- Speaker #0
Tuvalu, ça sonne bien. Moi, ça me fait penser à un de ces lieux paradisiaques des épreuves de Koh Lanta. Tuvalu, c'est un archipel de l'océan Pacifique. Mais là, c'est aussi le triste symbole du réchauffement climatique avec la conséquence de la montée des eaux. Dans 50 ans, si on ne fait rien, Tuvalu disparaîtra. Ce nom, c'est aussi celui d'une entreprise et pas n'importe laquelle. C'est la première société à devenir bicorps panant. et c'est l'un des premiers cabinets vraiment investis sur ce qu'on appelle la RSE ou plus globalement l'accompagnement au développement durable créé dès 2011 et en l'occurrence c'est l'un des premiers que moi j'avais identifié et j'ai tout de suite eu un coup de coeur pour Flouvois Lou alors je ne vous raconte pas comment j'avais envie de parler avec Marie et en créant mon podcast j'avais déjà cette idée Bonjour, je m'appelle Nathalie Bélion, je suis la dirigeante de SEV, le cabinet de conseil en fusion et acquisition engagé au service des PME du numérique et de l'impact positif. Ce podcast est l'une de nos contributions en tant que société à mission et il a vocation de vous ouvrir sur de nouveaux modèles économiques et de vous montrer qu'il est tout à fait possible de très bien réussir en business tout en prenant soin de la planète et des hommes. Avec Marie, nous allons remonter un petit peu en arrière sur son histoire, son parcours, ses prises de conscience et ses passages à l'action. Et puis nous allons explorer comment elle accompagne ses clients, comment elle arrive à faire bouger les lignes, peut-être sur des entreprises qui spontanément n'étaient pas complètement prêtes à ça. Marie est-elle une magicienne ? Nous allons le découvrir à travers cet échange. Bonjour Marie.
- Speaker #1
Bonjour Nathalie. Merci pour cette jolie description. Je suis une magicienne, c'est une bonne question ça.
- Speaker #0
On verra à la fin de notre échange si c'est la conclusion qu'on peut avoir. En tout cas, comme je te disais en introduction, je suis vraiment contente que tu prennes ce temps. Je sais que ton temps est compté, que tu as une grosse, grosse actualité. Et depuis le départ, voilà, moi j'avais tout valu comme un modèle en disant c'est possible, il y en a qui arrivent à travailler, à mettre leur énergie et leur temps. accompagner les dirigeants dans leur transformation vers une version, ce que j'appelle la meilleure version d'eux-mêmes. C'est-à-dire, on ne renie pas l'activité financière, mais on y ajoute tellement d'autres belles choses et notamment le soin des autres et le soin de la planète. Alors, j'arrête de parler et je vais te laisser passer la main Marie, qui est la femme derrière la dirigeante de Tuvalu.
- Speaker #1
Je me pose souvent la question, est-ce que c'est facile d'être une femme et dirigeante. Alors, c'est possible, on en est toutes les deux la preuve, mais je crois que quand j'ai créé Tuvalu, ce n'est pas mon côté femme qui m'a portée, c'est mon côté fille d'entrepreneur qui était déjà entrepreneur à impact. Il faut savoir, et je le redis souvent, parce que ça biaise les choses, moi je suis née vraiment dans une famille où mon père et ma mère ont créé, quand je suis née, donc en 1980, une entreprise pour les économies d'énergie. Alors eux aussi, ils étaient super pionniers. Donc j'ai entendu parler d'économie d'énergie toute ma jeunesse. J'ai entendu parler d'entreprise, de gestion des salariés, etc. Je me suis d'autant plus consciente maintenant que je le refais avec mes propres enfants où on leur parle business, pas tout le temps, mais régulièrement. Donc voilà, je suis un peu une entrepreneur à impact presque natif. Je suis tombée dedans. C'est plus facile d'être pionnier dans ce sens.
- Speaker #0
Je ne sais pas si tu es plus facile. En tout cas, tu as été plongée dans ces sujets peut-être bien avant les autres, ce qui explique que tu avais peut-être un cran d'avance. Après, il faut oser y aller. Mais ceci dit, tu as quand même commencé par une école de commerce.
- Speaker #1
Ah oui, d'ailleurs, ça a été le grand déshonneur de mon père parce qu'il a trouvé que je reniais ses valeurs. C'est comme quoi tout est un peu inversé. Et c'était Audencia. Alors, c'était Audencia en plus avant. qu'il y ait Gaïa avant qu'il y ait André Sobzak, avant qu'il y ait de la RSE. Quand j'ai fait Audencia, il n'y avait aucune matière en vrai qui m'intéressait du cœur. Mais par contre, ça m'a donné les moyens d'aller en Chine faire une année césure et après d'y retourner. Donc en fait, j'ai fait Audencia un petit peu à Nantes et beaucoup en Chine. Et là, ça m'a ouvert d'autres voies. C'est le cas de le dire parce qu'il y a El Tao, il y a d'autres façons de voir le monde et ça m'imprègne encore beaucoup, beaucoup aujourd'hui. Donc voilà, Audencia, école de commerce, ça m'a donné une bonne base quand même. Je m'en sers, le juridique, le marketing, la RH, c'est vrai que c'est quand même des bons atouts, une bonne culture entrepreneuriale, mais ça a été surtout une chouette aventure, ça a été beaucoup une période de voyage pour moi et de découverte.
- Speaker #0
Et tu avais une idée précise de ce que tu voulais faire en sortie d'école à ce moment-là ?
- Speaker #1
Pas du tout. J'étais un peu désespérée, je cliquais sur les catégories autres Ça m'a emmenée à mon premier job qui était en fait consultante en système d'information. J'ai signé mon CDI, je ne savais pas ce que c'était. Je suis restée deux ans. Mais c'est pareil, ça a été assez apprenant. Tous ces systèmes informatiques qui connectent les choses les unes aux autres, ça m'a donné aussi une base technique. c'était les SS2I à l'époque, maintenant on dit USN, mais voilà, l'informatique, j'étais en plein dans cette période où ça recrutait par wagon, tu vois.
- Speaker #0
Moi, c'est l'époque où je suis rentrée aussi dans le monde de l'informatique, donc je vois tout à fait. Parce que si tu dis maintenant que tu prônes des logiciels, ça t'a quand même bien servi cette époque-là. Après ces deux années d'expérience, qu'est-ce que t'as fait ? T'es allée vers où ? T'as fait quoi ?
- Speaker #1
J'ai vraiment un parcours sinueux. Donc là, je me suis dit que c'était pas la bonne voie. Alors avec toujours des parents qui me disent Mais Marie, es-tu sûre ? Alors que je suis cadre, super bien payée à Paris, Marie, es-tu sûre que c'est la bonne voie ? Beaucoup d'ouvertures à chaque fois, d'occasions. Et finalement, je me rembarque dans un master en géopolitique. Et j'ai fait de la recherche sur les relations entre la Chine et l'Afrique. Donc j'ai continué à vadrouiller. Donc ça, c'était mes périodes avant 30 ans, où j'ai passé pas mal de temps à l'étranger, à beaucoup découvrir. Et là encore... Néanmoins, ça m'a beaucoup appris ce master en géopolitique parce que c'était vraiment les cultures, la culture chinoise et la culture africaine, c'était quand même deux opposés. Et mes parents, eux, étaient partis au Sénégal créer un écologe. Je les ai rejoints ensuite pour travailler dans cet écologe un an au Sénégal et pendant que j'ai eu ma première fille. Donc, j'étais enceinte en Afrique, ce qui était très sympa. ESN, géopolitique, Afrique. Et j'ai eu mes deux enfants. Ce qui, voilà, 14 mois d'écart, c'était sport. Et le troisième enfant, c'était Tuvalu parce que je l'ai créé un peu dans la foulée. C'était 2008, 2009 et 2010-2011, c'était la création de Tuvalu. Et là, j'avais rejoint EVA, donc très bienveillant, le patron d'EVA.
- Speaker #0
Tu peux expliquer ce qu'est EVA ?
- Speaker #1
EVA, c'est vraiment aussi un bureau d'études pionnier dans l'analyse du cycle de vie.
- Speaker #0
Sur l'éco-conception notamment.
- Speaker #1
L'éco-conception est vraiment, là c'est pareil, très technique, parce que l'éco-conception, l'analyse du cycle de vie, c'est plus complexe encore que le bilan carbone. Et moi, je me suis lancée aussi chez EVA en boostant cette activité bilan carbone qui est sur toute l'entreprise, là où l'analyse du cycle de vie va être focus sur le produit. Donc ça, c'était super intéressant. Oui, intellectuellement, j'ai eu une excellente formation en étant chez EVA plusieurs années. Et c'est de l'intrapreneuriat, en fait, tout va lourd. C'est au sein d'EVA que j'ai eu mes premiers bilans carbone, dont celui de Maison du Monde en 2009. Autant dire que là, une fois qu'on a fait un bilan carbone comme ça sur Excel, on a pu... très envie, parce que c'est quand même compliqué. Il y a des onglets dans tous les sens.
- Speaker #0
Ce n'était pas une petite structure quand même. Et puis, il y a eu une million de produits qui doivent vendre.
- Speaker #1
Ah ouais. En plus, tu vois, avec des casques comme le jet du patron. Mais voilà, c'était complexe. Et c'était suite à ça qu'effectivement, je faisais celui-là. Puis après, le groupe Croix Suisse, une responsable RSE hyper moderne et visionnaire qui voulait, elle aussi, piloter l'impact carbone de toutes les filles à son groupe. et ça a été la cliente test ou pionnière de ce que sera Tovalu en tant qu'outil mais c'est comme ça qu'est née l'idée de Tovalu
- Speaker #0
Attends, t'as proposé en interne chez EVA la possibilité de développer une nouvelle offre autour du bilan carbone et ils t'ont laissé jouer ? Sous ta propre marque ou sous ton…
- Speaker #1
Non, alors l'accompagnement au bilan carbone, c'est quand même corrélé à l'analyse du cycle de vie. Donc, il y a des clients qui disent, bon, super, on a fait une ACV, on voudrait un bilan carbone. Donc, moi, j'ai pris ces missions-là qui étaient plus globales, plus stratégiques, enfin, dans l'entreprise, plutôt technique de l'outil, du produit. Et ensuite, voilà, c'est là le côté entrepreneuriat. On s'est dit… collectivement, c'est intéressant de développer un outil sur ce sujet-là, parce qu'il n'y en a pas. Et Véa utilisait des outils pour réaliser les analyses de cycles de vie. Ça devient un peu technique, hein ? Mais c'est pour ça qu'on était aussi en avance, et qu'il y avait déjà historiquement des outils comme Simapro, qui sont très vieux et qui permettent de mesurer finement l'impact environnemental du produit. Mais à l'époque, en France, le bilan carbone, c'était purement Excel parce que ça appartenait à l'association bilan carbone.
- Speaker #0
Ton idée de tout-value est d'abord venue finalement par l'outil, en disant il y a un trou dans la raquette, on a besoin de construire quelque chose qui… permet de gérer des dossiers complexes, multidimensionnels. Et tu as greffé dessus, bien sûr, l'accompagnement que tu proposais par ailleurs chez EVA.
- Speaker #1
Tuvalu, c'est une co-construction, parce qu'à la base, on est quatre mousquetaires. Donc, EVA, un autre associé qui était vraiment super bon en bilan carbone et qui avait fait des outils Excel un peu plus plus, et un développeur qui est à Grenoble, qui développait déjà des choses pour EVA, Neptune, et donc moi. Et c'est vraiment à 4, plus tu vois 25, 25, 25 en actionnariat, ce que tout le monde nous dit de surtout pas faire. C'est important parce que dans mon parcours d'entrepreneur, j'ai toujours été très entourée de ces trois autres chefs d'entreprise qui sont en plus hyper engagés et eux-mêmes très visionnaires. Donc, c'est quand même une communauté d'envie et de vision qui a créé Tovalo.
- Speaker #0
C'est une super jolie histoire. Et effectivement... C'est assez rare qu'on voit une répartition comme ça interactionnaire. Je ne vais pas te dire que c'est ce que je conseille à mes clients, mais OK. Ils sont toujours à tes côtés aujourd'hui ?
- Speaker #1
Eh bien oui, ils sont toujours. Alors, il y a Neptune qui est sorti il y a quelques temps parce qu'on a internalisé le développement pour une entreprise éditeur de logiciels. C'est normal. Et puis, il est parti vers d'autres horizons. Mais EVA et Esper sont partenaires de Tuvalu. Ils l'utilisent, ils le vendent à leurs clients. Et on a toujours notre costrate tous ensemble. Et franchement... Quand on parle de la solitude du dirigeant ou de la dirigeante, j'ai moins eu ça parce que j'ai toujours un président qui était en soutien et puis j'avais leur expertise à chacun, surtout au début. Après, j'ai vécu ma vie, mais au début, c'est important.
- Speaker #0
Et donc, tu commences par un premier outil qui permet de gérer ce bilan carbone. Comment ça se passe ? Parce qu'on remonte en 2011, tu parlais de quelques pionniers, on en est là quand même parce que… il n'y avait pas des responsables RSE dans toutes les entreprises, et puis le bilan carbone était quand même encore relativement confidentiel dans son approche. Parce que mine de rien, on voit qu'en une dizaine d'années, comment ça s'est accéléré, comment les lignes ont bougé.
- Speaker #1
Ah oui, c'était à l'époque où il fallait, un, que j'explique c'est quoi le bilan carbone, deux, pourquoi il y a des enjeux climat, trois, que peut-être on pourrait avoir un outil pour mieux piloter ça. Donc, ce n'était pas simple. mais encore une fois EVA et ESPER avaient leurs grands clients je parlais du groupe 3 Suisses mais il y avait Clarins au tout début qui était déjà un client et donc qui était des clients en pionnier et en avance donc eux quand on leur a proposé un outil ils ont été preneurs donc on a eu nos quelques premiers clients comme ça mais alors après il y a eu une longue longue période en fait où on vendait du conseil outillé donc nous on avait l'outil ça a été quand même assez long cette période de pollinisation dans le désert, jusqu'à 2015, j'ai envie de dire la COP21, Paris. Nous, on était comme des fous. Enfin, vraiment, en plus, on a été invité par un client, groupe Up, chèque déjeuner, sur le stand pour qu'il nous présente, etc. Donc, on a fait toute la COP sur place. Et voilà, on a l'impression qu'il y avait un énorme déclic. Au final, non. Le déclive viendra 5 ans après, dans la catastrophe, avec le post-confinement. C'est simple, on était 12 en 2019 et on est 36 maintenant. Alors que ça met des plombes à arriver à 12. Et d'ailleurs, vu que toi tu fais de la finance, intéressant, parce que 2019, je me décide à faire une petite levée de fonds. Je vais voir les business angels qui me disent. Ah non, le B2B en climat, je ne vois pas du tout le marché. À qui on va vous revendre ? Ah oui, c'est vrai que Total, ils ont racheté Greenflakes, donc pourquoi pas ? Donc là, oulala, je présente ça à deux femmes d'ailleurs qui ont inscrit mon dossier. Ça coince en comité. Voilà, donc personne quoi. Et finalement, je suis passée par l'ITA et on a fait ce crowdfunding à impact où je suis allée chercher moi, mais avec une valo. où tout le monde me disait Ah quand même, sacré valo ! Enfin, deux ans après, post-confinement, tous mes concurrents qui se lancent avec une valo fois dix. Donc, pour dire qu'il y a un avant et un après, c'était le jour et la nuit. Et moi, j'étais contente parce que ça m'a permis, déjà, de ne pas avoir élevé trop d'argent, de ne pas être trop diluée, encore que, et de tenir surtout sur cette période de confinement. Parce qu'on n'aurait pas eu ce fond-là, on aurait été un peu short. mais voilà nous on a tenu avec 200 000 euros d'input on a tout développé tout seul en éditeur de logiciel c'est pas souvent
- Speaker #0
Là aussi, je suis bien placée pour comprendre, effectivement, ce qu'il y a derrière tes mots. Je te rejoins. Donc, le jour et la nuit, effectivement, il a fallu que tu recrutes rapidement, que tu t'organises différemment. Manager 12 personnes en direct, ça serait bien. Manager 36 en direct, c'est beaucoup plus compliqué. Donc, des managers intermédiaires, une structure à s'y mettre. Ah ben non ! Des fonctions suivantes, par contre !
- Speaker #1
Pas de managers intermédiaires, justement, parce qu'en 2020, on choisit l'holacratie. Donc, en plein confinement, sur LinkedIn, quelqu'un me tag en disant cap d'essayer le lacracie Moi, je connaissais, parce que dans mes collègues, il y a plein de militants désobéissants et dans les associations de désobéissants, ça marche par cercle, par démocratie citoyenne, etc. Et donc, on teste ça parce qu'effectivement, à 12, en confinement, moi, je me retrouve être le goulot d'étranglement. plein de dirigeants. Enfin, ce n'était pas une période super cool en tant que dirigeant. Et encore nous, ça va. On savait travailler à distance. Donc, je m'estime bien l'outil. Mais voilà, en sortant de confinement, on fait un kick-off pour parler d'olacratie. Donc, l'olacratie, c'est une gouvernance organique avec des cercles et non pyramidales. Donc, il y a quand même… Je ne dis pas que c'est horizontal, ce n'est pas flat parce qu'il y a des leaders de cercles. qui n'ont pas un rôle de manager, ils ont un rôle d'incarner la raison d'être. Donc tu vois déjà, alors en 2019, on était passé entreprise à mission, on a fait cours là-dessus, mais on pourra y revenir. On crée des cercles, donc un cercle dev, un cercle commercial, un cercle d'experts, et on apprend à faire des réunions autrement, à faire des réunions qu'on appelle le triage, pour parler de nos tensions, et d'expliciter quel est notre rôle, pourquoi on a tel besoin, qu'est-ce qu'on souhaiterait faire, et... et les réunions sont facilitées. Donc on fonctionne avec des codes de l'intelligence collective, tout le monde doit lever la main, personne ne parle pour ne rien dire, ceux qui viennent chez moi ils font mais dis donc, c'est étonnant vos réunions ! Maintenant on commence à avoir l'habitude, mais ça reste encore très atypique.
- Speaker #0
Et ça fonctionne bien ?
- Speaker #1
Trois, quatre ans après, maintenant on est vraiment au top de l'efficacité de l'holacratie. Très vite, je pense que ça a une forte efficacité au sein des cercles. Ils deviennent très vite autonomes. Et moi, je les aide. Mais en plus, il y a une notion de pouvoir au service d'eux. C'est vraiment philosophique. C'est que le dirigeant se met au service de son équipe et pas à décider. Donc, il y a un gros, gros, gros chemin. Ce n'est pas facile de renoncer à vouloir tout décider. Et qui est hyper salutaire. On pourra en parler. Ça fait beaucoup de bien. humainement, j'ai beaucoup appris là-dessus. Et c'est très efficace. Alors aujourd'hui, on est 36, mais il y a, je pense que entre, j'ai des trentenaires, moi principalement, qui s'utilisent tous les outils, un peu trop à mon goût, mais gestion de projet, communication. En fait, c'est comme Internet, c'est très organique. Il y a des groupes de discussion, ça plaît énormément aux jeunes, c'est incroyable. Je pense qu'aucun de ceux qui ont vécu et adhéré à l'holacratie pour revenir en entreprise classique. Et maintenant, oui, c'est bien, ça marche bien. Regarde, je suis dans les Pyrénées. Tout le monde travaille, je suis sereine. Je fais des points avec eux. Ils me sollicitent sur là où c'est pertinent. Et je ne suis pas du tout, plus du tout dans le jus à être partout. Parce que c'est impossible en fait d'être partout.
- Speaker #0
Alors, tu es la première que j'interview qui est dans une démarche d'holacratie. Donc, ça c'est chouette. Bien que la plupart des dirigeants que j'interview dans ce podcast ont changé leur mode de management, il n'y a plus cette notion de pyramide, il y a beaucoup cette notion de co-construction d'une façon générale et il y en a beaucoup qui se disent se mettre au service d'eux aussi, avec notamment, je pense à Boisdelis, qui nous disait Moi, je suis comme un coach sportif au service de mon équipe et je ne suis pas un dirigeant, je suis un facilitateur et je suis là pour eux quelque part.
- Speaker #1
et là tu me dis donc toi tu es complètement excentrée par rapport à tes équipes mais tes équipes elles sont ensemble ou elles sont elles-mêmes éparpillées sur différents sites je pense qu'il y a une nouvelle mode de travail nous on est vraiment en hybride c'est-à-dire que toutes les réunions moi je suis souvent à distance et je vais à Nantes une semaine par mois toutes nos réunions elles sont en hybride il y en a qui sont en présentiel et d'autres qui sont à distance j'ai un petit tiers de gens qui habitent vraiment en dehors de Nantes non moins que ça Je ne sais plus. Peu importe. Et puis, on aime tous télétravailler. Je pense que maintenant, on vient en moyenne au bureau deux à trois, quatre jours maximum. Donc ça, c'est vrai que... En plus, dans le milieu du numérique, il y a beaucoup de liberté. Ils travaillent aussi bien à distance qu'en présentiel. Effectivement, on va encore plus loin dans le sens où ils ont écrit dans leur rôle, leur redevabilité et leur domaine de responsabilité. On va remettre la responsabilité au plus proche de ceux qui font l'action. qui fait qu'ils sont assez impliqués. Ça les implique vraiment. Et effectivement, du coup, moi, je suis à distance et je participe aux réunions de mes leaders. Donc, chaque cercle a des leaders, a un leader. Et on est, du coup, huit, ce qui est quand même assez, qui est beaucoup sur 36. Et ces réunions-là vont permettre de faire tous les sujets intercercles. Et les sujets stratégiques sont traités dans un petit cercle. qui s'appelle le CRU, où on est aussi 4, 5, pour travailler sur les sujets stratégiques. Donc voilà, moi j'ai mes différents rôles. J'ai encore un rôle un peu RH, mais j'ai moins de rôle opérationnel puisque j'ai une leader qui a cette vision opérationnelle et cette vision outil. J'ai constaté que ça fait longtemps que je ne suis plus allée dans mon propre outil. Donc c'est bon signe, c'est bon signe. Il y a un vrai relais. C'est un modèle, l'holacratie, qui a une constitution, qui a des règles qui sont parfois un peu rudes, mais qui va avoir le mérite de mettre tout le monde à égalité autour de la table, avec les mêmes règles de prise de parole, les mêmes règles de traitement de l'info, de résolution de conflits, de prise de décision. En termes d'empuissancement, c'est incroyable. C'est un peu de temps, il faut s'habituer, il faut tous faire notre petite révolution, mais c'est vraiment efficace.
- Speaker #0
Et est-ce que tu es leader de serre qui garde cette fonction sur un temps donné ? où ça pourrait être quasi infini, je veux dire, ça pourrait durer plusieurs années, où il y a des notions de temps, de durée de vie du cercle.
- Speaker #1
Moi, en tant que leader, je désigne les leaders et eux-mêmes vont désigner dans leur cercle qui va faire quel rôle. Mais il n'a pas forcément de pouvoir hiérarchique, un pouvoir de décision qu'il a plus que les autres. Ça, c'est important. Ensuite, en termes de mandat, là, on a souhaité quand même que les leaders s'embarquent. pour au moins un an, voire deux, parce qu'avant ça tournait un peu plus, ces rôles, mais finalement là on arrive à un niveau de complexité où on avait besoin d'une équipe stable. il peut démissionner, on peut le changer. C'est beaucoup plus fluide aussi, c'est moins dramatique. En fait, là, si j'ai signé quelqu'un, je vais le voir et je lui dis, je crois que tu seras mieux ailleurs qu'en tant que leader. Je ne suis pas en train de virer un manager, je suis en train de redéfinir un rôle avec lui parce que, sans doute, ensemble, on aura identifié qu'il a d'autres qualités qui sont mieux. J'ai un leader qui m'a dit, là... je suis allée au... D'ailleurs déjà, ce qui est génial, alors ça c'est à dire à tous les dirigeants, première prise de conscience extraordinaire, c'est qu'ils disent mais c'est difficile d'être leader ! alors là tu dis bah oui c'est vrai je suis d'accord note que souvent en tant que dirigeant on peut se plaindre parce que les gens ne prennent pas conscience n'ont pas conscience quand même de ce qui pèse sur nos épaules et là il y en a plus d'un qui m'ont dit mais quelle charge mentale c'est difficile beaucoup
- Speaker #0
de responsabilités ouais c'est de l'empuissancement c'est super intéressant puis j'imagine qu'il peut être leader dans un cercle et peut-être acteur sur un autre ou dans lequel il n'est pas leader. En fait, c'est des rôles qui s'interchangent. Et donc, chacun peut passer finalement et comprendre la difficulté de chacun de ses rôles et comment mieux interagir. Parce que finalement, ils connaissent la posture de chacun. C'est les limites de chaque poste.
- Speaker #1
Les développeurs, ils peuvent postuler sur des postes secondaires. Ça peut être de la com, ça peut être un rôle un peu plus type RH, parrain, marraine. pour accueillir les nouveaux, pour être formateur en holacratie. Et un commercial aussi, il peut avoir des rôles en dehors de son cercle.
- Speaker #0
C'est génial, c'est hyper enrichissant en fait. Ça met de la variété dans ton quotidien et ça peut te permettre de découvrir d'autres talents et justement d'exercer d'autres talents parce que c'est un sujet sur lequel on reviendra. Mais moi, j'aime l'idée qu'en fait, les collaborateurs, souvent dans le job classique, on utilise... 20, 30, 40% de leur capacité et finalement, ils sont beaucoup plus que ça. Et là, tu leur permets d'aller chercher d'autres compétences. Je trouve ça très, très chouette. Ah ouais.
- Speaker #1
Il y a vraiment des difficultés, mais par contre, ce que tu dis sur les talents, c'est incroyable. Des jeunes qui sont arrivés, qui sont tous juniors, ils sont nés en 2000, tu vois. J'en ai fait un avec l'équipe.
- Speaker #0
Je vois bien.
- Speaker #1
Comme ils ont un rôle formateur, ils ont les clés pour aller voir un client et être en formation. Et ils adorent. Et ils vont avoir des idées pour contribuer à un cercle, à la formation. Ce que j'entends quand même de mes clients, c'est que les jeunes ne veulent plus travailler. Enfin, cette espèce, on n'arrive plus à recruter, etc., les générations X. Franchement, je comprends. Moi, je suis à la limite. Ce n'est pas natif. J'ai dû faire beaucoup d'efforts pour m'insérer dans ce fonctionnement. Mais eux, ce côté très arborescent, finalement, et beaucoup de liberté, ça marche très bien. Et j'ai plutôt, des fois, besoin de leur dire Ok, le climat, c'est important, mais c'est votre travail. Donc, relax. On a plutôt des surengagés que des démissionnaires.
- Speaker #0
J'allais te demander justement comment ça se passe au niveau des recrutements, si tu avais des profils particuliers qui t'aient attiré par ce métier, par ce que tu proposes.
- Speaker #1
Oui, c'est super, on recrute des super profils. On a même arrêté les primes individuelles aux commerciaux. On m'a demandé, mais tu arrives à recruter des commerciaux sans primes individuelles ? Et oui, des super profils, parce que la prime individuelle, elle est… dysfonctionnaient avec le fait d'avoir des rôles contributifs ailleurs. Et c'est un vrai problème. Donc, pareil pour les développeurs. Maintenant, autant avant, ils venaient pour le climat, et encore un peu. Maintenant, ils viennent vraiment parce que, ce que disait ma RH, je me dis, mais c'est incroyable. Ils connaissent tout Valou, mais super bien. Ils se sont renseignés sur l'holacratie. Ils ont lu ce que tu as écrit. Et ils viennent vraiment postuler chez nous, en connaissance de cause. Moi, j'ai encore le rôle recrutement parce que j'aime bien parler au moins une fois à ceux qui arrivent pour justement m'assurer de cet ADN. Et oui, on a des beaux profils.
- Speaker #0
Ça fait partie des avantages collatéraux que moi, je mets souvent en avant pour inciter mes clients à aller sur cette transition, à changer leur posture et à mettre l'impact au cœur même de leur activité et de leur stratégie.
- Speaker #1
Je sais que ça, c'est notre raison d'être. Mettre l'impact au cœur des stratégies d'entreprise.
- Speaker #0
Alors, j'ai vu ça en préparant. L'interview, je me suis dit, mais c'est tellement... Si tu écoutes mes prises de parole sans j'arrête, je dis, c'est changer le moteur. Donc là, on se rejoint, mais totalement.
- Speaker #1
Et on l'avait mis, tu vois, c'est ça la puissance d'une raison d'être, parce qu'on l'a écrit quand on est devenu officiellement Société à Mission. Non, on l'a écrit dans les statuts quand on est devenu Bicorp. C'est génial, ça reste. Bon, alors maintenant, c'est un peu classique, mais c'est sûr que... avant c'était super visionnaire et là maintenant mais on est encore content on est toujours aligné avec ça Est-ce qu'au final justement on peut passer un petit peu de temps sur les labels que tu as choisis donc tu parles d'abord sur cette émission Public Hort pourquoi
- Speaker #0
cela et qu'est-ce que ça t'apporte
- Speaker #1
Alors Bicorp, c'était avant d'être entrepris à mission parce que c'était en 2017. Le président de Tuvalu, il faut savoir qu'il est évaluateur AFNOR sur Engagé RSE. Donc il connaissait bien. Et en fait, en 2017, parce que depuis ça a évolué, depuis maintenant Lucie et Engagé RSE ont évolué vers la mission et vers l'impact. En 2017, il y a des labels RSE. et Bicorp débarque en proposant un label purpose, un label vraiment à quoi je contribue. Donc en 2017, c'était le seul qui proposait quelque chose de différenciant parce que pour nous, les labels RSA étaient pour nos clients, c'était notre métier, et nous on voulait être déjà entreprise à impact positif. Donc ça c'était la raison du choix. Je suis restée parce que c'est une chouette communauté. Il y en a qui se moquent parce que c'est américain. etc. Mais en fait, ils ont tout un vraiment un best for the world. Ils ont plein de light motives et ils animent vraiment la communauté et puis une communauté de personnes assez jeunes et beaucoup de femmes. Donc, dans les réseaux de chefs d'entreprise, c'est rarement le cas quand même. Je me suis beaucoup investie dans ce réseau-là entre 2017 jusqu'à 20, 21, peut-être 22. Maintenant, j'ai moins le temps.
- Speaker #0
Mais tu as toujours le label, vous l'avez gardé.
- Speaker #1
Bien sûr, on continue, oui. Ouais ouais on continue et puis maintenant ça donne de la visibilité alors avec le temps c'est peut-être moins c'est moins pionnier aujourd'hui B Corp mais ça reste une chouette dynamique vraiment et aussi avec une vision américaine de en fait on est B Corp donc on fait du business ensemble et ça je trouve ça chouette c'est une redevabilité dans nos engagements on dit bah On va essayer de faire... À offre égale, on va choisir une bicorpe. Et donc, on a fait aussi des opérations avec les bicorpes. Et puis, entreprise à mission, pour nous, c'était plus une formalité, parce qu'il y avait juste...
- Speaker #0
entre guillemets, à mettre à jour les statuts et on y a intégré des éléments. Mais là, par contre, je vais me réinvestir sur notre rapport d'impact et sur notre comité d'impact parce qu'on a nous-mêmes beaucoup avancé. On travaille aussi sur le régénératif. Ça, c'est vraiment le nouveau mot qui fait briller les yeux en 2024 des entreprises. Donc, j'ai une jeune... qui commence une thèse cifre chez Tuvalu sur le récit régénératif. Donc, elle nous guide aussi. Donc, on a toujours testé sur nous-mêmes ce qu'on propose à nos clients.
- Speaker #1
Super. Et dans ton comité de mission, d'ailleurs, c'est intéressant de nous partager la nature des profils peut-être que tu as réunis.
- Speaker #0
On est très mauvais élèves là-dessus parce qu'on n'a jamais réussi à se mettre d'accord et à trouver les profils qui nous plaisaient suffisamment. Donc, on a travaillé en collégial. On a un service R&D. Donc en tant qu'entreprise de 50 salariés, on peut ne pas avoir de comité de mission et avoir un référent mission. Et donc on y a passé beaucoup de temps parce qu'on voulait... En fait, la mesure d'impact, c'est notre métier aussi. Et c'est très complexe, même pour nous. Donc on a passé beaucoup de temps à retravailler sur notre méthodologie avec notre cercle R&D. Et maintenant, du coup, on est arrivé à quelque chose d'assez bien. Et là maintenant, on a vraiment envie de recruter notre Dream Team de comité de mission. Donc ce sera... au sujet, à l'heure du jour, en fin d'année, je pense.
- Speaker #1
Je vais faire un numéro spécial autour de la société à mission, puis un autre sur Bicorp, parce que en plus des leaders engagés, donc des histoires personnelles de dirigeants, j'ai envie d'amener parfois des expertises pointues sur certains sujets. Et voilà, ces deux thématiques, à mon sens, sont vraiment complémentaires et intéressantes. Est-ce qu'on les cumule ? tu le fais, certains choisissent l'un ou l'autre. Nous sommes Société à Mission, mais on aimerait bien aller chercher le bicorps. Après, tu as besoin aussi d'une structure, parce que les questionnaires ne sont pas toujours adaptés aux toutes petites structures, mais globalement,
- Speaker #0
ce qui ressort... Oui, mais tu gagnes vachement de points. Une femme dirigeante, tu as déjà plein de points, ils sont super sympas sur ça. Je ne savais pas. C'est sûr, j'étais là. Moi, je fais partie d'un comité d'entreprise à mission, donc j'étais chez Restoria. C'était une chouette aventure. On est vraiment sur un niveau stratégique. Quelque chose de continu. On va questionner notre modèle économique. On va regarder nos axes, notre façon de mesurer notre impact. Ça, c'est génial. Bicorp, pour te donner, c'est un mauvais moment à passer parce qu'il faut se fader quand même ce questionnaire sans fin. Ce n'est pas si difficile, mais c'est un peu la checklist. C'est la liste à la prévente. Et l'intérêt, c'est quand même que c'est gratuit, ce questionnaire. Donc... tu remplis, tu remplis quand tu as le temps. Souvent, on dit, bon, là, je n'ai pas le temps. Allez, j'y retourne. Nous, on l'a fait la deuxième fois, la recertif, on l'a fait toute une journée. On a aimé de la musique. On a dit, on remplit tous ensemble pour que ce soit sympa. Mais c'est notre métier, donc c'est plus facile. Voilà. Après, maintenant, il y a de plus en plus d'accompagnement. C'est plus encadré, bicorpe, que l'entreprise à mission où il faut que ce soit toi qui fasses tout. En fait, je vois, c'est toi qui construis tes axes, tes indicateurs, tes impacts. donc je dirais que
- Speaker #1
Bicorp c'est un bon chemin vers l'entreprise à mission intéressant de le voir comme ça et puis je trouve que l'intérêt avec cette checklist ça nous donne à voir tous les axes possibles de travail et quand tu sais pas trop vers où aller tu sais au moins ce qui semble être le plus vertueux à un moment T parce que ça bouge bien sûr merci pour cette vision Alors, au niveau de Tovalu, on a parlé du premier outil qui était là pour structurer la démarche sur le décarbon, mais vous n'êtes pas arrêté là, en fait.
- Speaker #0
Ah oui, et puis heureusement, je dis souvent, on a deux pieds, et il y a des modes dans le développement durable. Donc, il y a eu la mode du bilan carbone, puis le bilan carbone est devenu réglementaire avec le BGS. Donc, qui dit réglementaire, il y a à fois un marché, mais c'est un réglementaire moins disant, quand même. Donc, ça, c'est un petit peu… Puis les aides de l'ADEME se sont arrêtées. Par contre, la RSE, là, a repris, donc je dirais… BGSE devait être 2013-2014 et là la RSE 2014-2015 a repris son envol. Il y a une phase importante où les dirigeants se sont labellisés, ont structuré leur RSE, relais de croissance pour nous. Et puis post-Covid, il y a eu le boom climat. Nous, on a eu un module climat dès le début, le module RSE en 2014. On était bien sûr tout à fait prêts. En 2020, quand il y a eu cette appétence climat, et donc bilan carbone. et stratégie. Et puis maintenant, il y a la CSRD, Corporate Sustainable Reporting Directive européenne, qui va s'appliquer à toutes les entreprises de plus de 250 salariés, qui est incroyablement bien pensée, mais qui est très ambitieuse. Ils ont dit quoi ? Simplexité. C'est que ça peut être simple quand on commence au début, la première marche, et puis il y a une profondeur. ça réjouit les consultants. Moi, j'ai un peu d'empathie ou de compassion pour les dirigeants parce que ça va être quand même un petit peu dur au début. Mais par contre, tout est connecté pour mettre en place le reporting au service de la stratégie vers un nouveau modèle éco sur toute la chaîne de valeur avec une mise en application, un suivi dans le temps, une standardisation du reporting. Donc ça, c'est le gros sujet. Ça fait deux ans qu'on se... prépare. Et là, ça fait un boom du marché. Donc déjà que j'avais eu un boom post-climat, post-Covid, là... C'est encore assez impressionnant. Moi, je passe de pionnière à océan rouge. Alors là, tu dis, mais oui, je comprends pourquoi on parle d'océan rouge, parce qu'il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de nouveaux acteurs. C'est très bien aussi. En fait, mon secteur, qui était un secteur passion, engagé, est devenu un sujet incontournable dans les politiques, de quelque bord qu'elles soient, et réglementaire, juridique, niveau européen. donc ça fait un grand écart il faut s'adapter j'ai interviewé
- Speaker #1
Delphine Gibassier la grande prêtresse de la CSRD qui nous a partagé effectivement comment elle a participé à cette co-construction et l'état d'esprit qu'il y a derrière j'ai beaucoup aimé découvrir toute l'intention qu'il y avait derrière ces contraintes ce que j'en retiens aussi c'est ce que tu partageais tout à l'heure pour des dirigeants c'est potentiellement beaucoup de temps pour comprendre et structurer l'idée c'est de ne pas s'arrêter à la contrainte, c'est de voir tout le bénéfice qu'on peut avoir, mais c'est quand même plus long terme, et puis il faut quand même avoir des équipes, du temps, de l'argent pour construire tout ça. Et voilà, pour le moment, ça concerne les entreprises de 250 personnes, mais ce que je partage tout le temps avec mes clients, c'est que les PME, les TPE, vont être très vite concernées, déjà parce que la loi les a prévues dans les étapes d'après, mais surtout c'est que leur donneur d'ordre sont concernés par la CSRD vont devoir remplir tous ces différents tableaux et il faut que leurs partenaires suivent le même chemin pour que ça rentre bien.
- Speaker #0
Mais c'est du coup, alors je partage, c'est chouette de parler de l'intention de la CSRD, ils ont quand même aussi prévu un guide pour les PME et les TPE. Donc moi souvent je dis, écoutez, prenez ce guide-là, c'est une sélection. En fait, si on est malin, et dans Touvalou, on a fait un peu ça, on a dit, écoutez, on avait le CSR débutant, le pack CSR débutant. Voilà, on a choisi les indicateurs incontournables, on s'est inspiré de ce guide PME. Commencez avec ça et vous allez grimper. Donc, je pense que... Alors, ça, c'est la première chose, mais c'est surtout qu'en fait, aujourd'hui, les dirigeants, en vrai, ils passent un temps fou à réfléchir sur la stratégie. Et là, c'est un outil de stratégie avec toutes les clés. Franchement, je suis une fan de Harvard Business Review, mais des fois, je me dis... mais attendez on est toujours à porteur là on n'a pas inventé d'autres trucs depuis il y a quand même en fait le renouveau de la stratégie il est là il est avec une autre façon de voir moi et avec une façon qui est beaucoup plus englobante avec tous les parties prenantes la chaîne de valeur et tous les enjeux extra financiers et là ça fait la réunion donc c'est excitant ça va être un petit coup de massue mais ça va voilà je dis aussi mais combien de temps vous passez à la compta à la finance et à la stratégie en vrai on y passe beaucoup de temps. Donc voilà, c'est pareil.
- Speaker #1
Et toi, les solutions que tu proposes, ça va aider à structurer ça ?
- Speaker #0
Ah bah oui, c'est un logiciel qui permet le reporting des entreprises conformes CSRD. En plus, c'est vraiment plus facile parce que la CSRD donne un certain nombre d'indicateurs. Donc nous, c'est plus facile parce que selon le secteur, selon la taille, on va proposer un outil pré-paramétré qu'ensuite les entreprises pourront adapter à elles. Mais tu vois aujourd'hui quand tu commences une démarche RSE, avant tu partais de presque rien ou alors tu prenais des labels existants, etc. Finalement, la CSRD donne un gros catalogue avec aussi des guides pour commencer petit. Donc nous, ils font le reporting et la partie module bilan carbone aussi qui va permettre de remplir le SRSE1, climat, c'est tous les trucs techniques, mais on s'y habitue. Et les trajectoires et le plan d'action et le pilotage. Nous, on veut en faire un outil de stratégie. C'est là que je te disais, c'est vrai que c'est océan rouge, mais on a de la profondeur de champ et on veut garder cette avance pour être un outil de pilotage et de stratégie à que de reporting et de conformité.
- Speaker #1
C'est la question vers laquelle j'allais t'amener, c'est de se dire comment tu réagis par rapport à ces océans rouges, se dire tous les gros cabinets s'y mettent parce qu'ils savent qu'il y a une demande. Même les cabinets d'experts comptables, tu parlais même du bilan carbone, ils s'y mettent parce qu'ils voient que leurs clients vont tous en avoir besoin. Donc là, c'est SRD évidemment. Et l'intention n'est pas toujours la même que la tienne, leur histoire n'est pas toujours la même. Et est-ce qu'on risque de passer à côté de quelque chose ? dans l'accompagnement, est-ce qu'on va vouloir remplir des cases ? Est-ce qu'il y a ce...
- Speaker #0
Non, mais on le voit, j'ai des accompagnements tellement différents. En fait, nous, on est éditeurs de logiciels. Donc, les comptables sont des nouveaux clients. Alors, par rapport à ce côté au sein rouge, nous, on forme les formateurs, on forme les consultants qui vont implémenter l'outil et qui vont accompagner leurs clients. Comme on est très experts sur ces sujets-là, on met, on transfère notre expertise dans l'outil et dans nos programmes de formation. pour que justement, on les guide un petit peu. Et c'est toute cette expérience qui permet de faire un outil qui va sur le bilan carbone. Aujourd'hui, il y a 50 nuances de bilan carbone, du truc très automatique où on importe un truc comptable à quelque chose qui est un vrai bilan carbone qu'on peut déployer dans une industrie et avec des produits. Nos clients, c'est la moitié, c'est des partenaires qui vont intégrer. leur bilan carbone. Et comme ça, c'est eux qui accompagnent les entreprises qui ont, je les appelle gentiment des bébés carbone, mais qui commencent tout juste et qui veulent juste mettre des chiffres dans les cases pour faire leur comptabilité carbone parce qu'il faut commencer par ça. Moi, je l'ai fait au début. Ça y est, maintenant, je m'amuse plus avec différents profils ou des entreprises qui vont être à nouveau pionnières, qui vont aller vers la mission, vers la régénération. Il y aura forcément... Vu que c'est devenu mainstream, c'est un gros paquet qui englobe des milliers de réalités différentes.
- Speaker #1
J'ai envie de t'amener sur ce que ça t'apporte à toi, Marie, cette entreprise, cette contribution du quotidien. Ces échanges, tu le disais, avec des dirigeants de degrés de maturité différents. Et dedans, tu as encore des pionniers qui ont envie d'aller plus loin.
- Speaker #0
C'est vrai que j'ai beaucoup aimé, j'ai été très impliquée chez les DRO, dirigeants responsables de l'Ouest. où on a quand même quelques bons pionniers et quelques plus suiveurs. En toute transparence, là où j'avais vraiment une énorme étincelle au début de Sens, je découvrais tous ces sujets, j'ai découvert aussi, on a lancé les opérations collectives pour la stratégie climat, etc. Ça m'a nourrie, ça me nourrit moins. Ce n'est pas grave parce que ça fait dix ans que je fais du climat, c'est normal. Surtout quand on est pionnière, on veut toujours des choses nouvelles. Et maintenant... Ce qui me nourrit, c'est l'holacratie, c'est cette nouvelle façon de travailler ensemble. Et de toute façon, ça tombe bien parce que mon rôle maintenant est d'accompagner mes équipes et de penser notre modèle de demain. Après, j'aime beaucoup mon cercle R&D qu'on appelle VEP, Vision Esprit Pionnier, où là, on a encore notre laboratoire de sujets comme le donut, les limites planétaires, le régénératif, la justice climatique. la redistribution des objectifs. Bref, on se pose... Enfin, c'est vraiment l'endroit où je vais avoir une stimulation intellectuelle de dingue. Donc ça, j'aime beaucoup ça. Ça me nourrit. Et puis maintenant, alors je te disais tout à l'heure, j'ai fait un choix personnel très différent. Donc maintenant, mon changement de vie, c'est de venir à la montagne. Donc là, je suis à 800 mètres. Je ne regarde pas la fenêtre. J'ai des petits rennais. Parfois, j'ai de la neige. Pas aujourd'hui, mais... ça m'a nourri tout ça jusqu'à un moment où je me suis dit, mais est-ce que parler de climat dans un bureau aussi beau soit-il, c'est encore ce que j'ai envie de faire ? De moins en moins, alors j'ai fait des journées avec mes clients, je les emmène au vert, je leur fais de la prospective, on essaie d'écrire nos visions bas carbone, je les fais voyager dans un futur bas carbone, donc ça j'aime beaucoup. je le fais encore et c'est très nourrissant mais c'est aussi pour être très alignée avec moi-même j'ai beaucoup parlé à mes équipes de ré-ensauvagement donc quand j'ai grandi j'ai grandi auprès de parents entrepreneurs mais en pleine campagne aussi à bord de Sèvres, dans un moulin pareil, je ne suis pas la seule pendant le confinement, être en ville c'était quand même pas facile porter des masques dans le tram donc ça m'a un peu questionnée donc j'ai voulu me construire un nouvel environnement immédiat et donc voilà je me suis ré-ensauvagée renaturée et c'est ça ma nouvelle expérience maintenant c'est ça qui me nourrit je le partage d'ailleurs avec mes collègues aussi il y en a pas mal qui se mettent chaque cercle se fait une journée au vert par trimestre c'est la recommandation Sinon, on bascule dans l'éco-anxiété. C'est des sujets très angoissants. Ça fait dix ans que j'explique aux gens Mais attendez, on va se prendre le mur, là. Ça va être chaud. Ça va être très chaud. Il y a eu des prises de conscience, surtout depuis le confinement, qui sont dures. Et je vois que ceux qui sont éco-anxieux, beaucoup, sont ceux qui ont un environnement qui n'est pas facile, où ils ne peuvent pas changer. On ne peut pas tous changer comme toi et moi de braquets aussi forts. Voilà, donc c'est vrai que c'est un challenge là qui se redéploie, parce que l'éco-anxiété, il y en a toujours eu beaucoup, il y en a toujours eu, mais là, ça atteint quand même des niveaux importants. Et puis, moi, j'avais besoin, aux dix ans de Touvalou, fin… fin 2023, j'ai dû m'arrêter, Je n'y arrivais plus. Voilà, on est tous super actifs et on prend soin, je prenais soin du monde mais pas forcément de moi-même.
- Speaker #1
C'est marrant parce que c'était la question que j'avais préparée, c'est comment toi, tu prends soin de toi, ton écologie personnelle parce que le problème quand on est investi comme toi et moi, c'est qu'on a l'impression de ne pas en faire encore assez par rapport aux enjeux. On veut toujours donner plus, toujours plus d'impact, toujours plus envie de convaincre, d'embarquer. et comment on se préserve aussi ?
- Speaker #0
Alors, le premier truc, c'est qu'il faut se dire qu'il faut arrêter de convaincre. Mais moi, je l'ai fait des années, des années, des années. Quand personne n'y croyait, j'essayais de convaincre, ça ne marche pas et ça...
- Speaker #1
Quand tu sais et que tu as envie que tout le monde sache...
- Speaker #0
Oui, mais voilà, il faut être conscient. Mais je l'ai fait, je l'ai fait. Mais quand je me suis rendue compte, j'ai changé, justement. J'ai arrêté de convaincre pour plus incarner... que je disais alors en plus à bout d'un moment j'en me connaisse, j'arrive quelque part ah désolé on a des bouteilles de coca j'ai rien dit
- Speaker #1
les gens imitent la vie de pub parce qu'ils se disent
- Speaker #0
Nathalie va falloir plonger ça voilà donc voilà ah non mais en plus tu crois qu'elle voulait arrêter de végé alors du coup je leur dis ne vous inquiétez pas moi je suis plus sexy j'en ai chez moi qui sont plus durs mais comment on fait pour plus vouloir convaincre et plus s'incarner on se recentre alors moi j'ai grandi outre ma famille d'entrepreneur à l'impact c'était quand même ma famille d'entrepreneur c'était aussi très spirituel et ésotériques, spirituels, taoïstes, tous les outils. Moi, j'ai une maman chamane, un papa qui est plutôt, je ne sais pas, philosophe. Rien prégné de ça, mais je l'avais un peu mis de côté. Ado, grande, je l'avais lâché. Et puis, quand ça a été plus dur, quand la pression s'est faite plus forte, là, j'ai repris contact avec ma tante, qui m'a aidée, qui m'a refait ses soins pour me donner des clés, en fait. Et j'ai... et donc les trois dernières années pendant le confinement j'ai fait ces 21 jours de méditation, j'ai commencé à intégrer ça dans mon quotidien et puis après j'avais un jardin, j'avais un figuier immense donc j'allais méditer là-bas, je faisais même des rendez-vous call téléphoniques sous mon figuier parce que finalement pour parler aux financiers j'étais beaucoup mieux je t'assure c'était plus moi et donc oui c'est vrai que maintenant je le dis au dirigeant je dis mais moi je C'est 6 à 8 heures de pratique par semaine. Alors, tout et n'importe quoi. Yoga, c'est de l'hygiène du corps, la danse, de l'écriture, de la lecture, du chant. Ma mère, elle chante, de la méditation. En tout cas, passer du temps avec soi-même pour faire redescendre. Parce qu'en fait... j'en parle, j'ai la tête qui chauffe. Vous voyez, c'est le moment où on en a 50 milliards d'idées. Ou juste aller marcher, d'ailleurs. Je faisais beaucoup de marcher-rache à une époque. Je marchais une heure avec mes salariés. Voilà, donc j'ai des milliers d'outils. Et c'est vachement de boulot, de son écologie personnelle. Et en fait, c'est tellement bien qu'à un moment, je suis arrivée au moment où je me dis que je suis plus efficace quand je travaille moins. Donc moins étant, mon objectif est trois, l'âge. là ces temps-ci ça fait longtemps que je suis à 4-5ème et je déborde pas et là je vais plutôt être à 3,5 et vraiment ça va avec le lac Rassy j'ai déjà fait le deuil de ne plus décider de tout et d'observer ce que font mes collègues et c'est plein de bonnes surprises mais ça demande du non-agir au taoïsme on dit de non-agir le Wu-Wei on ne fait rien et en fait on a une présence et une énergie et une lucidité ou une clairvoyance qu'importe qu'est bien donc quand je suis dans franchement ces temps-ci j'avais vraiment des temps d'explosion cérébrale et bien je sortais marcher longtemps merci pour ce partage,
- Speaker #1
plein de clés à explorer, est-ce que tu as d'ailleurs des livres ou des personnes que tu recommanderais à nos éditeurs qu'ils aillent explorer, quel que soit le sujet,
- Speaker #0
mais peut-être tes sujets du moment alors moi j'aime beaucoup Starhawk qui est une sorcière anticapitaliste écoféministe américaine. Bon, ça va en couper quelques-uns, mais après, désormais, s'ils écoutent toujours, ça veut dire que Starro, quel monde voulons-nous ? C'est vraiment un des rares livres de prospective où je me suis dit, oui, d'accord, des clés vraiment globales. Elle a écrit aussi sur l'intelligence collective au service de l'entreprise. C'est vraiment celle qui m'inspire le plus. En holacratie, il y a quand même une petite BD Digipartner, holacratie, qui est géniale, qui permet de faire switcher. J'ai écrit l'épopée de Touvalou. Ça fait quelques temps que j'ai arrêté de dire des choses sur mon métier parce que j'avais trop. Mais il y a tellement de choses qui s'écrivent. Si, j'ai quand même Aurélien Barraud dans mes icônes, Geneviève Ferron, l'âge du futur. Il y a quand même vraiment beaucoup de personnes inspirantes. J'aime bien les trentenaires. Moi, je reste alimentée par LinkedIn et des Camille Etienne. Cerné-Ouvian, Bloom, ces jeunes warriors des temps modernes qui ont envie d'y aller à fond. Donc ça, c'est chouette. Ça paraît de... Ici, c'est sûr, il y a encore Cyril Dion. Il y a vraiment beaucoup, beaucoup de choses. Mais Star Wars, pour moi, c'est d'une profondeur qui me correspond à moi, en tout cas.
- Speaker #1
On vous mettra les liens dans l'épisode pour que vous puissiez facilement aller explorer tout ça. De quoi tu es le plus fière aujourd'hui ?
- Speaker #0
J'ai beaucoup de mal avec ma notion de fierté. Il y avait une femme sud-africaine qui était venue et qui nous avait parlé de la fierté sans orgueil. C'est un vrai travail. Fierté sans orgueil, mais les équipes dans ma vie professionnelle, ce sera effectivement les humains que j'ai vu grandir et que j'ai réussi à mettre ensemble. Et puis dans mon choix de la nature, je suis assez fière. Je suis surtout fière. très très contente j'en suis qu'au début c'est pas facile les grands tournants ça prend du temps pour se réadapter se recréer toute une vie mais voilà j'ai écouté mon coeur ma joie je me laisse guider par cette boussole oui je crois que je suis fière d'avoir osé faire ça c'est quand même mon conjoint il faut le rappeler qui m'a attirée et qui a été le grand architecte de ce projet mais oui c'est pas pour tout le monde mais c'est possible Et donc voilà, je redeviens pionnière, je me ré-en sauvage, je redeviens pionnière et j'aime bien, je suis fière d'être pionnière.
- Speaker #1
Je t'envis de faire des contacts permanents pendant les vacances. Moi, je ne fais que ça, d'être en immersion totale, mais retourner parfois au travail dans quatre murs, on est un petit peu loin de tout ce qui nous fait vibrer. Si tu avais un conseil à partager aux dirigeants, aux entrepreneurs qui nous écoutent, alors j'imagine que tu en as des milliers, si tu ne pouvais en tenir qu'un ou deux.
- Speaker #0
Lâchez prise, soyez patient, prenez soin de vous, enfin revenez passer du temps avec vous-même. du temps de rien, du temps de non-action. Mais vraiment, parce que les dirigeants, c'est des hyperactifs producteurs de décisions, d'actions, de plans d'actions, de plans de strates. Et en fait, arrêtez-vous, ralentissez.
- Speaker #1
Merci beaucoup, Marie, pour ces partages et puis ton authenticité. Je t'avais découvert par tes vidéos, par tes écrits, par tes... témoignages à ce moment hors du temps je l'ai savouré, j'espère que vous aussi Mes auditeurs, vous l'avez apprécié, vous êtes encore là, j'en suis espérée que oui. Je vous invite encore une fois à partager dans votre entourage ces beaux témoignages de ces leaders engagés, ces pionniers, ces avant-gardistes qui vous partagent avec toute leur authenticité par quoi ils sont passés. Je sais que ça fait écho aussi aux questions que vous vous posez, mais il est possible de mettre nos expertises professionnelles au service de nos convictions, de nous aligner. entre ce que l'on fait et ce que l'on est. Et je vous invite toujours à mettre des petits commentaires parce que j'adore vous lire. Mettez 5 étoiles sur vos plateformes préférées pour aider le podcast à gagner en visibilité. Et puis, pourquoi pas me suggérer aussi des beaux leaders engagés que vous aimeriez que je mette en lumière. Merci d'être là. Merci encore, Marie.
- Speaker #0
Merci beaucoup. Et bravo. Un grand bravo pour ce... C'est vrai qu'on a besoin de nouveaux mots, de nouvelles façons d'être dirigeante. Merci.