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Le OV Show

Santé mentale et relations : Aïssatou Gaye partage son parcours de thérapeute et l'importance de la communication

Santé mentale et relations : Aïssatou Gaye partage son parcours de thérapeute et l'importance de la communication

1h56 |07/12/2025
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Description

Êtes-vous prêt à plonger dans les profondeurs de votre santé mentale et à découvrir comment vos relations peuvent être transformées ? Dans cet épisode captivant du OV Show, Olivier Vullierme reçoit Aïssatou Gaye, thérapeute et coach de vie, qui partage son parcours inspirant et ses réflexions sur les traumatismes, la santé mentale et les dynamiques relationnelles. Aïssatou nous raconte comment un accident de voiture a été le catalyseur de son engagement dans le monde de la thérapie, une révélation qui pourrait résonner avec beaucoup d'entre nous.


Au cœur de cette discussion, Aïssatou aborde les attentes culturelles et les rôles de genre qui influencent les couples au Sénégal, mettant en lumière des vérités souvent ignorées. Elle souligne l'importance cruciale de la communication dans les relations, expliquant que des conversations honnêtes et ouvertes sont indispensables avant de s'engager pleinement. Le travail sur soi est une thématique centrale, car Aïssatou insiste sur le fait que même sans problèmes majeurs, consulter un thérapeute peut être bénéfique pour améliorer notre santé mentale et nos relations.


Les auditeurs découvriront également la distinction essentielle entre coaching et thérapie, deux approches complémentaires mais différentes qui peuvent aider à surmonter les défis de la vie. Aïssatou invite chacun à briser les cycles de traumatismes générationnels, une étape nécessaire pour construire des relations saines et épanouissantes. Elle encourage les auditeurs à reconnaître leurs forces et à transformer leurs défis en opportunités de croissance.


Dans un monde où la santé mentale est souvent mise de côté, cet épisode du OV Show rappelle que prendre soin de soi est une priorité pour tous. Que vous soyez en quête de conseils pratiques ou simplement curieux d’en apprendre davantage sur les relations humaines, cet échange riche en enseignements vous apportera des clés pour mieux comprendre vos propres dynamiques relationnelles. Ne manquez pas cette occasion d'explorer des thématiques essentielles qui touchent chacun d'entre nous, car, comme le dit Aïssatou, « la santé mentale est un voyage, pas une destination ». Écoutez dès maintenant et commencez votre voyage vers une vie plus épanouissante et équilibrée.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que c'est plus facile pour un homme que tu lui dises donne-moi un million que viens me parler. Viens, on se pose, on parle. Moi, une fois que tu es mon client, je ne peux plus être amie avec toi. J'entends vraiment des choses que je me dis, est-ce que moi, j'aurais pu survivre à ça ? C'est ce que j'appelle le chien mort que tu traînes en laisse. La femme, toute sa vie, elle est préparée à devenir épouse. L'homme ne l'est pas forcément. Mais dès lors que tu choisis une personne, tu choisis tout ce qui vient avec. Toutes les possibilités d'évolution. D'où l'importance d'avoir les conversations qu'il faut avant. il y en a qui traînent leur au main dans leur trou. Tu sors avec lui, mais il ne sort pas avec toi. Non, je suis un chien. Vous n'êtes pas la somme de ce que vous avez subi, mais plutôt la somme de ce que vous avez surmonté.

  • Speaker #1

    Allow me to read you, smart star. My name is Soul.

  • Speaker #2

    Oh, soul. Hello, hello, les incroyables. Team Inquoi. J'espère que vous allez bien. Bienvenue dans un nouvel épisode du Off Show, que vous nous écoutez sur les plateformes d'écoute ou que vous nous regardez sur Spotify ou sur YouTube. Bienvenue. Installez-vous confortablement parce qu'aujourd'hui, c'est un épisode où on va tous se soigner ensemble. Parce qu'aujourd'hui, je reçois une personne qui écoute, une personne qui analyse, une personne qui soigne. Je reçois la thérapeute et coach de vie Aïssatou Gaye dans le Offshore.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Quelle intro.

  • Speaker #2

    Tu as vu pourquoi j'avais besoin de Messiaen.

  • Speaker #0

    Oui, je vois. Clairement, tu t'es lâché.

  • Speaker #2

    Parce que je vous dis la vérité, avec Aïssatou, il est midi 10. Elle est là depuis 10 heures. On a eu des galères ce matin de tournage.

  • Speaker #0

    Galère sur galère.

  • Speaker #2

    Parce qu'on dit la vérité dans le podcast, on a eu des galères de tournage, mais elle est gentille, elle est restée, on est dimanche, elle est restée, elle a pris son temps parce qu'elle a envie de partager avec nous et partager des choses qui sont importantes parce qu'on a tous des traumatismes, on a tous besoin de se soigner, de discuter, mais avant de rentrer dans mes traumatismes personnels, on va apprendre à connaître notre invitée. Tu vas bien ?

  • Speaker #0

    Oui, ça va et toi ?

  • Speaker #2

    Encore une fois, je te dis merci. Merci d'être là malgré les aléas du direct. On espère que tu vas bien.

  • Speaker #0

    Oui, ça va, hamdoulilah.

  • Speaker #2

    Je vais te poser la question la plus dure du podcast. C'est toujours la première question. Et après, tout va bien. C'est aujourd'hui. Comment toi, tu te présentes à quelqu'un qui ne te connaît pas ?

  • Speaker #0

    En surface ou... Comme tu veux.

  • Speaker #2

    Là, tu rencontres les incroyables.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Ils te rencontrent. C'est la première fois qu'ils te voient sur ma chaîne. Tu les appelles ? Oui, c'est les incroyables. Parce qu'on est une team incroyable. Tu vois ? Donc, on a inventé le mot les incroyables.

  • Speaker #0

    Super.

  • Speaker #2

    Ok. Pas de jugement. Pas de jugement. Là, elle commence déjà mon analyse. Vous avez vu ? Mais comment ça ? Comment tu te présentes à quelqu'un qui ne te connaît pas ?

  • Speaker #0

    En surface ?

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Bonjour, je m'appelle Essa Touguet. après les gens doivent creuser pour découvrir qui est la personne et difficilement je suis très open mais pour en savoir plus sur moi c'est la croix et la bannière c'est la thérapeute qui se protège de nature je suis comme ça je suis très open mais très renfermée à la fois c'est peut-être aussi une manière de me protéger de me rappeler aussi mes fissures si tu veux donc ouais

  • Speaker #2

    Ok, d'accord. On va apprendre à te connaître, mais l'épisode est un petit peu particulier parce qu'aujourd'hui, c'est certes, on va parler de ton parcours, mais je pense qu'on va aller très vite dans les sujets parce que tu as beaucoup de sujets que tu abordes déjà sur tes réseaux sociaux. Je vous mettrai tous ces réseaux sociaux de toute façon dans les descriptions, vous pourrez la suivre. Et tu as des sujets de prédilection, je vais dire, ou en tout cas qui touchent une plus grande masse. Donc, on va très vite, je pense, aller dans la discussion par rapport à ces sujets. Et l'épisode est un petit peu spécial parce que c'est la première fois que je demandais à mon audience de me proposer des questions pour te recevoir. Donc, on va essayer d'aller rapidement sur c'est quoi ton parcours toi aujourd'hui ? Comment tu arrives ? Déjà, est-ce que toi tu es née ici à Dakar ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, je suis née ici. Née ici à Dakar,

  • Speaker #2

    tu fais tes études à Dakar ?

  • Speaker #0

    Pour la plupart, oui. Je suis partie après le bac.

  • Speaker #2

    Ok, par-dessus ?

  • Speaker #0

    En France, à Nancy.

  • Speaker #2

    Ok, ok. Dans l'Est. Dans l'Est, ah ouais, t'es pas allée dans les endroits les plus fun.

  • Speaker #0

    C'est une ville estudiantine, ça faisait le taf pour ça.

  • Speaker #2

    Et quand tu vas à Nancy, est-ce que tu t'orientes tout de suite ? vers la thérapie, la psychothérapie ?

  • Speaker #0

    Absolument pas, Olivier. Ok. Absolument pas, mais pas du tout. Alors, si tu veux, c'est quelque chose que j'ai toujours voulu faire. On m'a longtemps dit, mais tiens, moi, je te vois bien faire ça. Tu as raté ta vocation. Je me souviens même au collège ou au lycée, j'ai des professeurs qui me disaient ça.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc vraiment en mode, toi, je te vois bien faire thérapie. Même les camarades de classe.

  • Speaker #2

    Mais est-ce que tu sais pourquoi les professeurs te le disaient ? Qu'est-ce qu'ils avaient vu en toi qui leur faisait dire ça ?

  • Speaker #0

    Je pense que... J'ai toujours, de manière assez informelle, fait de la thérapie autour de moi.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, donc vraiment de manière informelle, inconventionnelle, j'ai toujours fait ça quelque part. Donc, ça n'a étonné personne quand j'ai formalisé la chose.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #0

    Mais mon parcours n'a rien à voir avec ça. J'ai toujours voulu faire ça. Après, je me suis dit, il y avait toujours ce bug-là dans ma tête, comme quoi, il y a plein de métiers pour lesquels on te dit, ils font un background scientifique, forcément, pour les faire. Donc, j'ai très tôt eu ce blocage-là. Il faut savoir que moi, je l'ai voulu faire de base parce que je suis... Je suis une grande passionnée des parfums, je voulais être née de base, donc on m'a dit ouais il faut faire physique, chimie, je me suis dit bon écoute, moi les magères scientifiques, laisse tomber, c'est pas du tout mon dada, moi j'ai un profil littéraire moi de base, mais pas littéraire par défaut parce qu'il y en a qui atterrissent en L. C'est sympa ouais, tu sais pas quoi faire en S, tu sais pas quoi faire en ES. Exactement tu vois, et on se dit que L c'est forcément plus simple, plus facile alors que pas du tout, mais moi j'ai vraiment un profil littéraire de base. Donc, moi, j'ai fait un baccal. D'ailleurs,

  • Speaker #2

    en parlant de parfum, j'ai reçu Catherine Daouénane. Si tu devrais regarder l'épisode, ça te parlera beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est sorti quand, ça ?

  • Speaker #2

    Bon, ça fait quelques mois, mais elle aussi, elle est dans tout ce qui est aromacologie, parfum, impact des parfums sur la personne et autres. Je pense que ça te parlera beaucoup. Tata Catherine, bonjour !

  • Speaker #0

    Non, mais du coup, j'ai cette passion-là. Je voulais faire ça de base. Après, je me suis réorientée vers les trucs plus... Comment dire ? plus généraux. D'accord. Donc, après ça, moi, je suis partie faire... J'ai un bachelor en international business.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Puis, j'ai un master en communication. D'accord. Ça n'a rien à voir avec la thérapie, ce que je fais. Mais je voulais quand même pratiquer ça, mais je voulais quand même le formaliser, tu vois. Parce que déjà, bon, ce n'est pas des métiers que tu pratiques comme ça à tout va. Il faut un background derrière. Donc... Je suis partie faire mes recherches. Je me suis dit comment je peux formaliser ça ? Comment est-ce que je peux me retrouver à pratiquer tout en restant légale ? Parce que je ne peux pas me proclamer psychologue ou quoi. Du coup, j'ai fait mes recherches. J'ai vu que je pouvais faire des certifs, je pouvais faire une formation du style comme un bachelor, mais il me faudrait assez de crédit. Après, je me suis dit, je ne sais pas si je suis prête à refaire cinq ans de plus pour faire un autre métier. Donc, j'ai enchaîné les certifs.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Mais ça, j'ai eu ce déclic-là il y a peut-être deux ans.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    À la suite. Et ça, je pense que je n'en ai jamais presque parlé. En fait, je pense que j'ai déjà beaucoup d'amis médecins. Et il y en a pas mal qui m'ont poussé à le faire parce qu'ils me disent « Moi, je trouve que c'est du gâchis, tu devrais faire ça. Tu as vraiment la base qu'il faut. »

  • Speaker #2

    Excuse-moi de t'interrompre, mais c'est ça que ça m'intéresse beaucoup de savoir. Parce que si beaucoup de personnes depuis ton plus jeune âge l'ont vu, ça peut être intéressant peut-être pour des gens qui nous suivent. comment tu expliquerais c'est quoi la base Ils ont vu une oreille, ils ont vu une personne qui était capable d'analyser les comportements. Qu'est-ce qu'ils ont vu qui leur faisait dire ça, tu penses ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'on en parlait tout à l'heure. Moi, j'ai toujours été fascinée par l'humain, si tu veux. Le cerveau, les comportements, le pourquoi du comment, tu vois. Moi, aujourd'hui, tu me parles de... Tu vois les True Crime, les podcasts ? Oui, oui. Par exemple, il y en a qui écoutent parce qu'ils aiment le côté glauque, le côté morbide. Moi, j'aime le côté... psychologique. J'aime vraiment savoir, lui, ok, il a tué trois personnes. J'aimerais savoir le pourquoi. Qu'est-ce qui a déclenché dans ton cerveau cette pulsion ? Exactement. Qu'est-ce qu'il a vécu dans sa vie ? C'est pas pour excuser l'acte, mais il y a forcément toujours quelque chose qui t'a poussé à devenir comme ça. Et moi, c'est le pourquoi là qui m'a toujours... J'ai toujours eu cette curiosité là, tu vois. Et je pense aussi, mais surtout ça, de nature, je suis quelqu'un de très empathique. De nature. Donc, thérapie ou pas, je suis très empathique de nature. Je n'ai peut-être pas l'air du dehors comme ça, mais j'ai vraiment le contraire. Tu as vraiment l'air sauvage, en mode, « Ah, mais moi, avant de te connaître, c'est… » Alors que je suis très… Donc, je pense que c'est ça qui pousse les gens. Parce que moi, aujourd'hui, je te croise, Olivier, je te connais à peine, mais je te croise dans la rue, je me dis, « Bon, il a l'air pas bien, tu vois. » Si je peux, et si tu me le permets, je vais essayer de voir comment t'aider. Moi, j'ai toujours été cette personne-là, que ce soit avec mes amis, avec la famille, avec des étrangers ou quoi, tu vois. Mais donc voilà. Donc aujourd'hui, Olivier, j'ai beau le connaître depuis peu, je vais aller voir comment je peux l'aider si je peux. D'accord. Donc, je pense qu'il y a ça.

  • Speaker #2

    Tu as cette fibre intérieure naturellement.

  • Speaker #0

    Exactement. D'accord. Donc c'est ça. Du coup, est-ce que j'en étais avec...

  • Speaker #2

    Non, tu disais que tu avais des amis médecins qui te disaient que... Oui,

  • Speaker #0

    voilà, voilà, merci.

  • Speaker #2

    Ils voyaient ça en toi.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc ils me disent, mais tu sais, tu peux aller faire des formations qui vont te permettre de pratiquer et tout. J'ai dit, ouais. Mais bon, comme pour toute chose, on est là, tu procrastines, tu réfléchis. Puis il y a à peu près deux ans, je crois, j'ai un truc, moi, qui a été vraiment, je pense, le trigger. je peux me tromper mais je pense que moi c'est ça vraiment qui m'a poussé à le faire Parce que je n'arrêtais pas de remettre au lendemain. Puis j'ai eu un choc. Un choc, mais littéralement un choc, un accident. D'accord. Moi, je n'ai rien eu de merci. À part que ça m'a laissé beaucoup de séquelles, moi, mentalement. J'ai fait un choc. J'étais en voiture, il était en moto. Et puis, je le salue au passage. Mais du coup, cette nuit-là, je te jure, j'ai vu ma vie défiler. Parce que c'est quelque chose qui m'a tellement traumatisée. Il y avait du sang partout. Bon, pour un médecin, ça ne le choquerait pas. Mais moi, ça m'a... Honnêtement, j'ai vu ma vie défiler. Je me dis, je ne comprends même pas comment quelqu'un peut avoir un choc et après s'enfuir. Parce que moi, je suis restée. Et n'empêche, ça m'a tellement affectée que ne pas savoir si je n'avais pas fait le suivi et savoir ce qui était arrivé au gars après, je l'aurais très mal vécu. En tout cas, encore pire. Donc, je suis restée des semaines où je ne pouvais plus conduire. Jusqu'à... Honnêtement, jusqu'à aujourd'hui, j'ai des périodes où... Parce que ça arrivait au niveau d'une intersection. Je pense que je revenais d'une soirée d'anniversaire ou quelque chose comme ça. J'étais au point E. Je quittais le point E pour rentrer. Et il y avait deux motos qui passaient. C'était le soir à vive allure quand même assez. Ils étaient deux. Moi, j'ai vu le premier passer, mais je n'ai pas vu le deuxième arriver. Et au moment où j'ai avancé, colis. Il n'a pas pu s'arrêter à temps. Je n'ai pas pu m'arrêter à temps. J'ai heurté la moto. il a fait un un tour sur lui-même. Et fracture ouverte de tibia, je crois. Jusqu'aujourd'hui, il est encore en béquille. Ça fait presque deux ans. Donc, c'est moi, pour moi, qui n'ai jamais vécu ça. J'ai été vraiment très choquée. Je sais que pour un médecin ou un chirurgien, c'est rien du tout, tu vois. J'en ai plein qui m'ont dit mais ça, tout ça, c'est rien, tu vois. J'ai un ami particulièrement que je salue aussi, Nicolas. Il m'a beaucoup encouragée à faire ça. Mais ça, tout ça, je vois ça, genre... Je le sais pas par jour, tu vois. C'est votre travail. Exactement, j'ai dit ça. C'est ton travail. Toi, tu vois, c'est rien pour toi. Ça te désensibilise, même, si tu veux. Alors, moi, c'est pas mon cas. Déjà, moi, même le sang, pardon, qui sort de moi, ça me dégoûte. T'imagines, je vois ça. Mais vraiment, j'ai failli tomber dans les pommes. Et d'un coup, au bout de quelques minutes, t'as une foule autour de toi. Il est quoi ? Il est minuit, une heure, je sais pas. et c'est là que je me rends compte, mais au Sénégal mais n'importe quoi déjà Le temps d'avoir l'ambulance pour venir, c'était galère. Heureusement, je connais plein de gens dans le métier. J'ai un ami qui est venu faire les premiers soins pour le gars, lui faire un garrot. Ils n'avaient pas d'attel. Les sapeurs, quand ils sont venus, ils n'avaient pas d'attel. Donc, il a fallu attendre en plan. C'était un calvaire pour faire le constat. Heureusement que je connaissais quelqu'un à la police juste à côté. Il a fallu que j'appelle aussi. J'ai dit, mais ce n'est pas possible. Et le tout en étant en état de choc. Oui,

  • Speaker #2

    parce que tu n'as jamais vécu ça.

  • Speaker #0

    Je n'ai jamais vécu ça. Donc, encore une fois, moi, je vois un gars couché, et puis il y a son pote avec qui il était qui me traite de tous les dents d'oise. Et je ne peux même pas réagir parce que moi, je n'ai même pas le temps. Moi, je suis en train de me demander est-ce que lui, il est toujours vivant ou pas ? Je pense que j'étais même plus stressée que le gars blessé. Bon, il aime bien me le rappeler maintenant. Mais j'étais vraiment... Je me dis, j'espère qu'il va survivre. J'espère qu'il n'a rien à la tête. Pas une blessure grave, quoi. Oui,

  • Speaker #2

    parce que tu te dis, tu as peut-être potentiellement la responsabilité d'une vie de part en action.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #2

    tu es sous état de choc.

  • Speaker #0

    Je me dis, je ne sais pas. J'espère qu'il va le faire. Mais je ne sais pas ce qui va se passer, moi, à ce moment-là. Donc le temps que... Bon voilà, c'est arrivé vers, je pense, minuit et quelques. Moi, j'étais là-bas jusqu'à 4h moins, je crois. Donc c'est pour te dire le temps que ça a pris. Et voilà, donc le lendemain, je me précipite. Heureusement, j'ai un ami qui bosse dans l'hôpital où il était. Donc il me dit, je pense que tu as besoin de le voir pour te rassurer un peu, pour que tu saches que ce n'est pas un truc fatal non plus. Mais moi, dans ma tête, je ne savais pas. Il me l'a dit, je pense que j'étais sur le point de prier. J'ai lâché la prière, je suis partie. Donc voilà, je suis partie, je l'ai vue. Et pendant des semaines, j'étais vraiment dans un état où ça n'allait pas du tout.

  • Speaker #2

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et c'est là que je pense que j'ai compris le niveau de PTSD, de syndrome post-traumatique quand même, qu'une personne peut avoir. Encore que moi, peut-être sur une échelle de 1 à 10, de ce qu'on pourrait vivre humainement, c'était pas...

  • Speaker #2

    C'était pas 8 ou 9. C'est ça, tu vois.

  • Speaker #0

    Mais n'empêche, je me suis dit, ok, tu vois, la vie, elle est trop courte. Et c'est là, je pense, que dans les jours qui ont suivi que je suis partie faire mes inscriptions pour mes certifs. Et c'est là que j'ai commencé. Je me dis, ok, j'ai vraiment pas envie. Déjà, là, je vois ce que ça fait d'avoir besoin de quelque chose, même si j'avais vraiment eu recours à de la thérapie ou à un psychologue auparavant, pour des raisons différentes. Je me dis, je vois ce que ça fait. Et je vois les gens autour de moi, ils ne réalisent pas forcément l'impact que ça a sur moi. Ils savent que je suis en état de choc, mais ils ne savent pas.

  • Speaker #2

    Ils ne se voient pas la profondeur. Exactement,

  • Speaker #0

    tu vois. Et je me dis ça, il y a... Et eux, ils ne peuvent pas m'aider de toute façon, même si je leur dis que ça va être des réponses à la sénégalaise. Donc voilà, je suis partie, j'ai fait mes certifs, j'ai fait mes recherches, j'ai fait mes certifs. Donc voilà, j'en ai fait deux d'abord. Donc voilà, celle qu'il me fallait pour pratiquer. Donc souvent, on me pose la question, c'est quoi ton background ? Donc moi, c'est des certifs que j'ai fait, mais c'est des certifs qui me permettent de pratiquer légalement. Donc voilà, je ne vais pas aujourd'hui dire que je suis docteur en psychologie. Je suis thérapeute, je suis psychopraticienne.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est des recherches que j'ai faites au préalable aussi pour savoir qu'est-ce qui me permet de pratiquer, qu'est-ce qui me permet aussi des certifs. On les entend comme ça, mais c'était vraiment bien baladé.

  • Speaker #2

    C'est ça que j'allais te demander, ça te prend combien de temps de faire ces certifs-là ?

  • Speaker #0

    Alors moi, je suis en psychologie, je l'ai fait avec une école basée au Canada, mais c'était vraiment du self-paced. Donc je choisis le temps, j'ai un temps donné, mais je peux le faire à mon rythme. Ça me permettait aussi de continuer de travailler, de faire des activités à côté. C'était vraiment l'avantage avec ça. Je pense que toutes les certifs que j'ai pu faire, d'ailleurs, c'était ça. J'ai choisi exprès des certifs où je pourrais prendre mon temps.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Parce que c'est quand même, je me suis dit, mais heureusement que je ne connaissais pas le volume au préalable. Parce que je l'aurais connu, je me dis, je me serais peut-être dégonflée. C'était vital. Je me suis dit, si la certif était comme ça, qu'est-ce que ça aurait été le faire ? Le diplôme total pour être docteur. Et encore, je suis en train de voir comment faire parce qu'il y a moyen de valider des crédits si tu fais assez de certifs ou de parcours pour t'empêcher de refaire tout le circuit. Mais rien que là, à un moment, je me suis dit heureusement, je ne suis pas une chochotte. Là, mon égo ne me permet pas de reculer. Mais c'est colossal. Parce que souvent, on entend certif, certif, ce n'est pas un truc que tu vas faire en deux, trois semaines.

  • Speaker #2

    En fait, c'est que certif, généralement, j'ai l'impression... dans l'inconscient des gens, ils se disent, c'est six mois, un an, une certification. C'est ça. Tu peux,

  • Speaker #0

    tu peux. Mais ça dépend du volume aussi. Parce que moi, après, moi, je me dis, non, je ne veux pas prendre 100 ans non plus pour le valider. Mais après, ça fait aussi que je calais beaucoup de choses. Je n'avais plus trop de temps pour moi. C'est-à-dire que quand je ne travaille pas, je mange, je respire psychologiquement. Après, heureusement que je suis passionnée. Je me dis, ça, je n'aurais pas pu le faire pour un domaine qui ne m'intéresse pas. Donc voilà, j'ai parcouru. dont j'ai eu mes certifs vraiment avec brio, je dois le dire. Félicitations. Voilà. Sans prétention, mais voilà.

  • Speaker #2

    Mais c'est bien parce que tu as répondu déjà à une question justement d'une des personnes qui m'avait écrit sur Instagram qui demandait comment justement quand on a déjà un métier qui n'est pas forcément dans la médecine mais qu'on a envie de se lancer pour être thérapeute. Donc, c'est possible aujourd'hui par des certifications.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #2

    c'est possible de le faire en alliant son travail et d'étalonner les cours pour que ça soit plus fluide par rapport au programme de chacun, et toi concrètement ça te prend quoi ? Un an, deux ans ?

  • Speaker #0

    Moi ? Après tu peux le faire sur un an ou un an et demi après ça dépend des certifs que tu choisis il y en a qui te le permettent, moi c'est ce que j'ai fait c'est le choix que j'ai fait, mais ça m'a pris un peu moins, mais c'est parce que j'ai fait vraiment en mode t'étais à fond dedans j'étais vraiment à fond après j'ai commencé la deuxième hum pareil aussi, mais la deuxième, c'était en coaching. Parce que je voulais faire thérapie. Parce qu'il y a beaucoup de gens qui se disent thérapeute, mais en réalité, c'est des coachs de vie.

  • Speaker #2

    D'accord. C'est quoi la différence entre un thérapeute et un coach de vie ?

  • Speaker #0

    Bonne question que je reçois très, très souvent. En fait, si tu veux, la thérapie, c'est plus le focus sur ton passé, ton vécu, les choses qui sont vraiment ancrées, enfouies. Qu'est-ce qui cause aujourd'hui tes problèmes, tes traumas ? Ça va plus être dans les TCC, les... Les thérapies cognitivo-comportementales.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Je ne veux pas entrer trop dans le jargon, mais voilà. Les outils psychodynamiques, tout ça là. Et le coaching, c'est plus comment toi, comment te donner les bons outils, tout y est, les bons leviers. Utiliser aujourd'hui peut-être des freins que tu as pour atteindre tes objectifs futurs. C'est pas... En fait, tu peux avoir besoin, les deux vont souvent de paix, mais tu peux avoir besoin de coaching sans avoir forcément besoin de thérapie.

  • Speaker #2

    Alors si je résume bien, ça voudrait dire qu'en gros, la thérapie, c'est beaucoup plus sur de... l'analyse du passé, l'analyse de l'inconscient et autres, tandis que le coche de vie, ça va être beaucoup plus... Il y a une situation à l'instant T, ou une situation vers laquelle tu veux tendre. Est-ce que le coche de vie, c'est plus pour aller vers le futur et tout, tandis que le thérapeute, c'est beaucoup plus pour travailler le passé, pour impacter le présent ?

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'il y a des cas, en fait, si tu veux, il y a des cas où aujourd'hui, moi, si je sais qu'Olivier, il a un souci, mais que ce souci-là, il... Si tu veux, la cause ne vient pas d'aujourd'hui. Je ne sais pas, je ne vais pas prendre d'exemple. Oui, c'est dans l'enfance. Dans l'enfance, il s'est passé quelque chose. Voilà, il y a quelque chose qui t'a affecté dans ton enfance. Il faut faire le travail là. Il faut faire cette rétrospection là pour voir qu'est-ce qui a déclenché tout ça. Donc là, on est dans de la thérapie, dans la psychologie. Alors que le coaching aujourd'hui, je ne sais pas, Olivier, il cherche à atteindre les 20 millions d'abonnés. Il ne sait pas comment.

  • Speaker #2

    Elle n'a pas un million.

  • Speaker #0

    Elle n'a pas dit un. Donc, je me dis, déjà, le coaching, ça peut être du coaching professionnel, ça peut être du coaching personnel. Donc, c'est vraiment le développement personnel en général. Donc, aujourd'hui, Olivier, autant il peut avoir des traumas, autant il peut ne pas en avoir. Bien sûr. Si ça se trouve, c'est juste un petit syndrome de l'imposteur que tu as de temps en temps parce que, bon, voilà, à la vie, il y a des hauts, des bas. ou sinon aussi ça peut être parce que je sais pas tu t'es beaucoup fait dénigrer quand tu étais petit tu vois ça dépend tu vois donc tu peux avoir besoin de la thérapie et du coaching du coup je pense que c'est complémentaire dès lors que tu fais de la thérapie autant faire du coaching tu vois si tu résout tes problèmes autant voir comment maintenant évoluer mais il y en a qui ont pas trop mal je le dis c'est pas parce qu'on parle maintenant de santé mentale c'est bien je pense que c'est très bien de voir le monde évoluer de voir les gens s'ouvrir à ça ... l'accepter, en parler librement, mais c'est pas... On n'a pas tous eu des traumas.

  • Speaker #2

    C'est important que tu le dises. Parce que j'ai l'impression effectivement, comme tu dis, qu'on est dans cette génération où on veut tout justifier par des traumatismes.

  • Speaker #0

    Et c'est dommage, parce que quand on l'a vraiment vécu, c'est pas à prendre à la légère. Donc faut pas non plus tout self-diagnose ou self-proclaim que vous avez des traumas quand c'est pas le cas. Donc c'est bien aussi de se rapprocher justement des professionnels. pour faire un diagnostic en bonne et due forme. Donc voilà, c'est un peu ça la différence. On va dire, pour faire court, thérapie, on creuse vraiment dans le passé. Coaching, on est plus accès. Voilà, exactement. Donc c'est ça.

  • Speaker #2

    Et donc ça fait combien de temps que maintenant tu exerces là ?

  • Speaker #0

    Là, également, ça va faire presque deux ans.

  • Speaker #2

    Deux ans ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #2

    Et comment tu vis cette expérience, justement maintenant, d'être officiellement ? thérapeute et coach de vie. Comment tu le vis ? Par rapport à comment tu l'imaginais avant, qu'est-ce que tu en ressors de ces deux ans ?

  • Speaker #0

    Écoute, honnêtement, beaucoup d'humilité. J'ai beaucoup appris. Après, dans la forme, ce n'est pas forcément très différent. Si ce n'est que je formalise beaucoup maintenant. Il y a l'aspect légal, parce qu'il faut aussi savoir que le cabinet, il existe juridiquement. Donc je suis partie, c'est la première étape je pense, avant même de faire l'annonce, c'est ce que j'ai fait. Donc ça existait juridiquement bien avant que je ne commence à me mettre sur les réseaux, etc. Donc il y a cet aspect-là à prendre en compte, c'est pas un truc que je fais comme ça pour m'amuser, c'est légal. Il y a des risques derrière si je ne fais pas ce que je dois faire. Donc voilà, c'est cet aspect-là. Je pense que pour moi, c'est ça qui change. Mais sinon, si ce n'est que maintenant, je ne le fais plus que sur les gens que je connais. Je le fais avec des étrangers. Mais c'est très gratifiant.

  • Speaker #2

    C'est quoi la différence justement de recevoir quelqu'un que tu connais et de recevoir un étranger ? Qu'est-ce qui est plus dur ?

  • Speaker #0

    Il faut savoir, ils m'en veulent souvent, mais je me réserve le droit de dire non quand je connais la personne. Oui, c'est ça, c'est dur. Ce n'est pas pour moi, mais je leur dis souvent, ils ne comprennent pas pour la plupart, mais je dis, pas plus tard qu'hier, j'en parlais avec des amis, mais parce qu'en fait, je sais par expérience aussi que la personne en face ne sera pas forcément complètement à l'aise. Et si tu n'es pas à l'aise, tu passes à côté de l'expérience. Tant qu'on ne se connaît pas bien, ça passe. Mais s'il faut que tu commences à filtrer toi dans ta tête ce que tu dois me dire ou pas, tu passes à côté de l'expérience. Parce qu'après, moi, je n'ai pas toutes les données. Donc, ça fausse mon diagnostic. Et du coup, mon orientation. Donc, je préfère pas. Je préfère t'orienter vers quelqu'un d'autre.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Ou alors, si je sais que vraiment, tu peux être à l'aise pour tout me dire, sans après le regretter, parce que ça arrive des fois. Moi, une fois que tu es mon client, je ne peux plus être amie avec toi. D'accord.

  • Speaker #2

    Ce n'est pas possible. D'accord.

  • Speaker #0

    Si aujourd'hui, on avait commencé en tant que client, je peux plus à dire envisager une amitié avec Olivier. Je prends un exemple. Oui, parce que je suis là. Ou alors, si jamais une amitié se crée, je ne peux plus être le pâtissier. Exactement. Parce que c'est pour toujours préserver cette confidentialité-là, cette aisance-là que tu dois avoir pour bénéficier de l'expérience aussi. Parce que moi, je ne suis pas là, je ne cherche pas une vache à traire. Je ne suis pas là pour vous ruiner. Je suis là quand même pour apporter des solutions. L'idée, moi, in fine, c'est de me rendre inutile. Je veux tout y est de telle sorte que...

  • Speaker #2

    Jamais ça ne se passe. L'idée, c'est de me rendre inutile. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Je ne suis pas là... Oui, si tu as des sous à donner, donne-les-moi, mais l'idée, c'est de changer quand même chaque fois. Au bout de 4-5 séances, je ne sais pas, une dizaine selon les soucis, mais je veux te voir évoluer. En tout cas, si jamais on doit se revoir, que ce soit pour d'autres soucis, mais pas les mêmes. Et puis aussi, je suis beaucoup dans l'autonomie. Et dans la mouvance, si tu veux, dans le mouvement. On change de méthode. Si ça ne marche pas pendant 3-4 fois, on change de méthode. Et si au bout de 10-15 séances, c'est que ce n'est pas moi qu'il te faut. Il faut être réaliste aussi. Donc, je t'oriente vers autre chose. Et puis voilà. Soit il te faut une autre thérapeute. Parce qu'il y en a plein qui ont essayé avant moi et qui me disent « Oui, c'était bien, mais... » Parce que tout le monde ne correspond pas à tout. C'est aussi simple que ça. On ne peut pas faire d'unanimité. Les méthodes sont différentes selon chaque praticien. Je pense que chaque praticien a sa particularité.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Dès lors que tu as des clients, c'est que tu as un minimum bon dans ce que tu fais. Après, voilà. À chacun son chacun. Donc voilà. Donc c'est ça.

  • Speaker #2

    Mais j'avoue que ça doit être aussi un petit peu dur dans la situation géographique où on est, c'est-à-dire d'être dans Dakar, parce que Dakar est quand même... une ville qui est petite, donc ça doit être assez dur aussi bien pour toi que pour les patients. Tu vois, parce que, est-ce qu'il y a en répertorié officiellement, il y a beaucoup de praticiens à Dakar ?

  • Speaker #0

    Pas mal quand même. Pas mal quand même,

  • Speaker #2

    tu dirais quoi, une dizaine, vingtaine, trentaine ? Ah oui, quand même. Tu vois, moi, je n'aurais jamais imaginé qu'il y ait autant. OK.

  • Speaker #0

    Il y en a quand même, il y en a. Je pense, tant que tu ne t'intéresses pas à ça, tant que tu ne te lèves pas autant tu te dis, ouais, il y a certainement beaucoup de dermatologues, il y a beaucoup de cardiologues.

  • Speaker #2

    Oui, tu vois, sur ces métiers-là, moi, inconsciemment, là, je te parle vraiment inconsciemment de la personne que j'avais fait, je me dis, ok, bon, des docteurs, oui, effectivement, des podologues, il y en a. Mais j'ai l'impression, du fait aussi de notre, et c'était une question qui allait arriver ensuite, du fait de nos cultures, où ça reste, j'ai l'impression, encore assez dur, de dire que tu vas aller voir un thérapeute, j'ai l'impression que Moi, je vous vois comme des personnes cachées. Vous êtes 10 dans des bureaux sombres. C'est une secte, tu vois. Mais c'est intéressant que tu nous dises qu'il y a quand même un beau panel de praticiens sur Dakar déjà.

  • Speaker #0

    Oui, il y en a. Ce n'est vraiment pas ce qui manque. Tu as vraiment une poussée quand même, surtout depuis quelques années. Je te parlais des coachs de vie. Tu en as à tous les coins de rue maintenant. Après aussi, je tiens à attirer l'attention des gens là-dessus. C'est important de... de s'informer, en fait. Parce qu'il y en a beaucoup qui se... C'est ce que j'allais dire. Oui, oui, oui. Moi, je sais.

  • Speaker #2

    Le problème. Je sais. Le problème. On va dire les termes.

  • Speaker #0

    Il faut dire les mots.

  • Speaker #2

    Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on a l'impression que sur Instagram, tout le monde est coach de vie.

  • Speaker #0

    En tout cas, coach de quelque chose. Coach de quelque chose. Oui, oui.

  • Speaker #2

    Mais donc, aujourd'hui, justement, je pense que c'est quelque chose qu'il faut qu'on appuie, qu'on dise aux gens. Quand vous allez voir un coach de vie, vous avez le droit de lui demander ce baguette. Voilà un patient qui appelle.

  • Speaker #0

    Tu en rigoles, mais c'est vrai.

  • Speaker #2

    Tu vois, on peut faire une thérapie directe. Dis-lui, il y a le micro et tout. Mais tu vois, aujourd'hui, le patient a le droit de demander à son praticien quelles études vous avez faites,

  • Speaker #0

    quel est le diplôme que vous avez fait. Absolument.

  • Speaker #2

    Parce que tu dois savoir à qui tu parles en tant que patient.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #2

    Parce que justement, dans cette ère d'aujourd'hui...

  • Speaker #0

    Il te faut tes credentials. Il faut... C'est comme, je ne sais pas, quelqu'un qui se fait arrêter par la police, même si t'as commis un crime, tu as le droit de lui demander ses credentials. Est-ce que tu es vraiment ce que tu prétends être ? Il faut. Parce que moi, en faisant l'assertif, je me suis dit, mais tiens, moi, je parle même plus de la psycho, mais même l'assertif pour le coaching. En tout cas, moi, celle que j'ai faite, je me suis dit, bon, ça, c'est ça qu'il faut faire pour être coaché. Tous ceux que je vois sur les internets... Franchement, je suis pas bête. Je dis... Merci. Ça, là, non, non, non. Je ne pense pas que ce soit... C'est vraiment loin d'être aussi simple qu'on croit. En tout cas, quand tu le fais, dans les règles de l'art, c'est vraiment pas aussi simple qu'on croit. Donc, c'est à vérifier. C'est à vérifier. Il y a beaucoup de self-proclaimed coach à gauche, à droite. D'accord, c'est bien. Honnêtement, je pense que c'est des gens qui ont tellement aidé dans leur entourage ou dans la communauté que finalement, des fois, on t'attribue un titre que tu n'as forcément même pas cherché. Mais... Il faut faire attention. Voilà,

  • Speaker #1

    il faut formaliser. Dès lors que tu es passionné ou que tu sens que tu fais une différence, tu apportes quelque chose à la communauté, tu vas formaliser. Ce n'est pas compliqué. Moi, comme on dit, « Senegal est le vogue-pleuve » . J'ai commencé par le commencement. Je suis partie me former. Moi, déjà, rien que pour mon plaisir personnel et pour mon bénéfice personnel, je me dis, « Écoute, c'est des choses que j'ai envie de savoir. J'ai envie de passer par la bonne voie pour savoir comment ça se fait. Mais non, faut pas, faut pas. Voilà, chaque dimanche, bonjour coach. C'est pas ça l'affaire. Non, donc, mais du coup, tout à l'heure, pour répondre au fait que, bah oui, du coup, je disais, j'aime pas, j'aime pas suivre des gens que je connais, parce que même avec les gens que je connais pas, des fois, je sens une certaine gêne, parce que comme tu dis, Dakar, c'est petit.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    il arrive que vous vous croisiez quelque part. C'est ça. Moi, j'ai pas de problème. Moi, en fait, si tu veux, moi, je compartimente tout.

  • Speaker #2

    Oui. mais parce que toi, tu es la professionnelle. Tu sais qu'il y a le cabinet, ce qui se dit au cabinet, et il y a le dehors. Mais effectivement, la personne qui a ces traumatismes, qui t'a raconté des choses très personnelles, qui va te croiser dans le supermarché en train de faire 2-3 courses et qui va se sentir peut-être gênée parce qu'elle est avec son conjoint ou sa conjointe et tout, et que tu vas peut-être porter un regard sur le conjoint ou la conjointe parce que tu sais des choses.

  • Speaker #1

    Non, non, c'est compliqué. Même quand ils sont seuls, Tu sens qu'ils ne sont pas à l'aise. Après, je comprends aussi parce que tu connais cette personne-là et le seul lien qui vous unit, c'est que tu as partagé quelque chose de très intime. Moi, je comprends. Mais moi, je n'ai pas ce problème-là. Des fois, j'ai envie de leur dire « relax » . Moi, dès qu'on sort du bureau,

  • Speaker #2

    j'ai dit... Je pense que c'est ça qui doit bloquer beaucoup de gens. Je parle toujours de la situation de Dakar. D'aller voir un thérapeute, cette proximité, de se dire que tu as la... plus de chance que de croiser ton thérapeute dans Dakar que si t'es à Paris ou si t'es à New York et qu'il te voit et on a toujours peur du jugement.

  • Speaker #1

    Je sais qu'il y en a beaucoup que ça bloque. Il y en a qui commencent la procédure et d'un coup, tu les sens en retrait. Moi, je te dis prends ton temps. Même avec des gens que je connais, je te laisse prendre ton temps. Je le sens et je le comprends aussi, honnêtement. Il y en a qui ne sont pas contre la thérapie ou faire des démarches vers la santé mentale. Mais ils vont préférer aujourd'hui attendre de voyager pour le faire. Ou s'entretenir avec quelqu'un en ligne. Au moins, lui, il n'y a pas de chance que je le croise. Après, si ça vous rassure, moi, je ne le sens pas beaucoup. Mais voilà, tu vois. De toute façon,

  • Speaker #2

    il faut que les gens comprennent que le thérapeute, j'imagine, c'est comme le médecin. Vous êtes lié par le secret professionnel.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #2

    Et aujourd'hui, un thérapeute qui va... dehors raconter quelque chose que ses patients lui ont dit ou autre, peut se retrouver à avoir une plainte, peut être arrêté d'exercer et autres. Donc, vous avez des responsabilités, vous avez la loi qui encadre tout ça. Il ne faut pas que les gens aient peur d'aller te voir parce que tu es encadré par une législation.

  • Speaker #1

    Oui, oui, vous pouvez me poursuivre. Parce que moi, comme je dis, de nature, moi je suis quelqu'un, je pense qu'il y a toujours eu ce côté-là aussi, au-delà de l'empathie. Moi, je garde pour les gens. j'ai l'impression d'être un coffre de tout temps, aujourd'hui je parle à Olivier, on est amis pendant 10 ans on ne se parle plus le lendemain t'as pas à te soucier de c'est fini je te le garde, parce que j'aurais aimé que tu fasses de même pour moi il n'y a pas à se faire de soucis, et puis il y a vraiment un accord de confidentialité qui est signé ah oui, en bonne et due forme entre le patient et le thérapeute ? il y en a qui me disent, non c'est pas la peine, je te fais confiance et Ah,

  • Speaker #2

    tu vois, c'est très intéressant, je ne savais pas ça.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #2

    quand tu viens à la première consultation ? Oui,

  • Speaker #1

    dès la première consultation.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Autant c'est tacite, il y en a pour qui ils se disent que ce n'est pas la peine, parce que ça coule de source, c'est évident que ça doit être confidentiel. Mais je dis, tu sais, ça te protège toi. Donc, tu as ta copie, j'ai la mienne. Normalement, en tout cas, si moi, en tant que thérapeute, je le fais, les psychologues devraient le faire aussi. Ou le font.

  • Speaker #2

    donc c'est pour ça je dis même pour le coaching je fais pareil d'accord donc c'est important de le savoir avant de se lancer dans quoi que ce soit d'accord et donc là on va arriver un petit peu justement sur les questions que j'ai pu recevoir et justement dans les questions que moi j'avais et que j'ai pu recevoir c'est comment tu fais aujourd'hui comment tu entre les études que tu as faites qui doivent être qui doivent parler beaucoup de généralité et être orientés surtout sur des normes occidentales. Comment tu fais pour adapter avec nos réalités locales ? Pour préciser ma question, tu sais, pour les gens qui nous écoutent ou qui nous regardent. Tu sais, au Sénégal, on est dans un pays où on te dit toujours de « Ah, garde ça pour toi » . Que ce soit dans le couple, que ce soit dans la vie, que ce soit quand il y a un incident dehors, on te dit « Non, laisse » . Tu vois, cette notion de toujours garder tes émotions pour toi, tu grandis dans ça. Comment toi, tu fais pour « combattre » ça aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    C'est le combat de toute une vie, j'ai envie de te dire. Écoute, je pense que j'ai peut-être la chance d'être tombée sur une génération qui aujourd'hui est beaucoup plus ouverte à ça. Honnêtement, des fois, je reçois des gens, je me dis « waouh ! » Je suis positivement, mais vraiment impressionnée. Parce que je me dis, ils sont très à l'aise dans l'approche du problème. Déjà, moi, le fait d'accepter déjà que t'as un problème, t'es vachement en avance sur ton temps. Tu me facilites mon travail et ça facilite ton processus. Donc, pour des gens comme ça, oui, you cut my work in half. Mais pour quelqu'un qui est vraiment... Parce qu'il y en a aussi qui viennent parce qu'ils te disent, bon, on m'a un peu forcé ou poussé à le faire. Il y en a qui t'appellent, je veux prendre rendez-vous pour mon frère, ma sœur, ma cousine, je ne sais pas, ma mère. Il y en a qui me disent « je sais que ma mère devrait faire, mais bon, difficile de convaincre un parent africain d'aller parler à un étranger, de s'habituer privé. » Donc c'est très compliqué par moments, mais il faut être très patient, être très respectueux, mais aussi être très prudent. Parce que dans l'approche, ce n'est pas du tout la même approche.

  • Speaker #2

    Tu reçois des parents ?

  • Speaker #1

    C'est arrivé, c'est arrivé. C'est arrivé peut-être quatre fois.

  • Speaker #2

    Parce que tu vois la curiosité. Tout de suite, quand tu me dis ça, c'est que parler avec quelqu'un de ta génération ou le plus jeune, vous êtes un peu sur le même pied. Mais comme tu dis, effectivement, recevoir un papa ou une maman qui, effectivement, a grandi avec d'autres codes que les nôtres. Comment tu abordes justement ce genre de passion ?

  • Speaker #1

    Ça va peut-être te choquer, mais assez facilement. Après, je pense que c'est parce que moi, plus tard qu'hier soir, on me... On m'arrasse comme ça, mais pour me dire, mais toi, t'es vraiment une vieille dans ta tête. T'as une vieille âme. Ouais, voilà. J'ai un peu de section old soul. Ça a toujours été le cas. Autant, c'était un peu plus problématique étant plus jeune parce que tu ne comprends pas, mais c'est vachement utile maintenant. Moi, si tu veux, je suis quelqu'un, j'ai tellement d'amis vachement plus âgés que moi que c'est très normal pour moi d'entretenir des discussions avec des gens vraiment des seniors, quoi que tu veux.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Donc moi, je fréquente vachement plus des gens plus âgés que moi que des gens de ma génération, si tu veux. Donc j'arrive quand même à parler autant aux plus jeunes, des gens de la même génération, mais aussi des gens vachement plus âgés. Forcément, ils sont sceptiques au début, d'où la patience, le respect. Parce que voilà, on reste quand même dans... Peu importe l'âge, mais le respect, il est là. Il faut que la personne, elle sache que bon, voilà, moi, je ne suis pas là pour te juger. Je suis là pour te comprendre, t'accompagner. Des fois, juste t'aiguillonner parce que t'as toutes les cartes en main, t'as plus besoin qu'on te pointe dans la bonne direction. Donc voilà, une fois qu'ils comprennent que c'est une discussion plus maman-fille qu'autre chose, elles commencent à se lâcher facilement. Parce que tu sens que c'est quelque chose qu'il leur fallait. Elles en avaient besoin. Déjà,

  • Speaker #2

    je pense que si la personne accepte de faire le déplacement pour arriver jusque dans la salle d'attente pour te voir, c'est qu'elle a déjà fait un grand pas.

  • Speaker #1

    et c'est pas négligeable donc moi quand tu arrives surtout si c'est ta première séance mais que tu n'as même pas envie de parler je comprends si tu ne dis pas grand chose je comprends parce que tu ne me connais pas c'est la première fois donc voilà des fois tu as même du mal à parler aux gens que tu connais depuis des années donc imagine quelqu'un que tu connais à peine mais après une fois que le tempo il est lancé ça va vite et puis moi je suis quand même Dieu merci je sais te mettre à l'aise donc ça va vraiment ça va assez vite c'est beaucoup plus compliqué avec les enfants ah ok Merci. parce qu'au début il faut savoir que je ne faisais pas les enfants je me suis dit non je ne veux pas me concentrer sur ça puis j'ai commencé avec une, deux,

  • Speaker #2

    trois honnêtement c'est extrêmement gratifiant je pense c'est c'est vrai que l'adulte il a une réflexion donc il comprend que ce qu'il fait c'est pour guérir, il comprend ça, c'est vrai que l'enfant venir parler de choses qui peuvent le traumatiser on peut le blesser à une inconnue

  • Speaker #1

    ça doit être un exercice qui doit être très dur pour eux c'est pas facile faut être vraiment très compréhensive faut être très très patiente avec les enfants Si tu te dis que l'adulte, il a du mal à te faire confiance, imagine un enfant, tu vois. Surtout que pour un enfant, c'est papa, maman, quoi. Donc voilà, papa, maman, peut-être la maîtresse à l'école, mais voilà. Après, il faut savoir que moi, je n'ai pas des toddlers, des petits-p'tits non plus. Tu vois, c'est des 9-10 ans. À partir de 9-10 ans, voilà. En tout cas, jusqu'ici, c'est avec cette tranche-là que je travaille. Mais il faudrait savoir, je te jure Olivier, franchement, si je dois comparer, après, il faut le dire, je pense qu'il n'y a aucune peine qui est à négliger, honnêtement. Mais ce que j'entends, moi, chez ces enfants-là, ils vivent vachement, ou ils ont vécu vachement pire que la plupart des adultes que je reconnais. Ah oui, oui, c'est des enfants qui sont justement, ils ont besoin d'un... Ce n'est pas un incident isolé, c'est des enfants qui ont un suivi psychologique. continuelle, en tout cas sur des mois voire des années, parce qu'ils ont un vécu très lourd derrière. J'entends vraiment des choses que je me dis, est-ce que moi j'aurais pu survivre à ça ? Parce que déjà moi je me dis bon, j'ai un vécu qui des fois je suis sûre me ralentit, donc j'imagine pas eux qui... Des fois j'essaye de me mettre à leur place je me dis, si ça aurait été mon enfant, qu'est-ce que j'aurais fait ? Parce que t'as des enfants qui sont victimes de viols t'as des enfants qui ont vu leurs parents se suicider j'entends vraiment des choses donc à côté tu viens me raconter autre chose je me dis c'est très très difficile donc forcément ça va entraîner peut-être une déscolarisation un manque d'attention de confiance, tu as des problèmes de lien qui se créent selon le vécu qu'ils ont parce que tu as un portfolio de trauma mais à n'en plus finir quoi c'est C'est vraiment, je pense, les histoires qui me touchent le plus.

  • Speaker #2

    Non, mais tu vois, c'est la question que j'allais te poser, justement. Mais pour ceux qui suivent le podcast, vous savez qu'on a des bonus. Donc, on aura un bonus un petit peu particulier avec Aïssa Tou. On va parler de comment tu te protèges par rapport à tout ce que tu reçois. Mais tu vois, par exemple, quand tu reçois un enfant qui te dit, tu ne l'as jamais vu, il rentre dans ton cabinet, il s'assoit. OK, vous venez me voir, pourquoi, qu'est-ce qu'il y a ? et que... tu creuses et qui te racontent que je viens de voir parce que mes parents sont suicidés, même si tu as fait des certifs, même si tu as fait tout ça, comment tu te... J'imagine pas le... Humainement, c'est très compliqué.

  • Speaker #0

    Dans ta tête,

  • Speaker #2

    tu dois te dire, oula, là, on va devoir... On va sur un vrai travail.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Non, là, tu... You gotta use the big guns. C'est très compliqué. Et surtout que, pour la plupart, parce que je travaille aussi avec des écoles et qui ne sont pas forcément basées au Sénégal.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il y en a qui font des séjours d'éloignement éducatif. Pour les enfants, je ne veux pas dire des enfants à problème, mais qui ont souvent des soucis parce que justement, de par leur chroma, ils finissent par se rebeller. Donc, il y en a que je n'ai même jamais vus. C'est des séances qui sont en ligne. Mais tu as le temps de voir ce process-là, ce lien qui se crée au fur et à mesure des séances. Quelqu'un qui ne voulait pas du tout... de parler, un enfant, bon c'est très normal encore une fois, qui n'était pas du tout à l'aise et qui petit à petit commence à te faire confiance à toi sur des sujets et qui chaque, tu vois, de temps en temps s'arrête docteur, madame Aissatou est-ce que c'est sûr que ça, ça reste entre nous parce que c'est des choses, tu vois moi ça me brise quelque part, honnêtement parce que je me dis, waouh Ça ne doit pas être facile, parce qu'en plus, c'est des gens qui évoluent quand même dans un environnement où la psychologie est beaucoup plus normale qu'ici. Elle est bien moins stigmatisée. Mais n'empêche, moi, ça me peine de voir un enfant pour qui, je ne sais pas, tu passes de foyer en foyer, ça devient normal. Tu ne vois pas tes parents, c'est normal. Tu as des... Et... des visites ou des appels médiatisés avec tes parents, tu ne peux pas leur parler tout seul, tu vois, parce qu'on estime que peut-être ton parent est un danger pour toi. C'est très compliqué pour un enfant de... Voilà, j'ai des frères et sœurs, mais je ne les connais pas. Ou j'aimerais voir mes frères et sœurs, mais ils sont placés en adoption. Moi, je ne peux pas, tu vois, légalement, pour raison X, Y, Z. Mais j'entends tellement d'histoires que moi, avant, je ne voyais que dans les films. Like les foster families, les gens qui sont dans le système. parce que tu vois, beaucoup d'adolescents rebellés, oui, mais il est comme ça, non, parce qu'au Sénégal, oui, non, tu vois, c'est pas ça, il y a un vécu derrière, et encore qu'ici, on a une société très communautaire, très collectiviste, l'enfant d'Olivier, c'est aussi l'enfant d'Aïssa Tou, c'est l'enfant de XYZ, mais là-bas, c'est chacun sa propre chose, tu vois, donc... C'est très compliqué, tu n'as personne vers qui tourner. Quand tu veux de l'aide, c'est bien, mais ce n'est pas bien aussi. C'est que le soutien initial, ce n'est pas forcément le soutien de ta famille. Il faut forcément s'orienter vers un professionnel. Oui, ça met toutes les chances de ton côté, mais ça fait aussi que tu perds cet aspect humain-là des fois. Et un enfant, il a besoin de ça, il a besoin de cette fibre-là, de cette chaleur qui lui rappelle que tu n'es pas seul. Tu es là pour t'aider, mais tu n'es pas juste un sujet en plus Merci. Ce n'est pas juste de l'argent dans ma poche. Donc, effectivement, tu développes cet attachement-là. Ils deviennent comme des nièces, des deux-feux. Mais oui, ça me peine. Ça me peine vraiment d'entendre certaines choses. Honnêtement, je pense que de toute l'étrange d'âge, c'est celle qui me fait le plus de bien. Celle qui me brise le plus, mais c'est celle qui me fait le plus de bien aussi.

  • Speaker #2

    Oui, mais ça doit te faire du bien, parce que quand tu vois justement que tu arrives, à faire parler ces gens-là et à impacter et à les faire se sentir mieux, ça doit te faire du bien parce que tu sais qu'en soignant, en aidant cette personne, elle peut changer le cours de sa vie parce qu'elle, elle a encore toute sa vie devant elle. C'est pas comme un senior qui arrive, que tu soignes, il a déjà construit sa vie. Donc effectivement, je pense que ça doit te faire effectivement du bien parce que tu sais que l'impact que tu vas avoir par ces séances, c'est un impact qui peut être sur des... Toutes les prochaines années de son existence.

  • Speaker #1

    Il y en a une qui me dit, mais j'ai fait une séance avec elle, je pense que c'était vendredi, elle me dit, mais moi, j'ai bien réfléchi, parce que je voulais faire ça avant, je n'étais pas sûre, mais maintenant, je veux être thérapeute.

  • Speaker #2

    Ah ouais, c'est ça, tu crées des vocations.

  • Speaker #1

    C'est ça, moi, ce n'est pas négligeable. En plus, elle a un vécu quand même très lourd. C'est quelqu'un qui a fait plusieurs tentatives de suicide, à peine quoi. 12-13 ans, elle va fêter son anniversaire dans pas longtemps. Je suis tellement contente parce qu'elle est passée de « j'ai plus envie, j'ai plus envie d'être là, j'ai plus envie de vivre, etc. » à « elle a hâte, elle est en train de préparer son anniversaire. » Je dis « ah, mais ça me fait plaisir. » Ça a pris du temps, ça ne s'est pas fait en une séance. Allez, on en a eu peut-être une dizaine. Mais ça me fait plaisir de voir des changements comme ça. Tu passes de « je n'ai pas envie de parler, je ne vous connais pas, je n'ai pas envie. » Donc il faut vraiment être très patient parce que tu te dis, mais un enfant qui a, je ne sais pas, à qui on a juste, je ne sais pas, les petits traumas qu'on voit ici, bon, je les appelle petits à côté de ce que j'entends, tu vois, mais je ne sais pas, un enfant qui s'est peut-être fait toucher anormalement, tu vois, c'est rien à côté de ce qu'eux, ils ont vécu. Voilà, tu vois, donc il y a vachement pire, quoi. Et avant de l'entendre comme ça, vraiment de la bouche du concerné, je me dis, bon, OK, c'est vraiment réel, c'est des choses qui existent. et et il n'y a pas forcément le suivi qu'il faut, ou même quand il y a le suivi, il y a un détachement tel que l'enfant, il ne s'ouvre pas comme il aurait dû. Et tu passes à côté de l'expérience. Et moi, c'est quelque chose, je me dis non. Je refuse ça, en fait, je me le refuse. En tout cas, je fais toujours tout mon maximum pour vraiment m'assurer que j'ai donné tout ce que j'avais.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Après, si là, je ne peux vraiment pas aider, je ne le ferai pas. Voilà, c'est ce que tu disais tout à l'heure. Exactement.

  • Speaker #2

    OK.

  • Speaker #1

    Donc, voilà.

  • Speaker #2

    On va rentrer un petit peu, Aïssa, dans les questions que j'ai reçues pour toi. Parce que comme je t'ai dit, l'épisode, il est un petit peu particulier parce que j'ai demandé à ma communauté. Je leur ai dit que je te recevais. Et j'ai voulu les engager et justement savoir quelles questions ils auraient pour toi. Alors j'ai des questions, même moi quand je les ai lues, je me suis dit, ça c'est des vraies questions. Alors il y a des questions, je ne sais pas si justement, est-ce que ça révèle du thérapeute ou du coach de vie ou d'autres trucs. Tu me diras si c'est ton domaine ou pas. Par exemple, j'ai reçu cette question. Bonsoir, je n'attire que des hommes mariés. ou qui ne veulent que du mougou. Je ne sais pas si je peux dire le mot sur YouTube. Je suis dépassé. Je ne suis pourtant pas guicheuse. Je suis même plutôt réservé. Je cherche un partenaire de vie, mais ce que j'attire ne me convient pas. Avez-vous un conseil ? Alors, est-ce que ça déjà, c'est du domaine de la thérapie ou du coach de vie plutôt ?

  • Speaker #1

    Non, non, non. On est dans la thérapie. Ok. Si on le traite juste comme une demande de conseil, oui, on pourrait être dans le coaching. Sauf que je ne peux pas juste répondre comme ça sans avoir plus d'éléments. c'est dur oui parce que je ne peux pas te dire oui c'est eux qui sont anormaux oui forcément il y a toujours une couche des hommes qui est un peu zinzin tu vois ouais il y a toujours les hommes pardon moi non non mais c'est normal un homme je pense que la composition même chimique du cerveau masculin est comme ça en fait ils le disent souvent vous voyez comment vous vous sentez en période d'ovulation nous c'est comme ça qu'on se sent tout le temps Merci. Donc là, il ne faut pas s'étonner qu'il soit attiré. Tu ne te trouves pas aguicheuse, mais va savoir. Après aussi, il y a un problème là-bas à exploiter. Si ça se trouve, tu as un problème d'estime de toi-même, qui est dû à un vécu ou à un autre. Si tu attires souvent, peut-être que tu as un vécu qui fait que peut-être, je ne sais pas si c'était quoi ta relation avec ton père. Ou avec les figures paternelles ou masculines que tu as autour de toi, ça aussi, ça peut jouer. Ou même figure maternelle, attention, tu vois. Ça,

  • Speaker #2

    ça peut aller aussi loin que ça ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Donc, ça peut déterminer ou pas, peut-être quelque chose que tu projettes sans en être consciente, qui fait qu'ils voient peut-être une proie facile. Encore une fois, ce n'est pas pour frustrer. Bien sûr. Parce que je ne sais pas, du coup, est-ce qu'ils arrivent à bout de…

  • Speaker #2

    En fait, c'est difficile de répondre à cette question, parce que comme tu dis, il y a tellement de choses sous-jacentes. que le mieux, c'est que cette personne, elle vienne en cabinet parce que répondre juste à une question comme ça sur...

  • Speaker #1

    Stop trying to get therapy for free from me. Ils aiment trop faire ça sur tous les gens de TikTok. Ah ouais ? Vous savez très bien, des questions, je ne peux pas vous répondre en ligne. Venez.

  • Speaker #2

    Alors attends, parce que moi, je suis en train de regarder mes questions. Quelles questions ? Parce que j'en ai tellement. Alors, vu que c'est... Un des sujets que tu abordes beaucoup.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #2

    Est-ce que l'amour suffit pour sauver un couple qui se détruit ?

  • Speaker #1

    Poétique, hein, ça.

  • Speaker #2

    T'as vu ça, hein ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est poétique, ça. J'aime bien. Écoute, non, honnêtement. Moi, j'estime que dès lors qu'il y a le mot détruit, parce que quand on se fait du mal, on le sait. Après, il y a des mots dont on peut se remettre. et d'autres pas du tout. Parce que même si on choisit de rester ensemble, il y a tellement de choses, les choses sont tellement en lambeaux que ça ne vaut plus la peine d'être préservé. Vous vous faites plus de mal qu'autre chose. Tu vois ? Si ça se trouve, tu vois, si tu... Comment dire ? En fait, il faut savoir arrêter une hémorragie.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Tu vois ? Tu es déjà blessé, ok. Maintenant, c'est quoi la prochaine étape ? Est-ce que ça, c'est une blessure qu'on peut soigner et s'en remettre ? avec un peu de rééducation, avec les soins qu'il faut, etc. Ou est-ce qu'aujourd'hui, même après soins, ça, c'est quelque chose qui va me laisser...

  • Speaker #2

    Laisser une plaie ? C'est ça,

  • Speaker #1

    en fait. That's gonna leave me so wounded que je ne peux plus être la même personne. Et si je ne suis plus la même personne, je ne suis plus celle que tu as choisie. Tu vois ? Tu as choisi ton partenaire pour ce qu'elle était. Après, oui, il faut avoir la même vision. Il faut savoir évoluer dans la même direction. Si ce n'est pas le cas, il faut lâcher l'affaire. Moi, je dis, c'est ce que j'appelle... Je pense qu'il faudrait que j'aille le déposer à la, je ne sais pas, Soda, vous ne savez pas où, là. Mais c'est ce que j'appelle le chien mort que tu traînes en laisse.

  • Speaker #2

    Le chien mort que tu traînes en laisse.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #2

    Ça, c'est quoi, le chien mort que tu traînes en laisse ?

  • Speaker #1

    J'explique. En fait, pour moi, c'est que tu as tellement envie d'avoir un animal de compagnie que tu le vois. Tu le vois perdre vie. Tu le vois ne plus être. Donc, même après qu'il soit mort, tu continues à le traîner. À le traîner. Tu vois.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Alors que... Tu n'as plus de chien, ça ne te fera rien. Mais juste parce que ça te rassure, ça comble un vide, tu n'as pas envie de recommencer. Si ça se trouve, tu as un meilleur chien qui t'attend dehors. Mais tu ne le sauras jamais parce que tu es toujours attaché à ça. Et ça, on le voit très souvent. Parce que c'est compliqué dans un ménage, dans un couple, dans une amitié de longue date. Tu n'as pas envie de recommencer. Parce que pour toi, jusqu'ici, ça, c'est le summum. Alors qu'il y a d'autres choses peut-être qui t'attendent. Mais il faudrait que tu lâches ça. que tu fasses le travail sur toi-même, que tu te remettes de ça, pour qu'après, qu'il y ait autre chose. Je pense qu'il y a un volet spirituel aussi, pour les croyants en tout cas, qui nous écoutent, il y a un volet spirituel, il faut y croire aussi. Donc, si tu n'y crois pas, tu ne peux pas lâcher prise, parce que tu as peur de te retrouver avec rien du tout. Et des fois, honnêtement les gars, il ne faut pas avoir peur, ne rien avoir, c'est mieux que d'avoir quelque chose qui ne t'est pas destiné. Exactement. Parce que non seulement, tu as quelque chose, mais tu n'as rien, mais tu te perds dans le process aussi. Donc, voilà, moi, je pense qu'il faut savoir lâcher prise quand il faut. Il y a des choses qui… Il y a des choses que tu ne peux pas sauver. Donc, pas que c'est impossible, parce qu'au Sénégal, malheureusement, rien n'est impossible à sauver, il faut toujours rester en forme.

  • Speaker #2

    C'est sur ça que j'allais rebondir, parce que, tu vois, on va prendre le cas des divorces, tu vois. un homme ou une femme J'ai l'impression que ça serait même plus pour les femmes, mais tu vas me corriger si je me trompe, qui ne se sent pas bien dans son divorce, dans son couple au Sénégal, qui veut divorcer, qui va aller voir sa mère ou son père pour lui dire cette relation, j'en veux plus, je ne suis plus dedans. Et on va lui dire que non, prends sur toi. On va lui dire que non. J'ai oublié le terme.

  • Speaker #1

    J'ai vécu pire chez toi.

  • Speaker #2

    Ouais, avec ton père ou des choses comme ça. Exactement. Comment toi, aujourd'hui, tu reçois une patiente comme ça qui tu sais qu'elle est malheureuse, tu sais qu'elle n'est plus bien. Mais tu sais que la valeur de sa famille, l'honneur de sa famille, elle le place avant elle-même. Et donc finalement, elle est dans une boucle où elle n'arrive pas à sortir. Parce qu'elle ne le fait plus pour elle, être dans ce couple, elle le fait pour sa famille. Comment tu parles à une patiente comme ça ? Qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #1

    Écoute, déjà, moi, c'est des situations qui me peinent beaucoup. Mais aussi, il faut savoir que c'est au cas par cas. Parce que chacun... Moi, ça dépend des raisons qui te poussent à vouloir divorcer. Moi, si tu me dis, lui, il me tabasse nuit et jour, casse-toi, il n'y a pas à chercher de midi à 14h, vraiment. Même au-delà de la thérapie, je commence à prendre personnel. Je me dis, mais barre-toi, qu'est-ce que tu fais là-bas ? Mais aussi, il faut savoir, je peux comprendre qu'il y ait beaucoup de choses à prendre en compte. Il y a beaucoup de choses, you have a lot on the line. Tu as beaucoup à perdre. Parce que, bon, déjà, pour répondre à ta question, parce qu'ici, les gens, ils te… En fait, si encore on te retenait dedans pour les bonnes raisons. Parce qu'aujourd'hui, d'accord, la principale raison qu'on entend le plus souvent et qui n'est pas invalide, c'est les enfants. D'accord, ça tes enfants. Il vaut toujours mieux, je le dis très souvent, il vaut toujours mieux être de bons parents pour tes enfants. Et pour être un bon parent, il faut être en paix avec toi-même. Tu ne peux pas être un bon parent, que ce soit un bon père ou une bonne mère, parce qu'il n'y a pas que les femmes qui ont des motifs de divorce. Tout à fait. Oui, il y a des pères aussi qui sont vraiment persécutés. Tout à fait. Donc voilà, aujourd'hui, si tu ne vas pas bien, si tu traînes les pieds pour rentrer chez toi, Si une fois chez toi, tu échanges quand tu n'as pas le choix, vous parlez vraiment du strict minimum de ce qu'il faut réellement, ou vous parlez que pour parler des enfants, mais ce n'est pas la peine. Ou vous parlez, c'est pour vous jeter des choses dessus, pour vous casser du sucre sur le dos, de dire vraiment des saletés. Ce n'est pas bien. Il vaut mieux que chacun fasse son chemin. Encore une fois, je ne peux conseiller que sur la base des éléments que j'ai. Il y a des choses, tu as tellement honte de les dire que tu ne les partages pas finalement. Mais bon, quand tu as la personne en face de toi, quand même, tu arrives à déceler un peu les émotions, le dit et le non-dit. Mais je pense que c'est contre-productif pour un enfant. Parce que je mets les enfants au-devant parce qu'ils n'ont pas demandé à être là. Finalement, c'est vraiment le dommage collatéral. C'est eux qui vont bâtir de tout ça. Exactement. Donc, autant arrêter les frais très tôt. Tu vois, un enfant, ok, il peut avoir un mauvais souvenir de « Ah, mais tiens, je me souviens, ils se sont disputés quand j'avais 3, 4, 5 ans. » Enfin, je ne sais pas. mais Au moins, depuis lors, je suis un enfant heureux depuis que mes parents se sont séparés. Je vois des gens issus de divorces, mais qui vivent très bien. C'est sûr qu'ils ont des vides de temps en temps. Ça peut te toucher quand tu vois, surtout si tu as autour de toi des gens qui ont une famille, en tout cas en apparence très soude, très normale. Mais aujourd'hui, il vaut mieux mille fois être de bons coparents que d'être un couple qui se tabasse matin et midi soir. Et encore une fois, la violence, elle n'est pas que physique. Elle peut être très psychique aussi, et c'est souvent la pire. Donc, après là, on entre dans le volet des pervers narcissiques. Ouais, de toute façon,

  • Speaker #2

    on allait en parler ensemble, donc si jamais tu veux continuer dessus,

  • Speaker #1

    je sais pas.

  • Speaker #2

    Et tu vois, justement, comme on parle de divorce, il y a quelque chose que je constate beaucoup, on est dans une ère où on est partagé entre... On veut être des bons croyants, parce qu'on croit en Dieu, mais on veut vivre aussi cette Merci. vit un peu à l'occidental. Et j'ai l'impression que moi, je vois beaucoup de couples se marier parce qu'ils veulent vivre ensemble sous le même toit et que comme ils n'ont pas le droit légalement de le faire, donc ils se marient. Mais finalement, ils ne se connaissent pas. Et ils font six mois, un an, ils divorcent. Comment aujourd'hui... la coach de vie, là c'est peut-être plus la coach de vie même que la thérapeute, comment tu peux conseiller justement, je prends deux jeunes qui se rencontrent aujourd'hui, qui se fréquentent depuis 3, 4 mois, 6 mois, qui sont bien ensemble, qui ont ce sentiment, qui sont faits l'un pour l'autre, mais qui ne pourront pas se connaître réellement avant le mariage, qui ne pourront pas se découvrir dans le quotidien, dans le day-to-day, avant le mariage. Et qui vont être habitués à, quand ils ont des disputes, à rentrer chez eux. Et là, maintenant, ils vont vivre sur le même toit. Ils vont avoir des disputes et ils sont sous le même toit. Sauf que tu as le garçon. qui est habituée à ce que sa mère lui dise oui à tout. Tu as la fille, de l'autre côté, qui est aussi la petite princesse à la maison.

  • Speaker #0

    Et là, ils sont dans ce conflit-là. Qu'est-ce que tu veux ? Et ils sont sur le point de divorcer parce qu'ils ont... Je veux pas... Ils ont pas envie d'endurer ces étapes-là, on dirait, de la vie de couple. J'ai l'impression que... Après, c'est quand même... J'ai l'impression que des fois aussi, les gens, ils baissent les bras vite. Est-ce qu'on n'est pas dans une génération qui baisse les bras vite ? Comme aujourd'hui, le divorce n'est plus un sujet tabou. Comme aujourd'hui, quelqu'un qui est divorcé n'est plus regardé en paria par la société. Parce qu'à l'époque de nos parents, et encore plus de nos grands-parents, si tu divorçais, tu étais vu comme un peu la sorcière ou le sorcier du groupe. Aujourd'hui, ce n'est plus aussi tabou. De dire j'ai divorcé, ou même dire j'ai divorcé deux fois, trois fois. Ah ok, d'accord. Voilà. Aujourd'hui, tu as ces deux jeunes qui viennent te voir en cabinet. qui viennent te dire, écoute, ça fait trois mois qu'on est ensemble, mais on n'arrive pas à s'entendre. Oui, ça fait un an qu'on sort ensemble, mais on vivait chacun chez nos parents. Et là, notre couple, il est un petit peu en difficulté. Tu leur dirais quoi ?

  • Speaker #1

    Écoute, j'aime bien ta question. Après, je pense que ça dépend. C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est la difficulté de nos questions, parce que ça doit dépendre de tellement de choses.

  • Speaker #1

    C'est des études de cas. Tes questions, c'est des études de cas. Donc, en fait, si tu veux... Moi, je pense que comme tu dis, autant dans certains cas, le divorce, il prend tout son sens. Autant dans d'autres cas, on jette l'éponge un peu trop vite. Après, je pense aussi, l'erreur très souvent se fait dès le départ. Je l'entends, autant chez les femmes que chez les hommes, surprenamment, qui viennent se plaindre d'un couple dans un ménage dans lequel ils sont depuis 2-3 ans. Quelque chose de quand même relativement frais. avec peut-être un enfant où tu te dis mais tiens, ce n'est pas elle que j'ai épousée.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. Qu'est-ce que tu veux dire ? Ce n'est pas elle que tu as épousée parce que, ok, c'est plus fun comme avant parce que ce n'est pas des sorties à gauche, à droite. Ce n'est pas on se voit tous les soirs et puis on fait des câlins tous les soirs. Ce n'est pas que ça. Voilà.

  • Speaker #0

    Il faut dire les termes. Au début, la première année, vous voyez, vous flinguez tous les jours. Piu, Après, au bout de deux ans, vous commencez à construire des choses ensemble. Donc, il n'y a plus...

  • Speaker #1

    C'est ça la responsabilité qui s'installe. Donc, je dis, mais aujourd'hui, tu ne peux pas te dire, mais ce n'est pas ça que j'ai... Voilà, I didn't sign up for this. Mais si, parce qu'en fait, il n'y a pas que la façade. Il faut voir ce qu'il y a derrière. Tu signes pour grandir, pour construire. Exactement, il faut voir en profondeur. Tu ne peux pas reprocher à quelqu'un aujourd'hui qui n'a plus que toi comme responsabilité. Non seulement, elle doit s'occuper de toi. S'occuper de la maison, s'occuper d'un enfant que vous avez maintenant. Le tout en espérant toujours t'attirer. C'est très compliqué. Ce n'est pas facile, je le dis, mais vraiment, en toute objectivité. En tant qu'être humain, c'est compliqué. Mais alors en tant que femme, surtout dans une société sénégalaise où la femme est prédisposée et est préparée toute sa vie à comment... Et ça, moi, je pense que c'est un problème de fond qu'il faut régler, qui j'espère va se régler avec les générations. La femme... toute sa vie et les préparer à devenir épouse. L'homme ne l'est pas forcément. Depuis le bas âge. Donc, c'est devenu même extra aujourd'hui quand tu vois un homme qui se comporte normalement. Ah mais tiens, il aide avec les enfants. Ou je sais pas, il sait faire à manger. Je sais pas, tu sais tondre la pelouse, tu sors les poubelles. Ok, c'est pas extraordinaire. Je sais que pour nous, ça l'est parce qu'on est habitué à ce que... Parce qu'en fait, on a préparé les hommes à juste être un provider. Tu vois ? Ça ne suffit pas pour être un bon mari. Je sais qu'il y en a qui ont été de très bons maris juste sur la base de ça. Après, ce n'est pas leur faute totalement non plus parce que c'est comme ça qu'ils ont été forcés.

  • Speaker #0

    Ils ont vu leur père comme ça, ils ont vu leur grand-père comme ça.

  • Speaker #1

    Et ça a marché pour eux, pourquoi pas. Après, tu ne sais pas tout ce que ça a entraîné comme problème aussi. Après aussi, c'était une période où la femme n'avait pas forcément son mot à dire. Tu lui, tu te tais, c'est tout. You're taken care of, tu n'as pas à te plaindre. Donc c'est ça, un homme qui, lui, pour lui, sa tâche principale, c'est d'avoir une source de revenus. Plusieurs, c'est tant mieux. Donc comment, how dare you, toi, en tant que femme, te plaindre pendant que d'autres aimeraient être à ta place ou d'autres aimeraient avoir un mari mais qu'elles ne l'ont pas. Aujourd'hui, que toi, tu aies un mari qui subienne à tes besoins. En tout cas, tout ce qui finance. Et en plus, tu veux lui demander à côté de venir, je ne sais pas... Au cinéma, être romantique. De temps en temps, achète-moi des fleurs pour mon anniversaire.

  • Speaker #0

    Des attentions pour moi.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, tu vois, des petites attentions qui pourtant sont très normales. Les petites attentions-là, tu n'en es pas incapable parce que c'est comme ça que tu m'as eue. Il faut savoir quand même. En fait, il ne faut pas avoir la paresse de faire le travail qu'il faut. Sauf si le but, c'était justement de marier quelqu'un. Au bout de quelques temps, si c'était que ça, chacun changerait de... On permuterait chaque deux ans, chaque six mois. Enfin, je ne sais pas. Mais dès lors que tu choisis une personne, tu choisis tout ce qui vient avec. Toutes les possibilités d'évolution. D'où l'importance d'avoir les conversations qu'il faut avant. Et je pense que c'est là où les gens, ils se...

  • Speaker #0

    Ah, très intéressant ça.

  • Speaker #1

    Oui, ils se voilent la face. En tout cas pour la plupart. Parce qu'il y en a qui sont quand même assez intelligents pour voir les signes avant-coureurs. Olivier, il y a des choses, tu les vois, tu sais très bien que ça, ça peut mener à des problèmes. Mais bon, allez, l'amour ça suffit. Et puis encore une fois au Sénégal, arrêtez de dire oui, diguille de faire échanger, go. Oui, d'accord, dans certains cas.

  • Speaker #0

    Pour ceux qui ne comprennent pas Wolof, c'est-à-dire que les femmes peuvent changer un homme.

  • Speaker #1

    Ah, tu comprends. Oui, je comprends un peu, tu vois.

  • Speaker #0

    Moque-toi de moi, je n'imagine pas que ce n'est pas grave. Je vous accepte et mon cœur reste ouvert.

  • Speaker #1

    C'est pour te dire que ce n'est pas faux. Vraiment, ce n'est pas faux. J'ai vu des gens s'améliorer parce qu'ils avaient le bon partenaire. Mais il faut que les visions de base soient alignées. Aujourd'hui, tu dis que tu ne veux pas être avec quelqu'un qui est dans la jet-set. Aujourd'hui, tu te maries avec, tu te retrouves avec quelqu'un qui n'est jamais à la maison, qui est verbalement assez violent, qui te rappelle toujours qu'il peut avoir le choix ailleurs, qu'il a d'autres portes qui lui sont ouvertes, etc. En tout cas, qui n'hésite pas à te rabaisser volontairement ou pas, va savoir. Mais tu savais, il y a des milieux. Aujourd'hui, moi, je me marie avec un footballeur. Je sais, le mec, il sera absent souvent. Il y aura toujours des groupiers autour, qu'il soit sérieux ou pas. Il pourrait qu'ils prennent avantage. Il pourrait que dans quelques années, qu'ils se fassent poursuivre pour viol. Est-ce qu'il va l'avouer ou pas ? C'est des risques. Il faut faire son due diligence. Il faut vraiment faire le travail d'avant. Il faut traiter ça comme un travail. Aujourd'hui, tu te lèves pour aller acheter une paire de baskets. Ah, tu les voulais de base parce qu'elles sont belles.

  • Speaker #0

    Tu vas regarder toutes les revues YouTube. Tu vas faire toutes les analyses pour voir. Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    De base, tu les voulais parce qu'elles sont belles. Mais une fois en magasin, OK, on check. Premier check. OK, elles ont l'air...

  • Speaker #0

    de ce qu'elles avaient l'air en ligne. Tu sais, nos amis, les hommes comme des chaussures.

  • Speaker #1

    Aïe,

  • Speaker #0

    aïe,

  • Speaker #1

    aïe. Hé, hé, hé, tu vas me mettre en mal avec les gens.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas grave. Moi, je suis un snickered, donc j'accepte.

  • Speaker #1

    Mais non, mais non, mais non. Mais pour te dire, tu vas en magasin, tu analyses la voiture. On parle de voitures au moins. Bon, bon, ça reste le même. Tu vas acheter une voiture aujourd'hui. On va dire, allez, vous, c'est les chaussures, nous, c'est les voitures. On va dire, tu vas en magasin, Tu vois la chaussure Ok Elle est là même qu'elle paraissait être en ligne. Très bien. Premier point, c'est validé. Après, tu vas demander à les essayer. Tu es déjà là-bas. Autant les essayer. Ce n'est pas du online d'été. On n'est pas sur Tinder. Bien sûr. Tu es sur place. Essaye. OK. Est-ce que ça chose bien ? Est-ce que je suis bien à l'aise ? Ça, c'est le premier check. Même l'aisance, il faut pousser. Marche avec. Tu vas faire des allers-retours. Voir. autant il y a des chaussures dès que tu les mets je suis comme sur un nuage il y en a d'autres J'ai une petite gêne là, j'ai l'impression que c'est une fausse pointure. Si tu peux aller au-delà, va au-delà. Ça veut dire qu'il y a perspective d'évolution. Il te faut peut-être, si tu mets du 43, il te faut du 43, je ne sais pas, un tiers. C'est possible, ils l'ont en magasin, tu l'as, tu le prends. Tu continues tes essayages. Ils ne l'ont pas, cette paire-là, elle n'est peut-être pas faite pour toi. Si tu peux la commander, commande. Encore une fois, perspective d'évolution. Olivier, à un moment, il faut se faire une raison. Il y a d'autres paires, mais toi, tu étais venue pour cette paire-là. Donc, c'est cette paire-là que tu avais à l'œil. Mais une fois que tu réalises que, tiens, il y a des choses qui ne vont pas, parce qu'aussi, ton confort, il est important. Si c'est une paire que tu choisis pour la porter tous les jours ou la plupart du temps, il faudrait que tu sois à l'aise. Il ne faut pas juste qu'elle soit belle. Parce que des fois, il y a des paires qui ne sont pas belles, mais les gens, ils se disent, mais pourquoi il aime cette chaussure ? Mais parce qu'il est à l'aise dedans, tu vois ? Donc, c'est important, le confort d'abord, avant l'esthétique. Et ça, les gens, ils mettent ça trop de côté. Et le confort, dans le confort, je mets tout ce qui est... Mais la personne, elle te fait te sentir bien. Tu es à l'aise, elle te pousse, elle te pousse à te dépasser. You know, tu le sais quand tu es avec la bonne personne. Tu le sais, tu vois. Autant aussi, tu le sais. Quand tu commences à avoir trop de doutes là, c'est peut-être pas la bonne personne, tu vois. Encore une fois, je dis c'est peut-être pas parce qu'il y a des gens qui évoluent. Il y a des gens qui ont commencé vraiment level one et qui, avec le bon encadrement, la bonne personne, quelqu'un qui croit en toi, ça peut faire toute la différence. C'est comme pour les enfants, ce que je disais tout à l'heure. Il y en a un qui ne croit pas du tout en lui, mais avec le temps, avec le cheminement, c'est comme à l'école, il y a des profs qui t'ont aidé à te dépasser. Il y a des profs qui t'ont fait détester la matière. Exactement, je le sais. Donc c'est pareil. Toi, après, c'est un choix aussi. Si tu choisis que tu veux la belle chaussure, tu vas l'acheter même si tu n'es pas à l'aise. Tu l'achètes.

  • Speaker #0

    Mais il faut accepter ce qui va arriver avec.

  • Speaker #1

    Exactement. Tu prends le lot de conséquences qui découlent de ça. Et ça, il faut l'accepter. Mais je pense que les gens, ils aiment trop se trouver des raisons après. « Ouais, mais je ne savais pas que ça allait... Je pensais que bon, elle allait s'élargir avec le temps. » Non. Tu choisis une chaussure avec un choix de textile très rigide, tu sais très bien que ça ne va pas bouger. tu vois chaussure en cuir, tu sais qu'elle est amenée à peut-être se détendre. Donc, c'est des choix. La vie, c'est des choix aussi. Il faut les assumer. Il y a des choses que tu ne savais pas. Je pense que ce n'est pas possible. Surtout qu'au Sénégal, comme tu disais tout à l'heure, on n'a pas la chance de forcément, je ne sais pas si c'est une chance ou en tout cas la chance ou le droit, on va dire, d'habiter ou d'être avec la personne avant de se mettre avec, avant d'être dans un ménage. Donc, je pense qu'on n'a pas cette étape de fiançailles où tu peux faire un trial marriage pour savoir si effectivement ça ça va marcher exactement Cette compatibilité-là, elle est souvent négligée. Ce n'est pas rien. Ce n'est pas parce que tu aimes. Tu peux aimer une personne et que vous ne soyez pas compatible. Ça, il faut se l'avouer aussi. Il faut l'accepter. C'est très difficile, mais il faut l'accepter.

  • Speaker #0

    Mais comment on fait, justement, moi pour moi, dans cette société-là où, tu vois, tu grandis avec tous ces codes à la télé, de voir ces couples qui vivent ensemble mais qui ne sont pas mariés. Tu rencontres quelqu'un... Tu vois, moi, je me place... Je veux dire, moi, j'ai eu la chance d'être au Canada quand j'ai rencontré Karel. On a vécu trois ans ensemble avant de se fiancer. Tu vois ? Et on s'est mariés un an après s'être fiancés. Donc, on se connaissait. Tu vois ? On a vraiment... C'était à n'habiter 24 heures sur 24 ensemble. Donc, on savait vers quoi on allait. Et je vais dire, moi, j'avais eu une relation avant aussi, qui avait été tout l'inverse et qui m'avait aussi te permis d'apprendre ce que je voulais et ce que je ne voulais plus d'une relation et donc de me connaître. Parce que c'est difficile aussi quand souvent c'est ta première relation longue. Toi-même, tu ne te connais pas. Tu ne te connais pas dans ce que tu veux, dans ce que tu aimes, dans ce dont tu as besoin pour évoluer et tout. Mais aujourd'hui, ce jeune couple-là, est-ce que le conseil... Parce que tu vois, même ça, ils doivent apprendre à communiquer ensemble. Parce que ce qui va construire la solidité de leur couple, c'est communiquer. Je pense que pour moi, le conseil, ça serait plutôt d'inclure justement la thérapie de couple.

  • Speaker #1

    Bien sûr, dès le départ. Assez rapidement,

  • Speaker #0

    parce que justement, vous ne vous connaissez pas. Vous allez être confronté à des situations que vous n'avez jamais vécues à deux. Et dans un couple, je pense qu'il y a quelque chose qu'il faut aussi que les gens comprennent. N'allez pas raconter vos histoires à vos parents.

  • Speaker #2

    Ouais, vos parents.

  • Speaker #0

    Ne mêlez pas vos parents à vos histoires de couple. Ouais,

  • Speaker #2

    ouais.

  • Speaker #0

    Et je pense, j'ai l'impression qu'ici, ça se fait beaucoup. Et pas que ici, même dans d'autres pays de la sous-région et tout. J'ai l'impression que souvent, il y a un problème de couple.

  • Speaker #1

    C'est un automatisme qu'on a.

  • Speaker #0

    Ça va vite sortir aux copines, aux copains et aux parents.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est pas un bon…

  • Speaker #1

    C'est pas bien.

  • Speaker #0

    Ça va pas aider à guérir.

  • Speaker #1

    En tout cas, si vous comptez rester ensemble, ou si vous avez la volonté de travailler vraiment vers une évolution, collective, oui, mais sinon, ça sert à rien parce qu'après, quand ça va bien, tu retournes pas là où t'étais parti dire que ça va pas. Donc eux, ils vont garder cette perception-là de « Ah, mais tiens, ils la traitent pas bien » ou « Elles le traitent pas bien » . Après, des fois, ça crée des frustrations des deux côtés. Après, tu te dis « Mais ah, mais ils ont pas l'air de bien m'aimer » , tu vois ? Déjà que des fois, dès le départ, c'est pas le cas. Donc, t'imagines si en plus, derrière, tu donnes matière à... Voilà. Donc, il faut éviter. En tout cas, il ne faut pas que ce soit le premier réflexe. Il faut apprendre à communiquer dès le départ. Si vous n'arrivez pas à communiquer avec votre conjoint, avec votre partenaire avant le mariage, ça ne sert à rien d'aller plus loin. Honnêtement, vous avez beau aimer cette personne-là, parce qu'il y a des personnes qui sont comme ça, qui ne communiquent pas. Il y a des personnes qui ne communiquent pas. Hommes comme femmes. Après, c'est très fréquent chez les hommes, parce que ça rejoint un peu aussi des fois l'éducation qu'ils ont eue. Bien sûr. Ou des fois des traumas qu'ils ont eus. Mais tu ne peux pas... Voilà, parce que des fois aussi, ça te donne l'impression... D'être avec quelqu'un, mais d'être seul. Quand tu te sens seul dans une relation, tu devrais partir, honnêtement. You should never feel alone in a relationship. Dès lors que vous avez l'impression de porter tout le poids, c'est pas la peine. Si tu es le seul à exprimer la volonté de soigner les blessures, d'avancer ensemble, ça sert à rien. Parce que ça va faire qu'empirer après. Il va s'habituer à ce que tu le fasses. Il fera jamais le... Lui, de son côté, il fera jamais le travail qu'il fait. Donc ça, c'est des choses, en fait, c'est des bases à mettre dès le départ. Dites que tu fausses le départ, c'est foutu. Parce que bon, encore que voilà, si tu as affaire à quelqu'un qui a la volonté d'évoluer, quelqu'un qui t'aime quand même malgré tout, ça passe. Mais les trois quarts du temps, surtout avec un homme sénégalais typique, franchement, pour revenir dans le contexte local.

  • Speaker #0

    Tu veux qu'on va me tuer dans ce podcast ? Pardon,

  • Speaker #1

    ça va être deux. Mais tu ne te rends pas service. Tu ne te rends pas service, tu ne lui rends pas service. Parce que c'est quelqu'un qui a déjà été prédisposé à dépendre de la femme. et à ne pas forcément avoir beaucoup de requêtes d'elle, toi, tu viens, tu lui dis, tu lui dis pas, donne-moi. C'est-à-dire que c'est plus facile pour un homme que tu lui dises, donne-moi un million, que viens me parler. Viens, on se pose, on parle. Tu vas m'agirer plein de problèmes.

  • Speaker #0

    Elle a dit, c'est plus facile de dire à un homme, viens, je te donne un million, que viens, on va s'asseoir, on va parler. Mais c'est tellement vrai.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai. Non, mais je te jure, parce que eux, parler, c'est extrêmement dur. Parce qu'ils n'ont pas été habitués. Moi, je comprends, mais ça se travaille. Dès lors que tu décides d'être avec quelqu'un, tu ne vis plus seul. Tu fais l'effort là. Parce que c'est bien, ça ne va pas servir qu'avec ta femme, ça va servir avec tes enfants.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Parce qu'il ne faut pas devenir un parent inapprochable. C'est comme ça que tu crées une distance.

  • Speaker #0

    Et c'est comme ça que tu crées des traumatismes.

  • Speaker #1

    Exactement. À ton insu, même très souvent.

  • Speaker #0

    Et quand tu veux les rattraper après quand ils sont grands, c'est là que c'est trop tard.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, autant je dis, à un certain âge, tu ne peux pas être l'ami de tes enfants. Ce n'est pas possible. You either have to be a parent or a friend. Ce n'est pas possible d'allier les deux parce qu'à un moment, il faut qu'il y ait un équilibre. Il faut que tu sois un disciplinarian. Donc, tu ne lui rends pas service, en fait.

  • Speaker #0

    J'avais vu un truc qui disait que, genre de zéro à... Allez, je dis une bêtise. De zéro à sept ans, tu lui apprends à... obéir, entre guillemots, on va dire. De 7 ans à 12 ans, 13 ans, tu es son meilleur ami. Et de 13 ans à 18 ans, tu es son confident. En fait,

  • Speaker #1

    selon chaque étape, il faut que tu sois un différent parent. Et surtout, pour chaque enfant aussi, il faut savoir être un différent parent. Parce que les enfants... Chacun a son caractère. Exactement, ils sont très différents. Et aussi, oh my god, évitez de comparer. Arrêtez de tomber dans la comparaison. Ça fait plus de mal que de bien.

  • Speaker #0

    Comparaison des enfants ?

  • Speaker #1

    Des enfants.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? T'as beaucoup d'enfants qui pâtissent de ça ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr qu'ils se sentent. Mais honnêtement, avant, c'était pour avoir beaucoup de gens qui l'ont vécu. Mais maintenant que je travaille avec des enfants qui le vivent aussi, je me dis mais il faut que ça cesse en fait. Si ça ne peut pas être fait de manière très positive, très encourageante, ce n'est pas la peine. On ne va pas dire, ah mais tu ne vois pas qu'elle, elle a eu de telles notes. Pourquoi t'es pas fichu d'avoir de telles notes ? Et en plus, les parents,

  • Speaker #0

    ils parlent mal.

  • Speaker #1

    Je vais me faire tabasser pour avoir dit ça. Déjà que, hein ? Je vais me faire tabasser, mais... C'est normal, c'est comme ça qu'on a appris à nous discipliner. Ils vont t'insulter, ils vont te tabasser, etc. Ça apporte ses fruits, mais pas que. Ça te laisse aussi une traînée de trauma.

  • Speaker #0

    Que tu seras capable de répliquer après plus tard.

  • Speaker #1

    Exactement. generational curses, qu'il faut savoir briser le cycle pendant que tu peux. C'est pour ça aussi, c'est important aussi, il faut le dire, il y en a qui traînent leur trauma dans leur couple. C'est important de faire le travail en amont, de se soigner. En tout cas, quand vous êtes conscient, soignez-vous ou en tout cas, ayez ces conversations-là avec votre partenaire avant de vous lancer. Écoute, je sais que j'ai ça, ça, ça comme trait toxique ou comme trait de caractère à rectifier, mais j'y travaille. Donc, une prise de conscience, elle est déjà là. Moi, j'ai... Moi, j'ai plus de facilité à me lancer avec quelqu'un comme ça, qui compte évoluer, qui cherche à évoluer, que quelqu'un, bon, écoute, je suis comme ça, tu fais avec.

  • Speaker #0

    Non ? C'est un mur et il dit, moi, je ne veux pas changer. C'est toi, tu te moules à moi. Exactement,

  • Speaker #1

    tu t'adaptes. My way or the highway. Non, on ne va pas faire ça. Parce que moi, je sais, je viens avec mon lot de défauts aussi, mais je compte changer. Même pas que pour toi, mais pour moi. Parce que je pense que la vie, quand même, tu ne vas pas vivre, je ne sais pas, que Dieu nous prête tous une longue vie, mais... Tu ne vas pas vivre, je ne sais pas, 70 ans et tes 70 années, en tout cas, allez, on va dire tes 50 années, tu les as vécues en étant la même personne. Tu n'as pas évolué du tout. Aujourd'hui, les défauts que j'ai en 2025, je ne souhaite pas les avoir en 2027. Tu vois, j'y travaille. Après, il y en a qui sont plus difficiles à changer que d'autres. Donc, c'est bien. Tu as des qualités. Je dis toujours, quand tu te lances avec une personne, cherche ses défauts. Cherche tes défauts parce qu'avec les défauts-là, tu vas vivre. Le bien, tout le monde sait vivre avec. Quand c'est positif, tout le monde sait vivre avec. Tu vois ? Olivier, il est gentil, il donne de l'argent, il est gagne. Voilà. C'est bien !

  • Speaker #0

    Karel, tu as entendu, il donne de l'argent.

  • Speaker #1

    C'est bien. Mais aujourd'hui, voilà, peut-être Olivier, je ne sais pas, peut-être qu'il ronfle, peut-être qu'il laisse traîner des choses, je ne sais pas, tu vois. Est-ce que moi, ça, c'est quelque chose que je suis prête à tolérer ? Est-ce que c'est quelque chose que je peux l'aider à changer avec le temps ? Il faut le savoir aussi. On ne va pas se marier au bout de deux mois. Oh bon, il m'énerve, je me casse parce qu'il ne fait pas ce que je lui dis. Non, ça ne se passe pas comme ça. Parce qu'aujourd'hui, l'impact, le changement qu'une maman peut essayer d'avoir chez son fils, ce n'est pas le même impact que ta femme, elle aura. Donc avec un peu de patience, on arrive quand même à faire des miracles. Donc je dis oui, c'est possible de changer une personne, mais ça dépend du problème de base. Aujourd'hui, quelqu'un qui est très colérique, Oui, tu peux l'adoucir avec le temps, mais ça dépend aussi de à quel point on parle de quoi. Est-ce qu'il casse des bouteilles ou est-ce qu'il crie un peu ? Moi, je ne vais pas m'aventurer avec quelqu'un qui casse des bouteilles personnellement, mais c'est un choix. Ne veux pas dire qu'il ne peut pas changer. Aujourd'hui, je ne vais pas me mettre avec quelqu'un qui boit, parce que je sais que je ne peux pas attendre ou me dire, oui, éventuellement, il peut changer. Ce n'est pas un risque.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas prendre ce pari-là.

  • Speaker #1

    C'est ça. Pirituellement, je ne peux pas le faire. en matière de foi je peux pas le faire encore une fois, c'est moi que ça concerne il y en a qui prennent ce pari là ça marche rarement, mais il y en a qui le font et je pense même pas que c'est parce qu'ils croient au process, c'est parce qu'ils pensaient pouvoir vraiment compenser avec autre chose,

  • Speaker #0

    en donnant leur amour en donnant leur temps, exactement,

  • Speaker #1

    ça ne marche pas parce qu'à un moment la réalité te rattrape the honeymoon phase là,

  • Speaker #0

    ça va passer exactement, et après la vie va reprendre son cours et la vie va reprendre ses galères quand tu es avec la bonne personne,

  • Speaker #1

    tu peux retrouver the honeymoon phase tu vois ... Tu la perds, tu la reprends. C'est un travail à deux. Je ne peux pas être la seule à vouloir que ça marche. Je ne peux pas être la seule à vouloir toujours te combler. Encore une fois, on tombe toujours dans ces problèmes-là parce que la femme, on la prépare à ça. Tu es très tôt, tu es lobotomisé. Écoute, il faut savoir. En fait, au Sénégal, et c'est une erreur aussi, je pense, il y a un canevas qu'il faut avoir pour la femme. La manière d'être dans son ménage. C'est quoi l'épouse sénégalaise typique ? Il faut faire ci comme ça. Il faut faire ça comme... C'est-à-dire que ce n'est pas bien parce que chaque couple est différent. Ce qui marche pour ton couple ne marchera pas pour toi. Tu vois, ce n'est pas parce qu'il faut s'adapter à la personne. Ce qu'Olivier aime, c'est parce que Samba va aimer, c'est parce que Pathé va aimer, tu vois. Ce n'est pas... Ça ne marche pas comme ça. Donc, il ne faut pas tout le temps dire, ouais, tu l'as perdu parce que tu n'as pas fait ci. Tu vois, parce que tu n'as pas mis un pain ou ce n'est pas parce que tu n'as pas mis du chouraille, parce que tu sais pas préparer le chéboujé, non ? c'est plus loin que ça il y en a qui sont avec leur partenaire alors qu'elle ne sait pas cuisiner il y en a qui sont avec un homme alors que bon je sais pas en terme de sizing c'est pas trop ça tu vois il y a des choses tu fermes les yeux dessus parce que t'as quelque chose en contrepartie qui est capable sur la balance d'équilibre et encore chacun sa balance moi mes deal breakers sont pas forcément tes deal breakers c'est pas les deal breakers de quelqu'un d'autre Donc, tu vas voir souvent dans des conversations où quelqu'un va dire « mais toi, tu quittes ton mari pour ça ? » Parce que pour elle, ça vaut pas le coup. Et en contrepartie, toi, tu vas l'entendre dire quelque chose. Moi, ça, par exemple, ça me dérange pas. Ça me dérange pas qu'il laisse traîner des choses parce qu'en contrepartie, il prend soin des enfants. Ça me dérange pas qu'il sache pas cuisiner parce que, je sais pas, il met le plein. Je dis n'importe quoi, il m'aide à faire le ménage même s'il le fait pas bien. au moins y mettre, tu vois. C'est pas le gars qui va m'appeler, je sais pas, je suis à Perpète, il m'appelle, viens me donner de l'eau. Tu vois, passe-moi la télécommande. Je pense que ça se fait de moins en moins, mais ça se fait toujours quand même. Tu vois, oui, oui, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est confiant. J'ai défuné il y a pas longtemps, ça m'avait choqué, mais ça le fait toujours.

  • Speaker #1

    Mais c'est dommage, quoi. Il y en a pour qui c'est pas anormal de le vivre, parce qu'elles s'y sont préparées mentalement.

  • Speaker #0

    Moi, j'avais aussi vu un truc qui m'avait fait beaucoup réfléchir. Mais ça remettait en question toute l'idéologie de ma foi aussi, tu vois. Mais qui disait qu'on devrait se marier en fin de vie. Qui disait qu'en fait, le mariage ne devrait pas être un engagement que tu prends au début de vie.

  • Speaker #2

    Dès le départ, oui.

  • Speaker #0

    Mais plus comme une fête que tu organises pour dire, on a fait 50 ans, on a fait 60 ans ensemble. On a réussi à vivre les tempêtes, à vivre les périodes calmes. On a réussi à avoir des enfants, on a réussi à les faire grandir, on a réussi à les établir. Et que le mariage soit plus comme une célébration, tu vois, de tout ça. Ouais, c'est ça. Et je trouvais ça, la manière dont ça avait été dit, je trouvais ça très beau et je trouvais ça très…

  • Speaker #1

    C'est pas illogique. Ça faisait du sens. Ouais.

  • Speaker #0

    Je trouvais que ça faisait du sens parce que finalement, on célèbre quelque chose. mais on ne sait pas où cette chose va aller. Et donc finalement, on va célébrer un truc et peut-être un an après ou deux ans après, on va dire bon, finalement, on n'est plus ensemble.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est très fréquent. C'est très fréquent. Et je trouvais que de dire que ça soit plus une fête pour dire justement, on a tout traversé et on est toujours là. Je trouvais que c'était beau. Je sais qu'on a beaucoup de choses à dire. Le temps avance très vite. Ça fait déjà une heure et demie. Tu vois ? Il y a un sujet que tu abordes beaucoup. sur tes réseaux aussi. Je trouve que ça serait important d'en parler. Déjà, avant ça, je voulais te poser une question. À ton cabinet, tu reçois plus d'hommes, plus de femmes. C'est kiff-kiff, tu dirais ?

  • Speaker #1

    À ma grande surprise, plus de femmes. Les gens pensent que c'est plus d'hommes.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Quand même, pas mal d'hommes plus que ce que j'aurais cru. Quand même, bon, oui, oui, oui, oui, quand même. Après une certaine tranche d'âge, vachement plus âgée que ce que j'aurais cru. pas du tout de la même génération. mais des hommes, des femmes. Honnêtement, ça va. Allez, on va dire 60-40.

  • Speaker #0

    C'est bien.

  • Speaker #1

    60-40.

  • Speaker #0

    C'est bien parce que justement, on penserait qu'il pourrait y avoir plus un gros groupe d'un certain type qui viendrait, peut-être pas les autres, mais c'est bien que ça soit assez équilibré. Et je disais, il y a un sujet que tu abordes beaucoup aussi sur tes réseaux. Il y a deux sujets, les personnes toxiques et la dépression. J'ai des questions par rapport à ça. c'était c'est quoi une personne toxique ? C'est quoi une relation toxique ? On m'a demandé. Comment tu définirais une personne qui est toxique ou une relation qui est toxique ?

  • Speaker #1

    Écoute, si on est dans le cadre du coup, parce que ça peut prendre plusieurs formes. Ça peut être au travail,

  • Speaker #0

    effectivement.

  • Speaker #1

    Justement, on en discutait tout à l'heure, quand je te dis le pervers narcissique, beaucoup de... pense que ça ne peut être qu'un homme. Non, une femme...

  • Speaker #0

    On dit une perverse narcissique ou perverse narcissique ? Perverse, je crois.

  • Speaker #1

    C'est des mots un peu difficiles à entendre. Donc, oui, une perverse narcissique, ça existe. Il y a des couples où c'est la femme qui te casse la tête. Ce n'est pas possible. Il y a des femmes toxiques. Surtout les hommes qui font l'erreur de se mettre avec des femmes, soit plus jeunes, ou qui savent qu'elles auraient pu avoir vachement plus ou se sont avec toi, tout simplement pour le confort. On le voit, on le voit très souvent. Et je pense même que quelque part, l'homme, il est conscient. Mais après, encore une fois, on est au Sénégal. Tu veux ta trophy wife, tu vois. Tu veux avoir à ton bras une belle femme, tu vois, que tout le monde t'envie. Voilà, quitte à vivre justement ce lot de conséquences-là qui découle. Donc voilà, elle va te maltraiter sans forcément te maltraiter. Elle ne va même peut-être pas remplir ses devoirs d'épouse. Donc oui, ça peut venir d'une femme. Mais le pervers narcissique classique, c'est vraiment un fin manipulateur. Égocentrique, qui cherche à avoir une emprise sur sa victime ou sur son conjoint. Je dis victime parce que ce n'est pas forcément que dans le couple.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Parce que c'est vrai que quand on pense pervers narcissique, on pense plus souvent couple,

  • Speaker #1

    plus souvent relation amoureuse. Mais effectivement,

  • Speaker #0

    ça peut être dans le travail, ça peut être dans d'autres situations.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Donc, en fait, il faut savoir aussi qu'avec les années pervers narcissiques, c'est devenu un terme très galvaudé. On l'utilise à tort et à travers. Mais il faut savoir que voilà, on peut le retrouver dans plusieurs domaines. Donc voilà, c'est quelqu'un qui vraiment cherche à avoir une emprise, cherche la validation et le tout vraiment en préservant une image impeccable. c'est ça qui est dangereux donc il faut savoir je pense je le disais dans une vidéo où il faut savoir reconnaître les signes les signes avant-coureurs il faut savoir le le reconnaître tout simplement en fait c'est quelqu'un de très séducteur quelqu'un qui vraiment ne va pas juste vous séduire vous mais votre entourage aussi quelqu'un qu'on va limite vous envier parce que ça a l'air d'un bon souvent c'est des beaux gosses aussi donc ça facilite la tâche donc ils vont bien vous traiter limite on frôle le love bombing où vraiment on te couvre d'affection surtout si t'as jamais vécu ça mon dieu donc t'es en mode ah mais c'est celui qui me... Tu penses avoir tiré le gros lot. Mais très vite, il va commencer à te dévaloriser.

  • Speaker #0

    Ça va te tacler chaque fois qu'il aura l'occasion. Ça commence par des petites choses. Ça va te critiquer peut-être sur ta façon de t'habiller, ta façon de cuisiner. C'est un peu trop salé, un peu trop sucré. Ce n'est pas bien. D'autres font mieux ailleurs. Ça te compare à gauche, à droite. Donc, ton estime commence à baisser. Et là, lui, son emprise prend de l'ampleur, forcément. Et comme il te coupe du monde aussi... Déjà, il y a les gens qui vont prendre du recul quand tu es avec quelqu'un ou quand tu es dans un groupe. Surtout quand c'est un ménage. C'est marié, donc forcément, les gens prennent un peu de distance. Exactement. Et au-delà de ça, en public, le mec paraît quand même quasi irréprochable. Donc, on se dit, mais elle est entre de bonnes mains. D'accord. Donc,

  • Speaker #1

    c'est-à-dire qu'en public, il va se comporter comme le mari ou le conjoint idéal.

  • Speaker #0

    Il a un double discours. Voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Il va avoir des attentions en public. OK.

  • Speaker #0

    Après, attention, ce n'est pas parce qu'il a des attentions qu'il est forcément pervers.

  • Speaker #1

    Oui, il ne faut pas tout mélanger, il ne faut pas tout whipping. Si vous avez des doutes, vous allez consulter, allez poser des questions. Mais c'est ça, c'est quelqu'un qui va avoir tendance en public à jouer le rôle de l'homme parfait et attentionné, mais qui, l'homme ou la femme parfaite en public, mais qui est à la maison, peut être très cassant, peut être très dominant. Merci, c'est bon. Et qui va chercher à te rabaisser.

  • Speaker #0

    À te rabaisser à chaque occasion. Donc après, toi, tu finis par perdre confiance en toi.

  • Speaker #1

    Parce que là, j'allais dire, comment la personne fait pour trouver son équilibre ? Parce que si c'est un personnage dehors et que c'est un autre à la maison, finalement, tu te demandes avec qui tu es.

  • Speaker #0

    Et c'est pour ça que c'est dangereux. Parce qu'après, en plus de ça, il va te faire du gaslighting.

  • Speaker #1

    C'est quoi du gaslighting ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est quand quelque chose invalide que tu ressens. On te donne l'impression que ce que tu dis là, c'est que dans ta tête.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    tu vois je vais te faire quelque chose tu sais que ce que je t'ai fait là c'est pas bien tu vois j'ai cherché à te à te rabaisser ou à te dire quelque chose qui n'était pas vrai. Mais quand je viens te le répéter ou te le redire, tu vas me dire « Mais non, ce n'est jamais arrivé. »

  • Speaker #1

    « Ça ne t'est jamais passé. »

  • Speaker #0

    Et tu es tellement coupée du monde que finalement,

  • Speaker #1

    tu ne doutes pas sur toi-même.

  • Speaker #0

    Tu commences à douter de ton aptitude mentale. Tu te dis « C'est peut-être que moi, je perds la tête. » Parce qu'en plus, comme c'est la personne que tu fréquentes le plus, qui te voit le plus, tu ne doutes pas. pas en fait je dis bon en plus voilà il va te mettre plein de doutes il fait le maximum pour téléphoner des gens bon façon les gens ils te disent ça si jamais en tout cas il y en a un ou deux qui ont malheur de voir que le gars là il n'est pas complètement il n'est pas il n'est pas net et va dire mais façon ils ont ils sont juste jaloux de la relation ils te veulent pas du bien donc toi tu te dis mon façon lui même donc quel intérêt il aurait à me dire ça tu vois c'est lui qu'il faut croire tu vois c'est lui qu'il faut mettre au devant donc c'est une façon vraiment de de vraiment asseoir ton emprise sur la personne. Et plus elle se dévalorise, plus tu gagnes en puissance et plus c'est jouissif pour la personne. Et il y en a chez qui ça devient même une seconde nature. Ils ne le font même plus exprès. À force d'avoir accumulé les victimes, tu ne te rends plus compte que, écoute, moi, je suis toxique. Donc, il y en a qui, après ma vidéo, m'ont dit, mais écoute, je me vois dans ta vidéo, je n'aime pas ça. Mon propre frère me l'a dit. Il me dit, mais écoute, je ne suis pas sûre d'aimer ce que tu as dit.

  • Speaker #1

    mais c'est bien, ça veut dire que tes vidéos justement éveillent des gens à prendre conscience de qui ils sont c'est trop général,

  • Speaker #0

    je me suis trop vue dedans écoute si tu t'es vue dedans c'est que tu l'es ou que tu l'as été, désolé c'est difficile à entendre mais ouais, c'est tout simplement ça mais faut pas se dire que c'est orienté que chez les hommes parce qu'on m'a posé ces questions là aussi oui on met les hommes en avant parce que très souvent c'est eux mais la femme aussi, ça arrive que des femmes le fassent, donc surtout avec cette nouvelle génération là pour rejoindre le fait que bon les gens maintenant ils jettent l'éponge très vite tu vois Il y a des choses qui peuvent se sauver, il y a des choses qui peuvent s'arranger, mais non, tu vas... Il y en a qui ont eu la chance quand même d'avoir de bons partenaires, des femmes qui ont eu de bons maris, tu vois. Mais tellement... Voilà, il ne faut pas se dire trop bon, trop con, quoi. Tu vois, parce que c'est comme ça que tu... C'est comme ça que tu changes le très peu, le très faible taux d'hommes bons qu'il y a déjà. Après, tu vois... On perd tous, quoi. Merci. tu tombes sur une perle tu le maltraites tellement que lui ça devient je sais pas si je peux dire fuckboy mais après lui ça devient un fuckboy après bon vas-y il y en a déjà pas assez donc s'il te plaît quoi non

  • Speaker #1

    mais en fait c'est marrant ce que tu dis parce que t'sais moi je me vois dans ce que tu dis ah oui ? quand je dis je me vois dans ce que tu dis c'est que moi ma relation avant Karen justement j'étais dans une relation où je pensais être amoureux au début je pensais jusqu'à j'avais quitté la France pour m'installer à l'étranger avec et tout et je fais la première année où ça se passe plutôt bien et tu sais à partir de la deuxième année j'étais dans ce truc de je faisais tout pour rentrer le plus tard possible parce que je voulais pas l'avoir Quand je prenais le bus, j'arrivais devant la maison, je voyais les lumières étaient allumées au salon le soir. Je disais, ah mince,

  • Speaker #0

    elle est encore debout.

  • Speaker #1

    Quand on avait des réunions de famille, je vois les autres qui sont avec leurs compagnes. Elles ont des attentions, des trucs comme ça. Je dis, va te servir des trucs comme ça. Et Dieu merci, à un moment, je... préférer mon estime de moi-même à toi et je suis sorti de ça. Mais quand je suis sorti de ça, ah, moi, c'était ma meilleure carte pour ne pas rentrer dans une relation. Parce que je disais toujours, ah non, moi, là, je sais, j'ai fait un truc, j'ai fait trois ans, j'ai souffert. Parce que la vérité, j'ai souffert. Quand je suis sorti du truc, je pense que, je ne vais pas utiliser le terme dépression parce que je ne pense pas avoir vraiment fait une dépression au sens réel du terme, mais j'ai eu une période assez longue de 4-5 mois où je n'étais pas bien parce que ça remettait en question énormément de choses dans mon équilibre, mon futur et tout. Je ne savais pas où j'allais. Tu vois ? Mais quand j'ai compris que beaucoup de femmes aimaient ce sentiment de « Ah, je vais le sauver. »

  • Speaker #0

    Le sauver, oui. Captain save a nigger. Oh my God.

  • Speaker #1

    Je vais le soigner.

  • Speaker #0

    C'est une seconde nature, malheureusement.

  • Speaker #1

    Et que tu pouvais dire, non, moi, je n'ai pas envie de m'engager. Moi, je ne veux pas rentrer dans une relation parce que moi, je suis blessé. Oh là là, j'ai mal, j'ai souffert.

  • Speaker #0

    Tu sois de type à une aile.

  • Speaker #1

    Oh là là. Hé, j'ai été ce personnage. Voilà, j'ai été ce personnage.

  • Speaker #0

    Avec du recul, tu le vois. Ah non,

  • Speaker #1

    mais je le vois clairement et j'en suis conscient. Je suis honnête avec moi-même. J'en suis très conscient que j'ai utilisé ça parce que je voyais que ça me permettait de ne pas m'engager.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est la solution de facilité. C'est-à-dire que... Après,

  • Speaker #1

    on ne veut pas venir te dire « Ah, mais tu m'as dit que... »

  • Speaker #0

    J'ai été claire dès le début.

  • Speaker #1

    Moi, je t'ai dit, dès le début.

  • Speaker #0

    Je ne m'engage pas. Tu vois ? Et c'est ce qui fait que beaucoup de femmes se retrouvent dans des couples où elles sont seules. Tu sors avec lui, mais il ne sort pas avec toi. Souvent, on m'explique des cas, je te dis « Écoute, tu sais, je ne sais pas comment te le dire gentiment, mais tu es en train de le faire. Il ne te fait pas le faire. » Tu vois, c'est toi qui es dans la relation. Tu vois pas que c'est toi qui es à fond dedans. Il sort pas avec toi. Et malheureusement, il te l'a fait comprendre, il te l'a dit. Après, c'est un choix.

  • Speaker #1

    Je trouve qu'on parle beaucoup des hommes, mais il y a des femmes qui font ça. Faut bien insister qu'il y a des femmes qui font ça.

  • Speaker #0

    Oui, oui, non, non, non, non, oui, oui, oui. Parce qu'à chaque fois, tu dis... Il y a des femmes toxiques, hein.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Il y a des femmes très toxiques. C'est important de le dire. Non, non, de par leur comportement, de par leur trait de caractère. non il y a des femmes infernales faut le dire je suis désolée voilà Je ne suis pas du tout féministe. Je ne suis pas féministe. Je pense être assez juste quand même. Mais il y a des femmes extrêmement toxiques. Franchement, il y a des femmes qui ne méritent pas de tomber sur les perles sur lesquelles ils tombent. Encore une fois, je rappelle parce que c'est déjà assez compliqué. Merci de faire de la place pour celles qui seront... Comportement, comportement. Donc voilà. Mais je pense que le monde quand même, il a pas mal évolué. Aujourd'hui, peu importe ce que tu vis, tu peux te détacher. Heureusement et malheureusement, c'est devenu très simple de divorcer. Alors que je pense avant 1900, on a judiciarisé le divorce au Sénégal, en tout cas dans le contexte de la loi de la famille, du code de la famille. Voilà la loi du divorce en tout cas. Si je dis des conneries, je vous corrigerai. Mais je pense que c'était en 1993 qu'ils ont judiciarisé le divorce.

  • Speaker #1

    Ah d'accord, c'est que depuis 1993, c'est pas si loin que ça.

  • Speaker #0

    C'est pas si loin que ça. Avant ça, c'était la répudiation, je crois. Ok. C'est-à-dire qu'il n'y avait que l'homme qui avait légalement le droit de quitter la femme. C'est ça. Mais depuis 1993, la femme aussi a des raisons. Si l'homme ne s'occupe pas bien de la femme, s'il y a des mauvais comportements, notamment la violence, etc. Donc elle a un droit maintenant égal. Donc, légalement, pour... Bon, maintenant, c'était à Perpète aussi, mais pas si longtemps que ça quand même, pour dire qu'avant, en tout cas au Sénégal, le droit, il n'était pas là pour la femme. Donc, c'est lui, il en a marre, il te lâche. Donc, je pense que c'est parti de là aussi certains comportements qu'on a imposés à la femme, comme quoi, il faut que tu sois irréprochable, il faut que, peu importe ce que tu vis...

  • Speaker #1

    Parce qu'il n'y a que lui qui a le pouvoir de décision de sortir de cette relation ou pas.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, voilà, malheureusement, ça facilite beaucoup de choses qu'on vit ici.

  • Speaker #1

    Je vais te poser une dernière question de la communauté. C'est une question qui m'avait assez touché. La personne m'écrit, je viens de perdre mon frère jumeau, soudainement, et l'homme avec qui je pensais construire ma vie vient de partir parce que tout cela est trop lourd pour lui. J'ai l'impression que mon monde s'effondre. Comment trouver la force de traverser tout ça sans perdre pied ? Ça m'avait beaucoup touché la question, parce que déjà, perdre un frère, c'est dur. Je n'imagine pas quand c'est un jumeau. Et quand tu vois que ton socle,

  • Speaker #0

    la personne que tu pensais être ton socle,

  • Speaker #1

    se dit que c'est trop lourd à porter, se barre. Aujourd'hui, je pense que le premier conseil qu'on donnerait à cette personne, c'est déjà peut-être de ne pas forcément venir te voir, mais en tout cas d'aller voir quelqu'un. Et toi, aujourd'hui, sans rentrer, parce que ça reste... Tu as besoin de plus d'informations que ça, que de répondre. Mais en surface, tu dirais quoi à une personne comme ça aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Écoute, c'est pas juste, mais il est dans son droit. C'est-à-dire que tu ne peux pas lui reprocher, tu ne peux pas. En fait, après tout, c'est ton combat, c'est ton mal. Je peux comprendre, c'est pas... Parce qu'en fait, ça fait mal parce que ça vient d'une personne qui est supposée être ta personne, tu vois. La personne qui, au contraire, c'est vraiment... Bon, je ne sais pas s'ils étaient mariés ou pas, mais... Pour le meilleur et pour le pire. Disons-nous qu'ils sont mariés. Après, souvent, il y a des hommes très lâches, il y a des personnes très lâches qui pensent que ça doit être rose tout le temps. Il faut savoir que la vie, elle n'est pas linéaire. Le monde, il n'est pas binaire. En fait, je trouve très injuste, je le dis tout le temps, c'est très injuste d'espérer d'une personne qu'elle se montre toujours sous son meilleur jour. Ce n'est pas normal. Il ne faut pas l'espérer. Et qu'on ne l'espère pas de vous non plus. Tu auras tes mauvais jours. tu auras tes mauvaises semaines, tu auras des mauvais mois, tu vois. Donc, si lui, il ne s'est pas mentalement préparé à ça, si vous n'étiez pas marié, c'est tant mieux que ça se soit passé comme ça. Dommage que ça se soit passé dans ces circonstances-là, mais il vaut mieux se rendre compte maintenant que d'être lié à vie à cette personne-là.

  • Speaker #1

    Que tes enfants soient engagés dans cette agence-là. Exactement,

  • Speaker #0

    parce que ça se trouve, il n'aurait pas été à la hauteur en tant que figure paternelle, tu vois. Je dis toujours, il faut bien choisir son partenaire parce que tu es... On peut être mari que pour un temps, mais on devient père pour la vie. Donc, c'est important de choisir une bonne figure paternelle. Il y a des traits de caractère auxquels il faut faire très attention et il y a des traits de caractère aussi qu'il faut chercher. Donc, des fois, quitte à mettre ton bonheur entre parenthèses ou ce que tu croyais être la priorité. Donc, je pense que ce n'est pas plus mal que... C'est un mal pour un bien. It's a blessing in disguise. Donc, oui, ça fait mal parce que là, tu te retrouves... Je dirais que c'est une situation difficile en même temps. Tu vas te faire plus vati, quoi. Je pense que dans cette situation-là, en tout cas, la personne que tu me décris, ce n'est pas une grosse perte. Moi, je n'imagine même pas devoir perdre un de mes frères. Moi, je suis la seule fille, je n'ai que des frères. Donc, oui, c'est impossible pour moi. Je suis tellement fusionnelle avec chacun d'entre eux différemment. Donc, un jumeau, je n'imagine même pas. Non, ça doit être très difficile. Mais je pense que le deuil, d'ailleurs, je voulais faire une vidéo sur ça parce que c'est très dur. J'ai pas mal de personnes autour de moi qui font face à ça. C'est très compliqué que ce soit pour un parent, justement un sibling, un frère ou une sœur, c'est très compliqué.

  • Speaker #1

    C'est marrant que tu dises ça, parce que moi aussi je voulais faire justement recevoir quelqu'un dans le podcast, parce que l'année a été très difficile. Cette année, j'ai perdu beaucoup de gens que j'aimais beaucoup, et je discutais avec des gens, et en fait je me disais que, en fait j'ai l'impression que la vie ne nous prépare pas à la mort. Et j'ai l'impression qu'on... On vit tous en sachant que ça va arriver.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais on ne nous y prépare pas. Et on attend toujours que ça nous arrive et on doit gérer cette émotion-là. Alors que je pense que si on... Tu vois, de la même manière qu'il y a des cours de sciences et vie où on t'apprend comment on fait les bébés, comment on fait tout ça, comment on t'apprend la vie, on devrait avoir des cours depuis jeune à te conscientiser, tu vois. Que ça va arriver à la mort, te préparer, tu vois. Parce que ça peut être tellement soudain. Tu sais, on a tous, je pense, inconsciemment, on s'imagine tous vivre longtemps, que nos parents vont vivre longtemps, vont partir quand ils seront très, très, très, très, très vieux. Mais demain, tu peux perdre ton mari, ton enfant. La mort peut être tellement soudaine. Et je n'imagine pas les impacts que ça peut avoir sur les gens, parce que toi, tu le vois, les impacts que ça doit avoir sur les gens. Je me disais qu'il faudrait... peut-être repenser notre manière de nous préparer à ça, pour mieux se préparer.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est... Je suis d'avis, mais c'est très compliqué parce que... Je vais me permettre de mettre un volet spirituel. Je pense qu'on ne s'y prépare pas parce qu'en fait, comme tu disais, on ne... Comment tu l'as dit au début ? On est tellement occupés à vivre qu'on oublie...

  • Speaker #1

    On est tellement dans notre conscience, on s'imagine tous... Tu vois, c'est ça, vivre longtemps, avoir les parents longtemps.

  • Speaker #0

    Mais parce qu'en fait, de base, en tout cas, moi, si je me base sur le Coran, tu me diras, toi, ton avis après. Mais parce qu'en fait, de base, ça, c'est une vie éphémère. De base, tu n'es pas supposé t'en. Exactement. Après aussi, je dis toujours aussi à côté, en parallèle aussi, je dis, mais écoute, tant qu'on est là, autant vivre, tu vois. Parce que voilà, après tout, c'est comme si tu te faisais noter, si tu passais un examen sur la base de ce que tu avais fait ici.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Donc oui, après, il ne faudrait peut-être pas passer beaucoup trop de temps à investir sur des choses qui vont finalement rester très mondaines, très, voilà, des choses d'ici-bas. pendant que tu devrais passer le plus clair de ton temps à te préparer pour l'au-delà. Tu vois, tu es venue seule, tu repars seule. C'est triste, mais c'est des choses, on sait que ça va arriver.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que tu es d'accord avec moi que, peut-être tu vas me corriger, ce volet de conscience par rapport à la foi, j'ai l'impression qu'on commence à le prendre en compte quand on atteint un certain âge.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Mais quand on est adolescent, quand on est enfant. Là où justement la mort peut être un vrai traumatisme, on n'a pas encore assez d'éveil, de conscience et tout pour être aussi mûr par rapport à sa foi et autres. Et c'est là où je me disais, tu vois, moi j'en prends conscience encore plus maintenant d'avoir des enfants et tout et tout, de ce côté éphémère de la vie que rien n'est garanti, que tout peut arriver à n'importe quel moment. Je prie que ça arrive le plus tard possible, mais je me dis, qu'est-ce que je peux faire moi aujourd'hui ? Pour que si demain il m'arrive quelque chose, même si ça sera soudain, que je puisse avoir déjà préparé mes enfants à ça. Et que si ça arrive, oui, je leur parle de Dieu, oui, je leur parle de foi. Mais en même temps, est-ce que c'est assez suffisant parce qu'elles sont encore très jeunes pour avoir justement cette... l'esprit beaucoup plus ouvert à tout ça. Donc voilà, c'est une réflexion que je me faisais, qu'on pourrait avoir un long débat sur ça.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a moyen de les préparer quand même, comme tu dis, on les prépare pour d'autres choses, donc pourquoi pas pour ça. Après, il faudrait peut-être trouver la manière de le faire, peut-être travailler en collaboration avec des puériculteurs, voir comment l'intégrer sans les choquer. Et je pense qu'il faudra le faire de manière différente à chaque étape. Parce que plus il grandit, plus son cerveau se développe. Après aussi, l'avantage et l'inconvénient, il faut le dire, les enfants aujourd'hui sont très conscients très vite. Moi, quand je parle aux enfants que je suis là, je me dis...

  • Speaker #1

    Moi, à leur âge, je ne savais pas ça.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est parce que le monde a beaucoup évolué, Internet, etc. Quand j'entends des enfants, par exemple, qui sont... Après moi, ça me choque peut-être aussi en tant qu'Africain, qui sont très tôt sexuellement actifs. Ah oui. Tu vois ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    de par leur vécu, parce qu'ils n'ont pas eu le suivi qu'il fallait, parce que les parents sont absents, etc. Ou tout simplement parce que c'est normal dans leur environnement. Ça me choque, moi, personnellement. Après, il faut que moi, je mette ce choc-là de côté parce que je les suis. Je pense qu'il faut trouver un moyen d'intégrer ça, ce volet du mortel aussi. On parle beaucoup du vivant, mais on ne parle pas du mortel. Exemple tout bête qu'on a souvent vu dans les films ou les dessins animés, il ne faut surtout pas dire aux enfants que le Père Noël n'existe pas en vrai. Mais la mort, je pense qu'il faut s'y préparer.

  • Speaker #1

    Il faut leur dire aux enfants que le Père Noël n'existe pas en vrai. C'est la bagarre, la raison. Parce que moi, je n'ai pas envie de le dire. Moi, je suis... Ah ouais,

  • Speaker #0

    t'es complètement contre.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas complètement contre, mais je trouve que ça ne sert à rien.

  • Speaker #0

    Ça ne sert pas à grand-chose, honnêtement.

  • Speaker #1

    Parce qu'on leur apprend tout le temps à leur dire, il ne faut pas mentir, il ne faut pas mentir, il ne faut pas mentir. Et puis un jour, ils vont se lever, ils vont se rendre compte, ah mais papa, en fait, tu m'as menti pendant toutes ces années, ça n'existe pas oui mais c'était pour ton bien c'était pour te faire des cadeaux pour que tu rêves mais je pense que maintenant ils savent je crois que maintenant il savent moi j'y suis jamais ah ouais non mais ça va elle est encore faite mais sa mère croit qu'elle sait pas je lui dis toujours tu dis à maman ouais tu crois elle dit ouais t'inquiète donc quelque part c'est qu'on va se faire choper ah non on l'a déjà eu on l'a même eu sur Youtube avec Karel on en discutait elle et moi on avait un débat sur ça parce qu'elle elle est très esprit de Noël elle adore ça c'est sa meilleure période de l'année donc pour elle le Père Noël c'est très important j'aime beaucoup

  • Speaker #0

    C'est ça. On n'en a peut-être pas besoin. Ils croiront pas. Il peut y avoir les cadeaux, il peut y avoir tout. Exactement. Mais le bonhomme,

  • Speaker #1

    c'est pas grave.

  • Speaker #0

    En tout cas,

  • Speaker #1

    je ne vais pas prendre encore plus de temps parce qu'on a déjà eu beaucoup de retard sur le truc. Je pense qu'on pourrait rentrer sur beaucoup de sujets beaucoup plus profondément. Et si vous voulez qu'elle revienne, mettez-le en commentaire. Si vous voulez qu'on aborde d'autres sujets, ça peut être super intéressant.

  • Speaker #0

    Peut-être que les hommes ne vont pas vouloir que je revienne, pardon. Mais bon, je suis là.

  • Speaker #1

    Mais en tout cas, ce que je retiens, c'est qu'aujourd'hui, c'est important pour tout le monde, pas forcément les gens qui sont en couple, pas forcément les gens qui ont un problème. Quelqu'un qui se sent bien. ça ne lui fera pas de mal d'aller voir un thérapeute parce que peut-être que dans la discussion, il pourra approfondir, découvrir des choses. Et j'ai l'impression, en tout cas, c'est ce que je ressors de cette discussion, qu'aujourd'hui, il serait bon pour tout le monde de s'accorder au moins une fois par an, une séance pour faire peut-être déjà, ne serait-ce que comme on fait un bilan de santé.

  • Speaker #0

    Tout à fait, exactement.

  • Speaker #1

    De faire un bilan.

  • Speaker #0

    Comme vous faites vos check-up là, c'est la même chose.

  • Speaker #1

    Parce que... Parce qu'on vit avec des stress, on vit avec des questionnements, on vit avec des anxiétés, on vit avec des peurs, on vit avec des traumatismes qu'on s'habitue à enfouir, qu'on s'habitue à garder, qu'on s'habitue à vivre avec. Mais finalement, le jour où ça va sortir ou le jour où ça va lâcher, ça peut avoir beaucoup de conséquences. Et j'ai l'impression que souvent les gens attendent le thérapeute quand c'est souvent...

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    trop tard, où une certaine limite est atteinte, et qu'on pourrait peut-être sauver beaucoup plus de choses en acceptant d'aller consulter. Et de ne pas voir le thérapeute comme je vais aller révéler ma vie privée, je vais aller révéler mes secrets, il va me juger, il va penser à moi.

  • Speaker #0

    Non, non, non. N'attendez pas d'entendre des voix pour venir me voir, ou aller consulter, tout simplement. Vraiment, il y a des ressources qui sont là, et je pense que même euh... Je pense qu'il y a un changement qui est en train de se faire, autant dans les mentalités que même maintenant au niveau de l'État. Je pense que dans le gouvernement, il y a une révision de la réforme de... Il y a une réforme de la loi de 1975, je pense, qui est en train de se faire. Donc dans le cadre législatif, on voit quand même une évolution. On cherche à intégrer un peu plus tout ce qui est axé aux soins qui touchent à la santé mentale. Donc un peu plus les avoir dans les hôpitaux pour que ça soit plus accessible, parce que du coup, ce n'est pas aussi décentralisé que ça devrait l'être. que ça soit inclus aussi dans les soins, peut-être que ça soit pris en charge par les assurances, les mutuelles, etc. Donc c'est en train de se faire. J'espère qu'il en découlera quelque chose de positif, que tout le monde puisse y avoir accès. Donc il y a cette régulation-là qui est en train de se faire. C'est bien niveau l'accessibilité pour démocratiser la santé mentale et l'accès à la santé mentale, mais aussi créer une certaine éthique. Parce que comme je disais tout à l'heure, tout n'est pas cadré comme ça devrait l'être. En tout cas, de manière régulée comme ça l'est en Occident. Et ça devrait l'être. Parce qu'il ne faudrait pas que chacun puisse... C'est des métiers qui devraient être protégés. Parce qu'on est quand même là pour accompagner les gens, les soigner, etc. Donc, il ne faut pas hésiter. Je pense qu'il faut battre le fer tant qu'il est chaud. Il faut attaquer le mal. N'attendez pas que ça aille très mal. Que le mal soit très très profond. Exactement.

  • Speaker #1

    Au mieux, une petite entaille et on la soigne vite que d'un coup, c'est bien sûr qu'on doit amputer.

  • Speaker #0

    Exactement. Et littéralement, il y a des gens qui le vivent comme ça. Ce n'est pas pour rien que même les personnes amputées ont un suivi psychologique derrière parce qu'il y a un refus au début. Donc, il faut faire attention à ça. Je pense qu'il faut...

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'aujourd'hui, quelqu'un qui est à Dakar, qui nous écoute, qui aurait peut-être envie de consulter avec toi, mais qui est très timide et qui a très peur justement de ce regard que tu peux porter sur lui parce que tu vois son visage, tu le vois. est-ce qu'aujourd'hui quelqu'un qui veut consulter à Dakar, pourrait te consulter, mais de manière call, un call sans forcément avoir la caméra.

  • Speaker #0

    La plupart de mes séances se font en ligne maintenant.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc séances en ligne, quand je te dis, je suis à plein de gens qui sont pas au Sénégal, j'ai plein de clients dans l'Alaspora, étonnamment. Donc Espagne, Etats-Unis, France, you name it. Donc les enfants, pour la plupart, ceux que je suis ne sont pas au Sénégal. Donc vraiment les calls, il y en a qui choisissent d'activer leur caméra ou pas, je le laisse, c'est un choix qu'ils ont. Donc voilà, il n'y a pas de souci. Ça peut se faire en call simple, ça peut se faire en visio call. C'est vraiment, il n'y a pas de limite. Vraiment, Sky est de limite. C'est à vous de voir. Donc, ouais, vous ne prenez pas la tête. C'est juste la première étape qui est difficile. Une fois qu'on franchit cette étape-là, ça va tout seul. Donc voilà. Et puis, voilà. N'oubliez pas. N'oubliez vraiment pas que vous n'êtes pas ce que vous avez. Vous n'êtes pas la somme de ce que vous avez subi. mais plutôt la somme de ce que vous avez surmonté. Je répète, vous n'êtes pas ce que vous subissez, vous êtes plutôt la somme de ce que vous surmontez. Ça paraît n'être que sémantique, mais c'est très important. Souvent, on est tellement concentré sur ce qui nous a fait du mal qu'on ne se sent plus capable de quoi que ce soit d'autre. Alors que souvent, c'est ce qui te permet de te propulser. Tous les gens avec des grands vécus, des grandes success stories, c'est des gens qui ont eu un vécu très lourd. mais qui ont suppusé la force d'adoption.

  • Speaker #1

    Pour surmonter ce... Exactement.

  • Speaker #0

    Et ça se fait avec un accompagnement professionnel, donc n'hésitez pas. Et au pire des cas, si vous ne pouvez pas consulter pour une raison X ou Y, il y a tellement de ressources à côté. Vous avez le numéro vert, beaucoup ne le connaissent pas. Ah ouais,

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    C'est le 800-805-805, c'est les services de l'État qui le gèrent. C'est le numéro vert, comme pour toute autre chose. vous avez des ressources comme allez là je pense l'AGS, l'Association des juristes du Sénégal qui aide aussi en termes de légal pour celles qui divorcent par exemple, qui savent pas ou qui ont pas les ressources qu'il faut celles qui quittent un foyer qui n'est pas agréable, la Maison Rose qui accueille les femmes qui sortent de violences conjugales, etc des associations comme Caïman je pense qui font ça aussi le réseau des des féministes du Sénégal.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, il y en a plein des ressources. C'est vraiment pas ce qui manque. Donc, faites vos recherches. Voilà, si vous ne pouvez pas aller dans le privé, vous ne pouvez pas vous orienter dans le privé, sachez qu'il y a des services publics qui restent pour la plupart gratuits quand même. Donc, n'hésitez pas.

  • Speaker #1

    Sur ces beaux mots, en tout cas, on va inviter les gens à te suivre sur tes réseaux parce que tu donnes beaucoup de clés, justement, et tu nous apprends beaucoup de choses. J'espère que vous aurez pris autant de plaisir que moi à écouter Aïssa Toubou. Je te remercie encore. d'avoir pris le temps malgré tous les aléas du direct ce matin vraiment ça a été un plaisir d'échanger avec toi et j'espère te revoir très bientôt dans ce fauteuil pour qu'on vienne parler peut-être d'autres sujets d'autres travaux que tu fais des belles choses et n'oubliez pas il y a le bonus mercredi on va parler d'Aesatu et de comment elle elle gère par rapport à ça mais en tout cas la team incroyable je vous remercie d'avoir écouté l'épisode merci pour vos commentaires pour vos likes pour vos partages n'oubliez pas abonnez-vous à la chaîne YouTube. On m'a tiré les oreilles la dernière fois. On m'a dit que je ne dis pas assez aux gens de s'abonner à la chaîne. Abonnez-vous.

  • Speaker #0

    Parce que c'est beaucoup de boulot, ça.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est beaucoup de boulot. Vous ne savez pas tout ce qu'il y a derrière. En tout cas, je vous souhaite un bon dimanche si vous écoutez ça dimanche. Et puis sinon, belle journée et à très vite la Team Incroyable.

  • Speaker #2

    Peace ! en choses.

Chapters

  • Teaser

    00:00

  • Intro : “Aujourd’hui, on va tous se soigner ensemble”

    01:12

  • Qui est Aïssatou Gaye ? Son parcours de Dakar à Nancy

    03:05

  • L’accident, le choc et le déclic pour devenir thérapeute

    10:11

  • Thérapie vs coaching de vie : ce qui change vraiment

    18:42

  • Dakar, la honte d’aller voir un psy et le poids de la culture

    26:32

  • Comment bien choisir son thérapeute

    28:27

  • Enfants, traumas lourds et suivi psychologique

    39:18

  • Couples, fidélité, “chien mort en laisse” et amour qui ne suffit plus

    51:14

  • Pourquoi faire un “check-up mental” au moins une fois par an

    01:49:32

  • Mot de la fin d’Aïssatou : “Vous n’êtes pas la somme de ce que vous avez subi, mais de ce que vous avez surmonté”

    01:53:28

Description

Êtes-vous prêt à plonger dans les profondeurs de votre santé mentale et à découvrir comment vos relations peuvent être transformées ? Dans cet épisode captivant du OV Show, Olivier Vullierme reçoit Aïssatou Gaye, thérapeute et coach de vie, qui partage son parcours inspirant et ses réflexions sur les traumatismes, la santé mentale et les dynamiques relationnelles. Aïssatou nous raconte comment un accident de voiture a été le catalyseur de son engagement dans le monde de la thérapie, une révélation qui pourrait résonner avec beaucoup d'entre nous.


Au cœur de cette discussion, Aïssatou aborde les attentes culturelles et les rôles de genre qui influencent les couples au Sénégal, mettant en lumière des vérités souvent ignorées. Elle souligne l'importance cruciale de la communication dans les relations, expliquant que des conversations honnêtes et ouvertes sont indispensables avant de s'engager pleinement. Le travail sur soi est une thématique centrale, car Aïssatou insiste sur le fait que même sans problèmes majeurs, consulter un thérapeute peut être bénéfique pour améliorer notre santé mentale et nos relations.


Les auditeurs découvriront également la distinction essentielle entre coaching et thérapie, deux approches complémentaires mais différentes qui peuvent aider à surmonter les défis de la vie. Aïssatou invite chacun à briser les cycles de traumatismes générationnels, une étape nécessaire pour construire des relations saines et épanouissantes. Elle encourage les auditeurs à reconnaître leurs forces et à transformer leurs défis en opportunités de croissance.


Dans un monde où la santé mentale est souvent mise de côté, cet épisode du OV Show rappelle que prendre soin de soi est une priorité pour tous. Que vous soyez en quête de conseils pratiques ou simplement curieux d’en apprendre davantage sur les relations humaines, cet échange riche en enseignements vous apportera des clés pour mieux comprendre vos propres dynamiques relationnelles. Ne manquez pas cette occasion d'explorer des thématiques essentielles qui touchent chacun d'entre nous, car, comme le dit Aïssatou, « la santé mentale est un voyage, pas une destination ». Écoutez dès maintenant et commencez votre voyage vers une vie plus épanouissante et équilibrée.



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Transcription

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que c'est plus facile pour un homme que tu lui dises donne-moi un million que viens me parler. Viens, on se pose, on parle. Moi, une fois que tu es mon client, je ne peux plus être amie avec toi. J'entends vraiment des choses que je me dis, est-ce que moi, j'aurais pu survivre à ça ? C'est ce que j'appelle le chien mort que tu traînes en laisse. La femme, toute sa vie, elle est préparée à devenir épouse. L'homme ne l'est pas forcément. Mais dès lors que tu choisis une personne, tu choisis tout ce qui vient avec. Toutes les possibilités d'évolution. D'où l'importance d'avoir les conversations qu'il faut avant. il y en a qui traînent leur au main dans leur trou. Tu sors avec lui, mais il ne sort pas avec toi. Non, je suis un chien. Vous n'êtes pas la somme de ce que vous avez subi, mais plutôt la somme de ce que vous avez surmonté.

  • Speaker #1

    Allow me to read you, smart star. My name is Soul.

  • Speaker #2

    Oh, soul. Hello, hello, les incroyables. Team Inquoi. J'espère que vous allez bien. Bienvenue dans un nouvel épisode du Off Show, que vous nous écoutez sur les plateformes d'écoute ou que vous nous regardez sur Spotify ou sur YouTube. Bienvenue. Installez-vous confortablement parce qu'aujourd'hui, c'est un épisode où on va tous se soigner ensemble. Parce qu'aujourd'hui, je reçois une personne qui écoute, une personne qui analyse, une personne qui soigne. Je reçois la thérapeute et coach de vie Aïssatou Gaye dans le Offshore.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Quelle intro.

  • Speaker #2

    Tu as vu pourquoi j'avais besoin de Messiaen.

  • Speaker #0

    Oui, je vois. Clairement, tu t'es lâché.

  • Speaker #2

    Parce que je vous dis la vérité, avec Aïssatou, il est midi 10. Elle est là depuis 10 heures. On a eu des galères ce matin de tournage.

  • Speaker #0

    Galère sur galère.

  • Speaker #2

    Parce qu'on dit la vérité dans le podcast, on a eu des galères de tournage, mais elle est gentille, elle est restée, on est dimanche, elle est restée, elle a pris son temps parce qu'elle a envie de partager avec nous et partager des choses qui sont importantes parce qu'on a tous des traumatismes, on a tous besoin de se soigner, de discuter, mais avant de rentrer dans mes traumatismes personnels, on va apprendre à connaître notre invitée. Tu vas bien ?

  • Speaker #0

    Oui, ça va et toi ?

  • Speaker #2

    Encore une fois, je te dis merci. Merci d'être là malgré les aléas du direct. On espère que tu vas bien.

  • Speaker #0

    Oui, ça va, hamdoulilah.

  • Speaker #2

    Je vais te poser la question la plus dure du podcast. C'est toujours la première question. Et après, tout va bien. C'est aujourd'hui. Comment toi, tu te présentes à quelqu'un qui ne te connaît pas ?

  • Speaker #0

    En surface ou... Comme tu veux.

  • Speaker #2

    Là, tu rencontres les incroyables.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Ils te rencontrent. C'est la première fois qu'ils te voient sur ma chaîne. Tu les appelles ? Oui, c'est les incroyables. Parce qu'on est une team incroyable. Tu vois ? Donc, on a inventé le mot les incroyables.

  • Speaker #0

    Super.

  • Speaker #2

    Ok. Pas de jugement. Pas de jugement. Là, elle commence déjà mon analyse. Vous avez vu ? Mais comment ça ? Comment tu te présentes à quelqu'un qui ne te connaît pas ?

  • Speaker #0

    En surface ?

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Bonjour, je m'appelle Essa Touguet. après les gens doivent creuser pour découvrir qui est la personne et difficilement je suis très open mais pour en savoir plus sur moi c'est la croix et la bannière c'est la thérapeute qui se protège de nature je suis comme ça je suis très open mais très renfermée à la fois c'est peut-être aussi une manière de me protéger de me rappeler aussi mes fissures si tu veux donc ouais

  • Speaker #2

    Ok, d'accord. On va apprendre à te connaître, mais l'épisode est un petit peu particulier parce qu'aujourd'hui, c'est certes, on va parler de ton parcours, mais je pense qu'on va aller très vite dans les sujets parce que tu as beaucoup de sujets que tu abordes déjà sur tes réseaux sociaux. Je vous mettrai tous ces réseaux sociaux de toute façon dans les descriptions, vous pourrez la suivre. Et tu as des sujets de prédilection, je vais dire, ou en tout cas qui touchent une plus grande masse. Donc, on va très vite, je pense, aller dans la discussion par rapport à ces sujets. Et l'épisode est un petit peu spécial parce que c'est la première fois que je demandais à mon audience de me proposer des questions pour te recevoir. Donc, on va essayer d'aller rapidement sur c'est quoi ton parcours toi aujourd'hui ? Comment tu arrives ? Déjà, est-ce que toi tu es née ici à Dakar ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, je suis née ici. Née ici à Dakar,

  • Speaker #2

    tu fais tes études à Dakar ?

  • Speaker #0

    Pour la plupart, oui. Je suis partie après le bac.

  • Speaker #2

    Ok, par-dessus ?

  • Speaker #0

    En France, à Nancy.

  • Speaker #2

    Ok, ok. Dans l'Est. Dans l'Est, ah ouais, t'es pas allée dans les endroits les plus fun.

  • Speaker #0

    C'est une ville estudiantine, ça faisait le taf pour ça.

  • Speaker #2

    Et quand tu vas à Nancy, est-ce que tu t'orientes tout de suite ? vers la thérapie, la psychothérapie ?

  • Speaker #0

    Absolument pas, Olivier. Ok. Absolument pas, mais pas du tout. Alors, si tu veux, c'est quelque chose que j'ai toujours voulu faire. On m'a longtemps dit, mais tiens, moi, je te vois bien faire ça. Tu as raté ta vocation. Je me souviens même au collège ou au lycée, j'ai des professeurs qui me disaient ça.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc vraiment en mode, toi, je te vois bien faire thérapie. Même les camarades de classe.

  • Speaker #2

    Mais est-ce que tu sais pourquoi les professeurs te le disaient ? Qu'est-ce qu'ils avaient vu en toi qui leur faisait dire ça ?

  • Speaker #0

    Je pense que... J'ai toujours, de manière assez informelle, fait de la thérapie autour de moi.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, donc vraiment de manière informelle, inconventionnelle, j'ai toujours fait ça quelque part. Donc, ça n'a étonné personne quand j'ai formalisé la chose.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #0

    Mais mon parcours n'a rien à voir avec ça. J'ai toujours voulu faire ça. Après, je me suis dit, il y avait toujours ce bug-là dans ma tête, comme quoi, il y a plein de métiers pour lesquels on te dit, ils font un background scientifique, forcément, pour les faire. Donc, j'ai très tôt eu ce blocage-là. Il faut savoir que moi, je l'ai voulu faire de base parce que je suis... Je suis une grande passionnée des parfums, je voulais être née de base, donc on m'a dit ouais il faut faire physique, chimie, je me suis dit bon écoute, moi les magères scientifiques, laisse tomber, c'est pas du tout mon dada, moi j'ai un profil littéraire moi de base, mais pas littéraire par défaut parce qu'il y en a qui atterrissent en L. C'est sympa ouais, tu sais pas quoi faire en S, tu sais pas quoi faire en ES. Exactement tu vois, et on se dit que L c'est forcément plus simple, plus facile alors que pas du tout, mais moi j'ai vraiment un profil littéraire de base. Donc, moi, j'ai fait un baccal. D'ailleurs,

  • Speaker #2

    en parlant de parfum, j'ai reçu Catherine Daouénane. Si tu devrais regarder l'épisode, ça te parlera beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est sorti quand, ça ?

  • Speaker #2

    Bon, ça fait quelques mois, mais elle aussi, elle est dans tout ce qui est aromacologie, parfum, impact des parfums sur la personne et autres. Je pense que ça te parlera beaucoup. Tata Catherine, bonjour !

  • Speaker #0

    Non, mais du coup, j'ai cette passion-là. Je voulais faire ça de base. Après, je me suis réorientée vers les trucs plus... Comment dire ? plus généraux. D'accord. Donc, après ça, moi, je suis partie faire... J'ai un bachelor en international business.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Puis, j'ai un master en communication. D'accord. Ça n'a rien à voir avec la thérapie, ce que je fais. Mais je voulais quand même pratiquer ça, mais je voulais quand même le formaliser, tu vois. Parce que déjà, bon, ce n'est pas des métiers que tu pratiques comme ça à tout va. Il faut un background derrière. Donc... Je suis partie faire mes recherches. Je me suis dit comment je peux formaliser ça ? Comment est-ce que je peux me retrouver à pratiquer tout en restant légale ? Parce que je ne peux pas me proclamer psychologue ou quoi. Du coup, j'ai fait mes recherches. J'ai vu que je pouvais faire des certifs, je pouvais faire une formation du style comme un bachelor, mais il me faudrait assez de crédit. Après, je me suis dit, je ne sais pas si je suis prête à refaire cinq ans de plus pour faire un autre métier. Donc, j'ai enchaîné les certifs.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Mais ça, j'ai eu ce déclic-là il y a peut-être deux ans.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    À la suite. Et ça, je pense que je n'en ai jamais presque parlé. En fait, je pense que j'ai déjà beaucoup d'amis médecins. Et il y en a pas mal qui m'ont poussé à le faire parce qu'ils me disent « Moi, je trouve que c'est du gâchis, tu devrais faire ça. Tu as vraiment la base qu'il faut. »

  • Speaker #2

    Excuse-moi de t'interrompre, mais c'est ça que ça m'intéresse beaucoup de savoir. Parce que si beaucoup de personnes depuis ton plus jeune âge l'ont vu, ça peut être intéressant peut-être pour des gens qui nous suivent. comment tu expliquerais c'est quoi la base Ils ont vu une oreille, ils ont vu une personne qui était capable d'analyser les comportements. Qu'est-ce qu'ils ont vu qui leur faisait dire ça, tu penses ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'on en parlait tout à l'heure. Moi, j'ai toujours été fascinée par l'humain, si tu veux. Le cerveau, les comportements, le pourquoi du comment, tu vois. Moi, aujourd'hui, tu me parles de... Tu vois les True Crime, les podcasts ? Oui, oui. Par exemple, il y en a qui écoutent parce qu'ils aiment le côté glauque, le côté morbide. Moi, j'aime le côté... psychologique. J'aime vraiment savoir, lui, ok, il a tué trois personnes. J'aimerais savoir le pourquoi. Qu'est-ce qui a déclenché dans ton cerveau cette pulsion ? Exactement. Qu'est-ce qu'il a vécu dans sa vie ? C'est pas pour excuser l'acte, mais il y a forcément toujours quelque chose qui t'a poussé à devenir comme ça. Et moi, c'est le pourquoi là qui m'a toujours... J'ai toujours eu cette curiosité là, tu vois. Et je pense aussi, mais surtout ça, de nature, je suis quelqu'un de très empathique. De nature. Donc, thérapie ou pas, je suis très empathique de nature. Je n'ai peut-être pas l'air du dehors comme ça, mais j'ai vraiment le contraire. Tu as vraiment l'air sauvage, en mode, « Ah, mais moi, avant de te connaître, c'est… » Alors que je suis très… Donc, je pense que c'est ça qui pousse les gens. Parce que moi, aujourd'hui, je te croise, Olivier, je te connais à peine, mais je te croise dans la rue, je me dis, « Bon, il a l'air pas bien, tu vois. » Si je peux, et si tu me le permets, je vais essayer de voir comment t'aider. Moi, j'ai toujours été cette personne-là, que ce soit avec mes amis, avec la famille, avec des étrangers ou quoi, tu vois. Mais donc voilà. Donc aujourd'hui, Olivier, j'ai beau le connaître depuis peu, je vais aller voir comment je peux l'aider si je peux. D'accord. Donc, je pense qu'il y a ça.

  • Speaker #2

    Tu as cette fibre intérieure naturellement.

  • Speaker #0

    Exactement. D'accord. Donc c'est ça. Du coup, est-ce que j'en étais avec...

  • Speaker #2

    Non, tu disais que tu avais des amis médecins qui te disaient que... Oui,

  • Speaker #0

    voilà, voilà, merci.

  • Speaker #2

    Ils voyaient ça en toi.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc ils me disent, mais tu sais, tu peux aller faire des formations qui vont te permettre de pratiquer et tout. J'ai dit, ouais. Mais bon, comme pour toute chose, on est là, tu procrastines, tu réfléchis. Puis il y a à peu près deux ans, je crois, j'ai un truc, moi, qui a été vraiment, je pense, le trigger. je peux me tromper mais je pense que moi c'est ça vraiment qui m'a poussé à le faire Parce que je n'arrêtais pas de remettre au lendemain. Puis j'ai eu un choc. Un choc, mais littéralement un choc, un accident. D'accord. Moi, je n'ai rien eu de merci. À part que ça m'a laissé beaucoup de séquelles, moi, mentalement. J'ai fait un choc. J'étais en voiture, il était en moto. Et puis, je le salue au passage. Mais du coup, cette nuit-là, je te jure, j'ai vu ma vie défiler. Parce que c'est quelque chose qui m'a tellement traumatisée. Il y avait du sang partout. Bon, pour un médecin, ça ne le choquerait pas. Mais moi, ça m'a... Honnêtement, j'ai vu ma vie défiler. Je me dis, je ne comprends même pas comment quelqu'un peut avoir un choc et après s'enfuir. Parce que moi, je suis restée. Et n'empêche, ça m'a tellement affectée que ne pas savoir si je n'avais pas fait le suivi et savoir ce qui était arrivé au gars après, je l'aurais très mal vécu. En tout cas, encore pire. Donc, je suis restée des semaines où je ne pouvais plus conduire. Jusqu'à... Honnêtement, jusqu'à aujourd'hui, j'ai des périodes où... Parce que ça arrivait au niveau d'une intersection. Je pense que je revenais d'une soirée d'anniversaire ou quelque chose comme ça. J'étais au point E. Je quittais le point E pour rentrer. Et il y avait deux motos qui passaient. C'était le soir à vive allure quand même assez. Ils étaient deux. Moi, j'ai vu le premier passer, mais je n'ai pas vu le deuxième arriver. Et au moment où j'ai avancé, colis. Il n'a pas pu s'arrêter à temps. Je n'ai pas pu m'arrêter à temps. J'ai heurté la moto. il a fait un un tour sur lui-même. Et fracture ouverte de tibia, je crois. Jusqu'aujourd'hui, il est encore en béquille. Ça fait presque deux ans. Donc, c'est moi, pour moi, qui n'ai jamais vécu ça. J'ai été vraiment très choquée. Je sais que pour un médecin ou un chirurgien, c'est rien du tout, tu vois. J'en ai plein qui m'ont dit mais ça, tout ça, c'est rien, tu vois. J'ai un ami particulièrement que je salue aussi, Nicolas. Il m'a beaucoup encouragée à faire ça. Mais ça, tout ça, je vois ça, genre... Je le sais pas par jour, tu vois. C'est votre travail. Exactement, j'ai dit ça. C'est ton travail. Toi, tu vois, c'est rien pour toi. Ça te désensibilise, même, si tu veux. Alors, moi, c'est pas mon cas. Déjà, moi, même le sang, pardon, qui sort de moi, ça me dégoûte. T'imagines, je vois ça. Mais vraiment, j'ai failli tomber dans les pommes. Et d'un coup, au bout de quelques minutes, t'as une foule autour de toi. Il est quoi ? Il est minuit, une heure, je sais pas. et c'est là que je me rends compte, mais au Sénégal mais n'importe quoi déjà Le temps d'avoir l'ambulance pour venir, c'était galère. Heureusement, je connais plein de gens dans le métier. J'ai un ami qui est venu faire les premiers soins pour le gars, lui faire un garrot. Ils n'avaient pas d'attel. Les sapeurs, quand ils sont venus, ils n'avaient pas d'attel. Donc, il a fallu attendre en plan. C'était un calvaire pour faire le constat. Heureusement que je connaissais quelqu'un à la police juste à côté. Il a fallu que j'appelle aussi. J'ai dit, mais ce n'est pas possible. Et le tout en étant en état de choc. Oui,

  • Speaker #2

    parce que tu n'as jamais vécu ça.

  • Speaker #0

    Je n'ai jamais vécu ça. Donc, encore une fois, moi, je vois un gars couché, et puis il y a son pote avec qui il était qui me traite de tous les dents d'oise. Et je ne peux même pas réagir parce que moi, je n'ai même pas le temps. Moi, je suis en train de me demander est-ce que lui, il est toujours vivant ou pas ? Je pense que j'étais même plus stressée que le gars blessé. Bon, il aime bien me le rappeler maintenant. Mais j'étais vraiment... Je me dis, j'espère qu'il va survivre. J'espère qu'il n'a rien à la tête. Pas une blessure grave, quoi. Oui,

  • Speaker #2

    parce que tu te dis, tu as peut-être potentiellement la responsabilité d'une vie de part en action.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #2

    tu es sous état de choc.

  • Speaker #0

    Je me dis, je ne sais pas. J'espère qu'il va le faire. Mais je ne sais pas ce qui va se passer, moi, à ce moment-là. Donc le temps que... Bon voilà, c'est arrivé vers, je pense, minuit et quelques. Moi, j'étais là-bas jusqu'à 4h moins, je crois. Donc c'est pour te dire le temps que ça a pris. Et voilà, donc le lendemain, je me précipite. Heureusement, j'ai un ami qui bosse dans l'hôpital où il était. Donc il me dit, je pense que tu as besoin de le voir pour te rassurer un peu, pour que tu saches que ce n'est pas un truc fatal non plus. Mais moi, dans ma tête, je ne savais pas. Il me l'a dit, je pense que j'étais sur le point de prier. J'ai lâché la prière, je suis partie. Donc voilà, je suis partie, je l'ai vue. Et pendant des semaines, j'étais vraiment dans un état où ça n'allait pas du tout.

  • Speaker #2

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et c'est là que je pense que j'ai compris le niveau de PTSD, de syndrome post-traumatique quand même, qu'une personne peut avoir. Encore que moi, peut-être sur une échelle de 1 à 10, de ce qu'on pourrait vivre humainement, c'était pas...

  • Speaker #2

    C'était pas 8 ou 9. C'est ça, tu vois.

  • Speaker #0

    Mais n'empêche, je me suis dit, ok, tu vois, la vie, elle est trop courte. Et c'est là, je pense, que dans les jours qui ont suivi que je suis partie faire mes inscriptions pour mes certifs. Et c'est là que j'ai commencé. Je me dis, ok, j'ai vraiment pas envie. Déjà, là, je vois ce que ça fait d'avoir besoin de quelque chose, même si j'avais vraiment eu recours à de la thérapie ou à un psychologue auparavant, pour des raisons différentes. Je me dis, je vois ce que ça fait. Et je vois les gens autour de moi, ils ne réalisent pas forcément l'impact que ça a sur moi. Ils savent que je suis en état de choc, mais ils ne savent pas.

  • Speaker #2

    Ils ne se voient pas la profondeur. Exactement,

  • Speaker #0

    tu vois. Et je me dis ça, il y a... Et eux, ils ne peuvent pas m'aider de toute façon, même si je leur dis que ça va être des réponses à la sénégalaise. Donc voilà, je suis partie, j'ai fait mes certifs, j'ai fait mes recherches, j'ai fait mes certifs. Donc voilà, j'en ai fait deux d'abord. Donc voilà, celle qu'il me fallait pour pratiquer. Donc souvent, on me pose la question, c'est quoi ton background ? Donc moi, c'est des certifs que j'ai fait, mais c'est des certifs qui me permettent de pratiquer légalement. Donc voilà, je ne vais pas aujourd'hui dire que je suis docteur en psychologie. Je suis thérapeute, je suis psychopraticienne.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est des recherches que j'ai faites au préalable aussi pour savoir qu'est-ce qui me permet de pratiquer, qu'est-ce qui me permet aussi des certifs. On les entend comme ça, mais c'était vraiment bien baladé.

  • Speaker #2

    C'est ça que j'allais te demander, ça te prend combien de temps de faire ces certifs-là ?

  • Speaker #0

    Alors moi, je suis en psychologie, je l'ai fait avec une école basée au Canada, mais c'était vraiment du self-paced. Donc je choisis le temps, j'ai un temps donné, mais je peux le faire à mon rythme. Ça me permettait aussi de continuer de travailler, de faire des activités à côté. C'était vraiment l'avantage avec ça. Je pense que toutes les certifs que j'ai pu faire, d'ailleurs, c'était ça. J'ai choisi exprès des certifs où je pourrais prendre mon temps.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Parce que c'est quand même, je me suis dit, mais heureusement que je ne connaissais pas le volume au préalable. Parce que je l'aurais connu, je me dis, je me serais peut-être dégonflée. C'était vital. Je me suis dit, si la certif était comme ça, qu'est-ce que ça aurait été le faire ? Le diplôme total pour être docteur. Et encore, je suis en train de voir comment faire parce qu'il y a moyen de valider des crédits si tu fais assez de certifs ou de parcours pour t'empêcher de refaire tout le circuit. Mais rien que là, à un moment, je me suis dit heureusement, je ne suis pas une chochotte. Là, mon égo ne me permet pas de reculer. Mais c'est colossal. Parce que souvent, on entend certif, certif, ce n'est pas un truc que tu vas faire en deux, trois semaines.

  • Speaker #2

    En fait, c'est que certif, généralement, j'ai l'impression... dans l'inconscient des gens, ils se disent, c'est six mois, un an, une certification. C'est ça. Tu peux,

  • Speaker #0

    tu peux. Mais ça dépend du volume aussi. Parce que moi, après, moi, je me dis, non, je ne veux pas prendre 100 ans non plus pour le valider. Mais après, ça fait aussi que je calais beaucoup de choses. Je n'avais plus trop de temps pour moi. C'est-à-dire que quand je ne travaille pas, je mange, je respire psychologiquement. Après, heureusement que je suis passionnée. Je me dis, ça, je n'aurais pas pu le faire pour un domaine qui ne m'intéresse pas. Donc voilà, j'ai parcouru. dont j'ai eu mes certifs vraiment avec brio, je dois le dire. Félicitations. Voilà. Sans prétention, mais voilà.

  • Speaker #2

    Mais c'est bien parce que tu as répondu déjà à une question justement d'une des personnes qui m'avait écrit sur Instagram qui demandait comment justement quand on a déjà un métier qui n'est pas forcément dans la médecine mais qu'on a envie de se lancer pour être thérapeute. Donc, c'est possible aujourd'hui par des certifications.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #2

    c'est possible de le faire en alliant son travail et d'étalonner les cours pour que ça soit plus fluide par rapport au programme de chacun, et toi concrètement ça te prend quoi ? Un an, deux ans ?

  • Speaker #0

    Moi ? Après tu peux le faire sur un an ou un an et demi après ça dépend des certifs que tu choisis il y en a qui te le permettent, moi c'est ce que j'ai fait c'est le choix que j'ai fait, mais ça m'a pris un peu moins, mais c'est parce que j'ai fait vraiment en mode t'étais à fond dedans j'étais vraiment à fond après j'ai commencé la deuxième hum pareil aussi, mais la deuxième, c'était en coaching. Parce que je voulais faire thérapie. Parce qu'il y a beaucoup de gens qui se disent thérapeute, mais en réalité, c'est des coachs de vie.

  • Speaker #2

    D'accord. C'est quoi la différence entre un thérapeute et un coach de vie ?

  • Speaker #0

    Bonne question que je reçois très, très souvent. En fait, si tu veux, la thérapie, c'est plus le focus sur ton passé, ton vécu, les choses qui sont vraiment ancrées, enfouies. Qu'est-ce qui cause aujourd'hui tes problèmes, tes traumas ? Ça va plus être dans les TCC, les... Les thérapies cognitivo-comportementales.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Je ne veux pas entrer trop dans le jargon, mais voilà. Les outils psychodynamiques, tout ça là. Et le coaching, c'est plus comment toi, comment te donner les bons outils, tout y est, les bons leviers. Utiliser aujourd'hui peut-être des freins que tu as pour atteindre tes objectifs futurs. C'est pas... En fait, tu peux avoir besoin, les deux vont souvent de paix, mais tu peux avoir besoin de coaching sans avoir forcément besoin de thérapie.

  • Speaker #2

    Alors si je résume bien, ça voudrait dire qu'en gros, la thérapie, c'est beaucoup plus sur de... l'analyse du passé, l'analyse de l'inconscient et autres, tandis que le coche de vie, ça va être beaucoup plus... Il y a une situation à l'instant T, ou une situation vers laquelle tu veux tendre. Est-ce que le coche de vie, c'est plus pour aller vers le futur et tout, tandis que le thérapeute, c'est beaucoup plus pour travailler le passé, pour impacter le présent ?

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'il y a des cas, en fait, si tu veux, il y a des cas où aujourd'hui, moi, si je sais qu'Olivier, il a un souci, mais que ce souci-là, il... Si tu veux, la cause ne vient pas d'aujourd'hui. Je ne sais pas, je ne vais pas prendre d'exemple. Oui, c'est dans l'enfance. Dans l'enfance, il s'est passé quelque chose. Voilà, il y a quelque chose qui t'a affecté dans ton enfance. Il faut faire le travail là. Il faut faire cette rétrospection là pour voir qu'est-ce qui a déclenché tout ça. Donc là, on est dans de la thérapie, dans la psychologie. Alors que le coaching aujourd'hui, je ne sais pas, Olivier, il cherche à atteindre les 20 millions d'abonnés. Il ne sait pas comment.

  • Speaker #2

    Elle n'a pas un million.

  • Speaker #0

    Elle n'a pas dit un. Donc, je me dis, déjà, le coaching, ça peut être du coaching professionnel, ça peut être du coaching personnel. Donc, c'est vraiment le développement personnel en général. Donc, aujourd'hui, Olivier, autant il peut avoir des traumas, autant il peut ne pas en avoir. Bien sûr. Si ça se trouve, c'est juste un petit syndrome de l'imposteur que tu as de temps en temps parce que, bon, voilà, à la vie, il y a des hauts, des bas. ou sinon aussi ça peut être parce que je sais pas tu t'es beaucoup fait dénigrer quand tu étais petit tu vois ça dépend tu vois donc tu peux avoir besoin de la thérapie et du coaching du coup je pense que c'est complémentaire dès lors que tu fais de la thérapie autant faire du coaching tu vois si tu résout tes problèmes autant voir comment maintenant évoluer mais il y en a qui ont pas trop mal je le dis c'est pas parce qu'on parle maintenant de santé mentale c'est bien je pense que c'est très bien de voir le monde évoluer de voir les gens s'ouvrir à ça ... l'accepter, en parler librement, mais c'est pas... On n'a pas tous eu des traumas.

  • Speaker #2

    C'est important que tu le dises. Parce que j'ai l'impression effectivement, comme tu dis, qu'on est dans cette génération où on veut tout justifier par des traumatismes.

  • Speaker #0

    Et c'est dommage, parce que quand on l'a vraiment vécu, c'est pas à prendre à la légère. Donc faut pas non plus tout self-diagnose ou self-proclaim que vous avez des traumas quand c'est pas le cas. Donc c'est bien aussi de se rapprocher justement des professionnels. pour faire un diagnostic en bonne et due forme. Donc voilà, c'est un peu ça la différence. On va dire, pour faire court, thérapie, on creuse vraiment dans le passé. Coaching, on est plus accès. Voilà, exactement. Donc c'est ça.

  • Speaker #2

    Et donc ça fait combien de temps que maintenant tu exerces là ?

  • Speaker #0

    Là, également, ça va faire presque deux ans.

  • Speaker #2

    Deux ans ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #2

    Et comment tu vis cette expérience, justement maintenant, d'être officiellement ? thérapeute et coach de vie. Comment tu le vis ? Par rapport à comment tu l'imaginais avant, qu'est-ce que tu en ressors de ces deux ans ?

  • Speaker #0

    Écoute, honnêtement, beaucoup d'humilité. J'ai beaucoup appris. Après, dans la forme, ce n'est pas forcément très différent. Si ce n'est que je formalise beaucoup maintenant. Il y a l'aspect légal, parce qu'il faut aussi savoir que le cabinet, il existe juridiquement. Donc je suis partie, c'est la première étape je pense, avant même de faire l'annonce, c'est ce que j'ai fait. Donc ça existait juridiquement bien avant que je ne commence à me mettre sur les réseaux, etc. Donc il y a cet aspect-là à prendre en compte, c'est pas un truc que je fais comme ça pour m'amuser, c'est légal. Il y a des risques derrière si je ne fais pas ce que je dois faire. Donc voilà, c'est cet aspect-là. Je pense que pour moi, c'est ça qui change. Mais sinon, si ce n'est que maintenant, je ne le fais plus que sur les gens que je connais. Je le fais avec des étrangers. Mais c'est très gratifiant.

  • Speaker #2

    C'est quoi la différence justement de recevoir quelqu'un que tu connais et de recevoir un étranger ? Qu'est-ce qui est plus dur ?

  • Speaker #0

    Il faut savoir, ils m'en veulent souvent, mais je me réserve le droit de dire non quand je connais la personne. Oui, c'est ça, c'est dur. Ce n'est pas pour moi, mais je leur dis souvent, ils ne comprennent pas pour la plupart, mais je dis, pas plus tard qu'hier, j'en parlais avec des amis, mais parce qu'en fait, je sais par expérience aussi que la personne en face ne sera pas forcément complètement à l'aise. Et si tu n'es pas à l'aise, tu passes à côté de l'expérience. Tant qu'on ne se connaît pas bien, ça passe. Mais s'il faut que tu commences à filtrer toi dans ta tête ce que tu dois me dire ou pas, tu passes à côté de l'expérience. Parce qu'après, moi, je n'ai pas toutes les données. Donc, ça fausse mon diagnostic. Et du coup, mon orientation. Donc, je préfère pas. Je préfère t'orienter vers quelqu'un d'autre.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Ou alors, si je sais que vraiment, tu peux être à l'aise pour tout me dire, sans après le regretter, parce que ça arrive des fois. Moi, une fois que tu es mon client, je ne peux plus être amie avec toi. D'accord.

  • Speaker #2

    Ce n'est pas possible. D'accord.

  • Speaker #0

    Si aujourd'hui, on avait commencé en tant que client, je peux plus à dire envisager une amitié avec Olivier. Je prends un exemple. Oui, parce que je suis là. Ou alors, si jamais une amitié se crée, je ne peux plus être le pâtissier. Exactement. Parce que c'est pour toujours préserver cette confidentialité-là, cette aisance-là que tu dois avoir pour bénéficier de l'expérience aussi. Parce que moi, je ne suis pas là, je ne cherche pas une vache à traire. Je ne suis pas là pour vous ruiner. Je suis là quand même pour apporter des solutions. L'idée, moi, in fine, c'est de me rendre inutile. Je veux tout y est de telle sorte que...

  • Speaker #2

    Jamais ça ne se passe. L'idée, c'est de me rendre inutile. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Je ne suis pas là... Oui, si tu as des sous à donner, donne-les-moi, mais l'idée, c'est de changer quand même chaque fois. Au bout de 4-5 séances, je ne sais pas, une dizaine selon les soucis, mais je veux te voir évoluer. En tout cas, si jamais on doit se revoir, que ce soit pour d'autres soucis, mais pas les mêmes. Et puis aussi, je suis beaucoup dans l'autonomie. Et dans la mouvance, si tu veux, dans le mouvement. On change de méthode. Si ça ne marche pas pendant 3-4 fois, on change de méthode. Et si au bout de 10-15 séances, c'est que ce n'est pas moi qu'il te faut. Il faut être réaliste aussi. Donc, je t'oriente vers autre chose. Et puis voilà. Soit il te faut une autre thérapeute. Parce qu'il y en a plein qui ont essayé avant moi et qui me disent « Oui, c'était bien, mais... » Parce que tout le monde ne correspond pas à tout. C'est aussi simple que ça. On ne peut pas faire d'unanimité. Les méthodes sont différentes selon chaque praticien. Je pense que chaque praticien a sa particularité.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Dès lors que tu as des clients, c'est que tu as un minimum bon dans ce que tu fais. Après, voilà. À chacun son chacun. Donc voilà. Donc c'est ça.

  • Speaker #2

    Mais j'avoue que ça doit être aussi un petit peu dur dans la situation géographique où on est, c'est-à-dire d'être dans Dakar, parce que Dakar est quand même... une ville qui est petite, donc ça doit être assez dur aussi bien pour toi que pour les patients. Tu vois, parce que, est-ce qu'il y a en répertorié officiellement, il y a beaucoup de praticiens à Dakar ?

  • Speaker #0

    Pas mal quand même. Pas mal quand même,

  • Speaker #2

    tu dirais quoi, une dizaine, vingtaine, trentaine ? Ah oui, quand même. Tu vois, moi, je n'aurais jamais imaginé qu'il y ait autant. OK.

  • Speaker #0

    Il y en a quand même, il y en a. Je pense, tant que tu ne t'intéresses pas à ça, tant que tu ne te lèves pas autant tu te dis, ouais, il y a certainement beaucoup de dermatologues, il y a beaucoup de cardiologues.

  • Speaker #2

    Oui, tu vois, sur ces métiers-là, moi, inconsciemment, là, je te parle vraiment inconsciemment de la personne que j'avais fait, je me dis, ok, bon, des docteurs, oui, effectivement, des podologues, il y en a. Mais j'ai l'impression, du fait aussi de notre, et c'était une question qui allait arriver ensuite, du fait de nos cultures, où ça reste, j'ai l'impression, encore assez dur, de dire que tu vas aller voir un thérapeute, j'ai l'impression que Moi, je vous vois comme des personnes cachées. Vous êtes 10 dans des bureaux sombres. C'est une secte, tu vois. Mais c'est intéressant que tu nous dises qu'il y a quand même un beau panel de praticiens sur Dakar déjà.

  • Speaker #0

    Oui, il y en a. Ce n'est vraiment pas ce qui manque. Tu as vraiment une poussée quand même, surtout depuis quelques années. Je te parlais des coachs de vie. Tu en as à tous les coins de rue maintenant. Après aussi, je tiens à attirer l'attention des gens là-dessus. C'est important de... de s'informer, en fait. Parce qu'il y en a beaucoup qui se... C'est ce que j'allais dire. Oui, oui, oui. Moi, je sais.

  • Speaker #2

    Le problème. Je sais. Le problème. On va dire les termes.

  • Speaker #0

    Il faut dire les mots.

  • Speaker #2

    Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on a l'impression que sur Instagram, tout le monde est coach de vie.

  • Speaker #0

    En tout cas, coach de quelque chose. Coach de quelque chose. Oui, oui.

  • Speaker #2

    Mais donc, aujourd'hui, justement, je pense que c'est quelque chose qu'il faut qu'on appuie, qu'on dise aux gens. Quand vous allez voir un coach de vie, vous avez le droit de lui demander ce baguette. Voilà un patient qui appelle.

  • Speaker #0

    Tu en rigoles, mais c'est vrai.

  • Speaker #2

    Tu vois, on peut faire une thérapie directe. Dis-lui, il y a le micro et tout. Mais tu vois, aujourd'hui, le patient a le droit de demander à son praticien quelles études vous avez faites,

  • Speaker #0

    quel est le diplôme que vous avez fait. Absolument.

  • Speaker #2

    Parce que tu dois savoir à qui tu parles en tant que patient.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #2

    Parce que justement, dans cette ère d'aujourd'hui...

  • Speaker #0

    Il te faut tes credentials. Il faut... C'est comme, je ne sais pas, quelqu'un qui se fait arrêter par la police, même si t'as commis un crime, tu as le droit de lui demander ses credentials. Est-ce que tu es vraiment ce que tu prétends être ? Il faut. Parce que moi, en faisant l'assertif, je me suis dit, mais tiens, moi, je parle même plus de la psycho, mais même l'assertif pour le coaching. En tout cas, moi, celle que j'ai faite, je me suis dit, bon, ça, c'est ça qu'il faut faire pour être coaché. Tous ceux que je vois sur les internets... Franchement, je suis pas bête. Je dis... Merci. Ça, là, non, non, non. Je ne pense pas que ce soit... C'est vraiment loin d'être aussi simple qu'on croit. En tout cas, quand tu le fais, dans les règles de l'art, c'est vraiment pas aussi simple qu'on croit. Donc, c'est à vérifier. C'est à vérifier. Il y a beaucoup de self-proclaimed coach à gauche, à droite. D'accord, c'est bien. Honnêtement, je pense que c'est des gens qui ont tellement aidé dans leur entourage ou dans la communauté que finalement, des fois, on t'attribue un titre que tu n'as forcément même pas cherché. Mais... Il faut faire attention. Voilà,

  • Speaker #1

    il faut formaliser. Dès lors que tu es passionné ou que tu sens que tu fais une différence, tu apportes quelque chose à la communauté, tu vas formaliser. Ce n'est pas compliqué. Moi, comme on dit, « Senegal est le vogue-pleuve » . J'ai commencé par le commencement. Je suis partie me former. Moi, déjà, rien que pour mon plaisir personnel et pour mon bénéfice personnel, je me dis, « Écoute, c'est des choses que j'ai envie de savoir. J'ai envie de passer par la bonne voie pour savoir comment ça se fait. Mais non, faut pas, faut pas. Voilà, chaque dimanche, bonjour coach. C'est pas ça l'affaire. Non, donc, mais du coup, tout à l'heure, pour répondre au fait que, bah oui, du coup, je disais, j'aime pas, j'aime pas suivre des gens que je connais, parce que même avec les gens que je connais pas, des fois, je sens une certaine gêne, parce que comme tu dis, Dakar, c'est petit.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    il arrive que vous vous croisiez quelque part. C'est ça. Moi, j'ai pas de problème. Moi, en fait, si tu veux, moi, je compartimente tout.

  • Speaker #2

    Oui. mais parce que toi, tu es la professionnelle. Tu sais qu'il y a le cabinet, ce qui se dit au cabinet, et il y a le dehors. Mais effectivement, la personne qui a ces traumatismes, qui t'a raconté des choses très personnelles, qui va te croiser dans le supermarché en train de faire 2-3 courses et qui va se sentir peut-être gênée parce qu'elle est avec son conjoint ou sa conjointe et tout, et que tu vas peut-être porter un regard sur le conjoint ou la conjointe parce que tu sais des choses.

  • Speaker #1

    Non, non, c'est compliqué. Même quand ils sont seuls, Tu sens qu'ils ne sont pas à l'aise. Après, je comprends aussi parce que tu connais cette personne-là et le seul lien qui vous unit, c'est que tu as partagé quelque chose de très intime. Moi, je comprends. Mais moi, je n'ai pas ce problème-là. Des fois, j'ai envie de leur dire « relax » . Moi, dès qu'on sort du bureau,

  • Speaker #2

    j'ai dit... Je pense que c'est ça qui doit bloquer beaucoup de gens. Je parle toujours de la situation de Dakar. D'aller voir un thérapeute, cette proximité, de se dire que tu as la... plus de chance que de croiser ton thérapeute dans Dakar que si t'es à Paris ou si t'es à New York et qu'il te voit et on a toujours peur du jugement.

  • Speaker #1

    Je sais qu'il y en a beaucoup que ça bloque. Il y en a qui commencent la procédure et d'un coup, tu les sens en retrait. Moi, je te dis prends ton temps. Même avec des gens que je connais, je te laisse prendre ton temps. Je le sens et je le comprends aussi, honnêtement. Il y en a qui ne sont pas contre la thérapie ou faire des démarches vers la santé mentale. Mais ils vont préférer aujourd'hui attendre de voyager pour le faire. Ou s'entretenir avec quelqu'un en ligne. Au moins, lui, il n'y a pas de chance que je le croise. Après, si ça vous rassure, moi, je ne le sens pas beaucoup. Mais voilà, tu vois. De toute façon,

  • Speaker #2

    il faut que les gens comprennent que le thérapeute, j'imagine, c'est comme le médecin. Vous êtes lié par le secret professionnel.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #2

    Et aujourd'hui, un thérapeute qui va... dehors raconter quelque chose que ses patients lui ont dit ou autre, peut se retrouver à avoir une plainte, peut être arrêté d'exercer et autres. Donc, vous avez des responsabilités, vous avez la loi qui encadre tout ça. Il ne faut pas que les gens aient peur d'aller te voir parce que tu es encadré par une législation.

  • Speaker #1

    Oui, oui, vous pouvez me poursuivre. Parce que moi, comme je dis, de nature, moi je suis quelqu'un, je pense qu'il y a toujours eu ce côté-là aussi, au-delà de l'empathie. Moi, je garde pour les gens. j'ai l'impression d'être un coffre de tout temps, aujourd'hui je parle à Olivier, on est amis pendant 10 ans on ne se parle plus le lendemain t'as pas à te soucier de c'est fini je te le garde, parce que j'aurais aimé que tu fasses de même pour moi il n'y a pas à se faire de soucis, et puis il y a vraiment un accord de confidentialité qui est signé ah oui, en bonne et due forme entre le patient et le thérapeute ? il y en a qui me disent, non c'est pas la peine, je te fais confiance et Ah,

  • Speaker #2

    tu vois, c'est très intéressant, je ne savais pas ça.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #2

    quand tu viens à la première consultation ? Oui,

  • Speaker #1

    dès la première consultation.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Autant c'est tacite, il y en a pour qui ils se disent que ce n'est pas la peine, parce que ça coule de source, c'est évident que ça doit être confidentiel. Mais je dis, tu sais, ça te protège toi. Donc, tu as ta copie, j'ai la mienne. Normalement, en tout cas, si moi, en tant que thérapeute, je le fais, les psychologues devraient le faire aussi. Ou le font.

  • Speaker #2

    donc c'est pour ça je dis même pour le coaching je fais pareil d'accord donc c'est important de le savoir avant de se lancer dans quoi que ce soit d'accord et donc là on va arriver un petit peu justement sur les questions que j'ai pu recevoir et justement dans les questions que moi j'avais et que j'ai pu recevoir c'est comment tu fais aujourd'hui comment tu entre les études que tu as faites qui doivent être qui doivent parler beaucoup de généralité et être orientés surtout sur des normes occidentales. Comment tu fais pour adapter avec nos réalités locales ? Pour préciser ma question, tu sais, pour les gens qui nous écoutent ou qui nous regardent. Tu sais, au Sénégal, on est dans un pays où on te dit toujours de « Ah, garde ça pour toi » . Que ce soit dans le couple, que ce soit dans la vie, que ce soit quand il y a un incident dehors, on te dit « Non, laisse » . Tu vois, cette notion de toujours garder tes émotions pour toi, tu grandis dans ça. Comment toi, tu fais pour « combattre » ça aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    C'est le combat de toute une vie, j'ai envie de te dire. Écoute, je pense que j'ai peut-être la chance d'être tombée sur une génération qui aujourd'hui est beaucoup plus ouverte à ça. Honnêtement, des fois, je reçois des gens, je me dis « waouh ! » Je suis positivement, mais vraiment impressionnée. Parce que je me dis, ils sont très à l'aise dans l'approche du problème. Déjà, moi, le fait d'accepter déjà que t'as un problème, t'es vachement en avance sur ton temps. Tu me facilites mon travail et ça facilite ton processus. Donc, pour des gens comme ça, oui, you cut my work in half. Mais pour quelqu'un qui est vraiment... Parce qu'il y en a aussi qui viennent parce qu'ils te disent, bon, on m'a un peu forcé ou poussé à le faire. Il y en a qui t'appellent, je veux prendre rendez-vous pour mon frère, ma sœur, ma cousine, je ne sais pas, ma mère. Il y en a qui me disent « je sais que ma mère devrait faire, mais bon, difficile de convaincre un parent africain d'aller parler à un étranger, de s'habituer privé. » Donc c'est très compliqué par moments, mais il faut être très patient, être très respectueux, mais aussi être très prudent. Parce que dans l'approche, ce n'est pas du tout la même approche.

  • Speaker #2

    Tu reçois des parents ?

  • Speaker #1

    C'est arrivé, c'est arrivé. C'est arrivé peut-être quatre fois.

  • Speaker #2

    Parce que tu vois la curiosité. Tout de suite, quand tu me dis ça, c'est que parler avec quelqu'un de ta génération ou le plus jeune, vous êtes un peu sur le même pied. Mais comme tu dis, effectivement, recevoir un papa ou une maman qui, effectivement, a grandi avec d'autres codes que les nôtres. Comment tu abordes justement ce genre de passion ?

  • Speaker #1

    Ça va peut-être te choquer, mais assez facilement. Après, je pense que c'est parce que moi, plus tard qu'hier soir, on me... On m'arrasse comme ça, mais pour me dire, mais toi, t'es vraiment une vieille dans ta tête. T'as une vieille âme. Ouais, voilà. J'ai un peu de section old soul. Ça a toujours été le cas. Autant, c'était un peu plus problématique étant plus jeune parce que tu ne comprends pas, mais c'est vachement utile maintenant. Moi, si tu veux, je suis quelqu'un, j'ai tellement d'amis vachement plus âgés que moi que c'est très normal pour moi d'entretenir des discussions avec des gens vraiment des seniors, quoi que tu veux.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Donc moi, je fréquente vachement plus des gens plus âgés que moi que des gens de ma génération, si tu veux. Donc j'arrive quand même à parler autant aux plus jeunes, des gens de la même génération, mais aussi des gens vachement plus âgés. Forcément, ils sont sceptiques au début, d'où la patience, le respect. Parce que voilà, on reste quand même dans... Peu importe l'âge, mais le respect, il est là. Il faut que la personne, elle sache que bon, voilà, moi, je ne suis pas là pour te juger. Je suis là pour te comprendre, t'accompagner. Des fois, juste t'aiguillonner parce que t'as toutes les cartes en main, t'as plus besoin qu'on te pointe dans la bonne direction. Donc voilà, une fois qu'ils comprennent que c'est une discussion plus maman-fille qu'autre chose, elles commencent à se lâcher facilement. Parce que tu sens que c'est quelque chose qu'il leur fallait. Elles en avaient besoin. Déjà,

  • Speaker #2

    je pense que si la personne accepte de faire le déplacement pour arriver jusque dans la salle d'attente pour te voir, c'est qu'elle a déjà fait un grand pas.

  • Speaker #1

    et c'est pas négligeable donc moi quand tu arrives surtout si c'est ta première séance mais que tu n'as même pas envie de parler je comprends si tu ne dis pas grand chose je comprends parce que tu ne me connais pas c'est la première fois donc voilà des fois tu as même du mal à parler aux gens que tu connais depuis des années donc imagine quelqu'un que tu connais à peine mais après une fois que le tempo il est lancé ça va vite et puis moi je suis quand même Dieu merci je sais te mettre à l'aise donc ça va vraiment ça va assez vite c'est beaucoup plus compliqué avec les enfants ah ok Merci. parce qu'au début il faut savoir que je ne faisais pas les enfants je me suis dit non je ne veux pas me concentrer sur ça puis j'ai commencé avec une, deux,

  • Speaker #2

    trois honnêtement c'est extrêmement gratifiant je pense c'est c'est vrai que l'adulte il a une réflexion donc il comprend que ce qu'il fait c'est pour guérir, il comprend ça, c'est vrai que l'enfant venir parler de choses qui peuvent le traumatiser on peut le blesser à une inconnue

  • Speaker #1

    ça doit être un exercice qui doit être très dur pour eux c'est pas facile faut être vraiment très compréhensive faut être très très patiente avec les enfants Si tu te dis que l'adulte, il a du mal à te faire confiance, imagine un enfant, tu vois. Surtout que pour un enfant, c'est papa, maman, quoi. Donc voilà, papa, maman, peut-être la maîtresse à l'école, mais voilà. Après, il faut savoir que moi, je n'ai pas des toddlers, des petits-p'tits non plus. Tu vois, c'est des 9-10 ans. À partir de 9-10 ans, voilà. En tout cas, jusqu'ici, c'est avec cette tranche-là que je travaille. Mais il faudrait savoir, je te jure Olivier, franchement, si je dois comparer, après, il faut le dire, je pense qu'il n'y a aucune peine qui est à négliger, honnêtement. Mais ce que j'entends, moi, chez ces enfants-là, ils vivent vachement, ou ils ont vécu vachement pire que la plupart des adultes que je reconnais. Ah oui, oui, c'est des enfants qui sont justement, ils ont besoin d'un... Ce n'est pas un incident isolé, c'est des enfants qui ont un suivi psychologique. continuelle, en tout cas sur des mois voire des années, parce qu'ils ont un vécu très lourd derrière. J'entends vraiment des choses que je me dis, est-ce que moi j'aurais pu survivre à ça ? Parce que déjà moi je me dis bon, j'ai un vécu qui des fois je suis sûre me ralentit, donc j'imagine pas eux qui... Des fois j'essaye de me mettre à leur place je me dis, si ça aurait été mon enfant, qu'est-ce que j'aurais fait ? Parce que t'as des enfants qui sont victimes de viols t'as des enfants qui ont vu leurs parents se suicider j'entends vraiment des choses donc à côté tu viens me raconter autre chose je me dis c'est très très difficile donc forcément ça va entraîner peut-être une déscolarisation un manque d'attention de confiance, tu as des problèmes de lien qui se créent selon le vécu qu'ils ont parce que tu as un portfolio de trauma mais à n'en plus finir quoi c'est C'est vraiment, je pense, les histoires qui me touchent le plus.

  • Speaker #2

    Non, mais tu vois, c'est la question que j'allais te poser, justement. Mais pour ceux qui suivent le podcast, vous savez qu'on a des bonus. Donc, on aura un bonus un petit peu particulier avec Aïssa Tou. On va parler de comment tu te protèges par rapport à tout ce que tu reçois. Mais tu vois, par exemple, quand tu reçois un enfant qui te dit, tu ne l'as jamais vu, il rentre dans ton cabinet, il s'assoit. OK, vous venez me voir, pourquoi, qu'est-ce qu'il y a ? et que... tu creuses et qui te racontent que je viens de voir parce que mes parents sont suicidés, même si tu as fait des certifs, même si tu as fait tout ça, comment tu te... J'imagine pas le... Humainement, c'est très compliqué.

  • Speaker #0

    Dans ta tête,

  • Speaker #2

    tu dois te dire, oula, là, on va devoir... On va sur un vrai travail.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Non, là, tu... You gotta use the big guns. C'est très compliqué. Et surtout que, pour la plupart, parce que je travaille aussi avec des écoles et qui ne sont pas forcément basées au Sénégal.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il y en a qui font des séjours d'éloignement éducatif. Pour les enfants, je ne veux pas dire des enfants à problème, mais qui ont souvent des soucis parce que justement, de par leur chroma, ils finissent par se rebeller. Donc, il y en a que je n'ai même jamais vus. C'est des séances qui sont en ligne. Mais tu as le temps de voir ce process-là, ce lien qui se crée au fur et à mesure des séances. Quelqu'un qui ne voulait pas du tout... de parler, un enfant, bon c'est très normal encore une fois, qui n'était pas du tout à l'aise et qui petit à petit commence à te faire confiance à toi sur des sujets et qui chaque, tu vois, de temps en temps s'arrête docteur, madame Aissatou est-ce que c'est sûr que ça, ça reste entre nous parce que c'est des choses, tu vois moi ça me brise quelque part, honnêtement parce que je me dis, waouh Ça ne doit pas être facile, parce qu'en plus, c'est des gens qui évoluent quand même dans un environnement où la psychologie est beaucoup plus normale qu'ici. Elle est bien moins stigmatisée. Mais n'empêche, moi, ça me peine de voir un enfant pour qui, je ne sais pas, tu passes de foyer en foyer, ça devient normal. Tu ne vois pas tes parents, c'est normal. Tu as des... Et... des visites ou des appels médiatisés avec tes parents, tu ne peux pas leur parler tout seul, tu vois, parce qu'on estime que peut-être ton parent est un danger pour toi. C'est très compliqué pour un enfant de... Voilà, j'ai des frères et sœurs, mais je ne les connais pas. Ou j'aimerais voir mes frères et sœurs, mais ils sont placés en adoption. Moi, je ne peux pas, tu vois, légalement, pour raison X, Y, Z. Mais j'entends tellement d'histoires que moi, avant, je ne voyais que dans les films. Like les foster families, les gens qui sont dans le système. parce que tu vois, beaucoup d'adolescents rebellés, oui, mais il est comme ça, non, parce qu'au Sénégal, oui, non, tu vois, c'est pas ça, il y a un vécu derrière, et encore qu'ici, on a une société très communautaire, très collectiviste, l'enfant d'Olivier, c'est aussi l'enfant d'Aïssa Tou, c'est l'enfant de XYZ, mais là-bas, c'est chacun sa propre chose, tu vois, donc... C'est très compliqué, tu n'as personne vers qui tourner. Quand tu veux de l'aide, c'est bien, mais ce n'est pas bien aussi. C'est que le soutien initial, ce n'est pas forcément le soutien de ta famille. Il faut forcément s'orienter vers un professionnel. Oui, ça met toutes les chances de ton côté, mais ça fait aussi que tu perds cet aspect humain-là des fois. Et un enfant, il a besoin de ça, il a besoin de cette fibre-là, de cette chaleur qui lui rappelle que tu n'es pas seul. Tu es là pour t'aider, mais tu n'es pas juste un sujet en plus Merci. Ce n'est pas juste de l'argent dans ma poche. Donc, effectivement, tu développes cet attachement-là. Ils deviennent comme des nièces, des deux-feux. Mais oui, ça me peine. Ça me peine vraiment d'entendre certaines choses. Honnêtement, je pense que de toute l'étrange d'âge, c'est celle qui me fait le plus de bien. Celle qui me brise le plus, mais c'est celle qui me fait le plus de bien aussi.

  • Speaker #2

    Oui, mais ça doit te faire du bien, parce que quand tu vois justement que tu arrives, à faire parler ces gens-là et à impacter et à les faire se sentir mieux, ça doit te faire du bien parce que tu sais qu'en soignant, en aidant cette personne, elle peut changer le cours de sa vie parce qu'elle, elle a encore toute sa vie devant elle. C'est pas comme un senior qui arrive, que tu soignes, il a déjà construit sa vie. Donc effectivement, je pense que ça doit te faire effectivement du bien parce que tu sais que l'impact que tu vas avoir par ces séances, c'est un impact qui peut être sur des... Toutes les prochaines années de son existence.

  • Speaker #1

    Il y en a une qui me dit, mais j'ai fait une séance avec elle, je pense que c'était vendredi, elle me dit, mais moi, j'ai bien réfléchi, parce que je voulais faire ça avant, je n'étais pas sûre, mais maintenant, je veux être thérapeute.

  • Speaker #2

    Ah ouais, c'est ça, tu crées des vocations.

  • Speaker #1

    C'est ça, moi, ce n'est pas négligeable. En plus, elle a un vécu quand même très lourd. C'est quelqu'un qui a fait plusieurs tentatives de suicide, à peine quoi. 12-13 ans, elle va fêter son anniversaire dans pas longtemps. Je suis tellement contente parce qu'elle est passée de « j'ai plus envie, j'ai plus envie d'être là, j'ai plus envie de vivre, etc. » à « elle a hâte, elle est en train de préparer son anniversaire. » Je dis « ah, mais ça me fait plaisir. » Ça a pris du temps, ça ne s'est pas fait en une séance. Allez, on en a eu peut-être une dizaine. Mais ça me fait plaisir de voir des changements comme ça. Tu passes de « je n'ai pas envie de parler, je ne vous connais pas, je n'ai pas envie. » Donc il faut vraiment être très patient parce que tu te dis, mais un enfant qui a, je ne sais pas, à qui on a juste, je ne sais pas, les petits traumas qu'on voit ici, bon, je les appelle petits à côté de ce que j'entends, tu vois, mais je ne sais pas, un enfant qui s'est peut-être fait toucher anormalement, tu vois, c'est rien à côté de ce qu'eux, ils ont vécu. Voilà, tu vois, donc il y a vachement pire, quoi. Et avant de l'entendre comme ça, vraiment de la bouche du concerné, je me dis, bon, OK, c'est vraiment réel, c'est des choses qui existent. et et il n'y a pas forcément le suivi qu'il faut, ou même quand il y a le suivi, il y a un détachement tel que l'enfant, il ne s'ouvre pas comme il aurait dû. Et tu passes à côté de l'expérience. Et moi, c'est quelque chose, je me dis non. Je refuse ça, en fait, je me le refuse. En tout cas, je fais toujours tout mon maximum pour vraiment m'assurer que j'ai donné tout ce que j'avais.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Après, si là, je ne peux vraiment pas aider, je ne le ferai pas. Voilà, c'est ce que tu disais tout à l'heure. Exactement.

  • Speaker #2

    OK.

  • Speaker #1

    Donc, voilà.

  • Speaker #2

    On va rentrer un petit peu, Aïssa, dans les questions que j'ai reçues pour toi. Parce que comme je t'ai dit, l'épisode, il est un petit peu particulier parce que j'ai demandé à ma communauté. Je leur ai dit que je te recevais. Et j'ai voulu les engager et justement savoir quelles questions ils auraient pour toi. Alors j'ai des questions, même moi quand je les ai lues, je me suis dit, ça c'est des vraies questions. Alors il y a des questions, je ne sais pas si justement, est-ce que ça révèle du thérapeute ou du coach de vie ou d'autres trucs. Tu me diras si c'est ton domaine ou pas. Par exemple, j'ai reçu cette question. Bonsoir, je n'attire que des hommes mariés. ou qui ne veulent que du mougou. Je ne sais pas si je peux dire le mot sur YouTube. Je suis dépassé. Je ne suis pourtant pas guicheuse. Je suis même plutôt réservé. Je cherche un partenaire de vie, mais ce que j'attire ne me convient pas. Avez-vous un conseil ? Alors, est-ce que ça déjà, c'est du domaine de la thérapie ou du coach de vie plutôt ?

  • Speaker #1

    Non, non, non. On est dans la thérapie. Ok. Si on le traite juste comme une demande de conseil, oui, on pourrait être dans le coaching. Sauf que je ne peux pas juste répondre comme ça sans avoir plus d'éléments. c'est dur oui parce que je ne peux pas te dire oui c'est eux qui sont anormaux oui forcément il y a toujours une couche des hommes qui est un peu zinzin tu vois ouais il y a toujours les hommes pardon moi non non mais c'est normal un homme je pense que la composition même chimique du cerveau masculin est comme ça en fait ils le disent souvent vous voyez comment vous vous sentez en période d'ovulation nous c'est comme ça qu'on se sent tout le temps Merci. Donc là, il ne faut pas s'étonner qu'il soit attiré. Tu ne te trouves pas aguicheuse, mais va savoir. Après aussi, il y a un problème là-bas à exploiter. Si ça se trouve, tu as un problème d'estime de toi-même, qui est dû à un vécu ou à un autre. Si tu attires souvent, peut-être que tu as un vécu qui fait que peut-être, je ne sais pas si c'était quoi ta relation avec ton père. Ou avec les figures paternelles ou masculines que tu as autour de toi, ça aussi, ça peut jouer. Ou même figure maternelle, attention, tu vois. Ça,

  • Speaker #2

    ça peut aller aussi loin que ça ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Donc, ça peut déterminer ou pas, peut-être quelque chose que tu projettes sans en être consciente, qui fait qu'ils voient peut-être une proie facile. Encore une fois, ce n'est pas pour frustrer. Bien sûr. Parce que je ne sais pas, du coup, est-ce qu'ils arrivent à bout de…

  • Speaker #2

    En fait, c'est difficile de répondre à cette question, parce que comme tu dis, il y a tellement de choses sous-jacentes. que le mieux, c'est que cette personne, elle vienne en cabinet parce que répondre juste à une question comme ça sur...

  • Speaker #1

    Stop trying to get therapy for free from me. Ils aiment trop faire ça sur tous les gens de TikTok. Ah ouais ? Vous savez très bien, des questions, je ne peux pas vous répondre en ligne. Venez.

  • Speaker #2

    Alors attends, parce que moi, je suis en train de regarder mes questions. Quelles questions ? Parce que j'en ai tellement. Alors, vu que c'est... Un des sujets que tu abordes beaucoup.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #2

    Est-ce que l'amour suffit pour sauver un couple qui se détruit ?

  • Speaker #1

    Poétique, hein, ça.

  • Speaker #2

    T'as vu ça, hein ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est poétique, ça. J'aime bien. Écoute, non, honnêtement. Moi, j'estime que dès lors qu'il y a le mot détruit, parce que quand on se fait du mal, on le sait. Après, il y a des mots dont on peut se remettre. et d'autres pas du tout. Parce que même si on choisit de rester ensemble, il y a tellement de choses, les choses sont tellement en lambeaux que ça ne vaut plus la peine d'être préservé. Vous vous faites plus de mal qu'autre chose. Tu vois ? Si ça se trouve, tu vois, si tu... Comment dire ? En fait, il faut savoir arrêter une hémorragie.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Tu vois ? Tu es déjà blessé, ok. Maintenant, c'est quoi la prochaine étape ? Est-ce que ça, c'est une blessure qu'on peut soigner et s'en remettre ? avec un peu de rééducation, avec les soins qu'il faut, etc. Ou est-ce qu'aujourd'hui, même après soins, ça, c'est quelque chose qui va me laisser...

  • Speaker #2

    Laisser une plaie ? C'est ça,

  • Speaker #1

    en fait. That's gonna leave me so wounded que je ne peux plus être la même personne. Et si je ne suis plus la même personne, je ne suis plus celle que tu as choisie. Tu vois ? Tu as choisi ton partenaire pour ce qu'elle était. Après, oui, il faut avoir la même vision. Il faut savoir évoluer dans la même direction. Si ce n'est pas le cas, il faut lâcher l'affaire. Moi, je dis, c'est ce que j'appelle... Je pense qu'il faudrait que j'aille le déposer à la, je ne sais pas, Soda, vous ne savez pas où, là. Mais c'est ce que j'appelle le chien mort que tu traînes en laisse.

  • Speaker #2

    Le chien mort que tu traînes en laisse.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #2

    Ça, c'est quoi, le chien mort que tu traînes en laisse ?

  • Speaker #1

    J'explique. En fait, pour moi, c'est que tu as tellement envie d'avoir un animal de compagnie que tu le vois. Tu le vois perdre vie. Tu le vois ne plus être. Donc, même après qu'il soit mort, tu continues à le traîner. À le traîner. Tu vois.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Alors que... Tu n'as plus de chien, ça ne te fera rien. Mais juste parce que ça te rassure, ça comble un vide, tu n'as pas envie de recommencer. Si ça se trouve, tu as un meilleur chien qui t'attend dehors. Mais tu ne le sauras jamais parce que tu es toujours attaché à ça. Et ça, on le voit très souvent. Parce que c'est compliqué dans un ménage, dans un couple, dans une amitié de longue date. Tu n'as pas envie de recommencer. Parce que pour toi, jusqu'ici, ça, c'est le summum. Alors qu'il y a d'autres choses peut-être qui t'attendent. Mais il faudrait que tu lâches ça. que tu fasses le travail sur toi-même, que tu te remettes de ça, pour qu'après, qu'il y ait autre chose. Je pense qu'il y a un volet spirituel aussi, pour les croyants en tout cas, qui nous écoutent, il y a un volet spirituel, il faut y croire aussi. Donc, si tu n'y crois pas, tu ne peux pas lâcher prise, parce que tu as peur de te retrouver avec rien du tout. Et des fois, honnêtement les gars, il ne faut pas avoir peur, ne rien avoir, c'est mieux que d'avoir quelque chose qui ne t'est pas destiné. Exactement. Parce que non seulement, tu as quelque chose, mais tu n'as rien, mais tu te perds dans le process aussi. Donc, voilà, moi, je pense qu'il faut savoir lâcher prise quand il faut. Il y a des choses qui… Il y a des choses que tu ne peux pas sauver. Donc, pas que c'est impossible, parce qu'au Sénégal, malheureusement, rien n'est impossible à sauver, il faut toujours rester en forme.

  • Speaker #2

    C'est sur ça que j'allais rebondir, parce que, tu vois, on va prendre le cas des divorces, tu vois. un homme ou une femme J'ai l'impression que ça serait même plus pour les femmes, mais tu vas me corriger si je me trompe, qui ne se sent pas bien dans son divorce, dans son couple au Sénégal, qui veut divorcer, qui va aller voir sa mère ou son père pour lui dire cette relation, j'en veux plus, je ne suis plus dedans. Et on va lui dire que non, prends sur toi. On va lui dire que non. J'ai oublié le terme.

  • Speaker #1

    J'ai vécu pire chez toi.

  • Speaker #2

    Ouais, avec ton père ou des choses comme ça. Exactement. Comment toi, aujourd'hui, tu reçois une patiente comme ça qui tu sais qu'elle est malheureuse, tu sais qu'elle n'est plus bien. Mais tu sais que la valeur de sa famille, l'honneur de sa famille, elle le place avant elle-même. Et donc finalement, elle est dans une boucle où elle n'arrive pas à sortir. Parce qu'elle ne le fait plus pour elle, être dans ce couple, elle le fait pour sa famille. Comment tu parles à une patiente comme ça ? Qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #1

    Écoute, déjà, moi, c'est des situations qui me peinent beaucoup. Mais aussi, il faut savoir que c'est au cas par cas. Parce que chacun... Moi, ça dépend des raisons qui te poussent à vouloir divorcer. Moi, si tu me dis, lui, il me tabasse nuit et jour, casse-toi, il n'y a pas à chercher de midi à 14h, vraiment. Même au-delà de la thérapie, je commence à prendre personnel. Je me dis, mais barre-toi, qu'est-ce que tu fais là-bas ? Mais aussi, il faut savoir, je peux comprendre qu'il y ait beaucoup de choses à prendre en compte. Il y a beaucoup de choses, you have a lot on the line. Tu as beaucoup à perdre. Parce que, bon, déjà, pour répondre à ta question, parce qu'ici, les gens, ils te… En fait, si encore on te retenait dedans pour les bonnes raisons. Parce qu'aujourd'hui, d'accord, la principale raison qu'on entend le plus souvent et qui n'est pas invalide, c'est les enfants. D'accord, ça tes enfants. Il vaut toujours mieux, je le dis très souvent, il vaut toujours mieux être de bons parents pour tes enfants. Et pour être un bon parent, il faut être en paix avec toi-même. Tu ne peux pas être un bon parent, que ce soit un bon père ou une bonne mère, parce qu'il n'y a pas que les femmes qui ont des motifs de divorce. Tout à fait. Oui, il y a des pères aussi qui sont vraiment persécutés. Tout à fait. Donc voilà, aujourd'hui, si tu ne vas pas bien, si tu traînes les pieds pour rentrer chez toi, Si une fois chez toi, tu échanges quand tu n'as pas le choix, vous parlez vraiment du strict minimum de ce qu'il faut réellement, ou vous parlez que pour parler des enfants, mais ce n'est pas la peine. Ou vous parlez, c'est pour vous jeter des choses dessus, pour vous casser du sucre sur le dos, de dire vraiment des saletés. Ce n'est pas bien. Il vaut mieux que chacun fasse son chemin. Encore une fois, je ne peux conseiller que sur la base des éléments que j'ai. Il y a des choses, tu as tellement honte de les dire que tu ne les partages pas finalement. Mais bon, quand tu as la personne en face de toi, quand même, tu arrives à déceler un peu les émotions, le dit et le non-dit. Mais je pense que c'est contre-productif pour un enfant. Parce que je mets les enfants au-devant parce qu'ils n'ont pas demandé à être là. Finalement, c'est vraiment le dommage collatéral. C'est eux qui vont bâtir de tout ça. Exactement. Donc, autant arrêter les frais très tôt. Tu vois, un enfant, ok, il peut avoir un mauvais souvenir de « Ah, mais tiens, je me souviens, ils se sont disputés quand j'avais 3, 4, 5 ans. » Enfin, je ne sais pas. mais Au moins, depuis lors, je suis un enfant heureux depuis que mes parents se sont séparés. Je vois des gens issus de divorces, mais qui vivent très bien. C'est sûr qu'ils ont des vides de temps en temps. Ça peut te toucher quand tu vois, surtout si tu as autour de toi des gens qui ont une famille, en tout cas en apparence très soude, très normale. Mais aujourd'hui, il vaut mieux mille fois être de bons coparents que d'être un couple qui se tabasse matin et midi soir. Et encore une fois, la violence, elle n'est pas que physique. Elle peut être très psychique aussi, et c'est souvent la pire. Donc, après là, on entre dans le volet des pervers narcissiques. Ouais, de toute façon,

  • Speaker #2

    on allait en parler ensemble, donc si jamais tu veux continuer dessus,

  • Speaker #1

    je sais pas.

  • Speaker #2

    Et tu vois, justement, comme on parle de divorce, il y a quelque chose que je constate beaucoup, on est dans une ère où on est partagé entre... On veut être des bons croyants, parce qu'on croit en Dieu, mais on veut vivre aussi cette Merci. vit un peu à l'occidental. Et j'ai l'impression que moi, je vois beaucoup de couples se marier parce qu'ils veulent vivre ensemble sous le même toit et que comme ils n'ont pas le droit légalement de le faire, donc ils se marient. Mais finalement, ils ne se connaissent pas. Et ils font six mois, un an, ils divorcent. Comment aujourd'hui... la coach de vie, là c'est peut-être plus la coach de vie même que la thérapeute, comment tu peux conseiller justement, je prends deux jeunes qui se rencontrent aujourd'hui, qui se fréquentent depuis 3, 4 mois, 6 mois, qui sont bien ensemble, qui ont ce sentiment, qui sont faits l'un pour l'autre, mais qui ne pourront pas se connaître réellement avant le mariage, qui ne pourront pas se découvrir dans le quotidien, dans le day-to-day, avant le mariage. Et qui vont être habitués à, quand ils ont des disputes, à rentrer chez eux. Et là, maintenant, ils vont vivre sur le même toit. Ils vont avoir des disputes et ils sont sous le même toit. Sauf que tu as le garçon. qui est habituée à ce que sa mère lui dise oui à tout. Tu as la fille, de l'autre côté, qui est aussi la petite princesse à la maison.

  • Speaker #0

    Et là, ils sont dans ce conflit-là. Qu'est-ce que tu veux ? Et ils sont sur le point de divorcer parce qu'ils ont... Je veux pas... Ils ont pas envie d'endurer ces étapes-là, on dirait, de la vie de couple. J'ai l'impression que... Après, c'est quand même... J'ai l'impression que des fois aussi, les gens, ils baissent les bras vite. Est-ce qu'on n'est pas dans une génération qui baisse les bras vite ? Comme aujourd'hui, le divorce n'est plus un sujet tabou. Comme aujourd'hui, quelqu'un qui est divorcé n'est plus regardé en paria par la société. Parce qu'à l'époque de nos parents, et encore plus de nos grands-parents, si tu divorçais, tu étais vu comme un peu la sorcière ou le sorcier du groupe. Aujourd'hui, ce n'est plus aussi tabou. De dire j'ai divorcé, ou même dire j'ai divorcé deux fois, trois fois. Ah ok, d'accord. Voilà. Aujourd'hui, tu as ces deux jeunes qui viennent te voir en cabinet. qui viennent te dire, écoute, ça fait trois mois qu'on est ensemble, mais on n'arrive pas à s'entendre. Oui, ça fait un an qu'on sort ensemble, mais on vivait chacun chez nos parents. Et là, notre couple, il est un petit peu en difficulté. Tu leur dirais quoi ?

  • Speaker #1

    Écoute, j'aime bien ta question. Après, je pense que ça dépend. C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est la difficulté de nos questions, parce que ça doit dépendre de tellement de choses.

  • Speaker #1

    C'est des études de cas. Tes questions, c'est des études de cas. Donc, en fait, si tu veux... Moi, je pense que comme tu dis, autant dans certains cas, le divorce, il prend tout son sens. Autant dans d'autres cas, on jette l'éponge un peu trop vite. Après, je pense aussi, l'erreur très souvent se fait dès le départ. Je l'entends, autant chez les femmes que chez les hommes, surprenamment, qui viennent se plaindre d'un couple dans un ménage dans lequel ils sont depuis 2-3 ans. Quelque chose de quand même relativement frais. avec peut-être un enfant où tu te dis mais tiens, ce n'est pas elle que j'ai épousée.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. Qu'est-ce que tu veux dire ? Ce n'est pas elle que tu as épousée parce que, ok, c'est plus fun comme avant parce que ce n'est pas des sorties à gauche, à droite. Ce n'est pas on se voit tous les soirs et puis on fait des câlins tous les soirs. Ce n'est pas que ça. Voilà.

  • Speaker #0

    Il faut dire les termes. Au début, la première année, vous voyez, vous flinguez tous les jours. Piu, Après, au bout de deux ans, vous commencez à construire des choses ensemble. Donc, il n'y a plus...

  • Speaker #1

    C'est ça la responsabilité qui s'installe. Donc, je dis, mais aujourd'hui, tu ne peux pas te dire, mais ce n'est pas ça que j'ai... Voilà, I didn't sign up for this. Mais si, parce qu'en fait, il n'y a pas que la façade. Il faut voir ce qu'il y a derrière. Tu signes pour grandir, pour construire. Exactement, il faut voir en profondeur. Tu ne peux pas reprocher à quelqu'un aujourd'hui qui n'a plus que toi comme responsabilité. Non seulement, elle doit s'occuper de toi. S'occuper de la maison, s'occuper d'un enfant que vous avez maintenant. Le tout en espérant toujours t'attirer. C'est très compliqué. Ce n'est pas facile, je le dis, mais vraiment, en toute objectivité. En tant qu'être humain, c'est compliqué. Mais alors en tant que femme, surtout dans une société sénégalaise où la femme est prédisposée et est préparée toute sa vie à comment... Et ça, moi, je pense que c'est un problème de fond qu'il faut régler, qui j'espère va se régler avec les générations. La femme... toute sa vie et les préparer à devenir épouse. L'homme ne l'est pas forcément. Depuis le bas âge. Donc, c'est devenu même extra aujourd'hui quand tu vois un homme qui se comporte normalement. Ah mais tiens, il aide avec les enfants. Ou je sais pas, il sait faire à manger. Je sais pas, tu sais tondre la pelouse, tu sors les poubelles. Ok, c'est pas extraordinaire. Je sais que pour nous, ça l'est parce qu'on est habitué à ce que... Parce qu'en fait, on a préparé les hommes à juste être un provider. Tu vois ? Ça ne suffit pas pour être un bon mari. Je sais qu'il y en a qui ont été de très bons maris juste sur la base de ça. Après, ce n'est pas leur faute totalement non plus parce que c'est comme ça qu'ils ont été forcés.

  • Speaker #0

    Ils ont vu leur père comme ça, ils ont vu leur grand-père comme ça.

  • Speaker #1

    Et ça a marché pour eux, pourquoi pas. Après, tu ne sais pas tout ce que ça a entraîné comme problème aussi. Après aussi, c'était une période où la femme n'avait pas forcément son mot à dire. Tu lui, tu te tais, c'est tout. You're taken care of, tu n'as pas à te plaindre. Donc c'est ça, un homme qui, lui, pour lui, sa tâche principale, c'est d'avoir une source de revenus. Plusieurs, c'est tant mieux. Donc comment, how dare you, toi, en tant que femme, te plaindre pendant que d'autres aimeraient être à ta place ou d'autres aimeraient avoir un mari mais qu'elles ne l'ont pas. Aujourd'hui, que toi, tu aies un mari qui subienne à tes besoins. En tout cas, tout ce qui finance. Et en plus, tu veux lui demander à côté de venir, je ne sais pas... Au cinéma, être romantique. De temps en temps, achète-moi des fleurs pour mon anniversaire.

  • Speaker #0

    Des attentions pour moi.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, tu vois, des petites attentions qui pourtant sont très normales. Les petites attentions-là, tu n'en es pas incapable parce que c'est comme ça que tu m'as eue. Il faut savoir quand même. En fait, il ne faut pas avoir la paresse de faire le travail qu'il faut. Sauf si le but, c'était justement de marier quelqu'un. Au bout de quelques temps, si c'était que ça, chacun changerait de... On permuterait chaque deux ans, chaque six mois. Enfin, je ne sais pas. Mais dès lors que tu choisis une personne, tu choisis tout ce qui vient avec. Toutes les possibilités d'évolution. D'où l'importance d'avoir les conversations qu'il faut avant. Et je pense que c'est là où les gens, ils se...

  • Speaker #0

    Ah, très intéressant ça.

  • Speaker #1

    Oui, ils se voilent la face. En tout cas pour la plupart. Parce qu'il y en a qui sont quand même assez intelligents pour voir les signes avant-coureurs. Olivier, il y a des choses, tu les vois, tu sais très bien que ça, ça peut mener à des problèmes. Mais bon, allez, l'amour ça suffit. Et puis encore une fois au Sénégal, arrêtez de dire oui, diguille de faire échanger, go. Oui, d'accord, dans certains cas.

  • Speaker #0

    Pour ceux qui ne comprennent pas Wolof, c'est-à-dire que les femmes peuvent changer un homme.

  • Speaker #1

    Ah, tu comprends. Oui, je comprends un peu, tu vois.

  • Speaker #0

    Moque-toi de moi, je n'imagine pas que ce n'est pas grave. Je vous accepte et mon cœur reste ouvert.

  • Speaker #1

    C'est pour te dire que ce n'est pas faux. Vraiment, ce n'est pas faux. J'ai vu des gens s'améliorer parce qu'ils avaient le bon partenaire. Mais il faut que les visions de base soient alignées. Aujourd'hui, tu dis que tu ne veux pas être avec quelqu'un qui est dans la jet-set. Aujourd'hui, tu te maries avec, tu te retrouves avec quelqu'un qui n'est jamais à la maison, qui est verbalement assez violent, qui te rappelle toujours qu'il peut avoir le choix ailleurs, qu'il a d'autres portes qui lui sont ouvertes, etc. En tout cas, qui n'hésite pas à te rabaisser volontairement ou pas, va savoir. Mais tu savais, il y a des milieux. Aujourd'hui, moi, je me marie avec un footballeur. Je sais, le mec, il sera absent souvent. Il y aura toujours des groupiers autour, qu'il soit sérieux ou pas. Il pourrait qu'ils prennent avantage. Il pourrait que dans quelques années, qu'ils se fassent poursuivre pour viol. Est-ce qu'il va l'avouer ou pas ? C'est des risques. Il faut faire son due diligence. Il faut vraiment faire le travail d'avant. Il faut traiter ça comme un travail. Aujourd'hui, tu te lèves pour aller acheter une paire de baskets. Ah, tu les voulais de base parce qu'elles sont belles.

  • Speaker #0

    Tu vas regarder toutes les revues YouTube. Tu vas faire toutes les analyses pour voir. Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    De base, tu les voulais parce qu'elles sont belles. Mais une fois en magasin, OK, on check. Premier check. OK, elles ont l'air...

  • Speaker #0

    de ce qu'elles avaient l'air en ligne. Tu sais, nos amis, les hommes comme des chaussures.

  • Speaker #1

    Aïe,

  • Speaker #0

    aïe,

  • Speaker #1

    aïe. Hé, hé, hé, tu vas me mettre en mal avec les gens.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas grave. Moi, je suis un snickered, donc j'accepte.

  • Speaker #1

    Mais non, mais non, mais non. Mais pour te dire, tu vas en magasin, tu analyses la voiture. On parle de voitures au moins. Bon, bon, ça reste le même. Tu vas acheter une voiture aujourd'hui. On va dire, allez, vous, c'est les chaussures, nous, c'est les voitures. On va dire, tu vas en magasin, Tu vois la chaussure Ok Elle est là même qu'elle paraissait être en ligne. Très bien. Premier point, c'est validé. Après, tu vas demander à les essayer. Tu es déjà là-bas. Autant les essayer. Ce n'est pas du online d'été. On n'est pas sur Tinder. Bien sûr. Tu es sur place. Essaye. OK. Est-ce que ça chose bien ? Est-ce que je suis bien à l'aise ? Ça, c'est le premier check. Même l'aisance, il faut pousser. Marche avec. Tu vas faire des allers-retours. Voir. autant il y a des chaussures dès que tu les mets je suis comme sur un nuage il y en a d'autres J'ai une petite gêne là, j'ai l'impression que c'est une fausse pointure. Si tu peux aller au-delà, va au-delà. Ça veut dire qu'il y a perspective d'évolution. Il te faut peut-être, si tu mets du 43, il te faut du 43, je ne sais pas, un tiers. C'est possible, ils l'ont en magasin, tu l'as, tu le prends. Tu continues tes essayages. Ils ne l'ont pas, cette paire-là, elle n'est peut-être pas faite pour toi. Si tu peux la commander, commande. Encore une fois, perspective d'évolution. Olivier, à un moment, il faut se faire une raison. Il y a d'autres paires, mais toi, tu étais venue pour cette paire-là. Donc, c'est cette paire-là que tu avais à l'œil. Mais une fois que tu réalises que, tiens, il y a des choses qui ne vont pas, parce qu'aussi, ton confort, il est important. Si c'est une paire que tu choisis pour la porter tous les jours ou la plupart du temps, il faudrait que tu sois à l'aise. Il ne faut pas juste qu'elle soit belle. Parce que des fois, il y a des paires qui ne sont pas belles, mais les gens, ils se disent, mais pourquoi il aime cette chaussure ? Mais parce qu'il est à l'aise dedans, tu vois ? Donc, c'est important, le confort d'abord, avant l'esthétique. Et ça, les gens, ils mettent ça trop de côté. Et le confort, dans le confort, je mets tout ce qui est... Mais la personne, elle te fait te sentir bien. Tu es à l'aise, elle te pousse, elle te pousse à te dépasser. You know, tu le sais quand tu es avec la bonne personne. Tu le sais, tu vois. Autant aussi, tu le sais. Quand tu commences à avoir trop de doutes là, c'est peut-être pas la bonne personne, tu vois. Encore une fois, je dis c'est peut-être pas parce qu'il y a des gens qui évoluent. Il y a des gens qui ont commencé vraiment level one et qui, avec le bon encadrement, la bonne personne, quelqu'un qui croit en toi, ça peut faire toute la différence. C'est comme pour les enfants, ce que je disais tout à l'heure. Il y en a un qui ne croit pas du tout en lui, mais avec le temps, avec le cheminement, c'est comme à l'école, il y a des profs qui t'ont aidé à te dépasser. Il y a des profs qui t'ont fait détester la matière. Exactement, je le sais. Donc c'est pareil. Toi, après, c'est un choix aussi. Si tu choisis que tu veux la belle chaussure, tu vas l'acheter même si tu n'es pas à l'aise. Tu l'achètes.

  • Speaker #0

    Mais il faut accepter ce qui va arriver avec.

  • Speaker #1

    Exactement. Tu prends le lot de conséquences qui découlent de ça. Et ça, il faut l'accepter. Mais je pense que les gens, ils aiment trop se trouver des raisons après. « Ouais, mais je ne savais pas que ça allait... Je pensais que bon, elle allait s'élargir avec le temps. » Non. Tu choisis une chaussure avec un choix de textile très rigide, tu sais très bien que ça ne va pas bouger. tu vois chaussure en cuir, tu sais qu'elle est amenée à peut-être se détendre. Donc, c'est des choix. La vie, c'est des choix aussi. Il faut les assumer. Il y a des choses que tu ne savais pas. Je pense que ce n'est pas possible. Surtout qu'au Sénégal, comme tu disais tout à l'heure, on n'a pas la chance de forcément, je ne sais pas si c'est une chance ou en tout cas la chance ou le droit, on va dire, d'habiter ou d'être avec la personne avant de se mettre avec, avant d'être dans un ménage. Donc, je pense qu'on n'a pas cette étape de fiançailles où tu peux faire un trial marriage pour savoir si effectivement ça ça va marcher exactement Cette compatibilité-là, elle est souvent négligée. Ce n'est pas rien. Ce n'est pas parce que tu aimes. Tu peux aimer une personne et que vous ne soyez pas compatible. Ça, il faut se l'avouer aussi. Il faut l'accepter. C'est très difficile, mais il faut l'accepter.

  • Speaker #0

    Mais comment on fait, justement, moi pour moi, dans cette société-là où, tu vois, tu grandis avec tous ces codes à la télé, de voir ces couples qui vivent ensemble mais qui ne sont pas mariés. Tu rencontres quelqu'un... Tu vois, moi, je me place... Je veux dire, moi, j'ai eu la chance d'être au Canada quand j'ai rencontré Karel. On a vécu trois ans ensemble avant de se fiancer. Tu vois ? Et on s'est mariés un an après s'être fiancés. Donc, on se connaissait. Tu vois ? On a vraiment... C'était à n'habiter 24 heures sur 24 ensemble. Donc, on savait vers quoi on allait. Et je vais dire, moi, j'avais eu une relation avant aussi, qui avait été tout l'inverse et qui m'avait aussi te permis d'apprendre ce que je voulais et ce que je ne voulais plus d'une relation et donc de me connaître. Parce que c'est difficile aussi quand souvent c'est ta première relation longue. Toi-même, tu ne te connais pas. Tu ne te connais pas dans ce que tu veux, dans ce que tu aimes, dans ce dont tu as besoin pour évoluer et tout. Mais aujourd'hui, ce jeune couple-là, est-ce que le conseil... Parce que tu vois, même ça, ils doivent apprendre à communiquer ensemble. Parce que ce qui va construire la solidité de leur couple, c'est communiquer. Je pense que pour moi, le conseil, ça serait plutôt d'inclure justement la thérapie de couple.

  • Speaker #1

    Bien sûr, dès le départ. Assez rapidement,

  • Speaker #0

    parce que justement, vous ne vous connaissez pas. Vous allez être confronté à des situations que vous n'avez jamais vécues à deux. Et dans un couple, je pense qu'il y a quelque chose qu'il faut aussi que les gens comprennent. N'allez pas raconter vos histoires à vos parents.

  • Speaker #2

    Ouais, vos parents.

  • Speaker #0

    Ne mêlez pas vos parents à vos histoires de couple. Ouais,

  • Speaker #2

    ouais.

  • Speaker #0

    Et je pense, j'ai l'impression qu'ici, ça se fait beaucoup. Et pas que ici, même dans d'autres pays de la sous-région et tout. J'ai l'impression que souvent, il y a un problème de couple.

  • Speaker #1

    C'est un automatisme qu'on a.

  • Speaker #0

    Ça va vite sortir aux copines, aux copains et aux parents.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est pas un bon…

  • Speaker #1

    C'est pas bien.

  • Speaker #0

    Ça va pas aider à guérir.

  • Speaker #1

    En tout cas, si vous comptez rester ensemble, ou si vous avez la volonté de travailler vraiment vers une évolution, collective, oui, mais sinon, ça sert à rien parce qu'après, quand ça va bien, tu retournes pas là où t'étais parti dire que ça va pas. Donc eux, ils vont garder cette perception-là de « Ah, mais tiens, ils la traitent pas bien » ou « Elles le traitent pas bien » . Après, des fois, ça crée des frustrations des deux côtés. Après, tu te dis « Mais ah, mais ils ont pas l'air de bien m'aimer » , tu vois ? Déjà que des fois, dès le départ, c'est pas le cas. Donc, t'imagines si en plus, derrière, tu donnes matière à... Voilà. Donc, il faut éviter. En tout cas, il ne faut pas que ce soit le premier réflexe. Il faut apprendre à communiquer dès le départ. Si vous n'arrivez pas à communiquer avec votre conjoint, avec votre partenaire avant le mariage, ça ne sert à rien d'aller plus loin. Honnêtement, vous avez beau aimer cette personne-là, parce qu'il y a des personnes qui sont comme ça, qui ne communiquent pas. Il y a des personnes qui ne communiquent pas. Hommes comme femmes. Après, c'est très fréquent chez les hommes, parce que ça rejoint un peu aussi des fois l'éducation qu'ils ont eue. Bien sûr. Ou des fois des traumas qu'ils ont eus. Mais tu ne peux pas... Voilà, parce que des fois aussi, ça te donne l'impression... D'être avec quelqu'un, mais d'être seul. Quand tu te sens seul dans une relation, tu devrais partir, honnêtement. You should never feel alone in a relationship. Dès lors que vous avez l'impression de porter tout le poids, c'est pas la peine. Si tu es le seul à exprimer la volonté de soigner les blessures, d'avancer ensemble, ça sert à rien. Parce que ça va faire qu'empirer après. Il va s'habituer à ce que tu le fasses. Il fera jamais le... Lui, de son côté, il fera jamais le travail qu'il fait. Donc ça, c'est des choses, en fait, c'est des bases à mettre dès le départ. Dites que tu fausses le départ, c'est foutu. Parce que bon, encore que voilà, si tu as affaire à quelqu'un qui a la volonté d'évoluer, quelqu'un qui t'aime quand même malgré tout, ça passe. Mais les trois quarts du temps, surtout avec un homme sénégalais typique, franchement, pour revenir dans le contexte local.

  • Speaker #0

    Tu veux qu'on va me tuer dans ce podcast ? Pardon,

  • Speaker #1

    ça va être deux. Mais tu ne te rends pas service. Tu ne te rends pas service, tu ne lui rends pas service. Parce que c'est quelqu'un qui a déjà été prédisposé à dépendre de la femme. et à ne pas forcément avoir beaucoup de requêtes d'elle, toi, tu viens, tu lui dis, tu lui dis pas, donne-moi. C'est-à-dire que c'est plus facile pour un homme que tu lui dises, donne-moi un million, que viens me parler. Viens, on se pose, on parle. Tu vas m'agirer plein de problèmes.

  • Speaker #0

    Elle a dit, c'est plus facile de dire à un homme, viens, je te donne un million, que viens, on va s'asseoir, on va parler. Mais c'est tellement vrai.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai. Non, mais je te jure, parce que eux, parler, c'est extrêmement dur. Parce qu'ils n'ont pas été habitués. Moi, je comprends, mais ça se travaille. Dès lors que tu décides d'être avec quelqu'un, tu ne vis plus seul. Tu fais l'effort là. Parce que c'est bien, ça ne va pas servir qu'avec ta femme, ça va servir avec tes enfants.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Parce qu'il ne faut pas devenir un parent inapprochable. C'est comme ça que tu crées une distance.

  • Speaker #0

    Et c'est comme ça que tu crées des traumatismes.

  • Speaker #1

    Exactement. À ton insu, même très souvent.

  • Speaker #0

    Et quand tu veux les rattraper après quand ils sont grands, c'est là que c'est trop tard.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, autant je dis, à un certain âge, tu ne peux pas être l'ami de tes enfants. Ce n'est pas possible. You either have to be a parent or a friend. Ce n'est pas possible d'allier les deux parce qu'à un moment, il faut qu'il y ait un équilibre. Il faut que tu sois un disciplinarian. Donc, tu ne lui rends pas service, en fait.

  • Speaker #0

    J'avais vu un truc qui disait que, genre de zéro à... Allez, je dis une bêtise. De zéro à sept ans, tu lui apprends à... obéir, entre guillemots, on va dire. De 7 ans à 12 ans, 13 ans, tu es son meilleur ami. Et de 13 ans à 18 ans, tu es son confident. En fait,

  • Speaker #1

    selon chaque étape, il faut que tu sois un différent parent. Et surtout, pour chaque enfant aussi, il faut savoir être un différent parent. Parce que les enfants... Chacun a son caractère. Exactement, ils sont très différents. Et aussi, oh my god, évitez de comparer. Arrêtez de tomber dans la comparaison. Ça fait plus de mal que de bien.

  • Speaker #0

    Comparaison des enfants ?

  • Speaker #1

    Des enfants.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? T'as beaucoup d'enfants qui pâtissent de ça ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr qu'ils se sentent. Mais honnêtement, avant, c'était pour avoir beaucoup de gens qui l'ont vécu. Mais maintenant que je travaille avec des enfants qui le vivent aussi, je me dis mais il faut que ça cesse en fait. Si ça ne peut pas être fait de manière très positive, très encourageante, ce n'est pas la peine. On ne va pas dire, ah mais tu ne vois pas qu'elle, elle a eu de telles notes. Pourquoi t'es pas fichu d'avoir de telles notes ? Et en plus, les parents,

  • Speaker #0

    ils parlent mal.

  • Speaker #1

    Je vais me faire tabasser pour avoir dit ça. Déjà que, hein ? Je vais me faire tabasser, mais... C'est normal, c'est comme ça qu'on a appris à nous discipliner. Ils vont t'insulter, ils vont te tabasser, etc. Ça apporte ses fruits, mais pas que. Ça te laisse aussi une traînée de trauma.

  • Speaker #0

    Que tu seras capable de répliquer après plus tard.

  • Speaker #1

    Exactement. generational curses, qu'il faut savoir briser le cycle pendant que tu peux. C'est pour ça aussi, c'est important aussi, il faut le dire, il y en a qui traînent leur trauma dans leur couple. C'est important de faire le travail en amont, de se soigner. En tout cas, quand vous êtes conscient, soignez-vous ou en tout cas, ayez ces conversations-là avec votre partenaire avant de vous lancer. Écoute, je sais que j'ai ça, ça, ça comme trait toxique ou comme trait de caractère à rectifier, mais j'y travaille. Donc, une prise de conscience, elle est déjà là. Moi, j'ai... Moi, j'ai plus de facilité à me lancer avec quelqu'un comme ça, qui compte évoluer, qui cherche à évoluer, que quelqu'un, bon, écoute, je suis comme ça, tu fais avec.

  • Speaker #0

    Non ? C'est un mur et il dit, moi, je ne veux pas changer. C'est toi, tu te moules à moi. Exactement,

  • Speaker #1

    tu t'adaptes. My way or the highway. Non, on ne va pas faire ça. Parce que moi, je sais, je viens avec mon lot de défauts aussi, mais je compte changer. Même pas que pour toi, mais pour moi. Parce que je pense que la vie, quand même, tu ne vas pas vivre, je ne sais pas, que Dieu nous prête tous une longue vie, mais... Tu ne vas pas vivre, je ne sais pas, 70 ans et tes 70 années, en tout cas, allez, on va dire tes 50 années, tu les as vécues en étant la même personne. Tu n'as pas évolué du tout. Aujourd'hui, les défauts que j'ai en 2025, je ne souhaite pas les avoir en 2027. Tu vois, j'y travaille. Après, il y en a qui sont plus difficiles à changer que d'autres. Donc, c'est bien. Tu as des qualités. Je dis toujours, quand tu te lances avec une personne, cherche ses défauts. Cherche tes défauts parce qu'avec les défauts-là, tu vas vivre. Le bien, tout le monde sait vivre avec. Quand c'est positif, tout le monde sait vivre avec. Tu vois ? Olivier, il est gentil, il donne de l'argent, il est gagne. Voilà. C'est bien !

  • Speaker #0

    Karel, tu as entendu, il donne de l'argent.

  • Speaker #1

    C'est bien. Mais aujourd'hui, voilà, peut-être Olivier, je ne sais pas, peut-être qu'il ronfle, peut-être qu'il laisse traîner des choses, je ne sais pas, tu vois. Est-ce que moi, ça, c'est quelque chose que je suis prête à tolérer ? Est-ce que c'est quelque chose que je peux l'aider à changer avec le temps ? Il faut le savoir aussi. On ne va pas se marier au bout de deux mois. Oh bon, il m'énerve, je me casse parce qu'il ne fait pas ce que je lui dis. Non, ça ne se passe pas comme ça. Parce qu'aujourd'hui, l'impact, le changement qu'une maman peut essayer d'avoir chez son fils, ce n'est pas le même impact que ta femme, elle aura. Donc avec un peu de patience, on arrive quand même à faire des miracles. Donc je dis oui, c'est possible de changer une personne, mais ça dépend du problème de base. Aujourd'hui, quelqu'un qui est très colérique, Oui, tu peux l'adoucir avec le temps, mais ça dépend aussi de à quel point on parle de quoi. Est-ce qu'il casse des bouteilles ou est-ce qu'il crie un peu ? Moi, je ne vais pas m'aventurer avec quelqu'un qui casse des bouteilles personnellement, mais c'est un choix. Ne veux pas dire qu'il ne peut pas changer. Aujourd'hui, je ne vais pas me mettre avec quelqu'un qui boit, parce que je sais que je ne peux pas attendre ou me dire, oui, éventuellement, il peut changer. Ce n'est pas un risque.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas prendre ce pari-là.

  • Speaker #1

    C'est ça. Pirituellement, je ne peux pas le faire. en matière de foi je peux pas le faire encore une fois, c'est moi que ça concerne il y en a qui prennent ce pari là ça marche rarement, mais il y en a qui le font et je pense même pas que c'est parce qu'ils croient au process, c'est parce qu'ils pensaient pouvoir vraiment compenser avec autre chose,

  • Speaker #0

    en donnant leur amour en donnant leur temps, exactement,

  • Speaker #1

    ça ne marche pas parce qu'à un moment la réalité te rattrape the honeymoon phase là,

  • Speaker #0

    ça va passer exactement, et après la vie va reprendre son cours et la vie va reprendre ses galères quand tu es avec la bonne personne,

  • Speaker #1

    tu peux retrouver the honeymoon phase tu vois ... Tu la perds, tu la reprends. C'est un travail à deux. Je ne peux pas être la seule à vouloir que ça marche. Je ne peux pas être la seule à vouloir toujours te combler. Encore une fois, on tombe toujours dans ces problèmes-là parce que la femme, on la prépare à ça. Tu es très tôt, tu es lobotomisé. Écoute, il faut savoir. En fait, au Sénégal, et c'est une erreur aussi, je pense, il y a un canevas qu'il faut avoir pour la femme. La manière d'être dans son ménage. C'est quoi l'épouse sénégalaise typique ? Il faut faire ci comme ça. Il faut faire ça comme... C'est-à-dire que ce n'est pas bien parce que chaque couple est différent. Ce qui marche pour ton couple ne marchera pas pour toi. Tu vois, ce n'est pas parce qu'il faut s'adapter à la personne. Ce qu'Olivier aime, c'est parce que Samba va aimer, c'est parce que Pathé va aimer, tu vois. Ce n'est pas... Ça ne marche pas comme ça. Donc, il ne faut pas tout le temps dire, ouais, tu l'as perdu parce que tu n'as pas fait ci. Tu vois, parce que tu n'as pas mis un pain ou ce n'est pas parce que tu n'as pas mis du chouraille, parce que tu sais pas préparer le chéboujé, non ? c'est plus loin que ça il y en a qui sont avec leur partenaire alors qu'elle ne sait pas cuisiner il y en a qui sont avec un homme alors que bon je sais pas en terme de sizing c'est pas trop ça tu vois il y a des choses tu fermes les yeux dessus parce que t'as quelque chose en contrepartie qui est capable sur la balance d'équilibre et encore chacun sa balance moi mes deal breakers sont pas forcément tes deal breakers c'est pas les deal breakers de quelqu'un d'autre Donc, tu vas voir souvent dans des conversations où quelqu'un va dire « mais toi, tu quittes ton mari pour ça ? » Parce que pour elle, ça vaut pas le coup. Et en contrepartie, toi, tu vas l'entendre dire quelque chose. Moi, ça, par exemple, ça me dérange pas. Ça me dérange pas qu'il laisse traîner des choses parce qu'en contrepartie, il prend soin des enfants. Ça me dérange pas qu'il sache pas cuisiner parce que, je sais pas, il met le plein. Je dis n'importe quoi, il m'aide à faire le ménage même s'il le fait pas bien. au moins y mettre, tu vois. C'est pas le gars qui va m'appeler, je sais pas, je suis à Perpète, il m'appelle, viens me donner de l'eau. Tu vois, passe-moi la télécommande. Je pense que ça se fait de moins en moins, mais ça se fait toujours quand même. Tu vois, oui, oui, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est confiant. J'ai défuné il y a pas longtemps, ça m'avait choqué, mais ça le fait toujours.

  • Speaker #1

    Mais c'est dommage, quoi. Il y en a pour qui c'est pas anormal de le vivre, parce qu'elles s'y sont préparées mentalement.

  • Speaker #0

    Moi, j'avais aussi vu un truc qui m'avait fait beaucoup réfléchir. Mais ça remettait en question toute l'idéologie de ma foi aussi, tu vois. Mais qui disait qu'on devrait se marier en fin de vie. Qui disait qu'en fait, le mariage ne devrait pas être un engagement que tu prends au début de vie.

  • Speaker #2

    Dès le départ, oui.

  • Speaker #0

    Mais plus comme une fête que tu organises pour dire, on a fait 50 ans, on a fait 60 ans ensemble. On a réussi à vivre les tempêtes, à vivre les périodes calmes. On a réussi à avoir des enfants, on a réussi à les faire grandir, on a réussi à les établir. Et que le mariage soit plus comme une célébration, tu vois, de tout ça. Ouais, c'est ça. Et je trouvais ça, la manière dont ça avait été dit, je trouvais ça très beau et je trouvais ça très…

  • Speaker #1

    C'est pas illogique. Ça faisait du sens. Ouais.

  • Speaker #0

    Je trouvais que ça faisait du sens parce que finalement, on célèbre quelque chose. mais on ne sait pas où cette chose va aller. Et donc finalement, on va célébrer un truc et peut-être un an après ou deux ans après, on va dire bon, finalement, on n'est plus ensemble.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est très fréquent. C'est très fréquent. Et je trouvais que de dire que ça soit plus une fête pour dire justement, on a tout traversé et on est toujours là. Je trouvais que c'était beau. Je sais qu'on a beaucoup de choses à dire. Le temps avance très vite. Ça fait déjà une heure et demie. Tu vois ? Il y a un sujet que tu abordes beaucoup. sur tes réseaux aussi. Je trouve que ça serait important d'en parler. Déjà, avant ça, je voulais te poser une question. À ton cabinet, tu reçois plus d'hommes, plus de femmes. C'est kiff-kiff, tu dirais ?

  • Speaker #1

    À ma grande surprise, plus de femmes. Les gens pensent que c'est plus d'hommes.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Quand même, pas mal d'hommes plus que ce que j'aurais cru. Quand même, bon, oui, oui, oui, oui, quand même. Après une certaine tranche d'âge, vachement plus âgée que ce que j'aurais cru. pas du tout de la même génération. mais des hommes, des femmes. Honnêtement, ça va. Allez, on va dire 60-40.

  • Speaker #0

    C'est bien.

  • Speaker #1

    60-40.

  • Speaker #0

    C'est bien parce que justement, on penserait qu'il pourrait y avoir plus un gros groupe d'un certain type qui viendrait, peut-être pas les autres, mais c'est bien que ça soit assez équilibré. Et je disais, il y a un sujet que tu abordes beaucoup aussi sur tes réseaux. Il y a deux sujets, les personnes toxiques et la dépression. J'ai des questions par rapport à ça. c'était c'est quoi une personne toxique ? C'est quoi une relation toxique ? On m'a demandé. Comment tu définirais une personne qui est toxique ou une relation qui est toxique ?

  • Speaker #1

    Écoute, si on est dans le cadre du coup, parce que ça peut prendre plusieurs formes. Ça peut être au travail,

  • Speaker #0

    effectivement.

  • Speaker #1

    Justement, on en discutait tout à l'heure, quand je te dis le pervers narcissique, beaucoup de... pense que ça ne peut être qu'un homme. Non, une femme...

  • Speaker #0

    On dit une perverse narcissique ou perverse narcissique ? Perverse, je crois.

  • Speaker #1

    C'est des mots un peu difficiles à entendre. Donc, oui, une perverse narcissique, ça existe. Il y a des couples où c'est la femme qui te casse la tête. Ce n'est pas possible. Il y a des femmes toxiques. Surtout les hommes qui font l'erreur de se mettre avec des femmes, soit plus jeunes, ou qui savent qu'elles auraient pu avoir vachement plus ou se sont avec toi, tout simplement pour le confort. On le voit, on le voit très souvent. Et je pense même que quelque part, l'homme, il est conscient. Mais après, encore une fois, on est au Sénégal. Tu veux ta trophy wife, tu vois. Tu veux avoir à ton bras une belle femme, tu vois, que tout le monde t'envie. Voilà, quitte à vivre justement ce lot de conséquences-là qui découle. Donc voilà, elle va te maltraiter sans forcément te maltraiter. Elle ne va même peut-être pas remplir ses devoirs d'épouse. Donc oui, ça peut venir d'une femme. Mais le pervers narcissique classique, c'est vraiment un fin manipulateur. Égocentrique, qui cherche à avoir une emprise sur sa victime ou sur son conjoint. Je dis victime parce que ce n'est pas forcément que dans le couple.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Parce que c'est vrai que quand on pense pervers narcissique, on pense plus souvent couple,

  • Speaker #1

    plus souvent relation amoureuse. Mais effectivement,

  • Speaker #0

    ça peut être dans le travail, ça peut être dans d'autres situations.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Donc, en fait, il faut savoir aussi qu'avec les années pervers narcissiques, c'est devenu un terme très galvaudé. On l'utilise à tort et à travers. Mais il faut savoir que voilà, on peut le retrouver dans plusieurs domaines. Donc voilà, c'est quelqu'un qui vraiment cherche à avoir une emprise, cherche la validation et le tout vraiment en préservant une image impeccable. c'est ça qui est dangereux donc il faut savoir je pense je le disais dans une vidéo où il faut savoir reconnaître les signes les signes avant-coureurs il faut savoir le le reconnaître tout simplement en fait c'est quelqu'un de très séducteur quelqu'un qui vraiment ne va pas juste vous séduire vous mais votre entourage aussi quelqu'un qu'on va limite vous envier parce que ça a l'air d'un bon souvent c'est des beaux gosses aussi donc ça facilite la tâche donc ils vont bien vous traiter limite on frôle le love bombing où vraiment on te couvre d'affection surtout si t'as jamais vécu ça mon dieu donc t'es en mode ah mais c'est celui qui me... Tu penses avoir tiré le gros lot. Mais très vite, il va commencer à te dévaloriser.

  • Speaker #0

    Ça va te tacler chaque fois qu'il aura l'occasion. Ça commence par des petites choses. Ça va te critiquer peut-être sur ta façon de t'habiller, ta façon de cuisiner. C'est un peu trop salé, un peu trop sucré. Ce n'est pas bien. D'autres font mieux ailleurs. Ça te compare à gauche, à droite. Donc, ton estime commence à baisser. Et là, lui, son emprise prend de l'ampleur, forcément. Et comme il te coupe du monde aussi... Déjà, il y a les gens qui vont prendre du recul quand tu es avec quelqu'un ou quand tu es dans un groupe. Surtout quand c'est un ménage. C'est marié, donc forcément, les gens prennent un peu de distance. Exactement. Et au-delà de ça, en public, le mec paraît quand même quasi irréprochable. Donc, on se dit, mais elle est entre de bonnes mains. D'accord. Donc,

  • Speaker #1

    c'est-à-dire qu'en public, il va se comporter comme le mari ou le conjoint idéal.

  • Speaker #0

    Il a un double discours. Voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Il va avoir des attentions en public. OK.

  • Speaker #0

    Après, attention, ce n'est pas parce qu'il a des attentions qu'il est forcément pervers.

  • Speaker #1

    Oui, il ne faut pas tout mélanger, il ne faut pas tout whipping. Si vous avez des doutes, vous allez consulter, allez poser des questions. Mais c'est ça, c'est quelqu'un qui va avoir tendance en public à jouer le rôle de l'homme parfait et attentionné, mais qui, l'homme ou la femme parfaite en public, mais qui est à la maison, peut être très cassant, peut être très dominant. Merci, c'est bon. Et qui va chercher à te rabaisser.

  • Speaker #0

    À te rabaisser à chaque occasion. Donc après, toi, tu finis par perdre confiance en toi.

  • Speaker #1

    Parce que là, j'allais dire, comment la personne fait pour trouver son équilibre ? Parce que si c'est un personnage dehors et que c'est un autre à la maison, finalement, tu te demandes avec qui tu es.

  • Speaker #0

    Et c'est pour ça que c'est dangereux. Parce qu'après, en plus de ça, il va te faire du gaslighting.

  • Speaker #1

    C'est quoi du gaslighting ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est quand quelque chose invalide que tu ressens. On te donne l'impression que ce que tu dis là, c'est que dans ta tête.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    tu vois je vais te faire quelque chose tu sais que ce que je t'ai fait là c'est pas bien tu vois j'ai cherché à te à te rabaisser ou à te dire quelque chose qui n'était pas vrai. Mais quand je viens te le répéter ou te le redire, tu vas me dire « Mais non, ce n'est jamais arrivé. »

  • Speaker #1

    « Ça ne t'est jamais passé. »

  • Speaker #0

    Et tu es tellement coupée du monde que finalement,

  • Speaker #1

    tu ne doutes pas sur toi-même.

  • Speaker #0

    Tu commences à douter de ton aptitude mentale. Tu te dis « C'est peut-être que moi, je perds la tête. » Parce qu'en plus, comme c'est la personne que tu fréquentes le plus, qui te voit le plus, tu ne doutes pas. pas en fait je dis bon en plus voilà il va te mettre plein de doutes il fait le maximum pour téléphoner des gens bon façon les gens ils te disent ça si jamais en tout cas il y en a un ou deux qui ont malheur de voir que le gars là il n'est pas complètement il n'est pas il n'est pas net et va dire mais façon ils ont ils sont juste jaloux de la relation ils te veulent pas du bien donc toi tu te dis mon façon lui même donc quel intérêt il aurait à me dire ça tu vois c'est lui qu'il faut croire tu vois c'est lui qu'il faut mettre au devant donc c'est une façon vraiment de de vraiment asseoir ton emprise sur la personne. Et plus elle se dévalorise, plus tu gagnes en puissance et plus c'est jouissif pour la personne. Et il y en a chez qui ça devient même une seconde nature. Ils ne le font même plus exprès. À force d'avoir accumulé les victimes, tu ne te rends plus compte que, écoute, moi, je suis toxique. Donc, il y en a qui, après ma vidéo, m'ont dit, mais écoute, je me vois dans ta vidéo, je n'aime pas ça. Mon propre frère me l'a dit. Il me dit, mais écoute, je ne suis pas sûre d'aimer ce que tu as dit.

  • Speaker #1

    mais c'est bien, ça veut dire que tes vidéos justement éveillent des gens à prendre conscience de qui ils sont c'est trop général,

  • Speaker #0

    je me suis trop vue dedans écoute si tu t'es vue dedans c'est que tu l'es ou que tu l'as été, désolé c'est difficile à entendre mais ouais, c'est tout simplement ça mais faut pas se dire que c'est orienté que chez les hommes parce qu'on m'a posé ces questions là aussi oui on met les hommes en avant parce que très souvent c'est eux mais la femme aussi, ça arrive que des femmes le fassent, donc surtout avec cette nouvelle génération là pour rejoindre le fait que bon les gens maintenant ils jettent l'éponge très vite tu vois Il y a des choses qui peuvent se sauver, il y a des choses qui peuvent s'arranger, mais non, tu vas... Il y en a qui ont eu la chance quand même d'avoir de bons partenaires, des femmes qui ont eu de bons maris, tu vois. Mais tellement... Voilà, il ne faut pas se dire trop bon, trop con, quoi. Tu vois, parce que c'est comme ça que tu... C'est comme ça que tu changes le très peu, le très faible taux d'hommes bons qu'il y a déjà. Après, tu vois... On perd tous, quoi. Merci. tu tombes sur une perle tu le maltraites tellement que lui ça devient je sais pas si je peux dire fuckboy mais après lui ça devient un fuckboy après bon vas-y il y en a déjà pas assez donc s'il te plaît quoi non

  • Speaker #1

    mais en fait c'est marrant ce que tu dis parce que t'sais moi je me vois dans ce que tu dis ah oui ? quand je dis je me vois dans ce que tu dis c'est que moi ma relation avant Karen justement j'étais dans une relation où je pensais être amoureux au début je pensais jusqu'à j'avais quitté la France pour m'installer à l'étranger avec et tout et je fais la première année où ça se passe plutôt bien et tu sais à partir de la deuxième année j'étais dans ce truc de je faisais tout pour rentrer le plus tard possible parce que je voulais pas l'avoir Quand je prenais le bus, j'arrivais devant la maison, je voyais les lumières étaient allumées au salon le soir. Je disais, ah mince,

  • Speaker #0

    elle est encore debout.

  • Speaker #1

    Quand on avait des réunions de famille, je vois les autres qui sont avec leurs compagnes. Elles ont des attentions, des trucs comme ça. Je dis, va te servir des trucs comme ça. Et Dieu merci, à un moment, je... préférer mon estime de moi-même à toi et je suis sorti de ça. Mais quand je suis sorti de ça, ah, moi, c'était ma meilleure carte pour ne pas rentrer dans une relation. Parce que je disais toujours, ah non, moi, là, je sais, j'ai fait un truc, j'ai fait trois ans, j'ai souffert. Parce que la vérité, j'ai souffert. Quand je suis sorti du truc, je pense que, je ne vais pas utiliser le terme dépression parce que je ne pense pas avoir vraiment fait une dépression au sens réel du terme, mais j'ai eu une période assez longue de 4-5 mois où je n'étais pas bien parce que ça remettait en question énormément de choses dans mon équilibre, mon futur et tout. Je ne savais pas où j'allais. Tu vois ? Mais quand j'ai compris que beaucoup de femmes aimaient ce sentiment de « Ah, je vais le sauver. »

  • Speaker #0

    Le sauver, oui. Captain save a nigger. Oh my God.

  • Speaker #1

    Je vais le soigner.

  • Speaker #0

    C'est une seconde nature, malheureusement.

  • Speaker #1

    Et que tu pouvais dire, non, moi, je n'ai pas envie de m'engager. Moi, je ne veux pas rentrer dans une relation parce que moi, je suis blessé. Oh là là, j'ai mal, j'ai souffert.

  • Speaker #0

    Tu sois de type à une aile.

  • Speaker #1

    Oh là là. Hé, j'ai été ce personnage. Voilà, j'ai été ce personnage.

  • Speaker #0

    Avec du recul, tu le vois. Ah non,

  • Speaker #1

    mais je le vois clairement et j'en suis conscient. Je suis honnête avec moi-même. J'en suis très conscient que j'ai utilisé ça parce que je voyais que ça me permettait de ne pas m'engager.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est la solution de facilité. C'est-à-dire que... Après,

  • Speaker #1

    on ne veut pas venir te dire « Ah, mais tu m'as dit que... »

  • Speaker #0

    J'ai été claire dès le début.

  • Speaker #1

    Moi, je t'ai dit, dès le début.

  • Speaker #0

    Je ne m'engage pas. Tu vois ? Et c'est ce qui fait que beaucoup de femmes se retrouvent dans des couples où elles sont seules. Tu sors avec lui, mais il ne sort pas avec toi. Souvent, on m'explique des cas, je te dis « Écoute, tu sais, je ne sais pas comment te le dire gentiment, mais tu es en train de le faire. Il ne te fait pas le faire. » Tu vois, c'est toi qui es dans la relation. Tu vois pas que c'est toi qui es à fond dedans. Il sort pas avec toi. Et malheureusement, il te l'a fait comprendre, il te l'a dit. Après, c'est un choix.

  • Speaker #1

    Je trouve qu'on parle beaucoup des hommes, mais il y a des femmes qui font ça. Faut bien insister qu'il y a des femmes qui font ça.

  • Speaker #0

    Oui, oui, non, non, non, non, oui, oui, oui. Parce qu'à chaque fois, tu dis... Il y a des femmes toxiques, hein.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Il y a des femmes très toxiques. C'est important de le dire. Non, non, de par leur comportement, de par leur trait de caractère. non il y a des femmes infernales faut le dire je suis désolée voilà Je ne suis pas du tout féministe. Je ne suis pas féministe. Je pense être assez juste quand même. Mais il y a des femmes extrêmement toxiques. Franchement, il y a des femmes qui ne méritent pas de tomber sur les perles sur lesquelles ils tombent. Encore une fois, je rappelle parce que c'est déjà assez compliqué. Merci de faire de la place pour celles qui seront... Comportement, comportement. Donc voilà. Mais je pense que le monde quand même, il a pas mal évolué. Aujourd'hui, peu importe ce que tu vis, tu peux te détacher. Heureusement et malheureusement, c'est devenu très simple de divorcer. Alors que je pense avant 1900, on a judiciarisé le divorce au Sénégal, en tout cas dans le contexte de la loi de la famille, du code de la famille. Voilà la loi du divorce en tout cas. Si je dis des conneries, je vous corrigerai. Mais je pense que c'était en 1993 qu'ils ont judiciarisé le divorce.

  • Speaker #1

    Ah d'accord, c'est que depuis 1993, c'est pas si loin que ça.

  • Speaker #0

    C'est pas si loin que ça. Avant ça, c'était la répudiation, je crois. Ok. C'est-à-dire qu'il n'y avait que l'homme qui avait légalement le droit de quitter la femme. C'est ça. Mais depuis 1993, la femme aussi a des raisons. Si l'homme ne s'occupe pas bien de la femme, s'il y a des mauvais comportements, notamment la violence, etc. Donc elle a un droit maintenant égal. Donc, légalement, pour... Bon, maintenant, c'était à Perpète aussi, mais pas si longtemps que ça quand même, pour dire qu'avant, en tout cas au Sénégal, le droit, il n'était pas là pour la femme. Donc, c'est lui, il en a marre, il te lâche. Donc, je pense que c'est parti de là aussi certains comportements qu'on a imposés à la femme, comme quoi, il faut que tu sois irréprochable, il faut que, peu importe ce que tu vis...

  • Speaker #1

    Parce qu'il n'y a que lui qui a le pouvoir de décision de sortir de cette relation ou pas.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, voilà, malheureusement, ça facilite beaucoup de choses qu'on vit ici.

  • Speaker #1

    Je vais te poser une dernière question de la communauté. C'est une question qui m'avait assez touché. La personne m'écrit, je viens de perdre mon frère jumeau, soudainement, et l'homme avec qui je pensais construire ma vie vient de partir parce que tout cela est trop lourd pour lui. J'ai l'impression que mon monde s'effondre. Comment trouver la force de traverser tout ça sans perdre pied ? Ça m'avait beaucoup touché la question, parce que déjà, perdre un frère, c'est dur. Je n'imagine pas quand c'est un jumeau. Et quand tu vois que ton socle,

  • Speaker #0

    la personne que tu pensais être ton socle,

  • Speaker #1

    se dit que c'est trop lourd à porter, se barre. Aujourd'hui, je pense que le premier conseil qu'on donnerait à cette personne, c'est déjà peut-être de ne pas forcément venir te voir, mais en tout cas d'aller voir quelqu'un. Et toi, aujourd'hui, sans rentrer, parce que ça reste... Tu as besoin de plus d'informations que ça, que de répondre. Mais en surface, tu dirais quoi à une personne comme ça aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Écoute, c'est pas juste, mais il est dans son droit. C'est-à-dire que tu ne peux pas lui reprocher, tu ne peux pas. En fait, après tout, c'est ton combat, c'est ton mal. Je peux comprendre, c'est pas... Parce qu'en fait, ça fait mal parce que ça vient d'une personne qui est supposée être ta personne, tu vois. La personne qui, au contraire, c'est vraiment... Bon, je ne sais pas s'ils étaient mariés ou pas, mais... Pour le meilleur et pour le pire. Disons-nous qu'ils sont mariés. Après, souvent, il y a des hommes très lâches, il y a des personnes très lâches qui pensent que ça doit être rose tout le temps. Il faut savoir que la vie, elle n'est pas linéaire. Le monde, il n'est pas binaire. En fait, je trouve très injuste, je le dis tout le temps, c'est très injuste d'espérer d'une personne qu'elle se montre toujours sous son meilleur jour. Ce n'est pas normal. Il ne faut pas l'espérer. Et qu'on ne l'espère pas de vous non plus. Tu auras tes mauvais jours. tu auras tes mauvaises semaines, tu auras des mauvais mois, tu vois. Donc, si lui, il ne s'est pas mentalement préparé à ça, si vous n'étiez pas marié, c'est tant mieux que ça se soit passé comme ça. Dommage que ça se soit passé dans ces circonstances-là, mais il vaut mieux se rendre compte maintenant que d'être lié à vie à cette personne-là.

  • Speaker #1

    Que tes enfants soient engagés dans cette agence-là. Exactement,

  • Speaker #0

    parce que ça se trouve, il n'aurait pas été à la hauteur en tant que figure paternelle, tu vois. Je dis toujours, il faut bien choisir son partenaire parce que tu es... On peut être mari que pour un temps, mais on devient père pour la vie. Donc, c'est important de choisir une bonne figure paternelle. Il y a des traits de caractère auxquels il faut faire très attention et il y a des traits de caractère aussi qu'il faut chercher. Donc, des fois, quitte à mettre ton bonheur entre parenthèses ou ce que tu croyais être la priorité. Donc, je pense que ce n'est pas plus mal que... C'est un mal pour un bien. It's a blessing in disguise. Donc, oui, ça fait mal parce que là, tu te retrouves... Je dirais que c'est une situation difficile en même temps. Tu vas te faire plus vati, quoi. Je pense que dans cette situation-là, en tout cas, la personne que tu me décris, ce n'est pas une grosse perte. Moi, je n'imagine même pas devoir perdre un de mes frères. Moi, je suis la seule fille, je n'ai que des frères. Donc, oui, c'est impossible pour moi. Je suis tellement fusionnelle avec chacun d'entre eux différemment. Donc, un jumeau, je n'imagine même pas. Non, ça doit être très difficile. Mais je pense que le deuil, d'ailleurs, je voulais faire une vidéo sur ça parce que c'est très dur. J'ai pas mal de personnes autour de moi qui font face à ça. C'est très compliqué que ce soit pour un parent, justement un sibling, un frère ou une sœur, c'est très compliqué.

  • Speaker #1

    C'est marrant que tu dises ça, parce que moi aussi je voulais faire justement recevoir quelqu'un dans le podcast, parce que l'année a été très difficile. Cette année, j'ai perdu beaucoup de gens que j'aimais beaucoup, et je discutais avec des gens, et en fait je me disais que, en fait j'ai l'impression que la vie ne nous prépare pas à la mort. Et j'ai l'impression qu'on... On vit tous en sachant que ça va arriver.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais on ne nous y prépare pas. Et on attend toujours que ça nous arrive et on doit gérer cette émotion-là. Alors que je pense que si on... Tu vois, de la même manière qu'il y a des cours de sciences et vie où on t'apprend comment on fait les bébés, comment on fait tout ça, comment on t'apprend la vie, on devrait avoir des cours depuis jeune à te conscientiser, tu vois. Que ça va arriver à la mort, te préparer, tu vois. Parce que ça peut être tellement soudain. Tu sais, on a tous, je pense, inconsciemment, on s'imagine tous vivre longtemps, que nos parents vont vivre longtemps, vont partir quand ils seront très, très, très, très, très vieux. Mais demain, tu peux perdre ton mari, ton enfant. La mort peut être tellement soudaine. Et je n'imagine pas les impacts que ça peut avoir sur les gens, parce que toi, tu le vois, les impacts que ça doit avoir sur les gens. Je me disais qu'il faudrait... peut-être repenser notre manière de nous préparer à ça, pour mieux se préparer.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est... Je suis d'avis, mais c'est très compliqué parce que... Je vais me permettre de mettre un volet spirituel. Je pense qu'on ne s'y prépare pas parce qu'en fait, comme tu disais, on ne... Comment tu l'as dit au début ? On est tellement occupés à vivre qu'on oublie...

  • Speaker #1

    On est tellement dans notre conscience, on s'imagine tous... Tu vois, c'est ça, vivre longtemps, avoir les parents longtemps.

  • Speaker #0

    Mais parce qu'en fait, de base, en tout cas, moi, si je me base sur le Coran, tu me diras, toi, ton avis après. Mais parce qu'en fait, de base, ça, c'est une vie éphémère. De base, tu n'es pas supposé t'en. Exactement. Après aussi, je dis toujours aussi à côté, en parallèle aussi, je dis, mais écoute, tant qu'on est là, autant vivre, tu vois. Parce que voilà, après tout, c'est comme si tu te faisais noter, si tu passais un examen sur la base de ce que tu avais fait ici.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Donc oui, après, il ne faudrait peut-être pas passer beaucoup trop de temps à investir sur des choses qui vont finalement rester très mondaines, très, voilà, des choses d'ici-bas. pendant que tu devrais passer le plus clair de ton temps à te préparer pour l'au-delà. Tu vois, tu es venue seule, tu repars seule. C'est triste, mais c'est des choses, on sait que ça va arriver.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que tu es d'accord avec moi que, peut-être tu vas me corriger, ce volet de conscience par rapport à la foi, j'ai l'impression qu'on commence à le prendre en compte quand on atteint un certain âge.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Mais quand on est adolescent, quand on est enfant. Là où justement la mort peut être un vrai traumatisme, on n'a pas encore assez d'éveil, de conscience et tout pour être aussi mûr par rapport à sa foi et autres. Et c'est là où je me disais, tu vois, moi j'en prends conscience encore plus maintenant d'avoir des enfants et tout et tout, de ce côté éphémère de la vie que rien n'est garanti, que tout peut arriver à n'importe quel moment. Je prie que ça arrive le plus tard possible, mais je me dis, qu'est-ce que je peux faire moi aujourd'hui ? Pour que si demain il m'arrive quelque chose, même si ça sera soudain, que je puisse avoir déjà préparé mes enfants à ça. Et que si ça arrive, oui, je leur parle de Dieu, oui, je leur parle de foi. Mais en même temps, est-ce que c'est assez suffisant parce qu'elles sont encore très jeunes pour avoir justement cette... l'esprit beaucoup plus ouvert à tout ça. Donc voilà, c'est une réflexion que je me faisais, qu'on pourrait avoir un long débat sur ça.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a moyen de les préparer quand même, comme tu dis, on les prépare pour d'autres choses, donc pourquoi pas pour ça. Après, il faudrait peut-être trouver la manière de le faire, peut-être travailler en collaboration avec des puériculteurs, voir comment l'intégrer sans les choquer. Et je pense qu'il faudra le faire de manière différente à chaque étape. Parce que plus il grandit, plus son cerveau se développe. Après aussi, l'avantage et l'inconvénient, il faut le dire, les enfants aujourd'hui sont très conscients très vite. Moi, quand je parle aux enfants que je suis là, je me dis...

  • Speaker #1

    Moi, à leur âge, je ne savais pas ça.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est parce que le monde a beaucoup évolué, Internet, etc. Quand j'entends des enfants, par exemple, qui sont... Après moi, ça me choque peut-être aussi en tant qu'Africain, qui sont très tôt sexuellement actifs. Ah oui. Tu vois ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    de par leur vécu, parce qu'ils n'ont pas eu le suivi qu'il fallait, parce que les parents sont absents, etc. Ou tout simplement parce que c'est normal dans leur environnement. Ça me choque, moi, personnellement. Après, il faut que moi, je mette ce choc-là de côté parce que je les suis. Je pense qu'il faut trouver un moyen d'intégrer ça, ce volet du mortel aussi. On parle beaucoup du vivant, mais on ne parle pas du mortel. Exemple tout bête qu'on a souvent vu dans les films ou les dessins animés, il ne faut surtout pas dire aux enfants que le Père Noël n'existe pas en vrai. Mais la mort, je pense qu'il faut s'y préparer.

  • Speaker #1

    Il faut leur dire aux enfants que le Père Noël n'existe pas en vrai. C'est la bagarre, la raison. Parce que moi, je n'ai pas envie de le dire. Moi, je suis... Ah ouais,

  • Speaker #0

    t'es complètement contre.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas complètement contre, mais je trouve que ça ne sert à rien.

  • Speaker #0

    Ça ne sert pas à grand-chose, honnêtement.

  • Speaker #1

    Parce qu'on leur apprend tout le temps à leur dire, il ne faut pas mentir, il ne faut pas mentir, il ne faut pas mentir. Et puis un jour, ils vont se lever, ils vont se rendre compte, ah mais papa, en fait, tu m'as menti pendant toutes ces années, ça n'existe pas oui mais c'était pour ton bien c'était pour te faire des cadeaux pour que tu rêves mais je pense que maintenant ils savent je crois que maintenant il savent moi j'y suis jamais ah ouais non mais ça va elle est encore faite mais sa mère croit qu'elle sait pas je lui dis toujours tu dis à maman ouais tu crois elle dit ouais t'inquiète donc quelque part c'est qu'on va se faire choper ah non on l'a déjà eu on l'a même eu sur Youtube avec Karel on en discutait elle et moi on avait un débat sur ça parce qu'elle elle est très esprit de Noël elle adore ça c'est sa meilleure période de l'année donc pour elle le Père Noël c'est très important j'aime beaucoup

  • Speaker #0

    C'est ça. On n'en a peut-être pas besoin. Ils croiront pas. Il peut y avoir les cadeaux, il peut y avoir tout. Exactement. Mais le bonhomme,

  • Speaker #1

    c'est pas grave.

  • Speaker #0

    En tout cas,

  • Speaker #1

    je ne vais pas prendre encore plus de temps parce qu'on a déjà eu beaucoup de retard sur le truc. Je pense qu'on pourrait rentrer sur beaucoup de sujets beaucoup plus profondément. Et si vous voulez qu'elle revienne, mettez-le en commentaire. Si vous voulez qu'on aborde d'autres sujets, ça peut être super intéressant.

  • Speaker #0

    Peut-être que les hommes ne vont pas vouloir que je revienne, pardon. Mais bon, je suis là.

  • Speaker #1

    Mais en tout cas, ce que je retiens, c'est qu'aujourd'hui, c'est important pour tout le monde, pas forcément les gens qui sont en couple, pas forcément les gens qui ont un problème. Quelqu'un qui se sent bien. ça ne lui fera pas de mal d'aller voir un thérapeute parce que peut-être que dans la discussion, il pourra approfondir, découvrir des choses. Et j'ai l'impression, en tout cas, c'est ce que je ressors de cette discussion, qu'aujourd'hui, il serait bon pour tout le monde de s'accorder au moins une fois par an, une séance pour faire peut-être déjà, ne serait-ce que comme on fait un bilan de santé.

  • Speaker #0

    Tout à fait, exactement.

  • Speaker #1

    De faire un bilan.

  • Speaker #0

    Comme vous faites vos check-up là, c'est la même chose.

  • Speaker #1

    Parce que... Parce qu'on vit avec des stress, on vit avec des questionnements, on vit avec des anxiétés, on vit avec des peurs, on vit avec des traumatismes qu'on s'habitue à enfouir, qu'on s'habitue à garder, qu'on s'habitue à vivre avec. Mais finalement, le jour où ça va sortir ou le jour où ça va lâcher, ça peut avoir beaucoup de conséquences. Et j'ai l'impression que souvent les gens attendent le thérapeute quand c'est souvent...

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    trop tard, où une certaine limite est atteinte, et qu'on pourrait peut-être sauver beaucoup plus de choses en acceptant d'aller consulter. Et de ne pas voir le thérapeute comme je vais aller révéler ma vie privée, je vais aller révéler mes secrets, il va me juger, il va penser à moi.

  • Speaker #0

    Non, non, non. N'attendez pas d'entendre des voix pour venir me voir, ou aller consulter, tout simplement. Vraiment, il y a des ressources qui sont là, et je pense que même euh... Je pense qu'il y a un changement qui est en train de se faire, autant dans les mentalités que même maintenant au niveau de l'État. Je pense que dans le gouvernement, il y a une révision de la réforme de... Il y a une réforme de la loi de 1975, je pense, qui est en train de se faire. Donc dans le cadre législatif, on voit quand même une évolution. On cherche à intégrer un peu plus tout ce qui est axé aux soins qui touchent à la santé mentale. Donc un peu plus les avoir dans les hôpitaux pour que ça soit plus accessible, parce que du coup, ce n'est pas aussi décentralisé que ça devrait l'être. que ça soit inclus aussi dans les soins, peut-être que ça soit pris en charge par les assurances, les mutuelles, etc. Donc c'est en train de se faire. J'espère qu'il en découlera quelque chose de positif, que tout le monde puisse y avoir accès. Donc il y a cette régulation-là qui est en train de se faire. C'est bien niveau l'accessibilité pour démocratiser la santé mentale et l'accès à la santé mentale, mais aussi créer une certaine éthique. Parce que comme je disais tout à l'heure, tout n'est pas cadré comme ça devrait l'être. En tout cas, de manière régulée comme ça l'est en Occident. Et ça devrait l'être. Parce qu'il ne faudrait pas que chacun puisse... C'est des métiers qui devraient être protégés. Parce qu'on est quand même là pour accompagner les gens, les soigner, etc. Donc, il ne faut pas hésiter. Je pense qu'il faut battre le fer tant qu'il est chaud. Il faut attaquer le mal. N'attendez pas que ça aille très mal. Que le mal soit très très profond. Exactement.

  • Speaker #1

    Au mieux, une petite entaille et on la soigne vite que d'un coup, c'est bien sûr qu'on doit amputer.

  • Speaker #0

    Exactement. Et littéralement, il y a des gens qui le vivent comme ça. Ce n'est pas pour rien que même les personnes amputées ont un suivi psychologique derrière parce qu'il y a un refus au début. Donc, il faut faire attention à ça. Je pense qu'il faut...

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'aujourd'hui, quelqu'un qui est à Dakar, qui nous écoute, qui aurait peut-être envie de consulter avec toi, mais qui est très timide et qui a très peur justement de ce regard que tu peux porter sur lui parce que tu vois son visage, tu le vois. est-ce qu'aujourd'hui quelqu'un qui veut consulter à Dakar, pourrait te consulter, mais de manière call, un call sans forcément avoir la caméra.

  • Speaker #0

    La plupart de mes séances se font en ligne maintenant.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc séances en ligne, quand je te dis, je suis à plein de gens qui sont pas au Sénégal, j'ai plein de clients dans l'Alaspora, étonnamment. Donc Espagne, Etats-Unis, France, you name it. Donc les enfants, pour la plupart, ceux que je suis ne sont pas au Sénégal. Donc vraiment les calls, il y en a qui choisissent d'activer leur caméra ou pas, je le laisse, c'est un choix qu'ils ont. Donc voilà, il n'y a pas de souci. Ça peut se faire en call simple, ça peut se faire en visio call. C'est vraiment, il n'y a pas de limite. Vraiment, Sky est de limite. C'est à vous de voir. Donc, ouais, vous ne prenez pas la tête. C'est juste la première étape qui est difficile. Une fois qu'on franchit cette étape-là, ça va tout seul. Donc voilà. Et puis, voilà. N'oubliez pas. N'oubliez vraiment pas que vous n'êtes pas ce que vous avez. Vous n'êtes pas la somme de ce que vous avez subi. mais plutôt la somme de ce que vous avez surmonté. Je répète, vous n'êtes pas ce que vous subissez, vous êtes plutôt la somme de ce que vous surmontez. Ça paraît n'être que sémantique, mais c'est très important. Souvent, on est tellement concentré sur ce qui nous a fait du mal qu'on ne se sent plus capable de quoi que ce soit d'autre. Alors que souvent, c'est ce qui te permet de te propulser. Tous les gens avec des grands vécus, des grandes success stories, c'est des gens qui ont eu un vécu très lourd. mais qui ont suppusé la force d'adoption.

  • Speaker #1

    Pour surmonter ce... Exactement.

  • Speaker #0

    Et ça se fait avec un accompagnement professionnel, donc n'hésitez pas. Et au pire des cas, si vous ne pouvez pas consulter pour une raison X ou Y, il y a tellement de ressources à côté. Vous avez le numéro vert, beaucoup ne le connaissent pas. Ah ouais,

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    C'est le 800-805-805, c'est les services de l'État qui le gèrent. C'est le numéro vert, comme pour toute autre chose. vous avez des ressources comme allez là je pense l'AGS, l'Association des juristes du Sénégal qui aide aussi en termes de légal pour celles qui divorcent par exemple, qui savent pas ou qui ont pas les ressources qu'il faut celles qui quittent un foyer qui n'est pas agréable, la Maison Rose qui accueille les femmes qui sortent de violences conjugales, etc des associations comme Caïman je pense qui font ça aussi le réseau des des féministes du Sénégal.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, il y en a plein des ressources. C'est vraiment pas ce qui manque. Donc, faites vos recherches. Voilà, si vous ne pouvez pas aller dans le privé, vous ne pouvez pas vous orienter dans le privé, sachez qu'il y a des services publics qui restent pour la plupart gratuits quand même. Donc, n'hésitez pas.

  • Speaker #1

    Sur ces beaux mots, en tout cas, on va inviter les gens à te suivre sur tes réseaux parce que tu donnes beaucoup de clés, justement, et tu nous apprends beaucoup de choses. J'espère que vous aurez pris autant de plaisir que moi à écouter Aïssa Toubou. Je te remercie encore. d'avoir pris le temps malgré tous les aléas du direct ce matin vraiment ça a été un plaisir d'échanger avec toi et j'espère te revoir très bientôt dans ce fauteuil pour qu'on vienne parler peut-être d'autres sujets d'autres travaux que tu fais des belles choses et n'oubliez pas il y a le bonus mercredi on va parler d'Aesatu et de comment elle elle gère par rapport à ça mais en tout cas la team incroyable je vous remercie d'avoir écouté l'épisode merci pour vos commentaires pour vos likes pour vos partages n'oubliez pas abonnez-vous à la chaîne YouTube. On m'a tiré les oreilles la dernière fois. On m'a dit que je ne dis pas assez aux gens de s'abonner à la chaîne. Abonnez-vous.

  • Speaker #0

    Parce que c'est beaucoup de boulot, ça.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est beaucoup de boulot. Vous ne savez pas tout ce qu'il y a derrière. En tout cas, je vous souhaite un bon dimanche si vous écoutez ça dimanche. Et puis sinon, belle journée et à très vite la Team Incroyable.

  • Speaker #2

    Peace ! en choses.

Chapters

  • Teaser

    00:00

  • Intro : “Aujourd’hui, on va tous se soigner ensemble”

    01:12

  • Qui est Aïssatou Gaye ? Son parcours de Dakar à Nancy

    03:05

  • L’accident, le choc et le déclic pour devenir thérapeute

    10:11

  • Thérapie vs coaching de vie : ce qui change vraiment

    18:42

  • Dakar, la honte d’aller voir un psy et le poids de la culture

    26:32

  • Comment bien choisir son thérapeute

    28:27

  • Enfants, traumas lourds et suivi psychologique

    39:18

  • Couples, fidélité, “chien mort en laisse” et amour qui ne suffit plus

    51:14

  • Pourquoi faire un “check-up mental” au moins une fois par an

    01:49:32

  • Mot de la fin d’Aïssatou : “Vous n’êtes pas la somme de ce que vous avez subi, mais de ce que vous avez surmonté”

    01:53:28

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Description

Êtes-vous prêt à plonger dans les profondeurs de votre santé mentale et à découvrir comment vos relations peuvent être transformées ? Dans cet épisode captivant du OV Show, Olivier Vullierme reçoit Aïssatou Gaye, thérapeute et coach de vie, qui partage son parcours inspirant et ses réflexions sur les traumatismes, la santé mentale et les dynamiques relationnelles. Aïssatou nous raconte comment un accident de voiture a été le catalyseur de son engagement dans le monde de la thérapie, une révélation qui pourrait résonner avec beaucoup d'entre nous.


Au cœur de cette discussion, Aïssatou aborde les attentes culturelles et les rôles de genre qui influencent les couples au Sénégal, mettant en lumière des vérités souvent ignorées. Elle souligne l'importance cruciale de la communication dans les relations, expliquant que des conversations honnêtes et ouvertes sont indispensables avant de s'engager pleinement. Le travail sur soi est une thématique centrale, car Aïssatou insiste sur le fait que même sans problèmes majeurs, consulter un thérapeute peut être bénéfique pour améliorer notre santé mentale et nos relations.


Les auditeurs découvriront également la distinction essentielle entre coaching et thérapie, deux approches complémentaires mais différentes qui peuvent aider à surmonter les défis de la vie. Aïssatou invite chacun à briser les cycles de traumatismes générationnels, une étape nécessaire pour construire des relations saines et épanouissantes. Elle encourage les auditeurs à reconnaître leurs forces et à transformer leurs défis en opportunités de croissance.


Dans un monde où la santé mentale est souvent mise de côté, cet épisode du OV Show rappelle que prendre soin de soi est une priorité pour tous. Que vous soyez en quête de conseils pratiques ou simplement curieux d’en apprendre davantage sur les relations humaines, cet échange riche en enseignements vous apportera des clés pour mieux comprendre vos propres dynamiques relationnelles. Ne manquez pas cette occasion d'explorer des thématiques essentielles qui touchent chacun d'entre nous, car, comme le dit Aïssatou, « la santé mentale est un voyage, pas une destination ». Écoutez dès maintenant et commencez votre voyage vers une vie plus épanouissante et équilibrée.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que c'est plus facile pour un homme que tu lui dises donne-moi un million que viens me parler. Viens, on se pose, on parle. Moi, une fois que tu es mon client, je ne peux plus être amie avec toi. J'entends vraiment des choses que je me dis, est-ce que moi, j'aurais pu survivre à ça ? C'est ce que j'appelle le chien mort que tu traînes en laisse. La femme, toute sa vie, elle est préparée à devenir épouse. L'homme ne l'est pas forcément. Mais dès lors que tu choisis une personne, tu choisis tout ce qui vient avec. Toutes les possibilités d'évolution. D'où l'importance d'avoir les conversations qu'il faut avant. il y en a qui traînent leur au main dans leur trou. Tu sors avec lui, mais il ne sort pas avec toi. Non, je suis un chien. Vous n'êtes pas la somme de ce que vous avez subi, mais plutôt la somme de ce que vous avez surmonté.

  • Speaker #1

    Allow me to read you, smart star. My name is Soul.

  • Speaker #2

    Oh, soul. Hello, hello, les incroyables. Team Inquoi. J'espère que vous allez bien. Bienvenue dans un nouvel épisode du Off Show, que vous nous écoutez sur les plateformes d'écoute ou que vous nous regardez sur Spotify ou sur YouTube. Bienvenue. Installez-vous confortablement parce qu'aujourd'hui, c'est un épisode où on va tous se soigner ensemble. Parce qu'aujourd'hui, je reçois une personne qui écoute, une personne qui analyse, une personne qui soigne. Je reçois la thérapeute et coach de vie Aïssatou Gaye dans le Offshore.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Quelle intro.

  • Speaker #2

    Tu as vu pourquoi j'avais besoin de Messiaen.

  • Speaker #0

    Oui, je vois. Clairement, tu t'es lâché.

  • Speaker #2

    Parce que je vous dis la vérité, avec Aïssatou, il est midi 10. Elle est là depuis 10 heures. On a eu des galères ce matin de tournage.

  • Speaker #0

    Galère sur galère.

  • Speaker #2

    Parce qu'on dit la vérité dans le podcast, on a eu des galères de tournage, mais elle est gentille, elle est restée, on est dimanche, elle est restée, elle a pris son temps parce qu'elle a envie de partager avec nous et partager des choses qui sont importantes parce qu'on a tous des traumatismes, on a tous besoin de se soigner, de discuter, mais avant de rentrer dans mes traumatismes personnels, on va apprendre à connaître notre invitée. Tu vas bien ?

  • Speaker #0

    Oui, ça va et toi ?

  • Speaker #2

    Encore une fois, je te dis merci. Merci d'être là malgré les aléas du direct. On espère que tu vas bien.

  • Speaker #0

    Oui, ça va, hamdoulilah.

  • Speaker #2

    Je vais te poser la question la plus dure du podcast. C'est toujours la première question. Et après, tout va bien. C'est aujourd'hui. Comment toi, tu te présentes à quelqu'un qui ne te connaît pas ?

  • Speaker #0

    En surface ou... Comme tu veux.

  • Speaker #2

    Là, tu rencontres les incroyables.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Ils te rencontrent. C'est la première fois qu'ils te voient sur ma chaîne. Tu les appelles ? Oui, c'est les incroyables. Parce qu'on est une team incroyable. Tu vois ? Donc, on a inventé le mot les incroyables.

  • Speaker #0

    Super.

  • Speaker #2

    Ok. Pas de jugement. Pas de jugement. Là, elle commence déjà mon analyse. Vous avez vu ? Mais comment ça ? Comment tu te présentes à quelqu'un qui ne te connaît pas ?

  • Speaker #0

    En surface ?

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Bonjour, je m'appelle Essa Touguet. après les gens doivent creuser pour découvrir qui est la personne et difficilement je suis très open mais pour en savoir plus sur moi c'est la croix et la bannière c'est la thérapeute qui se protège de nature je suis comme ça je suis très open mais très renfermée à la fois c'est peut-être aussi une manière de me protéger de me rappeler aussi mes fissures si tu veux donc ouais

  • Speaker #2

    Ok, d'accord. On va apprendre à te connaître, mais l'épisode est un petit peu particulier parce qu'aujourd'hui, c'est certes, on va parler de ton parcours, mais je pense qu'on va aller très vite dans les sujets parce que tu as beaucoup de sujets que tu abordes déjà sur tes réseaux sociaux. Je vous mettrai tous ces réseaux sociaux de toute façon dans les descriptions, vous pourrez la suivre. Et tu as des sujets de prédilection, je vais dire, ou en tout cas qui touchent une plus grande masse. Donc, on va très vite, je pense, aller dans la discussion par rapport à ces sujets. Et l'épisode est un petit peu spécial parce que c'est la première fois que je demandais à mon audience de me proposer des questions pour te recevoir. Donc, on va essayer d'aller rapidement sur c'est quoi ton parcours toi aujourd'hui ? Comment tu arrives ? Déjà, est-ce que toi tu es née ici à Dakar ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, je suis née ici. Née ici à Dakar,

  • Speaker #2

    tu fais tes études à Dakar ?

  • Speaker #0

    Pour la plupart, oui. Je suis partie après le bac.

  • Speaker #2

    Ok, par-dessus ?

  • Speaker #0

    En France, à Nancy.

  • Speaker #2

    Ok, ok. Dans l'Est. Dans l'Est, ah ouais, t'es pas allée dans les endroits les plus fun.

  • Speaker #0

    C'est une ville estudiantine, ça faisait le taf pour ça.

  • Speaker #2

    Et quand tu vas à Nancy, est-ce que tu t'orientes tout de suite ? vers la thérapie, la psychothérapie ?

  • Speaker #0

    Absolument pas, Olivier. Ok. Absolument pas, mais pas du tout. Alors, si tu veux, c'est quelque chose que j'ai toujours voulu faire. On m'a longtemps dit, mais tiens, moi, je te vois bien faire ça. Tu as raté ta vocation. Je me souviens même au collège ou au lycée, j'ai des professeurs qui me disaient ça.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc vraiment en mode, toi, je te vois bien faire thérapie. Même les camarades de classe.

  • Speaker #2

    Mais est-ce que tu sais pourquoi les professeurs te le disaient ? Qu'est-ce qu'ils avaient vu en toi qui leur faisait dire ça ?

  • Speaker #0

    Je pense que... J'ai toujours, de manière assez informelle, fait de la thérapie autour de moi.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, donc vraiment de manière informelle, inconventionnelle, j'ai toujours fait ça quelque part. Donc, ça n'a étonné personne quand j'ai formalisé la chose.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #0

    Mais mon parcours n'a rien à voir avec ça. J'ai toujours voulu faire ça. Après, je me suis dit, il y avait toujours ce bug-là dans ma tête, comme quoi, il y a plein de métiers pour lesquels on te dit, ils font un background scientifique, forcément, pour les faire. Donc, j'ai très tôt eu ce blocage-là. Il faut savoir que moi, je l'ai voulu faire de base parce que je suis... Je suis une grande passionnée des parfums, je voulais être née de base, donc on m'a dit ouais il faut faire physique, chimie, je me suis dit bon écoute, moi les magères scientifiques, laisse tomber, c'est pas du tout mon dada, moi j'ai un profil littéraire moi de base, mais pas littéraire par défaut parce qu'il y en a qui atterrissent en L. C'est sympa ouais, tu sais pas quoi faire en S, tu sais pas quoi faire en ES. Exactement tu vois, et on se dit que L c'est forcément plus simple, plus facile alors que pas du tout, mais moi j'ai vraiment un profil littéraire de base. Donc, moi, j'ai fait un baccal. D'ailleurs,

  • Speaker #2

    en parlant de parfum, j'ai reçu Catherine Daouénane. Si tu devrais regarder l'épisode, ça te parlera beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est sorti quand, ça ?

  • Speaker #2

    Bon, ça fait quelques mois, mais elle aussi, elle est dans tout ce qui est aromacologie, parfum, impact des parfums sur la personne et autres. Je pense que ça te parlera beaucoup. Tata Catherine, bonjour !

  • Speaker #0

    Non, mais du coup, j'ai cette passion-là. Je voulais faire ça de base. Après, je me suis réorientée vers les trucs plus... Comment dire ? plus généraux. D'accord. Donc, après ça, moi, je suis partie faire... J'ai un bachelor en international business.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Puis, j'ai un master en communication. D'accord. Ça n'a rien à voir avec la thérapie, ce que je fais. Mais je voulais quand même pratiquer ça, mais je voulais quand même le formaliser, tu vois. Parce que déjà, bon, ce n'est pas des métiers que tu pratiques comme ça à tout va. Il faut un background derrière. Donc... Je suis partie faire mes recherches. Je me suis dit comment je peux formaliser ça ? Comment est-ce que je peux me retrouver à pratiquer tout en restant légale ? Parce que je ne peux pas me proclamer psychologue ou quoi. Du coup, j'ai fait mes recherches. J'ai vu que je pouvais faire des certifs, je pouvais faire une formation du style comme un bachelor, mais il me faudrait assez de crédit. Après, je me suis dit, je ne sais pas si je suis prête à refaire cinq ans de plus pour faire un autre métier. Donc, j'ai enchaîné les certifs.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Mais ça, j'ai eu ce déclic-là il y a peut-être deux ans.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    À la suite. Et ça, je pense que je n'en ai jamais presque parlé. En fait, je pense que j'ai déjà beaucoup d'amis médecins. Et il y en a pas mal qui m'ont poussé à le faire parce qu'ils me disent « Moi, je trouve que c'est du gâchis, tu devrais faire ça. Tu as vraiment la base qu'il faut. »

  • Speaker #2

    Excuse-moi de t'interrompre, mais c'est ça que ça m'intéresse beaucoup de savoir. Parce que si beaucoup de personnes depuis ton plus jeune âge l'ont vu, ça peut être intéressant peut-être pour des gens qui nous suivent. comment tu expliquerais c'est quoi la base Ils ont vu une oreille, ils ont vu une personne qui était capable d'analyser les comportements. Qu'est-ce qu'ils ont vu qui leur faisait dire ça, tu penses ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'on en parlait tout à l'heure. Moi, j'ai toujours été fascinée par l'humain, si tu veux. Le cerveau, les comportements, le pourquoi du comment, tu vois. Moi, aujourd'hui, tu me parles de... Tu vois les True Crime, les podcasts ? Oui, oui. Par exemple, il y en a qui écoutent parce qu'ils aiment le côté glauque, le côté morbide. Moi, j'aime le côté... psychologique. J'aime vraiment savoir, lui, ok, il a tué trois personnes. J'aimerais savoir le pourquoi. Qu'est-ce qui a déclenché dans ton cerveau cette pulsion ? Exactement. Qu'est-ce qu'il a vécu dans sa vie ? C'est pas pour excuser l'acte, mais il y a forcément toujours quelque chose qui t'a poussé à devenir comme ça. Et moi, c'est le pourquoi là qui m'a toujours... J'ai toujours eu cette curiosité là, tu vois. Et je pense aussi, mais surtout ça, de nature, je suis quelqu'un de très empathique. De nature. Donc, thérapie ou pas, je suis très empathique de nature. Je n'ai peut-être pas l'air du dehors comme ça, mais j'ai vraiment le contraire. Tu as vraiment l'air sauvage, en mode, « Ah, mais moi, avant de te connaître, c'est… » Alors que je suis très… Donc, je pense que c'est ça qui pousse les gens. Parce que moi, aujourd'hui, je te croise, Olivier, je te connais à peine, mais je te croise dans la rue, je me dis, « Bon, il a l'air pas bien, tu vois. » Si je peux, et si tu me le permets, je vais essayer de voir comment t'aider. Moi, j'ai toujours été cette personne-là, que ce soit avec mes amis, avec la famille, avec des étrangers ou quoi, tu vois. Mais donc voilà. Donc aujourd'hui, Olivier, j'ai beau le connaître depuis peu, je vais aller voir comment je peux l'aider si je peux. D'accord. Donc, je pense qu'il y a ça.

  • Speaker #2

    Tu as cette fibre intérieure naturellement.

  • Speaker #0

    Exactement. D'accord. Donc c'est ça. Du coup, est-ce que j'en étais avec...

  • Speaker #2

    Non, tu disais que tu avais des amis médecins qui te disaient que... Oui,

  • Speaker #0

    voilà, voilà, merci.

  • Speaker #2

    Ils voyaient ça en toi.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc ils me disent, mais tu sais, tu peux aller faire des formations qui vont te permettre de pratiquer et tout. J'ai dit, ouais. Mais bon, comme pour toute chose, on est là, tu procrastines, tu réfléchis. Puis il y a à peu près deux ans, je crois, j'ai un truc, moi, qui a été vraiment, je pense, le trigger. je peux me tromper mais je pense que moi c'est ça vraiment qui m'a poussé à le faire Parce que je n'arrêtais pas de remettre au lendemain. Puis j'ai eu un choc. Un choc, mais littéralement un choc, un accident. D'accord. Moi, je n'ai rien eu de merci. À part que ça m'a laissé beaucoup de séquelles, moi, mentalement. J'ai fait un choc. J'étais en voiture, il était en moto. Et puis, je le salue au passage. Mais du coup, cette nuit-là, je te jure, j'ai vu ma vie défiler. Parce que c'est quelque chose qui m'a tellement traumatisée. Il y avait du sang partout. Bon, pour un médecin, ça ne le choquerait pas. Mais moi, ça m'a... Honnêtement, j'ai vu ma vie défiler. Je me dis, je ne comprends même pas comment quelqu'un peut avoir un choc et après s'enfuir. Parce que moi, je suis restée. Et n'empêche, ça m'a tellement affectée que ne pas savoir si je n'avais pas fait le suivi et savoir ce qui était arrivé au gars après, je l'aurais très mal vécu. En tout cas, encore pire. Donc, je suis restée des semaines où je ne pouvais plus conduire. Jusqu'à... Honnêtement, jusqu'à aujourd'hui, j'ai des périodes où... Parce que ça arrivait au niveau d'une intersection. Je pense que je revenais d'une soirée d'anniversaire ou quelque chose comme ça. J'étais au point E. Je quittais le point E pour rentrer. Et il y avait deux motos qui passaient. C'était le soir à vive allure quand même assez. Ils étaient deux. Moi, j'ai vu le premier passer, mais je n'ai pas vu le deuxième arriver. Et au moment où j'ai avancé, colis. Il n'a pas pu s'arrêter à temps. Je n'ai pas pu m'arrêter à temps. J'ai heurté la moto. il a fait un un tour sur lui-même. Et fracture ouverte de tibia, je crois. Jusqu'aujourd'hui, il est encore en béquille. Ça fait presque deux ans. Donc, c'est moi, pour moi, qui n'ai jamais vécu ça. J'ai été vraiment très choquée. Je sais que pour un médecin ou un chirurgien, c'est rien du tout, tu vois. J'en ai plein qui m'ont dit mais ça, tout ça, c'est rien, tu vois. J'ai un ami particulièrement que je salue aussi, Nicolas. Il m'a beaucoup encouragée à faire ça. Mais ça, tout ça, je vois ça, genre... Je le sais pas par jour, tu vois. C'est votre travail. Exactement, j'ai dit ça. C'est ton travail. Toi, tu vois, c'est rien pour toi. Ça te désensibilise, même, si tu veux. Alors, moi, c'est pas mon cas. Déjà, moi, même le sang, pardon, qui sort de moi, ça me dégoûte. T'imagines, je vois ça. Mais vraiment, j'ai failli tomber dans les pommes. Et d'un coup, au bout de quelques minutes, t'as une foule autour de toi. Il est quoi ? Il est minuit, une heure, je sais pas. et c'est là que je me rends compte, mais au Sénégal mais n'importe quoi déjà Le temps d'avoir l'ambulance pour venir, c'était galère. Heureusement, je connais plein de gens dans le métier. J'ai un ami qui est venu faire les premiers soins pour le gars, lui faire un garrot. Ils n'avaient pas d'attel. Les sapeurs, quand ils sont venus, ils n'avaient pas d'attel. Donc, il a fallu attendre en plan. C'était un calvaire pour faire le constat. Heureusement que je connaissais quelqu'un à la police juste à côté. Il a fallu que j'appelle aussi. J'ai dit, mais ce n'est pas possible. Et le tout en étant en état de choc. Oui,

  • Speaker #2

    parce que tu n'as jamais vécu ça.

  • Speaker #0

    Je n'ai jamais vécu ça. Donc, encore une fois, moi, je vois un gars couché, et puis il y a son pote avec qui il était qui me traite de tous les dents d'oise. Et je ne peux même pas réagir parce que moi, je n'ai même pas le temps. Moi, je suis en train de me demander est-ce que lui, il est toujours vivant ou pas ? Je pense que j'étais même plus stressée que le gars blessé. Bon, il aime bien me le rappeler maintenant. Mais j'étais vraiment... Je me dis, j'espère qu'il va survivre. J'espère qu'il n'a rien à la tête. Pas une blessure grave, quoi. Oui,

  • Speaker #2

    parce que tu te dis, tu as peut-être potentiellement la responsabilité d'une vie de part en action.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #2

    tu es sous état de choc.

  • Speaker #0

    Je me dis, je ne sais pas. J'espère qu'il va le faire. Mais je ne sais pas ce qui va se passer, moi, à ce moment-là. Donc le temps que... Bon voilà, c'est arrivé vers, je pense, minuit et quelques. Moi, j'étais là-bas jusqu'à 4h moins, je crois. Donc c'est pour te dire le temps que ça a pris. Et voilà, donc le lendemain, je me précipite. Heureusement, j'ai un ami qui bosse dans l'hôpital où il était. Donc il me dit, je pense que tu as besoin de le voir pour te rassurer un peu, pour que tu saches que ce n'est pas un truc fatal non plus. Mais moi, dans ma tête, je ne savais pas. Il me l'a dit, je pense que j'étais sur le point de prier. J'ai lâché la prière, je suis partie. Donc voilà, je suis partie, je l'ai vue. Et pendant des semaines, j'étais vraiment dans un état où ça n'allait pas du tout.

  • Speaker #2

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et c'est là que je pense que j'ai compris le niveau de PTSD, de syndrome post-traumatique quand même, qu'une personne peut avoir. Encore que moi, peut-être sur une échelle de 1 à 10, de ce qu'on pourrait vivre humainement, c'était pas...

  • Speaker #2

    C'était pas 8 ou 9. C'est ça, tu vois.

  • Speaker #0

    Mais n'empêche, je me suis dit, ok, tu vois, la vie, elle est trop courte. Et c'est là, je pense, que dans les jours qui ont suivi que je suis partie faire mes inscriptions pour mes certifs. Et c'est là que j'ai commencé. Je me dis, ok, j'ai vraiment pas envie. Déjà, là, je vois ce que ça fait d'avoir besoin de quelque chose, même si j'avais vraiment eu recours à de la thérapie ou à un psychologue auparavant, pour des raisons différentes. Je me dis, je vois ce que ça fait. Et je vois les gens autour de moi, ils ne réalisent pas forcément l'impact que ça a sur moi. Ils savent que je suis en état de choc, mais ils ne savent pas.

  • Speaker #2

    Ils ne se voient pas la profondeur. Exactement,

  • Speaker #0

    tu vois. Et je me dis ça, il y a... Et eux, ils ne peuvent pas m'aider de toute façon, même si je leur dis que ça va être des réponses à la sénégalaise. Donc voilà, je suis partie, j'ai fait mes certifs, j'ai fait mes recherches, j'ai fait mes certifs. Donc voilà, j'en ai fait deux d'abord. Donc voilà, celle qu'il me fallait pour pratiquer. Donc souvent, on me pose la question, c'est quoi ton background ? Donc moi, c'est des certifs que j'ai fait, mais c'est des certifs qui me permettent de pratiquer légalement. Donc voilà, je ne vais pas aujourd'hui dire que je suis docteur en psychologie. Je suis thérapeute, je suis psychopraticienne.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est des recherches que j'ai faites au préalable aussi pour savoir qu'est-ce qui me permet de pratiquer, qu'est-ce qui me permet aussi des certifs. On les entend comme ça, mais c'était vraiment bien baladé.

  • Speaker #2

    C'est ça que j'allais te demander, ça te prend combien de temps de faire ces certifs-là ?

  • Speaker #0

    Alors moi, je suis en psychologie, je l'ai fait avec une école basée au Canada, mais c'était vraiment du self-paced. Donc je choisis le temps, j'ai un temps donné, mais je peux le faire à mon rythme. Ça me permettait aussi de continuer de travailler, de faire des activités à côté. C'était vraiment l'avantage avec ça. Je pense que toutes les certifs que j'ai pu faire, d'ailleurs, c'était ça. J'ai choisi exprès des certifs où je pourrais prendre mon temps.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Parce que c'est quand même, je me suis dit, mais heureusement que je ne connaissais pas le volume au préalable. Parce que je l'aurais connu, je me dis, je me serais peut-être dégonflée. C'était vital. Je me suis dit, si la certif était comme ça, qu'est-ce que ça aurait été le faire ? Le diplôme total pour être docteur. Et encore, je suis en train de voir comment faire parce qu'il y a moyen de valider des crédits si tu fais assez de certifs ou de parcours pour t'empêcher de refaire tout le circuit. Mais rien que là, à un moment, je me suis dit heureusement, je ne suis pas une chochotte. Là, mon égo ne me permet pas de reculer. Mais c'est colossal. Parce que souvent, on entend certif, certif, ce n'est pas un truc que tu vas faire en deux, trois semaines.

  • Speaker #2

    En fait, c'est que certif, généralement, j'ai l'impression... dans l'inconscient des gens, ils se disent, c'est six mois, un an, une certification. C'est ça. Tu peux,

  • Speaker #0

    tu peux. Mais ça dépend du volume aussi. Parce que moi, après, moi, je me dis, non, je ne veux pas prendre 100 ans non plus pour le valider. Mais après, ça fait aussi que je calais beaucoup de choses. Je n'avais plus trop de temps pour moi. C'est-à-dire que quand je ne travaille pas, je mange, je respire psychologiquement. Après, heureusement que je suis passionnée. Je me dis, ça, je n'aurais pas pu le faire pour un domaine qui ne m'intéresse pas. Donc voilà, j'ai parcouru. dont j'ai eu mes certifs vraiment avec brio, je dois le dire. Félicitations. Voilà. Sans prétention, mais voilà.

  • Speaker #2

    Mais c'est bien parce que tu as répondu déjà à une question justement d'une des personnes qui m'avait écrit sur Instagram qui demandait comment justement quand on a déjà un métier qui n'est pas forcément dans la médecine mais qu'on a envie de se lancer pour être thérapeute. Donc, c'est possible aujourd'hui par des certifications.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #2

    c'est possible de le faire en alliant son travail et d'étalonner les cours pour que ça soit plus fluide par rapport au programme de chacun, et toi concrètement ça te prend quoi ? Un an, deux ans ?

  • Speaker #0

    Moi ? Après tu peux le faire sur un an ou un an et demi après ça dépend des certifs que tu choisis il y en a qui te le permettent, moi c'est ce que j'ai fait c'est le choix que j'ai fait, mais ça m'a pris un peu moins, mais c'est parce que j'ai fait vraiment en mode t'étais à fond dedans j'étais vraiment à fond après j'ai commencé la deuxième hum pareil aussi, mais la deuxième, c'était en coaching. Parce que je voulais faire thérapie. Parce qu'il y a beaucoup de gens qui se disent thérapeute, mais en réalité, c'est des coachs de vie.

  • Speaker #2

    D'accord. C'est quoi la différence entre un thérapeute et un coach de vie ?

  • Speaker #0

    Bonne question que je reçois très, très souvent. En fait, si tu veux, la thérapie, c'est plus le focus sur ton passé, ton vécu, les choses qui sont vraiment ancrées, enfouies. Qu'est-ce qui cause aujourd'hui tes problèmes, tes traumas ? Ça va plus être dans les TCC, les... Les thérapies cognitivo-comportementales.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Je ne veux pas entrer trop dans le jargon, mais voilà. Les outils psychodynamiques, tout ça là. Et le coaching, c'est plus comment toi, comment te donner les bons outils, tout y est, les bons leviers. Utiliser aujourd'hui peut-être des freins que tu as pour atteindre tes objectifs futurs. C'est pas... En fait, tu peux avoir besoin, les deux vont souvent de paix, mais tu peux avoir besoin de coaching sans avoir forcément besoin de thérapie.

  • Speaker #2

    Alors si je résume bien, ça voudrait dire qu'en gros, la thérapie, c'est beaucoup plus sur de... l'analyse du passé, l'analyse de l'inconscient et autres, tandis que le coche de vie, ça va être beaucoup plus... Il y a une situation à l'instant T, ou une situation vers laquelle tu veux tendre. Est-ce que le coche de vie, c'est plus pour aller vers le futur et tout, tandis que le thérapeute, c'est beaucoup plus pour travailler le passé, pour impacter le présent ?

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'il y a des cas, en fait, si tu veux, il y a des cas où aujourd'hui, moi, si je sais qu'Olivier, il a un souci, mais que ce souci-là, il... Si tu veux, la cause ne vient pas d'aujourd'hui. Je ne sais pas, je ne vais pas prendre d'exemple. Oui, c'est dans l'enfance. Dans l'enfance, il s'est passé quelque chose. Voilà, il y a quelque chose qui t'a affecté dans ton enfance. Il faut faire le travail là. Il faut faire cette rétrospection là pour voir qu'est-ce qui a déclenché tout ça. Donc là, on est dans de la thérapie, dans la psychologie. Alors que le coaching aujourd'hui, je ne sais pas, Olivier, il cherche à atteindre les 20 millions d'abonnés. Il ne sait pas comment.

  • Speaker #2

    Elle n'a pas un million.

  • Speaker #0

    Elle n'a pas dit un. Donc, je me dis, déjà, le coaching, ça peut être du coaching professionnel, ça peut être du coaching personnel. Donc, c'est vraiment le développement personnel en général. Donc, aujourd'hui, Olivier, autant il peut avoir des traumas, autant il peut ne pas en avoir. Bien sûr. Si ça se trouve, c'est juste un petit syndrome de l'imposteur que tu as de temps en temps parce que, bon, voilà, à la vie, il y a des hauts, des bas. ou sinon aussi ça peut être parce que je sais pas tu t'es beaucoup fait dénigrer quand tu étais petit tu vois ça dépend tu vois donc tu peux avoir besoin de la thérapie et du coaching du coup je pense que c'est complémentaire dès lors que tu fais de la thérapie autant faire du coaching tu vois si tu résout tes problèmes autant voir comment maintenant évoluer mais il y en a qui ont pas trop mal je le dis c'est pas parce qu'on parle maintenant de santé mentale c'est bien je pense que c'est très bien de voir le monde évoluer de voir les gens s'ouvrir à ça ... l'accepter, en parler librement, mais c'est pas... On n'a pas tous eu des traumas.

  • Speaker #2

    C'est important que tu le dises. Parce que j'ai l'impression effectivement, comme tu dis, qu'on est dans cette génération où on veut tout justifier par des traumatismes.

  • Speaker #0

    Et c'est dommage, parce que quand on l'a vraiment vécu, c'est pas à prendre à la légère. Donc faut pas non plus tout self-diagnose ou self-proclaim que vous avez des traumas quand c'est pas le cas. Donc c'est bien aussi de se rapprocher justement des professionnels. pour faire un diagnostic en bonne et due forme. Donc voilà, c'est un peu ça la différence. On va dire, pour faire court, thérapie, on creuse vraiment dans le passé. Coaching, on est plus accès. Voilà, exactement. Donc c'est ça.

  • Speaker #2

    Et donc ça fait combien de temps que maintenant tu exerces là ?

  • Speaker #0

    Là, également, ça va faire presque deux ans.

  • Speaker #2

    Deux ans ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #2

    Et comment tu vis cette expérience, justement maintenant, d'être officiellement ? thérapeute et coach de vie. Comment tu le vis ? Par rapport à comment tu l'imaginais avant, qu'est-ce que tu en ressors de ces deux ans ?

  • Speaker #0

    Écoute, honnêtement, beaucoup d'humilité. J'ai beaucoup appris. Après, dans la forme, ce n'est pas forcément très différent. Si ce n'est que je formalise beaucoup maintenant. Il y a l'aspect légal, parce qu'il faut aussi savoir que le cabinet, il existe juridiquement. Donc je suis partie, c'est la première étape je pense, avant même de faire l'annonce, c'est ce que j'ai fait. Donc ça existait juridiquement bien avant que je ne commence à me mettre sur les réseaux, etc. Donc il y a cet aspect-là à prendre en compte, c'est pas un truc que je fais comme ça pour m'amuser, c'est légal. Il y a des risques derrière si je ne fais pas ce que je dois faire. Donc voilà, c'est cet aspect-là. Je pense que pour moi, c'est ça qui change. Mais sinon, si ce n'est que maintenant, je ne le fais plus que sur les gens que je connais. Je le fais avec des étrangers. Mais c'est très gratifiant.

  • Speaker #2

    C'est quoi la différence justement de recevoir quelqu'un que tu connais et de recevoir un étranger ? Qu'est-ce qui est plus dur ?

  • Speaker #0

    Il faut savoir, ils m'en veulent souvent, mais je me réserve le droit de dire non quand je connais la personne. Oui, c'est ça, c'est dur. Ce n'est pas pour moi, mais je leur dis souvent, ils ne comprennent pas pour la plupart, mais je dis, pas plus tard qu'hier, j'en parlais avec des amis, mais parce qu'en fait, je sais par expérience aussi que la personne en face ne sera pas forcément complètement à l'aise. Et si tu n'es pas à l'aise, tu passes à côté de l'expérience. Tant qu'on ne se connaît pas bien, ça passe. Mais s'il faut que tu commences à filtrer toi dans ta tête ce que tu dois me dire ou pas, tu passes à côté de l'expérience. Parce qu'après, moi, je n'ai pas toutes les données. Donc, ça fausse mon diagnostic. Et du coup, mon orientation. Donc, je préfère pas. Je préfère t'orienter vers quelqu'un d'autre.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Ou alors, si je sais que vraiment, tu peux être à l'aise pour tout me dire, sans après le regretter, parce que ça arrive des fois. Moi, une fois que tu es mon client, je ne peux plus être amie avec toi. D'accord.

  • Speaker #2

    Ce n'est pas possible. D'accord.

  • Speaker #0

    Si aujourd'hui, on avait commencé en tant que client, je peux plus à dire envisager une amitié avec Olivier. Je prends un exemple. Oui, parce que je suis là. Ou alors, si jamais une amitié se crée, je ne peux plus être le pâtissier. Exactement. Parce que c'est pour toujours préserver cette confidentialité-là, cette aisance-là que tu dois avoir pour bénéficier de l'expérience aussi. Parce que moi, je ne suis pas là, je ne cherche pas une vache à traire. Je ne suis pas là pour vous ruiner. Je suis là quand même pour apporter des solutions. L'idée, moi, in fine, c'est de me rendre inutile. Je veux tout y est de telle sorte que...

  • Speaker #2

    Jamais ça ne se passe. L'idée, c'est de me rendre inutile. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Je ne suis pas là... Oui, si tu as des sous à donner, donne-les-moi, mais l'idée, c'est de changer quand même chaque fois. Au bout de 4-5 séances, je ne sais pas, une dizaine selon les soucis, mais je veux te voir évoluer. En tout cas, si jamais on doit se revoir, que ce soit pour d'autres soucis, mais pas les mêmes. Et puis aussi, je suis beaucoup dans l'autonomie. Et dans la mouvance, si tu veux, dans le mouvement. On change de méthode. Si ça ne marche pas pendant 3-4 fois, on change de méthode. Et si au bout de 10-15 séances, c'est que ce n'est pas moi qu'il te faut. Il faut être réaliste aussi. Donc, je t'oriente vers autre chose. Et puis voilà. Soit il te faut une autre thérapeute. Parce qu'il y en a plein qui ont essayé avant moi et qui me disent « Oui, c'était bien, mais... » Parce que tout le monde ne correspond pas à tout. C'est aussi simple que ça. On ne peut pas faire d'unanimité. Les méthodes sont différentes selon chaque praticien. Je pense que chaque praticien a sa particularité.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Dès lors que tu as des clients, c'est que tu as un minimum bon dans ce que tu fais. Après, voilà. À chacun son chacun. Donc voilà. Donc c'est ça.

  • Speaker #2

    Mais j'avoue que ça doit être aussi un petit peu dur dans la situation géographique où on est, c'est-à-dire d'être dans Dakar, parce que Dakar est quand même... une ville qui est petite, donc ça doit être assez dur aussi bien pour toi que pour les patients. Tu vois, parce que, est-ce qu'il y a en répertorié officiellement, il y a beaucoup de praticiens à Dakar ?

  • Speaker #0

    Pas mal quand même. Pas mal quand même,

  • Speaker #2

    tu dirais quoi, une dizaine, vingtaine, trentaine ? Ah oui, quand même. Tu vois, moi, je n'aurais jamais imaginé qu'il y ait autant. OK.

  • Speaker #0

    Il y en a quand même, il y en a. Je pense, tant que tu ne t'intéresses pas à ça, tant que tu ne te lèves pas autant tu te dis, ouais, il y a certainement beaucoup de dermatologues, il y a beaucoup de cardiologues.

  • Speaker #2

    Oui, tu vois, sur ces métiers-là, moi, inconsciemment, là, je te parle vraiment inconsciemment de la personne que j'avais fait, je me dis, ok, bon, des docteurs, oui, effectivement, des podologues, il y en a. Mais j'ai l'impression, du fait aussi de notre, et c'était une question qui allait arriver ensuite, du fait de nos cultures, où ça reste, j'ai l'impression, encore assez dur, de dire que tu vas aller voir un thérapeute, j'ai l'impression que Moi, je vous vois comme des personnes cachées. Vous êtes 10 dans des bureaux sombres. C'est une secte, tu vois. Mais c'est intéressant que tu nous dises qu'il y a quand même un beau panel de praticiens sur Dakar déjà.

  • Speaker #0

    Oui, il y en a. Ce n'est vraiment pas ce qui manque. Tu as vraiment une poussée quand même, surtout depuis quelques années. Je te parlais des coachs de vie. Tu en as à tous les coins de rue maintenant. Après aussi, je tiens à attirer l'attention des gens là-dessus. C'est important de... de s'informer, en fait. Parce qu'il y en a beaucoup qui se... C'est ce que j'allais dire. Oui, oui, oui. Moi, je sais.

  • Speaker #2

    Le problème. Je sais. Le problème. On va dire les termes.

  • Speaker #0

    Il faut dire les mots.

  • Speaker #2

    Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on a l'impression que sur Instagram, tout le monde est coach de vie.

  • Speaker #0

    En tout cas, coach de quelque chose. Coach de quelque chose. Oui, oui.

  • Speaker #2

    Mais donc, aujourd'hui, justement, je pense que c'est quelque chose qu'il faut qu'on appuie, qu'on dise aux gens. Quand vous allez voir un coach de vie, vous avez le droit de lui demander ce baguette. Voilà un patient qui appelle.

  • Speaker #0

    Tu en rigoles, mais c'est vrai.

  • Speaker #2

    Tu vois, on peut faire une thérapie directe. Dis-lui, il y a le micro et tout. Mais tu vois, aujourd'hui, le patient a le droit de demander à son praticien quelles études vous avez faites,

  • Speaker #0

    quel est le diplôme que vous avez fait. Absolument.

  • Speaker #2

    Parce que tu dois savoir à qui tu parles en tant que patient.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #2

    Parce que justement, dans cette ère d'aujourd'hui...

  • Speaker #0

    Il te faut tes credentials. Il faut... C'est comme, je ne sais pas, quelqu'un qui se fait arrêter par la police, même si t'as commis un crime, tu as le droit de lui demander ses credentials. Est-ce que tu es vraiment ce que tu prétends être ? Il faut. Parce que moi, en faisant l'assertif, je me suis dit, mais tiens, moi, je parle même plus de la psycho, mais même l'assertif pour le coaching. En tout cas, moi, celle que j'ai faite, je me suis dit, bon, ça, c'est ça qu'il faut faire pour être coaché. Tous ceux que je vois sur les internets... Franchement, je suis pas bête. Je dis... Merci. Ça, là, non, non, non. Je ne pense pas que ce soit... C'est vraiment loin d'être aussi simple qu'on croit. En tout cas, quand tu le fais, dans les règles de l'art, c'est vraiment pas aussi simple qu'on croit. Donc, c'est à vérifier. C'est à vérifier. Il y a beaucoup de self-proclaimed coach à gauche, à droite. D'accord, c'est bien. Honnêtement, je pense que c'est des gens qui ont tellement aidé dans leur entourage ou dans la communauté que finalement, des fois, on t'attribue un titre que tu n'as forcément même pas cherché. Mais... Il faut faire attention. Voilà,

  • Speaker #1

    il faut formaliser. Dès lors que tu es passionné ou que tu sens que tu fais une différence, tu apportes quelque chose à la communauté, tu vas formaliser. Ce n'est pas compliqué. Moi, comme on dit, « Senegal est le vogue-pleuve » . J'ai commencé par le commencement. Je suis partie me former. Moi, déjà, rien que pour mon plaisir personnel et pour mon bénéfice personnel, je me dis, « Écoute, c'est des choses que j'ai envie de savoir. J'ai envie de passer par la bonne voie pour savoir comment ça se fait. Mais non, faut pas, faut pas. Voilà, chaque dimanche, bonjour coach. C'est pas ça l'affaire. Non, donc, mais du coup, tout à l'heure, pour répondre au fait que, bah oui, du coup, je disais, j'aime pas, j'aime pas suivre des gens que je connais, parce que même avec les gens que je connais pas, des fois, je sens une certaine gêne, parce que comme tu dis, Dakar, c'est petit.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    il arrive que vous vous croisiez quelque part. C'est ça. Moi, j'ai pas de problème. Moi, en fait, si tu veux, moi, je compartimente tout.

  • Speaker #2

    Oui. mais parce que toi, tu es la professionnelle. Tu sais qu'il y a le cabinet, ce qui se dit au cabinet, et il y a le dehors. Mais effectivement, la personne qui a ces traumatismes, qui t'a raconté des choses très personnelles, qui va te croiser dans le supermarché en train de faire 2-3 courses et qui va se sentir peut-être gênée parce qu'elle est avec son conjoint ou sa conjointe et tout, et que tu vas peut-être porter un regard sur le conjoint ou la conjointe parce que tu sais des choses.

  • Speaker #1

    Non, non, c'est compliqué. Même quand ils sont seuls, Tu sens qu'ils ne sont pas à l'aise. Après, je comprends aussi parce que tu connais cette personne-là et le seul lien qui vous unit, c'est que tu as partagé quelque chose de très intime. Moi, je comprends. Mais moi, je n'ai pas ce problème-là. Des fois, j'ai envie de leur dire « relax » . Moi, dès qu'on sort du bureau,

  • Speaker #2

    j'ai dit... Je pense que c'est ça qui doit bloquer beaucoup de gens. Je parle toujours de la situation de Dakar. D'aller voir un thérapeute, cette proximité, de se dire que tu as la... plus de chance que de croiser ton thérapeute dans Dakar que si t'es à Paris ou si t'es à New York et qu'il te voit et on a toujours peur du jugement.

  • Speaker #1

    Je sais qu'il y en a beaucoup que ça bloque. Il y en a qui commencent la procédure et d'un coup, tu les sens en retrait. Moi, je te dis prends ton temps. Même avec des gens que je connais, je te laisse prendre ton temps. Je le sens et je le comprends aussi, honnêtement. Il y en a qui ne sont pas contre la thérapie ou faire des démarches vers la santé mentale. Mais ils vont préférer aujourd'hui attendre de voyager pour le faire. Ou s'entretenir avec quelqu'un en ligne. Au moins, lui, il n'y a pas de chance que je le croise. Après, si ça vous rassure, moi, je ne le sens pas beaucoup. Mais voilà, tu vois. De toute façon,

  • Speaker #2

    il faut que les gens comprennent que le thérapeute, j'imagine, c'est comme le médecin. Vous êtes lié par le secret professionnel.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #2

    Et aujourd'hui, un thérapeute qui va... dehors raconter quelque chose que ses patients lui ont dit ou autre, peut se retrouver à avoir une plainte, peut être arrêté d'exercer et autres. Donc, vous avez des responsabilités, vous avez la loi qui encadre tout ça. Il ne faut pas que les gens aient peur d'aller te voir parce que tu es encadré par une législation.

  • Speaker #1

    Oui, oui, vous pouvez me poursuivre. Parce que moi, comme je dis, de nature, moi je suis quelqu'un, je pense qu'il y a toujours eu ce côté-là aussi, au-delà de l'empathie. Moi, je garde pour les gens. j'ai l'impression d'être un coffre de tout temps, aujourd'hui je parle à Olivier, on est amis pendant 10 ans on ne se parle plus le lendemain t'as pas à te soucier de c'est fini je te le garde, parce que j'aurais aimé que tu fasses de même pour moi il n'y a pas à se faire de soucis, et puis il y a vraiment un accord de confidentialité qui est signé ah oui, en bonne et due forme entre le patient et le thérapeute ? il y en a qui me disent, non c'est pas la peine, je te fais confiance et Ah,

  • Speaker #2

    tu vois, c'est très intéressant, je ne savais pas ça.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #2

    quand tu viens à la première consultation ? Oui,

  • Speaker #1

    dès la première consultation.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Autant c'est tacite, il y en a pour qui ils se disent que ce n'est pas la peine, parce que ça coule de source, c'est évident que ça doit être confidentiel. Mais je dis, tu sais, ça te protège toi. Donc, tu as ta copie, j'ai la mienne. Normalement, en tout cas, si moi, en tant que thérapeute, je le fais, les psychologues devraient le faire aussi. Ou le font.

  • Speaker #2

    donc c'est pour ça je dis même pour le coaching je fais pareil d'accord donc c'est important de le savoir avant de se lancer dans quoi que ce soit d'accord et donc là on va arriver un petit peu justement sur les questions que j'ai pu recevoir et justement dans les questions que moi j'avais et que j'ai pu recevoir c'est comment tu fais aujourd'hui comment tu entre les études que tu as faites qui doivent être qui doivent parler beaucoup de généralité et être orientés surtout sur des normes occidentales. Comment tu fais pour adapter avec nos réalités locales ? Pour préciser ma question, tu sais, pour les gens qui nous écoutent ou qui nous regardent. Tu sais, au Sénégal, on est dans un pays où on te dit toujours de « Ah, garde ça pour toi » . Que ce soit dans le couple, que ce soit dans la vie, que ce soit quand il y a un incident dehors, on te dit « Non, laisse » . Tu vois, cette notion de toujours garder tes émotions pour toi, tu grandis dans ça. Comment toi, tu fais pour « combattre » ça aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    C'est le combat de toute une vie, j'ai envie de te dire. Écoute, je pense que j'ai peut-être la chance d'être tombée sur une génération qui aujourd'hui est beaucoup plus ouverte à ça. Honnêtement, des fois, je reçois des gens, je me dis « waouh ! » Je suis positivement, mais vraiment impressionnée. Parce que je me dis, ils sont très à l'aise dans l'approche du problème. Déjà, moi, le fait d'accepter déjà que t'as un problème, t'es vachement en avance sur ton temps. Tu me facilites mon travail et ça facilite ton processus. Donc, pour des gens comme ça, oui, you cut my work in half. Mais pour quelqu'un qui est vraiment... Parce qu'il y en a aussi qui viennent parce qu'ils te disent, bon, on m'a un peu forcé ou poussé à le faire. Il y en a qui t'appellent, je veux prendre rendez-vous pour mon frère, ma sœur, ma cousine, je ne sais pas, ma mère. Il y en a qui me disent « je sais que ma mère devrait faire, mais bon, difficile de convaincre un parent africain d'aller parler à un étranger, de s'habituer privé. » Donc c'est très compliqué par moments, mais il faut être très patient, être très respectueux, mais aussi être très prudent. Parce que dans l'approche, ce n'est pas du tout la même approche.

  • Speaker #2

    Tu reçois des parents ?

  • Speaker #1

    C'est arrivé, c'est arrivé. C'est arrivé peut-être quatre fois.

  • Speaker #2

    Parce que tu vois la curiosité. Tout de suite, quand tu me dis ça, c'est que parler avec quelqu'un de ta génération ou le plus jeune, vous êtes un peu sur le même pied. Mais comme tu dis, effectivement, recevoir un papa ou une maman qui, effectivement, a grandi avec d'autres codes que les nôtres. Comment tu abordes justement ce genre de passion ?

  • Speaker #1

    Ça va peut-être te choquer, mais assez facilement. Après, je pense que c'est parce que moi, plus tard qu'hier soir, on me... On m'arrasse comme ça, mais pour me dire, mais toi, t'es vraiment une vieille dans ta tête. T'as une vieille âme. Ouais, voilà. J'ai un peu de section old soul. Ça a toujours été le cas. Autant, c'était un peu plus problématique étant plus jeune parce que tu ne comprends pas, mais c'est vachement utile maintenant. Moi, si tu veux, je suis quelqu'un, j'ai tellement d'amis vachement plus âgés que moi que c'est très normal pour moi d'entretenir des discussions avec des gens vraiment des seniors, quoi que tu veux.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Donc moi, je fréquente vachement plus des gens plus âgés que moi que des gens de ma génération, si tu veux. Donc j'arrive quand même à parler autant aux plus jeunes, des gens de la même génération, mais aussi des gens vachement plus âgés. Forcément, ils sont sceptiques au début, d'où la patience, le respect. Parce que voilà, on reste quand même dans... Peu importe l'âge, mais le respect, il est là. Il faut que la personne, elle sache que bon, voilà, moi, je ne suis pas là pour te juger. Je suis là pour te comprendre, t'accompagner. Des fois, juste t'aiguillonner parce que t'as toutes les cartes en main, t'as plus besoin qu'on te pointe dans la bonne direction. Donc voilà, une fois qu'ils comprennent que c'est une discussion plus maman-fille qu'autre chose, elles commencent à se lâcher facilement. Parce que tu sens que c'est quelque chose qu'il leur fallait. Elles en avaient besoin. Déjà,

  • Speaker #2

    je pense que si la personne accepte de faire le déplacement pour arriver jusque dans la salle d'attente pour te voir, c'est qu'elle a déjà fait un grand pas.

  • Speaker #1

    et c'est pas négligeable donc moi quand tu arrives surtout si c'est ta première séance mais que tu n'as même pas envie de parler je comprends si tu ne dis pas grand chose je comprends parce que tu ne me connais pas c'est la première fois donc voilà des fois tu as même du mal à parler aux gens que tu connais depuis des années donc imagine quelqu'un que tu connais à peine mais après une fois que le tempo il est lancé ça va vite et puis moi je suis quand même Dieu merci je sais te mettre à l'aise donc ça va vraiment ça va assez vite c'est beaucoup plus compliqué avec les enfants ah ok Merci. parce qu'au début il faut savoir que je ne faisais pas les enfants je me suis dit non je ne veux pas me concentrer sur ça puis j'ai commencé avec une, deux,

  • Speaker #2

    trois honnêtement c'est extrêmement gratifiant je pense c'est c'est vrai que l'adulte il a une réflexion donc il comprend que ce qu'il fait c'est pour guérir, il comprend ça, c'est vrai que l'enfant venir parler de choses qui peuvent le traumatiser on peut le blesser à une inconnue

  • Speaker #1

    ça doit être un exercice qui doit être très dur pour eux c'est pas facile faut être vraiment très compréhensive faut être très très patiente avec les enfants Si tu te dis que l'adulte, il a du mal à te faire confiance, imagine un enfant, tu vois. Surtout que pour un enfant, c'est papa, maman, quoi. Donc voilà, papa, maman, peut-être la maîtresse à l'école, mais voilà. Après, il faut savoir que moi, je n'ai pas des toddlers, des petits-p'tits non plus. Tu vois, c'est des 9-10 ans. À partir de 9-10 ans, voilà. En tout cas, jusqu'ici, c'est avec cette tranche-là que je travaille. Mais il faudrait savoir, je te jure Olivier, franchement, si je dois comparer, après, il faut le dire, je pense qu'il n'y a aucune peine qui est à négliger, honnêtement. Mais ce que j'entends, moi, chez ces enfants-là, ils vivent vachement, ou ils ont vécu vachement pire que la plupart des adultes que je reconnais. Ah oui, oui, c'est des enfants qui sont justement, ils ont besoin d'un... Ce n'est pas un incident isolé, c'est des enfants qui ont un suivi psychologique. continuelle, en tout cas sur des mois voire des années, parce qu'ils ont un vécu très lourd derrière. J'entends vraiment des choses que je me dis, est-ce que moi j'aurais pu survivre à ça ? Parce que déjà moi je me dis bon, j'ai un vécu qui des fois je suis sûre me ralentit, donc j'imagine pas eux qui... Des fois j'essaye de me mettre à leur place je me dis, si ça aurait été mon enfant, qu'est-ce que j'aurais fait ? Parce que t'as des enfants qui sont victimes de viols t'as des enfants qui ont vu leurs parents se suicider j'entends vraiment des choses donc à côté tu viens me raconter autre chose je me dis c'est très très difficile donc forcément ça va entraîner peut-être une déscolarisation un manque d'attention de confiance, tu as des problèmes de lien qui se créent selon le vécu qu'ils ont parce que tu as un portfolio de trauma mais à n'en plus finir quoi c'est C'est vraiment, je pense, les histoires qui me touchent le plus.

  • Speaker #2

    Non, mais tu vois, c'est la question que j'allais te poser, justement. Mais pour ceux qui suivent le podcast, vous savez qu'on a des bonus. Donc, on aura un bonus un petit peu particulier avec Aïssa Tou. On va parler de comment tu te protèges par rapport à tout ce que tu reçois. Mais tu vois, par exemple, quand tu reçois un enfant qui te dit, tu ne l'as jamais vu, il rentre dans ton cabinet, il s'assoit. OK, vous venez me voir, pourquoi, qu'est-ce qu'il y a ? et que... tu creuses et qui te racontent que je viens de voir parce que mes parents sont suicidés, même si tu as fait des certifs, même si tu as fait tout ça, comment tu te... J'imagine pas le... Humainement, c'est très compliqué.

  • Speaker #0

    Dans ta tête,

  • Speaker #2

    tu dois te dire, oula, là, on va devoir... On va sur un vrai travail.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Non, là, tu... You gotta use the big guns. C'est très compliqué. Et surtout que, pour la plupart, parce que je travaille aussi avec des écoles et qui ne sont pas forcément basées au Sénégal.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il y en a qui font des séjours d'éloignement éducatif. Pour les enfants, je ne veux pas dire des enfants à problème, mais qui ont souvent des soucis parce que justement, de par leur chroma, ils finissent par se rebeller. Donc, il y en a que je n'ai même jamais vus. C'est des séances qui sont en ligne. Mais tu as le temps de voir ce process-là, ce lien qui se crée au fur et à mesure des séances. Quelqu'un qui ne voulait pas du tout... de parler, un enfant, bon c'est très normal encore une fois, qui n'était pas du tout à l'aise et qui petit à petit commence à te faire confiance à toi sur des sujets et qui chaque, tu vois, de temps en temps s'arrête docteur, madame Aissatou est-ce que c'est sûr que ça, ça reste entre nous parce que c'est des choses, tu vois moi ça me brise quelque part, honnêtement parce que je me dis, waouh Ça ne doit pas être facile, parce qu'en plus, c'est des gens qui évoluent quand même dans un environnement où la psychologie est beaucoup plus normale qu'ici. Elle est bien moins stigmatisée. Mais n'empêche, moi, ça me peine de voir un enfant pour qui, je ne sais pas, tu passes de foyer en foyer, ça devient normal. Tu ne vois pas tes parents, c'est normal. Tu as des... Et... des visites ou des appels médiatisés avec tes parents, tu ne peux pas leur parler tout seul, tu vois, parce qu'on estime que peut-être ton parent est un danger pour toi. C'est très compliqué pour un enfant de... Voilà, j'ai des frères et sœurs, mais je ne les connais pas. Ou j'aimerais voir mes frères et sœurs, mais ils sont placés en adoption. Moi, je ne peux pas, tu vois, légalement, pour raison X, Y, Z. Mais j'entends tellement d'histoires que moi, avant, je ne voyais que dans les films. Like les foster families, les gens qui sont dans le système. parce que tu vois, beaucoup d'adolescents rebellés, oui, mais il est comme ça, non, parce qu'au Sénégal, oui, non, tu vois, c'est pas ça, il y a un vécu derrière, et encore qu'ici, on a une société très communautaire, très collectiviste, l'enfant d'Olivier, c'est aussi l'enfant d'Aïssa Tou, c'est l'enfant de XYZ, mais là-bas, c'est chacun sa propre chose, tu vois, donc... C'est très compliqué, tu n'as personne vers qui tourner. Quand tu veux de l'aide, c'est bien, mais ce n'est pas bien aussi. C'est que le soutien initial, ce n'est pas forcément le soutien de ta famille. Il faut forcément s'orienter vers un professionnel. Oui, ça met toutes les chances de ton côté, mais ça fait aussi que tu perds cet aspect humain-là des fois. Et un enfant, il a besoin de ça, il a besoin de cette fibre-là, de cette chaleur qui lui rappelle que tu n'es pas seul. Tu es là pour t'aider, mais tu n'es pas juste un sujet en plus Merci. Ce n'est pas juste de l'argent dans ma poche. Donc, effectivement, tu développes cet attachement-là. Ils deviennent comme des nièces, des deux-feux. Mais oui, ça me peine. Ça me peine vraiment d'entendre certaines choses. Honnêtement, je pense que de toute l'étrange d'âge, c'est celle qui me fait le plus de bien. Celle qui me brise le plus, mais c'est celle qui me fait le plus de bien aussi.

  • Speaker #2

    Oui, mais ça doit te faire du bien, parce que quand tu vois justement que tu arrives, à faire parler ces gens-là et à impacter et à les faire se sentir mieux, ça doit te faire du bien parce que tu sais qu'en soignant, en aidant cette personne, elle peut changer le cours de sa vie parce qu'elle, elle a encore toute sa vie devant elle. C'est pas comme un senior qui arrive, que tu soignes, il a déjà construit sa vie. Donc effectivement, je pense que ça doit te faire effectivement du bien parce que tu sais que l'impact que tu vas avoir par ces séances, c'est un impact qui peut être sur des... Toutes les prochaines années de son existence.

  • Speaker #1

    Il y en a une qui me dit, mais j'ai fait une séance avec elle, je pense que c'était vendredi, elle me dit, mais moi, j'ai bien réfléchi, parce que je voulais faire ça avant, je n'étais pas sûre, mais maintenant, je veux être thérapeute.

  • Speaker #2

    Ah ouais, c'est ça, tu crées des vocations.

  • Speaker #1

    C'est ça, moi, ce n'est pas négligeable. En plus, elle a un vécu quand même très lourd. C'est quelqu'un qui a fait plusieurs tentatives de suicide, à peine quoi. 12-13 ans, elle va fêter son anniversaire dans pas longtemps. Je suis tellement contente parce qu'elle est passée de « j'ai plus envie, j'ai plus envie d'être là, j'ai plus envie de vivre, etc. » à « elle a hâte, elle est en train de préparer son anniversaire. » Je dis « ah, mais ça me fait plaisir. » Ça a pris du temps, ça ne s'est pas fait en une séance. Allez, on en a eu peut-être une dizaine. Mais ça me fait plaisir de voir des changements comme ça. Tu passes de « je n'ai pas envie de parler, je ne vous connais pas, je n'ai pas envie. » Donc il faut vraiment être très patient parce que tu te dis, mais un enfant qui a, je ne sais pas, à qui on a juste, je ne sais pas, les petits traumas qu'on voit ici, bon, je les appelle petits à côté de ce que j'entends, tu vois, mais je ne sais pas, un enfant qui s'est peut-être fait toucher anormalement, tu vois, c'est rien à côté de ce qu'eux, ils ont vécu. Voilà, tu vois, donc il y a vachement pire, quoi. Et avant de l'entendre comme ça, vraiment de la bouche du concerné, je me dis, bon, OK, c'est vraiment réel, c'est des choses qui existent. et et il n'y a pas forcément le suivi qu'il faut, ou même quand il y a le suivi, il y a un détachement tel que l'enfant, il ne s'ouvre pas comme il aurait dû. Et tu passes à côté de l'expérience. Et moi, c'est quelque chose, je me dis non. Je refuse ça, en fait, je me le refuse. En tout cas, je fais toujours tout mon maximum pour vraiment m'assurer que j'ai donné tout ce que j'avais.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Après, si là, je ne peux vraiment pas aider, je ne le ferai pas. Voilà, c'est ce que tu disais tout à l'heure. Exactement.

  • Speaker #2

    OK.

  • Speaker #1

    Donc, voilà.

  • Speaker #2

    On va rentrer un petit peu, Aïssa, dans les questions que j'ai reçues pour toi. Parce que comme je t'ai dit, l'épisode, il est un petit peu particulier parce que j'ai demandé à ma communauté. Je leur ai dit que je te recevais. Et j'ai voulu les engager et justement savoir quelles questions ils auraient pour toi. Alors j'ai des questions, même moi quand je les ai lues, je me suis dit, ça c'est des vraies questions. Alors il y a des questions, je ne sais pas si justement, est-ce que ça révèle du thérapeute ou du coach de vie ou d'autres trucs. Tu me diras si c'est ton domaine ou pas. Par exemple, j'ai reçu cette question. Bonsoir, je n'attire que des hommes mariés. ou qui ne veulent que du mougou. Je ne sais pas si je peux dire le mot sur YouTube. Je suis dépassé. Je ne suis pourtant pas guicheuse. Je suis même plutôt réservé. Je cherche un partenaire de vie, mais ce que j'attire ne me convient pas. Avez-vous un conseil ? Alors, est-ce que ça déjà, c'est du domaine de la thérapie ou du coach de vie plutôt ?

  • Speaker #1

    Non, non, non. On est dans la thérapie. Ok. Si on le traite juste comme une demande de conseil, oui, on pourrait être dans le coaching. Sauf que je ne peux pas juste répondre comme ça sans avoir plus d'éléments. c'est dur oui parce que je ne peux pas te dire oui c'est eux qui sont anormaux oui forcément il y a toujours une couche des hommes qui est un peu zinzin tu vois ouais il y a toujours les hommes pardon moi non non mais c'est normal un homme je pense que la composition même chimique du cerveau masculin est comme ça en fait ils le disent souvent vous voyez comment vous vous sentez en période d'ovulation nous c'est comme ça qu'on se sent tout le temps Merci. Donc là, il ne faut pas s'étonner qu'il soit attiré. Tu ne te trouves pas aguicheuse, mais va savoir. Après aussi, il y a un problème là-bas à exploiter. Si ça se trouve, tu as un problème d'estime de toi-même, qui est dû à un vécu ou à un autre. Si tu attires souvent, peut-être que tu as un vécu qui fait que peut-être, je ne sais pas si c'était quoi ta relation avec ton père. Ou avec les figures paternelles ou masculines que tu as autour de toi, ça aussi, ça peut jouer. Ou même figure maternelle, attention, tu vois. Ça,

  • Speaker #2

    ça peut aller aussi loin que ça ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Donc, ça peut déterminer ou pas, peut-être quelque chose que tu projettes sans en être consciente, qui fait qu'ils voient peut-être une proie facile. Encore une fois, ce n'est pas pour frustrer. Bien sûr. Parce que je ne sais pas, du coup, est-ce qu'ils arrivent à bout de…

  • Speaker #2

    En fait, c'est difficile de répondre à cette question, parce que comme tu dis, il y a tellement de choses sous-jacentes. que le mieux, c'est que cette personne, elle vienne en cabinet parce que répondre juste à une question comme ça sur...

  • Speaker #1

    Stop trying to get therapy for free from me. Ils aiment trop faire ça sur tous les gens de TikTok. Ah ouais ? Vous savez très bien, des questions, je ne peux pas vous répondre en ligne. Venez.

  • Speaker #2

    Alors attends, parce que moi, je suis en train de regarder mes questions. Quelles questions ? Parce que j'en ai tellement. Alors, vu que c'est... Un des sujets que tu abordes beaucoup.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #2

    Est-ce que l'amour suffit pour sauver un couple qui se détruit ?

  • Speaker #1

    Poétique, hein, ça.

  • Speaker #2

    T'as vu ça, hein ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est poétique, ça. J'aime bien. Écoute, non, honnêtement. Moi, j'estime que dès lors qu'il y a le mot détruit, parce que quand on se fait du mal, on le sait. Après, il y a des mots dont on peut se remettre. et d'autres pas du tout. Parce que même si on choisit de rester ensemble, il y a tellement de choses, les choses sont tellement en lambeaux que ça ne vaut plus la peine d'être préservé. Vous vous faites plus de mal qu'autre chose. Tu vois ? Si ça se trouve, tu vois, si tu... Comment dire ? En fait, il faut savoir arrêter une hémorragie.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Tu vois ? Tu es déjà blessé, ok. Maintenant, c'est quoi la prochaine étape ? Est-ce que ça, c'est une blessure qu'on peut soigner et s'en remettre ? avec un peu de rééducation, avec les soins qu'il faut, etc. Ou est-ce qu'aujourd'hui, même après soins, ça, c'est quelque chose qui va me laisser...

  • Speaker #2

    Laisser une plaie ? C'est ça,

  • Speaker #1

    en fait. That's gonna leave me so wounded que je ne peux plus être la même personne. Et si je ne suis plus la même personne, je ne suis plus celle que tu as choisie. Tu vois ? Tu as choisi ton partenaire pour ce qu'elle était. Après, oui, il faut avoir la même vision. Il faut savoir évoluer dans la même direction. Si ce n'est pas le cas, il faut lâcher l'affaire. Moi, je dis, c'est ce que j'appelle... Je pense qu'il faudrait que j'aille le déposer à la, je ne sais pas, Soda, vous ne savez pas où, là. Mais c'est ce que j'appelle le chien mort que tu traînes en laisse.

  • Speaker #2

    Le chien mort que tu traînes en laisse.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #2

    Ça, c'est quoi, le chien mort que tu traînes en laisse ?

  • Speaker #1

    J'explique. En fait, pour moi, c'est que tu as tellement envie d'avoir un animal de compagnie que tu le vois. Tu le vois perdre vie. Tu le vois ne plus être. Donc, même après qu'il soit mort, tu continues à le traîner. À le traîner. Tu vois.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Alors que... Tu n'as plus de chien, ça ne te fera rien. Mais juste parce que ça te rassure, ça comble un vide, tu n'as pas envie de recommencer. Si ça se trouve, tu as un meilleur chien qui t'attend dehors. Mais tu ne le sauras jamais parce que tu es toujours attaché à ça. Et ça, on le voit très souvent. Parce que c'est compliqué dans un ménage, dans un couple, dans une amitié de longue date. Tu n'as pas envie de recommencer. Parce que pour toi, jusqu'ici, ça, c'est le summum. Alors qu'il y a d'autres choses peut-être qui t'attendent. Mais il faudrait que tu lâches ça. que tu fasses le travail sur toi-même, que tu te remettes de ça, pour qu'après, qu'il y ait autre chose. Je pense qu'il y a un volet spirituel aussi, pour les croyants en tout cas, qui nous écoutent, il y a un volet spirituel, il faut y croire aussi. Donc, si tu n'y crois pas, tu ne peux pas lâcher prise, parce que tu as peur de te retrouver avec rien du tout. Et des fois, honnêtement les gars, il ne faut pas avoir peur, ne rien avoir, c'est mieux que d'avoir quelque chose qui ne t'est pas destiné. Exactement. Parce que non seulement, tu as quelque chose, mais tu n'as rien, mais tu te perds dans le process aussi. Donc, voilà, moi, je pense qu'il faut savoir lâcher prise quand il faut. Il y a des choses qui… Il y a des choses que tu ne peux pas sauver. Donc, pas que c'est impossible, parce qu'au Sénégal, malheureusement, rien n'est impossible à sauver, il faut toujours rester en forme.

  • Speaker #2

    C'est sur ça que j'allais rebondir, parce que, tu vois, on va prendre le cas des divorces, tu vois. un homme ou une femme J'ai l'impression que ça serait même plus pour les femmes, mais tu vas me corriger si je me trompe, qui ne se sent pas bien dans son divorce, dans son couple au Sénégal, qui veut divorcer, qui va aller voir sa mère ou son père pour lui dire cette relation, j'en veux plus, je ne suis plus dedans. Et on va lui dire que non, prends sur toi. On va lui dire que non. J'ai oublié le terme.

  • Speaker #1

    J'ai vécu pire chez toi.

  • Speaker #2

    Ouais, avec ton père ou des choses comme ça. Exactement. Comment toi, aujourd'hui, tu reçois une patiente comme ça qui tu sais qu'elle est malheureuse, tu sais qu'elle n'est plus bien. Mais tu sais que la valeur de sa famille, l'honneur de sa famille, elle le place avant elle-même. Et donc finalement, elle est dans une boucle où elle n'arrive pas à sortir. Parce qu'elle ne le fait plus pour elle, être dans ce couple, elle le fait pour sa famille. Comment tu parles à une patiente comme ça ? Qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #1

    Écoute, déjà, moi, c'est des situations qui me peinent beaucoup. Mais aussi, il faut savoir que c'est au cas par cas. Parce que chacun... Moi, ça dépend des raisons qui te poussent à vouloir divorcer. Moi, si tu me dis, lui, il me tabasse nuit et jour, casse-toi, il n'y a pas à chercher de midi à 14h, vraiment. Même au-delà de la thérapie, je commence à prendre personnel. Je me dis, mais barre-toi, qu'est-ce que tu fais là-bas ? Mais aussi, il faut savoir, je peux comprendre qu'il y ait beaucoup de choses à prendre en compte. Il y a beaucoup de choses, you have a lot on the line. Tu as beaucoup à perdre. Parce que, bon, déjà, pour répondre à ta question, parce qu'ici, les gens, ils te… En fait, si encore on te retenait dedans pour les bonnes raisons. Parce qu'aujourd'hui, d'accord, la principale raison qu'on entend le plus souvent et qui n'est pas invalide, c'est les enfants. D'accord, ça tes enfants. Il vaut toujours mieux, je le dis très souvent, il vaut toujours mieux être de bons parents pour tes enfants. Et pour être un bon parent, il faut être en paix avec toi-même. Tu ne peux pas être un bon parent, que ce soit un bon père ou une bonne mère, parce qu'il n'y a pas que les femmes qui ont des motifs de divorce. Tout à fait. Oui, il y a des pères aussi qui sont vraiment persécutés. Tout à fait. Donc voilà, aujourd'hui, si tu ne vas pas bien, si tu traînes les pieds pour rentrer chez toi, Si une fois chez toi, tu échanges quand tu n'as pas le choix, vous parlez vraiment du strict minimum de ce qu'il faut réellement, ou vous parlez que pour parler des enfants, mais ce n'est pas la peine. Ou vous parlez, c'est pour vous jeter des choses dessus, pour vous casser du sucre sur le dos, de dire vraiment des saletés. Ce n'est pas bien. Il vaut mieux que chacun fasse son chemin. Encore une fois, je ne peux conseiller que sur la base des éléments que j'ai. Il y a des choses, tu as tellement honte de les dire que tu ne les partages pas finalement. Mais bon, quand tu as la personne en face de toi, quand même, tu arrives à déceler un peu les émotions, le dit et le non-dit. Mais je pense que c'est contre-productif pour un enfant. Parce que je mets les enfants au-devant parce qu'ils n'ont pas demandé à être là. Finalement, c'est vraiment le dommage collatéral. C'est eux qui vont bâtir de tout ça. Exactement. Donc, autant arrêter les frais très tôt. Tu vois, un enfant, ok, il peut avoir un mauvais souvenir de « Ah, mais tiens, je me souviens, ils se sont disputés quand j'avais 3, 4, 5 ans. » Enfin, je ne sais pas. mais Au moins, depuis lors, je suis un enfant heureux depuis que mes parents se sont séparés. Je vois des gens issus de divorces, mais qui vivent très bien. C'est sûr qu'ils ont des vides de temps en temps. Ça peut te toucher quand tu vois, surtout si tu as autour de toi des gens qui ont une famille, en tout cas en apparence très soude, très normale. Mais aujourd'hui, il vaut mieux mille fois être de bons coparents que d'être un couple qui se tabasse matin et midi soir. Et encore une fois, la violence, elle n'est pas que physique. Elle peut être très psychique aussi, et c'est souvent la pire. Donc, après là, on entre dans le volet des pervers narcissiques. Ouais, de toute façon,

  • Speaker #2

    on allait en parler ensemble, donc si jamais tu veux continuer dessus,

  • Speaker #1

    je sais pas.

  • Speaker #2

    Et tu vois, justement, comme on parle de divorce, il y a quelque chose que je constate beaucoup, on est dans une ère où on est partagé entre... On veut être des bons croyants, parce qu'on croit en Dieu, mais on veut vivre aussi cette Merci. vit un peu à l'occidental. Et j'ai l'impression que moi, je vois beaucoup de couples se marier parce qu'ils veulent vivre ensemble sous le même toit et que comme ils n'ont pas le droit légalement de le faire, donc ils se marient. Mais finalement, ils ne se connaissent pas. Et ils font six mois, un an, ils divorcent. Comment aujourd'hui... la coach de vie, là c'est peut-être plus la coach de vie même que la thérapeute, comment tu peux conseiller justement, je prends deux jeunes qui se rencontrent aujourd'hui, qui se fréquentent depuis 3, 4 mois, 6 mois, qui sont bien ensemble, qui ont ce sentiment, qui sont faits l'un pour l'autre, mais qui ne pourront pas se connaître réellement avant le mariage, qui ne pourront pas se découvrir dans le quotidien, dans le day-to-day, avant le mariage. Et qui vont être habitués à, quand ils ont des disputes, à rentrer chez eux. Et là, maintenant, ils vont vivre sur le même toit. Ils vont avoir des disputes et ils sont sous le même toit. Sauf que tu as le garçon. qui est habituée à ce que sa mère lui dise oui à tout. Tu as la fille, de l'autre côté, qui est aussi la petite princesse à la maison.

  • Speaker #0

    Et là, ils sont dans ce conflit-là. Qu'est-ce que tu veux ? Et ils sont sur le point de divorcer parce qu'ils ont... Je veux pas... Ils ont pas envie d'endurer ces étapes-là, on dirait, de la vie de couple. J'ai l'impression que... Après, c'est quand même... J'ai l'impression que des fois aussi, les gens, ils baissent les bras vite. Est-ce qu'on n'est pas dans une génération qui baisse les bras vite ? Comme aujourd'hui, le divorce n'est plus un sujet tabou. Comme aujourd'hui, quelqu'un qui est divorcé n'est plus regardé en paria par la société. Parce qu'à l'époque de nos parents, et encore plus de nos grands-parents, si tu divorçais, tu étais vu comme un peu la sorcière ou le sorcier du groupe. Aujourd'hui, ce n'est plus aussi tabou. De dire j'ai divorcé, ou même dire j'ai divorcé deux fois, trois fois. Ah ok, d'accord. Voilà. Aujourd'hui, tu as ces deux jeunes qui viennent te voir en cabinet. qui viennent te dire, écoute, ça fait trois mois qu'on est ensemble, mais on n'arrive pas à s'entendre. Oui, ça fait un an qu'on sort ensemble, mais on vivait chacun chez nos parents. Et là, notre couple, il est un petit peu en difficulté. Tu leur dirais quoi ?

  • Speaker #1

    Écoute, j'aime bien ta question. Après, je pense que ça dépend. C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est la difficulté de nos questions, parce que ça doit dépendre de tellement de choses.

  • Speaker #1

    C'est des études de cas. Tes questions, c'est des études de cas. Donc, en fait, si tu veux... Moi, je pense que comme tu dis, autant dans certains cas, le divorce, il prend tout son sens. Autant dans d'autres cas, on jette l'éponge un peu trop vite. Après, je pense aussi, l'erreur très souvent se fait dès le départ. Je l'entends, autant chez les femmes que chez les hommes, surprenamment, qui viennent se plaindre d'un couple dans un ménage dans lequel ils sont depuis 2-3 ans. Quelque chose de quand même relativement frais. avec peut-être un enfant où tu te dis mais tiens, ce n'est pas elle que j'ai épousée.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. Qu'est-ce que tu veux dire ? Ce n'est pas elle que tu as épousée parce que, ok, c'est plus fun comme avant parce que ce n'est pas des sorties à gauche, à droite. Ce n'est pas on se voit tous les soirs et puis on fait des câlins tous les soirs. Ce n'est pas que ça. Voilà.

  • Speaker #0

    Il faut dire les termes. Au début, la première année, vous voyez, vous flinguez tous les jours. Piu, Après, au bout de deux ans, vous commencez à construire des choses ensemble. Donc, il n'y a plus...

  • Speaker #1

    C'est ça la responsabilité qui s'installe. Donc, je dis, mais aujourd'hui, tu ne peux pas te dire, mais ce n'est pas ça que j'ai... Voilà, I didn't sign up for this. Mais si, parce qu'en fait, il n'y a pas que la façade. Il faut voir ce qu'il y a derrière. Tu signes pour grandir, pour construire. Exactement, il faut voir en profondeur. Tu ne peux pas reprocher à quelqu'un aujourd'hui qui n'a plus que toi comme responsabilité. Non seulement, elle doit s'occuper de toi. S'occuper de la maison, s'occuper d'un enfant que vous avez maintenant. Le tout en espérant toujours t'attirer. C'est très compliqué. Ce n'est pas facile, je le dis, mais vraiment, en toute objectivité. En tant qu'être humain, c'est compliqué. Mais alors en tant que femme, surtout dans une société sénégalaise où la femme est prédisposée et est préparée toute sa vie à comment... Et ça, moi, je pense que c'est un problème de fond qu'il faut régler, qui j'espère va se régler avec les générations. La femme... toute sa vie et les préparer à devenir épouse. L'homme ne l'est pas forcément. Depuis le bas âge. Donc, c'est devenu même extra aujourd'hui quand tu vois un homme qui se comporte normalement. Ah mais tiens, il aide avec les enfants. Ou je sais pas, il sait faire à manger. Je sais pas, tu sais tondre la pelouse, tu sors les poubelles. Ok, c'est pas extraordinaire. Je sais que pour nous, ça l'est parce qu'on est habitué à ce que... Parce qu'en fait, on a préparé les hommes à juste être un provider. Tu vois ? Ça ne suffit pas pour être un bon mari. Je sais qu'il y en a qui ont été de très bons maris juste sur la base de ça. Après, ce n'est pas leur faute totalement non plus parce que c'est comme ça qu'ils ont été forcés.

  • Speaker #0

    Ils ont vu leur père comme ça, ils ont vu leur grand-père comme ça.

  • Speaker #1

    Et ça a marché pour eux, pourquoi pas. Après, tu ne sais pas tout ce que ça a entraîné comme problème aussi. Après aussi, c'était une période où la femme n'avait pas forcément son mot à dire. Tu lui, tu te tais, c'est tout. You're taken care of, tu n'as pas à te plaindre. Donc c'est ça, un homme qui, lui, pour lui, sa tâche principale, c'est d'avoir une source de revenus. Plusieurs, c'est tant mieux. Donc comment, how dare you, toi, en tant que femme, te plaindre pendant que d'autres aimeraient être à ta place ou d'autres aimeraient avoir un mari mais qu'elles ne l'ont pas. Aujourd'hui, que toi, tu aies un mari qui subienne à tes besoins. En tout cas, tout ce qui finance. Et en plus, tu veux lui demander à côté de venir, je ne sais pas... Au cinéma, être romantique. De temps en temps, achète-moi des fleurs pour mon anniversaire.

  • Speaker #0

    Des attentions pour moi.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, tu vois, des petites attentions qui pourtant sont très normales. Les petites attentions-là, tu n'en es pas incapable parce que c'est comme ça que tu m'as eue. Il faut savoir quand même. En fait, il ne faut pas avoir la paresse de faire le travail qu'il faut. Sauf si le but, c'était justement de marier quelqu'un. Au bout de quelques temps, si c'était que ça, chacun changerait de... On permuterait chaque deux ans, chaque six mois. Enfin, je ne sais pas. Mais dès lors que tu choisis une personne, tu choisis tout ce qui vient avec. Toutes les possibilités d'évolution. D'où l'importance d'avoir les conversations qu'il faut avant. Et je pense que c'est là où les gens, ils se...

  • Speaker #0

    Ah, très intéressant ça.

  • Speaker #1

    Oui, ils se voilent la face. En tout cas pour la plupart. Parce qu'il y en a qui sont quand même assez intelligents pour voir les signes avant-coureurs. Olivier, il y a des choses, tu les vois, tu sais très bien que ça, ça peut mener à des problèmes. Mais bon, allez, l'amour ça suffit. Et puis encore une fois au Sénégal, arrêtez de dire oui, diguille de faire échanger, go. Oui, d'accord, dans certains cas.

  • Speaker #0

    Pour ceux qui ne comprennent pas Wolof, c'est-à-dire que les femmes peuvent changer un homme.

  • Speaker #1

    Ah, tu comprends. Oui, je comprends un peu, tu vois.

  • Speaker #0

    Moque-toi de moi, je n'imagine pas que ce n'est pas grave. Je vous accepte et mon cœur reste ouvert.

  • Speaker #1

    C'est pour te dire que ce n'est pas faux. Vraiment, ce n'est pas faux. J'ai vu des gens s'améliorer parce qu'ils avaient le bon partenaire. Mais il faut que les visions de base soient alignées. Aujourd'hui, tu dis que tu ne veux pas être avec quelqu'un qui est dans la jet-set. Aujourd'hui, tu te maries avec, tu te retrouves avec quelqu'un qui n'est jamais à la maison, qui est verbalement assez violent, qui te rappelle toujours qu'il peut avoir le choix ailleurs, qu'il a d'autres portes qui lui sont ouvertes, etc. En tout cas, qui n'hésite pas à te rabaisser volontairement ou pas, va savoir. Mais tu savais, il y a des milieux. Aujourd'hui, moi, je me marie avec un footballeur. Je sais, le mec, il sera absent souvent. Il y aura toujours des groupiers autour, qu'il soit sérieux ou pas. Il pourrait qu'ils prennent avantage. Il pourrait que dans quelques années, qu'ils se fassent poursuivre pour viol. Est-ce qu'il va l'avouer ou pas ? C'est des risques. Il faut faire son due diligence. Il faut vraiment faire le travail d'avant. Il faut traiter ça comme un travail. Aujourd'hui, tu te lèves pour aller acheter une paire de baskets. Ah, tu les voulais de base parce qu'elles sont belles.

  • Speaker #0

    Tu vas regarder toutes les revues YouTube. Tu vas faire toutes les analyses pour voir. Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    De base, tu les voulais parce qu'elles sont belles. Mais une fois en magasin, OK, on check. Premier check. OK, elles ont l'air...

  • Speaker #0

    de ce qu'elles avaient l'air en ligne. Tu sais, nos amis, les hommes comme des chaussures.

  • Speaker #1

    Aïe,

  • Speaker #0

    aïe,

  • Speaker #1

    aïe. Hé, hé, hé, tu vas me mettre en mal avec les gens.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas grave. Moi, je suis un snickered, donc j'accepte.

  • Speaker #1

    Mais non, mais non, mais non. Mais pour te dire, tu vas en magasin, tu analyses la voiture. On parle de voitures au moins. Bon, bon, ça reste le même. Tu vas acheter une voiture aujourd'hui. On va dire, allez, vous, c'est les chaussures, nous, c'est les voitures. On va dire, tu vas en magasin, Tu vois la chaussure Ok Elle est là même qu'elle paraissait être en ligne. Très bien. Premier point, c'est validé. Après, tu vas demander à les essayer. Tu es déjà là-bas. Autant les essayer. Ce n'est pas du online d'été. On n'est pas sur Tinder. Bien sûr. Tu es sur place. Essaye. OK. Est-ce que ça chose bien ? Est-ce que je suis bien à l'aise ? Ça, c'est le premier check. Même l'aisance, il faut pousser. Marche avec. Tu vas faire des allers-retours. Voir. autant il y a des chaussures dès que tu les mets je suis comme sur un nuage il y en a d'autres J'ai une petite gêne là, j'ai l'impression que c'est une fausse pointure. Si tu peux aller au-delà, va au-delà. Ça veut dire qu'il y a perspective d'évolution. Il te faut peut-être, si tu mets du 43, il te faut du 43, je ne sais pas, un tiers. C'est possible, ils l'ont en magasin, tu l'as, tu le prends. Tu continues tes essayages. Ils ne l'ont pas, cette paire-là, elle n'est peut-être pas faite pour toi. Si tu peux la commander, commande. Encore une fois, perspective d'évolution. Olivier, à un moment, il faut se faire une raison. Il y a d'autres paires, mais toi, tu étais venue pour cette paire-là. Donc, c'est cette paire-là que tu avais à l'œil. Mais une fois que tu réalises que, tiens, il y a des choses qui ne vont pas, parce qu'aussi, ton confort, il est important. Si c'est une paire que tu choisis pour la porter tous les jours ou la plupart du temps, il faudrait que tu sois à l'aise. Il ne faut pas juste qu'elle soit belle. Parce que des fois, il y a des paires qui ne sont pas belles, mais les gens, ils se disent, mais pourquoi il aime cette chaussure ? Mais parce qu'il est à l'aise dedans, tu vois ? Donc, c'est important, le confort d'abord, avant l'esthétique. Et ça, les gens, ils mettent ça trop de côté. Et le confort, dans le confort, je mets tout ce qui est... Mais la personne, elle te fait te sentir bien. Tu es à l'aise, elle te pousse, elle te pousse à te dépasser. You know, tu le sais quand tu es avec la bonne personne. Tu le sais, tu vois. Autant aussi, tu le sais. Quand tu commences à avoir trop de doutes là, c'est peut-être pas la bonne personne, tu vois. Encore une fois, je dis c'est peut-être pas parce qu'il y a des gens qui évoluent. Il y a des gens qui ont commencé vraiment level one et qui, avec le bon encadrement, la bonne personne, quelqu'un qui croit en toi, ça peut faire toute la différence. C'est comme pour les enfants, ce que je disais tout à l'heure. Il y en a un qui ne croit pas du tout en lui, mais avec le temps, avec le cheminement, c'est comme à l'école, il y a des profs qui t'ont aidé à te dépasser. Il y a des profs qui t'ont fait détester la matière. Exactement, je le sais. Donc c'est pareil. Toi, après, c'est un choix aussi. Si tu choisis que tu veux la belle chaussure, tu vas l'acheter même si tu n'es pas à l'aise. Tu l'achètes.

  • Speaker #0

    Mais il faut accepter ce qui va arriver avec.

  • Speaker #1

    Exactement. Tu prends le lot de conséquences qui découlent de ça. Et ça, il faut l'accepter. Mais je pense que les gens, ils aiment trop se trouver des raisons après. « Ouais, mais je ne savais pas que ça allait... Je pensais que bon, elle allait s'élargir avec le temps. » Non. Tu choisis une chaussure avec un choix de textile très rigide, tu sais très bien que ça ne va pas bouger. tu vois chaussure en cuir, tu sais qu'elle est amenée à peut-être se détendre. Donc, c'est des choix. La vie, c'est des choix aussi. Il faut les assumer. Il y a des choses que tu ne savais pas. Je pense que ce n'est pas possible. Surtout qu'au Sénégal, comme tu disais tout à l'heure, on n'a pas la chance de forcément, je ne sais pas si c'est une chance ou en tout cas la chance ou le droit, on va dire, d'habiter ou d'être avec la personne avant de se mettre avec, avant d'être dans un ménage. Donc, je pense qu'on n'a pas cette étape de fiançailles où tu peux faire un trial marriage pour savoir si effectivement ça ça va marcher exactement Cette compatibilité-là, elle est souvent négligée. Ce n'est pas rien. Ce n'est pas parce que tu aimes. Tu peux aimer une personne et que vous ne soyez pas compatible. Ça, il faut se l'avouer aussi. Il faut l'accepter. C'est très difficile, mais il faut l'accepter.

  • Speaker #0

    Mais comment on fait, justement, moi pour moi, dans cette société-là où, tu vois, tu grandis avec tous ces codes à la télé, de voir ces couples qui vivent ensemble mais qui ne sont pas mariés. Tu rencontres quelqu'un... Tu vois, moi, je me place... Je veux dire, moi, j'ai eu la chance d'être au Canada quand j'ai rencontré Karel. On a vécu trois ans ensemble avant de se fiancer. Tu vois ? Et on s'est mariés un an après s'être fiancés. Donc, on se connaissait. Tu vois ? On a vraiment... C'était à n'habiter 24 heures sur 24 ensemble. Donc, on savait vers quoi on allait. Et je vais dire, moi, j'avais eu une relation avant aussi, qui avait été tout l'inverse et qui m'avait aussi te permis d'apprendre ce que je voulais et ce que je ne voulais plus d'une relation et donc de me connaître. Parce que c'est difficile aussi quand souvent c'est ta première relation longue. Toi-même, tu ne te connais pas. Tu ne te connais pas dans ce que tu veux, dans ce que tu aimes, dans ce dont tu as besoin pour évoluer et tout. Mais aujourd'hui, ce jeune couple-là, est-ce que le conseil... Parce que tu vois, même ça, ils doivent apprendre à communiquer ensemble. Parce que ce qui va construire la solidité de leur couple, c'est communiquer. Je pense que pour moi, le conseil, ça serait plutôt d'inclure justement la thérapie de couple.

  • Speaker #1

    Bien sûr, dès le départ. Assez rapidement,

  • Speaker #0

    parce que justement, vous ne vous connaissez pas. Vous allez être confronté à des situations que vous n'avez jamais vécues à deux. Et dans un couple, je pense qu'il y a quelque chose qu'il faut aussi que les gens comprennent. N'allez pas raconter vos histoires à vos parents.

  • Speaker #2

    Ouais, vos parents.

  • Speaker #0

    Ne mêlez pas vos parents à vos histoires de couple. Ouais,

  • Speaker #2

    ouais.

  • Speaker #0

    Et je pense, j'ai l'impression qu'ici, ça se fait beaucoup. Et pas que ici, même dans d'autres pays de la sous-région et tout. J'ai l'impression que souvent, il y a un problème de couple.

  • Speaker #1

    C'est un automatisme qu'on a.

  • Speaker #0

    Ça va vite sortir aux copines, aux copains et aux parents.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est pas un bon…

  • Speaker #1

    C'est pas bien.

  • Speaker #0

    Ça va pas aider à guérir.

  • Speaker #1

    En tout cas, si vous comptez rester ensemble, ou si vous avez la volonté de travailler vraiment vers une évolution, collective, oui, mais sinon, ça sert à rien parce qu'après, quand ça va bien, tu retournes pas là où t'étais parti dire que ça va pas. Donc eux, ils vont garder cette perception-là de « Ah, mais tiens, ils la traitent pas bien » ou « Elles le traitent pas bien » . Après, des fois, ça crée des frustrations des deux côtés. Après, tu te dis « Mais ah, mais ils ont pas l'air de bien m'aimer » , tu vois ? Déjà que des fois, dès le départ, c'est pas le cas. Donc, t'imagines si en plus, derrière, tu donnes matière à... Voilà. Donc, il faut éviter. En tout cas, il ne faut pas que ce soit le premier réflexe. Il faut apprendre à communiquer dès le départ. Si vous n'arrivez pas à communiquer avec votre conjoint, avec votre partenaire avant le mariage, ça ne sert à rien d'aller plus loin. Honnêtement, vous avez beau aimer cette personne-là, parce qu'il y a des personnes qui sont comme ça, qui ne communiquent pas. Il y a des personnes qui ne communiquent pas. Hommes comme femmes. Après, c'est très fréquent chez les hommes, parce que ça rejoint un peu aussi des fois l'éducation qu'ils ont eue. Bien sûr. Ou des fois des traumas qu'ils ont eus. Mais tu ne peux pas... Voilà, parce que des fois aussi, ça te donne l'impression... D'être avec quelqu'un, mais d'être seul. Quand tu te sens seul dans une relation, tu devrais partir, honnêtement. You should never feel alone in a relationship. Dès lors que vous avez l'impression de porter tout le poids, c'est pas la peine. Si tu es le seul à exprimer la volonté de soigner les blessures, d'avancer ensemble, ça sert à rien. Parce que ça va faire qu'empirer après. Il va s'habituer à ce que tu le fasses. Il fera jamais le... Lui, de son côté, il fera jamais le travail qu'il fait. Donc ça, c'est des choses, en fait, c'est des bases à mettre dès le départ. Dites que tu fausses le départ, c'est foutu. Parce que bon, encore que voilà, si tu as affaire à quelqu'un qui a la volonté d'évoluer, quelqu'un qui t'aime quand même malgré tout, ça passe. Mais les trois quarts du temps, surtout avec un homme sénégalais typique, franchement, pour revenir dans le contexte local.

  • Speaker #0

    Tu veux qu'on va me tuer dans ce podcast ? Pardon,

  • Speaker #1

    ça va être deux. Mais tu ne te rends pas service. Tu ne te rends pas service, tu ne lui rends pas service. Parce que c'est quelqu'un qui a déjà été prédisposé à dépendre de la femme. et à ne pas forcément avoir beaucoup de requêtes d'elle, toi, tu viens, tu lui dis, tu lui dis pas, donne-moi. C'est-à-dire que c'est plus facile pour un homme que tu lui dises, donne-moi un million, que viens me parler. Viens, on se pose, on parle. Tu vas m'agirer plein de problèmes.

  • Speaker #0

    Elle a dit, c'est plus facile de dire à un homme, viens, je te donne un million, que viens, on va s'asseoir, on va parler. Mais c'est tellement vrai.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai. Non, mais je te jure, parce que eux, parler, c'est extrêmement dur. Parce qu'ils n'ont pas été habitués. Moi, je comprends, mais ça se travaille. Dès lors que tu décides d'être avec quelqu'un, tu ne vis plus seul. Tu fais l'effort là. Parce que c'est bien, ça ne va pas servir qu'avec ta femme, ça va servir avec tes enfants.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Parce qu'il ne faut pas devenir un parent inapprochable. C'est comme ça que tu crées une distance.

  • Speaker #0

    Et c'est comme ça que tu crées des traumatismes.

  • Speaker #1

    Exactement. À ton insu, même très souvent.

  • Speaker #0

    Et quand tu veux les rattraper après quand ils sont grands, c'est là que c'est trop tard.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, autant je dis, à un certain âge, tu ne peux pas être l'ami de tes enfants. Ce n'est pas possible. You either have to be a parent or a friend. Ce n'est pas possible d'allier les deux parce qu'à un moment, il faut qu'il y ait un équilibre. Il faut que tu sois un disciplinarian. Donc, tu ne lui rends pas service, en fait.

  • Speaker #0

    J'avais vu un truc qui disait que, genre de zéro à... Allez, je dis une bêtise. De zéro à sept ans, tu lui apprends à... obéir, entre guillemots, on va dire. De 7 ans à 12 ans, 13 ans, tu es son meilleur ami. Et de 13 ans à 18 ans, tu es son confident. En fait,

  • Speaker #1

    selon chaque étape, il faut que tu sois un différent parent. Et surtout, pour chaque enfant aussi, il faut savoir être un différent parent. Parce que les enfants... Chacun a son caractère. Exactement, ils sont très différents. Et aussi, oh my god, évitez de comparer. Arrêtez de tomber dans la comparaison. Ça fait plus de mal que de bien.

  • Speaker #0

    Comparaison des enfants ?

  • Speaker #1

    Des enfants.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? T'as beaucoup d'enfants qui pâtissent de ça ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr qu'ils se sentent. Mais honnêtement, avant, c'était pour avoir beaucoup de gens qui l'ont vécu. Mais maintenant que je travaille avec des enfants qui le vivent aussi, je me dis mais il faut que ça cesse en fait. Si ça ne peut pas être fait de manière très positive, très encourageante, ce n'est pas la peine. On ne va pas dire, ah mais tu ne vois pas qu'elle, elle a eu de telles notes. Pourquoi t'es pas fichu d'avoir de telles notes ? Et en plus, les parents,

  • Speaker #0

    ils parlent mal.

  • Speaker #1

    Je vais me faire tabasser pour avoir dit ça. Déjà que, hein ? Je vais me faire tabasser, mais... C'est normal, c'est comme ça qu'on a appris à nous discipliner. Ils vont t'insulter, ils vont te tabasser, etc. Ça apporte ses fruits, mais pas que. Ça te laisse aussi une traînée de trauma.

  • Speaker #0

    Que tu seras capable de répliquer après plus tard.

  • Speaker #1

    Exactement. generational curses, qu'il faut savoir briser le cycle pendant que tu peux. C'est pour ça aussi, c'est important aussi, il faut le dire, il y en a qui traînent leur trauma dans leur couple. C'est important de faire le travail en amont, de se soigner. En tout cas, quand vous êtes conscient, soignez-vous ou en tout cas, ayez ces conversations-là avec votre partenaire avant de vous lancer. Écoute, je sais que j'ai ça, ça, ça comme trait toxique ou comme trait de caractère à rectifier, mais j'y travaille. Donc, une prise de conscience, elle est déjà là. Moi, j'ai... Moi, j'ai plus de facilité à me lancer avec quelqu'un comme ça, qui compte évoluer, qui cherche à évoluer, que quelqu'un, bon, écoute, je suis comme ça, tu fais avec.

  • Speaker #0

    Non ? C'est un mur et il dit, moi, je ne veux pas changer. C'est toi, tu te moules à moi. Exactement,

  • Speaker #1

    tu t'adaptes. My way or the highway. Non, on ne va pas faire ça. Parce que moi, je sais, je viens avec mon lot de défauts aussi, mais je compte changer. Même pas que pour toi, mais pour moi. Parce que je pense que la vie, quand même, tu ne vas pas vivre, je ne sais pas, que Dieu nous prête tous une longue vie, mais... Tu ne vas pas vivre, je ne sais pas, 70 ans et tes 70 années, en tout cas, allez, on va dire tes 50 années, tu les as vécues en étant la même personne. Tu n'as pas évolué du tout. Aujourd'hui, les défauts que j'ai en 2025, je ne souhaite pas les avoir en 2027. Tu vois, j'y travaille. Après, il y en a qui sont plus difficiles à changer que d'autres. Donc, c'est bien. Tu as des qualités. Je dis toujours, quand tu te lances avec une personne, cherche ses défauts. Cherche tes défauts parce qu'avec les défauts-là, tu vas vivre. Le bien, tout le monde sait vivre avec. Quand c'est positif, tout le monde sait vivre avec. Tu vois ? Olivier, il est gentil, il donne de l'argent, il est gagne. Voilà. C'est bien !

  • Speaker #0

    Karel, tu as entendu, il donne de l'argent.

  • Speaker #1

    C'est bien. Mais aujourd'hui, voilà, peut-être Olivier, je ne sais pas, peut-être qu'il ronfle, peut-être qu'il laisse traîner des choses, je ne sais pas, tu vois. Est-ce que moi, ça, c'est quelque chose que je suis prête à tolérer ? Est-ce que c'est quelque chose que je peux l'aider à changer avec le temps ? Il faut le savoir aussi. On ne va pas se marier au bout de deux mois. Oh bon, il m'énerve, je me casse parce qu'il ne fait pas ce que je lui dis. Non, ça ne se passe pas comme ça. Parce qu'aujourd'hui, l'impact, le changement qu'une maman peut essayer d'avoir chez son fils, ce n'est pas le même impact que ta femme, elle aura. Donc avec un peu de patience, on arrive quand même à faire des miracles. Donc je dis oui, c'est possible de changer une personne, mais ça dépend du problème de base. Aujourd'hui, quelqu'un qui est très colérique, Oui, tu peux l'adoucir avec le temps, mais ça dépend aussi de à quel point on parle de quoi. Est-ce qu'il casse des bouteilles ou est-ce qu'il crie un peu ? Moi, je ne vais pas m'aventurer avec quelqu'un qui casse des bouteilles personnellement, mais c'est un choix. Ne veux pas dire qu'il ne peut pas changer. Aujourd'hui, je ne vais pas me mettre avec quelqu'un qui boit, parce que je sais que je ne peux pas attendre ou me dire, oui, éventuellement, il peut changer. Ce n'est pas un risque.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas prendre ce pari-là.

  • Speaker #1

    C'est ça. Pirituellement, je ne peux pas le faire. en matière de foi je peux pas le faire encore une fois, c'est moi que ça concerne il y en a qui prennent ce pari là ça marche rarement, mais il y en a qui le font et je pense même pas que c'est parce qu'ils croient au process, c'est parce qu'ils pensaient pouvoir vraiment compenser avec autre chose,

  • Speaker #0

    en donnant leur amour en donnant leur temps, exactement,

  • Speaker #1

    ça ne marche pas parce qu'à un moment la réalité te rattrape the honeymoon phase là,

  • Speaker #0

    ça va passer exactement, et après la vie va reprendre son cours et la vie va reprendre ses galères quand tu es avec la bonne personne,

  • Speaker #1

    tu peux retrouver the honeymoon phase tu vois ... Tu la perds, tu la reprends. C'est un travail à deux. Je ne peux pas être la seule à vouloir que ça marche. Je ne peux pas être la seule à vouloir toujours te combler. Encore une fois, on tombe toujours dans ces problèmes-là parce que la femme, on la prépare à ça. Tu es très tôt, tu es lobotomisé. Écoute, il faut savoir. En fait, au Sénégal, et c'est une erreur aussi, je pense, il y a un canevas qu'il faut avoir pour la femme. La manière d'être dans son ménage. C'est quoi l'épouse sénégalaise typique ? Il faut faire ci comme ça. Il faut faire ça comme... C'est-à-dire que ce n'est pas bien parce que chaque couple est différent. Ce qui marche pour ton couple ne marchera pas pour toi. Tu vois, ce n'est pas parce qu'il faut s'adapter à la personne. Ce qu'Olivier aime, c'est parce que Samba va aimer, c'est parce que Pathé va aimer, tu vois. Ce n'est pas... Ça ne marche pas comme ça. Donc, il ne faut pas tout le temps dire, ouais, tu l'as perdu parce que tu n'as pas fait ci. Tu vois, parce que tu n'as pas mis un pain ou ce n'est pas parce que tu n'as pas mis du chouraille, parce que tu sais pas préparer le chéboujé, non ? c'est plus loin que ça il y en a qui sont avec leur partenaire alors qu'elle ne sait pas cuisiner il y en a qui sont avec un homme alors que bon je sais pas en terme de sizing c'est pas trop ça tu vois il y a des choses tu fermes les yeux dessus parce que t'as quelque chose en contrepartie qui est capable sur la balance d'équilibre et encore chacun sa balance moi mes deal breakers sont pas forcément tes deal breakers c'est pas les deal breakers de quelqu'un d'autre Donc, tu vas voir souvent dans des conversations où quelqu'un va dire « mais toi, tu quittes ton mari pour ça ? » Parce que pour elle, ça vaut pas le coup. Et en contrepartie, toi, tu vas l'entendre dire quelque chose. Moi, ça, par exemple, ça me dérange pas. Ça me dérange pas qu'il laisse traîner des choses parce qu'en contrepartie, il prend soin des enfants. Ça me dérange pas qu'il sache pas cuisiner parce que, je sais pas, il met le plein. Je dis n'importe quoi, il m'aide à faire le ménage même s'il le fait pas bien. au moins y mettre, tu vois. C'est pas le gars qui va m'appeler, je sais pas, je suis à Perpète, il m'appelle, viens me donner de l'eau. Tu vois, passe-moi la télécommande. Je pense que ça se fait de moins en moins, mais ça se fait toujours quand même. Tu vois, oui, oui, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est confiant. J'ai défuné il y a pas longtemps, ça m'avait choqué, mais ça le fait toujours.

  • Speaker #1

    Mais c'est dommage, quoi. Il y en a pour qui c'est pas anormal de le vivre, parce qu'elles s'y sont préparées mentalement.

  • Speaker #0

    Moi, j'avais aussi vu un truc qui m'avait fait beaucoup réfléchir. Mais ça remettait en question toute l'idéologie de ma foi aussi, tu vois. Mais qui disait qu'on devrait se marier en fin de vie. Qui disait qu'en fait, le mariage ne devrait pas être un engagement que tu prends au début de vie.

  • Speaker #2

    Dès le départ, oui.

  • Speaker #0

    Mais plus comme une fête que tu organises pour dire, on a fait 50 ans, on a fait 60 ans ensemble. On a réussi à vivre les tempêtes, à vivre les périodes calmes. On a réussi à avoir des enfants, on a réussi à les faire grandir, on a réussi à les établir. Et que le mariage soit plus comme une célébration, tu vois, de tout ça. Ouais, c'est ça. Et je trouvais ça, la manière dont ça avait été dit, je trouvais ça très beau et je trouvais ça très…

  • Speaker #1

    C'est pas illogique. Ça faisait du sens. Ouais.

  • Speaker #0

    Je trouvais que ça faisait du sens parce que finalement, on célèbre quelque chose. mais on ne sait pas où cette chose va aller. Et donc finalement, on va célébrer un truc et peut-être un an après ou deux ans après, on va dire bon, finalement, on n'est plus ensemble.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est très fréquent. C'est très fréquent. Et je trouvais que de dire que ça soit plus une fête pour dire justement, on a tout traversé et on est toujours là. Je trouvais que c'était beau. Je sais qu'on a beaucoup de choses à dire. Le temps avance très vite. Ça fait déjà une heure et demie. Tu vois ? Il y a un sujet que tu abordes beaucoup. sur tes réseaux aussi. Je trouve que ça serait important d'en parler. Déjà, avant ça, je voulais te poser une question. À ton cabinet, tu reçois plus d'hommes, plus de femmes. C'est kiff-kiff, tu dirais ?

  • Speaker #1

    À ma grande surprise, plus de femmes. Les gens pensent que c'est plus d'hommes.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Quand même, pas mal d'hommes plus que ce que j'aurais cru. Quand même, bon, oui, oui, oui, oui, quand même. Après une certaine tranche d'âge, vachement plus âgée que ce que j'aurais cru. pas du tout de la même génération. mais des hommes, des femmes. Honnêtement, ça va. Allez, on va dire 60-40.

  • Speaker #0

    C'est bien.

  • Speaker #1

    60-40.

  • Speaker #0

    C'est bien parce que justement, on penserait qu'il pourrait y avoir plus un gros groupe d'un certain type qui viendrait, peut-être pas les autres, mais c'est bien que ça soit assez équilibré. Et je disais, il y a un sujet que tu abordes beaucoup aussi sur tes réseaux. Il y a deux sujets, les personnes toxiques et la dépression. J'ai des questions par rapport à ça. c'était c'est quoi une personne toxique ? C'est quoi une relation toxique ? On m'a demandé. Comment tu définirais une personne qui est toxique ou une relation qui est toxique ?

  • Speaker #1

    Écoute, si on est dans le cadre du coup, parce que ça peut prendre plusieurs formes. Ça peut être au travail,

  • Speaker #0

    effectivement.

  • Speaker #1

    Justement, on en discutait tout à l'heure, quand je te dis le pervers narcissique, beaucoup de... pense que ça ne peut être qu'un homme. Non, une femme...

  • Speaker #0

    On dit une perverse narcissique ou perverse narcissique ? Perverse, je crois.

  • Speaker #1

    C'est des mots un peu difficiles à entendre. Donc, oui, une perverse narcissique, ça existe. Il y a des couples où c'est la femme qui te casse la tête. Ce n'est pas possible. Il y a des femmes toxiques. Surtout les hommes qui font l'erreur de se mettre avec des femmes, soit plus jeunes, ou qui savent qu'elles auraient pu avoir vachement plus ou se sont avec toi, tout simplement pour le confort. On le voit, on le voit très souvent. Et je pense même que quelque part, l'homme, il est conscient. Mais après, encore une fois, on est au Sénégal. Tu veux ta trophy wife, tu vois. Tu veux avoir à ton bras une belle femme, tu vois, que tout le monde t'envie. Voilà, quitte à vivre justement ce lot de conséquences-là qui découle. Donc voilà, elle va te maltraiter sans forcément te maltraiter. Elle ne va même peut-être pas remplir ses devoirs d'épouse. Donc oui, ça peut venir d'une femme. Mais le pervers narcissique classique, c'est vraiment un fin manipulateur. Égocentrique, qui cherche à avoir une emprise sur sa victime ou sur son conjoint. Je dis victime parce que ce n'est pas forcément que dans le couple.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Parce que c'est vrai que quand on pense pervers narcissique, on pense plus souvent couple,

  • Speaker #1

    plus souvent relation amoureuse. Mais effectivement,

  • Speaker #0

    ça peut être dans le travail, ça peut être dans d'autres situations.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Donc, en fait, il faut savoir aussi qu'avec les années pervers narcissiques, c'est devenu un terme très galvaudé. On l'utilise à tort et à travers. Mais il faut savoir que voilà, on peut le retrouver dans plusieurs domaines. Donc voilà, c'est quelqu'un qui vraiment cherche à avoir une emprise, cherche la validation et le tout vraiment en préservant une image impeccable. c'est ça qui est dangereux donc il faut savoir je pense je le disais dans une vidéo où il faut savoir reconnaître les signes les signes avant-coureurs il faut savoir le le reconnaître tout simplement en fait c'est quelqu'un de très séducteur quelqu'un qui vraiment ne va pas juste vous séduire vous mais votre entourage aussi quelqu'un qu'on va limite vous envier parce que ça a l'air d'un bon souvent c'est des beaux gosses aussi donc ça facilite la tâche donc ils vont bien vous traiter limite on frôle le love bombing où vraiment on te couvre d'affection surtout si t'as jamais vécu ça mon dieu donc t'es en mode ah mais c'est celui qui me... Tu penses avoir tiré le gros lot. Mais très vite, il va commencer à te dévaloriser.

  • Speaker #0

    Ça va te tacler chaque fois qu'il aura l'occasion. Ça commence par des petites choses. Ça va te critiquer peut-être sur ta façon de t'habiller, ta façon de cuisiner. C'est un peu trop salé, un peu trop sucré. Ce n'est pas bien. D'autres font mieux ailleurs. Ça te compare à gauche, à droite. Donc, ton estime commence à baisser. Et là, lui, son emprise prend de l'ampleur, forcément. Et comme il te coupe du monde aussi... Déjà, il y a les gens qui vont prendre du recul quand tu es avec quelqu'un ou quand tu es dans un groupe. Surtout quand c'est un ménage. C'est marié, donc forcément, les gens prennent un peu de distance. Exactement. Et au-delà de ça, en public, le mec paraît quand même quasi irréprochable. Donc, on se dit, mais elle est entre de bonnes mains. D'accord. Donc,

  • Speaker #1

    c'est-à-dire qu'en public, il va se comporter comme le mari ou le conjoint idéal.

  • Speaker #0

    Il a un double discours. Voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Il va avoir des attentions en public. OK.

  • Speaker #0

    Après, attention, ce n'est pas parce qu'il a des attentions qu'il est forcément pervers.

  • Speaker #1

    Oui, il ne faut pas tout mélanger, il ne faut pas tout whipping. Si vous avez des doutes, vous allez consulter, allez poser des questions. Mais c'est ça, c'est quelqu'un qui va avoir tendance en public à jouer le rôle de l'homme parfait et attentionné, mais qui, l'homme ou la femme parfaite en public, mais qui est à la maison, peut être très cassant, peut être très dominant. Merci, c'est bon. Et qui va chercher à te rabaisser.

  • Speaker #0

    À te rabaisser à chaque occasion. Donc après, toi, tu finis par perdre confiance en toi.

  • Speaker #1

    Parce que là, j'allais dire, comment la personne fait pour trouver son équilibre ? Parce que si c'est un personnage dehors et que c'est un autre à la maison, finalement, tu te demandes avec qui tu es.

  • Speaker #0

    Et c'est pour ça que c'est dangereux. Parce qu'après, en plus de ça, il va te faire du gaslighting.

  • Speaker #1

    C'est quoi du gaslighting ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est quand quelque chose invalide que tu ressens. On te donne l'impression que ce que tu dis là, c'est que dans ta tête.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    tu vois je vais te faire quelque chose tu sais que ce que je t'ai fait là c'est pas bien tu vois j'ai cherché à te à te rabaisser ou à te dire quelque chose qui n'était pas vrai. Mais quand je viens te le répéter ou te le redire, tu vas me dire « Mais non, ce n'est jamais arrivé. »

  • Speaker #1

    « Ça ne t'est jamais passé. »

  • Speaker #0

    Et tu es tellement coupée du monde que finalement,

  • Speaker #1

    tu ne doutes pas sur toi-même.

  • Speaker #0

    Tu commences à douter de ton aptitude mentale. Tu te dis « C'est peut-être que moi, je perds la tête. » Parce qu'en plus, comme c'est la personne que tu fréquentes le plus, qui te voit le plus, tu ne doutes pas. pas en fait je dis bon en plus voilà il va te mettre plein de doutes il fait le maximum pour téléphoner des gens bon façon les gens ils te disent ça si jamais en tout cas il y en a un ou deux qui ont malheur de voir que le gars là il n'est pas complètement il n'est pas il n'est pas net et va dire mais façon ils ont ils sont juste jaloux de la relation ils te veulent pas du bien donc toi tu te dis mon façon lui même donc quel intérêt il aurait à me dire ça tu vois c'est lui qu'il faut croire tu vois c'est lui qu'il faut mettre au devant donc c'est une façon vraiment de de vraiment asseoir ton emprise sur la personne. Et plus elle se dévalorise, plus tu gagnes en puissance et plus c'est jouissif pour la personne. Et il y en a chez qui ça devient même une seconde nature. Ils ne le font même plus exprès. À force d'avoir accumulé les victimes, tu ne te rends plus compte que, écoute, moi, je suis toxique. Donc, il y en a qui, après ma vidéo, m'ont dit, mais écoute, je me vois dans ta vidéo, je n'aime pas ça. Mon propre frère me l'a dit. Il me dit, mais écoute, je ne suis pas sûre d'aimer ce que tu as dit.

  • Speaker #1

    mais c'est bien, ça veut dire que tes vidéos justement éveillent des gens à prendre conscience de qui ils sont c'est trop général,

  • Speaker #0

    je me suis trop vue dedans écoute si tu t'es vue dedans c'est que tu l'es ou que tu l'as été, désolé c'est difficile à entendre mais ouais, c'est tout simplement ça mais faut pas se dire que c'est orienté que chez les hommes parce qu'on m'a posé ces questions là aussi oui on met les hommes en avant parce que très souvent c'est eux mais la femme aussi, ça arrive que des femmes le fassent, donc surtout avec cette nouvelle génération là pour rejoindre le fait que bon les gens maintenant ils jettent l'éponge très vite tu vois Il y a des choses qui peuvent se sauver, il y a des choses qui peuvent s'arranger, mais non, tu vas... Il y en a qui ont eu la chance quand même d'avoir de bons partenaires, des femmes qui ont eu de bons maris, tu vois. Mais tellement... Voilà, il ne faut pas se dire trop bon, trop con, quoi. Tu vois, parce que c'est comme ça que tu... C'est comme ça que tu changes le très peu, le très faible taux d'hommes bons qu'il y a déjà. Après, tu vois... On perd tous, quoi. Merci. tu tombes sur une perle tu le maltraites tellement que lui ça devient je sais pas si je peux dire fuckboy mais après lui ça devient un fuckboy après bon vas-y il y en a déjà pas assez donc s'il te plaît quoi non

  • Speaker #1

    mais en fait c'est marrant ce que tu dis parce que t'sais moi je me vois dans ce que tu dis ah oui ? quand je dis je me vois dans ce que tu dis c'est que moi ma relation avant Karen justement j'étais dans une relation où je pensais être amoureux au début je pensais jusqu'à j'avais quitté la France pour m'installer à l'étranger avec et tout et je fais la première année où ça se passe plutôt bien et tu sais à partir de la deuxième année j'étais dans ce truc de je faisais tout pour rentrer le plus tard possible parce que je voulais pas l'avoir Quand je prenais le bus, j'arrivais devant la maison, je voyais les lumières étaient allumées au salon le soir. Je disais, ah mince,

  • Speaker #0

    elle est encore debout.

  • Speaker #1

    Quand on avait des réunions de famille, je vois les autres qui sont avec leurs compagnes. Elles ont des attentions, des trucs comme ça. Je dis, va te servir des trucs comme ça. Et Dieu merci, à un moment, je... préférer mon estime de moi-même à toi et je suis sorti de ça. Mais quand je suis sorti de ça, ah, moi, c'était ma meilleure carte pour ne pas rentrer dans une relation. Parce que je disais toujours, ah non, moi, là, je sais, j'ai fait un truc, j'ai fait trois ans, j'ai souffert. Parce que la vérité, j'ai souffert. Quand je suis sorti du truc, je pense que, je ne vais pas utiliser le terme dépression parce que je ne pense pas avoir vraiment fait une dépression au sens réel du terme, mais j'ai eu une période assez longue de 4-5 mois où je n'étais pas bien parce que ça remettait en question énormément de choses dans mon équilibre, mon futur et tout. Je ne savais pas où j'allais. Tu vois ? Mais quand j'ai compris que beaucoup de femmes aimaient ce sentiment de « Ah, je vais le sauver. »

  • Speaker #0

    Le sauver, oui. Captain save a nigger. Oh my God.

  • Speaker #1

    Je vais le soigner.

  • Speaker #0

    C'est une seconde nature, malheureusement.

  • Speaker #1

    Et que tu pouvais dire, non, moi, je n'ai pas envie de m'engager. Moi, je ne veux pas rentrer dans une relation parce que moi, je suis blessé. Oh là là, j'ai mal, j'ai souffert.

  • Speaker #0

    Tu sois de type à une aile.

  • Speaker #1

    Oh là là. Hé, j'ai été ce personnage. Voilà, j'ai été ce personnage.

  • Speaker #0

    Avec du recul, tu le vois. Ah non,

  • Speaker #1

    mais je le vois clairement et j'en suis conscient. Je suis honnête avec moi-même. J'en suis très conscient que j'ai utilisé ça parce que je voyais que ça me permettait de ne pas m'engager.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est la solution de facilité. C'est-à-dire que... Après,

  • Speaker #1

    on ne veut pas venir te dire « Ah, mais tu m'as dit que... »

  • Speaker #0

    J'ai été claire dès le début.

  • Speaker #1

    Moi, je t'ai dit, dès le début.

  • Speaker #0

    Je ne m'engage pas. Tu vois ? Et c'est ce qui fait que beaucoup de femmes se retrouvent dans des couples où elles sont seules. Tu sors avec lui, mais il ne sort pas avec toi. Souvent, on m'explique des cas, je te dis « Écoute, tu sais, je ne sais pas comment te le dire gentiment, mais tu es en train de le faire. Il ne te fait pas le faire. » Tu vois, c'est toi qui es dans la relation. Tu vois pas que c'est toi qui es à fond dedans. Il sort pas avec toi. Et malheureusement, il te l'a fait comprendre, il te l'a dit. Après, c'est un choix.

  • Speaker #1

    Je trouve qu'on parle beaucoup des hommes, mais il y a des femmes qui font ça. Faut bien insister qu'il y a des femmes qui font ça.

  • Speaker #0

    Oui, oui, non, non, non, non, oui, oui, oui. Parce qu'à chaque fois, tu dis... Il y a des femmes toxiques, hein.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Il y a des femmes très toxiques. C'est important de le dire. Non, non, de par leur comportement, de par leur trait de caractère. non il y a des femmes infernales faut le dire je suis désolée voilà Je ne suis pas du tout féministe. Je ne suis pas féministe. Je pense être assez juste quand même. Mais il y a des femmes extrêmement toxiques. Franchement, il y a des femmes qui ne méritent pas de tomber sur les perles sur lesquelles ils tombent. Encore une fois, je rappelle parce que c'est déjà assez compliqué. Merci de faire de la place pour celles qui seront... Comportement, comportement. Donc voilà. Mais je pense que le monde quand même, il a pas mal évolué. Aujourd'hui, peu importe ce que tu vis, tu peux te détacher. Heureusement et malheureusement, c'est devenu très simple de divorcer. Alors que je pense avant 1900, on a judiciarisé le divorce au Sénégal, en tout cas dans le contexte de la loi de la famille, du code de la famille. Voilà la loi du divorce en tout cas. Si je dis des conneries, je vous corrigerai. Mais je pense que c'était en 1993 qu'ils ont judiciarisé le divorce.

  • Speaker #1

    Ah d'accord, c'est que depuis 1993, c'est pas si loin que ça.

  • Speaker #0

    C'est pas si loin que ça. Avant ça, c'était la répudiation, je crois. Ok. C'est-à-dire qu'il n'y avait que l'homme qui avait légalement le droit de quitter la femme. C'est ça. Mais depuis 1993, la femme aussi a des raisons. Si l'homme ne s'occupe pas bien de la femme, s'il y a des mauvais comportements, notamment la violence, etc. Donc elle a un droit maintenant égal. Donc, légalement, pour... Bon, maintenant, c'était à Perpète aussi, mais pas si longtemps que ça quand même, pour dire qu'avant, en tout cas au Sénégal, le droit, il n'était pas là pour la femme. Donc, c'est lui, il en a marre, il te lâche. Donc, je pense que c'est parti de là aussi certains comportements qu'on a imposés à la femme, comme quoi, il faut que tu sois irréprochable, il faut que, peu importe ce que tu vis...

  • Speaker #1

    Parce qu'il n'y a que lui qui a le pouvoir de décision de sortir de cette relation ou pas.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, voilà, malheureusement, ça facilite beaucoup de choses qu'on vit ici.

  • Speaker #1

    Je vais te poser une dernière question de la communauté. C'est une question qui m'avait assez touché. La personne m'écrit, je viens de perdre mon frère jumeau, soudainement, et l'homme avec qui je pensais construire ma vie vient de partir parce que tout cela est trop lourd pour lui. J'ai l'impression que mon monde s'effondre. Comment trouver la force de traverser tout ça sans perdre pied ? Ça m'avait beaucoup touché la question, parce que déjà, perdre un frère, c'est dur. Je n'imagine pas quand c'est un jumeau. Et quand tu vois que ton socle,

  • Speaker #0

    la personne que tu pensais être ton socle,

  • Speaker #1

    se dit que c'est trop lourd à porter, se barre. Aujourd'hui, je pense que le premier conseil qu'on donnerait à cette personne, c'est déjà peut-être de ne pas forcément venir te voir, mais en tout cas d'aller voir quelqu'un. Et toi, aujourd'hui, sans rentrer, parce que ça reste... Tu as besoin de plus d'informations que ça, que de répondre. Mais en surface, tu dirais quoi à une personne comme ça aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Écoute, c'est pas juste, mais il est dans son droit. C'est-à-dire que tu ne peux pas lui reprocher, tu ne peux pas. En fait, après tout, c'est ton combat, c'est ton mal. Je peux comprendre, c'est pas... Parce qu'en fait, ça fait mal parce que ça vient d'une personne qui est supposée être ta personne, tu vois. La personne qui, au contraire, c'est vraiment... Bon, je ne sais pas s'ils étaient mariés ou pas, mais... Pour le meilleur et pour le pire. Disons-nous qu'ils sont mariés. Après, souvent, il y a des hommes très lâches, il y a des personnes très lâches qui pensent que ça doit être rose tout le temps. Il faut savoir que la vie, elle n'est pas linéaire. Le monde, il n'est pas binaire. En fait, je trouve très injuste, je le dis tout le temps, c'est très injuste d'espérer d'une personne qu'elle se montre toujours sous son meilleur jour. Ce n'est pas normal. Il ne faut pas l'espérer. Et qu'on ne l'espère pas de vous non plus. Tu auras tes mauvais jours. tu auras tes mauvaises semaines, tu auras des mauvais mois, tu vois. Donc, si lui, il ne s'est pas mentalement préparé à ça, si vous n'étiez pas marié, c'est tant mieux que ça se soit passé comme ça. Dommage que ça se soit passé dans ces circonstances-là, mais il vaut mieux se rendre compte maintenant que d'être lié à vie à cette personne-là.

  • Speaker #1

    Que tes enfants soient engagés dans cette agence-là. Exactement,

  • Speaker #0

    parce que ça se trouve, il n'aurait pas été à la hauteur en tant que figure paternelle, tu vois. Je dis toujours, il faut bien choisir son partenaire parce que tu es... On peut être mari que pour un temps, mais on devient père pour la vie. Donc, c'est important de choisir une bonne figure paternelle. Il y a des traits de caractère auxquels il faut faire très attention et il y a des traits de caractère aussi qu'il faut chercher. Donc, des fois, quitte à mettre ton bonheur entre parenthèses ou ce que tu croyais être la priorité. Donc, je pense que ce n'est pas plus mal que... C'est un mal pour un bien. It's a blessing in disguise. Donc, oui, ça fait mal parce que là, tu te retrouves... Je dirais que c'est une situation difficile en même temps. Tu vas te faire plus vati, quoi. Je pense que dans cette situation-là, en tout cas, la personne que tu me décris, ce n'est pas une grosse perte. Moi, je n'imagine même pas devoir perdre un de mes frères. Moi, je suis la seule fille, je n'ai que des frères. Donc, oui, c'est impossible pour moi. Je suis tellement fusionnelle avec chacun d'entre eux différemment. Donc, un jumeau, je n'imagine même pas. Non, ça doit être très difficile. Mais je pense que le deuil, d'ailleurs, je voulais faire une vidéo sur ça parce que c'est très dur. J'ai pas mal de personnes autour de moi qui font face à ça. C'est très compliqué que ce soit pour un parent, justement un sibling, un frère ou une sœur, c'est très compliqué.

  • Speaker #1

    C'est marrant que tu dises ça, parce que moi aussi je voulais faire justement recevoir quelqu'un dans le podcast, parce que l'année a été très difficile. Cette année, j'ai perdu beaucoup de gens que j'aimais beaucoup, et je discutais avec des gens, et en fait je me disais que, en fait j'ai l'impression que la vie ne nous prépare pas à la mort. Et j'ai l'impression qu'on... On vit tous en sachant que ça va arriver.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais on ne nous y prépare pas. Et on attend toujours que ça nous arrive et on doit gérer cette émotion-là. Alors que je pense que si on... Tu vois, de la même manière qu'il y a des cours de sciences et vie où on t'apprend comment on fait les bébés, comment on fait tout ça, comment on t'apprend la vie, on devrait avoir des cours depuis jeune à te conscientiser, tu vois. Que ça va arriver à la mort, te préparer, tu vois. Parce que ça peut être tellement soudain. Tu sais, on a tous, je pense, inconsciemment, on s'imagine tous vivre longtemps, que nos parents vont vivre longtemps, vont partir quand ils seront très, très, très, très, très vieux. Mais demain, tu peux perdre ton mari, ton enfant. La mort peut être tellement soudaine. Et je n'imagine pas les impacts que ça peut avoir sur les gens, parce que toi, tu le vois, les impacts que ça doit avoir sur les gens. Je me disais qu'il faudrait... peut-être repenser notre manière de nous préparer à ça, pour mieux se préparer.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est... Je suis d'avis, mais c'est très compliqué parce que... Je vais me permettre de mettre un volet spirituel. Je pense qu'on ne s'y prépare pas parce qu'en fait, comme tu disais, on ne... Comment tu l'as dit au début ? On est tellement occupés à vivre qu'on oublie...

  • Speaker #1

    On est tellement dans notre conscience, on s'imagine tous... Tu vois, c'est ça, vivre longtemps, avoir les parents longtemps.

  • Speaker #0

    Mais parce qu'en fait, de base, en tout cas, moi, si je me base sur le Coran, tu me diras, toi, ton avis après. Mais parce qu'en fait, de base, ça, c'est une vie éphémère. De base, tu n'es pas supposé t'en. Exactement. Après aussi, je dis toujours aussi à côté, en parallèle aussi, je dis, mais écoute, tant qu'on est là, autant vivre, tu vois. Parce que voilà, après tout, c'est comme si tu te faisais noter, si tu passais un examen sur la base de ce que tu avais fait ici.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Donc oui, après, il ne faudrait peut-être pas passer beaucoup trop de temps à investir sur des choses qui vont finalement rester très mondaines, très, voilà, des choses d'ici-bas. pendant que tu devrais passer le plus clair de ton temps à te préparer pour l'au-delà. Tu vois, tu es venue seule, tu repars seule. C'est triste, mais c'est des choses, on sait que ça va arriver.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que tu es d'accord avec moi que, peut-être tu vas me corriger, ce volet de conscience par rapport à la foi, j'ai l'impression qu'on commence à le prendre en compte quand on atteint un certain âge.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Mais quand on est adolescent, quand on est enfant. Là où justement la mort peut être un vrai traumatisme, on n'a pas encore assez d'éveil, de conscience et tout pour être aussi mûr par rapport à sa foi et autres. Et c'est là où je me disais, tu vois, moi j'en prends conscience encore plus maintenant d'avoir des enfants et tout et tout, de ce côté éphémère de la vie que rien n'est garanti, que tout peut arriver à n'importe quel moment. Je prie que ça arrive le plus tard possible, mais je me dis, qu'est-ce que je peux faire moi aujourd'hui ? Pour que si demain il m'arrive quelque chose, même si ça sera soudain, que je puisse avoir déjà préparé mes enfants à ça. Et que si ça arrive, oui, je leur parle de Dieu, oui, je leur parle de foi. Mais en même temps, est-ce que c'est assez suffisant parce qu'elles sont encore très jeunes pour avoir justement cette... l'esprit beaucoup plus ouvert à tout ça. Donc voilà, c'est une réflexion que je me faisais, qu'on pourrait avoir un long débat sur ça.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a moyen de les préparer quand même, comme tu dis, on les prépare pour d'autres choses, donc pourquoi pas pour ça. Après, il faudrait peut-être trouver la manière de le faire, peut-être travailler en collaboration avec des puériculteurs, voir comment l'intégrer sans les choquer. Et je pense qu'il faudra le faire de manière différente à chaque étape. Parce que plus il grandit, plus son cerveau se développe. Après aussi, l'avantage et l'inconvénient, il faut le dire, les enfants aujourd'hui sont très conscients très vite. Moi, quand je parle aux enfants que je suis là, je me dis...

  • Speaker #1

    Moi, à leur âge, je ne savais pas ça.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est parce que le monde a beaucoup évolué, Internet, etc. Quand j'entends des enfants, par exemple, qui sont... Après moi, ça me choque peut-être aussi en tant qu'Africain, qui sont très tôt sexuellement actifs. Ah oui. Tu vois ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    de par leur vécu, parce qu'ils n'ont pas eu le suivi qu'il fallait, parce que les parents sont absents, etc. Ou tout simplement parce que c'est normal dans leur environnement. Ça me choque, moi, personnellement. Après, il faut que moi, je mette ce choc-là de côté parce que je les suis. Je pense qu'il faut trouver un moyen d'intégrer ça, ce volet du mortel aussi. On parle beaucoup du vivant, mais on ne parle pas du mortel. Exemple tout bête qu'on a souvent vu dans les films ou les dessins animés, il ne faut surtout pas dire aux enfants que le Père Noël n'existe pas en vrai. Mais la mort, je pense qu'il faut s'y préparer.

  • Speaker #1

    Il faut leur dire aux enfants que le Père Noël n'existe pas en vrai. C'est la bagarre, la raison. Parce que moi, je n'ai pas envie de le dire. Moi, je suis... Ah ouais,

  • Speaker #0

    t'es complètement contre.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas complètement contre, mais je trouve que ça ne sert à rien.

  • Speaker #0

    Ça ne sert pas à grand-chose, honnêtement.

  • Speaker #1

    Parce qu'on leur apprend tout le temps à leur dire, il ne faut pas mentir, il ne faut pas mentir, il ne faut pas mentir. Et puis un jour, ils vont se lever, ils vont se rendre compte, ah mais papa, en fait, tu m'as menti pendant toutes ces années, ça n'existe pas oui mais c'était pour ton bien c'était pour te faire des cadeaux pour que tu rêves mais je pense que maintenant ils savent je crois que maintenant il savent moi j'y suis jamais ah ouais non mais ça va elle est encore faite mais sa mère croit qu'elle sait pas je lui dis toujours tu dis à maman ouais tu crois elle dit ouais t'inquiète donc quelque part c'est qu'on va se faire choper ah non on l'a déjà eu on l'a même eu sur Youtube avec Karel on en discutait elle et moi on avait un débat sur ça parce qu'elle elle est très esprit de Noël elle adore ça c'est sa meilleure période de l'année donc pour elle le Père Noël c'est très important j'aime beaucoup

  • Speaker #0

    C'est ça. On n'en a peut-être pas besoin. Ils croiront pas. Il peut y avoir les cadeaux, il peut y avoir tout. Exactement. Mais le bonhomme,

  • Speaker #1

    c'est pas grave.

  • Speaker #0

    En tout cas,

  • Speaker #1

    je ne vais pas prendre encore plus de temps parce qu'on a déjà eu beaucoup de retard sur le truc. Je pense qu'on pourrait rentrer sur beaucoup de sujets beaucoup plus profondément. Et si vous voulez qu'elle revienne, mettez-le en commentaire. Si vous voulez qu'on aborde d'autres sujets, ça peut être super intéressant.

  • Speaker #0

    Peut-être que les hommes ne vont pas vouloir que je revienne, pardon. Mais bon, je suis là.

  • Speaker #1

    Mais en tout cas, ce que je retiens, c'est qu'aujourd'hui, c'est important pour tout le monde, pas forcément les gens qui sont en couple, pas forcément les gens qui ont un problème. Quelqu'un qui se sent bien. ça ne lui fera pas de mal d'aller voir un thérapeute parce que peut-être que dans la discussion, il pourra approfondir, découvrir des choses. Et j'ai l'impression, en tout cas, c'est ce que je ressors de cette discussion, qu'aujourd'hui, il serait bon pour tout le monde de s'accorder au moins une fois par an, une séance pour faire peut-être déjà, ne serait-ce que comme on fait un bilan de santé.

  • Speaker #0

    Tout à fait, exactement.

  • Speaker #1

    De faire un bilan.

  • Speaker #0

    Comme vous faites vos check-up là, c'est la même chose.

  • Speaker #1

    Parce que... Parce qu'on vit avec des stress, on vit avec des questionnements, on vit avec des anxiétés, on vit avec des peurs, on vit avec des traumatismes qu'on s'habitue à enfouir, qu'on s'habitue à garder, qu'on s'habitue à vivre avec. Mais finalement, le jour où ça va sortir ou le jour où ça va lâcher, ça peut avoir beaucoup de conséquences. Et j'ai l'impression que souvent les gens attendent le thérapeute quand c'est souvent...

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    trop tard, où une certaine limite est atteinte, et qu'on pourrait peut-être sauver beaucoup plus de choses en acceptant d'aller consulter. Et de ne pas voir le thérapeute comme je vais aller révéler ma vie privée, je vais aller révéler mes secrets, il va me juger, il va penser à moi.

  • Speaker #0

    Non, non, non. N'attendez pas d'entendre des voix pour venir me voir, ou aller consulter, tout simplement. Vraiment, il y a des ressources qui sont là, et je pense que même euh... Je pense qu'il y a un changement qui est en train de se faire, autant dans les mentalités que même maintenant au niveau de l'État. Je pense que dans le gouvernement, il y a une révision de la réforme de... Il y a une réforme de la loi de 1975, je pense, qui est en train de se faire. Donc dans le cadre législatif, on voit quand même une évolution. On cherche à intégrer un peu plus tout ce qui est axé aux soins qui touchent à la santé mentale. Donc un peu plus les avoir dans les hôpitaux pour que ça soit plus accessible, parce que du coup, ce n'est pas aussi décentralisé que ça devrait l'être. que ça soit inclus aussi dans les soins, peut-être que ça soit pris en charge par les assurances, les mutuelles, etc. Donc c'est en train de se faire. J'espère qu'il en découlera quelque chose de positif, que tout le monde puisse y avoir accès. Donc il y a cette régulation-là qui est en train de se faire. C'est bien niveau l'accessibilité pour démocratiser la santé mentale et l'accès à la santé mentale, mais aussi créer une certaine éthique. Parce que comme je disais tout à l'heure, tout n'est pas cadré comme ça devrait l'être. En tout cas, de manière régulée comme ça l'est en Occident. Et ça devrait l'être. Parce qu'il ne faudrait pas que chacun puisse... C'est des métiers qui devraient être protégés. Parce qu'on est quand même là pour accompagner les gens, les soigner, etc. Donc, il ne faut pas hésiter. Je pense qu'il faut battre le fer tant qu'il est chaud. Il faut attaquer le mal. N'attendez pas que ça aille très mal. Que le mal soit très très profond. Exactement.

  • Speaker #1

    Au mieux, une petite entaille et on la soigne vite que d'un coup, c'est bien sûr qu'on doit amputer.

  • Speaker #0

    Exactement. Et littéralement, il y a des gens qui le vivent comme ça. Ce n'est pas pour rien que même les personnes amputées ont un suivi psychologique derrière parce qu'il y a un refus au début. Donc, il faut faire attention à ça. Je pense qu'il faut...

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'aujourd'hui, quelqu'un qui est à Dakar, qui nous écoute, qui aurait peut-être envie de consulter avec toi, mais qui est très timide et qui a très peur justement de ce regard que tu peux porter sur lui parce que tu vois son visage, tu le vois. est-ce qu'aujourd'hui quelqu'un qui veut consulter à Dakar, pourrait te consulter, mais de manière call, un call sans forcément avoir la caméra.

  • Speaker #0

    La plupart de mes séances se font en ligne maintenant.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc séances en ligne, quand je te dis, je suis à plein de gens qui sont pas au Sénégal, j'ai plein de clients dans l'Alaspora, étonnamment. Donc Espagne, Etats-Unis, France, you name it. Donc les enfants, pour la plupart, ceux que je suis ne sont pas au Sénégal. Donc vraiment les calls, il y en a qui choisissent d'activer leur caméra ou pas, je le laisse, c'est un choix qu'ils ont. Donc voilà, il n'y a pas de souci. Ça peut se faire en call simple, ça peut se faire en visio call. C'est vraiment, il n'y a pas de limite. Vraiment, Sky est de limite. C'est à vous de voir. Donc, ouais, vous ne prenez pas la tête. C'est juste la première étape qui est difficile. Une fois qu'on franchit cette étape-là, ça va tout seul. Donc voilà. Et puis, voilà. N'oubliez pas. N'oubliez vraiment pas que vous n'êtes pas ce que vous avez. Vous n'êtes pas la somme de ce que vous avez subi. mais plutôt la somme de ce que vous avez surmonté. Je répète, vous n'êtes pas ce que vous subissez, vous êtes plutôt la somme de ce que vous surmontez. Ça paraît n'être que sémantique, mais c'est très important. Souvent, on est tellement concentré sur ce qui nous a fait du mal qu'on ne se sent plus capable de quoi que ce soit d'autre. Alors que souvent, c'est ce qui te permet de te propulser. Tous les gens avec des grands vécus, des grandes success stories, c'est des gens qui ont eu un vécu très lourd. mais qui ont suppusé la force d'adoption.

  • Speaker #1

    Pour surmonter ce... Exactement.

  • Speaker #0

    Et ça se fait avec un accompagnement professionnel, donc n'hésitez pas. Et au pire des cas, si vous ne pouvez pas consulter pour une raison X ou Y, il y a tellement de ressources à côté. Vous avez le numéro vert, beaucoup ne le connaissent pas. Ah ouais,

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    C'est le 800-805-805, c'est les services de l'État qui le gèrent. C'est le numéro vert, comme pour toute autre chose. vous avez des ressources comme allez là je pense l'AGS, l'Association des juristes du Sénégal qui aide aussi en termes de légal pour celles qui divorcent par exemple, qui savent pas ou qui ont pas les ressources qu'il faut celles qui quittent un foyer qui n'est pas agréable, la Maison Rose qui accueille les femmes qui sortent de violences conjugales, etc des associations comme Caïman je pense qui font ça aussi le réseau des des féministes du Sénégal.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, il y en a plein des ressources. C'est vraiment pas ce qui manque. Donc, faites vos recherches. Voilà, si vous ne pouvez pas aller dans le privé, vous ne pouvez pas vous orienter dans le privé, sachez qu'il y a des services publics qui restent pour la plupart gratuits quand même. Donc, n'hésitez pas.

  • Speaker #1

    Sur ces beaux mots, en tout cas, on va inviter les gens à te suivre sur tes réseaux parce que tu donnes beaucoup de clés, justement, et tu nous apprends beaucoup de choses. J'espère que vous aurez pris autant de plaisir que moi à écouter Aïssa Toubou. Je te remercie encore. d'avoir pris le temps malgré tous les aléas du direct ce matin vraiment ça a été un plaisir d'échanger avec toi et j'espère te revoir très bientôt dans ce fauteuil pour qu'on vienne parler peut-être d'autres sujets d'autres travaux que tu fais des belles choses et n'oubliez pas il y a le bonus mercredi on va parler d'Aesatu et de comment elle elle gère par rapport à ça mais en tout cas la team incroyable je vous remercie d'avoir écouté l'épisode merci pour vos commentaires pour vos likes pour vos partages n'oubliez pas abonnez-vous à la chaîne YouTube. On m'a tiré les oreilles la dernière fois. On m'a dit que je ne dis pas assez aux gens de s'abonner à la chaîne. Abonnez-vous.

  • Speaker #0

    Parce que c'est beaucoup de boulot, ça.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est beaucoup de boulot. Vous ne savez pas tout ce qu'il y a derrière. En tout cas, je vous souhaite un bon dimanche si vous écoutez ça dimanche. Et puis sinon, belle journée et à très vite la Team Incroyable.

  • Speaker #2

    Peace ! en choses.

Chapters

  • Teaser

    00:00

  • Intro : “Aujourd’hui, on va tous se soigner ensemble”

    01:12

  • Qui est Aïssatou Gaye ? Son parcours de Dakar à Nancy

    03:05

  • L’accident, le choc et le déclic pour devenir thérapeute

    10:11

  • Thérapie vs coaching de vie : ce qui change vraiment

    18:42

  • Dakar, la honte d’aller voir un psy et le poids de la culture

    26:32

  • Comment bien choisir son thérapeute

    28:27

  • Enfants, traumas lourds et suivi psychologique

    39:18

  • Couples, fidélité, “chien mort en laisse” et amour qui ne suffit plus

    51:14

  • Pourquoi faire un “check-up mental” au moins une fois par an

    01:49:32

  • Mot de la fin d’Aïssatou : “Vous n’êtes pas la somme de ce que vous avez subi, mais de ce que vous avez surmonté”

    01:53:28

Description

Êtes-vous prêt à plonger dans les profondeurs de votre santé mentale et à découvrir comment vos relations peuvent être transformées ? Dans cet épisode captivant du OV Show, Olivier Vullierme reçoit Aïssatou Gaye, thérapeute et coach de vie, qui partage son parcours inspirant et ses réflexions sur les traumatismes, la santé mentale et les dynamiques relationnelles. Aïssatou nous raconte comment un accident de voiture a été le catalyseur de son engagement dans le monde de la thérapie, une révélation qui pourrait résonner avec beaucoup d'entre nous.


Au cœur de cette discussion, Aïssatou aborde les attentes culturelles et les rôles de genre qui influencent les couples au Sénégal, mettant en lumière des vérités souvent ignorées. Elle souligne l'importance cruciale de la communication dans les relations, expliquant que des conversations honnêtes et ouvertes sont indispensables avant de s'engager pleinement. Le travail sur soi est une thématique centrale, car Aïssatou insiste sur le fait que même sans problèmes majeurs, consulter un thérapeute peut être bénéfique pour améliorer notre santé mentale et nos relations.


Les auditeurs découvriront également la distinction essentielle entre coaching et thérapie, deux approches complémentaires mais différentes qui peuvent aider à surmonter les défis de la vie. Aïssatou invite chacun à briser les cycles de traumatismes générationnels, une étape nécessaire pour construire des relations saines et épanouissantes. Elle encourage les auditeurs à reconnaître leurs forces et à transformer leurs défis en opportunités de croissance.


Dans un monde où la santé mentale est souvent mise de côté, cet épisode du OV Show rappelle que prendre soin de soi est une priorité pour tous. Que vous soyez en quête de conseils pratiques ou simplement curieux d’en apprendre davantage sur les relations humaines, cet échange riche en enseignements vous apportera des clés pour mieux comprendre vos propres dynamiques relationnelles. Ne manquez pas cette occasion d'explorer des thématiques essentielles qui touchent chacun d'entre nous, car, comme le dit Aïssatou, « la santé mentale est un voyage, pas une destination ». Écoutez dès maintenant et commencez votre voyage vers une vie plus épanouissante et équilibrée.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    C'est-à-dire que c'est plus facile pour un homme que tu lui dises donne-moi un million que viens me parler. Viens, on se pose, on parle. Moi, une fois que tu es mon client, je ne peux plus être amie avec toi. J'entends vraiment des choses que je me dis, est-ce que moi, j'aurais pu survivre à ça ? C'est ce que j'appelle le chien mort que tu traînes en laisse. La femme, toute sa vie, elle est préparée à devenir épouse. L'homme ne l'est pas forcément. Mais dès lors que tu choisis une personne, tu choisis tout ce qui vient avec. Toutes les possibilités d'évolution. D'où l'importance d'avoir les conversations qu'il faut avant. il y en a qui traînent leur au main dans leur trou. Tu sors avec lui, mais il ne sort pas avec toi. Non, je suis un chien. Vous n'êtes pas la somme de ce que vous avez subi, mais plutôt la somme de ce que vous avez surmonté.

  • Speaker #1

    Allow me to read you, smart star. My name is Soul.

  • Speaker #2

    Oh, soul. Hello, hello, les incroyables. Team Inquoi. J'espère que vous allez bien. Bienvenue dans un nouvel épisode du Off Show, que vous nous écoutez sur les plateformes d'écoute ou que vous nous regardez sur Spotify ou sur YouTube. Bienvenue. Installez-vous confortablement parce qu'aujourd'hui, c'est un épisode où on va tous se soigner ensemble. Parce qu'aujourd'hui, je reçois une personne qui écoute, une personne qui analyse, une personne qui soigne. Je reçois la thérapeute et coach de vie Aïssatou Gaye dans le Offshore.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup. Quelle intro.

  • Speaker #2

    Tu as vu pourquoi j'avais besoin de Messiaen.

  • Speaker #0

    Oui, je vois. Clairement, tu t'es lâché.

  • Speaker #2

    Parce que je vous dis la vérité, avec Aïssatou, il est midi 10. Elle est là depuis 10 heures. On a eu des galères ce matin de tournage.

  • Speaker #0

    Galère sur galère.

  • Speaker #2

    Parce qu'on dit la vérité dans le podcast, on a eu des galères de tournage, mais elle est gentille, elle est restée, on est dimanche, elle est restée, elle a pris son temps parce qu'elle a envie de partager avec nous et partager des choses qui sont importantes parce qu'on a tous des traumatismes, on a tous besoin de se soigner, de discuter, mais avant de rentrer dans mes traumatismes personnels, on va apprendre à connaître notre invitée. Tu vas bien ?

  • Speaker #0

    Oui, ça va et toi ?

  • Speaker #2

    Encore une fois, je te dis merci. Merci d'être là malgré les aléas du direct. On espère que tu vas bien.

  • Speaker #0

    Oui, ça va, hamdoulilah.

  • Speaker #2

    Je vais te poser la question la plus dure du podcast. C'est toujours la première question. Et après, tout va bien. C'est aujourd'hui. Comment toi, tu te présentes à quelqu'un qui ne te connaît pas ?

  • Speaker #0

    En surface ou... Comme tu veux.

  • Speaker #2

    Là, tu rencontres les incroyables.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #2

    Ils te rencontrent. C'est la première fois qu'ils te voient sur ma chaîne. Tu les appelles ? Oui, c'est les incroyables. Parce qu'on est une team incroyable. Tu vois ? Donc, on a inventé le mot les incroyables.

  • Speaker #0

    Super.

  • Speaker #2

    Ok. Pas de jugement. Pas de jugement. Là, elle commence déjà mon analyse. Vous avez vu ? Mais comment ça ? Comment tu te présentes à quelqu'un qui ne te connaît pas ?

  • Speaker #0

    En surface ?

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #0

    Bonjour, je m'appelle Essa Touguet. après les gens doivent creuser pour découvrir qui est la personne et difficilement je suis très open mais pour en savoir plus sur moi c'est la croix et la bannière c'est la thérapeute qui se protège de nature je suis comme ça je suis très open mais très renfermée à la fois c'est peut-être aussi une manière de me protéger de me rappeler aussi mes fissures si tu veux donc ouais

  • Speaker #2

    Ok, d'accord. On va apprendre à te connaître, mais l'épisode est un petit peu particulier parce qu'aujourd'hui, c'est certes, on va parler de ton parcours, mais je pense qu'on va aller très vite dans les sujets parce que tu as beaucoup de sujets que tu abordes déjà sur tes réseaux sociaux. Je vous mettrai tous ces réseaux sociaux de toute façon dans les descriptions, vous pourrez la suivre. Et tu as des sujets de prédilection, je vais dire, ou en tout cas qui touchent une plus grande masse. Donc, on va très vite, je pense, aller dans la discussion par rapport à ces sujets. Et l'épisode est un petit peu spécial parce que c'est la première fois que je demandais à mon audience de me proposer des questions pour te recevoir. Donc, on va essayer d'aller rapidement sur c'est quoi ton parcours toi aujourd'hui ? Comment tu arrives ? Déjà, est-ce que toi tu es née ici à Dakar ?

  • Speaker #0

    Oui, oui, je suis née ici. Née ici à Dakar,

  • Speaker #2

    tu fais tes études à Dakar ?

  • Speaker #0

    Pour la plupart, oui. Je suis partie après le bac.

  • Speaker #2

    Ok, par-dessus ?

  • Speaker #0

    En France, à Nancy.

  • Speaker #2

    Ok, ok. Dans l'Est. Dans l'Est, ah ouais, t'es pas allée dans les endroits les plus fun.

  • Speaker #0

    C'est une ville estudiantine, ça faisait le taf pour ça.

  • Speaker #2

    Et quand tu vas à Nancy, est-ce que tu t'orientes tout de suite ? vers la thérapie, la psychothérapie ?

  • Speaker #0

    Absolument pas, Olivier. Ok. Absolument pas, mais pas du tout. Alors, si tu veux, c'est quelque chose que j'ai toujours voulu faire. On m'a longtemps dit, mais tiens, moi, je te vois bien faire ça. Tu as raté ta vocation. Je me souviens même au collège ou au lycée, j'ai des professeurs qui me disaient ça.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #0

    Donc vraiment en mode, toi, je te vois bien faire thérapie. Même les camarades de classe.

  • Speaker #2

    Mais est-ce que tu sais pourquoi les professeurs te le disaient ? Qu'est-ce qu'ils avaient vu en toi qui leur faisait dire ça ?

  • Speaker #0

    Je pense que... J'ai toujours, de manière assez informelle, fait de la thérapie autour de moi.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Voilà, donc vraiment de manière informelle, inconventionnelle, j'ai toujours fait ça quelque part. Donc, ça n'a étonné personne quand j'ai formalisé la chose.

  • Speaker #2

    Ok.

  • Speaker #0

    Mais mon parcours n'a rien à voir avec ça. J'ai toujours voulu faire ça. Après, je me suis dit, il y avait toujours ce bug-là dans ma tête, comme quoi, il y a plein de métiers pour lesquels on te dit, ils font un background scientifique, forcément, pour les faire. Donc, j'ai très tôt eu ce blocage-là. Il faut savoir que moi, je l'ai voulu faire de base parce que je suis... Je suis une grande passionnée des parfums, je voulais être née de base, donc on m'a dit ouais il faut faire physique, chimie, je me suis dit bon écoute, moi les magères scientifiques, laisse tomber, c'est pas du tout mon dada, moi j'ai un profil littéraire moi de base, mais pas littéraire par défaut parce qu'il y en a qui atterrissent en L. C'est sympa ouais, tu sais pas quoi faire en S, tu sais pas quoi faire en ES. Exactement tu vois, et on se dit que L c'est forcément plus simple, plus facile alors que pas du tout, mais moi j'ai vraiment un profil littéraire de base. Donc, moi, j'ai fait un baccal. D'ailleurs,

  • Speaker #2

    en parlant de parfum, j'ai reçu Catherine Daouénane. Si tu devrais regarder l'épisode, ça te parlera beaucoup.

  • Speaker #0

    C'est sorti quand, ça ?

  • Speaker #2

    Bon, ça fait quelques mois, mais elle aussi, elle est dans tout ce qui est aromacologie, parfum, impact des parfums sur la personne et autres. Je pense que ça te parlera beaucoup. Tata Catherine, bonjour !

  • Speaker #0

    Non, mais du coup, j'ai cette passion-là. Je voulais faire ça de base. Après, je me suis réorientée vers les trucs plus... Comment dire ? plus généraux. D'accord. Donc, après ça, moi, je suis partie faire... J'ai un bachelor en international business.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Puis, j'ai un master en communication. D'accord. Ça n'a rien à voir avec la thérapie, ce que je fais. Mais je voulais quand même pratiquer ça, mais je voulais quand même le formaliser, tu vois. Parce que déjà, bon, ce n'est pas des métiers que tu pratiques comme ça à tout va. Il faut un background derrière. Donc... Je suis partie faire mes recherches. Je me suis dit comment je peux formaliser ça ? Comment est-ce que je peux me retrouver à pratiquer tout en restant légale ? Parce que je ne peux pas me proclamer psychologue ou quoi. Du coup, j'ai fait mes recherches. J'ai vu que je pouvais faire des certifs, je pouvais faire une formation du style comme un bachelor, mais il me faudrait assez de crédit. Après, je me suis dit, je ne sais pas si je suis prête à refaire cinq ans de plus pour faire un autre métier. Donc, j'ai enchaîné les certifs.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Mais ça, j'ai eu ce déclic-là il y a peut-être deux ans.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    À la suite. Et ça, je pense que je n'en ai jamais presque parlé. En fait, je pense que j'ai déjà beaucoup d'amis médecins. Et il y en a pas mal qui m'ont poussé à le faire parce qu'ils me disent « Moi, je trouve que c'est du gâchis, tu devrais faire ça. Tu as vraiment la base qu'il faut. »

  • Speaker #2

    Excuse-moi de t'interrompre, mais c'est ça que ça m'intéresse beaucoup de savoir. Parce que si beaucoup de personnes depuis ton plus jeune âge l'ont vu, ça peut être intéressant peut-être pour des gens qui nous suivent. comment tu expliquerais c'est quoi la base Ils ont vu une oreille, ils ont vu une personne qui était capable d'analyser les comportements. Qu'est-ce qu'ils ont vu qui leur faisait dire ça, tu penses ?

  • Speaker #0

    Je pense qu'on en parlait tout à l'heure. Moi, j'ai toujours été fascinée par l'humain, si tu veux. Le cerveau, les comportements, le pourquoi du comment, tu vois. Moi, aujourd'hui, tu me parles de... Tu vois les True Crime, les podcasts ? Oui, oui. Par exemple, il y en a qui écoutent parce qu'ils aiment le côté glauque, le côté morbide. Moi, j'aime le côté... psychologique. J'aime vraiment savoir, lui, ok, il a tué trois personnes. J'aimerais savoir le pourquoi. Qu'est-ce qui a déclenché dans ton cerveau cette pulsion ? Exactement. Qu'est-ce qu'il a vécu dans sa vie ? C'est pas pour excuser l'acte, mais il y a forcément toujours quelque chose qui t'a poussé à devenir comme ça. Et moi, c'est le pourquoi là qui m'a toujours... J'ai toujours eu cette curiosité là, tu vois. Et je pense aussi, mais surtout ça, de nature, je suis quelqu'un de très empathique. De nature. Donc, thérapie ou pas, je suis très empathique de nature. Je n'ai peut-être pas l'air du dehors comme ça, mais j'ai vraiment le contraire. Tu as vraiment l'air sauvage, en mode, « Ah, mais moi, avant de te connaître, c'est… » Alors que je suis très… Donc, je pense que c'est ça qui pousse les gens. Parce que moi, aujourd'hui, je te croise, Olivier, je te connais à peine, mais je te croise dans la rue, je me dis, « Bon, il a l'air pas bien, tu vois. » Si je peux, et si tu me le permets, je vais essayer de voir comment t'aider. Moi, j'ai toujours été cette personne-là, que ce soit avec mes amis, avec la famille, avec des étrangers ou quoi, tu vois. Mais donc voilà. Donc aujourd'hui, Olivier, j'ai beau le connaître depuis peu, je vais aller voir comment je peux l'aider si je peux. D'accord. Donc, je pense qu'il y a ça.

  • Speaker #2

    Tu as cette fibre intérieure naturellement.

  • Speaker #0

    Exactement. D'accord. Donc c'est ça. Du coup, est-ce que j'en étais avec...

  • Speaker #2

    Non, tu disais que tu avais des amis médecins qui te disaient que... Oui,

  • Speaker #0

    voilà, voilà, merci.

  • Speaker #2

    Ils voyaient ça en toi.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc ils me disent, mais tu sais, tu peux aller faire des formations qui vont te permettre de pratiquer et tout. J'ai dit, ouais. Mais bon, comme pour toute chose, on est là, tu procrastines, tu réfléchis. Puis il y a à peu près deux ans, je crois, j'ai un truc, moi, qui a été vraiment, je pense, le trigger. je peux me tromper mais je pense que moi c'est ça vraiment qui m'a poussé à le faire Parce que je n'arrêtais pas de remettre au lendemain. Puis j'ai eu un choc. Un choc, mais littéralement un choc, un accident. D'accord. Moi, je n'ai rien eu de merci. À part que ça m'a laissé beaucoup de séquelles, moi, mentalement. J'ai fait un choc. J'étais en voiture, il était en moto. Et puis, je le salue au passage. Mais du coup, cette nuit-là, je te jure, j'ai vu ma vie défiler. Parce que c'est quelque chose qui m'a tellement traumatisée. Il y avait du sang partout. Bon, pour un médecin, ça ne le choquerait pas. Mais moi, ça m'a... Honnêtement, j'ai vu ma vie défiler. Je me dis, je ne comprends même pas comment quelqu'un peut avoir un choc et après s'enfuir. Parce que moi, je suis restée. Et n'empêche, ça m'a tellement affectée que ne pas savoir si je n'avais pas fait le suivi et savoir ce qui était arrivé au gars après, je l'aurais très mal vécu. En tout cas, encore pire. Donc, je suis restée des semaines où je ne pouvais plus conduire. Jusqu'à... Honnêtement, jusqu'à aujourd'hui, j'ai des périodes où... Parce que ça arrivait au niveau d'une intersection. Je pense que je revenais d'une soirée d'anniversaire ou quelque chose comme ça. J'étais au point E. Je quittais le point E pour rentrer. Et il y avait deux motos qui passaient. C'était le soir à vive allure quand même assez. Ils étaient deux. Moi, j'ai vu le premier passer, mais je n'ai pas vu le deuxième arriver. Et au moment où j'ai avancé, colis. Il n'a pas pu s'arrêter à temps. Je n'ai pas pu m'arrêter à temps. J'ai heurté la moto. il a fait un un tour sur lui-même. Et fracture ouverte de tibia, je crois. Jusqu'aujourd'hui, il est encore en béquille. Ça fait presque deux ans. Donc, c'est moi, pour moi, qui n'ai jamais vécu ça. J'ai été vraiment très choquée. Je sais que pour un médecin ou un chirurgien, c'est rien du tout, tu vois. J'en ai plein qui m'ont dit mais ça, tout ça, c'est rien, tu vois. J'ai un ami particulièrement que je salue aussi, Nicolas. Il m'a beaucoup encouragée à faire ça. Mais ça, tout ça, je vois ça, genre... Je le sais pas par jour, tu vois. C'est votre travail. Exactement, j'ai dit ça. C'est ton travail. Toi, tu vois, c'est rien pour toi. Ça te désensibilise, même, si tu veux. Alors, moi, c'est pas mon cas. Déjà, moi, même le sang, pardon, qui sort de moi, ça me dégoûte. T'imagines, je vois ça. Mais vraiment, j'ai failli tomber dans les pommes. Et d'un coup, au bout de quelques minutes, t'as une foule autour de toi. Il est quoi ? Il est minuit, une heure, je sais pas. et c'est là que je me rends compte, mais au Sénégal mais n'importe quoi déjà Le temps d'avoir l'ambulance pour venir, c'était galère. Heureusement, je connais plein de gens dans le métier. J'ai un ami qui est venu faire les premiers soins pour le gars, lui faire un garrot. Ils n'avaient pas d'attel. Les sapeurs, quand ils sont venus, ils n'avaient pas d'attel. Donc, il a fallu attendre en plan. C'était un calvaire pour faire le constat. Heureusement que je connaissais quelqu'un à la police juste à côté. Il a fallu que j'appelle aussi. J'ai dit, mais ce n'est pas possible. Et le tout en étant en état de choc. Oui,

  • Speaker #2

    parce que tu n'as jamais vécu ça.

  • Speaker #0

    Je n'ai jamais vécu ça. Donc, encore une fois, moi, je vois un gars couché, et puis il y a son pote avec qui il était qui me traite de tous les dents d'oise. Et je ne peux même pas réagir parce que moi, je n'ai même pas le temps. Moi, je suis en train de me demander est-ce que lui, il est toujours vivant ou pas ? Je pense que j'étais même plus stressée que le gars blessé. Bon, il aime bien me le rappeler maintenant. Mais j'étais vraiment... Je me dis, j'espère qu'il va survivre. J'espère qu'il n'a rien à la tête. Pas une blessure grave, quoi. Oui,

  • Speaker #2

    parce que tu te dis, tu as peut-être potentiellement la responsabilité d'une vie de part en action.

  • Speaker #0

    Donc,

  • Speaker #2

    tu es sous état de choc.

  • Speaker #0

    Je me dis, je ne sais pas. J'espère qu'il va le faire. Mais je ne sais pas ce qui va se passer, moi, à ce moment-là. Donc le temps que... Bon voilà, c'est arrivé vers, je pense, minuit et quelques. Moi, j'étais là-bas jusqu'à 4h moins, je crois. Donc c'est pour te dire le temps que ça a pris. Et voilà, donc le lendemain, je me précipite. Heureusement, j'ai un ami qui bosse dans l'hôpital où il était. Donc il me dit, je pense que tu as besoin de le voir pour te rassurer un peu, pour que tu saches que ce n'est pas un truc fatal non plus. Mais moi, dans ma tête, je ne savais pas. Il me l'a dit, je pense que j'étais sur le point de prier. J'ai lâché la prière, je suis partie. Donc voilà, je suis partie, je l'ai vue. Et pendant des semaines, j'étais vraiment dans un état où ça n'allait pas du tout.

  • Speaker #2

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Et c'est là que je pense que j'ai compris le niveau de PTSD, de syndrome post-traumatique quand même, qu'une personne peut avoir. Encore que moi, peut-être sur une échelle de 1 à 10, de ce qu'on pourrait vivre humainement, c'était pas...

  • Speaker #2

    C'était pas 8 ou 9. C'est ça, tu vois.

  • Speaker #0

    Mais n'empêche, je me suis dit, ok, tu vois, la vie, elle est trop courte. Et c'est là, je pense, que dans les jours qui ont suivi que je suis partie faire mes inscriptions pour mes certifs. Et c'est là que j'ai commencé. Je me dis, ok, j'ai vraiment pas envie. Déjà, là, je vois ce que ça fait d'avoir besoin de quelque chose, même si j'avais vraiment eu recours à de la thérapie ou à un psychologue auparavant, pour des raisons différentes. Je me dis, je vois ce que ça fait. Et je vois les gens autour de moi, ils ne réalisent pas forcément l'impact que ça a sur moi. Ils savent que je suis en état de choc, mais ils ne savent pas.

  • Speaker #2

    Ils ne se voient pas la profondeur. Exactement,

  • Speaker #0

    tu vois. Et je me dis ça, il y a... Et eux, ils ne peuvent pas m'aider de toute façon, même si je leur dis que ça va être des réponses à la sénégalaise. Donc voilà, je suis partie, j'ai fait mes certifs, j'ai fait mes recherches, j'ai fait mes certifs. Donc voilà, j'en ai fait deux d'abord. Donc voilà, celle qu'il me fallait pour pratiquer. Donc souvent, on me pose la question, c'est quoi ton background ? Donc moi, c'est des certifs que j'ai fait, mais c'est des certifs qui me permettent de pratiquer légalement. Donc voilà, je ne vais pas aujourd'hui dire que je suis docteur en psychologie. Je suis thérapeute, je suis psychopraticienne.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est des recherches que j'ai faites au préalable aussi pour savoir qu'est-ce qui me permet de pratiquer, qu'est-ce qui me permet aussi des certifs. On les entend comme ça, mais c'était vraiment bien baladé.

  • Speaker #2

    C'est ça que j'allais te demander, ça te prend combien de temps de faire ces certifs-là ?

  • Speaker #0

    Alors moi, je suis en psychologie, je l'ai fait avec une école basée au Canada, mais c'était vraiment du self-paced. Donc je choisis le temps, j'ai un temps donné, mais je peux le faire à mon rythme. Ça me permettait aussi de continuer de travailler, de faire des activités à côté. C'était vraiment l'avantage avec ça. Je pense que toutes les certifs que j'ai pu faire, d'ailleurs, c'était ça. J'ai choisi exprès des certifs où je pourrais prendre mon temps.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Parce que c'est quand même, je me suis dit, mais heureusement que je ne connaissais pas le volume au préalable. Parce que je l'aurais connu, je me dis, je me serais peut-être dégonflée. C'était vital. Je me suis dit, si la certif était comme ça, qu'est-ce que ça aurait été le faire ? Le diplôme total pour être docteur. Et encore, je suis en train de voir comment faire parce qu'il y a moyen de valider des crédits si tu fais assez de certifs ou de parcours pour t'empêcher de refaire tout le circuit. Mais rien que là, à un moment, je me suis dit heureusement, je ne suis pas une chochotte. Là, mon égo ne me permet pas de reculer. Mais c'est colossal. Parce que souvent, on entend certif, certif, ce n'est pas un truc que tu vas faire en deux, trois semaines.

  • Speaker #2

    En fait, c'est que certif, généralement, j'ai l'impression... dans l'inconscient des gens, ils se disent, c'est six mois, un an, une certification. C'est ça. Tu peux,

  • Speaker #0

    tu peux. Mais ça dépend du volume aussi. Parce que moi, après, moi, je me dis, non, je ne veux pas prendre 100 ans non plus pour le valider. Mais après, ça fait aussi que je calais beaucoup de choses. Je n'avais plus trop de temps pour moi. C'est-à-dire que quand je ne travaille pas, je mange, je respire psychologiquement. Après, heureusement que je suis passionnée. Je me dis, ça, je n'aurais pas pu le faire pour un domaine qui ne m'intéresse pas. Donc voilà, j'ai parcouru. dont j'ai eu mes certifs vraiment avec brio, je dois le dire. Félicitations. Voilà. Sans prétention, mais voilà.

  • Speaker #2

    Mais c'est bien parce que tu as répondu déjà à une question justement d'une des personnes qui m'avait écrit sur Instagram qui demandait comment justement quand on a déjà un métier qui n'est pas forcément dans la médecine mais qu'on a envie de se lancer pour être thérapeute. Donc, c'est possible aujourd'hui par des certifications.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #2

    c'est possible de le faire en alliant son travail et d'étalonner les cours pour que ça soit plus fluide par rapport au programme de chacun, et toi concrètement ça te prend quoi ? Un an, deux ans ?

  • Speaker #0

    Moi ? Après tu peux le faire sur un an ou un an et demi après ça dépend des certifs que tu choisis il y en a qui te le permettent, moi c'est ce que j'ai fait c'est le choix que j'ai fait, mais ça m'a pris un peu moins, mais c'est parce que j'ai fait vraiment en mode t'étais à fond dedans j'étais vraiment à fond après j'ai commencé la deuxième hum pareil aussi, mais la deuxième, c'était en coaching. Parce que je voulais faire thérapie. Parce qu'il y a beaucoup de gens qui se disent thérapeute, mais en réalité, c'est des coachs de vie.

  • Speaker #2

    D'accord. C'est quoi la différence entre un thérapeute et un coach de vie ?

  • Speaker #0

    Bonne question que je reçois très, très souvent. En fait, si tu veux, la thérapie, c'est plus le focus sur ton passé, ton vécu, les choses qui sont vraiment ancrées, enfouies. Qu'est-ce qui cause aujourd'hui tes problèmes, tes traumas ? Ça va plus être dans les TCC, les... Les thérapies cognitivo-comportementales.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Je ne veux pas entrer trop dans le jargon, mais voilà. Les outils psychodynamiques, tout ça là. Et le coaching, c'est plus comment toi, comment te donner les bons outils, tout y est, les bons leviers. Utiliser aujourd'hui peut-être des freins que tu as pour atteindre tes objectifs futurs. C'est pas... En fait, tu peux avoir besoin, les deux vont souvent de paix, mais tu peux avoir besoin de coaching sans avoir forcément besoin de thérapie.

  • Speaker #2

    Alors si je résume bien, ça voudrait dire qu'en gros, la thérapie, c'est beaucoup plus sur de... l'analyse du passé, l'analyse de l'inconscient et autres, tandis que le coche de vie, ça va être beaucoup plus... Il y a une situation à l'instant T, ou une situation vers laquelle tu veux tendre. Est-ce que le coche de vie, c'est plus pour aller vers le futur et tout, tandis que le thérapeute, c'est beaucoup plus pour travailler le passé, pour impacter le présent ?

  • Speaker #0

    Oui, parce qu'il y a des cas, en fait, si tu veux, il y a des cas où aujourd'hui, moi, si je sais qu'Olivier, il a un souci, mais que ce souci-là, il... Si tu veux, la cause ne vient pas d'aujourd'hui. Je ne sais pas, je ne vais pas prendre d'exemple. Oui, c'est dans l'enfance. Dans l'enfance, il s'est passé quelque chose. Voilà, il y a quelque chose qui t'a affecté dans ton enfance. Il faut faire le travail là. Il faut faire cette rétrospection là pour voir qu'est-ce qui a déclenché tout ça. Donc là, on est dans de la thérapie, dans la psychologie. Alors que le coaching aujourd'hui, je ne sais pas, Olivier, il cherche à atteindre les 20 millions d'abonnés. Il ne sait pas comment.

  • Speaker #2

    Elle n'a pas un million.

  • Speaker #0

    Elle n'a pas dit un. Donc, je me dis, déjà, le coaching, ça peut être du coaching professionnel, ça peut être du coaching personnel. Donc, c'est vraiment le développement personnel en général. Donc, aujourd'hui, Olivier, autant il peut avoir des traumas, autant il peut ne pas en avoir. Bien sûr. Si ça se trouve, c'est juste un petit syndrome de l'imposteur que tu as de temps en temps parce que, bon, voilà, à la vie, il y a des hauts, des bas. ou sinon aussi ça peut être parce que je sais pas tu t'es beaucoup fait dénigrer quand tu étais petit tu vois ça dépend tu vois donc tu peux avoir besoin de la thérapie et du coaching du coup je pense que c'est complémentaire dès lors que tu fais de la thérapie autant faire du coaching tu vois si tu résout tes problèmes autant voir comment maintenant évoluer mais il y en a qui ont pas trop mal je le dis c'est pas parce qu'on parle maintenant de santé mentale c'est bien je pense que c'est très bien de voir le monde évoluer de voir les gens s'ouvrir à ça ... l'accepter, en parler librement, mais c'est pas... On n'a pas tous eu des traumas.

  • Speaker #2

    C'est important que tu le dises. Parce que j'ai l'impression effectivement, comme tu dis, qu'on est dans cette génération où on veut tout justifier par des traumatismes.

  • Speaker #0

    Et c'est dommage, parce que quand on l'a vraiment vécu, c'est pas à prendre à la légère. Donc faut pas non plus tout self-diagnose ou self-proclaim que vous avez des traumas quand c'est pas le cas. Donc c'est bien aussi de se rapprocher justement des professionnels. pour faire un diagnostic en bonne et due forme. Donc voilà, c'est un peu ça la différence. On va dire, pour faire court, thérapie, on creuse vraiment dans le passé. Coaching, on est plus accès. Voilà, exactement. Donc c'est ça.

  • Speaker #2

    Et donc ça fait combien de temps que maintenant tu exerces là ?

  • Speaker #0

    Là, également, ça va faire presque deux ans.

  • Speaker #2

    Deux ans ?

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #2

    Et comment tu vis cette expérience, justement maintenant, d'être officiellement ? thérapeute et coach de vie. Comment tu le vis ? Par rapport à comment tu l'imaginais avant, qu'est-ce que tu en ressors de ces deux ans ?

  • Speaker #0

    Écoute, honnêtement, beaucoup d'humilité. J'ai beaucoup appris. Après, dans la forme, ce n'est pas forcément très différent. Si ce n'est que je formalise beaucoup maintenant. Il y a l'aspect légal, parce qu'il faut aussi savoir que le cabinet, il existe juridiquement. Donc je suis partie, c'est la première étape je pense, avant même de faire l'annonce, c'est ce que j'ai fait. Donc ça existait juridiquement bien avant que je ne commence à me mettre sur les réseaux, etc. Donc il y a cet aspect-là à prendre en compte, c'est pas un truc que je fais comme ça pour m'amuser, c'est légal. Il y a des risques derrière si je ne fais pas ce que je dois faire. Donc voilà, c'est cet aspect-là. Je pense que pour moi, c'est ça qui change. Mais sinon, si ce n'est que maintenant, je ne le fais plus que sur les gens que je connais. Je le fais avec des étrangers. Mais c'est très gratifiant.

  • Speaker #2

    C'est quoi la différence justement de recevoir quelqu'un que tu connais et de recevoir un étranger ? Qu'est-ce qui est plus dur ?

  • Speaker #0

    Il faut savoir, ils m'en veulent souvent, mais je me réserve le droit de dire non quand je connais la personne. Oui, c'est ça, c'est dur. Ce n'est pas pour moi, mais je leur dis souvent, ils ne comprennent pas pour la plupart, mais je dis, pas plus tard qu'hier, j'en parlais avec des amis, mais parce qu'en fait, je sais par expérience aussi que la personne en face ne sera pas forcément complètement à l'aise. Et si tu n'es pas à l'aise, tu passes à côté de l'expérience. Tant qu'on ne se connaît pas bien, ça passe. Mais s'il faut que tu commences à filtrer toi dans ta tête ce que tu dois me dire ou pas, tu passes à côté de l'expérience. Parce qu'après, moi, je n'ai pas toutes les données. Donc, ça fausse mon diagnostic. Et du coup, mon orientation. Donc, je préfère pas. Je préfère t'orienter vers quelqu'un d'autre.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Ou alors, si je sais que vraiment, tu peux être à l'aise pour tout me dire, sans après le regretter, parce que ça arrive des fois. Moi, une fois que tu es mon client, je ne peux plus être amie avec toi. D'accord.

  • Speaker #2

    Ce n'est pas possible. D'accord.

  • Speaker #0

    Si aujourd'hui, on avait commencé en tant que client, je peux plus à dire envisager une amitié avec Olivier. Je prends un exemple. Oui, parce que je suis là. Ou alors, si jamais une amitié se crée, je ne peux plus être le pâtissier. Exactement. Parce que c'est pour toujours préserver cette confidentialité-là, cette aisance-là que tu dois avoir pour bénéficier de l'expérience aussi. Parce que moi, je ne suis pas là, je ne cherche pas une vache à traire. Je ne suis pas là pour vous ruiner. Je suis là quand même pour apporter des solutions. L'idée, moi, in fine, c'est de me rendre inutile. Je veux tout y est de telle sorte que...

  • Speaker #2

    Jamais ça ne se passe. L'idée, c'est de me rendre inutile. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Je ne suis pas là... Oui, si tu as des sous à donner, donne-les-moi, mais l'idée, c'est de changer quand même chaque fois. Au bout de 4-5 séances, je ne sais pas, une dizaine selon les soucis, mais je veux te voir évoluer. En tout cas, si jamais on doit se revoir, que ce soit pour d'autres soucis, mais pas les mêmes. Et puis aussi, je suis beaucoup dans l'autonomie. Et dans la mouvance, si tu veux, dans le mouvement. On change de méthode. Si ça ne marche pas pendant 3-4 fois, on change de méthode. Et si au bout de 10-15 séances, c'est que ce n'est pas moi qu'il te faut. Il faut être réaliste aussi. Donc, je t'oriente vers autre chose. Et puis voilà. Soit il te faut une autre thérapeute. Parce qu'il y en a plein qui ont essayé avant moi et qui me disent « Oui, c'était bien, mais... » Parce que tout le monde ne correspond pas à tout. C'est aussi simple que ça. On ne peut pas faire d'unanimité. Les méthodes sont différentes selon chaque praticien. Je pense que chaque praticien a sa particularité.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #0

    Dès lors que tu as des clients, c'est que tu as un minimum bon dans ce que tu fais. Après, voilà. À chacun son chacun. Donc voilà. Donc c'est ça.

  • Speaker #2

    Mais j'avoue que ça doit être aussi un petit peu dur dans la situation géographique où on est, c'est-à-dire d'être dans Dakar, parce que Dakar est quand même... une ville qui est petite, donc ça doit être assez dur aussi bien pour toi que pour les patients. Tu vois, parce que, est-ce qu'il y a en répertorié officiellement, il y a beaucoup de praticiens à Dakar ?

  • Speaker #0

    Pas mal quand même. Pas mal quand même,

  • Speaker #2

    tu dirais quoi, une dizaine, vingtaine, trentaine ? Ah oui, quand même. Tu vois, moi, je n'aurais jamais imaginé qu'il y ait autant. OK.

  • Speaker #0

    Il y en a quand même, il y en a. Je pense, tant que tu ne t'intéresses pas à ça, tant que tu ne te lèves pas autant tu te dis, ouais, il y a certainement beaucoup de dermatologues, il y a beaucoup de cardiologues.

  • Speaker #2

    Oui, tu vois, sur ces métiers-là, moi, inconsciemment, là, je te parle vraiment inconsciemment de la personne que j'avais fait, je me dis, ok, bon, des docteurs, oui, effectivement, des podologues, il y en a. Mais j'ai l'impression, du fait aussi de notre, et c'était une question qui allait arriver ensuite, du fait de nos cultures, où ça reste, j'ai l'impression, encore assez dur, de dire que tu vas aller voir un thérapeute, j'ai l'impression que Moi, je vous vois comme des personnes cachées. Vous êtes 10 dans des bureaux sombres. C'est une secte, tu vois. Mais c'est intéressant que tu nous dises qu'il y a quand même un beau panel de praticiens sur Dakar déjà.

  • Speaker #0

    Oui, il y en a. Ce n'est vraiment pas ce qui manque. Tu as vraiment une poussée quand même, surtout depuis quelques années. Je te parlais des coachs de vie. Tu en as à tous les coins de rue maintenant. Après aussi, je tiens à attirer l'attention des gens là-dessus. C'est important de... de s'informer, en fait. Parce qu'il y en a beaucoup qui se... C'est ce que j'allais dire. Oui, oui, oui. Moi, je sais.

  • Speaker #2

    Le problème. Je sais. Le problème. On va dire les termes.

  • Speaker #0

    Il faut dire les mots.

  • Speaker #2

    Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on a l'impression que sur Instagram, tout le monde est coach de vie.

  • Speaker #0

    En tout cas, coach de quelque chose. Coach de quelque chose. Oui, oui.

  • Speaker #2

    Mais donc, aujourd'hui, justement, je pense que c'est quelque chose qu'il faut qu'on appuie, qu'on dise aux gens. Quand vous allez voir un coach de vie, vous avez le droit de lui demander ce baguette. Voilà un patient qui appelle.

  • Speaker #0

    Tu en rigoles, mais c'est vrai.

  • Speaker #2

    Tu vois, on peut faire une thérapie directe. Dis-lui, il y a le micro et tout. Mais tu vois, aujourd'hui, le patient a le droit de demander à son praticien quelles études vous avez faites,

  • Speaker #0

    quel est le diplôme que vous avez fait. Absolument.

  • Speaker #2

    Parce que tu dois savoir à qui tu parles en tant que patient.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #2

    Parce que justement, dans cette ère d'aujourd'hui...

  • Speaker #0

    Il te faut tes credentials. Il faut... C'est comme, je ne sais pas, quelqu'un qui se fait arrêter par la police, même si t'as commis un crime, tu as le droit de lui demander ses credentials. Est-ce que tu es vraiment ce que tu prétends être ? Il faut. Parce que moi, en faisant l'assertif, je me suis dit, mais tiens, moi, je parle même plus de la psycho, mais même l'assertif pour le coaching. En tout cas, moi, celle que j'ai faite, je me suis dit, bon, ça, c'est ça qu'il faut faire pour être coaché. Tous ceux que je vois sur les internets... Franchement, je suis pas bête. Je dis... Merci. Ça, là, non, non, non. Je ne pense pas que ce soit... C'est vraiment loin d'être aussi simple qu'on croit. En tout cas, quand tu le fais, dans les règles de l'art, c'est vraiment pas aussi simple qu'on croit. Donc, c'est à vérifier. C'est à vérifier. Il y a beaucoup de self-proclaimed coach à gauche, à droite. D'accord, c'est bien. Honnêtement, je pense que c'est des gens qui ont tellement aidé dans leur entourage ou dans la communauté que finalement, des fois, on t'attribue un titre que tu n'as forcément même pas cherché. Mais... Il faut faire attention. Voilà,

  • Speaker #1

    il faut formaliser. Dès lors que tu es passionné ou que tu sens que tu fais une différence, tu apportes quelque chose à la communauté, tu vas formaliser. Ce n'est pas compliqué. Moi, comme on dit, « Senegal est le vogue-pleuve » . J'ai commencé par le commencement. Je suis partie me former. Moi, déjà, rien que pour mon plaisir personnel et pour mon bénéfice personnel, je me dis, « Écoute, c'est des choses que j'ai envie de savoir. J'ai envie de passer par la bonne voie pour savoir comment ça se fait. Mais non, faut pas, faut pas. Voilà, chaque dimanche, bonjour coach. C'est pas ça l'affaire. Non, donc, mais du coup, tout à l'heure, pour répondre au fait que, bah oui, du coup, je disais, j'aime pas, j'aime pas suivre des gens que je connais, parce que même avec les gens que je connais pas, des fois, je sens une certaine gêne, parce que comme tu dis, Dakar, c'est petit.

  • Speaker #2

    Oui,

  • Speaker #1

    il arrive que vous vous croisiez quelque part. C'est ça. Moi, j'ai pas de problème. Moi, en fait, si tu veux, moi, je compartimente tout.

  • Speaker #2

    Oui. mais parce que toi, tu es la professionnelle. Tu sais qu'il y a le cabinet, ce qui se dit au cabinet, et il y a le dehors. Mais effectivement, la personne qui a ces traumatismes, qui t'a raconté des choses très personnelles, qui va te croiser dans le supermarché en train de faire 2-3 courses et qui va se sentir peut-être gênée parce qu'elle est avec son conjoint ou sa conjointe et tout, et que tu vas peut-être porter un regard sur le conjoint ou la conjointe parce que tu sais des choses.

  • Speaker #1

    Non, non, c'est compliqué. Même quand ils sont seuls, Tu sens qu'ils ne sont pas à l'aise. Après, je comprends aussi parce que tu connais cette personne-là et le seul lien qui vous unit, c'est que tu as partagé quelque chose de très intime. Moi, je comprends. Mais moi, je n'ai pas ce problème-là. Des fois, j'ai envie de leur dire « relax » . Moi, dès qu'on sort du bureau,

  • Speaker #2

    j'ai dit... Je pense que c'est ça qui doit bloquer beaucoup de gens. Je parle toujours de la situation de Dakar. D'aller voir un thérapeute, cette proximité, de se dire que tu as la... plus de chance que de croiser ton thérapeute dans Dakar que si t'es à Paris ou si t'es à New York et qu'il te voit et on a toujours peur du jugement.

  • Speaker #1

    Je sais qu'il y en a beaucoup que ça bloque. Il y en a qui commencent la procédure et d'un coup, tu les sens en retrait. Moi, je te dis prends ton temps. Même avec des gens que je connais, je te laisse prendre ton temps. Je le sens et je le comprends aussi, honnêtement. Il y en a qui ne sont pas contre la thérapie ou faire des démarches vers la santé mentale. Mais ils vont préférer aujourd'hui attendre de voyager pour le faire. Ou s'entretenir avec quelqu'un en ligne. Au moins, lui, il n'y a pas de chance que je le croise. Après, si ça vous rassure, moi, je ne le sens pas beaucoup. Mais voilà, tu vois. De toute façon,

  • Speaker #2

    il faut que les gens comprennent que le thérapeute, j'imagine, c'est comme le médecin. Vous êtes lié par le secret professionnel.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #2

    Et aujourd'hui, un thérapeute qui va... dehors raconter quelque chose que ses patients lui ont dit ou autre, peut se retrouver à avoir une plainte, peut être arrêté d'exercer et autres. Donc, vous avez des responsabilités, vous avez la loi qui encadre tout ça. Il ne faut pas que les gens aient peur d'aller te voir parce que tu es encadré par une législation.

  • Speaker #1

    Oui, oui, vous pouvez me poursuivre. Parce que moi, comme je dis, de nature, moi je suis quelqu'un, je pense qu'il y a toujours eu ce côté-là aussi, au-delà de l'empathie. Moi, je garde pour les gens. j'ai l'impression d'être un coffre de tout temps, aujourd'hui je parle à Olivier, on est amis pendant 10 ans on ne se parle plus le lendemain t'as pas à te soucier de c'est fini je te le garde, parce que j'aurais aimé que tu fasses de même pour moi il n'y a pas à se faire de soucis, et puis il y a vraiment un accord de confidentialité qui est signé ah oui, en bonne et due forme entre le patient et le thérapeute ? il y en a qui me disent, non c'est pas la peine, je te fais confiance et Ah,

  • Speaker #2

    tu vois, c'est très intéressant, je ne savais pas ça.

  • Speaker #1

    Donc,

  • Speaker #2

    quand tu viens à la première consultation ? Oui,

  • Speaker #1

    dès la première consultation.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Autant c'est tacite, il y en a pour qui ils se disent que ce n'est pas la peine, parce que ça coule de source, c'est évident que ça doit être confidentiel. Mais je dis, tu sais, ça te protège toi. Donc, tu as ta copie, j'ai la mienne. Normalement, en tout cas, si moi, en tant que thérapeute, je le fais, les psychologues devraient le faire aussi. Ou le font.

  • Speaker #2

    donc c'est pour ça je dis même pour le coaching je fais pareil d'accord donc c'est important de le savoir avant de se lancer dans quoi que ce soit d'accord et donc là on va arriver un petit peu justement sur les questions que j'ai pu recevoir et justement dans les questions que moi j'avais et que j'ai pu recevoir c'est comment tu fais aujourd'hui comment tu entre les études que tu as faites qui doivent être qui doivent parler beaucoup de généralité et être orientés surtout sur des normes occidentales. Comment tu fais pour adapter avec nos réalités locales ? Pour préciser ma question, tu sais, pour les gens qui nous écoutent ou qui nous regardent. Tu sais, au Sénégal, on est dans un pays où on te dit toujours de « Ah, garde ça pour toi » . Que ce soit dans le couple, que ce soit dans la vie, que ce soit quand il y a un incident dehors, on te dit « Non, laisse » . Tu vois, cette notion de toujours garder tes émotions pour toi, tu grandis dans ça. Comment toi, tu fais pour « combattre » ça aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    C'est le combat de toute une vie, j'ai envie de te dire. Écoute, je pense que j'ai peut-être la chance d'être tombée sur une génération qui aujourd'hui est beaucoup plus ouverte à ça. Honnêtement, des fois, je reçois des gens, je me dis « waouh ! » Je suis positivement, mais vraiment impressionnée. Parce que je me dis, ils sont très à l'aise dans l'approche du problème. Déjà, moi, le fait d'accepter déjà que t'as un problème, t'es vachement en avance sur ton temps. Tu me facilites mon travail et ça facilite ton processus. Donc, pour des gens comme ça, oui, you cut my work in half. Mais pour quelqu'un qui est vraiment... Parce qu'il y en a aussi qui viennent parce qu'ils te disent, bon, on m'a un peu forcé ou poussé à le faire. Il y en a qui t'appellent, je veux prendre rendez-vous pour mon frère, ma sœur, ma cousine, je ne sais pas, ma mère. Il y en a qui me disent « je sais que ma mère devrait faire, mais bon, difficile de convaincre un parent africain d'aller parler à un étranger, de s'habituer privé. » Donc c'est très compliqué par moments, mais il faut être très patient, être très respectueux, mais aussi être très prudent. Parce que dans l'approche, ce n'est pas du tout la même approche.

  • Speaker #2

    Tu reçois des parents ?

  • Speaker #1

    C'est arrivé, c'est arrivé. C'est arrivé peut-être quatre fois.

  • Speaker #2

    Parce que tu vois la curiosité. Tout de suite, quand tu me dis ça, c'est que parler avec quelqu'un de ta génération ou le plus jeune, vous êtes un peu sur le même pied. Mais comme tu dis, effectivement, recevoir un papa ou une maman qui, effectivement, a grandi avec d'autres codes que les nôtres. Comment tu abordes justement ce genre de passion ?

  • Speaker #1

    Ça va peut-être te choquer, mais assez facilement. Après, je pense que c'est parce que moi, plus tard qu'hier soir, on me... On m'arrasse comme ça, mais pour me dire, mais toi, t'es vraiment une vieille dans ta tête. T'as une vieille âme. Ouais, voilà. J'ai un peu de section old soul. Ça a toujours été le cas. Autant, c'était un peu plus problématique étant plus jeune parce que tu ne comprends pas, mais c'est vachement utile maintenant. Moi, si tu veux, je suis quelqu'un, j'ai tellement d'amis vachement plus âgés que moi que c'est très normal pour moi d'entretenir des discussions avec des gens vraiment des seniors, quoi que tu veux.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Donc moi, je fréquente vachement plus des gens plus âgés que moi que des gens de ma génération, si tu veux. Donc j'arrive quand même à parler autant aux plus jeunes, des gens de la même génération, mais aussi des gens vachement plus âgés. Forcément, ils sont sceptiques au début, d'où la patience, le respect. Parce que voilà, on reste quand même dans... Peu importe l'âge, mais le respect, il est là. Il faut que la personne, elle sache que bon, voilà, moi, je ne suis pas là pour te juger. Je suis là pour te comprendre, t'accompagner. Des fois, juste t'aiguillonner parce que t'as toutes les cartes en main, t'as plus besoin qu'on te pointe dans la bonne direction. Donc voilà, une fois qu'ils comprennent que c'est une discussion plus maman-fille qu'autre chose, elles commencent à se lâcher facilement. Parce que tu sens que c'est quelque chose qu'il leur fallait. Elles en avaient besoin. Déjà,

  • Speaker #2

    je pense que si la personne accepte de faire le déplacement pour arriver jusque dans la salle d'attente pour te voir, c'est qu'elle a déjà fait un grand pas.

  • Speaker #1

    et c'est pas négligeable donc moi quand tu arrives surtout si c'est ta première séance mais que tu n'as même pas envie de parler je comprends si tu ne dis pas grand chose je comprends parce que tu ne me connais pas c'est la première fois donc voilà des fois tu as même du mal à parler aux gens que tu connais depuis des années donc imagine quelqu'un que tu connais à peine mais après une fois que le tempo il est lancé ça va vite et puis moi je suis quand même Dieu merci je sais te mettre à l'aise donc ça va vraiment ça va assez vite c'est beaucoup plus compliqué avec les enfants ah ok Merci. parce qu'au début il faut savoir que je ne faisais pas les enfants je me suis dit non je ne veux pas me concentrer sur ça puis j'ai commencé avec une, deux,

  • Speaker #2

    trois honnêtement c'est extrêmement gratifiant je pense c'est c'est vrai que l'adulte il a une réflexion donc il comprend que ce qu'il fait c'est pour guérir, il comprend ça, c'est vrai que l'enfant venir parler de choses qui peuvent le traumatiser on peut le blesser à une inconnue

  • Speaker #1

    ça doit être un exercice qui doit être très dur pour eux c'est pas facile faut être vraiment très compréhensive faut être très très patiente avec les enfants Si tu te dis que l'adulte, il a du mal à te faire confiance, imagine un enfant, tu vois. Surtout que pour un enfant, c'est papa, maman, quoi. Donc voilà, papa, maman, peut-être la maîtresse à l'école, mais voilà. Après, il faut savoir que moi, je n'ai pas des toddlers, des petits-p'tits non plus. Tu vois, c'est des 9-10 ans. À partir de 9-10 ans, voilà. En tout cas, jusqu'ici, c'est avec cette tranche-là que je travaille. Mais il faudrait savoir, je te jure Olivier, franchement, si je dois comparer, après, il faut le dire, je pense qu'il n'y a aucune peine qui est à négliger, honnêtement. Mais ce que j'entends, moi, chez ces enfants-là, ils vivent vachement, ou ils ont vécu vachement pire que la plupart des adultes que je reconnais. Ah oui, oui, c'est des enfants qui sont justement, ils ont besoin d'un... Ce n'est pas un incident isolé, c'est des enfants qui ont un suivi psychologique. continuelle, en tout cas sur des mois voire des années, parce qu'ils ont un vécu très lourd derrière. J'entends vraiment des choses que je me dis, est-ce que moi j'aurais pu survivre à ça ? Parce que déjà moi je me dis bon, j'ai un vécu qui des fois je suis sûre me ralentit, donc j'imagine pas eux qui... Des fois j'essaye de me mettre à leur place je me dis, si ça aurait été mon enfant, qu'est-ce que j'aurais fait ? Parce que t'as des enfants qui sont victimes de viols t'as des enfants qui ont vu leurs parents se suicider j'entends vraiment des choses donc à côté tu viens me raconter autre chose je me dis c'est très très difficile donc forcément ça va entraîner peut-être une déscolarisation un manque d'attention de confiance, tu as des problèmes de lien qui se créent selon le vécu qu'ils ont parce que tu as un portfolio de trauma mais à n'en plus finir quoi c'est C'est vraiment, je pense, les histoires qui me touchent le plus.

  • Speaker #2

    Non, mais tu vois, c'est la question que j'allais te poser, justement. Mais pour ceux qui suivent le podcast, vous savez qu'on a des bonus. Donc, on aura un bonus un petit peu particulier avec Aïssa Tou. On va parler de comment tu te protèges par rapport à tout ce que tu reçois. Mais tu vois, par exemple, quand tu reçois un enfant qui te dit, tu ne l'as jamais vu, il rentre dans ton cabinet, il s'assoit. OK, vous venez me voir, pourquoi, qu'est-ce qu'il y a ? et que... tu creuses et qui te racontent que je viens de voir parce que mes parents sont suicidés, même si tu as fait des certifs, même si tu as fait tout ça, comment tu te... J'imagine pas le... Humainement, c'est très compliqué.

  • Speaker #0

    Dans ta tête,

  • Speaker #2

    tu dois te dire, oula, là, on va devoir... On va sur un vrai travail.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui. Non, là, tu... You gotta use the big guns. C'est très compliqué. Et surtout que, pour la plupart, parce que je travaille aussi avec des écoles et qui ne sont pas forcément basées au Sénégal.

  • Speaker #2

    D'accord.

  • Speaker #1

    Il y en a qui font des séjours d'éloignement éducatif. Pour les enfants, je ne veux pas dire des enfants à problème, mais qui ont souvent des soucis parce que justement, de par leur chroma, ils finissent par se rebeller. Donc, il y en a que je n'ai même jamais vus. C'est des séances qui sont en ligne. Mais tu as le temps de voir ce process-là, ce lien qui se crée au fur et à mesure des séances. Quelqu'un qui ne voulait pas du tout... de parler, un enfant, bon c'est très normal encore une fois, qui n'était pas du tout à l'aise et qui petit à petit commence à te faire confiance à toi sur des sujets et qui chaque, tu vois, de temps en temps s'arrête docteur, madame Aissatou est-ce que c'est sûr que ça, ça reste entre nous parce que c'est des choses, tu vois moi ça me brise quelque part, honnêtement parce que je me dis, waouh Ça ne doit pas être facile, parce qu'en plus, c'est des gens qui évoluent quand même dans un environnement où la psychologie est beaucoup plus normale qu'ici. Elle est bien moins stigmatisée. Mais n'empêche, moi, ça me peine de voir un enfant pour qui, je ne sais pas, tu passes de foyer en foyer, ça devient normal. Tu ne vois pas tes parents, c'est normal. Tu as des... Et... des visites ou des appels médiatisés avec tes parents, tu ne peux pas leur parler tout seul, tu vois, parce qu'on estime que peut-être ton parent est un danger pour toi. C'est très compliqué pour un enfant de... Voilà, j'ai des frères et sœurs, mais je ne les connais pas. Ou j'aimerais voir mes frères et sœurs, mais ils sont placés en adoption. Moi, je ne peux pas, tu vois, légalement, pour raison X, Y, Z. Mais j'entends tellement d'histoires que moi, avant, je ne voyais que dans les films. Like les foster families, les gens qui sont dans le système. parce que tu vois, beaucoup d'adolescents rebellés, oui, mais il est comme ça, non, parce qu'au Sénégal, oui, non, tu vois, c'est pas ça, il y a un vécu derrière, et encore qu'ici, on a une société très communautaire, très collectiviste, l'enfant d'Olivier, c'est aussi l'enfant d'Aïssa Tou, c'est l'enfant de XYZ, mais là-bas, c'est chacun sa propre chose, tu vois, donc... C'est très compliqué, tu n'as personne vers qui tourner. Quand tu veux de l'aide, c'est bien, mais ce n'est pas bien aussi. C'est que le soutien initial, ce n'est pas forcément le soutien de ta famille. Il faut forcément s'orienter vers un professionnel. Oui, ça met toutes les chances de ton côté, mais ça fait aussi que tu perds cet aspect humain-là des fois. Et un enfant, il a besoin de ça, il a besoin de cette fibre-là, de cette chaleur qui lui rappelle que tu n'es pas seul. Tu es là pour t'aider, mais tu n'es pas juste un sujet en plus Merci. Ce n'est pas juste de l'argent dans ma poche. Donc, effectivement, tu développes cet attachement-là. Ils deviennent comme des nièces, des deux-feux. Mais oui, ça me peine. Ça me peine vraiment d'entendre certaines choses. Honnêtement, je pense que de toute l'étrange d'âge, c'est celle qui me fait le plus de bien. Celle qui me brise le plus, mais c'est celle qui me fait le plus de bien aussi.

  • Speaker #2

    Oui, mais ça doit te faire du bien, parce que quand tu vois justement que tu arrives, à faire parler ces gens-là et à impacter et à les faire se sentir mieux, ça doit te faire du bien parce que tu sais qu'en soignant, en aidant cette personne, elle peut changer le cours de sa vie parce qu'elle, elle a encore toute sa vie devant elle. C'est pas comme un senior qui arrive, que tu soignes, il a déjà construit sa vie. Donc effectivement, je pense que ça doit te faire effectivement du bien parce que tu sais que l'impact que tu vas avoir par ces séances, c'est un impact qui peut être sur des... Toutes les prochaines années de son existence.

  • Speaker #1

    Il y en a une qui me dit, mais j'ai fait une séance avec elle, je pense que c'était vendredi, elle me dit, mais moi, j'ai bien réfléchi, parce que je voulais faire ça avant, je n'étais pas sûre, mais maintenant, je veux être thérapeute.

  • Speaker #2

    Ah ouais, c'est ça, tu crées des vocations.

  • Speaker #1

    C'est ça, moi, ce n'est pas négligeable. En plus, elle a un vécu quand même très lourd. C'est quelqu'un qui a fait plusieurs tentatives de suicide, à peine quoi. 12-13 ans, elle va fêter son anniversaire dans pas longtemps. Je suis tellement contente parce qu'elle est passée de « j'ai plus envie, j'ai plus envie d'être là, j'ai plus envie de vivre, etc. » à « elle a hâte, elle est en train de préparer son anniversaire. » Je dis « ah, mais ça me fait plaisir. » Ça a pris du temps, ça ne s'est pas fait en une séance. Allez, on en a eu peut-être une dizaine. Mais ça me fait plaisir de voir des changements comme ça. Tu passes de « je n'ai pas envie de parler, je ne vous connais pas, je n'ai pas envie. » Donc il faut vraiment être très patient parce que tu te dis, mais un enfant qui a, je ne sais pas, à qui on a juste, je ne sais pas, les petits traumas qu'on voit ici, bon, je les appelle petits à côté de ce que j'entends, tu vois, mais je ne sais pas, un enfant qui s'est peut-être fait toucher anormalement, tu vois, c'est rien à côté de ce qu'eux, ils ont vécu. Voilà, tu vois, donc il y a vachement pire, quoi. Et avant de l'entendre comme ça, vraiment de la bouche du concerné, je me dis, bon, OK, c'est vraiment réel, c'est des choses qui existent. et et il n'y a pas forcément le suivi qu'il faut, ou même quand il y a le suivi, il y a un détachement tel que l'enfant, il ne s'ouvre pas comme il aurait dû. Et tu passes à côté de l'expérience. Et moi, c'est quelque chose, je me dis non. Je refuse ça, en fait, je me le refuse. En tout cas, je fais toujours tout mon maximum pour vraiment m'assurer que j'ai donné tout ce que j'avais.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Après, si là, je ne peux vraiment pas aider, je ne le ferai pas. Voilà, c'est ce que tu disais tout à l'heure. Exactement.

  • Speaker #2

    OK.

  • Speaker #1

    Donc, voilà.

  • Speaker #2

    On va rentrer un petit peu, Aïssa, dans les questions que j'ai reçues pour toi. Parce que comme je t'ai dit, l'épisode, il est un petit peu particulier parce que j'ai demandé à ma communauté. Je leur ai dit que je te recevais. Et j'ai voulu les engager et justement savoir quelles questions ils auraient pour toi. Alors j'ai des questions, même moi quand je les ai lues, je me suis dit, ça c'est des vraies questions. Alors il y a des questions, je ne sais pas si justement, est-ce que ça révèle du thérapeute ou du coach de vie ou d'autres trucs. Tu me diras si c'est ton domaine ou pas. Par exemple, j'ai reçu cette question. Bonsoir, je n'attire que des hommes mariés. ou qui ne veulent que du mougou. Je ne sais pas si je peux dire le mot sur YouTube. Je suis dépassé. Je ne suis pourtant pas guicheuse. Je suis même plutôt réservé. Je cherche un partenaire de vie, mais ce que j'attire ne me convient pas. Avez-vous un conseil ? Alors, est-ce que ça déjà, c'est du domaine de la thérapie ou du coach de vie plutôt ?

  • Speaker #1

    Non, non, non. On est dans la thérapie. Ok. Si on le traite juste comme une demande de conseil, oui, on pourrait être dans le coaching. Sauf que je ne peux pas juste répondre comme ça sans avoir plus d'éléments. c'est dur oui parce que je ne peux pas te dire oui c'est eux qui sont anormaux oui forcément il y a toujours une couche des hommes qui est un peu zinzin tu vois ouais il y a toujours les hommes pardon moi non non mais c'est normal un homme je pense que la composition même chimique du cerveau masculin est comme ça en fait ils le disent souvent vous voyez comment vous vous sentez en période d'ovulation nous c'est comme ça qu'on se sent tout le temps Merci. Donc là, il ne faut pas s'étonner qu'il soit attiré. Tu ne te trouves pas aguicheuse, mais va savoir. Après aussi, il y a un problème là-bas à exploiter. Si ça se trouve, tu as un problème d'estime de toi-même, qui est dû à un vécu ou à un autre. Si tu attires souvent, peut-être que tu as un vécu qui fait que peut-être, je ne sais pas si c'était quoi ta relation avec ton père. Ou avec les figures paternelles ou masculines que tu as autour de toi, ça aussi, ça peut jouer. Ou même figure maternelle, attention, tu vois. Ça,

  • Speaker #2

    ça peut aller aussi loin que ça ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Donc, ça peut déterminer ou pas, peut-être quelque chose que tu projettes sans en être consciente, qui fait qu'ils voient peut-être une proie facile. Encore une fois, ce n'est pas pour frustrer. Bien sûr. Parce que je ne sais pas, du coup, est-ce qu'ils arrivent à bout de…

  • Speaker #2

    En fait, c'est difficile de répondre à cette question, parce que comme tu dis, il y a tellement de choses sous-jacentes. que le mieux, c'est que cette personne, elle vienne en cabinet parce que répondre juste à une question comme ça sur...

  • Speaker #1

    Stop trying to get therapy for free from me. Ils aiment trop faire ça sur tous les gens de TikTok. Ah ouais ? Vous savez très bien, des questions, je ne peux pas vous répondre en ligne. Venez.

  • Speaker #2

    Alors attends, parce que moi, je suis en train de regarder mes questions. Quelles questions ? Parce que j'en ai tellement. Alors, vu que c'est... Un des sujets que tu abordes beaucoup.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #2

    Est-ce que l'amour suffit pour sauver un couple qui se détruit ?

  • Speaker #1

    Poétique, hein, ça.

  • Speaker #2

    T'as vu ça, hein ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'est poétique, ça. J'aime bien. Écoute, non, honnêtement. Moi, j'estime que dès lors qu'il y a le mot détruit, parce que quand on se fait du mal, on le sait. Après, il y a des mots dont on peut se remettre. et d'autres pas du tout. Parce que même si on choisit de rester ensemble, il y a tellement de choses, les choses sont tellement en lambeaux que ça ne vaut plus la peine d'être préservé. Vous vous faites plus de mal qu'autre chose. Tu vois ? Si ça se trouve, tu vois, si tu... Comment dire ? En fait, il faut savoir arrêter une hémorragie.

  • Speaker #2

    Oui.

  • Speaker #1

    Tu vois ? Tu es déjà blessé, ok. Maintenant, c'est quoi la prochaine étape ? Est-ce que ça, c'est une blessure qu'on peut soigner et s'en remettre ? avec un peu de rééducation, avec les soins qu'il faut, etc. Ou est-ce qu'aujourd'hui, même après soins, ça, c'est quelque chose qui va me laisser...

  • Speaker #2

    Laisser une plaie ? C'est ça,

  • Speaker #1

    en fait. That's gonna leave me so wounded que je ne peux plus être la même personne. Et si je ne suis plus la même personne, je ne suis plus celle que tu as choisie. Tu vois ? Tu as choisi ton partenaire pour ce qu'elle était. Après, oui, il faut avoir la même vision. Il faut savoir évoluer dans la même direction. Si ce n'est pas le cas, il faut lâcher l'affaire. Moi, je dis, c'est ce que j'appelle... Je pense qu'il faudrait que j'aille le déposer à la, je ne sais pas, Soda, vous ne savez pas où, là. Mais c'est ce que j'appelle le chien mort que tu traînes en laisse.

  • Speaker #2

    Le chien mort que tu traînes en laisse.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #2

    Ça, c'est quoi, le chien mort que tu traînes en laisse ?

  • Speaker #1

    J'explique. En fait, pour moi, c'est que tu as tellement envie d'avoir un animal de compagnie que tu le vois. Tu le vois perdre vie. Tu le vois ne plus être. Donc, même après qu'il soit mort, tu continues à le traîner. À le traîner. Tu vois.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Alors que... Tu n'as plus de chien, ça ne te fera rien. Mais juste parce que ça te rassure, ça comble un vide, tu n'as pas envie de recommencer. Si ça se trouve, tu as un meilleur chien qui t'attend dehors. Mais tu ne le sauras jamais parce que tu es toujours attaché à ça. Et ça, on le voit très souvent. Parce que c'est compliqué dans un ménage, dans un couple, dans une amitié de longue date. Tu n'as pas envie de recommencer. Parce que pour toi, jusqu'ici, ça, c'est le summum. Alors qu'il y a d'autres choses peut-être qui t'attendent. Mais il faudrait que tu lâches ça. que tu fasses le travail sur toi-même, que tu te remettes de ça, pour qu'après, qu'il y ait autre chose. Je pense qu'il y a un volet spirituel aussi, pour les croyants en tout cas, qui nous écoutent, il y a un volet spirituel, il faut y croire aussi. Donc, si tu n'y crois pas, tu ne peux pas lâcher prise, parce que tu as peur de te retrouver avec rien du tout. Et des fois, honnêtement les gars, il ne faut pas avoir peur, ne rien avoir, c'est mieux que d'avoir quelque chose qui ne t'est pas destiné. Exactement. Parce que non seulement, tu as quelque chose, mais tu n'as rien, mais tu te perds dans le process aussi. Donc, voilà, moi, je pense qu'il faut savoir lâcher prise quand il faut. Il y a des choses qui… Il y a des choses que tu ne peux pas sauver. Donc, pas que c'est impossible, parce qu'au Sénégal, malheureusement, rien n'est impossible à sauver, il faut toujours rester en forme.

  • Speaker #2

    C'est sur ça que j'allais rebondir, parce que, tu vois, on va prendre le cas des divorces, tu vois. un homme ou une femme J'ai l'impression que ça serait même plus pour les femmes, mais tu vas me corriger si je me trompe, qui ne se sent pas bien dans son divorce, dans son couple au Sénégal, qui veut divorcer, qui va aller voir sa mère ou son père pour lui dire cette relation, j'en veux plus, je ne suis plus dedans. Et on va lui dire que non, prends sur toi. On va lui dire que non. J'ai oublié le terme.

  • Speaker #1

    J'ai vécu pire chez toi.

  • Speaker #2

    Ouais, avec ton père ou des choses comme ça. Exactement. Comment toi, aujourd'hui, tu reçois une patiente comme ça qui tu sais qu'elle est malheureuse, tu sais qu'elle n'est plus bien. Mais tu sais que la valeur de sa famille, l'honneur de sa famille, elle le place avant elle-même. Et donc finalement, elle est dans une boucle où elle n'arrive pas à sortir. Parce qu'elle ne le fait plus pour elle, être dans ce couple, elle le fait pour sa famille. Comment tu parles à une patiente comme ça ? Qu'est-ce que tu lui dirais ?

  • Speaker #1

    Écoute, déjà, moi, c'est des situations qui me peinent beaucoup. Mais aussi, il faut savoir que c'est au cas par cas. Parce que chacun... Moi, ça dépend des raisons qui te poussent à vouloir divorcer. Moi, si tu me dis, lui, il me tabasse nuit et jour, casse-toi, il n'y a pas à chercher de midi à 14h, vraiment. Même au-delà de la thérapie, je commence à prendre personnel. Je me dis, mais barre-toi, qu'est-ce que tu fais là-bas ? Mais aussi, il faut savoir, je peux comprendre qu'il y ait beaucoup de choses à prendre en compte. Il y a beaucoup de choses, you have a lot on the line. Tu as beaucoup à perdre. Parce que, bon, déjà, pour répondre à ta question, parce qu'ici, les gens, ils te… En fait, si encore on te retenait dedans pour les bonnes raisons. Parce qu'aujourd'hui, d'accord, la principale raison qu'on entend le plus souvent et qui n'est pas invalide, c'est les enfants. D'accord, ça tes enfants. Il vaut toujours mieux, je le dis très souvent, il vaut toujours mieux être de bons parents pour tes enfants. Et pour être un bon parent, il faut être en paix avec toi-même. Tu ne peux pas être un bon parent, que ce soit un bon père ou une bonne mère, parce qu'il n'y a pas que les femmes qui ont des motifs de divorce. Tout à fait. Oui, il y a des pères aussi qui sont vraiment persécutés. Tout à fait. Donc voilà, aujourd'hui, si tu ne vas pas bien, si tu traînes les pieds pour rentrer chez toi, Si une fois chez toi, tu échanges quand tu n'as pas le choix, vous parlez vraiment du strict minimum de ce qu'il faut réellement, ou vous parlez que pour parler des enfants, mais ce n'est pas la peine. Ou vous parlez, c'est pour vous jeter des choses dessus, pour vous casser du sucre sur le dos, de dire vraiment des saletés. Ce n'est pas bien. Il vaut mieux que chacun fasse son chemin. Encore une fois, je ne peux conseiller que sur la base des éléments que j'ai. Il y a des choses, tu as tellement honte de les dire que tu ne les partages pas finalement. Mais bon, quand tu as la personne en face de toi, quand même, tu arrives à déceler un peu les émotions, le dit et le non-dit. Mais je pense que c'est contre-productif pour un enfant. Parce que je mets les enfants au-devant parce qu'ils n'ont pas demandé à être là. Finalement, c'est vraiment le dommage collatéral. C'est eux qui vont bâtir de tout ça. Exactement. Donc, autant arrêter les frais très tôt. Tu vois, un enfant, ok, il peut avoir un mauvais souvenir de « Ah, mais tiens, je me souviens, ils se sont disputés quand j'avais 3, 4, 5 ans. » Enfin, je ne sais pas. mais Au moins, depuis lors, je suis un enfant heureux depuis que mes parents se sont séparés. Je vois des gens issus de divorces, mais qui vivent très bien. C'est sûr qu'ils ont des vides de temps en temps. Ça peut te toucher quand tu vois, surtout si tu as autour de toi des gens qui ont une famille, en tout cas en apparence très soude, très normale. Mais aujourd'hui, il vaut mieux mille fois être de bons coparents que d'être un couple qui se tabasse matin et midi soir. Et encore une fois, la violence, elle n'est pas que physique. Elle peut être très psychique aussi, et c'est souvent la pire. Donc, après là, on entre dans le volet des pervers narcissiques. Ouais, de toute façon,

  • Speaker #2

    on allait en parler ensemble, donc si jamais tu veux continuer dessus,

  • Speaker #1

    je sais pas.

  • Speaker #2

    Et tu vois, justement, comme on parle de divorce, il y a quelque chose que je constate beaucoup, on est dans une ère où on est partagé entre... On veut être des bons croyants, parce qu'on croit en Dieu, mais on veut vivre aussi cette Merci. vit un peu à l'occidental. Et j'ai l'impression que moi, je vois beaucoup de couples se marier parce qu'ils veulent vivre ensemble sous le même toit et que comme ils n'ont pas le droit légalement de le faire, donc ils se marient. Mais finalement, ils ne se connaissent pas. Et ils font six mois, un an, ils divorcent. Comment aujourd'hui... la coach de vie, là c'est peut-être plus la coach de vie même que la thérapeute, comment tu peux conseiller justement, je prends deux jeunes qui se rencontrent aujourd'hui, qui se fréquentent depuis 3, 4 mois, 6 mois, qui sont bien ensemble, qui ont ce sentiment, qui sont faits l'un pour l'autre, mais qui ne pourront pas se connaître réellement avant le mariage, qui ne pourront pas se découvrir dans le quotidien, dans le day-to-day, avant le mariage. Et qui vont être habitués à, quand ils ont des disputes, à rentrer chez eux. Et là, maintenant, ils vont vivre sur le même toit. Ils vont avoir des disputes et ils sont sous le même toit. Sauf que tu as le garçon. qui est habituée à ce que sa mère lui dise oui à tout. Tu as la fille, de l'autre côté, qui est aussi la petite princesse à la maison.

  • Speaker #0

    Et là, ils sont dans ce conflit-là. Qu'est-ce que tu veux ? Et ils sont sur le point de divorcer parce qu'ils ont... Je veux pas... Ils ont pas envie d'endurer ces étapes-là, on dirait, de la vie de couple. J'ai l'impression que... Après, c'est quand même... J'ai l'impression que des fois aussi, les gens, ils baissent les bras vite. Est-ce qu'on n'est pas dans une génération qui baisse les bras vite ? Comme aujourd'hui, le divorce n'est plus un sujet tabou. Comme aujourd'hui, quelqu'un qui est divorcé n'est plus regardé en paria par la société. Parce qu'à l'époque de nos parents, et encore plus de nos grands-parents, si tu divorçais, tu étais vu comme un peu la sorcière ou le sorcier du groupe. Aujourd'hui, ce n'est plus aussi tabou. De dire j'ai divorcé, ou même dire j'ai divorcé deux fois, trois fois. Ah ok, d'accord. Voilà. Aujourd'hui, tu as ces deux jeunes qui viennent te voir en cabinet. qui viennent te dire, écoute, ça fait trois mois qu'on est ensemble, mais on n'arrive pas à s'entendre. Oui, ça fait un an qu'on sort ensemble, mais on vivait chacun chez nos parents. Et là, notre couple, il est un petit peu en difficulté. Tu leur dirais quoi ?

  • Speaker #1

    Écoute, j'aime bien ta question. Après, je pense que ça dépend. C'est ça.

  • Speaker #0

    C'est la difficulté de nos questions, parce que ça doit dépendre de tellement de choses.

  • Speaker #1

    C'est des études de cas. Tes questions, c'est des études de cas. Donc, en fait, si tu veux... Moi, je pense que comme tu dis, autant dans certains cas, le divorce, il prend tout son sens. Autant dans d'autres cas, on jette l'éponge un peu trop vite. Après, je pense aussi, l'erreur très souvent se fait dès le départ. Je l'entends, autant chez les femmes que chez les hommes, surprenamment, qui viennent se plaindre d'un couple dans un ménage dans lequel ils sont depuis 2-3 ans. Quelque chose de quand même relativement frais. avec peut-être un enfant où tu te dis mais tiens, ce n'est pas elle que j'ai épousée.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord. Qu'est-ce que tu veux dire ? Ce n'est pas elle que tu as épousée parce que, ok, c'est plus fun comme avant parce que ce n'est pas des sorties à gauche, à droite. Ce n'est pas on se voit tous les soirs et puis on fait des câlins tous les soirs. Ce n'est pas que ça. Voilà.

  • Speaker #0

    Il faut dire les termes. Au début, la première année, vous voyez, vous flinguez tous les jours. Piu, Après, au bout de deux ans, vous commencez à construire des choses ensemble. Donc, il n'y a plus...

  • Speaker #1

    C'est ça la responsabilité qui s'installe. Donc, je dis, mais aujourd'hui, tu ne peux pas te dire, mais ce n'est pas ça que j'ai... Voilà, I didn't sign up for this. Mais si, parce qu'en fait, il n'y a pas que la façade. Il faut voir ce qu'il y a derrière. Tu signes pour grandir, pour construire. Exactement, il faut voir en profondeur. Tu ne peux pas reprocher à quelqu'un aujourd'hui qui n'a plus que toi comme responsabilité. Non seulement, elle doit s'occuper de toi. S'occuper de la maison, s'occuper d'un enfant que vous avez maintenant. Le tout en espérant toujours t'attirer. C'est très compliqué. Ce n'est pas facile, je le dis, mais vraiment, en toute objectivité. En tant qu'être humain, c'est compliqué. Mais alors en tant que femme, surtout dans une société sénégalaise où la femme est prédisposée et est préparée toute sa vie à comment... Et ça, moi, je pense que c'est un problème de fond qu'il faut régler, qui j'espère va se régler avec les générations. La femme... toute sa vie et les préparer à devenir épouse. L'homme ne l'est pas forcément. Depuis le bas âge. Donc, c'est devenu même extra aujourd'hui quand tu vois un homme qui se comporte normalement. Ah mais tiens, il aide avec les enfants. Ou je sais pas, il sait faire à manger. Je sais pas, tu sais tondre la pelouse, tu sors les poubelles. Ok, c'est pas extraordinaire. Je sais que pour nous, ça l'est parce qu'on est habitué à ce que... Parce qu'en fait, on a préparé les hommes à juste être un provider. Tu vois ? Ça ne suffit pas pour être un bon mari. Je sais qu'il y en a qui ont été de très bons maris juste sur la base de ça. Après, ce n'est pas leur faute totalement non plus parce que c'est comme ça qu'ils ont été forcés.

  • Speaker #0

    Ils ont vu leur père comme ça, ils ont vu leur grand-père comme ça.

  • Speaker #1

    Et ça a marché pour eux, pourquoi pas. Après, tu ne sais pas tout ce que ça a entraîné comme problème aussi. Après aussi, c'était une période où la femme n'avait pas forcément son mot à dire. Tu lui, tu te tais, c'est tout. You're taken care of, tu n'as pas à te plaindre. Donc c'est ça, un homme qui, lui, pour lui, sa tâche principale, c'est d'avoir une source de revenus. Plusieurs, c'est tant mieux. Donc comment, how dare you, toi, en tant que femme, te plaindre pendant que d'autres aimeraient être à ta place ou d'autres aimeraient avoir un mari mais qu'elles ne l'ont pas. Aujourd'hui, que toi, tu aies un mari qui subienne à tes besoins. En tout cas, tout ce qui finance. Et en plus, tu veux lui demander à côté de venir, je ne sais pas... Au cinéma, être romantique. De temps en temps, achète-moi des fleurs pour mon anniversaire.

  • Speaker #0

    Des attentions pour moi.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, tu vois, des petites attentions qui pourtant sont très normales. Les petites attentions-là, tu n'en es pas incapable parce que c'est comme ça que tu m'as eue. Il faut savoir quand même. En fait, il ne faut pas avoir la paresse de faire le travail qu'il faut. Sauf si le but, c'était justement de marier quelqu'un. Au bout de quelques temps, si c'était que ça, chacun changerait de... On permuterait chaque deux ans, chaque six mois. Enfin, je ne sais pas. Mais dès lors que tu choisis une personne, tu choisis tout ce qui vient avec. Toutes les possibilités d'évolution. D'où l'importance d'avoir les conversations qu'il faut avant. Et je pense que c'est là où les gens, ils se...

  • Speaker #0

    Ah, très intéressant ça.

  • Speaker #1

    Oui, ils se voilent la face. En tout cas pour la plupart. Parce qu'il y en a qui sont quand même assez intelligents pour voir les signes avant-coureurs. Olivier, il y a des choses, tu les vois, tu sais très bien que ça, ça peut mener à des problèmes. Mais bon, allez, l'amour ça suffit. Et puis encore une fois au Sénégal, arrêtez de dire oui, diguille de faire échanger, go. Oui, d'accord, dans certains cas.

  • Speaker #0

    Pour ceux qui ne comprennent pas Wolof, c'est-à-dire que les femmes peuvent changer un homme.

  • Speaker #1

    Ah, tu comprends. Oui, je comprends un peu, tu vois.

  • Speaker #0

    Moque-toi de moi, je n'imagine pas que ce n'est pas grave. Je vous accepte et mon cœur reste ouvert.

  • Speaker #1

    C'est pour te dire que ce n'est pas faux. Vraiment, ce n'est pas faux. J'ai vu des gens s'améliorer parce qu'ils avaient le bon partenaire. Mais il faut que les visions de base soient alignées. Aujourd'hui, tu dis que tu ne veux pas être avec quelqu'un qui est dans la jet-set. Aujourd'hui, tu te maries avec, tu te retrouves avec quelqu'un qui n'est jamais à la maison, qui est verbalement assez violent, qui te rappelle toujours qu'il peut avoir le choix ailleurs, qu'il a d'autres portes qui lui sont ouvertes, etc. En tout cas, qui n'hésite pas à te rabaisser volontairement ou pas, va savoir. Mais tu savais, il y a des milieux. Aujourd'hui, moi, je me marie avec un footballeur. Je sais, le mec, il sera absent souvent. Il y aura toujours des groupiers autour, qu'il soit sérieux ou pas. Il pourrait qu'ils prennent avantage. Il pourrait que dans quelques années, qu'ils se fassent poursuivre pour viol. Est-ce qu'il va l'avouer ou pas ? C'est des risques. Il faut faire son due diligence. Il faut vraiment faire le travail d'avant. Il faut traiter ça comme un travail. Aujourd'hui, tu te lèves pour aller acheter une paire de baskets. Ah, tu les voulais de base parce qu'elles sont belles.

  • Speaker #0

    Tu vas regarder toutes les revues YouTube. Tu vas faire toutes les analyses pour voir. Oui, bien sûr.

  • Speaker #1

    De base, tu les voulais parce qu'elles sont belles. Mais une fois en magasin, OK, on check. Premier check. OK, elles ont l'air...

  • Speaker #0

    de ce qu'elles avaient l'air en ligne. Tu sais, nos amis, les hommes comme des chaussures.

  • Speaker #1

    Aïe,

  • Speaker #0

    aïe,

  • Speaker #1

    aïe. Hé, hé, hé, tu vas me mettre en mal avec les gens.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas grave. Moi, je suis un snickered, donc j'accepte.

  • Speaker #1

    Mais non, mais non, mais non. Mais pour te dire, tu vas en magasin, tu analyses la voiture. On parle de voitures au moins. Bon, bon, ça reste le même. Tu vas acheter une voiture aujourd'hui. On va dire, allez, vous, c'est les chaussures, nous, c'est les voitures. On va dire, tu vas en magasin, Tu vois la chaussure Ok Elle est là même qu'elle paraissait être en ligne. Très bien. Premier point, c'est validé. Après, tu vas demander à les essayer. Tu es déjà là-bas. Autant les essayer. Ce n'est pas du online d'été. On n'est pas sur Tinder. Bien sûr. Tu es sur place. Essaye. OK. Est-ce que ça chose bien ? Est-ce que je suis bien à l'aise ? Ça, c'est le premier check. Même l'aisance, il faut pousser. Marche avec. Tu vas faire des allers-retours. Voir. autant il y a des chaussures dès que tu les mets je suis comme sur un nuage il y en a d'autres J'ai une petite gêne là, j'ai l'impression que c'est une fausse pointure. Si tu peux aller au-delà, va au-delà. Ça veut dire qu'il y a perspective d'évolution. Il te faut peut-être, si tu mets du 43, il te faut du 43, je ne sais pas, un tiers. C'est possible, ils l'ont en magasin, tu l'as, tu le prends. Tu continues tes essayages. Ils ne l'ont pas, cette paire-là, elle n'est peut-être pas faite pour toi. Si tu peux la commander, commande. Encore une fois, perspective d'évolution. Olivier, à un moment, il faut se faire une raison. Il y a d'autres paires, mais toi, tu étais venue pour cette paire-là. Donc, c'est cette paire-là que tu avais à l'œil. Mais une fois que tu réalises que, tiens, il y a des choses qui ne vont pas, parce qu'aussi, ton confort, il est important. Si c'est une paire que tu choisis pour la porter tous les jours ou la plupart du temps, il faudrait que tu sois à l'aise. Il ne faut pas juste qu'elle soit belle. Parce que des fois, il y a des paires qui ne sont pas belles, mais les gens, ils se disent, mais pourquoi il aime cette chaussure ? Mais parce qu'il est à l'aise dedans, tu vois ? Donc, c'est important, le confort d'abord, avant l'esthétique. Et ça, les gens, ils mettent ça trop de côté. Et le confort, dans le confort, je mets tout ce qui est... Mais la personne, elle te fait te sentir bien. Tu es à l'aise, elle te pousse, elle te pousse à te dépasser. You know, tu le sais quand tu es avec la bonne personne. Tu le sais, tu vois. Autant aussi, tu le sais. Quand tu commences à avoir trop de doutes là, c'est peut-être pas la bonne personne, tu vois. Encore une fois, je dis c'est peut-être pas parce qu'il y a des gens qui évoluent. Il y a des gens qui ont commencé vraiment level one et qui, avec le bon encadrement, la bonne personne, quelqu'un qui croit en toi, ça peut faire toute la différence. C'est comme pour les enfants, ce que je disais tout à l'heure. Il y en a un qui ne croit pas du tout en lui, mais avec le temps, avec le cheminement, c'est comme à l'école, il y a des profs qui t'ont aidé à te dépasser. Il y a des profs qui t'ont fait détester la matière. Exactement, je le sais. Donc c'est pareil. Toi, après, c'est un choix aussi. Si tu choisis que tu veux la belle chaussure, tu vas l'acheter même si tu n'es pas à l'aise. Tu l'achètes.

  • Speaker #0

    Mais il faut accepter ce qui va arriver avec.

  • Speaker #1

    Exactement. Tu prends le lot de conséquences qui découlent de ça. Et ça, il faut l'accepter. Mais je pense que les gens, ils aiment trop se trouver des raisons après. « Ouais, mais je ne savais pas que ça allait... Je pensais que bon, elle allait s'élargir avec le temps. » Non. Tu choisis une chaussure avec un choix de textile très rigide, tu sais très bien que ça ne va pas bouger. tu vois chaussure en cuir, tu sais qu'elle est amenée à peut-être se détendre. Donc, c'est des choix. La vie, c'est des choix aussi. Il faut les assumer. Il y a des choses que tu ne savais pas. Je pense que ce n'est pas possible. Surtout qu'au Sénégal, comme tu disais tout à l'heure, on n'a pas la chance de forcément, je ne sais pas si c'est une chance ou en tout cas la chance ou le droit, on va dire, d'habiter ou d'être avec la personne avant de se mettre avec, avant d'être dans un ménage. Donc, je pense qu'on n'a pas cette étape de fiançailles où tu peux faire un trial marriage pour savoir si effectivement ça ça va marcher exactement Cette compatibilité-là, elle est souvent négligée. Ce n'est pas rien. Ce n'est pas parce que tu aimes. Tu peux aimer une personne et que vous ne soyez pas compatible. Ça, il faut se l'avouer aussi. Il faut l'accepter. C'est très difficile, mais il faut l'accepter.

  • Speaker #0

    Mais comment on fait, justement, moi pour moi, dans cette société-là où, tu vois, tu grandis avec tous ces codes à la télé, de voir ces couples qui vivent ensemble mais qui ne sont pas mariés. Tu rencontres quelqu'un... Tu vois, moi, je me place... Je veux dire, moi, j'ai eu la chance d'être au Canada quand j'ai rencontré Karel. On a vécu trois ans ensemble avant de se fiancer. Tu vois ? Et on s'est mariés un an après s'être fiancés. Donc, on se connaissait. Tu vois ? On a vraiment... C'était à n'habiter 24 heures sur 24 ensemble. Donc, on savait vers quoi on allait. Et je vais dire, moi, j'avais eu une relation avant aussi, qui avait été tout l'inverse et qui m'avait aussi te permis d'apprendre ce que je voulais et ce que je ne voulais plus d'une relation et donc de me connaître. Parce que c'est difficile aussi quand souvent c'est ta première relation longue. Toi-même, tu ne te connais pas. Tu ne te connais pas dans ce que tu veux, dans ce que tu aimes, dans ce dont tu as besoin pour évoluer et tout. Mais aujourd'hui, ce jeune couple-là, est-ce que le conseil... Parce que tu vois, même ça, ils doivent apprendre à communiquer ensemble. Parce que ce qui va construire la solidité de leur couple, c'est communiquer. Je pense que pour moi, le conseil, ça serait plutôt d'inclure justement la thérapie de couple.

  • Speaker #1

    Bien sûr, dès le départ. Assez rapidement,

  • Speaker #0

    parce que justement, vous ne vous connaissez pas. Vous allez être confronté à des situations que vous n'avez jamais vécues à deux. Et dans un couple, je pense qu'il y a quelque chose qu'il faut aussi que les gens comprennent. N'allez pas raconter vos histoires à vos parents.

  • Speaker #2

    Ouais, vos parents.

  • Speaker #0

    Ne mêlez pas vos parents à vos histoires de couple. Ouais,

  • Speaker #2

    ouais.

  • Speaker #0

    Et je pense, j'ai l'impression qu'ici, ça se fait beaucoup. Et pas que ici, même dans d'autres pays de la sous-région et tout. J'ai l'impression que souvent, il y a un problème de couple.

  • Speaker #1

    C'est un automatisme qu'on a.

  • Speaker #0

    Ça va vite sortir aux copines, aux copains et aux parents.

  • Speaker #1

    Oui, oui.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est pas un bon…

  • Speaker #1

    C'est pas bien.

  • Speaker #0

    Ça va pas aider à guérir.

  • Speaker #1

    En tout cas, si vous comptez rester ensemble, ou si vous avez la volonté de travailler vraiment vers une évolution, collective, oui, mais sinon, ça sert à rien parce qu'après, quand ça va bien, tu retournes pas là où t'étais parti dire que ça va pas. Donc eux, ils vont garder cette perception-là de « Ah, mais tiens, ils la traitent pas bien » ou « Elles le traitent pas bien » . Après, des fois, ça crée des frustrations des deux côtés. Après, tu te dis « Mais ah, mais ils ont pas l'air de bien m'aimer » , tu vois ? Déjà que des fois, dès le départ, c'est pas le cas. Donc, t'imagines si en plus, derrière, tu donnes matière à... Voilà. Donc, il faut éviter. En tout cas, il ne faut pas que ce soit le premier réflexe. Il faut apprendre à communiquer dès le départ. Si vous n'arrivez pas à communiquer avec votre conjoint, avec votre partenaire avant le mariage, ça ne sert à rien d'aller plus loin. Honnêtement, vous avez beau aimer cette personne-là, parce qu'il y a des personnes qui sont comme ça, qui ne communiquent pas. Il y a des personnes qui ne communiquent pas. Hommes comme femmes. Après, c'est très fréquent chez les hommes, parce que ça rejoint un peu aussi des fois l'éducation qu'ils ont eue. Bien sûr. Ou des fois des traumas qu'ils ont eus. Mais tu ne peux pas... Voilà, parce que des fois aussi, ça te donne l'impression... D'être avec quelqu'un, mais d'être seul. Quand tu te sens seul dans une relation, tu devrais partir, honnêtement. You should never feel alone in a relationship. Dès lors que vous avez l'impression de porter tout le poids, c'est pas la peine. Si tu es le seul à exprimer la volonté de soigner les blessures, d'avancer ensemble, ça sert à rien. Parce que ça va faire qu'empirer après. Il va s'habituer à ce que tu le fasses. Il fera jamais le... Lui, de son côté, il fera jamais le travail qu'il fait. Donc ça, c'est des choses, en fait, c'est des bases à mettre dès le départ. Dites que tu fausses le départ, c'est foutu. Parce que bon, encore que voilà, si tu as affaire à quelqu'un qui a la volonté d'évoluer, quelqu'un qui t'aime quand même malgré tout, ça passe. Mais les trois quarts du temps, surtout avec un homme sénégalais typique, franchement, pour revenir dans le contexte local.

  • Speaker #0

    Tu veux qu'on va me tuer dans ce podcast ? Pardon,

  • Speaker #1

    ça va être deux. Mais tu ne te rends pas service. Tu ne te rends pas service, tu ne lui rends pas service. Parce que c'est quelqu'un qui a déjà été prédisposé à dépendre de la femme. et à ne pas forcément avoir beaucoup de requêtes d'elle, toi, tu viens, tu lui dis, tu lui dis pas, donne-moi. C'est-à-dire que c'est plus facile pour un homme que tu lui dises, donne-moi un million, que viens me parler. Viens, on se pose, on parle. Tu vas m'agirer plein de problèmes.

  • Speaker #0

    Elle a dit, c'est plus facile de dire à un homme, viens, je te donne un million, que viens, on va s'asseoir, on va parler. Mais c'est tellement vrai.

  • Speaker #1

    Mais c'est vrai. Non, mais je te jure, parce que eux, parler, c'est extrêmement dur. Parce qu'ils n'ont pas été habitués. Moi, je comprends, mais ça se travaille. Dès lors que tu décides d'être avec quelqu'un, tu ne vis plus seul. Tu fais l'effort là. Parce que c'est bien, ça ne va pas servir qu'avec ta femme, ça va servir avec tes enfants.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Parce qu'il ne faut pas devenir un parent inapprochable. C'est comme ça que tu crées une distance.

  • Speaker #0

    Et c'est comme ça que tu crées des traumatismes.

  • Speaker #1

    Exactement. À ton insu, même très souvent.

  • Speaker #0

    Et quand tu veux les rattraper après quand ils sont grands, c'est là que c'est trop tard.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, autant je dis, à un certain âge, tu ne peux pas être l'ami de tes enfants. Ce n'est pas possible. You either have to be a parent or a friend. Ce n'est pas possible d'allier les deux parce qu'à un moment, il faut qu'il y ait un équilibre. Il faut que tu sois un disciplinarian. Donc, tu ne lui rends pas service, en fait.

  • Speaker #0

    J'avais vu un truc qui disait que, genre de zéro à... Allez, je dis une bêtise. De zéro à sept ans, tu lui apprends à... obéir, entre guillemots, on va dire. De 7 ans à 12 ans, 13 ans, tu es son meilleur ami. Et de 13 ans à 18 ans, tu es son confident. En fait,

  • Speaker #1

    selon chaque étape, il faut que tu sois un différent parent. Et surtout, pour chaque enfant aussi, il faut savoir être un différent parent. Parce que les enfants... Chacun a son caractère. Exactement, ils sont très différents. Et aussi, oh my god, évitez de comparer. Arrêtez de tomber dans la comparaison. Ça fait plus de mal que de bien.

  • Speaker #0

    Comparaison des enfants ?

  • Speaker #1

    Des enfants.

  • Speaker #0

    Ah ouais ? T'as beaucoup d'enfants qui pâtissent de ça ?

  • Speaker #1

    Bien sûr, bien sûr qu'ils se sentent. Mais honnêtement, avant, c'était pour avoir beaucoup de gens qui l'ont vécu. Mais maintenant que je travaille avec des enfants qui le vivent aussi, je me dis mais il faut que ça cesse en fait. Si ça ne peut pas être fait de manière très positive, très encourageante, ce n'est pas la peine. On ne va pas dire, ah mais tu ne vois pas qu'elle, elle a eu de telles notes. Pourquoi t'es pas fichu d'avoir de telles notes ? Et en plus, les parents,

  • Speaker #0

    ils parlent mal.

  • Speaker #1

    Je vais me faire tabasser pour avoir dit ça. Déjà que, hein ? Je vais me faire tabasser, mais... C'est normal, c'est comme ça qu'on a appris à nous discipliner. Ils vont t'insulter, ils vont te tabasser, etc. Ça apporte ses fruits, mais pas que. Ça te laisse aussi une traînée de trauma.

  • Speaker #0

    Que tu seras capable de répliquer après plus tard.

  • Speaker #1

    Exactement. generational curses, qu'il faut savoir briser le cycle pendant que tu peux. C'est pour ça aussi, c'est important aussi, il faut le dire, il y en a qui traînent leur trauma dans leur couple. C'est important de faire le travail en amont, de se soigner. En tout cas, quand vous êtes conscient, soignez-vous ou en tout cas, ayez ces conversations-là avec votre partenaire avant de vous lancer. Écoute, je sais que j'ai ça, ça, ça comme trait toxique ou comme trait de caractère à rectifier, mais j'y travaille. Donc, une prise de conscience, elle est déjà là. Moi, j'ai... Moi, j'ai plus de facilité à me lancer avec quelqu'un comme ça, qui compte évoluer, qui cherche à évoluer, que quelqu'un, bon, écoute, je suis comme ça, tu fais avec.

  • Speaker #0

    Non ? C'est un mur et il dit, moi, je ne veux pas changer. C'est toi, tu te moules à moi. Exactement,

  • Speaker #1

    tu t'adaptes. My way or the highway. Non, on ne va pas faire ça. Parce que moi, je sais, je viens avec mon lot de défauts aussi, mais je compte changer. Même pas que pour toi, mais pour moi. Parce que je pense que la vie, quand même, tu ne vas pas vivre, je ne sais pas, que Dieu nous prête tous une longue vie, mais... Tu ne vas pas vivre, je ne sais pas, 70 ans et tes 70 années, en tout cas, allez, on va dire tes 50 années, tu les as vécues en étant la même personne. Tu n'as pas évolué du tout. Aujourd'hui, les défauts que j'ai en 2025, je ne souhaite pas les avoir en 2027. Tu vois, j'y travaille. Après, il y en a qui sont plus difficiles à changer que d'autres. Donc, c'est bien. Tu as des qualités. Je dis toujours, quand tu te lances avec une personne, cherche ses défauts. Cherche tes défauts parce qu'avec les défauts-là, tu vas vivre. Le bien, tout le monde sait vivre avec. Quand c'est positif, tout le monde sait vivre avec. Tu vois ? Olivier, il est gentil, il donne de l'argent, il est gagne. Voilà. C'est bien !

  • Speaker #0

    Karel, tu as entendu, il donne de l'argent.

  • Speaker #1

    C'est bien. Mais aujourd'hui, voilà, peut-être Olivier, je ne sais pas, peut-être qu'il ronfle, peut-être qu'il laisse traîner des choses, je ne sais pas, tu vois. Est-ce que moi, ça, c'est quelque chose que je suis prête à tolérer ? Est-ce que c'est quelque chose que je peux l'aider à changer avec le temps ? Il faut le savoir aussi. On ne va pas se marier au bout de deux mois. Oh bon, il m'énerve, je me casse parce qu'il ne fait pas ce que je lui dis. Non, ça ne se passe pas comme ça. Parce qu'aujourd'hui, l'impact, le changement qu'une maman peut essayer d'avoir chez son fils, ce n'est pas le même impact que ta femme, elle aura. Donc avec un peu de patience, on arrive quand même à faire des miracles. Donc je dis oui, c'est possible de changer une personne, mais ça dépend du problème de base. Aujourd'hui, quelqu'un qui est très colérique, Oui, tu peux l'adoucir avec le temps, mais ça dépend aussi de à quel point on parle de quoi. Est-ce qu'il casse des bouteilles ou est-ce qu'il crie un peu ? Moi, je ne vais pas m'aventurer avec quelqu'un qui casse des bouteilles personnellement, mais c'est un choix. Ne veux pas dire qu'il ne peut pas changer. Aujourd'hui, je ne vais pas me mettre avec quelqu'un qui boit, parce que je sais que je ne peux pas attendre ou me dire, oui, éventuellement, il peut changer. Ce n'est pas un risque.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas prendre ce pari-là.

  • Speaker #1

    C'est ça. Pirituellement, je ne peux pas le faire. en matière de foi je peux pas le faire encore une fois, c'est moi que ça concerne il y en a qui prennent ce pari là ça marche rarement, mais il y en a qui le font et je pense même pas que c'est parce qu'ils croient au process, c'est parce qu'ils pensaient pouvoir vraiment compenser avec autre chose,

  • Speaker #0

    en donnant leur amour en donnant leur temps, exactement,

  • Speaker #1

    ça ne marche pas parce qu'à un moment la réalité te rattrape the honeymoon phase là,

  • Speaker #0

    ça va passer exactement, et après la vie va reprendre son cours et la vie va reprendre ses galères quand tu es avec la bonne personne,

  • Speaker #1

    tu peux retrouver the honeymoon phase tu vois ... Tu la perds, tu la reprends. C'est un travail à deux. Je ne peux pas être la seule à vouloir que ça marche. Je ne peux pas être la seule à vouloir toujours te combler. Encore une fois, on tombe toujours dans ces problèmes-là parce que la femme, on la prépare à ça. Tu es très tôt, tu es lobotomisé. Écoute, il faut savoir. En fait, au Sénégal, et c'est une erreur aussi, je pense, il y a un canevas qu'il faut avoir pour la femme. La manière d'être dans son ménage. C'est quoi l'épouse sénégalaise typique ? Il faut faire ci comme ça. Il faut faire ça comme... C'est-à-dire que ce n'est pas bien parce que chaque couple est différent. Ce qui marche pour ton couple ne marchera pas pour toi. Tu vois, ce n'est pas parce qu'il faut s'adapter à la personne. Ce qu'Olivier aime, c'est parce que Samba va aimer, c'est parce que Pathé va aimer, tu vois. Ce n'est pas... Ça ne marche pas comme ça. Donc, il ne faut pas tout le temps dire, ouais, tu l'as perdu parce que tu n'as pas fait ci. Tu vois, parce que tu n'as pas mis un pain ou ce n'est pas parce que tu n'as pas mis du chouraille, parce que tu sais pas préparer le chéboujé, non ? c'est plus loin que ça il y en a qui sont avec leur partenaire alors qu'elle ne sait pas cuisiner il y en a qui sont avec un homme alors que bon je sais pas en terme de sizing c'est pas trop ça tu vois il y a des choses tu fermes les yeux dessus parce que t'as quelque chose en contrepartie qui est capable sur la balance d'équilibre et encore chacun sa balance moi mes deal breakers sont pas forcément tes deal breakers c'est pas les deal breakers de quelqu'un d'autre Donc, tu vas voir souvent dans des conversations où quelqu'un va dire « mais toi, tu quittes ton mari pour ça ? » Parce que pour elle, ça vaut pas le coup. Et en contrepartie, toi, tu vas l'entendre dire quelque chose. Moi, ça, par exemple, ça me dérange pas. Ça me dérange pas qu'il laisse traîner des choses parce qu'en contrepartie, il prend soin des enfants. Ça me dérange pas qu'il sache pas cuisiner parce que, je sais pas, il met le plein. Je dis n'importe quoi, il m'aide à faire le ménage même s'il le fait pas bien. au moins y mettre, tu vois. C'est pas le gars qui va m'appeler, je sais pas, je suis à Perpète, il m'appelle, viens me donner de l'eau. Tu vois, passe-moi la télécommande. Je pense que ça se fait de moins en moins, mais ça se fait toujours quand même. Tu vois, oui, oui, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est confiant. J'ai défuné il y a pas longtemps, ça m'avait choqué, mais ça le fait toujours.

  • Speaker #1

    Mais c'est dommage, quoi. Il y en a pour qui c'est pas anormal de le vivre, parce qu'elles s'y sont préparées mentalement.

  • Speaker #0

    Moi, j'avais aussi vu un truc qui m'avait fait beaucoup réfléchir. Mais ça remettait en question toute l'idéologie de ma foi aussi, tu vois. Mais qui disait qu'on devrait se marier en fin de vie. Qui disait qu'en fait, le mariage ne devrait pas être un engagement que tu prends au début de vie.

  • Speaker #2

    Dès le départ, oui.

  • Speaker #0

    Mais plus comme une fête que tu organises pour dire, on a fait 50 ans, on a fait 60 ans ensemble. On a réussi à vivre les tempêtes, à vivre les périodes calmes. On a réussi à avoir des enfants, on a réussi à les faire grandir, on a réussi à les établir. Et que le mariage soit plus comme une célébration, tu vois, de tout ça. Ouais, c'est ça. Et je trouvais ça, la manière dont ça avait été dit, je trouvais ça très beau et je trouvais ça très…

  • Speaker #1

    C'est pas illogique. Ça faisait du sens. Ouais.

  • Speaker #0

    Je trouvais que ça faisait du sens parce que finalement, on célèbre quelque chose. mais on ne sait pas où cette chose va aller. Et donc finalement, on va célébrer un truc et peut-être un an après ou deux ans après, on va dire bon, finalement, on n'est plus ensemble.

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est très fréquent. C'est très fréquent. Et je trouvais que de dire que ça soit plus une fête pour dire justement, on a tout traversé et on est toujours là. Je trouvais que c'était beau. Je sais qu'on a beaucoup de choses à dire. Le temps avance très vite. Ça fait déjà une heure et demie. Tu vois ? Il y a un sujet que tu abordes beaucoup. sur tes réseaux aussi. Je trouve que ça serait important d'en parler. Déjà, avant ça, je voulais te poser une question. À ton cabinet, tu reçois plus d'hommes, plus de femmes. C'est kiff-kiff, tu dirais ?

  • Speaker #1

    À ma grande surprise, plus de femmes. Les gens pensent que c'est plus d'hommes.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Quand même, pas mal d'hommes plus que ce que j'aurais cru. Quand même, bon, oui, oui, oui, oui, quand même. Après une certaine tranche d'âge, vachement plus âgée que ce que j'aurais cru. pas du tout de la même génération. mais des hommes, des femmes. Honnêtement, ça va. Allez, on va dire 60-40.

  • Speaker #0

    C'est bien.

  • Speaker #1

    60-40.

  • Speaker #0

    C'est bien parce que justement, on penserait qu'il pourrait y avoir plus un gros groupe d'un certain type qui viendrait, peut-être pas les autres, mais c'est bien que ça soit assez équilibré. Et je disais, il y a un sujet que tu abordes beaucoup aussi sur tes réseaux. Il y a deux sujets, les personnes toxiques et la dépression. J'ai des questions par rapport à ça. c'était c'est quoi une personne toxique ? C'est quoi une relation toxique ? On m'a demandé. Comment tu définirais une personne qui est toxique ou une relation qui est toxique ?

  • Speaker #1

    Écoute, si on est dans le cadre du coup, parce que ça peut prendre plusieurs formes. Ça peut être au travail,

  • Speaker #0

    effectivement.

  • Speaker #1

    Justement, on en discutait tout à l'heure, quand je te dis le pervers narcissique, beaucoup de... pense que ça ne peut être qu'un homme. Non, une femme...

  • Speaker #0

    On dit une perverse narcissique ou perverse narcissique ? Perverse, je crois.

  • Speaker #1

    C'est des mots un peu difficiles à entendre. Donc, oui, une perverse narcissique, ça existe. Il y a des couples où c'est la femme qui te casse la tête. Ce n'est pas possible. Il y a des femmes toxiques. Surtout les hommes qui font l'erreur de se mettre avec des femmes, soit plus jeunes, ou qui savent qu'elles auraient pu avoir vachement plus ou se sont avec toi, tout simplement pour le confort. On le voit, on le voit très souvent. Et je pense même que quelque part, l'homme, il est conscient. Mais après, encore une fois, on est au Sénégal. Tu veux ta trophy wife, tu vois. Tu veux avoir à ton bras une belle femme, tu vois, que tout le monde t'envie. Voilà, quitte à vivre justement ce lot de conséquences-là qui découle. Donc voilà, elle va te maltraiter sans forcément te maltraiter. Elle ne va même peut-être pas remplir ses devoirs d'épouse. Donc oui, ça peut venir d'une femme. Mais le pervers narcissique classique, c'est vraiment un fin manipulateur. Égocentrique, qui cherche à avoir une emprise sur sa victime ou sur son conjoint. Je dis victime parce que ce n'est pas forcément que dans le couple.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Parce que c'est vrai que quand on pense pervers narcissique, on pense plus souvent couple,

  • Speaker #1

    plus souvent relation amoureuse. Mais effectivement,

  • Speaker #0

    ça peut être dans le travail, ça peut être dans d'autres situations.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Donc, en fait, il faut savoir aussi qu'avec les années pervers narcissiques, c'est devenu un terme très galvaudé. On l'utilise à tort et à travers. Mais il faut savoir que voilà, on peut le retrouver dans plusieurs domaines. Donc voilà, c'est quelqu'un qui vraiment cherche à avoir une emprise, cherche la validation et le tout vraiment en préservant une image impeccable. c'est ça qui est dangereux donc il faut savoir je pense je le disais dans une vidéo où il faut savoir reconnaître les signes les signes avant-coureurs il faut savoir le le reconnaître tout simplement en fait c'est quelqu'un de très séducteur quelqu'un qui vraiment ne va pas juste vous séduire vous mais votre entourage aussi quelqu'un qu'on va limite vous envier parce que ça a l'air d'un bon souvent c'est des beaux gosses aussi donc ça facilite la tâche donc ils vont bien vous traiter limite on frôle le love bombing où vraiment on te couvre d'affection surtout si t'as jamais vécu ça mon dieu donc t'es en mode ah mais c'est celui qui me... Tu penses avoir tiré le gros lot. Mais très vite, il va commencer à te dévaloriser.

  • Speaker #0

    Ça va te tacler chaque fois qu'il aura l'occasion. Ça commence par des petites choses. Ça va te critiquer peut-être sur ta façon de t'habiller, ta façon de cuisiner. C'est un peu trop salé, un peu trop sucré. Ce n'est pas bien. D'autres font mieux ailleurs. Ça te compare à gauche, à droite. Donc, ton estime commence à baisser. Et là, lui, son emprise prend de l'ampleur, forcément. Et comme il te coupe du monde aussi... Déjà, il y a les gens qui vont prendre du recul quand tu es avec quelqu'un ou quand tu es dans un groupe. Surtout quand c'est un ménage. C'est marié, donc forcément, les gens prennent un peu de distance. Exactement. Et au-delà de ça, en public, le mec paraît quand même quasi irréprochable. Donc, on se dit, mais elle est entre de bonnes mains. D'accord. Donc,

  • Speaker #1

    c'est-à-dire qu'en public, il va se comporter comme le mari ou le conjoint idéal.

  • Speaker #0

    Il a un double discours. Voilà, c'est ça.

  • Speaker #1

    Il va avoir des attentions en public. OK.

  • Speaker #0

    Après, attention, ce n'est pas parce qu'il a des attentions qu'il est forcément pervers.

  • Speaker #1

    Oui, il ne faut pas tout mélanger, il ne faut pas tout whipping. Si vous avez des doutes, vous allez consulter, allez poser des questions. Mais c'est ça, c'est quelqu'un qui va avoir tendance en public à jouer le rôle de l'homme parfait et attentionné, mais qui, l'homme ou la femme parfaite en public, mais qui est à la maison, peut être très cassant, peut être très dominant. Merci, c'est bon. Et qui va chercher à te rabaisser.

  • Speaker #0

    À te rabaisser à chaque occasion. Donc après, toi, tu finis par perdre confiance en toi.

  • Speaker #1

    Parce que là, j'allais dire, comment la personne fait pour trouver son équilibre ? Parce que si c'est un personnage dehors et que c'est un autre à la maison, finalement, tu te demandes avec qui tu es.

  • Speaker #0

    Et c'est pour ça que c'est dangereux. Parce qu'après, en plus de ça, il va te faire du gaslighting.

  • Speaker #1

    C'est quoi du gaslighting ?

  • Speaker #0

    Alors, c'est quand quelque chose invalide que tu ressens. On te donne l'impression que ce que tu dis là, c'est que dans ta tête.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    tu vois je vais te faire quelque chose tu sais que ce que je t'ai fait là c'est pas bien tu vois j'ai cherché à te à te rabaisser ou à te dire quelque chose qui n'était pas vrai. Mais quand je viens te le répéter ou te le redire, tu vas me dire « Mais non, ce n'est jamais arrivé. »

  • Speaker #1

    « Ça ne t'est jamais passé. »

  • Speaker #0

    Et tu es tellement coupée du monde que finalement,

  • Speaker #1

    tu ne doutes pas sur toi-même.

  • Speaker #0

    Tu commences à douter de ton aptitude mentale. Tu te dis « C'est peut-être que moi, je perds la tête. » Parce qu'en plus, comme c'est la personne que tu fréquentes le plus, qui te voit le plus, tu ne doutes pas. pas en fait je dis bon en plus voilà il va te mettre plein de doutes il fait le maximum pour téléphoner des gens bon façon les gens ils te disent ça si jamais en tout cas il y en a un ou deux qui ont malheur de voir que le gars là il n'est pas complètement il n'est pas il n'est pas net et va dire mais façon ils ont ils sont juste jaloux de la relation ils te veulent pas du bien donc toi tu te dis mon façon lui même donc quel intérêt il aurait à me dire ça tu vois c'est lui qu'il faut croire tu vois c'est lui qu'il faut mettre au devant donc c'est une façon vraiment de de vraiment asseoir ton emprise sur la personne. Et plus elle se dévalorise, plus tu gagnes en puissance et plus c'est jouissif pour la personne. Et il y en a chez qui ça devient même une seconde nature. Ils ne le font même plus exprès. À force d'avoir accumulé les victimes, tu ne te rends plus compte que, écoute, moi, je suis toxique. Donc, il y en a qui, après ma vidéo, m'ont dit, mais écoute, je me vois dans ta vidéo, je n'aime pas ça. Mon propre frère me l'a dit. Il me dit, mais écoute, je ne suis pas sûre d'aimer ce que tu as dit.

  • Speaker #1

    mais c'est bien, ça veut dire que tes vidéos justement éveillent des gens à prendre conscience de qui ils sont c'est trop général,

  • Speaker #0

    je me suis trop vue dedans écoute si tu t'es vue dedans c'est que tu l'es ou que tu l'as été, désolé c'est difficile à entendre mais ouais, c'est tout simplement ça mais faut pas se dire que c'est orienté que chez les hommes parce qu'on m'a posé ces questions là aussi oui on met les hommes en avant parce que très souvent c'est eux mais la femme aussi, ça arrive que des femmes le fassent, donc surtout avec cette nouvelle génération là pour rejoindre le fait que bon les gens maintenant ils jettent l'éponge très vite tu vois Il y a des choses qui peuvent se sauver, il y a des choses qui peuvent s'arranger, mais non, tu vas... Il y en a qui ont eu la chance quand même d'avoir de bons partenaires, des femmes qui ont eu de bons maris, tu vois. Mais tellement... Voilà, il ne faut pas se dire trop bon, trop con, quoi. Tu vois, parce que c'est comme ça que tu... C'est comme ça que tu changes le très peu, le très faible taux d'hommes bons qu'il y a déjà. Après, tu vois... On perd tous, quoi. Merci. tu tombes sur une perle tu le maltraites tellement que lui ça devient je sais pas si je peux dire fuckboy mais après lui ça devient un fuckboy après bon vas-y il y en a déjà pas assez donc s'il te plaît quoi non

  • Speaker #1

    mais en fait c'est marrant ce que tu dis parce que t'sais moi je me vois dans ce que tu dis ah oui ? quand je dis je me vois dans ce que tu dis c'est que moi ma relation avant Karen justement j'étais dans une relation où je pensais être amoureux au début je pensais jusqu'à j'avais quitté la France pour m'installer à l'étranger avec et tout et je fais la première année où ça se passe plutôt bien et tu sais à partir de la deuxième année j'étais dans ce truc de je faisais tout pour rentrer le plus tard possible parce que je voulais pas l'avoir Quand je prenais le bus, j'arrivais devant la maison, je voyais les lumières étaient allumées au salon le soir. Je disais, ah mince,

  • Speaker #0

    elle est encore debout.

  • Speaker #1

    Quand on avait des réunions de famille, je vois les autres qui sont avec leurs compagnes. Elles ont des attentions, des trucs comme ça. Je dis, va te servir des trucs comme ça. Et Dieu merci, à un moment, je... préférer mon estime de moi-même à toi et je suis sorti de ça. Mais quand je suis sorti de ça, ah, moi, c'était ma meilleure carte pour ne pas rentrer dans une relation. Parce que je disais toujours, ah non, moi, là, je sais, j'ai fait un truc, j'ai fait trois ans, j'ai souffert. Parce que la vérité, j'ai souffert. Quand je suis sorti du truc, je pense que, je ne vais pas utiliser le terme dépression parce que je ne pense pas avoir vraiment fait une dépression au sens réel du terme, mais j'ai eu une période assez longue de 4-5 mois où je n'étais pas bien parce que ça remettait en question énormément de choses dans mon équilibre, mon futur et tout. Je ne savais pas où j'allais. Tu vois ? Mais quand j'ai compris que beaucoup de femmes aimaient ce sentiment de « Ah, je vais le sauver. »

  • Speaker #0

    Le sauver, oui. Captain save a nigger. Oh my God.

  • Speaker #1

    Je vais le soigner.

  • Speaker #0

    C'est une seconde nature, malheureusement.

  • Speaker #1

    Et que tu pouvais dire, non, moi, je n'ai pas envie de m'engager. Moi, je ne veux pas rentrer dans une relation parce que moi, je suis blessé. Oh là là, j'ai mal, j'ai souffert.

  • Speaker #0

    Tu sois de type à une aile.

  • Speaker #1

    Oh là là. Hé, j'ai été ce personnage. Voilà, j'ai été ce personnage.

  • Speaker #0

    Avec du recul, tu le vois. Ah non,

  • Speaker #1

    mais je le vois clairement et j'en suis conscient. Je suis honnête avec moi-même. J'en suis très conscient que j'ai utilisé ça parce que je voyais que ça me permettait de ne pas m'engager.

  • Speaker #0

    C'est ça. C'est la solution de facilité. C'est-à-dire que... Après,

  • Speaker #1

    on ne veut pas venir te dire « Ah, mais tu m'as dit que... »

  • Speaker #0

    J'ai été claire dès le début.

  • Speaker #1

    Moi, je t'ai dit, dès le début.

  • Speaker #0

    Je ne m'engage pas. Tu vois ? Et c'est ce qui fait que beaucoup de femmes se retrouvent dans des couples où elles sont seules. Tu sors avec lui, mais il ne sort pas avec toi. Souvent, on m'explique des cas, je te dis « Écoute, tu sais, je ne sais pas comment te le dire gentiment, mais tu es en train de le faire. Il ne te fait pas le faire. » Tu vois, c'est toi qui es dans la relation. Tu vois pas que c'est toi qui es à fond dedans. Il sort pas avec toi. Et malheureusement, il te l'a fait comprendre, il te l'a dit. Après, c'est un choix.

  • Speaker #1

    Je trouve qu'on parle beaucoup des hommes, mais il y a des femmes qui font ça. Faut bien insister qu'il y a des femmes qui font ça.

  • Speaker #0

    Oui, oui, non, non, non, non, oui, oui, oui. Parce qu'à chaque fois, tu dis... Il y a des femmes toxiques, hein.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Il y a des femmes très toxiques. C'est important de le dire. Non, non, de par leur comportement, de par leur trait de caractère. non il y a des femmes infernales faut le dire je suis désolée voilà Je ne suis pas du tout féministe. Je ne suis pas féministe. Je pense être assez juste quand même. Mais il y a des femmes extrêmement toxiques. Franchement, il y a des femmes qui ne méritent pas de tomber sur les perles sur lesquelles ils tombent. Encore une fois, je rappelle parce que c'est déjà assez compliqué. Merci de faire de la place pour celles qui seront... Comportement, comportement. Donc voilà. Mais je pense que le monde quand même, il a pas mal évolué. Aujourd'hui, peu importe ce que tu vis, tu peux te détacher. Heureusement et malheureusement, c'est devenu très simple de divorcer. Alors que je pense avant 1900, on a judiciarisé le divorce au Sénégal, en tout cas dans le contexte de la loi de la famille, du code de la famille. Voilà la loi du divorce en tout cas. Si je dis des conneries, je vous corrigerai. Mais je pense que c'était en 1993 qu'ils ont judiciarisé le divorce.

  • Speaker #1

    Ah d'accord, c'est que depuis 1993, c'est pas si loin que ça.

  • Speaker #0

    C'est pas si loin que ça. Avant ça, c'était la répudiation, je crois. Ok. C'est-à-dire qu'il n'y avait que l'homme qui avait légalement le droit de quitter la femme. C'est ça. Mais depuis 1993, la femme aussi a des raisons. Si l'homme ne s'occupe pas bien de la femme, s'il y a des mauvais comportements, notamment la violence, etc. Donc elle a un droit maintenant égal. Donc, légalement, pour... Bon, maintenant, c'était à Perpète aussi, mais pas si longtemps que ça quand même, pour dire qu'avant, en tout cas au Sénégal, le droit, il n'était pas là pour la femme. Donc, c'est lui, il en a marre, il te lâche. Donc, je pense que c'est parti de là aussi certains comportements qu'on a imposés à la femme, comme quoi, il faut que tu sois irréprochable, il faut que, peu importe ce que tu vis...

  • Speaker #1

    Parce qu'il n'y a que lui qui a le pouvoir de décision de sortir de cette relation ou pas.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, voilà, malheureusement, ça facilite beaucoup de choses qu'on vit ici.

  • Speaker #1

    Je vais te poser une dernière question de la communauté. C'est une question qui m'avait assez touché. La personne m'écrit, je viens de perdre mon frère jumeau, soudainement, et l'homme avec qui je pensais construire ma vie vient de partir parce que tout cela est trop lourd pour lui. J'ai l'impression que mon monde s'effondre. Comment trouver la force de traverser tout ça sans perdre pied ? Ça m'avait beaucoup touché la question, parce que déjà, perdre un frère, c'est dur. Je n'imagine pas quand c'est un jumeau. Et quand tu vois que ton socle,

  • Speaker #0

    la personne que tu pensais être ton socle,

  • Speaker #1

    se dit que c'est trop lourd à porter, se barre. Aujourd'hui, je pense que le premier conseil qu'on donnerait à cette personne, c'est déjà peut-être de ne pas forcément venir te voir, mais en tout cas d'aller voir quelqu'un. Et toi, aujourd'hui, sans rentrer, parce que ça reste... Tu as besoin de plus d'informations que ça, que de répondre. Mais en surface, tu dirais quoi à une personne comme ça aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Écoute, c'est pas juste, mais il est dans son droit. C'est-à-dire que tu ne peux pas lui reprocher, tu ne peux pas. En fait, après tout, c'est ton combat, c'est ton mal. Je peux comprendre, c'est pas... Parce qu'en fait, ça fait mal parce que ça vient d'une personne qui est supposée être ta personne, tu vois. La personne qui, au contraire, c'est vraiment... Bon, je ne sais pas s'ils étaient mariés ou pas, mais... Pour le meilleur et pour le pire. Disons-nous qu'ils sont mariés. Après, souvent, il y a des hommes très lâches, il y a des personnes très lâches qui pensent que ça doit être rose tout le temps. Il faut savoir que la vie, elle n'est pas linéaire. Le monde, il n'est pas binaire. En fait, je trouve très injuste, je le dis tout le temps, c'est très injuste d'espérer d'une personne qu'elle se montre toujours sous son meilleur jour. Ce n'est pas normal. Il ne faut pas l'espérer. Et qu'on ne l'espère pas de vous non plus. Tu auras tes mauvais jours. tu auras tes mauvaises semaines, tu auras des mauvais mois, tu vois. Donc, si lui, il ne s'est pas mentalement préparé à ça, si vous n'étiez pas marié, c'est tant mieux que ça se soit passé comme ça. Dommage que ça se soit passé dans ces circonstances-là, mais il vaut mieux se rendre compte maintenant que d'être lié à vie à cette personne-là.

  • Speaker #1

    Que tes enfants soient engagés dans cette agence-là. Exactement,

  • Speaker #0

    parce que ça se trouve, il n'aurait pas été à la hauteur en tant que figure paternelle, tu vois. Je dis toujours, il faut bien choisir son partenaire parce que tu es... On peut être mari que pour un temps, mais on devient père pour la vie. Donc, c'est important de choisir une bonne figure paternelle. Il y a des traits de caractère auxquels il faut faire très attention et il y a des traits de caractère aussi qu'il faut chercher. Donc, des fois, quitte à mettre ton bonheur entre parenthèses ou ce que tu croyais être la priorité. Donc, je pense que ce n'est pas plus mal que... C'est un mal pour un bien. It's a blessing in disguise. Donc, oui, ça fait mal parce que là, tu te retrouves... Je dirais que c'est une situation difficile en même temps. Tu vas te faire plus vati, quoi. Je pense que dans cette situation-là, en tout cas, la personne que tu me décris, ce n'est pas une grosse perte. Moi, je n'imagine même pas devoir perdre un de mes frères. Moi, je suis la seule fille, je n'ai que des frères. Donc, oui, c'est impossible pour moi. Je suis tellement fusionnelle avec chacun d'entre eux différemment. Donc, un jumeau, je n'imagine même pas. Non, ça doit être très difficile. Mais je pense que le deuil, d'ailleurs, je voulais faire une vidéo sur ça parce que c'est très dur. J'ai pas mal de personnes autour de moi qui font face à ça. C'est très compliqué que ce soit pour un parent, justement un sibling, un frère ou une sœur, c'est très compliqué.

  • Speaker #1

    C'est marrant que tu dises ça, parce que moi aussi je voulais faire justement recevoir quelqu'un dans le podcast, parce que l'année a été très difficile. Cette année, j'ai perdu beaucoup de gens que j'aimais beaucoup, et je discutais avec des gens, et en fait je me disais que, en fait j'ai l'impression que la vie ne nous prépare pas à la mort. Et j'ai l'impression qu'on... On vit tous en sachant que ça va arriver.

  • Speaker #0

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Mais on ne nous y prépare pas. Et on attend toujours que ça nous arrive et on doit gérer cette émotion-là. Alors que je pense que si on... Tu vois, de la même manière qu'il y a des cours de sciences et vie où on t'apprend comment on fait les bébés, comment on fait tout ça, comment on t'apprend la vie, on devrait avoir des cours depuis jeune à te conscientiser, tu vois. Que ça va arriver à la mort, te préparer, tu vois. Parce que ça peut être tellement soudain. Tu sais, on a tous, je pense, inconsciemment, on s'imagine tous vivre longtemps, que nos parents vont vivre longtemps, vont partir quand ils seront très, très, très, très, très vieux. Mais demain, tu peux perdre ton mari, ton enfant. La mort peut être tellement soudaine. Et je n'imagine pas les impacts que ça peut avoir sur les gens, parce que toi, tu le vois, les impacts que ça doit avoir sur les gens. Je me disais qu'il faudrait... peut-être repenser notre manière de nous préparer à ça, pour mieux se préparer.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est... Je suis d'avis, mais c'est très compliqué parce que... Je vais me permettre de mettre un volet spirituel. Je pense qu'on ne s'y prépare pas parce qu'en fait, comme tu disais, on ne... Comment tu l'as dit au début ? On est tellement occupés à vivre qu'on oublie...

  • Speaker #1

    On est tellement dans notre conscience, on s'imagine tous... Tu vois, c'est ça, vivre longtemps, avoir les parents longtemps.

  • Speaker #0

    Mais parce qu'en fait, de base, en tout cas, moi, si je me base sur le Coran, tu me diras, toi, ton avis après. Mais parce qu'en fait, de base, ça, c'est une vie éphémère. De base, tu n'es pas supposé t'en. Exactement. Après aussi, je dis toujours aussi à côté, en parallèle aussi, je dis, mais écoute, tant qu'on est là, autant vivre, tu vois. Parce que voilà, après tout, c'est comme si tu te faisais noter, si tu passais un examen sur la base de ce que tu avais fait ici.

  • Speaker #1

    Exact.

  • Speaker #0

    Donc oui, après, il ne faudrait peut-être pas passer beaucoup trop de temps à investir sur des choses qui vont finalement rester très mondaines, très, voilà, des choses d'ici-bas. pendant que tu devrais passer le plus clair de ton temps à te préparer pour l'au-delà. Tu vois, tu es venue seule, tu repars seule. C'est triste, mais c'est des choses, on sait que ça va arriver.

  • Speaker #1

    Mais est-ce que tu es d'accord avec moi que, peut-être tu vas me corriger, ce volet de conscience par rapport à la foi, j'ai l'impression qu'on commence à le prendre en compte quand on atteint un certain âge.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Mais quand on est adolescent, quand on est enfant. Là où justement la mort peut être un vrai traumatisme, on n'a pas encore assez d'éveil, de conscience et tout pour être aussi mûr par rapport à sa foi et autres. Et c'est là où je me disais, tu vois, moi j'en prends conscience encore plus maintenant d'avoir des enfants et tout et tout, de ce côté éphémère de la vie que rien n'est garanti, que tout peut arriver à n'importe quel moment. Je prie que ça arrive le plus tard possible, mais je me dis, qu'est-ce que je peux faire moi aujourd'hui ? Pour que si demain il m'arrive quelque chose, même si ça sera soudain, que je puisse avoir déjà préparé mes enfants à ça. Et que si ça arrive, oui, je leur parle de Dieu, oui, je leur parle de foi. Mais en même temps, est-ce que c'est assez suffisant parce qu'elles sont encore très jeunes pour avoir justement cette... l'esprit beaucoup plus ouvert à tout ça. Donc voilà, c'est une réflexion que je me faisais, qu'on pourrait avoir un long débat sur ça.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a moyen de les préparer quand même, comme tu dis, on les prépare pour d'autres choses, donc pourquoi pas pour ça. Après, il faudrait peut-être trouver la manière de le faire, peut-être travailler en collaboration avec des puériculteurs, voir comment l'intégrer sans les choquer. Et je pense qu'il faudra le faire de manière différente à chaque étape. Parce que plus il grandit, plus son cerveau se développe. Après aussi, l'avantage et l'inconvénient, il faut le dire, les enfants aujourd'hui sont très conscients très vite. Moi, quand je parle aux enfants que je suis là, je me dis...

  • Speaker #1

    Moi, à leur âge, je ne savais pas ça.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est parce que le monde a beaucoup évolué, Internet, etc. Quand j'entends des enfants, par exemple, qui sont... Après moi, ça me choque peut-être aussi en tant qu'Africain, qui sont très tôt sexuellement actifs. Ah oui. Tu vois ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    de par leur vécu, parce qu'ils n'ont pas eu le suivi qu'il fallait, parce que les parents sont absents, etc. Ou tout simplement parce que c'est normal dans leur environnement. Ça me choque, moi, personnellement. Après, il faut que moi, je mette ce choc-là de côté parce que je les suis. Je pense qu'il faut trouver un moyen d'intégrer ça, ce volet du mortel aussi. On parle beaucoup du vivant, mais on ne parle pas du mortel. Exemple tout bête qu'on a souvent vu dans les films ou les dessins animés, il ne faut surtout pas dire aux enfants que le Père Noël n'existe pas en vrai. Mais la mort, je pense qu'il faut s'y préparer.

  • Speaker #1

    Il faut leur dire aux enfants que le Père Noël n'existe pas en vrai. C'est la bagarre, la raison. Parce que moi, je n'ai pas envie de le dire. Moi, je suis... Ah ouais,

  • Speaker #0

    t'es complètement contre.

  • Speaker #1

    Je n'ai pas complètement contre, mais je trouve que ça ne sert à rien.

  • Speaker #0

    Ça ne sert pas à grand-chose, honnêtement.

  • Speaker #1

    Parce qu'on leur apprend tout le temps à leur dire, il ne faut pas mentir, il ne faut pas mentir, il ne faut pas mentir. Et puis un jour, ils vont se lever, ils vont se rendre compte, ah mais papa, en fait, tu m'as menti pendant toutes ces années, ça n'existe pas oui mais c'était pour ton bien c'était pour te faire des cadeaux pour que tu rêves mais je pense que maintenant ils savent je crois que maintenant il savent moi j'y suis jamais ah ouais non mais ça va elle est encore faite mais sa mère croit qu'elle sait pas je lui dis toujours tu dis à maman ouais tu crois elle dit ouais t'inquiète donc quelque part c'est qu'on va se faire choper ah non on l'a déjà eu on l'a même eu sur Youtube avec Karel on en discutait elle et moi on avait un débat sur ça parce qu'elle elle est très esprit de Noël elle adore ça c'est sa meilleure période de l'année donc pour elle le Père Noël c'est très important j'aime beaucoup

  • Speaker #0

    C'est ça. On n'en a peut-être pas besoin. Ils croiront pas. Il peut y avoir les cadeaux, il peut y avoir tout. Exactement. Mais le bonhomme,

  • Speaker #1

    c'est pas grave.

  • Speaker #0

    En tout cas,

  • Speaker #1

    je ne vais pas prendre encore plus de temps parce qu'on a déjà eu beaucoup de retard sur le truc. Je pense qu'on pourrait rentrer sur beaucoup de sujets beaucoup plus profondément. Et si vous voulez qu'elle revienne, mettez-le en commentaire. Si vous voulez qu'on aborde d'autres sujets, ça peut être super intéressant.

  • Speaker #0

    Peut-être que les hommes ne vont pas vouloir que je revienne, pardon. Mais bon, je suis là.

  • Speaker #1

    Mais en tout cas, ce que je retiens, c'est qu'aujourd'hui, c'est important pour tout le monde, pas forcément les gens qui sont en couple, pas forcément les gens qui ont un problème. Quelqu'un qui se sent bien. ça ne lui fera pas de mal d'aller voir un thérapeute parce que peut-être que dans la discussion, il pourra approfondir, découvrir des choses. Et j'ai l'impression, en tout cas, c'est ce que je ressors de cette discussion, qu'aujourd'hui, il serait bon pour tout le monde de s'accorder au moins une fois par an, une séance pour faire peut-être déjà, ne serait-ce que comme on fait un bilan de santé.

  • Speaker #0

    Tout à fait, exactement.

  • Speaker #1

    De faire un bilan.

  • Speaker #0

    Comme vous faites vos check-up là, c'est la même chose.

  • Speaker #1

    Parce que... Parce qu'on vit avec des stress, on vit avec des questionnements, on vit avec des anxiétés, on vit avec des peurs, on vit avec des traumatismes qu'on s'habitue à enfouir, qu'on s'habitue à garder, qu'on s'habitue à vivre avec. Mais finalement, le jour où ça va sortir ou le jour où ça va lâcher, ça peut avoir beaucoup de conséquences. Et j'ai l'impression que souvent les gens attendent le thérapeute quand c'est souvent...

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    trop tard, où une certaine limite est atteinte, et qu'on pourrait peut-être sauver beaucoup plus de choses en acceptant d'aller consulter. Et de ne pas voir le thérapeute comme je vais aller révéler ma vie privée, je vais aller révéler mes secrets, il va me juger, il va penser à moi.

  • Speaker #0

    Non, non, non. N'attendez pas d'entendre des voix pour venir me voir, ou aller consulter, tout simplement. Vraiment, il y a des ressources qui sont là, et je pense que même euh... Je pense qu'il y a un changement qui est en train de se faire, autant dans les mentalités que même maintenant au niveau de l'État. Je pense que dans le gouvernement, il y a une révision de la réforme de... Il y a une réforme de la loi de 1975, je pense, qui est en train de se faire. Donc dans le cadre législatif, on voit quand même une évolution. On cherche à intégrer un peu plus tout ce qui est axé aux soins qui touchent à la santé mentale. Donc un peu plus les avoir dans les hôpitaux pour que ça soit plus accessible, parce que du coup, ce n'est pas aussi décentralisé que ça devrait l'être. que ça soit inclus aussi dans les soins, peut-être que ça soit pris en charge par les assurances, les mutuelles, etc. Donc c'est en train de se faire. J'espère qu'il en découlera quelque chose de positif, que tout le monde puisse y avoir accès. Donc il y a cette régulation-là qui est en train de se faire. C'est bien niveau l'accessibilité pour démocratiser la santé mentale et l'accès à la santé mentale, mais aussi créer une certaine éthique. Parce que comme je disais tout à l'heure, tout n'est pas cadré comme ça devrait l'être. En tout cas, de manière régulée comme ça l'est en Occident. Et ça devrait l'être. Parce qu'il ne faudrait pas que chacun puisse... C'est des métiers qui devraient être protégés. Parce qu'on est quand même là pour accompagner les gens, les soigner, etc. Donc, il ne faut pas hésiter. Je pense qu'il faut battre le fer tant qu'il est chaud. Il faut attaquer le mal. N'attendez pas que ça aille très mal. Que le mal soit très très profond. Exactement.

  • Speaker #1

    Au mieux, une petite entaille et on la soigne vite que d'un coup, c'est bien sûr qu'on doit amputer.

  • Speaker #0

    Exactement. Et littéralement, il y a des gens qui le vivent comme ça. Ce n'est pas pour rien que même les personnes amputées ont un suivi psychologique derrière parce qu'il y a un refus au début. Donc, il faut faire attention à ça. Je pense qu'il faut...

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'aujourd'hui, quelqu'un qui est à Dakar, qui nous écoute, qui aurait peut-être envie de consulter avec toi, mais qui est très timide et qui a très peur justement de ce regard que tu peux porter sur lui parce que tu vois son visage, tu le vois. est-ce qu'aujourd'hui quelqu'un qui veut consulter à Dakar, pourrait te consulter, mais de manière call, un call sans forcément avoir la caméra.

  • Speaker #0

    La plupart de mes séances se font en ligne maintenant.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc séances en ligne, quand je te dis, je suis à plein de gens qui sont pas au Sénégal, j'ai plein de clients dans l'Alaspora, étonnamment. Donc Espagne, Etats-Unis, France, you name it. Donc les enfants, pour la plupart, ceux que je suis ne sont pas au Sénégal. Donc vraiment les calls, il y en a qui choisissent d'activer leur caméra ou pas, je le laisse, c'est un choix qu'ils ont. Donc voilà, il n'y a pas de souci. Ça peut se faire en call simple, ça peut se faire en visio call. C'est vraiment, il n'y a pas de limite. Vraiment, Sky est de limite. C'est à vous de voir. Donc, ouais, vous ne prenez pas la tête. C'est juste la première étape qui est difficile. Une fois qu'on franchit cette étape-là, ça va tout seul. Donc voilà. Et puis, voilà. N'oubliez pas. N'oubliez vraiment pas que vous n'êtes pas ce que vous avez. Vous n'êtes pas la somme de ce que vous avez subi. mais plutôt la somme de ce que vous avez surmonté. Je répète, vous n'êtes pas ce que vous subissez, vous êtes plutôt la somme de ce que vous surmontez. Ça paraît n'être que sémantique, mais c'est très important. Souvent, on est tellement concentré sur ce qui nous a fait du mal qu'on ne se sent plus capable de quoi que ce soit d'autre. Alors que souvent, c'est ce qui te permet de te propulser. Tous les gens avec des grands vécus, des grandes success stories, c'est des gens qui ont eu un vécu très lourd. mais qui ont suppusé la force d'adoption.

  • Speaker #1

    Pour surmonter ce... Exactement.

  • Speaker #0

    Et ça se fait avec un accompagnement professionnel, donc n'hésitez pas. Et au pire des cas, si vous ne pouvez pas consulter pour une raison X ou Y, il y a tellement de ressources à côté. Vous avez le numéro vert, beaucoup ne le connaissent pas. Ah ouais,

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    C'est le 800-805-805, c'est les services de l'État qui le gèrent. C'est le numéro vert, comme pour toute autre chose. vous avez des ressources comme allez là je pense l'AGS, l'Association des juristes du Sénégal qui aide aussi en termes de légal pour celles qui divorcent par exemple, qui savent pas ou qui ont pas les ressources qu'il faut celles qui quittent un foyer qui n'est pas agréable, la Maison Rose qui accueille les femmes qui sortent de violences conjugales, etc des associations comme Caïman je pense qui font ça aussi le réseau des des féministes du Sénégal.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    Donc, il y en a plein des ressources. C'est vraiment pas ce qui manque. Donc, faites vos recherches. Voilà, si vous ne pouvez pas aller dans le privé, vous ne pouvez pas vous orienter dans le privé, sachez qu'il y a des services publics qui restent pour la plupart gratuits quand même. Donc, n'hésitez pas.

  • Speaker #1

    Sur ces beaux mots, en tout cas, on va inviter les gens à te suivre sur tes réseaux parce que tu donnes beaucoup de clés, justement, et tu nous apprends beaucoup de choses. J'espère que vous aurez pris autant de plaisir que moi à écouter Aïssa Toubou. Je te remercie encore. d'avoir pris le temps malgré tous les aléas du direct ce matin vraiment ça a été un plaisir d'échanger avec toi et j'espère te revoir très bientôt dans ce fauteuil pour qu'on vienne parler peut-être d'autres sujets d'autres travaux que tu fais des belles choses et n'oubliez pas il y a le bonus mercredi on va parler d'Aesatu et de comment elle elle gère par rapport à ça mais en tout cas la team incroyable je vous remercie d'avoir écouté l'épisode merci pour vos commentaires pour vos likes pour vos partages n'oubliez pas abonnez-vous à la chaîne YouTube. On m'a tiré les oreilles la dernière fois. On m'a dit que je ne dis pas assez aux gens de s'abonner à la chaîne. Abonnez-vous.

  • Speaker #0

    Parce que c'est beaucoup de boulot, ça.

  • Speaker #1

    Voilà, c'est beaucoup de boulot. Vous ne savez pas tout ce qu'il y a derrière. En tout cas, je vous souhaite un bon dimanche si vous écoutez ça dimanche. Et puis sinon, belle journée et à très vite la Team Incroyable.

  • Speaker #2

    Peace ! en choses.

Chapters

  • Teaser

    00:00

  • Intro : “Aujourd’hui, on va tous se soigner ensemble”

    01:12

  • Qui est Aïssatou Gaye ? Son parcours de Dakar à Nancy

    03:05

  • L’accident, le choc et le déclic pour devenir thérapeute

    10:11

  • Thérapie vs coaching de vie : ce qui change vraiment

    18:42

  • Dakar, la honte d’aller voir un psy et le poids de la culture

    26:32

  • Comment bien choisir son thérapeute

    28:27

  • Enfants, traumas lourds et suivi psychologique

    39:18

  • Couples, fidélité, “chien mort en laisse” et amour qui ne suffit plus

    51:14

  • Pourquoi faire un “check-up mental” au moins une fois par an

    01:49:32

  • Mot de la fin d’Aïssatou : “Vous n’êtes pas la somme de ce que vous avez subi, mais de ce que vous avez surmonté”

    01:53:28

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