Speaker #0Bienvenue sur le podcast de la Souveraineté Personnelle, le podcast qui vous accompagne à redevenir roi et reine en votre royaume. Je suis Sylvie Renoulet, psychopraticienne et sophrologue, et je vous accompagne sur le chemin de votre souveraineté. Vous écoutez l'épisode numéro 5, Apprendre à dire non, une compétence royale. Aujourd'hui, nous allons parler d'un sujet qui m'a été demandé par plusieurs d'entre vous et qui revient énormément dans mes accompagnements et qui est une clé essentielle pour se respecter. J'ai nommé Apprendre à dire non Pourquoi est-ce si difficile de refuser une demande Quelles sont les conséquences quand on ne sait pas poser de limites Et surtout, comment peut-on s'entraîner à dire non de façon plus sereine, sans culpabiliser, sans créer de conflits, et en restant aligné avec soi-même C'est ce que nous allons explorer ensemble. D'abord, pourquoi est-ce si difficile de dire non Le premier élément de réponse à cette question est assez simple. Parce que, dans l'idéal, on aimerait que tout le monde soit content, qu'on nous apprécie en toutes circonstances, qu'on ne nous reproche rien. Dès l'enfance, on nous a appris que dire oui, c'est bien, c'est gentil, c'est poli. On nous a félicité quand on était sage, quand on acceptait sans broncher, quand on ne faisait pas de vagues. Et petit à petit, on a intégré l'idée que, à contrario, dire non, c'est mal. Que ça risquait de blesser l'autre, de nous faire passer pour quelqu'un de dur, d'égoïste, de fermé. D'ailleurs, tous les parents se rappellent en général de cette fameuse période de développement de l'enfant qui, vers deux ans et demi, trois ans, se met à dire non à toutes les propositions qui lui sont faites. Ce sont souvent des moments compliqués à vivre en tant que parents. parents. Non seulement parce que la fluidité de la relation n'est plus au rendez-vous, mais aussi parce que ces non génèrent en nous des émotions difficiles avec lesquelles on ne sait pas trop quoi faire, résonance de notre propre expérience d'enfant qui disait non à ses parents. En tant qu'adulte, nous ne sommes pas tous égaux dans cette situation de dire non. Il y a des personnes qui sont plutôt à l'aise avec cela et c'est très bien. Par contre, pour beaucoup d'autres, c'est une véritable montagne à escalader. Je pense notamment aux personnes qui portent le driver fais plaisir qui sont d'ailleurs souvent également des hypersensibles. Ces adultes-là disent donc oui à tout, ou presque, par peur de décevoir, par peur du conflit, parce qu'on ne veut pas paraître compliqué. Et puis il y a aussi cette autre peur, plus subtile celle-ci, la peur de ne plus être aimé. Cette peur est fondamentalement liée à l'amour conditionnel que nous avons reçu dans l'enfance, ou en tout cas qui a été perçu comme tel. C'est-à-dire que pour beaucoup d'entre nous, nous avons intégré que pour recevoir de l'amour et de l'attention, de la part de nos parents, de nos éducateurs au sens large, nous devions faire ceci ou ne pas faire cela, donc dire oui aux injonctions. Si vous souhaitez plus d'éléments sur cette notion d'injonction, je vous invite à écouter l'épisode numéro 1 de ce podcast intitulé Pourquoi perd-on sa souveraineté personnelle De ce fait, nous associons souvent l'amour ou l'amitié à cette idée de disponibilité permanente. Comme si dire non, c'était prendre le risque de perdre l'autre. Et nous versons donc peu à peu dans ce que l'on appelle un processus de suradaptation. Mais au fond, est-ce que c'est vraiment ça une relation saine Une relation où on ne peut pas poser de limites sans craindre d'être rejeté Que se passe-t-il quand on ne sait pas dire non Vous connaissez peut-être cette sensation, celle d'accepter une demande à contre-coeur et de sentir dès la seconde qui suit une petite tension intérieure, comme un pincement, une irritation sourde. Parce que quelque part, vous savez que vous venez de vous trahir un peu. Alors au début, on minimise. Ce n'est pas si grave. Ce n'est qu'un petit service. Je peux bien faire un effort. Sauf que ces petits oui qui ne respectent pas vos besoins, ils s'accumulent. Et à force, ils laissent des traces. Fatigue, surcharge mentale. Vous vous retrouvez à porter plus que ce que vous pouvez réellement assumer. Frustration et ressentiment. Vous finissez par en vouloir aux autres, alors qu'en réalité, vous ne leur avez jamais montré vos limites. Perte de confiance en soi. Vous avez l'impression de ne pas être capable de vous faire respecter. Et l'ironie dans tout ça, c'est que les autres ne devinent pas forcément que vous êtes en difficulté. Si vous dites oui tout le temps, ils pensent simplement que vous êtes OK avec ça. Et puis bien sûr, il y a aussi ceux qui ont tendance à en profiter, en demandant toujours plus, et vous voilà entraînés dans une spirale infernale. Le corps tente régulièrement de donner des alertes. Je me souviens d'un homme que j'ai accompagné, notamment sur cette problématique de ne pas savoir dire non, et qui me partageait qu'il avait accepté à contre-coeur d'aider un ami pour un déménagement, et que lors de cette journée de déménagement, il s'était fait une entorse à la cheville. Symboliquement, l'entorse à la cheville indique qu'une partie de nous veut aller dans une direction, alors qu'une autre partie de nous veut en prendre une autre. Difficile de faire plus parlant. Alors comment on change ça La bonne nouvelle, c'est que poser des limites sans culpabiliser, ça s'apprend. Et surtout, ça se pratique. Comme je le disais tout à l'heure, cette attitude de dire oui en permanence, vous l'avez apprise dans l'enfance. Vous allez donc apprendre à déconstruire ce schéma pour en élaborer un autre. Et comme tout apprentissage, cela va se faire progressivement et avec l'entraînement et la répétition. La première étape. Si vous avez écouté les précédents épisodes, vous savez ce que je m'apprête à dire. Pas d'évolution sans prise de conscience. Et oui, encore et toujours. Donc avant toute chose, prenez conscience de vos oui automatiques. Pendant une journée ou une semaine, observez-vous. Chaque fois que vous dites oui à quelque chose, posez-vous la question. Est-ce que j'avais vraiment envie de dire oui Ou est-ce que je l'ai fait par obligation, par peur, par habitude Et notez dans votre carnet ou votre cahier les circonstances. Le sujet de la demande, l'environnement où vous étiez, si c'était en face à face ou au téléphone, et bien sûr, ce que vous avez ressenti face à la demande et en répondant oui. Rien que cette prise de conscience, ça change déjà beaucoup de choses. Parce que vous cessez le mode automatique qui est caractéristique de la perte de souveraineté. Et vous commencez à reprendre les rênes de vous-même. Peu à peu, vous allez comprendre ce qui se joue pour vous, Quelle est la peur récurrente Si vos ressentis sont différents selon le profil de la personne qui vous demande, etc. La deuxième étape, je vous suggère, surtout au démarrage de votre apprentissage, de ne jamais répondre immédiatement à une sollicitation. L'objectif est de gagner du temps. Trouvez une excuse pour décaler votre réponse définitive. Dites par exemple Je réfléchis et je te dis très vite ou encore il faut que je vérifie dans mon agenda Bref, n'importe quoi qui vous permette de prendre de la distance par rapport à la demande. Ce temps gagné, vous allez l'utiliser pour vous poser quelques instants et vous poser la question qu'ai-je envie de répondre à cette demande oui ou non ou autre chose. Bien sûr, la question derrière cette question est celle de votre besoin du moment. De quoi avez-vous besoin maintenant Et en fonction de la réponse, est-ce que le besoin identifié est compatible ou non avec la sollicitation qui vous a été faite Sur le sujet des besoins, je vous invite à écouter l'épisode numéro 2 de ce podcast intitulé L'art de se connaître, première clé de la souveraineté Ce temps de pause devrait vous permettre de laisser émerger une réponse qui émane non pas de votre mental automatisé, mais de votre cœur, de ce que vous souhaitez vraiment, de la partie souveraine de vous-même. Si c'est un oui qui émerge de cet espace souverain, alors allez-y, faites-vous plaisir et faites plaisir à l'autre. Si c'est un non, entendez-le. Et à partir de là, ce sera à vous de choisir. Soit vous vous respectez et refusez la demande, soit dire oui quand même, parce que cela vous paraît encore trop difficile à exprimer. et c'est ok, mais dire oui en sachant qu'à l'intérieur de vous, ça dit non, et donc s'envoulerez vous-même. Attention toutefois dans ce cas de figure, le risque est d'être rattrapé par votre corps qui lui sait toujours ce dont vous avez vraiment besoin. Rappelez-vous de l'histoire de l'entorse à la cheville. Pour apprendre à dire non concrètement, je vous invite à commencer par des situations où l'enjeu est faible. Refusez par exemple une carte de fidélité dans un magasin. Dire non à une offre commerciale au téléphone. Exprimez un avis contraire dans une conversation. L'idée, c'est d'entraîner votre cerveau à dire non sans stress. Plus vous pratiquerez sur des petites choses, plus ce sera facile quand l'enjeu sera plus grand. Bien entendu, votre manière de refuser devra être polie et respectueuse de l'autre, dans le ton et la forme. Un autre axe de travail que vous pouvez explorer va concerner vos croyances. J'ai abordé en détail le sujet des croyances dans l'épisode numéro 4 qui y est intégralement consacré. Nous l'avons vu tout à l'heure, derrière l'incapacité de dire non se cache tout un discours intérieur qui relève de croyances limitantes. Si je dis non, on va moins m'aimer. Si je refuse, on va penser que je ne suis pas sympa. Vous pouvez donc faire avec ces croyances la réflexion que je propose de mener dans l'épisode numéro 4. Dire non, ce n'est pas rejeter l'autre. Ce n'est pas être dur ou insensible, à partir du moment bien sûr où le non est exprimé de manière respectueuse. C'est simplement choisir ce qui est juste pour soi. L'autre n'est pas plus important que vous. C'est vous, la personne la plus importante de votre vie. Je vous invite d'ailleurs à méditer sur cette dernière phrase et à identifier ce que cela vous fait de l'entendre et plus encore, de la dire. Imaginez un instant que chaque oui que vous dites soit comme une pièce d'or que vous offrez. A chaque fois que vous acceptez une demande, c'est une pièce que vous donnez à quelqu'un d'autre. Alors la question est, êtes-vous en train de distribuer vos pièces sans compter jusqu'à vous vider Ou est-ce que vous choisissez où et à qui vous voulez donner Dire non quand cela est juste pour soi, c'est protéger son trésor, son énergie, son équilibre, son royaume. Je vous dis à très bientôt pour un prochain épisode. Si vous appréciez ce podcast, je vous invite à le noter 5 étoiles et à déposer un commentaire dans la rubrique avis. Et pourquoi pas à le partager autour de vous. Vous retrouvez tous mes accompagnements et mes actualités sur mon site internet www.sophrolia.com À très bientôt