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Episode #9: Dépasser la peur du changement cover
Episode #9: Dépasser la peur du changement cover
Le Podcast de la Souveraineté Personnelle pour redevenir Roi et Reine en son Royaume

Episode #9: Dépasser la peur du changement

Episode #9: Dépasser la peur du changement

14min |15/06/2025|

24

Play
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Le Podcast de la Souveraineté Personnelle pour redevenir Roi et Reine en son Royaume

Episode #9: Dépasser la peur du changement

Episode #9: Dépasser la peur du changement

14min |15/06/2025|

24

Play

Description

🎧 Épisode #9 — Dépasser la peur du changement


(Re)devenez souverain.e de votre vie.


Le changement fait partie de la vie… et pourtant, il suscite souvent de l’appréhension, voire une véritable panique intérieure. Pourquoi avons-nous si peur de changer ? Comment dépasser cette peur sans se faire violence ? Et comment transformer l’inconnu en une opportunité d’évolution plutôt qu’en champ de bataille intérieur ?

Dans cet épisode, je vous propose une plongée dans les mécanismes psychologiques et physiologiques liés à la peur du changement, et surtout, des clés concrètes pour la traverser avec discernement et courage.


🧠 Notre cerveau, ce gardien du connu
Le cerveau humain est programmé pour rechercher la sécurité : ce qui est connu est considéré comme "sécure", même si ce n’est pas confortable. C’est ce qu’on appelle souvent (à tort !) la "zone de confort". En réalité, c’est une zone de sécurité, parfois étriquée, mais familière. Sortir de cette zone active l’incertitude… et donc l’alerte.


🙅‍♀️ Les pièges d’une sécurité trop figée
Rester dans sa zone de sécurité trop longtemps peut générer :

  • des erreurs dues à la routine et au manque de vigilance,

  • une démotivation profonde liée à l’absence de nouveauté,

  • un sentiment de stagnation pouvant mener au mal-être.


🌱 La zone de découverte, espace de croissance
Accueillir l’inconnu, c’est s’ouvrir à de nouvelles expériences, apprendre à mieux se connaître et développer ses ressources. C’est ainsi que notre royaume intérieur s’agrandit et que notre confiance en nous se renforce. Mais attention à ne pas basculer brutalement dans la zone de danger, trop éloignée de nos repères.


💡 Comprendre sa peur pour mieux avancer
La peur est un signal. Elle n’est pas là pour nous bloquer, mais pour nous inviter à la prudence. Pour mieux la gérer :

  • Nommer précisément ce qui nous fait peur (perte de sécurité, peur d’échouer, peur du jugement…),

  • Évaluer la réalité du danger : est-il réel, ou est-ce une projection mentale ?

  • Identifier les ajustements nécessaires pour avancer à son rythme, sans se brutaliser.


👣 Des stratégies concrètes pour dépasser la peur
Je partage dans cet épisode :

  • des exemples personnels de transitions difficiles (et les leçons que j’en ai tirées),

  • une méthode pour rationaliser vos peurs (écriture, plan d’action, demandes d’infos),

  • un rappel fondamental : le seul véritable antidote à la peur, c’est l’action. Même une micro-action compte. Elle enclenche un mouvement, restaure le sentiment de pouvoir d’agir et apaise le système nerveux.


🎙️ Ce que vous allez retenir :

  • La peur du changement est normale, humaine, et peut être apprivoisée.

  • Nommer, comprendre, puis agir sont les trois piliers pour retrouver sa souveraineté.

  • Chaque pas vers l’inconnu est aussi un pas vers l’expansion de soi.


👉 Alors… de quoi avez-vous peur exactement ? Et quel petit pas pourriez-vous faire aujourd’hui pour traverser cette peur, en douceur mais avec détermination ?


Bonne écoute ! ✨


Bien à vous

Sylvie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast de la Souveraineté Personnelle, le podcast qui vous accompagne à redevenir roi et reine en votre royaume. Je suis Sylvie Renoulet, psychopraticienne et sophrologue, et je vous accompagne sur le chemin de votre souveraineté. Vous écoutez l'épisode numéro 9, « Dépasser la peur du changement » . Bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast consacré à la souveraineté personnelle. Aujourd'hui, je vous propose un épisode sur un thème incontournable, la peur du changement. Reprendre les rênes de sa vie en retrouvant sa souveraineté personnelle implique souvent des choix, des virages, parfois même des sauts dans le vide. Et ça peut faire peur. Très peur. Alors, comment ne pas laisser cette peur nous paralyser ? Et comment faire du changement un espace d'évolution plutôt qu'un champ de bataille intérieure ? C'est ce que je vous propose d'explorer ensemble dans cet épisode. Pourquoi avons-nous si peur du changement ? Commençons d'abord par un peu de décryptage. Bien que nous ne soyons pas tous égaux face au changement, globalement, le cerveau humain est programmé pour privilégier ce qui est « connu » , même si ce « connu » est inconfortable. C'est une question de survie. Ce que je connais ne m'a pas tué, donc c'est sûr, au sens de « sécure » . On entend d'ailleurs souvent parler de cette histoire de zone de confort. Vous me connaissez maintenant, vous savez que j'accorde beaucoup d'importance aux mots et que je dénonce régulièrement certaines formulations courantes qui me semblent erronées. Eh bien, cette histoire de zone de confort en est un nouvel exemple. Je déteste cette formule parce que cette zone est souvent très inconfortable en réalité. On ne s'y sent pas forcément à l'aise. en sécurité parce que c'est de l'ordre du connu. Je préfère donc parler tout simplement de zone de sécurité ou zone du connu. Et dans cet espace, pas de surprise donc pas de peur. Certes, mais à la longue, rester dans cette zone peut générer pas mal d'inconvénients. Des erreurs d'abord, car plus on connaît, moins on fait attention. Et plus cela peut être source d'erreurs. Vous savez, comme dans ces statistiques qui indiquent que la plupart des accidents de la route interviennent dans les derniers kilomètres, avant d'arriver chez soi, parce que la vigilance est moins grande, puisqu'on connaît ce dernier morceau de trajet par cœur. Deuxième inconvénient de rester trop longtemps dans sa zone de sécurité, c'est la démotivation. Le processus de motivation est un phénomène très complexe, qui fait intervenir différents éléments, à la fois exogènes, c'est-à-dire extérieurs à nous, et aussi endogènes, c'est-à-dire relevant de nous. Et parmi les facteurs exogènes nécessaires, il y a l'importance que de la nouveauté émerge régulièrement dans notre environnement. Notre capacité de motivation se nourrit de cela. Sauf que si on fait toujours la même chose, dans les mêmes endroits, avec les mêmes personnes, la probabilité pour que du nouveau entre dans notre vie va être faible. La perte de motivation risque donc de s'installer peu à peu et dans le pire des cas ça peut conduire à... à la dépression. C'est donc à nous de faire en sorte que des choses un peu différentes se produisent dans nos vies. Le changement, lui, va activer l'incertitude. Et l'incertitude, pour notre système nerveux, c'est une alerte rouge. C'est le signal qu'il y a un danger potentiel. En expérimentant le changement, on va sortir de la zone de sécurité pour entrer dans ce qu'on appelle la zone de découverte. Cette zone de découverte, si on s'autorise à y aller, est celle qui va nous permettre d'explorer nos potentiels, de développer nos ressources, de découvrir nos talents. C'est la zone d'apprentissage par excellence. Investir régulièrement cette zone est ce qui nous permet de nous sentir vivants. Cela va aussi nous aider à développer notre confiance en soi et notre estime de soi, car au fur et à mesure que l'on investit la zone de découverte, la zone de sécurité de départ s'agrandit proportionnellement. Donc, notre royaume s'étend à chaque fois un peu plus. Sauf que, dans la mesure où notre cerveau se met en mode alerte dès qu'il sent qu'on veut dépasser les frontières du connu, il va avoir tendance à mettre en place des stratégies pour nous empêcher de nous exposer à ce danger potentiel. Résultat, on procrastine, on trouve mille excuses et on reste dans des situations qui ne nous conviennent plus. Pas par faiblesse, mais par mécanisme de protection. Donc, si vous ressentez cette peur, Ça ne veut pas dire que vous n'êtes pas capable ou que vous êtes nul ou je ne sais quoi d'autre. Vous êtes simplement humain avec un cerveau qui fonctionne selon un programme normal. Mais comme vous avez maintenant bien compris l'intérêt d'aller régulièrement explorer la zone de découverte, il va falloir déjouer le programme. La bonne nouvelle, c'est qu'on peut apprendre à vivre avec cette peur, à l'écouter sans lui obéir. Souvenez-vous, dans l'épisode numéro 6, je vous ai parlé des émotions et de l'intelligence émotionnelle. Vous pouvez d'ailleurs l'écouter ou le réécouter pour comprendre encore autrement ce que je vais vous partager maintenant. En fait, ce qu'il est très important de faire vis-à-vis de la peur, c'est de détailler les choses, d'être le plus précis possible. Vous allez d'abord nommer ce que vous ressentez. Face à une perspective de changement, demandez-vous, j'ai peur de quoi exactement ? Perdre ma sécurité ? Peur de ne pas être à la hauteur ? De décevoir ? Mettre des mots permet déjà de créer de l'espace et aussi de la distance. Et puis, mettre des mots permet de vraiment préciser de quelle peur il s'agit exactement. Tant que la peur est floue, diffuse, elle prend beaucoup de place et d'énergie. Quand on commence à la définir plus spécifiquement, elle perd de sa puissance et surtout, elle devient plus appréhendable. Ensuite, face à cette peur clairement identifiée, vous allez pouvoir estimer ce que vous risquez vraiment. Et il se peut que le danger soit réel. Alors, quand je parle de danger, je ne parle pas forcément de quelque chose de vital, mais il se peut qu'en posant les choses calmement, Vous vous rendiez compte que le changement envisagé ferait exploser trop de repères en même temps. Dans ce type de situation, on dit qu'on traverse la zone de découverte pour atteindre la zone de danger. Cette zone rouge qui se situe trop loin de la zone de sécurité de départ. Dans ce cas-là, on a réalisé des changements trop importants, qui dépassaient notre capacité d'adaptation. Et le risque est de ne pas réussir à retrouver un équilibre satisfaisant. J'ai connu une expérience de ce genre il y a de nombreuses années. En moins de six mois, ma vie à ce moment-là a changé du tout au tout sur les plans professionnels, personnels et géographiques. Même mon identité a été concernée. Eh bien, j'ai mis près de deux ans à retrouver l'équilibre et en passant par des moments de vraie déprime. C'est donc une expérience que je ne conseille pas vraiment. D'où l'importance de bien écouter ce que la peur a à nous dire. En l'occurrence, je n'avais pas pris le temps de le faire, je n'avais pas l'expérience d'aujourd'hui. Cela dit, le plus souvent, il faut bien admettre que notre peur est démesurée par rapport à la réalité. Je me souviens que lorsque je me suis séparée du père de ma fille, mon activité professionnelle n'était pas aussi développée qu'aujourd'hui et j'avais très peur de ne pas réussir à m'en sortir financièrement. Mon mental m'entraînait dans des scénarii catastrophes, je me voyais complètement démunie, ne parvenant pas à subvenir à mes besoins ou à ceux de ma fille. Quand j'ai réalisé cela, j'ai pris le temps de nommer précisément les choses par écrit, de faire le point sur ce dont j'avais besoin pour vivre correctement, sur ce que je gagnais. Et ensuite, je suis allée demander des informations à des professionnels pour savoir quelles aides existaient. quels dispositifs je pouvais éventuellement utiliser. Et peu à peu, j'ai établi un plan d'action. Cette stratégie m'a vraiment permis d'apaiser mes angoisses en remettant de la rationalité, de la réalité dans les films qui avaient tendance à défiler dans mon esprit. La peur peut nous indiquer des points de vigilance à avoir en tête. Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas aller dans cette direction, mais qu'il va peut-être falloir porter attention à certaines choses ... et avancer pas à pas. Ce qui me mène au point suivant, agir. Le seul vrai antidote à la peur, c'est l'action. Pourquoi ? Eh bien parce qu'en agissant, surtout quand l'action est réfléchie et proportionnée, le cerveau va se rendre compte qu'il n'y a pas de véritable danger. Je vous rappelle que notre système nerveux est avant tout programmé pour garantir notre survie. Donc, pour faire face à un danger, vitale. Or, vous admettrez que d'une manière générale, en tout cas dans nos sociétés occidentales actuelles, notre survie est rarement mise en cause. Donc le fait de poser des actions, cela va aider le cerveau à s'apaiser et à baisser la garde. D'autant plus qu'en l'occurrence, personne ne vous demande de sauter en parachute ou d'un pont à l'élastique. Rappelez-vous la méthode des petits pas. Le changement n'a pas besoin d'être radical. Une mini-action, c'est déjà un mouvement. Si je reprends mon exemple personnel évoqué tout à l'heure, rien que le fait d'échanger avec une assistante sociale ou avec un avocat pour faire un point précis sur ma situation m'avait à l'époque permis de réaliser qu'il y avait des dispositifs me permettant d'aborder la suite et donc de me rassurer. Et cela est en lien avec le dernier point, qui me semble important. dans ce processus de dépassement de la peur du changement. C'est de savoir s'entourer, parler, demander du soutien, partager ses doutes. C'est aussi une façon de désamorcer l'angoisse. Que ce soit à des proches, à un professionnel de l'accompagnement qui nous aidera à activer les ressources dont nous avons besoin, ou à des professionnels compétents dans le domaine qui nous préoccupe, comme ça avait été le cas pour moi. L'important, c'est de ne pas garder toutes ces angoisses et ces questionnements pour nous seuls, tout en étant cependant vigilants à bien choisir les personnes à qui on se confie, afin qu'elles ne nous ajoutent pas leur peur à elles en prime. Depuis 20 ans que j'exerce ce métier, j'ai vu des dizaines, peut-être même des centaines de personnes transformer leur vie malgré la peur. Je pense par exemple à cette femme qui, après près de 25 ans dans la même entreprise, a osé se reconvertir dans un domaine totalement différent. Elle était terrorisée au départ, mais elle l'a fait, petit à petit. Ou cet homme, assez isolé, sa famille vivant loin, d'une nature excessivement réservée, qui n'avait que ses collègues de travail avec qui échanger, et qui a osé participer à des activités de plein air avec des inconnus, pour commencer à se reconstituer un réseau relationnel. Ou encore à ce demandeur d'emploi de longue date qui n'osait pas sortir de cette fameuse zone de sécurité et qui, grâce à un travail sur son estime de soi, a fini par décrocher un poste dans un domaine qui le passionne. Ces personnes n'étaient pas plus courageuses que vous ou moi. Elles ont simplement accepté que la peur fasse partie du voyage sans lui donner le volant. Et surtout, elles se sont accrochées. au bénéfice qu'elle recevrait à explorer la zone de découverte. Le changement fait peur, c'est normal. Mais ce n'est pas une raison pour rester figé. Car le changement, adapté et proportionné, est ce qui nous permet d'étendre notre expérience, et donc nos apprentissages. C'est ce qui nourrit notre motivation, et donc notre joie de vivre. Votre souveraineté commence le jour où vous choisissez d'avancer malgré la peur, pas d'attendre qu'elle disparaisse. Et souvenez-vous, ce qui vous attend de l'autre côté, ce n'est pas le chaos, mais peut-être une version plus libre, plus vivante, plus souveraine de vous-même. Je vous remercie pour votre écoute et vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode. Si vous appréciez ce podcast, je vous invite à le noter 5 étoiles et à déposer un commentaire dans la rubrique « Avis » et pourquoi pas à le partager autour de vous. Vous retrouvez tous mes accompagnements et mes actualités sur mon site internet www.sophrolia.com. A très bientôt !

Description

🎧 Épisode #9 — Dépasser la peur du changement


(Re)devenez souverain.e de votre vie.


Le changement fait partie de la vie… et pourtant, il suscite souvent de l’appréhension, voire une véritable panique intérieure. Pourquoi avons-nous si peur de changer ? Comment dépasser cette peur sans se faire violence ? Et comment transformer l’inconnu en une opportunité d’évolution plutôt qu’en champ de bataille intérieur ?

Dans cet épisode, je vous propose une plongée dans les mécanismes psychologiques et physiologiques liés à la peur du changement, et surtout, des clés concrètes pour la traverser avec discernement et courage.


🧠 Notre cerveau, ce gardien du connu
Le cerveau humain est programmé pour rechercher la sécurité : ce qui est connu est considéré comme "sécure", même si ce n’est pas confortable. C’est ce qu’on appelle souvent (à tort !) la "zone de confort". En réalité, c’est une zone de sécurité, parfois étriquée, mais familière. Sortir de cette zone active l’incertitude… et donc l’alerte.


🙅‍♀️ Les pièges d’une sécurité trop figée
Rester dans sa zone de sécurité trop longtemps peut générer :

  • des erreurs dues à la routine et au manque de vigilance,

  • une démotivation profonde liée à l’absence de nouveauté,

  • un sentiment de stagnation pouvant mener au mal-être.


🌱 La zone de découverte, espace de croissance
Accueillir l’inconnu, c’est s’ouvrir à de nouvelles expériences, apprendre à mieux se connaître et développer ses ressources. C’est ainsi que notre royaume intérieur s’agrandit et que notre confiance en nous se renforce. Mais attention à ne pas basculer brutalement dans la zone de danger, trop éloignée de nos repères.


💡 Comprendre sa peur pour mieux avancer
La peur est un signal. Elle n’est pas là pour nous bloquer, mais pour nous inviter à la prudence. Pour mieux la gérer :

  • Nommer précisément ce qui nous fait peur (perte de sécurité, peur d’échouer, peur du jugement…),

  • Évaluer la réalité du danger : est-il réel, ou est-ce une projection mentale ?

  • Identifier les ajustements nécessaires pour avancer à son rythme, sans se brutaliser.


👣 Des stratégies concrètes pour dépasser la peur
Je partage dans cet épisode :

  • des exemples personnels de transitions difficiles (et les leçons que j’en ai tirées),

  • une méthode pour rationaliser vos peurs (écriture, plan d’action, demandes d’infos),

  • un rappel fondamental : le seul véritable antidote à la peur, c’est l’action. Même une micro-action compte. Elle enclenche un mouvement, restaure le sentiment de pouvoir d’agir et apaise le système nerveux.


🎙️ Ce que vous allez retenir :

  • La peur du changement est normale, humaine, et peut être apprivoisée.

  • Nommer, comprendre, puis agir sont les trois piliers pour retrouver sa souveraineté.

  • Chaque pas vers l’inconnu est aussi un pas vers l’expansion de soi.


👉 Alors… de quoi avez-vous peur exactement ? Et quel petit pas pourriez-vous faire aujourd’hui pour traverser cette peur, en douceur mais avec détermination ?


Bonne écoute ! ✨


Bien à vous

Sylvie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast de la Souveraineté Personnelle, le podcast qui vous accompagne à redevenir roi et reine en votre royaume. Je suis Sylvie Renoulet, psychopraticienne et sophrologue, et je vous accompagne sur le chemin de votre souveraineté. Vous écoutez l'épisode numéro 9, « Dépasser la peur du changement » . Bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast consacré à la souveraineté personnelle. Aujourd'hui, je vous propose un épisode sur un thème incontournable, la peur du changement. Reprendre les rênes de sa vie en retrouvant sa souveraineté personnelle implique souvent des choix, des virages, parfois même des sauts dans le vide. Et ça peut faire peur. Très peur. Alors, comment ne pas laisser cette peur nous paralyser ? Et comment faire du changement un espace d'évolution plutôt qu'un champ de bataille intérieure ? C'est ce que je vous propose d'explorer ensemble dans cet épisode. Pourquoi avons-nous si peur du changement ? Commençons d'abord par un peu de décryptage. Bien que nous ne soyons pas tous égaux face au changement, globalement, le cerveau humain est programmé pour privilégier ce qui est « connu » , même si ce « connu » est inconfortable. C'est une question de survie. Ce que je connais ne m'a pas tué, donc c'est sûr, au sens de « sécure » . On entend d'ailleurs souvent parler de cette histoire de zone de confort. Vous me connaissez maintenant, vous savez que j'accorde beaucoup d'importance aux mots et que je dénonce régulièrement certaines formulations courantes qui me semblent erronées. Eh bien, cette histoire de zone de confort en est un nouvel exemple. Je déteste cette formule parce que cette zone est souvent très inconfortable en réalité. On ne s'y sent pas forcément à l'aise. en sécurité parce que c'est de l'ordre du connu. Je préfère donc parler tout simplement de zone de sécurité ou zone du connu. Et dans cet espace, pas de surprise donc pas de peur. Certes, mais à la longue, rester dans cette zone peut générer pas mal d'inconvénients. Des erreurs d'abord, car plus on connaît, moins on fait attention. Et plus cela peut être source d'erreurs. Vous savez, comme dans ces statistiques qui indiquent que la plupart des accidents de la route interviennent dans les derniers kilomètres, avant d'arriver chez soi, parce que la vigilance est moins grande, puisqu'on connaît ce dernier morceau de trajet par cœur. Deuxième inconvénient de rester trop longtemps dans sa zone de sécurité, c'est la démotivation. Le processus de motivation est un phénomène très complexe, qui fait intervenir différents éléments, à la fois exogènes, c'est-à-dire extérieurs à nous, et aussi endogènes, c'est-à-dire relevant de nous. Et parmi les facteurs exogènes nécessaires, il y a l'importance que de la nouveauté émerge régulièrement dans notre environnement. Notre capacité de motivation se nourrit de cela. Sauf que si on fait toujours la même chose, dans les mêmes endroits, avec les mêmes personnes, la probabilité pour que du nouveau entre dans notre vie va être faible. La perte de motivation risque donc de s'installer peu à peu et dans le pire des cas ça peut conduire à... à la dépression. C'est donc à nous de faire en sorte que des choses un peu différentes se produisent dans nos vies. Le changement, lui, va activer l'incertitude. Et l'incertitude, pour notre système nerveux, c'est une alerte rouge. C'est le signal qu'il y a un danger potentiel. En expérimentant le changement, on va sortir de la zone de sécurité pour entrer dans ce qu'on appelle la zone de découverte. Cette zone de découverte, si on s'autorise à y aller, est celle qui va nous permettre d'explorer nos potentiels, de développer nos ressources, de découvrir nos talents. C'est la zone d'apprentissage par excellence. Investir régulièrement cette zone est ce qui nous permet de nous sentir vivants. Cela va aussi nous aider à développer notre confiance en soi et notre estime de soi, car au fur et à mesure que l'on investit la zone de découverte, la zone de sécurité de départ s'agrandit proportionnellement. Donc, notre royaume s'étend à chaque fois un peu plus. Sauf que, dans la mesure où notre cerveau se met en mode alerte dès qu'il sent qu'on veut dépasser les frontières du connu, il va avoir tendance à mettre en place des stratégies pour nous empêcher de nous exposer à ce danger potentiel. Résultat, on procrastine, on trouve mille excuses et on reste dans des situations qui ne nous conviennent plus. Pas par faiblesse, mais par mécanisme de protection. Donc, si vous ressentez cette peur, Ça ne veut pas dire que vous n'êtes pas capable ou que vous êtes nul ou je ne sais quoi d'autre. Vous êtes simplement humain avec un cerveau qui fonctionne selon un programme normal. Mais comme vous avez maintenant bien compris l'intérêt d'aller régulièrement explorer la zone de découverte, il va falloir déjouer le programme. La bonne nouvelle, c'est qu'on peut apprendre à vivre avec cette peur, à l'écouter sans lui obéir. Souvenez-vous, dans l'épisode numéro 6, je vous ai parlé des émotions et de l'intelligence émotionnelle. Vous pouvez d'ailleurs l'écouter ou le réécouter pour comprendre encore autrement ce que je vais vous partager maintenant. En fait, ce qu'il est très important de faire vis-à-vis de la peur, c'est de détailler les choses, d'être le plus précis possible. Vous allez d'abord nommer ce que vous ressentez. Face à une perspective de changement, demandez-vous, j'ai peur de quoi exactement ? Perdre ma sécurité ? Peur de ne pas être à la hauteur ? De décevoir ? Mettre des mots permet déjà de créer de l'espace et aussi de la distance. Et puis, mettre des mots permet de vraiment préciser de quelle peur il s'agit exactement. Tant que la peur est floue, diffuse, elle prend beaucoup de place et d'énergie. Quand on commence à la définir plus spécifiquement, elle perd de sa puissance et surtout, elle devient plus appréhendable. Ensuite, face à cette peur clairement identifiée, vous allez pouvoir estimer ce que vous risquez vraiment. Et il se peut que le danger soit réel. Alors, quand je parle de danger, je ne parle pas forcément de quelque chose de vital, mais il se peut qu'en posant les choses calmement, Vous vous rendiez compte que le changement envisagé ferait exploser trop de repères en même temps. Dans ce type de situation, on dit qu'on traverse la zone de découverte pour atteindre la zone de danger. Cette zone rouge qui se situe trop loin de la zone de sécurité de départ. Dans ce cas-là, on a réalisé des changements trop importants, qui dépassaient notre capacité d'adaptation. Et le risque est de ne pas réussir à retrouver un équilibre satisfaisant. J'ai connu une expérience de ce genre il y a de nombreuses années. En moins de six mois, ma vie à ce moment-là a changé du tout au tout sur les plans professionnels, personnels et géographiques. Même mon identité a été concernée. Eh bien, j'ai mis près de deux ans à retrouver l'équilibre et en passant par des moments de vraie déprime. C'est donc une expérience que je ne conseille pas vraiment. D'où l'importance de bien écouter ce que la peur a à nous dire. En l'occurrence, je n'avais pas pris le temps de le faire, je n'avais pas l'expérience d'aujourd'hui. Cela dit, le plus souvent, il faut bien admettre que notre peur est démesurée par rapport à la réalité. Je me souviens que lorsque je me suis séparée du père de ma fille, mon activité professionnelle n'était pas aussi développée qu'aujourd'hui et j'avais très peur de ne pas réussir à m'en sortir financièrement. Mon mental m'entraînait dans des scénarii catastrophes, je me voyais complètement démunie, ne parvenant pas à subvenir à mes besoins ou à ceux de ma fille. Quand j'ai réalisé cela, j'ai pris le temps de nommer précisément les choses par écrit, de faire le point sur ce dont j'avais besoin pour vivre correctement, sur ce que je gagnais. Et ensuite, je suis allée demander des informations à des professionnels pour savoir quelles aides existaient. quels dispositifs je pouvais éventuellement utiliser. Et peu à peu, j'ai établi un plan d'action. Cette stratégie m'a vraiment permis d'apaiser mes angoisses en remettant de la rationalité, de la réalité dans les films qui avaient tendance à défiler dans mon esprit. La peur peut nous indiquer des points de vigilance à avoir en tête. Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas aller dans cette direction, mais qu'il va peut-être falloir porter attention à certaines choses ... et avancer pas à pas. Ce qui me mène au point suivant, agir. Le seul vrai antidote à la peur, c'est l'action. Pourquoi ? Eh bien parce qu'en agissant, surtout quand l'action est réfléchie et proportionnée, le cerveau va se rendre compte qu'il n'y a pas de véritable danger. Je vous rappelle que notre système nerveux est avant tout programmé pour garantir notre survie. Donc, pour faire face à un danger, vitale. Or, vous admettrez que d'une manière générale, en tout cas dans nos sociétés occidentales actuelles, notre survie est rarement mise en cause. Donc le fait de poser des actions, cela va aider le cerveau à s'apaiser et à baisser la garde. D'autant plus qu'en l'occurrence, personne ne vous demande de sauter en parachute ou d'un pont à l'élastique. Rappelez-vous la méthode des petits pas. Le changement n'a pas besoin d'être radical. Une mini-action, c'est déjà un mouvement. Si je reprends mon exemple personnel évoqué tout à l'heure, rien que le fait d'échanger avec une assistante sociale ou avec un avocat pour faire un point précis sur ma situation m'avait à l'époque permis de réaliser qu'il y avait des dispositifs me permettant d'aborder la suite et donc de me rassurer. Et cela est en lien avec le dernier point, qui me semble important. dans ce processus de dépassement de la peur du changement. C'est de savoir s'entourer, parler, demander du soutien, partager ses doutes. C'est aussi une façon de désamorcer l'angoisse. Que ce soit à des proches, à un professionnel de l'accompagnement qui nous aidera à activer les ressources dont nous avons besoin, ou à des professionnels compétents dans le domaine qui nous préoccupe, comme ça avait été le cas pour moi. L'important, c'est de ne pas garder toutes ces angoisses et ces questionnements pour nous seuls, tout en étant cependant vigilants à bien choisir les personnes à qui on se confie, afin qu'elles ne nous ajoutent pas leur peur à elles en prime. Depuis 20 ans que j'exerce ce métier, j'ai vu des dizaines, peut-être même des centaines de personnes transformer leur vie malgré la peur. Je pense par exemple à cette femme qui, après près de 25 ans dans la même entreprise, a osé se reconvertir dans un domaine totalement différent. Elle était terrorisée au départ, mais elle l'a fait, petit à petit. Ou cet homme, assez isolé, sa famille vivant loin, d'une nature excessivement réservée, qui n'avait que ses collègues de travail avec qui échanger, et qui a osé participer à des activités de plein air avec des inconnus, pour commencer à se reconstituer un réseau relationnel. Ou encore à ce demandeur d'emploi de longue date qui n'osait pas sortir de cette fameuse zone de sécurité et qui, grâce à un travail sur son estime de soi, a fini par décrocher un poste dans un domaine qui le passionne. Ces personnes n'étaient pas plus courageuses que vous ou moi. Elles ont simplement accepté que la peur fasse partie du voyage sans lui donner le volant. Et surtout, elles se sont accrochées. au bénéfice qu'elle recevrait à explorer la zone de découverte. Le changement fait peur, c'est normal. Mais ce n'est pas une raison pour rester figé. Car le changement, adapté et proportionné, est ce qui nous permet d'étendre notre expérience, et donc nos apprentissages. C'est ce qui nourrit notre motivation, et donc notre joie de vivre. Votre souveraineté commence le jour où vous choisissez d'avancer malgré la peur, pas d'attendre qu'elle disparaisse. Et souvenez-vous, ce qui vous attend de l'autre côté, ce n'est pas le chaos, mais peut-être une version plus libre, plus vivante, plus souveraine de vous-même. Je vous remercie pour votre écoute et vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode. Si vous appréciez ce podcast, je vous invite à le noter 5 étoiles et à déposer un commentaire dans la rubrique « Avis » et pourquoi pas à le partager autour de vous. Vous retrouvez tous mes accompagnements et mes actualités sur mon site internet www.sophrolia.com. A très bientôt !

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(Re)devenez souverain.e de votre vie.


Le changement fait partie de la vie… et pourtant, il suscite souvent de l’appréhension, voire une véritable panique intérieure. Pourquoi avons-nous si peur de changer ? Comment dépasser cette peur sans se faire violence ? Et comment transformer l’inconnu en une opportunité d’évolution plutôt qu’en champ de bataille intérieur ?

Dans cet épisode, je vous propose une plongée dans les mécanismes psychologiques et physiologiques liés à la peur du changement, et surtout, des clés concrètes pour la traverser avec discernement et courage.


🧠 Notre cerveau, ce gardien du connu
Le cerveau humain est programmé pour rechercher la sécurité : ce qui est connu est considéré comme "sécure", même si ce n’est pas confortable. C’est ce qu’on appelle souvent (à tort !) la "zone de confort". En réalité, c’est une zone de sécurité, parfois étriquée, mais familière. Sortir de cette zone active l’incertitude… et donc l’alerte.


🙅‍♀️ Les pièges d’une sécurité trop figée
Rester dans sa zone de sécurité trop longtemps peut générer :

  • des erreurs dues à la routine et au manque de vigilance,

  • une démotivation profonde liée à l’absence de nouveauté,

  • un sentiment de stagnation pouvant mener au mal-être.


🌱 La zone de découverte, espace de croissance
Accueillir l’inconnu, c’est s’ouvrir à de nouvelles expériences, apprendre à mieux se connaître et développer ses ressources. C’est ainsi que notre royaume intérieur s’agrandit et que notre confiance en nous se renforce. Mais attention à ne pas basculer brutalement dans la zone de danger, trop éloignée de nos repères.


💡 Comprendre sa peur pour mieux avancer
La peur est un signal. Elle n’est pas là pour nous bloquer, mais pour nous inviter à la prudence. Pour mieux la gérer :

  • Nommer précisément ce qui nous fait peur (perte de sécurité, peur d’échouer, peur du jugement…),

  • Évaluer la réalité du danger : est-il réel, ou est-ce une projection mentale ?

  • Identifier les ajustements nécessaires pour avancer à son rythme, sans se brutaliser.


👣 Des stratégies concrètes pour dépasser la peur
Je partage dans cet épisode :

  • des exemples personnels de transitions difficiles (et les leçons que j’en ai tirées),

  • une méthode pour rationaliser vos peurs (écriture, plan d’action, demandes d’infos),

  • un rappel fondamental : le seul véritable antidote à la peur, c’est l’action. Même une micro-action compte. Elle enclenche un mouvement, restaure le sentiment de pouvoir d’agir et apaise le système nerveux.


🎙️ Ce que vous allez retenir :

  • La peur du changement est normale, humaine, et peut être apprivoisée.

  • Nommer, comprendre, puis agir sont les trois piliers pour retrouver sa souveraineté.

  • Chaque pas vers l’inconnu est aussi un pas vers l’expansion de soi.


👉 Alors… de quoi avez-vous peur exactement ? Et quel petit pas pourriez-vous faire aujourd’hui pour traverser cette peur, en douceur mais avec détermination ?


Bonne écoute ! ✨


Bien à vous

Sylvie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast de la Souveraineté Personnelle, le podcast qui vous accompagne à redevenir roi et reine en votre royaume. Je suis Sylvie Renoulet, psychopraticienne et sophrologue, et je vous accompagne sur le chemin de votre souveraineté. Vous écoutez l'épisode numéro 9, « Dépasser la peur du changement » . Bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast consacré à la souveraineté personnelle. Aujourd'hui, je vous propose un épisode sur un thème incontournable, la peur du changement. Reprendre les rênes de sa vie en retrouvant sa souveraineté personnelle implique souvent des choix, des virages, parfois même des sauts dans le vide. Et ça peut faire peur. Très peur. Alors, comment ne pas laisser cette peur nous paralyser ? Et comment faire du changement un espace d'évolution plutôt qu'un champ de bataille intérieure ? C'est ce que je vous propose d'explorer ensemble dans cet épisode. Pourquoi avons-nous si peur du changement ? Commençons d'abord par un peu de décryptage. Bien que nous ne soyons pas tous égaux face au changement, globalement, le cerveau humain est programmé pour privilégier ce qui est « connu » , même si ce « connu » est inconfortable. C'est une question de survie. Ce que je connais ne m'a pas tué, donc c'est sûr, au sens de « sécure » . On entend d'ailleurs souvent parler de cette histoire de zone de confort. Vous me connaissez maintenant, vous savez que j'accorde beaucoup d'importance aux mots et que je dénonce régulièrement certaines formulations courantes qui me semblent erronées. Eh bien, cette histoire de zone de confort en est un nouvel exemple. Je déteste cette formule parce que cette zone est souvent très inconfortable en réalité. On ne s'y sent pas forcément à l'aise. en sécurité parce que c'est de l'ordre du connu. Je préfère donc parler tout simplement de zone de sécurité ou zone du connu. Et dans cet espace, pas de surprise donc pas de peur. Certes, mais à la longue, rester dans cette zone peut générer pas mal d'inconvénients. Des erreurs d'abord, car plus on connaît, moins on fait attention. Et plus cela peut être source d'erreurs. Vous savez, comme dans ces statistiques qui indiquent que la plupart des accidents de la route interviennent dans les derniers kilomètres, avant d'arriver chez soi, parce que la vigilance est moins grande, puisqu'on connaît ce dernier morceau de trajet par cœur. Deuxième inconvénient de rester trop longtemps dans sa zone de sécurité, c'est la démotivation. Le processus de motivation est un phénomène très complexe, qui fait intervenir différents éléments, à la fois exogènes, c'est-à-dire extérieurs à nous, et aussi endogènes, c'est-à-dire relevant de nous. Et parmi les facteurs exogènes nécessaires, il y a l'importance que de la nouveauté émerge régulièrement dans notre environnement. Notre capacité de motivation se nourrit de cela. Sauf que si on fait toujours la même chose, dans les mêmes endroits, avec les mêmes personnes, la probabilité pour que du nouveau entre dans notre vie va être faible. La perte de motivation risque donc de s'installer peu à peu et dans le pire des cas ça peut conduire à... à la dépression. C'est donc à nous de faire en sorte que des choses un peu différentes se produisent dans nos vies. Le changement, lui, va activer l'incertitude. Et l'incertitude, pour notre système nerveux, c'est une alerte rouge. C'est le signal qu'il y a un danger potentiel. En expérimentant le changement, on va sortir de la zone de sécurité pour entrer dans ce qu'on appelle la zone de découverte. Cette zone de découverte, si on s'autorise à y aller, est celle qui va nous permettre d'explorer nos potentiels, de développer nos ressources, de découvrir nos talents. C'est la zone d'apprentissage par excellence. Investir régulièrement cette zone est ce qui nous permet de nous sentir vivants. Cela va aussi nous aider à développer notre confiance en soi et notre estime de soi, car au fur et à mesure que l'on investit la zone de découverte, la zone de sécurité de départ s'agrandit proportionnellement. Donc, notre royaume s'étend à chaque fois un peu plus. Sauf que, dans la mesure où notre cerveau se met en mode alerte dès qu'il sent qu'on veut dépasser les frontières du connu, il va avoir tendance à mettre en place des stratégies pour nous empêcher de nous exposer à ce danger potentiel. Résultat, on procrastine, on trouve mille excuses et on reste dans des situations qui ne nous conviennent plus. Pas par faiblesse, mais par mécanisme de protection. Donc, si vous ressentez cette peur, Ça ne veut pas dire que vous n'êtes pas capable ou que vous êtes nul ou je ne sais quoi d'autre. Vous êtes simplement humain avec un cerveau qui fonctionne selon un programme normal. Mais comme vous avez maintenant bien compris l'intérêt d'aller régulièrement explorer la zone de découverte, il va falloir déjouer le programme. La bonne nouvelle, c'est qu'on peut apprendre à vivre avec cette peur, à l'écouter sans lui obéir. Souvenez-vous, dans l'épisode numéro 6, je vous ai parlé des émotions et de l'intelligence émotionnelle. Vous pouvez d'ailleurs l'écouter ou le réécouter pour comprendre encore autrement ce que je vais vous partager maintenant. En fait, ce qu'il est très important de faire vis-à-vis de la peur, c'est de détailler les choses, d'être le plus précis possible. Vous allez d'abord nommer ce que vous ressentez. Face à une perspective de changement, demandez-vous, j'ai peur de quoi exactement ? Perdre ma sécurité ? Peur de ne pas être à la hauteur ? De décevoir ? Mettre des mots permet déjà de créer de l'espace et aussi de la distance. Et puis, mettre des mots permet de vraiment préciser de quelle peur il s'agit exactement. Tant que la peur est floue, diffuse, elle prend beaucoup de place et d'énergie. Quand on commence à la définir plus spécifiquement, elle perd de sa puissance et surtout, elle devient plus appréhendable. Ensuite, face à cette peur clairement identifiée, vous allez pouvoir estimer ce que vous risquez vraiment. Et il se peut que le danger soit réel. Alors, quand je parle de danger, je ne parle pas forcément de quelque chose de vital, mais il se peut qu'en posant les choses calmement, Vous vous rendiez compte que le changement envisagé ferait exploser trop de repères en même temps. Dans ce type de situation, on dit qu'on traverse la zone de découverte pour atteindre la zone de danger. Cette zone rouge qui se situe trop loin de la zone de sécurité de départ. Dans ce cas-là, on a réalisé des changements trop importants, qui dépassaient notre capacité d'adaptation. Et le risque est de ne pas réussir à retrouver un équilibre satisfaisant. J'ai connu une expérience de ce genre il y a de nombreuses années. En moins de six mois, ma vie à ce moment-là a changé du tout au tout sur les plans professionnels, personnels et géographiques. Même mon identité a été concernée. Eh bien, j'ai mis près de deux ans à retrouver l'équilibre et en passant par des moments de vraie déprime. C'est donc une expérience que je ne conseille pas vraiment. D'où l'importance de bien écouter ce que la peur a à nous dire. En l'occurrence, je n'avais pas pris le temps de le faire, je n'avais pas l'expérience d'aujourd'hui. Cela dit, le plus souvent, il faut bien admettre que notre peur est démesurée par rapport à la réalité. Je me souviens que lorsque je me suis séparée du père de ma fille, mon activité professionnelle n'était pas aussi développée qu'aujourd'hui et j'avais très peur de ne pas réussir à m'en sortir financièrement. Mon mental m'entraînait dans des scénarii catastrophes, je me voyais complètement démunie, ne parvenant pas à subvenir à mes besoins ou à ceux de ma fille. Quand j'ai réalisé cela, j'ai pris le temps de nommer précisément les choses par écrit, de faire le point sur ce dont j'avais besoin pour vivre correctement, sur ce que je gagnais. Et ensuite, je suis allée demander des informations à des professionnels pour savoir quelles aides existaient. quels dispositifs je pouvais éventuellement utiliser. Et peu à peu, j'ai établi un plan d'action. Cette stratégie m'a vraiment permis d'apaiser mes angoisses en remettant de la rationalité, de la réalité dans les films qui avaient tendance à défiler dans mon esprit. La peur peut nous indiquer des points de vigilance à avoir en tête. Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas aller dans cette direction, mais qu'il va peut-être falloir porter attention à certaines choses ... et avancer pas à pas. Ce qui me mène au point suivant, agir. Le seul vrai antidote à la peur, c'est l'action. Pourquoi ? Eh bien parce qu'en agissant, surtout quand l'action est réfléchie et proportionnée, le cerveau va se rendre compte qu'il n'y a pas de véritable danger. Je vous rappelle que notre système nerveux est avant tout programmé pour garantir notre survie. Donc, pour faire face à un danger, vitale. Or, vous admettrez que d'une manière générale, en tout cas dans nos sociétés occidentales actuelles, notre survie est rarement mise en cause. Donc le fait de poser des actions, cela va aider le cerveau à s'apaiser et à baisser la garde. D'autant plus qu'en l'occurrence, personne ne vous demande de sauter en parachute ou d'un pont à l'élastique. Rappelez-vous la méthode des petits pas. Le changement n'a pas besoin d'être radical. Une mini-action, c'est déjà un mouvement. Si je reprends mon exemple personnel évoqué tout à l'heure, rien que le fait d'échanger avec une assistante sociale ou avec un avocat pour faire un point précis sur ma situation m'avait à l'époque permis de réaliser qu'il y avait des dispositifs me permettant d'aborder la suite et donc de me rassurer. Et cela est en lien avec le dernier point, qui me semble important. dans ce processus de dépassement de la peur du changement. C'est de savoir s'entourer, parler, demander du soutien, partager ses doutes. C'est aussi une façon de désamorcer l'angoisse. Que ce soit à des proches, à un professionnel de l'accompagnement qui nous aidera à activer les ressources dont nous avons besoin, ou à des professionnels compétents dans le domaine qui nous préoccupe, comme ça avait été le cas pour moi. L'important, c'est de ne pas garder toutes ces angoisses et ces questionnements pour nous seuls, tout en étant cependant vigilants à bien choisir les personnes à qui on se confie, afin qu'elles ne nous ajoutent pas leur peur à elles en prime. Depuis 20 ans que j'exerce ce métier, j'ai vu des dizaines, peut-être même des centaines de personnes transformer leur vie malgré la peur. Je pense par exemple à cette femme qui, après près de 25 ans dans la même entreprise, a osé se reconvertir dans un domaine totalement différent. Elle était terrorisée au départ, mais elle l'a fait, petit à petit. Ou cet homme, assez isolé, sa famille vivant loin, d'une nature excessivement réservée, qui n'avait que ses collègues de travail avec qui échanger, et qui a osé participer à des activités de plein air avec des inconnus, pour commencer à se reconstituer un réseau relationnel. Ou encore à ce demandeur d'emploi de longue date qui n'osait pas sortir de cette fameuse zone de sécurité et qui, grâce à un travail sur son estime de soi, a fini par décrocher un poste dans un domaine qui le passionne. Ces personnes n'étaient pas plus courageuses que vous ou moi. Elles ont simplement accepté que la peur fasse partie du voyage sans lui donner le volant. Et surtout, elles se sont accrochées. au bénéfice qu'elle recevrait à explorer la zone de découverte. Le changement fait peur, c'est normal. Mais ce n'est pas une raison pour rester figé. Car le changement, adapté et proportionné, est ce qui nous permet d'étendre notre expérience, et donc nos apprentissages. C'est ce qui nourrit notre motivation, et donc notre joie de vivre. Votre souveraineté commence le jour où vous choisissez d'avancer malgré la peur, pas d'attendre qu'elle disparaisse. Et souvenez-vous, ce qui vous attend de l'autre côté, ce n'est pas le chaos, mais peut-être une version plus libre, plus vivante, plus souveraine de vous-même. Je vous remercie pour votre écoute et vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode. Si vous appréciez ce podcast, je vous invite à le noter 5 étoiles et à déposer un commentaire dans la rubrique « Avis » et pourquoi pas à le partager autour de vous. Vous retrouvez tous mes accompagnements et mes actualités sur mon site internet www.sophrolia.com. A très bientôt !

Description

🎧 Épisode #9 — Dépasser la peur du changement


(Re)devenez souverain.e de votre vie.


Le changement fait partie de la vie… et pourtant, il suscite souvent de l’appréhension, voire une véritable panique intérieure. Pourquoi avons-nous si peur de changer ? Comment dépasser cette peur sans se faire violence ? Et comment transformer l’inconnu en une opportunité d’évolution plutôt qu’en champ de bataille intérieur ?

Dans cet épisode, je vous propose une plongée dans les mécanismes psychologiques et physiologiques liés à la peur du changement, et surtout, des clés concrètes pour la traverser avec discernement et courage.


🧠 Notre cerveau, ce gardien du connu
Le cerveau humain est programmé pour rechercher la sécurité : ce qui est connu est considéré comme "sécure", même si ce n’est pas confortable. C’est ce qu’on appelle souvent (à tort !) la "zone de confort". En réalité, c’est une zone de sécurité, parfois étriquée, mais familière. Sortir de cette zone active l’incertitude… et donc l’alerte.


🙅‍♀️ Les pièges d’une sécurité trop figée
Rester dans sa zone de sécurité trop longtemps peut générer :

  • des erreurs dues à la routine et au manque de vigilance,

  • une démotivation profonde liée à l’absence de nouveauté,

  • un sentiment de stagnation pouvant mener au mal-être.


🌱 La zone de découverte, espace de croissance
Accueillir l’inconnu, c’est s’ouvrir à de nouvelles expériences, apprendre à mieux se connaître et développer ses ressources. C’est ainsi que notre royaume intérieur s’agrandit et que notre confiance en nous se renforce. Mais attention à ne pas basculer brutalement dans la zone de danger, trop éloignée de nos repères.


💡 Comprendre sa peur pour mieux avancer
La peur est un signal. Elle n’est pas là pour nous bloquer, mais pour nous inviter à la prudence. Pour mieux la gérer :

  • Nommer précisément ce qui nous fait peur (perte de sécurité, peur d’échouer, peur du jugement…),

  • Évaluer la réalité du danger : est-il réel, ou est-ce une projection mentale ?

  • Identifier les ajustements nécessaires pour avancer à son rythme, sans se brutaliser.


👣 Des stratégies concrètes pour dépasser la peur
Je partage dans cet épisode :

  • des exemples personnels de transitions difficiles (et les leçons que j’en ai tirées),

  • une méthode pour rationaliser vos peurs (écriture, plan d’action, demandes d’infos),

  • un rappel fondamental : le seul véritable antidote à la peur, c’est l’action. Même une micro-action compte. Elle enclenche un mouvement, restaure le sentiment de pouvoir d’agir et apaise le système nerveux.


🎙️ Ce que vous allez retenir :

  • La peur du changement est normale, humaine, et peut être apprivoisée.

  • Nommer, comprendre, puis agir sont les trois piliers pour retrouver sa souveraineté.

  • Chaque pas vers l’inconnu est aussi un pas vers l’expansion de soi.


👉 Alors… de quoi avez-vous peur exactement ? Et quel petit pas pourriez-vous faire aujourd’hui pour traverser cette peur, en douceur mais avec détermination ?


Bonne écoute ! ✨


Bien à vous

Sylvie


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur le podcast de la Souveraineté Personnelle, le podcast qui vous accompagne à redevenir roi et reine en votre royaume. Je suis Sylvie Renoulet, psychopraticienne et sophrologue, et je vous accompagne sur le chemin de votre souveraineté. Vous écoutez l'épisode numéro 9, « Dépasser la peur du changement » . Bienvenue dans ce nouvel épisode de mon podcast consacré à la souveraineté personnelle. Aujourd'hui, je vous propose un épisode sur un thème incontournable, la peur du changement. Reprendre les rênes de sa vie en retrouvant sa souveraineté personnelle implique souvent des choix, des virages, parfois même des sauts dans le vide. Et ça peut faire peur. Très peur. Alors, comment ne pas laisser cette peur nous paralyser ? Et comment faire du changement un espace d'évolution plutôt qu'un champ de bataille intérieure ? C'est ce que je vous propose d'explorer ensemble dans cet épisode. Pourquoi avons-nous si peur du changement ? Commençons d'abord par un peu de décryptage. Bien que nous ne soyons pas tous égaux face au changement, globalement, le cerveau humain est programmé pour privilégier ce qui est « connu » , même si ce « connu » est inconfortable. C'est une question de survie. Ce que je connais ne m'a pas tué, donc c'est sûr, au sens de « sécure » . On entend d'ailleurs souvent parler de cette histoire de zone de confort. Vous me connaissez maintenant, vous savez que j'accorde beaucoup d'importance aux mots et que je dénonce régulièrement certaines formulations courantes qui me semblent erronées. Eh bien, cette histoire de zone de confort en est un nouvel exemple. Je déteste cette formule parce que cette zone est souvent très inconfortable en réalité. On ne s'y sent pas forcément à l'aise. en sécurité parce que c'est de l'ordre du connu. Je préfère donc parler tout simplement de zone de sécurité ou zone du connu. Et dans cet espace, pas de surprise donc pas de peur. Certes, mais à la longue, rester dans cette zone peut générer pas mal d'inconvénients. Des erreurs d'abord, car plus on connaît, moins on fait attention. Et plus cela peut être source d'erreurs. Vous savez, comme dans ces statistiques qui indiquent que la plupart des accidents de la route interviennent dans les derniers kilomètres, avant d'arriver chez soi, parce que la vigilance est moins grande, puisqu'on connaît ce dernier morceau de trajet par cœur. Deuxième inconvénient de rester trop longtemps dans sa zone de sécurité, c'est la démotivation. Le processus de motivation est un phénomène très complexe, qui fait intervenir différents éléments, à la fois exogènes, c'est-à-dire extérieurs à nous, et aussi endogènes, c'est-à-dire relevant de nous. Et parmi les facteurs exogènes nécessaires, il y a l'importance que de la nouveauté émerge régulièrement dans notre environnement. Notre capacité de motivation se nourrit de cela. Sauf que si on fait toujours la même chose, dans les mêmes endroits, avec les mêmes personnes, la probabilité pour que du nouveau entre dans notre vie va être faible. La perte de motivation risque donc de s'installer peu à peu et dans le pire des cas ça peut conduire à... à la dépression. C'est donc à nous de faire en sorte que des choses un peu différentes se produisent dans nos vies. Le changement, lui, va activer l'incertitude. Et l'incertitude, pour notre système nerveux, c'est une alerte rouge. C'est le signal qu'il y a un danger potentiel. En expérimentant le changement, on va sortir de la zone de sécurité pour entrer dans ce qu'on appelle la zone de découverte. Cette zone de découverte, si on s'autorise à y aller, est celle qui va nous permettre d'explorer nos potentiels, de développer nos ressources, de découvrir nos talents. C'est la zone d'apprentissage par excellence. Investir régulièrement cette zone est ce qui nous permet de nous sentir vivants. Cela va aussi nous aider à développer notre confiance en soi et notre estime de soi, car au fur et à mesure que l'on investit la zone de découverte, la zone de sécurité de départ s'agrandit proportionnellement. Donc, notre royaume s'étend à chaque fois un peu plus. Sauf que, dans la mesure où notre cerveau se met en mode alerte dès qu'il sent qu'on veut dépasser les frontières du connu, il va avoir tendance à mettre en place des stratégies pour nous empêcher de nous exposer à ce danger potentiel. Résultat, on procrastine, on trouve mille excuses et on reste dans des situations qui ne nous conviennent plus. Pas par faiblesse, mais par mécanisme de protection. Donc, si vous ressentez cette peur, Ça ne veut pas dire que vous n'êtes pas capable ou que vous êtes nul ou je ne sais quoi d'autre. Vous êtes simplement humain avec un cerveau qui fonctionne selon un programme normal. Mais comme vous avez maintenant bien compris l'intérêt d'aller régulièrement explorer la zone de découverte, il va falloir déjouer le programme. La bonne nouvelle, c'est qu'on peut apprendre à vivre avec cette peur, à l'écouter sans lui obéir. Souvenez-vous, dans l'épisode numéro 6, je vous ai parlé des émotions et de l'intelligence émotionnelle. Vous pouvez d'ailleurs l'écouter ou le réécouter pour comprendre encore autrement ce que je vais vous partager maintenant. En fait, ce qu'il est très important de faire vis-à-vis de la peur, c'est de détailler les choses, d'être le plus précis possible. Vous allez d'abord nommer ce que vous ressentez. Face à une perspective de changement, demandez-vous, j'ai peur de quoi exactement ? Perdre ma sécurité ? Peur de ne pas être à la hauteur ? De décevoir ? Mettre des mots permet déjà de créer de l'espace et aussi de la distance. Et puis, mettre des mots permet de vraiment préciser de quelle peur il s'agit exactement. Tant que la peur est floue, diffuse, elle prend beaucoup de place et d'énergie. Quand on commence à la définir plus spécifiquement, elle perd de sa puissance et surtout, elle devient plus appréhendable. Ensuite, face à cette peur clairement identifiée, vous allez pouvoir estimer ce que vous risquez vraiment. Et il se peut que le danger soit réel. Alors, quand je parle de danger, je ne parle pas forcément de quelque chose de vital, mais il se peut qu'en posant les choses calmement, Vous vous rendiez compte que le changement envisagé ferait exploser trop de repères en même temps. Dans ce type de situation, on dit qu'on traverse la zone de découverte pour atteindre la zone de danger. Cette zone rouge qui se situe trop loin de la zone de sécurité de départ. Dans ce cas-là, on a réalisé des changements trop importants, qui dépassaient notre capacité d'adaptation. Et le risque est de ne pas réussir à retrouver un équilibre satisfaisant. J'ai connu une expérience de ce genre il y a de nombreuses années. En moins de six mois, ma vie à ce moment-là a changé du tout au tout sur les plans professionnels, personnels et géographiques. Même mon identité a été concernée. Eh bien, j'ai mis près de deux ans à retrouver l'équilibre et en passant par des moments de vraie déprime. C'est donc une expérience que je ne conseille pas vraiment. D'où l'importance de bien écouter ce que la peur a à nous dire. En l'occurrence, je n'avais pas pris le temps de le faire, je n'avais pas l'expérience d'aujourd'hui. Cela dit, le plus souvent, il faut bien admettre que notre peur est démesurée par rapport à la réalité. Je me souviens que lorsque je me suis séparée du père de ma fille, mon activité professionnelle n'était pas aussi développée qu'aujourd'hui et j'avais très peur de ne pas réussir à m'en sortir financièrement. Mon mental m'entraînait dans des scénarii catastrophes, je me voyais complètement démunie, ne parvenant pas à subvenir à mes besoins ou à ceux de ma fille. Quand j'ai réalisé cela, j'ai pris le temps de nommer précisément les choses par écrit, de faire le point sur ce dont j'avais besoin pour vivre correctement, sur ce que je gagnais. Et ensuite, je suis allée demander des informations à des professionnels pour savoir quelles aides existaient. quels dispositifs je pouvais éventuellement utiliser. Et peu à peu, j'ai établi un plan d'action. Cette stratégie m'a vraiment permis d'apaiser mes angoisses en remettant de la rationalité, de la réalité dans les films qui avaient tendance à défiler dans mon esprit. La peur peut nous indiquer des points de vigilance à avoir en tête. Ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas aller dans cette direction, mais qu'il va peut-être falloir porter attention à certaines choses ... et avancer pas à pas. Ce qui me mène au point suivant, agir. Le seul vrai antidote à la peur, c'est l'action. Pourquoi ? Eh bien parce qu'en agissant, surtout quand l'action est réfléchie et proportionnée, le cerveau va se rendre compte qu'il n'y a pas de véritable danger. Je vous rappelle que notre système nerveux est avant tout programmé pour garantir notre survie. Donc, pour faire face à un danger, vitale. Or, vous admettrez que d'une manière générale, en tout cas dans nos sociétés occidentales actuelles, notre survie est rarement mise en cause. Donc le fait de poser des actions, cela va aider le cerveau à s'apaiser et à baisser la garde. D'autant plus qu'en l'occurrence, personne ne vous demande de sauter en parachute ou d'un pont à l'élastique. Rappelez-vous la méthode des petits pas. Le changement n'a pas besoin d'être radical. Une mini-action, c'est déjà un mouvement. Si je reprends mon exemple personnel évoqué tout à l'heure, rien que le fait d'échanger avec une assistante sociale ou avec un avocat pour faire un point précis sur ma situation m'avait à l'époque permis de réaliser qu'il y avait des dispositifs me permettant d'aborder la suite et donc de me rassurer. Et cela est en lien avec le dernier point, qui me semble important. dans ce processus de dépassement de la peur du changement. C'est de savoir s'entourer, parler, demander du soutien, partager ses doutes. C'est aussi une façon de désamorcer l'angoisse. Que ce soit à des proches, à un professionnel de l'accompagnement qui nous aidera à activer les ressources dont nous avons besoin, ou à des professionnels compétents dans le domaine qui nous préoccupe, comme ça avait été le cas pour moi. L'important, c'est de ne pas garder toutes ces angoisses et ces questionnements pour nous seuls, tout en étant cependant vigilants à bien choisir les personnes à qui on se confie, afin qu'elles ne nous ajoutent pas leur peur à elles en prime. Depuis 20 ans que j'exerce ce métier, j'ai vu des dizaines, peut-être même des centaines de personnes transformer leur vie malgré la peur. Je pense par exemple à cette femme qui, après près de 25 ans dans la même entreprise, a osé se reconvertir dans un domaine totalement différent. Elle était terrorisée au départ, mais elle l'a fait, petit à petit. Ou cet homme, assez isolé, sa famille vivant loin, d'une nature excessivement réservée, qui n'avait que ses collègues de travail avec qui échanger, et qui a osé participer à des activités de plein air avec des inconnus, pour commencer à se reconstituer un réseau relationnel. Ou encore à ce demandeur d'emploi de longue date qui n'osait pas sortir de cette fameuse zone de sécurité et qui, grâce à un travail sur son estime de soi, a fini par décrocher un poste dans un domaine qui le passionne. Ces personnes n'étaient pas plus courageuses que vous ou moi. Elles ont simplement accepté que la peur fasse partie du voyage sans lui donner le volant. Et surtout, elles se sont accrochées. au bénéfice qu'elle recevrait à explorer la zone de découverte. Le changement fait peur, c'est normal. Mais ce n'est pas une raison pour rester figé. Car le changement, adapté et proportionné, est ce qui nous permet d'étendre notre expérience, et donc nos apprentissages. C'est ce qui nourrit notre motivation, et donc notre joie de vivre. Votre souveraineté commence le jour où vous choisissez d'avancer malgré la peur, pas d'attendre qu'elle disparaisse. Et souvenez-vous, ce qui vous attend de l'autre côté, ce n'est pas le chaos, mais peut-être une version plus libre, plus vivante, plus souveraine de vous-même. Je vous remercie pour votre écoute et vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode. Si vous appréciez ce podcast, je vous invite à le noter 5 étoiles et à déposer un commentaire dans la rubrique « Avis » et pourquoi pas à le partager autour de vous. Vous retrouvez tous mes accompagnements et mes actualités sur mon site internet www.sophrolia.com. A très bientôt !

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