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Le territoire en Éc[h]o

Béatrice BELABBAS, engagée au service des autres 1/2

Béatrice BELABBAS, engagée au service des autres 1/2

10min |20/09/2024
Play
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Le territoire en Éc[h]o

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10min |20/09/2024
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Description

Découvrez le portrait de Béatrice BELABBAS, dirigeante de Sociobel, entreprise de l'économie sociale et solidaire, qui travaille au bien-être des collaborateurs sur le territoire de Roissy Pays de France.


Elle dit : "Le volet d'économie sociale et solidaire, pour moi, c'est un jeu gagnant-gagnant. C'est l'assurance pour nos clients et les salariés que nous accompagnons de notre éthique, de notre sérieux et de notre engagement humain."


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Alors aujourd'hui, vous avez rendez-vous avec la dirigeante de Sociobel. une société relevant de l'économie sociale et solidaire. Elle est dynamique, rigoureuse et éminemment curieuse de l'autre. Voici la première partie d'une rencontre avec Béatrice Bellabas.

  • Speaker #0

    Le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.

  • Speaker #1

    Bonjour Béatrice.

  • Speaker #2

    Bonjour David.

  • Speaker #1

    Ambassadrice, dirigeante d'entreprise, éprise d'entrepreneuriat, est-ce que vous prenez le temps de dormir de temps en temps ?

  • Speaker #2

    Oui bien sûr, je suis une grosse dormeuse.

  • Speaker #1

    C'est vrai ? Vous avez le temps de bien dormir malgré tout ça ?

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est ça le secret. Dirigeante de Sociobel, une quinzaine de salariés. C'est quoi l'intention de cette entreprise ?

  • Speaker #2

    C'est de mettre à disposition des employeurs, qu'ils soient privés ou publics, un espace pour leurs collaborateurs, pour prendre en charge, les accompagner, les aider, dans toutes les difficultés qu'ils peuvent rencontrer. On est un outil.

  • Speaker #1

    Exemple de difficulté ou de question, tout simplement, d'envie de faire plus et mieux.

  • Speaker #2

    L'accès au droit, par exemple. On remarque que de plus en plus de salariés renoncent à bénéficier de droits pourtant qui leur sont dus. CAF, la fracture digitale également. Et puis ensuite, des problématiques parfois plus profondes, la parentalité, les violences au travail, concernant la main-d'œuvre féminine, notamment les violences intrafamiliales. On a l'habitude de traiter tous ces sujets.

  • Speaker #1

    Tous ces éléments-là, vous les traitez en entreprise, avec des travailleurs sociaux ?

  • Speaker #2

    Exactement. Avec l'éthique, la déontologie qui est apportée tant aux salariés qu'à nos clients, qu'à nos entreprises clientes. C'est l'éthique de l'assistante de service social du travail qui est sous nos secrets professionnels. C'est un diplôme d'État, un titre.

  • Speaker #1

    Et vous êtes vous-même travailleuse sociale ?

  • Speaker #2

    Oui, je suis assistante sociale de formation. Ça a été le début de ma... de ma carrière.

  • Speaker #1

    On va parler de votre parcours, évidemment. Mais alors, pour l'instant, je suis dirigeant d'entreprise et je me dis, tiens, j'aimerais bien que Sociobel vienne chez moi. Qu'est-ce qui se passe ensuite ?

  • Speaker #2

    On évalue avec vous, on va discuter, on va essayer de connaître votre métier, votre culture d'entreprise. Le moment où vous êtes dans l'entreprise, qu'est-ce qui fait que vous avez ce besoin ? On va étudier avec vous quelles solutions vous allez choisir comme type de service. Est-ce que vous allez accueillir l'assistante sociale ? Est-ce que... Parce que vous êtes un employeur de Roissy ou du territoire, vous envoyez vos collaborateurs être reçus dans nos locaux. Ou est-ce que tout simplement parce que vous êtes multisite, vous allez préférer une solution en ligne ? Voilà, donc c'est tout un diagnostic, tout un échange qui est fait avec les directions, bien sûr les partenaires sociaux, CSE, quand ils sont impliqués dans la démarche.

  • Speaker #1

    Une activité qui est tournée vers l'humain. Alors j'ai envie de dire, j'ai déjà entendu ça, j'ai déjà lu ça sur LinkedIn. Qu'est-ce que, c'est quoi la différence sociobel ? Racontez-nous des belles histoires, Béatrice. Vous aimez les belles histoires, je le sais.

  • Speaker #2

    J'adore les belles histoires, j'adore qu'on me raconte des histoires. Je suis plus douée pour les écouter, parfois que pour les raconter.

  • Speaker #1

    Alors, vous écoutez ce podcast, : "Béatrice raconte".

  • Speaker #2

    L'engagement humain, ce n'est pas une façade, ce n'est pas du marketing, ce n'est pas du social washing. Donc, ça se traduit par le fait que nous sommes une société commerciale de l'ESS, de l'économie sociale et solidaire.

  • Speaker #1

    Ah, de l'économie sociale et solidaire, d'accord. Pour ceux qui aiment bien les statuts juridiques, c'est quoi votre statut ?

  • Speaker #2

    C'est une SARL unipersonnelle.

  • Speaker #1

    D'accord, mais alors sur le volet solidaire en fait ?

  • Speaker #2

    Sur le volet solidaire et surtout avec un agrément d'économie sociale, d'utilité solidaire qui nous a été délivré par la préfecture du Val-d'Oise. Cet engagement-là, c'est un engagement fort en tant que dirigeante, ça veut dire qu'il y a une gouvernance transparente, ça veut dire que la moitié de nos bénéfices sont réinvestis dans nos fonds propres et ça veut dire que ma propre rémunération en qualité de dirigeante est également capée. Voilà, c'est mon engagement qui est surtout... On a un objet social qui est utile à la société et qui est impactant.

  • Speaker #1

    C'est une volonté de Béatrice, ça ? C'est une volonté de Béatrice avec des associés, avec les salariés ? Comment elle naît cette intention ?

  • Speaker #2

    On s'est rendu compte que nous fonctionnions... Enfin, je me suis rendu compte que je fonctionnais comme cela, mais que je n'avais pas fait la démarche pour être reconnue. Donc en fait, ça a toujours été dans mon ADN d'entrepreneur. Et quand l'ESS s'est développée, je me suis rendue compte qu'on était complètement dans ce champ. Donc je m'y suis engagée de manière à avoir cette reconnaissance, cet agrément tel que prévu par la loi.

  • Speaker #1

    Vous dites quand l'ESS s'est développée, parce qu'effectivement les lois ont évolué et l'ESS, l'économie sociale et solidaire, à une époque c'était essentiellement les associations, c'était les coopératives, les mutuelles. Et aujourd'hui, effectivement, ça concerne de façon plus vaste les entreprises et c'est l'opportunité que vous avez saisie. Alors, qu'est-ce que ça change de revendiquer ? Parce que j'entends que vous revendiquez ce volet économie sociale et solidaire.

  • Speaker #2

    Eh bien, ce volet d'économie sociale et solidaire, pour moi, c'est un jeu gagnant-gagnant. C'est l'assurance pour nos clients et les salariés que nous accompagnons de notre éthique, de notre sérieux et de notre engagement humain.

  • Speaker #1

    Bon, vous aimez les histoires. L'éthique, ça ressemble à quoi ? Racontez-nous une histoire d'éthique.

  • Speaker #2

    Une histoire d'éthique, c'est de pouvoir dire non, par exemple, à un client. Ce qu'il va nous demander, ça ne correspond pas à notre éthique.

  • Speaker #1

    Le client est roi, quand même.

  • Speaker #2

    Oui, le client est roi, bien sûr, mais il y a des limites. J'ai une anecdote à ce sujet-là. Une grosse entreprise qui souhaitait un accompagnement social, qui avait son siège en Allemagne. Nous avons échangé, on a discuté, on était prêts à signer. Et puis, à un moment donné… puisque c'est une culture différente, mon interlocuteur me dit écoutez Béatrice, c'est bien, mais alors on aimerait quand même qu'il y ait une participation du salarié à chaque consultation. Donc on va lui demander, à titre symbolique, de donner un ou deux euros chaque fois qu'il viendra vous voir. J'ai dit écoutez, ce n'est pas possible. En fait, on ne fonctionne pas comme ça ici. Je comprends la démarche, on va sur une autre culture.

  • Speaker #1

    Oui, vous avez compris l'idée en tout cas.

  • Speaker #2

    Voilà. Donc, on a dit non, mais on a réorienté. On a dit à ce moment-là, faites des consultations juridiques, peut-être qu'avec un avocat ou autre, cette relation-là, elle est possible, mais pas avec du service social, pas avec ce qu'on fait.

  • Speaker #1

    Elle existe depuis quand, cette société Sociobel ?

  • Speaker #2

    2007.

  • Speaker #1

    2007. Qu'est-ce qui s'est passé depuis 2007 ? 17 ans. Qu'est-ce qui s'est passé en 17 ans ?

  • Speaker #2

    Plein de choses. J'ai fondé, au démarrage, je ne savais pas qu'on allait se développer. Moi, j'étais assistante sociale en entreprise, mais toujours travaillant en entreprise. Et je me suis rendu compte qu'il y avait un manque, c'est-à-dire que les employeurs n'avaient pas toujours les moyens d'embaucher une assistante sociale, ils ne connaissaient pas ses métiers, ils n'ont pas forcément de quoi l'occuper sur un temps complet. Et puis j'avais des sollicitations d'entreprises qui disaient : Ah, ce serait bien que vous veniez nous faire un dossier retraite, on a un collaborateur qui a un petit peu de mal, on sent que ce collaborateur est en arrêt maladie depuis un moment, mais on n'a pas besoin de vous tout le temps. Et donc c'est comme ça qu'au fur et à mesure s'est pensé le projet. À l'époque, les ruptures conventionnelles n'existaient pas. J'ai tout planté. J'ai négocié un départ avec mon employeur. Et puis, je me suis lancée, je me rappelle encore, à inscrire à l'URSSAF, à Cergy Pontoise, en entreprise individuelle, puisque je pensais être consultante. Et puis, très vite, j'ai eu un client, deux clients, trois clients. Il a fallu un petit peu se développer. C'est à un moment donné, quand on découvre qu'il y a un manque, on aime ce qu'on fait. J'avais 32 ans.

  • Speaker #1

    Eh bien, où vous étiez ? Pourquoi vous n'y êtes pas restée ?

  • Speaker #2

    J'étais bien, mais je m'ennuyais. Alors moi, je m'ennuyais tous les trois ans. J'ai changé, j'ai travaillé dix ans en tant que salariée dans le secteur privé parce qu'en tant qu'assistante sociale, je voulais être soumise aux mêmes obligations que les personnes que j'ai accompagnées. Et puis en fait, tous les trois ans, je m'en allais. Tous les trois ans, je m'ennuyais. J'avais fait le tour du poste sans prétention. Et puis à un moment donné, je me suis dit, bon, ben voilà, je suis arrivée, j'ai beaucoup d'expérience, j'étais très bien payée, voilà. Mais je me suis dit, j'ai 32 ans. il ne faut pas rester comme ça, ou je vais changer le métier. Mais le problème, c'est que j'aimais mon métier. Donc, je me suis lancée dans le métier.

  • Speaker #1

    C'est le problème. Quand on aime son métier, vous auriez peut-être voulu exercer autre chose. Vous nous en parlerez peut-être la semaine prochaine dans un autre épisode. Un mot tout de même sur, un mot de teasing en quelque sorte, parce qu'on va parler de ce territoire qui vous est cher, que vous avez découvert en 2004, le territoire de Roissy Pays de France. Qu'est-ce qu'il a de particulier, ce territoire ?

  • Speaker #2

    Alors, moi, je suis très attachée à l'aéroport. Ce n'est pas qu'un aéroport ce territoire, mais je suis très attachée à l'aéroport déjà parce qu'on est nés la même année, en 74, tous les deux, Roissy-Charles de Gaulle et moi, c'est une longue histoire. Et puis, mon grand-père maternel était expatrié. Moi, j'ai toujours des souvenirs d'enfance, d'aéroport, voilà c'était le retour de mon grand-père quand il rentrait de voyage. Donc, il y a un attachement personnel très fort.

  • Speaker #1

    Et puis c'est un lieu de vie ?

  • Speaker #2

    C'est un lieu de vie. Moi, je sortais de l'industrie et c'est le seul endroit où j'ai vu vraiment de la diversité, des gens différents travailler ensemble.

  • Speaker #1

    Et on en reparle dans le prochain épisode de la semaine prochaine. Votre attachement à Roissy Pays de France, ce que vous faites avec Roissy Développement, l'entrepreneuriat. Moi, je veux vous entendre en tant qu'éprise d'entrepreneuriat, évoquer votre façon d'accompagner notamment l'entrepreneuriat au féminin. À la semaine prochaine, Béatrice.

  • Speaker #2

    À la semaine prochaine.

  • Speaker #0

    Les histoires d'entrepreneurs. Les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.

Description

Découvrez le portrait de Béatrice BELABBAS, dirigeante de Sociobel, entreprise de l'économie sociale et solidaire, qui travaille au bien-être des collaborateurs sur le territoire de Roissy Pays de France.


Elle dit : "Le volet d'économie sociale et solidaire, pour moi, c'est un jeu gagnant-gagnant. C'est l'assurance pour nos clients et les salariés que nous accompagnons de notre éthique, de notre sérieux et de notre engagement humain."


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Alors aujourd'hui, vous avez rendez-vous avec la dirigeante de Sociobel. une société relevant de l'économie sociale et solidaire. Elle est dynamique, rigoureuse et éminemment curieuse de l'autre. Voici la première partie d'une rencontre avec Béatrice Bellabas.

  • Speaker #0

    Le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.

  • Speaker #1

    Bonjour Béatrice.

  • Speaker #2

    Bonjour David.

  • Speaker #1

    Ambassadrice, dirigeante d'entreprise, éprise d'entrepreneuriat, est-ce que vous prenez le temps de dormir de temps en temps ?

  • Speaker #2

    Oui bien sûr, je suis une grosse dormeuse.

  • Speaker #1

    C'est vrai ? Vous avez le temps de bien dormir malgré tout ça ?

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est ça le secret. Dirigeante de Sociobel, une quinzaine de salariés. C'est quoi l'intention de cette entreprise ?

  • Speaker #2

    C'est de mettre à disposition des employeurs, qu'ils soient privés ou publics, un espace pour leurs collaborateurs, pour prendre en charge, les accompagner, les aider, dans toutes les difficultés qu'ils peuvent rencontrer. On est un outil.

  • Speaker #1

    Exemple de difficulté ou de question, tout simplement, d'envie de faire plus et mieux.

  • Speaker #2

    L'accès au droit, par exemple. On remarque que de plus en plus de salariés renoncent à bénéficier de droits pourtant qui leur sont dus. CAF, la fracture digitale également. Et puis ensuite, des problématiques parfois plus profondes, la parentalité, les violences au travail, concernant la main-d'œuvre féminine, notamment les violences intrafamiliales. On a l'habitude de traiter tous ces sujets.

  • Speaker #1

    Tous ces éléments-là, vous les traitez en entreprise, avec des travailleurs sociaux ?

  • Speaker #2

    Exactement. Avec l'éthique, la déontologie qui est apportée tant aux salariés qu'à nos clients, qu'à nos entreprises clientes. C'est l'éthique de l'assistante de service social du travail qui est sous nos secrets professionnels. C'est un diplôme d'État, un titre.

  • Speaker #1

    Et vous êtes vous-même travailleuse sociale ?

  • Speaker #2

    Oui, je suis assistante sociale de formation. Ça a été le début de ma... de ma carrière.

  • Speaker #1

    On va parler de votre parcours, évidemment. Mais alors, pour l'instant, je suis dirigeant d'entreprise et je me dis, tiens, j'aimerais bien que Sociobel vienne chez moi. Qu'est-ce qui se passe ensuite ?

  • Speaker #2

    On évalue avec vous, on va discuter, on va essayer de connaître votre métier, votre culture d'entreprise. Le moment où vous êtes dans l'entreprise, qu'est-ce qui fait que vous avez ce besoin ? On va étudier avec vous quelles solutions vous allez choisir comme type de service. Est-ce que vous allez accueillir l'assistante sociale ? Est-ce que... Parce que vous êtes un employeur de Roissy ou du territoire, vous envoyez vos collaborateurs être reçus dans nos locaux. Ou est-ce que tout simplement parce que vous êtes multisite, vous allez préférer une solution en ligne ? Voilà, donc c'est tout un diagnostic, tout un échange qui est fait avec les directions, bien sûr les partenaires sociaux, CSE, quand ils sont impliqués dans la démarche.

  • Speaker #1

    Une activité qui est tournée vers l'humain. Alors j'ai envie de dire, j'ai déjà entendu ça, j'ai déjà lu ça sur LinkedIn. Qu'est-ce que, c'est quoi la différence sociobel ? Racontez-nous des belles histoires, Béatrice. Vous aimez les belles histoires, je le sais.

  • Speaker #2

    J'adore les belles histoires, j'adore qu'on me raconte des histoires. Je suis plus douée pour les écouter, parfois que pour les raconter.

  • Speaker #1

    Alors, vous écoutez ce podcast, : "Béatrice raconte".

  • Speaker #2

    L'engagement humain, ce n'est pas une façade, ce n'est pas du marketing, ce n'est pas du social washing. Donc, ça se traduit par le fait que nous sommes une société commerciale de l'ESS, de l'économie sociale et solidaire.

  • Speaker #1

    Ah, de l'économie sociale et solidaire, d'accord. Pour ceux qui aiment bien les statuts juridiques, c'est quoi votre statut ?

  • Speaker #2

    C'est une SARL unipersonnelle.

  • Speaker #1

    D'accord, mais alors sur le volet solidaire en fait ?

  • Speaker #2

    Sur le volet solidaire et surtout avec un agrément d'économie sociale, d'utilité solidaire qui nous a été délivré par la préfecture du Val-d'Oise. Cet engagement-là, c'est un engagement fort en tant que dirigeante, ça veut dire qu'il y a une gouvernance transparente, ça veut dire que la moitié de nos bénéfices sont réinvestis dans nos fonds propres et ça veut dire que ma propre rémunération en qualité de dirigeante est également capée. Voilà, c'est mon engagement qui est surtout... On a un objet social qui est utile à la société et qui est impactant.

  • Speaker #1

    C'est une volonté de Béatrice, ça ? C'est une volonté de Béatrice avec des associés, avec les salariés ? Comment elle naît cette intention ?

  • Speaker #2

    On s'est rendu compte que nous fonctionnions... Enfin, je me suis rendu compte que je fonctionnais comme cela, mais que je n'avais pas fait la démarche pour être reconnue. Donc en fait, ça a toujours été dans mon ADN d'entrepreneur. Et quand l'ESS s'est développée, je me suis rendue compte qu'on était complètement dans ce champ. Donc je m'y suis engagée de manière à avoir cette reconnaissance, cet agrément tel que prévu par la loi.

  • Speaker #1

    Vous dites quand l'ESS s'est développée, parce qu'effectivement les lois ont évolué et l'ESS, l'économie sociale et solidaire, à une époque c'était essentiellement les associations, c'était les coopératives, les mutuelles. Et aujourd'hui, effectivement, ça concerne de façon plus vaste les entreprises et c'est l'opportunité que vous avez saisie. Alors, qu'est-ce que ça change de revendiquer ? Parce que j'entends que vous revendiquez ce volet économie sociale et solidaire.

  • Speaker #2

    Eh bien, ce volet d'économie sociale et solidaire, pour moi, c'est un jeu gagnant-gagnant. C'est l'assurance pour nos clients et les salariés que nous accompagnons de notre éthique, de notre sérieux et de notre engagement humain.

  • Speaker #1

    Bon, vous aimez les histoires. L'éthique, ça ressemble à quoi ? Racontez-nous une histoire d'éthique.

  • Speaker #2

    Une histoire d'éthique, c'est de pouvoir dire non, par exemple, à un client. Ce qu'il va nous demander, ça ne correspond pas à notre éthique.

  • Speaker #1

    Le client est roi, quand même.

  • Speaker #2

    Oui, le client est roi, bien sûr, mais il y a des limites. J'ai une anecdote à ce sujet-là. Une grosse entreprise qui souhaitait un accompagnement social, qui avait son siège en Allemagne. Nous avons échangé, on a discuté, on était prêts à signer. Et puis, à un moment donné… puisque c'est une culture différente, mon interlocuteur me dit écoutez Béatrice, c'est bien, mais alors on aimerait quand même qu'il y ait une participation du salarié à chaque consultation. Donc on va lui demander, à titre symbolique, de donner un ou deux euros chaque fois qu'il viendra vous voir. J'ai dit écoutez, ce n'est pas possible. En fait, on ne fonctionne pas comme ça ici. Je comprends la démarche, on va sur une autre culture.

  • Speaker #1

    Oui, vous avez compris l'idée en tout cas.

  • Speaker #2

    Voilà. Donc, on a dit non, mais on a réorienté. On a dit à ce moment-là, faites des consultations juridiques, peut-être qu'avec un avocat ou autre, cette relation-là, elle est possible, mais pas avec du service social, pas avec ce qu'on fait.

  • Speaker #1

    Elle existe depuis quand, cette société Sociobel ?

  • Speaker #2

    2007.

  • Speaker #1

    2007. Qu'est-ce qui s'est passé depuis 2007 ? 17 ans. Qu'est-ce qui s'est passé en 17 ans ?

  • Speaker #2

    Plein de choses. J'ai fondé, au démarrage, je ne savais pas qu'on allait se développer. Moi, j'étais assistante sociale en entreprise, mais toujours travaillant en entreprise. Et je me suis rendu compte qu'il y avait un manque, c'est-à-dire que les employeurs n'avaient pas toujours les moyens d'embaucher une assistante sociale, ils ne connaissaient pas ses métiers, ils n'ont pas forcément de quoi l'occuper sur un temps complet. Et puis j'avais des sollicitations d'entreprises qui disaient : Ah, ce serait bien que vous veniez nous faire un dossier retraite, on a un collaborateur qui a un petit peu de mal, on sent que ce collaborateur est en arrêt maladie depuis un moment, mais on n'a pas besoin de vous tout le temps. Et donc c'est comme ça qu'au fur et à mesure s'est pensé le projet. À l'époque, les ruptures conventionnelles n'existaient pas. J'ai tout planté. J'ai négocié un départ avec mon employeur. Et puis, je me suis lancée, je me rappelle encore, à inscrire à l'URSSAF, à Cergy Pontoise, en entreprise individuelle, puisque je pensais être consultante. Et puis, très vite, j'ai eu un client, deux clients, trois clients. Il a fallu un petit peu se développer. C'est à un moment donné, quand on découvre qu'il y a un manque, on aime ce qu'on fait. J'avais 32 ans.

  • Speaker #1

    Eh bien, où vous étiez ? Pourquoi vous n'y êtes pas restée ?

  • Speaker #2

    J'étais bien, mais je m'ennuyais. Alors moi, je m'ennuyais tous les trois ans. J'ai changé, j'ai travaillé dix ans en tant que salariée dans le secteur privé parce qu'en tant qu'assistante sociale, je voulais être soumise aux mêmes obligations que les personnes que j'ai accompagnées. Et puis en fait, tous les trois ans, je m'en allais. Tous les trois ans, je m'ennuyais. J'avais fait le tour du poste sans prétention. Et puis à un moment donné, je me suis dit, bon, ben voilà, je suis arrivée, j'ai beaucoup d'expérience, j'étais très bien payée, voilà. Mais je me suis dit, j'ai 32 ans. il ne faut pas rester comme ça, ou je vais changer le métier. Mais le problème, c'est que j'aimais mon métier. Donc, je me suis lancée dans le métier.

  • Speaker #1

    C'est le problème. Quand on aime son métier, vous auriez peut-être voulu exercer autre chose. Vous nous en parlerez peut-être la semaine prochaine dans un autre épisode. Un mot tout de même sur, un mot de teasing en quelque sorte, parce qu'on va parler de ce territoire qui vous est cher, que vous avez découvert en 2004, le territoire de Roissy Pays de France. Qu'est-ce qu'il a de particulier, ce territoire ?

  • Speaker #2

    Alors, moi, je suis très attachée à l'aéroport. Ce n'est pas qu'un aéroport ce territoire, mais je suis très attachée à l'aéroport déjà parce qu'on est nés la même année, en 74, tous les deux, Roissy-Charles de Gaulle et moi, c'est une longue histoire. Et puis, mon grand-père maternel était expatrié. Moi, j'ai toujours des souvenirs d'enfance, d'aéroport, voilà c'était le retour de mon grand-père quand il rentrait de voyage. Donc, il y a un attachement personnel très fort.

  • Speaker #1

    Et puis c'est un lieu de vie ?

  • Speaker #2

    C'est un lieu de vie. Moi, je sortais de l'industrie et c'est le seul endroit où j'ai vu vraiment de la diversité, des gens différents travailler ensemble.

  • Speaker #1

    Et on en reparle dans le prochain épisode de la semaine prochaine. Votre attachement à Roissy Pays de France, ce que vous faites avec Roissy Développement, l'entrepreneuriat. Moi, je veux vous entendre en tant qu'éprise d'entrepreneuriat, évoquer votre façon d'accompagner notamment l'entrepreneuriat au féminin. À la semaine prochaine, Béatrice.

  • Speaker #2

    À la semaine prochaine.

  • Speaker #0

    Les histoires d'entrepreneurs. Les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.

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Elle dit : "Le volet d'économie sociale et solidaire, pour moi, c'est un jeu gagnant-gagnant. C'est l'assurance pour nos clients et les salariés que nous accompagnons de notre éthique, de notre sérieux et de notre engagement humain."


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Alors aujourd'hui, vous avez rendez-vous avec la dirigeante de Sociobel. une société relevant de l'économie sociale et solidaire. Elle est dynamique, rigoureuse et éminemment curieuse de l'autre. Voici la première partie d'une rencontre avec Béatrice Bellabas.

  • Speaker #0

    Le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.

  • Speaker #1

    Bonjour Béatrice.

  • Speaker #2

    Bonjour David.

  • Speaker #1

    Ambassadrice, dirigeante d'entreprise, éprise d'entrepreneuriat, est-ce que vous prenez le temps de dormir de temps en temps ?

  • Speaker #2

    Oui bien sûr, je suis une grosse dormeuse.

  • Speaker #1

    C'est vrai ? Vous avez le temps de bien dormir malgré tout ça ?

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est ça le secret. Dirigeante de Sociobel, une quinzaine de salariés. C'est quoi l'intention de cette entreprise ?

  • Speaker #2

    C'est de mettre à disposition des employeurs, qu'ils soient privés ou publics, un espace pour leurs collaborateurs, pour prendre en charge, les accompagner, les aider, dans toutes les difficultés qu'ils peuvent rencontrer. On est un outil.

  • Speaker #1

    Exemple de difficulté ou de question, tout simplement, d'envie de faire plus et mieux.

  • Speaker #2

    L'accès au droit, par exemple. On remarque que de plus en plus de salariés renoncent à bénéficier de droits pourtant qui leur sont dus. CAF, la fracture digitale également. Et puis ensuite, des problématiques parfois plus profondes, la parentalité, les violences au travail, concernant la main-d'œuvre féminine, notamment les violences intrafamiliales. On a l'habitude de traiter tous ces sujets.

  • Speaker #1

    Tous ces éléments-là, vous les traitez en entreprise, avec des travailleurs sociaux ?

  • Speaker #2

    Exactement. Avec l'éthique, la déontologie qui est apportée tant aux salariés qu'à nos clients, qu'à nos entreprises clientes. C'est l'éthique de l'assistante de service social du travail qui est sous nos secrets professionnels. C'est un diplôme d'État, un titre.

  • Speaker #1

    Et vous êtes vous-même travailleuse sociale ?

  • Speaker #2

    Oui, je suis assistante sociale de formation. Ça a été le début de ma... de ma carrière.

  • Speaker #1

    On va parler de votre parcours, évidemment. Mais alors, pour l'instant, je suis dirigeant d'entreprise et je me dis, tiens, j'aimerais bien que Sociobel vienne chez moi. Qu'est-ce qui se passe ensuite ?

  • Speaker #2

    On évalue avec vous, on va discuter, on va essayer de connaître votre métier, votre culture d'entreprise. Le moment où vous êtes dans l'entreprise, qu'est-ce qui fait que vous avez ce besoin ? On va étudier avec vous quelles solutions vous allez choisir comme type de service. Est-ce que vous allez accueillir l'assistante sociale ? Est-ce que... Parce que vous êtes un employeur de Roissy ou du territoire, vous envoyez vos collaborateurs être reçus dans nos locaux. Ou est-ce que tout simplement parce que vous êtes multisite, vous allez préférer une solution en ligne ? Voilà, donc c'est tout un diagnostic, tout un échange qui est fait avec les directions, bien sûr les partenaires sociaux, CSE, quand ils sont impliqués dans la démarche.

  • Speaker #1

    Une activité qui est tournée vers l'humain. Alors j'ai envie de dire, j'ai déjà entendu ça, j'ai déjà lu ça sur LinkedIn. Qu'est-ce que, c'est quoi la différence sociobel ? Racontez-nous des belles histoires, Béatrice. Vous aimez les belles histoires, je le sais.

  • Speaker #2

    J'adore les belles histoires, j'adore qu'on me raconte des histoires. Je suis plus douée pour les écouter, parfois que pour les raconter.

  • Speaker #1

    Alors, vous écoutez ce podcast, : "Béatrice raconte".

  • Speaker #2

    L'engagement humain, ce n'est pas une façade, ce n'est pas du marketing, ce n'est pas du social washing. Donc, ça se traduit par le fait que nous sommes une société commerciale de l'ESS, de l'économie sociale et solidaire.

  • Speaker #1

    Ah, de l'économie sociale et solidaire, d'accord. Pour ceux qui aiment bien les statuts juridiques, c'est quoi votre statut ?

  • Speaker #2

    C'est une SARL unipersonnelle.

  • Speaker #1

    D'accord, mais alors sur le volet solidaire en fait ?

  • Speaker #2

    Sur le volet solidaire et surtout avec un agrément d'économie sociale, d'utilité solidaire qui nous a été délivré par la préfecture du Val-d'Oise. Cet engagement-là, c'est un engagement fort en tant que dirigeante, ça veut dire qu'il y a une gouvernance transparente, ça veut dire que la moitié de nos bénéfices sont réinvestis dans nos fonds propres et ça veut dire que ma propre rémunération en qualité de dirigeante est également capée. Voilà, c'est mon engagement qui est surtout... On a un objet social qui est utile à la société et qui est impactant.

  • Speaker #1

    C'est une volonté de Béatrice, ça ? C'est une volonté de Béatrice avec des associés, avec les salariés ? Comment elle naît cette intention ?

  • Speaker #2

    On s'est rendu compte que nous fonctionnions... Enfin, je me suis rendu compte que je fonctionnais comme cela, mais que je n'avais pas fait la démarche pour être reconnue. Donc en fait, ça a toujours été dans mon ADN d'entrepreneur. Et quand l'ESS s'est développée, je me suis rendue compte qu'on était complètement dans ce champ. Donc je m'y suis engagée de manière à avoir cette reconnaissance, cet agrément tel que prévu par la loi.

  • Speaker #1

    Vous dites quand l'ESS s'est développée, parce qu'effectivement les lois ont évolué et l'ESS, l'économie sociale et solidaire, à une époque c'était essentiellement les associations, c'était les coopératives, les mutuelles. Et aujourd'hui, effectivement, ça concerne de façon plus vaste les entreprises et c'est l'opportunité que vous avez saisie. Alors, qu'est-ce que ça change de revendiquer ? Parce que j'entends que vous revendiquez ce volet économie sociale et solidaire.

  • Speaker #2

    Eh bien, ce volet d'économie sociale et solidaire, pour moi, c'est un jeu gagnant-gagnant. C'est l'assurance pour nos clients et les salariés que nous accompagnons de notre éthique, de notre sérieux et de notre engagement humain.

  • Speaker #1

    Bon, vous aimez les histoires. L'éthique, ça ressemble à quoi ? Racontez-nous une histoire d'éthique.

  • Speaker #2

    Une histoire d'éthique, c'est de pouvoir dire non, par exemple, à un client. Ce qu'il va nous demander, ça ne correspond pas à notre éthique.

  • Speaker #1

    Le client est roi, quand même.

  • Speaker #2

    Oui, le client est roi, bien sûr, mais il y a des limites. J'ai une anecdote à ce sujet-là. Une grosse entreprise qui souhaitait un accompagnement social, qui avait son siège en Allemagne. Nous avons échangé, on a discuté, on était prêts à signer. Et puis, à un moment donné… puisque c'est une culture différente, mon interlocuteur me dit écoutez Béatrice, c'est bien, mais alors on aimerait quand même qu'il y ait une participation du salarié à chaque consultation. Donc on va lui demander, à titre symbolique, de donner un ou deux euros chaque fois qu'il viendra vous voir. J'ai dit écoutez, ce n'est pas possible. En fait, on ne fonctionne pas comme ça ici. Je comprends la démarche, on va sur une autre culture.

  • Speaker #1

    Oui, vous avez compris l'idée en tout cas.

  • Speaker #2

    Voilà. Donc, on a dit non, mais on a réorienté. On a dit à ce moment-là, faites des consultations juridiques, peut-être qu'avec un avocat ou autre, cette relation-là, elle est possible, mais pas avec du service social, pas avec ce qu'on fait.

  • Speaker #1

    Elle existe depuis quand, cette société Sociobel ?

  • Speaker #2

    2007.

  • Speaker #1

    2007. Qu'est-ce qui s'est passé depuis 2007 ? 17 ans. Qu'est-ce qui s'est passé en 17 ans ?

  • Speaker #2

    Plein de choses. J'ai fondé, au démarrage, je ne savais pas qu'on allait se développer. Moi, j'étais assistante sociale en entreprise, mais toujours travaillant en entreprise. Et je me suis rendu compte qu'il y avait un manque, c'est-à-dire que les employeurs n'avaient pas toujours les moyens d'embaucher une assistante sociale, ils ne connaissaient pas ses métiers, ils n'ont pas forcément de quoi l'occuper sur un temps complet. Et puis j'avais des sollicitations d'entreprises qui disaient : Ah, ce serait bien que vous veniez nous faire un dossier retraite, on a un collaborateur qui a un petit peu de mal, on sent que ce collaborateur est en arrêt maladie depuis un moment, mais on n'a pas besoin de vous tout le temps. Et donc c'est comme ça qu'au fur et à mesure s'est pensé le projet. À l'époque, les ruptures conventionnelles n'existaient pas. J'ai tout planté. J'ai négocié un départ avec mon employeur. Et puis, je me suis lancée, je me rappelle encore, à inscrire à l'URSSAF, à Cergy Pontoise, en entreprise individuelle, puisque je pensais être consultante. Et puis, très vite, j'ai eu un client, deux clients, trois clients. Il a fallu un petit peu se développer. C'est à un moment donné, quand on découvre qu'il y a un manque, on aime ce qu'on fait. J'avais 32 ans.

  • Speaker #1

    Eh bien, où vous étiez ? Pourquoi vous n'y êtes pas restée ?

  • Speaker #2

    J'étais bien, mais je m'ennuyais. Alors moi, je m'ennuyais tous les trois ans. J'ai changé, j'ai travaillé dix ans en tant que salariée dans le secteur privé parce qu'en tant qu'assistante sociale, je voulais être soumise aux mêmes obligations que les personnes que j'ai accompagnées. Et puis en fait, tous les trois ans, je m'en allais. Tous les trois ans, je m'ennuyais. J'avais fait le tour du poste sans prétention. Et puis à un moment donné, je me suis dit, bon, ben voilà, je suis arrivée, j'ai beaucoup d'expérience, j'étais très bien payée, voilà. Mais je me suis dit, j'ai 32 ans. il ne faut pas rester comme ça, ou je vais changer le métier. Mais le problème, c'est que j'aimais mon métier. Donc, je me suis lancée dans le métier.

  • Speaker #1

    C'est le problème. Quand on aime son métier, vous auriez peut-être voulu exercer autre chose. Vous nous en parlerez peut-être la semaine prochaine dans un autre épisode. Un mot tout de même sur, un mot de teasing en quelque sorte, parce qu'on va parler de ce territoire qui vous est cher, que vous avez découvert en 2004, le territoire de Roissy Pays de France. Qu'est-ce qu'il a de particulier, ce territoire ?

  • Speaker #2

    Alors, moi, je suis très attachée à l'aéroport. Ce n'est pas qu'un aéroport ce territoire, mais je suis très attachée à l'aéroport déjà parce qu'on est nés la même année, en 74, tous les deux, Roissy-Charles de Gaulle et moi, c'est une longue histoire. Et puis, mon grand-père maternel était expatrié. Moi, j'ai toujours des souvenirs d'enfance, d'aéroport, voilà c'était le retour de mon grand-père quand il rentrait de voyage. Donc, il y a un attachement personnel très fort.

  • Speaker #1

    Et puis c'est un lieu de vie ?

  • Speaker #2

    C'est un lieu de vie. Moi, je sortais de l'industrie et c'est le seul endroit où j'ai vu vraiment de la diversité, des gens différents travailler ensemble.

  • Speaker #1

    Et on en reparle dans le prochain épisode de la semaine prochaine. Votre attachement à Roissy Pays de France, ce que vous faites avec Roissy Développement, l'entrepreneuriat. Moi, je veux vous entendre en tant qu'éprise d'entrepreneuriat, évoquer votre façon d'accompagner notamment l'entrepreneuriat au féminin. À la semaine prochaine, Béatrice.

  • Speaker #2

    À la semaine prochaine.

  • Speaker #0

    Les histoires d'entrepreneurs. Les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.

Description

Découvrez le portrait de Béatrice BELABBAS, dirigeante de Sociobel, entreprise de l'économie sociale et solidaire, qui travaille au bien-être des collaborateurs sur le territoire de Roissy Pays de France.


Elle dit : "Le volet d'économie sociale et solidaire, pour moi, c'est un jeu gagnant-gagnant. C'est l'assurance pour nos clients et les salariés que nous accompagnons de notre éthique, de notre sérieux et de notre engagement humain."


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.

  • Speaker #1

    Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Alors aujourd'hui, vous avez rendez-vous avec la dirigeante de Sociobel. une société relevant de l'économie sociale et solidaire. Elle est dynamique, rigoureuse et éminemment curieuse de l'autre. Voici la première partie d'une rencontre avec Béatrice Bellabas.

  • Speaker #0

    Le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.

  • Speaker #1

    Bonjour Béatrice.

  • Speaker #2

    Bonjour David.

  • Speaker #1

    Ambassadrice, dirigeante d'entreprise, éprise d'entrepreneuriat, est-ce que vous prenez le temps de dormir de temps en temps ?

  • Speaker #2

    Oui bien sûr, je suis une grosse dormeuse.

  • Speaker #1

    C'est vrai ? Vous avez le temps de bien dormir malgré tout ça ?

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #1

    C'est ça le secret. Dirigeante de Sociobel, une quinzaine de salariés. C'est quoi l'intention de cette entreprise ?

  • Speaker #2

    C'est de mettre à disposition des employeurs, qu'ils soient privés ou publics, un espace pour leurs collaborateurs, pour prendre en charge, les accompagner, les aider, dans toutes les difficultés qu'ils peuvent rencontrer. On est un outil.

  • Speaker #1

    Exemple de difficulté ou de question, tout simplement, d'envie de faire plus et mieux.

  • Speaker #2

    L'accès au droit, par exemple. On remarque que de plus en plus de salariés renoncent à bénéficier de droits pourtant qui leur sont dus. CAF, la fracture digitale également. Et puis ensuite, des problématiques parfois plus profondes, la parentalité, les violences au travail, concernant la main-d'œuvre féminine, notamment les violences intrafamiliales. On a l'habitude de traiter tous ces sujets.

  • Speaker #1

    Tous ces éléments-là, vous les traitez en entreprise, avec des travailleurs sociaux ?

  • Speaker #2

    Exactement. Avec l'éthique, la déontologie qui est apportée tant aux salariés qu'à nos clients, qu'à nos entreprises clientes. C'est l'éthique de l'assistante de service social du travail qui est sous nos secrets professionnels. C'est un diplôme d'État, un titre.

  • Speaker #1

    Et vous êtes vous-même travailleuse sociale ?

  • Speaker #2

    Oui, je suis assistante sociale de formation. Ça a été le début de ma... de ma carrière.

  • Speaker #1

    On va parler de votre parcours, évidemment. Mais alors, pour l'instant, je suis dirigeant d'entreprise et je me dis, tiens, j'aimerais bien que Sociobel vienne chez moi. Qu'est-ce qui se passe ensuite ?

  • Speaker #2

    On évalue avec vous, on va discuter, on va essayer de connaître votre métier, votre culture d'entreprise. Le moment où vous êtes dans l'entreprise, qu'est-ce qui fait que vous avez ce besoin ? On va étudier avec vous quelles solutions vous allez choisir comme type de service. Est-ce que vous allez accueillir l'assistante sociale ? Est-ce que... Parce que vous êtes un employeur de Roissy ou du territoire, vous envoyez vos collaborateurs être reçus dans nos locaux. Ou est-ce que tout simplement parce que vous êtes multisite, vous allez préférer une solution en ligne ? Voilà, donc c'est tout un diagnostic, tout un échange qui est fait avec les directions, bien sûr les partenaires sociaux, CSE, quand ils sont impliqués dans la démarche.

  • Speaker #1

    Une activité qui est tournée vers l'humain. Alors j'ai envie de dire, j'ai déjà entendu ça, j'ai déjà lu ça sur LinkedIn. Qu'est-ce que, c'est quoi la différence sociobel ? Racontez-nous des belles histoires, Béatrice. Vous aimez les belles histoires, je le sais.

  • Speaker #2

    J'adore les belles histoires, j'adore qu'on me raconte des histoires. Je suis plus douée pour les écouter, parfois que pour les raconter.

  • Speaker #1

    Alors, vous écoutez ce podcast, : "Béatrice raconte".

  • Speaker #2

    L'engagement humain, ce n'est pas une façade, ce n'est pas du marketing, ce n'est pas du social washing. Donc, ça se traduit par le fait que nous sommes une société commerciale de l'ESS, de l'économie sociale et solidaire.

  • Speaker #1

    Ah, de l'économie sociale et solidaire, d'accord. Pour ceux qui aiment bien les statuts juridiques, c'est quoi votre statut ?

  • Speaker #2

    C'est une SARL unipersonnelle.

  • Speaker #1

    D'accord, mais alors sur le volet solidaire en fait ?

  • Speaker #2

    Sur le volet solidaire et surtout avec un agrément d'économie sociale, d'utilité solidaire qui nous a été délivré par la préfecture du Val-d'Oise. Cet engagement-là, c'est un engagement fort en tant que dirigeante, ça veut dire qu'il y a une gouvernance transparente, ça veut dire que la moitié de nos bénéfices sont réinvestis dans nos fonds propres et ça veut dire que ma propre rémunération en qualité de dirigeante est également capée. Voilà, c'est mon engagement qui est surtout... On a un objet social qui est utile à la société et qui est impactant.

  • Speaker #1

    C'est une volonté de Béatrice, ça ? C'est une volonté de Béatrice avec des associés, avec les salariés ? Comment elle naît cette intention ?

  • Speaker #2

    On s'est rendu compte que nous fonctionnions... Enfin, je me suis rendu compte que je fonctionnais comme cela, mais que je n'avais pas fait la démarche pour être reconnue. Donc en fait, ça a toujours été dans mon ADN d'entrepreneur. Et quand l'ESS s'est développée, je me suis rendue compte qu'on était complètement dans ce champ. Donc je m'y suis engagée de manière à avoir cette reconnaissance, cet agrément tel que prévu par la loi.

  • Speaker #1

    Vous dites quand l'ESS s'est développée, parce qu'effectivement les lois ont évolué et l'ESS, l'économie sociale et solidaire, à une époque c'était essentiellement les associations, c'était les coopératives, les mutuelles. Et aujourd'hui, effectivement, ça concerne de façon plus vaste les entreprises et c'est l'opportunité que vous avez saisie. Alors, qu'est-ce que ça change de revendiquer ? Parce que j'entends que vous revendiquez ce volet économie sociale et solidaire.

  • Speaker #2

    Eh bien, ce volet d'économie sociale et solidaire, pour moi, c'est un jeu gagnant-gagnant. C'est l'assurance pour nos clients et les salariés que nous accompagnons de notre éthique, de notre sérieux et de notre engagement humain.

  • Speaker #1

    Bon, vous aimez les histoires. L'éthique, ça ressemble à quoi ? Racontez-nous une histoire d'éthique.

  • Speaker #2

    Une histoire d'éthique, c'est de pouvoir dire non, par exemple, à un client. Ce qu'il va nous demander, ça ne correspond pas à notre éthique.

  • Speaker #1

    Le client est roi, quand même.

  • Speaker #2

    Oui, le client est roi, bien sûr, mais il y a des limites. J'ai une anecdote à ce sujet-là. Une grosse entreprise qui souhaitait un accompagnement social, qui avait son siège en Allemagne. Nous avons échangé, on a discuté, on était prêts à signer. Et puis, à un moment donné… puisque c'est une culture différente, mon interlocuteur me dit écoutez Béatrice, c'est bien, mais alors on aimerait quand même qu'il y ait une participation du salarié à chaque consultation. Donc on va lui demander, à titre symbolique, de donner un ou deux euros chaque fois qu'il viendra vous voir. J'ai dit écoutez, ce n'est pas possible. En fait, on ne fonctionne pas comme ça ici. Je comprends la démarche, on va sur une autre culture.

  • Speaker #1

    Oui, vous avez compris l'idée en tout cas.

  • Speaker #2

    Voilà. Donc, on a dit non, mais on a réorienté. On a dit à ce moment-là, faites des consultations juridiques, peut-être qu'avec un avocat ou autre, cette relation-là, elle est possible, mais pas avec du service social, pas avec ce qu'on fait.

  • Speaker #1

    Elle existe depuis quand, cette société Sociobel ?

  • Speaker #2

    2007.

  • Speaker #1

    2007. Qu'est-ce qui s'est passé depuis 2007 ? 17 ans. Qu'est-ce qui s'est passé en 17 ans ?

  • Speaker #2

    Plein de choses. J'ai fondé, au démarrage, je ne savais pas qu'on allait se développer. Moi, j'étais assistante sociale en entreprise, mais toujours travaillant en entreprise. Et je me suis rendu compte qu'il y avait un manque, c'est-à-dire que les employeurs n'avaient pas toujours les moyens d'embaucher une assistante sociale, ils ne connaissaient pas ses métiers, ils n'ont pas forcément de quoi l'occuper sur un temps complet. Et puis j'avais des sollicitations d'entreprises qui disaient : Ah, ce serait bien que vous veniez nous faire un dossier retraite, on a un collaborateur qui a un petit peu de mal, on sent que ce collaborateur est en arrêt maladie depuis un moment, mais on n'a pas besoin de vous tout le temps. Et donc c'est comme ça qu'au fur et à mesure s'est pensé le projet. À l'époque, les ruptures conventionnelles n'existaient pas. J'ai tout planté. J'ai négocié un départ avec mon employeur. Et puis, je me suis lancée, je me rappelle encore, à inscrire à l'URSSAF, à Cergy Pontoise, en entreprise individuelle, puisque je pensais être consultante. Et puis, très vite, j'ai eu un client, deux clients, trois clients. Il a fallu un petit peu se développer. C'est à un moment donné, quand on découvre qu'il y a un manque, on aime ce qu'on fait. J'avais 32 ans.

  • Speaker #1

    Eh bien, où vous étiez ? Pourquoi vous n'y êtes pas restée ?

  • Speaker #2

    J'étais bien, mais je m'ennuyais. Alors moi, je m'ennuyais tous les trois ans. J'ai changé, j'ai travaillé dix ans en tant que salariée dans le secteur privé parce qu'en tant qu'assistante sociale, je voulais être soumise aux mêmes obligations que les personnes que j'ai accompagnées. Et puis en fait, tous les trois ans, je m'en allais. Tous les trois ans, je m'ennuyais. J'avais fait le tour du poste sans prétention. Et puis à un moment donné, je me suis dit, bon, ben voilà, je suis arrivée, j'ai beaucoup d'expérience, j'étais très bien payée, voilà. Mais je me suis dit, j'ai 32 ans. il ne faut pas rester comme ça, ou je vais changer le métier. Mais le problème, c'est que j'aimais mon métier. Donc, je me suis lancée dans le métier.

  • Speaker #1

    C'est le problème. Quand on aime son métier, vous auriez peut-être voulu exercer autre chose. Vous nous en parlerez peut-être la semaine prochaine dans un autre épisode. Un mot tout de même sur, un mot de teasing en quelque sorte, parce qu'on va parler de ce territoire qui vous est cher, que vous avez découvert en 2004, le territoire de Roissy Pays de France. Qu'est-ce qu'il a de particulier, ce territoire ?

  • Speaker #2

    Alors, moi, je suis très attachée à l'aéroport. Ce n'est pas qu'un aéroport ce territoire, mais je suis très attachée à l'aéroport déjà parce qu'on est nés la même année, en 74, tous les deux, Roissy-Charles de Gaulle et moi, c'est une longue histoire. Et puis, mon grand-père maternel était expatrié. Moi, j'ai toujours des souvenirs d'enfance, d'aéroport, voilà c'était le retour de mon grand-père quand il rentrait de voyage. Donc, il y a un attachement personnel très fort.

  • Speaker #1

    Et puis c'est un lieu de vie ?

  • Speaker #2

    C'est un lieu de vie. Moi, je sortais de l'industrie et c'est le seul endroit où j'ai vu vraiment de la diversité, des gens différents travailler ensemble.

  • Speaker #1

    Et on en reparle dans le prochain épisode de la semaine prochaine. Votre attachement à Roissy Pays de France, ce que vous faites avec Roissy Développement, l'entrepreneuriat. Moi, je veux vous entendre en tant qu'éprise d'entrepreneuriat, évoquer votre façon d'accompagner notamment l'entrepreneuriat au féminin. À la semaine prochaine, Béatrice.

  • Speaker #2

    À la semaine prochaine.

  • Speaker #0

    Les histoires d'entrepreneurs. Les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.

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