- Speaker #0
Bonjour et bienvenue dans ce nouveau Restrito, le podcast de l'agence Adverti. Tous les 15 jours, notre équipe vous propose une table ronde avec un concentré d'infos qui stimule votre créativité et offre une bonne dose d'astuces à actionner. Stratégie, réseaux sociaux, référencement, marketplace, analytics, tous nos sujets de prédilection sont passés au crible sous forme de retours d'expérience, de conseils et d'analyse des tendances. N'hésitez pas à vous abonner. Pour ma part, je m'appelle Emeline Foissey et je suis la cofondatrice de l'agence Adverti. une agence de communication spécialisée dans le web basée dans la jolie ville de Troyes. Mon équipe et moi-même accompagnons des PME, des grands groupes, des institutionnels, des e-commerçants et des start-up dans leur stratégie de communication digitale. N'hésitez pas à vous renseigner sur notre site web agence-adverti.fr ou encore à nous envoyer un email sur ristretto-adverti.fr. Bonne écoute ! Bonjour à toutes et à tous, dans cet épisode du Restretto, nous allons aborder un sujet essentiel pour tout type d'entreprise qui souhaite rester compétitive. Comment analyser la stratégie digitale de ses concurrents ? Pourquoi est-ce important ? Comment identifier les forces et faiblesses des actions menées par vos concurrents ? Et surtout, comment tirer parti de ces informations pour affiner votre propre stratégie digitale ? Aujourd'hui, pour parler de tout ça, j'ai le plaisir et l'honneur d'être accompagnée de Fanchon Urbès, développeuse WordPress et Shopify à l'agence, Charline Nate, Community Manager et spécialiste SMA, et Alex Guillaume, Ads Manager à l'agence. Je vous propose de commencer. Alix, dans un premier temps, est-ce que déjà c'est pertinent de comparer sa stratégie digitale avec celle de ses concurrents ? Et au final, qu'est-ce qu'on peut apprendre comme info si on le fait ?
- Speaker #1
Alors évidemment que c'est très intéressant, très important d'analyser la stratégie de son concurrent. Je peux prendre l'exemple par exemple d'un supermarché d'une grande surface qui va aller regarder chez son concurrent qui a le prix le moins cher sur son Nutella ou sur autre chose. c'est toujours important de savoir comment se place le concurrent, qu'est-ce que lui propose de son côté, quelle est sa valeur ajoutée, est-ce que j'ai la même, est-ce que j'ai une autre force, est-ce que j'ai des faiblesses que lui n'a pas ? Et je vais analyser en gros mon concurrent, qu'est-ce qu'il propose, qu'est-ce qu'il a de mieux, de moins par rapport à mes services, mes produits. Ce qu'on va apprendre en regardant la stratégie du concurrent, c'est sur quelle plateforme par exemple il fait de la communication, réseaux sociaux, Google Ads, est-ce qu'il y a du mailing aussi par exemple ? Est-ce que ça a l'air de fonctionner ? Ça veut dire, est-ce que c'est des campagnes qui tournent depuis longtemps ? Est-ce qu'il a l'air d'avoir une entreprise qui... Enfin, un chiffre d'affaires qui augmente ? On peut le voir avec des nouveaux produits, on peut le voir avec l'ancienneté, on peut le voir avec différentes choses comme ça. Et on va servir aussi d'outil pour regarder est-ce qu'il a un budget qui a l'air supérieur ou inférieur à celui que j'avais envisagé à la base ? Quel mot-clé il va cibler ? Quelle cible il va avoir au niveau de ses campagnes ? On va en reparler, je pense, juste après. au niveau des outils.
- Speaker #0
Ok, super. Charline, quels sont les éléments spécifiques qu'il faut analyser dans une stratégie digitale ? Plutôt tourner vers les concurrents, donc.
- Speaker #2
Du coup, comme l'a dit Alix, regarder déjà vers quelles plateformes ils sont positionnés. Est-ce qu'ils sont sur TikTok ? Est-ce qu'ils sont sur Facebook ? Quelle réseau social ils utilisent ? Est-ce qu'ils font aussi du Google Ads ? Vraiment faire un petit tour de tout ça. Quels sont les canaux qu'ils utilisent ? Ensuite, la ligne éditoriale qu'ils ont définie. Comment ils s'adressent à leurs cibles. Regardez aussi un petit peu les personnes qui les suivent et qui interagissent avec leurs publications. Ça permettra de se donner une idée de qui est leur audience et si c'est en cohérence justement avec leur ligne éditoriale. Vous pouvez aussi aller voir dans la banque publicitaire Meta et LinkedIn s'ils font des publicités. Comme ça, s'ils en font, ça vous donnera une idée aussi de ce que vous pouvez faire de votre côté, quel format ils utilisent. Et aussi, pareil, au niveau du texte, sur quels mots clés il joue.
- Speaker #0
Ok, super. Et change côté site web, comment est-ce qu'on s'y prend pour analyser les concurrents d'un client, par exemple ?
- Speaker #3
Très simplement, on fait un petit audit. On fait un petit audit. Donc, quand je fais ça, je vais regarder le contenu du site, le design, si l'expérience utilisateur est bonne ou pas. S'il y a des choses peut-être qu'on n'a pas sur le client pour qui on fait ça, on fait la comparaison. On va regarder les performances du site aussi, parce que ça peut énormément jouer aussi sur le taux de conversion. évidemment. Et puis, on va aussi regarder un petit peu ce qui est fait ou pas au niveau du SEO. Voilà, voir un petit peu ce que fait le concurrent. L'idée, c'est de voir un petit peu quelles sont ses forces sur son site web, mais aussi quelles sont ses faiblesses. Et puis, les petites choses qu'on peut piocher, et puis, essayer de refaire et de mettre en place pour le client pour qui on fait la concurrence.
- Speaker #0
C'est intéressant quand on analyse plusieurs sites web, par exemple, ou même plusieurs comptes de réseaux sociaux, etc., de voir ce qui est commun, similaire à tous les concurrents. Parce que ça donne un peu des indices. Est-ce que c'est parce que c'est des formats, par exemple, sur les réseaux sociaux qui fonctionnent bien ? Ou alors, tous, ils mettent en avant tel ou tel truc sur leur site web. Ça doit quand même vouloir dire que c'est vraiment très important à valoriser. Et je trouve que c'est un bon moyen de se dire... Ok, ces trucs-là, il faut quand même que je les prenne en compte pour ma propre stratégie digitale, parce que si eux le font, c'est peut-être qu'il y a une raison.
- Speaker #3
Il y a des codes que tu vas retrouver chez tous tes concurrents, qui sont en fait des codes de ton domaine, et qu'il faut en fait effectivement ne pas oublier aussi de remettre sur ton site.
- Speaker #0
Je pense en trop, par exemple, au site de centre de formation. Typiquement, tout ce qui est Calliope et compagnie, tout ce qui est logo va être grandement mis en avant. Donc ouais, typiquement, ok. Pour analyser efficacement les réseaux sociaux d'un concurrent, on va regarder le contenu, l'engagement, les publicités ?
- Speaker #2
On va tout regarder, justement. Tout le contenu, vraiment. Quelle thématique, par exemple, il publie ? On va rentrer vraiment plus en profondeur. À quelle fréquence aussi ? S'il y a un horaire, un jour, où vous voyez que vous ne vous publiez pas et que ça a l'air de fonctionner, il faut le noter et tester après de votre côté. Aussi, regarder s'ils dupliquent le contenu entre les plateformes ou est-ce que les lignes de tutoriel sont bien séparées entre deux canaux.
- Speaker #0
J'avoue, oui.
- Speaker #2
Déjà ça aussi, les formats. S'ils sont plutôt sur de la vidéo, sur du carousel, vraiment faire un tour complet de ce qu'ils font. S'ils ont des profils qui sont bien travaillés, par exemple au niveau de la description, est-ce que leur bio est bien remplie ? Est-ce qu'ils ont des stories à la une ? Est-ce que vous, vous en avez ou pas ? Si eux, ils en ont, bah... Peut-être que vous avez tout intérêt à en faire si vous, vous n'en avez pas. Voilà, des petits éléments comme ça qui sont à prendre en compte et à adapter pour vous.
- Speaker #0
Les thématiques aussi de Story à la Une. Oui,
- Speaker #2
complètement.
- Speaker #0
OK. Concernant les publicités, c'est vrai que la bibliothèque publicitaire est une source intarissable d'éléments à capter quand on analyse une stratégie digitale de concurrent. Ça peut être aussi une source d'inspiration, on ne va pas se mentir. surtout si on détecte que c'est des formats qui fonctionnent depuis longtemps. Ça donne un peu un aperçu des résultats qu'ils pourraient avoir avec cette publicité-là. Est-ce que tu t'en sers beaucoup ?
- Speaker #2
Oui, je m'en sers carrément pour voir ce que font les autres concurrents. Voir aussi si tout simplement, ils font de la pub ou pas, parce que c'est toujours intéressant de savoir s'ils ont débloqué un budget ou pas. Et puis voir comment ils présentent leur visuel. sous quel format ils sont, quel ton ils utilisent. C'est vrai que, oui, je m'en sers tout le temps en vrai maintenant.
- Speaker #0
Et s'ils font de la pub depuis longtemps et s'il y a plein de variantes, etc., ça peut aussi indiquer, OK, ils investissent quand même pas mal dans leur campagne publicitaire. Parce que s'il y a une pauvre publication qui traîne dans la bibliothèque publicitaire, c'est que bon, OK, ils ont fait un boost un coup et voilà. Mais quand il y a beaucoup de contenu, etc., là, on peut deviner en tout cas. Oui, carrément.
- Speaker #2
Et puis des fois, on découvre, des fois, les clients sont assez focus publicité produit. Et puis, on va voir un peu ce que font les concurrents. Et puis finalement, eux, les concurrents, ils ont une stratégie de storytelling avec la mise en avant du créateur de la marque et tout ça. Et ça donne des idées justement à l'autre entreprise de se dire, OK, oui, il faut mettre en avant mon produit, mais il faut qu'à côté de ça, j'ai une histoire de marque à raconter et donc me mettre en avant.
- Speaker #0
Complètement. La bibliothèque publicitaire donne aussi d'autres informations, non seulement les plateformes visées, mais elle donne aussi un peu d'informations sur le ciblage ?
- Speaker #2
Si, il y a le ciblage, effectivement. Il y a la localisation et il y a la fourchette de personnes qui sont ciblées, s'il y a 2 millions ou plus de personnes au moins. Il y a une fourchette.
- Speaker #0
Ok, super. Alix, côté SEA, quels sont les outils que tu as à disposition pour faire de la veille concurrentielle ?
- Speaker #1
Il y a un outil qui ressemble pas mal à la bibliothèque côté Facebook, c'est le centre de transparence publicitaire, où du coup, côté Google Ads, on va rentrer l'URL d'un concurrent, par exemple, et on peut voir un peu s'il a fait de la pub, surtout axée display. On voit toutes les déclinaisons de display qu'il aura faites, on voit un peu moins la partie search, pas du tout la partie shopping, par exemple, mais ça donne des idées, parfois, sur des lancements, on peut penser, pour certains clients, à des portes ouvertes, à des salons, à des choses comme ça. regarder un peu comment est-ce que les autres concurrents dans le même style font sur leur visuel, comment est-ce qu'ils placent leur CTA par exemple, est-ce qu'ils sont plus sur un côté humain avec un bouton bien visible, est-ce qu'ils sont plus axés sur l'information, la date, etc. Ça peut donner des idées. Le but toujours, ce n'est pas de recopier le même visuel évidemment, c'est de regarder quelles sont les tendances un peu actuelles, les tendances du marché aussi, enfin du secteur plutôt. Selon le secteur, on va parfois insister sur un argument plutôt qu'un autre. Parce que la cible derrière s'attend à avoir une réponse plutôt qu'une autre, tout simplement. Autre outil, alors déjà, il faut savoir que dans Google Ads, il commence à y avoir de plus en plus de rapports, d'onglets, des choses comme ça, axés sur les concurrents, voir un peu des insights sur les enchères, voir un peu qui sont les concurrents qui apparaissent en même temps que vous, ou que nous plutôt, parce qu'on gère les campagnes. Qui sont les autres concurrents ? Donc, s'ils apparaissent plus souvent, moins souvent ? Quel est le taux de superposition ? à quel point ils apparaissent au-dessus de nous, en dessous de nous. Il y a de plus en plus de tableaux de rapports de ce style. C'est vraiment très intéressant, mais ça manque un peu encore de chiffres précis. On sait qu'on ne les aura jamais, mais ce serait très intéressant de savoir, oui, il est présent 60% du temps plus que moi, mais en fait, ce que je ne sais pas, c'est qu'il a un budget 5 fois supérieur et c'est normal qu'il apparaisse plus que moi sur toutes ces périodes-là. Donc, ça commence à apparaître de plus en plus côté Google Ads. C'est très bien. mais il manque encore un peu d'infos là-dessus. Autre outil, on peut penser à des outils type SEMrush, SE-Ranking, où c'est plus normalement côté référencement naturel, mais tous ces outils proposent généralement une partie aussi axée à le référencement payant. Alors les infos là aussi sont un peu floues, c'est plus de l'estimation que du résultat réel. On va plutôt voir, oui, il y a... un peu de trafic côté référencement payant. Ce qui nous intéresse, c'est de voir plutôt quels sont les mots-clés qui s'utilisent, sur quels mots-clés ils se positionnent, plus que vraiment quel est le budget, quel est le trafic, etc. C'est quel est leur ciblage au niveau des mots-clés. Ça peut nous aider à savoir est-ce que le concurrent a un peu la même stratégie que nous sur le côté référencement payant.
- Speaker #0
Côté référencement naturel aussi, change au final, ces outils sont utiles.
- Speaker #3
Oui, tout à fait. Effectivement, on peut aller voir un petit peu tout ce qui se fait sur les mots-clés organiques, le positionnement, ce qui est fait dans les balises méta. title, etc.
- Speaker #0
Typiquement, ces outils-là, en plus, ils donnent, vous rentrez le nom de votre concurrent, enfin l'URL, et il va vous ressortir les mots-clés sur lesquels ce concurrent-là apparaît. Et ça permet déjà de détecter s'il y a une vraie stratégie SEO qui est mise en place ou pas, parce que s'il est référencé sur de nombreux mots-clés, puis dans des superpositions dans la page de résultats de recherche, typiquement, ça veut certainement dire qu'il y a une stratégie SEO en place. Et à l'inverse, si on voit que les mots-clés sont un peu aléatoires, et puis dans des positions... un peu lointaine, etc. On peut supposer qu'il y a un site, mais en tout cas, qu'il n'y a pas forcément une vraie strata de référencement naturel derrière.
- Speaker #3
Oui, puis on peut, dans le même temps, on peut aussi détecter s'il y a un petit espace sur lequel vous pouvez jouer et vous positionner par rapport au concurrent qui ne le serait pas forcément, et qui serait intéressant que le concurrent peut avoir oublié ou parce qu'il n'a tout simplement pas de stratégie,
- Speaker #0
effectivement. Tout à fait. Donc là, on parle vraiment d'une strata de mots-clés. Charlie, une fois qu'on a collecté ces données, comment est-ce qu'on fait pour transformer ces infos en des actions ? concrètes pour sa propre stratégie ?
- Speaker #2
En général, une fois qu'on a récolté déjà tout ça, ça va nous permettre de créer son calendrier de publication au niveau des réseaux sociaux et aussi travailler un rétro-planning pour les campagnes publicitaires. Parce qu'au moins, on a pu voir, lui, il y avait telle thématique qui fonctionnait bien, comment je peux l'intégrer dans mon calendrier de publication ? Il a fait telle campagne publicitaire, moi, où est-ce que je le cale dans mon planning de campagne ? À quel moment ça peut être pertinent pour moi ? Donc oui, en général, c'est les outils. qui vont permettre de s'organiser et de se projeter dans sa strata digitale.
- Speaker #0
Ok. Alex, je change. Comment est-ce que vous faites de votre côté une fois que vous avez récupéré ces infos ?
- Speaker #1
Côté Google Ads, c'est faire déjà un tableau au niveau des mots-clés, lister les mots-clés que nous, on aimerait cibler. On peut aussi mettre en face les mots-clés que les concurrents ciblent. Et la première chose, c'est déjà en parler avec le client. Voici ce que vos concurrents utilisent comme mots-clés. Est-ce que vous pensez que pour vous, c'est intéressant, important de vous positionner dessus ou pas ? Ou est-ce qu'en fait, il y a des différences auxquelles nous, on n'a pas forcément pensé ? Mais notre client, de son côté, il connaît son produit, il connaît ses arguments. Et il y a des termes sur lesquels il ne vaut mieux pas aller se positionner parce qu'on sait qu'on sera moins pertinent, moins intéressant que les autres. Et d'autres, ou à l'inverse, personne n'est dessus, alors que ça correspond plus à ce que nous, on va proposer plutôt que le concurrent.
- Speaker #0
Ok, change.
- Speaker #3
Un côté site web, on va avoir le listing de tout ce qu'on pense vouloir mettre en place ou pouvoir mettre en place. Et c'est vrai que comme c'est un site web, ça peut être du développement sur mesure ou pas forcément, mais on va déjà prioriser les actions. Est-ce qu'en fait elles vont avoir un fort impact ou non ? Et puis on va voir en fonction de ça, parce qu'il y a un niveau d'effort qui peut être différent sur un site selon ce qu'on veut faire ou pas, selon quelles actions on veut mettre en place. Donc on va prioriser en fonction de l'impact que ça pourrait avoir et puis du niveau d'effort de développement.
- Speaker #0
Ok. Et comment est-ce qu'on peut utiliser l'analyse de ses concurrents pour au final vraiment se différencier ? Parce qu'on dit beaucoup, ça peut aussi servir d'inspiration, ça peut aussi nous servir pour ajuster certaines choses, des mots-clés côté Google Ads, des rajouts de publications dans un calendrier éditorial. Mais au final, comment on fait pour quand même s'assurer de proposer des choses différentes à l'X ?
- Speaker #1
La première chose, je vais le redire, c'est d'échanger avec le client. Il faut vraiment... bien comprendre avant de lancer sa campagne quel est le produit, quel est le service, quelle est la valeur ajoutée, et bien savoir quels sont les arguments, les éléments qui font qu'on est différent des concurrents. Si on proposait exactement la même chose que le concurrent, on aurait fait une boîte ensemble et on aurait vendu le même produit. Si on a deux entreprises séparées, c'est qu'il y a forcément des points sur lesquels on ne propose pas la même chose. Est-ce que pour le service, c'est une rapidité qui est plus élevée que le concurrent ? Est-ce que c'est un tarif qui est plus avantageux ? Est-ce que c'est... Pour un produit, une meilleure qualité, par exemple, il y a forcément un point où on doit se différencier du concurrent. Peu importe ce que c'est, il y a forcément quelque chose. Une fois qu'on l'a trouvé, qu'on l'a identifié avec le client, c'est d'insister dessus dans les visuels, dans les annonces, etc. Bien le mettre en avant, parce que normalement, c'est ce que le client va venir rechercher. Pourquoi est-ce qu'il va passer plus par vos services côté client ? C'est parce que vous avez cet argument que les autres n'ont pas. Donc, il faut bien l'identifier, le mettre en avant et insister dessus.
- Speaker #0
Ok. Et de manière générale d'ailleurs, est-ce que vous avez des exemples concrets où l'analyse des concurrents a vraiment permis d'améliorer une strata digitale ?
- Speaker #2
Oui, carrément. Nous, on a reçu plusieurs audits pour des entreprises dans le tourisme. Et c'est vrai que c'était des entreprises qui avaient du mal à se projeter sur ce qu'elles pouvaient dire, ce qui pouvait être intéressant. Et d'avoir montré ce que faisaient les concurrents, ça leur a donné des idées et ça a aidé à créer un vrai calendrier de publication et du coup à créer une régularité dans les publications sur les réseaux sociaux.
- Speaker #0
Ok, je change.
- Speaker #3
De mon côté, côté site web, on a un client sur des compléments alimentaires. Je surveille pas mal ce que fait la concurrence. Il y a eu notamment une refonte du site récemment. Et on a pas mal regardé ce que faisaient les autres parce qu'il y avait des petites choses par-ci, par-là à piocher qui étaient intéressantes sur la manière dont les fiches produits étaient construites, par exemple, qui étaient plus fluides et plus pertinentes qu'avant, un peu plus visuelles aussi que ce que l'était l'ancien site. Donc, c'était assez utile.
- Speaker #0
Ok. Et toi, Alix, du coup ?
- Speaker #1
Côté Google Ads, pour un client, même plusieurs clients sur des sites e-commerce, Des clients qui étaient plus revendeurs que propriétaires du produit. C'était flou un peu. L'analyse des concurrents, c'était surtout... On s'est rendu compte que pendant un moment, on a beaucoup dépensé sur des campagnes. Alors qu'au final, même si le client était sûr de lui, en fouillant de notre côté, on s'est rendu compte que les arguments que lui nous mettait en avant n'étaient pas forcément les bons arguments. C'est-à-dire qu'il avait par moments, même parfois souvent, des prix plus élevés que ses concurrents. Alors qu'on insistait sur le côté... pas cher, moins cher, etc. Alors qu'en fouillant un peu, on se rend compte que non, on n'est pas si moins cher que les concurrents que ça. Donc forcément, derrière, l'utilisateur va aller regarder sur un site A, sur un site B, sur notre site, le site C, et en fait il se rend compte que c'est exactement le même produit vendu par trois sites, il va plutôt se tourner vers le moins cher des trois, ou alors celui qui livre le plus rapidement. Mais dans notre cas, si on n'a pas un argument qui va vraiment faire pencher la balance de notre côté, eh ben... Oui, la campagne, elle va bien tourner, on va toucher des personnes, on va tirer du trafic, mais derrière, ça ne fonctionnera pas. Donc, bien regarder ses concurrents, c'est savoir si les arguments qu'on pensait être les bons de base sont réellement les bons. Je reviens sur tout ce que je dis depuis le début, au final, on échange avec le client, on parle avec lui, il nous donne ses arguments, mais il faut toujours les vérifier avant de les mettre dans nos campagnes et de s'en assurer.
- Speaker #0
Tout à fait. D'où l'intérêt d'analyser soi-même, au final, la stratégie digitale des concurrents. s'assurer que ce qui est dit, évoqué par le client, est bien réel. Ok, est-ce que vous voyez d'autres choses à ajouter concernant le strat digital de concurrent ?
- Speaker #3
Je vais rebondir un peu sur ce que disait Alix. Prendre du recul, en fait, sur son produit. Parce que quand on fait nous-mêmes, c'est très bien. Mais parfois, on a un petit peu tendance à focus, effectivement, sur certains arguments, et puis ce n'est pas les bons. Donc, il faut être capable de prendre du recul et puis ne pas oublier qu'elle est sa cible. Donc, qu'est-ce qu'elle a l'attente de nos clients finaux ? Est-ce que vraiment je vais répondre à ces besoins-là ou pas ? Et puis, je dirais aussi qu'il ne faut pas oublier de se méfier des petits concurrents qui peuvent paraître ne pas être une menace quand on les regarde à l'instant T, mais qui peuvent tout à fait évoluer. Et puis, pour autant, ils peuvent aussi proposer des choses qui sont pertinentes, même s'ils n'ont pas encore votre chiffre d'affaires,
- Speaker #0
par exemple. D'où l'intérêt de regarder régulièrement la smartphone digitale et ses concurrents. Vous pensez que c'est quoi le bon rythme ? Tous les combien une entreprise devrait regarder la strap de ses concurrents ?
- Speaker #3
Franchement, je pense que je ferais au moins deux fois par an.
- Speaker #0
Deux bonnes fois ? Oui, deux bonnes fois. Vraiment à fond ?
- Speaker #2
Grand minimum. Oui, j'aurais dit tous les trois mois. Oui,
- Speaker #0
une fois par an. Après,
- Speaker #3
je pense que sur les réseaux sociaux, effectivement, peut-être plus souvent. Sur un site, il y a plus de travail. Ça peut être plus complexe pour la mise en place derrière des actions. Donc, effectivement, un peu moins souvent. Parce que ça nécessite un peu plus de budget, on va dire. Je l'imagine, mais oui.
- Speaker #0
Je repense aux outils type SEMrush, ce ranking et tout, ça fournit des graphes où on voit justement les petits nouveaux pointer le bout de leur nez parce qu'avant, ils n'étaient pas dans le graphe et puis soudain, alors que c'est dans un petit coin, ils ne prennent pas beaucoup de place. En général, en plus, c'est imagé avec des bulles et tout, donc on voit qu'ils sont tout petits et tout, mais l'intérêt, c'est plutôt de se dire dans le temps, est-ce que la bulle, elle grandit ? Est-ce qu'il est toujours là ? Donc vraiment, super important. En dernière partie de ce podcast, au final, on pourrait aussi évoquer l'importance d'analyser à StratDigital des concurrents qui ont fermé.
- Speaker #3
Oui,
- Speaker #0
c'est vrai. Moi, je trouve ça super important parce que je repense, par exemple, au secteur très concurrentiel que Chonche évoquait du complément alimentaire. Au final, il y en a plein qui tentent leur chance dans ce secteur-là. Et on se rend compte qu'ils ne tiennent pas forcément tous la route et au bout de quelques mois ou quelques années, ils disparaissent complètement. Et pourtant, ils étaient arrivés avec une stratégie de marque forte, avec une charte graphique forte, avec des produits qui étaient censés être différenciants, parfois à un prix plus avantageux. Et au final, ils ne tiennent pas. Et ce serait intéressant de savoir où est-ce qu'ils ont investi. Est-ce qu'ils ont investi différemment de nous, etc. la dernière fois ? Je parlais d'ailleurs avec un de nos clients qui a contacté l'un de ses concurrents qui a fermé pour lui demander ce qu'il avait mal fait et qu'il regrettait. Et du coup, ils ont échangé là-dessus et je trouvais ça vraiment super. Parce qu'en fait, c'est sûr, il faut oser. Parce que c'est aussi reconnaître qu'en fait, on est quand même preneur de retour d'expérience de personnes qui se sont ratées. Mais je trouvais ça vraiment chouette de pouvoir aller jusque-là dans l'analyse de ses concurrents. Même jusqu'au moment... ou les autres fermes.
- Speaker #3
Il y a un dernier point auquel aussi on peut penser, c'est la zone de chalandise, quand on est sur des services locaux. Parce qu'il faut aussi comparer en fonction du territoire.
- Speaker #0
Tout à fait. Après, on peut aussi regarder dans des territoires similaires. Nous, on est basé à Troyes. Je sais que parfois, je regarde sur Clermont-Ferrand ou des choses comme ça, des tailles de villes à peu près similaires, où on est en province, etc. Et regarder juste ce qui se fait dans d'autres entreprises, mais sur d'autres territoires. C'est intéressant aussi, mais complètement en zone géographique à prendre complètement en compte. Super. Est-ce que vous avez d'autres choses à ajouter ? Non.
- Speaker #1
Une dernière.
- Speaker #0
Oh là là, on est en faillite.
- Speaker #1
Ce que j'aime bien faire côté Google Ads, c'est aller sur le site des concurrents et laisser leur campagne de remarketing m'atteindre, entre guillemets, me toucher.
- Speaker #0
Mais oui,
- Speaker #1
de ouf. Et...
- Speaker #0
Entrer dans leur newsletter.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Et comme ça, oui, pendant une semaine et une semaine et demie... je vais être inondé de leurs pubs partout quand je vais être sur Internet. Mais au moins, je vois ce qu'ils font, je vois à quel point c'est présent ou pas. Si en fait, je vais sur le site et je vois que pendant 10 jours, j'ai revu une fois leur pub, c'est que leur stratégie de remarketing, elle n'est pas très agressive. Elle ne me donne pas plus envie que ça de retourner sur le site. Quand par contre, je vais une fois dessus, que je les retrouve en story sur Instagram, en story sponsorisée, que je les retrouve en display sur les sites où je me balade, que je les retrouve sur les vidéos YouTube en pub. Je me dis, OK, là, lui, il a un peu de budget déjà. Et puis, il a des campagnes bien faites, bien agressives, côté remarketing. Et voilà, c'est un concurrent qui est bien établi, qui doit avoir des bons résultats. En tout cas, qui fait les bonnes choses pour obtenir ces bons résultats. Alors qu'à l'inverse, un concurrent que je ne revois jamais après être passé sur son site, je me dis, soit il a peu de budget, soit il a très mal organisé sa campagne de son côté.
- Speaker #3
J'ai quand même cru que tu allais me dire au début, ce que j'aime bien faire, c'est voir les annonçades et cliquer toute la journée dessus.
- Speaker #0
Non.
- Speaker #3
Vraiment ?
- Speaker #2
Ils dépensent leur budget ?
- Speaker #1
Non, pas du tout.
- Speaker #0
Ça ne servira à rien. Super. Merci, Alix. Merci à tous les trois, d'ailleurs, pour ces échanges enrichissants. C'était chouette d'avoir vos insights sur ce sujet qui, au final, concerne vraiment toutes les entreprises, peu importe leur taille, leur secteur ou autre. Merci pour vos retours d'expérience et puis aussi les petites astuces disséminées tout au long de l'épisode. Auditeurs et auditrices, si vous avez apprécié cet épisode, faites-le nous savoir, que ce soit sur nos réseaux sociaux ou en nous laissant une note, bien sûr. En tout cas, pour ma part, je vous dis à dans 15 jours.
- Speaker #3
À bientôt.
- Speaker #0
Voilà, notre podcast est terminé. Si celui-ci vous a plu, n'hésitez pas à nous laisser 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée. Cela nous sera d'une grande aide pour faire connaître ce podcast à un maximum de monde. Vous avez des questions ou souhaitez échanger avec nous sur le contenu de ce podcast ou toute autre chose ? N'hésitez pas à nous contacter via nos réseaux sociaux ou sur restretto.fr. À très vite !