Description
Dans ce deuxième épisode, Rémi Godet parle de la fierté du travail réalisé, moteur de l'engagement de ses équipes.
Découvrez quel manager il est, quels modèles le guident et comment il embarque ses équipes.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Aujourd'hui, suite de la rencontre avec le dirigeant du groupe Godet, le spécialiste du levage, tirage, manutention et équipement de protection. Qu'est-ce qui fait la fierté de travailler au sein de cette entreprise ? Ses produits et les contextes dans lesquels ils sont utilisés ? Son histoire ? Ses managers ? Ou peut-être la façon d'assembler tous ses ingrédients ? Voici la deuxième partie de la rencontre avec Rémi Godet.
Le Territoire en écho, un podcast de Roissy Dev
Bonjour Rémi.
Bonjour David.
Deuxième épisode, on continue à parler du groupe Godet que vous dirigez. Vous représentez la quatrième génération. On va parler évidemment du levage. Vous allez me dire ce que vous vendez. À un moment, il va falloir faire le pitch, bien sûr. Quatrième génération, vous représentez la génération de quoi ? Avant de reprendre l'aventure familiale, est-ce que vous avez, j'imagine, étudié son histoire, ses cycles ? Et est-ce que vous avez une vision psychogénéalogique de l'entreprise ?
La génération des études, je pense. Mon père est né en 50, il a son bac en 68, donc vous imaginez qu'il n'a pas eu et que le grand-père lui a dit tu vas au boulot et puis c'est tout. Et donc, oui, je pense que c'est ça qui fait un peu la scission de génération par rapport à ce qui a été fait avant. Donc, c'était déjà une corderie industrielle, puisque même ça s'appelait comme ça, mais là, la dimension, ça a été vraiment de... d'avoir des croissances exponentielles et en largeur de gamme, par exemple.
Et alors, vous vendez quoi ?
Alors, nous, on est vraiment fabricant industriel français. Donc, on a deux usines, une à Saint-Ouen-l'Aumône dans le 95. Donc, le siège est à Roissy. Donc, on est attaché à ce beau territoire du Val d'Oise. Et la grosse usine est à Selongay. Donc, c'est 30 kilomètres au nord de Dijon. Alors, comme je dis souvent, voilà. La tête est dans le Val d'Oise et le cœur en Bourgogne. Alors, qu'est-ce qu'on vend ? On fabrique des outils de levage en règle générale. On est historiquement fabricant de cordage, de drisse, d'arrimage. Donc, les arrimages, c'est ce que vous avez sur n'importe quel camion. Vous avez une sangle avec un cliquet. Fabriquant d'élingues câbles, d'élingues chaînes. Et pour finir, depuis 4-5 ans, on a développé un département de treuil industriel avec une division de treuil automotif, donc on va équiper exclusivement camions pompiers et camions militaires. En fait, tout se relie, c'est que je parle de treuil et camions pompiers, forcément il y a un morceau de câble ou depuis peu des textiles très techniques qui remplacent le câble que l'on fabrique en usine.
Et vous êtes médaillé aux JO alors ?
Vous avez vu le post qu'on a fait ? Effectivement, quand je regarde les quatre cérémonies ouverture et clôture des Jeux olympiques et des Jeux paralympiques, Il n'y a pas un plan télévisuel des JO où vous ne retrouverez pas des produits Godet.
C'est beau ça !
Quand le piano monte sur la toute dernière cérémonie des Paralympiques, c'est sécurisé. Dès qu'on est dans de l'accroche, du levage, etc., on ne s'en rend pas compte, mais si vous commencez à lever les yeux en l'air, vous verrez de l'accroche de partout en France et dans vraiment tous les domaines.
Quel sentiment de fierté, j'imagine, pour vous et l'ensemble des 112 salariés ?
Oui, oui, oui.
Comment ils en parlent ?
J'ai un autre plan, c'est le ballon de la flamme. Tout le ballon est arrimé.
Le ballon, c'est vous ?
Non, non, c'est le client. Je le félicite d'ailleurs pour cette réalisation. Mais tout l'arrimage, toute l'accroche du ballon, quand il est au sol, c'est nous. Donc oui, la fierté, elle est partagée. Il n'y a aucun de nos auditeurs, je pense, qui n'a pas fait un tour à Disneyland et qui n'a pas pris dans sa main la petite drisse qui fait la file de queue du manège, en l'occurrence.
Godet est partout.
Ça fait que vraiment, j'ai des salariés qui sont passionnés même par ce qu'ils font. C'est génial. Et jusqu'au fin fond de l'usine.
Passionnés par quoi, alors, justement ?
Ben... Vous avez un bon de préparation et vous avez Opéra de Paris sur le bon de préparation. Ca permet de s'échapper un peu, de rêver. On fabrique en l'occurrence pour la plus grande marque mondiale qui était sponsor des Jeux Olympiques, même ça, pour ne pas se cacher Louis Vuitton, on fabrique dans la poignée de chaque sac, il y a un cordon sur lequel on galbe le cuir de la poignée, et donc c'est fabriqué pour le monde entier par l'entreprise Godet.
Le fameux sens dont on parle souvent, il est là. On ne fabrique pas des sangles, on fabrique un ingrédient de rêve. Qui concourt a montrer le savoir-faire français partout dans le monde. Le Covid vous a rendu service, Rémi ?
Le fait est qu'on est un peu chassé par nos sièges géographiques. À l'époque, avant Fusion, j'avais le siège de Godet qui était dans Paris 18e. et le siège de Manufort à Aulnay-sous-Bois. Et là, le Grand Paris nous chasse. En même temps, je souhaitais fusionner les sociétés, donc il y avait un sujet, mais vraiment, on a été un peu poussés à partir. Et donc, on retrouve ce siège à Roissy. Un déménagement, forcément, ça occasionne beaucoup de retard et le réaménagement encore plus. Et je me suis retrouvé à... Arrivé à Roissy, notre siège, dans le 95, à poser les valises le 20 février 2020. Donc vous imaginez quinze jours après, tout s'arrête. C'était un peu la catastrophe, mais en même temps, pendant 15 jours, on avait tellement de retard de livraison des clients, etc. que le premier confinement, effectivement, on a profité.
Est tombé à pic.
Pour tout aplanir, et puis se remettre en route.
En quoi Roissy Pays de France, est vraiment le territoire idéal pour vous ?
En fait, ça va avec l'évolution de l'entreprise. Vraiment, je trouve dans le 95, c'est vrai que j'ai une grosse activité pendant longtemps dans le 93, qui était très industrielle, très petit atelier. J'ai l'impression qu'on a… L'Italie est faite comme ça, de régions industrielles, textiles, acier, etc. On a un peu même ce profil en Ile-de-France. Vous avez beaucoup d'administratifs, de bureaux dans le 92. Dans le 93, je pense que c'est plutôt profilé, petit atelier. C'est vrai qu'en grandissant, en prenant ce statut d'industrie établie avec une grosse notoriété, le 95 est un beau département pour continuer notre développement.
Ça y est, vous êtes prêt à viser l'ETI ?
Ça y est, oui.
Vous êtes prêt à concurrencer les Suédois ?
Ce serait bien.
Vous représentez la quatrième génération de ce groupe. Un jours, un de vos enfants a envie de reprendre ce groupe, cette entreprise. Qu'est-ce que vous lui dites ? C'est quoi le message, l'encouragement ?
L'encouragement, je lui dis qu'il y a souvent des valeurs qui sont liées à l'argent. Je lui dis surtout que ce n'est pas... Ce n'est pas un puit sans soif, c'est un capital. C'est comme si je lui transmettais une montre, une vieille montre ; d'en prendre soin, c'était la montre de mon père, etc. C'est plus ça. Le discours, si ça arrive, ce sera plus ça.
Ça oblige et ça met la pression un peu, non ?
Oui, l'héritage familial met la pression, naturellement. C'est compliqué. C'est pour ça qu'il n'y a pas d'obligation à reprendre l'entreprise. Je n'ai pas été obligé du tout de reprendre l'entreprise familiale. On était 8 petits-enfants. je suis le seul qui ait suivi ce cap-là. Vous avez une devise Rémi ?
"Cours Forrest" ! Je vous en ai parlé tout à l'heure. l'entreprise c'est comme une boîte de chocolat on sait jamais sur quoi on va tomber. C'est fabuleux je l'avais pas celle-là ! Je vous la donne, c'est cadeau je la garde,je suis sûr que je la garde. C'est quoi votre rêve professionnel ?
mon rêve professionnel ? je me vis tous les jours Je le vis tous les jours. J'ai des équipes fabuleuses, j'ai un métier fabuleux. Ça,
c'est les bisounours que vous me décrivez.
Non, non, non. Si on parle de stats et pas de bisounours, je pense que j'ai un taux d'arrêt maladie nettement plus faible que n'importe qui parce que les gens aiment venir chez moi. Non, l'aventure, vraiment, l'aventure est fabuleuse. Mon métier est fabuleux.
Ça veut dire qu'il y a un super manager en face de moi, là, en fait. Ça veut dire qu'il y a des managers qui sont formés à la méthode Rémi. Alors, c'est quoi la méthode Rémi ?
Souvent, je dis, on a avec nos enfants, on a les enfants qu'on mérite, avec les emmerdes qu'on mérite, on a les salariés qu'on mérite, avec ce qu'on leur donne. Je pense que c'est juste humain. C'est vrai, c'est valeur de boîte familiale. J'ai vu les salariés qui ont bossé avec mon père quand il est parti à la retraite, je les ai vus tous en pleurs de voir leur patron s'en aller. Je pense que c'est induit. Respectez, faites aux autres ce que vous aimeriez qu'on vous fasse, plutôt que ce qu'on n'aimerait pas qu'on vous fasse.
Dernière question, c'est quand la dernière fois que vous avez ri au boulot ?
Tous les jours. Tous les jours. Ils n'en peuvent plus.
C'est vrai ?
Ils m'empêchent de rentrer dans les bureaux parce qu'ils sont en train de bosser. Les bureaux portes en verre, ils me voient arriver, ils font non Rémi, ne rentre pas.
Pourquoi ? parce que vous racontez des blagues à deux balles ?
Voilà, c'est moi qui fais la…
Qu'est-ce qui les fait rire ?
Je me concentre depuis 10 minutes. Ouais, c'est ça. l'incapacité à prendre sur taille. C'est forcément à un moment donné, quand je les vois qui sont... On fait la différence entre l'urgent et l'important.
La matrice d'Eisenhower fait partie de vos fondamentaux.
Je les vois aborder des thèmes d'une gravité absolument impossible. Je suis là juste en support à leur dire les gars, on fait faillite ou pas sur ce coup-là ? Non ? Allez-y et vivez le mieux que... Vous paraissez très engagé sur des thèmes qui n'ont pas lieu d'être.
Continuez à rire Rémi et puis continuez à courir avec Forrest. A bientôt Rémi, merci.
Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
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Dans ce deuxième épisode, Rémi Godet parle de la fierté du travail réalisé, moteur de l'engagement de ses équipes.
Découvrez quel manager il est, quels modèles le guident et comment il embarque ses équipes.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Aujourd'hui, suite de la rencontre avec le dirigeant du groupe Godet, le spécialiste du levage, tirage, manutention et équipement de protection. Qu'est-ce qui fait la fierté de travailler au sein de cette entreprise ? Ses produits et les contextes dans lesquels ils sont utilisés ? Son histoire ? Ses managers ? Ou peut-être la façon d'assembler tous ses ingrédients ? Voici la deuxième partie de la rencontre avec Rémi Godet.
Le Territoire en écho, un podcast de Roissy Dev
Bonjour Rémi.
Bonjour David.
Deuxième épisode, on continue à parler du groupe Godet que vous dirigez. Vous représentez la quatrième génération. On va parler évidemment du levage. Vous allez me dire ce que vous vendez. À un moment, il va falloir faire le pitch, bien sûr. Quatrième génération, vous représentez la génération de quoi ? Avant de reprendre l'aventure familiale, est-ce que vous avez, j'imagine, étudié son histoire, ses cycles ? Et est-ce que vous avez une vision psychogénéalogique de l'entreprise ?
La génération des études, je pense. Mon père est né en 50, il a son bac en 68, donc vous imaginez qu'il n'a pas eu et que le grand-père lui a dit tu vas au boulot et puis c'est tout. Et donc, oui, je pense que c'est ça qui fait un peu la scission de génération par rapport à ce qui a été fait avant. Donc, c'était déjà une corderie industrielle, puisque même ça s'appelait comme ça, mais là, la dimension, ça a été vraiment de... d'avoir des croissances exponentielles et en largeur de gamme, par exemple.
Et alors, vous vendez quoi ?
Alors, nous, on est vraiment fabricant industriel français. Donc, on a deux usines, une à Saint-Ouen-l'Aumône dans le 95. Donc, le siège est à Roissy. Donc, on est attaché à ce beau territoire du Val d'Oise. Et la grosse usine est à Selongay. Donc, c'est 30 kilomètres au nord de Dijon. Alors, comme je dis souvent, voilà. La tête est dans le Val d'Oise et le cœur en Bourgogne. Alors, qu'est-ce qu'on vend ? On fabrique des outils de levage en règle générale. On est historiquement fabricant de cordage, de drisse, d'arrimage. Donc, les arrimages, c'est ce que vous avez sur n'importe quel camion. Vous avez une sangle avec un cliquet. Fabriquant d'élingues câbles, d'élingues chaînes. Et pour finir, depuis 4-5 ans, on a développé un département de treuil industriel avec une division de treuil automotif, donc on va équiper exclusivement camions pompiers et camions militaires. En fait, tout se relie, c'est que je parle de treuil et camions pompiers, forcément il y a un morceau de câble ou depuis peu des textiles très techniques qui remplacent le câble que l'on fabrique en usine.
Et vous êtes médaillé aux JO alors ?
Vous avez vu le post qu'on a fait ? Effectivement, quand je regarde les quatre cérémonies ouverture et clôture des Jeux olympiques et des Jeux paralympiques, Il n'y a pas un plan télévisuel des JO où vous ne retrouverez pas des produits Godet.
C'est beau ça !
Quand le piano monte sur la toute dernière cérémonie des Paralympiques, c'est sécurisé. Dès qu'on est dans de l'accroche, du levage, etc., on ne s'en rend pas compte, mais si vous commencez à lever les yeux en l'air, vous verrez de l'accroche de partout en France et dans vraiment tous les domaines.
Quel sentiment de fierté, j'imagine, pour vous et l'ensemble des 112 salariés ?
Oui, oui, oui.
Comment ils en parlent ?
J'ai un autre plan, c'est le ballon de la flamme. Tout le ballon est arrimé.
Le ballon, c'est vous ?
Non, non, c'est le client. Je le félicite d'ailleurs pour cette réalisation. Mais tout l'arrimage, toute l'accroche du ballon, quand il est au sol, c'est nous. Donc oui, la fierté, elle est partagée. Il n'y a aucun de nos auditeurs, je pense, qui n'a pas fait un tour à Disneyland et qui n'a pas pris dans sa main la petite drisse qui fait la file de queue du manège, en l'occurrence.
Godet est partout.
Ça fait que vraiment, j'ai des salariés qui sont passionnés même par ce qu'ils font. C'est génial. Et jusqu'au fin fond de l'usine.
Passionnés par quoi, alors, justement ?
Ben... Vous avez un bon de préparation et vous avez Opéra de Paris sur le bon de préparation. Ca permet de s'échapper un peu, de rêver. On fabrique en l'occurrence pour la plus grande marque mondiale qui était sponsor des Jeux Olympiques, même ça, pour ne pas se cacher Louis Vuitton, on fabrique dans la poignée de chaque sac, il y a un cordon sur lequel on galbe le cuir de la poignée, et donc c'est fabriqué pour le monde entier par l'entreprise Godet.
Le fameux sens dont on parle souvent, il est là. On ne fabrique pas des sangles, on fabrique un ingrédient de rêve. Qui concourt a montrer le savoir-faire français partout dans le monde. Le Covid vous a rendu service, Rémi ?
Le fait est qu'on est un peu chassé par nos sièges géographiques. À l'époque, avant Fusion, j'avais le siège de Godet qui était dans Paris 18e. et le siège de Manufort à Aulnay-sous-Bois. Et là, le Grand Paris nous chasse. En même temps, je souhaitais fusionner les sociétés, donc il y avait un sujet, mais vraiment, on a été un peu poussés à partir. Et donc, on retrouve ce siège à Roissy. Un déménagement, forcément, ça occasionne beaucoup de retard et le réaménagement encore plus. Et je me suis retrouvé à... Arrivé à Roissy, notre siège, dans le 95, à poser les valises le 20 février 2020. Donc vous imaginez quinze jours après, tout s'arrête. C'était un peu la catastrophe, mais en même temps, pendant 15 jours, on avait tellement de retard de livraison des clients, etc. que le premier confinement, effectivement, on a profité.
Est tombé à pic.
Pour tout aplanir, et puis se remettre en route.
En quoi Roissy Pays de France, est vraiment le territoire idéal pour vous ?
En fait, ça va avec l'évolution de l'entreprise. Vraiment, je trouve dans le 95, c'est vrai que j'ai une grosse activité pendant longtemps dans le 93, qui était très industrielle, très petit atelier. J'ai l'impression qu'on a… L'Italie est faite comme ça, de régions industrielles, textiles, acier, etc. On a un peu même ce profil en Ile-de-France. Vous avez beaucoup d'administratifs, de bureaux dans le 92. Dans le 93, je pense que c'est plutôt profilé, petit atelier. C'est vrai qu'en grandissant, en prenant ce statut d'industrie établie avec une grosse notoriété, le 95 est un beau département pour continuer notre développement.
Ça y est, vous êtes prêt à viser l'ETI ?
Ça y est, oui.
Vous êtes prêt à concurrencer les Suédois ?
Ce serait bien.
Vous représentez la quatrième génération de ce groupe. Un jours, un de vos enfants a envie de reprendre ce groupe, cette entreprise. Qu'est-ce que vous lui dites ? C'est quoi le message, l'encouragement ?
L'encouragement, je lui dis qu'il y a souvent des valeurs qui sont liées à l'argent. Je lui dis surtout que ce n'est pas... Ce n'est pas un puit sans soif, c'est un capital. C'est comme si je lui transmettais une montre, une vieille montre ; d'en prendre soin, c'était la montre de mon père, etc. C'est plus ça. Le discours, si ça arrive, ce sera plus ça.
Ça oblige et ça met la pression un peu, non ?
Oui, l'héritage familial met la pression, naturellement. C'est compliqué. C'est pour ça qu'il n'y a pas d'obligation à reprendre l'entreprise. Je n'ai pas été obligé du tout de reprendre l'entreprise familiale. On était 8 petits-enfants. je suis le seul qui ait suivi ce cap-là. Vous avez une devise Rémi ?
"Cours Forrest" ! Je vous en ai parlé tout à l'heure. l'entreprise c'est comme une boîte de chocolat on sait jamais sur quoi on va tomber. C'est fabuleux je l'avais pas celle-là ! Je vous la donne, c'est cadeau je la garde,je suis sûr que je la garde. C'est quoi votre rêve professionnel ?
mon rêve professionnel ? je me vis tous les jours Je le vis tous les jours. J'ai des équipes fabuleuses, j'ai un métier fabuleux. Ça,
c'est les bisounours que vous me décrivez.
Non, non, non. Si on parle de stats et pas de bisounours, je pense que j'ai un taux d'arrêt maladie nettement plus faible que n'importe qui parce que les gens aiment venir chez moi. Non, l'aventure, vraiment, l'aventure est fabuleuse. Mon métier est fabuleux.
Ça veut dire qu'il y a un super manager en face de moi, là, en fait. Ça veut dire qu'il y a des managers qui sont formés à la méthode Rémi. Alors, c'est quoi la méthode Rémi ?
Souvent, je dis, on a avec nos enfants, on a les enfants qu'on mérite, avec les emmerdes qu'on mérite, on a les salariés qu'on mérite, avec ce qu'on leur donne. Je pense que c'est juste humain. C'est vrai, c'est valeur de boîte familiale. J'ai vu les salariés qui ont bossé avec mon père quand il est parti à la retraite, je les ai vus tous en pleurs de voir leur patron s'en aller. Je pense que c'est induit. Respectez, faites aux autres ce que vous aimeriez qu'on vous fasse, plutôt que ce qu'on n'aimerait pas qu'on vous fasse.
Dernière question, c'est quand la dernière fois que vous avez ri au boulot ?
Tous les jours. Tous les jours. Ils n'en peuvent plus.
C'est vrai ?
Ils m'empêchent de rentrer dans les bureaux parce qu'ils sont en train de bosser. Les bureaux portes en verre, ils me voient arriver, ils font non Rémi, ne rentre pas.
Pourquoi ? parce que vous racontez des blagues à deux balles ?
Voilà, c'est moi qui fais la…
Qu'est-ce qui les fait rire ?
Je me concentre depuis 10 minutes. Ouais, c'est ça. l'incapacité à prendre sur taille. C'est forcément à un moment donné, quand je les vois qui sont... On fait la différence entre l'urgent et l'important.
La matrice d'Eisenhower fait partie de vos fondamentaux.
Je les vois aborder des thèmes d'une gravité absolument impossible. Je suis là juste en support à leur dire les gars, on fait faillite ou pas sur ce coup-là ? Non ? Allez-y et vivez le mieux que... Vous paraissez très engagé sur des thèmes qui n'ont pas lieu d'être.
Continuez à rire Rémi et puis continuez à courir avec Forrest. A bientôt Rémi, merci.
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Dans ce deuxième épisode, Rémi Godet parle de la fierté du travail réalisé, moteur de l'engagement de ses équipes.
Découvrez quel manager il est, quels modèles le guident et comment il embarque ses équipes.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Aujourd'hui, suite de la rencontre avec le dirigeant du groupe Godet, le spécialiste du levage, tirage, manutention et équipement de protection. Qu'est-ce qui fait la fierté de travailler au sein de cette entreprise ? Ses produits et les contextes dans lesquels ils sont utilisés ? Son histoire ? Ses managers ? Ou peut-être la façon d'assembler tous ses ingrédients ? Voici la deuxième partie de la rencontre avec Rémi Godet.
Le Territoire en écho, un podcast de Roissy Dev
Bonjour Rémi.
Bonjour David.
Deuxième épisode, on continue à parler du groupe Godet que vous dirigez. Vous représentez la quatrième génération. On va parler évidemment du levage. Vous allez me dire ce que vous vendez. À un moment, il va falloir faire le pitch, bien sûr. Quatrième génération, vous représentez la génération de quoi ? Avant de reprendre l'aventure familiale, est-ce que vous avez, j'imagine, étudié son histoire, ses cycles ? Et est-ce que vous avez une vision psychogénéalogique de l'entreprise ?
La génération des études, je pense. Mon père est né en 50, il a son bac en 68, donc vous imaginez qu'il n'a pas eu et que le grand-père lui a dit tu vas au boulot et puis c'est tout. Et donc, oui, je pense que c'est ça qui fait un peu la scission de génération par rapport à ce qui a été fait avant. Donc, c'était déjà une corderie industrielle, puisque même ça s'appelait comme ça, mais là, la dimension, ça a été vraiment de... d'avoir des croissances exponentielles et en largeur de gamme, par exemple.
Et alors, vous vendez quoi ?
Alors, nous, on est vraiment fabricant industriel français. Donc, on a deux usines, une à Saint-Ouen-l'Aumône dans le 95. Donc, le siège est à Roissy. Donc, on est attaché à ce beau territoire du Val d'Oise. Et la grosse usine est à Selongay. Donc, c'est 30 kilomètres au nord de Dijon. Alors, comme je dis souvent, voilà. La tête est dans le Val d'Oise et le cœur en Bourgogne. Alors, qu'est-ce qu'on vend ? On fabrique des outils de levage en règle générale. On est historiquement fabricant de cordage, de drisse, d'arrimage. Donc, les arrimages, c'est ce que vous avez sur n'importe quel camion. Vous avez une sangle avec un cliquet. Fabriquant d'élingues câbles, d'élingues chaînes. Et pour finir, depuis 4-5 ans, on a développé un département de treuil industriel avec une division de treuil automotif, donc on va équiper exclusivement camions pompiers et camions militaires. En fait, tout se relie, c'est que je parle de treuil et camions pompiers, forcément il y a un morceau de câble ou depuis peu des textiles très techniques qui remplacent le câble que l'on fabrique en usine.
Et vous êtes médaillé aux JO alors ?
Vous avez vu le post qu'on a fait ? Effectivement, quand je regarde les quatre cérémonies ouverture et clôture des Jeux olympiques et des Jeux paralympiques, Il n'y a pas un plan télévisuel des JO où vous ne retrouverez pas des produits Godet.
C'est beau ça !
Quand le piano monte sur la toute dernière cérémonie des Paralympiques, c'est sécurisé. Dès qu'on est dans de l'accroche, du levage, etc., on ne s'en rend pas compte, mais si vous commencez à lever les yeux en l'air, vous verrez de l'accroche de partout en France et dans vraiment tous les domaines.
Quel sentiment de fierté, j'imagine, pour vous et l'ensemble des 112 salariés ?
Oui, oui, oui.
Comment ils en parlent ?
J'ai un autre plan, c'est le ballon de la flamme. Tout le ballon est arrimé.
Le ballon, c'est vous ?
Non, non, c'est le client. Je le félicite d'ailleurs pour cette réalisation. Mais tout l'arrimage, toute l'accroche du ballon, quand il est au sol, c'est nous. Donc oui, la fierté, elle est partagée. Il n'y a aucun de nos auditeurs, je pense, qui n'a pas fait un tour à Disneyland et qui n'a pas pris dans sa main la petite drisse qui fait la file de queue du manège, en l'occurrence.
Godet est partout.
Ça fait que vraiment, j'ai des salariés qui sont passionnés même par ce qu'ils font. C'est génial. Et jusqu'au fin fond de l'usine.
Passionnés par quoi, alors, justement ?
Ben... Vous avez un bon de préparation et vous avez Opéra de Paris sur le bon de préparation. Ca permet de s'échapper un peu, de rêver. On fabrique en l'occurrence pour la plus grande marque mondiale qui était sponsor des Jeux Olympiques, même ça, pour ne pas se cacher Louis Vuitton, on fabrique dans la poignée de chaque sac, il y a un cordon sur lequel on galbe le cuir de la poignée, et donc c'est fabriqué pour le monde entier par l'entreprise Godet.
Le fameux sens dont on parle souvent, il est là. On ne fabrique pas des sangles, on fabrique un ingrédient de rêve. Qui concourt a montrer le savoir-faire français partout dans le monde. Le Covid vous a rendu service, Rémi ?
Le fait est qu'on est un peu chassé par nos sièges géographiques. À l'époque, avant Fusion, j'avais le siège de Godet qui était dans Paris 18e. et le siège de Manufort à Aulnay-sous-Bois. Et là, le Grand Paris nous chasse. En même temps, je souhaitais fusionner les sociétés, donc il y avait un sujet, mais vraiment, on a été un peu poussés à partir. Et donc, on retrouve ce siège à Roissy. Un déménagement, forcément, ça occasionne beaucoup de retard et le réaménagement encore plus. Et je me suis retrouvé à... Arrivé à Roissy, notre siège, dans le 95, à poser les valises le 20 février 2020. Donc vous imaginez quinze jours après, tout s'arrête. C'était un peu la catastrophe, mais en même temps, pendant 15 jours, on avait tellement de retard de livraison des clients, etc. que le premier confinement, effectivement, on a profité.
Est tombé à pic.
Pour tout aplanir, et puis se remettre en route.
En quoi Roissy Pays de France, est vraiment le territoire idéal pour vous ?
En fait, ça va avec l'évolution de l'entreprise. Vraiment, je trouve dans le 95, c'est vrai que j'ai une grosse activité pendant longtemps dans le 93, qui était très industrielle, très petit atelier. J'ai l'impression qu'on a… L'Italie est faite comme ça, de régions industrielles, textiles, acier, etc. On a un peu même ce profil en Ile-de-France. Vous avez beaucoup d'administratifs, de bureaux dans le 92. Dans le 93, je pense que c'est plutôt profilé, petit atelier. C'est vrai qu'en grandissant, en prenant ce statut d'industrie établie avec une grosse notoriété, le 95 est un beau département pour continuer notre développement.
Ça y est, vous êtes prêt à viser l'ETI ?
Ça y est, oui.
Vous êtes prêt à concurrencer les Suédois ?
Ce serait bien.
Vous représentez la quatrième génération de ce groupe. Un jours, un de vos enfants a envie de reprendre ce groupe, cette entreprise. Qu'est-ce que vous lui dites ? C'est quoi le message, l'encouragement ?
L'encouragement, je lui dis qu'il y a souvent des valeurs qui sont liées à l'argent. Je lui dis surtout que ce n'est pas... Ce n'est pas un puit sans soif, c'est un capital. C'est comme si je lui transmettais une montre, une vieille montre ; d'en prendre soin, c'était la montre de mon père, etc. C'est plus ça. Le discours, si ça arrive, ce sera plus ça.
Ça oblige et ça met la pression un peu, non ?
Oui, l'héritage familial met la pression, naturellement. C'est compliqué. C'est pour ça qu'il n'y a pas d'obligation à reprendre l'entreprise. Je n'ai pas été obligé du tout de reprendre l'entreprise familiale. On était 8 petits-enfants. je suis le seul qui ait suivi ce cap-là. Vous avez une devise Rémi ?
"Cours Forrest" ! Je vous en ai parlé tout à l'heure. l'entreprise c'est comme une boîte de chocolat on sait jamais sur quoi on va tomber. C'est fabuleux je l'avais pas celle-là ! Je vous la donne, c'est cadeau je la garde,je suis sûr que je la garde. C'est quoi votre rêve professionnel ?
mon rêve professionnel ? je me vis tous les jours Je le vis tous les jours. J'ai des équipes fabuleuses, j'ai un métier fabuleux. Ça,
c'est les bisounours que vous me décrivez.
Non, non, non. Si on parle de stats et pas de bisounours, je pense que j'ai un taux d'arrêt maladie nettement plus faible que n'importe qui parce que les gens aiment venir chez moi. Non, l'aventure, vraiment, l'aventure est fabuleuse. Mon métier est fabuleux.
Ça veut dire qu'il y a un super manager en face de moi, là, en fait. Ça veut dire qu'il y a des managers qui sont formés à la méthode Rémi. Alors, c'est quoi la méthode Rémi ?
Souvent, je dis, on a avec nos enfants, on a les enfants qu'on mérite, avec les emmerdes qu'on mérite, on a les salariés qu'on mérite, avec ce qu'on leur donne. Je pense que c'est juste humain. C'est vrai, c'est valeur de boîte familiale. J'ai vu les salariés qui ont bossé avec mon père quand il est parti à la retraite, je les ai vus tous en pleurs de voir leur patron s'en aller. Je pense que c'est induit. Respectez, faites aux autres ce que vous aimeriez qu'on vous fasse, plutôt que ce qu'on n'aimerait pas qu'on vous fasse.
Dernière question, c'est quand la dernière fois que vous avez ri au boulot ?
Tous les jours. Tous les jours. Ils n'en peuvent plus.
C'est vrai ?
Ils m'empêchent de rentrer dans les bureaux parce qu'ils sont en train de bosser. Les bureaux portes en verre, ils me voient arriver, ils font non Rémi, ne rentre pas.
Pourquoi ? parce que vous racontez des blagues à deux balles ?
Voilà, c'est moi qui fais la…
Qu'est-ce qui les fait rire ?
Je me concentre depuis 10 minutes. Ouais, c'est ça. l'incapacité à prendre sur taille. C'est forcément à un moment donné, quand je les vois qui sont... On fait la différence entre l'urgent et l'important.
La matrice d'Eisenhower fait partie de vos fondamentaux.
Je les vois aborder des thèmes d'une gravité absolument impossible. Je suis là juste en support à leur dire les gars, on fait faillite ou pas sur ce coup-là ? Non ? Allez-y et vivez le mieux que... Vous paraissez très engagé sur des thèmes qui n'ont pas lieu d'être.
Continuez à rire Rémi et puis continuez à courir avec Forrest. A bientôt Rémi, merci.
Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Description
Dans ce deuxième épisode, Rémi Godet parle de la fierté du travail réalisé, moteur de l'engagement de ses équipes.
Découvrez quel manager il est, quels modèles le guident et comment il embarque ses équipes.
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Transcription
Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
Bonjour et bienvenue dans cette série réalisée pour et par les entrepreneurs du territoire de Roissy Pays de France. Dans ce podcast, vous découvrirez les parcours inspirants de celles et ceux qui façonnent l'économie locale. Aujourd'hui, suite de la rencontre avec le dirigeant du groupe Godet, le spécialiste du levage, tirage, manutention et équipement de protection. Qu'est-ce qui fait la fierté de travailler au sein de cette entreprise ? Ses produits et les contextes dans lesquels ils sont utilisés ? Son histoire ? Ses managers ? Ou peut-être la façon d'assembler tous ses ingrédients ? Voici la deuxième partie de la rencontre avec Rémi Godet.
Le Territoire en écho, un podcast de Roissy Dev
Bonjour Rémi.
Bonjour David.
Deuxième épisode, on continue à parler du groupe Godet que vous dirigez. Vous représentez la quatrième génération. On va parler évidemment du levage. Vous allez me dire ce que vous vendez. À un moment, il va falloir faire le pitch, bien sûr. Quatrième génération, vous représentez la génération de quoi ? Avant de reprendre l'aventure familiale, est-ce que vous avez, j'imagine, étudié son histoire, ses cycles ? Et est-ce que vous avez une vision psychogénéalogique de l'entreprise ?
La génération des études, je pense. Mon père est né en 50, il a son bac en 68, donc vous imaginez qu'il n'a pas eu et que le grand-père lui a dit tu vas au boulot et puis c'est tout. Et donc, oui, je pense que c'est ça qui fait un peu la scission de génération par rapport à ce qui a été fait avant. Donc, c'était déjà une corderie industrielle, puisque même ça s'appelait comme ça, mais là, la dimension, ça a été vraiment de... d'avoir des croissances exponentielles et en largeur de gamme, par exemple.
Et alors, vous vendez quoi ?
Alors, nous, on est vraiment fabricant industriel français. Donc, on a deux usines, une à Saint-Ouen-l'Aumône dans le 95. Donc, le siège est à Roissy. Donc, on est attaché à ce beau territoire du Val d'Oise. Et la grosse usine est à Selongay. Donc, c'est 30 kilomètres au nord de Dijon. Alors, comme je dis souvent, voilà. La tête est dans le Val d'Oise et le cœur en Bourgogne. Alors, qu'est-ce qu'on vend ? On fabrique des outils de levage en règle générale. On est historiquement fabricant de cordage, de drisse, d'arrimage. Donc, les arrimages, c'est ce que vous avez sur n'importe quel camion. Vous avez une sangle avec un cliquet. Fabriquant d'élingues câbles, d'élingues chaînes. Et pour finir, depuis 4-5 ans, on a développé un département de treuil industriel avec une division de treuil automotif, donc on va équiper exclusivement camions pompiers et camions militaires. En fait, tout se relie, c'est que je parle de treuil et camions pompiers, forcément il y a un morceau de câble ou depuis peu des textiles très techniques qui remplacent le câble que l'on fabrique en usine.
Et vous êtes médaillé aux JO alors ?
Vous avez vu le post qu'on a fait ? Effectivement, quand je regarde les quatre cérémonies ouverture et clôture des Jeux olympiques et des Jeux paralympiques, Il n'y a pas un plan télévisuel des JO où vous ne retrouverez pas des produits Godet.
C'est beau ça !
Quand le piano monte sur la toute dernière cérémonie des Paralympiques, c'est sécurisé. Dès qu'on est dans de l'accroche, du levage, etc., on ne s'en rend pas compte, mais si vous commencez à lever les yeux en l'air, vous verrez de l'accroche de partout en France et dans vraiment tous les domaines.
Quel sentiment de fierté, j'imagine, pour vous et l'ensemble des 112 salariés ?
Oui, oui, oui.
Comment ils en parlent ?
J'ai un autre plan, c'est le ballon de la flamme. Tout le ballon est arrimé.
Le ballon, c'est vous ?
Non, non, c'est le client. Je le félicite d'ailleurs pour cette réalisation. Mais tout l'arrimage, toute l'accroche du ballon, quand il est au sol, c'est nous. Donc oui, la fierté, elle est partagée. Il n'y a aucun de nos auditeurs, je pense, qui n'a pas fait un tour à Disneyland et qui n'a pas pris dans sa main la petite drisse qui fait la file de queue du manège, en l'occurrence.
Godet est partout.
Ça fait que vraiment, j'ai des salariés qui sont passionnés même par ce qu'ils font. C'est génial. Et jusqu'au fin fond de l'usine.
Passionnés par quoi, alors, justement ?
Ben... Vous avez un bon de préparation et vous avez Opéra de Paris sur le bon de préparation. Ca permet de s'échapper un peu, de rêver. On fabrique en l'occurrence pour la plus grande marque mondiale qui était sponsor des Jeux Olympiques, même ça, pour ne pas se cacher Louis Vuitton, on fabrique dans la poignée de chaque sac, il y a un cordon sur lequel on galbe le cuir de la poignée, et donc c'est fabriqué pour le monde entier par l'entreprise Godet.
Le fameux sens dont on parle souvent, il est là. On ne fabrique pas des sangles, on fabrique un ingrédient de rêve. Qui concourt a montrer le savoir-faire français partout dans le monde. Le Covid vous a rendu service, Rémi ?
Le fait est qu'on est un peu chassé par nos sièges géographiques. À l'époque, avant Fusion, j'avais le siège de Godet qui était dans Paris 18e. et le siège de Manufort à Aulnay-sous-Bois. Et là, le Grand Paris nous chasse. En même temps, je souhaitais fusionner les sociétés, donc il y avait un sujet, mais vraiment, on a été un peu poussés à partir. Et donc, on retrouve ce siège à Roissy. Un déménagement, forcément, ça occasionne beaucoup de retard et le réaménagement encore plus. Et je me suis retrouvé à... Arrivé à Roissy, notre siège, dans le 95, à poser les valises le 20 février 2020. Donc vous imaginez quinze jours après, tout s'arrête. C'était un peu la catastrophe, mais en même temps, pendant 15 jours, on avait tellement de retard de livraison des clients, etc. que le premier confinement, effectivement, on a profité.
Est tombé à pic.
Pour tout aplanir, et puis se remettre en route.
En quoi Roissy Pays de France, est vraiment le territoire idéal pour vous ?
En fait, ça va avec l'évolution de l'entreprise. Vraiment, je trouve dans le 95, c'est vrai que j'ai une grosse activité pendant longtemps dans le 93, qui était très industrielle, très petit atelier. J'ai l'impression qu'on a… L'Italie est faite comme ça, de régions industrielles, textiles, acier, etc. On a un peu même ce profil en Ile-de-France. Vous avez beaucoup d'administratifs, de bureaux dans le 92. Dans le 93, je pense que c'est plutôt profilé, petit atelier. C'est vrai qu'en grandissant, en prenant ce statut d'industrie établie avec une grosse notoriété, le 95 est un beau département pour continuer notre développement.
Ça y est, vous êtes prêt à viser l'ETI ?
Ça y est, oui.
Vous êtes prêt à concurrencer les Suédois ?
Ce serait bien.
Vous représentez la quatrième génération de ce groupe. Un jours, un de vos enfants a envie de reprendre ce groupe, cette entreprise. Qu'est-ce que vous lui dites ? C'est quoi le message, l'encouragement ?
L'encouragement, je lui dis qu'il y a souvent des valeurs qui sont liées à l'argent. Je lui dis surtout que ce n'est pas... Ce n'est pas un puit sans soif, c'est un capital. C'est comme si je lui transmettais une montre, une vieille montre ; d'en prendre soin, c'était la montre de mon père, etc. C'est plus ça. Le discours, si ça arrive, ce sera plus ça.
Ça oblige et ça met la pression un peu, non ?
Oui, l'héritage familial met la pression, naturellement. C'est compliqué. C'est pour ça qu'il n'y a pas d'obligation à reprendre l'entreprise. Je n'ai pas été obligé du tout de reprendre l'entreprise familiale. On était 8 petits-enfants. je suis le seul qui ait suivi ce cap-là. Vous avez une devise Rémi ?
"Cours Forrest" ! Je vous en ai parlé tout à l'heure. l'entreprise c'est comme une boîte de chocolat on sait jamais sur quoi on va tomber. C'est fabuleux je l'avais pas celle-là ! Je vous la donne, c'est cadeau je la garde,je suis sûr que je la garde. C'est quoi votre rêve professionnel ?
mon rêve professionnel ? je me vis tous les jours Je le vis tous les jours. J'ai des équipes fabuleuses, j'ai un métier fabuleux. Ça,
c'est les bisounours que vous me décrivez.
Non, non, non. Si on parle de stats et pas de bisounours, je pense que j'ai un taux d'arrêt maladie nettement plus faible que n'importe qui parce que les gens aiment venir chez moi. Non, l'aventure, vraiment, l'aventure est fabuleuse. Mon métier est fabuleux.
Ça veut dire qu'il y a un super manager en face de moi, là, en fait. Ça veut dire qu'il y a des managers qui sont formés à la méthode Rémi. Alors, c'est quoi la méthode Rémi ?
Souvent, je dis, on a avec nos enfants, on a les enfants qu'on mérite, avec les emmerdes qu'on mérite, on a les salariés qu'on mérite, avec ce qu'on leur donne. Je pense que c'est juste humain. C'est vrai, c'est valeur de boîte familiale. J'ai vu les salariés qui ont bossé avec mon père quand il est parti à la retraite, je les ai vus tous en pleurs de voir leur patron s'en aller. Je pense que c'est induit. Respectez, faites aux autres ce que vous aimeriez qu'on vous fasse, plutôt que ce qu'on n'aimerait pas qu'on vous fasse.
Dernière question, c'est quand la dernière fois que vous avez ri au boulot ?
Tous les jours. Tous les jours. Ils n'en peuvent plus.
C'est vrai ?
Ils m'empêchent de rentrer dans les bureaux parce qu'ils sont en train de bosser. Les bureaux portes en verre, ils me voient arriver, ils font non Rémi, ne rentre pas.
Pourquoi ? parce que vous racontez des blagues à deux balles ?
Voilà, c'est moi qui fais la…
Qu'est-ce qui les fait rire ?
Je me concentre depuis 10 minutes. Ouais, c'est ça. l'incapacité à prendre sur taille. C'est forcément à un moment donné, quand je les vois qui sont... On fait la différence entre l'urgent et l'important.
La matrice d'Eisenhower fait partie de vos fondamentaux.
Je les vois aborder des thèmes d'une gravité absolument impossible. Je suis là juste en support à leur dire les gars, on fait faillite ou pas sur ce coup-là ? Non ? Allez-y et vivez le mieux que... Vous paraissez très engagé sur des thèmes qui n'ont pas lieu d'être.
Continuez à rire Rémi et puis continuez à courir avec Forrest. A bientôt Rémi, merci.
Les histoires d'entrepreneurs, les échos du territoire, le territoire en écho, un podcast de Roissy Dev.
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