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LE PERVERS NARCISSIQUE ET L'AMITIÉ : Le lien confidentiel cover
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Le Pervers Narcissique par Pascal Couderc, Podcast sur la manipulation affective et les relations toxiques

LE PERVERS NARCISSIQUE ET L'AMITIÉ : Le lien confidentiel

LE PERVERS NARCISSIQUE ET L'AMITIÉ : Le lien confidentiel

17min |23/06/2025|

294

Play
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17min |23/06/2025|

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Description


Dans cet épisode, Pascal Couderc vous plonge au cœur des relations amicales toxiques en s'interrogeant : comment une amitié peut-elle se transformer en un véritable piège émotionnel ? À travers une analyse approfondie de la perversion narcissique, il met en lumière les mécanismes insidieux qui permettent à un manipulateur narcissique de s'immiscer dans votre vie. Les victimes de pervers narcissiques sont souvent prises au piège d'un lien qui, sous des apparences bienveillantes, cache une intention manipulatrice. Dans cet épisode, vous découvrirez comment le pervers narcissique utilise des techniques de manipulation subtiles pour collecter des informations intimes, créant ainsi une asymétrie dans la relation.



Pascal Couderc évoque les caractéristiques des pervers narcissiques et les comportements typiques qui révèlent leur emprise. L’intimité, loin d’être partagée, est absorbée, transformant ce qui semblait être une relation d’amitié en un outil d'exploitation. Comment reconnaître les signes d'une relation toxique ? Quels sont les comportements des pervers narcissiques qui peuvent vous mener à une dépendance affective ? En répondant à ces questions, cet épisode vous offre des clés pour sortir de la dépendance affective et vous protéger contre un pervers narcissique.



Ce podcast aborde également le phénomène du contrôle coercitif, souvent présent dans les amitiés où l'emprise s'installe. Les victimes de violences psychologiques peuvent se retrouver isolées, leurs autres relations affaiblies par les doutes semés par le manipulateur. Pascal Couderc met en exergue l'importance de démasquer un pervers narcissique afin de se libérer de cette emprise. En dévoilant les techniques de manipulation utilisées par ces individus, il vous aide à mieux comprendre la dynamique de ces relations abusives.



En écoutant cet épisode, vous apprendrez non seulement à identifier les signes de maltraitance psychologique, mais aussi à gérer une relation toxique avec des conseils pratiques pour réagir face à un manipulateur. Que vous soyez confronté à une mère perverse narcissique ou à un ami manipulateur, les insights de Pascal Couderc vous permettront de mieux appréhender votre situation et de retrouver votre estime de soi. Ne laissez pas le stress post-traumatique ou la violence psychologique dicter votre vie. Reprenez le contrôle et apprenez à sortir de l'emprise d'un pervers narcissique.



Ce podcast est une ressource précieuse pour quiconque souhaite comprendre les dynamiques complexes des relations toxiques et se libérer des chaînes de la manipulation. Écoutez dès maintenant et commencez votre chemin vers la guérison.



Retrouvez-nous sur pervers-narcissique. com">www. pervers-narcissique. com</a> et sur notre <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www. facebook. com/PerversNarcissiqueparPascalCouderc">page Facebook



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si vous n'êtes pas abonné, abonnez-vous à ce podcast pour être informé de la mise à disposition, bientôt, de nombreuses autres ressources. Nous allons aborder aujourd'hui une thématique dont vous me parlez souvent. Celle de la perversion narcissique dans l'amitié que j'intitule le lien confidentiel, l'emprise dans l'amitié. Une relation qui s'ouvre de travers. Certains liens relationnels se forment sans initiation explicite. Ils émergent dans une atmosphère particulière. Un climat de résonance affective, un champ intersubjectif où l'autre semble disponible, présent, mais non intrusif. Le sujet perçoit cette présence comme une opportunité, une permission implicite d'abaisser ses défenses. Le pervers narcissique en posture amicale active ici un dispositif relationnel précis. Il se positionne dans un registre d'accueil affectif, souvent silencieux, rarement directif. Ce n'est pas une fin d'écoute. C'est une écoute ciblée, instrumentale, orientée vers la collecte d'éléments intimes. Ce qu'il cherche, ce n'est pas l'échange, mais la matière. L'autre devient une source d'informations affectives. Et l'alliance qui se crée n'est pas symétrique. Elle repose sur un déséquilibre de dévoilement. La relation amicale ainsi investie, ne repose pas sur une construction progressive, mais sur une appropriation douce. Elle n'est pas imposée, elle est induite. Il ne s'agit pas d'un envahissement, mais d'un effacement stratégique de ses propres contours pour occuper ceux de l'autre. Le lien prend alors l'apparence d'une connivence, mais fonctionne comme un prélèvement. L'intimité n'est pas partagée, elle est absorbée. C'est dans cette phase initiale que se joue l'essentiel. L'autre croit s'appuyer sur un socle affectif fiable alors même que le cadre relationnel est déjà discrètement structuré.

  • Speaker #1

    Cette réflexion est tirée d'un article du site internet www.pervers-narcissique.com dirigé par Pascal Coudert, psychanalyste et psychologue clinicien, co-auteur de l'ouvrage de référence « La manipulation affective dans le couple » faire face à un pervers narcissique. Depuis plus de 30 ans, Pascal Coudert et son équipe de thérapeutes spécialistes des questions autour de la manipulation sentimentale prennent en charge les victimes de PN francophones partout dans le monde grâce à la vidéoconsultation. Rendez-vous sur pervers-narcissique.com pour accéder gratuitement à une multitude de ressources précieuses.

  • Speaker #0

    Autour d'une logique d'exploitation. Le murmure comme méthode. Le processus s'amorce dans une temporalité lente. Pas d'irruption, pas de déclaration d'intention. Ce qui s'installe ressemble à un climat. Une présence non marquée mais soutenue. Le pervers narcissique qui opère en mode confident adopte une posture d'accueil sans marquage. Il écoute. Ou plutôt, il donne à percevoir qu'il écoute. L'illusion fonctionne parce qu'elle est entretenue dans un registre à très faible intensité émotionnelle. Le silence, les micro-acquiescements, l'absence de jugement apparent, tout concourt à induire un sentiment de sécurité relationnelle. Le sujet ciblé, souvent en quête d'un espace d'élaboration affective, perçoit cette posture comme une autorisation à se dire. Il ne sent pas la présence d'un pouvoir, car celui-ci n'est pas explicite. C'est précisément l'absence de structure visible qui facilite l'abandon. On ne s'adresse pas à une personne repérable, mais à un écran flou. Ce flou permet toutes les projections. Ce n'est pas tant ce qui est dit qui importe ici, mais ce qui est prélevé. Chaque mot, chaque hésitation, chaque formulation bancale devient une donnée. L'énonciation est captée comme symptôme. Ce n'est pas une écoute à visée de compréhension, mais une écoute à visée de captation, d'appropriation. La relation amicale est alors instrumentalisée sans qu'aucun acte transgressif ne soit posé. Rien de visible, rien de nommable. Le lien s'installe dans une asymétrie silencieuse. Et c'est dans cette asymétrie que l'emprise commence à se structurer, la collecte silencieuse. Une fois le canal ouvert, la captation peut commencer. Elle ne prend pas la forme d'un interrogatoire, ni d'un recueil dirigé. Elle s'apparente à une extraction douce, ce qui est confié dans un contexte perçu comme intime est enregistré sans retour. Le pervers narcissique ne cherche pas la réciprocité, mais la matière exploitable. Il mémorise, non pas les faits, mais les points d'impact, ce qui touche, ce qui trouble, ce qui déstabilise. Il retient les formulations floues, les contradictions affectives, les gestes de repli. Il ne commande pas, car toute intervention viendrait altérer la matière brute. Il préfère l'état brut, la sincérité désarmée. Il sait que c'est là que réside le matériau le plus malléable, ce qui est livré sans conscience de le faire, ce qui surgit dans l'entre-deux d'une conversation, dans les failles de la narration. Il note ce qui vacille, pas ce qui se structure. Le langage devient une carte. Il repère les lieux de fragilité affective, les blessures anciennes qui affleurent sous le discours. Il construit une mémoire relationnelle asymétrique. L'autre parle, il archivio, il n'oublie rien, même ce que vous, vous avez effacé. Ce n'est pas un ami qui vous accompagne, c'est un technicien de l'intime qui compile en silence. La relation, elle, conserve son apparente fluidité. L'amitié semble intacte, mais une dissymétrie s'est installée. L'un croit déposé, l'autre capitalise. Et ce capital affectif, soigneusement accumulé, servira plus tard, dans un autre contexte, à un autre moment, avec un autre masque, le retournement discret du lien. Ce n'est pas un basculement, rien ne rond. Il n'y a ni cri, ni reproche, ni changement visible dans l'attitude. Le lien se retourne comme un gant, sans bruit. Ce qui était accueil devient levier. Ce qui semblait partagé, commence à peser. Les éléments confiés, les récits intimes, les failles exposées, tout peut être réactivé, mais sous une autre forme, pas frontalement, par allusion, par glissement sémantique. Il évoque un souvenir que vous n'avez pas formulé ainsi. Il cite une phrase avec une inflexion qui n'était pas la vôtre. Il raconte à demi, reformule à peine, et soudain... Ce que vous pensiez avoir confié s'énonce dans sa voix, avec une étrangeté sourde. Ce n'est pas l'usage de vos mots qui trouble. C'est leur déplacement, la sensation que le discours a été disséqué, modifié, réinjecté dans une scène dont vous ne tenez plus les codes. Vous reconnaissez ce que vous avez dit, mais dans une version altérée. Ce n'est plus votre récit. C'est une matière reformulée, instrumentalisée. Il ne s'agit pas ici de trahison ouverte. Il n'exhibe pas vos secrets. Il les distille. Il les utilise pour vous repositionner, pour rappeler que lui sait, que lui a accès. Il n'a pas besoin de menacer. Il suffit qu'il insinue, qu'il donne à sentir qu'il pourrait, s'il voulait, vous exposer davantage. À ce stade, la relation a changé de nature. L'amitié est devenue asymétrie. stratégique. Le lien reste actif, mais l'affect est contaminé. Ce qui circule désormais entre vous n'est plus de l'échange. C'est un rappel constant, feutré de votre exposition, la mémoire piégée. Il y a un moment où le sujet ne sait plus exactement ce qu'il a dit, ni quand, ni dans quel état émotionnel. Il se souvient d'avoir parlé, mais certains fragments lui échappent. Ce qu'il retrouve, ce n'est plus un souvenir clair, mais une impression d'avoir été trop loin, d'avoir ouvert quelque chose qui l'aurait dû protéger. L'oubli devient suspect. La parole, rétrospectivement, semble avoir échappé à tout contrôle. Le pervers narcissique n'a rien oublié. Il possède cette mémoire sélective et orientée, qui restitue non pas ce que vous avez confié, mais ce qu'il peut utiliser. Sa restitution n'est jamais exacte, mais toujours plausible. Il ne cherche pas la vérité, il cherche l'effet. Il modulo. Il réinscrit votre discours dans un contexte qu'il choisit. Il adapte, il scénarise. Et dans ce réemploi subtil, il installe un doute. Ce doute ne porte pas seulement sur la véracité des faits, mais sur la légitimité même de vos ressentis. Ce que vous avez confié devient un objet externe, manipulable. Votre propre récit vous échappe. Il est repris, exposé, parfois même évoqué devant d'autres, à peine voilé, toujours ambigu. La parole initiale Celle qui visait un apaisement ou une mise en sens revient sous une forme que vous ne maîtrisez plus. Ce n'est plus un souvenir personnel, c'est un outil dans les mains d'un autre. La mémoire devient alors un lieu de méfiance. Vous vous interrogez sur ce que vous avez dit, sur la manière dont cela pourrait être restitué, transformé, instrumentalisé. Ce n'est pas l'oubli qui menace, mais la récupération. Ce n'est pas le silence, mais la reprise en différé, dans un langage qui n'est plus le vôtre, l'isolement par contamination. Le réseau relationnel s'amenuise, non parce qu'il l'aurait détruit frontalement, mais parce qu'il a subtilement contaminé sa perception. Il a semé des doutes, des impressions, des soupçons légers mais persistants. Il n'a pas besoin de dire « méfie-toi » . Il évoque, il questionne, il souligne des incohérences. Il pointe ce que vous n'aviez pas vu, ce que vous auriez dû remarquer. Petit à petit, les liens extérieurs deviennent incertains. Les amitiés anciennes paraissent superficielles, peu fiables. Il a placé, sans insistance, des réserves dans votre esprit. Juste assez pour créer une distance. Et dans cette distance, Il devient la figure stable, le seul témoin fiable de ce que vous traversez, le seul à détenir la totalité du récit. L'isolement n'est pas le résultat d'une rupture brutale, c'est un glissement. Ce sont les autres qui s'effacent. Vous avez moins envie de les voir, vous vous sentez moins compris. Il a capté l'attention, mais aussi la confiance affective. Il ne vous interdit pas de fréquenter les autres. Il rend ces fréquentations moins évidentes, moins nécessaires. Et c'est ainsi qu'il se place au centre du dispositif psychique, non par autorité, mais par absence d'alternative. Les autres relations deviennent périphériques. Lui devient le référent, pas toujours le plus proche en apparence, mais le plus installé en profondeur. Ce qui se produit alors, c'est une restriction du champ de l'adresse. Le sujet ne sait plus à qui parler. Et c'est précisément là que se cristallise l'emprise, non dans la dépendance manifeste, mais dans la raréfaction des autres lieux d'élaboration possibles. La fuite sans colère. Rien ne se rompt, il n'y a pas de scène, pas de confrontation, pas même de décision nette. Ce que l'on quitte, ce n'est pas un individu, c'est une atmosphère, une manière d'être en lien, devenue trop étroite, trop confuse, trop chargée d'un malaise diffus. On ne s'en va pas avec des mots, on s'éloigne par fatigue. Le corps perçoit avant l'esprit, une tension latente au moment de répondre à ses messages, un soulagement quand la rencontre est annulée, une difficulté à penser librement en sa présence. Ce ne sont pas des preuves. Ce sont des sensations, et ce sont elles qui guident. Le sujet ne formule pas toujours clairement ce qu'il quitte. Il s'extrait, progressivement, par silence, par absence, par déliaison. Et souvent, il s'en veut de le faire ainsi. Il cherche une justification qu'il ne trouve pas, car il n'a pas été blessé, humilié, rejeté. Il a été vidé, fragmenté. Il a perdu l'élan qui faisait lien. Le pervers narcissique, de son côté, ne réagit pas toujours. Ou bien il tente de réactiver, calmement, subtilement. Il rappelle ce qu'il sait. Il évoque une complicité. Il s'étonne sans insister. S'il sent la fuite, il cherche à la désamorcer par la réactivation de l'ancien pacte, celui du confident, du soutien silencieux, du témoin bienveillant. Mais quelque chose s'est déplacé. L'écoute n'est plus perçue comme un refuge, mais comme un guet. La sortie n'est pas triomphale, elle est floue, souvent inachevée. Et pourtant, elle marque un tournant décisif. Celui où le sujet cesse de livrer, cesse d'expliquer, cesse de chercher la réassurance dans ce lien devenu opaque. Ce retrait n'a pas de récit, il n'a que des traces. Mais il signe la fin d'un pacte implicite, celui qui autorisait un autre à entrer si loin, si doucement, qu'il semblait ne jamais devoir en sortir. Ce qui reste. Il n'y a pas de fin claire à ce type de relation. Ce n'est pas une histoire qu'on referme, mais une expérience qui continue de résonner. Il reste des phrases qu'on n'a pas oubliées, des regards trop vides, des souvenirs dont l'intensité ne correspond à rien de tangible. Il reste aussi cette sensation étrange d'avoir été connu à un endroit que l'on ne voulait pas nommer. On s'en éloigne. On réinvestit d'autres liens. Mais il arrive encore que certains silences rappelle les siens que certaines écoutes paraissent trop lisses, trop pleines d'espace. La vigilance ne se transforme pas toujours en méfiance, mais elle altère l'élan. Ce qui a été capté sans que l'on s'en rende compte laisse une empreinte particulière. Ce n'est pas la mémoire d'un abus, mais celle d'un glissement, une intimité qui n'en était pas une, une parole qu'on pensait offrir et qui fut utilisée. Dans la clinique de l'emprise amicale, Le plus difficile n'est pas de comprendre ce qui s'est passé, c'est d'accepter qu'il ne s'est rien passé de visible, rien, sinon une forme d'occupation. Et cette forme-là, précisément, échappe au récit. Elle ne se raconte pas, elle s'éprouve. Restez abonné à ce podcast pour être informé de la mise à disposition, bientôt, de nombreuses autres ressources.

Chapters

  • Introduction à la perversion narcissique dans l'amitié

    00:18

  • Le lien confidentiel et l'emprise amicale

    00:28

  • Formation des liens relationnels et atmosphère affective

    00:44

  • Stratégies d'écoute du pervers narcissique

    01:10

  • L'intimité absorbée et la déséquilibre relationnel

    02:00

  • La collecte silencieuse et la mémoire relationnelle

    05:14

  • Isolement et contamination des relations extérieures

    09:00

  • Conclusion : l'empreinte de l'emprise amicale

    15:25

Description


Dans cet épisode, Pascal Couderc vous plonge au cœur des relations amicales toxiques en s'interrogeant : comment une amitié peut-elle se transformer en un véritable piège émotionnel ? À travers une analyse approfondie de la perversion narcissique, il met en lumière les mécanismes insidieux qui permettent à un manipulateur narcissique de s'immiscer dans votre vie. Les victimes de pervers narcissiques sont souvent prises au piège d'un lien qui, sous des apparences bienveillantes, cache une intention manipulatrice. Dans cet épisode, vous découvrirez comment le pervers narcissique utilise des techniques de manipulation subtiles pour collecter des informations intimes, créant ainsi une asymétrie dans la relation.



Pascal Couderc évoque les caractéristiques des pervers narcissiques et les comportements typiques qui révèlent leur emprise. L’intimité, loin d’être partagée, est absorbée, transformant ce qui semblait être une relation d’amitié en un outil d'exploitation. Comment reconnaître les signes d'une relation toxique ? Quels sont les comportements des pervers narcissiques qui peuvent vous mener à une dépendance affective ? En répondant à ces questions, cet épisode vous offre des clés pour sortir de la dépendance affective et vous protéger contre un pervers narcissique.



Ce podcast aborde également le phénomène du contrôle coercitif, souvent présent dans les amitiés où l'emprise s'installe. Les victimes de violences psychologiques peuvent se retrouver isolées, leurs autres relations affaiblies par les doutes semés par le manipulateur. Pascal Couderc met en exergue l'importance de démasquer un pervers narcissique afin de se libérer de cette emprise. En dévoilant les techniques de manipulation utilisées par ces individus, il vous aide à mieux comprendre la dynamique de ces relations abusives.



En écoutant cet épisode, vous apprendrez non seulement à identifier les signes de maltraitance psychologique, mais aussi à gérer une relation toxique avec des conseils pratiques pour réagir face à un manipulateur. Que vous soyez confronté à une mère perverse narcissique ou à un ami manipulateur, les insights de Pascal Couderc vous permettront de mieux appréhender votre situation et de retrouver votre estime de soi. Ne laissez pas le stress post-traumatique ou la violence psychologique dicter votre vie. Reprenez le contrôle et apprenez à sortir de l'emprise d'un pervers narcissique.



Ce podcast est une ressource précieuse pour quiconque souhaite comprendre les dynamiques complexes des relations toxiques et se libérer des chaînes de la manipulation. Écoutez dès maintenant et commencez votre chemin vers la guérison.



Retrouvez-nous sur pervers-narcissique. com">www. pervers-narcissique. com</a> et sur notre <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www. facebook. com/PerversNarcissiqueparPascalCouderc">page Facebook



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Si vous n'êtes pas abonné, abonnez-vous à ce podcast pour être informé de la mise à disposition, bientôt, de nombreuses autres ressources. Nous allons aborder aujourd'hui une thématique dont vous me parlez souvent. Celle de la perversion narcissique dans l'amitié que j'intitule le lien confidentiel, l'emprise dans l'amitié. Une relation qui s'ouvre de travers. Certains liens relationnels se forment sans initiation explicite. Ils émergent dans une atmosphère particulière. Un climat de résonance affective, un champ intersubjectif où l'autre semble disponible, présent, mais non intrusif. Le sujet perçoit cette présence comme une opportunité, une permission implicite d'abaisser ses défenses. Le pervers narcissique en posture amicale active ici un dispositif relationnel précis. Il se positionne dans un registre d'accueil affectif, souvent silencieux, rarement directif. Ce n'est pas une fin d'écoute. C'est une écoute ciblée, instrumentale, orientée vers la collecte d'éléments intimes. Ce qu'il cherche, ce n'est pas l'échange, mais la matière. L'autre devient une source d'informations affectives. Et l'alliance qui se crée n'est pas symétrique. Elle repose sur un déséquilibre de dévoilement. La relation amicale ainsi investie, ne repose pas sur une construction progressive, mais sur une appropriation douce. Elle n'est pas imposée, elle est induite. Il ne s'agit pas d'un envahissement, mais d'un effacement stratégique de ses propres contours pour occuper ceux de l'autre. Le lien prend alors l'apparence d'une connivence, mais fonctionne comme un prélèvement. L'intimité n'est pas partagée, elle est absorbée. C'est dans cette phase initiale que se joue l'essentiel. L'autre croit s'appuyer sur un socle affectif fiable alors même que le cadre relationnel est déjà discrètement structuré.

  • Speaker #1

    Cette réflexion est tirée d'un article du site internet www.pervers-narcissique.com dirigé par Pascal Coudert, psychanalyste et psychologue clinicien, co-auteur de l'ouvrage de référence « La manipulation affective dans le couple » faire face à un pervers narcissique. Depuis plus de 30 ans, Pascal Coudert et son équipe de thérapeutes spécialistes des questions autour de la manipulation sentimentale prennent en charge les victimes de PN francophones partout dans le monde grâce à la vidéoconsultation. Rendez-vous sur pervers-narcissique.com pour accéder gratuitement à une multitude de ressources précieuses.

  • Speaker #0

    Autour d'une logique d'exploitation. Le murmure comme méthode. Le processus s'amorce dans une temporalité lente. Pas d'irruption, pas de déclaration d'intention. Ce qui s'installe ressemble à un climat. Une présence non marquée mais soutenue. Le pervers narcissique qui opère en mode confident adopte une posture d'accueil sans marquage. Il écoute. Ou plutôt, il donne à percevoir qu'il écoute. L'illusion fonctionne parce qu'elle est entretenue dans un registre à très faible intensité émotionnelle. Le silence, les micro-acquiescements, l'absence de jugement apparent, tout concourt à induire un sentiment de sécurité relationnelle. Le sujet ciblé, souvent en quête d'un espace d'élaboration affective, perçoit cette posture comme une autorisation à se dire. Il ne sent pas la présence d'un pouvoir, car celui-ci n'est pas explicite. C'est précisément l'absence de structure visible qui facilite l'abandon. On ne s'adresse pas à une personne repérable, mais à un écran flou. Ce flou permet toutes les projections. Ce n'est pas tant ce qui est dit qui importe ici, mais ce qui est prélevé. Chaque mot, chaque hésitation, chaque formulation bancale devient une donnée. L'énonciation est captée comme symptôme. Ce n'est pas une écoute à visée de compréhension, mais une écoute à visée de captation, d'appropriation. La relation amicale est alors instrumentalisée sans qu'aucun acte transgressif ne soit posé. Rien de visible, rien de nommable. Le lien s'installe dans une asymétrie silencieuse. Et c'est dans cette asymétrie que l'emprise commence à se structurer, la collecte silencieuse. Une fois le canal ouvert, la captation peut commencer. Elle ne prend pas la forme d'un interrogatoire, ni d'un recueil dirigé. Elle s'apparente à une extraction douce, ce qui est confié dans un contexte perçu comme intime est enregistré sans retour. Le pervers narcissique ne cherche pas la réciprocité, mais la matière exploitable. Il mémorise, non pas les faits, mais les points d'impact, ce qui touche, ce qui trouble, ce qui déstabilise. Il retient les formulations floues, les contradictions affectives, les gestes de repli. Il ne commande pas, car toute intervention viendrait altérer la matière brute. Il préfère l'état brut, la sincérité désarmée. Il sait que c'est là que réside le matériau le plus malléable, ce qui est livré sans conscience de le faire, ce qui surgit dans l'entre-deux d'une conversation, dans les failles de la narration. Il note ce qui vacille, pas ce qui se structure. Le langage devient une carte. Il repère les lieux de fragilité affective, les blessures anciennes qui affleurent sous le discours. Il construit une mémoire relationnelle asymétrique. L'autre parle, il archivio, il n'oublie rien, même ce que vous, vous avez effacé. Ce n'est pas un ami qui vous accompagne, c'est un technicien de l'intime qui compile en silence. La relation, elle, conserve son apparente fluidité. L'amitié semble intacte, mais une dissymétrie s'est installée. L'un croit déposé, l'autre capitalise. Et ce capital affectif, soigneusement accumulé, servira plus tard, dans un autre contexte, à un autre moment, avec un autre masque, le retournement discret du lien. Ce n'est pas un basculement, rien ne rond. Il n'y a ni cri, ni reproche, ni changement visible dans l'attitude. Le lien se retourne comme un gant, sans bruit. Ce qui était accueil devient levier. Ce qui semblait partagé, commence à peser. Les éléments confiés, les récits intimes, les failles exposées, tout peut être réactivé, mais sous une autre forme, pas frontalement, par allusion, par glissement sémantique. Il évoque un souvenir que vous n'avez pas formulé ainsi. Il cite une phrase avec une inflexion qui n'était pas la vôtre. Il raconte à demi, reformule à peine, et soudain... Ce que vous pensiez avoir confié s'énonce dans sa voix, avec une étrangeté sourde. Ce n'est pas l'usage de vos mots qui trouble. C'est leur déplacement, la sensation que le discours a été disséqué, modifié, réinjecté dans une scène dont vous ne tenez plus les codes. Vous reconnaissez ce que vous avez dit, mais dans une version altérée. Ce n'est plus votre récit. C'est une matière reformulée, instrumentalisée. Il ne s'agit pas ici de trahison ouverte. Il n'exhibe pas vos secrets. Il les distille. Il les utilise pour vous repositionner, pour rappeler que lui sait, que lui a accès. Il n'a pas besoin de menacer. Il suffit qu'il insinue, qu'il donne à sentir qu'il pourrait, s'il voulait, vous exposer davantage. À ce stade, la relation a changé de nature. L'amitié est devenue asymétrie. stratégique. Le lien reste actif, mais l'affect est contaminé. Ce qui circule désormais entre vous n'est plus de l'échange. C'est un rappel constant, feutré de votre exposition, la mémoire piégée. Il y a un moment où le sujet ne sait plus exactement ce qu'il a dit, ni quand, ni dans quel état émotionnel. Il se souvient d'avoir parlé, mais certains fragments lui échappent. Ce qu'il retrouve, ce n'est plus un souvenir clair, mais une impression d'avoir été trop loin, d'avoir ouvert quelque chose qui l'aurait dû protéger. L'oubli devient suspect. La parole, rétrospectivement, semble avoir échappé à tout contrôle. Le pervers narcissique n'a rien oublié. Il possède cette mémoire sélective et orientée, qui restitue non pas ce que vous avez confié, mais ce qu'il peut utiliser. Sa restitution n'est jamais exacte, mais toujours plausible. Il ne cherche pas la vérité, il cherche l'effet. Il modulo. Il réinscrit votre discours dans un contexte qu'il choisit. Il adapte, il scénarise. Et dans ce réemploi subtil, il installe un doute. Ce doute ne porte pas seulement sur la véracité des faits, mais sur la légitimité même de vos ressentis. Ce que vous avez confié devient un objet externe, manipulable. Votre propre récit vous échappe. Il est repris, exposé, parfois même évoqué devant d'autres, à peine voilé, toujours ambigu. La parole initiale Celle qui visait un apaisement ou une mise en sens revient sous une forme que vous ne maîtrisez plus. Ce n'est plus un souvenir personnel, c'est un outil dans les mains d'un autre. La mémoire devient alors un lieu de méfiance. Vous vous interrogez sur ce que vous avez dit, sur la manière dont cela pourrait être restitué, transformé, instrumentalisé. Ce n'est pas l'oubli qui menace, mais la récupération. Ce n'est pas le silence, mais la reprise en différé, dans un langage qui n'est plus le vôtre, l'isolement par contamination. Le réseau relationnel s'amenuise, non parce qu'il l'aurait détruit frontalement, mais parce qu'il a subtilement contaminé sa perception. Il a semé des doutes, des impressions, des soupçons légers mais persistants. Il n'a pas besoin de dire « méfie-toi » . Il évoque, il questionne, il souligne des incohérences. Il pointe ce que vous n'aviez pas vu, ce que vous auriez dû remarquer. Petit à petit, les liens extérieurs deviennent incertains. Les amitiés anciennes paraissent superficielles, peu fiables. Il a placé, sans insistance, des réserves dans votre esprit. Juste assez pour créer une distance. Et dans cette distance, Il devient la figure stable, le seul témoin fiable de ce que vous traversez, le seul à détenir la totalité du récit. L'isolement n'est pas le résultat d'une rupture brutale, c'est un glissement. Ce sont les autres qui s'effacent. Vous avez moins envie de les voir, vous vous sentez moins compris. Il a capté l'attention, mais aussi la confiance affective. Il ne vous interdit pas de fréquenter les autres. Il rend ces fréquentations moins évidentes, moins nécessaires. Et c'est ainsi qu'il se place au centre du dispositif psychique, non par autorité, mais par absence d'alternative. Les autres relations deviennent périphériques. Lui devient le référent, pas toujours le plus proche en apparence, mais le plus installé en profondeur. Ce qui se produit alors, c'est une restriction du champ de l'adresse. Le sujet ne sait plus à qui parler. Et c'est précisément là que se cristallise l'emprise, non dans la dépendance manifeste, mais dans la raréfaction des autres lieux d'élaboration possibles. La fuite sans colère. Rien ne se rompt, il n'y a pas de scène, pas de confrontation, pas même de décision nette. Ce que l'on quitte, ce n'est pas un individu, c'est une atmosphère, une manière d'être en lien, devenue trop étroite, trop confuse, trop chargée d'un malaise diffus. On ne s'en va pas avec des mots, on s'éloigne par fatigue. Le corps perçoit avant l'esprit, une tension latente au moment de répondre à ses messages, un soulagement quand la rencontre est annulée, une difficulté à penser librement en sa présence. Ce ne sont pas des preuves. Ce sont des sensations, et ce sont elles qui guident. Le sujet ne formule pas toujours clairement ce qu'il quitte. Il s'extrait, progressivement, par silence, par absence, par déliaison. Et souvent, il s'en veut de le faire ainsi. Il cherche une justification qu'il ne trouve pas, car il n'a pas été blessé, humilié, rejeté. Il a été vidé, fragmenté. Il a perdu l'élan qui faisait lien. Le pervers narcissique, de son côté, ne réagit pas toujours. Ou bien il tente de réactiver, calmement, subtilement. Il rappelle ce qu'il sait. Il évoque une complicité. Il s'étonne sans insister. S'il sent la fuite, il cherche à la désamorcer par la réactivation de l'ancien pacte, celui du confident, du soutien silencieux, du témoin bienveillant. Mais quelque chose s'est déplacé. L'écoute n'est plus perçue comme un refuge, mais comme un guet. La sortie n'est pas triomphale, elle est floue, souvent inachevée. Et pourtant, elle marque un tournant décisif. Celui où le sujet cesse de livrer, cesse d'expliquer, cesse de chercher la réassurance dans ce lien devenu opaque. Ce retrait n'a pas de récit, il n'a que des traces. Mais il signe la fin d'un pacte implicite, celui qui autorisait un autre à entrer si loin, si doucement, qu'il semblait ne jamais devoir en sortir. Ce qui reste. Il n'y a pas de fin claire à ce type de relation. Ce n'est pas une histoire qu'on referme, mais une expérience qui continue de résonner. Il reste des phrases qu'on n'a pas oubliées, des regards trop vides, des souvenirs dont l'intensité ne correspond à rien de tangible. Il reste aussi cette sensation étrange d'avoir été connu à un endroit que l'on ne voulait pas nommer. On s'en éloigne. On réinvestit d'autres liens. Mais il arrive encore que certains silences rappelle les siens que certaines écoutes paraissent trop lisses, trop pleines d'espace. La vigilance ne se transforme pas toujours en méfiance, mais elle altère l'élan. Ce qui a été capté sans que l'on s'en rende compte laisse une empreinte particulière. Ce n'est pas la mémoire d'un abus, mais celle d'un glissement, une intimité qui n'en était pas une, une parole qu'on pensait offrir et qui fut utilisée. Dans la clinique de l'emprise amicale, Le plus difficile n'est pas de comprendre ce qui s'est passé, c'est d'accepter qu'il ne s'est rien passé de visible, rien, sinon une forme d'occupation. Et cette forme-là, précisément, échappe au récit. Elle ne se raconte pas, elle s'éprouve. Restez abonné à ce podcast pour être informé de la mise à disposition, bientôt, de nombreuses autres ressources.

Chapters

  • Introduction à la perversion narcissique dans l'amitié

    00:18

  • Le lien confidentiel et l'emprise amicale

    00:28

  • Formation des liens relationnels et atmosphère affective

    00:44

  • Stratégies d'écoute du pervers narcissique

    01:10

  • L'intimité absorbée et la déséquilibre relationnel

    02:00

  • La collecte silencieuse et la mémoire relationnelle

    05:14

  • Isolement et contamination des relations extérieures

    09:00

  • Conclusion : l'empreinte de l'emprise amicale

    15:25

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Description


Dans cet épisode, Pascal Couderc vous plonge au cœur des relations amicales toxiques en s'interrogeant : comment une amitié peut-elle se transformer en un véritable piège émotionnel ? À travers une analyse approfondie de la perversion narcissique, il met en lumière les mécanismes insidieux qui permettent à un manipulateur narcissique de s'immiscer dans votre vie. Les victimes de pervers narcissiques sont souvent prises au piège d'un lien qui, sous des apparences bienveillantes, cache une intention manipulatrice. Dans cet épisode, vous découvrirez comment le pervers narcissique utilise des techniques de manipulation subtiles pour collecter des informations intimes, créant ainsi une asymétrie dans la relation.



Pascal Couderc évoque les caractéristiques des pervers narcissiques et les comportements typiques qui révèlent leur emprise. L’intimité, loin d’être partagée, est absorbée, transformant ce qui semblait être une relation d’amitié en un outil d'exploitation. Comment reconnaître les signes d'une relation toxique ? Quels sont les comportements des pervers narcissiques qui peuvent vous mener à une dépendance affective ? En répondant à ces questions, cet épisode vous offre des clés pour sortir de la dépendance affective et vous protéger contre un pervers narcissique.



Ce podcast aborde également le phénomène du contrôle coercitif, souvent présent dans les amitiés où l'emprise s'installe. Les victimes de violences psychologiques peuvent se retrouver isolées, leurs autres relations affaiblies par les doutes semés par le manipulateur. Pascal Couderc met en exergue l'importance de démasquer un pervers narcissique afin de se libérer de cette emprise. En dévoilant les techniques de manipulation utilisées par ces individus, il vous aide à mieux comprendre la dynamique de ces relations abusives.



En écoutant cet épisode, vous apprendrez non seulement à identifier les signes de maltraitance psychologique, mais aussi à gérer une relation toxique avec des conseils pratiques pour réagir face à un manipulateur. Que vous soyez confronté à une mère perverse narcissique ou à un ami manipulateur, les insights de Pascal Couderc vous permettront de mieux appréhender votre situation et de retrouver votre estime de soi. Ne laissez pas le stress post-traumatique ou la violence psychologique dicter votre vie. Reprenez le contrôle et apprenez à sortir de l'emprise d'un pervers narcissique.



Ce podcast est une ressource précieuse pour quiconque souhaite comprendre les dynamiques complexes des relations toxiques et se libérer des chaînes de la manipulation. Écoutez dès maintenant et commencez votre chemin vers la guérison.



Retrouvez-nous sur pervers-narcissique. com">www. pervers-narcissique. com</a> et sur notre <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www. facebook. com/PerversNarcissiqueparPascalCouderc">page Facebook



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Si vous n'êtes pas abonné, abonnez-vous à ce podcast pour être informé de la mise à disposition, bientôt, de nombreuses autres ressources. Nous allons aborder aujourd'hui une thématique dont vous me parlez souvent. Celle de la perversion narcissique dans l'amitié que j'intitule le lien confidentiel, l'emprise dans l'amitié. Une relation qui s'ouvre de travers. Certains liens relationnels se forment sans initiation explicite. Ils émergent dans une atmosphère particulière. Un climat de résonance affective, un champ intersubjectif où l'autre semble disponible, présent, mais non intrusif. Le sujet perçoit cette présence comme une opportunité, une permission implicite d'abaisser ses défenses. Le pervers narcissique en posture amicale active ici un dispositif relationnel précis. Il se positionne dans un registre d'accueil affectif, souvent silencieux, rarement directif. Ce n'est pas une fin d'écoute. C'est une écoute ciblée, instrumentale, orientée vers la collecte d'éléments intimes. Ce qu'il cherche, ce n'est pas l'échange, mais la matière. L'autre devient une source d'informations affectives. Et l'alliance qui se crée n'est pas symétrique. Elle repose sur un déséquilibre de dévoilement. La relation amicale ainsi investie, ne repose pas sur une construction progressive, mais sur une appropriation douce. Elle n'est pas imposée, elle est induite. Il ne s'agit pas d'un envahissement, mais d'un effacement stratégique de ses propres contours pour occuper ceux de l'autre. Le lien prend alors l'apparence d'une connivence, mais fonctionne comme un prélèvement. L'intimité n'est pas partagée, elle est absorbée. C'est dans cette phase initiale que se joue l'essentiel. L'autre croit s'appuyer sur un socle affectif fiable alors même que le cadre relationnel est déjà discrètement structuré.

  • Speaker #1

    Cette réflexion est tirée d'un article du site internet www.pervers-narcissique.com dirigé par Pascal Coudert, psychanalyste et psychologue clinicien, co-auteur de l'ouvrage de référence « La manipulation affective dans le couple » faire face à un pervers narcissique. Depuis plus de 30 ans, Pascal Coudert et son équipe de thérapeutes spécialistes des questions autour de la manipulation sentimentale prennent en charge les victimes de PN francophones partout dans le monde grâce à la vidéoconsultation. Rendez-vous sur pervers-narcissique.com pour accéder gratuitement à une multitude de ressources précieuses.

  • Speaker #0

    Autour d'une logique d'exploitation. Le murmure comme méthode. Le processus s'amorce dans une temporalité lente. Pas d'irruption, pas de déclaration d'intention. Ce qui s'installe ressemble à un climat. Une présence non marquée mais soutenue. Le pervers narcissique qui opère en mode confident adopte une posture d'accueil sans marquage. Il écoute. Ou plutôt, il donne à percevoir qu'il écoute. L'illusion fonctionne parce qu'elle est entretenue dans un registre à très faible intensité émotionnelle. Le silence, les micro-acquiescements, l'absence de jugement apparent, tout concourt à induire un sentiment de sécurité relationnelle. Le sujet ciblé, souvent en quête d'un espace d'élaboration affective, perçoit cette posture comme une autorisation à se dire. Il ne sent pas la présence d'un pouvoir, car celui-ci n'est pas explicite. C'est précisément l'absence de structure visible qui facilite l'abandon. On ne s'adresse pas à une personne repérable, mais à un écran flou. Ce flou permet toutes les projections. Ce n'est pas tant ce qui est dit qui importe ici, mais ce qui est prélevé. Chaque mot, chaque hésitation, chaque formulation bancale devient une donnée. L'énonciation est captée comme symptôme. Ce n'est pas une écoute à visée de compréhension, mais une écoute à visée de captation, d'appropriation. La relation amicale est alors instrumentalisée sans qu'aucun acte transgressif ne soit posé. Rien de visible, rien de nommable. Le lien s'installe dans une asymétrie silencieuse. Et c'est dans cette asymétrie que l'emprise commence à se structurer, la collecte silencieuse. Une fois le canal ouvert, la captation peut commencer. Elle ne prend pas la forme d'un interrogatoire, ni d'un recueil dirigé. Elle s'apparente à une extraction douce, ce qui est confié dans un contexte perçu comme intime est enregistré sans retour. Le pervers narcissique ne cherche pas la réciprocité, mais la matière exploitable. Il mémorise, non pas les faits, mais les points d'impact, ce qui touche, ce qui trouble, ce qui déstabilise. Il retient les formulations floues, les contradictions affectives, les gestes de repli. Il ne commande pas, car toute intervention viendrait altérer la matière brute. Il préfère l'état brut, la sincérité désarmée. Il sait que c'est là que réside le matériau le plus malléable, ce qui est livré sans conscience de le faire, ce qui surgit dans l'entre-deux d'une conversation, dans les failles de la narration. Il note ce qui vacille, pas ce qui se structure. Le langage devient une carte. Il repère les lieux de fragilité affective, les blessures anciennes qui affleurent sous le discours. Il construit une mémoire relationnelle asymétrique. L'autre parle, il archivio, il n'oublie rien, même ce que vous, vous avez effacé. Ce n'est pas un ami qui vous accompagne, c'est un technicien de l'intime qui compile en silence. La relation, elle, conserve son apparente fluidité. L'amitié semble intacte, mais une dissymétrie s'est installée. L'un croit déposé, l'autre capitalise. Et ce capital affectif, soigneusement accumulé, servira plus tard, dans un autre contexte, à un autre moment, avec un autre masque, le retournement discret du lien. Ce n'est pas un basculement, rien ne rond. Il n'y a ni cri, ni reproche, ni changement visible dans l'attitude. Le lien se retourne comme un gant, sans bruit. Ce qui était accueil devient levier. Ce qui semblait partagé, commence à peser. Les éléments confiés, les récits intimes, les failles exposées, tout peut être réactivé, mais sous une autre forme, pas frontalement, par allusion, par glissement sémantique. Il évoque un souvenir que vous n'avez pas formulé ainsi. Il cite une phrase avec une inflexion qui n'était pas la vôtre. Il raconte à demi, reformule à peine, et soudain... Ce que vous pensiez avoir confié s'énonce dans sa voix, avec une étrangeté sourde. Ce n'est pas l'usage de vos mots qui trouble. C'est leur déplacement, la sensation que le discours a été disséqué, modifié, réinjecté dans une scène dont vous ne tenez plus les codes. Vous reconnaissez ce que vous avez dit, mais dans une version altérée. Ce n'est plus votre récit. C'est une matière reformulée, instrumentalisée. Il ne s'agit pas ici de trahison ouverte. Il n'exhibe pas vos secrets. Il les distille. Il les utilise pour vous repositionner, pour rappeler que lui sait, que lui a accès. Il n'a pas besoin de menacer. Il suffit qu'il insinue, qu'il donne à sentir qu'il pourrait, s'il voulait, vous exposer davantage. À ce stade, la relation a changé de nature. L'amitié est devenue asymétrie. stratégique. Le lien reste actif, mais l'affect est contaminé. Ce qui circule désormais entre vous n'est plus de l'échange. C'est un rappel constant, feutré de votre exposition, la mémoire piégée. Il y a un moment où le sujet ne sait plus exactement ce qu'il a dit, ni quand, ni dans quel état émotionnel. Il se souvient d'avoir parlé, mais certains fragments lui échappent. Ce qu'il retrouve, ce n'est plus un souvenir clair, mais une impression d'avoir été trop loin, d'avoir ouvert quelque chose qui l'aurait dû protéger. L'oubli devient suspect. La parole, rétrospectivement, semble avoir échappé à tout contrôle. Le pervers narcissique n'a rien oublié. Il possède cette mémoire sélective et orientée, qui restitue non pas ce que vous avez confié, mais ce qu'il peut utiliser. Sa restitution n'est jamais exacte, mais toujours plausible. Il ne cherche pas la vérité, il cherche l'effet. Il modulo. Il réinscrit votre discours dans un contexte qu'il choisit. Il adapte, il scénarise. Et dans ce réemploi subtil, il installe un doute. Ce doute ne porte pas seulement sur la véracité des faits, mais sur la légitimité même de vos ressentis. Ce que vous avez confié devient un objet externe, manipulable. Votre propre récit vous échappe. Il est repris, exposé, parfois même évoqué devant d'autres, à peine voilé, toujours ambigu. La parole initiale Celle qui visait un apaisement ou une mise en sens revient sous une forme que vous ne maîtrisez plus. Ce n'est plus un souvenir personnel, c'est un outil dans les mains d'un autre. La mémoire devient alors un lieu de méfiance. Vous vous interrogez sur ce que vous avez dit, sur la manière dont cela pourrait être restitué, transformé, instrumentalisé. Ce n'est pas l'oubli qui menace, mais la récupération. Ce n'est pas le silence, mais la reprise en différé, dans un langage qui n'est plus le vôtre, l'isolement par contamination. Le réseau relationnel s'amenuise, non parce qu'il l'aurait détruit frontalement, mais parce qu'il a subtilement contaminé sa perception. Il a semé des doutes, des impressions, des soupçons légers mais persistants. Il n'a pas besoin de dire « méfie-toi » . Il évoque, il questionne, il souligne des incohérences. Il pointe ce que vous n'aviez pas vu, ce que vous auriez dû remarquer. Petit à petit, les liens extérieurs deviennent incertains. Les amitiés anciennes paraissent superficielles, peu fiables. Il a placé, sans insistance, des réserves dans votre esprit. Juste assez pour créer une distance. Et dans cette distance, Il devient la figure stable, le seul témoin fiable de ce que vous traversez, le seul à détenir la totalité du récit. L'isolement n'est pas le résultat d'une rupture brutale, c'est un glissement. Ce sont les autres qui s'effacent. Vous avez moins envie de les voir, vous vous sentez moins compris. Il a capté l'attention, mais aussi la confiance affective. Il ne vous interdit pas de fréquenter les autres. Il rend ces fréquentations moins évidentes, moins nécessaires. Et c'est ainsi qu'il se place au centre du dispositif psychique, non par autorité, mais par absence d'alternative. Les autres relations deviennent périphériques. Lui devient le référent, pas toujours le plus proche en apparence, mais le plus installé en profondeur. Ce qui se produit alors, c'est une restriction du champ de l'adresse. Le sujet ne sait plus à qui parler. Et c'est précisément là que se cristallise l'emprise, non dans la dépendance manifeste, mais dans la raréfaction des autres lieux d'élaboration possibles. La fuite sans colère. Rien ne se rompt, il n'y a pas de scène, pas de confrontation, pas même de décision nette. Ce que l'on quitte, ce n'est pas un individu, c'est une atmosphère, une manière d'être en lien, devenue trop étroite, trop confuse, trop chargée d'un malaise diffus. On ne s'en va pas avec des mots, on s'éloigne par fatigue. Le corps perçoit avant l'esprit, une tension latente au moment de répondre à ses messages, un soulagement quand la rencontre est annulée, une difficulté à penser librement en sa présence. Ce ne sont pas des preuves. Ce sont des sensations, et ce sont elles qui guident. Le sujet ne formule pas toujours clairement ce qu'il quitte. Il s'extrait, progressivement, par silence, par absence, par déliaison. Et souvent, il s'en veut de le faire ainsi. Il cherche une justification qu'il ne trouve pas, car il n'a pas été blessé, humilié, rejeté. Il a été vidé, fragmenté. Il a perdu l'élan qui faisait lien. Le pervers narcissique, de son côté, ne réagit pas toujours. Ou bien il tente de réactiver, calmement, subtilement. Il rappelle ce qu'il sait. Il évoque une complicité. Il s'étonne sans insister. S'il sent la fuite, il cherche à la désamorcer par la réactivation de l'ancien pacte, celui du confident, du soutien silencieux, du témoin bienveillant. Mais quelque chose s'est déplacé. L'écoute n'est plus perçue comme un refuge, mais comme un guet. La sortie n'est pas triomphale, elle est floue, souvent inachevée. Et pourtant, elle marque un tournant décisif. Celui où le sujet cesse de livrer, cesse d'expliquer, cesse de chercher la réassurance dans ce lien devenu opaque. Ce retrait n'a pas de récit, il n'a que des traces. Mais il signe la fin d'un pacte implicite, celui qui autorisait un autre à entrer si loin, si doucement, qu'il semblait ne jamais devoir en sortir. Ce qui reste. Il n'y a pas de fin claire à ce type de relation. Ce n'est pas une histoire qu'on referme, mais une expérience qui continue de résonner. Il reste des phrases qu'on n'a pas oubliées, des regards trop vides, des souvenirs dont l'intensité ne correspond à rien de tangible. Il reste aussi cette sensation étrange d'avoir été connu à un endroit que l'on ne voulait pas nommer. On s'en éloigne. On réinvestit d'autres liens. Mais il arrive encore que certains silences rappelle les siens que certaines écoutes paraissent trop lisses, trop pleines d'espace. La vigilance ne se transforme pas toujours en méfiance, mais elle altère l'élan. Ce qui a été capté sans que l'on s'en rende compte laisse une empreinte particulière. Ce n'est pas la mémoire d'un abus, mais celle d'un glissement, une intimité qui n'en était pas une, une parole qu'on pensait offrir et qui fut utilisée. Dans la clinique de l'emprise amicale, Le plus difficile n'est pas de comprendre ce qui s'est passé, c'est d'accepter qu'il ne s'est rien passé de visible, rien, sinon une forme d'occupation. Et cette forme-là, précisément, échappe au récit. Elle ne se raconte pas, elle s'éprouve. Restez abonné à ce podcast pour être informé de la mise à disposition, bientôt, de nombreuses autres ressources.

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  • Introduction à la perversion narcissique dans l'amitié

    00:18

  • Le lien confidentiel et l'emprise amicale

    00:28

  • Formation des liens relationnels et atmosphère affective

    00:44

  • Stratégies d'écoute du pervers narcissique

    01:10

  • L'intimité absorbée et la déséquilibre relationnel

    02:00

  • La collecte silencieuse et la mémoire relationnelle

    05:14

  • Isolement et contamination des relations extérieures

    09:00

  • Conclusion : l'empreinte de l'emprise amicale

    15:25

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Dans cet épisode, Pascal Couderc vous plonge au cœur des relations amicales toxiques en s'interrogeant : comment une amitié peut-elle se transformer en un véritable piège émotionnel ? À travers une analyse approfondie de la perversion narcissique, il met en lumière les mécanismes insidieux qui permettent à un manipulateur narcissique de s'immiscer dans votre vie. Les victimes de pervers narcissiques sont souvent prises au piège d'un lien qui, sous des apparences bienveillantes, cache une intention manipulatrice. Dans cet épisode, vous découvrirez comment le pervers narcissique utilise des techniques de manipulation subtiles pour collecter des informations intimes, créant ainsi une asymétrie dans la relation.



Pascal Couderc évoque les caractéristiques des pervers narcissiques et les comportements typiques qui révèlent leur emprise. L’intimité, loin d’être partagée, est absorbée, transformant ce qui semblait être une relation d’amitié en un outil d'exploitation. Comment reconnaître les signes d'une relation toxique ? Quels sont les comportements des pervers narcissiques qui peuvent vous mener à une dépendance affective ? En répondant à ces questions, cet épisode vous offre des clés pour sortir de la dépendance affective et vous protéger contre un pervers narcissique.



Ce podcast aborde également le phénomène du contrôle coercitif, souvent présent dans les amitiés où l'emprise s'installe. Les victimes de violences psychologiques peuvent se retrouver isolées, leurs autres relations affaiblies par les doutes semés par le manipulateur. Pascal Couderc met en exergue l'importance de démasquer un pervers narcissique afin de se libérer de cette emprise. En dévoilant les techniques de manipulation utilisées par ces individus, il vous aide à mieux comprendre la dynamique de ces relations abusives.



En écoutant cet épisode, vous apprendrez non seulement à identifier les signes de maltraitance psychologique, mais aussi à gérer une relation toxique avec des conseils pratiques pour réagir face à un manipulateur. Que vous soyez confronté à une mère perverse narcissique ou à un ami manipulateur, les insights de Pascal Couderc vous permettront de mieux appréhender votre situation et de retrouver votre estime de soi. Ne laissez pas le stress post-traumatique ou la violence psychologique dicter votre vie. Reprenez le contrôle et apprenez à sortir de l'emprise d'un pervers narcissique.



Ce podcast est une ressource précieuse pour quiconque souhaite comprendre les dynamiques complexes des relations toxiques et se libérer des chaînes de la manipulation. Écoutez dès maintenant et commencez votre chemin vers la guérison.



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  • Speaker #0

    Si vous n'êtes pas abonné, abonnez-vous à ce podcast pour être informé de la mise à disposition, bientôt, de nombreuses autres ressources. Nous allons aborder aujourd'hui une thématique dont vous me parlez souvent. Celle de la perversion narcissique dans l'amitié que j'intitule le lien confidentiel, l'emprise dans l'amitié. Une relation qui s'ouvre de travers. Certains liens relationnels se forment sans initiation explicite. Ils émergent dans une atmosphère particulière. Un climat de résonance affective, un champ intersubjectif où l'autre semble disponible, présent, mais non intrusif. Le sujet perçoit cette présence comme une opportunité, une permission implicite d'abaisser ses défenses. Le pervers narcissique en posture amicale active ici un dispositif relationnel précis. Il se positionne dans un registre d'accueil affectif, souvent silencieux, rarement directif. Ce n'est pas une fin d'écoute. C'est une écoute ciblée, instrumentale, orientée vers la collecte d'éléments intimes. Ce qu'il cherche, ce n'est pas l'échange, mais la matière. L'autre devient une source d'informations affectives. Et l'alliance qui se crée n'est pas symétrique. Elle repose sur un déséquilibre de dévoilement. La relation amicale ainsi investie, ne repose pas sur une construction progressive, mais sur une appropriation douce. Elle n'est pas imposée, elle est induite. Il ne s'agit pas d'un envahissement, mais d'un effacement stratégique de ses propres contours pour occuper ceux de l'autre. Le lien prend alors l'apparence d'une connivence, mais fonctionne comme un prélèvement. L'intimité n'est pas partagée, elle est absorbée. C'est dans cette phase initiale que se joue l'essentiel. L'autre croit s'appuyer sur un socle affectif fiable alors même que le cadre relationnel est déjà discrètement structuré.

  • Speaker #1

    Cette réflexion est tirée d'un article du site internet www.pervers-narcissique.com dirigé par Pascal Coudert, psychanalyste et psychologue clinicien, co-auteur de l'ouvrage de référence « La manipulation affective dans le couple » faire face à un pervers narcissique. Depuis plus de 30 ans, Pascal Coudert et son équipe de thérapeutes spécialistes des questions autour de la manipulation sentimentale prennent en charge les victimes de PN francophones partout dans le monde grâce à la vidéoconsultation. Rendez-vous sur pervers-narcissique.com pour accéder gratuitement à une multitude de ressources précieuses.

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    Autour d'une logique d'exploitation. Le murmure comme méthode. Le processus s'amorce dans une temporalité lente. Pas d'irruption, pas de déclaration d'intention. Ce qui s'installe ressemble à un climat. Une présence non marquée mais soutenue. Le pervers narcissique qui opère en mode confident adopte une posture d'accueil sans marquage. Il écoute. Ou plutôt, il donne à percevoir qu'il écoute. L'illusion fonctionne parce qu'elle est entretenue dans un registre à très faible intensité émotionnelle. Le silence, les micro-acquiescements, l'absence de jugement apparent, tout concourt à induire un sentiment de sécurité relationnelle. Le sujet ciblé, souvent en quête d'un espace d'élaboration affective, perçoit cette posture comme une autorisation à se dire. Il ne sent pas la présence d'un pouvoir, car celui-ci n'est pas explicite. C'est précisément l'absence de structure visible qui facilite l'abandon. On ne s'adresse pas à une personne repérable, mais à un écran flou. Ce flou permet toutes les projections. Ce n'est pas tant ce qui est dit qui importe ici, mais ce qui est prélevé. Chaque mot, chaque hésitation, chaque formulation bancale devient une donnée. L'énonciation est captée comme symptôme. Ce n'est pas une écoute à visée de compréhension, mais une écoute à visée de captation, d'appropriation. La relation amicale est alors instrumentalisée sans qu'aucun acte transgressif ne soit posé. Rien de visible, rien de nommable. Le lien s'installe dans une asymétrie silencieuse. Et c'est dans cette asymétrie que l'emprise commence à se structurer, la collecte silencieuse. Une fois le canal ouvert, la captation peut commencer. Elle ne prend pas la forme d'un interrogatoire, ni d'un recueil dirigé. Elle s'apparente à une extraction douce, ce qui est confié dans un contexte perçu comme intime est enregistré sans retour. Le pervers narcissique ne cherche pas la réciprocité, mais la matière exploitable. Il mémorise, non pas les faits, mais les points d'impact, ce qui touche, ce qui trouble, ce qui déstabilise. Il retient les formulations floues, les contradictions affectives, les gestes de repli. Il ne commande pas, car toute intervention viendrait altérer la matière brute. Il préfère l'état brut, la sincérité désarmée. Il sait que c'est là que réside le matériau le plus malléable, ce qui est livré sans conscience de le faire, ce qui surgit dans l'entre-deux d'une conversation, dans les failles de la narration. Il note ce qui vacille, pas ce qui se structure. Le langage devient une carte. Il repère les lieux de fragilité affective, les blessures anciennes qui affleurent sous le discours. Il construit une mémoire relationnelle asymétrique. L'autre parle, il archivio, il n'oublie rien, même ce que vous, vous avez effacé. Ce n'est pas un ami qui vous accompagne, c'est un technicien de l'intime qui compile en silence. La relation, elle, conserve son apparente fluidité. L'amitié semble intacte, mais une dissymétrie s'est installée. L'un croit déposé, l'autre capitalise. Et ce capital affectif, soigneusement accumulé, servira plus tard, dans un autre contexte, à un autre moment, avec un autre masque, le retournement discret du lien. Ce n'est pas un basculement, rien ne rond. Il n'y a ni cri, ni reproche, ni changement visible dans l'attitude. Le lien se retourne comme un gant, sans bruit. Ce qui était accueil devient levier. Ce qui semblait partagé, commence à peser. Les éléments confiés, les récits intimes, les failles exposées, tout peut être réactivé, mais sous une autre forme, pas frontalement, par allusion, par glissement sémantique. Il évoque un souvenir que vous n'avez pas formulé ainsi. Il cite une phrase avec une inflexion qui n'était pas la vôtre. Il raconte à demi, reformule à peine, et soudain... Ce que vous pensiez avoir confié s'énonce dans sa voix, avec une étrangeté sourde. Ce n'est pas l'usage de vos mots qui trouble. C'est leur déplacement, la sensation que le discours a été disséqué, modifié, réinjecté dans une scène dont vous ne tenez plus les codes. Vous reconnaissez ce que vous avez dit, mais dans une version altérée. Ce n'est plus votre récit. C'est une matière reformulée, instrumentalisée. Il ne s'agit pas ici de trahison ouverte. Il n'exhibe pas vos secrets. Il les distille. Il les utilise pour vous repositionner, pour rappeler que lui sait, que lui a accès. Il n'a pas besoin de menacer. Il suffit qu'il insinue, qu'il donne à sentir qu'il pourrait, s'il voulait, vous exposer davantage. À ce stade, la relation a changé de nature. L'amitié est devenue asymétrie. stratégique. Le lien reste actif, mais l'affect est contaminé. Ce qui circule désormais entre vous n'est plus de l'échange. C'est un rappel constant, feutré de votre exposition, la mémoire piégée. Il y a un moment où le sujet ne sait plus exactement ce qu'il a dit, ni quand, ni dans quel état émotionnel. Il se souvient d'avoir parlé, mais certains fragments lui échappent. Ce qu'il retrouve, ce n'est plus un souvenir clair, mais une impression d'avoir été trop loin, d'avoir ouvert quelque chose qui l'aurait dû protéger. L'oubli devient suspect. La parole, rétrospectivement, semble avoir échappé à tout contrôle. Le pervers narcissique n'a rien oublié. Il possède cette mémoire sélective et orientée, qui restitue non pas ce que vous avez confié, mais ce qu'il peut utiliser. Sa restitution n'est jamais exacte, mais toujours plausible. Il ne cherche pas la vérité, il cherche l'effet. Il modulo. Il réinscrit votre discours dans un contexte qu'il choisit. Il adapte, il scénarise. Et dans ce réemploi subtil, il installe un doute. Ce doute ne porte pas seulement sur la véracité des faits, mais sur la légitimité même de vos ressentis. Ce que vous avez confié devient un objet externe, manipulable. Votre propre récit vous échappe. Il est repris, exposé, parfois même évoqué devant d'autres, à peine voilé, toujours ambigu. La parole initiale Celle qui visait un apaisement ou une mise en sens revient sous une forme que vous ne maîtrisez plus. Ce n'est plus un souvenir personnel, c'est un outil dans les mains d'un autre. La mémoire devient alors un lieu de méfiance. Vous vous interrogez sur ce que vous avez dit, sur la manière dont cela pourrait être restitué, transformé, instrumentalisé. Ce n'est pas l'oubli qui menace, mais la récupération. Ce n'est pas le silence, mais la reprise en différé, dans un langage qui n'est plus le vôtre, l'isolement par contamination. Le réseau relationnel s'amenuise, non parce qu'il l'aurait détruit frontalement, mais parce qu'il a subtilement contaminé sa perception. Il a semé des doutes, des impressions, des soupçons légers mais persistants. Il n'a pas besoin de dire « méfie-toi » . Il évoque, il questionne, il souligne des incohérences. Il pointe ce que vous n'aviez pas vu, ce que vous auriez dû remarquer. Petit à petit, les liens extérieurs deviennent incertains. Les amitiés anciennes paraissent superficielles, peu fiables. Il a placé, sans insistance, des réserves dans votre esprit. Juste assez pour créer une distance. Et dans cette distance, Il devient la figure stable, le seul témoin fiable de ce que vous traversez, le seul à détenir la totalité du récit. L'isolement n'est pas le résultat d'une rupture brutale, c'est un glissement. Ce sont les autres qui s'effacent. Vous avez moins envie de les voir, vous vous sentez moins compris. Il a capté l'attention, mais aussi la confiance affective. Il ne vous interdit pas de fréquenter les autres. Il rend ces fréquentations moins évidentes, moins nécessaires. Et c'est ainsi qu'il se place au centre du dispositif psychique, non par autorité, mais par absence d'alternative. Les autres relations deviennent périphériques. Lui devient le référent, pas toujours le plus proche en apparence, mais le plus installé en profondeur. Ce qui se produit alors, c'est une restriction du champ de l'adresse. Le sujet ne sait plus à qui parler. Et c'est précisément là que se cristallise l'emprise, non dans la dépendance manifeste, mais dans la raréfaction des autres lieux d'élaboration possibles. La fuite sans colère. Rien ne se rompt, il n'y a pas de scène, pas de confrontation, pas même de décision nette. Ce que l'on quitte, ce n'est pas un individu, c'est une atmosphère, une manière d'être en lien, devenue trop étroite, trop confuse, trop chargée d'un malaise diffus. On ne s'en va pas avec des mots, on s'éloigne par fatigue. Le corps perçoit avant l'esprit, une tension latente au moment de répondre à ses messages, un soulagement quand la rencontre est annulée, une difficulté à penser librement en sa présence. Ce ne sont pas des preuves. Ce sont des sensations, et ce sont elles qui guident. Le sujet ne formule pas toujours clairement ce qu'il quitte. Il s'extrait, progressivement, par silence, par absence, par déliaison. Et souvent, il s'en veut de le faire ainsi. Il cherche une justification qu'il ne trouve pas, car il n'a pas été blessé, humilié, rejeté. Il a été vidé, fragmenté. Il a perdu l'élan qui faisait lien. Le pervers narcissique, de son côté, ne réagit pas toujours. Ou bien il tente de réactiver, calmement, subtilement. Il rappelle ce qu'il sait. Il évoque une complicité. Il s'étonne sans insister. S'il sent la fuite, il cherche à la désamorcer par la réactivation de l'ancien pacte, celui du confident, du soutien silencieux, du témoin bienveillant. Mais quelque chose s'est déplacé. L'écoute n'est plus perçue comme un refuge, mais comme un guet. La sortie n'est pas triomphale, elle est floue, souvent inachevée. Et pourtant, elle marque un tournant décisif. Celui où le sujet cesse de livrer, cesse d'expliquer, cesse de chercher la réassurance dans ce lien devenu opaque. Ce retrait n'a pas de récit, il n'a que des traces. Mais il signe la fin d'un pacte implicite, celui qui autorisait un autre à entrer si loin, si doucement, qu'il semblait ne jamais devoir en sortir. Ce qui reste. Il n'y a pas de fin claire à ce type de relation. Ce n'est pas une histoire qu'on referme, mais une expérience qui continue de résonner. Il reste des phrases qu'on n'a pas oubliées, des regards trop vides, des souvenirs dont l'intensité ne correspond à rien de tangible. Il reste aussi cette sensation étrange d'avoir été connu à un endroit que l'on ne voulait pas nommer. On s'en éloigne. On réinvestit d'autres liens. Mais il arrive encore que certains silences rappelle les siens que certaines écoutes paraissent trop lisses, trop pleines d'espace. La vigilance ne se transforme pas toujours en méfiance, mais elle altère l'élan. Ce qui a été capté sans que l'on s'en rende compte laisse une empreinte particulière. Ce n'est pas la mémoire d'un abus, mais celle d'un glissement, une intimité qui n'en était pas une, une parole qu'on pensait offrir et qui fut utilisée. Dans la clinique de l'emprise amicale, Le plus difficile n'est pas de comprendre ce qui s'est passé, c'est d'accepter qu'il ne s'est rien passé de visible, rien, sinon une forme d'occupation. Et cette forme-là, précisément, échappe au récit. Elle ne se raconte pas, elle s'éprouve. Restez abonné à ce podcast pour être informé de la mise à disposition, bientôt, de nombreuses autres ressources.

Chapters

  • Introduction à la perversion narcissique dans l'amitié

    00:18

  • Le lien confidentiel et l'emprise amicale

    00:28

  • Formation des liens relationnels et atmosphère affective

    00:44

  • Stratégies d'écoute du pervers narcissique

    01:10

  • L'intimité absorbée et la déséquilibre relationnel

    02:00

  • La collecte silencieuse et la mémoire relationnelle

    05:14

  • Isolement et contamination des relations extérieures

    09:00

  • Conclusion : l'empreinte de l'emprise amicale

    15:25

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