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Le Yoga en Vous

12. Ce que le Yoga a changé en moi (et pourrait changer en toi)

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17min |13/05/2025
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Description

Et si le Yoga, au-delà des postures, pouvait doucement transformer ta façon de vivre, de penser, d’habiter ton corps ?

Dans cet épisode, je te partage ce que le Yoga a profondément changé en moi depuis que je le pratique. Pas une liste magique de bienfaits, mais un chemin, des déclics, des prises de conscience… et parfois, de vraies surprises.

Tu verras comment, couche après couche, le Yoga m’a aidée à me délester de ce qui ne m’appartenait pas. À revenir à plus d’essentiel. Et comment cette transformation, si tu le souhaites, peut aussi commencer en toi.

🎧 Belle écoute à toi !

-------------------------------

✨ Dans cet épisode on va parler de : 

changement, transformation, intention, Yoga, sankalpa, Yoga Sutras, santosha, pratique de Yoga, pratiquer avec intention, pratique personnelle, respiration, libération, vivre dans l’instant présent, détente, bien-être

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur le podcast Le Yoga en Vous. Je suis Bérangère, professeure de yoga à Caen et en ligne chez Berry Yoga. Ici, je vous propose des réflexions et des conseils pratiques pour intégrer le yoga à votre vie quotidienne, mieux comprendre ses bienfaits et vous reconnecter à vous-même avec bienveillance. Bonne écoute ! Bienvenue dans ce nouvel épisode du Yoga en vous. Je suis vraiment ravie de te retrouver. Ça fait longtemps que je n'avais pas enregistré d'épisode et il était temps. Voilà, parce que je n'avais plus d'épisode d'avance. En tout cas, j'ai plein de projets de chouettes épisodes à venir. Donc j'ai hâte de partager tout ça avec toi. Alors aujourd'hui, j'ai envie de te parler d'une question qui me tient à cœur. Le yoga peut-il vraiment nous transformer ? Alors je n'entends pas là la transformation physique. Pour moi cette question c'est vraiment la transformation de l'intérieur. Je me demande, j'ai envie qu'on s'interroge ensemble sur le fait de savoir si le yoga c'est un chemin vers soi, vers qui on est vraiment. Alors je vais te partager ma réflexion dans cet épisode. Je vais te montrer en quoi selon moi le yoga c'est surtout apprendre à se connaître, à s'écouter. ressentir, à être là, pleinement. Donc pour ça, je vais te partager mon expérience personnelle, mais aussi quelques pistes concrètes pour pratiquer le yoga avec plus d'intention, pour que vraiment tu puisses faire du yoga un véritable allié dans ton quotidien, au-delà du tapis. Alors... On va commencer par mon témoignage. Tu ne le devinerais peut-être pas, mais je suis d'une nature assez anxieuse. J'ai longtemps eu du mal à lâcher prise, à calmer le flot de mes pensées. J'avais aussi beaucoup de mal à prendre des décisions aussi quand j'étais plus jeune. C'était une des façons dont s'exprimait mon anxiété. Comme tu le sais peut-être, j'ai commencé le yoga en 2009, un peu par curiosité. Comme je pense beaucoup de personnes, ma pratique n'a pas été linéaire tout de suite. Il y a eu des pauses, des reprises, des phases où j'étais très assidue et d'autres où j'avais vraiment mis le yoga de côté. Mais il y a un moment clé qui a tout changé pour moi. En 2018, j'ai passé une année assez horrible, en tout cas très difficile à plusieurs niveaux. Notamment l'été 2018 où on m'a détecté un méningiome. C'est une tumeur heureusement bénigne au cerveau. Et du coup, à l'automne 2018, j'ai eu cette grosse opération au cerveau qui s'est médicalement bien passée, heureusement. Mais quand je suis rentrée à la maison, j'étais complètement vidée. J'étais vraiment fatiguée, bien sûr physiquement, mais aussi mentalement. J'avais du mal à retrouver de l'énergie et mon moral était vraiment en berne. Et au bout de quelques mois, quand mon chirurgien me l'a autorisé, J'ai pu repratiquer le yoga parce qu'avant qu'on me découvre un méningiome, je suis passée par une phase en 2017-2018 où j'ai beaucoup pratiqué le yoga dans l'entreprise dans laquelle j'étais. Je crois que c'était au début de l'année 2019, j'ai pu reprendre le yoga. Enfin, j'attendais ça avec impatience. J'ai repris tout doucement, au début avec des cours en ligne. Et ça m'a fait un bien fou. J'ai vraiment retrouvé d'abord une connexion à mon corps. J'ai retrouvé le lien avec mes sensations. Et puis très vite, j'ai senti des effets sur mon mental, sur mes émotions. Alors ce n'était pas spectaculaire, ce n'était pas instantané, mais c'était transformateur. J'arrivais à me recentrer, à respirer, à calmer mes pensées. Alors à cette époque-là, j'aimais bien me donner des petits défis aussi sur le tapis, des petits défis de posture un petit peu challengeantes. Et petit à petit, j'ai commencé à me sentir mieux, plus stable, plus ancrée. Et du coup, j'ai compris ce qu'à un autre niveau que celui que je pouvais percevoir au début, j'ai compris ce que le yoga pouvait apporter. J'ai compris toute la puissance de la pratique quand elle est faite avec intention. Et quand elle est faite avec intention, la pratique du yoga devient un véritable soutien au quotidien. Et c'est ce que j'ai eu envie de transmettre. C'est à ce moment-là d'ailleurs que j'ai décidé de commencer une formation en tant que prof de yoga. Maintenant j'aimerais vous parler du fait que le yoga peut être un véritable chemin de transformation intérieure, et comment, mais pas dans le sens de devenir une meilleure version de soi-même, ça c'est une expression que je n'aime pas du tout. Non, j'entends plutôt dans le sens retour à l'essentiel, à ce qu'on est vraiment, sous les couches, les masques, les tensions, les automatismes. Alors tout d'abord, le yoga nous aide à prendre du recul sur nos pensées. Dans le texte des Yoga Sutras dont je vous parle régulièrement, qui est un des textes fondateurs du yoga, l'auteur présumé Patanjali dit que le yoga c'est l'arrêt des fluctuations du mental. Donc il dit yoga Ausha vritti nirodhaha en sanskrit. D'ailleurs ça c'est, il me semble que c'est le deuxième sutra de ce texte. Donc ça c'est vraiment important, en fait c'est le but du yoga. Et cela ne veut pas dire ne plus penser, mais plutôt apprendre à ne plus être emporté, à ne plus être balotté par ses pensées. Donc comme c'est le but du yoga, c'est jamais parfait d'un coup et c'est même le but de toute une vie, donc ça sera jamais parfait à notre niveau je pense. Mais déjà, chaque fois qu'on s'arrête, qu'on respire, qu'on revient dans l'ici et le maintenant, eh bien on se libère un peu de l'agitation mentale. Et rien que ça, c'est énorme et ça peut vraiment changer beaucoup de choses. Ensuite, je voulais vous parler du fait de rester dans l'inconfort. Est-ce que les postures peuvent nous enseigner ? Alors, il y a une phrase que j'aime bien, je ne sais pas du tout d'où elle vient. Elle dit « L'asana commence au moment où nous avons envie d'en sortir » . En effet, quand on est dans une posture un petit peu exigeante, le réflexe, c'est souvent de fuir. Et pourtant... C'est généralement dans ce moment-là, alors qu'on a envie de sortir de la posture et que justement on choisit de rester présent malgré cet inconfort, et bien c'est à ce moment-là que quelque chose se transforme. Quand on reste présent à ce qu'on ressent, sans jugement, sans tension, c'est là que le vrai yoga commence. Et en fait... Apprendre, en tout cas s'entraîner à rester calme dans une posture, c'est aussi s'entraîner à rester calme dans les tempêtes du quotidien je trouve. Car petit à petit, ce que tu pratiques sur ton tapis de yoga, tu vas l'emmener dans ta vie. Tu apprends à réagir autrement face aux différentes situations de la vie, voire à ne pas réagir du tout. Car ce qui compte, ce n'est pas ce qui nous arrive finalement. Parce que la vie, ce sera toujours du 50-50. 50% de choses positives, 50% de choses négatives. Ce qui compte, c'est la façon dont on y réagit. Et pour moi, c'est ça la vraie transformation. C'est apprendre justement à réagir différemment aux situations de la vie, aux choses qui nous entourent. On va voir que cette transformation intérieure peut s'observer aussi dans la capacité qu'on a à s'accepter, à rester présent à nous-mêmes, même dans les moments compliqués. Dans la philosophie du yoga, et toujours dans les fameux yoga sutras, il y a ce très beau principe dont je vous ai déjà parlé dans un épisode que je vous remettrai dans la description, c'est le fameux Ausha, le contentement, la satisfaction. En fait, c'est l'idée d'accepter ce qui est, même si ce n'est pas parfait. Sur le tapis, par exemple, ça veut dire accepter que certains jours le corps soit plus raide, qu'on ait moins d'énergie, que l'esprit soit plus agité. Et il faut qu'on apprenne, en tout cas, Ausha nous enseigne à nous dire que c'est ok. C'est comme ça. On n'a pas besoin de se juger pour ça. Ça peut être aussi sur le tapis, accepter que certaines séances soient douces, quand nous on aurait aimé quelque chose de plus énergique ou inversement. Ausha, c'est un entraînement à la bienveillance envers soi-même et les autres. C'est aussi pratiquer avec l'intention de faire juste et pas faire plus. Juste ce qu'il faut, juste ce qui est bon pour nous. Avec présence. Voilà, essayer de ne pas lutter mais accueillir. Je vais terminer cette partie un peu de présentation sur le fait que parfois, quand même assez souvent je devrais dire, dans notre vie on porte des masques ou des couches. et que le yoga nous apprend à retirer. En fait, ces couches souvent qu'on porte, elles ne nous appartiennent pas. Ce sont des choses qu'on a adoptées par habitude, par pression sociale, par automatisme. Par exemple, tu as peut-être souvent eu, voire toujours eu, cette petite voix intérieure qui te pousse à faire plus, à faire mieux, plus vite. Même sur ton tapis, par exemple. Dans un cours de yoga, peut-être que tu te dis qu'il faut tendre la jambe plus haut, aller plus loin dans la posture. Et puis un jour, tu restes dans une posture plus simple. Tu restes là, respirer, tu te sens bien. Et ce jour-là, tu réalises qu'enfin tu pratiques vraiment le yoga. Tu n'as rien à prouver. Et là, c'est la couche de la comparaison, de la pression qui va tomber. Autre exemple. Peut-être que pendant des années, tu as cru qu'il fallait que tu te tiennes droite en rentrant le ventre, en serrant les fessiers, en bombant le torse. Parce qu'on te l'a dit, parce que c'est ce que l'on attend socialement d'une bonne posture. D'ailleurs, si vous avez écouté les précédents épisodes, vous voyez peut-être que ce n'est pas une bonne posture d'ailleurs. Et donc, peut-être que tu as souvent entendu ça et que du coup tu t'es conformé à ça. Et puis un jour sur le tapis, en pratiquant avec plus d'écoute, tu sens que cette manière de te tenir te crée des tensions, bloque ta respiration et t'empêche d'être à l'aise dans ton corps. Et donc tu découvres une posture plus physiologique, plus naturelle, plus vivante. Et tu commences à revenir du coup à ce qui est bon pour toi et plus juste. Et donc ça, c'est pas évident, ça demande du courage, de la patience, mais à force. de pratiquer comme ça, on se reconnecte peu à peu à quelque chose de plus vrai, de plus profond. Et finalement, on revient à soi. Donc on se départit un peu de toutes les couches, en tout cas, qui ne sont pas essentielles. Alors ce n'est pas un changement spectaculaire, comme celui qui m'est arrivé après mon opération et après ma reprise du yoga. C'est assez subtil, assez silencieux, mais c'est profondément libérateur. Alors je voulais concrètement te donner quelques pistes pour pratiquer avec plus d'intention au quotidien. Et donc voilà, quelques pistes, quelques clés simples et accessibles. Tout d'abord, pourquoi ne pas poser une intention avant de pratiquer ? Alors pas une intention de performance, mais une intention de cœur, une direction intérieure. Par exemple, tu peux te demander comment j'ai envie de me sentir aujourd'hui, à qui, à quoi j'ai envie d'offrir cette pratique. Et donc ça, ça s'appelle un sankalpa en sanskrit et en yoga. En fait, quand on a pris le temps d'arriver sur notre tapis, de sentir notre respiration, notre corps sur le sol, on peut prendre quelques instants pour réfléchir à un objectif, donc à une couleur qu'on souhaite donner à la séance, à une personne à qui on souhaite dédier la pratique. Généralement, les intentions, on essaie de les formuler à la première personne du singulier. dans l'action au présent. Par exemple, je dédie ma pratique à quelqu'un. Ou par exemple, je me concentre sur ma respiration aujourd'hui. Ou ça peut être aussi, par exemple, je suis vraiment dans l'instant présent. Voilà quelques exemples. Mais en tout cas, ça peut être intéressant. On peut y repenser lors de moments d'introspection ou quand on tient une posture très difficile. Quand on a envie de fuir, comme j'en parlais plus haut. Et à la fin de la séance, c'est bien d'y revenir lors d'un moment de recentrage. Et on peut aussi laisser cette intention nous accompagner ensuite pour le reste de la journée. Donc après avoir posé une intention, on peut aussi, en tout cas un autre de mes conseils, c'est d'observer ce qui se passe en toi. Sois curieux de ce que tu ressens, pas de ce que tu réussis comme posture. Donc ça c'est dans la pratique. Mais tu peux aussi pendant la journée t'arrêter parfois régulièrement et te demander comment tu te sens. Qu'est-ce que tu ressens ? Alors le troisième point est un peu dans la continuité de ce que je viens de dire, c'est accueille ce qui est là sans te juger. Tes pensées, les tensions éventuellement présentes dans ton corps, les émotions, essaye de les laisser passer comme des nuages dans le ciel. De toute façon, tout est amené à changer. Donc, dès que tu vois quelque chose qui t'encombre, vois-le comme un nuage dans le ciel qui va finir par passer de toute façon. Puisque les nuages dans le ciel, ils passent toujours. Je te conseille ensuite de revenir toujours au souffle. Le souffle c'est ton ancrage. Chaque fois que tu te perds, que tes pensées sont très présentes, reviens-y. Ça va énormément t'aider je pense pour être toujours dans l'instant présent, toujours dans ton intention. Et enfin rappelle-toi que ta pratique n'a pas besoin d'être parfaite. Elle a simplement besoin d'être vivante, sincère en lien avec toi. Quelques minutes en pleine présence, ça vaut beaucoup mieux qu'une heure passée en pilote automatique. Alors en conclusion, j'aimerais te dire que le yoga ne transforme pas du jour au lendemain. Mais avec régularité, en pratiquant avec intention, il peut devenir un vrai socle dans notre vie. On peut voir ça aussi... Comme une façon d'habiter notre vie différemment, avec plus de conscience, plus de douceur, plus de force aussi. Je te propose une petite réflexion pour cette semaine. Pas de petit défi, mais une réflexion. Et si tu pratiquais, non pas pour devenir quelqu'un d'autre, mais pour mieux habiter la personne que tu es déjà ? Merci beaucoup pour ton écoute. Si cet épisode t'a touché ou inspiré, vraiment n'hésite pas à le partager, à t'abonner au podcast. Et ce qui serait vraiment top, c'est que tu me laisses une note 5 étoiles et ou un commentaire sur ta plateforme d'écoute. Apple Podcast ou Spotify, je crois que c'est les deux plateformes sur lesquelles on peut laisser des avis. Ça m'aide énormément vraiment pour être plus visible. Donc vraiment n'hésite pas, ça ne prend que deux minutes. Et bien sûr, on se retrouve très bientôt, dès mardi prochain, pour un nouvel épisode d'Yoga en vous. Merci ! A très vite !

Chapters

  • Introduction

    00:30

  • Mon témoignage

    01:48

  • Le Yoga comme chemin de transformation intérieure

    04:58

  • Les clés pour pratiquer avec intention

    12:25

  • Conclusion

    12:57

Description

Et si le Yoga, au-delà des postures, pouvait doucement transformer ta façon de vivre, de penser, d’habiter ton corps ?

Dans cet épisode, je te partage ce que le Yoga a profondément changé en moi depuis que je le pratique. Pas une liste magique de bienfaits, mais un chemin, des déclics, des prises de conscience… et parfois, de vraies surprises.

Tu verras comment, couche après couche, le Yoga m’a aidée à me délester de ce qui ne m’appartenait pas. À revenir à plus d’essentiel. Et comment cette transformation, si tu le souhaites, peut aussi commencer en toi.

🎧 Belle écoute à toi !

-------------------------------

✨ Dans cet épisode on va parler de : 

changement, transformation, intention, Yoga, sankalpa, Yoga Sutras, santosha, pratique de Yoga, pratiquer avec intention, pratique personnelle, respiration, libération, vivre dans l’instant présent, détente, bien-être

✨ Épisodes recommandés :


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur le podcast Le Yoga en Vous. Je suis Bérangère, professeure de yoga à Caen et en ligne chez Berry Yoga. Ici, je vous propose des réflexions et des conseils pratiques pour intégrer le yoga à votre vie quotidienne, mieux comprendre ses bienfaits et vous reconnecter à vous-même avec bienveillance. Bonne écoute ! Bienvenue dans ce nouvel épisode du Yoga en vous. Je suis vraiment ravie de te retrouver. Ça fait longtemps que je n'avais pas enregistré d'épisode et il était temps. Voilà, parce que je n'avais plus d'épisode d'avance. En tout cas, j'ai plein de projets de chouettes épisodes à venir. Donc j'ai hâte de partager tout ça avec toi. Alors aujourd'hui, j'ai envie de te parler d'une question qui me tient à cœur. Le yoga peut-il vraiment nous transformer ? Alors je n'entends pas là la transformation physique. Pour moi cette question c'est vraiment la transformation de l'intérieur. Je me demande, j'ai envie qu'on s'interroge ensemble sur le fait de savoir si le yoga c'est un chemin vers soi, vers qui on est vraiment. Alors je vais te partager ma réflexion dans cet épisode. Je vais te montrer en quoi selon moi le yoga c'est surtout apprendre à se connaître, à s'écouter. ressentir, à être là, pleinement. Donc pour ça, je vais te partager mon expérience personnelle, mais aussi quelques pistes concrètes pour pratiquer le yoga avec plus d'intention, pour que vraiment tu puisses faire du yoga un véritable allié dans ton quotidien, au-delà du tapis. Alors... On va commencer par mon témoignage. Tu ne le devinerais peut-être pas, mais je suis d'une nature assez anxieuse. J'ai longtemps eu du mal à lâcher prise, à calmer le flot de mes pensées. J'avais aussi beaucoup de mal à prendre des décisions aussi quand j'étais plus jeune. C'était une des façons dont s'exprimait mon anxiété. Comme tu le sais peut-être, j'ai commencé le yoga en 2009, un peu par curiosité. Comme je pense beaucoup de personnes, ma pratique n'a pas été linéaire tout de suite. Il y a eu des pauses, des reprises, des phases où j'étais très assidue et d'autres où j'avais vraiment mis le yoga de côté. Mais il y a un moment clé qui a tout changé pour moi. En 2018, j'ai passé une année assez horrible, en tout cas très difficile à plusieurs niveaux. Notamment l'été 2018 où on m'a détecté un méningiome. C'est une tumeur heureusement bénigne au cerveau. Et du coup, à l'automne 2018, j'ai eu cette grosse opération au cerveau qui s'est médicalement bien passée, heureusement. Mais quand je suis rentrée à la maison, j'étais complètement vidée. J'étais vraiment fatiguée, bien sûr physiquement, mais aussi mentalement. J'avais du mal à retrouver de l'énergie et mon moral était vraiment en berne. Et au bout de quelques mois, quand mon chirurgien me l'a autorisé, J'ai pu repratiquer le yoga parce qu'avant qu'on me découvre un méningiome, je suis passée par une phase en 2017-2018 où j'ai beaucoup pratiqué le yoga dans l'entreprise dans laquelle j'étais. Je crois que c'était au début de l'année 2019, j'ai pu reprendre le yoga. Enfin, j'attendais ça avec impatience. J'ai repris tout doucement, au début avec des cours en ligne. Et ça m'a fait un bien fou. J'ai vraiment retrouvé d'abord une connexion à mon corps. J'ai retrouvé le lien avec mes sensations. Et puis très vite, j'ai senti des effets sur mon mental, sur mes émotions. Alors ce n'était pas spectaculaire, ce n'était pas instantané, mais c'était transformateur. J'arrivais à me recentrer, à respirer, à calmer mes pensées. Alors à cette époque-là, j'aimais bien me donner des petits défis aussi sur le tapis, des petits défis de posture un petit peu challengeantes. Et petit à petit, j'ai commencé à me sentir mieux, plus stable, plus ancrée. Et du coup, j'ai compris ce qu'à un autre niveau que celui que je pouvais percevoir au début, j'ai compris ce que le yoga pouvait apporter. J'ai compris toute la puissance de la pratique quand elle est faite avec intention. Et quand elle est faite avec intention, la pratique du yoga devient un véritable soutien au quotidien. Et c'est ce que j'ai eu envie de transmettre. C'est à ce moment-là d'ailleurs que j'ai décidé de commencer une formation en tant que prof de yoga. Maintenant j'aimerais vous parler du fait que le yoga peut être un véritable chemin de transformation intérieure, et comment, mais pas dans le sens de devenir une meilleure version de soi-même, ça c'est une expression que je n'aime pas du tout. Non, j'entends plutôt dans le sens retour à l'essentiel, à ce qu'on est vraiment, sous les couches, les masques, les tensions, les automatismes. Alors tout d'abord, le yoga nous aide à prendre du recul sur nos pensées. Dans le texte des Yoga Sutras dont je vous parle régulièrement, qui est un des textes fondateurs du yoga, l'auteur présumé Patanjali dit que le yoga c'est l'arrêt des fluctuations du mental. Donc il dit yoga Ausha vritti nirodhaha en sanskrit. D'ailleurs ça c'est, il me semble que c'est le deuxième sutra de ce texte. Donc ça c'est vraiment important, en fait c'est le but du yoga. Et cela ne veut pas dire ne plus penser, mais plutôt apprendre à ne plus être emporté, à ne plus être balotté par ses pensées. Donc comme c'est le but du yoga, c'est jamais parfait d'un coup et c'est même le but de toute une vie, donc ça sera jamais parfait à notre niveau je pense. Mais déjà, chaque fois qu'on s'arrête, qu'on respire, qu'on revient dans l'ici et le maintenant, eh bien on se libère un peu de l'agitation mentale. Et rien que ça, c'est énorme et ça peut vraiment changer beaucoup de choses. Ensuite, je voulais vous parler du fait de rester dans l'inconfort. Est-ce que les postures peuvent nous enseigner ? Alors, il y a une phrase que j'aime bien, je ne sais pas du tout d'où elle vient. Elle dit « L'asana commence au moment où nous avons envie d'en sortir » . En effet, quand on est dans une posture un petit peu exigeante, le réflexe, c'est souvent de fuir. Et pourtant... C'est généralement dans ce moment-là, alors qu'on a envie de sortir de la posture et que justement on choisit de rester présent malgré cet inconfort, et bien c'est à ce moment-là que quelque chose se transforme. Quand on reste présent à ce qu'on ressent, sans jugement, sans tension, c'est là que le vrai yoga commence. Et en fait... Apprendre, en tout cas s'entraîner à rester calme dans une posture, c'est aussi s'entraîner à rester calme dans les tempêtes du quotidien je trouve. Car petit à petit, ce que tu pratiques sur ton tapis de yoga, tu vas l'emmener dans ta vie. Tu apprends à réagir autrement face aux différentes situations de la vie, voire à ne pas réagir du tout. Car ce qui compte, ce n'est pas ce qui nous arrive finalement. Parce que la vie, ce sera toujours du 50-50. 50% de choses positives, 50% de choses négatives. Ce qui compte, c'est la façon dont on y réagit. Et pour moi, c'est ça la vraie transformation. C'est apprendre justement à réagir différemment aux situations de la vie, aux choses qui nous entourent. On va voir que cette transformation intérieure peut s'observer aussi dans la capacité qu'on a à s'accepter, à rester présent à nous-mêmes, même dans les moments compliqués. Dans la philosophie du yoga, et toujours dans les fameux yoga sutras, il y a ce très beau principe dont je vous ai déjà parlé dans un épisode que je vous remettrai dans la description, c'est le fameux Ausha, le contentement, la satisfaction. En fait, c'est l'idée d'accepter ce qui est, même si ce n'est pas parfait. Sur le tapis, par exemple, ça veut dire accepter que certains jours le corps soit plus raide, qu'on ait moins d'énergie, que l'esprit soit plus agité. Et il faut qu'on apprenne, en tout cas, Ausha nous enseigne à nous dire que c'est ok. C'est comme ça. On n'a pas besoin de se juger pour ça. Ça peut être aussi sur le tapis, accepter que certaines séances soient douces, quand nous on aurait aimé quelque chose de plus énergique ou inversement. Ausha, c'est un entraînement à la bienveillance envers soi-même et les autres. C'est aussi pratiquer avec l'intention de faire juste et pas faire plus. Juste ce qu'il faut, juste ce qui est bon pour nous. Avec présence. Voilà, essayer de ne pas lutter mais accueillir. Je vais terminer cette partie un peu de présentation sur le fait que parfois, quand même assez souvent je devrais dire, dans notre vie on porte des masques ou des couches. et que le yoga nous apprend à retirer. En fait, ces couches souvent qu'on porte, elles ne nous appartiennent pas. Ce sont des choses qu'on a adoptées par habitude, par pression sociale, par automatisme. Par exemple, tu as peut-être souvent eu, voire toujours eu, cette petite voix intérieure qui te pousse à faire plus, à faire mieux, plus vite. Même sur ton tapis, par exemple. Dans un cours de yoga, peut-être que tu te dis qu'il faut tendre la jambe plus haut, aller plus loin dans la posture. Et puis un jour, tu restes dans une posture plus simple. Tu restes là, respirer, tu te sens bien. Et ce jour-là, tu réalises qu'enfin tu pratiques vraiment le yoga. Tu n'as rien à prouver. Et là, c'est la couche de la comparaison, de la pression qui va tomber. Autre exemple. Peut-être que pendant des années, tu as cru qu'il fallait que tu te tiennes droite en rentrant le ventre, en serrant les fessiers, en bombant le torse. Parce qu'on te l'a dit, parce que c'est ce que l'on attend socialement d'une bonne posture. D'ailleurs, si vous avez écouté les précédents épisodes, vous voyez peut-être que ce n'est pas une bonne posture d'ailleurs. Et donc, peut-être que tu as souvent entendu ça et que du coup tu t'es conformé à ça. Et puis un jour sur le tapis, en pratiquant avec plus d'écoute, tu sens que cette manière de te tenir te crée des tensions, bloque ta respiration et t'empêche d'être à l'aise dans ton corps. Et donc tu découvres une posture plus physiologique, plus naturelle, plus vivante. Et tu commences à revenir du coup à ce qui est bon pour toi et plus juste. Et donc ça, c'est pas évident, ça demande du courage, de la patience, mais à force. de pratiquer comme ça, on se reconnecte peu à peu à quelque chose de plus vrai, de plus profond. Et finalement, on revient à soi. Donc on se départit un peu de toutes les couches, en tout cas, qui ne sont pas essentielles. Alors ce n'est pas un changement spectaculaire, comme celui qui m'est arrivé après mon opération et après ma reprise du yoga. C'est assez subtil, assez silencieux, mais c'est profondément libérateur. Alors je voulais concrètement te donner quelques pistes pour pratiquer avec plus d'intention au quotidien. Et donc voilà, quelques pistes, quelques clés simples et accessibles. Tout d'abord, pourquoi ne pas poser une intention avant de pratiquer ? Alors pas une intention de performance, mais une intention de cœur, une direction intérieure. Par exemple, tu peux te demander comment j'ai envie de me sentir aujourd'hui, à qui, à quoi j'ai envie d'offrir cette pratique. Et donc ça, ça s'appelle un sankalpa en sanskrit et en yoga. En fait, quand on a pris le temps d'arriver sur notre tapis, de sentir notre respiration, notre corps sur le sol, on peut prendre quelques instants pour réfléchir à un objectif, donc à une couleur qu'on souhaite donner à la séance, à une personne à qui on souhaite dédier la pratique. Généralement, les intentions, on essaie de les formuler à la première personne du singulier. dans l'action au présent. Par exemple, je dédie ma pratique à quelqu'un. Ou par exemple, je me concentre sur ma respiration aujourd'hui. Ou ça peut être aussi, par exemple, je suis vraiment dans l'instant présent. Voilà quelques exemples. Mais en tout cas, ça peut être intéressant. On peut y repenser lors de moments d'introspection ou quand on tient une posture très difficile. Quand on a envie de fuir, comme j'en parlais plus haut. Et à la fin de la séance, c'est bien d'y revenir lors d'un moment de recentrage. Et on peut aussi laisser cette intention nous accompagner ensuite pour le reste de la journée. Donc après avoir posé une intention, on peut aussi, en tout cas un autre de mes conseils, c'est d'observer ce qui se passe en toi. Sois curieux de ce que tu ressens, pas de ce que tu réussis comme posture. Donc ça c'est dans la pratique. Mais tu peux aussi pendant la journée t'arrêter parfois régulièrement et te demander comment tu te sens. Qu'est-ce que tu ressens ? Alors le troisième point est un peu dans la continuité de ce que je viens de dire, c'est accueille ce qui est là sans te juger. Tes pensées, les tensions éventuellement présentes dans ton corps, les émotions, essaye de les laisser passer comme des nuages dans le ciel. De toute façon, tout est amené à changer. Donc, dès que tu vois quelque chose qui t'encombre, vois-le comme un nuage dans le ciel qui va finir par passer de toute façon. Puisque les nuages dans le ciel, ils passent toujours. Je te conseille ensuite de revenir toujours au souffle. Le souffle c'est ton ancrage. Chaque fois que tu te perds, que tes pensées sont très présentes, reviens-y. Ça va énormément t'aider je pense pour être toujours dans l'instant présent, toujours dans ton intention. Et enfin rappelle-toi que ta pratique n'a pas besoin d'être parfaite. Elle a simplement besoin d'être vivante, sincère en lien avec toi. Quelques minutes en pleine présence, ça vaut beaucoup mieux qu'une heure passée en pilote automatique. Alors en conclusion, j'aimerais te dire que le yoga ne transforme pas du jour au lendemain. Mais avec régularité, en pratiquant avec intention, il peut devenir un vrai socle dans notre vie. On peut voir ça aussi... Comme une façon d'habiter notre vie différemment, avec plus de conscience, plus de douceur, plus de force aussi. Je te propose une petite réflexion pour cette semaine. Pas de petit défi, mais une réflexion. Et si tu pratiquais, non pas pour devenir quelqu'un d'autre, mais pour mieux habiter la personne que tu es déjà ? Merci beaucoup pour ton écoute. Si cet épisode t'a touché ou inspiré, vraiment n'hésite pas à le partager, à t'abonner au podcast. Et ce qui serait vraiment top, c'est que tu me laisses une note 5 étoiles et ou un commentaire sur ta plateforme d'écoute. Apple Podcast ou Spotify, je crois que c'est les deux plateformes sur lesquelles on peut laisser des avis. Ça m'aide énormément vraiment pour être plus visible. Donc vraiment n'hésite pas, ça ne prend que deux minutes. Et bien sûr, on se retrouve très bientôt, dès mardi prochain, pour un nouvel épisode d'Yoga en vous. Merci ! A très vite !

Chapters

  • Introduction

    00:30

  • Mon témoignage

    01:48

  • Le Yoga comme chemin de transformation intérieure

    04:58

  • Les clés pour pratiquer avec intention

    12:25

  • Conclusion

    12:57

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Description

Et si le Yoga, au-delà des postures, pouvait doucement transformer ta façon de vivre, de penser, d’habiter ton corps ?

Dans cet épisode, je te partage ce que le Yoga a profondément changé en moi depuis que je le pratique. Pas une liste magique de bienfaits, mais un chemin, des déclics, des prises de conscience… et parfois, de vraies surprises.

Tu verras comment, couche après couche, le Yoga m’a aidée à me délester de ce qui ne m’appartenait pas. À revenir à plus d’essentiel. Et comment cette transformation, si tu le souhaites, peut aussi commencer en toi.

🎧 Belle écoute à toi !

-------------------------------

✨ Dans cet épisode on va parler de : 

changement, transformation, intention, Yoga, sankalpa, Yoga Sutras, santosha, pratique de Yoga, pratiquer avec intention, pratique personnelle, respiration, libération, vivre dans l’instant présent, détente, bien-être

✨ Épisodes recommandés :


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur le podcast Le Yoga en Vous. Je suis Bérangère, professeure de yoga à Caen et en ligne chez Berry Yoga. Ici, je vous propose des réflexions et des conseils pratiques pour intégrer le yoga à votre vie quotidienne, mieux comprendre ses bienfaits et vous reconnecter à vous-même avec bienveillance. Bonne écoute ! Bienvenue dans ce nouvel épisode du Yoga en vous. Je suis vraiment ravie de te retrouver. Ça fait longtemps que je n'avais pas enregistré d'épisode et il était temps. Voilà, parce que je n'avais plus d'épisode d'avance. En tout cas, j'ai plein de projets de chouettes épisodes à venir. Donc j'ai hâte de partager tout ça avec toi. Alors aujourd'hui, j'ai envie de te parler d'une question qui me tient à cœur. Le yoga peut-il vraiment nous transformer ? Alors je n'entends pas là la transformation physique. Pour moi cette question c'est vraiment la transformation de l'intérieur. Je me demande, j'ai envie qu'on s'interroge ensemble sur le fait de savoir si le yoga c'est un chemin vers soi, vers qui on est vraiment. Alors je vais te partager ma réflexion dans cet épisode. Je vais te montrer en quoi selon moi le yoga c'est surtout apprendre à se connaître, à s'écouter. ressentir, à être là, pleinement. Donc pour ça, je vais te partager mon expérience personnelle, mais aussi quelques pistes concrètes pour pratiquer le yoga avec plus d'intention, pour que vraiment tu puisses faire du yoga un véritable allié dans ton quotidien, au-delà du tapis. Alors... On va commencer par mon témoignage. Tu ne le devinerais peut-être pas, mais je suis d'une nature assez anxieuse. J'ai longtemps eu du mal à lâcher prise, à calmer le flot de mes pensées. J'avais aussi beaucoup de mal à prendre des décisions aussi quand j'étais plus jeune. C'était une des façons dont s'exprimait mon anxiété. Comme tu le sais peut-être, j'ai commencé le yoga en 2009, un peu par curiosité. Comme je pense beaucoup de personnes, ma pratique n'a pas été linéaire tout de suite. Il y a eu des pauses, des reprises, des phases où j'étais très assidue et d'autres où j'avais vraiment mis le yoga de côté. Mais il y a un moment clé qui a tout changé pour moi. En 2018, j'ai passé une année assez horrible, en tout cas très difficile à plusieurs niveaux. Notamment l'été 2018 où on m'a détecté un méningiome. C'est une tumeur heureusement bénigne au cerveau. Et du coup, à l'automne 2018, j'ai eu cette grosse opération au cerveau qui s'est médicalement bien passée, heureusement. Mais quand je suis rentrée à la maison, j'étais complètement vidée. J'étais vraiment fatiguée, bien sûr physiquement, mais aussi mentalement. J'avais du mal à retrouver de l'énergie et mon moral était vraiment en berne. Et au bout de quelques mois, quand mon chirurgien me l'a autorisé, J'ai pu repratiquer le yoga parce qu'avant qu'on me découvre un méningiome, je suis passée par une phase en 2017-2018 où j'ai beaucoup pratiqué le yoga dans l'entreprise dans laquelle j'étais. Je crois que c'était au début de l'année 2019, j'ai pu reprendre le yoga. Enfin, j'attendais ça avec impatience. J'ai repris tout doucement, au début avec des cours en ligne. Et ça m'a fait un bien fou. J'ai vraiment retrouvé d'abord une connexion à mon corps. J'ai retrouvé le lien avec mes sensations. Et puis très vite, j'ai senti des effets sur mon mental, sur mes émotions. Alors ce n'était pas spectaculaire, ce n'était pas instantané, mais c'était transformateur. J'arrivais à me recentrer, à respirer, à calmer mes pensées. Alors à cette époque-là, j'aimais bien me donner des petits défis aussi sur le tapis, des petits défis de posture un petit peu challengeantes. Et petit à petit, j'ai commencé à me sentir mieux, plus stable, plus ancrée. Et du coup, j'ai compris ce qu'à un autre niveau que celui que je pouvais percevoir au début, j'ai compris ce que le yoga pouvait apporter. J'ai compris toute la puissance de la pratique quand elle est faite avec intention. Et quand elle est faite avec intention, la pratique du yoga devient un véritable soutien au quotidien. Et c'est ce que j'ai eu envie de transmettre. C'est à ce moment-là d'ailleurs que j'ai décidé de commencer une formation en tant que prof de yoga. Maintenant j'aimerais vous parler du fait que le yoga peut être un véritable chemin de transformation intérieure, et comment, mais pas dans le sens de devenir une meilleure version de soi-même, ça c'est une expression que je n'aime pas du tout. Non, j'entends plutôt dans le sens retour à l'essentiel, à ce qu'on est vraiment, sous les couches, les masques, les tensions, les automatismes. Alors tout d'abord, le yoga nous aide à prendre du recul sur nos pensées. Dans le texte des Yoga Sutras dont je vous parle régulièrement, qui est un des textes fondateurs du yoga, l'auteur présumé Patanjali dit que le yoga c'est l'arrêt des fluctuations du mental. Donc il dit yoga Ausha vritti nirodhaha en sanskrit. D'ailleurs ça c'est, il me semble que c'est le deuxième sutra de ce texte. Donc ça c'est vraiment important, en fait c'est le but du yoga. Et cela ne veut pas dire ne plus penser, mais plutôt apprendre à ne plus être emporté, à ne plus être balotté par ses pensées. Donc comme c'est le but du yoga, c'est jamais parfait d'un coup et c'est même le but de toute une vie, donc ça sera jamais parfait à notre niveau je pense. Mais déjà, chaque fois qu'on s'arrête, qu'on respire, qu'on revient dans l'ici et le maintenant, eh bien on se libère un peu de l'agitation mentale. Et rien que ça, c'est énorme et ça peut vraiment changer beaucoup de choses. Ensuite, je voulais vous parler du fait de rester dans l'inconfort. Est-ce que les postures peuvent nous enseigner ? Alors, il y a une phrase que j'aime bien, je ne sais pas du tout d'où elle vient. Elle dit « L'asana commence au moment où nous avons envie d'en sortir » . En effet, quand on est dans une posture un petit peu exigeante, le réflexe, c'est souvent de fuir. Et pourtant... C'est généralement dans ce moment-là, alors qu'on a envie de sortir de la posture et que justement on choisit de rester présent malgré cet inconfort, et bien c'est à ce moment-là que quelque chose se transforme. Quand on reste présent à ce qu'on ressent, sans jugement, sans tension, c'est là que le vrai yoga commence. Et en fait... Apprendre, en tout cas s'entraîner à rester calme dans une posture, c'est aussi s'entraîner à rester calme dans les tempêtes du quotidien je trouve. Car petit à petit, ce que tu pratiques sur ton tapis de yoga, tu vas l'emmener dans ta vie. Tu apprends à réagir autrement face aux différentes situations de la vie, voire à ne pas réagir du tout. Car ce qui compte, ce n'est pas ce qui nous arrive finalement. Parce que la vie, ce sera toujours du 50-50. 50% de choses positives, 50% de choses négatives. Ce qui compte, c'est la façon dont on y réagit. Et pour moi, c'est ça la vraie transformation. C'est apprendre justement à réagir différemment aux situations de la vie, aux choses qui nous entourent. On va voir que cette transformation intérieure peut s'observer aussi dans la capacité qu'on a à s'accepter, à rester présent à nous-mêmes, même dans les moments compliqués. Dans la philosophie du yoga, et toujours dans les fameux yoga sutras, il y a ce très beau principe dont je vous ai déjà parlé dans un épisode que je vous remettrai dans la description, c'est le fameux Ausha, le contentement, la satisfaction. En fait, c'est l'idée d'accepter ce qui est, même si ce n'est pas parfait. Sur le tapis, par exemple, ça veut dire accepter que certains jours le corps soit plus raide, qu'on ait moins d'énergie, que l'esprit soit plus agité. Et il faut qu'on apprenne, en tout cas, Ausha nous enseigne à nous dire que c'est ok. C'est comme ça. On n'a pas besoin de se juger pour ça. Ça peut être aussi sur le tapis, accepter que certaines séances soient douces, quand nous on aurait aimé quelque chose de plus énergique ou inversement. Ausha, c'est un entraînement à la bienveillance envers soi-même et les autres. C'est aussi pratiquer avec l'intention de faire juste et pas faire plus. Juste ce qu'il faut, juste ce qui est bon pour nous. Avec présence. Voilà, essayer de ne pas lutter mais accueillir. Je vais terminer cette partie un peu de présentation sur le fait que parfois, quand même assez souvent je devrais dire, dans notre vie on porte des masques ou des couches. et que le yoga nous apprend à retirer. En fait, ces couches souvent qu'on porte, elles ne nous appartiennent pas. Ce sont des choses qu'on a adoptées par habitude, par pression sociale, par automatisme. Par exemple, tu as peut-être souvent eu, voire toujours eu, cette petite voix intérieure qui te pousse à faire plus, à faire mieux, plus vite. Même sur ton tapis, par exemple. Dans un cours de yoga, peut-être que tu te dis qu'il faut tendre la jambe plus haut, aller plus loin dans la posture. Et puis un jour, tu restes dans une posture plus simple. Tu restes là, respirer, tu te sens bien. Et ce jour-là, tu réalises qu'enfin tu pratiques vraiment le yoga. Tu n'as rien à prouver. Et là, c'est la couche de la comparaison, de la pression qui va tomber. Autre exemple. Peut-être que pendant des années, tu as cru qu'il fallait que tu te tiennes droite en rentrant le ventre, en serrant les fessiers, en bombant le torse. Parce qu'on te l'a dit, parce que c'est ce que l'on attend socialement d'une bonne posture. D'ailleurs, si vous avez écouté les précédents épisodes, vous voyez peut-être que ce n'est pas une bonne posture d'ailleurs. Et donc, peut-être que tu as souvent entendu ça et que du coup tu t'es conformé à ça. Et puis un jour sur le tapis, en pratiquant avec plus d'écoute, tu sens que cette manière de te tenir te crée des tensions, bloque ta respiration et t'empêche d'être à l'aise dans ton corps. Et donc tu découvres une posture plus physiologique, plus naturelle, plus vivante. Et tu commences à revenir du coup à ce qui est bon pour toi et plus juste. Et donc ça, c'est pas évident, ça demande du courage, de la patience, mais à force. de pratiquer comme ça, on se reconnecte peu à peu à quelque chose de plus vrai, de plus profond. Et finalement, on revient à soi. Donc on se départit un peu de toutes les couches, en tout cas, qui ne sont pas essentielles. Alors ce n'est pas un changement spectaculaire, comme celui qui m'est arrivé après mon opération et après ma reprise du yoga. C'est assez subtil, assez silencieux, mais c'est profondément libérateur. Alors je voulais concrètement te donner quelques pistes pour pratiquer avec plus d'intention au quotidien. Et donc voilà, quelques pistes, quelques clés simples et accessibles. Tout d'abord, pourquoi ne pas poser une intention avant de pratiquer ? Alors pas une intention de performance, mais une intention de cœur, une direction intérieure. Par exemple, tu peux te demander comment j'ai envie de me sentir aujourd'hui, à qui, à quoi j'ai envie d'offrir cette pratique. Et donc ça, ça s'appelle un sankalpa en sanskrit et en yoga. En fait, quand on a pris le temps d'arriver sur notre tapis, de sentir notre respiration, notre corps sur le sol, on peut prendre quelques instants pour réfléchir à un objectif, donc à une couleur qu'on souhaite donner à la séance, à une personne à qui on souhaite dédier la pratique. Généralement, les intentions, on essaie de les formuler à la première personne du singulier. dans l'action au présent. Par exemple, je dédie ma pratique à quelqu'un. Ou par exemple, je me concentre sur ma respiration aujourd'hui. Ou ça peut être aussi, par exemple, je suis vraiment dans l'instant présent. Voilà quelques exemples. Mais en tout cas, ça peut être intéressant. On peut y repenser lors de moments d'introspection ou quand on tient une posture très difficile. Quand on a envie de fuir, comme j'en parlais plus haut. Et à la fin de la séance, c'est bien d'y revenir lors d'un moment de recentrage. Et on peut aussi laisser cette intention nous accompagner ensuite pour le reste de la journée. Donc après avoir posé une intention, on peut aussi, en tout cas un autre de mes conseils, c'est d'observer ce qui se passe en toi. Sois curieux de ce que tu ressens, pas de ce que tu réussis comme posture. Donc ça c'est dans la pratique. Mais tu peux aussi pendant la journée t'arrêter parfois régulièrement et te demander comment tu te sens. Qu'est-ce que tu ressens ? Alors le troisième point est un peu dans la continuité de ce que je viens de dire, c'est accueille ce qui est là sans te juger. Tes pensées, les tensions éventuellement présentes dans ton corps, les émotions, essaye de les laisser passer comme des nuages dans le ciel. De toute façon, tout est amené à changer. Donc, dès que tu vois quelque chose qui t'encombre, vois-le comme un nuage dans le ciel qui va finir par passer de toute façon. Puisque les nuages dans le ciel, ils passent toujours. Je te conseille ensuite de revenir toujours au souffle. Le souffle c'est ton ancrage. Chaque fois que tu te perds, que tes pensées sont très présentes, reviens-y. Ça va énormément t'aider je pense pour être toujours dans l'instant présent, toujours dans ton intention. Et enfin rappelle-toi que ta pratique n'a pas besoin d'être parfaite. Elle a simplement besoin d'être vivante, sincère en lien avec toi. Quelques minutes en pleine présence, ça vaut beaucoup mieux qu'une heure passée en pilote automatique. Alors en conclusion, j'aimerais te dire que le yoga ne transforme pas du jour au lendemain. Mais avec régularité, en pratiquant avec intention, il peut devenir un vrai socle dans notre vie. On peut voir ça aussi... Comme une façon d'habiter notre vie différemment, avec plus de conscience, plus de douceur, plus de force aussi. Je te propose une petite réflexion pour cette semaine. Pas de petit défi, mais une réflexion. Et si tu pratiquais, non pas pour devenir quelqu'un d'autre, mais pour mieux habiter la personne que tu es déjà ? Merci beaucoup pour ton écoute. Si cet épisode t'a touché ou inspiré, vraiment n'hésite pas à le partager, à t'abonner au podcast. Et ce qui serait vraiment top, c'est que tu me laisses une note 5 étoiles et ou un commentaire sur ta plateforme d'écoute. Apple Podcast ou Spotify, je crois que c'est les deux plateformes sur lesquelles on peut laisser des avis. Ça m'aide énormément vraiment pour être plus visible. Donc vraiment n'hésite pas, ça ne prend que deux minutes. Et bien sûr, on se retrouve très bientôt, dès mardi prochain, pour un nouvel épisode d'Yoga en vous. Merci ! A très vite !

Chapters

  • Introduction

    00:30

  • Mon témoignage

    01:48

  • Le Yoga comme chemin de transformation intérieure

    04:58

  • Les clés pour pratiquer avec intention

    12:25

  • Conclusion

    12:57

Description

Et si le Yoga, au-delà des postures, pouvait doucement transformer ta façon de vivre, de penser, d’habiter ton corps ?

Dans cet épisode, je te partage ce que le Yoga a profondément changé en moi depuis que je le pratique. Pas une liste magique de bienfaits, mais un chemin, des déclics, des prises de conscience… et parfois, de vraies surprises.

Tu verras comment, couche après couche, le Yoga m’a aidée à me délester de ce qui ne m’appartenait pas. À revenir à plus d’essentiel. Et comment cette transformation, si tu le souhaites, peut aussi commencer en toi.

🎧 Belle écoute à toi !

-------------------------------

✨ Dans cet épisode on va parler de : 

changement, transformation, intention, Yoga, sankalpa, Yoga Sutras, santosha, pratique de Yoga, pratiquer avec intention, pratique personnelle, respiration, libération, vivre dans l’instant présent, détente, bien-être

✨ Épisodes recommandés :


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur le podcast Le Yoga en Vous. Je suis Bérangère, professeure de yoga à Caen et en ligne chez Berry Yoga. Ici, je vous propose des réflexions et des conseils pratiques pour intégrer le yoga à votre vie quotidienne, mieux comprendre ses bienfaits et vous reconnecter à vous-même avec bienveillance. Bonne écoute ! Bienvenue dans ce nouvel épisode du Yoga en vous. Je suis vraiment ravie de te retrouver. Ça fait longtemps que je n'avais pas enregistré d'épisode et il était temps. Voilà, parce que je n'avais plus d'épisode d'avance. En tout cas, j'ai plein de projets de chouettes épisodes à venir. Donc j'ai hâte de partager tout ça avec toi. Alors aujourd'hui, j'ai envie de te parler d'une question qui me tient à cœur. Le yoga peut-il vraiment nous transformer ? Alors je n'entends pas là la transformation physique. Pour moi cette question c'est vraiment la transformation de l'intérieur. Je me demande, j'ai envie qu'on s'interroge ensemble sur le fait de savoir si le yoga c'est un chemin vers soi, vers qui on est vraiment. Alors je vais te partager ma réflexion dans cet épisode. Je vais te montrer en quoi selon moi le yoga c'est surtout apprendre à se connaître, à s'écouter. ressentir, à être là, pleinement. Donc pour ça, je vais te partager mon expérience personnelle, mais aussi quelques pistes concrètes pour pratiquer le yoga avec plus d'intention, pour que vraiment tu puisses faire du yoga un véritable allié dans ton quotidien, au-delà du tapis. Alors... On va commencer par mon témoignage. Tu ne le devinerais peut-être pas, mais je suis d'une nature assez anxieuse. J'ai longtemps eu du mal à lâcher prise, à calmer le flot de mes pensées. J'avais aussi beaucoup de mal à prendre des décisions aussi quand j'étais plus jeune. C'était une des façons dont s'exprimait mon anxiété. Comme tu le sais peut-être, j'ai commencé le yoga en 2009, un peu par curiosité. Comme je pense beaucoup de personnes, ma pratique n'a pas été linéaire tout de suite. Il y a eu des pauses, des reprises, des phases où j'étais très assidue et d'autres où j'avais vraiment mis le yoga de côté. Mais il y a un moment clé qui a tout changé pour moi. En 2018, j'ai passé une année assez horrible, en tout cas très difficile à plusieurs niveaux. Notamment l'été 2018 où on m'a détecté un méningiome. C'est une tumeur heureusement bénigne au cerveau. Et du coup, à l'automne 2018, j'ai eu cette grosse opération au cerveau qui s'est médicalement bien passée, heureusement. Mais quand je suis rentrée à la maison, j'étais complètement vidée. J'étais vraiment fatiguée, bien sûr physiquement, mais aussi mentalement. J'avais du mal à retrouver de l'énergie et mon moral était vraiment en berne. Et au bout de quelques mois, quand mon chirurgien me l'a autorisé, J'ai pu repratiquer le yoga parce qu'avant qu'on me découvre un méningiome, je suis passée par une phase en 2017-2018 où j'ai beaucoup pratiqué le yoga dans l'entreprise dans laquelle j'étais. Je crois que c'était au début de l'année 2019, j'ai pu reprendre le yoga. Enfin, j'attendais ça avec impatience. J'ai repris tout doucement, au début avec des cours en ligne. Et ça m'a fait un bien fou. J'ai vraiment retrouvé d'abord une connexion à mon corps. J'ai retrouvé le lien avec mes sensations. Et puis très vite, j'ai senti des effets sur mon mental, sur mes émotions. Alors ce n'était pas spectaculaire, ce n'était pas instantané, mais c'était transformateur. J'arrivais à me recentrer, à respirer, à calmer mes pensées. Alors à cette époque-là, j'aimais bien me donner des petits défis aussi sur le tapis, des petits défis de posture un petit peu challengeantes. Et petit à petit, j'ai commencé à me sentir mieux, plus stable, plus ancrée. Et du coup, j'ai compris ce qu'à un autre niveau que celui que je pouvais percevoir au début, j'ai compris ce que le yoga pouvait apporter. J'ai compris toute la puissance de la pratique quand elle est faite avec intention. Et quand elle est faite avec intention, la pratique du yoga devient un véritable soutien au quotidien. Et c'est ce que j'ai eu envie de transmettre. C'est à ce moment-là d'ailleurs que j'ai décidé de commencer une formation en tant que prof de yoga. Maintenant j'aimerais vous parler du fait que le yoga peut être un véritable chemin de transformation intérieure, et comment, mais pas dans le sens de devenir une meilleure version de soi-même, ça c'est une expression que je n'aime pas du tout. Non, j'entends plutôt dans le sens retour à l'essentiel, à ce qu'on est vraiment, sous les couches, les masques, les tensions, les automatismes. Alors tout d'abord, le yoga nous aide à prendre du recul sur nos pensées. Dans le texte des Yoga Sutras dont je vous parle régulièrement, qui est un des textes fondateurs du yoga, l'auteur présumé Patanjali dit que le yoga c'est l'arrêt des fluctuations du mental. Donc il dit yoga Ausha vritti nirodhaha en sanskrit. D'ailleurs ça c'est, il me semble que c'est le deuxième sutra de ce texte. Donc ça c'est vraiment important, en fait c'est le but du yoga. Et cela ne veut pas dire ne plus penser, mais plutôt apprendre à ne plus être emporté, à ne plus être balotté par ses pensées. Donc comme c'est le but du yoga, c'est jamais parfait d'un coup et c'est même le but de toute une vie, donc ça sera jamais parfait à notre niveau je pense. Mais déjà, chaque fois qu'on s'arrête, qu'on respire, qu'on revient dans l'ici et le maintenant, eh bien on se libère un peu de l'agitation mentale. Et rien que ça, c'est énorme et ça peut vraiment changer beaucoup de choses. Ensuite, je voulais vous parler du fait de rester dans l'inconfort. Est-ce que les postures peuvent nous enseigner ? Alors, il y a une phrase que j'aime bien, je ne sais pas du tout d'où elle vient. Elle dit « L'asana commence au moment où nous avons envie d'en sortir » . En effet, quand on est dans une posture un petit peu exigeante, le réflexe, c'est souvent de fuir. Et pourtant... C'est généralement dans ce moment-là, alors qu'on a envie de sortir de la posture et que justement on choisit de rester présent malgré cet inconfort, et bien c'est à ce moment-là que quelque chose se transforme. Quand on reste présent à ce qu'on ressent, sans jugement, sans tension, c'est là que le vrai yoga commence. Et en fait... Apprendre, en tout cas s'entraîner à rester calme dans une posture, c'est aussi s'entraîner à rester calme dans les tempêtes du quotidien je trouve. Car petit à petit, ce que tu pratiques sur ton tapis de yoga, tu vas l'emmener dans ta vie. Tu apprends à réagir autrement face aux différentes situations de la vie, voire à ne pas réagir du tout. Car ce qui compte, ce n'est pas ce qui nous arrive finalement. Parce que la vie, ce sera toujours du 50-50. 50% de choses positives, 50% de choses négatives. Ce qui compte, c'est la façon dont on y réagit. Et pour moi, c'est ça la vraie transformation. C'est apprendre justement à réagir différemment aux situations de la vie, aux choses qui nous entourent. On va voir que cette transformation intérieure peut s'observer aussi dans la capacité qu'on a à s'accepter, à rester présent à nous-mêmes, même dans les moments compliqués. Dans la philosophie du yoga, et toujours dans les fameux yoga sutras, il y a ce très beau principe dont je vous ai déjà parlé dans un épisode que je vous remettrai dans la description, c'est le fameux Ausha, le contentement, la satisfaction. En fait, c'est l'idée d'accepter ce qui est, même si ce n'est pas parfait. Sur le tapis, par exemple, ça veut dire accepter que certains jours le corps soit plus raide, qu'on ait moins d'énergie, que l'esprit soit plus agité. Et il faut qu'on apprenne, en tout cas, Ausha nous enseigne à nous dire que c'est ok. C'est comme ça. On n'a pas besoin de se juger pour ça. Ça peut être aussi sur le tapis, accepter que certaines séances soient douces, quand nous on aurait aimé quelque chose de plus énergique ou inversement. Ausha, c'est un entraînement à la bienveillance envers soi-même et les autres. C'est aussi pratiquer avec l'intention de faire juste et pas faire plus. Juste ce qu'il faut, juste ce qui est bon pour nous. Avec présence. Voilà, essayer de ne pas lutter mais accueillir. Je vais terminer cette partie un peu de présentation sur le fait que parfois, quand même assez souvent je devrais dire, dans notre vie on porte des masques ou des couches. et que le yoga nous apprend à retirer. En fait, ces couches souvent qu'on porte, elles ne nous appartiennent pas. Ce sont des choses qu'on a adoptées par habitude, par pression sociale, par automatisme. Par exemple, tu as peut-être souvent eu, voire toujours eu, cette petite voix intérieure qui te pousse à faire plus, à faire mieux, plus vite. Même sur ton tapis, par exemple. Dans un cours de yoga, peut-être que tu te dis qu'il faut tendre la jambe plus haut, aller plus loin dans la posture. Et puis un jour, tu restes dans une posture plus simple. Tu restes là, respirer, tu te sens bien. Et ce jour-là, tu réalises qu'enfin tu pratiques vraiment le yoga. Tu n'as rien à prouver. Et là, c'est la couche de la comparaison, de la pression qui va tomber. Autre exemple. Peut-être que pendant des années, tu as cru qu'il fallait que tu te tiennes droite en rentrant le ventre, en serrant les fessiers, en bombant le torse. Parce qu'on te l'a dit, parce que c'est ce que l'on attend socialement d'une bonne posture. D'ailleurs, si vous avez écouté les précédents épisodes, vous voyez peut-être que ce n'est pas une bonne posture d'ailleurs. Et donc, peut-être que tu as souvent entendu ça et que du coup tu t'es conformé à ça. Et puis un jour sur le tapis, en pratiquant avec plus d'écoute, tu sens que cette manière de te tenir te crée des tensions, bloque ta respiration et t'empêche d'être à l'aise dans ton corps. Et donc tu découvres une posture plus physiologique, plus naturelle, plus vivante. Et tu commences à revenir du coup à ce qui est bon pour toi et plus juste. Et donc ça, c'est pas évident, ça demande du courage, de la patience, mais à force. de pratiquer comme ça, on se reconnecte peu à peu à quelque chose de plus vrai, de plus profond. Et finalement, on revient à soi. Donc on se départit un peu de toutes les couches, en tout cas, qui ne sont pas essentielles. Alors ce n'est pas un changement spectaculaire, comme celui qui m'est arrivé après mon opération et après ma reprise du yoga. C'est assez subtil, assez silencieux, mais c'est profondément libérateur. Alors je voulais concrètement te donner quelques pistes pour pratiquer avec plus d'intention au quotidien. Et donc voilà, quelques pistes, quelques clés simples et accessibles. Tout d'abord, pourquoi ne pas poser une intention avant de pratiquer ? Alors pas une intention de performance, mais une intention de cœur, une direction intérieure. Par exemple, tu peux te demander comment j'ai envie de me sentir aujourd'hui, à qui, à quoi j'ai envie d'offrir cette pratique. Et donc ça, ça s'appelle un sankalpa en sanskrit et en yoga. En fait, quand on a pris le temps d'arriver sur notre tapis, de sentir notre respiration, notre corps sur le sol, on peut prendre quelques instants pour réfléchir à un objectif, donc à une couleur qu'on souhaite donner à la séance, à une personne à qui on souhaite dédier la pratique. Généralement, les intentions, on essaie de les formuler à la première personne du singulier. dans l'action au présent. Par exemple, je dédie ma pratique à quelqu'un. Ou par exemple, je me concentre sur ma respiration aujourd'hui. Ou ça peut être aussi, par exemple, je suis vraiment dans l'instant présent. Voilà quelques exemples. Mais en tout cas, ça peut être intéressant. On peut y repenser lors de moments d'introspection ou quand on tient une posture très difficile. Quand on a envie de fuir, comme j'en parlais plus haut. Et à la fin de la séance, c'est bien d'y revenir lors d'un moment de recentrage. Et on peut aussi laisser cette intention nous accompagner ensuite pour le reste de la journée. Donc après avoir posé une intention, on peut aussi, en tout cas un autre de mes conseils, c'est d'observer ce qui se passe en toi. Sois curieux de ce que tu ressens, pas de ce que tu réussis comme posture. Donc ça c'est dans la pratique. Mais tu peux aussi pendant la journée t'arrêter parfois régulièrement et te demander comment tu te sens. Qu'est-ce que tu ressens ? Alors le troisième point est un peu dans la continuité de ce que je viens de dire, c'est accueille ce qui est là sans te juger. Tes pensées, les tensions éventuellement présentes dans ton corps, les émotions, essaye de les laisser passer comme des nuages dans le ciel. De toute façon, tout est amené à changer. Donc, dès que tu vois quelque chose qui t'encombre, vois-le comme un nuage dans le ciel qui va finir par passer de toute façon. Puisque les nuages dans le ciel, ils passent toujours. Je te conseille ensuite de revenir toujours au souffle. Le souffle c'est ton ancrage. Chaque fois que tu te perds, que tes pensées sont très présentes, reviens-y. Ça va énormément t'aider je pense pour être toujours dans l'instant présent, toujours dans ton intention. Et enfin rappelle-toi que ta pratique n'a pas besoin d'être parfaite. Elle a simplement besoin d'être vivante, sincère en lien avec toi. Quelques minutes en pleine présence, ça vaut beaucoup mieux qu'une heure passée en pilote automatique. Alors en conclusion, j'aimerais te dire que le yoga ne transforme pas du jour au lendemain. Mais avec régularité, en pratiquant avec intention, il peut devenir un vrai socle dans notre vie. On peut voir ça aussi... Comme une façon d'habiter notre vie différemment, avec plus de conscience, plus de douceur, plus de force aussi. Je te propose une petite réflexion pour cette semaine. Pas de petit défi, mais une réflexion. Et si tu pratiquais, non pas pour devenir quelqu'un d'autre, mais pour mieux habiter la personne que tu es déjà ? Merci beaucoup pour ton écoute. Si cet épisode t'a touché ou inspiré, vraiment n'hésite pas à le partager, à t'abonner au podcast. Et ce qui serait vraiment top, c'est que tu me laisses une note 5 étoiles et ou un commentaire sur ta plateforme d'écoute. Apple Podcast ou Spotify, je crois que c'est les deux plateformes sur lesquelles on peut laisser des avis. Ça m'aide énormément vraiment pour être plus visible. Donc vraiment n'hésite pas, ça ne prend que deux minutes. Et bien sûr, on se retrouve très bientôt, dès mardi prochain, pour un nouvel épisode d'Yoga en vous. Merci ! A très vite !

Chapters

  • Introduction

    00:30

  • Mon témoignage

    01:48

  • Le Yoga comme chemin de transformation intérieure

    04:58

  • Les clés pour pratiquer avec intention

    12:25

  • Conclusion

    12:57

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