- Speaker #0
Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'une expatriation réussie. Aujourd'hui, je vous amène au Japon à la rencontre de Stella. Passionnée par la culture nippone, elle a choisi de s'installer là-bas et partage avec nous son parcours, ses premiers pas hésitants avec la langue et notamment comment elle a dû se dépasser pour vraiment s'immerger dans ce nouveau pays. Stella nous explique à quel point apprendre la langue locale est essentiel pour ne pas se couper d'une grande partie de l'expérience, notamment des échanges humains qui font toute la richesse d'une expatriation. Elle revient aussi sur la manière dont cette expatriation est faite. immersion lui a permis de découvrir des perspectives et des façons de penser très différentes qui contribuent aujourd'hui à son épanouissement personnel. Stella vit aujourd'hui cette expérience aux côtés de son mari japonais. Et elle nous partagera aussi les spécificités, les lois et les défis d'un couple mixte. Comment conjuguer deux cultures, naviguer entre les différences, attentes et compromis, tout en construisant une vie à deux loin de ses repères habituels. Dans cette conversation, on parle du courage qu'il faut pour oser changer de décor, du choc culturel, mais également de la capacité à grandir et à s'épanouir en s'ouvrant à l'autre et au monde. Bonne écoute et bienvenue dans l'expatriation réussie de Stella. Bonjour Stella, je suis ravie de pouvoir échanger aujourd'hui avec toi sur ton parcours au Japon, une destination qui fait beaucoup rêver. Est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots s'il te plaît ?
- Speaker #1
Alors je m'appelle Stella, j'ai 26 ans, je suis installée dans la banlieue d'Osaka maintenant, je suis professeure de japonais et créatrice de contenu et je suis super contente d'être là, du coup merci beaucoup.
- Speaker #0
Super, c'est quoi un peu ton histoire d'expatriation, pourquoi aujourd'hui tu es installée au Japon ?
- Speaker #1
Alors ça commence super super tôt si on va vraiment à l'origine de la chose, j'étais fan de manga et d'anime comme beaucoup de monde je pense quand j'avais 11-12 ans et en fait quand j'ai eu 14 ans j'ai déménagé près d'un lycée qui offrait des cours de japonais. Et c'est là que j'ai commencé à étudier le japonais d'abord. Alors, je ne sais pas si ça existe encore, mais d'abord en LV3, ensuite en LV2. Et en fait, lors de la terminale, ils ont organisé, mon lycée, organisé un échange avec des lycées au Japon. Et c'est à ce moment-là que je suis allée la première fois au Japon. Et de base, je ne me destinais pas du tout à une carrière en rapport avec le Japon, le japonais ou quoi que ce soit. Mais je suis tombée vraiment, vraiment amoureuse du pays. Et c'est ça un peu qui m'a donné envie au final de vivre au Japon plus tard. Et c'est devenu mon rêve en fait. Et du coup, j'ai continué. J'ai étudié le japonais à l'université. Je suis retournée étudier au Japon à l'université aussi. Et après, dès que j'ai terminé mes études, je suis venue m'installer ici.
- Speaker #0
Voilà. C'est super d'avoir des listés qui font des échanges. Souvent, c'est Allemagne, Italie, Angleterre. Le Japon, c'est quand même assez rare.
- Speaker #1
C'est vraiment super rare. En fait, ça s'appelle le programme. Colibri et c'est un programme qui fait des échanges entre les lycées qui enseignent le japonais en France et les lycées qui enseignent le français au Japon. Donc en fait c'est bénéfique pour les deux groupes d'élèves en fait au final. Ils viennent aussi en France aussi donc ma correspondante est venue en France au lycée en France chez moi donc c'était très sympa comme initiative. Ce serait bien qu'il y en ait plus mais voilà.
- Speaker #0
Il y a beaucoup de japonais qui apprennent le français ?
- Speaker #1
Je pense qu'il y a plus de Français qui apprennent le japonais que l'inverse. En fait, ça dépend des périodes et des effets de mode, bien entendu. Souvent, ça dépend si la France, c'est à la mode. En ce moment, c'est beaucoup la Corée qui est à la mode au Japon, je trouve. Oui. Donc, même en France aussi. C'est vraiment bien.
- Speaker #0
Avec la catastrophe et tout, c'est vrai que la Corée reprend un peu la hype.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Mais du coup, il y a plus de Français qui apprennent le japonais. Je pense même que si les Japonais sont très, très intrigués par la France, ils en ont vraiment une image très élégante. Donc en principe ils sont intéressés, ils vont me poser des questions mais les gens qui apprennent, c'est un petit peu plus... Les personnes âgées aiment bien apprendre le français au Japon. Par exemple quand elles sont à la retraite, elles aiment apprendre le français. Parce que du coup j'ai enseigné aussi le français au Japon, donc j'ai vu un petit peu les profils, tout ça. Et c'est pas exactement les mêmes profils du coup qui apprennent le japonais et qui apprennent le français.
- Speaker #0
Comprends. Aujourd'hui t'es installée au Japon, ça fait combien de temps que t'es installée au Japon ?
- Speaker #1
Alors là actuellement je suis revenue, parce que j'étais bloquée en France pendant le Covid, je vais revenir au Japon beaucoup plus tôt mais j'ai été bloquée donc je suis revenue il y a un peu plus de deux ans, je dirais deux ans et demi. Donc à peu près dès que les frontières ont réouvert parce qu'elles sont restées fermées très longtemps au Japon.
- Speaker #0
Oui le Japon c'est vrai que ça a été bloqué pendant assez longtemps, même pour le tourisme nous on ne pouvait plus du tout assurer, enfin c'est pas qu'on ne pouvait plus assurer mais il n'y a plus personne qui pouvait rentrer au Japon.
- Speaker #1
très complexe. On pouvait plus du tout obtenir de visa ou quoi que ce soit. Il y avait même des personnes mariées qui ne pouvaient pas aller rejoindre leur conjoint au Japon parce que c'était complètement fermé.
- Speaker #0
C'est pas facile dans les situations familiales parfois du coup.
- Speaker #1
C'est ça, c'est ça, c'est ça.
- Speaker #0
Du coup, t'as fait que le Japon ou est-ce que t'as eu l'occasion de vivre dans d'autres pays ou peut-être juste faire des voyages autre part que le Japon ?
- Speaker #1
J'ai fait beaucoup de voyages, j'ai fait la Corée plusieurs fois, j'ai fait mon préféré c'est l'Ecosse, je l'ai fait 7 fois, c'est vraiment je crois le pays que je préfère au monde, j'adore, même au-dessus du Japon, j'aime vraiment vraiment beaucoup l'Ecosse. J'ai fait quelques autres pays européens, j'ai fait aussi la Thaïlande, cet été je vais faire la Chine et voilà mais c'est vrai que le Japon j'y suis revenue très très souvent aussi parce que du coup mon copain qui maintenant est devenu mon mari, je devais venir lui rendre visite un petit peu tous les ans aussi donc forcément le budget voyage part immédiatement. intégralement dès qu'on va au Japon. Donc après c'est un peu compliqué de faire autre chose autour.
- Speaker #0
Ouais je comprends. Bah oui du coup t'es mariée maintenant à un japonais. Est-ce que lui il a déjà eu l'occasion de venir en France ?
- Speaker #1
Oui oui justement il est venu je crois trois ou quatre fois. Il est même venu étudier le français pendant un mois à Besançon. Moi j'ai jamais été à Besançon mais lui du coup il avait plus de France que moi apparemment. Donc donc voilà maintenant il étudie plus trop, mais voilà, pour un petit peu mieux comprendre ma culture, ma langue, tout ça, il s'était mis au français à l'université, mais après dès qu'on sort des études, c'est toujours un petit peu plus compliqué de se replonger là-dedans. Donc, des fois, je lui parlais...
- Speaker #0
Il y a une question de temps, quoi, aussi. C'est ça,
- Speaker #1
c'est ça, c'est ça. C'est compliqué après.
- Speaker #0
Ouais, moi, je comprends. Du coup, maintenant, t'es installée au Japon, t'as un mari japonais, tu fais un peu ta vie là-bas. Donc, la France, tu t'y vois pas vraiment vivre de nouveau.
- Speaker #1
J'avoue que je me pose souvent la question, mais pour l'instant, je ne m'y vois pas trop. Mais je pense que c'est peut-être aussi parce que, en fait, je suis allée au Japon dès que j'ai terminé mes études. Ça a toujours été mon objectif. Et je pense que si je revenais en France, j'aurais un petit peu l'impression de revenir en arrière, de revenir un petit peu là où j'en étais avant d'avoir fait tous ces efforts-là. Et du coup, je me pose la question parce que j'aime quand même énormément la France. Mais maintenant, je la vois un petit peu comme ma case départ, en fait. Donc, c'est ça qui me dérange un petit peu. Mais après, je ne dirai pas jamais. Peut-être dans le futur, mais pour l'instant, je n'y vois pas trop.
- Speaker #0
Souvent, quand je discute avec des expatriés qui sont expatriés depuis longtemps, quand on parle de revenir en France, pour eux, c'est vraiment une nouvelle expatriation. C'est devoir revenir en France, s'adapter à une nouvelle culture qui n'est plus forcément adaptée tout à fait à ce qu'ils vivent à l'étranger. Donc, ce n'est pas forcément revenir à la case départ, mais cocher une nouvelle case.
- Speaker #1
Oui, c'est intéressant quand même comme perspective aussi. Je n'avais jamais vu ça comme ça. Mais c'est vrai, en même temps, ce serait aussi un autre type d'expatriation puisque mon mari découvrait la France en tant qu'endroit où il vit parce qu'il n'est venu qu'un seul mois en France quand il y a vécu plus ou moins. Mais je ne sais pas. C'est vrai que moi, de mon côté, je le vois un petit peu comme avant que je fasse tous les efforts pour partir et au final revenir un petit peu. Mais aussi, j'arrive bien à les... habiter en écosse un jour peut-être le japon et l'écosse donc pour l'instant c'est pas la prochaine case sur ma sur ma liste on va dire mais peut-être un jour vraiment parce que j'aime quand même énormément la france plus particulièrement le sud de la france où je viens donc voilà ça me manque quand même pas mal on l'entend avec le petit accent chantant Je l'entends pas trop enfin quand je discute avec ma famille je l'entends énormément mais sur mes réseaux sociaux tout ça il ya beaucoup de gens qui me disent ouais l'accent et tout ça et moi je l'entends pas quand je fais mes vidéos vraiment
- Speaker #0
C'est normal. Moi, mon papa a un accent du sud aussi. Je suis tout le temps là en mode non, mais pas du tout. Alors qu'à ce qui paraît, si, mais c'est quand on est habitué à toujours entendre les mêmes choses. Tu disais que la France a quand même une attache particulière avec ce pays qui est ton pays de naissance. Qu'est-ce qui te manque le plus de la France et comment tu fais aujourd'hui pour garder ce lien avec ce pays ?
- Speaker #1
Il y a un petit peu... Énormément de choses qui me manquent en fait. Bon, bien entendu principalement la famille. Après ma famille, alors il y a ma mère et ma sœur qui viennent me rendre visite tous les ans à peu près. On en profite pour passer les vacances au Japon, tout ça. Je ne suis pas encore rentrée. Il y a aussi la nourriture qui me manque beaucoup. Mais ça encore une fois, je pense que c'est une réponse que tu dois avoir un peu de tout le monde.
- Speaker #0
Pas de tous tous. Il y en a certains qui me disent « Ouais, moi au final la baguette, je m'en passe très bien. » Mais c'est vrai que ça revient quand même de façon assez récurrente. Moi,
- Speaker #1
c'est le fromage. Mais je pense que c'est le fromage. Mais aussi, je ne sais pas, des fois, juste l'ambiance, l'atmosphère. Marseille en été, j'adore. Ça me manque énormément, juste discuter avec les gens, tout ça. Et il y a des trucs aussi, des fois, je suis au Japon, je me dis, ah, en France, ça ne se serait pas passé comme ça. Par exemple, les Japonais ne sont pas du tout, du tout, du tout flexibles. Alors, ça peut être un avantage comme un inconvénient. Mais je sais que des fois, il y a des... Ça me... Je pose des soucis, par exemple, au côté administratif ou quoi que ce soit, parce que comme je suis étrangère, des fois, mon nom ne rentre pas dans les cases, par exemple. Ou on me dit, ah ben désolé, ça, on ne va pas pouvoir le faire parce que, ben, c'est pas possible. Et des trucs qu'on m'aurait fait en France, et je me dis... ça, j'aurais pu discuter avec la personne en France, ça n'aurait pas trop posé de soucis. Mais après, c'est aussi une qualité, on va dire, au Japon, parce qu'au moins, tout est pratique, tout est fait comme ça doit être fait. C'est carré. Mais voilà, on va dire, c'est 50-50, aussi bien que ça peut être un peu embêtant parfois.
- Speaker #0
On voit souvent sur les réseaux ou même sur les vlogs de personnes qui sont installées vraiment au Japon et vivent au Japon que parfois, ça peut être très compliqué pour, comme tu disais, certaines démarches administratives ou même pour... trouver un logement. Il y a un peu du racisme étranger sur par exemple des personnes qui ne veulent pas louer à des étrangers. Est-ce que toi tu as été un peu confrontée à ce genre de situation ?
- Speaker #1
Alors moi non mais la cousine de mon mari est mariée avec un américain et alors qu'elle est japonaise, ça lui est déjà arrivé qu'on lui ait dit non pour un appartement parce qu'elle est mariée avec un américain et qu'elle allait habiter avec un américain. Mais moi, peut-être que j'ai eu de la chance. mais j'ai pas eu ce souci là ou sinon du coup le mari de la cousine de mon mari m'a dit peut-être parce que tu parles japonais moi non donc je sais pas si ça fait vraiment une grosse différence mais je pense qu'il y a quand même un peu un souci de racisme parce que j'avais lu quelques articles en japonais tout ça qui disaient que certains disent que par exemple les étrangers quand ils cuisinent ça sent pas bon donc ça embête les voisins etc etc donc après je dis pas que c'est le cas de tout le monde mais c'est vrai que ça en plus Merci. parfois ils ne s'en cachent pas, ils disent non, pas d'étrangers dans cet appartement. Donc, quand c'est sur des visas temporaires, je peux comprendre qu'on ne veuille pas rechercher des locataires toutes les trois secondes. Si c'est quelqu'un qui a un visa étudiant de quelques mois ou de un an, je peux comprendre éventuellement. Mais quand c'est par exemple quelqu'un qui est marié, qui est censé rester là sur le long terme et tout ça, j'avoue que je trouve que c'est un petit peu… Enfin, quand même, il faudrait un peu changer les mœurs.
- Speaker #0
Voilà, on a parlé un peu des points négatifs, ce qui est bien aussi parce que des fois, on idéalise certaines destinations. Mais peut-être que tu peux nous parler un peu de ce que tu trouves vraiment génial au Japon et que tu préfères par rapport peut-être à la France.
- Speaker #1
Tout est vraiment très, très pratique. Outre le manque de flexibilité, comme je t'ai dit, c'est vraiment extrêmement pratique. Tout est fait quand ça doit être fait. Dès qu'on veut faire quelque chose, on a immédiatement une solution. Je pense que tout le monde a dû te dire aussi les combinis, les gens qui… Enfin, pas les livres. les petites supérettes qui sont ouvertes 24h sur 24 dès que t'as besoin d'un truc tu peux y aller il y a en fait le service clientèle très très très bien l'hospitalité des japonais les japonais sont très très gentils tout ça c'est vraiment vraiment super top on y mange très très bien aussi parce qu'on parlait de nourriture tout à l'heure on mange extrêmement bien au Japon et c'est aussi très peu cher comparé à la France de manger dehors c'est un truc que j'adore je crois que c'est vraiment dans mon top 3 des trucs que j'adore au Japon c'est que je peux aller manger dehors quand je joue parce que j'ai des... Je déteste cuisiner et du coup...
- Speaker #0
C'est le pays qui te faut.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
En plus ça coûte cher de cuisiner au Japon. Moi j'avais vu que par exemple les fruits et légumes sont très chers.
- Speaker #1
En fait dès qu'on compare à la France c'est extrêmement cher les fruits et légumes. C'est ça qui embête un peu parce qu'en fait moi j'ai mon background français on va dire et du coup à chaque fois je vois les fruits je me suis dit c'est pas possible. Alors que les Japonais ils sont un peu habitués donc ouais pour eux c'est des fruits et légumes. Mais moi je me disais non j'ai pas envie d'acheter tellement c'est cher en fait. Donc voilà ça nous arrive un petit peu mais après ça dépend. Des fruits et des légumes, par exemple, les mandarines, c'est pas cher. Mais du coup, on mange presque que des mandarines. Mais voilà, il y a plein de fruits qui sont super chers. Mais de ce que ma famille m'a rapporté un petit peu, oui, il est plus augmenté en France aussi, donc maintenant, ça va. Par rapport au Japon, presque, donc je ne sais pas. Oui,
- Speaker #0
oui, après, de toute façon, je suppose que c'est parce que les produits, peut-être, d'importation... Et peut-être que les fruits et légumes en font partie parce que tu peux peut-être pas cultiver ce que tu veux au Japon.
- Speaker #1
En fait, il y a aussi le fait que... Alors, de ce qu'on m'a expliqué, ils jettent les légumes et les fruits... Enfin, ils les vendent pas... Je sais pas ce qu'ils en font. En fait, j'ai dit ils les jettent, mais je sais pas ce qu'ils en font. Non, je crois qu'ils en font des confitures. Je dis des bêtises. Ils font des confitures avec les fruits moches. Et du coup, ils vendent que les fruits qui sont très très beaux, qui sont parfaits, tout ça. Et en fait, on va dire que chaque... préfecture au Japon a un petit peu sa spécialité niveau agriculture, niveau fruits, tout ça. Par exemple, la grand-mère de mon mari nous a ramené hier des cerises. Alors, je ne saurais plus quelle préfecture c'était, mais c'était la spécialité de cette préfecture. Et du coup, c'est des cerises qui sont très connues, puisqu'en fait, ils ont des fruits de marque au Japon, qui sont vraiment de marque très élevée, tout ça. Et donc, je crois que c'était 5 cerises, 4 euros, quelque chose comme ça. J'ai halluciné, j'ai dit, ah, mais c'était très, très bon ! C'était extrêmement bon ! C'est vraiment très bon ! Mais... Oui, ou l'autre jour, j'ai mangé un parfait à la mangue parce que c'était des mangues qui s'appellent des mangues œufs de soleil. C'est vraiment des mangues qui sont extrêmement réputées. C'était 50 euros le parfait à la mangue, juste parce qu'il y a la mangue dedans. Et c'était très, très bon.
- Speaker #0
C'est un peu l'excellence, quoi. Il faut que ça soit parfait pour pouvoir être mangé.
- Speaker #1
Mais du coup, il y a vraiment des marques de luxe, de fruits. Et on fait aussi des fruits en cadeau, des fois. Il y a aussi cette culture du cadeau, d'offrir des fruits. Donc, je pense qu'on va dire, ils sont un peu sur la vague de ça aussi, ce genre de marques, tout ça. Donc, voilà.
- Speaker #0
Aujourd'hui, toi, tu es prof de japonais. pour des Français. Donc, tu fais ça en visio.
- Speaker #1
Alors, je fais ça en visio principalement. Ça m'est arrivé une fois de faire un cours en présentiel de japonais quand l'une de mes élèves est venue en vacances. Mais sinon, principalement en visio. J'ai aussi créé une sorte de formation vidéo parce qu'en fait, avec le décalage horaire, c'est un peu compliqué.
- Speaker #0
C'est vrai.
- Speaker #1
Donc, j'ai fait aussi, en fait, le même contenu que mes cours, mais sous forme de formation vidéo pour que les gens puissent les consulter quand ils veulent. Parce que pour certains, en fait, Merci. moi je suis disponible du coup que la journée en France en semaine donc pour ceux qui travaillent tout ça c'est presque impossible en fait c'est ça qui est un petit peu l'inconvénient quand on fait ce genre de travail c'est que bah du coup même actuellement je travaille principalement le soir moi ça me dérange pas du tout parce que je suis quelqu'un qui se couche tard etc de base mais pour certaines personnes pour leur disponibilité s'ils veulent prendre des cours avec moi c'est un peu compliqué je comprends
- Speaker #0
Et tu es créatrice de contenu aussi, donc tu travailles, enfin tu as un lien quand même assez fort du coup avec le monde du travail, on va dire français et francophone. Oui, c'est ça. Est-ce que tu as eu l'occasion de travailler, puisque tu es bilingue en japonais, est-ce que tu as eu l'occasion de travailler vraiment au Japon ou pas ?
- Speaker #1
Jamais dans des entreprises purement japonaises. J'ai fait un petit peu des vacations au Centre culturel franco-japonais d'Osaka. où j'enseignais le français et un petit peu l'anglais des fois, puisque certains élèves cherchaient à parler anglais aussi. Mais je préfère quand même enseigner le japonais. Et ce n'était pas vraiment, on va dire, dans l'ambiance japonaise, parce que tout le monde parlait français là-bas. Donc, même s'il y avait des employés japonais, on parlait français quand même. Et je pense que l'ambiance, ce n'est pas exactement la même. J'ai fait des petits boulots de l'enseignement du français aussi quand j'étais à l'université principale. pas allemand ça sinon j'ai jamais travaillé dans une entreprise japonaise mais quand mon mari rentrait chez moi il était 23 heures le soir parce que son père il faut rester au goût de zéro je me dis bon quand même c'est peut-être un peu mieux freelance voilà oui c'est vrai que la mentalité du travail est aussi très différente enfin culturellement le japon c'est vraiment très différent de
- Speaker #0
la france et d'autres pays avec qui j'ai pu échanger quoi il ya une vraie Il y a une vraie fracture dans la façon de penser ou dans l'organisation, comme tu le disais.
- Speaker #1
Oui, énormément sur le travail parce qu'il travaille énormément. Nous, en fait, il y a plein de choses qu'en France, on ne pourrait même pas envisager, je pense. Par exemple, le truc qui m'avait le plus choqué, je pense, dans ton cas, je parle par rapport à mon mari, parce que j'ai vu sans expérimenter, on va dire, mais il y avait un jour férié. Et en fait, son patron l'a appelé la veille du jour férié, lui a dit... demain rendez-vous à 4 heures du matin en centre-ville sans lui dire pourquoi et en fait c'était son patron donc il pouvait pas dire non donc il a été à 4 heures du matin en centre-ville et en fait son patron c'était pour lui faire une surprise pour l'emmener à la pêche mais déjà il s'est pas posé la question de savoir qu'est ce que mon mari allait faire de son jour férié il ne pouvait pas dire non parce que c'était son patron et du coup bon il a passé la journée à la pêche au final il l'a bien aimé mais c'est un truc que je pense que ça aurait pas été du tout du tout envisageable en France je suis pas sûre non Il y avait un autre moment. En fait, il n'y a pas trop, d'après ce que j'ai compris, de loi. qui indiquent qu'en fait, ils n'ont pas le droit de contacter en dehors des heures de travail. Donc, par exemple, une fois, on était en vacances, on était en train de visiter un musée avec mon mari et son patron l'a appelé, lui a dit qu'il y avait un client qui avait besoin de documents. Donc, en fait, il avait pris son ordinateur dans son sac, il s'est posé par terre dans un coin du musée pour faire les documents pour le client. Je dis non, mais quand même, quand même. Je veux bien comprendre que le travail, c'est important, mais là, on était dans le musée, on était en vacances. Voilà, je comprends. Après, il y a un petit peu des nouvelles entreprises qui font de moins en moins ça. En fait, justement, les entreprises qui exagèrent là-dessus au Japon, elles ont un nom, on les appelle les Black Kigyo. Et en fait, on conseille de ne pas rejoindre les Black Kigyo, tout ça. Il y a un peu de la prévention vers ça, mais quand même, il y en a pas mal. Il faut y faire attention. Et même les entreprises un peu normales, il y a quand même un petit peu de ce genre de choses. Mais voilà.
- Speaker #0
Soyez prudents si vous cherchez un travail au Japon.
- Speaker #1
C'est pas tout, mais il faut bien choisir son entreprise.
- Speaker #0
Déjà en France, on est de plus en plus attentif, en tout cas je pense dans les nouvelles générations. Je pense que quand on s'expatrie, c'est vraiment un point. Après, il faut s'adapter aussi à la culture du pays. Quand on part, il faut être prêt aussi à... à s'adapter donc c'est des choses sur lesquelles il faut se renseigner en tout cas avant un départ.
- Speaker #1
Oui totalement.
- Speaker #0
Aujourd'hui, toi tu habites à Osaka. Pourquoi Osaka ? Pourquoi pas Tokyo ou une ville en bord de mer ? Au final, le Japon c'est assez vaste. On parle souvent entre guillemets des mêmes villes alors que moi j'ai découvert plein de petites villes trop mignonnes sur la côte où on peut faire de la plongée et tout. Ça m'a donné trop envie. Qu'est-ce qui t'a poussé à être à Osaka ?
- Speaker #1
En fait, la première fois que je suis venue au Japon, c'était pas de train, principalement tout ça en voiture. J'ai pas le permis déjà. Donc c'est très très différent du reste du Japon. Parce que t'as vu, le système ferroviaire au Japon, c'est quand même extrêmement développé. Il est super pratique. Mais à Okinawa, il n'y a pas de train et ils ont aussi, je crois, 6 mois de typhon à l'année. Donc c'est vraiment... Il y a énormément de typhon. C'est une catastrophe naturelle. Voilà, il y a beaucoup beaucoup de ce genre de choses là-bas. Mais c'est vraiment un endroit magnifique. Ce n'est pas considéré comme l'un des spots où il faut absolument aller au Japon, de ce que j'ai vu parmi les Français. Mais vraiment, je le recommande à fond. Okinawa, c'est trop bien. Mais il y a plein d'autres endroits qui me plaisent aussi. Mais c'est vrai qu'au Osaka, maintenant, il y a la famille de mon mari. J'ai aussi une famille d'accueil que j'ai rencontrée au cours de mes études à la fac. Et du coup, en fait, tout le monde habite là. Donc, ce serait un petit peu s'éloigner d'eux que d'aller ailleurs. Mais j'avoue que je peux l'envisager aussi.
- Speaker #0
C'est devenu un peu ta seconde maison, même ta première maison.
- Speaker #1
C'est ça, c'est ça.
- Speaker #0
On a parlé du travail, on a parlé un peu des différences culturelles. Et encore, sur les différences culturelles, on pourrait en discuter des heures. Parce que moi, j'aime beaucoup tes vidéos typiquement sur le couple, les différences sur le couple. Le fait que vous faites chambre à part, ce qui a choqué la toile, ce qui me fait énormément rire. Est-ce que peut-être sur les différences de couple, il y a quelque chose qui t'a une anecdote un peu marquante ou drôle, peut-être au début de votre relation, qui t'a marquée ?
- Speaker #1
Ils n'utilisent pas de petits surnoms comme mon cœur, ma chérie, mon amour, etc. parce que ça n'existe pas dans la langue japonaise. Donc même si on veut en utiliser, il faut que ça soit dans une langue étrangère parce que ça n'existe pas. Ou alors en fait, quand on essaie d'en créer en japonais, c'est un petit peu gênant. C'est un peu cringe. Donc les gens ne le font pas trop. Et ça, ça me choquait vraiment au début parce qu'il m'appelait tout le temps par mon prénom. Je me disais mais c'est un peu bizarre quand même. Et en fait, jusqu'à ce que je réalise que ça n'existe pas. Ça n'existe vraiment, vraiment pas. Parce qu'en fait, de base, les Japonais normalement s'appellent par leur nom de famille. Et donc après, en passant au prénom, déjà ça crée un peu plus d'intimité. Mais ça ne va pas plus loin normalement. Il y a des gens qui ont des surnoms tout ça, mais ce n'est pas vraiment des surnoms comme dans le couple comme nous on a en fait. Donc voilà, ils ont aussi plusieurs niveaux de Je t'aime. Ils en ont un qu'ils n'utilisent presque jamais. Vraiment, vraiment presque jamais. De ce qu'on m'a dit. Enfin, moi, mon mari l'utilise tout le temps, mais c'est parce qu'il croyait que c'était l'équivalent du Je t'aime français. Alors que nous, on n'a que Je t'aime de toute façon. Mais de ce que j'ai entendu, celui-là, ça ne s'utilise que le jour du mariage ou sur le lit de mort ou quoi que ce soit. Donc, il y a d'autres Je t'aime. En dessous, il y a plusieurs niveaux. Mais du coup, mon mari me dit le number one tout le temps parce qu'en français, ils disent « je t'aime » , ils n'ont que celui-là, donc autant égaliser.
- Speaker #0
C'est bien, c'est très mignon.
- Speaker #1
Ouais, je trouve ça. Après, c'est encore une fois des trucs linguistiques. Moi, j'aime trop la langue japonaise, tout ça.
- Speaker #0
C'est très différent. Je trouve ça trop marrant de ne pas avoir de petit surnom. Parce que nous, en France, quand on est en couple et qu'on s'appelle par le prénom, en général, c'est qu'on a fait une bêtise et qu'il faut aller se cacher. Oui,
- Speaker #1
on s'appelle bien par notre prénom. Vraiment.
- Speaker #0
C'est trop marrant. Ouais. Et on a eu l'occasion de faire une collaboration ensemble avec Sant'Expat autour de la santé et de l'endométriose. Est-ce que tu peux nous parler un peu du système de santé au Japon, de ce qui peut être un peu différent de la France et peut-être de ce que tu trouves mieux ou moins bien ?
- Speaker #1
Oui, alors il y a plein de choses que je trouve vraiment très très pratiques. Déjà, c'est assez facile de prendre un rendez-vous. Je sais que par exemple, j'ai pris les mêmes rendez-vous en France et au Japon pour le même motif. J'ai pris un rendez-vous chez un dermatologue, par exemple. Il m'a fallu plusieurs mois en France pour obtenir un rendez-vous. Au Japon, j'ai pris un rendez-vous la veille au soir. Il devait être 23h, j'ai pris un rendez-vous sur le site. Le lendemain matin, à 11h, j'étais chez le médecin. Et en fait, c'est parce que j'avais des kystes. Et l'après-midi, je me disais, je te fais l'opération cet après-midi. Hop, je te les enlève. Et donc, l'après-midi, elle a fait l'opération. Et c'était vraiment extrêmement rapide. Ah oui ? C'est assez efficace. Après, la petite différence que j'ai trouvée, c'est qu'en principe... Les médecins ne discutent pas avec vous. Juste, ils vous disent, bon, alors il y a ça, il y a ça, il y a ça, hop, je donne ces médicaments-là. Alors qu'en France, on peut discuter autour de la chose, etc. Après, ils ne sont pas fermés à la discussion du tout. Ils répondent totalement aux questions, tout ça. Mais c'est vrai qu'ils ne s'étendent pas à discuter comme on pourrait le faire en France parfois. C'est vraiment un truc que j'ai trouvé différent aussi. Quand on va récupérer les médicaments, ça, je crois que ça se fait dans plusieurs pays aussi, ils ne donnent pas les boîtes de médicaments, ils donnent exactement le nombre dont on a besoin.
- Speaker #0
Ça se fait beaucoup aux USA.
- Speaker #1
Une fois j'ai été en Thaïlande aussi pour un rhum et on m'a fait pareil. On m'a donné exactement juste le nombre qu'il fallait en fait. Et ça je trouve que c'est pas mal aussi parce que ça évite vraiment le gaspillage. Et en fait dès qu'ils donnent les médicaments, en fait ils donnent une feuille avec, dans le sachet de médicaments, avec la photo de chaque cachet, quand il doit être pris avec un petit truc, par exemple sa coche matin, soir, des fois sa coche midi, tout ça. L'explication de ce que c'est, comment le prendre, tout ça. Et en fait du coup on a la feuille explicative à chaque fois qu'on reçoit les médicaments. Et ça je trouve que c'est trop trop trop pratique aussi.
- Speaker #0
J'avoue que parfois moi je dois scanner mes boîtes de médicaments pour me rappeler ce que c'est.
- Speaker #1
Bah oui, en plus il y a une petite photo pour qu'on puisse reconnaître exactement lequel c'est, tout ça quand ils en donnent plusieurs, c'est trop pratique je trouve, moi ça me sert beaucoup.
- Speaker #0
Toi tu parles couramment le japonais donc je suppose que tu vas voir des médecins japonais. Oui. Mais si on parle pas le japonais, est-ce que c'est un peu compliqué ? Bah... de vivre au Japon et aussi typiquement dans des conditions comme aller chez le médecin, de trouver peut-être des praticiens qui soient francophones ou anglophones ?
- Speaker #1
Alors francophones, je pense que ça peut être un peu compliqué, mais je crois que l'ambassade de France a une liste, il me semble, des médecins qui sont francophones. Mais après, je pense que ce serait plus facile d'en trouver vers Tokyo, peut-être dans Osaka au niveau des grandes villes, mais peut-être dans les campagnes à mon avis plus compliquées. Pour les médecins anglophones, j'en ai déjà rencontré. Par exemple, la dermatologue chez qui j'ai été, en fait, elle m'a demandé si je préférais l'anglais ou le japonais quand je suis rentrée. Donc, il y en a aussi des médecins anglophones. Ce n'est vraiment pas tout le monde, mais je conseille quand même un peu d'apprendre le japonais ou au moins d'apprendre le vocabulaire, des choses qui nous concernent quand on va voir un médecin parce que c'est important la santé. Si on se trompe dans une langue étrangère, qu'on a mal compris la chose, ça peut être un petit peu dangereux après au final si on n'a pas compris. Donc voilà, mais les médecins anglophones ça existe, mais on peut par exemple en cherchant sur internet, on peut en trouver. Des fois il y a les sites de certaines cliniques qui sont en anglais, donc dans ce cas-là faire la recherche en anglais. Et on peut voir un petit peu avec la personne je pense, mais il y a quand même pas tant que ça, je pense même un petit peu quand même.
- Speaker #0
C'est vrai que la barrière de la langue, surtout dans tout ce qui est médecine, c'est quelque chose qui revient assez souvent, qui est assez compliqué. Nous je sais que dans les contrats en santé internationale en général, il y a de la téléconsultation. dans la langue du contrat souscrit. Donc, ça peut parfois permettre, ce que tu disais, éviter les erreurs de diagnostic et ou avoir un deuxième avis, typiquement sur des échographies ou sur ce genre de choses, pour vraiment pouvoir aussi exprimer ses symptômes, bien comprendre le diagnostic.
- Speaker #1
Donc,
- Speaker #0
c'est quand même parfois un peu pratique, la téléconsultation.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Parce que des fois, ça fait peur même aussi d'aller chez le médecin. Je ne sais pas.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Je ne sais pas. Parce qu'il y a des choses qui peuvent être très différentes. Moi, je sais que par exemple, un truc qui m'inquiète un petit peu, c'est que si je veux avoir un enfant, je sais que ça va être très différent pour l'accouchement, que ce soit en France ou au Japon. Et donc, voilà, j'en ai discuté un peu autour de moi et je sais que ça va être très différent. Donc ça, ça fait un peu peur, par exemple, ce genre de choses.
- Speaker #0
La maternité, c'est un point qui revient énormément parce que d'un pays à l'autre, c'est vraiment très différent. Par exemple, il y a des pays où l'accouchement à la maison est limite préconisé. D'autres pays où la péridurale, c'est vraiment… cas d'exception par exemple à Maurice ils font pratiquement pas de péridurale donc voilà et ça c'est rare aussi en fait c'est ça qui m'inquiète principalement parce que on m'a dit c'est pas je sais plus si c'est vraiment rare mais c'est vraiment pas quelque chose qui est considéré comme voilà
- Speaker #1
c'est ça ouais bah après ça après ça se prépare nous on travaille par exemple avec 9 mois et plus qui est une application de sages-femmes francophones qui permet d'avoir bah des conseils de la réassurance, c'est des femmes qui sont elles-mêmes expatriées. La créatrice, par exemple, habite aujourd'hui à Londres. Et du coup, ça permet aussi de pouvoir donner un peu ses craintes quand on est à l'étranger et avoir des éléments de réassurance. Parce que la maternité, c'est quand même un gros morceau.
- Speaker #0
Oui, ça fait peur un peu.
- Speaker #1
Forcément, l'expatriation, je suppose que c'est une expérience qui a changé ta vie. Qu'est-ce que, pour toi, ça t'a apporté de mieux ?
- Speaker #0
Vraiment beaucoup. En fait, je me sens un petit peu plus épanouie parce qu'il y a aussi le fait que j'ai beaucoup travaillé pour arriver jusqu'ici. Bon, bien entendu, j'ai eu de la chance aussi énormément sur le chemin. Déjà, rien que le fait que je vivais à côté d'un lycée qui enseignait le japonais. Je pense que ce n'est pas le cas de tout le monde, donc il faut considérer ça aussi. Mais j'ai quand même beaucoup travaillé pour réussir à parler japonais, tout ça, m'intégrer dans ma vie au Japon. Donc, il y a quand même une fierté. Et je me dis en fait si j'ai réussi à faire ça, je peux faire ça. presque tout faire donc ça me motive un petit peu à faire un petit peu le reste des choses que j'ai envie de faire tous mes autres projets tout ça et j'ai envie de maintenant beaucoup beaucoup partager tout ce que j'ai fait donc par exemple l'apprentissage du japonais j'ai envie de continuer à essayer de permettre aux autres aussi de suivre un apprentissage d'apprendre le japonais de venir s'installer puisque je sais qu'il ya beaucoup beaucoup de mes élèves qui veulent venir s'installer au japon ici donc donc j'ai envie de on va dire un peu de partager un peu plus la culture japonaise à travers le monde tout ça et pas... que la culture dont on parle tout le temps, mais aussi un peu des trucs un peu plus cachés. Par exemple, sur la formation que j'ai créée, j'essaye d'enseigner l'une des langues qui est catégorisée comme étant en voie de disparition par l'UNESCO au Japon, c'est le dialecte de Okinawa, le Ryukyu-go. Parce qu'avant, Okinawa, c'était pas le Japon. C'était le royaume des Ryukyu. Et du coup, ils avaient une langue différente. Et il y a eu un petit peu des soucis, des persécutions, tout ça, quand on parlait la langue. Donc la langue a peu à peu disparu. Et maintenant, elle est encore parlée, mais très peu. et donc elle est considérée comme une langue en voie de disparition. Et j'ai vraiment envie qu'on puisse un peu sauver ces cultures-là qui se mettent à disparaître un petit peu. Donc j'essaie aussi de partager un peu ça. Mais il y a énormément de choses au final dont on peut parler sur la culture japonaise qui n'est pas très très répandue sur les réseaux sociaux ou même en France ou autre chose. Même si je trouve quand même que la culture japonaise est très très très populaire en France quand même. Oui.
- Speaker #1
Peut-être comme tu le disais dans Antérils, c'est vrai, on sollicite parfois pour des conseils sur Tokyo ou Japon et là en mode je ne suis pas guide de voyage en plus de ça.
- Speaker #0
J'avais pas du tout à Tokyo, j'y ai passé un petit jour dans ma vie. Mais du coup vraiment je ne connais rien sur Tokyo mais il y a beaucoup de gens qui viennent me demander. Ou alors il y a des gens qui viennent juste m'envoyer un message, coucou comment je peux faire pour venir vivre au Japon ? Mais je ne peux pas répondre à ça, je ne sais pas quelle est ta situation, je ne sais pas si tu parles japonais, je ne sais pas si... Il n'y a aucun moyen pour que je puisse répondre à cette question. Donc c'est très compliqué.
- Speaker #1
Bon ben il faudra que tu crées un guide. Ouais. On t'aidera sur la santé. Aujourd'hui, si tu devais un peu revenir en arrière et que tu devais te donner un conseil pour bien préparer ton départ, ça serait quoi ?
- Speaker #0
En fait, c'est un conseil que je donnerais à tout le monde, c'est de bien se concentrer sur la langue. Parce qu'en fait, outre le fait que ça rend plus facile la vie de tous les jours, comme on l'a dit tout à l'heure sur les examens médicaux, tout ça, en fait, on va aussi dans un autre pays, je pense, pour... rencontrer des personnes qui ont une perspective différente, qui ont un vécu différent, qui ont une culture différente, tout ça. Et en fait, ne pas parler la langue, ça coupe de ces personnes-là. Donc moi, la première fois que je suis allée au Japon, je n'osais pas trop parler. C'est que quand j'ai commencé à rencontrer des gens qui ne parlaient pas du tout anglais ou français, que j'ai pas eu le choix. J'ai été obligée de me forcer un petit peu. Mais encore, j'avais des bases. J'aurais dû avoir un peu plus, parce que j'avais pas... Voilà, j'aurais dû avoir un peu plus, j'aurais dû étudier un petit peu plus. Mais je pense que ça m'aurait encore... plus aider vraiment à découvrir le pays au final, parce que c'est beau de découvrir le pays par rapport aux paysages, par rapport aux expériences, etc. Mais je trouve que le plus important, c'est de le découvrir par les gens quand même. Donc vraiment, étudier la langue, c'est dommage, dommage, dommage de s'expatrier, d'immigrer dans un pays sans en parler la langue. Parce qu'en fait, on se coupe d'une énorme partie de l'expérience. Et on peut découvrir des super perspectives, des manières de penser qui sont très, très différentes des nôtres. Et ça nous fait grandir aussi. Donc c'est vraiment, je pense, l'un des trucs les plus importants dans ce genre de choses.
- Speaker #1
Super. Écoute, ça fait déjà une demi-heure qu'on discute ensemble. Je te propose peut-être qu'on arrête là. Mais est-ce qu'il y a quelque chose que tu voudrais dire à nos éditeurs avant qu'on s'arrête ?
- Speaker #0
Oui, qu'il ne faut vraiment pas hésiter à se lancer. Je sais que c'est compliqué. Surtout, ça dépend de notre situation de base. On peut avoir une situation plus privilégiée comme une situation moins privilégiée. Mais c'est vraiment une expérience à faire si jamais vous en avez la possibilité. Quel que soit le pays, d'ailleurs, moi je parle beaucoup. du Japon mais ça peut être dans d'autres pays aussi et ça peut être une tout aussi belle expérience même si au final d'ailleurs vous terminez dans un pays qui n'est pas forcément celui que vous vouliez aller de base donc voilà je vous conseille vraiment de tenter l'expérience.
- Speaker #1
Il faut oser déployer vos ailes. Merci beaucoup Stella, on n'hésitera pas à mettre ton compte Instagram et ton compte TikTok aussi dans la description de ce podcast donc Clawdee Wading et de mettre aussi le lien de ton site. pour ceux qui souhaiteraient apprendre le japonais en toute compagnie. Je te souhaite une très belle journée. À plus tard.
- Speaker #0
Merci beaucoup.
- Speaker #2
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