Description
Dans ce deuxième épisode, découvrez comment Béatrice BELABBAS a choisi ce territoire et pourquoi elle a souhaité en devenir ambassadrice !
Elle dit : "Enfin, on a compris cette évidence [...] que la performance d'une entreprise, sa richesse, elle n'apparaît pas au bilan. Sa richesse, c'est son capital humain. Et ça, je trouve ça formidable.."
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Aujourd'hui, suite de la rencontre avec la dirigeante de Sociobel, qu'est-ce qui l'a fait s'engager auprès des entrepreneurs en devenir et particulièrement les femmes ? Comment décrit-elle son attachement au territoire de Roissy Pays de France ? Voici la deuxième partie de la rencontre avec Béatrice Bellabas.
Le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Bonjour Béatrice. Bonjour David. On a parlé de Sociobel, c'est la société que vous dirigez avec une quinzaine de salariés qui intervient en entreprise. J'essaye de faire le pitch, vous avez remarqué, je me suis lancé dans un pitch. Je ne sais pas, pour l'instant ça va ?
Je vous embauche.
Je vais finir quand même le pitch qui propose l'intervention de travailleurs sociaux au sein d'entreprises. On a parlé de ça la semaine dernière. Et puis, moi, j'aimerais vous entendre parler de ce territoire qui vous est cher, Roissy Pays de France, de cette casquette d'ambassadrice que vous avez décidé d'accepter un jour et de l'entrepreneuriat, notamment l'accompagnement de femmes en désir d'entreprendre. Et ça, ça vous est cher. Voilà le programme pour aujourd'hui. D'abord, vous découvrez Roissy Pays de France, en 2004. Vous arrivez d'où ? Qu'est-ce qui se passe dans votre vie avant ?
Avant, je suis à Paris, en plein centre de Paris. Je suis valdoisienne, j'ai toujours aimé ce territoire et je n'avais qu'une envie, c'était de revenir travailler sur ce secteur. Et le territoire qui me semblait être le plus dynamique, c'est simple, j'étais entre Cergy, son agglo et Roissy. Et évidemment, par rapport à mon histoire personnelle, je me suis tournée vers les avions et vers le territoire de Roissy.
Oui, vous aimez cet aéroport, vous nous en avez parlé la semaine dernière. C'est un lieu de vie en fait, c'est une fourmilière.
Il y a un dynamisme et ça ne s'arrête jamais. Comme je vous ai dit que je me couchais très tard, il y a de la vie tout le temps. Je pense qu'il y a une personnalité, ça va avec nos personnalités, l'aventure entrepreneuriale, le choix où on va s'installer. Et ce territoire correspond complètement à ce que je suis en fait.
Parce que la personnalité de Béatrice, c'est quoi ?
C'est de se coucher tard, c'est de ne jamais s'arrêter.
C'est vrai ? Jamais de pause avec Béatrice ?
Très courte, mais c'est ça le dynamisme.
Vous faites partie des battantes ?
Oui, se remettre en question et puis toujours avancer avec l'activité qu'on a. Quand on travaille avec l'humain, on s'adapte et puis on découvre à chaque fois de nouvelles histoires derrière chaque rencontre.
C'est déroutant parfois de s'adapter ?
Ce n'est pas toujours facile. Nous intervenons comme des consultants dans des entreprises très différentes. S'adapter, ça veut dire être en capacité de passer par exemple sur un autre territoire quand on est à la Défense, dans un milieu de tertiaire avec tous les codes qui vont sur la Défense. Quand on revient au bercail, sur notre territoire bien-aimé, de se retrouver en piste dans une entreprise de prestations pour les compagnies aériennes, avec un autre code vestimentaire, avec une autre manière de parler.
Ah oui vous vous changez trois fois par jour alors ?
D'une journée sur l'autre. Oui, c'est ça l'adaptation, c'est ça l'acceptation des autres et puis la tolérance aussi des différentes personnes.
Alors un jour on vous appelle, on vous dit Béatrice, on vous verrait bien ambassadrice de ce territoire, Roissy de Pays de France parce qu'on a l'impression que vous l'avez dans la peau.
J'ai trouvé ça génial.
Qui vous contacte et pourquoi ? Pourquoi de plus ?
L'échange se fait avec le service com' de l'agglo, d'autant que Sociobel est implantée juste en face. Voilà, pour la petite histoire, nous sommes voisins.
Ah, c'était à la fête des voisins, alors ?
C'est ça, à la fête des voisins, autour d'un barbecue. Non, je plaisante. Cette proximité, les personnes que je croisais. Et puis, j'avais vu des podcasts, déjà des ambassadeurs qui étaient en place. Et cette campagne, "Le Territoire dans la peau", je l'ai trouvée esthétiquement ; et cette idée de marque, de reconnaissance pour tous les acteurs ; et ces différents témoignages de ceux qui font le territoire : institutionnels, entreprises, habitants. J'ai trouvé ça vraiment génial.
Qu'est-ce que vous avez envie de lui donner à ce territoire ? Ou de lui rendre peut-être ?
J'ai des choses à lui rendre. J'ai des choses à lui donner et des choses à lui rendre. J'aime bien les équilibres. Eh bien, c'est justement toute notre expertise, tout ce qu'on a su faire avec les habitants de ce territoire que l'on connaît en tant que citoyen, mais aussi en tant que personne qui y travaille. Et ce lien-là, il me semble vraiment très important. Parce qu'il y a des personnes qui travaillent simplement et qui n'y habitent pas, mais on a aussi des personnes qui sont sur ce bassin d'emploi, qui y vivent tous les jours, ce n'est pas qu'un bassin d'emploi. Et ce lien-là, pour moi, il est extrêmement important.
Qu'est-ce que vous voulez lui rendre ?
Moi, j'aimerais lui rendre ce qui m'a permis d'obtenir ce dynamisme. C'est-à-dire que je me sens dans un dynamisme parce qu'il est lui-même dynamique. Ça se communique, le dynamisme. On arrive dans certains endroits, cette… Cette énergie, elle est communicative. On se la transmet.
En tant que travailleuse sociale, vous connaissez ce principe de non-sommativité. 1 plus 1 égale 3, ça veut dire qu'on fabrique quelque chose, on fabrique de l'émulation. Qu'est-ce que vous fabriquez avec le territoire ?
Eh bien, on est sur une niche d'activité qui est quand même un petit peu particulière. Souvent, on dit une assistante sociale dans une entreprise, un psychologue dans une entreprise.
Même qu'est-ce qu'il vient faire là ?
C'est bizarre, cette histoire. Et le temps a fait que maintenant, ça ne pose plus du tout question et que l'humain, en fait, il fait partie des objectifs de compétitivité, de performance de l'entreprise grâce à la RSE. Enfin, on a compris cette évidence, et pourtant Ford, qui n'était pas vraiment très connu pour son côté social, l'avait aussi compris parce qu'il disait, et j'aime beaucoup cette citation, il disait que la performance d'une entreprise, sa richesse, elle n'apparaît pas au bilan. Sa richesse, c'est son capital humain. Et ça, je trouve ça formidable.
À partir de quel moment vous vous dites mission accomplie, Béatrice ?
On se dit mission accomplie quand on oublie que nous sommes des prestataires. C'est-à-dire quand on est dans les équipes, quand on est depuis des années. Et c'est ce qui caractérise nos relations avec nos clients sur le territoire. Et on finit par oublier des fois sur des événements, ah bah tiens venez sur les CSE, il y a un voyage. On leur dit hop hop hop, rappelez-vous, nous sommes des prestataires de services. Parce que légalement, c'est super important.
Mais on viendra bien en voyage avec vous quand même.
On viendrait bien en voyage. Bon, ils nous ramènent des photos et puis des petites friandises sympas après quand même.
Si on n'a pas de repères, on s'y perd. C'est donc votre vocation d'aider les gens à trouver des repères. Et parmi les personnes que vous accompagnez, il y a ces entrepreneurs en devenir ou ces entrepreneuses. Moi, j'ai tendance à féminiser. Je ne sais pas si c'est votre cas. Ces femmes qui veulent entreprendre, pour gagner quoi ? C'est quoi la marque de fabrique de Béatrice qui accompagne des personnes désireuses d'entreprendre ?
La méthode de faire comme les grands, c'est-à-dire quel que soit le projet, ce que je dis à ces femmes, quel que soit le statut qu'elles vont choisir, de tout de suite se doter, au moment où elles sont sur la création, sur le fait de penser le projet, de tous les outils qui leur permettront de... de mesurer leur rentabilité, leur efficacité, et surtout si ça rentre dans leur, entre guillemets, contrainte de vie de femme. Parce qu'on sait qu'une femme a souvent en charge ; je ne fais pas de féminisme de bas étage, moi je suis contre la guerre des sexes ; mais souvent, on remarque quand même que les femmes ont la charge du fonctionnement du foyer.
C'est encore le cas, c'est encore assez répandu en effet.
Beaucoup, et puis beaucoup de familles monoparentales, moi j'ai beaucoup d'admiration et de respect pour ces femmes qui se lancent dans l'aventure de la création d'entreprises avec des enfants, parfois jeunes, en étant seules, et qui ont une énergie absolument formidable. Donc ma marque un petit peu de fabrique, c'est surtout de dire que quand les femmes seront en autonomie financière, elles auront gagné toute la liberté, tout le respect qui leur est dû. Je pense que l'indépendance de la femme, son égalité avec l'homme, c'est son indépendance financière.
Ce que vous dites, Béatrice, c'est qu'on a droit de rêver grand, même si la priorité immédiate, c'est de remplir son frigo. On peut faire les deux choses en même temps.
Oui, intelligemment. Aujourd'hui, j'estime que, je pense et je le constate tous les jours, qu'on peut tester une activité comme une grande, à côté, par exemple, d'un travail à temps partiel, en CDI rémunéré, sans se mettre en risque. Et ça, je trouve que c'est une chance formidable. Je n'ai pas eu cette chance-là, puisque la réglementation était différente. Moi, j'ai dû prendre de gros risques. J'étais accédante à la propriété, tout plaqué pour mon projet entrepreneurial. Et aujourd'hui, on a cette chance inouïe de pouvoir le construire petit à petit. Je dis, prenez les outils, dotez-vous des outils nécessaires, parce qu'après, quand vous aurez la tête dans le guidon, vous n'aurez plus le temps. Donc, c'est au moment de la création où on doit essayer d'avoir cette vision 360 avec nos petits indicateurs du démarrage, mais qui évolueront en fonction de l'évolution de l'activité.
Et les outils sont nombreux, évidemment, sur Roissy Pays de France, Roissy Développement. Tous les outils que vous ne manquerez pas de rappeler lorsque vous rencontrerez ces personnes désireuses d'entreprendre. De toute façon, vous avez des questions, Roissy Développement, sur Internet, c'est facile à trouver. Une fierté pour terminer, peut-être ?
J'ai plusieurs souvenirs où on valorise ce qu'on fait. Ça a été une présentation à la NDRH, qui est l'association nationale des directeurs des ressources humaines, d'expliquer nos métiers, de leur montrer la valeur ajoutée. de leur montrer qu'on peut les soutenir dans leur mission quotidienne, qui eux, pour le coup, sont aussi à 200% dans l'humain. Et puis, ça a également été l'obtention de mon diplôme. à l'ESSEC Business School, je l'ai fait en cours l'année dernière, tout en gérant l'entreprise, en prenant Sociobel comme exemple. Donc, il y a des reconnaissances de nos activités. Et puis, la plus belle, c'est d'avoir résolu une situation sociale compliquée et d'avoir le salarié qui vient au moment d'une permanence sociale nous dire c'est bon, j'ai mon logement ou c'est bon, ça y est, je pars à la retraite, merci de l'accompagnement. C'est toutes ces petites choses qui nous permettent de toujours avoir la même pêche quand on vient en entreprise et quand on reçoit les différentes personnes qui viennent nous consulter.
Vous rêvez de quoi, Béatrice ?
Moi, je rêve de devenir le service d'accompagnement psychosocial du cinquième aéroport mondial. Et on y arrivera parce qu'on a tout pour ça.
Ça en jette.
Oui, c'est pas mal.
Ça en jette. Merci, Béatrice. À très bientôt.
Merci, David. À bientôt.
Les histoires d'entrepreneurs. Les échos du territoire. Le Territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Description
Dans ce deuxième épisode, découvrez comment Béatrice BELABBAS a choisi ce territoire et pourquoi elle a souhaité en devenir ambassadrice !
Elle dit : "Enfin, on a compris cette évidence [...] que la performance d'une entreprise, sa richesse, elle n'apparaît pas au bilan. Sa richesse, c'est son capital humain. Et ça, je trouve ça formidable.."
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Aujourd'hui, suite de la rencontre avec la dirigeante de Sociobel, qu'est-ce qui l'a fait s'engager auprès des entrepreneurs en devenir et particulièrement les femmes ? Comment décrit-elle son attachement au territoire de Roissy Pays de France ? Voici la deuxième partie de la rencontre avec Béatrice Bellabas.
Le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Bonjour Béatrice. Bonjour David. On a parlé de Sociobel, c'est la société que vous dirigez avec une quinzaine de salariés qui intervient en entreprise. J'essaye de faire le pitch, vous avez remarqué, je me suis lancé dans un pitch. Je ne sais pas, pour l'instant ça va ?
Je vous embauche.
Je vais finir quand même le pitch qui propose l'intervention de travailleurs sociaux au sein d'entreprises. On a parlé de ça la semaine dernière. Et puis, moi, j'aimerais vous entendre parler de ce territoire qui vous est cher, Roissy Pays de France, de cette casquette d'ambassadrice que vous avez décidé d'accepter un jour et de l'entrepreneuriat, notamment l'accompagnement de femmes en désir d'entreprendre. Et ça, ça vous est cher. Voilà le programme pour aujourd'hui. D'abord, vous découvrez Roissy Pays de France, en 2004. Vous arrivez d'où ? Qu'est-ce qui se passe dans votre vie avant ?
Avant, je suis à Paris, en plein centre de Paris. Je suis valdoisienne, j'ai toujours aimé ce territoire et je n'avais qu'une envie, c'était de revenir travailler sur ce secteur. Et le territoire qui me semblait être le plus dynamique, c'est simple, j'étais entre Cergy, son agglo et Roissy. Et évidemment, par rapport à mon histoire personnelle, je me suis tournée vers les avions et vers le territoire de Roissy.
Oui, vous aimez cet aéroport, vous nous en avez parlé la semaine dernière. C'est un lieu de vie en fait, c'est une fourmilière.
Il y a un dynamisme et ça ne s'arrête jamais. Comme je vous ai dit que je me couchais très tard, il y a de la vie tout le temps. Je pense qu'il y a une personnalité, ça va avec nos personnalités, l'aventure entrepreneuriale, le choix où on va s'installer. Et ce territoire correspond complètement à ce que je suis en fait.
Parce que la personnalité de Béatrice, c'est quoi ?
C'est de se coucher tard, c'est de ne jamais s'arrêter.
C'est vrai ? Jamais de pause avec Béatrice ?
Très courte, mais c'est ça le dynamisme.
Vous faites partie des battantes ?
Oui, se remettre en question et puis toujours avancer avec l'activité qu'on a. Quand on travaille avec l'humain, on s'adapte et puis on découvre à chaque fois de nouvelles histoires derrière chaque rencontre.
C'est déroutant parfois de s'adapter ?
Ce n'est pas toujours facile. Nous intervenons comme des consultants dans des entreprises très différentes. S'adapter, ça veut dire être en capacité de passer par exemple sur un autre territoire quand on est à la Défense, dans un milieu de tertiaire avec tous les codes qui vont sur la Défense. Quand on revient au bercail, sur notre territoire bien-aimé, de se retrouver en piste dans une entreprise de prestations pour les compagnies aériennes, avec un autre code vestimentaire, avec une autre manière de parler.
Ah oui vous vous changez trois fois par jour alors ?
D'une journée sur l'autre. Oui, c'est ça l'adaptation, c'est ça l'acceptation des autres et puis la tolérance aussi des différentes personnes.
Alors un jour on vous appelle, on vous dit Béatrice, on vous verrait bien ambassadrice de ce territoire, Roissy de Pays de France parce qu'on a l'impression que vous l'avez dans la peau.
J'ai trouvé ça génial.
Qui vous contacte et pourquoi ? Pourquoi de plus ?
L'échange se fait avec le service com' de l'agglo, d'autant que Sociobel est implantée juste en face. Voilà, pour la petite histoire, nous sommes voisins.
Ah, c'était à la fête des voisins, alors ?
C'est ça, à la fête des voisins, autour d'un barbecue. Non, je plaisante. Cette proximité, les personnes que je croisais. Et puis, j'avais vu des podcasts, déjà des ambassadeurs qui étaient en place. Et cette campagne, "Le Territoire dans la peau", je l'ai trouvée esthétiquement ; et cette idée de marque, de reconnaissance pour tous les acteurs ; et ces différents témoignages de ceux qui font le territoire : institutionnels, entreprises, habitants. J'ai trouvé ça vraiment génial.
Qu'est-ce que vous avez envie de lui donner à ce territoire ? Ou de lui rendre peut-être ?
J'ai des choses à lui rendre. J'ai des choses à lui donner et des choses à lui rendre. J'aime bien les équilibres. Eh bien, c'est justement toute notre expertise, tout ce qu'on a su faire avec les habitants de ce territoire que l'on connaît en tant que citoyen, mais aussi en tant que personne qui y travaille. Et ce lien-là, il me semble vraiment très important. Parce qu'il y a des personnes qui travaillent simplement et qui n'y habitent pas, mais on a aussi des personnes qui sont sur ce bassin d'emploi, qui y vivent tous les jours, ce n'est pas qu'un bassin d'emploi. Et ce lien-là, pour moi, il est extrêmement important.
Qu'est-ce que vous voulez lui rendre ?
Moi, j'aimerais lui rendre ce qui m'a permis d'obtenir ce dynamisme. C'est-à-dire que je me sens dans un dynamisme parce qu'il est lui-même dynamique. Ça se communique, le dynamisme. On arrive dans certains endroits, cette… Cette énergie, elle est communicative. On se la transmet.
En tant que travailleuse sociale, vous connaissez ce principe de non-sommativité. 1 plus 1 égale 3, ça veut dire qu'on fabrique quelque chose, on fabrique de l'émulation. Qu'est-ce que vous fabriquez avec le territoire ?
Eh bien, on est sur une niche d'activité qui est quand même un petit peu particulière. Souvent, on dit une assistante sociale dans une entreprise, un psychologue dans une entreprise.
Même qu'est-ce qu'il vient faire là ?
C'est bizarre, cette histoire. Et le temps a fait que maintenant, ça ne pose plus du tout question et que l'humain, en fait, il fait partie des objectifs de compétitivité, de performance de l'entreprise grâce à la RSE. Enfin, on a compris cette évidence, et pourtant Ford, qui n'était pas vraiment très connu pour son côté social, l'avait aussi compris parce qu'il disait, et j'aime beaucoup cette citation, il disait que la performance d'une entreprise, sa richesse, elle n'apparaît pas au bilan. Sa richesse, c'est son capital humain. Et ça, je trouve ça formidable.
À partir de quel moment vous vous dites mission accomplie, Béatrice ?
On se dit mission accomplie quand on oublie que nous sommes des prestataires. C'est-à-dire quand on est dans les équipes, quand on est depuis des années. Et c'est ce qui caractérise nos relations avec nos clients sur le territoire. Et on finit par oublier des fois sur des événements, ah bah tiens venez sur les CSE, il y a un voyage. On leur dit hop hop hop, rappelez-vous, nous sommes des prestataires de services. Parce que légalement, c'est super important.
Mais on viendra bien en voyage avec vous quand même.
On viendrait bien en voyage. Bon, ils nous ramènent des photos et puis des petites friandises sympas après quand même.
Si on n'a pas de repères, on s'y perd. C'est donc votre vocation d'aider les gens à trouver des repères. Et parmi les personnes que vous accompagnez, il y a ces entrepreneurs en devenir ou ces entrepreneuses. Moi, j'ai tendance à féminiser. Je ne sais pas si c'est votre cas. Ces femmes qui veulent entreprendre, pour gagner quoi ? C'est quoi la marque de fabrique de Béatrice qui accompagne des personnes désireuses d'entreprendre ?
La méthode de faire comme les grands, c'est-à-dire quel que soit le projet, ce que je dis à ces femmes, quel que soit le statut qu'elles vont choisir, de tout de suite se doter, au moment où elles sont sur la création, sur le fait de penser le projet, de tous les outils qui leur permettront de... de mesurer leur rentabilité, leur efficacité, et surtout si ça rentre dans leur, entre guillemets, contrainte de vie de femme. Parce qu'on sait qu'une femme a souvent en charge ; je ne fais pas de féminisme de bas étage, moi je suis contre la guerre des sexes ; mais souvent, on remarque quand même que les femmes ont la charge du fonctionnement du foyer.
C'est encore le cas, c'est encore assez répandu en effet.
Beaucoup, et puis beaucoup de familles monoparentales, moi j'ai beaucoup d'admiration et de respect pour ces femmes qui se lancent dans l'aventure de la création d'entreprises avec des enfants, parfois jeunes, en étant seules, et qui ont une énergie absolument formidable. Donc ma marque un petit peu de fabrique, c'est surtout de dire que quand les femmes seront en autonomie financière, elles auront gagné toute la liberté, tout le respect qui leur est dû. Je pense que l'indépendance de la femme, son égalité avec l'homme, c'est son indépendance financière.
Ce que vous dites, Béatrice, c'est qu'on a droit de rêver grand, même si la priorité immédiate, c'est de remplir son frigo. On peut faire les deux choses en même temps.
Oui, intelligemment. Aujourd'hui, j'estime que, je pense et je le constate tous les jours, qu'on peut tester une activité comme une grande, à côté, par exemple, d'un travail à temps partiel, en CDI rémunéré, sans se mettre en risque. Et ça, je trouve que c'est une chance formidable. Je n'ai pas eu cette chance-là, puisque la réglementation était différente. Moi, j'ai dû prendre de gros risques. J'étais accédante à la propriété, tout plaqué pour mon projet entrepreneurial. Et aujourd'hui, on a cette chance inouïe de pouvoir le construire petit à petit. Je dis, prenez les outils, dotez-vous des outils nécessaires, parce qu'après, quand vous aurez la tête dans le guidon, vous n'aurez plus le temps. Donc, c'est au moment de la création où on doit essayer d'avoir cette vision 360 avec nos petits indicateurs du démarrage, mais qui évolueront en fonction de l'évolution de l'activité.
Et les outils sont nombreux, évidemment, sur Roissy Pays de France, Roissy Développement. Tous les outils que vous ne manquerez pas de rappeler lorsque vous rencontrerez ces personnes désireuses d'entreprendre. De toute façon, vous avez des questions, Roissy Développement, sur Internet, c'est facile à trouver. Une fierté pour terminer, peut-être ?
J'ai plusieurs souvenirs où on valorise ce qu'on fait. Ça a été une présentation à la NDRH, qui est l'association nationale des directeurs des ressources humaines, d'expliquer nos métiers, de leur montrer la valeur ajoutée. de leur montrer qu'on peut les soutenir dans leur mission quotidienne, qui eux, pour le coup, sont aussi à 200% dans l'humain. Et puis, ça a également été l'obtention de mon diplôme. à l'ESSEC Business School, je l'ai fait en cours l'année dernière, tout en gérant l'entreprise, en prenant Sociobel comme exemple. Donc, il y a des reconnaissances de nos activités. Et puis, la plus belle, c'est d'avoir résolu une situation sociale compliquée et d'avoir le salarié qui vient au moment d'une permanence sociale nous dire c'est bon, j'ai mon logement ou c'est bon, ça y est, je pars à la retraite, merci de l'accompagnement. C'est toutes ces petites choses qui nous permettent de toujours avoir la même pêche quand on vient en entreprise et quand on reçoit les différentes personnes qui viennent nous consulter.
Vous rêvez de quoi, Béatrice ?
Moi, je rêve de devenir le service d'accompagnement psychosocial du cinquième aéroport mondial. Et on y arrivera parce qu'on a tout pour ça.
Ça en jette.
Oui, c'est pas mal.
Ça en jette. Merci, Béatrice. À très bientôt.
Merci, David. À bientôt.
Les histoires d'entrepreneurs. Les échos du territoire. Le Territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
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Dans ce deuxième épisode, découvrez comment Béatrice BELABBAS a choisi ce territoire et pourquoi elle a souhaité en devenir ambassadrice !
Elle dit : "Enfin, on a compris cette évidence [...] que la performance d'une entreprise, sa richesse, elle n'apparaît pas au bilan. Sa richesse, c'est son capital humain. Et ça, je trouve ça formidable.."
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Aujourd'hui, suite de la rencontre avec la dirigeante de Sociobel, qu'est-ce qui l'a fait s'engager auprès des entrepreneurs en devenir et particulièrement les femmes ? Comment décrit-elle son attachement au territoire de Roissy Pays de France ? Voici la deuxième partie de la rencontre avec Béatrice Bellabas.
Le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Bonjour Béatrice. Bonjour David. On a parlé de Sociobel, c'est la société que vous dirigez avec une quinzaine de salariés qui intervient en entreprise. J'essaye de faire le pitch, vous avez remarqué, je me suis lancé dans un pitch. Je ne sais pas, pour l'instant ça va ?
Je vous embauche.
Je vais finir quand même le pitch qui propose l'intervention de travailleurs sociaux au sein d'entreprises. On a parlé de ça la semaine dernière. Et puis, moi, j'aimerais vous entendre parler de ce territoire qui vous est cher, Roissy Pays de France, de cette casquette d'ambassadrice que vous avez décidé d'accepter un jour et de l'entrepreneuriat, notamment l'accompagnement de femmes en désir d'entreprendre. Et ça, ça vous est cher. Voilà le programme pour aujourd'hui. D'abord, vous découvrez Roissy Pays de France, en 2004. Vous arrivez d'où ? Qu'est-ce qui se passe dans votre vie avant ?
Avant, je suis à Paris, en plein centre de Paris. Je suis valdoisienne, j'ai toujours aimé ce territoire et je n'avais qu'une envie, c'était de revenir travailler sur ce secteur. Et le territoire qui me semblait être le plus dynamique, c'est simple, j'étais entre Cergy, son agglo et Roissy. Et évidemment, par rapport à mon histoire personnelle, je me suis tournée vers les avions et vers le territoire de Roissy.
Oui, vous aimez cet aéroport, vous nous en avez parlé la semaine dernière. C'est un lieu de vie en fait, c'est une fourmilière.
Il y a un dynamisme et ça ne s'arrête jamais. Comme je vous ai dit que je me couchais très tard, il y a de la vie tout le temps. Je pense qu'il y a une personnalité, ça va avec nos personnalités, l'aventure entrepreneuriale, le choix où on va s'installer. Et ce territoire correspond complètement à ce que je suis en fait.
Parce que la personnalité de Béatrice, c'est quoi ?
C'est de se coucher tard, c'est de ne jamais s'arrêter.
C'est vrai ? Jamais de pause avec Béatrice ?
Très courte, mais c'est ça le dynamisme.
Vous faites partie des battantes ?
Oui, se remettre en question et puis toujours avancer avec l'activité qu'on a. Quand on travaille avec l'humain, on s'adapte et puis on découvre à chaque fois de nouvelles histoires derrière chaque rencontre.
C'est déroutant parfois de s'adapter ?
Ce n'est pas toujours facile. Nous intervenons comme des consultants dans des entreprises très différentes. S'adapter, ça veut dire être en capacité de passer par exemple sur un autre territoire quand on est à la Défense, dans un milieu de tertiaire avec tous les codes qui vont sur la Défense. Quand on revient au bercail, sur notre territoire bien-aimé, de se retrouver en piste dans une entreprise de prestations pour les compagnies aériennes, avec un autre code vestimentaire, avec une autre manière de parler.
Ah oui vous vous changez trois fois par jour alors ?
D'une journée sur l'autre. Oui, c'est ça l'adaptation, c'est ça l'acceptation des autres et puis la tolérance aussi des différentes personnes.
Alors un jour on vous appelle, on vous dit Béatrice, on vous verrait bien ambassadrice de ce territoire, Roissy de Pays de France parce qu'on a l'impression que vous l'avez dans la peau.
J'ai trouvé ça génial.
Qui vous contacte et pourquoi ? Pourquoi de plus ?
L'échange se fait avec le service com' de l'agglo, d'autant que Sociobel est implantée juste en face. Voilà, pour la petite histoire, nous sommes voisins.
Ah, c'était à la fête des voisins, alors ?
C'est ça, à la fête des voisins, autour d'un barbecue. Non, je plaisante. Cette proximité, les personnes que je croisais. Et puis, j'avais vu des podcasts, déjà des ambassadeurs qui étaient en place. Et cette campagne, "Le Territoire dans la peau", je l'ai trouvée esthétiquement ; et cette idée de marque, de reconnaissance pour tous les acteurs ; et ces différents témoignages de ceux qui font le territoire : institutionnels, entreprises, habitants. J'ai trouvé ça vraiment génial.
Qu'est-ce que vous avez envie de lui donner à ce territoire ? Ou de lui rendre peut-être ?
J'ai des choses à lui rendre. J'ai des choses à lui donner et des choses à lui rendre. J'aime bien les équilibres. Eh bien, c'est justement toute notre expertise, tout ce qu'on a su faire avec les habitants de ce territoire que l'on connaît en tant que citoyen, mais aussi en tant que personne qui y travaille. Et ce lien-là, il me semble vraiment très important. Parce qu'il y a des personnes qui travaillent simplement et qui n'y habitent pas, mais on a aussi des personnes qui sont sur ce bassin d'emploi, qui y vivent tous les jours, ce n'est pas qu'un bassin d'emploi. Et ce lien-là, pour moi, il est extrêmement important.
Qu'est-ce que vous voulez lui rendre ?
Moi, j'aimerais lui rendre ce qui m'a permis d'obtenir ce dynamisme. C'est-à-dire que je me sens dans un dynamisme parce qu'il est lui-même dynamique. Ça se communique, le dynamisme. On arrive dans certains endroits, cette… Cette énergie, elle est communicative. On se la transmet.
En tant que travailleuse sociale, vous connaissez ce principe de non-sommativité. 1 plus 1 égale 3, ça veut dire qu'on fabrique quelque chose, on fabrique de l'émulation. Qu'est-ce que vous fabriquez avec le territoire ?
Eh bien, on est sur une niche d'activité qui est quand même un petit peu particulière. Souvent, on dit une assistante sociale dans une entreprise, un psychologue dans une entreprise.
Même qu'est-ce qu'il vient faire là ?
C'est bizarre, cette histoire. Et le temps a fait que maintenant, ça ne pose plus du tout question et que l'humain, en fait, il fait partie des objectifs de compétitivité, de performance de l'entreprise grâce à la RSE. Enfin, on a compris cette évidence, et pourtant Ford, qui n'était pas vraiment très connu pour son côté social, l'avait aussi compris parce qu'il disait, et j'aime beaucoup cette citation, il disait que la performance d'une entreprise, sa richesse, elle n'apparaît pas au bilan. Sa richesse, c'est son capital humain. Et ça, je trouve ça formidable.
À partir de quel moment vous vous dites mission accomplie, Béatrice ?
On se dit mission accomplie quand on oublie que nous sommes des prestataires. C'est-à-dire quand on est dans les équipes, quand on est depuis des années. Et c'est ce qui caractérise nos relations avec nos clients sur le territoire. Et on finit par oublier des fois sur des événements, ah bah tiens venez sur les CSE, il y a un voyage. On leur dit hop hop hop, rappelez-vous, nous sommes des prestataires de services. Parce que légalement, c'est super important.
Mais on viendra bien en voyage avec vous quand même.
On viendrait bien en voyage. Bon, ils nous ramènent des photos et puis des petites friandises sympas après quand même.
Si on n'a pas de repères, on s'y perd. C'est donc votre vocation d'aider les gens à trouver des repères. Et parmi les personnes que vous accompagnez, il y a ces entrepreneurs en devenir ou ces entrepreneuses. Moi, j'ai tendance à féminiser. Je ne sais pas si c'est votre cas. Ces femmes qui veulent entreprendre, pour gagner quoi ? C'est quoi la marque de fabrique de Béatrice qui accompagne des personnes désireuses d'entreprendre ?
La méthode de faire comme les grands, c'est-à-dire quel que soit le projet, ce que je dis à ces femmes, quel que soit le statut qu'elles vont choisir, de tout de suite se doter, au moment où elles sont sur la création, sur le fait de penser le projet, de tous les outils qui leur permettront de... de mesurer leur rentabilité, leur efficacité, et surtout si ça rentre dans leur, entre guillemets, contrainte de vie de femme. Parce qu'on sait qu'une femme a souvent en charge ; je ne fais pas de féminisme de bas étage, moi je suis contre la guerre des sexes ; mais souvent, on remarque quand même que les femmes ont la charge du fonctionnement du foyer.
C'est encore le cas, c'est encore assez répandu en effet.
Beaucoup, et puis beaucoup de familles monoparentales, moi j'ai beaucoup d'admiration et de respect pour ces femmes qui se lancent dans l'aventure de la création d'entreprises avec des enfants, parfois jeunes, en étant seules, et qui ont une énergie absolument formidable. Donc ma marque un petit peu de fabrique, c'est surtout de dire que quand les femmes seront en autonomie financière, elles auront gagné toute la liberté, tout le respect qui leur est dû. Je pense que l'indépendance de la femme, son égalité avec l'homme, c'est son indépendance financière.
Ce que vous dites, Béatrice, c'est qu'on a droit de rêver grand, même si la priorité immédiate, c'est de remplir son frigo. On peut faire les deux choses en même temps.
Oui, intelligemment. Aujourd'hui, j'estime que, je pense et je le constate tous les jours, qu'on peut tester une activité comme une grande, à côté, par exemple, d'un travail à temps partiel, en CDI rémunéré, sans se mettre en risque. Et ça, je trouve que c'est une chance formidable. Je n'ai pas eu cette chance-là, puisque la réglementation était différente. Moi, j'ai dû prendre de gros risques. J'étais accédante à la propriété, tout plaqué pour mon projet entrepreneurial. Et aujourd'hui, on a cette chance inouïe de pouvoir le construire petit à petit. Je dis, prenez les outils, dotez-vous des outils nécessaires, parce qu'après, quand vous aurez la tête dans le guidon, vous n'aurez plus le temps. Donc, c'est au moment de la création où on doit essayer d'avoir cette vision 360 avec nos petits indicateurs du démarrage, mais qui évolueront en fonction de l'évolution de l'activité.
Et les outils sont nombreux, évidemment, sur Roissy Pays de France, Roissy Développement. Tous les outils que vous ne manquerez pas de rappeler lorsque vous rencontrerez ces personnes désireuses d'entreprendre. De toute façon, vous avez des questions, Roissy Développement, sur Internet, c'est facile à trouver. Une fierté pour terminer, peut-être ?
J'ai plusieurs souvenirs où on valorise ce qu'on fait. Ça a été une présentation à la NDRH, qui est l'association nationale des directeurs des ressources humaines, d'expliquer nos métiers, de leur montrer la valeur ajoutée. de leur montrer qu'on peut les soutenir dans leur mission quotidienne, qui eux, pour le coup, sont aussi à 200% dans l'humain. Et puis, ça a également été l'obtention de mon diplôme. à l'ESSEC Business School, je l'ai fait en cours l'année dernière, tout en gérant l'entreprise, en prenant Sociobel comme exemple. Donc, il y a des reconnaissances de nos activités. Et puis, la plus belle, c'est d'avoir résolu une situation sociale compliquée et d'avoir le salarié qui vient au moment d'une permanence sociale nous dire c'est bon, j'ai mon logement ou c'est bon, ça y est, je pars à la retraite, merci de l'accompagnement. C'est toutes ces petites choses qui nous permettent de toujours avoir la même pêche quand on vient en entreprise et quand on reçoit les différentes personnes qui viennent nous consulter.
Vous rêvez de quoi, Béatrice ?
Moi, je rêve de devenir le service d'accompagnement psychosocial du cinquième aéroport mondial. Et on y arrivera parce qu'on a tout pour ça.
Ça en jette.
Oui, c'est pas mal.
Ça en jette. Merci, Béatrice. À très bientôt.
Merci, David. À bientôt.
Les histoires d'entrepreneurs. Les échos du territoire. Le Territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Description
Dans ce deuxième épisode, découvrez comment Béatrice BELABBAS a choisi ce territoire et pourquoi elle a souhaité en devenir ambassadrice !
Elle dit : "Enfin, on a compris cette évidence [...] que la performance d'une entreprise, sa richesse, elle n'apparaît pas au bilan. Sa richesse, c'est son capital humain. Et ça, je trouve ça formidable.."
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Transcription
Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Aujourd'hui, suite de la rencontre avec la dirigeante de Sociobel, qu'est-ce qui l'a fait s'engager auprès des entrepreneurs en devenir et particulièrement les femmes ? Comment décrit-elle son attachement au territoire de Roissy Pays de France ? Voici la deuxième partie de la rencontre avec Béatrice Bellabas.
Le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Bonjour Béatrice. Bonjour David. On a parlé de Sociobel, c'est la société que vous dirigez avec une quinzaine de salariés qui intervient en entreprise. J'essaye de faire le pitch, vous avez remarqué, je me suis lancé dans un pitch. Je ne sais pas, pour l'instant ça va ?
Je vous embauche.
Je vais finir quand même le pitch qui propose l'intervention de travailleurs sociaux au sein d'entreprises. On a parlé de ça la semaine dernière. Et puis, moi, j'aimerais vous entendre parler de ce territoire qui vous est cher, Roissy Pays de France, de cette casquette d'ambassadrice que vous avez décidé d'accepter un jour et de l'entrepreneuriat, notamment l'accompagnement de femmes en désir d'entreprendre. Et ça, ça vous est cher. Voilà le programme pour aujourd'hui. D'abord, vous découvrez Roissy Pays de France, en 2004. Vous arrivez d'où ? Qu'est-ce qui se passe dans votre vie avant ?
Avant, je suis à Paris, en plein centre de Paris. Je suis valdoisienne, j'ai toujours aimé ce territoire et je n'avais qu'une envie, c'était de revenir travailler sur ce secteur. Et le territoire qui me semblait être le plus dynamique, c'est simple, j'étais entre Cergy, son agglo et Roissy. Et évidemment, par rapport à mon histoire personnelle, je me suis tournée vers les avions et vers le territoire de Roissy.
Oui, vous aimez cet aéroport, vous nous en avez parlé la semaine dernière. C'est un lieu de vie en fait, c'est une fourmilière.
Il y a un dynamisme et ça ne s'arrête jamais. Comme je vous ai dit que je me couchais très tard, il y a de la vie tout le temps. Je pense qu'il y a une personnalité, ça va avec nos personnalités, l'aventure entrepreneuriale, le choix où on va s'installer. Et ce territoire correspond complètement à ce que je suis en fait.
Parce que la personnalité de Béatrice, c'est quoi ?
C'est de se coucher tard, c'est de ne jamais s'arrêter.
C'est vrai ? Jamais de pause avec Béatrice ?
Très courte, mais c'est ça le dynamisme.
Vous faites partie des battantes ?
Oui, se remettre en question et puis toujours avancer avec l'activité qu'on a. Quand on travaille avec l'humain, on s'adapte et puis on découvre à chaque fois de nouvelles histoires derrière chaque rencontre.
C'est déroutant parfois de s'adapter ?
Ce n'est pas toujours facile. Nous intervenons comme des consultants dans des entreprises très différentes. S'adapter, ça veut dire être en capacité de passer par exemple sur un autre territoire quand on est à la Défense, dans un milieu de tertiaire avec tous les codes qui vont sur la Défense. Quand on revient au bercail, sur notre territoire bien-aimé, de se retrouver en piste dans une entreprise de prestations pour les compagnies aériennes, avec un autre code vestimentaire, avec une autre manière de parler.
Ah oui vous vous changez trois fois par jour alors ?
D'une journée sur l'autre. Oui, c'est ça l'adaptation, c'est ça l'acceptation des autres et puis la tolérance aussi des différentes personnes.
Alors un jour on vous appelle, on vous dit Béatrice, on vous verrait bien ambassadrice de ce territoire, Roissy de Pays de France parce qu'on a l'impression que vous l'avez dans la peau.
J'ai trouvé ça génial.
Qui vous contacte et pourquoi ? Pourquoi de plus ?
L'échange se fait avec le service com' de l'agglo, d'autant que Sociobel est implantée juste en face. Voilà, pour la petite histoire, nous sommes voisins.
Ah, c'était à la fête des voisins, alors ?
C'est ça, à la fête des voisins, autour d'un barbecue. Non, je plaisante. Cette proximité, les personnes que je croisais. Et puis, j'avais vu des podcasts, déjà des ambassadeurs qui étaient en place. Et cette campagne, "Le Territoire dans la peau", je l'ai trouvée esthétiquement ; et cette idée de marque, de reconnaissance pour tous les acteurs ; et ces différents témoignages de ceux qui font le territoire : institutionnels, entreprises, habitants. J'ai trouvé ça vraiment génial.
Qu'est-ce que vous avez envie de lui donner à ce territoire ? Ou de lui rendre peut-être ?
J'ai des choses à lui rendre. J'ai des choses à lui donner et des choses à lui rendre. J'aime bien les équilibres. Eh bien, c'est justement toute notre expertise, tout ce qu'on a su faire avec les habitants de ce territoire que l'on connaît en tant que citoyen, mais aussi en tant que personne qui y travaille. Et ce lien-là, il me semble vraiment très important. Parce qu'il y a des personnes qui travaillent simplement et qui n'y habitent pas, mais on a aussi des personnes qui sont sur ce bassin d'emploi, qui y vivent tous les jours, ce n'est pas qu'un bassin d'emploi. Et ce lien-là, pour moi, il est extrêmement important.
Qu'est-ce que vous voulez lui rendre ?
Moi, j'aimerais lui rendre ce qui m'a permis d'obtenir ce dynamisme. C'est-à-dire que je me sens dans un dynamisme parce qu'il est lui-même dynamique. Ça se communique, le dynamisme. On arrive dans certains endroits, cette… Cette énergie, elle est communicative. On se la transmet.
En tant que travailleuse sociale, vous connaissez ce principe de non-sommativité. 1 plus 1 égale 3, ça veut dire qu'on fabrique quelque chose, on fabrique de l'émulation. Qu'est-ce que vous fabriquez avec le territoire ?
Eh bien, on est sur une niche d'activité qui est quand même un petit peu particulière. Souvent, on dit une assistante sociale dans une entreprise, un psychologue dans une entreprise.
Même qu'est-ce qu'il vient faire là ?
C'est bizarre, cette histoire. Et le temps a fait que maintenant, ça ne pose plus du tout question et que l'humain, en fait, il fait partie des objectifs de compétitivité, de performance de l'entreprise grâce à la RSE. Enfin, on a compris cette évidence, et pourtant Ford, qui n'était pas vraiment très connu pour son côté social, l'avait aussi compris parce qu'il disait, et j'aime beaucoup cette citation, il disait que la performance d'une entreprise, sa richesse, elle n'apparaît pas au bilan. Sa richesse, c'est son capital humain. Et ça, je trouve ça formidable.
À partir de quel moment vous vous dites mission accomplie, Béatrice ?
On se dit mission accomplie quand on oublie que nous sommes des prestataires. C'est-à-dire quand on est dans les équipes, quand on est depuis des années. Et c'est ce qui caractérise nos relations avec nos clients sur le territoire. Et on finit par oublier des fois sur des événements, ah bah tiens venez sur les CSE, il y a un voyage. On leur dit hop hop hop, rappelez-vous, nous sommes des prestataires de services. Parce que légalement, c'est super important.
Mais on viendra bien en voyage avec vous quand même.
On viendrait bien en voyage. Bon, ils nous ramènent des photos et puis des petites friandises sympas après quand même.
Si on n'a pas de repères, on s'y perd. C'est donc votre vocation d'aider les gens à trouver des repères. Et parmi les personnes que vous accompagnez, il y a ces entrepreneurs en devenir ou ces entrepreneuses. Moi, j'ai tendance à féminiser. Je ne sais pas si c'est votre cas. Ces femmes qui veulent entreprendre, pour gagner quoi ? C'est quoi la marque de fabrique de Béatrice qui accompagne des personnes désireuses d'entreprendre ?
La méthode de faire comme les grands, c'est-à-dire quel que soit le projet, ce que je dis à ces femmes, quel que soit le statut qu'elles vont choisir, de tout de suite se doter, au moment où elles sont sur la création, sur le fait de penser le projet, de tous les outils qui leur permettront de... de mesurer leur rentabilité, leur efficacité, et surtout si ça rentre dans leur, entre guillemets, contrainte de vie de femme. Parce qu'on sait qu'une femme a souvent en charge ; je ne fais pas de féminisme de bas étage, moi je suis contre la guerre des sexes ; mais souvent, on remarque quand même que les femmes ont la charge du fonctionnement du foyer.
C'est encore le cas, c'est encore assez répandu en effet.
Beaucoup, et puis beaucoup de familles monoparentales, moi j'ai beaucoup d'admiration et de respect pour ces femmes qui se lancent dans l'aventure de la création d'entreprises avec des enfants, parfois jeunes, en étant seules, et qui ont une énergie absolument formidable. Donc ma marque un petit peu de fabrique, c'est surtout de dire que quand les femmes seront en autonomie financière, elles auront gagné toute la liberté, tout le respect qui leur est dû. Je pense que l'indépendance de la femme, son égalité avec l'homme, c'est son indépendance financière.
Ce que vous dites, Béatrice, c'est qu'on a droit de rêver grand, même si la priorité immédiate, c'est de remplir son frigo. On peut faire les deux choses en même temps.
Oui, intelligemment. Aujourd'hui, j'estime que, je pense et je le constate tous les jours, qu'on peut tester une activité comme une grande, à côté, par exemple, d'un travail à temps partiel, en CDI rémunéré, sans se mettre en risque. Et ça, je trouve que c'est une chance formidable. Je n'ai pas eu cette chance-là, puisque la réglementation était différente. Moi, j'ai dû prendre de gros risques. J'étais accédante à la propriété, tout plaqué pour mon projet entrepreneurial. Et aujourd'hui, on a cette chance inouïe de pouvoir le construire petit à petit. Je dis, prenez les outils, dotez-vous des outils nécessaires, parce qu'après, quand vous aurez la tête dans le guidon, vous n'aurez plus le temps. Donc, c'est au moment de la création où on doit essayer d'avoir cette vision 360 avec nos petits indicateurs du démarrage, mais qui évolueront en fonction de l'évolution de l'activité.
Et les outils sont nombreux, évidemment, sur Roissy Pays de France, Roissy Développement. Tous les outils que vous ne manquerez pas de rappeler lorsque vous rencontrerez ces personnes désireuses d'entreprendre. De toute façon, vous avez des questions, Roissy Développement, sur Internet, c'est facile à trouver. Une fierté pour terminer, peut-être ?
J'ai plusieurs souvenirs où on valorise ce qu'on fait. Ça a été une présentation à la NDRH, qui est l'association nationale des directeurs des ressources humaines, d'expliquer nos métiers, de leur montrer la valeur ajoutée. de leur montrer qu'on peut les soutenir dans leur mission quotidienne, qui eux, pour le coup, sont aussi à 200% dans l'humain. Et puis, ça a également été l'obtention de mon diplôme. à l'ESSEC Business School, je l'ai fait en cours l'année dernière, tout en gérant l'entreprise, en prenant Sociobel comme exemple. Donc, il y a des reconnaissances de nos activités. Et puis, la plus belle, c'est d'avoir résolu une situation sociale compliquée et d'avoir le salarié qui vient au moment d'une permanence sociale nous dire c'est bon, j'ai mon logement ou c'est bon, ça y est, je pars à la retraite, merci de l'accompagnement. C'est toutes ces petites choses qui nous permettent de toujours avoir la même pêche quand on vient en entreprise et quand on reçoit les différentes personnes qui viennent nous consulter.
Vous rêvez de quoi, Béatrice ?
Moi, je rêve de devenir le service d'accompagnement psychosocial du cinquième aéroport mondial. Et on y arrivera parce qu'on a tout pour ça.
Ça en jette.
Oui, c'est pas mal.
Ça en jette. Merci, Béatrice. À très bientôt.
Merci, David. À bientôt.
Les histoires d'entrepreneurs. Les échos du territoire. Le Territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
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