- Speaker #0
Bonjour mes chères auditrices et auditeurs de Leader Engagé, je suis très heureuse de vous retrouver aujourd'hui pour un nouveau Tête à Tête avec un dirigeant inspirant qui met ses compétences et son entreprise au service de notre futur désirable. J'imagine que vous vous souvenez de ce moment hors du temps que j'ai passé avec Delphine Gibassier, la prêtresse de la CSRD. Avec son enthousiasme et son sourire contagieux, elle avait réussi à faire qu'on trouve la comptabilité fascinant. Si vous n'avez pas encore découvert cet épisode, ajoutez-le à votre to-do. Mais restez avec nous, les épisodes peuvent s'écouter dans n'importe quel ordre et vous êtes au bon endroit. Car oui, nous allons à nouveau parler de ce gros mot qu'est la CSRD. Pour ceux qui vivraient dans une grotte, je vous rappelle que cet acronyme fait référence à la Corporate Sustainability Reporting Directive qui vient de la Commission européenne et qui incite très fortement les entreprises à mettre en place une comptabilité extra-financière en complément de leur comptabilité historique. Une révolution qui touche les plus grosses entreprises aujourd'hui, mais le tour des PME est très proche. Et dès aujourd'hui, celles-ci sont indirectement impactées. Faut-il y voir une énième contrainte réglementaire ? Ou à l'inverse, une opportunité pour transformer en profondeur notre économie ? Alors après les grands principes de la CSRD avec Delphine, j'ai voulu passer au concret pour répondre à cette question. Quoi de mieux que le créateur d'un logiciel dédié à la structuration du reporting CSRD et plus globalement à la communication en RSE, pour nous débroussailler le sujet ? Je m'appelle Nathalie Béllion, je suis la dirigeante de CED, Société à Mission, premier cabinet de conseil en fusion-acquisition qui associe finance, sens et contribution. Nous sommes dédiés au PME du numérique et à celle de l'impact positif. Ce podcast a vocation à inspirer les professionnels sur de nouveaux modèles économiques qui associent la prospérité avec le soin des hommes et de la planète. Et aujourd'hui, je prends un café avec Amaury Salette, le cofondateur de Kiosk. Le logiciel qui permet aux entreprises de se mettre en conformité avec la CSRD, sans effort, ou presque, grâce à des principes d'automatisation et différents outils de pilotage. Cet épisode fait partie de la mini-série Les Experts, Engagés, qui vous apporte un regard de professionnel sur un sujet du développement d'IRAP. Bonjour Amaury.
- Speaker #1
Bonjour Nathalie.
- Speaker #0
Je suis contente de passer ce petit moment avec toi.
- Speaker #1
Ravie également.
- Speaker #0
Alors, avant de parler du dirigeant, j'aimerais m'intéresser à l'homme qui est derrière. Est-ce que tu peux nous expliquer déjà aujourd'hui qui est l'homme derrière ce dirigeant ? Puis après, on ira voir du côté de ton passé.
- Speaker #1
Pour me présenter, j'ai 34 ans. Je suis né à Paris. J'ai grandi à la campagne, à Saumur. Et ensuite, j'ai fait une école de commerce que tu connais bien. Et suite à ça, j'ai travaillé en audit. en audit financier dans un big four, PwC. J'ai enchaîné un petit peu des expériences en start-up. C'est ce milieu-là qui m'intéressait vraiment, le fait de pouvoir percevoir sa valeur ajoutée, pouvoir prendre des décisions rapidement. Suite à ça, je me suis intéressé au sujet de l'RSE, de l'impact, et c'est ce qui m'a amené à créer Kiosk.
- Speaker #0
Merci pour ce résumé. On va passer un petit peu plus de temps sur chaque thématique pour comprendre... peut-être ton envie quand tu as fait ton école, est-ce que tu avais un projet ?
- Speaker #1
Pas vraiment, c'est marrant qu'on parle de ça, mais effectivement, moi, j'ai fait S, SP, MAT, pour ne fermer aucune porte. Et puis après, il était clair que je voulais entreprendre, être dans le business, mais je n'avais pas vraiment d'idée. Donc, j'ai fait une école de commerce pour apprendre plein de choses, une école assez généraliste. Et puis après, je me suis spécialisé en audit financier. parce que c'était un peu un troisième cycle, quelque chose de très formateur, qui nous permettait d'apprendre pas mal de choses et surtout de comprendre comment les entreprises fonctionnaient d'un point de vue financier. Et vraiment, à l'époque, c'était le nec plus ultra. Et donc, moi, j'avais toujours en tête de vouloir entreprendre plus tard. Et je m'étais dit, savoir comment fonctionne une entreprise, ce n'est pas bête. Grâce à des missions d'audit financier, je vais avoir la possibilité de voir différents types d'entreprises. voir comment ça fonctionne. Et donc, c'est pour ça que je me suis engagé là-dedans.
- Speaker #0
Tu es resté combien de temps dans le cabinet ?
- Speaker #1
Trois ans.
- Speaker #0
Et après, tout de suite, tu as enchaîné avec des startups ? Tu as eu des phases intermédiaires ?
- Speaker #1
Non, non. Ensuite, j'ai enchaîné startup, donc à l'époque dans le marketing digital.
- Speaker #0
Ah, donc pas du tout avec la casquette financière. Tu l'avais enlevée entre-temps.
- Speaker #1
Oui, exactement. En fait, moi, j'avais toujours été un peu attiré par le marketing, par la pub. Ce n'est plus trop le cas maintenant, mais j'avais une... Une petite appétence là-dessus, et en fait j'ai vu qu'il y avait une startup qui recrutait, une startup qui était, on va dire, en pleine croissance, et en fait, le marketing digital à l'époque, on parle de 2015, c'était vraiment les débuts de Google AdWords, de Facebook Ads, etc. Et en fait, les personnes qui avaient fait des études de marketing, ils avaient plutôt fait des études de marketing dans le produit pour bosser chez L'Oréal, entre guillemets. Et donc là, en fait, l'enjeu du marketing digital, c'était vraiment de pouvoir analyser les données. parce qu'on collectait énormément de données, et de pouvoir prendre la meilleure décision au meilleur moment en termes d'investissement, de savoir quel visuel on va mettre, quels mots-clés on va acheter, quand est-ce qu'on va couper la campagne, quand est-ce qu'on va au contraire doubler les investissements. Donc voilà, moi j'étais venu avec ma casquette de consultant qui maîtrise bien Excel pour extraire toutes les données qu'on pouvait avoir suite aux campagnes qu'on avait lancées pour nos clients et prendre les meilleures décisions possibles le plus rapidement possible.
- Speaker #0
C'est marrant parce qu'on a un début de parcours assez similaire. Donc, on a fait la même école. J'ai fait aussi l'option Audit Expertise. J'ai aussi travaillé dans le marketing automation.
- Speaker #1
OK.
- Speaker #0
Et on se retrouve là, sur ce podcast. Exactement. Et donc, cette startup ou ces startups qui a navigué un certain temps.
- Speaker #1
Exactement, là effectivement cette startup dans le marketing digital, j'y ai passé trois ans aussi, j'ai rejoint la boîte, on était en tant que dixième salarié, trois ans plus tard on était 150, on avait racheté une autre boîte, on s'était fait racheter et en fait quand on s'est fait racheter, mes perspectives d'évolution, le groupe qui nous a racheté ne me faisait pas forcément rêver. Et donc là, avec un ancien collègue, on s'est dit, OK, c'est le bon moment. On va entreprendre, on a envie d'entreprendre. On échangeait souvent sur des idées de boîtes plus ou moins foireuses. Et du coup, on s'est dit, bon, en fait, là, on peut peut-être se lancer. C'est peut-être le moment de le faire. Et donc, on s'est lancé vraiment sur un sujet qui n'a pas un impact très positif, qui est l'e-commerce.
- Speaker #0
On était à quelle période là ? 2018. Donc, e-commerce. Et vous vendiez quoi ?
- Speaker #1
Plein de conneries. En fait, on avait un principe qui était d'analyser les produits qui se vendaient bien aux US. Dès qu'on avait un produit qui dépassait certains seuils, on avait une alarme et là, on allait contacter les producteurs en disant on vous achète du stock, on négocie l'exclusivité commerciale en France Donc, on achetait des stocks par milliers, on les mettait dans les entrepôts Amazon. Nous, on créait des sites internet en français, en anglais, en espagnol, en italien. Et on envoyait des pubs à Thierry Larigo. Et donc, voilà. Donc, on a fait ça pendant un peu plus d'un an. Ça a été assez marrant au début. Puis, en fait, à la fin, assez lassant. Et je pense que c'était le premier signal de dire, en fait, à quoi bon ? Qu'est-ce que tu travailles ? Et là, vraiment, financièrement, ça cartonnait. Franchement, là-dessus, je pense que...
- Speaker #0
Une vraie réussite économique, mais un manque de sens, déjà.
- Speaker #1
Évidemment, oui. Déjà parce que, en fait... Donc on faisait ça sur un produit, puis deuxième produit, puis troisième produit. Puis en fait, c'était entre guillemets une marque égale, pas du tout épanouissante. Et en fait, au bout d'un an, mon associé pour des sujets personnels a dû quitter l'aventure. Et là, moi, je me suis retrouvé tout seul. Enfin, on avait quatre freelancers qui bossaient avec nous, mais au bureau tout seul. Et là, j'ai commencé vraiment à être dans une forme de dépression. Ma femme me voyait partir au bureau le matin, traîner au lit. Vraiment, je n'avais plus aucune motivation.
- Speaker #0
Alors que c'était rentable, que ça fonctionnait.
- Speaker #1
Oui, exactement. En fait, à deux, et d'ailleurs, c'est aussi la raison pour laquelle aujourd'hui, je ne suis pas tout seul parce qu'à deux, quand il y en a un qui a un petit coup de main bien, l'autre leur motive. Et puis, je pense qu'on se mettait des œillères parce que financièrement, ça marchait très bien. Donc voilà, après trois mois d'une petite dépression, j'ai arrêté tout, j'ai tout fermé, j'ai vendu ce que j'avais pu. Et voilà, en fait, c'est arrivé à un moment de ma vie. où je me suis marié. Et ma femme avait l'opportunité de prendre un congé sabbatique. Et on s'est dit, bon, vas-y, ok, pareil, moi, je pense que... On fait peut-être votre bande. Voilà, la fenêtre de tir. Donc, on est partis pour faire un tour du monde. Ah ! On est partis six mois. Et encore une fois, à l'époque, moi, je n'étais pas encore très impliqué sur les sujets écologiques. Donc, on a fait, bien sûr, un tour du monde en avion. Mais je trouve que là aussi, ce tour du monde, il a éveillé pas mal de choses chez moi. Je suis très attaché à la Bretagne, à l'océan, et je pense que l'écologie, elle vient pour la protection des océans, à la base, où il y a la fameuse côte sauvage de Quiberon, où on va surfer, et qui, un jour, je me souviens d'avoir fait une promenade dessus, et en fait, c'était un lendemain de tempête, et elle était recouverte de plastique, en tout genre, et là, ça m'avait pas mal choqué, et ça, j'ai eu ce choc aussi. Pendant notre voyage, notamment aux Philippines, pareil, il y a eu un typhon qui était passé quelques mois auparavant. Et en fait, tu retrouvais dans des arbres à 5 mètres de haut, à 30 mètres de la plage, du plastique partout, etc. Et là, en fait, c'est vrai que tu me dis, c'est assez choquant. Ça, c'était le premier truc. Après, j'avais aussi, quand tu voyages, tu vas sur les lieux, entre guillemets, touristiques. Donc, tu vas sur les glaciers, notamment. On avait été en Patagonie, on avait été en Nouvelle-Zélande. Et en fait, là, tu vois les photos des glaciers. En 1950, il était là où tu es. Et là, en fait, le glacier, il est 200, 300, 400 mètres plus loin. Et là, tu te dis...
- Speaker #0
Tu dois ce qu'on te raconte, en fait. Dans les deux exemples que tu cites, tu le savais que ça existait, mais tant que tu n'es pas confronté, tu ne le vis pas pareil dans ton...
- Speaker #1
Ouais, ouais, je pense. Et puis, en fait, effectivement, tu es dans ce voyage de six mois autour du monde avec ta femme. C'est un peu un moment où je pense que les chakras, ils sont hyper ouverts. Tu n'es pas dans tes deux semaines de vacances que tu as pendant une année épuisante où, en fait, tu penses juste à te reposer. Et non, là, effectivement, les chakras sont ouverts. Et puis, ouais, tu prends un peu une baffe. Tu savais ça ? Et puis aussi, on est dans pas mal de... pays où il y avait des vignerons. Moi, je suis assez passionné par le vin. Et là aussi, en fait, en échangeant avec les vignerons, forcément, t'arrives en français, en connaissant un petit peu. Tu en pars dans des discussions assez passionnantes. Et ils te disent aussi à quel point le changement climatique leur fait peur, les affecte énormément. Notamment en Argentine, où ils sont très dépendants de l'eau pour arroser les vignes. C'est assez chanmé d'ailleurs. Cette petite parenthèse sur le vin. Si vous avez des climato-sceptiques en face de vous, c'est un exemple que j'utilise souvent, c'est-à-dire en fait il y a 20 ans, quand tu as la chance de boire une bouteille qui date de 20 ans, tu regardes le taux d'alcoolémie, il est à environ 12,5. En fait tu te rends compte qu'aujourd'hui, 20 ans plus tard, il est à 14, voire 14,5. Donc là tu te dis en fait, bon ben voilà c'est assez quand même significatif du changement climatique. Au-delà de 15 degrés. Le taux d'alcool, c'est plus considéré comme dur. Et en fait, ça...
- Speaker #0
On s'en approche.
- Speaker #1
Ouais, là, tu te dis, si on poursuit la courbe, et pour l'instant, tout porte à croire qu'on va la poursuivre, bah en fait, dans 10 ans, du vent à 15 degrés, ça n'a plus aucun sens. Donc ça, c'est des petits éléments qui ont fait que, quand je suis rentré de voyage, j'ai commencé à regarder de plus en plus ça. On en parlait tout à l'heure, les 3 P, le Profit People Planet. qui doit animer les entreprises. Beaucoup de lectures là-dessus. Quand je suis revenu après notre voyage, on est revenu pendant le Covid, donc on est revenu en France, on a été directement confiné. Donc là, c'est aussi encore une bonne période d'introspections. Moi, j'ai retravaillé pour une autre startup pendant un an et demi. Et ensuite, j'ai rejoint un autre projet, un autre startup, un projet dans la blockchain. Complètement différent. Moi, je suis assez passionné aussi par tous les... sujets de blockchain, de bitcoin, depuis quelques années. Et je trouve qu'il y a des fondamentaux qui sont derrière, qui sont hyper intéressants. D'ailleurs, Tilaïus, pour toutes les personnes qui disent que le bitcoin, c'est une hérésie écologique et tout, je les encourage à lire notamment les travaux d'Alexandre Stachenko qui montrent à quel point le bitcoin peut être un moyen de rentabiliser des énergies renouvelables. En fait, en disant le moment où... personne ne prend l'électricité qui est générée, ça peut faire tourner ce qu'on appelle des mines de bitcoin. Donc voilà, c'est des projets qui peuvent permettre, notamment dans les pays en voie de développement, de rentabiliser le développement des énergies renouvelables. Je ferme la parenthèse.
- Speaker #0
Ce n'est pas la vision que j'ai, je veux bien aller investiguer.
- Speaker #1
Oui, il faudra.
- Speaker #0
J'ai un peu de mal sur ce type de faire de l'argent avec l'argent. D'une façon générale, j'ai un peu plus de mal. Je préfère le voir comme de l'oxygène, comme une ressource, quelque chose qui permet de créer. Et puis, le côté multiserveur, interrogation en permanence, il y a une consommation d'énergie qui est loin d'être neutre. Je ne suis pas du tout une spécialiste. Et si tu as creusé le sujet, je suis à l'écoute de ton changement de vision.
- Speaker #1
Et c'est souvent des sujets un peu faciles pour les médias qui, justement, ne creusent pas. Et c'est, je pense, un problème, à mon sens, encore une fois, des journalistes qui ne poussent pas les sujets dont ils parlent. Ferme-fin de la parenthèse. Et donc... justement tu disais faire de l'argent pour faire de l'argent moi quand je suis arrivé dans ce sujet là cette start-up dans la blockchain j'étais un peu effrayé par justement la cupidité des gens, c'est vraiment gagner de l'argent pour gagner de l'argent, il n'y a pas vraiment d'objectif derrière même si moi le projet que je rejoins avait des vertus assez intéressantes et bon voilà en fait au bout de 4 mois le projet est tombé, est monté très haut et est tombé aussi vite et là je me suis vraiment posé sur ce que je voulais faire dans la vie... Il y a un discours de Steve Jobs pour les diplômés d'une université américaine, je crois que c'est Stanford, qui dit que dans toute votre vie, il faudra connecting the dots relier les points de ces différentes expériences. Et donc moi, je me suis dit ok, j'ai commencé en audit financier, donc un peu de comptabilité. Ensuite, j'ai travaillé dans les startups. J'ai monté une boîte, l'envie d'entreprendre. Maintenant, je suis fortement intéressé au sujet de RSE. Comment je peux essayer de lier un peu tous ces points-là ?
- Speaker #0
Oui, puis une approche très technique autour de la data, autour des applicatifs, parce que la blockchain s'appuie sur des concepts extrêmement complexes. Donc tu as cette impétence aussi pour l'outil informatique ou l'outil digital d'une façon générale et sous toutes ses formes.
- Speaker #1
Comment on utilise la tech pour améliorer la vie ? Il y a un collectif qu'on suit pas mal, Newshakers, qui s'appelle Data for Good. Tech for Good. Je ne sais plus, mais voilà.
- Speaker #0
Les deux existent, en fait.
- Speaker #1
Et voilà, je trouve des mouvements hyper intéressants et c'est complètement là-dessus que nous, chez Kiosk, on s'inscrit. Donc voilà, tout ça pour dire qu'après avoir fait ce petit bilan, je me suis dit, il faut absolument que j'entreprends dans le domaine de la RSE. Je suis allé à Produrable, notamment, je me souviens d'être allé à Produrable et d'avoir pris une énorme claque. Je me suis dit, en fait, c'est un secteur en pleine ébullition. Et après, plein de choses à faire. Donc là, ça a vraiment conforté mon idée. Et donc, je me suis dit, pour commencer à savoir vraiment ce que je peux faire, où je peux être utile, où je peux être bon, je peux commencer des missions de conseil en RSE. Voilà, donc je me suis mis en consultant indépendant.
- Speaker #0
Tu t'es formé ?
- Speaker #1
J'ai proposé mes services. Très bonne question sur je me suis formé. Je m'étais inscrit à Cambridge. Ils ont une formation de 8 semaines en sustainability. Tout le monde m'avait dit le plus grand bien de cette formation-là. Je me suis dit, OK, je m'inscris là. Très bien, je me forme comme ça, un peu techniquement. Et en parallèle, je m'étais inscrit sur Malte.
- Speaker #0
En tant qu'indépendant ?
- Speaker #1
En tant qu'indépendant. Et le même jour, je reçois le matin le mail de Cambridge. Bon, c'est bon, vous êtes pris. Il faut payer les frais de scolarité. Et j'ai ma première mission où je suis accepté pour une première mission bilan carbone. Même pas formée ? Même pas formée, d'une entreprise. Je me dis, bon, allez. banco, je facture 3 jours, je passe, je crois, 9 jours à le faire. Mais...
- Speaker #0
T'as pris sur le tas,
- Speaker #1
en fait. Exactement. Et après, c'était comme ça, les premières missions, tu passes 2-3 fois plus de temps que ce que t'annonces au client, mais c'est trop bien parce que t'apprends plein de choses. C'est ça qui est aussi formidable, c'est à la fois avec ton réseau et YouTube et des lectures, t'arrives quand même à pas mal de choses.
- Speaker #0
T'es un autodidacte du bilan Carvono.
- Speaker #1
Je suis un autodidacte du bilan Carvono et de la RSE. Et de la RSE d'une façon globale.
- Speaker #0
C'est un bon exemple comme quoi on n'est pas obligé de passer par des cursus. Et tu as osé aller là où ça t'attirait. En fait, tu ne t'es pas mis la barrière en disant je ne suis pas formée, je n'ai pas l'expertise, je n'ai pas la notoriété. C'est marrant parce que je n'aurais jamais osé mettre mon annonce comme tu l'as fait si je n'avais pas franchi X étapes avant. Et bravo à toi d'avoir osé le faire parce que c'est ce qui fait que tu es là aujourd'hui et ça a fonctionné en fait.
- Speaker #1
Oui, après, voilà,
- Speaker #0
en toute humilité,
- Speaker #1
expert, j'ai du mal un peu avec ce mot expert, mais voilà, aujourd'hui, j'essaie de passer encore, alors que maintenant, mes journées sont bien, bien, bien remplies par les clients, les prospects, de toujours avoir des temps de lecture, de regarder des vidéos, de suivre un peu ce qui se passe. Mais voilà, je suis tout à fait humble sur le sujet. Je sais que je ne sais rien, comme on dit, parce que c'est un sujet qui est... tellement vaste et aussi technique. Je ne veux pas du tout rentrer en confrontation des personnes qui sont formées sur le sujet, qui sont ingénieurs notamment. Comme ce que j'ai vu dans ton équipe. Moi, je ne suis vraiment pas du tout à leur niveau et je n'ai pas du tout vocation à l'être. Encore une fois, quand j'ai fait les bilans de carbone que j'ai fait, c'était pour des entreprises plutôt de conseil à Paris, où il n'y avait pas vraiment de sujet très technique. Mais en moins, comme tu le dis, je pense que je suis aussi fier de ce que j'ai fait depuis maintenant trois ans. Et je ne compte pas m'arrêter là.
- Speaker #0
Donc là, tu mets le pied dans le consulting RSE, Biocarbon, etc. Tu restes combien de temps dans cet état d'indépendant ?
- Speaker #1
Six, huit mois.
- Speaker #0
Très rapide, en fait.
- Speaker #1
Il y a un jour où il y a une mission sur laquelle on est deux consultants. Et en fait, l'autre consultant, c'est Léa, mon associée. Et donc, en fait, on se rencontre une fois et puis on déjeune. Et puis on se dit, OK, on a l'air de bien s'entendre. On est plutôt complémentaires. On peut travailler ensemble. Peut-être qu'on peut aller choper, entre guillemets, des plus gros clients. Si on est deux, on fait un peu genre une agence. Et voilà, on commence comme ça. Et pour te faire rapidement le profil de Léa, Léa, elle a grandi aux Etats-Unis. Elle est partie aux Etats-Unis quand elle avait 14 ans avec ses parents. Ensuite, elle a fait ses études à McGill à Montréal. Et après, elle a travaillé pour Amazon à New York. Elle gérait en fait la relation entre des idées. et des équipes tech qui devaient délivrer ces idées-là. Et donc, en fait, elle sortait un produit tous les six mois. Et puis, en fait, Jeff Bezos passait et disait Non, mais en fait, ce produit, c'est nul, on arrête. Et donc, en fait, elle avait comme ça sa vie chez Amazon. Ça a été une succession de projets à avorter. Et en fait, elle était assez frustrée de se dire Bon, j'ai des super cerveaux autour de moi. On travaille sur des projets qui ne verront jamais le jour. Premier déclic, après elle a essayé de s'investir dans les équipes RSE d'Amazon, mais assez rapidement.
- Speaker #0
Elle n'est pas complètement au cœur de la stratégie.
- Speaker #1
Voilà, exactement. Sur la partie écologie, après vraiment sur tout ce qui est social, ils sont quand même assez forts. Mais bon, c'est vrai que sur les parties écologie, ils sont loin, loin, loin du compte. Et donc voilà, après le Covid, elle est rentrée en France et elle a continué, autre guillemet, au début à travailler à distance, alors qu'elle n'avait pas le droit à jongler avec les décalages horaires. avant de complètement arrêter et là de se dire, bon, en fait, ce que je veux faire, c'est de la RSE. Et un peu le même chemin que moi, mais de son côté, de se dire, en fait, je vais commencer en consultant indépendant, me former, etc. Et donc, je pense que c'est pour ça aussi qu'on a assez bien fité au début, le fait qu'on soit assez complémentaire, etc. Moi, ça m'allait très bien, entre guillemets, de se dire, bon, on va créer notre cabinet de conseil, entre guillemets, pépère. Moi, je trouvais ça hyper intéressant d'accompagner les entreprises dans leur stratégie RSE. On voyait pas mal d'entreprises différentes. C'est quelque chose qui n'était pas du tout routinier et ça me plaisait vraiment. Et Léa, elle venait du produit, elle avait vraiment l'envie de créer un produit. Et donc, on a commencé à se dire, de quoi nos clients ont besoin ? Et assez vite, il est apparu que le gros sujet qui était chez nos clients, c'était le sujet de la collecte de données. En fait, on accompagnait nos clients pour des demandes de leurs investisseurs, de remplir des questionnaires, des demandes de clients pour Ecova 10 ou même des clients qu'on accompagnait vers Bicor. ou Bicorp ou Ecovadis. Pour tous ces sujets-là, il fallait collecter de la donnée RSE. Et toutes les entreprises qu'on a accompagnées, de la PME de 30 personnes au grand groupe de 20 000 salariés, tout le monde s'y plane de la même manière, qui est une manière très archaïque, mais qui fonctionne, qui est utilisée par tout le monde, qui est globalement le gros fichier Excel qu'on envoie à tout le monde dans la boîte en disant, ah bah tiens Nathalie, est-ce que tu peux remplir la cellule B37 de l'onglet 14, s'il te plaît ? Sauf que toi Nathalie, tu as autre chose à faire. Donc après trois relances et trois semaines plus tard, tu es confronté au deuxième problème, c'est que souvent c'est très mal mappé, qui a l'information, donc au bout de trois semaines tu vas répondre, ah bah non c'est pas moi qui gère ça c'est Martin, donc rebelote donc c'est un process qui prend énormément de temps, qui a faible valeur ajoutée, et le dernier point problématique qu'on avait à relever, c'est qu'il n'y avait aucune vérification de la qualité des données Ce que j'allais te dire en fait,
- Speaker #0
c'est que si on n'est pas certain de qui est à la source de l'information, et est-ce que... l'information qu'il va finalement mettre dans la case, est-ce qu'elle est la bonne ou est-ce qu'il a mis ça vite fait pour se débarrasser du sujet ?
- Speaker #1
Exactement, c'est ça. Est-ce qu'il a répondu la va-vite ? Est-ce qu'il a répondu sur la bonne année, le bon périmètre ? Autant d'informations qu'on n'est pas vraiment sûr. C'est pour ça qu'on a créé Kiosk au début. C'est vraiment, c'est-à-dire qu'on va automatiser et processiser la collecte de données RSE au sein des entreprises. Et donc, on est allé voir nos anciens clients en leur disant, je pense que vous avez ce problème-là. Est-ce que ça vous intéresse ? On a créé le pilote ensemble. Et donc, on a fait ça. On a grandi tranquillement à notre rythme, mais plutôt un bon rythme. Et donc là, nos clients nous ont dit, on est très bien, la collecte des données, on gagne énormément de temps sur nos rapports. Maintenant, nous, on aimerait bien avoir des tableaux de bord. En fait, nos clients, ils avaient deux objectifs. Le premier, c'est de la communication. Quand on parle de RSE, la communication n'est jamais loin. Communication interne et externe. Communication interne, donc. Donc pour faire part de ces avancées, nous on a des clients qui partageaient leur tableau de bord sur leur intranet en disant les indicateurs RSE de l'entreprise, où est-ce qu'on veut aller, etc. On a même vu des clients le mettre dans leurs offres d'emploi. À la fin de leurs offres d'emploi, en disant nous sommes très engagés, si vous voulez en savoir plus, vous pouvez cliquer sur ce lien. Et donc là, ça renvoyait vers une palette de kiosques plutôt bien faite avec quelques indicateurs, quelques photos. Donc voilà, c'était assez efficace. Et après, tu as vu aussi en externe un mal. En externe, tu as deux types de donneurs d'ordre qui vont te demander des informations. Tu es donneur d'ordre financier, donc tu es banquier. Maintenant, de plus en plus, les banquiers demandent des informations. Ils peuvent aussi t'accorder des prêts à taux réduit. Les banquiers, ils ont bien compris que prêter à une entreprise qui suit ses indicateurs RSE, c'est quand même plus sûr qu'une entreprise qui n'en a rien à faire, entre guillemets. Pareil pour les investisseurs, c'est devenu assez important. Moi, je suis assez fier de ça, assez optimiste. Moi, je suis plutôt dans la team optimiste. des personnes engagées dans l'écologie. Mais voilà, je trouve ça intéressant que les financiers aient pris conscience de ça et que maintenant, ils disent quand j'investis dans une entreprise, c'est hyper important de maximiser les chances qu'elle soit encore là dans 20 ans.
- Speaker #0
Alors, je ne peux que te rejoindre parce que c'est un sujet que j'ai abordé chez la casquette Impact au niveau de réseau entreprendre, pour le Finistère, et on a animé un atelier vis-à-vis des lauréats qui sont soit des jeunes créateurs d'entreprise, soit des repreneurs, et on les a fait travailler sur... les risques auxquels ils seraient confrontés s'ils ne prenaient pas suffisamment en compte la transformation de leur entreprise d'un point de vue environnemental et sociétal. Et ils n'étaient pas suffisamment au courant des risques financiers. On a beaucoup insisté. Tu parlais, là aujourd'hui, les banquiers sont plutôt gentils, ils te bonifient ton prêt si tu es d'un point A, tu t'engages à aller à un point B si tu es déjà à un point A. Mais le monde de la finance est en train d'évoluer très très fortement et moi j'en profite là pour vous passer le message, pour que vous en ayez bien conscience, c'est qu'on a un certain nombre de fonds d'investissement ou de family office, enfin de grosses fortunes, qui mettent complètement de côté un certain nombre de... typologie de métier, de secteur dans lequel ils n'investissent plus du tout, donc il y a un vrai risque de se retrouver sans cet oxygène qu'est l'argent. Et à l'inverse, ils aident beaucoup d'entreprises soit qui sont à impact, mais soit celles qui veulent vraiment se transformer et qui affichent auprès de leur père, effectivement, cette volonté. Elles ont aujourd'hui des aides, des soutiens financiers, des poches bien remplies qui peuvent être des vrais accélérateurs. Et il y a un momentum je trouve, là, depuis quelques mois, et on espère qu'il va durer, pour permettre d'accélérer. Je suis convaincue, toi tu parlais de pérennité demain, c'est un vrai enjeu de pérennité, à savoir est-ce que l'entreprise va encore être là demain ? Est-ce que moi, à travers mon métier, je peux encore la vendre demain au moment où le dirigeant va vouloir céder ? Ou est-ce qu'elle va encore avoir une certaine valeur ? Ou au contraire, si elle est tellement en retard et tes données permettent de le justifier, où est-ce qu'elle en est en termes de maturité et ESG ? Est-ce que l'acheteur va devoir mettre du temps et de l'argent pour la mettre à niveau ? Ou au contraire, elle en avance de phase et elle vaudra plus cher que ses consoeurs ? Donc on touche du doigt des éléments. extrêmement important et la finance est toujours appétante de donner. Elle était côté financier, elle l'est forcément côté extra-financier. Et ça, les dirigeants, il faut qu'ils l'intègrent petit à petit parce que c'est nouveau, mais les enjeux sont juste énormes.
- Speaker #1
Exactement. Merci pour cette précision. Je suis tout à fait d'accord avec toi et moi, je suis vraiment très content de ça. En fait, la finance, ça ne sert à rien de taper dessus. La finance, elle est là. On vit dans un monde capitaliste, très financiarisé. et donc je pense qu'il faut plutôt être du côté de se féliciter quand il y a des bonnes choses qui sont mises en place. Et au-delà de ça, en parallèle, tu vas avoir tes donneurs d'ordre, ton business, donc tes prospects, tes clients, tes partenaires. Maintenant, dans, je ne sais pas la stat exacte, mais je pense que c'est au-delà de 50% des appels d'offres qui sont lancés, il y a une section RSE. Et donc, il ne faut montrer pas de blanche, comme on dit, si on veut faire du business avec certaines entreprises.
- Speaker #0
Notamment, j'ai cru comprendre que le public était plutôt en avance sur cette thématique.
- Speaker #1
C'est obligatoire.
- Speaker #0
Et tu ne peux plus répondre à des marchés publics si tu n'as pas un certain niveau d'avancement au niveau de l'RSE et il faut que tu prouves ce que tu avances.
- Speaker #1
Exactement. Les appels d'offres publics, maintenant, c'est obligatoire. Il y a toujours une section RSE et qui est extrêmement pondérée. Donc voilà, c'est bien aussi. On n'en parlera sûrement plus tard avec la CSRD, mais le pied à l'étrier, il est vraiment mis par le cadre légal, réglementaire. Et là-dessus aussi, je trouve que c'est plutôt bien, parce que c'est un moyen un peu forcé, mais un bon moyen d'avancer.
- Speaker #0
Avant d'arriver sur cette CSRD, dans laquelle on va rentrer plus en détail, effectivement, il y a des vrais enjeux business. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, une entreprise qui travaillait beaucoup avec le public, si elle n'est pas capable de prouver là où elle en est, au niveau de la, ne serait-ce que RSE, elle... peut se voir couper une grosse partie de son activité, de ses marchés. Donc le business, finalement, pousse les entreprises à se transformer et en tout cas à communiquer sur ce qu'elles font. Et toi, tu es un des outils qui permet de tracer ce que les sociétés font déjà, parce que souvent, tu dois découvrir qu'elles font déjà plein de choses, mais qu'elles n'ont pas identifié ou qu'elles ne communiquent pas. Mais j'imagine que tu les incites aussi, et tu viens de nous expliquer comment aller un petit peu plus loin, que là, on était dans la phase où tu as fait un outil de collecte de données. Tes clients te disent, oui, mais en fait, moi, mon besoin, il est beaucoup plus large parce que j'ai besoin de communiquer en interne et en externe sur les différents profils qu'on vient d'énumérer. Tu les as aidés comment ?
- Speaker #1
Exactement, on a rajouté un module de data visualisation. Donc, l'idée, c'est de leur permettre de créer des tableaux de bord. Ils mettent les indicateurs qui sont les plus importants pour eux. Et donc là, l'idée, c'est de dire, j'ai mon actionnaire qui me demande ces indicateurs-là. Donc, je crée mon tableau de bord pour mon actionnaire. mes prospects qui me demandent ce tableau de bord là, donc je crée ça. Par exemple, là, on a un client qui est dans le secteur du BTP. Ils ont 300 commerciaux à travers toute la France. Et en fait, la responsabilité de la société me disait, je passe 80% de mon temps à répondre aux sollicitations des commerciaux parce qu'ils répondent à des appels d'offres. Et en fait, à chaque fois, ils me disent, qu'est-ce que je mets là ? Qu'est-ce que je fais ici ? Et donc là, on a créé un tableau de bord avec elle en disant, on reprend toutes les questions et les indicateurs qui sont... fréquemment demandés dans les appels d'offres que vous avez à répondre. Et donc, en fait, les commerciaux, ils ont le petit lien, ils remplissent eux-mêmes. On ne va pas mentir, il y a toujours des questions qui sont un peu plus originaux, mais... Donc, elle est quand même sollicitée, mais nettement, nettement moins qu'avant. Donc, voilà, c'est pour donner un peu les cas d'usage qu'on avait.
- Speaker #0
Oui, parce que la problématique, en fait, des dirigeants aujourd'hui, c'est que non seulement on leur demande des informations, mais elles sont à chaque fois de formats différents.
- Speaker #1
C'est exactement ça. C'est très important de dire... Et c'est notamment une des raisons Pourquoi la CSRD est arrivée ? En fait, pour moi, il y a trois grosses raisons. La première raison, c'est exactement celle que tu décris, c'est qu'une entreprise aujourd'hui, une entreprise de 250 personnes, elle va avoir en moyenne sept demandes de la part de ses donneurs d'ordre financiers et ses donneurs d'ordre business. Sauf que, globalement, tout le monde va savoir la même chose, mais chacun le demande de sa façon. Donc, en fait, à chaque fois, il faut quasiment repartir de zéro pour répondre au questionnaire, remplir les bonnes cases, etc. Donc, premier objectif de la CCRD, c'est d'avoir quelque chose d'unifié, un standard qui soit le même pour tout le monde. Après, on peut se dire Ah oui, mais il y a Ecovadis qui existe pour ça. Sauf que, voilà, nous, on a eu la chance de discuter avec des eurodéputés qui étaient vraiment à l'origine de cette CCRD, notamment Pascal Canfin, avec lequel on échange régulièrement, qui nous a dit, en fait, Ecovadis, le problème c'est que c'est une entreprise privée nous d'un point de vue gouvernemental on voit plutôt d'un mauvais oeil qu'une entreprise décide de qui a le droit de faire du business avec qui globalement surtout que bon voilà c'est une méthode de notation plutôt opaque et puis voilà et on a pour avoir fait pour certains clients parfois voilà tu te retrouves avec une médaille de bronze et voilà pour être médaille d'argent il va falloir améliorer ça ça ça et puis on a aussi une formation qui coûte 15 000 euros donc voilà donc ça c'était quand même un peu les problèmes de ce système là
- Speaker #0
Et puis ça amènerait à un monopole, à une situation effectivement que l'État n'aime pas et à peu ce risque que les entreprises soient pieds mal liés en fait à cet acteur unique et qui pourrait du jour au lendemain décider selon des orientations qui lui seraient propres en fait.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Et modifier l'activité business des dites entreprises. Donc je comprends tous les enjeux qu'il y avait derrière.
- Speaker #1
Il y avait un troisième enjeu qui était en fait, oui déjà la DPF qui existe, mais le problème de la DPF c'est que... Chacun mettait un peu ce qu'il voulait. Donc, en fait, c'était surtout de la communication. Beaucoup de communication et très peu de RSE. C'est pour ça que tu te retrouvais avec des entreprises comme Total ou Orpea, qui avaient des super rapports. Et voilà, l'idée, c'est de dire qu'on a un standard qui, en plus, est vérifié par des commissaires aux comptes, des experts comptables, des OTI. Donc, les informations qui sont divulguées sont correctes. Ce n'est pas une entreprise privée. Le système... Il est très clair. D'ailleurs, ce n'est pas un système de notation, c'est vraiment un exercice de transparence. L'objectif, ce n'est pas d'avoir une médaille ou quoi que ce soit, c'est juste d'être transparent. C'est un point important dans la CCRD. Les entreprises peuvent dire je suis nul, je suis nul, je suis nul C'est juste que maintenant, il va falloir le dire en toute transparence.
- Speaker #0
Est-ce que ces rapports seront affichés, ils seront publics ?
- Speaker #1
Oui, ils vont être publiés sur l'ESAP, le European Single Access Point, une plateforme européenne. où les entreprises ont déposé leurs rapports. On va rentrer dans les termes techniques, mais voilà le format XHTML avec un balisage XBRL, donc il va être lu par des machines. Donc ça, ça va être formidable, parce que nous, on va pouvoir avoir accès en open data aux rapports des 50 000 entreprises européennes qui sont soumises à la CSRD. Donc là, on va pouvoir permettre deux choses pour nos clients. Le premier, c'est qu'on va pouvoir faire des vrais benchmarks. C'est-à-dire, en fait, tu es dans la logistique entre 500 et 1 000 employés. voilà où tu te situes sur cet indicateur-là par rapport à tes voisins. Pour aller plus loin, je parle dans 3 ou 4 ans, nous, on va pouvoir utiliser l'intelligence artificielle qui va se dire, en fait, par rapport à tes petits copains, tes concurrents européens, effectivement, toi, tu es à 50, eux sont à 70. On peut raisonnablement dire que toi, tu vas atteindre les 70 dans 3 ans si tu mets ça, ça, ça en place parce qu'on a vu que tes voisins, ils ont mis ça en place, ils ont passé de temps à temps. Et donc voilà, ça c'est vraiment l'enjeu de kiosque demain, de pouvoir accompagner nos clients vraiment au-delà de leur mise en conformité CS1D, vraiment sur des plans à long terme.
- Speaker #0
Cette CSRD, elle vient de la Commission européenne. Tous les pays de l'Union européenne sont concernés aujourd'hui. Tu peux rappeler les tailles d'entreprises qui sont concernées ?
- Speaker #1
Oui, alors au 1er janvier 2025, ce sont les entreprises qui étaient déjà soumises à l'année NFRD. Mais globalement, ce sont des entreprises cotées ou faisant plus de 500 salariés et qui dépassent des seuils financiers. Donc c'est plus de 50 millions de chiffre d'affaires et 25 millions de total bilan. La plus grosse vague, elle arrive vraiment au 1er janvier 2026, où là, toutes les entreprises qui dépassent 2 des 3 seuils suivants vont être concernées. Donc les seuils, c'est 250 salariés, 50 millions de chiffre d'affaires et 25 millions de total bilan. Donc là, nous, en fait, on a déjà des clients qui sont 40 salariés, mais qui dépassent les seuils financiers, donc qui sont concernés. Donc ça, c'est vraiment la prochaine grosse étape. Ensuite, on a 2028, où là, on aura toutes les entreprises de plus de 50 salariés qui seront concernées. Attention, on ne va pas faire peur, ce n'est pas d'ailleurs notre marché chez Kiosk de faire peur, mais en 2028, les entreprises de plus de 50 salariés devront faire un rapport, mais qui sera vraiment allégé par rapport à celui qu'on connaît aujourd'hui, basé sur les normes volontaires, l'EFRAG est en train de travailler dessus. Et à terme, on n'a pas encore la date, mais l'objectif c'est que toutes les entreprises de plus de 10 salariés produisent un rapport de durabilité. Donc voilà, ce sera encore une version encore allégée. Mais ça dénote vraiment une ambition et encore une fois une trajectoire claire de la Commission européenne.
- Speaker #0
Oui, et puis même si on parle de ces seuils, en fait, les fournisseurs de ces différentes sociétés qui sont aujourd'hui concernées par la CSRD, forcément vont se voir imposer les mêmes règles parce qu'il va falloir que ça rentre dans les cases des rapports qui vont devoir être émis. Et donc, finalement, les TPE ou PME vont... probablement mettre un pied dans la CSRD avant cette fameuse date de 2028. Pas de façon contrainte d'un point de vue légal, mais d'un point de vue business, parce qu'il faudra effectivement qu'elles puissent répondre aux problématiques de leur donner d'ordre. Quand j'ai préparé cet entretien, j'ai été surprise en fait par les volumes, notamment sur les indicateurs quantitatifs. On peut parler de 150 indicateurs, donc effectivement un tableau Excel, ça devient compliqué de le gérer comme ça, où on parle de... plus de 4000 éléments dans un rapport final. Donc, c'est quand même un sujet lourd et complexe pour une entreprise aujourd'hui. Quelle est ta vision par rapport à ça ?
- Speaker #1
Je ne veux pas dire le contraire, effectivement. C'est un sujet lourd et complexe. Néanmoins, je pense que la plupart des entreprises, en tout cas avec lesquelles on travaille, on remarque là qu'ils se disent au bout de 2-3 mois d'accompagnement, finalement, ce n'est pas si terrible que ça. Oui, en fait, je pense qu'il y a pas mal d'acteurs du marché qui ont un peu vendu la peur au cours des derniers mois sur la CSRD. Et il ne faut pas trop tomber là-dedans. Je pense que c'est une mauvaise stratégie. Voilà, effectivement, il y a des chiffres qui font peur. Il ne faut pas en rester là. Il faut juste essayer de creuser, de comprendre, d'expliquer. En tout cas, c'est notre promesse chez Kiosk, la CSRD en toute sérénité. Mais au-delà de ça, nous, on n'a vraiment pas un retour de client qui, pour l'instant, nous dit... Ah mais là, c'est vraiment compliqué, c'est vraiment compliqué. On voit plutôt que c'est plutôt le système inverse, on se dit, finalement, quand on respecte bien un bon échéancier, en fait, nous c'est ça aussi, l'enjeu, c'est vraiment de dire aux entreprises, bon, vous avez du temps, pour la plupart, ils ont encore un an et demi avant de produire leur rapport, donc c'est dire, comment on profite de cette année et demie pour tout poser à plat et de bien échelonner les différentes actions à mener pour arriver au moment fatidique en toute sérénité.
- Speaker #0
Mais les clients que tu as accompagnés sur les autres thématiques, que ce soit la data ou le reporting, en fait, ont un temps d'avance parce qu'ils ont déjà la mécanique, ils ont déjà des systèmes de collecte. Alors peut-être que vous allez chercher encore d'autres informations. Est-ce que dans le sourcing de la data, c'est encore plus poussé que les demandes préalables ?
- Speaker #1
Oui, le rapport CCRD, il est plus exhaustif, plus complet, il va plus en profondeur, il demande plus de justifications, de méthodes, d'éléments. Donc ça, c'est sûr, c'est indéniable.
- Speaker #0
Et il y a... Aujourd'hui, le kiosque aide les entreprises à commencer à structurer. Tu as des pas à pas, tu as un chemin par lequel ils passent pour répondre aux différentes problématiques. Ça se passe comment ?
- Speaker #1
Oui, bien sûr, on a une phase d'onboarding durant laquelle on va commencer à regarder l'ensemble des indicateurs sur lesquels l'entreprise doit divulguer. parce qu'on a une base qui est commune entre en commun à l'ensemble des entreprises et ensuite en fonction de son analyse de double matérialité il va ressortir qu'il va y avoir des DR qu'on appelle au sein des ESRS sur lesquelles elle va devoir divulguer des informations et d'autres non. Donc une fois qu'on a cette liste là on va prendre indicateur par indicateur quelle est la méthode de collecte des données qu'on va mettre en place la fréquence à laquelle on souhaite mettre à jour cette donnée là et qui est le responsable de cette donnée là. Et puis ensuite, on va créer une roadmap avec notre client tout au long de l'année, avec les différentes étapes vraiment importantes. Et voilà, et nous... On organise des points de suivi réguliers. En général, c'est tous les mois. On prend une heure avec notre client pour voir justement où est-ce qu'il en est sur sa roadmap. Le conseiller essaye de trouver des points de déblocage. Souvent, on a des clients qui sont un peu bloqués dans des situations, notamment sur les demandes qu'ils peuvent avoir avec leur fournisseur. Donc voilà, c'est notre rôle d'avoir l'expérience pour leur dire, on vous conseille de faire ça, ça, ça. Et puis, un mois plus tard, de suivre et de voir où ils en sont. Donc ça, c'est des sujets qui sont aussi passionnants. et hyper intéressant parce que on pourrait se dire chez Kiosk vous faites de la mise en conformité, des rapports réglementaires, mais en fait ça va bien au-delà quand on le fait justement, quand on va à la pêche aux informations, quand on détermine avec le client des trajectoires. Là je trouve que c'est vraiment pour ça qu'on se lève le matin, c'est aider les entreprises à se mettre en conformité, c'est vrai, mais c'est surtout à se transformer. Voilà, effectivement, la plupart de nos clients aujourd'hui, et encore, je considère que ceux qui font appel dans les services aujourd'hui, c'est plutôt les premiers de la classe. Ils ont énormément de travail et nous, on le voit, nos clients, ils nous disent encore ce matin, voilà, en fait, c'est super pour nous. Voilà, une responsable des ratios ce matin me dit, c'est super pour nous, en fait, grâce à la CSRD, c'est un bon moyen pour moi d'aller embarquer l'équipe, embarquer l'entreprise et se dire, bon, voilà, à terme, on va peut-être pouvoir un peu... rediscuter de notre business model.
- Speaker #0
J'adore ce que tu es en train de partager. De la contrainte réglementaire, tu es en train de devenir un levier pour embarquer l'ensemble de la société, que la RSE soit plus accessoire et qu'elle re-rentre au comité de direction, idéalement même au cœur de la stratégie. Parce que la CSRD a vocation à se positionner vraiment au même niveau que la comptabilité financière, avec des exigences très similaires. Et l'obligation, mais avec des amendes et des difficultés derrière, si des obligations ne sont pas remplies, elle va au-devant potentiellement de problèmes et de contrôles.
- Speaker #1
Et d'amendes.
- Speaker #0
Et d'amendes.
- Speaker #1
Et du pénal, maintenant même, pour les dirigeants. Ah,
- Speaker #0
carrément du pénal. Donc, en fait, les entreprises n'ont pas le choix, effectivement. Donc, c'est pour ça que tu parles de mise en conformité. Mais ce que je trouve chouette, c'est quand on fait une contrainte, en fait, un levier, un atout et un accélérateur. Et notamment... quand tu partages ce benchmark qu'il y aura demain, ça permet de montrer le chemin, de se challenger, de voir un peu où en sont nos pères, et si on a envie d'être suiveur, si on a envie d'être locomotive. Je trouve que c'est un bel outil, et c'est ce que je retiens, si je devais retenir une parole de notre échange d'aujourd'hui, c'est qu'en fait, tes clients, qui pensaient que c'était une grosse montagne, s'aperçoivent que ça ne l'est pas tant que ça, et que ça peut se mettre à leur service.
- Speaker #1
Exactement, et pour rebondir sur ce que tu disais avant, en fait, moi je trouve que les personnes qui ont mis au point la CSRD sont très malins parce qu'il y a quand même un ressort humain. En fait, ils disent, voilà, la CSRD, c'est juste un exercice de transparence. Mais à partir du moment où on est transparent et qu'on va publier en année 1, disons, cet indicateur, il est à 50. En fait, n'importe quel être humain, les dirigeants d'entreprise, les directions financières, en fait, en année 2, ils ont plutôt envie d'être à 51 qu'à 49. Et donc, ils ont envie de s'améliorer. Et donc, ça, c'est ce que je trouve vraiment incroyable là-dedans. C'est que... à n'importe quelle entreprise, à partir du moment où elle a des chiffres, on a du tangible, concret, et bien vraiment, on a envie de mieux faire. C'est humain, et donc je trouve que c'est aussi très intéressant par ce biais-là.
- Speaker #0
Ils ont appuyé sur les bons leviers, très intéressant. Est-ce que tu veux rajouter quelque chose par rapport à l'activité de kiosque au service que tu apportes ?
- Speaker #1
Globalement, on est un logiciel qui accompagne les entreprises dans leur mise en conformité, on leur fait gagner... énormément de temps, de charge mentale. On est aussi un outil qui est assez utile lorsqu'il faut réconcilier les différentes personnes de l'entreprise qui vont travailler ensemble, parce que la CSRD, c'est un projet qui se mène en équipe, et des personnes de différentes équipes. On a souvent de la direction financière et de la direction RSE, qui sont deux équipes qui ont des objectifs complètement différents, des enjeux complètement différents, des échelles temporelles complètement différentes. Nous on aime bien dire qu'Akiosk, on est le logiciel qui permet de réconcilier ces deux mondes. On le fait à travers plusieurs modules, on a parlé de la collecte de données, qui est un module qui permet de gagner énormément de temps à nos clients. Une fois qu'on a collecté cette donnée-là, on va la retraiter, on va la calculer dans les indicateurs nécessaires à la CSRD, on va produire le rapport dans les trois formats réglementaires. On a parlé du format XHTML avec le balisage. XBRL. Donc ça, on est très fiers aujourd'hui parce qu'on est à date le seul logiciel qui le fait de manière complètement automatique. Et donc, pour reprendre les chiffres dont tu parlais tout à l'heure, c'est ça, les 4000 balises à poser dans ce rapport d'adhérabilité qui fera à peu près 200 pages. Donc voilà, on s'imagine le faire à la main. Ensuite, il va y avoir le format Word qui sera un format qui sera prêt à être annexé au rapport de gestion et enfin, un format PDF pour être publié sur le site internet des entreprises. Et donc là, on est en train de travailler aussi avec 25 OTI, experts comptables et commissaires aux comptes qui passent le visa de durabilité. Le visa de durabilité, c'est une formation de 90 heures qui leur permet de pouvoir tamponner, certifier la céssion de leurs clients. Donc là, on est en train de travailler avec eux sur la co-construction d'un module d'audit. Donc l'idée, c'est que nos clients donnent accès à leur commissaire aux comptes sur la plateforme de kiosques. Le commissaire aux comptes se connecte, accède au rapport de son client. Donc là, il va être... guidés pour réaliser l'ensemble des tests et les contrôles qui lui permettront d'avoir l'assurance nécessaire à la certification du rapport CSRD de son client. Et là où on va leur permettre de gagner énormément de temps, c'est que dès que le commissaire aux comptes aura besoin de creuser une information, en un clic, il accédera aux données brutes du client ou à ses pièces justificatives. Et ça, ça va être assez impactant à la fois pour les clients et pour les commissaires aux comptes. Moi, je viens de l'audit et je sais ce que c'est que courir après des informations, des données. Dans la partie financière, là, sur la partie RSE, on a encore plus d'intervenants et d'interlocuteurs. Donc voilà, c'est ça la promesse, c'est vraiment de faire gagner du temps, de faire gagner en sérénité sur ce sujet de la CSRV.
- Speaker #0
On arrive à la fin de cet échange par les traditionnelles questions, notamment aujourd'hui, de quoi tu es le plus fier ?
- Speaker #1
De quoi je suis plus fier ? Je pense que de ce que je suis en train de faire en ce moment, parce que c'est dur, on travaille énormément. J'ai deux petites filles qui ne dorment pas toujours très bien. Donc voilà, je suis fier effectivement. C'était intéressant de reprendre un peu le parcours au début, parce que là, je vois qu'à posteriori, je suis assez content d'être là où je suis. C'est un peu son ikigai d'être au bon endroit. J'ai vraiment l'impression d'être au bon endroit. Et quand je me lève le matin, j'ai la niaque. Et voilà, je pense que je suis assez fier de ça aujourd'hui.
- Speaker #0
C'est vrai que par rapport au parcours que tu nous as partagé, t'as l'impression que c'était plein de petits ruisseaux qui arrivaient pour converger vers Kiosk. Je rajoute une petite question avant la dernière. Pourquoi Kiosk ?
- Speaker #1
Ah, c'est une très bonne question. Kiosk, à la base, c'était un projet que Léa avait avant. Donc, on avait déjà le nom, le site internet, etc. qui était une marketplace. de biens et de services durables pour les entreprises. Donc une marketplace à l'intention des office managers pour acheter ou réserver des biens et des services durables. Ce projet a été mis au placard. On a garni le nom parce qu'on trouvait ça intéressant d'être le kiosque RSE de l'entreprise, la plateforme sur laquelle on va se connecter et on va accéder à toutes les informations RSE de l'entreprise.
- Speaker #0
Parfait, merci pour ces explications. Et aujourd'hui, si tu avais un conseil à donner à nos auditrices et à nos auditeurs ?
- Speaker #1
Le conseil que je donnerais, je pense que c'est en reprenant un peu ce que tu disais tout à l'heure, où tu étais assez étonné positivement, que j'ai eu le courage de me lancer. Moi, je pense que c'est vraiment le conseil que je pourrais donner, c'est de se lancer, de tester des choses. Il n'y a pas trop de risques à tenter des choses. Je pense que toute expérience, même si ça n'a pas été... Un succès incroyable et bon, à la fois personnellement, mais même pour son parcours de vie, quand on raconte des choses, de se dire, voilà, en fait, j'avais envie de faire de la photo, je n'y connaissais rien, j'ai passé six mois à prendre de la photo. Bon, au bout de six mois, je n'y arrivais pas, mais au moins, j'ai tenté quelque chose, j'ai appris. Et voilà, je sais maintenant ce pourquoi je suis fort ou pas. Le conseil, c'est vraiment de, si vous sentez un petit peu... une petite flamme au fond de vous, allez-y. Et surtout, faire des rencontres, parlez-en au maximum de personnes autour de vous. Je trouve que c'est aussi... Vous serez surpris à quel point les gens vous répondent. Moi, parfois, j'ai des sollicitations sur LinkedIn de personnes, je prends facilement 5 minutes, 10 minutes, 15 minutes pour des personnes qui parlent de leur projet. Et vous serez surpris à quel point les gens vous répondent sur LinkedIn. Donc n'hésitez pas à vous lancer, à en parler à un maximum de personnes. et à contacter les gens qui vous inspirent sur LinkedIn.
- Speaker #0
Je ne peux que vous remettre à suivre ce conseil parce que typiquement, à travers le podcast, je me permets d'aller à la rencontre de tous ceux qui m'impressionnent, qui m'inspirent, qui me donnent envie. J'ai eu un nom jusqu'à maintenant, un seul. Donc franchement, allez-y. Et surtout, je trouve que sur tous ces sujets-là, on a envie de partager, on a envie de co-construire, on a envie d'être une équipe. Ça ouvre énormément de portes, ça permet de faire des rencontres juste fabuleuses. Et comme on a quand même un tronc commun de valeurs, ça casse. beaucoup de barrières, on a des échanges facilement qualitatifs. En tout cas, l'aisez mille fois. Merci pour ce beau conseil. Merci pour cet échange riche et sincère. Merci à vous d'être encore là. Comme d'habitude, j'ai envie de vous inciter à partager ce podcast qui vous a inspiré. diffusez-le en interne dans votre entreprise, partagez-le avec vos confrères et les autres dirigeants, parce qu'Amory nous a passé des messages extrêmement forts sur cette CCR2 qu'on imagine comme une contrainte et qui finalement peut être un fabuleux levier sur différents niveaux pour vous faire progresser sur les sujets de l'impact d'une façon générale. Donc, cassons cette image négative de la CCR2, n'hésitez pas à le partager, n'hésitez surtout pas à m'envoyer plein de petits messages parce que moi j'adore ça, vos commentaires sur le podcast et puis mettez-les Les étoiles au bon endroit sur les différents supports. Merci d'être là, merci d'agir au quotidien pour construire un futur désirable.