undefined cover
undefined cover
L’expatriation en Algérie : le parcours inspirant de Xavier cover
L’expatriation en Algérie : le parcours inspirant de Xavier cover
Le podcast d'une expatriation réussie !

L’expatriation en Algérie : le parcours inspirant de Xavier

L’expatriation en Algérie : le parcours inspirant de Xavier

19min |24/09/2025
Play
undefined cover
undefined cover
L’expatriation en Algérie : le parcours inspirant de Xavier cover
L’expatriation en Algérie : le parcours inspirant de Xavier cover
Le podcast d'une expatriation réussie !

L’expatriation en Algérie : le parcours inspirant de Xavier

L’expatriation en Algérie : le parcours inspirant de Xavier

19min |24/09/2025
Play

Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast D’une expatriation réussie.

Aujourd’hui, je vous emmène en Algérie, à la rencontre de Xavier, un ancien professionnel de la communication devenu entrepreneur expatrié, puis acteur engagé de l’accompagnement de la santé à l’international chez santexpat. Son parcours, c’est celui d’un homme curieux, animé par l’envie de comprendre, de rencontrer, et de construire.

Avec humour, recul et sincérité, Xavier nous partage son arrivée presque improvisée en Algérie, ses débuts parfois chaotiques en tant qu’entrepreneur, et les belles surprises qu’il a vécues, humaines comme professionnelles. Il revient aussi sur ce qui fait selon lui la clé d’une expatriation réussie : le respect profond des autres, de leurs cultures, et l’humilité de se rappeler que, partout ailleurs, on est d’abord un invité.

À travers son regard, on explore ce que c’est que de se sentir “chez soi partout”, mais aussi les réalités concrètes : les différences culturelles dans le business, le rapport au temps, les défis du système de santé, ou encore l’importance de bien se préparer, sans perdre la magie du départ.

Dans cette conversation, on parle aussi de l’impact de l’expatriation sur les liens familiaux, du plaisir de retrouver ses proches et surtout, de cette richesse immense que l’on gagne quand on choisit de s’ouvrir à l’autre.

Bonne écoute, et bienvenue dans l’expatriation réussie de Xavier.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'une expatriation réussie. Aujourd'hui, je vous amène en Algérie à la rencontre de Xavier, un ancien professionnel de la communication devenu entrepreneur expatrié, puis un acteur engagé dans l'accompagnement de la santé à l'international chez Sant'Expat. Son parcours, c'est celui d'un homme curieux, animé par l'envie de comprendre, de rencontrer et de construire. Avec humour, recul et sincérité, Xavier nous partage son arrivée presque improvisée en Algérie, ses débuts parfois chaotiques en tant qu'entrepreneur et les belles surprises qu'il a pu vivre tant humaines que professionnelles. Il revient aussi sur ce qui fait, selon lui, la clé d'une expatriation réussie. Le profond respect des autres, de leur culture et l'humilité de se rappeler que partout ailleurs, on est d'abord un invité. À travers son regard, on explore ce que c'est de se sentir chez soi partout, mais aussi les réalités concrètes, les différences culturelles dans le business, le rapport au temps, les défis du système de santé ou encore l'importance de bien se préparer sans perdre la magie du départ. Dans cette conversation, on parle aussi de l'impact de l'expatriation sur les liens familiaux, du plaisir de retrouver ses proches et surtout de cette richesse immense que l'on gagne quand on choisit de s'ouvrir à l'autre. Bonne écoute et bienvenue dans l'Expatriation réussie de Xavier. Bonjour Xavier, je suis ravie d'enregistrer cet épisode du podcast d'une expatriation réussie aujourd'hui avec toi. Est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Xavier Génouin, je suis représentatif en International Affairs depuis quelques temps chez Centexpat, depuis deux mois et demi pour être plus précis. Et on est ravis effectivement d'avoir rejoint cette société pour enfin être au service des humains. C'est une bonne continuité dans ma carrière.

  • Speaker #0

    Super, peut-être que tu peux nous dire un peu ce que tu faisais avant.

  • Speaker #1

    Avant, j'étais dans la communication, j'ai créé énormément d'agences en France comme à l'étranger et rayé sur différents concepts de com à la fois sur la communication institutionnelle, beaucoup de conseils en communication auprès de petites et moyennes entreprises, beaucoup d'événementiels pour des grosses sociétés dans le monde entier et puis également la participation, la création graphique de nouvelles images d'entreprises et également à l'origine de quelques... que slogan publicitaire qui continue encore de circuler sur les ondes.

  • Speaker #0

    Super chouette ! Aujourd'hui, si on est ensemble, c'est aussi pour parler de ton histoire d'expatriation. Est-ce que tu peux m'en dire un peu plus sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    Absolument ! En 2006, j'ai eu la malchance de perdre ma grand-mère qui était née en Algérie et j'ai eu la folle envie d'aller en Algérie pour aller sur les terres de mes ancêtres. Et puis, j'ai retrouvé... des gens qui étaient des amis de la famille et qui m'ont dit « Tu sais Xavier, on n'a pas beaucoup de communicants en Algérie et ce serait bien que tu viennes. » C'est rentré dans une oreille, c'est ressorti immédiatement par l'autre, c'était en novembre 2006, et je me suis dit « Oui, excellente idée, absolument. » Je suis vite rentré à Paris et j'ai continué mes affaires. Et puis ça m'a trotté dans la tête et je me suis dit « Est-ce que ce ne serait pas une bonité ? » En janvier 2007, je suis parti trois semaines, j'ai fait du porte-à-porte de plein d'entreprises dans l'Est d'Algérie, du côté d'Anaba. Et là, comme tout bon communicant et tout bon européen un peu bien organisé, en rentrant au bout de ces trois semaines, j'ai envoyé un courrier à l'ensemble des entreprises que j'avais rencontrées pour les remercier de m'avoir reçu. Et j'étais quasiment persuadé que le courrier n'allait pas arriver, mais j'avais ma conscience pour moi, je l'avais fait. Et avec beaucoup de chance, je vais dire aujourd'hui, ce courrier est arrivé au moins dans deux entreprises qui m'ont contacté immédiatement en me disant « on veut travailler avec vous » . Je leur ai dit « calmez-vous, je suis à Paris » . « Non, non, mais on veut vraiment travailler avec vous » . Et je suis donc reparti en Algérie et j'ai créé un site. J'ai créé mon entreprise qui s'appelait Beluga Communications. Pourquoi Beluga ? Parce que c'est un oiseau qui est capable de traverser les Méditerranées en une seule fois. Et j'ai créé cette entreprise le 21 avril 2007, parce que j'avais déjà signé deux contrats avant la création de l'entreprise.

  • Speaker #0

    Super ! Du coup, tu as été expatrié en Algérie pendant combien de temps ?

  • Speaker #1

    Exactement pendant 8 ans. Je suis resté 8 ans où, comme tout démarrage de société, ce n'a pas été simple puisque je partais from scratch. Là encore, avec des systèmes bien ancrés dans nos têtes d'Européens, j'ai fait des business plans 1 an, 2 ans, 3 ans, 5 ans. Mon premier business plan qui établissait un chiffre d'affaires à 90 000 euros, j'en ai fait 15 000.

  • Speaker #0

    La page des business plans.

  • Speaker #1

    Voilà, on était un peu loin du compte. La deuxième année, j'avais écrit 120 000. Mais comme j'avais déjà perdu 75, il fallait que j'en fasse 195 par rapport à mes prévisions. Dès la deuxième année, j'ai fait 300 000 euros de chiffre d'affaires, équivalent à 1 euro, parce que c'était évidemment en dinar algérien. C'est un pays qui est imprévisible dans un sens comme dans un autre. J'ai réussi à faire de très belles affaires. J'ai accompagné de belles entreprises, principalement que des entreprises françaises qui étaient implantées en Algérie. Mais ça a été pour moi un très bon moment de ma vie.

  • Speaker #0

    Père, et cette expatriation, tu l'as vécue solo ou peut-être en famille ?

  • Speaker #1

    Je l'ai vécue solo. au début et puis j'ai rencontré celle qui est ma femme aujourd'hui là-bas sur place et voilà nous sommes mariés depuis 2014 donc ça fait déjà un certain nombre d'années.

  • Speaker #0

    Donc tu me parles de l'Algérie, là je sais que maintenant tu es rentré en France, est-ce que tu aurais envie de repartir à l'aventure un jour peut-être si une opportunité se présente ou au final tu n'es pas si mal que ça en France ?

  • Speaker #1

    Je ne suis pas si mal que ça en France bien évidemment. La France apporte beaucoup d'avantages. Et si je n'avais pas été en France, je pense que je n'aurais jamais rencontré Jean-Christophe Panolfi et je ne serais pas chez Sant'Express aujourd'hui. Mais en dehors de cette parenthèse, quand on a l'international dans la peau, je suis également conseiller du commerce extérieur de la France. On est piqué à vie, je crois, et on a tous envie de repartir. Et le vrai bonheur, je ne le cache pas, mon vrai bonheur, c'est de remonter dans un avion et d'aller à la rencontre d'autres peuples, d'autres... façon de voir la vie et d'autres contrées géographiques aussi, parce que c'est vrai que le monde est magnifique et c'est toujours très sympa d'aller le visiter.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une destination en particulier qui te donnerait envie ?

  • Speaker #1

    Mon vrai souci, c'est ce que dit ma femme, c'est que je me sens chez moi partout.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas vraiment un souci, c'est plutôt une belle...

  • Speaker #1

    Non, mais dans le sens où partout où je vais, je suis très souvent dépaysé, bien évidemment. Mais j'ai l'impression d'être toujours accueilli d'une manière plutôt sympathique et je passe toujours de très bons moments. Or, il y a des pays que je préfère à d'autres, bien évidemment. Je ne suis pas un grand fan du froid, donc voilà. Mais sinon, c'est vraiment d'aller à la découverte des gens en particulier parce que c'est vrai que je trouve que c'est par l'être humain qu'arrive la richesse et ce n'est pas par les immeubles ou par les arbres.

  • Speaker #0

    Souvent quand on parle d'expatriation, il y a un souvenir qui nous marque. Est-ce que toi tu as une anecdote ou quelque chose qui t'a vraiment marqué quand tu étais en Algérie ?

  • Speaker #1

    Ma première anecdote que j'ai beaucoup aimée, c'est que j'arrive à Annabas, à l'est de l'Algérie, mais très vite je pars sur Alger parce que je m'aperçois que le business est sur Alger et pas sur Annabas. Et la première fois que je prends l'avion pour Annabas, le matin le vol se passe à merveille et puis je rentre le soir sur Annabas et j'arrive à l'aéroport d'Alger et les tableaux d'éffichage ne fonctionnent plus. Donc je demande à un monsieur d'Air Algérie, je lui dis, est-ce que vous savez à quelle heure va partir le vol pour Annaba ? Il regarde sa montre et il me dit, il partira ce soir. Je lui dis, oui bien sûr, tant mieux parce qu'il est prévu à 19h30. Donc il me dit, non, non, je vous promets, il partira aujourd'hui. Il a eu raison, puisque nous avons décollé à 23h55.

  • Speaker #0

    C'était aujourd'hui, mais bon, la vision du temps dans certains pays n'est pas toujours la même.

  • Speaker #1

    Le retard d'une heure et demie d'un avion en Algérie, ce n'est pas du retard.

  • Speaker #0

    C'est que c'était à l'heure. C'est comme ça qu'il faut voir les choses.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    D'une façon de penser, souvent, quand on change de pays, la mentalité est souvent très différente, il y a une adaptation culturelle à faire. Pour toi, ça a été quoi le plus gros gap entre la France et l'Algérie ?

  • Speaker #1

    Le souci, qui n'en est pas un, c'est que pour moi, l'Algérie, très honnêtement, quand j'ai atterri la première fois à Naba, en novembre 2006, j'ai eu l'impression d'atterrir à la maison. Je crois que quand on a du... de sang algérien indirectement parce que ma grand-mère était pied-noir. Ma mère est née d'ailleurs également en Algérie. J'ai eu vraiment l'impression d'être chez moi. Donc, je n'ai pas été, franchement, je n'ai pas dépaysé. Ce que j'ai beaucoup aimé, en revanche, de la culture algérienne, c'est cette capacité à être straight to the point. C'est-à-dire qu'on pouvait s'engueuler dans le business, mais à partir du moment où on s'était mis d'accord, on s'était mis d'accord. Et travailler avec des Algériens, je le dis très honnêtement, c'est un vrai bonheur.

  • Speaker #0

    C'est quoi pour toi ? Tu dis qu'aujourd'hui, tu es bien partout, que tu te sens bien partout. Est-ce que c'est quelque chose que tu as appris au fur et à mesure des années, un sentiment que tu as appris à avoir, de se sentir bien dès que tu arrives quelque part ? Ou c'est quelque chose qui te vient naturellement ? C'est quelque chose que justement l'international t'a apporté ?

  • Speaker #1

    Je crois que c'était naturel depuis très longtemps. Pourtant, je n'ai pas beaucoup voyagé quand j'étais enfant. Mes parents étaient assez sédentaires, on va dire. enseignants tous les deux. J'ai surtout été... Je suis parti très tôt en revanche en Allemagne puisque dès la fin de ma sixième, je suis parti cinq semaines dans un échange avec un correspondant et j'ai passé quasiment toutes mes vacances de l'âge de 10 ans à l'âge de 16 ans en Allemagne. Donc j'étais parfaitement bilingue à l'époque. Beaucoup moins maintenant, c'est normal, on oublie. Mais j'ai toujours aimé, en fin de compte, dans mes études, être à la rencontre de gens de d'autres nationalités, d'apprendre en effet comment était leur pays. Ça m'a toujours attiré. Et donc, je crois que partir à l'international n'a pas été pour moi une grande difficulté. C'est clair que si demain, il y a une opportunité immense qui se présente devant moi, dans n'importe quel pays du monde, à part peut-être la Corée du Nord, mais en dehors de ce pays-là, je pense que je pourrais partir n'importe où.

  • Speaker #0

    Est-ce que l'expatriation t'a apporté quelque chose de plus ? Ou pour toi, vu que c'est naturel, c'est comme juste un chemin de vie ?

  • Speaker #1

    Non, je crois que oui.

  • Speaker #0

    Tu as apporté même peut-être dans le travail ou dans la façon de construire un business, de travailler à l'étranger parfois avec les cultures qui sont différentes. On apprend des choses. Pour toi, c'est quoi que l'expatriation t'a appris le plus ?

  • Speaker #1

    Le respect des gens.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    La capacité en effet à accepter les différents us et coutumes de chaque pays. Et je dis toujours une phrase qui est pour moi importante, à chaque fois que je vais dans un autre pays que le mien, donc la France, Quand je vais dans un autre pays, je suis un étranger. Je crois que ça, il ne faut jamais l'oublier. C'est qu'on n'est pas chez nous. Ils ont leurs habitudes, ils ont leurs coutumes, ils ont leurs us. Et il faut impérativement s'y coller le plus possible pour être en auspice réellement avec les peuples de chacun de ces pays-là. Et c'est comme ça qu'on apprend des choses. C'est comme ça qu'on arrive à comprendre aussi la mentalité des uns et des autres. Les clivages religieux, les clivages de races, quand on accepte à comprendre les uns et les autres, n'existent plus.

  • Speaker #0

    Par des raisons comme... Comme vision, et c'est vrai que l'acceptation de l'autre, c'est quelque chose qui revient souvent dans les épisodes que j'ai pu enregistrer sur ce podcast.

  • Speaker #1

    Si je peux me permettre, quand on est un international, si on n'aime pas les gens et qu'on n'accepte pas la culture des autres, je crois qu'il faut rester chez soi et si possible à la maison, ne même pas sortir de chez soi.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est pas faux. On a parlé de beaucoup de bons souvenirs. Est-ce que peut-être il y a quelque chose qui s'est mal passé quand tu étais à l'étranger ?

  • Speaker #1

    Oui, la rencontre de ma femme, non, blague n'est pas part. Il y a des moments qui sont compliqués. L'administration algérienne, par exemple, est très compliquée. J'ai vécu des moments un peu durs, mais parce qu'on est sûrement beaucoup plus observé en tant qu'étranger que si on est de la nationalité du pays. Mais dire que j'ai vécu des moments durs, très honnêtement, ce n'est pas du tout le mot que j'utiliserais pour les moments un peu plus difficiles que j'ai vécu que d'autres. Ça a été en règle générale une super expérience. c'est comme j'ai cette facilité à à occulter ce qui s'est mal passé et de retenir que les bons souvenirs, en fin de compte, je n'en ai pas vraiment de mauvais.

  • Speaker #0

    Super, c'est super bien d'avoir cette vision très positive en tout cas de l'international et même de son propre parcours de vie. Si on parlait un peu santé, comment ça se passe le système de santé en Algérie ? Est-ce que c'est un bon système de santé ? Est-ce qu'on est bien soigné ? Est-ce que c'est compliqué ? Est-ce que c'est recommandé de prendre une assurance santé internationale ?

  • Speaker #1

    La boutade des expatriés en Algérie, c'est de dire que le meilleur hôpital d'Alger est l'aéroport Ouaribou-Médienne pour entrer en France. Mais en dehors de cette boutade-là, il y a des médecins excessivement bien formés en Algérie, qui sont d'excellents médecins, d'ailleurs à tel point qu'il y en a beaucoup qui viennent en effet exercer en France en particulier. Le petit problème qu'il y a en Algérie, c'est l'équipement de certains hôpitaux et de certaines cliniques. En revanche, je n'ai pas été gravement malade en Algérie, très clairement. Non. Voilà, à part des petits rhumes et des angines, je n'ai pas eu grand-chose. Moi, j'étais CFE, bien évidemment, quand j'étais là-bas. Je ne vais pas te mentir, je me suis fait rembourser de rien du tout par la CFE en Algérie, puisque tout se paye par cash, etc. C'est compliqué pour me faire rembourser la consultation étant grosso modo à 10 euros. Pour me faire rembourser 7 euros, je me suis dit que ça ne valait pas la peine de faire tout le... l'administratif pour ça, mais on a une santé qui est présente et je n'ai pas rencontré moi personnellement de difficultés. Après très clairement dès qu'il y avait un souci un peu plus grave, on partait de l'autre côté de la Méditerranée. Mais pour avoir eu un ami qui a eu un cancer, il a été traité au départ en France, il a été très bien suivi en Algérie et le suivi se fait très bien. Le point de départ pas obligatoirement.

  • Speaker #0

    Ok super, c'est hyper intéressant. Merci. Pour ceux qui nous écoutent et qui ne sauraient peut-être pas ce que c'est la CFE, c'est la Caisse des Français de l'étranger. Donc, il permet d'avoir une couverture un peu équivalente au système de sécurité sociale qu'on peut avoir en France. Et ce qui est bien de préciser, c'est qu'il y a des barèmes de remboursement. Donc, en fonction du pays où vous vous rendez, c'est bien d'avoir une complémentaire santé. Et chez Saint-Expat, on fait ce type de complément. Maintenant qu'on a fait un petit focus santé, est-ce que pour toi l'expatriation c'est une aventure qui se prépare ou qui du jour au jour on peut partir et tout va bien ?

  • Speaker #1

    Tout dépend dans quel but on part s'expatrier. Si on part s'expatrier, qu'on a 20 ans, ça peut se faire sur un coup de tête et de dire « allez, je vais visiter le monde » . Quand on commence à vouloir créer une entreprise, il faut prévoir les choses. Il faut être présent sur place, il faut avoir un petit peu de fonds pécunier en réserve parce que le démarrage n'est jamais simple. Mais la préparation n'empêche pas le coup de tête. Elle n'empêche pas comme ça, un matin où tu te réveilles et tu te dis « et si je partais ? » Mais en revanche, on ne part pas. Et là, je parle par rapport à mon âge, mais on ne part pas à la tête basse sans savoir exactement où on va. Je pense que c'est hyper important de bien se préparer et bien de préparer aussi les gens qui nous entourent dans le pays où on vit à la santé.

  • Speaker #0

    Ok. Enfin, tu penses à quelque chose en particulier. Est-ce que pour toi, l'éloignement... Bon, après, tu n'étais pas non plus très, très loin. Ce n'est pas comme si tu étais parti à l'autre bout du monde. Mais est-ce que l'éloignement avec tes proches a été quelque chose de dur pour toi ou peut-être pour eux ?

  • Speaker #1

    Mon fils, mon grand... Il était impératif pour moi que je sois à 2h de Paris en avion maximum, en partant à l'étranger. J'étais séparé de sa maman. C'était un impératif. C'est-à-dire que je ne me voyais pas être à 12h de vol et de me dire, mon fils m'appelle, j'ai un problème et on se fera demain. On va après-demain parce qu'il n'y a pas de vol tous les jours. L'avantage, c'est qu'entre Alger et Paris, il y a de mémoire une dizaine de vols par jour entre les différentes compagnies, donc on pouvait rentrer immédiatement. Et ça, c'était un impératif. L'éloignement, non, sur un plan purement sentimental, parce que déjà, les moyens modernes de communication commençaient à exister. On avait Skype à l'époque, ça n'existe plus maintenant. Très honnêtement, j'ai toujours pris plaisir à rentrer. Et quand je rentrais en France et retrouvais les miens, c'était toujours un vrai bonheur, bien évidemment.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il y a quelque chose, peut-être de la culture ou de la nourriture, qui pouvait te manquer aussi ? Est-ce que la baguette et le fromage te manquaient ?

  • Speaker #1

    Alors, la baguette, non, parce que le pain algérien est plutôt sympa. Le fromage, oui. Et comme je le dis tous les jours, on était... Moi, j'avais beaucoup, et j'ai beaucoup d'amis algériens, mais j'avais aussi beaucoup d'amis français expatriés. Je crois que dans un pays où il ne se vend pas de charcuterie, je crois que je n'ai jamais mangé autant de charcuterie que pendant les 8 ans que j'ai passé en Algérie.

  • Speaker #0

    Tu compensais quand tu rentrais en France ?

  • Speaker #1

    Non, on ne compensait pas. Non, non, on ramenait tous de la charcuterie en France. Et ce qui fait qu'on se faisait en règle, puisque souvent, on partait les uns derrière les autres, et on ramenait tous de la charcuterie. Donc, on faisait la soirée charcuterie, fromage, c'est l'un, c'est l'autre, c'est le troisième, c'est le quatrième. Je te dis, je pense que je n'en ai jamais mangé autant. Super.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, si tu devais regarder un peu dans ton rétroviseur et te donner un conseil avant ton départ à l'étranger, ça serait lequel ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Mon conseil avant de partir à l'étranger, de vérifier très honnêtement, je pense que c'est plutôt la maturité et l'âge aidant, de bien vérifier franchement qu'il y ait des conditions de soins importantes dans le pays où on part. On ne peut plus se permettre aujourd'hui de partir dans un pays où il n'y a pas une offre de soins adéquate. Il faut se préserver, je dis toujours, on n'a qu'une seule vie. Et cette vie-là, il faut essayer à tout prix de la rendre la plus sympa possible, joyeuse et en bonne santé. Et donc, je crois qu'aujourd'hui, si vous repartez, si on proposait maintenant de partir dans un pays, c'est la première chose que je regarderais.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dirais que c'est une expérience qui a changé ta vie de partir vivre en Algérie ?

  • Speaker #1

    Obligatoirement, mais pas possible autrement. On ne peut pas rester huit ans dans un pays sans changer, sans accepter des choses, sans comprendre les religions, par exemple. Moi, j'ai la chance d'être issu d'un couple mixte. Du côté de mes parents, j'ai une femme qui a une troisième religion, que j'ai connue également une troisième religion. Et quelque part, c'est génial. C'est génial d'être capable de se comprendre, de s'entendre, alors qu'on fait tout aujourd'hui dans le monde pour essayer de nous monter les uns contre les autres. Je crois que, non, non, la plus belle chose qui existe, c'est de savoir vivre ensemble. Et c'est ce qu'on apprend quand on part à l'étranger.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Xavier pour ton temps et cet échange. Est-ce qu'il y a quelque chose que tu voudrais ajouter avant qu'on finisse cet épisode ?

  • Speaker #1

    La seule chose que je voudrais ajouter, c'est que c'est profondément professionnel. Et je crois que quand on parle de santé, c'est vrai qu'un des partenaires et une des vraies solutions pour être serein, c'est de ne pas oublier d'appeler Sant'Expat parce que je pense qu'on est vraiment capables, tous ensemble, toute l'équipe qu'on est, à apporter de véritables solutions humaines à tous les gens qui partent en expatriation.

  • Speaker #0

    Super ! Du coup, merci beaucoup pour ton temps. On recommande à tout le monde de passer un petit message à Santexpat si vous partez à l'étranger. Et on se retrouve très vite pour un nouvel épisode. Bonne journée. Ce podcast vous est présenté par Santexpat.fr, le premier courtier et comparateur d'assurance santé internationale. Santexpat.fr compare plus de 300 offres d'assurance santé auprès de 28 partenaires assureurs. Plus qu'un simple comparateur, Santexpat.fr, c'est votre partenaire santé à l'étranger. Vous bénéficierez d'un accompagnement par des experts en santé internationale, ainsi que des services santé pour vous accompagner dans votre bien-être à l'étranger. Tout cela est sans surcoût. Rendez-vous dès maintenant sur Santexpat.fr pour faire votre demande de devis gratuitement.

Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast D’une expatriation réussie.

Aujourd’hui, je vous emmène en Algérie, à la rencontre de Xavier, un ancien professionnel de la communication devenu entrepreneur expatrié, puis acteur engagé de l’accompagnement de la santé à l’international chez santexpat. Son parcours, c’est celui d’un homme curieux, animé par l’envie de comprendre, de rencontrer, et de construire.

Avec humour, recul et sincérité, Xavier nous partage son arrivée presque improvisée en Algérie, ses débuts parfois chaotiques en tant qu’entrepreneur, et les belles surprises qu’il a vécues, humaines comme professionnelles. Il revient aussi sur ce qui fait selon lui la clé d’une expatriation réussie : le respect profond des autres, de leurs cultures, et l’humilité de se rappeler que, partout ailleurs, on est d’abord un invité.

À travers son regard, on explore ce que c’est que de se sentir “chez soi partout”, mais aussi les réalités concrètes : les différences culturelles dans le business, le rapport au temps, les défis du système de santé, ou encore l’importance de bien se préparer, sans perdre la magie du départ.

Dans cette conversation, on parle aussi de l’impact de l’expatriation sur les liens familiaux, du plaisir de retrouver ses proches et surtout, de cette richesse immense que l’on gagne quand on choisit de s’ouvrir à l’autre.

Bonne écoute, et bienvenue dans l’expatriation réussie de Xavier.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'une expatriation réussie. Aujourd'hui, je vous amène en Algérie à la rencontre de Xavier, un ancien professionnel de la communication devenu entrepreneur expatrié, puis un acteur engagé dans l'accompagnement de la santé à l'international chez Sant'Expat. Son parcours, c'est celui d'un homme curieux, animé par l'envie de comprendre, de rencontrer et de construire. Avec humour, recul et sincérité, Xavier nous partage son arrivée presque improvisée en Algérie, ses débuts parfois chaotiques en tant qu'entrepreneur et les belles surprises qu'il a pu vivre tant humaines que professionnelles. Il revient aussi sur ce qui fait, selon lui, la clé d'une expatriation réussie. Le profond respect des autres, de leur culture et l'humilité de se rappeler que partout ailleurs, on est d'abord un invité. À travers son regard, on explore ce que c'est de se sentir chez soi partout, mais aussi les réalités concrètes, les différences culturelles dans le business, le rapport au temps, les défis du système de santé ou encore l'importance de bien se préparer sans perdre la magie du départ. Dans cette conversation, on parle aussi de l'impact de l'expatriation sur les liens familiaux, du plaisir de retrouver ses proches et surtout de cette richesse immense que l'on gagne quand on choisit de s'ouvrir à l'autre. Bonne écoute et bienvenue dans l'Expatriation réussie de Xavier. Bonjour Xavier, je suis ravie d'enregistrer cet épisode du podcast d'une expatriation réussie aujourd'hui avec toi. Est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Xavier Génouin, je suis représentatif en International Affairs depuis quelques temps chez Centexpat, depuis deux mois et demi pour être plus précis. Et on est ravis effectivement d'avoir rejoint cette société pour enfin être au service des humains. C'est une bonne continuité dans ma carrière.

  • Speaker #0

    Super, peut-être que tu peux nous dire un peu ce que tu faisais avant.

  • Speaker #1

    Avant, j'étais dans la communication, j'ai créé énormément d'agences en France comme à l'étranger et rayé sur différents concepts de com à la fois sur la communication institutionnelle, beaucoup de conseils en communication auprès de petites et moyennes entreprises, beaucoup d'événementiels pour des grosses sociétés dans le monde entier et puis également la participation, la création graphique de nouvelles images d'entreprises et également à l'origine de quelques... que slogan publicitaire qui continue encore de circuler sur les ondes.

  • Speaker #0

    Super chouette ! Aujourd'hui, si on est ensemble, c'est aussi pour parler de ton histoire d'expatriation. Est-ce que tu peux m'en dire un peu plus sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    Absolument ! En 2006, j'ai eu la malchance de perdre ma grand-mère qui était née en Algérie et j'ai eu la folle envie d'aller en Algérie pour aller sur les terres de mes ancêtres. Et puis, j'ai retrouvé... des gens qui étaient des amis de la famille et qui m'ont dit « Tu sais Xavier, on n'a pas beaucoup de communicants en Algérie et ce serait bien que tu viennes. » C'est rentré dans une oreille, c'est ressorti immédiatement par l'autre, c'était en novembre 2006, et je me suis dit « Oui, excellente idée, absolument. » Je suis vite rentré à Paris et j'ai continué mes affaires. Et puis ça m'a trotté dans la tête et je me suis dit « Est-ce que ce ne serait pas une bonité ? » En janvier 2007, je suis parti trois semaines, j'ai fait du porte-à-porte de plein d'entreprises dans l'Est d'Algérie, du côté d'Anaba. Et là, comme tout bon communicant et tout bon européen un peu bien organisé, en rentrant au bout de ces trois semaines, j'ai envoyé un courrier à l'ensemble des entreprises que j'avais rencontrées pour les remercier de m'avoir reçu. Et j'étais quasiment persuadé que le courrier n'allait pas arriver, mais j'avais ma conscience pour moi, je l'avais fait. Et avec beaucoup de chance, je vais dire aujourd'hui, ce courrier est arrivé au moins dans deux entreprises qui m'ont contacté immédiatement en me disant « on veut travailler avec vous » . Je leur ai dit « calmez-vous, je suis à Paris » . « Non, non, mais on veut vraiment travailler avec vous » . Et je suis donc reparti en Algérie et j'ai créé un site. J'ai créé mon entreprise qui s'appelait Beluga Communications. Pourquoi Beluga ? Parce que c'est un oiseau qui est capable de traverser les Méditerranées en une seule fois. Et j'ai créé cette entreprise le 21 avril 2007, parce que j'avais déjà signé deux contrats avant la création de l'entreprise.

  • Speaker #0

    Super ! Du coup, tu as été expatrié en Algérie pendant combien de temps ?

  • Speaker #1

    Exactement pendant 8 ans. Je suis resté 8 ans où, comme tout démarrage de société, ce n'a pas été simple puisque je partais from scratch. Là encore, avec des systèmes bien ancrés dans nos têtes d'Européens, j'ai fait des business plans 1 an, 2 ans, 3 ans, 5 ans. Mon premier business plan qui établissait un chiffre d'affaires à 90 000 euros, j'en ai fait 15 000.

  • Speaker #0

    La page des business plans.

  • Speaker #1

    Voilà, on était un peu loin du compte. La deuxième année, j'avais écrit 120 000. Mais comme j'avais déjà perdu 75, il fallait que j'en fasse 195 par rapport à mes prévisions. Dès la deuxième année, j'ai fait 300 000 euros de chiffre d'affaires, équivalent à 1 euro, parce que c'était évidemment en dinar algérien. C'est un pays qui est imprévisible dans un sens comme dans un autre. J'ai réussi à faire de très belles affaires. J'ai accompagné de belles entreprises, principalement que des entreprises françaises qui étaient implantées en Algérie. Mais ça a été pour moi un très bon moment de ma vie.

  • Speaker #0

    Père, et cette expatriation, tu l'as vécue solo ou peut-être en famille ?

  • Speaker #1

    Je l'ai vécue solo. au début et puis j'ai rencontré celle qui est ma femme aujourd'hui là-bas sur place et voilà nous sommes mariés depuis 2014 donc ça fait déjà un certain nombre d'années.

  • Speaker #0

    Donc tu me parles de l'Algérie, là je sais que maintenant tu es rentré en France, est-ce que tu aurais envie de repartir à l'aventure un jour peut-être si une opportunité se présente ou au final tu n'es pas si mal que ça en France ?

  • Speaker #1

    Je ne suis pas si mal que ça en France bien évidemment. La France apporte beaucoup d'avantages. Et si je n'avais pas été en France, je pense que je n'aurais jamais rencontré Jean-Christophe Panolfi et je ne serais pas chez Sant'Express aujourd'hui. Mais en dehors de cette parenthèse, quand on a l'international dans la peau, je suis également conseiller du commerce extérieur de la France. On est piqué à vie, je crois, et on a tous envie de repartir. Et le vrai bonheur, je ne le cache pas, mon vrai bonheur, c'est de remonter dans un avion et d'aller à la rencontre d'autres peuples, d'autres... façon de voir la vie et d'autres contrées géographiques aussi, parce que c'est vrai que le monde est magnifique et c'est toujours très sympa d'aller le visiter.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une destination en particulier qui te donnerait envie ?

  • Speaker #1

    Mon vrai souci, c'est ce que dit ma femme, c'est que je me sens chez moi partout.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas vraiment un souci, c'est plutôt une belle...

  • Speaker #1

    Non, mais dans le sens où partout où je vais, je suis très souvent dépaysé, bien évidemment. Mais j'ai l'impression d'être toujours accueilli d'une manière plutôt sympathique et je passe toujours de très bons moments. Or, il y a des pays que je préfère à d'autres, bien évidemment. Je ne suis pas un grand fan du froid, donc voilà. Mais sinon, c'est vraiment d'aller à la découverte des gens en particulier parce que c'est vrai que je trouve que c'est par l'être humain qu'arrive la richesse et ce n'est pas par les immeubles ou par les arbres.

  • Speaker #0

    Souvent quand on parle d'expatriation, il y a un souvenir qui nous marque. Est-ce que toi tu as une anecdote ou quelque chose qui t'a vraiment marqué quand tu étais en Algérie ?

  • Speaker #1

    Ma première anecdote que j'ai beaucoup aimée, c'est que j'arrive à Annabas, à l'est de l'Algérie, mais très vite je pars sur Alger parce que je m'aperçois que le business est sur Alger et pas sur Annabas. Et la première fois que je prends l'avion pour Annabas, le matin le vol se passe à merveille et puis je rentre le soir sur Annabas et j'arrive à l'aéroport d'Alger et les tableaux d'éffichage ne fonctionnent plus. Donc je demande à un monsieur d'Air Algérie, je lui dis, est-ce que vous savez à quelle heure va partir le vol pour Annaba ? Il regarde sa montre et il me dit, il partira ce soir. Je lui dis, oui bien sûr, tant mieux parce qu'il est prévu à 19h30. Donc il me dit, non, non, je vous promets, il partira aujourd'hui. Il a eu raison, puisque nous avons décollé à 23h55.

  • Speaker #0

    C'était aujourd'hui, mais bon, la vision du temps dans certains pays n'est pas toujours la même.

  • Speaker #1

    Le retard d'une heure et demie d'un avion en Algérie, ce n'est pas du retard.

  • Speaker #0

    C'est que c'était à l'heure. C'est comme ça qu'il faut voir les choses.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    D'une façon de penser, souvent, quand on change de pays, la mentalité est souvent très différente, il y a une adaptation culturelle à faire. Pour toi, ça a été quoi le plus gros gap entre la France et l'Algérie ?

  • Speaker #1

    Le souci, qui n'en est pas un, c'est que pour moi, l'Algérie, très honnêtement, quand j'ai atterri la première fois à Naba, en novembre 2006, j'ai eu l'impression d'atterrir à la maison. Je crois que quand on a du... de sang algérien indirectement parce que ma grand-mère était pied-noir. Ma mère est née d'ailleurs également en Algérie. J'ai eu vraiment l'impression d'être chez moi. Donc, je n'ai pas été, franchement, je n'ai pas dépaysé. Ce que j'ai beaucoup aimé, en revanche, de la culture algérienne, c'est cette capacité à être straight to the point. C'est-à-dire qu'on pouvait s'engueuler dans le business, mais à partir du moment où on s'était mis d'accord, on s'était mis d'accord. Et travailler avec des Algériens, je le dis très honnêtement, c'est un vrai bonheur.

  • Speaker #0

    C'est quoi pour toi ? Tu dis qu'aujourd'hui, tu es bien partout, que tu te sens bien partout. Est-ce que c'est quelque chose que tu as appris au fur et à mesure des années, un sentiment que tu as appris à avoir, de se sentir bien dès que tu arrives quelque part ? Ou c'est quelque chose qui te vient naturellement ? C'est quelque chose que justement l'international t'a apporté ?

  • Speaker #1

    Je crois que c'était naturel depuis très longtemps. Pourtant, je n'ai pas beaucoup voyagé quand j'étais enfant. Mes parents étaient assez sédentaires, on va dire. enseignants tous les deux. J'ai surtout été... Je suis parti très tôt en revanche en Allemagne puisque dès la fin de ma sixième, je suis parti cinq semaines dans un échange avec un correspondant et j'ai passé quasiment toutes mes vacances de l'âge de 10 ans à l'âge de 16 ans en Allemagne. Donc j'étais parfaitement bilingue à l'époque. Beaucoup moins maintenant, c'est normal, on oublie. Mais j'ai toujours aimé, en fin de compte, dans mes études, être à la rencontre de gens de d'autres nationalités, d'apprendre en effet comment était leur pays. Ça m'a toujours attiré. Et donc, je crois que partir à l'international n'a pas été pour moi une grande difficulté. C'est clair que si demain, il y a une opportunité immense qui se présente devant moi, dans n'importe quel pays du monde, à part peut-être la Corée du Nord, mais en dehors de ce pays-là, je pense que je pourrais partir n'importe où.

  • Speaker #0

    Est-ce que l'expatriation t'a apporté quelque chose de plus ? Ou pour toi, vu que c'est naturel, c'est comme juste un chemin de vie ?

  • Speaker #1

    Non, je crois que oui.

  • Speaker #0

    Tu as apporté même peut-être dans le travail ou dans la façon de construire un business, de travailler à l'étranger parfois avec les cultures qui sont différentes. On apprend des choses. Pour toi, c'est quoi que l'expatriation t'a appris le plus ?

  • Speaker #1

    Le respect des gens.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    La capacité en effet à accepter les différents us et coutumes de chaque pays. Et je dis toujours une phrase qui est pour moi importante, à chaque fois que je vais dans un autre pays que le mien, donc la France, Quand je vais dans un autre pays, je suis un étranger. Je crois que ça, il ne faut jamais l'oublier. C'est qu'on n'est pas chez nous. Ils ont leurs habitudes, ils ont leurs coutumes, ils ont leurs us. Et il faut impérativement s'y coller le plus possible pour être en auspice réellement avec les peuples de chacun de ces pays-là. Et c'est comme ça qu'on apprend des choses. C'est comme ça qu'on arrive à comprendre aussi la mentalité des uns et des autres. Les clivages religieux, les clivages de races, quand on accepte à comprendre les uns et les autres, n'existent plus.

  • Speaker #0

    Par des raisons comme... Comme vision, et c'est vrai que l'acceptation de l'autre, c'est quelque chose qui revient souvent dans les épisodes que j'ai pu enregistrer sur ce podcast.

  • Speaker #1

    Si je peux me permettre, quand on est un international, si on n'aime pas les gens et qu'on n'accepte pas la culture des autres, je crois qu'il faut rester chez soi et si possible à la maison, ne même pas sortir de chez soi.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est pas faux. On a parlé de beaucoup de bons souvenirs. Est-ce que peut-être il y a quelque chose qui s'est mal passé quand tu étais à l'étranger ?

  • Speaker #1

    Oui, la rencontre de ma femme, non, blague n'est pas part. Il y a des moments qui sont compliqués. L'administration algérienne, par exemple, est très compliquée. J'ai vécu des moments un peu durs, mais parce qu'on est sûrement beaucoup plus observé en tant qu'étranger que si on est de la nationalité du pays. Mais dire que j'ai vécu des moments durs, très honnêtement, ce n'est pas du tout le mot que j'utiliserais pour les moments un peu plus difficiles que j'ai vécu que d'autres. Ça a été en règle générale une super expérience. c'est comme j'ai cette facilité à à occulter ce qui s'est mal passé et de retenir que les bons souvenirs, en fin de compte, je n'en ai pas vraiment de mauvais.

  • Speaker #0

    Super, c'est super bien d'avoir cette vision très positive en tout cas de l'international et même de son propre parcours de vie. Si on parlait un peu santé, comment ça se passe le système de santé en Algérie ? Est-ce que c'est un bon système de santé ? Est-ce qu'on est bien soigné ? Est-ce que c'est compliqué ? Est-ce que c'est recommandé de prendre une assurance santé internationale ?

  • Speaker #1

    La boutade des expatriés en Algérie, c'est de dire que le meilleur hôpital d'Alger est l'aéroport Ouaribou-Médienne pour entrer en France. Mais en dehors de cette boutade-là, il y a des médecins excessivement bien formés en Algérie, qui sont d'excellents médecins, d'ailleurs à tel point qu'il y en a beaucoup qui viennent en effet exercer en France en particulier. Le petit problème qu'il y a en Algérie, c'est l'équipement de certains hôpitaux et de certaines cliniques. En revanche, je n'ai pas été gravement malade en Algérie, très clairement. Non. Voilà, à part des petits rhumes et des angines, je n'ai pas eu grand-chose. Moi, j'étais CFE, bien évidemment, quand j'étais là-bas. Je ne vais pas te mentir, je me suis fait rembourser de rien du tout par la CFE en Algérie, puisque tout se paye par cash, etc. C'est compliqué pour me faire rembourser la consultation étant grosso modo à 10 euros. Pour me faire rembourser 7 euros, je me suis dit que ça ne valait pas la peine de faire tout le... l'administratif pour ça, mais on a une santé qui est présente et je n'ai pas rencontré moi personnellement de difficultés. Après très clairement dès qu'il y avait un souci un peu plus grave, on partait de l'autre côté de la Méditerranée. Mais pour avoir eu un ami qui a eu un cancer, il a été traité au départ en France, il a été très bien suivi en Algérie et le suivi se fait très bien. Le point de départ pas obligatoirement.

  • Speaker #0

    Ok super, c'est hyper intéressant. Merci. Pour ceux qui nous écoutent et qui ne sauraient peut-être pas ce que c'est la CFE, c'est la Caisse des Français de l'étranger. Donc, il permet d'avoir une couverture un peu équivalente au système de sécurité sociale qu'on peut avoir en France. Et ce qui est bien de préciser, c'est qu'il y a des barèmes de remboursement. Donc, en fonction du pays où vous vous rendez, c'est bien d'avoir une complémentaire santé. Et chez Saint-Expat, on fait ce type de complément. Maintenant qu'on a fait un petit focus santé, est-ce que pour toi l'expatriation c'est une aventure qui se prépare ou qui du jour au jour on peut partir et tout va bien ?

  • Speaker #1

    Tout dépend dans quel but on part s'expatrier. Si on part s'expatrier, qu'on a 20 ans, ça peut se faire sur un coup de tête et de dire « allez, je vais visiter le monde » . Quand on commence à vouloir créer une entreprise, il faut prévoir les choses. Il faut être présent sur place, il faut avoir un petit peu de fonds pécunier en réserve parce que le démarrage n'est jamais simple. Mais la préparation n'empêche pas le coup de tête. Elle n'empêche pas comme ça, un matin où tu te réveilles et tu te dis « et si je partais ? » Mais en revanche, on ne part pas. Et là, je parle par rapport à mon âge, mais on ne part pas à la tête basse sans savoir exactement où on va. Je pense que c'est hyper important de bien se préparer et bien de préparer aussi les gens qui nous entourent dans le pays où on vit à la santé.

  • Speaker #0

    Ok. Enfin, tu penses à quelque chose en particulier. Est-ce que pour toi, l'éloignement... Bon, après, tu n'étais pas non plus très, très loin. Ce n'est pas comme si tu étais parti à l'autre bout du monde. Mais est-ce que l'éloignement avec tes proches a été quelque chose de dur pour toi ou peut-être pour eux ?

  • Speaker #1

    Mon fils, mon grand... Il était impératif pour moi que je sois à 2h de Paris en avion maximum, en partant à l'étranger. J'étais séparé de sa maman. C'était un impératif. C'est-à-dire que je ne me voyais pas être à 12h de vol et de me dire, mon fils m'appelle, j'ai un problème et on se fera demain. On va après-demain parce qu'il n'y a pas de vol tous les jours. L'avantage, c'est qu'entre Alger et Paris, il y a de mémoire une dizaine de vols par jour entre les différentes compagnies, donc on pouvait rentrer immédiatement. Et ça, c'était un impératif. L'éloignement, non, sur un plan purement sentimental, parce que déjà, les moyens modernes de communication commençaient à exister. On avait Skype à l'époque, ça n'existe plus maintenant. Très honnêtement, j'ai toujours pris plaisir à rentrer. Et quand je rentrais en France et retrouvais les miens, c'était toujours un vrai bonheur, bien évidemment.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il y a quelque chose, peut-être de la culture ou de la nourriture, qui pouvait te manquer aussi ? Est-ce que la baguette et le fromage te manquaient ?

  • Speaker #1

    Alors, la baguette, non, parce que le pain algérien est plutôt sympa. Le fromage, oui. Et comme je le dis tous les jours, on était... Moi, j'avais beaucoup, et j'ai beaucoup d'amis algériens, mais j'avais aussi beaucoup d'amis français expatriés. Je crois que dans un pays où il ne se vend pas de charcuterie, je crois que je n'ai jamais mangé autant de charcuterie que pendant les 8 ans que j'ai passé en Algérie.

  • Speaker #0

    Tu compensais quand tu rentrais en France ?

  • Speaker #1

    Non, on ne compensait pas. Non, non, on ramenait tous de la charcuterie en France. Et ce qui fait qu'on se faisait en règle, puisque souvent, on partait les uns derrière les autres, et on ramenait tous de la charcuterie. Donc, on faisait la soirée charcuterie, fromage, c'est l'un, c'est l'autre, c'est le troisième, c'est le quatrième. Je te dis, je pense que je n'en ai jamais mangé autant. Super.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, si tu devais regarder un peu dans ton rétroviseur et te donner un conseil avant ton départ à l'étranger, ça serait lequel ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Mon conseil avant de partir à l'étranger, de vérifier très honnêtement, je pense que c'est plutôt la maturité et l'âge aidant, de bien vérifier franchement qu'il y ait des conditions de soins importantes dans le pays où on part. On ne peut plus se permettre aujourd'hui de partir dans un pays où il n'y a pas une offre de soins adéquate. Il faut se préserver, je dis toujours, on n'a qu'une seule vie. Et cette vie-là, il faut essayer à tout prix de la rendre la plus sympa possible, joyeuse et en bonne santé. Et donc, je crois qu'aujourd'hui, si vous repartez, si on proposait maintenant de partir dans un pays, c'est la première chose que je regarderais.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dirais que c'est une expérience qui a changé ta vie de partir vivre en Algérie ?

  • Speaker #1

    Obligatoirement, mais pas possible autrement. On ne peut pas rester huit ans dans un pays sans changer, sans accepter des choses, sans comprendre les religions, par exemple. Moi, j'ai la chance d'être issu d'un couple mixte. Du côté de mes parents, j'ai une femme qui a une troisième religion, que j'ai connue également une troisième religion. Et quelque part, c'est génial. C'est génial d'être capable de se comprendre, de s'entendre, alors qu'on fait tout aujourd'hui dans le monde pour essayer de nous monter les uns contre les autres. Je crois que, non, non, la plus belle chose qui existe, c'est de savoir vivre ensemble. Et c'est ce qu'on apprend quand on part à l'étranger.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Xavier pour ton temps et cet échange. Est-ce qu'il y a quelque chose que tu voudrais ajouter avant qu'on finisse cet épisode ?

  • Speaker #1

    La seule chose que je voudrais ajouter, c'est que c'est profondément professionnel. Et je crois que quand on parle de santé, c'est vrai qu'un des partenaires et une des vraies solutions pour être serein, c'est de ne pas oublier d'appeler Sant'Expat parce que je pense qu'on est vraiment capables, tous ensemble, toute l'équipe qu'on est, à apporter de véritables solutions humaines à tous les gens qui partent en expatriation.

  • Speaker #0

    Super ! Du coup, merci beaucoup pour ton temps. On recommande à tout le monde de passer un petit message à Santexpat si vous partez à l'étranger. Et on se retrouve très vite pour un nouvel épisode. Bonne journée. Ce podcast vous est présenté par Santexpat.fr, le premier courtier et comparateur d'assurance santé internationale. Santexpat.fr compare plus de 300 offres d'assurance santé auprès de 28 partenaires assureurs. Plus qu'un simple comparateur, Santexpat.fr, c'est votre partenaire santé à l'étranger. Vous bénéficierez d'un accompagnement par des experts en santé internationale, ainsi que des services santé pour vous accompagner dans votre bien-être à l'étranger. Tout cela est sans surcoût. Rendez-vous dès maintenant sur Santexpat.fr pour faire votre demande de devis gratuitement.

Share

Embed

You may also like

Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast D’une expatriation réussie.

Aujourd’hui, je vous emmène en Algérie, à la rencontre de Xavier, un ancien professionnel de la communication devenu entrepreneur expatrié, puis acteur engagé de l’accompagnement de la santé à l’international chez santexpat. Son parcours, c’est celui d’un homme curieux, animé par l’envie de comprendre, de rencontrer, et de construire.

Avec humour, recul et sincérité, Xavier nous partage son arrivée presque improvisée en Algérie, ses débuts parfois chaotiques en tant qu’entrepreneur, et les belles surprises qu’il a vécues, humaines comme professionnelles. Il revient aussi sur ce qui fait selon lui la clé d’une expatriation réussie : le respect profond des autres, de leurs cultures, et l’humilité de se rappeler que, partout ailleurs, on est d’abord un invité.

À travers son regard, on explore ce que c’est que de se sentir “chez soi partout”, mais aussi les réalités concrètes : les différences culturelles dans le business, le rapport au temps, les défis du système de santé, ou encore l’importance de bien se préparer, sans perdre la magie du départ.

Dans cette conversation, on parle aussi de l’impact de l’expatriation sur les liens familiaux, du plaisir de retrouver ses proches et surtout, de cette richesse immense que l’on gagne quand on choisit de s’ouvrir à l’autre.

Bonne écoute, et bienvenue dans l’expatriation réussie de Xavier.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'une expatriation réussie. Aujourd'hui, je vous amène en Algérie à la rencontre de Xavier, un ancien professionnel de la communication devenu entrepreneur expatrié, puis un acteur engagé dans l'accompagnement de la santé à l'international chez Sant'Expat. Son parcours, c'est celui d'un homme curieux, animé par l'envie de comprendre, de rencontrer et de construire. Avec humour, recul et sincérité, Xavier nous partage son arrivée presque improvisée en Algérie, ses débuts parfois chaotiques en tant qu'entrepreneur et les belles surprises qu'il a pu vivre tant humaines que professionnelles. Il revient aussi sur ce qui fait, selon lui, la clé d'une expatriation réussie. Le profond respect des autres, de leur culture et l'humilité de se rappeler que partout ailleurs, on est d'abord un invité. À travers son regard, on explore ce que c'est de se sentir chez soi partout, mais aussi les réalités concrètes, les différences culturelles dans le business, le rapport au temps, les défis du système de santé ou encore l'importance de bien se préparer sans perdre la magie du départ. Dans cette conversation, on parle aussi de l'impact de l'expatriation sur les liens familiaux, du plaisir de retrouver ses proches et surtout de cette richesse immense que l'on gagne quand on choisit de s'ouvrir à l'autre. Bonne écoute et bienvenue dans l'Expatriation réussie de Xavier. Bonjour Xavier, je suis ravie d'enregistrer cet épisode du podcast d'une expatriation réussie aujourd'hui avec toi. Est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Xavier Génouin, je suis représentatif en International Affairs depuis quelques temps chez Centexpat, depuis deux mois et demi pour être plus précis. Et on est ravis effectivement d'avoir rejoint cette société pour enfin être au service des humains. C'est une bonne continuité dans ma carrière.

  • Speaker #0

    Super, peut-être que tu peux nous dire un peu ce que tu faisais avant.

  • Speaker #1

    Avant, j'étais dans la communication, j'ai créé énormément d'agences en France comme à l'étranger et rayé sur différents concepts de com à la fois sur la communication institutionnelle, beaucoup de conseils en communication auprès de petites et moyennes entreprises, beaucoup d'événementiels pour des grosses sociétés dans le monde entier et puis également la participation, la création graphique de nouvelles images d'entreprises et également à l'origine de quelques... que slogan publicitaire qui continue encore de circuler sur les ondes.

  • Speaker #0

    Super chouette ! Aujourd'hui, si on est ensemble, c'est aussi pour parler de ton histoire d'expatriation. Est-ce que tu peux m'en dire un peu plus sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    Absolument ! En 2006, j'ai eu la malchance de perdre ma grand-mère qui était née en Algérie et j'ai eu la folle envie d'aller en Algérie pour aller sur les terres de mes ancêtres. Et puis, j'ai retrouvé... des gens qui étaient des amis de la famille et qui m'ont dit « Tu sais Xavier, on n'a pas beaucoup de communicants en Algérie et ce serait bien que tu viennes. » C'est rentré dans une oreille, c'est ressorti immédiatement par l'autre, c'était en novembre 2006, et je me suis dit « Oui, excellente idée, absolument. » Je suis vite rentré à Paris et j'ai continué mes affaires. Et puis ça m'a trotté dans la tête et je me suis dit « Est-ce que ce ne serait pas une bonité ? » En janvier 2007, je suis parti trois semaines, j'ai fait du porte-à-porte de plein d'entreprises dans l'Est d'Algérie, du côté d'Anaba. Et là, comme tout bon communicant et tout bon européen un peu bien organisé, en rentrant au bout de ces trois semaines, j'ai envoyé un courrier à l'ensemble des entreprises que j'avais rencontrées pour les remercier de m'avoir reçu. Et j'étais quasiment persuadé que le courrier n'allait pas arriver, mais j'avais ma conscience pour moi, je l'avais fait. Et avec beaucoup de chance, je vais dire aujourd'hui, ce courrier est arrivé au moins dans deux entreprises qui m'ont contacté immédiatement en me disant « on veut travailler avec vous » . Je leur ai dit « calmez-vous, je suis à Paris » . « Non, non, mais on veut vraiment travailler avec vous » . Et je suis donc reparti en Algérie et j'ai créé un site. J'ai créé mon entreprise qui s'appelait Beluga Communications. Pourquoi Beluga ? Parce que c'est un oiseau qui est capable de traverser les Méditerranées en une seule fois. Et j'ai créé cette entreprise le 21 avril 2007, parce que j'avais déjà signé deux contrats avant la création de l'entreprise.

  • Speaker #0

    Super ! Du coup, tu as été expatrié en Algérie pendant combien de temps ?

  • Speaker #1

    Exactement pendant 8 ans. Je suis resté 8 ans où, comme tout démarrage de société, ce n'a pas été simple puisque je partais from scratch. Là encore, avec des systèmes bien ancrés dans nos têtes d'Européens, j'ai fait des business plans 1 an, 2 ans, 3 ans, 5 ans. Mon premier business plan qui établissait un chiffre d'affaires à 90 000 euros, j'en ai fait 15 000.

  • Speaker #0

    La page des business plans.

  • Speaker #1

    Voilà, on était un peu loin du compte. La deuxième année, j'avais écrit 120 000. Mais comme j'avais déjà perdu 75, il fallait que j'en fasse 195 par rapport à mes prévisions. Dès la deuxième année, j'ai fait 300 000 euros de chiffre d'affaires, équivalent à 1 euro, parce que c'était évidemment en dinar algérien. C'est un pays qui est imprévisible dans un sens comme dans un autre. J'ai réussi à faire de très belles affaires. J'ai accompagné de belles entreprises, principalement que des entreprises françaises qui étaient implantées en Algérie. Mais ça a été pour moi un très bon moment de ma vie.

  • Speaker #0

    Père, et cette expatriation, tu l'as vécue solo ou peut-être en famille ?

  • Speaker #1

    Je l'ai vécue solo. au début et puis j'ai rencontré celle qui est ma femme aujourd'hui là-bas sur place et voilà nous sommes mariés depuis 2014 donc ça fait déjà un certain nombre d'années.

  • Speaker #0

    Donc tu me parles de l'Algérie, là je sais que maintenant tu es rentré en France, est-ce que tu aurais envie de repartir à l'aventure un jour peut-être si une opportunité se présente ou au final tu n'es pas si mal que ça en France ?

  • Speaker #1

    Je ne suis pas si mal que ça en France bien évidemment. La France apporte beaucoup d'avantages. Et si je n'avais pas été en France, je pense que je n'aurais jamais rencontré Jean-Christophe Panolfi et je ne serais pas chez Sant'Express aujourd'hui. Mais en dehors de cette parenthèse, quand on a l'international dans la peau, je suis également conseiller du commerce extérieur de la France. On est piqué à vie, je crois, et on a tous envie de repartir. Et le vrai bonheur, je ne le cache pas, mon vrai bonheur, c'est de remonter dans un avion et d'aller à la rencontre d'autres peuples, d'autres... façon de voir la vie et d'autres contrées géographiques aussi, parce que c'est vrai que le monde est magnifique et c'est toujours très sympa d'aller le visiter.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une destination en particulier qui te donnerait envie ?

  • Speaker #1

    Mon vrai souci, c'est ce que dit ma femme, c'est que je me sens chez moi partout.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas vraiment un souci, c'est plutôt une belle...

  • Speaker #1

    Non, mais dans le sens où partout où je vais, je suis très souvent dépaysé, bien évidemment. Mais j'ai l'impression d'être toujours accueilli d'une manière plutôt sympathique et je passe toujours de très bons moments. Or, il y a des pays que je préfère à d'autres, bien évidemment. Je ne suis pas un grand fan du froid, donc voilà. Mais sinon, c'est vraiment d'aller à la découverte des gens en particulier parce que c'est vrai que je trouve que c'est par l'être humain qu'arrive la richesse et ce n'est pas par les immeubles ou par les arbres.

  • Speaker #0

    Souvent quand on parle d'expatriation, il y a un souvenir qui nous marque. Est-ce que toi tu as une anecdote ou quelque chose qui t'a vraiment marqué quand tu étais en Algérie ?

  • Speaker #1

    Ma première anecdote que j'ai beaucoup aimée, c'est que j'arrive à Annabas, à l'est de l'Algérie, mais très vite je pars sur Alger parce que je m'aperçois que le business est sur Alger et pas sur Annabas. Et la première fois que je prends l'avion pour Annabas, le matin le vol se passe à merveille et puis je rentre le soir sur Annabas et j'arrive à l'aéroport d'Alger et les tableaux d'éffichage ne fonctionnent plus. Donc je demande à un monsieur d'Air Algérie, je lui dis, est-ce que vous savez à quelle heure va partir le vol pour Annaba ? Il regarde sa montre et il me dit, il partira ce soir. Je lui dis, oui bien sûr, tant mieux parce qu'il est prévu à 19h30. Donc il me dit, non, non, je vous promets, il partira aujourd'hui. Il a eu raison, puisque nous avons décollé à 23h55.

  • Speaker #0

    C'était aujourd'hui, mais bon, la vision du temps dans certains pays n'est pas toujours la même.

  • Speaker #1

    Le retard d'une heure et demie d'un avion en Algérie, ce n'est pas du retard.

  • Speaker #0

    C'est que c'était à l'heure. C'est comme ça qu'il faut voir les choses.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    D'une façon de penser, souvent, quand on change de pays, la mentalité est souvent très différente, il y a une adaptation culturelle à faire. Pour toi, ça a été quoi le plus gros gap entre la France et l'Algérie ?

  • Speaker #1

    Le souci, qui n'en est pas un, c'est que pour moi, l'Algérie, très honnêtement, quand j'ai atterri la première fois à Naba, en novembre 2006, j'ai eu l'impression d'atterrir à la maison. Je crois que quand on a du... de sang algérien indirectement parce que ma grand-mère était pied-noir. Ma mère est née d'ailleurs également en Algérie. J'ai eu vraiment l'impression d'être chez moi. Donc, je n'ai pas été, franchement, je n'ai pas dépaysé. Ce que j'ai beaucoup aimé, en revanche, de la culture algérienne, c'est cette capacité à être straight to the point. C'est-à-dire qu'on pouvait s'engueuler dans le business, mais à partir du moment où on s'était mis d'accord, on s'était mis d'accord. Et travailler avec des Algériens, je le dis très honnêtement, c'est un vrai bonheur.

  • Speaker #0

    C'est quoi pour toi ? Tu dis qu'aujourd'hui, tu es bien partout, que tu te sens bien partout. Est-ce que c'est quelque chose que tu as appris au fur et à mesure des années, un sentiment que tu as appris à avoir, de se sentir bien dès que tu arrives quelque part ? Ou c'est quelque chose qui te vient naturellement ? C'est quelque chose que justement l'international t'a apporté ?

  • Speaker #1

    Je crois que c'était naturel depuis très longtemps. Pourtant, je n'ai pas beaucoup voyagé quand j'étais enfant. Mes parents étaient assez sédentaires, on va dire. enseignants tous les deux. J'ai surtout été... Je suis parti très tôt en revanche en Allemagne puisque dès la fin de ma sixième, je suis parti cinq semaines dans un échange avec un correspondant et j'ai passé quasiment toutes mes vacances de l'âge de 10 ans à l'âge de 16 ans en Allemagne. Donc j'étais parfaitement bilingue à l'époque. Beaucoup moins maintenant, c'est normal, on oublie. Mais j'ai toujours aimé, en fin de compte, dans mes études, être à la rencontre de gens de d'autres nationalités, d'apprendre en effet comment était leur pays. Ça m'a toujours attiré. Et donc, je crois que partir à l'international n'a pas été pour moi une grande difficulté. C'est clair que si demain, il y a une opportunité immense qui se présente devant moi, dans n'importe quel pays du monde, à part peut-être la Corée du Nord, mais en dehors de ce pays-là, je pense que je pourrais partir n'importe où.

  • Speaker #0

    Est-ce que l'expatriation t'a apporté quelque chose de plus ? Ou pour toi, vu que c'est naturel, c'est comme juste un chemin de vie ?

  • Speaker #1

    Non, je crois que oui.

  • Speaker #0

    Tu as apporté même peut-être dans le travail ou dans la façon de construire un business, de travailler à l'étranger parfois avec les cultures qui sont différentes. On apprend des choses. Pour toi, c'est quoi que l'expatriation t'a appris le plus ?

  • Speaker #1

    Le respect des gens.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    La capacité en effet à accepter les différents us et coutumes de chaque pays. Et je dis toujours une phrase qui est pour moi importante, à chaque fois que je vais dans un autre pays que le mien, donc la France, Quand je vais dans un autre pays, je suis un étranger. Je crois que ça, il ne faut jamais l'oublier. C'est qu'on n'est pas chez nous. Ils ont leurs habitudes, ils ont leurs coutumes, ils ont leurs us. Et il faut impérativement s'y coller le plus possible pour être en auspice réellement avec les peuples de chacun de ces pays-là. Et c'est comme ça qu'on apprend des choses. C'est comme ça qu'on arrive à comprendre aussi la mentalité des uns et des autres. Les clivages religieux, les clivages de races, quand on accepte à comprendre les uns et les autres, n'existent plus.

  • Speaker #0

    Par des raisons comme... Comme vision, et c'est vrai que l'acceptation de l'autre, c'est quelque chose qui revient souvent dans les épisodes que j'ai pu enregistrer sur ce podcast.

  • Speaker #1

    Si je peux me permettre, quand on est un international, si on n'aime pas les gens et qu'on n'accepte pas la culture des autres, je crois qu'il faut rester chez soi et si possible à la maison, ne même pas sortir de chez soi.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est pas faux. On a parlé de beaucoup de bons souvenirs. Est-ce que peut-être il y a quelque chose qui s'est mal passé quand tu étais à l'étranger ?

  • Speaker #1

    Oui, la rencontre de ma femme, non, blague n'est pas part. Il y a des moments qui sont compliqués. L'administration algérienne, par exemple, est très compliquée. J'ai vécu des moments un peu durs, mais parce qu'on est sûrement beaucoup plus observé en tant qu'étranger que si on est de la nationalité du pays. Mais dire que j'ai vécu des moments durs, très honnêtement, ce n'est pas du tout le mot que j'utiliserais pour les moments un peu plus difficiles que j'ai vécu que d'autres. Ça a été en règle générale une super expérience. c'est comme j'ai cette facilité à à occulter ce qui s'est mal passé et de retenir que les bons souvenirs, en fin de compte, je n'en ai pas vraiment de mauvais.

  • Speaker #0

    Super, c'est super bien d'avoir cette vision très positive en tout cas de l'international et même de son propre parcours de vie. Si on parlait un peu santé, comment ça se passe le système de santé en Algérie ? Est-ce que c'est un bon système de santé ? Est-ce qu'on est bien soigné ? Est-ce que c'est compliqué ? Est-ce que c'est recommandé de prendre une assurance santé internationale ?

  • Speaker #1

    La boutade des expatriés en Algérie, c'est de dire que le meilleur hôpital d'Alger est l'aéroport Ouaribou-Médienne pour entrer en France. Mais en dehors de cette boutade-là, il y a des médecins excessivement bien formés en Algérie, qui sont d'excellents médecins, d'ailleurs à tel point qu'il y en a beaucoup qui viennent en effet exercer en France en particulier. Le petit problème qu'il y a en Algérie, c'est l'équipement de certains hôpitaux et de certaines cliniques. En revanche, je n'ai pas été gravement malade en Algérie, très clairement. Non. Voilà, à part des petits rhumes et des angines, je n'ai pas eu grand-chose. Moi, j'étais CFE, bien évidemment, quand j'étais là-bas. Je ne vais pas te mentir, je me suis fait rembourser de rien du tout par la CFE en Algérie, puisque tout se paye par cash, etc. C'est compliqué pour me faire rembourser la consultation étant grosso modo à 10 euros. Pour me faire rembourser 7 euros, je me suis dit que ça ne valait pas la peine de faire tout le... l'administratif pour ça, mais on a une santé qui est présente et je n'ai pas rencontré moi personnellement de difficultés. Après très clairement dès qu'il y avait un souci un peu plus grave, on partait de l'autre côté de la Méditerranée. Mais pour avoir eu un ami qui a eu un cancer, il a été traité au départ en France, il a été très bien suivi en Algérie et le suivi se fait très bien. Le point de départ pas obligatoirement.

  • Speaker #0

    Ok super, c'est hyper intéressant. Merci. Pour ceux qui nous écoutent et qui ne sauraient peut-être pas ce que c'est la CFE, c'est la Caisse des Français de l'étranger. Donc, il permet d'avoir une couverture un peu équivalente au système de sécurité sociale qu'on peut avoir en France. Et ce qui est bien de préciser, c'est qu'il y a des barèmes de remboursement. Donc, en fonction du pays où vous vous rendez, c'est bien d'avoir une complémentaire santé. Et chez Saint-Expat, on fait ce type de complément. Maintenant qu'on a fait un petit focus santé, est-ce que pour toi l'expatriation c'est une aventure qui se prépare ou qui du jour au jour on peut partir et tout va bien ?

  • Speaker #1

    Tout dépend dans quel but on part s'expatrier. Si on part s'expatrier, qu'on a 20 ans, ça peut se faire sur un coup de tête et de dire « allez, je vais visiter le monde » . Quand on commence à vouloir créer une entreprise, il faut prévoir les choses. Il faut être présent sur place, il faut avoir un petit peu de fonds pécunier en réserve parce que le démarrage n'est jamais simple. Mais la préparation n'empêche pas le coup de tête. Elle n'empêche pas comme ça, un matin où tu te réveilles et tu te dis « et si je partais ? » Mais en revanche, on ne part pas. Et là, je parle par rapport à mon âge, mais on ne part pas à la tête basse sans savoir exactement où on va. Je pense que c'est hyper important de bien se préparer et bien de préparer aussi les gens qui nous entourent dans le pays où on vit à la santé.

  • Speaker #0

    Ok. Enfin, tu penses à quelque chose en particulier. Est-ce que pour toi, l'éloignement... Bon, après, tu n'étais pas non plus très, très loin. Ce n'est pas comme si tu étais parti à l'autre bout du monde. Mais est-ce que l'éloignement avec tes proches a été quelque chose de dur pour toi ou peut-être pour eux ?

  • Speaker #1

    Mon fils, mon grand... Il était impératif pour moi que je sois à 2h de Paris en avion maximum, en partant à l'étranger. J'étais séparé de sa maman. C'était un impératif. C'est-à-dire que je ne me voyais pas être à 12h de vol et de me dire, mon fils m'appelle, j'ai un problème et on se fera demain. On va après-demain parce qu'il n'y a pas de vol tous les jours. L'avantage, c'est qu'entre Alger et Paris, il y a de mémoire une dizaine de vols par jour entre les différentes compagnies, donc on pouvait rentrer immédiatement. Et ça, c'était un impératif. L'éloignement, non, sur un plan purement sentimental, parce que déjà, les moyens modernes de communication commençaient à exister. On avait Skype à l'époque, ça n'existe plus maintenant. Très honnêtement, j'ai toujours pris plaisir à rentrer. Et quand je rentrais en France et retrouvais les miens, c'était toujours un vrai bonheur, bien évidemment.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il y a quelque chose, peut-être de la culture ou de la nourriture, qui pouvait te manquer aussi ? Est-ce que la baguette et le fromage te manquaient ?

  • Speaker #1

    Alors, la baguette, non, parce que le pain algérien est plutôt sympa. Le fromage, oui. Et comme je le dis tous les jours, on était... Moi, j'avais beaucoup, et j'ai beaucoup d'amis algériens, mais j'avais aussi beaucoup d'amis français expatriés. Je crois que dans un pays où il ne se vend pas de charcuterie, je crois que je n'ai jamais mangé autant de charcuterie que pendant les 8 ans que j'ai passé en Algérie.

  • Speaker #0

    Tu compensais quand tu rentrais en France ?

  • Speaker #1

    Non, on ne compensait pas. Non, non, on ramenait tous de la charcuterie en France. Et ce qui fait qu'on se faisait en règle, puisque souvent, on partait les uns derrière les autres, et on ramenait tous de la charcuterie. Donc, on faisait la soirée charcuterie, fromage, c'est l'un, c'est l'autre, c'est le troisième, c'est le quatrième. Je te dis, je pense que je n'en ai jamais mangé autant. Super.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, si tu devais regarder un peu dans ton rétroviseur et te donner un conseil avant ton départ à l'étranger, ça serait lequel ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Mon conseil avant de partir à l'étranger, de vérifier très honnêtement, je pense que c'est plutôt la maturité et l'âge aidant, de bien vérifier franchement qu'il y ait des conditions de soins importantes dans le pays où on part. On ne peut plus se permettre aujourd'hui de partir dans un pays où il n'y a pas une offre de soins adéquate. Il faut se préserver, je dis toujours, on n'a qu'une seule vie. Et cette vie-là, il faut essayer à tout prix de la rendre la plus sympa possible, joyeuse et en bonne santé. Et donc, je crois qu'aujourd'hui, si vous repartez, si on proposait maintenant de partir dans un pays, c'est la première chose que je regarderais.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dirais que c'est une expérience qui a changé ta vie de partir vivre en Algérie ?

  • Speaker #1

    Obligatoirement, mais pas possible autrement. On ne peut pas rester huit ans dans un pays sans changer, sans accepter des choses, sans comprendre les religions, par exemple. Moi, j'ai la chance d'être issu d'un couple mixte. Du côté de mes parents, j'ai une femme qui a une troisième religion, que j'ai connue également une troisième religion. Et quelque part, c'est génial. C'est génial d'être capable de se comprendre, de s'entendre, alors qu'on fait tout aujourd'hui dans le monde pour essayer de nous monter les uns contre les autres. Je crois que, non, non, la plus belle chose qui existe, c'est de savoir vivre ensemble. Et c'est ce qu'on apprend quand on part à l'étranger.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Xavier pour ton temps et cet échange. Est-ce qu'il y a quelque chose que tu voudrais ajouter avant qu'on finisse cet épisode ?

  • Speaker #1

    La seule chose que je voudrais ajouter, c'est que c'est profondément professionnel. Et je crois que quand on parle de santé, c'est vrai qu'un des partenaires et une des vraies solutions pour être serein, c'est de ne pas oublier d'appeler Sant'Expat parce que je pense qu'on est vraiment capables, tous ensemble, toute l'équipe qu'on est, à apporter de véritables solutions humaines à tous les gens qui partent en expatriation.

  • Speaker #0

    Super ! Du coup, merci beaucoup pour ton temps. On recommande à tout le monde de passer un petit message à Santexpat si vous partez à l'étranger. Et on se retrouve très vite pour un nouvel épisode. Bonne journée. Ce podcast vous est présenté par Santexpat.fr, le premier courtier et comparateur d'assurance santé internationale. Santexpat.fr compare plus de 300 offres d'assurance santé auprès de 28 partenaires assureurs. Plus qu'un simple comparateur, Santexpat.fr, c'est votre partenaire santé à l'étranger. Vous bénéficierez d'un accompagnement par des experts en santé internationale, ainsi que des services santé pour vous accompagner dans votre bien-être à l'étranger. Tout cela est sans surcoût. Rendez-vous dès maintenant sur Santexpat.fr pour faire votre demande de devis gratuitement.

Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast D’une expatriation réussie.

Aujourd’hui, je vous emmène en Algérie, à la rencontre de Xavier, un ancien professionnel de la communication devenu entrepreneur expatrié, puis acteur engagé de l’accompagnement de la santé à l’international chez santexpat. Son parcours, c’est celui d’un homme curieux, animé par l’envie de comprendre, de rencontrer, et de construire.

Avec humour, recul et sincérité, Xavier nous partage son arrivée presque improvisée en Algérie, ses débuts parfois chaotiques en tant qu’entrepreneur, et les belles surprises qu’il a vécues, humaines comme professionnelles. Il revient aussi sur ce qui fait selon lui la clé d’une expatriation réussie : le respect profond des autres, de leurs cultures, et l’humilité de se rappeler que, partout ailleurs, on est d’abord un invité.

À travers son regard, on explore ce que c’est que de se sentir “chez soi partout”, mais aussi les réalités concrètes : les différences culturelles dans le business, le rapport au temps, les défis du système de santé, ou encore l’importance de bien se préparer, sans perdre la magie du départ.

Dans cette conversation, on parle aussi de l’impact de l’expatriation sur les liens familiaux, du plaisir de retrouver ses proches et surtout, de cette richesse immense que l’on gagne quand on choisit de s’ouvrir à l’autre.

Bonne écoute, et bienvenue dans l’expatriation réussie de Xavier.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'une expatriation réussie. Aujourd'hui, je vous amène en Algérie à la rencontre de Xavier, un ancien professionnel de la communication devenu entrepreneur expatrié, puis un acteur engagé dans l'accompagnement de la santé à l'international chez Sant'Expat. Son parcours, c'est celui d'un homme curieux, animé par l'envie de comprendre, de rencontrer et de construire. Avec humour, recul et sincérité, Xavier nous partage son arrivée presque improvisée en Algérie, ses débuts parfois chaotiques en tant qu'entrepreneur et les belles surprises qu'il a pu vivre tant humaines que professionnelles. Il revient aussi sur ce qui fait, selon lui, la clé d'une expatriation réussie. Le profond respect des autres, de leur culture et l'humilité de se rappeler que partout ailleurs, on est d'abord un invité. À travers son regard, on explore ce que c'est de se sentir chez soi partout, mais aussi les réalités concrètes, les différences culturelles dans le business, le rapport au temps, les défis du système de santé ou encore l'importance de bien se préparer sans perdre la magie du départ. Dans cette conversation, on parle aussi de l'impact de l'expatriation sur les liens familiaux, du plaisir de retrouver ses proches et surtout de cette richesse immense que l'on gagne quand on choisit de s'ouvrir à l'autre. Bonne écoute et bienvenue dans l'Expatriation réussie de Xavier. Bonjour Xavier, je suis ravie d'enregistrer cet épisode du podcast d'une expatriation réussie aujourd'hui avec toi. Est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Xavier Génouin, je suis représentatif en International Affairs depuis quelques temps chez Centexpat, depuis deux mois et demi pour être plus précis. Et on est ravis effectivement d'avoir rejoint cette société pour enfin être au service des humains. C'est une bonne continuité dans ma carrière.

  • Speaker #0

    Super, peut-être que tu peux nous dire un peu ce que tu faisais avant.

  • Speaker #1

    Avant, j'étais dans la communication, j'ai créé énormément d'agences en France comme à l'étranger et rayé sur différents concepts de com à la fois sur la communication institutionnelle, beaucoup de conseils en communication auprès de petites et moyennes entreprises, beaucoup d'événementiels pour des grosses sociétés dans le monde entier et puis également la participation, la création graphique de nouvelles images d'entreprises et également à l'origine de quelques... que slogan publicitaire qui continue encore de circuler sur les ondes.

  • Speaker #0

    Super chouette ! Aujourd'hui, si on est ensemble, c'est aussi pour parler de ton histoire d'expatriation. Est-ce que tu peux m'en dire un peu plus sur ce sujet ?

  • Speaker #1

    Absolument ! En 2006, j'ai eu la malchance de perdre ma grand-mère qui était née en Algérie et j'ai eu la folle envie d'aller en Algérie pour aller sur les terres de mes ancêtres. Et puis, j'ai retrouvé... des gens qui étaient des amis de la famille et qui m'ont dit « Tu sais Xavier, on n'a pas beaucoup de communicants en Algérie et ce serait bien que tu viennes. » C'est rentré dans une oreille, c'est ressorti immédiatement par l'autre, c'était en novembre 2006, et je me suis dit « Oui, excellente idée, absolument. » Je suis vite rentré à Paris et j'ai continué mes affaires. Et puis ça m'a trotté dans la tête et je me suis dit « Est-ce que ce ne serait pas une bonité ? » En janvier 2007, je suis parti trois semaines, j'ai fait du porte-à-porte de plein d'entreprises dans l'Est d'Algérie, du côté d'Anaba. Et là, comme tout bon communicant et tout bon européen un peu bien organisé, en rentrant au bout de ces trois semaines, j'ai envoyé un courrier à l'ensemble des entreprises que j'avais rencontrées pour les remercier de m'avoir reçu. Et j'étais quasiment persuadé que le courrier n'allait pas arriver, mais j'avais ma conscience pour moi, je l'avais fait. Et avec beaucoup de chance, je vais dire aujourd'hui, ce courrier est arrivé au moins dans deux entreprises qui m'ont contacté immédiatement en me disant « on veut travailler avec vous » . Je leur ai dit « calmez-vous, je suis à Paris » . « Non, non, mais on veut vraiment travailler avec vous » . Et je suis donc reparti en Algérie et j'ai créé un site. J'ai créé mon entreprise qui s'appelait Beluga Communications. Pourquoi Beluga ? Parce que c'est un oiseau qui est capable de traverser les Méditerranées en une seule fois. Et j'ai créé cette entreprise le 21 avril 2007, parce que j'avais déjà signé deux contrats avant la création de l'entreprise.

  • Speaker #0

    Super ! Du coup, tu as été expatrié en Algérie pendant combien de temps ?

  • Speaker #1

    Exactement pendant 8 ans. Je suis resté 8 ans où, comme tout démarrage de société, ce n'a pas été simple puisque je partais from scratch. Là encore, avec des systèmes bien ancrés dans nos têtes d'Européens, j'ai fait des business plans 1 an, 2 ans, 3 ans, 5 ans. Mon premier business plan qui établissait un chiffre d'affaires à 90 000 euros, j'en ai fait 15 000.

  • Speaker #0

    La page des business plans.

  • Speaker #1

    Voilà, on était un peu loin du compte. La deuxième année, j'avais écrit 120 000. Mais comme j'avais déjà perdu 75, il fallait que j'en fasse 195 par rapport à mes prévisions. Dès la deuxième année, j'ai fait 300 000 euros de chiffre d'affaires, équivalent à 1 euro, parce que c'était évidemment en dinar algérien. C'est un pays qui est imprévisible dans un sens comme dans un autre. J'ai réussi à faire de très belles affaires. J'ai accompagné de belles entreprises, principalement que des entreprises françaises qui étaient implantées en Algérie. Mais ça a été pour moi un très bon moment de ma vie.

  • Speaker #0

    Père, et cette expatriation, tu l'as vécue solo ou peut-être en famille ?

  • Speaker #1

    Je l'ai vécue solo. au début et puis j'ai rencontré celle qui est ma femme aujourd'hui là-bas sur place et voilà nous sommes mariés depuis 2014 donc ça fait déjà un certain nombre d'années.

  • Speaker #0

    Donc tu me parles de l'Algérie, là je sais que maintenant tu es rentré en France, est-ce que tu aurais envie de repartir à l'aventure un jour peut-être si une opportunité se présente ou au final tu n'es pas si mal que ça en France ?

  • Speaker #1

    Je ne suis pas si mal que ça en France bien évidemment. La France apporte beaucoup d'avantages. Et si je n'avais pas été en France, je pense que je n'aurais jamais rencontré Jean-Christophe Panolfi et je ne serais pas chez Sant'Express aujourd'hui. Mais en dehors de cette parenthèse, quand on a l'international dans la peau, je suis également conseiller du commerce extérieur de la France. On est piqué à vie, je crois, et on a tous envie de repartir. Et le vrai bonheur, je ne le cache pas, mon vrai bonheur, c'est de remonter dans un avion et d'aller à la rencontre d'autres peuples, d'autres... façon de voir la vie et d'autres contrées géographiques aussi, parce que c'est vrai que le monde est magnifique et c'est toujours très sympa d'aller le visiter.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une destination en particulier qui te donnerait envie ?

  • Speaker #1

    Mon vrai souci, c'est ce que dit ma femme, c'est que je me sens chez moi partout.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas vraiment un souci, c'est plutôt une belle...

  • Speaker #1

    Non, mais dans le sens où partout où je vais, je suis très souvent dépaysé, bien évidemment. Mais j'ai l'impression d'être toujours accueilli d'une manière plutôt sympathique et je passe toujours de très bons moments. Or, il y a des pays que je préfère à d'autres, bien évidemment. Je ne suis pas un grand fan du froid, donc voilà. Mais sinon, c'est vraiment d'aller à la découverte des gens en particulier parce que c'est vrai que je trouve que c'est par l'être humain qu'arrive la richesse et ce n'est pas par les immeubles ou par les arbres.

  • Speaker #0

    Souvent quand on parle d'expatriation, il y a un souvenir qui nous marque. Est-ce que toi tu as une anecdote ou quelque chose qui t'a vraiment marqué quand tu étais en Algérie ?

  • Speaker #1

    Ma première anecdote que j'ai beaucoup aimée, c'est que j'arrive à Annabas, à l'est de l'Algérie, mais très vite je pars sur Alger parce que je m'aperçois que le business est sur Alger et pas sur Annabas. Et la première fois que je prends l'avion pour Annabas, le matin le vol se passe à merveille et puis je rentre le soir sur Annabas et j'arrive à l'aéroport d'Alger et les tableaux d'éffichage ne fonctionnent plus. Donc je demande à un monsieur d'Air Algérie, je lui dis, est-ce que vous savez à quelle heure va partir le vol pour Annaba ? Il regarde sa montre et il me dit, il partira ce soir. Je lui dis, oui bien sûr, tant mieux parce qu'il est prévu à 19h30. Donc il me dit, non, non, je vous promets, il partira aujourd'hui. Il a eu raison, puisque nous avons décollé à 23h55.

  • Speaker #0

    C'était aujourd'hui, mais bon, la vision du temps dans certains pays n'est pas toujours la même.

  • Speaker #1

    Le retard d'une heure et demie d'un avion en Algérie, ce n'est pas du retard.

  • Speaker #0

    C'est que c'était à l'heure. C'est comme ça qu'il faut voir les choses.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    D'une façon de penser, souvent, quand on change de pays, la mentalité est souvent très différente, il y a une adaptation culturelle à faire. Pour toi, ça a été quoi le plus gros gap entre la France et l'Algérie ?

  • Speaker #1

    Le souci, qui n'en est pas un, c'est que pour moi, l'Algérie, très honnêtement, quand j'ai atterri la première fois à Naba, en novembre 2006, j'ai eu l'impression d'atterrir à la maison. Je crois que quand on a du... de sang algérien indirectement parce que ma grand-mère était pied-noir. Ma mère est née d'ailleurs également en Algérie. J'ai eu vraiment l'impression d'être chez moi. Donc, je n'ai pas été, franchement, je n'ai pas dépaysé. Ce que j'ai beaucoup aimé, en revanche, de la culture algérienne, c'est cette capacité à être straight to the point. C'est-à-dire qu'on pouvait s'engueuler dans le business, mais à partir du moment où on s'était mis d'accord, on s'était mis d'accord. Et travailler avec des Algériens, je le dis très honnêtement, c'est un vrai bonheur.

  • Speaker #0

    C'est quoi pour toi ? Tu dis qu'aujourd'hui, tu es bien partout, que tu te sens bien partout. Est-ce que c'est quelque chose que tu as appris au fur et à mesure des années, un sentiment que tu as appris à avoir, de se sentir bien dès que tu arrives quelque part ? Ou c'est quelque chose qui te vient naturellement ? C'est quelque chose que justement l'international t'a apporté ?

  • Speaker #1

    Je crois que c'était naturel depuis très longtemps. Pourtant, je n'ai pas beaucoup voyagé quand j'étais enfant. Mes parents étaient assez sédentaires, on va dire. enseignants tous les deux. J'ai surtout été... Je suis parti très tôt en revanche en Allemagne puisque dès la fin de ma sixième, je suis parti cinq semaines dans un échange avec un correspondant et j'ai passé quasiment toutes mes vacances de l'âge de 10 ans à l'âge de 16 ans en Allemagne. Donc j'étais parfaitement bilingue à l'époque. Beaucoup moins maintenant, c'est normal, on oublie. Mais j'ai toujours aimé, en fin de compte, dans mes études, être à la rencontre de gens de d'autres nationalités, d'apprendre en effet comment était leur pays. Ça m'a toujours attiré. Et donc, je crois que partir à l'international n'a pas été pour moi une grande difficulté. C'est clair que si demain, il y a une opportunité immense qui se présente devant moi, dans n'importe quel pays du monde, à part peut-être la Corée du Nord, mais en dehors de ce pays-là, je pense que je pourrais partir n'importe où.

  • Speaker #0

    Est-ce que l'expatriation t'a apporté quelque chose de plus ? Ou pour toi, vu que c'est naturel, c'est comme juste un chemin de vie ?

  • Speaker #1

    Non, je crois que oui.

  • Speaker #0

    Tu as apporté même peut-être dans le travail ou dans la façon de construire un business, de travailler à l'étranger parfois avec les cultures qui sont différentes. On apprend des choses. Pour toi, c'est quoi que l'expatriation t'a appris le plus ?

  • Speaker #1

    Le respect des gens.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    La capacité en effet à accepter les différents us et coutumes de chaque pays. Et je dis toujours une phrase qui est pour moi importante, à chaque fois que je vais dans un autre pays que le mien, donc la France, Quand je vais dans un autre pays, je suis un étranger. Je crois que ça, il ne faut jamais l'oublier. C'est qu'on n'est pas chez nous. Ils ont leurs habitudes, ils ont leurs coutumes, ils ont leurs us. Et il faut impérativement s'y coller le plus possible pour être en auspice réellement avec les peuples de chacun de ces pays-là. Et c'est comme ça qu'on apprend des choses. C'est comme ça qu'on arrive à comprendre aussi la mentalité des uns et des autres. Les clivages religieux, les clivages de races, quand on accepte à comprendre les uns et les autres, n'existent plus.

  • Speaker #0

    Par des raisons comme... Comme vision, et c'est vrai que l'acceptation de l'autre, c'est quelque chose qui revient souvent dans les épisodes que j'ai pu enregistrer sur ce podcast.

  • Speaker #1

    Si je peux me permettre, quand on est un international, si on n'aime pas les gens et qu'on n'accepte pas la culture des autres, je crois qu'il faut rester chez soi et si possible à la maison, ne même pas sortir de chez soi.

  • Speaker #0

    C'est vrai, c'est pas faux. On a parlé de beaucoup de bons souvenirs. Est-ce que peut-être il y a quelque chose qui s'est mal passé quand tu étais à l'étranger ?

  • Speaker #1

    Oui, la rencontre de ma femme, non, blague n'est pas part. Il y a des moments qui sont compliqués. L'administration algérienne, par exemple, est très compliquée. J'ai vécu des moments un peu durs, mais parce qu'on est sûrement beaucoup plus observé en tant qu'étranger que si on est de la nationalité du pays. Mais dire que j'ai vécu des moments durs, très honnêtement, ce n'est pas du tout le mot que j'utiliserais pour les moments un peu plus difficiles que j'ai vécu que d'autres. Ça a été en règle générale une super expérience. c'est comme j'ai cette facilité à à occulter ce qui s'est mal passé et de retenir que les bons souvenirs, en fin de compte, je n'en ai pas vraiment de mauvais.

  • Speaker #0

    Super, c'est super bien d'avoir cette vision très positive en tout cas de l'international et même de son propre parcours de vie. Si on parlait un peu santé, comment ça se passe le système de santé en Algérie ? Est-ce que c'est un bon système de santé ? Est-ce qu'on est bien soigné ? Est-ce que c'est compliqué ? Est-ce que c'est recommandé de prendre une assurance santé internationale ?

  • Speaker #1

    La boutade des expatriés en Algérie, c'est de dire que le meilleur hôpital d'Alger est l'aéroport Ouaribou-Médienne pour entrer en France. Mais en dehors de cette boutade-là, il y a des médecins excessivement bien formés en Algérie, qui sont d'excellents médecins, d'ailleurs à tel point qu'il y en a beaucoup qui viennent en effet exercer en France en particulier. Le petit problème qu'il y a en Algérie, c'est l'équipement de certains hôpitaux et de certaines cliniques. En revanche, je n'ai pas été gravement malade en Algérie, très clairement. Non. Voilà, à part des petits rhumes et des angines, je n'ai pas eu grand-chose. Moi, j'étais CFE, bien évidemment, quand j'étais là-bas. Je ne vais pas te mentir, je me suis fait rembourser de rien du tout par la CFE en Algérie, puisque tout se paye par cash, etc. C'est compliqué pour me faire rembourser la consultation étant grosso modo à 10 euros. Pour me faire rembourser 7 euros, je me suis dit que ça ne valait pas la peine de faire tout le... l'administratif pour ça, mais on a une santé qui est présente et je n'ai pas rencontré moi personnellement de difficultés. Après très clairement dès qu'il y avait un souci un peu plus grave, on partait de l'autre côté de la Méditerranée. Mais pour avoir eu un ami qui a eu un cancer, il a été traité au départ en France, il a été très bien suivi en Algérie et le suivi se fait très bien. Le point de départ pas obligatoirement.

  • Speaker #0

    Ok super, c'est hyper intéressant. Merci. Pour ceux qui nous écoutent et qui ne sauraient peut-être pas ce que c'est la CFE, c'est la Caisse des Français de l'étranger. Donc, il permet d'avoir une couverture un peu équivalente au système de sécurité sociale qu'on peut avoir en France. Et ce qui est bien de préciser, c'est qu'il y a des barèmes de remboursement. Donc, en fonction du pays où vous vous rendez, c'est bien d'avoir une complémentaire santé. Et chez Saint-Expat, on fait ce type de complément. Maintenant qu'on a fait un petit focus santé, est-ce que pour toi l'expatriation c'est une aventure qui se prépare ou qui du jour au jour on peut partir et tout va bien ?

  • Speaker #1

    Tout dépend dans quel but on part s'expatrier. Si on part s'expatrier, qu'on a 20 ans, ça peut se faire sur un coup de tête et de dire « allez, je vais visiter le monde » . Quand on commence à vouloir créer une entreprise, il faut prévoir les choses. Il faut être présent sur place, il faut avoir un petit peu de fonds pécunier en réserve parce que le démarrage n'est jamais simple. Mais la préparation n'empêche pas le coup de tête. Elle n'empêche pas comme ça, un matin où tu te réveilles et tu te dis « et si je partais ? » Mais en revanche, on ne part pas. Et là, je parle par rapport à mon âge, mais on ne part pas à la tête basse sans savoir exactement où on va. Je pense que c'est hyper important de bien se préparer et bien de préparer aussi les gens qui nous entourent dans le pays où on vit à la santé.

  • Speaker #0

    Ok. Enfin, tu penses à quelque chose en particulier. Est-ce que pour toi, l'éloignement... Bon, après, tu n'étais pas non plus très, très loin. Ce n'est pas comme si tu étais parti à l'autre bout du monde. Mais est-ce que l'éloignement avec tes proches a été quelque chose de dur pour toi ou peut-être pour eux ?

  • Speaker #1

    Mon fils, mon grand... Il était impératif pour moi que je sois à 2h de Paris en avion maximum, en partant à l'étranger. J'étais séparé de sa maman. C'était un impératif. C'est-à-dire que je ne me voyais pas être à 12h de vol et de me dire, mon fils m'appelle, j'ai un problème et on se fera demain. On va après-demain parce qu'il n'y a pas de vol tous les jours. L'avantage, c'est qu'entre Alger et Paris, il y a de mémoire une dizaine de vols par jour entre les différentes compagnies, donc on pouvait rentrer immédiatement. Et ça, c'était un impératif. L'éloignement, non, sur un plan purement sentimental, parce que déjà, les moyens modernes de communication commençaient à exister. On avait Skype à l'époque, ça n'existe plus maintenant. Très honnêtement, j'ai toujours pris plaisir à rentrer. Et quand je rentrais en France et retrouvais les miens, c'était toujours un vrai bonheur, bien évidemment.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il y a quelque chose, peut-être de la culture ou de la nourriture, qui pouvait te manquer aussi ? Est-ce que la baguette et le fromage te manquaient ?

  • Speaker #1

    Alors, la baguette, non, parce que le pain algérien est plutôt sympa. Le fromage, oui. Et comme je le dis tous les jours, on était... Moi, j'avais beaucoup, et j'ai beaucoup d'amis algériens, mais j'avais aussi beaucoup d'amis français expatriés. Je crois que dans un pays où il ne se vend pas de charcuterie, je crois que je n'ai jamais mangé autant de charcuterie que pendant les 8 ans que j'ai passé en Algérie.

  • Speaker #0

    Tu compensais quand tu rentrais en France ?

  • Speaker #1

    Non, on ne compensait pas. Non, non, on ramenait tous de la charcuterie en France. Et ce qui fait qu'on se faisait en règle, puisque souvent, on partait les uns derrière les autres, et on ramenait tous de la charcuterie. Donc, on faisait la soirée charcuterie, fromage, c'est l'un, c'est l'autre, c'est le troisième, c'est le quatrième. Je te dis, je pense que je n'en ai jamais mangé autant. Super.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, si tu devais regarder un peu dans ton rétroviseur et te donner un conseil avant ton départ à l'étranger, ça serait lequel ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Mon conseil avant de partir à l'étranger, de vérifier très honnêtement, je pense que c'est plutôt la maturité et l'âge aidant, de bien vérifier franchement qu'il y ait des conditions de soins importantes dans le pays où on part. On ne peut plus se permettre aujourd'hui de partir dans un pays où il n'y a pas une offre de soins adéquate. Il faut se préserver, je dis toujours, on n'a qu'une seule vie. Et cette vie-là, il faut essayer à tout prix de la rendre la plus sympa possible, joyeuse et en bonne santé. Et donc, je crois qu'aujourd'hui, si vous repartez, si on proposait maintenant de partir dans un pays, c'est la première chose que je regarderais.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu dirais que c'est une expérience qui a changé ta vie de partir vivre en Algérie ?

  • Speaker #1

    Obligatoirement, mais pas possible autrement. On ne peut pas rester huit ans dans un pays sans changer, sans accepter des choses, sans comprendre les religions, par exemple. Moi, j'ai la chance d'être issu d'un couple mixte. Du côté de mes parents, j'ai une femme qui a une troisième religion, que j'ai connue également une troisième religion. Et quelque part, c'est génial. C'est génial d'être capable de se comprendre, de s'entendre, alors qu'on fait tout aujourd'hui dans le monde pour essayer de nous monter les uns contre les autres. Je crois que, non, non, la plus belle chose qui existe, c'est de savoir vivre ensemble. Et c'est ce qu'on apprend quand on part à l'étranger.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Xavier pour ton temps et cet échange. Est-ce qu'il y a quelque chose que tu voudrais ajouter avant qu'on finisse cet épisode ?

  • Speaker #1

    La seule chose que je voudrais ajouter, c'est que c'est profondément professionnel. Et je crois que quand on parle de santé, c'est vrai qu'un des partenaires et une des vraies solutions pour être serein, c'est de ne pas oublier d'appeler Sant'Expat parce que je pense qu'on est vraiment capables, tous ensemble, toute l'équipe qu'on est, à apporter de véritables solutions humaines à tous les gens qui partent en expatriation.

  • Speaker #0

    Super ! Du coup, merci beaucoup pour ton temps. On recommande à tout le monde de passer un petit message à Santexpat si vous partez à l'étranger. Et on se retrouve très vite pour un nouvel épisode. Bonne journée. Ce podcast vous est présenté par Santexpat.fr, le premier courtier et comparateur d'assurance santé internationale. Santexpat.fr compare plus de 300 offres d'assurance santé auprès de 28 partenaires assureurs. Plus qu'un simple comparateur, Santexpat.fr, c'est votre partenaire santé à l'étranger. Vous bénéficierez d'un accompagnement par des experts en santé internationale, ainsi que des services santé pour vous accompagner dans votre bien-être à l'étranger. Tout cela est sans surcoût. Rendez-vous dès maintenant sur Santexpat.fr pour faire votre demande de devis gratuitement.

Share

Embed

You may also like