Description
Découvrez le portrait d'Amaury Chaumet, dirigeant du groupe ESI, spécialisé dans le transport pour le secteur événementiel et d'œuvres d'art.
Il dit : "On s'est penchés sur l'intelligence artificielle pour faire de la prédiction de dimension d'objets non emballés, On a toute une équipe tech qui travaille sur ces sujets."
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Des histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Aujourd'hui, suite de la rencontre avec le dirigeant du groupe ESI. À quoi ressemble le quotidien de ce transporteur d'installations événementielles et d'œuvres d'art ? Quelle place occupe l'intelligence artificielle dans ces métiers résolument humains ? Voici la deuxième partie de la rencontre avec Amaury Chaumet.
Le Territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Et bonjour Amaury. Bonjour David.
Deuxième épisode, vous dirigez toujours le groupe ESI depuis le premier épisode.
Pour l'instant, ça tient.
Pour l'instant, ça tient bien. On ne fait jamais ce qu'on veut quand on est entrepreneur. Vous nous avez dit ça dans le premier épisode. Qu'est-ce que vous entendez par là ?
Effectivement, on est contraint par un million d'obligations et puis d'abord des obligations de résultat. Les obligations de résultat, c'est extrêmement contraignant, mais c'est aussi extrêmement passionnant. Je ne sais plus qui a dit que la liberté n'existait pas. Finalement, je crois que c'est assez vrai. On n'est finalement jamais libre, jamais totalement, que ce soit... par le travail, par l'amour, la vie n'est faite que de contraintes. Et si on imagine qu'un jour, on sera libre, je crois qu'on fait fausse route.
Vous êtes libre à combien sur 10, là ?
Ma tête, effectivement, mes pensées sont peut-être libres, mais mes journées ne sont pas libres.
On parle de votre quotidien, justement. À quel moment vous vous dites, j'emballerais bien des œuvres d'art ?
À quel moment ? Si vous voulez, quand on a commencé dans le métier de la logistique événementielle, on est vite arrivés à une position de leader en France, sur ce créneau qui est vraiment une petite niche. Et donc, je me suis intéressé à d'autres niches dans le métier du transport et des niches qui tournent aussi beaucoup autour de l'humain. Ici, on n'est pas du tout dans des métiers de transport industriel, très organisés, etc. L'événementiel, c'est vraiment l'humain qui fait qu'on a une réussite à la fin des fins.
C'est la vie en accéléré, l'événementiel.
L'emballage d'œuvres d'art et le transport d'œuvres d'art, vous savez, il y a des gens qui manipulent des œuvres inestimables, qui prennent des risques. Finalement, sans tous mes collaborateurs sur le terrain, moi, je ne pourrais rien faire. J'ai une troisième activité qui est une activité de déménagement. Donc tout ça, c'est physique, c'est complexe, ça travaille le week-end, ça travaille la nuit, ça travaille quand les événements... ne sont plus ouverts au public. Il y a une place de l'humain là-dedans qui est extrêmement importante. Et moi, je crois qu'à l'heure de l'intelligence artificielle, des robots qui arrivent, de tout ça, etc. J'ai pris un positionnement où l'humain a une valeur ajoutée exceptionnelle. Ce n'est pas facile de trouver des gens pour faire ce type de métier.
C'est quoi les profils ? 400 salariés au total ? Ouais,
en tout, on est 400, 450.
C'est quoi les profils ? Qu'est-ce que vous recherchez là ? Imaginons, les auditeurs veulent postuler chez vous, ils se disent, mais ça, c'est un manager qui correspond complètement à mes valeurs, je veux travailler pour lui.
C'est très difficile de répondre à cette question. Les profils sont des rencontres, évidemment, on veut des gens vifs, des gens qui ont une envie, où on ressent qu'il y a une certaine passion, puisque ce sont des métiers complexes.
Passion pour quoi ?
Des gens passionnés par la vie, par le travail, vous voyez, qui ont un enthousiasme naturel, moi c'est ce que je recherche. On ne recherche pas des niveaux d'études particuliers ou des expériences particulières. Non, c'est souvent, voilà, les embauches qu'on fait sont souvent des opportunités dans le bon sens du terme. On aime donner la chance à tout le monde. On n'a pas de critères très bien normés. Il faut savoir qu'on est une entreprise qui est qui est quand même en croissance importante, puisqu'il y a 12 ans on était 8, aujourd'hui on est un peu plus de 450.
Une croissance à combien de chiffres ?
Une croissance, on l'a multipliée par 25, le chiffre d'affaires initial. Sur la partie ESI, on a une deuxième activité qui s'appelle ThePackengers, où là c'est une activité un peu plus récente, où la croissance a été de 0 à quelques dizaines de millions d'euros.
Je suis organisateur de salon et je voudrais transporter évidemment les oeuvres, le mobilier, tout ce qui occupe l'espace d'un salon. Je fais appel à vous, qu'est-ce qui se passe ?
Déjà vous avez pris une très bonne décision.
Déjà c'est pas mal.
Comme ça vous êtes certain que vous n'avez pas de problème sur le montage et le démontage de votre salon. Grosso modo on vous fait tout, c'est-à-dire qu'on vous fait les transports en amont depuis l'international avec tout un réseau d'agents. On va dédouaner les marchandises puisqu'on est transitaire, on va les manutentionner, on va stocker les emballages vides, on va pouvoir faire des installations à la grue, on peut travailler sur des salons aussi bien aéronautiques, défense, que sur les salons comme Maisons et Objets. On est également régulièrement le transitaire du Palais des Festivals de Cannes, on peut faire des événements à l'étranger comme des salons aéronautiques, comme la COP, comme... Voilà, c'est vraiment très diversifié.
Vous êtes très présent à l'étranger d'ailleurs.
On est présent à l'étranger, on est aux Etats-Unis, on est en Espagne, on est en Italie, en Angleterre. Alors je sais pas si on est toutes petites filiales qui n'ont pas beaucoup d'actifs, mais qui permettent d'assurer une qualité et un suivi local sur des événements. On a également une activité plus classique de déménagement, mais de déménagement quand même assez haut de gamme. On travaille beaucoup pour les ambassades, pour les militaires qui partent à l'étranger, les gendarmes, les grands comptes. Et puis on a une activité de transport d'oeuvres d'art, je dirais avec plusieurs spécialisations qui sont quand même très indépendantes puisque ce ne sont pas les mêmes acteurs. On travaille pour les grands musées. Donc là, on touche des pièces muséales exceptionnelles avec des contraintes techniques extrêmement pointues.
Exemple de contrainte ?
Des contraintes de conservation, de manipulation très complexes, d'accompagnement des marchandises, qu'on ne peut pas lâcher une seconde compte tenu de leur rareté. Finalement, elles sont uniques. Vous n'êtes pas face à un bien industriel, vous avez simplement un litige d'assurance, mais vous pouvez recréer une pièce. Là, la pièce est unique, donc ce n'est pas simplement une question d'assurance. On travaille aussi pour les grands décorateurs qui font des projets incroyables dans le monde, des hôtels, des maisons privées, des palais pour des princesses je ne sais où.
Vous envoyez du beau monde ?
Oui, alors nous, vous savez, on est un petit acteur.
Je vous sens blasé là d'un coup.
On n'est pas en direct avec les acheteurs ou les clients, on est un petit rouage, mais ceci dit, un rouage essentiel. Sans nous, il ne se passe pas grand-chose. On est au courant de beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses et la confidentialité chez nous, c'est quelque chose de très important.
Parlez-moi de l'IA, de l'intelligence artificielle. Quelle place elle occupe dans votre activité ?
Alors là, c'est quelque chose qu'on a lancé chez nous il y a un an et demi sur une de nos activités qui est liée au transport d'oeuvres d'art online e-commerce où on a toute une équipe tech qui travaille sur ces sujets. On a près de 14 développeurs en interne. Et on s'est penché sur l'intelligence artificielle pour faire de la prédiction de dimension d'objets non emballés, pour faire de la prédiction d'emballages.
De la prédiction d'objets, alors expliquez-moi plus précisément.
Alors on est transporteur, emballeur pour les objets d'art, et comme sur cette activité qui s'appelle ThePackengers, son manipule des... des milliers et des milliers d'objets, on reçoit finalement de la part de nos clients des informations qui ne sont pas normées. Souvent, on n'a même pas les dimensions des objets qu'on doit transporter. Et au lieu d'embêter nos clients, leur demander quelle est la taille de l'objet, quel est le poids, etc., au jour d'aujourd'hui, on est capable de faire du prédictif en IA. C'est quelque chose qu'on a monté nous-mêmes, on a monté nos propres datasets, ce qui facilite les cotations en ligne, finalement, sans dimension, on ne pouvait pas donner de prix. Nous, sans dimension, on donne quand même des prix sans se tromper.
Dans quelle mesure la RSE est un sujet chez vous ?
La RSE, c'est quelque chose de très important, de manière très directe, parce qu'on est une PME et on signe des contrats avec des entreprises importantes, des grands groupes. Et donc, si on n'avait pas une démarche RSE, on ne pourrait pas signer ces contrats.
Donc d'abord, c'est une démarche intéressée, on se le dit.
C'est comme ça qu'on s'est mis dans cette démarche RSE et on a obtenu une certification 20-121, c'était je crois il y a huit ans, on était parmi les premiers dans l'événementiel à obtenir cette certification. Et puis ensuite, petit à petit, on s'est aperçu que finalement, la démarche RSE avait aussi, ce n'était pas simplement une contrainte pour signer des contrats, mais qu'il y avait aussi tout un... un fond, un déroulé intéressant pour le... Pour le chef d'entreprise que je suis, et pour l'entreprise, moi c'est vrai que je suis plutôt focus rentabilité, croissance, etc. Donc, la RSE ce n'était pas forcément le sujet prioritaire à l'époque. Aujourd'hui, c'est quelque chose de très important qu'on travaille à tous les types de produits dans l'entreprise, que ce soit l'événementiel, les œuvres d'art, que ce soit des types d'obligés d'emballage, les parties prenantes, etc. C'est quelque chose de très important.
Les emballages, ils sont recyclables ? Ils sont biosourcés ? Qu'est-ce qu'ils ont de particulier, ces emballages ?
Alors, nos emballages, ils sont recyclables, oui, puisque c'est globalement du carton, du bois. On travaille surtout sur les typologies d'emballage, sur les volumes d'emballage. On a réduit sur l'activité e-commerce. On a réduit l'année dernière de 30% nos volumes d'emballage et donc nos volumes transportés, puisque l'impact carbone il est plus sur le transport finalement que sur l'emballage, on a utilisé énormément l'aérien donc c'est évidemment c'est ses premiers postes de consommation co2 chez nous, et le fait de réduire nos emballages ben voilà on a réussi à diminuer de 30% en voilà en installant des machines qui découpent des cartons avec une prise en infrarouge des objets et donc nos cartons sont découpés pile poil à la taille des objets et ne recevez pas chez vous un carton à moitié vide avec un tout petit objet comme vous avez peut-être eu l'expérience.
Non, ça n'arrive jamais ça, ça n'arrive jamais, c'est pas vrai. Vous avez une âme d'entrepreneur pur, là je vous ai entendu dire ça dans le premier épisode, et vous avez précisé à plusieurs reprises que l'humain était extrêmement important chez vous. Alors quel manager êtes-vous, et comment est-ce que vous vous employez vous-même à former vos managers ?
Je suis bien incapable de répondre à la question "quel manager je suis". Il faudrait poser la question à mes collaborateurs. Ce qui est sûr, c'est que j'aime l'action. Je suis un homme d'action, je suis un entrepreneur. J'aime me créer des problèmes. Je crois que finalement, je ne peux pas vivre sans me créer des problèmes que j'aime résoudre. Donc, j'aime cette combativité, cette action. C'est mon ADN. Et je crois que j'aime que mes collaborateurs soient comme ça aussi. On est tous différents, il y en a qui sont plus scolaires que d'autres, plus vendeurs, plus à l'exploitation, plus carrés que d'autres, que sais-je. Mais ce qui nous guide, c'est l'entrepreneuriat. Tout le monde sait qu'on est capable de monter à l'assaut d'un client, de monter à l'assaut d'une opération, d'essayer de racheter une petite entreprise, de faire venir des talents chez nous. Ça bouillonne, ça n'arrête jamais. Je crois que le mouvement est très important en économie. Donc, on est tout le temps, on essaie d'aller de l'avant, malgré les difficultés, la vie quoi !
Merci Amaury et bonne route.
Merci David, vous aussi.
Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Description
Découvrez le portrait d'Amaury Chaumet, dirigeant du groupe ESI, spécialisé dans le transport pour le secteur événementiel et d'œuvres d'art.
Il dit : "On s'est penchés sur l'intelligence artificielle pour faire de la prédiction de dimension d'objets non emballés, On a toute une équipe tech qui travaille sur ces sujets."
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Des histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Aujourd'hui, suite de la rencontre avec le dirigeant du groupe ESI. À quoi ressemble le quotidien de ce transporteur d'installations événementielles et d'œuvres d'art ? Quelle place occupe l'intelligence artificielle dans ces métiers résolument humains ? Voici la deuxième partie de la rencontre avec Amaury Chaumet.
Le Territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Et bonjour Amaury. Bonjour David.
Deuxième épisode, vous dirigez toujours le groupe ESI depuis le premier épisode.
Pour l'instant, ça tient.
Pour l'instant, ça tient bien. On ne fait jamais ce qu'on veut quand on est entrepreneur. Vous nous avez dit ça dans le premier épisode. Qu'est-ce que vous entendez par là ?
Effectivement, on est contraint par un million d'obligations et puis d'abord des obligations de résultat. Les obligations de résultat, c'est extrêmement contraignant, mais c'est aussi extrêmement passionnant. Je ne sais plus qui a dit que la liberté n'existait pas. Finalement, je crois que c'est assez vrai. On n'est finalement jamais libre, jamais totalement, que ce soit... par le travail, par l'amour, la vie n'est faite que de contraintes. Et si on imagine qu'un jour, on sera libre, je crois qu'on fait fausse route.
Vous êtes libre à combien sur 10, là ?
Ma tête, effectivement, mes pensées sont peut-être libres, mais mes journées ne sont pas libres.
On parle de votre quotidien, justement. À quel moment vous vous dites, j'emballerais bien des œuvres d'art ?
À quel moment ? Si vous voulez, quand on a commencé dans le métier de la logistique événementielle, on est vite arrivés à une position de leader en France, sur ce créneau qui est vraiment une petite niche. Et donc, je me suis intéressé à d'autres niches dans le métier du transport et des niches qui tournent aussi beaucoup autour de l'humain. Ici, on n'est pas du tout dans des métiers de transport industriel, très organisés, etc. L'événementiel, c'est vraiment l'humain qui fait qu'on a une réussite à la fin des fins.
C'est la vie en accéléré, l'événementiel.
L'emballage d'œuvres d'art et le transport d'œuvres d'art, vous savez, il y a des gens qui manipulent des œuvres inestimables, qui prennent des risques. Finalement, sans tous mes collaborateurs sur le terrain, moi, je ne pourrais rien faire. J'ai une troisième activité qui est une activité de déménagement. Donc tout ça, c'est physique, c'est complexe, ça travaille le week-end, ça travaille la nuit, ça travaille quand les événements... ne sont plus ouverts au public. Il y a une place de l'humain là-dedans qui est extrêmement importante. Et moi, je crois qu'à l'heure de l'intelligence artificielle, des robots qui arrivent, de tout ça, etc. J'ai pris un positionnement où l'humain a une valeur ajoutée exceptionnelle. Ce n'est pas facile de trouver des gens pour faire ce type de métier.
C'est quoi les profils ? 400 salariés au total ? Ouais,
en tout, on est 400, 450.
C'est quoi les profils ? Qu'est-ce que vous recherchez là ? Imaginons, les auditeurs veulent postuler chez vous, ils se disent, mais ça, c'est un manager qui correspond complètement à mes valeurs, je veux travailler pour lui.
C'est très difficile de répondre à cette question. Les profils sont des rencontres, évidemment, on veut des gens vifs, des gens qui ont une envie, où on ressent qu'il y a une certaine passion, puisque ce sont des métiers complexes.
Passion pour quoi ?
Des gens passionnés par la vie, par le travail, vous voyez, qui ont un enthousiasme naturel, moi c'est ce que je recherche. On ne recherche pas des niveaux d'études particuliers ou des expériences particulières. Non, c'est souvent, voilà, les embauches qu'on fait sont souvent des opportunités dans le bon sens du terme. On aime donner la chance à tout le monde. On n'a pas de critères très bien normés. Il faut savoir qu'on est une entreprise qui est qui est quand même en croissance importante, puisqu'il y a 12 ans on était 8, aujourd'hui on est un peu plus de 450.
Une croissance à combien de chiffres ?
Une croissance, on l'a multipliée par 25, le chiffre d'affaires initial. Sur la partie ESI, on a une deuxième activité qui s'appelle ThePackengers, où là c'est une activité un peu plus récente, où la croissance a été de 0 à quelques dizaines de millions d'euros.
Je suis organisateur de salon et je voudrais transporter évidemment les oeuvres, le mobilier, tout ce qui occupe l'espace d'un salon. Je fais appel à vous, qu'est-ce qui se passe ?
Déjà vous avez pris une très bonne décision.
Déjà c'est pas mal.
Comme ça vous êtes certain que vous n'avez pas de problème sur le montage et le démontage de votre salon. Grosso modo on vous fait tout, c'est-à-dire qu'on vous fait les transports en amont depuis l'international avec tout un réseau d'agents. On va dédouaner les marchandises puisqu'on est transitaire, on va les manutentionner, on va stocker les emballages vides, on va pouvoir faire des installations à la grue, on peut travailler sur des salons aussi bien aéronautiques, défense, que sur les salons comme Maisons et Objets. On est également régulièrement le transitaire du Palais des Festivals de Cannes, on peut faire des événements à l'étranger comme des salons aéronautiques, comme la COP, comme... Voilà, c'est vraiment très diversifié.
Vous êtes très présent à l'étranger d'ailleurs.
On est présent à l'étranger, on est aux Etats-Unis, on est en Espagne, on est en Italie, en Angleterre. Alors je sais pas si on est toutes petites filiales qui n'ont pas beaucoup d'actifs, mais qui permettent d'assurer une qualité et un suivi local sur des événements. On a également une activité plus classique de déménagement, mais de déménagement quand même assez haut de gamme. On travaille beaucoup pour les ambassades, pour les militaires qui partent à l'étranger, les gendarmes, les grands comptes. Et puis on a une activité de transport d'oeuvres d'art, je dirais avec plusieurs spécialisations qui sont quand même très indépendantes puisque ce ne sont pas les mêmes acteurs. On travaille pour les grands musées. Donc là, on touche des pièces muséales exceptionnelles avec des contraintes techniques extrêmement pointues.
Exemple de contrainte ?
Des contraintes de conservation, de manipulation très complexes, d'accompagnement des marchandises, qu'on ne peut pas lâcher une seconde compte tenu de leur rareté. Finalement, elles sont uniques. Vous n'êtes pas face à un bien industriel, vous avez simplement un litige d'assurance, mais vous pouvez recréer une pièce. Là, la pièce est unique, donc ce n'est pas simplement une question d'assurance. On travaille aussi pour les grands décorateurs qui font des projets incroyables dans le monde, des hôtels, des maisons privées, des palais pour des princesses je ne sais où.
Vous envoyez du beau monde ?
Oui, alors nous, vous savez, on est un petit acteur.
Je vous sens blasé là d'un coup.
On n'est pas en direct avec les acheteurs ou les clients, on est un petit rouage, mais ceci dit, un rouage essentiel. Sans nous, il ne se passe pas grand-chose. On est au courant de beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses et la confidentialité chez nous, c'est quelque chose de très important.
Parlez-moi de l'IA, de l'intelligence artificielle. Quelle place elle occupe dans votre activité ?
Alors là, c'est quelque chose qu'on a lancé chez nous il y a un an et demi sur une de nos activités qui est liée au transport d'oeuvres d'art online e-commerce où on a toute une équipe tech qui travaille sur ces sujets. On a près de 14 développeurs en interne. Et on s'est penché sur l'intelligence artificielle pour faire de la prédiction de dimension d'objets non emballés, pour faire de la prédiction d'emballages.
De la prédiction d'objets, alors expliquez-moi plus précisément.
Alors on est transporteur, emballeur pour les objets d'art, et comme sur cette activité qui s'appelle ThePackengers, son manipule des... des milliers et des milliers d'objets, on reçoit finalement de la part de nos clients des informations qui ne sont pas normées. Souvent, on n'a même pas les dimensions des objets qu'on doit transporter. Et au lieu d'embêter nos clients, leur demander quelle est la taille de l'objet, quel est le poids, etc., au jour d'aujourd'hui, on est capable de faire du prédictif en IA. C'est quelque chose qu'on a monté nous-mêmes, on a monté nos propres datasets, ce qui facilite les cotations en ligne, finalement, sans dimension, on ne pouvait pas donner de prix. Nous, sans dimension, on donne quand même des prix sans se tromper.
Dans quelle mesure la RSE est un sujet chez vous ?
La RSE, c'est quelque chose de très important, de manière très directe, parce qu'on est une PME et on signe des contrats avec des entreprises importantes, des grands groupes. Et donc, si on n'avait pas une démarche RSE, on ne pourrait pas signer ces contrats.
Donc d'abord, c'est une démarche intéressée, on se le dit.
C'est comme ça qu'on s'est mis dans cette démarche RSE et on a obtenu une certification 20-121, c'était je crois il y a huit ans, on était parmi les premiers dans l'événementiel à obtenir cette certification. Et puis ensuite, petit à petit, on s'est aperçu que finalement, la démarche RSE avait aussi, ce n'était pas simplement une contrainte pour signer des contrats, mais qu'il y avait aussi tout un... un fond, un déroulé intéressant pour le... Pour le chef d'entreprise que je suis, et pour l'entreprise, moi c'est vrai que je suis plutôt focus rentabilité, croissance, etc. Donc, la RSE ce n'était pas forcément le sujet prioritaire à l'époque. Aujourd'hui, c'est quelque chose de très important qu'on travaille à tous les types de produits dans l'entreprise, que ce soit l'événementiel, les œuvres d'art, que ce soit des types d'obligés d'emballage, les parties prenantes, etc. C'est quelque chose de très important.
Les emballages, ils sont recyclables ? Ils sont biosourcés ? Qu'est-ce qu'ils ont de particulier, ces emballages ?
Alors, nos emballages, ils sont recyclables, oui, puisque c'est globalement du carton, du bois. On travaille surtout sur les typologies d'emballage, sur les volumes d'emballage. On a réduit sur l'activité e-commerce. On a réduit l'année dernière de 30% nos volumes d'emballage et donc nos volumes transportés, puisque l'impact carbone il est plus sur le transport finalement que sur l'emballage, on a utilisé énormément l'aérien donc c'est évidemment c'est ses premiers postes de consommation co2 chez nous, et le fait de réduire nos emballages ben voilà on a réussi à diminuer de 30% en voilà en installant des machines qui découpent des cartons avec une prise en infrarouge des objets et donc nos cartons sont découpés pile poil à la taille des objets et ne recevez pas chez vous un carton à moitié vide avec un tout petit objet comme vous avez peut-être eu l'expérience.
Non, ça n'arrive jamais ça, ça n'arrive jamais, c'est pas vrai. Vous avez une âme d'entrepreneur pur, là je vous ai entendu dire ça dans le premier épisode, et vous avez précisé à plusieurs reprises que l'humain était extrêmement important chez vous. Alors quel manager êtes-vous, et comment est-ce que vous vous employez vous-même à former vos managers ?
Je suis bien incapable de répondre à la question "quel manager je suis". Il faudrait poser la question à mes collaborateurs. Ce qui est sûr, c'est que j'aime l'action. Je suis un homme d'action, je suis un entrepreneur. J'aime me créer des problèmes. Je crois que finalement, je ne peux pas vivre sans me créer des problèmes que j'aime résoudre. Donc, j'aime cette combativité, cette action. C'est mon ADN. Et je crois que j'aime que mes collaborateurs soient comme ça aussi. On est tous différents, il y en a qui sont plus scolaires que d'autres, plus vendeurs, plus à l'exploitation, plus carrés que d'autres, que sais-je. Mais ce qui nous guide, c'est l'entrepreneuriat. Tout le monde sait qu'on est capable de monter à l'assaut d'un client, de monter à l'assaut d'une opération, d'essayer de racheter une petite entreprise, de faire venir des talents chez nous. Ça bouillonne, ça n'arrête jamais. Je crois que le mouvement est très important en économie. Donc, on est tout le temps, on essaie d'aller de l'avant, malgré les difficultés, la vie quoi !
Merci Amaury et bonne route.
Merci David, vous aussi.
Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
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Découvrez le portrait d'Amaury Chaumet, dirigeant du groupe ESI, spécialisé dans le transport pour le secteur événementiel et d'œuvres d'art.
Il dit : "On s'est penchés sur l'intelligence artificielle pour faire de la prédiction de dimension d'objets non emballés, On a toute une équipe tech qui travaille sur ces sujets."
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Des histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Aujourd'hui, suite de la rencontre avec le dirigeant du groupe ESI. À quoi ressemble le quotidien de ce transporteur d'installations événementielles et d'œuvres d'art ? Quelle place occupe l'intelligence artificielle dans ces métiers résolument humains ? Voici la deuxième partie de la rencontre avec Amaury Chaumet.
Le Territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Et bonjour Amaury. Bonjour David.
Deuxième épisode, vous dirigez toujours le groupe ESI depuis le premier épisode.
Pour l'instant, ça tient.
Pour l'instant, ça tient bien. On ne fait jamais ce qu'on veut quand on est entrepreneur. Vous nous avez dit ça dans le premier épisode. Qu'est-ce que vous entendez par là ?
Effectivement, on est contraint par un million d'obligations et puis d'abord des obligations de résultat. Les obligations de résultat, c'est extrêmement contraignant, mais c'est aussi extrêmement passionnant. Je ne sais plus qui a dit que la liberté n'existait pas. Finalement, je crois que c'est assez vrai. On n'est finalement jamais libre, jamais totalement, que ce soit... par le travail, par l'amour, la vie n'est faite que de contraintes. Et si on imagine qu'un jour, on sera libre, je crois qu'on fait fausse route.
Vous êtes libre à combien sur 10, là ?
Ma tête, effectivement, mes pensées sont peut-être libres, mais mes journées ne sont pas libres.
On parle de votre quotidien, justement. À quel moment vous vous dites, j'emballerais bien des œuvres d'art ?
À quel moment ? Si vous voulez, quand on a commencé dans le métier de la logistique événementielle, on est vite arrivés à une position de leader en France, sur ce créneau qui est vraiment une petite niche. Et donc, je me suis intéressé à d'autres niches dans le métier du transport et des niches qui tournent aussi beaucoup autour de l'humain. Ici, on n'est pas du tout dans des métiers de transport industriel, très organisés, etc. L'événementiel, c'est vraiment l'humain qui fait qu'on a une réussite à la fin des fins.
C'est la vie en accéléré, l'événementiel.
L'emballage d'œuvres d'art et le transport d'œuvres d'art, vous savez, il y a des gens qui manipulent des œuvres inestimables, qui prennent des risques. Finalement, sans tous mes collaborateurs sur le terrain, moi, je ne pourrais rien faire. J'ai une troisième activité qui est une activité de déménagement. Donc tout ça, c'est physique, c'est complexe, ça travaille le week-end, ça travaille la nuit, ça travaille quand les événements... ne sont plus ouverts au public. Il y a une place de l'humain là-dedans qui est extrêmement importante. Et moi, je crois qu'à l'heure de l'intelligence artificielle, des robots qui arrivent, de tout ça, etc. J'ai pris un positionnement où l'humain a une valeur ajoutée exceptionnelle. Ce n'est pas facile de trouver des gens pour faire ce type de métier.
C'est quoi les profils ? 400 salariés au total ? Ouais,
en tout, on est 400, 450.
C'est quoi les profils ? Qu'est-ce que vous recherchez là ? Imaginons, les auditeurs veulent postuler chez vous, ils se disent, mais ça, c'est un manager qui correspond complètement à mes valeurs, je veux travailler pour lui.
C'est très difficile de répondre à cette question. Les profils sont des rencontres, évidemment, on veut des gens vifs, des gens qui ont une envie, où on ressent qu'il y a une certaine passion, puisque ce sont des métiers complexes.
Passion pour quoi ?
Des gens passionnés par la vie, par le travail, vous voyez, qui ont un enthousiasme naturel, moi c'est ce que je recherche. On ne recherche pas des niveaux d'études particuliers ou des expériences particulières. Non, c'est souvent, voilà, les embauches qu'on fait sont souvent des opportunités dans le bon sens du terme. On aime donner la chance à tout le monde. On n'a pas de critères très bien normés. Il faut savoir qu'on est une entreprise qui est qui est quand même en croissance importante, puisqu'il y a 12 ans on était 8, aujourd'hui on est un peu plus de 450.
Une croissance à combien de chiffres ?
Une croissance, on l'a multipliée par 25, le chiffre d'affaires initial. Sur la partie ESI, on a une deuxième activité qui s'appelle ThePackengers, où là c'est une activité un peu plus récente, où la croissance a été de 0 à quelques dizaines de millions d'euros.
Je suis organisateur de salon et je voudrais transporter évidemment les oeuvres, le mobilier, tout ce qui occupe l'espace d'un salon. Je fais appel à vous, qu'est-ce qui se passe ?
Déjà vous avez pris une très bonne décision.
Déjà c'est pas mal.
Comme ça vous êtes certain que vous n'avez pas de problème sur le montage et le démontage de votre salon. Grosso modo on vous fait tout, c'est-à-dire qu'on vous fait les transports en amont depuis l'international avec tout un réseau d'agents. On va dédouaner les marchandises puisqu'on est transitaire, on va les manutentionner, on va stocker les emballages vides, on va pouvoir faire des installations à la grue, on peut travailler sur des salons aussi bien aéronautiques, défense, que sur les salons comme Maisons et Objets. On est également régulièrement le transitaire du Palais des Festivals de Cannes, on peut faire des événements à l'étranger comme des salons aéronautiques, comme la COP, comme... Voilà, c'est vraiment très diversifié.
Vous êtes très présent à l'étranger d'ailleurs.
On est présent à l'étranger, on est aux Etats-Unis, on est en Espagne, on est en Italie, en Angleterre. Alors je sais pas si on est toutes petites filiales qui n'ont pas beaucoup d'actifs, mais qui permettent d'assurer une qualité et un suivi local sur des événements. On a également une activité plus classique de déménagement, mais de déménagement quand même assez haut de gamme. On travaille beaucoup pour les ambassades, pour les militaires qui partent à l'étranger, les gendarmes, les grands comptes. Et puis on a une activité de transport d'oeuvres d'art, je dirais avec plusieurs spécialisations qui sont quand même très indépendantes puisque ce ne sont pas les mêmes acteurs. On travaille pour les grands musées. Donc là, on touche des pièces muséales exceptionnelles avec des contraintes techniques extrêmement pointues.
Exemple de contrainte ?
Des contraintes de conservation, de manipulation très complexes, d'accompagnement des marchandises, qu'on ne peut pas lâcher une seconde compte tenu de leur rareté. Finalement, elles sont uniques. Vous n'êtes pas face à un bien industriel, vous avez simplement un litige d'assurance, mais vous pouvez recréer une pièce. Là, la pièce est unique, donc ce n'est pas simplement une question d'assurance. On travaille aussi pour les grands décorateurs qui font des projets incroyables dans le monde, des hôtels, des maisons privées, des palais pour des princesses je ne sais où.
Vous envoyez du beau monde ?
Oui, alors nous, vous savez, on est un petit acteur.
Je vous sens blasé là d'un coup.
On n'est pas en direct avec les acheteurs ou les clients, on est un petit rouage, mais ceci dit, un rouage essentiel. Sans nous, il ne se passe pas grand-chose. On est au courant de beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses et la confidentialité chez nous, c'est quelque chose de très important.
Parlez-moi de l'IA, de l'intelligence artificielle. Quelle place elle occupe dans votre activité ?
Alors là, c'est quelque chose qu'on a lancé chez nous il y a un an et demi sur une de nos activités qui est liée au transport d'oeuvres d'art online e-commerce où on a toute une équipe tech qui travaille sur ces sujets. On a près de 14 développeurs en interne. Et on s'est penché sur l'intelligence artificielle pour faire de la prédiction de dimension d'objets non emballés, pour faire de la prédiction d'emballages.
De la prédiction d'objets, alors expliquez-moi plus précisément.
Alors on est transporteur, emballeur pour les objets d'art, et comme sur cette activité qui s'appelle ThePackengers, son manipule des... des milliers et des milliers d'objets, on reçoit finalement de la part de nos clients des informations qui ne sont pas normées. Souvent, on n'a même pas les dimensions des objets qu'on doit transporter. Et au lieu d'embêter nos clients, leur demander quelle est la taille de l'objet, quel est le poids, etc., au jour d'aujourd'hui, on est capable de faire du prédictif en IA. C'est quelque chose qu'on a monté nous-mêmes, on a monté nos propres datasets, ce qui facilite les cotations en ligne, finalement, sans dimension, on ne pouvait pas donner de prix. Nous, sans dimension, on donne quand même des prix sans se tromper.
Dans quelle mesure la RSE est un sujet chez vous ?
La RSE, c'est quelque chose de très important, de manière très directe, parce qu'on est une PME et on signe des contrats avec des entreprises importantes, des grands groupes. Et donc, si on n'avait pas une démarche RSE, on ne pourrait pas signer ces contrats.
Donc d'abord, c'est une démarche intéressée, on se le dit.
C'est comme ça qu'on s'est mis dans cette démarche RSE et on a obtenu une certification 20-121, c'était je crois il y a huit ans, on était parmi les premiers dans l'événementiel à obtenir cette certification. Et puis ensuite, petit à petit, on s'est aperçu que finalement, la démarche RSE avait aussi, ce n'était pas simplement une contrainte pour signer des contrats, mais qu'il y avait aussi tout un... un fond, un déroulé intéressant pour le... Pour le chef d'entreprise que je suis, et pour l'entreprise, moi c'est vrai que je suis plutôt focus rentabilité, croissance, etc. Donc, la RSE ce n'était pas forcément le sujet prioritaire à l'époque. Aujourd'hui, c'est quelque chose de très important qu'on travaille à tous les types de produits dans l'entreprise, que ce soit l'événementiel, les œuvres d'art, que ce soit des types d'obligés d'emballage, les parties prenantes, etc. C'est quelque chose de très important.
Les emballages, ils sont recyclables ? Ils sont biosourcés ? Qu'est-ce qu'ils ont de particulier, ces emballages ?
Alors, nos emballages, ils sont recyclables, oui, puisque c'est globalement du carton, du bois. On travaille surtout sur les typologies d'emballage, sur les volumes d'emballage. On a réduit sur l'activité e-commerce. On a réduit l'année dernière de 30% nos volumes d'emballage et donc nos volumes transportés, puisque l'impact carbone il est plus sur le transport finalement que sur l'emballage, on a utilisé énormément l'aérien donc c'est évidemment c'est ses premiers postes de consommation co2 chez nous, et le fait de réduire nos emballages ben voilà on a réussi à diminuer de 30% en voilà en installant des machines qui découpent des cartons avec une prise en infrarouge des objets et donc nos cartons sont découpés pile poil à la taille des objets et ne recevez pas chez vous un carton à moitié vide avec un tout petit objet comme vous avez peut-être eu l'expérience.
Non, ça n'arrive jamais ça, ça n'arrive jamais, c'est pas vrai. Vous avez une âme d'entrepreneur pur, là je vous ai entendu dire ça dans le premier épisode, et vous avez précisé à plusieurs reprises que l'humain était extrêmement important chez vous. Alors quel manager êtes-vous, et comment est-ce que vous vous employez vous-même à former vos managers ?
Je suis bien incapable de répondre à la question "quel manager je suis". Il faudrait poser la question à mes collaborateurs. Ce qui est sûr, c'est que j'aime l'action. Je suis un homme d'action, je suis un entrepreneur. J'aime me créer des problèmes. Je crois que finalement, je ne peux pas vivre sans me créer des problèmes que j'aime résoudre. Donc, j'aime cette combativité, cette action. C'est mon ADN. Et je crois que j'aime que mes collaborateurs soient comme ça aussi. On est tous différents, il y en a qui sont plus scolaires que d'autres, plus vendeurs, plus à l'exploitation, plus carrés que d'autres, que sais-je. Mais ce qui nous guide, c'est l'entrepreneuriat. Tout le monde sait qu'on est capable de monter à l'assaut d'un client, de monter à l'assaut d'une opération, d'essayer de racheter une petite entreprise, de faire venir des talents chez nous. Ça bouillonne, ça n'arrête jamais. Je crois que le mouvement est très important en économie. Donc, on est tout le temps, on essaie d'aller de l'avant, malgré les difficultés, la vie quoi !
Merci Amaury et bonne route.
Merci David, vous aussi.
Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Description
Découvrez le portrait d'Amaury Chaumet, dirigeant du groupe ESI, spécialisé dans le transport pour le secteur événementiel et d'œuvres d'art.
Il dit : "On s'est penchés sur l'intelligence artificielle pour faire de la prédiction de dimension d'objets non emballés, On a toute une équipe tech qui travaille sur ces sujets."
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Transcription
Des histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Aujourd'hui, suite de la rencontre avec le dirigeant du groupe ESI. À quoi ressemble le quotidien de ce transporteur d'installations événementielles et d'œuvres d'art ? Quelle place occupe l'intelligence artificielle dans ces métiers résolument humains ? Voici la deuxième partie de la rencontre avec Amaury Chaumet.
Le Territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Et bonjour Amaury. Bonjour David.
Deuxième épisode, vous dirigez toujours le groupe ESI depuis le premier épisode.
Pour l'instant, ça tient.
Pour l'instant, ça tient bien. On ne fait jamais ce qu'on veut quand on est entrepreneur. Vous nous avez dit ça dans le premier épisode. Qu'est-ce que vous entendez par là ?
Effectivement, on est contraint par un million d'obligations et puis d'abord des obligations de résultat. Les obligations de résultat, c'est extrêmement contraignant, mais c'est aussi extrêmement passionnant. Je ne sais plus qui a dit que la liberté n'existait pas. Finalement, je crois que c'est assez vrai. On n'est finalement jamais libre, jamais totalement, que ce soit... par le travail, par l'amour, la vie n'est faite que de contraintes. Et si on imagine qu'un jour, on sera libre, je crois qu'on fait fausse route.
Vous êtes libre à combien sur 10, là ?
Ma tête, effectivement, mes pensées sont peut-être libres, mais mes journées ne sont pas libres.
On parle de votre quotidien, justement. À quel moment vous vous dites, j'emballerais bien des œuvres d'art ?
À quel moment ? Si vous voulez, quand on a commencé dans le métier de la logistique événementielle, on est vite arrivés à une position de leader en France, sur ce créneau qui est vraiment une petite niche. Et donc, je me suis intéressé à d'autres niches dans le métier du transport et des niches qui tournent aussi beaucoup autour de l'humain. Ici, on n'est pas du tout dans des métiers de transport industriel, très organisés, etc. L'événementiel, c'est vraiment l'humain qui fait qu'on a une réussite à la fin des fins.
C'est la vie en accéléré, l'événementiel.
L'emballage d'œuvres d'art et le transport d'œuvres d'art, vous savez, il y a des gens qui manipulent des œuvres inestimables, qui prennent des risques. Finalement, sans tous mes collaborateurs sur le terrain, moi, je ne pourrais rien faire. J'ai une troisième activité qui est une activité de déménagement. Donc tout ça, c'est physique, c'est complexe, ça travaille le week-end, ça travaille la nuit, ça travaille quand les événements... ne sont plus ouverts au public. Il y a une place de l'humain là-dedans qui est extrêmement importante. Et moi, je crois qu'à l'heure de l'intelligence artificielle, des robots qui arrivent, de tout ça, etc. J'ai pris un positionnement où l'humain a une valeur ajoutée exceptionnelle. Ce n'est pas facile de trouver des gens pour faire ce type de métier.
C'est quoi les profils ? 400 salariés au total ? Ouais,
en tout, on est 400, 450.
C'est quoi les profils ? Qu'est-ce que vous recherchez là ? Imaginons, les auditeurs veulent postuler chez vous, ils se disent, mais ça, c'est un manager qui correspond complètement à mes valeurs, je veux travailler pour lui.
C'est très difficile de répondre à cette question. Les profils sont des rencontres, évidemment, on veut des gens vifs, des gens qui ont une envie, où on ressent qu'il y a une certaine passion, puisque ce sont des métiers complexes.
Passion pour quoi ?
Des gens passionnés par la vie, par le travail, vous voyez, qui ont un enthousiasme naturel, moi c'est ce que je recherche. On ne recherche pas des niveaux d'études particuliers ou des expériences particulières. Non, c'est souvent, voilà, les embauches qu'on fait sont souvent des opportunités dans le bon sens du terme. On aime donner la chance à tout le monde. On n'a pas de critères très bien normés. Il faut savoir qu'on est une entreprise qui est qui est quand même en croissance importante, puisqu'il y a 12 ans on était 8, aujourd'hui on est un peu plus de 450.
Une croissance à combien de chiffres ?
Une croissance, on l'a multipliée par 25, le chiffre d'affaires initial. Sur la partie ESI, on a une deuxième activité qui s'appelle ThePackengers, où là c'est une activité un peu plus récente, où la croissance a été de 0 à quelques dizaines de millions d'euros.
Je suis organisateur de salon et je voudrais transporter évidemment les oeuvres, le mobilier, tout ce qui occupe l'espace d'un salon. Je fais appel à vous, qu'est-ce qui se passe ?
Déjà vous avez pris une très bonne décision.
Déjà c'est pas mal.
Comme ça vous êtes certain que vous n'avez pas de problème sur le montage et le démontage de votre salon. Grosso modo on vous fait tout, c'est-à-dire qu'on vous fait les transports en amont depuis l'international avec tout un réseau d'agents. On va dédouaner les marchandises puisqu'on est transitaire, on va les manutentionner, on va stocker les emballages vides, on va pouvoir faire des installations à la grue, on peut travailler sur des salons aussi bien aéronautiques, défense, que sur les salons comme Maisons et Objets. On est également régulièrement le transitaire du Palais des Festivals de Cannes, on peut faire des événements à l'étranger comme des salons aéronautiques, comme la COP, comme... Voilà, c'est vraiment très diversifié.
Vous êtes très présent à l'étranger d'ailleurs.
On est présent à l'étranger, on est aux Etats-Unis, on est en Espagne, on est en Italie, en Angleterre. Alors je sais pas si on est toutes petites filiales qui n'ont pas beaucoup d'actifs, mais qui permettent d'assurer une qualité et un suivi local sur des événements. On a également une activité plus classique de déménagement, mais de déménagement quand même assez haut de gamme. On travaille beaucoup pour les ambassades, pour les militaires qui partent à l'étranger, les gendarmes, les grands comptes. Et puis on a une activité de transport d'oeuvres d'art, je dirais avec plusieurs spécialisations qui sont quand même très indépendantes puisque ce ne sont pas les mêmes acteurs. On travaille pour les grands musées. Donc là, on touche des pièces muséales exceptionnelles avec des contraintes techniques extrêmement pointues.
Exemple de contrainte ?
Des contraintes de conservation, de manipulation très complexes, d'accompagnement des marchandises, qu'on ne peut pas lâcher une seconde compte tenu de leur rareté. Finalement, elles sont uniques. Vous n'êtes pas face à un bien industriel, vous avez simplement un litige d'assurance, mais vous pouvez recréer une pièce. Là, la pièce est unique, donc ce n'est pas simplement une question d'assurance. On travaille aussi pour les grands décorateurs qui font des projets incroyables dans le monde, des hôtels, des maisons privées, des palais pour des princesses je ne sais où.
Vous envoyez du beau monde ?
Oui, alors nous, vous savez, on est un petit acteur.
Je vous sens blasé là d'un coup.
On n'est pas en direct avec les acheteurs ou les clients, on est un petit rouage, mais ceci dit, un rouage essentiel. Sans nous, il ne se passe pas grand-chose. On est au courant de beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses et la confidentialité chez nous, c'est quelque chose de très important.
Parlez-moi de l'IA, de l'intelligence artificielle. Quelle place elle occupe dans votre activité ?
Alors là, c'est quelque chose qu'on a lancé chez nous il y a un an et demi sur une de nos activités qui est liée au transport d'oeuvres d'art online e-commerce où on a toute une équipe tech qui travaille sur ces sujets. On a près de 14 développeurs en interne. Et on s'est penché sur l'intelligence artificielle pour faire de la prédiction de dimension d'objets non emballés, pour faire de la prédiction d'emballages.
De la prédiction d'objets, alors expliquez-moi plus précisément.
Alors on est transporteur, emballeur pour les objets d'art, et comme sur cette activité qui s'appelle ThePackengers, son manipule des... des milliers et des milliers d'objets, on reçoit finalement de la part de nos clients des informations qui ne sont pas normées. Souvent, on n'a même pas les dimensions des objets qu'on doit transporter. Et au lieu d'embêter nos clients, leur demander quelle est la taille de l'objet, quel est le poids, etc., au jour d'aujourd'hui, on est capable de faire du prédictif en IA. C'est quelque chose qu'on a monté nous-mêmes, on a monté nos propres datasets, ce qui facilite les cotations en ligne, finalement, sans dimension, on ne pouvait pas donner de prix. Nous, sans dimension, on donne quand même des prix sans se tromper.
Dans quelle mesure la RSE est un sujet chez vous ?
La RSE, c'est quelque chose de très important, de manière très directe, parce qu'on est une PME et on signe des contrats avec des entreprises importantes, des grands groupes. Et donc, si on n'avait pas une démarche RSE, on ne pourrait pas signer ces contrats.
Donc d'abord, c'est une démarche intéressée, on se le dit.
C'est comme ça qu'on s'est mis dans cette démarche RSE et on a obtenu une certification 20-121, c'était je crois il y a huit ans, on était parmi les premiers dans l'événementiel à obtenir cette certification. Et puis ensuite, petit à petit, on s'est aperçu que finalement, la démarche RSE avait aussi, ce n'était pas simplement une contrainte pour signer des contrats, mais qu'il y avait aussi tout un... un fond, un déroulé intéressant pour le... Pour le chef d'entreprise que je suis, et pour l'entreprise, moi c'est vrai que je suis plutôt focus rentabilité, croissance, etc. Donc, la RSE ce n'était pas forcément le sujet prioritaire à l'époque. Aujourd'hui, c'est quelque chose de très important qu'on travaille à tous les types de produits dans l'entreprise, que ce soit l'événementiel, les œuvres d'art, que ce soit des types d'obligés d'emballage, les parties prenantes, etc. C'est quelque chose de très important.
Les emballages, ils sont recyclables ? Ils sont biosourcés ? Qu'est-ce qu'ils ont de particulier, ces emballages ?
Alors, nos emballages, ils sont recyclables, oui, puisque c'est globalement du carton, du bois. On travaille surtout sur les typologies d'emballage, sur les volumes d'emballage. On a réduit sur l'activité e-commerce. On a réduit l'année dernière de 30% nos volumes d'emballage et donc nos volumes transportés, puisque l'impact carbone il est plus sur le transport finalement que sur l'emballage, on a utilisé énormément l'aérien donc c'est évidemment c'est ses premiers postes de consommation co2 chez nous, et le fait de réduire nos emballages ben voilà on a réussi à diminuer de 30% en voilà en installant des machines qui découpent des cartons avec une prise en infrarouge des objets et donc nos cartons sont découpés pile poil à la taille des objets et ne recevez pas chez vous un carton à moitié vide avec un tout petit objet comme vous avez peut-être eu l'expérience.
Non, ça n'arrive jamais ça, ça n'arrive jamais, c'est pas vrai. Vous avez une âme d'entrepreneur pur, là je vous ai entendu dire ça dans le premier épisode, et vous avez précisé à plusieurs reprises que l'humain était extrêmement important chez vous. Alors quel manager êtes-vous, et comment est-ce que vous vous employez vous-même à former vos managers ?
Je suis bien incapable de répondre à la question "quel manager je suis". Il faudrait poser la question à mes collaborateurs. Ce qui est sûr, c'est que j'aime l'action. Je suis un homme d'action, je suis un entrepreneur. J'aime me créer des problèmes. Je crois que finalement, je ne peux pas vivre sans me créer des problèmes que j'aime résoudre. Donc, j'aime cette combativité, cette action. C'est mon ADN. Et je crois que j'aime que mes collaborateurs soient comme ça aussi. On est tous différents, il y en a qui sont plus scolaires que d'autres, plus vendeurs, plus à l'exploitation, plus carrés que d'autres, que sais-je. Mais ce qui nous guide, c'est l'entrepreneuriat. Tout le monde sait qu'on est capable de monter à l'assaut d'un client, de monter à l'assaut d'une opération, d'essayer de racheter une petite entreprise, de faire venir des talents chez nous. Ça bouillonne, ça n'arrête jamais. Je crois que le mouvement est très important en économie. Donc, on est tout le temps, on essaie d'aller de l'avant, malgré les difficultés, la vie quoi !
Merci Amaury et bonne route.
Merci David, vous aussi.
Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
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