Speaker #0Je suis Claire Pensée, diététicienne nutritionniste et professeure de yoga, et vous écoutez le podcast de la Psychonutrition. Dans ce podcast, nous partons à la rencontre de nos émotions. Nous questionnons notre relation au corps et nos somatisations. Ce podcast est un espace pour conversations simples et inspirantes, une proposition de connexion à soi, plus profonde, sincère et authentique. Une immersion pour les personnes avides de courage, de résilience, celles et ceux qui osent, qui aiment et qui ressentent. intensément leur corps et leurs émotions. Bienvenue sur le podcast. Bonjour à toutes et à tous, j'espère que vous allez bien. On se retrouve dans ce nouvel épisode pour vous parler des douze... erreurs qui font que vous rechutez dans les TCA aujourd'hui. J'imagine que si vous êtes sur votre parcours de guérison, vous êtes au fait que les rechutes sont très fréquentes et concernent beaucoup de femmes et peut-être que vous avez peur de ne pas être épargné par ça ou peut-être même que vous êtes concerné, peut-être que vous avez déjà rechuté, peut-être que ça fait des années que vous essayez de vous libérer des troubles alimentaires et vous voyez que année après année vous continuez de rechuter et vous avez l'impression que tous vos efforts ne servent à rien, vous avez l'impression de régresser etc. Je vous rassure moi aussi j'ai connu ça et j'ai remarqué justement que ces phases de rechute pouvaient être évitées tout simplement parce qu'elles répondaient à des mécanismes dont on n'a pas forcément conscience quand on les applique mais ce sont en fait des erreurs qu'on fait tous les jours ou presque. et qui font qu'on a tendance à favoriser les rechutes des TCA. Donc dans cet épisode aujourd'hui, le but c'est de vous expliquer quelles sont ces 12 erreurs que vous devez absolument éviter pour prévenir les risques de rechute et favoriser une guérison durable. Avant de commencer cet épisode, je vous rappelle que j'organise une masterclass qui aura lieu le mercredi 19 février à 11h. Au programme de cette masterclass qui est 100% gratuite, Je vous parlerai de 5 erreurs que vous faites aujourd'hui et qui vous maintiennent dans le cercle vicieux des TCA. Je vous parlerai ensuite de ce que vous devez changer, le shift de mindset que vous devez avoir pour retrouver le contrôle sur votre poids et l'alimentation. Et enfin, je partagerai avec vous mon protocole en 3 étapes pour retrouver une alimentation intuitive et vous libérer des TCA durablement. Le replay sera disponible uniquement en 3 étapes. pour les inscrites, donc pensez à vous inscrire même si vous n'êtes pas disponible le 19 février à 11h. Je vous enverrai dans tous les cas le replay dans la journée et vous pourrez le visionner selon vos disponibilités. Donc je vous mets le lien dans les notes de l'épisode pour vous inscrire à cette masterclass gratuite. Ce sera certainement la dernière que j'organise avant mon départ en congé maternité, donc profitez-en. Ce sera aussi l'occasion de me retrouver en direct pour me poser toutes vos questions. Ceci étant dit, on va passer donc à l'épisode du jour et pour commencer cet épisode, j'aurais envie de vous rappeler que rechuter est quelque chose de tout à fait normal. Je ne suis pas d'avis que la guérison des TCA se fait de manière croissante, continuellement. Je pense qu'elle comprend des progrès, des phases de rechute, des phases de stagnation. Mais ce qu'il est essentiel de voir, c'est plutôt la courbe globale, de voir qu'en fait vous êtes tout de même sur une pente ascendante, dans le sens où même lorsque vous rechutez, et bien vous ne retombez jamais aussi bas que là où vous étiez au départ. Et ça c'est vraiment très important. Accepter de ne pas toujours y arriver, et j'aime bien justement à ce titre la phrase de Lis Bourbeau qui dit « On reproduit ce qu'on n'accepte pas jusqu'à ce qu'on l'accepte » , ça montre à quel point il est essentiel. d'accepter toutes les phases du processus de guérison, y compris les rechutes du moment à nouveau que vous êtes sur cette pente ascendante. C'est donc l'intention qui compte, et cette intention-là c'est d'être vraiment dans une démarche sincère de guérison, et si c'est votre cas, alors il ne fait aucun doute, vous allez vous en sortir. Ces douze erreurs que je vous ai répertoriées aujourd'hui, ce sont des erreurs que j'ai moi-même faites et qui ont considérablement... retardé ma propre guérison et donc c'est pour ça qu'aujourd'hui j'ai envie de vous sensibiliser vis-à-vis de ces erreurs. Alors forcément j'imagine qu'il y en existe plein d'autres mais je ne voulais pas non plus que cet épisode de podcast dure mille ans et donc j'ai répertorié pour moi les douze erreurs principales qui font, qui expliquent que vous rechutez dans les TCA malgré votre bonne volonté. Donc je ne vous les cite pas pour vous. culpabiliser simplement pour que vous puissiez les reconnaître et surtout pour que vous puissiez les éviter. L'idée dans cet épisode c'est aussi de vous transmettre des stratégies de réponse à ces erreurs pour que vous puissiez vraiment rester focus dans votre processus de guérison. Donc c'est parti, on va commencer avec la première erreur. La première erreur c'est de compenser un excès ou d'anticiper un repas plaisir. C'est vraiment ça qui va générer déjà de la frustration et qui va surtout entretenir la spirale infernale de la restriction, du craquage et de la culpabilité, donc ce fameux cercle vicieux. dont je parle régulièrement, restrictions qui entraînent au bout d'un moment un craquage, qui entraînent ensuite de la culpabilité, qui ensuite renforcent l'urgence de la privation et donc vous êtes complètement dans cette spirale infernale, restrictions, craquages, culpabilité. C'est aussi ça qui va renforcer votre contrôle mental au détriment du lâcher prise, et moi c'est justement tout ce que je vous apprends, le fait de lâcher prise vis-à-vis de la nourriture, et aussi parce que le fait de vouloir... compenser un excès, donc de ne pas manger ou de manger très peu le lendemain d'un excès entre guillemets, ou de ne pas manger, je ne sais pas, le midi quand vous savez que vous avez un restaurant le soir, et bien finalement vous allez vous affamer. Et s'affamer, c'est le meilleur moyen à nouveau de se frustrer et de craquer lorsque l'occasion sera venue. Et je l'ai vu à de nombreuses reprises chez les femmes que j'ai accompagnées, des femmes qui se disent, ah bah moi le midi je ne mange qu'une pomme, parce que j'ai resto le soir et en fait on se rend compte qu'au resto elles vont prendre entrée, plat, dessert, du pain, des verres d'alcool, etc. Chose qu'elles n'auraient peut-être pas fait, elles se seraient peut-être plus écoutées si elles ne s'étaient pas affamées le midi. J'ai notamment en tête l'exemple d'une patiente qui s'appelle Cassandra et qui mangeait justement toujours des pommes les midis où elle allait au restaurant le soir et en fait elle se rendait compte que le soir elle n'écoutait pas du tout. ses sensations alimentaires et qu'elle prenait un dessert alors qu'il n'y avait pas forcément sur la carte des choses qui la tentaient plus que ça. Simplement elle le prenait par automatisme parce qu'elle avait tellement faim et elle s'était tellement frustrée pendant la journée qu'elle avait besoin de sucre même si c'était un dessert qu'elle aimait pas plus que ça. Donc justement pour éviter ça, essayez de faire des repas qui soient sains, qui soient équilibrés et complets et vous verrez que le soir, que vous alliez au restaurant ou pas, vous écouterez beaucoup mieux et vous n'aurez pas besoin de manger pour compenser ou pour anticiper une éventuelle future privation. Donc l'idée c'est vraiment finalement d'accepter que tous les aliments ont leur place dans l'équilibre alimentaire. La deuxième erreur c'est de compter ses calories et ses macros et j'englobe là-dedans aussi le fait de ne pas manger assez. Parce que généralement quand on calcule c'est dans l'idée de ne pas dépasser un certain quota de calories. Donc je pense notamment aux personnes qui mangent moins de 1400 voire 1200 voire. 1000 calories, ça ce n'est clairement pas normal, nous avons besoin de calories pour vivre, les calories ce ne sont pas des petites bêtes qui nous font grossir, ce sont avant tout de l'énergie et donc on en a absolument besoin. Il y a plusieurs signes qui peuvent montrer que vous êtes en insuffisance calorique, ça peut être l'aménorée, donc l'absence de règles, ça peut être aussi des règles irrégulières, la fatigue chronique, les sautes d'humeur, l'irritabilité. Des infections à répétition, parce que si vous n'avez pas d'énergie, votre système immunitaire est faible et donc vous êtes plus sujette aux infections. L'absence de libido aussi est un vrai signe de déséquilibre hormonal et d'insuffisance calorique. La faim extrême, là aussi c'est un signe et on en reparlera un petit peu plus tard. Les insomnies, l'hypothyroïdie, donc qui n'est rien d'autre que le ralentissement du métabolisme. Les carences nutritionnelles forcément et puis les compulsions alimentaires. À nouveau, le fait d'être dans cette intellectualisation de la nutrition, ça va vraiment créer une dissociation vis-à-vis de son corps. C'est-à-dire que vous ne pouvez pas être à l'écoute de vos signaux internes, des signaux internes de votre corps, si vous êtes en train de calculer de manière chiffrée ce dont vous avez besoin. C'est comme si vous prétendiez finalement que par vos calculs savants, vous saviez mieux que votre corps ce dont il avait besoin. Alors que la réalité... C'est exactement l'inverse, c'est que votre corps lui seul sait ce dont il a besoin de manière naturelle et intuitive et que c'est lui qui vous fait savoir ça par la faim, par la satiété, par le rassasiement. Il faut aussi comprendre que vos besoins caloriques ne sont pas strictement les mêmes d'un jour à l'autre et c'est aussi pour ça qu'on n'a pas toujours faim de manière identique. On n'est pas des robots, on n'est pas paramétrés pour avoir faim toujours des mêmes aliments au même degré, j'ai envie de dire, chaque jour. La solution à ce niveau-là, et bien vous vous en doutez, c'est de compter de moins en moins vos calories jusqu'à arriver à ne plus les compter du tout. Pour vous aider, vous pouvez aussi ne pas sauter de repas, ça aide. Donc j'inclus là-dedans tout ce qui est jeûne intermittent. Exit le jeûne intermittent, ce n'est pas fait pour nous lorsqu'on est dans un processus de guérison des TCA. A l'inverse, je vous conseille de fractionner vos repas parce que plus vous allez fractionner, plus vous pourrez... vous reconnecter à vos sensations alimentaires versus si vous faites des gros repas qui vont tout de suite vous remplir le ventre. Faites surtout des repas complets avec des glucides et du bon gras, s'il vous plaît ne les omettez pas. Et faites des repas en conscience, ça c'est vraiment important. Et sans oublier de ne pas ignorer votre faim. Si vous avez faim, c'est qu'il faut manger, c'est un signe de votre corps. La troisième erreur que j'ai pu repérer, c'est le fait d'être obsédé à l'idée de manger sain tout le temps. Vouloir manger sain tout le temps, ce n'est pas sain justement, c'est un autre type de trouble alimentaire qui s'appelle l'orthorexie, qui est la volonté obsessionnelle de consommer de la nourriture saine exclusivement et le rejet systématique des aliments que vous percevez comme malsains. C'est un TCA qui engendre une grande souffrance psychologique, un isolement social, et c'est absolument pas ce qu'on recherche. Parce que justement c'est ce qui va aussi détériorer votre relation à l'alimentation. A terme ça peut aussi créer des craquages, le fameux foutu pour foutu, s'ensuit un sentiment de honte et de culpabilité et qui met complètement de côté la notion de plaisir et de satisfaction qui est nécessaire à votre bien-être mental. Donc je vous le rappelle, on ne recherche pas l'alimentation parfaite, on recherche l'alimentation qui vous convient et surtout que vous allez pouvoir pérenniser, que vous allez pouvoir tenir sur le long terme plutôt que de ne voir que l'objectif satisfaction court terme. La quatrième erreur, et celle-ci je pense qu'elle est peu connue, c'est de confondre restriction et discipline. J'ai envie de dire par là, par rapport à cette idée de discipline, que effectivement c'est facile d'être motivé quelques jours, quelques semaines, on peut toutes se convaincre de le faire, mais qu'en est-il de l'atteinte de vos objectifs sur le long terme ? Sans discipline, vous ne les atteindrez jamais. Donc on a besoin d'instaurer une certaine discipline autour des rituels qui nous font du bien. J'avais d'ailleurs consacré un épisode de podcast autour de ma propre routine au quotidien. Et en fait c'est vraiment important de pouvoir faire la différence entre les deux parce que la discipline c'est vraiment ça qui, lorsqu'elle est instaurée dans un but positif, peut vous permettre d'atteindre vos objectifs long terme et de pérenniser ces rituels qui vous font du bien et qui vous aident à vous sentir bien dans votre corps. Je parle par là, je ne sais pas, d'instaurer une routine autour du yoga. autour de ces moments où vous êtes présente à vous-même, etc. Ça peut être des temps de lecture, ça peut être des temps passés dehors. Eh bien ça, vous en avez besoin. Et lorsque c'est instauré à bon escient, c'est hyper positif finalement d'être discipliné là-dedans et c'est ce qui vous permet, comme je le disais, de pérenniser ces habitudes saines dans le temps. À l'inverse, la restriction, elle, elle est vraiment plutôt focus sur la création d'un manque et ça, ça n'a rien à voir avec la discipline. Ce que je voulais dire par là, c'est que discipline n'est pas forcément égale à rigidité. Au contraire, moi ce que je vous invite à faire, c'est à la fois à créer cette discipline tout en gardant une certaine souplesse, une certaine nuance, pour ne pas justement vous enfermer dans vos propres dogmes qui ne vous rendraient pas libres en fait. La cinquième erreur que j'ai repérée, c'est de se focaliser uniquement sur son physique au détriment des moments partagés. Le fait de se focaliser uniquement sur son corps et sur ses complexes va renforcer encore plus votre obsession corporelle et l'insatisfaction que vous en retirez. Plus vous vous concentrez sur un problème, sur un complexe, sur un détail, plus celui-ci s'amplifie. Et finalement dans tout ça, on en oublie le plus important qui est le fait d'être bien en soi, d'être connecté à ses ressentis intérieurs et de pouvoir profiter de ces moments de qualité que l'on partage avec les gens qu'on aime. Le fait de se focaliser uniquement sur son image corporelle, ça va nourrir la solitude et ça va vous priver finalement d'expériences positives autour de l'alimentation. Donc la solution, c'est de passer du prisme de l'apparence au prisme de l'expérience et de passer d'une vision réductrice à une vision plus globale. Et je vous assure que lorsque vous faites ça, vous vous libérez progressivement des chaînes, des troubles alimentaires. La sixième erreur, c'est le fait de se peser. tous les jours. Se peser tous les jours, ça va à nouveau renforcer l'obsession du poids et l'anxiété liée aux variations normales de votre corps, de votre poids. Le poids, il fluctue d'un jour à l'autre chez tout le monde et ça, ça va dépendre des repas que vous avez fait, ça va dépendre de votre hydratation, ça va dépendre de la période du mois. Si vous êtes en phase prémenstruelle par exemple, et bien vous êtes susceptible de gagner deux ou trois kilos et ça c'est comme ça chez de nombreuses femmes pour ne pas dire presque toutes. Et le fait de se peser tous les jours, ça va aussi fausser la perception de soi et détériorer l'image corporelle et l'estime de soi, et bien sûr aussi la confiance en soi. Parce qu'en fait, vous n'allez utiliser que cet indicateur-là pour vous donner de la valeur, alors qu'en fait, vous êtes bien plus que ça. Vous êtes bien plus qu'un poids. Et le poids, c'est aussi lui qui va potentiellement influencer négativement votre comportement alimentaire. Ça, il ne faut pas l'oublier. À nouveau, je repense à une patiente que j'avais eue qui s'appelle Marine et qui mangeait en fonction du poids qui s'affichait le matin sur sa balance. C'est-à-dire que lorsqu'elle voyait qu'elle avait pris du poids... et bien forcément elle allait se mettre dans un mode restriction toute la journée. Et à l'inverse si elle voyait qu'elle faisait un petit peu moins en termes de kilos que la veille, et bien elle allait pouvoir laisser la porte ouverte à plein de craquages et ça allait être une journée plutôt orientée vers les compulsions alimentaires. Donc dans un sens comme dans l'autre on voit que finalement le comportement alimentaire il est directement influencé par le chiffre affiché sur la balance mais pas du tout par l'écoute des signaux de faim et de satiété. C'est-à-dire que si Marine ne s'était pas pesée le matin, peut-être qu'elle ne se serait pas restreinte et peut-être qu'elle n'aurait pas craqué les jours qui suivent. Et à l'inverse, si elle ne s'était pas pesée le matin en voyant que le poids était un petit peu plus bas que la veille, elle n'aurait pas non plus laissé la porte ouverte à des craquages, elle se serait écoutée et elle aurait peut-être moins mangé et à long terme elle aurait beaucoup mieux régulé son poids. Donc pour cette raison-là, moi je vous déconseille vraiment de vous peser tous les jours, même toutes les semaines, en fait ce n'est absolument pas utile. Et à nouveau, ça ne fait que renforcer votre obsession pour le poids et ça nourrit finalement un des mécanismes du TCA. Moi, ce que je vous conseille pour vous détacher progressivement, c'est de vous peser une fois par mois. Et puis ensuite, vous pourrez le faire une fois tous les trois mois. Et pourquoi pas même deux fois par an, ce sera amplement suffisant. Bien sûr, faites attention à ne pas rentrer dans le schéma inverse qui est de ne plus oser monter sur la balance. Ce n'est pas non plus ce qu'on recherche. Nous, ce qu'on veut, c'est une relation saine. avec la balance, c'est-à-dire qu'on est tout à fait capable de monter dessus, simplement on n'en fait pas une obsession. La septième erreur que je vois beaucoup, c'est de croire que la guérison des TCA repose sur l'atteinte d'un certain poids. Et je parle ici que ce soit une... perte de poids ou un gain de poids. Très souvent je vois cette pensée et beaucoup des personnes que j'accompagne me le disent, cette fameuse pensée de quand j'aurai atteint ce poids je pourrai enfin me foutre la paix avec la nourriture. Et cette pensée elle n'est pas du tout correcte dans le sens où tant que vous pensez comme ça et bien vous mettez le poids comme numéro un de vos objectifs de vie. Et donc ça c'est un vrai problème qui va encore une fois impacter l'estime de soi, la qualité de vie, la relation aux autres. la charge mentale aussi. Et donc, forcément, tant que vous mettez le poids au centre de votre attention, vous ne pouvez pas diriger votre énergie à ce qui compte vraiment pour vous, et vous continuez d'être obsédé finalement par votre corps, par votre image corporelle, et par la nourriture que vous allez consommer. Donc ça, vraiment, c'est une illusion de la maladie qui vous fait croire que lorsque vous aurez atteint cet objectif de poids, vous pourrez enfin vous foutre la paix. C'est complètement faux. Ce qu'on observe c'est qu'en fait une fois que cet objectif il est atteint, on continue de placer le curseur encore plus loin et donc on essaye à nouveau de perdre encore plus de poids. Et si jamais ce n'est pas le cas, dans ce cas là c'est une peur de reprendre le poids que vous avez perdu qui s'instaure et donc quoi qu'il en soit, que ce soit une situation comme l'autre, vous êtes dans de la restriction. Soit parce que vous voulez continuer de perdre du poids, soit parce que vous avez peur d'en reprendre. Et justement en parlant de reprendre du poids, regagner du poids ne veut pas dire non plus que vous êtes systématiquement sorti des TCA. Je pense qu'il y a un gros raccourci que l'on fait aujourd'hui, croyant que c'est parce qu'on fait un certain poids que finalement on n'a plus de TCA. Mais vous pouvez très bien être en apparence guéri et intérieurement vivre encore un cauchemar. Je connais beaucoup de personnes qui d'apparence ont un poids normal. et qui à l'intérieur sont complètement dérégulés vis-à-vis de l'alimentation, ont des phobies alimentaires, ont peur de grossir, ressentent un dégoût d'elles-mêmes, ont des obsessions alimentaires, se sentent isolées, incomprises, ressentent de l'anxiété vis-à-vis de l'alimentation, des personnes qui se sentent prisonnières de la nourriture, qui se sentent épuisées, qui ont peur de manger au restaurant. Et tout ça ce n'est pas normal, ce n'est absolument pas normal de ressentir tout ça. Et ce que je veux dire par là c'est que... Avoir un poids entre guillemets dans la norme ne vous rend pas moins légitime et ne veut pas dire que vous n'avez pas besoin d'aide. Le fait de reprendre du poids, bien sûr que c'est parfois nécessaire, surtout si vous êtes en phase de guérison de l'anorexie et que vous avez un IMC qui est vraiment très faible. Mais ce n'est pas suffisant. Et c'est souvent dans ces moments-là d'ailleurs que le soutien extérieur est d'autant plus important parce que la reprise de poids est très compliquée à vivre et surtout ce n'est pas parce qu'on fait un poids normal que les mécanismes psychologiques ne sont plus à l'oeuvre dans notre tête. Simplement ils sont invisibles et donc ils sont peu reconnus, ce qui ne veut pas dire que vous n'avez pas besoin de soutien, au contraire, il est d'autant plus important à cette période-là. La huitième erreur qui... peut vous faire rechuter dans les TCA, c'est de croire que vous êtes quelqu'un qui n'a pas assez de volonté. En fait, ce n'est pas du tout une question de volonté. Se sortir des TCA n'a rien à voir avec la volonté. Il faut vraiment réaliser aujourd'hui que si vous êtes atteinte de TCA, c'est parce que vous avez utilisé ce dysfonctionnement vis-à-vis de la nourriture comme une stratégie d'adaptation face à quelque chose qui aurait été encore plus difficile à affronter. Et ça, c'est vraiment le propre des TCA, c'est-à-dire que... Certes, c'est une souffrance, mais quelque part, les TCA vous ont épargné d'une souffrance encore plus grande. Et aujourd'hui, surtout si ça fait des années que vous souffrez de TCA, il faut aussi considérer que les TCA sont votre zone de connu. Et donc c'est une zone qui, quand bien même elle n'est pas très agréable, c'est une zone qui vous rassure. Alors que la guérison en tant que telle, c'est une zone d'inconnu. C'est une zone perçue comme danger par votre inconscient, et donc vers laquelle vous n'avez pas envie d'aller. Et c'est ce qui fait que souvent vous vous sentez bloqué à l'idée de vous en sortir. Je parle très régulièrement avec des personnes qui m'écrivent sur Instagram en me disant que par exemple c'est chouette de se sentir inspirée par moi quand elles voient que je m'en suis sortie et que ça montre qu'un jour elles s'en sortiront aussi et que c'est possible. Alors oui c'est possible, mais ce ne sera pas possible si vous ne fournissez pas les efforts nécessaires. Ce ne sera pas possible si vous ne faites pas ce qu'il faut pour vous en sortir. En fait il ne suffit pas de se dire... C'est arrivé aux autres et donc un jour moi aussi ce sera mon cas. Bien sûr, ça pourrait tout à fait l'être. Mais pour ça, ça nécessite d'y croire et ça nécessite de mettre en œuvre les solutions en fait qui sont à votre disposition pour vraiment vous en sortir. Moi, je ne m'en suis pas sortie en restant les bras croisés. J'ai mis énormément de choses à l'œuvre. J'ai eu recours à beaucoup d'aides. J'ai investi énormément de mon temps. temps, de mon énergie, de mes ressources financières aussi pour pouvoir m'en sortir et aujourd'hui je me dis merci pour ça. Parce que sans ça, et bien je n'en serais tout simplement pas là. Donc oui, vous en êtes capable. Ce n'est pas qu'une question de volonté. C'est vraiment l'idée d'avoir utilisé les TCA comme une stratégie d'adaptation pour vous permettre de dépasser quelque chose qui aurait été encore plus difficile à affronter. Cependant, Là où c'est vrai et faux en même temps, c'est que oui vous pouvez vous en sortir, mais ça nécessitera certains efforts de votre part. Et donc en ce sens, et c'est là que je reparle d'intention, ça mérite vraiment d'être dans cette intention profonde et sincère de vous en sortir, et donc d'être honnête finalement vis-à-vis de vous-même. Le fait que vous en soyez capable, ça je le sais, vous en êtes pleinement capable. Maintenant... La seule chose qu'il vous reste à faire, c'est de franchir le cap, ce fameux premier pas. Et surtout, arrêtez de croire que vous n'avez pas assez de volonté. Ça c'est vraiment une pensée qui entretient des croyances négatives et bloquantes dans votre processus de guérison et ça ne vous aide pas du tout. La neuvième erreur que je vois très très souvent, c'est de ne pas acheter ces aliments interdits pour éviter de craquer dessus. Il faut savoir que si vous faites ça, et bien vous ne résolvez pas du tout le problème. Vous ne faites... que le contourner. Et vous continuez par la même occasion d'envoyer à votre cerveau l'information que vous ne méritez que ce type d'aliments bons et que les aliments mauvais restent interdits. Donc même si vous mangez, on voit très bien qu'on est toujours dans de la restriction cognitive et que vous mettez à l'oeuvre, là encore, un des mécanismes des TCA qui ne font que renforcer le TCA plutôt que... que de vous aider à vous en sortir. Ça ne vous aide pas non plus à déconstruire vos croyances erronées au sujet de l'alimentation puisque en considérant que certains aliments sont interdits, eh bien vous continuez de considérer l'alimentation comme binaire alors que justement moi ce que je vous pousse à entrevoir c'est que finalement tous les aliments ont leur juste place et il s'agit simplement de leur redonner de la neutralité parce qu'aujourd'hui si vous craquez sur certains aliments, ce sont Des aliments qui ne sont pas neutres à vos yeux. Et c'est justement parce qu'ils ne sont pas neutres que vous allez craquer dessus. D'autant plus si ce sont des aliments, comme je le disais, interdits. Le fait de ne pas acheter ces aliments interdits, ça vous éloigne aussi considérablement de la relation de confiance que vous souhaitez tisser avec votre corps. C'est comme si finalement vous ne faisiez pas suffisamment confiance à votre corps et donc vous vous disiez pour éviter de craquer dessus je ne vais pas les acheter comme ça je n'ai pas d'autre choix. Mais en fait le jour où vous vous retrouvez malgré vous face à ces aliments là, et bien vous allez craquer dessus et peut-être en quantité encore plus grande que si vous vous les étiez autorisés. Donc en fait l'éviction c'est un des mécanismes même qui vous ont poussé dans la maladie. Et donc c'est justement quelque chose qu'on cherche à arrêter de faire. Et ça bien sûr je vous accompagne, au sein de mes accompagnements je vous donne les méthodes pour pas à pas vous réconcilier avec ces aliments interdits. Et faire en sorte que vous n'ayez plus besoin de les éviter, simplement que vous puissiez passer devant sans avoir cette pulsion de tous les manger. La dixième erreur que je vois souvent, c'est de vouloir échapper au phénomène de la faim extrême. Il faut savoir que la faim extrême, c'est un phénomène qui risque de vous arriver sur votre processus de guérison et que c'est un phénomène quasiment inéluctable. Il fait partie du processus de guérison et il ne faut pas en avoir peur. Pareil, je repense à cette patiente que j'ai accompagnée qui s'appelle Chloé et qui avait terriblement peur de ressentir la faim extrême. Mais en fait, à partir du moment où on comprend qu'il ne s'agit pas d'un manque de contrôle, mais d'une réponse physiologique du corps, suite à des années de restrictions, et bien on commence à se familiariser avec cette fin extrême. On comprend qu'elle n'est pas vouée à perdurer, mais que ce n'est qu'une étape, une étape nécessaire parmi d'autres, pour cheminer vers la guérison. Et vraiment, quand vous comprenez l'utilité de la fin extrême, qui est tout simplement de venir rétablir l'équilibre énergétique, voire de prévenir une future privation, et bien en fait vous réalisez qu'il s'agit d'une régulation naturelle de votre corps et qu'elle est là pour une bonne raison. Et vraiment je tiens à vous rassurer là-dessus, la fin extrême elle n'est pas agréable mais elle ne dure pas et là encore il s'agit d'accepter qu'elle est une étape parmi d'autres vers la guérison. La onzième erreur qui est sans doute l'une des plus importantes selon moi et qui est toute l'essence même de mes programmes d'accompagnement. c'est de se focaliser uniquement sur la nourriture et de ne pas travailler son estime de soi. Il faut vraiment comprendre que dans les TCA, la nourriture n'est que la surface de l'iceberg. Ce qu'on va venir travailler, en tout cas dans mes méthodes d'enseignement, c'est l'image corporelle. Ce sont les causes profondes, ce sont les racines émotionnelles. Parce que quoi qu'il arrive, et peu importe depuis combien de temps vous avez un TCA, le TCA en lui-même est le symptôme d'un mal-être plus profond. Et il n'est que le symptôme d'un mal-être plus profond, ce n'est pas le symptôme d'un mal-être plus profond. pas la problématique en tant que telle, c'est juste la manière dont votre mal-être va venir s'exprimer. La vraie cause profonde, elle est en lien avec l'estime de soi, avec la gestion des émotions, avec votre propre rapport au corps. Et ça, ce sont des choses qu'on aborde en profondeur dans mes programmes d'accompagnement. A savoir qu'une faible estime de soi entretient le besoin de contrôle et donc les cercles vicieux, restrictions, craquages, culpabilité et les mécanismes des TCA. Et que sans reconstruction de l'image corporelle et le travail sur l'estime et l'acceptation de soi, les rechutes sont inévitables. Et ça c'est sûr. Donc la solution, elle est de se détacher de la valeur du poids et de ne pas considérer le poids comme unique critère d'estime personnelle. Et ça encore une fois c'est tout un travail, c'est tout un processus sur lequel je vous accompagne. Et enfin c'est aussi prendre conscience que guérir des TCA ne signifie pas que manger mieux. Alors bien sûr que ça fait partie du rétablissement, mais ce n'est pas suffisant. En fait, guérir des TCA, pour moi, c'est avant tout apprendre à se voir avec plus de bienveillance, avec plus d'amour. Et naturellement, votre relation à l'alimentation en découlera et sera plus positive. En fait, ce ne sera qu'une conséquence positive de tout le travail que vous avez fait sur vous-même. Et enfin, la douzième et dernière erreur dont je souhaitais vous parler aujourd'hui. c'est de suivre des comptes sur les réseaux sociaux qui vous poussent à vous comparer. Et je parle vraiment de ces comptes toxiques. Alors je dis toxiques pas dans le sens que les personnes sont toxiques vraiment, je parle plus de toxiques dans le sens où ce sont des comptes qui vont vous donner le sentiment d'être diminuée. Ça n'a rien à voir avec la personne qui est à l'origine de ce compte, mais plus du sentiment que ça va vous procurer. Parce que malgré nous, on se rend compte souvent qu'on va suivre des personnes qui finalement nourrissent notre insécurité intérieure, nous empêchent de nous concentrer sur nos propres besoins et priorités, parce qu'on va se comparer, parce qu'on va les trouver plus belles que nous, parce qu'on va les trouver plus minces, parce que leur vie va être plus rythmée, plus sympa, plus... Bref. Il y a toujours matière à se comparer et ça, c'est vraiment ce qui va aussi alimenter votre perfectionnisme et votre culpabilité et vous donner le sentiment. d'être en perpétuel échec. Et ça vraiment, si aujourd'hui vous notez que sur Instagram par exemple, il y a des comptes que vous suivez qui vous procurent ce genre de sentiment-là, s'il vous plaît, ayez cette honnêteté et cette clarté d'esprit de vous dire ok, je supprime ces comptes. Ça ne veut pas dire que je n'aime pas la personne ou que je n'apprécie pas ce qu'elle partage, simplement elle me donne ce sentiment de mal-être. Je ressens que je ne suis pas complètement à l'aise avec cette personne et donc je préfère la supprimer pour mon bien-être. pour me préserver et pour aussi voir des contenus qui finalement me représentent plus, font que je me sens plus alignée avec les partages qui tombent sur mon feed Instagram et donc forcément je me sentirai mieux. Vraiment, les personnes que vous suivez sur les réseaux sociaux doivent être des personnes inspirantes, des personnes qui vous aident à aller mieux et surtout pas des personnes qui vous donnent le sentiment d'être en échec. Faites un tri dans vos abonnements, de manière générale, je ne peux que vous conseiller aussi de passer moins de temps sur les réseaux et de prendre plus de temps pour vous en tout cas, d'avoir ce moment dans votre journée, même si c'est que 10 ou 15 minutes, d'avoir ce moment pour vous, pour pratiquer du yoga, une méditation, pour vous connecter avec les gens que vous aimez, etc. C'est très important aussi d'être présente dans la vraie vie. Je le dis aussi mais en fait c'est très important avant tout d'être présente dans la vraie vie. Voilà pour ce qui était des 12 erreurs, en réalité j'en ai une treizième. Une treizième erreur bonus qui est de ne pas demander d'aide. Sortir seule des TCA, c'est quasiment mission impossible, que ce soit de mon expérience personnelle ou professionnellement, comme je le vois avec les personnes que j'accompagne. Je le vois très bien des personnes qui ont essayé pendant des années et des années de s'en sortir seule ou d'investir le moins possible, etc. Mais finalement, au bout du compte, on se rend compte que ce n'est pas possible, qu'il est important de se faire accompagner. Et j'aimerais rajouter, d'autant plus dans la sphère des TCA, de se faire accompagner de manière pluridisciplinaire à 360 degrés. Et c'est exactement d'ailleurs pour cette raison que ma méthode pour vous aider à sortir, à vous libérer des troubles du comportement alimentaire, inclut de la nutrition, mais pas que, ce serait loin d'être suffisant. Elle inclut aussi de la psychologie. des neurosciences, de la PNL, le savoir des médecines ancestrales, des thérapies complémentaires, etc. Et donc pour ça, bien évidemment que je me suis aussi entourée pour vraiment vous proposer un accompagnement qui soit holistique, qui soit complet et qui puisse vous donner en fait toutes les clés, toutes les clés dont vous avez besoin pour vous en sortir de manière authentique et durable. Pour conclure cet épisode, j'aimerais vous dire que certes la guérison fait peur, Parce que vous passez d'une zone connue qui est la zone de la maladie à une zone inconnue qui à nouveau est perçue comme danger par votre inconscient. Mais quelque part ce qui fait encore plus peur c'est de vous voir dans 10 ans ou dans 20 ans sans que rien n'ait changé. Et de vivre avec le regret de ne pas vous être donné cette chance, cette chance de guérir, cette chance de vous en sortir. Et j'aime beaucoup cette phrase de Romain Garry qui est écrivain et qui dit ... Il paraît qu'il ne faut pas avoir peur du bonheur, c'est seulement un bon moment à passer. Donc voilà, j'ai envie de vous dire, tentez des choses, autorisez-vous à échouer plutôt que de vivre sur vos regrets, et vous verrez qu'à la fin, vous vous direz merci. Avant de terminer cet épisode, j'en profite pour vous rappeler que j'organise une masterclass gratuite le mercredi 19 février à 11h, et que le replay sera uniquement disponible pour les inscrites, donc n'hésitez pas à vous inscrire. même si vous souhaitez visionner la masterclass en replay et que vous n'êtes pas présente avec nous en live. Pour les personnes qui seront avec moi en live, bien évidemment ce sera l'opportunité de pouvoir me poser vos questions en direct. Je ferai un maximum pour répondre à tout le monde. Et simplement pour vous rappeler le programme de cette masterclass, je vous parlerai des 5 erreurs majeures que vous faites aujourd'hui et qui vous maintiennent dans le cercle vicieux des troubles alimentaires. Je vous expliquerai ce que vous devez changer. pour retrouver le contrôle sur votre poids et l'alimentation. Et enfin, je partagerai avec vous le protocole en trois étapes pour retrouver une alimentation saine, sereine et intuitive et vous libérer des tessias pour de bon. Donc j'ai hâte de vous retrouver en direct lors de cette masterclass gratuite pour celles et ceux qui seront présents. D'ici là, je vous souhaite une très belle semaine et je vous dis à très vite pour un prochain épisode.