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Le Pervers Narcissique par Pascal Couderc, Podcast sur la manipulation affective et les relations toxiques

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09min |01/09/2025|

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Le Pervers Narcissique par Pascal Couderc, Podcast sur la manipulation affective et les relations toxiques

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Description


Êtes-vous conscient des ravages que peut causer un pervers narcissique dans votre vie ? Dans cet épisode, Pascal Couderc explore en profondeur les mécanismes insidieux de la manipulation affective exercée par ces individus toxiques. Il met en lumière comment les victimes de pervers narcissiques se retrouvent piégées dans un cycle de violences psychologiques, souvent sans même s'en rendre compte. À travers des témoignages poignants et des analyses précises, il révèle les comportements des pervers narcissiques qui cherchent à maintenir leur emprise sur leurs victimes par le harcèlement moral et la projection de leurs propres failles.



Pascal Couderc décrit la dynamique de l'expulsion, où la victime est dépeinte comme instable ou cruelle, l'isolant de ses soutiens et augmentant ainsi sa vulnérabilité. Cette stratégie de contrôle coercitif est souvent renforcée par l'instrumentalisation des institutions, prolongée par des procédures légales interminables qui exacerbent la souffrance de ceux qui tentent de sortir de la dépendance affective. Comment réagir face à un manipulateur ? Comment se protéger contre un pervers narcissique ? Ce sont des questions cruciales auxquelles Pascal répond avec des conseils pratiques et des outils pour démasquer un pervers narcissique.



En abordant les signes de maltraitance psychologique, il met également en lumière les conséquences dévastatrices de ces relations toxiques, allant jusqu'à la violence physique. Les cicatrices psychologiques laissées par ces expériences peuvent être profondes, mais Pascal Couderc souligne qu'il est possible de se remettre en couple et de reconstruire son estime de soi après avoir été victime de comportements pervers narcissiques. La force humaine réside dans notre capacité à surmonter l'insoutenable, à sortir de l'emprise et à gérer une relation toxique.



Ce podcast est une véritable bouffée d'air frais pour toutes celles et ceux qui se battent contre la manipulation mentale, le stress post-traumatique, et les troubles de la personnalité narcissique. Que vous soyez en pleine réflexion sur une relation d'emprise ou que vous cherchiez des moyens de vous libérer de l'emprise d'un manipulateur pervers, cet épisode vous offre des clés essentielles pour comprendre et agir. Ne laissez pas la violence psychologique dicter votre vie, écoutez cet épisode et commencez votre chemin vers la guérison.



Retrouvez-nous sur pervers-narcissique. com">www. pervers-narcissique. com</a> et sur notre <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www. facebook. com/PerversNarcissiqueparPascalCouderc">page Facebook



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Disparition intérieure. Sans regard qui l'admire ou qui le craint, il se sent s'effondrer. Ce vide insupportable, il le recouvre par le vacarme. Message incessant. Appel répété, passages imprévus. Il se manifeste de toutes les manières possibles. Même sans réponse, le harcèlement lui suffit. Car tant que la victime reçoit, entend, perçoit sa présence, il croit conjurer le néant. Le silence serait un constat trop cruel, preuve qu'il n'a plus de pouvoir. Alors il le remplace par un bruit continu qui empêche toute séparation nette. La victime vit dans un climat saturé, chaque vibration de téléphone devient une alarme. Ce harcèlement n'est pas un appel, c'est un refus de mourir psychiquement.

  • Speaker #1

    Cet épisode est tiré du volume 6, sans sortir, de la collection de 8 livres. Le pervers narcissique, l'oeuvre intégrale de référence à paraître en format numérique, papier et audio, le 3 octobre 2025, écrit et lu par Pascal Coudert,

  • Speaker #0

    psychanalyste et psychologue clinicien. Depuis plus de 30 ans, mon équipe de psychologues spécialisés et moi-même avons accompagné des milliers de victimes de pervers narcissiques partout dans le monde,

  • Speaker #1

    et grâce à la vidéoconsultation. Continuez à nous suivre sur cette chaîne et sur www.pervers- Narcissique.com Rendez-vous le 3 octobre pour la sortie d'un événement de cette collection.

  • Speaker #0

    La projection destructrice, salir l'autre pour se sauver soi-même. Quand l'invasion ne suffit plus, une autre mécanique s'enclenche. L'expulsion. Le pervers narcissique rejette sur la victime ce qu'il ne supporte pas en lui-même. Ainsi, la victime est décrite comme instable, cruelle, incapable d'aimer, alors que ce sont ses propres failles qu'il projette sur elle. Ce retournement lui permet de se protéger de la honte. Mais salir l'autre n'a pas seulement une fonction défensive, c'est aussi une arme sociale. En répandant rumeurs et soupçons, il isole la victime de ses soutiens. Plus elle est seule, plus elle devient vulnérable. Plus elle est vulnérable, plus son pouvoir sur elle se renforce. L'instrumentalisation des institutions. Prolonger la guerre autrement. Lorsque l'entourage a été manipulé, il se tourne vers un champ plus vaste, les institutions. Le tribunal, l'école, les services sociaux deviennent ces nouveaux instruments. Procédures interminables, plaintes abusives, contestations sur tout. Le but n'est pas la victoire juridique, mais la prolongation de la relation. Tant que la victime doit répondre, se défendre, comparaître, elle reste liée à lui. Ce retournement de la loi illustre son refus de toute limite extérieure. L'outil de protection devient arme d'usure. La victime s'épuise à survivre à ce champ de bataille procédural au lieu de se reconstruire. L'instauration de la terreur, la menace comme arme. Quand la résistance persiste, l'étau se resserre, il recourt à la menace. La menace n'a pas besoin d'être mise à exécution pour être efficace. Elle agit par anticipation. Tu verras. Les enfants, je peux te les enlever. Tu ne sais pas de quoi je suis capable. La peur ainsi suscitait la victime. Chacun de ces choix se calcule en fonction du danger possible. La vie devient évitement permanent. Le piège est alors parfait. La prison est invisible, mais elle enferme totalement. Le passage au pire, quand la destructivité déborde. À ce stade, il arrive que la destructivité franchisse un seuil. Le pervers narcissique ne cherche plus seulement à retenir, il veut effacer. La victime cesse d'être reconnue comme sujet et devient un obstacle, une menace, un témoin trop gênant de son vide intérieur. On n'est plus dans le contrôle, c'est un besoin d'anéantissement. Le passage à l'acte peut se déployer en plusieurs étapes, selon une escalade dont les jalons peuvent être repérés. Violence symbolique, gestes ou paroles destinées à frapper l'imaginaire. Briser un objet aimé. Écrire une menace, marquer un mur. Le message est clair. Ce qui t'appartient peut disparaître. Destruction matérielle, attaque dirigée contre les biens de la victime. saccage, dégradation, effraction. Ici, ce n'est plus le symbole, mais le concret qui est visé. L'espace vital est envahi, marqué, violé, atteinte corporelle, passage à l'agression physique, coup, blessure, violence sexuelle parfois. Le corps devient le lieu de la démonstration de pouvoir. La peur n'est plus seulement anticipation. Elle s'incarne dans la chair. Anéantissement absolu. Dans des cas extrêmes, cette logique peut aller jusqu'au meurtre ou à pousser la victime au suicide par une pression psychique insoutenable. Dans les deux cas, la finalité est la même. Effacer définitivement la preuve insupportable de la perte. La logique inconsciente. Ce basculement traduit une rage archaïque. Dans son esprit, soit l'autre lui appartient totalement, Soit il doit disparaître. Incapable de supporter une existence autonome, il préfère réduire au néant. Ce n'est pas une toute puissance, mais une incapacité fondamentale à supporter le vide. Le passage à l'acte est l'expression d'une dépossession sans issue pour le pervers narcissique. Les cicatrices traumatiques. Être exposé au pire, qu'il soit réalisé. ou seulement rendu possible, laisse une empreinte durable. La sidération, quand le temps s'arrête. Face à une menace extrême, il arrive que le corps se fige, que les mots se bloquent, que les pensées s'interrompent. Le temps s'arrête. Cette sidération est un réflexe de survie. Elle suspend l'action pour tenter d'éviter le coup. Sur le moment, elle protège, mais après coup, elle laisse souvent place à la honte. L'anesthésie. Survivre en se coupant de soi. Dans certains cas, la peur est telle que le psychisme se déconnecte. La victime se sent absente, comme détachée de son corps, anesthésiée. Cette déconnexion protège sur le moment, mais elle laisse ensuite un sentiment d'irréalité. Les traces corporelles. Un corps qui n'oublie pas. Même après la fin de l'agression, le corps reste marqué. Insomnie, palpitations, tensions chroniques, tout indique que l'alerte demeure. Certains bruits ou situations suffisent à réactiver la peur. Le corps continue de réagir comme si le danger était encore là. Le verrouillage du désir. Le pire agit aussi sur le rapport au temps. L'avenir semble fermé, verrouillé. Le désir de vivre, de créer, de se projeter s'étiole. La vie se réduit à un présent figé, saturé d'angoisse. Et pourtant, un processus réversible. Ces cicatrices n'ont rien d'irréversible. Le psychisme humain possède une force de réparation étonnante, avec du temps, du soutien, et une reconnaissance de ce qui a été traversé et de ce qui a été fait. il est possible de transformer la sidération en mémoire, l'anesthésie en sentiment retrouvé, le corps en allié réapprivoisé. Le premier pas consiste à comprendre que ces réactions de survie ne sont pas des signes de faiblesse, mais la preuve d'une force, celle d'avoir tenu face à l'insoutenable, déjoué l'illusion de toute puissance, Aussi terrifiante que soit cette destructivité, elle n'est pas sans fin. Elle révèle non pas une force absolue, mais une fragilité abyssale. Le pervers narcissique ne détruit pas parce qu'il est invincible. Sa violence est l'expression de son incapacité à tolérer la défaite, la perte. Il existe des barrières, des défenses efficaces, la loi, les institutions, l'entourage. Nommer la mécanique, c'est déjà l'affaiblir. Comprendre qu'il ne détruit pas parce qu'il est plus fort, mais parce qu'il est incapable de tolérer le vide, aide à sortir peu à peu de l'angoisse.

  • Speaker #1

    De l'identification du PRR narcissique à la reconstruction. Découvrez ma nouvelle collection inédite. 8 livres, près de 2000 pages et plus de 60 heures d'audio pour vous accompagner. Sortie officielle le 3 octobre. Merci. pour votre fidélité et votre écoute attentive.

Chapters

  • Introduction au harcèlement psychologique

    00:00

  • La projection destructrice et l'expulsion

    00:52

  • L'instrumentalisation des institutions

    02:31

  • La menace comme arme de contrôle

    03:20

  • Le passage à des actes destructeurs

    04:00

  • Les cicatrices traumatiques et la guérison

    06:19

  • Conclusion : vers la reconstruction

    08:11

Description


Êtes-vous conscient des ravages que peut causer un pervers narcissique dans votre vie ? Dans cet épisode, Pascal Couderc explore en profondeur les mécanismes insidieux de la manipulation affective exercée par ces individus toxiques. Il met en lumière comment les victimes de pervers narcissiques se retrouvent piégées dans un cycle de violences psychologiques, souvent sans même s'en rendre compte. À travers des témoignages poignants et des analyses précises, il révèle les comportements des pervers narcissiques qui cherchent à maintenir leur emprise sur leurs victimes par le harcèlement moral et la projection de leurs propres failles.



Pascal Couderc décrit la dynamique de l'expulsion, où la victime est dépeinte comme instable ou cruelle, l'isolant de ses soutiens et augmentant ainsi sa vulnérabilité. Cette stratégie de contrôle coercitif est souvent renforcée par l'instrumentalisation des institutions, prolongée par des procédures légales interminables qui exacerbent la souffrance de ceux qui tentent de sortir de la dépendance affective. Comment réagir face à un manipulateur ? Comment se protéger contre un pervers narcissique ? Ce sont des questions cruciales auxquelles Pascal répond avec des conseils pratiques et des outils pour démasquer un pervers narcissique.



En abordant les signes de maltraitance psychologique, il met également en lumière les conséquences dévastatrices de ces relations toxiques, allant jusqu'à la violence physique. Les cicatrices psychologiques laissées par ces expériences peuvent être profondes, mais Pascal Couderc souligne qu'il est possible de se remettre en couple et de reconstruire son estime de soi après avoir été victime de comportements pervers narcissiques. La force humaine réside dans notre capacité à surmonter l'insoutenable, à sortir de l'emprise et à gérer une relation toxique.



Ce podcast est une véritable bouffée d'air frais pour toutes celles et ceux qui se battent contre la manipulation mentale, le stress post-traumatique, et les troubles de la personnalité narcissique. Que vous soyez en pleine réflexion sur une relation d'emprise ou que vous cherchiez des moyens de vous libérer de l'emprise d'un manipulateur pervers, cet épisode vous offre des clés essentielles pour comprendre et agir. Ne laissez pas la violence psychologique dicter votre vie, écoutez cet épisode et commencez votre chemin vers la guérison.



Retrouvez-nous sur pervers-narcissique. com">www. pervers-narcissique. com</a> et sur notre <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www. facebook. com/PerversNarcissiqueparPascalCouderc">page Facebook



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Disparition intérieure. Sans regard qui l'admire ou qui le craint, il se sent s'effondrer. Ce vide insupportable, il le recouvre par le vacarme. Message incessant. Appel répété, passages imprévus. Il se manifeste de toutes les manières possibles. Même sans réponse, le harcèlement lui suffit. Car tant que la victime reçoit, entend, perçoit sa présence, il croit conjurer le néant. Le silence serait un constat trop cruel, preuve qu'il n'a plus de pouvoir. Alors il le remplace par un bruit continu qui empêche toute séparation nette. La victime vit dans un climat saturé, chaque vibration de téléphone devient une alarme. Ce harcèlement n'est pas un appel, c'est un refus de mourir psychiquement.

  • Speaker #1

    Cet épisode est tiré du volume 6, sans sortir, de la collection de 8 livres. Le pervers narcissique, l'oeuvre intégrale de référence à paraître en format numérique, papier et audio, le 3 octobre 2025, écrit et lu par Pascal Coudert,

  • Speaker #0

    psychanalyste et psychologue clinicien. Depuis plus de 30 ans, mon équipe de psychologues spécialisés et moi-même avons accompagné des milliers de victimes de pervers narcissiques partout dans le monde,

  • Speaker #1

    et grâce à la vidéoconsultation. Continuez à nous suivre sur cette chaîne et sur www.pervers- Narcissique.com Rendez-vous le 3 octobre pour la sortie d'un événement de cette collection.

  • Speaker #0

    La projection destructrice, salir l'autre pour se sauver soi-même. Quand l'invasion ne suffit plus, une autre mécanique s'enclenche. L'expulsion. Le pervers narcissique rejette sur la victime ce qu'il ne supporte pas en lui-même. Ainsi, la victime est décrite comme instable, cruelle, incapable d'aimer, alors que ce sont ses propres failles qu'il projette sur elle. Ce retournement lui permet de se protéger de la honte. Mais salir l'autre n'a pas seulement une fonction défensive, c'est aussi une arme sociale. En répandant rumeurs et soupçons, il isole la victime de ses soutiens. Plus elle est seule, plus elle devient vulnérable. Plus elle est vulnérable, plus son pouvoir sur elle se renforce. L'instrumentalisation des institutions. Prolonger la guerre autrement. Lorsque l'entourage a été manipulé, il se tourne vers un champ plus vaste, les institutions. Le tribunal, l'école, les services sociaux deviennent ces nouveaux instruments. Procédures interminables, plaintes abusives, contestations sur tout. Le but n'est pas la victoire juridique, mais la prolongation de la relation. Tant que la victime doit répondre, se défendre, comparaître, elle reste liée à lui. Ce retournement de la loi illustre son refus de toute limite extérieure. L'outil de protection devient arme d'usure. La victime s'épuise à survivre à ce champ de bataille procédural au lieu de se reconstruire. L'instauration de la terreur, la menace comme arme. Quand la résistance persiste, l'étau se resserre, il recourt à la menace. La menace n'a pas besoin d'être mise à exécution pour être efficace. Elle agit par anticipation. Tu verras. Les enfants, je peux te les enlever. Tu ne sais pas de quoi je suis capable. La peur ainsi suscitait la victime. Chacun de ces choix se calcule en fonction du danger possible. La vie devient évitement permanent. Le piège est alors parfait. La prison est invisible, mais elle enferme totalement. Le passage au pire, quand la destructivité déborde. À ce stade, il arrive que la destructivité franchisse un seuil. Le pervers narcissique ne cherche plus seulement à retenir, il veut effacer. La victime cesse d'être reconnue comme sujet et devient un obstacle, une menace, un témoin trop gênant de son vide intérieur. On n'est plus dans le contrôle, c'est un besoin d'anéantissement. Le passage à l'acte peut se déployer en plusieurs étapes, selon une escalade dont les jalons peuvent être repérés. Violence symbolique, gestes ou paroles destinées à frapper l'imaginaire. Briser un objet aimé. Écrire une menace, marquer un mur. Le message est clair. Ce qui t'appartient peut disparaître. Destruction matérielle, attaque dirigée contre les biens de la victime. saccage, dégradation, effraction. Ici, ce n'est plus le symbole, mais le concret qui est visé. L'espace vital est envahi, marqué, violé, atteinte corporelle, passage à l'agression physique, coup, blessure, violence sexuelle parfois. Le corps devient le lieu de la démonstration de pouvoir. La peur n'est plus seulement anticipation. Elle s'incarne dans la chair. Anéantissement absolu. Dans des cas extrêmes, cette logique peut aller jusqu'au meurtre ou à pousser la victime au suicide par une pression psychique insoutenable. Dans les deux cas, la finalité est la même. Effacer définitivement la preuve insupportable de la perte. La logique inconsciente. Ce basculement traduit une rage archaïque. Dans son esprit, soit l'autre lui appartient totalement, Soit il doit disparaître. Incapable de supporter une existence autonome, il préfère réduire au néant. Ce n'est pas une toute puissance, mais une incapacité fondamentale à supporter le vide. Le passage à l'acte est l'expression d'une dépossession sans issue pour le pervers narcissique. Les cicatrices traumatiques. Être exposé au pire, qu'il soit réalisé. ou seulement rendu possible, laisse une empreinte durable. La sidération, quand le temps s'arrête. Face à une menace extrême, il arrive que le corps se fige, que les mots se bloquent, que les pensées s'interrompent. Le temps s'arrête. Cette sidération est un réflexe de survie. Elle suspend l'action pour tenter d'éviter le coup. Sur le moment, elle protège, mais après coup, elle laisse souvent place à la honte. L'anesthésie. Survivre en se coupant de soi. Dans certains cas, la peur est telle que le psychisme se déconnecte. La victime se sent absente, comme détachée de son corps, anesthésiée. Cette déconnexion protège sur le moment, mais elle laisse ensuite un sentiment d'irréalité. Les traces corporelles. Un corps qui n'oublie pas. Même après la fin de l'agression, le corps reste marqué. Insomnie, palpitations, tensions chroniques, tout indique que l'alerte demeure. Certains bruits ou situations suffisent à réactiver la peur. Le corps continue de réagir comme si le danger était encore là. Le verrouillage du désir. Le pire agit aussi sur le rapport au temps. L'avenir semble fermé, verrouillé. Le désir de vivre, de créer, de se projeter s'étiole. La vie se réduit à un présent figé, saturé d'angoisse. Et pourtant, un processus réversible. Ces cicatrices n'ont rien d'irréversible. Le psychisme humain possède une force de réparation étonnante, avec du temps, du soutien, et une reconnaissance de ce qui a été traversé et de ce qui a été fait. il est possible de transformer la sidération en mémoire, l'anesthésie en sentiment retrouvé, le corps en allié réapprivoisé. Le premier pas consiste à comprendre que ces réactions de survie ne sont pas des signes de faiblesse, mais la preuve d'une force, celle d'avoir tenu face à l'insoutenable, déjoué l'illusion de toute puissance, Aussi terrifiante que soit cette destructivité, elle n'est pas sans fin. Elle révèle non pas une force absolue, mais une fragilité abyssale. Le pervers narcissique ne détruit pas parce qu'il est invincible. Sa violence est l'expression de son incapacité à tolérer la défaite, la perte. Il existe des barrières, des défenses efficaces, la loi, les institutions, l'entourage. Nommer la mécanique, c'est déjà l'affaiblir. Comprendre qu'il ne détruit pas parce qu'il est plus fort, mais parce qu'il est incapable de tolérer le vide, aide à sortir peu à peu de l'angoisse.

  • Speaker #1

    De l'identification du PRR narcissique à la reconstruction. Découvrez ma nouvelle collection inédite. 8 livres, près de 2000 pages et plus de 60 heures d'audio pour vous accompagner. Sortie officielle le 3 octobre. Merci. pour votre fidélité et votre écoute attentive.

Chapters

  • Introduction au harcèlement psychologique

    00:00

  • La projection destructrice et l'expulsion

    00:52

  • L'instrumentalisation des institutions

    02:31

  • La menace comme arme de contrôle

    03:20

  • Le passage à des actes destructeurs

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  • Les cicatrices traumatiques et la guérison

    06:19

  • Conclusion : vers la reconstruction

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Êtes-vous conscient des ravages que peut causer un pervers narcissique dans votre vie ? Dans cet épisode, Pascal Couderc explore en profondeur les mécanismes insidieux de la manipulation affective exercée par ces individus toxiques. Il met en lumière comment les victimes de pervers narcissiques se retrouvent piégées dans un cycle de violences psychologiques, souvent sans même s'en rendre compte. À travers des témoignages poignants et des analyses précises, il révèle les comportements des pervers narcissiques qui cherchent à maintenir leur emprise sur leurs victimes par le harcèlement moral et la projection de leurs propres failles.



Pascal Couderc décrit la dynamique de l'expulsion, où la victime est dépeinte comme instable ou cruelle, l'isolant de ses soutiens et augmentant ainsi sa vulnérabilité. Cette stratégie de contrôle coercitif est souvent renforcée par l'instrumentalisation des institutions, prolongée par des procédures légales interminables qui exacerbent la souffrance de ceux qui tentent de sortir de la dépendance affective. Comment réagir face à un manipulateur ? Comment se protéger contre un pervers narcissique ? Ce sont des questions cruciales auxquelles Pascal répond avec des conseils pratiques et des outils pour démasquer un pervers narcissique.



En abordant les signes de maltraitance psychologique, il met également en lumière les conséquences dévastatrices de ces relations toxiques, allant jusqu'à la violence physique. Les cicatrices psychologiques laissées par ces expériences peuvent être profondes, mais Pascal Couderc souligne qu'il est possible de se remettre en couple et de reconstruire son estime de soi après avoir été victime de comportements pervers narcissiques. La force humaine réside dans notre capacité à surmonter l'insoutenable, à sortir de l'emprise et à gérer une relation toxique.



Ce podcast est une véritable bouffée d'air frais pour toutes celles et ceux qui se battent contre la manipulation mentale, le stress post-traumatique, et les troubles de la personnalité narcissique. Que vous soyez en pleine réflexion sur une relation d'emprise ou que vous cherchiez des moyens de vous libérer de l'emprise d'un manipulateur pervers, cet épisode vous offre des clés essentielles pour comprendre et agir. Ne laissez pas la violence psychologique dicter votre vie, écoutez cet épisode et commencez votre chemin vers la guérison.



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  • Speaker #0

    Disparition intérieure. Sans regard qui l'admire ou qui le craint, il se sent s'effondrer. Ce vide insupportable, il le recouvre par le vacarme. Message incessant. Appel répété, passages imprévus. Il se manifeste de toutes les manières possibles. Même sans réponse, le harcèlement lui suffit. Car tant que la victime reçoit, entend, perçoit sa présence, il croit conjurer le néant. Le silence serait un constat trop cruel, preuve qu'il n'a plus de pouvoir. Alors il le remplace par un bruit continu qui empêche toute séparation nette. La victime vit dans un climat saturé, chaque vibration de téléphone devient une alarme. Ce harcèlement n'est pas un appel, c'est un refus de mourir psychiquement.

  • Speaker #1

    Cet épisode est tiré du volume 6, sans sortir, de la collection de 8 livres. Le pervers narcissique, l'oeuvre intégrale de référence à paraître en format numérique, papier et audio, le 3 octobre 2025, écrit et lu par Pascal Coudert,

  • Speaker #0

    psychanalyste et psychologue clinicien. Depuis plus de 30 ans, mon équipe de psychologues spécialisés et moi-même avons accompagné des milliers de victimes de pervers narcissiques partout dans le monde,

  • Speaker #1

    et grâce à la vidéoconsultation. Continuez à nous suivre sur cette chaîne et sur www.pervers- Narcissique.com Rendez-vous le 3 octobre pour la sortie d'un événement de cette collection.

  • Speaker #0

    La projection destructrice, salir l'autre pour se sauver soi-même. Quand l'invasion ne suffit plus, une autre mécanique s'enclenche. L'expulsion. Le pervers narcissique rejette sur la victime ce qu'il ne supporte pas en lui-même. Ainsi, la victime est décrite comme instable, cruelle, incapable d'aimer, alors que ce sont ses propres failles qu'il projette sur elle. Ce retournement lui permet de se protéger de la honte. Mais salir l'autre n'a pas seulement une fonction défensive, c'est aussi une arme sociale. En répandant rumeurs et soupçons, il isole la victime de ses soutiens. Plus elle est seule, plus elle devient vulnérable. Plus elle est vulnérable, plus son pouvoir sur elle se renforce. L'instrumentalisation des institutions. Prolonger la guerre autrement. Lorsque l'entourage a été manipulé, il se tourne vers un champ plus vaste, les institutions. Le tribunal, l'école, les services sociaux deviennent ces nouveaux instruments. Procédures interminables, plaintes abusives, contestations sur tout. Le but n'est pas la victoire juridique, mais la prolongation de la relation. Tant que la victime doit répondre, se défendre, comparaître, elle reste liée à lui. Ce retournement de la loi illustre son refus de toute limite extérieure. L'outil de protection devient arme d'usure. La victime s'épuise à survivre à ce champ de bataille procédural au lieu de se reconstruire. L'instauration de la terreur, la menace comme arme. Quand la résistance persiste, l'étau se resserre, il recourt à la menace. La menace n'a pas besoin d'être mise à exécution pour être efficace. Elle agit par anticipation. Tu verras. Les enfants, je peux te les enlever. Tu ne sais pas de quoi je suis capable. La peur ainsi suscitait la victime. Chacun de ces choix se calcule en fonction du danger possible. La vie devient évitement permanent. Le piège est alors parfait. La prison est invisible, mais elle enferme totalement. Le passage au pire, quand la destructivité déborde. À ce stade, il arrive que la destructivité franchisse un seuil. Le pervers narcissique ne cherche plus seulement à retenir, il veut effacer. La victime cesse d'être reconnue comme sujet et devient un obstacle, une menace, un témoin trop gênant de son vide intérieur. On n'est plus dans le contrôle, c'est un besoin d'anéantissement. Le passage à l'acte peut se déployer en plusieurs étapes, selon une escalade dont les jalons peuvent être repérés. Violence symbolique, gestes ou paroles destinées à frapper l'imaginaire. Briser un objet aimé. Écrire une menace, marquer un mur. Le message est clair. Ce qui t'appartient peut disparaître. Destruction matérielle, attaque dirigée contre les biens de la victime. saccage, dégradation, effraction. Ici, ce n'est plus le symbole, mais le concret qui est visé. L'espace vital est envahi, marqué, violé, atteinte corporelle, passage à l'agression physique, coup, blessure, violence sexuelle parfois. Le corps devient le lieu de la démonstration de pouvoir. La peur n'est plus seulement anticipation. Elle s'incarne dans la chair. Anéantissement absolu. Dans des cas extrêmes, cette logique peut aller jusqu'au meurtre ou à pousser la victime au suicide par une pression psychique insoutenable. Dans les deux cas, la finalité est la même. Effacer définitivement la preuve insupportable de la perte. La logique inconsciente. Ce basculement traduit une rage archaïque. Dans son esprit, soit l'autre lui appartient totalement, Soit il doit disparaître. Incapable de supporter une existence autonome, il préfère réduire au néant. Ce n'est pas une toute puissance, mais une incapacité fondamentale à supporter le vide. Le passage à l'acte est l'expression d'une dépossession sans issue pour le pervers narcissique. Les cicatrices traumatiques. Être exposé au pire, qu'il soit réalisé. ou seulement rendu possible, laisse une empreinte durable. La sidération, quand le temps s'arrête. Face à une menace extrême, il arrive que le corps se fige, que les mots se bloquent, que les pensées s'interrompent. Le temps s'arrête. Cette sidération est un réflexe de survie. Elle suspend l'action pour tenter d'éviter le coup. Sur le moment, elle protège, mais après coup, elle laisse souvent place à la honte. L'anesthésie. Survivre en se coupant de soi. Dans certains cas, la peur est telle que le psychisme se déconnecte. La victime se sent absente, comme détachée de son corps, anesthésiée. Cette déconnexion protège sur le moment, mais elle laisse ensuite un sentiment d'irréalité. Les traces corporelles. Un corps qui n'oublie pas. Même après la fin de l'agression, le corps reste marqué. Insomnie, palpitations, tensions chroniques, tout indique que l'alerte demeure. Certains bruits ou situations suffisent à réactiver la peur. Le corps continue de réagir comme si le danger était encore là. Le verrouillage du désir. Le pire agit aussi sur le rapport au temps. L'avenir semble fermé, verrouillé. Le désir de vivre, de créer, de se projeter s'étiole. La vie se réduit à un présent figé, saturé d'angoisse. Et pourtant, un processus réversible. Ces cicatrices n'ont rien d'irréversible. Le psychisme humain possède une force de réparation étonnante, avec du temps, du soutien, et une reconnaissance de ce qui a été traversé et de ce qui a été fait. il est possible de transformer la sidération en mémoire, l'anesthésie en sentiment retrouvé, le corps en allié réapprivoisé. Le premier pas consiste à comprendre que ces réactions de survie ne sont pas des signes de faiblesse, mais la preuve d'une force, celle d'avoir tenu face à l'insoutenable, déjoué l'illusion de toute puissance, Aussi terrifiante que soit cette destructivité, elle n'est pas sans fin. Elle révèle non pas une force absolue, mais une fragilité abyssale. Le pervers narcissique ne détruit pas parce qu'il est invincible. Sa violence est l'expression de son incapacité à tolérer la défaite, la perte. Il existe des barrières, des défenses efficaces, la loi, les institutions, l'entourage. Nommer la mécanique, c'est déjà l'affaiblir. Comprendre qu'il ne détruit pas parce qu'il est plus fort, mais parce qu'il est incapable de tolérer le vide, aide à sortir peu à peu de l'angoisse.

  • Speaker #1

    De l'identification du PRR narcissique à la reconstruction. Découvrez ma nouvelle collection inédite. 8 livres, près de 2000 pages et plus de 60 heures d'audio pour vous accompagner. Sortie officielle le 3 octobre. Merci. pour votre fidélité et votre écoute attentive.

Chapters

  • Introduction au harcèlement psychologique

    00:00

  • La projection destructrice et l'expulsion

    00:52

  • L'instrumentalisation des institutions

    02:31

  • La menace comme arme de contrôle

    03:20

  • Le passage à des actes destructeurs

    04:00

  • Les cicatrices traumatiques et la guérison

    06:19

  • Conclusion : vers la reconstruction

    08:11

Description


Êtes-vous conscient des ravages que peut causer un pervers narcissique dans votre vie ? Dans cet épisode, Pascal Couderc explore en profondeur les mécanismes insidieux de la manipulation affective exercée par ces individus toxiques. Il met en lumière comment les victimes de pervers narcissiques se retrouvent piégées dans un cycle de violences psychologiques, souvent sans même s'en rendre compte. À travers des témoignages poignants et des analyses précises, il révèle les comportements des pervers narcissiques qui cherchent à maintenir leur emprise sur leurs victimes par le harcèlement moral et la projection de leurs propres failles.



Pascal Couderc décrit la dynamique de l'expulsion, où la victime est dépeinte comme instable ou cruelle, l'isolant de ses soutiens et augmentant ainsi sa vulnérabilité. Cette stratégie de contrôle coercitif est souvent renforcée par l'instrumentalisation des institutions, prolongée par des procédures légales interminables qui exacerbent la souffrance de ceux qui tentent de sortir de la dépendance affective. Comment réagir face à un manipulateur ? Comment se protéger contre un pervers narcissique ? Ce sont des questions cruciales auxquelles Pascal répond avec des conseils pratiques et des outils pour démasquer un pervers narcissique.



En abordant les signes de maltraitance psychologique, il met également en lumière les conséquences dévastatrices de ces relations toxiques, allant jusqu'à la violence physique. Les cicatrices psychologiques laissées par ces expériences peuvent être profondes, mais Pascal Couderc souligne qu'il est possible de se remettre en couple et de reconstruire son estime de soi après avoir été victime de comportements pervers narcissiques. La force humaine réside dans notre capacité à surmonter l'insoutenable, à sortir de l'emprise et à gérer une relation toxique.



Ce podcast est une véritable bouffée d'air frais pour toutes celles et ceux qui se battent contre la manipulation mentale, le stress post-traumatique, et les troubles de la personnalité narcissique. Que vous soyez en pleine réflexion sur une relation d'emprise ou que vous cherchiez des moyens de vous libérer de l'emprise d'un manipulateur pervers, cet épisode vous offre des clés essentielles pour comprendre et agir. Ne laissez pas la violence psychologique dicter votre vie, écoutez cet épisode et commencez votre chemin vers la guérison.



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Transcription

  • Speaker #0

    Disparition intérieure. Sans regard qui l'admire ou qui le craint, il se sent s'effondrer. Ce vide insupportable, il le recouvre par le vacarme. Message incessant. Appel répété, passages imprévus. Il se manifeste de toutes les manières possibles. Même sans réponse, le harcèlement lui suffit. Car tant que la victime reçoit, entend, perçoit sa présence, il croit conjurer le néant. Le silence serait un constat trop cruel, preuve qu'il n'a plus de pouvoir. Alors il le remplace par un bruit continu qui empêche toute séparation nette. La victime vit dans un climat saturé, chaque vibration de téléphone devient une alarme. Ce harcèlement n'est pas un appel, c'est un refus de mourir psychiquement.

  • Speaker #1

    Cet épisode est tiré du volume 6, sans sortir, de la collection de 8 livres. Le pervers narcissique, l'oeuvre intégrale de référence à paraître en format numérique, papier et audio, le 3 octobre 2025, écrit et lu par Pascal Coudert,

  • Speaker #0

    psychanalyste et psychologue clinicien. Depuis plus de 30 ans, mon équipe de psychologues spécialisés et moi-même avons accompagné des milliers de victimes de pervers narcissiques partout dans le monde,

  • Speaker #1

    et grâce à la vidéoconsultation. Continuez à nous suivre sur cette chaîne et sur www.pervers- Narcissique.com Rendez-vous le 3 octobre pour la sortie d'un événement de cette collection.

  • Speaker #0

    La projection destructrice, salir l'autre pour se sauver soi-même. Quand l'invasion ne suffit plus, une autre mécanique s'enclenche. L'expulsion. Le pervers narcissique rejette sur la victime ce qu'il ne supporte pas en lui-même. Ainsi, la victime est décrite comme instable, cruelle, incapable d'aimer, alors que ce sont ses propres failles qu'il projette sur elle. Ce retournement lui permet de se protéger de la honte. Mais salir l'autre n'a pas seulement une fonction défensive, c'est aussi une arme sociale. En répandant rumeurs et soupçons, il isole la victime de ses soutiens. Plus elle est seule, plus elle devient vulnérable. Plus elle est vulnérable, plus son pouvoir sur elle se renforce. L'instrumentalisation des institutions. Prolonger la guerre autrement. Lorsque l'entourage a été manipulé, il se tourne vers un champ plus vaste, les institutions. Le tribunal, l'école, les services sociaux deviennent ces nouveaux instruments. Procédures interminables, plaintes abusives, contestations sur tout. Le but n'est pas la victoire juridique, mais la prolongation de la relation. Tant que la victime doit répondre, se défendre, comparaître, elle reste liée à lui. Ce retournement de la loi illustre son refus de toute limite extérieure. L'outil de protection devient arme d'usure. La victime s'épuise à survivre à ce champ de bataille procédural au lieu de se reconstruire. L'instauration de la terreur, la menace comme arme. Quand la résistance persiste, l'étau se resserre, il recourt à la menace. La menace n'a pas besoin d'être mise à exécution pour être efficace. Elle agit par anticipation. Tu verras. Les enfants, je peux te les enlever. Tu ne sais pas de quoi je suis capable. La peur ainsi suscitait la victime. Chacun de ces choix se calcule en fonction du danger possible. La vie devient évitement permanent. Le piège est alors parfait. La prison est invisible, mais elle enferme totalement. Le passage au pire, quand la destructivité déborde. À ce stade, il arrive que la destructivité franchisse un seuil. Le pervers narcissique ne cherche plus seulement à retenir, il veut effacer. La victime cesse d'être reconnue comme sujet et devient un obstacle, une menace, un témoin trop gênant de son vide intérieur. On n'est plus dans le contrôle, c'est un besoin d'anéantissement. Le passage à l'acte peut se déployer en plusieurs étapes, selon une escalade dont les jalons peuvent être repérés. Violence symbolique, gestes ou paroles destinées à frapper l'imaginaire. Briser un objet aimé. Écrire une menace, marquer un mur. Le message est clair. Ce qui t'appartient peut disparaître. Destruction matérielle, attaque dirigée contre les biens de la victime. saccage, dégradation, effraction. Ici, ce n'est plus le symbole, mais le concret qui est visé. L'espace vital est envahi, marqué, violé, atteinte corporelle, passage à l'agression physique, coup, blessure, violence sexuelle parfois. Le corps devient le lieu de la démonstration de pouvoir. La peur n'est plus seulement anticipation. Elle s'incarne dans la chair. Anéantissement absolu. Dans des cas extrêmes, cette logique peut aller jusqu'au meurtre ou à pousser la victime au suicide par une pression psychique insoutenable. Dans les deux cas, la finalité est la même. Effacer définitivement la preuve insupportable de la perte. La logique inconsciente. Ce basculement traduit une rage archaïque. Dans son esprit, soit l'autre lui appartient totalement, Soit il doit disparaître. Incapable de supporter une existence autonome, il préfère réduire au néant. Ce n'est pas une toute puissance, mais une incapacité fondamentale à supporter le vide. Le passage à l'acte est l'expression d'une dépossession sans issue pour le pervers narcissique. Les cicatrices traumatiques. Être exposé au pire, qu'il soit réalisé. ou seulement rendu possible, laisse une empreinte durable. La sidération, quand le temps s'arrête. Face à une menace extrême, il arrive que le corps se fige, que les mots se bloquent, que les pensées s'interrompent. Le temps s'arrête. Cette sidération est un réflexe de survie. Elle suspend l'action pour tenter d'éviter le coup. Sur le moment, elle protège, mais après coup, elle laisse souvent place à la honte. L'anesthésie. Survivre en se coupant de soi. Dans certains cas, la peur est telle que le psychisme se déconnecte. La victime se sent absente, comme détachée de son corps, anesthésiée. Cette déconnexion protège sur le moment, mais elle laisse ensuite un sentiment d'irréalité. Les traces corporelles. Un corps qui n'oublie pas. Même après la fin de l'agression, le corps reste marqué. Insomnie, palpitations, tensions chroniques, tout indique que l'alerte demeure. Certains bruits ou situations suffisent à réactiver la peur. Le corps continue de réagir comme si le danger était encore là. Le verrouillage du désir. Le pire agit aussi sur le rapport au temps. L'avenir semble fermé, verrouillé. Le désir de vivre, de créer, de se projeter s'étiole. La vie se réduit à un présent figé, saturé d'angoisse. Et pourtant, un processus réversible. Ces cicatrices n'ont rien d'irréversible. Le psychisme humain possède une force de réparation étonnante, avec du temps, du soutien, et une reconnaissance de ce qui a été traversé et de ce qui a été fait. il est possible de transformer la sidération en mémoire, l'anesthésie en sentiment retrouvé, le corps en allié réapprivoisé. Le premier pas consiste à comprendre que ces réactions de survie ne sont pas des signes de faiblesse, mais la preuve d'une force, celle d'avoir tenu face à l'insoutenable, déjoué l'illusion de toute puissance, Aussi terrifiante que soit cette destructivité, elle n'est pas sans fin. Elle révèle non pas une force absolue, mais une fragilité abyssale. Le pervers narcissique ne détruit pas parce qu'il est invincible. Sa violence est l'expression de son incapacité à tolérer la défaite, la perte. Il existe des barrières, des défenses efficaces, la loi, les institutions, l'entourage. Nommer la mécanique, c'est déjà l'affaiblir. Comprendre qu'il ne détruit pas parce qu'il est plus fort, mais parce qu'il est incapable de tolérer le vide, aide à sortir peu à peu de l'angoisse.

  • Speaker #1

    De l'identification du PRR narcissique à la reconstruction. Découvrez ma nouvelle collection inédite. 8 livres, près de 2000 pages et plus de 60 heures d'audio pour vous accompagner. Sortie officielle le 3 octobre. Merci. pour votre fidélité et votre écoute attentive.

Chapters

  • Introduction au harcèlement psychologique

    00:00

  • La projection destructrice et l'expulsion

    00:52

  • L'instrumentalisation des institutions

    02:31

  • La menace comme arme de contrôle

    03:20

  • Le passage à des actes destructeurs

    04:00

  • Les cicatrices traumatiques et la guérison

    06:19

  • Conclusion : vers la reconstruction

    08:11

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