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Le Podcastologue. Le podcast sur l'industrie audio numérique

Le projet de Loi 109 au Québec sur la «La souveraineté culturelle du Québec dans le numérique»

Le projet de Loi 109 au Québec sur la «La souveraineté culturelle du Québec dans le numérique»

05min |23/05/2025
Play
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Description

Les IA de NotebookLM décryptent le projet de Loi 109, présenté le 21 mai et qui vise à assurer une meilleure visibilité des contenus numériques francophones.

L’intervention étatique dans le numérique pour protéger et promouvoir la culture n’est ni anecdotique, ni purement symbolique : elle pose des jalons concrets pour l’avenir de la diversité médiatique.

Toutefois, l’efficacité de ces mesures dépendra avant tout des règlements qui seront pris à l’avenir pour l’application de la Loi.

À ce sujet, le service des communications du ministère de la culture et des communications m’a fait suivre le message suivant :

«L’objectif principal du projet de loi est de favoriser l’accès et la découvrabilité des contenus culturels d’expression originale de langue française dans l’environnement numérique au Québec. Il est souhaité qu’un plus grand accès et une meilleure découvrabilité des contenus culturels francophones favorisent la consommation de ces contenus par les utilisateurs au Québec, notamment chez les jeunes, et apportent des retombées positives pour tous ceux qui sont impliqués dans la création, la production et la distribution de ces contenus.

Le projet de loi contient peu d’obligations spécifiques. S’il est adopté, le gouvernement serait habilité à prendre des règlements pour préciser les obligations spécifiques qui permettraient de répondre aux objectifs de la Loi. Par exemple, il pourrait établir la quantité ou la proportion de contenu culturel d’expression originale de langue française qui doit être offert par les plateformes numériques et déterminer des obligations en matière de découvrabilité, notamment de recommandation, de mise en valeur ou d’affichage de contenu.

Ce choix a été fait afin de permettre un cadre plus flexible. Dans un environnement numérique qui évolue rapidement, il est essentiel d’avoir des outils d’intervention agiles et pouvant être révisés en temps opportun. De plus, plusieurs obligations sont susceptibles d’être de nature technique et pourraient donc nécessiter une mise à jour pour refléter les évolutions technologiques.

Des réflexions ont déjà été amorcées concernant les éventuelles obligations qui pourraient être prévues par règlement. Il n’est toutefois pas possible de donner davantage de détails sur ce qui est envisagé à ce moment-ci

Pour en consulter le texte du projet, c'est ici : https://lnkd.in/dZHTxkjJ


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue. Aujourd'hui, on plonge dans un sujet législatif assez chaud au Québec, le projet de loi 109.

  • Speaker #1

    Oui, bonjour.

  • Speaker #0

    Les documents qu'on a consultés, ils parlent d'affirmer la... comment ils disent déjà ?

  • Speaker #1

    La souveraineté culturelle du Québec, dans le numérique.

  • Speaker #0

    C'est ça. Notre but, c'est de décortiquer un peu cette loi, voir ce qu'elle implique vraiment. L'idée de base, si je résume, c'est rendre le contenu franco plus facile à trouver en ligne. C'est ça.

  • Speaker #1

    Exactement. L'intention est là, très clairement. protéger, promouvoir la langue française, la culture québécoise, face à tout ce qui domine sur les plateformes numériques.

  • Speaker #0

    D'accord. Et c'est pas rien. Ça va jusqu'à toucher à la charte québécoise des droits et libertés pour y mettre un droit à la découvrabilité.

  • Speaker #1

    Ah oui, ce mot, découvrabilité, ça revient souvent. Qu'est-ce que ça signifie concrètement dans le texte de loi ? La loi le définit comme la disponibilité d'un contenu en ligne et surtout sa capacité à être trouvé facilement. Et elle précise même particulièrement par une personne qui n'en fait pas la recherche.

  • Speaker #0

    Donc les suggestions, les recommandations ?

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Penser aux suggestions sur Netflix, Spotify. Faire remonter le contenu francophone en gros.

  • Speaker #0

    Intéressant. Alors qui est visé par ça ? Quelles entreprises ? Et on leur demande quoi au juste ?

  • Speaker #1

    Principalement, ça touche les plateformes où on regarde des films, des séries ou celles où on écoute de la musique, des balados, des livres audio. Accessibles ici au Québec. Ok. et aussi les fabricants de télés intelligentes ou les appareils connectés du même genre.

  • Speaker #0

    Et il y a des exclusions ?

  • Speaker #1

    Oui, fait intéressant, les médias sociaux et les plateformes dédiées au contenu autochtone sont explicitement exclus.

  • Speaker #0

    Pourquoi, à votre avis ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Peut-être pour cibler d'abord le contenu plus, disons, éditorialisé, ou peut-être pour éviter la complexité des contenus générés par les utilisateurs sur les réseaux sociaux. Ce n'est pas précisé.

  • Speaker #0

    D'accord. Pour ceux qui sont visés alors, les obligations, elles sont lourdes.

  • Speaker #1

    Disons qu'il y en a plusieurs. On peut les regrouper. D'abord, un truc administratif s'enregistrer auprès du ministre de la Culture. Si l'entreprise est assez grosse, selon des seuils.

  • Speaker #0

    Qui reste à définir, j'imagine.

  • Speaker #1

    Exactement. Tout ça, ce sera dans les règlements. Ensuite, l'interface, les menus, les options, tout ça doit être en français par défaut. Logique. Et pour certaines boîtes, il faudra... aussi donner accès à d'autres plateformes qui, elles, respectent des critères de présence francophone. Encore une fois, détail à venir par règlement.

  • Speaker #0

    Ok. Enregistrement, français par défaut, accès. Et le contenu lui-même ?

  • Speaker #1

    Il y a des quotas. Oui,

  • Speaker #0

    c'est le gros morceau.

  • Speaker #1

    Elles devront offrir une certaine quantité ou proportion de contenu francophone, les chiffres précis, les pourcentages.

  • Speaker #0

    Par règlement aussi ?

  • Speaker #1

    Toujours. Et elles devront aussi activement travailler à la fameuse découvrabilité. Comment ? Par des recommandations, des mises en avant. Selon des normes, elles aussi, définies plus tard. Et j'ajoute, respecter des normes de métadonnées pour le contenu franco et fournir des données anonymes sur ce que les gens consomment, pour analyse par le ministère.

  • Speaker #0

    Ce qui est frappant, c'est vraiment cette dépendance aux règlements à venir. Ça laisse pas mal de flou pour l'instant.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Et comment on s'assure que tout ça va être respecté ?

  • Speaker #1

    Il y a des gendarmes du numérique québécois qui sont prévus. Ah ah ! En quelque sorte, oui.

  • Speaker #0

    La loi crée le Bureau de la découvrabilité des contenus culturels.

  • Speaker #1

    Au sein du ministère.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Ce bureau aura des pouvoirs d'inspection, d'enquête. Le ministre pourra ordonner des corrections. Et surtout, il y a des sanctions. Ah, lesquelles ? Des sanctions administratives, pécrinières. Ça peut aller jusqu'à 15 000 dollars par jour de manquement.

  • Speaker #0

    Ah oui, quand même.

  • Speaker #1

    Et des amendes pénales. Là, on parle de montants jusqu'à 300 000 dollars. Et ça peut doubler si l'entreprise récidive.

  • Speaker #0

    C'est pas juste symbolique ?

  • Speaker #1

    Clairement pas.

  • Speaker #0

    Mais il y a une porte ouverte pour négocier des mesures de substitution si jamais une entreprise propose une autre façon d'atteindre les mêmes buts. Bon, si on récapitule, le Québec met en place un cadre légal assez costaud pour tenter de garantir une place visible, dit Vont, au contenu francophone, sur nos écrans, dans nos écouteurs, avec des règles assez précises pour les géants du net et les fabricants d'appareils. Au fond, qu'est-ce que ça représente cette démarche ?

  • Speaker #1

    C'est une intervention directe de l'État dans l'univers numérique pour des objectifs culturels. C'est une prise de position forte.

  • Speaker #0

    Et ça soulève quelles questions d'un point de vue journalistique et informatif ?

  • Speaker #1

    Plusieurs questions cruciales en fait. D'abord, comment ces règles, surtout celles qui viendront par règlement, vont vraiment s'appliquer à des entreprises mondiales avec des algorithmes qui sont souvent des boîtes noires ?

  • Speaker #0

    Oui, la question technique.

  • Speaker #1

    Exactement. Ensuite ? Quelle sera l'efficacité réelle ? Est-ce que ça va vraiment changer les habitudes des gens face aux tendances mondiales, aux préférences personnelles ? C'est difficile à dire. Et peut-être une dernière piste de réflexion pour aller plus loin. Au-delà de forcer la main par la loi, est-ce que l'écosystème numérique lui-même pourrait évoluer ? Est-ce qu'il pourrait valoriser intrinsèquement la diversité culturelle, le français inclus, sans qu'on ait besoin de lois aussi contraignantes ? C'est une question ouverte, je pense.

Description

Les IA de NotebookLM décryptent le projet de Loi 109, présenté le 21 mai et qui vise à assurer une meilleure visibilité des contenus numériques francophones.

L’intervention étatique dans le numérique pour protéger et promouvoir la culture n’est ni anecdotique, ni purement symbolique : elle pose des jalons concrets pour l’avenir de la diversité médiatique.

Toutefois, l’efficacité de ces mesures dépendra avant tout des règlements qui seront pris à l’avenir pour l’application de la Loi.

À ce sujet, le service des communications du ministère de la culture et des communications m’a fait suivre le message suivant :

«L’objectif principal du projet de loi est de favoriser l’accès et la découvrabilité des contenus culturels d’expression originale de langue française dans l’environnement numérique au Québec. Il est souhaité qu’un plus grand accès et une meilleure découvrabilité des contenus culturels francophones favorisent la consommation de ces contenus par les utilisateurs au Québec, notamment chez les jeunes, et apportent des retombées positives pour tous ceux qui sont impliqués dans la création, la production et la distribution de ces contenus.

Le projet de loi contient peu d’obligations spécifiques. S’il est adopté, le gouvernement serait habilité à prendre des règlements pour préciser les obligations spécifiques qui permettraient de répondre aux objectifs de la Loi. Par exemple, il pourrait établir la quantité ou la proportion de contenu culturel d’expression originale de langue française qui doit être offert par les plateformes numériques et déterminer des obligations en matière de découvrabilité, notamment de recommandation, de mise en valeur ou d’affichage de contenu.

Ce choix a été fait afin de permettre un cadre plus flexible. Dans un environnement numérique qui évolue rapidement, il est essentiel d’avoir des outils d’intervention agiles et pouvant être révisés en temps opportun. De plus, plusieurs obligations sont susceptibles d’être de nature technique et pourraient donc nécessiter une mise à jour pour refléter les évolutions technologiques.

Des réflexions ont déjà été amorcées concernant les éventuelles obligations qui pourraient être prévues par règlement. Il n’est toutefois pas possible de donner davantage de détails sur ce qui est envisagé à ce moment-ci

Pour en consulter le texte du projet, c'est ici : https://lnkd.in/dZHTxkjJ


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue. Aujourd'hui, on plonge dans un sujet législatif assez chaud au Québec, le projet de loi 109.

  • Speaker #1

    Oui, bonjour.

  • Speaker #0

    Les documents qu'on a consultés, ils parlent d'affirmer la... comment ils disent déjà ?

  • Speaker #1

    La souveraineté culturelle du Québec, dans le numérique.

  • Speaker #0

    C'est ça. Notre but, c'est de décortiquer un peu cette loi, voir ce qu'elle implique vraiment. L'idée de base, si je résume, c'est rendre le contenu franco plus facile à trouver en ligne. C'est ça.

  • Speaker #1

    Exactement. L'intention est là, très clairement. protéger, promouvoir la langue française, la culture québécoise, face à tout ce qui domine sur les plateformes numériques.

  • Speaker #0

    D'accord. Et c'est pas rien. Ça va jusqu'à toucher à la charte québécoise des droits et libertés pour y mettre un droit à la découvrabilité.

  • Speaker #1

    Ah oui, ce mot, découvrabilité, ça revient souvent. Qu'est-ce que ça signifie concrètement dans le texte de loi ? La loi le définit comme la disponibilité d'un contenu en ligne et surtout sa capacité à être trouvé facilement. Et elle précise même particulièrement par une personne qui n'en fait pas la recherche.

  • Speaker #0

    Donc les suggestions, les recommandations ?

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Penser aux suggestions sur Netflix, Spotify. Faire remonter le contenu francophone en gros.

  • Speaker #0

    Intéressant. Alors qui est visé par ça ? Quelles entreprises ? Et on leur demande quoi au juste ?

  • Speaker #1

    Principalement, ça touche les plateformes où on regarde des films, des séries ou celles où on écoute de la musique, des balados, des livres audio. Accessibles ici au Québec. Ok. et aussi les fabricants de télés intelligentes ou les appareils connectés du même genre.

  • Speaker #0

    Et il y a des exclusions ?

  • Speaker #1

    Oui, fait intéressant, les médias sociaux et les plateformes dédiées au contenu autochtone sont explicitement exclus.

  • Speaker #0

    Pourquoi, à votre avis ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Peut-être pour cibler d'abord le contenu plus, disons, éditorialisé, ou peut-être pour éviter la complexité des contenus générés par les utilisateurs sur les réseaux sociaux. Ce n'est pas précisé.

  • Speaker #0

    D'accord. Pour ceux qui sont visés alors, les obligations, elles sont lourdes.

  • Speaker #1

    Disons qu'il y en a plusieurs. On peut les regrouper. D'abord, un truc administratif s'enregistrer auprès du ministre de la Culture. Si l'entreprise est assez grosse, selon des seuils.

  • Speaker #0

    Qui reste à définir, j'imagine.

  • Speaker #1

    Exactement. Tout ça, ce sera dans les règlements. Ensuite, l'interface, les menus, les options, tout ça doit être en français par défaut. Logique. Et pour certaines boîtes, il faudra... aussi donner accès à d'autres plateformes qui, elles, respectent des critères de présence francophone. Encore une fois, détail à venir par règlement.

  • Speaker #0

    Ok. Enregistrement, français par défaut, accès. Et le contenu lui-même ?

  • Speaker #1

    Il y a des quotas. Oui,

  • Speaker #0

    c'est le gros morceau.

  • Speaker #1

    Elles devront offrir une certaine quantité ou proportion de contenu francophone, les chiffres précis, les pourcentages.

  • Speaker #0

    Par règlement aussi ?

  • Speaker #1

    Toujours. Et elles devront aussi activement travailler à la fameuse découvrabilité. Comment ? Par des recommandations, des mises en avant. Selon des normes, elles aussi, définies plus tard. Et j'ajoute, respecter des normes de métadonnées pour le contenu franco et fournir des données anonymes sur ce que les gens consomment, pour analyse par le ministère.

  • Speaker #0

    Ce qui est frappant, c'est vraiment cette dépendance aux règlements à venir. Ça laisse pas mal de flou pour l'instant.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Et comment on s'assure que tout ça va être respecté ?

  • Speaker #1

    Il y a des gendarmes du numérique québécois qui sont prévus. Ah ah ! En quelque sorte, oui.

  • Speaker #0

    La loi crée le Bureau de la découvrabilité des contenus culturels.

  • Speaker #1

    Au sein du ministère.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Ce bureau aura des pouvoirs d'inspection, d'enquête. Le ministre pourra ordonner des corrections. Et surtout, il y a des sanctions. Ah, lesquelles ? Des sanctions administratives, pécrinières. Ça peut aller jusqu'à 15 000 dollars par jour de manquement.

  • Speaker #0

    Ah oui, quand même.

  • Speaker #1

    Et des amendes pénales. Là, on parle de montants jusqu'à 300 000 dollars. Et ça peut doubler si l'entreprise récidive.

  • Speaker #0

    C'est pas juste symbolique ?

  • Speaker #1

    Clairement pas.

  • Speaker #0

    Mais il y a une porte ouverte pour négocier des mesures de substitution si jamais une entreprise propose une autre façon d'atteindre les mêmes buts. Bon, si on récapitule, le Québec met en place un cadre légal assez costaud pour tenter de garantir une place visible, dit Vont, au contenu francophone, sur nos écrans, dans nos écouteurs, avec des règles assez précises pour les géants du net et les fabricants d'appareils. Au fond, qu'est-ce que ça représente cette démarche ?

  • Speaker #1

    C'est une intervention directe de l'État dans l'univers numérique pour des objectifs culturels. C'est une prise de position forte.

  • Speaker #0

    Et ça soulève quelles questions d'un point de vue journalistique et informatif ?

  • Speaker #1

    Plusieurs questions cruciales en fait. D'abord, comment ces règles, surtout celles qui viendront par règlement, vont vraiment s'appliquer à des entreprises mondiales avec des algorithmes qui sont souvent des boîtes noires ?

  • Speaker #0

    Oui, la question technique.

  • Speaker #1

    Exactement. Ensuite ? Quelle sera l'efficacité réelle ? Est-ce que ça va vraiment changer les habitudes des gens face aux tendances mondiales, aux préférences personnelles ? C'est difficile à dire. Et peut-être une dernière piste de réflexion pour aller plus loin. Au-delà de forcer la main par la loi, est-ce que l'écosystème numérique lui-même pourrait évoluer ? Est-ce qu'il pourrait valoriser intrinsèquement la diversité culturelle, le français inclus, sans qu'on ait besoin de lois aussi contraignantes ? C'est une question ouverte, je pense.

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Description

Les IA de NotebookLM décryptent le projet de Loi 109, présenté le 21 mai et qui vise à assurer une meilleure visibilité des contenus numériques francophones.

L’intervention étatique dans le numérique pour protéger et promouvoir la culture n’est ni anecdotique, ni purement symbolique : elle pose des jalons concrets pour l’avenir de la diversité médiatique.

Toutefois, l’efficacité de ces mesures dépendra avant tout des règlements qui seront pris à l’avenir pour l’application de la Loi.

À ce sujet, le service des communications du ministère de la culture et des communications m’a fait suivre le message suivant :

«L’objectif principal du projet de loi est de favoriser l’accès et la découvrabilité des contenus culturels d’expression originale de langue française dans l’environnement numérique au Québec. Il est souhaité qu’un plus grand accès et une meilleure découvrabilité des contenus culturels francophones favorisent la consommation de ces contenus par les utilisateurs au Québec, notamment chez les jeunes, et apportent des retombées positives pour tous ceux qui sont impliqués dans la création, la production et la distribution de ces contenus.

Le projet de loi contient peu d’obligations spécifiques. S’il est adopté, le gouvernement serait habilité à prendre des règlements pour préciser les obligations spécifiques qui permettraient de répondre aux objectifs de la Loi. Par exemple, il pourrait établir la quantité ou la proportion de contenu culturel d’expression originale de langue française qui doit être offert par les plateformes numériques et déterminer des obligations en matière de découvrabilité, notamment de recommandation, de mise en valeur ou d’affichage de contenu.

Ce choix a été fait afin de permettre un cadre plus flexible. Dans un environnement numérique qui évolue rapidement, il est essentiel d’avoir des outils d’intervention agiles et pouvant être révisés en temps opportun. De plus, plusieurs obligations sont susceptibles d’être de nature technique et pourraient donc nécessiter une mise à jour pour refléter les évolutions technologiques.

Des réflexions ont déjà été amorcées concernant les éventuelles obligations qui pourraient être prévues par règlement. Il n’est toutefois pas possible de donner davantage de détails sur ce qui est envisagé à ce moment-ci

Pour en consulter le texte du projet, c'est ici : https://lnkd.in/dZHTxkjJ


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue. Aujourd'hui, on plonge dans un sujet législatif assez chaud au Québec, le projet de loi 109.

  • Speaker #1

    Oui, bonjour.

  • Speaker #0

    Les documents qu'on a consultés, ils parlent d'affirmer la... comment ils disent déjà ?

  • Speaker #1

    La souveraineté culturelle du Québec, dans le numérique.

  • Speaker #0

    C'est ça. Notre but, c'est de décortiquer un peu cette loi, voir ce qu'elle implique vraiment. L'idée de base, si je résume, c'est rendre le contenu franco plus facile à trouver en ligne. C'est ça.

  • Speaker #1

    Exactement. L'intention est là, très clairement. protéger, promouvoir la langue française, la culture québécoise, face à tout ce qui domine sur les plateformes numériques.

  • Speaker #0

    D'accord. Et c'est pas rien. Ça va jusqu'à toucher à la charte québécoise des droits et libertés pour y mettre un droit à la découvrabilité.

  • Speaker #1

    Ah oui, ce mot, découvrabilité, ça revient souvent. Qu'est-ce que ça signifie concrètement dans le texte de loi ? La loi le définit comme la disponibilité d'un contenu en ligne et surtout sa capacité à être trouvé facilement. Et elle précise même particulièrement par une personne qui n'en fait pas la recherche.

  • Speaker #0

    Donc les suggestions, les recommandations ?

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Penser aux suggestions sur Netflix, Spotify. Faire remonter le contenu francophone en gros.

  • Speaker #0

    Intéressant. Alors qui est visé par ça ? Quelles entreprises ? Et on leur demande quoi au juste ?

  • Speaker #1

    Principalement, ça touche les plateformes où on regarde des films, des séries ou celles où on écoute de la musique, des balados, des livres audio. Accessibles ici au Québec. Ok. et aussi les fabricants de télés intelligentes ou les appareils connectés du même genre.

  • Speaker #0

    Et il y a des exclusions ?

  • Speaker #1

    Oui, fait intéressant, les médias sociaux et les plateformes dédiées au contenu autochtone sont explicitement exclus.

  • Speaker #0

    Pourquoi, à votre avis ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Peut-être pour cibler d'abord le contenu plus, disons, éditorialisé, ou peut-être pour éviter la complexité des contenus générés par les utilisateurs sur les réseaux sociaux. Ce n'est pas précisé.

  • Speaker #0

    D'accord. Pour ceux qui sont visés alors, les obligations, elles sont lourdes.

  • Speaker #1

    Disons qu'il y en a plusieurs. On peut les regrouper. D'abord, un truc administratif s'enregistrer auprès du ministre de la Culture. Si l'entreprise est assez grosse, selon des seuils.

  • Speaker #0

    Qui reste à définir, j'imagine.

  • Speaker #1

    Exactement. Tout ça, ce sera dans les règlements. Ensuite, l'interface, les menus, les options, tout ça doit être en français par défaut. Logique. Et pour certaines boîtes, il faudra... aussi donner accès à d'autres plateformes qui, elles, respectent des critères de présence francophone. Encore une fois, détail à venir par règlement.

  • Speaker #0

    Ok. Enregistrement, français par défaut, accès. Et le contenu lui-même ?

  • Speaker #1

    Il y a des quotas. Oui,

  • Speaker #0

    c'est le gros morceau.

  • Speaker #1

    Elles devront offrir une certaine quantité ou proportion de contenu francophone, les chiffres précis, les pourcentages.

  • Speaker #0

    Par règlement aussi ?

  • Speaker #1

    Toujours. Et elles devront aussi activement travailler à la fameuse découvrabilité. Comment ? Par des recommandations, des mises en avant. Selon des normes, elles aussi, définies plus tard. Et j'ajoute, respecter des normes de métadonnées pour le contenu franco et fournir des données anonymes sur ce que les gens consomment, pour analyse par le ministère.

  • Speaker #0

    Ce qui est frappant, c'est vraiment cette dépendance aux règlements à venir. Ça laisse pas mal de flou pour l'instant.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Et comment on s'assure que tout ça va être respecté ?

  • Speaker #1

    Il y a des gendarmes du numérique québécois qui sont prévus. Ah ah ! En quelque sorte, oui.

  • Speaker #0

    La loi crée le Bureau de la découvrabilité des contenus culturels.

  • Speaker #1

    Au sein du ministère.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Ce bureau aura des pouvoirs d'inspection, d'enquête. Le ministre pourra ordonner des corrections. Et surtout, il y a des sanctions. Ah, lesquelles ? Des sanctions administratives, pécrinières. Ça peut aller jusqu'à 15 000 dollars par jour de manquement.

  • Speaker #0

    Ah oui, quand même.

  • Speaker #1

    Et des amendes pénales. Là, on parle de montants jusqu'à 300 000 dollars. Et ça peut doubler si l'entreprise récidive.

  • Speaker #0

    C'est pas juste symbolique ?

  • Speaker #1

    Clairement pas.

  • Speaker #0

    Mais il y a une porte ouverte pour négocier des mesures de substitution si jamais une entreprise propose une autre façon d'atteindre les mêmes buts. Bon, si on récapitule, le Québec met en place un cadre légal assez costaud pour tenter de garantir une place visible, dit Vont, au contenu francophone, sur nos écrans, dans nos écouteurs, avec des règles assez précises pour les géants du net et les fabricants d'appareils. Au fond, qu'est-ce que ça représente cette démarche ?

  • Speaker #1

    C'est une intervention directe de l'État dans l'univers numérique pour des objectifs culturels. C'est une prise de position forte.

  • Speaker #0

    Et ça soulève quelles questions d'un point de vue journalistique et informatif ?

  • Speaker #1

    Plusieurs questions cruciales en fait. D'abord, comment ces règles, surtout celles qui viendront par règlement, vont vraiment s'appliquer à des entreprises mondiales avec des algorithmes qui sont souvent des boîtes noires ?

  • Speaker #0

    Oui, la question technique.

  • Speaker #1

    Exactement. Ensuite ? Quelle sera l'efficacité réelle ? Est-ce que ça va vraiment changer les habitudes des gens face aux tendances mondiales, aux préférences personnelles ? C'est difficile à dire. Et peut-être une dernière piste de réflexion pour aller plus loin. Au-delà de forcer la main par la loi, est-ce que l'écosystème numérique lui-même pourrait évoluer ? Est-ce qu'il pourrait valoriser intrinsèquement la diversité culturelle, le français inclus, sans qu'on ait besoin de lois aussi contraignantes ? C'est une question ouverte, je pense.

Description

Les IA de NotebookLM décryptent le projet de Loi 109, présenté le 21 mai et qui vise à assurer une meilleure visibilité des contenus numériques francophones.

L’intervention étatique dans le numérique pour protéger et promouvoir la culture n’est ni anecdotique, ni purement symbolique : elle pose des jalons concrets pour l’avenir de la diversité médiatique.

Toutefois, l’efficacité de ces mesures dépendra avant tout des règlements qui seront pris à l’avenir pour l’application de la Loi.

À ce sujet, le service des communications du ministère de la culture et des communications m’a fait suivre le message suivant :

«L’objectif principal du projet de loi est de favoriser l’accès et la découvrabilité des contenus culturels d’expression originale de langue française dans l’environnement numérique au Québec. Il est souhaité qu’un plus grand accès et une meilleure découvrabilité des contenus culturels francophones favorisent la consommation de ces contenus par les utilisateurs au Québec, notamment chez les jeunes, et apportent des retombées positives pour tous ceux qui sont impliqués dans la création, la production et la distribution de ces contenus.

Le projet de loi contient peu d’obligations spécifiques. S’il est adopté, le gouvernement serait habilité à prendre des règlements pour préciser les obligations spécifiques qui permettraient de répondre aux objectifs de la Loi. Par exemple, il pourrait établir la quantité ou la proportion de contenu culturel d’expression originale de langue française qui doit être offert par les plateformes numériques et déterminer des obligations en matière de découvrabilité, notamment de recommandation, de mise en valeur ou d’affichage de contenu.

Ce choix a été fait afin de permettre un cadre plus flexible. Dans un environnement numérique qui évolue rapidement, il est essentiel d’avoir des outils d’intervention agiles et pouvant être révisés en temps opportun. De plus, plusieurs obligations sont susceptibles d’être de nature technique et pourraient donc nécessiter une mise à jour pour refléter les évolutions technologiques.

Des réflexions ont déjà été amorcées concernant les éventuelles obligations qui pourraient être prévues par règlement. Il n’est toutefois pas possible de donner davantage de détails sur ce qui est envisagé à ce moment-ci

Pour en consulter le texte du projet, c'est ici : https://lnkd.in/dZHTxkjJ


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue. Aujourd'hui, on plonge dans un sujet législatif assez chaud au Québec, le projet de loi 109.

  • Speaker #1

    Oui, bonjour.

  • Speaker #0

    Les documents qu'on a consultés, ils parlent d'affirmer la... comment ils disent déjà ?

  • Speaker #1

    La souveraineté culturelle du Québec, dans le numérique.

  • Speaker #0

    C'est ça. Notre but, c'est de décortiquer un peu cette loi, voir ce qu'elle implique vraiment. L'idée de base, si je résume, c'est rendre le contenu franco plus facile à trouver en ligne. C'est ça.

  • Speaker #1

    Exactement. L'intention est là, très clairement. protéger, promouvoir la langue française, la culture québécoise, face à tout ce qui domine sur les plateformes numériques.

  • Speaker #0

    D'accord. Et c'est pas rien. Ça va jusqu'à toucher à la charte québécoise des droits et libertés pour y mettre un droit à la découvrabilité.

  • Speaker #1

    Ah oui, ce mot, découvrabilité, ça revient souvent. Qu'est-ce que ça signifie concrètement dans le texte de loi ? La loi le définit comme la disponibilité d'un contenu en ligne et surtout sa capacité à être trouvé facilement. Et elle précise même particulièrement par une personne qui n'en fait pas la recherche.

  • Speaker #0

    Donc les suggestions, les recommandations ?

  • Speaker #1

    Voilà, c'est ça. Penser aux suggestions sur Netflix, Spotify. Faire remonter le contenu francophone en gros.

  • Speaker #0

    Intéressant. Alors qui est visé par ça ? Quelles entreprises ? Et on leur demande quoi au juste ?

  • Speaker #1

    Principalement, ça touche les plateformes où on regarde des films, des séries ou celles où on écoute de la musique, des balados, des livres audio. Accessibles ici au Québec. Ok. et aussi les fabricants de télés intelligentes ou les appareils connectés du même genre.

  • Speaker #0

    Et il y a des exclusions ?

  • Speaker #1

    Oui, fait intéressant, les médias sociaux et les plateformes dédiées au contenu autochtone sont explicitement exclus.

  • Speaker #0

    Pourquoi, à votre avis ?

  • Speaker #1

    C'est une bonne question. Peut-être pour cibler d'abord le contenu plus, disons, éditorialisé, ou peut-être pour éviter la complexité des contenus générés par les utilisateurs sur les réseaux sociaux. Ce n'est pas précisé.

  • Speaker #0

    D'accord. Pour ceux qui sont visés alors, les obligations, elles sont lourdes.

  • Speaker #1

    Disons qu'il y en a plusieurs. On peut les regrouper. D'abord, un truc administratif s'enregistrer auprès du ministre de la Culture. Si l'entreprise est assez grosse, selon des seuils.

  • Speaker #0

    Qui reste à définir, j'imagine.

  • Speaker #1

    Exactement. Tout ça, ce sera dans les règlements. Ensuite, l'interface, les menus, les options, tout ça doit être en français par défaut. Logique. Et pour certaines boîtes, il faudra... aussi donner accès à d'autres plateformes qui, elles, respectent des critères de présence francophone. Encore une fois, détail à venir par règlement.

  • Speaker #0

    Ok. Enregistrement, français par défaut, accès. Et le contenu lui-même ?

  • Speaker #1

    Il y a des quotas. Oui,

  • Speaker #0

    c'est le gros morceau.

  • Speaker #1

    Elles devront offrir une certaine quantité ou proportion de contenu francophone, les chiffres précis, les pourcentages.

  • Speaker #0

    Par règlement aussi ?

  • Speaker #1

    Toujours. Et elles devront aussi activement travailler à la fameuse découvrabilité. Comment ? Par des recommandations, des mises en avant. Selon des normes, elles aussi, définies plus tard. Et j'ajoute, respecter des normes de métadonnées pour le contenu franco et fournir des données anonymes sur ce que les gens consomment, pour analyse par le ministère.

  • Speaker #0

    Ce qui est frappant, c'est vraiment cette dépendance aux règlements à venir. Ça laisse pas mal de flou pour l'instant.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai.

  • Speaker #0

    Et comment on s'assure que tout ça va être respecté ?

  • Speaker #1

    Il y a des gendarmes du numérique québécois qui sont prévus. Ah ah ! En quelque sorte, oui.

  • Speaker #0

    La loi crée le Bureau de la découvrabilité des contenus culturels.

  • Speaker #1

    Au sein du ministère.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Ce bureau aura des pouvoirs d'inspection, d'enquête. Le ministre pourra ordonner des corrections. Et surtout, il y a des sanctions. Ah, lesquelles ? Des sanctions administratives, pécrinières. Ça peut aller jusqu'à 15 000 dollars par jour de manquement.

  • Speaker #0

    Ah oui, quand même.

  • Speaker #1

    Et des amendes pénales. Là, on parle de montants jusqu'à 300 000 dollars. Et ça peut doubler si l'entreprise récidive.

  • Speaker #0

    C'est pas juste symbolique ?

  • Speaker #1

    Clairement pas.

  • Speaker #0

    Mais il y a une porte ouverte pour négocier des mesures de substitution si jamais une entreprise propose une autre façon d'atteindre les mêmes buts. Bon, si on récapitule, le Québec met en place un cadre légal assez costaud pour tenter de garantir une place visible, dit Vont, au contenu francophone, sur nos écrans, dans nos écouteurs, avec des règles assez précises pour les géants du net et les fabricants d'appareils. Au fond, qu'est-ce que ça représente cette démarche ?

  • Speaker #1

    C'est une intervention directe de l'État dans l'univers numérique pour des objectifs culturels. C'est une prise de position forte.

  • Speaker #0

    Et ça soulève quelles questions d'un point de vue journalistique et informatif ?

  • Speaker #1

    Plusieurs questions cruciales en fait. D'abord, comment ces règles, surtout celles qui viendront par règlement, vont vraiment s'appliquer à des entreprises mondiales avec des algorithmes qui sont souvent des boîtes noires ?

  • Speaker #0

    Oui, la question technique.

  • Speaker #1

    Exactement. Ensuite ? Quelle sera l'efficacité réelle ? Est-ce que ça va vraiment changer les habitudes des gens face aux tendances mondiales, aux préférences personnelles ? C'est difficile à dire. Et peut-être une dernière piste de réflexion pour aller plus loin. Au-delà de forcer la main par la loi, est-ce que l'écosystème numérique lui-même pourrait évoluer ? Est-ce qu'il pourrait valoriser intrinsèquement la diversité culturelle, le français inclus, sans qu'on ait besoin de lois aussi contraignantes ? C'est une question ouverte, je pense.

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