- Speaker #0
Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast d'Une expatriation réussie. Aujourd'hui, je vous amène au Mexique à la rencontre de Penélope, jeune diplômée et chargée de relations institutionnelles et de partenariats internationaux chez Saint-Expat, qui revient de tout juste deux années d'expatriation dans ce pays fascinant. Le parcours de Penélope, c'est celui d'une jeune globetrotteuse curieuse et audacieuse, guidée par l'envie de découvrir le monde, d'apprendre et de sourire aux autres. Avec sincérité et recul, elle nous raconte ses débuts parfois surprenants, entre colocations chaotiques, premiers pas dans une nouvelle culture et voyages riches en émotions. Des expériences qui l'ont profondément marquée. Elle partage également ce qui, selon elle, fait la clé d'une expatriation réussie. Oser, se confronter à l'inconnu, se laisser surprendre et trouver un équilibre entre la vie locale et la communauté d'expatriés. À travers son regard, on explore ce que signifie oser, s'adapter et construire à l'étranger tout en restant connecté à ses racines et ses proches. Dans cette conversation, Pénélope nous parle aussi des leçons de vie. de ce que l'expatriation lui ont apporté sur le plan personnel et professionnel, et surtout de cette richesse unique que l'on gagne quand on choisit de s'ouvrir au monde et aux autres. Installez-vous confortablement et découvrez l'expatriation réussie de Pénélope. Salut Pénélope, je suis ravie d'enregistrer cet épisode de podcast avec toi aujourd'hui. Je pourrais te présenter en quelques mots pour ceux qui ne te connaissent pas.
- Speaker #1
Hello Margot, oui avec plaisir. Quel plaisir pour moi d'être là et de faire cet exercice du podcast qui est le premier pour moi. Je m'appelle Pénélope Pinet et ici chez Santexpat, je suis chargée de relations institutionnelles et partenariats internationaux. Et je suis en alternance, donc je suis pour deux ans chez Santexpat. Et à côté, je suis à l'école, je suis en master d'entrepreneuriat à Assas.
- Speaker #0
C'est top de t'avoir dans l'équipe, mais si on t'a pris dans l'équipe, ce n'est pas... par hasard, c'est que tu es quand même un peu familière avec l'expatriation. Est-ce que tu peux nous en dire plus ?
- Speaker #1
Effectivement, je reviens depuis avril dernier de deux ans d'expatriation au Mexique en tant que jeune étudiante là-bas. Et c'est vrai que ça a été une expérience assez formidable. Et donc, c'est pour ça aussi que je suis faisante expat, évidemment.
- Speaker #0
Et pourquoi le Mexique alors ? C'est quelque chose qui est venu naturellement, une destination qui te tentait ou c'est vraiment un peu par hasard dans ton cursus que ça arrivait ?
- Speaker #1
Déjà, il y avait l'espagnol que je maîtrisais, donc ça, c'était un premier point très important. Et ensuite, j'avais la volonté de partir loin. Je ne sais pas vraiment pourquoi, peut-être en quête d'aventure. Et j'ai regardé un peu la map monde et je me suis dit que l'Amérique latine pouvait être la super destination. Et ensuite, j'ai un peu comparé les différents pays. Et là où il y avait le plus d'opportunités, c'était le Mexique. Et donc j'ai décidé de partir là-bas un peu en découverte, je ne connaissais pas grand chose et finalement j'ai été très bien surprise.
- Speaker #0
C'est marrant d'avoir choisi le Mexique en général quand on est jeune et qu'on part pour la première fois. On se sent plutôt vers des pays anglophones pour améliorer l'anglais. Donc toi c'était plutôt l'espagnol qui te tentait ?
- Speaker #1
Exactement. Et puis je me suis dit que, alors je n'étais pas à Mexico au départ, mais j'étais à Mexico par la suite. Je me suis dit que Mexico étant une grosse capitale, j'aurais de toute façon la chance de pouvoir parler anglais de toute façon.
- Speaker #0
Et du coup tu as fait quoi pendant tes deux ans ? au Mexique.
- Speaker #1
J'ai commencé par une première année d'Erasmus, enfin des gens universitaires, à Querétaro dans une petite ville à côté de la capitale. Petite ville pour nous européens parce qu'on ne la connaît pas mais c'est une ville immense. J'y ai vécu un an, c'était vraiment génial et j'ai appris à être avec les locaux, à voyager aussi beaucoup, à comprendre comment fonctionnaient tous les liens familiaux là-bas, etc. Et ensuite j'ai décidé de y rester un an de plus puisque je ne savais pas quoi faire entre ma licence c'est mon master. Et je me suis dit que faire des stages, ça doit être la bonne solution pour pouvoir connaître un peu certains milieux et travailler à l'étranger. Et c'est pour ça que je suis restée d'abord six mois de plus, puis ensuite trois mois de plus à Mexico.
- Speaker #0
Bon, au final, tu t'y es implantée. Limite, si on ne t'avait pas arraché des griffes du Mexique, tu y serais encore.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Aujourd'hui, tu as fait le Mexique. Aujourd'hui, tu es revenue en France. Donc, c'est quand même des belles aventures. Tu es pour deux ans, du coup, en France pour... pour tes études chez Santexpat, mais voilà, ça aurait pu être autre part. Est-ce que demain, tu aurais envie de repartir dans un autre pays où au final, la France, pour toi, ce n'est pas si mal avec tout ce qui est famille et amis qui sont proches ?
- Speaker #1
J'aimerais beaucoup repartir. C'était vraiment une expérience très riche culturellement, même en termes de relations sociales. J'ai remis en question beaucoup de choses que je faisais, etc. J'ai trouvé ça tellement riche qu'avec... Donc, plaisir, je repartirai. Mais j'apprécie aussi beaucoup mon temps ici en France, proche de ma famille. Et malgré tout, entre Français, on aime bien aussi retrouver des Français. Donc, si je repars, je repartirai, mais pour des communautés françaises.
- Speaker #0
Ok, intéressant. Est-ce qu'il y a un pays qui te tenterait plus ?
- Speaker #1
Pour l'instant, je ne sais pas du tout. Je ne connais pas tellement l'Asie. Je pense que ça m'attire pas mal. J'aimerais peut-être m'expatrier plus vers des pays anglophones. L'Asie peut être intéressante parce que je sais qu'ils parlent beaucoup d'anglais. Mais je n'ai pas plus d'idée que ça encore.
- Speaker #0
Tu te laisses les portes ouvertes en fonction des opportunités qui s'offriront à toi.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Mais c'est trop bien. Tu disais que si tu repartais, tu aimerais être un peu plus proche de la communauté française. Moi, je sais qu'effectivement, quand je suis partie en Thaïlande, on est souvent à la recherche de Français pour partager un verre ou un petit bout de notre aventure. Aujourd'hui, pourquoi toi, tu aimerais être un peu plus proche de cette communauté française si toi, tu repartais ?
- Speaker #1
En fait, quand j'ai fait ma première année d'expatriation à Querétaro, je n'étais pas tellement proche de la communauté française, puisque j'étais à l'université locale, etc. Mais je l'ai été davantage pendant ma deuxième année à Mexico, où j'ai travaillé à la Chambre de commerce et d'industrie franco-mexicaine. Et être en lien avec des Français, c'était quelque part un peu retrouver la maison à l'étranger. Il y a un certain réconfort, en fait. Et je trouve qu'il y a de très beaux liens qui se tissent aussi. Et que tous les Français qui sont à l'étranger ont des histoires, des parcours de vie assez incroyables. Et je trouve que les partager entre Français, c'est très riche aussi. Alors, je ne dis pas qu'il faudrait rester entre Français à l'étranger parce que ce n'est pas non plus ce que je souhaite. Mais je trouve que c'est très intéressant de se rapprocher de la communauté française à l'étranger.
- Speaker #0
Oui, trouver un peu un équilibre entre vie locale et vie d'expat en fait.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Est-ce que quand toi, tu étais à l'étranger, il y a quelque chose de la France qui te manquait vraiment ?
- Speaker #1
Bonne question.
- Speaker #0
Souvent, c'est soit la famille, soit le fromage. Ou les deux, mais c'est vrai que le fromage revient souvent.
- Speaker #1
Non, c'est vrai. Qu'est-ce qui me manquait ? Il y a quelque chose qui m'a manqué, c'est que puisque je ne savais pas tellement pour combien de temps j'étais là-bas, en tout cas, c'était propre à mon expérience, ça c'est sûr, mais puisque tout était entre guillemets éphémère, que je rencontrais beaucoup de personnes, que je voyageais beaucoup, ce qui m'a manqué, c'était peut-être de construire quelque chose de vrai, c'est-à-dire de m'engager dans quelque chose d'humanitaire. sociales, etc. Chose que j'ai plus l'habitude de faire en France puisque je connais le pays et que du coup je le sers plus entre guillemets. Et là dans mon expatriation au Mexique, j'ai beaucoup profité du pays mais je n'ai pas tellement rendu au pays ce qu'il m'avait apporté. Et je pense que ça, ça m'a un peu manqué. Peut-être que du coup la prochaine fois que je repartirai, j'aimerais bien aussi aller plus profond dans l'échange et pouvoir donner aussi et construire quelque chose d'intéressant pour moi.
- Speaker #0
C'est sûr que c'est des choses qui prennent plus de temps aussi parce qu'il faut déjà s'adapter à la culture, refaire son cercle. Trouver ses marques avant d'effectivement, comme tu dis, pouvoir donner derrière. Mais c'est déjà une super chose de vouloir le faire. Ce n'est pas le cas de tout Français qui part à l'étranger, qui souvent prend sans forcément vouloir donner.
- Speaker #1
C'est vrai, mais on a l'impression aussi que ceux qui partent à l'étranger sont en quels deux sens, de quelque chose chez eux. Et je pense que ce sens-là à l'étranger, on peut aussi le retrouver dans quelque chose d'humanitaire, de social. Et c'est hyper important. En tout cas, moi, c'est ce qui m'a manqué dans mon expatriation au Mexique, je pense.
- Speaker #0
Mais top. En tout cas, ça te donne des pistes aussi, entre guillemets, d'amélioration pour tes prochaines expatriations.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Est-ce que la santé, c'est un point qui a été important pour toi peut-être avant ton départ ou une fois sur place ? Est-ce que tu es arrivé à un petit peu des galères ? Est-ce que c'est quelque chose auquel tu avais pensé avant de partir ?
- Speaker #1
Évidemment. Surtout quand on pense au Mexique, on pense très, très vite à la sécurité. La santé et la sécurité sont très en lien. évidemment que c'était quelque chose qui était très anxiogène pour moi. C'était d'ailleurs une des seules choses à laquelle je pensais vraiment quand j'étais là-bas, de me dire, s'il m'arrive quoi que ce soit, quelle est la qualité des soins, comment est-ce que je peux faire confiance à des professionnels là-bas ? C'est très, très occidental comme façon de penser.
- Speaker #0
Après, c'est aussi hyper étonnant parce que tu es quand même relativement jeune, tu es même jeune, et c'est souvent quelque chose que les jeunes... oublie. Tu vois, même chez Sant'Expat, quand c'est des étudiants, c'est souvent les parents qui nous appellent pour souscrire à des contrats d'assurance pour leurs enfants. Donc, je ne m'attendais pas du tout à cette réponse. Et donc, c'est hyper intéressant de voir que même chez les jeunes, c'est quelque chose auquel ils pensent et qui est, comme tu le dis, hyper important.
- Speaker #1
Moi, c'était vraiment la seule chose qui m'est payée à l'idée de partir au Mexique.
- Speaker #0
Et t'es arrivée des galères ou au final, tout s'est bien passé ?
- Speaker #1
Pas peu. Avec beaucoup de chance, ça peut.
- Speaker #0
C'est très bien, tant mieux. C'est ce qu'on souhaite. Même si quand on prend une assurance, c'est bien de la voir s'il arrive quelque chose, on ne souhaite jamais qu'il arrive quelque chose parce que c'est toujours, comme tu dis, anxiogène et un peu galère.
- Speaker #1
Évidemment.
- Speaker #0
N'hésite pas, si à un moment, ça te revient. Oui, bien sûr. Là, justement, on parlait de galère. Est-ce que tu as un souvenir un peu... de galère qui t'est arrivé, qui a été difficile pour toi sur place ?
- Speaker #1
Alors pas en termes de santé, en termes de sécurité. C'est toujours intéressant comme anecdote. En termes de sécurité, on avait l'envie d'aller voyager au Guatemala et de partir depuis Mexico en voiture. C'est-à-dire que c'est un voyage de 18 heures en voiture et de passer la frontière en voiture jusqu'au Guatemala pour y passer une semaine de vacances. Sauf qu'en fait ce qu'on ne savait pas c'est qu'il y avait des conflits de territoires narcotrafiquants entre le Mexique et le Guatemala et à ce moment-là la frontière était bloquée par une espèce de milice et des villageois etc. Et donc après avoir fait 15 heures de voiture on s'est retrouvés bloqués à la frontière, armes à la main etc. Et on était effrayés, on a essayé de trouver des solutions pour essayer de passer quand même ou je sais pas qui nous arrive pas grand chose et puis comme fermement en face il n'y avait pas de réponse possible Merci. On a fait demi-tour et on a refait 15 heures de route dans l'autre sens pour prendre un aéronautique et se rendre au Guatemala. Donc au final,
- Speaker #0
tu as quand même été au Guatemala.
- Speaker #1
J'ai quand même été au Guatemala, mais j'avais tout réservé. Alors, ça me fait trop frustrant pour moi de ne pas utiliser ce que j'avais réservé. Donc, on a quand même fait ce voyage-là, mais c'est vrai que là, on a eu vraiment peur.
- Speaker #0
Je comprends. Mais bon, dis-toi qu'au moins, tu as fait ce voyage. Parce que si tu avais fait 15 heures de route dans un sens, puis 15 heures de route dans l'autre sens, pour au final ne même pas partir en vacances, je pense que ça aurait été encore plus rageant.
- Speaker #1
C'est vrai. C'est vrai, c'est vrai, c'est vrai. Puis, on a pensé à tout. quand on était sur place, on s'est dit, mais si on leur prend... proposent de parler de leur cause, de militer avec eux, peut-être qu'ils nous laisseront passer. On a essayé de vouloir négocier les choses et on ne se rendait pas compte, je pense, du danger que ça pouvait être.
- Speaker #0
Oui, après, aussi quand on est dans, on va dire, dans l'euphorie, en tout cas dans l'adrénaline du moment, des fois on a des idées un peu farfelues. Mais qui parfois fonctionnent. Il n'y a pas toujours des mauvaises initiatives.
- Speaker #1
J'espère, en tout cas.
- Speaker #0
Est-ce que culturellement, il y a quelque chose qui a été un peu difficile pour toi ? Alors la langue, non. Pour une fois, si tu te débrouillais déjà bien, ça c'est trop chouette. C'est souvent un conseil que les personnes donnent, c'est quand même de se familiariser avec la langue. Mais après, je sais qu'il y a énormément de différences culturelles d'un pays à l'autre. Typiquement, les relations amoureuses au Japon, c'est très très différent. Après, tu vas avoir l'adaptation culturelle sur... comment tu te fais des amis, par exemple au Royaume-Uni aussi, qui est très différent de la France. Aux États-Unis, on parle souvent de ce qu'ils appellent les small talk, donc en fait les conversations sans vraiment créer le lien. Est-ce que toi, il y a quelque chose dans lequel tu as rencontré des difficultés au Mexique ?
- Speaker #1
Je pense que c'est le décalage de niveau de vie peut-être. Ça peut paraître un peu hautain comme ça, mais en fait, c'est pas mal une réalité parce que dans ma première année, j'étais donc à Piretaro dans une université publique, dans une ville qui n'est pas une capitale. Et il y avait une espèce de fascination envers moi, petite parisienne. Et donc, c'était un peu étrange parce que j'avais l'impression que j'étais un peu regardée comme quelque chose de très fascinant, très impressionnant. Et ce décalage-là était assez bizarre.
- Speaker #0
Ouais. C'est pas quelque chose que t'as ultra bien vécu quoi
- Speaker #1
Oui après
- Speaker #0
Après on relativise je veux dire Ça t'a pas gâché ton aventure C'est juste effectivement un petit décalage Si ça t'avait vraiment Posé problème tu serais rentrée Bien avant quoi
- Speaker #1
Mais c'est quelque chose qui t'a marqué Ça m'a beaucoup marqué et j'ai aussi trouvé que Avec beaucoup de surprises qu'il y avait aussi Beaucoup de traces du colonialisme Et de racisme au Mexique Qui perduraient encore Et qu'en fait il y a tout un espèce de culte des étrangers. Ils ont beaucoup de... Comment dire ? Ils ont beaucoup de fascination pour les étrangers. Et en fait, on est des personnes très cool là-bas et on a accès du coup à un niveau de vie qui est bien supérieur à celui auquel les Mexicains classiques ont accès. Et par exemple, petit exemple, moi, je pouvais aller dans des boîtes de nuit ou dans des clubs là où mes amies mexicaines n'étaient pas acceptées parce que physiquement, elles ne rentraient pas dans les critères pour être acceptées là-bas. Alors que moi, je n'avais rien en plus que d'être étrangère. Et ces trucs-là, ces espèces de décalages peut-être physiques, ethniques, etc., c'était quand même très très particulier. Et puis d'autant plus particulier que j'en profitais et que du coup, je ne savais pas s'il fallait que je continue à profiter de ces choses-là, ces privilèges-là, alors qu'ethniquement, éthiquement, c'était très incorrect. Donc il y a eu un peu de remise en question là-dessus quand même.
- Speaker #0
Ouais, je comprends. C'est des choses qui ne sont pas toujours évidentes à gérer, surtout quand on ne sait pas pourquoi. combien de temps on est là et si effectivement c'est juste pouvoir profiter quelques mois entre guillemets d'une vie étudiante ou si au final tu as vraiment envie comme tu disais de donner au pays est un pays qui est plus donc c'est des choses qui permettent aussi de réfléchir à ce qu'on veut faire dans la vie et où on en est aujourd'hui et où on en sera demain exactement exactement et du coup il ya aussi le après
- Speaker #1
tout le décalage là comment est-ce qu'on garde contact avec les gens Est-ce qu'on reste en superficie ? Comment est-ce qu'on arrive à gérer ces relations-là ? Et c'est toute une question dont je n'ai pas la réponse encore. Je suis encore en phase d'apprentissage et d'essai.
- Speaker #0
Et du coup, tu es encore en contact avec des personnes avec qui tu étais justement à l'université ?
- Speaker #1
Oui. Je suis en contact avec mon groupe de copains de l'université encore et j'essaye de le garder pas mal. Et je suis très contente parce que deux d'entre elles ont pu venir en Erasmus en Espagne, le premier voyage en Europe pour elles. Et donc elles sont actuellement en Espagne et je vais aller les voir dans peu de temps. J'ai hâte.
- Speaker #0
Ah, trop bien. C'est trop chouette quand ça se passe comme ça. On a parlé des choses qui avaient été un peu difficiles, mais forcément, qui dit deux ans au Mexique, dit forcément deux ans de beaux souvenirs. Est-ce que tu serais OK de nous partager quelques souvenirs qui t'ont vraiment marqué lors de ces deux années ?
- Speaker #1
Bien sûr, je vais vous partager une histoire au départ qui a mal commencé, qui est mon choix de me mettre en colloque avec des Français. Puisque je me disais, je pars à l'étranger, le plus rassurant, c'est de me mettre avec des Français en coloc. Je pense que c'est assez logique. Et en fait, je n'ai pas très bien étudié qui allaient être mes futurs colocataires. Et il s'est avéré qu'en fait, on n'avait pas du tout la même vision des choses et qu'on n'avait pas du tout les mêmes envies. Et moi, j'avais vraiment envie de m'ouvrir, j'avais envie de partir à la découverte de la culture, voyager à la découverte du pays, etc. Et eux avaient plus envie de profiter, mais sans forcément s'ouvrir tant que ça aux autres parce qu'ils estimaient que ça ne servait à rien de connaître beaucoup de personnes mal et qui préférait connaître... peu de personnes mais bien, ce qui en soit est aussi compréhensible. Et donc cette première coloc, c'est très mal passé. Je me suis virée de l'appartement. On a eu beaucoup de problèmes relationnels avec mes autres colocs. Et en fait, ça a été une superbe expérience finalement parce qu'à ce moment-là, ça a été assez douloureux parce que je me suis dit « Ouh là, en fait, je suis la seule du groupe avec qui ça se passe mal, etc. » Ça m'a fait me remettre en question plusieurs fois. Mais du coup, après, j'ai complètement changé de direction et je me suis dit en fait, je suis venue ici pour moi. J'ai mes volontés et ce que je veux faire de cet échange, donc autant aller au bout et se détacher peut-être de personnes qui ne pensent pas faire la même chose que moi et avoir la même expérience que moi. Et autant aller vers quelque chose de plus vrai, qui me ressemble un peu plus. Et je me suis ensuite entourée de personnes qui me ressemblaient plus. Et c'est là que j'ai découvert vraiment le pays, que je suis allée vraiment à la rencontre de tout, que je me suis baladée bien plus librement dans les rues, que je suis allée plus à la rencontre des locaux, etc. Et donc, au départ, une expérience qui était plutôt mauvaise s'est avérée quand même être bien meilleure par la chute.
- Speaker #0
Et au final, on ne peut pas s'entendre avec tout le monde. Bien sûr. Et même quand on est en France, il faut faire attention avec qui on se met en coloc. Donc même en France, tu aurais pu faire cette erreur-là.
- Speaker #1
C'est sûr, c'est sûr. Non mais maintenant, je sais que je ferais plus attention avec qui je me mets en coloc. Et rien à leur reprocher à eux du tout, mais c'est juste qu'on avait des envies différentes.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Et sur le moment, ça ne coïncidait pas.
- Speaker #0
Ben oui. Est-ce qu'il y a un autre souvenir qui t'a un peu marquée ?
- Speaker #1
Bien sûr. Je suis partie deux semaines voyager seule en Colombie. Mes parents avaient très très peur, ma famille avait très peur. Et c'était un peu un défi personnel. Et en fait, ça a été merveilleux parce que j'ai rencontré plein de monde. Je me suis beaucoup ennuyée aussi. Et je pense que j'avais besoin de m'ennuyer un peu. Et me reconfronter un peu à moi-même. J'ai passé Noël là-bas. Et passer Noël loin de sa famille, c'était pas forcément facile. Mais finalement, ça a été quand même des super souvenirs. Et ça m'a fait grandir, je pense. Parce que ça m'a ouvert un peu plus vers les gens.
- Speaker #0
Bon, en tout cas, une vraie globe trotteuse, ça fait quand même pas mal de choses pendant ces deux ans-là. C'est trop chouette. Du coup, je ne suis pas du tout étonnée que tu aies envie de continuer à découvrir le monde. Et c'est ce qu'on te souhaite.
- Speaker #1
Mais quelle chance. J'espère avoir cette chance-là une autre fois.
- Speaker #0
Maintenant, j'aimerais qu'on parle un peu de ce que l'expatriation t'a apporté de mieux. Tu parlais de l'ouverture aux autres. On parle aussi souvent du fait d'apprendre une nouvelle langue. Toi, si tu avais une chose... que tu retires vraiment de ces deux ans, qu'est-ce que ce serait ?
- Speaker #1
Je pense que c'est oser, parce qu'au départ, le Mexique, c'était un peu un choix ambitieux ou qui a été un peu remis en question par mes camarades de classe avec qui j'étais à l'université, parce que beaucoup disaient que ce n'était pas un pays qui allait être intéressant professionnellement, etc. Et que mon choix de rester une année de plus là-bas pouvait être remis en question, etc. Et en fait, j'ai appris énormément de choses, j'ai pu rencontrer beaucoup de personnes très intéressantes. et Osée je crois que ça reste le maître mot un peu de tout ce voyage et dans toute cette expatriation quand j'ai commencé à travailler là-bas pendant la deuxième année Osée est revenue aussi comme autre maître mot parce que se retrouver face à la communauté française c'était réconfortant mais ça pouvait être aussi un peu anxiogène parce que j'avais l'impression d'avoir des super profils en face de moi il fallait que j'essaye de briser la glace et que j'aille à leur rencontre etc et du coup je pense que Osée ça reste ce maître mot là parce que... J'ai appris à aller un peu au culot, parler à des professionnels, etc. sans avoir peur de me dire, en fait, j'ai une petite étudiante, j'ai très peu d'expérience et pas beaucoup de diplômes, mais on peut quand même discuter.
- Speaker #0
C'est trop chouette. Puis ça se sent que ces deux ans qui t'ont épanouie et qui t'ont permis de grandir, ça se ressent vraiment dans cet échange, en tout cas, je trouve.
- Speaker #1
Merci.
- Speaker #0
Tu avais un conseil aujourd'hui à te donner à toi-même pour bien préparer ton départ, ça serait quoi ?
- Speaker #1
Très bonne question.
- Speaker #0
Ça peut être sur la préparation de l'organisation. sur trouver un logement sur place, bien choisir sa coloc, la santé, ça peut être vraiment tout ce que tu veux. C'est vraiment toi, peut-être un truc qui t'a un peu manqué avant de partir et qu'aujourd'hui tu dirais, ah ouais, ça, c'est ce que je ferais.
- Speaker #1
J'aurais peut-être dit un peu de lâcher prise, dans le sens où je pense que quand on prépare des expatriations, évidemment, il y a toutes les paperasses administratives, les questions de santé, etc. Et on peut très vite être dans une boucle un peu anxiogène de tout ça et se dire en fait, est-ce que je fais vraiment bien de partir et remettre en question cette fois ? Et je pense que laisser un peu faire les choses peut être bien aussi. Et pas penser toujours au risque, mais se laisser porter par ce qui arrive et ce qui vient.
- Speaker #0
Merci beaucoup Pénélope pour cet échange. Est-ce qu'avant qu'on finisse, tu voudrais ajouter quelque chose ?
- Speaker #1
Non, je pense que c'est parfait pour moi.
- Speaker #0
Eh bien parfait. Merci beaucoup de m'avoir accordé du temps. de toute façon on te retrouvera très bientôt sur les réseaux de Santexpat pour de nouvelles aventures vu que tu restes avec nous pendant deux ans et c'est un réel plaisir et je te dis à très bientôt.
- Speaker #1
Merci Margot, à très bientôt.
- Speaker #0
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