- Speaker #0
Ce qui me dĂ©finit, ce n'est pas la peur, mais c'est la dĂ©cision que je prends lorsque la peur m'envahit. En gĂ©nĂ©ral, c'est toujours de faire un pas de plus. Le rĂȘve et la rĂ©alitĂ©, il y a un gap. Et en gĂ©nĂ©ral, ce gap-lĂ , il est comblĂ© par le boulot. Il y a des ennemis qu'on ne combat dans la vie qu'avec le temps. Quant au lieu de mon caractĂšre, ma maniĂšre de parler, on peut naturellement avoir envie de me faire du sale. Tu vois, tu arrives Ă une table, fort de tes exploits dĂ©jĂ accomplis par le passĂ©, on te respecte. Bien sĂ»r. VoilĂ , en fait, il ne faut pas chercher le respect des gens. Il faut le gagner, c'est ça la rĂ©alitĂ©. L'humour, c'est une arme qui a Ă©tĂ© inventĂ©e par les faibles pour rire lĂ©galement du fort. Le seul moyen d'ĂȘtre libre, c'est d'avoir le courage de ses pensĂ©es et de son ressenti. Ne cherchez pas Ă tout coup Ă rĂ©ussir votre vie. Par contre, faites en sorte de rĂ©ussir votre vie. C'est ça qui est important.
- Speaker #1
Offshow ! Hello, hello les incroyaux, la team incroyable ! J'espĂšre que vous allez bien. Bienvenue dans un nouvel Ă©pisode du Offshow. Ăpisode un peu spĂ©cial parce que vous le voyez, on n'est pas dans le dĂ©cor de d'habitude. Je suis actuellement Ă Paris et aujourd'hui, je reçois un invitĂ©... Donc je suis fan. Je reçois un athlĂšte dans son domaine. Je reçois quelqu'un qui nous fait rire, qui nous fait rĂ©flĂ©chir. Je reçois quelqu'un qui n'a pas sa langue dans sa poche. Je reçois quelqu'un qui a des grands objectifs. Je reçois M.
- Speaker #0
Edgar Hill dans le off-show. Merci frérot. Merci pour l'accueil, c'est chouette, j'apprécie. Merci frérot.
- Speaker #1
Comment tu vas ?
- Speaker #0
Ăa va, Ă©coute, ça va. C'est censĂ© ĂȘtre les vacances, mais a priori, on bosse quand mĂȘme.
- Speaker #1
Oui, comme il est gentil, il est sur son temps de vacances. Il a quand mĂȘme pris le respect de venir s'asseoir, nous voir, discuter avec nous. Non,
- Speaker #0
mais moi, je suis proche justement de mes frĂšres. On est tous de la mĂȘme communautĂ© africaine. Et j'Ă©tais en Italie pendant deux semaines. En fait, je fais escale ici et je repars au BĂ©nin dans deux semaines. Donc, ton crĂ©neau correspondait avec le mien. Donc, je suis ravi de passer. J'avais vu en plus ton show dĂ©jĂ sur les rĂ©seaux et tout, parce qu'on a un ami en commun. de Brutafrique qui m'avait chanotĂ©, donc chanotĂ© Edouard. Et puis, je suis toujours ravi de venir, moi, ça me fait plaisir.
- Speaker #1
Un grand plaisir parce que il n'y a pas beaucoup de gens dont je dis ça, mais vraiment, je suis trÚs, trÚs fan de ton travail. C'est pour ça que, pour moi, c'était important de te recevoir. Les gens qui suivent un petit peu le podcast vont voir que le format est un petit peu différent aujourd'hui parce que tu es quelqu'un qui fait beaucoup de podcasts, qui travaille beaucoup à diffuser et à échanger, en tout cas avec ta communauté. D'habitude, je vais sur le parcours des gens en commençant par l'enfance et tout et tout. Mais c'est des sujets que tu as déjà beaucoup abordés.
- Speaker #0
Je crois que le parcours est quand mĂȘme pas mal connu de ceux qui me connaissent. Parce que c'est quelque chose dont je ne me suis jamais dĂ©parti. Je pense que quand je suis arrivĂ© en France et notamment dans le monde de l'humour, je suis arrivĂ© avec qui j'Ă©tais, j'ai toujours composĂ© avec ça. Et je pense que c'est un truc qui est important. Je pense ne plus jamais oublier qui on est, d'oĂč on vient. Donc, c'est la raison pour laquelle... Les gens ont beaucoup entendu mon parcours, mais c'est parce que c'est qui je suis, je ne vais pas inventer autre chose. Et donc l'histoire est restĂ©e cohĂ©rente, elle est restĂ©e la mĂȘme dans chaque podcast. Elle a pas mal Ă©voluĂ©, mais je pense qu'on sait qui je suis. On sait que je suis fils d'homme politique africain, que mon pĂšre ne voulait pas que je fasse du stand-up, que je l'ai fait contre la vie partenale, que je me suis retrouvĂ© Ă la rue, que je me suis battu pour arriver lĂ oĂč je suis aujourd'hui, que mon pĂšre ne m'a pas adressĂ© la parole pendant 14 ans. On a perdu beaucoup de temps. On a commencĂ© Ă se reparler un peu sur la fin. Je payais un peu ses soins mĂ©dicaux parce qu'il Ă©tait vieux. Et puis, je l'ai perdu il n'y a pas longtemps. Donc, je parle aussi moins de mon histoire parce que forcĂ©ment, au contenu du dĂ©cĂšs de mon pĂšre, c'est une partie de ma vie que j'essaye d'aborder aussi diffĂ©remment maintenant. Et on le comprend. Parce que c'est tout Ă fait normal. Mais il n'y a rien que, comme d'habitude, il n'y a rien que je cache. Mais mon pĂšre, il est mort il n'y a pas si longtemps. Mon pĂšre est mort en avril. Alors, toi et moi, on parle, nous sommes seulement en outre. Oui, bien sĂ»r. Donc, c'est assez frais. Et la raison pour laquelle je rentre au BĂ©nin, c'est pour gĂ©rer la succession de mon pĂšre, aider mes petits frĂšres sur place, mes soeurs sur place, ma famille sur place. Donc, j'ai de nouvelles responsabilitĂ©s maintenant. Comme on dit chez nous, maintenant, il n'y a que toi. Oui,
- Speaker #1
maintenant, il n'y a que toi.
- Speaker #0
Maintenant, il n'y a que toi. Donc, je dois gĂ©rer ça. Ăa ouvre un nouveau champ dans ma vie. Ăa ouvre de nouvelles choses. Ăa m'a donnĂ© envie d'avoir un enfant. Ah oui ? Oui.
- Speaker #1
Exclusivité. Vous l'avez entendu ?
- Speaker #0
Oui, parce que, Ă partir du moment oĂč moi je parle, il y a toujours de l'esprit, parce que je parle par rapport au moment oĂč je suis. Je suis quelqu'un qui ne cache rien et qui livre tout. J'ai ressenti ce besoin-lĂ un peu d'hĂ©rĂ©ditĂ©, de transmission. Et donc, on va dire que je m'attends Ă la tĂąche,
- Speaker #1
quoi. Non, mĂȘme pour les gens qui te suivent, on le voit que ce voyage au BĂ©nin, derniĂšrement, t'as beaucoup touchĂ©. MĂȘme dans ta direction, tu vois. Parce que, moi, je me suis toujours posĂ© une question par rapport Ă toi. Est-ce que tu Ă©tais sponsorisĂ© Jordan Brand ?
- Speaker #0
Ah ah ah ah ah !
- Speaker #1
Je me suis plus bien pensé ! Je suis un fan de basket ! Je suis un fan de basket ! Mais oui, je le sais ! Il y a des détails que tu vois, je le vois dans ta DA depuis longtemps, je dis mais attends, mon gars là , c'est soit il est fan de Jordan à fond, soit il est sponsorisé, c'est pas possible !
- Speaker #0
La premiÚre option, c'est que tu es fan de Jordan à fond. D'abord j'aime beaucoup les fringues, d'abord je suis un ancien joueur de basket, donc je suis fan de basket. Joueur, fan... Je me lÚve la nuit pour regarder les playoffs. Bien sûr. Les vrais matchs, je me lÚve pour les regarder. On a suivi OKC cette année, Boston l'année d'avant. Je crois que c'est Golden State qui avait fait un⊠Non, c'était les Lakers ou Golden State ? C'était les Lakers dans le Covid, là ?
- Speaker #1
Les Lakers, oui.
- Speaker #0
C'Ă©tait les Lakers et Starcourt avant. Et je crois que c'Ă©tait⊠On verra d'ailleurs, parce que j'espĂšre qu'ils pourront en avoir un avec Don Cich. Ăa m'a un peu hypĂ© quand il est arrivĂ© aux Lakers-Don Cich, mais finalement ils ont rien fait ces deux lĂ Bon, ça reste un bon bref. Je suis fan de basket et donc je suis fan de la mentalitĂ©. J'aime beaucoup la mentalitĂ© de Michael Jordan. Je l'aimais bien avant de voir The Last Dance sur Netflix. Mais ça m'a encore plus hypĂ©. Lui, Mamba. VoilĂ , lui, le Mamba, le Black Mamba. Kobe Bryant, pour ceux qui ne connaissent pas Black Mamba. Donc voilĂ , je suis assez fan de la mentalitĂ©, de ce que c'est qu'ĂȘtre un sportif de haut niveau. Et je transfĂšre ça, en fait, dans mon art. Je transfĂšre ça dans ma vie, dans ce que j'ai Ă faire. C'est mon Ă©thique. C'est comme ça que je... Mon Nindo, comme on dit pour les fans de Naruto, ma voix est du ninja. C'est la voix que je me trace et j'essaye de m'identifier Ă ces icĂŽnes-lĂ qui m'ont beaucoup inspirĂ©. Michael Jordan, c'est une icĂŽne qui m'a beaucoup inspirĂ©. Donc je m'inspire beaucoup de lui dans ma mentalitĂ©, dans la maniĂšre de gĂ©rer les haters, les naysayers, ceux qui veulent te pourrir la vie, ceux qui disent que tu ne pourras pas le faire. De me doper, de me motiver. Je m'invente des dĂ©fis, je m'invente des ennemis. J'essaye de dĂ©passer tout ça.
- Speaker #1
Parce que moi, c'est la raison. Je veux dire principale de la raison pour laquelle...
- Speaker #0
C'est vrai qu'aprÚs, quand je suis arrivé au Bénin, pour répondre à ta question, c'est vrai que quand je suis arrivé aprÚs au Bénin, l'énergie était complÚtement différente. D'abord, je suis Béninois, je suis resté au Bénin jusqu'à tard. Moi, je suis parti aprÚs, je ne sais plus, la seconde ou un truc comme ça. J'ai fait la seconde là -bas encore, donc je suis resté jusqu'à tard là -bas. J'ai été à Victor Ballou à Porte-Novo, à Monseigneur Isidore de Souza à Ouida, à PÚre-aux-Pieds à Cotonou. Donc moi, je suis un vrai béninois.
- Speaker #1
C'est un vrai béninois.
- Speaker #0
Un vrai béninois. Et comme j'étais parti du Bénin un peu fùché avec mon pÚre, j'avais laissé un peu mon pays et ma culture derriÚre moi. Je n'avais pas remis un boomba depuis trÚs longtemps. Et je l'ai remis. En fait, quand je suis arrivé chez moi au Bénin, j'étais arrivé avec une valise remplie de Jordan. Un petit défilé de mode là . Mais en fait, jamais je ne l'ai mis. Parce que je venais aussi pour faire l'enterrement de mon pÚre. Et en fait, je me suis habillé en boomba, en djellaba et en hakbada. Absolument. Tout mon séjour.
- Speaker #1
Et on l'a vu sur tes réseaux. Tu expliquais aux gens.
- Speaker #0
qu'est-ce que c'Ă©tait oui parce que je voulais partager avec ces gens qui me suivent depuis le dĂ©part de ma culture qui me semblent quand mĂȘme avoir Ă Ă©voquer j'ai pas fait semblant de pas ĂȘtre bĂ©ninois j'ai en jetĂ© que français je pense que j'ai toujours dit franco-bĂ©ninois je pense que j'ai toujours chatte-out et proclamĂ© ma culture bĂ©ninoise je l'ai toujours fait mais je pense que je peux faire plus je peux faire mieux et j'essaye de faire plus et de faire mieux de m'habiller en tel lieu traditionnel et de proclamer plus mon hĂ©ritage culturel qui est un hĂ©ritage culturel bĂ©ninois Tant qu'au BĂ©ninois, je suis fier d'ĂȘtre français et de vivre en France. Mais je trouve que j'ai beaucoup plus parlĂ© de ma culture française que de ma culture bĂ©ninoise. Et maintenant, je suis un peu plus lĂ -dedans. Mais je suis un vrai bĂȘtise culturelle. Et c'est assumĂ©, ça.
- Speaker #1
Non, c'est assumĂ©. Et de toute façon, je pense qu'on va y venir dans la discussion. Parce que dans tes projets Ă venir, tu as commencĂ© Ă aborder des pistes dans ton dernier vlog. Je vous invite Ă aller voir ces vlogs. Ils sont extraordinaires. Et moi, justement, la raison pour laquelle je voulais te recevoir, qui est pour moi le gros axe de notre discussion, c'est... Tu es quelqu'un qui a subi beaucoup d'Ă©preuves. Tu as affrontĂ© beaucoup d'Ă©preuves, que ce soit, comme tu l'as dit rapidement, ĂȘtre dans la rue, tu as commencĂ© l'humour, tu es montĂ© vite haut dans des sphĂšres oĂč beaucoup de gens voudraient aller. Tu t'es sĂ©parĂ© de ça. Tu as toujours eu des Ă©preuves, mais tu as un mental, justement. Et c'est ça, moi, le truc, c'est comment toi, Edgar, tu dĂ©finis, comment tu as rĂ©ussi Ă construire ? ce mental ? Et comment tu pourrais aujourd'hui, si on a des jeunes qui nous Ă©coutent, quel truc tu pourrais leur dire pour construire et arriver Ă construire un mental aussi fort, aussi solide face aux Ă©preuves ?
- Speaker #0
Bon, d'abord, moi, je ne suis pas dĂ©nuĂ© de peur. Pas du tout. Je suis quelqu'un d'excessivement peureux Ă bien des Ă©gards. Et c'est la raison pour laquelle je suis quelqu'un de courageux. Parce que ce qui me dĂ©finit... Ce n'est pas la peur, mais c'est la dĂ©cision que je prends lorsque la peur m'envahit. En gĂ©nĂ©ral, c'est toujours de faire un pas de plus. Toujours. J'ai ce moment de... Ah, bien sĂ»r, j'ai ce moment-lĂ . Mais je ne le montre pas dĂ©jĂ parce qu'on a de bons acteurs. Ah ben attends, il ne faut jamais montrer Ă la personne en face qu'il y a un tremblement au niveau de la cheville. Il faut rester gainĂ© un maximum, tu vois. Il faut essayer de rester gainĂ© un maximum. Et puis aprĂšs, je me dis, bon Ă©coute frĂ©rot, c'est comme d'habitude. On fait un pas, on avance et on voit ce que ça donne. Mon raisonnement, il est trĂšs simple. jeudi j'ai 38 ans J'ai un petit temps de parcours sur la Terre et j'ai le sentiment que l'enjeu de la vie, frĂ©rot, l'enjeu de toute la vie aujourd'hui, maintenant, c'est d'ĂȘtre soi-mĂȘme. Dans un monde oĂč on te dicte sans cesse ta conduite pour ĂȘtre quelqu'un de validĂ© et d'apprĂ©ciĂ©, ĂȘtre soi-mĂȘme, c'est un vĂ©ritable enjeu. Je pense qu'il y a beaucoup de gens dans la vie qui avaient des aspirations, des envies, qui nourrissaient des rĂȘves et qui ne sont jamais allĂ©s au bout de ça Ă cause des remarques ou des critiques. de quelques autres ou de quelques-uns qui n'avaient pas leur talent.
- Speaker #1
Ou du regard des autres, simplement.
- Speaker #0
Et puis bien souvent, les gens vont te dĂ©courager parce qu'ils te voient jouir d'une libertĂ© qu'eux n'ont pas eu le courage de s'offrir. Et donc, je pense que les gens comme moi qui ont du caractĂšre, mais je n'en ai pas toujours eu, ça se forme au fur et Ă mesure aussi, mais quand tu n'as pas trop de caractĂšre, tu peux abandonner tes idĂ©aux et tes envies et tes vĂ©ritĂ©s, quelles qu'elles soient, Ă cause des critiques des autres. Donc le courage, c'est quelque chose qui est nĂ©cessaire. En fait, l'idĂ©e, c'est de se dire qu'il vaut mieux ĂȘtre dĂ©testĂ© pour ce qu'on est, qu'apprĂ©ciĂ© pour ce qu'on n'est pas. C'est trĂšs simple ce calcul-lĂ . Quand tu es dans un endroit, si tu es Ă l'aise dans l'endroit, tu restes. Si tu n'es pas Ă l'aise, il n'y a pas deux trucs, il y a un seul truc Ă faire, je t'en vais. Tu ne te demandes pas, si je pars, quelles vont ĂȘtre les consĂ©quences ? Non, on s'en fout. Tu es sĂ»r que tu n'es pas bien lĂ oĂč tu es. Donc, pars. c'est ta meilleure chance de trouver quelque part oĂč t'es bien tu comprends ? Je ne sais pas moi qui l'ai dit, je crois que c'est Steve Jobs, et ça a Ă©tĂ© repris par Alexandre Astier, dans un podcast que j'ai vu, qui dit « Si ça fait quatre jours que tu te lĂšves et que tu te dis que ce que tu fais lĂ , si c'Ă©tait ton dernier jour sur Terre, tu ne l'aurais pas fait, alors ce n'est pas trĂšs grave, il y a un petit problĂšme, mais ce n'est pas trĂšs grave. Si par contre ça fait quatre mois que tu te dis ça, il y a un problĂšme. Il faut partir du principe que, et ça ce n'est pas moi, c'est les stoĂŻciens qui le disent, Ils ont un prĂ©cepte. Un des sept prĂ©ceptes stoĂŻciens, c'est « memento mori » . Rappelle-toi que tu vas mourir. A priori, la plupart des gens, je m'en suis rendu compte il n'y a pas longtemps, mais en fait, a priori, la plupart des gens, frĂ©rot, ils se comportent comme siâŠ
- Speaker #1
Ils n'allaient pas mourir.
- Speaker #0
Non, non, vraiment. Tu réfléchis à ce que je te dis.
- Speaker #1
Non, non, je suis trĂšs d'accord avec toi.
- Speaker #0
La plupart, ils font genre, ouais.
- Speaker #1
On dirait qu'ils ont une vie éternelle. Ouais, ouais. Et on est tous⊠Et lui,
- Speaker #0
je ne lui parle pas, je le verrai demain. Il m'emmerde, lui. on se parlera dans 10 ans environ. T'imagines ? Dans 10 ans, il sera calmĂ©. Dans 10 ans, je lui reparlerai. Tu vois ce que je veux dire ? Et si c'est cela, en vrai, il faut dire aux gens qu'on aime qu'on les aime. On est Ă des Ăąges, toi et moi, oĂč on a vu des gens disparaĂźtre en un claquement de doigts.
- Speaker #1
Exactement. Tu comprends ? Ouais.
- Speaker #0
Et il s'est dit une chanson que j'ai entendue il y a quelque temps, je crois que c'Ă©tait Justin Bieber, oĂč ça disait, c'est pas ma tasse de thĂ©, mais j'essaie toujours de, voilĂ , et j'ai vu passer la chanson, et je disais, « Young blood think there is always tomorrow » . Les gens, voilĂ .
- Speaker #1
Le sang frais pense qu'il y a toujours un lendemain.
- Speaker #0
Il y a toujours un lendemain. Ce n'est pas vrai. Donc, je pense qu'il faut essayer de vivre sa vie comme on la vivrait si c'Ă©tait le dernier jour. Ce n'est pas de la dĂ©magogie. Ce n'est pas une phrase pour faire bien. Je pense, premier degrĂ©, sincĂšrement Ă ce que je te dis. Et donc, si on s'inscrit dans ce raisonnement-lĂ , de vivre sa vie comme on la veut, nous, de rĂ©ussir sa vie Ă soi, et pas de rĂ©ussir dans la vie, de rĂ©ussir sa vie Ă soi, pour soi-mĂȘme, pour ĂȘtre OK avec ce qu'on voit dans la glace. pour arriver Ă vivre avec soi. Moi, je connais des gens qui se soumettent, pour ne pas avoir de problĂšmes, mais qui ont du mal Ă vivre avec eux-mĂȘmes. Des putes, mon frĂšre. Et quand tu sens... La vie est dure. C'est rude. Mon frĂšre, c'est rude. Ceux qui se soumettent lĂ , qui ne veulent pas lĂ , ça se voit sur leur visage. C'est dur. Mon frĂšre, il y en a... Ăcoute, c'est dur. Ăcoute, il y a des chauffeurs Uber que je prends. Quand je rentre dans la voiture, je leur demande juste de monter les fenĂȘtres et de mettre la clim. Je pense que je le...
- Speaker #1
Ah, tu l'as... Un problĂšme. Ouais.
- Speaker #0
Et j'ai fait, il dit, mais monsieur, on est d'accord que ce que vous ressentez lĂ , moi, je ne peux pas ĂȘtre responsable. Puisque moi, je viens d'arriver dans votre vĂ©hicule. Ouais. Je vois bien toutes ces... Tu vois bien. Je vois bien qu'Ă la base...
- Speaker #1
Il y a des antécédents. Non,
- Speaker #0
mais je vois bien que tu voulais ĂȘtre astronaute. Tu as compris. Non, mais j'ai compris. Tu voulais pas ĂȘtre lĂ . Alors, je suis dĂ©solĂ© de ça. Mais moi, je suis le gars qui est dans la voiture et qui veut aller Ă Sarcelles.
- Speaker #1
Donc, s'il te plaĂźt, ferme la clim.
- Speaker #0
Tu comprends ? Et j'essaie d'ĂȘtre empathique parce qu'avant, j'Ă©tais un peu plus brutal verbalement. Mais maintenant, je suis empathique. Et en fait, quand tu leur parles comme ça, ils comprennent qu'ils disent bon, il n'a pas tort ce mec-lĂ . Je ne lui ai rien fait, je ne le connais pas. Je suis dĂ©jĂ en train d'essayer de l'engager. Ils finissent par ĂȘtre plus doux, plus calmes. Mais la rĂ©action naturelle de beaucoup de gens maintenant, c'est l'agressivitĂ©. si dĂšs qu'on vous parle vous vous Ă©nervez ça veut dire que vous n'ĂȘtes pas au bon endroit normalement on est en paix ou bien voilĂ je parlais avec une amie il y a quelque temps et puis je me suis rendu compte qu'elle dĂšs qu'elle boit 2-3 verres systĂ©matiquement elle pleure ah ouais ouais Non, ça va, j'en ai besoin. Je finis par le dire un soir, ma chĂšre. Ăa fait quatre fois que je te vois. Quatre fois que tu pleures.
- Speaker #1
Quand tu bois des verres.
- Speaker #0
Tu ne penses pas que le vin n'est qu'un exhausteur, un rĂ©vĂ©lateur de ce qui est au fond de toi. Franchement, fais comme tout le monde. Prends une feuille, trace une ligne au milieu, mets les pour, mets les contre de la maniĂšre la plus basique et la plus honnĂȘte qu'il soit. HonnĂȘte. Et s'il y a plus de contre que de pour, ce n'est pas grave. il n'y a personne qui va te juger mou non non il y a que ceux qui entreprennent ne peut pas se foutre de ta gueule tout le monde sait comment c'est la vie on peut pas faire un perfect mais par contre s'il y a plus de compte que de pour ajuste donc en fait moi j'ai pas commis de grands actes de rĂ©bellion j'ai ajustĂ© tu comprends ? tu as commis bien sĂ»r bien sĂ»r mais tu comprends mais quand je suis dans un endroit oĂč je dois pas ĂȘtre j'ajuste tu comprends ? si je fais un sketch sur Vincent BollorĂ© que vous voulez me censurer pour ça Ă©coute c'est votre histoire ça peut pas ĂȘtre moi le mĂ©chant oui Moi je suis un africain, je suis afro-europĂ©en, je parle de la France afrique, forcĂ©ment tu es obligĂ© de parler de ce monsieur quand tu parles d'Afrique. Bien sĂ»r. Donc je fais un sketch qui a la corruption, qui a des millions, que tout le monde connaĂźt, qui a mĂȘme mon sketch qui a le plus marchĂ© en Afrique je pense, et donc tout le monde le connaĂźt, je fais ce sketch lĂ , on veut me censurer, vous dites censurez-moi, c'est votre histoire. Mais si pour ĂȘtre sur votre chaĂźne, il faut que je chie sur l'endroit oĂč moi je suis nĂ©, c'est mieux que je ne vienne pas la tĂ©lĂ© non ? VoilĂ , donc c'est mĂȘme pas... Tu sais c'est logique mon frĂšre, tu comprends ? Je finis lĂ , je monte. AprĂšs, je quitte Canal, donc trĂšs tĂŽt. Je quitte Canal trĂšs tĂŽt, je finis par aller maintenant, je fais VTEP chez Arthur. J'ai dit « Ah, c'est il y a longtemps. » Il y a encore des gens maintenant qui m'insultent parce qu'ils sont dans les conflits IsraĂ«l-Gaza. LĂ , ils me voient chez Arthur, maintenant ils m'insultent. « Ah, t'es insoumis ! » Ăcoute, dĂ©jĂ âŠ
- Speaker #1
Ăa fait longtemps que je fais plus ça.
- Speaker #0
Ăa fait trĂšs longtemps que je fais plus ça. Et puis dĂ©jĂ , je t'emmerde. Parce que t'es qui toi dĂ©jĂ ? Moi, j'ai essayĂ© de me dĂ©brouiller comme j'ai pu dans la vie. Donc toi qui parles, qui dis que je suis une pute, j'aimerais bien que tu t'asseyes et qu'on voit ton CV Ă toi. Je suis sĂ»r que... Je suis sĂ»r qu'on verra beaucoup de sessions levĂ©es.
- Speaker #1
Les gens qui s'asseillent de façon pas complémentaire.
- Speaker #0
Je ne suis plus d'accord avec toi, mais je ne les calcule pas. Et puis on commence comme on peut. Mais effectivement, quand j'ai eu le sentiment, lĂ encore une fois,
- Speaker #1
d'avoir eu mon coup,
- Speaker #0
je suis parti. Et d'ailleurs, tous les gars m'ont dit, comment tu quittes la tĂ©lĂ© ? Et alors ? Ăa peut ĂȘtre la tĂ©lĂ©, ça peut ĂȘtre que tu n'as rien Ă foutre. Je ne suis pas Ă l'aise, je m'en vais en fait. Parce que je ne trouvais pas la rĂ©partition des rĂ©compenses avantageuses. Tu passes ta semaine et ça... De toute façon, Arthur, c'est un gars avec qui j'ai gardĂ© des rapports. On discute. On discute de beaucoup de choses. Parce qu'il n'y a pas de raison de s'Ă©nerver. C'est le chemin des facochĂšres. Il vaut mieux parler avec les gens. Tu passes la semaine Ă bosser, Ă faire des Ă©missions, pour tenir l'Ă©mission Ă bout de bras. Quand il y a une grosse Ă©mission spĂ©ciale trĂšs vue, on met des stars et on ne te met pas toi. J'ai dit OK, vous avez le droit de faire ce classement-lĂ . Moi, j'ai le droit de refuser. Donc, je m'en vais. Ă la base, je suis parti pour ça. Donc c'est mĂȘme pas pour des raisons politiques ou je sais pas quoi.
- Speaker #1
C'est juste que tu estimais que pour le travail que toi tu faisais, c'était pas reconnu.
- Speaker #0
VoilĂ , j'estimais dans mon cĆur que j'Ă©tais un des meilleurs et qu'on me rĂ©compensait pas assez pour le niveau que j'apportais. Par contre, je suis pas obligĂ© de forcer les gens Ă reconnaĂźtre ce que moi je pense. Je peux par contre ne pas accepter que le prix auquel ils m'achĂštent. Tu sais pas ce qu'on pense que je veux dire. Si t'as pas envie de me respecter, c'est ton droit. Tu as le droit de ne pas me considĂ©rer artistiquement et de pas me... En plus, je sais que c'est pas ça. C'est juste qu'en fait, ils s'en battent les couilles, la tĂ©lĂ©, frĂ©rot. il y aura du flux ils font des trucs ils te connaissent pas toi t'es lĂ demain il y aura un autre quand t'as compris ça tu te dis bon Ă©coute je vais aller quelque part ma prĂ©sence compte signifie quelque chose et puis aprĂšs ça j'ai vraiment j'en ai vraiment eu marre j'ai dĂ©cidĂ© de me de la tĂ©lĂ© pardon j'ai dĂ©cidĂ© donc de me diriger vers internet donc je suis allĂ© sur internet j'ai commencĂ© Ă mettre des sketchs au dĂ©part il se trouve que j'ai un certain talent en stand-up et donc mes sketchs ont commencĂ© Ă fonctionner un certain talent Bon, moi, je me trouve pas mauvais.
- Speaker #1
Un vrai talent.
- Speaker #0
Oui, voilĂ , merci beaucoup. Et donc, mes sketchs ont fonctionnĂ©. J'ai commencĂ© Ă faire beaucoup des millions de vues avec des nombreux sketchs. J'ai donnĂ© presque deux heures de stand-up pur jus, des 11 minutes qui tapaient sur les rĂ©seaux, la colonisation, la corruption, l'infidĂ©litĂ©. Que des sketchs qui ont passĂ© plusieurs fois le million sur les rĂ©seaux sociaux et qui m'ont permis de me crĂ©er une notoriĂ©tĂ© et de commencer Ă remplir mes salles. Puis aprĂšs, j'avais un nouveau spectacle que j'ai commencĂ© Ă faire. Donc voilĂ . Et aprĂšs, j'ai commencĂ© Ă faire des podcasts. Et je me suis rendu compte que lorsque je parlais avec des gens, que je nourrissais des rĂ©flexions philosophiques, en fait, ça faisait des vues, ça fonctionnait. Donc je me suis dit, il n'y a pas de raison que je ne fasse pas ça. Et donc j'ai coupĂ© les extraits que j'ai commencĂ© Ă mettre. LĂ encore, les gens de mon milieu, « Ah, ce n'est plus un humoriste, c'est un coach de vie. » Je ne suis pas un coach de vie. Je ne me suis jamais levĂ© un matin en disant, « Renaud, lĂšve-toi, tu peux le faire. » Quand bien mĂȘme je le ferais, je t'emmerde. mais ce n'est pas ce que j'ai fait, ce n'est pas la vĂ©ritĂ©. Je n'ai jamais fait de confĂ©rence payante.
- Speaker #1
Tu n'as jamais vendu de formation ?
- Speaker #0
Non, je n'ai jamais fait ça. Mais en fait, ils savent trĂšs bien ce qu'ils le disent. Simplement, c'est parce que quand eux, ils parlent, ça fait cinq vues, tu comprends ? Pas des millions. Et donc, c'est aussi une façon de te discrĂ©diter, de te dĂ©courager un peu. Je reviens Ă ce que je te disais. C'est-Ă -dire que quand tu fais quelque chose de diffĂ©rent, ceux qui n'arrivent pas Ă le faire, en gĂ©nĂ©ral, veulent te dĂ©courager. Ăa passe que par des vannes comme ça. Tu es coach de vie. Oui, mais il va te dire aprĂšs, je rigole, tu es dĂ©nervĂ©. Mais tu ne rigoles pas. en fait Ă travers l'humour oui et puis Ă travers l'humour tu veux me piquer tu vois c'est en fait C'est pas compliquĂ©. Quand quelqu'un te fait une blague qui pique, frĂ©rot, c'est pas une blague.
- Speaker #1
Il y a un sens derriĂšre. Une blague,
- Speaker #0
c'est doux. Tu glisses et tu rigoles. Moi, si je me fous de ta gueule, tu vas en rire, frĂ©rot. Je vais pas la bout de tu m'humilier. Mais par contre, lĂ , il y a une volontĂ©, des fois, Ă travers la blague, de te dĂ©courager un peu. Bon, Ă©videmment, il faut pas les calculer, il faut continuer Ă faire ce qu'on fait, mais c'est vrai que, voilĂ , je suis passĂ© par ce vecteur-lĂ . Maintenant, j'avais créé un autre, un dernier, comment on appelle ça, un dernier, on va dire, Paul Vision, un dernier... secteur de vidĂ©o en dernier registre qui est Road to Stade de France, une sorte de mini-documentaire maintenant, oĂč on me voit qui a fixĂ© un objectif qui est de faire le Stade de France, et on me voit faire ma route pour essayer de rĂ©aliser mon rĂȘve.
- Speaker #1
Et c'est justement, moi j'ai regardĂ© les deux Ă©pisodes, le dernier qui est sorti la semaine derniĂšre, et encore une fois je vous invite vraiment Ă les regarder parce que ce qui m'a marquĂ© dans les deux Ă©pisodes, c'est vraiment de dĂ©jĂ je te trouve hyper gĂ©nĂ©reux de montrer les coulisses, de montrer tout ce qu'il se passe derriĂšre, et ça montre encore plus Et justement, l'homme dĂ©terminĂ©, le travail que tu mets, on te voit Ă MontrĂ©al sur scĂšne en train de regarder la lumiĂšre, en train de regarder le son, en train de regarder comment tu vas faire ton entrĂ©e et tout. On te voit gĂ©rer pour dire OK, finalement, s'il y a des places qui sont en haut et que tout n'est pas pris, on va descendre des jambes. On te voit vraiment contrĂŽler tout ce qui se passe dans ton environnement. Et pour moi, c'est lĂ oĂč j'en reviens Ă cette notion d'athlĂšte de haut niveau, parce que pour moi aujourd'hui. Tu fais le mĂȘme travail qu'un athlĂšte de haut niveau. On te voit te livrer, nous expliquer comment tu es fatiguĂ© par ta maladie, qui te fatigue aujourd'hui. On te voit dans le premier Ă©pisode, comment tu rĂ©pĂštes tes textes, quand tu es tout seul dans le jardin en train de rĂ©pĂ©ter tes textes et tout. Moi, je me dis, cette Ă©thique de travail, parce que tu n'as pas fait d'Ă©cole de comĂ©die. Toi, la comĂ©die...
- Speaker #0
Autodidacte.
- Speaker #1
Comment tu rentres, pour moi, dans la comédie ? Parce que c'est quoi le... Déjà , c'est qui qui t'inspire ? à rentrer dans la comédie ?
- Speaker #0
Oh, Eddie Murphy, DieudonnĂ©, Dave Chappelle, Richard Pruyol. En France, DieudonnĂ©. Moi, quand j'Ă©tais jeune, DieudonnĂ©, il faisait du sale, frĂšre. Quand j'Ă©tais jeune, il faisait du sale. En France, DieudonnĂ©, avec le divorce de Patrick, Mes Excuses, Sandrine, chacun, c'est un gars polĂ©mique en France parce que je crois qu'il est quand mĂȘme...
- Speaker #1
trÚs apprécié en Afrique.
- Speaker #0
On n'est pas dans leur pays.
- Speaker #1
Et mĂȘme en France, il est encore apprĂ©ciĂ©.
- Speaker #0
C'est un dieu vivant. C'est une lĂ©gende vivante. Certains diront qu'il Ă©tait prĂ©curseur. D'autres diront qu'il est antisĂ©mite. Mais ce n'est pas mon sujet. Mon sujet, Ă moi, il est trĂšs simple. Non seulement je ne rentre pas dedans, mais en plus, il ne m'intĂ©resse pas spĂ©cialement. On parle artistiquement. Artistiquement, ce mec-lĂ est fort. Il est trĂšs fort. C'est tout. Mon dĂ©bat, il s'arrĂȘte. Parce que c'est pareil, internet tu vas dire un truc, mais les gens vont essayer toujours de t'emmener lĂ oĂč t'es pas allĂ©. En fait non, mon propos il est trĂšs simple, c'est de donner les centrĂ©s et les ciblĂ©s. Ce mec est un gĂ©nie de la scĂšne. C'est un mec qui a créé des milliers de vocations, et je pense que ça faisait longtemps qu'il n'y avait pas un humoriste comme lui qui a fait autant de petits. C'est-Ă -dire que autant ceux de sa gĂ©nĂ©ration l'ont copiĂ©, autant les gĂ©nĂ©rations qui ont suivi l'ont copiĂ© aussi. C'est un mec dont le talent est... D'ailleurs je n'ai vu aucun artiste en loge me dire qu'il est nul. Peut-ĂȘtre qu'ils ont dit Ă la tĂ©lĂ©vision. Mais il n'y a aucun gars en privĂ©, on va ĂȘtre honnĂȘte, parce que c'est quand mĂȘme la marque de fabrique, il n'y a personne en privĂ© qui dit qu'il est nul, je ne connais personne. Pourquoi tu veux que je dise ça ? Je ne veux pas dire qu'il est nul. Parce que tu me menaces de me niquer ma gueule si je ne dis pas qu'il est nul, ben nique-la. C'est le seul moment oĂč on trouve que j'ai du courage. Je refuse d'ĂȘtre incohĂ©rent. Je refuse de ne pas ĂȘtre alignĂ©. J'ai besoin d'ĂȘtre dans une Ă©nergie stable et fluide, moi. Je pense que ce mec est drĂŽle. je dis qu'il est drĂŽle.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
S'il y a quelque chose Ă gĂ©rer par rapport à ça, venez me voir, et on voit. Ou sinon, allez vous faire foutre aussi, parce que quelque part, j'en ai rien Ă foutre. Leur ressenti, et le ressenti global en gĂ©nĂ©ral, je m'en tamponne pas mal le coquillard. Donc oui, c'est plutĂŽt ces gars-lĂ qui m'ont donnĂ© envie de faire de la scĂšne, je dirais, Dieu donnĂ©. AprĂšs, plus jeune encore, quand je dĂ©marrais juste l'humour, il y avait Fabrice EbouĂ©, Thomas Njijo, vraiment des grands frĂšres. J'ai peut-ĂȘtre dit que j'aime bien son dernier film, Les damnĂ©s de la terre, le grand dĂ©placement, un peu Ă moins bien marchĂ©. C'est comme ça, c'est la partie de la vie. Seuls ceux qui tentent des choses, essayent.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Je crois que c'est Charles Peggy qui disait « Ils ont les mains propres, normal, ils ne font rien. » « Ils ne font rien, exact. » « Normal, ils ne font rien. » Donc moi, ils m'ont donnĂ© envie. Et aprĂšs, je me suis rendu compte que entre le rĂȘve et la rĂ©alitĂ©,
- Speaker #1
il y a un gap.
- Speaker #0
Il y a un gap. Et en gĂ©nĂ©ral, ce gap lĂ , il est comblĂ© par le travail. Je te redis, entre le rĂȘve et la rĂ©alitĂ©, il y a un gap. Et en gĂ©nĂ©ral, ce gap lĂ , il est comblĂ© par le boulot. Moi je connais beaucoup de gens qui voulaient faire ce mĂ©tier, qui sont arrivĂ©s et qui ont dĂ©couvert qu'ils Ă©taient nuls et qui n'ont pas fait les efforts pour essayer d'amĂ©liorer leurs lacunes et qui donc sont rentrĂ©s dans des petites histoires Ă la con plutĂŽt que de se focusser sur leur mĂ©tier. C'est aussi un des gros problĂšmes que j'ai vu. En gĂ©nĂ©ral, ceux qui sont dans les histoires, les cancans, les nyamanyamas, c'est des gens qui n'ont pas le niveau pour performer. Et donc, ils essayent d'exister autrement. Parce que du coup, le seul truc qui leur donne le sentiment d'exister, ça devient de commenter, de critiquer ceux qui existent vraiment. Ils finissent par commenter et critiquer en permanence ceux qui font ce qu'ils auraient aimĂ© faire. Et en gĂ©nĂ©ral, c'est plutĂŽt le signe que t'es pas bon.
- Speaker #1
Et c'est parce que commenter, critiquer ces gens qui font des choses va te rapporter des clics. Et parce que les gens, il y a toujours des rageux.
- Speaker #0
qui vont vouloir regarder trop sur toi mais c'est ça un mec moi j'ai vĂ©cu ça je me suis sĂ©parĂ© de beaucoup de soi-disant groupes de potes parce que il faut que je les remercie parce que ils m'ont appris la dĂ©finition de ce qu'est un vrai ami Ă force de de trahison et de coup bas ils m'ont permis d'avoir une vision de plus en plus fine promets-tu que quelqu'un qui t'aime pas dans mon milieu fasse de mal parler de toi et les pires ennemis sont les amis d'hier ok ça veut dire que c'est celui qui a qui a soi-disant des Ă©lĂ©ments sur toi. Et qui, dans ce milieu, finit par faire sa promotion en disant ton nom sans cesse en l'orge. Parce que lui, il n'a pas les moyens de briller par un sketch. Donc ça, pour moi, ça devient de dire, ah ben, regarde, moi, je l'ai bien connu. Et je peux vous dire que je connais son vrai visage. Ăa, Ă©tant donnĂ© que je ne la connais pas encore, moi, il ne fait pas ça avec moi. Attention, moi, je le connais, je le maĂźtrise. Moi, je l'ai vu, je ne l'ai vu qu'Ă l'Ă©tĂ© personne. Attention, je le connais. VoilĂ , cette espĂšce de tocard. C'est-Ă -dire, c'est la dĂ©finition mĂȘme du loser. Il n'est pas capable de briller par lui-mĂȘme. C'est le mĂȘme niveau qu'un parasite. Il a besoin de parler de toi. Ce genre-lĂ , il faut le rĂ©pondre de maniĂšre jordanesque. Il faut mettre 60 points dans le match. J'ai entendu tout ce que tu as dit. Je suis arrivĂ© avec des Air Max pour te dunker sur la gueule. Ăa va ĂȘtre poster sur poster. Le match va ĂȘtre long.
- Speaker #1
ton match va ĂȘtre long frĂ©rot tu vas voir mes 3 points rentrĂ©s ce moment c'est la meilleure rĂ©ponse regarde ce que ça a Ă©tĂ© une formidable inspiration pour moi Karim Benzema Ă un moment donnĂ© ouais ce qu'il a vĂ©cu avec comment on l'a dĂ©montĂ© dans la presse comment on l'a lynchĂ© comment on a tout voulu lui mettre frĂ©rot
- Speaker #0
son ballon d'or lĂ honnĂȘtement son ballon d'or il en vaut au moins 3 ouais je suis d'accord comment il est allĂ© le chef c'est La dramaturgie autour de ce ballon d'or.
- Speaker #1
Il n'y a plus Cristiano Ronaldo, on pense qu'il va ĂȘtre Ă©teint.
- Speaker #0
Moi, j'écris un film, je ne me finis pas, je l'ai envoyé à Pathé. On parle, j'ai appris les termes techniques des scénarios, on parle de dramaturgie pour moi. Tout le cÎté qui fait que le film est doux. Ce cÎté émotif qui fait qu'on est avec le héros.
- Speaker #1
Non, on est avec lui.
- Speaker #0
Tu dis ballon d'or.
- Speaker #1
Benzema il allait le chercher
- Speaker #0
Gladiator ah non non non lui lĂ non c'est quelqu'un non c'est quelqu'un non c'est quelqu'un mon frĂšre ils lui ont tout fait et peut-ĂȘtre dire qu'au moment oĂč il a fait ça lĂ pas appelĂ© en Ă©quipe de France appelĂ© maltraitĂ© pas respectĂ© story Ă gauche story Ă droite ceci cela ce mec a dit ok je me focus sur ce que je peux faire le terrain le terrain lĂ et il a fini par faire une saison qui est qui est d'avis de tous les les experts, une des plus grandes campagnes jusqu'au ballon d'or d'un joueur en individuel. En brillant fort dans les matchs importants, pour arriver Ă prendre un ballon d'or, vraiment contre tous les pronostics possibles. Bon voilĂ , c'est fini. Tu ne peux plus rien dire. Non,
- Speaker #1
tu ne peux rien dire.
- Speaker #0
Il t'a chifflĂ© aller-retour et il n'y a plus rien dire. Moi, je cherche aussi mon ballon d'or. Et en plus, c'est arrivĂ©, cette histoire de Karim Benzema, Ă des moments oĂč justement, moi, j'avais percĂ©, mes anciens potes moins, et il me faisait vraiment du sale en loge. dans les loges lĂ il faisait vraiment du sale sur moi sur mon blaze donc au dĂ©but ça me touchait un peu mais aprĂšs j'ai compris qu'il fallait se blinder qu'il fallait se focus sur ce sur quoi j'ai du pouvoir Ă savoir briller sur le terrain donc je me suis focus lĂ -dessus et ça a payĂ© parce que tu sais 5 ans plus tard je te dis quand mĂȘme que ah non quand on voit le parcours Ă la vie elle fait bien les choses frĂ©rot et en fait je me suis rendu compte avec mon parcours juste pour finir sur les Naysayers Il y a un truc que je voudrais dire aux gens, pour finir sur les naysayers. Les naysayers, c'est ceux qui vous contreviennent, vous challengent en permanence, parfois parlent mal de vous, vous calomniez, ce que vous voulez. En tout cas, ils font tout pour dĂ©courager votre entreprise d'Ă©volution et d'Ă©mancipation. Ils font tout pour vous mettre Ă terre. Il faut savoir une chose concernant ce genre-lĂ . Il y a des ennemis. qu'on ne combat dans la vie qu'avec le temps. Je te rĂ©pĂšte, il y a des gens, si tu veux les combattre, mon frĂšre, il te faut une bonne chaise, Olivier. Une bonne chaise, un petit jus de gingembre. Ăcoute, es-tu patient ? Parce qu'il est tellement con, ce monsieur. Il est tellement con qu'il va finir par devenir une caricature de l'humain. Il va fatiguer ceux-lĂ mĂȘme qui l'intĂ©ressaient avec cette histoire au dĂ©but. Il va finir par les dĂ©guster. Alors, Ă©coute, lui, il suffit, quoi. Il fait 5 ans qu'il est lĂ , 5 ans qu'il raconte la mĂȘme merde. Il raconte les mĂȘmes quadrilles. Il arrive Ă 20h, Ă 22h, il est sous. Ă 20h, il veut se battre avec un coach. Il veut tomber un coach. Tu manques de respect ?
- Speaker #1
C'est sĂ»r que tous les gens qui nous Ă©coutent, ils ont une personne dans leur tĂȘte qui est comme ça.
- Speaker #0
C'est souvent des énormes merdes. Ils vont se battre avec un coach. Un clochard, un gars qui n'a pas de domicile fixe, il veut créer une dynamique de violence avec sur le cieux.
- Speaker #1
Il donne un coup,
- Speaker #0
il tombe tout seul. Il se casse les dents sur le trottoir, et il va à l'hÎpital et puis l'infirmiÚre lui fait « Vous avez fait de l'humour, moi j'aime beaucoup Edgar Reeve. » Oh je l'ai bien connu ! Je l'ai bien connu !
- Speaker #1
C'est le truc qui l'achĂšve.
- Speaker #0
T'imagines comment sa vie... T'imagines comment sa vie elle est horrible. AprĂšs, t'apprends que le mec s'est suicidĂ©. La vie est trop dure. J'ai rĂȘvĂ©.
- Speaker #1
Mais t'as dit, ça, il faut patienter.
- Speaker #0
Il y a des gens qu'on ne combat qu'avec le temps. Il y a plein de proverbes là -dessus. Il y a un proverbe qui dit que si tu attends assez patiemment au bord de la riviÚre, tu finiras par y voir passer le corps de ton ennemi. Il y a des gens, il y a des gens, attends, je m'éponge un petit peu parce qu'il fait un poil chaud.
- Speaker #1
Non, t'inquiĂšte, on est Ă l'aise, on est Ă la maison.
- Speaker #0
Fais comme tu veux. Il y a des gens, frĂ©rot, il y a des gens qu'on ne combat qu'avec la patience. il y a beaucoup de gens qui n'ont pas Ă©voluĂ© pas parce que c'Ă©tait pas des rageux mais parce qu'ils n'ont jamais pu laisser couler rapidement quelque chose et moi j'ai fait une Ă©mission Ă un quartier office un tennisman il y a pas longtemps The Bridge avec AurĂ©lien Chouardini j'Ă©tais entre eux oĂč il expliquait que quand t'es au tennis tu le terrain que tu rates un point ben tu es dĂ©jĂ dans le nouveau point donc t'as pas trop le temps de te focus sur l'erreur que tu as fait non pour des tonnes de raisons il faut passer Ă autre chose vite dans la vie pour des tonnes de raisons de toute façon Il est passĂ© le truc. Tu ne peux pas changer.
- Speaker #1
Tu ne peux pas revenir.
- Speaker #0
Non, c'est passĂ©. C'est la dĂ©finition du mot. Tu ne peux pas changer. Ăa sert Ă quoi de nourrir des regrets sur ça ? Autant te servir de la frustration que tu as par rapport à ça pour prĂ©parer un meilleur avenir ou vivre un meilleur prĂ©sent. En tout cas, le passĂ©, lĂ , ça, tu ne peux plus rien y changer. Tu comprends ? Ăa ne sert Ă rien. Il y a beaucoup de gens que j'ai vus perdre du temps dans la vie parce qu'ils essayaient, par rapport Ă une injustice parfois rĂ©elle, de rĂ©tablir une justice qui finalement n'existe que... que dans leur tĂȘte parce que le monde entier s'en contrebalance complĂštement et tu passes des annĂ©es Ă essayer de poursuivre une espĂšce de il faut que je lui montre que je lui fasse payer et en fait tu fais du sur place parce que tu oublies de mettre ton Ă©nergie dans les combats principaux devenir quelqu'un prendre soin de toi ta santĂ© ta carriĂšre ta famille voilĂ avancer quoi et tu n'avances pas ça c'est aussi un autre problĂšme donc pour des tonnes de raisons il ne faut pas perdre trop de temps dans la vie mais on en revient toujours au temps on en revient toujours au temps
- Speaker #1
Le temps, c'est important. Le temps, c'est la plus grande richesse qu'on a tous aujourd'hui. Toi, aujourd'hui, tu mets beaucoup ton temps, justement, comme tu dis, à créer ton média. D'ailleurs, hier, tu as posté un réel sur Instagram. J'ai beaucoup aimé le réel parce que tu commences en disant « Qui me connaßt via la télévision ? » Applaudissez ceux qui me connaissent par la télévision. Les gens applaudissent et aprÚs, tu demandes « Qui me connaßt par YouTube ? » Et on entend toute la salle qui applaudit. Et on voit ton geste. Tu vois, ça me fait plaisir.
- Speaker #0
Un sportif qui a marquĂ© un point. Parce que c'est mon objectif. Je me suis dit, je me suis rendu compte par rapport aux diffĂ©rents dĂ©boires mĂ©diatiques que j'ai connus. Moi, je parle toujours Ă cĆur ouvert. Donc, il y a eu l'histoire avec BollorĂ©. Finalement, quand j'Ă©tais chez Arthur, je te dis, je me suis dit, ça ne se passe pas comme j'aimerais. Je fais mon maximum, mais je fais de mon mieux sincĂšrement, mais je n'ai pas les rĂ©sultats et peut-ĂȘtre la considĂ©ration que je voudrais. Du coup, je ne la renvoie pas.
- Speaker #1
je leur en veux pas ils font ce qu'ils veulent dans leur Ă©mission mais je passe Ă autre chose toi tu sentais que dans ton potentiel Ă toi tu pouvais faire mieux donc t'as dit on va arrĂȘter ce truc lĂ je vais arrĂȘter ce truc c'est pas une sĂ©paration parce qu'il y a une guerre non et je me suis dit tu sais quoi ça fait longtemps que tu te plains que
- Speaker #0
tu commences Ă te plaindre des mĂ©dias ça faisait quelque temps qu'Ă l'Ă©poque je picolais j'Ă©tais lĂ ouais et eux machin ça je commençais Ă devenir un petit rageux de comptoir je me suis dit Ă©coute c'est pas comme ça qu'on fait, c'est un truc de loser ça laisse tomber ça, fais-toi confiance pleinement Et prends les devants. Poste ton contenu, t'es douĂ©, tu crois en toi. Poste ton contenu. Et si les gens partagent ton point de vue, tu vas remplir ta salle. Bien sĂ»r. Qui sait passer. Bien sĂ»r. Et ça, c'Ă©tait la premiĂšre raison. le cĂŽtĂ© pas satisfait des mĂ©dias. AprĂšs, je me suis aussi rendu compte qu'on fait un boulot quand les gens, ils t'aiment pas. Ils tentent de niquer ton image pour niquer ta carriĂšre. Pour des tonnes de raisons. Il y a certes des vraies victimes de beaucoup de choses, mais il y a aussi des Ă©normes enfoirĂ©s, des Ă©normes connasses. Regarde l'affaire avec Hakimi, oĂč apparemment, j'ai vu MbappĂ©, qui est un super pote, faire un... Bon gars, il n'est pas obligĂ©. Il n'est pas obligĂ©, MbappĂ©.
- Speaker #1
Il a quand mĂȘme dit que quand il ne boit pas... Il a dit quoi dans la phrase ? Il a dit ouais... MĂȘme quand il boit,
- Speaker #0
il est cool. Bon, peut-ĂȘtre qu'il n'a pas du bien. Mais en tout cas, il soutient son gars. Et surtout, ils expliquent que pendant les procĂšs, ils ont vu les messages que les filles se sont envoyĂ©s en disant, nous, on est des filles de la cahier, on va essayer de prendre un billet. Donc, tu dis, il y a quand mĂȘme des gens qui vont loin. Bon, eh bien, un jour, t'es reçu Ă TF1, le lendemain, on te chie dessus pour une histoire qui... qui peut en ĂȘtre une, mais qui peut ne pas en ĂȘtre une aussi.
- Speaker #1
Donc je me suis dit... La présomption d'innocence, comme disent les Américains. Non,
- Speaker #0
c'est fini. Maintenant, c'est prĂ©somption de culpabilitĂ©. Maintenant, tu es coupable jusqu'Ă preuve du contraire. Donc je me suis dit, ce n'est pas non plus intelligent que tous mes Ćufs soient dans un seul panier. Je n'ai rien Ă me reprocher dans la vie. Mais je sais que, compte tenu de mon caractĂšre, de ma maniĂšre de parler, on peut naturellement avoir envie de me faire du sale. Ne t'inquiĂšte pas, je l'ai bien expĂ©rimentĂ©. on l'a vu avec ce que j'ai vĂ©cu mĂ©diatiquement et tout donc je me suis dit Si je veux ĂȘtre en sĂ©curitĂ©, il me faut un mĂ©dia, il me faut un systĂšme qui ne dĂ©pend que de moi. Il faut crĂ©er une Ă©conomie qui ne repose que sur moi et mes propres droits. VoilĂ , c'est ça que j'ai essayĂ© de faire. Pour ĂȘtre complĂštement indĂ©pendant, mon frĂšre. Pour ne pas avoir Ă sucer qui que ce soit. Je suis maintenant un des humreuses qui remplit le plus en France. Il y en a qui remplissent plus que moi, mais je suis au moins dans le top 20. Et donc, ça, ça fait que je le fais sans mĂ©dia. Donc si les mĂ©dias me reçoivent maintenant, je ne me sentirais pas obligĂ© une fois chez eux. de dire un truc qui l'en plaĂźt. Non, j'y arriverai, je dirai ce que je pense. Et s'ils me reçoivent, plus ce n'est pas grave. Je pense que c'est important d'arriver Ă une table dans cette position-lĂ . C'est-Ă -dire que quand tu arrives Ă une table fort de tes exploits dĂ©jĂ accomplis par le passĂ©, tu te respectes. En fait, il ne faut pas chercher le respect des gens. Il faut le gagner, c'est ça la rĂ©alitĂ©. Ăa ne sert Ă rien de dire, pourquoi vous ne me respectez pas ? On s'en fout. Est-ce que c'est juste ou pas juste ? C'est sĂ»rement pas juste, mais ça aussi, on s'en fout. Parce qu'on vit dans un monde oĂč tant que... Tu n'as pas accompli de choses d'exploit tangible, on ne te respecte pas.
- Speaker #1
On ne te respecte pas, bien sûr.
- Speaker #0
C'est comme ça, en fait. Tu ne suis pas en train de te dire que je suis pour. C'est l'effet. Donc, plutÎt que de m'en plaindre, je m'adapte. On définit en philosophie l'intelligence comme la faculté d'adaptation à toute situation nouvelle. C'est la définition philosophique de l'intelligence. Ce qui fait de toi un gars intelligent,
- Speaker #1
c'est que tu es capable de t'adapter Ă la situation qui arrive.
- Speaker #0
Et toujours trouver la solution adaptĂ©e Ă toi-mĂȘme pour que ça marche pour toi. Et Ă contrario, On dĂ©finit la folie comme faire la mĂȘme chose en espĂ©rant obtenir un rĂ©sultat. Merci, monsieur. C'est vraiment les deux faces d'une mĂȘme piĂšce. Donc, Ă vous de choisir.
- Speaker #1
C'est laquelle vous voulez la mĂȘme face ?
- Speaker #0
C'est Ă vous de voir. Moi, j'ai juste choisi ce truc-lĂ parce qu'en fait, ce n'est pas parce que tu te seras plaint d'une injustice bien rĂ©elle au dĂ©part que tu as gagnĂ© dans la vie. Non, tu gagnes seulement quand tu arrives Ă l'objectif. Si tu dis je ne suis pas arrivĂ© Ă l'objectif parce que du coup j'avais tel ou tel problĂšme, on en a rien Ă foutre. On n'a rien Ă carrer frĂ©rot. On retient que tu n'es pas arrivĂ© Ă l'objectif. Est-ce qu'il y a quelqu'un dans ta position qui l'a fait ? Oui ? Bon ben dommage, c'est foutu alors. Il y a un homme comme toi qui l'a fait ? VoilĂ . Ăcoute, partout dans le monde, il y a quelqu'un dans votre position. Et lui, il l'a fait. Bon, donc ferme ta gueule. Oui, oui. Est-ce que quelqu'un a dĂ©jĂ rĂ©ussi avec la maladie de Basse-Dos ? Oui, bon ben alors... Moi, je me plains pas. Je peux te dire que j'ai vĂ©cu des circonstances des fois difficiles. J'ai fini ma saison avec cette maladie-lĂ , celui-lĂ , l'hyperthyroĂŻdie, ça a eu une dinguerie.
- Speaker #1
Ah non, mais on le voit dans les vlogs que tu es fatiguĂ©. Mais en mĂȘme temps, ce qui est impressionnant dans le vlog, c'est qu'on te voit avec tes Ă©quipes. DĂ©jĂ , on est en, comme tu dis, lĂ , on est en aoĂ»t 2025. On vous voit dĂ©jĂ dire OK, aoĂ»t 2026, on est sur telle date, on est sur ça. C'est-Ă -dire que les gens ne se rendent pas compte. Je pense que les gens ne se rendent pas compte Ă quel Quand je reviens Ă cette notion de travail que tu fournis, c'est-Ă -dire que vous, vous n'avez pas encore fini 2025, mais vous ĂȘtes dĂ©jĂ sur vos dates de 2026, vous ĂȘtes dĂ©jĂ sur 2027, ça se trouve, mĂȘme comme tu dis.
- Speaker #0
Bon, alors 2028, là . Oui. Alors on a calé jusqu'à 2028. On sait quel est notre plan d'action jusqu'en 2028.
- Speaker #1
Et c'est impressionnant.
- Speaker #0
Oui, mais on sait qu'on veut faire Adidas Arena. Oui, trois fois. On sait qu'on veut faire trois fois Adidas Arena pour dĂ©marrer Vigilance au Nouveau Spectacle. AprĂšs on fait une tournĂ©e nationale. On va faire sans doute un mandolin rĂ©sidence en France. On pensait au théùtre Ădouard VII. On veut finir le spectacle Vigilance Ă Bercy. Tu vois, parce que c'est 24 000 places. Une fois qu'on finit Bercy, on arrĂȘte. On Ă©crit Finito Pipo et on le prĂ©sente directement au Stade de France. C'est ça le plan. Parce que le Stade de France, tu peux le faire Ă 30 000 places. Bercy, tu es Ă 24 000. Si tu arrives Ă ce niveau-lĂ ... Il dit, OK, c'est bon, merci, je vais faire un nouveau show. Sauf que celui-lĂ , on dit, Ă une seule date, c'est au Stade de France. On se retrouve tous lĂ -bas. Et compte tenu de mon histoire, de mon parcours, de mon narratif autour du Stade de France, ils viendront tous. En tout cas, ceux qui m'aiment, qui me suivent, ils sont attachĂ©s Ă moi au-delĂ de mes blagues. On a un lien au-delĂ des blagues.
- Speaker #1
Exactement. Je pense qu'aujourd'hui, les gens qui te suivent, et j'en fais partie, c'est qu'on est attachĂ© Ă l'humain. Je trouve que toi, tu as ce cĂŽtĂ© humain. On en parlait tout Ă l'heure, quand tu es arrivĂ© ici, les gars t'ont vu et un des premiers commentaires qu'un gars a fait, c'est vraiment, merci parce que tu rĂ©ponds aux messages qu'on t'envoie. Certes, c'est sĂ»r que ça reste quelque chose qui est difficile pour toi parce que tu dois recevoir voilĂ des messages, mais tu es quelqu'un qui prend quand mĂȘme le temps d'essayer de rĂ©pondre aux gens.
- Speaker #0
Moi, c'est important, frĂ©rot. J'Ă©tais un galĂ©rien tout quart qui sortait de nulle part et les gens ont fait de moi quelque chose. Les gens m'ont donnĂ© le sentiment que j'Ă©tais quelqu'un et ça, c'est pas de la dĂ©magogie. C'est-Ă -dire que c'est une sensation, c'est ça la plus importante, c'est ça le plus beau cadeau qu'ils nous ont fait artistiquement. Quand on a rĂ©ussi Ă remplir des grandes salles, ils nous ont donnĂ© le sentiment qu'on n'Ă©tait pas inutile, qu'on servait Ă quelque chose, qu'on n'Ă©tait pas dĂ©ratĂ©. Et pour ça, je l'aurais souvent dit Ă mon public, qu'Ă sur scĂšne, en fin de spectacle, vous avez ma reconnaissance Ă©ternelle. Je serais toujours cool avec vous. Je vous kiffe, je vous aime, je le redis lĂ . Et je pense que ça se voit. Tu sais, l'avantage d'ĂȘtre un garçon comme moi entier, Dans ce que ça a de bon comme de mauvais. Parce que moi, tu ne peux pas arriver et dire que je suis un faux gars. C'est impossible. Je pense que quand on parle avec moi...
- Speaker #1
Je pense que c'est ce que les gens aiment. Ils te sentent entier. Ouais. Tu vois, ils sentent que le Edgar Hive que je vois sur scĂšne, je le croise dans la rue. La mĂȘme. Ăa va ĂȘtre la mĂȘme chose.
- Speaker #0
Ils peuvent tĂ©moigner. Tu mets un commentaire, ils te diront. Je l'ai vu, on a bu un verre. C'est une histoire qui est arrivĂ©e 10 000 fois, ça. Ou il y a des mecs qui disent, bon, tu ne liras jamais ce message. Eh bah si gros, je le lis, je te fais un vocal, comment ça va ? Les gars sont contents, j'ai mon pote qui est en phase terminale, il t'adore, fais une vidĂ©o, je fais la vidĂ©o. Je suis disponible pour mon public. J'essaie de l'ĂȘtre un poil moins parce que mes proches m'ont fait comprendre que je brĂ»lais beaucoup d'Ă©nergie vitale au bout d'un moment. Et donc, sans couper, j'ai essayĂ© de prĂ©server un peu. Donc maintenant, je choisis plutĂŽt un jour oĂč je rĂ©ponds Ă tout le monde plutĂŽt que tous les jours oĂč je rĂ©ponds.
- Speaker #1
Mais déjà , ne serait-ce que faire ça, déjà , ça montre la considération que tu as pour les gens. Parce que combien de personnes le font ? Ceux qui ont vraiment des grosses communautés comme toi et tout. Prendre une journée pour ne serait-ce que dire, je vais redonner en retour. l'énergie que les gens me donnent. Je pense qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui font ça,
- Speaker #0
tu vois. C'est comme on dit, chacun voit le média à sa porte. Moi, j'estime que je le dois aux gens et que c'est important que je leur dise que je leur suis sincÚrement reconnaissant. Parce qu'en fait, ils m'ont aidé à remporter un grand pari à l'économique. D'abord, ils m'ont aidé à l'époque à remporter un pari contre mon pÚre. Bien sûr. Déjà . Ils m'ont aidé à remporter par les médias ils m'ont toujours aidé les gens m'ont toujours aidé à gagner mes matchs c'est des coachs
- Speaker #1
C'est des coéquipiers. Oui,
- Speaker #0
c'est des partenaires. Le public, les gens qui me suivent, il faut que ce soit clair. Ils m'ont aidé à remporter tous mes matchs. Je leur dois tellement.
- Speaker #1
Et t'inquiĂšte, on sera tous au Stade de France.
- Speaker #0
Ah, merci frĂšre. Je leur dois tellement. Et ça, je profite pour le... Je ne l'ai jamais fait, tu vois. Mais pour leur dire, les gens, ils m'ont aidĂ© Ă gagner tous mes matchs. Je leur dois Ă©normĂ©ment, les gens qui me suivent. Ceux qui payent des tickets pour venir me voir. Il faut qu'ils sachent. Il faut qu'ils soient au courant de tout le bien qu'ils ont fait Ă un petit garçon qui manquaient d'assurance. Tu vois, je sais que c'est pas le sentiment que je vous ai donnĂ© dans mes diffĂ©rentes vidĂ©os, mes vlogs, mes machins. Mais ils m'ont donnĂ© beaucoup de confiance en moi, parce que, au-delĂ du ressenti, ils ont validĂ© les thĂ©ories. Ils ont validĂ© par la pratique, par le remplissage, mon talent, mais voilĂ . Ils m'ont validĂ© dans mon ĂȘtre. Donc ça lĂ , ça mĂ©rite au moins que je rĂ©ponde au message. Les seuls gars Ă qui je parle, c'est ceux qui sont un peu chelous, des fois il y en a qui font des trucs chelous. Bon ben eux, tu les mets sur le cĂŽtĂ©. Mais les gens normaux lĂ ...
- Speaker #1
je leur parle ils te le diront et moi je voulais te j'avais j'ai une thĂ©orie sur toi ah ouais j'ai une thĂ©orie sur toi et tu vas me dire ce que tu en penses tu sais parce qu'on sent tout l'amour que tu as pour ton pĂšre et tout et un jour je te regardais sur scĂšne et je me suis dit en fait Edgar Reeve en fait c'est un avocat je pense qu'en fait tu c'est mĂȘme pas sur scĂšne je crois je te regardais dans un podcast et je t'Ă©coutais J'Ă©coutais ton vocabulaire, je t'Ă©coutais parler. J'Ă©coutais la prĂ©cision de tes mots, j'Ă©coutais comment tu faisais ton argumentaire pour parler.
- Speaker #0
C'est comme un plaidoyer.
- Speaker #1
Exactement. Oui,
- Speaker #0
bien sûr.
- Speaker #1
Et moi, je me dis qu'en fait, c'est peut-ĂȘtre juste un manque de communication, mais tu es devenu un grand, trĂšs grand avocat.
- Speaker #0
Différent, mais à ma façon. Différent. Différent, mais à ma façon. Je me suis beaucoup aussi intéressé à mon parcours, mon histoire, tout ce que je suis rentré au Bénin, notamment sur la raison pour laquelle j'ai parlé au... au grand-oncle de mon village.
- Speaker #1
D'ailleurs, tu m'as fumé dans ton vlog. Quand tu dis à la fin, il y a un gars, il a juste jeté les trucs.
- Speaker #0
Ma femme,
- Speaker #1
elle est béninoise.
- Speaker #0
Donc,
- Speaker #1
je ne voulais pas rire parce que je me suis dit, si elle me voit en train de rire, il va vouloir m'attraper. Mais quand tu as dit, le gars, j'étais là .
- Speaker #0
Et à cette époque-là , tu fais référence à la vidéo « Road to Stade de France » . à cette époque-là , je suis dans le dur.
- Speaker #1
Oui, j'imagine.
- Speaker #0
à cette époque-là , mon pÚre est mort il y a 4 jours.
- Speaker #1
Oui, tu le dis.
- Speaker #0
Comment ça me saoulait avec leurs histoires.
- Speaker #1
Tu le dis que tu es dans l'émotion quand tu quittes la scÚne, parce que tu dis qu'effectivement, tu as joué à Montréal.
- Speaker #0
J'ai joué à Montréal quatre jours aprÚs la mort de mon pÚre. Et que bon,
- Speaker #1
je peux te dire que je me suis dépassé.
- Speaker #0
Je me suis dépassé, frérot. C'est-à -dire que je sais que je suis bon. Et le public aussi. C'est-à -dire que, attention, les gens te le rendent.
- Speaker #1
Ah oui, ils te l'ont rendu. Ah oui,
- Speaker #0
ils te le rendent. Ils viennent te voir. Et je n'ai pas fait de photo. Ă partir du moment oĂč mon pĂšre est mort, j'ai arrĂȘtĂ© les photos parce que je connais mon public. On va se retrouver.
- Speaker #1
Ils vont te dire des mots.
- Speaker #0
Ils vont me faire chialer comme une madeleine. C'est la seule raison pour laquelle j'ai arrĂȘtĂ© les photos. Maintenant que je suis un peu mieux, j'ai toujours fait des photos. Ils me connaissent, mon public. J'ai toujours fait des photos. LĂ , je vais reprendre les photos Ă la prochaine date, jusqu'au prochain tournĂ©e. Je referai des photos. Mais je n'Ă©tais pas assez solide Ă©motionnellement. Bien sĂ»r.
- Speaker #1
Et personne ne peut t'en vouloir.
- Speaker #0
VoilĂ , et qu'on me fasse des cĂąlins, qu'on me disait pour ton pĂšre,
- Speaker #1
j'allais disparaĂźtre.
- Speaker #0
Non, c'est vrai. Donc, j'avais besoin de rester concentrĂ©, de rester un peu dur. Bien sĂ»r. VoilĂ , j'avais pas besoin de... Tu vois, il fallait que je reste un peu dur. Et je voulais pas lĂącher ça. Je sais qu'ils auraient accueilli cette Ă©motion. Ces gens-lĂ , ils sont fantastiques. Ils auraient accueilli mon Ă©motion. Mais c'Ă©tait pas bon pour le reste de la tournĂ©e. Je serais pas... Ah ouais, ouais. Je serais rentrĂ© au pays, je serais plus fait de l'amour. Il fallait que je reste concentrĂ©. Donc, non, non, mais oui, oui. Donc, je me suis intĂ©ressĂ© Ă beaucoup de choses quand je suis rentrĂ© au pays, notamment aux vieux du village qui m'ont parlĂ©, tous les oncles, les tantes, tout ça. Et on a un grand-oncle qui Ă©tait trĂšs proche de mon pĂšre qui m'expliquait qu'en fait, quand on est au pays, chaque enfant, il tire des... Il consulte le phare, il consulte le roi avec les enfants. Et donc, ça descend de mon tour. On a dit Ă mon pĂšre que j'allais ĂȘtre un enfant avec un grand destin qui allait sĂ»rement le dĂ©passer, lui. et donc c'est la raison pour laquelle il m'a appelĂ© Edgar Rive Junior alors qu'il s'appelait Edgar Rive et donc il voulait que je le rende fier donc il a Ă©tĂ© un prĂ©cepteur trĂšs strict parce qu'il voulait que je sois Ă la hauteur du destin qu'on lui a dit que j'aurais je pense qu'il ne savait pas que ça allait prendre un autre chemin mais il aura quand mĂȘme rĂ©ussi Ă me façonner d'une maniĂšre ou d'une autre il peut ĂȘtre fier de ça j'ai un sens profond de ce qui est mauvais de ce qui est juste j'essaie toujours de dĂ©fendre les opprimĂ©s de dĂ©fendre les plus faibles. Je prends des positions... que peu de gens prennent, et donner mon avis sur IsraĂ«l-Palestine le 9 mois. Donc, vous tapez Edgar Yves IsraĂ«l-Palestine, vous allez voir une vidĂ©o de moi oĂč j'en parle il y a trĂšs longtemps. Maintenant, je me suis positionnĂ©. Je me suis positionnĂ© sur tout. Parce que j'ai horreur de l'injustice, sans parler de ce conflit, parce que je prĂ©fĂšre les vidĂ©os oĂč on dĂ©taille bien ce qu'on pense plutĂŽt que les extraits. Donc, si vous voulez savoir ce que je pense, vous allez voir les vidĂ©os. MĂȘme si je pense qu'il est peut-ĂȘtre temps que ça s'arrĂȘte. pour des tonnes de raisons que j'ai dĂ©jĂ Ă©voquĂ©es. Mais je trouve que ne pas prendre position... En fait, il y a un moment, je me disais je respecte. Mais en fait, ça veut dire quoi, je respecte ? Ăa veut dire, le gars, il a sa carriĂšre, il a peut-ĂȘtre une femme, des enfants, il n'a pas envie de tout niquer, machin et tout. Mais en fait, si on suit cette thĂ©orie-lĂ , on n'est plus des humains.
- Speaker #1
C'est ça, parce que sinon, tu ne dis rien.
- Speaker #0
on va au bout du chacun pour soi. Tu comprends ? Moi, je trouve que ce n'est pas bien de ne pas prendre position. Moi, je pense qu'il faut ĂȘtre attachĂ© Ă ce qui est juste. Il faut avoir ce besoin de justice dans la vie. Donc, Ă©videmment, quand il fallait exposition, j'ai dit, effectivement, moi, je suis plutĂŽt pro l'arrĂȘt de la guerre. Et en l'occurrence, celui qui continue la guerre, c'est IsraĂ«l, ce n'est pas la Palestine. Donc, forcĂ©ment, vous allez avoir le sentiment que je suis pro-palestinien, mais objectivement, lĂ , j'ai du mal Ă ĂȘtre pro-israĂ©lien. Je sais qu'ils ont souffert eux aussi. et je ne... ne mĂ©prisent pas et ne mĂ©estiment pas leur souffrance. Je dis simplement Ă partir de combien de morts vous considĂ©rez que vous avez Ă©galisĂ© ? Oui,
- Speaker #1
c'est exactement ça.
- Speaker #0
Moi, je veux bien que vous vous défendiez. Ok, d'accord.
- Speaker #1
Mais c'est quand vous déterminez que c'est suffisant.
- Speaker #0
VoilĂ , moi, je suis quelqu'un avec qui on peut discuter. Tu comprends ? Je ne suis pas lĂ Ă se combler des choses. Je ne cherche mĂȘme pas Ă rĂ©soudre ce conflit qui date depuis 70 ans, qui n'a pas dĂ©marrĂ© le 7. Bon, je ne cherche pas Ă le rĂ©soudre. Je... Je... Je trouve que c'est horrible ce qui se passe en Palestine. Et je dis Ă partir de quand vous considĂ©rez que c'est suffisant ? C'est tout ? Je pose une question,
- Speaker #1
j'aimerais qu'on y réponde.
- Speaker #0
Ă partir de quand vous considĂ©rez que c'est assez ? Parce que moi, je ne suis pas trĂšs fort en mathĂ©matiques. Je ne suis pas un gĂ©nie de l'algĂšbre. mais il y avait quand mĂȘme le sentiment que vous avez bien bien dĂ©pensĂ© d'une reprise de volĂ©e du gauche en pleine belle Ă©galisation aprĂšs vous avez fait 2-1, 3-1 bon lĂ on est rendu Ă 42-1 et le match continue et le match continue ce sera le match de football de l'histoire, il y aura eu le plus de buts ça c'est sĂ»r, et que d'une Ă©quipe donc voilĂ je passe Ă©videmment par la mĂ©taphore pour faire passer le mĂ©tage bien sĂ»r voilĂ j'ai toujours donnĂ© mon avis il fallait donner son avis sur le wokisme je l'ai donnĂ© aussi alors que c'Ă©tait pas la mode de le faire j'ai dit on a rien contre vous mais faut pas imposer votre style aux gens c'est tout mais on a rien contre vous c'est tout c'est que des rĂ©flexions de l'adulte tu peux ĂȘtre ce que tu veux je te dis ce que tu veux du coup en fait dans en fait ce qu'on veut y'a toi et y'a moi aussi donc si moi mon mood est pas ton mood Merci. Ce qui est intĂ©ressant, ce n'est pas qu'on ait le mĂȘme mood. Non, ce qui est intĂ©ressant, c'est qu'est-ce qu'on peut quand mĂȘme boire un cafĂ© ?
- Speaker #1
Est-ce qu'on peut communiquer ?
- Speaker #0
Alors qu'on n'a pas le mĂȘme mood.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
On peut quand mĂȘme boire un jus d'orange et puis Ă©changer. Tu comprends ? On est maintenant dans l'Ă©poque du terrorisme intellectuel, oĂč il y a des formes de pensĂ©e Ă avoir sur des sujets donnĂ©s. Il faut penser comme ça. Il faut penser comme ça sur IsraĂ«l, Palestine. Et au dĂ©but, on voyait les mĂ©dias qui sont attrapĂ©s en cours de route. On voyait les mĂ©dias qui Ă©taient trĂšs pro-israĂ©liens, qui disaient « Ah oui, ils se dĂ©fendent » . Maintenant, ils ferment tous leur gueule. Maintenant que toutes les grandes instances internationales ont dit « Non, lĂ , vous commencez Ă ĂȘtre vigilant » . Il y a des pays qui ne veulent mĂȘme plus Ă©changer avec IsraĂ«l potentiellement. Je crois qu'il y a la Colombie, le prĂ©sident colombien a parlĂ© il n'y a pas longtemps. La FĂ©dĂ©ration des Ătats-Unis a parlĂ© aussi. Il y a beaucoup de pays qui parlent. Et dans les pays qui ont signĂ© pour que ça s'arrĂȘte, il y a la France maintenant. Donc attention, ça devient quand mĂȘme suffisamment complexe pour que tout le monde dise, bon ben lĂ quand mĂȘme...
- Speaker #1
Ăa suffit.
- Speaker #0
Ăa suffit, voilĂ , c'est tout. Donc effectivement, on a le droit de dire stop. Et dire stop, dire stop, c'est suffisant maintenant pour ĂȘtre qualifiĂ© d'antisĂ©mitisme. On dit mais attendez. En fait, vous ne pouvez pas sĂ©rieusement employer un argument comme ça et espĂ©rer en fait que votre cause soit entendue et dĂ©fendue. Parce que lĂ , c'est l'ennemi de la logique ce que tu fais lĂ . C'est l'ennemi du bon sens. Moi, je n'ai jamais dit que j'Ă©tais contre le fait que tu sois juif. Qu'est-ce que tu veux que ça me fasse ? En plus, franchement,
- Speaker #1
j'adore la communauté.
- Speaker #0
J'adore le pain, la halal ou la halalote.
- Speaker #1
Délicieux,
- Speaker #0
c'est ça. J'adore les kĂ©mias, leurs petites entrĂ©es. J'ai dĂ©jĂ fait Shabbat, j'aime bien. Tout le temps, Ă Shabbat, ils sortent quand ? Ils rentrent quand, Shabbat ? J'ai plein de potes avec qui je parle. Donc la question, elle n'est pas lĂ . C'est ridicule de m'emmener sur ce terrain-lĂ . On est contre la guerre, en fait. On n'est pas contre les Juifs, on est contre la guerre. Donc il faut ĂȘtre un peu intelligent.
- Speaker #1
On est contre ces enfants qui meurent. pour rien.
- Speaker #0
VoilĂ , et donc je donne mon avis. Parce qu'en fait, ça veut dire quoi ? Que je ne devrais pas dire ce que je te dis lĂ , parce que j'ai peur que du coup, on me ferme des portes ou je ne sais pas quoi. Ben non, du coup, au pire, on n'est pas d'accord. Il y a de la vie continue, la tienne, la mienne aussi. Mais moi, au moins, je dis ce que je pense. Et je trouve que du coup, ne pas se positionner. Il y a cet argument Ă la con en France de ouais, t'es humoriste, fais des blagues, sois un bon parce qu'ils ont des cases en France. En France, c'est impossible de faire plusieurs trucs en mĂȘme temps apparemment. t'es un humoriste genre t'es le bouffon du gars tu dois lui faire quoi des blagues je suis dis de rĂ©flĂ©chir ah non rĂ©flĂ©chis pas reste un humoriste ah non je fais ce que je veux et puis l'humour d'aujourd'hui c'est ça c'est faire passer des messages d'une maniĂšre plus subtile d'une maniĂšre plus bah l'humour c'est une Ă©norme forme d'intelligence ah mais bien sĂ»r et l'humour dans sa dans son expression ultime sa manifestation ultime est censĂ©e ĂȘtre politique ah bien sĂ»r l'humour c'est une arme qui a Ă©tĂ© inventĂ©e par les faibles pour rire lĂ©galement du fort.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Donc un bon humoriste. Ouais. est quand mĂȘme censĂ© se foutre de la gueule des mecs qui font du sale.
- Speaker #1
Et les gars qui font du sale vont rigoler et aprĂšs se rendre compte que c'est de nous.
- Speaker #0
C'est l'humour. Tu comprends ? Donc en fait, il y a quand mĂȘme une dimension profondĂ©ment politique dans l'humour. C'est pas un truc qui a Ă©tĂ© inventĂ©, comme des fois je vais en comĂ©die club pour parler de toi, ta gueule, ta bite. Ah ouais, moi, mon rapport avec les mecs, machin. Je m'en fous en fait. Je n'en ai rien Ă foutre de l'humour qui est sorti. moi je veux savoir ce que tu penses du monde ouais Et j'aimerais que tu me le racontes en blague. Tu comprends ? J'en ai rien Ă foutre de savoir qui t'a larguĂ© la semaine derniĂšre, quel est le 40e gars que t'as ken cette annĂ©e ou quelle est la 50e meuf que t'as soulevĂ©e. J'en ai rien Ă foutre. Pour les garçons, parce que comme ça, j'Ă©quilibre. J'en ai rien Ă foutre. Ce que je veux, c'est savoir ce que tu penses du monde.
- Speaker #1
De la situation du monde actuel.
- Speaker #0
Je veux ton regard aiguisĂ© sur le monde. Et c'est ce que je prĂ©pare pour mon nouveau spectacle Vigilance oĂč je vais donner encore plus mon avis. Pour moi, donner son avis, c'est important. et dire ouais, c'est pas mes affaires, je me mĂȘle pas. Je pense qu'il y a des Ă©poques de... Je pense qu'il n'y a aucune Ă©poque d'ailleurs. J'ai dit Ă des Ă©poques oĂč c'est sombre, oĂč les gens l'ont fait et c'Ă©tait pas bien, mais je pense qu'il n'y a aucune Ă©poque de l'humanitĂ© oĂč on n'a pas donnĂ© son avis. Ăa a Ă©tĂ© une bonne chose. Je pense que c'est l'accumulation d'avis identiques qui finissent par crĂ©er une tendance et qui peuvent Ă©ventuellement influencer, parce que des fois, c'est pas le nombre qui fait la vĂ©ritĂ©, mais je trouve quand mĂȘme qu'on devrait plus donner notre avis quand on est public,
- Speaker #1
c'est sĂ»r. Oui, et c'est en ça oĂč on en revient sur ce que je disais, que pour moi, tu es un avocat. Aujourd'hui parce que par tes plaidoyers que tu fais sur scĂšne, tu rĂ©ussis Ă toucher le jury, qui est le public.
- Speaker #0
C'est ça le jury d'ailleurs.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
On pense qu'ils sont jurés mais c'est le public qui le jure.
- Speaker #1
C'est ça, c'est vrai. Et ce jury est convaincu par tes plaidoyers, ce jury est convaincu par l'orateur qu'ils sont en phase 2. Et on voit ce jury qui grandit, on voit les chiffres qui grandissent, on voit les salles qui se remplissent comme tu disais. Et donc, je faisais cette analogie-là , c'est ça. Quand je te voyais, je me disais, mais en fait, Edgar Reeve, il est l'avocat qui pensait, en fait. Tu vois ?
- Speaker #0
Moi, j'ai essayé de fuir ça. C'est senior qui était l'avocat. Ouais,
- Speaker #1
mais t'as essayé de le fuir, mais pour moi, tu l'es sans la toge. Oui,
- Speaker #0
sans la robe, ouais.
- Speaker #1
Sans la robe, aujourd'hui. Oui,
- Speaker #0
il me plaĂźt que je le sois. Je pense que je le suis Ă ma façon. Et puis, c'est sĂ»r que ma rhĂ©torique, ma maniĂšre d'argumenter ressemble beaucoup Ă un plaidoyer. Ouais. C'est sĂ»r parce que moi, on m'a appris l'esprit de systĂšme, on m'a appris Ă avoir des rĂ©fĂ©rences, Ă les intĂ©grer dans un raisonnement, on m'a appris Ă faire thĂšse, antithĂšse, synthĂšse, Ă ouvrir. Donc oui, c'est mon Ă©cole, c'est mon Ă©ducation, c'est lĂ oĂč j'ai grandi. Mon pĂšre est un avocat, doublĂ© d'un homme politique, je dĂ©bat avec lui depuis que j'ai 6 ans. Donc c'est sĂ»r que moi, je suis Ă l'aise Ă l'oral. Et que effectivement, je pense que dans mon milieu, comme on vient tous d'horizons divers, c'est qu'on parle pas forcĂ©ment d'oĂč on vient. Moi, il y en a plein qui ne me connaissaient pas, je pense. Je pense qu'il y en a plein qui m'ont dĂ©couvert aussi en podcast. Il parle comme ça, lui. Oui, mais moi, je viens de lĂ , moi. Tu viens de cette Ă©cole-lĂ . Oui, c'est ma famille, c'est mon Ă©ducation, c'est ma culture, c'est mon niveau d'intellect. Je viens de lĂ , moi, tu vois. Et donc, plutĂŽt que de dire, ce qu'il dit est intĂ©ressant, je vais voir comment je peux m'enrichir avec, c'est, ouais, ça y est, c'est plus un sunnaper, il fait le coach. Ah non, c'est de ça que je viens.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
c'est parce que vous ne connaissez pas le background d'oĂč on vient. Au lieu de briller que par le stand-up, je brille par une nouvelle... Il avait encore une nouvelle corde Ă son arc.
- Speaker #1
Il s'est parlé, il est intelligent et il s'est argumenté.
- Speaker #0
Il a essayĂ© de commenter, de niquer ça. Faut pas regarder les gens comme ça. Moi, je dis aux gens, quand vous avez quelque chose dans la tĂȘte foncĂ©e, ne laissez pas les gens vous mettre dans une case, vous dĂ©courager d'un truc qui... En fait, on a Ă©tĂ© dotĂ© de l'instinct, j'en parle souvent comme Ă©tant une facultĂ© analytique fiable, un ressenti qui est fiable. Quand vous vibrez pour quelque chose, il faut le faire. Et en fait, c'est pas tellement important ce que les gens pensent. Ce qui est important... C'est de le faire. Ce que les gens vont penser, ce n'est mĂȘme pas ton histoire. Ton histoire, Ă toi, c'est de le faire. Parce que ce qui va te tuer Ă petit feu, c'est de ne pas le faire.
- Speaker #1
Ce qui va te tuer Ă petit feu, c'est de ne pas le faire. Ce qui va te tuer Ă petit feu,
- Speaker #0
c'est vraiment de faire. Tu ressens que c'est de le faire. De faire passer le truc de virtuel à réel. C'est de le faire. Ce que les gens vont en penser, franchement, ce n'est pas toujours agréable, les commentaires des gens. Mais ce n'est pas pour autant que c'est important.
- Speaker #1
c'est pas pour autant que c'est important et puis surtout dans cette Ăšre du digital oĂč les gens ont le commentaire nĂ©gatif facile de se cacher devant un profil oĂč il n'y a pas de photo,
- Speaker #0
il n'y a pas de nom d'utilisateur le problĂšme de internet, je pense que encore avant internet, les espĂšces de tĂ©lĂ©-crochets en humour il y avait, on ne demande qu'un en Ă©mission il fallait aller jouer pour montrer que c'Ă©tait drĂŽle, il fallait avoir des notes d'un jury oĂč il n'y a pas que des gens brillants dans le domaine.
- Speaker #1
Ouais, ouais. J'imagine que le jury, c'est pas forcément des gens brillants.
- Speaker #0
C'est ça, tu vas ĂȘtre jugĂ© par quelqu'un oĂč tu es peut-ĂȘtre plus drĂŽle que lui. Non, ça, c'est quand mĂȘme... En fait, c'est ça aussi le systĂšme qu'on a créé. C'est aussi la raison pour laquelle il faut s'en foutre de la vie des gens, Ă un moment donnĂ©, parce que tu peux pas ĂȘtre jugĂ© par quelqu'un qui est incapable de faire ce que tu veux quand mĂȘme. Quand tu es pas capable de faire ce que fait la personne, tu dois avoir une rĂ©serve de dire non, non, je pense que moi, si tu mets dans le jury des vrais gars chauds de l'humour. toi mais Deschapel Ricky JavĂ© Diodo lĂ tu sais que t'as un jury ok je pense qu'ils connaissent ils savent de quoi ils font on se prostĂšre on dit il y a des voix trĂšs vues sur mon sketch tu comprends ? ouais bon Jean Bengui non mais non je comprends ce que tu dis je suis d'accord avec ce que tu veux dire Catherine Barma Catherine Barma t'as jamais vu aucun de leurs spectacles consĂ©quent t'as fait un sketch avec tout le respect quand avez-vous parce qu'il faut quand mĂȘme attention jamais ouais En tout cas, c'Ă©tait une bonne Ă©mission parce qu'elle a permis de mettre beaucoup d'humoristes en avant. Ăa, c'est sĂ»r. Et je veux faire la part des choses. Mais c'est ma vision du truc, tu vois. Mais je pense que les tĂ©lĂ©s crochĂ©s comme ça, parce que je ne veux pas faire une fichette sur eux comme c'est dans l'humour. Je me suis un peu attardĂ© sur ça. Mais je pense quand mĂȘme que c'est une Ă©mission qui a permis de donner naissance Ă des grands humoristes comme JĂ©rĂ©my Ferrari.
- Speaker #1
Je crois que Farid Je dis pas de bĂȘtises Je crois que Farid dans une de ses premiĂšres tĂ©lĂ©, c'est lĂ -bas.
- Speaker #0
Oui, mais j'y ai allĂ© longtemps et ça n'a pas trĂšs bien passĂ©. Donc, ce n'est pas forcĂ©ment l'exemple qu'on va donner si on parle de lui. Mais oui, il y a plein d'hybrides qui ont percĂ© lĂ -bas. Donald Jacksman, Anouilh Samer, Florent Perre, voilĂ , ça a mis des gens en avant, tant mieux. Mais en tout cas, je pense que les tĂ©lĂ©s crochĂ©es comme ça, la nouvelle star, oĂč il faut aller chanter devant un jury pour savoir si t'es un bon chanteur. Parfois, il y a des mecs qui chantent mal. Quoi ? Ce que je veux dire ? Le top chef, oĂč il faut aller Ă la cuisine. devant un jury pour savoir, lĂ pour le coup, c'est des vrais chefs.
- Speaker #1
Mais aprÚs, il y a beaucoup de choses qui sont scénarisées que le public ne comprend pas derriÚre.
- Speaker #0
Je trouve que ce concept-là ... Plus internet, ça a vraiment donné le sentiment aux gens, pour te répondre sur les commentaires, ça a donné le sentiment aux gens que leur avis compte, est important. Alors qu'on s'en fout complet, y compris du mien. Mais d'ailleurs, le mien, mon avis à moi, moi je le mets sur mes réseaux. Donc si tu n'aimes pas ce que moi je fais, il reste vraiment une option trÚs pratique.
- Speaker #1
Des abonnements. Follow. Exact.
- Speaker #0
MĂȘme bloc. Tu comprends ?
- Speaker #1
Bloc. Tu ne vois plus mon contenu.
- Speaker #0
Pourquoi tu ressens le besoin de venir me dire ne fais pas ça ?
- Speaker #1
Fais ce que moi je te dis de faire !
- Speaker #0
C'est quoi ce problĂšme ? C'est quel nouveau tu as ce lance-lĂ ?
- Speaker #1
Moi je me suis toujours demandé, mais quelle énergie ça te prend de t'asseoir sur ton ordinateur et de dire je vais mettre ce commentaire négatif à cette personne.
- Speaker #0
Pour mettre ton commentaire, il faut vraiment ĂȘtre un sacrĂ© mongol. Et attention ! Parce que le mongol, c'est un peu caricatural. Il vaut mieux repasser par la voie de l'intellect pour expliquer les choses. Ăa demande le temps de s'installer devant son ordinateur, de l'allumer et d'Ă©crire et d'envoyer. Wow. Faire cette dĂ©marche-lĂ , j'en suis arrivĂ© Ă l'idĂ©e que mĂȘme pour un commentaire positif, c'est beaucoup d'Ă©gout.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
T'es qui, toi ?
- Speaker #1
Oui, c'est parce que tu t'espĂšres que la personne va voir ton commentaire et valider.
- Speaker #0
Ăcoute, commentez-lĂ . Il y a des tonnes de raisons. Que une dĂ©marche d'Ă©go, je trouve. Moi, je le fais toujours pour dire un truc cool, mais mĂȘme ça, j'ai le sentiment que c'est de l'Ă©go. Pas pour que ce soit vu spĂ©cialement, mais un cĂŽtĂ©, je te valide quand mĂȘme. Tu vois ? Qui me gĂȘne dans le commentaire. Tu vois ? Alors Ă©videmment, je n'Ă©cris jamais pour dire de la merde. Moi, je ne suis pas rageux. Si je n'aime pas, je cache ou je ne follow. Ce que tu veux. Il y a des mecs qui le suivent, qui ne le suivent plus. On a le droit, c'est ce qui nous permet de faire internet, mais aller commenter pour donner son avis, on s'en fout en fait. On s'en fout de ton avis, il n'est pas utile, il n'est pas efficient, il n'est pas Ă©minent. Donc on n'en a pas besoin, tu comprends ? Mais vous continuerez Ă le mettre parce que, comme c'est le signe que les vies ne sont pas trĂšs remplies, c'est sĂ»rement le cas. C'est une façon que vous avez d'exister. Donc on vous pardonne. Et nous, on a appris Ă faire avec vos commentaires de merde. Quand on vous bloque, vous bloquez et notre journĂ©e continue comme si de rien n'Ă©tait.
- Speaker #1
Tu sais que moi, quand j'ai des commentaires négatifs, je ne bloque pas. moi je réponds et je dis un merci parce qu'en fait ça nourrit l'algorithme Et l'algorithme, plus il voit qu'il y a de commentaires, plus il pousse le contenu.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai ça, et t'as raison. Je ne bloque pas en général. Je bloque quand c'est l'insulte. Quand il y a un gars qui va insulter une femme en dessous de mon commentaire, qui a juste voulu donner son avis, ferme-la, qu'on n'insulte à rien de vanté.
- Speaker #1
LĂ , vraiment, je suis d'accord.
- Speaker #0
On n'a pas besoin de toi ici, tu comprends ? Donc voilĂ , je bloque et je passe Ă autre chose. Parce que c'est important. Ceux qui insultent directement... On est dans un monde, et c'est lĂ que nous amĂšne le raisonnement sur les commentaires, oĂč Ă©videmment c'est le rĂšgne de l'Ă©motion, et oĂč donc maintenant, parfaitement logiquement et dans le plus grand des calmes, on oppose Ă un argument logique et rationnel une Ă©motion. Et ça, je trouve que le wokisme fait partie des choses qui nous ont amenĂ©s lĂ -dedans. Pour moi, le wokisme, c'est ce que je leur reproche, font partie des trucs qui nous ont amenĂ©s lĂ -dedans. peut considĂ©rer qu'une Ă©motion est un argument c'est pas vrai c'est pas vrai c'est pas parce que tu le ressens que c'est vrai en fait faut-il encore le justifier et le justifier calmement et poliment Ă l'aide de sujets de verbes de complĂ©ments et d'une argumentation claire arriver Ă insulter et dire c'est un misogyne transphobe c'est pas un argument ça tu comprends il faut quand on a une pensĂ©e ĂȘtre capable de la dĂ©fendre c'est la raison pour laquelle on a créé l'Ă©cole tu comprends parce qu'arriver et crier et beugler là ça nous ramĂšne des siĂšcles on en revient Ă mon pĂšre l'Ă©volution Mais oui, on a Ă©voluĂ©, on est au-delĂ de ça maintenant. On arrive, on dit bonjour, je m'appelle, machin. Et on justifie ce qu'on a Ă dire, tu comprends ? Il faut discuter. Je pense que ça, c'est la dĂ©faite de la pensĂ©e. Et je crois que c'est Dostoyevsky qui avait dit « La tolĂ©rance atteindra un tel niveau que les uns intelligents seront exemptĂ©s de toute rĂ©flexion pour ne pas offenser les imbĂ©ciles. » On en est lĂ . On est lĂ . Vous prenez pour qui ? Je rĂ©flĂ©chis en fait. Donc effectivement, je vous challenge, je reconnais que je ne dis pas Ă mĂȘme Ă ce que vous dites, que je veux nuancer. Alors ça crĂ©e de l'Ă©moi chez vous. Je me demande pourquoi, parce que je ne fais que nuancer pour le moment. Je ne sais pas encore quoi que ce soit, je ne fais que nuancer. Apparemment, mĂȘme ça, c'est imprĂ©visible. Et c'est au nom de ce mĂȘme raisonnement que quand tu veux nuancer IsraĂ«l, Palestine, tu es antisĂ©mite. quand tu veux nuancer sur d'autres trucs, Ă la tĂȘte transphobe, wokisme, fĂ©minisme, tu veux nuancer, ah, t'es misogyne. En fait, on estime que tu n'as pas le droit. de challenger. Donc on veut nous transformer en veau.
- Speaker #1
Tu rentres dans le rang.
- Speaker #0
VoilĂ , et c'est pour cela que je parle en ce moment de terrorisme intellectuel. Parce qu'on nous pose maintenant Ă une pensĂ©e argumentĂ©e, une Ă©motion. Et ça, pour tout le monde, c'est normal. Et ça a pris de plus en plus de pas, mĂȘme quand on s'en rend compte. Maintenant, tu vas Ă l'apĂ©ro, tu dĂ©bats avec une meuf, t'es pas d'accord avec elle, c'est parce que je suis une femme, non, c'est parce que je suis pas d'accord avec ton argument. Ah non, rien Ă voir Comment on en est arrivĂ© lĂ ? On Ă©tait lĂ pour boire un pastis Et je suis devenu misogyne Je suis arrivĂ© Ă 19h Et je suis misogyne Ă 19h03 Alors que j'avais mis un beau boomba Un bon parfum J'Ă©tais fier de venir chez mon pote Me prĂ©senter une amie Ă lui Et voilĂ comment je suis devenu misogyne Ă 19h04 Alors que j'ai payĂ© mes impĂŽts J'ai une femme, des enfants Et je suis devenu un misogyne de salon T'as compris, il y a un misogyne de salon, c'est les misogynes avec des Pringles, tu comprends ? Bon c'est des bons misogynes, c'est des misogynes Pringles, c'est pas des mecs qui font des dingueries, tu vois ce que je veux dire ? Ouais voilĂ , tu deviens misogyne Pringles, ou antisĂ©mite mousse de canard, tu vois ce que je veux dire ? AntisĂ©mite mousse de canard.
- Speaker #1
C'est lĂ que tu manges ton petit Pringles.
- Speaker #0
VoilĂ , ou t'as mousse de canard, on dit que t'es antisĂ©mite, ou alors t'es homophobe, je sais pas quoi. Bon voilĂ , encore que bon, j'ai pas... J'ai jamais abordĂ© trop ce sujet-lĂ , j'ai rien contre eux, je tiens Ă le prĂ©ciser. Mais voilĂ , on est dans ce monde-lĂ maintenant. On vient te mettre ton blasse dans la sauce pour un oui ou pour un non. Et donc, c'est un monde oĂč il faut avoir, pour ĂȘtre libre dans un monde comme ça, oĂč quand tu donnes une pensĂ©e et si elle est contraire Ă ce que tu dois avoir comme pensĂ©e, on dit ton nom dans des conneries, on tente de te briser par plein de façons. Et bien maintenant, le seul moyen d'ĂȘtre libre, c'est d'avoir le courage. de ses pensĂ©es et de son ressenti. Ăa veut dire qu'il faut ĂȘtre capable de dire « Moi, je pense ça, et peu importe ce que vous allez me faire ou me dire, c'est ça que je pense. » Moi, c'est un peu ça le prix de la libertĂ© maintenant. Tu comprends ? Il y a trop de gens maintenant qui vont changer leur vie, parce qu'ils veulent ĂȘtre validĂ©s, Ă©viter les problĂšmes. Je leur comprends. La sĂ©curitĂ© a un rĂ©flexe gĂ©nĂ©tique qui est pavovien chez l'ĂȘtre humain. C'est un rĂ©flexe de Pavlov pour nous. On veut ĂȘtre en sĂ©curitĂ©. Donc forcĂ©ment, on veut Ă©viter les problĂšmes. et Ă©viter les problĂšmes. c'est bien souvent fermer sa gueule. Tu comprends ? Moi, je prĂ©fĂšre en avoir parce que quand je ferme ma gueule sur des sujets importants oĂč j'ai un sentiment d'injustice, je ne me sens pas bien.
- Speaker #1
C'est ce que tu disais tout Ă l'heure. Tu as besoin d'ĂȘtre alignĂ©. Je ne me sens pas bien.
- Speaker #0
Du coup, je donne mon avis. Pas pour faire mon intĂ©ressant, mais parce que je pense que on devrait le faire, on devrait tous le faire. Et par ailleurs, ceux qui sont... Un peu les nazis de la pensĂ©e, un peu les fascistes de la pensĂ©e maintenant, c'est-Ă -dire que quand tu ne penses pas comment tu dois disparaĂźtre, c'est quand mĂȘme ça la dĂ©finition du fascisme. Ils en sont lĂ quand mĂȘme. Ils en sont Ă ĂȘtre devenus ce qu'ils prĂ©tendent les combattre. C'est quand mĂȘme ça. C'est vrai. Ouais, ouais. Ceux qui se battaient pour la tolĂ©rance sont devenus officiellement les intolĂ©rants numĂ©ro un. Ils en sont lĂ maintenant. Donc mes fĂ©licitations. Si vous nous suivez, toutes mes fĂ©licitations Ă vous. Non mais... GĂ©nie, frĂšre.
- Speaker #1
des génies,
- Speaker #0
non je te jure ça les dérange pas Tu vois, ça ne les dérange pas parce qu'en plus, ils vont se regrouper. Parce que ce qui les caractérise, ces gens-là , ce n'est pas d'avoir une pensée. Il faut aller au bout des choses. Quand je te dis qu'ils opposent une émotion à un argument rationnel, ils ne sont pas là pour débattre. Ils sont là pour crier. Ils sont là pour crier et pas crier des slogans. Ils crient des slogans, mais en vrai, ils crient de la souffrance. Ils souffrent, ces gens-là . Ce ne sont jamais des gens dans ce lot-là . C'est jamais des gens qui sont équilibrés. qui ont une famille quelconque, deux hommes, un enfant, une femme, un homme, des enfants, qui n'ont pas de structure dans laquelle ils sont épanouis, qui n'ont pas de job qui les épanouit, c'est ceux-là que tu retrouves. Ils baissent le pantalon. Vous voulez voir ma mÚre ? Lui ! Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire, mon frÚre ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Et donc toi, maintenant, si on dit... Vous abusez un peu. Maintenant, t'es nul.
- Speaker #1
C'est vraiment nul.
- Speaker #0
T'es nul, Michel. Il y a des gosses dans la rue. Les gens sont Ă bout. Les gens sont Ă bout. Mais mon frĂšre, Ă©coute-moi, frĂ©rot. Ăcoute-moi. Les gens sont... En tout cas, en France, oĂč moi je vis, Ă©coute, on a atteint un niveau de fatigue. Les gens sont fatiguĂ©s. Donc, ils font des dingueries. Mais c'est Ă mettre sous le coup de l'Ă©puisement. Ils sont fatiguĂ©s, frĂ©rot. Tu prends un Uber, tu dis, est-ce que vous pouvez enlever la musique ? Oh, ça va ! On a besoin d'un peu d'ambiance, lĂ ! Il dit, il est Ă bout, ce monsieur ! Tu comprends ?
- Speaker #1
Oui, en fait, c'est ça.
- Speaker #0
Je crois qu'il est Vincent. Il s'en bat les couilles de ton histoire de... Tu veux téléphoner. Oh, ça va ! On rigole un peu ! Tu vas dans la rue, tu vois un gars, il baisse son pantalon, il fait... Libéré ! Tu dis, on ne va pas comprendre le message. Tu comprends ce que je veux dire ?
- Speaker #1
Les gens sont fatigués.
- Speaker #0
Ils ne fonctionnent plus comme agrĂ©gation, comme groupe, comme communautĂ© humaine, mais ils fonctionnent par groupuscule, par communautĂ©. Woke, transgenre, hĂ©tĂ©ro, homo, cisgenre, ce que tu veux. Et ça, ce n'est pas comme ça qu'on construit un pays, une sociĂ©tĂ©. Ce n'est pas comme ça qu'on fait. On fonctionne encore. On considĂšre que... Il y a des choses prioritaires et des choses qui passent au second plan. L'intĂ©rĂȘt collectif est prioritaire, c'est la vĂ©ritĂ© de chacun. Et je veux dire quoi par lĂ ? Logement, pain, beurre pour tout le monde, c'est au-dessus de qui tu baises, de qui tu penses ĂȘtre, de en quoi tu veux te transformer, ça vient aprĂšs.
- Speaker #1
Et effectivement,
- Speaker #0
c'est les gars avant nous. Et les gens sont bien plus éminents et bien meilleurs penseurs que moi.
- Speaker #1
Et c'est ça, comme tu dis, maintenant dans une sociĂ©tĂ© oĂč l'individu pense avoir plus de place. que la sociĂ©tĂ©.
- Speaker #0
Pire que ça. Oui, effectivement, c'est ça, mais je complÚte. C'est-à -dire que l'individu considÚre que le monde doit tourner par rapport à son désirata. Donc là , attention,
- Speaker #1
on est arrivé à des niveaux coquins.
- Speaker #0
Mais c'est ça la chute d'une civilisation. Donc c'est normal de dire à ce ou à celui-là , ou à celle-là , ou à ceci, de dire, non monsieur, là , il faut vraiment prendre une camomille, il faut faire les huit heures de sommeil. Ils font maintenant un truc là , les shots de gingembre dÚs le réveil. Alors deux. en deux obligatoires Quand je dis papa, papa, prends deux. Deux, le pantalon reste à la taille.
- Speaker #1
Attaché.
- Speaker #0
Ă la taille. On en a coupĂ©. Hein ? Alors ? On ne fait pas des... Non, non, non, non, non, non. Je sais que vous n'avez pas eu l'augmentation que vous vouliez avoir lĂ , mais il faut ranger votre truc lĂ . Il y a des enfants dehors. Tu comprends ? Et on dit ça, mais... MĂȘme pas, je lui... Mais alors ?
- Speaker #1
Mais j'ai fait baisser mon pantalon. Pourquoi tu dis que je suis antisémite ? C'est pas circoncis.
- Speaker #0
Voilà . Tu sais, mec, c'est... Et donc ça, ça crée une atmosphÚre assez délétÚre. Je te le cache pas. Compliquée à vivre, mais paradoxalement fantastique pour un humoriste.
- Speaker #1
C'est ça que je veux dire. Toi, au moins, ça te donne du contenu.
- Speaker #0
Alors, je suis pas... Je suis pas l'ĂȘtre le plus apprĂ©ciĂ© par ceux qui ont du mal Ă ĂȘtre titillĂ©s. Mais... Pour ceux qui aiment la rigolade, je suis un bonbon. Je suis le dessert. Je suis le dessert.
- Speaker #1
C'est sûr, ça a donné tellement de matiÚre.
- Speaker #0
Mon rĂŽle, c'est de rire de ce dont on ne peut pas rire. Mon rĂŽle, c'est de parler de ce dont on ne peut pas parler. C'est mon travail de faire ça. Les gens me payent pour ça. Les gens sont prĂȘts Ă rĂ©server presque la moitiĂ©, trois quarts, enfin un quart des places de l'AĂŻda SarĂ©na un an Ă l'avance Ă l'heure oĂč je te parle. Parce qu'ils se disent, lui lĂ , on sait qu'il va faire une dinguerie. Vous avez parfaitement raison.
- Speaker #1
Et justement, pour parler de spectacle, j'avais deux questions pour toi. C'est parce que justement, dans ton dernier vlog, tu parles du sentiment un petit peu que tu as de finir cette tournée que tu es en train de faire, de jouer ce spectacle et de le finir. Je voulais savoir, en tant qu'humoriste, quand tu travailles sur un spectacle, quand tu joues un spectacle comme ça pendant quoi ? Un an ? Un peu plus d'un an ?
- Speaker #0
Trois ans. 3 ans ? 3 ans, je l'ai joué 3 ans.
- Speaker #1
Quand tu joues un spectacle comme ça sur 3 ans, c'est quoi l'Ă©motion quand tu sais que c'est le dernier soir oĂč tu le joues ?
- Speaker #0
T'as envie de pleurer ? Ouais. Ouais, t'as envie de pleurer parce que moi, la derniÚre date, c'était à Montpellier. J'ai pleuré pour plusieurs raisons. Oui,
- Speaker #1
t'avais beaucoup d'émotions.
- Speaker #0
J'ai pleurĂ© parce que c'Ă©tait la fin de 3 ans, mais j'ai pleurĂ© parce que j'ai dĂ» prendre sur moi pendant toute une saison, toute une moitiĂ© de saison, pour finir ma saison alors que j'avais perdu mon pĂšre. Donc forcĂ©ment, il y a une sorte de relĂąchement Ă la fin qui fait que... C'est un moment mĂȘme indescriptible au moment qu'on a vĂ©cu Ă Montpellier. Ăa restera gravĂ© lĂ parce qu'il y avait moi, les gens, c'Ă©tait un moment incroyable. J'en parle souvent parce que c'est un moment de vie qui m'a profondĂ©ment marquĂ©, touchĂ© en tant qu'ĂȘtre humain et que je n'oublierai jamais. Je veux qu'ils le sachent, c'est pour ça que j'en parle beaucoup. Mais tu as ce sentiment de tristesse-lĂ . Tu sais, nous, on se plaint beaucoup quand on fait ce mĂ©tier-lĂ , d'ĂȘtre fatiguĂ©, ceci, cela. La vĂ©ritĂ©, frĂ©rot, c'est que moi, je suis en vacances depuis fin juin, du coup. Et on est en aoĂ»t et je me fais dĂ©jĂ chier. Ăcoute bien, je suis allĂ© voir. J'avais de l'argent. J'ai enfin gagnĂ© de l'argent. Je suis allĂ© voir tout ce que tu veux. Les pyramides de Gizeh, les bateaux en Sardaigne, les conneries, les machins, tout ce que tu veux. Vraiment, c'est... C'est-Ă -dire, par rapport Ă la scĂšne, ça ne fait pas le figure.
- Speaker #1
Par rapport à l'adrénaline que tu as.
- Speaker #0
Ăcoute-moi, ça ne fait pas le figure. Il n'y a aucun voyage qui m'a donnĂ© le mĂȘme sentiment que la Seine. Il n'y a aucune partie de Jean Malher, rien du tout. Bon, avec tout respect, il y a du... VoilĂ . Mais je dois ĂȘtre honnĂȘte. On peut vite tomber en dĂ©pression quand on n'est pas en tournĂ©e. Parce qu'en fait, t'es tellement vivant quand t'es en tournĂ©e. T'enchaĂźnes, tu vas, tu joues, on dit ton nom, tu crĂ©es ça. Ouais, je suis d'accord avec vous. Et je vais d'ailleurs baisser mon pantalon pour vous montrer que... Vite parce que c'est la libertĂ© ! ArrĂȘtez monsieur, libĂ©rez ! C'Ă©tait donc lui, libĂ©rez ! C'est tellement vivant, c'est tellement bien de faire de la scĂšne. Parce que moi j'adore ça. Moi, de toute façon, beaucoup de mes proches... Mais pourquoi je me dis souvent quand on te voit sur scĂšne, tes yeux pĂ©tillent. T'as les yeux qui brillent, on sent que c'est ton meilleur moment de la journĂ©e. Je confirme. Jouer, c'est souvent le meilleur moment de la journĂ©e oĂč je joue. J'adore ça. Et quand je joue plus, je suis en vacances depuis juin, je commence dĂ©jĂ Ă me faire chier. On est en aoĂ»t, frĂ©rot, et je me dis...
- Speaker #1
Mais mĂȘme dans le vlog, tu le dis que ça fait quatre jours que t'as pas jouĂ© ou un truc comme ça. Et tu le dis que... Ăa t'a fait du bien de jouer ?
- Speaker #0
Ah oui, oui. Quand je ne joue pas, je ne me sens pas bien. Tu vois, moi, ma place, elle est vraiment sur scĂšne. J'ai la conviction plus que jamais que je suis fait pour ça et que toutes les qualitĂ©s qu'on m'a donnĂ©es fitent parfaitement avec le stand-up. J'ai de la prĂ©sence, du charisme, des qualitĂ©s oratoires naturelles fortes, une bonne rĂ©partie, une bonne qualitĂ© d'Ă©criture, une bonne qualitĂ© d'interprĂ©tation. Moi, je suis fait pour ĂȘtre lĂ . Peut-ĂȘtre au cinĂ©, on verra bientĂŽt. Mais en tout cas, je suis fait pour ĂȘtre lĂ . Et donc... au-delĂ du fait d'avoir le sentiment d'ĂȘtre fait pour ĂȘtre lĂ , parce que c'est que mon avis, l'avis de quelques gens qui payent des places, mais c'est mon avis aussi. Mais au-delĂ de ça, ça me manque terriblement quand je n'y suis pas.
- Speaker #1
Quand tu es en vacances, tu arrives à déconnecter, à ne pas écrire ?
- Speaker #0
Non, mais au bout de moments, je me fais chier sur le bateau. Je lis la vĂ©ritĂ©. Je me dis... C'est sympa le paysage lĂ , mais tout le monde sait que c'est pas ça le vrai pays ! Non mais c'est super monsieur, votre pyramide lĂ , oui, qui est lĂ depuis 600 000 ans, on l'a compris, Philippe on l'a compris, on l'a compris ! Mettez-moi le public ! Alors, comment ça va Montpellier, j'ai rien entendu ! VoilĂ , lĂ on rigole, tout ce que je veux dire ! Rien Ă foutre de ton histoire lĂ , c'est bien, non mais c'est super, faut continuer Ă faire des visites, avec tout le respect qui est dĂ» aux guides. AprĂšs, essayez d'aller plus vite, parce que vous ĂȘtes quand mĂȘme un peu lent dans vos visites, mais sinon, ils sont lents les guides, mais sinon c'est bien. Franchement, sinon c'est bien. Mais voilĂ , moi, simplement que quand je ne suis pas sur scĂšne,
- Speaker #1
ça me fait chier. Est-ce que quand tu es en vacances, tu arrives Ă ne pas Ă©crire ou Ă ne pas rĂ©flĂ©chir à ça ? Ăa peut ĂȘtre une blague ou ça peut ĂȘtre un truc que je peux garder pour un prochain spectacle ? Non. Quand tu es en vacances, tu te dĂ©connectes vraiment ?
- Speaker #0
Non, quand je suis en vacances, j'arrive Ă dĂ©connecter les premiers temps de vacances. Mais je te dis, si je dĂ©connecte maximum, sans qu'il y ait du mourre dans ma tĂȘte. Je pense une heure. Et mĂȘme une heure, je n'y crois pas. Je pense que mes collaborateurs et mes proches, ils te diront que c'est faux. Ils mentent. Je leur en parle tout le temps. Je suis en vacances, je leur fais des vocales, ils sont lĂ . Lui, il nous dit qu'il faut couper un des stand-up pour mardi prochain pour les rĂ©seaux sociaux. Oui, alors Alexandre, tu mettras de 4402 Ă 56, tu appelles ça Ă BaviĂšre. Et tu postes. Et je dis, mais putain, le gars, il est en vacances, mais il me fait quand mĂȘme des vocales. Non et puis c'est pas un truc dont couper C'est pas un truc dont j'ai envie de couper Pour moi c'est important donc je surveille ça comme du lait sur le feu Tu comprends ? J'ai pas envie de couper Pourquoi j'ai envie de couper ? C'est super ce que j'ai fait C'est un boulot passion donc c'est pas un boulot OĂč j'ai la flemme de me lever Mon frĂšre si j'Ă©tais, c'est simple pour rĂ©pondre Ă ta question Si j'Ă©tais ouvrier, avec tout le respect qu'il y a du aux ouvriers Parce que moi j'ai construit Ă un moment donnĂ© Un terrain de tennis quand j'Ă©tais petit Quand j'Ă©tais Ă la Roche-sur-Yon Ă©tudiant On a construit un terrain de tennis avec des maçons et tout, tout en Ă©tĂ©. Si je devais faire ce qu'il sait, monsieur Courageux, la fond toute l'annĂ©e, je peux t'assurer que je ne couperais pas de vrai. Ah ben lĂ , le boulot ne me rattraperait pas en Ăgypte, je te le dis. Si je suis honnĂȘte, avec tout le respect qui est dĂ» aux maçons, tu as compris. Oui, bien sĂ»r. Avec ce type de boulot-lĂ âŠ
- Speaker #1
Tu as besoin de couper.
- Speaker #0
Oui, mais⊠Et puis de te reposer le corps, je me ferais faire des massages. Bon, lĂ , je me fais des massages souvent, moi, mais encore plus si j'Ă©tais maçon. Je ne peux pas faire des massages tous les jours. Mais bref, ça, je couperais. parce que c'est des boulots que je trouve trĂšs difficiles tu vois Moi, mon boulot, c'est une bĂ©nĂ©diction. C'est un honneur et un vrai rĂ©gal de le faire. Et donc, comme je sais Ă quel point je suis chanceux, j'ai envie d'en profiter un maximum. AprĂšs, je n'ai pas le choix parce que mon corps m'arrĂȘte. Tu vois, cette annĂ©e, mon corps, il m'a arrĂȘtĂ©. Oui, c'est ce que tu es donc. Tu ne veux pas, ton corps, il t'arrĂȘte. Donc, je suis obligĂ© de... LĂ , je ne reprendrai pas avant 15 septembre.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Ce qui, pour moi, est...
- Speaker #1
TrĂšs long. Ah ouais.
- Speaker #0
Moi, j'ai dĂ©jĂ envie d'aller en comĂ©die du club. Maintenant, l'enjeu pour moi, c'est de ne pas reprendre trop vite. D'accord. De ronger mon frein. et de garder cette Ă©nergie-lĂ et d'arriver... Parce qu'aprĂšs, je vais repartir pour trois ans de tournĂ©e. Ouais. Une fois que j'aurai Ă©crit le spectacle, on va refaire trois ans de tournĂ©e. Donc repose-toi, frĂšre. Repose-toi, prends le temps. LĂ , c'est l'aboutissement de 12 ans de travail qui viennent s'arrĂȘter au Rex. Il y a 12 ans que je bosse. Donc on fait une petite pause.
- Speaker #1
12 ans. Ouais,
- Speaker #0
12 ans frĂ©rot. 12 ans de charbon et avec 4 ans cool. Et 8 ans en enfer. En guerre. Aux tĂȘtes de BelzĂ©buth, qui est bienvenu parmi nous. VoilĂ , le nouvel arrivant Edgar Reeve Junior, il croit qu'il va devenir une star. Allez, vous le mettez dans le rang B, on va bien voir ce qu'il devient. Donc non, l'enjeu c'est de se reposer, il faut que je rĂ©pare mon corps, il faut que je soigne ma thyroĂŻde. On n'arrive pas Ă la canaliser avec les anti-thyroĂŻdiens. LĂ , on a essayĂ© deux protocoles diffĂ©rents. Basden, ça ne marche pas, ça me nique le foie. LĂ©omercasol, ça me nique mes globules blancs. Donc, ils se disent qu'on arrĂȘte parce que peut-ĂȘtre on soigne la thyroĂŻde,
- Speaker #1
mais on est en train de créer autre chose.
- Speaker #0
Parce que si tu n'as pas de dĂ©fense immunitaire, tu prends une infection du diable, tu finis avec une chaise alsacienne dans les chiottes, les yeux qui pissent le sang, et on n'en parle plus. Par contre, la thyroĂŻde va beaucoup mieux. La pĂ©riode c'est fini ! Par contre c'est vrai que vous chiez du sang mais lĂ c'est... Et ça, ça va ĂȘtre plus complexe ! Non c'est compliquĂ© frĂ©rot tu vois. Et donc lĂ on est en train de voir si on va devoir me faire une chirurgie ou la dĂ©truire avec l'iode radioactif. Donc bon, je vais sĂ»rement... Et si on te fait l'opĂ©ration, je crois que c'est genre 3 mois indisponible. Ouais. Donc moi finalement c'est presque la pire maladie parce que moi j'ai besoin de parler... Ouais,
- Speaker #1
t'as besoin de ta voix.
- Speaker #0
...de ma voix et tout. Donc tu vois, je pense que j'aurai besoin de temps pour me retaper. Et donc il faut que je le prenne. Mais pour autant, c'est frustrant, je te le dis. Mais je n'ai pas le choix.
- Speaker #1
Quand tu es passionnĂ©, c'est sĂ»r que c'est frustrant de ne pas pouvoir ĂȘtre sur les planches.
- Speaker #0
C'est une drogue. Je pense que les tennismans, quand ils ne jouent pas, ils regardent des matchs de tennis. Moi, c'est pareil. Je ne regarde pas d'humour. Ou alors je regarde vraiment les grands, Dave Chappelle, Bill Burr. Je me remets des trucs. Eddie Murphy, David Hughes, son mythique spectacle. et tout, je regarde ça. Mais puis voilà , et puis j'écris toujours. Là , je suis rentré en urgence de Sardegne pour écrire mon film. Oui,
- Speaker #1
c'est ce que tu expliquais tout Ă l'heure.
- Speaker #0
J'ai bossĂ© lĂ lundi, mardi, on est en plein mois d'aoĂ»t. Je rentre de vacances, j'Ă©cris mon film, j'envoie parce que je vois absolument que ça voit le jour. Donc on m'appelle, on me dit il faut modifier ça. Je dis ok, ok, je rentre, je modifie, ok, je renvoie. Il y a d'autres choses ? Non, c'est bon, je repars, ok. Et si on m'appelle, je re-rentrerai, je le referai parce que je suis prĂȘt Ă faire tout le sacrifice pour atteindre mes objectifs. qui pouvait ĂȘtre un dĂ©bat par moment, ne l'est plus. Quand tu es avec ta copine, tu laisses ce que vous faites pour aller bosser. Un petit dit, ouais, mais c'est ça qui paye nos vacances quand mĂȘme. Donc, il faut bien faire la part des choses. Quand tu fais la gueule, il faut bien doser. Donc voilĂ , c'est tout. Il faut juste que tout soit clair. Et voilĂ . Et je n'arrĂȘterai jamais. Je n'arrĂȘterai quand je serai mort. C'est tout.
- Speaker #1
J'ai peut-ĂȘtre deux petites questions avant de te libĂ©rer.
- Speaker #0
Non, mais on a le temps. Je suis arrivé en retard. Donc, profite de cette chance.
- Speaker #1
Ta gimmick ? et que tu fais j'arriverai pas à la faire comment tu l'as trouvée celle-là j'ai l'impression que c'est un peu ta marque de fabrique mais j'ai vu
- Speaker #0
François Damiens et DieudonnĂ© faire leur variante ok et donc j'ai voulu crĂ©er la mienne aussi de ça quand t'es humoriste il y a une part de ce que tu vas crĂ©er de zĂ©ro et il y a une part d'influence que tu vas avoir que tu vas retravailler Ă ta propre sauce ouais Moi j'avais créé le systĂšme de la bif lĂ oĂč je menace les gens de bifler avec mon sexe et ils me rĂ©pondent pas mais ça c'est une Ă©volution du mythique vous pouvez me rĂ©pondre je suis pas un DVD tu vois c'est des vannes d'interaction donc j'ai fini par crĂ©er mes propres vannes d'interaction j'essaye d'amĂ©liorer les techniques existantes et de crĂ©er les miennes aussi pour moi c'est ça le stand-upper ultime c'est celui qui s'inspire de ce qui a Ă©tĂ© fait avant lui et qui le fait en mieux parce que Ă sa sauce ça peut ne pas ĂȘtre considĂ©rĂ© en mieux par d'autres mais en mieux parce qu'Ă sa sauce ça fonctionne avec lui voilĂ et qui crĂ©e ses propres techniques aussi pour moi c'est ça il faut crĂ©er des techniques et il faut amĂ©liorer ce qui a dĂ©jĂ Ă©tĂ© fait ouais et dans ton alors c'est les deux derniĂšres questions t'inquiĂšte Chadi parce que tu as dit donc lĂ tu as fini Ă Montpellier le spectacle donc lĂ tu prĂ©pares le prochain spectacle ça s'appelait Vigilance Vigilance que tu prĂ©vois de commencer donc Ă jouer quand ? en fait Vigilance la date officielle du spectacle c'est Merci. Le 12 juin 2020 Ă la Lidlas Arena. C'est lĂ qu'on va le jouer. Je pense qu'on fera sĂ»rement plusieurs dates, mais on en a ouvert une pour le moment qui se remplit bien. Et puis, en arrivant... Faites vite ! 12 juin 2026,
- Speaker #1
faites vite !
- Speaker #0
VoilĂ , en arrivant vers NoĂ«l, on va en balancer une autre et puis on va aller remplir avec effet. Ăa, c'est en juin 2026. Avant ça, j'ai les thĂšmes du spectacle que je vais Ă©roder thĂšme par thĂšme dĂšs le mois de septembre en ComĂ©die Club.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Je vais aller en Comédie Club et je vais éroder 10 minutes par 10 minutes. Ou alors d'abord 10-10 et aprÚs je vais faire des 30-30. Et aprÚs, le but, c'est d'arriver à jouer une heure dans le mois de novembre.
- Speaker #1
Donc c'est comme ça qu'un spectacle se construit. Oui,
- Speaker #0
je vais en comédie club, je teste 10 minutes. Quand les 10 minutes sont validées, je range. Encore 10 minutes, je range. à partir de 20 minutes validées, je fais directement un 30-30. C'est fini. Je ne fais plus de 10 minutes. DÚs que j'aurai 20 minutes en poche, c'est fini. Je vais commencer à faire que des 30-30 qui finiront en 45-15 et en une heure. D'accord. Parce que... Je veux créer l'énergie d'un spectacle d'un jet. Pour que tout soit cohérent, que tout soit inséparable. Que ce soit un spectacle, une histoire globale, machin et tout. J'ai des thÚmes. Je vais démarrer par un sketch sur le fait que mon pÚre est mort. Je trouve qu'arriver en stand-up et dire comme premiÚre phrase d'ouverture « Mon pÚre est mort » , c'est couillu parce qu'on se dit « C'est un show d'humour, comment est-ce qu'il va finir derriÚre ? » Comment il va rebondir. J'ai cette envie de surprise là . Je trouve que c'est un thÚme qui est difficile à aborder. Tu as vu en regardant un rÎle tout ça de France que j'ai déjà trouvé des choses drÎles à dire. Le gars au coquillage, on ne spoile pas les gens.
- Speaker #1
Je n'ai pas le droit de rire sur le gars au coquillage, il va me retrouver.
- Speaker #0
Il y a une sĂ©rie de blagues comme ça que j'ai en tĂȘte. Tu dis les mecs, c'est des gĂ©nies. Parce que dans les pays pauvres, ce qui compte c'est de se faire de l'oseille. Donc la mort de ton pĂšre, pour toi c'est un Ă©vĂ©nement triste, mais pour d'autres c'est une formidable occasion de se faire du feu. il y a un oncle qui vient te voir Ă©coute bien premier degrĂ© Ă©coute-moi frĂ©rot Ă©coute bien ce que je dis il y a un oncle qui vient te voir ton pĂšre est mort je sais pas si tu comprends ce que je te dis ton pĂšre est mort il vient te voir premier degrĂ© il te dit est-ce que tu as pris des dispositions pour arrĂȘter la pluie et frĂ©rot Et je regarde comme ça se fait. Ah, c'est fort. Ah, c'est fort. C'est fort, frĂ©rot. C'est fort, frĂ©rot, parce que ton pĂšre est mort. Et il faut que tu lĂąches 1200 euros pour arrĂȘter la pluie. C'est quoi cette histoire ?
- Speaker #1
Eh, gars, il ne faut pas m'embrouiller avec ma famille béninoise.
- Speaker #0
C'est quoi cette histoire ? Eh bien lĂ , Ă©coute bien. Ăcoute bien. Ăcoute-moi. C'est pas des oufs, frĂ©rot ! C'est pas des malades ! Ăcoute-moi, c'est des fous, frĂ©rot ! T'es lĂ , mais mon pĂšre est mort, c'est quoi ce niveau de gague, lĂ ? Ăcoute bien, Ă©videmment, tu l'envoies chier Ă un niveau interstellaire, mais on t'embrouille au point oĂč tu finis par payer, frĂ©rot. Oui. Eh bon, j'ai nĂ©gociĂ©, au lieu de payer 1 200, je paye 600. T'as pas le choix. C'est trĂšs bien, un euro, mĂȘme 600 pour arrĂȘter la pluie. Bon, maintenant, Ă©coute bien, Le jour de la dĂ©marre de mon pĂšre, il pluviote un peu. Et lĂ , Ă©coute bien pourquoi ça, il pleut un peu quand mĂȘme. Il ne pleut pas des cornes, mais il pleut un peu. Il vient me voir, il me dit, t'imagines comment il aurait plu si on n'avait pas pris les disponibles. Genre,
- Speaker #1
il a le culot de venir te voir. Tu vois, ça c'est parce que t'as payé 50%,
- Speaker #0
il y a un petit crash. C'est génial. mais le bled génial mais si tu les mets à Jean Immobilier ils rassent tout pour des millions pour des millions d'euros c'est des génies frérot donc j'aurais des choses à dire bien sûr tu vois je trouve que c'est un thÚme intelligent et j'aurais des trucs à dire évidemment c'est du vieux mais c'est
- Speaker #1
génial frérot mais c'est incroyable c'est ce que tu vois quand nous on est loin de l'humour donc on n'imagine pas comment ça se construit un spectacle et donc c'est comme ça c'est parce que ton esprit ne se repose jamais que dans ce moment là Tu fais ça,
- Speaker #0
je suis obligĂ© de le mettre. Ăa, je suis obligĂ© de le mettre en spectacle. Et des fois, tes blagues ne plaisent pas Ă des gens de la vraie vie. Tu dis, ouais, mais en mĂȘme temps, frĂšre, c'est un moment Nutella que tu m'as fait vivre.
- Speaker #1
Je suis obligé de le partager. Je suis obligé.
- Speaker #0
Mon frÚre, la pluie, là , c'est sûr. Oui, je suis obligé. Je peux éviter ça ? On peut enlever la pluie ?
- Speaker #1
Non, non, ça, tu peux pas l'enlever. MĂȘme moi, je vais venir te voir au spectacle, je vais te dire, hĂ©, Garif, tu as oubliĂ© la pluie.
- Speaker #0
Non, je suis obligĂ© de mettre la pluie. Comme le mec des coquillages. Ăa, c'est obligĂ©.
- Speaker #1
en fait j'aurais voulu que tu me vois devant mon écran parce que je te jure j'étais la main devant la bouche Et j'étais là , voilà , et mon beau-pÚre, il va me tuer si je rigole à ça.
- Speaker #0
Ăa y est, les frĂ©rots, il y a un moment donnĂ© oĂč la rationalitĂ© rencontre la tradition. Je me suis dit, bon, on va peut-ĂȘtre dire les thĂšmes, on va peut-ĂȘtre dire ce qui se passe vraiment ici, pour calmer un peu tout le monde, tu vois. Maintenant, je vais commencer avec un spectacle sur l'entarrant, et tu vois, comme on vient de rire lĂ -dessus, on peut beaucoup en rire. AprĂšs, il y a diffĂ©rents thĂšmes que je veux aborder. La maladie, Ă©videmment, la santĂ©. En fait, c'est un spectacle qui s'appelle Vigilance. Donc, je veux dire aux gens, Tout ce sur quoi il faut ĂȘtre vigilant. Vigilant sur les proches. J'ai perdu mon pĂšre. Ăvidemment, ce sera trĂšs drĂŽle. Il y aura plein de sketchs, tout un sketch que je vais faire lĂ -dessus. Je veux parler Ă©videmment de l'amitiĂ©, de ce qui se passe quand on rĂ©ussit, de la santĂ©, du fait que j'ai arrĂȘtĂ© de boire, que je ne bois plus. Je vais finir avec un sketch sur l'esclavage oĂč je dis que l'esclavage a créé la danse. Et bon, je n'en dis pas plus.
- Speaker #1
C'est impressionnant de voir que, c'est ça, un an avant, tu as dĂ©jĂ , en tout cas le squelette, tu as dĂ©jĂ la structure de oĂč tu veux aller.
- Speaker #0
Au-delĂ du squelette, j'ai la vision et l'Ă©nergie. total du spectacle que je veux faire. Et pour faire ce show-lĂ , qui sera dans un stade qui est la Lledes Arena dĂšs son ouverture. Il faut absolument que je sois en forme physique parce qu'il va falloir danser, chanter, il va falloir vraiment passer en mode showman en plus de l'humour. Il va vraiment falloir monter d'un grand niveau physique donc bien bosser cet Ă©tĂ© aussi. J'aurai des coachs Ă partir du 14 quand je rentre au BĂ©nin oĂč je vais essayer de bosser sans faire de cardio parce que j'ai pas le droit avec...
- Speaker #1
La maladie ?
- Speaker #0
Ouais mais maintenant j'en ai marre, ça fait trop longtemps que je fais plus de sport. LĂ j'avais bien commencĂ©, j'avais tombĂ© une trentaine de kilos. LĂ j'en reprends parce que du coup j'arrive pas Ă faire de sport mais quand je veux pas d'excuses... J'appelle les gars, j'ai Ă©coutĂ© les coachs, j'ai Ă©coutĂ©... Trouvez-moi un autre systĂšme. C'est ton boulot de coach de faire ça en fait. Donc moi, je te paye. Trouve un systĂšme qui ne m'accĂ©lĂšre pas le cĆur, mais oĂč du coup, je me... VoilĂ , je me... Comment on dit ça ? Je me renforce molĂ©culairement. Tu vois ? VoilĂ . Donc il y aura ça, ce rodage en comĂ©die club. Et dĂšs le mois de janvier, je pars en tournĂ©e du coup, parce que j'aurais fait mon oeuvre. Je vois une heure. Et je pars en tournĂ©e de rodage Ă partir de janvier. Donc c'est des petites salles. Les 50 places par plus oĂč je vais eroder mon heure. Donc, je vais eroder pendant presque un an.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Et donc en fait je vais arriver en janvier frérot parce que je veux casser la France. Je veux leur dire ok, vous m'avez mis sur orbite avec Solide là , maintenant en vigilance je clÎt les débats. Tu vois ce que je veux dire ? Là il y a les sketchs de Solide qui vont sortir en ligne de plus en plus, il y a le sketch avec Bolloré qui va arriver, le Fort Boyard, beaucoup de sketchs qui ont été iconiques de Solide qui vont sortir. Oula c'est du vrai stand-up, donc les gens verront mon niveau, de quoi je suis capable et je le montrerai comme d'habitude mais dÚs septembre je suis de retour en Comédie Club.
- Speaker #1
D'accord. En tout cas, allez voir Edgar en ComĂ©die Club. Franchement, moi ce que j'aime avec toi aussi, c'est que j'ai l'impression que beaucoup d'humoristes en ce moment sont sur la vague tendance YouTube de montrer que des interactions publiques. Et moi ce que j'aime, c'est que toi tu partages vraiment des sketchs oĂč tu montres ton niveau d'Ă©criture, ton niveau de second, troisiĂšme degrĂ©, quatriĂšme degrĂ©. Le sketch, t'es obligĂ© de le regarder 3-4 fois des fois parce que tu dis « Ah, le salopard, il m'a eu ! » J'avais pas compris la punchline lĂ et tout. Et c'est impressionnant. Et lĂ , encore plus de comprendre le processus pour arriver Ă un spectacle. C'est impressionnant. Et je le redis encore, parce que lĂ , toi, tu parles de ce spectacle-lĂ . Mais si les gens ont bien Ă©coutĂ© le podcast, toi, t'as dĂ©jĂ mĂȘme encore l'autre spectacle. Finito Pipo,
- Speaker #0
j'ai dĂ©jĂ en tĂȘte. Et dĂ©jĂ , c'est presque ce que je veux dire.
- Speaker #1
Et Finito Pipo, on parle d'un spectacle qui, Inch'Allah, si tu le veux, se joue dans trois ans.
- Speaker #0
Au Stade de France, en 2028. Oui, c'est ça, en 2028. 2029 ou plus tard j'espĂšre et c'est ça qui est fou c'est le niveau de c'est la vision de vision oui mais c'est la vision c'est la vision je visualise le truc quand t'as un rĂȘve tu dois pouvoir le sentir le ressentir et t'as un plan moi tu me rĂ©veilles en pleine nuit je te dis comment je veux aller oĂč je veux voilĂ d'ailleurs je viens de te le dire il y a diffĂ©rentes Ă©tapes je te le dis on fait Finto Pipo tournĂ©e nationale on revient on fait une rĂ©sidence Ă Paris aprĂšs on fait Bercy on fait des Bercy en clos ça va nous prendre deux ou trois ans on finit ça On ouvre le stade, on dit tout le monde se retrouve lĂ -bas. Fini ton pipo.
- Speaker #1
Et en plus, dans le dernier vlog que tu as sorti, à la fin, tu émets une idée que tu aimerais bien un jour faire un spectacle au Bénin. Et tu dis que par contre, si tu dois faire un spectacle au Bénin, il faut que tu vives au moins un an.
- Speaker #0
C'est aussi une des raisons pour lesquelles je ne veux pas vite finir ce que j'ai à faire. Vous comprenez l'expression. C'est une des raisons pour lesquelles je veux d'aide ça rapidement ici pour pouvoir passer à mes autres objectifs. Je vais rester en lien avec les Français, mais une fois que j'aurai fait l'Estade de France, je veux rentrer au Bénin, vivre un an là -bas pour bien m'imprégner de ma langue, parce que je ne veux pas arriver là -bas et faire un spectacle...
- Speaker #1
Il n'y a rien Ă voir avec...
- Speaker #0
On est blanc, tu vois, de l'humoriste noir qui revient chez lui et qui ne fait mĂȘme pas l'effort d'intĂ©grer les traditions Ă sa prestation. Je ne suis pas d'accord. Donc, je veux rentrer, vivre sur place, et puis on fait rire les gens en leur parlant de ce qu'ils vivent. Toi, tu m'as dit, par exemple, que les SĂ©nĂ©galais... Et tu ne fais pas du wall-off quand tu fais tes prestations. Eux, ils ne te rĂ©servent pas de place. Moi, du coup, je veux permettre aux BĂ©nins de s'identifier Ă ce que je fais. Donc, je veux arriver en Pagne, en Bumba, parler notre langue et faire une prestade Ă notre langue. Ăa va forcĂ©ment me demander un bon moment d'immersion. Je table sur un an pour me mettre au niveau. Et Ă ce moment-lĂ , faire un spectacle. Parce que moi, je veux absolument que le BĂ©nin profite de mon talent. Je suis un fils du BĂ©nin et je veux que mon pays et mes concitoyens soient fiers de moi. Et du coup, je veux aller avoir des forces lĂ -bas.
- Speaker #1
et inspirer peut-ĂȘtre un futur humoriste pĂ©dinois un gamin qui peut venir je serais fier de voir un gamin plus tard dire j'ai vu Edgar E.
- Speaker #0
Fer et j'aimerais bien le passer avec plaisir gamin c'est pour ça qu'on fait ça, on est d'une culture oĂč la legacy, ce qu'on laisse derriĂšre nous, laisser une trace c'est important pour nous c'est pas, la vie c'est pas juste kiffer, non pour nous la vie a du sens aussi si elle a Ă©tĂ© utile aux autres et donc c'est ce que j'essaye de faire juste dans l'hĂ©donisme pur et dur certes on aime kiffer on a aussi le mode Francis mais on essaye d'avoir aussi un autre mode oĂč quand il faut ĂȘtre sĂ©rieux on est sĂ©rieux et quand il faut apporter Ă la communautĂ© on apporte Ă la communautĂ© je pense que t'es mĂȘme beaucoup plus sĂ©rieux
- Speaker #1
Que Francis, je pense que les gens, je pense que les gens, moi compris, on n'a pas idĂ©e Ă quel point tu es sĂ©rieux dans ce que tu fais. MĂȘme si aujourd'hui, tu nous donnes un petit peu l'envers du dĂ©cor et tu nous montres avec tes vlogs Ă quel point tu es sĂ©rieux, tu es focus, tu es dĂ©terminĂ©. Mais encore, lĂ , c'est que des extraits.
- Speaker #0
C'est un engagement. Tu vois, c'est un engagement. C'est des nuits de boulot. Moi, je bosse mieux la nuit. Parce que la nuit, je trouve qu'il y a un calme propice Ă la crĂ©ation. Je sais qu'il y a toujours une voiture qui passe, un machin qui, des fois, te sort un peu de ta bulle. La nuit, c'est calme. Tu n'entends que le bruit que j'ouvre. J'habite au quatriĂšme Ă©tage dans un grand appartement. LĂ , j'ouvre en entier. Le vent circule bien. Je suis Ă mon bureau. Et lĂ , je tabasse, mon frĂšre. Je tabasse. Je me dis, OK, on va faire comme ça, comme ça, comme ça. Parce que moi, quand je dis un truc, je le pense. Et je pense toujours que je peux le faire. MĂȘme quand on va dire que je suis fou, quand j'ai ça de franc moi je crois que je peux faire ça moi j'y crois que tu peux le faire ouais c'est mon avis tu vois maintenant aprĂšs C'est fait pour qu'il y ait des naysayers. Il faut qu'il y ait des mecs qui fassent « nain » sous le nom de naysayers. « Nain, ok, nain, c'est pas un problĂšme, on verra bien. » VoilĂ , moi c'est important et je bosse Ă fond pour le faire. Et c'est du sport de haut niveau. Je l'ai dit, il faut ĂȘtre en forme physiquement pour tenir une tournĂ©e. La plupart des mecs qui perdent, parce que quand ils sont artistes, quand on est au niveau comĂ©die-club ou en route des sketchs, ça picole, ça fume, ça se drogue, ça bouffe mal. La plupart des mecs qui perdent du poids, ils arrĂȘtent de boire parce que ça demande une exigence physique qui demande une hygiĂšne de vie inĂ©vitablement. Du coup, je dis OK, si je veux ĂȘtre au niveau de mes prĂ©tentions, il faut que je me fit et non seulement il faut, mais moi, les gens le voient, ils sont tĂ©moins. Ils sont tĂ©moins de mon Ă©volution, au moins physique et tout. Ceux qui me suivent, je pense que c'est ça aussi qui les rĂ©gale. C'est qu'ils se disent bon, lui, quand mĂȘme, il a quand mĂȘme une tendance. Ă faire ce qu'il dit,
- Speaker #1
Ă aller au bout des choses.
- Speaker #0
Donc voilĂ , je veux que les gens voient que c'est du boulot. Et j'avais créé aussi l'Envers du dĂ©cor, le Road, tout ça, de France pour ça. Que tout le monde voit que c'est dur. Dans l'Ă©pisode 1, on me voit rentrer tourner. On voit ce que c'est que la prĂ©paration d'une saison. On voit que je vais chez le kinĂ©, que je fais du sport, que je vais vers un petit comĂ©die club toulousain pour essayer de retrouver du rythme. parce que j'ai plus de rythme, parce que j'ai arrĂȘtĂ© pendant trois mois. j'aurais le mĂȘme problĂšme lĂ Ă la rentrĂ©e. Dans l'Ă©pisode 2, on voit que c'est qu'une tournĂ©e, on voit le rapport aux mĂ©dias, on voit la difficultĂ© mentale et psychologique, on voit que le gars perd son pĂšre, mais il continue Ă jouer quand mĂȘme. VoilĂ , on voit que ce n'est pas de la blague.
- Speaker #1
On voit l'humain, on voit l'humain derriÚre, on voit tout. Et c'est ce que je vais retenir de notre conversation, de notre échange, c'est que, comme tu le dis tout le temps, et tu l'as encore dit, tu es quelqu'un de vrai. Tu es quelqu'un qui donne 100%. dans tout ce qu'il fait, que ce soit la discussion qu'on a là , que ce soit la personne que tu vas rencontrer dans 10 minutes dans la rue qui va te croiser, que ce soit le spectacle que tu vas faire. Et je trouve que c'est une bouffée d'air frais, incroyable que d'avoir quelqu'un comme toi aujourd'hui pour nous inspirer, nous, déjà , les gens de ta génération, pour inspirer des plus jeunes, de leur montrer que, comme tu dis, tu n'as pas besoin de rentrer dans le moule comme tout le monde voudrait que tu sois pour réussir.
- Speaker #0
Non, et je pense que c'est vraiment un truc qu'on leur dit.
- Speaker #1
Tant que tu crois en toi, que tu mets les efforts et que tu travailles, parce que je le rĂ©pĂšte, allez voir vraiment ces vlogs, parce que vous allez voir comment Edgar Yves travaille, les sacrifices qu'il fait, les douleurs sur lesquelles il passe pour vous faire rire ou pour venir faire les spectacles. Vous allez voir l'homme qu'il est. Et franchement, moi, je trouve que les vlogs m'ont encore plus augmentĂ© le respect et l'admiration. pour l'ĂȘtre humain.
- Speaker #0
Ăa fait plaisir, mais je suis d'accord avec ce que tu dis et je pense que c'est vraiment ce qu'il faut dire aux gens parce que, comme je te disais, ce qu'il faut, c'est ĂȘtre utile aux autres et il faut vraiment qu'on s'adresse dans ce podcast parce que tu l'as aussi effleurĂ© et dit aux gens qui ont des rĂȘves et des ambitions. Il faut vraiment qu'ils aient un truc qui brĂ»le au fond et qu'ils aillent au bout de ça. Je pense que c'est une phrase qu'ils ont entendue beaucoup, mais c'est une phrase qu'ils ont entendue beaucoup de mecs qui ont rĂ©ussi. Ăa vaut le coup de l'Ă©couter. Et de mecs qui ont rĂ©ussi selon eux. Parce que les critĂšres de rĂ©ussite sont trĂšs diffĂ©rents. Mais les mecs qui ont le sentiment d'avoir kiquĂ© lĂ , ils ont tous dit la mĂȘme chose. Il faut que tu prennes du plaisir Ă ce que tu fais. Il faut que tu te fixes un objectif, que tu puisses le visualiser, mĂȘme le palper dans ton sommeil. Quand tu fermes les yeux, il faut que tu sentes le truc. Il faut que tu puisses vraiment le percevoir Ă un trĂšs haut niveau de perception. Et ensuite, tu prends cette Ă©nergie-lĂ et tu vas bosser. Tu vas sur le terrain et tu travailles parce qu'on n'a rien sans travail. Quand on rĂ©unit ces compĂ©tences-lĂ , on n'est mĂȘme plus obligĂ© de passer par des moules ou des chemins classiques. Votre meilleur alliĂ©, c'est vous-mĂȘme. Votre meilleure promotion, c'est vous-mĂȘme. Votre meilleur coach, c'est vous-mĂȘme. Donc comptez d'abord sur vous-mĂȘme. Compter sur les autres, ce n'est pas que c'est un problĂšme en soi, mais ça affaiblit forcĂ©ment un peu parce que si les autres ne vous valident pas, vous ne pouvez plus avancer en fait. Donc⊠devenez vous-mĂȘme quelque chose et ensuite vous verrez que les gens viendront naturellement. Moi les mĂ©dias viennent vraiment maintenant, lĂ en septembre je dois faire LĂ©gende, le 9 septembre de Guillaume Play, je vais chez Call Interview lĂ bientĂŽt, c'est que des mecs que j'ai suivis sur YouTube qui maintenant m'Ă©crivent, je vais faire Sincorview, je vais faire tous les grands mĂ©dias, mais j'ai pas eu besoin d'eux au dĂ©part, tu comprends ? C'est quand je suis devenu moi-mĂȘme quelque chose qu'ils sont venus me consulter. Donc c'est important de compter sur vous et en fait Ă la rĂ©flexion, vous n'avez rien Ă perdre Ă essayer d'ĂȘtre vous-mĂȘme. Vous avez peut-ĂȘtre Ă perdre la sympathie de deux ou trois personnes, mais du coup, ce n'est pas des amis.
- Speaker #1
Ce n'est pas des amis.
- Speaker #0
Donc, si compte, c'est d'ĂȘtre vous et d'ĂȘtre avec les gens qui vous encouragent Ă ĂȘtre vous et ne pas essayer de plaire Ă des gens pour qui vous n'avez mĂȘme pas de respect, d'ailleurs, la plupart du temps. La plupart du temps, j'entends de correspondre Ă des gens qui ne respectent mĂȘme pas. Je dis la vĂ©ritĂ©. Si tu rĂ©flĂ©chis bien au truc, souvent, les gens font des efforts pour plaire Ă des gens qui ne les respectent pas. Pas plus que ça. Pas plus que ça, en vrai. Mais parce qu'ils ont le sentiment qui permettraient d'avoir de l'avancement. Ils se disent... Si ce gars-lĂ m'aime bien, je pourrais obtenir tel ou tel plan. Ăa peut fonctionner. Mais attention parce que par moment, mĂȘme quand tu y arrives en passant par lĂ , sur la route, tu as le sentiment de perdre une partie de toi trĂšs importante. C'est ton intĂ©gritĂ© vis-Ă -vis de toi-mĂȘme. Ce n'est pas ce que les gens pensent. Sur la route, tu perds toi-mĂȘme l'estime que tu avais de toi-mĂȘme quand tu as dĂ©marrĂ©. Donc Ă la fin, tu y arrives, mais tu ne stupides pas parce que le prix Ă©tait trop Ă©levĂ©. Tu comprends ? T'as tout ce que tu veux, tu cries, tu picoles, t'engueules ta femme, tu tapes tes gosses, tu baisses ton pantalon, il est de retour. VoilĂ . Je pense qu'il faut faire attention à ça. En fait, c'est une phrase de Bernard Tapie qui disait Ă ... C'est au crĂ©puscule, du coup. C'est ça, sur la fin. C'est l'aube, c'est le dĂ©but, le crĂ©puscule, c'est la fin. Au crĂ©puscule de sa vie. Il a Ă©tĂ© reçu, il avait son cancer qui lui avait niquĂ© la bouche. Il n'allait plus comme ça. Bernard Tapie quand mĂȘme. Donc Bernard Tapie, c'est un monsieur qui a fait Ă©normĂ©ment de choses. C'Ă©tait un homme d'un vrai charisme. Il dit aux gens, ne cherchez pas Ă tout coup Ă rĂ©ussir votre vie. Par contre, faites en sorte de rĂ©ussir votre vie. C'est ça qui est important. Et donc rĂ©ussir sa vie, c'est prendre ses dĂ©cisions pour soi-mĂȘme. Ăa passe forcĂ©ment par le fait de dĂ©cevoir les autres. Si on n'est pas capable d'accepter le rejet, le fait d'ĂȘtre incompris ou d'ĂȘtre invalidĂ© par des gens, alors on n'est pas un adulte. On a encore un enfant qui a besoin de validation, d'affection. N'importe quel adulte devrait ĂȘtre capable de dire « Moi, personnellement, dans la vie, je vais lĂ . » Peu importe ce que ça vous fait ressentir. « Moi, personnellement, dans la vie, je vais lĂ . » Je ne le fais pas pour vous offenser ou pour vous blesser. Je le fais parce que moi, dans mon fort intĂ©rieur, dans la vie, je veux aller lĂ . Tout ce qui compte, c'est de faire ton truc. Parce que mon frĂšre, c'est comme je t'ai dit depuis le dĂ©but, les gens pensent qu'ils sont immortels. Mais frĂšre, il faut kiffer.
- Speaker #1
Il faut kiffer.
- Speaker #0
Il faut kiffer, gros. Tu vois ce que je veux dire ? Moi, je kiffe ce moment-lĂ avec toi. Je vais me doucher. aller chez ma gourde qui va me faire des pĂąteaux, ragoĂ»t, tout ça, grand-mĂšre lĂ , je vais taper ça proprement, et je vais me mettre le caleçon lĂ , sur ma terrasse avec l'air, parce que je vais me dire, quand mĂȘme pas mal cette journĂ©e,
- Speaker #1
voilĂ ,
- Speaker #0
belle journĂ©e, tu vois, je vais peut-ĂȘtre manger, j'aime beaucoup le melon lĂ , le melon, il faut que tu goĂ»tes le melon, en ce moment il est...
- Speaker #1
Le petit charantais ? VoilĂ ,
- Speaker #0
le petit melon charantais, tu fais mariner ça un peu dans du pinot, et tu mets un peu de porto, pour bien donner du goût au melon. Et c'est excellent, avec un petit jambon là , un tiras, un burrata.
- Speaker #1
En s'y sort de ce corps.
- Speaker #0
LĂ , il a pris le contrĂŽle pendant l'interview. Merde, t'as vu, il arrive. Il est fort. Ah, il est fort. J'ai commencĂ© Ă dire, j'Ă©tais parti, il a l'air de dire, t'as un bĆuf braisĂ©. J'Ă©tais parti. J'Ă©tais parti dans mon truc. Mais profitez de l'existence et arrĂȘtez de vous prendre la tĂȘte avec des choses qui n'en ont pas. Un tel mĂȘme pas. Oui, mais alors. Oui, mais lui, c'Ă©tait mon ami et j'aurais jamais cru que... un ami, il aurait pu faire ça. Ok, laisse tomber. Tu ne lui parles plus. C'est fini. Tu n'es pas censĂ©, dĂšs que tu vois quelqu'un d'autre parler de cet ami-lĂ qui t'a tellement déçu, pourquoi faire ? Passe Ă autre chose.
- Speaker #1
Créer une relation avec cette personne plutÎt que de parler de l'autre personne. Oui !
- Speaker #0
Tu te rends compte quand mĂȘme de ce que j'ai fait pour lui. Mon frĂšre, la meilleure... En fait, on ne se parle plus. Donc ça y est, on est punis. Tu ne lui parles plus. Donc ça y est, c'est la punition. Tu veux aller prendre un fusil et lui tirer dessus ? Non ? Bon, alors passe Ă autre chose. Sinon, va au bout de ta logique, va prendre un couteau et coupe tout le monde, et puis comme ça tu vas en tolĂ©rant pas. Tu vois ce que je veux dire ? Ăa sert Ă rien. Passez vite Ă autre chose, profitez de la vie, vous prenez pas trop la tĂȘte, soyez pas trop Ă©mu pour des choses... mĂȘme profondĂ©ment injuste qu'on vous a fait, dites-vous que l'ĂȘtre humain est comme ça, que lĂ oĂč il y a des hommes, il y a de l'hommerie. Essayez de passer Ă autre chose et de rester focus sur vous. Ne laissez pas votre Ă©nergie intĂ©rieure ĂȘtre perturbĂ©e par le bruit de l'extĂ©rieur. Ne laissez pas les gens vous distraire, vous prendre la tĂȘte pour rien. Concentrez-vous sur vos trucs. Allez avec ceux qui vous poussent. Ăvitez ceux qui vous ralentissent et vous tirent en arriĂšre. Et poussez, poussez fort. Parce qu'on vous a fait un cadeau auprĂšs de ceux qui aient la vie, donc poussez.
- Speaker #1
En tout cas Edgar, merci énormément pour le témoin. Merci énormément pour le temps que tu as pris, merci pour tout ce que tu nous as partagé, merci de continuer à nous partager tout ce que tu fais. J'ai hùte de te voir au Stade de France parce que moi j'y crois, je sais que tu le feras. Et je serai tellement fier et ça, je t'en fais la promesse, Stade de France, je serai là . Avec ma femme à venir de Dakar.
- Speaker #0
Vous ĂȘtes mes invitĂ©s.
- Speaker #1
Allez suivre Edgar sur ses réseaux, allez voir ses spectacles, allez l'encourager. à lui donner toute la force qu'il nous donne à nous. Et je vous dis à trÚs vite sur un nouvel épisode du Off Show Latim Incroyable. Bye !