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Le podcast d'une expatriation réussie !

L'expatriation de BonVoyageFroggy aux USA : Small talk, santé et double culture

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24min |18/06/2025
Play
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Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode d’un podcast sur une expatriation réussie !
Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’échanger avec Claire-Lise, alias BonVoyageFroggy sur les réseaux sociaux, installée aux États-Unis ! Claire-Lise a su transformer son aventure d’expatriée en une véritable leçon de vie. Partie avec l’envie de vivre une nouvelle expérience, elle nous raconte son quotidien entre chocs culturels, adaptation au small talk à l’américaine, mais aussi les réalités parfois floues du système de santé américain.

Maman de trois enfants, elle partage sans filtre ce que l’expatriation a changé en elle : plus de confiance, d’autonomie, mais aussi quelques désillusions au retour en France. Elle évoque également ce que grandir dans une double culture peut apporter à ses enfants et nous livre ses meilleurs conseils pour réussir son départ à l’étranger, en toute sérénité.

Un échange authentique et concret, parfait pour celles et ceux qui envisagent de s’installer aux États-Unis — ou tout simplement curieux de ce que vivre à l’étranger change vraiment.

Bonne écoute, et bienvenue dans l’expatriation réussie de notre invitée du jour !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'un podcast d'une expatriation réussie. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'échanger avec Claire-Lise, alias Bon Voyage Froggy, sur les réseaux sociaux installés aux Etats-Unis. Claire-Lise a su transformer son aventure d'expatriée en une véritable leçon de vie. Partie avec l'envie de vivre une nouvelle expérience, elle nous raconte son quotidien entre chocs culturels, adaptations au small talk à l'américaine et également les réalités parfois floues du système de santé américain. Maman de trois enfants, elle partage sans filtre ce que l'expatriation a changé en elle, plus de confiance, d'autonomie, mais également quelques désillusions lors des retours en France. Elle évoque également ce que grandir dans une double culture a pu apporter à ses enfants et nous livre ses meilleurs conseils pour réussir son départ à l'étranger en toute sérénité. Un échange authentique et concret, parfait pour ceux qui envisagent de s'installer aux Etats-Unis ou tout simplement ceux qui sont curieux de ce que vivre à l'étranger Merci. peut vraiment changer. Bonne écoute et bienvenue dans l'épisode d'une expatriation réussie de Claire Lise. Bonjour à tous, je suis aujourd'hui avec Claire Lise pour ce nouvel épisode d'un podcast d'une expatriation réussie. Est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots pour ceux qui ne te connaissent pas ? Bien sûr,

  • Speaker #1

    alors moi c'est Claire Lise, donc je vis aux Etats-Unis. entre New York et Philadelphie. Et donc, ça fait maintenant 5 ans que je vis. Mais avant ça, j'étais partie au pair pendant 2 ans en Californie.

  • Speaker #0

    Donc, les États-Unis. Pourquoi cette destination ?

  • Speaker #1

    Eh bien, j'avais 22 ans la première fois que j'y suis venue. Et c'était parce que ça faisait un peu le rêve américain. Je voulais découvrir ce que j'avais vu dans mes films toute ma vie. Je voulais apprendre l'anglais aussi. J'avais hésité entre partir au pair en Australie et aux États-Unis. Puis finalement, j'avais choisi les États-Unis en premier. Et puis finalement, je rencontrais donc mon mari quand j'étais au pair et donc voilà, je l'ai suivi sur partir aux Etats-Unis après.

  • Speaker #0

    Tu as fait quoi un peu comme études pour en arriver peut-être à avoir envie de partir aux Etats-Unis ? C'est peut-être vouloir apprendre l'anglais ou une autre langue ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'avais fait un BEP carrière scintillationnelle, donc pas vraiment en rapport avec l'anglais. Mais après, j'ai arrêté les études donc après mon BEP et je ne savais pas trop ce que je voulais faire. Donc, j'ai fait une équivalence de bac et j'avais donc 21 ans, jusqu'à 22 ans. Et je n'étais pas certaine de ce que je voulais faire après l'équivalent de bac. Je me suis dit, plutôt que de faire des études pour faire des études, de dépenser de l'argent dans un appartement, etc., je me suis dit, je vais faire autre chose. Et j'ai découvert le programme au père en allant à la mission locale. Je me suis dit, tiens, pourquoi pas, ça me permettra de faire une année de césure, de voyager, d'apprendre une langue, et ça me donnera le temps de réfléchir à ce que j'ai envie de faire après. Et donc, quand je suis partie au père, c'est là que j'ai trouvé vraiment les utiles que je voulais faire.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, tu fais quoi comme boulot ?

  • Speaker #1

    Donc après avoir été au pair, je suis rentrée en école de comète. Et donc après mon diplôme, au départ, j'ai travaillé dans le marketing, communication pour une agence au pair. C'est un peu l'ironie. Et quand il y a eu le Covid, en fait, j'ai dû être... Enfin, j'ai pas été virée, mais en fait, j'ai dû arrêter ma mission puisqu'il n'y avait plus personne qui voyagait à cause du Covid. Et c'est là que j'ai commencé à me mettre sur les réseaux sociaux, donc TikTok, Instagram, etc. Ça a explosé. J'ai commencé à gagner de l'argent avec ça. Et donc, quand mon entreprise est revenue me proposer mon emploi, Du coup, j'ai préféré refuser et me mettre à temps plein comme créatrice de contenu. Donc, c'est maintenant, c'est ce que je fais. Je suis créatrice de contenu sur les réseaux sociaux et j'aide les jeunes filles à partir au pair. Je parle de plein de sujets qui m'intéressent pour aider et motiver les gens à se lancer sur tous les vêtements.

  • Speaker #0

    Oui, c'est hyper intéressant. C'est vrai qu'on cherche souvent de l'information quand on veut partir. Les réseaux sociaux, c'est une source inestimable d'informations. C'est quoi qui t'a donné envie ? de partager un peu ton expérience sur les réseaux et à devenir créatrice de contenu ?

  • Speaker #1

    Donc, j'ai commencé mon blog, c'était il y a plus de 10 ans maintenant, c'était en 2013. Et à l'époque, ce n'est pas comme maintenant, il n'y avait pas vraiment Instagram à fond et tout ça. Donc, moi-même, en 2013, je cherchais des informations sur comment partir au père et je ne trouvais quasiment rien, à part quelques skyblogs très peu alimentés. Et donc, je me suis dit, tiens, vu qu'il n'y a rien, je vais moi proposer, je vais moi raconter mon histoire. Donc, j'ai ouvert un skyblog. Je ne sais pas si c'est encore, mais...

  • Speaker #0

    Ça a été fermé il n'y a pas hyper longtemps.

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #0

    j'ai fini.

  • Speaker #1

    Et donc, je racontais toutes les étapes, comment partir, comment ça coûte. Et j'ai raconté ma vie, en fait, tous les jours, comme un journal intime un peu ouvert. où je racontais ce que je faisais, je mettais des photos. Et c'était pour justement aider les filles. Donc à l'époque, forcément, il n'y avait pas beaucoup de monde qui faisait ça. Donc moi, quand tu marquais sur Google, j'étais la première qui arrivait sur la recherche Google à l'époque. Bon, maintenant, forcément, il y a beaucoup plus de blogs, c'est pas pareil. Et donc voilà, j'ai fait mon blog. Et ensuite, quand j'ai commencé à faire des réseaux, ça a été de fil en aiguille. L'envie de vouloir juste aider et continuer à motiver d'autres personnes, puisque pour moi, partir au Pair, ça a été une expérience tellement incroyable, ça a changé ma vie. Donc, je voulais essayer d'inspirer d'autres jeunes à faire la même chose s'ils sont un peu perdus et ne savent pas trop quoi faire.

  • Speaker #0

    Super. Aujourd'hui, ton conjoint, du coup, il est américain ? Oui. Ok. Et du coup, si je me souviens bien, tu as des enfants. Oui. Et dis donc, quel âge ? C'est quoi un peu ton histoire familiale aux US ?

  • Speaker #1

    Alors, donc, on en a trois. Trois garçons qui ont six ans, quatre ans et deux ans. Donc, j'en ai deux qui vont à l'école et un qui reste à la maison. Voilà.

  • Speaker #0

    Qui restent à la maison. Ok, du coup, c'est assez différent de la France.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Donc en France, l'école, elle commande gratuitement à partir de 3 ans. Et ici, en général, c'est plutôt 5 ans. Donc c'est vrai qu'on peut les mettre à la crèche, ça coûte forcément de l'argent, ça coûte cher. Ou alors on les garde à la maison jusqu'à leurs 5 ans.

  • Speaker #0

    Ok, hyper intéressant. Mais du coup, toi, t'es française, ton conjoint est américain. Comment tu fais pour garder un peu le lien avec la France ? Déjà, est-ce que tu leur parles français peut-être ?

  • Speaker #1

    Alors oui, je leur parle français. Après, c'est vrai que comme mon mari parle anglais, l'anglais prend beaucoup de place dans la famille. Donc, les enfants ont tendance à parler plus anglais que français, mais ils le comprennent. Je sais que je peux avoir des conversations, il n'y a pas de problème avec mon aîné, parce que lui, il parle très, très bien. Et sinon, la façon dont on garde, c'est que j'essaie de leur parler français autant que possible. J'ai des livres en français, on a des histoires à écouter, la fameuse 2D box. Je ne sais pas si tu as déjà entendu ça, tu me le dis. Avec des histoires en français. Et ensuite ma mère vient au moins une fois par an, elle essaye de venir une fois par an, passer au moins un mois, donc voilà, on parle tous français quand elle est là, et on essaie maintenant de rentrer une fois par an. Donc on passe un mois en France, donc les cousins, les oncles, les tantes, ça les oblige donc à se mettre dans le bain.

  • Speaker #0

    En fait t'es partie quand même jeune, 22 ans, on a déjà quitté un peu le nid mais ça reste jeune. Comment t'as fait un peu pour gérer l'éloignement avec tes proches ?

  • Speaker #1

    Je l'avais très très bien vécu, je pense que c'est vraiment une question... de personnalité déjà et après sûrement aussi de relation familiale. Je pense qu'il y a des gens qui sont très très très très proches, qui ont besoin de se voir tout le temps. Donc nous, on a une bonne relation mais on n'est pas à ce point-là, donc on peut passer du temps sans se voir. On a chacun nos vies, etc. Et moi, ma personnalité déjà à l'époque, j'étais quand même assez indépendante, j'avais cette envie de vraiment partir voir le monde, etc. Donc je n'ai pas eu trop de difficultés avec l'éloignement à l'époque.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, c'est toujours le cas ?

  • Speaker #1

    Ça va, non, ça va toujours. Je pense que c'est comme tout, on s'habitue et après c'est vrai que... Finalement, je me rends compte que même si je vivais en France, on ne se verrait pas tellement plus. Chacun a ses propres choses. En fait, quand je regarde ma famille, ils ne se voient pas tous les week-ends, ils ne se voient même pas des fois tous les mois. Ils se voient vraiment plus pour les événements, etc. Donc au final, c'est vrai que quand je viens pendant un mois, ça condense tout ce qu'on aurait fait pendant un mois. Parce que là, les gens viennent tous les jours, on fait des trucs tout le temps, tout le temps, tout le temps. Pendant un mois, on est non-stop collés les uns aux autres. Alors finalement, je me dis que si je vivais sur place, c'est pareil, on ne se verrait pas tellement plus. Donc c'est différent, mais du coup, ça va.

  • Speaker #0

    Ok. Du coup, l'éloignement n'a pas été très difficile pour toi à vivre. C'est quoi qui a été le plus difficile quand tu es arrivée aux USA pour toi ?

  • Speaker #1

    La langue parce que je parlais très mal anglais. Donc, le début, ça a été dur de se faire comprendre, de comprendre aussi. Je pense qu'il y a eu beaucoup de situations gênantes puisque j'étais un peu perdue. Moi, je pense que c'était vraiment ça le plus difficile, ça a été d'apprendre la langue rapidement pour pouvoir être efficace.

  • Speaker #0

    Après, je pense que tu as peut-être appris plus vite aussi parce que tu étais vraiment… quand tu es au père tu es dans une famille et tu dois t'occuper des enfants, c'est bien ça. Du coup je pense que ta marge de progression a été un peu très rapide.

  • Speaker #1

    Oui c'est ça, disons que comme on est avec des enfants et qu'il n'y a personne qui parle français dans la maison, il n'y a pas d'autre choix que d'avancer et de faire des efforts. Donc oui c'est vrai que quand on part au père en général on apprend l'anglais très très vite. Après évidemment il y a toujours des gens des fois qui vont avoir des familles françaises ou qui vont rester qu'avec des françaises en tant que copines. Moi j'essayais d'avoir quand même des amies qui n'étaient pas françaises, même si elles étaient mexicaines ou autres, parce qu'on parlait quand même anglais, peu importe, parce que moi je ne parlais pas espagnol par exemple, je ne parlais pas russe, je ne parlais pas hongrois, donc on parlait tous anglais. Donc moi c'est sûr que ça m'a permis de m'améliorer très très vite en anglais. À la fin du séjour, j'ai fait le TOEIC, je crois que vous avez le niveau C1.

  • Speaker #0

    Ah oui, ouais.

  • Speaker #1

    Donc presque, oui.

  • Speaker #0

    C'est une bonne progression. Ouais. Ouais, ce qui est quand même hyper important, surtout quand on veut vivre et vivre aussi un peu de façon locale, si tu veux te faire des proches qui sont vraiment natifs, je pense que c'est un peu un passage obligé.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr que quand on est étranger, c'est bien d'aller avec les locaux. C'est agréable d'avoir des gens de notre pays parce que c'est rassurant et on se comprend. C'est facile en termes de relation, mais c'est vrai que c'est quand même important d'aussi s'ouvrir à d'autres cultures pour tout d'ailleurs, pas que pour la langue, mais pour tout.

  • Speaker #0

    Super. Tu disais que tu as... Tu t'avais un peu mis dans des situations cocasses. Est-ce que tu as un souvenir en particulier, ton meilleur souvenir ou peut-être le plus drôle que tu voudrais partager avec nous ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si j'ai un souvenir en particulier, mais c'est plus un souvenir général. Moi, comme j'étais au Perthes, les adolescents voulaient parler et souvent, mon cerveau ne pensait pas qu'ils me parlaient à moi, par exemple. Mes parents d'accueil me disaient « tu sais, des fois, ils te parlent et tu ne réponds pas » . En fait, c'est parce que je n'avais pas du tout compris. Je pensais qu'ils parlaient à quelqu'un d'autre. Je n'avais pas réalisé que c'était à moi qu'ils s'adressaient j'avais pas du tout l'oreille pour l'anglais Par exemple, on avait très peu de conversation, ça les embêtait parce qu'ils auraient aimé pouvoir discuter, mais ils voyaient qu'on n'arrivait pas parce que je ne savais pas ce qu'ils disaient. Donc, ce n'était pas fluide et je pense que ça les frustrait parce que c'était des enfants. Donc, voilà, c'était dans ce genre de choses. Et très souvent, par exemple, même dans la rue, des gens qui me parlent à l'arrêt de bus, j'avais juste le sourire et hocher la tête et je ne comprenais pas ce qu'ils disaient. Et donc, si jamais à un moment, il y a la conversation, ils me posent une question pour voir si je les suivais, du coup, je n'avais pas suivi. Donc, c'était un peu comme ça.

  • Speaker #0

    Ouais, ça peut être vite même gênant. Voilà. Est-ce qu'aujourd'hui, tu es encore en contact avec la famille qui t'a accueillie aux USA ?

  • Speaker #1

    Alors, je l'ai vu sur Facebook, mais on ne s'y suit pas particulièrement. Donc, je vois ce qui se passe dans leur ville, qu'ils ont grandi, etc. Mais on n'a pas de discussion.

  • Speaker #0

    Je sais que des fois, il y a un vrai lien qui se crée au père, avec des gens qui ont tendance à garder un lien, même à se revoir après. Donc, c'est un truc qui est assez intéressant, je trouve, dans tout ce qui est au père.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il y a beaucoup de gens. qui ça arrive où ils deviennent un peu vraiment la grande sœur et ils se voient, ils s'envoient des messages et les gens viennent en France, etc. Ça, ça arrive souvent avec, je pense, les premières opères ou si vraiment la famille n'en a pas eu trop. Moi, j'étais la huitième opère.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vrai que je pense qu'au bout d'un moment, on voit bien que même les enfants, quand on s'en va, ils ne sont pas particulièrement émus. Ils disent « Bon, ben allez, bye, salut » , alors que c'est vrai que je sais que les copines à moi qui étaient premières opères, les enfants, ils pleuraient, c'était stressant, tout le monde était angoissé à l'idée qu'elle s'en a, etc. Alors que moi, quand je suis partie, la fille d'avant moi que j'ai vue partir, c'était vraiment... Voilà, c'était très... Ben, merci pour tout. Et puis voilà, les enfants n'étaient pas plus perturbés que ça. Et donc, quand ça a été mon tour, ça a été un peu la même chose. Je pense que ça dépend. Donc, on garde contact sur Facebook, on se suit. Mais c'est vrai que la relation n'est pas du coup aussi intense, je pense, puisqu'on est une personne de plus qu'ils ont rencontré pour une année ou deux. Et hop, c'est quelqu'un d'autre qui arrive. Je pense que c'est l'infection qui se fait.

  • Speaker #0

    Ouais, je comprends. Et du coup, comment tu as fait toi pour peut-être créer du lien sur place ? Tu disais que tu étais quand même dans la vie locale, que tu essayais de pas trop forcément côtoyer des francophones. Comment tu as fait pour créer tes cercles ?

  • Speaker #1

    Donc déjà, ça a été le cercle au pair, puisque quand tu pars au pair, il y a une conseillère locale qui organise un meeting tous les mois. Et donc, tu rencontres toutes les au pairs de ta vie. Donc, je me suis fait des copines déjà avec ça. Donc, le cercle au pair. Et après, ça a été le sport, aller à la salle de sport, discuter avec les gens, le fait de sortir aussi tout simplement. On est allé au skatepark, par exemple. On s'est fait des amis au skatepark. d'aller en ville, d'aller en soirée, dans un bar, un événement, tous les événements. En fait, j'ai juste fait de sortir. Et c'est vrai que quand t'es jeune comme ça, quand t'as la vingtaine, tout le monde se parle, tout le monde discute autour d'un verre, tu t'échanges les numéros. Tout le monde est libre. Allez, on se revoit samedi, on se revoit demain. C'est un peu plus difficile maintenant, étant maman avec trois enfants. C'est beaucoup plus difficile, je trouve, de lire des amitiés parce que tout le monde a son planning surbooké, etc. Donc c'est plus difficile, je trouve, de créer des amitiés à mon âge. Mais à l'époque, quand j'avais 22, 23, 24 ans, C'était hyper facile de garder du lien. Ok,

  • Speaker #0

    super. Aujourd'hui, tu vis aux USA. Est-ce que demain, tu devrais vivre dans un autre pays ou pourquoi pas retourner vivre en France ?

  • Speaker #1

    Oui, sans problème. Je n'aurais aucun problème avec le fait de rentrer en France. Mon mari, il faudrait qu'il apprenne le français, ce serait plus compliqué. Mais oui, ça ne me dérangerait pas du tout. Surtout que des fois, les États-Unis en ce moment, on ne sait pas trop comment c'est en train de tourner. Donc, je ne suis pas du tout fermée. J'aime vivre ici. On a une vie qui est agréable. Il y a plein d'avantages. Je n'ai pas un attachement patriotique au pays. J'aimerais vraiment y vivre pour toujours, etc. Pour moi, j'y suis tant que ça va. Si jamais ça ne me plaisait plus, je serais plus contente d'aller voir autre chose. Ou même rentrer à la maison.

  • Speaker #0

    Super ! Tu disais qu'il y avait des avantages à vivre aux USA. C'est quoi les avantages que tu vois aujourd'hui à vivre aux États-Unis ?

  • Speaker #1

    Alors, je vais juste quand même préciser que l'avantage aux États-Unis, à condition d'avoir de l'argent,

  • Speaker #0

    parce que je pense que vivre ici,

  • Speaker #1

    si on a des pay-bats, je pense qu'il n'y a quasiment aucun avantage, puisque tout coûte très cher. Donc finalement, la vie serait beaucoup plus compliquée. Mais sinon, de façon générale, je pense que c'est... Les gens en général sont un peu plus extravertis. Après c'est pareil, je dis ça parce que moi j'aime ça et il y a des gens qui n'aiment pas ça. Donc pour eux ce serait l'enfer sur terre. Mais pour moi j'adore, donc ça me plaît. Le fait que les gens soient extravertis, tout le monde te parle. Le fameux small talk où tu poses des questions. Tu poses des questions, tout le monde... Comme si on se connaissait depuis hier alors qu'on s'est rencontrés il y a 10 secondes. Cette espèce de mentalité très amicale que je trouve moi très agréable. Tout ce qui est la facilité. Ce qu'ils disent, je ne sais pas comment traduire en français, je ne me souviens plus. Convenience. Donc en gros, les Américains étaient... tout est pensé pour te faciliter la vie. Donc, il va y avoir des drives partout. Tu vas à la pharmacie, il y a un drive. Tu vas à la livrée, il y a un drive. Enfin bref, partout, partout il y a des drives. Donc, tout est pensé pour avoir le moindre effort possible. Il y a des pharmacies qui sont ouvertes 24 heures sur 24, les magasins ouverts 24 heures sur 24. Donc, si tu as besoin de quoi que ce soit, tu as oublié de t'enlever dans tes courses, ce n'est pas grave. S'il est 21 heures, tu peux courir au magasin. Tu as accès à tout. Ça, c'est quand même des choses qui facilitent la vie. L'événementiel, les Américains, ils sont très bons plus qu'événementiel, donc il y a toujours des choses plus ou moins incroyables. à faire des activités qui sont géniales. Enfin bref, c'est plein de petites choses comme ça qui, je trouve, sont plutôt agréables. Après, bon, moi, là où je vis, c'est aussi sympa parce que je suis entre deux grandes villes, donc c'est pas beaucoup d'animation. Le côté aussi multiculturel, parce qu'il y a des gens qui viennent de partout, donc t'as des restaurants dans tous les sens, qui viennent de toutes les cultures possibles et imaginables. Donc c'est, voilà, moi je trouve ça quand même plutôt agréable.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que le small... que j'en parlais dans le premier épisode que j'avais enregistré avec lorraine qui aussi aux usa et qui me disait que elle a trouvé ça génial de pouvoir discuter avec n'importe qui enfin sans vraiment le connaître et de pouvoir engager facilement la discussion ce truc de pouvoir un peu parler de tout et de rien pour créer du lien quoi c'est marrant que ça revienne clément aussi m'en avait parlé dans un épisode du fait que quand il est rentré en france il était hyper étonnée parce que la caissière ne lui parlait pas ou ne lui demandait pas comment se passait sa journée, alors qu'aux U.S. c'est hyper fréquent.

  • Speaker #1

    C'est vrai que la caissière, même si tu y vas à 2h du matin, que tu te dis à la pauvre, elle doit être profonde du seau, ben non pas du tout, elle fait des petites blagues, elle rigole, vous discutez de tout. C'est vrai que le small talk, moi je trouve ça très agréable de pouvoir juste parler de tout, n'importe quoi. Je sais que souvent les gens, comme j'ai mes fils dans le chariot, ils m'arrêtent et puis ils me posent des questions, puis on rigole, puis ils s'en vont. puis voilà, il n'y a même pas eu d'échange de numéro, rien, c'est juste un échange humeur. Alors je sais que des fois en France... En France, il y a beaucoup de gens qui disent que c'est hypocrite. C'est juste une perception. C'est-à-dire que pour eux, ils ne cherchent pas forcément la profondeur dans tous leurs échanges. Alors que nous, je pense qu'on a plus besoin de profondeur. Il faut que ce soit vrai, il faut que ce soit réel. Il faut que si tu me poses une question, tu aies vraiment envie de savoir qui je suis. Alors qu'eux, c'est plus, ils vivent dans le moment. Ils trouvent ça assez sympa, on rigole. Ce n'est pas grave si on ne se connaît pas et que c'est juste superficiel. Pour moi, ce n'est pas du tout hypocrite le small talk. Moi, je vois plutôt comme ça, juste un peu une liberté de vie.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on en peut le temps aussi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais bon, pour quelqu'un qui est introverti, ça peut être très vite... Tu peux te sentir étouffée par ça, tu n'as pas envie de répondre à des questions personnelles. Voilà, je pense que ça dépend de la personnalité aussi.

  • Speaker #0

    Tu ne conseillerais pas du coup les US en tant qu'introverti ?

  • Speaker #1

    Non, pas forcément. Mais c'est vrai que c'est quelque chose qui pourrait les mettre en malade. Après, bon, tu t'habitues à tout. Mais c'est vrai que quand tu aimes cette façon de vivre et que tu retournes en France, ça fait un peu une douche froide quand même. C'est vrai que... Je sais que quand je t'ai rentrée au Père, j'avais énormément de mal avec ça. il m'a fallu quand même presque un an pour... pour me réhabituer un peu à le côté un peu froid et distant qu'on peut avoir nous en France. C'est un petit peu décrédible.

  • Speaker #0

    Je comprends. Et est-ce qu'il y a peut-être quelque chose qui, au contraire, te manque de la France ?

  • Speaker #1

    La nourriture.

  • Speaker #0

    Ça arrive beaucoup aussi.

  • Speaker #1

    Parce que la qualité, déjà, enfin nous, on a déjà, on a toutes les restrictions en France. Donc on sait que ce qu'on mange est quand même un peu plus sain et à de meilleures qualités de façon générale. Donc oui, la nourriture, clairement, c'est un des trucs, je pense, qui est imbattable en France.

  • Speaker #0

    Je crois pas en France. Du coup, tu as eu tes enfants aux Etats-Unis ? Tu as accouché aux Etats-Unis ?

  • Speaker #1

    Alors, mon aîné, non. Mon aîné était en France. Mes deux autres, oui, ils sont nés aux Etats-Unis.

  • Speaker #0

    Du coup, la santé, comment ça se passe aux Etats-Unis ? Oh mon Dieu !

  • Speaker #1

    En plus, je suis en plein dedans en ce moment.

  • Speaker #0

    Ah !

  • Speaker #1

    Parce qu'en fait, je pense que c'est quelque chose qui est tellement complexe ici. Parce que ce n'est pas comme nous. Chez nous, c'est carré. On sait ce qu'on a à faire, on sait comment ça coûte. Il n'y a pas de surprise. Alors qu'ici, c'est toujours... très vagues, jamais sûr de rien. Donc, par exemple, avant nous, mon mari a acheté une entreprise. Donc, l'assurance est prise en charge et reliée à l'entreprise. Donc, chaque entreprise achète sa propre assurance. Donc, c'est déjà tout un système. Et donc, l'ancienne entreprise qu'on avait, il couvrait quasiment tout. Donc, c'est vrai qu'il y avait beaucoup moins de surprises en termes de prix. Et là, on a changé d'assurance. Et donc, les choses que je ne payais pas très cher ou que je ne payais rien dessus, maintenant, je reçois des factures où il faut que je paye plus, voire beaucoup plus. Par exemple, avant, quand j'allais faire un test... pour le Covid, parce que quand j'étais malade, j'étais scovigue, de stress. Bref, tous les tests qu'on fait pour savoir qu'est-ce qu'on a. Et puis, je ne payais rien avec l'ancienne assurance. Et là, j'ai reçu une facture. Il fallait que je paye un peu plus de 100 dollars juste pour des tests, pour savoir pourquoi j'avais de la fièvre, complètement. Les lunettes, c'est pareil, qui ne sont quasiment pas remboursées parce que je ne les ai pas pris chez quelqu'un qui était in-network. comme ils le disent ici.

  • Speaker #0

    Dans les réseaux de soins, oui. Voilà.

  • Speaker #1

    Ils m'ont remboursé quasiment rien du tout. Je pensais qu'ils rembourseraient un peu plus, mais pas du tout. Et des fois, le fait que ça change, tu reçois une facture qui te dit « Tu dois 200 dollars, puis une semaine plus tard, ah ben non, c'est 150. » Donc, pour moi, le système américain de santé, c'est très vague. Je n'aime pas du tout ça.

  • Speaker #0

    C'est un peu…

  • Speaker #1

    Oui, parce que tu ne sais pas trop des fois qu'est-ce qui a été négocié, comment ça a été négocié. Quand même, tu peux renégocier des fois une facture derrière.

  • Speaker #0

    Je sais que les assureurs français ont tendance, pareil, à avoir des réseaux de soins pour les US et à négocier soit en amont les tarifs pour ne pas qu'il y ait de surprise pour l'assureur quand ils vont dans les réseaux de soins ou parfois à devoir décrocher le téléphone pour négocier les prix, typiquement sur les prix des accouchements. Parce qu'accoucher aux Etats-Unis coûte très cher. Oui,

  • Speaker #1

    oui. C'est sûr.

  • Speaker #0

    Super. Merci pour ce petit point santé. On ne le respectera jamais assez, mais bien connaître les systèmes de soins à l'étranger quand on s'expatrie, c'est quand même assez important pour éviter les surprises.

  • Speaker #1

    Oui, carrément.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que l'expatriation t'a apporté de mieux, d'après toi ?

  • Speaker #1

    L'expatriation, de façon générale, je pense que quand je suis partie, et même maintenant, ça a été, par exemple, déjà, le fait de pouvoir apprendre l'anglais, le fait de d'apprendre à se dépasser, de sortir de sa zone de confort, de se dépasser, etc. Je pense qu'il y a eu tout plein de choses comme ça, déjà même psychologiquement, en confiance en soi, qui ont été vraiment bénéfiques. Ces choses-là qui ont ensuite été positives quand j'ai cherché mes stages à l'époque, quand j'ai cherché mes écoles de commerce. Tout ça, c'est vrai que ça a été des choses sur lesquelles après j'étais très facilement prise. Dans tous les stages que je voulais, on me prenait quasiment à chaque fois, puisque c'est vraiment un moyen de se démarquer de tous les autres CV d'étudiants. Et après, comme je disais, voilà. Tout le côté psychologique, confiance en soi, le fait de quand t'es expatrié, tu te retrouves tout seul, tu peux pas appeler tes parents, tu peux pas... C'est toi et toi-même en fait, donc il faut être plein de ressources. Des fois t'es au fond, bah c'est pas grave, tu peux que tu te remontes, etc. Donc je pense que ça développe quand même beaucoup de capacités, beaucoup de ressources le fait de partir comme ça à l'étranger.

  • Speaker #0

    Super. Aujourd'hui, quand tu voyages, si tu voyages un peu en famille, vous restez plutôt aux Etats-Unis, à part le mois où tu rentres en France du coup. vous restez plutôt aux Etats-Unis ou ça t'arrive aussi de bouger peut-être dans d'autres pays ? Parce que les Etats-Unis c'est tellement grand que... Est-ce que du coup au final on trouve un peu tout aux Etats-Unis ou on reste aux Etats-Unis ?

  • Speaker #1

    Alors ce qui est un peu ironique c'est que donc mon mari il est pilote de ligne donc on a ce qui s'appelle les avantages de vol. Donc en théorie on paye pas ou on paye très peu nos billets d'avion. Le truc c'est qu'ayant trois enfants en fait des fois on n'a pas forcément le courage de partir très loin. Maintenant ils sont un peu plus grands puisque maintenant forcément le dernier il a deux ans et bon... avec un bébé d'un an, l'autre qui n'en avait que deux, etc. C'était intense. Donc, depuis que je suis partie, on a fait deux voyages. Et c'était un au Mexique et un en République dominicaine. Donc, on est partis à chaque fois presque une semaine. Donc, on est partis à être congrès. Mais c'est vrai que pour moi, avec des petits, c'est quand même... C'est un peu plus compliqué de faire des voyages. Donc, on espère quand on sera plus grands, on pourra visiter un peu plus, faire plus de road trips, faire plus de choses. Pour le moment, on s'évite un petit peu.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends. Ce n'est pas toujours évident. Tu penses que ça apporte quoi ? à tes enfants d'être élevés un peu entre une double culture ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça leur apportera le fait de pouvoir avoir une vision plus ouverte et donc de pouvoir prendre le meilleur et le bon de chaque culture. Puisque je pense que le fait de voir les différences qu'il y a entre « Ah ben ici on vit comme ça, ici on vit comme ça, ici on pense comme ça, ici on pense comme ça » je pense que ça leur permettra d'être un peu plus objectifs, de se rendre compte que ben oui, il n'y a pas qu'une seule façon de faire, il n'y a pas qu'une seule façon de penser, ma façon n'est pas forcément la bonne, etc. Donc d'être plus ouvert au monde, plus ouvert même à la réflexion, être à avoir une intelligence émotionnelle plus développée je pense.

  • Speaker #0

    Super. Si aujourd'hui tu devais repartir à l'étranger, si tu devais te donner un peu un seul conseil, le conseil, pour réussir ou en tout cas pour être serein lors de ta préparation, ce serait lequel ?

  • Speaker #1

    Ouf ! Un seul conseil pour réussir, vraiment bien se projeter sur qu'est-ce qu'on veut faire, à quoi est-ce qu'on veut qu'on ressemble, notre séjour, qu'est-ce qu'on va vouloir faire. et vraiment avoir anticipé au maximum ces choses-là. Une fois sur place, ça évite justement des mauvaises surprises et de se faire prendre au dépourvu. Et là, on n'est plus chez nous et on ne sait pas, et c'est un peu galère. Je pense vraiment avoir une idée claire de qu'est-ce qu'on veut faire, comment on veut le faire, chercher au maximum d'informations sur tout. Comme ça, on arrive vraiment préparé sur le terrain.

  • Speaker #0

    Super. Merci beaucoup pour ton temps. Est-ce qu'il y a quelque chose que tu voudrais rajouter avant qu'on termine cet épisode ?

  • Speaker #1

    Juste, si ceux qui m'écoutent sont des jeunes ou ont des enfants jeunes, etc. et qu'ils ont besoin de faire un petit break, n'hésitez pas, n'ayez pas peur de les laisser partir par un petit séjour parce que c'est vraiment génial. Ça leur permettra de grandir, de se développer et ce ne sera jamais une année perdue. Ce ne sera toujours que du bonus, que ce soit pour leur expérience personnelle ou professionnelle.

  • Speaker #0

    Et puis que ça se passe bien ou que ça se passe mal, c'est toujours une expérience en plus. Merci beaucoup. C'était trop chouette. On ne manquera pas de mettre le lien vers ton compte Instagram et t'y croiser. dans les descriptions pour que tout le monde puisse te retrouver et du coup s'il y a des jeunes qui cherchent aussi des conseils pour partir au pair, ils pourront te retrouver facilement et je te remercie beaucoup pour ton temps.

  • Speaker #1

    Ça marche, merci beaucoup de m'avoir invitée.

  • Speaker #0

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Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode d’un podcast sur une expatriation réussie !
Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’échanger avec Claire-Lise, alias BonVoyageFroggy sur les réseaux sociaux, installée aux États-Unis ! Claire-Lise a su transformer son aventure d’expatriée en une véritable leçon de vie. Partie avec l’envie de vivre une nouvelle expérience, elle nous raconte son quotidien entre chocs culturels, adaptation au small talk à l’américaine, mais aussi les réalités parfois floues du système de santé américain.

Maman de trois enfants, elle partage sans filtre ce que l’expatriation a changé en elle : plus de confiance, d’autonomie, mais aussi quelques désillusions au retour en France. Elle évoque également ce que grandir dans une double culture peut apporter à ses enfants et nous livre ses meilleurs conseils pour réussir son départ à l’étranger, en toute sérénité.

Un échange authentique et concret, parfait pour celles et ceux qui envisagent de s’installer aux États-Unis — ou tout simplement curieux de ce que vivre à l’étranger change vraiment.

Bonne écoute, et bienvenue dans l’expatriation réussie de notre invitée du jour !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'un podcast d'une expatriation réussie. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'échanger avec Claire-Lise, alias Bon Voyage Froggy, sur les réseaux sociaux installés aux Etats-Unis. Claire-Lise a su transformer son aventure d'expatriée en une véritable leçon de vie. Partie avec l'envie de vivre une nouvelle expérience, elle nous raconte son quotidien entre chocs culturels, adaptations au small talk à l'américaine et également les réalités parfois floues du système de santé américain. Maman de trois enfants, elle partage sans filtre ce que l'expatriation a changé en elle, plus de confiance, d'autonomie, mais également quelques désillusions lors des retours en France. Elle évoque également ce que grandir dans une double culture a pu apporter à ses enfants et nous livre ses meilleurs conseils pour réussir son départ à l'étranger en toute sérénité. Un échange authentique et concret, parfait pour ceux qui envisagent de s'installer aux Etats-Unis ou tout simplement ceux qui sont curieux de ce que vivre à l'étranger Merci. peut vraiment changer. Bonne écoute et bienvenue dans l'épisode d'une expatriation réussie de Claire Lise. Bonjour à tous, je suis aujourd'hui avec Claire Lise pour ce nouvel épisode d'un podcast d'une expatriation réussie. Est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots pour ceux qui ne te connaissent pas ? Bien sûr,

  • Speaker #1

    alors moi c'est Claire Lise, donc je vis aux Etats-Unis. entre New York et Philadelphie. Et donc, ça fait maintenant 5 ans que je vis. Mais avant ça, j'étais partie au pair pendant 2 ans en Californie.

  • Speaker #0

    Donc, les États-Unis. Pourquoi cette destination ?

  • Speaker #1

    Eh bien, j'avais 22 ans la première fois que j'y suis venue. Et c'était parce que ça faisait un peu le rêve américain. Je voulais découvrir ce que j'avais vu dans mes films toute ma vie. Je voulais apprendre l'anglais aussi. J'avais hésité entre partir au pair en Australie et aux États-Unis. Puis finalement, j'avais choisi les États-Unis en premier. Et puis finalement, je rencontrais donc mon mari quand j'étais au pair et donc voilà, je l'ai suivi sur partir aux Etats-Unis après.

  • Speaker #0

    Tu as fait quoi un peu comme études pour en arriver peut-être à avoir envie de partir aux Etats-Unis ? C'est peut-être vouloir apprendre l'anglais ou une autre langue ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'avais fait un BEP carrière scintillationnelle, donc pas vraiment en rapport avec l'anglais. Mais après, j'ai arrêté les études donc après mon BEP et je ne savais pas trop ce que je voulais faire. Donc, j'ai fait une équivalence de bac et j'avais donc 21 ans, jusqu'à 22 ans. Et je n'étais pas certaine de ce que je voulais faire après l'équivalent de bac. Je me suis dit, plutôt que de faire des études pour faire des études, de dépenser de l'argent dans un appartement, etc., je me suis dit, je vais faire autre chose. Et j'ai découvert le programme au père en allant à la mission locale. Je me suis dit, tiens, pourquoi pas, ça me permettra de faire une année de césure, de voyager, d'apprendre une langue, et ça me donnera le temps de réfléchir à ce que j'ai envie de faire après. Et donc, quand je suis partie au père, c'est là que j'ai trouvé vraiment les utiles que je voulais faire.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, tu fais quoi comme boulot ?

  • Speaker #1

    Donc après avoir été au pair, je suis rentrée en école de comète. Et donc après mon diplôme, au départ, j'ai travaillé dans le marketing, communication pour une agence au pair. C'est un peu l'ironie. Et quand il y a eu le Covid, en fait, j'ai dû être... Enfin, j'ai pas été virée, mais en fait, j'ai dû arrêter ma mission puisqu'il n'y avait plus personne qui voyagait à cause du Covid. Et c'est là que j'ai commencé à me mettre sur les réseaux sociaux, donc TikTok, Instagram, etc. Ça a explosé. J'ai commencé à gagner de l'argent avec ça. Et donc, quand mon entreprise est revenue me proposer mon emploi, Du coup, j'ai préféré refuser et me mettre à temps plein comme créatrice de contenu. Donc, c'est maintenant, c'est ce que je fais. Je suis créatrice de contenu sur les réseaux sociaux et j'aide les jeunes filles à partir au pair. Je parle de plein de sujets qui m'intéressent pour aider et motiver les gens à se lancer sur tous les vêtements.

  • Speaker #0

    Oui, c'est hyper intéressant. C'est vrai qu'on cherche souvent de l'information quand on veut partir. Les réseaux sociaux, c'est une source inestimable d'informations. C'est quoi qui t'a donné envie ? de partager un peu ton expérience sur les réseaux et à devenir créatrice de contenu ?

  • Speaker #1

    Donc, j'ai commencé mon blog, c'était il y a plus de 10 ans maintenant, c'était en 2013. Et à l'époque, ce n'est pas comme maintenant, il n'y avait pas vraiment Instagram à fond et tout ça. Donc, moi-même, en 2013, je cherchais des informations sur comment partir au père et je ne trouvais quasiment rien, à part quelques skyblogs très peu alimentés. Et donc, je me suis dit, tiens, vu qu'il n'y a rien, je vais moi proposer, je vais moi raconter mon histoire. Donc, j'ai ouvert un skyblog. Je ne sais pas si c'est encore, mais...

  • Speaker #0

    Ça a été fermé il n'y a pas hyper longtemps.

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #0

    j'ai fini.

  • Speaker #1

    Et donc, je racontais toutes les étapes, comment partir, comment ça coûte. Et j'ai raconté ma vie, en fait, tous les jours, comme un journal intime un peu ouvert. où je racontais ce que je faisais, je mettais des photos. Et c'était pour justement aider les filles. Donc à l'époque, forcément, il n'y avait pas beaucoup de monde qui faisait ça. Donc moi, quand tu marquais sur Google, j'étais la première qui arrivait sur la recherche Google à l'époque. Bon, maintenant, forcément, il y a beaucoup plus de blogs, c'est pas pareil. Et donc voilà, j'ai fait mon blog. Et ensuite, quand j'ai commencé à faire des réseaux, ça a été de fil en aiguille. L'envie de vouloir juste aider et continuer à motiver d'autres personnes, puisque pour moi, partir au Pair, ça a été une expérience tellement incroyable, ça a changé ma vie. Donc, je voulais essayer d'inspirer d'autres jeunes à faire la même chose s'ils sont un peu perdus et ne savent pas trop quoi faire.

  • Speaker #0

    Super. Aujourd'hui, ton conjoint, du coup, il est américain ? Oui. Ok. Et du coup, si je me souviens bien, tu as des enfants. Oui. Et dis donc, quel âge ? C'est quoi un peu ton histoire familiale aux US ?

  • Speaker #1

    Alors, donc, on en a trois. Trois garçons qui ont six ans, quatre ans et deux ans. Donc, j'en ai deux qui vont à l'école et un qui reste à la maison. Voilà.

  • Speaker #0

    Qui restent à la maison. Ok, du coup, c'est assez différent de la France.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Donc en France, l'école, elle commande gratuitement à partir de 3 ans. Et ici, en général, c'est plutôt 5 ans. Donc c'est vrai qu'on peut les mettre à la crèche, ça coûte forcément de l'argent, ça coûte cher. Ou alors on les garde à la maison jusqu'à leurs 5 ans.

  • Speaker #0

    Ok, hyper intéressant. Mais du coup, toi, t'es française, ton conjoint est américain. Comment tu fais pour garder un peu le lien avec la France ? Déjà, est-ce que tu leur parles français peut-être ?

  • Speaker #1

    Alors oui, je leur parle français. Après, c'est vrai que comme mon mari parle anglais, l'anglais prend beaucoup de place dans la famille. Donc, les enfants ont tendance à parler plus anglais que français, mais ils le comprennent. Je sais que je peux avoir des conversations, il n'y a pas de problème avec mon aîné, parce que lui, il parle très, très bien. Et sinon, la façon dont on garde, c'est que j'essaie de leur parler français autant que possible. J'ai des livres en français, on a des histoires à écouter, la fameuse 2D box. Je ne sais pas si tu as déjà entendu ça, tu me le dis. Avec des histoires en français. Et ensuite ma mère vient au moins une fois par an, elle essaye de venir une fois par an, passer au moins un mois, donc voilà, on parle tous français quand elle est là, et on essaie maintenant de rentrer une fois par an. Donc on passe un mois en France, donc les cousins, les oncles, les tantes, ça les oblige donc à se mettre dans le bain.

  • Speaker #0

    En fait t'es partie quand même jeune, 22 ans, on a déjà quitté un peu le nid mais ça reste jeune. Comment t'as fait un peu pour gérer l'éloignement avec tes proches ?

  • Speaker #1

    Je l'avais très très bien vécu, je pense que c'est vraiment une question... de personnalité déjà et après sûrement aussi de relation familiale. Je pense qu'il y a des gens qui sont très très très très proches, qui ont besoin de se voir tout le temps. Donc nous, on a une bonne relation mais on n'est pas à ce point-là, donc on peut passer du temps sans se voir. On a chacun nos vies, etc. Et moi, ma personnalité déjà à l'époque, j'étais quand même assez indépendante, j'avais cette envie de vraiment partir voir le monde, etc. Donc je n'ai pas eu trop de difficultés avec l'éloignement à l'époque.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, c'est toujours le cas ?

  • Speaker #1

    Ça va, non, ça va toujours. Je pense que c'est comme tout, on s'habitue et après c'est vrai que... Finalement, je me rends compte que même si je vivais en France, on ne se verrait pas tellement plus. Chacun a ses propres choses. En fait, quand je regarde ma famille, ils ne se voient pas tous les week-ends, ils ne se voient même pas des fois tous les mois. Ils se voient vraiment plus pour les événements, etc. Donc au final, c'est vrai que quand je viens pendant un mois, ça condense tout ce qu'on aurait fait pendant un mois. Parce que là, les gens viennent tous les jours, on fait des trucs tout le temps, tout le temps, tout le temps. Pendant un mois, on est non-stop collés les uns aux autres. Alors finalement, je me dis que si je vivais sur place, c'est pareil, on ne se verrait pas tellement plus. Donc c'est différent, mais du coup, ça va.

  • Speaker #0

    Ok. Du coup, l'éloignement n'a pas été très difficile pour toi à vivre. C'est quoi qui a été le plus difficile quand tu es arrivée aux USA pour toi ?

  • Speaker #1

    La langue parce que je parlais très mal anglais. Donc, le début, ça a été dur de se faire comprendre, de comprendre aussi. Je pense qu'il y a eu beaucoup de situations gênantes puisque j'étais un peu perdue. Moi, je pense que c'était vraiment ça le plus difficile, ça a été d'apprendre la langue rapidement pour pouvoir être efficace.

  • Speaker #0

    Après, je pense que tu as peut-être appris plus vite aussi parce que tu étais vraiment… quand tu es au père tu es dans une famille et tu dois t'occuper des enfants, c'est bien ça. Du coup je pense que ta marge de progression a été un peu très rapide.

  • Speaker #1

    Oui c'est ça, disons que comme on est avec des enfants et qu'il n'y a personne qui parle français dans la maison, il n'y a pas d'autre choix que d'avancer et de faire des efforts. Donc oui c'est vrai que quand on part au père en général on apprend l'anglais très très vite. Après évidemment il y a toujours des gens des fois qui vont avoir des familles françaises ou qui vont rester qu'avec des françaises en tant que copines. Moi j'essayais d'avoir quand même des amies qui n'étaient pas françaises, même si elles étaient mexicaines ou autres, parce qu'on parlait quand même anglais, peu importe, parce que moi je ne parlais pas espagnol par exemple, je ne parlais pas russe, je ne parlais pas hongrois, donc on parlait tous anglais. Donc moi c'est sûr que ça m'a permis de m'améliorer très très vite en anglais. À la fin du séjour, j'ai fait le TOEIC, je crois que vous avez le niveau C1.

  • Speaker #0

    Ah oui, ouais.

  • Speaker #1

    Donc presque, oui.

  • Speaker #0

    C'est une bonne progression. Ouais. Ouais, ce qui est quand même hyper important, surtout quand on veut vivre et vivre aussi un peu de façon locale, si tu veux te faire des proches qui sont vraiment natifs, je pense que c'est un peu un passage obligé.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr que quand on est étranger, c'est bien d'aller avec les locaux. C'est agréable d'avoir des gens de notre pays parce que c'est rassurant et on se comprend. C'est facile en termes de relation, mais c'est vrai que c'est quand même important d'aussi s'ouvrir à d'autres cultures pour tout d'ailleurs, pas que pour la langue, mais pour tout.

  • Speaker #0

    Super. Tu disais que tu as... Tu t'avais un peu mis dans des situations cocasses. Est-ce que tu as un souvenir en particulier, ton meilleur souvenir ou peut-être le plus drôle que tu voudrais partager avec nous ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si j'ai un souvenir en particulier, mais c'est plus un souvenir général. Moi, comme j'étais au Perthes, les adolescents voulaient parler et souvent, mon cerveau ne pensait pas qu'ils me parlaient à moi, par exemple. Mes parents d'accueil me disaient « tu sais, des fois, ils te parlent et tu ne réponds pas » . En fait, c'est parce que je n'avais pas du tout compris. Je pensais qu'ils parlaient à quelqu'un d'autre. Je n'avais pas réalisé que c'était à moi qu'ils s'adressaient j'avais pas du tout l'oreille pour l'anglais Par exemple, on avait très peu de conversation, ça les embêtait parce qu'ils auraient aimé pouvoir discuter, mais ils voyaient qu'on n'arrivait pas parce que je ne savais pas ce qu'ils disaient. Donc, ce n'était pas fluide et je pense que ça les frustrait parce que c'était des enfants. Donc, voilà, c'était dans ce genre de choses. Et très souvent, par exemple, même dans la rue, des gens qui me parlent à l'arrêt de bus, j'avais juste le sourire et hocher la tête et je ne comprenais pas ce qu'ils disaient. Et donc, si jamais à un moment, il y a la conversation, ils me posent une question pour voir si je les suivais, du coup, je n'avais pas suivi. Donc, c'était un peu comme ça.

  • Speaker #0

    Ouais, ça peut être vite même gênant. Voilà. Est-ce qu'aujourd'hui, tu es encore en contact avec la famille qui t'a accueillie aux USA ?

  • Speaker #1

    Alors, je l'ai vu sur Facebook, mais on ne s'y suit pas particulièrement. Donc, je vois ce qui se passe dans leur ville, qu'ils ont grandi, etc. Mais on n'a pas de discussion.

  • Speaker #0

    Je sais que des fois, il y a un vrai lien qui se crée au père, avec des gens qui ont tendance à garder un lien, même à se revoir après. Donc, c'est un truc qui est assez intéressant, je trouve, dans tout ce qui est au père.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il y a beaucoup de gens. qui ça arrive où ils deviennent un peu vraiment la grande sœur et ils se voient, ils s'envoient des messages et les gens viennent en France, etc. Ça, ça arrive souvent avec, je pense, les premières opères ou si vraiment la famille n'en a pas eu trop. Moi, j'étais la huitième opère.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vrai que je pense qu'au bout d'un moment, on voit bien que même les enfants, quand on s'en va, ils ne sont pas particulièrement émus. Ils disent « Bon, ben allez, bye, salut » , alors que c'est vrai que je sais que les copines à moi qui étaient premières opères, les enfants, ils pleuraient, c'était stressant, tout le monde était angoissé à l'idée qu'elle s'en a, etc. Alors que moi, quand je suis partie, la fille d'avant moi que j'ai vue partir, c'était vraiment... Voilà, c'était très... Ben, merci pour tout. Et puis voilà, les enfants n'étaient pas plus perturbés que ça. Et donc, quand ça a été mon tour, ça a été un peu la même chose. Je pense que ça dépend. Donc, on garde contact sur Facebook, on se suit. Mais c'est vrai que la relation n'est pas du coup aussi intense, je pense, puisqu'on est une personne de plus qu'ils ont rencontré pour une année ou deux. Et hop, c'est quelqu'un d'autre qui arrive. Je pense que c'est l'infection qui se fait.

  • Speaker #0

    Ouais, je comprends. Et du coup, comment tu as fait toi pour peut-être créer du lien sur place ? Tu disais que tu étais quand même dans la vie locale, que tu essayais de pas trop forcément côtoyer des francophones. Comment tu as fait pour créer tes cercles ?

  • Speaker #1

    Donc déjà, ça a été le cercle au pair, puisque quand tu pars au pair, il y a une conseillère locale qui organise un meeting tous les mois. Et donc, tu rencontres toutes les au pairs de ta vie. Donc, je me suis fait des copines déjà avec ça. Donc, le cercle au pair. Et après, ça a été le sport, aller à la salle de sport, discuter avec les gens, le fait de sortir aussi tout simplement. On est allé au skatepark, par exemple. On s'est fait des amis au skatepark. d'aller en ville, d'aller en soirée, dans un bar, un événement, tous les événements. En fait, j'ai juste fait de sortir. Et c'est vrai que quand t'es jeune comme ça, quand t'as la vingtaine, tout le monde se parle, tout le monde discute autour d'un verre, tu t'échanges les numéros. Tout le monde est libre. Allez, on se revoit samedi, on se revoit demain. C'est un peu plus difficile maintenant, étant maman avec trois enfants. C'est beaucoup plus difficile, je trouve, de lire des amitiés parce que tout le monde a son planning surbooké, etc. Donc c'est plus difficile, je trouve, de créer des amitiés à mon âge. Mais à l'époque, quand j'avais 22, 23, 24 ans, C'était hyper facile de garder du lien. Ok,

  • Speaker #0

    super. Aujourd'hui, tu vis aux USA. Est-ce que demain, tu devrais vivre dans un autre pays ou pourquoi pas retourner vivre en France ?

  • Speaker #1

    Oui, sans problème. Je n'aurais aucun problème avec le fait de rentrer en France. Mon mari, il faudrait qu'il apprenne le français, ce serait plus compliqué. Mais oui, ça ne me dérangerait pas du tout. Surtout que des fois, les États-Unis en ce moment, on ne sait pas trop comment c'est en train de tourner. Donc, je ne suis pas du tout fermée. J'aime vivre ici. On a une vie qui est agréable. Il y a plein d'avantages. Je n'ai pas un attachement patriotique au pays. J'aimerais vraiment y vivre pour toujours, etc. Pour moi, j'y suis tant que ça va. Si jamais ça ne me plaisait plus, je serais plus contente d'aller voir autre chose. Ou même rentrer à la maison.

  • Speaker #0

    Super ! Tu disais qu'il y avait des avantages à vivre aux USA. C'est quoi les avantages que tu vois aujourd'hui à vivre aux États-Unis ?

  • Speaker #1

    Alors, je vais juste quand même préciser que l'avantage aux États-Unis, à condition d'avoir de l'argent,

  • Speaker #0

    parce que je pense que vivre ici,

  • Speaker #1

    si on a des pay-bats, je pense qu'il n'y a quasiment aucun avantage, puisque tout coûte très cher. Donc finalement, la vie serait beaucoup plus compliquée. Mais sinon, de façon générale, je pense que c'est... Les gens en général sont un peu plus extravertis. Après c'est pareil, je dis ça parce que moi j'aime ça et il y a des gens qui n'aiment pas ça. Donc pour eux ce serait l'enfer sur terre. Mais pour moi j'adore, donc ça me plaît. Le fait que les gens soient extravertis, tout le monde te parle. Le fameux small talk où tu poses des questions. Tu poses des questions, tout le monde... Comme si on se connaissait depuis hier alors qu'on s'est rencontrés il y a 10 secondes. Cette espèce de mentalité très amicale que je trouve moi très agréable. Tout ce qui est la facilité. Ce qu'ils disent, je ne sais pas comment traduire en français, je ne me souviens plus. Convenience. Donc en gros, les Américains étaient... tout est pensé pour te faciliter la vie. Donc, il va y avoir des drives partout. Tu vas à la pharmacie, il y a un drive. Tu vas à la livrée, il y a un drive. Enfin bref, partout, partout il y a des drives. Donc, tout est pensé pour avoir le moindre effort possible. Il y a des pharmacies qui sont ouvertes 24 heures sur 24, les magasins ouverts 24 heures sur 24. Donc, si tu as besoin de quoi que ce soit, tu as oublié de t'enlever dans tes courses, ce n'est pas grave. S'il est 21 heures, tu peux courir au magasin. Tu as accès à tout. Ça, c'est quand même des choses qui facilitent la vie. L'événementiel, les Américains, ils sont très bons plus qu'événementiel, donc il y a toujours des choses plus ou moins incroyables. à faire des activités qui sont géniales. Enfin bref, c'est plein de petites choses comme ça qui, je trouve, sont plutôt agréables. Après, bon, moi, là où je vis, c'est aussi sympa parce que je suis entre deux grandes villes, donc c'est pas beaucoup d'animation. Le côté aussi multiculturel, parce qu'il y a des gens qui viennent de partout, donc t'as des restaurants dans tous les sens, qui viennent de toutes les cultures possibles et imaginables. Donc c'est, voilà, moi je trouve ça quand même plutôt agréable.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que le small... que j'en parlais dans le premier épisode que j'avais enregistré avec lorraine qui aussi aux usa et qui me disait que elle a trouvé ça génial de pouvoir discuter avec n'importe qui enfin sans vraiment le connaître et de pouvoir engager facilement la discussion ce truc de pouvoir un peu parler de tout et de rien pour créer du lien quoi c'est marrant que ça revienne clément aussi m'en avait parlé dans un épisode du fait que quand il est rentré en france il était hyper étonnée parce que la caissière ne lui parlait pas ou ne lui demandait pas comment se passait sa journée, alors qu'aux U.S. c'est hyper fréquent.

  • Speaker #1

    C'est vrai que la caissière, même si tu y vas à 2h du matin, que tu te dis à la pauvre, elle doit être profonde du seau, ben non pas du tout, elle fait des petites blagues, elle rigole, vous discutez de tout. C'est vrai que le small talk, moi je trouve ça très agréable de pouvoir juste parler de tout, n'importe quoi. Je sais que souvent les gens, comme j'ai mes fils dans le chariot, ils m'arrêtent et puis ils me posent des questions, puis on rigole, puis ils s'en vont. puis voilà, il n'y a même pas eu d'échange de numéro, rien, c'est juste un échange humeur. Alors je sais que des fois en France... En France, il y a beaucoup de gens qui disent que c'est hypocrite. C'est juste une perception. C'est-à-dire que pour eux, ils ne cherchent pas forcément la profondeur dans tous leurs échanges. Alors que nous, je pense qu'on a plus besoin de profondeur. Il faut que ce soit vrai, il faut que ce soit réel. Il faut que si tu me poses une question, tu aies vraiment envie de savoir qui je suis. Alors qu'eux, c'est plus, ils vivent dans le moment. Ils trouvent ça assez sympa, on rigole. Ce n'est pas grave si on ne se connaît pas et que c'est juste superficiel. Pour moi, ce n'est pas du tout hypocrite le small talk. Moi, je vois plutôt comme ça, juste un peu une liberté de vie.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on en peut le temps aussi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais bon, pour quelqu'un qui est introverti, ça peut être très vite... Tu peux te sentir étouffée par ça, tu n'as pas envie de répondre à des questions personnelles. Voilà, je pense que ça dépend de la personnalité aussi.

  • Speaker #0

    Tu ne conseillerais pas du coup les US en tant qu'introverti ?

  • Speaker #1

    Non, pas forcément. Mais c'est vrai que c'est quelque chose qui pourrait les mettre en malade. Après, bon, tu t'habitues à tout. Mais c'est vrai que quand tu aimes cette façon de vivre et que tu retournes en France, ça fait un peu une douche froide quand même. C'est vrai que... Je sais que quand je t'ai rentrée au Père, j'avais énormément de mal avec ça. il m'a fallu quand même presque un an pour... pour me réhabituer un peu à le côté un peu froid et distant qu'on peut avoir nous en France. C'est un petit peu décrédible.

  • Speaker #0

    Je comprends. Et est-ce qu'il y a peut-être quelque chose qui, au contraire, te manque de la France ?

  • Speaker #1

    La nourriture.

  • Speaker #0

    Ça arrive beaucoup aussi.

  • Speaker #1

    Parce que la qualité, déjà, enfin nous, on a déjà, on a toutes les restrictions en France. Donc on sait que ce qu'on mange est quand même un peu plus sain et à de meilleures qualités de façon générale. Donc oui, la nourriture, clairement, c'est un des trucs, je pense, qui est imbattable en France.

  • Speaker #0

    Je crois pas en France. Du coup, tu as eu tes enfants aux Etats-Unis ? Tu as accouché aux Etats-Unis ?

  • Speaker #1

    Alors, mon aîné, non. Mon aîné était en France. Mes deux autres, oui, ils sont nés aux Etats-Unis.

  • Speaker #0

    Du coup, la santé, comment ça se passe aux Etats-Unis ? Oh mon Dieu !

  • Speaker #1

    En plus, je suis en plein dedans en ce moment.

  • Speaker #0

    Ah !

  • Speaker #1

    Parce qu'en fait, je pense que c'est quelque chose qui est tellement complexe ici. Parce que ce n'est pas comme nous. Chez nous, c'est carré. On sait ce qu'on a à faire, on sait comment ça coûte. Il n'y a pas de surprise. Alors qu'ici, c'est toujours... très vagues, jamais sûr de rien. Donc, par exemple, avant nous, mon mari a acheté une entreprise. Donc, l'assurance est prise en charge et reliée à l'entreprise. Donc, chaque entreprise achète sa propre assurance. Donc, c'est déjà tout un système. Et donc, l'ancienne entreprise qu'on avait, il couvrait quasiment tout. Donc, c'est vrai qu'il y avait beaucoup moins de surprises en termes de prix. Et là, on a changé d'assurance. Et donc, les choses que je ne payais pas très cher ou que je ne payais rien dessus, maintenant, je reçois des factures où il faut que je paye plus, voire beaucoup plus. Par exemple, avant, quand j'allais faire un test... pour le Covid, parce que quand j'étais malade, j'étais scovigue, de stress. Bref, tous les tests qu'on fait pour savoir qu'est-ce qu'on a. Et puis, je ne payais rien avec l'ancienne assurance. Et là, j'ai reçu une facture. Il fallait que je paye un peu plus de 100 dollars juste pour des tests, pour savoir pourquoi j'avais de la fièvre, complètement. Les lunettes, c'est pareil, qui ne sont quasiment pas remboursées parce que je ne les ai pas pris chez quelqu'un qui était in-network. comme ils le disent ici.

  • Speaker #0

    Dans les réseaux de soins, oui. Voilà.

  • Speaker #1

    Ils m'ont remboursé quasiment rien du tout. Je pensais qu'ils rembourseraient un peu plus, mais pas du tout. Et des fois, le fait que ça change, tu reçois une facture qui te dit « Tu dois 200 dollars, puis une semaine plus tard, ah ben non, c'est 150. » Donc, pour moi, le système américain de santé, c'est très vague. Je n'aime pas du tout ça.

  • Speaker #0

    C'est un peu…

  • Speaker #1

    Oui, parce que tu ne sais pas trop des fois qu'est-ce qui a été négocié, comment ça a été négocié. Quand même, tu peux renégocier des fois une facture derrière.

  • Speaker #0

    Je sais que les assureurs français ont tendance, pareil, à avoir des réseaux de soins pour les US et à négocier soit en amont les tarifs pour ne pas qu'il y ait de surprise pour l'assureur quand ils vont dans les réseaux de soins ou parfois à devoir décrocher le téléphone pour négocier les prix, typiquement sur les prix des accouchements. Parce qu'accoucher aux Etats-Unis coûte très cher. Oui,

  • Speaker #1

    oui. C'est sûr.

  • Speaker #0

    Super. Merci pour ce petit point santé. On ne le respectera jamais assez, mais bien connaître les systèmes de soins à l'étranger quand on s'expatrie, c'est quand même assez important pour éviter les surprises.

  • Speaker #1

    Oui, carrément.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que l'expatriation t'a apporté de mieux, d'après toi ?

  • Speaker #1

    L'expatriation, de façon générale, je pense que quand je suis partie, et même maintenant, ça a été, par exemple, déjà, le fait de pouvoir apprendre l'anglais, le fait de d'apprendre à se dépasser, de sortir de sa zone de confort, de se dépasser, etc. Je pense qu'il y a eu tout plein de choses comme ça, déjà même psychologiquement, en confiance en soi, qui ont été vraiment bénéfiques. Ces choses-là qui ont ensuite été positives quand j'ai cherché mes stages à l'époque, quand j'ai cherché mes écoles de commerce. Tout ça, c'est vrai que ça a été des choses sur lesquelles après j'étais très facilement prise. Dans tous les stages que je voulais, on me prenait quasiment à chaque fois, puisque c'est vraiment un moyen de se démarquer de tous les autres CV d'étudiants. Et après, comme je disais, voilà. Tout le côté psychologique, confiance en soi, le fait de quand t'es expatrié, tu te retrouves tout seul, tu peux pas appeler tes parents, tu peux pas... C'est toi et toi-même en fait, donc il faut être plein de ressources. Des fois t'es au fond, bah c'est pas grave, tu peux que tu te remontes, etc. Donc je pense que ça développe quand même beaucoup de capacités, beaucoup de ressources le fait de partir comme ça à l'étranger.

  • Speaker #0

    Super. Aujourd'hui, quand tu voyages, si tu voyages un peu en famille, vous restez plutôt aux Etats-Unis, à part le mois où tu rentres en France du coup. vous restez plutôt aux Etats-Unis ou ça t'arrive aussi de bouger peut-être dans d'autres pays ? Parce que les Etats-Unis c'est tellement grand que... Est-ce que du coup au final on trouve un peu tout aux Etats-Unis ou on reste aux Etats-Unis ?

  • Speaker #1

    Alors ce qui est un peu ironique c'est que donc mon mari il est pilote de ligne donc on a ce qui s'appelle les avantages de vol. Donc en théorie on paye pas ou on paye très peu nos billets d'avion. Le truc c'est qu'ayant trois enfants en fait des fois on n'a pas forcément le courage de partir très loin. Maintenant ils sont un peu plus grands puisque maintenant forcément le dernier il a deux ans et bon... avec un bébé d'un an, l'autre qui n'en avait que deux, etc. C'était intense. Donc, depuis que je suis partie, on a fait deux voyages. Et c'était un au Mexique et un en République dominicaine. Donc, on est partis à chaque fois presque une semaine. Donc, on est partis à être congrès. Mais c'est vrai que pour moi, avec des petits, c'est quand même... C'est un peu plus compliqué de faire des voyages. Donc, on espère quand on sera plus grands, on pourra visiter un peu plus, faire plus de road trips, faire plus de choses. Pour le moment, on s'évite un petit peu.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends. Ce n'est pas toujours évident. Tu penses que ça apporte quoi ? à tes enfants d'être élevés un peu entre une double culture ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça leur apportera le fait de pouvoir avoir une vision plus ouverte et donc de pouvoir prendre le meilleur et le bon de chaque culture. Puisque je pense que le fait de voir les différences qu'il y a entre « Ah ben ici on vit comme ça, ici on vit comme ça, ici on pense comme ça, ici on pense comme ça » je pense que ça leur permettra d'être un peu plus objectifs, de se rendre compte que ben oui, il n'y a pas qu'une seule façon de faire, il n'y a pas qu'une seule façon de penser, ma façon n'est pas forcément la bonne, etc. Donc d'être plus ouvert au monde, plus ouvert même à la réflexion, être à avoir une intelligence émotionnelle plus développée je pense.

  • Speaker #0

    Super. Si aujourd'hui tu devais repartir à l'étranger, si tu devais te donner un peu un seul conseil, le conseil, pour réussir ou en tout cas pour être serein lors de ta préparation, ce serait lequel ?

  • Speaker #1

    Ouf ! Un seul conseil pour réussir, vraiment bien se projeter sur qu'est-ce qu'on veut faire, à quoi est-ce qu'on veut qu'on ressemble, notre séjour, qu'est-ce qu'on va vouloir faire. et vraiment avoir anticipé au maximum ces choses-là. Une fois sur place, ça évite justement des mauvaises surprises et de se faire prendre au dépourvu. Et là, on n'est plus chez nous et on ne sait pas, et c'est un peu galère. Je pense vraiment avoir une idée claire de qu'est-ce qu'on veut faire, comment on veut le faire, chercher au maximum d'informations sur tout. Comme ça, on arrive vraiment préparé sur le terrain.

  • Speaker #0

    Super. Merci beaucoup pour ton temps. Est-ce qu'il y a quelque chose que tu voudrais rajouter avant qu'on termine cet épisode ?

  • Speaker #1

    Juste, si ceux qui m'écoutent sont des jeunes ou ont des enfants jeunes, etc. et qu'ils ont besoin de faire un petit break, n'hésitez pas, n'ayez pas peur de les laisser partir par un petit séjour parce que c'est vraiment génial. Ça leur permettra de grandir, de se développer et ce ne sera jamais une année perdue. Ce ne sera toujours que du bonus, que ce soit pour leur expérience personnelle ou professionnelle.

  • Speaker #0

    Et puis que ça se passe bien ou que ça se passe mal, c'est toujours une expérience en plus. Merci beaucoup. C'était trop chouette. On ne manquera pas de mettre le lien vers ton compte Instagram et t'y croiser. dans les descriptions pour que tout le monde puisse te retrouver et du coup s'il y a des jeunes qui cherchent aussi des conseils pour partir au pair, ils pourront te retrouver facilement et je te remercie beaucoup pour ton temps.

  • Speaker #1

    Ça marche, merci beaucoup de m'avoir invitée.

  • Speaker #0

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Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode d’un podcast sur une expatriation réussie !
Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’échanger avec Claire-Lise, alias BonVoyageFroggy sur les réseaux sociaux, installée aux États-Unis ! Claire-Lise a su transformer son aventure d’expatriée en une véritable leçon de vie. Partie avec l’envie de vivre une nouvelle expérience, elle nous raconte son quotidien entre chocs culturels, adaptation au small talk à l’américaine, mais aussi les réalités parfois floues du système de santé américain.

Maman de trois enfants, elle partage sans filtre ce que l’expatriation a changé en elle : plus de confiance, d’autonomie, mais aussi quelques désillusions au retour en France. Elle évoque également ce que grandir dans une double culture peut apporter à ses enfants et nous livre ses meilleurs conseils pour réussir son départ à l’étranger, en toute sérénité.

Un échange authentique et concret, parfait pour celles et ceux qui envisagent de s’installer aux États-Unis — ou tout simplement curieux de ce que vivre à l’étranger change vraiment.

Bonne écoute, et bienvenue dans l’expatriation réussie de notre invitée du jour !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'un podcast d'une expatriation réussie. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'échanger avec Claire-Lise, alias Bon Voyage Froggy, sur les réseaux sociaux installés aux Etats-Unis. Claire-Lise a su transformer son aventure d'expatriée en une véritable leçon de vie. Partie avec l'envie de vivre une nouvelle expérience, elle nous raconte son quotidien entre chocs culturels, adaptations au small talk à l'américaine et également les réalités parfois floues du système de santé américain. Maman de trois enfants, elle partage sans filtre ce que l'expatriation a changé en elle, plus de confiance, d'autonomie, mais également quelques désillusions lors des retours en France. Elle évoque également ce que grandir dans une double culture a pu apporter à ses enfants et nous livre ses meilleurs conseils pour réussir son départ à l'étranger en toute sérénité. Un échange authentique et concret, parfait pour ceux qui envisagent de s'installer aux Etats-Unis ou tout simplement ceux qui sont curieux de ce que vivre à l'étranger Merci. peut vraiment changer. Bonne écoute et bienvenue dans l'épisode d'une expatriation réussie de Claire Lise. Bonjour à tous, je suis aujourd'hui avec Claire Lise pour ce nouvel épisode d'un podcast d'une expatriation réussie. Est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots pour ceux qui ne te connaissent pas ? Bien sûr,

  • Speaker #1

    alors moi c'est Claire Lise, donc je vis aux Etats-Unis. entre New York et Philadelphie. Et donc, ça fait maintenant 5 ans que je vis. Mais avant ça, j'étais partie au pair pendant 2 ans en Californie.

  • Speaker #0

    Donc, les États-Unis. Pourquoi cette destination ?

  • Speaker #1

    Eh bien, j'avais 22 ans la première fois que j'y suis venue. Et c'était parce que ça faisait un peu le rêve américain. Je voulais découvrir ce que j'avais vu dans mes films toute ma vie. Je voulais apprendre l'anglais aussi. J'avais hésité entre partir au pair en Australie et aux États-Unis. Puis finalement, j'avais choisi les États-Unis en premier. Et puis finalement, je rencontrais donc mon mari quand j'étais au pair et donc voilà, je l'ai suivi sur partir aux Etats-Unis après.

  • Speaker #0

    Tu as fait quoi un peu comme études pour en arriver peut-être à avoir envie de partir aux Etats-Unis ? C'est peut-être vouloir apprendre l'anglais ou une autre langue ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'avais fait un BEP carrière scintillationnelle, donc pas vraiment en rapport avec l'anglais. Mais après, j'ai arrêté les études donc après mon BEP et je ne savais pas trop ce que je voulais faire. Donc, j'ai fait une équivalence de bac et j'avais donc 21 ans, jusqu'à 22 ans. Et je n'étais pas certaine de ce que je voulais faire après l'équivalent de bac. Je me suis dit, plutôt que de faire des études pour faire des études, de dépenser de l'argent dans un appartement, etc., je me suis dit, je vais faire autre chose. Et j'ai découvert le programme au père en allant à la mission locale. Je me suis dit, tiens, pourquoi pas, ça me permettra de faire une année de césure, de voyager, d'apprendre une langue, et ça me donnera le temps de réfléchir à ce que j'ai envie de faire après. Et donc, quand je suis partie au père, c'est là que j'ai trouvé vraiment les utiles que je voulais faire.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, tu fais quoi comme boulot ?

  • Speaker #1

    Donc après avoir été au pair, je suis rentrée en école de comète. Et donc après mon diplôme, au départ, j'ai travaillé dans le marketing, communication pour une agence au pair. C'est un peu l'ironie. Et quand il y a eu le Covid, en fait, j'ai dû être... Enfin, j'ai pas été virée, mais en fait, j'ai dû arrêter ma mission puisqu'il n'y avait plus personne qui voyagait à cause du Covid. Et c'est là que j'ai commencé à me mettre sur les réseaux sociaux, donc TikTok, Instagram, etc. Ça a explosé. J'ai commencé à gagner de l'argent avec ça. Et donc, quand mon entreprise est revenue me proposer mon emploi, Du coup, j'ai préféré refuser et me mettre à temps plein comme créatrice de contenu. Donc, c'est maintenant, c'est ce que je fais. Je suis créatrice de contenu sur les réseaux sociaux et j'aide les jeunes filles à partir au pair. Je parle de plein de sujets qui m'intéressent pour aider et motiver les gens à se lancer sur tous les vêtements.

  • Speaker #0

    Oui, c'est hyper intéressant. C'est vrai qu'on cherche souvent de l'information quand on veut partir. Les réseaux sociaux, c'est une source inestimable d'informations. C'est quoi qui t'a donné envie ? de partager un peu ton expérience sur les réseaux et à devenir créatrice de contenu ?

  • Speaker #1

    Donc, j'ai commencé mon blog, c'était il y a plus de 10 ans maintenant, c'était en 2013. Et à l'époque, ce n'est pas comme maintenant, il n'y avait pas vraiment Instagram à fond et tout ça. Donc, moi-même, en 2013, je cherchais des informations sur comment partir au père et je ne trouvais quasiment rien, à part quelques skyblogs très peu alimentés. Et donc, je me suis dit, tiens, vu qu'il n'y a rien, je vais moi proposer, je vais moi raconter mon histoire. Donc, j'ai ouvert un skyblog. Je ne sais pas si c'est encore, mais...

  • Speaker #0

    Ça a été fermé il n'y a pas hyper longtemps.

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #0

    j'ai fini.

  • Speaker #1

    Et donc, je racontais toutes les étapes, comment partir, comment ça coûte. Et j'ai raconté ma vie, en fait, tous les jours, comme un journal intime un peu ouvert. où je racontais ce que je faisais, je mettais des photos. Et c'était pour justement aider les filles. Donc à l'époque, forcément, il n'y avait pas beaucoup de monde qui faisait ça. Donc moi, quand tu marquais sur Google, j'étais la première qui arrivait sur la recherche Google à l'époque. Bon, maintenant, forcément, il y a beaucoup plus de blogs, c'est pas pareil. Et donc voilà, j'ai fait mon blog. Et ensuite, quand j'ai commencé à faire des réseaux, ça a été de fil en aiguille. L'envie de vouloir juste aider et continuer à motiver d'autres personnes, puisque pour moi, partir au Pair, ça a été une expérience tellement incroyable, ça a changé ma vie. Donc, je voulais essayer d'inspirer d'autres jeunes à faire la même chose s'ils sont un peu perdus et ne savent pas trop quoi faire.

  • Speaker #0

    Super. Aujourd'hui, ton conjoint, du coup, il est américain ? Oui. Ok. Et du coup, si je me souviens bien, tu as des enfants. Oui. Et dis donc, quel âge ? C'est quoi un peu ton histoire familiale aux US ?

  • Speaker #1

    Alors, donc, on en a trois. Trois garçons qui ont six ans, quatre ans et deux ans. Donc, j'en ai deux qui vont à l'école et un qui reste à la maison. Voilà.

  • Speaker #0

    Qui restent à la maison. Ok, du coup, c'est assez différent de la France.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Donc en France, l'école, elle commande gratuitement à partir de 3 ans. Et ici, en général, c'est plutôt 5 ans. Donc c'est vrai qu'on peut les mettre à la crèche, ça coûte forcément de l'argent, ça coûte cher. Ou alors on les garde à la maison jusqu'à leurs 5 ans.

  • Speaker #0

    Ok, hyper intéressant. Mais du coup, toi, t'es française, ton conjoint est américain. Comment tu fais pour garder un peu le lien avec la France ? Déjà, est-ce que tu leur parles français peut-être ?

  • Speaker #1

    Alors oui, je leur parle français. Après, c'est vrai que comme mon mari parle anglais, l'anglais prend beaucoup de place dans la famille. Donc, les enfants ont tendance à parler plus anglais que français, mais ils le comprennent. Je sais que je peux avoir des conversations, il n'y a pas de problème avec mon aîné, parce que lui, il parle très, très bien. Et sinon, la façon dont on garde, c'est que j'essaie de leur parler français autant que possible. J'ai des livres en français, on a des histoires à écouter, la fameuse 2D box. Je ne sais pas si tu as déjà entendu ça, tu me le dis. Avec des histoires en français. Et ensuite ma mère vient au moins une fois par an, elle essaye de venir une fois par an, passer au moins un mois, donc voilà, on parle tous français quand elle est là, et on essaie maintenant de rentrer une fois par an. Donc on passe un mois en France, donc les cousins, les oncles, les tantes, ça les oblige donc à se mettre dans le bain.

  • Speaker #0

    En fait t'es partie quand même jeune, 22 ans, on a déjà quitté un peu le nid mais ça reste jeune. Comment t'as fait un peu pour gérer l'éloignement avec tes proches ?

  • Speaker #1

    Je l'avais très très bien vécu, je pense que c'est vraiment une question... de personnalité déjà et après sûrement aussi de relation familiale. Je pense qu'il y a des gens qui sont très très très très proches, qui ont besoin de se voir tout le temps. Donc nous, on a une bonne relation mais on n'est pas à ce point-là, donc on peut passer du temps sans se voir. On a chacun nos vies, etc. Et moi, ma personnalité déjà à l'époque, j'étais quand même assez indépendante, j'avais cette envie de vraiment partir voir le monde, etc. Donc je n'ai pas eu trop de difficultés avec l'éloignement à l'époque.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, c'est toujours le cas ?

  • Speaker #1

    Ça va, non, ça va toujours. Je pense que c'est comme tout, on s'habitue et après c'est vrai que... Finalement, je me rends compte que même si je vivais en France, on ne se verrait pas tellement plus. Chacun a ses propres choses. En fait, quand je regarde ma famille, ils ne se voient pas tous les week-ends, ils ne se voient même pas des fois tous les mois. Ils se voient vraiment plus pour les événements, etc. Donc au final, c'est vrai que quand je viens pendant un mois, ça condense tout ce qu'on aurait fait pendant un mois. Parce que là, les gens viennent tous les jours, on fait des trucs tout le temps, tout le temps, tout le temps. Pendant un mois, on est non-stop collés les uns aux autres. Alors finalement, je me dis que si je vivais sur place, c'est pareil, on ne se verrait pas tellement plus. Donc c'est différent, mais du coup, ça va.

  • Speaker #0

    Ok. Du coup, l'éloignement n'a pas été très difficile pour toi à vivre. C'est quoi qui a été le plus difficile quand tu es arrivée aux USA pour toi ?

  • Speaker #1

    La langue parce que je parlais très mal anglais. Donc, le début, ça a été dur de se faire comprendre, de comprendre aussi. Je pense qu'il y a eu beaucoup de situations gênantes puisque j'étais un peu perdue. Moi, je pense que c'était vraiment ça le plus difficile, ça a été d'apprendre la langue rapidement pour pouvoir être efficace.

  • Speaker #0

    Après, je pense que tu as peut-être appris plus vite aussi parce que tu étais vraiment… quand tu es au père tu es dans une famille et tu dois t'occuper des enfants, c'est bien ça. Du coup je pense que ta marge de progression a été un peu très rapide.

  • Speaker #1

    Oui c'est ça, disons que comme on est avec des enfants et qu'il n'y a personne qui parle français dans la maison, il n'y a pas d'autre choix que d'avancer et de faire des efforts. Donc oui c'est vrai que quand on part au père en général on apprend l'anglais très très vite. Après évidemment il y a toujours des gens des fois qui vont avoir des familles françaises ou qui vont rester qu'avec des françaises en tant que copines. Moi j'essayais d'avoir quand même des amies qui n'étaient pas françaises, même si elles étaient mexicaines ou autres, parce qu'on parlait quand même anglais, peu importe, parce que moi je ne parlais pas espagnol par exemple, je ne parlais pas russe, je ne parlais pas hongrois, donc on parlait tous anglais. Donc moi c'est sûr que ça m'a permis de m'améliorer très très vite en anglais. À la fin du séjour, j'ai fait le TOEIC, je crois que vous avez le niveau C1.

  • Speaker #0

    Ah oui, ouais.

  • Speaker #1

    Donc presque, oui.

  • Speaker #0

    C'est une bonne progression. Ouais. Ouais, ce qui est quand même hyper important, surtout quand on veut vivre et vivre aussi un peu de façon locale, si tu veux te faire des proches qui sont vraiment natifs, je pense que c'est un peu un passage obligé.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr que quand on est étranger, c'est bien d'aller avec les locaux. C'est agréable d'avoir des gens de notre pays parce que c'est rassurant et on se comprend. C'est facile en termes de relation, mais c'est vrai que c'est quand même important d'aussi s'ouvrir à d'autres cultures pour tout d'ailleurs, pas que pour la langue, mais pour tout.

  • Speaker #0

    Super. Tu disais que tu as... Tu t'avais un peu mis dans des situations cocasses. Est-ce que tu as un souvenir en particulier, ton meilleur souvenir ou peut-être le plus drôle que tu voudrais partager avec nous ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si j'ai un souvenir en particulier, mais c'est plus un souvenir général. Moi, comme j'étais au Perthes, les adolescents voulaient parler et souvent, mon cerveau ne pensait pas qu'ils me parlaient à moi, par exemple. Mes parents d'accueil me disaient « tu sais, des fois, ils te parlent et tu ne réponds pas » . En fait, c'est parce que je n'avais pas du tout compris. Je pensais qu'ils parlaient à quelqu'un d'autre. Je n'avais pas réalisé que c'était à moi qu'ils s'adressaient j'avais pas du tout l'oreille pour l'anglais Par exemple, on avait très peu de conversation, ça les embêtait parce qu'ils auraient aimé pouvoir discuter, mais ils voyaient qu'on n'arrivait pas parce que je ne savais pas ce qu'ils disaient. Donc, ce n'était pas fluide et je pense que ça les frustrait parce que c'était des enfants. Donc, voilà, c'était dans ce genre de choses. Et très souvent, par exemple, même dans la rue, des gens qui me parlent à l'arrêt de bus, j'avais juste le sourire et hocher la tête et je ne comprenais pas ce qu'ils disaient. Et donc, si jamais à un moment, il y a la conversation, ils me posent une question pour voir si je les suivais, du coup, je n'avais pas suivi. Donc, c'était un peu comme ça.

  • Speaker #0

    Ouais, ça peut être vite même gênant. Voilà. Est-ce qu'aujourd'hui, tu es encore en contact avec la famille qui t'a accueillie aux USA ?

  • Speaker #1

    Alors, je l'ai vu sur Facebook, mais on ne s'y suit pas particulièrement. Donc, je vois ce qui se passe dans leur ville, qu'ils ont grandi, etc. Mais on n'a pas de discussion.

  • Speaker #0

    Je sais que des fois, il y a un vrai lien qui se crée au père, avec des gens qui ont tendance à garder un lien, même à se revoir après. Donc, c'est un truc qui est assez intéressant, je trouve, dans tout ce qui est au père.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il y a beaucoup de gens. qui ça arrive où ils deviennent un peu vraiment la grande sœur et ils se voient, ils s'envoient des messages et les gens viennent en France, etc. Ça, ça arrive souvent avec, je pense, les premières opères ou si vraiment la famille n'en a pas eu trop. Moi, j'étais la huitième opère.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vrai que je pense qu'au bout d'un moment, on voit bien que même les enfants, quand on s'en va, ils ne sont pas particulièrement émus. Ils disent « Bon, ben allez, bye, salut » , alors que c'est vrai que je sais que les copines à moi qui étaient premières opères, les enfants, ils pleuraient, c'était stressant, tout le monde était angoissé à l'idée qu'elle s'en a, etc. Alors que moi, quand je suis partie, la fille d'avant moi que j'ai vue partir, c'était vraiment... Voilà, c'était très... Ben, merci pour tout. Et puis voilà, les enfants n'étaient pas plus perturbés que ça. Et donc, quand ça a été mon tour, ça a été un peu la même chose. Je pense que ça dépend. Donc, on garde contact sur Facebook, on se suit. Mais c'est vrai que la relation n'est pas du coup aussi intense, je pense, puisqu'on est une personne de plus qu'ils ont rencontré pour une année ou deux. Et hop, c'est quelqu'un d'autre qui arrive. Je pense que c'est l'infection qui se fait.

  • Speaker #0

    Ouais, je comprends. Et du coup, comment tu as fait toi pour peut-être créer du lien sur place ? Tu disais que tu étais quand même dans la vie locale, que tu essayais de pas trop forcément côtoyer des francophones. Comment tu as fait pour créer tes cercles ?

  • Speaker #1

    Donc déjà, ça a été le cercle au pair, puisque quand tu pars au pair, il y a une conseillère locale qui organise un meeting tous les mois. Et donc, tu rencontres toutes les au pairs de ta vie. Donc, je me suis fait des copines déjà avec ça. Donc, le cercle au pair. Et après, ça a été le sport, aller à la salle de sport, discuter avec les gens, le fait de sortir aussi tout simplement. On est allé au skatepark, par exemple. On s'est fait des amis au skatepark. d'aller en ville, d'aller en soirée, dans un bar, un événement, tous les événements. En fait, j'ai juste fait de sortir. Et c'est vrai que quand t'es jeune comme ça, quand t'as la vingtaine, tout le monde se parle, tout le monde discute autour d'un verre, tu t'échanges les numéros. Tout le monde est libre. Allez, on se revoit samedi, on se revoit demain. C'est un peu plus difficile maintenant, étant maman avec trois enfants. C'est beaucoup plus difficile, je trouve, de lire des amitiés parce que tout le monde a son planning surbooké, etc. Donc c'est plus difficile, je trouve, de créer des amitiés à mon âge. Mais à l'époque, quand j'avais 22, 23, 24 ans, C'était hyper facile de garder du lien. Ok,

  • Speaker #0

    super. Aujourd'hui, tu vis aux USA. Est-ce que demain, tu devrais vivre dans un autre pays ou pourquoi pas retourner vivre en France ?

  • Speaker #1

    Oui, sans problème. Je n'aurais aucun problème avec le fait de rentrer en France. Mon mari, il faudrait qu'il apprenne le français, ce serait plus compliqué. Mais oui, ça ne me dérangerait pas du tout. Surtout que des fois, les États-Unis en ce moment, on ne sait pas trop comment c'est en train de tourner. Donc, je ne suis pas du tout fermée. J'aime vivre ici. On a une vie qui est agréable. Il y a plein d'avantages. Je n'ai pas un attachement patriotique au pays. J'aimerais vraiment y vivre pour toujours, etc. Pour moi, j'y suis tant que ça va. Si jamais ça ne me plaisait plus, je serais plus contente d'aller voir autre chose. Ou même rentrer à la maison.

  • Speaker #0

    Super ! Tu disais qu'il y avait des avantages à vivre aux USA. C'est quoi les avantages que tu vois aujourd'hui à vivre aux États-Unis ?

  • Speaker #1

    Alors, je vais juste quand même préciser que l'avantage aux États-Unis, à condition d'avoir de l'argent,

  • Speaker #0

    parce que je pense que vivre ici,

  • Speaker #1

    si on a des pay-bats, je pense qu'il n'y a quasiment aucun avantage, puisque tout coûte très cher. Donc finalement, la vie serait beaucoup plus compliquée. Mais sinon, de façon générale, je pense que c'est... Les gens en général sont un peu plus extravertis. Après c'est pareil, je dis ça parce que moi j'aime ça et il y a des gens qui n'aiment pas ça. Donc pour eux ce serait l'enfer sur terre. Mais pour moi j'adore, donc ça me plaît. Le fait que les gens soient extravertis, tout le monde te parle. Le fameux small talk où tu poses des questions. Tu poses des questions, tout le monde... Comme si on se connaissait depuis hier alors qu'on s'est rencontrés il y a 10 secondes. Cette espèce de mentalité très amicale que je trouve moi très agréable. Tout ce qui est la facilité. Ce qu'ils disent, je ne sais pas comment traduire en français, je ne me souviens plus. Convenience. Donc en gros, les Américains étaient... tout est pensé pour te faciliter la vie. Donc, il va y avoir des drives partout. Tu vas à la pharmacie, il y a un drive. Tu vas à la livrée, il y a un drive. Enfin bref, partout, partout il y a des drives. Donc, tout est pensé pour avoir le moindre effort possible. Il y a des pharmacies qui sont ouvertes 24 heures sur 24, les magasins ouverts 24 heures sur 24. Donc, si tu as besoin de quoi que ce soit, tu as oublié de t'enlever dans tes courses, ce n'est pas grave. S'il est 21 heures, tu peux courir au magasin. Tu as accès à tout. Ça, c'est quand même des choses qui facilitent la vie. L'événementiel, les Américains, ils sont très bons plus qu'événementiel, donc il y a toujours des choses plus ou moins incroyables. à faire des activités qui sont géniales. Enfin bref, c'est plein de petites choses comme ça qui, je trouve, sont plutôt agréables. Après, bon, moi, là où je vis, c'est aussi sympa parce que je suis entre deux grandes villes, donc c'est pas beaucoup d'animation. Le côté aussi multiculturel, parce qu'il y a des gens qui viennent de partout, donc t'as des restaurants dans tous les sens, qui viennent de toutes les cultures possibles et imaginables. Donc c'est, voilà, moi je trouve ça quand même plutôt agréable.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que le small... que j'en parlais dans le premier épisode que j'avais enregistré avec lorraine qui aussi aux usa et qui me disait que elle a trouvé ça génial de pouvoir discuter avec n'importe qui enfin sans vraiment le connaître et de pouvoir engager facilement la discussion ce truc de pouvoir un peu parler de tout et de rien pour créer du lien quoi c'est marrant que ça revienne clément aussi m'en avait parlé dans un épisode du fait que quand il est rentré en france il était hyper étonnée parce que la caissière ne lui parlait pas ou ne lui demandait pas comment se passait sa journée, alors qu'aux U.S. c'est hyper fréquent.

  • Speaker #1

    C'est vrai que la caissière, même si tu y vas à 2h du matin, que tu te dis à la pauvre, elle doit être profonde du seau, ben non pas du tout, elle fait des petites blagues, elle rigole, vous discutez de tout. C'est vrai que le small talk, moi je trouve ça très agréable de pouvoir juste parler de tout, n'importe quoi. Je sais que souvent les gens, comme j'ai mes fils dans le chariot, ils m'arrêtent et puis ils me posent des questions, puis on rigole, puis ils s'en vont. puis voilà, il n'y a même pas eu d'échange de numéro, rien, c'est juste un échange humeur. Alors je sais que des fois en France... En France, il y a beaucoup de gens qui disent que c'est hypocrite. C'est juste une perception. C'est-à-dire que pour eux, ils ne cherchent pas forcément la profondeur dans tous leurs échanges. Alors que nous, je pense qu'on a plus besoin de profondeur. Il faut que ce soit vrai, il faut que ce soit réel. Il faut que si tu me poses une question, tu aies vraiment envie de savoir qui je suis. Alors qu'eux, c'est plus, ils vivent dans le moment. Ils trouvent ça assez sympa, on rigole. Ce n'est pas grave si on ne se connaît pas et que c'est juste superficiel. Pour moi, ce n'est pas du tout hypocrite le small talk. Moi, je vois plutôt comme ça, juste un peu une liberté de vie.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on en peut le temps aussi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais bon, pour quelqu'un qui est introverti, ça peut être très vite... Tu peux te sentir étouffée par ça, tu n'as pas envie de répondre à des questions personnelles. Voilà, je pense que ça dépend de la personnalité aussi.

  • Speaker #0

    Tu ne conseillerais pas du coup les US en tant qu'introverti ?

  • Speaker #1

    Non, pas forcément. Mais c'est vrai que c'est quelque chose qui pourrait les mettre en malade. Après, bon, tu t'habitues à tout. Mais c'est vrai que quand tu aimes cette façon de vivre et que tu retournes en France, ça fait un peu une douche froide quand même. C'est vrai que... Je sais que quand je t'ai rentrée au Père, j'avais énormément de mal avec ça. il m'a fallu quand même presque un an pour... pour me réhabituer un peu à le côté un peu froid et distant qu'on peut avoir nous en France. C'est un petit peu décrédible.

  • Speaker #0

    Je comprends. Et est-ce qu'il y a peut-être quelque chose qui, au contraire, te manque de la France ?

  • Speaker #1

    La nourriture.

  • Speaker #0

    Ça arrive beaucoup aussi.

  • Speaker #1

    Parce que la qualité, déjà, enfin nous, on a déjà, on a toutes les restrictions en France. Donc on sait que ce qu'on mange est quand même un peu plus sain et à de meilleures qualités de façon générale. Donc oui, la nourriture, clairement, c'est un des trucs, je pense, qui est imbattable en France.

  • Speaker #0

    Je crois pas en France. Du coup, tu as eu tes enfants aux Etats-Unis ? Tu as accouché aux Etats-Unis ?

  • Speaker #1

    Alors, mon aîné, non. Mon aîné était en France. Mes deux autres, oui, ils sont nés aux Etats-Unis.

  • Speaker #0

    Du coup, la santé, comment ça se passe aux Etats-Unis ? Oh mon Dieu !

  • Speaker #1

    En plus, je suis en plein dedans en ce moment.

  • Speaker #0

    Ah !

  • Speaker #1

    Parce qu'en fait, je pense que c'est quelque chose qui est tellement complexe ici. Parce que ce n'est pas comme nous. Chez nous, c'est carré. On sait ce qu'on a à faire, on sait comment ça coûte. Il n'y a pas de surprise. Alors qu'ici, c'est toujours... très vagues, jamais sûr de rien. Donc, par exemple, avant nous, mon mari a acheté une entreprise. Donc, l'assurance est prise en charge et reliée à l'entreprise. Donc, chaque entreprise achète sa propre assurance. Donc, c'est déjà tout un système. Et donc, l'ancienne entreprise qu'on avait, il couvrait quasiment tout. Donc, c'est vrai qu'il y avait beaucoup moins de surprises en termes de prix. Et là, on a changé d'assurance. Et donc, les choses que je ne payais pas très cher ou que je ne payais rien dessus, maintenant, je reçois des factures où il faut que je paye plus, voire beaucoup plus. Par exemple, avant, quand j'allais faire un test... pour le Covid, parce que quand j'étais malade, j'étais scovigue, de stress. Bref, tous les tests qu'on fait pour savoir qu'est-ce qu'on a. Et puis, je ne payais rien avec l'ancienne assurance. Et là, j'ai reçu une facture. Il fallait que je paye un peu plus de 100 dollars juste pour des tests, pour savoir pourquoi j'avais de la fièvre, complètement. Les lunettes, c'est pareil, qui ne sont quasiment pas remboursées parce que je ne les ai pas pris chez quelqu'un qui était in-network. comme ils le disent ici.

  • Speaker #0

    Dans les réseaux de soins, oui. Voilà.

  • Speaker #1

    Ils m'ont remboursé quasiment rien du tout. Je pensais qu'ils rembourseraient un peu plus, mais pas du tout. Et des fois, le fait que ça change, tu reçois une facture qui te dit « Tu dois 200 dollars, puis une semaine plus tard, ah ben non, c'est 150. » Donc, pour moi, le système américain de santé, c'est très vague. Je n'aime pas du tout ça.

  • Speaker #0

    C'est un peu…

  • Speaker #1

    Oui, parce que tu ne sais pas trop des fois qu'est-ce qui a été négocié, comment ça a été négocié. Quand même, tu peux renégocier des fois une facture derrière.

  • Speaker #0

    Je sais que les assureurs français ont tendance, pareil, à avoir des réseaux de soins pour les US et à négocier soit en amont les tarifs pour ne pas qu'il y ait de surprise pour l'assureur quand ils vont dans les réseaux de soins ou parfois à devoir décrocher le téléphone pour négocier les prix, typiquement sur les prix des accouchements. Parce qu'accoucher aux Etats-Unis coûte très cher. Oui,

  • Speaker #1

    oui. C'est sûr.

  • Speaker #0

    Super. Merci pour ce petit point santé. On ne le respectera jamais assez, mais bien connaître les systèmes de soins à l'étranger quand on s'expatrie, c'est quand même assez important pour éviter les surprises.

  • Speaker #1

    Oui, carrément.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que l'expatriation t'a apporté de mieux, d'après toi ?

  • Speaker #1

    L'expatriation, de façon générale, je pense que quand je suis partie, et même maintenant, ça a été, par exemple, déjà, le fait de pouvoir apprendre l'anglais, le fait de d'apprendre à se dépasser, de sortir de sa zone de confort, de se dépasser, etc. Je pense qu'il y a eu tout plein de choses comme ça, déjà même psychologiquement, en confiance en soi, qui ont été vraiment bénéfiques. Ces choses-là qui ont ensuite été positives quand j'ai cherché mes stages à l'époque, quand j'ai cherché mes écoles de commerce. Tout ça, c'est vrai que ça a été des choses sur lesquelles après j'étais très facilement prise. Dans tous les stages que je voulais, on me prenait quasiment à chaque fois, puisque c'est vraiment un moyen de se démarquer de tous les autres CV d'étudiants. Et après, comme je disais, voilà. Tout le côté psychologique, confiance en soi, le fait de quand t'es expatrié, tu te retrouves tout seul, tu peux pas appeler tes parents, tu peux pas... C'est toi et toi-même en fait, donc il faut être plein de ressources. Des fois t'es au fond, bah c'est pas grave, tu peux que tu te remontes, etc. Donc je pense que ça développe quand même beaucoup de capacités, beaucoup de ressources le fait de partir comme ça à l'étranger.

  • Speaker #0

    Super. Aujourd'hui, quand tu voyages, si tu voyages un peu en famille, vous restez plutôt aux Etats-Unis, à part le mois où tu rentres en France du coup. vous restez plutôt aux Etats-Unis ou ça t'arrive aussi de bouger peut-être dans d'autres pays ? Parce que les Etats-Unis c'est tellement grand que... Est-ce que du coup au final on trouve un peu tout aux Etats-Unis ou on reste aux Etats-Unis ?

  • Speaker #1

    Alors ce qui est un peu ironique c'est que donc mon mari il est pilote de ligne donc on a ce qui s'appelle les avantages de vol. Donc en théorie on paye pas ou on paye très peu nos billets d'avion. Le truc c'est qu'ayant trois enfants en fait des fois on n'a pas forcément le courage de partir très loin. Maintenant ils sont un peu plus grands puisque maintenant forcément le dernier il a deux ans et bon... avec un bébé d'un an, l'autre qui n'en avait que deux, etc. C'était intense. Donc, depuis que je suis partie, on a fait deux voyages. Et c'était un au Mexique et un en République dominicaine. Donc, on est partis à chaque fois presque une semaine. Donc, on est partis à être congrès. Mais c'est vrai que pour moi, avec des petits, c'est quand même... C'est un peu plus compliqué de faire des voyages. Donc, on espère quand on sera plus grands, on pourra visiter un peu plus, faire plus de road trips, faire plus de choses. Pour le moment, on s'évite un petit peu.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends. Ce n'est pas toujours évident. Tu penses que ça apporte quoi ? à tes enfants d'être élevés un peu entre une double culture ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça leur apportera le fait de pouvoir avoir une vision plus ouverte et donc de pouvoir prendre le meilleur et le bon de chaque culture. Puisque je pense que le fait de voir les différences qu'il y a entre « Ah ben ici on vit comme ça, ici on vit comme ça, ici on pense comme ça, ici on pense comme ça » je pense que ça leur permettra d'être un peu plus objectifs, de se rendre compte que ben oui, il n'y a pas qu'une seule façon de faire, il n'y a pas qu'une seule façon de penser, ma façon n'est pas forcément la bonne, etc. Donc d'être plus ouvert au monde, plus ouvert même à la réflexion, être à avoir une intelligence émotionnelle plus développée je pense.

  • Speaker #0

    Super. Si aujourd'hui tu devais repartir à l'étranger, si tu devais te donner un peu un seul conseil, le conseil, pour réussir ou en tout cas pour être serein lors de ta préparation, ce serait lequel ?

  • Speaker #1

    Ouf ! Un seul conseil pour réussir, vraiment bien se projeter sur qu'est-ce qu'on veut faire, à quoi est-ce qu'on veut qu'on ressemble, notre séjour, qu'est-ce qu'on va vouloir faire. et vraiment avoir anticipé au maximum ces choses-là. Une fois sur place, ça évite justement des mauvaises surprises et de se faire prendre au dépourvu. Et là, on n'est plus chez nous et on ne sait pas, et c'est un peu galère. Je pense vraiment avoir une idée claire de qu'est-ce qu'on veut faire, comment on veut le faire, chercher au maximum d'informations sur tout. Comme ça, on arrive vraiment préparé sur le terrain.

  • Speaker #0

    Super. Merci beaucoup pour ton temps. Est-ce qu'il y a quelque chose que tu voudrais rajouter avant qu'on termine cet épisode ?

  • Speaker #1

    Juste, si ceux qui m'écoutent sont des jeunes ou ont des enfants jeunes, etc. et qu'ils ont besoin de faire un petit break, n'hésitez pas, n'ayez pas peur de les laisser partir par un petit séjour parce que c'est vraiment génial. Ça leur permettra de grandir, de se développer et ce ne sera jamais une année perdue. Ce ne sera toujours que du bonus, que ce soit pour leur expérience personnelle ou professionnelle.

  • Speaker #0

    Et puis que ça se passe bien ou que ça se passe mal, c'est toujours une expérience en plus. Merci beaucoup. C'était trop chouette. On ne manquera pas de mettre le lien vers ton compte Instagram et t'y croiser. dans les descriptions pour que tout le monde puisse te retrouver et du coup s'il y a des jeunes qui cherchent aussi des conseils pour partir au pair, ils pourront te retrouver facilement et je te remercie beaucoup pour ton temps.

  • Speaker #1

    Ça marche, merci beaucoup de m'avoir invitée.

  • Speaker #0

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Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode d’un podcast sur une expatriation réussie !
Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’échanger avec Claire-Lise, alias BonVoyageFroggy sur les réseaux sociaux, installée aux États-Unis ! Claire-Lise a su transformer son aventure d’expatriée en une véritable leçon de vie. Partie avec l’envie de vivre une nouvelle expérience, elle nous raconte son quotidien entre chocs culturels, adaptation au small talk à l’américaine, mais aussi les réalités parfois floues du système de santé américain.

Maman de trois enfants, elle partage sans filtre ce que l’expatriation a changé en elle : plus de confiance, d’autonomie, mais aussi quelques désillusions au retour en France. Elle évoque également ce que grandir dans une double culture peut apporter à ses enfants et nous livre ses meilleurs conseils pour réussir son départ à l’étranger, en toute sérénité.

Un échange authentique et concret, parfait pour celles et ceux qui envisagent de s’installer aux États-Unis — ou tout simplement curieux de ce que vivre à l’étranger change vraiment.

Bonne écoute, et bienvenue dans l’expatriation réussie de notre invitée du jour !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'un podcast d'une expatriation réussie. Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'échanger avec Claire-Lise, alias Bon Voyage Froggy, sur les réseaux sociaux installés aux Etats-Unis. Claire-Lise a su transformer son aventure d'expatriée en une véritable leçon de vie. Partie avec l'envie de vivre une nouvelle expérience, elle nous raconte son quotidien entre chocs culturels, adaptations au small talk à l'américaine et également les réalités parfois floues du système de santé américain. Maman de trois enfants, elle partage sans filtre ce que l'expatriation a changé en elle, plus de confiance, d'autonomie, mais également quelques désillusions lors des retours en France. Elle évoque également ce que grandir dans une double culture a pu apporter à ses enfants et nous livre ses meilleurs conseils pour réussir son départ à l'étranger en toute sérénité. Un échange authentique et concret, parfait pour ceux qui envisagent de s'installer aux Etats-Unis ou tout simplement ceux qui sont curieux de ce que vivre à l'étranger Merci. peut vraiment changer. Bonne écoute et bienvenue dans l'épisode d'une expatriation réussie de Claire Lise. Bonjour à tous, je suis aujourd'hui avec Claire Lise pour ce nouvel épisode d'un podcast d'une expatriation réussie. Est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots pour ceux qui ne te connaissent pas ? Bien sûr,

  • Speaker #1

    alors moi c'est Claire Lise, donc je vis aux Etats-Unis. entre New York et Philadelphie. Et donc, ça fait maintenant 5 ans que je vis. Mais avant ça, j'étais partie au pair pendant 2 ans en Californie.

  • Speaker #0

    Donc, les États-Unis. Pourquoi cette destination ?

  • Speaker #1

    Eh bien, j'avais 22 ans la première fois que j'y suis venue. Et c'était parce que ça faisait un peu le rêve américain. Je voulais découvrir ce que j'avais vu dans mes films toute ma vie. Je voulais apprendre l'anglais aussi. J'avais hésité entre partir au pair en Australie et aux États-Unis. Puis finalement, j'avais choisi les États-Unis en premier. Et puis finalement, je rencontrais donc mon mari quand j'étais au pair et donc voilà, je l'ai suivi sur partir aux Etats-Unis après.

  • Speaker #0

    Tu as fait quoi un peu comme études pour en arriver peut-être à avoir envie de partir aux Etats-Unis ? C'est peut-être vouloir apprendre l'anglais ou une autre langue ?

  • Speaker #1

    Alors moi, j'avais fait un BEP carrière scintillationnelle, donc pas vraiment en rapport avec l'anglais. Mais après, j'ai arrêté les études donc après mon BEP et je ne savais pas trop ce que je voulais faire. Donc, j'ai fait une équivalence de bac et j'avais donc 21 ans, jusqu'à 22 ans. Et je n'étais pas certaine de ce que je voulais faire après l'équivalent de bac. Je me suis dit, plutôt que de faire des études pour faire des études, de dépenser de l'argent dans un appartement, etc., je me suis dit, je vais faire autre chose. Et j'ai découvert le programme au père en allant à la mission locale. Je me suis dit, tiens, pourquoi pas, ça me permettra de faire une année de césure, de voyager, d'apprendre une langue, et ça me donnera le temps de réfléchir à ce que j'ai envie de faire après. Et donc, quand je suis partie au père, c'est là que j'ai trouvé vraiment les utiles que je voulais faire.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, tu fais quoi comme boulot ?

  • Speaker #1

    Donc après avoir été au pair, je suis rentrée en école de comète. Et donc après mon diplôme, au départ, j'ai travaillé dans le marketing, communication pour une agence au pair. C'est un peu l'ironie. Et quand il y a eu le Covid, en fait, j'ai dû être... Enfin, j'ai pas été virée, mais en fait, j'ai dû arrêter ma mission puisqu'il n'y avait plus personne qui voyagait à cause du Covid. Et c'est là que j'ai commencé à me mettre sur les réseaux sociaux, donc TikTok, Instagram, etc. Ça a explosé. J'ai commencé à gagner de l'argent avec ça. Et donc, quand mon entreprise est revenue me proposer mon emploi, Du coup, j'ai préféré refuser et me mettre à temps plein comme créatrice de contenu. Donc, c'est maintenant, c'est ce que je fais. Je suis créatrice de contenu sur les réseaux sociaux et j'aide les jeunes filles à partir au pair. Je parle de plein de sujets qui m'intéressent pour aider et motiver les gens à se lancer sur tous les vêtements.

  • Speaker #0

    Oui, c'est hyper intéressant. C'est vrai qu'on cherche souvent de l'information quand on veut partir. Les réseaux sociaux, c'est une source inestimable d'informations. C'est quoi qui t'a donné envie ? de partager un peu ton expérience sur les réseaux et à devenir créatrice de contenu ?

  • Speaker #1

    Donc, j'ai commencé mon blog, c'était il y a plus de 10 ans maintenant, c'était en 2013. Et à l'époque, ce n'est pas comme maintenant, il n'y avait pas vraiment Instagram à fond et tout ça. Donc, moi-même, en 2013, je cherchais des informations sur comment partir au père et je ne trouvais quasiment rien, à part quelques skyblogs très peu alimentés. Et donc, je me suis dit, tiens, vu qu'il n'y a rien, je vais moi proposer, je vais moi raconter mon histoire. Donc, j'ai ouvert un skyblog. Je ne sais pas si c'est encore, mais...

  • Speaker #0

    Ça a été fermé il n'y a pas hyper longtemps.

  • Speaker #1

    Voilà,

  • Speaker #0

    j'ai fini.

  • Speaker #1

    Et donc, je racontais toutes les étapes, comment partir, comment ça coûte. Et j'ai raconté ma vie, en fait, tous les jours, comme un journal intime un peu ouvert. où je racontais ce que je faisais, je mettais des photos. Et c'était pour justement aider les filles. Donc à l'époque, forcément, il n'y avait pas beaucoup de monde qui faisait ça. Donc moi, quand tu marquais sur Google, j'étais la première qui arrivait sur la recherche Google à l'époque. Bon, maintenant, forcément, il y a beaucoup plus de blogs, c'est pas pareil. Et donc voilà, j'ai fait mon blog. Et ensuite, quand j'ai commencé à faire des réseaux, ça a été de fil en aiguille. L'envie de vouloir juste aider et continuer à motiver d'autres personnes, puisque pour moi, partir au Pair, ça a été une expérience tellement incroyable, ça a changé ma vie. Donc, je voulais essayer d'inspirer d'autres jeunes à faire la même chose s'ils sont un peu perdus et ne savent pas trop quoi faire.

  • Speaker #0

    Super. Aujourd'hui, ton conjoint, du coup, il est américain ? Oui. Ok. Et du coup, si je me souviens bien, tu as des enfants. Oui. Et dis donc, quel âge ? C'est quoi un peu ton histoire familiale aux US ?

  • Speaker #1

    Alors, donc, on en a trois. Trois garçons qui ont six ans, quatre ans et deux ans. Donc, j'en ai deux qui vont à l'école et un qui reste à la maison. Voilà.

  • Speaker #0

    Qui restent à la maison. Ok, du coup, c'est assez différent de la France.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais. Donc en France, l'école, elle commande gratuitement à partir de 3 ans. Et ici, en général, c'est plutôt 5 ans. Donc c'est vrai qu'on peut les mettre à la crèche, ça coûte forcément de l'argent, ça coûte cher. Ou alors on les garde à la maison jusqu'à leurs 5 ans.

  • Speaker #0

    Ok, hyper intéressant. Mais du coup, toi, t'es française, ton conjoint est américain. Comment tu fais pour garder un peu le lien avec la France ? Déjà, est-ce que tu leur parles français peut-être ?

  • Speaker #1

    Alors oui, je leur parle français. Après, c'est vrai que comme mon mari parle anglais, l'anglais prend beaucoup de place dans la famille. Donc, les enfants ont tendance à parler plus anglais que français, mais ils le comprennent. Je sais que je peux avoir des conversations, il n'y a pas de problème avec mon aîné, parce que lui, il parle très, très bien. Et sinon, la façon dont on garde, c'est que j'essaie de leur parler français autant que possible. J'ai des livres en français, on a des histoires à écouter, la fameuse 2D box. Je ne sais pas si tu as déjà entendu ça, tu me le dis. Avec des histoires en français. Et ensuite ma mère vient au moins une fois par an, elle essaye de venir une fois par an, passer au moins un mois, donc voilà, on parle tous français quand elle est là, et on essaie maintenant de rentrer une fois par an. Donc on passe un mois en France, donc les cousins, les oncles, les tantes, ça les oblige donc à se mettre dans le bain.

  • Speaker #0

    En fait t'es partie quand même jeune, 22 ans, on a déjà quitté un peu le nid mais ça reste jeune. Comment t'as fait un peu pour gérer l'éloignement avec tes proches ?

  • Speaker #1

    Je l'avais très très bien vécu, je pense que c'est vraiment une question... de personnalité déjà et après sûrement aussi de relation familiale. Je pense qu'il y a des gens qui sont très très très très proches, qui ont besoin de se voir tout le temps. Donc nous, on a une bonne relation mais on n'est pas à ce point-là, donc on peut passer du temps sans se voir. On a chacun nos vies, etc. Et moi, ma personnalité déjà à l'époque, j'étais quand même assez indépendante, j'avais cette envie de vraiment partir voir le monde, etc. Donc je n'ai pas eu trop de difficultés avec l'éloignement à l'époque.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, c'est toujours le cas ?

  • Speaker #1

    Ça va, non, ça va toujours. Je pense que c'est comme tout, on s'habitue et après c'est vrai que... Finalement, je me rends compte que même si je vivais en France, on ne se verrait pas tellement plus. Chacun a ses propres choses. En fait, quand je regarde ma famille, ils ne se voient pas tous les week-ends, ils ne se voient même pas des fois tous les mois. Ils se voient vraiment plus pour les événements, etc. Donc au final, c'est vrai que quand je viens pendant un mois, ça condense tout ce qu'on aurait fait pendant un mois. Parce que là, les gens viennent tous les jours, on fait des trucs tout le temps, tout le temps, tout le temps. Pendant un mois, on est non-stop collés les uns aux autres. Alors finalement, je me dis que si je vivais sur place, c'est pareil, on ne se verrait pas tellement plus. Donc c'est différent, mais du coup, ça va.

  • Speaker #0

    Ok. Du coup, l'éloignement n'a pas été très difficile pour toi à vivre. C'est quoi qui a été le plus difficile quand tu es arrivée aux USA pour toi ?

  • Speaker #1

    La langue parce que je parlais très mal anglais. Donc, le début, ça a été dur de se faire comprendre, de comprendre aussi. Je pense qu'il y a eu beaucoup de situations gênantes puisque j'étais un peu perdue. Moi, je pense que c'était vraiment ça le plus difficile, ça a été d'apprendre la langue rapidement pour pouvoir être efficace.

  • Speaker #0

    Après, je pense que tu as peut-être appris plus vite aussi parce que tu étais vraiment… quand tu es au père tu es dans une famille et tu dois t'occuper des enfants, c'est bien ça. Du coup je pense que ta marge de progression a été un peu très rapide.

  • Speaker #1

    Oui c'est ça, disons que comme on est avec des enfants et qu'il n'y a personne qui parle français dans la maison, il n'y a pas d'autre choix que d'avancer et de faire des efforts. Donc oui c'est vrai que quand on part au père en général on apprend l'anglais très très vite. Après évidemment il y a toujours des gens des fois qui vont avoir des familles françaises ou qui vont rester qu'avec des françaises en tant que copines. Moi j'essayais d'avoir quand même des amies qui n'étaient pas françaises, même si elles étaient mexicaines ou autres, parce qu'on parlait quand même anglais, peu importe, parce que moi je ne parlais pas espagnol par exemple, je ne parlais pas russe, je ne parlais pas hongrois, donc on parlait tous anglais. Donc moi c'est sûr que ça m'a permis de m'améliorer très très vite en anglais. À la fin du séjour, j'ai fait le TOEIC, je crois que vous avez le niveau C1.

  • Speaker #0

    Ah oui, ouais.

  • Speaker #1

    Donc presque, oui.

  • Speaker #0

    C'est une bonne progression. Ouais. Ouais, ce qui est quand même hyper important, surtout quand on veut vivre et vivre aussi un peu de façon locale, si tu veux te faire des proches qui sont vraiment natifs, je pense que c'est un peu un passage obligé.

  • Speaker #1

    Oui, c'est sûr que quand on est étranger, c'est bien d'aller avec les locaux. C'est agréable d'avoir des gens de notre pays parce que c'est rassurant et on se comprend. C'est facile en termes de relation, mais c'est vrai que c'est quand même important d'aussi s'ouvrir à d'autres cultures pour tout d'ailleurs, pas que pour la langue, mais pour tout.

  • Speaker #0

    Super. Tu disais que tu as... Tu t'avais un peu mis dans des situations cocasses. Est-ce que tu as un souvenir en particulier, ton meilleur souvenir ou peut-être le plus drôle que tu voudrais partager avec nous ?

  • Speaker #1

    Je ne sais pas si j'ai un souvenir en particulier, mais c'est plus un souvenir général. Moi, comme j'étais au Perthes, les adolescents voulaient parler et souvent, mon cerveau ne pensait pas qu'ils me parlaient à moi, par exemple. Mes parents d'accueil me disaient « tu sais, des fois, ils te parlent et tu ne réponds pas » . En fait, c'est parce que je n'avais pas du tout compris. Je pensais qu'ils parlaient à quelqu'un d'autre. Je n'avais pas réalisé que c'était à moi qu'ils s'adressaient j'avais pas du tout l'oreille pour l'anglais Par exemple, on avait très peu de conversation, ça les embêtait parce qu'ils auraient aimé pouvoir discuter, mais ils voyaient qu'on n'arrivait pas parce que je ne savais pas ce qu'ils disaient. Donc, ce n'était pas fluide et je pense que ça les frustrait parce que c'était des enfants. Donc, voilà, c'était dans ce genre de choses. Et très souvent, par exemple, même dans la rue, des gens qui me parlent à l'arrêt de bus, j'avais juste le sourire et hocher la tête et je ne comprenais pas ce qu'ils disaient. Et donc, si jamais à un moment, il y a la conversation, ils me posent une question pour voir si je les suivais, du coup, je n'avais pas suivi. Donc, c'était un peu comme ça.

  • Speaker #0

    Ouais, ça peut être vite même gênant. Voilà. Est-ce qu'aujourd'hui, tu es encore en contact avec la famille qui t'a accueillie aux USA ?

  • Speaker #1

    Alors, je l'ai vu sur Facebook, mais on ne s'y suit pas particulièrement. Donc, je vois ce qui se passe dans leur ville, qu'ils ont grandi, etc. Mais on n'a pas de discussion.

  • Speaker #0

    Je sais que des fois, il y a un vrai lien qui se crée au père, avec des gens qui ont tendance à garder un lien, même à se revoir après. Donc, c'est un truc qui est assez intéressant, je trouve, dans tout ce qui est au père.

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'il y a beaucoup de gens. qui ça arrive où ils deviennent un peu vraiment la grande sœur et ils se voient, ils s'envoient des messages et les gens viennent en France, etc. Ça, ça arrive souvent avec, je pense, les premières opères ou si vraiment la famille n'en a pas eu trop. Moi, j'étais la huitième opère.

  • Speaker #0

    Ah oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Donc, c'est vrai que je pense qu'au bout d'un moment, on voit bien que même les enfants, quand on s'en va, ils ne sont pas particulièrement émus. Ils disent « Bon, ben allez, bye, salut » , alors que c'est vrai que je sais que les copines à moi qui étaient premières opères, les enfants, ils pleuraient, c'était stressant, tout le monde était angoissé à l'idée qu'elle s'en a, etc. Alors que moi, quand je suis partie, la fille d'avant moi que j'ai vue partir, c'était vraiment... Voilà, c'était très... Ben, merci pour tout. Et puis voilà, les enfants n'étaient pas plus perturbés que ça. Et donc, quand ça a été mon tour, ça a été un peu la même chose. Je pense que ça dépend. Donc, on garde contact sur Facebook, on se suit. Mais c'est vrai que la relation n'est pas du coup aussi intense, je pense, puisqu'on est une personne de plus qu'ils ont rencontré pour une année ou deux. Et hop, c'est quelqu'un d'autre qui arrive. Je pense que c'est l'infection qui se fait.

  • Speaker #0

    Ouais, je comprends. Et du coup, comment tu as fait toi pour peut-être créer du lien sur place ? Tu disais que tu étais quand même dans la vie locale, que tu essayais de pas trop forcément côtoyer des francophones. Comment tu as fait pour créer tes cercles ?

  • Speaker #1

    Donc déjà, ça a été le cercle au pair, puisque quand tu pars au pair, il y a une conseillère locale qui organise un meeting tous les mois. Et donc, tu rencontres toutes les au pairs de ta vie. Donc, je me suis fait des copines déjà avec ça. Donc, le cercle au pair. Et après, ça a été le sport, aller à la salle de sport, discuter avec les gens, le fait de sortir aussi tout simplement. On est allé au skatepark, par exemple. On s'est fait des amis au skatepark. d'aller en ville, d'aller en soirée, dans un bar, un événement, tous les événements. En fait, j'ai juste fait de sortir. Et c'est vrai que quand t'es jeune comme ça, quand t'as la vingtaine, tout le monde se parle, tout le monde discute autour d'un verre, tu t'échanges les numéros. Tout le monde est libre. Allez, on se revoit samedi, on se revoit demain. C'est un peu plus difficile maintenant, étant maman avec trois enfants. C'est beaucoup plus difficile, je trouve, de lire des amitiés parce que tout le monde a son planning surbooké, etc. Donc c'est plus difficile, je trouve, de créer des amitiés à mon âge. Mais à l'époque, quand j'avais 22, 23, 24 ans, C'était hyper facile de garder du lien. Ok,

  • Speaker #0

    super. Aujourd'hui, tu vis aux USA. Est-ce que demain, tu devrais vivre dans un autre pays ou pourquoi pas retourner vivre en France ?

  • Speaker #1

    Oui, sans problème. Je n'aurais aucun problème avec le fait de rentrer en France. Mon mari, il faudrait qu'il apprenne le français, ce serait plus compliqué. Mais oui, ça ne me dérangerait pas du tout. Surtout que des fois, les États-Unis en ce moment, on ne sait pas trop comment c'est en train de tourner. Donc, je ne suis pas du tout fermée. J'aime vivre ici. On a une vie qui est agréable. Il y a plein d'avantages. Je n'ai pas un attachement patriotique au pays. J'aimerais vraiment y vivre pour toujours, etc. Pour moi, j'y suis tant que ça va. Si jamais ça ne me plaisait plus, je serais plus contente d'aller voir autre chose. Ou même rentrer à la maison.

  • Speaker #0

    Super ! Tu disais qu'il y avait des avantages à vivre aux USA. C'est quoi les avantages que tu vois aujourd'hui à vivre aux États-Unis ?

  • Speaker #1

    Alors, je vais juste quand même préciser que l'avantage aux États-Unis, à condition d'avoir de l'argent,

  • Speaker #0

    parce que je pense que vivre ici,

  • Speaker #1

    si on a des pay-bats, je pense qu'il n'y a quasiment aucun avantage, puisque tout coûte très cher. Donc finalement, la vie serait beaucoup plus compliquée. Mais sinon, de façon générale, je pense que c'est... Les gens en général sont un peu plus extravertis. Après c'est pareil, je dis ça parce que moi j'aime ça et il y a des gens qui n'aiment pas ça. Donc pour eux ce serait l'enfer sur terre. Mais pour moi j'adore, donc ça me plaît. Le fait que les gens soient extravertis, tout le monde te parle. Le fameux small talk où tu poses des questions. Tu poses des questions, tout le monde... Comme si on se connaissait depuis hier alors qu'on s'est rencontrés il y a 10 secondes. Cette espèce de mentalité très amicale que je trouve moi très agréable. Tout ce qui est la facilité. Ce qu'ils disent, je ne sais pas comment traduire en français, je ne me souviens plus. Convenience. Donc en gros, les Américains étaient... tout est pensé pour te faciliter la vie. Donc, il va y avoir des drives partout. Tu vas à la pharmacie, il y a un drive. Tu vas à la livrée, il y a un drive. Enfin bref, partout, partout il y a des drives. Donc, tout est pensé pour avoir le moindre effort possible. Il y a des pharmacies qui sont ouvertes 24 heures sur 24, les magasins ouverts 24 heures sur 24. Donc, si tu as besoin de quoi que ce soit, tu as oublié de t'enlever dans tes courses, ce n'est pas grave. S'il est 21 heures, tu peux courir au magasin. Tu as accès à tout. Ça, c'est quand même des choses qui facilitent la vie. L'événementiel, les Américains, ils sont très bons plus qu'événementiel, donc il y a toujours des choses plus ou moins incroyables. à faire des activités qui sont géniales. Enfin bref, c'est plein de petites choses comme ça qui, je trouve, sont plutôt agréables. Après, bon, moi, là où je vis, c'est aussi sympa parce que je suis entre deux grandes villes, donc c'est pas beaucoup d'animation. Le côté aussi multiculturel, parce qu'il y a des gens qui viennent de partout, donc t'as des restaurants dans tous les sens, qui viennent de toutes les cultures possibles et imaginables. Donc c'est, voilà, moi je trouve ça quand même plutôt agréable.

  • Speaker #0

    C'est marrant parce que le small... que j'en parlais dans le premier épisode que j'avais enregistré avec lorraine qui aussi aux usa et qui me disait que elle a trouvé ça génial de pouvoir discuter avec n'importe qui enfin sans vraiment le connaître et de pouvoir engager facilement la discussion ce truc de pouvoir un peu parler de tout et de rien pour créer du lien quoi c'est marrant que ça revienne clément aussi m'en avait parlé dans un épisode du fait que quand il est rentré en france il était hyper étonnée parce que la caissière ne lui parlait pas ou ne lui demandait pas comment se passait sa journée, alors qu'aux U.S. c'est hyper fréquent.

  • Speaker #1

    C'est vrai que la caissière, même si tu y vas à 2h du matin, que tu te dis à la pauvre, elle doit être profonde du seau, ben non pas du tout, elle fait des petites blagues, elle rigole, vous discutez de tout. C'est vrai que le small talk, moi je trouve ça très agréable de pouvoir juste parler de tout, n'importe quoi. Je sais que souvent les gens, comme j'ai mes fils dans le chariot, ils m'arrêtent et puis ils me posent des questions, puis on rigole, puis ils s'en vont. puis voilà, il n'y a même pas eu d'échange de numéro, rien, c'est juste un échange humeur. Alors je sais que des fois en France... En France, il y a beaucoup de gens qui disent que c'est hypocrite. C'est juste une perception. C'est-à-dire que pour eux, ils ne cherchent pas forcément la profondeur dans tous leurs échanges. Alors que nous, je pense qu'on a plus besoin de profondeur. Il faut que ce soit vrai, il faut que ce soit réel. Il faut que si tu me poses une question, tu aies vraiment envie de savoir qui je suis. Alors qu'eux, c'est plus, ils vivent dans le moment. Ils trouvent ça assez sympa, on rigole. Ce n'est pas grave si on ne se connaît pas et que c'est juste superficiel. Pour moi, ce n'est pas du tout hypocrite le small talk. Moi, je vois plutôt comme ça, juste un peu une liberté de vie.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on en peut le temps aussi.

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais bon, pour quelqu'un qui est introverti, ça peut être très vite... Tu peux te sentir étouffée par ça, tu n'as pas envie de répondre à des questions personnelles. Voilà, je pense que ça dépend de la personnalité aussi.

  • Speaker #0

    Tu ne conseillerais pas du coup les US en tant qu'introverti ?

  • Speaker #1

    Non, pas forcément. Mais c'est vrai que c'est quelque chose qui pourrait les mettre en malade. Après, bon, tu t'habitues à tout. Mais c'est vrai que quand tu aimes cette façon de vivre et que tu retournes en France, ça fait un peu une douche froide quand même. C'est vrai que... Je sais que quand je t'ai rentrée au Père, j'avais énormément de mal avec ça. il m'a fallu quand même presque un an pour... pour me réhabituer un peu à le côté un peu froid et distant qu'on peut avoir nous en France. C'est un petit peu décrédible.

  • Speaker #0

    Je comprends. Et est-ce qu'il y a peut-être quelque chose qui, au contraire, te manque de la France ?

  • Speaker #1

    La nourriture.

  • Speaker #0

    Ça arrive beaucoup aussi.

  • Speaker #1

    Parce que la qualité, déjà, enfin nous, on a déjà, on a toutes les restrictions en France. Donc on sait que ce qu'on mange est quand même un peu plus sain et à de meilleures qualités de façon générale. Donc oui, la nourriture, clairement, c'est un des trucs, je pense, qui est imbattable en France.

  • Speaker #0

    Je crois pas en France. Du coup, tu as eu tes enfants aux Etats-Unis ? Tu as accouché aux Etats-Unis ?

  • Speaker #1

    Alors, mon aîné, non. Mon aîné était en France. Mes deux autres, oui, ils sont nés aux Etats-Unis.

  • Speaker #0

    Du coup, la santé, comment ça se passe aux Etats-Unis ? Oh mon Dieu !

  • Speaker #1

    En plus, je suis en plein dedans en ce moment.

  • Speaker #0

    Ah !

  • Speaker #1

    Parce qu'en fait, je pense que c'est quelque chose qui est tellement complexe ici. Parce que ce n'est pas comme nous. Chez nous, c'est carré. On sait ce qu'on a à faire, on sait comment ça coûte. Il n'y a pas de surprise. Alors qu'ici, c'est toujours... très vagues, jamais sûr de rien. Donc, par exemple, avant nous, mon mari a acheté une entreprise. Donc, l'assurance est prise en charge et reliée à l'entreprise. Donc, chaque entreprise achète sa propre assurance. Donc, c'est déjà tout un système. Et donc, l'ancienne entreprise qu'on avait, il couvrait quasiment tout. Donc, c'est vrai qu'il y avait beaucoup moins de surprises en termes de prix. Et là, on a changé d'assurance. Et donc, les choses que je ne payais pas très cher ou que je ne payais rien dessus, maintenant, je reçois des factures où il faut que je paye plus, voire beaucoup plus. Par exemple, avant, quand j'allais faire un test... pour le Covid, parce que quand j'étais malade, j'étais scovigue, de stress. Bref, tous les tests qu'on fait pour savoir qu'est-ce qu'on a. Et puis, je ne payais rien avec l'ancienne assurance. Et là, j'ai reçu une facture. Il fallait que je paye un peu plus de 100 dollars juste pour des tests, pour savoir pourquoi j'avais de la fièvre, complètement. Les lunettes, c'est pareil, qui ne sont quasiment pas remboursées parce que je ne les ai pas pris chez quelqu'un qui était in-network. comme ils le disent ici.

  • Speaker #0

    Dans les réseaux de soins, oui. Voilà.

  • Speaker #1

    Ils m'ont remboursé quasiment rien du tout. Je pensais qu'ils rembourseraient un peu plus, mais pas du tout. Et des fois, le fait que ça change, tu reçois une facture qui te dit « Tu dois 200 dollars, puis une semaine plus tard, ah ben non, c'est 150. » Donc, pour moi, le système américain de santé, c'est très vague. Je n'aime pas du tout ça.

  • Speaker #0

    C'est un peu…

  • Speaker #1

    Oui, parce que tu ne sais pas trop des fois qu'est-ce qui a été négocié, comment ça a été négocié. Quand même, tu peux renégocier des fois une facture derrière.

  • Speaker #0

    Je sais que les assureurs français ont tendance, pareil, à avoir des réseaux de soins pour les US et à négocier soit en amont les tarifs pour ne pas qu'il y ait de surprise pour l'assureur quand ils vont dans les réseaux de soins ou parfois à devoir décrocher le téléphone pour négocier les prix, typiquement sur les prix des accouchements. Parce qu'accoucher aux Etats-Unis coûte très cher. Oui,

  • Speaker #1

    oui. C'est sûr.

  • Speaker #0

    Super. Merci pour ce petit point santé. On ne le respectera jamais assez, mais bien connaître les systèmes de soins à l'étranger quand on s'expatrie, c'est quand même assez important pour éviter les surprises.

  • Speaker #1

    Oui, carrément.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce que l'expatriation t'a apporté de mieux, d'après toi ?

  • Speaker #1

    L'expatriation, de façon générale, je pense que quand je suis partie, et même maintenant, ça a été, par exemple, déjà, le fait de pouvoir apprendre l'anglais, le fait de d'apprendre à se dépasser, de sortir de sa zone de confort, de se dépasser, etc. Je pense qu'il y a eu tout plein de choses comme ça, déjà même psychologiquement, en confiance en soi, qui ont été vraiment bénéfiques. Ces choses-là qui ont ensuite été positives quand j'ai cherché mes stages à l'époque, quand j'ai cherché mes écoles de commerce. Tout ça, c'est vrai que ça a été des choses sur lesquelles après j'étais très facilement prise. Dans tous les stages que je voulais, on me prenait quasiment à chaque fois, puisque c'est vraiment un moyen de se démarquer de tous les autres CV d'étudiants. Et après, comme je disais, voilà. Tout le côté psychologique, confiance en soi, le fait de quand t'es expatrié, tu te retrouves tout seul, tu peux pas appeler tes parents, tu peux pas... C'est toi et toi-même en fait, donc il faut être plein de ressources. Des fois t'es au fond, bah c'est pas grave, tu peux que tu te remontes, etc. Donc je pense que ça développe quand même beaucoup de capacités, beaucoup de ressources le fait de partir comme ça à l'étranger.

  • Speaker #0

    Super. Aujourd'hui, quand tu voyages, si tu voyages un peu en famille, vous restez plutôt aux Etats-Unis, à part le mois où tu rentres en France du coup. vous restez plutôt aux Etats-Unis ou ça t'arrive aussi de bouger peut-être dans d'autres pays ? Parce que les Etats-Unis c'est tellement grand que... Est-ce que du coup au final on trouve un peu tout aux Etats-Unis ou on reste aux Etats-Unis ?

  • Speaker #1

    Alors ce qui est un peu ironique c'est que donc mon mari il est pilote de ligne donc on a ce qui s'appelle les avantages de vol. Donc en théorie on paye pas ou on paye très peu nos billets d'avion. Le truc c'est qu'ayant trois enfants en fait des fois on n'a pas forcément le courage de partir très loin. Maintenant ils sont un peu plus grands puisque maintenant forcément le dernier il a deux ans et bon... avec un bébé d'un an, l'autre qui n'en avait que deux, etc. C'était intense. Donc, depuis que je suis partie, on a fait deux voyages. Et c'était un au Mexique et un en République dominicaine. Donc, on est partis à chaque fois presque une semaine. Donc, on est partis à être congrès. Mais c'est vrai que pour moi, avec des petits, c'est quand même... C'est un peu plus compliqué de faire des voyages. Donc, on espère quand on sera plus grands, on pourra visiter un peu plus, faire plus de road trips, faire plus de choses. Pour le moment, on s'évite un petit peu.

  • Speaker #0

    Oui, je comprends. Ce n'est pas toujours évident. Tu penses que ça apporte quoi ? à tes enfants d'être élevés un peu entre une double culture ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça leur apportera le fait de pouvoir avoir une vision plus ouverte et donc de pouvoir prendre le meilleur et le bon de chaque culture. Puisque je pense que le fait de voir les différences qu'il y a entre « Ah ben ici on vit comme ça, ici on vit comme ça, ici on pense comme ça, ici on pense comme ça » je pense que ça leur permettra d'être un peu plus objectifs, de se rendre compte que ben oui, il n'y a pas qu'une seule façon de faire, il n'y a pas qu'une seule façon de penser, ma façon n'est pas forcément la bonne, etc. Donc d'être plus ouvert au monde, plus ouvert même à la réflexion, être à avoir une intelligence émotionnelle plus développée je pense.

  • Speaker #0

    Super. Si aujourd'hui tu devais repartir à l'étranger, si tu devais te donner un peu un seul conseil, le conseil, pour réussir ou en tout cas pour être serein lors de ta préparation, ce serait lequel ?

  • Speaker #1

    Ouf ! Un seul conseil pour réussir, vraiment bien se projeter sur qu'est-ce qu'on veut faire, à quoi est-ce qu'on veut qu'on ressemble, notre séjour, qu'est-ce qu'on va vouloir faire. et vraiment avoir anticipé au maximum ces choses-là. Une fois sur place, ça évite justement des mauvaises surprises et de se faire prendre au dépourvu. Et là, on n'est plus chez nous et on ne sait pas, et c'est un peu galère. Je pense vraiment avoir une idée claire de qu'est-ce qu'on veut faire, comment on veut le faire, chercher au maximum d'informations sur tout. Comme ça, on arrive vraiment préparé sur le terrain.

  • Speaker #0

    Super. Merci beaucoup pour ton temps. Est-ce qu'il y a quelque chose que tu voudrais rajouter avant qu'on termine cet épisode ?

  • Speaker #1

    Juste, si ceux qui m'écoutent sont des jeunes ou ont des enfants jeunes, etc. et qu'ils ont besoin de faire un petit break, n'hésitez pas, n'ayez pas peur de les laisser partir par un petit séjour parce que c'est vraiment génial. Ça leur permettra de grandir, de se développer et ce ne sera jamais une année perdue. Ce ne sera toujours que du bonus, que ce soit pour leur expérience personnelle ou professionnelle.

  • Speaker #0

    Et puis que ça se passe bien ou que ça se passe mal, c'est toujours une expérience en plus. Merci beaucoup. C'était trop chouette. On ne manquera pas de mettre le lien vers ton compte Instagram et t'y croiser. dans les descriptions pour que tout le monde puisse te retrouver et du coup s'il y a des jeunes qui cherchent aussi des conseils pour partir au pair, ils pourront te retrouver facilement et je te remercie beaucoup pour ton temps.

  • Speaker #1

    Ça marche, merci beaucoup de m'avoir invitée.

  • Speaker #0

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