, est-ce que tu sais que tu vas y arriver ou tu ne vas pas y arriver ? Est-ce que tu connais à quelle période tu vas mourir ? Toi, Olivier, je te parle aujourd'hui. La montre que tu as là, tu ne l'auras pas dans dix ans. Ce que tu avais il y a cinq ans, est-ce que tu l'as aujourd'hui, Olivier ? Dites-moi juste une chose. et à ce moment-là, je pourrais dire, je crois en toi, un truc où tu sais que... tu peux l'obtenir et le garder à vie. Celui qui arrive à me répondre à cette question-là, là, je pourrais dire, d'accord, fais ce que tu as à faire. Olivier, il n'y a que dalle. Tes parents, ils vont partir. Même tes enfants que tu as éduqués, demain, ils se marient, ils vont te voir une fois dans le mois, une fois le week-end. Tu vois ce que je veux dire ? Les amis. Olivier, on a vu combien de gens partir. Olivier, on a vu combien de proches partir. au livre tu avais un calcul Dieu a décidé autrement Donc au final, tu ne contrôles que dalle. Donc il faut arrêter ce truc de j'ai ça, forcément je vais le faire, je vais emprunter, je vais le faire. Tu ne contrôles que dalle. Moi aujourd'hui, j'ai eu des problèmes, mais j'aurais eu des crises dans mon bus, au livre, je serais par terre aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Par exemple, quel genre de problème aurait pu être compliqué pour toi aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Un exemple tout bête. Après ça, on en parlera tout à l'heure dans le truc off, tu m'as dit expliquer les erreurs à ne pas faire. Moi par exemple, on avait acheté un bus, et le deuxième, On l'a acheté, donc on a croisé Tamba. On a acheté un troisième.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Pour Saint-Louis. On a acheté cash le bus, tu vois. C'est de l'argent. C'est plusieurs millions de CFA qu'on a acheté. Olive, qu'est-ce qui s'est passé ? Bon, moi, je suis dans la fougue un peu. J'ai pris le bus. J'ai mis dans les réseaux sociaux. On va commencer à rouler à Saint-Louis. J'ai fait un peu de cinéma. Cac, cac, cac, cac. Les transporteurs, ils sont venus. Je roule nulle part. Chacun a un garage, il y a toujours un chef de garage. Moi, je ne savais pas à ce moment-là. Donc, moi, je suis venu en mode, la population, ils sont OK. Je suis allé voir le maire, le préfet, ça suffit. Ce n'était pas le cas. Ils ont bloqué mon bus. Mon bus, il ne l'a pas roulé pendant trois ans.

  • Speaker #1

    Trois ans ?

  • Speaker #0

    Trois ans, il était garé au garage et je le louais de temps en temps, mais il était posé garé. Parce qu'il fallait que je fasse les papiers. Il fallait que je me mette en règle. j'allais là-bas me faire tourner en rond on me jetait là-bas me faire tourner en rond Donc tu vois c'était Olivier, imagine-toi Un exemple, j'aurais 200 000 ou 150 000 euros Disposés comme ça, un crédit, comment j'aurais fait Olivier ?

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça, comment tu fais ? Parce que Toi tu fais ton crédit en te disant Ok mon taux de rentabilité sur le bus Il est de tant, moi je peux rembourser tant Exactement,

  • Speaker #0

    mais est-ce que moi cet alléage Je l'avais calculé ? Ouais Est-ce qu'imagine-toi j'aurais acheté un crédit et j'aurais débarqué à Saint-Louis Il me l'aurait bloqué 3 ans, j'aurais fait comment Olivier ? 3 ans, ouais Je contrôlais quoi ?

  • Speaker #2

    Pourtant,

  • Speaker #0

    je... Tamba, Dakar, je roulais normal. Tout se passait bien. Mais Dieu a décidé autrement. Mais imagine-toi une seule seconde, si j'avais un crédit sur ce moment-là, comment j'aurais fait ? Donc, ça prouve que je ne contrôle que dalle. On abote Ibrahima, pas Ibrahima, on ne contrôle que dalle. Dieu a décidé que je ne roulerai pas pendant trois ans. Mais Dieu merci, je ne devais rien à personne. Donc, ça veut dire que ça n'a pas impacté. Oui.

  • Speaker #1

    Concrètement, ça t'impacte parce que toi, tu as des objectifs, tu as une vision.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Tu as investi tes retombées de tes autres bus dans ça. Exactement. Ça n'empêche pas les autres bus de fonctionner. Exactement. C'est juste que bon, toi, ça te fait perdre du temps sur ton calendrier, mais concrètement…

  • Speaker #0

    Donc, c'est un exemple où les jeunes qui nous regardent aujourd'hui, arrêtez de regarder les réseaux sociaux. C'est que du folklore. C'est des vidéos de 30 secondes, de 2 minutes, 1 minute. Ils ne vous disent pas la réalité. La réalité, c'est de vous dire que vous n'êtes que de passage. Faites avec ce que vous avez. Et pour la plupart aussi, apprenez la définition du mot richesse. Parce que les crocs, c'est que les billets, les dollars, les CFA, les euros. C'est pas ça la richesse. C'est ta liberté. Ça se travaille, ça se construit. Et tu peux pas avoir une liberté en ayant une dette ou bien, tu vois, des menottes aux chevilles. C'est ce que je veux dire. Donc c'est quoi la richesse au final ? Parce que c'est ça la vraie question. Les gens pensent que ça va être une Ferrari, ça va être des villas. C'est pas ça. La richesse, c'est ta tranquillité d'esprit. Et une tranquillité, ça se travaille. Tu vois ? Donc, c'est ça le problème que je dis aux jeunes. Faites avec ce que vous avez. N'ayez pas de honte. Vous avez 1 000 euros, faites avec 1 000 euros. Vous n'avez pas assez travaillé pour combler ça. Mais des fois, ça passe ou ça casse.

  • Speaker #1

    En fait, il faut accepter aussi, dans cette société où tout le monde veut aller vite, il faut accepter de prendre du temps. Moi, je pense que c'est quelque chose qui est important. La notion de temps. Exactement. Comme tu disais tout à l'heure, on est garant de rien. On ne sait pas le temps. temps qu'il nous reste chacun sur Terre. Donc, des fois, tu vas aller trop vite, mais... Il faut prendre le temps de créer des choses. Il faut prendre le temps d'amener un business à maturité parce que finalement, je comprends un peu encore mieux ce que tu veux dire aujourd'hui. Finalement, faire un prêt, je veux dire, c'est comme si tu ne faisais pas confiance au plan de Dieu et tu veux aller plus vite. Donc, tu prends de l'argent pour aller et tu te mets dans une situation compliquée.

  • Speaker #0

    En plus, pour aller encore mieux, je vais donner un exemple parce que des fois, je le dis à certains amis. C'est comme si tu faisais une location. Tu as vu quand tu loues une voiture ? Oui. Quand tu mets ta caution ? Je ne sais pas, pour certains, ils ont loué une Ferrari, une Mercedes. Tu as vu quand tu loues une voiture dans un bois de location ? Tu laisses une caution. Oui. Tu as vu quand la voiture est à la gare en bas de chez toi ? Tu as vu quand tu roules ? Est-ce que tu es tranquille ?

  • Speaker #1

    Non, tu n'es pas tranquille. Parce que si il t'arrive quelque chose, tu sais que tu as laissé la caution derrière et qu'il va se faire la gare. Tranquille.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dors sur tes deux oreilles ? Des fois, tu descends, tu regardes s'il y a des rayures ou pas. Quand tu conduis, est-ce que tu conduis tranquillement comme si c'était la tienne ? c'est exactement pareil. Tu sais cette sensation-là ? C'est une sensation de stress. Donc, tu as vu, il vaut mieux rouler avec une Renault 5 qui est à toi, tu la cartonnes, tu ne dois rien à personne, tu dors tranquille, que de prendre une Mercedes, tu la rayes, tu n'as plus de caution. Pour moi, c'est exactement le même exemple. Donc, c'est ce que... Et pourquoi j'insiste beaucoup sur ça ? Parce que c'est ce qui fait que beaucoup de boîtes coulent.

  • Speaker #1

    Beaucoup de boîtes coulent à cause de ça.

  • Speaker #0

    Parce que dès qu'on...

  • Speaker #1

    Tu rencontres beaucoup d'entrepreneurs.

  • Speaker #0

    Et je leur dis, ils me disent la vérité. Ils me disent, non, tu as raison, j'ai fait des crédits, j'ai merdé, je n'aurais pas dû, je ne dors pas. Et moi, tu as vu, il y a même des gens qui sont venus me voir. Je dis, sans prétention aucune, tu vois. Mais des fois, quand ils me disent crédit, je dis, je ferai le direct. Et je leur dis, calme, je dis, franchement, je ne te porte pas la poisse ni rien, mais tu rentres dans quelque chose de sombre je vais pas te juger mais ça va être difficile pour toi Ils ne le comprennent pas. Je crois qu'ils rentrent dans le mouv'. Et là, ils me disent, vraiment, tu avais raison. Moi, je ne suis pas parce que j'ai connu les deux paramètres. Donc, moi, je suis là pour transmettre le message et je lui dis la vérité. Je dis ce qu'il en est. J'ai laissé pour Dieu, il m'a élevé. Je l'ai contredit, il m'a rabaissé. Donc, moi, j'ai compris vite. Et moi, c'est pour ça que je suis en mode, pas mission, mais j'ai envie de transmettre ça aux gens.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'est quelque chose qui brûle au fond de toi.

  • Speaker #0

    Je ne vais pas dire au mec, venez entreprendre. t'inquiète, viens au Sénégal, il y a de l'argent, c'est le bled. Oui, d'accord, mais tu viens comment ? Parce que moi, mon but, c'est que tout le monde réussisse. Mon but, c'est que tout le monde s'installe au Sénégal. Parce que moi, il y a Brabant-Sidla, je ne peux pas construire le Sénégal tout seul. Il faut tout le monde qui vient, il faut tous les Sénégalais, il faut les Africains, c'est comme ça qu'on développe notre continent. C'est ce que je veux dire. mais si tu commences à venir avec un handicap déjà c'est chaud parce qu'on ne contrôle que dalle je te veux dire partout où il y a un crédit il y a des problèmes Je ne savais même pas. J'ai pris un exemple hier, je regardais la télé, je voyais Air Sénégal. Est-ce qu'ils doivent des milliards ou des millions d'euros ? Parce qu'ils ont loué un avion qu'ils ont acheté à crédit, mais ils n'ont pas remboursé. Tu imagines, regarde dans quoi ils sont aujourd'hui. Et j'en passe, je prends le plus d'exemples, parce que c'est ce qui m'arrive en tête. Mais j'ai beaucoup de personnes qui me disent que vraiment, tu as raison. Énormément. C'est pour ça que les jeunes qui nous écoutent aujourd'hui faites avec ce que vous avez. Maintenant, les convictions, ce n'est pas obligé. Parce qu'il y en a qui vont dire, moi, je suis chrétien, moi, je suis athée, moi, je suis juif. On a tous une croyance en nous. Croyez en ce que vous voulez, mais faites avec ce que vous avez. Parce que c'est ça, la vraie richesse que tu as. Parce que même si tu perds tout aujourd'hui, au livre, tu ne dois rien à personne. Il y a eu ce rien à personne-là, je te jure que quand tu le vis tu comprends qu'en fait c'est ça ta vraie richesse C'est ce que je veux dire. Mais quand tu es là, tu stresses, tu as une boule dans le ventre. Ah, lui, tu te lèves le mat, tout le temps, il se sent à droite, tout le temps, il se sent à gauche, tu sors dehors, tu fais attention. Olivier, est-ce que c'est une vie, ça ? Olivier, la vie, elle est courte. Des gens à 40 ans, ils ne sont plus là. Des gens à 30 ans, Olivier, on a connu des jeunes partir jeunes. Aujourd'hui, tu vois des gens, ils sont là, 20, 30 ans, t'entends, arrêt cardiaque, je ne comprends pas pourquoi, Olivier. Est-ce que la vie avait autant de stress, Olivier ? C'est la question que je me pose. Des fois, je ne comprends pas. C'est moi qui est fou, peut-être que c'est moi qui a un problème. Mais je me dis, est-ce que la vie, elle a vaut autant ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que, comme tu dis, effectivement, dans les conséquences des prêts comme ça, le niveau de stress que ça te met au quotidien… T'imagines ?

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que tu te lèves le matin, tu ne penses qu'à ça. Tu dors, tu ne penses qu'à ça. C'est la réalité, parce que je l'ai vécu, moi. Après, maintenant, je ne suis pas entretenu des gens. moi ce que j'ai vécu moi je pense que si j'ai vécu ça 99% ils ont vécu la même chose tu ne Ton premier euro qui rentre, c'est d'abord là-bas.

  • Speaker #1

    C'est-à-dire que même ton argent de fin de mois n'est pas encore rentré, que tu sais déjà qu'il y a cette partie-là qui part.

  • Speaker #0

    Alors que des mois, il peut y avoir des problèmes, il peut y avoir des maladies. On ne parle même pas encore des divorces, parce qu'il y en a qui n'ont pas le mental. Donc tu imagines, entre le divorce, le problème, les séparations, la maladie. Olivier, on est des humains, on n'est pas des robots. Tout de suite.

  • Speaker #2

    Le bec dans l'eau.

  • Speaker #0

    Le lever quand tu dèves le matin. Même si tu n'as rien. Parce que des fois, les gens pensent que ne rien avoir, ce n'est pas bon. Mais des fois, c'est une richesse.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    En fait, c'est ça. Les gens voient ça comme quelque chose de négatif. Voilà. De ne rien avoir. Exactement. Et quand on dit ne rien avoir, ce n'est pas forcément être à zéro. Il y en a qui ont peut-être, je veux dire une petite, 500 000 sur leur compte. Voilà. Ils estiment que c'est rien. mais pour beaucoup de personnes, c'est énorme avoir 500 000.

  • Speaker #0

    500 000, quand tu n'en as personne, c'est beaucoup. Et avoir 10 millions, avoir des crédits, c'est pour moi, je ne veux pas faire à 500 000, qu'avoir 10 millions avec des crédits. Il faut être logique.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    C'est ce que je veux dire. Et c'est ça qui nous fait couler beaucoup en Afrique. C'est pour ça qu'il y a beaucoup de business qui coulent. Quand vous commencez, commencez avec une vraie fondation. Commencez avec les bonnes racines. Tu as vu, tu as 10 000 euros, attends de travailler encore cotise. Tu peux emprunter. Tu n'as pas d'argent, prends des actionnaires. Tu as le droit religieusement. C'est ce que je veux dire. Ce que tu n'as pas le droit, c'est de prendre, de mettre des libres. C'est juste ça. Et on peut le faire. Et moi, aujourd'hui, si tu vois que je fais les plateaux et que j'en parle, c'est que j'ai réussi à le faire. Si encore je ne l'avais pas fait, tu peux me dire, toi, tu parles, c'est facile pour toi. Moi, j'ai réussi à le faire. Oui,

  • Speaker #1

    et tu le vis jusqu'à présent. Tu es dans une entreprise qui est en croissance. Merci. Qui grandit.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Et tu as réussi à monter tout ça sans avoir, ne rien devoir, en tout cas, à une banque ou à quelqu'un. Donc,

  • Speaker #0

    c'est pour montrer que c'est possible. Je ne peux pas vous montrer que je suis meilleur que vous, ou bien moi, j'ai la science infuse, ou bien moi, je calcule, regarde. Non ! Je suis en train de vous montrer que j'ai fait les deux. Et aujourd'hui, je suis en train de faire une société où j'ai mis ma foi, ma religion en avant. Je ne le regrette pas.

  • Speaker #1

    Et surtout, pour les gens qui peut-être ne connaissent pas ton parcours, c'est qu'aujourd'hui, on parle de Salam Transport, les sept bus, mais tu as aussi réussi à construire dans l'immobilier, à investir dans l'immobilier. Et pour moi, aujourd'hui, est-ce que quand toi, tu lances ce premier bus, est-ce que dans ta tête, tu as déjà la... construction de la suite.

  • Speaker #0

    Non. Je t'ai dit que Dieu est grand. Le jour où je t'ai dit que j'ai fait la bêtise de ma licence, tu sais, en France, c'est comme tout européen. Tu te dis quoi, c'est quoi ta réussite ? T'as ta licence, t'as ton pavillon. Tout français, c'est comme ça. Tout européen, c'est ça. T'as ta maison, t'as ta voiture, ta vie, elle est faite. T'as plus de loyer, t'as plus rien. C'est l'objectif de tout le monde. Moi, je me suis dit, même si j'avais juste une maison... Pour moi, je serais le roi du pétrole. Parce que je ne le dirais pas, tu vois. Je n'aurais jamais imaginé, même avoir un bus, pour moi, c'était impossible.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Sans prétention, tu vois. Donc, on a fait un, deux, trois. Et tout ça aussi, comme je te dis, c'est des éducations financières.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    Tu fais des sacrifices, c'est pas tu fais la mala, tu fais la fête ici. Parce que c'est ça le problème des gens, ils voient toujours le haut de l'iceberg. Ils ne voient jamais en dessous.

  • Speaker #1

    Non, et c'est pour ça que c'est important que tu le racontes.

  • Speaker #0

    C'est important, tu vois, donc tout ça aussi c'est des mindsets. C'est, ah, écoute Brahim, boum, ok. Dieu merci j'ai réussi à monter un business qui n'est pas fait de crédit Alhamdoulilah il y a de la baraka du moins je pense je commence à fructifier un petit peu je mets de côté t'as vu je vis pas je voyage pas je suis boum je m'achète un deuxième je renforce les lignes après le troisième après moi aussi c'est une passion j'aime ce que je fais c'est pas que pour l'argent t'as pas oublié ça je le prépare là je monte juste le le business plan pour que les gens comprennent mais voilà boum 2 3 tac tac 4, 5, ok, tu commences à monter, oh, tu as un petit mône financier, oh, j'ai un petit terrain. Il saura d'avoir au moins un petit nid de poule, quelque chose où je peux dormir avec mes enfants. Boum, bam, boum, ça rentre, tout peut arriver. Demain, je cartonne les bus, je meurs, mais au moins, je sais un petit quelque chose. Donc, je me suis dit, écoute, comme j'ai de l'argent ici qui rentre un petit peu, essaie de sécuriser au moins, sans même, vous n'avez même pas l'intention de séparer les business, de diversifier. C'était juste d'avoir un petit toit. Donc, de là, bim, bam, boum, bim, bam, boum, j'ai monté, monté, monté, monté, boum,

  • Speaker #2

    mais j'ai fait mon petit patrimoine.

  • Speaker #0

    tout ça avec Zorroleba. Et le pire, ce qui est beau dans ce... dans ce miracle de Dieu, c'est que tu le fais sans même le sentir.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas comment expliquer,

  • Speaker #0

    c'est bizarre, tu vois. Tu as des gens qui disent « Ah, mais je suis en galère là, je dois reprendre là, j'ai des problèmes là. » C'est comme si Dieu m'avait tout facilité pour me monter un petit peu tout ce business plan et me dire « Bréhima, regarde, je t'ai donné tout ça parce que tu m'as écouté. »

  • Speaker #1

    À ta récompense.

  • Speaker #0

    T'as compris ? Et tous les gens qui disent que ce n'est pas vrai, montre-leur le contraire. C'est-à-dire que les gens qui ne me connaissent pas, ils vont penser. Olivier, on sait les mecs, ils se la pètent. Moi, je n'ai jamais montré de voiture, je ne vends pas de restaurant, je suis habillé, j'en ai rien à foutre, moi. Moi, je suis que de passage. C'est ce que je veux dire. Mais en montrant ça aussi, c'est montrer la grandeur de Dieu à mon échelle à moi. Attention, je parle de ma foi à moi. Parce que là, tu m'as invité, moi, c'est mon expérience à moi, je ne trahis pas. Je ne suis pas en train de convaincre qui que ce soit. de... Non, moi, je parle de mon expérience à moi. Et t'as vu, à un moment, je me suis posé, Olivier, j'ai pleuré sur mon tapis de prière. Je me suis dit, regarde Dieu, t'as vu, je t'en parle, j'ai la chair de poule.

  • Speaker #1

    Je connais ce sentiment-là.

  • Speaker #0

    C'est le sentiment quand tu te dis, je ne pensais même pas avoir ça. Dieu, tu m'as donné plus que ce que je pensais.

  • Speaker #1

    Je vais te partager quelque chose. J'ai partagé quelque chose parce que c'est important que les gens qui nous écoutent comprennent. C'est quelque chose que je n'ai jamais partagé. Tu vois, dans les discours, même, tu vois, je commence à te lire, j'ai déjà la chair de poule. Pour que les gens comprennent aussi la puissance vraiment de Dieu et de comprendre les messages et les signes et tout. Quand moi, je quitte, quand j'arrive ici au Sénégal, comme je t'avais dit, Karel et moi, on travaille chacun dans son domaine. Et Karel... Quand elle se lance à 100% dans le digital, c'est parce qu'on perd deux grossesses dans l'année. Donc, elle est fatiguée émotionnellement, physiquement. Moi, je lui dis, écoute, avec mon salaire aujourd'hui, je peux subvenir à tous nos besoins. Concentre-toi sur ton blog, concentre-toi sur ce que tu aimes et on verra ce qui se passe. Ça lui prend trois, quatre mois, elle égale mon salaire. Elle dépasse mon salaire. Donc moi, quand je vois ça, je me dis, écoute, moi, je vais aussi... quitter mon boulot, me mettre à 100% pour l'aider à développer, à construire. Et je vais me mettre à 100% avec elle. Je quitte mon boulot. On est à 100% tous les deux dans ça. Et pendant le ramadan, je reçois un appel le soir d'un ami qui m'appelle pour me dire quand il était dans un dîner de famille et que dans son dîner de famille, les gens ont commencé à dire « Ah, regarde Olivier, c'est sa femme qui l'entretient. Il a quitté son boulot. » il fait rien, c'est sa femme qui s'occupe de lui et tout et tout, c'est elle qui travaille c'est elle qui fait tout, parce que c'est le visage qui est mis devant c'est le nom qui est mis devant je vais le matin, je me lève pour faire ma première prière je prie mais j'ai dormi avec ça dans ma tête et quand je prie, je commence à pleurer à la fin sur mon tapis de prière je pleure parce que je me dis mais en fait, pourquoi les gens pensent ça de moi moi je suis là, je travaille qui fait tout derrière dans l'ombre. pour ma femme, pour nous. Comment on peut dire que moi, je suis... Ça m'a touché émotionnellement quand on me dit que je suis au crochet de ma femme et que je ne fais rien. Je me lève du tapis, je vais voir ma femme. Je pleure devant ma femme pour lui expliquer ce que je viens de vivre et tout. Elle essaie de me calmer, elle essaie de me consoler. Finalement, on se pose et finalement, on continue la journée. Cinq minutes, Ibrahima, ou dix minutes passent. Mon téléphone, le téléphone de ma femme... On commence à faire « tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, tiding, des notifications. » On dit « mais qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui se passe ? » Et là, on voit qu'en fait, ma femme est mentionnée dans Le Parisien, en France. On voit que ma femme est mentionnée dans des articles sur Yahoo.com. On voit que ma femme est diffusée sur des écrans de la Défense, un reportage sur elle. Et en fait, voilà ce que Dieu a fait. Pendant que j'étais dans mon ancien travail, je m'occupais de la communication. J'avais rencontré une dame qui travaillait à l'AFP. J'avais gardé sa carte. J'ai gardé sa carte pendant quatre ans. Je ne l'ai jamais contactée. Quand j'ai jugé que ma femme était assez mûre dans ce qu'elle faisait, j'ai contacté cette dame de l'AFP pour lui dire, écoutez, je vous contacte parce que moi aujourd'hui j'ai ma femme qui fait ci, qui fait ça dans le digital, elle a des bons résultats, je pense que ça peut être un sujet intéressant pour vous et tout. elle m'a dit envoie moi le dossier de presse j'ai envoyé le dossier de presse elle l'a lu elle a dit ok On va venir faire un sujet sur votre femme. Elle est venue. Ils ont filmé Karel pendant une journée, interviewé, tout et tout. Pris tout le contenu. Six mois sont passés. Sept mois sont passés. On a oublié, nous. On a oublié qu'on a fait tout ça. J'ai oublié que j'ai créé ça. Et c'est quand j'ai été dans le doute, quand j'ai été dans la tristesse, quand j'ai dit, mais en fait, où je me suis remis en question à savoir, mais en fait, à quoi je sers ? En fait, est-ce que les gens n'ont pas raison Quand j'ai eu ces moments de pleurs sur mon tapis de prière, Dieu m'a répondu en me disant, regarde, laisse les gens parler. C'est toi qui as créé ça. Ce n'est pas toi qui avais appelé la dame de l'AFP. Il n'y aurait pas toute cette couverture à ce moment-là de ta femme, tout ce qui est en train de se passer. Et donc, c'est pour ça que quand tu me dis que tu as eu des moments sur ton tapis de prière où tu pleurais, je comprends tellement ce sentiment. Tellement ce sentiment où Dieu vient te... Mais c'est impressionnant, on vient te répondre dans la seconde et te montre qu'en fait... Mon petit, calme-toi. C'est moi qui suis au contrôle.

  • Speaker #0

    C'est ça que j'ai compris dans tout, en fait. Tu m'as dit, tu m'attendais à ça, je ne m'attendais à rien du tout. Moi déjà, Salam Transport, ça m'a dépassé. Je ne sais pas, je n'ai pas cette prétention. Moi déjà, rentrer au bled, tranquillement, avoir mon petit travail, ta petite maison, ta petite famille, tu as tout en fait. Mais là, ça a pris une proportion où d'un côté, je me dis aussi, je suis testé aussi. Le problème, c'est que comme j'ai connu les deux, j'ai une crainte aussi que Dieu me relève tout. C'est pour ça que j'essaye, je pense, d'être le plus humble possible. Me détacher des choses. Parce que le résultat ne m'appartient pas. dire, hé Dieu, t'as vu, moi, tu m'as donné, tu peux me reprendre à tout moment. C'est pour ça qu'au livre, je fais très attention comment je parle aux gens, comment je me comporte avec les gens. Par exemple, un truc tout bête, tu peux être dans mon bus, il y a un scandale, monsieur, pardon, je rembourse tout de suite. En fait, moi, je déteste le karma. Parce que je me dis, il t'a élevé, il peut descendre pour un détail. Et t'as vu, des fois, quand tu rentres dans un système, comme t'as dit, les médias, les trucs, les gens des fois ils se gonflent un peu d'orgueil tu penses que et boum Moi, tout le temps, certains vont dire que ce n'est pas une vie, mais pour moi, c'est le fait de maintenir cette foi que j'ai en lui. Parce que l'être humain, il est faible. Il peut flancher à tout moment. C'est pour ça que quand tu as trouvé ton équilibre, reste tranquille. Parce que les Arabes, ils appellent ça le qanar. Le qanar, c'est l'autosuffisance. Et ça, tout le monde ne l'a pas. Tu as vu, il y en a, ils ont un bus, ils en vont 20 tout de suite. Ils ont un immeuble, ils en vont un deuxième, trois. En fait, il ne s'arrête plus. Tu vois ? Moi, je rêvais un stade où j'ai tellement peur que j'y vais tout seul. Oui,

  • Speaker #1

    tu prends ton temps.

  • Speaker #0

    Je peux dire à Dieu, tu as vu, tu m'as donné 7, déjà c'est beaucoup. Si tu m'as donné plus, c'est que je le mérite et je suis en mode mission. Je vais y arriver. Mais je n'irai jamais vite. Parce que tu sais, des fois, en allant vite, tu deviens en sorte d'ingrat. Parce que finalement, tu te dis, ah putain, je te recommande un but, je n'ai pas acheté. Ah vas-y, je n'ai pas encore construit la barre. En fait, à un moment, tu te rends pas compte mais tu rentres dans une boule au moment où Dieu te dit ah donc toi je t'ai donné ça je t'ai donné ça et tu te rends pas compte parce que le trauma il est n'est insatisfait,

  • Speaker #2

    naturellement.

  • Speaker #1

    On veut toujours plus.

  • Speaker #0

    Tu veux une montagne d'or, tu veux une deuxième. Tu veux une deuxième, tu veux une troisième. On est comme ça. Donc c'est pour ça que quand tu commences à trouver ton équilibre et ton canard, tu commences à l'avoir, essaie de le maintenir. Moi, c'est pour ça que j'y vais doucement et c'est pour ça que je fais les podcasts aussi parce que c'est aussi une thérapie pour moi. Les gens comprennent que comme tu as dit tout à l'heure, Regarde, toi, tu as parlé, ça t'a fait du bien aussi. Les gens ne connaissaient pas ça.

  • Speaker #1

    Non,

  • Speaker #0

    bien sûr. Même ta femme avait écouté ça. Ça va la toucher aussi, tu vois. Et ça, c'est un secret entre toi. Et le problème, c'est que les gens, des fois, ils te prennent pour un fou. Tu as vu ? Alors que toi, sans que je termine, tu as ressenti tout de suite ce que j'ai dit parce que tu as vécu la même chose. Tu as vu, ton orgueil a été touché. Tu as été blessé. Et il n'y a personne, à ce moment-là, à part lui, qui peut te sauver. Tu vas en parler. Il faut que les gens t'écoutent. C'est intérieur parce qu'il y a des blessures, des fois. tu ne peux pas l'extérioriser comme ça. Il n'y a que ton tapis de prière et ton Seigneur. Et quand il réussit, ça te nourrit encore. plus, ça te renforce encore plus ta foi. C'est pour ça que quand tu me dis ma fierté, c'est ça aujourd'hui. Quand tu me dis vraiment c'est quoi ta fierté, c'est d'avoir bâti tout ça en essayant, parce que l'être humain est toujours avec des défauts, toujours avec des erreurs, c'est essayer de bâtir ce qu'on a bâti aujourd'hui, tout en mettant ma religion en avant, tout en essayant de satisfaire mon créateur. Parce qu'Olivier, au final, c'est ça la vraie réussite pour moi Ce n'est pas une réussite personnelle. Pour moi, quelqu'un qui réussit, c'est quelqu'un qui essaie de satisfaire son créateur. Olivier, quand tu entends dans un miroir tous les jours, te dire, mon Seigneur, est-ce que tu es satisfait de moi ? Olivier, tu sais qu'on va se quitter, tu rentres chez toi, tu jettes les chaussures, tu prends ta fille dans tes bras, Olivier, tu te dis, ouais chérie, aujourd'hui, est-ce que ma fille, ma femme, peut être fière de moi ? Est-ce que Dieu est fier de moi ? Olivier, voilà que si cette conscience-là, tu l'as tout le temps. Parce qu'on sait au fond de nous ce qu'on a fait dans la journée. Si t'as insulté, si t'as menti, si t'as trahi. Tu sais ce que t'as fait. Mais quand tu rentres avec de la conviction, tu t'es battu, t'as fait tes prières, t'as fait tes convictions, t'as fait tes icres, et que Dieu est là, tu sens toi-même que t'as essayé de satisfaire à ton créateur. Et c'est ça qui doit être ton moteur. Et quand c'est ton moteur, Olivier, les paparazzi qui t'ont critiqué, je ne sais pas quoi, ça ne va même pas te toucher. c'est comme un gilet pare-balles pour moi ça c'est un gilet pare-balles ma foi en Dieu aujourd'hui Tu connais les médias aujourd'hui, ça te critique, ça te passe. Mais aujourd'hui, t'es obligé d'avoir un bouclier. Moi, j'en ai rien à foutre. Moi, tant que je satisfais à Dieu, c'est le plus important. Je ne pourrais pas se faire l'être humain. C'est impossible.

  • Speaker #1

    Mais moi, la question que j'aurais pour toi humainement, c'est... Parce que tu as dit, tu es rentré au Sénégal, ton père t'a envoyé pour apprendre ta religion. Est-ce que toi, tu dirais que c'est à ce moment-là que tu... construit en tant qu'Ibrahima d'aujourd'hui ? Est-ce que ça a pris... Parce que tu sais, tu peux être jeune, tes parents t'envoient, tu apprends parce qu'on t'a demandé d'apprendre l'automatisme. Tu dirais que c'est quoi, toi, le déclic qui t'a vraiment... Où tu es allé sur ton tapis et t'as dit « Ouais, c'est bon, j'ai compris » . Est-ce que t'es capable, dans ta tête, de voir c'est quoi le déclic qui t'a fait changer ?

  • Speaker #0

    On va dire qu'il y a deux moments. Il y a un moment qui me l'a fait rappeler et il y a le deuxième moment qui me l'a confirmé. D'accord. pour que les gens comprennent, qui m'a sonné, qui m'a dit stop, et la confirmation. Le premier stop, comme je disais tout à l'heure, c'est quand j'ai eu que des problèmes avec le taxi. Ribas, problèmes, galères, opérations, j'ai tout eu. Je ne te raconte même pas les histoires, je me suis dit laisse tomber. Je me suis dit c'est impossible. Tu as vu, l'argent qui dilapide, bref, c'était une galère, pas possible. Et là, j'ai dit stop, là il y a un problème. Je ne fais du mal à personne. J'essaie d'être généreux. Je partage, je donne. Dieu, qu'est-ce que j'ai fait ? Je pense pas être un enfant maudit, donc je comprends pas ce qui se passe. Mais je me suis dit, ah, Ibu, vraiment, t'as touché quelque chose qu'il fallait pas toucher. Donc déjà, tout de suite, j'ai cette prise de conscience de dire que t'as voulu faire le mec volte-face, du vote. Non, fallait pas. Donc tout de suite, j'ai eu ce stop-là. Et le deuxième miracle où ça m'a vraiment, ça y est, où là, ça y est, j'ai décroché du tout. et en fait c'est là qu'il m'a fait apprendre à... à m'attacher à rien. C'est quand même ce que je dis aux gens, ça choque, mais au niveau du jeu, je suis attaché à rien. Parce qu'en fait, j'ai compris que je contrôle que dalle. J'ai été attaché sentimentalement, j'ai été attaché à beaucoup de choses, mais au final, il n'y a rien qui est resté. Et je sais qu'il n'y a rien qui va rester, parce que même mes enfants que j'aime, ils devraient partir. Donc en fait, ce mindset-là, il a fallu que je l'apprenne par rapport à mes épreuves. Et le moment où ça m'a vraiment... ou là où j'ai vu que ça y est, c'était ce moment-là, parce que même quand je suis revenu au Sénégal, J'ai acheté le premier bus. Donc, on a acheté le premier bus. On n'avait que des problèmes. Que des problèmes. Olivier, accident, accident sur accident. Je ne comprenais pas. Je me disais, mais c'est quoi le problème ? Je viens, je viens dans un pays. En plus, moi, je n'étais pas venu pour prendre de l'argent. Moi, j'étais content. Quelqu'un me disait, il y a la Wi-Fi, il y a les bouteilles d'eau. J'étais heureux. quand tu vois la joie dans les yeux des gens ta satisfaction intérieure c'est comme si tu faisais là un podcast « Olivier, il est mortel ton podcast ! » « Tu m'as sauvé ! » Tu sais quand quelqu'un dit ça ?

  • Speaker #1

    « T'es fier de ton travail ! »

  • Speaker #0

    « Qu'est-ce que tu ressens ? » Je dis « Ah putain, pour moi c'est vite fait, mais les gens ils ont cette joie ! » Et t'as vu, moi c'est quand même, c'est égal à l'oriental, c'est dur là-bas, c'est 55 degrés, c'est un Bakunda, tu vois ? Là-bas c'est le Texas ! Donc c'est le feu ! Et du coup, quand tu ramènes un truc comme ça, pour eux c'est comme ça, on est en avion ! Donc je voyais une joie chez les gens. Et quand je voyais ça, boum, problème. Les gens qui rigolaient, les gens qui menaçaient. Toi, tu ne vas pas rouler ici. Ah ouais ? Des gens qui arrivaient qui me disaient toi avec tes bus on dirait des avions tu ne rouleras pas ici.

  • Speaker #1

    Sur le premier bus ?

  • Speaker #0

    Premier bus. Je voyais des accidents je voyais des pannes je voyais des gens creuser du sang dans mon garage mettre du sang de mouton des trucs de fous Olivier. Wow ! Harry Potter je ne te raconte même pas bref tu vois dans ma tête tu arrives tu vas en parler à qui ? C'est ton argent c'est ton investissement t'es attendu au tournant. Tu as ramené un nouveau projet. Que dalle. Ton pote a prêté de l'argent. Tu vois, tu sais de présent dans ma tête, je ne suis qu'un humain, moi. En tout cas, moi, je fais quoi ? Et moi, l'erreur que j'ai faite, c'est ça que je le répète encore, j'étais déjà dans le calcul. Je me dis, ah, je vais ramener un bus, 50 places, 10 euros, 500 euros par jour. Moi, je suis déjà dans un film.

  • Speaker #1

    En fait, tu es déjà dans l'anticipation de vouloir la suite. On ne peut pas t'en vouloir.

  • Speaker #0

    C'est mon premier business. J'étais entrepreneur taxisable, mais c'est la première fois que j'ouvre un coin. Je ne connais pas. Pour moi, mon outil, c'est de rembourser mon ami, récupérer un peu d'argent, de ne pas sortir l'argent pour payer les salariés. C'est tout ce que je souhaitais. Je n'avais jamais calculé. Le bus, je partais un jour sur deux, un bus rempli. Je n'avais jamais calculé. Bien sûr. Mais je n'avais pas calculé.

  • Speaker #1

    Tu n'avais pas calculé tous les aléas qui peuvent se passer à côté.

  • Speaker #0

    Petit dent. Olive, j'arrive, dès que je roulais, j'avais une vogue de killer. Boom, le bus s'arrêtait. Tu connais, après, il faut réparer. Deux semaines, refaire une communication. Je vais commencer. Le gars, il se garde, boum, un camion, il va être par derrière. Je dis, mais Dieu, j'ai tout fait en règle. Je n'ai pas fait de crédit, mais tu as vu, Dieu aussi, dans sa miséricorde, il te teste. Parce que c'est facile de dire, oui, je crois en Dieu. Oui, c'est bon. J'ai le Tawakul, je subis l'épreuve, je passe ma foi. Oui, mais il va te tester. Et moi, je l'ai dit, et Dieu m'est témoin, je n'avais pas dans le cœur. J'avais dans la langue,

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    C'est noté que je vais dire aux gens tout de suite. Donc, je disais, ouais, Dieu, mais je n'avais pas ça. Des fois même, je ratais mes prières tellement j'étais à fond dans le business. Je faisais des voyages, j'étais là, dans le stress. C'est mon premier business. C'est comme toutes les erreurs que j'ai faites. Et de là, bim, bam, accident, problème, accident, problème, accident, problème. À un moment, Olivier, j'arrive, boum. Et il y avait, tu sais, des fois, malheureusement, quand il roule, on met des triangles, il met des branches d'arbres. Oui. Et moi, vu ce qui s'est roulé, il n'a pas vu la branche. Il l'a vue au dernier moment. pivoté un commune à l'avant face à taper la vitre du oh là là le premier premier bus à la vitre du bus les clients qui pèvent à droite heureusement qu'on chauffeur cher gay que je salue aujourd'hui un ancien il a réussi à arroba qui l'a fait un système qui fait mais olivier pendant deux semaines plus de bus plus tout le monde à l'arrêt Et moi je me suis dit, regarde, tu vois Olivier, quand je dis que tu ne contrôles que dalle, tu vois Olivier, quand je dis que tu ne contrôles que dalle, je suis arrivé, j'ai regardé à droite, personne. Je regarde à gauche, personne. D'une, Olivier, tu vas en parler à qui ? Parce que déjà c'est personnel, parce qu'au-delà de ça, ils vont dire quoi à part oui, désolé. Ils ne peuvent rien faire. Je ne suis pas un serbant. Personne ne va tendre la main à tiens une enveloppe. Et c'est là que j'ai regardé partout, la seule chose que je pouvais, la seule personne c'est mon créateur Même ma mère qui est là, qui fait des invocations pour toi,

  • Speaker #1

    elle ne peut rien faire.

  • Speaker #0

    Et c'est comme si Dieu m'a dit, fais le tour. Et pourquoi je vous dis merci aujourd'hui ? Parce que je te jure, après Olivier c'est humain, peut-être que j'aurais changé. Mais si j'avais réussi comme ça Olivier, je pense que Dieu, je ne l'aurais pas mis à la hauteur que je dois mettre mon créateur. J'ai l'honnêteté, la sincérité, parce que je suis tellement à fond dans le move, que l'argent serait rentré comme ça, j'aurais cru que c'était le feu du travail tu veux dire que c'est moi ?

  • Speaker #1

    à tout comprendre c'est moi qui ai fait ça c'est moi qui ai réussi tu as compris ?

  • Speaker #0

    c'est comme s'il m'avait dit eh t'as vu ? ok toi je vois déjà parce que ça c'est un truc c'est comme une grande ampleur tu fais des régions c'est le Sénégal tu fais toutes les régions on a 16 millions de personnes bien sûr ça va faire un impact dans tous les cas bien sûr mais c'est comme si Dieu m'a dit eh t'as vu toi là tu fais le fond faron tu cours calme-toi c'est moi qui contrôle c'est pas toi mais moi j'avais pas ce mindset là au début j'étais à fond d'en rentabiliser normal tu vois BOUM ! Olivier, à un moment j'arrive deux semaines, on me dit il n'y a plus la vitre, il faut la commander, nanana. Allez j'ai essayé, j'ai essayé. Je suis averti, c'est la première fois que j'allais abandonner. Olivier tu craques, t'es humain !

  • Speaker #1

    Mais normal !

  • Speaker #0

    Olivier je vais voir qui moi, je suis tout seul ! Des fois je dormais pas, mes enfants m'invitait qu'est-ce que t'en fais, tu peux pas en parler, t'es un homme, t'oublies de... Ouais. C'est mon business, tu vas dire que j'ai tout perdu ? J'ai pris mon tapis de prière, comme ça Olivier, en pleine nuit. je me suis levé et c'est d'ailleurs ça que je me suis habitué depuis ce jour là je ne dors jamais toute la nuit d'accord Je parle depuis 2017. C'est depuis ce jour-là que je ne dors jamais toute la nuit. J'ai toujours un créneau horaire la nuit où je lève pour le remercier. Et c'est là que je me suis levé et j'ai dit, Dieu, Dieu, déjà, je demande pardon. Tu as vu ? C'est vrai que j'ai honte parce que je ne t'ai jamais sollicité depuis que j'ai commencé mon business. Depuis que c'est arrivé, j'ai acheté. Jamais, j'ai fait Allah, Parce que t'es à fond d'entrepreneuriat, tu vas aller vite, la course au... Tu vois comment on est ? Il le dit dans le Coran, la course aux richesses. Et du coup, je suis arrivé, je me suis posé, je me suis dit, Allah, je ne sais pas ce que j'ai fait. Je n'ai pas volé les gens. Je n'ai pas fait des ribas. C'est l'argent de la sueur de mon front. Mon meilleur ami m'a fait confiance. Je ne sais pas ce que tu me réserves. Dieu, il y a deux options. Soit ce n'est pas mon destin. Retire-moi de là-dedans la tête haute. ou soit c'est mon destin, élève-moi à un niveau où tu vas montrer à ces gens-là que c'est toi le miséricordieux. C'est tout ce que je te demande. Et si j'ai fauté, je demande pardon et surtout, renforce mon cœur à m'habituer à être reconnaissant toujours envers toi. Parce que tu es extrêmement comme elle est.

  • Speaker #1

    C'est puissant.

  • Speaker #0

    Tu vois ce que je veux dire ? On demande. Dès qu'il donne, on oublie.

  • Speaker #1

    On oublie qu'on a demandé.

  • Speaker #0

    Donc je dis, Dieu, s'il te plaît, je ne sais pas ce que tu vas me préparer. Mais Allah renforce mon cœur à toujours être reconnaissant, à t'invoquer tout le temps. Tu peux décider comme décision. Là, je suis dans une situation où je n'ai personne. Il n'y a que toi. J'ai honte parce que je ne t'ai pas demandé avant. Mais Allah t'aime quand on te demande. T'aime quand on t'appelle. Et tu aimes quand on t'invoque. Donc je ne suis qu'un créateur. Et tu as créé le créateur avec ses défauts. Mais tu connais mon cœur comme il est. Tu connais mon intention. Paie-moi juste à la hauteur de ma lia. Et si c'est mon destin, je t'en supplie, fais que tout le Sénégal connaisse Salam Transport. Je te jure, Olivier, Allah et Billah, ces invocations, j'ai fait ça, je me rappelle encore, c'était au point E. C'était à 4h45 du matin. Je faisais ça comme ça. Une nuit, deux nuits, trois nuits, trois nuits. Au début, j'avais personne. Boum. le bus il se répare la machine est partie. Un tatatata, un tatatatata, et boum, deuxième, on achète. Olivier, on achète le deuxième, et la machine est enclenchée. On a fait la vie de tatatata, boum, un transport a explosé. C'est ce que je veux dire au point de vue. Donc Olivier, un truc comme ça. Comment tu veux que ça renverse par ta foi ? Depuis ce jour-là, j'ai eu peur déjà. C'est-à-dire que quand Dieu te montre des miracles, tu te dis en fait, autant tu as réussi, mais le retour de la médaille peut être aussi fulgurant dans les deux sens. Donc j'ai demandé, déjà j'ai vu que, même si c'est vrai, en fait on y croit tous, les invocations ça se réalise, mais quand tu le vis, c'est encore plus miraculeux que quand tu le lis.

  • Speaker #1

    Et tu prends conscience que ce que tu as demandé, on te l'a donné, maintenant... Fais attention, on va...

  • Speaker #0

    Je me suis dit quoi ? Comment j'ai invoqué ? On peut invoquer contre moi de la même manière. Donc déjà, ça m'a appris à respecter l'humain, à être très humble. Moi, tu peux me parier, tu peux me rabaisser, ce n'est pas grave. Tu peux me cracher, tu le sais, ce n'est pas grave. Moi, je sais que je suis de passage. Moi, je sais ce que Dieu m'a donné, donc ça me suffit amplement. Tu me suis relevé ? Donc tout ça, c'est un principe que j'ai travaillé. Et de fil en aiguille, boum, salam, un, deux, trois. Parce que moi, quand on avait ouvert sa lame, on s'est dit, vas-y, une société normale, c'est 10 ans. Aller 15 ans pour être vraiment connu. Mais en 1-2 ans, il est venu et comme bon, même moi, je ne contrôle même plus le défaut de Salam. Donc c'est là que j'ai vu que c'était plus haut que moi-même. Tu vois ce que je veux dire ? C'est des trucs que tu sens que même toi, tu ne contrôles même plus le truc. C'est comme si tu avais mis un fusil dans un canon, le tirerait parti.

  • Speaker #1

    Même toi, tu ne te voyais pas. Au bout de 3 ans, 4 ans, tu ne disais pas que tu aurais autant de notoriété.

  • Speaker #0

    Je me suis dit, vas-y, Salam. ou des 16 millions, il y a des millions de bus. Non ! Regarde, là, aujourd'hui, j'en ai que 7.

  • Speaker #2

    Enfin,

  • Speaker #0

    que, les gens disent. Mais par rapport à des gens qui connaissent des centaines de bus.

  • Speaker #1

    Oui, il y a des institutions qui ont plus de...

  • Speaker #0

    Mais aujourd'hui, avec la grâce de Dieu, il n'y a pas un serré qui ne connaît pas Salam Transport.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    c'est vrai.

  • Speaker #0

    C'est ce que je veux dire. Donc tout ça, c'est quoi ? C'est lui. Donc, c'est là où j'ai eu le deuxième déclic qui m'a confirmé de tout. C'est pour ça qu'au lundi, moi, je suis détaché de tout, moi. Je suis détaché de tout. C'est-à-dire que c'est bien, certains vont penser que ça me ronge dans la vie. Dans le sens, tu ne profites pas, tu n'aimes pas. Mais tu as vu, moi, c'est ma manière de remercier Dieu. D'une part. C'est ma manière, je ne sais pas comment t'expliquer, d'avoir peur d'être ingrat.

  • Speaker #1

    Oui, parce qu'à partir du moment où tu t'attaches à quelque chose, c'est comme si tu le places devant.

  • Speaker #0

    Par un geste. Parce que l'étouffement, il est facile, tu as vu. Là, j'ai un but. j'ai dit vas-y t'es j'en veux plus faut que je fasse vite Et il manque de l'argent. Pourquoi ? Mais regarde Dieu, tu en avais un, tu en as sept. Et toi, tu n'es pas content ? J'ai une maison. Ah, j'ai un autre terrain, veux-je construire ? Ah, vas-y, le promoteur, il m'énerve, je n'ai pas encore les papiers. Mais vraiment, tu as déjà une maison. ce genre de comportement là j'ai peur parce que Je ne suis pas le meilleur des musulmans, loin de là. Mais le signe que Dieu m'a montré, ça m'a changé, Olivier. Ça m'a transformé. C'est pour ça que les gens disent, lui, il est humble. Lui, on le voit là. Moi, c'est pour ça que je vais partout, je parle de Dieu normal. Parce que moi, je n'ai rien fait par moi-même. Il faut avoir l'humilité de le dire. J'aurais pu dire, « Ouais, moi, Olivier, tu connais. Alhamdoulilah, j'ai travaillé. J'ai eu de l'argent. »

  • Speaker #1

    « J'ai été visionnaire. »

  • Speaker #0

    « Voilà, j'ai été visionnaire. On m'a prêté. Regarde ce que j'ai fait. Bim, bam, boum. J'ai fait ci, ça, Olivier. Regarde, Dieu, aujourd'hui. » Tu sais déjà comme ils font les films, là. « J'ai commencé, j'avais rien. On avait le ventre vide. Ma mère a dormi par terre. » Tu sais, le cinéma, là. Et ça, Olivier, il faut qu'on se l'incule dans le cerveau. C'est ça que je dis. Arrêtez de snapper sur les influenceurs, sur les gens qui montent des vies de 30 secondes. Arrêtez ! Olivier, la vie, elle est courte. Olivier, un an, c'est demain.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    Olivier, toi et moi, on peut sortir demain. J'ai un arrêt cardiaque sur place. Olivier, on contrôle que dalle. Donc, c'est pour ça que... Fais les choses qu'il faut que quand tu pars, tu laisses des bonnes traces derrière toi. Quand j'ai commencé, je t'ai dit, Olivier, moi, ce que je veux qu'on garde de moi, c'est Ibrahima, le message qu'il a traversé. Le parcours, c'est vrai que c'est bien, un taxi, tout, un salam et tout. Oui, il est passé par là. Ça peut me motiver. Mais si, dans tout ce que j'étais là, vous coupez ce wagon-là de cette baraka, de comment ça reste ça, je te jure, ça va buffurquer sur tout le reste. C'est pour ça que je veux que ce noyau-là de... Comment avoir ton argent ? Comment le fructifier proprement ? Comment mettre la baraka ? Comment mettre Dieu ? C'est ça le noyau. Si vous devez retenir une chose, c'est que ça. Dans tout ce qu'on fait, mettez Dieu dans vos calculs, que ce soit dans vos vies familiaux. dans votre travail, dans votre business, dans votre mindset. Ouh là, Olivier, parce que t'as vu le problème ? C'est que ça va te suivre. Parce que c'est facile de dire, ouais, Olivier, je sais quoi, les épreuves, nanana. Oui, Olivier, mais les épreuves, dans tous les cas, on vit dans une vie d'épreuve, un. De deux, Olivier, les épreuves, tu les soulèves comment ? Pourquoi il y en a qui prennent des médicaments ? Pourquoi il y en a qui se suicident, Olivier ? Pourquoi il y en a qui sont en dépression ? Mais tout ça, Olivier, tout ou tard, ça va te mener à Dieu. Tu vois ce que je veux dire ou pas ? Dès la racine, moi, j'ai fait ces erreurs-là. Alhamdoulilah, je ne sais pas comment, pourquoi, mais Dieu m'a récupéré tout de suite,

  • Speaker #2

    tout.

  • Speaker #0

    J'avais qu'un seul but. Imagine Olivier, ça arrive aujourd'hui. J'étais en fonction dans les écoles. J'ai ma famille. J'aurais fait comme Olivier. Aujourd'hui, comme une personne compte sur moi. Imagine-toi, ça m'aurait arrivé à l'heure où je te parle aujourd'hui Olivier. Mais je t'avais dit, je ne me serais pas relevé. C'est pour ça que dans sa miséricorde, il m'a donné une leçon. C'est pour ça qu'aujourd'hui, je suis là à transmettre ce message. On peut parler jusqu'à une heure du matin, deux heures. Retenez ces deux choses de moi. Faites les choses avec ce que vous avez, avec de la baraka. Un euro, ce n'est pas grave. Regarde moi avec 50 euros, regarde ce que j'ai réussi à faire Olivier. J'aurais pu inventer une vie d'influenceur tout de suite Olivier, tu vois ce que je veux dire ? Mais je ne mens pas aux gens. Là,

  • Speaker #1

    il y a la baraka et le travail que tu as mis là.

  • Speaker #0

    Ma vie est exposée. Ce n'est pas comme si j'avais un parcours de Wikipedia. Non, non, ma vie, elle est là. Tu as vu, c'est Ressalam, tout le monde connaît, 2007, moi tout est là. Je refais de la drogue, vous le sauriez. Je refais la banque, vous le sauriez. Donc, je ne suis pas là pour mentir aux gens. Je n'ai pas honte de dire que je n'ai aucune qualification. Je n'ai pas de diplôme, je n'ai rien. Et je ne suis pas en train de vous dire parce que je suis meilleur que vous ou parce que je suis intelligent. Je dois montrer que moi, ma seule force et mon seul médicament, entre guillemets,

  • Speaker #2

    c'est que c'est Dieu.

  • Speaker #0

    C'est tout Olivier, tu vois, je ne mens pas. Donc maintenant, il y en a peut-être qui vont dire, ouais, moi, il n'y a pas de problème. mais si vous parlez avec Ibrahim Asila si vous devez retenir quelque chose de lui C'est la baraka, et la baraka c'est vaste Olivier. Les gens pensent que la baraka c'est oui, mon père et ma mère, non ça c'est des bénédictions. Pas confondre. Dieu a dit ne touche pas, ne touche pas. Aujourd'hui si je me suis mis à nu aujourd'hui, c'est pour vous montrer les deux différences Olivier. Parce que j'aurais pu dire, ah non moi, non Olivier j'ai fait ces erreurs là, et je sais ce que ça m'a coûté. J'ai fait le contraire, je sais ce que ça m'a coûté. Et Olivier, même si toi tu demandes à tous les gens qui te suivent aujourd'hui, qui mettent ça en commentaire, qui regardent leur entourage ou qui ont fait un crédit, demandent-leur est-ce qu'ils ont la conscience tranquille ? Ça, la vraie question. C'est une question où les gens n'ayent pas honte. Moi, je suis là, j'aurais pu ne pas le dire, mais aujourd'hui, en parlant avec vous, c'est une sorte de thérapie. Ça me fait du bien. Je vais sortir d'ici, j'aurais peur de 10 kilos. Parce que c'est en moi.

  • Speaker #1

    Non, mais on le sent de façon que quand tu en parles, tu le vis. C'est pas tel que je le vois,

  • Speaker #0

    bien sûr. C'est vraiment Olivier parce que ce que j'ai vu que là tu m'as refait 10 ans après, on n'a pas du tout oublié, tu vois ? C'est tout ce que j'avais oublié, mais aujourd'hui, c'est ça qui m'a rendu ce que je suis aujourd'hui. Parce que les gens, ils ne comprennent pas. C'est vrai qu'ils regardent beaucoup le haut de l'iceberg. Lui, vas-y, il ne veut pas, riba. Et qu'est-ce qu'il raconte, lui ? Comment tu veux que j'avance ? Je n'ai pas d'argent. arrête tes conneries moi il faut que j'aille à la banque oui faites-le mais après assumez les conséquences moi si vous voyez que je parle librement entrepreneur c'est pas pour entrepreneur j'ai fait combien d'émissions J'ai fait comme un plateau, Olivier. J'ai pris zéro euro. Même des mecs, ils pensent que je me fais payer. D'autres me disent, pourquoi on ne te paye pas pour venir ? Parce que moi, je n'ai pas besoin de ça. Ce que Dieu m'a donné, cette tranquillité-là, c'est plus que cet argent-là. Mais Dieu, je ne sais pas comment le rendre. Je ne sais pas comment le remercier. Au-delà de prier, je me dis, transmets ce message. Et peut-être que dans tout ça, il y en a peut-être un qui va le gober.

  • Speaker #1

    Et s'ils arrivent à toucher une personne, bien sûr. Ah non, bien sûr. à l'échelle de Dieu ce que ça représente le baraka et tout,

  • Speaker #0

    bien sûr. Je vais l'écouter, je vais laisser tranquille, il a raison. Et s'ils ne sont pas hypocrites avec eux-mêmes, ils le savent au fond d'eux. Que ne pas toucher ça, c'est la meilleure des solutions. Mais aujourd'hui, les gens, ils se voilent la face, ils veulent aller vite, c'est pas grave. Ah, vas-y, lui, il raconte n'importe quoi, lui, il fait le frère amuse. Ah, vas-y, c'est Kenriba. En plus, tu connais, il y a un temps, il y a divergence, j'ai le droit, si, que, est, c'est écrit noir sur blanc. Maintenant, Internet, des fois, c'est à double tranchant. Quand ça les arrange, ils vont sur Internet. L'autre imam a dit que j'ai le droit parce que je suis malade. Les trucs divergent. Après, boum, ils coupent direct. Faites très attention. Tu as vu ? Chacun est responsable de ses actes. Olivier, qu'on fasse très attention. Moi, je suis venu ici pour juger personne. Olivier, je suis venu pour donner mon expérience. Olivier, tu m'as appelé. On s'est appelé. Ce n'est pas Ibrahima, pas Ibrahima, Olivier. C'est parce que... On a des valeurs qu'on partage. Bien sûr. Olivier, tu ne m'as pas appelé pour m'appeler. Je sais que tu m'as beaucoup suivi, tu as beaucoup écouté.

  • Speaker #2

    Bien.

  • Speaker #0

    Et je pense que toi-même, Olivier, tu connais du monde. Tu connais des gens, tu as vécu, Olivier. Donc, tu sais ce que je te dis, ce n'est pas du bluff.

  • Speaker #1

    Non, je sais.

  • Speaker #0

    Et je pense que si toi-même, les gens de ton entourage voyaient ça aujourd'hui, ils vont savoir que ce que je dis, c'est vrai. Après, oui, tu auras toujours des petites critiques. Ah, lui, nanana, mais qu'est-ce qu'il raconte ? Moi, je suis bien. Mais des fois, Dieu, quand il te laisse... C'est une malédiction aussi des fois. Parce qu'il y en a plein qui vont dire, moi j'ai fait un crédit, hamdoulilah, il ne m'est rien arrivé. Oui, mais tu ne sais pas ce qui va t'arriver après.

  • Speaker #1

    C'est ça, tu ne connais pas demain.

  • Speaker #0

    C'est ça le piège. Et ce qu'il faut savoir dans la religion, c'est plus Dieu il t'aime et plus il te laisse plus c'est dangereux pour toi mais il y en a plein ils n'ont pas capté ce Ce cheminement, tu vois ce que je veux dire ? Donc c'est pour te dire qu'Olivier, il n'y a pas des millions de conseils. Dans l'entrepreneuriat, il n'y a pas de secret, Olivier. C'est comme dans tout, Olivier. Tu es sérieux, tu rencontres des gens sérieux. Si Dieu te fait des embuts, c'est que des épreuves. Mais Olivier, la plus belle chose, même dans sa miséricorde, Olivier, c'est que même quand tu as des épreuves, à la fin, c'est un cadeau. Tu as vu toutes les galères là ? Je sais ce que c'était, tu vois ? Même si c'est vrai, les trucs de saccellerie, on dit « Non, t'as vu ? » J'avais cette foi déterminée. Mais je me suis dit, Dieu, ça peut t'arriver. Je n'aurais pas eu ça, je n'aurais pas eu peut-être aujourd'hui le même regard. Tu sais, quand on vient de la France, on dit, ah, vas-y, c'est des trucs d'Harry Potter, ils attachent des trucs comme ça, ils racontent des folies, tu vois. Mais Dieu m'a secoué pour me dire que la méchanceté, vraiment, ça existe.

  • Speaker #1

    ne sois pas focus dessus mais fais attention garde toujours la présence d'esprit dans ta tête invoque

  • Speaker #0

    protège-toi dans les invocations j'ai créé des invocations pour ça donc t'as vu tout ça c'est des trucs heureusement que ça m'est arrivé Olivier parce que moi j'avais un mindset où je fais ce commentaire au moins t'as vu vos Harry Potter ça marche pas avec moi ça mais t'as vu tout ça il m'a fait deux en un toute cette secousse là et regarde aujourd'hui grâce à ça j'ai fait des rencontres t'as vu dans mon malheur j'ai pas roulé mais regarde à ce moment là quand le bus était garé, Après, il y avait Econ. Après, il y avait les télés. C'est comme ça que j'ai commencé à grandir. En fait, Dieu avait déjà fait un plan pour moi.

  • Speaker #1

    Non, le plan, il est écrit depuis... T'as compris ?

  • Speaker #0

    Moi, le bus était garé, je pleurais. Je me disais, regarde, je rentrais chez moi, je me dis, putain, regarde. Regarde, j'ai mis combien de millions dans un bus ? Je comprends pas, frère. Il est garé là pendant deux ans, il y avait de la poussière. T'as vu ? Regarde Dieu. et je me plaignais et subhanallah il m'avait préparé un truc que je voyais même pas Vous savez, Olivier, moi, avec tout ce que j'ai vécu, je suis obligé de rester tranquille.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    À part si je suis fou, je suis obligé de rester tranquille. La vie, c'est rien, Olivier. Olivier, on n'est que de passage. Cette phrase-là, tout le monde le dit. Mais ça a un sens. Quand tu es que de passage, Olivier, ça veut dire que tu t'attaches à rien du tout. Ce que tu dois faire, c'est laisser des traces derrière toi. Tu m'as dit une phrase qui m'a touché. Tu m'as dit, regarde, vraiment, je suis là. Je voulais être ma fille ici. Tu as dit, pourquoi ? Parce que demain, je ne sais pas ce qui sera fait. J'ai envie de laisser quelque chose à ma fille. Même demain, que Dieu nous envie, je ne suis plus là. Regarde les podcasts. Regarde mon papa. Ça, c'est mon père. Regarde ce qu'il a invité. Regarde les messages qu'il faisait passer. Tu as cette fierté-là, tu as vu ? Est-ce que tu es là aujourd'hui ? Eh bien, c'est la même chose. qu'on doit avoir dans la vie, Olivier. Tu vois, se dire que demain, je me réveille, je fais plus... Et ouallah, Olivier, quand tu fonctionnes comme ça, tu vas t'embrouiller avec personne, tu vas te détacher de tout, et tu vas vivre une vie paisible. Parce que c'est un monde de loups. Des gens vont te jalouser, d'autres vont te détester, d'autres vont te critiquer, tu vas connaître des divorces, tu vas connaître des séparations, tu vas connaître des trahisons, c'est la vie. Mais après, quand tu commences à travailler sur toi-même, tu te dis « Oh là, en fait, pourquoi je stresse ? » « Pourquoi je me... » Regarde, demain, je pars au montaire, Olivier. Au bout de deux mois, t'as oublié.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et même deux mois, c'est beaucoup.

  • Speaker #0

    T'as compris, Olivier ? Quand une personne se moque là, en une semaine, c'est fini. Ouais. On parle plus d'eux.

  • Speaker #2

    Ouais.

  • Speaker #0

    Donc, Olivier, qui mérite que toucher ta tranquillité d'esprit ? Qui ? Personne. Demande sur un symptôme, c'est toi, ton créateur. Il n'y aura pas A plus B, A, j'aime bien Olivier. Même tes enfants, Olivier, dans l'au-delà, ils vont te fuir. T'imagines ? Les enfants que tu as nourris, que tu as bercés. T'imagines ? Tout le monde va fuir tout le monde, Olivier. Donc, quand tu as ce mindset-là, tu sens que tu ne contrôles que dalle. Et ça, c'est un truc, ça se travaille. Et quand tu fais ça après, tu prends tout naturellement. T'as vu ? J'ai de l'argent, j'ai que ça. Je mets ça dedans. Ça marche, ça marche, ça marche pas, j'aurais essayé. Donc, tu passes à autre chose. et t'as vu ta vie tu deviens cool et ça ça te suit tout le temps Mais quand tu as maintenant, vous, vous, moi c'est Oseille, je vais gratter, moi non, non, non, j'ai calculé quoi, j'ai mis 100 000 euros là, j'ai jamais de la vie, une botte de la fessie, les gens sont dans des matrix, ils sont dans des films. Ouh là là, la vie c'est court. Donc s'il vous plaît, si vous suivez un conseil, le conseil, mettez de la baraka dans votre travail. La baraka, c'est faire des choses pures, avec un cœur sincère, avec une intention sincère. avec de l'argent propre et le plus important tout ce que tu fais si tu mets du dans tes calculs tu ne vas jamais perdre et moi c'était mes erreurs du début et je remercie Dieu de m'avoir fait vivre ça au début sinon

  • Speaker #1

    je ne pense pas que je suis le vraiment d'aujourd'hui et moi ma question que j'avais pour toi là tu as des enfants tu disais est-ce que tout à l'heure tu disais que nous nos parents nous ont pas

  • Speaker #0

    éduqués par rapport justement à l'éducation financière et tout. Est-ce que toi, aujourd'hui, tes enfants, tu essayes déjà de leur inculquer ces valeurs ? Est-ce que tu essayes de leur expliquer ? Comment tu les prépares un petit peu à tout ça ? Parce que, tu vois, nous, on vient d'une génération, on n'a pas grandi avec Internet. Même si aujourd'hui, on en parlait, toi et moi, c'est très dangereux, tu vois. Nous, on a quand même, je vais dire, la moitié de notre vie. On n'était pas dans les écrans. Une autre moitié de notre vie, on a été dans les écrans. Nous, on est la génération qui avons grandi avec ça, je veux dire dans l'adolescence et tout. Eux, ils sont nés avec ça. Eux, ils ont ça. Comment toi, aujourd'hui, tu communiques avec tes enfants ? Est-ce que tu leur en parles déjà de tout ça ?

  • Speaker #1

    Pour l'instant, non. C'est vrai que je commence à le faire. Déjà, ils sont très jeunes. Le plus grand, il a 12 ans. Le reste, ils sont petits encore. Mais déjà, moi, le plus important, c'est d'abord de leur inculquer la religion. parce que la religion, c'est la base de tout. Une fois qu'ils ont la religion, tu peux mettre des mots ou des explications par rapport à ce qu'ils apprennent. Parce que la religion, ça éduque déjà une personne. Et après, pour répondre à ta question, des fois, par exemple, je sors souvent en dehors, les gens, ils viennent me voir. « Papa, on te reconnaît ? Papa, photo ? » Ils voient que je parle beaucoup avec eux, que j'explique que je suis humble, je leur explique que ces gens-là, regardez le message que papa... passe. C'est ça qui leur plaît. Et eux, ils voient ce que je dis derrière, parce qu'ils voient que je parle beaucoup de religion. Que je suis pas en mode... Parce qu'ils voient que c'est pas la musique. C'est tout ce que je fais. Ils regardent mes émissions. C'est que je parle de religion. J'essaie d'inculquer des valeurs. Là, peut-être qu'ils comprennent pas les mots, riba, compagnie, mais en grandissant, comme tu l'as dit, c'est les traces que je vais laisser. Ah non, bien sûr. Ça s'efface plus.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Demain, je meurs, ils remettent ça. eux qu'ils auront un peu plus de conscience papa il avait raison ils comprendront plus les messages de papa t'as compris ? là c'est plus en gros Ils me voyaient un peu dans la rue, les gens m'arrêtent, des fois des photos, des messages, des trucs. Je dis à papa, tu vois, mais je leur dis non. Tu vois, j'ai détaillé papa, les gens, ils aiment le message de papa. Les gens, ils appellent parce que papa, ce qu'il dit, ils ressentent quelque chose dans ce qu'il dit. Mais ils sont un peu jeunes. Bien sûr. Mais voilà, c'est des trucs que je leur montrais des valeurs de rester humble. Parce que tu as vu, il s'affoie aussi. Il y a des gens qui ne t'aiment pas dans la vie, ils crachent dessus. Ils n'ont pas conscience de ça des fois, tu vois. mais je leur explique que des fois ils voient et je m'arrête, je parle avec les gens et eux ils... Ils voient une simplicité, mais ça leur apprend qu'il faut être tactile avec les gens. Il ne faut pas venir, ah oui, il faut que toi, les persécutés, on revoit. Parce que vous connaissez, il y a plein de ces gens-là, ils arrivent à certains niveaux, ils ne parlent pas avec toi, tu ne les approches pas. Donc moi, je leur montre que non, il faut parler avec les gens, il faut rester humble. J'essaie de les baigner là-dedans, tu vois. Mais ça, ça va être peut-être cruel aussi, mais même ça, je ne compte même pas sur ça. Moi, c'est leur apprendre la religion, les éduquer comme je peux. mais je me détache parce qu'en fait il est trop fou que ce soit quelque chose, Olivier tu contrôles que dalle On a vu des gens élever leurs enfants, leur donner. Demain, au revoir, plus de papa, plus de maman. Parce qu'en fait, ils avaient un calcul. Ils étaient attachés, ils avaient un programme. Mais tes enfants, c'est une amana que Dieu te donne. Éduque-les, apprends-les et invoque. Mais nous, on est dans une matrix. Non, je vais le former, lui, il va être un footballeur. Quoi ? J'ai inscrit au foot, c'est tatatatata. Lui, ça va être un étudiant, un médecin. Quoi ? Tatatatata. Ingénieur, non. Ingénieur ou rien. Ta-ta-ta-ta-ta. Mais t'es qui, toi ? Les filles se parlent des drogues. En fait, c'est ça le problème. C'est qu'on... Dieu, on le met en second rang. Et c'est pour ça que 90% que moi, je suis quelqu'un... Quand je te dis que je suis détaché de tout, je le fais même pour ma propre famille. Olivier, tu peux te marier quelqu'un pendant 10-15 ans, de moi tu divorces. T'es attaché, t'as tout donné. Au final, tu ne contrôles que dalle. C'est ce que je me dis, tu vois. Les enfants, pareil. On avait combien d'enfants à grandir, Olivier ? Des enfants, ils arrivent, des fois, ils parlent avec leurs parents, ils répondent à leurs parents. Je dis, mais toi, t'es fou. Quelqu'un qui t'a porté neuf mois, tu lèves la voix dessus, Olivier. On en voit plein. Et ça ne s'en finit pas. Des fois, même, rendre visite à ses parents, ça n'existe pas. Ou d'autres, ils se marient, la femme a la blessure du gars ils oublient la maman on l'a vu on avait des millions de cas ouais Tu vois ce que je veux dire ? Tu as dit que tu connais les entourages, que c'est dans le système.

  • Speaker #0

    Ah oui, j'ai des exemples toutes dans ma vie. C'est pour ça que je te dis « Welcome to Sparrow » .

  • Speaker #1

    Tu as compris Olivier ? Donc Olivier, toi tu as fait tout ça pour ça. Mais en fait, si tu es trop affondant, moi le petit, je le bute. Tu vois ce que je veux dire ? Donc toi, je te donne tout. Mon âme est sur toi, tu me fais ça. Tu n'es pas conscient, l'enfant, tu liquides. Mais si tu es détaché, Je lui disais, moi j'ai fait des causes. Je t'ai inculqué la religion, je t'ai éduqué. Je t'ai tout donné, maintenant je me remets à Dieu. Toi et ta chance. Mais faire, ouais, non, moi mon fils il va être comme ça, t'inquiète pas, il va être comme ça, j'ai fait comme ça, c'est que dalle. C'est ce que je veux dire, la vie, il faut arrêter de se faire des calculs, c'est ça qui est très dangereux. C'est pour ça que moi, je leur inculque, mais je ne suis pas à fond dans eux, les trucs de patrimoine, je te laisse comme héritage. Non, moi je laisse que dalle. Moi, je fais les causes. Regardez, j'ai tracé un chemin. Comment mon père l'a fait ? Nos parents n'ont pas d'argent. Nous, on est 27 frères et sœurs. Mon père s'est battu, nous a élevés, nous a éduqués. Il n'y a pas des millions. C'est une trace. Vous suivez. Ceux qui ne suivent pas, c'est à mes consciences. C'est tout. Mais il est détaché de tout. Il s'est commencé à faire des calculs. Non, moi, mon fils, c'est toute ma vie. Je vais tout lui donner. les troubles il est un grand de nature Même Dieu, qui nous a tout donné, on marche, on respire, on mange, on n'est même pas reconnaissant. Cinq prières, on n'arrive même pas à les faire correctement. Cinq prières, on n'arrive même pas à les faire à l'heure. Alors que tu marches, même le fait de clignoter des yeux, tu ne sais même pas combien de neurones ça prend. Bien sûr,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    Tu as compris, Olivier ? Donc Dieu qui est Dieu, on n'est même pas reconnaissant ? Qu'est-ce que ça va être entre nous ? Nous sommes les enfants, je ne suis pas attaché, Olivier. C'est cruel, ça va choquer des gens. Mais moi, c'est ma philosophie. Je suis détaché de tout. Je suis un mari, je fais mon devoir. D'homme. J'assume mon foyer, je fais ce que j'ai à faire. Ce n'est pas les 50-50. Non, dans le mariage, le mariage, ce n'est pas de l'amour, c'est un contrat. L'amour, ça vient par les comportements. Mais c'est de se dire, je suis un bonhomme. Ma famille ne meurt pas de faim. Je prends en charge ma femme. Ce n'est pas 50-50 comme certains, ils font. C'est des fous, tu vois. Bref, on s'est compris. Dans le sens où... Chacun a un devoir à respecter. Tu vois, Olivier ? Donc, c'est là où tu commences à faire ton devoir. Mais tu n'es pas attaché. Tu fais ton devoir. De moins que tu es attaché, c'est toi qui t'as vu t'accrocher. Pareil pour les enfants. Olivier, on ne contrôle que dalle. Je te le répète souvent, mais les gens ne se rendent pas compte. Imaginez juste une seconde quelque chose que vous maintenez à vie. Olivier, ça n'existe pas, Olivier. Même ta barbe, là, ça va tomber. Ton t-shirt, tu ne l'auras pas l'année prochaine. à partir de ce moment là Olivier tu contrôles quoi dans ta vie ? Tu veux t'attacher à quoi ? C'est la vraie question, en fait. Les gens qui nous regardent, vous voulez vous attacher à quoi ? À rien du tout. Donc, faites les causes. Allez-y doucement. Faites ce que vous avez à faire. Faites ton devoir au lever. Tu as une fille, tu l'assumes jusqu'au bout. Demain, elle fait « Ah zé, je t'ai assumé jusqu'au bout. »

  • Speaker #0

    Moi, mon rôle de père, je l'ai fait.

  • Speaker #1

    Tu as compris ? Ta femme est là, nanana, j'ai assumé. On est après, il y a des compromis, comme certaines situations, ok, mais comme t'as dit j'ai fait ce que j'avais à faire Je disais, c'est pas forcément financièrement. Oui,

  • Speaker #0

    bien sûr.

  • Speaker #1

    Un homme, c'est ce que je veux dire ou pas, et un appel, ils ne le sont pas. Vice-versa, une femme. Donc, tu vois, c'est ce truc-là qu'on doit mettre en place. C'est un genre de mindset de dire, moi, c'est mon devoir. Mes parents, je veux être là pour eux parce que c'est mes parents. Ils sont respectés comme mes parents, mes oncles, mes tantes. Tu vois ce que je veux dire ? En fait, la vie, elle est simple. C'est nous, on se l'est compliqué. Mais Dieu nous a montré chaque paramètre. Mais être humain ? Dieu va à droite, nous on va à gauche. Pour la plupart. Donc c'est ça, ce type de mindset-là qu'il faut essayer d'avoir. Et je te jure, Olivier, quand tu fonctionnes comme ça, Olivier, dans ta vie, la vie, en fait, tu vas la savourer d'une autre manière. C'est là où tu vas comprendre ce que c'est que la richesse.

  • Speaker #0

    Non, en tout cas, c'est très, très, très puissant ce que tu dis. Et tu vois, je ne veux pas te prendre trop de temps,

  • Speaker #1

    mais...

  • Speaker #0

    Tu as un peu répondu à ma question avant que je te la pose, mais... Parce que tu sais, je reçois beaucoup de gens qui font des choses inspirantes et motivantes, et je leur demande souvent comment vous réfléchissez à ce que vous faites. Est-ce que tu sais, tu réfléchis sur un an, sur deux ans, sur trois ans, sur cinq ans et sur dix ans, mais tu as un petit peu répondu à la question lors de notre discussion. Mais est-ce qu'aujourd'hui, quand même, tu... tu essaies, même si ce n'est pas à long terme, tu as quand même des projections pour Salam Transport, pour tes projets. Idéalement, tu te vois continuer à étendre...

  • Speaker #1

    Attention, quand je dis que je suis détaché de tout, ce n'est pas que je m'en fous de tout. Il faut bien qu'on mette les choses dans le contexte. Tu as vu, l'être humain, c'est... L'être humain propose, Dieu dispose. Donc, en fait, j'essaye d'aller avec Mourir. C'est juste qu'en fait, moi, j'ai... J'évite d'aller...

  • Speaker #0

    En fait, ce que je veux dire, il y en a qui font des projections dans 10 ans, je veux être là.

  • Speaker #1

    Moi, en fait, je l'ai, mais je mets toujours Dieu. J'ai cette ambition-là, mais tout le temps en allant doucement. Par exemple, aujourd'hui, c'est naturel. J'ai 7 biches. Je fais 4 régions. C'est égal, il y a 14 régions. Il m'en reste 10. Donc, je travaille pour faire les 10. Tout le monde a l'ambition de ça. Après, maintenant, là où ça va, je ne suis pas le savant parce qu'aujourd'hui, je ne pensais même pas être là où je suis aujourd'hui.

  • Speaker #0

    En fait, ma question, c'est par exemple, tu vois, sur l'idée des régions, Est-ce que tu te dis, tu te mets une deadline ou est-ce que tu te dis, je vais travailler quand ça devra venir, ça viendra pour débloquer la prochaine région ?

  • Speaker #1

    Non, en fait, moi, ma deadline, ça reste ce que je te disais tout à l'heure par rapport aux moyens. Par exemple, là, j'ai une écosse financière, moi. J'ai des bus qui tournent, je mets de côté. Donc là, je mets de côté. Dès que je vois que j'ai atteint une somme d'argent qu'il faut acheter un bus, j'achète le bus. Vice-versa. Ouais. Attends, j'ai de l'argent, j'achète, j'achète ! Demain, mon pote, il arrive, il travaille, il a de l'argent, il me donne, on continue. Moi, vice-versa. Donc, en fait, non, j'ai pas de limite. Il y a que Dieu qui va me freiner. Mais moi, le but, c'est de travailler. J'ai pas fait quatre jours pour m'arrêter à quatre jours. Bien sûr. Moi, comme je l'expliquais, je suis là pour apporter. Je suis pas là pour prendre. Moi, j'ai une mission aussi, au-delà de faire des podcasts, conseiller les gens, c'est mon pays, quand même. Moi, je sais que je soulage des gens. ça c'est une fierté chez moi on crée des salariés c'est une fierté chez moi Je ne suis pas là que pour de l'argent. Donc moi aussi, ma motivation, ce n'est pas personnel. Tu vois ? C'est de te dire avec Brahimat, regarde, tu as cette but. Tu vois tes salariés, ils sont là, tu es fier. Ils remettent leurs enfants à l'école, ils s'inscrivent, ils ont un toit, ils payent leurs lois. En fait, il faut le vivre, il faut le comprendre ça. En fait, pour moi, c'est ça la richesse d'entrepreneuriat. Ce n'est pas de gagner de l'argent, mais c'est les emplois que tu crées. C'est ce que tu touches autour de toi.

  • Speaker #0

    Les familles que tu impactes.

  • Speaker #1

    Pour moi, c'est ça la richesse. mais si t'es là en mode ouais moi je veux que me gaver je veux que me gaver tu t'en sors pas non donc moi quand j'ai goûté ça J'ai écouté cette satisfaction. Regarde, tout à l'heure, ton camarade, qu'est-ce qu'il disait ? « Ma femme apprend que ça, là ! » Oui,

  • Speaker #0

    c'est vrai. « Elle n'a plus rien fait ! » C'est vrai.

  • Speaker #1

    Je ne connais même pas. Mais tu vois, ça me touche. Je me dis « Putain, Bahima, vous avez fait du bon boulot. Vous avez fait du bon boulot. » Donc, tu vois, ça, quand tu vas en train de me dire, tu vois ce que je veux dire ? Mais il a dit « Non, ça, là, oui, nanana, clim, wifi. » Tu vois, le réflexe tout de suite. C'est ça la beauté de l'entreprenariat et c'est ça la fierté aussi de l'entreprenariat. C'est quand tu satisfais l'autre. Tu as vu ça là ? C'est beau. Il faut le vivre pour le ressentir. La satisfaction de l'autre. C'est tellement jouissif si je peux dire ça. Mais voilà, c'est beau. Et ça, je te jure que celui qui le vit, il aura tout compris dans l'entreprenariat.

  • Speaker #0

    En tout cas, Ibrahima, franchement, merci pour tes mots. Merci pour tes... punchlines.

  • Speaker #1

    Non, pas de punchlines.

  • Speaker #0

    Mais surtout, merci pour les...

  • Speaker #1

    J'ai été gentil aujourd'hui. On était plus dans l'intimité. On est rentré un peu dans le passé que t'as surgi en moi. Mais ça m'a fait plaisir, parce que c'était bon aussi. Il fallait l'entendre, tu vois. Et puis voilà, quoi, tu vois. Tu m'as fait vivre des émotions que j'avais un peu oubliées, mais qui me font du bien aussi. Et j'espère que les téléspectateurs aussi vont le ressentir autant que je l'ai ressenti. Et surtout, comme je l'ai dit... écoutez bien les messages qui sont passés. Je ne vous ai pas menti. Je ne suis pas là pour m'inventer une vie. Je ne suis pas là pour jouer un rôle. Tu as vu, tu as beau jouer un rôle, il y en a, ils sont mieux que toi derrière. Tu as beau être riche, il y en a, ils sont plus riches que toi. Ils ne sont plus là aujourd'hui. Donc, en fait, la vie, on ne contrôle que dalle. Soyez humble. Croyez en Dieu. Avancez step by step. Et puis, tout va aller. si ton destin c'est ton destin c'est pas ton destin c'est tout Donc voilà quoi.

  • Speaker #0

    En tout cas, merci énormément.

  • Speaker #1

    Mais ta question tout à l'heure, c'est après ça l'offre ?

  • Speaker #0

    Ouais, on va faire le bonus après. Parce qu'il y a un bonus qui arrive, vous inquiétez pas. Je lui ai proposé une question, vous allez kiffer. Mais en tout cas, non, moi c'était surtout ça. Te remercier parce que c'est des discours qu'on n'entend pas souvent, mais c'est des discours qui sont importants. Comme tu le disais tout à l'heure, on a besoin de... de prendre conscience de ces côtés éducation financière qu'on ne nous transmet pas toujours, qu'en tout cas, nos parents ne nous ont pas toujours transmis.

  • Speaker #1

    Malheureusement, ce n'est pas de leur faute.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas de leur faute, bien sûr, parce qu'eux-mêmes n'ont pas eu.

  • Speaker #1

    Ils ont eu la famille Oblède, ils ont nous là-bas, ils ont double famille, c'est extrêmement difficile. Non,

  • Speaker #0

    c'est extrêmement difficile. Et c'est pour ça que c'est bien d'avoir des gens comme toi qui ont des discours, je veux dire, qui peuvent choquer certaines personnes, tu vois, mais qui vont raisonner avec d'autres. et qui vont ouvrir peut-être les yeux à d'autres personnes. Donc, en tout cas, j'espère que vous, vous serez sentis impactés par les mots d'Ibrahima. D'ailleurs, mettez-le en commentaire. Qu'est-ce que vous avez pensé de ces prises de position, ces prises de parole ? Dites-nous si vous aussi, aujourd'hui, vous vous reconnaissez. Ou si vous ne vous reconnaissez pas, parce que le but de ces discussions, de toute façon, c'est d'avoir des échanges. C'est d'avoir des échanges, c'est de partager. En tout cas, moi, ça a été un réel plaisir de te recevoir. Ça a été un réel plaisir d'échanger avec toi. Je pense qu'on partage beaucoup de choses en commun, donc ça me touche encore plus d'avoir eu cette discussion.

  • Speaker #1

    Moi qui te... Je remercie la famille Kamara qui m'ont offert cette tenue là, c'est des... ils se reconnaîtront. Je voudrais également remercier aussi mon équipe, parce que c'est vrai qu'on a beaucoup parlé d'Ibrahima, Mais Salam Transport ne serait pas sans ses salariés.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Parce que je veux saluer aussi M. Aloumbadra Diop, c'est mon DG, qui fait un travail remarquable. Aujourd'hui, c'est vrai que c'est moi qui est en lumière, mais je vous dis, pour moi, c'est eux l'âme de Salam Transport. Parce que c'est eux qui côtoient les clients.

  • Speaker #0

    C'est eux qui sont petits.

  • Speaker #1

    C'est eux qui sont derrière le volant. Et c'est très dur. Quand tu as plus de 500 clients par jour, avec 500 caractères différents, ce n'est pas évident. Donc franchement, c'est à eux que je voudrais vraiment tirer mon chapeau. C'est eux que je voudrais remercier aujourd'hui. Je parle en leur nom, c'est vrai que je dis beaucoup de jeux, moi, moi, truc, mais sachez que je parle beaucoup en leur nom aussi parce que c'est eux pour moi l'âme de sa France. Nous on est juste comme on nous appelle des fois les bailleurs, c'est vrai qu'on était au début, mais pour moi si tout le mérite leur va à eux parce que c'est vraiment eux qui sont derrière, qui sont vraiment au charbon. Ça c'est un premier point. Deuxième point, je veux te remercier toi aussi Olivier. C'est vrai que tu n'étais pas obligé. Tu as beaucoup de connaissances, tu as beaucoup de gens que tu connais. Tu as eu le privilège de m'inviter, moi. On s'est connus par rapport au réseau, mais j'ai l'impression que je t'ai connu pendant toute une vie. Tu es venu, tu ne m'as pas invité pour m'inviter. Tu as essayé de me comprendre qui j'étais. Et je vois que tu me suis beaucoup dans les réseaux aussi. Donc, ça veut dire que tu t'intéresses. Il n'y en a personne. Ce n'est pas genre je viens parce qu'Ibrahima, en ce moment, il fait le tour. Non, j'ai senti que franchement, ton podcast, c'est quelque chose. J'en ai fait des podcasts, mais c'est vrai que le tien, il…

  • Speaker #0

    Merci beaucoup,

  • Speaker #1

    ça me touche beaucoup. Non, non, je te le dis, c'est pas parce que t'es là, mais je l'ai fait des podcasts, mais le tien, il m'a tenu à cœur. D'ailleurs, je peux te dire, c'est le seul podcast où j'ai insisté à parler avec toi pour venir, parce que j'avais des autres, on m'a dit, tu vois, mais parce que voilà, j'ai senti un truc, on avait ce truc en commun, j'ai beaucoup écouté, j'ai beaucoup suivi, et j'aime aussi comment tu lances le truc, et c'était important. Je pense que t'as aussi une communauté, j'ai aussi une communauté, et en parlant peu avec toi, le peu que tu m'as expliqué de ta vie, je pense qu'on a beaucoup de points en commun. de tout dire. Je pense que les traits que tu as dit tout à l'heure, ça résume tout. Donc franchement, Olivier, je voudrais vraiment te remercier parce que c'est vrai que moi, tout à l'heure, je débite, je parle, je lance des punchlines, mais c'est grâce à des gens comme toi aussi que les choses traversent les frontières parce que c'est toi qui vas me faire le montage, toi qui vas faire le travail et tout, et ce n'est pas évident. Tu n'es pas obligé, c'est du travail. Je sais que c'est beaucoup de sacrifices aussi. Je sais que tu n'as pas beaucoup parlé, mais toi aussi, le fait de quitter là où tu étais quand même à venir ici, je sais ce que c'est. on a échangé un peu en off à rapport à ta situation avec ta femme, et je sais très bien que c'est très dur. Ce n'était pas à la même échelle que chacun, mais ça reste une épreuve. Bien sûr. Et c'est pour ça que je voudrais aussi te féliciter toi, parce que c'est vrai que j'ai dit Braima et Braima, mais toi, moi et ceux qui nous regardent, on a tous le même parcours. Et c'est pour ça qu'on se comprend, c'est pour ça qu'on essaie chacun de développer, de dire ce que l'autre pense. Et franchement, c'est toi, parce que c'est toi qui fais tout le travail. moi je fais que te parler, mais c'est toi qui me montre, regarde, t'as vu, t'es pas venu, t'aurais pu me demander de l'argent. Non, tu l'as fait avec le cœur. C'est une passion. Moi, je parle avec les gens, je comprends vite fait les choses. Tu t'es lancé dans ton propre pays. Et c'est vrai que c'est moi qui est là peut-être en vitrine. Mais Olivier, c'est tout à ton honneur aussi. Je veux vraiment te le souligner parce que les gens ne connaissent pas ta vie. Mais j'aimerais bien un jour, heureusement que je n'ai pas trop parlé. On aurait fait le sens inverse. Et j'aurais aimé que c'est toi qui viennes en place et que c'est toi qui me poses des questions. Sinon, j'irais à ta femme qui va te remplacer. et qu'on a envie de savoir aussi ta vie, parce que je sais que ton parcours, il est... un jour parce que le peu que je parle avec toi c'est très enrichissant et les gens ils doivent le savoir parce que des Ibrahima il y en a plein tu en fais partie t'es même au-dessus et j'ai vraiment envie que tu partagies parce que c'est très inspirant en tout cas merci merci à toi merci à Ovecho franchement c'était un plaisir un honneur une fierté d'être là j'ai pas envie de m'arrêter malheureusement toute chose a une fin en tout cas l'essentiel c'est de tenir l'essentiel des paroles c'est vrai qu'on a beaucoup débité mais voilà retenez ce que je vous ai dit de retenir Et c'est le plus important de partager au maximum. Ce n'est pas partager Braille Bas ou partager Olivier, c'est partager le message.

  • Speaker #0

    C'est partager le message,

  • Speaker #1

    exactement. Je pense que c'est le plus important. On est tous là pour réussir, pour se tirer tous de l'avant. Et comme je dis souvent, celui qui arrive en haut de la montagne, quand il a réussi à grimper, il jette la corde pour que le deuxième monte. Et je pense que c'est comme ça qu'on va avancer, c'est comme ça qu'on va réussir.

  • Speaker #0

    Exactement. Et c'est ce qu'on essaie de véhiculer en tout cas avec ce podcast, de pouvoir avoir des gens inspirants comme toi qui ont réalisé des choses et qui sont capables par des mots de lancer cette corde pour que des gens l'attrapent et qui eux aussi se tirent vers le haut donc c'est ce qu'on essaye de faire en tout cas merci pour tes mots merci à toi Olivier merci la team incroyable n'hésitez pas à mettre des commentaires envoyez de la force à Ibrahima allez le suivre sur ses réseaux allez voir tout ce qu'il fait et vous allez en sortir grandi vous allez en sortir inspiré vous allez en sortir motivé on continue de pousser pour faire grandir la chaîne et je vous dis à très vite pour un nouvel épisode du Offshore La Famille Peace ! C'est solde !

  • Speaker #1

    Oh, chaud !

Chapters

  • L’homme qui a dit NON aux banques

    00:00

  • Il quitte tout en France pour repartir à zéro

    04:15

  • 50 € et un seul bus… le début d’une révolution

    12:40

  • Sabotages, accidents, menaces… tout semblait perdu

    22:55

  • La prière de 4h45 qui a tout changé

    35:20

  • La foi comme boussole pour chaque décision

    48:10

  • Pourquoi il a refusé l’argent des banques

    01:02:30

  • De 1 à 7 bus : croissance sans se brûler les ailes

    01:16:45

  • Des leçons pour TOUT le monde

    01:28:15

  • Un message qui peut changer votre vision de la réussite

    01:38:50

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